Fiche de Revision HGGSP Terminale 2021 L Environnement Entre Exploitation Et Protection Un Enjeu Planetaire

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L’ e n v i r o n n e m e n t , e n t r e e x p l o i t a t i o n e t p r o t e c t i o n :
un enjeu planétaire

L’environnement, entre exploitation et


protection : un enjeu planétaire

Introduction : qu’est-ce que l’environnement ?

- DÉFINITIONS, REPRÉSENTATIONS ET ÉVOLUTIONS DE LA NOTION


D’ENVIRONNEMENT : UNE CONSTRUCTION HISTORIQUE, SOCIALE ET
POLITIQUE

Les questions environnementales sont devenues des sujets de préoccupations


politiques et médiatiques majeures, bien qu’à priori éloignées des questions
géopolitiques traditionnelles. La polysémie du terme « environnement » le met au cœur de
différents débats scientifiques. Les différentes représentations de l’environnement et de
ses usages sont cause de conflits à toutes les échelles.

On entend par environnement d’une part le milieu naturel (biophysique). Ressource à


exploiter ou à protéger, contrainte à laquelle il faut s’adapter ou encore risque pour les
sociétés, les questions environnementales ont été appropriées par une société civile de
plus en plus concernée, favorisant de nouvelles formes d’actions, plus radicales
(mouvement Extinction Rebellion, SeaShepherd) ou plus traditionnelles (Marche pour le
Climat). L’environnement est donc également le théâtre d’un rapport de forces
politiques. La géopolitique actuelle interroge dons les jeux d’acteurs qui se nouent autour
des politiques environnementales, afin de limiter les impacts négatifs de l’activité humaine.

- UN REGARD SUR L’HISTOIRE DE L’ENVIRONNEMENT


Il faut dans le cadre de ce chapitre se défaire d’une idée bien ancrée : il n’existe plus,
sur la planète, d’environnement « vierge » ; même les espaces les moins exploités
grands fonds marins, cœur des forêts tropicales etc. - subissent les impacts de l’activité
humaine. Les réflexions scientifiques placent donc nécessairement l’activité
humaine au centre des questions environnementales. On considère aujourd’hui
l’environnement comme un ensemble d’interactions entre l’homme et la nature, ce qui

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permet à certains scientifiques d’affirmer que nous vivons dans une nouvelle ère
géologique : l’anthropocène (nouvelle ère géologique, caractérisée par le fait que le
principal facteur de changement est l’action des hommes et non plus de la Terre). C’est
l’idée que les activités humaines ont un rôle de plus en plus déterminant dans le
changement climatique en cours et dans la 6e extinction de masse qu’il provoque.

Depuis les années 1970, avec notamment Emmanuel Leroy-Ladurie, l’histoire de


l’environnement, et particulièrement l’histoire du climat, s’intéresse dans le temps long
aux rapports entre les hommes et leur milieu, en utilisant d’autres disciplines, comme
la géographie, mais aussi la géologie, ou la climatologie.

I. Exploiter, préserver et protéger


1. Exploiter et protéger une ressource « naturelle » : la forêt française depuis
Colbert

L’étude de l’exploitation de la forêt en France rentre dans ce regard historique sur


l’environnement. Source de multiples conflits d’usage, elle est, dès le Moyen Âge et
jusqu’à la Révolution au cœur des rivalités entre les nobles et les paysans. La forêt
permet en effet de se nourrir, de construire, de se chauffer, de produire de l’énergie… Sa
surexploitation entraîne d’abord une diminution rapide de sa surface. Le pouvoir
monarchique met alors peu à peu en place un ensemble de législation veillant à sa
gestion. On trouve une première ébauche d’organisation de la gestion des Eaux et Forêts
en 1291 par une ordonnance de Philippe le Bel créant les Maîtres des Forêts.

Alors que le bois devient un enjeu crucial pour des États voulant assurer leur domination
sur les mers et augmenter leur production (construction de moulins par exemple) Colbert,
au XVIIe siècle, entend réformer l’usage de celles-ci. L’ordonnance des Eaux et Forêts
de 1669, dans un contexte d’affirmation d’un pouvoir absolutiste et d’une monarchie de
plus en plus centralisée cherche à concilier exploitation et préservation du milieu
forestier, alors que celui-ci, sous la pression des déboisements, a tendance à reculer.

À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la Révolution Industrielle entraîne un exode


rural qui diminue les pressions sur le milieu forestier. L’heure est au reboisement et à
l’administration intensive des forêts royales. La forêt des Landes, plantée sous le Second
Empire, ou les plantations de pins en montagne montrent cette volonté de préservation.

