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Projet Grand Théâtre de Casablanca

Conception, Dimensionnement et Etude


Acoustique

Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour L’obtention du


diplôme D’Ingénieur d’Etat de l’Ecole Hassania Des
Travaux Publics

Réalisé par : Encadré par :

M’HAMDI Yousra (IB) Mme. Nacira KHADDOURI (EHTP)

SAADANI Maryam (IB) Mr. Abdelmajid NIAZI (EHTP)

Mr. Mohammed CHERKAOUI (NOVEC)

Juin 2014
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Dédicace
A la mémoire de mon cher père, Qui a été toujours dans mon esprit et dans mon cœur,
je vous dédie aujourd’hui ma réussite. Que Dieu, le miséricordieux, vous accueille dans
son éternel paradis.
À ma très chère mère, pour l'affection et la tendresse qu'elle m'a prodiguées, pour son
soutien, pour toutes ses prières, pour tous les sacrifices qu'elle a consenti pour mon
éducation et ma formation. Que ce modeste travail, soit l’expression des vœux qu’elle
n’a pas cessé de formuler dans ses prières.
A mes chères sœurs et mes chers frères, à qui je dois tout l’amour, pour leurs
encouragements et leur soutien inconditionné durant toute ma vie.
A tous mes amis, À tous ceux et celles qui m’ont marqué par un geste, un mot ou un
état d’esprit.
A mes honorables professeurs, Pour m’avoir prodigué un enseignement profitable et
une formation complète.
A toutes les personnes qui m’ont soutenu tout au long du chemin.

A tous ceux qui ont contribué au succès de ce travail


Je dédie ce modeste travail…

Maryam SAADANI

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Dédicace

A ma chère grand-mère et cher grand père que Dieu ait leurs âmes.

A mes chers parents en témoignage de ma reconnaissance pour leur amour, leur


affection ainsi que les sacrifices qu’ils ont consentis pour mon éducation et ma
formation.

À mes sœurs et mon frère pour leur soutien.

A mes enseignants auxquels je rends un grand hommage pour leur apport sur mes
connaissances le long du cursus de mes études.

A mes amis et tous qui me sont chers en reconnaissance d’une confiance que les mots
ne sauraient décrire.

Je dédie ce modeste travail…

Yousra M’HAMDI

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Remerciements

Au terme de notre modeste travail de fin d’études, nous exprimons toute notre gratitude et
sincère dévouement à notre DIEU tout puissant qui nous a donné la volonté et la force pour
élaborer ce travail.

Aucune œuvre humaine ne peut se réaliser sans la contribution d’autrui. Ce projet de fin d’études
n’aurait su parvenir à sa réussite sans le précieux encadrement qui nous a été accordé.

Ainsi nous nous permettons d’adresser nos sincères remerciements à Mme NACIRA
KHADOURI et Mr NIAZI Abdelmajid, qui nous ont fait l’honneur de nous encadrer. Nous
tenons à leurs exprimer notre profonde reconnaissance pour cet encadrement, les conseils qu’ils
nous ont prodigués, le temps qu’ils nous ont accordé pour achever ce travail ainsi que leur suivi
tout au long de la période du stage.

Nos vifs remerciements s’adressent également à notre encadrant externe Mr CHERKAOUI


Mohammed, Ingénieur structures à NOVEC pour ses orientations, ses conseils et son soutien
moral.

Nous remercions également Monsieur SMAILI de ROBOBAT et Mr BEN LAMKADDEM


Abdelfattah de TGCC pour le temps qu’ils nous ont consacré et l’aide qu’ils nous ont fournie.

Enfin, que toute personne ayant contribué de près ou de loin à la réussite de ce travail trouve ici
l’expression de notre profonde reconnaissance.

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Résumé

Le présent rapport traite l’étude du bloc 5 du grand théâtre de Casablanca. Le principal objectif de
ce travail est l’élaboration de la conception et le dimensionnement de la structure porteuse du
bloc ainsi qu’assurer le confort acoustique.

Pour ce, l’étude sera réalisée en quatre parties fondamentales.

