Support de Cours Comptabilité Des Sociétés 2020

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SUPPORT DE COURS

Sommaire

 INTRODUCTION

 CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES


COMMERCIALES

 CHAPITRE II : LES ASPECTS COMPTABLES DE CONSTITUTION


DES SOCIETES COMMERCIALES

 CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

 CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

 CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

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INTRODUCTION

Le cours de comptabilité des sociétés a pour objectif d’apprendre


aux étudiants les différents mécanismes comptables inhérents à la
vie des sociétés commerciales. C’est-à-dire, leur constitution, leur
croissance, leur apogée et leur disparition.
Comme tout être humain, l’entreprise suit le même cycle de vie c’est-
à-dire elle naît, grandit, vieillit et meurt. La naissance d’une
entreprise est appelée « création ou constitution ».
 Lorsque l’entreprise grandit, on parle de la croissance ;
 La vieillesse de l’entreprise est appelée déclin et est constatée au moment de
la banqueroute qui conduit à la faillite ;
 La mort de l’entreprise est appelée « dissolution ou liquidation.
A la naissance, l’être humain a Un acte de naissance, Un nom, Une adresse et
Une nationalité.
 l’acte de naissance de l’entreprise c’est l’acte de constitution
 le nom de l’entreprise c’est la raison ou la dénomination sociale
 l’adresse est le siège social
3
 la nationalité : Ex : belge, congolaise
INTRODUCTION

Les sociétés commerciales sont des personnes morales régies par


des textes de loi, notamment, l’Acte Uniforme OHADA portant Droit
des Sociétés Commerciales et G.I.E.
Tout comme les autres personnes, ces entités peuvent être
amenées à disparaitre par des actes de dissolution pour des
raisons diverses. La société dissoute sera liquidée suivie du
désintéressement de ces créanciers et associés. Dans le cadre de ce
programme de cours, nous examinerons :
 Les généralités sur les sociétés commerciales ;
 Les aspects comptables de constitution des sociétés
commerciales
 L’affectation de résultat ;
 L’augmentation du capital ;
 La réduction et l’amortissement du capital ;
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

Il s’agit d’examiner dans ce chapitre qui conditionne la bonne


compréhension de la suite du programme :
 notion du contrat de société ;
 les conditions de constitution des sociétés commerciales ;
 la personnalité morale des sociétés commerciales ;
 le capital social ;
 les types de sociétés commerciales.

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

I. LE CONTRAT DE SOCIETE
 A. Définition
 Prévue dans les dispositions de l’article 4 de l’AU OHADA
portant D.S.C et G.I.E, la société commerciale est un contrat
par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent
d’affecter à une activité, des biens en nature ou en numéraire
dans le but de partager les bénéfices ou de profiter de
l’économie qui pourrait en résulter.
 L’article 5 de l’AU OHADA portant D.S.C et G.I.E précise que la
société commerciale peut être également créée, dans les
cas prévus par le présent Acte uniforme, par une seule
personne, dénommée " associé unique ", par un acte écrit.

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•I. LE CONTRAT DE SOCIETE


 B. Caractéristiques d’un contrat de société.
Le contrat de société se caractérise par des éléments spécifiques
qui le distancent des autres contrats. Ce sont :
 Les apports ;
 Le partage de bénéfice et la contribution aux pertes ;
 L’affectio societatis.
 1. Les apports
On distingue trois type d’apport :
 Les apports en numéraire ;
 Les apports en industrie ou de main d’œuvre ;
 les apports en nature
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NB : Tout autre apport est interdit.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•I. LE CONTRAT DE SOCIETE

 2. Le partage de bénéfice et la contribution aux pertes


Sauf clauses contraires des statuts, le partage de bénéfice et la
contribution aux pertes doivent se faire proportionnellement aux
apports.
 3. L’affectio societatis
C’est un aspect psychologique, la volonté qui anime les associés
de s’associer pour réaliser l’objet social.

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•II. CONDITIONS DE CONSTITUTION DES SOCIETES COMMERCIALES


La constitution d’une société commerciale en Côte d’Ivoire ne
nécessite aucune autorisation administrative (sauf quelques cas
particuliers à l’exemple des banques).
A. Les conditions de fonds
Elles portent sur :
 1. Le consentement
C’est la volonté de contracter qui doit exister chez tous les
associés et être exempte de tout vice.
 2. L’objet
C’est le genre d’activité que la société se propose d’exercer. Il doit
être mentionné dans les statuts et doit être licite. Exemple :
commerce général, prestation de service.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•II. CONDITIONS DE CONSTITUTION DES SOCIETES COMMERCIALES


A. Les conditions de fonds
 3. La capacité
Elle porte sur toute personne morale ou physique qui n’est
pas frappée par une interdiction, une incapacité, une
incompatibilité pour être associé dans une société commerciale.
 4. La cause
Il s’agit de la raison pour laquelle les personnes s’associent. La
cause consiste à la réalisation de l’objet social. Elle doit exister et
doit être licite et morale.

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•II. CONDITIONS DE CONSTITUTION DES SOCIETES COMMERCIALES


B. Conditions de forme
Elles portent sur :
 1. Les statuts
Toute société commerciale doit être formée par des actes
spéciaux et écrits appelés « actes de société ou statuts de la
société ». Ces écrits constituent l’acte de la naissance de la
société en raison de la personnalité juridique dont elle jouit.
N.B. : L’acte de société peut revêtir deux formes :
 Sous seing privé: lorsqu’il est rédigé par les associés eux-
mêmes et qui le soumettent à l’approbation du notaire.
 Authentique : il est authentique lorsqu’il est rédigé par le
notaire du tribunal de commerce.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•II. CONDITIONS DE CONSTITUTION DES SOCIETES COMMERCIALES


B. Conditions de forme
Elles portent sur :
 2. La publicité de l’acte
Il s’agit :
 De l’insertion d’un avis de l’acte dans un journal d’annonce
légal ;
 Du dépôt d’un exemplaire de l’acte au greffe du tribunal chargé
des affaires commerciales.

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•III. LA PERSONNALITE MORALE DES SOCIETES COMMERCIALES


La société commerciale acquière sa personnalité juridique à
partir du jour de son inscription au RCCM. La société doit
donc se voir attribuer comme toutes autres personnes
physiques :
 1. Un patrimoine.
Distinct de celui de ses associés, c’est l’ensemble de ses biens et
de ses dettes.
 2. Un nom
C’est la raison sociale pour les sociétés de personne et
dénomination sociale pour les sociétés anonymes et les SARL.
 3. Un domicile
Il est distinct de celui de ces associés : c’est le siège social.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•III. LA PERSONNALITE MORALE DES SOCIETES COMMERCIALES


La société commerciale acquière sa personnalité juridique à
partir du jour de son inscription au RCCM. La société doit
donc se voir attribuer comme toutes autres personnes
physiques :
 4. Une nationalité
La société a la nationalité du pays dans lequel elle est
installée. Toutefois, une société aura la nationalité étrangère en
fonction de ses organes de contrôle.
 5. Une capacité
C’est la capacité de jouissance et d’exercice. La société peut donc
acheter, vendre, contacter les emprunts, accorder les prêts,
recevoir, donner.

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•IV. LE CAPITAL SOCIAL

 L’article 61 révisé de l’AU portant D.S.C et G.I.E précise


que toute société commerciale doit avoir un capital qui est
indiqué dans ses statuts. L’article 65 révisé stipule que le
montant du capital social est librement déterminé par les
associés sans toutefois être inférieur au minimum fixé par l’AU
portant D.S.C et G.I.E en fonction de la forme juridique ou de
l’objet social.
 L’article 66 révisé relève que si le montant du capital de
la société en cours de formation n’atteint pas le minimum
fixé l’AU portant D.S.C et G.I.E, la société ne peut être
valablement constituée.

