La Face Cachée de L'Onu
La Face Cachée de L'Onu
La Face Cachée de L'Onu
Professeur émérite
de l'Université de Louvain
LA FACE CACHÉE
DE L'ONU
Le Sarment
Paris - 2000
Liste des sigles
AMI
Accord Multilatéral sur les Investissements
CPI
Cour pénale internationale
ECOSOC
Conseil économique et social des Nations Unies (New York)
FAO
Food and Agricultural Organization (Rome)
FNUAP
Fonds des Nations Unies pour la Population (New York)
ILO
Organisation internationale du Travail (Genève)
IPPF
International Planned Parenthood Federation (Londres)
NAMBLA
North American Man/Boy Love Association
OCDE
Organisation de Coopération et de Développement Économique (Paris)
OMS
Organisation mondiale de la santé (Genève)
ONG
Organisations non gouvernementales
ONU
Organisation des Nations Unies (New York)
PNUD
Programme des Nations Unies pour le Développement (New York)
UNESCO
Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (Paris)
UNICEF
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (New York)
UNIDO
Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel
Table des matières
Liste des sigles
Première partie
L'EMPIRE DU CONSENSUS
Extraits du brouillon
Préambule
Principes
L'idéologie de la Charte
Un « remake » de l'évolutionnisme
Le blanc-seing de l'ONU
Un rationalisme anti-chrétien
Chapitre VII - Pékin+5 : Une histoire de grain de sable
Les acteurs en présence
Délégués et fonctionnaires
Les féministes radicales
Opposants au « colonialisme sexuel »
Le Saint-Siège : réalisme et vérité
Un bilan prometteur ?
Quelles surprises ?
La force de la prière et de la vérité
La guerre continue
Le Forum du Millenium
Le Pacte mondial
L'appel au secteur privé
Vers une « coalition globale »
Le Sommet du Millenium
Des activités parallèles fébriles
Le Sommet des chefs d'État
Le radicalisme européen
La grogne bruxelloise
La Charte des Droits fondamentaux
Avis aux récalcitrants
Le messianisme internationaliste
Le refus de la finitude
La mort et la guerre
Le vertige de l'autodestruction
Deuxième partie
Un système policier
Jurisprudence et bureaucratie
Détournement de sens
La maîtrise de la vie
Troisième partie
LE DISSENTIMENT CHRETIEN
Annexes
Bibliographie
Remerciements
L'EMPIRE DU CONSENSUS
Chapitre I
Dans cette analyse, nous nous placerons avant tout du point de vue de
la philosophie politique.
Un autre débat
L'apport médiéval
Dans cette vision éminemment réaliste, les droits de l'homme ont donc
d'emblée une portée universelle : dès qu'un être humain existe, il a
droit à ce que lui soit reconnue la même dignité que celle de tous les
autres êtres humains.
L'apport moderne
Cette conception moderne du droit naturel et, avec celui-ci, des droits
de l'homme, présente donc une réelle parenté avec la conception
médiévale. Cette parenté est même illustrée par la fidélité
fondamentale de Descartes, de Locke et même de Barbeyrac à la
conception traditionnelle de la personne : l'homme est conscient de
soi, raisonnable, libre au sens de doué de libre arbitre[12].
Il n'en reste pas moins qu'en dépit de cette divergence, les deux Écoles
du droit naturel, la médiévale et la moderne, vont alimenter toutes les
grandes déclarations de droits et, par là, toutes les démocraties
libérales modernes puis contemporaines. Cette double tradition a
imposé l'idée selon laquelle les droits de l'homme doivent être
proclamés et que cette proclamation est le pré-requis logique de toute
société démocratique[14].
LE PATRIMOINE COMMUN DE L’HUMANITÉ
Universalité et cohésion
La part de l'historicité
Cette historicité des droits de l'homme ne signifie donc pas que ceux-ci
soient relatifs à une situation ou à une culture particulières. Cela
signifie qu'il s'agit, dans l'ordre moral, juridique et politique, d'une
découverte surgissant, bien sûr, dans le temps et l'espace, mais offerte
d'emblée à tous[17]. De ce point de vue, cette découverte peut se
comparer à la découverte du feu ou de l'électricité, dans les domaines
technique et scientifique, ou, dans le domaine esthétique, à la
découverte du beau, que ce soit à Borobudur ou dans l'œuvre de
Chopin. Tous ces acquis sont, d'emblée et définitivement, offerts à
l'ensemble de la communauté humaine.
Solidarité et efficacité
Chapitre II
Consensus et majorité,
ou d'une tyrannie à l'autre
Kant et l'Illuminisme
La nouvelle voie qui est retenue aujourd'hui dans ce double but détruit
dans ses fondements la conception des droits de l'homme, et donc de
la démocratie, qui sous-tend les grands documents contemporains
depuis 1948. C'est ce que confirme l'analyse du mot consensus.
Aujourd'hui, il est vrai, le second mot est plus utilisé que l'autre.
Comme le mot consensus apparaît très fréquemment dans les
documents de l'ONU, des ONG, et dans les milieux politiques en
général, nous devons en examiner de plus près la signification.
Alors qu'au premier sens, l'accent est mis sur l'assentiment de l'esprit
à une réalité qui est affirmée, dans le deuxième sens, l'accent est mis
sur l'entente entre des personnes en vue d'un projet d'action. Pour
faire bref : accord général des intelligences dans le premier cas ;
accord de volontés individuelles dans le second.
Dans l'usage qui en est fait aujourd'hui, le mot consensus est donc un
terme très ambigu puisque l'on glisse facilement de la deuxième
signification à la première. Le terme donne faussement à penser que
l'on renvoie à des propositions à la vérité desquelles on marque son
assentiment, alors qu'il renvoie à l'adhésion à des décisions
volontaires dont le rapport à la vérité n'est nullement pris en compte.
Le paradoxe de la majorité
La cohésion précaire
L'ONU
confrontée à ses origines
Gardienne des
Droits de l'Homme ?
La démocratie impossible
Ce qui est grave dans la situation actuelle, c'est d'abord que l'ONU
débilite les nations de multiples façons. Le consensus est obtenu dans
les assemblées internationales avec le concours d'ONG « sûres »,
faisant du travail de lobbying. Dans ce registre, la palme revient à la
Fédération internationale pour la planification familiale[42] (IPPF).
Ensuite, ce consensus est invoqué pour faire pression sur les nations
afin que celles-ci, « pour être cohérentes avec elles-mêmes », signent
pactes ou conventions portant sur les matières et des programmes
d'action ayant fait l'objet d'un consensus. Une fois ratifiés, ces
instruments juridiques auront force de loi dans les nations
participantes. Par ce biais, il est aisé de faire tomber progressivement
en désuétude : d'abord, dans son esprit et dans sa lettre, la Déclaration
de 1948 ; ensuite, les législations nationales[43]. En plus et surtout, il
est aisé de faire passer comme « nouveaux droits de l'homme » ce qui
n'est que le produit d'un consensus, lequel donne lieu à des
conventions, etc. : nous voilà repartis[44] !
À terme donc, ce qui est en jeu, c'est l'existence même des États et des
nations, lesquels en seront réduits, si cette dérive n'est pas contenue, à
ne plus être que des chambres d'entérinement (pour les parlements),
des exécutants privés de toute responsabilité (pour les
gouvernements) ou des juges dont la tâche principale sera d'exténuer
la force de la législation nationale. Ce même travail de sape est
d'ailleurs déjà bien engagé dans les relations économiques
internationales, où les nations sont de plus en plus traitées comme des
unités de production devant s'intégrer dans un projet « global » qui les
dépasse.
De la violence individuelle
à la violence institutionnelle
Ainsi, tranche par tranche, comme dans la tactique du salami, les soi-
disant « nouveaux droits » de l'homme édictés captieusement par une
ONU décidément dévoyée de ses origines, se révèlent être une
construction froidement calculée qui se dote dès à présent
d'instruments d'application à la mesure du monde.
Chapitre IV
La Charte de la Terre
et l'impératif écologique
Un accouchement laborieux
Un nouveau dialogue
Préambule
« Nous avons besoin d'urgence d'une vision partagée sur les valeurs de
base qui offrent un fondement éthique à la communauté mondiale
émergente. Pour cela, ensemble et avec une grande espérance, nous
affirmons les principes suivants, qui sont interdépendants, pour une
forme de vie durable, comme un fondement commun au moyen
duquel il faudra guider et évaluer la conduite des personnes,
organisations, entreprises, gouvernements et institutions
transnationales. »
Principes
Un « remake » de l'évolutionnisme
Le blanc-seing de l'ONU
De l'individualisme à l'absolutisme
AMII, vraiment ?
Tout au long de cette revue, une question s'est imposée avec une
netteté croissante. L'Europe, plus précisément l'Union Européenne,
souscrit-elle à cette vision onusienne des « nouveaux droits » ? N'est-
ce pas d'elle que peut surgir une impulsion libératrice ? C'est ce que
nous devrons examiner ultérieurement[81].
Chapitre VI
Pékin+5 :
une histoire de grain de sable
Délégués et fonctionnaires
On a remarqué en outre le rôle accru joué par le Groupe des 77, qui, en
fait, regroupe actuellement 138 pays en développement. La plupart de
ces pays ont une conscience de plus en plus nette des dangers que
représente pour eux l'idéologie des « nouveaux droits de l'homme ».
