Tectonique S4-1

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COURS DE TECTONIQUE: MODULE: G-244

REVISION

NOTION DE MECANIQUE DES


ROCHES (RHEOLOGIE)

31/12/2014
La pression lithostatique, pression
hydrostatique et contrainte
déviatorique
• La pression lithostatique fait appel à un caractère
d’isotropie équivalent à celui de la pression hydrostatique
dans la croûte terrestre or les roches jusqu’{ une certaine
profondeur sont des solides.

• En réalité c’est à la profondeur à laquelle les roches


deviennent moins visqueuses, fluides, que cette
expression correspond réellement à une pression
lithostatique c’est-à-dire isotrope qui devient égale à une
certaine profondeur à la pression hydrostatique.

31/12/2014
Notion de contrainte :
• La contrainte est une force appliquée à une certaine unité de volume.
• Les solides possèdent une force pour résister à la contrainte.
• Lorsque la contrainte dépasse la résistance du matériau, l'objet est
déformé et il s'ensuit un changement dans la forme et/ou le volume.

F=ρgh
(ρ : densité moyenne des roches; g :
accélération de pesanteur)

- La contrainte est isotrope.


- Le champ de contrainte est assimilable à
une sphère.

- Il n’y a pas de déformations (σ1 = σ2 =


σ3), contrainte uniaxiale.
Contrainte - hydrostatique
- lithostatique
31/12/2014
Ellipsoïde des contraintes
≠ Ellipsoïde des déformations

Contrainte = Contrainte lithostatique


+ Contrainte déviatorique

Contrainte lithostatique + Contrainte tectonique

- Un champ de contrainte anisotrope.


- Le champ de contrainte est représenté par un ellipsoïde (ellipsoïde
de contrainte).
- Les roches vont se déformer. σ1 > σ2 > σ3 (contrainte triaxiale).
- Les axes d’ellipsoïde des contraintes sont perpendiculaires (Fig.) :
• σ1, la contrainte maximale;
• σ3, la contrainte minimale;
• σ2, la contrainte intermédiaire.

31/12/2014
Notion de déformation :

En réponse aux contraintes, les roches vont se déformer. La déformation


comprend:
• des déplacements : rotations et translations.
• des changements de formes
La déformation peut être discontinue ou continue (cassante ou ductile),
homogène ou hétérogène.

31/12/2014
Une déformation peut s’exprimée par une ou des discontinuités, ce sont des
failles ou des fractures on dit que la déformation est discontinue, cela indique
un comportement mécanique cassant ou fragile de la roche.
La déformation peut être souple comme dans le cas des plis par exemples, on
dit alors qu’elle est continue, cela indique un comportement mécanique
ductile.
31/12/2014
L’ellipsoïde des déformations
(x,y,z) caractérisent le champ de déformation. C’est une
observation de l’objet.

La déformation d’une sphère donne un ellipsoïde dont les 3 axes


principaux peuvent être identifiés comme suit : OX : élongation
maximale ; OZ : raccourcissement maximal et OY : raccourcissement
intermédiaire.
31/12/2014
Aplatissement pur ≠ Cisaillement simple

Dans l’aplatissement pur les axes X et Z gardent toujours la même


orientation, l’objet est « écrasé ». Les axes X et Z sont parallèles à la
direction de contrainte principale (σ1 ∕∕ Z et σ3 ∕∕ X) on dit que la
déformation est coaxiale.

31/12/2014
Aplatissement pur ≠ Cisaillemnt simple

Dans le cisaillement simple les axes X et Z changent de direction


pendant la déformation, ils ne restent pas parallèles aux contraintes
principales, l’objet est « cisaillé ». On dit que la déformation est non
coaxiale.

31/12/2014
Quantification de la déformation: variation en terme
de distance, volume, angle par rapport à un état
initial.
Grandeur sans dimension.

31/12/2014
Classification des ellipsoïdes de déformation
La détermination de l’ellipsoïde (mesure et orientation) est un des objectifs
de l’analyse structurale. Il faut disposer d’objets déformés dont on connaît la
forme initiale: galets, fossiles, grains détritiques, etc…
En 3 dimensions, l’ellipsoïde de déformation est défini par ses 3 axes, X ≥ Y ≥
Z. Selon la taille relative des 3 axes, on peut distinguer deux cas extrêmes (Fig.
a et b) :

Déformation en constriction

Fig. : (a) Déformation en constriction; et


(b) en aplatissement; d’un objet
initialement cubique.

