Etude Rhéologique Des Peintures
Etude Rhéologique Des Peintures
Etude Rhéologique Des Peintures
Rapport de Soutenance
En vue de l’obtention du diplôme
de Licence Professionnelle en :
Génie Chimique
Thème :
Réalisé par :
Encadré par :
- Mr. BELKACEMI Samir (Encadreur) MAA / Institut de technologie
- Mr. CHERIGUI Moustapha (Tuteur) Tuteur / PIGMA COLOR -BOUIRA
Corrigé par :
- Mme BETTAYEB Souhila MAA / Examinatrice/ Institut de technologie
Mademoiselle : SOUHYLA
Dédicace
Qui m’ont toujours poussé et motivé dans mes études, sans eux je n’aurai
certainement pas fait cela .
Figure II-1 : Forces de frottement s’exerçant sur deux couches adjacentes lors d’un
cisaillement............................................................................................................................... 19
Figure II-2 : Gradient de déplacement dans un mouvement de cisaillement plan .................. 21
Figure II-3 : Interprétation géométrique de ε .......................................................................... 22
Figure II-4 : Interprétation géométrique de ε dans un cas particulier ..................................... 22
FigureII-5 : Exemple de rhéogramme ..................................................................................... 26
Figure II-6 : Réhéogramme newtonien ................................................................................... 26
FigureII-7 : Gradient de vitesse en fonction de contrainte de cisaillement ( fluide
Newtonien)……………………………………………………………………………………30
Figure II-8: fluide pseudo plastiques dans les peintures dispersion……..………………..…31
Sommaire
Introduction ....................................................................................................................... 8
I.1.1.Historique ................................................................................................................. 2
I.1.2.Situation géographique ............................................................................................. 2
Les produits de finition (peintures, vernis, lasures…) ont un double rôle : protéger et
décorer.
La peinture est la finition la plus utilisée. Elle protège principalement des salissures et de
l’eau. Elle décore par sa couleur et son aspect : mat, satiné ou brillant.
Une peinture est un mélange de plusieurs composants dont les qualités et le dosage déterminent
les aptitudes.
L’usage de la peinture en décoration date des peintures dans les cavernes de l’époque
paléolithique. Dans la Grèce antique, on se servait largement de la peinture en architecture, en
sculpture, pour la décoration des navires, pour la décoration des intérieurs et la peinture au
chevalet. Durant plusieurs siècles, la peinture, fabriquée laborieusement par des artisans est
restée un luxe. Ce n’est qu’au 18ème siècle, que la peinture commence à être produite en grande
quantité. Après la Première Guerre mondiale, les chimistes s’intéressent à la technologie
de la peinture et, vers les années 1950, l’industrie de la peinture représente un domaine
important du génie chimique 1] .
La rhéologie associée à l’étude des fluides complexes est omniprésente couramment
dans les milieux industrielles tels que l’industrie des polymères, des peintures,
pharmaceutiques, agroalimentaire, etc.
La caractérisation rhéologique permet une meilleure transformation et la mise en forme de tels
matériaux. Ainsi, il est important de déterminer les différents rhéogrammes en termes de
contraintes de cisaillement et de viscosité en fonction de taux de cisaillement à différentes
températures 2].
Le présent document, décrit la rhéologie des peintures, ainsi ce mémoire comprend trois
chapitres :
I.1.2.Situation géographique
La société s’étend sur une superficie de 6542 m² au niveau de la zone industriel SIDI
KHALED OUED EL BARDI, BOUIRA.
2
Chapitre I : Généralités sur la peinture
Elle a choisi une structure fonctionnelle, les fonctions fondamentales sont toutes situées
au même niveau et rattachées directement à la direction générale.
3
Chapitre I : Généralités sur la peinture
Constituant principal
d'une peinture, d'un vernis ou
d'une lasure. C'est une
substance d'origine naturelle
ou synthétique. Elle peut se
présenter sous une forme
4
Chapitre I : Généralités sur la peinture
liquide, sous une forme visqueuse ou même sous une forme solide.