Ils savent en particulier que cette idéologie a notamment pour but de
donner un semblant de « légitimation » aux programmes visant à
juguler la croissance démographique de leur population[90]. Selon une
expression qui a fait fortune à cette réunion, la plupart de ces pays
rejettent le « colonialisme sexuel » de l'ONU et des pays riches.
Malheureusement, au sein de ce « Groupe des 77 » des divisions se
sont manifestées. La vieille recette « diviser pour régner » a été utilisée
par les pays riches. Certaines délégations ont cédé aux charmes de la
récupération monnayée. Il ne s'agit sans doute là que d'un phénomène
résiduel. Si en effet quelques délégués sont sensibles aux dessous-de-
tables, tous sont unanimes à reconnaître, en privé et en public, que
l'acceptation des « nouveaux droits de l'homme » consoliderait les
mécanismes les maintenant dans l'humiliation coloniale.
Quelles surprises ?
Il est vrai que les chrétiens s'étaient bien préparés et bien organisés, et
leur exemple mérite de faire école. « Women 2000 » appelle en effet
un suivi. Il est urgent qu'aux niveaux national et local, les chrétiens se
forment et s'organisent comme ils le font au plan international, pour
qu'ils puissent approcher leurs représentants, leurs gouvernants et
leurs délégués, ainsi que les médias de tout niveau, afin de leur ouvrir
les yeux sur le terrain miné où ils ont à évoluer[93].
La guerre continue
Mais la force d'inertie d'un paquebot comme l'ONU est telle que même
si un changement de cap soudain et radical y était décidé, il ne
pourrait se faire qu'au prix d'immenses difficultés et au bout d'un long
délai. Et, pour l'establishment onusien, en se déjugeant. La raison en
est à chercher dans le fait que tous les rouages de l'ONU sont
imprégnés de l'idéologie du « gender » et des « nouveaux droits de
l'homme ».
C'est ce qui se passe sous nos yeux, avec le déclin, souvent alarmant,
de la fécondité. L'ONU, qui reconnaît ce phénomène, continue
imperturbablement à financer des campagnes pour l'alimenter! À
défaut de pouvoir être recyclée, toute une génération de technocrates
devrait être remplacée par des fonctionnaires d'esprit libre, apportant
du sang neuf afin que la purification idéologique puisse se produire.
Tout porte donc à croire que si une bataille a été gagnée, la lutte
continue. À n'en point douter, ceux qui ont été désavoués en juin à
New York sont prêts à rebondir sans tarder, et avec une détermination
redoublée. Une autre grande conférence sur la femme devrait avoir
lieu en 2005. Comme toutes les autres, elle sera précédée d'une
kyrielle de « réunions préparatoires ». La conférence de 2005 devrait
être organisée en Europe centrale ou orientale. C'est dans ces régions
que — selon les vœux ardents des « promoteurs » du gender — il serait
le plus urgent de faire accepter les « droits sexuels »...
Un document programmatique
Déjà présentés à Davos, neuf principes — pas très explicites, il est vrai
— doivent inspirer ce Pacte mondial. Mentionnons quelques exemples
: le premier recommande d'appuyer et de respecter les droits
internationaux dans leur sphère d'influence ; le troisième demande la
liberté d'association et le droit de négocier (bargaining)
collectivement. Les trois derniers portent sur l'environnement, par
quoi il faut entendre, entre autres, la population.
Le 26 juillet 2000 s'est tenue à New York une réunion de haut niveau
consacrée à ce Pacte mondial. Parmi les conclusions figure
l'engagement des compagnies
Il est bien connu que les USA usent et abusent de l'ONU pour faire
prévaloir leurs intérêts. Ils le font parfois avec un cynisme confondant.
L'opération « Tempête du Désert », menée contre l'Irak en décembre
1998, a montré le mépris dans lequel les États-Unis pouvaient tenir
l'ONU lorsque celle-ci gênait leurs convenances. C'est une des raisons
pour lesquelles les USA ont refusé de signer le traité créant la Cour
pénale internationale. En revanche, chaque fois que cela leur convient,
c'est-à-dire fréquemment, les États-Unis se servent de l'ONU comme
d'un gigantesque instrument au service de leur projet hégémonique
mondial à peine camouflé sous l'étiquette de la « mondialisation ».[111]
LA « TERREUR BLANCHE »
La grogne bruxelloise
Tout porte à croire que la prochaine conférence, ainsi que les réunions
préparatoires, seront le théâtre de nouvelles attaques en règle contre
l'Église catholique et contre le Saint-Siège qui en assure la visibilité au
plan international.
Le Droit,
« légitimation » de la violence
La mort et la guerre
Le vertige de l'autodestruction
Il n'est pas étonnant qu'une société qui accepte un droit aussi pervers
passe de la destruction programmée des individus à la destruction
programmée d'elle-même. Cette double volonté d'autodestruction,
cette pulsion de mort est, à n'en point douter, la cause principale du
crash démographique de l'Europe occidentale.
Deuxième partie
VERS LA
GOUVERNANCE MONDIALE
Chapitre XI
Kelsen à l'ONU
Dans les pages qui suivent, nous nous baserons exclusivement sur le
dernier état de la Théorie pure. La traduction française a reçu de
Kelsen lui-même « les plus vifs et cordiaux remerciements » (p. 1).
Comme l'explique l'auteur, la première esquisse de cet ouvrage
remonte à 1911. La première édition de la Théorie date de 1934. La
seconde édition date de 1960 et la traduction d'Eisenmann a été
publiée pour la première fois en 1962. Le texte de cette traduction
présente donc le dernier état de la Théorie pure. C'est la raison pour
laquelle nous utilisons cette version. Nous en utilisons l'édition de
1999. Le texte traduit a bénéficié de nombreux changements et ajouts,
apparaissant surtout sous forme de notes, dus à Kelsen lui-même. Les
amateurs de thèses pourront étudier l'influence de Kelsen à l'ONU en
explorant les autres écrits nombreux où le maître expose sa conception
du droit et en particulier du droit international.
Un rationalisme intégral
Comme tous les novateurs, Kelsen est confronté avec les positions de
ses prédécesseurs. Sans doute ne consacre-t-il nul développement
important à les exposer ou à les discuter. Il ne s'attarde pas à épiloguer
sur Cicéron, Victoria, Grotius, Hobbes ou Locke. Même Hegel n'est pas
vraiment discuté. Esprit brillant, froid et prolixe, Kelsen rappelle
quelque peu le rationalisme de Spinoza, la clarté en plus. Il n'a qu'un
seul souci : exposer la seule théorie scientifique du droit, la sienne.
Toutes les autres théories sont dénoncées comme pré-scientifiques :
elles confondent droit et morale, droit et politique, droit et histoire,
etc. Kelsen débusque les sophismes qui n'ont qu'une apparence
logique (p. 334), les glissements de l'antériorité historique à
l'antériorité logique (p. 327). Il peut ainsi faire table rase de l'histoire
de l'internationalisme. Les auteurs qui sont honorés d'une mention
sont très rares. L'histoire politique et diplomatique n'est nullement
prise en compte.
Réduction et dissolution
C'est ainsi que selon le positivisme juridique strict issu de Kelsen, des
normes peuvent être édictées, soumettant la vie et la mort dans leur
définition même à des actes de droit[139]. Kelsen lui-même illustre
son propos. Il envisage la possibilité d'esclaves « qui n'auraient pas de
personnalité juridique » (p. 173). Non seulement il n'y a plus de place
pour la reconnaissance, par l'État, d'un droit inaliénable de tout être
humain à la vie, mais en outre la dignité de l'être humain variera
suivant les normes, ruinant ainsi a priori les idées d'universalité et
celle d'égale dignité des hommes. De même pour la famille : « La
famille aussi est, en tant que collectivité juridique, plus ancienne que
l'État qui comprend plusieurs familles, qui est centralisé ; et cependant
c'est bien sur l'ordre étatique que repose aujourd'hui la validité de
l'ordre juridique familial » (p. 327).
La coutume et le consensus
Kelsen ajoute aussitôt que « des normes par lesquelles une conduite
est déclarée obligatoire [...] peuvent être posées par des actes qui
constituent la coutume » (p. 17). Voilà qui permet de comprendre
pourquoi, dans les milieux de l'ONU, on attribue tant d'importance au
consensus.
Un système de normes
Le symbolisme pyramidal
Kelsen ne s'est pas expliqué sur les raisons pour lesquelles il avait fait
appel à l'image de la pyramide pour exposer sa théorie. Cependant,
quelle que soit l'interprétation à laquelle on recoure, toutes convergent
vers les mêmes conclusions : les normes ne sont pas toutes de même
degré, elles sont hiérarchisées ; de degré en degré, elles expriment la
puissance qui se concentre en un sommet, et cette concentration
indique le super-État, l'État mondial unique vers lequel nous entraîne
sa théorie pure.
La norme fondamentale
Le droit étatique
et le droit international
Deux écoles sont ici en présence. D'abord celle qui donne la primauté à
l'ordre juridique étatique. Selon cette théorie, « la validité du droit se
trouve dans la norme fondamentale supposée qui se rapporte à une
Constitution étatique efficace ». Le droit international est dans ce cas
« une fraction de cet ordre juridique étatique que l'on se représente
comme souverain » (p. 217).
