La Mise en Place D'un Système de Contrôle de Gestion
La Mise en Place D'un Système de Contrôle de Gestion
La Mise en Place D'un Système de Contrôle de Gestion
Intitulé
1
Remerciement
J’adresse tout d’abord mes remerciements à madame Leila
ELGNAOUI pour l’encadrement et les conseils qui m’ont été d’une
aide précieuse.
2
Plan
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................................... 4
Deuxième partie : Mise en place du système de contrôle de gestion (cas de MOBILEUP) ..................... 57
3
INTRODUCTION GENERALE
L’environnement dans lequel évolue les entreprises en générale et les PME en particulier est marqué
par des turbulences technologiques et économiques. La mondialisation également a engendré des
changements et des évolutions économiques importantes, ce qui rend la vie des entreprises instable,
de ce fait, ces modifications économiques rendent plus complexe le pilotage des organisations aussi
bien pour les grandes entreprises que pour les PME.
La PME occupe une place importante dans l’économie marocaine, pourtant, sa contribution dans le
PIB reste faible à cause d’un manque de compétitivité et d’investissement, de ce fait, et afin que la
PME soit capable de faire face à la concurrence, plusieurs axes de développement peuvent être mise
en place , la bonne gestion de ces PME constitue l’un des principaux axes de développement de ces
entités ,il est donc primordiale que le contrôle de gestion constitue l’outil de gestion le plus important
qui doit trouver sa place dans la PME.
Etant la source la plus importante de progrès pour les entreprises en générale et les PME en
particulier ; le contrôle de gestion représente donc l’outil d’aide à la prise de décision au sein de
l’organisation grâce à l’étude analytique des principales fonctions de l’entreprise, ce qui va également
permettre une vision globale et précise du fonctionnement de l’organisation, chose qui va aider les
dirigeants à entreprendre les actions nécessaires.
MOBILEUP est une filiale du groupe AIKAD dont l’activité est la distribution des produits
électroniques « Téléphones portables ; Télévisions ; Accessoires ,Tablettes » ,avec le développement
de ses activités ,la mise en place d’un système de contrôle de gestion devient une nécessité pour
MOBILEUP afin d’avoir une autonomie de la fonction de contrôle de gestion et aussi un bon suivie
budgétaire permettant à l’entreprise de ressortir les écarts, et par conséquent faire des actions
correctives à temps , de plus l’entreprise aura la capacité de maitriser le pilotage de la performance
des unités organisationnelles grâce aux tableaux de bord.
L’entreprise quel que soit sa situation actuelle, le contrôle de gestion constitue l’un des vecteurs
privilégie pour assurer sa bonne gestion, il faut également noter que le manque d’autonomie de la
fonction du contrôle de gestion représente un facteur de blocage au développement de la gestion des
fonctions au sein de l’entreprise.
4
De cette question principale découlent des questions spécifiques Ci-après :
Ce travail représente un double intérêt, aussi bien pour l’entreprise que pour le stagiaire.
• Pour la filiale
- La maitrise des outils de gestion pour répondre au mieux aux attentes de la société.
- La bonne prise de décision et un contrôle efficace des actions prises par les responsables.
• Pour le stagiaire
- Le stagiaire aura la possibilité de mettre en pratique les techniques acquises en science de
gestion, ce qui va lui permettre de découvrir le milieu professionnel.
- Une première partie dans laquelle nous nous intéressons à l’étude d’une revue littérature, afin
d’exposer les concepts du contrôle de gestion, ainsi que son rôle stratégique et organisationnel
dans l’organisation.
- Une deuxième partie dans laquelle nous allons traiter le volet pratique ; autrement dit, la mise
en place d’un système de contrôle de gestion pour la société MOBILE UP.
5
Première partie : Cadre théorique de l’étude.
La science de gestion est l’une des sciences qui a pour vocation principale la conduite de
l’organisation, elle inclut les activités de contrôle tel que le contrôle de gestion qui accompagne toutes
les activités réalisées au sein de l’entreprise, il s’organise autour de la mesure, et du contrôle de la
performance réalisées par toute entreprise, le contrôle de gestion relève donc d’une démarche de
maitrise de la gestion de l’entreprise.
Un bon système de contrôle de gestion est indispensable pour la bonne conduite de l’entreprise,
permettant donc aux dirigeants de prendre la bonne décision, et d’évaluer les conditions
d’exploitation.
C’est ainsi que dans cette première partie, nous allons aborder les points suivants :
C’est vers la fin du 19 -ème siècle qu’on peut situer la naissance de la fonction du contrôle de gestion,
il s’agit, en effet, d’un concept en constante évolution qui trouve son origine dans la comptabilité ;
le contrôle de gestion est né donc avec le besoin de mesure et de contrôle des activités économiques,
avec la constitution de grandes unités industrielles de production.
Historiquement parlant, il nous semble nécessaire de séparer l’évolution historique qui porte sur le
calcul des couts, et celle du contrôle.
Sous la pression du Taylorisme avec L’OST (Organisation scientifique du travail) qui repose sur la
séparation entre les taches de conception et d’exécution ; la comptabilité industrielle segmente les
activités, et élabore des normes pour devenir une comptabilité analytique d’exploitation , afin de
permettre aux responsables de calculer les écarts par rapport aux normes, et d’interpréter les résultats
pour prendre la bonne décision.
La notion du contrôle est apparue avec la révolution industrielle vers la fin du XIX -ème siècle, c’est
ainsi avec l’accroissement de la taille de l’entreprise et le développement des produits et services que
le contrôle de gestion devient un outil d’aide à la décision et de contrôle des acteurs dans la structure.
Les années 30 ont été marqué par la mise en place des techniques budgétaires dans les entreprises,
une telle technique qui consiste à mettre en place des budgets prévisionnels, afin de contrôler les
réalisations et mesurer les écarts. L’évolution de la fonction apporte ses fruits vers les années 50 avec
le développement des premières expériences des tableaux de bord. Les années 80 représentent une
autre phase du développement de la fonction de contrôle de gestion grâce à l’informatisation
croissante des entreprises et l’explosion des ordinateurs.
Le contrôle de gestion représente l’ensemble des moyens et procédures permettant aux dirigeants la
maitrise de la gestion afin de réaliser les objectifs fixés. En 1956, R. ANTHONY, professeur à
Harvard et théoricien en contrôle de gestion le définit comme « le processus par lequel les managers
obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et
efficiente pour réaliser les objectifs de l’organisation ». 1Nous remarquons que R. ANTHONY a
mis l’accent sur 2 axes à savoir :
- L’efficacité : qui se définit par rapport à un objectif donné, son évaluation est indépendante
du coût, autrement dit, elle ne tient aucunement compte des frais de gestion, à titre d’exemple,
un système de production qui doit fabriquer 1000 unités par semaine d’une qualité donnée est
considéré comme efficace s’il respecte cette norme et cet objectif.
- L’efficience : représente la capacité de minimiser les moyens mise en œuvre pour atteindre
un objectif donné, de ce fait, un système de production est efficient s’il produit un nombre
donné d’unité d’une qualité donnée au moindre coût.
1
ALAZARD Claude & SEPARI sabine, DCG 11, contrôle de gestion, manuel et application, DUNDO,2 éme Edition, Paris.
7
Egalement on peut rajouter à ces deux notions, la notions de l’économie qui correspond à toute
acquisition de ressources qui répondent aux critères suivants : Moindre coût ; quantité et qualité
conforme à la norme ; moments et lieux opportuns. De ce fait, la performance d’une entreprise se
mesure par sa capacité à réunir Ces trois axes, L’efficacité ; L’efficience et l’économie.
Nous constatons que cette définition limite le contrôle de gestion comme étant un outil de vérification
loin de toute orientation stratégique et du management de l’organisation, au-delà de cette approche
limitative du contrôle de gestion , en 1988 R.ANTHONY définit le contrôle de gestion comme étant
« le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour
mettre en œuvre les stratégies de cette organisation » ,une telle définition qui apporte au contrôle
de gestion une vision managériale dans la mesure où elle implique les membres de l’organisation
dans la réalisation des objectifs de la stratégie .
De cette définition nous pouvons affirmer que le contrôle de gestion est une discipline multiforme
permettant de réunir plusieurs composantes à savoir :
- Une procédure décisionnelle : qui a pour but de permettre à l’organisation d’atteindre les
objectifs financiers et autres.
- Un système d’information : qui a pour rôle d’enchainer les actions par un certains nombres
de procédures et de règles.
- Un ensemble d’outils : pour permettre la mise en place des techniques au bon fonctionnement
de la procédure décisionnelle et au système d’information.
2
ANNE-MARIE KEISER , CONTROLE DE GESTION , EDITION ESKA 2000.
8
Section 2 : Objectifs et missions du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion ne peut se comprendre que dans une entreprise qui a des objectifs, afin qu’il
puisse jouer son rôle de directeur permettant à cette dernière d’atteindre les objectifs fixés.
L’objectif du contrôle de gestion réside dans le rôle qu’il joue en garantissant une gestion économe,
efficace, et efficiente des ressources pour permettre aux dirigeants de prendre la bonne décision,
de ce fait, les outils et techniques du contrôle de gestion permettent de ressortir des écarts entre les
prévisions et les réalisations, chose qui va servir à identifie les causes et de prendre la décision
adéquate afin de corriger les dysfonctionnements.
En outre, le contrôle de gestion joue un rôle intéressant dans l’évaluation des performances, par
conséquent, et en se basant sur des indicateurs chiffrés, cette discipline permet à la fois, une bonne
conduite du système de l’organisation et le suivi de la performance.
On peut citer à titre d’exemple ; le contrôle budgétaire qui permet de faire une analyse des indicateurs
d’écarts au budget, afin de faire la synthèse entre les objectifs budgétaires et les résultats opérationnels
réels, chose qui va permettre de mener une démarche de performance qui s’inscrit généralement dans
une logique de régulation.
Finalement, nous pouvons donc dire que le contrôle de gestion est un outil indispensable pour la
bonne maitrise de l’activité, dans la mesure, où il joue un rôle important dans L’amélioration de
l’efficacité pour la bonne utilisation du système d’information de gestion et la mesure de la rentabilité
globale de l’entreprise.
Pour parler de mission de contrôle de gestion au sein de l’entreprise, il faut tout d’abord mettre
l’accent sur le rôle que joue le contrôleur de gestion comme étant un prestataire de service et
également un animateur du système d’information.
Les prestations de services que le contrôleur de gestion peut être amené à effectuer demandent que
ce dernier doit avoir une bonne connaissance de l’entreprise , il doit donc être en relation directe avec
la direction générale et chacune des directions de l’entreprise ;en tant que consultant ,il est amené à
collecter les données pour les traiter afin de donner une information de synthèse permettant aux
opérationnels d’élaborer leur plan d’action, et les motiver en leurs impliquant dans la fixation des
objectifs, concernant son rôle de coordonnateur au sein de l’entreprise, il doit coordonner les
prévisions de tous les centres de responsabilités, chose qui va permettre d’établir des budgets ,et aussi
9
d’assurer une bonne qualité de prévision entre les objectifs et les moyens disponibles ,dans le cadre
de la mesure de performance ,le contrôleur de gestion a pour mission de garantir la cohérence entre
les actions et les plans dans le but d’analyser les écarts et de prendre les actions correctives .
Le contrôleur de gestion doit avoir une vision globale sur l’ensemble des opérations de l’entreprise,
et veiller à la mise à jour du système d’information, afin que l’information produite soit utile, en outre,
il peut également orienter les analyses et regrouper les idées pour garantir leur adéquation avec la
stratégie de l’entreprise ce qui va lui permettre de la traduire en objectifs de progrès.
En se basant sur les tableaux de bord, le contrôleur de gestion pilote l’activité de l’entreprise, il va
donc la contrôler, afin de donner des explications sur les évolutions constatées, par conséquent, il
transmet des rapports de gestion à la hiérarchie.
Dans un contexte stratégique caractérisé par une concurrence forte et un système d’objectif diversifie
et parfois contradictoire, l’entreprise se trouve dans la nécessité de contrôler son activité de manière
permanente, afin de la réorienter pour faire face aux évolutions de la concurrence et du marché.
Le contrôle de gestion en tant qu’un outil indispensable de gestion constitue un système d’information
efficace, permettant le pilotage stratégique et l’évaluation de la performance.
10
Figure N° 2 : Intervention du contrôle de gestion dans les différentes phases stratégiques.
Analyse de l’environnement
concurrentiel (facteurs clés du succès) Fournir une partie des informations
et l’analyse de l’environnement internes.
interne de l’entreprise
Risques Opportunités
Diagnostic
stratégique
Faiblesses Forces
Décision stratégique
Stratégie de Diversification
/développement ……. etc
Chiffrage de la programmation et de la
planification des actions.
Evaluation
analyse des résultats par rapport Fourniture de l’ensemble des
aux objectifs, Explication et informations de gestion nécessaires à
interprétation des écarts une évaluation pertinente.
