Corrigé Fiche 1

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UMECI Année Académique 2021-2022

Licence en Droit, 3ème année, Droit privé


TD de Droit Commercial général

Chargé de cours : Dr. BOHOUSSOU Stéphane


Confection de la fiche : M. COULIBALY Mathieu

Avertissement : Tous les exercices des fiches de td de la présente année


universitaire sont à rendre systématiquement et donneront lieu à des notes.
Les étudiants sont donc tenus de traiter leurs fiches de td au propre sur des
feuilles à mettre à la disposition des enseignants.

FICHE n°1

THEME : LE DROIT COMMERCIAL GENERAL

Définition
Sources

I) BIBLIOGRAPHIE

A) Doctrine

 AKUETE (P.S.) et TOE (Y.J.), OHADA. Droit commercial général,


Collection Droit Uniforme Africain, Bruxelles, Bruylant, 2002.
 BEIRA (E.M.), Droit commercial, fascicule ABC, Abidjan, 2021.
 GUYON (Y.), Droit des affaires, Tome 1 : Droit commercial général et
sociétés, Economica, 12ème éd., 2003.
B) Texte
 Acte Uniforme révisé relatif au Droit commercial général du 15
décembre 2010, publié au J.O. OHADA n° 22 du 15 février 2011.

II) CONTROLE DE CONNAISSANCES

1. Quelles sont les différences des usages de droit avec les usages de fait ?
2. Quels sont les éléments constitutifs de l’usage de droit ?

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3. Comment se forme l’usage conventionnel ?
4. Quelle est la force obligatoire de l’usage de fait ?
5. Quelles sont les institutions de l’ohada ? Donnez le rôle de chaque
institution.
6. Quels sont les objectifs de l’ohada ?
7. Qu’est-ce qu’un acte uniforme ? Quels sont les actes uniformes pris à ce
jour ? Lesquels ont été révisés ? Et quand ?

III) COMMENTAIRE DE L’ARTICLE 10 DU TRAITE OHADA (À RENDRE):

«Les actes uniformes sont directement applicables et obligatoires dans les


Etats Parties, nonobstant toute disposition contraire de droit interne,
antérieure ou postérieure»

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CORRIGE TD 1 DCG :

1. Quelles sont les différences des usages de droit avec les usages de fait  ?

Les différences avec les usages de fait sont entre autres:

1) Au niveau de la formation : La formation de l'usage de


droit (ou coutume) n'est pas « à priori » différente de celle de
l'usage conventionnel (ou usage de fait), mais le juge a ici un rôle
actif. Il donne à la coutume une valeur propre, indépendante de la
volonté des parties ; il consacre la règle pour elle-même, il en fait une
norme objective. Parfois même, ce sont les tribunaux qui ont été à
l'origine de la coutume qu'ils ont imposée ; par exemple, beaucoup de
lois datant d'avant 1807 ne sont pas répertoriées dans le Code de
commerce(en France), surtout au niveau maritime, et font donc office
de coutumes.

2) Au niveau de la portée :Contrairement à l'usage de fait qui a


une portée limitée, la coutume peut avoir une valeur générale ; il existe
par exemple des usages propres au droit bancaire : l'anatocisme est le
plus connu. La capitalisation des intérêts, interdite en matière civile sauf
convention expresse et pour les intérêts de moins d'un an (art. 1154, C.
civ.) a lieu automatiquement en matière commerciale à chaque arrêté de
compte courant et pour les intérêts courus sur trois(03) mois seulement.
Cependant, certaines règles d'origine coutumière s'appliquent
aujourd'hui à l'ensemble des transactions commerciales. L'exemple le
plus représentatif est celui de la « présomption de solidarité entre
débiteurs contractuels », qui va à l'encontre de l'art. 1202 du Code civil.
Il en va de même pour le droit de réfaction du contrat par le juge en cas
d'inexécution partielle, ce qui permet de rééquilibrer la convention des
parties au lieu de prononcer la résolution. La force de la coutume peut
même conduire le législateur à la consacrer.

3) Au niveau de la force exécutoire  : La coutume étant


assimilée à la loi, le juge doit l'appliquer exactement dans les mêmes
conditions. Le demandeur n'a pas à apporter la preuve de son existence,
sauf si le juge l'ignore (Ce qui serait étonnant !!!) , auquel cas il la
demandera.

4) Au niveau de la portée entre les parties : La coutume a


autant de portée que la loi, dans les rapports avec les parties. Elle n'a
cependant, en principe, qu'une valeur interprétative, de telle sorte
qu'elle peut y déroger expressément. Elle cesse d'autre part de

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s'appliquer là où elle se heurte à une loi impérative contraire, sauf
exception (anatocisme).