Des instruments mis au point pour exercer ces sanctions et pour dire
aux États particuliers — comme aux personnes — quel est leur droit,
existent déjà. On les reconnaît dans la Cour pénale internationale[152]
ou dans la Déclaration en faveur des défenseurs des droits de
l'homme[153].
La dissolution de l'État
L'État ne survit que d'une existence qui lui est pour ainsi dire procurée
ou déléguée par l'ordre juridique international. Cet ordre se réserve de
déléguer ou non les prérogatives caractéristiques de l'État et de la
souveraineté qui y est attachée habituellement.
Jurisprudence et bureaucratie
Les conventions et les pactes apparaissent ici non comme des accords
passés librement entre États particuliers et souverains, mais comme
un maillon juridique émanant du vouloir de l'Organisation
internationale requérant l'obéissance des États. D'où — on y revient
toujours — la hantise du consensus. Quant aux législations nationales,
elles ne peuvent subsister que si elles s'insèrent, à titre subordonné,
dans l'édifice qu'on a appelé « grandiose » du droit international
kelsénien, entendu ici comme expression des décisions prises par
l'Organisation internationale, ou par les satellites qui agissent pour
celles-ci au titre de la vicariance. Le droit des États se transforme ainsi
en un réseau dont le droit international ne se prive pas de disposer
pour étendre ses propres ramifications à l'échelle planétaire.
Détournement de sens
On comprend ainsi que le « normativisme » soit la théorie du droit
convenant parfaitement au Nouvel Âge et à ses réseaux. Ce même
normativisme s'accommode également fort bien de l'érosion,
fréquemment observée, de la souveraineté. Une érosion qui se
manifeste surtout de deux façons. Tout d'abord, dans les tendances
centrifuges et séparatistes que l'on observe en maintes régions ou dans
de nombreux États-Nations. Ces tendances sont évidemment de
nature à débiliter la capacité des États à s'opposer au projet de
concentration pyramidale du pouvoir. Ensuite le pouvoir des États est
court-circuité par une pléthore d'ONG acquises au normativisme
onusien.
Ensuite, parce que le droit ainsi conçu peut faire main-basse sur les
domaines extra-juridiques les plus divers. Au profit de l'État
international, il peut alors définir des obligations ou des interdits
portant sur n'importe quel domaine, par exemple scientifique,
technique, monétaire, économique, biomédical, etc.
La maîtrise de la vie
Si l'on veut prêter un tant soi peu attention aux plans d'action,
recommandations, décisions consensuelles et autres conventions
émanant du FNUAP, de l'OMS, de l'UNICEF, de la Banque Mondiale,
du PNUD, etc., on constatera aussitôt que les « nouveaux droits de
l'homme » sont simplement les nouvelles normes, produites, à leur
niveau pyramidal, par les agences considérées. On constatera
également que ces normes reçoivent leur validité de l'ordre juridique
mondial et de l'État mondial en voie d'édification par palier.
La vengeance du réel
Un manifeste anti-nations
Cette gouvernance globale avait déjà fait l'objet d'un encadré dans le
Rapport du PNUD en 1994. Ce texte encadré, rédigé à la demande du
PNUD par Jan Tinbergen, prix Nobel d'Économie (1969), a toutes les
allures d'un manifeste commandé par et pour l'ONU. En voici un
extrait[169].
LE DISSENTIMENT CHRETIEN
Chapitre XV
L'ONU :
quelle estime pour la vérité ?
Imiter la violence
Le thème des « nouveaux droits » a, bien entendu, été l'un des points
centraux de ces réunions et, comme prévu, de grands efforts ont été
déployés — sans grand succès, il est vrai — pour inclure l'avortement
parmi ces « nouveaux droits ». On a remarqué à cette occasion que les
propagateurs des « nouveaux droits » exploitent ce que le philosophe
français René Girard a appelé le « mécanisme de la contagion
mimétique », c'est-à-dire la tendance à imiter la violence à laquelle
cèdent les autres[171].
« Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, qui sont mes
frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40).
Mais avec cette ONU-là va se passer ce qui s'est passé avec tous les
régimes funestes du siècle dernier. Ses jours sont comptés parce que
son édifice est construit sur le sable. Ses jours sont comptés parce que
cette ONU est déjà divisée, comme l'est déjà le règne de Satan. Ses
jours sont comptés parce qu'elle s'est laissé défigurer par des ONG
sans scrupule, qui lui imposent leurs diktats au lieu de l'aider à réaliser
sa mission de paix, de justice et de développement[176]. Ses jours sont
comptés parce que cette ONU ne respecte pas les êtres humains les
plus vulnérables. Ses jours sont comptés, parce que cette ONU-là est
fondée sur une structure de péché.
Le même constat avait été fait le 29 juin à propos du PNUD par Mark
Malloch Brown, son administrateur[178]. Le rapport du PNUD divulgué
en juin 2000 à l'occasion de la session extraordinaire de l'Assemblée
générale des Nations Unies, tenue à Genève, fait certes un pas dans la
bonne direction. L'ONU elle-même reconnaît que sa lutte contre la
pauvreté est un grand échec. Celui-ci se résume en peu de mots : la
pauvreté extrême frappe plus d'un milliard trois cents millions d'être
humains. Toutefois, comme le soulignait le Pape Jean-Paul II en
commentant ce rapport, « la nourriture, l'assistance sanitaire,
l'éducation, le travail ne constituent pas seulement des objectifs de
développement ; ce sont des droits fondamentaux qui par malheur
sont encore refusés à des millions d'êtres humains[179] ».
Telle est en effet l'erreur de perspective qui fausse souvent le
diagnostic de l'ONU et qui, par conséquent, aboutit à la prescription
de remèdes inadaptés : le développement ne peut être réduit à un
faisceau d'objectifs économiques. Il est essentiellement lié à la
reconnaissance effective de l'égale dignité de tous les hommes. La
conception des droits de l'homme actuellement promue par l'ONU ne
satisfait plus à cette requête. Elle devient donc un frein au
développement. Avec sa conception actuelle des droits de l'homme et
les ventilations budgétaires qui s'ensuivent, l'ONU d'aujourd'hui ne
peut qu'être une machine à fabriquer des pauvres.
Il faut aussi que l'ONU rende des comptes à propos de ses échecs dans
la protection ou le rétablissement de la paix. Car les gens ont de la
mémoire. Échecs — pour nous limiter à des exemples récents — en
Bosnie, en Somalie, en Angola, au Cambodge, au Tibet, au Sierra
Leone, à Kaboul, au Rwanda, au Zimbabwe, au Kosovo, à Timor, en
Tchétchénie, aux Moluques[180].
La conversion à la vérité
À cette ONU, il faut dire qu'elle est discréditée par le mépris qu'elle
affiche pour la personne humaine, pour les familles, pour les
minorités, pour les nations. Il est urgent que cette ONU-là se
convertisse à la vérité. À la vérité de l'homme, de sa dignité, de son
intégrité physique et spirituelle. À la vérité de la valeur de la femme,
qui, par sa nature propre, fait prévaloir la tendresse sur la force. À la
vérité de la famille, qui est monogamique et hétérosexuelle, où se vit la
plénitude de l'amour humain, où la vie est accueillie, où se forme
primordialement la personnalité du nouvel être humain. À la vérité de
la société civile, qui se fonde aussi bien sur la sociabilité de l'être
humain que sur les valeurs reconnues librement par tous et non pas
imposées d'en haut. À la vérité de la société politique, librement
choisie par les citoyens et autonome tant dans son organisation que
dans ses lois. À la vérité de la subsidiarité, qui limite le pouvoir
d'intervention des États, et a fortiori des organisations internationales,
pour stimuler la créativité des organisations intermédiaires et des
particuliers.
Tant que l'ONU n'aura pas opéré cette conversion, elle ne pourra
compter sur l'appui des chrétiens que dans la mesure où ses décisions
seront en pleine harmonie avec la dignité de l'être humain. Et sur leur
résistance dans le cas contraire.
Dès les premiers pas des États de droit, cette réalité naturelle est
régulée par les juristes : la famille fait l'objet de législations variant
suivant les sociétés. Le droit de la famille, ainsi que le droit
patrimonial qui lui est intimement lié, est un des piliers du droit civil.
Le droit positif organise donc la réalité naturelle qu'est la famille, mais
ce n'est pas lui qui en suscite l'existence.
Amour et fécondité
Issue du mariage, la famille est donc une réalité naturelle qui se vit
dans la longue durée. C'est une union à la fois féconde et stable. Une
expression devenue courante résume les caractères essentiels de cette
union : amour et fécondité.
Plus près de nous, la famille a été contestée par exemple par Léon
Blum dans son ouvrage traitant Du mariage (1907), large apologie de
l'amour libre. Les régimes totalitaires du XXe siècle ont également
voulu faire échec à la famille. Dès le début de la Révolution soviétique
est lancée une législation visant à la destruction de la famille. Puis, le
régime soviétique ne parvenant pas à instaurer un collectivisme total,
il entreprend de subordonner la famille aux intérêts de l'État tels que
les définit le Parti, et dispose que les conjoints pourront être séparés si
l'État le requiert[189]. Le nazisme n'est pas en reste. Ce qui l'intéresse,
c'est que la famille produise des enfants de qualité raciale
irréprochable, et en nombre suffisant pour les besoins de l'État, de sa
production et de ses conquêtes.