11
D’une manière générale, le contrôle de gestion doit être en interaction dynamique avec les objectifs
et la stratégie de l’entreprise , par conséquent ,l’intervention du contrôle de gestion dans le processus
stratégique est importante ,cependant, certaines définitions ne mettent pas l’action que sur le rôle que
joue le contrôle de gestion pendant la mise en œuvre et l’évaluation de la stratégie ,ce qui nous amène
donc a distingué 3 phases à savoir : le contrôle stratégique ; le contrôle de gestion ; et le contrôle
opérationnel.
Avant de parler du rôle organisationnel du contrôle de gestion, il est absolument nécessaire de noter
que dans chaque organisation, existe un type formel de relation que l’on appelle la structure qui
désigne la hiérarchie de l’entreprise.
Une telle structure qui se base sur le principe de Fayol, qui stipule que pour une action quelconque
un agent ne reçoit des ordres que d’un seul chef, il s’agit donc d’une structure qui repose sur un
commandement pyramidal, c’est-à-dire que le directeur de l’entreprise dispose d’une autorité
hiérarchique qui s’exerce de manière directe sur les subordonnés, et de manière indirecte par le biais
de délégations successives sur l’ensemble des employés.
C’est une structure basée sur une division fonctionnelle dans laquelle chaque subordonné est lie à
plusieurs chefs, il s’agit en fait d’une structure ou l’autorité se fait en fonction du domaine de
compétence de chaque chef.
3
HENRI BOUQUIN , LA MAITRISE DES BUDGETS DANS L’ENTREPRISE, EDCEF 1992.
12
2.3. La structure hiérarchico-fonctionnelle
C’est une structure qui repose à la fois sur l’unicité de commandement et sur la nécessité de faire
appel à des conseillers spécialisés qui sont attachés aux chefs hiérarchiques, à ce niveau on distingue
les cadres hiérarchiques, cadres opérationnels, et les cadres fonctionnelles qui ont pour fonction de
conseiller et assister les opérationnels, ils ne donnent donc pas d’ordre.
Une structure caractérisée par le découpage de l’activité en sous-ensembles disposant d’une certaine
autonomie appelée divisions, cette forme distingue la direction générale et les directions
opérationnelles et elle repose sur la décentralisation de la décision
C’est une forme de structure dans laquelle on combine le découpage par fonction et par division,
c’est-à-dire que chaque employé ayant 2 cadres, un chef de projet et un supérieur permanent.
Concernant sa place dans l’entreprise le contrôle de gestion occupe une place importante au sein de
l’organisation, de ce fait, son rôle s’étend sur l’ensemble des activités de l’entreprise, il doit donc être
indépendant, ainsi, il est préférable qu’il soit rattaché au niveau le plus élevé de la hiérarchie.
De manière générale le contrôle de gestion a pour mission d’aider les membres de l’entreprise, du
directeur général au niveau le plus bas de la hiérarchie, il doit donc occuper le rôle d’un conseiller
auprès de la direction générale.
DIRECTEUR GENERAL
CONTROLE DE GESTION
13
Ce rattachement à la direction générale, permet au contrôleur de gestion d’avoir une position
intéressante au sein de l’entreprise du fait qu’il bénéficie du soutien de cette dernière, ce qui va le
décharger de toute responsabilité hiérarchique et donc il va être perçu comme étant conseiller de
gestion.
Le contrôle de gestion est un ensemble d’outils ayant pour but de s’assurer par le biais d’un système
de cohésion organisationnel de la véracité des données comptables d’une part, et les réalisations de
l’organisation par rapport aux objectifs fixés par la direction générale d’autre part.
Un système de contrôle de gestion doit faire appel à un mode de gestion qui s’appuie sur des outils
indispensables pour la bonne conduite de l’organisation.
- La comptabilité analytique
- La gestion budgétaire
- Le tableau de bord et le reporting
1. Définition et objectifs
1.1. Définition de la comptabilité analytique
La comptabilité analytique constitue un outil essentiel pour l’analyse et la maitrise des coûts de
l’activité de l’entreprise, c’est un instrument de gestion destiné à faire l’analyse des flux internes à
l’entreprise afin de prendre la bonne décision, elle constitue donc une étape majeure d’un processus
décisionnel que l’on appelle le contrôle de gestion.
14
1.2. Objectifs de la comptabilité analytique
La comptabilité analytique doit permettre une gestion ouverte, dont les règles de fonctionnement ne
sont ni strictes ni rigides, mais adaptables aux besoins de chacune des fonctions de l’entreprise, de ce
fait , nous pouvons donc dire que la comptabilité analytique est un mode de traitement des données
dont l’objectifs consiste tout d’abord à connaitre les coûts et les résultats des différentes fonctions de
l’entreprise ,de plus elle permet une évaluation de certains éléments du bilan , en outre, et dans le
cadre d’une gestion budgétaire la comptabilité analytique contribue à l’établissement des prévisions
des charges et produits, ainsi qu’elle constate les réalisations des prévisions et explique les écarts.
D’une manière générale la comptabilité analytique doit permettre d’attribuer des responsabilités par
la fixation d’objectifs en termes de profits, coûts, ou d’investissement qui seront régulièrement
comparés aux réalisations afin de dégager les écarts et de prendre la bonne décision, par conséquent,
la comptabilité analytique doit être perçue comme un véritable outil de pilotage pour une meilleur
maitrise de la gestion.
TABLEAU N° 1
15
5. Calculer les écarts
- des fonctions Pour engager des actions correctives.
- des produits
- des secteurs d’activités …
SOURCE : ANNE MARIE KEISER, Le Contrôle de gestion, EDITION ESKA 2000
Dans ce sens la comptabilité analytique est organisée en fonction des besoins spécifiques de chaque
entreprise.
Pour que la comptabilité analytique soit utilisée de manière non risquée, il faut faire un tri et un
reclassement de qualité des informations fournies par cet outil, de ce fait, l’actualisation des données
et les faire communiquées aux responsables concernés constitue une étape importante pour donner
une information pertinente.
Comme déjà mentionné, l’un des objectifs de la comptabilité analytique consiste en la détermination
et le contrôle des coûts. Selon le CGNC un coût est la somme des charges relatives à un élément
définit au sein du réseau comptable, un coût représente trois caractéristiques à savoir, son champ
d’application, son contenu et son moment de calcule.
- Le champ d’application :
Le calcul d’un coût ne concerne pas uniquement les produits, mais également quelque regroupement
sont envisagés, à titre d’exemple on peut citer un coût par moyen d’exploitation, un coût par centre
de responsabilité…etc.
16
- Le contenu d’un coût :
Un coût peut contenir l’ensemble des charges de la comptabilité générale avec ou sans modification.
Par ailleurs, un coût ne contient qu’une partie des charges le concernant :
Afin de s’adapter aux besoins des entreprises, des méthodes de comptabilité analytique ont été
développées à savoir :
Cette méthode a été utilisée pour la première fois avant la 2 -ème guerre mondiale par le lieutenant-
colonel RIMAHO pour l’organisation des ateliers militaires, il s’agit d’une méthode essentielle pour
l’évaluation des éléments de la comptabilité générale à savoir le cout d’acquisition et de production
des stocks et des immobilisations. Elle est considérée comme la méthode de référence de la
comptabilité analytique dans la mesure où elle s’adapte parfaitement aux industries car elle repose
sur un découpage de l’activité de transformation en étapes séparées, de plus, elle se base sur la
distinction entre l’affectation des charges directes (charges qu’on peut affecter directement sans
calcul préalable ),et l’imputation des charges indirectes (charges qui nécessitent un calcul
intermédiaire pour être imputer aux couts du produit.)
17
Le schéma ci-dessous explique ce processus ;
Charges Affectation
directes
Charges
incorporées Couts
aux couts Charges Répartition Centre Imputation
indirectes
d’analys
e
Source : Gérard Melyon, Comptabilité analytique, principes cout réels constaté, couts
préétablis et analyse des écarts. 3éme EDITION.
Le traitement des charges indirectes implique un découpage de l’entreprise en centre d’analyse, qui
représente un centre de travail de l’entreprise organisé en vue de l’accomplissement d’une fonction
économique ; le choix de ce centre est fonction de la complexité de l’entreprise ; de ses activités ; et
de ses besoins d’informations, chaque division peut correspondre soit à :
- Une division réelle de l’entreprise qui représente un centre de travail résultant d’un
organigramme qui correspond à une division de l’entreprise, ce qui va permettre la
responsabilisation et le contrôle des différents services.
- Une division fictive de l’entreprise, autrement dit, une division indépendante de la structure
de l’entreprise.
3.1.1. Classification des centres d’analyses
Il s’agit d’une division réelle de l’entreprise qui peut correspondre à un service ; un atelier ; ou un
magasin, il peut être divisé en plusieurs sections, celle-ci correspond à une analyse des éléments de
charges indirectes préalablement à leur imputation au coût du produit.
On distingue à ce niveau :
- Un centre de profit : un centre de responsabilité pour lequel les objectifs de gestion sont
établis en termes de profit.
18
- Un centre de Coût : un centre de responsabilité pour lequel les objectifs de gestion sont
établis en termes de Coût.
- Un centre d’investissement : un centre propriétaire des actifs immobiliers de l’entreprise
dans lequel le responsable est jugé sur la responsabilité des capitaux investis.
b- Centre opérationnel / centre de structure
b-1. Centre opérationnel
Il s’agit d’un centre d’analyse dont l’activité peut être mesurée par une unité physique, on l’appelle
le plus souvent « Centres principaux » et « Centres auxiliaires ».
- Centres principaux : centres qui dégagent des charges imputées ou affectées directement
aux coûts des produits. EX : Centre de production, centre de distribution, etc.
- Centres auxiliaires : centres qui travaillent indistinctement pour les centres principaux.
La répartition des charges indirectes entre l’ensemble des centres d’analyses (auxiliaires et
principaux) se fait de la manière suivante.
Détermination de l’unité
Répartition primaire Répartition secondaire
d’œuvre
Cette répartition consiste à ventiler les charges indirectes entre l’ensemble des centres d’analyses
concernés, une telle ventilation peut s’effectuer, soit par affectation lorsque les charges indirectes
concernent une seule section, soit par une clé de répartition lorsque les charges indirectes concernent
plusieurs sections. Ex : le nombre de poste de téléphone pour la facture de téléphone.
19
3.1.3. Répartition secondaire des charges indirectes
C’est une méthode qui consiste à virer les coûts des centres auxiliaires entre les centres pour lesquels
ils ont fournis des prestations, de ce fait, au terme de cette répartition on ne dispose des charges que
dans des sections principales alors que les sections auxiliaires sont entièrement réparties.
Finalement, pour chaque centre d’analyse il faut définir une unité de mesure que l’on appelle « unité
d’œuvre ou assiette de frais ».
L’unité d’œuvre a pour but de mesurer l’activité du centre, ce qui suppose qu’elle doit être lie à
l’activité de ce centre afin de choisir l’unité d’œuvre qui permet de réaliser le meilleur ajustement
linéaire des frais fonctionnels de la section par rapport au nombre d’unités y afférents, généralement
elle est exprimée en unité de temps (heure de main d’œuvre ; heure machine …), ou en unité physique
(kg, g …).
S’explique du fait que plus la valeur absolue est proche de 1, plus la corrélation est forte entre les
deux variables X et Y.
Dans un centre d’analyse ou l’activité est mesurée en unité physique, le cout de l’unité d’œuvre est
calculé de la manière suivante :
Coût de l’unité d’œuvre = coût total du centre d’analyse /Nombre d’unité d’œuvre du centre.
Lorsque la mesure de l’activité du centre d’analyse se base sur une unité monétaire
20
Finalement ; l’étape suivante consiste tout simplement à calculer les différents couts du cycle
d’exploitation de l’entreprise.
Après le calcul de ces différents couts, nous pouvons déterminer un résultat analytique en appliquant
la formule suivante :
21
3.2. Méthode des coûts variables ou le direct costing
Pour éviter l’arbitraire dans le calcul des coûts, et également pour remédie aux limites que présente
la méthode du coût complet, d’autres méthodes ont été développées, parmi ces méthodes on trouve
le direct costing.
Avant de parler cette méthode, il faut tout d’abord mettre l’accent sur les charges prises en
considération pour son l’application, à savoir les charges variables ou dites opérationnelles, et les
charges fixes ou de structures.
Les charges variables représentent l’ensemble des charges qui varient en fonction de l’activité de
l’entreprise, à ce niveau on distingue :
Il s’agit des charges qui varient proportionnellement avec le niveau de l’activité,et qui peut être
mesurer par la quantité vendue ; le chiffre d’affaire ; la quantité produite ; ……etc.de ce fait, on va
aboutir à un coût variable unitaire fixe.
Coût variable unitaire fixe= coût variable total /la quantité produite
✓ Rendement croissant : caractérisé par une variation des coûts à un niveau moins vite
que l’activité, ce qui explique que l’entreprise utilise des investissements neufs,
recrutement de personnels expérimentés… etc.
✓ Rendement stable : dans cette phase les coûts et les quantités varient quasiment
parallèlement.
✓ Rendement décroissant : les coûts dans ce cas varient plus vite que l’activité.
- Charges fixes ou de structures.
Il s’agit des charges qui sont liées à l’existence de l’entreprise, l’augmentation de ces charges se fait
par palier, à ce niveau-là on distingue :
• Charges de structures stables : Charges qui sont stables pour une capacité de production
donnée, il faut noter que les charges fixes unitaires diminuent lorsque le niveau de l’activité
augmente.