La première concerne la conception et le pré-dimensionnement du bâtiment tout en répondant


aux exigences architecturales qui constituent la particularité de ce projet.

La deuxième partie traite l’analyse modale et sismique selon les critères d’irrégularité du bâtiment
afin de vérifier les déplacements latéraux dus au séisme et aboutir par la suite au dimensionnement
des éléments structuraux qu’ils soient en béton armé ou mixte.

Quant à la troisième partie, elle consiste au calcul de la toiture qui est constitué par une dalle
mixte appuyée sur des poutres en treillis.

Vu la nature du bâtiment, une étude acoustique du bloc s’est avérée une nécessité afin d’assurer
le confort acoustique au sein du théâtre, ce qui est l’objet de la quatrième partie du rapport.
Finalement une mise au point sur les équipements scénographiques utilisés dans notre bloc a été
effectuée.

Il est à rappeler que Le travail a été effectué en se référant aux normes suivantes: Le RPS 2000
pour le calcul et les vérifications au séisme, le BAEL 91 pour le dimensionnement des éléments en
béton armé et les Eurocodes 3 et 4 pour le calcul des éléments métalliques et mixte.

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Sommaire
Dédicace .............................................................................................................................................................. 3
Remerciements ...................................................................................................................................................... 5
Résumé ................................................................................................................................................................ 6
I. GENERALITES ........................................................................................................................................... 15
1. Description du projet........................................................................................................................... 15
1.1 Présentation générale du projet « grand théâtre de Casablanca » ............................................ 15
1.2 Présentation architecturale du bloc étudié ................................................................................ 16
1.3 Présentation structurale du bloc étudié...................................................................................... 18
2. Hypothèses de calcul ........................................................................................................................... 18
2.1. Règlements en vigueur ................................................................................................................ 18
2.2. Caractéristiques des matériaux .................................................................................................. 19
2.3. Les combinaisons ......................................................................................................................... 20
2.4. Les charges .................................................................................................................................. 20
3. Données géotechniques ...................................................................................................................... 21
3.1. Caractéristiques du site ............................................................................................................... 21
3.2. Types de fondations .................................................................................................................... 21
4. Données sismiques .............................................................................................................................. 21
5. Sécurité incendie ................................................................................................................................. 22
5.1. Généralités sur les Etablissements Recevant Publics (ERP) ....................................................... 22
5.2. Stabilité au feu ............................................................................................................................. 23
II. CONCEPTION ET PRE-DIMENSIONNEMENT............................................................................................. 25
1. Contraintes architecturales ................................................................................................................. 25
2. Système de contreventement ............................................................................................................. 26
2.1. Contreventement horizontal ....................................................................................................... 27
2.2. Contreventement Vertical : ......................................................................................................... 27
3. Choix de type de planchers :.............................................................................................................. 28
3.1. Dalle pleine : ................................................................................................................................ 28
3.2. Dalle mixte : ................................................................................................................................. 28
4. Pré-dimensionnement des éléments structuraux : ............................................................................. 28
4.1. Les voiles ...................................................................................................................................... 28

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

4.2. Les poteaux .................................................................................................................................. 29


