Pnds Vns
Pnds Vns
Pnds Vns
2019
Et de la
Filière des maladies
Pr Benjamin TERRIER auto-immunes et
Pr Loïc GUILLEVIN auto-inflammatoires rares
Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
Sommaire
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
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Révision juin 2019
Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
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Révision juin 2019
Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
En raison des difficultés diagnostiques de ces affections, la preuve histologique ne doit pas être
exigée, certains malades étant traités sur un faisceau convergent d'arguments cliniques (dont
les principaux, diversement associés, sont fièvre, altération de l'état général, amaigrissement,
myalgies, arthralgies, arthrites, purpura infiltré, douleurs abdominales, neuropathie
périphérique, HTA sévère…), biologiques (syndrome inflammatoire, insuffisance rénale,
présence dans le sérum d’auto-anticorps, en particulier ANCA…) et/ou radiologiques
(microanévrysmes artériels, infarctus d’organe…). Toutefois, plusieurs de ces éléments peuvent
manquer.
Toutes les vascularites systémiques doivent être concernées par l’éligibilité à l’ALD 21, en raison
de leur grande rareté et de certains points communs, notamment cliniques et histologiques :
- Vascularites des vaisseaux de gros calibre : artérite à cellules géantes (anciennement
maladie de Horton), artérite de Takayasu
- Vascularites des vaisseaux de moyen calibre : périartérite noueuse, maladie de Kawasaki
- Vascularites des vaisseaux de petit calibre :
o Vascularites associées aux ANCA : granulomatose avec polyangéite (GPA)
(anciennement appelée granulomatose de Wegener), granulomatose
éosinophilique avec polyangéite (GEPA) (anciennement appelée syndrome de
Churg et Strauss), polyangéite microscopique (PAM)
o Vascularites cryoglobulinémiques
o Vascularite à IgA (anciennement purpura rhumatoïde)
o Vascularite à anticorps anti-C1q (anciennement vascularite urticarienne
hypocomplémentémique ou syndrome de MacDuffie)
o Vascularites à anticorps anti-membrane basale glomérulaire (anciennement
syndrome de Goodpasture)
- Vascularites systémiques compliquant les maladies auto-immunes
- Vascularites associées aux cancers et aux hémopathies
Une liste plus complète des vascularites systémiques est mentionnée dans la version révisée de
2012 de la nomenclature de Chapel Hill.
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Révision juin 2019
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Les vascularites nécrosantes systémiques (VNS) sont un groupe hétérogène de maladies qui
sont toutes caractérisées par une inflammation des vaisseaux sanguins artériels et/ou capillaires
et/ou veineux conduisant à une altération de la paroi vasculaire dans son ensemble. La sténose
ou l'occlusion de la lumière vasculaire par une thrombose ou une prolifération intimale est la
résultante de l’atteinte endothéliale, à l’origine des manifestations cliniques.
Les maladies concernées par ce PNDS sont les vascularites nécrosantes systémiques, à savoir :
- La périartérite noueuse (PAN),
- Les vascularites associées aux anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires
neutrophiles (ANCA) : granulomatose avec polyangéite (GPA) (granulomatose de
Wegener), granulomatose éosinophilique avec polyangéite (GEPA) (syndrome de Churg-
Strauss), polyangéite microscopique (PAM).
Les autres vascularites font soit l’objet d’un PNDS spécifique, soit n’ont pas de PNDS établi à
l’heure actuelle.
Évaluation initiale
Les VNS sont des maladies hétérogènes dont la prise en charge nécessite une évaluation
multidisciplinaire adaptée à chaque patient et coordonnée par un médecin hospitalier. Elle est
réalisée par :
- Les centres de référence et/ou les centres de compétence labellisés « maladies auto-
immunes et maladies systémiques rares » (Annexe 1) ;
- Les spécialistes impliqués selon les localisations cliniques ;
- Le médecin généraliste.
Le diagnostic doit être évoqué devant l’association de plusieurs signes cliniques et/ou
d’anomalies biologiques, certains non spécifiques (arthralgies ou arthrites, myalgies, fièvre…),
d’autres plus évocateurs (mononeuropathie multiple, purpura nécrotique, insuffisance rénale
avec hématurie microscopique, rhinite croûteuse, nodules pulmonaires, asthme rebelle…), ainsi
que d’arguments biologiques (syndrome inflammatoire, hyperéosinophilie, présence d’ANCA…).
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Le diagnostic de certitude est posé en coopération avec un centre de référence « maladies auto-
immunes et maladies systémiques rares » ou un centre de compétence (liste des centres
disponible sur le site de la DGOS - http://www.sante.gouv.fr - ou FAI²R -
http://www.fai2r.org/les-centres-fai2r.
La prise en charge d’un patient atteint de VNS doit être multidisciplinaire et coordonnée par un
médecin hospitalier en lien avec un centre de référence « maladies auto-immunes et maladies
systémiques rares » ou un centre de compétence et ses correspondants de différentes
spécialités, avec l’aide de différentes professions paramédicales.
Tous les professionnels de santé et les patients doivent être informés de l’existence des
associations de patients.
On distingue :
- Le traitement de la PAN, liée ou non à une infection par le virus de l’hépatite B (VHB),
l’association au VHB étant devenue exceptionnelle ;
- Le traitement des vascularites associées aux ANCA (GPA, GEPA, PAM).
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
D’autres traitements sont associés en fonction des atteintes observées et de l’évolution. Il peut
s’agir :
- Des traitements préventifs de certaines complications liées aux traitements (notamment
l’ostéoporose cortico-induite, les infections, des maladies cardio-vasculaires) ;
- D’échanges plasmatiques en cas de glomérulonéphrite extra-capillaire rapidement
progressive ou d’hémorragie intra-alvéolaire sévère, bien que leur place exacte reste à
préciser suite aux résultats négatifs de l’étude PEXIVAS (étude internationale
prospective évaluant la place des échanges plasmatiques dans les VAA) ;
- De séances d’épuration extra-rénale ;
- D’interventions chirurgicales (en cas de perforations digestives par exemple).
► Grossesse
La prise en charge d’une grossesse chez les femmes ayant une VNS doit être faite au sein d’un
service de Gynécologie-Obstétrique spécialisé dans le suivi des grossesses « à risque » et
effectuée en collaboration avec un centre de référence « maladies auto-immunes et maladies
systémiques rares » ou un centre de compétence.
► Enfants
La prise en charge des enfants atteints de VNS doit être effectuée en concertation ou
directement au sein d’un centre de référence « maladies auto-immunes et maladies systémiques
rares » ou d’un centre de compétence à vocation pédiatrique, avec éventuellement l’implication
d’un centre de référence ou de compétence à vocation adulte.
Suivi
Des examens cliniques et paracliniques de suivi doivent être réalisés régulièrement afin de :
- Préciser l’évolution de la maladie (rémission ou à l’inverse aggravation/progression) ;
- Dépister et prendre en charge précocement les échecs du traitement et les éventuelles
rechutes ;
- Limiter et prendre en charge précocement les séquelles et les complications (précoces
puis tardives) liées à la maladie ou aux traitements ;
- Limiter les conséquences psychologiques négatives de la maladie et ses répercussions
familiales, scolaires et/ou socioprofessionnelles.
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Ce suivi est multidisciplinaire et coordonné par un médecin hospitalier, en lien avec le médecin
généraliste, un centre de référence et/ou de compétence, les correspondants hospitaliers de
différentes spécialités et avec l’aide de différentes professions paramédicales et médico-
sociales.
Dans l’intervalle des visites auprès du spécialiste, le médecin généraliste occupe une place
importante pour le traitement des pathologies intercurrentes en relation avec les VNS et leurs
traitements, en collaboration étroite avec le médecin du centre de référence « maladies auto-
immunes et maladies systémiques rares » ou du centre de compétence.
La possibilité d’une rechute doit être évoquée devant la réapparition de signes cliniques et/ou
d’anomalies biologiques présentes lors du diagnostic ou de l’apparition d’autres signes pouvant
témoigner d’une nouvelle atteinte. Au cours des vascularites associées aux ANCA,
l’augmentation du titre et/ou la réapparition d’ANCA n’est (ne sont) pas un élément suffisant
pour diagnostiquer une rechute, mais elle impose une surveillance plus rapprochée en raison
du risque accru de rechute, en particulier chez les patients avec atteinte rénale. Le rôle de
l’augmentation ou de la repositivation des ANCA comme facteur prédictif de rechute,
longtemps controversé, semble désormais être plus consensuel : les ANCA anti-MPO sont
moins souvent associés aux rechutes de vascularites que les ANCA anti-PR3 ; la persistance
des ANCA lors de la mise sous traitement d’entretien ou à 12 mois du début du traitement
d’entretien selon les études est associée à une augmentation du taux de rechute.
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Révision juin 2019
Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
1. Objectif
L’objectif de ce Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) est d’informer les
professionnels de santé de la prise en charge optimale et du parcours de soins d’un patient chez
qui un diagnostic de vascularite nécrosante systémique a été posé, à savoir :
- La périartérite noueuse (PAN),
- Les vascularites associées aux anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires
neutrophiles (ANCA) : granulomatose avec polyangéite (GPA) (granulomatose de
Wegener), granulomatose éosinophilique avec polyangéite (GEPA) (syndrome de Churg-
Strauss), polyangéite microscopique (PAM).
Les autres vascularites primitives font ou feront l’objet d’un ou plusieurs autres PNDS (artérite
à cellules géantes, artérite de Takayasu, maladie de Behçet), de même que les vascularites
secondaires qui peuvent compliquer la polyarthrite rhumatoïde (ALD 22), le syndrome de
Sjögren (ALD 31) ou d’autres maladies systémiques (ALD 21 ou 31 par exemple) ou
hématologiques (ALD 30, leucémie myélomonocytaire chronique par exemple).
Ce PNDS est un outil pratique auquel le médecin peut se référer pour la prise en charge de ces
maladies, notamment au moment d’établir le protocole de soins, conjointement avec le médecin
conseil de la caisse d’assurance maladie, et le patient.
Le PNDS ne peut cependant pas envisager tous les cas spécifiques, toutes les comorbidités,
toutes les particularités thérapeutiques ou protocoles de soins hospitaliers... Il établit en
revanche les modalités essentielles de la prise en charge d’un patient atteint de vascularite
nécrosante systémique.
Les (VNS) sont un groupe hétérogène de maladies qui sont toutes caractérisées par une
inflammation des vaisseaux sanguins artériels et/ou capillaires et/ou veineux conduisant à une
altération de la paroi vasculaire dans son ensemble, endothélium, média et adventice, avec
nécrose fibrinoïde. La sténose ou l'occlusion de la lumière vasculaire par une thrombose ou une
prolifération intimale est la résultante de l’atteinte endothéliale, à l’origine des manifestations
cliniques.
La plupart des classifications sont fondées sur des critères cliniques et histologiques. En 1990,
l'American College of Rheumatology (ACR) a établi des critères de classification des principales
vascularites systémiques fondée sur des critères cliniques, biologiques et histologiques, utiles
pour une homogénéisation des patients lors d’études cliniques, mais ils ne doivent toutefois pas
être utilisés comme des critères diagnostiques.
En 1994, la Nomenclature de Chapel Hill a proposé une définition des vascularites mettant en
perspective les critères histologiques et les mécanismes pathogéniques en tenant notamment
compte du type et du calibre des vaisseaux atteints et des caractéristiques histologiques de
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l'atteinte vasculaire. Cette nomenclature a été révisée en 2012 et a donné lieu à un nouveau
texte permettant d’ajouter de nouvelles vascularites dans la classification et de mieux préciser
les définitions respectives de chacune des vascularites.
On distingue ainsi selon la prédominance de l'atteinte :
- Les vascularites des vaisseaux de gros calibre (aorte et ses branches de division), incluant
l’artérite de Takayasu et l’artérite à cellules géantes (anciennement maladie de Horton) ;
- Les vascularites des vaisseaux de moyen calibre (principales artères viscérales et leurs
branches de division), incluant la PAN et la maladie de Kawasaki ;
- Les vascularites des vaisseaux de petit calibre (artérioles, capillaires et veinules),
comportant les vascularites associées aux ANCA, la maladie des anticorps anti-
membrane basale glomérulaire (anciennement syndrome de Goodpasture), et les
vascularites par dépôts de complexes immuns. Ces dernières regroupent les vascularites
cryoglobulinémiques, les vascularites à IgA (anciennement purpura rhumatoïde), la
vascularite avec anticorps anti-C1q (anciennement vascularite urticarienne
hypocomplémentémique ou syndrome de MacDuffie).
2.2 Epidémiologie
Les VNS sont des maladies rares. Les taux d'incidence annuelle varient entre 1 et 65
cas/an/million d'habitants selon la vascularite : incidence et prévalence de la PAN de 7–63
cas/an/million et 31 cas/million d’habitants, respectivement ; de la GPA de 2–12 cas/an/million
d’habitants et 24–218 cas/million d’habitants, respectivement ; de la GEPA de 0,9-4
cas/an/million d’habitants et 7,3-18 cas/million d’habitants, respectivement ; et de la PAM de
16 cas/an/million d’habitants et 25-184 cas/million d'habitants, respectivement.
Elles peuvent toucher des sujets de tous les âges, avec une prédominance entre 40 et 60 ans,
sans prédominance sexuelle. Cependant, les patients atteints de PAM ont en moyenne 10 ans
de plus que les patients atteints de GPA au moment du diagnostic.
Une étude d'association génomique a montré une composante génétique dans la pathogénie
des vascularites associées aux ANCA. Des associations avec des gènes du complexe majeur
d’histocompatibilité et codant certaines protéines ont été mises en évidence. De façon notable,
ces associations étaient plus liées aux antigènes cibles des ANCA qu’au phénotype clinique
(GPA ou PAM). Ainsi les patients avec des ANCA ciblant la protéinase 3 (PR3) étaient liés au
sous-type HLA-DP et aux gènes codant l’α1-antitrypsine (SERPINA1) et la PR3 (PRTN3), alors
que la présence d’ANCA anti-MPO était associée au sous-type HLA-DQ. Cette étude ne
concernait que les patients avec GPA et PAM et n’avait pas inclus de patients avec GEPA.