• Charges de structures non stables : Il s’agit d’une augmentation des charges fixes avec
l’accroissement de la structure, en effet, un niveau de charges fixes dépend d’un niveau
22
maximal d’activité, tout dépassement de ce niveau entraine l’augmentation des charges fixes
appelés charges de structures, ce changement s’effectue donc par palier, cette variation dépend
des décisions stratégiques.
Généralement la méthode du coût variable a pour but de mettre en évidence la contribution de chaque
produit à la réalisation de la marge globale de l’entreprise et à la couverture des charges fixes.
Cette méthode s’intéresse à l’analyse des charges qui varient avec le niveau d’activité de l’entreprise,
afin de dégager une marge bénéficiaire sans tenir compte des charges de structures.
Cette méthode qui consiste à retrancher du chiffre d’affaire les charges variables afin d’obtenir une
marge sur coût variable, elle considère les charges fixes comme des charges de la période qui ne sont
prises qu’au stade final pour le calcul du résultat global.
Au niveau de cette méthode l’analyse de coûts et de rentabilité des produits s’arrête au niveau de la
marge sur coût variable, ce qui va permettre de mesurer la contribution de chaque produit à la
couverture des charges fixes.
De manière générale la mise en œuvre de cette méthode passe par les étapes suivantes :
d. Détermination du résultat qui se résulte de la différence entre la marge sur coût variable
et le coût fixe.
Charges
variables
Chiffre
d’affaire
Charges
Marge sur
fixes
coût 23
variable
Résultat
Figure N° 4 : Schéma du mécanisme du Direct Costing simple
Chiffre d’affaire * * *
- charges fixe *
Résultat * * *
Cette méthode a pour but d’améliorer le calcul des coûts mises en place par la méthode du Direct
costing simple en apportant des renseignements non seulement globaux sur les performances mais
aussi des informations plus précises sur chacune des composantes de son activité ; il s’agit donc,
d’une méthode basée sur une analyse des charges dites fixes qu’on répartie en :
Charges
variables
Marge
Chiffre
d’affaire sur coût
Charges
variable fixes
spécifiques Marge sur
coût Charge fixe
spécifique commune Résultat
24
Tableaux du mécanisme du Direct-Costing évolué
En conclusion cette méthode permet d’analyser la rentabilité des différentes activités, et de ce fait, de
dégager deux marges :
En outre il faut noter que le choix entre le Direct-costing simple ou le Direct-costing évolué, dépend
de l’organisation interne de l’entreprise.
La prise de la bonne décision stratégique se base sur des supports essentiels qui sont représentés par
différents indicateurs de gestion, plusieurs questions peuvent être posées par les entreprises genre ;
quel niveau de chiffre d’affaire qui permettra à l’entreprise de couvrir les charges ? combien faut-il
vendre pour réaliser un bénéfice donné, de ce fait, et pour répondre à ce genre de questions, on utilise
une méthode dite, la méthode du seuil de rentabilité.
Le but de toute entreprise est d’atteindre un niveau d’activité qui va lui permettre de couvrir ses
charges fixes et variables, ce niveau d’activité on l’appelle le seuil de rentabilité, c’est le niveau ou
25
le résultat est nul, autrement dit, l’entreprise ne réalise ni une perte ni un gain, par voie de
conséquence, l’entreprise ne commence à réaliser des bénéfices qu’au-delà du seuil de rentabilité.
- Seuil de rentabilité = chiffre d’affaire * charges fixes / Marge sur cout variable
- Seuil de rentabilité = Charges fixes / taux de marges
Avec Taux de marge = Marge sur cout variable / chiffre d’affaire
En outre, il faut noter que l’entreprise a également intérêt de savoir la date de réalisation de son seuil
de rentabilité, à ce niveau on parle du point mort.
Le point mort constitue l’un des indicateurs de gestion, qui a pour but de permettre à l’entreprise de
savoir la période pendant laquelle l’entreprise atteint son seuil de responsabilité, il se calcul de la
manière suivante :
D’autres indicateurs peuvent également servir l’entreprise pour assurer la bonne maitrise de sa gestion
à savoir :
Cet indicateur indique combien le chiffre d’affaire peut baisser sans descendre en dessous du seuil de
rentabilité.
Un tel indicateur qui a pour rôle d’expliquer le pourcentage de baisse que peut supporter le chiffre
d’affaire sans entrainer des pertes.
Nous savons tous que le résultat de l’entreprise, résulte de la différence entre la marge sur cout
variable et les charges fixes ; donc pour améliorer le résultat, le gestionnaire doit prendre les actions
permettant soit l’augmentation de la marge globale ou bien la diminution des charges de structures.
De ce fait, grâce à cet outil de gestion qui est le seuil de rentabilité, la société aura la possibilité de
déterminer à titre illustratif la quantité qu’elle doit vendre afin d’augmenter sa marge globale, il peut
26
être utilisé comme un instrument d’aide à la décision dans le choix d’investissement et donc la
maitrise des charges de structures.
L’environnement économique dans lequel évolue les entreprises est caractérisé pas des turbulences
économiques , également avec la taille de l’entreprise et la division du travail très poussée le contrôle
de gestion est devenu une tâche difficile, du fait de l’influence des charges fixes sur le cout, le résultat
est alors plus ou moins grande selon que l’activité s’accroit ou diminue ,de ce fait, la méthode de
l’imputation rationnelle des charges fixes neutralise l’impact des charges du volume de production
sur le cout unitaire de production ,par conséquent sur le jugement des performances.
Cette méthode consiste à éliminer l’influence des charges fixes sur le coût de revient, c’est-à-dire
inclure dans le coût non pas les charges fixes réelles, mais des charges fixes calculées à un niveau
d’activité préalablement défini comme NORMAL, de ce fait, l’application de cette méthode nécessite
tout d’abord la détermination d’un niveau d’activité dit Normal.
D’une maniéré générale à chaque stade de production et de distribution le montant des charges fixes
imputé est égal à leur montant réel multiplie par un coefficient appelé taux d’activité ou coefficient
d’imputation rationnelle.
Il faut noter que la différence entre les coûts fixes imputés et coûts fixes totaux représente un écart
d’activité, qui peut correspondre soit à une perte due à une sous activité (coût de chômage), soit à un
gain due à une suractivité de l’entreprise.
27
Nous pouvons par la suite calculer un coût d’imputation rationnelle de la manière suivante :
Taux d’activité > 1 qui correspond à un boni de suractivité, cela s’explique par le fait que le
développement en volume du chiffre d’affaire permet à l’entreprise de couvrir largement ses charges,
ce qui va lui permettre d’absorber une quantité de frais qui ne sera pas dépenser.
Taux d’activité < 1 qui correspond à un coût de chômage, cela s’explique par le fait que l’entreprise
travaille en dessous de sa capacité normale de production, de ce fait les charges fixes totales ne sont
absorbées qu’en partie par la production.
Taux d’activité = 1 cela prouve que l’activité réalisée correspond à l’activité prévue.
En conclusion nous pouvons donc dire que cette méthode contribue à la détermination d’un coût
unitaire rationnel indépendamment du niveau d’activité ce qui va guider à déterminer un coût complet
plus économique.
Cette méthode part du constat que ce sont les activités qui consomment les ressources, et les produits
qui consomment les activités.
La comptabilité par activité constitue une révolution dans le domaine du pilotage des coûts par la
gestion des activités et des processus de l’entreprise en utilisant l’articulation produit-activité ,elle
propose donc un calcul de coût par produit en tenant compte de toutes les activités de l’entreprise
dont l’objectif est de bâtir un système d’information global et cohérent .En outre, il faut noter que
cette méthode ne fait pas la distinction entre centre auxiliaire et centre principale vue qu’elle considère
que toute les activités sont principales pour la détermination des coûts de produits.
Avant de présenter les différentes étapes qui ont pour objet la mise en place de la méthode ABC, il
nous semble nécessaire d’expliquer la notion d’activité qui constitue la base de cette méthode.
Pour Porter l’activité est une entité fonctionnelle, c’est-à-dire un ensemble d’objectifs qui
consistent à obtenir un avantage concurrentiel, il s’agit donc d’une catégorie de taches constituant
une série d’opérations qui ont pour but d’atteindre un objectif déterminé. L’ensemble des activités
constitue un processus qui est défini selon H. BOUQUIN comme les différentes étapes et stades
dans la réalisation d’une opération économique, il représente donc une suite logique d’activité
28
représentant le cycle de fabrication du produit, 4de maniéré générale le processus désigne une
organisation rationnelle de personnes, matières, énergies, équipements et procédés en activité conçus
pour produire un objectif commun.
Cette étape doit mettre l’accent sur les activités qui constituent le cycle d’exploitation de l’entreprise,
de ce fait cette étape doit analyser les activités en établissant une liste d’activité qui consiste à :
- Définir un groupe d’activité : les responsables, et acteurs qui vont travailler sur la structure
des coûts, marges, tableaux de bord …etc.
- Etablir une première liste d’activité : cette étape passe par le biais des entretiens individuels
et collectifs avec les membres de l’entreprise.
- Validation de la liste d’activité : l’objectif est de s’assurer de la significativité des activités en
termes de création de valeur, ou la consommation des ressources, et également pour mettre le
point sur le nombre d’activité qui ne doivent pas être important.
3.5.2. La description de l’activité
La description de l’activité est une étape importante afin de donner pour chaque activité l’output, la
destination de l’output, les inputs, les critères aidant à mesurer les performances de chaque activité
ainsi que le choix de l’unité d’œuvre qui constitue un langage de description des activités et processus
de l’entreprise.
4
Henri Bouquin, Comptabilité de gestion, Edition Economica.
29
3.5.3. L’inducteur du coût
Un indicateur constitue comme une base d’allouer les charges au sein d’un centre de regroupement,
il est reconnu comme la cause de consommation des ressources représentées par les charges
accumulées. On peut citer à titre d’exemple ; le nombre des composants des produits, effectifs moyens
de production, nombre de gamme etc.
A ce niveau toutes les activités ayant les mêmes inducteurs sont regroupées dans un centre de
regroupement. Le nombre de ces centres est variable selon la complexité des taches de l’entreprise.
Ensuite une étape importante qui consiste à recenser les inducteurs du cout préalablement définis, et
ne retenir que les inducteurs les plus fréquents au niveau de chaque activité, il s’agit donc de bâtir
une matrice de regroupement des activités que l’on appelle la Matrice de Corrélation.
- Activité A X X X
- Activité B X X X
-Activité C X X X X
-Activité D X
Totale 3 2 1 3
Cette valeur se détermine par le quotient des charges globales de l’activités sur le nombre d’inducteur
de cout.
Coût de l’inducteur de coût= la somme des charges globales de l’activité / nombre de l’IC.
Finalement, il nous semble nécessaire de préciser que le coût de l’inducteur pour la méthode ABC ;
ce qui est le coût de l’unité d’œuvre pour la méthode des sections analytiques.
30
3.5.6. Détermination du coût de produits.
La méthode ABC repose sur le fait que les activités consomment les ressources, et les produits
consomment les activités, de ce fait le coût d’une activité permet de déterminer le coût d’un processus
qui doit être progressif en prenant en considération les différentes étapes de fabrication ce qui va
permettre d’affecter des charges en fonction du volume fabriqué.
La gestion budgétaire permet de mettre en place un programme chiffré, que l’on appelle budget
servant d’outil de pilotage s’il leur est adjoint un système de contrôle budgétaire cohérent et régulier.
La gestion d’une entreprise consiste de façon générale à fixer des objectifs et de mettre en place les
ressources suffisantes pour atteindre les buts fixés, à ce niveau le rôle de la gestion c’est de prévoir
l’avenir de l’entreprise c’est ce que l’on appelle la planification à moyen et long terme qui est
considérée comme un système de données désiré par la direction générale et qui constitue un
ensemble d’informations prévisionnelles sur le futur de l’entreprise.
- Le plan stratégique : un plan qui doit normalement être élaboré par la direction générale de
l’entreprise, et qui projette sur un horizon de plus de 5 ans les étapes de la mise en œuvre de
la stratégie de l’entreprise. Selon MICHAEL PORTER spécialiste dans le domaine de la
stratégie « la stratégie c’est la réalisation des choix d’allocation de ressources financières,
humaines, technologiques etc. qui engage l’entreprise dans le long terme et la dote d’un
avantage concurrentiel durable, décisifs et défendable » ,dans le même cadre ALFRED
CHANDLER professeur à la HARVARD SCHOOL considère la stratégie comme « l’acte de
définir les finalités et les objectifs fondamentaux à long terme de l’entreprise, de mettre
en place les actions et d’allouer les ressources nécessaires pour atteindre lesdites
finalités. ».
De façon générale le plan stratégique reprend les points clés de la stratégie à savoir ; les
marchés, les produits, les objectifs de l’entreprise tel que le pourcentage de la part du marché,
ainsi que les moyens mise en place pour atteindre ces objectifs.
