2020 12 21 Fiches Memos Eclairage Batiments Publics v1.5-2 1 2

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L’éclairage artificiel dans les bâtiments

Présentation générale
Les principales grandeurs physiques caractérisant la lumière

Flux lumineux Intensité lumineuse


Quantité de lumière émise dans tout Quantité de lumière émise
l’environnement par une source lumineuse dans une direction donnée
unité : lumen (lm) F I unité : candela (cd)

s I L=I/s
Eclairement
Quantité de lumière reçue par Luminance
une surface, ramenée à la Quantité de lumière émise
superficie de cette surface dans une direction donnée,
(densité surfacique de flux)
unité : lux (homogène à des lm/m²)
Fi ramenée à la surface
apparente de la source
unité : candela/m² (cd/m²)
E = Fi / S Grandeur représentative de la
S perception de la luminosité

Quelques ordres de grandeur…

Flux Luminance
Lampe halogène 75 W = 1300 lm Eclairement Soleil : 1 milliard de cd/m²
Lampe LED 10 W = 1000 lm Extérieur en pleine lune = 0,1 lux Tube fluorescent = 30 000 cd/m²
Tube fluorescent T8 58 W = 5000 lm Extérieur en plein Soleil = 100 000 lux LED = plusieurs millions de cd/m²
Extérieur en ciel couvert = 10 000 lux Ecran d’ordinateur = 100 à 300 cd/m²
Sur le bureau = 300 - 600 lux

Quelques outils de mesure…

Luxmètre Luminancemètre
(éclairement, lux) (luminance, cd/m²)

Illustrations : sensing.konicaminolta.us

Cerema Méditerranée – 2020 1/5


L’éclairage artificiel dans les bâtiments - Présentation générale

Les principales technologies de l’éclairage artificiel

Sources à rayonnement thermique


Lampes à incandescence T5 (diam.16 mm)
Lampes halogènes à incandescence T8 (diam. 26 mm)

« néons » = tubes fluorescents

Lampes à décharge (gaz)


Lampes à décharge basse pression (fluorescentes, fluocompactes) lampes « ECO » ou « LFC »
Lampes à décharge haute pression, en extérieur = lampes fluocompactes
(iodures métalliques, vapeur de sodium HP, vapeur de mercure)

SHP= vapeur de sodium haute-pression

Sources semi-conductrices (électroluminescence)


LED

Source ou luminaire ?
On différencie la source lumineuse (ampoule, tube) du luminaire dans laquelle on l’insère.
Le luminaire a un flux global et une puissance de fonctionnement globale.
Cette distinction ne se fait plus pour les luminaires LED où il n’y a souvent plus de source
distincte de luminaire (puces LED intégrées au luminaire).

Le luminaire fournit un éclairage :


Luminaire direct ou indirect ? - direct lorsqu’il éclaire « vers le bas » ;
- indirect lorsqu’il éclaire « vers le haut »
(flux lumineux réfléchi sur le plafond/parois).

Appareillages : ballast ou driver ?


Des appareillages sont nécessaires pour raccorder les technologies "à décharge"
et LED sur le réseau (230V-50Hz) :
- ballast (magnétique ou électronique) pour le tube fluorescent et la FLC ;
- driver pour les LEDs.
Il est recommandé d’enlever le ballast d’un luminaire lorsqu’un tube fluorescent
est remplacé par un tube LED (le tube LED intègre son propre driver)

Courbe photométrique
La courbe photométrique (ou indicatrice d’intensité) est une
représentation de la répartition dans l’espace du flux lumineux
émis par le luminaire. Elle indique si la photométrie du
luminaire est intensive ou extensive ; directe ou indirecte.
Illustrations : THORN, OSRAM, PHILIPS Lighting

Cerema Méditerranée – 2020 2/5


L’éclairage artificiel dans les bâtiments - Présentation générale

Les principaux indicateurs et caractéristiques de l’éclairage (1/2)

Puissance, flux et efficacité lumineuse

La puissance de la source ou du luminaire (Watt, W) est consommée pour produire le flux lumineux
correspondant (lumen, lm).
Le ratio entre le flux lumineux et la puissance consommée est l’efficacité lumineuse (lm/W). Celle-ci
mesure le caractère économe du luminaire.
L’efficacité lumineuse varie en fonction de la technologie. Il est donc important de « parler en lumen »
quand on substitue une technologie à une autre (pour garder la même quantité de lumière, il faut adapter
la puissance électrique).

Température de couleur proximale


La température de couleur proximale
(Kelvin, K) qualifie le ressenti de la
lumière blanche. Elle est
généralement comprise entre 2400 K
et 6500 K ("lumière du jour") : on
parle de "blanc chaud" (en-dessous
de 3300 K), "neutre" ou "froid" (au-
dessus de 5300 K). Il s’agit d’un
indicateur de ressenti, il n’y a aucun
lien avec la température de la source
lumineuse.
Abréviation : Tcp ou CCT.

Indice de rendu des couleurs

La perception d’un objet dépend de la lumière qui l’éclaire.


L’indice de rendu des couleurs caractérise la fidélité d’un
éclairage à reproduire les couleurs des objets en comparaison d’un
éclairage de référence (lumière du jour ou incandescence). Sa Illustrations : ENTPE
valeur varie entre 0 et 100 (cet indicateur n’a pas d’unité).
Abréviation : Ra, CRI ou IRC.