Déformation en aplatissement
- X > Y = Z. L’ellipsoïde prend la forme d’un cigare. Cette situation
correspond à un étirement selon X (constriction).
- X = Y > Z. L’ellipsoïde a la forme d’une crêpe. C’est un écrasement selon Z
(aplatissement).
31/12/2014
Classification des ellipsoïdes de déformation

31/12/2014
Relation contrainte – déformation

Le comportement des roches est essentiellement étudié


grâce à la mécanique des roches, c’est { dire { partir des
résultats de la tectonique expérimentale.

Types de comportements des roches:

• Elastique;
• Plastique;
• Cassant.
31/12/2014
Relation contrainte – déformation
Déformation élastique

Comportement élastique : déformation immédiate (pas de seuil),


réversible de la roche
• Relation linéaire (proportionnelle) entre σ et ε.
• Matériaux élastiques accumulent une déformation qu’ils restituent quand
la contrainte est relâchée.
31/12/2014
Relation contrainte – déformation

Déformation plastique

Comportement plastique : déformation non réversible de la roche


• Pas de relation linéaire entre σ et ε.
• Matériaux plastique ne restituent pas la déformation après relaxation des
contraintes.
31/12/2014
Relation contrainte – déformation
Déformation cassante

Déformation
cassante

Roche cassante : se déforme de manière élastique voir même un peu


plastiquement avant la rupture.
• Déformation permanente de la roche.
•Toute l’énergie est utilisée pour déformer le matériau.
• Les matériaux se cassent.
•Déformation discontinue, froide et rapide.

31/12/2014
Paramètres qui contrôlent la déformation
Variation de la Pression confinante :

• Fracturation retardée par augmentation


de la pression de confinement.
• Si la pression de confinement atteint de
valeurs élevées supérieure à 30 MP, la
rupture n’existe plus.

- Pour des P confinante faibles le comportement est cassant, pour


des P croissantes les roche ont un comportement plutôt plastique; la
déformation est ductile.

31/12/2014
Paramètres qui contrôlent la déformation
Variation de la température confinante :
• Si la température augmente, le seuil de
fluage plastique diminue.
- Amollissement de la roche et déformation
avant rupture.
La pression hydrostatique retarde la
rupture effets conjugués de la pression
et de la température étend le domaine
ductile de la roche.

Pour des T faibles les roches ont un comportement cassant, pour des
T croissantes la déformation sont plus faciles, plus ductiles; les
roches ont un comportement plastique.

31/12/2014
Paramètres qui contrôlent la déformation

Présence de fluides :

• À température et pression de confinement élevées (a), la teneur en fluide


rend la roche plus ductile.
• À température et pression de confinement basses (b), l’augmentation de la
pression d’eau favorise la rupture.
• Ainsi l’effet des fluides est différent selon la profondeur : la pression de
fluide favorise la fracturation à faible profondeur alors qu’{ plus grande
profondeur, la présence de fluides favorise un comportement ductile.
31/12/2014
Paramètres qui contrôlent la déformation
Influence de la lithologie :

Pour des P et des T données, le comportement des


roches varie en fonction de leur lithologie: c’est la notion
de compétence d’une roche, c’est à dire son aptitude à
résister à la déformation, on distingue pour des
conditions de P et de T relativement faibles :
♦ Des roches compétentes : elles se déforment
difficilement en donnant plutôt des structures cassantes
ce sont : Granite, Grés, Calcaire…
♦ Des roches incompétentes : elles se déforment
facilement, et en général d’une façon ductile : Argiles,
Marnes, Pélites,…

31/12/2014
COURS DE TECTONIQUE: MODULE: G-244

REVISION

TECTONIQUE CASSANTE
(DEFORMATION DISCONTINUE)

31/12/2014
Une faille est une surface de cassure, le plus
souvent plane, parfois courbe, qui sépare un
ensemble de roches en deux masses rocheuses
distinctes, qui ont subi un déplacement de part et
d'autre de la surface de faille.

La surface de faille est donc une surface de


friction, très souvent striée ou cannelée, parfois
aussi polie, brillante : c'est pourquoi une surface
de faille est communément appelée miroir de
faille.

31/12/2014
Éléments et géométrie des failles :
Compartiment soulevé

Plan de faille
Regard

Compartiment affaissé

Plan de faille
Lèvre

Regard
Lèvre

31/12/2014
Classification des failles
1. Selon leur pendage : verticale ou oblique

Fig. : Faille verticale (A) et faille oblique (B).

