Cours de Télédétection 2019
Cours de Télédétection 2019
Cours de Télédétection 2019
2019 - 2020
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PLAN DU COURS
1. GENERALITES SUR LA TELEDETECTION
2. RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE: NATURE ET
PROPAGATION
3. LE RAYONNEMENT ET L’ATMOSPHERE
4. LA RAYONNEMENT ET LA MATIERE
5. CAPTEUR ET VECTEUR
6. CARACTERISTIQUES D’IMAGES
7. RESOLUTIONS
8. QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
9. RÉCEPTION ET ACQUISITION DES IMAGES
10. PRE-TRAITEMENTS
11. TRAITEMENTS GEOMETRIQUES
12. TRAITEMENTS THEMATIQUES
13. APPLICATIONS DE LA TELEDETECTION
14. INTEGRATION DANS LES SIG
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1-Généralités sur la télédétection
1.1 Définition de la télédétection
Définition 1 : La télédétection est la technique qui, par
l'acquisition d'images, permet d'obtenir de l'information sur la
surface de la Terre sans contact direct avec celle-ci. La
télédétection englobe tout le processus qui consiste à capter et à
enregistrer l'énergie d'un rayonnement électromagnétique émis
ou réfléchi, à traiter et à analyser l'information, pour ensuite
mettre en application cette information.
Définition 2 : La télédétection est l’étude des informations
portées par le rayonnement électromagnétique réfléchies ou
issues de la surface du sol ou celle des planètes, et captées à
distance à partir des plates-formes aéroportées ou spatiales
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1-Généralités sur la télédétection
1.1 Les étapes de la télédétection
L’acquisition de données se fait selon les étapes suivantes:
• Source d'énergie ou d'illumination (A) : À l'origine de
tout processus de télédétection se trouve
nécessairement une source d'énergie pour illuminer la
cible
• Rayonnement et atmosphère (B) : Durant son parcours
entre la source d'énergie et la cible, le rayonnement
interagit avec l'atmosphère. Une seconde interaction se
produit lors du trajet entre la cible et le capteur
• Interaction avec la cible (C) : Une fois parvenue à la
cible, l'énergie interagit avec la surface de celle-ci. La • Interprétation et analyse (F) : Une
nature de cette interaction dépend des caractéristiques interprétation visuelle et/ou numérique
du rayonnement et des propriétés de la surface de l'image traitée est ensuite nécessaire
pour extraire l'information que l'on
• Enregistrement de l'énergie par le capteur (D) : Une
désire obtenir sur la cible.
fois l'énergie diffusée ou émise par la cible, elle doit
être captée à distance (par un capteur qui n'est pas en • Application (G) : La dernière étape du
contact avec la cible) pour être enfin enregistrée processus consiste à utiliser
l'information extraite de l'image pour
• Transmission, réception et traitement (E) : L'énergie
mieux comprendre la cible, pour nous
enregistrée par le capteur est transmise, souvent par des
en faire découvrir de nouveaux aspects
moyens électroniques, à une station de réception où
ou pour aider à résoudre un problème
l'information est transformée en images numériques
particulier
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
2.1 Définition du REM
Le rayonnement électromagnétique est l'ensemble des radiations émises par une source qui
peut être soit le soleil, soit la surface terrestre ou océanique ou l'atmosphère, ou bien encore le
capteur satellitaire lui-même, sous forme d’ondes électromagnétiques(OEM) ou de particules.
2.2 Les ondes électromagnétiques(OEM): Définition
Une onde électromagnétique comporte à la fois un champ électrique et un champ magnétique
oscillant à la même fréquence. Ces deux champs, perpendiculaires l’un par rapport à l’autre se
propagent dans un milieu selon une direction orthogonale. La propagation de ces ondes
s’effectue à une vitesse qui dépend du milieu considéré. Dans le vide, la vitesse de
propagation est égale à 3.108 m.s-1.
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
2.4 Le spectre électromagnétique(1)
C’est la répartition des OEM en fonction de leur longueur d'onde, de leur fréquence ou bien encore de
leur énergie.
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
4.6 L'infrarouge(1/2)
Le domaine de l'infrarouge est relativement étendu puisqu'il couvre les longueurs d'onde
de 0,7μm à 100μm. Dans cette fourchette de longueurs d'onde, on distingue généralement
quatre types d'infrarouges qui vont du proche infrarouge à l'infrarouge lointain, en
passant par l'infrarouge moyen et le thermique.
4.6 L'infrarouge(2/2)
• L'infrarouge moyen : L'infrarouge moyen (1,6μm à 4μm) permet de façon générale
d'étudier les teneurs en eau des surfaces. Il est très utilisé en foresterie et en agriculture,
notamment pour cartographier les couverts végétaux en état de stress hydrique.
L'atmosphère est en grande partie opaque aux rayonnements du moyen infrarouge qui sont
absorbés par la vapeur d'eau. Seules quelques fenêtres atmosphériques permettent la
transmission du rayonnement. Elles sont centrées sur les longueurs d'onde 2,5μm, 3,5μm
et 5μm.
• L'infrarouge thermique : Dans ce domaine spectral (4μm à 15μm), le rayonnement
dépend des propriétés d'émissivité des surfaces et les capteurs satellitaires mesurent la
température apparente des objets. En effet une partie du rayonnement visible et proche
infrarouge parvenant à la surface de la terre est absorbée par les objets, puis réémise sous
forme de chaleur à une plus grande longueur d'onde.