En fonction de sa nature chimique, le rôle d'un liant est d'assurer des caractéristiques
bien particulières à une peinture. Il procure aussi une parfaite cohésion entre tous les
composants constituant la peinture. De plus, il est garant d'une bonne adhérence sur un
support [5].
I.2.2.2. Pigments
I.2.2.3. Charges
5
Chapitre I : Généralités sur la peinture
I.2.2.4. Solvants
Il est possible de regrouper les nombreux solvants utilisés dans les peintures en cinq
familles distinctes : les hydrocarbures, les alcools, les éthers de glycol, les esters et les cétones
[5].
Spécifiques(viscosité, effet
stabilisateur…) [5].
6
Chapitre I : Généralités sur la peinture
7
Chapitre I : Généralités sur la peinture
Résine acrylique, à laquelle elle doit son nom. Elle est plus utilisée à l’extérieur pour sa
8
Chapitre I : Généralités sur la peinture
o une pré-dispersion.
o un pré-mélange ou une pré-dissolution.
o un traitement granulométrique (broyage d’agglomérats de pigments).
o une préparation des pigments sous forme de poudre.
La préparation des pigments sous forme de poudre sèche consiste à filtrer la suspension
de base des synthèses et récupérer les pigments sous forme d’agrégats (par exemple par
Empâtage : Au cours duquel les éléments solides (pigments et charges) sont dispersés
dans une partie du liant ; des solvants et d'adjuvants [9].
Le broyage et dispersion : Les forces de cisaillement développées dans cette phase
doivent être supérieures aux forces de cohésion qui unissent les particules pour dés
agglomérer les pigments et charges et avoir un mélange uniforme et obtenir la
finesse maximale recherchée pour le film [10].
La finition et ajustement : Au cours de cette étape les compléments sont bien répartis
de façon homogène dans la pâte c’est-à-dire réserver un temps de mélangeage
suffisant pour éviter une ré agglomération des particules. Donc le broyage de formule est
complété, la teinte est ajustée et la peinture est conduite aux caractéristiques
désirées [9].
La filtration : la filtration est effectuée pour enlever les impuretés et pour attraper de
petites particules dȗes au broyage .Les peintures peuvent être filtrées par une multitude
de moyens et l'utilisation finale du produit détermine le type de filtration. L’utilisation
des filtres de 40 à 80 µm est recommandée pour la filtration des peintures et laques de
finition [11].
Conditionnement : remplir la peinture dans des bidons ou futs et qui seront palettisés.
Le stockage : Dans les bâtiments de stockage à l’abri et sous une température
ambiante.
Sont des agents qui s’absorbent à la surface des particules minérales et qui forment entre
elles une barrière évitant leur ré agglomération. Ce qui a pour effets :
10
Chapitre I : Généralités sur la peinture
a) Nature des agents dispersants : Tous les dispersants efficaces connus à ce jour sont
anionique et leur charges négatives constituent une barrière électrostatique qui s’oppose à
la réagglomération des particules minérales.
Ce sont des molécules linéaires, en général sans dissymétrie, portant des groupements
électronégatifs.
- -
Sont des agents qui, à faire concentration, abaissent la tension superficielle des liquides
(et aussi des solides) et facilitent la mise en contact :
11
Chapitre I : Généralités sur la peinture
C8 –C22
b) Mécanisme : concentration de l’agent mouillant aux interfaces par différence de
solubilité dans les différentes phases avec orientation des molécules
Eau
Huile
12
Chapitre I : Généralités sur la peinture
Les propriétés énoncées dans ce tableau sont des règles générales pour chacune des
familles. La liste n’est pas exhaustive.
Il faut toutefois noter que certaines molécules particulières peuvent cumuler les effets
dispersant et mouillant [12].
I.2.6.1.3.Agents antimousses
I.2.6.1.4.Agents Biocides
I.2.6.1.5.Régulations de PH
a) Leurs effets : c’est l’additif qui va permettre l’ajustement final de la rhéologie et suivant
l’application recherchée, adapter :
- La pseudo-plasticité ;
- La limite d’écoulement ;
- La thixotropie ;
- La viscosité sous cisaillement élevé ;
- Eventuellement une combinaison de ces différentes caractéristiques.
