Barman
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L’histoire de la théorie des graphes débute peut-être avec les travaux d’Euler au XVIIIe siècle et trouve son origine dans
l’étude de certains problèmes, tels que celui des ponts de Königsberg (Les habitants de Königsberg se demandaient s’il
était possible, en partant d’un quartier quelconque de la ville, de traverser tous les ponts sans passer deux fois par le
même et de revenir à leur point de départ), le problème de coloriage de cartes, celui du voyageur de commerce, … .
La théorie des graphes s’est alors développée dans diverses disciplines telles que la chimie, la biologie, les sciences
sociales, les mathématiques …
De manière générale, un graphe permet de représenter la structure, les connexions d’un ensemble complexe en
exprimant les relations entre ses éléments : réseau de communication, réseaux routiers, interaction de diverses espèces
animales, circuits électriques …
Les graphes constituent donc une méthode de pensée qui permet de modéliser une grande variété de problèmes en se
ramenant à l’étude de sommets et d’arcs.
L’enseignement des graphes en terminale ES est entièrement fondé sur la résolution de problèmes. L’objectif est
de savoir modéliser des situations par des graphes et d’identifier, en terme de propriétés des graphes, la question
à résoudre.
L’activité qui suit, peut permettre d’introduire aux élèves la notion de graphes. Elle met en évidence l’intérêt et la
puissance des graphes dans la résolution de problèmes.
Elle est tirée de celle présentée par Nathalie Revol (professeur à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon) lors de sa
conférence sur les graphes au Colloque Inter-IREM « Lyon-Confluence » (2002).
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4°) Simplification du problème
a) Enumérer toutes les configurations du plateau que l’on peut rencontrer. On représentera par un cercle un verre à
l’endroit et par une croix un verre à l’envers.
b) On dira que deux configurations obtenues par rotation sont « équivalentes ».
Regrouper les configurations qui sont « équivalentes ».
c) Finalement, à combien de configurations peut-on limiter le problème ?
Dans un premier temps, les élèves regroupent les configurations suivant les 6 catégories ci-dessous :
On fait alors remarquer aux élèves que le but du jeu est de mettre tous les verres dans le même sens (peu importe le
sens). Par conséquent, on peut effectuer des regroupements supplémentaires. On obtient alors 4 catégories :
4 verres dans 2 verres côte à côte 1 verre dans le même sens 2 verres diagonalement
le même sens dans le même sens (ou 3 verres dans le même sens) opposés dans le même sens
Finalement, 4 configurations (une prise dans chaque catégorie) suffisent pour représenter la situation.
A ce stade, si on demande de nouveau aux élèves d’essayer de répondre au problème posé, l’utilisation d’un arbre paraît
être plus facile. Cependant, la solution n’apparaît pas de façon évidente.
C’est donc à ce moment que l’on introduit un nouvel outil : le graphe.
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On représentera :
- par « 2 / » la manipulation « deux verres côte à côte retournés » ;
- par « 2I » la manipulation « deux verres diagonalement opposés
retournés » ;
- par « 1 » la manipulation « un verre retourné ».
On fait remarquer aux élèves que dans ce graphe, un sommet représente
plusieurs configurations équivalentes et il n’y en a pas d’autres que ceux
du graphe donné.
Après avoir indiqué sur chacune des arêtes, la manipulation effectuée,
les élèves obtiennent le graphe étiqueté ci-contre.
On demande aux élèves d’essayer de résoudre le problème. Ils ont du
mal à trouver une solution. On leur en propose donc une solution qu’ils
vont devoir justifier.
NS NE EO O EO NO NS
Ils constatent que cette stratégie fonctionne sur un exemple.
On leur demande ensuite de justifier cette stratégie quelque soit la configuration de départ.
Ils doivent donc raisonner à l’aide du graphe :
On justifie ainsi que ces 7 manipulations, dans cet ordre, constituent une stratégie gagnante.
Bibliographie :
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