2020 12 21 Fiches Memos Eclairage Batiments Publics v1.5-2 1 2
2020 12 21 Fiches Memos Eclairage Batiments Publics v1.5-2 1 2
2020 12 21 Fiches Memos Eclairage Batiments Publics v1.5-2 1 2
Présentation générale
Les principales grandeurs physiques caractérisant la lumière
s I L=I/s
Eclairement
Quantité de lumière reçue par Luminance
une surface, ramenée à la Quantité de lumière émise
superficie de cette surface dans une direction donnée,
(densité surfacique de flux)
unité : lux (homogène à des lm/m²)
Fi ramenée à la surface
apparente de la source
unité : candela/m² (cd/m²)
E = Fi / S Grandeur représentative de la
S perception de la luminosité
Flux Luminance
Lampe halogène 75 W = 1300 lm Eclairement Soleil : 1 milliard de cd/m²
Lampe LED 10 W = 1000 lm Extérieur en pleine lune = 0,1 lux Tube fluorescent = 30 000 cd/m²
Tube fluorescent T8 58 W = 5000 lm Extérieur en plein Soleil = 100 000 lux LED = plusieurs millions de cd/m²
Extérieur en ciel couvert = 10 000 lux Ecran d’ordinateur = 100 à 300 cd/m²
Sur le bureau = 300 - 600 lux
Luxmètre Luminancemètre
(éclairement, lux) (luminance, cd/m²)
Illustrations : sensing.konicaminolta.us
Source ou luminaire ?
On différencie la source lumineuse (ampoule, tube) du luminaire dans laquelle on l’insère.
Le luminaire a un flux global et une puissance de fonctionnement globale.
Cette distinction ne se fait plus pour les luminaires LED où il n’y a souvent plus de source
distincte de luminaire (puces LED intégrées au luminaire).
Courbe photométrique
La courbe photométrique (ou indicatrice d’intensité) est une
représentation de la répartition dans l’espace du flux lumineux
émis par le luminaire. Elle indique si la photométrie du
luminaire est intensive ou extensive ; directe ou indirecte.
Illustrations : THORN, OSRAM, PHILIPS Lighting
La puissance de la source ou du luminaire (Watt, W) est consommée pour produire le flux lumineux
correspondant (lumen, lm).
Le ratio entre le flux lumineux et la puissance consommée est l’efficacité lumineuse (lm/W). Celle-ci
mesure le caractère économe du luminaire.
L’efficacité lumineuse varie en fonction de la technologie. Il est donc important de « parler en lumen »
quand on substitue une technologie à une autre (pour garder la même quantité de lumière, il faut adapter
la puissance électrique).
Exemple : Code = 840 Le code couleur est indiqué sur les tubes fluorescents, sous le forme "XYY"
IRC compris entre 80 et 89 Première partie X = renseigne sur l’ indice de rendu des couleurs
CCT = 4000 K Deuxième partie YY = renseigne sur la température de couleur
Durée de vie
La durée de vie peut être un indicateur : Une durée de vie de 50000
- de la décroissance de flux de la source au cours du temps (par exemple 80% de flux initial) ; heures correspond à un
- du temps à l’issue duquel un certain taux de lampes ne fonctionne plus (par exemple 50% éclairage de :
des lampes considérées). 12h/jour pendant 11,5 ans
Elle est fonction des conditions d’utilisation (température, etc.). 8h/jour pendant 17 ans
L’UGR est un indicateur caractérisant l’éblouissement d’inconfort ressenti par l’occupant. Il se base sur la luminance
de la source, sa taille, sa position par rapport à l’occupant, et la luminance de l’ensemble du champ visuel (contraste).
Les valeurs de l’UGR s’échelonnent de 10 à 31 (paliers sensitifs par 3 unités).
Il est considéré qu’une valeur UGR = 19 correspond à un éblouissement "acceptable" (environnement de bureaux).
Indices de protection IP et IK
L’indice de protection IK représente le degré de résistance aux chocs du luminaire. IK00 à IK10
Interrupteur on/off
La commande d’interrupteur usuelle, à éviter pour les espaces sans « référent » (open-space, couloir).
Exemple d’usage : bureau individuel, classes
Détecteur de présence/mouvement
Le détecteur de présence (infrarouge) ou de mouvement (effet doppler) allume l’éclairage artificiel lorsqu’il
détecte, respectivement, un occupant ou un déplacement. Une durée de temporisation est préalablement
définie (extinction automatique après une durée déterminée, à la suite de l’absence de détection).
