Cours de Télédétection 2019

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Université de Zinder

Institut Universitaire de Technologie

INITIATION A LA TELEDETECTION SPATIALE

Dr IBRAHIM YAHAYA Salissou

2019 - 2020
1
PLAN DU COURS
1. GENERALITES SUR LA TELEDETECTION
2. RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE: NATURE ET
PROPAGATION
3. LE RAYONNEMENT ET L’ATMOSPHERE
4. LA RAYONNEMENT ET LA MATIERE
5. CAPTEUR ET VECTEUR
6. CARACTERISTIQUES D’IMAGES
7. RESOLUTIONS
8. QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
9. RÉCEPTION ET ACQUISITION DES IMAGES
10. PRE-TRAITEMENTS
11. TRAITEMENTS GEOMETRIQUES
12. TRAITEMENTS THEMATIQUES
13. APPLICATIONS DE LA TELEDETECTION
14. INTEGRATION DANS LES SIG

2
1-Généralités sur la télédétection
1.1 Définition de la télédétection
Définition 1 : La télédétection est la technique qui, par
l'acquisition d'images, permet d'obtenir de l'information sur la
surface de la Terre sans contact direct avec celle-ci. La
télédétection englobe tout le processus qui consiste à capter et à
enregistrer l'énergie d'un rayonnement électromagnétique émis
ou réfléchi, à traiter et à analyser l'information, pour ensuite
mettre en application cette information.
Définition 2 : La télédétection est l’étude des informations
portées par le rayonnement électromagnétique réfléchies ou
issues de la surface du sol ou celle des planètes, et captées à
distance à partir des plates-formes aéroportées ou spatiales
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1-Généralités sur la télédétection
1.1 Les étapes de la télédétection
L’acquisition de données se fait selon les étapes suivantes:
• Source d'énergie ou d'illumination (A) : À l'origine de
tout processus de télédétection se trouve
nécessairement une source d'énergie pour illuminer la
cible
• Rayonnement et atmosphère (B) : Durant son parcours
entre la source d'énergie et la cible, le rayonnement
interagit avec l'atmosphère. Une seconde interaction se
produit lors du trajet entre la cible et le capteur
• Interaction avec la cible (C) : Une fois parvenue à la
cible, l'énergie interagit avec la surface de celle-ci. La • Interprétation et analyse (F) : Une
nature de cette interaction dépend des caractéristiques interprétation visuelle et/ou numérique
du rayonnement et des propriétés de la surface de l'image traitée est ensuite nécessaire
pour extraire l'information que l'on
• Enregistrement de l'énergie par le capteur (D) : Une
désire obtenir sur la cible.
fois l'énergie diffusée ou émise par la cible, elle doit
être captée à distance (par un capteur qui n'est pas en • Application (G) : La dernière étape du
contact avec la cible) pour être enfin enregistrée processus consiste à utiliser
l'information extraite de l'image pour
• Transmission, réception et traitement (E) : L'énergie
mieux comprendre la cible, pour nous
enregistrée par le capteur est transmise, souvent par des
en faire découvrir de nouveaux aspects
moyens électroniques, à une station de réception où
ou pour aider à résoudre un problème
l'information est transformée en images numériques
particulier
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
2.1 Définition du REM
Le rayonnement électromagnétique est l'ensemble des radiations émises par une source qui
peut être soit le soleil, soit la surface terrestre ou océanique ou l'atmosphère, ou bien encore le
capteur satellitaire lui-même, sous forme d’ondes électromagnétiques(OEM) ou de particules.
2.2 Les ondes électromagnétiques(OEM): Définition
Une onde électromagnétique comporte à la fois un champ électrique et un champ magnétique
oscillant à la même fréquence. Ces deux champs, perpendiculaires l’un par rapport à l’autre se
propagent dans un milieu selon une direction orthogonale. La propagation de ces ondes
s’effectue à une vitesse qui dépend du milieu considéré. Dans le vide, la vitesse de
propagation est égale à 3.108 m.s-1.

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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

2.2 Les ondes électromagnétiques(OEM): Caractéristiques


Une onde électromagnétique est caractérisée par plusieurs grandeurs physiques :
• Longueur d’onde (λ) : longueur d’un cycle d’une onde ou distance séparant deux crêtes
successives, mesurée en mètre ou en l'un de ses sous-multiples, les ondes électromagnétiques
utilisées en télédétection spatiale ayant des longueurs d’onde relativement courtes :
1 nanomètre (nm) = 10-9 m, 1 micromètre (μm) = 10-6 m, 1 centimètre (cm) = 10-2 m.
• Période (T) : Temps nécessaire pour que l’onde effectue un cycle, exprimée en seconde.
• Fréquence (ν) : inverse de la période, c’est le nombre de cycles par unité de temps.
– Exprime en Hertz (Hz) ou s-1(un Hz équivaut à une oscillation par seconde) ou en
multiples de l’Hertz, les ondes électromagnétiques utilisées en télédétection spatiale ayant
des fréquences très élevées :
le kilohertz (kHz) = 103 Hz, le mégahertz (MHz) = 106 Hz, le gigahertz(GHz) = 109 Hz
• Longueur d’onde et fréquence sont inversement proportionnelles et unies par la relation
suivante : λ =c/ ν où
- λ : longueur d’onde de l’onde électromagnétique
- c : vitesse de la lumière (3.108 m.s-1)
- ν : la fréquence de l’onde
Par conséquent, plus la longueur d'onde est petite, plus la fréquence est élevée, et réciproquement.
6
2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

2.3 Rayonnement et énergie


• Echanges d'énergie entre le soleil et le système terre-océan-atmosphère
• Cette énergie est portée par le rayonnement électromagnétique
• Pas de manière continue, mais discrète, sous forme de paquets d'énergie,
véhiculés par des corpuscules élémentaires immatériels, les photons.
• Chaque photon transporte ainsi un quantum d'énergie proportionnel à la
fréquence de l'onde électromagnétique considérée
• Plus la fréquence est élevée, plus l’énergie est grande
• Expression de la quantité d’énergie d’un photon :
E = h.ν où: - E : l’énergie de l’onde électromagnétique
- ν : la fréquence de l’onde
- h : la constante de Planck (6,625.10-34 J.s)
• Ainsi, les rayonnements électromagnétiques de courte longueur d'onde ou de
fréquence élevée véhiculent davantage d'énergie que les rayonnements de grande
longueur d'onde (basse fréquence)

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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
2.4 Le spectre électromagnétique(1)
C’est la répartition des OEM en fonction de leur longueur d'onde, de leur fréquence ou bien encore de
leur énergie.

En partant des ondes les plus énergétiques, on distingue successivement :


• Les rayons gamma (γ) :
– dus aux radiations émises par les éléments radioactifs
– Très énergétiques
– Traversent facilement la matière
– Très dangereux pour les cellules vivantes
– Longueurs d’onde: 10-14 m à 10-12 m
• Les rayons X :
– Rayonnements très énergétiques
– Traversant plus ou moins facilement les corps matériels et un peu moins nocifs que les rayons
gamma
– Utilisés en médecine pour les radiographies, dans l'industrie (contrôle des bagages dans le
transport aérien), et dans la recherche pour l'étude de la matière (rayonnement synchrotron).
– Longueurs d’onde: 10-12 m à 10-8 m
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation
2.4 Le spectre électromagnétique(2)
• Les ultraviolets :
– rayonnements assez énergétiques
– nocifs pour la peau
– Grande part stoppée par l'ozone atmosphérique
– Longueurs d’onde: 10-8 m à 4.10-7 m
• Le domaine visible :
– Partie très étroite SEM perceptible par l’œil humain
– le rayonnement solaire atteint son maximum (0,5 μm)
– Distinction l'ensemble des couleurs de l'arc en ciel, du bleu au rouge
– Longueur d’onde: 4.10-7 m ( lumière bleue ) à 8.10-7 m(lumière rouge)
• L’infrarouge :
– émis par tous les corps dont la température > au zéro absolu (-273°C)
– utilisé pour mesurer la température des surfaces terrestres et océaniques, ainsi que celle des
nuages
– Longueurs d’onde: 8.10-7 m à 10-3 m
• Les ondes radar ou hyperfréquences :
– utilisée pour mesurer le rayonnement émis par la surface terrestre, apparent à l’infrarouge thermique
– Utilisée par les capteurs actifs comme les systèmes radar
– Le capteur radar émet son propre rayonnement électromagnétique et en analysant le signal rétrodiffusé, il permet de localiser et d’identifier
les objets, et de calculer leur vitesse de déplacement s’ils sont en mouvement. Et ceci, quelque soit la couverture nuageuse, de jour comme de
nuit
– Longueur d’onde: du centimètre au mètre.
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

2.4 Le spectre électromagnétique(3)


• Les ondes radio :
– Domaine le plus vaste du SEM donc les plus basses fréquences
– Longueurs d’onde: quelques cm à plusieurs km.
– Relativement faciles à émettre et à recevoir donc utilisées pour la transmission de l'information
(radio, télévision et téléphone)
– Bande FM des postes de radio correspond à des longueurs d’onde de l’ordre du mètre
– Téléphones cellulaires: 10 cm environ.
• L'œil humain n’est capable de capter le rayonnement que dans le domaine du visible, une fenêtre très
étroite du spectre électromagnétique(0,4μm à 0,7μm)
• Les capteurs satellitaires utilisent une fraction beaucoup plus étendue du spectre
• Trois fenêtres spectrales sont principalement utilisées en télédétection spatiale :
– Le domaine du visible
– Le domaine des infrarouges (proche IR, IR moyen et IR thermique)
– Le domaine des micro-ondes ou hyperfréquences
• Certains capteurs, peu nombreux, permettent de mesurer l'énergie du rayonnement ultraviolet. Ils
sont utilisés principalement en astronomie pour l’étude des atmosphères planétaires ou pour mesurer
la quantité d'UV atteignant la surface terrestre. En télédétection aérienne, le rayonnement proche UV
250 - 350 nm est utilisé pour des applications en océanographie, notamment pour l'identification et la
cartographie des nappes d’hydrocarbures.
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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

2.5 Le domaine du visible


La fenêtre du visible qui s'étend entre 0,4μm et 0,7μm est la seule fenêtre du spectre
électromagnétique qui est perceptible par l'œil humain. C'est la portion du spectre
qui permet de visualiser les couleurs. En effet, la lumière blanche émise par le soleil,
lorsqu'elle passe à travers un prisme, est décomposée en une multitude de couleurs
constituantes, qui vont du violet au rouge en passant par le bleu, le vert, le jaune et
l’orange.