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Les impacts environnementaux de la Révolution Industrielle amènent déjà les sociétés à


se questionner sur les pollutions et sur la manière de préserver une nature esthétisme
(courant romantique, école de Barbizon…). En Europe et aux États-Unis des législations
sont mises en place dès la seconde moitié du XIXe siècle, amenant par exemple à la
création de parcs nationaux. Du fait de ces choix politiques, la surface forestière française
augmente, passant de 9 millions d’hectares en 1862 à 17 millions en 2018.

L’Office National des Forêts, créée en 1964 pour gérer les forêts publiques, comme les
propriétaires privés, doivent répondre aux différents usages de la forêt (exploitation,
réserves biologiques, chasse, usage récréatif…) à l’origine de nombreux conflits
d’acteurs.

2. Le rôle des individus et des sociétés dans l’évolution des milieux : « révolution
néolithique » et « révolution industrielle », deux ruptures ?

On entend par « révolution néolithique » le passage d’un mode de vie nomade, fondé
essentiellement sur la cueillette et la chasse, à un mode de vie sédentaire fondé sur
l’agriculture, l’élevage, et la fabrication d’outils. Cette révolution aurait eu lieu d’abord au
Proche-Orient en -10 000 avant de se diffuser ailleurs.

L’apparition de l’agriculture contribue logiquement à transformer les paysages. Les


hommes coupent, brûlent et entretiennent de nombreuses forêts, développent la culture
de céréales et participent ainsi à l’anthropisation de leur environnement, générant, par
exemple, les premières érosions. La sédentarisation a eu également pour conséquence
la domestication des premiers animaux, introduisant de manière durable un
bouleversement dans l’organisation et le mode de vie des hommes, comme, par exemple,
le passage d’une alimentation végétale à une alimentation carnée. La révolution
néolithique a donc bouleversé le lien entre l’homme et son environnement.

La « révolution industrielle » (augmentation brusque et rapide de la production


industrielle liée à des innovations technologiques) s’accompagne du remplacement du
bois par le charbon de terre comme combustible. Les progrès technologiques
transforment le paysage, usines, industries et mines se multiplient, le capitalisme
économique évolue vers la notion de croissance, la révolution des transports aboutit à un
rétrécissement des distances. La naissance du monde ouvrier et la difficulté de ses
conditions de vie, les épisodes de plus en plus fréquents de pollution amènent certains
penseurs dès le XIXe siècle à percevoir l’importance de la préservation de l’environnement
pour la préservation du cadre de vie.

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Les politiques s’emparent de ces sujets. Sous le Second Empire, les travaux
d’Haussmann à Paris ont lieu sur fond d’hygiénisme, de plantation d’arbres. À Londres, à
Paris, on commence à traquer timidement la pollution des industries naissantes, mais les
activités anthropiques développées alors ont eu un impact considérable sur l’écosystème
et ont imprimé durablement leurs effets sur la terre. La révolution industrielle est souvent
perçue comme le point de départ d’une nouvelle ère géologique : l’anthropocène.

II. Le changement climatique : approches historiques et


géopolitiques
Dans un article paru le 6 novembre 2019 dans le quotidien allemand Die Zeit et repris
dans Courrier International, Nils Maarkwardt se demande s’il ne faudrait pas « imposer
l’écologie par la force ». Il fait le constat de la relative inaction des pouvoirs publics face à
une urgence indéniable et la polarisation de la société civile sur ce sujet
(climatosceptiques / mouvements radicaux comme Extinction Rébellion).

La multiplication des catastrophes naturelles, les migrations environnementales et leurs


conséquences politiques, la raréfaction de certaines ressources font effet de la question
climatique un enjeu géopolitique majeur. La prise de conscience des risques
environnementaux dus à l’anthropisation s’accélère vraiment à partir des années 1970
(rapport du Club de Rome de 1972), faisant émerger le concept de développement
durable (rapport Brundtlandt de 1987, illustré par le premier sommet de la Terre de Rio en
1992).

D’autres penseurs, comme le philosophe Alain Gorz se tournent vers une conception de la
relation entre l’homme et le milieu se tournant vers la décroissance. Jean-Baptiste
Fressoz lui, montre dans les années 2000 que la conscience dès le XIXe siècle des
atteintes à l’environnement causés par l’industrialisation établit la responsabilité collective
de l’espèce humaine dans la crise environnementale.