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•V. LES TYPES DE SOCIETES COMMERCIALES


On distingue :
A. Les sociétés de personnes
Elles sont constituées entre les personnes qui se connaissent
mutuellement, c'est-à-dire en considération de la personne. Le
capital social est divisé en parts sociales de même valeur nominale.
On distingue :
 1. Les SNC (Sociétés en Nom Collectif) dans lesquelles tous les
associés sont des commerçants. Ils sont donc solidairement et
indéfiniment responsables des dettes sociales.
 2. Les SCS (Sociétés en Commandite Simple) dans lesquelles
coexistent deux types d’associés : les commandités qui sont
des commerçants et les commanditaires encore appelés associés
en commandite qui ne sont responsables des dettes sociales
qu’à concurrence de leur apport. 16
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETES COMMERCIALES

•V. LES TYPES DE SOCIETES COMMERCIALES

On distingue :
 B. La SARL (Société à Responsabilité Limitée)
C’est également une forme de société qui est constituée en
considération de la personne. Les associés qui ne sont pas des
commerçants, ne sont responsables des dettes sociales qu’en
concurrence de leurs apports. Le capital social doit être d’un million
(1 000 000) de francs CFA au moins. Il est divisé en parts sociales
égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5
000) FCA.
 C. La S.A (Société Anonyme)
C’est une société dans laquelle les actionnaires ne sont
responsables des dettes sociales qu’en concurrence de leurs
apports et dont les droits des actionnaires sont représentés par les
actions. Le capital minimum est fixé à dix millions (10 000 000)
de francs CFA. 17
CHAPITRE II : LES ASPECTS COMPTABLES DE CONSTITUTION DES
SOCIETES COMMERCIALES

La constitution des sociétés commerciales entraîne des


formalités juridiques et fiscales. Ces différentes étapes doivent
être matérialisées par des écritures comptables sur la base
des pièces justificatives. Après avoir examiné le cas
particulier du traitement des frais de constitution, nous
examinerons dans ce chapitre, les aspects comptables de
constitution des :
 Sociétés en Nom Collectif (SNC) ;
 Société à responsabilité limitée (SARL) ;
 Société anonymes (S.A)

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I. TRAITEMENT DES FRAIS DE CONSTITUTION

Les formalités de constitution des sociétés commerciales


entraînent pour la nouvelle société l’engagement de plusieurs
frais tels que :
 les honoraires du notaire ;
 les frais de publicités ;
 les commissions bancaires ;
 etc.

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II. CONSTITUTION DES SNC

Compte tenu de l’intuitu personae dans les SNC, les comptes


individuels sont ouverts à chaque associé et en fonction de la
nature de son apport. Les schémas comptables comprennent deux
étables :
 la promesse d’apport ;
 la réalisation des apports.

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II. CONSTITUTION DES SNC

1. Promesse d’apport ou souscription


Elle matérialise la créance de la société sur ses associés. On passera donc
les écritures suivantes :
Débit Crédit Libellé Débit Crédit

109 Associé capital souscrit non appelé Montant du capital

1011 Capital souscrit non appelé Montant du capital

À l’appel pour que chacun libère ses parts


Débit Crédit Libellé Débit Crédit
4611 Associé X apport en nature x
4612 Associé Y apport en numéraire x
109 Associé capital souscrit non appelé X
Débit Crédit Libellé Débit Crédit

1011 Capital souscrit non appelé


21
1012 Capital souscrit appelé et non versé
II. CONSTITUTION DES SNC

2. La libération des apports.


C’est la constations effective des apports. On créditera les comptes
46. « Associé » par le débit des éléments d’actif apportés et on
passe ensuite l’écriture suivante :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


52 Banque X
245 Matériel de transport X x
4611 Associé X apport en nature X
4612 Associé Y apport en numéraire

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

1012 Capital souscrit appelé non versé

1013 Capital souscrit appelé et versé


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II. CONSTITUTION DES SNC

Exemple :
A et B créent le 01/01/N, une SNC au capital de 5 000 000 F CFA.
A apporte 2 000 000 F CFA en espèce qu’il dépose le 05/01/N à la banque au
compte ouvert par la société ;
B apporte sa situation active et passive arrêté ainsi qu’il suit au 31/12/N-1 :

ACTIF PASSIF
Immeuble 2 000 000 Capital 3 000 000
Marchandises 500 000 Fournisseurs 400 000
Clients 700 000
Espèces 200 000
TOTAL ACTIF 3 400 000 TOTAL PASSIF 3 400 000
T.A.F : Passer les écritures de constitution et présenter le bilan
d’ouverture de la nouvelle société au 05/01/N. 23
III. CONSTITUTION DES SARL

RAPPELS JURIDIQUES
La société à responsabilité limitée est une société dans laquelle les associés
ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs
apports et dont les droits sont représentés par des parts sociales. Elle
peut être constituée par une personne physique ou morale, ou entre deux
ou plusieurs personnes physiques ou morales;

Les parts sociales doivent être intégralement souscrites par les


associés à la constitution et les apports en nature doivent
intégralement libérés. Les apports en numéraire doivent être libérés lors
de la souscription du capital de la moitié et le reste en une ou plusieurs fois
dans un délai de deux (2) ans à compter du jour de l’immatriculation au
RCCM

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III. CONSTITUTION DES SARL

ASPECTS COMPTABLES
Les écritures comptables sont identiques à celles des SNC. On
distingue également deux étapes :
 la promesse d’apport ;
 la réalisation des apports.

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III. CONSTITUTION DES SARL

EXERCICE 1
La SARL « CERAP» se constitue le 2 mars N :
M. KOFFI apporte :
– des constructions, valeur 220 000; du matériel et outillage 45 000;
son fonds de commerce 75 000; des marchandises en stock 8 000;
des créances sur clients, de valeur nominale 5800, mais estimées à
5000; des effets à recevoir 4000; Dettes fournisseurs 7000
Mme BLE apportera : 200 000 en espèce
Mme SANGARE apportera 50 000 en espèces
Le 2 mars le premier appel à lieu et tout le monde s’exécute
Le 3 novembre le deuxième appel
TAF
Déterminer le montant du capital de la société CERAP et enregistrer
26
les écritures de constitution
III. CONSTITUTION DES SARL

EXERCICE 2
Le 5 mai N, Aicha, Nathalie, Lucien et Camara se réunissent au CERAP créer
une SARL dont l’objet est la vente de produits vivriers.
- Aicha promet apporter un véhicule d’une valeur de 5 000 000 FCFA
- Nathalie promet apporter un terrain d’une valeur de 2 500 000 FCFA et un
local de 7 500 000 FCFA où seront exposés et gardés les vivres frais
- Lucien apportera des espèces pour 2 500 000 FCFA
- Camara apportera un matériel de réfrigération pour 3 000 000 FCFA et une
somme de 500 000 FCFA
Tous les apports sont libérés en une seule fois le 06 mai N
1) Déterminez le capital de la SARL ainsi que le nombre de part sachant
qu’une part vaut 5 000 FCFA.
2) Déterminez la part de chaque associé dans le capital ainsi que son
nombre de part
3) Passez les écritures de constitution
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III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

A. Aspects juridiques
La société anonyme est une forme de société dans laquelle les
actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de
leurs apports et dont les droits des actionnaires sont représentés par des
actions. La société anonyme peut ne comprendre qu'un seul actionnaire.
Le capital social doit être entièrement souscrit avant la date de la signature
des statuts ou de la tenue de l'assemblée générale constitutive. Les
actions représentant des apports en numéraire sont libérées, lors de la
souscription du capital, d'un quart au moins de leur valeur nominale.
La libération du surplus intervient dans un délai qui ne peut excéder trois
ans à compter de l'immatriculation au RCCM. Tant que le capital n'est
pas entièrement libéré, la société ne peut ni augmenter son capital sauf si
cette augmentation de capital est réalisée par des apports en nature, ni
émettre des obligations.
Les apports en nature doivent être évalués par un commissaire aux
apports. Ils doivent être intégralement libérés à la souscription.

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III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

B. Aspects comptables
Dans le cadre du traitement comptable de constitution des S.A,
plusieurs cas de figure sont envisagés. Toutefois, il convient de
constater :
 la promesse d’apport ;
 la réalisation des apports
Cependant, plusieurs cas sont à envisager.

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III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

B. Aspects comptables
1. Apports en numéraire libérés intégralement.
Le schéma comptable est le suivant :
La promesse des apports ou souscription
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
109 Actionnaire Capital souscrit non appelé

1011 Capital souscrit non appelé


Appel

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


4613 Actionnaire, Capital souscrit appelé non versé
109 Actionnaire Capital souscrit non appelé

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


1011 Capital souscrit non appelé
30
1012 Capital appelé non versé
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

B. Aspects comptables
1.2. La réalisation des apports
On soldera les comptes 46 par le débit du compte des actifs
concernés et on solde le compte 1012 par l’écriture suivante :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


52 Banque
4613 Actionnaire, Capital souscrit appelé non versé

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


1012 Capital appelé non versé

1013 Capital appelé et versé


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III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

Application
La SOMECAM S.A est créée le 15 janvier N au capital de 20 000 000
F CFA (actions de 10 000 F CFA) dont 5 000 000 F CFA représentant
les apports en nature. Les apports en numéraire sont libérés
intégralement à la constitution et les sommes sont disponibles le 20
janvier chez le notaire qui les verse le même jour au compte bancaire
de la société.
N,B: un véhicule représente les apports en nature
T.A.F : Passer les écritures de constitution de cette société.

