Cours de Premier Cycle Universitaire (L1-L2) - Optique - Optique Géométrique - Wikilivres
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Cours de premier
cycle universitaire
(L1-
L2)/Optique/Optique
géométrique
L'optique est la science de l'étude de la lumière. Il existe plusieurs façons de décrire cette
dernière : l'optique géométrique et l'optique ondulatoire en sont les deux principales. L'optique
géométrique est la partie de l'optique qui fut historiquement la première à être développée.
Elle est basée sur la notion de rayon lumineux, c'est pourquoi elle est dite géométrique.
L'optique ondulatoire en offre une description plus complète, mais plus difficile à aborder,
supposant que la lumière est formée d'ondes.
Optique géométrique …
Le rayon lumineux …
Coucher de soleil.
Un rayon lumineux est, mathématiquement, une ligne infiniment fine qui est un élément d'un
"modèle", c'est-à-dire une représentation mathématique de la lumière. On suppose alors que
la lumière est composée d'une infinité de rayons ayant tous des formes différentes les uns
par rapport aux autres. Ainsi un faisceau de lumière est un ensemble de rayons. Cette notion
de rayon a une longue histoire : elle fut principalement développée au cours du moyen-âge
arabe par Ibn-al-Haytam, autrement dit Halazen, qui fut le premier à discerner le caractère
physique (la lumière physique elle-même) et le caractère géométrique de la notion de rayon.
C'est à partir de cette distinction que l'optique géométrique va pouvoir se construire. C'est,
par exemple, grâce à celle-ci que l'explication de la formation des images par les miroirs fut
découverte.
De nombreuses propriétés de ces rayons ont pu être observées. Par exemple sur la
photographie ci-contre, il semble que la lumière émise par le soleil prenne la forme de rayons
allant en ligne droite. Cette observation est en réalité assez générale : on a pu montrer que
les rayons se propagent toujours en ligne droite dans un milieu homogène (un milieu
identique en tout point). Cependant, dans les milieux non-homogènes, il est possible que les
rayons soient courbés. C'est ce qui se produit lors d'un mirage.
Dans les prochains chapitres, nous nous attacherons à énoncer d'autres lois décrivant
certains phénomènes connus.
La réflexion …
où est l'angle entre le rayon incident et la normale à la surface, et est l'angle entre le
rayon réfléchi et cette même normale (voir figure 1.1).
Cette réflexion existe sur presque toutes les surfaces, mais on ne peut pas toujours
l'observer. Ce qui fait la différence entre les surfaces réfléchissantes et celles qui ne le sont
pas tient en première analyse au côté lisse de la surface. Les surfaces réfléchissantes sont
suffisamment lisses pour que la réflexion renvoie tous les rayons réfléchis issus de rayons
incident parallèles dans la même direction, alors que les surfaces non réfléchissantes, en
raison de leur caractère irrégulier, les renvoient dans toutes les directions (voir figure 2.2). On
distingue ainsi la réflexion diffuse de la réflexion spéculaire. Pour des raisons de commodité,
on supposera pour la suite que les miroirs mis en jeu sont parfaitement lisses, et que l'on
peut alors appliques la loi de la réflexion.
Figure 1.1
Le miroir plat
…
Le fait qu'un miroir plat forme une image symétrique du monde qui l'entoure n'est pas
évident. Cela repose sur la distinction faite par Alazen précédemment mentionnée entre
rayon physique et rayon géométrique.
Avec un tel miroir on peut utiliser la loi de la réflexion. L'objet émet une multitude de rayons
lumineux dans toutes les directions, notamment en direction du miroir. Parmi ces rayons,
seuls certains parviennent à l'œil qui regarde le miroir. La situation est celle présentée sur la
figure 1.3.
Alors que le rayon physique qui vient de l'objet est cassé par la réflexion sur le miroir, le rayon
géométrique, qui sous-tend la partie du rayon\index{rayon physique} physique qui parvient à
l'œil, se prolonge quant à lui au-delà du miroir selon une ligne droite. Chaque rayon physique
parvenant à l'œil peut ainsi être prolongé en un rayon virtuel dont la composition géométrique
restitue une image de l'objet qui semble située à l'arrière du miroir, comme on le voit sur la
figure 1.3. Elle constitue ce qu'on appelle une image virtuelle, c'est-à-dire une image qui n'est
constituée d'aucun rayon physique.
Le miroir sphérique
…
Naturellement, depuis fort longtemps, l'idée de concentrer les rayons lumineux pour
augmenter leur "pouvoir" est venue aux hommes. Le modèle géométrique de la réflexion a
tout d'abord permis de comprendre qu'il fallait courber la surface réfléchissante.
Comme la courbe qui vient le plus simplement à l'esprit est le cercle, les premiers miroirs
concentrateurs ont été sphériques. Mais rapidement une autre courbe fut mise en évidence :
la parabole. En effet, la convergence des rayons sur un miroir sphérique n'est que partielle :
les rayons parallèles à l'axe optique parvenant aux bords du miroir sont en effet réfléchis sur
l'axe optique plus près du miroir que ceux parvenant plus au centre du miroir (voir figure 1.4 :
On remarque que les rayons réfléchis ne se croisent pas en un même point sur l'axe optique :
il n'y a pas de foyer).
