Avis Technique Attestation CAC EGALIM 2 - Version 2022 02 03
Avis Technique Attestation CAC EGALIM 2 - Version 2022 02 03
Avis Technique Attestation CAC EGALIM 2 - Version 2022 02 03
Le présent avis technique a été élaboré à partir des informations disponibles à la date du
28 janvier 2022. Il conviendra donc, le cas échéant, de se référer aux nouvelles informations
rendues disponibles après sa publication.
Par ailleurs, compte tenu des difficultés de compréhension des textes légaux et règlementaires
applicables et des divergences d’interprétations susceptibles d’intervenir, il est fondamental
que les interprétations et options prises par les fournisseurs soient clairement explicitées dans
la note méthodologique qu’ils établissent et qui est destinée à être jointe à l’attestation du
commissaire aux comptes.
SOMMAIRE
CONTEXTE 3
1. OBLIGATIONS DE L’ENTREPRISE 4
4. GLOSSAIRE 40
5. ANNEXES 40
5.2 ANNEXE 2 - DECRET N° 2021-1426 DU 29 OCTOBRE 2021 FIXANT LA LISTE DES PRODUITS
ALIMENTAIRES, CATEGORIES DE PRODUITS ALIMENTAIRES OU PRODUITS DESTINES A
L’ALIMENTATION DES ANIMAUX DE COMPAGNIE EXCLUS DU CHAMP D’APPLICATION DE L’ARTICLE L.
441-1-1 DU CODE DE COMMERCE ........................................................................................... 44
La loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs dite
« loi EGAlim 2 »2 a été publiée au Journal Officiel du 19 octobre 2021.
Cette loi entend assurer une plus juste rémunération des agriculteurs, en rééquilibrant les relations
commerciales entre les différents maillons de la chaîne alimentaire et agroalimentaire. Elle complète
la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur
agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite « EGAlim ».
Partant du constat que la variation du prix des matières premières agricoles, qui se répercute sur le
revenu des agriculteurs, est insuffisamment prise en compte dans les négociations commerciales
entre fournisseurs et acheteurs, de nouveaux dispositifs de transparence et de sanctuarisation du
prix de ces matières premières agricoles ont été conçus. Ils prévoient notamment l’intervention d’un
tiers indépendant de façon optionnelle ou obligatoire selon le cas.
Ainsi l’article 4 de la loi du 18 octobre 2021 crée deux nouveaux articles au sein du titre IV du livre
IV du code de commerce, à savoir les articles L. 441-1-1 et L. 443-83.
Selon ces nouvelles dispositions, les conditions générales de vente de produits alimentaires et de
produits destinés à l’alimentation des animaux de compagnie doivent inclure de nouvelles
informations, dont le contenu dépend de l’option choisie par le fournisseur.
Elles prévoient également que la négociation commerciale ne porte pas sur la part, dans le tarif du
fournisseur, du prix des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus
de 50 % de matières premières agricoles.
L’intervention d’un tiers indépendant est prévue de manière facultative (à la demande de l’acheteur)
ou obligatoire lorsque le fournisseur choisit respectivement l’option 1 ou 2, ou l’option 3 prévues à
l’article L. 441-1-1 du code de commerce dans ses conditions générales de vente.
Le ministère chargé de l’agriculture a publié sur son site internet une « Foire aux questions :
application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des
agriculteurs ».4
Par ailleurs, l’article 6 de la loi du 18 octobre 2021 complète le I de l’article L. 441-7 du code de
commerce afin de prévoir, dans les contrats conclus entre un fournisseur et un distributeur portant
sur la conception et la production de produits alimentaires vendus sous marque de distributeur
(MDD), une clause de révision automatique des prix en fonction de la variation du coût de la matière
première agricole ou des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières
agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires. Ces nouvelles dispositions
prévoient également l’intervention d’un tiers indépendant à la demande du distributeur.
Par convention, dans le présent avis technique, « les matières premières agricoles et les
produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles » sont
nommés « matières premières agricoles » et « les produits alimentaires et les produits
destinés à l'alimentation des animaux de compagnie » sont nommés « les produits
alimentaires ».
1
Un glossaire de certains termes utilisés figure au 4 du présent avis technique.
2
Loi appelée également « Loi BESSON MOREAU » du nom du député Grégory Besson-Moreau qui a porté la proposition de loi.
3
Le texte de ces articles est reproduit en annexe 1 du présent avis technique.
4
Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs
Dans le cadre des négociations commerciales, le fournisseur qui établit des conditions générales de
vente doit les communiquer à l’acheteur au plus tard le 1er décembre5.
« La loi ne modifie pas la définition juridique des grossistes telle qu’elle figure au II de l’article L. 441-4
du code de commerce : un grossiste « s'entend de toute personne physique ou morale qui, à des fins
professionnelles, achète des produits à un ou plusieurs fournisseurs et les revend, à titre principal, à
d'autres commerçants, grossistes ou détaillants, à des transformateurs ou à tout autre professionnel qui
s'approvisionne pour les besoins de son activité. Sont assimilés à des grossistes les centrales d'achat
ou de référencement de grossistes. »
Ce qui caractérise le grossiste au sens du code de commerce est le fait d’acheter des produits et de les
revendre en l’état à d’autres grossistes, à des détaillants ou des transformateurs, peu importe la marque
des produits. Une société qui achète des produits, y appose sa propre marque et les revend à des
professionnels est donc bien un grossiste dès lors que les conditions de l’article L. 441-4 du code de
commerce qui le définissent, sont remplies, peu importe que celui-ci soit responsable ou non de
l’information du consommateur sur les denrées alimentaires qu’il commercialise au sens du règlement
INCO.
Les sociétés de commercialisation, comprises au sein d'un groupe de distributeur, ne doivent pas être
considérées comme des grossistes, dès lors qu’elles répondent aux conditions de l’exception de l’article
L. 441-4, II, alinéa 2, à savoir : « Sont exclus de la notion de grossiste les entreprises ou les groupes
de personnes physiques ou morales exploitant, directement ou indirectement, un ou plusieurs magasins
5
Art. L. 443-8 C. com. : « (…) V.- A.- La convention mentionnée au I du présent article est conclue pour une durée d'un an, de
deux ans ou de trois ans.
B.- La convention est conclue au plus tard le 1er mars et le fournisseur communique ses conditions générales de vente à l'acheteur
au plus tard trois mois avant cette date.
C.-Le distributeur dispose d'un délai d'un mois à compter de la réception des conditions générales de vente pour soit motiver
explicitement et de manière détaillée, par écrit, le refus de ces dernières ou, le cas échéant, les dispositions des conditions
générales de vente qu'il souhaite soumettre à la négociation, soit notifier leur acceptation. (…) ».
6
Le décret n° 2021-1426 du 29 octobre 2021, fixant la liste des produits alimentaires, catégories de produits alimentaires ou
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie exclus du champ d'application de l'article L. 441-1-1 du code de
commerce, a été publié au Journal Officiel du 31 octobre 2021. Cf. Annexe 2 du présent avis technique.
7
Art. L. 441-4, II C. com. : « Le présent article n'est pas applicable au grossiste, qui s'entend de toute personne physique ou
morale qui, à des fins professionnelles, achète des produits à un ou plusieurs fournisseurs et les revend, à titre principal, à d'autres
commerçants, grossistes ou détaillants, à des transformateurs ou à tout autre professionnel qui s'approvisionne pour les besoins
de son activité. Sont assimilés à des grossistes les centrales d'achat ou de référencement de grossistes.
Sont exclus de la notion de grossiste les entreprises ou les groupes de personnes physiques ou morales exploitant, directement
ou indirectement, un ou plusieurs magasins de commerce de détail ou intervenant dans le secteur de la distribution comme
centrale d'achat ou de référencement pour des entreprises de commerce de détail ».
Sont exclus du champ d’application des nouvelles obligations de transparence sur le prix d'achat des
matières premières agricoles dans les conditions générales de vente, certains produits alimentaires ou
catégories de produits alimentaires dont la liste est définie par le décret n° 2021-1426 du 29 octobre
20218 pris en application du V de l’article L. 441-1-1 du code de commerce et publié au Journal Officiel
du 31 octobre 2021. Cette exclusion du champ d'application de l'article L. 441-1-1 entraîne l'inapplication
des dispositions de l'article L. 443-8 aux conventions écrites relatives à la vente de ces produits
alimentaires.
Toutefois, les produits exclus visés à l’annexe du décret du 29 octobre 2021 utilisés dans la
fabrication d’un produit alimentaire ne font pas sortir ce produit du champ d’application de l’article
L. 441-1-1 du code de commerce. À titre d’exemple, en tant que produit alimentaire, la farine de blé est
exclue des nouvelles obligations de transparence. Lorsqu’elle entre dans la composition du pain de mie
qui est soumis aux obligations de transparence, la farine de blé sera considérée comme une matière
première agricole entrant dans le champ d’application des nouvelles obligations.
Les conditions générales de vente des produits alimentaires qui ne sont pas exclus devront, sur décision
du fournisseur et sans que l'acheteur ne puisse interférer dans ce choix :
Option 1 : soit présenter, pour chacune des matières premières agricoles entrant dans la composition
du produit, leur part dans la composition du produit, sous la forme d'un pourcentage en volume et d'un
pourcentage du tarif du fournisseur ;
Option 2 : soit présenter la part agrégée des matières premières agricoles entrant dans la composition
du produit, sous la forme d'un pourcentage en volume et d'un pourcentage du tarif du fournisseur ;
Option 3 : soit prévoir l'intervention d'un tiers indépendant, aux frais du fournisseur, chargé de certifier
au terme de la négociation commerciale que, conformément au II de l’article L. 443-8 du code de
commerce, celle-ci n'a pas porté sur la part de l’évolution du tarif du fournisseur, figurant dans les
conditions générales de vente, qui résulte de celle du prix des matières premières agricoles.
La FAQ du Ministère chargé de l’agriculture 9 précise que « le texte indique que l’option n°3 ne peut être
choisie que sous réserve que les CGV du fournisseur fassent état d’une évolution du tarif. Une évolution
tarifaire nulle par rapport à l’année précédente exclut le recours à l’option n°3. De même, s’il s’agit d’une
première négociation commerciale, le fournisseur ne peut pas non plus recourir à cette option n°3 ».
La FAQ indique également que « L’option n°3 ne prévoit pas que le tiers certifie la part de la matière
première agricole dans le tarif de base mais seulement dans l’évolution de ce tarif. C’est cette part de
l’évolution correspondant au coût des matières premières agricoles qui n’est pas négociable » .
À l’issue des négociations commerciales, une convention écrite est conclue entre le fournisseur et son
acheteur pour une durée d’un, deux ou trois ans. Elle mentionne chacune des obligations réciproques
auxquelles se sont engagées les parties. Elle est établie soit dans un document unique, soit dans un
ensemble formé par un contrat-cadre et des contrats d'application.
Lorsque le fournisseur a fait le choix de faire figurer dans ses conditions générales de vente les
informations prévues par les options 1 et 2, la convention mentionne, aux fins de concourir à la
détermination du prix convenu, la « part du prix unitaire ou agrégé » des matières premières agricoles
telle qu'elle figure dans les conditions générales de vente. La convention précise les modalités de prise
en compte de ce prix d'achat dans l'élaboration du prix convenu.
La convention comporte une clause de révision automatique des prix des produits alimentaires en
fonction de la variation du coût de la matière première agricole, à la hausse ou à la baisse. Les parties
déterminent librement, selon la durée du cycle de production, la formule de révision et, en application
du III de l'article L. 631-2410 du code rural et de la pêche maritime, les indicateurs utilisés. Lorsque
8
Cf. Annexe 2 du présent avis technique.
9
Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs.
10
Cf. annexe 3 du présent avis technique.
Les manquements aux obligations de transparence prévues à l’article L. 441-1-1 du code de commerce
et au respect de la non-négociabilité prévue au II de l’article L. 443-8 du même code sont passibles
d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 75 000 € pour une personne physique et
375 000 € pour une personne morale. Le maximum de l'amende encourue est doublé en cas de
réitération du manquement dans un délai de deux ans à compter de la date à laquelle la première
décision de sanction est devenue définitive 11.
Le contrat doit comporter une clause de révision automatique des prix en fonction de la variation (à la
hausse ou à la baisse) du coût de la matière première agricole entrant dans la composition des produits
alimentaires.
La formule de révision est déterminée librement par les parties, en tenant compte notamment des
indicateurs relatifs aux coûts de production en agriculture mentionnés au III de l'article L. 631-24 du
code rural et de la pêche maritime, à savoir des indicateurs relatifs aux coûts pertinents de production
en agriculture et à l'évolution de ces coûts.
« L'obligation prévue au I s'applique uniquement lorsque la vente des produits agricoles fait l'objet d'un
contrat écrit. Elle s'applique, le cas échéant, lorsque le vendeur est une société mentionnée à l'article
L. 521-1 du code rural et de la pêche maritime. »
Le III de l’article L. 631-24 du code rural et de la pêche maritime prévoit trois catégories d’indicateurs :
− les indicateurs relatifs aux coûts pertinents de production en agriculture et à l'évolution de ces
coûts ;
− les indicateurs relatifs aux prix des produits agricoles et alimentaires constatés sur le ou les marchés
sur lesquels opère l'acheteur et à l'évolution de ces prix ;
− les indicateurs relatifs aux quantités, à la composition, à la qualité, à l'origine et à la traçabilité des
produits ou au respect d'un cahier des charges.