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III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

2. Apports en numéraire libérés partiellement


Plusieurs étapes sont à envisager :
 2.1. La promesse des apports ou souscription
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
109 Actionnaire Capital souscrit non appelé

1011 Capital souscrit non appelé

Appel

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


4613 Actionnaire, Capital souscrit appelé non versé
109 Actionnaire, capital souscrit et non appelé

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


1011 Capital souscrit non appelé
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1012 Capital appelé non versé
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

2. Apports en numéraire libérés partiellement


2.2. Réalisation des apports
On soldera les comptes 46 par le débit du compte des actifs concernés et on
passe l’écriture suivante :
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
1012 Capital appelé non versé

1013 Capital appelé et versé


2.3. Appel des autres fractions du capital
La société appellera les autres fractions du capital soit en un seul
versement, soit en deux ou trois versements. Les écritures comptables
sont les mêmes que ci-dessus :
Remarque
lorsque le capital est intégralement libéré, les comptes 1011, 1012 et
109 se soldent.
le compte 109 est un compte soustractif du passif du bilan.
34
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

2. Apports en numéraire libérés partiellement


Application.
Une S.A est constituée le 1er janvier N au capital de 40 000 000 F CFA de valeur
nominale 10 000 F CFA dont 2 500 actions d’apport remises à M. BELO apporteur de sa
situation active et passive pour :
Terrain: 20 000 000; Mobiliers: 8 000 000; Marchandises: 3 500 000; Fournisseurs: 1 000
000; Autres dettes 2 500 000
La S.A reprend l’intégralité des actifs de BELO et s’engage à payer son passif
exigible. Par ailleurs, l’excédant de son apport sera porté au crédit de son compte
courant.
Les apports en numéraire sont libérés du minimum légal chez le notaire Me EDIMO le
03/01/N qui les verse le même jour au compte bancaire de la société compte tenu des
honoraires pour 500 000 F CFA.
 T.A.F :
 1) Passer les écritures de constitution et présenter le bilan d’ouverture.
 2) Le 15 décembre N, la société appelle le 2e et le 3e quarts et tous les actionnaires
versent les sommes dues à la banque. Passer les écritures comptables.
 3) Le 15 avril N+1, la société appelle le solde et tous les actionnaires versent 35les
sommes dues à la banque. Passer les écritures comptables.
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

3. Cas des versements anticipés.


La société ayant appelé une fraction du capital, il peut arriver que
certains actionnaires décident de se libérer intégralement. On dira qu’ils ont
fait un versement anticipé de leur fraction du capital non appelé par la
société. Cette fraction du capital versée par anticipation sera porté au
crédit du compte 4616 « actionnaires, versements anticipés » et fera
l’objet d’un apurement lors des prochains appels. Ainsi :
 les écritures d’appel sont les mêmes ;
 lors de la libération, on constatera la fraction de l’anticipation

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


52 ou Banque ou notaire Fraction appelée

4711 + anticipation

Actionnaire, Capital souscrit appelé non versé Fraction appelée


4613
Fraction anticipée
4616 actionnaires, versements anticipés

36
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

3. Cas des versements anticipés.


Exemple : Une S.A est créée le 1er mars N au capital de 50 000 000 F
CFA de valeur nominale 20 000 F CFA constitué exclusivement des
apports en numéraires. La société appelle les deux premiers quarts à la
constituions et les actionnaires versent les sommes dues à la SGBCI.
Toutefois, un actionnaire détenant 800 actions décide de se libérer
intégralement.
T.A.F :
1) Passer les écritures de constitution.
2) Le 05 octobre N, la société appelle le 3e quarts et tous les
actionnaires versent les sommes dues à la banque. Passer les écritures
comptables.
3) Le 12 mai N+1, la société appelle le solde et tous les actionnaires
versent les sommes dues à la banque. Passer les écritures comptables.

37
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

4. Cas de défaillance.
La société ayant appelé une fraction du capital, il peut arriver que certains
actionnaires ne se libèrent pas à la date limite fixée par la société. Ils seront
alors considérés comme défaillant.
Leurs actions seront retirées et vendues aux nouveaux acquéreurs.
Après imputation des frais et intérêts de retard, leurs comptes seront
soldés. Les écritures comptables sont les suivantes.

38
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

4. Cas de défaillance.
Paiement s’il y a lieu des frais de protêt pour constater la défaillance

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


6324 Honoraires
52 ou 57 Banque ou caisse
Constatation de la défaillance
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
4617 Actionnaire défaillant
4613 Actionnaire, Capital souscrit appelé non versé
Vente des titres
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
52 Banque
4617 Actionnaire défaillant
Il faut souligner que c’est la totalité des actions qui est vendue 39
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

4. Cas de défaillance.
Imputation des frais et intérêt et solde du compte de l’actionnaire défaillant
À la suite de cette opération le solde du compte actionnaire défaillant
créditeur représente la somme à restituer à ce dernier car il a précédemment
versé à la société cette somme lors des appels de fonds précédents.
Cependant il sera retenu de cette somme les frais engagés par la société
pour la relance.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


4617 Actionnaire défaillant

521 Banque
706 Produit accessoire (remboursement de frais)

40
III. CONSTITUTION DES SOCIETES DE CAPITAUX

4. Cas de défaillance.
Application : DELO, souscripteur de 1 500 actions de 10 000 F
CFA d’une S.A, n’a pas répondu à l’appel du 3e quart. La société
constate sa défaillance le 15 mars N et vend ses titres comme
libérés de moitié à 4 700 F CFA l’une. Le solde de son compte lui est
versé le 30 avril N après imputation des honoraires payés par
chèque pour 15 000 et des intérêts de retard de 10 000

T.A.F
a. Écritures relatives à l’actionnaire défaillant
b. Déterminer le résultat de cette opération

41
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

 Les résultats générés par l’activité d’une entreprise sont répartis entre elle
et ses associés. Par ce moyen, les associés sont rémunérés pour les
risques qu’ils ont pris en mettant leurs ressources à la disposition de
l’entreprise.
 Le bénéfice distribuable est le résultat net de l’exercice cumulé avec les
reports à nouveaux précédents (positifs ou négatifs).
 Ce résultat est reparti selon un processus normalisé par les associés
réunis en assemblée ordinaire.
 En premier lieu l’entreprise doit satisfaire à ses obligations légales prévues
par les textes sur les sociétés commerciales (acte uniforme de l’OHADA
sur les sociétés commerciales et le groupement d’intérêt économique). Il
s’agit de la dotation à la réserve légale à concurrence de 10% du résultat
net. Elle cesse d’être obligatoire quand le montant de la réserve légale
atteint 20% du capital social. D’autres réserves sont obligatoires pour
certains types d’entreprise comme les banques. Pour ces dernières la loi
les oblige à doter 15% du résultat en réserve spéciale et cela sans limite.
42
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

 Après avoir satisfait aux obligations légales les entreprises doivent


observer les règles édictées dans leurs statuts en matière de distribution
de résultat. Des réserves statutaires ou des dividendes statutaires peuvent
être prévues en plus de la réserve légale ou de la réserve spéciale.
 Enfin, l’assemblée a le pouvoir de décider la répartition du reliquat en
réserves, en dividendes ou en report à nouveau.
 Les dividendes payés aux associés sont soumises à une taxation et
l’entreprise à l’obligation de retenir à la source cet impôt dénommé Impôt
sur les revenus de valeurs mobilières (IRVM).

43
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

Le tableau de répartition des bénéfices se présente comme suit :

Rubrique Capitaux propres Actionnaires

- résultat net X
- réserve légale
(10% du résultat) X
- réserve
statutaire X

- Dividendes X

- report à
nouveau X X

Total
44
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

Écritures comptables :
Affectation du résultat

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


131 Résultat

111 Réserve légale


112 Réserve statutaire
121 Report à nouveau
465 Actionnaire dividende à payer

45
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

Écritures comptables :

Paiement dividende (retenu à la source de l’impôt sur les revenues


de valeur mobilières)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


465 Actionnaire Dividende à payer

447 État IRVM retenu à la source 10%


521 Banque

Paiement de l’IRVM

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


447 État IRVM retenu à la source

521 Banque
46
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

Application
La SNC A, B et C est constituée au capital de 1 000 000 F CFA
divisé en parts sociales de 1 000 F CFA soit :
• Associé A : 500 parts
• Associé B : 300 parts
• Associé C : 200 parts
D’ après les statuts, sur le bénéfice de l’exercice, après
déduction d’une réserve facultative de 10%, le solde sera
reparti aux associés proportionnellement aux apports.
Le résultat comptable de l’exercice 2012 s’élève à 10 500
000 et l’assemblé des associés du 30 Avril 2013 a approuvé les
comptes présentés par le gérant.
T.A.F
• Présenter le tableau de répartition de bénéfice ;
• Déterminer pour chaque associé sa base d’imposition à
l’IRVM et passer les écritures relatives à cette opération.