- Le plan opérationnel : un plan qui représente un véritable outil d’articulation du court terme
et du long terme, autrement dit, au diagnostic du long terme chiffré par le plan stratégique , le
plan opérationnel ajoute le diagnostic à court terme propre à identifier les problèmes à
résoudre dans les différents domaines de l’entreprise, il est donc élaboré par centre de
responsabilité en s’appuyant sur l’identification des variables d’actions ,ce qui va entrainer
31
donc le chiffrage des moyens nécessaires , en prenant en considération le calendrier des
actions à entreprendre . De façon générale, un plan opérationnel constitue l’ensemble des
modalités pratiques de la mise en œuvre de la stratégie sur un horizon de 3 à 5 ans, c’est ce
qu’on appelle le programme d’action qui se subdivise en plans partiels à savoir ; le plan
d’investissement, plan de financement, plan de gestion des ressources humaines …etc.
L’ensemble de ces plans traduisent un chiffrage à court terme dans la cadre de plans annuels
ce qui va donner lieu à l’élaboration des budgets.
- Les budgets : selon H. BOUQUIN un budget est « l’expression comptable et financière des
plans d’action retenus pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur le court
terme convergent vers la réalisation des plans opérationnels.» 5 il s’agit donc d’un plan
d’action valorisé pour atteindre un objectif quantifié, ce plan d’action va prendre en
considération des prévisions que l’entreprise fait concernant le marché, l’action de ces
concurrents , l’évolution de l’économie etc. Il représente également un engagement du
responsable opérationnel à donner un objectif selon un plan d’action qui l’a mis en place et
qui a été approuvé par la hiérarchie. Le budget joue d’une part le rôle d’un élément de contrôle
de gestion dans la mesure où il est donc conçu pour permettre les fonctions de finalisation, de
pilotage, et de poste évaluation sur un horizon de court terme généralement annuel, d’autre
part le budget représente un outil de planification qui exprime en terme comptable et financier
des plans d’actions
Selon le PCG 1982 la gestion budgétaire est un mode de gestion consistant à traduire en
programmes d’actions chiffrés, appelés budget, les décisions prises par la direction avec la
participation des responsables, il s’agit donc d’une modalité de gestion prévisionnelle qui se base
sur des prévisions à partir desquelles les responsables reçoivent des attributions sous forme de
programmes et moyens en valeur pour une durée limitée ,également cette modalité de gestion se
traduit généralement par la détermination des objectifs que l’entreprise souhaite atteindre grâce à un
système organisationnel permettant la prévision , sous forme de budgets cohérents entre eux, épousant
l’organigramme de l’entreprise et englobant toutes les activités de l’entreprise (fonctionnelles et
5
Henri Bouquin, la maitrise des budgets dans l’entreprise, Dans la série « Economie, Gestion ».
32
opérationnelles) , de façon générale nous pouvons donc dire que la gestion budgétaire constitue
l’aboutissement à court terme d’un processus de planification initié au niveau stratégique.
Pour bien comprendre le rôle que joue la gestion budgétaire comme étant un mode de gestion
prévisionnel permettant la détermination des objectifs que l’organisation estime pouvoir atteindre,
nous devons mettre l’accent sur les principaux rôles que joue simultanément le système budgétaire à
savoir :
A ce niveau le budget constitue un moyen qui permet la finalisation, le pilotage et de poste évaluation
sur un horizon de court terme généralement une année, de ce fait, en tant qu’un instrument de contrôle,
le système budgétaire est plus efficace lorsqu’il colle à la réalité du cycle économique que lorsqu’il
se colle sur l’année fiscale.
Dans un horizon de court terme le budget chiffre et exprime en terme comptable et financier le plan
d’action, de ce fait, ceci va faire appel à trois constats à savoir :
- Le budget ne constitue pas une simple enveloppe financière, mais il représente donc le
chiffrage du couple objectifs-moyens, c’est-à-dire que chaque moyen doit être rapporté à un
objectif, une dépense doit être rattachée à un but.
- Un deuxième constat qui stipule que derrière le budget ,il y a l’action planifiée qui consiste
en la mise en place de l’ensemble des plans d’actions décrivant les buts poursuivis et les
moyens adéquats mise en œuvre pour pouvoir atteindre ces buts , à titre d’exemple , la mise
en place d’un plan commercial consiste dans un premier lieu à définir les objectifs que
l’entreprise souhaite ou estime atteindre dans une année ,l’étape suivante consiste à chiffré les
objectifs par produit, région, réseau de distribution etc. Ensuite, il faut noter et définir les
actions permettant d’atteindre ces objectifs, et également il faut évaluer le cout de ces actions,
les moyens qu’elles supposent en effectifs, en logistique, …etc.
- Un troisième constat qui indique que le système budgétaire comporte des budgets fonctionnels
qui décrivent les charges et les produits attendus par centre de responsabilité, un budget
d’exploitation qui représente le compte de résultat prévisionnel, ainsi qu’un état prévisionnel
des mouvements de trésoreries, c’est ce qu’on appelle le budget de trésorerie, et un budget
d’investissement, et finalement un bilan prévisionnel.
33
c- Le budget doit accorder les personnes, les projets, les stratégies.
L’un des contraintes de contrôle de chaque organisation c’est le fait d’intégrer les objectifs
stratégiques poursuivis, ainsi que les déclinaisons en activités qui en résultent, et le
comportement des personnes qui interviennent dans le processus de contrôle ; de ce fait ,l’un
des principaux souci de la direction générale en matière budgétaire doit être de s’assurer que
les budgets engagent et mobilisent pour qu’ils deviennent un instrument de communication et
qu’ils représentent aussi une situation future que des personnes identifiées s’engagent à
chercher à atteindre.
2. Le processus budgétaire.
Le processus budgétaire, en contrôle de gestion constitue l’un des outils qui permettent la fixation de
la stratégie de l’entreprise, allouer les moyens et déterminer les objectifs, de ce fait ce processus doit
être flexible et réactif pour pouvoir s’adapter avec les changements de l’environnement, au niveau de
ce processus budgétaire on distingue trois phases à savoir :
Une telle phase qui nécessite une intervention intense de la part de la direction générale, dans la
mesure où elle oriente tout le travail budgétaire des opérationnels et de l’activité de l’entreprise pour
l’année à venir.
La fixation des objectifs commence tout d’abord par la détermination des objectifs financiers
(rentabilité des capitaux propres, cash-flow, marge d’exploitation …etc. Ces objectifs sont fixés par
référence aux derniers résultats connus de l’entreprise, et aussi par une estimation faite par la direction
générale du potentiel de profit de l’entreprise à partir des plans à moyen terme, la fixation des objectifs
financiers peut aussi reposer sur les besoins financiers de l’entreprise pour satisfaire ses actionnaires
et ces créanciers. En outre il est possible également d’avoir des objectifs commerciaux tels que ; la
part du marché, le volume de la vente, le montant de chiffre d’affaire…etc.
En ce qui concerne le choix des politiques, cette étape commence par la formulation des hypothèses
et des prévisions sur l’évolution de l’environnement de l’entreprise telle que le taux de l’inflation , la
croissance du secteur de l’entreprise ,l’évolution économique du pays en générale…………etc.
l’étape suivante consiste en la formulation d’une première approche des politiques que la direction
générale compte mettre en œuvre au cours de l’année budgétaire comme par exemple ,la répartition
des fabrications entre les lieux de fabrication, l’embauche , gros investissement , …etc. le rôle de
34
cette première approche des politiques c’est de permettre au contrôleur de gestion et le comité de
direction d’estimer les valeurs probables pour les principaux paramètres pour la détermination du
résultat prévisionnel , c’est-à-dire l’estimation du résultat prévisionnel qu’il est possible d’obtenir
pour l’année budgétaire à venir ,tel que le niveau d’activité , l’évolution des prix de vente ,les frais
de structure…etc.
L’ensemble de ces hypothèses sont traitées en suivant une approche de simulation afin de présenter
un pré budget à la direction générale qui a son tour doit prendre une décision finale quant aux choix
à mettre en œuvre pour l’année à venir.
Finalement un document doit être destiné aux opérationnels, qui contient les objectifs que l’entreprise
souhaite atteindre et également les objectifs de chaque centre de responsabilité, en outre, ce document
reprend aussi les hypothèses qui concerne l’évolution à venir de l’environnement de l’entreprise en
indiquant la valeur exacte des paramètres, ainsi que les politiques que l’entreprise doit mettre en
œuvre pendant l’année à venir.
A ce niveau les centres de responsabilités de chaque niveau vont commencer à faire eux aussi une
analyse de type « pré budget » ,ce qui va permettre à chaque centre de responsabilité de définir un
objectifs spécifique ,des hypothèses à retenir ,et une politique à suivre , de ce fait , les centres
opérationnels vont être dans l’obligation de définir leur propre plan d’action chose qui va permettre
d’atteindre les objectifs fixés par le centre , sur la base du plan d’action retenu chaque centre de
responsabilité va élaborer son budget ,qui va remonter à la direction pour qu’il soit évalué et ensuite
approuvé par cette dernière.
Ce processus correspond à un mode de travail entre les niveaux hiérarchiques favorisant la délégation
d’autorité et permettant à chaque niveau d’assurer sa responsabilité spécifique.
Pour le bon suivi du processus budgétaire, il faut de ce fait, adopter une logique fonctionnelle chose
qui va permettre la fixation des objectifs, il faut donc définir les ventes, pour aboutir à la production,
et ensuite déterminer les frais de structures et de la trésorerie, de façon générale, on doit aboutir à un
ordre séquentiel des budgets correspondant à une coordination entre les différents types de centres de
responsabilités.
Pour chaque entreprise, le problème majeur c’est de vendre, il est donc normal que la construction
budgétaire commence par le budget des ventes, à partir de ce budget on peut déduire le budget de
35
production, le budget des approvisionnements, les frais de structures ainsi que les dépenses
d’investissement à engager.
3. La construction budgétaire
Dans le cadre de la construction budgétaire, et comme on l’a vu déjà, la fixation d’objectifs de vente
constitue la première étape.
36
3.1. Le budget des ventes
Le budget des ventes représente le premier budget de la construction budgétaire, une bonne estimation
des quantités à vendre ou des services à fournir, constitue une étape essentielle qui conditionne les
autres budgets, notamment le budget de production, et d’approvisionnement, par conséquent, la
fixation des ressources d’exploitation à mobilisées pour atteindre ces quantités. La gestion budgétaire
des ventes permet de définir l’activité futur des commerciaux ainsi que les besoins de distribution.
Une bonne gestion budgétaire des ventes se base sur la connaissance de l’activité de l’entreprise, ses
produits et son marché, la construction d’un budget à court terme nécessite la maitrise des outils
statistiques de prévision à savoir :
Le lancement d’un nouveau produit sur le marché passe par des phases que l’on appelle un cycle de
vie, tout d’abord, les ventes suivent une fonction exponentielle, ensuite en phase de croissance, elles
suivent une fonction linéaire, et une fonction logarithmique avant la phase de maturité.
En ce qui concerne la fonction linéaire, il s’agit d’une fonction de type y=ax+b, avec y = la quantité
prévisionnelle des ventes, x= le temps. De ce fait, l’objectif est de réduire au maximum l’écart entre
une la valeur observée et la valeur ajustée en construisant une droite des moindres carrés c’est-à-dire
une droite y = ax+b , dont le coefficient « a » qui représente la pente de cette droit se calcule par le
rapport de la Covariance(x,y) /Variance (x) , et « b » se déduit de l’équation suivante , b= Y- aX ,ou
Y et X sont les moyennes des valeurs de x et y.
Dans le cas où les produits viennent de se lancer sur le marché , ils vont suivre donc une fonction
exponentielle de type y =ba^x , que l’on peut résoudre à l’aide des logarithmes ,on pose donc
log y = x logA + logB, de ce fait , on peut écrire Y =log y , a = logA , b= logB , on observe donc
qu’on va retrouver la relation linéaire Y = Ax + B ,donc après le calcul des log y ,on détermine a et
b comme précédemment, ce qui va donner l’équation suivante ; y = e^(ax+b), également on peut
déduire a et b en posant a=e^A et b=e^B ,et finalement on obtiendra l’équation suivante y=ba^x .
La moyenne mobile est une méthode qui peut être utilisée dans le cas où la forme de la courbe des
ventes ne permet pas de l’ajuster par une droite ou une fonction exponentielle, cette méthode consiste
à déterminer une série statistique en substituant la valeur observée, par une valeur ajusté calculée de
la maniéré suivante ; yi' = a*yi-1 + b*yi + c**yi-1 /a+b+c
Pour pouvoir ajuster les tendances déjà établies à l’aide d’une fonction ou une moyenne mobile, on
utilise l’effet de saisonnalité, qui s’effectue en distinguant deux modèles, à savoir : Le modèle
multiplicatif qui consiste à calculer le rapport entre une donnée observée et une valeur de le tendance,
le coefficient de saisonnalité s’obtient en calculant la moyenne de ces rapports pour chaque période
étudie, de ce fait, pour obtenir une approximation de la valeur des vente futures, on multiplie le
coefficient de saisonnalité à la valeur de la tendance future.
Le modèle additif, consiste à faire la différence entre valeur de la tendance et données observées, la
moyenne de cette différence aboutit à l’estimation des coefficients saisonniers additifs.