• L'infrarouge lointain : L'infrarouge lointain (15μm à 100μm) n'est utilisé ni pour
l'observation de la terre, ni pour l'étude de l'atmosphère, mais pour étudier la formation
des galaxies et des étoiles. Les détecteurs, appelés bolomètres utilisent cette gamme de
longueurs d’onde pour mesurer l'intensité du rayonnement infrarouge émis par les corps
célestes.
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
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Exercice 1
• Question 1: Calculez la longueur d'onde (en μm) d’un
rayonnement qui possède une fréquence de 500000 GHz.
3. 108 𝑚. 𝑠 −1
• Solution 𝜆 = = 0,6. 10 −6
𝑚 𝑠𝑜𝑖𝑡 0,6 𝜇𝑚 (𝑳𝒖𝒎𝒊è𝒓𝒆 𝒓𝒐𝒖𝒈𝒆)
5. 1014 𝐻𝑧
• Question 2: Calculez la fréquence (en MHz) d’un
rayonnement qui possède une longueur d'onde de 3 m.
3. 108 𝑚. 𝑠 −1
• Solution 𝑓 = = 108 𝐻𝑧 = 100. 106 𝐻𝑧 = 100𝑀𝐻𝑧 (𝑨𝒏𝒇𝒂𝒏𝒊 𝑭𝑴)
3𝑚
• Exercice de maison: Calculer respectivement l’énergie
EM porté par les ondes FM de Radio Anfani et un
rayonnement γ de 10-13m. Comparer les deux énergie et
conclure.
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3-Le rayonnement et l'atmosphère
Introduction
Lors de son trajet depuis la source (le soleil) vers
la cible (surface terrestre), puis de la cible vers le
capteur, le rayonnement électromagnétique subit
des interactions avec les molécules gazeuses et
les particules (aérosols, gouttelettes d'eau,
poussières) présentes dans l'atmosphère. Deux
phénomènes essentiels se produisent:
l'absorption et la diffusion atmosphériques. Les
molécules gazeuses et particules présentes dans
l’atmosphère vont provoquer un blocage et/ou
une déviation du rayonnement, diminuant ainsi
l’énergie transportée par le rayonnement
électromagnétique.
Absorption par l'ozone et diffusion
atmosphérique du rayonnement
électromagnétique, lors de sa traversée de
l'atmosphère.
Lorsqu’on s’intéresse à l’observation spatiale de
la surface terrestre, il est impératif de prendre en
compte les interactions rayonnement-atmosphère
puisque le signal qui parvient au capteur
satellitaire est perturbé par la traversée
atmosphérique. A part dans le domaine de la
météorologie spatiale où l’on cherche à mesurer
la composition et à comprendre les propriétés de
l’atmosphère, cet effet perturbateur de
l’atmosphère doit être pris en considération dans
l'interprétation du signal mesuré par le satellite.
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3-Le rayonnement et l'atmosphère
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3-Le rayonnement et l'atmosphère
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4-Le rayonnement et la matière
Introduction
Lorsque le soleil éclaire la surface terrestre, des interactions
se produisent entre le rayonnement et la cible illuminée. En
fonction des propriétés et des caractéristiques de la cible,
une partie du rayonnement est réfléchie vers le capteur
satellitaire. Chaque objet ou chaque surface possède ainsi
une réponse spectrale bien précise à une longueur d'onde
donnée. L'ensemble des réponses spectrales à différentes
longueurs d'onde constitue ce que l'on appelle la signature
spectrale d'une surface. Chaque type de surface peut ainsi
être caractérisé et identifié sur une image.
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4-Le rayonnement et la matière
4.1.1 Emission
• Tout corps dont la température est supérieure au zéro absolu
(0° Kelvin équivaut à - 273°C) émet un rayonnement
électromagnétique issu de l’agitation thermique des
molécules, dont la longueur d’onde est fonction de la
température.
• Emission et absorption étant liées (loi du rayonnement de
Kirchhoff), le physicien Max Planck en 1900 a imaginé ce
qui se produirait dans le cas idéal du corps noir.
• Loi de Planck : Un corps noir est un corps hypothétique
capable d’absorber puis de réémettre tout le rayonnement
qui lui parvient, quelque soit la longueur d’onde. Il ne
réfléchit, ni ne transmet aucun rayonnement. Planck a
montré que l’énergie émise par un corps noir dépendait
uniquement de sa température.
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4-Le rayonnement et la matière
4.1.2 Réflexion
• La réflexion se définit comme un changement de
direction du rayonnement électromagnétique quand
celui-ci atteint une surface. En télédétection, le
phénomène de réflexion est primordial, car
l’identification de la nature des objets par les capteurs
satellitaires repose en grande partie sur la manière
dont ils renvoient le rayonnement. La direction du
rayonnement réfléchi peut varier, elle dépend de la
rugosité des surfaces naturelles. On distingue ainsi
trois types de réflexion : réflexion spéculaire,
réflexion diffuse et réflexion de volume. 26
4-Le rayonnement et la matière
4.1.2 Réflexion
• Réflexion spéculaire : La réflexion est dite spéculaire lorsque le rayonnement réfléchi par
la surface l'est dans une seule et même direction. La réflexion spéculaire se produit
uniquement sur des surfaces lisses, dont les aspérités ont une taille inférieure à la longueur
d’onde du rayonnement incident. En télédétection, on peut observer une réflexion
spéculaire sur des surfaces d’eau calme. Sur les images, la réflexion spéculaire se traduit
par une tâche éblouissante si le capteur se situe exactement dans la direction du
rayonnement réfléchi, ou bien sombre dans le cas contraire. Remarque : une réflexion
spéculaire ne signifie pas forcément une surface parfaitement plane. En effet, une surface
comportant des rugosités de quelques centimètres apparaîtra lisse dans le domaine des
hyperfréquences, mais rugueuse dans le visible.