Dans les deux cas, la famille est totalement subordonnée aux intérêts
de l'État. Ainsi que nous le verrons plus loin, les totalitarismes de tous
les temps ont — dans leur logique — des raisons de suspecter la
famille, de la contester et de la détruire si ce devait être nécessaire à
leur cause.
Quelques causes
Les récents projets qui ont défilé sous les signes de CUCS, de PICS et
autres PACS, etc., sont particulièrement révélateurs de ce
désengagement vis-à-vis de l'institution matrimoniale. De tels projets
montrent que l'État considère ces contrats d'union civile et sociale
(CUCS) et autres pactes d'intérêt commun (PIC) comme des contrats
privés, laissant aux parties la plus grande liberté de négocier les
conditions dudit contrat, de faire ou de défaire le consensus. Hélas, de
tels contrats débilitent l'institution qu'ils singent en réduisant le
mariage à un contrat privé entre individus, toujours disposés à
renégocier les conditions de leur cohabitation, toujours prêts à rompre
leur consensus, bref un contrat qui n'est pas créateur d'une réalité
sociale nouvelle, la famille. Tel est l'un des problèmes majeurs posé
par le pacte civil de solidarité (PACS) adopté en France en 1999.
L'État est ici pris à son propre piège. En un premier temps, voulant
laisser libre cours à la liberté individuelle, l'État se met en retrait par
rapport à l'institution familiale ; au niveau juridique, ce retrait se
traduit par une « déprotection » de l'institution familiale. Toutefois, ce
faisant, l'État crée de nouveaux risques de désinsertion, de
marginalisation — ce qui l'incite à développer l'assistanat. L'État doit
en effet intervenir pour remédier aux malheurs qu'il a lui-même
induits en créant des risques d'exclusion, qui résultent de sa propre
désaffection vis-à-vis de l'institution familiale. Nous voici dans un
perpetuum mobile qui n'a rien de musical.
Par là, l'ONU apporte sa caution aux États qui ont déjà entrepris
d'exténuer l'institution familiale en flattant la liberté débridée des
individus. Dans la foulée, l'ONU, précarisant le lien familial, contribue
à renforcer les risques d'exclusion déjà multipliés par l'État[204].
La famille :
un gisement de valeurs
Contrôler l'affectivité
De la fraternité à la solidarité
Tous ces bénéfices procurés par la famille ont leur retentissement dans
la société civile. Celle-ci est bénéficiaire de l'action familiale à un
double titre. C'est la famille qui, par la transmission de la vie, assure la
durée de la société civile. Mais la vie ainsi transmise ne se borne point
à la vie physique puisque la famille est le sol où s'enracine toute
l'éducation d'un être humain.
UNE REALITE NATURELLE
QUI PERSISTE A S'AFFIRMER
Une autre analyse est due à Claude Martin, auquel nous avons déjà
recouru. Paradoxalement, cet auteur met en relief la réalité naturelle
de la famille à partir d'une analyse du divorce. Nous allons évoquer
brièvement cette démarche.
Au terme de cette revue, on ne peut qu'être frappé par le fait que les
études politiques, sociologiques et économiques que nous avons
examinées convergent vers un ensemble de conclusions.
Protéger la famille
S'il est nécessaire d'examiner les mises en question dont la famille fait
l'objet, il est surtout indispensable de prendre connaissance des études
qui montrent son importance universelle. Ces études valorisent
fortement l'institution familiale ; elles ne sont nullement fondées sur
un regard nostalgique qui serait porté sur la famille telle qu'on
imagine qu'elle était dans les sociétés rurales. Cette valorisation
provient au contraire du fait que la famille est la clé du bien-être et du
bonheur dont le bien commun de la société future a besoin. Or, avec la
baisse de la fécondité, ce qui risque de manquer le plus à cette société,
c'est le capital humain, qui se forme d'abord dans la famille. D'où une
conclusion aussi simple qu'incontournable : les pouvoirs publics
doivent promouvoir la famille non seulement parce qu'elle est un bien
pour les membres qui la composent, mais aussi parce qu'elle est un
bien pour la communauté politique et économique[224]. Dans le
domaine de la politique familiale, le devoir de l'État coïncide avec les
intérêts souverains de celui-ci.
Chapitre XVIII
De lui découlent des corollaires : l'autorité est service. Elle est une
nécessité découlant de la nature sociale et raisonnable de l'homme ;
elle est service de ceux qui lui ont donné librement procuration, qui
l'ont constituée. Nul homme n'est fondé à commander si ce n'est en
vertu d'une délégation de ceux qui se disposent à obéir librement à des
ordres raisonnables. Le pouvoir politique implique donc toujours une
relation interpersonnelle de reconnaissance et de réciprocité, relation
qui passe, dans la plupart des cas, par des médiations
institutionnelles. Il appartient à une instance particulière de rester
hors jeu pour pouvoir juger, c'est-à-dire pour veiller à la qualité de
cette relation entre ceux qui délèguent le pouvoir et ceux qui en ont
recueilli l'exercice.
Il n'est pas sûr que tous les milieux chrétiens fassent preuve de
clairvoyance face à l'envahissement de cette conception inversée des
droits de l'homme. L'Église se doit donc d'être vigilante ; elle doit aussi
se préparer à la persécution, qui, en fait, a déjà démarré.
Déclaration universelle
des Droits de l'Homme de 1948
PREAMBULE
Considérant que, dans la Charte, les peuples des Nations Unies ont
proclamé à nouveau leur foi dans les Droits fondamentaux de
l'Homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine ; dans
l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont
déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de
meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
ARTICLE PREMIER
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.
Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers
les autres dans un esprit de fraternité.
ARTICLE 2
Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés
proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune,
notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion,
d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou
sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. De plus, il
ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique
ou international du pays ou du territoire dont une personne est
ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle,
non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
ARTICLE 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
ARTICLE 4
Nul ne sera tenu en esclavage, ni en servitude ; l'esclavage et la traite
des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
ARTICLE 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels,
inhumains ou dégradants.
ARTICLE 6
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité
juridique.
ARTICLE 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale
protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute
discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute
provocation à une telle discrimination.
ARTICLE 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions
nationales compétentes contre les actes violant les droits
fondamentaux qui lui sont reconnus par la Constitution ou par la loi.
ARTICLE 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé.
ARTICLE 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit
entendue équitablement et publiquement, par un tribunal
indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et
obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale
dirigée contre elle.
ARTICLE 11
1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée
innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au
cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa
défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au
moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte
délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne
sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au
moment où l'acte délictueux a été commis.
ARTICLE 12
Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa
famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son
honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la
loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
ARTICLE 13
Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa
résidence à l'intérieur d'un État. Toute personne a le droit de quitter
tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
ARTICLE 14
Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de
bénéficier de l'asile en d'autres pays. Ce droit ne peut être invoqué
dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit
commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes
des Nations unies.
ARTICLE 15
Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement
privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
ARTICLE 16
À partir de l'âge nubile, l'homme et la femme sans aucune restriction
quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et
de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage,
durant le mariage et lors de sa dissolution. Le mariage ne peut être
conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux. La
famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a le droit à
la protection de la société et de l'État.
ARTICLE 17
Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la
propriété. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.
ARTICLE 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de
conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa
conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par
l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
ARTICLE 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression ; ce qui
implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de
chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières,
les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce
soit.
ARTICLE 20
Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association
pacifiques. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
ARTICLE 21
Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires
publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de
représentants librement choisis. Toute personne a droit à accéder,
dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. La
volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ;
cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent
avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret
ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
ARTICLE 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a le droit à la
sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits
économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au
libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la
coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des
ressources de chaque pays.
ARTICLE 23
Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des
conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection
contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un
salaire égal pour un travail égal. Quiconque travaille a le droit à une
rémunération équitable et satisfaisante lui assurant, ainsi qu'à sa
famille, une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il
y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. Toute personne
a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des
syndicats pour la défense de ses intérêts.
ARTICLE 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une
limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés
périodiques.
ARTICLE 25
Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa
santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour
l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que
pour les services sociaux nécessaires, elle a droit à la sécurité en cas de
chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les
autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de
circonstances indépendantes de sa volonté. La maternité et l'enfance
ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants,
qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la
même protection sociale.
ARTICLE 26
Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au
moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental.
L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique
et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures
doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité
humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la
tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux
ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations
unies pour le maintien de la paix. Les parents ont, par priorité, le droit
de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
ARTICLE 27
Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle
de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès
scientifique et aux bienfaits qui en résultent. Chacun a droit à la
protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute
production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
ARTICLE 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan
international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la
présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
ARTICLE 29
L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le
libre et plein développement de sa personnalité est possible. Dans
l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun
n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue
d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui
et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public
et du bien-être général dans une société démocratique. Ces droits et
libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et
aux principes des Nations Unies.
ARTICLE 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée
comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un
droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte
visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
Annexe II
La Déclaration universelle
des Droits de l'Homme
L'Assemblée générale des Nations unies n'a pas voulu clore sa session
de Paris sans adopter le document en trente articles qui, sur la
proposition de la France, est dénommé « Déclaration universelle des
Droits de l'Homme ». Quarante-huit délégations ont voté pour, aucune
contre, huit se sont abstenues : l'URSS et les cinq Républiques de
l'Europe de l'Est, l'Arabie saoudite et l'Afrique du Sud.