Au cours de la GEPA, des associations avec les gènes du HLA ont également été rapportées.
Ainsi, une association positive a été trouvée pour les HLA DRB1*04 et HLA-DRB1*07, tandis
qu’un effet protecteur a été signalé pour les HLA-DRB3 et HLA-DRB1*13. D’autre part, une
étude a relié des haplotypes de l’interleukine-10 (IL-10) avec la GEPA sans ANCA. Les résultats
d’une étude d’association pangénomique réalisée au niveau européen au cours de la GEPA ont
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montré la présence de 11 variants associés avec la GEPA, deux étant spécifiquement associés
aux formes ANCA-négatives et une (HLA-DQ) aux formes avec ANCA anti-MPO.
Enfin, des mutations du gêne ADA2 (ou CECR1) codant pour l’adénosine déaminase 2 ont été
mises en évidence chez des enfants ayant une maladie proche de la PAN, avec cependant
une fréquence accrue d’accidents vasculaires cérébraux.
Dans le cas des vascularites associées aux ANCA, des facteurs favorisants comme l'exposition
à la silice ou aux poussières ont été discutés. Par ailleurs le portage nasal chronique du
staphylocoque doré a été démontré, dans une étude prospective randomisée, comme étant un
facteur favorisant les rechutes, expliquant la prescription du cotrimoxazole en prévention des
rechutes.
Au cours de la GEPA, le ou les agents étiologiques spécifiques restent inconnus. Quelques
facteurs environnementaux ayant précédé des manifestations cliniques ont cependant été
rapportés : agents infectieux, médicaments, désensibilisations allergiques. L'imputabilité de
médicaments anti-asthmatiques a été également longtemps controversée, en particulier les
antagonistes des récepteurs des leucotriènes tels que le montélukast ou le zafirlukast, et plus
récemment l’anticorps monoclonal anti-IgE, l'omalizumab. Ces médicaments permettant une
diminution du recours aux glucocorticoïdes, il est possible (mais non démontré) que leur
utilisation ait pu révéler une GEPA latente en permettant la baisse des glucocorticoïdes plutôt
que de la causer directement.
2.3.3 Physiopathologie
► Physiopathologie de la PAN
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fournissent en revanche pas d’explication claire aux formes primitives, non liées au virus de
l’hépatite B.
Les vascularites associées aux ANCA mettent en jeu les lymphocytes B et T ainsi que les cellules
de l'immunité innée, en particulier les polynucléaires neutrophiles et les
monocytes/macrophages au cours de la GPA et PAM, et les polynucléaires éosinophiles au
cours de la GEPA, sur un terrain génétique prédisposé détaillé plus haut.
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- Migration des cellules dendritiques dans les ganglions lymphatiques où elles présentent
l'antigène aux lymphocytes T qui se différencient en lymphocytes Th1 sous l'effet de
l'IL-12 produite par les cellules dendritiques activées,
- Migration des lymphocytes Th1 dans les poumons, où ils sécrètent du TNF- et de l'IFN-
contrôlant la migration et la maturation des macrophages, la formation des granulomes
et la destruction tissulaire,
- Activation par les lymphocytes T stimulés des lymphocytes B auto-réactifs produisant
des ANCA anti-PR3.
Dans sa forme systémique, la PAN est une maladie aiguë qui peut être grave et engager le
pronostic vital si elle n'est pas traitée de manière adéquate.
L’étude conduite par le GFEV sur 348 patients ayant une PAN a montré qu’après un suivi moyen
de 68,3 mois :
- 21,8 % des patients rechutaient (28 % de ceux avec PAN non liée au VHB versus 10,6 % de
ceux avec PAN liée au VHB),
- 24,7 % des patients décédaient (19,6 % de ceux ayant PAN non liée au VHB versus 34,1 % de
ceux avec PAN liée au VHB) ;
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- la survie sans rechute à 5 ans était de 59,4 % (IC à 95 % : 52,6-67,0) versus 67,0 % (IC à 95
% : 58,5-76,8) chez ceux avec PAN non liées au VHB versus celles liée au VHB, respectivement.
Bien que le traitement soit maintenant en mesure d’obtenir des résultats favorables chez la
majorité des patients, certains rechutent ou meurent de complications liées à la maladie ou aux
traitements.
Les facteurs de mauvais pronostic au moment du diagnostic initial sont regroupés dans le Five
Factor Score, établi en 1996 et révisé en 2009 (Encadré 1).
Le score pronostique FFS dans sa version de 1996 a étudié les facteurs impactant la survie
globale au cours de la PAN et la GEPA, et pas des autres vascularites nécrosantes. Cependant,
la distinction entre la PAN et la PAM n’était pas simple à cette époque et les deux maladies
étaient parfois confondues.
Les items retrouvés comme ayant un impact négatif sur la survie sont : protéinurie >1
gramme/24 heures, créatininémie >140 µmol/L, cardiomyopathie spécifique, atteinte digestive
grave, et atteinte du système nerveux central. Le score est nul lorsque tous ces facteurs sont
absents. Le FFS est de 1 lorsqu’un seul des critères pronostiques est présent ; le FFS est de 2
lorsque 2 critères sont présents…
Le score pronostique FFS a été révisé en 2009 afin d’y intégrer les autres VNS, à savoir la GPA
et la PAM. Les items ayant un impact négatif sur la survie sont : âge >65 ans, créatininémie
>150 μmol/L, cardiomyopathie spécifique, atteinte digestive grave, et l’absence d’atteinte ORL
(uniquement pour la GPA et la GEPA).
Définitions
Atteinte digestive grave : atteintes gastro-intestinales sévères, c'est-à-dire perforation
intestinale, hémorragie et pancréatite. L'appendicite ou la cholécystite ne sont pas intégrées
dans le score quand elles représentent la seule manifestation de vascularite ou sont retrouvées
fortuitement dans un échantillon histologique.
Cardiomyopathie spécifique : présence de symptômes cliniques (par exemple, œdème
pulmonaire), excluant les paramètres biologiques, comme le BNP, non déterminées pour la
majorité des patients, en l'absence de symptômes cliniques. L'échocardiographie ou d'autres
examens complémentaires n'ont pas été pris en compte pour le diagnostic de l'insuffisance
cardiaque.
Atteinte neurologique centrale spécifique : atteinte de l’ensemble du système nerveux central
(accident vasculaire, pachyméningite, atteinte pituitaire…) et les atteintes des paires crâniennes,
mais n’inclut pas, par définition, les neuropathies périphériques. Les troubles psychiatriques ou
la confusion mentale en rapport avec une atteinte organique prouvée (méningite, anomalies à
l’imagerie cérébrale…) sont inclus également.
Atteinte ORL : présence de symptômes cliniques confirmés par un examen ORL et par
tomodensitométrie. Lorsque les symptômes ORL n'étaient pas présents, les investigations
spécialisées n'étaient pas systématiquement effectuées.
Les symptômes cliniques inclus dans le score sont directement ceux attribuables à la vascularite
active. Par exemple, lorsque l'insuffisance cardiaque est associée à une hypertension artérielle
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Outre les informations fournies par le FFS concernant la survie globale jusqu’à 5 ans, son intérêt
réside également et surtout dans l’adaptation des traitements administrés en fonction de la
sévérité de la maladie.
Le groupe de rédaction et de relecture s’est positionné pour l’utilisation du FFS 1996 au cours
de la PAN et de la GEPA.
Au cours de la GPA et la PAM, dans un souhait d’harmonisation de la prise en charge avec les
pratiques internationales, l’utilisation de la notion de « maladie sévère » et de « maladie non
sévère » a été préférée au FFS pour adapter la stratégie thérapeutique. En effet, le FFS définit
les paramètres impactant la survie globale et non pas le pronostic fonctionnel de certaines
atteintes, et ces dernières peuvent parfois justifier la prescription d’un traitement
immunosuppresseur.
Ainsi, les manifestations « sévères » regroupent (liste non restrictive à ces seules manifestations
et à adapter à l’avis du clinicien) : cardiomyopathie spécifique, ischémie mésentérique,
hémorragie intra-alvéolaire sévère avec détresse respiratoire, insuffisance rénale rapidement
progressive, accident vasculaire cérébral spécifique, atteinte de(s) paire(s) crânienne(s),
mononeuropathie multiple avec atteinte motrice sévère...
La GPA est une vascularite grave dont l'évolution sans traitement conduit constamment au
décès. Le pronostic vital s'est considérablement amélioré, avec une survie à 10 ans de 75 %
dans les dernières études disponibles. L'évolution de la GPA est marquée par des rechutes très
fréquentes, la moitié des malades rechutant dans les 5 ans suivant la première poussée de la
maladie. La fréquence de ces rechutes justifie un traitement lourd et prolongé qui explique
l’importance des complications iatrogènes dans le pronostic de la maladie. Les infections et les
poussées sévères de la maladie sont les principales causes de décès dans la première année de
traitement, tandis que les complications cardiovasculaires sont la cause principale de décès à
long terme. Les facteurs de mauvais pronostic au moment du diagnostic initial, corrélés à une
surmortalité de la GPA, ont été intégrés dans la version du Five Factor Score révisée en 2009
(Encadré 1).
Les séquelles sont définies comme des lésions irréversibles qui ne sont pas dues à l’activité de
la vascularite ni à une activité persistante à minima.
Les malades ont fréquemment des séquelles ORL avec la persistance de croûtes nasales et
d'épistaxis alors que la vascularite est contrôlée par ailleurs. La surdité est une séquelle
invalidante de la maladie. L'évolution vers l'insuffisance rénale terminale est la complication
redoutée des atteintes rénales sévères ou répétées.
Enfin, on parle d’activité persistante à minima (grumbling disease) lorsqu’un patient, par ailleurs
avec une vascularite parfaitement contrôlée, présente des symptômes mineurs persistants, tels
que des arthralgies, une fatigue ou une rhinite croûteuse à minima. Il est souvent difficile de
faire la différence avec des séquelles. En pratique, ce faible niveau d’activité ne nécessite
habituellement pas de surenchère thérapeutique en dehors d’une éventuelle augmentation
modeste de l’immunosuppression ou de la corticothérapie.
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L’évolution de la PAM peut être émaillée de rechutes, avec environ un tiers des patients
rechutant dans les 5 ans suivant l’obtention d’une rémission complète. Il n’est cependant pas
encore possible d’identifier clairement le sous-groupe de patients à risque de rechute, mais
plusieurs études ont montré le rôle protecteur de l’atteinte rénale avec une créatininémie >200
µmol/L. La mortalité globale des patients atteints de PAM était de l’ordre de 30 % à 5 ans. Cette
mortalité plus importante comparée à la GPA est en partie expliquée par l’âge en moyenne plus
élevé de 10 ans au diagnostic de la PAM. La plupart des décès surviennent chez les patients
atteints des formes les plus sévères, ayant un ou plusieurs facteurs de mauvais pronostic selon
le Five Factor Score 1996 ou dans sa version révisée en 2009 (Encadré 1). La survie à 10 ans
atteint 85 % dans les études les plus récentes ayant inclus des patients avec critères de sévérité
et traités par cyclophosphamide en induction.
L’évolution et le pronostic de la GEPA sont avant tout liés au poids des traitements, notamment
de la corticothérapie, et de l’atteinte cardiaque lorsqu’elle est présente.
Une rémission clinique est obtenue dans environ 90 % des cas, mais des rechutes surviennent
dans 60 % des cas lors de la décroissance de la corticothérapie.
Il faut distinguer d’une part les exacerbations de l’asthme et/ou de l’atteinte ORL, qui sont les
plus fréquentes et surviennent tout au long de l’évolution de la vascularite même après sa
rémission prolongée, et d’autre part les rechutes liées à une authentique poussée de la
vascularite, qui surviennent le plus souvent dans les premières années d’évolution.
Ces exacerbations de l’asthme et/ou de l’atteinte ORL et les rechutes de vascularite sont le plus
souvent mineures, survenant lors de la décroissance de la corticothérapie à des doses
inférieures à 10 mg/j, justifiant le maintien des corticoïdes au long cours ou l’introduction de
traitements immunosuppresseurs. La survie globale à 10 ans est de l’ordre de 85 %, avec des
décès liés avant tout à l’atteinte cardiaque ou aux complications des traitements. En effet,
environ 80 % des patients sont traités par des corticoïdes à faible dose au long cours.
Comme pour les autres VNS, les facteurs de mauvais pronostic au moment du diagnostic initial
ont été analysés dans la version initiale du Five Factor Score en 1996 et dans celle révisée en
2009 (Encadré 1).
2.5 Traitements
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le pronostic de ces maladies, dont la mortalité sans traitement dans les années 1960-1970
avoisinait 100 % à 2 ans.
3. Méthode
La première version de ce PNDS a été élaborée selon le cahier des charges rédigé par la Haute
Autorité de Santé (HAS) (www.has-sante.fr). Après une analyse critique de la littérature
internationale, le PNDS avait été discuté par un groupe multidisciplinaire d’experts. Les
propositions de ce groupe ont été soumises à un groupe de relecture qui a côté chacune des
propositions énoncées. Le document corrigé a été discuté et validé par le groupe
multidisciplinaire d’experts. Par ailleurs, les propositions thérapeutiques ont fait l’objet d’une
relecture par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Cette nouvelle version se limite à l’actualisation du PNDS précédent suite aux nombreuses
études publiées depuis, et est placée sous la seule responsabilité des signataires et relecteurs
de ce document. Une fois qu’elle sera finalisée, la HAS l’enregistrera sur son site sans endosser
son contenu qui est placé sous l’autorité des ses auteurs et du Groupe Français d’Étude des
Vascularites (GFEV).