Ces indicateurs de référence sont élaborés et publiés par les organisations interprofessionnelles. Elles
peuvent s’appuyer sur l'observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires
ou sur les données de FranceAgriMer.
À défaut de publication des indicateurs de référence dans les quatre mois suivant la promulgation de la
loi du 18 octobre 2021 par les organisations interprofessionnelles, les instituts techniques agricoles les
élaborent et les publient dans les deux mois suivant la réception d'une demande formulée par un
membre de l'organisation interprofessionnelle.
Les manquements aux dispositions de l’article L. 441-7 du code de commerce sont passibles d'une
amende administrative dont le montant ne peut excéder 75 000 € pour une personne physique et
375 000 € pour une personne morale. Le maximum de l'amende encourue est porté à 150 000 € pour
11
Art. L. 443-8, VII du code de commerce – Cf. annexe 1 – les rédacteurs du présent avis technique ont relevé une erreur dans
la rédaction de l’article L. 441-1-1 C. com. relative à l’amende administrative. En effet, l’article L. 441-1-1 indique « Tout
manquement au présent I est passible d'une amende administrative dans les conditions prévues au VI de l'article L. 443-8 ». Or
l’amende administrative est prévue au VII de l’article L. 443-8 du code de commerce.
L’article L. 441-1-1 du code de commerce prévoit, pour attester certaines informations, l’intervention
d’un tiers indépendant. Elle est facultative, à la demande de l’acheteur pour les options 1 et 2, et
obligatoire pour l’option 3.
La FAQ du Ministère chargé de l’agriculture précise que « le coût d’achat de la matière première agricole
est donc le prix du contrat d’achat de produits agricoles auprès d’un producteur agricole ou, pour les
OP [organisations de producteurs] avec transfert de propriété des produits ou les coopératives, la
rémunération des apports des producteurs membres ».
D’un point de vue pratique, le prix des matières premières agricoles correspond au prix d’achat de ces
matières et produits agricoles par le fournisseur auprès de ses propres fournisseurs (information figurant
dans les contrats d’achats).
1.22 Les conditions générales de vente des produits alimentaires - Article L. 441-1-1 du code de
commerce
1.22.1 Option 1
Le fournisseur présente dans ses conditions générales de vente, pour chacune des matières
premières agricoles, leur part dans la composition du produit alimentaire, sous la forme d’un
pourcentage en volume et d’un pourcentage du tarif du fournisseur.
La FAQ du Ministère chargé de l’agriculture12 précise que : « les parties demeurent libres quant au choix
de l’unité de mesure du volume de matière première agricole que contient le produit alimentaire ou
destiné à l’alimentation des animaux de compagnie. »
« Pour déterminer le volume net du produit fini, il n’est pas tenu compte de l’emballage ».
L’article L. 441-1-1 du code de commerce ne précise pas quelles sont les « pièces justifiant l’exactitude
de ces éléments »14 ; la CNCC considère qu’il conviendrait que le fournisseur transmette au tiers
indépendant les pièces suivantes estimées nécessaires à l’établissement de cette attestation :
12 Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des
agriculteurs – calcul de la matière première agricole.
13
Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs
- Options de transparence n°1 et n°2.
14
Cf. article L. 441-1-1 du code de commerce.
▪ la fiche de calcul du tarif en décomposant d’une part, la part de chaque matière première
agricole et la part des autres composantes et d’autre part, pour chaque composante et
chaque matière première agricole, la part des données historiques et la part des données
prévisionnelles ;
▪ pour la part des données historiques, l’ensemble des éléments figurant au paragraphe a ci-
dessus ;
▪ pour la part du tarif issue des données prévisionnelles :
o les hypothèses retenues et leur justification ou les éléments qui les sous-tendent
(données externes de prévision d’évolution des prix, informations des marchés à
terme, tendances sectorielles professionnelles, contrats signés avec les
fournisseurs de matières premières agricoles, …) ;
o les hypothèses retenues pour la détermination des budgets prévisionnels ;
o le cas échéant, les écarts observés entre les prévisions antérieures et les
réalisations effectives ;
4. une note méthodologique décrivant la procédure mise en place par le fournisseur pour produire les
informations objet de l’attestation (cf. ci-après).
La CNCC estime que la note méthodologique produite par le fournisseur (cf. point 4 ci-dessus), datée
et signée par lui, devrait contenir, a minima, les informations suivantes :
1. la présentation des principes et modalités retenus pour la détermination du tarif des conditions
générales de vente :
a. les modalités de détermination des gammes ou regroupements de produits ;
b. les modalités de détermination de la part des matières premières agricoles dans le tarif.
Par exemple : la part des matières premières agricoles déterminée sur la base des prix
constatés au cours de l’exercice et la prévision d’augmentation pour tenir compte, par
exemple, de la volatilité des prix ou de l’évolution des cours dernièrement constatées ainsi
que les tendances annoncées par le marché ou pour prendre en compte la formule de
révision automatique des prix incluse dans les conditions générales de vente ;
2. l’indication des informations demandées par la réglementation sur la part des matières premières
agricoles dans le tarif ;
3. une déclaration écrite de la direction incluse dans la note méthodologique qui pourrait être formulée
de la manière suivante : « le tarif présenté ainsi que la part de chaque matière première agricole
sont établis en conformité avec les modalités de détermination de nos coûts de revient [historiques
et/ou prévisionnels]. »
Le fournisseur dispose d’un délai de 10 jours à compter de la signature de la lettre de mission 15 pour
transmettre ces pièces au tiers indépendant.
« la mission du tiers indépendant consiste exclusivement, sur la base d'un contrat conclu avec le
fournisseur, à réceptionner les pièces transmises par le fournisseur et les pièces justificatives, à attester
l'exactitude des informations transmises, notamment la détermination de la part unitaire ou agrégée des
matières premières agricoles et produits transformés dans le tarif du fournisseur, et à transmettre cette
attestation à l'acheteur dans un délai de dix jours à compter de la réception des pièces mentionnées au
présent C. »
Toutefois, le tiers indépendant, étant tenu au secret professionnel, ne peut pas transmettre l’attestation
à l’acheteur. Il la remettra à son client, le fournisseur, avec lequel il a signé la lettre de mission, à charge
pour le fournisseur de la transmettre à l’acheteur dans le délai de 10 jours fixé par la loi (cf. 3.4).
Le tiers indépendant dispose donc d’un délai de 10 jours à compter de la réception des pièces
justificatives pour établir et transmettre son attestation au fournisseur.
1.22.2 Option 2
Le fournisseur présente dans ses conditions générales de vente la part agrégée des matières
premières agricoles qui entrent dans la composition du produit alimentaire, sous la forme d’un
pourcentage en volume et d’un pourcentage du tarif du fournisseur.
Les frais sont supportés par l’acheteur. Toutefois, en cas d'inexactitude ou de tromperie volontaire
de la part du fournisseur quant à la part agrégée des matières premières agricoles dans le volume du
produit ou dans son tarif, constatée par le tiers indépendant et entraînant l'impossibilité de délivrer
l'attestation, les frais d'intervention du tiers indépendant sont à la charge du fournisseur.
L’article L. 441-1-1 du code de commerce ne précise pas quelles sont les « pièces justifiant l’exactitude
de ces éléments »18 ; la CNCC considère qu’il conviendrait que le fournisseur transmette au tiers
indépendant, les pièces suivantes estimées nécessaires à l’établissement de cette attestation :
15
Art. L. 441-1-1 C. com. : « (…) II.- A.- Pour l'application du 1° du I, l'acheteur peut, à ses frais, demander au fournisseur de
mandater un tiers indépendant pour attester l'exactitude des éléments figurant dans les conditions générales de vente. Dans ce
cas, le fournisseur transmet au tiers indépendant, sous dix jours, les pièces justifiant l'exactitude de ces éléments. (…) »
16 Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des
agriculteurs – Calcul de la matière première agricole.
17
Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs
– Options de transparence n° 1 et n° 2.
18
Cf. Article L. 441-1-1 du code de commerce.
4. une note méthodologique décrivant la procédure mise en place par le fournisseur pour produire les
informations objet de l’attestation (cf. ci-après).
La CNCC estime que la note méthodologique produite par le fournisseur (cf. point 4 ci-dessus), datée
et signée par lui, devrait contenir, a minima, les informations suivantes :
1. la présentation des principes et modalités retenus pour la détermination du tarif des conditions
générales de vente :
a. les modalités de détermination des gammes ou regroupements de produits ;
b. les modalités de détermination de la part des matières premières agricoles dans le tarif.
Par exemple : la part des matières premières agricoles déterminée sur la base des prix
constatés au cours de l’exercice et la prévision d’augmentation pour tenir compte, par
exemple, de la volatilité des prix ou de l’évolution des cours dernièrement constatées ainsi
que les tendances annoncées par le marché ou pour prendre en compte la formule de
révision automatique des prix incluse dans les conditions générales de vente ;
c. les modalités de calcul de la part agrégée des matières premières ;
2. l’indication des informations demandées par la réglementation sur la part agrégée des matières
premières agricoles dans le tarif ;
3. une déclaration écrite de la direction incluse dans cette note méthodologique qui pourrait être
formulée de la manière suivante : « le tarif présenté ainsi que la part agrégée des matières
premières agricoles sont établis en conformité avec les modalités de détermination de nos coûts de
revient [historiques et/ou prévisionnels]. »
« la mission du tiers indépendant consiste exclusivement, sur la base d'un contrat conclu avec le
fournisseur, à réceptionner les pièces transmises par le fournisseur et les pièces justificatives, à attester
l'exactitude des informations transmises, notamment la détermination de la part unitaire ou agrégée des
matières premières agricoles et produits transformés dans le tarif du fournisseur, et à transmettre cette
attestation à l'acheteur dans un délai de dix jours à compter de la réception des pièces mentionnées au
présent C. »
Toutefois, le tiers indépendant, étant tenu au secret professionnel, ne peut pas transmettre l’attestation
à l’acheteur. Il la remettra à son client, le fournisseur, avec lequel il a signé la lettre de mission relative
à cette intervention, à charge pour le fournisseur de la transmettre à l’acheteur dans le délai de 10 jours
fixé par la loi (cf. 3.4).
Le tiers indépendant dispose donc d’un délai de 10 jours à compter de la réception des pièces
justificatives pour établir et transmettre son attestation au fournisseur.
1.22.3 Option 3
Les conditions générales de vente prévoient, sous réserve qu'elles fassent état d'une évolution du tarif
du fournisseur du produit alimentaire par rapport à l'année précédente, l’intervention d’un tiers
indépendant, aux frais du fournisseur. Le tiers indépendant est chargé de « certifier » au terme de la
négociation commerciale que, conformément au II de l'article L. 443-8 du code de commerce, celle-ci
n'a pas porté sur la part de l’évolution du tarif du fournisseur, figurant dans les conditions générales de
vente, qui résulte de l’évolution du prix des matières premières agricoles.
La FAQ du Ministère chargé de l’agriculture indique que « l’option n°3 ne prévoit pas que le tiers certifie
la part de la matière première agricole dans le tarif de base mais seulement dans l’évolution de ce tarif.
C’est cette part de l’évolution correspondant au coût des matières premières agricoles qui n’est pas
négociable. »
Il est également précisé que : « il convient de rappeler que le tarif du fournisseur mentionné dans ses
CGV constitue le socle unique de la négociation commerciale. La négociation annuelle doit s’effectuer
à partir de ce tarif, et non à partir du prix convenu de l’année précédente (prix 3 net) 19. ».
L’article L. 441-1-1 du code de commerce ne précise pas quelles sont les « pièces nécessaires à cette
certification »20 ; la CNCC considère qu’il conviendrait que le fournisseur transmette au tiers
indépendant les pièces suivantes estimées nécessaires à l’établissement de cette attestation :
1. les conditions générales de vente dans lesquelles figure le tarif du fournisseur, base de la
négociation avec l’acheteur ;
2. la convention conclue à l’issue des négociations commerciales dans laquelle figure le prix convenu
3. concernant le tarif :
a si le tarif repose uniquement sur des données historiques :
19
Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des
agriculteurs.
20
Cf. Article L. 441-1-1 du code de commerce.
▪ la fiche de calcul du tarif en décomposant d’une part, la part de chaque matière première
agricole et la part des autres composantes et d’autre part, pour chaque composante et
chaque matière première agricole, la part des données historiques et la part des données
prévisionnelles ;
▪ pour la part des données historiques, l’ensemble des éléments figurant au paragraphe a ci-
dessus ;
▪ pour la part du tarif issue des données prévisionnelles :
o les hypothèses retenues et leur justification ou les éléments qui les sous-tendent
(données externes de prévision d’évolution des prix, informations des marchés à
terme, tendances sectorielles professionnelles, contrats signés avec les
fournisseurs de matières premières agricoles, …) ;
o les hypothèses retenues pour la détermination des budgets prévisionnels ;
o le cas échéant, les écarts observés entre les prévisions antérieures et les
réalisations effectives ;
▪ les hypothèses retenues et leur justification ou les éléments qui les sous-tendent (données
externes de prévision d’évolution des prix, informations des marchés à terme, tendances
sectorielles professionnelles, contrats signés avec les fournisseurs de matières premières
agricoles, …) ;
▪ les hypothèses retenues pour la détermination des budgets prévisionnels ;
▪ le cas échéant, les écarts observés entre les prévisions antérieures et les réalisations
effectives ;
4. le détail des produits compris dans le niveau d’agrégation retenu par le fournisseur et les tarifs
correspondants ;
5. les modalités de calcul de la part agrégée des matières premières (i.e. pour la détermination de la
gamme retenue), le cas échéant, pour le calcul du pourcentage d’évolution déterminée par le
fournisseur ;
6. toute pièce justifiant que la négociation n’a pas porté sur l’évolution du prix des matières premières
agricoles ;
Par exemple : la notification écrite de l’acheteur concernant les dispositions des conditions
générales de vente qu’il souhaite soumettre à la négociation ou la notification de son acceptation
prévue au C du V de l’article L. 443-8 du code de commerce ;
7. une note méthodologique décrivant la procédure mise en place par le fournisseur pour déterminer
l’évolution du tarif fournisseur du produit et la part de cette évolution résultant de celle du prix des
matières premières agricoles en N comparé à N-1 (cf. ci-après).