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4-Le rayonnement et la matière
• Réflexion diffuse : Lorsque les surfaces sont rugueuses, qu’elles présentent des aspérités
dont la taille est supérieure à la longueur d’onde du rayonnement incident, la réflexion est
diffuse. Le rayonnement est réfléchi dans toutes les directions à cause des hétérogénéités
du milieu, avec généralement une direction privilégiée pour laquelle la réflexion est plus
importante. Lorsque les directions d'observation (capteur satellite) et d'éclairement (soleil)
coïncident, la quantité de lumière réfléchie par une surface rugueuse présente un
maximum. Ce phénomène, connu sous le nom de 'hot spot' est lié au fait que dans cette
configuration, l'instrument ne voit que des éléments de surface éclairés, ce qui explique le
pic de réflectance. Dans le cas où l’intensité du rayonnement réfléchi est la même dans
toutes les directions, on parle de réflexion lambertienne.
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4-Le rayonnement et la matière
4.1.3 Absorption
• Tous les corps naturels absorbent une partie du
rayonnement qui leur parvient. La partie du rayonnement
absorbé modifie l'énergie interne du corps. Il y a production
de chaleur et réémission de l'énergie à une plus grande
longueur d'onde.
• En télédétection spatiale, la notion d'absorption est
fondamentale car le signal parvenant au capteur satellitaire
est modifié au cours de la traversée atmosphérique où le
rayonnement est fortement absorbé par les constituants
gazeux et les particules en suspension. Il est intéressant de
noter que contrairement à ce qui se passe dans l'atmosphère,
transparente aux rayonnements visible et proche infrarouge,
les surfaces naturelles elles, absorbent une partie de ces
rayonnements.
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4-Le rayonnement et la matière
4.1.4 Transmission
• Lorsqu’une partie du rayonnement incident passe à travers
un milieu, on dit que le rayonnement est transmis. Le
phénomène de transmission concerne les milieux plus ou
moins transparents comme l'eau, les nuages ou
l'atmosphère, mais pas uniquement. Le feuillage des arbres
par exemple se comporte comme un milieu transparent vis-
à-vis du rayonnement proche infrarouge. Cette notion de
transmission est très importante en télédétection, puisque
les capteurs dédiés à l’observation des surfaces terrestres et
océaniques utilisent les bandes spectrales pour lesquelles
l’absorption du rayonnement solaire par l’atmosphère est
négligeable. Ces bandes spectrales correspondent aux
fenêtres atmosphériques évoquées précédemment.
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4-Le rayonnement et la matière
4.1.5 Réfraction
• Le phénomène de réfraction correspond à une déviation de la trajectoire
du rayonnement lorsqu’il passe d’un milieu à un autre n’ayant pas le
même indice de réfraction (rapport entre vitesse de la lumière dans le vide
et vitesse de la lumière dans le milieu considéré). La réfraction se produit
à l’interface entre les deux milieux.
• Selon les lois de Descartes, le rayon réfracté est dans le plan d'incidence
et la relation liant les indices de réfraction n 1 et n 2 de chacun des milieux
et les angles incident θ1 et réfracté θ2 est la suivante : n1sin θ1 = n2 sin θ2.
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4-Le rayonnement et la matière
4.2 Signatures spectrales des principales surfaces naturelles
• En fonction de la nature et des caractéristiques intrinsèques des objets et des surfaces, le
rayonnement incident interagira avec la cible selon l'une ou l'autre des propriétés citées
précédemment, ou de manière générale selon une combinaison de ces propriétés. Chaque surface
possède ainsi une signature spectrale - quantité d'énergie émise ou réfléchie en fonction de la
longueur d'onde - qui lui est propre et qui permettra son identification sur les images satellitaires. La
figure ci-contre présente la signature spectrale des principales surfaces naturelles.
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4-Le rayonnement et la matière
4.2 Signatures spectrales des principales surfaces naturelles
Interprétation:
En ce qui concerne la signature spectrale des sols, on note un accroissement régulier de la réflectance au
fur et à mesure qu'on se déplace vers les grandes longueurs d'onde. Les discontinuités que l'on observe
dans le proche infrarouge et l'infrarouge moyen sont dues aux bandes d'absorption de l'eau. L'étude des
propriétés spectrales des sols est toutefois particulièrement complexe car elle doit tenir compte de la
nature hétérogène du sol qui contient à la fois des matières minérales et organiques, mais aussi une
composante liquide ; tous ces éléments vont influencer la réflexion du rayonnement. L'eau a une
réflectance très faible dans toutes les longueurs d'onde, elle absorbe cependant un peu moins les ondes les
plus courtes, d'où sa couleur bleue. Sa signature spectrale dépend à la fois des molécules qui la
constituent, mais aussi des éléments dissous ou en suspension dans la colonne d'eau, comme les
organismes phytoplanctoniques, les sédiments ou les substances jaunes. Lorsque la couche de surface
contient de fortes concentrations en phytoplancton, on observe une augmentation de la réflectance dans
les longueurs d'onde du vert et l'eau nous paraît par conséquent plus verte. Plus l'eau est turbide, plus elle
contient de matériaux sédimentaires, plus sa réflectance augmente dans toutes les longueurs d'onde et
notamment pour les ondes les plus longues – rouge.