Finalement ; après avoir étudié les différentes techniques des prévisions des ventes , on doit mettre
l’accent sur l’activité commerciale plus précisément le budget de l’activité commerciale, qui repose
sur deux aspect à savoir , l’expression chiffrée des ventes de l’entreprise par type de produit , quantité
et prix ,et le budget des couts de distribution qui dépend du budget des ventes , ce budget comprend
deux types de charges à savoir , les charges marketing et les autres charges de distribution.
Après avoir déterminer le budget de vente ,une planification de la production est indispensable afin
de confronter les prévisions de vente aux contraintes propres de production , de ce fait , le budget de
production a pour but de définir dans les conditions optimales le rythme de production compte tenu
des prévisions des ventes ,et également les contraintes techniques du système productif , ce budget
doit donc établir les prévisions valorisées des moyens mise en œuvre ( matière , main d’œuvre, centre
de frais , …etc.).Cependant le programme de production peut faire apparaitre des capacités de
production inutilisées , donc il faut que ce programme assure une cohérence entre le budget des ventes
, de production, et les stocks.
38
production et les contraintes commerciales, cela peut aboutir à anticiper la capacité de production et
d’organiser leur emploie, il peut également faire l’objet d’un ajustement des budgets des ventes.
Ces techniques ont pour objets de donner une vision aux responsables sur combien l’entreprise doit
produire pour faire face à la demande du marché, on distingue quelques méthodes à savoir :
a- La programmation linéaire.
La programmation linéaire est une méthode de la recherche opérationnelle qui sert à déterminer le
programme optimum de production qui maximise le résultat ; compte tenu des contraintes de
fabrication. Le programme est dit linéaire car, il représente une fonction économique sous forme
d’une équation de plusieurs variables du premier degré, de même les contraintes de production sont
représentées par des inéquations des variables du premiers degré, dont la résolution consiste à
déterminer les variables qui rendent optimale la fonction économique, et qui peut être envisagé soit
de manière graphique dans le cas de deux variables au maximum, soit on se base sur la méthode du
simplexe dans le cas de plus de deux variable.
Après avoir fixé le programme de production, un calcul des différentes composantes des produits et
commande prévus s’avère nécessaire, ce calcule s’inclut dans un système plus large de la gestion de
production qui est le MRP (management Ressources Planning), qui représente un système de pilotage
par l’amont du système de production ; pour cela, des fichiers techniques comprenant à la fois les
nomenclatures et les gammes de fabrication.
Finalement, nous constatons donc que le budget de production, représente l’ensemble des charges
engagées dans le programme de production ; qui vont être éclatées dans le temps et dans l’espace en
fonction du programme de production qu’on va illustrer dans l’exemple ci-dessous ;
39
Tableau N° 5 : tableau qui explique le processus de production.
J F M A …. D TOTAL
Production en volume :
- Produit 1
- Produit 2
- ……
Matière première
utilisée :
- M1 ; M2 ; M3 ;
Frais de structure de
production
Cout total de la
Production
La gestion prévisionnelle des approvisionnements sert de manière générale a minimisé les coûts liés
aux stocks et aux approvisionnements dont l’objectif est la recherche d’un stock minimum, ainsi que
d’assurer la sécurité des approvisionnements dont l’objectif est d’éviter la rupture, par conséquent, la
recherche d’un stock suffisant.
Deux services qui sont complémentaires et interdépendant sont concernés à savoir ; le service d’achat
et le service magasin.
40
3.3.1. La gestion des stocks
La gestion des stocks donne une vision très précise sur le nombre des commandes dans l’année, ainsi
que la fixation du calendrier des commandes et des livraisons, tout cela dans le but d’éviter une
rupture de stock, ou un surstockage.
En outre la gestion du stock doit donc assurer comme objectifs la minimisation des coûts, à savoir :
C’est l’ensembles des charges liées à l’administration des relations avec les fournisseurs, il englobe
les frais directes et indirectes du service d’achat, tel que les frais de télécommunication, transport
…etc.il se calcul de manière suivante CL= f*N.
Il représente la somme des charges liées à la détention du stock, tel que les frais d’entretiens du stocks,
frais d’assurance du stock, le coût de la manutention …etc. il est donc fonction du niveau du stock, il
se calcul ainsi : CP= Stock moyen * taux de possession.
Ce coût résulte pour l’entreprise du manque de disponibilité d’un article ou d’une rupture du stock,
qui engendre des retards de production qu’il faut gérer, retard des ventes qui cause la perte définitive
de clients qui se tournent vers la concurrence. Ce coût est fonction du nombre d’unités manquantes
et à la durée de la rupture.
La gestion du stock montre que tous les éléments en stocks n’ont pas le même poids en valeurs, ce
constat conduit l’entreprise a adopté des méthodes de gestion des stocks, dont l’objectif est de
minimisé le coût de la gestion du stock en classant les références stockées par valeur décroissante
exprimée en pourcentage % et en portant les efforts de gestion sur les articles représentant la majorité
en valeur.
Deux méthodes sont utilisées pour cela, la méthode de 20/80 et la méthode ABC.
41
a- La méthode de 20/80, une telle méthode qui se fond sur le fait que 20% des références en
stock représentent 80 % de la valeur des consommations annuelles, et 80% des éléments
représentent 20% de la valeur.
b- La méthode ABC, une telle méthode qui distingue les stocks en trois familles qui se fond
sur le fait que 10% des références représentent 60% de la valeur des consommations de (A),
et 30% des références représentent 30% de la valeur des consommations de (B), et 60% des
références représentent 10% de la valeur des consommations de (C).
3.3.3. Le modèle de WILSON
Le modèle de Wilson a pour but la minimisation de la gestion des stocks, en recherchant la cadence
optimale d’approvisionnement, c’est-à-dire le nombre de commande N, qui est égal à la
consommation annuelle divisée par la quantité économique Q, soit N = C/Q.
Finalement le budget des approvisionnements résulte de plusieurs budgets dont la variété dépend de
la structure organisationnelle de l’entreprise, d’une part le budget d’achat qui exprime, mois par mois,
les achats prévisionnels à partir des prévisions du prix, d’autre part le budget des charges
d’approvisionnement et de stockage qui sont définis en fonction des centres d’analyses, et qui sont
établies en charges fixes et variables.
C’est l’ensemble des budgets dont l’essentiel de la prévision porte sur l’effectif, il s’agit des budgets
des services administratifs, tel que, la comptabilité, l’informatique, personnels …etc.
Ce budget comporte également le budget des frais de structure, tel que les charges d’amortissement
…etc. l’essentiel de ces frais de structure correspond à des couts dont il est difficile d’établir une
relation claire avec la performance des services fonctionnels, c’est ce qu’on appelle, les couts
discrétionnaires.
42
La maitrise de ces frais de structure nécessite de faire appel à deux approches ;
- Approche globale : il s’agit de fixer un montant global, les services fonctionnels qui vont le
dépenser doivent se débrouiller
- Approche analytique : il s’agit dans ce cas de définir les missions principales de ces services
et leur affecter les dépenses correspondantes.
3.5. Le budget d’investissement
De façon générale le budget d’investissement donne des détails, mois par mois, sur les dates et les
montants des engagements, la date et les montants des réceptions dont la connaissance est importante
pour la mise en œuvre du projet d’investissement, ainsi que la dates qui permettent de bien gérer la
trésorerie, c’est-à-dire les dates et les montants des règlements.
En se basant sur le budget des ventes et le budget des approvisionnements ; il est donc possible
d’établir un budget de TVA, dont la destination est au trésor public.
Le budget de trésorerie a pour objectif d’assurer la sécurité financière de l’entreprise afin de garantir
des possibilités de paiement suffisantes tout au long de l’année, il se résulte de l’ensemble des budgets
précédemment étudies, il représente donc l’état des recettes et dépenses issues de l’ensemble de la
prévision budgétaire, ce budget nécessite parfois des ajustements lorsque, les impasses ou les
excédents sont dégagés. Il faut aussi noter que ce budget permet à l’entreprise la possibilité de négocie
hors de l’urgence et de la contrainte, ce qui constitue un atout vis-à-vis les tiers.
Il constitue l’un des composantes du prévisionnel financier, il représente une liste qui reflète le niveau
d’activité de l’entreprise durant une période donnée, que l’on appelle l’exercice comptable.
43
il est évalué par l’ensemble des budgets, ce résultat est indispensable dans la mesure où il met en
valeur la situation future de l’entreprise.
C’est un bilan qui reflète l’état du patrimoine de l’entreprise à un instant, il s’agit également de l’un
des composantes de prévisionnels financiers, dans la mesure où il va permettre à l’entreprise de
prévoir les conséquences d’exploitation de l’année sur sa structures financière, tel que l’évolution des
immobilisations et de l’endettement, évolution du fond de roulement, l’état de besoin en fond de
roulement…etc.
4. Le contrôle budgétaire
Le contrôle budgétaire s’inscrit dans une logique de régulation et de pilotage, permettant l’analyse
des causes de déviations par rapport aux objectifs afin de prendre des décisions correctives, il s’agit
en principe d’une comparaison de manière périodique entre les prévisions et les réalisations faisant
l’objet des écarts qui vont faire appel à des actions correctives.
Confrontation périodique
Prévisions
Contrôle budgétaire
(analyse des écarts)
Pratiquement parlant le contrôle budgétaire n’analyse les écarts que dans la mesure où ils sont
significatifs par rapport à des seuils préalablement définis, on parle dans ce cas de la gestion par
exception.
44
repose également sur l’élaboration des budgets en suivant une analyse approfondie de
l’environnement interne et externe, ainsi qu’une réelle adhésion du personnel qui doit être impliqué
dans l’élaboration et le suivi des budgets, ce qui va entrainer une responsabilisation et une motivation
plus grande de chacun quant au respect de budget dont il est responsable.
Charque année les responsables procèdent à une comparaison entre les couts constatés en fin de
période et les couts prévus dans les budgets qui ont été élaboré en début de période, chose qui va
entrainer des écarts qui vont faire l’objet d’une analyse détaillée afin d’identifie les causes et de
prendre les actions correctives nécessaires.
Avant de passer à l’analyse des écarts, il nous appartient de mettre l’accent sur certaines notions à
savoir :
L’analyse des charges directes va servir l’entreprise à analyser des écarts, de ce fait en faisant une
comparaison entre les coûts réels et les coûts préétablis, l’entreprise dégage un écart global qui peut
être négatif ou positif, que l’on interprète de la manière suivante :
- Coût réel- Coût préétabli > 0 dans ce cas nous sommes en présence d’un écart défavorable
marqué par l’augmentation des charges réelles par rapport à la situation prévue.
- Coût réel- Coût préétabli < 0 dans ce cas nous sommes en présence d’un écart favorable qui
s’explique par le fait qu’il y a une diminution des charges réelles par rapport à l’ensemble des
charges constatées.
45
Ces deux éléments sont analysés globalement en premier lieu puis séparément de la manière suivante :
Dans le cas ou cet écart est défavorable, cela s’explique par un gaspillage due à une mauvaise
organisation du travail ou bien à cause des machines mal réglées, il peut aussi s’agir d’une mauvaise
qualité des approvisionnements.
Dans le cas ou cet écart est défavorable, la cause de cette situation peut provenir d’une mauvaise
politique d’achat ou bien l’entreprise a opté pour les heures supplémentaires qui demandent une
rémunération plus élevée que les heures normales.
Les charges indirectes représentent les dépenses des centres d’analyses, de ce fait, pour chaque
section analytique, on détermine un niveau prévisionnel d’activité permettant la détermination d’un
coût préétabli d’unité d’œuvre. On outre, la détermination d’un budget flexible permet de chiffrer le
coût de l’unité d’œuvre de la section analytique pour une activité réelle.
- Budget flexible = (Coût variable unitaire prévu * activité réelle) + Coût fixes prévu
Avec : Coût variable unitaire prévu = Coût variable prévisionnel /activité normale
- Ecart global des charges indirectes = Coût réel du fonctionnement du centre _Coût
Préétabli pour la production réelle.
- Ecart / budget = (Coût réel d’unité d’œuvre _Coût budgété d’unité d’œuvre) *Quantité
réelle
Cet écart s’explique par la différence entre les charges de fonctionnement effectives et le budget de
fonctionnement prévu pour un certain niveau d’activité.
- Ecart / activité = (Coût budgété de l’unité d’œuvre _Coût préétabli de l’unité d’œuvre)
*Quantité réelle
46
Cet écart représente le cout de fonctionnement lié soit à une sous activité, soit à une suractivité.
Cet écart correspond à la différence résultante d’un rendement meilleur ou moins bon par rapport à
la prévision.
Ecart sur chiffre d’affaire analyse le niveau de la performance de l’activité commerciale, il correspond
à la différence entre le chiffre d’affaires prévu et le chiffre d’affaire réalisé.
- E /CA = CA réalisé – CA budgété > 0 représente un écart favorable, due à une augmentation
de l’activité réelle par rapport à celle prévue
- E /CA = CA réalisé – CA budgété < 0 représente un écart défavorable, qui explique une
diminution de l’activité réelle par rapport à celle prévue
Ces écarts peuvent provenir soit d’une variation de prix de vente, soit d’une variation de quantité, de
ce fait, l’écart sur chiffre d’affaire peut être décomposé en écart sur volume ou écart sur quantité et
écarts sur prix.