Exemple d’usage : couloir, hall (si zone aveugle), sanitaires, parcs de stationnement souterrains
Attention à la position du capteur de présence/mouvement Une temporisation réglée au maximum impliquera un
(masques, mur vs. plafond) éclairage quasi-permanent en journée dans les tertiaires
Réglage luminosité
Coût du luminaire
Variation des niveaux lumineux (le luminaire LED doit être gradable = dimmable) 10€ à 50€ en +
Gradateur manuel
La quantité de lumière fournie par le luminaire peut être modulée par l’occupant, permettant
d’adapter le niveau d’éclairement à son appréciation et à l’usage.
Exemple d’usage : bureau individuel
Importance de la sensibilisation de l’occupant
L’efficacité des systèmes de commande est liée à leur difficulté d’utilisation : elle réside dans leur
bonne calibration (temporisation, positionnement) et leur vérification/modification à l’usage.
Pour approfondir le sujet, voir le rapport PREBAT (Cerema)
Exemples :
Relevé des niveaux d’éclairements dans les locaux
Comptage des équipements (luminaires et sources), localisés par pièce, par type d’espace
Relevé des caractéristiques techniques (flux, puissance, IRC, température de couleur, etc.)
Relevé des types de commandes
Date d’installation des luminaires S
Durée d’allumage annuel ou quotidien en fonction du type de local
Eblouissement
Disposer les bureaux et les écrans de façon à éviter la vision directe des luminaires ou les
reflets (éblouissement direct ou indirect)
Eviter les luminaires LED peu diffusants avec des pics de luminance visibles (photo)
Aller voir les luminaires "en vrai" avant l’achat / demander un modèle de démo
Favoriser le recours à un éclairage indirect pour éviter que l’occupant
voie la source lumineuse dans son champ de vision
Choisir des revêtements mats pour atténuer les reflets
Installer des protections contrôlant l’apport en lumière
naturelle
Ergonomie
Privilégier l’ajout d’une lampe d’appoint dans le
cas d’un besoin d’éclairage supplémentaire localisé Cercle vert = limite 30° dans le champ de vision
(en particulier pour une hauteur de plafond élevé)
Maintenance
Remplacer les sources dès qu’elles
s’éteignent
Systèmes de commande
Remplacer les tubes
Utiliser la gradation et la gestion différenciée
fluorescents dès l’apparition de
des espaces en open-space
flicker ou de grésillement
Donner la possibilité à l’occupant de choisir le
niveau qui lui convient par de la gradation manuelle
Code du Travail
Deux séries d’articles du Code du Travail précisent des obligations pour l’éclairage : les articles R 4223-1 à R 4223-12
et R 4213-1 à R 4213-4. Les principaux articles sont :
R 4223-2 R 4223-3
L’éclairage doit permettre d’éviter la fatigue Les locaux de travail doivent
visuelle et les affections de la vue qui en résultent disposer autant que possible d’une
et de déceler les risques perceptibles par la vue. lumière naturelle suffisante.
R 4223-6
R 4223-5
Le rapport entre l’éclairement de la zone de travail et l’éclairement du
Le niveau d’éclairement doit être
local doit être compris entre 1 et 5. Il en est de même pour le rapport des
adapté à la tâche effectuée.
niveaux d'éclairement entre les locaux contigus en communication.
R 4223-8
R 4223-10
Il est demandé de prendre des dispositions contre l’éblouissement
Les organes de commande doivent
et la fatigue visuelle provoqués par des surfaces à forte luminance
être facilement accessibles.
ou par des rapports de luminance trop importants entre surfaces
Dans les locaux aveugles, ils doivent
voisines. L’éclairage doit procurer un rendu des couleurs suffisant,
être munis de voyants lumineux.
et les phénomènes de fluctuation de la lumière ne doivent pas
être perceptibles (ni provoquer d’effets stroboscopiques).
R 4213-4
Une notice d’instruction est transmise à l’employeur par le maître d’ouvrage, détaillant
notamment les niveaux d’éclairement minimaux des locaux pendant les périodes de travail
et les informations nécessaires à la détermination des règles d’entretien du matériel.
Note : L’intégralité des articles du Code du Travail (R 4223-1 à R 4223-12 et R 4213-1 à R 4213-4) sont disponibles en ligne.
