Droit Affaire 21.22
Droit Affaire 21.22
Droit Affaire 21.22
LICENCE
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Unité : Titre du Cours : Code :
DROIT CT : TD : TP :
●Objectif du cours
Le cours permet d’acquérir les notions fondamentales de l’ensemble du droit commercial et
des affaires. A’ l’issue de cet enseignement, l’étudiant devra pouvoir répondre à un certain
nombre de questions autour des différents acteurs de la vie économique et leur contribution
dans le domaine des affaires de même que les règles y applicables.
PRE-REQUIS : Niveau Baccalauréat
●Contenu du cours
INTRODUCTION GENERALE
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- D. GUEVEL, Droit du commerce et des affaires, édition L.G.D.J, 2007
INTRODUCTION GENERALE
L’expression de droit des affaires est apparue au milieu du siècle dernier. Le droit des affaires
recouvre dans une large mesure, une matière qui, traditionnellement est enseignée sous le nom de
droit commercial. En effet depuis plusieurs années, le commerçant ne peut plus être considéré
comme l’acteur majeur de la vie des affaires. L’appellation de droit des affaires permet également de
rendre compte d’une matière éclatée. En marge du droit commercial, se sont développées de
disciplines nouvelles qui ont une autonomie plus ou moins grande. On peut citer le droit
bancaire, droit financier, droit de propriété industrielle, droit de la distribution, droit de la
concurrence etc. Pour rendre compte de cette évolution et reconstruire le droit commercial sur de
nouvelles bases, plusieurs positions sont développées. Le droit commercial peut devenir droit des
affaires. Il peut devenir le droit des entreprises, celui des marchés ou celui des professionnels.
Cependant, il existe toujours un droit spécifique pour les commerçants et il en sera ainsi dès lors
qu’une juridiction spéciale aura à connaitre de leurs litiges.
Le droit commercial peut être défini comme ensemble de règles de droit applicable aux commerçants
dans l’exercice de leur activité professionnelle. Les commerçants sont eux-mêmes définis de façon
précise : sont commerçants ceux qui accomplissent des actes de commerce et en font leur profession
habituelle. (Art 1er du Code et art 2 de l’OHADA). Définition qui renvoie évidemment à une autre,
celle des actes de commerce. (Art 110-1 et 110-2 du Code de commerce.
Le droit des affaires peut être défini comme ensemble des règles applicable aux entreprises en
général. Est une entreprise toute entité organisée ayant une activité économique de production, de
distribution ou de prestation de services. La notion d’entreprise est donc plus large que celle du
commerçant. Certaines entreprises, comme les entreprises agricoles ou les entreprises de promotion
immobilière, ne sont des entreprises commerciales.
Ainsi, à l’intérieur du droit des affaires, qui s’applique à toutes les entreprises, le droit commercial
constitue un sous-ensemble, qui s’applique de façon plus spécifique aux entreprises des commerçants.
Le droit des affaires englobe et prolonge le droit commercial. Les deux branches se complètent et
s’ordonnent, mis sans se confondre.
Par ailleurs, le droit commercial qui occupe une grande partie de ce cours comprend des caractères
qui lui sont propres. Il s’agit d’un droit ancien qui trouve son origine depuis l’antiquité par l’existence
du troc et la loi du jet à la mer ; au moyen-âge, il était caractérisé par l’institution des foires et de la
lettre de change comme instrument de payement. L’existence du code de commerce depuis 1807 en
est aussi une des preuves. En outre il faudra noter le besoin de rapidité, de sécurité et celui du
développement du crédit qui s’impose à ce secteur d’activité. L’impératif de rapidité oblige le secteur
des affaires à se démarquer du secteur civil très souvent dominé par la lenteur des formalités.
Toutefois, on rencontre l’interférence de certains droits dans le secteur des affaires. Quant aux
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sources du droit des affaires, nous pouvons citer la loi, les conventions internationales, les traités
internationaux, les différentes sources communautaires, les usages, la jurisprudence, la doctrine.
Nous étudierons alors en première partie les acteurs de la vie commerciale ; en second lieu l’exercice
de l’activité commerciale sous forme individuelle (fonds du commerce).
1ière PARTIE
LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE
Les acteurs de la vie économique peuvent être des personnes physiques ou morales. Il faut
cependant constater que les acteurs de vie commerciale ne sont plus seulement des commerçants.
D’autres professionnels exercent aujourd’hui leur activité dans des conditions similaires. Le cours va
s’articuler alors autours des professionnels commerçants, de l’organisation de la justice commerciale,
des autres acteurs de la vie économique.
CHAPITRE I
LES PROFESSIONNELS COMMERCANTS
L’exercice professionnel des actes de commerce est soumis à des conditions d’intérêt général et
individuel. Les commerçants ont à répondre à des obligations professionnelles prévues par la loi.
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La conception subjective est liée à la personne du commerçant. Le droit commercial serait alors le
droit qui s’applique aux seules personnes qui ont la qualité de commerçant. Cette conception veut
faire du droit commercial le droit des commerçants ou des seuls initiés.
B/ Conception objective
Cette conception veut faire du droit commercial un droit des commerçants et des non-
commerçants c’est-à-dire droit des actes de commerce. La conception objective en revanche est celle
qui se base sur les opérations juridiques nécessaires à l’activité commerciale, opérations que l’on
appelle ACTE DE COMMERCE. Ainsi d’après la conception objective, le droit commercial est
l’ensemble des règles de droit qui régissent les actes de commerce accomplie par toute personne qui
soit commerçant ou non.
En tout cas de nos jours il existe plusieurs conceptions de la notion de droit commercial. Pour
l’essentiel, le droit commercial est la partie du droit positif qui étudie les rapports juridiques entre les
commerçants et les opérations relatives aux actes de commerce.
Critique
Par rapport à la définition, force est de constater qu’aucune de ces deux conceptions ne donne une
définition suffisante et satisfaisante du droit commercial. De ce fait ces deux conceptions ont été
critiquées et c’est suite à ces reproches que certains doctrinaires ont opté pour l’appellation « Droit
des affaires » au lieu de droit commercial. Ceci dans le but de mettre fin à la controverse liée aux
critères subjectif et objectif. De plus il faudra remarquer que le doit commercial ne prend pas en
compte tous les secteurs de la vie économique. En outre le droit commercial s’est éclaté en d’autres
droits autonomes dont l’étude est détachée du droit commercial.
Le droit des affaires par définition est l’ensemble des règles juridiques applicables aux entreprises. Il
s’agit en fait d’une matière pluridisciplinaire qui englobe le droit commercial, le droit fiscal, le droit
comptable, le droit bancaire ; doit des entreprises en difficulté, droit de la distribution, droit de la
concurrence, Etc.
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- Il faut faire de l’accomplissement des actes de commerce sa profession habituelle
Les actes de commerce par nature sont encore appelés acte de commerce Objectif ou acte de
commerce par Objet. On peut les classer en deux groupes : les actes de commerce accomplis
isolement et les actes de commerce exercés dans le cadre d’une entreprise.
2-Les services
Les services regroupent d’une part les actes ayant pour objet d’offrir à la clientèle l’usage d’un bien :
la location de biens meubles. D’autre part on y trouve les actes ayant pour objet l’exécution de
certaines prestations au profit d’une clientèle. Il s’agit :
Opération de change : acte qui constitue à recevoir de la monnaie d’un pays en échange d’une
quantité correspondante de monnaies d’un autre pays ; Opération de banque consiste à recevoir ou à
envoyer de l’argent ; Opération de courtage : consiste à mettre en relation deux personnes
moyennant rémunération. Le courtier n’intervient pas dans la conclusion même du contrat. ;
Operations de bourse : acte qui consiste à la négociation des valeurs mobilières ; Operations
d’assurance : acte par lequel un assureur garantit à l’assuré moyennant une prime ou cotisation le
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payement d’une somme convenue en cas de réalisation d’un risque déterminé. ; Opération de
transit : regroupe toutes les opérations d’importation et d’exportations de marchandises.
1- Lettre de change
C’est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une autre personne appelée tiré
de payer à une certaine date, une somme à une troisième personne appelée bénéficiaire, preneur ou à
l’ordre de celle-ci
Ainsi la signature d’une lettre de change par ex : constitue un acte de commerce par la forme. La
lettre de change est encore appelée une traite.
Quel que soit l’objet de la lettre de change même si c’est pour assurer le règlement d’une dette civile.
De même, quel que soit la qualité des personnes qui signent la lettre de change. Toute personne qui y
appose sa signature fait un acte de commerce.
1- Le billet à ordre
C’est un écrit par lequel une personne, le souscripteur s’engage envers une autre personne, le
bénéficiaire à lui payer une somme déterminée à une date fixé, l’échéance. Ainsi le billet à ordre a le
caractère d’acte de commerce par la forme et non par nature.
Dans l’espace OHADA, le billet à ordre constitue un acte de commerce par sa forme. En droit
français c’est un acte civil. Il peut devenir commercial lorsqu’il émane d’un commerçant.
3- Le warrant
Il se comporte comme le billet à ordre. C’est un titre de gage avec dépossession de marchandises. Le
récépissé apparait comme la preuve de la quantité de marchandises déposées.
C’est un billet à ordre qui est souscrit par un commerçant et qui garantit les marchandises déposées
au magasin général.
Les litiges relatifs à ces actes de commerce que nous venons de citer relèvent de la compétence des
tribunaux de commerce puisque ce sont les actes de commerce.
L’art. 4 ne vise pas le chèque ; cet instrument ne constitue donc pas un acte de commerce par la
forme. Le caractère civil ou commercial du chèque dépend alors de la qualité de celui qui l’a émis et de
la nature de l’opération.