31/12/2014
2. Selon leur rejet : Faille normale
Une faille normale accompagne une extension, elle correspond à un
allongement horizontal, (σ3 horizontal, perpendiculaire a la faille, σ1
vertical), leur pendage typique est de 60°. Le compartiment au-dessus de la
faille ("toit") descend par rapport au compartiment situé en dessous de la
faille ("mur").

σ1
Z
X
σ3
Y
σ2

31/12/2014
2. Selon leur rejet : Faille normale

31/12/2014
2. Selon leur rejet : Faille inverse
Une faille inverse ou chevauchement, due à un raccourcissement dans un plan
horizontal, accompagne une compression, (σ1 est horizontale et σ3 est
verticale); le compartiment au-dessus de la faille ("toit") monte par rapport au
compartiment situé en dessous de la faille ("mur").

σ3
Z
σ1
Y
σ2

31/12/2014
2. Selon leur rejet : Faille inverse

31/12/2014
2. Selon leur rejet : Faille inverse

31/12/2014
2. Selon leur rejet : Décrochement

Les mouvements s’effectuent dans un plan horizontal les contraintes σ1 et σ3 sont


horizontales alors que σ2 est verticale. Les décrochements peuvent être dextre ou
sénestre, suivant que le compartiment opposé à l'observateur se déplace vers la
droite ou la gauche (respectivement).

X
Z

σ2

σ3

σ1
31/12/2014
Failles conjuguées
est un groupement d’au moins 2 failles à sens de pendage opposés.
Graben (=failles normales conjuguées)

Horst (=failles normales conjuguées)

Graben

31/12/2014
Failles conjuguées
est un groupement d’au moins 2 failles à sens de pendage opposés.
Structure en fleur (=failles inverses conjuguées)

Structure en fleur

31/12/2014
Critères de reconnaissances des failles sur le terrain
Observation du miroir de faille
Sur le terrain on détermine la nature de ces accidents tectoniques
par les stries observées sur le miroir de faille et l’analyse que font
ces stries avec l’horizontal et avec le plan de faille.

Cette angle est appelé le Pitch, il varie de 0° à 90°;

• Lorsqu’il est compris entre 45° et 90° il s’agit d’une faille


normale ou inverse,

• Si le Pitch est inferieur à 45° on est en présence d’un


décrochement dextre ou senestre,

• Pour des valeurs comprissent entre 45° et 55, on est en présence


de combinaisons de différentes types d’accidents (faille inverse
senestre, faille normale dextre,…).
31/12/2014
Critères de reconnaissances des failles sur le terrain
Observation du miroir de faille
Sur le terrain on détermine la nature de ces accidents tectoniques
par les stries observées sur le miroir de faille et l’analyse que font
ces stries avec l’horizontal et avec le plan de faille.

Cette angle est appelé le Pitch, il varie de 0° à 90°;

• Lorsqu’il est compris entre 45° et 90° il s’agit d’une faille


normale ou inverse,

• Si le Pitch est inferieur à 45° on est en présence d’un


décrochement dextre ou senestre,

• Pour des valeurs comprissent entre 45° et 55, on est en présence


de combinaisons de différentes types d’accidents (faille inverse
senestre, faille normale dextre,…).
31/12/2014
Indicateurs du déplacement relatif de 2 compartiments :
Crochons de faille

La torsion des couches s'effectue


en sens inverse du déplacement.

31/12/2014
CROCONS DE FAILLE

CROCHONS

Déformations locales d ’une couche repère au contact de la faille,


ils marquent le sens du mouvement, ici d ’une faille inverse...
31/12/2014
Indicateurs du déplacement relatif de 2 compartiments :

Niveaux repères

Le décalage de part et d’autre de la surface faillée permet


de déterminer le sens du mouvement de la faille.
31/12/2014
31/12/2014
3. Selon leurs rapports avec les couches :

Faille conforme
En milieu stratifié, lorsque le pendage du plan de faille est dans le même sens que le
pendage des couches (Fig.).
Faille contraire
En milieu stratifié, lorsque le pendage du plan de faille est dans le sens inverse du
pendage des couches (Fig.)

31/12/2014
4. Classification génétique :
σ1 vertical : failles normales ou faille d’extension.

Faille normale
σ3 vertical : failles inverses
(faille de compression).

Faille inverse

Décrochement
σ2 vertical : failles de décrochement (cisaillement qui correspond
souvent à une compression).
31/12/2014
5. Selon les rapports de leurs rejets, avec d’autres déplacements :
Graben

Faille synthétique, dont le jeu s’ajoute au mouvement général.