Figures triangulaires
PREAMBULE
Les peuples de l'Europe, en établissant entre eux une union sans cesse
plus étroite, ont décidé de partager un avenir pacifique fondé sur des
valeurs communes.
À cette fin, il est nécessaire, en les rendant plus visibles dans une
Charte, de renforcer la protection des droits fondamentaux à la
lumière de l'évolution de la société, du progrès social et des
développements scientifiques et technologiques.
CHAPITRE I – DIGNITE
ARTICLE 1
Dignité humaine
La dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et protégée.
ARTICLE 2
Droit à la vie
1. Toute personne a droit à la vie.
2. Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté.
ARTICLE 3
Droit à l'intégrité de la personne
1. Toute personne a droit à son intégrité physique et mentale.
2. Dans le cadre de la médecine et de la biologie, doivent
notamment être respectés :
- le consentement libre et éclairé de la personne concernée, selon
les modalités définies par la loi,
- l'interdiction des pratiques eugéniques, notamment celles qui
ont pour but la sélection des personnes,
- l'interdiction de faire du corps humain et de ses parties, en tant
que tels, une source de profit,
- l'interdiction du clonage reproductif des êtres humains.
ARTICLE 4
Interdiction de la torture et des peines
ou traitements inhumains ou dégradants
Nul ne peut être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements
inhumains ou dégradants.
ARTICLE 5
Interdiction de
l'esclavage et du travail forcé
1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.
2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou
obligatoire.
3. La traite des êtres humains est interdite.
CHAPITRE II – LIBERTES
ARTICLE 6
Droit à la liberté et à la sûreté
Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté.
ARTICLE 7
Respect de la vie privée et familiale
Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son
domicile et de ses communications.
ARTICLE 8
Protection des données à caractère personnel
1. Toute personne a droit à la protection des données à caractère
personnel la concernant.
2. Ces données doivent être traitées loyalement, à des fins
déterminées et sur la base du consentement de la personne concernée
ou en vertu d'un autre fondement légitime prévu par la loi. Toute
personne a le droit d'accéder aux données collectées la concernant et
d'en obtenir la rectification.
3. Le respect de ces règles est soumis au contrôle d'une autorité
indépendante.
ARTICLE 9
Droit de se marier et de fonder une famille
Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont garantis
selon les lois nationales qui en régissent l'exercice.
ARTICLE 10
Liberté de pensée,
de conscience et de religion
1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et
de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de
conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa
conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé,
par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des
rites.
2. Le droit à l'objection de conscience est reconnu selon les lois
nationales qui en régissent l'exercice.
ARTICLE 11
Liberté d'expression et d'information
1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit
comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de
communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir
ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières.
2. La liberté des médias et leur pluralisme sont respectés.
ARTICLE 12
Liberté de réunion et d'association
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la
liberté d'association à tous les niveaux, notamment dans les domaines
politique, syndical et civique, ce qui implique le droit de toute
personne de fonder avec d'autres des syndicats et de s'y affilier pour la
défense de ses intérêts.
2. Les partis politiques au niveau de l'Union contribuent à
l'expression de la volonté politique des citoyens de l'Union.
ARTICLE 13
Liberté des arts et des sciences
Les arts et la recherche scientifique sont libres. La liberté académique
est respectée.
ARTICLE 14
Droit à l'éducation
1. Toute personne a droit à l'éducation, ainsi qu'à l'accès à la
formation professionnelle et continue.
2. Ce droit comporte la faculté de suivre gratuitement
l'enseignement obligatoire.
3. La liberté de créer des établissements d'enseignement dans le
respect des principes démocratiques, ainsi que le droit des parents
d'assurer l'éducation et l'enseignement de leurs enfants conformément
à leurs convictions religieuses, philosophiques et pédagogiques, sont
respectés selon les lois nationales qui en régissent l'exercice.
ARTICLE 15
Liberté professionnelle et droit de travailler
1. Toute personne a le droit de travailler et d'exercer une
profession librement choisie ou acceptée.
2. Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a la liberté de
chercher un emploi, de travailler, de s'établir ou de fournir des services
dans tout État membre.
3. Les ressortissants des pays tiers qui sont autorisés à travailler
sur le territoire des États membres ont droit à des conditions de travail
équivalentes à celles dont bénéficient les citoyens ou citoyennes de
l'Union.
ARTICLE 16
Liberté d'entreprise
La liberté d'entreprise est reconnue conformément au droit
communautaire et aux législations et pratiques nationales.
ARTICLE 17
Droit de propriété
1. Toute personne a le droit de jouir de la propriété des biens
qu'elle a acquis légalement, de les utiliser, d'en disposer et de les
léguer. Nul ne peut être privé de sa propriété, si ce n'est pour cause
d'utilité publique, dans des cas et conditions prévus par une loi et
moyennant en temps utile une juste indemnité pour sa perte. L'usage
des biens peut être réglementé par la loi dans la mesure nécessaire à
l'intérêt général.
2. La propriété intellectuelle est protégée.
ARTICLE 18
Droit d'asile
Le droit d'asile est garanti dans le respect des règles de la convention
de Genève du 28 juillet 1951 et du protocole du 31 janvier 1967 relatifs
au statut des réfugiés et conformément au traité instituant la
Communauté européenne.
ARTICLE 19
Protection en cas
d'éloignement, d'expulsion et d'extradition
1. Les expulsions collectives sont interdites.
2. Nul ne peut être éloigné, expulsé ou extradé vers un État où il
existe un risque sérieux qu'il soit soumis à la peine de mort, à la
torture ou à d'autres peines ou traitements inhumains ou dégradants.
ARTICLE 20
Égalité en droit
Toutes les personnes sont égales en droit.
ARTICLE 21
Non-discrimination
1. Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le
sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les
caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les
opinions politiques ou toute autre opinion, l'appartenance à une
minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l'âge ou
l'orientation sexuelle.
2. Dans le domaine d'application du traité instituant la
Communauté européenne et du traité sur l'Union européenne, et sans
préjudice des dispositions particulières desdits traités, toute
discrimination fondée sur la nationalité est interdite.
ARTICLE 22
Diversité culturelle, religieuse et linguistique
L'Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique.
ARTICLE 23
Égalité entre hommes et femmes
L'égalité entre les hommes et les femmes doit être assurée dans tous
les domaines, y compris en matière d'emploi, de travail et de
rémunération.
Le principe de l'égalité n'empêche pas le maintien ou l'adoption de
mesures prévoyant des avantages spécifiques en faveur du sexe sous-
représenté.
ARTICLE 24
Droits de l'enfant
1. Les enfants ont droit à la protection et aux soins nécessaires à
leur bien-être. Ils peuvent exprimer leur opinion librement. Celle-ci
est prise en considération pour les sujets qui les concernent, en
fonction de leur âge et de leur maturité.
2. Dans tous les actes relatifs aux enfants, qu'ils soient accomplis
par des autorités publiques ou des institutions privées, l'intérêt
supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale.
3. Tout enfant a le droit d'entretenir régulièrement des relations
personnelles et des contacts directs avec ses deux parents, sauf si cela
est contraire à son intérêt.
ARTICLE 25
Droits des personnes âgées
L'Union reconnaît et respecte le droit des personnes âgées à mener
une vie digne et indépendante et à participer à la vie sociale et
culturelle.
ARTICLE 26
Intégration des personnes handicapées
L'Union reconnaît et respecte le droit des personnes handicapées à
bénéficier de mesures visant à assurer leur autonomie, leur intégration
sociale et professionnelle et leur participation à la vie de la
communauté.
CHAPITRE IV - SOLIDARITE
ARTICLE 27
Droit à l'information et à la consultation
des travailleurs au sein de l'entreprise
Les travailleurs ou leurs représentants doivent se voir garantir, aux
niveaux appropriés, une information et une consultation en temps
utile, dans les cas et conditions prévus par le droit communautaire et
les législations et pratiques nationales.
ARTICLE 28
Droit de négociation et d'actions collectives
Les travailleurs et les employeurs, ou leurs organisations respectives,
ont, conformément au droit communautaire et aux législations et
pratiques nationales, le droit de négocier et de conclure des
conventions collectives aux niveaux appropriés et de recourir, en cas
de conflits d'intérêts, à des actions collectives pour la défense de leurs
intérêts, y compris la grève.
ARTICLE 29
Droit d'accès aux services de placement
Toute personne a le droit d'accéder à un service gratuit de placement.
ARTICLE 30
Protection en cas de licenciement injustifié
Tout travailleur a droit à une protection contre tout licenciement
injustifié, conformément au droit communautaire et aux législations et
pratiques nationales.
ARTICLE 31
Conditions de travail justes et équitables
1. Tout travailleur a droit à des conditions de travail qui respectent
sa santé, sa sécurité et sa dignité.
2. Tout travailleur a droit à une limitation de la durée maximale
du travail et à des périodes de repos journalier et hebdomadaire, ainsi
qu'à une période annuelle de congés payés.
ARTICLE 32
Interdiction du travail des enfants
et protection des jeunes au travail
Le travail des enfants est interdit. L'âge minimal d'admission au
travail ne peut être inférieur à l'âge auquel cesse la période de scolarité
obligatoire, sans préjudice des règles plus favorables aux jeunes et sauf
dérogations limitées.