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Ce sont des actes de commerce par leur forme. En droit français l’art 1 de la loi du 24.07.96 sur la
réforme des sociétés commerciales déclare « commerciales à raison de leur formes et quel que soit leur objet
les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les SARL, les sociétés par action ».
Dans l’espace OHADA, l’art. 6 al. 2 de l’AUSCGIE (Acte Uniforme sur les Sociétés Commerciale et
de Groupement d’Intérêt Economique) dispose : « sont commerciales à raison de leur forme et quel que soit
leur objet, les sociétés en nom collectif (SNC), les sociétés en commandite simple (SCS), les sociétés à
responsabilité limitée (SARL), et les sociétés anonymes (SA) ».
NB : Dans l’espace OHADA, les sociétés en commandite par action (SCA) sont supprimées. Tous les
actes de commerce accomplis par une société commerciale sont des actes de commerce quel que soit
l’objet parce que leur auteur est commerçant. Il en ait de même si les actes ont un caractère civil.
Ex : l’achat d’un bureau par un commerçant ; l’achat d’un camion par un commerçant en vue de la
livraison des marchandises aux clients.
NB : un acte civil est présumé devenir un acte commercial par accessoire, si deux conditions sont
remplies :
NB : tous les actes de commerçant sont supposés faits pour les besoins de son commerce (fruit de
la jurisprudence)
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NB : L’exercice répété et habituel d’un acte de commerce n’a pas nécessairement dans tous les cas un
caractère professionnel.
Ex : un vigneron tire régulièrement des lettres de change sur les commerçants qui lui achètent du
vin. De ce fait il exerce d’une façon habituelle les actes de commerce. Est-il un commerçant ? Il ne
l’est pas parce que la répétition ne présente pas un caractère professionnel.
Au total l’exercice habituel d’acte de commerce constitue une profession quand il procure à celui qui
les accompli en tout ou partie de ses moyens d’existence.
Ex : un notaire exerce sa profession civile mais il spécule sur les fonds prêtés avec intérêt remis en
dépôt par ses clients. Il exerce ainsi la profession de banquier à titre secondaire. Il acquiert donc la
qualité de commerçant.
Les représentants de commerce (VRP : Voyageur Représentant Placier) n’ont pas la qualité de
commerçant puisqu’ils ont un statut qui les assimile à des salariés.
NB : les commissionnaires ; courtiers sont des commerçants car ils agissent en leur propre nom. Ainsi
le locataire gérant est un commerçant parce qu’il exploite à ses risques et périls et en toute
indépendance le fonds de commerce qu’il a reçu en location.
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l’intérêt individuel (§2) la législation commerciale interdit également l’exercice de certaines activités
par le commerçant ; elles seront examinées dans le paragraphe trois (§3)
En effet, le texte de l’art 9 de l’AUDCG est plus clair lorsqu’il déclare : « nul ne peut exercer une activité
commerciale lorsqu’il est soumis à un statut particulier établissant une incompatibilité » dans les al. 2 et 3 en
disposent : « qu’il n’y a pas d’incompatibilité sans texte » et « il appartient à celui qui invoque
l’incompatibilité d’apporter la justification ».
Ainsi l’exercice d’une activité commerciale est incompatible avec l’exercice des fonctions ou
profession suivantes :
- Fonctionnaires et personnel des entreprises à participation publique
- Officiers ministériels et auxiliaires de justice (avocats, huissiers, commissionnaire priseur,
notaire, greffiers, administrateur et liquidateurs judiciaires…).
- Experts comptables agréés et comptables agréés, commissaire au compte et aux apports,
conseillers juridiques, courtiers maritimes.
- Toute profession dont l’exercice fait l’objet d’une réglementation interdisant le cumul de cette
activité avec l’exercice d’une profession commerciale.
Selon le principe, il n’y a pas d’incompatibilité sans texte. Il appartient alors à celui qui invoque
l’incompatibilité d’en apporter les preuves.
Si malgré tout une personne en situation d’incompatibilité exerce le commerce, en dehors des
sanctions disciplinaires, elle sera soumise aux obligations de commerçant ; il ne pourra pas se
prévaloir des droits reconnus aux commerçants. Les actes accomplis par une personne en situation
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d’incompatibilité en reste pas moins valable à l’égard des tiers de bonne foi. Ceux-ci peuvent si bon
leur semble d’en prévaloir. Mais la personne en cas d’incompatibilité ne peut s’en prévaloir.
NB : Si malgré l’incompatibilité le notaire exerce un acte de commerce alors il sera commerçant
de fait. Le notaire dans ce cas va subir les obligations mais pas les droits de commerçant.
Malgré l’incompatibilité ou la déchéance les actes accomplis seront toujours regardés comme acte de
commerce et la personne sera considérée comme commerçant de fait. Elle n’aura pas des droits
commerciaux mais des obligations.
1 – Les nationaux
Au Togo par exemple pour accéder à l’exercice de la profession commerciale ; la personne physique
doit acquérir une autorisation préalable émanant du ministère du commerce qui de même qu’elle
devra justifier du paiement de la patente (inscription au rôle général des impôts). Il en est ainsi dans
l’espace OHADA
2 – Les étrangers
Au Togo ; par exemple ; pour exercer le commerce ; tout commerçant étranger devra joindre à la
demande d’autorisation préalable d’installation un titre de séjour ou un visa d’entrée délivré par le
ministre de l’intérieur.
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accomplir des actes de commerce à titre de profession habituelle s’il n’est juridiquement capable d’exercer le
commerce ».
NB : un mineur peut être actionnaire dans une SARL. Il ne peut l’être dans une société en nom
collectif SNC. Dans une SARL, les actionnaires peuvent être non commerçants mais dans une SNC
les actionnaires doivent être commerçants.
1) Le majeur en tutelle
Il ne peut accomplir des actes de commerce ni être commerçant. De plus le tuteur ne peut faire le
commerce en son nom. On rappelle qu’il s’agit ici d’un régime de représentation du majeur dans les
actes de la vie civile. La tutelle s’applique aux majeurs dont les facultés mentales sont durablement
altérées par une maladie, une infirmité ou un affaiblissement dû à l’âge.
2) Le majeur en curatelle
Il ne peut accomplir des actes de commerce qu’avec l’autorisation du curateur. Au cas contraire les
actes sont nuls. On rappelle que la curatelle est un régime applicable aux individus qui, sans être hors
d’agir eux-mêmes, ont besoin d’être conseillés ou contrôlés dans les actes de la vie civile. C’est un
régime d’assistance qui empêche le majeur d’agir seul.
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- Si l’incapable majeur exerce quand même de façon habituelle le commerce ; il n’acquiert pas
pour autant la qualité de commerçant.
Il n’y a plus de distinction entre mari et femme dans l’attribution de la qualité de commerçant. Cela
entraine plusieurs situations
1- Conjoint collaborateur (conjoint qui aide ne peut devenir commerçant) : ex : si la femme assure
la direction de l’exploitation commerciale tan disque son mari l’aide ; elle conserve sa qualité de
commerçante.
2- Conjoint Co-exploitant (les 2) exploitent en commun un fonds de commerce ; la loi présume le
mari seul commerçant. Il conviendrait que si l’un a une part prédominante dans la gestion il
serait reconnu commerçant. Si les 2 on la même part ; les deux sont commerçant.
Conséquence de l’exercice du commerce par une femme mariée.
La femme va répondre de ses engagements sur la totalité de son patrimoine. Le problème c’est que si
ce patrimoine est lié à celui du mari. Il va dépendre du régime du mariage.
Régime séparatif (OHADA) : Chaque époux va supporter les dettes nées de son propre chef.
Les biens qu’on retrouve dans ce régime : les biens communs ; biens propres des époux ; biens
réservés (biens que chacun peut tirer des fruits de son activité). Alors la femme engage ses biens
propres et bien réservés.
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§3. Les commerces interdits
Dans le souci de préserver la moralité, la loi a interdit l’exercice de certain commerce. Il s’agit par
ex : du commerce des stupéfiants (drogue) du commerce des armes, le trafic des enfants, etc. Ces
activités sont contre l’ordre public et les bonnes mœurs.
La loi interdit également les activités détenues en monopole par l’Etat. On peut citer par ex : la
fabrication de cigarettes, l’émission des timbres fiscaux.
Par ailleurs, la loi n’interdit pas systématiquement certains commerces mais soumet l’exercice de ces
commerces à une autorisation préalable. C’est le cas par ex : de l’exploitation de pharmacie, de débits
de boisson, des activités relatives aux assurances-banque.
Le RCCM est un répertoire caractère officiel dans lequel les personnes assujetties à la formalité
d’immatriculation doivent s’enregistrer.
A- Objet de RCCM
Le RCCM a pour objet
- Recevoir des demandes d’immatriculation des personnes physiques ayant la qualité de
commerçant, des sociétés commerciales ; des sociétés civiles par leur forme et commerciales
par leur objet, les groupements d’intérêt économique (GIE)
- Recevoir la déclaration d’activité de l’entreprennent
- Recevoir les demandes de mention modificatives, complémentaires et secondaires
- Recevoir les demandes de radiation des mentions y effectuées
- Recevoir toutes les demandes d’inscriptions des sûretés, les contrats de crédit- bail
- Permettre de satisfaire aux exigences de sécurité, de transparence et de loyauté nécessaire aux
activités économiques
- Permettre aux assujettis et aux tiers l’accéder aux informations conservées par le RCCM ;
ainsi le RCCM constitue un moyen de publicité
- L’immatriculation d’une personne physique ou morale a un caractère personnel.
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B - Les conditions d’immatriculation
Les conditions varient selon que l’assujetti est une personne physique ou morale. On se limitera aux
conditions de l’assujetti personne physique.