Faille antithétique, dont le jeu est inverse au mouvement général.

31/12/2014
6. Système de Riedel :
Synthétique Antithétique

Senestre

Synthétique

R et R’ : Fractures conjuguées de 2éme ordre de Riedel. R est


synthétique (5° à 25°) et R’ est antithétique (65° à 95°) par rapport à
la faille principale.

P et X : Fractures de Tchalenko-Skempton (1966) sont à peu prés


symétriques des R et R’.
T : Fente de tension.
31/12/2014
6. Système de Riedel :
1er cas : On ne peut observer que des joints
stylolitiques et fentes de tension en échelon
dans un couloir de cisaillement.
2éme cas : On ne peut observer que des
fractures de Riedel R et R’, R a un angle faible
et R’ a un angle fort.
3éme cas : On ne peut observer que des
fractures P (de Skempton) qui sont
symétriques par rapport à R et R’.

Lorsqu’on parle de système de Riedel, on


a un système de fractures qui se trouve
réalisé dans les bandes de cisaillement c-
à-d : il s’agit des fractures secondaires en
échelon à l’intérieur d’une bande de
cisaillement dont la disposition et les
mouvements sont très significatifs.
31/12/2014
CHEVAUCHEMENT ET NAPPE DE CHARRIAGE
Chevauchement
Chevauchement : Superposition verticale de deux ensembles de
terrains dont la succession n’est pas normale. La superposition de ces
écailles entraîne l’épaississement de la croûte.

Pli et pli faille


Faille inverse

Chevauchement
31/12/2014
31/12/2014
Nappes de charriage
Une nappe est un ensemble de terrains allochtones, déracinés, qui repose
selon un contact anormal sur un substratum autochtone.
L’érosion a souvent disséqué l’ensemble en place et l’allochtone pour donner
une série de formes morphologiques caractéristiques des pays de nappes :
Les klippes, ou portions de la nappe de recouvrement isolées par l’érosion (Fig.) ;

Les fenêtres, qui sont des zones où le substratum de la nappe affleure et qui sont
entourées par l’allochtone de la nappe (Fig.). Si le substratum n’est qu’en partie entouré par
l’allochtone, on parle de demi-fenêtre ou de golfe tectonique.

31/12/2014
Les différentes microstructures cassantes

1. Tectoglyphes :

Les miroirs de faille sont souvent porteurs d’inscriptions :


les tectoglyphes sont les empreintes de friction laissées
par le déplacement des compartiments l’un par rapport à
l’autre (mouvement de la faille). Ils permettent souvent
de déterminer la direction et/ou le sens du déplacement.

31/12/2014
Miroir de faille

Stries =>Direction
du mouvement
Écaille de
cristallisation
=> sens du
mouvement

31/12/2014
Écaille de
cristallisation
=> sens du
mouvement

31/12/2014
Fibres de calcite =>
sens du mouvement

31/12/2014
2. fentes de tension :
Les fentes de tension sont en général de petites veines (quelques
dizaines de centimètres et peut atteindre quelques décimètres), ce
sont des fractures plus ou moins ouvertes remplis de minéraux
(calcite ou quartz) montrant parfois une structure en fibres
perpendiculaires ou légèrement obliques aux épontes, elles sont
généralement orientées perpendiculairement à la contrainte σ3 et
parallèle à σ1.

31/12/2014
2. fentes de tension :

Il n’est pas rare que des fentes de tension soient à leur tour déformées
par le mouvement relatif des lèvres de la faille; on peut même parfois
voir une nouvelle génération de fentes les recoupant.

31/12/2014
3. les stylolites :
Les stylolites ne sont pas des fractures. Ce sont des surfaces
de dissolution très irrégulières portant des pics et des
creux. Ces surfaces irrégulières sont le résultat de la
dissolution sous pression de la roche. Ils sont
perpendiculaires à σ1. Les pics stylolithiques sont
parallèles à la contrainte σ1.

31/12/2014
STYLOLITES

30°
Pics stylolitiques =>
sens de σ1
σ1

CONTRAINTE => SURPRESSION => DISSOLUTION


CARBONATES => ACCUMULATION DES PARTICULES
INSOLUBLES ARGILES => STYLOLIT(H)ES
31/12/2014
COURS DE TECTONIQUE: MODULE: G-244

REVISION

TECTONIQUE DUCTILE
(DEFORMATION CONTINUE)

31/12/2014
Pli
Un pli est une structure courbe (plissée) issue
d’une déformation ductile des roches, sous l’effet
d’une contrainte compressive (raccourcissement),
par flexion ou torsion.