Il faut noter que ces deux écarts ne s’analysent pas séparément, ce qui revient à dire qu’un écart sur
quantité défavorable peut s’expliquer par un écart favorable sur prix et inversement. Il faut également
ajouter que l’accroissement du chiffre d’affaire ne s’explique pas forcément par une augmentation du
résultat, c’est-à-dire que cette augmentation de vente peut se faire en développant des produits à faible
47
marge, de ce fait l’analyse des écarts doit incorporer la notion de la marge ou bien l’analyse de l’écart
sur marge.
L’écart de marge sur chiffre d’affaire a pour but l’évaluation des prestations de la fonction
commerciale, il se calcule de la manière suivante :
Ou, Ecart sur marge= (chiffre d’affaire réel- cout réel) – (chiffre d’affaire prévu – cout budgété)
Cela s’explique soit par un écart sur chiffre d’affaire, soit par un écart sur cout.
Cet écart de marge sur chiffre d’affaire peut également être décomposé en deux sous écarts à savoir :
l’écart sur marge unitaire, et l’écart sur quantité.
- Ecart sur marge unitaire = (marge unitaire réelle – marge unitaire budgété) * quantité
réelle.
- Ecart sur quantité = (quantité réelle – quantité budgétée) *Marge unitaire budgétée
De manière générale, un écart positif explique une situation favorable, dans le cas contraire, nous
sommes en présence d’une situation défavorable.
L’environnement dans lequel évolue l’entreprise se caractérise par une concurrence exacerbée, ce qui
exige d’elle une plus grande réactivité pour qu’elle puisse être compétitive et performante. De plus
nous savons tous que le facteur temps joue un rôle important dans l’évolution et la compétitivité de
l’entreprise.
Or des outils tels que la comptabilité analytique et la gestion budgétaire ne fournissent pas une
information dans un délai compatible avec les besoins des responsables, de ce fait, chaque
responsable doit disposer d’un nombre limité d’informations et d’indicateurs que l’on regroupe dans
un tableau synthétique appelé le Tableau de bord.
48
1. Définition et rôle du tableau de bord
1.1. Définition du tableau de bord
Le tableau de bord peut être définie comme un document qui regroupe un certain nombre
d’indicateurs de pilotage permettant de guider les actions et les décisions des responsables afin
d’atteindre les objectifs visés par la stratégie.
Par ailleurs le tableau de bord permet un suivi de la gestion d’une organisation en mettant en évidence
d’une part les réalisations et d’autre part les dysfonctionnements, il favorise donc la prise de décision
après une analyse détaillées des valeurs, et la mise en œuvre des actions correctives, il doit donc
permettre aux décideurs, d’anticiper les évolutions, analyser les situations, et de réagir dans les brefs
délais. Il s’agir en fait, d’une façon d’agencer, de sélectionner et de présenter les indicateurs
(d’activité, de cout, et de budget), de manière ciblée fournissant à la fois une vision globale et aussi
la possibilité d’analyser les niveaux de détail.
En tant qu’un instrument de gestion, l’utilisation des tableaux de bord suscite un développement de
plus en plus large de ses rôles comme étant un instrument de contrôle et de comparaison, aussi un
outil de dialogue et de communication, ainsi qu’un outil d’aide à la décision.
Dans le cadre d’une démarche budgétaire, le tableau de bord contrôle en permanence les réalisations
par rapport aux objectifs fixés, il met l’accent sur les éléments clés de la gestion et sur leurs dérives
éventuelles par rapport aux normes de fonctionnement prévues. De plus un tableau de bord a pour
mission de diagnostiquer les points faibles qui ont une répercussion sur le résultat de l’entreprise.
A ce niveau le tableau de bord constitue un outil de décision, et les indicateurs du tableau de bord
fournissent des informations utiles qui permettent au décideur de prendre toute mesure jugée utile à
l’amélioration de la situation de l’entreprise, il s’agir donc d’un instrument permettant la sélection
des points clés de gestion, ainsi que l’analyse des causes qui ont engendrés les points faibles et de
49
mettre en place des actions correctives, de ce fait, l’ensemble de ces éléments rendent le tableau de
bord comme un outil d’aide à la décision.
Comme étant un outil de communication, le tableau de bord constitue un moyen de dialogue entre les
différents niveaux hiérarchiques permettant au subordonné de commenter les résultats de son action,
les faiblesses et les points fort ; de plus un tableau de bord joue un rôle intégrateur dans la mesure où
il donne à un niveau hiérarchique donné, un langage commun.
L’efficacité d’un tableau de bord repose sur la capacité de sa conception à répondre à certaines règles
tant pour son fonctionnement que pour son contenu, de ce fait la conception d’un tableau de bord
implique certains principes, à savoir :
A ce niveau le découpage des tableaux de bord doit respecter le découpage des centres de
responsabilités et des lignes hiérarchiques, de manière que chaque responsable reçoit une délégation
de pouvoir, et délégué au niveau inférieur une partie de pouvoir, ce qui oblige chaque niveau de
responsabilité d’obéir à trois types de communication, de genre :
• Une communication descendante, qui explique le fait de délégué une partie du pouvoir
d’un niveau supérieur à un niveau inférieure, avec une négociation des objectifs.
• Une communication transversale qui s’établie entre des responsables de même niveau
hiérarchique.
• Une communication montante quand un niveau rend compte de la réalisation des objectifs.
Cela explique, que chaque responsable a son tableau de bord, qui normalement doit avoir une ligne
de totalisation des résultats qui doit figurer dans le tableau de bord du niveau supérieur.
b. Un contenu abrégé
C’est-à-dire ne sélectionner que les éléments nécessaires pour la gestion d’un responsable déterminé,
la sélection implique la détermination des indicateurs pertinents par rapport au champ d’action et à la
nature de la délégation du responsable du tableau de bord.
50
Figure N° 9 ; La méthodologie à respecter pour élaborer un indicateur
-Définir les objectifs du - retenir les points - information qui explique - s’accorder sur les
centres concernés. Traduisant l’objectif les points clés. Indicateurs
En prenant en considération qu’en ce domaine le facteur temps est déterminant, quant aux éléments
qui composent le tableau de bord, il est préférable d’avoir des éléments réels estimés rapidement que
des éléments réels précises mais trop tardive, de ce fait le tableau de bord doit avoir pour rôle d’alerter
le responsable sur la situation de sa gestion, en mettant en œuvre des actions correctives efficaces et
rapides.
Le contenu des tableaux de bord est variable en fonction du responsable concerné, leur niveau
hiérarchique et l’activité de l’entreprise, pourtant il y a des points communs qui existe dans tous les
tableaux de bord, à savoir, la conception générale ainsi que les instruments utilisés.
Tableau de bord
Rubrique 1
5. Indicateur 1
6. Indicateur 2
7. …….
Rubrique 2
Un indicateur représente l’ensemble des informations permettant l’analyse d’un état du système à un
instant donné afin d’en déduire une amélioration ou une dégradation de la situation ; c’est le point sur
lequel le gestionnaire doit s’appuie pour mettre en œuvre les mesures correctives nécessaires.
- Pertinent : l’information qu’il fournit doit être utile afin de permettre aux décideurs de
prendre la bonne décision.
- Fiable : cela signifie que les informations utilisées pour déterminer les indicateurs doivent
refléter une attention particulière, ainsi que les procédures d’élaborations doivent être
clairement définies et préalablement validées.
- Synthétique : un indicateur doit représenter un bon résumer d’un état d’un système.
- Stable : un indicateur doit être stable dans son mode de calcul ou sa périodicité, car tout
changement peut rendre la comparaison d’une période à l’autre difficile.
- Evolutif : Vue que le tableau de bord doit évoluer en permanence avec le système qu’il est
censé éclairer, un indicateur doit être régulièrement changé au profil de nouveaux plus
intéressant pour le décideur.
- Mesurable : l’appréciation de l’indicateur se mesure en termes d’évolution, (amélioration ou
dégradation), et en termes d’écart, de ce fait, l’indicateur doit être mesurable et calculé selon
un degré de précision suffisant pour garantir sa fiabilité.
52
3.1.2. La typologie des indicateurs
Chaque entreprise doit choisir en fonction de son activité, de sa taille, les tableaux de bord qui lui
convient ainsi que les indicateurs qui composent ces tableaux de bord, par conséquent, de nouveau
indicateurs viennent remplacer les anciens afin que les décideurs disposent en permanence de
clignotants et de repères mis à jour en fonction de l’évolution de l’activité de l’entreprise.
Un certain nombre d’instruments sont utilisés au niveau du tableau de bord, parmi les plus fréquents
on distingue :
Dans le cadre du contrôle budgétaire des d’écarts peuvent être constatés entre un résultat réel et un
résultat prévu, il s’agit de ce fait des écarts dont la destination est en fonction de l’intérêt des
responsables.
53
Directeur d’usine Directeur Directeur financier Directeur Direction
commercial du générale
personnel
Ils donnent une vision sur l’évolution et mis en évidence les changements de rythme ou de tendance.
Représentent des seuils limites définis par l’entreprise qui oblige le responsable à agir et mettre en
œuvre les actions correctives en cas de dépassement.
La performance de tous ces instruments réside dans la mesure où ils permettent la prise de décision.
La construction d’un tableau de bord est une tâche délicate et qui demande du temps, dans ce cadre,
la structure organisationnelle et les responsabilités doivent être claire et bien identifie, de plus les
indicateurs doivent constituer des déclencheurs d’actions correctives en cas de dérive.
La réussite d’un tel système suppose une explication et une communication autour de ce projet, sa
finalité, son intérêt, et son utilisation aux différents niveaux de l’organisation pour qu’il ne soit pas
perçu comme un moyen pour la direction de surveiller et contrôler les personnels.
54
3.3. Les étapes de la construction
La construction d’un tableau de bord implique une méthodologie d’élaboration qu’on va schématiser
de la manière suivante
Stratégie
Objectif de l’unité
4. Le Reporting
Le reporting représente des indicateurs de résultat, construits de façon périodique, pour informer la
hiérarchie des performances d’un centre ou d’une unité, il s’agit donc de constater des écarts en bas
de la hiérarchie pour être communiqué vers le haut il permet donc de vérifie que les centres de
responsabilité respectent leurs engagements contractuels.
Nous pouvons donc dire le tableau de bord est un outil de pilotage, alors que le reporting est un outil
de contrôle.
55
Conclusion de la première partie
La partie que nous venons de développer , nous a permis de comprendre la notion du contrôle de
gestion à travers sa définition , ses objectifs et missions , ainsi que son organisation interne , en
conclusion ,le contrôle de gestion est une pratique visant à maitriser la conduite de l’entreprise en
prévoyant les évènements pour s’y préparer et s’adapter à une structure évolutive , ce qui va permettre
une efficacité pour la bonne utilisation du système d’information de gestion et la mesure de la
rentabilité globale de l’entreprise , il s’agit donc d’un processus animé par un contrôleur de gestion
qui effectue des taches visant à aider les responsables à la prise de décision. Elle nous a permis aussi
de faire une analyse globale et détaillé des principaux outils du contrôle de gestion, nous pouvons
donc constater que ces outils ne sont plus perçus comme des réponses uniques, plaqués de la même
manière sur toutes les entreprises, mais il s’agit des outils qui s’adaptent de manière flexible, et
spécifique à chaque organisation. Il appartient donc au contrôleur de gestion de bien appréhender ces
outils, afin de choisir les outils pertinents, et de les mettre en place dans le bon moment, en fonction
des spécificités de chaque organisation.
56
Deuxième partie : Mise en place du système de contrôle de gestion (cas de MOBILEUP)
La mise en place d’un système de contrôle de gestion en contexte PME, nécessite tout d’abord de
comprendre les spécificités de cette dernière, ainsi que les problèmes qui se posent à elle.
La recherche sur les PME a commencé à se développer vers la fin des années 70 ; les PME doivent
adapter leur structure et leur mode de fonctionnement, rendant ainsi nécessaire des modifications du
système d’information et donc de la nature de contrôle de gestion.
Les outils et instruments de contrôle de gestion sont importants pour la bonne direction des entreprises
en générale, également il faut préciser que la structure des PME dépend en partie de la qualité des
outils dont elles disposent, de ce fait, il s’avère intéressant d’identifie et d’analyser les différents outils
mis en œuvre dans ce contexte.
Une prise de connaissance de l’entreprise via un diagnostic est indispensable dans la mesure où la
qualité de la construction dépendra en grande partie de la qualité du diagnostic.
C’est ainsi que dans cette partie notre démarche s’articulera autour des chapitres suivants :
Le contrôle de gestion dans les PME vise essentiellement au contrôle de la réalisation des objectifs
financiers, de la réalisation des taches déléguées par la direction, de façon générale, le contrôle de
gestion se limite à une gestion par exception.
Il semble intéressant d’étudie dans un premier temps les caractéristiques des PME en générale, ensuite
nous allons se focaliser sur la prise de connaissance de la société à travers une fiche signalétique de
la société MOBILEUP.
