IAS 16 Immobilisations Corporelles
IAS 16 Immobilisations Corporelles
IAS 16 Immobilisations Corporelles
A. Généralités
I- Champ d'application
Les dispositions de la norme IAS 16, Immobilisations corporelles, doivent être appliquées aux
immobilisations corporelles sauf lorsqu'une autre norme IFRS impose ou autorise un traitement
comptable différent (IAS 16.2).Sont ainsi couvertes par d'autres normes (IAS 16.3) :
- les immobilisations corporelles classées comme actifs non courants et groupes d'actifs détenus en
vue de la vente (IFRS 5) ;
- les actifs biologiques liés à l'activité agricole qui ne sont pas des plantes productrices (IAS 41) ;
Remarque - Les plantes productrices entrent dans le champ d'application d'IAS 16 et non d'IAS 41,
conformément à l'amendement publié en juin 2014 et applicable aux exercices ouverts à compter du 1er
janvier 2016. Pour mémoire, une plante productrice est définie comme une plante vivante qui :
- est utilisée dans la production ou la fourniture de produits agricoles ;- est susceptible de produire sur plus
d'une période ; et - n'a qu'une faible probabilité d'être vendue comme produit agricole, sauf à titre accessoire
en tant que rebut.
Pour la détermination du coût de production des plantes productrices.
- les actifs de prospection et d'évaluation de ressources minérales (IFRS 6) ;
- les immeubles de placement (IAS 40).
Exemples
1- La société ABC est une entreprise de fabrication qui possède plusieurs usines (bâtiments et
équipement connexe) dans l’ensemble du pays. Elle utilise chacune de ces usines pour fabriquer
des articles qui seront vendus pour générer des produits. Ces usines ne sont pas considérées
comme des immeubles de placement, car elles sont utilisées dans la production ou la fourniture
de biens ou de services vendus dans le cours normal des affaires. Elles sont donc comptabilisées
conformément à IAS 16, selon les modalités décrites dans la présente publication
2- La société DEF exerce ses activités dans le secteur immobilier et elle a investi dans plusieurs
bâtiments situés dans diverses villes au pays. La société DEF tire ses produits de la location de
bâtiments et réaliserait un gain en capital à la vente de ces bâtiments. Ces bâtiments sont
considérés comme des immeubles de placement, car ils sont détenus pour en retirer des loyers
et pour réaliser une plus-value en capital. Ils sont donc comptabilisés conformément à IAS 40.
Selon cette norme, la société DEF peut choisir d’évaluer les bâtiments après comptabilisation
selon le modèle de la juste valeur ou selon le modèle du coût. Si elle opte pour le modèle du
coût, elle doit se conformer aux exigences d’IAS 16
les avantages peut être complété par l'analyse des risques principaux dans un accord. 2. Stock outil (« core
inventories ») .
Il s'agit également d'actifs corporels dont on s'attend à ce qu'ils soient utilisés sur plus d'une période
(IAS 16.6).La comptabilisation à l'actif d'une immobilisation corporelle est soumise au respect des
deux critères suivants (IAS 16.7) :
- il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l'entreprise ;
Ce critère implique que non seulement il y ait des avantages probables associés, mais également que ces
avantages futurs soient contrôlés par l'entreprise. A notre avis, par analogie avec les immobilisations
incorporelles, une entité contrôle une immobilisation corporelle lorsqu'elle a le pouvoir, d'une part, d'obtenir
les avantages économiques futurs liés à la ressource (voir remarque ci-avant) et, d'autre part, de restreindre
l'accès des tiers à ces avantages (IAS 38.13, en ce sens également Cadre.4.8 s.), notamment du fait de
l'existence d'un droit légal ou contractuel.
Exemple:
Un garage automobile, le garage Delta vient d’acheter un véhicule automobile. Si ce véhicule est
destiné à la revente, ce n’est pas une immobilisation corporelle, si par contre, il est destiné à être
gardé pour l’activité de l’entité (il est probable que des avantages économiques futurs associés iront
à l’entité) il doit être comptabilisé en immobilisation corporelle.
Il peut être approprié de regrouper des éléments de faible valeur individuelle, tels que
les moules, outils, matrices et emballages commerciaux et d'appliquer les critères de
définition à leur valeur globale.
Dans certains cas, il est approprié de répartir le coût total d'un actif entre ses différents
éléments constitutifs et de comptabiliser chaque élément séparément.
Tel est le cas lorsque les différentes composantes d'un actif ont des durées d'utilité
différentes ou qu'elles procurent des avantages à l'entreprise selon un rythme différent
nécessitant de taux et de mode d'amortissement différents. L’IASB cite le cas des avions
et de ses moteurs qui sont traités comme des actifs amortissables distincts puisqu’ils ont
des durées d'utilité différentes (de même pour l'ordinateur et le logiciel).
Exemple:
Une compagnie aérienne vient d’acheter pour 20.000.000d un avion dont le prix est décomposé ainsi :
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Solution :
1450.000d
Les pièces de rechange et le matériel d’entretien spécifiques (lié à une immobilisation particulière) sont
amortis sur la durée de l’immobilisation à laquelle ils se rattachent car les avantages économiques y
rattachés sont obtenus de sa disponibilité immédiate.
Exemple:
Début N la société SOS a acquis des camions et un lot de pièces de rechanges spécifiques
respectivement pour 550.000 et 75.000d. La durée d’utilité des camions est de 5 ans. Début N+2 la
société a remplacé certaines pièces des camions d’un coût initial de 35.000d. En fin N+2, un autre lot de
pièces d’un coût de 25.000d a été remplacé. Comptabiliser ces transactions (ne pas tenir compte de la
TVA).
Solution :
Début N
Camions 550.000
fin N et fin
N+1
Dotations aux
125.000
amortissements
Amortissements camions
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(550.000/5) 110.000
Amortissements pièces de
rechanges spécifiques
15.000
(75.000/5)
Début N+2
Amortissement pièces de
rechanges
14.000
Pertes sur pièces de
21.000
rechanges
Fin N+2
Dotations aux
amortissements
Amortissements camions
(550.000/5) 110.000
Amortissement pièces de Amortissements pièces de
rechanges rechanges spécifiques
8.000
Pertes sur pièces de
rechanges
10.000
113.000
Amortissements camions
(430.000/5)
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rechanges spécifiques
3.000
Ce sont des outils de travail acquis en l'état ou créés par l'entreprise: c'est ainsi qu'ils ne se
consomment pas par le premier usage.
Les pièces détachées, les pièces de rechange et le matériel d'entretien doivent être
comptabilisés en immobilisations corporelles dès lors qu'ils répondent à la définition d'une
immobilisation corporelle telle que définie selon IAS 16.6. Dans le cas contraire, ils doivent être
classés en stocks (IAS 16.8).
A noter qu'un matériel d'entretien utilisé sur une durée supérieure à 12 mois ne peut pas être
considéré comme du stock (IAS 16.BC12A).
Les stocks sont des biens transformés ou vendus rapidement (au cours du même exercice).
Chaque partie d'une immobilisation corporelle ayant un coût significatif par rapport au coût total de
l'immobilisation doit être comptabilisée et amortie séparément (IAS 16.43 et .44).En pratique, les
composants sont souvent les éléments qui :
- nécessitent d'être remplacés à intervalles réguliers (IAS 16.13) ;
- ont des durées d'utilité différentes ou procurent des avantages à l'entreprise selon un rythme
différent nécessitant l'utilisation de taux et de modes d'amortissement différents (IAS 16.44).
Cette méthode est nommée « approche par les composants » (IAS 16.43 s.).
Exemples : 1. Un bateau de transport de passagers est composé notamment d'une coque, d'un moteur,
d'hélices, de cabines aménagées, d'ordinateurs de navigation et de chaudières. Les différents composants
identifiés ont des durées d'utilité différentes et sont susceptibles d'être remplacés ou réparés séparément les
uns des autres, par exemple :
- la double coque (durée d'utilité d'environ 15 ans) ;
- le moteur (durée d'utilité de 10 ans) ;
- les hélices et ordinateurs de navigation (remplacés tous les 5 ans) ; - l'aménagement des cabines (durée
d'utilité de 5 ans).
2. De même, un avion doit être décomposé entre les différents éléments suivants :
- le fuselage (durée d'utilité : 30 ans) ;
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Le reliquat se composant des parties de l'immobilisation qui n'ont pas été comptabilisées
distinctement est appelé « structure » ci-après.
L'approche par composants impose l'amortissement séparé de chaque partie d'une immobilisation
corporelle dont le coût est significatif par rapport au coût total de l'immobilisation et dont la durée
d'utilité et le mode d'amortissement sont différents de ceux des autres composants ou de
l'immobilisation prise dans son ensemble (plan d'amortissement spécifique au moteur d'un avion,
par exemple) (IAS 16.43 s.).En outre :
- les coûts de remplacement partiel d'une immobilisation sont immobilisés, au moment où ils sont
engagés, s'ils répondent aux conditions générales de comptabilisation d'une immobilisation
corporelle (IAS 16.10), c'est-à-dire s'il y a probabilité d'avantages économiques futurs et si le coût est
mesurable de manière fiable (IAS 16.7) ;
- la valeur nette comptable de la partie de l'immobilisation qui a été remplacée est comptabilisée
comme une sortie d'immobilisation (IAS 16.70).