5) Comme source du droit : Enfin, il faut retenir que la


coutume est la source principale de la loi ; elle est l'ensemble des règles
juridiques non écrites considérées obligatoires par le groupe social

2. Quels sont les éléments constitutifs de l’usage de droit ?


Selon Pathier, on appelle «  coutume la loi que l'usage a établie et qui s'est
conservée sans écrit par une longue tradition ». La coutume est une règle
de droit non écrite. Quand un usage est devenu suffisamment constant et
régulier, les Hommes considèrent qu'il doit être obligatoirement suivi.
Comme la loi, la coutume(usage de droit) est un phénomène collectif, mais
elle n'émane pas de l'Etat: elle provient de la vie du groupe social.
La coutume ou usage de droit compote deux(02) éléments constitutifs :
 Un élément matériel = C’est le comportement suivi de
manière habituelle, sa répétition.

 Un élément psychologique = le sentiment, la croyance des


intéressés de la nécessité de la force obligatoire de leur
comportement.

3. Comment se forme l’usage conventionnel  ?


L’usage conventionnel renferme des pratiques contractuelles souvent
spéciales à une région, à une profession; ou à un groupe de professions. On
les trouve principalement en matière commerciale : contrats types, clauses
habituelles insérées dans un contrat de manière constante et généralisée.

D'abord limité à un petit nombre de commerçants qui se conforment


toujours à la même manière d'agir lorsque les circonstances sont
identiques, ce mode de conduite isolé se généralise sous l'effet de la
satisfaction qu'il procure. Ils tirent généralement leur origine de clauses qui
étaient régulièrement insérées dans des contrats et qui semblaient
suffisamment évidentes pour être considérées comme acquises. On ne les

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mettait donc plus par écrit. La pratique devient une pratique de masse, et
les clauses deviennent des clauses de style.

Lorsqu'elle est devenue tellement courante et ancrée dans les habitudes


qu'on n'éprouve plus le besoin de l'exprimer, la pratique est devenue usage
de fait : elle joue le rôle d'une convention tacite. Les parties qui n'ont rien
précisé sont censées s'y être référées.

4. Quelle est la force obligatoire de l’usage de fait ?


La force obligatoire des usages de fait est celle de toute convention :

a. Ils peuvent déroger à une loi supplétive, mais jamais à une loi
impérative.
b. Ils sont obligatoires, s'ils n'ont pas été écartés expressément par les
parties.
c. Ils sont inopposables aux personnes étrangères à la profession
concernée.
d. Ils doivent être prouvés par ceux qui en font référence (dans certains
cas, on utilise à titre de preuve, un document appelé parère).
e. Leur violation et leur interprétation sont essentiellement de la
compétence des juges du fond; ils ne peuvent faire l'objet d'un
pourvoi en cassation.

5. Quelles sont les institutions de l’ohada ? Donnez le rôle de chaque


institution.

 Les institutions de l'ohada et leur rôle

 Le Conseil des ministres


Composé des Ministres chargés de la Justice et des Ministres des Finances de
chaque Etat membre, il se réunit au moins une fois par an, sur convocation de
son Président, à l'initiative de celui-ci ou du tiers des États Parties, et ne peut
valablement délibérer que si deux tiers au moins des États Parties sont
représentés.
La présidence est exercée à tour de rôle par chaque Etat partie pour une durée
d'un an dans l'ordre alphabétique des pays.

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-Présidence 2012 : Bénin
-Président du Conseil des Ministres : Me Marie-Elise GBÈDO, Garde
des Sceaux, Ministre de la Justice, de la législation et des droits de l'Homme
de la République du Bénin.
Le conseil des ministres fait office de législateur communautaire

 La Cour Commune de Justice et d'Arbitrage


La CCJA est Composée de 9 juges, son siège est à Abidjan, Côte d'Ivoire. La
Cour Commune de Justice et d'Arbitrage a pour attributions essentielles :
-de connaître des pourvois contre les décisions des juridictions nationales
rendues en dernier ressort et, en cas de cassation, de juger au fond,
-de donner des avis sur l’interprétation et l’application communes
du traité, des règlements pris pour son application et des Actes
uniformes,
- d’intervenir en matière d’arbitrage.

 Le Secrétariat Permanent
Le Secrétariat permanent, rattaché au conseil des ministres est chargé de la
préparation de tous les actes et du programme annuel d'harmonisation du
droit des affaires a son siège à Yaoundé au Cameroun.
 L'Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature
L'ERSUMA est chargée d'assurer la formation et le perfectionnement des
magistrats et des auxiliaires de justice des Etats membres en droit
harmonisé et en droit des affaires. Son siège est à Porto Novo, Bénin

6. Quels sont les objectifs de l’ohada ?


L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
(OHADA) a pour principal objectif de remédier à l'insécurité juridique et
judiciaire existant dans les États Parties. L'insécurité juridique s'explique
notamment par la vétusté des textes juridiques en vigueur : la plupart
d'entre eux datent en effet de l'époque de la colonisation et ne
correspondent manifestement plus à la situation économique et aux
rapports internationaux actuels.
Très peu de réformes ont été entreprises jusqu'alors, chaque État légiférant
sans tenir compte de la législation des États de la zone franc. A cela s'ajoute
l'énorme difficulté pour les justiciables comme pour les professionnels de
connaître les textes juridiques applicables.