La signature spectrale de la neige est très forte dans les courtes longueurs d'onde, mais elle diminue
rapidement dans le proche infrarouge, pour atteindre des valeurs très faibles dans l'infrarouge moyen où
le rayonnement est absorbé par l'eau.
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5-Capteurs et vecteurs
• Pour enregistrer adéquatement l'énergie réfléchie ou émise par une surface ou
une cible donnée, on doit installer un capteur sur une plate-forme distante de la
surface ou de la cible observée. Ces plates-formes peuvent être situées près de la
surface terrestre, par exemple dans un avion ou un ballon ; ou à l'extérieur de
l'atmosphère terrestre, comme par exemple sur un véhicule spatial ou un satellite.
• Définition du J.O du 20 octobre 1984 :
• Capteur : "Instrument qui recueille de l'énergie radiative provenant de la scène
visée et délivre un signal électrique correspondant et mesurable."
• Vecteur : " Véhicule aérien ou spatial utilisé pour transporter une plate-forme et
sa charge utile". (La plate-forme est une "structure ou support sur lequel peut
être installé l'ensemble des capteurs et de leurs annexes".)
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5-Capteurs et vecteurs
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5-Capteurs et vecteurs
• Orbite géostationnaire : Certains satellites ont une altitude très élevée et regardent
toujours la même région de la surface de la Terre, ils ont une orbite géostationnaire. Ces
satellites géostationnaires ont une altitude d'environ 36 000 kilomètres et se déplacent à
une vitesse qui correspond à celle de la Terre, donnant ainsi l'impression qu'ils sont
stationnaires. Cette configuration orbitale permet au satellite d'observer et d'amasser
continuellement de l'information sur une région spécifique. Les satellites de
communication et d'observation des conditions météorologiques sont situés sur de telles
orbites. L'altitude élevée de certains satellites météorologiques leur permet d'observer les
nuages et les conditions qui couvrent un hémisphère complet de la Terre
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5-Capteurs et vecteurs
• Orbite quasi polaire : D'autres plates-formes spatiales suivent une orbite
allant pratiquement du nord au sud ou vice versa. Cette configuration,
combinée à la rotation de la Terre (ouest-est), fait qu'au cours d'une
certaine période, les satellites ont observé la presque totalité de la surface
de la Terre. Ce type d'orbite est appelé orbite quasi polaire à cause de
l'inclinaison de l'orbite par rapport à une ligne passant par les pôles Nord
et Sud de la Terre.
• Orbite héliosynchrone : La plupart des satellites sur orbite quasi-polaire
ont aussi une orbite héliosynchrone, de cette façon, ils observent chaque
région du globe à chaque fois à la même heure locale solaire. Pour une
latitude donnée, la position du Soleil dans le ciel au moment où le satellite
survole une certaine région au cours d'une saison donnée sera donc
toujours la même. Cette caractéristique orbitale assure des conditions
d'illumination solaire similaires, lorsqu'on recueille des données pour une
saison particulière sur plusieurs années ou pour une région particulière sur
plusieurs jours. Ceci est un facteur important lorsqu'on compare deux
images successives ou lorsqu'on produit une mosaïque avec des images
adjacentes, puisque les images n'ont pas à être corrigées pour tenir compte
de l'illumination solaire. De nos jours, la plupart des plates-formes
satellitaires sont placées sur orbite quasi-polaire.
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5-Capteurs et vecteurs
• Fauchée : Lorsqu'un satellite est en orbite autour de la Terre, le capteur "observe" une certaine partie
de la surface. Cette surface porte le nom de couloir couvert ou fauchée. Les capteurs sur plate-forme
spatiale ont une fauchée dont la largeur varie généralement entre une dizaine et une centaine de
kilomètres. Pour les satellites à orbite quasi-polaire, le satellite se déplace selon une trajectoire nord-
sud. Cependant, vue de la Terre, la trajectoire du satellite semble avoir une composante vers l'ouest à
cause de la rotation de la Terre. Ce mouvement apparent du satellite permet à la fauchée du capteur
d'observer une nouvelle région à chacun des passages consécutifs du satellite. L'orbite du satellite et
la rotation de la Terre travaillent donc de concert, permettant une couverture complète de la surface
de la planète après un cycle orbital complet
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5-Capteurs et vecteurs
• Nadir et cycle de passage: Les points sur la surface de la Terre qui se trouvent
directement en dessous de la trajectoire du satellite sont appelés les points nadir.
On définit le cycle de passage du satellite comme étant la période de temps
nécessaire pour que le satellite revienne au-dessus d'un point nadir pris au hasard.
Le satellite aura alors effectué un cycle orbital complet. La période de temps
nécessaire pour compléter un cycle orbital complet varie d'un satellite à l'autre.
La durée du cycle orbital ne doit pas être confondue avec la période de revisite.