Cet additif joue aussi un deuxième rôle en tant qu’agent de rétention d’eau.
14
Chapitre I : Généralités sur la peinture
Pour le cas des pseudo plastique avec seuil d’écoulement il faudrait employer des
éthers cellulosiques de très bas poids moléculaire mais en quantité importante afin d’avoir une
rhéologie plus newtonienne il faudrait employer des éthers cellulosiques de très bas poids
moléculaire mais en quantité importante, ce qui n’est pas possible pour des problèmes de
sensibilité a l’eau du film de peinture ainsi obtenu.
Ce sont soit des homopolymeres obtenus à partir de l’acide acrylique, acide méthacrylique
ou l’acrylamide, soit des copolymères obtenus a partir des mêmes monomères avec en plus des
esters acryliques en proportions diverses. En dehors de cette composition chimique qui joue un
rôle direct sur la rhéologie, interviennent aussi le poids moléculaire ; la répartition moléculaire,
le fait que le polymère soit réticule ou non. Tous ces facteurs font que les possibilités offertes
par les polymères acryliques hydrosolubles pour modifier la rhéologie sont très grandes, et
pourront s’adapter a chaque application. Il faut noter gue les poids moléculaires de ces
épaississants se situent en général entre 105et 106.
Ces épaississants acryliques agissent en milieu neutre ou alcalin. Ainsi lorsqu’on procède
à leur neutralisation par addition d’une base, le polymère, qui est insoluble à l’origine, devient
hydrosoluble et gonfle fortement.
15
Chapitre I : Généralités sur la peinture
Ils seront surtout utilisés dans les peintures brillantes, satinées, mates extérieur.
I.2.6.2.Phase solvant
I.2.6.2.1.Agent mouillant
I.2.6.2.2.Agent dispersant
I.2.6.2.3.Agent siccatif :
Sont des produits à base de sels métalliques d’acide organique naturels (naphténique) ou
d’acide organique synthétique (octoate), ajoutés aux huiles et aux peintures
glycérophtaliques pour accélérer la réticulation et le durcissement du film de peinture après
application . Ils favorisent la fixation de l’oxygène de l’air sur les doubles liaisons des
huiles ou acides gras de ces résines. Les métaux engagés dans les siccatifs sont le cobalt, le
calcium, le zirconium, le manganèse et le zinc [13].
I.2.6.2.4.Agent plastifiant
Généralement des composés liquides qui modifient les propriétés rhéologiques des
mélanges polymères, améliorent la mise en œuvre et la souplesse du produit fini, sa tenue aux
chocs et aux bases températures [14].
16
Chapitre I : Généralités sur la peinture
I.2.6.2.5.Agents anti-peaux
Ce sont des agents antioxydants, empêchant la réticulation, dans les récipients, des
liants qui sèchent par fixation d'oxygène et ainsi empêcher la formation d’une peau en
surface. Cet empêchement est provisoires car les anti-peaux sont volatils et quittent le film en
même temps que les solvants. Le plus connu est la Méthyl-éthyl-cétoxime (MECO) [14].
17
Chapitre II : Généralités sur
la rhéologie
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
II.1 Introduction
Sur le plan étymologique, la rhéologie est une discipline qui traite de l’écoulement et de
déformations des matériaux sous l’action de contraintes : c’est à dire que sans champ d’étude
devrait être très étendu. En réalité, la rhéologie a des objectifs plus précis : devant
l’impuissance de la théorie de l’élasticité et de la mécanique des fluides (théorie élaborées il y
a plus d’un siècle) à décrire et à expliquer les propriétés de matériaux au comportement mal
défini et intermédiaire entre celui de solide élastique parfait et celui de fluide newtonien, il est
apparu nécessaire d’élaborer une discipline nouvelle.
Elle s’est constituée de façon autonome à partir de 1928 et s’est développée très
rapidement depuis. Son intérêt est rendu chaque jour plus évident par l’apparition d’un nombre
sans cesse croissant de substances au comportement complexe : pâtes, boues, suspension,
émulsion, polymères… [15].
