Integration 1
Integration 1
Integration 1
ry
1. Classes d'ensembles.
2. Espa es mesurables.
Zoh
4. La mesure de Lebesgue.
Ce
hapitre sera suivi par une série (Série 1) d'exer
i
es variés
ouvrant
toutes les notions qui y sont étudiées. Après un temps relativement raison-
nable, suivra un
orrigé (Solution de la Série 1) très détaillé de tous les
exer
i
es proposés.
Mohamed ZOHRY
mzohryuae.a
.ma
ed
ham
Mo
i
Chapitre 1
ry
Zoh
1 Classes d'ensembles
n n
(iii) Si Ai ∈ A pour i = 1, 2, . . . n, alors Ai ∈ A et Ai ∈ A .
T S
i=1 i=1
Preuve.
(i) A étant non vide, il existe A ∈ A et alors ∅ = A \ A ∈ A .
(ii) Soient A ∈ A et B ∈ A . On a A ∩ B = A ∪ B \ [(A \ B) ∪ (B \ A)] ∈ A .
(iii) Il sut de raisonner par ré
urren
e et utiliser l'asso
iativité des opéra-
tions interse
tion et réunion dans P(Ω).
1
Un
lan est don
une
lasse de parties de Ω, stable pour les opérations
ensemblistes suivantes : diéren
e, union nie et interse
tion nie.
ry
Proposition 1.2.
Zoh
B∈F
est un
lan
ontenant A ; de plus C (A ) est
ontenu dans tout
lan
ontenant
A.
Proposition 1.3. Soit A une
lasse de parties d'un ensemble Ω non vide.
ham
Il existe une tribu unique σ(A )
ontenant A telle que si Σ est une tribu
ontenant A , alors σ(A ) ⊆ Σ.
Preuve. Analogue à
elle de la proposition 1.2., est laissée à titre d'exer-
i
e.
La tribu σ(A ) est dite tribu engendrée par A .
note B(Ω), la tribu engendrée par la
lasse des ouverts de Ω. Les parties de
B(Ω) sont dites boréliennes.
2
Preuve. Par dénition de la topologie de Rn , la
lasse O des ouverts de
R est formée de toutes les réunions de produits d'intervalles ouverts. En
n
outre, tout ouvert de Rn peut s'é
rire
omme réunion dénombrable de pro-
duits d'intervalles (par exemple la réunion des produits d'intervalles ouverts
ry
à extrémités rationnelles qu'il
ontient, et
ette réunion est dénombrable).
Mais la tribu Σ engendrée par les produits d'intervalles ouverts est
onte-
nue dans la tribu B(Rn ). Et
omme elle
ontient la
lasse O des ouverts de
Rn , la proposition 1.3. entraîne alors l'égalité B(Rn ) = Σ.
Zoh
Remarque.La démonstration pré
édente appelle une généralisation de la
façon suivante.
Soit A une
lasse d'ensembles, σ(A ) la tribu engendrée
Proposition 1.5.
2
ed
Espa
es mesurables.
de Ω. Alors :
(i) La tra
e sur Ω0 , Σ0 = Σ ∩ Ω0 = {A ∩ Ω0 : A ∈ Σ}, de la tribu Σ est une
tribu sur Ω0 , appelée tribu induite par Σ sur Ω0 .
(ii) Lorsque Ω0 ∈ Σ, la tribu induite Σ0
oïn
ide ave
{A ∈ Σ : A ⊆ Ω0 }.
(iii) Pour toute
lasse A de parties de Ω, on a Ω0 ∩ σ(A ) = σ(Ω0 ∩ A ).
Preuve. (i) En appliquant la proposition 2.1. à Ω0 , (Ω, Σ) et à l'inje
tion
anonique i : Ω0 −→ Ω, on obtient Σ0 = i−1 (Σ) qui est bien une tribu.
3
(ii) Lorsque Ω0 ∈ Σ on a évidemment i−1 (Σ) = {A ∈ Σ : A ⊆ Ω0 }.
