Fiche de Revision HGGSP Terminale 2021 L Environnement Entre Exploitation Et Protection Un Enjeu Planetaire
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Fiche de Revision HGGSP Terminale 2021 L Environnement Entre Exploitation Et Protection Un Enjeu Planetaire
L’ e n v i r o n n e m e n t , e n t r e e x p l o i t a t i o n e t p r o t e c t i o n :
un enjeu planétaire
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L’ e n v i r o n n e m e n t , e n t r e e x p l o i t a t i o n e t p r o t e c t i o n :
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permet à certains scientifiques d’affirmer que nous vivons dans une nouvelle ère
géologique : l’anthropocène (nouvelle ère géologique, caractérisée par le fait que le
principal facteur de changement est l’action des hommes et non plus de la Terre). C’est
l’idée que les activités humaines ont un rôle de plus en plus déterminant dans le
changement climatique en cours et dans la 6e extinction de masse qu’il provoque.
Alors que le bois devient un enjeu crucial pour des États voulant assurer leur domination
sur les mers et augmenter leur production (construction de moulins par exemple) Colbert,
au XVIIe siècle, entend réformer l’usage de celles-ci. L’ordonnance des Eaux et Forêts
de 1669, dans un contexte d’affirmation d’un pouvoir absolutiste et d’une monarchie de
plus en plus centralisée cherche à concilier exploitation et préservation du milieu
forestier, alors que celui-ci, sous la pression des déboisements, a tendance à reculer.
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L’Office National des Forêts, créée en 1964 pour gérer les forêts publiques, comme les
propriétaires privés, doivent répondre aux différents usages de la forêt (exploitation,
réserves biologiques, chasse, usage récréatif…) à l’origine de nombreux conflits
d’acteurs.
2. Le rôle des individus et des sociétés dans l’évolution des milieux : « révolution
néolithique » et « révolution industrielle », deux ruptures ?
On entend par « révolution néolithique » le passage d’un mode de vie nomade, fondé
essentiellement sur la cueillette et la chasse, à un mode de vie sédentaire fondé sur
l’agriculture, l’élevage, et la fabrication d’outils. Cette révolution aurait eu lieu d’abord au
Proche-Orient en -10 000 avant de se diffuser ailleurs.
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Les politiques s’emparent de ces sujets. Sous le Second Empire, les travaux
d’Haussmann à Paris ont lieu sur fond d’hygiénisme, de plantation d’arbres. À Londres, à
Paris, on commence à traquer timidement la pollution des industries naissantes, mais les
activités anthropiques développées alors ont eu un impact considérable sur l’écosystème
et ont imprimé durablement leurs effets sur la terre. La révolution industrielle est souvent
perçue comme le point de départ d’une nouvelle ère géologique : l’anthropocène.
D’autres penseurs, comme le philosophe Alain Gorz se tournent vers une conception de la
relation entre l’homme et le milieu se tournant vers la décroissance. Jean-Baptiste
Fressoz lui, montre dans les années 2000 que la conscience dès le XIXe siècle des
atteintes à l’environnement causés par l’industrialisation établit la responsabilité collective
de l’espèce humaine dans la crise environnementale.
Moyen Âge et époque moderne sont marqués par deux épisodes climatiques
particuliers : le petit optimum climatique médiéval et le nouvel âge glaciaire. Le
premier se situe autour de l’an mil et définit une période de climat particulièrement chaud
sur les régions de l’Atlantique Nord entre le Xe et le XIVe siècle alors que le second désigne
la période de refroidissement climatique entre le XIVe et le XIXe siècle, dans les mêmes
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Écrire l’histoire du climat reste complexe, et nécessite de diversifier les sources. Il faut
attendre 1850 pour avoir les premiers relevés annuels de température ; les journaux
personnels, mémoires, peintures, récits de voyage permettent d’en avoir un aperçu ; date
des vendanges, prix des denrées alimentaires, les prélèvements réalisés dans la calotte
glaciaire ou dans les couches sédimentaires permettent de compléter cela. Il faut
attendre, à Paris, les publications de Réaumur à partir de 1735 pour avoir les premiers
relevés météorologiques quotidiens. De plus, la plupart des informations dont nous
disposons le sont pour l’hémisphère nord, et sont donc à relativiser. Elles sont sans
commune mesure avec le changement climatique en cours depuis la fin du XXe siècle.