L'application de ces principes généraux aux composants d'une immobilisation qui nécessitent un
remplacement à intervalles réguliers aboutit au traitement suivant (IAS 16.13 et .67 à .72) :
- les composants destinés à être remplacés à intervalles réguliers sont obligatoirement
comptabilisés séparément (dès lors que leur coût est significatif) et amortis sur la durée séparant
deux remplacements (durée d'utilité pour l'entreprise) (IAS 16.43 et .50) ;
- lors du remplacement effectif, les dépenses de remplacement sont immobilisées car elles
répondent aux conditions de comptabilisation définies par la norme IAS 16.7 et la valeur nette
comptable du composant remplacé est comptabilisée en charges (IAS 16.13).
Remarques : 1. Si le remplacement est réalisé à la date prévue, cette valeur nette comptable est normalement
non significative ou nulle.
La ventilation du coût entre les diverses parties repose sur le jugement et sur une analyse
minutieuse des faits et circonstances. Aucune méthode n’est prescrite aux fins de la détermination
des parties significatives.
Une entité pourrait toutefois envisager de faire appel à un évaluateur pour établir la valeur des actifs
et des parties. Il se peut que les rapports d’évaluation des assureurs dressent également une liste
des parties des actifs significatifs pouvant s’avérer utile pour déterminer la valeur des parties
significatives. Lorsqu’une entité a plusieurs établissements (par exemple, une entité possédant des
usines de fabrication relativement homogènes un peu partout dans le monde), elle peut envisager
d’avoir recours à une approche par projet pilote. Selon cette approche, la société choisirait une usine
qui serait évaluée par des évaluateurs, des ingénieurs ou d’autres spécialistes appropriés. Les
constatations dégagées seraient ensuite appliquées aux usines comprises dans l’organisation, la
société obtenant ainsi des résultats qui ne s’écartent pas sensiblement de ceux qui auraient été
obtenus si chacune des usines avait été évaluée individuellement. Il ne faut pas oublier que les
parties doivent être significatives par rapport au coût total de l’actif. Il en ressort que l’actif ne doit
pas comporter un nombre important de parties.
Aucune provision pour ces dépenses de remplacement ne peut être constatée, en l'absence
d'obligation actuelle vis-à-vis d'un tiers d'effectuer la dépense (IAS 37.14 et .C, Exemple 11A).
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En outre, lors du remplacement effectif de ces composants, leur valeur nette comptable (en
principe nulle si le remplacement est effectué à la date prévue) est décomptabilisée et le
coût du nouveau composant est immobilisé.
Selon la norme IAS 16.70, lorsque la dépense de remplacement d'une partie d'immobilisation répond
aux conditions d'immobilisation, la valeur nette comptable de la partie d'immobilisation remplacée
doit être comptabilisée systématiquement en charges et ce, même si la partie d'immobilisation
remplacée n'avait pas été identifiée en tant que composant lors de la comptabilisation initiale.
Rappelons qu'une dépense ultérieure sur une immobilisation est elle-même immobilisable s'il est probable
que les avantages économiques futurs liés à l'actif bénéficieront à l'entreprise et si le coût de l'actif peut être
mesuré de manière fiable (IAS 16.10 renvoyant à IAS 16.7).
Dans ce cas, si la valeur nette comptable de la partie d'immobilisation remplacée mais initialement
non identifiée ne peut pas être déterminée directement de manière fiable (à partir d'une
décomposition du coût historique de l'ensemble de l'immobilisation), elle doit être estimée a
posteriori et comptabilisée en charges (IAS 16.70).
En pratique , la valeur nette comptable de la partie d'immobilisation remplacée peut être estimée, par
exemple, au coût de remplacement amorti, c'est-à-dire à partir du montant des dépenses de remplacement à
supporter réellement et en l'ajustant pour déterminer la valeur approximative du montant qui aurait pu être
identifié comme un composant à la date de comptabilisation initiale. D'où l'importance d'affecter dès
l'origine, conformément à IAS 16.43 et pour éviter les complexités ultérieures, le coût total d'une
immobilisation corporelle à chaque partie d'immobilisation ayant un coût significatif par rapport au coût
total, indépendamment du fait que cette partie d'immobilisation ait ou non une durée d'utilité ou un mode de
consommation des avantages économiques futurs différents de ceux de l'immobilisation prise dans son
ensemble.
Aucune provision pour ces dépenses de remplacement ne peut être constatée en l'absence
d'obligation actuelle vis-à-vis d'un tiers d'effectuer la dépense (IAS 37.14).
Les immobilisations corporelles concernées sont celles dont la poursuite de l'exploitation est
soumise à la condition de la réalisation régulière d'inspections majeures destinées à identifier
d'éventuelles défaillances, avec ou sans remplacement de pièces (un avion par exemple) (IAS
16.14).Selon la norme IAS 16.14, si un actif fait l'objet de visites ou de révisions significatives,
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effectuées à intervalles réguliers, le coût de ces révisions est comptabilisé comme un remplacement.
En conséquence :
- dès la date de comptabilisation initiale de l'actif, un composant « gros entretien / révision majeure
» est comptabilisé séparément des « composants physiques » et de la structure et est amorti sur la
durée restant à courir jusqu'à la prochaine révision (IAS 16.14, .43 et .50) ;
- lorsque la révision est réalisée, le coût correspondant est inscrit en tant qu'actif distinct dès lors
que les critères d'immobilisation sont remplis et il est amorti sur la durée séparant deux révisions ; la
valeur nette comptable résiduelle des coûts de la précédente révision (ou « mise en état initiale »
par le fournisseur) est alors sortie de l'actif (IAS 16.14).
Lorsque le composant « gros entretien / révision majeure » n'a pas été comptabilisé séparément ou
spécifiquement identifié lors de la comptabilisation initiale (par exemple, en l'absence d'obligation de
procéder à des révisions périodiques), sa valeur nette comptable peut être estimée par référence au « coût de
révision actuel amorti » comme si cette révision avait été réalisée à la date d'acquisition de l'immobilisation
ou d'achèvement de sa production (IAS 16.14).
Aucune provision pour dépenses de gros entretien à engager dans le cadre d'un programme
pluriannuel de révision ne peut être comptabilisée, une telle provision étant interdite par la norme
IAS 37 (IAS 37.14 et .C, exemple 11B).
Révision d'un avion Une entreprise est propriétaire d'un avion qui nécessite une révision
majeure tous les cinq ans. La direction de l'entreprise a identifié les étapes à mettre en
œuvre afin de s'assurer que le coût de cette future révision pourra être capitalisé. Pour cela,
elle doit démontrer que les critères d'immobilisation sont satisfaits, à savoir qu'il est
probable que les avantages économiques futurs résultant de ces révisions bénéficieront à
l'entreprise et que les coûts peuvent être estimés de manière fiable.
Solution de l'exemple 1
La direction doit identifier, dès la date d'acquisition, les composants devant faire l'objet d'un
remplacement. Elle doit également identifier un composant « gros entretien / révisions
majeures », distinct des composants « physiques » devant être remplacés, dont le coût
correspond au montant qui serait nécessaire à la date d'acquisition pour réaliser la révision
majeure si celle-ci devait être effectuée à cette date. Le coût de l'avion doit ainsi être
décomposé entre ces différents composants (« composants destinés à être remplacés » et
composants « gros entretien / révisions majeures ») et la structure de l'immobilisation. Les
composants identifiés doivent être amortis sur la période comprise entre la date
d'acquisition et la date de révision ou de remplacement et la structure de l'avion (nette de sa
valeur résiduelle) doit être amortie sur la durée d'utilité de l'avion (IAS 16.13, .14, .50 et .53).
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3- Traitement des immobilisations corporelles acquises pour des raisons de sécurité ou liées à
l'environnement
Des immobilisations corporelles peuvent être acquises pour des raisons de sécurité ou pour des
raisons liées à l'environnement (IAS 16.11). Ces immobilisations n'augmentent pas directement les
avantages économiques futurs mais peuvent se révéler nécessaires pour que l'entreprise puisse
continuer à obtenir les avantages économiques futurs de ses autres actifs. Si tel est le cas, ces biens
sont enregistrés à l'actif.
La valeur comptable d'un tel actif et des actifs liés doit toutefois faire l'objet d'un test de dépréciation (IAS
16.11). Exemple L'acquisition et l'installation de détecteurs d'incendie, réalisées pour des raisons de sécurité,
n'augmentent pas directement les avantages économiques futurs, mais sont nécessaires pour que l'entreprise
puisse continuer à obtenir les avantages économiques futurs de ses autres actifs. Ces dépenses sont donc à
comptabiliser en immobilisations.
Le traitement comptable des dépenses de sécurité et d'environnement est différent selon que ces
dépenses conditionnent ou non l'obtention d'avantages économiques futurs :1. Dépenses effectuées
pour des raisons de sécurité ou liées à l'environnement qui conditionnent l'obtention d'avantages
économiques futurs attachés à d'autres actifs Ces dépenses sont systématiquement immobilisées
(IAS 16.10 et .11) car même si elles n'augmentent pas directement les avantages économiques futurs
attendus à l'origine des immobilisations auxquelles elles se rapportent, elles permettent à l'entité de
continuer à bénéficier des avantages économiques futurs de ces immobilisations.Autrement dit, les
dépenses visées sont celles qui, si elles n'étaient pas réalisées, priveraient automatiquement
l'entreprise de tout ou partie des avantages économiques futurs générés par les immobilisations
liées. Ainsi, l'engagement de ces dépenses augmente les avantages économiques futurs par rapport à
une situation où elles ne seraient pas engagées .A notre avis , il en résulte que les dépenses de
sécurité ou d'environnement immobilisables de manière systématique sont uniquement celles
engagées pour des raisons de sécurité des personnes ou pour des raisons environnementales et
imposées par des obligations d'ordre légal ou réglementaire dont le non-respect entraînerait le
risque d'arrêt immédiat ou différé de l'exploitation des actifs ou activités concernés.