4. Evaluation initiale
4.1 Objectifs
La prise en charge initiale du patient ayant une VNS est multidisciplinaire et coordonnée par un
médecin hospitalier. Elle est réalisée par le réseau et les correspondants identifiés des centres
de référence « maladies auto-immunes et maladies systémiques rares » et des centres de
compétence :
- Les médecins de diverses spécialités peuvent être impliqués, en particulier les
internistes, immunologistes cliniciens, rhumatologues, néphrologues, pneumologues, les
néphro- ou rhumato-pédiatres mais aussi, en fonction du tableau clinique, les,
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Par l’examen physique et les examens paracliniques, le médecin recherche des éléments
objectifs nécessaires au diagnostic.
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Les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles (ANCA) forment une famille
d'auto-anticorps dirigés contre des antigènes contenus dans les granules primaires (ou
azurophiles) du cytoplasme des polynucléaires neutrophiles (mais aussi des monocytes), avant
tout la myélopéroxydase (MPO) et la protéinase 3 (PR3). Les autres cibles des ANCA (BPI,
élastase, cathepsine G, lactoferrine) n’ont pas de pertinence clinique et ne doivent donc pas
être recherchées.
Enfin, il convient de souligner que certaines maladies infectieuses, notamment les endocardites
infectieuses ou la tuberculose, ainsi que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin
peuvent être associées à la présence d’ANCA, souvent « atypique » mais parfois avec une
spécificité essentiellement dirigée contre la PR3.
Aussi, la consommation de cocaïne coupée avec du lévamisole peut induire des vascularites au
lévamisole au cours desquelles la positivité des ANCA est fréquente, en particulier avec une
double spécificité anti-PR3 et anti-MPO.
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Au décours immédiat d’une vascularite avec atteinte rénale confirmée histologiquement, une
biopsie de contrôle peut être proposée en cas d’aggravation de la fonction rénale sous
traitement non expliquée par l’histologie initiale (problème d’échantillonnage ou forme
réfractaire).
A distance de la poussée initiale, elle sera indiquée en cas de signes rénaux pouvant évoquer
une rechute de la vascularite rénale : réapparition d’une hématurie microscopique, dégradation
rapide de la fonction rénale (créatininémie, DFG) avec majoration de la protéinurie, en l’absence
d’autre cause identifiable et d’autre documentation de la rechute.
En revanche, la simple persistance d’une hématurie microscopique de faible abondance ou
d’une protéinurie, au décours d’une poussée de vascularite rénale, ne justifie pas la répétition
de la biopsie rénale.
La biopsie rénale confirme le diagnostic de vascularite associée aux ANCA, en montrant une
glomérulonéphrite nécrosante sans dépôts d’immunoglobulines ni de complément (dite
glomérulonéphrite extra-capillaire pauci-immune), et parfois une atteinte des artérioles intra-
rénales, voire rarement des lésions granulomateuses dans la GPA. Elle permet d’écarter les
diagnostics différentiels en des cas de glomérulopathie avec présence d’ANCA (endocardite
infectieuse, vascularite à anticorps anti-membrane basale glomérulaire, glomérulonéphrite
lupique, glomérulonéphrite associée aux maladies inflammatoires intestinales…) ou de montrer
la présence de lésions rénales secondaires à une autre pathologie (diabète, hypertension), sans
lien avec la vascularite. Elle est essentielle dans les rares cas de vascularite systémique
nécrosante avec bilan immunologique négatif et notamment négativité des ANCA ou en cas de
présence conjointe d’ANCA et d’anticorps anti-membrane basale glomérulaire (anti-MBG).
Par ailleurs la biopsie rénale permet de préciser le pronostic rénal, notamment grâce aux
classifications proposées par Berden et al. (distinguant formes focales, à croissants, mixtes ou
scléreuses) et Brix et al. (quantifiant la fibrose interstitielle et l’atrophie tubulaire et le
pourcentage de glomérules normaux).
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Certains examens sont nécessaires, mais l’attente de leurs résultats ne doit pas retarder la mise
en route du traitement.
- Hémogramme, plaquettes, TP-TCA, protéine C-réactive (CRP) et fibrinogène pour
recherche d’un syndrome inflammatoire ou d’une hyperéosinophilie, et bilan pré-
thérapeutique ;
- Evaluation rénale : ionogramme sanguin et urinaire, créatinémie, estimation du débit de
filtration glomérulaire (formule MDRD ou CKD-EPI), bandelette urinaire, ratio
protéinurie/créatininurie sur échantillon (à compléter éventuellement par une
électrophorèse des protéines urinaires), recherche d’hématurie microscopique, biopsie
rénale ;
- Evaluation pulmonaire : radiographie thoracique (face) ; scanner thoracique (sans
injection en cas d’insuffisance rénale) ; explorations fonctionnelles respiratoires en cas
de syndrome interstitiel radiologique (boucle débit-volume, pléthysmographie et
mesure de la DLCO) et éventuellement complétées par la réalisation d’un test de marche
de 6 minutes (recherche de désaturation à l’effort). En cas de suspicion d’hémorragie
alvéolaire et/ou d'atteinte pulmonaire à l'imagerie, une fibroscopie bronchique et un
lavage bronchiolo-alvéolaire (LBA) pourront être effectués avec réalisation de biopsies
bronchiques (si nodule ou masse pulmonaire ou lésion endobronchique) et
prélèvements microbiologiques (diagnostic différentiel). Le LBA peut faire suspecter
macroscopiquement l'hémorragie alvéolaire (liquide rouge ou rosé) mais elle doit être
nécessairement confirmée (et quantifiée) par la réalisation du score de Golde (positif si
>100) ;
- Evaluation ORL : examen spécialisé et scanner des sinus pour les patients atteints ou
suspects d’être atteints de GPA ou GEPA ;
- Evaluation cardiaque : examen clinique à la recherche de signes fonctionnels et
physiques d’atteinte cardiaque, électrocardiogramme systématique et échographie
cardiaque trans-thoracique ; explorations des artères coronaires en cas de doute sur
une atteinte coronarienne. En cas de GEPA et/ou de suspicion d’atteinte cardiaque,
d’autres explorations sont utiles (troponine, BNP ou NT-pro-BNP, voire IRM cardiaque).
La place de l’IRM cardiaque se pose avant tout au cours de la GEPA. L’intérêt de l’IRM
cardiaque pourrait résider essentiellement dans l’évaluation pronostique de l’atteinte
cardiaque, en évaluant l’évolution des lésions après traitement d’induction
comparativement aux lésions initiales. L’utilisation de l’IRM cardiaque dans le but de
dépister une atteinte cardiaque asymptomatique sur les examens de première intention
risquerait de conduire à un traitement excessif des patients concernés, l’impact
pronostique péjoratif sur la survie concernant les patients avec une cardiomyopathie
clinique parlante.
- Evaluation neurologique : électromyogramme à effectuer en cas d’anomalies cliniques
évocatrices de neuropathie périphérique ; IRM cérébrale et/ou médullaire voire
ponction lombaire en cas d’anomalies cliniques orientant vers une atteinte neurologique
centrale.
- Evaluation hépatique, notamment en cas de PAN associée au VHB (transaminases
[ASAT et ALAT], GGT, phosphatases alcalines, bilirubine totale), glycémie, bilan
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D’autres examens peuvent être indiqués en fonction de la présentation clinique (par exemple,
examen ophtalmologique, endoscopies digestives en cas de signe d’appel…), ou dans le cadre
de protocoles de recherche (tomodensitométrie avec émission de positons (TEP)-scanner…).
Il n’existe pas d’indication validée de la TEP au cours des VNS. Cet examen ne doit pas être
réalisé systématiquement pour l’évaluation de l’extension de la maladie, ni pour sa surveillance.
On ne peut exclure en revanche que dans certaines situations particulières, la TEP trouve une
place dans le futur pour distinguer des lésions actives de séquelles fibreuses (atteinte cardiaque
au cours de la GEPA, masse orbitaire au cours de la GPA…).
Les premiers symptômes des vascularites sont souvent non spécifiques et c’est leur association
qui conduit à suspecter le diagnostic (signes généraux, arthralgies, myalgies, amaigrissement,
fièvre, puis mononeuropathie multiple, purpura, hématurie microscopique…).
La confirmation diagnostique repose avant tout sur la biopsie d’un organe ou d’un tissu atteint
qui reste le « gold standard ». La réalisation d‘une biopsie ne doit cependant pas retarder le
traitement en cas de forte suspicion diagnostique, et elle doit prendre en compte le rapport
facilité du geste/rentabilité pour ne pas exposer le patient à un risque important.
Toutefois, dans certains cas, un contexte clinique très évocateur du diagnostic, associé à des
anomalies biologiques et/ou radiologiques peuvent être considérés comme suffisants pour
retenir un diagnostic de vascularite en l’absence de preuve histologique : par exemple, la
présence d’ANCA de spécificité anti-PR3 au cours de la plupart des GPA (60 % des formes
localisées, 85 % des formes systémiques) ; d’ANCA anti-MPO dans 60 % des PAM et dans un
tiers des GEPA ; ou de micro-anévrysmes rénaux, hépatiques ou digestifs à l’artériographie au
cours de la PAN.
Enfin, il convient également de rechercher certains diagnostics différentiels lors des étapes de
l’évaluation initiale et/ou si l’évolution sous traitement n’est pas rapidement satisfaisante.
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Les examens paracliniques suivants peuvent donc être utiles pour éliminer certains diagnostics
différentiels :
- Sérologies : sérologie du VHB (Ag HBs ; anticorps anti-HBs et anti-HBc – pour le
diagnostic de PAN liée au VHB et pour le bilan pré-thérapeutique), sérologie VIH (pour
le diagnostic des formes secondaires et pour le bilan pré-thérapeutique), sérologie VHC
(ARN viral si sérologie positive ou douteuse – pour le diagnostic des formes secondaires
et pour le bilan pré-thérapeutique).
- Hémocultures en cas de fièvre voire systématiques, échographie cardiaque en cas de
souffle non connu, afin d’éliminer une endocardite bactérienne subaiguë.
- Evaluation immunologique complémentaire : anticorps antinucléaires (si présents :
recherche d’anticorps anti-antigènes nucléaires solubles et anti-ADN natif) ; facteur
rhumatoïde (si présent : recherche d’anticorps anti-CCP et de cryoglobuline) ; recherche
de cryoglobuline ; anticorps anti-membrane basale glomérulaire (si syndrome pneumo-
rénal ou glomérulonéphrite rapidement progressive) ; dosage du complément (CH50,
fractions C3 et C4) ; anticoagulant circulant de type lupique, anti-cardiolipine, anti-
beta2-GP1 (en cas de signes évocateurs d’un syndrome des anti-phospholipides,
thrombose, ischémie distale…).
- Selon le contexte, d’autres sérologies virales peuvent être réalisées ainsi que d’autres
explorations à la recherche d’infections bactériennes ou fungiques (par exemple Coxiella
burnetii, sérologies des rickettsioses dans le sud de la France, si habitat rural, fièvre Q,
PCR Tropheryma whipplei…).
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- La recherche de cocaïne et/ou de lévamisole peut être faite dans les cheveux pour
éliminer ces formes particulières de vascularites, en particulier en cas d’ANCA avec une
double spécificité anti-MPO et anti-PR3 et en cas de nécroses cutanées, en particulier
extrémités.
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5.1 Objectifs
Afin d’obtenir une réponse rapide et d’améliorer le pronostic vital et fonctionnel, le traitement
des VNS doit être débuté précocement.
L’objectif principal est de choisir le traitement le mieux validé et de l’adapter à chaque patient
afin :
- D’obtenir la rémission et parfois la guérison ;
- De diminuer le risque de rechutes (de l’ordre de 15–30 % à 5 ans pour la PAN, et de 50
% à 5 ans pour la GPA) ;
- De limiter et réduire les séquelles liées à la maladie ;
- De limiter les effets indésirables et les complications liés aux traitements employés ;
- D’améliorer les paramètres de qualité de vie affectés par la maladie ;
- De maintenir l’insertion socioprofessionnelle et/ou scolaire et/ou permettre le retour
rapide à une activité sociale et/ou scolaire et/ou professionnelle.
Elle est réalisée par les mêmes professionnels que ceux impliqués lors de l’évaluation initiale,
auxquels s’ajoutent d’autres professions paramédicales (diététiciens, ergothérapeutes,
psychologues, pédopsychologues, pédopsychiatres…) et d’aide sociale (travailleurs sociaux,
auxiliaires de vie…).
L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est un soin indissociable de la prise en charge d’une
maladie chronique. L’ETP est un élément-clé de la prise en charge globale du patient. Cette
démarche qui se doit d’être pluridisciplinaire a été définie par l’OMS :
« L’ETP vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour
gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique.
Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient ; elle comprend
des activités organisées, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients
conscients et informés de leur maladie, des soins, de l’organisation et des procédures hospitalières et
des comportements liés à la santé et à la maladie. Ceci a pour but de les aider (ainsi que leurs familles)
à comprendre leur maladie et leur traitement, collaborer ensemble et assumer leurs responsabilités
dans leur propre prise en charge dans le but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie.
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Une information orale ou écrite, un conseil de prévention peuvent être délivrés par un professionnel
de santé à diverses occasions, mais ils n’équivalent pas à une éducation thérapeutique du patient. »
« La démarche éducative est participative et centrée sur la personne et non sur la simple transmission
de savoirs ou de compétences. »
« Il s’agit d’une relation de partenariat entre le patient, son entourage et l’équipe soignante qui a pour
objectif d’aider la personne malade à prendre soin d’elle-même. »
Ainsi, l’ETP donne aux patients l’opportunité de s’inscrire au centre d’un parcours de santé
individualisé et maîtrisé entre une norme thérapeutique proposée par l’équipe soignante et celle
du patient issu de ses représentations et de ses projets.