18
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Figure II.1 : Forces de frottement s’exerçant sur deux couches adjacentes lors d’un
cisaillement
19
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Si l’on suppose que |→ | > |→ | ,il est clair que la couche (1) exerce sur la couche (2) une
𝑉1 𝑉2
Réciproquement, la couche (2) exerce sur la couche (1) une force de cisaillement → tendant
−𝑑𝐹
à la freiner.
Il est commode de rapporter ces forces de cisaillement à l’unité de surface sur laquelle
elles s’exercent ; on définit ainsi ce qu’on appelle la contrainte de cisaillement 𝜏 :
𝐍 𝐝𝐅
𝛕( )= ………. (1)
𝐦𝟐 𝐝𝐒
𝜏 étant une force par unité de surface, elle s’exprime en pascales ou en newton/m 2 dans
le système international SI, et en dynes/cm2 dans le système CGS.
Il clair que la contrainte de cisaillement 𝜏 est une fonction définie en tout point du
matériau et variant en général d’une couche à l’autre (le plus souvent, par raison de
symétrie,𝜏 demeure constant en tout point d’une même couche).
De façon tout à fait générale, en mécanique, on distingue parmi les grandeurs physiques :
20
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
dispositif expérimental où le matériau entre deux plans parallèles, l’un mobile, l’autre
immobile.
𝐝𝐮(𝐱,𝐭)
𝛆(𝐱, 𝐭) = …..….... (2)
𝐝𝐱
On constate que cette grandeur ne dépend pas du déplacement u(x, t) lui-même, mais
de la variation de ce déplacement lorsqu’on passe d’une couche à une couche infiniment
voisine : c’est l’effet cette variation qui caractérise un mouvement de cisaillement pour lequel
les différentes couches ont des déplacements relatifs unes par rapport aux autres.
Où 𝛼(𝑥, 𝑡) représente l’angle que fait la tangente en x à la courbe joignant les extrémités
des vecteurs de déplacement u(x, t) et l’axe des x
Il est clair qu’en général 𝜀(x, t) dépend non seulement du temps t mais encoure de x, c’est –à-
dire de la couche considérée.
21
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Remarquons que, contrairement à ce que son nom pourrait laisser supposer, 𝜀 n’a pas les
dimensions d’une longueur ; comme le prouve sa relation de définition, c’est une grandeur sans
dimension.
22
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
𝐝𝐯(𝐱,𝐭)
𝜺. = ………. (6)
𝐝𝐱
Remarque importante
Il faut souligner que les relations (2) et (6) de 𝜀 et 𝛆. ne s’appliquent pas au cas général
et ne sont valables en toute rigueur que dans le cas de la symétrie plane. Il existe une définition
préciser les expressions de 𝛆 et 𝛆. dans chaque cas particulier rencontré ne présentant pas la
symétrie plane.
Notons cependant que les relations (2) et (6) pourront souvent être utilisées et
fournissent une très bonne approximation dans un grand nombre de cas particuliers ne
présentant pas la symétrie plane.
23
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Tout système mécanique obéit à une équation fondamentale qui établit une relation entre
les grandeurs dynamiques responsables du mouvement et les grandeurs cinématique décrivant
ce mouvement (exemple de la loi fondamentale de la dynamique du point matériel
→ =𝑚 →).
𝐹 𝛾
𝛆 = 𝐟(𝐭)
C’est l’équation rhéologique d’état de la substance. Sa connaissance détermine toute les
propriétés rhéologiques du matériau. C’est pourquoi le but de la rhéologie est la détermination
expérimentale (à l’aide de rhéomètres) de l’équation (7)
Remarque
L’équation rhéologique ne dépend pas seulement de la nature et des propriétés du
matériau ; elle dépend aussi de la température T et de la pression P extérieures. Il serait donc
plus correct d’écrire :
𝛆 = 𝐟(𝛕, 𝐏, 𝐓)
Il est naturel que 𝜀 à l’instant t dépende de la contrainte 𝜏 au même instant. Il peut
paraître plus surprenant que 𝜀(𝑡) dépende également des contraintes qui ont été appliquées au
matériau antérieurement à t. C’est dit doué de mémoire. Ces substances se souviennent en effet
des sollicitations auxquelles elles ont été soumises dans le passé.