A titre d'exemple, un fabricant de produits chimiques peut devoir installer certains processus nouveaux de
manipulation des produits afin de se conformer à des dispositions environnementales sur la production et le
stockage des produits dangereux ; les améliorations d'installations correspondantes sont comptabilisées en
tant qu'actifs car, sans elles, l'entité n'est en mesure ni de fabriquer ni de vendre des produits chimiques (IAS
16.11).D'autres exemples concernent :
- les dépenses destinées à prévenir un risque sérieux comme l'atteinte à l'intégrité physique des travailleurs
ou l'exposition à des substances toxiques dont le non-respect pourrait entraîner la mise hors service des
installations ou la fermeture d'un chantier ;- les dépenses effectuées pour remédier au non-respect de la
sécurité publique pour l'activité d'organisation de spectacles sans lesquelles l'autorisation administrative
peut être refusée.
Ces dépenses sont immobilisées et la valeur nette comptable cumulée de ces nouveaux actifs et des
actifs liés existants (c'est-à-dire tous les actifs de sécurité ainsi que les autres actifs concernés) doit
faire l'objet de tests de dépréciation (IAS 16.11).
Remarque - Existence ou non d'une provision avant l'engagement effectif des dépenses La comptabilisation
du coût des actifs de sécurité ou d'environnement doit généralement être effectuée lors de l'acquisition des
actifs, aucune provision ne pouvant être constatée pour une installation future de tels actifs. En effet, les
dépenses sont génératrices d'avantages économiques futurs et ne sont donc pas sans contrepartie pour
l'entité. Toutefois, une provision doit être constituée :
- si le délai de mise en conformité est déjà expiré, le montant des pénalités devant alors faire l'objet d'une
provision si le paiement effectif est probable (IAS 37.C, Exemple 6) ; ou
- si l'entreprise a une obligation actuelle de réaliser la mise en conformité et qu'elle ne peut pas se soustraire
à cette obligation, indépendamment de ses actions futures (IAS 37.19). Tel est le cas de certaines dépenses de
remise en état de site suite à une dégradation de l'environnement passée.
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Exemples:
Dépenses de sécurité liées à une nouvelle législation : Une nouvelle législation impose à une
chaîne de magasins de détail d'équiper ses magasins de sprinklers (diffuseurs permettant
une extinction automatique d'incendie). Cette nouvelle installation ne devrait avoir aucune
incidence sur le volume des ventes ni sur le niveau des coûts d'exploitation, la direction
estimant que le risque d'incendie futur dans ses magasins est très faible.
Solution de l'exemple
Le système de sprinklers doit être immobilisé, même s'il ne contribue pas à l'augmentation
des ventes. En effet, l'entité ne peut obtenir les avantages économiques futurs liés aux
magasins qu'en y installant les sprinklers, faute de quoi il est probable que les autorités en
demanderaient la fermeture (IAS 16.11). Si le coût du système de sprinklers est tel que la
nouvelle valeur comptable des magasins (qui inclut le coût des sprinklers) pourrait ne pas
être recouvrable, un test de dépréciation doit être réalisé conformément à IAS 36 (IAS 16.11).
Toutefois, aucune provision (sauf pour amende payable en cas d'inspection d'une autorité
compétente après dépassement du délai légal de mise en œuvre de la nouvelle obligation) ne doit
être constatée et le coût des sprinklers ne doit pas être comptabilisé tant que ceux-ci n'ont pas été
installés. En effet, la direction peut choisir de fermer les magasins, contournant ainsi l'obligation
d'installation de sprinklers et donc leur coût (IAS 37.C, Exemple 6).
Exemples:
Éléments acquis pour des raisons de sécurité ou des raisons liées à l’environnement:
La société ABC exerce ses activités dans le secteur pharmaceutique. Pour exploiter ses usines,
elle doit se conformer à plusieurs normes en matière de respect de l’environnement et de
sécurité des produits chimiques. Dans cette perspective, la société a recruté plusieurs
ingénieurs afin de concevoir des procédés qui lui permettront de s’assurer de la conformité
aux normes. Elle a également fait l’acquisition de matériel de contrôle et de surveillance de la
qualité.
Solution de l'exemple
Ce matériel n’est pas indispensable à la production des biens et services, mais il joue un
rôle important pour ce qui est de s’assurer de la conformité aux normes en matière de
respect de l’environnement et de sécurité des produits chimiques. En conséquence, les
coûts liés à la conception des procédés et du matériel seront incorporés dans le coût de
l’actif selon IAS 16
Autres dépenses engagées pour des raisons de sécurité et d'environnement et qui ne conditionnent
pas l'obtention d'avantages économiques futurs Il s'agit des dépenses permettant :
- de se conformer à des normes que l'entité s'est elle-même imposée ; ou
- de répondre à des obligations légales ou réglementaires dont le non-respect ne peut donner lieu
qu'à des sanctions pécuniaires.
Ces dépenses sont comptabilisées à l'actif ou en charges selon les critères généraux de distinction
entre charges et immobilisations. Une analyse au cas par cas doit être systématiquement effectuée.
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permet de réduire le risque avéré de vol et devrait alors généralement être immobilisée ; elle
ne doit donc pas donner lieu à provision ;
- dans le cadre de l'obligation de désamiantage , les dépenses de confinement, de nettoyage
et d'assainissement doivent être comptabilisées en charges. En effet, les dépenses ne
conditionnent pas l'obtention d'avantages économiques futurs attachés à d'autres actifs. En
outre, s'agissant d'une dépense de dépollution résultant d'activités passées, une provision doit
être comptabilisée dès que la pollution a été détectée (la sortie de ressources étant
inéluctable et sans contrepartie pour l'entreprise qui ne peut se soustraire à cette obligation).
En revanche, les dépenses de rénovation devraient en principe être immobilisées.
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Les obligations liées au démantèlement et l’enlèvement des IC ou à la remise en état des sites
sont évaluées selon la meilleure estimation de la direction de la dépense nécessaire à
l’extinction de l’obligation à la fin de la période de présentation de l’information financière. Un
coût correspondant est ajouté à la valeur comptable de l’IC.
IFRIC 1 a été élaborée afin de fournir des indications sur les variations de l’évaluation d’un passif
existant relatif au démantèlement ou à la remise en état qui résultent des variations de
l’échéancier ou des sorties estimées de ressources représentatives d’avantages économiques
nécessaires pour éteindre l’obligation, ou d’une variation du taux d’actualisation.
Utilisation du modèle du coût pour les IC Utilisation du modèle de la réévaluation pour les IC
La variation est ajoutée au coût de l’actif lié ou déduite La variation est comptabilisée dans l’excédent ou le
du coût de l’actif lié. déficit de réévaluation précédemment comptabilisé.
• Le montant déduit ne doit pas excéder la valeur • Une diminution du passif doit être comptabilisée dans
comptable de l’actif. Tout excédent doit être les AERG et augmenter l’excédent de réévaluation en
comptabilisé en résultat net. capitaux propres, sauf si elle reprend un déficit de
réévaluation précédemment comptabilisé en résultat
• Lorsqu’une augmentation du passif entraîne une net. Le cas échéant, cette partie est comptabilisée en
augmentation de la valeur comptable de l’actif, il peut résultat net.
y avoir lieu de soumettre l’actif à un test de
dépréciation. S’il existe une indication de dépréciation, • Si la diminution du passif excède la valeur comptable
l’actif doit être soumis à un test de dépréciation selon qui aurait été comptabilisée si l’actif avait été
IAS 36, en comparant la valeur comptable de l’actif avec comptabilisé selon le modèle du coût, l’excédent doit
sa valeur recouvrable (c.-à.-d. la valeur la plus élevée être comptabilisé en résultat net.
entre la juste valeur diminuée des coûts de sortie et la
valeur d’utilité). • Une augmentation du passif doit être comptabilisée
en résultat net, sauf s’il existe un solde créditeur dans
l’excédent de réévaluation concernant cet actif. Le cas
échéant, l’augmentation est comptabilisée dans les
AERG à concurrence de tout solde créditeur existant
dans l’excédent de réévaluation dans les capitaux
propres.
• La variation du passif peut être une indication que
l’actif doit être réévalué. Si une réévaluation est
nécessaire, tous les actifs de la catégorie doivent être
réévalués.
6- Travaux de réaménagement
Le coût de travaux de réaménagement d'une immobilisation corporelle peut-il être porté à l'actif dès
lors que les critères généraux sont respectés, à savoir :
- qu'il est probable que des avantages économiques futurs liés à cet élément bénéficieront à
l'entité ; et
- que le coût de ces travaux peut être estimé de manière fiable.
Ces dispositions sont prévues par IAS 16.7 et .10 qui prévoient d'appliquer aux dépenses ultérieures
sur immobilisations existantes les mêmes conditions d'immobilisation que celles applicables aux
acquisitions de nouveaux actifs.
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B. Evaluation et comptabilisation
I- Coût d'entrée
Les immobilisations corporelles sont initialement comptabilisées à leur coût d'acquisition ou de
production (IAS 16.15 et .16).