Code couleur des tubes fluorescents

Exemple : Code = 840 Le code couleur est indiqué sur les tubes fluorescents, sous le forme "XYY"
IRC compris entre 80 et 89 Première partie X = renseigne sur l’ indice de rendu des couleurs
CCT = 4000 K Deuxième partie YY = renseigne sur la température de couleur

Durée de vie
La durée de vie peut être un indicateur : Une durée de vie de 50000
- de la décroissance de flux de la source au cours du temps (par exemple 80% de flux initial) ; heures correspond à un
- du temps à l’issue duquel un certain taux de lampes ne fonctionne plus (par exemple 50% éclairage de :
des lampes considérées). 12h/jour pendant 11,5 ans
Elle est fonction des conditions d’utilisation (température, etc.). 8h/jour pendant 17 ans

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L’éclairage artificiel dans les bâtiments - Présentation générale

Les principaux indicateurs et caractéristiques de l’éclairage (2/2)

UGR = Unified Glare Rating

L’UGR est un indicateur caractérisant l’éblouissement d’inconfort ressenti par l’occupant. Il se base sur la luminance
de la source, sa taille, sa position par rapport à l’occupant, et la luminance de l’ensemble du champ visuel (contraste).
Les valeurs de l’UGR s’échelonnent de 10 à 31 (paliers sensitifs par 3 unités).
Il est considéré qu’une valeur UGR = 19 correspond à un éblouissement "acceptable" (environnement de bureaux).

Indices de protection IP et IK

L’indice de protection IP représente le degré de protection du luminaire contre :


- le contact direct et la pénétration de corps étrangers (1er chiffre de l’indice IP) ; IP0X à IP6X
- l’eau (2ème chiffre de l’indice IP). IPX0 à IPX8

L’indice de protection IK représente le degré de résistance aux chocs du luminaire. IK00 à IK10

Ordres de grandeur (principales technologies)

Technologie Puissance Efficacité Indice de rendu Température Durée de vie


courante des couleurs de couleur (température
ambiante)

Incandescence 15-500 W 10-20 lm/W 100 2700 K 1000 h

Halogène 40-2000 W 20-25 lm/W 100 2900-3200 K 1500-8000 h

Tubes fluorescents 6-80 W 60-100 lm/W 60-95 2700-6500 K 6000-20000 h

Lampes 5-57 W 60-90 lm/W 85 2700-6500 K 10000 -


fluocompactes 20000 h
LED 1–70 W (int.) 90-150 lm/W 80-95 2400-6500 K 35000 -
/1400 W (ext.) 100000 h
E
X Iodures métalliques 35-2000 W 80-100 lm/W 80-90 2800-4200 K 8000-15000 h
T
E
R Sodium haute 50-2000 W 70-150 lm/W 25-60 2000-2500 K 16000 h
I
pression
E
U
R Vapeur de mercure 50-1000 W 40-60 lm/W 50-60 3400-4200 K 10000 h

Cerema Méditerranée – 2020 4/5


L’éclairage artificiel dans les bâtiments - Présentation générale

Les principaux équipements de commande


Coût du système En fonction de la technologie,
Allumage et extinction 20€ à 200€ et de l’angle ou de la distance de détection

Interrupteur on/off
La commande d’interrupteur usuelle, à éviter pour les espaces sans « référent » (open-space, couloir).
Exemple d’usage : bureau individuel, classes

Détecteur de présence/mouvement
Le détecteur de présence (infrarouge) ou de mouvement (effet doppler) allume l’éclairage artificiel lorsqu’il
détecte, respectivement, un occupant ou un déplacement. Une durée de temporisation est préalablement
définie (extinction automatique après une durée déterminée, à la suite de l’absence de détection).
Exemple d’usage : couloir, hall (si zone aveugle), sanitaires, parcs de stationnement souterrains
Attention à la position du capteur de présence/mouvement Une temporisation réglée au maximum impliquera un
(masques, mur vs. plafond) éclairage quasi-permanent en journée dans les tertiaires
Réglage luminosité

Détecteur de luminosité (lumière du jour) ou interrupteur crépusculaire


Dans le but d’utiliser la lumière naturelle quand ses niveaux sont suffisants, ce
détecteur n’allume l’éclairage qu’en-dessous d’un certain seuil de luminosité.
Exemple d’usage (couplage avec détection de présence) :
Couloirs, classes, bureaux, éclairage extérieur
Attention à la position du capteur de luminosité
(représentativité de la lumière naturelle dans le local)

Réglage temporisation Horloge de programmation


Ce système de commande allume et éteint l’éclairage à des horaires prédéfinis.
Exemple d’usage : éclairage extérieur

Minuterie (bouton poussoir)


Cette commande, actionnée manuellement, permet d’allumer l’éclairage pendant une durée définie au préalable.
Exemple d’usage : couloirs

Coût du luminaire
Variation des niveaux lumineux (le luminaire LED doit être gradable = dimmable) 10€ à 50€ en +

Gradateur manuel
La quantité de lumière fournie par le luminaire peut être modulée par l’occupant, permettant
d’adapter le niveau d’éclairement à son appréciation et à l’usage.
Exemple d’usage : bureau individuel
Importance de la sensibilisation de l’occupant

Détecteur de luminosité (lumière du jour)


Un détecteur de luminosité peut piloter un luminaire gradable afin d’assurer une variation continue
de l’éclairage artificiel pour garder un éclairement constant malgré la variation de lumière naturelle.
Exemple d’usage : classes, bureaux

L’efficacité des systèmes de commande est liée à leur difficulté d’utilisation : elle réside dans leur
bonne calibration (temporisation, positionnement) et leur vérification/modification à l’usage.
Pour approfondir le sujet, voir le rapport PREBAT (Cerema)