Toute personne physique dont l’immatriculation est requise par la loi doit s’immatriculer dans le 1 er
mois de l’exercice de son activité. Il se fait au greffe de la juridiction compétente ou à l’organe
compétant dans l’Etat partie, dans le ressort de la quelle son activité se déroule.
C - La radiation
La radiation est l’action ou le fait de rayer le nom du commerçant sur le RCCM. Elle entraine en
conséquence la perte des droits résultants de l’immatriculation.
Elles sont :
- La radiation peut résulter de la volonté du commerçant ; ce dernier peut décider de cesser ou
de mettre fin à son activité commerciale. Dans ce cas le commerçant qui s’était immatriculé
doit demander sa radiation du RCCM dans le délai d’1mois à compter de la cessation de son
activité commerciale.
- La radiation peut résulter du décès du commerçant de la personne physique immatriculée.
Dans ce cas, ses ayant-droit doivent dans le délai d’1 mois à compter du décès demander la
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radiation de l’inscription au RCCM ou sa modification s’ils veulent eux-mêmes continuer
l’activité.
- La radiation peut résulter de la dissolution d’une personne morale. Dans ce cas, la dissolution
de la personne morale doit être déclarée dans le délai d’1mois ; il en est de même de
l’annuellement de la société à compter de la décision qui l’a prononcé. Dans ce cas, la radiation
doit être demandée par un liquidateur dans le délai d’1mois à compter de la clôture des
obligations de liquidations.
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ORGANISATION DE LA JUSTICE COMMERCIALE
L’étude de l’organisation judiciaire nous pour permettra d’aborder notamment les sources du droit
commercial avec un accent particulier sur l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique
des Droits des Affaires) (Section 1). Par ailleurs, les spécificités du droit commercial par rapport au
droit civil seront prises en considération en même temps que l’organisation particulière de la justice
commerciale. (Section 2). Enfin on verra le régime juridique des actes de commerce (Section 3).
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Le Traité de Port-Louis a été signé, à l’origine par 14 Etats : le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République
Centrafricaine, les Comores, le Congo, la Cote d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Mali, le Niger, le Sénégal, le
Tchad et le Togo. Après ratification par sept Etats, (Sénégal, Centrafrique, Mali, Comores, Burkina Faso, Benin, Niger), le
Traité est entré en vigueur le 18 septembre 1995. Les autres Etats l’ont progressivement ratifié entre 1996 et 1999. La
Guinée – Bissau, dès 1995, puis en 2000, ont ensuite rejoint l’Organisation qui comptait 16 Etats-membres au 31 décembre
2000. Un dix-septième Etat vient d’intégrer l’Organisation : la République Démocratique du Congo, qui a déposé ses
instruments de ratification le 13 juillet 2012 auprès du Sénégal, Etat dépositaire du Traité de Port-Louis, conformément aux
dispositions de l’article 57 du Traité. Ce qui ouvre la voie à la mise en application, sur ce territoire, des Actes uniformes
dans les 60 jours qui suivent. Le Sao Tome en principe a également manifesté son intérêt en vue d’une adhésion prochaine
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- L’adoption des règles communes, modernes, signées et adaptées à la situation économique des
Etats-membres. Ceci dans le but d’uniformiser le droit des affaires dans les Etats signataires
du Traité.
- La promotion d’une justice diligente, indépendante ainsi qu’une formation adéquate des
personnelles juridiques (fait selon le droit) et judiciaires (relatif à l’administration de la justice,
fait en justice par autorité de justice).
- L’encouragement au recours à l’arbitrage et autre mode de règlement à l’amiable des litiges.
Les institutions ou organes de l’OHADA encore appelées acteurs régionales
- La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement : c’est l’organe politique de l’OHADA. Elle
se réunit en cas de nécessité pour donner des impulsions aux processus d’harmonisation.
- Le Conseil des ministres c’est l’organe délibérant de l’organisation. Il exerce en outre le
pouvoir normatif en adoptant des actes uniformes et les règlements.
- Le secrétariat permanant c’est l’organe exécutif de l’OHADA. Il prépare les projets d’acte
uniformes, de règlements et des décisions. Il représente en outre l’organisation dans des
relations avec les tiers. Il a son siège à Yaoundé.
- La cours commune de justice et d’arbitrage (CCJA) : C’est l’organe juridictionnel commun et
supranational. Il est composé de 9 juges. La CCJA est seule compétente pour connaitre en
cassation du contentieux des actes uniformes. Elle intervient en matière d’arbitrage. Son siège
se trouve à Abidjan.
Le droit OHADA véhicule essentiellement des actes uniformes, pris par le Conseil des ministres en
matière du droit des affaires. On appelle acte uniformes un ensemble de dispositions légales qui
règlent un domaine déterminé du droit OHADA.
Aujourd’hui il existe 9 actes uniformes pris dans le domaine :
- L’Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général (AUDCG)
Cet acte définit et règlemente le statut de commerçant, le statut d’entreprenant, le registre du
commerce et de crédit mobilier, du bail à usage professionnel, fonds de commerce, les intermédiaires
de commerce, la vente de fonds de commerce.
- L’Acte uniforme portant organisation des sûretés (AUPOS)
Cet acte uniforme distingue les sûretés personnelles (questionnement) les sûretés nobiliaires inscrites
au RCCM (droit de détention, gage, nantissement, privilège), les suretés immobilières (hypothèques).
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- L’Acte uniforme relatif au droit des sociétés de commerce et du groupement d’intérêt
économique.
Cet Acte uniforme prévoit les entreprises types des sociétés commerciales et d’intérêt politique ainsi
que les règles de leur formation.
- L’Acte uniforme portant organisation des procédures simples de recouvrement et des
voies d’exécution ;
Cet acte uniforme organise deux procédures judiciaires simples à mettre en œuvre par un créancier
afin de contraindre son débiteur à exécuter son engagement. Ces deux procédures sont : l’injonction
de payer une somme d’argent et l’injonction de délivrer ou de restituer un objet.
- L’Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’épurement du passif
Cet Acte vise les procédures collectives d’épurement du passif et au contrôle judiciaire. Ces
procédures sont les suivant : le règlement préventif, le redressement judiciaire, la liquidation des
biens.
- L’Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage
Cet acte expose les principes du droit d’arbitrage ainsi que les entreprises en phase de la procédure.
- L’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités de
l’entreprise
Cet acte établit les nombres de comptes, le plan des comptes, règlement de tenu des comptes.
- L’Acte uniforme relatif au contrat de transport des marchandises par route
Cet acte règlemente tout contrat de transport de marchandise par route lorsque le lieu de prise en
charge de la marchandise et le lieu prévu pour sa livraison sont situés soit sur le territoire d’un Etat-
membre de l’OHADA, soit sur le territoire de deux Etats différents dont l’un est membre de
l’OHADA.
- L’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératrices
Cet acte uniforme s’applique à toute personne désirant s’engager en société coopérative pour exercer
une activité quelle quelle soit et dans n’importe quelle branche. Il prévoit deux types de sociétés :
société coopératives simples et société coopératives avec conseil d’administration.
Remarque
Les différents actes uniformes que nous venons d’étudier constituent eux-mêmes des sources écrites
du droit OHADA. Il faut ajouter à ces actes uniformes, le Traité de l’OHADA lui-même.
C- Les lois nationales et les règlements dictés par le pouvoir exécutif
Ils constituent également des sources du droit commercial. Ils ne doivent pas être contraires à l’esprit
du traité de l’OHADA.
NB : En conclusion le droit commercial n’est pas le droit de l’activité économique (certains secteurs
ne sont pas pris en compte) autrement dit la loi a exclu du commerce certains secteurs de l’économie.
Ex.1 : l’agriculture : le paysan qui vent un produit de son sol accomplit un acte civil.
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Tout ce qui vient du sol (immeuble) est civil
Pas d’achat en vue de la revente.
Ex.2 l’artisan : il vend son art ou sa connaissance à cause de la transformation des planches par
exemple. Pas d’achat en vue de revente. Donc il s’agit d’un acte civil et non commercial.
Ex.3 : profession libérale : l’enseignement par exemple est une transmission de connaissance donc pas
d’achat en vue de la revente. NB : tout ce qui est d’enseignement est civil.
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La coutume joue un rôle de loi à défaut de règlementation légale. La coutume ne peut aller à
l’encontre d’une loi impérative. Cependant une coutume commerciale peut déroger une loi civile
impérative. Ex : la règle de présomption de solidarité, des codébiteurs commerçants écarte
l’application de l’art 1202 de Code civil selon lequel il n’y a pas de solidarité sans textes. C’est –à-dire
la solidarité ne se présume point, il faut qu’elle soit expressément stipulée. Or pour la coutume
commerciale, la solidarité se présume. La coutume commerciale est distinguée de l’usage
conventionnel du fait que l’usage de droit a un caractère impératif.
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Art.1382/1240 responsabilité civile.
Il faudra noter qu’en matière commerciale des litiges peuvent aussi naitre et il faut les règles.
L’organisation de la justice permet de déterminer la juridiction compétente en cas de litige. Par
ailleurs, la spécificité liée à la rapidité du droit de commerce entraine l’existence du tribunal
commercial à compétence spécifique (§1). Dans le même souci le droit commercial dispose de
procédure appropriée (§2)
A/ La compétence
La compétence c’est l’aptitude ou la capacité d’une juridiction à connaitre d’un litige. On distingue la
compétence d’attribution et la compétence territoriale.
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et donc peuvent traiter tous les litiges. Par contre la loi attribue aux tribunaux commerciaux les
domaines dans lesquels ils doivent agir. Ils ne connaissent que les affaires que la loi leur a attribuées
expressément.