1. Le rôle du dirigeant
Il faut noter que la petite et moyenne entreprise est une entité dont la gestion est indissociable de son
dirigeant, car il est souvent le créateur ce qui fait qu’elle est faite à son image, ses ambitions, et ses
expériences passées.
57
Dans la majorité des cas le propriétaire dirigeant se fie à son intuition pour prendre des décisions, ce
qui réduit au minimum le système d’information de l’entreprise.
La PME est une structure simple et centralisée qui dispose des ressources financières et humaines
simples et limitées dont la notion de spécialisation est informelle dans la mesure où le dirigeant dirige
en fonction de sa vision et de son intuition, ensuite il répartit les taches.
Comme nous l’avons déjà vu, la PME est une structure simple dont les décisions sont centralisées, de
ce fait, dans ce type de structure, la communication directe et verbale est privilégiée au système
d’information et de communication formel.
Quant au système d’information externe, on constate qu’il est organisé de la même manière, c’est le
contact direct entre le dirigeant et les tiers de l’entreprise (clients, banques, fournisseurs…)
Quant aux décisions, c’est le dirigeant qui prend la majorité des décisions, et c’est lui qui en assume
la responsabilité, de plus lorsque l’entreprise est de taille modeste, c’est un avantage qui lui permet
de prendre une décision rapide.
Cette prise de décision a aussi ces inconvénients dans la mesure où la prise de décision privilège les
actions opérationnelles ce qui empêche d’adopter une vision stratégique à long terme.
On se basant sur l’ensemble de ces caractéristiques, nous pouvons constater que le désigne du système
de contrôle de gestion mis en place en contexte PME se caractérise par la personnalité de son
dirigeant, par un niveau limité des ressources humaines, techniques et financières et également par
l’existence d’une stratégie intuitive et peu formalisée.
Pour bien ficeler notre démarche de conception, une présentation et une explication du
fonctionnement de la société s’avère intéressant afin d’appréhender la réalité de la société
MOBILEUP.
1. Présentation de la société
La société MOBILEUP est une petite et moyenne entreprise (filiale du Groupe AIKAD), crée en
2015, dont l’activité consiste en la distribution des produits électroniques.
58
MOBILEUP est un distributeur agrée des produits Samsung, il détient le plus grand réseau de
distribution au Maroc, soit 80% du réseau de brand shops, avec une présence sur les principales villes
du Royaume (Casablanca, Fès, Agadir, Oujda, Tanger, Marrakech).
Une fiche signalétique de la société sera un grand apport Pour bien présenter cette société.
Téléphone +212522992382
59
Chapitre 2. La conception du système de contrôle de gestion pour MOBILEUP
L’entreprise est un système organisé et structuré, et la structure constitue un élément essentiel pour
en assurer le fonctionnement optimal, c’est l’ensemble des dispositifs formelles par lesquels une
entreprise répartit, organise, et contrôle l’activité.
La structure d’une entreprise est représentée par un organigramme qui montre la répartition des
domaines d’activités et de supervision, de ce fait, l’étude de la structure de la société MOBILEUP
constitue la clé de compréhension de l’entreprise en tant qu’organisation, car la structure est à la fois
un outil de description et de diagnostic et un outil de mise en œuvre de l’action
PDG
DG
Secrétariat
Général
60
2. L’organisation du travail de la société MOBILEUP.
Il faut rappeler que MOBILEUP est une filiale du groupe AIKAD, qui dispose en plus de MOBILEUP
de trois autres filiales qui sont AIKDA AUTO, AIKDA PATRIMOINE, et YASMINA HYTECH.
Les dossiers de ces filiales sont traités dans le siège qui est le groupe AIKAD.
Le personnel présent dans le siège se compose de l’administration des ventes, une assistante,
l’adjointe de direction, commercial, un responsable réseau, ainsi que le service de comptabilité est
centralisé.
Le personnel qui travaille à l’extérieur se compose des commerciaux qui travaillent dans les points
de ventes.
MAGASIN
SAMSUNG
MOBILEUP
- Soit la société envoie un bon de commande à SAMSUNG MAGHREB ARAB, qui lui livre
la marchandise avec un bon de livraison, ensuite la société transfère la marchandise en
fonction du besoin de chaque magasin.
- Soit la société envoie un bon de commande à SAMSUNG MAGHREB ARAB, qui livre la
marchandise avec un bon de livraison directement au Magasin, ensuite le service magasin
envoie au siège administratif une copie du bon de livraison.
61
3. Elaboration des procédures de gestion
Les procédures constituent un modèle qui permet de répartir les tâches et de définir les fonctions de
l’organisation, elles représentent donc l’outil de communication et de diffusion de l’information au
sein de l’entreprise.
Quant au MOBILEUP la répartition des tâches et la définition des fonctions sont basées sur des
instructions verbales exprimées par la direction générale, de ce fait, la description et la rédaction des
procédures est une étape importante pour l’organisation du travail au sein de la société MOBILEUP,
pour cela nous avons essayé d’identifier les cycles les plus significatifs, à savoir le cycle
Achat-Fournisseur et le cycle Vente-Client.
La description des ces procédures vont apporter à MOBILEUP des avantages aussi bien au niveau
organisationnel qu’au niveau de la diffusion de l’information.
- Apport d’organisation
La description des procédures représente un mode d’emploi permettant à l’entreprise une gestion
efficace et efficiente de l’activité de la société MOBILEUP, dans la mesure où cela va permettre de
transcrire un savoir organisé, chose qui va retracer dans un langage accessible permettant de savoir
qui fait quoi, et pourquoi, et pour quelle fin, tout cela permet à l’entreprise de gagner du temps et
avoir une mémoire continue et utile.
- Apport d’information
Les procédures décrites constituent un élément déterminant dans la diffusion de l’information entre
les différents organes de l’entreprise.
Achat-Fournisseur
62
a- Intérêt
Cette procédure joue un rôle important dans la mesure où elle permet de décrire le processus de
contrôle, envoi et règlement des factures fournisseur.
L’objectif est de s’assurer que les éléments commandés sont reçus à temps, et que les dettes
fournisseurs concernées ont été réglés en respectant les délais de paiement.
e- Etapes et responsabilités
• Demande d’achat
- Le service concerné : Service concerné par le besoin
- Comment : après l’analyse des besoins en stock le service concerné par le besoin demande
au service de l’ADV d’acheter les marchandises en établissant une demande d’achat en trois
exemplaires destinés au (Service concerné, Administrations des ventes, Comptabilité.)
• Passation de la commande
- Le service concerné : l’administration des ventes
- Comment : après la réception de la demande d’achat, le service de l’administration des ventes
reçoit l’ordre de la part du responsable commercial pour passer les commandes en établissant
des bons de commandes en six exemplaires pour le (commercial, fournisseur, comptabilité,
administration des ventes, trésorerie, Magasin)
• Réception de la commande
- Le service concerné : le magasinier
63
- Comment : après la réception des commandes, le magasinier doit établir des bons de réception
en Cinq exemplaires destinés au (Commercial, Comptabilité, Trésorerie, Administration des
ventes, Magasin) ; pour faire le rapprochement entre bons de commande et bons de réception.
• La comptabilisation
- Le service concerné : service comptabilité
- Comment : le comptable commence tout d’abord par le rapprochement entre demande
d’achat, bons de commande, bons de réception, ensuite, il procède à la comptabilisation de
l’opération d’achat, ensuite après le règlement des dettes fournisseur, le comptable procède au
lettrage des comptes réglés.
• Suivi de la trésorerie
- Le service concerné : la trésorerie
- Comment : en faisant l’analyse et le suivi des comptes pour comparer le solde bancaire avec
le solde comptable.
3.2.2. Le cycle Vente-Client.
Il faut rappeler que la société MOBILEUP travaille avec deux types de clients, à savoir :
- Les clients passagers, ceux qui achètent directement à partir des points de ventes.
- Les clients qui font appel au siège administratif pour acheter une quantité importante, on parle
dans ce cas de l’OPEN MARKET dont le fonctionnement se fait de la manière suivante :
VENTE-CLIENT
a- Intérêt
Cette procédure joue un rôle important dans la mesure où elle permet de traduire le processus allant
de la découverte d’un prospect à la conclusion d’une affaire, il s’agit d’un processus de contrôle,
envoie, et encaissement des factures clients.
64
b- Les fonctions concernées
• Administration des ventes (ADV)
• Comptabilité
• Trésorerie
• Service expédition
• Service Commercial
c- Les responsables concernés
• Responsable commercial
• Responsable de l’administration des ventes
• Secrétaire générale
• Comptable
d- L’objectif
L’objectif est de s’assurer que les éléments commandés sont expédiés à temps, et que les créances
clients ont été encaisser en respectant les délais prévus.
e- Etapes et responsabilités
• Réception de la commande
- Le service concerné : service commercial
- Comment : le responsable commercial reçoit la commande du client, ensuite, il demande au
service de l’administration des ventes de valider et d’enregistrer les commandes, et également
de vérifie la disponibilité des produits, et le respect des délais de livraison.
• Préparation de la commande
- Le service concerné : Service expédition
- Comment : après la vérification de la disponibilité des produits en stock, le service expédition
prépare les marchandises pour les transférer au client.
• Etablissement de bons de livraison.
- Le service concerné : le service de l’administration des ventes
- Comment : après la préparation des marchandises, le service de l’administration des ventes
établie des bons de livraison en quatre exemplaires, destinés au (client, magasinier,
comptabilité, commercial)
• La facturation
- Le service concerné : service de l’administration des ventes
- Comment : après le transfert des marchandises, le service de l’ADV établie des factures en
quatre exemplaires, destinés au, (client, comptabilité, trésorerie, facturation).
65
• La comptabilisation
- Le service concerné : service comptabilité
- Comment : le comptable commence tout d’abord par le rapprochement entre, facture, bons de
livraison, ensuite il procède à la comptabilisation de l’opération de vente, outre, après
l’encaissement des créances clients, le comptable procède au lettrage des comptes.
• Suivi de la trésorerie
- Le service concerné : la trésorerie
- Comment : en faisant l’analyse et le suivi des comptes pour comparer le solde bancaire avec
le solde comptable.
Tout d’abord, nous devons préciser que le système d’information constitue le réseau d’information le
plus important dans la totalité des entreprises.
L’information comptable joue un rôle important, qui peut prendre plusieurs formes, et parvenir de
différentes sources, en fonction des objectifs et des attentes des gestionnaires , la comptabilité
générale est une source d’information importante , elle constitue également aussi une source
d’information utile pour l’analyse financière , cependant la majorité des informations qu’elle fournit
sont destinées aux intéressés externes à l’entreprise , c’est pour cette raison une comptabilité
analytique doit être mise en place , afin de permettre aux décideurs d’avoir une vision claire et précise
sur la réalité de l’entreprise.
La mise en place d’une comptabilité analytique passe tout d’abord par une étude conceptuelle, qui a
pour but de donner des justifications sur la méthode de la comptabilité analytique choisie, l’intérêt de
cette méthode, ainsi que les étapes nécessaires pour la mise en place de cette méthode, c’est-à-dire la
mise en application de la méthode choisie sur le terrain.
Avant de parler de la méthode adaptable pour MOBILEUP , il nous appartient de rappeler que
l’activité de la société est la distribution des produits électroniques , dont la marque est SAMSUNG
, de ce fait , et en analysant la manière dont MOBILEUP travaille ( elle passe les commandes , et
après la réception, elle les distribues au niveau de ses points de ventes ) , nous allons comprendre que
la société connait à l’avance le cout d’achat qui est égale au prix d’achat car les frais accessoires sont
supportés par le fournisseur ( Samsung Maghrib Arabe ), concernant le prix de vente , il est fixé en
respectant un pourcentage de gain qui fixé par le fournisseur (SAMSUNG) , en conséquence , mettre
66
en place une méthode de comptabilité analytique traditionnelle, c’est-à-dire la méthode du cout
complet s’avère inutile pour que cette comptabilité apporte une valeur ajouté à la société , toutefois ,
toute société a besoin d’une comptabilité analytique dont la méthode doit être adaptable avec la nature
de son activité , de ce fait , nous avons jugé opportun d’adopter une méthode qui va permettre à la
société de savoir quelle est la gamme qui dégage une marge sur cout variable importante et donc qui
contribue le plus à la couverture des charges fixes , c’est pour cette raison que nous avons décidé
d’adopter la méthode du DIRECTE COSTING qui répond à ces questions , afin d’informer les
décideurs sur les produits dont la marge sur cout variable la plus élevée pour prendre la bonne
décision.
Cette méthode va donc constituer pour MOBILEUP un outil d’analyse simple et rapide, qui va
apporter un nouveau regard sur la manière de présenter le processus de la rentabilité de la société.
Un organigramme de gestion constitue un outil important pour définir les centres de responsabilité
au sein de la société MOBILEUP, de ce fait, cet organigramme peut être présenter de la manière
suivante :
La direction générale
67
1.4. Les étapes de la mise en application de la méthode
La société MOBILEUP exerce comme activité la distribution des produits électroniques, il s’agit des
téléphones portables, des accessoires, des tablettes et des télévisions, dont la quantité est très
importante chose qui nous a poussé de les diviser par gammes de produits, de ce fait, nous avons
constaté d’un côté que les téléphones portables représentent le volume de vente le plus important,
d’un autre coté les autres produits vont être représenter par les accessoires , les télévisions et les
tablettes.
