Partie 2 Cours de TEC ENSAK
Partie 2 Cours de TEC ENSAK
Partie 2 Cours de TEC ENSAK
Plan
Chapitre 1 : le résumé
Chapitre 2 : la synthèse
Chapitre 1 : Généralités sur la communication
Définition de l’argumentation
L’idée : notion abstraite car elle revêt une portée très générale, au
contraire du fait (fait précis et particulier). Nommer une idée suppose des
qualités d’abstraction et de généralisation. Synthétiser plusieurs notions
existantes pour les regrouper sous une seule et même idée, c’est savoir
trouver le point commun entre des situations différentes.
Le contexte de l’argumentation
L’objectif du discours argumentatif consiste à propos d’un thème
(un sujet) de soutenir une thèse (un point de vue, une opinion) qui
réponde à une problématique1. Il faut convaincre un adversaire, soit
pour modifier son opinion ou son jugement, soit pour l’inciter à agir.
Quelques exemples pour mieux faire comprendre
ces notions : Un thème est un sujet de discussion plus ou moins
précis, délimité : le tabac, les usages du tabac, les usages sociaux du
tabac, les méfaits du tabac, tabac et drogue, tabac et addiction… Une
problématique est formulée sous forme d’une question à propos du
thème : le tabac est- il dangereux ? Pourquoi les jeunes gens fument-ils
? Quels sont les usages du tabac ?... Une thèse est une réponse à cette
problématique, une prise de position tranchée ou nuancée
: oui, fumer est dangereux… Fumer est dangereux, toutefois la quantité,
le type de pratique et l’attachement au produit nuancent le pronostic…
Argumenter, c’est donc définir la stratégie la plus efficace, la plus
habile pour
° faire connaître sa position, sa thèse
° la faire admettre à un auditoire
° ébranler les contradicteurs, faire douter un adversaire, faire
basculer les indécis
° contredire une thèse opposée, critiquer une position contraire ou
éloignée
° démontrer avec rigueur, ordre et progression
Toutes ces finalités isolées ou combinées donnent naissance à une
variété de formes et de tonalités qui rendent chaque tentative
d’argumentation très originale et parfois difficile à discerner.
Ainsi une argumentation peut paraître
• lâche ou serrée,
• courte ou longue,
• formelle ou informelle,
• lourde ou subtile,
• produite avec une économie de moyens ou au contraire donner
l’impression de pilonner,
• classique ou novatrice,
• un long siège ou un coup d'audace,
• simple ou à effets,
• sérieuse ou bouffonne,
• évidente ou ironique,
• directe ou indirecte,
• agressive ou complice…
I.1 - Convaincre
Pour convaincre, celui qui argumente fait appel à la raison, aux facultés
d'analyse et de raisonnement, à l’esprit critique du destinataire pour
obtenir son accord après mûre réflexion. Il formule une
thèse2. Il s’aide d’arguments, c'est-à-dire des
éléments de preuve destinés à l’étayer ou à la réfuter. Ces arguments
sont eux-mêmes illustrés par des exemples variés : tirés de l’expérience
personnelle, des lectures, des divers domaines de la connaissance :
sciences, histoire, philosophie… Ce peut être des références à d’autres
penseurs ou écrivains (citation), à des anecdotes amusantes ou
frappantes (paraboles), à la sagesse des nations (proverbes) à des
valeurs symboliques ou culturelles partagées
(zoomorphisme, mythes)... Ces arguments sont présentés de manière
ordonnée dans le cadre d'un raisonnement3 (inductif, déductif, critique,
dialectique, concessif, par analogie, par l'absurde...) sous forme de plan
et d'une progression argumentative (le plus souvent selon la loi d’intérêt
: du moins important au plus important4) où ils sont souvent reliés entre
eux par des connecteurs logiques qui jouent le rôle de balises ou de
poteaux indicateurs. Les connecteurs les plus importants sont ceux qui
soulignent la causalité. On peut citer ensuite ceux qui ordonnent la
présentation. On conseille à l’orateur ou à celui qui présente son exposé
d’abuser de ces signaux pour capter l’attention de son auditoire ou du
moins pour éviter de la perdre. (Nous en sommes à cette étape, nous
venons de celle-là, nous allons aborder celle-
ci). Il s'inscrit dans une stratégie argumentative : développer ou réfuter
une thèse, concéder, débattre. Le schéma argumentatif peut varier : le
locuteur peut choisir de défendre sa propre thèse et de passer sous
silence celle de ses adversaires dans une « splendide indifférence » ; il
peut aussi commencer par réfuter la thèse adverse ou, à l’inverse, il peut
se montrer conciliant en acceptant quelques points (mineurs) de la thèse
adverse afin de mieux disposer le destinataire à accepter la sienne. Tout
dépend du rapport de forces réel ou supposé.