47
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

I. AFFECTATION DE RESULTAT DANS LES SARL, LES SA ET LES SAS


À la clôture d’un exercice, le résultat déterminé peut être une perte ou un
bénéfice.
Ce qui nous permet d’examiner deux situations :
• affectation du résultat en cas de perte ;
• affectation du résultat en cas de bénéfice.

A. Affectation du résultat en cas de perte


Il s’agit dans ce cas de la perte comptable réalisée à la clôture de l’exercice
et portée au passif du bilan dans le compte 139 « résultat net : perte »
précédé du signe moins qui vient en diminution des capitaux propres. Au
début de l’exercice suivant, cette perte est virée au débit du compte 1309 «
résultat net en instance d’affectation : perte. » par l’écriture suivante :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


1309 Résultat net en instance d’affectation : perte
139 Résultat net : perte
48
Pour solde du compte crédité
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

I. AFFECTATION DE RESULTAT DANS LES SARL, LES SA ET LES SAS

L’AGO qui statue sur les modalités d’affectation du résultat peut


décider de porter cette perte à nouveau. On débitera le compte 1291 «
perte nette à reporter » par le crédit du compte 1309. La perte ainsi
affectée sera déduite sur les résultats bénéficiaires ultérieurs
avant toute distribution conformément aux dispositions des
articles 143 et 144 de l’AU portant droit des sociétés commerciales.

Application :
Le résultat d’une SA est débiteur au 31/12/12 de 18 000 000 F CFA.
L’A.G.O des actionnaires réunie le 15/04/13 décide de porter ce résultat à
nouveau.
T.A.F : Passer les écritures relatives à la clôture de l’exercice 2012, ainsi
que celles d’affectation du résultat.

49
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


Le bénéfice net après impôt de la société est porté en fin d’exercice
au crédit du compte 131 « résultat net : bénéfice. » Au début de l’exercice
suivant, le solde de ce compte est viré au crédit du compte 1301 «
résultat en instance d’affectation : bénéfice. »
L’AGO des actionnaires qui se réuni six mois au plus tard après la fin de
l’exercice au cours duquel ce bénéfice a été réalisé, statue sur les
modalités de réparation du bénéfice conformément aux dispositions des
articles 143 et 144 de l’A.U OHADA.

1. Les réserves
Les réserves constituent la partie du bénéfice affectée durablement à
l’entreprise soit en respect des textes juridiques ou statutaires, soit
par décision des organes compétents. On distingue :
les réserves obligatoires
les autres réserves.

50
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice

1.1. Les réserves obligatoires


Ce sont des réserves constituées en application des dispositions
légales ou statutaires. Il s’agit de la réserve légale et de la réserve
statutaire.

1.1.1. La réserve légale


a. Définition
C’est un prélèvement effectué sur les bénéfices en vue de
constituer un fonds de réserve en application des dispositions légales.
La réserve légale est le gage des créanciers ; ainsi, les créanciers de la
société sont garantis par ce patrimoine social.

51
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


b. L’assiette de prélèvement
La dotation à la réserve légale est de 10% au moins du bénéfice à
repartir. La base de calcul est le bénéfice à répartir (B.A.R) diminué
le cas échéant des pertes antérieures RAN. La base de calcul de la
réserve légale est donc fonction du signe du R.A.N antérieur :
Cas du RAN antérieur est négatif ou débiteur : dans ce cas, la
réserve légale se calcule après déduction de la perte antérieure
reportée à nouveau. Réserve légale = (B.A.R – RAN déficitaire) x
Taux de la réserve légale ;
Cas du RAN antérieur est positif ou créditeur : dans ce cas, la
réserve légale se calcule directement sur le montant du B.A.R. Réserve
légale = B.A.R x Taux de la réserve légale

c. Plafond de la réserve légale


Le prélèvement ou la dotation à la réserve légale cesse d’être obligatoire
lorsque son montant cumulé atteint 1/5 ou 20% du capital social.

52
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


Application
Une SA au capital de 50 000 000 F CFA a réalisé au 31/12/2012 un
bénéfice net de 8 000 000 F CFA.

T.A.F : Calculer la réserve légale dans les trois cas suivants :


1er cas : Extrait du bilan arrêté au 31/12/2012
• Réserve légale 8 000 000 F CFA
• R.A.N créditeur 500 000 F CFA
2ième cas : Extrait du bilan arrêté au 31/12/2012
• Réserve légale 8 000 000 F CFA
• R.A.N débiteur - 500 000 F CFA
3ième cas : Extrait du bilan arrêté au 31/12/2012
• Réserve légale 9 300 000 F CFA
• R.A.N créditeur 500 000 F CFA

53
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


1.1.2. La réserve statutaire
C’est une réserve constituée en application des dispositions statutaires.

1.2. Les autres réserves


On peut citer : la réserve facultative, les réserves diverses, etc.

NB : Les réserves et les provisions réglementées font partie des


ressources propres de l’entreprise. La différence entre ces notions tient
à leur forme :
• la dotation des provisions réglementées est effectuée à la
clôture de l’exerce sous la responsabilité du comptable ;
• la dotation des réserves résulte d’une délibération de l’AGO.

2. Le report à nouveau créditeur de l’exercice


Il s’agit d’une partie de bénéfice dont la distribution est différée
par les organes compétents statuant sur les comptes de l’exercice.

54
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


3. Le bénéfice distribuable
Il est constitué du bénéfice de l’exerce diminué des pertes
antérieures (RAN débiteur), de la réserve légale, statutaire et autres
réserves, augmenté du RAN antérieur créditeur.
B.A.D = B.A.R – R.A.N antérieurs débiteurs – les réserves + R.A.N
antérieur créditeur.

4. Le dividende
4.1. Définition
Le dividende est le produit des actions ou des parts sociales (part
d’intérêt) revenant aux actionnaires ou aux associés en leur qualité
d’actionnaire ou d’associé. C’est la quotte part de bénéfice revenant à
chaque associé ou actionnaire.

55
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


4.2. Le montant du dividende
Le dividende des actions comprend le premier dividende et second
dividende
a. Le premier dividende
Encore appelé intérêt statutaire, c’est la rémunération du capital
investi. Ainsi, conformément aux dispositions de l’article 145 de l’AU,
les statuts peuvent prévoir l’attribution d’un premier dividende qui est
calculé sur le montant du capital libéré et non-amorti (remboursé) au
taux fixé par les statuts.

b. Le second dividende
Encore appelé superdividende ou dividende complémentaire, c’est la
rémunération du risque que prend l’associé en investissant dans
l’entreprise. Son montant est identique pour toutes les actions ou
parts, qu’elles soient totalement libérées ou non, remboursées ou non.
Dividende = intérêt statutaire (premier dividende) + superdividende
(second dividende)
56
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


Exemple :
Une SA est constitué le 15 mars 2011 au capital de 60 000 000 F CFA
(actions de 10 000 F CFA) dont 2 000 actions d’apport. Les apports en
numéraire sont libérés du minimum légal à la souscription, du 2ième
quart le 1er Juillet 2012 et du 3ième quart le 1er octobre 2012.

T.A.F :
• déterminer pour l’exercice 2012, le montant de l’intérêt statutaire
au taux de 5% ;
• déterminer pour l’exercice 2012, le montant du superdividende
sachant que le dividende par action est de 900 F CFA.

57
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


4.3. Incidence fiscale des dividendes
Les dividendes sont des produits des actions. De ce fait, ils font l’objet à
la retenue à la source d’IRVM au taux de 10% au moment de leur
paiement.

4.4. Le paiement des dividendes


Conformément aux dispositions de l’article 146 de l’AU, les modalités de
paiement des dividendes sont fixées par l’AGO. Ainsi, la mise en
paiement des dividendes doit avoir lieu dans un délai de maximum
de neuf mois après la clôture de l’exercice.
Toutefois, la prolongation de ce délai peut être accordée par le président
du tribunal de la juridiction compétente.