*** Quelles sont les matières que les tribunaux commerciaux peuvent traiter?
a) Litiges entre commerçants
Ex : contestation entre marchands ; entre banque ; entre associés etc.
b) Litige relatif aux actes de commerce entre toute personne
c) Litiges relatifs aux difficultés des entreprises. Ex : redressement judiciaire
NB : les actes mixtes (actes civil pour une partie et acte commercial pour l’autre) Quelle juridiction
doit être compétente.
Litige
KOUGLENOU…………………………………………….GALAXIE
Hypothèse 1. Si Galaxie (commerçant) est demandeur ; la juridiction compétente est le tribunal civil
(juridiction du domicile du défendeur, Kouglenou), non commerçant
Hypothèse 2. Si Kougblenou (non commerçant) est demandeur il a option de juridiction : il peut
saisir du tribunal consulaire ; du tribunal de droit commun ou de TGI (droit français)
2- Exception à la compétence d’attribution
D- Toute action tendant à réparer un dommage c’est le tribunal civil qui est compétent.
E- S’il y a litige entre deux commerçants en cas d’accident de circulation terrestre c’est le
juge civil qui est compétent.
F- Dans les milieux ou il n’existe pas de tribunal de droit commun ; c’est le TGI qui est
compétent.
3- Sanction d’Incompétence d’attribution
Si la juridiction qui est saisi n’est pas compétente pour connaitre d’un litige donné ; celui qui conteste
la compétence doit soulever l’exception d’incompétence.
B- La compétence territoriale
Principe : Le tribunal territorialement compétent est celui du domicile du défendeur.
S’agissant des sociétés, le tribunal territorialement compétent est celui du Siège social. Cependant,
Une théorie dite « Théorie dite des gares principales », permet de juger le litige au lieu où se
trouve une succursale importante et non au domicile du lieu où se trouve le Siège social de
l’entreprise. Mais en matière de redressement judiciaire et de liquidation judiciaire, seul le tribunal du
Siège social est compétent.
- En matière immobilière, la juridiction compétente est celle du lieu de la situation de l’immeuble
- En matière contractuelle, le tribunal territorialement compétent est celui du lieu de la livraison
des marchandises ou celui du lieu de la prestation de service.
24
- En matière délictuelle, le tribunal territorialement compétent est celui du lieu de la réalisation du
dommage.
- En matière d’acte mixte, la juridiction compétente est fonction de la qualité des parties au
procès ; spécialement de la qualité du demandeur.
2. Exception
Les clauses attributives de juridiction. S’il est prévu dans le contrat par entente à l’avance de
déterminer la juridiction compétente, les parties s’attribuent elles-mêmes le domicile du jugement de
leur litige. Les clauses attributives de juridiction prennent application entre commerçants. On peut
parler du domicile élu. La clause doit être expressément stipulée.
C-Ordonnance de référée :
Elle concerne les affaires urgentes. Ex : retard d’une seconde peut causer des dommages graves.
Mesure provisoire ; ex : envoi d’un expert. C’est une procédure contradictoire, en présence du
demandeur et du défendeur. Il s’agit de décision rapide et provisoire qui n’empiète sur les décisions
que prendra le tribunal commercial lors du procès.
25
- Soit il s’y oppose dans un délai de 15 jours dans le droit OHADA et de 30 jours dans le droit
français.
Cette opposition doit être portée devant la juridiction compétente dont le président a rendu la
décision d’injonction de payer. Passé le délai de 15 jours le créancier peut demander l’opposition de la
formule exécutoire sur cette décision dans un délai de deux (2) mois suivant l’expiration du délai
d’opposition.
NB : l’OHADA innove sur l’institution d’un préliminaire de conciliation obligatoire (qui
n’existe pas en droit français) et qui consiste pour la juridiction saisie sur opposition de
procéder à une tentative de conciliation.
En cas d’injonction de payer, la créance doit être : certaine (doit exister et avoir un montant
déterminé), liquide (doit être payée en espèces), exigible (échéance atteinte ; le terme échu)
Champ d’application (quelles sont les créances qui doivent bénéficier de l’injonction?)
- La créance doit avoir une cause contractuelle c’est-à-dire doit résulter d’un contrat
- L’engagement doit résulter d’émission ou d’acceptation de tout effet ou un chèque dont la
possession s’est révélée existante ou insuffisante.
NB : (innovation OHADA)
Inclusion du chèque dans le champ d’application ; Montant non fixé c’est-à-dire pas de limite
La procédure
Le créancier adresse une requête au président de la juridiction compétente, cette requête doit
contenir un certain nombre d’informations : le montant de la dette ; pièces justificatives etc.
D- L’arbitrage
Il y a arbitrage lorsque les parties décident confier leur litige à des particuliers appelés arbitres. Il
peut être fait par acte authentique, sous seing privé ou par procès-verbal devant un arbitre.
Intérêt de l’arbitrage : amiable – rapide – moins couteux – libre choix des arbitres – garanti le
secret des affaires – simple
Par ailleurs on distingue le Compromis d’arbitrage (commun au droit civil et commercial) et la
Clause compromissoire.
1- Compromis d’arbitrage : il y a compromis quand le conflit (litige) est né et les parties
décident de le soumettre à un arbitre par entente (de commun accord).
Conditions de validité
- Il doit obéir aux règles générales de validité du contrat
- Il doit être constitué par écrit
- Il doit déterminer l’objet du litige
- Doit déterminer l’identité des arbitres
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2- Clause compromissoire (le litige n’est pas encore né) c’est une disposition par laquelle les
parties s’entendent à l’avance de soumettre à des arbitres le compromis.
NB : La clause compromissoire devient compromis le jour où le litige nait et les parties font recours
aux arbitres. Ce régime n’est valable qu’entre commerçants.
Conditions de validité (cf. compromis d’arbitrage)
** Effets de la clause compromissoire
- Clause attributive de compétence à une juridiction arbitrale
- Les parties renoncent à faire recours aux juridictions ordinaires
- Clauses valables entre commerçants.
**Décision des arbitres : La décision des arbitres est appelé sentence arbitrale. Elle n’admet pas de
voie de recours)
NB : pour que cette sentence soit exécutive il faut l’intervention d’un juge de l’Etat qui prend une
ordonnance appelée exequatur.
En droit commercial, la mise en demeure peut se faire par tout moyen. Ainsi une simple lettre
recommandée constitue une mise en demeure suffisante en matière commerciale.
En matière commerciale la solidarité des codébiteurs est toujours présumée contrairement en droit
civil où la solidarité doit résulter expressément d’un texte. (cf art 1202 du code civil).
27
CHAPITRE 3
Les agents visés en comparaison aux commerçants, du point de vue de leur participation à la vie
économique sont notamment, les artisans, (secton1), les agriculteurs (section2) les membres des
professions libérales (§section) et l’entreprenant (section.4)
Les artisans sont des personnes qui achète des matières premières et les revendent mais en les
faisant subir une transformation tel qu’on ne peut pas parler d’achat pour la revente.
Ex : le menuisier qui achète du bois le fait subir une transformation pour fabriquer des meubles. ; Les
chauffeurs ; le cordonnier et autres ne sont pas des commerçants.
§1- Les conditions
Pour qu’on puisse parler d’artisan, il faut l’exercice d’un métier manuel : Il vend à titre principal son
travail et non la marchandise qu’il a utilisée. Le métier doit être exercé pour son propre compte. Il ne
reçoit l’ordre de personne. Il assure seul les risques de son entreprise. Il doit s’agir d’un métier
qualifié : l’artisan doit recevoir une formation qui sera sanctionnée par un diplôme. L’artisan emploi
une main d’œuvre limitée : L’entreprise artisanale ne doit pas employer plus de 10 salariés.
NB : les membres de la famille n’entrent pas en compte dans l’effectif des salariés
Au vue de tout cela un artisan c’est celui qui tire l’essentiel de ses ressources du travail manuel et ne
spécule ni sur les matières premières ni sur le travail des salariés et justifie d’une certaine
qualification.
En somme, l’artisan sera commerçant s’il réalise de nombreux actes de commerce indépendants du
travail de fabrication personnelle. S’il utilise un personnel nombreux ; s’il spécule sur les matières
premières.
29
Pourtant on note un penchant de ces professions vers la commercialité. La clientèle est de plus en
plus retenue par l’installation matérielle et les membres de ces professions tournent la règle de
l’interdiction de la cession de la clientèle en s’engageant à présenter les clients aux successeurs contre
rémunération.
Enfin, les membres des professions libérales font de plus en plus appel aux techniciens du commerce,
lorsque les règles professionnelles ne s’y opposent pas par exemple la publicité.
Section 4 / L’entreprenant
D’après les dispositions de l’art 30 AUDCG, l’entreprenant est une personne physique à l’exclusion
de toute personne morale, qui entreprend l’exercice d’une activité professionnelle, qui peut être civile,
commerciale, artisanale ou agricole, mais relativement peu importante au regard du chiffre d’affaires.
En effet, l’entreprenant n’a droit à ce statut que, si pendant deux exercices successifs, le chiffres
d’affaires annuel généré par son activité n’excède pas les seuils fixés dans l’acte uniforme portant
organisation et harmonisation des compatibilités des entreprises au titre du système minimal de
trésorerie. Ces seuil sont selon l’article 13 AUCE ;
30 millions de FCFA pour les entreprises de négoce (activité commerciale) ;
30 millions de FCFA pour les entreprises artisanales et assimilées, notamment agricole
10 million de FCFA pour les entreprises de services, qui peuvent être de nature civil ;
L’entreprenant est en effet dispensé d’immatriculation au RCCM et n’est soumis, pour l’exercice de
son activité qu’à une simple déclaration sans frais au greffe de la juridiction compétente ou à l’organe
compètent (art. 39 & 62, AUDCG).