On se basant sur le code d’article et le prix de vente des téléphones portables on a décidé de les classer
par gammes de produits de la manière suivante :
- Le grand prime dont le prix de vente est entre 1294 DH et 1490 et le code d’article est :
SM-G532, SM-J250.
68
- La gamme J dont le prix de vente est entre 899 et 2490 et le code de l’article est : SM-J105,
SM-J120, SM-J330, SM-J530, SM-J701, SM-G570, SM-G610, SM-G611.
- La gamme A dont le prix de vente est entre 2990 et 4990 et le code de l’article est :SM-A320,
SM-A520, SM-A530, SM-A710, SM-A720, SM-A730.
- La gamme S dont le prix de vente est entre 5490 et 9990 et le code de l’article est : SM-G930,
SM-G935, SM-G950, SM-G955, SM-G960, SM-G965.
69
- La gamme NOTE dont le prix de vente est de 9990 et le code de l’article est : SM-N950
- Les accessoires, dont le code de l’article commence par : EB, EF, EI, EO, EP, ET, GP, HT,
SM-R.
70
- Les tablettes, dont le code de l’article commence par : SM-T
1.4.2. Distinction entre charges variables et charges fixes par centre de vente.
Après la consultation des documents comptables, et plus précisément le grand livre de la société
MOBILEUP et également en se basant sur les informations disponibles au niveau du service
comptable nous avons détaillé l’ensemble des charges supportées par la société MOBILEUP, de ce
fait, une fois les charges sont analysées, puis regroupées en deux catégorie à savoir ; les charges
variables en fonction du niveau d’activité ( la quantité des achats revendus effectuées , les
commissions des commerciaux ) ; les charges fixes qui sont indépendantes du niveau d’activité ( frais
généraux ; charges de structures ).
Pour mener à bien notre travail, il est important, de regrouper les charges variables et les charges fixes
par centre (point de vente) et les distinguées des charges propres du siège.
72
• Dotation : Charges qui concernent des dotations aux amortissements
• Charges de personnels : c’est les salaires de base des personnels qui travaillent au sein du
siège.
• Achat sur carte : commissions sur les opérations monétiques.
- Les charges variables du siège administratif.
• Achats revendus : les dépenses supportées pour l’achat des marchandises (téléphones
portable, accessoires, tablettes, télévision).
N° de N° de compte
compte
Compte JANVIE FÉVRIE MARS
R R
Loyer du siège
Eau & Elec
Gardiennage
Nettoyage
Commissions CMI +
wafasalaf
Prime d'assurance
Télécom
Leasing voiture de
service
Leasing voiture de
fonction
Taxes sur les véhicules
Impôts et taxes
Fournitures et conso
Entretien et réparation
Frais de transport
Honoraires et
prestation de service
73
- CHARGES VARIABLES
Charges variables de
personnels
Autres charges variables
1.4.3. Détermination des chiffres d’affaires des produits vendus et de leur cout d’achat par
gammes de produits et par centre.
- la détermination du chiffre d’affaires des produits vendus par gamme et par centre
Après avoir partagé les produits par gamme, et en se basant sur le reporting commercial mensuel de
la société nous pouvons donc déterminer le chiffre d’affaires et le cout d’achat par produit et par
centre de la manière suivante :
Point de vente
CODE ARTICLE ARTICLE Achats Chiffre
revendus d’affaires
SM-G532FMDDMWD- GRAND PRIME PLUS METALLIC =somme.si (….) =somme.si (....)
PR GOLD
SM-G532FTKDMWD-PR GRAND PRIME PLUS ABSOLUTE
BLACK
SM-G532FZDAMWD GRANS PRIME PLUS GOLD
• Le reporting commerciale
NB : en faisant la fonction somme.si, nous pouvons avoir la somme du chiffre d’affaires et des
achats revendus des produits qui représentent la gamme concernée.
74
POINT DE
VENTE
Après la détermination de chiffre d’affaires et des charges variables et fixes par gamme et par
centre, nous pouvons mettre en place la méthode du Direct Costing ;
OUJDA
Taux de
marge Marge/CA
Finalement ce travail va permettre à la société d’avoir une vision aussi large que possible sur sa
situation commerciale en calculant son seuil de rentabilité ainsi que la marge de sécurité et l’indice
de sécurité.
75
LA MARGE DE SECURITE Chiffre d’affaire- seuil de rentabilité
- Un tableau de bord qui mesure l’efficacité commerciale à travers deux indicateurs qui sont,
la contribution au chiffre d’affaires, ainsi que la contribution à la marge de chaque point de
vente.
76
• Les informations concernant le chiffre d’affaires, la marge globale, et le taux de marge,
sont issues du système d’information de la comptabilité analytique que nous avons
déjà mis en place.
• La contribution au chiffre d’affaires et la contribution à la marge, sont des indicateurs
qui ont pour rôle d’indiquer de combien chaque point de vente contribue au niveau du
chiffre d’affaire par rapport au chiffre d’affaires global, ainsi de sa contribution au
niveau de la marge par rapport à la marge globale.
- Contribution au chiffre d’affaires = CA du point de vente / CA global.
- Contribution à la marge = la marge du point de vente/ marge global.
JANVIER
Point de vente TOTAL DU MARGE TAUX DE CONTRIBUTION AU CONTRIBUTION A LA
CHIFFRE GLOBALE MARGE CA MARGE
D'AFFAIRE
- Un tableau de bord qui a pour rôle d’analyser les écarts entre le réel et le prévisionnel
ainsi que la mesure du taux de réalisation des objectifs de chaque point de vente.
• Les ventes, marges brutes, taux de marges, sont des informations issues du système
d’information de la comptabilité analytique déjà mis en place, quant aux données
prévisionnelles, elles sont issues du budget prévisionnel de la société.
• Le taux de réalisation des objectifs constitue un indicateur qui a pour but de mesurer l’effort
du service commercial, dans la mesure où, il permet de savoir de combien on se rapproche de
l’objectif fixé.
- Un tableau de bord qui a pour but d’analysé les écarts entre les achats revendus réels et
prévisionnels
ACHATS REVENDUS
L’objectif de ce tableau de bord consiste à faire l’analyse des écarts entre les achats prévus et les
achats réalisés ainsi que le taux de variation, chose qui va permettre à la société de réviser sa politique
d’approvisionnement.
• Les achats revendus réels sont des informations issues de la comptabilité analytique de la
société, quant aux prévisions, elles sont issues à partir du budget prévisionnel de la société.
- Un tableau de bord qui a pour but de suivre l’évolution par mois du chiffre d’affaire et
de la marge de chaque point de vente.
L’objectif consiste à suivre l’évolution des rentrées d’argents ainsi que les marges réalisées
et leur taux d’évolution par point de vente et par mois, chose qui va donner une idée sur la
performance commerciale de la société et aussi une référence permettant aux responsables
de prendre les bonnes décisions pour pouvoir arriver aux objectifs fixés.
78
CHIFFRE D'AFFAIRE GLOBAL
Janvier Février Mars Avril Mai
CHIFFRE D'AFFAIRE Mensuel
TAUX D'EVOLUTION
MARGE MENSUEL
TAUX D'EVOLUTION
- Un tableau de bord qui a pour objectif de donné une vision annelle sur l’état de vente
du trimestre, semestre, 9 mois et l’année N par rapport à l’année N-1.
Un indicateur qui montre l’état d’avancement des ventes de l’année N par rapport à l’année 2017.
NB : il faut noter que tous ces tableaux sont complétés par des graphiques permettant de mieux
analyser les tendances commerciales de la société MOBILEUP.
79
- Un tableau qui a pour but d’analyser la contribution de chaque Gamme par rapport au
chiffre d’affaire global.
CA MARGE
GLOBAL GLOBALE
Contribution par
gamme au CA CA1 /CAG
Contribution par
gamme à la marge M1 /MG
L’objectif consiste à faire une analyse par gamme de produits de manière à avoir une idée sur la
gamme qui contribue le plus au chiffre d’affaire global, et par conséquent qui couvre plus de charges
fixes, également cela va donner une vision aux responsables pour prendre les décisions adéquates et
pour faire les ajustements nécessaires afin de développer les gammes qui ont un taux de contribution
faible.
Indicateurs janv.-18
80
Taxes sur les véhicules 0 0 0
Impôts et taxes 0 0 0
Fournitures et conso 0 0 0
Entretien et réparation 0 0 0
Frais de transport 0 0 0
Honoraires et prestat° de service 0 0 0
Missions et déplacements 0 0 0
Gardiennage 0 0 0
Nettoyage 0 0 0
Marketing 0 0 0
Charges de personnels 0 0 0
Achat/Carte 0 0 0
CHARGES D'EXPLOITATIONS DU MAGASIN 0,00 0 0
Loyers 0,00 0 0
Eau & Elec 0,00 0 0
Gardiennage 0,00 0 0
Télécom 0,00 0 0
Missions et déplacements 0,00 0 0
Salaires 0,00 0 0
TOTAL DES CHARGES D'EXPLOITATION 0,00 0,00 0,00
EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
DOTATION D’EXPLOITATION 0 0 0
RESULTAT D'EXPLOITATION 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
CHARGE FINANCIERES 0 0 0
Commissions CMI + wafasalaf 0 0 0
Frais et commissions bancaires 0 0 0
Intérêts débiteurs 0 0 0
RESULTAT COURANT 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
L’objectif c’est d’analyser l’écart entre l’état réel par rapport à l’état prévisionnel des charges
consommées, et également l’analyse de l’écart des indicateurs de gestion tel que l’excèdent brut
d’exploitation, le résultat d’exploitation et le résultat courant
Les données réelles sont issues du grand livre de la société, quant aux données prévisionnelles, sont
le résultat de la gestion prévisionnelles des charges de la société MOBILEUP.
• L’excédent brut d’exploitation c’est la différence entre la marge brute globale et la somme
des charges d’exploitations de la société, il s’agit d’un indicateur qui traduit la performance
de l’entreprise, de manière qu’il indique les ressources dégagées par la société
indépendamment de son système d’amortissement, de financement, et aussi des éléments non
courants. C’est un indicateur qui va permettre à la société MOBILEUP de savoir le surplus
dégagé de son activité d’exploitation.
81
• Le résultat d’exploitation c’est la différence entre l’excédent brut d’exploitation est les
dotations d’exploitations. Ce qui va donner une idée sur la rentabilité dégagée par l’activité
de la société en tenant compte des dotations d’exploitations.
• Le résultat courant c’est la différence entre le résultat d’exploitation est toutes les charges
financières, chose qui va indiquer sur le surplus issu de l’activité courante de la société
MOBILEUP.
82
Conclusion de la deuxième partie
La deuxième partie de notre étude nous a donné une vision détaillée et claire sur la structure
organisationnelle ,ainsi que la manière dont s’effectue le travail au sein de la société , chose qui nous
a permis de mettre en place les outils de gestion qui s’adaptent de manière flexible et spécifique à
cette société , ce qui va donc contribuer à la réorganisation de la société au niveau de sa gestion dans
le but d’avoir un système détaillé permettant le contrôle de la gestion de la société , facilitant donc la
prise de décision au sein de cette dernière.
83
Conclusion générale
Mettre en place un système de contrôle de gestion dans une société fut l’objet de cette étude, dont le
thème est « la conception d’un système de contrôle de gestion d’une société : cas de MOBILEUP ».
Par le biais de cette étude nous avons mis en place un système de contrôle de gestion sur le terrain,
celui de la société MOBILEUP, chose qui nous a donné la possibilité de mettre en pratique les
techniques acquises en science de gestion, ce qui nous a permis de découvrir de prêt le milieu
professionnel.
La réalisation de cette étude nécessitait dans un premier temps, de mettre le point sur le cadre
théorique à travers une étude approfondie des différentes facettes de contrôle de gestion, ainsi que
son rôle dans l’orientation stratégique de l’organisation, également une description détaillée des
principaux outils de contrôle de gestion avait une importance capitale dans la mesure ou elle nous a
donné une idée sur les outils de gestion qui peuvent s’adapter d’une manière flexible avec la nature
d’activité de la société MOBILEUP.
Dans un deuxième temps nous avons pu mettre en place quelques outils permettant le pilotage de la
structure organisationnelle afin de permettre à la société MOBILEUP de mener à bien la gestion de
son activité dans le but de prendre à temps la bonne décision ,cependant, un longue travail doit être
effectué par la société MOBILEUP pour l’exploitation de ce système ,passant tout d’abord par le
lancement officiel du nouveau système, autrement dit, son lancement effectif permettant
l’exploitation des résultats tirés de ce travail pour les besoins de la gestion de la société MOBILEUP.
Finalement, et pour rendre ce système plus efficace, il faut constamment prendre le temps d’évaluer
ses méthodes en procédant à des vérifications et des modifications continues, afin de tirer profit du
travail effectué pour le développement de l’outil mis en place dans le but de bien piloter l’activité de
la société MOBILEUP.
84
TABLE DES MATIERES
89
Conclusion générale ....................................................................................................................................... 84
90