I.2 - Délibérer
I.3 - Persuader
LE PAMPHLET
Le pamphlet est un court écrit satirique qui attaque avec force les institutions, une
personne connue. La brièveté, l’intensité et l’actualité du sujet abordé caractérisent
le pamphlet.
Frère Coutu, en disant ces mots, bâilla plus que jamais. Berthier répliqua par des
bâillements qui ne finissaient point. Voltaire, Relation de la maladie du jésuite
Berthier, 1759.
Le pamphlet est l’arme favorite de Voltaire pour se moquer de ses
adversaires : les jésuites, les partisans du despotisme ou du fanatisme.
L'ESSAI
L’essai permet à un écrivain, mais aussi à un critique littéraire, de traiter d’un
sujet, d’un auteur, avec une certaine liberté, sans prétendre épuiser complètement
la matière.
Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant, voilà le projet de tout
honnête homme qui prend la plume, le pinceau ou le ciseau. Denis Diderot, Essai
sur la peinture, 1765.
L’essai permet à Diderot d’analyser les œuvres des grands peintres, mais
aussi de développer ses idées sur l’importance de la peinture dans la société.
LE MANIFESTE ET LA PRÉFACE
Le manifeste est un texte théorique qui expose les principes d’un nouvel
engagement littéraire. La préface est un texte placé en tête d’un livre, qui sert à le
présenter au lecteur. L’écrivain profite de la préface pour défendre sa conception
de la littérature.
Ces critiques sont le partage de quatre ou cinq auteurs qui n'ont jamais pu par
eux-mêmes exciter la curiosité du lecteur. Jean Racine, Préface de Bérénice, 1600.
À travers la préface de ses pièces, Racine explique et défend son théâtre
attaqué par la critique.
LE RÉQUISITOIRE ET LE PLAIDOYER
Le réquisitoire est un genre judiciaire : c’est le développement de l’accusation, qui
énumère devant un tribunal les crimes, les fautes imputés à celui qu’on accuse. Le
plaidoyer est aussi un genre judiciaire : c’est le développement de la défense d’une
personne, accusée devant un tribunal. Mais la littérature a très souvent intégré ces
deux situations d’argumentation dans le roman, le théâtre.
Le fond de sa pensée, si j'ai bien compris, c'est que j'avais prémédité mon crime.
Du moins il a essayé de le démontrer. Comme il le disait lui-même : « J'en ferai la
preuve, messieurs, et je la ferai doublement. » Albert Camus, L'Étranger, 1942,
Éd. Gallimard.
• L’explication
• La démonstration
• La réfutation
• La délibération
Quand les gens ne sont pas libres d’adhérer ou non aux arguments il y a
manipulation. Les techniques de manipulations sont :
Définition
But
Soyez …. …
• Agréable : mettez en valeur les participants, faites des transitions, utilisez
l’humour …
• Rassurant : montrez au groupe que vous savez où vous l’emmenez en
expliquant régulièrement les étapes que vous suivez. De même, si au cours
du débat vous promettez quelque chose, il faudra vous y tenir. …
• Ferme : référez-vous aux règles annoncées en début de débat en cas de «
débordement ». …
• À l’écoute : soyez attentif aux besoins du groupe (en cas
d’incompréhensions, il faut pouvoir les dissiper rapidement…) …
• Au service du débat : pour que les participants disposent d’un maximum de
temps pour échanger, mesurez vos interventions (le plus précis et le plus
rapide possible). Même si c’est tentant, n’exprimez pas votre avis.
Le public.
Critères du débat
Parole :
• Prise de parole
• Qualité de la voix
• Qualité de l’expression, de la langue
Attitude :
• Qualité d’écoute
• Capacité à s’intégrer au débat
• Maîtriser la gestuelle
Respect de l’autre :
• Eviter l’invective
• Avoir une attitude respectueuse
• Eviter aucun propos injurieux
Respect du temps
Implication :
• S’appuyer sur un vécu personnel (employer le je…)
Mais comme nous savons tous que tout a deux aspects, il en va de même
pour la communication écrite, car la communication prend du temps. De
plus, l'expéditeur ne saura jamais que le destinataire a lu ou non le
message. L'expéditeur doit attendre les réponses du destinataire. Il y a
beaucoup de paperasse, dans ce mode de communication.
Chapitre 1 : le résumé
Si le résumé est trop court, c'est qu'une idée essentielle a été oubliée.
Reprendre le plan et vérifier si chaque étape a été résumée.
Si aucun oubli n'est repérable ainsi, c'est que le plan est mauvais : revoir,
alors la préparation
-Compter de nouveau les mots une fois toutes les corrections apportées.