En revanche, lorsque durant deux années consécutives, le chiffre d’affaires de l’entreprenant excède
les limites fixées pour ses activités, il est tenu, dès le premier jour de l’année suivante et avant la fin
du premier semestre de cette année, de respecter toutes les charges et obligations applicables à
l’entrepreneur individuel. Dès lors, il perd sa qualité d’entreprenant et ne bénéficie plus de la
législation spéciale qui lui est applicable. Il doit en conséquence se conformer à la réglementation
applicable à ses activités. En d’autres termes, s’il s’agit par exemple d’un entrepreneur commerçant, il
abandonne son statut d’entrepreneur pour celui de commerçant, en se faisant immatriculer comme tel
au RCCM avec toutes les conséquences y afférentes.
30
2ième PARTIE
En créant différents statuts tel que celui de l’autoentrepreneur, le législateur renforce l’activité de
l’entreprise individuelle. Cependant, lorsque le professionnel, exerce son activité à titre individuel, il
dispose dans son patrimoine du fonds de commerce (chapitre 1) qui regroupe tous les biens affectés à
l’entreprise à l’exception de l’immeuble et des contrats. Il en résulte que tout son patrimoine
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professionnel ou personnel répond de ses dettes. Aujourd’hui, le législateur offre des techniques
permettant de limiter ce risque, ce qui doit favoriser le choix de la structure individuelle (chapitre 2)
CHAPITRE 1
LE FONDS DE COMMERCE
Dans le patrimoine d’un commerçant, personne physique ou morale fugue un bien très précieux, le
Fonds de commerce (FC). Le F C selon l’art 103 de l’acte uniforme portant droit commercial
général, est l’ensemble des moyens qui permettent aux commerçants d’attirer et de conserver la
clientèle. Le FC ainsi définit doit être distingué de l’entreprise et de la société. En effet, l’entreprise
se présente à la fois comme un groupement de bien et come un groupement de personnes. Le FC ne
se présente que sous le premier aspect c’est – à-dire comme un groupement de bien ; puisque selon la
doctrine, le FC est l’ensemble des biens mobiliers corporels et incorporels réunis par le commerçant
en vue de répondre au besoin de sa clientèle. La société commerciale a la personnalité juridique et
dispose normalement comme le commerçant personne physique d’un fonds de commerce. Le FC a une
nature juridique propre. C’est un bien meuble incorporel et commercial, distinct des éléments qui le
composent.
L’étude de ce chapitre nous permettra d’analyser les éléments constitutifs du FC (section 1) la
protection du FC, (section2) et les principaux contrats qui peuvent être conclu sur le FC (Section 3).
A – La clientèle et l’achalandage
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1- La clientèle se distingue de l’achalandage. En effet la clientèle est l’ensemble des personnes qui
fréquent habituellement le FC. Elle désigne donc ceux qui sont liés au commerçant par un contrat
d’approvisionnement et qui s’adressent à lui pour raison de confiance, d’habitude. Ces personnes sont
attirées par la personnalité propre du commerçant, par ex : ses qualités d’accueillir et compétences
professionnelle. La clientèle est l’élément incorporel indispensable pour l’existence du FC. Il n’y pas
de FC sans clientèle. La clientèle doit être propre, réelle, et certaine, elle doit être enfin commerciale
et non civile. La clientèle est cédée avec le FC ; elle est protégée contre détournement illicite, par
l’action en concurrence déloyale sur le fondement de l’art 1382 du Code de commerce.
2 - L’achalandage par contre est la clientèle de passage (clientèle occasionnelle). Elle est donc
l’ensemble des personnes attirées par la localisation géographique du FC. Elle est donc retenue par
l’emplacement du FC plus que la professionnalité ou l’activité du commerçant.
B – Le nom commercial
C’est l’appellation sous laquelle est connue et exploité un FC ou un établissement commercial. Le
nom commercial peut être le nom patronymique (pour une personne physique) ou la dénomination
(pour une personne morale). Un pseudonyme ou un nom fantaisiste. Le nom commercial est cessible
avec le FC. Il est protégé contre imitation ou les usurpations par l’action en concurrence déloyale.
Il doit figurer sur tous les actes et documents mettant l’entreprise en rapport avec sa clientèle et il
doit être publié au RCCM.
C – L’enseigne
C’est un signe distinctif individualisant un FC. Elle consiste en une instruction, une forme ou une
image apposée sur un immeuble et se rapportant à l’activité qui s’y exerce. Elle peut être soit le non
commercial lui-même, soit une dénomination de fantaisie soit un emblème ; ex : losange de la société
Renault
L’enseigne ne doit pas être confondue avec la marque de la fabrique qui est un signe d’identification
des produits fabriqués ou vendu par l’entreprise. L’enseigne se transmet avec le FC. Elle est
protégée par l’exercice d’une action en concurrence déloyale.
La clientèle, le nom commercial et l’enseigne sont les éléments obligatoires du FC ; tous les autres
éléments sont facultatifs.
D – Le droit au bail
Encore appelé propriété commerciale, le droit au bail est le droit reconnu au locataire commerçant,
industriel, artisan ou professionnel d’obtenir de son bailleur le renouvellement de son bail arrivé à
échéance ou à défaut, une indemnité compensatrice du préjudice causé par la privation des locaux ou
immeubles consacrés à l’exploitation. Ainsi définit, le droit au bail n’est un élément du FC à condition
que le commerçant soit locataire. Le droit au bail peut être cédé. Pour que la cession soit opposable
au bailleur, elle doit lui être signifiée.
E – Les propriétés industrielles
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Il s’agit des brevets d’invention, des marques de fabrication ou de commerce, des dessins ou modèles
industriels.
1. Les brevets d’invention
Ce sont des droits limités dans le temps, conservé par l’Etat à l’inventeur d’une création nouvelle.
L’exploitation des brevets peut être assurée par l’inventeur lui-même ou par un tiers à qui le
propriétaire du brevet aura consenti une licence d’exploitation
2 – Les marques de commerce et de fabrique
Ce sont des signes visibles utilisés pour distinguer les produits ou services d’une entreprise
quelconque. Ex : marque Toyota, Peugeot. Les marques constituent les supports de publicité ou les
instruments de promotion commerciales des produits et services d’une entreprise.
3 – Les dessins et modèles industriels
Les dessins et modelées sont des créations de traits, de couleurs, de formes qu’un commerçant ou une
entreprise utilise pour agrémenter les produits qu’elle fabrique. Les dessins des tissu, forme des
meubles, des bouteilles, modèle de carrosserie…
****PROTECTION
Le brevet d’invention, des marques de fabrique, des dessins et modèles sont protégés par l’action en
contrefaction.
34
Remarque : la doctrine et la jurisprudence s’accordent d’une façon unanime à admettre que les
immeubles comptable (documents comptables) d’une part, les valeurs liquides, les obligations des
commerçants ne font pas partie du FC.
Ils sont des éléments exclus du FC quand bien même ils peuvent être indispensables à l’exploitation
de FC.
Il peut également être un contrat à durée indéterminée. A défaut d’écrit ou de terme fixé le bail est
réputé conclu pour une durée indéterminée. Le contrat de bail à usage professionnel fait naitre des
droits et obligations entre les parties contractant.
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a – Les conditions de renouvellement
Selon l’art 91 AUDCG « le droit au renouvellement du bail est acquit au preneur qui justifie avoir exploité
conformément aux stipulations de bail, l’activité prévue par celui-ci, pendant une durée minimale de 2 ans ».
Ainsi pour avoir droit au renouvellement du bail a usage professionnel. 3 conditions sont
expressément conduites à l’acte :
- Il faut avoir une qualité de preneur des biens ou locaux loués.
- Il faut avoir exploité le local conformément aux stipulations du bail et l’activité prévue au
contrat
- Il faut avoir exploité cette activité pendant une durée minimale de 2 ans.
A ces 3 conditions s’ajoute une qui n’est pas expressément prévue par l’AUDCG. Il faut être
immatriculé au RCCM.
b- Les procédures du renouvellement du bail
Il faut distinguer selon que le bail est à durée déterminée ou à durée indéterminée.
* Si le bail est à durée déterminée ; la demande de renouvellement doit être faite par le preneur
par acte extrajudiciaire au plus tard 3 mois avant la date d’expiration du bail en cour. En conséquence
le preneur perd son droit au renouvellement du bail si la demande n’est pas faite dans ce délai.
De son côté, le bailleur doit faire connaitre sa réponse à la demande du preneur au plus tard un mois
avant l’expiration du bail sinon il est réputé avoir accepté le principe de renouvellement du bail.
* Si au contraire le bail est à durée indéterminée, toute partie peut le rompre en demandant
congé à l’autre par acte extrajudiciaire au moins 6 mois à l’avance. Lorsque l’initiative de la résiliation
du bail vient du bailleur, le preneur peut s’opposer à ce congé au plus tard à la date d’effet du congé
en activant au bailleur par acte extrajudiciaire, sa contestation du congé. Si le preneur n’a pas formulé
sa demande de renouvellement dans le délai imparti ou s’il n’a pas protesté en temps utile le congé est
reçu ; il est déchu de son droit au renouvellement de bail et par conséquent, le bail à durée
indéterminée cesse à la date fixée par le congé.
Remarque : le droit au renouvellement du bail, bien qu’étant un droit à caractère public, n’est ni un
droit absolu ni un droit obligatoire. Car le preneur peut toujours y renoncer lorsqu’il est acquis ; le
bailleur peut également s’y opposer en réglant au preneur une indemnité d’éviction.