Les régions plissées sont témoins de compression


latérale.
La genèse des plis ainsi formés se déroule en
profondeur de l’écorce terrestre.

31/12/2014
La couche bleue est supposée la plus récente

Eléments morphologiques
d’un pli

Anticlinal
Angle d’ouverture
Crête
Flanc normal

Flanc inverse

Creux Synclinal

31/12/2014
Pli Anticlinal, pli synclinal, Antiforme et
Synforme
Anticlinal : On appelle anticlinal : un pli dans lequel les plongements
des couches divergent à partir de la charnière. Le centre de courbure se
trouve dans les couches les plus anciennes. C’est une structure convexe
vers le haut.
Synclinal : On appelle synclinal : un pli dans lequel les plongements
des couches convergent vers la charnière. Le centre de courbure se
trouve dans les couches les plus récentes. C’est une structure concave
vers le haut.

Lorsqu’on ne sait pas la polarité (ou l’âge relatif) des couches


Antiforme dans le cas d’un pli convexe vers le ciel

Synforme dans le cas d’un pli concave vers le haut


31/12/2014
CLASSIFICATION DES PLIS

31/12/2014
a – les différents types de plis définis par leur géométrie

Pli conique
a
Pli cylindrique

Pli cylindrique : dont la surface plissée est engendrée par


la translation de lignes génératrices (Lg) parallèlement à
elles-mêmes et à l’axe du pli.

Pli conique : dont la surface plissée est engendrée par


des Lg qui convergent en un point ‘a’.

31/12/2014
a – les différents types de plis définis par leur géométrie

31/12/2014
b-classification géométrique des plis par isogones de pendage
(d’après Ramsay):

Les isogones sont les lieux à valeur de pendage identique


(isopendage) sur les différents couches plissées.

De façon plus générale, on peut tracer les isogones d’un


pli en reliant les points qui ont le même pendage sur les
surfaces supérieures et inferieures d’une couche.

31/12/2014
Selon les plis, les isogones sont parallèles, convergentes
ou divergentes. En se basant sur ce critère on a :

des isogones divergentes vers le haut dans


les anticlinaux (plis isopaques).

des isogones parallèles (plis semblables)

des isogones convergentes vers le haut dans


les anticlinaux (plis anisopaques).

31/12/2014
c– les différents types de plis définis par leur déformation:
Pli isopaque (pli concentrique) :

• Pli où chaque couche garde son épaisseur


dans les zones de flanc et de charnière.

•Un pli est concentrique, dans une roche


sédimentaire, si les couches sont toutes
plissées autour du même centre.

• Dans un pli concentrique les épaisseurs des


couches mesurées perpendiculairement à
leur surface de séparation restent
constantes.

• Les rayons de courbure varient d’une


couche à l’autre.

31/12/2014
c– les différents types de plis définis par leur déformation:
Pli anisopaque :
• Pli où les couches ont subi des
modifications d’épaisseur, soit dans un des
flancs, soit dans les deux flancs, soit dans les
deux flancs et à la charnière.

• Un pli anisopaque est dit semblable si les


épaisseurs des couches sédimentaires
définies par le plan axial sont constantes
pour chaque couche, c’est-à-dire si la
courbure des strates reste identique le long
de la médiane du pli. Une simple translation
permettrait de faire coïncider les
différentes courbes.
• L’épaisseur au sens stratigraphique varie
donc d’un point à un autre du pli, il y a
étirement sur les flancs « flancs étirés » et
des « charnières gonflées ».
31/12/2014
Microstructures associées
au plissement
Schistosité,

Foliation,

Linéation.

31/12/2014
Schistosité, foliation et linéation :
Schistosité :
La schistosité est une structure planaire d’origine tectonique
(raccourcissement). Elle exprime l’aplatissement de la roche qui se
débite en feuillets parallèles dont l’orientation est généralement
différente du litage initial comme la stratification (S0).

Foliation :
La foliation exprime un débit de la roche en feuillets de nature
minéralogique différente, due aux recristallisations métamorphiques
(= métamorphisme) qui accompagnent la tectonique en profondeur.

Linéation :
Les linéations sont des microstructures linéaires parallèles entre
elles, pénétratives à l’échelle de l’échantillon, apparues sous la
contrainte.
31/12/2014
L’intersection de deux plans est une ligne qui appartient aux deux plans
Objet : linéation d’intersection

Calcschistes du Crétacé (St Crépin, France)

31/12/2014
MICROSTRUCTURES
ASSOCIEES
AUX PLIS

PLANS DE :
S0 = STRATIFICATION
S1 = SCHISTOSITE

31/12/2014
31/12/2014
Différents types de schistosités :
- Lorsqu’aucun plan de fissilité n’est
observable au microscope, la schistosité
est de type continu = c’est la schistosité
de flux. Ex: la schistosité ardoisière.