Chapitre2 : La synthèse
Définition :
Analyser le sujet
La toute première chose à faire est de lire le sujet. Bien lire le sujet va
vous éviter un hors-sujet malheureux :
Maintenant que vous avez compris le sujet, il est temps d’observer les
documents.
Parfois, le titre peut vous mettre sur une mauvaise piste. Il vous faudra
vérifier vos hypothèses dans les prochaines étapes.
Repérez les idées importantes, les mots-clés, les propos majeurs des
différents auteurs. Commencez à organiser mentalement les textes : sont-
ils divergents ? convergents ?
C’est aussi à ce moment que vous pouvez mettre en lumière les termes
linguistiques importants : les connecteurs logiques, les termes qui
appartiennent à un même champ lexical.
Cette lecture sera votre dernière lecture : vous devrez vous reposer
entièrement sur vos brouillons pendant la rédaction pour ne pas manquer
de temps.
Lisez chaque texte, laissez de côté tous les éléments superflus et notez
tous les éléments importants sous chaque idée en indiquant à chaque fois
de quel document ils sont issus. Si de nouvelles idées émergent, vous
pouvez bien évidemment les ajouter.
Entraînez-vous à reformuler en même temps que vous notez, cela vous
fera gagner du temps à la rédaction. Si vous n’êtes pas à l’aise, prenez des
notes normalement.
Votre prise de notes achevée, il vous faut classer les idées des documents
du corpus. Relevez :
Le but de cette étape est de vous faire confronter des thèses et d’en
dégager des points de convergence et de divergence.
Une fois que vous avez classé les éléments et que vous avez comparé les
textes, il faut procéder à la confection d’un plan. Pour construire un tout
cohérent, il convient de se poser une question qui sera la ligne conductrice
de votre rédaction, sans perdre de vue le sujet.
Votre plan doit comprendre entre 2 et 4 parties. Les parties doivent être
équilibrées autant que possible.
Enfin, si vous laissez de côté une idée majeure du corpus, vous êtes en
train de passer à côté de l’exercice.
Bien entendu, d’autres types de plan sont possibles. Le plan le plus adapté
dépendra toujours du corpus.
Développement
Voici notre top 5 conseils pour vous orienter dans cette tâche :
Règle d'or n°2 : Restez objectif en tout point. Ce sont les idées des textes
qui sont en opposition. Une idée supplémentaire (la vôtre) n’a pas sa place
dans l’exercice. Rendez l’idée telle qu’elle est présentée, sans la juger.
Vous devez faire référence aux documents, mais pas les ne citer ni les
recopier. Le but du travail de synthèse est ailleurs : rappelez-vous, vous
devez transformer tout ce que vous avez lu et noté en un texte entièrement
nouveau.
Sans faire de citation, vous allez vite tomber sur un autre écueil : la
paraphrase. La paraphrase consiste à reformuler une phrase en utilisant
des synonymes. Prenez par exemple la phrase de Paul Éluard, « La terre
est bleue comme une orange ». Une paraphrase serait de dire « Le globe
terrestre est de la couleur du ciel, de même que les oranges ».
Le plus difficile lorsque l’on reformule est de ne pas trop simplifier les
mots et les structures, mais de trouver une autre façon de dire, la plus
proche de l’original.
Dernier point important : À chaque fois que vous donnez à voir une
idée, faites explicitement référence au document dont il provient.
Travailler son expression écrite
Ne cherchez pas les effets de style : préférez des phrases bien tournées et
courtes, facilement compréhensibles.
Tout dans votre façon de vous exprimer dans une synthèse doit permettre
à votre lecteur d’assimiler sans accrocs et rapidement l’information que
vous voulez lui transmettre.
En vous lisant, on doit voir que votre synthèse est autant cohérente que
logique.
Pour cela, utilisez des connecteurs logiques pour relier toutes les idées
qui vont figurer dans votre note de synthèse.
N’oubliez pas que c’est vous qui créez un tout cohérent à partir du corpus
de documents que l’on vous a donné. La logique qui les relie n’existait
pas avant que vous la créiez.
C’est une évidence, mais elle est compliquée à mettre en œuvre : pour
réussir une synthèse, il faut être synthétique ! Vous devez aller à
l’essentiel y compris dans la forme. Allez droit au but, supprimez les
adjectifs, ne cherchez pas le style.
Si vous avez déjà utilisé une idée, ne vous répétez pas. Chaque idée ne
doit figurer qu’une seule fois dans votre synthèse. Si c’est une idée
essentielle, elle devrait figurer en tant qu’idée phare dans l’une des parties
de votre plan. Rédigez de façon simple, en utilisant des phrases courtes
(sujet / verbe / complément).