36
a- Le refus avec payement d’indemnité ou refus de refus de renouvellement sans motif
légitime
Le bailleur peut toujours refuser de renouveler le bail sans invoquer les dispositions légales ou des
faits imputables au preneur pour justifier son refus. La seule contrainte pour lui dans ce cas est de
régler au locataire une indemnité d’éviction. Le refus dans ce cas n’a pas besoin d’être motivé
autrement que par le règlement de cette indemnité.
37
locaux sur lesquels porte le bail : c’est la déspécialisation. La loi française du 16 juillet 1971 reconnait
ce droit au preneur.
La déspécialisation est le fait pour le titulaire d’un bail à usage professionnel d’adjoindre à l’activité
prévue au bail des activités connexes ou complémentaires ou le fait pour lui de changer totalement
l’activité initiale prévue au bail. Il existe 2 types de déspécialisations : partielle et totale
* La déspécialisation partielle encore appelée déspécialisations restreinte est le fait pour un
titulaire d’un bais à usage professionnel d’adjoindre à l’activité prévue au bail des activités similaires
ou complémentaires. Ex : la vente des disques qu’on ajoute à celle des livres, la vente des volailles
complète à la vente de la viande.
* Déspécialisation totale ou plénière Est le fait pour le commerçant locataire d’exercer dans les
lieux loués des activités totalement différentes de celles prévues au bail. Ex : la vente des habits prêt à
porter à la place de l’exploitation de commerce d’alimentation générale ; la vente des pièces détachées
d’automobile à la place de quincaillerie.
Remarque : en cas de déspécialisation partielle, le commerçant locataire (le preneur) doit simplement
informer le bailleur. Ce dernier peut s’opposer, il peut réclamer augmentation de loyer lors de la
révision triennale mais pour procéder à une déspécialisation totale, le preneur doit obligatoirement
obtenir une autorisation du bailleur.
a- La faute du concurrent
C’est un dommage ou fait générateur du préjudice. La faute résulte, en matière de concurrence
déloyale d’un acte intentionnel. Ainsi sont-elles considérées comme fautes de concurrence, le
dénigrement du concurrent, de ses produits, la désorganisation interne de son entreprise, limitation
de ses produits, les atteintes au nom commercial, à l’enseigne.
38
Note : la concurrence déloyale est le fait qu’un commerçant utilise des moyens frauduleux pour
attirer la clientèle d’un autre commerçant.
b- Un préjudice
C’est encore le dommage. Il peut être matériel ou moral. En matière commerciale le préjudice se
matérialise essentiellement par la perte de la clientèle. Le préjudice doit présenter certains
caractères : il doit être certain, personnel et direct.
§.3 – La contrefaçon
C’est une atteinte au droit de propriété industrielle. Ex : marque de fabrique, des dessins, des
modèles, des brevets d’invention. L’action en contrefaçon est donc une action en justice sanctionnant
les atteintes aux monopoles d’un droit de propriété industrielle.
Les sanctions prononcées en cas de contrefaçon peuvent être
- Sanction civile : dommage et intérêt sanctionnant le préjudice subi par le titulaire de droit.
- Les sanctions pénales : peines d’emprisonnement et amande, fermeture temporaire ou
définitive de l’entreprise, confiscation des objets contrefaits.
La spéculation
Le fonds de commerce peut faire objet de plusieurs contrats, dont les plus usuels et les plus
spécifiques sont la location gérance, le nantissement et la vente.
CHAPITRE 2
LES OPERATIONS RELATIVES AU FONDS DE COMMERCE
39
Cette section nous permettra d’identifier les opérations qu’on peut faire avec un fonds de commerce et
avoir la protection des parties. Le fonds de commerce est un meuble donc on peut faire une série
d’opérations : location ; vente ; nantissement ; apport pour la construction de société.
§1 : Notion de location-gérance
La location-gérance est une location du fonds de commerce à une autre personne qui va acquérir la
qualité de commerçant : c’est une exploitation indirecte. Le loueur (bailleur) reste toujours
propriétaire du fonds de commerce. En Droit français, elle est règlementée par la loi du 20 mars 19
56. En droit OHADA, la location-gérance est contemplée dans les articles : 138– 146 AUDCG.
En effet, l’Art. 138 al. 2 dispose que la location-gérance comme «est une convention par laquelle le
propriétaire du fonds de commerce, personne physique ou morale, en concède la location, en qualité de bailleur, à
un personne physique ou morale, locataire-gérant, qui l’exploite à ses risques et périls ». C’est-à-dire location
gérance est un contrat par lequel le propriétaire du fonds loue tous les éléments qui le composent à
un commerçant (gérant libre) moyennant paiement d’une redevance.
La location-gérance est ainsi différente de la gérance-salarié car dans le cas de gérance- salarié, c’est
un employé du propriétaire du FC qui agit pour compte et au nom de celui-ci. A l’opposé du gérant
salarié, le gérant libre (locataire-gérant) est un locataire qui exploite le fonds de commerce en son
nom et pour son compte moyennant la paye d’une redevance au propriétaire. Le locataire-gérant a la
qualité de commerçant et il est soumis à toutes les obligations résultant de cette qualité ; le
propriétaire du fonds qui ne fait pas d’acte de commerce n’a pas cette qualité. La location-gérance se
distingue également du bail car elle porte sur le FC alors que le bail porte sur un immeuble ou un
local.
40
Elle doit respecter également certaines conditions particulières relatives aux parties. (Bailleur et
locataire-gérant)
Le bailleur du FC :
- doit avoir été commerçant pendant deux ans (2ans) au moins, ou avoir exercé les fonctions de
gérant ou de directeur commercial ou technique d’une société pendant au moins deux ans.
- il doit avoir exploité pendant 1 an au moins en qualité de commerçant le fonds mise en location-
gérance.
- Il ne doit pas être interdit ou déchu de l’exercice d’une profession commerciale.
Aux termes de l’article 143 AUDCG, ces conditions (qualité de commerçant au loueur et au locataire-
gérant) ne s’appliquent pas à Etat ou collectivité locale, aux établissements publics, aux incapables (en
ce qui concerne les fonds dont ils étaient propriétaires avant la survenance de leur incapacité) aux
héritiers ou légataires d’un commerçant décédé (en ce qui concerne le fond exploité par ce dernier) ;
aux mandataires de justice chargé de l’administration d’un fonds de commerce.
Le locataire- gérant :
- il doit avoir la capacité de faire le commerce,
- il ne doit pas être en situation d’incompatibilité, ni être frappé d’une déchéance ou d’une
interdiction.
41
En effets le propriétaire de fonds de commerce ayant les obligations d’un bailleur, doit mettre le fond
à la procession du preneur, il doit lui garantir la paisible jouissance du fond c'est-à-dire il ne doit pas
troubler le locataire par son fait personnel lui faisant concurrence.
Le locataire ou le preneur doit bien exploiter le fond en bon père de famille ; il doit payer le loyer, il
ne doit pas modifier la destination du fond (de façon arbitraire).
Section 2 / Le nantissement
Le crédit étant un élément nécessaire, exige généralement une garantie. Le FC étant un bien parfois
d’une très grande valeur et souvent même le bien le plus important du patrimoine du commerçant,
peut être offert en garantie des dettes du commerçant : c’est le nantissement du FC. Le nantissement
est donc un contrat par lequel le titulaire d’un FC l’affecte à ses créanciers en garantie du payement
de leur créance. Ainsi défini, le nantissement de FC constitue une forme de gage sans dépossession du
débiteur.
42
Le registre du commerce institué par la loi du 18 mars 19192 était destiné à recevoir uniquement
l’inscription des commerçants. Le nouveau registre du commerce et du crédit mobilier reçoit, outre
l’inscription des commerçants, celle de certaines suretés, dont le nantissement du fonds de
commerce3. Dans le nouveau droit OHADA, le nantissement du fonds de commerce est règlementé à
la fois par les dispositions de l’Acte uniforme relatif au droit commercial général et de l’Acte uniforme
portant organisation des suretés.
Le nantissement peut être judiciaire. L’article 164 de l’Acte uniforme portant organisation des suretés
(AUS) donne en effet la faculté à un créancier de se faire autoriser par décision de justice à prendre
une inscription de nantissement sur le fonds de commerce de son débiteur. La nature civile ou
commerciale de la créance sur le fondement de laquelle l’autorisation est sollicitée détermine la
compétence du président du tribunal civil ou celui compètent pour question commerciales. La
première inscription est provisoire. Une inscription définitive doit être prise après la décision
judiciaire de validation du nantissement passée en force de chose jugée.
NB : les marchandises, les créances et les immeubles ne peuvent pas faire partir de l’assiette de
nantissement.
2
Les conditions d’application de l’A.O.F, de cette loi ont été définies par un décret en date du 15 septembre 1928 modifiée
par un autre en date du 20 juillet 1939
3
Article 35, AUDCG.
43
La désignation du FC et le siège du fond et s’il y a lieu, siège du succursale
Les éléments du nantissement
Les éléments permettant l’individualisation de la créance garantie tel que son montant ou son
évaluation sa durée et son échéance.
Le nantissement doit être publié c’est-à-dire s’inscrire au RCCM dans la quinzaine de sa date
par le créancier nanti, au greffe du tribunal de commerce dans le ressort du quel est inscrit le
commerçant débiteur. C’est l’inscription du nantissement au RCCM qui le rend opposable aux tiers.
NB : à défaut de stipulation ou de spécialisation constatant l’extension du nantissement à d’autres
éléments, le nantissement est réputé porté uniquement sur la clientèle, l’enseigne ou nom commercial,
le droit au bail et les licences d’exploitation.