Avec les capteurs orientables, les instruments peuvent observer une surface avant
et après les passages de l'orbite au-dessus de la cible, ce qui permet une période
de revisite beaucoup plus courte que le cycle orbital. La période de passage au
nadir est un facteur important pour plusieurs applications de la télédétection,
spécialement lorsque des images fréquentes sont nécessaires (par exemple : pour
surveiller la dispersion lors d'un déversement d'hydrocarbures ou pour mesurer
l'ampleur d'une inondation). Les satellites à orbite quasi-polaire ont une
couverture plus fréquente des régions de latitude élevée par rapport à la
couverture des zones équatoriales. Cette plus grande couverture est due à
l'élargissement, vers les pôles, de la zone de chevauchement entre deux fauchées
adjacentes.
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5-Capteurs et vecteurs
5.2 Deux grands types de capteurs
• Les dispositifs de télédétection qui mesurent l'énergie
disponible naturellement sont des capteurs passifs. Le
capteur passif peut percevoir l'énergie réfléchie lorsque le
Soleil illumine la Terre (il n'y a donc pas d'énergie solaire
réfléchie le soir), ainsi que l'énergie dégagée naturellement :
l'infrarouge thermique (qui peut être perçue le jour ou la
nuit).
• Un capteur actif produit sa propre énergie pour illuminer la
cible : il dégage un rayonnement électromagnétique qui est
dirigé vers la cible. Le rayonnement réfléchi par la cible est
alors perçu et mesuré par le capteur. Le capteur actif a
l'avantage de pouvoir prendre des mesures à n'importe quel
moment de la journée ou de la saison.
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6 - Caractéristiques d’une image
Termes et concepts fondamentaux associés aux images de télédétection:
• L'énergie électromagnétique peut être perçue de façon photographique ou
électronique
• Processus photographique: utilisation d’une réaction chimique sur une surface
sensible à la lumière pour capter et enregistrer les variations d'énergie.
• En télédétection, distinguer les termes "image" et "photographie :
– Image = représentation graphique, quels que soit la longueur d'onde ou le
dispositif de télédétection utilisés pour capter et enregistrer l'énergie
électromagnétique;
– Photographie = spécifiquement toute image captée et enregistrée sur une pellicule
photographique, habituellement les longueurs d'onde entre 0,3 et 0,9 µm (les
portions visible et infrarouge réfléchi).
Toute photographie est une image, mais que les images ne sont pas toutes des
photographies.
À moins de parler d'images enregistrées par un procédé photographique, nous
utilisons donc le terme image.
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6 - Caractéristiques d’une image
• Une photographie peut être présentée et affichée en format numérique en divisant l'image en petits
morceaux de taille et de formes égales appelés pixels.
• La luminosité de chaque pixel est représentée par une valeur numérique.
• L'image est vraiment une image numérique de la photographie originale ! Cette photographie a été
numérisée et subdivisée en pixels. Chaque pixel a été doté d'une valeur représentant les différents niveaux de
luminosité. L'ordinateur affiche chaque valeur numérique comme un niveau de luminosité. Les capteurs
enregistrent alors électroniquement l'énergie en format numérique (en rangées de chiffres). Ces deux
différentes façons de représenter et d'afficher les données de télédétection, par des moyens photographiques
ou numériques, sont interchangeables car elles représentent la même information (mais chaque conversion
peut engendrer une perte de précision).
• Cette représentation matricielle des données est appelé le format raster, en opposition au format vecteur.
• Nos yeux captent la gamme entière des longueurs d'onde visibles et notre cerveau transforme cette
information en couleurs distinctes.
• De nombreux capteurs fonctionnent de cette façon. L'information d'une gamme étroite de longueur d'onde
est captée et emmagasinée sous forme numérique dans un fichier représentant la bande de longueurs d'onde.
Il est ensuite possible de combiner et d'afficher ces bandes d'information numérique en utilisant les trois
couleurs fondamentales (rouge, vert, bleu). Les données de chaque bande sont représentées comme une
couleur de base et, selon la luminosité relative (c’est à dire valeur numérique) de chaque pixel dans chaque
bande, les couleurs se combineront en proportions différentes pour produire des couleurs distinctes.
• Lorsque nous utilisons cette méthode pour afficher une seule bande ou gamme de longueurs d'onde, nous
affichons réellement cette bande avec les trois couleurs de base. Parce que la luminosité de chaque pixel est
la même pour chaque couleur fondamentale, les couleurs se combinent et produisent une image en Noir et
Blanc. L'image est donc affichée avec ses différentes teintes de gris, de noir à blanc. Lorsque nous affichons
plus d'une bande, chaque bande ayant une couleur de base différente, le niveau de luminosité peut être
différent pour chaque combinaison de bandes ou de couleurs fondamentales, et les couleurs se combinent
pour former une combinaison colorée.
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7 - RESOLUTIONS
7.1 La résolution spatiale
• Pour certains instruments de télédétection, la distance entre la cible observée et la
plate-forme joue un rôle important puisqu'elle détermine la grandeur de la région
observée et le détail qu'il sera possible d'obtenir. Un capteur placé sur une plate-
forme éloignée de la cible pourra observer une plus grande région, mais ne sera
pas en mesure de fournir beaucoup de détails.
• Le détail qu'il est possible de discerner sur une image dépend de la résolution
spatiale du capteur utilisé. La résolution spatiale est fonction de la dimension du
plus petit élément qu'il est possible de détecter.
• Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, les images de télédétection sont
composées d'une matrice d'éléments appelés pixels. Le pixel est le plus petit
élément d'une image. Il est normalement carré et représente une partie de l'image.