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La première consiste à délivrer une information à un patient « passif ». Elle fait partie des devoirs
de tout médecin et il s’agit d’un droit du malade (Loi du 4 mars 2002).
L’information doit porter :
- Sur les VNS : histoire naturelle, traitements et pronostic de la maladie en particulier ;
- Sur les traitements prescrits et leurs effets indésirables possibles ;
- Sur la planification des examens de routine ou de dépistage des complications
éventuelles et leurs résultats ;
- Sur les signes d’appel d’une rechute de la vascularite ;
- Sur les possibilités de participer à des études cliniques en cours.
La dimension « éducative » va plus loin, car bénéficier d’informations sur la maladie ne veut pas
dire apprendre à vivre avec elle. L’ETP repose sur une attitude « active » d’un patient qui
questionne, réagit, s’exprime, échange avec un professionnel de santé et/ou avec des pairs. Elle
vise l’appropriation des savoirs et donc leur transformation par la personne à qui ils sont
transmis en compétences mises en œuvre dans le quotidien. Chaque personne est singulière,
chaque situation unique. Cet « accompagnement » personnalisé et bienveillant aide le patient à
prendre des décisions pour des soins, parfois lourds et compliqués, de sorte à améliorer sa
qualité de vie et à fortiori, celle de ses proches. Il l’aide aussi pour des choix qui concernent son
projet de vie, son orientation, ses dossiers administratifs…
Différents moyens sont mis à disposition des professionnels de santé pour aider leurs projets
d’éducation thérapeutique. Les centres de référence et de compétence ont en particulier des
missions d’information, de même que le Groupe Français d’Etude des Vascularites par le biais
de son site internet (https://www.vascularites.org/education-therapeutique/). Les associations
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de patients et des sites internet peuvent apporter des informations utiles (voir Liste des liens
utiles pour les professionnels de santé́ et pour les patients).
L’HAS (Haute Autorité de Santé) a émis des guides de recommandations pour aider à la mise en
œuvre de programmes ou démarches éducatives :
On distingue :
1. Les programmes ETP dont l’approche est médicalisée, label Haute Autorité de Santé
(HAS), conformes à un cahier des charges national dont les modalités d'élaboration et le
contenu sont définis par arrêté du ministre chargé de la Santé. Ces programmes sont
mis en œuvre au niveau local, après autorisation des agences régionales de santé (ARS).
Ils tiennent compte de la vie quotidienne du patient, des facteurs sociaux,
psychologiques et environnementaux. Ils reposent sur des informations
scientifiquement fondées (recommandations professionnelles, littérature scientifique
pertinente, consensus professionnel) et sont enrichis par les retours d’expérience des
patients, de leurs proches et des associations de patients, pour ce qui est du contenu et
des ressources éducatives. Ils sont organisés par une équipe multidisciplinaire soignante
formée à l’ETP et des pairs (patients intervenants - experts ETP et membres des
associations de patients) ;
2. Les programmes d’apprentissage, ayant pour objet l’appropriation, par les patients, de
gestes techniques permettant l’utilisation d’un médicament ;
3. Les actions d’accompagnement qui ont pour objet d’apporter une assistance et un
soutien aux malades, ou à leur entourage, dans la prise en charge de la maladie
chronique.
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Les patients ayant déjà effectué les séances d’ETP peuvent participer à des séances de
renforcement.
► Une ETP pour les proches « aidants familiaux ou proches aidants » qui accompagnent les patients
atteints de vascularite
Le rôle des aidants est essentiel pour soutenir les patients souffrant de vascularite. Il est
nécessaire de prévenir, repérer, orienter et prendre en charge les besoins et les difficultés liées
à cet accompagnement. Une ETP individuelle et/ou collective dédiée aux aidants familiaux peut
être proposée pour prévenir leur épuisement. Les séances d’ETP pour les patients souffrant de
vascularite systémique peuvent être ouvertes aux aidants, lesquels vont pouvoir accompagner
le patient et participer avec lui aux séances d’ETP.
Tous les professionnels de santé et les patients doivent être informés de l’existence des
associations de patients par leur médecin, les centres de référence et/ou de compétence, les
sites Internet institutionnels et Orphanet (voir Liste des liens utiles pour les professionnels de
santé et pour les patients).
Ces associations contribuent à une meilleure prise en charge globale de la maladie en favorisant
la coopération entre les patients, les associations de patients, les soignants, les institutions
médico-sociales et administratives.
L’association France Vascularites, créée en 2006, est une association loi 1901 reconnue
d’intérêt général. Elle est composée de patients atteints de vascularites, de leurs proches et de
membres bienfaiteurs. Elle permet de créer des liens entre les patients afin de rompre
l’isolement et de mettre en commun expériences et informations. Elle peut contribuer à
l’amélioration du parcours de santé du patient en s’appuyant sur les réseaux de prise en charge
reconnus. L’association diffuse auprès des médecins des informations validées par son conseil
scientifique. Elle contribue à promouvoir la recherche médicale et organise des évènements
caritatifs pour soutenir la recherche.
Plusieurs actions sont menées pour aider les patients à vivre avec la maladie au quotidien :
Permanence téléphonique 09 87 67 02 38 et messagerie électronique :
[email protected]
Organisation de réunions d’informations pour les patients avec le concours des
spécialistes.
Organisation de rencontres entre patients.
Stages en laboratoire pour comprendre le mécanisme biologique des vascularites,
vulgariser le vocabulaire employé par les médecins, savoir interpréter les résultats
d’analyses sanguines…
Outil SANOÏA, fiche de suivi personnalisée : https://www.sanoia-fiche-
sante.com/vascularites-wegener (permet au patient de personnaliser son suivi, seul ou
avec l’aide de son médecin, de mesurer les paramètres de sa santé avec des scores
reconnus, préparer sa prochaine consultation en imprimant ou téléchargeant un rapport
de suivi…).
Promouvoir l’ETP sur le territoire.
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Pour des raisons de simplicité, les guides destinés aux médecins citent les classes
thérapeutiques sans détailler l'ensemble des médicaments indiqués dans la pathologie
concernée, ni la totalité de leurs caractéristiques (cf. Résumé des Caractéristiques Produit).
Cependant, chaque médicament n'est concerné que dans le cadre précis de son autorisation de
mise sur le marché (AMM). Dans le cadre des maladies rares, comme les vascularites, la
prescription hors AMM peut être faite, si elle est fondée sur des recommandations de Sociétés
savantes ou de groupes d’experts de la maladie. Ces prescriptions doivent cependant faire
l’objet d’une évaluation dans le cadre de cohortes prospectives ou rétrospectives. Néanmoins,
pour toute prescription d'un produit hors AMM ou hors recommandation, celle-ci s'effectue
sous la seule responsabilité du prescripteur et de manière plus adaptée après réunion de
concertation pluri-disciplinaire (RCP). Le patient doit être informé des décisions thérapeutiques.
Le traitement des VNS doit débuter précocement. Il doit souvent être prescrit en urgence, sans
attendre les résultats de tous les examens complémentaires non indispensables au diagnostic
et aux choix thérapeutiques ultérieurs, après discussion de l’indication avec les centres de
référence et/ou de compétence.
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On distingue le traitement de la PAN (liée ou non au VHB) et celui des vascularites associées
aux ANCA. Le traitement des exceptionnels cas de PAN liées à d’autres infections virales
requiert une prise en charge rapide et spécifique dans un centre de compétence et/ou de centre
de référence.
Le traitement des formes engageant le pronostic vital d’emblée, non contrôlées et/ou
réfractaires, et/ou des patients intolérants au traitement conventionnel doit être discuté
impérativement avec les médecins d’un centre de référence ou de compétence.
Corticothérapie
Le traitement initial comprend toujours une corticothérapie débutée à la dose de 1 mg/kg/jour
d’équivalent prednisone, plafonnée, sauf exception, à 60 mg par jour.
Des bolus intraveineux (IV) de méthylprednisolone, habituellement à la dose de 7,5 à 15
mg/kg/jour (sans dépasser 1 gramme/bolus), selon la gravité et l’état cardio-vasculaire du
patient, peuvent être administrés pendant 1 à 3 jours consécutifs (avant de prendre le relais par
la corticothérapie orale à la dose de 1 mg/kg/jour d’équivalent prednisone). Les bolus de
méthylprednisolone doivent être réservés aux situations cliniques nécessitant l’obtention d’une
réponse thérapeutique rapide. Ils ne sont pas utiles dans les formes « froides » de la maladie ou
lorsque la présentation clinique est d’installation progressive ou n’est pas menaçante sur le plan
vital ou fonctionnel.
Après un traitement initial de 3 semaines à la dose de 1 mg/kg/jour d’équivalent prednisone,
les corticoïdes doivent être diminués. Il n’existe pas de schéma de décroissance validé au niveau
international. La durée totale de la corticothérapie varie de 6 mois (protocoles nord-américains)
à 18–24 mois (protocoles européens). On propose en France de suivre, en l’absence d’étude
disponible avec un recul suffisant, un schéma de décroissance dont les points de repère
essentiels sont environ 20 mg/j à 3 mois, 10 mg/j à 6 mois et 5 mg/j à un an d’équivalent
prednisone.
Immunosuppresseurs
La stratégie thérapeutique au cours de la PAN est orientée selon la présence ou non de facteurs
de mauvais pronostic définis dans le FFS 1996 (Encadré 1), les formes systémiques avec un
FFS=0 justifiant des corticoïdes seuls, et celles avec un FFS 1 justifiant une combinaison de
corticoïdes et d’immunosuppresseurs.
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Du fait de la rareté actuelle de la PAN liée au VHB, il est fortement conseillé de prendre l’avis
du centre de référence.
Ce n’est qu’en situation d’échec de cette stratégie que la prescription d’un immunosuppresseur
devra être envisagée. L’avis du centre de référence est alors absolument nécessaire.
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Cependant, en raison d’une progression fréquente de la maladie, ce traitement doit être relayé
par un traitement immunosuppresseur chez une grande proportion de patients.
Dans les formes secondairement progressives ou localisées mais justifiant d’un traitement plus
« agressif » que le cotrimoxazole, le traitement associe volontiers :
- Une corticothérapie (Encadré 7), débutée dans ces formes à la dose de 0,5 à 1
mg/kg/jour d’équivalent prednisone, sans dépasser 60 mg/jour. L'administration de
bolus de méthylprednisolone est exceptionnelle dans les formes limitées/localisées.
Après un traitement de 3 semaines de glucocorticoïdes, ils sont diminués
progressivement. Il n’existe pas de schéma de décroissance validé au niveau
international. Il varie de 6 mois (protocoles nord-américains) à 18–24 mois (protocoles
européens). On propose en France de suivre, en l’absence d’étude disponible avec un
recul suffisant, un schéma de décroissance dont les points de repère essentiels sont
environ 20 mg/j à 3 mois, 10 mg/j à 6 mois et 5 mg/j à un an d’équivalent prednisone.
- Un immunosuppresseur, préférentiellement le méthotrexate (à la dose de 0,3
mg/kg/semaine par voie orale ou sous-cutanée) (Encadré 5), mais le cyclophosphamide
(Encadré 6) ou le rituximab (Encadré 8) peuvent également être utilisés si besoin selon
les modalités habituelles. Il est important de rappeler que l’azathioprine n’a jamais
démontré son efficacité en traitement d’induction d’une vascularite associée aux ANCA.
Les formes trachéo-bronchiques, à savoir les sténoses, sont particulièrement réfractaires aux
traitements conventionnels et représentent aujourd’hui une des atteintes les plus difficiles à
prendre en charge. L’avis d’un centre de référence ou de compétence est fortement conseillé.
Lorsqu’elles se manifestent dans un contexte d’évolutivité de la vascularite, le traitement repose
habituellement sur l’association de glucocorticoïdes selon le schéma décrit précédemment, et
d’immunosuppresseurs, en privilégiant le méthotrexate ou le cyclophosphamide
comparativement au rituximab (consensus d’experts), et souvent d’un geste endobronchique
devant être réalisé par une équipe habituée à ce type de prise en charge (dilatation, pose de
stents, injections locales…).
La prise en charge des masses orbitaires a également fait l’objet de controverses, notamment
concernant l’efficacité du rituximab.
En 2013, les recommandations du GFEV quant à l’utilisation du rituximab, précisaient que le
rituximab ne pouvait pas être recommandé en première intention chez les patients ayant des
manifestations granulomateuses au premier plan, en particulier les masses orbitaires, menaçant
le pronostic vital ou fonctionnel. Une étude rétrospective française récente chez 59 patients
avec masse orbitaire rapportait un taux de réponse au traitement de 52 % avec le
cyclophosphamide et de 91% avec le rituximab. Sans permettre de comparaison entre ces
stratégies thérapeutiques, ces données suggèrent néanmoins qu’il est difficile de recommander
une stratégie plus qu’une autre dans cette situation en l’absence d’étude prospective spécifique.
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Posologie de corticoïdes dans les groupes « dose standard » et « dose réduite » au cours du
protocole PEXIVAS
Semaine Groupe dose standard Groupe dose réduite
1 50 60 75 50 60 75
2 50 60 75 25 30 40
3-4 40 50 60 20 25 30
5-6 30 40 50 15 20 25
7-8 25 30 40 12.5 15 20
9-10 20 25 30 10 12.5 15
15-16 10 10 15 5 5 7.5
17-18 10 10 15 5 5 7.5
23-52 5 5 5 5 5 5
Les formes systémiques non sévères justifient des corticoïdes seuls, sans ajout d’un
immunosuppresseur en première intention.