Ces informations devront être transmises au titre de l’exercice N-1 (année précédente) et de l’exercice
N (année pour laquelle le prix est fixé). Cette granularité est nécessaire au tiers indépendant pour lui
permettre de contrôler l’évolution de chaque matière première agricole comprise dans le tarif du produit,
mais également le pourcentage d’évolution qui ressortira du niveau d’agrégation retenu par le
fournisseur.
1. la présentation des principes et modalités retenus pour la détermination du tarif des conditions
générales de vente :
a. les modalités de détermination des gammes ou regroupements de produits ;
b. les modalités de détermination de la part des matières premières agricoles dans le tarif :
Par exemple :
i. la part des matières premières agricoles déterminée sur la base des prix constatés
au cours de l’exercice et des prévisions d’augmentation pour tenir compte, par
exemple, de la volatilité des prix ou de l’évolution des cours dernièrement
constatées ainsi que les tendances annoncées par le marché ou pour prendre en
compte la formule de révision automatique des prix incluse dans la convention
signée entre les parties à l’issue de la négociation ;
ii. les modalités de calcul de la part agrégée des matières premières agricoles,
lorsqu’il s’agit d’une gamme de produits ou d’un regroupement de produits ;
iii. l’indication de l’évolution de la part de matières premières agricoles dans le tarif par
rapport à N-1 ;
iv. l’indication de la base de calcul du pourcentage de matières premières agricoles
(tarif brut, prix 2xnet ou prix 3xnet) en N et N-1
c. Toute documentation utile permettant de comprendre les modalités de détermination et de
calculs des remises négociées dans la convention, notamment les hypothèses de volume
2. une déclaration écrite de la direction incluse dans cette note méthodologique qui pourrait être
formulée de la manière suivante : « le tarif présenté ainsi que la part agrégée des matières
premières agricoles [par gamme de produits ou par regroupement de produits] et leurs évolutions
par rapport à l’année précédente, sont établis en conformité avec les modalités de détermination
de nos coûts de revient [historiques et/ou prévisionnels]. Le prix convenu à l’issue des négociations
commerciales prend en compte l’évolution de tarif qui résulte de celle du prix des matières
premières agricoles. En conséquence, conformément au II de l’article L. 443-8 du code de
commerce, la négociation commerciale n'a pas porté sur la part de l’évolution du tarif qui résulte
de celle du prix des matières premières agricoles. »
Si un produit contient en faible quantité des matières premières agricoles et que celles-ci ne sont pas
prises en compte dans les informations devant figurer dans les conditions générales de vente, le tiers
indépendant appréciera le caractère significatif ou non de cette matière première agricole et en tirera
les conséquences dans la conclusion de son attestation.
L’attestation est fournie au fournisseur dans le mois qui suit la conclusion du contrat à l’issue des
négociations commerciales.
En l'absence de ladite attestation, si les parties souhaitent poursuivre leur relation contractuelle, elles
modifient leur contrat dans un délai de deux mois à compter de la signature du contrat initial.
La FAQ du Ministère chargé de l’agriculture 21 indique : « Par construction, le dispositif [la clause de
révision automatique des prix], qui résulte de la libre négociation entre les parties et qui doit être convenu
entre elles, doit comporter le fait déclencheur et ne pas dépendre de la volonté d’une des parties pour
21
Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs
– clause de révision automatique de la matière première agricole.
Les frais sont supportés par le distributeur. Toutefois, en cas d'inexactitude ou de tromperie volontaire
de la part du fabricant quant à la variation du coût de la matière première agricole, constatée par le tiers
indépendant et entraînant l'impossibilité de délivrer l'attestation, les frais d’intervention du tiers
indépendant sont à la charge du fabricant.
L’article L. 441-7 du code de commerce ne précise pas quelles sont les « pièces justifiant l’exactitude
de ces éléments », la CNCC considère qu’il conviendrait que le fabricant transmette au tiers
indépendant les pièces suivantes estimées nécessaires à l’établissement de cette attestation :
La CNCC estime que la note méthodologique produite par le fabricant (cf. point 4 ci-dessus), datée et
signée par lui, devrait contenir, a minima, les informations suivantes :
1. la présentation des principes et modalités retenus pour la détermination du coût des matières
premières agricoles :
a. les modalités de détermination de la part des matières premières agricoles dans le prix d’achat
des produits alimentaires.
Par exemple : la part des matières premières agricoles déterminée sur la base des prix
constatés au cours de l’exercice et leur variation pour tenir compte de la clause, incluse dans
le contrat conclut entre le fabricant et le distributeur, de révision automatique des prix en
fonction de la variation du coût de la matière première agricole entrant dans la composition des
produits alimentaires ;
2. l’indication des informations demandées par la réglementation sur la variation du coût des matières
premières agricoles et, le cas échéant, les indicateurs relatifs au coûts pertinents de production en
agriculture retenus dans la formule de révision ;
3. une déclaration écrite de la direction incluse dans la note méthodologique qui pourrait être formulée
de la manière suivante : « la variation du coût des matières premières agricoles est établie en
conformité avec les modalités de détermination de nos coûts de revient [historiques et/ou
prévisionnels]. »
Le fabricant dispose d’un délai de 10 jours à compter de la signature de la lettre de mission pour
transmettre ces pièces au tiers indépendant.
Le commissaire aux comptes, tiers indépendant, étant tenu au secret professionnel, ne peut pas
transmettre l’attestation au distributeur. Il la remettra à son client, le fabricant, avec lequel il a signé la
lettre de mission, à charge pour celui-ci de la transmettre au distributeur dans le délai de 15 jours fixé
par la loi (cf. 3.4).
Le tiers indépendant dispose d’un délai de 15 jours pour établir son attestation à compter de la signature
de la lettre de mission.
1° Les conditions générales de vente communiquées à compter du premier jour du mois suivant la
publication de la présente loi (ndlr : soit le 1er novembre 2021) sont soumises au 1° du I de l'article 4 ;
2° Les conventions conclues sur la base de négociations commerciales fondées sur des conditions
générales de vente conformes au même 1° sont soumises au 2° du même I et à l'article 8 ;
a) Les conventions sont conclues à la suite de négociations commerciales fondées sur des conditions
générales de vente conformes au 1° du I de l'article 4 et sont soumises au 2° du même I et à l'article 8 ;
b) Les conventions en cours qui n'ont pas été conclues conformément au 2° du I de l'article 4 sont mises
en conformité avec ses dispositions au plus tard le 1er mars 2023 ».
Le III de l'article 16 de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 dispose : « III. - L'article 6 entre en vigueur
le 1er janvier 2022.
Les conventions en cours à la date d'entrée en vigueur du même article 6 sont mises en conformité
avec ses dispositions au plus tard le 1er janvier 2023. »
L’article L. 441-1-1 du code de commerce indique que les attestations sont établies par un tiers
indépendant.
Un commissaire aux comptes (qu’il s’agisse du commissaire aux comptes qui exerce la mission de
contrôle légal au sein du fournisseur ou bien d’un autre commissaire aux comptes) peut établir les
attestations requises par les dispositions de l’article L. 441-1-1 en qualité de tiers indépendant, dans le
respect des dispositions du titre II du livre VIII du code de commerce, de la réglementation européenne
et des principes définis par le code de déontologie de la profession.
Le V de l’article précité dispose : « Un décret peut fixer la liste des professions présumées présenter
les garanties pour exercer la mission de tiers indépendant ».
Le ministère chargé de l’agriculture a indiqué à la CNCC qu’aucun décret n’est prévu et a confirmé que
les dispositions législatives prévoient uniquement la possibilité de fixer par décret la liste des
professions présumées présenter les garanties pour exercer la mission de tiers indépendant et non
l’obligation. Il confirme, en conséquence, que l’application des dispositions législatives n’est pas
subordonnée à la publication de ce décret facultatif. Enfin, il a confirmé qu’un commissaire aux comptes
peut être le tiers indépendant.
Par ailleurs, un commissaire aux comptes peut également établir les attestations requises par les
dispositions de l’article L. 441-7 du code de commerce en qualité de tiers indépendant dans le respect
des mêmes dispositions.
Cette intervention constitue une prestation au sens des articles L. 820-1-1 et R. 820-1-1 du code de
commerce.
Le commissaire aux comptes vérifie qu’il respecte les dispositions du titre Ier du code de déontologie de
la profession de commissaires aux comptes, notamment l’article 5 qui prévoit que le commissaire aux
comptes doit s’assurer que la prestation ne génère pas de risque d’auto-révision ou de perte
d’indépendance.
− la compatibilité des délais pour mettre en œuvre les travaux qu’il estime nécessaires avec les
ressources dont il dispose ;
Lorsque le commissaire aux comptes estime qu’il n’a pas les compétences requises pour réaliser lui-
même certains contrôles indispensables à la réalisation de l’intervention, conformément à l’article 7 du
code précité, il peut faire appel à des experts indépendants de l’entreprise.
Les dispositions légales indiquant « tiers indépendant » et non pas « le commissaire aux comptes » ou
bien « un commissaire aux comptes », le commissaire aux comptes n’est pas tenu d’accepter
d’effectuer l’intervention.
Le commissaire aux comptes qui accepte d’établir l’attestation se met d’accord avec l’entreprise, en
l’occurrence le fournisseur ou le fabricant, sur les modalités de son intervention dans le cadre d’une
lettre de mission spécifique.
Lorsque le fournisseur a désigné plusieurs commissaires aux comptes, l’intervention peut être
demandée à l’un de ses commissaires aux comptes. Il appartient alors au commissaire aux comptes
qui accepte de réaliser l’intervention :
− de lui communiquer une copie du document relatant le résultat de ses travaux qu’il a remis au
fournisseur et, le cas échéant, de partager avec lui les conclusions de ses travaux au regard des
éventuelles incidences sur la mission de contrôle légal.
L’objectif de l’intervention du tiers indépendant est fonction de l’option choisie par le fournisseur dans
les conditions générales de vente des produits alimentaires.
3.21.1 Option 1
L’article L. 441-1-1 dispose : « II.-A.- Pour l'application du 1° du I, l'acheteur peut, à ses frais, demander
au fournisseur de mandater un tiers indépendant pour attester l'exactitude des éléments figurant dans
les conditions générales de vente (…) ». Le II C de l’article précité précise que la mission du tiers
indépendant consiste à attester l'exactitude des informations transmises, notamment la détermination
de la part unitaire des matières premières agricoles et produits transformés dans le tarif du fournisseur.
Pour ce faire, l’objectif sera d’attester la cohérence des informations relatives à la part unitaire des
matières premières agricoles entrant dans la composition du produit, sous la forme d'un pourcentage
en volume et d'un pourcentage du tarif du fournisseur et figurant dans les conditions générales de vente
avec la comptabilité, ou des données sous-tendant la comptabilité, ou des données internes au
fournisseur en lien avec la comptabilité telles que, notamment, la comptabilité analytique ou des états
de gestion et/ou la cohérence des informations prévisionnelles relatives aux matières premières
agricoles avec les données internes au fournisseur (par exemple, telles que le budget prévisionnel) ou
les données de marché (par exemple, telles que les évolutions prévisionnelles sectorielles).
3.21.2 Option 2
L’article L. 441-1-1 dispose : « II.-B.- Pour l'application du 2° du I, l'acheteur peut, à ses frais, demander
au fournisseur de mandater un tiers indépendant pour attester l'exactitude des éléments figurant dans
les conditions générales de vente (…) ». Le II C de l’article précité précise que la mission du tiers
indépendant consiste à attester l'exactitude des informations transmises, notamment la détermination
de la part agrégée des matières premières agricoles et produits transformés dans le tarif du fournisseur.
Pour ce faire, l’objectif sera d’attester la cohérence des informations relatives à la part agrégée des
matières premières agricoles entrant dans la composition du produit sous la forme d'un pourcentage en
volume et d'un pourcentage du tarif du fournisseur et figurant dans les conditions générales de vente
avec la comptabilité, ou des données sous-tendant la comptabilité, ou des données internes au
fournisseur en lien avec la comptabilité telles que, notamment, la comptabilité analytique ou des états
de gestion et/ou la cohérence des informations prévisionnelles relatives aux matières premières
agricoles avec les données internes au fournisseur (par exemple, telles que le budget prévisionnel) ou
les données de marché (par exemple, telles que les évolutions prévisionnelles sectorielles).