1. Les fluctuations climatiques et leurs effets : l’évolution du climat en Europe du


Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle

Moyen Âge et époque moderne sont marqués par deux épisodes climatiques
particuliers : le petit optimum climatique médiéval et le nouvel âge glaciaire. Le
premier se situe autour de l’an mil et définit une période de climat particulièrement chaud
sur les régions de l’Atlantique Nord entre le Xe et le XIVe siècle alors que le second désigne
la période de refroidissement climatique entre le XIVe et le XIXe siècle, dans les mêmes

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régions. Ces deux grandes périodes ne changent toutefois pas fondamentalement le


caractère relativement tempéré des climats européens et ont été elles-mêmes traversées
par d’importantes fluctuations. Néanmoins, le nouvel âge glaciaire a entraîné les
premières crises de subsistances et les premières formes de migrations climatiques
(des paysans d’Islande par exemple). Les disettes voire les crises frumentaires
entraînent parfois des agitations sociales et politiques (jacqueries du Moyen Âge par
exemple). C’est lors d’un ces épisodes qu’ont éclaté les révolutions européennes
(Glorieuse Révolution de 1688 en Angleterre, Révolution française et révolutions du
XIXe…) Les réponses des sociétés face à ces crises climatiques témoignent alors des
mentalités (processions religieuses, chasses aux sorcières etc…) ainsi que du degré
d’organisation politique.

En dépit de ces conditions climatiques difficiles, d’importants progrès sont réalisés au


XIXe dans le domaine agricole et le commerce maritime se développe. On peut y voir les
conséquences du petit âge glaciaire qui aurait poussé l’Europe à innover. Les sociétés
humaines ont su, jusque-là, montrer leur capacité de résilience.

Écrire l’histoire du climat reste complexe, et nécessite de diversifier les sources. Il faut
attendre 1850 pour avoir les premiers relevés annuels de température ; les journaux
personnels, mémoires, peintures, récits de voyage permettent d’en avoir un aperçu ; date
des vendanges, prix des denrées alimentaires, les prélèvements réalisés dans la calotte
glaciaire ou dans les couches sédimentaires permettent de compléter cela. Il faut
attendre, à Paris, les publications de Réaumur à partir de 1735 pour avoir les premiers
relevés météorologiques quotidiens. De plus, la plupart des informations dont nous
disposons le sont pour l’hémisphère nord, et sont donc à relativiser. Elles sont sans
commune mesure avec le changement climatique en cours depuis la fin du XXe siècle.

2. Le climat, enjeu des relations internationales : les accords internationaux


(Sommets de la Terre, COP…)

Les scientifiques mandatés par l’ONU dans le cadre du GIEC depuis 1988 observent un
réchauffement climatique depuis l’industrialisation et une accélération de celui-ci depuis
les années 1970. Les spécialistes du climat attirent sur de multiples conséquences déjà
visibles localement, comme la multiplication des épisodes méditerranéens. Le
changement climatique global entraîne une multiplication des risques pour les sociétés
humaines, accentuant les conflits d’usage et ayant des conséquences géopolitiques
majeures. Ces problématiques ne sont pas nouvelles ; néanmoins, elles sont globalisées,
mettant à jour l’interdépendance entre les États du monde. Les migrations
climatiques - on prévoit 140 millions de réfugiés climatiques en 2050 - auront des
conséquences majeures sur les ressources, dans un contexte de pénurie, et risque de

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multiplier les conflits sociaux dans les États de départ comme dans les États accueillant.

La prise de conscience du réchauffement climatique par la communauté internationale


apparaît dans les années 1970 - 1980 et s’inscrit dans un contexte général de réflexion
sur les risques environnementaux générés par le modèle de croissance économique
choisit par les sociétés industrielles. Le sommet de la Terre de Rio en 1992 est un
premier tournant : des États s’engagent plus concrètement sur une nouvelle forme de
gouvernance, la Conférence des Parties (COP). Le protocole de Kyoto en 1997 puis la
COP21 de Paris en 2015 sont d’autres étapes-clefs qui mettent le changement climatique
anthropique au coeur des relations internationales. Les Agendas 21 mis en place
formulent des « codes de bonne pratique » et des plans d’actions dans des domaines très
variés. Cependant, les objectifs de réduction des gaz à effet de serre ne sont pas atteints,
et aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect des engagements.

Enfin, les positions climatosceptiques de certains États comme les États-Unis de Trump
ou le Brésil de Bolsonaro, pourtant importants pollueurs, font obstacle à la mise en place
de cette gouvernance globale, dans laquelle les acteurs locaux - métropoles, régions -
semblent avoir une marge de manœuvre plus importante. En effet, les décisions à
prendre nécessitant de changer de modèle économique et politique, ceci peut freiner les
velléités des principaux acteurs.