Fiche à destination de la DREAL Corse


Rédacteur : Matthieu IODICE
Cerema Méditerranée – 2020 Contributeur : François MARCONOT
Relecteurs : Paul VERNY, Romain BORROD, Nicolas MANGIN 5/5
Contact : [email protected]
L’éclairage artificiel dans les bâtiments
Exemples de bonnes pratiques
Les principaux critères pour un éclairage qualitatif

Niveaux lumineux satisfaisants (éclairements ni trop bas… ni trop élevés)


Uniformité des luminosités du champ de vision (absence de forts contrastes dans le panorama)
Limitation de l’éblouissement (direct et indirect) et absence de reflets
Bon rendu des couleurs et température de couleur adaptée
Utilisation de la lumière du jour (commande automatisée dans l’idéal)

Connaître son parc d’éclairage : diagnostic


La première étape pour bien gérer son parc d’éclairage est de bien le connaître.
Cela passe par une phase de diagnostic plus ou moins détaillée et la création puis la mise
à jour d’une base de données contenant les principales caractéristiques des luminaires.

Exemples :
Relevé des niveaux d’éclairements dans les locaux
Comptage des équipements (luminaires et sources), localisés par pièce, par type d’espace
Relevé des caractéristiques techniques (flux, puissance, IRC, température de couleur, etc.)
Relevé des types de commandes
Date d’installation des luminaires S
Durée d’allumage annuel ou quotidien en fonction du type de local

Exemples de bonnes pratiques (1/2)


Luminosité et uniformité
Choisir un revêtement de paroi clair augmente la réflexion de la lumière sur celle-ci et permet
d’avoir un champ visuel plus lumineux (sans augmentation du flux des luminaires)
Eclairer les murs et les alentours de la zone de travail permet d’uniformiser les luminances du
champ de vision (ne pas se focaliser uniquement sur l’éclairage du plan de travail)
Privilégier un espacement uniforme pour l’implantation des luminaires améliore l’uniformité
Installer davantage de luminaires mais moins puissants (ou gradables) favorise l’uniformité et
diminue les éblouissements potentiels provenant des luminaires
Dans le cas du remplacement de luminaires avec une implantation identique, considérer les
courbes photométriques des luminaires est fondamental pour garder une répartition de
lumière identique

Cerema Méditerranée – 2020 1/2


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – Exemples de bonnes pratiques

Exemples de bonnes pratiques (2/2)


Ressenti de l’occupant
Garantir l’accès à la lumière naturelle (dès que possible)
Privilégier un IRC supérieur à 90
Eviter les températures de couleur froides (au-dessus de 5000 K)
Eviter de "mélanger" des températures de couleur différentes (photo)

Eblouissement
Disposer les bureaux et les écrans de façon à éviter la vision directe des luminaires ou les
reflets (éblouissement direct ou indirect)
Eviter les luminaires LED peu diffusants avec des pics de luminance visibles (photo)
Aller voir les luminaires "en vrai" avant l’achat / demander un modèle de démo
Favoriser le recours à un éclairage indirect pour éviter que l’occupant
voie la source lumineuse dans son champ de vision
Choisir des revêtements mats pour atténuer les reflets
Installer des protections contrôlant l’apport en lumière
naturelle

Aucune source lumineuse non protégée dans le


champ visuel jusqu’à un angle de 30°
(Préconisation INRS)

Ergonomie
Privilégier l’ajout d’une lampe d’appoint dans le
cas d’un besoin d’éclairage supplémentaire localisé Cercle vert = limite 30° dans le champ de vision
(en particulier pour une hauteur de plafond élevé)
Maintenance
Remplacer les sources dès qu’elles
s’éteignent
Systèmes de commande
Remplacer les tubes
Utiliser la gradation et la gestion différenciée
fluorescents dès l’apparition de
des espaces en open-space
flicker ou de grésillement
Donner la possibilité à l’occupant de choisir le
niveau qui lui convient par de la gradation manuelle

Fiche à destination de la DREAL Corse

Cerema Méditerranée – 2020 Rédacteur : Matthieu IODICE


Relecteurs : Paul VERNY, Romain BORROD, Nicolas MANGIN
2/2
Contact : [email protected]
L’éclairage artificiel dans les bâtiments
Les points essentiels de la réglementation
Contrairement aux prescriptions normatives, les prescriptions réglementaires sont obligatoires.
Cette fiche détaille les principales prescriptions réglementaires concernant le matériel d’éclairage général installé et
ses systèmes de commande (bâtiments tertiaires). Elle ne porte pas sur les réglementations concernant l’éclairage de
sécurité, les réseaux électriques du bâtiment ou l’obligation de recyclage du matériel lors de son remplacement.

Code du Travail
Deux séries d’articles du Code du Travail précisent des obligations pour l’éclairage : les articles R 4223-1 à R 4223-12
et R 4213-1 à R 4213-4. Les principaux articles sont :

R 4223-2 R 4223-3
L’éclairage doit permettre d’éviter la fatigue Les locaux de travail doivent
visuelle et les affections de la vue qui en résultent disposer autant que possible d’une
et de déceler les risques perceptibles par la vue. lumière naturelle suffisante.