La lumière visible occupe une frange très étroite du spectre électromagnétique


Les capteurs utilisés en télédétection peuvent capter l'énergie provenant de
différentes fenêtres spectrales à l'intérieur même du visible (le satellite SPOT par
exemple, est sensible au rouge et au vert, le satellite américain IKONOS lui, dispose
de trois bandes spectrales dans le visible, sensibles au rouge, au vert et au bleu).

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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

4.6 L'infrarouge(1/2)
Le domaine de l'infrarouge est relativement étendu puisqu'il couvre les longueurs d'onde
de 0,7μm à 100μm. Dans cette fourchette de longueurs d'onde, on distingue généralement
quatre types d'infrarouges qui vont du proche infrarouge à l'infrarouge lointain, en
passant par l'infrarouge moyen et le thermique.

• Le proche infrarouge : Le proche infrarouge (0.7μm à 1,6μm) est la partie du


spectre électromagnétique qui vient juste après le visible (couleur rouge). Comme
pour le visible, ce que le radiomètre mesure dans le proche infrarouge, c'est une
luminance correspondant au rayonnement solaire réfléchi par la surface terrestre. Ce
domaine du spectre électromagnétique est très utilisé en télédétection pour
différencier les surfaces naturelles qui se caractérisent par de très importantes
variations de la réflectance à cette longueur d'onde. Il permet également l'étude des
surfaces continentales, et notamment de distinguer les surfaces végétalisées des
surfaces minérales car les surfaces couvertes par la végétation se distinguent par une
forte réflectance dans les longueurs d'onde du proche infrarouge, alors qu'elles
réfléchissent peu le rayonnement dans le visible.
12
2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

4.6 L'infrarouge(2/2)
• L'infrarouge moyen : L'infrarouge moyen (1,6μm à 4μm) permet de façon générale
d'étudier les teneurs en eau des surfaces. Il est très utilisé en foresterie et en agriculture,
notamment pour cartographier les couverts végétaux en état de stress hydrique.
L'atmosphère est en grande partie opaque aux rayonnements du moyen infrarouge qui sont
absorbés par la vapeur d'eau. Seules quelques fenêtres atmosphériques permettent la
transmission du rayonnement. Elles sont centrées sur les longueurs d'onde 2,5μm, 3,5μm
et 5μm.
• L'infrarouge thermique : Dans ce domaine spectral (4μm à 15μm), le rayonnement
dépend des propriétés d'émissivité des surfaces et les capteurs satellitaires mesurent la
température apparente des objets. En effet une partie du rayonnement visible et proche
infrarouge parvenant à la surface de la terre est absorbée par les objets, puis réémise sous
forme de chaleur à une plus grande longueur d'onde.
• L'infrarouge lointain : L'infrarouge lointain (15μm à 100μm) n'est utilisé ni pour
l'observation de la terre, ni pour l'étude de l'atmosphère, mais pour étudier la formation
des galaxies et des étoiles. Les détecteurs, appelés bolomètres utilisent cette gamme de
longueurs d’onde pour mesurer l'intensité du rayonnement infrarouge émis par les corps
célestes.

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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

4.7 Les hyperfréquences


Dans ce domaine spectral (1cm à 1m), les longueurs d'onde
centimétriques sont grandes par rapport aux ondes visibles et
infrarouges. Cela confère aux hyperfréquences des propriétés
particulières et notamment la possibilité d'observer la surface de la
Terre par tous les temps, de jour comme de nuit. L'atmosphère est en
effet quasiment transparente à ces longueurs d'onde qui traversent
donc sans problème les couches nuageuses. Ce domaine est celui des
capteurs radars et des radiomètres à micro-ondes passives, utilisés
notamment en océanographie pour l'étude des glaces de mer et la
détection des nappes d'hydrocarbures.

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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

2.8 La mesure du rayonnement


• Le rayonnement électromagnétique réfléchi ou émis par la surface terrestre, les océans ou
l'atmosphère, est mesuré par le capteur satellitaire lorsque celui-ci lui parvient. Le flux
énergétique enregistré au niveau du capteur satellitaire est ce qu'on appelle une luminance.
La luminance qui s'exprime en W.m-2.sr-1.μm-1 dépend de plusieurs paramètres :
• La superficie de la source qui émet ou réfléchi le rayonnement (en m2)
• Le champ de vision du capteur qui observe la source dans un angle solide (en stéradian -
sr)
• La bande spectrale (fenêtre étroite de longueurs d'onde) du capteur (en μm)
• Les luminances permettent donc de différencier les surfaces sur une image. En revanche,
si l'on veut étudier l'évolution d'une surface (couverture végétale par exemple) au cours du
temps, on ne pourra pas comparer les luminances d'une image à une autre, car elles
dépendent de l'éclairement reçu par la surface. Il faut donc convertir les luminances en
une grandeur indépendante de l'éclairement incident, la réflectance.
Définition : La réflectance est le rapport entre l'énergie réfléchie par une surface et l'énergie
incidente reçue par cette même surface pour une longueur d'onde donnée. C'est une grandeur
sans unité comprise entre 0 et 1 ou souvent exprimée en pourcentage.

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2-Le rayonnement électromagnétique(REM) : nature et propagation

2.8 La mesure du rayonnement


QUELQUES GRANDEURS RADIOMETRIQUES ET LEURS UNITES
Grandeur
Définition Unité
radiométrique
Flux énergétique (ou
Energie reçue ou réfléchie par unité de temps W (watt)
puissance)
Flux énergétique réfléchi par une source par unité
Exitance énergétique W.m-2
de surface et intégrée sur un hémisphère
Eclairement Flux énergétique reçu par unité de surface W.m-2
Flux énergétique émis par unité d'angle solide et
Luminance par unité de surface d'une source dans une W.m-2.sr-1
direction donnée

Réflectance Rapport de l'exitance énergétique à l'éclairement Sans unité

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Exercice 1
• Question 1: Calculez la longueur d'onde (en μm) d’un
rayonnement qui possède une fréquence de 500000 GHz.
3. 108 𝑚. 𝑠 −1
• Solution 𝜆 = = 0,6. 10 −6
𝑚 𝑠𝑜𝑖𝑡 0,6 𝜇𝑚 (𝑳𝒖𝒎𝒊è𝒓𝒆 𝒓𝒐𝒖𝒈𝒆)
5. 1014 𝐻𝑧
• Question 2: Calculez la fréquence (en MHz) d’un
rayonnement qui possède une longueur d'onde de 3 m.
3. 108 𝑚. 𝑠 −1
• Solution 𝑓 = = 108 𝐻𝑧 = 100. 106 𝐻𝑧 = 100𝑀𝐻𝑧 (𝑨𝒏𝒇𝒂𝒏𝒊 𝑭𝑴)
3𝑚
• Exercice de maison: Calculer respectivement l’énergie
EM porté par les ondes FM de Radio Anfani et un
rayonnement γ de 10-13m. Comparer les deux énergie et
conclure.

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3-Le rayonnement et l'atmosphère
Introduction
Lors de son trajet depuis la source (le soleil) vers
la cible (surface terrestre), puis de la cible vers le
capteur, le rayonnement électromagnétique subit
des interactions avec les molécules gazeuses et
les particules (aérosols, gouttelettes d'eau,
poussières) présentes dans l'atmosphère. Deux
phénomènes essentiels se produisent:
l'absorption et la diffusion atmosphériques. Les
molécules gazeuses et particules présentes dans
l’atmosphère vont provoquer un blocage et/ou
une déviation du rayonnement, diminuant ainsi
l’énergie transportée par le rayonnement
électromagnétique.
Absorption par l'ozone et diffusion
atmosphérique du rayonnement
électromagnétique, lors de sa traversée de
l'atmosphère.
Lorsqu’on s’intéresse à l’observation spatiale de
la surface terrestre, il est impératif de prendre en
compte les interactions rayonnement-atmosphère
puisque le signal qui parvient au capteur
satellitaire est perturbé par la traversée
atmosphérique. A part dans le domaine de la
météorologie spatiale où l’on cherche à mesurer
la composition et à comprendre les propriétés de
l’atmosphère, cet effet perturbateur de
l’atmosphère doit être pris en considération dans
l'interprétation du signal mesuré par le satellite.
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3-Le rayonnement et l'atmosphère