(iii) Soit A une
lasse de parties de Ω. On a Ω0 ∩ A ⊆ Ω0 ∩ σ(A ), et
omme
Ω0 ∩σ(A ) est une tribu, on a né
essairement σ(Ω0 ∩A ) ⊆ Ω0 ∩σ(A ) d'après
la proposition 1.3. Pour l'in
lusion inverse, introduisons la
lasse B de parties
ry
de Ω dénie par B = {A ⊆ Ω : A ∩ Ω0 ∈ σ(Ω0 ∩ A )}. On a par dénition de
B , Ω0 ∩ B ⊆ σ(Ω0 ∩ A ). D'autre part, on vérie sans peine que B est une
tribu
ontenant A (faites le !). Il en résulte, toujours d'après la proposition
1.3., que σ(A ) ⊆ B et don
Ω0 ∩ σ(A ) ⊆ Ω0 ∩ B . Ce qui prouve l'in
lusion
Zoh
her
hée Ω0 ∩ σ(A ) ⊆ Ω0 ∩ B ⊆ σ(Ω0 ∩ A ).
Proposition 2.3. Soient Ω un ensemble non vide et A une
lasse de parties
Proposition 2.4. Soient (Ωi , Σi )16i6n une famille nie d'espa
es mesurables
et (Ai )16i6n une famille nie de
lasses de parties de Ωi vériant
(i) Ωi ∈ Ai pour tout 1 6 i 6 n.
Mo
4
pi −1 (Ai ) = Ω1 × · · · × Ωi−1 × Ai × Ωi+1 × · · · × Ωn pour tout 1 6 i 6 n, pour
n
tout Ai ∈ Ai et pi −1 (Ai ) ∈ Aj . Cela entraîne que pour tout 1 6 i 6 n :
Q
j=1
ry
n
Aj ) où dans la deuxième
Q
pi −1 (Σi ) = pi −1 (σ(Ai )) = σ(pi −1 (Ai )) ⊆ σ(
j=1
égalité, on a utilisé le résultat pré
édent. D'où par dénition de la tribu
n n
produit, Σi ⊆ σ( Ai ).
N Q
Zoh
i=1 i=1
n
Pour tout entier n > 1, B(Rn ) = B(R).
N
Corollaire 2.5.
k=1
Une fon
tion d'ensembles positive est une appli
ation µ dénie sur une
lasse de parties A d'un ensemble Ω et à valeurs dans [0, +∞[∪{+∞}.
On dit que la fon
tion d'ensembles µ est additive sur A si ∀A, B ∈ A
Mo
5
Une mesure µ est dite nie si elle est à valeurs dans [0, +∞[, ou d'une
façon équivalente si µ(Ω) < +∞.
ry
Exemples.
Zoh
1 si ω ∈ A,
δω (A) =
0 si ω ∈
/A
Preuve. Si µ est une mesure positive la propriété (i) est satisfaite ; véri-
ons (ii) Soit (A )
n n>1
une suite
roissante d'éléments de Σ. Il est
lair que
∞ n
(Ak+1 \ Ak ) . La suite A1 , A2 \ A1 , . . . , An+1 \ An , . . . est
S S S
An = A1
n=1 k=1
6
disjointe et l'axiome de σ -additivité donne
∞
S ∞
P n
P
µ( An ) = µ(A1 ) + µ(Ak+1 \ Ak ) = µ(A1 ) + lim µ(Ak+1 \ Ak )
n→∞ k=1
ry
k=1 k=1
n
P
= lim [µ(A1 ) + µ(Ak+1 \ Ak )] = lim [µ(A1 ) + µ(An+1 \ A1 )]
n→∞ k=1 n→∞
= lim µ(An+1 ).
n→∞
Zoh
jouissant des propriétés (i) et (ii) et (An )n>1 une suite disjointe d'éléments
n
de Σ. Si pour n > 1, Bn = Ak , alors la suite (Bn )n>1 est
roissante et
S
k=1
∞ ∞ n
An . La
ondition (i) donne µ(Bn ) = µ(Ak ) et (ii) donne
S S P
Bn =
n=1 n=1 k=1
∞ ∞ ∞ ∞
l'égalité µ( µ(Ak ) et µ( µ(An ).