II.3.3.2 Rhéogrammes
Les courbes qui traduisent graphiquement l’équation rhéologique d’état sont appelées
rhéogrammes. Les rhéogrammes les plus fréquemment utilisés et dont nous donnerons des
exemples dans les chapitre suivant sont :
- Les graphes 𝝉, 𝜺 à pression et température extérieures constant ;
24
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
II.3.4.Viscosité
Les coefficients de viscosité sont des grandeurs physiques qui jouent un rôle essentiel en
rhéologie. Leur connaissance suffit parfois à caractériser de façon précise le comportement
rhéologique du matériau. On définit différents coefficients de viscosité.
25
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
𝛕 = ƞ𝛆. ...........(10)
Où ƞ n’est fonction que de la température et de la pression extérieure.
26
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Dans l’étude des solutions (des dispersions), afin de déterminer les influences respectives
du soluté (de la phase dispersée) et du solvant (de la phase dispersante) dans le comportement
rhéologique, on utilise fréquemment les coefficients de viscosité suivant :
- Viscosité relative
𝝁
𝝁𝒓𝒆𝒍 = ………… (12)
𝝁𝒔
- Viscosité spécifique
𝛍−𝛍𝐬
𝛍𝐬 = = 𝛍𝐫𝐞𝐥 − 𝟏…………. (13)
𝛍𝐬
- Viscosité intrinsèque
𝝁𝒔𝒑
[𝝁] = 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 ( )…………. (14)
𝒄
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Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
La limite entre régime laminaire et régime turbulent est caractérisée, dans chaque situation
expérimentale particulière, par la valeur R0 que prend un nombre R appelé nombre de Reynolds,
et définit de la façon suivant :
̅̅̅
𝑽
𝑹 = 𝒍……….…... (15)
𝑽
Où :
- ̅𝑙 est la vitesse moyenne d’écoulement
𝑉
- l est une longueur caractéristique du rhéomètre (par exemple, dans le cas des rhéomètres de
type couette, < l> représente la distance séparant les deux surfaces solides) ;
- V est la viscosité cinématique du matériau.
En régime laminaire sera définie par un une certaine valeur R (qui peut être égale à 10,1000,
100000 ou tout autre valeur selon les cas) telle que :
̅̅̅𝒍 = 𝑹𝟎 𝑽…………(16)
𝑽
𝒍
Donc : 𝜺′ = tag ∝* 𝝉
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Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
La pente de cette droit est donc l’inverse de la viscosité. On doit souligner qu’avec les
fluides newtoniens, il suffit d’effectuer une seule mesure (à une température donnée) pour
décrire complètement l’écoulement puisque la viscosité n’est pas fonction du gradient de
vitesse.
Un fluide est dit « pseudo plastique » quand sa viscosité diminue au fur et à mesure que
la vitesse d’agitation 𝜀 ′ augmente.
On dit qu’un fluide ne présente pas de limite d’écoulement quand la courbe représentative
des variations 𝜺′ = f (𝝉) passe par l’origine. cela signifie que si l’on part du fluide au repose
Pour décrire un écoulement pseudo plastique sans limite d’écoulement, on peut faire appel
à la loi d’Ostwald :
𝜺′ =k*𝝉𝒏
Aves n supérieur à 1
29
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Ils sont encore appelés fluides plastique non idéaux. Là- aussi, la viscosité diminue quand
on augmente le gradient de vitesse𝜺′ . Mais contrairement aux fluides pseudoplastique sans
limite d’écoulement, il faut dépasser une contrainte de cisaillement limite (appelée limite
d’écoulement et noté 𝝉0 ) pour mettre en mouvement le fluide (et donc noter l’apparition d’un gradient
de vitesse non nul).
𝝉0 :Limite d’écoulement
𝜇∞:viscosité d’un fluide pour un gradient de vitesse infini.