Les jeunes admis au travail doivent bénéficier de conditions de travail
adaptées à leur âge et être protégés contre l'exploitation économique
ou contre tout travail susceptible de nuire à leur sécurité, à leur santé,
à leur développement physique, mental, moral ou social ou de
compromettre leur éducation.
ARTICLE 33
Vie familiale et vie professionnelle
1. La protection de la famille est assurée sur le plan juridique,
économique et social.
2. Afin de pouvoir concilier vie familiale et vie professionnelle,
toute personne a le droit d'être protégée contre tout licenciement pour
un motif lié à la maternité, ainsi que le droit à un congé de maternité
payé et à un congé parental à la suite de la naissance ou de l'adoption
d'un enfant.
ARTICLE 34
Sécurité sociale et aide sociale
1. L'Union reconnaît et respecte le droit d'accès aux prestations de
sécurité sociale et aux services sociaux assurant une protection dans
des cas tels que la maternité, la maladie, les accidents du travail, la
dépendance ou la vieillesse, ainsi qu'en cas de perte d'emploi, selon les
modalités établies par le droit communautaire et les législations et
pratiques nationales.
2. Toute personne qui réside et se déplace légalement à l'intérieur
de l'Union a droit aux prestations de sécurité sociale et aux avantages
sociaux, conformément au droit communautaire et aux législations et
pratiques nationales.
3. Afin de lutter contre l'exclusion sociale et la pauvreté, l'Union
reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une aide au
logement destinées à assurer une existence digne à tous ceux qui ne
disposent pas de ressources suffisantes, selon les modalités établies
par le droit communautaire et les législations et pratiques nationales.
ARTICLE 35
Protection de la santé
Toute personne a le droit d'accéder à la prévention en matière de santé
et de bénéficier de soins médicaux dans les conditions établies par les
législations et pratiques nationales. Un niveau élevé de protection de
la santé humaine est assuré dans la définition et la mise en œuvre de
toutes les politiques et actions de l'Union.
ARTICLE 36
Accès aux services
d'intérêt économique général
L'Union reconnaît et respecte l'accès aux services d'intérêt
économique général tel qu'il est prévu par les législations et pratiques
nationales, conformément au traité instituant la Communauté
européenne, afin de promouvoir la cohésion sociale et territoriale de
l'Union.
ARTICLE 37
Protection de l'environnement
Un niveau élevé de protection de l'environnement et l'amélioration de
sa qualité doivent être intégrés dans les politiques de l'Union et
assurés conformément au principe du développement durable.
ARTICLE 38
Protection des consommateurs
Un niveau élevé de protection des consommateurs est assuré dans les
politiques de l'Union.
CHAPITRE V - CITOYENNETE
ARTICLE 39
Droit de vote et d'éligibilité
aux élections au Parlement européen
1. Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a le droit de vote et
d'éligibilité aux élections au Parlement européen dans l'État membre
où il ou elle réside, dans les mêmes conditions que les ressortissants
de cet État.
2. Les membres du Parlement européen sont élus au suffrage
universel, direct, libre et secret.
ARTICLE 40
Droit de vote et
d'éligibilité aux élections municipales
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a le droit de vote et
d'éligibilité aux élections municipales dans l'État membre où il ou elle
réside, dans les mêmes conditions que les ressortissants de cet État.
ARTICLE 41
Droit à une bonne administration
1. Toute personne a le droit de voir ses affaires traitées
impartialement, équitablement et dans un délai raisonnable par les
institutions et organes de l'Union.
2. Ce droit comporte notamment :
-le droit de toute personne d'être entendue avant qu'une mesure
individuelle qui l'affecterait défavorablement ne soit prise à son
encontre ;
-le droit d'accès de toute personne au dossier qui la concerne, dans le
respect des intérêts légitimes de la confidentialité et du secret
professionnel et des affaires ;
-l'obligation pour l'administration de motiver ses décisions.
3. Toute personne a droit à la réparation par la Communauté des
dommages causés par les institutions, ou par leurs agents dans
l'exercice de leurs fonctions, conformément aux principes généraux
communs aux droits des États membres.
4. Toute personne peut s'adresser aux institutions de l'Union dans
une des langues des traités et doit recevoir une réponse dans la même
langue.
ARTICLE 42
Droit d'accès aux documents
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union ou toute personne physique
ou morale résidant ou ayant son siège statutaire dans un État membre
a un droit d'accès aux documents du Parlement européen, du Conseil
et de la Commission.
ARTICLE 43
Médiateur
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union ou toute personne physique
ou morale résidant ou ayant son siège statutaire dans un État membre
a le droit de saisir le médiateur de l'Union de cas de mauvaise
administration dans l'action des institutions ou organes
communautaires, à l'exclusion de la Cour de justice et du Tribunal de
première instance dans l'exercice de leurs fonctions juridictionnelles.
ARTICLE 44
Droit de pétition
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union ou toute personne physique
ou morale résidant ou ayant son siège statutaire dans un État membre
a le droit de pétition devant le Parlement européen.
ARTICLE 45
Liberté de circulation et de séjour
1. Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a le droit de circuler
et de séjourner librement sur le territoire des États membres.
2. La liberté de circulation et de séjour peut être accordée,
conformément au traité instituant la Communauté européenne, aux
ressortissants de pays tiers résidant légalement sur le territoire d'un
État membre.
ARTICLE 46
Protection diplomatique et consulaire
Tout citoyen de l'Union bénéficie, sur le territoire d'un pays tiers où
l'État membre dont il est ressortissant n'est pas représenté, de la
protection des autorités diplomatiques et consulaires de tout État
membre dans les mêmes conditions que les nationaux de cet État.
CHAPITRE VI - JUSTICE
ARTICLE 47
Droit à un recours effectif et
à accéder à un tribunal impartial
Toute personne dont les droits et libertés garantis par le droit de
l'Union ont été violés a droit à un recours effectif devant un tribunal
dans le respect des conditions prévues au présent article.
Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement,
publiquement et dans un délai raisonnable par un tribunal
indépendant et impartial, établi préalablement par la loi.
Toute personne a la possibilité de se faire conseiller, défendre et
représenter.
Une aide juridictionnelle est accordée à ceux qui ne disposent pas de
ressources suffisantes, dans la mesure où cette aide serait nécessaire
pour assurer l'effectivité de l'accès à la justice.
ARTICLE 48
Présomption d'innocence et droits de la défense
1. Tout accusé est présumé innocent jusqu'à ce que sa culpabilité
ait été légalement établie.
2. Le respect des droits de la défense est garanti à tout accusé.
ARTICLE 49
Principes de légalité et de
proportionnalité des délits et des peines
1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission
qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une
infraction d'après le droit national ou le droit international. De même,
il n'est infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au
moment où l'infraction a été commise. Si, postérieurement à cette
infraction, la loi prévoit une peine plus légère, celle-ci doit être
appliquée.
2. Le présent article ne porte pas atteinte au jugement et à la
punition d'une personne coupable d'une action ou d'une omission qui,
au moment où elle a été commise, était criminelle d'après les principes
généraux reconnus par l'ensemble des nations.
3. L'intensité des peines ne doit pas être disproportionnée par
rapport à l'infraction.
ARTICLE 50
Droit à ne pas être jugé ou puni
pénalement deux fois pour une même infraction
Nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement en raison d'une
infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné dans
l'Union par un jugement pénal définitif conformément à la loi.
ARTICLE 51
Champ d'application
1. Les dispositions de la présente Charte s'adressent aux
institutions et organes de l'Union dans le respect du principe de
subsidiarité, ainsi qu'aux États membres uniquement lorsqu'ils
mettent en œuvre le droit de l'Union. En conséquence, ils respectent
les droits, observent les principes et en promeuvent l'application,
conformément à leurs compétences respectives.
2. La présente Charte ne crée aucune compétence ni aucune tâche
nouvelles pour la Communauté et pour l'Union et ne modifie pas les
compétences et tâches définies par les traités.
ARTICLE 52
Portée des droits garantis
1. Toute limitation de l'exercice des droits et libertés reconnus par
la présente Charte doit être prévue par la loi et respecter le contenu
essentiel desdits droits et libertés. Dans le respect du principe de
proportionnalité, des limitations ne peuvent être apportées que si elles
sont nécessaires et répondent effectivement à des objectifs d'intérêt
général reconnus par l'Union ou au besoin de protection des droits et
libertés d'autrui.
2. Les droits reconnus par la présente Charte qui trouvent leur
fondement dans les traités communautaires ou dans le traité sur
l'Union européenne s'exercent dans les conditions et limites définies
par ceux-ci.
3. Dans la mesure où la présente Charte contient des droits
correspondant à des droits garantis par la Convention européenne de
sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, leur
sens et leur portée sont les mêmes que ceux que leur confère ladite
convention. Cette disposition ne fait pas obstacle à ce que le droit de
l'Union accorde une protection plus étendue.
ARTICLE 53
Niveau de protection
Aucune disposition de la présente Charte ne doit être interprétée
comme limitant ou portant atteinte aux droits de l'homme et libertés
fondamentales reconnus, dans leur champ d'application respectif, par
le droit de l'Union, le droit international et les conventions
internationales auxquelles sont parties l'Union, la Communauté ou
tous les États membres, et notamment la Convention européenne de
sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi
que par les constitutions des États membres.