3.1 Absorption et transmission atmosphériques


Lorsque le rayonnement traverse la couche atmosphérique, il entre en
collision avec les molécules et les particules présentes dans l’atmosphère. Il
peut être dévié de sa trajectoire, c'est le phénomène de diffusion
atmosphérique, ou bien être en totalité ou en partie absorbé. L'absorption du
rayonnement qui cède tout ou partie de son énergie conduit par conséquent à
une atténuation du signal dans la direction de propagation du rayonnement.
3.2 Diffusion atmosphérique
Lors de sa traversée atmosphérique, le rayonnement peut interagir avec les
particules et molécules présentes dans l’atmosphère qui constituent des
obstacles à la propagation de l’énergie.
Lorsque le rayonnement n’est pas absorbé, il peut être en partie dévié dans
toutes les directions. C’est le phénomène de diffusion atmosphérique dont la
nature dépend de plusieurs paramètres :

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3-Le rayonnement et l'atmosphère

3.2 Diffusion atmosphérique


• la longueur d'onde du rayonnement
• la densité et la taille des particules et des molécules atmosphériques
• l'épaisseur de la couche atmosphérique à traverser.
• On distingue ainsi trois types de diffusion: la diffusion de Rayleigh, la diffusion
de Mie et la diffusion non sélective.
3.3 La diffusion de Rayleigh
La diffusion de Rayleigh est due aux molécules gazeuses présentes dans
l'atmosphère (O2, N2, CO2, vapeur d'eau, etc.) ou aux fines particules de poussière.
Elle se produit lorsque la taille des molécules diffusantes est très inférieure à la
longueur d'onde du rayonnement. La diffusion de Rayleigh est un phénomène
sélectif qui se produit surtout pour les longueurs d'onde les plus courtes du spectre
(violet, bleu). Elle affecte les hautes couches de l'atmosphère et c'est elle qui
explique la couleur bleue du ciel pendant la journée. Les longueurs d'ondes les plus
courtes (bleu) du rayonnement solaire sont davantage diffusées que les longueurs
d'onde plus grandes (rouge), aussi le ciel apparaît bleu à l'observateur.
20
3-Le rayonnement et l'atmosphère

3.3 La diffusion de Rayleigh


A l'aube ou au crépuscule, en revanche, lorsque le soleil est bas sur l'horizon,
l'épaisseur de la couche atmosphérique traversée par le rayonnement est bien plus
importante que pendant la journée. Les courtes longueurs d'onde sont totalement
diffusées, on ne voit alors plus que les longueurs d'onde les plus grandes (rouge) et
le ciel apparaît rouge orangé dans la direction du soleil.
3.4 La diffusion de Mie
Lorsque la taille des particules est de l'ordre de grandeur ou plus grande que la
longueur d'onde du rayonnement, la diffusion de Rayleigh ne se produit plus et laisse
la place à la diffusion de Mie. Les gouttelettes d'eau, les cristaux de glace, ou les
aérosols présents dans l'atmosphère (poussières, fumées, pollens) sont les principaux
vecteurs de la diffusion de Mie. Elle se produit plutôt dans les couches basses de
l'atmosphère (qui contiennent plus d'aérosols) et donne à la couleur du ciel un aspect
bleu délavé voire jaunâtre, toutes les longueurs d'onde étant diffusées de la même
façon.
Les poussières et polluants dans l'atmosphère au-dessus des grandes villes diffusent
le rayonnement solaire à toutes les longueurs d'onde.
21
3-Le rayonnement et l'atmosphère

3.5 La diffusion non sélective


La diffusion non sélective se produit lorsque la taille des particules
atmosphériques est beaucoup plus grande que la longueur d’onde du
rayonnement. Elle est due notamment aux gouttelettes d'eau que l'on
trouve dans les nuages et les brouillards. La diffusion non sélective
affecte toutes les longueurs d'onde, ce qui explique la couleur blanche
des nuages. Le rayonnement subit de multiples diffusions à l'intérieur
du nuage. Le satellite ne peut donc pas observer la surface de la Terre

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4-Le rayonnement et la matière

Introduction
Lorsque le soleil éclaire la surface terrestre, des interactions
se produisent entre le rayonnement et la cible illuminée. En
fonction des propriétés et des caractéristiques de la cible,
une partie du rayonnement est réfléchie vers le capteur
satellitaire. Chaque objet ou chaque surface possède ainsi
une réponse spectrale bien précise à une longueur d'onde
donnée. L'ensemble des réponses spectrales à différentes
longueurs d'onde constitue ce que l'on appelle la signature
spectrale d'une surface. Chaque type de surface peut ainsi
être caractérisé et identifié sur une image.

23
4-Le rayonnement et la matière

4.1 Les interactions rayonnement / matière


Lorsqu’un rayonnement électromagnétique atteint un objet, certaines longueurs d’onde sont
absorbées tandis que d’autres sont réfléchies par l’objet. Une partie du rayonnement peut
éventuellement être transmise à travers l’objet si celui-ci est plus ou moins transparent, avec
un changement de direction de la propagation du à la réfraction.
Tous les objets sont ainsi caractérisés par un coefficient d’absorption (noté α), un coefficient
de réflexion (noté ρ), et un coefficient de transmission (noté τ), qui expriment respectivement
la part d’énergie absorbée, réfléchie et transmise. Ces trois coefficients ont des valeurs qui
varient entre 0 et 1 et leur somme est toujours égale à 1, selon le principe de la conservation
de l’énergie : αλ+ρλ+τλ=1, avec αλ, ρλ, et τλ les coefficients d’absorption, de réflexion et de
transmission respectivement à la longueur d’onde λ. On observe tout de même certains cas
particuliers :
Un corps totalement opaque ne transmet pas le rayonnement, qui est en partie absorbé et en
partie réfléchi.
Un corps parfaitement transparent ne réfléchit pas le rayonnement, mais en absorbe et en
transmet une partie
La télédétection s’appuyant sur les interactions entre rayonnement et objets, il est impératif de
bien comprendre les propriétés du rayonnement électromagnétique.
24
4-Le rayonnement et la matière

4.1.1 Emission
• Tout corps dont la température est supérieure au zéro absolu
(0° Kelvin équivaut à - 273°C) émet un rayonnement
électromagnétique issu de l’agitation thermique des
molécules, dont la longueur d’onde est fonction de la
température.
• Emission et absorption étant liées (loi du rayonnement de
Kirchhoff), le physicien Max Planck en 1900 a imaginé ce
qui se produirait dans le cas idéal du corps noir.
• Loi de Planck : Un corps noir est un corps hypothétique
capable d’absorber puis de réémettre tout le rayonnement
qui lui parvient, quelque soit la longueur d’onde. Il ne
réfléchit, ni ne transmet aucun rayonnement. Planck a
montré que l’énergie émise par un corps noir dépendait
uniquement de sa température.
25
4-Le rayonnement et la matière

4.1.2 Réflexion
• La réflexion se définit comme un changement de
direction du rayonnement électromagnétique quand
celui-ci atteint une surface. En télédétection, le
phénomène de réflexion est primordial, car
l’identification de la nature des objets par les capteurs
satellitaires repose en grande partie sur la manière
dont ils renvoient le rayonnement. La direction du
rayonnement réfléchi peut varier, elle dépend de la
rugosité des surfaces naturelles. On distingue ainsi
trois types de réflexion : réflexion spéculaire,
réflexion diffuse et réflexion de volume. 26
4-Le rayonnement et la matière

4.1.2 Réflexion
• Réflexion spéculaire : La réflexion est dite spéculaire lorsque le rayonnement réfléchi par
la surface l'est dans une seule et même direction. La réflexion spéculaire se produit
uniquement sur des surfaces lisses, dont les aspérités ont une taille inférieure à la longueur
d’onde du rayonnement incident. En télédétection, on peut observer une réflexion
spéculaire sur des surfaces d’eau calme. Sur les images, la réflexion spéculaire se traduit
par une tâche éblouissante si le capteur se situe exactement dans la direction du
rayonnement réfléchi, ou bien sombre dans le cas contraire. Remarque : une réflexion
spéculaire ne signifie pas forcément une surface parfaitement plane. En effet, une surface
comportant des rugosités de quelques centimètres apparaîtra lisse dans le domaine des
hyperfréquences, mais rugueuse dans le visible.

27
4-Le rayonnement et la matière

• Réflexion diffuse : Lorsque les surfaces sont rugueuses, qu’elles présentent des aspérités
dont la taille est supérieure à la longueur d’onde du rayonnement incident, la réflexion est
diffuse. Le rayonnement est réfléchi dans toutes les directions à cause des hétérogénéités
du milieu, avec généralement une direction privilégiée pour laquelle la réflexion est plus
importante. Lorsque les directions d'observation (capteur satellite) et d'éclairement (soleil)
coïncident, la quantité de lumière réfléchie par une surface rugueuse présente un
maximum. Ce phénomène, connu sous le nom de 'hot spot' est lié au fait que dans cette
configuration, l'instrument ne voit que des éléments de surface éclairés, ce qui explique le
pic de réflectance. Dans le cas où l’intensité du rayonnement réfléchi est la même dans
toutes les directions, on parle de réflexion lambertienne.

28
4-Le rayonnement et la matière

• Réflexion de volume : La réflexion de volume peut être considérée


comme la somme de plusieurs réflexions de surface. Elle se produit
lorsqu’une partie du rayonnement incident est transmis dans un
milieu. Le rayonnement est alors réfléchi par les différentes
discontinuités de la couche traversée.