R 4223-4 40 lux pour les voies de circulation intérieures


Niveaux d’éclairement minimaux à
respecter à tout moment et en tout point, 60 lux pour les escaliers et entrepôts
en présence des travailleurs (mesurés au
120 lux pour les Locaux de travail, vestiaires, sanitaires
plan de travail ou, à défaut, au sol) :
200 lux pour les locaux aveugles affectés à un travail permanent
En extérieur : 10 lux pour les zones et voies de circulation extérieures empruntées
de façon habituelle pendant les heures de travail
40 lux pour les aux espaces extérieurs lorsque des travaux permanents y sont accomplis

R 4223-6
R 4223-5
Le rapport entre l’éclairement de la zone de travail et l’éclairement du
Le niveau d’éclairement doit être
local doit être compris entre 1 et 5. Il en est de même pour le rapport des
adapté à la tâche effectuée.
niveaux d'éclairement entre les locaux contigus en communication.

R 4223-8
R 4223-10
Il est demandé de prendre des dispositions contre l’éblouissement
Les organes de commande doivent
et la fatigue visuelle provoqués par des surfaces à forte luminance
être facilement accessibles.
ou par des rapports de luminance trop importants entre surfaces
Dans les locaux aveugles, ils doivent
voisines. L’éclairage doit procurer un rendu des couleurs suffisant,
être munis de voyants lumineux.
et les phénomènes de fluctuation de la lumière ne doivent pas
être perceptibles (ni provoquer d’effets stroboscopiques).

R 4213-4
Une notice d’instruction est transmise à l’employeur par le maître d’ouvrage, détaillant
notamment les niveaux d’éclairement minimaux des locaux pendant les périodes de travail
et les informations nécessaires à la détermination des règles d’entretien du matériel.

Note : L’intégralité des articles du Code du Travail (R 4223-1 à R 4223-12 et R 4213-1 à R 4213-4) sont disponibles en ligne.

Cerema Méditerranée – 2020 1/4


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – Les points essentiels de la réglementation

Décret tertiaire
Le décret tertiaire précise les modalités d’application de l’article 175 de la loi ELAN (réduction des consommations
d’énergie finale des bâtiments tertiaires de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040, et 60% d’ici 2050). Il concerne les
bâtiments ou parties de bâtiments tertiaires dont la surface est supérieure à 1000 m². Les obligations d’actions de
réduction de la consommation des bâtiments tertiaires sont introduites par le décret 2019-771 du 23 juillet 2019.
L’arrêté du 10 avril 2020 précise comment calculer ces objectifs de réduction de consommation. Plusieurs arrêtés
complèteront cette règlementation dans un futur proche. Le décret tertiaire est applicable dès le 1er octobre 2019.
Il est pertinent de considérer la rénovation de l’éclairage (rapide temps de retour sur investissement)
parmi les premiers postes à rénover dans cette démarche de réduction des consommations.

RT bâti existant (1/2)


L’arrêté du 3 mai 2007 modifié par l’arrêté du 22 mars 2017 définit la « RT rénovation élément par élément ».
L’éclairage et les systèmes de commande sont pris en compte (articles 41 à 46). Les prescriptions sont obligatoires
lorsque l’ensemble des réseaux électriques et des luminaires sont remplacés ou installés.

Circulations
Parties communes intérieures (horizontales et verticales) Autres locaux
Parcs de stationnement
Extinction ou abaissement automatique (dispositif de détection de présence)
En cas d’inoccupation du local :
Extinction de l’éclairage si aucune réglementation n’impose de niveau minimal
ou abaissement de l’éclairement au niveau minimal réglementaire (ou à un niveau justifié sur une durée déterminée)

Un même dispositif dessert au plus : Possibilité d’une commande centralisée (à destination du personnel
de gestion) plutôt qu’un dispositif automatique
Circulations horizontales 100 m²
et parties communes intérieures un seul niveau
Gradation en fonction de la lumière du jour
Circulations verticales trois niveaux Pour un local occupé majoritairement de jour, avec un
accès important à l’éclairage naturel :
500 m² Gradation de l’éclairage artificiel, avec régulation
Parcs de stationnement
un seul niveau automatique en fonction de l’éclairage naturel du local

Un dispositif de régulation doit couvrir au plus 25 m². Selon l’usage


du local, ce dispositif peut être associé à une commande manuelle
d’extinction (ou d’abaissement de l’éclairage au min. réglementaire).

Tous locaux
Puissance maximale Visualisation à distance de l’état de l’éclairage
La puissance de l’éclairage général Lorsque l’allumage et l’extinction sont gérés par une commande
doit être inférieure à 1,6 W/m² par dans un autre local, un dispositif permettant de visualiser l’état
tranche de 100 lux (éclairement). de l’éclairage doit être situé au niveau de cette commande.

Niveaux d’éclairement différents pour les locaux multi-usages


Un dispositif permettant plusieurs niveaux d’éclairement est requis pour les locaux à plusieurs usages
associés à des niveaux d’éclairement très différents (ex: locaux sportifs, salles polyvalentes).

Note : l’arrêté du 3 mai 2007 modifié par l’arrêté du 22 mars 2017 ne s’applique pas aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.