S P S P
Bn ) = lim µ(Bn ) = An ) =
n=1 n→∞ k=1 n=1 n=1
Quant au
as µ(Ω) < +∞, il repose sur la remarque suivante :
∞
Si (An )n>1 est une suite
roissante dans Σ et si A = An et pour tout
ed S
n=1
entier n > 1, Bn = A \ An on obtient µ(Bn ) = µ(A) − µ(An), qui a un
∞
sens
ar µ(Ω) < +∞, et Bn = ∅. Alors les
onditions lim µ(Bn ) = 0 et
T
n=1 n→∞
lim µ(An ) = µ(A) sont équivalentes.
ham
n→∞
∞
tel que µ(An0 ) < +∞, alors lim µ(An) = µ( An ). En eet ; si pour tout
T
n→∞ n=1
entier n > n0 on pose Bn = An0 \ An , on aura
onstruit une suite (Bn )n>n0
roissante dans Σ et d'après la propriété de
ontinuité
roissante on obtient
∞
S ∞
T
lim µ(An0 \ An ) = lim µ(Bn ) = µ( Bn ) = µ(An0 \ An )
n→∞ n→∞ n=n0 n=n0
et puisque µ(An ) < +∞ pour tout n > n0 , il en résulte que
7
∞ ∞
µ(An0 \ An ) = µ(An0 ) − µ(An ) et µ(An0 \
T T
An ) = µ(An0 ) − µ( An )
n=n0 n=n0
∞ ∞
et par suite lim µ(An ) = µ( An ).
T T
An ) = µ(
ry
n→∞ n=n0 n=1
On peut dénir un ordre partiel sur l'ensemble des mesures positives sur
un espa
e mesurable (Ω, Σ) en posant µ1 6 µ2 si µ1 (A) 6 µ2 (A) pour tout
A ∈ Σ. On peut aussi dénir la somme de deux mesures positives µ1 et µ2
Zoh
en posant (µ1 + µ2 )(A) = µ1 (A) + µ2 (A), pour tout A ∈ Σ. Il est immédiat à
vérier (vérier le !) que µ1 + µ2 est une mesure positive si µ1 et µ2 le sont.
On déduit alors de la proposition 3.1. le
orollaire suivant.
Corollaire 3.2.Si (µn)n>0 est une suite
roissante de mesures positives
sur un espa
e mesurable (Ω, Σ), alors l'appli
ation µ de Σ à valeurs dans
[0, +∞[∪{+∞} dénie pour tout A ∈ Σ par µ(A) = lim µn (A) est une
n→∞
mesure positive sur (Ω, Σ).
ed Preuve. Tout d'abord pour tout A ∈ Σ, µ(A) existe dans R. Il est
lair que
µ(∅) = 0 et que µ est additive sur Σ. Soit (An )n>1 une suite
roissante dans Σ
∞
et A = An . On a µp (An ) 6 µ(An ) 6 µ(A) pour tout p ∈ N et n ∈ N, d'où
S
n=0
lim µp (An ) = µp (A) 6 lim µ(An ) 6 µ(A), pour tout p ∈ N et en faisant
ham
n→∞ n→∞
tendre p à l'inni, on obtient µ(A) = lim µp (A) 6 lim µ(An ) 6 µ(A), d'où
p→∞ n→∞
µ(A) = lim µ(An ) et µ vérie les propriétés (i) et (ii) de la proposition 3.1.
n→∞
8
f (x)1Ωn (x) = sup
P P P
µ(A) = f (x) 6 sup x∈A∩Ωn f (x) = sup µn (A)
x∈A n>0 x∈A n>0 n>0
ar 1Ωn prend uniquement les valeurs
P 0 et 1. D'autre Ppart, on a pour tout
n > 0, µn (A) = f (x)1Ωn (x) 6 f (x) = µ(A). D'où
P
f (x) =
ry
x∈A∩Ωn x∈A x∈A
µ(A) = sup µn (A) = lim µn (A),
ar la suite (µn )n>0 est
roissante et par
n>0 n→∞
suite µ est une mesure.
Ce
i nous
onduit à poser la dénition suivante :
Zoh
Une mesure positive µ sur un espa
e mesurable (Ω, Σ) est dite σ -nie si
elle vérie l'une des propriétés équivalents suivantes :
∞
(i) Il existe une suite (Ωn )n>0
roissante dans Σ telle que Ωn = Ω et
S
n=0
∀n ∈ N, µ(Ωn ) < +∞.
∞
(ii) Il existe une suite (Ωn )n>0 disjointe dans Σ telle que Ωn = Ω et
S
n=0
∀n ∈ N, µ(Ωn ) < +∞.