4.3. Les poutres : ................................................................................................................................ 29
4.4. Dalles ........................................................................................................................................... 29
III. REGULARITE DU BATIMENT : ............................................................................................................... 30
1. Critères de régularité ........................................................................................................................... 30
1.1. Forme en plan : ............................................................................................................................ 30
1.2. Forme en élévation : .................................................................................................................... 31
2. Régularité de la partie gauche du bloc ................................................................................................ 31
3. Régularité de la partie droite du bloc .................................................................................................. 32
II. MODELISATION DE LA STRUCTURE : ....................................................................................................... 33
1. Conditions d’appui et options de calcul .............................................................................................. 33
2. Modélisation ........................................................................................................................................ 34
3. Analyse modale et sismique : .............................................................................................................. 34
3.1. Analyse modale : ......................................................................................................................... 34
3.2. Analyse sismique ......................................................................................................................... 37
3.3. Vérification des déplacements .................................................................................................... 39
III. DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS STRUCTURAUX ......................................................................... 40
1. Éléments en béton armé ..................................................................................................................... 40
1.1. Poteaux ........................................................................................................................................ 40
1.2. Semelles isolées ........................................................................................................................... 48
1.3. Semelle filante ............................................................................................................................. 52
1.4. Poutres crémaillères : .................................................................................................................. 57
1.5. Calcul des gradins ........................................................................................................................ 60
1.6. Parois fléchis ................................................................................................................................ 64
1.7. Balcons......................................................................................................................................... 71
1.8. Dalles : ......................................................................................................................................... 76
2. Eléments mixtes acier-béton : ............................................................................................................ 87
2.1. Généralités :................................................................................................................................. 87
2.2. Dalle mixte ................................................................................................................................... 88
2.3. Solives ........................................................................................................................................ 102
IV. CALCUL DE LA TOITURE ..................................................................................................................... 114
1. Généralités sur les treillis .................................................................................................................. 114
1.1. Définition ................................................................................................................................... 114
1.2. Principe de fonctionnement : .................................................................................................... 114

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

2. Conception :....................................................................................................................................... 114


3. Données : ........................................................................................................................................... 115
2.3. Données géométriques : ........................................................................................................... 115
2.4. Charges appliqués...................................................................................................................... 115
4. Modélisation sur ROBOT ................................................................................................................... 116
2.5. Hypothèses simplificatrices ....................................................................................................... 116
2.6. Relâchement des éléments de la toiture ................................................................................. 116
2.7. Dimensionnement des éléments du treillis ............................................................................ 117
V. ETUDE ACOUSTIQUE .............................................................................................................................. 120
1. Introduction ....................................................................................................................................... 121
2. Partie1 : isolation acoustique ............................................................................................................ 121
2.1. Réglementations........................................................................................................................ 121
2.2. Les sources du bruit ................................................................................................................... 121
2.3. Les bruits aériens ....................................................................................................................... 122
2.4. Les bruits d’impact................................................................................................................... 124
2.5. Les bruits d’équipements .......................................................................................................... 124
3. Partie2 : correction acoustique ......................................................................................................... 125
3.1. Temps de réverbération ............................................................................................................ 125
3.2. Exigence acoustique .................................................................................................................. 125
3.3. Liste des matériaux .................................................................................................................... 126
3.4. Choix des matériaux .................................................................................................................. 127
3.5. Calcul du temps de réverbération ............................................................................................. 130
VI. EQUIPEMENTS SCENOGRAPHIQUES ................................................................................................. 131
1. Conception technique de la salle de spectacle ................................................................................. 131
2. Sonorisation et éclairage ................................................................................................................... 132
Conclusion ..................................................................................................................................................... 134
Bibliographie.................................................................................................................................................. 135

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Liste des figures :