Cerema Méditerranée – 2020 2/4


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – Les points essentiels de la réglementation

RT bâti existant (2/2)


L’arrêté du 13 juin 2008 définit la « RT rénovation globale ». Il s’applique pour des bâtiments de surface supérieure à
1000 m², lorsque le coût des travaux est supérieur à 25% de la valeur du bâtiment et que la date de construction du
bâtiment est ultérieure au 1er janvier 1948. Si ces trois conditions ne sont pas réunies, l’arrêté du 3 mai 2007 modifié
s’applique par défaut. L’éclairage est impliqué selon deux aspects dans cet arrêté.
D’une part, les consommations d’éclairage participent au calcul de consommation globale du bâtiment, qui est
comparée à la consommation avant rénovation, pour répondre à la réduction de consommation exigée par l’arrêté.
D’autre part, des exigences minimales concernant les nouvelles installations d’éclairage sont prescrites (articles 68 à
73) : configurations des dispositifs d’extinction et visualisation à distance de l’état de l’éclairage, dispositifs
permettant plusieurs niveaux d’éclairement pour les locaux à usages associés à des éclairements différents,
commande séparée pour les sources lumineuses proches des baies, interdiction d’allumage automatique de
l’éclairage lorsque l’éclairage naturel est suffisant.
a

Note : l’arrêté du 13 juin 2008 ne s’applique pas aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.

RT bâti neuf
Les arrêtés du 26 octobre 2010 et du 28 décembre 2012 sont les principaux textes définissant la « RT 2012 ».
L’éclairage est impliqué selon deux aspects. D’une part, les consommations d’éclairage participent au calcul de
consommation globale du bâtiment, qui doit respecter les objectifs de consommation exigés par les arrêtés. D’autre
part, des exigences minimales concernant les nouvelles installations d’éclairage sont prescrites (respectivement
articles 31 et 37-41, ou 19 et 25-29) :
Circulations
Parties communes intérieures (horizontales et verticales) Parcs de stationnement

Extinction ou abaissement automatique (dispositif de détection de présence)


En cas d’inoccupation du local :
Extinction de l’éclairage si aucune réglementation n’impose de niveau minimal
ou abaissement de l’éclairement au niveau minimal réglementaire

Un même dispositif dessert au plus : Un même dispositif dessert au plus :

Circulations horizontales 100 m² 500 m²


Parcs de stationnement
et parties communes intérieures un seul niveau un seul niveau

Circulations verticales trois niveaux


Tous locaux
a

Extinction en fonction de la lumière du jour Dispositif d’allumage/extinction


Le dispositif d’extinction doit permettre Tout local est équipé d’un dispositif d’allumage et
l’extinction automatique de l’éclairage dès que d’extinction de l’éclairage, manuel ou automatique
l’éclairement naturel est suffisant (lorsque le local (détection de présence)
a accès à l’éclairage naturel).
Commande séparée
pour les sources proches des baies
Information de consommation Les sources lumineuses placées à moins de 5 m
Le bâtiment doit être équipé de systèmes permettant de d’une baie sont commandées séparément des
mesurer ou calculer la consommation d’énergie de l’éclairage autres sources, dès que la puissance installée des
par tranche de 500 m², par tableau électrique, ou par étage. sources de chaque circuit séparé dépasse 200 W.

Commande gérée par le personnel de gestion et visualisation à distance de l’état de l’éclairage


Lorsque la commande de l’éclairage est du ressort du personnel de gestion, le local est équipé d’un
dispositif d’allumage et d’extinction de l’éclairage.
Lorsque cette commande est située dans un autre local, elle doit également indiquer l’état de l’éclairage.
Note : la RT 2012 ne s’applique pas aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.

Cerema Méditerranée – 2020 3/4


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – Les points essentiels de la réglementation

Réglementation accessibilité des ERP et IOP


Le décret n°2006-555 du 17 mai 2006 (relatif à l’accessibilité des établissements recevant du public, ERP, des
installations ouvertes au public, IOP, et des bâtiments d’habitation) et les arrêtés du 8 décembre 2014 et du 20 avril
2017 fixent des obligations pour les ERP et IOP (neufs et existants).
Ils précisent que l’éclairage et les matériaux doivent permettre aux usagers de repérer les zones de cheminement et
les zones de conflit et de garantir une absence des sources d’éblouissement ainsi qu’un contraste visuel suffisant. En
particulier, les parties du cheminement qui peuvent être sources de perte d’équilibre pour les personnes à mobilité
réduite, les dispositifs d’accès ainsi que les informations fournies par la signalétique doivent faire l’objet d’une
qualité d’éclairage renforcée. Ils fixent une valeur minimale d’éclairement horizontal moyen (au sol) à respecter
(articles 14 des arrêtés du 8 décembre 2014 et du 20 avril 2017) :

20 lux pour le cheminement extérieur accessible ainsi que les parcs de


stationnement extérieurs et leurs circulations piétonnes accessibles

20 lux pour les parcs de stationnement intérieurs


et leurs circulations piétonnes accessibles

200 lux au droit des postes d'accueil


ou des mobiliers en faisant office

100 lux pour les circulations


intérieures horizontales

150 lux pour chaque escalier


et équipement mobile

De plus, lorsque la durée de l’éclairage est temporisée, son extinction doit être progressive, et dans le cas d’un
fonctionnement par détection de présence, la détection doit couvrir l’ensemble de l’espace concerné et deux zones
de détection successives doivent se chevaucher.

Réglementation sur les nuisances lumineuses


L’arrêté sur la prévention, la réduction et la limitation des nuisances lumineuses (du 27 décembre 2018) impose
des prescriptions temporelles et techniques en fonction du type d’installation éclairée. Les éclairages intérieurs dont
la lumière émise peut participer aux nuisances lumineuses sont impactés par cette réglementation (par exemple
vitrines de magasins, éclairages intérieurs des locaux à usages professionnels).
a

Cette réglementation est détaillée dans la fiche « Eclairage extérieur ».