- Lorsque la roche montre des zones de


schistosité qui sont des plans de fissilité,
séparant des zones appelées
microlithons = la schistosité est de type
espacé.
Selon l’intensité de la déformation des
microlithons et la morphologie des
surfaces qui les séparent, on distingue:
- La schistosité disjointe (schistosité de
fracture) et la schistosité de crénulation
(schistosité par microplis).

La distinction des principaux types de schistosité est établie sur le caractère


continu/discontinu que présente, à l’échelle de l’observation microscopique
optique, le plan de fissilité de la roche (c-à-d débit de la roche en feuillets
minces).
31/12/2014
Stratification S0 et Schistosité S1 à l’échelle macroscopique

PLANS DE :
S0 = STRATIFICATION
S1 = SCHISTOSITE

microlithon

31/12/2014
Schistosité de fracture:

Schistosité =>

Décalage du à
Microlithon la dissolution
(sans clivage)

La schistosité espacée ou schistosité de fracture. Elle apparaît dans la roche


compétente. Le matériau se déforme de façon cassante, les plans de fractures
sont tous orientés parallèlement. Il en résulte un débit de la roche qui définit
ainsi une schistosité. Les surfaces de schistosité sont irrégulières, espacées de
quelques mm voire quelques cm.

31/12/2014
Schistosité de fracture:

31/12/2014
La schistosité de crénulation

La schistosité de crénulation un plissement semblable intense


(millimétrique ou centimétrique) définit une schistosité de crénulation
selon les flancs des plis, domaine ou toutes les structures sont parallèles.

31/12/2014
La schistosité de crénulation

S1

micropli

31/12/2014
La schistosité de crénulation

micropli

31/12/2014
La schistosité continue ou schistosité de flux

La schistosité continue ou schistosité de flux: Apparaît dans les milieux


incompétents. Dans une roche déformée, les minéraux en feuillets ou en
aiguilles ont naturellement tendance à se re-orienter. Le plan des minéraux en
feuillets se placera plus facilement selon le plan XY. Tous ces mouvements de
minéraux définissent un flux à l’origine d’une schistosité.
Les surfaces de schistosité sont régulières, l’espace entre deux plans est
inférieur au mm. La stratification d’origine est en général effacée presque
totalement. Un exemple classique est la schistosité ardoisière.

31/12/2014
Schistosité de flux

PLAN DE SCHISTOSITE PARALLELE, NON TOUS


VISIBLES A L ’ŒIL NU… SCHISTOSITE DE FLUX
31/12/2014
Schistosité de flux dans une micaschiste

31/12/2014
Schistosité de flux dans une micaschiste

31/12/2014
La foliation

La foliation est une schistosité continue, les feuillets ont une composition
minéralogique différente, les minéraux métamorphiques sont visibles { l’œil
nu, la roche est rubanée. Généralement, il y a alternance de bancs
(millimétriques ou centimétriques) de minéralogie différente (alternance
minéraux clairs, minéraux sombres, par exemple).
La schistosité permet de connaître la position du plan
d’aplatissement : défini par les axes X et Y de l’ellipsoïde.
C’est donc un marqueur important dans l’analyse de la
déformation ductile.
31/12/2014
La foliation

31/12/2014
Foliation dans un gneiss

31/12/2014
Les Linéations :
Les linéations sont des structures linéaires imprimées
dans la roche, surtout visibles à l’échelle de
l’affleurement et de l’échantillon.

• linéationd’intersection,
• linéation de crénulation,
• linéation minérale,
• Linéation d’étirement,
• Linéation de boudinage

31/12/2014
Linéation d’intersection
La linéation d’intersection résulte de l’intersection de deux surfaces, en général la
stratification S0 et la schistosité S1.
Linéation de crénulation
La linéation de microplissement (crénulation)
correspond aux axes de microplis déformant
une surface de stratification ou le plus souvent
une schistosité antérieure au microplissement.
Elle est souvent associée à la schistosité de
crénulation.
Linéation minérale
La linéation minérale correspond à des
minéraux alignés suivant une direction
préférentielle, soit des minéraux
métamorphiques néoformés, soit des minéraux
anciens réorientés.
Linéation d’étirement
La linéation d’allongement ou d’étirement correspond à
des objets (galets, fossiles, minéraux, etc…) étirés de façon
continue ou discontinue (fragments alignés).
31/12/2014
Linéation de boudinage

Le boudinage correspond au découpage régulier de bancs résistants entourés d’une


matrice plus ductile. Les baguettes parallèles définissent la linéation de boudinage,
l’étirement ductile puis la rupture des baguettes définit la direction d’allongement.