Décret tertiaire
Le décret tertiaire précise les modalités d’application de l’article 175 de la loi ELAN (réduction des consommations
d’énergie finale des bâtiments tertiaires de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040, et 60% d’ici 2050). Il concerne les
bâtiments ou parties de bâtiments tertiaires dont la surface est supérieure à 1000 m². Les obligations d’actions de
réduction de la consommation des bâtiments tertiaires sont introduites par le décret 2019-771 du 23 juillet 2019.
L’arrêté du 10 avril 2020 précise comment calculer ces objectifs de réduction de consommation. Plusieurs arrêtés
complèteront cette règlementation dans un futur proche. Le décret tertiaire est applicable dès le 1er octobre 2019.
Il est pertinent de considérer la rénovation de l’éclairage (rapide temps de retour sur investissement)
parmi les premiers postes à rénover dans cette démarche de réduction des consommations.
Circulations
Parties communes intérieures (horizontales et verticales) Autres locaux
Parcs de stationnement
Extinction ou abaissement automatique (dispositif de détection de présence)
En cas d’inoccupation du local :
Extinction de l’éclairage si aucune réglementation n’impose de niveau minimal
ou abaissement de l’éclairement au niveau minimal réglementaire (ou à un niveau justifié sur une durée déterminée)
Un même dispositif dessert au plus : Possibilité d’une commande centralisée (à destination du personnel
de gestion) plutôt qu’un dispositif automatique
Circulations horizontales 100 m²
et parties communes intérieures un seul niveau
Gradation en fonction de la lumière du jour
Circulations verticales trois niveaux Pour un local occupé majoritairement de jour, avec un
accès important à l’éclairage naturel :
500 m² Gradation de l’éclairage artificiel, avec régulation
Parcs de stationnement
un seul niveau automatique en fonction de l’éclairage naturel du local
Tous locaux
Puissance maximale Visualisation à distance de l’état de l’éclairage
La puissance de l’éclairage général Lorsque l’allumage et l’extinction sont gérés par une commande
doit être inférieure à 1,6 W/m² par dans un autre local, un dispositif permettant de visualiser l’état
tranche de 100 lux (éclairement). de l’éclairage doit être situé au niveau de cette commande.
Note : l’arrêté du 3 mai 2007 modifié par l’arrêté du 22 mars 2017 ne s’applique pas aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.
Note : l’arrêté du 13 juin 2008 ne s’applique pas aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.
RT bâti neuf
Les arrêtés du 26 octobre 2010 et du 28 décembre 2012 sont les principaux textes définissant la « RT 2012 ».
L’éclairage est impliqué selon deux aspects. D’une part, les consommations d’éclairage participent au calcul de
consommation globale du bâtiment, qui doit respecter les objectifs de consommation exigés par les arrêtés. D’autre
part, des exigences minimales concernant les nouvelles installations d’éclairage sont prescrites (respectivement
articles 31 et 37-41, ou 19 et 25-29) :
Circulations
Parties communes intérieures (horizontales et verticales) Parcs de stationnement
De plus, lorsque la durée de l’éclairage est temporisée, son extinction doit être progressive, et dans le cas d’un
fonctionnement par détection de présence, la détection doit couvrir l’ensemble de l’espace concerné et deux zones
de détection successives doivent se chevaucher.
Cette norme est surtout connue pour ses préconisations de valeurs-objectifs tabulées adaptées au type de local et à
la tâche visuelle de l’occupant, pour quatre indicateurs :
Indice de Rendu des Couleurs (IRC ou Ra) Unified Glare Rating (UGR)
L’IRC caractérise la fidélité d’un éclairage à L’UGR est un indicateur caractérisant
reproduire les couleurs des objets en l’éblouissement d’inconfort ressenti par
comparaison d’un éclairage de référence l’occupant. Il est considéré qu’une valeur UGR=19
(lumière du jour ou incandescence). correspond à un éblouissement "acceptable"
Sans unité Sans unité (bureaux).
Valeur comprise entre 0 (mauvais) et 100 (excellent) Valeurs classiques comprises entre 10 et 31
40 28
Zones de circulation et couloirs 100 lux 0,40
Ra et UGR identiques pour les zones adjacentes
Points d’attention
Valeurs-seuils de comparaison Relevés d’éclairement au luxmètre
Les valeurs d’éclairement moyen et d’uniformité
tabulées concernent la zone de travail uniquement La hauteur de mesure est celle du
(zone dans laquelle est effectuée la tâche visuelle). plan de travail (à 75 cm du sol),
La norme détaille d’autres prescriptions pour la zone excepté pour les zones de circulation
environnante immédiate et la zone de fond. et couloirs (à 3 cm du sol).