58
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


5. Tableau de répartition et écritures comptables
Le tableau de répartition de bénéfice est un document qui retrace le
processus de répartition adopté par l’A.G.O. Le schéma est le suivant
Bénéfice net à affecter
- RAN antérieur débiteur
- Réserve légale au taux de 10%
- Réserves statutaires et Autres réserves
+ RAN antérieur créditeur
= Bénéfice distribuable
- Premiers dividendes
- Second dividende
= RAN de l’exercice
Le tableau de répartition consiste à envisager plusieurs situations :
• le RAN antérieur est négatif ;
• la réserve légale est complémentaire ;
• le capital est inégalement libéré ;
• il existe des actions amorties ;
• il existe des dividendes prioritaires ou privilégiés.
59
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT
B. Affectation du résultat en cas de bénéfice
5.1. Le R.A.N antérieur est négatif
Le problème à résoudre dans ce cas est la base de calcul de la réserve
légale. En application des dispositions de l’article 346 de l’AU OHADA, la
base de calcul de la réserve légale est le bénéfice net diminué du montant
des pertes antérieures.
Application
Le bénéfice net d’une S.A au 31/12/2012 est de 6 800 000 FCFA. Les
statuts prévoient que sur le bénéfice de l’exercice, il sera prélevé :
 une dotation à la réserve légale conformément à la loi ;
 un intérêt statutaire de 6% aux actions
 le surplus après dotation des fonds de réserves jugés utile par
l’AGO reviendra aux actionnaires à titre de superdividende. L’exercice
antérieur s’était soldé par une perte comptable de 800 000 F CFA reportée
à nouveau.
T.A.F :
 Établir le tableau de répartition de bénéfice sachant qu’il a été décidé
d’une dotation de 2 700 000 F CFA à la réserve de prévoyance et 200 000
au report à nouveau. Le capital social entièrement libéré et non
amorti est de 20 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA)
 Passer les écritures de répartition (tenir compte de l’incidence fiscale) 60
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT
B. Affectation du résultat en cas de bénéfice
5.2. La réserve légale est complémentaire : art 346 de l’AU
D’après les dispositions de l’article 346 de l’AU portant D.S.C et GIE, la
dotation à la réserve légale cesse d’être obligatoire lorsque son montant
cumulé a atteint 1/5 ou 20% du capital social.

Application
L’extrait du bilan d’une SA présente au 31/12/N les soldes suivants
Capital social (actions de 10 000 F CFA) 200 000 000
Réserve légale 39 300 000
Autres réserves 30 000 000
R.A.N - 2 500 000
Résultat net après impôt 32 500 000
Extrait des statuts :
Il sera attribué sur le bénéfice de l’exercice un intérêt statutaire de 5% aux
actions libérées et non amorties.
Extrait du procès-verbal de l’A.G.O du 15/06/N+1 :
 dotation d’un fonds réserve facultative pour un montant de 7 200 000 F CFA
 attribution aux actions d’un dividende brut par action multiple de 80
immédiatement inférieur et dotation d’un R.A.N possible.
61
T.A.F : Etablir le tableau de répartition de bénéfice
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


5.3. Il existe des actions inégalement libérées
Le problème à résoudre est relatif au calcul des intérêts statutaires
qui, par sa définition est la rémunération du capital investi. On retient donc
que :
l’intérêt statutaire doit être calculé exclusivement sur la fraction
du capital libéré et non amorti ;
les versements anticipés ne peuvent bénéficier de l’intérêt statutaire
que si les statuts ou une décision de l’A.G.O le permet ;
le superdividende doit être identique pour toutes les actions, il est
donc versé à toutes les actions libérées ou non, amorties ou non.

62
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


Application
Au 31/12/N, le capital de la MITCAM SA est de 50 000 000 F CFA (actions de
10 000 F CFA) dont 2 000 actions d’apport. Les apports en numéraire ont été
libérés du 1/4 depuis plus de deux ans, du 2e quart le 1er mars de l’année N
et du 3e quart le 1er octobre de l’année N ; à cette date, un actionnaire
détenant 1 000 actions s’est libéré intégralement. Par ailleurs, l’actionnaire
BANG détenteur de 800 actions est déclaré défaillant.
Il ressort du procès-verbal de l’A.G.O du 15 mai N+1 qui délibère entre autre
sur le projet d’affectation du bénéfice de l’exercice écoulé arrêté à 12 000 000
F CFA net d’impôt :
• dotation à la réserve légale conformément à la loi ;
• Intérêt statutaire de 6% aux actions libérées et non amorties
ainsi qu’aux versements reçus par anticipation ;
• Sur le solde, dotation d’une réserve facultative de 3 580 000 F CFA ;
• Le solde, après dotation d’un R.A.N, reviendra aux actionnaires
à titre de superdividende. Le dividende brut par action est fixé à 1 360 F
CFA
T.A.F : Établir le tableau de répartition de bénéfice et passer les écritures
63
comptables (tenir compte de l’incidence fiscale)
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


5.4. Il existe des actions amorties
L’amortissement du capital consiste à rembourser par anticipation le
capital aux actionnaires au moyen des réserves. Les actions ainsi
complètement remboursé sont appelées actions de jouissance. Ainsi, ces
actions de jouissance perdent le droit à l’intérêt statutaire mais conservent
cependant le droit au superdividende.

64
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


Application
Le capital de 40 000 000 F CFA (actions de 40 000 F CFA) d’une SA est
constitué des actions suivantes :
400 actions A amortis des ¾ ;
300 actions B libérées et non amortis ;
300 actions C émises le 01/04/N et libérées du minimum légal, le 2ième quart
ayant été libéré le 01/07/N.
Les statuts prévoient l’attribution aux actions un intérêt statutaire annuel de
6% du capital libéré et non amorti. L’AGO du 10 mai N+1 statuant sur
l’affectation du bénéfice de l’exercice clos le 31/12/N a notamment fixé le
dividende des actions B à 5 000 F CFA.

T.A.F : déterminer dans un tableau, le montant de dividende brut et net par


action de chaque catégorie de titre ainsi que le montant du dividende
total à payer par catégorie d’action.

65
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


5.5. Il existe des dividendes prioritaires
Les statuts de certaines sociétés prévoient de servir un dividende
prioritaire à des actions privilégiées ou des actions sans droit de vote.

5.5.1. Les actions privilégiées ou actions de priorité


Ce sont celles qui confèrent à leur titulaire un ou plusieurs avantages par
rapport aux autres actions. Elles sont habituellement crées quand une
société doit augmenter son capital alors que sa situation financière n’est pas
bonne. L’octroie des privilèges aux actions nouvelles est un moyen qui
permet de convaincre les souscripteurs qui seraient insensibles par la
perspective des bénéfices insuffisants ou inexistants.
L’avantage attribué aux actions privilégiées peut être le suivant :
le droit à un dividende prioritaire c’est à dire un intérêt statutaire servi
aux actions privilégiées par préférence aux actions ordinaires qui peuvent se
voir priver du dividende si le bénéfice de l’exercice est insuffisant.
l’octroie d’un dividende cumulatif si l’insuffisance du bénéfice de l’exercice
ne permet pas de verser l’intégralité de l’intérêt statutaire aux actions
privilégiées, le solde impayé leur sera versé sur les bénéfices des exercices
66
suivants avant toute distribution aux actions ordinaires.
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT
B. Affectation du résultat en cas de bénéfice
5.5.2. Les actions à dividendes prioritaires sans droit de vote
Les titulaires de ses actions jouissent d’une priorité par rapport à toutes les
autres actions (privilégiées ou ordinaires) pour la distribution des intérêts
statutaires.
Ce dividende prioritaire est partiellement cumulatif. En effet, si le bénéfice
d’un exercice ne permet pas de leur verser intégralement, la fraction non
payée est reportée sur les exercices ultérieurs dans la limite de trois exercices
suivants.
Le bénéfice distribuable d’un exercice est donc affecté en suivant l’ordre des
priorités suivantes :
 dividendes prioritaires des exercices N-3, N-2, N-1 qui resteraient encore
à verser ;
 dividende prioritaire au titre de l’exercice N ;
 1er dividende des actions privilégiées et des actions ordinaires s’il en
reste encore de bénéfice.
 dotation des réserves libres et ou des superdividendes de l’ensemble
des actions.
Les avantages cités ci – dessus sont la contrepartie de la privation du droit de
vote.
Ces dispositions permettent ainsi aux sociétés par action de renforcer 67
leur fonds propre sans compromettre le pouvoir des actionnaires.
CHAPITRE III : AFFECTATION DE RESULTAT

B. Affectation du résultat en cas de bénéfice


Application : Le capital d’une SA est divisé en 800 actions ordinaires et 200
actions à dividende prioritaire sans droit de vote.
La valeur nominale des actions est 10 000 F CFA. Les statuts attribuent aux
actions ordinaires un 1er dividende dont le taux est de 5% et aux actions
prioritaires, un 1er dividende au taux de 7,5%.
L’exercice N-1 s’est soldé par une perte de 400 000 F CFA qui a été
reportée à nouveau et les dividendes prioritaires n’ont pas pu être servis.
Le bénéfice net après impôt de l’exercice N est de 2 400 000 F CFA.
L’AGO décide qu’après paiement du 1er dividende, il sera versé un
superdividende de 1 000 F CFA par action et d’affecter le reste au R.A.N

T.A.F : présenter le tableau de répartition de bénéfice

68
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

Les opérations d’augmentation du capital sont des mesures de financement


ou de restructuration des entreprises.
Dans les S.A et conformément aux dispositions de l’article 564 l’AU portant
DSC et CIE, l'assemblée générale extraordinaire (A.G.E) est seule
compétente pour décider ou, le cas échéant, autoriser une augmentation de
capital, sur le rapport du conseil d'administration ou de l'administrateur
général, selon le cas, et sur le rapport du commissaire aux comptes.
Dans les SARL, les modifications de statut sont décidées par les
associés représentant au moins les ¾ du capital social. Toutefois, une
augmentation du capital par incorporation est décidée par les associés
représentant la moitié du capital social.