Les linéations minérales, d’allongement et le boudinage donnent avec précision la


direction de l’axe X de l’ellipsoïde.

31/12/2014
L’intersection de deux plans est une ligne qui appartient aux deux plans
Objet : linéation d’intersection
Calcschistes du Crétacé (St Crépin, France)

31/12/2014
Linéations crées par un microplissement de type crénulation

31/12/2014
Linéation d’étirement

Rostre de Bélemnite étiré dans le Lias (St


Jean de Maurienne, France)

Une linéation d’étirement est marquée par


l’allongement d’un objet géologique. Celui-ci
s’est mis en place, avec sa forme initiale,
avant la phase de déformation.

Tourmalines étirées (Montagne Noire, France)


31/12/2014
Linéation de boudinage

31/12/2014
Fabrique et orientation de l’ellipsoïde
de déformation
De façon générale, tous les types d’éléments planaires (schistosité) sont
dans le plan XY de l’ellipsoïde de déformation; Z (raccourcissement
principal) est perpendiculaire à la schistosité. La schistosité renseigne
aussi sur les conditions de P et de T de la déformation.

La relation est moins nette pour les linéations. Des linéations d’étirement,
ou des linéations minérales, sont dans l’axe X (étirement). Mais pour tout
autre type de linéation, la relation n’est pas claire !

31/12/2014
Fabrique et orientation de l’ellipsoïde
de déformation
De façon générale, tous les types d’éléments planaires (schistosité) sont dans le plan
XY de l’ellipsoïde de déformation; Z (raccourcissement principal) est perpendiculaire à
la foliation. La schistosité renseigne aussi sur les conditions de P et de T de la
déformation.
La reconnaissance des différents types de fractures, flux, foliation, permet de se situer
approximativement dans le niveau structural inferieur. La schistosité permet de mettre
en évidence les phénomènes de tectonique superposées qui sont très fréquent dans le
niveau structural inferieur, une schistosité plissée indique indirectement l’existence de
deux épisodes de déformation.
La relation est moins nette pour les linéations. Des linéations d’étirement, ou des
linéations minérales, sont dans l’axe X (étirement). Mais pour tout autre type de
linéation, la relation n’est pas claire et il faut réfléchir à son origine pour replacer
l’ellipsoïde de déformation !

31/12/2014
LA FORMATION DES PLIS

31/12/2014
Les mécanismes du plissement

Les plis isopaques et le plissement par flexion et


glissement:

Les plis à déformation Les plis à déformation


de charnière de flanc

31/12/2014
Les plis à déformation de charnière

La déformation est localisée dans la charnière, elle est hétérogène


avec une extension dans l’extrados et une compression dans
l’intrados.

Les microstructures associées peuvent être:


• L’extrados des fentes de tension ou des microfailles normales,
• L’intrados des joints stylolithiques, des microplis ou des
microfailles inverses.

31/12/2014
PLI ISOPAQUE
CHARNIERE
Pli droit

PAR FLEXION
ET DEFORMATION DE
CHARNIERE

FLANC

Surface axiale
31/12/2014
Fente de traction
EXTRADOS
+ cristallisation

Allongement

stylolithes

Raccourcissement

INTRADOS
+ Microfailles
31/12/2014 inverses
X

Z Y

PLI ISOPAQUE
31/12/2014 PAR FLEXION ET DEFORMATION DE FLANCS
Les plis à déformation de flanc

La déformation est localisée dans les flancs. C’est un cisaillement


simple qui se fait paralléllment aux flancs du pli.

Les microstructures associées sont des fentes en échelon dans les


flancs, souvent sigmoïdes, la forme en S ou Z donne le sens du
cisaillement interne.

On peut aussi observer des plans de cisaillement de Riedel et des


stries banc sur banc dans le cas d’un empilement de couches les unes
sur les autres.
Dans tous ces types de plis il y a coexistence d’une déformation
ductile qui donne le pli et de déformations cassantes (microfailles,
fentes, etc…).
31/12/2014
2- le plissement anisopaque par aplatissement :

Ces plis caractérisent le niveau structural inférieur de la


chaîne de montagne.
Ils apparaissent alors quelque soit la lithologie des roches
déformées.