1. Coût d'acquisition
Le coût d'acquisition des immobilisations acquises à titre onéreux est égal (IAS 16.16) :
- au prix d'achat, y compris les droits de douanes et taxes non récupérables ;
- déduction faite de toutes les remises et de tous les rabais commerciaux ;
- augmenté des frais directement attribuables à sa mise en état de marche et à son transfert vers
son lieu d'exploitation selon l'utilisation prévue par la direction ;
- augmenté des coûts de démantèlement et d'enlèvement de l'immobilisation ainsi que des coûts de
remise en état du site sur lequel elle est située (obligation résultant de l'acquisition ou de
l'utilisation de l'immobilisation à des fins autres que la production).
Exemples de coûts à incorporer au coût d'un actif acquis (IAS 16.17) :
- les coûts de main-d'œuvre résultant directement de l'acquisition de l'immobilisation corporelle ;
- les frais de préparation du site ;
- les frais de livraison et de manutention initiaux ;
- les frais d'installation et de montage ;
- les coûts des tests de bon fonctionnement de l'immobilisation corporelle ;
- les honoraires de professionnels.
Exemples de coûts non inclus dans le coût d'un actif acquis (IAS 16.18, .19 et .20) :
- les coûts liés aux obligations de remise en état résultant de l'utilisation de l'immobilisation à des fins de
production ;
- les coûts d'ouverture d'une nouvelle installation ;
- les coûts d'introduction d'un nouveau produit ou service (y compris les coûts des activités de publicité et
de promotion) ;
- les coûts d'exploitation d'une activité dans un nouveau lieu ou avec une nouvelle catégorie de clients (y
compris les coûts de formation du personnel) ;
- les frais administratifs et frais généraux ;
- les coûts encourus entre le moment où l'immobilisation est capable de fonctionner de la manière prévue
par la direction et le moment où elle est effectivement mise en service ;
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Selon la norme IAS 16.16b, le coût d'acquisition d'une immobilisation corporelle inclut les frais
directement attribuables au transfert de l'actif jusqu'à son lieu d'exploitation et à sa mise en état
pour permettre son exploitation de la manière prévue par la direction. En conséquence, à notre avis,
seuls les frais nécessaires à l'acquisition et qui n'auraient pas été engagés en l'absence d'acquisition
de l'immobilisation (frais marginaux directs) sont incorporables au coût d'entrée. En pratique, il ne
peut s'agir que de frais accessoires variables ou présentant un certain degré de variabilité.
Le tableau présenté ci-après fournit des exemples de frais accessoires incorporables et non
incorporables dans le coût d'entrée d'une immobilisation corporelle.
Incorporation au coût
Nature des frais accessoires Référence
d'entrée de l'immobilisation
Oui (directement dans le prix
Frais de douane IAS 16.16a
d'acquisition)
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(1) Sur l'évolution possible, déja développé. (2) En effet, ces coûts ne contribuent pas directement à mettre
l'immobilisation dans son état d'utilisation tel que prévu par la direction.
Les coûts liés à la sélection de projets notamment frais externes attribuables au seul projet
finalement retenu, peuvent- être incorporés dans le coût d'acquisition des immobilisations
corporelles
En effet, ces coûts sont directement nécessaires pour que le projet finalement sélectionné parvienne
dans l'état permettant son utilisation telle que prévue par la direction (IAS 16.16b). En revanche, les
coûts externes liés à la sélection des projets finalement non retenus ne sont pas directement
nécessaires pour que le projet finalement sélectionné parvienne dans l'état permettant son
utilisation telle que prévue par la direction.
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Solution de l'exemple
Seuls les honoraires externes directement liés au projet finalement retenu sont incorporés
au coût de l'immeuble. Les honoraires liés aux autres projets non retenus - bien qu'ils soient
nécessaires dans le cadre d'une bonne gouvernance - ne sont pas directement liés au projet
retenu et devraient donc, à notre avis, être comptabilisés en charges.
Les coûts engagés avant l'ouverture du magasin tels que les loyers, les frais de personnel, les frais de
formation ou encore les frais de promotion et de lancement constituent des dépenses
opérationnelles qui sont encourues même en l'absence de (ré)ouverture de magasin. De tels coûts ne
sont donc pas nécessaires à la mise en état d'utilisation du magasin et, en conséquence, doivent être
constatés en charges, conformément à la norme IAS 16.21 et IAS 38.29a et .69c. En revanche, les coûts
liés à la construction, à la rénovation ou au réaménagement des locaux sont généralement
immobilisables en application de la norme IAS 16.7 et .10.
Les produits accessoires générés avant qu'une immobilisation corporelle soit en état d'utilisation ne
peuvent pas être pris en compte (en déduction) pour la détermination du coût de cette
immobilisation sauf toutefois s'il s'agit de produits nets générés pendant les tests de fonctionnement
de l'immobilisation.
En effet, selon IAS 16.21, les opérations accessoires par rapport à la construction ou au
développement du bien ne sont pas considérées comme étant indispensables à la mise en état
d'utilisation du bien conformément aux spécifications de la direction. En conséquence, les dépenses
et les produits relatifs à ces opérations accessoires doivent être inclus dans le compte de résultat et
ne peuvent donc pas être pris en compte pour la détermination du coût de l'actif, que ces opérations
accessoires soient réalisées avant ou pendant la phase de développement.Par exception, les produits
nets dégagés au cours des tests de fonctionnement de l'immobilisation, comme par exemple les
produits nets liés à la vente d'échantillons, doivent être déduits du coût de production de cette
immobilisation (IAS 16.17e).
Une entreprise acquiert une parcelle de terrain pour y construire des immeubles de bureaux.
La phase d'aménagement des terrains doit se dérouler en six phases. Pendant les phases 5
et 6, l'entreprise loue les terrains comme parking.
Solution de l'exemple
Les loyers perçus sont constatés en produits. La location de ce parking est en effet marginale
par rapport à l'activité principale de préparation des terrains pour leur utilisation prévue et
les opérations ne sont pas indispensables à la mise en état d'utilisation du bien en vue de la
construction d'immeubles. En conséquence, les dépenses et les produits relatifs à cette
utilisation marginale ne peuvent pas être pris en compte pour la détermination du coût.
Evolution possible de la réponse
Dans certains, notamment de cession partielle d’actifs ou d’enchères publiques, une entité peut être
emmenée à payer un prix global forfaitaire pour l’acquisition d’un ensemble de biens. Le problème se
pose quant à la répartition du coût d’entrée de chaque bien acquis surtout si la durée de vie de ces
biens diffère ou si certains biens ne subissent pas de dépréciations (acquisition d’un ensemble
immobilier : terrain + construction). Dans ce cas on répartit le montant forfaitaire au prorata des justes
valeurs respectives au moment de l'acquisition.
Exemple
La société décide d'acheter une partie des actifs d'une petite entreprise pour la somme de 80.000d.
Cette dernière est dans la phase de liquidation et le montant concernant les biens cédés se répartit
comme suit :
85.000 100.000
Solution :
On peut ventiler le prix d'achat de 80.000d sur la base des justes valeurs respectives de la façon
suivante:
Acquisition à titre gratuit : IAS 16.28 : la valeur comptable des immobilisations corporelles peut être
diminuée du montant des subventions publiques applicables, selon la norme IAS 20 : comptabilisation
des subventions publiques et informations à fournir sur l’aide publique.
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En d’autres termes, l’IAS 20.23 autorise la comptabilisation initiale de l’immobilisation pour sa valeur
symbolique majorée de toute dépense directement attribuable à la préparation de l’actif en vue de son
utilisation prévue. Une information appropriée est à fournir dans les notes.
La société AMIR a obtenu une subvention de 30.000, destinée à l’acquisition d’un équipement de
production amortissable sur 5 ans, dont le coût est estimé à 100.000.
Solution :
L’accord
Trésorerie 30000
Etat subvention à recevoir 30000
Immobilisation 100000
Trésorerie 10000
Fin d’année
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Immobilisation 100.000
Trésorerie 100.000
Immobilisations 30000
Trésorerie 30000
Fin d’année
Lorsqu’une entité acquiert une IC par voie d’échange contre un ou plusieurs actifs non monétaires ou
contre un ensemble d’actifs monétaires et non monétaires, l’évaluation doit se faire à la juste valeur,
sauf si l’opération d’échange n’a pas de substance commerciale ou qu’il n’est pas possible d’évaluer
de manière fiable la juste valeur de l’actif reçu, ni celle de l’actif cédé. Si l’élément acquis n’est pas
évalué à la juste valeur, son coût est évalué à la valeur comptable de l’actif cédé. Une entité
détermine si une opération d’échange présente une substance commerciale en considérant dans
quelle mesure il faut s’attendre à un changement de ses flux de trésorerie futurs du fait de cette
opération. Une opération d’échange a une substance commerciale si :
• la configuration (risque, calendrier et montant) des flux de trésorerie de l’actif reçu diffère de la
configuration des flux de trésorerie de l’actif transféré; ou
• la valeur spécifique à l’entité de la partie des activités de l’entité affectée par l’opération varie du
fait de l’échange; et
• la différence concernant les points ci-dessus est significative par rapport à la juste valeur des actifs
échangés.
La valeur spécifique à l’entité est la valeur actualisée des flux de trésorerie qu’une entité attend de
l’utilisation continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité ou qu’elle prévoit engager
lors du règlement d’une obligation.
Pour déterminer si une opération d’échange a une substance commerciale, la valeur spécifique à
l’entité de la partie des opérations de l’entité affectée par l'opération doit refleter les flux de
trésorerie après impôts.