30
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Ce type d’écoulement se rencontre très souvent notamment dans les peintures dispersions.
Dans la pratique, la mesure de cette limite d’écoulement est très intéressante mais il faudra bien
faire la différence entre :
- Les mesures faites lorsque la peinture n’a été soumise auparavant à aucun cisaillement (au
repos), qui peuvent donner des indications sur la rhéologie dans le pot de peinture.
- Les mesures faites après avoir soumis la peinture à gradient de vitesse élevé, qui peuvent
renseigner sur les propriétés rhéologiques immédiatement après l’application.
Un fluide est dit «dilatant » lorsque sa viscosité augmente au fur et à mesure que la vitesse
d’agitation augmente.
Pour caractériser un comportement rhéologique, on emploie souvent la formule établie
par Ostwald :
𝜺′ = k∗ 𝝉𝒏
Exemple : amidon dans l’eau et les pigments dans l’eau
31
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
II.4.4.1. Thixotropie
Le rhéogramme enregistré est caractérisé par la présence d’une aire d’hystérésis dont la
surface est proportionnelle à l’intensité du caractère thixotrope.
II.4.4.2. Rhéopexie
On dit qu’un fluide est rhéopectique lorsque sa viscosité augmente en fonction du temps
de cisaillement, à condition que ce phénomène soit parfaitement réversible.
32
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Pour mesurer les caractéristiques rhéologiques d’un fluide, il suffit de mesurer la relation
entre la contrainte et le taux de déformation du fluide en fonction du temps. Le rhéomètre est
l’appareil conçu spécialement pour ces mesures. Il est à noter que pour un fluide newtonien, il
ne suffit qu’un point de mesure, alors que pour un fluide non newtonien, il est nécessaire de
prendre plusieurs points de mesure [17]. Il existe une variété de rhéomètres, nous citons les
trois rhéomètres suivants :
Dans un rhéomètre plan-plan, le fluide est entre deux disques circulaires de rayon R
coaxiaux séparés par un entrefer. Leur surface peut être lisse ou rugueuse (permet d’éviter le
glissement aux parois). Le disque inférieur est fixe, l’écoulement dans cette géométrie est
généré par la rotation du cylindre supérieur. Calculer les propriétés d’écoulement d’un fluide
avec ce type de géométrie est compliqué car contrainte et taux de cisaillement dépendent de la
distance à l’axe de rotation.
𝐑𝛅
𝛕= ..............(17)
𝐞
𝟐𝐌
𝛍= ...................(18)
𝛑𝐑𝟐
𝜏 : la contrainte de cisaillement
M est une contrainte apparente pour calculer une viscosité apparente. La variation du taux
de cisaillement dans l’échantillon peut induire la migration de particules dans l’échantillon. De
plus le rhéomètre plan-plan permet de mesurer des contraintes normales [18].
34
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
M du couple appliqué pour maintenir, soit appliquer un couple donné et mesurer la vitesse
angulaire prise par le cylindre mobile [19].
𝐑𝛅
𝛕= ..............(19)
∆𝐑
𝟐𝐌
𝛍= ...................(20)
𝟐𝛑𝐑𝟐 𝒉
μ : la viscosité dynamique.
h : hauteur du cylindre.
R : rayon du cylindre.
35
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
Les expressions ci-dessus sont utilisées pour calibrer le rhéomètre. La viscosité mesurée
n’est alors valable que dans le cas d’un faible entrefer.
Cependant, lorsque l’échantillon est une suspension ou une émulsion, la troncature induit une
déplétion et un confinement. Si la taille des particules n’est pas inférieure au dixième de la
troncature, alors les mesures ne sont pas reproductibles [20].
𝛉
𝝉= ……….. ... (21)
𝐭𝐚𝐧 𝜶
𝟑
𝛍= 𝑪…………… .(22)
𝟐𝛑𝐑𝟐
θ: angle de rotation.
C : couple donnée.
Lorsque le diamètre du cône diminue, pour un couple donné, la contrainte accessible est
plus élevée.