La déformation s’imprime dans la roche à toutes les


échelles, on dit qu’elle est pénétrative.

Le marqueur caractéristique est la schistosité qui est


l’expression de l’aplatissement des roches.

La schistosité est associée aux plis, les 2 structures


apparaissent en même temps, on dit que les plis sont
synschisteux.
31/12/2014
2- le plissement anisopaque par aplatissement :

L’aplatissement homogène ne donne pas de plis. Par contre il


donne des plans de schistosité, parallèles au plan d’aplatissement
XY (Fig. a).
L’aplatissement hétérogène dans le plan XZ conduit à l’apparition
de plis anisopaques synschisteux. Les plans de schistosité sont
parallèles au plan axial du pli (Fig. b).
31/12/2014
2- le plissement anisopaque par aplatissement :

En général, l’aplatissement homogène ou hétérogène se produit


après un premier stade de flexion des niveaux compétents. La
schistosité prend des dispositions différentes: en éventail dans les
bancs compétents, parallèle au plan axial dans les niveaux
incompétents au début de la déformation (Fig.). Avec la
généralisation de l’aplatissement, la schistosité est pratiquement
parallèle au plan axial quelle que soit la lithologie.
31/12/2014
Schistosité de plan
axial dans un pli
anisopaque

31/12/2014
3-le plissement anisopaque par cisaillement simple:

Ces plis assez particuliers apparaissent par glissement


le long de surfaces planes qui sont des plans de
transport de la matière ou plans de cisaillement (plans
C).

Les niveaux repères se déforment par simple


translation, il n’y a pas de raccourcissement comme
dans le cas des plis isopaques formés par flexion ou des
plis formés par aplatissement.

31/12/2014
3-le plissement anisopaque par cisaillement simple :

Un cisaillement homogène ne donne pas de plis. Par


contre un glissement différentiel le long des plans
de transport va engendrer des plis anisopaques
dont la géométrie est un peu particulière:
l’épaisseur mesurée parallèlement au plan axial est
constante. Ce sont les plis semblables.

Comme les plis par aplatissement, ces plis sont


toujours synschisteux (schistosité continue, de flux
ou foliation). Ils présentent aussi une linéation
d’étirement parallèle à la direction de transport ou
de cisaillement, mais différente (un peu) de l’axe X
d’allongement de l’ellipsoïde.

31/12/2014
Relations géométriques
plissement – microstructures

Plis et schistosité :

Fig. : Association de plis et schistosités


dans le cas d’un cisaillement
hétérogène.

La schistosité et le plissement sont 2 types de structures liées à un


raccourcissement. Donc la schistosité et le plissement apparaissent en
même temps. Ce sont des structures synchrones : Plis synschisteux. La
schistosité correspond donc au plan axial du pli; et tous les plans de
schistosité sont parallèles au plan axial du pli. Donc dans le cas d’un pli
synschisteux, la schistosité est toujours parallèle au plan axial.
31/12/2014
Relations géométriques
plissement – microstructures
Réfraction de la schistosité :
1- Contraste rhéologique est nul entre b
et a, c. Donc, il n’y a pas de réfraction
de la schistosité.

2- Contraste rhéologique entre b et a, c


est différent de zéro (≠ 0). Donc, il y a
réfraction de la schistosité dans les
roches compétentes (b).

3- Contraste rhéologique est important.


Donc, il y a réfraction de laschistosité
S1 (S1 est perpendiculaire à S0).

4- Si le contraste rhéologique change


progressivement, la schistosité est
courbe.

31/12/2014
Relations géométriques
plissement – microstructures
5- L’angle de réfraction est fonction de la
position de la schistosité S1 par rapport
au plan axial du pli : indication sur la
position par rapport à la charnière.

Schistosité en éventail :

La schistosité S1 converge vers l’axe du synclinal et diverge vers l’axe de


l’anticlinal.
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PLI ANISOPAQUE
PAR GLISSEMENT
APLATISSEMENT
Epaisseur
(puissance) variable

Bourrage des
charnières

Fluage dans les


flancs

31/12/2014
APLATISSEMENT

GLISSEMENT
CISAILLEMENT

X Y

31/12/2014
PLI ANISOPAQUE SEMBLABLE

31/12/2014
31/12/2014
Pli isopaque dans des
marnes

Flanc normal

Flanc inverse

Plan axial non vertical

31/12/2014
Pli déversé

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