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On évaluer une immobilisation reçue en échange d'un actif non monétaire (ou en échange à la fois
d'un actif non monétaire et d'un actif monétaire) à la juste valeur de l'immobilisation reçue en
échange (ou si elle ne peut être déterminée de manière fiable, à la juste valeur de l'immobilisation
remise) sauf :
- si l'échange n'a pas de substance commerciale ; ou
- si la juste valeur de l'immobilisation reçue en échange ou de celle de l'actif remis (ou des
actifs remis) ne peut pas être déterminée de façon fiable.
Dans ces deux derniers cas, l'immobilisation reçue en échange est alors constatée à la valeur nette
comptable de l'actif non monétaire remis en échange.
- et la différence entre les deux éléments cités ci-avant est significative par rapport à la juste valeur
des actifs échangés.
Le manager de l’entité A échange avec une entité B une machine contre un réfrigérateur. L’entité A
reçoit aussi un montant de 325. La valeur comptable et la juste valeur de la machine et du
réfrigérateur à la date de l’échange se présentent comme suit :
Valeur comptable juste valeur
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Le management de l’entité A échange avec une entité B une voiture A contre une voiture B : pas
d’avantage futur différent
Solution :
Trésorerie 150
Immobilisation voiture A 13000
Il n’est pas attendu de cet échange que les cash-flows futurs changeront suite à cette transaction
d’échange. La transaction n’a pas donc de substance commerciale. La valeur de la voiture B est mesurée
au montant de la valeur comptable de l’actif donné ajusté de la soulte donnée ou reçue.
Remarque :
L’exclusion des échanges sans substance commerciale de l’évaluation à la juste valeur a pour but
d’éviter que les entreprises puissent comptabiliser des profits élevés grâce à des opérations de troc
sans incidence économique réelle.
Exemple
Deux entreprises possèdent des bureaux de surfaces équivalentes dans le même immeuble. La
valeur comptable de chacun est de 300.000d alors que leur valeur réelle est de 600.000d.
Solution :
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Dans certains secteurs d’activité, les fournisseurs de biens et services exigent de leurs clients (ou
permettent) un apport en éléments d’IC (ou en trésorerie destinée à l’acquisition ou à la construction
d’éléments d’IC) pour leur fournir un accès continu à une source d’approvisionnement de biens ou de
services. Il peut s’agir, par exemple, d’IC utilisées pour le raccord à des services publics comme le gaz,
l’électricité ou l’eau et d’IC fournies à un prestataire de services d’information externe. Le Comité
d’interprétation des IFRS a fourni des précisions sur le traitement comptable qui doit être adopté par
une entité qui reçoit de ses clients des éléments d’IC (ou de la trésorerie destinée expressément à
l’acquisition ou à la construction d’éléments d’IC) (IFRIC 18).
Essentiellement, ce transfert est traité comme une opération non monétaire. Par conséquent, si un
élément d’IC reçu d’un client satisfait à la définition d’un actif (c.-à-d. que l’élément est une
ressource contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et dont l’entité attend des avantages
économiques futurs), il doit être évalué à la juste valeur dans le cadre d’une opération non
monétaire, comme il est décrit ci-dessus. En revanche, si le client continue de contrôler l’élément
transféré, cet élément ne peut être comptabilisé comme un actif.
Il importe de noter que les subventions publiques prenant la forme de transferts de ressources à une
entité en échange du fait que celle-ci s’est conformée ou se conformera à certaines conditions
relatives à ses activités opérationnelles sont exclues du champ d’application d’IFRIC 18 et doivent
être comptabilisées conformément à IAS 20. De plus, IFRIC 18 ne s’applique pas aux contrats visant le
transfert d’une infrastructure utilisée dans le cadre d’un accord de concession de services intervenu
entre le secteur public et le secteur privé qui entre dans le champ d’application d’IFRIC 12 "Accords
de concession de services".
Les indications qui suivent s’intéressent aux modalités de l’application d’IFRIC 18 aux transferts
d’actifs provenant de clients et qui entrent dans le champ d’application d’IFRIC 18. Remarquez la date
de ce document. Bien que certains documents NIFRIC datent de quelques années déjà, ils fournissent
néanmoins des éclaircissements sur la façon dont les normes sont interprétées par les
normalisateurs.
On évalue une immobilisation reçue à titre gratuit ou acquise pour une valeur très faible à sa juste
valeur.
A notre avis, un actif reçu gratuitement ou acquis pour une faible valeur doit être évalué à sa juste
valeur déterminée soit à la date du transfert des risques et avantages attachés à cet actif, soit lors de
son utilisation effective par l'entité si cette date est antérieure.
2. Coût de production
Le coût de production d'une immobilisation produite par l'entreprise (IAS 16.22) :
- pour elle-même : est déterminé en utilisant les mêmes principes que pour un actif acquis (voir
point 1. ci-avant) ;- dans le cadre de son activité normale : est identique au coût de production des
actifs destinés à la vente et déterminé selon la norme IAS 2, Stocks.
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sera construit comme vert de pratique avant leurs parties. Le club de golf verse un loyer à la société
ABC pour l’utilisation de ce terrain.
La société ABC comptabilise les produits provenant du club de golf dans la période au cours de
laquelle ils sont gagnés, car ils ne sont pas requis pour amener l’actif à l’endroit et le mettre dans
l’état nécessaires pour permettre son exploitation de la manière prévue.
a. lorsque ces éléments de remplacement permettent d'améliorer les avantages économiques futurs
estimés initialement ;
Par exemple :
- modification d'une unité de production permettant d'allonger la durée d'utilité. Tel est notamment le cas du
remplacement des bras articulés d'un robot d'assemblage permettant de prolonger sa durée d'utilité : en
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
prolongeant la durée d'utilité du robot, les dépenses de remplacement des bras articulés du robot
augmentent le niveau de performance défini antérieurement à leur engagement ;
- amélioration de pièces des machines permettant d'obtenir une amélioration substantielle de la qualité de
la production. Tel est le cas notamment de la modification du logiciel de programmation des machines à
commande numérique permettant d'augmenter la qualité des produits finis : ces dépenses augmentent le
niveau de performance défini antérieurement à leur engagement par l'augmentation de la qualité des
produits finis ;
- modification d'une unité de production permettant l'augmentation de sa capacité de production ;-
adoption de nouveaux processus de production permettant une réduction substantielle du niveau des coûts
opérationnels ;
- modification de l'appareil de production augmentant le niveau de performance. Tel est le cas notamment
de l'installation d'un système de réglage électronique d'une découpeuse de tôles ondulées permettant
d'augmenter la précision des découpages et diminuant les taux de déchets : la diminution de ces dépenses
augmente le niveau de performance défini antérieurement à leur engagement.
b. mais également en cas de remplacement standard d'un composant. En effet, ils permettent
d'améliorer les avantages économiques futurs (non pas par rapport à ceux estimés initialement, mais
par rapport à ceux estimés au moment où ils sont encourus). Ces composants sont donc
comptabilisés comme des actifs distincts, car ils ont des durées d'utilité différentes de celles des
immobilisations corporelles auxquelles ils sont liés, et non comme des charges (IAS 16.13).La valeur
comptable résiduelle des pièces remplacées est décomptabilisée et constitue une charge si le
remplacement a lieu avant la date de fin d'amortissement du composant remplacé.
De même, les coûts des révisions périodiques et obligatoires doivent être pris en compte dans la
valeur comptable de l'immobilisation concernée s'ils génèrent des avantages économiques futurs et
s'ils peuvent être évalués de façon fiable. Ces coûts d'inspection majeure sont traités comme un
composant d'une immobilisation ayant une substance physique (IAS 16.14).
Par exemple, une inspection générale d'un avion prévue tous les 4 ans d'exploitation (sur la base de 1 750
heures de vol par an) est comptabilisée en immobilisation. C'est un composant à amortir sur 4 ans.
1. La méthode du coût amorti consiste à évaluer une immobilisation corporelle à son coût diminué
du cumul d'amortissements et du cumul des pertes de valeur (IAS 16.30).
Lorsqu’un modèle a été choisi, il doit être appliqué à l’ensemble d’une catégorie d’IC. Par
conséquent, si un élément d’IC est réévalué, tous les éléments d’IC compris dans la catégorie à
laquelle cet élément appartient doivent être réévalués simultanément afin d’éviter une réévaluation
sélective. Une catégorie d’IC est définie comme un regroupement d’actifs de nature et d’usage
similaires au sein de l’activité d’une entité. L’illustration qui suit présente des exemples de catégories
d’actifs distinctes mentionnées dans IAS 16.
La détermination des catégories d’IC repose sur le jugement, et chaque entité doit analyser ses
propres activités pour identifier ces catégories. Il se peut que les catégories d’actifs soient moins
vastes que les catégories énumérées ci-dessus. Par exemple, dans le secteur du transport aérien, les
réacteurs ou le matériel de vol peuvent être considérés comme des catégories d’actifs spécifiques au
lieu d’être inclus dans la notion plus globale d’« avions ».
Le modèle de la réévaluation peut être appliqué aux catégories d’IC dont la juste valeur peut être
évaluée de manière fiable. Si la juste valeur ne peut être évaluée de manière fiable, il faut utiliser le
modèle du coût.
Selon le modèle de la réévaluation, une catégorie d’IC est comptabilisée à sa juste valeur à la date de
la réévaluation, diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeur
ultérieures. La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert
d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date d’évaluation.