69
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

I. APPELS JURIDIQUES
Il s’agit des formalités juridiques qui s’imposent lors des opérations
d’augmentation du capital. Ce sont :
réunion d’une assemblée générale extraordinaire qui délibère
sur les propositions du conseil d’administration ;
dépôt au greffe du tribunal de la 1ère instance d’une copie du
procès-verbal de la réunion ;
Insertion d’un avis dans un journal d’annonce légale ;
modification au RCCM et des statuts compte tenu du principe
de fixité du capital social.

70
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

II. MODALITES PRATIQUES D’AUGMENTATION DU CAPITAL


Au sens de l’article 562 de l’AU portant DSC et CIE, le montant du capital
peut être augmenté soit par émission d'actions nouvelles, par majoration
du montant nominal des actions existantes, par compensation avec des
créances certaines, liquides et exigibles sur la société, par incorporation de
réserves, bénéfices ou primes d’émission, apport en nature. Nous
examinerons sans ce chapitre, les opérations d’augmentation de capital
par :
apports nouveaux en numéraire ou en nature ;
incorporation des réserves ;
Double augmentation du capital ;
conversion des obligations en action ;
Conversion des créances du fournisseur en action

71
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


Il peut s’agir :
 des apports nouveaux en numéraire ;
 des apports nouveaux en nature.

1. Augmentation Du Capital Par Apports Nouveaux en Numéraire


1.1. Principes juridiques
C’est une opération qui répond aux problèmes de financement
exprimés par l’entreprise. Ainsi :
 le capital ancien doit être intégralement libéré;
 Dans les SA, les actions nouvelles en numéraire doivent obligatoirement
être libérées, lors de la souscription d’un quart au moins de leur valeur
nominale.
 La prime d’émission doit être intégralement libérée à la souscription.
Dans les SARL, les apports en numéraire doivent être libérés lors de la
souscription au moins de moitié ;
 Dans les SA, la libération du capital restant dû doit intervenir en
une ou plusieurs fois sur appel du conseil d’administration ou de
l’administrateur unique dans un délai de trois ans à compter du jour
72
où l’augmentation du capital est réalisée.
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


1.2. Prix et Prime d’émission
Les actions nouvelles sont émises soit à la valeur nominale, soit à la
valeur nominale majorée d’une prime d’émission.
Lorsque les actions sont émises à leur valeur nominale, on dit qu’elles sont
émises au pair. Dans le second cas, on dira que les actions sont émises au
prix d’émission.

1.2.1. Prix d’émission


Lorsque sont souscripteurs seuls les anciens actionnaires dans la
proportion des actions anciennes détenues par chacun, il n’y a pas de
problème d’émettre les actions au pair. Mais lorsqu’ interviennent les
nouveaux actionnaires, ils auront droit aux réserves antérieurement
constituées en leur absence. Situation qui défavorise les anciens
actionnaires. Pour établir cet équilibre, les actions nouvelles doivent être
émises à un prix compris entre la valeur nominale et la valeur
mathématique de l’action avant augmentation du capital. C’est ce prix qui
appelé « prix d’émission ou prix de vente »
Le prix d’émission doit être fixé comme suit:
73
Vo (Valeur nominale de l’action) < PE ≤ VM avant augmentation
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


1.2.2. Prime d’émission
Prime d’émission = Prix d’émission - Vo (Valeur nominale de l’action)
Cette prime d’émission est exigible en totalité à la souscription même si les
versements sont fractionnés. Ayant un caractère de réserve, elle appartient
exclusivement aux actionnaires et est portée au crédit du compte 1051
«Prime d’émission »,
Les frais d’augmentation de capital sont à amortir sur cinq (5) ans ou à
imputer sur la prime d’émission. Leur présence n’interdit pas les
distributions de dividendes, à la différence des frais de constitution.

Exemple
Une S.A au capital de 10 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) augmente
son capital en émettant 500 actions nouvelles au prix de 12 000 F CFA l’une.
T.A.F : Déterminer le montant de la prime d’émission par action et globale

74
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux

75
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux

76
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL
A. Augmentation de capital par apports nouveaux
Exemple : Le bilan d’une S.A se présente ainsi qu’il suit au 31/12N (actions
de 10 000 F CFA):
ACTIF PASSIF
Frais d’établissement 2 000 000 Capital 50 000 000
Terrain 15 000 000 Réserves 9 000 000
Bâtiment 30 000 000 R.A.N 7 500 000
Titres de partic. 18 000 000 Dettes à LMT 16 000 000
Matériel 25 000 000 Fournisseurs 12 000 000
Stocks 10 000 000 Dettes sociales 3 000 000
Créances 5 000 000 Dettes fiscales 4 500 000
Trésorerie 3 500 000 Créditeurs divers 6 000 000

TOTAL ACTIF 108 000 000 TOTAL PASSIF 108 000 0000

Après expertise, le fonds de commerce est évalué à 10 000 000 F CFA, le


bâtiment à 35 000 000 F CFA et les créances à 3 500 000 F CFA. 77
T.A.F : Déterminer la valeur comptable et la valeur réelle de l’action.
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux

78
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


1.4. Le droit préférentiel de souscription (D.P.S)
Lorsqu’une société décide de lancer une augmentation de capital à titre
onéreux, autrement dit d’émettre des actions nouvelles contre des espèces
afin de trouver de l’argent frais qui servira à développer ses activités,
naturellement elle en fait profiter ses anciens actionnaires en priorités : d’où
l’existence d’un droit préférentiel de souscription (DPS).

L’émission d’actions nouvelles à un prix inférieur à la valeur réelle des titres


entraîne une diminution de la valeur après l’augmentation de capital. Le DPS
a pour objectif de dédommager les anciens actionnaires, au moment d’une
augmentation de capital, en raison des droits que vont acquérir les
nouveaux actionnaires sur les réserves de la société.

Ce droit qu’on appelle le droit de souscription à titre irréductible, permet à


tout actionnaire qui entend souscrire à l’augmentation de capital de
conserver sa quote part dans le capital de la société.

79
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux

80
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


Exemple :
Une S.A au capital de 10 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) augmente
son capital en émettant 500 actions nouvelles au prix de 12 000 F CFA l’une.

T.A.F : Calculer le nombre de droit


Solution : Quotité 1 000 / 500 = 2 droits (dans le cadre de cette
opération d’augmentation du capital, il faut disposer de deux actions
anciennes pour souscrire à une action nouvelle)

81
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


1.4.3. Calcul du DPS
1.4.3.1. Cas simples
a. Position d’un ancien actionnaire
La valeur du DPS s’analyse comme la compensation de la perte sur
les actions anciennes. Ainsi, le DPS représente la différence entre la
valeur maths avant augmentation et la valeur maths après augmentation.
Posons :
VM1 = valeur maths avant augmentation
VM2 = valeur maths après augmentation
DPS = VM1 – VM2

Exemple :
Une SA au capital de 20 000 000 (actions de 10 000 F CFA) augmente son
capital en émettant 500 actions nouvelles au prix de 14 000 F CFA
l’une. La situation nette avant cette opération est de 34 000 000 F CFA.
T.A.F : Déterminer le montant de la valeur théorique du DPS

82
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux

83
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


Exercice 1 :
La société Coulibaly et Compagnie dont le capital est composé de 1 000
actions de 10 000 FCFA de valeur nominale entièrement libérée, augmente
son capital de 500 actions de numéraire. La valeur réelle des titres avant
augmentation de capital est de 25 000FCFA.

1) Calculer la valeur de l’action après augmentation de capital dans les trois


hypothèses suivantes :

• La valeur d’émission est fixée à 10 000FCFA


• La valeur d’émission est fixée à 19 000FCFA
• La valeur d’émission est fixée à 25 000FCFA.

84
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


Exercice 1 :

3) Vérifier que l’équité de l’opération est réalisée entre les anciens


actionnaires et les nouveaux actionnaires pour ces trois derniers :

 Mr Traoré possède 150 actions anciennes et décide de participer à


l’augmentation de capital en utilisant ses DPS.
 Mr Sangaré possède 150 actions anciennes et décide de ne pas participer
à l’augmentation de capital, il vend alors ses DPS à leur valeur théorique.
 Mme Sidibé, nouvelle actionnaire, acquiert un nbre de DPS lui permettant
de souscrire à 150 actions nouvelles.