Les scientifiques mandatés par l’ONU dans le cadre du GIEC depuis 1988 observent un
réchauffement climatique depuis l’industrialisation et une accélération de celui-ci depuis
les années 1970. Les spécialistes du climat attirent sur de multiples conséquences déjà
visibles localement, comme la multiplication des épisodes méditerranéens. Le
changement climatique global entraîne une multiplication des risques pour les sociétés
humaines, accentuant les conflits d’usage et ayant des conséquences géopolitiques
majeures. Ces problématiques ne sont pas nouvelles ; néanmoins, elles sont globalisées,
mettant à jour l’interdépendance entre les États du monde. Les migrations
climatiques - on prévoit 140 millions de réfugiés climatiques en 2050 - auront des
conséquences majeures sur les ressources, dans un contexte de pénurie, et risque de
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multiplier les conflits sociaux dans les États de départ comme dans les États accueillant.
Enfin, les positions climatosceptiques de certains États comme les États-Unis de Trump
ou le Brésil de Bolsonaro, pourtant importants pollueurs, font obstacle à la mise en place
de cette gouvernance globale, dans laquelle les acteurs locaux - métropoles, régions -
semblent avoir une marge de manœuvre plus importante. En effet, les décisions à
prendre nécessitant de changer de modèle économique et politique, ceci peut freiner les
velléités des principaux acteurs.
Les États-Unis ont été précurseurs dans la protection de la nature. Au XIXe siècle la
vision de la nature des migrants anglo-saxons est inspirée du romantisme européen. C’est
une nature esthétisée - la wilderness - représentée comme vierge et vide, à conquérir et
dompter. Des philosophes, écrivains, peintres poètes, comme Henry D. Thoreau, John
Muir ou Gifford Pinchot sont considérés comme les précurseurs de la pensée
environnementale. Le pionnier américain est souvent présenté comme un héros ayant
gagné le droit de mettre en valeur la terre après une colonisation difficile. La nature
américaine est perçue comme une source de richesse, l’immensité du territoire et sa mise
en valeur participent à la construction du rêve américain.
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Enfin, la question environnementale aux États-Unis est surtout prise en main au niveau
local. Aujourd’hui, des États et des villes mènent des politiques environnementales et de
transition énergétique : c’est le cas de la Californie, ou de la ville de Pittsburgh, comme de
celle de San Francisco. Certaines d’entre elles, organisées dans le United States
Climate Alliance, sont des acteurs de poids dans la gouvernance mondiale. Elles
n’hésitent pas à s’opposer frontalement à la politique climatosceptique de l’administration
Trump.
Les États-Unis, pourtant parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, ont
pourtant du mal à impulser un changement profond dans les habitudes de
consommation. Leur gouvernance climatique est marquée par une suspicion à l’égard
des institutions multilatérales, par des décisions contradictoires et difficilement
prévisibles parfois. Les blocages à la mise en place d’une politique fédérale sur le
changement climatique sont nombreux. Les États-Unis sont le seul pays industrialisé à ne
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pas avoir ratifié le protocole de Kyoto de 1997 ; le président Trump a fait sortir le
pays des accords de Paris de 2015 et a annulé une grande partie des politiques
publiques mises en place sous l’administration Obama. Ces positions anti-
environnementales de l’administration centrale suscitent de nombreuses critiques, de la
part notamment des ONG, et laisse un espace vacant dans le leadership en faveur de
la lutte contre le réchauffement climatique que cherche à occuper d’autres pays. De plus
en plus les questions environnementales aux États-Unis se règlent devant les tribunaux.
On assiste globalement à une judiciarisation des questions environnementales, avec
l’émergence de droits de la nature - il s’agit de reconnaître aux éléments naturels une
personnalité juridique afin de pouvoir défendre leur droit devant les tribunaux. Les
divergences d’opinion sur ces questions aux États-Unis apparaissent également avec
certains États, comme la Californie représentée par le gouverneur Arnold
Schwarzenegger, certaines municipalités ou certains comtés. Certaines FTN, soucieuses
de leur image, comme Wal-Mart, s’engagent aussi dans des politiques de développement
durable, dans un contexte global de changement de mentalité, en s’engageant notamment
à être plus attentives à leur approvisionnement. Néanmoins, sans changement
systémique des modes de consommation, ces évolutions louables s’apparentent bien
souvent encore à du greenwashing.