La juste valeur est déterminée du point de vue du marché, en appliquant les dispositions d’IFRS 13.
Le modèle de la réévaluation est généralement utilisé par les sociétés qui possèdent des actifs dont
la valeur a tendance à augmenter, comme les bâtiments et les terrains qui ne sont pas comptabilisés
conformément à IAS 40. Ce modèle se révèle particulièrement instructif pour les terrains, qui ne sont
pas amortis, car il permet de refléter l’appréciation de la valeur avec le temps – quoique les tendances
économiques récentes aient montré que l’appréciation de la valeur des actifs n’est jamais garantie.
Il est intéressant de noter que très peu de sociétés en Europe, en Australie, au Canada et dans
d’autres régions utilisent le modèle de la réévaluation et que celles qui le font limitent son utilisation
à quelques catégories d’actifs choisies.
Choix et abandon du modèle de la réévaluation [IAS 8.14, .17, .19, .22 à .25 et .29]
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
Le passage du modèle du coût au modèle de la réévaluation doit être traité comme un changement
de méthode comptable conformément à IAS 16 plutôt qu’à IAS 8. Le changement est traité comme
une réévaluation dans l’exercice au cours duquel le modèle de la réévaluation est appliqué pour la
première fois et, par conséquent, les périodes antérieures ne sont pas ajustées. En d’autres termes, il
n’est pas nécessaire de retraiter les chiffres des périodes antérieures de manière à refléter la valeur
comptable et les dotations aux amortissements et les pertes de valeur des éléments réévalués. Il
s’agit là d’une exception à l’exigence d’IAS 8 suivant laquelle un changement volontaire de méthode
comptable doit être comptabilisé de manière rétrospective.
Une entité qui choisirait de revenir au modèle du coût devra justifier son choix selon IAS 8 et
appliquer ce changement de manière rétrospective (c.-à-d. comme si elle avait toujours appliqué le
modèle du coût), sauf si cela est impraticable. C’est donc dire que l’entité devra retraiter les valeurs
comptables, y compris le cumul des amortissements et le cumul des pertes de valeur, ainsi que les
effets sur le résultat net et les capitaux propres, comme si le modèle de la réévaluation n’avait jamais
été retenu comme méthode comptable. L’entité devra également se conformer aux obligations
d’information énoncées dans IAS 8 relativement aux changements volontaires de méthodes
comptables.
Les sociétés doivent réévaluer leurs IC avec une régularité suffisante pour s’assurer que la valeur
comptable ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant la juste
valeur à la fin de la période de présentation de l’information financière.
La fréquence des réévaluations dépend des variations de la juste valeur des IC. Lorsque la juste
valeur d’un actif diffère significativement de sa valeur comptable, une réévaluation est nécessaire. Il
n’est pas nécessaire de procéder à une réévaluation annuelle des actifs, mais si la valeur d’un actif
présente de fortes fluctuations, une réévaluation annuelle s’impose. Par exemple, lorsque la valeur
d’un actif fluctue très peu, une réévaluation tous les trois ou cinq ans peut suffire.
Les éléments constituant une catégorie d’IC sont réévalués simultanément afin d’éviter une
réévaluation sélective des actifs et la présentation dans les états financiers de montants qui
représentent un mélange de coûts et de justes valeurs.
Lorsqu’une IC est réévaluée, le cumul des amortissements à la date de la réévaluation est traité de
l’une des manières suivantes :
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
Ces deux méthodes produisent le montant net au bilan pour les IC, mais les montants bruts
présentés (c’est-à-dire le coût et le cumul des amortissements) seront différents. L’incidence sur
l’état du résultat net et les autres éléments du résultat global sera la même.
L’illustration qui suit fournit des indications sur la comptabilisation des variations découlant d’une
réévaluation.
Diminution lors de la
réévaluation initiale • comptabilisée en résultat net.
Augmentation lors
d’une réévaluation • comptabilisée dans les AERG, sauf si elle
ultérieure compense une
diminution de réévaluation du même actif,
précédemment
comptabilisée, en résultat net.
• la comptabilisation en résultat net est limitée aux
diminu-
tions comptabilisées antérieurement pour cet
actif.
résultat net
sur la durée d’utilité d’un actif réévalué.
Les trois exemples qui suivent illustrent le calcul d’une réévaluation. Par souci de
simplicité, l’incidence de l’amortissement n’a pas été prise en considération dans
les deux premiers exemples. L’incidence de l’amortissement est illustrée dans le
troisième exemple. Les abréviations suivantes sont utilisées dans ces exemples :
Différence
entre la JV Comptabilisé Comptabilisé
dans les en résultat
Réévaluation JV et la VC AERG net
Lors de la première réévaluation, une augmentation de 100 000 $ de la valeur comptable du bâtiment
et une augmentation correspondante des AERG ont été comptabilisées. Un écart de réévaluation de
100 000 $ est présenté sous un poste distinct des capitaux propres.
Lors de la deuxième réévaluation, la valeur comptable du bâtiment est réduite de 200 000 $, ce qui
représente la différence entre la valeur comptable du bâtiment avant la réévaluation (600 000 $) et le
montant réévalué (juste valeur de 400 000 $). Comme la deuxième rééva-luation révèle une réduction
de la valeur, cette réduction doit être appliquée en premier lieu au solde de l’écart de réévaluation.
Une reprise de 100 000 $ sera comptabilisée dans les AERG et une perte de 100 000 $ sera
comptabilisée en résultat net.
Lors de la troisième réévaluation, la valeur comptable du bâtiment s’est accrue de 350 000 $, ce qui
représente la différence entre la valeur comptable du bâtiment avant la réévaluation (400 000 $) et le
montant réévalué (juste valeur de 750 000 $). Un montant de 100 000 $ est comptabilisé en résultat
net en contrepassation de la perte comptabilisée lors de la réé-valuation précédente. Le reliquat de
250 000 $ est comptabilisé dans les AERG. Un écart de réévaluation de 250 000 $ est présenté sous un
poste distinct des capitaux propres.
EXEMPLE D’APPLICATION : La première réévaluation révèle une baisse de la valeur comptable - Voici un
exemple simplifié, qui ne tient pas compte de l’amortissement, afin d’illustrer comment les ajustements découlant de la
réévaluation peuvent être comptabilisés.
La société ABC a choisi le modèle de la réévaluation pour son bâtiment. La catégorie ne contient
qu’un seul bâtiment. Le coût du bâtiment est de 500 000 $.
Différence
entre la JV Comptabilisé Comptabilisé
dans les en résultat
Réévaluation JV et la VC AERG net
Lors de la première réévaluation, une baisse de 100 000 $ de la valeur comptable du bâtiment et une
baisse correspondante du résultat net ont été comptabilisées (il n’y a pas d’écart de réévaluation
relativement à cet actif).
ce qui représente la différence entre la valeur comptable du bâtiment avant la réévaluation (400 000
$) et le montant réévalué (juste valeur de 700 000 $). La perte de 100 000 $ comptabilisée lors de la
réévaluation précédente est contrepassée, et la différence de 200 000 $ est comptabilisée dans les
AERG. Un écart de réévaluation de 200 000 $ est présenté sous un poste distinct des capitaux
propres.
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
Lors de la troisième réévaluation, la valeur comptable du bâtiment a diminué et s’établit à 350 000 $,
ce qui représente la différence entre la valeur comptable du bâtiment avant la réévaluation (700 000
$) et le montant réévalué (juste valeur de 350 000 $). La baisse est appliquée en premier lieu au solde
de l’écart de réévaluation. Une reprise de 200 000 $ sera comptabilisée dans les AERG et une perte de
150 000 $ sera comptabilisée en résultat net.
La société ABC a choisi le modèle de la réévaluation pour son bâtiment. La catégorie ne contient
qu’un seul bâtiment. Le coût du bâtiment, qui s’établit à 1 000 000 $, est amorti selon le mode
linéaire sur la durée d’utilité estimée de 20 ans du bâtiment.
Rééva-
Dotation aux luation
amortissements compta- Réévalua-
Différence de l’exercice bilisée tion comp-
VC à la fin JV à la fin entre la VC (comptabilisée dans les tabilisée en
Année de l’année de l’année et JV en résultat net) AERG résultat net
7 487 500 $ 700 000$ +212 500$ 37 500$ 50 000$ 162 500 $
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
Pour les années 1 à 3, la valeur comptable correspond essentiellement à la juste valeur. La dotation
aux amortissements s’établit à 50 000 $ annuellement (1 000 000 $ / 20 ans).
À la fin de la 4e année, alors que la valeur comptable est de 800 000 $, la réévaluation donne lieu à
un ajustement de -200 000 $, qui est comptabilisé en résultat net. L’amortissement est de 50 000 $
pour la 4e année, mais il est ramené à 37 500 $ pour la 5e année, en raison de la valeur comptable de
600 000 $ au début de l’année et d’une durée d’utilité estimée à 16 ans.