• Les images sur lesquelles seuls les grands éléments sont visibles ont une
résolution grossière ou basse. Les images à résolution fine ou élevée
permettent l'identification d'éléments de plus petites dimensions. Les capteurs
utilisés par les militaires par exemple, sont conçus pour obtenir le plus de détails
possible. Ils ont donc une résolution très fine. Comme nous l’avons vu
précédemment, les satellites commerciaux ont une résolution qui varie de
quelques mètres à plusieurs kilomètres. De façon générale, plus la résolution
augmente, plus la superficie de la surface visible par le capteur diminue.
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7 - RESOLUTIONS
7.1 La résolution spatiale
• Résolution spatiale et échelle de travail
• Le rapport entre la distance que l'on mesure sur une image ou une carte, et la distance correspondante
au sol est appelée échelle. Une carte ayant une échelle de 1:100 000 représente un objet au sol de 100
000 cm (1 km) par un objet de 1 cm.
• Le choix de la résolution spatiale d’une image est fait en fonction de l’échelle de travail.
• Schématiquement, un rapport de 4 est appliqué pour évaluer l’adéquation d’une résolution à une
échelle donnée.
• Exemple : une taille de pixel de 20 m. est compatible avec une échelle de 1/100000ème.
• 20 x 4 = 80 échelle = 1/80000ème échelle standard = 1/100000ème
• La formule suivante peut être appliquée pour déterminer la résolution adéquate :
• 1 / S = 0,2 / (R / 2) S = facteur d’échelle R = résolution spatiale
• Cette notion est fondamentale en traitement d’image appliqué à la cartographie.
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7 - RESOLUTIONS
7.2 La résolution spectrale
• La résolution spectrale décrit la capacité d'un capteur à utiliser de petites fenêtres de longueurs
d'onde. Plus la résolution spectrale est fine, plus les fenêtres des différents canaux du capteur sont
étroites.
• Une pellicule noir et blanc utilisée dans un appareil photographique enregistre les longueurs d'onde
sur presque toutes les longueurs d'onde situées dans le spectre visible. Sa résolution spectrale est
assez grossière, car les différentes longueurs d'onde ne sont pas différenciées par la pellicule qui
n'enregistre que l'ensemble de l'énergie lumineuse captée par l'objectif. Une pellicule couleur est
sensible elle aussi à l'ensemble des longueurs d'onde visibles, mais elle possède une résolution
spectrale plus élevée puisqu'elle peut distinguer les longueurs d'onde dans le bleu, le vert et le rouge.
Cette pellicule peut donc caractériser l'intensité lumineuse détectée selon ces intervalles de longueurs
d'onde.
• Des classes spécifiques comme les différents types de roches, ne sont pas aussi faciles à différencier
que l’eau et la végétation par exemple, et nécessitent l'utilisation d'un intervalle de longueurs d'onde
beaucoup plus fin. Pour ce faire, nous devons utiliser un capteur ayant une résolution spectrale
beaucoup plus grande.
• Plusieurs instruments de télédétection peuvent enregistrer l'énergie reçue selon des intervalles de
longueurs d'onde à différentes résolutions spectrales. Ces instruments sont appelés capteurs
multispectraux. Des capteurs multispectraux plus développés, appelés capteurs hyperspectraux,
sont capables de détecter des centaines de bandes spectrales très fines dans la portion du spectre des
ondes électromagnétiques réunissant le visible, le proche infrarouge et le moyen infrarouge.
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7 - RESOLUTIONS
7.3 La résolution radiométrique
• L'arrangement des pixels décrit les structures spatiales d'une image tandis que les
caractéristiques radiométriques décrivent l'information contenue dans une image. Chaque
fois qu'une image est captée par une pellicule ou un capteur, sa sensibilité à l'intensité de
l'énergie électromagnétique détermine la résolution radiométrique. La résolution
radiométrique d'un système de télédétection décrit sa capacité de reconnaître de petites
différences dans l'énergie électromagnétique. Plus la résolution radiométrique d'un capteur
est fine, plus le capteur est sensible à de petites différences dans l'intensité de l'énergie
reçue.
• Le nombre maximum de niveaux d'intensité disponibles dépend du nombre de bits utilisés
pour représenter l'intensité enregistrée. Par exemple, un capteur utilisant 8 bits pour
enregistrer les données aura 28 = 256 niveaux d'intensité disponibles car il aura 256
valeurs numériques disponibles allant de 0 à 255. Si seulement 4 bits sont utilisés, alors
seulement 24 = 16 valeurs allant de 0 à 15 seront disponibles. La résolution radiométrique
sera donc plus faible. Les données enregistrées sont souvent affichées en tons de gris, avec
le noir représentant une valeur numérique de "0" et le blanc représentant la valeur
numérique maximale.
• En comparant une image de 2 bits à une image de 8 bits d'une même scène, on peut voir
l'énorme différence dans le nombre de détails qu'il est possible de distinguer selon la
résolution radiométrique. 48
7 - RESOLUTIONS
49
7 - RESOLUTIONS
7.4 La résolution temporelle (répétitivité)
• En plus de la résolution spatiale, spectrale et radiométrique, l'autre concept important en télédétection
est celui de la résolution temporelle.