3.21.3 Option 3
L’article L. 441-1-1 I 3° dispose que le tiers indépendant est « (…) chargé de certifier au terme de la
négociation que, conformément au II de l'article L. 443-8, celle-ci n'a pas porté sur la part de cette
évolution qui résulte de celle du prix des matières premières agricoles ou des produits transformés
mentionnés au premier alinéa du présent I [c’est-à-dire : les produits alimentaires et les produits
destinés à l'alimentation des animaux de compagnie]. ». Pour ce faire, l’objectif sera d’attester la
cohérence des informations relatives à l’évolution du prix convenu issu des négociations commerciales,
avec la part de l’évolution du tarif du fournisseur du produit alimentaire correspondant à l’évolution du
prix des matières premières agricoles entrant dans la composition dudit produit.
« Quelle interprétation faut-il avoir de la notion de « non-négociabilité » du prix d’achat des matières
premières agricoles et produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières
agricoles ?
22
S’agissant de la notion de cohérence, se référer au 3.23.
La négociation commerciale ne porte pas sur la part, dans le tarif du fournisseur, que représente le prix
d’achat des matières premières agricoles et produits transformés.
Les réductions de prix ne doivent pas rémunérer des services de coopération commerciale, lesquels
doivent être facturés par le distributeur (et non pas figurer sur la facture de vente des produits émise
par le fournisseur).
Il convient de rappeler que le tarif du fournisseur mentionné dans ses CGV constitue le socle unique de
la négociation commerciale. La négociation annuelle doit s’effectuer à partir de ce tarif, et non à partir
du prix convenu de l’année précédente (prix 3 net).
La loi EGALIM 2 rend non négociable une partie de ce tarif par le II de l’article L. 443-8 qui prévoit que
la négociation commerciale ne porte pas sur la part du tarif du fournisseur correspondant au coût de la
matière première agricole contenue dans le produit alimentaire. Cette part ne peut faire donc l’objet
d’aucun rabais, remise ou ristourne.
La base qui va faire l’objet de la négociation pour aboutir au prix convenu entre le fournisseur et le
distributeur est donc le tarif mentionné dans les CGV diminué de cette part non-négociable
correspondant au coût des matières premières agricoles.
Exemple : Un fournisseur propose un produit alimentaire à 100 euros dans ses CGV. Il indique que le
coût de la MPA représente 40% de ce tarif. La part non-négociable s’élève donc à 40 euros. La part du
tarif sur laquelle peut porter la négociation est donc de 60 euros. A cette base, comme antérieurement
à la loi Egalim II, il convient d’appliquer les différentes réductions de prix convenues entre les parties,
dans l’ordre choisi par elles. Cet ordre peut être précisé dans les CGV du fournisseur – point de départ
de la négociation. Dans cet exemple, si les parties ont convenu une remise de 10%, elle s’applique à la
base de départ de la négociation de 60 euros. Le prix convenu final sera donc de 94 euros (soit 100 €
de tarif – 6 € de remise négociée = 94 € de prix convenu). »
L’article L. 441-7 du code de commerce prévoit que le tiers indépendant atteste : « l'exactitude de la
variation du coût de la matière première agricole supportée par le fabricant ». Pour ce faire, l’objectif de
l’intervention sera d’attester la cohérence des informations relatives à « la variation du coût de la matière
première agricole supportée par le fabricant » avec la comptabilité, ou des données sous-tendant la
comptabilité, ou des données internes au fabricant en lien avec la comptabilité telles que, notamment,
la comptabilité analytique ou des états de gestion et/ou la cohérence des informations prévisionnelles
relatives aux matières premières agricoles avec les données internes au fournisseur (par exemple, telles
que le budget prévisionnel) ou les données de marché (par exemple, telles que les évolutions
prévisionnelles sectorielles).
La NI XVI – Le commissaire aux comptes et les attestations indique : « Il y a cohérence entre deux
chiffres ou informations issus de sources différentes lorsqu’ils ne présentent pas de contradictions entre
eux, sont homogènes, se corroborent ou présentent une logique d’ensemble. La cohérence suppose
qu’il y ait au moins deux chiffres ou informations à comparer. Elle ne peut pas être appréciée
isolément. »
Les contrôles du commissaire aux comptes, en qualité de tiers indépendant, sont fonction de l’option
choisie par le fournisseur ou du fait qu’il s’agit du cas particulier des produits vendus sous marque de
distributeur.
− Vérifier que les conditions générales de vente comportent les informations relatives à la part
unitaire des matières premières agricoles entrant dans la composition du produit, sous la forme
d'un pourcentage en volume et d'un pourcentage du tarif du fournisseur prévues à l’article
L. 441-1-1 du code de commerce.
− Prendre connaissance de la procédure mise en place par le fournisseur pour produire les
informations requises et incluses dans les conditions générales de vente, ainsi que des procédures
et des systèmes d’information existants, incluant le cas échéant la comptabilité analytique, utiles
pour produire ces informations.
− Pour les informations relatives aux volumes, vérifier la cohérence des informations relatives à
la part unitaire des matières premières agricoles entrant dans la composition du produit, sous la
forme d'un pourcentage en volume figurant dans les conditions générales de vente avec les
éléments mentionnés dans les fiches « produit/recette » ou tout document relatif à la composition
des produits.
o vérifier la cohérence des informations relatives à la part unitaire des matières premières
agricoles entrant dans la composition du produit, sous la forme d'un pourcentage du tarif
du fournisseur figurant dans les conditions générales de vente avec le prix d’achat des
matières premières agricoles mentionné dans les fiches « de calcul du coût de revient »
issu de la comptabilité analytique ou de données extra-comptables servant à la
détermination de ce coût ;
o vérifier la cohérence des informations relatives aux prix d’achat des matières premières
agricoles figurant dans les fiches « de calcul du coût de revient » avec les factures ou
contrats correspondants.
− Pour la part du tarif reposant sur des données prévisionnelles vérifier la cohérence des
informations prévisionnelles relatives aux matières premières agricoles figurant dans les fiches
« de calcul du tarif » avec les données internes du fournisseur (budget prévisionnel, contrats signés
avec les fournisseurs de matières premières agricoles, par exemple) ou les données de marché
(évolutions prévisionnelles sectorielles, par exemple).
Pour ce faire :
o vérifier que :
▪ les dirigeants ont pris en compte et justifié les hypothèses significatives pour l’établissement
de ces informations ;
▪ les informations prévisionnelles reflètent bien les hypothèses décrites dans la note
méthodologique établie par le fournisseur et destinée à être jointe à l’attestation ;
▪ les calculs sur la base des hypothèses décrites ont été correctement effectués.
o le cas échéant, sur le fait que les prévisions élaborées par le fournisseur prennent en
compte la situation future qu’il a estimé la plus probable à la date de leur établissement et
les actions prises, ou qu’il envisage de prendre, ne contredisent pas les hypothèses qu’il a
retenues.
3.31.2 Option 2
Les contrôles du commissaire aux comptes seront les mêmes que ceux décrits dans le paragraphe
3.31.1 relatif à l’option 1.
3.31.3 Option 3
Principes
Dans l’option 3, les informations à attester sont relatives à l’évolution du prix convenu issu des
négociations commerciales, correspondant à l’évolution de la part que représente, dans ce prix
convenu, le prix d’achat des matières premières agricoles. Il n’est pas prévu que les informations à
attester portent sur la part des matières premières agricoles dans le tarif de base, mais seulement dans
l’évolution de ce tarif23.
23
Cf. Foire aux questions : application de la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs
– Option de transparence n°3.
Donnée issue de
l’illustration exemple 1 Diligences
ci-après
− Prendre connaissance de la procédure mise en place par le fournisseur
pour produire les informations figurant dans la note méthodologique,
ainsi que des procédures et des systèmes d’information existants,
utiles pour produire ces informations.
− Prendre connaissance de la convention signée entre le fournisseur et
l’acheteur.
Le « 104 » et le « 4 » − Vérifier la concordance du tarif du produit alimentaire du fournisseur et
de son évolution tels que ces éléments sont mentionnés dans la
convention avec les conditions générales de vente.
Le « 50 » − Pour l’année précédente (au titre de l’exercice N-1) :
o vérifier la cohérence de la part des matières premières
agricoles entrant dans la composition du produit avec les
éléments mentionnés dans les fiches « produit/recette » ou
tout document relatif à la composition des produits, …, et/ou
avec des données sous-tendant la comptabilité, ou des
données internes au fournisseur en lien avec la comptabilité
telles que, notamment, la comptabilité analytique ou des états
de gestion ;
o lorsque la part de la matière première agricole repose sur des
données historiques, vérifier la cohérence des informations
relatives aux prix d’achat des matières premières agricoles
figurant dans les fiches « de calcul du coût de revient », issu
de la comptabilité analytique ou de données extra-comptables
servant à la détermination de ce coût, avec les factures ou
contrats correspondants ;
o lorsque la part de la matière première agricoles repose sur des
données prévisionnelles vérifier la cohérence avec les
données internes au fournisseur (budget prévisionnel, contrats
signés avec les fournisseurs de matières premières agricoles,
par exemple).
Le « 53 » − Pour l’année pour laquelle le prix est fixé (au titre de l’exercice N),
o vérifier la cohérence de la part des matières premières
agricoles entrant dans la composition du produit avec les
éléments mentionnés dans les fiches « produit/recette » ou
tout document relatif à la composition des produits, …, et/ou
avec des données sous-tendant la comptabilité, ou des
données internes au fournisseur en lien avec la comptabilité
telles que, notamment, la comptabilité analytique ou des états
de gestion ;
o apprécier si :
▪ les principales hypothèses retenues par le
fournisseur sont correctement décrites dans la note
méthodologique ;
▪ les informations prévisionnelles reflètent bien les
hypothèses décrites ;
▪ les calculs sur la base des hypothèses décrites ont été
correctement effectués ;
o vérifier la cohérence de l'évolution des prix des matières
premières agricoles avec les budgets, données de marché,
sources des informations obtenues, données historiques,
engagements signés avec les fournisseurs,…
a) Exemple 1
L’augmentation du prix convenu est au moins égale à la hausse de la part des matières premières
agricoles dans le tarif. Par ailleurs, le commissaire aux comptes n’a pas identifié d’anomalie dans le
cadre des travaux qu’il a effectués pour les besoins de l’attestation.
b) Exemple 2
L’augmentation du prix convenu est au moins égale à la hausse de la part des matières premières
agricoles dans le tarif. Toutefois, les travaux effectués par le commissaire aux comptes sur les données
« Sur la base de nos travaux, les informations relatives à la variation de la part des matières premières
agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles
entrant dans la composition des produits alimentaires et des produits destinés à l'alimentation des
animaux de compagnie dans le tarif [du produit/des produits inclus dans la gamme] et reprises dans la
note méthodologique appellent de notre part l'observation suivante : cette variation n'est pas cohérente
avec les informations disponibles en matière de prévisions de prix d'achat des matières premières
agricoles et apparaît sous-évaluée ».
c) Exemple 3
Hypothèse 1
L’augmentation du prix convenu n’est pas au moins égale à la hausse de la part des matières
premières agricoles dans le tarif. Par ailleurs, le commissaire aux comptes n’a pas identifié d’autres
anomalies dans le cadre des travaux qu’il a effectués pour les besoins de l’attestation.
Cette situation peut notamment être la résultante d’une baisse de la marge du fournisseur ou d’une
inflation plus modérée / déflation sur la part du tarif hors matières premières agricoles, qui reste
librement négociable entre fournisseur et acheteur.
− de la part des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie dans le tarif [du produit / des produits
inclus dans la gamme] figurant dans la note méthodologique ;
− du prix convenu [du produit / des produits inclus dans la gamme] à l’issue de la négociation
commerciale figurant dans la convention et repris dans la note méthodologique ;
appellent de notre part les observations suivantes : l’évolution de la part des matières premières
agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles
entrant dans la composition des produits alimentaires et des produits destinés à l'alimentation des
animaux de compagnie dans le tarif [du produit / des produits inclus dans la gamme] figurant dans la
note méthodologique est supérieure à celle du prix convenu [du produit / des produits inclus dans la
gamme] à l’issue de la négociation commerciale figurant dans la convention et repris dans la note
méthodologique ».
Les contrôles du commissaire aux comptes peuvent consister, le cas échéant, par sondage ou au
moyen d’autres méthodes de sélection, à :
− Vérifier que le contrat conclu entre le fabricant et le distributeur comporte les informations relatives
au prix ou aux critères et modalités de détermination du coût d'achat des matières premières
agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et une clause de révision
automatique des prix en fonction de la variation du coût des matières premières agricoles prenant
en compte, le cas échéant, des indicateurs relatifs aux coûts pertinents de production en agriculture
prévues à l’article L. 441-7 du code de commerce.
− Prendre connaissance de la procédure mise en place par le fabricant pour produire les informations
relatives à la variation du coût des matières premières agricoles entrant dans la composition des
produits alimentaires ainsi que des procédures et des systèmes d’information existants, incluant le
cas échéant la comptabilité analytique, utiles pour produire ces informations.
− Vérifier la conformité de la formule de révision des coûts des matières premières agricoles appliqués
par le fabricant avec celle décrite dans le contrat conclu entre le fabricant et le distributeur.