Fiche à destination de la DREAL Corse

Cerema Méditerranée – 2020 Rédacteur : Matthieu IODICE


Relecteurs : Paul VERNY, Romain BORROD
4/4
Contact : [email protected]
L’éclairage artificiel dans les bâtiments
La norme NF EN 12464-1
La norme NF EN 12464-1 Eclairage des lieux de travail – Partie 1 : Lieux de travail intérieurs est la norme la plus
souvent utilisée en éclairage intérieur. Elle vise à favoriser le confort et la performance visuelle des occupants. Cette
norme est devenue un référentiel pour les certifications HQE1 et BREEAM2 (avec la norme NF EN 12464-2 traitant de
l’éclairage des lieux de travail extérieurs). La norme équivalente à la NF EN 12464-1 pour l’éclairage extérieur des
lieux de travail est la NF EN 12464-2.
1 Haute Qualité Environnementale ; 2 Building Research Establishment Environmental Assessment Method

Quatre paramètres essentiels au confort visuel (1/2)

Cette norme est surtout connue pour ses préconisations de valeurs-objectifs tabulées adaptées au type de local et à
la tâche visuelle de l’occupant, pour quatre indicateurs :

Eclairement moyen à maintenir (Em) Uniformité à maintenir (Uo)


Moyenne des éclairements (quantité de lumière Ratio entre l’éclairement minimal et l’éclairement
reçue par surface*) en différents points de la moyen de la zone considérée. Cet indicateur
zone considérée (selon un maillage régulier). Cet renseigne sur l’homogénéité de l’éclairage et la
indicateur renseigne sur la quantité globale de présence de surfaces faiblement éclairées dans la
lumière éclairant la zone évaluée. zone évaluée.
Unité : lux Sans unité
Valeur comprise entre 0 et 1

Indice de Rendu des Couleurs (IRC ou Ra) Unified Glare Rating (UGR)
L’IRC caractérise la fidélité d’un éclairage à L’UGR est un indicateur caractérisant
reproduire les couleurs des objets en l’éblouissement d’inconfort ressenti par
comparaison d’un éclairage de référence l’occupant. Il est considéré qu’une valeur UGR=19
(lumière du jour ou incandescence). correspond à un éblouissement "acceptable"
Sans unité Sans unité (bureaux).
Valeur comprise entre 0 (mauvais) et 100 (excellent) Valeurs classiques comprises entre 10 et 31

* L’éclairement est le plus souvent à considérer pour une surface horizontale.

L’indicateur Ra (ou IRC) est une


caractéristique intrinsèque à la source
(tube fluorescent, lampe FLC, etc.) ou au
luminaire dans le cas d’un luminaire LED.
L’éclairement moyen, l’uniformité et
l’UGR sont des indicateurs renseignés par
les notes photométriques de
dimensionnement de l’éclairage (calculs,
simulations). Ces quatre indicateurs
peuvent aussi être relevés in situ.

Tableau extrait de la norme NF EN 12464-1

Cerema Méditerranée – 2020 1/2


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – La norme NF EN 12464-1

Les valeurs tabulaires pour certains types de locaux


Em Uo Ra UGR
Bureaux (hors dessin industriel ou classement)
500 lux 0,60 80 19
Salles de conférence et de réunion

40 28
Zones de circulation et couloirs 100 lux 0,40
Ra et UGR identiques pour les zones adjacentes

Salles des matériels 200 lux 0,40 60 25

Les autres principes de la norme NF EN 12464-1


Cette norme préconise également :
- d’éviter de trop fortes luminances et trop grands contrastes de luminance dans le champ de vision
(éléments précisés dans le norme NF X35-103 Ergonomie - Principes d'ergonomie applicables à l'éclairage des lieux de travail)
- des angles minimaux de défilement pour contrer l’éblouissement des sources (le luminaire doit masquer la lampe pour
empêcher la vision directe de celle-ci en dessous d’un certain angle, dans le centre du champ de vision)
- des luminances maximales des sources vues par réflexion sur les écrans d’ordinateur
(limites maximales de 1500 à 3000 cd/m² en fonction de la luminance de l’écran)
- des éclairements moyens et uniformités à maintenir sur les murs (Em > 50 ou 75 lux en fonction du type de local, U0 > 0,10)
et le plafond (Em > 30 ou 50 lux en fonction du type de local, U0 > 0,10)
- des éclairements moyens et uniformités de la "zone environnante" et de la "zone de fond" (illustration ci-dessous)
- des exigences concernant l’éclairement cylindrique moyen et le modelé
(indicateurs représentatifs de la répartition de l’éclairage dans l’espace du local)
- d’éviter le papillotement et les effets stroboscopiques causés par l’éclairage.

Points d’attention
Valeurs-seuils de comparaison Relevés d’éclairement au luxmètre
Les valeurs d’éclairement moyen et d’uniformité
tabulées concernent la zone de travail uniquement La hauteur de mesure est celle du
(zone dans laquelle est effectuée la tâche visuelle). plan de travail (à 75 cm du sol),
La norme détaille d’autres prescriptions pour la zone excepté pour les zones de circulation
environnante immédiate et la zone de fond. et couloirs (à 3 cm du sol).

Le luxmètre est à orienter


horizontalement (comme si l’outil était
posé sur le plan de travail ou sur le sol).