Figure 1: façade du grand théâtre .................................................................................................................... 15
Figure 2: situation géographique du grand théâtre de CASABLANCA .......................................................... 15
Figure 3: les blocs du grand théâtre ................................................................................................................ 16
Figure 4: dimensions du bloc 5 ........................................................................................................................ 17
Figure 5 : coupe longitudinale du bloc 5 ......................................................................................................... 17
Figure 6: Variation des niveaux du bloc 5 ....................................................................................................... 26
Figure 8; Irrégularité en élévation du niveau N04 à N05 de la partie gauche ................................................ 32
Figure 7: Irrégularité en plan au niveau N05 (+17.12) de la partie gauche ..................................................... 31
Figure 9: Irrégularité en élévation du niveau N06 au N07 de la partie droite ............................................... 32
Figure 11: Partie droite du bâtiment ............................................................................................................... 34
Figure 10: Partie gauche du bâtiment ............................................................................................................. 34
Figure 12: Organigramme de l'analyse modale ................................................................................................ 35
Figure 13: Paramètres de l'analyse modale de la partie gauche du bloc 5 ...................................................... 35
Figure 15: Déformée du mode 13 prépondérant selon X .............................................................................. 37
Figure 14: Déformée du mode 17 prépondérant selon Y .............................................................................. 37
Figure 16: Paramètres de l'analyse sismique.................................................................................................... 38
Figure 17: Nomination des poteaux du bloc 5 ................................................................................................ 41
Figure 18: ferraillage de la semelle isolée S-A1 ............................................................................................... 49
Figure 19: Disposition du ferraillage de la semelle filante sous le voile V-01 ................................................. 55
Figure 20: Modélisation de la poutre crémaillère ........................................................................................... 57
Figure 21: Diagramme du moment fléchissant à l’ELU sur la poutre crémaillère .......................................... 57
Figure 22: Diagramme de l'effort tranchant à l'ELU sur la poutre crémaillère ............................................... 58
Figure 23: Diagramme de déformations (mm) de la poutre crémaillère ........................................................ 58
Figure 24: Nomination des barres et des nœuds ............................................................................................ 58
Figure 25: Ferraillage sur appuis de la poutre crémaillère .............................................................................. 59
Figure 26: ferraillage sur les travées de la poutre crémaillère ........................................................................ 59
Figure 27: Ferraillage des travées 5,6 et 9....................................................................................................... 59
Figure 28: Ferraillage des travées 7,8 et 15..................................................................................................... 60
Figure 29 : Section des gradins ........................................................................................................................ 60
Figure 30: Charges sur la poutre-gradin.......................................................................................................... 61
Figure 31:Schéma de chargement sur la poutre gradin ................................................................................... 61
Figure 32: Modélisation de la poutre-gradin en Z........................................................................................... 62
Figure 33: ferraillage de la poutre-gradin ........................................................................................................ 62
Figure 34: Section AA de ferraillage ................................................................................................................ 63
Figure 35: section BB de ferraillage ................................................................................................................. 63
Figure 36: Coupe sur la paroi fléchis étudiée .................................................................................................. 65
Figure 37: Ferraillage de la paroi fléchis étudiée ............................................................................................. 70
Figure 38: Coupe longitudinale sur le balcon type .......................................................................................... 72
Figure 39: Modélisation du balcon type du niveau N05(+17,12) .................................................................... 73
Figure 40 : Déplacement global du balcon type(cm) ....................................................................................... 73
Figure 41:Armatures inférieures (cm²/m) selon la direction X ....................................................................... 74
Figure 42: Armatures inférieures (cm²/m) selon la direction Y ...................................................................... 74

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 43: Armatures supérieures (cm²/m) selon la direction X .................................................................... 75