À la fin de la 7e année, alors que la valeur comptable est de 487 500 $, la juste valeur est de 700 000
$, soit un écart de réévaluation de 212 500 $. Pour déterminer le montant à comptabiliser en résultat
net, il faut prendre en considération non seulement la perte comptabilisée en résultat net
antérieurement, mais aussi la réduction de la dotation aux amortissements ayant résulté de l’écart
de réévaluation. La partie de l’écart de réévaluation qui doit être comptabilisée en résultat net sera
égale à 200 000 $ (reprise de la perte comptabilisée antérieurement) moins un ajustement au titre de
l’amortissement supplémentaire qui aurait été comptabilisé en résultat net en l’absence
d’ajustement découlant de la réévaluation ((50 000 $ – 37 500 $) × 3 ans = 37 500 $). On comptabilisera
donc un crédit de 162 500 $ en résultat net, et le reste, dans les AERG (212 500 $ – 162 500 $ = 50 000
$). Un écart de réévaluation de 50 000 $ est inclus sous un poste distinct des capitaux propres. Ce
montant représente l’excédent de la valeur comptable établie selon le modèle de la réévaluation
(700 000 $) sur la valeur comptable qui aurait été obtenue si on avait utilisé le modèle du coût et
qu’aucune réévaluation n’avait été comptabilisée ((1 000 000 $ – (50 000 $ × 7 ans) = 750 000 $).
Transfert de l’écart de réévaluation dans les résultats non distribués [IAS 16.41]
Une partie de l’écart de réévaluation relatif à un actif amorti peut être réalisée au fur et à mesure de
l’utilisation de l’actif en transférant de l’écart de réévaluation aux résultats non distribués un
montant correspondant à la différence entre l’amortissement basé sur la valeur comptable réévaluée
de l’actif et l’amortissement basé sur le coût initial de l’actif. Ces transferts ne se font pas par le biais
du résultat net. Par ailleurs il est possible de transférer intégralement l’écart de réévaluation aux
résultats non distribués lorsque l’actif est mis hors service ou sorti.
Exemple
Un immeuble acquis en N-2 pour un montant de 3 000 K€ est amorti linéairement sur 40 ans.
a. A la date de clôture au 31/12/N , le montant des amortissements cumulés s'élève à 225 K€
(3 000 K€ x 3/40 = 225 K€). La valeur comptable est ainsi de 2 775 K €. La juste valeur à cette
date est de 2 975 K€, soit une hausse de valeur nette de 200 K€ (correspondant à une valeur
brute réévaluée de 3 216 K€ diminuée des amortissements réévalués pour 241 K€).
- Réévaluation à la hausse en ajustant les amortissements proportionnellement à la
modification de la valeur brute comptable Les écritures à constater sont les suivantes :
Dt Immobilisations corporelles - Immeubles 216
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
Comptabilisation de la réévaluation
b. Au 31/12/N+1 , la valeur nette comptable est de 2 895 K€ (2 975 K€ - 80 K€) en cas de choix
pour la deuxième méthode, le montant des amortissements cumulés s'élèvant à 80 K€ (2 975
K€ x 1/37) Suite à une crise immobilière, la valeur de marché de l'immeuble est ramenée à 2
400 K€. La baisse de valeur s'élève donc à 495 K€.La perte de valeur est comptabilisée
comme suit :
Dt Charges corporelles - Dépréciation des immobilisations 295
Remarque En cas de choix pour la première méthode, l'amortissement de l'année aurait été
de 87 K€ [(3 000+216) x 1/37]. La valeur nette compable aurait été de 2 888 K€ [(3 000+216) -
(225+16+87)], soit une reprise de l'intégralité de l'écart de réévaluation et une charge de
dépréciation de 288 K€.
Amortissement
Les dispositions suivantes de la norme IAS 16 s'appliquent à toutes les immobilisations corporelles,
qu'elles soient évaluées au coût amorti ou réévaluées :
1. Principes A mesure que les avantages économiques d'un actif sont consommés par l'entreprise,
cette consommation est comptabilisée par le biais d'un amortissement.
Le montant amortissable d'une immobilisation corporelle - ou des composants et de la structure si
l'immobilisation est décomposée - doit être réparti de façon systématique sur sa durée d'utilité ,
celle-ci étant définie en fonction de l'utilité attendue de cet actif pour l'entreprise (IAS 16.50).
C'est-à-dire en fonction (IAS 16.56) :
- de l'usage attendu de cet actif par l'entreprise, évalué par référence à la capacité ou à la production
physique attendue de cet actif ;- de l'usure physique attendue dépendant notamment des cadences de
production et de la maintenance ;
- de l'obsolescence technique dans la production (découlant de changements ou d'améliorations) ou la
demande du marché ;
- des limites juridiques ou similaires de l'usage de l'actif, telles que les dates d'expiration des contrats de
location.
L'estimation de la durée d'utilité est affaire de jugement basée sur l'expérience de l'entreprise pour des actifs
similaires.
Remarque - Durée d'utilité de la structure Lorsqu'une immobilisation est décomposée, la structure se
compose de toutes les parties de l'immobilisation qui n'ont pas fait l'objet d'une décomposition. L'entité peut
donc avoir des attentes différentes pour chacune des parties de la structure. Dans ce cas, des techniques
d'approximation peuvent s'avérer nécessaires pour amortir la structure de manière à représenter de manière
fiable le rythme de consommation et/ou la durée d'utilité de ces différentes parties (IAS 16.46) voir ci-après.
La date de début d'amortissement est la date à laquelle l'actif immobilisé est en l'état et en lieu
d'utilisation prévue par l'entreprise (IAS 16.55).
Généralement, on commence à amortir les pièces de rechange principales et le stock de pièces de
sécurité classés comme des IC à compter de la date à laquelle ils sont prêts à être utilisés.
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Exemple
La société ABC possède un appareil qui est alimenté par une génératrice 24 heures par jour pendant
toute l’année. Elle a également installé une autre génératrice en parallèle, toujours prête à être
utilisée en cas de panne de la génératrice en fonction.
La génératrice de sécurité est classée comme une IC dès qu’elle satisfait à la définition d’une IC (c.-à-
d. qu’elle est détenue soit pour être utilisée dans la production ou la fourniture de biens ou de
services, soit pour être louée à des tiers, soit à des fins administratives, et on s’attend à ce qu’elle
soit utilisée sur plus d’une période (IAS 16.8)). Comme l’amortissement doit commencer lorsque la
génératrice de sécurité est « prête à être utilisée », la génératrice doit être amortie dès qu’elle
commence à servir comme génératrice de secours.
Le mode d’amortissement dépendra de ce qui est considéré comme une base systématique sur la
durée d’utilité de l’actif. Si sa durée d’utilité est fonction de l’écoulement du temps, la génératrice de
sécurité sera amortie au même rythme que l’autre génératrice; si elle est fonction de l’utilisation, il
pourrait ne pas y avoir d’amortissement tant que la génératrice de sécurité n’est pas mise en
fonction.
La date de fin d'amortissement IAS 16 indique que l’amortissement d’un actif doit cesser à la plus
rapprochée des dates suivantes : la date à laquelle cet actif est classé comme détenu en vue de la
vente (ou inclus dans un groupe destiné à être cédé qui est classé comme détenu en vue de la vente)
selon IFRS 5 ou la date à laquelle cet actif est décomptabilisé.
Elle peut être la date à laquelle l'immobilisation est classée comme actifs non courants et groupes
d'actifs détenus en vue de la vente, selon les critères de la norme IFRS 5 ou la date de
décomptabilisation de l'actif lors d'une cession (IAS 16.55) ou encore la date de fin d'utilisation de
l'actif en fin de vie.La base amortissable d'un actif est égale à la valeur comptable de
l'immobilisation corporelle diminuée de la valeur résiduelle. L'amortissement est donc comptabilisé
pour autant que la valeur résiduelle de l'actif n'excède pas sa valeur comptable (IAS 16.52). La valeur
résiduelle d'un actif est le montant estimé qu'une entité obtiendrait actuellement de la sortie de
l'actif, après déduction des coûts de sortie estimés, si l'actif avait déjà l'âge et se trouvait déjà dans
l'état prévu à la fin de sa durée d'utilité (IAS 16.6).
Il convient donc d'apprécier la valeur résiduelle sur la base du prix de vente estimé pour un actif similaire qui
aurait été utilisé sur la période d'utilisation de l'actif prévue par l'entité.
Cette valeur doit être réexaminée à chaque clôture, tout comme la durée d'utilité (voir point 3. ci-
après).
Remarques :
1. Cas particulier des terrains : Les terrains et les constructions doivent être traités distinctement même s'ils
sont acquis ensemble (IAS 16.58 et .59) :
- les terrains ne sont pas amortis car ils ont en général une durée d'utilité indéterminée (sauf quelques
exceptions, telles que des carrières et des sites de décharge) ;
Toutefois, si le coût du terrain inclut le coût du démantèlement, de l'enlèvement et de la remise en état du
site, cette partie du coût du terrain est amortie sur la durée des avantages obtenus en encourant ces coûts
(IAS 16.59).
- les constructions ont une durée de vie limitée et sont donc amorties;
- l'augmentation de la valeur d'un terrain n'affecte pas le montant amortissable de la construction sur lequel
elle est construite
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être utilisés pour répartir de façon systématique le montant amortissable d'un actif sur sa durée
d'utilité. Ces modes incluent (IAS 16.62) :
- le mode linéaire : l'amortissement linéaire conduit à une charge constante sur la durée d'utilité de
l'actif ;
Lorsque le rythme de consommation des avantages économiques ne peut être déterminé de façon fiable, le
mode d'amortissement linéaire est le plus pratique à appliquer et conduit à une prise en compte prudente de
l'obsolescence.
- le mode dégressif : ce mode d'amortissement conduit à une charge décroissante sur la durée
d'utilité de l'actif ;
- le mode des unités de production : ce mode d'amortissement donne lieu à une charge basée sur
l'utilisation ou la production prévue de l'actif.