Illustrations : sensing.konicaminolta.us

Calibration du luxmètre
Il est important de vérifier que le luxmètre utilisé ait
bien été calibré3 et donne des valeurs correctes
Figure extraite de la norme NF EN 12464-1 : (dans l’idéal via une certification, à défaut en le
"dimensions minimales de la zone comparant à un luxmètre préalablement calibré).
environnante immédiate et de la zone de 3 Prise en compte de la courbe d’efficacité
fond par rapport à la zone de travail" lumineuse spectrale V(l) et de
l’angle d’incidence a

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Cerema Méditerranée – 2020 Rédacteur : Matthieu IODICE


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L’éclairage artificiel dans les bâtiments
Calculer les coûts liés à l’éclairage
Cette fiche vise à expliciter les calculs réalisés par l’outil de calcul des coûts liés à l’éclairage, réalisé pour la DREAL Corse.

Différentes catégories de coûts


Les coûts liés à l’éclairage artificiel se répartissent en coût d’investissement (luminaires) et coûts de fonctionnement
annuels (consommation électrique et coût de remplacement des sources).

Ordres de grandeurs donnés


Coût d’investissement en italique

Prix d’achat du Coût de main d’œuvre


Nombre de luminaires
luminaire (€) (€ /luminaire)
10 € - 500 €

Coûts de fonctionnement annuels

Coûts de maintenance
Consommations électriques
(remplacement des sources)

Nombre de luminaires Nombre de sources


Puissance consommée Coût de main d’œuvre
1 W – 1 kW
par le luminaire (kW) (€ /luminaire)
Temps d’allumage (h) 1000 h - 8000 h par an Coût de la source (ampoule,
tube fluorescent, etc. €)
Coût de l’énergie
hors abonnement 0,07 - 0,15 €/kWh Fréquence des relampings/an
(€/kWh) (dépend de la durée de vie de la
source et du temps d’allumage)

Coût d’investissement

Coûts de fonctionnement
COÛT TOTAL
CEE (Certificats
d’Economies d’Energies)
Aides financières et primes
Autres (TVA récupérable,
CSPE, etc.)

Cerema Méditerranée – 2020 1/2


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – Calculer les coûts liés à l’éclairage

Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE)

Les certificats d’économies d’énergies sont un dispositif national obligeant les fournisseurs d’énergie à
atteindre un certain nombre de CEE fixé par l’État. Dans ce but, ces "obligés" doivent réaliser des
opérations permettant des économies d’énergie sur leur propre patrimoine. Ils ont aussi la possibilité
d’acheter des CEE à des tiers et donc de financer indirectement de telles opérations. La variable utilisée par
les CEE représentant la quantité d’énergie économisée sur la durée de vie théorique d’une opération est
appelée "kWh cumac". Il existe différentes fiches CEE détaillant chaque type d’opération (installation de
luminaire LED, de lanterneaux d’éclairage zénithal, etc.) et le calcul des CEE correspondants.
(voir http://calculateur-cee.ademe.fr/user/fiches/BAT)

Focus sur la fiche BAT-EQ127


Cette fiche détaille le calcul des CEE associés au remplacement de luminaires d’éclairage intérieur par des luminaires
LED. Les luminaires installés doivent répondre aux caractéristiques présentées dans la fiche.
Le montant en kWh cumac de l’opération est obtenu en multipliant la
puissance des luminaires LED installés (somme des puissances de chaque
luminaire) par un coefficient dépendant du secteur d’activité du bâtiment
concerné (voir tableau ci-dessous). Ce montant en kWh cumac est ensuite
multiplié par le taux d’achat des kWh cumac (de l’ordre de 0,008 €/kWh
cumac en 2020) pour obtenir le montant correspondant en €.
(voir https://www.emmy.fr/public/donnees-mensuelles?precarite=false)

Extraits de la fiche CEE BAT-EQ-127

Calcul du Temps de Retour sur Investissement


Le temps de retour sur investissement (TRI) du remplacement des luminaires correspond au moment où les
économies réalisées en consommation électrique et en remplacement de sources compensent le coût
d’investissement (l’opération de remplacement des luminaires devient rentable à partir de cet instant).

Il s’obtient en comparant l’évolution des


dépenses des deux scénarios :
- Installation identique (coûts de
fonctionnement cumulés dans le temps) ;
- Installation remplacée (investissement et
coûts de fonctionnement cumulés).
Il est possible de tenir compte des primes et
aides financières dans ce calcul en les
soustrayant au coût d’investissement.

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L’éclairage artificiel dans les bâtiments
Eclairage extérieur
Les technologies de source en éclairage extérieur

Lampes à décharge Sources semi-conductrices


(mélange gazeux à basse ou haute pression) (électroluminescence)

Iodures Métalliques ou halogénures métalliques (IM)


LED
Rendu blanc neutre et froid

Large variation
Vapeur de Sodium Haute-Pression (SHP) de température
Rendu jaune de couleur
Vapeur de Sodium Basse-Pression (SBP) (2400-6500 K)

Vapeur de Mercure (VM)


Rendu blanc bleuté Pas d’ampoule,
reconnaissable à l’aspect très
Ces lampes ne sont ponctuel des points lumineux
plus commercialisées

Exemples
de sources
S
Halogénures
métalliques Sodium Ces ampoules peuvent
Iodures
Haute-Pression également avoir un
métalliques
aspect opalisé
Illustrations : OSRAM, PHILIPS Lighting