36
Chapitre II : Généralités sur la rhéologie
37
Chapitre III : Cas pratique
d’étude rhéologique des
peintures
Chapitre III : Cas pratique d’étude rhéologique des peintures
III.1. Introduction
- 2 peintures murales acryliques en phase aqueuse premier prix (Brico Depot, Auchan)
- 2 peintures murales acryliques de meilleure qualité (Ripolin, Dulux)
- Peinture alkyde (« glycéro ») brillante, en phase solvant (white spirit)
- Peinture alkyde en phase aqueuse, pour application sur métaux
- Revêtement d’étanchéité de toiture infiltration (peinture élastique à base de silicone)
- Lasure newtonienne (Dyrup Heliotan)
- Lasure gel (Xyladecor)
Le but de l’étude rhéologique d’une peinture est de simuler le plus fidèlement possible
les différents processus impliqués lors de sa fabrication (non traité ici), son stockage, et son
utilisation par un client. Si les mesures rhéologiques sont pertinentes, on obtient une bonne
corrélation des résultats obtenus avec les propriétés du produit.
38
Chapitre III : Cas pratique d’étude rhéologique des peintures
Une première évaluation des performances d’une peinture peut être réalisée à partir d’une
application sur carte contraste grand format (voir figures ci-dessous).
39
Chapitre III : Cas pratique d’étude rhéologique des peintures
III.3.1.1. Problématique
Dans la plupart des opérations d’enduction, on souhaite contrôler l’épaisseur et
l’uniformité du film de fluide. Les produits utilisés dans l’enduction : peinture, vernis,
adhésifs… sont, en général, des fluides non-newtoniens dont la viscosité n’est pas constante.
Le tendu du film, et donc le nivellement des défauts, sont plutôt gouvernés par la viscosité
aux bas gradients de cisaillement (voir figure III.2). Par contre, l’épaisseur de la couche déposée
est déterminée par le cisaillement imposé à la peinture entre l’applicateur (pinceau, rouleau,
lame…) et le substrat à enduire. Les gradients de cisaillement dans ce contact sont très élevés,
typiquement de 10 s-1 à 105 s-1. C’est la viscosité à ces forts gradients de cisaillement qu’il faut
mesurer pour maîtriser l’épaisseur couchée. Pour cela, des techniques rhéométriques adaptées
doivent être mises en œuvre. Elles permettent de mettre en évidence des phénomènes qui ne
peuvent pas être appréhendés par des mesures de viscosité aux bas gradients de cisaillement
souvent utilisées.
III.3.1.2. Méthodologie
Pour la détermination de la viscosité en régime permanent, un rhéomètre rotatif à vitesse
imposée a été mis en œuvre. Ce rhéomètre a été équipé d’une cellule cône plan pour les
gradients de cisaillement inférieurs à 310 s-1. L’évaporation du solvant a été évitée en saturant
40
Chapitre III : Cas pratique d’étude rhéologique des peintures
l’atmosphère autour de la surface libre. Pour les gradients de cisaillement de 310s-1 à 7500 s-1,
une géométrie de Couette à cylindres coaxiaux a été utilisée. La température a été mesurée avec
une précision de +/- 0,1 °C. Pour les gradients de cisaillement de 7500 s-1 à 105 s-1, un rhéomètre
capillaire a été utilisé. Des capillaires très fins ont été fabriqués pour obtenir des gradients de
cisaillement élevés. L’échauffement visqueux peut être important à ces très forts gradients de
cisaillement. Chaque point de mesure a été corrigé des échauffements visqueux pour déterminer
la viscosité à la température souhaitée.
Résultats
La figure ci-dessus montre trois exemples d’évolution de la viscosité à 20°C dans un très
large domaine de gradients de cisaillement (10-3 s-1 à 105 s-1) correspondant à celui mis en
œuvre dans le procédé.