Si le nantissement porte sur le FC et ses succursales, celles-ci doivent designer avec indication précise
de leur siège.
En cas de résiliation du bail, le bailleur de l’immeuble dans lequel le fonds est exploité doit notifier sa
décision de résilier le bail au créancier nanti par acte extrajudiciaire.
§4 : L’assiette du nantissement
44
L’assiette du nantissement n’est pas définie par l’AUDCG, mais par l’AUS. Aux termes de l’article
162, AUS, « Le nantissement du fonds de commerce est la convention par laquelle le constituant affecte en
garantie d’une obligation, les éléments incorporels constitutifs du fonds de commerce à savoir la clientèle et
l’enseigne ou le nom commercial »
On distingue donc ;
- Les éléments nécessairement grevés par le nantissement ; ce sont le fonds commercial
(clientèle, nom et enseigne)
- Les éléments nécessairement exclus du nantissement : ce sont les droits réels immobiliers
conférés ou constatés par les baux. (bail emphytéotique par exemple) ou des conventions
soumises à inscription au livre foncier (hypothèque par exemple). Il faut aussi mentionner les
créances, qui de toute façon, ne font pas partie du fonds de commerce.
- Enfin, le nantissement peut porter sur les autres éléments incorporels du fonds de commerce
(droit au bail commercial, brevets d’invention, marques de fabrique ou de commerce, dessins
et modèles, autres droits de propriété intellectuelle) et le matériel. Dans le cas d’une telle
extension, mention doit en être faite dans une clause spéciale désignant les biens engagés,
ainsi que dans le registre de commerce et du crédit mobilier.
C’est la vente du FC. Pour être valable et produire des effets juridiques, la cession du FC doit obéir à
certaines conditions requises par la loi.
45
dire le fonds appartient à des époux, la vente de ce fond ne peut être réalisée que par l’administrateur
de la communauté après avoir recueillir l’accord de l’autre partie.
Quant à l’objet du contrat, la loi stipule que la cession du FC porte obligatoirement sur la clientèle,
l’enseigne et le nom commercial.
Le propriétaire du fonds a cependant la faculté d’inclure dans la vente d’autres éléments corporels ou
incorporels du fonds à condition de les préciser expressément dans l’acte de vente. En absence de
cession simultanée des éléments obligatoires nécessaires du FC, la cession d’autres éléments demeure
impossible.
Enfin, en ce qui concerne le prix auquel le fond est cédé, la loi dispose que ce prix soit fixé librement
par les parties du contrat, ce qui doit être sincère et sans dissimulation
En somme, la vente du fonds de commerce est soumise à trois de règles
- le droit commun (consentement, capacité, objet, etc.) qui relève des dispositions du droit interne de
chaque Etat partie ;
- Les dispositions régissant certaines activités commerciales telles que le commerce des armes, de
pharmacie, de débit de boisson, qui relèvent également de la compétence du législateur national de
chaque Etat ;
- les dispositions des articles 166 à 176 AUS.
S’agissant spécialement de l’objet, il ne peut avoir cession de fonds de commerce que lorsque celle-ci
porte sur la clientèle, l’enseigne ou le nom commercial. Il s’agit d’un objet obligatoire auquel les
parties peuvent adjoindre d’autres éléments du fonds de commerce tels que le droit au bail, les
installations et aménagements, le matériel et mobilier etc.
En cas de cession ne comportant pas les éléments du fonds commercial, le régime légal de la cession
du fonds de commerce n’est pas applicable.
La 2eme mesure de publicité : consiste à la diligence de l’acquéreur à faire l’acte constatant la cession
du FC, sous forme d’avis dans un journal habileté à publier des annonces légales et paraissant dans
les lieux où le vendeur est inscrit au RCCM.
Ces conditions de publicité requises par la loi ont pour but d’informer et de protéger les tiers
notamment les créanciers du vendeur pour qui le fonds constitue un gage (garantie) important.
47
En cas d’une opposition ou de plusieurs oppositions, le séquestre ne pourra pas dessaisir les sommes
au profit du vendeur sur justification d’une main levée de toutes les oppositions. Généralement le prix
de vente du FC n’est pas payé au comptant en raison de son montant élevé. C’est pourquoi la loi
accorde à un vendeur un privilège sur le fonds vendu. Pour bénéficier des effets de ce privilège, le
vendeur doit s’inscrire au RCCM. L’acquéreur a l’obligation de prendre effectivement possession du
FC.
S’agissant le prix, outre à être déterminé ou déterminable comme l’exige les règles du droit commun,
il doit être sérieux et correspondre à la valeur réelle du fonds. Lorsque les paries décident, dans un
acte séparé, d’augmenter le prix stipulé ou de dissimuler une partie du prix, on parle de contre-lettre.
Aux termes de l’article 158 AUDCG, la contre-lettre est nulle (voir dans le même sens article 1293
Code General des Impôts du Togo). Cette nullité n’affecte pas l’acte de cession au prix apparent. Le
vendeur ne pourra pas réclamer en justice la partie dissimulée du prix.
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CHAPITRE 3
LES INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE CREDIT
Ce sont des titres négociables, des moyens de payement et de crédit payable à court terme
représentant une somme d’argent. Les effets de commerce sont à la fois des instruments de crédit et
de paiement à l’exception du chèque.
Il n’existe pas encore d’Acte uniforme de l’OHADA sur ces instruments. Le domaine est règlementé
par les banques centrales des Etats membres de l’OHADA à savoir la BCEAO et la BEAC.
Dans le cadre de la BCEAO, les effets de commerce sont régis par le Règlement n°
15/2002/CM/UEMOA relatif aux systèmes de paiement dans les Etats membres de l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) Il existe différentes sortes de d’effets de
commerce :
- La lettre de change
- Le billet à ordre
- Le cheque
- Le warrant
BN : si une de ces mentions fait défaut la lettre de change ne va pas produire d’effet.
La traite peut aussi contenir des mentions facultatives : retours sans frais, clause non à ordre etc.
2 : Conditions de fond
C’est un acte juridique et donc il s’agit des conditions de contrat : cf. art. 1108 du code civil.
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L’acceptation est l’engagement pris par le tiré sur la lettre de change d’en payer le montant à
l’échéance. L’acceptation doit être pure et simple. L’acceptation sous condition équivaut à un refus
d’acceptation. Ce qui entraine la déchéance du terme. Par l’acceptation le tiré devient le débiteur
principal. Même s’il n’a reçu la provision il est tenu de payer le porteur de la lettre de change qui est
de bonne foi.
NB : l’Aval : c’est une caution donnée par un tiers (avaliseur ou avaliste) prouvant que la lettre de
change sera payée à l’échéance.
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§1 : Notion de Billet à ordre
C’est un écrit par lequel le souscripteur s’engage à payer à un bénéficiaire ou à l’ordre de celui une
somme d’argent à une certaine date. Le souscripteur est en même temps tireur et tiré. Quant à sa
nature, en droit français, le billet à ordre est un acte civil ; dans l’espace OHADA par contre, le billet
à ordre est un acte de commerce
Section 3 : Le chèque
C’est un écrit par lequel une personne, le tireur donne ordre à une autre personne, le tiré (banque) de
payer à vue une somme déterminée au bénéficiaire
§1 : Emission du chèque
Le chèque permet un payement. Il doit contenir les mêmes mentions obligatoires que celles de la
lettre de change. Cependant, le chèque étant payable à vue, toute indication relative à l’échéance est
interdite.
NB : L’OHADA punit de sanction pénale toute émission de chèque sans provision. Le tireur peut être
sanctionné d’escroquerie, il se verra interdire d’émettre des chèques et il devra restituer les autres
formules de chèque.
Pour s’assurer de l’existence de la provision, le porteur du chèque peut soit le faire viser soit le faire
certifier.
Par visa, le banquier informe le porteur qu’il existe sur le compte du tireur une somme suffisante pour
effectuer le payement. Mais le visa ne bloque pas la provision.
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Par la certification, le banquier s’engage à bloquer la somme jusqu’à l’expiration des délais légaux de
paiement.
B : La circulation du chèque
Le chèque peut circuler par endossement. Tout endosseur est garant du paiement du chèque.
Le payement du chèque
1. Le délai du paiement
Le règlement de la BCEAO a prévu les délais légaux ci-après :
- Un chèque émis et payable dans un Etat membre de l’UEMOA doit être présenté au paiement
dans le délai de 8 jours si le paiement doit s’effectuer au lieu de l’émission ; Dans les autres
cas, le délai est de 20 jours.
- Un chèque émis dans un Etat membre et payable dans un autre Etat membre de l’UEMOA,
doit être présenté au paiement dans un délai de 45 jours.
- Un chèque émis hors de l’UEMOA et payable dans un Etat membre de l’UEMOA doit être
présenté dans le de 70 jours.
Le point de départ est la date d’émission du chèque. La non présentation du chèque dans le délai
n’annule pas le chèque. Il peut toujours être payé si la provision existe.
Montant du payement
Si la provision est inférieure au montant du chèque, le porteur a le droit au paiement jusqu’à
concurrence de la provision. Il doit dresser protêt pour la différence.
En cas de perte, de vol ou d’utilisation frauduleuse du chèque, le titulaire du compte peut faire
opposition au paiement.
B : Fonctionnement du compte
L’alimentation du compte se fait par des remises
Remises directes (ex : versement de fonds)
Remises indirects (ex : les virements, escompte et encaissement d’effets de commerce)
C : Les différents types de comptes en banque
1 : les comptes de dépôt : c’est pour les clients non commerçants.