Gestion de l’éclairage extérieur


La gestion de l’éclairage extérieur est de deux types :
- Horloge astronomique (allumage en fonction de l’horaire)
- Cellule photosensible (allumage en fonction de la mesure du niveau de lumière naturelle)
Cette gestion peut être couplée à de la détection de présence en fonction de la fréquence de passage.
A ce jour, les horloges astronomiques sont plus fiables que les cellules photosensibles en matière de maîtrise de
durées d’allumage. En effet, les cellules photosensibles s’encrassent au fil des années, déclenchant l’allumage des
luminaires à des seuils d’éclairement de plus en plus élevés. A noter, le remplacement de cellules photosensibles par
des horloges astronomiques bénéficie du dispositif national des Certificats d’Economies d’Energie (CEE, aides
financières). Les horloges astronomiques présentent des dispositifs de temporisation dans le but d’intégrer le
principe selon lequel il fait encore jour au coucher du soleil par temps clair : ces dispositifs permettent à l’exploitant
de mettre en place un régime décalé pour retarder l’allumage de façon maîtrisée (décalage préprogrammé ou
manuel en détaillant une heure précise). Il n’est pas toujours pertinent d’appliquer une gestion à chaque point
lumineux : une gestion à l’armoire électrique peut être suffisante en fonction de l’usage (une armoire alimente un
ensemble de points lumineux).

Cerema Méditerranée – 2020 1/3


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – Eclairage extérieur

Réglementation Accessibilité
Le décret n°2006-555 du 17 mai 2006 (relatif à l’accessibilité des établissements recevant du public, ERP, des
installations ouvertes au public, IOP, et des bâtiments d’habitation) et les arrêtés du 8 décembre 2014 et du
20 avril 2017 fixent des obligations pour les ERP et IOP (neufs et existants).
Ils précisent que l’éclairage et les matériaux doivent permettre aux usagers de repérer les zones de
cheminement et les zones de conflit et de garantir une absence des sources d’éblouissement ainsi qu’un
contraste visuel suffisant. En particulier, les parties du cheminement qui peuvent être sources de perte
d’équilibre pour les personnes à mobilité réduite, les dispositifs d’accès ainsi que les informations fournies par
la signalétique doivent faire l’objet d’une qualité d’éclairage renforcée. Ils fixent une valeur d’éclairement
minimale à respecter pour les parcs de stationnement intérieurs et extérieurs, leurs circulations piétonnes
accessibles, et les cheminements extérieurs accessibles (valeur minimale de 20 lux en moyenne le long du
parcours usuel de circulation). De plus, lorsque la durée de l’éclairage est temporisée son extinction doit être
progressive, et dans le cas d’un fonctionnement par détection de présence, la détection doit couvrir
l’ensemble de l’espace concerné et deux zones de détection successives doivent se chevaucher.

Réglementation sur les nuisances lumineuses (1/2)

L’arrêté sur la prévention, la


réduction et la limitation des
nuisances lumineuses (du 27
décembre 2018) impose des
prescriptions temporelles et
techniques en fonction du type
d’installation éclairée (éclairage
extérieur de confort et sécurité,
mise en lumière, parcs de
stationnement non couverts ou
semi-couverts, etc.).

Les prescriptions temporelles


correspondent à trois moments
d’allumage et d’extinction de
l’éclairage : allumage en fin de
journée, extinction (de nuit), et
allumage au matin (il est possible
d’adapter ces restrictions
temporelles lorsque les installations
d’éclairage sont couplées à des
dispositifs de détection de présence
ou d’asservissement à l’éclairage
naturel).

Cerema Méditerranée – 2020 2/3


L’éclairage artificiel dans les bâtiments – Eclairage extérieur

Réglementation sur les nuisances lumineuses (2/2)


Les quatre prescriptions techniques
varient en fonction des catégories
d’installations d’éclairage et sont
liées à 1 :
la quantité de lumière émise en direction
du ciel (indicateur ULR)
pour les éclairages extérieurs de
confort et de sécurité et ceux des
parcs de stationnement
ULR < 1% (données fabricant)
ULR < 4% (sur site)

la « largeur » du cône de lumière émis


par le luminaire (code flux CIE n°3)
pour les éclairages extérieurs de
confort et de sécurité et ceux des
parcs de stationnement
Code flux CIE n°3 > 95%

la teinte de la lumière blanche, à


privilégier dans les tons chauds
(température de couleur)
pour les éclairages extérieurs de confort
et de sécurité, les éclairages des
bâtiments non résidentiels et ceux des
parcs de stationnement
Température de couleur
maximale de 3000 K

la quantité de lumière émise par le


luminaire en regard de la surface à
éclairer (densité surfacique de flux
lumineux installé), dont la valeur seuil
maximale est différente si l’installation se
situe en agglomération ou hors
agglomération
pour les éclairages extérieurs de confort
et de sécurité, de mise en lumière des
parcs et jardins, des bâtiments non
résidentiels et des parcs de
stationnement
Exemple: DSFLI < 25 lumen/m² (parcs
de stationnement en agglomération)

Les valeurs prescrites par l’arrêté Si la réglementation d'accessibilité des cheminements et parcs de
peuvent être plus contraignantes en stationnement d’ERP s’applique (seuil minimal d'éclairement à 20 lux
périmètre de site astronomique ou moyen), la condition sur la DSFLI est remplacée par une condition sur
l’éclairement (seuil maximal de 20 lux) aboutissant à un éclairement
dans des zones à enjeux de de 20 lux en tout point pour respecter les deux réglementations.
biodiversité (réserves naturelles,
cœurs de parc national, etc.). Pour approfondir le sujet, voir le dossier en ligne
1 Ces données peuvent être vérifiées sur les fiches de décryptage de l’arrêté sur le site du Cerema
techniques des luminaires ou en s'adressant au fabricant

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