85
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


1.6. Aspect comptable dans les livres de la société émettrices.
A la souscription des actions nouvelles, les écritures comptables sont
passées en deux étapes :
 Constatation de la promesse d’apport
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
109 Actionnaire capital souscrit non appelé Cap. non appelé
4615 Associé, versement reçu sur aug. Du capital Fraction appelé + Pm
1011 Capital souscrit non appelé cap. Non appelé
1012 Capital souscrit non appelé Cap. Appelé
1051 Prime d’émission Montant de la Pm

86
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


1.6. Aspect comptable dans les livres de la société émettrices.
 Réalisation des apports

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


52 ou 57 Trésorerie X
8311 Frais d’augmentation X
4615 Associé, versement reçu sur aug. Du capital Fraction
appelé + Pm

Immobilisation s’il y a lieu des frais 20. par le crédit de 848 « transfert
de charge H.A.O
Régularisation des comptes : 1012 par le crédit de 1013.

87
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


c. Appels ultérieurs
Constatation de l’appel
D.1011 « Capital souscrit non appelé » (Fraction du capital appelé)
C.1012 « Capital souscrit non appelé » (Fraction du capital
appelé)

Constatation de l’exigibilité
D.4615 «Actionnaire, versement reçu sur augmentation de capital»
C.109 « Actionnaire capital souscrit non appelé »

Constatation de la libération
D.52 ou 57 « Trésorerie » (Montant reçu)
C.4615 «Actionnaire, versement reçu sur augmentation de
capital»

Réorganisation des comptes


D.1012 « Capital souscrit non appelé »
C.1013 « Capital souscrit appelé, non amorti »
88
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

A. Augmentation de capital par apports nouveaux


Application

L’AGE d’une SA au capital de 50 000 000 (actions de 10 000 F CFA)


réunie en date du 15/01/N décide d’augmenter le capital de la
société en émettant 1000 actions nouvelles au prix de 12 000 F FA
l’une. La situation nette avant cette opération est de 75 000 000 F CFA.

T.A.F
1. Passer les écritures d’augmentation du capital sachant qu’il a
été décidé d’appeler le minimum légal et les sommes sont
disponibles au compte bancaire de la société le 31/01/N compte tenu
des frais d’augmentation qui se sont élevés à 620 000 F CFA HT et 132
000 F CFA de TVA.
2. Le 01/11/N+1, le conseil d’administration appelle le 2e et le 3e
quats et les sommes sont disponibles le 02/12/N+1 au compte
bancaire de la société.
Passer les écritures d’appel et libération correspondante.
89
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

2. Augmentation du capital par apport en nature

90
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

2. Augmentation du capital par apport en nature


Pour comptabiliser on a :
-La valeur du ou des bien(s) apporté(s) est inscrite au débit du compte
correspondants, les dettes éventuellement prises en charge sont inscrites
au crédit des comptes,

-En contrepartie la valeur nette des apports est créditée :


• au compte « capital » pour la valeur nominale des actions créées,
• au compte « prime apport » pour le complément.

Application : Une SA au capital de 75 000 000 F CFA (7 500 actions de 10 000


F CFA) augmente son capital par apport en nature réalisée par les
ETS MOL. La situation nette avant cette opération est de 135 000 000
F CFA et les apports nouveaux sont constitués :
Brevet: 6 000 000; Constructions: 12 000 000; Mat et out.: 28 000 000; Mat .
Prem.: 5 000 000; Produits finis 3 000 000
T.A.F :
Déterminer le nombre d’action à émettre ainsi que le montant de
l’augmentation du capital.
Passer les écritures d’augmentation du capital. 91
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

b) Augmentation par conversion de créances :


Une stratégie de désendettement peut amener une société à convertir en
part de capital une dette figurant au bilan. Cette opération permet de réaliser
un toilettage du bilan et un désendettement sans réduction de trésorerie.

La créance doit être liquide et exigible, faire l’objet d’un arrêté de compte
réalisé par le conseil d’administration et certifié exact par le commissaire
aux comptes. Les actionnaires réunis en AGE, doivent renoncer à leurs
DPS. En effet, les titres émis doivent être remis à l’apporteur de la créance.
La protection des actionnaires anciens est alors assurée par la fixation
d’une prime d’émission.

Exemple :
Les Fournisseurs d’une SA ont reçu 5 000 actions de 10 000 F CFA contre
leur créance qui s’élève à 64 000 000 F CFA.

T.A.F : Passer les écritures d’augmentation du capital

92
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

c) Augmentation par incorporation de réserves :


Cette opération permet d’améliorer l’image financière de la société vis à vis
des tiers.

L’augmentation de capital par incorporation de réserves n’apporte aucune


ressource nouvelle à la société. En absence d’apport, la valeur globale de la
société ne change pas. L’opération consiste en un transfert du poste
réserves vers le poste de capital (transfert interne aux capitaux propres).

Toutes les réserves figurant au bilan sont en principes incorporables


(réserves légales, statutaires, libres,…).

Sont également incorporables au capital les primes d’émission, d’apports et


de fusion.

93
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

c) Augmentation par incorporation de réserves :


Lors d’attribution gratuite d’actions, les actions reviennent aux actionnaires
anciens qui disposent d’un droit d’attribution (DA) proportionnel au nbre
d’actions détenues. Ce DA vient compenser la perte de valeur subie par les
actions à l’issue de l’incorporation de réserve. Tout comme le DPS, le DA
est cessible.
La valeur théorique du DA :

N’
DA= V ----------
N+N’

V: valeur des actions anciennes


N : nbre d’actions anciennes
N’ : nbre d’actions nouvelles créées

Ou

Valeur DA : Valeur de l’action avant augm de K – Valeur de l’action après


augm de K 94
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

c) Augmentation par incorporation de réserves :


Application 1:
L’AGE d’une SA au capital de 60 000 000 F CFA (actions de 20 000 F CFA)
dont la Valeur mathématique est de 35 000 F CFA l’action décide le
01/05/N d’une augmentation du capital par incorporation de réserve
facultative en distribuant gratuitement 1 000 actions.
T.A.F : Déterminer de trois le montant du DA et passer les écritures
comptables.

Application 2:
La société industrielle de Bko au capital de 200 actions de valeur nominale
10 000FCFA, décide d’augmenter son capital par incorporation d’une
réserve de 500 000FCFA. La valeur de l’action est de 26 000FCFA avant
augmentation de capital.

Calculer la valeur de l’action après l’augmentation de capital ainsi que la


valeur du DA :

1. La société augmente la valeur nominale des actions,


2. La société décide d’attribuer des actions gratuites. 95
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL

c) Augmentation par incorporation de réserves :


Les modalités pratiques sont :

-Augmentation de la valeur nominale des actions :

• La société n’émet pas d’actions,


• L’opération entraîne une hausse de la valeur nominale des actions,
• La valeur réelle de l’action reste inchangée car le nombre d’actions
après l’opération est identique.

- Attribution d’actions gratuites :

• L’opération entraîne l’émission d’actions gratuites en faveur des


anciens actionnaires proportionnellement à leur droit dans le capital ancien,
• L’opération a pour conséquence de diminuer la valeur réelle des
actions en raison de l’augmentation du nombre d’actions,
• Cette perte est compensée par un droit d’attribution et par
l’augmentation du nombre de titres.

96
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

I. REDUCTION DU CAPITAL
La réduction du capital trouve son fondement dans deux raisons principales
:
Conformément aux dispositions de l’article 628 de l’A.U OHADA, la
réduction du capital est autorisée ou décidée par l'assemblée générale
extraordinaire (A.G.E). La réduction du capital trouve son fondement dans
deux raisons principales :
réduction du capital pour éponger les pertes ;
réduction du capital trop élevé pour les besoins de la société.

97
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

A. Réduction du capital pour éponger les pertes


1. Utilité économique
En application des dispositions de l’article 664 de l’AU du DSC, si du fait de
pertes constatées dans les états financiers de synthèse, les capitaux
propres de la société deviennent inférieurs à la moitié du capital social, le
conseil d’administration est tenu dans les quatre (4) mois qui suivent
l’approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte, de convoquer
l’AGE à l’effet de décider si la dissolution anticipée de la société a lieu.
Cette situation a pour conséquence immédiate la réduction de la surface
financière de l’entreprise dans ce sens qu’elle rend la valeur
mathématique inférieure à la valeur nominale de l’action ou de la part
sociale, situation qui décourage le souscripteur.

Exemple :
• Capital social : 10 000 000 (actions de 10 000 F CFA)
• Pertes comptables : - 8 000 000
• Situation nette 2 000 000
VM de l’action : 2 000 000 / 1 000 = 2 000 F CFA < 10 000 F CFA.