Illustrations : sensing.konicaminolta.us
Calibration du luxmètre
Il est important de vérifier que le luxmètre utilisé ait
bien été calibré3 et donne des valeurs correctes
Figure extraite de la norme NF EN 12464-1 : (dans l’idéal via une certification, à défaut en le
"dimensions minimales de la zone comparant à un luxmètre préalablement calibré).
environnante immédiate et de la zone de 3 Prise en compte de la courbe d’efficacité
fond par rapport à la zone de travail" lumineuse spectrale V(l) et de
l’angle d’incidence a
Coûts de maintenance
Consommations électriques
(remplacement des sources)
Coût d’investissement
Coûts de fonctionnement
COÛT TOTAL
CEE (Certificats
d’Economies d’Energies)
Aides financières et primes
Autres (TVA récupérable,
CSPE, etc.)
Les certificats d’économies d’énergies sont un dispositif national obligeant les fournisseurs d’énergie à
atteindre un certain nombre de CEE fixé par l’État. Dans ce but, ces "obligés" doivent réaliser des
opérations permettant des économies d’énergie sur leur propre patrimoine. Ils ont aussi la possibilité
d’acheter des CEE à des tiers et donc de financer indirectement de telles opérations. La variable utilisée par
les CEE représentant la quantité d’énergie économisée sur la durée de vie théorique d’une opération est
appelée "kWh cumac". Il existe différentes fiches CEE détaillant chaque type d’opération (installation de
luminaire LED, de lanterneaux d’éclairage zénithal, etc.) et le calcul des CEE correspondants.
(voir http://calculateur-cee.ademe.fr/user/fiches/BAT)
Large variation
Vapeur de Sodium Haute-Pression (SHP) de température
Rendu jaune de couleur
Vapeur de Sodium Basse-Pression (SBP) (2400-6500 K)
Exemples
de sources
S
Halogénures
métalliques Sodium Ces ampoules peuvent
Iodures
Haute-Pression également avoir un
métalliques
aspect opalisé
Illustrations : OSRAM, PHILIPS Lighting
Réglementation Accessibilité
Le décret n°2006-555 du 17 mai 2006 (relatif à l’accessibilité des établissements recevant du public, ERP, des
installations ouvertes au public, IOP, et des bâtiments d’habitation) et les arrêtés du 8 décembre 2014 et du
20 avril 2017 fixent des obligations pour les ERP et IOP (neufs et existants).
Ils précisent que l’éclairage et les matériaux doivent permettre aux usagers de repérer les zones de
cheminement et les zones de conflit et de garantir une absence des sources d’éblouissement ainsi qu’un
contraste visuel suffisant. En particulier, les parties du cheminement qui peuvent être sources de perte
d’équilibre pour les personnes à mobilité réduite, les dispositifs d’accès ainsi que les informations fournies par
la signalétique doivent faire l’objet d’une qualité d’éclairage renforcée. Ils fixent une valeur d’éclairement
minimale à respecter pour les parcs de stationnement intérieurs et extérieurs, leurs circulations piétonnes
accessibles, et les cheminements extérieurs accessibles (valeur minimale de 20 lux en moyenne le long du
parcours usuel de circulation). De plus, lorsque la durée de l’éclairage est temporisée son extinction doit être
progressive, et dans le cas d’un fonctionnement par détection de présence, la détection doit couvrir
l’ensemble de l’espace concerné et deux zones de détection successives doivent se chevaucher.
Les valeurs prescrites par l’arrêté Si la réglementation d'accessibilité des cheminements et parcs de
peuvent être plus contraignantes en stationnement d’ERP s’applique (seuil minimal d'éclairement à 20 lux
périmètre de site astronomique ou moyen), la condition sur la DSFLI est remplacée par une condition sur
l’éclairement (seuil maximal de 20 lux) aboutissant à un éclairement
dans des zones à enjeux de de 20 lux en tout point pour respecter les deux réglementations.
biodiversité (réserves naturelles,
cœurs de parc national, etc.). Pour approfondir le sujet, voir le dossier en ligne
1 Ces données peuvent être vérifiées sur les fiches de décryptage de l’arrêté sur le site du Cerema
techniques des luminaires ou en s'adressant au fabricant