Le miroir parabolique …
Par contre, avec un miroir parabolique, les bords du miroir étant plus aplatis (voir figure 1.5)
que pour un miroir sphérique, ils permettent aux rayons parallèles à l'axe optique qui les
frappent de converger vers un même point que ceux du centre. Ce point est désigné par le
terme de foyer du miroir. Ainsi, un miroir parabolique possède un foyer, au contraire d'un
miroir sphérique.
Le télescope
…
C'est un excellent exemple de miroir parabolique. Pour des raisons que nous verrons plus
tard, l'observation des étoiles est facilitée par l'utilisation de télescope (comportant des
miroirs), par opposition à celle de lunettes (comportant des lentilles). Dans les télescopes se
trouvent en effet deux miroirs. L'un est dit secondaire et est plat et l'autre dit primaire est
parabolique (voir figure 1.6).
Figure 1.6 - Le télescope
Le phare de voiture
…
De nos jours les phares des voitures sont munis de réflecteurs qui ne sont pas paraboliques.
Ils sont construits sur la base de la loi de la réflexion pour éclairer sélectivement certaines
parties de la route. Pourtant les anciens phares étaient de forme parabolique et l'ampoule se
trouvait au foyer de la parabole de manière que les rayons réfléchis soient envoyés vers
l'avant parallèlement à l'axe optique. La lumière était ensuite orientée vers les zones à
éclairer par des petits prismes imprimés (par moulage) sur la fenêtre de protection du
projecteur. Aujourd'hui, bon nombre de projecteurs ont reporté cette fonction de distribution
sur le réflecteur principal, laissant la possibilité de conserver une fenêtre de protection lisse.
Deux avantages sont apportés par cette nouvelle approche :
l'intérieur du projecteur devenant visible, le style peut s'introduire jusqu'au cœur de "l'œil de
l'automobile",
l'absence de relief sur la fenêtre permet de concevoir des fenêtres de protection plus
inclinées et offre la possibilité d'améliorer le style (encore) et l'aérodynamisme.
La lampe de poche
…
De la même manière une lampe de poche est munie d'un réflecteur plus ou moins
parabolique censé diriger les rayons parallèlement à l'axe de la lampe.
Le four solaire
…
Une application d'un tout autre type exploite aussi la focalisation des rayons sur un miroir
parabolique. Cette fois-ci la source de lumière n'est pas placée au foyer mais à l'infini tout
comme dans le cas du télescope. Il s'agit du soleil qui fait parvenir ses rayons parallèlement
jusqu'au miroir. Si ce dernier a son axe optique parallèle aux rayons solaires, c'est-à-dire si
celui-ci est orienté vers le soleil, alors toute l'intensité lumineuse est concentrée au foyer.
Cela permet d'obtenir une grande quantité d'énergie localisée en un seul point. C'est le
principe du four solaire à concentration. Il en existe de plusieurs types : pour la cuisson
domestique comme pour les très hautes températures : 3500°C.
Le rétroviseur …
La réfraction …
La réfraction est le changement de direction d'un rayon de lumière lors de son passage d'un
milieu transparent à un autre où la lumière a une vitesse différente. Dans ce cas, le rayon a
une trajectoire infléchie au point d'incidence, et l'angle du rayon sortant est fonction de l'angle
du rayon entrant, mais aussi des vitesses de propagation de la lumière dans ces milieux. Ce
phénomène est par exemple responsable de la cassure visible lorsque l'on plonge une paille
dans un verre d'eau, ou encore de l'impression de faible profondeur d'une rivière. On appelle
dioptre la surface de séparation des deux milieux.
Loi de Snell-Descartes sur la réfraction
…
Schéma de la réfraction : le faisceau incident va être dévié selon la loi dite de Snell-Descartes.
On note n l'indice optique (ou indice de réfraction) le rapport de la vitesse de la lumière dans
le vide par celle dans le milieu considéré, et on note .
On appelle rayon incident le rayon qui arrive sur le dioptre, rayon réfracté celui qui en repart.
On mesure l'angle incident i1 (resp. réfracté i2) entre la normale au dioptre et le rayon incident
(resp. réfracté). On pose n1 et n2 les indices optiques des milieux d'origine et d'arrivée du
rayon.
le rayon réfracté est dans le plan contenant la normale et le rayon incident (on parle de
plan d'incidence) ;
.
Au-delà d'une certaine inclinaison, les rayons ne franchissent plus le dioptre : ils sont réfléchis.
Quand il n'y a pas de solution mathématique à une telle équation, par exemple quand on
obtient , il s'agit d'une réflexion totale : il n'y a aucun rayon réfracté.
Applications
…
Prisme
…
Le prisme est un exemple de système optique faisant intervenir la réfraction. Le milieu
extérieur étant un milieu d'indice optique 1 (air ou vide), le prisme étant dans un matériau
d'indice optique n, avec les notations du schéma, on a
Lentille sphérique
…
Une lentille est un autre système optique composé de deux dioptres successifs, chacun étant
bombé soit vers l'intérieur, soit vers l'extérieur, soit plan (le cas particulier d'une lentille à deux
faces planes est appelé une lame).On fait ici l'approximation d'une lentille sphérique mince,
c'est à dire que l'on néglige l'épaisseur de la lentille dans le trajet du rayon, i.e. on assimile la