Figure 44: Armatures supérieures (cm²/m) selon la direction Y .................................................................... 75
Figure 45: Dalles types du niveau N4 (+13,6) ................................................................................................. 76
Figure 46: Ferraillage de la face inférieur de la dalle (cm²/m) selon la direction X ........................................ 77
Figure 47: ferraillage de la face supérieure de la dalle (cm²/m) selon la direction Y ...................................... 77
Figure 48: ferraillage de la face inférieure de la dalle (cm²/m) selon la direction Y ........................................ 78
Figure 49: Ferraillage de la face supérieure de la dalle (cm²/m) selon la direction Y ..................................... 78
Figure 50: Flèche des dalles types (en cm) ...................................................................................................... 79
Figure 51: Nomination des panneaux .............................................................................................................. 80
Figure 52: Dalles du niveau N0, calculées manuellement ............................................................................... 81
Figure 53: Schéma de ferraillage de la dalle D0-3 ........................................................................................... 86
Figure 54: dalle mixte à tôle profilée............................................................................................................... 88
Figure 56:caractéristique géométrique de la tôle............................................................................................ 89
Figure 55:dalle mixte calculée.......................................................................................................................... 89
Figure 57: Sections à vérifier pour une dalle mixte......................................................................................... 94
Figure 58: Section de la dalle mixte ................................................................................................................. 98
Figure 60: Caractéristiques du profilé HEA160 ............................................................................................ 105
Figure 59: Section d'une poutre métallique H ou I ....................................................................................... 105
Figure 61: schéma d'un goujon ...................................................................................................................... 113
Figure 62: vue 3D de la toiture ......................................................................................................................... 116
Figure 64:modélisation du treillis .................................................................................................................. 118
Figure 65: Vérification à l’E.L.U ..................................................................................................................... 119
Figure 66: Vérification à l’E.L.S ...................................................................................................................... 119
Figure 67:vérification à l'E.L.U ....................................................................................................................... 120
Figure 68:vérification à l'E.L.S ........................................................................................................................ 120
Figure 69: durée de réverbération optimale ................................................................................................. 126
Figure 71: coefficients d'absorption des matériaux utilisés ........................................................................... 127
Figure 72:tracé du champ sonore du panneau réflecteur principal ............................................................. 130
Figure 73: Plan S01 ........................................................................................................................................ 137
Figure 74: Plan N00 ....................................................................................................................................... 137
Figure 75: Plan N01 ....................................................................................................................................... 138
Figure 76: Plan N01 ....................................................................................................................................... 138
Figure 77: Plan N04 ....................................................................................................................................... 139
Figure 78: Plan N05 ....................................................................................................................................... 139
Figure 79: Plan N06 ....................................................................................................................................... 140
Figure 80: Coupe transversale du bloc 5 ...................................................................................................... 140
Figure 81: Coupe longitudinale du bloc 5...................................................................................................... 141
Figure 82: Haut S01 ....................................................................................................................................... 141
Figure 83: Haut N00 ...................................................................................................................................... 142
Figure 84: Haut N01 ...................................................................................................................................... 142
Figure 85: Haut N03 ...................................................................................................................................... 143
Figure 86: Haut N04 ...................................................................................................................................... 143
Figure 87: Haut N05 ...................................................................................................................................... 144
Figure 88: Haut N06 ...................................................................................................................................... 144

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 89: haut N07 ....................................................................................................................................... 145


Figure 90:Emplacement des charges scénographiques .................................................................................. 151
Figure 91:moment résistant plastique Mrés (B) de la tôle ........................................................................... 152
Figure 92:moment résistant plastique Mrés (A) de la tôle .......................................................................... 153
Figure 93: position de l'axe neutre pour une poutre mixte.......................................................................... 153

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Liste des tableaux :