Ex : compte de dépôt à vue, compte chèque
Ex : compte sur livret ou compte d’épargne
2 : les comptes courants encore appelés comptes commerciaux
Pour qu’il y ait compte courant il faut 3 conditions réunies
- Il faut qu’il y ait des remises : opérations faisant naitre au profit de l’une des parties une
créance contre l’autre. Ex : dépôt de fonds chez le banquier, retrait effectué par le client (ce
sont des engagements réciproques)
- Les remises doivent être réciproques
- Les remises doivent être enchevêtrées (succession des opérations, alternance des opérations).
La carte bancaire
Il s’agit d’une carte plastifiée émise par un organisme émetteur à un client pour lui permettre
d’effectuer de son compte des retraits de sommes d’argent ou le paiement de ses fournisseurs. Il existe
deux types de cartes bancaires :
- Les cartes de paiement : elles permettent le retrait de fond auprès des distributeurs
automatiques de banque (DAB) et les guichets automatiques (GAB). Elles permettent
également le règlement des fournisseurs liés à la banque émettrice.
- Les cartes de retrait : elles permettent uniquement le retrait d’argent auprès des GAB et
DAB. Le professionnel affilié au réseau carte bancaire a l’obligation d’accepter le règlement
par carte sauf si le montant est élevé ou trop faible. Il informe la clientèle par des panonceaux :
autocollants « CB), « visa » « Mastercard », etc.
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EXERCICES ET CAS PRATIQUES
Exo -1 :
Trois amis et anciens étudiants décident de créer et de gérer ensemble une société commerciale
dans l’espace OHADA. Paul apporte un local dont il est propriétaire et l’évalue à 3500 000 FCFA.
Jules se contente de son travail en informatique et Elodie apporte une somme de 1 500 000
FCFA.
Exo 2.
1- Dans la gamme variée des formes de sociétés reconnues dans l’Acte uniforme relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, quelle peut être la forme de la
société « GOOD FOREST » ? Justifiez votre réponse.
2- L’activité de la société « GOOD FOREST », en l’espèce, est-ce un acte de commerce ? Expliquez
votre réponse.
3- Nommez et définissez la garantie effectuée par la société « GOOD FOREST » au profit de la
Banque.
4- Entre le compromis d’arbitrage et la clause compromissoire, à votre avis lequel ou laquelle est
applicable à la situation née entre la société « GOOD FOREST » et les habitants ? Justifiez votre
réponse.
Exo 3 :
Exo 4 :
Une SARL compte 60 associés. Son capital social s’élève à 95 000 000 FCFA. Cette société emploie
50 salariés et réalise en 2008 un chiffre d’affaires de 249 000 000 FCFA. En 2009 le gérant Mr
AMESSI unilatéralement fait l’acquisition d’une machine de 240 000 000 FCFA.
Exo 5 :
M. BEAUGAVI est gérant d’une boutique de perles, de cartes postales et autres objets de souvenir.
La boutique est installée dans le hall d’un hôtel de la place. Il y a six mois, il a épousé mademoiselle
VIVIMAVO, une jolie mignonne institutrice recrutée lors du dernier concours de la fonction
publique. Avec le soutien de sa femme, il agrandit sa boutique en s’endettant auprès d’un usurier
Nago de leur quartier. Les affaires tournent mal et il arrive difficilement à faire face à ses
engagements. L’usurier le menace d’une procédure de liquidation des biens. Mademoiselle
VIVIMAVO est préoccupée.
1- Elle voudrait savoir si la boutique de son époux constitue juridiquement un fonds de commerce.
2- Elle n’exclut pas le fait de travailler avec son mari les weekends et se demande si elle peut avoir la
qualité de commerçant. Justifiez votre réponse.
3- Elle envisage, dans deux ans, arrêter sa profession et de participer à l’activité commerciale de son
mari. Elle voudrait savoir les différents statuts qui lui sont applicables.
4- Elle voudrait savoir ce qu’est la liquidation des biens et à quelle condition cette procédure peut
être déclenchée.
Exo 6 :
I/ La profession commerciale
a .Quelles sont les conditions d’acquisition de la qualité de commerçant par la femme ?
b. A quelles conditions le mari engage sa responsabilité pour les dettes commerciales
contractées par sa femme dans l’exercice de sa profession?
c. Qu’est-ce qu’une incompatibilité ? Une déchéance? Donnez un exemple dans chaque cas.
Exo 7 :
Un commerçant a aménagé une boutique dans l’immeuble lui servant de logement, ceci en vue
d’exploiter la vente de pneus et articles pour automobile. Il commande une grande quantité de pneus
auprès d’une usine de a place. Il a installé une machine pour saisir les commandes. On veut mieux
comprendre sa situation juridique.
1- En quoi consistent les marchandises et l’outillage qui composent son fonds de commerce ?
2- Quels sont les éléments incorporels du fonds de commerce de ce commerçant ?
3- Y-a-t-il des éléments incorporels qui sont systématiquement exclus en cas de nantissement du
fonds de commerce ?
4- Y-a-t-il dans cette affaire un immeuble par destination ?
Exo 8 :
Monsieur HOSEKO est un grand artisan domicilié à KETOGNAKOPE. Il est réputé pour ses objets
d’art et ses multiples articles. Il a loué une boutique à Lomé dans laquelle il entrepose ses objets en
vue de les revendre.
Exo 9 :
I/
1) En droit commercial la solidarité ne se présume point ; il faut qu’elle soit expressément
stipulée : vrai ou faux ? justifiez votre réponse.
2) Définissez la convention arbitrale et présentez ses avantages.
3) Donnez trois exemples d’actes de commerce par nature
4) Quelle différence faites-vous entre la clause compromissoire et le compromis d’arbitrage ?
Exo : 10
1- Quelles sont les sociétés commerciales par la forme que vous connaissez ?
2- Définissez les sigles : SCS, AUDCG, SARL, RCCM, GIE, SA, SNC.
3- Il y a des obligations légales qui pèsent sur les commerçants. Citez en deux.
4- A quelle condition le conjoint du commerçant a la qualité de commerçant en droit OHADA ?
Exo 11 :
La société H2O est une société de distribution de produits insecticides sous l’enseigne OXYGENE.
Elle est située à un carrefour où se situe aussi la boutique « EL HADJ » appartenant à monsieur
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ALADJI, expert judiciaire près le tribunal, qui commercialise également les mêmes produits mais à
un bas prix. La société H2O, souhaitant faire une comparaison de prix sur le marché au regard du
principe de la liberté de concurrence, a envoyé ses salariés pour relever les prix dans les boutiques en
place. Monsieur ALADJI s’y est opposé et a refusé que les salariés de la société H2O entrent dans sa
boutique.
Un contrat de fourniture d’insecticide a été signé entre la société H2O et certains agriculteurs. Ces
derniers ont accusé du retard dans le règlement des factures et de surcroît, ils s’approvisionnent de
nouveau dans la boutique de monsieur ALADJI. La société H2O décide de les assigner en justice.
On vous demande :
1- Monsieur ALADJI est-il en droit de s’opposer au relevé du prix de ses produits souhaité par la
société H2O ? Justifiez votre réponse.
2- La boutique « EL HADJ » est-elle une société, un fonds de commerce ou un groupement d’intérêt
économique ? Justifiez votre choix.
3- Que pensez-vous de l’exploitation de la boutique par monsieur ALADJI en l’espèce ?
4- Dites, selon vous, la juridiction matériellement compétente à connaître du litige entre la société
H2O et ses clients, les agriculteurs.
Exo 12 :
Douze couturiers diplômés ont créé entre eux une société de confection de costumes destinés à
l’exportation. Ils ont fait divers apports et le capital social s’élève à 12.000.000 F (douze millions de
francs) CFA. Cette société prospère bien et les associés entretiennent entre eux de très bonnes
relations. Cette société est immatriculée.
1- Une telle société peut-elle être qualifiée de société commerciale ? Justifiez votre réponse.
2- Quelle est la nature des apports que les associés ont pu faire ?
3- Si en cours de vie de la société un associé est atteint d’une maladie mentale, peut-on l’exclure de la
société ?
Exo 13 :
Le 15 juin 2011, la société «NVI» spécialisée dans l’importation et la vente en gros de matériel
informatique a confié à Abidjan deux cent ordinateurs portatifs à la société de transport «VR» à livrer
à Lomé à Lili, un riche commerçant. Les ordinateurs doivent être livrés à Lili le 17 juin 2011. Gêné
par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la sous-région entraînant la rupture de plusieurs
ponts, le chauffeur de la société de transport «VR» a dû emprunter des voies de contournement. Il en
informe la société «NVI». Il arrive enfin et livre les ordinateurs à Lili le 20 juin 2011. Le transport a
été effectué en port payé, la société «NVI» ayant tiré un chèque à Abidjan payable à Lomé sur la
société de transport «VR». Estimant qu’il a subi un préjudice matériel du fait de la livraison tardive
des ordinateurs, Lili réclame des dommages et intérêts à la société de transport «VR».
1- Dans les faits ci-dessus rapportés, y a-t-il un contrat ? Si oui, de quel contrat s’agit-il et quelles en
sont les parties ?
2- Que signifie : « Le transport a été effectué en port payé » ?
3- Le transporteur est-il tenu d’une obligation de moyen ou de résultat ? Pourquoi ?
4- La société de transport «VR» a-t-elle commis une faute contractuelle dans les faits rapportés. Si
oui, laquelle ?
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5- Qu’est-ce qu’une cause d’exonération de la responsabilité du transporteur ? Y a-t-il une dans les
faits rapportés ? Si oui, précisez-la.
6- En tirant un chèque pour payer le transport, Lili a-t-il accompli un acte de commerce ?
Pourquoi ?
Quel est le délai de présentation au paiement du chèque tiré par la société «NVI» ? Justifiez
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