Évidemment, il faut montrer l'équivalen
e (i) ⇐⇒ (ii) !
ed
Voi
i à présent un autre
orollaire de la proposition 3.1.
Soit µ une mesure positive à valeurs dans [0, +∞[∪{+∞}
Corollaire 3.3.
sur un espa
e mesurable (Ω, Σ). Alors pour toute suite (An )n>1 dans Σ on a
ham
∞ ∞
µ(An ).
S P
µ( An ) 6
n=1 n=1
k k−1
Preuve. On a les in
lusions suivantes ∀k > 2, Ai ⊆ Ak et de
S S
Ai \
i=2 i=2
n n k k−1 n
l'égalité Ap ) , en eet ; si x ∈ Ak , soit k0
S S S S S S
Ak = A1 ( Ap \
k=1 k=2 p=2 p=2 k=1
le plus petit entier k de {1, 2, · · · , n} vériant x ∈ Ak , d'où si k0 > 1 on aura
k0 k0S
−1
Ap ) et si k0 = 1 on aura x ∈ A1 . Il vient que
Mo
S
x∈( Ap ) \ (
p=2 p=2
n n k k−1 n n
µ(Ak ).
S P S S P P
µ( Ak ) = µ(A1 ) + µ( Ai \ Ai ) 6 µ(A1 ) + µ(Ak ) =
k=1 k=2 i=2 i=2 k=2 k=1
La propriété de
ontinuité
roissante implique alors que
∞
S n
S n
P ∞
P
µ( An ) = lim µ( Ak ) 6 lim µ(Ak ) = µ(An ).
n=1 n→∞ k=1 n→∞ k=1 n=1
Voi i à présent une proposition qui sera fort utile par la suite.
9
Soient µ1 et µ2 deux mesures
Proposition 3.4 [Lemme d'égalité des mesures℄.
positives sur un espa
e mesurable (Ω, Σ). On suppose qu'il existe une
lasse
A de parties de Ω jouissant des propriétés suivantes :
(i) A est stable par interse
tion nie et σ(A ) = Σ.
ry
∞
(ii) Il existe une suite
roissante (Ωn )n>1 dans A telle que Ωn = Ω.
S
n=1
(iii) µ1 (A) = µ2 (A) < +∞ pour tout A ∈ A .
Alors les mesures µ1 et µ2 sont égales.
Zoh
Preuve. Elle se fera en deux étapes. On se propose de montrer que la
lasse {A ∈ Σ : µ1 (A) = µ2 (A)}
oïn
ide ave
Σ.
Première étape. Cas où µ1 et µ2 sont nies. Soit λ(A ) la plus petite
lasse
ontenant A et stable par les opérations de diéren
e nie et de réunion
dénombrable
roissante. On se propose de montrer que λ(A ) est une tribu,
don
égale à σ(A ), vériant ∀A ∈ λ(A ) : µ1 (A) = µ2 (A). Pour tout A ∈ A ,
soit λA (A ) = {X ∈ λ(A ) : X ∩ A ∈ λ(A )}. La
lasse λA (A )
ontient A
par stabilité sous interse
tion nie. La
lasse λA (A ) est stable par diéren
e
ensembliste et réunion dénombrable
roissante ; en eet, si X et Y sont dans
ed
λA (A ), on a X \ Y ∈ λ(A ) et (X \ Y ) ∩ A = (X ∩ A) \ (Y ∩ A) ∈ λ(A ),
e
qui signie que X \ Y ∈ λA (A ). De même si (Xn)n>1 est une suite
roissante
∞
dans λA (A ), alors Xn ∈ λA (A ), autrement dit λA (A ) est stable par
S
n=1
réunion dénombrable
roissante. Ce
i prouve que λA (A ) = λ(A ) et ensuite
ham
en reprenant la dénition de λA (A ) on a la propriété (∗)
i dessous :
[∀A ∈ A , ∀B ∈ λ(A )] =⇒ [A ∩ B ∈ λ(A )].