Objet de travail conclusif. Les États-Unis et la question


environnementale : tensions et contrastes
1. L’environnement aux États-Unis : entre protection de la nature, exploitation des
richesses et transformation des milieux depuis le XIXe siècle ; les rôles respectifs de
l’État fédéral et des États fédérés

Les États-Unis ont été précurseurs dans la protection de la nature. Au XIXe siècle la
vision de la nature des migrants anglo-saxons est inspirée du romantisme européen. C’est
une nature esthétisée - la wilderness - représentée comme vierge et vide, à conquérir et
dompter. Des philosophes, écrivains, peintres poètes, comme Henry D. Thoreau, John
Muir ou Gifford Pinchot sont considérés comme les précurseurs de la pensée
environnementale. Le pionnier américain est souvent présenté comme un héros ayant
gagné le droit de mettre en valeur la terre après une colonisation difficile. La nature
américaine est perçue comme une source de richesse, l’immensité du territoire et sa mise
en valeur participent à la construction du rêve américain.

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Dès le milieu du XIXe se met en place une politique de préservation de la nature. La


création des premiers parcs naturels est concomitante avec la mise en chantier des
premiers grands axes routiers, dans les années 1870 - 1880 (parc du Yellowstone en
1872). On met en avant le caractère exceptionnel des paysages ainsi que la volonté de
préserver le territoire des convoitises. Cette sanctuarisation de l’environnement,
entraînant notamment l’éviction des populations amérindiennes, répond également à des
enjeux de conservation et de mise en valeur pour l’exploitation du territoire.

La sanctuarisation montre aussi la volonté de replacer la nature au cœur de la vie des


hommes, avec l’émergence des mouvements hygiénistes à la fin du XIXe siècle, ainsi
que d’y développer les pratiques touristiques. Si, au dix-neuvième siècle et dans la
première moitié du vingtième, le patrimoine amérindien a été négligé voire anéanti par ces
politiques, il est aujourd’hui mieux pris en compte et l’avis des communautés
amérindiennes davantage écouté. Les États-Unis comptent aujourd’hui 52 parcs
nationaux. Cette politique de sanctuarisation n’a pas non plus empêché le
développement précoce sur le territoire américain d’une agriculture intensive
productiviste basée sur le modèle capitaliste, dévoreuse d’espace et de ressources,
avec la spécialisation de certains territoires (Corn Belt par exemple dans le Nord-Est).
Désormais autonomes dans leur consommation énergétique de pétrole, notamment avec
l’exploitation écologiquement contestable des ressources en schiste de leur sous-sol, les
États-Unis pourraient même devenir exportateurs nets d’ici 2030.

Enfin, la question environnementale aux États-Unis est surtout prise en main au niveau
local. Aujourd’hui, des États et des villes mènent des politiques environnementales et de
transition énergétique : c’est le cas de la Californie, ou de la ville de Pittsburgh, comme de
celle de San Francisco. Certaines d’entre elles, organisées dans le United States
Climate Alliance, sont des acteurs de poids dans la gouvernance mondiale. Elles
n’hésitent pas à s’opposer frontalement à la politique climatosceptique de l’administration
Trump.

2. Les États-Unis et l’environnement à l’échelle internationale

Les États-Unis, pourtant parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, ont
pourtant du mal à impulser un changement profond dans les habitudes de
consommation. Leur gouvernance climatique est marquée par une suspicion à l’égard
des institutions multilatérales, par des décisions contradictoires et difficilement
prévisibles parfois. Les blocages à la mise en place d’une politique fédérale sur le
changement climatique sont nombreux. Les États-Unis sont le seul pays industrialisé à ne

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pas avoir ratifié le protocole de Kyoto de 1997 ; le président Trump a fait sortir le
pays des accords de Paris de 2015 et a annulé une grande partie des politiques
publiques mises en place sous l’administration Obama. Ces positions anti-
environnementales de l’administration centrale suscitent de nombreuses critiques, de la
part notamment des ONG, et laisse un espace vacant dans le leadership en faveur de
la lutte contre le réchauffement climatique que cherche à occuper d’autres pays. De plus
en plus les questions environnementales aux États-Unis se règlent devant les tribunaux.
On assiste globalement à une judiciarisation des questions environnementales, avec
l’émergence de droits de la nature - il s’agit de reconnaître aux éléments naturels une
personnalité juridique afin de pouvoir défendre leur droit devant les tribunaux. Les
divergences d’opinion sur ces questions aux États-Unis apparaissent également avec
certains États, comme la Californie représentée par le gouverneur Arnold
Schwarzenegger, certaines municipalités ou certains comtés. Certaines FTN, soucieuses
de leur image, comme Wal-Mart, s’engagent aussi dans des politiques de développement
durable, dans un contexte global de changement de mentalité, en s’engageant notamment
à être plus attentives à leur approvisionnement. Néanmoins, sans changement
systémique des modes de consommation, ces évolutions louables s’apparentent bien
souvent encore à du greenwashing.

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