• Remarque : Dans la réalité, le rayonnement total réfléchi par les


surfaces naturelles est la somme de la réflexion spéculaire, de la
réflexion diffuse et de la réflexion de volume. 29
4-Le rayonnement et la matière

4.1.3 Absorption
• Tous les corps naturels absorbent une partie du
rayonnement qui leur parvient. La partie du rayonnement
absorbé modifie l'énergie interne du corps. Il y a production
de chaleur et réémission de l'énergie à une plus grande
longueur d'onde.
• En télédétection spatiale, la notion d'absorption est
fondamentale car le signal parvenant au capteur satellitaire
est modifié au cours de la traversée atmosphérique où le
rayonnement est fortement absorbé par les constituants
gazeux et les particules en suspension. Il est intéressant de
noter que contrairement à ce qui se passe dans l'atmosphère,
transparente aux rayonnements visible et proche infrarouge,
les surfaces naturelles elles, absorbent une partie de ces
rayonnements.
30
4-Le rayonnement et la matière

4.1.4 Transmission
• Lorsqu’une partie du rayonnement incident passe à travers
un milieu, on dit que le rayonnement est transmis. Le
phénomène de transmission concerne les milieux plus ou
moins transparents comme l'eau, les nuages ou
l'atmosphère, mais pas uniquement. Le feuillage des arbres
par exemple se comporte comme un milieu transparent vis-
à-vis du rayonnement proche infrarouge. Cette notion de
transmission est très importante en télédétection, puisque
les capteurs dédiés à l’observation des surfaces terrestres et
océaniques utilisent les bandes spectrales pour lesquelles
l’absorption du rayonnement solaire par l’atmosphère est
négligeable. Ces bandes spectrales correspondent aux
fenêtres atmosphériques évoquées précédemment.
31
4-Le rayonnement et la matière

4.1.5 Réfraction
• Le phénomène de réfraction correspond à une déviation de la trajectoire
du rayonnement lorsqu’il passe d’un milieu à un autre n’ayant pas le
même indice de réfraction (rapport entre vitesse de la lumière dans le vide
et vitesse de la lumière dans le milieu considéré). La réfraction se produit
à l’interface entre les deux milieux.
• Selon les lois de Descartes, le rayon réfracté est dans le plan d'incidence
et la relation liant les indices de réfraction n 1 et n 2 de chacun des milieux
et les angles incident θ1 et réfracté θ2 est la suivante : n1sin θ1 = n2 sin θ2.

32
4-Le rayonnement et la matière
4.2 Signatures spectrales des principales surfaces naturelles
• En fonction de la nature et des caractéristiques intrinsèques des objets et des surfaces, le
rayonnement incident interagira avec la cible selon l'une ou l'autre des propriétés citées
précédemment, ou de manière générale selon une combinaison de ces propriétés. Chaque surface
possède ainsi une signature spectrale - quantité d'énergie émise ou réfléchie en fonction de la
longueur d'onde - qui lui est propre et qui permettra son identification sur les images satellitaires. La
figure ci-contre présente la signature spectrale des principales surfaces naturelles.

33
4-Le rayonnement et la matière
4.2 Signatures spectrales des principales surfaces naturelles
Interprétation:
En ce qui concerne la signature spectrale des sols, on note un accroissement régulier de la réflectance au
fur et à mesure qu'on se déplace vers les grandes longueurs d'onde. Les discontinuités que l'on observe
dans le proche infrarouge et l'infrarouge moyen sont dues aux bandes d'absorption de l'eau. L'étude des
propriétés spectrales des sols est toutefois particulièrement complexe car elle doit tenir compte de la
nature hétérogène du sol qui contient à la fois des matières minérales et organiques, mais aussi une
composante liquide ; tous ces éléments vont influencer la réflexion du rayonnement. L'eau a une
réflectance très faible dans toutes les longueurs d'onde, elle absorbe cependant un peu moins les ondes les
plus courtes, d'où sa couleur bleue. Sa signature spectrale dépend à la fois des molécules qui la
constituent, mais aussi des éléments dissous ou en suspension dans la colonne d'eau, comme les
organismes phytoplanctoniques, les sédiments ou les substances jaunes. Lorsque la couche de surface
contient de fortes concentrations en phytoplancton, on observe une augmentation de la réflectance dans
les longueurs d'onde du vert et l'eau nous paraît par conséquent plus verte. Plus l'eau est turbide, plus elle
contient de matériaux sédimentaires, plus sa réflectance augmente dans toutes les longueurs d'onde et
notamment pour les ondes les plus longues – rouge.
La signature spectrale de la neige est très forte dans les courtes longueurs d'onde, mais elle diminue
rapidement dans le proche infrarouge, pour atteindre des valeurs très faibles dans l'infrarouge moyen où
le rayonnement est absorbé par l'eau.

34
5-Capteurs et vecteurs
• Pour enregistrer adéquatement l'énergie réfléchie ou émise par une surface ou
une cible donnée, on doit installer un capteur sur une plate-forme distante de la
surface ou de la cible observée. Ces plates-formes peuvent être situées près de la
surface terrestre, par exemple dans un avion ou un ballon ; ou à l'extérieur de
l'atmosphère terrestre, comme par exemple sur un véhicule spatial ou un satellite.
• Définition du J.O du 20 octobre 1984 :
• Capteur : "Instrument qui recueille de l'énergie radiative provenant de la scène
visée et délivre un signal électrique correspondant et mesurable."
• Vecteur : " Véhicule aérien ou spatial utilisé pour transporter une plate-forme et
sa charge utile". (La plate-forme est une "structure ou support sur lequel peut
être installé l'ensemble des capteurs et de leurs annexes".)

35
5-Capteurs et vecteurs

5.1 Caractéristiques des différents types de satellites (vecteurs) -


Types d’orbites
Bien que les plates-formes terrestres ou aéroportées soient utilisées, ce
sont les satellites qui fournissent la majeure partie des données
recueillies par télédétection de nos jours. Certaines caractéristiques
propres aux satellites en font des instruments particulièrement utiles
pour l'acquisition d'information sur la surface de la Terre.
Définition : La trajectoire effectuée par un satellite autour de la Terre
est appelée orbite. L'orbite d'un satellite est choisie en fonction de la
capacité des capteurs qu'il transporte et des objectifs de sa mission. Le
choix d'une orbite est déterminé par l'altitude (la hauteur du satellite
au-dessus de la surface de la Terre), l'orientation et la rotation du
satellite par rapport à la Terre.

36
5-Capteurs et vecteurs
• Orbite géostationnaire : Certains satellites ont une altitude très élevée et regardent
toujours la même région de la surface de la Terre, ils ont une orbite géostationnaire. Ces
satellites géostationnaires ont une altitude d'environ 36 000 kilomètres et se déplacent à
une vitesse qui correspond à celle de la Terre, donnant ainsi l'impression qu'ils sont
stationnaires. Cette configuration orbitale permet au satellite d'observer et d'amasser
continuellement de l'information sur une région spécifique. Les satellites de
communication et d'observation des conditions météorologiques sont situés sur de telles
orbites. L'altitude élevée de certains satellites météorologiques leur permet d'observer les
nuages et les conditions qui couvrent un hémisphère complet de la Terre

37
5-Capteurs et vecteurs
• Orbite quasi polaire : D'autres plates-formes spatiales suivent une orbite
allant pratiquement du nord au sud ou vice versa. Cette configuration,
combinée à la rotation de la Terre (ouest-est), fait qu'au cours d'une
certaine période, les satellites ont observé la presque totalité de la surface
de la Terre. Ce type d'orbite est appelé orbite quasi polaire à cause de
l'inclinaison de l'orbite par rapport à une ligne passant par les pôles Nord
et Sud de la Terre.
• Orbite héliosynchrone : La plupart des satellites sur orbite quasi-polaire
ont aussi une orbite héliosynchrone, de cette façon, ils observent chaque
région du globe à chaque fois à la même heure locale solaire. Pour une
latitude donnée, la position du Soleil dans le ciel au moment où le satellite
survole une certaine région au cours d'une saison donnée sera donc
toujours la même. Cette caractéristique orbitale assure des conditions
d'illumination solaire similaires, lorsqu'on recueille des données pour une
saison particulière sur plusieurs années ou pour une région particulière sur
plusieurs jours. Ceci est un facteur important lorsqu'on compare deux
images successives ou lorsqu'on produit une mosaïque avec des images
adjacentes, puisque les images n'ont pas à être corrigées pour tenir compte
de l'illumination solaire. De nos jours, la plupart des plates-formes
satellitaires sont placées sur orbite quasi-polaire.

38
5-Capteurs et vecteurs
• Fauchée : Lorsqu'un satellite est en orbite autour de la Terre, le capteur "observe" une certaine partie
de la surface. Cette surface porte le nom de couloir couvert ou fauchée. Les capteurs sur plate-forme
spatiale ont une fauchée dont la largeur varie généralement entre une dizaine et une centaine de
kilomètres. Pour les satellites à orbite quasi-polaire, le satellite se déplace selon une trajectoire nord-
sud. Cependant, vue de la Terre, la trajectoire du satellite semble avoir une composante vers l'ouest à
cause de la rotation de la Terre. Ce mouvement apparent du satellite permet à la fauchée du capteur
d'observer une nouvelle région à chacun des passages consécutifs du satellite. L'orbite du satellite et
la rotation de la Terre travaillent donc de concert, permettant une couverture complète de la surface
de la planète après un cycle orbital complet