− Pour les coûts d’achat des matières premières agricoles reposant sur des données historiques :
o vérifier la cohérence des informations relatives à la variation du coût d’achat des matières
premières agricoles figurant dans les fiches « de calcul du coût de revient » avec les
factures ou contrats correspondants.
− Pour les coûts d’achat des matières premières agricoles reposant sur des données
prévisionnelles, vérifier la cohérence des informations prévisionnelles relatives à la variation du
coûts des matières premières agricoles figurant dans les fiches « de calcul du tarif » avec les
données internes du fabricant (budget prévisionnel, contrats signés avec les fournisseurs de
matières premières agricoles, par exemple) ou les données de marché (évolutions prévisionnelles
sectorielles, par exemple) ainsi qu’avec la clause de révision automatique des prix en fonction de
la variation du coût de la matière première agricole incluse dans le contrat conclu entre le fabricant
et le distributeur .
Pour ce faire :
o vérifier que :
▪ les dirigeants ont pris en compte et justifié les hypothèses significatives pour l’établissement
de ces informations ;
▪ les informations prévisionnelles reflètent bien les hypothèses décrites dans la note
méthodologique établie par le fabricant et destinée à être jointe à l’attestation ;
▪ les calculs sur la base des hypothèses décrites ont été correctement effectués.
Les travaux à effectuer sont adaptés au cas par cas, en prenant en considération :
− Vérifier l'exactitude arithmétique des calculs de la variation du coût de la matière première agricole
entrant dans la composition du produit.
o le cas échéant, sur le fait que les prévisions élaborées par le fabricant prennent en compte
la situation future qu’il a estimé la plus probable à la date de leur établissement et les actions
prises, ou qu’il envisage de prendre, ne contredisent pas les hypothèses qu’il a retenues.
L'attestation délivrée prend la forme d'un document daté et signé par le commissaire aux comptes,
auquel sont joints :
Option choisie
dans les
conditions Document joint
générales de
vente
Option 1 Note méthodologique établie par le fournisseur décrivant les modalités
Option 2 d’élaboration des informations objet de l’attestation et l’extrait des conditions
générales de vente dans lequel figurent les informations à attester.
− une note méthodologique établie par le fabricant décrivant les modalités d’élaboration des
informations objet de l’attestation, l’extrait du contrat conclu entre le fabricant et le distributeur
mentionnant le prix ou les critères et modalités de détermination du prix d’achat des produits
agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et la clause de révision automatique
de ce prix.
Par ailleurs, lorsqu’à l’occasion de la réalisation de cette intervention, le commissaire aux comptes
identifie une irrégularité, il la signale dans l’attestation en indiquant : « en application de la loi, nous vous
signalons que [description de l’irrégularité] ».
Selon l’option choisie dans les conditions générales de vente des produits alimentaires - Article
L. 441-1-1 du code de commerce :
− Option 1 : dans le délai de dix jours à compter de la réception des pièces justificatives par le
commissaire aux comptes.
− Option 2 : dans le délai de dix jours à compter de la réception des pièces justificatives par le
commissaire aux comptes.
− Option 3 : dans le mois qui suit la conclusion du contrat qui intervient à l’issue des négociations
commerciales.
L’attestation doit être transmise par le fournisseur à l’acheteur dans la mesure où, conformément
aux dispositions de l’article L. 443-8 du code de commerce, « en l'absence de ladite certification »,
l’acheteur peut rompre la relation contractuelle ou « si les parties souhaitent poursuivre leur relation
contractuelle, elles modifient leur contrat dans un délai de deux mois à compter de la signature du
contrat initial ».
En notre qualité de commissaire aux comptes de … [entreprise] et à votre demande, nous avons établi
l’attestation prévue à l’article L. 441-1-1 du code de commerce sur les informations relatives à chacune
des matières premières agricoles et chacun des produits transformés composés de plus de 50 % de
matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des produits
destinés à l'alimentation des animaux de compagnie figurant dans les conditions générales de vente
communiquées par votre … [entreprise] en date du … [préciser la date], dont un extrait est joint à la
présente attestation.
Cet extrait des conditions générales de vente fait ressortir pour chaque produit alimentaire et produit
destiné à l'alimentation des animaux de compagnie, la part de chacune des matières premières
agricoles et de chacun des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières
24
En effet, aux termes de l’article L. 822-15, al. 1er, du code de commerce, « sous réserve des dispositions de l’article L. 823-12
et des dispositions législatives particulières, les commissaires aux comptes, ainsi que leurs collaborateurs et experts, sont
astreints au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance à raison de leurs
fonctions ». L’obligation de secret professionnel est également rappelée à l’article 9 du code de déontologie des commissaires
aux comptes : « le commissaire aux comptes respecte le secret professionnel auquel la loi le soumet. Il ne communique les
informations qu’il détient qu’aux personnes légalement qualifiées pour en connaître ». Toute violation du secret professionnel
expose le commissaire aux comptes aux sanctions prévues par l’article 226-13 du code pénal, auquel renvoie expressément
l’article L. 820-5 du code de commerce : « la révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est
dépositaire soit par état, soit par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire, est punie d’une peine d’un
an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».
Ces informations ont été établies sous la responsabilité de … [préciser l'organe ou le membre de la
direction ayant produit les informations concernées et sa fonction]. Les méthodes et les principales
hypothèses utilisées pour établir ces informations sont précisées dans la note méthodologique ci-jointe.
Il ne nous appartient pas en revanche de remettre en cause les hypothèses retenues par la direction de
… [entreprise] et, en particulier, les règles de calcul de la part du prix de revient industriel compris dans
le coût global du produit ainsi que, le cas échéant, les données prévisionnelles retenues pour déterminer
la part du coût des matières premières agricoles dans le tarif.
Il ne nous appartient pas non plus de vérifier les modalités retenues par … [entreprise] pour définir les
matières premières agricoles et les produits transformés composés de plus de 50 % de matières
premières agricoles.
[Dans le cadre de notre mission de commissariat aux comptes, nous avons effectué un audit des
comptes [annuels ou consolidés] de … [entreprise] pour l’exercice clos le … [date de clôture]. Notre
audit, effectué selon les normes d’exercice professionnel applicables en France, avait pour objectif
d’exprimer une opinion sur les comptes [annuels ou consolidés] pris dans leur ensemble, et non pas sur
des éléments spécifiques de ces comptes utilisés pour la détermination des informations objet de la
présente attestation. Par conséquent, nous n’avons pas effectué nos tests d’audit et nos sondages dans
cet objectif et nous n’exprimons aucune opinion sur ces éléments pris isolément.]25
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces
diligences, qui ne constituent ni un audit ni un examen limité, ont consisté, par sondages ou au moyen
d’autres méthodes de sélection, à :
− vérifier que les conditions générales de vente communiquées par … [entreprise] comportent les
informations relatives à la part unitaire des matières premières agricoles et des produits transformés
composés de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition du produit,
sous la forme d'un pourcentage en volume et d'un pourcentage du tarif prévues à l’article
L. 441-1-1 du code de commerce ;
− prendre connaissance de la procédure mise en place par [entreprise] … pour produire les
informations requises et incluses dans les conditions générales de vente, ainsi que des procédures
et des systèmes d’information existants, incluant le cas échéant la comptabilité analytique, utiles
pour produire ces informations ;
− pour les informations relatives aux volumes, vérifier la cohérence des informations relatives à la part
unitaire des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles entrant dans la composition du produit, sous la forme d'un
pourcentage en volume figurant dans les conditions générales de vente avec les éléments
mentionnés dans les fiches « produit/recette » [ou tout document relatif à la composition des
produits à préciser] ;
− pour la part du tarif reposant sur des données historiques, vérifier la cohérence des informations
relatives à la part unitaire des matières premières agricoles et des produits transformés composés
de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition du produit, sous la
forme d'un pourcentage du tarif figurant dans les conditions générales de vente avec le prix d’achat
des matières premières agricoles mentionné dans les fiches « de calcul du prix de revient » issu de
la comptabilité analytique ou de données extra-comptables servant à la détermination de ce coût ;
25
Si le commissaire aux comptes le juge utile et pertinent au cas d’espèce. Ce paragraphe peut être utilisé, par exemple, lorsque
les informations, objet de l’attestation, sont issues des comptes audités ; ceci pour spécifier que les éléments pris en compte pour
la préparation de ces informations n’ont pas fait l’objet, pris isolément, d’un audit.
[(Le cas échéant, lorsqu’une part du tarif repose sur des données prévisionnelles,)
− pour la part du tarif reposant sur des données prévisionnelles, vérifier la cohérence des informations
prévisionnelles relatives aux matières premières agricoles et aux produits transformés composés
de plus de 50 % de matières premières agricoles figurant dans les fiches « de calcul du tarif » avec
les données internes à … [entreprise] [par exemple, telles que le budget prévisionnel ou les données
de marché, telles que les évolutions prévisionnelles sectorielles ;]
− vérifier l'exactitude arithmétique des calculs de pourcentage en volume et du tarif pour chacune des
matières premières agricoles et pour chacun des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles qui entrent dans la composition du produit alimentaire ou destiné
à l'alimentation des animaux de compagnie ;
Sur la base de nos travaux 26, nous n’avons pas d’observation à formuler sur les informations relatives
à chacune des matières premières agricoles et chacun des produits transformés composés de plus de
50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie figurant dans l’extrait des conditions
générales de vente communiqué par … [entreprise] et joint à la présente attestation.
Sur la base de nos travaux, les informations relatives à chacune des matières premières agricoles et
chacun des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant
dans la composition des produits alimentaires et des produits destinés à l'alimentation des animaux de
compagnie figurant dans l’extrait des conditions générales de vente communiqué par … [entreprise] et
joint à la présente attestation, appellent de notre part les observations suivantes :
[À préciser].
Impossibilité de conclure
En raison de … [à préciser], nous ne sommes pas en mesure d’attester les informations relatives à
chacune des matières premières agricoles et chacun des produits transformés composés de plus de
50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie figurant dans l’extrait des conditions
générales de vente communiqué par … [entreprise] et joint à la présente attestation.
[Notre responsabilité à l’égard de … [entreprise] est définie par la loi française et nous n’acceptons
aucune extension de notre responsabilité au-delà de celle prévue par notre lettre de mission. Nous ne
sommes redevables et n’acceptons aucune responsabilité vis-à-vis de tout tiers. Nous ne pourrons être
26
Lorsque les comptes ont été certifiés avec réserve(s) et que la (les) réserve(s) exprimée(s) dans le rapport sur les comptes est
(sont) sans incidence, avérée ou potentielle, sur les informations objet de l’attestation, insérer « et nonobstant, la (les) réserve(s)
exprimée(s) dans notre rapport sur les comptes, nous n’avons pas ... ».
[Cette attestation est régie par la loi française. Les juridictions françaises ont compétence exclusive pour
connaître de tout litige, réclamation ou différend pouvant résulter de notre lettre de mission ou de la
présente attestation, ou de toute question s'y rapportant. Chaque partie renonce irrévocablement à ses
droits de s'opposer à une action portée auprès de ces tribunaux, de prétendre que l'action a été intentée
auprès d'un tribunal incompétent, ou que ces tribunaux n'ont pas compétence.] 28
3.51.2 Option 2
En notre qualité de commissaire aux comptes de … [entreprise] et à votre demande, nous avons établi
l’attestation prévue à l’article L. 441-1-1 du code de commerce sur les informations relatives à la part
agrégée des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 % de
matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des produits
destinés à l'alimentation des animaux de compagnie figurant dans les conditions générales de vente
communiquées par … [entreprise] en date du … [préciser la date], dont un extrait est joint à la présente
attestation.
Cet extrait des conditions générales de vente fait ressortir pour chaque produit alimentaire et produit
destiné à l'alimentation des animaux de compagnie, la part agrégée des matières premières agricoles
et des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans
la composition dudit produit, sous la forme d'un pourcentage en volume et d'un pourcentage du tarif.
Ces informations ont été établies sous la responsabilité de … [préciser l'organe ou le membre de la
direction ayant produit les informations concernées et sa fonction]. Les méthodes et les principales
hypothèses utilisées pour établir ces informations sont précisées dans la note méthodologique ci-jointe.
Il ne nous appartient pas en revanche de remettre en cause les hypothèses retenues par la direction de
… [entreprise] et, en particulier, les règles de calcul de la part du prix de revient industriel compris dans
le coût global du produit ainsi que, le cas échéant, les données prévisionnelles retenues pour déterminer
la part agrégée du coût des matières premières agricoles dans le tarif.
Il ne nous appartient pas non plus de vérifier les modalités retenues par … [entreprise] pour définir les
matières premières agricoles et les produits transformés composés de plus de 50 % de matières
premières agricoles.
[Dans le cadre de notre mission de commissariat aux comptes, nous avons effectué un audit des
comptes [annuels ou consolidés] de … [entreprise] pour l’exercice clos le … [date de clôture]. Notre
audit, effectué selon les normes d’exercice professionnel applicables en France, avait pour objectif
d’exprimer une opinion sur les comptes [annuels ou consolidés] pris dans leur ensemble, et non pas sur
27
Cette phrase est ajoutée si le commissaire aux comptes le juge utile au regard du contexte d’établissement et de diffusion de
l’attestation.