98
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

A. Réduction du capital pour éponger les pertes


Au sens des dispositions de l’article 665 de l’AU du DSC, si la dissolution
n’est pas prononcée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du
deuxième exercice suivant au cours duquel la constatation des pertes
est intervenue, de réduire son capital, d’un montant au moins égal à celui
des pertes tout en respectant le minimum du capital fixé dans les SARL
et les SA. Raison pour laquelle cette opération doit s’accompagner
d’une augmentation du capital. Cette double opération est appelée «
Coup de l’accordéon »

99
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

A. Réduction du capital pour éponger les pertes


2. Aspect comptable
La réduction du capital est opérée :
• soit par la réduction uniforme du nominal des actions ou parts
sociales sans descendre en deçà du minimum légal qui est de 5 000 F CFA
dans les SARL ;
• soit par la réduction du nombre des actions qui a pour effet
d’augmenter leur valeur mathématique
Application : une SA qui a accumulé antérieurement les pertes décide le
01/03/N de réduire son capital de 8 000 000 F CFA
T.A.F : Ecritures comptables
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
101 Capital social 8 000 000
129 RAN débiteur 8 000 000
Suivant décision de l’AGE du ….
3. Conséquence sur le bilan
Cette opération n’entraîne aucune variation de l’actif et du passif étant donné que les pertes
sont imputées sur le capital. Ainsi, les capitaux propres ne changent pas. 100
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


Une société dont l’activité est réduite et rendant une partie de ses
actifs superflus peut décider de procéder à une réduction de son
capital en remboursant partiellement aux actionnaires leurs mises. Cette
opération peut s’effectuer de deux manières :
soit par réduction de la valeur nominale du titre ;
soit par réduction du nombre de titres.

101
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


1. Réduction de la valeur nominale du titre
Cette opération ne peut se réaliser qu’à condition qu’elle ne porte pas la
valeur nominale du titre en deçà du minimum légal. Comptablement, les
écritures se passent en deux étapes :
 La Réduction du capital avec l’engagement de remboursement aux associés
en débitant le compte 101 « capital social » par le crédit du compte
4619 « associés, capital à rembourser »
 Le remboursement effectif aux associés en débitant le compte 4619
par le crédit d’un compte de trésorerie.
Pratiquement, plusieurs situations sont à envisager :

1.1. Le capital est entièrement libéré


Une SA dont le capital est constitué de 2 000 actions de 10 000 F CFA décide
de réduire son capital du ¼ en remboursant par chèque aux actionnaires 2 500
F CFA par action.
T.A.F : Ecritures comptables

102
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


1.2. Les actions sont libérées d’une fraction égale pour tous
En respect des dispositions de l’article 896 de l’AU portant DSC qui puni
l’inégalité entre les associés, le premier travail consiste à établir l’égalité des
engagements et les droits entre les actionnaires. Cette opération consiste à
annuler soit en partie, soit en intégralité selon le cas, les versements non
encore effectués.

103
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


Application
Une SA au capital de 40 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) libéré des ¾, décide de
réduire son capital de moitié. Les remboursements sont centralisés à la SGBC.
T.A.F : Ecritures comptables
Solution
• Capital non libérer à annuler : 10 000 x ¼ x 4 000 = 10 000 000
• Montant de la réduction à opérer
• Total à réduire : ½ x 10 000 x 4 000 = 20 000 000
• Montant du remboursement à effectuer : 20 000 000 – 10 000 000 = 10 000 000
Réduction du capital avec engagement de remboursement aux associés

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


1011 Capital souscrit non appelé 10 000 000
1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti 10 000 000
109 Actionnaire, capital souscrit non appelé 10 000 000
4619 associés, capital à rembourser 10 000 000
(Suivant décision de l’AGE)
104
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


Solution
 Capital non libérer à annuler : 10 000 x ¼ x 4 000 = 10 000 000
 Montant de la réduction à opérer
 Total à réduire : ½ x 10 000 x 4 000 = 20 000 000
 Montant du remboursement à effectuer : 20 000 000 – 10 000 000 = 10 000 000
Réduction du capital avec engagement de remboursement aux associés

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


1011 Capital souscrit non appelé 10 000 000
1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti 10 000 000
109 Actionnaire, capital souscrit non appelé 10 000 000
4619 associés, capital à rembourser 10 000 000
(Suivant décision de l’AGE)

Remboursement effectif
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
4619 Associés, capital à rembourser 10 000 000
521 Banque 10 000 000
105
(Remboursement du capital)
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


2. Réduction du Nombre de Titres
Cette opération consiste à racheter les actions aux actionnaires
proportionnellement aux titres procédés, suivi de l’annulation de ces titres qui
se traduit par la réduction du capital. Cette opération peut être effectuée à un
prix inférieur ou supérieur à la valeur nominale des titres.
2.1. L’opération est effectuée à un prix supérieur à la valeur nominale des
titres
Dans ce cas, la différence est portée au débit d’un compte de réserve
distribuable.
Exemple : Une SA au capital de 20 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) le
réduit par rachat par chèque en bourse de 300 actions propres de 10 000 F
CFA au prix de 11 000. F CFA, la différence sera imputée sur les réserves
facultatives.
.
T.A.F : Ecritures comptables

106
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


502 Actions 3 300 000
521 Banque 3 300 000
Achat des titres propres (300 x 11 000)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


101 Capital social 3 000 000
118 Autres réserves 300 000
502 Actions 3 300 000
Achat des titres propres (300 x 11 000)

107
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


2.2. L’opération est effectuée à un prix inférieur à la valeur nominale des
titres
Dans ce cas, la différence est portée au crédit d’un compte de prime
d’émission
Exemple : Une SA au capital de 20 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) le
réduit par rachat par chèque en bourse de 300 actions propres de 10 000 F
CFA au prix de 9 000. F CFA. La différence sera au crédit du compte prime
d’émission.
 T.A.F : Ecritures comptables

108
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


502 actions 2 700 000
521 banque 2 700 000
Achat des titres propres (300 x 9 000)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


101 Capital social 3 000 000
502 actions 2 700 000
1051 PM 300 000
(Suivant décisions de l’AGE)

109
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

B. Réduction du capital trop élève pour les besoins de la société


Remarques
les différences constatées sur les opérations de rachat des titres peuvent
être considérées comme des gains ou des pertes réalisées sur les
opérations de titres et portées au débit du compte 678 pour les pertes ou
778 pour les gains.
la réduction du capital par remboursement entraîne une conséquence sur le
bilan de l’entreprise qui se traduit par une diminution de la trésorerie et des
capitaux propres.

110
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

II. AMORTISSEMENT DU CAPITAL


A. Définition
C’est une opération qui consiste à rembourser sur un pied d’égalité, à tous les
actionnaires, tout ou partie de la valeur nominale de leur action. Les
sommes remboursées sont prélevées sur les bénéfices ou sur les
réserves distribuables et non sur le capital lui – même. Ceci signifie que
cette opération ne modifie pas le montant du capital social.
Les actions amorties prennent le nom d’actions de jouissance tandis
que les actions non amorties sont appelées actions de capital.
B. Conséquences
1. L’action amortie perd
le droit aux intérêts statutaires ;
le droit au remboursement futur du capital.

111
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

II. AMORTISSEMENT DU CAPITAL


B. Conséquences
2. L’action de jouissance conserve :
le droit de vote à l’assemblée ;
le droit aux superdividendes ;
le droit aux réserves et aux plus-values de liquidation ;
le droit au boni de liquidation en cas de dissolution de la société.
C. Aspects comptables
Les écritures comptables se passent en trois étapes :
l’engagement de remboursement aux actionnaires par prélèvement sur
les réserves ;
le remboursement effectif ;
le reclassement du compte capital social.

112
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

II. AMORTISSEMENT DU CAPITAL

Application : une SA au capital de 20 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA)


décide d’amortir ses actions du quart de la valeur nominale par prélèvement
sur la réserve facultative. Les remboursements se font par chèque.
 T.A.F : Ecritures comptables.

113
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

II. AMORTISSEMENT DU CAPITAL

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


118 réserves facultatives 5 000 000
4619 associés, capital à rembourser 5 000 000
(Mise en remboursement par prélèvement sur les RF)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


4619 associés, capital à rembourser 5 000 000
521 banque 5 000 000
(Remboursements effectifs)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


101 Capital social 20 000 000
101310 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti 15 000 000
14 Capital souscrit, appelé, versé, amorti 5 000 000114
(Reclassement du capital)
CHAPITRE V : REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL

II. AMORTISSEMENT DU CAPITAL


Remarque :
 le capital à amortir doit être intégralement libéré car on ne peut
rembourser que ce qu’on a effectivement reçu ;
 le capital amorti est une réserve qui appartient à tous les actionnaires car
le remboursement a été effectué par prélèvement sur le bénéfice ou
sur les réserves qui sont les propriétés de tous les actionnaires ;
 le capital non-amorti appartient aux seuls actionnaires détenant des
actions non amorties.

115
MERCI DE VOTRE ATTENTION

116

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