39
5-Capteurs et vecteurs
• Nadir et cycle de passage: Les points sur la surface de la Terre qui se trouvent
directement en dessous de la trajectoire du satellite sont appelés les points nadir.
On définit le cycle de passage du satellite comme étant la période de temps
nécessaire pour que le satellite revienne au-dessus d'un point nadir pris au hasard.
Le satellite aura alors effectué un cycle orbital complet. La période de temps
nécessaire pour compléter un cycle orbital complet varie d'un satellite à l'autre.
La durée du cycle orbital ne doit pas être confondue avec la période de revisite.
Avec les capteurs orientables, les instruments peuvent observer une surface avant
et après les passages de l'orbite au-dessus de la cible, ce qui permet une période
de revisite beaucoup plus courte que le cycle orbital. La période de passage au
nadir est un facteur important pour plusieurs applications de la télédétection,
spécialement lorsque des images fréquentes sont nécessaires (par exemple : pour
surveiller la dispersion lors d'un déversement d'hydrocarbures ou pour mesurer
l'ampleur d'une inondation). Les satellites à orbite quasi-polaire ont une
couverture plus fréquente des régions de latitude élevée par rapport à la
couverture des zones équatoriales. Cette plus grande couverture est due à
l'élargissement, vers les pôles, de la zone de chevauchement entre deux fauchées
adjacentes.
40
5-Capteurs et vecteurs
5.2 Deux grands types de capteurs
• Les dispositifs de télédétection qui mesurent l'énergie
disponible naturellement sont des capteurs passifs. Le
capteur passif peut percevoir l'énergie réfléchie lorsque le
Soleil illumine la Terre (il n'y a donc pas d'énergie solaire
réfléchie le soir), ainsi que l'énergie dégagée naturellement :
l'infrarouge thermique (qui peut être perçue le jour ou la
nuit).
• Un capteur actif produit sa propre énergie pour illuminer la
cible : il dégage un rayonnement électromagnétique qui est
dirigé vers la cible. Le rayonnement réfléchi par la cible est
alors perçu et mesuré par le capteur. Le capteur actif a
l'avantage de pouvoir prendre des mesures à n'importe quel
moment de la journée ou de la saison.
41
6 - Caractéristiques d’une image
Termes et concepts fondamentaux associés aux images de télédétection:
• L'énergie électromagnétique peut être perçue de façon photographique ou
électronique
• Processus photographique: utilisation d’une réaction chimique sur une surface
sensible à la lumière pour capter et enregistrer les variations d'énergie.
• En télédétection, distinguer les termes "image" et "photographie :
– Image = représentation graphique, quels que soit la longueur d'onde ou le
dispositif de télédétection utilisés pour capter et enregistrer l'énergie
électromagnétique;
– Photographie = spécifiquement toute image captée et enregistrée sur une pellicule
photographique, habituellement les longueurs d'onde entre 0,3 et 0,9 µm (les
portions visible et infrarouge réfléchi).
 Toute photographie est une image, mais que les images ne sont pas toutes des
photographies.
 À moins de parler d'images enregistrées par un procédé photographique, nous
utilisons donc le terme image.

42
6 - Caractéristiques d’une image
• Une photographie peut être présentée et affichée en format numérique en divisant l'image en petits
morceaux de taille et de formes égales appelés pixels.
• La luminosité de chaque pixel est représentée par une valeur numérique.
•  L'image est vraiment une image numérique de la photographie originale ! Cette photographie a été
numérisée et subdivisée en pixels. Chaque pixel a été doté d'une valeur représentant les différents niveaux de
luminosité. L'ordinateur affiche chaque valeur numérique comme un niveau de luminosité. Les capteurs
enregistrent alors électroniquement l'énergie en format numérique (en rangées de chiffres). Ces deux
différentes façons de représenter et d'afficher les données de télédétection, par des moyens photographiques
ou numériques, sont interchangeables car elles représentent la même information (mais chaque conversion
peut engendrer une perte de précision).
• Cette représentation matricielle des données est appelé le format raster, en opposition au format vecteur.
• Nos yeux captent la gamme entière des longueurs d'onde visibles et notre cerveau transforme cette
information en couleurs distinctes.
• De nombreux capteurs fonctionnent de cette façon. L'information d'une gamme étroite de longueur d'onde
est captée et emmagasinée sous forme numérique dans un fichier représentant la bande de longueurs d'onde.
Il est ensuite possible de combiner et d'afficher ces bandes d'information numérique en utilisant les trois
couleurs fondamentales (rouge, vert, bleu). Les données de chaque bande sont représentées comme une
couleur de base et, selon la luminosité relative (c’est à dire valeur numérique) de chaque pixel dans chaque
bande, les couleurs se combineront en proportions différentes pour produire des couleurs distinctes.
• Lorsque nous utilisons cette méthode pour afficher une seule bande ou gamme de longueurs d'onde, nous
affichons réellement cette bande avec les trois couleurs de base. Parce que la luminosité de chaque pixel est
la même pour chaque couleur fondamentale, les couleurs se combinent et produisent une image en Noir et
Blanc. L'image est donc affichée avec ses différentes teintes de gris, de noir à blanc. Lorsque nous affichons
plus d'une bande, chaque bande ayant une couleur de base différente, le niveau de luminosité peut être
différent pour chaque combinaison de bandes ou de couleurs fondamentales, et les couleurs se combinent
pour former une combinaison colorée.

43
44
7 - RESOLUTIONS
7.1 La résolution spatiale
• Pour certains instruments de télédétection, la distance entre la cible observée et la
plate-forme joue un rôle important puisqu'elle détermine la grandeur de la région
observée et le détail qu'il sera possible d'obtenir. Un capteur placé sur une plate-
forme éloignée de la cible pourra observer une plus grande région, mais ne sera
pas en mesure de fournir beaucoup de détails.
• Le détail qu'il est possible de discerner sur une image dépend de la résolution
spatiale du capteur utilisé. La résolution spatiale est fonction de la dimension du
plus petit élément qu'il est possible de détecter.
• Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, les images de télédétection sont
composées d'une matrice d'éléments appelés pixels. Le pixel est le plus petit
élément d'une image. Il est normalement carré et représente une partie de l'image.
• Les images sur lesquelles seuls les grands éléments sont visibles ont une
résolution grossière ou basse. Les images à résolution fine ou élevée
permettent l'identification d'éléments de plus petites dimensions. Les capteurs
utilisés par les militaires par exemple, sont conçus pour obtenir le plus de détails
possible. Ils ont donc une résolution très fine. Comme nous l’avons vu
précédemment, les satellites commerciaux ont une résolution qui varie de
quelques mètres à plusieurs kilomètres. De façon générale, plus la résolution
augmente, plus la superficie de la surface visible par le capteur diminue.

45
7 - RESOLUTIONS
7.1 La résolution spatiale
• Résolution spatiale et échelle de travail
• Le rapport entre la distance que l'on mesure sur une image ou une carte, et la distance correspondante
au sol est appelée échelle. Une carte ayant une échelle de 1:100 000 représente un objet au sol de 100
000 cm (1 km) par un objet de 1 cm.
• Le choix de la résolution spatiale d’une image est fait en fonction de l’échelle de travail.
• Schématiquement, un rapport de 4 est appliqué pour évaluer l’adéquation d’une résolution à une
échelle donnée.
• Exemple : une taille de pixel de 20 m. est compatible avec une échelle de 1/100000ème.
• 20 x 4 = 80  échelle = 1/80000ème  échelle standard = 1/100000ème
• La formule suivante peut être appliquée pour déterminer la résolution adéquate :
• 1 / S = 0,2 / (R / 2) S = facteur d’échelle R = résolution spatiale
• Cette notion est fondamentale en traitement d’image appliqué à la cartographie.

46
7 - RESOLUTIONS
7.2 La résolution spectrale
• La résolution spectrale décrit la capacité d'un capteur à utiliser de petites fenêtres de longueurs
d'onde. Plus la résolution spectrale est fine, plus les fenêtres des différents canaux du capteur sont
étroites.
• Une pellicule noir et blanc utilisée dans un appareil photographique enregistre les longueurs d'onde
sur presque toutes les longueurs d'onde situées dans le spectre visible. Sa résolution spectrale est
assez grossière, car les différentes longueurs d'onde ne sont pas différenciées par la pellicule qui
n'enregistre que l'ensemble de l'énergie lumineuse captée par l'objectif. Une pellicule couleur est
sensible elle aussi à l'ensemble des longueurs d'onde visibles, mais elle possède une résolution
spectrale plus élevée puisqu'elle peut distinguer les longueurs d'onde dans le bleu, le vert et le rouge.
Cette pellicule peut donc caractériser l'intensité lumineuse détectée selon ces intervalles de longueurs
d'onde.
• Des classes spécifiques comme les différents types de roches, ne sont pas aussi faciles à différencier
que l’eau et la végétation par exemple, et nécessitent l'utilisation d'un intervalle de longueurs d'onde
beaucoup plus fin. Pour ce faire, nous devons utiliser un capteur ayant une résolution spectrale
beaucoup plus grande.
• Plusieurs instruments de télédétection peuvent enregistrer l'énergie reçue selon des intervalles de
longueurs d'onde à différentes résolutions spectrales. Ces instruments sont appelés capteurs
multispectraux. Des capteurs multispectraux plus développés, appelés capteurs hyperspectraux,
sont capables de détecter des centaines de bandes spectrales très fines dans la portion du spectre des
ondes électromagnétiques réunissant le visible, le proche infrarouge et le moyen infrarouge.
47
7 - RESOLUTIONS
7.3 La résolution radiométrique
• L'arrangement des pixels décrit les structures spatiales d'une image tandis que les
caractéristiques radiométriques décrivent l'information contenue dans une image. Chaque
fois qu'une image est captée par une pellicule ou un capteur, sa sensibilité à l'intensité de
l'énergie électromagnétique détermine la résolution radiométrique. La résolution
radiométrique d'un système de télédétection décrit sa capacité de reconnaître de petites
différences dans l'énergie électromagnétique. Plus la résolution radiométrique d'un capteur
est fine, plus le capteur est sensible à de petites différences dans l'intensité de l'énergie
reçue.
• Le nombre maximum de niveaux d'intensité disponibles dépend du nombre de bits utilisés
pour représenter l'intensité enregistrée. Par exemple, un capteur utilisant 8 bits pour
enregistrer les données aura 28 = 256 niveaux d'intensité disponibles car il aura 256
valeurs numériques disponibles allant de 0 à 255. Si seulement 4 bits sont utilisés, alors
seulement 24 = 16 valeurs allant de 0 à 15 seront disponibles. La résolution radiométrique
sera donc plus faible. Les données enregistrées sont souvent affichées en tons de gris, avec
le noir représentant une valeur numérique de "0" et le blanc représentant la valeur
numérique maximale.
• En comparant une image de 2 bits à une image de 8 bits d'une même scène, on peut voir
l'énorme différence dans le nombre de détails qu'il est possible de distinguer selon la
résolution radiométrique. 48
7 - RESOLUTIONS