28
Si le commissaire aux comptes l’estime utile, lorsque l’attestation est susceptible d’être utilisée en dehors du territoire de la
République française ou hors du champ de compétence d’un tribunal français.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces
diligences, qui ne constituent ni un audit ni un examen limité, ont consisté, par sondages ou au moyen
d’autres méthodes de sélection, à :
− vérifier que les conditions générales de vente communiquées par … [entreprise] comportent les
informations relatives à la part agrégée des matières premières agricoles et des produits
transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans la
composition du produit, sous la forme d'un pourcentage en volume et d'un pourcentage du tarif
prévues à l’article L. 441-1-1 du code de commerce ;
− prendre connaissance de la procédure mise en place par … [entreprise] pour produire les
informations requises et incluses dans les conditions générales de vente, ainsi que des procédures
et des systèmes d’information existants, utiles pour produire ces informations ;
− pour les informations relatives aux volumes, vérifier la cohérence des informations relatives à la part
agrégée des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles entrant dans la composition du produit, sous la forme d'un
pourcentage en volume figurant dans les conditions générales de vente avec les éléments
mentionnés dans les fiches « produit/recette » [ou tout document relatif à la composition des
produits à préciser ] ;
− pour la part du tarif reposant sur des données historiques, vérifier la cohérence des informations
relatives à la part agrégée des matières premières agricoles et des produits transformés composés
de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition du produit, sous la
forme d'un pourcentage du tarif figurant dans les conditions générales de vente avec les éléments
mentionnés dans les fiches « de calcul du prix de revient » ;
− vérifier la cohérence des informations relatives aux prix des matières premières agricoles et des
produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles figurant dans les
fiches « de calcul du prix de revient » avec les factures ou contrats correspondants ;
[(Le cas échéant, lorsqu’une part du tarif repose sur des données prévisionnelles,)
− pour la part du tarif reposant sur des données prévisionnelles, vérifier la cohérence des informations
prévisionnelles relatives aux matières premières agricoles et aux produits transformés composés
de plus de 50 % de matières premières agricoles figurant dans les fiches « de calcul du tarif » avec
les données internes à … [entreprise] [par exemple, telles que le budget prévisionnel ou les données
de marché, telles que les évolutions prévisionnelles sectorielles ;].
− vérifier l'exactitude arithmétique des calculs de pourcentage en volume et du tarif pour la part
agrégée des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles qui entrent dans la composition du produit alimentaire ou destinés
à l'alimentation des animaux de compagnie ;
29
Si le commissaire aux comptes le juge utile et pertinent au cas d’espèce. Ce paragraphe peut être utilisé, par exemple, lorsque
les informations, objet de l’attestation, sont issues des comptes audités ; ceci pour spécifier que les éléments pris en compte pour
la préparation de ces informations n’ont pas fait l’objet, pris isolément, d’un audit.
Sur la base de nos travaux 30, nous n’avons pas d’observation à formuler sur les informations relatives
à la part agrégée des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de
50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie figurant dans l’extrait des conditions
générales de vente communiqué par … [entreprise] et joint à la présente attestation.
Sur la base de nos travaux, les informations relatives à la part agrégée des matières premières agricoles
et des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans
la composition des produits alimentaires et des produits destinés à l'alimentation des animaux de
compagnie figurant dans l’extrait des conditions générales de vente communiqué par … [entreprise] et
joint à la présente attestation, appellent de notre part les observations suivantes :
[À préciser].
Impossibilité de conclure
En raison de … [à préciser], nous ne sommes pas en mesure d’attester les informations relatives à la
part agrégée des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des produits
destinés à l'alimentation des animaux de compagnie figurant dans l’extrait des conditions générales de
vente communiqué par … [entreprise] et joint à la présente attestation.
[Notre responsabilité à l’égard de … [entreprise] est définie par la loi française et nous n’acceptons
aucune extension de notre responsabilité au-delà de celle prévue par notre lettre de mission. Nous ne
sommes redevables et n’acceptons aucune responsabilité vis-à-vis de tout tiers. Nous ne pourrons être
tenus responsables d’aucun dommage, perte, coût ou dépense résultant d’un comportement dolosif ou
d’une fraude commise par les administrateurs, les dirigeants ou les employés de … [entreprise]]31.
[Cette attestation est régie par la loi française. Les juridictions françaises ont compétence exclusive pour
connaître de tout litige, réclamation ou différend pouvant résulter de notre lettre de mission ou de la
présente attestation, ou de toute question s'y rapportant. Chaque partie renonce irrévocablement à ses
droits de s'opposer à une action portée auprès de ces tribunaux, de prétendre que l'action a été intentée
auprès d'un tribunal incompétent, ou que ces tribunaux n'ont pas compétence.] 32
30
Lorsque les comptes ont été certifiés avec réserve(s) et que la (les) réserve(s) exprimée(s) dans le rapport sur les comptes est
(sont) sans incidence, avérée ou potentielle, sur les informations objet de l’attestation, insérer « et nonobstant, la (les) réserve(s)
exprimée(s) dans notre rapport sur les comptes, nous n’avons pas ... ».
31
Cette phrase est ajoutée si le commissaire aux comptes le juge utile au regard du contexte d’établissement et de diffusion de
l’attestation.
32
Si le commissaire aux comptes l’estime utile, lorsque l’attestation est susceptible d’être utilisée en dehors du territoire de la
République française ou hors du champ de compétence d’un tribunal français.
En notre qualité de commissaire aux comptes de … [entreprise] et à votre demande, nous avons établi
la présente attestation sur l’information selon laquelle, conformément au II de l'article L. 443-8 du code
de commerce, les négociations commerciales des produits alimentaires et des produits destinés à
l’alimentation des animaux de compagnie n’ont pas porté sur la part de l’évolution du tarif correspondant
à l’évolution du prix des matières premières agricoles ou des produits transformés composés de plus
de 50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition desdits produits, figurant dans la
note méthodologique, ci-jointe.
Cette note fait ressortir, [pour chaque produit alimentaire et produit destiné à l'alimentation des animaux
de compagnie ou pour les produits inclus dans la gamme] :
− l’évolution du tarif33 de … [entreprise] [du produit ou de la gamme de produits] par rapport à l'année
précédente ;
− l’évolution de la part des matières premières agricoles dans le tarif de … [entreprise] par rapport à
l’année précédente34;
− l’évolution du prix convenu issu des négociations commerciales par rapport à l’année précédente 35.
Ces informations ont été établies sous la responsabilité de … [préciser l'organe ou le membre de la
direction ayant produit les informations concernées et sa fonction]. Les méthodes et les principales
hypothèses utilisées pour établir ces informations sont précisées dans la note méthodologique.
Il ne nous appartient pas en revanche de vérifier les modalités retenues par … [entreprise] pour définir
les matières premières agricoles et les produits transformés composés de plus de 50 % de matières
premières agricoles.
[Dans le cadre de notre mission de commissariat aux comptes, nous avons effectué un audit des
comptes [annuels ou consolidés] de … [entreprise] pour l’exercice clos le … [date de clôture]. Notre
audit, effectué selon les normes d’exercice professionnel applicables en France, avait pour objectif
d’exprimer une opinion sur les comptes [annuels ou consolidés] pris dans leur ensemble, et non pas sur
des éléments spécifiques de ces comptes utilisés pour la détermination des informations objet de la
présente attestation. Par conséquent, nous n’avons pas effectué nos tests d’audit et nos sondages dans
cet objectif et nous n’exprimons aucune opinion sur ces éléments pris isolément.]36
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces
diligences, qui ne constituent ni un audit ni un examen limité, ont consisté, par sondages ou au moyen
d’autres méthodes de sélection, à :
33
Issu des CGV
34
La nature des travaux dépendra de ce sur quoi porte le tarif : données historiques ou prévisionnelles.
35
La note méthodologique devra préciser si le prix convenu s’entend avant ou après coopérations commerciales.
36
Si le commissaire aux comptes le juge utile et pertinent au cas d’espèce. Ce paragraphe peut être utilisé, par exemple, lorsque
les informations, objet de l’attestation, sont issues des comptes audités ; ceci pour spécifier que les éléments pris en compte pour
la préparation de ces informations n’ont pas fait l’objet, pris isolément, d’un audit.
− vérifier la concordance du tarif du produit alimentaire de … [entreprise] et de son évolution tels que
ces éléments sont mentionnés dans la convention avec les conditions générales de vente ;
o vérifier la cohérence de la part des matières premières agricoles et des produits transformés
composés de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition du
produit avec les éléments mentionnés dans les fiches « produit/recette » [ou tout document
relatif à la composition des produits …], et/ou avec [des données sous-tendant la
comptabilité, ou des données internes à … [entreprise] en lien avec la comptabilité telles
que, notamment, la comptabilité analytique ou des états de gestion] ;
o lorsque la part de la matière première agricole repose sur des données historiques, vérifier
la cohérence des informations relatives aux prix d’achat des matières premières agricoles
figurant dans les fiches « de calcul du coût de revient », issu de la comptabilité analytique
ou de données extra-comptables servant à la détermination de ce coût, avec les factures
ou contrats correspondants.
o lorsque la part de la matière première agricoles repose sur des données prévisionnelles,
vérifier la cohérence avec les données internes à … [entreprise] (budget prévisionnel,
contrats signés avec les fournisseurs de matières premières agricoles, par exemple).
− pour l’année pour laquelle le prix est fixé (au titre de l’exercice N) :
o vérifier la cohérence de la part des matières premières agricoles et des produits transformés
composés de plus de 50 % de matières premières agricoles entrant dans la composition du
produit avec les éléments mentionnés dans les fiches « produit/recette » [ou tout document
relatif à la composition des produits …], et/ou avec [des données sous-tendant la
comptabilité, ou des données internes à … [entreprise] en lien avec la comptabilité telles
que, notamment, la comptabilité analytique ou des états de gestion] ;
o apprécier si :
▪ les principales hypothèses retenues par ... [entreprise] sont correctement décrites
dans la note méthodologique ;
▪ les informations prévisionnelles reflètent bien les hypothèses décrites ;
▪ les calculs sur la base des hypothèses décrites ont été correctement effectués ;
o vérifier la cohérence de l'évolution des prix des matières premières agricoles avec [les
budgets, données de marché, sources des informations obtenues, données historiques,
engagements signés avec les fournisseurs…] ;
− vérifier l'exactitude arithmétique de l’évolution de la part des matières premières agricoles
mentionnée dans le tarif ;
− obtenir toute documentation utile sur les modalités d’application des remises (hypothèses de
volume, etc.) ;
− vérifier par recalcul que les remises prises en compte dans la détermination du prix convenu à
l’issue de la négociation commerciale et figurant dans la convention n’ont pas porté sur la part des
matières premières agricoles prévue par … [entreprise] au titre de l’exercice N ;
− vérifier l’exactitude arithmétique de l’évolution par rapport à l’année précédente du prix convenu
issu des négociations avec la convention ;
Sur la base de nos travaux37, nous n’avons pas d’observation à formuler sur le montant de la variation :
− de la part des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie dans le tarif [du produit / des produits
inclus dans la gamme] figurant dans la note méthodologique ;
− du prix convenu [du produit / des produits inclus dans la gamme] à l’issue de la négociation
commerciale figurant dans la convention et repris dans la note méthodologique.
La présente attestation tient lieu de certification au sens du II de l'article L. 443-8 du code de commerce.
− de la part des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie dans le tarif [du produit / des produits
inclus dans la gamme] figurant dans la note méthodologique ;
− du prix convenu [du produit / des produits inclus dans la gamme] à l’issue de la négociation
commerciale figurant dans la note méthodologique ;
[À préciser].
Impossibilité de conclure
En raison de … [à préciser], nous ne sommes pas en mesure d’attester les informations relatives au
montant de la variation :
− de la part des matières premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 %
de matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et des
produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie dans le tarif [du produit / des produits
inclus dans la gamme] figurant dans la note méthodologique ;
− du prix convenu [du produit / des produits inclus dans la gamme] à l’issue de la négociation
commerciale figurant dans la note méthodologique.
[Notre responsabilité à l’égard de … [entreprise] est définie par la loi française et nous n’acceptons
aucune extension de notre responsabilité au-delà de celle prévue par notre lettre de mission. Nous ne
sommes redevables et n’acceptons aucune responsabilité vis-à-vis de tout tiers. Nous ne pourrons être
tenus responsables d’aucun dommage, perte, coût ou dépense résultant d’un comportement dolosif ou
d’une fraude commise par les administrateurs, les dirigeants ou les employés de … [entreprise]]38.
[Cette attestation est régie par la loi française. Les juridictions françaises ont compétence exclusive pour
connaître de tout litige, réclamation ou différend pouvant résulter de notre lettre de mission ou de la
présente attestation, ou de toute question s'y rapportant. Chaque partie renonce irrévocablement à ses
37
Lorsque les comptes ont été certifiés avec réserve(s) et que la (les) réserve(s) exprimée(s) dans le rapport sur les comptes est
(sont) sans incidence, avérée ou potentielle, sur les informations objet de l’attestation, insérer « et nonobstant, la (les) réserve(s)
exprimée(s) dans notre rapport sur les comptes, nous n’avons pas ... ».
38
Cette phrase est ajoutée si le commissaire aux comptes le juge utile au regard du contexte d’établissement et de diffusion de
l’attestation.
En notre qualité de commissaire aux comptes de … [entreprise] et à votre demande, nous avons établi
l’attestation prévue à l’article L. 441-7 du code de commerce sur les informations relatives à la variation
du coût des matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires figurant
dans le document joint.