Dans ce cas, la dotation aux amortissements peut donc être nulle lorsqu'il n'y a aucune production (IAS
16.55).Le fait que l'actif ne soit pas utilisé sur une période donnée (par exemple, période entre deux mises en
location, arrêt prolongé pour entretien, etc.) n'est toutefois pas suffisant pour justifier l'utilisation de la
méthode des unités de production, d'autres facteurs devant être considérés dans le choix de cette méthode
d'amortissement. Décision de l'ESMA L'ESMA a confirmé cette analyse, auprès d'un émetteur, spécialisé dans
l'industrie du pétrole et du gaz, qui arrêtait temporairement l'amortissement de certains de ses navires
pendant leurs périodes d'inactivité, notamment s'il s'attendait à ce que ces périodes ne durent pas plus de
deux ans. Selon l'ESMA, la méthode des unités de production ne peut être utilisée que si une corrélation forte
est démontrée entre le degré d'usure de l'actif et le montant des avantages économiques consommés, ce qui
implique de pouvoir estimer la capacité totale de service de l'actif. Or, si le plan d'utilisation de l'actif
comporte des périodes où sa mise en location est incertaine, cette estimation devient difficile. L'ESMA
rappelle également qu'il faut considérer d'autres facteurs d'usure que la seule utilisation (conditions
météorologiques, considérations environnementales, évolutions réglementaires, etc.), facteurs qui pourraient
diminuer la capacité de service de l'actif ou le rendre obsolète (EECS/0216-09, 01/17).
Enfin, en corollaire, un actif amorti sur la base des unités de production ne devrait pas être
significativement impacté par un risque d'obsolescence ou d'usure durant la période où il n'est pas
utilisé/loué. En revanche, un amortissement basé sur les revenus générés par l'utilisation de l'actif
n'est pas autorisé (IAS 16.81).
Remarque Ce mode d'amortissement, basé sur les revenus, est toutefois possible pour les immobilisations
incorporelles s'il est démontré qu'un tel mode d'amortissement est approprié et que certaines conditions
sont remplies.
De même, l'amortissement « financier » qui consiste à amortir une immobilisation au même rythme
que le coût de son financement n'est pas autorisé.La dotation aux amortissements afférente est
comptabilisée en charges, sauf si l'immobilisation est utilisée pour la production d'un autre actif.
Amortissement par composante: Chaque partie d’une IC ayant un coût significatif par rapport au coût
total de l’IC doit être amortie séparément. Cependant, lorsqu’une partie significative d’une IC a une
durée d’utilité et un mode d’amortissement identiques à ceux d’une autre partie significative de la
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
même IC, ces parties peuvent être regroupées aux fins de la détermination de la dotation aux
amortissements.
Par exemple, un bâtiment peut avoir plusieurs parties (comme la toiture, l’huisserie, les murs, les
planchers, les ascenseurs, les escaliers roulants, etc.), mais seules certaines d’entre elles peuvent
être considérées comme significatives. En outre, il se peut que les murs, l’huisserie et les planchers
aient tous la même durée d’utilité et qu’ils puissent être regroupés.
Exemple
La société ABC acquiert un bâtiment. L’évaluateur de l’assureur a établi que le bâtiment comportait
deux parties significatives, soit le toit et les ascenseurs, représentant 15 % et 18 %, respectivement,
de la juste valeur relative du bâtiment. Le bâtiment a été acquis pour 750 000 $ et il a été établi que
sa durée d’utilité est de 50 ans. Le toit et les ascenseurs ont une durée d’utilité estimative de 15 ans
et 25 ans, respectivement. Le bâtiment est évalué selon le modèle du coût. Pour simplifier, la valeur
résiduelle est estimée à néant.
Solution de l'exemple: Les parties sont amorties comme suit :
Si ABC avait amorti le bâtiment en tant qu’unité globale au lieu d’amortir chacune des parties
séparément, la dotation aux amortissements se serait établie à 15 000 $ (750 000 $ / 50 ans), ce qui
est relativement faible par rapport au montant de 22 950 $ établi ci-dessus.
Une perte de valeur est le montant de l’excédent de la valeur comptable d’un actif sur sa valeur
recouvrable. IAS 16 définit la valeur recouvrable comme la valeur la plus élevée entre la juste valeur
d’un actif diminuée des coûts de la vente et sa valeur d’utilité.
Pour déterminer si une IC est dépréciée, une entité applique IAS 36. Cette norme indique à quel
moment une entité doit déterminer s’il y a eu dépréciation, comment elle doit déterminer la valeur
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
recouvrable et à quel moment elle doit comptabiliser une perte de valeur. Elle contient également
des indications sur la reprise des pertes de valeur. Les pertes de valeur comptabilisées
antérieurement doivent faire l’objet d’une reprise lorsque la valeur comptable d’un actif déprécié
augmente ultérieurement. Pour les IC comptabilisées au coût, le montant de la reprise ne peut
dépasser la valeur comptable de l’actif qui aurait été établie (déduction faite de l’amortissement) si
aucune perte de valeur n’avait été comptabilisée à l’égard de l’actif dans les exercices antérieurs.
L’entité doit donc être en mesure de reconstituer la valeur comptable de l’actif avant la dépréciation.
Indemnisations liées à la dépréciation [IAS 16.65] Si une entité reçoit de tiers des indemnisations
relativement à des IC dépréciées, perdues ou cédées, ces indemnisations doivent être incluses dans
le résultat net lorsqu’elles deviennent exigibles.
Date de décomptabilisation La date de sortie d'une immobilisation corporelle, s'il s'agit d'une vente,
est la date à laquelle l'acquéreur en obtient le contrôle, selon les dispositions de la norme IFRS 15,
Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, visant à déterminer à
quelle date une obligation de performance est satisfaite (IAS 16.69). Résultat de cession Les profits
ou pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie d'une immobilisation corporelle doivent
être déterminés par différence entre le produit de sortie net et la valeur comptable de l'actif (IAS
16.71). Ils doivent être comptabilisés en résultat à la date de décomptabilisation (sauf si IFRS 16,
Contrats de location, impose par ailleurs un traitement différent dans une situation de cession-bail)
(IAS 16.68).Les profits considérés ne doivent pas être classés en produits des activités ordinaires (IAS
16.68), ne constituant pas du chiffre d'affaires. Le prix de vente à inclure dans le profit de sortie net
résultant de la cession d'une immobilisation corporelle est déterminé conformément aux
dispositions de la norme IFRS 15 relatives à la détermination du prix de transaction (IFRS 15.47 à .72).
Les variations ultérieures du montant estimé du prix de vente considéré doivent être comptabilisées
selon les dispositions relatives à la modification du prix de transaction prévues par IFRS 15 (IAS 16.72).
Cession-bail Si la vente est accompagnée d'un contrat de location du bien considéré avec le même tiers, la
transaction est qualifiée d'opération de cession-bail selon IFRS 16.98. Les dispositions d'IFRS 16, Contrats de
location, s'appliquent en la matière. Ainsi, et dès lors que les conditions de la cession constituent une vente
selon IFRS 15, le résultat de cession sera reconnu à hauteur des droits transférés à l'acquéreur-bailleur ; le
montant du droit d'utilisation résultant du contrat de location est égal à la quote part des droits conservés
appliquée à la valeur nette comptable de l'actif transféré. En revanche, si les conditions de la cession ne
constituent pas une vente au sens d'IFRS 15, la transaction de cession-bail s'apparente à une opération de
financement et l'immobilisation corporelle reste maintenue au bilan. Pour le traitement comptable des
opérations de cession-bail.
D. Informations en annexe
Des informations sont à fournir obligatoirement pour chaque catégorie d'immobilisations,
notamment (IAS 16.73 s.) :
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Cours IAS 16 Immobilisations corporelles - Préparé par Mr Makram ZOUARI Expert comptable et enseignant universitaire
- les conventions d'évaluation utilisées pour déterminer la valeur brute des immobilisations ;- les
modes d'amortissement, les durées d'utilité ou les taux d'amortissement utilisés ainsi que les
changements intervenus au cours de l'exercice ;- la valeur brute comptable et le cumul des
amortissements à l'ouverture et à la clôture de l'exercice ;- un rapprochement entre la valeur
comptable à l'ouverture et à la clôture de l'exercice.
Ce rapprochement est à fournir à la fois pour l'exercice en cours et pour l'exercice précédent. Il doit mettre en
évidence notamment : les entrées ; les actifs non courants ou groupes d'actifs détenus en vue de la vente
(IFRS 5) et les autres cessions ; les acquisitions par voie de regroupement d'entreprises ; les augmentations et
les diminutions liées aux réévaluations ; les pertes et les reprises de valeur résultant de l'application de la
norme IAS 36 constatées en résultat ; les amortissements ; les différences de change.
Lorsque les immobilisations corporelles sont inscrites à leur montant réévalué, les principales
informations suivantes doivent être mentionnées en complément de celles requises par IFRS 13 (IAS
16.77) :
- la date de réévaluation ;- le recours ou non à un évaluateur indépendant ;- la valeur comptable de
chaque catégorie d'immobilisations corporelles qui aurait figuré dans les états financiers si les actifs
correspondants avaient été évalués au coût amorti ;
L'IFRS IC a indiqué que ce montant inclut bien les coûts d'emprunt capitalisables selon IAS 23 (IFRIC Update
01/14 et 05/14). L'IFRS IC n'a toutefois pas retenu ce thème à son agenda.
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