On asso
ie alors à tout élément A de λ(A ) la
lasse, γA (A ), d'éléments de
λ(A ), γA (A ) = {X ∈ λ(A ) : X ∩ A ∈ λ(A )}, la propriété (∗) prouve
que A ⊆ γA (A ) et on montre de la même manière que pré
édemment pour
λA (A ) que γA (A ) = λ(A ) et en revenant à la dénition de γA (A ) on
obtient ∀X, Y ∈ λ(A ), X ∩ Y ∈ λ(A ) autrement dit λ(A ) est stable par
∞
interse
tion nie. Mais Ω = Ωn ∈ λ(A ), et étant stable par diéren
e,
S
Mo
n=1
λ(A ) sera aussi stable par réunion nie. En dénitive, λ(A ) est stable par
diéren
e, réunion nie et réunion dénombrable
roissante. Montrons qu'elle
est stable par réunion dénombrable quel
onque. Soit (An )n>1 une suite dans
∞ ∞ Sn
λ(A ), on peut é
rire ( Ai ) ∈ λ(A ),
e qui a
hève de montrer
S S
An =
n=1 n=1 i=1
que λ(A ) est une tribu, don
égale à Σ. Considérons la plus grande
lasse, B ,
de Ω stable par interse
tion nie
ontenue dans Σ et vériant µ1 (A) = µ2 (A)
10
pour A ∈ B . Il est
lair qu'une telle
lasse existe et
ontient A . De plus
ette
lasse est stable par diéren
e ensembliste et par réunion dénombrable
roissante. En eet, si B1 et B2 sont éléments de B , on a
µ1 (B1 \ B2 ) = µ1 (B1 ) − µ1 (B1 ∩ B2 ) = µ2 (B1 ) − µ2 (B1 ∩ B2 ) = µ2 (B1 \ B2 ),
ry
d'où B1 \ B2 ∈ B . D'autre part si (Bn )n>1 est une suite
roissante dans B
∞ ∞ ∞
alors µ1 ( Bn ), d'où Bn est
S S S
Bn ) = lim µ1 (Bn ) = lim µ2 (Bn ) = µ2 (
n=1 n→∞ n→∞ n=1 n=1
dans B . On en déduit que λ(A ) ⊆ B et alors µ1 = µ2 sur Σ.
Zoh
Deuxième étape. Cas général. Posons pour tout A ∈ Σ et tout n ∈ N∗ et
i = 1, 2 µi n (A) = µi (A ∩ Ωn ). La première étape montre que µ1 n = µ2 n pour
tout n ∈ N∗ et
omme µi = lim µi n pour i = 1, 2, on obtient µ1 = µ2 .
n→∞
4 La mesure de Lebesgue
On admet qu'il existe une mesure, dite mesure de Lebesgue λ, sur l'espa
e
mesuré (R, B(R)) telle que λ([a, b[) = b − a pour tous réels a et b vériant
a < b.
ed
Proposition 4.1. Pour a, b ∈ R vériant a < b, on a
λ([a, b[) = λ(]a, b]) = λ([a, b]) = λ(]a, b[).
Preuve. Comme b − a > 0, il existe un entier p > 1 tel que b − a > 1
n
∞
pour tout entier n > p. D'où ]a, b[= [a + n1 , b[ et vu la
roissan
e de la
ham
S
n=p
suite ([a + n1 , b[)n>p , la propriété de
ontinuité
roissante d'une mesure mène
à λ(]a, b[) = lim λ([a + n1 , b[) = lim (b − a − n1 ) = b − a. D'autre part,
n→+∞ n→+∞
∞
on a [a, b] = 1
et puisque ([a, b + n1 [)n>1 est une suite dé
roissante,
T
[a, b + n
[
n=1
la propriété de
ontinuité dé
roissante de la mesure λ, permet de
on
lure
que λ([a, b]) = lim λ([a, b + n1 [) = lim (b + n1 − a) = b − a. De même,
n→+∞ n→+∞
+∞
on a ]a, b] = et la propriété de
ontinuité
roissante permet de
Mo
[a + n1 , b]
S
n=1
on
lure que λ(]a, b[) = lim λ([a + n1 , b[) = lim (b − a − n1 ) = b − a.
n→+∞ n→+∞
Proposition 4.1. Tout singleton, toute partie nie et toute partie dénom-
11
que λ(A) = 0 pour toute partie nie A de R. Finalement si X est une partie
dénombrable innie, on a X = {xn : n entier naturel}. La σ -additivité de λ
+∞
donne λ(X) = λ({xn }) = 0.
P
ry
n=0
Zoh
ed
ham
Mo
12