• Elle correspond au temps que prend un satellite pour effectuer un cycle orbital complet. Cette période
est généralement de quelques jours. Il faut donc quelques jours à un tel satellite pour qu'il puisse
observer de nouveau exactement la même scène à partir du même point dans l'espace. La résolution
temporelle absolue du système de télédétection est donc égale à cette période. Toutefois, certaines
régions de la surface peuvent être observées plus fréquemment puisqu'il y a chevauchement entre les
fauchées adjacentes et que ces zones de chevauchement deviennent de plus en plus grandes en
s'approchant des pôles. Certains satellites ont aussi la possibilité de pointer leurs capteurs en
direction du même point pour différents passages du satellite.
• La résolution temporelle effective du satellite dépend donc d'une variété de facteurs dont la grandeur
de la zone de chevauchement entre les fauchées adjacentes, la capacité du satellite et de ses capteurs
et également la latitude.
• L'un des grands avantages de la télédétection satellitaire est sa capacité à amasser périodiquement de
l'information d'une même région de la Terre. Les caractéristiques spectrales de la région observée
peuvent changer avec le temps. La comparaison d'images multitemporelles permet de détecter ces
changements. Par exemple, durant la période de croissance de la végétation, de nombreuses espèces
se transforment continuellement et notre capacité à détecter ces changements dépend de la fréquence
avec laquelle les données sont recueillies. En amassant des données périodiquement et de façon
continue, il est possible de suivre les changements qui surviennent à la surface de la Terre, qu'ils
soient naturels (comme le développement de la végétation ou l'évolution d'une inondation) ou de
50
source humaine (comme le développement des milieux urbains ou la déforestation).
7 - RESOLUTIONS
53
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
55
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
8-1-1- National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)
• La NOAA opère aussi une autre série de satellites utiles pour la météorologie et pour d'autres
applications. Ces satellites, en orbite polaire héliosynchrone (830 à 870 km au-dessus de la Terre)
complètent l'information fournie par les satellites géostationnaires comme GOES.
BANDES DE NOAA AVHRR
Bande Domaine spectral (µm) Résolution spatiale Application
1 0,58 - 0,68 (rouge) 1,1 km surveillance des nuages, de la neige et de la glace
2 0,725 - 1,1 (proche IR) 1,1 km surveillance de l'eau, de la végétation, et de l'agricole
température de la surface des océans, volcans, feux de
3 3,55 - 3,93(IR moyen) 1,1 km
forêts
10,3 - 11,3(IR
4 1,1 km température de la surface des océans, humidité du sol
thermique)
11,5 - 12,5 (IR
5 1,1 km température de la surface des océans, humidité du sol
thermique)
• En plus de la prévision et l'analyse des images des systèmes météorologiques, les données AVHRR
sont également bien adapté à l'observation et la surveillance de la Terre.
• AVHRR possède une résolution spatiale plus grossière que d'autres capteurs de télédétection (décrits
plus bas), il est surtout utilisé pour la surveillance des phénomènes régionaux de petite échelle, telle
que la cartographie de la température de la surface des océans, et de la santé de la végétation
naturelle et agricole.
• Sigle anglais : AVHRR=Advanced Very High Resolution Radiometer (Radiomètre Avancé à Très
Haute Résolution) est un radiomètre qui permet la surveillance de la végétation à la surface de la
56
terre, de la température des surfaces des mers, des tempêtes.
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
BANDES TM ET APPLICATIONS
Bandes Domaine spectral (microns) Application
discrimination entre le sol et la
TM 1 0.45 - 0.52 (bleu) végétation,bathymétrie/cartographie côtière;
identification des traits urbains
cartographie de la végétation verte (mesure le sommet
TM 2 0,52 - 0,60 (vert)
de réflectance); identification des traits urbains
discrimination entre les espèces de plantes à feuilles ou
TM 3 0,63 - 0,69 (rouge) sans feuilles; (absorption de chlorophylle);
identification des traits urbains
identification des types de végétation et de plantes;
TM 4 0,76 - 0,90 (proche IR) santé et contenu de la masse biologique; délimitation
des étendues d'eau; humidité dans le sol
1,55 -1,75(IR de courte longueur sensible à l'humidité dans le sol et les plantes;
TM 5
d'onde) discrimination entre la neige et les nuages
discrimination du stress de la végétation et de l'humidité
TM 6 10,4 - 12,5 (IR thermique) dans le sol relié au rayonnement thermique;
cartographie thermique
2,08 - 2,35(IR de courte longueur discrimination entre les minéraux et les types de roches;
TM 7
d'onde) sensible au taux d'humidité dans la végétation
59
Landsat 1, 2 3
Landsat 4, 5
Landsat 8
60
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
61
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
BANDES SPOT
Mode / bande Domaine spectral (microns)
Panchromatique 0,51 - 0,73 (bleu-vert-rouge)
Multispectral
Bande 1 0,50 - 0,59 (vert)
Bande 2 0,61 - 0,68 (rouge)
Bande 3 0,79 - 0,89 (proche infrarouge)
Bande 4 1,58 – 1,75 (moyen infrarouge)
VEGETATION
B0 0.43 –0.47
B2 0.61 – 0.68
B3 0.79 – 0.89
• SPOT est utile pour les applications qui requièrent une haute résolution spatiale (comme
la cartographie urbaine). Les images SPOT trouvent plusieurs applications dans des
domaines qui nécessitent des images fréquentes, tels que la foresterie et l'agriculture.
L'acquisition d'images stéréoscopiques a joué un rôle important pour les applications en
cartographie et pour la dérivation d'information topographique (modèle numérique de
terrain - MNT) des données satellitaires.