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L'insécurité judiciaire découle de la dégradation de la façon dont est rendue
la justice, tant en droit qu'en matière de déontologie, notamment en raison
d'un manque de moyens matériels, d'une formation insuffisante des
magistrats et des auxiliaires de justice.
Outre la restauration de la sécurité juridique et judiciaire des activités
économiques en vue de restaurer la confiance des investisseurs, de faciliter
les échanges entre les États Parties, le Traité poursuit les objectifs suivants :
 Mettre à la disposition de chaque Etat des règles communes
simples, modernes adaptées à la situation économique;
 Promouvoir l'arbitrage comme instrument rapide et discret
des litiges commerciaux;
 Améliorer la formation des magistrats et des auxiliaires de
justice;
 Préparer l'intégration économique régionale.

7. Qu’est-ce qu’un acte uniforme ? Quels sont les actes uniformes pris à ce
jour ? Lesquels ont été révisés ? Et quand ?
 Un acte uniforme est un acte pris pour l’application du traité
OHADA.
 Les actes uniformes pris à ce jour sont :
 Droit commercial général adopté le 15 décembre
2010 et entrée en vigueur le 16 mai 2011(90 jours à
compter de la publication au JO OHADA qui a eu lieu
le 15 février 2011) ;
 Droit des sociétés commerciales et du Groupement
d’Intérêt Économique(GIE) entré en vigueur le 1 er
janvier 1998 ;
 Droit des sûretés  adopté le 15 décembre 2010 et
entré en vigueur le 16 mai 2011(90 jours à compter
de la publication au JO OHADA qui a lieu le 15 février
2011);
 Procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d'exécution entrée e vigueur le 10 juillet 1998 ;
 Procédure collective d'apurement du passif entré en
vigueur le 1er janvier 1999 ;

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 Droit de l’arbitrageentré en vigueur le 11 juin 1999 ;
 Organisation et harmonisation de la comptabilité des
entreprises
Date d’entrée en vigueur:
- Comptes personnels des entreprises: 1 er janvier
2001
- Comptes consolidés et comptes combinés: 1 er
janvier 2002 ;
 Contrats de transport des marchandises par route
entré en vigueur le 1er janvier 2004 ;
 Droit des sociétés coopératives adopté le 15
décembre 2010 à Lomé et entré en vigueur le 16 mai
2011 (90 jours à compter de la publication au JO
OHADA qui a lieu le 15 février 2011).
 Les actes révisés sont l’acte uniforme relatif au droit
commercial général le 15 décembre 2010 et l’acte uniforme
relatif au droit des sûretés le 15 décembre 2010.

III- COMMENTAIRE DE L’ARTICLE 10 DU TRAITE OHADA (À RENDRE):

«Les actes uniformes sont directement applicables et obligatoires dans les


Etats Parties, nonobstant toute disposition contraire de droit interne,
antérieure ou postérieure»

Proposition de résolution
INTRODUCTION

-L’introduction devra contenir une généralité (ce peut être une généralité sur
l’OHADA, sur le traité créateur de l’organisation, sur les objectifs de l’organisation….

-situer le texte à commenter

-Donnez l’idée générale du texte ou les questions qu’il aborde : la valeur (force)
juridique de l’acte uniforme (par rapport aux lois nationales ou droit internes des
Etats Parties à l’OHADA). Ou encore l’article régit les rapports entre les actes
uniformes et les ordres juridiques des Etats membres.

- Annonce du plan du commentaire

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DEVELOPPEMENT

PLAN 1
I-La supranationalité des actes uniformes

A-Application directe des actes uniformes dans les Etats Parties

B-Application obligatoire des actes uniformes dans les Etats Parties

II-La portée abrogatoire des actes uniformes

Cette portée abrogatoire emporte abrogation de toute disposition nationale


antérieure contraire (A) et pour l’avenir, interdiction de toute disposition nationale
postérieure contraire (B).

A-Abrogation de toute disposition nationale antérieure contraire

B-Interdiction de toute disposition nationale postérieure contraire

PLAN 2
I-L ‘application directe et obligatoire des actes uniformes

A-L ‘application directe dans les Etats Parties

B-L’application obligatoire dans les Etats Parties

II-abrogation et interdiction de dispositions nationales contraires

A-abrogation de toute disposition nationale antérieure contraire

B-interdiction de toute disposition nationale postérieure contraire

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