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Corticothérapie
Le traitement initial comprend toujours une corticothérapie débutée à la dose de 1 mg/kg/jour
d’équivalent prednisone, plafonnée, sauf exception, à 60 mg par jour, éventuellement précédée
de bolus de méthylprednisolone. Les schémas de décroissance possibles sont également
détaillés dans l’Encadré 7.
Immunosuppresseurs
Une étude prospective, randomisée contrôlée contre placebo, a récemment évalué l’efficacité
de l’adjonction d’azathioprine à la corticothérapie, dès le diagnostic de vascularite, à visée
d’épargne et pour prévenir les rechutes de la PAM mais aussi de la GEPA et de la PAN sans
facteurs de mauvais pronostic (essai CHUSPAN2). Cette étude n’a pas démontré d’intérêt de
l’azathioprine dans ces indications.
Ainsi, le traitement repose sur la corticothérapie seule en première intention. Un traitement
immunosuppresseur ou immunomodulateur peut être prescrit aux patients dont la PAM n’est
pas contrôlée par les corticoïdes seuls ou s’il est nécessaire de proposer un traitement d’épargne
cortisonique (afin de réduire le risque de survenue d’effets indésirables) ou en cas d’intolérance
aux corticoïdes.
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Corticothérapie
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Immunosuppresseurs
La stratégie thérapeutique au cours de la PAM est orientée selon la présence ou non de
manifestations sévères, les formes systémiques sans manifestations sévères justifiant de
corticoïdes seuls, et celles avec manifestations sévères justifiant une combinaison de
corticoïdes et d’immunosuppresseurs.
En revanche, au cours de la GPA, son risque important de rechute justifie la prescription DANS
TOUS LES CAS d’un immunosuppresseur ou immunomodulateur associé à la corticothérapie,
quelle que soit la sévérité de la maladie.
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Précautions
Il est utile de vacciner les patients contre la grippe et contre le pneumocoque.
Il est également utile de prévenir systématiquement la pneumocystose pendant toute la durée
du traitement et dans les mois qui suivent (en pratique, jusqu’à la reconstitution immunitaire).
Prémédication
Administrer environ 60 minutes avant de commencer chaque perfusion de rituximab :
- Méthylprednisolone (Solumédrol®) : 100 mg dans un flacon de 50 cc de G5 % à passer en 10
min
- Paracétamol : 1 gramme en IVD
- Dexchlorphéniramine (Polaramine®) : 5 mg en IVD
Traitement d’induction
Le rituximab en traitement d’induction est administré en perfusion à la dose de 375 mg/m2 à
J1, J7, J14 et J21, après la prémédication réalisée avant chaque perfusion.
Première perfusion : il est recommandé de débuter la perfusion à une vitesse de 50 mg/h ; après
les 30 premières minutes, la vitesse de la perfusion peut être augmentée par paliers de 50 mg/h
toutes les 30 minutes, jusqu'à un maximum de 400 mg/h.
Deuxième perfusion : la vitesse initiale peut être de 100 mg/h, puis augmentée par paliers de
100 mg/h toutes les 30 minutes, jusqu'à un maximum de 400 mg/h.
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Dans les formes en rechute avec insuffisance rénale sévère (créatininémie >350 µmol/l ou DFG
<15 ml/min), un schéma combinant le rituximab à la dose de 375 mg/m2/semaine pour 4
semaines consécutives, associé à du cyclophosphamide à la dose de 15 mg/kg lors de la 1ère et
3ème perfusion de rituximab peut être envisagé afin de diminuer la dose cumulée de
cyclophosphamide, mais son utilisation en première intention n’est pas conseillée.
Chez les patients n’ayant pas répondu suffisamment à un traitement d’induction par le
cyclophosphamide ou le rituximab, l’étude RAVE a montré que le passage à la molécule non
utilisée en première ligne permettait l’obtention d’une rémission dans la majorité des cas.
Ces dossiers doivent être discutés dans les centres de référence ou de compétence afin,
notamment, de s’assurer de la persistance d’une activité de la vascularite et de l’absence de
complication intercurrente.
Une forme réfractaire se définit, selon les recommandations de l’EULAR, par :
- Une vascularite aigüe sans diminution de l’activité après 4 semaines d’un traitement bien
conduit,
- Ou l’absence de réponse définie par la non réduction du Birmingham Vasculitis Activity
Score (BVAS, Annexe 3) de plus de 50 % à 6 semaines,
- Ou la persistance d’une maladie active sur au moins un organe noble ou 3 sites mineurs,
après plus de 12 semaines de traitement bien conduit.
Enfin, le cyclophosphamide par voie orale est également efficace, à la dose habituelle de 2
mg/kg/jour (dose maximale 200 mg/j), mais plus toxique car la dose cumulée est rapidement
plus élevée qu’avec la voie IV. La voie orale est donc réservée aux situations d’échec du
cyclophosphamide par voie IV et du rituximab, c’est à dire en 3ème ligne.
Dans les formes survenant chez les patients âgés de plus de 65 ans, certaines précautions ou
adaptations de dose doivent être prises en compte (Encadré 9).
Le mycophénolate mofétil a été étudié dans deux essais contrôlés de faible effectif en
traitement d’induction versus cyclophosphamide sur un total de 75 patients atteints de PAM
avec atteinte rénale modérée. Une rémission a été obtenue chez trois quarts des patients, sans
différence significative avec le groupe traité par le cyclophosphamide mais la faible puissance
de l’étude en limite l’interprétation.
L’essai européen MYCYC est une étude ouverte, randomisée, multicentrique, mise en place en
2006, et ayant inclus 140 patients avec une vascularite associée aux ANCA nouvellement
diagnostiquée. Les patients ont été randomisés entre le mycophénolate mofétil, à la dose de 2
g/j pouvant être majoré à 3 g/j si besoin, et le cyclophosphamide, administré sous forme de
bolus IV. Lorsque la rémission était obtenue entre 3 et 6 mois, un relais par azathioprine était
réalisé dans les 2 bras. Les résultats montrent que le mycophénolate mofétil est non-inférieur
au cyclophosphamide pour l’induction de la rémission mais est suivi d’un taux de rechute plus
important, en particulier chez les patients ayant des ANCA anti-PR3 à l’induction du traitement.
Le MMF n’est pas indiqué en première ligne come traitement d’induction, ni surtout en
entretien, mais reste une alternative possible si aucun des autres traitements ne peut être
utilisé, dans des situations très particulières, notamment en cas d‘ANCA anti-MPO, après avis
d’un centre de référence ou de compétence.
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Il n’existe pas de limite d’âge très consensuelle pour définir la population « âgée ». Au cours des
vascularites, un âge supérieur à 65 ans définit cependant le plus souvent les « sujets âgés ».
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Le rythme d’administration du rituximab, ainsi que sa posologie ont été établis de façon
arbitraire dans le protocole MAINRITSAN. Les résultats du protocole MAINRITSAN2, évaluant
une administration semestrielle de rituximab versus une administration à la demande, en
fonction du taux des CD19 et/ou du titre des ANCA montrent des taux de rechute et une
tolérance identiques dans les 2 bras. En revanche, le nombre médian de perfusions de rituximab
dans le bras « administration semestrielle » était de 5 versus 3 dans le bras « administration à la
demande ». En l’absence de données de suivi à plus long-terme, le schéma « administration à la
demande » n’est pour l’instant pas validé comme première option thérapeutique d’entretien.
Les données du suivi à long-terme (60 mois) de l’essai MAINRITSAN ont montré que l’absence
de négativation des ANCA sous traitement d’entretien était associée à un risque accru de
rechute, en particulier dans le groupe des patients ayant des ANCA anti-PR3. Aujourd’hui, les
données de MAINRITSAN 3 vont dans le sens d’un traitement de 4 ans au total pour les
vascularites à ANCA de type PR3 et MPO sévère initialement et en rechute et de 2 ans pour
les vascularites à ANCA de type MPO sévère initialement en l’absence de rechute.
Chez les patients qui ont rechuté à plusieurs reprises, la durée du traitement d’entretien pourrait
être prolongée, au-delà de 2 ans voire de manière plus prolongée, après discussion avec un
centre de référence ou de compétence, en fonction de la balance bénéfice/risque
(lymphopénie, hypogammaglobulinémie…) et des études en cours.
Enfin, chez les patients dialysés suite à une atteinte rénale de la vascularite, l’intérêt du
traitement d’entretien est controversé. Un essai thérapeutique est actuellement en cours (essai
MASTER-ANCA) pour évaluer la balance bénéfice-risque du traitement d’entretien dans cette
population.
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) indique que
lorsque le produit de référence déjà commercialisé a obtenu son AMM pour plusieurs
indications thérapeutiques, il faut que le produit biosimilaire démontre sa sécurité et son
efficacité dans toutes les indications revendiquées, sans que le biosimilaire n’ait à suivre le
développement complet du médicament princeps. Dans certains cas, l’extrapolation de la
similitude thérapeutique montrée dans une indication à d'autres indications du produit de
référence est acceptée si l’expérience clinique, la publication de données ou plus généralement
le mécanisme d’action de la molécule le permettent. Les VAA répondent à cette dernière
définition.
Les biosimilaires du rituximab peuvent ainsi être prescrits selon le même schéma que la
molécule princeps au cours des VAA.
Il est important de rappeler qu’il existe des brochures d’informations destinées aux patients
recevant des biosimilaires, afin de connaître les risques des biosimilaires du rituximab, en
particulier celui lié au risque de leucoencéphalite multifocale progressive.
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Il est recommandé d’adapter le traitement d’induction au score pronostique FFS 1996 (Encadré
1).
Corticothérapie
Le traitement initial comprend toujours une corticothérapie débutée à la dose de 1 mg/kg/jour
d’équivalent prednisone, plafonnée, sauf exception, à 60 mg par jour, éventuellement précédée
de bolus intraveineux (IV) de méthylprednisolone, selon la gravité et l’état cardio-vasculaire du
patient (modalités dans l’Encadré 7).
Après un traitement initial de 3 semaines à la dose de 1 mg/kg/jour d’équivalent prednisone,
les corticoïdes doivent être diminués. On propose en France de suivre, en l’absence d’étude
disponible, un schéma de décroissance de 12 à 18 mois dont les points de repère essentiels
sont environ 20 mg/j à 3 mois, 10 mg/j à 6 mois et 5 mg/j à un an d’équivalent prednisone.
Immunosuppresseurs
La stratégie thérapeutique au cours de la GEPA est orientée selon la présence ou non de
facteurs de mauvais pronostic définis dans le FFS 1996, les formes systémiques avec un FFS=0
justifiant des corticoïdes seuls, et celles avec un FFS 1 justifiant une combinaison de
corticoïdes et d’immunosuppresseurs. L’adaptation des protocoles thérapeutiques au FFS 1996
a permis aux patients ayant une forme sévère de GEPA recevant ainsi un traitement plus
intensif d’avoir une survie qui redevient comparable à celle des patients sans facteur de mauvais
pronostic.
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Le rituximab est aussi à l’étude en traitement d’entretien de la GEPA dans l’essai contrôlé
MAINRITSEG. Les seules données actuelles dont on dispose reposent sur de courtes études
rétrospectives qui ont suggéré que le rituximab pourrait avoir un intérêt en traitement
d’entretien de la GEPA.
Le traitement de l’asthme résiduel repose également sur une prise en charge pneumologique,
la vérification de la bonne prise des médicaments anti-asthmatiques inhalés (2-agonistes de
longue durée d’action et des corticoïdes inhalés, éventuellement adjonction
d’anticholinergiques) et la prise en charge des comorbidités (reflux gastro-œsophagien avec des
inhibiteurs de la pompe à protons, rhinosinusite chronique avec des lavages des fosses nasales
et des corticoïdes par voie nasale…). La prescription d’inhibiteurs des leucotriènes, en cas
d'allergie associée, peut se discuter dans le cadre d’une Réunion de Concertation Asthme (RCA).
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Des échanges plasmatiques sont indiqués en association aux traitements par corticoïdes et
immunosuppresseur ou immunomodulateur en cas de PAN liée au VHB, selon le schéma
suivant : échange de 60 mL/kg de plasma au cours de chaque séance avec substitution par de
l’albumine à 4 ou 5 %, de préférence sur voie veineuse périphérique, 3 à 4 fois par semaine
pendant 3 semaines, puis sevrage progressif (3 fois par semaine pendant 1 à 2 semaine(s), puis
2 fois par semaine pendant 2 semaines).
Au cours des vascularites associées aux ANCA, les échanges plasmatiques thérapeutiques (EPT)
avaient démontré leur supériorité comparativement aux bolus de méthylprednisolone sur la
survie rénale à 12 mois, mais pas sur la survie globale, chez les patients présentant au diagnostic
une créatininémie supérieure à 500 µmol/L dans l’essai MEPEX publié en 2007. Dans cette
étude, il était réalisé 7 échanges plasmatiques (60 ml/kg) en 14 jours.
L’essai international PEXIVAS, dont les résultats ont été présentés en congrès et non encore
publiés à ce jour, a inclus 704 patients et a voulu répondre à la question de l’intérêt des EPT
dans une population de patients avec VAA se présentant avec une insuffisance rénale définie
par un débit de filtration glomérulaire estimé inférieur à 50 ml/min/1,73m 2 et/ou une
hémorragie intra-alvéolaire. Les patients étaient randomisés soit dans le bras échange
plasmatique (7 échanges de 60 mL/kg sur 14 jours) soit dans le bras contrôle sans échange, puis
recevaient des bolus de méthylprednisolone (1,5 à 3 grammes). Ils étaient ensuite randomisés
une nouvelle fois soit dans un groupe corticoïdes à dose standard soit dans un groupe
corticoïdes à une dose réduite d’environ 60 %. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des patients
inclus avaient une insuffisance rénale, tandis que 27 % présentaient une hémorragie alvéolaire,
dont 8-9% étaient sévères.