Ce document fait ressortir la variation du coût des matières premières agricoles entrant dans la
composition des produits alimentaires.
Ces informations ont été établies sous la responsabilité de … [préciser l'organe ou le membre de la
direction ayant produit les informations concernées et sa fonction]. Les méthodes et les principales
hypothèses utilisées pour établir ces informations sont précisées dans la note méthodologique ci-jointe.
Il ne nous appartient pas en revanche de vérifier les modalités retenues par … [entreprise] pour définir
les matières premières agricoles et les produits transformés composés de plus de 50 % de matières
premières agricoles.
[Dans le cadre de notre mission de commissariat aux comptes, nous avons effectué un audit des
comptes [annuels ou consolidés] de … [entreprise] pour l’exercice clos le … [date de clôture]. Notre
audit, effectué selon les normes d’exercice professionnel applicables en France, avait pour objectif
d’exprimer une opinion sur les comptes [annuels ou consolidés] pris dans leur ensemble, et non pas sur
des éléments spécifiques de ces comptes utilisés pour la détermination des informations objet de la
présente attestation. Par conséquent, nous n’avons pas effectué nos tests d’audit et nos sondages dans
cet objectif et nous n’exprimons aucune opinion sur ces éléments pris isolément.] 40
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces
diligences, qui ne constituent ni un audit ni un examen limité, ont consisté, par sondages ou au moyen
d’autres méthodes de sélection, à :
− vérifier que le contrat conclu entre le fabricant et le distributeur comporte les informations relatives
au prix ou aux critères et modalités de détermination du coût d'achat des matières premières
agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires et une clause de révision
automatique des prix en fonction de la variation du coût des matières premières agricoles prenant
39
Si le commissaire aux comptes l’estime utile, lorsque l’attestation est susceptible d’être utilisée en dehors du territoire de la
République française ou hors du champ de compétence d’un tribunal français.
40
Si le commissaire aux comptes le juge utile et pertinent au cas d’espèce. Ce paragraphe peut être utilisé, par exemple, lorsque
les informations, objet de l’attestation, sont issues des comptes audités ; ceci pour spécifier que les éléments pris en compte pour
la préparation de ces informations n’ont pas fait l’objet, pris isolément, d’un audit.
− prendre connaissance de la procédure mise en place par … [entreprise] pour produire les
informations relatives à la variation du coût des matières premières agricoles entrant dans la
composition des produits alimentaires figurant dans la note méthodologique ci-jointe ainsi que des
procédures et des systèmes d’information existants, utiles pour produire ces informations ;
− vérifier la conformité des critères et modalités de détermination du coût d’achat des matières
premières agricoles appliqués par … [entreprise] avec celles décrites dans le contrat conclu entre
… [entreprise] et … [le distributeur] ;
− vérifier la conformité de la formule de révision des prix des produits agricoles appliqués par ….
[entreprise] avec celle décrite dans le contrat conclu entre ……[entreprise] et … [le distributeur] ;
− pour les coûts d’achat des matières premières agricoles reposant sur des données historiques :
o vérifier la cohérence des informations relatives à la variation du coût des matières premières
agricoles entrant dans la composition du produit figurant dans le contrat conclu entre
……[entreprise] et … [le distributeur] avec le coût d’achat des matières premières agricoles
mentionné dans les fiches « de calcul du coût de revient » issu de la comptabilité analytique
ou de données extra-comptables servant à la détermination de ce coût ;
o vérifier la cohérence des informations relatives à la variation du coût d’achat des matières
premières agricoles figurant dans les fiches « de calcul du coût de revient » avec les
factures ou contrats correspondants.
[Le cas échéant, lorsqu’une part du coût des matières premières agricoles repose sur des données
prévisionnelles],
− vérifier l'exactitude arithmétique des calculs de la variation du coût de la matière première agricole
entrant dans la composition du produit ;
Sur la base de nos travaux 41, nous n’avons pas d’observation à formuler sur les informations relatives
à la variation du coût des matières premières agricoles entrant dans la composition des produits
alimentaires figurant dans le document joint.
41
Lorsque les comptes ont été certifiés avec réserve(s) et que la (les) réserve(s) exprimée(s) dans le rapport sur les comptes est
(sont) sans incidence, avérée ou potentielle, sur les informations objet de l’attestation, insérer « et nonobstant, la (les) réserve(s)
exprimée(s) dans notre rapport sur les comptes, nous n’avons pas ... ».
Sur la base de nos travaux, les informations relatives à la variation du coût des matières premières
agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires figurant dans le document joint,
appellent de notre part les observations suivantes :
[À préciser].
Impossibilité de conclure
En raison de … [à préciser], nous ne sommes pas en mesure d’attester les informations relatives à la
variation du coût des matières premières agricoles entrant dans la composition des produits alimentaires
figurant dans le document joint.
[Notre responsabilité à l’égard de … [entreprise] est définie par la loi française et nous n’acceptons
aucune extension de notre responsabilité au-delà de celle prévue par notre lettre de mission. Nous ne
sommes redevables et n’acceptons aucune responsabilité vis-à-vis de tout tiers. Nous ne pourrons être
tenus responsables d’aucun dommage, perte, coût ou dépense résultant d’un comportement dolosif ou
d’une fraude commise par les administrateurs, les dirigeants ou les employés de … [entreprise]]42.
[Cette attestation est régie par la loi française. Les juridictions françaises ont compétence exclusive pour
connaître de tout litige, réclamation ou différend pouvant résulter de notre lettre de mission ou de la
présente attestation, ou de toute question s'y rapportant. Chaque partie renonce irrévocablement à ses
droits de s'opposer à une action portée auprès de ces tribunaux, de prétendre que l'action a été intentée
auprès d'un tribunal incompétent, ou que ces tribunaux n'ont pas compétence.]43
42
Cette phrase est ajoutée si le commissaire aux comptes le juge utile au regard du contexte d’établissement et de diffusion de
l’attestation.
43
Si le commissaire aux comptes l’estime utile, lorsque l’attestation est susceptible d’être utilisée en dehors du territoire de la
République française ou hors du champ de compétence d’un tribunal français.
Acheteur La notion d’acheteur étant plus large que celle de distributeur, elle peut
concerner d’autres opérateurs, tels que ceux de la restauration hors foyer
(RHF), ou les relations entre fournisseurs, sous réserve qu’il s’agisse de
produits alimentaires ne faisant pas l’objet d’une exclusion par le décret n°
2021-1426 du 29 octobre 2021 fixant la liste des produits alimentaires,
catégories de produits alimentaires ou produits destinés à l’alimentation des
animaux de compagnie exclus du champ d’application de l’article L. 441-1-1
du code de commerce.
Contrat marque de Contrat conclu entre un fabricant et un distributeur portant sur la conception et
distributeur la production de produits alimentaires selon des modalités répondant aux
besoins particuliers du distributeur et vendus sous marque de distributeur
Distributeur Celui qui fait concevoir et fabriquer des produits alimentaires par un fabricant
et qui les vend sous sa marque distributeur
Fabricant Celui qui conçoit et produit des produits alimentaires selon des modalités
répondant aux besoins particuliers d’un distributeur qui les vend sous sa
marque distributeur
Tarif du fournisseur Tarif mentionné dans les conditions générales de vente du fournisseur qui
des produits constitue le socle unique de la négociation commerciale annuelle. Celle-ci doit
alimentaires s’effectuer à partir de ce tarif, et non à partir du prix convenu de l’année
précédente (prix 3 net).
Prix convenu des Prix qui résulte des négociations commerciales entre le fournisseur et
produits l’acheteur
alimentaires
5. ANNEXES
I.- Pour les produits alimentaires et les produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie,
les conditions générales de vente, sur décision du fournisseur et sans que l'acheteur ne puisse interférer
dans ce choix :
1° Soit présentent, pour chacune des matières premières agricoles et pour chacun des produits
transformés composés de plus de 50 % de matières premières agricoles qui entrent dans la composition
du produit mentionné au premier alinéa du présent I, leur part dans la composition dudit produit, sous
la forme d'un pourcentage en volume et d'un pourcentage du tarif du fournisseur ;
2° Soit présentent la part agrégée des matières premières agricoles et des produits transformés
composés de plus de 50 % de matière première agricole qui entrent dans la composition du produit
mentionné au même premier alinéa, sous la forme d'un pourcentage en volume et d'un pourcentage du
tarif du fournisseur ;
3° Soit prévoient, sous réserve qu'elles fassent état d'une évolution du tarif du fournisseur du produit
mentionné audit premier alinéa par rapport à l'année précédente, l'intervention d'un tiers indépendant,
aux frais du fournisseur, chargé de certifier au terme de la négociation que, conformément au II de
l'article L. 443-8, celle-ci n'a pas porté sur la part de cette évolution qui résulte de celle du prix des
matières premières agricoles ou des produits transformés mentionnés au premier alinéa du présent I.
Dans ce cas, le fournisseur transmet au tiers indépendant les pièces nécessaires à cette certification.
Cette certification est fournie dans le mois qui suit la conclusion du contrat. En l'absence de ladite
certification, si les parties souhaitent poursuivre leur relation contractuelle, elles modifient leur contrat
dans un délai de deux mois à compter de la signature du contrat initial.
Tout manquement au présent I est passible d'une amende administrative dans les conditions prévues
au VI de l'article L. 443-8.
Un décret peut prévoir que l'obligation prévue au présent I ne s'applique pas aux produits alimentaires
ou produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie dont la part agrégée des matières
premières agricoles et des produits transformés composés de plus de 50 % de matières premières
agricoles, composant ces produits, est inférieure ou égale à un seuil qui ne peut excéder 25 %.
II.- A.- Pour l'application du 1° du I, l'acheteur peut, à ses frais, demander au fournisseur de mandater
un tiers indépendant pour attester l'exactitude des éléments figurant dans les conditions générales de
vente. Dans ce cas, le fournisseur transmet au tiers indépendant, sous dix jours, les pièces justifiant
l'exactitude de ces éléments.
B.- Pour l'application du 2° du I, l'acheteur peut, à ses frais, demander au fournisseur de mandater un
tiers indépendant pour attester l'exactitude des éléments figurant dans les conditions générales de
vente. En cas d'inexactitude ou de tromperie volontaire de la part du fournisseur quant à la part agrégée
des matières premières agricoles dans le volume du produit ou dans son tarif du fournisseur, constatée
par le tiers indépendant et entraînant l'impossibilité de délivrer l'attestation mentionnée à la première
phrase du présent B, les frais d'intervention du tiers indépendant sont à la charge du fournisseur.
D.-Le tiers indépendant est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont
il a connaissance à raison de ses fonctions.
Le recours à un tiers indépendant ne dispense pas le fournisseur de conserver un exemplaire des pièces
justificatives afin de répondre, le cas échéant, aux demandes de l'administration.
III.- Le prix de la matière première agricole est celui payé pour la livraison de produits agricoles, au sens
des articles 148 et 168 du règlement (UE) n° 1308/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17
décembre 2013 portant organisation commune des marchés des produits agricoles et abrogeant les
règlements (CEE) n° 922/72, (CEE) n° 234/79, (CE) n° 1037/2001 et (CE) n° 1234/2007 du Conseil, par
un premier acheteur, par une organisation de producteurs avec transfert de propriété ou par une
coopérative agricole.
IV.- Les conditions générales de vente indiquent si un contrat de vente, conclu en application de l'article
L. 631-24 du code rural et de la pêche maritime, portant sur les matières premières agricoles entrant
dans la composition du produit alimentaire ou du produit destiné à l'alimentation des animaux de
compagnie est déjà conclu.
V.- Le présent article n'est applicable ni aux grossistes au sens du II de l'article L. 441-4 pour leurs actes
d'achat et de revente, ni à certains produits alimentaires, catégories de produits alimentaires ou produits
destinés à l'alimentation des animaux de compagnie, dont la liste est définie par un décret pris après
concertation avec les organisations interprofessionnelles concernées, en raison des spécificités de leur
filière de production.
VI.- Un décret peut fixer la liste des professions présumées présenter les garanties pour exercer la
mission de tiers indépendant.
La détermination du prix tient compte des efforts d'innovation réalisés par le fabricant à la demande du
distributeur.
Le contrat comporte une clause de révision automatique des prix en fonction de la variation du coût de
la matière première agricole ou des produits transformés soumis au I de l'article L. 441-1-1 du présent
code entrant dans la composition des produits alimentaires. Les parties déterminent librement la formule
de révision, en tenant compte notamment des indicateurs relatifs aux coûts de production en agriculture
mentionnés au III de l'article L. 631-24 du code rural et de la pêche maritime.
Le distributeur peut demander au fabricant de mandater un tiers indépendant pour attester, sous quinze
jours, l'exactitude de la variation du coût de la matière première agricole supportée par le fabricant.
Dans ce cas, le fabricant remet au tiers indépendant, sous dix jours, les pièces justifiant l'exactitude de
ces éléments. Les frais d'intervention du tiers indépendant sont à la charge du distributeur. En cas
d'inexactitude ou de tromperie volontaire de la part du fabricant quant à la variation du coût de la matière
première agricole ou du produit transformé, constatée par le tiers indépendant et entraînant
l'impossibilité de délivrer l'attestation mentionnée à la première phrase du présent alinéa, ces frais sont
à la charge du fabricant. Le tiers indépendant est astreint au secret professionnel pour les faits, actes
et renseignements dont il a pu avoir connaissance à raison de ses fonctions.