ARTICLE 54
Interdiction de l'abus de droit
Aucune des dispositions de la présente Charte ne doit être interprétée
comme impliquant un droit quelconque de se livrer à une activité ou
d'accomplir un acte visant à la destruction des droits ou libertés
reconnus dans la présente Charte ou à des limitations plus amples des
droits et libertés que celles qui sont prévues par la présente Charte.
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[26] Hugo GROTIUS, De jure belli ac pacis (1625), cité dans le recueil de J. IMBERT (et al.), La
pensée politique des origines à nos jours, Paris, PUF, 1959. Voir tout l'extrait cité pp. 219 s.
[27] Jean-Jacques ROUSSEAU, Le Contrat social, Livre IV, chap. 8.
[28] Sur tout ceci, voir Du contrat social, livre IV, chapitre VIII.
[29] Voir John RAWLS, A Theory of Justice, Oxford University Press, 1972; diverses rééditions
et traductions.
[30] Préludant à l'idée actuelle de consensus, l'idée du consentement obtenu par des comités
ou commissions ad hoc apparaît déjà dans l'œuvre de l'Abbé DE SAINT-PIERRE (1658-1743),
Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe (1713); voir dans Marcel MERLE, Pacifisme
et internationalisme. XVIIe- XXe siècles, Paris, Éd. Armand Colin, 1966, pp. 72-77; voir
spécialement les art. 11 et 12.
[31] Voir en particulier l'ouvrage de Jürgen HABERMAS, Théorie de l'agir communicationnel,
Paris, Éd. Fayard, 1987.
[32] L'expression apparaît dans De la démocratie en Amérique, I, II, 7, chapitre essentiel qui
traite «De l'omnipotence de la majorité». L'expression «Tyrannie de la majorité» y apparaît
comme sous- titre. Cf. Alexis DE TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique. Souvenirs.
L'Ancien Régime et la Révolution, édition procurée par Jean-Claude Lamberti et Françoise
Mélonio, Paris, Éd. Robert Laffont, 1999; Cf. pp. 242-251. Machiavel lui-même écrit: «Un
prince qui n'a pour règle que sa volonté est un insensé. Un peuple qui peut faire tout ce qu'il
veut n'est pas sage», dans le Discours sur la Première Décade de Tite-Live, I, 58.
[33] La situation ainsi créée rappelle jusqu'à un certain point les erreurs judiciaires tragiques
où, à la majorité, un jury populaire d'assises, expression de la souveraineté elle-même
populaire, condamne à mort un accusé dont l'innocence est manifestée après ou même avant
l'exécution. Dans le cas ici évoqué, il est cependant remarquable qu'une référence privilégiée
et explicite est faite à la vérité, puisqu'on reconnaît l'erreur judiciaire — sans toutefois que
cette référence garantisse que l'on renonce à l'exécution.
[34] Nous revenons sur ce point au chapitre IV, infra, p. 31; 33 s.
[35] Cf. Hans JONAS, Le principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation
technologique, Paris, Éd. du Cerf, 1995; voir spécialement pp. 24-27; 64 s.; 179-186; 187-195,
etc.
[36] Voir à ce sujet notre ouvrage L'Évangile face au désordre mondial, 2e éd., Paris, Éd.
Fayard, 1998, pp. 79-96.
[37] Cf. trois des classiques du Nouvel Âge: Marilyn FERGUSON, Les enfants du Verseau. Pour
un nouveau paradigme, Paris, Éd. J'ai lu, 4029/7, rééd. 1995; Thomas S. KUHN, La structure
des révolutions scientifiques, Paris, Éd. Flammarion, rééd. 1995. On se reportera surtout à
l'ouvrage fondamental d'Alice A. BAILEY (1880-1949), L'État de disciple dans le Nouvel Âge,
CH 1211 Genève 20, BP 31, Éd. Lucis Trust, deux tomes, 1969 et 1991. C'est là qu'est exposé le
plan du Nouvel Âge pour l'humanité.
[38] Voir à ce sujet Luc FERRY, Le nouvel ordre écologique, Paris, Le Livre de Poche, 13565,
1998; Cf. en particulier pp. 26-29.
[39] Voir par exemple Peter Singer, Que dois-je faire ?, Paris, Éd. Grasset, 1997; et du même
philosophe australien, La libération animale, Paris, Éd. Grasset, 1993. À ce propos, voir
<http://icarus.uic.edu/~strianl/ >
[40] Cf. Situations, Paris, Éd. Gallimard, I, 234.
[41] Nous revenons sur ce point capital au chapitre XV, infra, pp. 112-114.
[42] Visites du site aux adresses: <http://www.ippf.org> ou <http: / /
www.ippf.org/newsinfo>
[43] Le procédé que nous décrivons ici, et qui consiste à légiférer en contournant les autorités
nationales est décrit et recommandé, par exemple, dans «Advancing reproductive health
through human rights and laws», article anonyme publié dans Progress in Human
Reproduction Research (Genève), bulletin co-produit par le PNUD, le FNUAP et l'OMS, n° 50,
1999, pp. 1-4. On complétera par un autre article de cette même livraison: «Protecting
reproductive health through national policies and laws», p. 6.
[44] Christine DE VOLLMER a bien mis en lumière les pièges de ces «nouveaux droits» dans
Is «Reinterpretation» Making a Travesty of Human Rights ?, texte pro manuscripto de 8
pages, sans lieu ni date (Washington, 1998).
[45] Cf. la dépêche de l'agence Zénit, datée du 25 mars 2000: Analisis: Soberania national:
conflictos con los tratados de la ONU.
[46] Cf. à ce sujet Gérard-François DUMONT, Le festin de Kronos, Paris, Éd. Fleurus, 1991.
[47] Dans des ouvrages célèbres, René GIRARD a développé la thèse de la «rivalité
mimétique». Voir par exemple La violence et le sacré, Paris, Éd. Grasset, spécialement pp.
201-234; Quand ces choses commenceront..., Paris, Éd. Arléa, 1994, spécialement pp. 27-48;
70-78.
[48] Cf. Mary Ann GLENDON, «Du bon usage...», p. 39.
[49] Voir supra, pp. 23 s.
[50] Le bulletin Progress..., livraison citée ci-dessus à la note 2, p. 31, comporte à la p. 8 un bref
article consacré aux «Reproductive rights of adolescents: the role of social science research».
De son côté, Anna GRAHAM explique les avantages que présentent les différentes méthodes
de contraception pour les adolescents dans «Contraceptive clinics for adolescents», dans
YIPPF Medical Bulletin (Londres), juin 1998, pp. 3 s. La raison profonde pour laquelle il faut
offrir ces services aux adolescents apparaît dès la première phrase de l'article: «Plus d'un
milliard d'habitants ont entre 10 et 19 ans: un cinquième de la population mondiale»; nous
soulignons.
[51] Les lignes de faîte de cette «nouvelle éthique» sont présentées dans le «Rapport de la
Commission mondiale de la culture et du développement». Ce Rapport, présenté en novembre
1995 par M. Javier PEREZ DE CUELLAR, Président de la Commission, est intitulé Notre
diversité créatrice, Paris, Éd. de l'UNESCO, 1995. Voir surtout le chapitre 1, «Vers une éthique
universelle», pp. 35-55. - La part prise par Hans KÜNG à l'élaboration de cette «nouvelle
éthique» ressort de sa communication à la Power of Culture Conference, organisée les 8 et 9
novembre 1996 à Amsterdam par le Development Cooperation Information Department du
Ministère (hollandais) des Affaires étrangères (PO Box 20061, 2500 EB La Haye). La
contribution de H. Küng, suivie de la discussion, est intitulée «A New Global Ethics»; elle
apparaît aux pp. 55-67 du volume Power of Culture. Conference Report, 2e éd., 1998. On
complétera par le Manifeste pour une éthique planétaire. La déclaration du Parlement des
religions du monde, éditée et commentée par Hans KÜNG et Karl-Josef KUSCHEL, et traduit
de l'allemand par Édouard Boné, Paris, Éd. du Cerf, 1995.
[52] Cf. supra, p. 25.
[53] Sur cette Charte, consulter le site <http://www.earthcharter.org>
[54] En dehors de ceux dont il est ici question, divers auteurs développent des propos
alarmistes au sujet de l'environnement, et tirent de leurs prémisses discutables
d'inadmissibles projets de programmes d'action. Voir par exemple Lester R. BROWN (et al.),
The Environmental Trends that are Shaping our Future, publié dans la série Vital Signs, New
York et Londres, Éd. W.W. Norton, 1997.
[55] Sur ce Conseil, visiter <http://www.ecouncil.ac.cr>
[56] Nous touchons ce point dans Le crash démographique, p. 99.
[57] Plus d'informations sur cette Charte, sur le site <http://pagina.de/noticiasdelaonu> Ce
site s'appelle désormais Noticias globales.
[58] Le 5 mars 1998, Maurice Strong a donné une intéressante interview sur la Charte. Voir
<http://www.earthcharter.org/welcome/intro_fr.htm>
[59] Toujours encline au messianisme, la Hollande est depuis longtemps un des principaux
laboratoires des « nouveaux droits de l'homme ». Lorsqu'il s'agit de financer les campagnes en
faveur de ceux-ci, elle fait preuve d'une prodigalité qui n'est guère dans ses habitudes. Le pays
d'adoption de Spinoza s'est déjà acquis une renommée funèbre à cause de ses avortements à la
carte et de la banalisation de l'euthanasie. Le 13 septembre 2000, la Hollande légalisait le «
mariage » des homosexuels et assortissait celui-ci du « droit d'adoption ».