Le principal résultat préliminaire de cet essai concernant l’intérêt des EPT montre la survenue
d’un décès et/ou d’une insuffisance rénale chronique terminale chez 28 % des patients du
groupe EPT versus 31 % des patients sans EPT (hazard ratio 0,86 ; intervalle de confiance à
95% 0,65-1,13 ; p=0,27). Aucune des analyses en sous-groupes, ni l’analyse séparée de la
mortalité ou de la survenue d’une insuffisance rénale chronique terminale ne retrouvaient de
bénéfice significatif des EPT.
L’analyse des patients ayant une hémorragie alvéolaire sévère semble cependant montrer un
signal en faveur des EPT, avec un risque relatif d’atteindre le critère primaire composite de
jugement (décès et/ou insuffisance rénale chronique terminale) de 0,95 en l’absence
d’hémorragie, 0,65 en présence d’une hémorragie modérée et 0,67 en présence d’une
hémorragie sévère (différence non significative). Aussi, chez les patients ayant une hémorragie
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alvéolaire sévère, dont la plupart avaient également une atteinte rénale, la mortalité semblait
moindre dans le groupe EPT [11/31 (35 %) sans EPT versus 6/30 (20 %) dans le groupe EPT].
En définitive, les résultats préliminaires de l’essai PEXIVAS montrent l’absence de bénéfice des
échanges plasmatiques thérapeutiques sur la mortalité et/ou la survenue d’une insuffisance
rénale chronique terminale au cours des VAA.
Parmi les différents éléments à prendre en compte dans l’interprétation des résultats,
notamment des sous-groupes il est important de noter que :
- Un essai randomisé contrôlé est conçu pour répondre à l’objectif principal de l’étude
(qui était dans l’essai PEXIVAS ambitieux avec une réduction de 35 % du risque relatif
du critère principal), et le niveau de preuve des résultats issus des analyses en sous-
groupe est toujours inférieur à ceux pour l’objectif principal
- Contrairement à l’essai MEPEX, l’ensemble des patients ont reçu des bolus de
méthylprednisolone et le recul moyen par rapport à l’intervention thérapeutique était
de plusieurs années, ce qui peut peut-être expliquer certaines différences avec MEPEX
- Nous n’avons pour l’instant pas d’information concernant le mode de présentation de
l’atteinte rénale (aiguë versus progressive) et le type d’atteinte histologique (présence
de croissants, formes granulomateuses, séquelles fibreuses à l’admission, degré de
nécrose tubulaire aiguë…), variables qui peuvent modifier grandement la réponse
attendue aux EPT
- On ne peut exclure un possible biais d’inclusion ayant impacté le résultat de cet essai,
les investigateurs ayant pu être hésitant à randomiser un patient dont le pronostic vital
était mis en jeu, compte tenu des résultats antérieurs de l’essai MEPEX
- Il n’y a pas de données dans certaines formes cliniques sévères (vascularites cérébrales,
myocardites…)
Ainsi, même si l’utilisation des EPT doit désormais être réduite, on ne peut exclure leur intérêt
chez certains patients, après discussion au cas par cas avec un centre de référence et/ou de
compétence, en particulier :
- Chez les patients ayant une hémorragie alvéolaire sévère ;
- Chez les patients ayant une aggravation persistante de leur insuffisance rénale malgré
le traitement conventionnel par corticoïdes associées au cyclophosphamide ou au
rituximab ;
- Chez les patients se présentant avec une glomérulonéphrite rapidement progressive
et/ou une hémorragie alvéolaire sans diagnostic de certitude, au moins jusqu’au résultat
de la recherche d’anticorps anti-MBG et/ou du diagnostic de certitude (avec un
éventuel arrêt une fois le diagnostic de VAA posé).
Concernant les modalités de réalisation des EPT, la substitution du plasma par des amidons est
contre-indiquée. La substitution par du plasma frais congelé (PFC) est indiquée dans les 48-72
heures encadrant une éventuelle biopsie (rénale ou hépatique) et/ou en cas d’hémorragie
alvéolaire, afin de limiter les troubles de la coagulation induits par les échanges plasmatiques
et/ou chez des patients âgés qui présentent une faible restauration de leurs facteurs de
coagulation entre les séances.
L’immunoadsorption, qui est une autre technique d’aphérèse permettant l’adsorption des
immunoglobulines sur une colonne de protéine A de staphylocoque, peut également être
proposée dans cette indication. Le volume de plasma traité est habituellement de 100 mL/kg
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par séance, sans nécessité de soluté de substitution. L’immunoadsorption est en cours d’étude
dans les VAA (étude CINEVAS).
► Immunoglobulines intra-veineuses
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Ces biomédicaments ne sont pas actuellement validés au cours des VNS. Leur prescription doit
obligatoirement être discutée avec un centre de référence ou de compétence par le médecin
prescripteur.
Les patients qui présentent une rechute à l’issue du traitement de la première poussée de la
vascularite doivent être traités, sauf contre-indication, soit selon le même schéma
thérapeutique que celui employé en première ligne, soit avec du rituximab 375 mg/m2/semaine
pour 4 semaines consécutives. Dans l’étude RAVE, le rituximab a démontré une efficacité
supérieure au cyclophosphamide pour induire la rémission chez les patients traités pour une
rechute de la maladie. Ainsi, un ou une patiente ayant reçu du cyclophosphamide en traitement
d’induction recevra de manière préférentielle du rituximab pour traiter la rechute.
Les formes réfractaires sont définies selon les recommandations de l'EULAR par :
- Une maladie active et évolutive ne répondant pas après 4 semaines de traitement
conventionnel ;
- Une absence de réponse, définie comme une réduction 50 % du score d'activité de la
vascularite (BVAS), après 6 semaines de traitement ;
- Une maladie chronique persistante définie comme la présence d'au moins un élément majeur
ou trois éléments mineurs sur la liste des items des scores d'activité de la maladie (par exemple,
BVAS ou BVAS / WG) après au moins 12 semaines de traitement.
Un avis auprès d’un centre de référence ou de compétence est nécessaire en cas de formes
réfractaires, de même qu’en cas de :
- Rechute survenant au cours ou rapidement après le traitement de première ligne,
- Contre-indication aux immunosuppresseurs employés classiquement en première ligne
(cyclophosphamide en particulier),
- Rechutes multiples,
- Discussion d’une alternative thérapeutique par immunoglobulines polyvalentes,
échanges plasmatiques thérapeutiques, anticorps monoclonaux ou autres
biomédicaments.
Les mesures classiques associées à la prescription d’une corticothérapie prolongée doivent être
appliquées (règles hygiéno-diététiques, supplémentation en potassium, prévention de
l’ostéoporose cortisonique, prescription éventuelle d’inhibiteurs de la pompe à protons en cas
de fortes doses de corticoïdes et/ou d’antécédents d’ulcère…), selon les recommandations en
vigueur (Encadré 10).
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Un régime strict sans sel et/ou sans sucre n’a pas démontré scientifiquement son intérêt pour
lutter contre les effets secondaires de la corticothérapie.
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Le risédronate et l’acide zolédronique ont l’AMM et sont remboursés dans cette indication. Les
doses doivent être adaptées en cas de réduction du débit de filtration glomérulaire et un avis
spécialisé néphrologique doit être demandé en cas de DFG<30 à 40 ml/min/1,73m2 (les
biphosphonates sont contre-indiqués en cas d’insuffisance rénale avec un DFG<30
ml/min/1,73m2 pour les formes orales et 35 ml/min/1,73m2 pour l'acide zolédronique). L’acide
zolédronique trouve ici une place de choix compte tenu de son effet rémanent prolongé (jusqu’à
5 ans). Une seule perfusion IV possible à domicile couvrira donc toute la durée de la
corticothérapie et évitera les problèmes d’observance fréquents avec les biphosphonates oraux
surtout chez ces patients souvent poly-médicamentés. Il faudra s’assurer de l’état dentaire et
prévenir le(la) patient(e) de la survenue de symptômes pseudo-grippaux 48 heures après la
perfusion chez 30% des patients.
La prévention des infections repose d’une part sur la mise en place des mesures prophylactiques
médicamenteuses et de mise à jour des vaccinations (cf infra), et d’autre part sur une
surveillance clinique et biologique régulière (et l’adaptation des doses d’immunosuppresseurs si
besoin).
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Chez les patients ayant des antécédents de tuberculose non traitée et spontanément guérie, ou
ayant eu un contact récent avec une personne tuberculeuse ou une tuberculose latente avérée
(primo-infection), un traitement pour infection tuberculeuse latente (ITL) pourra être proposée
en fonction de l’enquête infectieuse qui sera effectuée (test à la tuberculine, radiographie de
thorax, test immunologique de la détection de la production d’interféron gamma). Celle-ci
repose sur une bithérapie (rifampicine 10 mg/kg/j + isoniazide 4-5 mg/kg/j, en une prise
quotidienne à jeun pendant 3 mois ; ou rifampicine 300 mg + isoniazide 150 mg, 2 cp/j en une
seule prise quotidienne à jeun, pendant 3 mois). L'isoniazide seul à la dose de 4-5 mg/kg/j,
pendant 9 mois, est une alternative en cas de contre-indication ou de toxicité de la rifampicine,
ou chez les patients cirrhotiques. La posologie des corticoïdes doit être augmentée de 20-30 %
en cas de prescription concomitante de rifampicine (induction enzymatique hépatique).
Chez les patients ayant eu un contact antérieur avec le VHB (population caractérisée par la
positivité des anticorps anti-HBc), et à fortiori en cas d’hépatite B chronique, le risque de
réactivation virale existe sous corticoïdes et/ou immunosuppresseurs. Une surveillance
virologique et du bilan hépatique à 1 mois de la mise sous traitement puis tous les 3 mois est
nécessaire, de même qu’un avis spécialisé en hépatologie pour discuter la mise en place d’un
traitement pré-emptif.
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indications (http://ansm.sante.fr/Dossiers/Medicaments-derives-du-sang/Recommandations-
d-utilisation-des-MDS-en-situation-de-tension-d-approvisionnement/(offset)/1).
Dans ce contexte, l’utilisation des IgIV à dose substitutive n’est envisageable qu’en cas de
vascularite systémique ayant un déficit immunitaire secondaire symptomatique répondant aux
critères suivants :
- Défaut de production d’anticorps avec dosage pondéral des IgG <4 g/L
- Associé à des infections répétées nécessitant une hospitalisation
- Après échec d’une antibiothérapie prophylactique par amoxicilline ou cotrimoxazole
- Après validation en réunion de concertation pluri-disciplinaire
En cas d’indication aux immunoglobulines à dose substitutive, leur administration peut être faite
par voie intra-veineuse ou sous-cutanée.
► Vaccinations
Il est recommandé de mettre à jour les vaccinations le plus tôt possible, dès le diagnostic d’une
maladie auto-immune et au moins 15 jours avant la mise en route du traitement
immunosuppresseur pour les vaccins vivants atténués.
Le risque de réactivation d’une maladie auto-immune ou inflammatoire après vaccination est
un risque qui reste théorique et qui doit être mis en balance avec celui bien réel du risque
d’infection ou de réactivation.
Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués chez les personnes recevant un traitement
immunosuppresseur, une biothérapie et/ou une corticothérapie à une dose >10 mg/j
d’équivalent prednisone ou sous forme de bolus.
Après l’arrêt des traitements, le délai minimum à respecter pour vacciner est de 3 mois (6 mois
pour le rituximab).
Enfin, les indications de la vaccination restent controversées chez les malades atteints de GEPA.
Elle a été longtemps contre-indiquée en raison de poussées survenues après vaccination ou
désensibilisation. Toutefois, le risque de maladies infectieuses graves chez des malades
immunodéprimés plaide en faveur de la vaccination. Nous la recommandons donc chez ces
patients, mais, par précaution, il est souhaitable d’éviter de réaliser ces vaccins chez les patients
en poussée.
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L’efficacité des analogues de la LHRH a été confirmée par deux essais randomisés contrôlés et
une méta-analyse incluant 12 essais. Cependant, une autre étude a montré que l’effet
protecteur des analogues de la GnRH sur la réserve ovarienne pourrait se limiter à 1 à 2 ans
après une chimiothérapie et qu’il n’existerait plus 5 à 7 ans après l’arrêt du traitement. Ces
données doivent être prises en compte pour la préservation de la fertilité des patientes les plus
jeunes.
► Risque de cancer
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l’azathioprine. Leur prévention repose notamment sur le suivi clinique régulier et prolongé des
patients, l’évaluation périodique de l’adéquation des traitements prescrits, la prescription de
Mesna (en l’absence d’allergie ou de contre-indication) lors de l’utilisation de
cyclophosphamide, l’arrêt du tabac, et le dépistage des cancers cutanés et gynécologiques.
Il est possible que l’utilisation plus large du rituximab par rapport au cyclophosphamide
conduise à une diminution du risque ultérieur de cancer.
Chez les patients sans indication formelle à une prévention du risque cardio-vasculaire par
hypolipémiants, l’intérêt d’un traitement par statines en prévention primaire des complications
cardio-vasculaires est en cours d’évaluation dans un cadre protocolaire (essai STATVAS).
Dans l’attente des résultats de cet essai, les recommandations de la HAS sont à appliquer :
- En prévention primaire entre 40 et 65 ans, utilisation de l’outil européen SCORE (outil
permettant une évaluation du risque de décès d'origine cardiovasculaire à 10 ans, qui
tient compte du sexe, de l‘âge, du tabagisme, du taux de cholestérol et de la tension
artérielle). L’outil SCORE ne peut s'appliquer ni avant 40 ans ni après 65 ans.
- Conseils d’hygiène de vie : encourager à l'arrêt du tabac, prévenir l'exposition au tabac,
décourager "fortement" la consommation d'alcool, prôner une alimentation
adaptée pour participer à la réduction du risque cardiovasculaire et améliorer le profil
lipidique, conseiller une activité physique pour lutter contre la sédentarité, pour aboutir
à cumuler 30 minutes d'exercice plusieurs jours par semaine et au moins 150 minutes
par semaine d'activité physique modérée.