I bis. - En cas d'appel d'offres portant sur la conception et la production de produits alimentaires selon
des modalités répondant aux besoins particuliers de l'acheteur et vendus sous marque de distributeur,
l'appel d'offres comporte un engagement du distributeur relatif au volume prévisionnel qu'il souhaite
faire produire.
I ter. - Le contrat mentionné au I comporte une clause relative au volume prévisionnel que le distributeur
s'engage à faire produire sur une période donnée ainsi qu'un délai raisonnable de prévenance
permettant au fabricant d'anticiper des éventuelles variations de volume.
I quater. - Le contrat définit la durée minimale du préavis contractuel à respecter en cas de rupture de
la relation contractuelle. Il prévoit le sort et les modalités d'écoulement des emballages et des produits
finis en cas de cessation de contrat.
II. - L'obligation prévue au I s'applique uniquement lorsque la vente des produits agricoles fait l'objet
d'un contrat écrit. Elle s'applique, le cas échéant, lorsque le vendeur est une société mentionnée à
l'article L. 521-1 du code rural et de la pêche maritime.
III.- Le contrat mentionné au I comporte une clause de répartition entre le distributeur et le fournisseur
des différents coûts additionnels survenant au cours de l'exécution du contrat.
IV. - Aucune dépense liée aux opérations promotionnelles d'un produit vendu sous marque de
distributeur ne peut être mise à la charge du fabricant.
VI. - Tout manquement au présent article est passible d'une amende administrative dont le montant ne
peut excéder 75 000 € pour une personne physique et 375 000 € pour une personne morale.
Le maximum de l'amende encourue est porté à 150 000 € pour une personne physique et à 750 000 €
pour une personne morale en cas de réitération du manquement dans un délai de deux ans à compter
de la date à laquelle la première décision de sanction est devenue définitive.
I.- Pour les produits alimentaires et les produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie
pour lesquels les conditions générales de vente sont soumises au I de l'article L. 441-1-1, une
convention écrite conclue entre le fournisseur et son acheteur mentionne les obligations réciproques
auxquelles se sont engagées les parties à l'issue de la négociation commerciale, dans le respect des
articles L. 442-1 et L. 442-3. Cette convention est établie soit dans un document unique, soit dans un
ensemble formé par un contrat-cadre et des contrats d'application.
La convention mentionne chacune des obligations réciproques auxquelles se sont engagées les parties
à l'issue de la négociation commerciale ainsi que leur prix unitaire.
Lorsqu'elle est conclue avec un distributeur, la convention est conclue dans les conditions prévues aux
articles L. 441-3 et L. 441-4, sous réserve du présent article.
II.- La négociation commerciale ne porte pas sur la part, dans le tarif du fournisseur, du prix des matières
premières agricoles et des produits transformés mentionnés au I de l'article L. 441-1-1.
III.- Lorsque le fournisseur a fait le choix de faire figurer dans ses conditions générales de vente les
éléments mentionnés aux 1° ou 2° du I de l'article L. 441-1-1, la convention mentionne, aux fins de
concourir à la détermination du prix convenu, la part du prix unitaire ou agrégé des matières premières
agricoles et des produits transformés mentionnés aux mêmes 1° ou 2°, tel qu'il figure dans les conditions
générales de vente. La convention précise les modalités de prise en compte de ce prix d'achat dans
l'élaboration du prix convenu.
IV.- La convention comporte une clause de révision automatique des prix du contrat en fonction de la
variation du coût de la matière première agricole, à la hausse ou à la baisse, entrant dans la composition
du produit alimentaire ou du produit destiné à l'alimentation des animaux de compagnie. Les parties
déterminent librement, selon la durée du cycle de production, la formule de révision et, en application
du III de l'article L. 631-24 du code rural et de la pêche maritime, les indicateurs utilisés. Lorsque
l'acquisition de la matière première agricole par le fournisseur fait l'objet d'un contrat écrit en application
du I du même article L. 631-24, la clause de révision inclut obligatoirement les indicateurs relatifs aux
coûts de production en agriculture.
V.- A.- La convention mentionnée au I du présent article est conclue pour une durée d'un an, de deux
ans ou de trois ans.
B.- La convention est conclue au plus tard le 1er mars et le fournisseur communique ses conditions
générales de vente à l'acheteur au plus tard trois mois avant cette date.
C.-Le distributeur dispose d'un délai d'un mois à compter de la réception des conditions générales de
vente pour soit motiver explicitement et de manière détaillée, par écrit, le refus de ces dernières ou, le
cas échéant, les dispositions des conditions générales de vente qu'il souhaite soumettre à la
négociation, soit notifier leur acceptation.
VI.- Sans préjudice des articles L. 442-1 à L. 442-3, tout avenant à la convention mentionnée au I du
présent article fait l'objet d'un écrit, qui mentionne l'élément nouveau le justifiant.
VII.- Tout manquement au présent article est passible d'une amende administrative dont le montant ne
peut excéder 75 000 € pour une personne physique et 375 000 € pour une personne morale. Le
maximum de l'amende encourue est doublé en cas de réitération du manquement dans un délai de
deux ans à compter de la date à laquelle la première décision de sanction est devenue définitive.
Le Premier ministre,
Vu les observations formulées lors de la concertation avec les organisations professionnelles réalisée
du 8 au 14 octobre 2021, en application du V de l'article L. 441-1-1 du code de commerce,
Décrète :
Article 1
L'article L. 441-1-1 du code du commerce n'est pas applicable aux produits alimentaires, catégories de
produits alimentaires ou produits destinés à l'alimentation des animaux de compagnie mentionnés en
annexe du présent décret.
Article 2
ANNEXE
Nomenclature combinée
(règlement d'exécution (UE)
2020/1577 de la Commission du
21 septembre 2020 modifiant l'annexe
I du règlement (CEE) n° 2658/87 du
Conseil relatif Précisions sur la portée de l'exclusion du champ d'application
de l'article L. 441-1-1 du code de commerce
à la nomenclature tarifaire et
statistique et au tarif douanier
commun)
Chapitre 8 : FRUITS COMESTIBLES ; Tous les items à l'exception des fruits, non cuits ou cuits à
ÉCORCES D'AGRUMES OU DE l'eau ou à la vapeur, congelés, même additionnés de sucre ou
MELONS d'autres édulcorants (0811).
2905 43 00 Mannitol
« I.- Tout contrat de vente de produits agricoles livrés sur le territoire français est conclu sous forme
écrite et est régi, dans le respect des articles 1365 et 1366 du code civil, par le présent article.
Le présent article et les articles L. 631-24-1 à L. 631-24-3 ne s'appliquent ni aux ventes directes au
consommateur, ni aux cessions réalisées au bénéfice des organisations caritatives pour la préparation
de repas destinés aux personnes défavorisées, ni aux cessions à prix ferme de produits agricoles sur
les carreaux affectés aux producteurs et situés au sein des marchés d'intérêt national définis à l'article
L. 761-1 du code de commerce ou sur d'autres marchés physiques de gros de produits agricoles.
Un décret en Conseil d'Etat peut fixer un ou plusieurs seuils de chiffre d'affaires en-dessous desquels
le présent article n'est pas applicable aux producteurs ou aux acheteurs de produits agricoles. Ces
seuils peuvent, le cas échéant, être adaptés par produit ou par catégorie de produits.
II.- La conclusion d'un contrat de vente écrit relatif à la cession à leur premier acheteur de produits
agricoles figurant à l'annexe I du règlement (UE) n° 1308/2013 du Parlement européen et du Conseil
du 17 décembre 2013 portant organisation commune des marchés des produits agricoles et abrogeant
les règlements (CEE) n° 922/72, (CEE) n° 234/79, (CE) n° 1037/2001 et (CE) n° 1234/2007 du Conseil
destinés à la revente ou à la transformation en vue de la revente est précédée d'une proposition du
producteur agricole.
Lorsque le producteur a donné mandat à une organisation de producteurs reconnue dont il est membre
ou à une association d'organisations de producteurs reconnue à laquelle appartient l'organisation de
producteurs dont il est membre pour négocier la commercialisation de ses produits sans qu'il y ait
transfert de leur propriété, la conclusion par lui d'un contrat écrit avec un acheteur pour la vente des
produits en cause est précédée de la conclusion est subordonnée au respect des stipulations de
l'accord-cadre écrit avec cet acheteur par l'organisation de producteurs ou l'association d'organisations
de producteurs. L'organisation de producteurs ou l'association d'organisations de producteurs propose
à l'acheteur un accord-cadre écrit conforme aux prescriptions du présent article. La proposition de
contrat ou d'accord-cadre écrit est le socle unique de la négociation au sens de l'article L. 441-1 du code
de commerce. Tout refus de la proposition de contrat ou d'accord-cadre écrit par le premier acheteur
ainsi que toute réserve sur un ou plusieurs éléments de cette proposition doivent être motivés et
transmis à l'auteur de la proposition dans un délai raisonnable au regard de la production concernée.
1° Au prix et aux modalités de révision automatique, à la hausse ou à la baisse, de ce prix, selon une
formule librement déterminée par les parties, ou aux critères et modalités de détermination du prix,
parmi lesquels la pondération des indicateurs mentionnés au quinzième alinéa du présent III ;
2° A la quantité totale, à l'origine et à la qualité des produits concernés qui peuvent ou doivent être livrés
;
7° Au délai de préavis et à l'indemnité éventuellement applicables dans les différents cas de résiliation
du contrat. Dans l'hypothèse où la résiliation est motivée par une modification du mode de production,
le délai de préavis et l'indemnité éventuellement applicables sont réduits. En cas d'aléa sanitaire ou
climatique exceptionnel indépendant de la volonté des parties, aucune pénalité ne peut être imposée à
un producteur ne respectant pas les volumes prévus au contrat.
Les contrats portant sur un produit dont le producteur a engagé la production depuis moins de cinq ans
ne peuvent être résiliés par l'acheteur avant le terme de la période minimale, sauf en cas d'inexécution
par le producteur ou en cas de force majeure. Ils fixent la durée de préavis applicable en cas de non-
renouvellement.
Lorsqu'un acheteur a donné son accord à la cession d'un contrat par le producteur à un autre producteur
engagé dans la production depuis moins de cinq ans, la durée restant à courir du contrat cédé, si elle
est inférieure à la durée minimale fixée en application du présent III, est prolongée pour atteindre cette
durée.
Sont considérés comme un producteur ayant engagé une production depuis moins de cinq ans
l'exploitant qui s'est installé ou a démarré une nouvelle production au cours de cette période ainsi qu'une
société agricole intégrant un nouvel associé répondant aux conditions fixées au présent alinéa et
détenant au moins 10 % de son capital social.
Un décret en Conseil d'Etat précise les produits considérés comme relevant de la même production
pour l'application du présent article.
Les dispositions relatives à la durée minimale du contrat prévues au présent III ne sont applicables ni
aux produits soumis à accises, ni aux raisins, moûts et vins dont ils résultent.
IV.- La proposition d'accord-cadre écrit et l'accord-cadre conclu mentionnés au premier alinéa du III
précisent en outre :
2° La répartition des quantités à livrer entre les producteurs membres de l'organisation ou les
producteurs représentés par l'association et les modalités de cession des contrats ;
3° Les modalités de gestion des écarts entre le volume ou la quantité à livrer et le volume ou la quantité
effectivement livrés par les producteurs membres de l'organisation ou les producteurs représentés par
l'association ;
4° Les règles organisant les relations entre l'acheteur et l'organisation de producteurs ou l'association
d'organisations de producteurs, notamment les modalités de la négociation sur les quantités et le prix
ou les modalités de détermination du prix entre l'acheteur et l'organisation de producteurs ou
l'association d'organisations de producteurs ;
V.− Pour les volumes en cause, l'établissement de la facturation par le producteur est délégué à
l'organisation de producteurs ou à l'association d'organisations de producteurs commercialisant ses
produits. Lorsque les membres de cette organisation ou de cette association réunis en assemblée
générale le décident, ou à défaut d'organisation de producteurs ou d'association d'organisations de
producteurs, cette facturation peut être déléguée à un tiers ou à l'acheteur. Dans tous les cas,
l'établissement de la facturation fait l'objet d'un mandat écrit distinct et qui ne peut être lié au contrat.
Le producteur peut révoquer ce mandat à tout moment, sous réserve d'un préavis d'un mois.
VI.- Sans préjudice du 5° du III, le contrat écrit ou l'accord-cadre écrit est prévu pour une durée, le cas
échéant, au moins égale à la durée minimale fixée par un accord interprofessionnel étendu en
application de l'article L. 632-3 et est renouvelable par tacite reconduction pour une période équivalente,
sauf stipulations contraires. Il fixe la durée de préavis applicable en cas de non-renouvellement. Lorsque
ce préavis émane de l'acheteur, il ne peut être inférieur à trois mois.
VIII.- Lorsque le contrat ou l'accord-cadre ne comporte pas de prix déterminé, l'acheteur communique
au producteur et à l'organisation de producteurs ou à l'association d'organisations de producteurs, avant
le premier jour de la livraison des produits concernés par le contrat, de manière lisible et
compréhensible, le prix qui sera payé. »