Image 2 bits Image 8 bits

49
7 - RESOLUTIONS
7.4 La résolution temporelle (répétitivité)
• En plus de la résolution spatiale, spectrale et radiométrique, l'autre concept important en télédétection
est celui de la résolution temporelle.
• Elle correspond au temps que prend un satellite pour effectuer un cycle orbital complet. Cette période
est généralement de quelques jours. Il faut donc quelques jours à un tel satellite pour qu'il puisse
observer de nouveau exactement la même scène à partir du même point dans l'espace. La résolution
temporelle absolue du système de télédétection est donc égale à cette période. Toutefois, certaines
régions de la surface peuvent être observées plus fréquemment puisqu'il y a chevauchement entre les
fauchées adjacentes et que ces zones de chevauchement deviennent de plus en plus grandes en
s'approchant des pôles. Certains satellites ont aussi la possibilité de pointer leurs capteurs en
direction du même point pour différents passages du satellite.
• La résolution temporelle effective du satellite dépend donc d'une variété de facteurs dont la grandeur
de la zone de chevauchement entre les fauchées adjacentes, la capacité du satellite et de ses capteurs
et également la latitude.
• L'un des grands avantages de la télédétection satellitaire est sa capacité à amasser périodiquement de
l'information d'une même région de la Terre. Les caractéristiques spectrales de la région observée
peuvent changer avec le temps. La comparaison d'images multitemporelles permet de détecter ces
changements. Par exemple, durant la période de croissance de la végétation, de nombreuses espèces
se transforment continuellement et notre capacité à détecter ces changements dépend de la fréquence
avec laquelle les données sont recueillies. En amassant des données périodiquement et de façon
continue, il est possible de suivre les changements qui surviennent à la surface de la Terre, qu'ils
soient naturels (comme le développement de la végétation ou l'évolution d'une inondation) ou de
50
source humaine (comme le développement des milieux urbains ou la déforestation).
7 - RESOLUTIONS

7.4 La résolution temporelle (répétitivité)


Le facteur temps est important en télédétection lorsque :
• la couverture nuageuse est persistante (par exemple sous les
tropiques), ce qui limite les moments où il est possible d'observer la
surface;
• l'on veut surveiller des phénomènes de courte durée (inondations,
déversements d'hydrocarbures, etc.);
• l'on a besoin d'images multitemporelles (par exemple, pour étudier
d'une année à l'autre, l'étendue d'une maladie s'attaquant aux
forêts);
• les changements temporels dans l'apparence d'une caractéristique
sont utilisés pour différencier celle-ci d'une autre caractéristique
similaire (par exemple, pour faire la différence entre les cultures de
blé et de maïs).
51
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION

• Cette partie du cours présente les principaux satellites


d’observation de la Terre et leurs caractéristiques
(couverture/fauchée, bandes spectrales, orbite, résolution spatiale,
applications,…).
8-1- Les satellites d’observation météo
• La prédiction et la surveillance de la météo a été l'une des
premières applications civiles (ou non-militaires) de la
télédétection.
• Aujourd'hui, plusieurs pays exploitent des satellites
météorologiques pour surveiller les conditions climatiques autour
du globe. Généralement, ces satellites utilisent des capteurs à
résolution spatiale grossière (en comparaison aux systèmes pour
l'observation de la Terre) et couvrent de grandes surfaces du globe.
Leur résolution temporelle, généralement élevée, fournit des
observations fréquentes de la surface de la Terre, de l'humidité
atmosphérique et de la couverture nuageuse. 52
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION

8-1- Les satellites d’observation météo


8 -1 -1 - Geostationary Operational Environmental Satellite
• La série Geostationary Operational Environmental Satellite (GOES) constitue la
principale famille de satellites météorologiques utilisés par le National Weather Service
(NWS), le service météorologique national des États-Unis. L'imagerie et les données
provenant de GOES procurent un flux continu et fiable d'informations utilisées pour la
prévision météorologique (prévision par les métérologistes et prévision numérique du
temps) et la recherche. Ces satellites ont une orbite géostationnaire, c'est-à-dire qu'ils ont
la même vitesse de rotation que la Terre et stationnent au-dessus d'un point fixe de
l'équateur ce qui leur permet d'observer en permanence la même zone.
• Les GOES sont placés en orbite géostationnaire à 35 790 km de la surface de la Terre. Ils
sont stationnés au-dessus d'un point particulier afin de couvrir en continu la même portion
du globe 24 heures par jour. La série a connu plusieurs générations, la présente génération
a commencé par GOES-I. Les premiers satellites GOES pesaient environ 300 kg alors que
la génération construite en 2011 dépasse les 3 tonnes.

53
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION

BANDES DE GOES (GEOSTATIONARY OPERATIONAL ENVIRONMENTAL SATELLITE)

Domaine spectral Résolutio


Bande Application
(microns) n spatiale
1 0,52 - 0,72 (visible) 1 km Nuages, pollution, identification de tempêtes sévères
Identification de la brume durant la nuit, différenciation
des nuages de pluie et de neige ou glace durant le jour;
3,78 - 4,03 (proche
2 4 km détection de feux et d'éruptions volcaniques,
IR)
détermination de la température de la surface des
océans durant la nuit
évaluation de l'advection et du contenu en humidité des
6,47 - 7,02 (vapeur
couches atmosphériques intermédiaires. Suivi du
3 d'eau au niveau 4 km
mouvement des masses atmosphériques intermédiaires.
supérieur)
Suivi du mouvement des masses atmosphériques
10,2 - 11,2 (IR à
identification des vents qui entraînent les nuages, les
4 longue longueur 4 km
tempêtes sévères, la pluie torrentielle
d'onde)
11,5 - 12,5 (fenêtre identification de l'humidité dans la couche inférieure de
de l'IR qui est l'atmosphère, détermination de la température de la
5 4 km
sensible à la vapeur surface des océans, détection de poussière et de cendre
d'eau) volcanique dans l'atmosphère
54
Le satellite GOES 14,
représentant de la version
opérationnelle la plus
récente, avant son
lancement en 2009

55
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
8-1-1- National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)
• La NOAA opère aussi une autre série de satellites utiles pour la météorologie et pour d'autres
applications. Ces satellites, en orbite polaire héliosynchrone (830 à 870 km au-dessus de la Terre)
complètent l'information fournie par les satellites géostationnaires comme GOES.
BANDES DE NOAA AVHRR
Bande Domaine spectral (µm) Résolution spatiale Application
1 0,58 - 0,68 (rouge) 1,1 km surveillance des nuages, de la neige et de la glace
2 0,725 - 1,1 (proche IR) 1,1 km surveillance de l'eau, de la végétation, et de l'agricole
température de la surface des océans, volcans, feux de
3 3,55 - 3,93(IR moyen) 1,1 km
forêts
10,3 - 11,3(IR
4 1,1 km température de la surface des océans, humidité du sol
thermique)
11,5 - 12,5 (IR
5 1,1 km température de la surface des océans, humidité du sol
thermique)

• En plus de la prévision et l'analyse des images des systèmes météorologiques, les données AVHRR
sont également bien adapté à l'observation et la surveillance de la Terre.
• AVHRR possède une résolution spatiale plus grossière que d'autres capteurs de télédétection (décrits
plus bas), il est surtout utilisé pour la surveillance des phénomènes régionaux de petite échelle, telle
que la cartographie de la température de la surface des océans, et de la santé de la végétation
naturelle et agricole.
• Sigle anglais : AVHRR=Advanced Very High Resolution Radiometer (Radiomètre Avancé à Très
Haute Résolution) est un radiomètre qui permet la surveillance de la végétation à la surface de la
56
terre, de la température des surfaces des mers, des tempêtes.
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION

8 – 2 - Les satellites d’observation de la Terre


8 – 2 -1 – Landsat
• Le programme Landsat est le premier programme spatial d'observation de la
Terre dédié à des fins civiles. Il est développé par l'agence spatiale américaine, la
NASA à l'instigation de l'Institut des études géologiques américain (USGS) et du
département de l'agriculture au milieu des années 1960. Sept satellites Landsat
ont été lancés entre 1972 et 1999 et un huitième le 11 février 2013. Les
instruments embarqués sur les satellites Landsat ont permis de capturer plusieurs
millions d'images. Celles-ci constituent des ressources uniques pour l'étude des
changements climatiques, l'utilisation des sols, la cartographie, la gestion de
l'habitat ; ainsi que pour de nombreuses autres applications dans les domaines de
l'agriculture, la géologie, la sylviculture, l'éducation etc.
• Le programme Landsat a été un succès technique et scientifique. Mais il a été
tout au long de son existence handicapé par des problèmes de financement, les
conflits d'intérêts entre les agences utilisatrices de ses produits et les
changements fréquents d'organisation notamment une tentative infructueuse de
confier sa gestion au secteur privé.
57
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
Principales caractéristiques des satellites Landsat
Caractéristiques Landsat-1 à 3 Landsat-4 et 5 Landsat-6 Landsat-7 LDCM
Landsat-1 : 1972-1978
Landsat-4 : 1982-1993
Début et fin de mission Landsat-2 : 1975-1981 1993 (échec) 1999- 2013-
Landsat-5 : 1984-2013
Landsat-3 : 1982-1993
Achevée (L-4)
Statut satellite Achevée Fonctionne en mode Echec au lancement Actif En développement
dégradé (L-5)
Masse 816-960 kg 1938-1961 kg - 2200 kg 2600 kg
MSS : radiomètre MSS et TM : MSS et TM : OLI et TIRS :
Instruments ETM+ : radiomètre
RVB : caméra vidéo radiomètre radiomètre radiomètre
0,433-0,453 µm
0,45-0,52 µm 0,45-0,52 µm 0,45-0,515 µm
0,5-0,6 µm
0,52-0,6 µm 0,53-0,61 µm 0,525-0,6 µm
0,6-0,7 µm
0,63-0,69 µm 0,63-0,69 µm 0,63-0,68 µm
Bandes spectrales 0,7-0,8 µm -
0,76-0,9 µm 0,78-0,9 µm 0,845-0,885 µm
0,8-1,1 µm
1,55-1,75 µm 1,55-1,75 µm 1,56-1,66 µm
2,08-2,35 µm 2,09-2,35 µm 1,36-1,39 µm
2,1-2,3 µm
10,3-11,3 µm
Infrarouge thermique - 10,4-12,5 µm - 10,4-12,5 µm
11.5-12.5 µm
Panchromatique - - - 0,52-0,9 µm 0,5-0,68 µm
Générale : 30 m Générale : 30 m
Générale : 30 m
Panchromatique : 15 m Panchromatique : 15 m
Résolution Générale : 79 m Infrarouge -
Infrarouge Infrarouge thermique :
thermique :120 m
thermique :100 m 60 m
Altitude : 907-915 km Altitude : 705 km Altitude : 705 km Altitude : 705 km
Orbite cycle : 18 jours cycle : 16 jours - cycle : 16 jours cycle : 16 jours
heure : 9h45 heure : 9h30-10h heure : 10h-10h15 58
heure : 10h
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION

BANDES TM ET APPLICATIONS
Bandes Domaine spectral (microns) Application
discrimination entre le sol et la
TM 1 0.45 - 0.52 (bleu) végétation,bathymétrie/cartographie côtière;
identification des traits urbains
cartographie de la végétation verte (mesure le sommet
TM 2 0,52 - 0,60 (vert)
de réflectance); identification des traits urbains
discrimination entre les espèces de plantes à feuilles ou
TM 3 0,63 - 0,69 (rouge) sans feuilles; (absorption de chlorophylle);
identification des traits urbains
identification des types de végétation et de plantes;
TM 4 0,76 - 0,90 (proche IR) santé et contenu de la masse biologique; délimitation
des étendues d'eau; humidité dans le sol
1,55 -1,75(IR de courte longueur sensible à l'humidité dans le sol et les plantes;
TM 5
d'onde) discrimination entre la neige et les nuages
discrimination du stress de la végétation et de l'humidité
TM 6 10,4 - 12,5 (IR thermique) dans le sol relié au rayonnement thermique;
cartographie thermique
2,08 - 2,35(IR de courte longueur discrimination entre les minéraux et les types de roches;
TM 7
d'onde) sensible au taux d'humidité dans la végétation

59
Landsat 1, 2 3

Landsat 4, 5

Landsat 8

60
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION

8 -2-2 - Système SPOT (Système Pour l'Observation de la Terre)


• Tous les satellites SPOT (SPOT 1 à SPOT5) sont en orbite héliosynchrone polaire à une
altitude de 830 km, ce qui produit une répétitivité de 26 jours. La fauchée est de 60 km à
partir du nadir.
• Les trois premiers satellites SPOT sont munis de 2 capteurs : un en mode
panchromatique (une seule bande) qui offre une résolution spatiale fine de 10 m, un en
mode multibande (trois) qui offre une résolution spatiale de 20 m. L'angle des capteurs
peut être ajusté pour regarder des deux côtés de la ligne nadir. Ceci permet des visées
obliques, ce qui augmente la répétitivité des satellites. En plus d'améliorer la capacité de
surveillance d'un site spécifique et d'augmenter les chances d'acquérir une scène sans
nuages, la visée oblique permet aussi l'acquisition de données en stéréoscopie.
• Le satellite SPOT 4 est muni d’une nouvelle bande spectrale Moyen Infrarouge (MIR) et
d’un nouveau capteur VEGETATION de répétitivité de un jour, de résolution de 1 km,
utile pour l’étude du stress hydrique de la végétation, les systèmes d’alerte pour les feux
de forêts,….
• En Mai 2002 a été lancé le SPOT 5. De nouvelles données sont désormais disponibles sur
le marché. L’atout majeur de ce dernier satellite est la fine résolution : Panchromatique à
5m, multispectral à 10 m. et moyen infrarouge à 20 m.

61
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
BANDES SPOT
Mode / bande Domaine spectral (microns)
Panchromatique 0,51 - 0,73 (bleu-vert-rouge)
Multispectral
Bande 1 0,50 - 0,59 (vert)
Bande 2 0,61 - 0,68 (rouge)
Bande 3 0,79 - 0,89 (proche infrarouge)
Bande 4 1,58 – 1,75 (moyen infrarouge)
VEGETATION
B0 0.43 –0.47
B2 0.61 – 0.68
B3 0.79 – 0.89
• SPOT est utile pour les applications qui requièrent une haute résolution spatiale (comme
la cartographie urbaine). Les images SPOT trouvent plusieurs applications dans des
domaines qui nécessitent des images fréquentes, tels que la foresterie et l'agriculture.
L'acquisition d'images stéréoscopiques a joué un rôle important pour les applications en
cartographie et pour la dérivation d'information topographique (modèle numérique de
terrain - MNT) des données satellitaires.
62
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION

8-2-3- Indian Remote Sensing satellite(IRS)


La série des satellites IRS combine les caractéristiques des capteurs de Landsat et de SPOT. Le troisième
satellite de la série, IRS-1C, a trois capteurs : une caméra de haute résolution panchromatique à une
bande (PAN), le capteur à quatre bandes LISS-III de résolution moyenne, et le capteur à deux bandes
WiFS de faible résolution.
CAPTEURS DE IRS
Domaine spectral Résolution Largeur de la Répétitivité (à
Capteur
(microns) spatiale fauchée l'équateur)
PAN 0,5 - 0,75 5.8 m 70 km 24 jours
LISS-II
Vert 0,52 - 0,59 23 m 142 km 24 jours
Rouge 0,62 - 0,68 23 m 142 km 24 jours
Proche IR 0,77 - 0,86 23 m 142 km 24 jours
IR moyen 1,55 - 1,70 70 m 148 km 24 jours
WiFS
Rouge 0,62 - 0,68 188 m 774 km 5 jours
Proche IR 0,77 - 0,86 188 m 774 km 5 jours

En plus de sa haute résolution spatiale, le capteur panchromatique peut être dépointé jusqu'à 26 degrés, ce
qui permet d'acquérir des images stéréoscopiques et d'augmenter la répétitivité du satellite, comme pour
les satellites SPOT.

63
8-QUELQUES PLATE-FORMES DE TELEDETECTION
• Applications de la haute résolution: planification urbaine et cartographie. Les quatre bandes
multispectrales LISS-III ressemblent aux bandes 1 à 4 du capteur TM de Landsat, utiles pour la
discrimination de la végétation, la cartographie terrestre, et pour la gestion des ressources naturelles.
Le capteur WiFS est semblable aux bandes AVHRR de NOAA. La résolution spatiale de ce capteur
ainsi que son recouvrement sont utilisés pour la surveillance de la végétation à l'échelle régionale.
8-2-4- Satellites à très haute résolution :
• IKONOS : un panchromatique à 1 m, du multispectral (Rouge, vert, bleu et proche infrarouge) à 4 m.
• QUICKBIRD : un panchromatique d’une résolution comprise entre 0.61 et 0.72 m. et du
multispectral (rouge, vert et bleu) entre 2.44 et 2.88 m.
• FORMOSAT-2 : satellite haute résolution doté d'une capacité de revisite quotidienne. L'heure de
passage de FORMOSAT-2 à l’équateur se situe à 9 h 30 - heure solaire locale - en nœud descendant,
contre 10 h 30 pour la majorité des systèmes optiques actuels. + revisite quotidiennepermet
d’augmenter les chances de succès d’acquisitions exploitables dans les zones équatoriales au-dessus
desquelles les nuages de convection se forment tout au long de la matinée
8-2-4- Autres détecteurs
• RADAR : Système actif qui fournissanr sa propre source d'énergie électromagnétique. Les détecteurs
aéroportés ou spatioportés, émettent de la radiation micro-onde à partir d'une antenne et detectent
l’énergie rétrodiffusée par la cible, la mesurent et la chronométrent  on peut obtenir des images le
jour ou la nuit. Puisque l'énergie micro-onde peut également pénétrer à travers les nuages et la pluie,
le RADAR est considéré comme un détecteur pour toutes saisons. Exemples: RADARSAT, ERS,…
• Les capteurs aéroportés : Couverture moins large, flexibilité de pouvoir acquérir des données
n'importe où et n'importe quand (si les conditions météo le permettent), tandis que les capteurs
spatioportés sont limités à des acquisitions de données à des endroits et à des moments déterminés 64
par leur orbite
9 - Réception et acquisition des images
9-1- Stations de réception et pré-traitements numériques
• Les données acquises par un capteur aéroporté peuvent être recueillies une fois que l'avion
est de retour au sol. Elles peuvent ensuite être traitées et, finalement, remises à
l'utilisateur. Par contre, les données acquises par un satellite doivent être transmises
électroniquement à une station de réception sur Terre, car le satellite demeure en orbite
pour plusieurs années. Les méthodes de transmission développées pour les satellites
peuvent aussi être utilisées dans le cas d'un avion s'il y a un besoin urgent des données au
sol.
• On utilise trois méthodes de transmission des données :
A. Les données peuvent être transmises directement à une station
de réception sur Terre, si le satellite se situe dans le cercle de
réception de la station.