- Chez le sujet âgé, il est recommandé de prendre en considération l’existence de facteurs
de risque, de comorbidités, les effets indésirables potentiels, les bénéfices attendus du
traitement, la présence d’une fragilité́ et le choix du patient.
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► Grossesse
L’influence de la grossesse sur l’évolution des vascularites n’est pas parfaitement établie. La
prise en charge thérapeutique en cas de survenue d’une vascularite chez une femme enceinte,
ou en cas de grossesse survenant sous traitement ou au décours du traitement d’une vascularite
impose le recours à un centre de compétence ou de référence pour discuter de l’attitude
thérapeutique. Le lecteur peut aussi se référer au site web du Centre de Référence sur les
Agents Tératogènes (www.lecrat.fr).
► Enfants
La prise en charge thérapeutique des enfants atteints de VNS impose le recours à un centre de
référence et/ou de compétence à orientation pédiatrique (Annexe 2) pour discuter de l’attitude
thérapeutique, qui peut différer de celle de l’adulte.
Selon les cas, d’autres traitements médicamenteux pourront/devront être associés afin de
contrôler des manifestations de la maladie et/ou celles liées aux traitements.
Antalgiques classe I, II et/ou III pour le traitement des douleurs et crises douloureuses, qui
peuvent nécessiter des antalgiques de classe III.
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
Anti-allergiques (antihistaminiques) si allergie et/ou asthme par voie générale et/ou locale
(collyre, pommade…).
Anti-épileptiques en cas d’épilepsie (en évitant les molécules inductrices enzymatiques comme
la carbamazépine).
Corticoïdes locaux par voie nasale chez les patients atteints de GPA ou GEPA avec atteinte
ORL.
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
Sérum physiologique pour lavage et nettoyage abondant des fosses nasales chez les patients
atteints de GPA ou GEPA avec atteinte ORL.
Chirurgie le cas échéant (par exemple en cas de perforations digestives, pour amputation en
cas d’ischémie de membre, chirurgie de sténoses trachéales et/ou bronchiques, pose de
stimulateur cardiaque endocavitaire en cas de troubles de la conduction…). Une chirurgie
plastique de reconstruction nasale peut être envisagée une fois une rémission durable obtenue
et après un recul suffisant dont le délai minimal n’est pas défini.
Education thérapeutique
Epuration extra-rénale en phase aiguë en cas d’insuffisance rénale aiguë anurique et/ou avec
critères d’hémodialyse en urgence.
70
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
Prise en charge par un(e) diététicien(ne) (si nécessaire et en fonction des traitements prescrits
et de leurs conséquences possibles et/ou observées).
Prise en charge par un(e) psychologue peut être nécessaire dans le cadre du suivi
habituellement proposé pour toutes les maladies chroniques.
En cas d’évolution vers un polyhandicap, il pourra être nécessaire de prévoir des aménagements
de la vie quotidienne (domicile, véhicule) et de prescrire des dispositifs médicaux (cannes
anglaises, attelles de jour et/ou de nuit, chaussures orthopédiques, déambulateur, fauteuil
roulant simple ou électrique, matelas anti-escarre, lit médicalisé, oxygène à domicile, chambre
implantable, nécessaire de perfusion sur voie veineuse périphérique ou centrale, au lit du
malade ou portable…), en s’aidant des structures adaptées (maisons départementales des
personnes handicapées (MDPH), centres spécialisés…), et de demander les aides adaptées :
Reconnaissance et première demande auprès des MDPH
Demande de reconnaissance travailleur handicapé (RQTH)
Demande de carte de priorité et stationnement (CMI)
Demande allocations d'AAH (patients de plus de 20 ans), AEEH patients de moins de 20
ans)
Scolarisation (aménagement d'épreuve, orientation...)
71
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
Pour les parents dont l’enfant est concerné par une VNS, un congé de présence parental peut
être demandé.
Les associations de patients et les assistantes sociales peuvent orienter, conseiller et aider les
patients dans leurs démarches.
6. Suivi
6.1 Objectifs
Les principaux objectifs du suivi sont de :
- Dépister et traiter précocement les complications liées à la maladie ou au traitement
durant la phase initiale ;
- Dépister et prendre en charge précocement et de façon adaptée les échecs du
traitement et/ou les éventuelles rechutes ;
- Limiter, puis le cas échant, dépister et prendre en charge précocement les séquelles liées
à la maladie (ou aux traitements) ;
- Limiter, puis le cas échéant, dépister et traiter précocement les complications tardives
liées aux traitements (ou à la maladie) (athérosclérose, maladies malignes, risque
infectieux…) ;
- Evaluer les facteurs éventuels de mauvaise observance thérapeutique et les corriger ;
- Evaluer le retentissement psychologique, familial et scolaire et/ou socioprofessionnel
de la maladie et en limiter les conséquences négatives.
Pour les patients en cours de traitement d’induction, les objectifs seront aussi de :
- Préciser l’évolution de la maladie (rémission ou à l’inverse aggravation/progression),
- Limiter les risques liés aux traitements.
Pour les patients en cours de traitement d’entretien et au décours, les objectifs seront aussi de:
- Préciser l’évolution (maintien de la rémission) et adapter le traitement en conséquence
(posologie et durée),
- Dépister et traiter précocement les rechutes,
- Dépister et prendre en charge les éventuels effets indésirables des traitements à moyen
puis long terme,
- Assurer une prise en charge optimale des séquelles liées à la maladie et/ou aux
traitements.
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
Le suivi des patients atteints de VNS est multidisciplinaire et coordonné par un médecin
hospitalier en lien avec le médecin traitant et un centre de référence et/ou de compétence.
Des consultations et examens systématiques sont nécessaires dans le suivi des patients. En cas
d’aggravation de la maladie, de complications ou d’effets indésirables liés aux traitements, des
consultations auprès de médecins hospitaliers, libéraux et/ou du médecin traitant, et/ou des
examens supplémentaires, peuvent être nécessaires.
► Examen clinique
Les examens cliniques de suivi sont identiques à l’évaluation initiale et sont réalisés par un
médecin hospitalier du centre ayant pris en charge le(la) patient(e). Il est effectué lors de chaque
perfusion en cas de traitement par cyclophosphamide ou rituximab par voie intra-veineuse ; à
J0, J30 puis tous les 3 mois au minimum jusqu'à la rémission.
► Examens paracliniques
73
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En plus de ces examens, d’autres explorations sont indiquées lors du bilan effectué pour
s'assurer que la rémission est obtenue :
- Contrôle des ANCA avec un test spécifique des antigènes en cas de vascularite associée
aux ANCA ;
- Electrocardiogramme et examens radiologiques adaptés en fonction des localisations
initiales ;
- Consultations spécialisées (ORL, ophtalmologie…) en fonction des localisations initiales ;
- Examens d’imagerie (scanner thoracique et des sinus notamment), selon les atteintes
initiales, afin d’obtenir des images de référence à la rémission et pouvoir diagnostiquer
une éventuelle rechute ultérieure ;
- Explorations fonctionnelles (EFR, EMG…) en fonction des localisations initiales.
Les scores d’activité de la maladie (BVAS version 3) peuvent aider à apprécier l’activité de la
maladie si le patient est inclus dans un essai thérapeutique.
La fréquence de ces examens, ainsi que la prescription d’autres examens complémentaires, sont
adaptées durant la période de traitement d’induction :
- A l’état clinique du patient,
- A la sévérité et à l’évolution de la maladie sous traitement,
- Aux traitements utilisés (surveillance, tolérance, effets indésirables).
► Examen clinique
L’examen clinique de suivi durant la période de traitement d’entretien est réalisé par un médecin
hospitalier du centre ayant pris en charge le(la) patient(e), de façon conjointe avec le médecin
généraliste ou spécialiste d’organe (selon les manifestations cliniques concernées).
74
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
L’appréciation des séquelles liées à la maladie et aux traitements peut reposer dès le 3 ème mois
de traitement sur l’échelle VDI (Vasculitis Damage Index) pour les patients inclus dans un
protocole de recherche (Annexe 4).
► Examens paracliniques
Les examens suivants sont conseillés durant le suivi des patients sous traitement d’entretien :
- Hémogramme y compris taux de plaquettes, ionogramme sanguin, créatininémie et
débit de filtration glomérulaire estimé, glycémie, protéine C-réactive, bandelette
urinaire et mesure de la protéinurie et créatininurie sur échantillon en cas d’atteinte
rénale, tous les 3 mois ;
- Albuminémie en cas d’atteinte rénale ou de dénutrition, calcémie, bilan hépatique
(ASAT, ALAT, γGT, PAL) tous les 3 mois ;
- ECBU, mesure du rapport protéinurie/créatininurie (en g/g équivalent à la protéinurie
des 24h) tous les 3 mois en cas d’atteinte rénale ;
- Contrôle des ANCA avec un test antigène-spécifique en cas vascularite associée aux
ANCA, tous les 3 à 6 mois, selon le contexte ;
- Electrophorèse des protéines sériques et dosage pondéral des immunoglobulines (IgG,
IgA, IgM) tous les 6 mois ;
- Sous-populations lymphocytaires : dosage des lymphocytes T CD4+ (en cas de
prescription d’immunosuppresseurs cytotoxiques) et B CD19+ (en cas de traitement par
rituximab), tous les 6 mois.
- Examens radiologiques (scanner thoracique et des sinus), explorations physiologiques
(explorations fonctionnelles respiratoires, électromyogramme, électrocardiogramme…)
et consultations spécialisées (ORL, ophtalmologie…) en fonction des localisations
initiales et des éventuelles complications liées à la maladie et/ou aux traitements : tous
les 6 mois, puis tous les ans.
75
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
La fréquence de ces examens, ainsi que la prescription d’autres examens complémentaires, sera
cependant adaptée durant le traitement d’entretien et au décours en fonction :
- De l’état clinique du patient,
- De l’évolution de la maladie sous traitement puis après arrêt des traitements (risque de
rechute),
- Des éventuelles séquelles liées à la maladie et/ou aux traitements, selon une périodicité
dépendante du type de séquelles observées (fibrose pulmonaire, insuffisance cardiaque,
insuffisance rénale…),
- Aux traitements utilisés (surveillance, tolérance, effets indésirables).
La survenue parfois très tardive de certains effets indésirables potentiels des traitements
employés (jusqu’à 20 ans après le diagnostic et le traitement de la maladie) impose une
surveillance clinique régulière et prolongée, c’est à dire à vie, et des examens paracliniques
réguliers et/ou orientés en fonction de l’apparition de signes cliniques.
Les patients concernés sont ceux ayant reçu du cyclophosphamide, en particulier par voie orale.
La prévention de ce risque est capitale (bonne hydratation, vidange complète de la vessie,
prescription de Mesna…) (Encadré 5). Ces patients relèvent durant toute leur vie d’une
surveillance clinique régulière simple et doivent avoir un bilan en cas d’hématurie
macroscopique à la recherche d’un cancer urothélial, avant tout de la vessie. Avec l’utilisation
du rituximab et la réduction des doses cumulées de cyclophosphamide, cette complication
devrait n’être vue que de manière exceptionnelle dans les décennies à venir.
76
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Actualisation du PNDS Vascularites nécrosantes systémiques
Une surveillance annuelle de la peau est également nécessaire afin de rechercher d’éventuels
cancers cutanés favorisés par les immunosuppresseurs, avec recommandation d’un examen
dermatologique avec examen cutané et muqueux une fois par an. Le rappel des mesures de
photoprotection lors des consultations est également important.
Le retentissement socioprofessionnel de la maladie peut être important (seuls 40% des patients
atteints de GPA ont continué ou repris leur activité professionnelle 3 ans après le diagnostic).
Un reclassement professionnel ou une mise en invalidité peut donc être nécessaire. Un arrêt de
travail est fréquemment indispensable durant les 6 premiers mois de traitement et peut, si
besoin, être suivi d’un mi-temps thérapeutique.
Pour les enfants scolarisés ou en crèche, il est vivement recommandé d’établir un PAI (Projet
d’Accueil Individualisé) auprès du directeur de l’établissement.
