2 Cours de Droit Polytechnique CHAPITRE 4 - 2
2 Cours de Droit Polytechnique CHAPITRE 4 - 2
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DROIT DU TRAVAIL
B- Le repos hebdomadaire
Il est réglementé par le dahir du 2 juillet 1947. Le repos hebdomadaire au Maroc est
régit par les principes suivants :
- Il est interdit d’occuper un même travailleur plus de six jours par semaine.
- Le repos hebdomadaire doit avoir une durée minimum de 24 heures consécutives
calculées de minuit sauf le cas des usines à service continus.
Le droit du travail
- Le repos hebdomadaire peut être accordé le vendredi, le samedi, le dimanche ou
le jour du souk à tout le personnel d’un même établissements d’un même chantier.
Mais tous les établissements ne peuvent donner le repos le même jour, notamment
ceux qui sont en permanence à la disposition du public (hôpitaux, établissements de
vente, établissements de spectacles, débits de tabacs, etc…).
Le repos du personnel peut être suspendu, sous des circonstance diverses, dont
voici les principales:
- Pour l’exécution de travaux urgents dont l’exécution immédiate est nécessaire
pour organiser des mesures de sauvetage, prévenir des accidents imminents ou
réparer des accidents survenus aux installations, aux bâtiments de l’établissement,
un repos compensateur doit être accordé.
Le droit du travail
C- Repos des jours fériés.
La réglementation sur le repos hebdomadaire prévoit également que les
employeurs ne peuvent occuper leur personnel durant les jours de fêtes dont la liste
est déterminée par décret précisant que le repos sera payé.
Le décret 2-79-457 du 26 Ramadan 1399 (20 août 1979) complète le décret n°
262- 101 du 23 Ramadan 1381 (28 février 1962) et fixe la liste des jours fériés
payés dans les entreprises commerciales, industrielles, dans les professions
libérales et dans les exploitations agricoles et forestières. Ces journées sont
chômées et payées : le travailleur reçoit une indemnité égale à la rémunération
qu’il aurait perçu s’il était resté à son poste de travail.
Dans les entreprises dont le fonctionnement est nécessairement continu en raison
de la nature de leur activité ou qui ont adopté le repos hebdomadaire par
roulement, le travail pourra ne pas être interrompu. Dans ce cas, l’employeur doit
verser aux salariés qui travailleront le jour de fête, en sus du salaire correspondant
au travail effectué, une indemnité supplémentaire égale au montant de ce salaire.
Le droit du travail
§ II Le congé annuel payé.
Tout travailleur a droit à un congé annuel d’une durée suffisante pour lui permettre
de se reposer des fatigues et des soucis de son travail. Il est interdit d’occuper un
travailleur durant son congé.
A droit à un congé, tout travailleur qui, dans l’année grégorienne, justifie d’au
moins six mois de services continus et effectifs.
Le droit au congé payé est calculé sur la base d’un jour et demi ouvrable par mois
de services pour les travailleurs âgés de plus de 18 ans.
Les jeunes travailleurs âgés de moins de 18 ans ont droit à deux jours ouvrables
par mois de services effectifs. L’ancienneté dans un établissement ou chez le
même employeur donne droit à un jour et demi ou deux jours de congé
supplémentaire par période de 5 années de service.
Les congés peuvent être fractionnés en deux ou plusieurs périodes par accord
mutuel entre employeur et salarié, mais il faut que l’une des périodes soit d’au
moins égale six jours ouvrables compris entre deux jours de repos hebdomadaire.
Le droit du travail
Section II : La rémunération.
La rémunération ou le salaire apparaît à la fois comme la contrepartie du travail et
de la disponibilité du salarié. C’est une créance alimentaire. En tant que revenu
essentiel et même unique de la grande majorité de travailleurs, c’est le moyen de
subsistance pour eux et leur famille.
§ I Notions de salaire
Au Maroc le régime des salaires est déterminé par trois dahirs essentiels. Celui du 18 juin
1936, du 31 Octobre 1959 et puis d’un dahir portant loi du 30 Août 1975. toute
rémunération se compose essentiellement de deux éléments : le salaire de base ou le salaire
proprement dit et les accessoires du salaire.
C’est la rémunération allouée à un travailleur lié à un employeur par un contrat
individuel de travail. Cette rémunération peut prendre des noms différends selon la nature
du travail fourni : La paye, la solde, les honoraires, le traitement etc…. Pour l’employeur,
le salaire qu’il verse à ses salariés est égal au salaire proprement dit, plus les charges
diverses :
Sécurité sociale, congés payés, prime de transport etc….
Le droit du travail
A- Les formes de salaire.
Le salaire se présente sous plusieurs formes :
4/ Salaire au pourboire.
Il est particulier à certaines professions : garçons de café, placeuses de cinéma,
hôtels… Les pourboires ne sont pas versés par l’employeur mais par les clients de celui-ci.
Ils s’ajoutent en tant que complément de salaire de base. De nos jours, ils constituent une
obligation imposée par les usages pour marquer la satisfaction du client à l’égard du service
fourni.
5/ Les majorations.
Au salaire proprement dit s’ajoutent parfois certaines majorations : Heures
supplémentaires, travail de nuit, travail du dimanche, primes diverses (ancienneté,
assiduité, travaux salissants, pénibilité etc…).
Le droit du travail
B- Le montant du salaire
En tant que revenu exclusif du travailleur, le montant du salaire était fixé sous l’empire
du D.O.C. par le principe de l’autonomie de la volonté à la seule condition qu’il soit déterminé ou
susceptible de détermination. Actuellement, l’article 345 du code prévoit que le salaire est fixé par le
principe de la liberté contractuelle entre les parties, ou bien en vertu d’une convention collective avec
le respect du salaire minimum tel qu’il est prévu par un texte réglementaire en fonction du coût de la
vie.
Il est également indiqué que toute discrimination entre les deux sexes en matière de
salaire est interdite lorsque ils font le même travail et ce conformément à un adage « A travail, égal,
salaire égal ».
Il est calculé dans les activités non agricoles en fonction de la valeur déterminée par voie
réglementaire. On y inclut les pourboires, les compléments de salaire en espèce ou en nature. Les
intérêts en nature ne sont pas prises en compte pour ce calcul dans les activités agricoles.
Le SMIG est calculé dans les activités non agricoles sur la base du salaire horaire de
travail et dans les activités agricoles, le salaire payé en un seul jour.
§ II Le paiement de salaire.
Le salaire est payé en monnaie marocaine malgré toute clause contraire. Des
avantages en nature peuvent être octroyés dans les professions ou dans des entreprises qui y recourent
du fait d’un usage.
De même, il est interdit de payer le salaire le jour de repos, toutefois il peut être délivre à ce jour pour
les travailleurs du bâtiment ou travaux public lorsque ce temps coïncide avec le jour de souk. Dans ce
cas les intéressés recevront leur dû avant 9 h du matin.
2°/ Prescription
Lorsque le salaire n’est pas régulièrement payé une action en réclamation du salaire
peut être envisagée. Elle est subordonnée à l’employeur du droit au paiement et à son
exercice avant l’expiration du délai de prescription. A la première condition il faut rappeler
que le salarié n’a droit au salaire que s’il a réalisé le travail.
Le droit du travail
Quant au délai de prescription, l’action en réclamation se prescrit par une année de 365 jours (article
388 DOC). Ce délai commence à courir à partir du jour suivant la dernière journée de la période à
laquelle correspond le salaire dû.