La peinture 3 possède une viscosité pratiquement constante de 0,65 Pa.s sur quatre
décades de gradients de cisaillement (0,1 à 105 s-1). Par contre, les peintures 1 et 3 montrent un
comportement non-newtonien marqué. La viscosité apparente chute fortement avec le gradient
de cisaillement (rhéofluidification) sous l’effet des forces de cisaillement. Pour les faibles
gradients de cisaillement, la viscosité tend vers l’infini montrant que la peinture possède un
seuil d’écoulement. Ce seuil est probablement dû à la présence d’additifs pour prévenir la
sédimentation des pigments. Ici, le seuil d’écoulement est de 0,25 Pa pour la peinture 1 et de
0,15 Pa pour la peinture 2. Pour la peinture 2, lorsque le gradient de cisaillement est plus grand
que 103 s-1, la viscosité devient constante, tandis que la viscosité de la peinture 1 chute encore
légèrement avec le gradient de cisaillement à 105 s-1.
Conclusion
41
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
Les peintures, utilisées pour la protection et/ou la décoration des subjectiles les plus divers
(aciers, aciers galvanisés, électrozingués, matériaux plastiques, bois et béton) doivent répondre
aux contraintes réglementaires, ce qui a obligé les fabricants de matières premières (fabricants
de liants, de pigments et additifs) et de peintures à développer de nouveaux produits.
Dans Le but de l’étude rhéologique d’une peinture est de simuler le plus fidèlement
possible les différents processus impliqués lors de sa fabrication, son stockage, et son utilisation
par un client.
- les propriétés rhéologiques à très bas gradient de vitesse, ayant des conséquences
directes sur le stockage des peintures.
- de celles à haut gradient de vitesse et de leur évolution après cisaillement,
Enfin, il faut étudie la déformation d’écoulement des produit (la rhéologie) au temps de
fabrication, pour obtient des beaux résultats et des produits professionnelles.
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Références bibliographiques
Références bibliographiques
Références bibliographiques
[1] : Encyclopédia Universalis, édition 2002, Thesaurus 27, numéro de série d’éditeurs
105 ;
[2] : ZAINE Aris (2006), ˝Caractérisation rhéologique des polymères à basse et haute
www.inrs.fr/inrspub/inrs01.nsf/intranetObjectaccesparRéférence/ED%20971/$file/ed971.pdf-
[11] : SOUDI, Xanthoulis. Fiche VLR: Peinture vernis, laques et encres. FAO, 2006 ;
[12] : L’ITECH LYON- Institut textile et chimique de Lyon en octobre 1988 par J.LALUET et
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Nicolas Huang ;
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Références bibliographiques
[19] : Amoura M., Zeraibi N., Gareche M., Benzaoui A., (2015). « Modélisation expérimentale
et theorique d’une substance complexe ». Revu algérienne de physique volume 2, page 96-100.
[21] : Eley, R.R. (2005). Applied rheology in the protective and decorative coatings industry.
Rheology reviews, 2005, 173-240
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Résumé
La maîtrise du procédé de couchage de peinture nécessite la compréhension des phénomènes
déterminant l'épaisseur et l'aspect du film déposé sur le substrat. Cela passe par le contrôle des propriétés
rhéologiques des peintures, dans les conditions de sollicitation correspondant au procédé. Dans ce projet,
généralités sur les peintures ainsi que la théorie de rhéologie ont été développés, ce qui nous permettra de
comprendre la relation très lié entre la rhéologie et les revêtements en général.
ملخص
ويشمل ذلك.يتطلب إتقان عملية طالء الدهان فهم الظواهر التي تحدد سمك ومظهر الفيلم المترسب على الركيزة
تم تطوير، في هذا المشروع. في ظل ظروف اإلجهاد المقابلة للعملية،التحكم في الخصائص االنسيابية للدهانات
مما سيسمح لنا بفهم العالقة الوثيقة الصلة بين الريولوجيا،العموميات على الدهانات وكذلك نظرية الريولوجيا
.والطالءات بشكل عام
Abstract
Mastering the paint coating process requires understanding the phenomena determining the
thickness and appearance of the film deposited on the substrate. This involves controlling the
rheological properties of the paints, under the stress conditions corresponding to the process. In this
project, generalities on paints as well as the theory of rheology have been developed, which will allow
us to understand the relationship between rheology and coatings in general.
Key words: paint coating, rheology.