77
Révision juin 2019
ANNEXE 1 – LISTE DES CENTRES DE REFERENCE ET
DE COMPETENCE DE LA FILIERE FAI²R POUR LES
MALADIES AUTO-IMMUNES SYSTEMIQUES ET POUR
LES MALADIES AUTO-INFLAMMATOIRES
78
Centre de référence des maladies auto-
inflammatoires et de l’amylose
Paris, AP-HP SAADOUN David
inflammatoire CEREMAIA (site
constitutif)
Centres de référence - sites coordonnateurs et sites constitutifs PEDIATRIQUES
79
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Caen, CHU AOUBA Achille
rares
Centre de compétence adulte pour les
Clermont-
maladies auto-immunes et systémiques AUMAITRE Olivier
Ferrand, CHU
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Colmar, CH KIEFFER Pierre
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Créteil, AP-HP GODEAU Bertrand
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Dijon, CHU BONNOTTE Bernard
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Tours, CHU DIOT Élisabeth
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Grenoble, CHU BOUILLET Laurence
rares
Centre de compétence adulte pour les
Guadeloupe,
maladies auto-immunes et systémiques CORDEL Nadège
CHU
rares
Centre de compétence adulte pour les
Ile de la
maladies auto-immunes et systémiques RAFFRAY Loïc
Réunion, CHU
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Limoges, CHU FAUCHAIS Anne-Laure
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Lyon, CHU HOT Arnaud
rares
Centre de compétence adulte pour les
Marseille, AP-
maladies auto-immunes et systémiques HARLE Jean-Robert
HM
rares
Centre de compétence adulte pour les
Montpellier,
maladies auto-immunes et systémiques MOREL Jacques
CHU
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Nancy, CHRU WAHL Denis
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Nantes, CHU HAMIDOU Mohamed
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Nice, CHU FUZIBET Jean-Gabriel
rares
80
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Paris, AP-HP UZUNHAN Yurdagul
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Paris, AP-HP PAPO Thomas
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Paris, GHDCSS ZIZA Jean-Marc
rares
Centre de compétence adulte pour les
Georges-
maladies auto-immunes et systémiques Paris, AP-HP KARRAS
Alexandre
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Paris, AP-HP FAIN Olivier
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Paris, AP-HP MAHR Alfred
rares
Centre de compétence adulte pour les
Saint-Denis,
maladies auto-immunes et systémiques LHOTE François
CH
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Poitiers, CHU ROBLOT Pascal
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Reims, CHU PENNAFORTE Jean-Loup
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Rennes, CHU JEGO Patrick
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Rouen, CHU LEVESQUE Herve
rares
Centre de compétence adulte pour les
Saint-Étienne,
maladies auto-immunes et systémiques CATHEBRAS Pascal
CHU
rares
Centre de compétence adulte pour les
maladies auto-immunes et systémiques Toulouse, CHU CHAUVEAU Dominique
rares
Centre de compétence adulte pour les
Valenciennes,
maladies auto-immunes et systémiques QUEMENEUR Thomas
CH
rares
Centres de compétence PEDIATRIQUES
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Amiens DJEDDI Djamal
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
81
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Angers PELLIER Isabelle
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Belfort LOHSE Anne
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes BALLOT-
Besançon Claire
inflammatoires et maladies auto-immunes SCHMIT
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Brest DEVAUCHELLE Valérie
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Grenoble BARBIER Catherine
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes Marne-la-
AGBO-KPATI Placide
inflammatoires et maladies auto-immunes Vallée
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Marseille JURQUET Anne-Laure
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Montpellier JEZIORSKI Éric
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Nantes LACROIX Sylvie
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Orléans TALMUD Déborah
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes SOLAU-
Poitiers Élisabeth
inflammatoires et maladies auto-immunes GERVAIS
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes GRALL-
Rouen Martine
inflammatoires et maladies auto-immunes LEROSEY
systémiques rares de l’enfant RAISE
82
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Toulouse PAJOT Christine
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes Villefranche-
REMY-PICCOLO Vanessa
inflammatoires et maladies auto-immunes sur-Saône
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Martinique HATCHUEL Yves
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence du Centre de
référence des rhumatismes
Paris, AP-HP WIPFF Julien
inflammatoires et maladies auto-immunes
systémiques rares de l’enfant RAISE
Centre de compétence pédiatrique du
Centre de référence des maladies auto-
Grenoble PAGNIER Anne
inflammatoires et de l’amylose
inflammatoire CEREMAIA
Centre de compétence pédiatrique du
Centre de référence des maladies auto-
Lyon, CHU BELOT Alexandre
inflammatoires et de l’amylose
inflammatoire CEREMAIA
Centre de compétence pédiatrique du
Centre de référence des maladies auto-
Marseille RETORNAZ Karine
inflammatoires et de l’amylose
inflammatoire CEREMAIA
Centre de compétence pédiatrique du
Centre de référence des maladies auto-
Toulouse DECRAMER Stéphane
inflammatoires et de l’amylose
inflammatoire CEREMAIA
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Bordeaux PILLET Pascal
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Caen DESDOITS Alexandra
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires, Clermont-
MERLIN Étienne
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes Ferrand
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
83
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Dijon BOTTOLLIER Élodie
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Lille REUMAUX Héloïse
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Nancy LEMELLE Irène
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Nîmes TRAN Tu-Anh
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Reims PIETREMENT Christine
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Rennes DESPERT Véronique
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Saint-Étienne STEPHAN Jean-Louis
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Strasbourg TERZIC Joëlle
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
84
Centre de compétence pédiatrique des
centres de référence CEREMAIA et RAISE
pour les maladies auto-inflammatoires,
Tours HOARAU Cyrille
l’amylose inflammatoire, les rhumatismes
inflammatoires et les maladies auto-
immunes systémiques rares de l’enfant
85
ANNEXE 2 – MEDICAMENTS POUVANT ETRE
ASSOCIES A LA SURVENUE DE VASCULARITES
Médicaments les plus souvent à l’origine Médicaments les plus souvent
de vascularites incriminés à l’origine de vascularites
avec ANCA
Allopurinol Propylthiouracile +++
Alpha-méthydopa Hydralazine +++
AINS Allopurinol
Anti-TNF-alpha Anti-TNF-alpha
Azathioprine Ciprofloxacine
Béta-lactamines Clozapine
Cimétidine D-Pénicillamine
Clozapine Inhibiteurs des leucotriènes
D-Pénicillamine Lévamisole
Hydantoïne Minocycline
Hydralazine Phénytoïne
Kétoconazole Sulfasalazine
Lévamisole Thioridazine
Minocycline
Phénothiazine
Propylthiouracile
Quinidine
Quinolones
Sels d’or
Sulfamides
Thizaidiques
86
ANNEXE 3 – SCORE D’ACTIVITE DES VASCULARITES
– BIRMINGHMAN VASCULITIS ACTIVITY SCORE
VERSION 2003 50
Oui Oui
1. Signes généraux |__| (maximum 3 / 2) 6. Signes cardiaques |__| (maximum 6 / 3)
Myalgies ◘ 1/1 Disparition d’un pouls ◘ 4/1
Arthralgies ou arthrites ◘ 1/1 Atteinte valvulaire ◘ 4/2
Fièvre ◘ 38°C ◘ 2/2 Péricardite ◘ 3/1
Amaigrissement ◘ 2 kg ◘ 2/2 Angor ◘ 4/2
Cardiomyopathie ◘ 6/3
2. Signes cutanés |__| (maximum 6 / 3)
Insuffisance cardiaque congestive ◘ 6/3
Nécrose ◘ 2/1
Purpura ◘ 2/1 7. M anifestations digestives |__| (maximum 9 / 4)
Ulcération(s) ◘ 4/1 Péritonite ◘ 9/3
Gangrène ◘ 6/2 Diarrhée sanglante ◘ 9/3
Autre(s) lésion(s) liée(s) à la vascularite ◘ 2/1 Douleur abdominale (angor digestif) ◘ 2/6
88
ANNEXE 5 – LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS
NÉCESSAIRES AU SUIVI ET AU TRAITEMENT DE L’ALD
21 VASCULARITES NECROSANTES SYSTEMIQUES
Fondement réglementaire
La loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie, a créé la Haute Autorité de
Santé et a précisé ses missions, notamment dans le domaine des affections de longue durée
(article R.161-71 du code de la sécurité sociale).
En son article 6, elle modifie l’article L.322-3 du code de la sécurité sociale qui définit les
circonstances d’exonération du ticket modérateur pour l’assuré et, l’article L324-1 du même
code qui précise les obligations en cas d’affection de longue durée, notamment celle d’établir
un protocole de soins de façon conjointe, entre le médecin traitant et le médecin conseil de la
sécurité sociale. Ce protocole est signé par le patient ou son représentant légal.
Conformément à ses missions, fixées par le décret n°2004-1139 du 26 octobre 2004, la Haute
Autorité de Santé formule des recommandations sur les actes et prestations nécessités par le
traitement des affections mentionnées à l’article L.324-1 pour lesquelles la participation de
l’assuré peut être limitée ou supprimée, en application du 3° de l’article L.322-3.
Ces recommandations portent le cas échéant sur les conditions dans lesquelles doivent être
réalisés ces actes et prestations. La liste des actes et prestations qui suit pour les VNS cible ainsi
l’ensemble des prestations qui peuvent apparaître justifiées pour la prise en charge d’un malade
en ALD, lors d’un suivi ambulatoire. Elle doit servir de base aux protocoles de soins pour les
patients en ALD, en sachant que certaines situations particulières de complications faisant
l’objet d’hospitalisation peuvent être à l’origine d’actes et de soins non listés ici.
89
Actes médicaux et paramédicaux
90
Information et éducation thérapeutique des patients
Les professionnels de santé et les patients doivent être informés de l’existence des associations
de patients. Ces associations contribuent à une meilleure prise en charge globale de la maladie
en favorisant la coopération et la diffusion de l’information entre les patients, ainsi qu’avec les
administrations médico-sociales, les caisses d’assurance maladie et les soignants.
91
Biologie
Mise en évidence d’ANCA (IF et ELISA, voire Contribue au diagnostic et à préciser le type de VNS lors de
immuno-capture) l’évaluation initiale. Utilité dans le suivi.
NFS y compris plaquettes Évaluation initiale, prise en charge thérapeutique et suivi, et
en cas de besoin ou d’évènement intercurrent.
TCA, TP, fibrinogène Évaluation initiale, prise en charge thérapeutique et suivi, et
en cas de besoin ou d’évènement intercurrent.
C Reactive Protein (CRP) Évaluation initiale, prise en charge thérapeutique et suivi, et
en cas de besoin ou d’évènement intercurrent.
Protides totaux Évaluation initiale, prise en charge thérapeutique et suivi, et
Electrophorèse des protéines sériques en cas de besoin ou d’évènement intercurrent.
Immunofixation des protéines sériques En cas d’hyper- ou hypogammaglobulinémie détectée à
l’électrophorèse des protéines sériques
Bilan hépatique (SGOT, SGPT, γGT, Évaluation initiale, prise en charge thérapeutique et suivi, et
phosphatases alcalines, bilirubine totale) en cas de besoin ou d’évènement intercurrent.
Recherche urinaire de : protéinurie, Tous les patients : évaluation initiale, et suivi au moyen de
hématurie, leucocyturie, nitrites bandelettes urinaires (prestation dont le remboursement
n’est pas prévu par la législation)
ECBU, rapport protéinurie/créatininurie ou Tous les patients : évaluation initiale, et suivi au moyen de
protéinurie des 24 heures bandelettes urinaires
Dosage des folates, de la ferritine, de la En cas d’anomalie évocatrice de l’hémogramme lors de
vitamine B12 l’évaluation initiale, prise en charge thérapeutique et suivi, et
en cas de besoin ou d’évènement intercurrent.
Anticorps antinucléaires, Ac dirigés contre les Confirmation diagnostique selon les signes d’appel cliniques,
Ag nucléaires solubles, Ac anti-ADN , facteur diagnostic différentiel
rhumatoïde, Ac anti-CCP, Ac anti-membrane
basale glomérulaire cryoglobulinémie, CH50,
C3, C4
Troponine Ic Bilan pré-thérapeutique et en cas de besoin chez les
patients ayant des signes cardiaques
Peptide natriurétique de type B (BNP) Bilan pré-thérapeutique et en cas de besoin chez les
patients ayant des signes cardiaques
Sérologies VIH (PCR si positif), VHB (Ag HBs ; Diagnostic et bilan pré thérapeutique
Ac anti HBe et ADN viral si sérologie positive Selon le contexte, d’autres sérologies virales peuvent être
ou douteuse), VHC (ARN viral si sérologie demandées ainsi que d’autres explorations bactériologiques
positive ou douteuse) ou fungiques
Surveillance biologique des traitements de la Corticoïdes : kaliémie, calcémie, phosphorémie, glycémie à
vascularite, en respect de l’AMM jeun… (se reporter à l’ALD 8 diabète le cas échéant),
recherche d’une dyslipidémie
Immunosuppresseurs : NFS y compris plaquettes,
Anticoagulants
Bilan biologique adapté en cas de facteur de Se reporter à l’ALD 3 : artériopathie oblitérante des membres
risque cardiovasculaire inférieurs, chapitre « contrôle des facteurs de risques
cardiovasculaires ».
Analyse du liquide céphalo-rachidien En cas de manifestations neuro-méningées
Recherche de Staphylococcus aureus par Bilan pré-thérapeutique en cas de GPA et suivi
écouvillonnage nasal
92
Actes techniques
Artériographie coelio-mésentérique et/ou En cas de signe clinique digestif et/ou rénal, en particulier si
rénale une PAN est suspectée, et en cas d’évènement intercurrent.
Audiogramme Chez les patients ayant des signes ORL.
TDM et/ou IRM cérébrale et/ou médullaire Chez les patients ayant des signes neurologiques.
(avec exploration vasculaire)
Electroencéphalogramme Chez les patients ayant des signes neurologiques.
93
Traitements
Benzodiazépines, neuroleptiques En cas de troubles de l’humeur liés à la maladie et/ou aux traitements.
(chlorpromazine), antidépresseur, En cas de douleurs neurogènes, cénesthésies, paresthésies et/ou
certains antiépileptiques dysesthésies (hors AMM pour les benzodiazépines et neuroleptiques).
Hypnotiques En cas de troubles du sommeil liés aux douleurs ou à la prise de
corticoïdes
Anti-épileptiques En cas d’épilepsie.
94
Prévention et traitement des Se référer à la LAP « contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire »
facteurs de risque (dans ALD 3 : artériopathie oblitérante des membres inférieurs
cardiovasculaire associés : (AOMI)) et à la LAP de l’ALD 8 diabète
traitements
- antihypertenseur(s)
- antidiabétique(s)
- hypolipémiant(s)
- antiagrégant(s)
plaquettaire(s)
Vasodilatateur(s) Ischémie distale et/ou syndrome de Raynaud
- seul le le naftidrofuryl a été évalués comme ayant un SMR1 suffisant
(qualifié de faible) dans l’AOMI, (insuffisant dans les autres
indications).
Anti-agrégants plaquettaires Ischémie distale ou maladie cardio-vasculaire
95
- Associé à des infections répétées nécessitant une
hospitalisation
Après validation en réunion de concertation pluri-disciplinaire
Autres traitements (non pharmacologiques)
96
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