[60] À propos des manipulations dont l'écologie est l'objet, signalons l'ouvrage de Pascal
BERNARDIN, L'Empire écologique ou La subversion de l'écologie par le mondialisme, Drap,
Éd. Notre-Dame des Grâces, 1998.
[61] Le texte complet est disponible en anglais, en espagnol, en portugais et en japonais à
l'adresse électronique mentionnée supra, p. 35, n. 1. Nous avons traduit littéralement à partir
du texte espagnol.
[62] Nous avons étudié «Le Nouvel Âge: son paradigme et ses réseaux», dans L'Évangile face
au désordre mondial, pp. 79-96.
[63] Le principal théoricien du holisme est un Sud-Africain, Yan Christiaan SMUTS (1870-
1950). Celui-ci joua un rôle significatif dans la rédaction de la Charte des Nations Unies. Voir
L'Évangile face au désordre mondial, p. 79, n. 2.
[64] L'influence de Bertrand RUSSEL est très perceptible dans les débats actuels sur
l'évolution et sur les «nouveaux droits» de l'homme. Les thèses familières du turbulent
philosophe anglais sont rassemblées dans un ouvrage caractérisé par un antichristianisme
ringard: Religion and Science, Oxford University Press, 1961. Une édition bilingue, anglais-
espagnol, de ce pamphlet a été publiée à Buenos Aires, Éd. Ledesma SAAL; 1997.
[65] Dans une formulation rafraîchie, on retrouve des thèmes qui ont fleuri au XVIIIe siècle
chez un auteur comme LA METTERIE. On sait que pour ce médecin matérialiste, «le corps
humain n'est qu'une horloge». Voir L'homme machine (1747), Paris, Éd. Mille et une nuits,
2000.
[66] Nous avons déjà touché la question de l'anthropocentrisme: supra, pp. 5 et 27 s.
[67] Sur les thèmes discutés ici, voir Luc FERRY, Le nouvel ordre écologique. L'arbre, l'animal
et l'homme, Paris, Le Livre de Poche, n° 13565, 1998, ainsi que les travaux d'André Comte-
SPONVILLE.
[68] Voir par exemple Michael DENTON, L'Évolution a-t-elle un sens ?, Paris, Éd. Fayard,
1997.
[69] Sur la différence entre ces deux notions, voir supra, l'introduction, pp. 4 s.
[70] Nous retrouverons Kelsen dans la deuxième partie, pp. 81-105.
[71] Pour que le traité relatif à la CPI entre en vigueur, soixante signatures sont nécessaires. La
France a été le douzième pays à le ratifier, le 9 juin 2000.
[72] Voir ci-dessous; sur la Charte de la Terre, Cf. supra, chapitre IV, pp. 35-41.
[73] Lors de discussions qui ont précédé la création de la nouvelle Cour, les féministes
radicales ont été très actives. Elles auraient voulu que toute grossesse survenant dans un
contexte où n'existe pas le «droit à l'avortement» puisse être dénoncée comme grossesse
forcée — enforced pregnancy. Si elles devaient être suivies, les États refusant l'avortement
ainsi que les groupes de personnes s'opposant à l'avortement pourraient être traduites devant
la nouvelle Cour pénale internationale.
[74] Le domaine de la compétence nationale est mentionné dans la Charte des Nations Unies,
art. 2, § 7.
[75] Cette réflexion nous est suggérée par Mary Ann GLENDON, dans «Du bon usage de la
Constitution américaine», brillante interview publiée dans Pierre d'angle (Aix-en-Provence),
3, 1997, pp. 35-46; Cf. spécialement p. 43.
[76] La visite des sites suivants est recommandée:
<http://www.hri.ca / uninfo/hrbodies/defenders.html>
<http://www.unhchr.ch/html/intlinst.htm>
<http://www.lchr.org/lchr/un/ defenders.htm>
[77] Le texte porte la cote A/RES/53/144. Voir les références de ce texte à la note précédente.
[78] Des extraits du Projet de déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme ont été
publiés dans Le Monde du 8 décembre 1998, p. 19; curieusement, l'article 7, particulièrement
important, a été gommé de cette sélection.
[79] Sur cette association, voir « USA : enquête sur la responsabilité des groupes pédophiles »,
dans Correspondance européenne (Rome, Bruxelles, Paris), CE 48, 10 août 2000, p. 6.
[80] Ce projet a notamment été dénoncé avec vigueur à l'occasion de la «Nuit des Césars» par
l'actrice française Brigitte FOSSEY, membre du Conseil économique et social, dans une
interview à la RTBF (Bruxelles) le 1er mars 1998.
[81] Cf. infra, le chapitre IX, pp. 68-75.
[82] Nous avons examiné cette question de la tolérance dans Droits de l'homme et
technocratie, Chambray-lès-Tours, Éd. CLD, 1982, pp. 28-32; voir aussi Démocratie et
libération chrétienne, pp. 70 s.
[83] Voir en particulier pp. 21-26.
[84] Il est recommandé de visiter les sites spécialisés à partir de:
<http://humanist.net/websites>
[85] Voir à ce sujet Le crash démographique, pp. 92-94.
[86] Le document final adopté par l'assemblée plénière de la vingt-troisième session spéciale
de l'Assemblée générale intitulée «Women 2000: Gender Equity, Development and Peace for
the Twenty- first Century», a pour titre Further actions and initiatives to implement the
Beijing Declaration and the Platform for Action; il comporte 44 pages de texte serré. Sur cette
conférence, on visitera les sites suivants (on y trouvera le texte du document final ainsi qu'une
analyse descriptive de celui-ci):
<http://www.un.org/womenwatch/daw/followup/beijing+5.htm>
<http://www.un.org/womenwatch/daw/followup/analysis.html>
<http://www.un.org/womenwatch/daw/followup/finaloutcome.pdf>
On se reportera également aux informations et analyses divulguées par les agences Zenit et
ACI Prensa, avant, pendant et après la Conférence. Mention spéciale doit être faite des
dépêches d'Austin RUSE divulguées par le Catholic Family & Human Rights Institute (C-
Fam), spécialement les 9, 19 et 23 juin. Adresse du site:<www.c-fam.org> Adresse e-mail: <c-
[email protected]>
[87] Cf. la livraison des 11 et 12 juin 2000.
[88] Sur ce lobby et son financement, voir la brochure de Magaly LLAGUNO et James
MILLER, Catolicas pelo Direito de Decidir sem Mascaras, Brasilia, Éd. Human Life
International, 2000.
Adresse: <www.providafamilia.org>; pour les versions anglaise et espagnole: <www.hli.org>
et <www.vidalhumana .org>
[89] Nous reviendrons plus loin sur le cas de la Pologne. Voir pp. 73 s.; 94.
[90] La littérature sur ce thème est légion. Voir, par exemple, A focus on Population and
Human Rights, livret publié par l'UNFPA (FNUAP), New York, 1998. Plus de détails à ce sujet
dans Le Crash démographique, passim.
[91] Nous disposons d'un remarquable recueil consacré à l'action du Saint-Siège à l'ONU. Ce
recueil a été préparé par Carl J. MARUCCI et a pour titre Serving the Human Family. The
Holy See at the Major United Nations Conferences, Préfaces du Cardinal Angelo SODANO,
secrétaire d'État, de Son Excellence Mgr Jean-Louis TAURAN, secrétaire pour les Relations
avec les États, et de Son Excellence Mgr Renato MARTINO, nonce apostolique et observateur
permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, New York. L'ouvrage est publié à New York par
The Path to Peace Foundation, 1997. Pour une étude d'ensemble, on peut se reporter à
l'ouvrage de Jean-Yves ROUXEL, Le Saint-Siège sur la scène internationale, Paris, Éd.
L'Harmattan, 1998. Il s'agit d'une étude très fouillée, à la fois historique et juridique, de
l'action du Saint-Siège.
[92] Voir infra, pp. 71 s.
[93] Quelques suggestions à ce sujet dans Le crash démographique, spécialement le chapitre
«Le lobby du pauvre» (pp. 151-162) et le chapitre «Un plan d'action pour la vie» (pp. 163-179).
[94] Cf. à ce sujet Austin RUSE, dépêche du 10 juin 2000, à l'adresse citée ci-dessus, p. 51, n. 2.
[95] Cf. à ce sujet Le crash démographique, pp. 107-109.
[96] Sur le cas de l'Union européenne, voir le chapitre IX, infra, pp. 68-75, et en particulier, pp.
72-73.
[97] Sur le Millenium, consulter: <http://www.un.org.french/millenaire/sg/report/key.htm>
<http://www.un.org.french/millenaire/sg/report/full.htm>
<http://www.ipsdailyjournal.org>
<http://www.nscentre.org/tvmonthly>
[98] Cf. à ce sujet Noticias globales, n° 58, du 11 septembre 2000.
[99] Ce texte se trouve dans le document SG/SM/7411 du24 mai 2000; Cf. les deux premières
adresses ci- dessus, p. 57, note 1.