B. B. Si le satellite n'est pas dans le cercle de réception d'une


station, les données peuvent être stockées par un enregistreur à
bord du satellite

C. C. Les données peuvent être aussi retransmises à la station de


réception par des satellites de communication qui sont en orbite
géostationnaire autour de la Terre. Les données sont transmises
de satellite à satellite jusqu'à ce qu'on puisse les retransmettre à
65
la station.
9 - Réception et acquisition des images
• Les données brutes parviennent à la station de réception sous forme numérique. Elles sont alors
traitées pour corriger les distorsions atmosphériques, géométriques, et systématiques
lorsque nécessaire. Elles sont ensuite converties dans un format standard et sont sauvegardées
sur bandes magnétiques, disquettes ou CD-ROM. La plupart des stations de réception et de
traitement conservent aussi en archives les données qu'elles acquièrent.
• Les images à faible résolution "quick-look" sont utilisées pour vérifier les images archivées
avant de les acheter. Bien que la qualité spatiale et radiométrique de ce type de produits soit
inférieure, ils n'en demeurent pas moins utiles pour s'assurer que la qualité, la composition, et la
couverture nuageuse sont acceptables.
9 – 2 - Produits distribués et prix
• Contacter les société qui commercialise les produits
9 – 3 -Interrogation catalogue et/ou programmation
• L’acquisition d’images se fait par une interrogation de catalogues mis en place par la plupart
des distributeurs. On indique les coordonnées géographiques de la zone d’intérêt et l’intervalle
de dates souhaité. Le catalogue présente alors les images d’archive disponibles par rapport à la
requête.
• Pour chaque scène proposée, est fourni un certain nombre d’informations qui permettent
notamment l’évaluation de la qualité de l’image. Un « quick look » permet de visualiser la
scène.
• Pour une requête spécifique, une demande de programmation peut être formulée, si aucune
scène n’est satisfaisante en archive. Le coût d’acquisition est plus élevé mais la donnée acquise
répondra directement aux critères souhaités.
66
10 - Pré-traitements
• De nos jours, la plupart des données de télédétection étant enregistrées en format numérique, presque
toutes les interprétations et analyses d'images requièrent une partie de traitement numérique.
Définition d’une image numérique :
• Une image est une représentation planaire d’une scène ou d’un objet situé en général dans un espace
tridimensionnel. Elle se présente comme une application d’un ensemble de points (ordonnées en
ligne et colonne selon un processus lié à la géométrie de l’image) vers un ensemble d’échantillons
radiométriques selon un processus physique lié à la nature du capteur (réfléchi, émis ou transmis).
D  N2 E  N 1  i  nb _ lig

i, j   Ng i, j  1  j  nb _ col

pixel  niveau de gris du pixel


• Traitement numérique des images: divers procédés dont le formatage et la correction des données, le
rehaussement numérique pour faciliter l'interprétation visuelle ou même la classification automatique
des cibles et des structures entièrement par ordinateur.
• Fonctions de pré-traitement: Ce sont les opérations requises avant l'analyse principale et l'extraction
de l'information, les corrections radiométriques et géométriques :
• Corrections radiométriques: correction des données à cause des irrégularités du capteur, des bruits
dus au capteur ou à l'atmosphère, et conversion des données afin de représenter précisément le
rayonnement réfléchi ou émis mesuré par le capteur.
• Corrections géométriques: correction des distorsions géométriques dues aux variations de la
géométrie Terre-capteur, et transformation des données en vraies coordonnées (par exemple en
latitude et longitude) sur la surface de la Terre. 67
10 - Pré-traitements
• Les fonctions de rehaussement ont pour but d’améliorer l’apparence de l’image pour aider
l’interprétation et l’analyse visuelles. Les fonctions de rehaussement permettent l'amélioration des
contrastes pour augmenter la distinction des tons entre les différents éléments d'une scène, et le
filtrage spatial pour rehausser (ou éliminer) les patrons spatiaux (texture, trame) spécifiques sur une
image.
10.1. L’histogramme et le rehaussement de contrastes
• Dans une image brute, les informations utiles sont souvent contenues dans un ensemble restreint de
valeurs numériques parmi les valeurs possibles (256 dans le cas de données à 8 bits). Le
rehaussement des contrastes (ou dynamique) se fait en changeant les valeurs initiales de façon à
utiliser toutes les valeurs possibles, ce qui permet d'augmenter le contraste entre les cibles et leur
environnement. Pour bien comprendre comment fonctionne ce type de rehaussement, il faut
premièrement comprendre le concept de l’histogramme d’une image.
• Un histogramme est une représentation graphique des valeurs numériques d'intensité qui composent
une image. Ces valeurs (de 0 à 255 pour des données à 8 bits) apparaissent le long de l'axe des x du
graphique. La fréquence d'occurrence de chacune de ces valeurs est présentée le long de l'axe des y.
C’est l’histogramme classique. Il est donné par la densité de probabilité pk pour que la radiométrie
vaille k :

nk Où nk est le nombre de pixel ayant un niveau de gris k dans


pk  hk  l’image et n étant le nombre de pixel total de l’image.
n
68
10 - Pré-traitements
10.1. L’histogramme et le rehaussement de contrastes
L’histogramme cumulé est donné par la fonction de répartition de l’image :

k n i
H k   pk dk  H k  i 0

0
n

En manipulant la distribution des niveaux d'intensité (appelés aussi les tons de gris) dont
l'histogramme est la représentation graphique, sur l'ensemble des valeurs admissibles pour
une image, il est possible de produire différents types de rehaussement :
• Rehaussement de la dynamique : l’étalement linéaire ou linear stretching
On identifie les limites supérieures et inférieures d'intensité représentées sur l'histogramme
(les valeurs minimales et maximales), et à l'aide d'une transformation linéaire, on étire ces
valeurs sur l'ensemble des valeurs disponibles.

69
10 - Pré-traitements
10.1. L’histogramme et le rehaussement de contrastes
• Rehaussement de la dynamique : l’étalement linéaire ou linear stretching
Principe de la méthode : Soit I[i,j] l’image de départ et I’[i,j] l’image recadrée. Soient [min, max]
l’intervalle des intensités présentes dans l’image et [kmin, kmax] l’intervalle disponible (0,255).
L’étalement de la dynamique correspond à la transformation linéaire T suivante:

 I i, j  min, max  



T
I ' i, j  kmin , kmax  I ' i, j     I i, j 
kmin  max  kmax  min kmax  kmin
avec   et 
max  min max  min
Histogrammes

brut étalé linéairement


70
10 - Pré-traitements
10.1. L’histogramme et le rehaussement de contrastes
• L’égalisation d’histogramme entre deux images consiste en une compression (ou dilatation) et en
une translation de l’histogramme de l’image référée par rapport à l’histogramme de l’image référence
de sorte que pour chaque fréquence (valeur numérique) l’effectif de l’image référée soit égal ou très
proche de l’effectif de l’image référence.
Histogrammes

référence référé

égalisé

71
10 - Pré-traitements
10.2. Les filtres spatiaux et le traitement textural
• Les filtres spatiaux représentent une autre méthode de traitement numérique utilisée pour
l’amélioration d'une image. Ces filtres sont conçus de façon à faire ressortir ou à
supprimer des caractéristiques spécifiques d'une image en se basant sur leur texture.
• Normalisation
200 200

150 150

100 100

50 50

0 0
Valeurs radiométriques Valeurs radiométriques

Image brute Image normalis ée 72


10 - Pré-traitements
10.2. Les filtres spatiaux et le traitement textural
• Le délignage et / ou le décolonnage

Image l i gnée Image dél i gnée

73
10 - Pré-traitements
10.2. Les filtres spatiaux et le traitement textural
• L’élimination d’effet de flou
240 240
210 210
180 180
150 150
120 120
90 90
60 60

Valeurs radiométriques Valeurs radiométriques

Image brute Image améliorée (-flou)


74
11 - Traitements géométriques

11.1. Distorsions géométriques


– Les distorsions géométriques peuvent apparaitre sur les images et sont
influencées par:
– l'effet de perspective de l'optique du capteur
– le mouvement du système de balayage
– le mouvement et la stabilité de la plate-forme
– l'altitude, la vitesse et le comportement de la plate-forme
– le relief à la surface
– la courbure de la Terre et sa rotation.
A cause de ces distorsions géométriques, les images télédétectées ne
peuvent être directement superposables à une carte ou à une autre
image (ce qui bloque toute localisation spatiale des objets ou des
phénomènes, les études d’évolution,…).

75
11 - Traitements géométriques
• 11.2. Géoréférencement
• Le but du géoréférencement est de modifier la géométrie des images en fonction
d’un système pris comme référence qui s’appuie sur un modèle mathématique de
déformation établissant une relation entre les coordonnées images et les
coordonnées cartographiques du système de projection utilisé.
X
carte
p

q Y

Image brute
Image rectifiée

76
Paysage observé

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