62
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
En plus de sa haute résolution spatiale, le capteur panchromatique peut être dépointé jusqu'à 26 degrés, ce
qui permet d'acquérir des images stéréoscopiques et d'augmenter la répétitivité du satellite, comme pour
les satellites SPOT.
63
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
• Applications de la haute résolution: planification urbaine et cartographie. Les quatre bandes
multispectrales LISS-III ressemblent aux bandes 1 à 4 du capteur TM de Landsat, utiles pour la
discrimination de la végétation, la cartographie terrestre, et pour la gestion des ressources naturelles.
Le capteur WiFS est semblable aux bandes AVHRR de NOAA. La résolution spatiale de ce capteur
ainsi que son recouvrement sont utilisés pour la surveillance de la végétation à l'échelle régionale.
8-2-4- Satellites à très haute résolution :
• IKONOS : un panchromatique à 1 m, du multispectral (Rouge, vert, bleu et proche infrarouge) à 4 m.
• QUICKBIRD : un panchromatique d’une résolution comprise entre 0.61 et 0.72 m. et du
multispectral (rouge, vert et bleu) entre 2.44 et 2.88 m.
• FORMOSAT-2 : satellite haute résolution doté d'une capacité de revisite quotidienne. L'heure de
passage de FORMOSAT-2 à l’équateur se situe à 9 h 30 - heure solaire locale - en nœud descendant,
contre 10 h 30 pour la majorité des systèmes optiques actuels. + revisite quotidiennepermet
d’augmenter les chances de succès d’acquisitions exploitables dans les zones équatoriales au-dessus
desquelles les nuages de convection se forment tout au long de la matinée
8-2-4- Autres détecteurs
• RADAR : Système actif qui fournissanr sa propre source d'énergie électromagnétique. Les détecteurs
aéroportés ou spatioportés, émettent de la radiation micro-onde à partir d'une antenne et detectent
l’énergie rétrodiffusée par la cible, la mesurent et la chronométrent on peut obtenir des images le
jour ou la nuit. Puisque l'énergie micro-onde peut également pénétrer à travers les nuages et la pluie,
le RADAR est considéré comme un détecteur pour toutes saisons. Exemples: RADARSAT, ERS,…
• Les capteurs aéroportés : Couverture moins large, flexibilité de pouvoir acquérir des données
n'importe où et n'importe quand (si les conditions météo le permettent), tandis que les capteurs
spatioportés sont limités à des acquisitions de données à des endroits et à des moments déterminés 64
par leur orbite
9 - Réception et acquisition des images
9-1- Stations de réception et pré-traitements numériques
• Les données acquises par un capteur aéroporté peuvent être recueillies une fois que l'avion
est de retour au sol. Elles peuvent ensuite être traitées et, finalement, remises à
l'utilisateur. Par contre, les données acquises par un satellite doivent être transmises
électroniquement à une station de réception sur Terre, car le satellite demeure en orbite
pour plusieurs années. Les méthodes de transmission développées pour les satellites
peuvent aussi être utilisées dans le cas d'un avion s'il y a un besoin urgent des données au
sol.
• On utilise trois méthodes de transmission des données :
A. Les données peuvent être transmises directement à une station
de réception sur Terre, si le satellite se situe dans le cercle de
réception de la station.
k n i
H k pk dk H k i 0
0
n
En manipulant la distribution des niveaux d'intensité (appelés aussi les tons de gris) dont
l'histogramme est la représentation graphique, sur l'ensemble des valeurs admissibles pour
une image, il est possible de produire différents types de rehaussement :
• Rehaussement de la dynamique : l’étalement linéaire ou linear stretching
On identifie les limites supérieures et inférieures d'intensité représentées sur l'histogramme
(les valeurs minimales et maximales), et à l'aide d'une transformation linéaire, on étire ces
valeurs sur l'ensemble des valeurs disponibles.
69
10 - Pré-traitements
10.1. L’histogramme et le rehaussement de contrastes
• Rehaussement de la dynamique : l’étalement linéaire ou linear stretching
Principe de la méthode : Soit I[i,j] l’image de départ et I’[i,j] l’image recadrée. Soient [min, max]
l’intervalle des intensités présentes dans l’image et [kmin, kmax] l’intervalle disponible (0,255).
L’étalement de la dynamique correspond à la transformation linéaire T suivante:
référence référé
égalisé
71
10 - Pré-traitements
10.2. Les filtres spatiaux et le traitement textural
• Les filtres spatiaux représentent une autre méthode de traitement numérique utilisée pour
l’amélioration d'une image. Ces filtres sont conçus de façon à faire ressortir ou à
supprimer des caractéristiques spécifiques d'une image en se basant sur leur texture.
• Normalisation
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
Valeurs radiométriques Valeurs radiométriques
73
10 - Pré-traitements
10.2. Les filtres spatiaux et le traitement textural
• L’élimination d’effet de flou
240 240
210 210
180 180
150 150
120 120
90 90
60 60
75
11 - Traitements géométriques
• 11.2. Géoréférencement
• Le but du géoréférencement est de modifier la géométrie des images en fonction
d’un système pris comme référence qui s’appuie sur un modèle mathématique de
déformation établissant une relation entre les coordonnées images et les
coordonnées cartographiques du système de projection utilisé.
X
carte
p
q Y
Image brute
Image rectifiée
76
Paysage observé