Tableau 1:période fondamental selon la longueur du bloc ............................................................................. 22
Tableau 2: Epaisseurs et enrobages minimaux d'un poteau en BA ................................................................. 24
Tableau 3: Epaisseurs et enrobages minimaux d’une paroi en BA .................................................................. 24
Tableau 4: Epaisseurs et enrobages minimaux d'une poutre-voile en BA ...................................................... 24
Tableau 5: Epaisseurs et enrobages minimaux d'une dalle en BA ................................................................... 25
Tableau 6:Epaisseurs minimales des voiles ...................................................................................................... 28
Tableau 7:Résultats extrêmes de l'analyse modale de la partie gauche du bloc 5 .......................................... 36
Tableau 8: Déplacements inter-étages de la partie gauche du bloc ................................................................ 39
Tableau 9: Déplacement total de la partie gauche du bloc ............................................................................. 40
Tableau 10: Charges agissantes sur les planchers ........................................................................................... 41
Tableau 11 : Dimensions des poteaux de la partie I ....................................................................................... 42
Tableau 12: Dimensions des poteaux de la partie II ....................................................................................... 42
Tableau 13: Dimensions des poteaux de la partie III ...................................................................................... 43
Tableau 14: Méthode de dimensionnement des poteaux ............................................................................... 44
Tableau 15: calcul des sections de ferraillage des poteaux de la partie I....................................................... 45
Tableau 16: Ferraillage des poteaux de la partie I........................................................................................... 45
Tableau 17: Calcul des sections de ferraillage des poteaux de la partie II...................................................... 46
Tableau 18: Ferraillage des poteaux de la partie II .......................................................................................... 46
Tableau 19: Calcul des sections de ferraillage des poteaux de la partie III..................................................... 47
Tableau 20: Ferraillage des poteaux de la partie III ......................................................................................... 48
Tableau 21 : Dimensions et efforts sur les semelles de la partie I.................................................................. 50
Tableau 22:Ferraillage des semelles de la partie I ........................................................................................... 50
Tableau 23: Dimensions et efforts sur les semelles de l partie II ................................................................... 50
Tableau 24: Ferraillage des semelles de la partie II ......................................................................................... 51
Tableau 25: Dimensions et efforts sur les semelles de la partie III ................................................................. 51
Tableau 26: Ferraillage des semelles de la partie III ........................................................................................ 51
Tableau 27: Chargements et sollicitations sur les semelles filantes de la partie gauche du bloc ................... 55
Tableau 28: dimensions des semelles filantes de la partie gauche du bloc ..................................................... 56
Tableau 29: Ferraillage des semelles filantes de la partie gauche du bloc ....................................................... 56
Tableau 30: Position des armatures de ferraillage .......................................................................................... 63
Tableau 31:Caractéristiques de la paroi fléchis ............................................................................................... 65
Tableau 32: Dimensions des éléments du balcon type ................................................................................... 72
Tableau 33: Section d'armatures des panneaux du niveau N4(+13,6) ............................................................ 80
Tableau 34: charges agissantes sur les dalles................................................................................................... 81
Tableau 35: Valeurs des coefficients ϱ et µ à l’ELU et à l’ELS......................................................................... 82
Tableau 36: Moments isostatiques dans les dalles .......................................................................................... 83
Tableau 37: Moments sur les appuis des dalles ............................................................................................... 83
Tableau 38: Moments en travées .................................................................................................................... 83
Tableau 39:Effort tranchant maximal au niveau des panneaux ....................................................................... 84
Tableau 40: Ferraillage sur les appuis des panneaux ....................................................................................... 85
Tableau 41: Vérification à l'ELS du ferraillage sur les appuis ........................................................................... 85
Tableau 42: ferraillage en travées des panneaux ............................................................................................. 86

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Tableau 43: Vérification à l'ELS du ferraillage en travées des panneaux ......................................................... 86


Tableau 44: Propriétés de la tôle .................................................................................................................... 89
Tableau 45: épaisseur équivalente en fonction de la durée de résistance au feu .......................................... 90
Tableau 46: les deux cas de charge à respecter vis-à-vis de la résistance du bac .......................................... 92
Tableau 47: Moment sollicitant positif............................................................................................................ 94
Tableau 48:moment négatif sollicitant ............................................................................................................. 99
Tableau 49: largeur participante ................................................................................................................... 103
Tableau 50: Données géométriques des treillis ............................................................................................ 115
Tableau 51:Paramétrage du flambement du treillis ....................................................................................... 118
Tableau 52: vérification à l'ELU ..................................................................................................................... 119
Tableau 53: Isolement acoustique réglementaire .......................................................................................... 122
Tableau 54: Isolement acoustique entre les locaux ...................................................................................... 123
Tableau 55: panneau de laine ...................................................................................................................... 128
Tableau 56: siège absorbant .......................................................................................................................... 129
Tableau 57: Surface d'absorption des locaux ................................................................................................ 130
Tableau 58: Calcul du Tr de la salle pleine .................................................................................................... 131
Tableau 59: Charges sur le plancher (+0,00) ................................................................................................ 146
Tableau 60: Charges sur le plancher (+4,00) ................................................................................................ 147
Tableau 61: Charges sur le plancher (+9,28) ................................................................................................ 148
Tableau 62: Charges sur le plancher (+13,60) .............................................................................................. 149
Tableau 63: Charges sur le plancher (+17,12) .............................................................................................. 150
Tableau 64: Charges sur le plancher (+21,35) .............................................................................................. 150
Tableau 65: Charges sur la toiture gauche .................................................................................................... 151
Tableau 66: coefficient fonction du nombre de travées entre appuis et étais .............................................. 152
Tableau 67: classement des établissements ERP par type d'exploitation ..................................................... 154
Tableau 68: calcul de Tr dans le cas de la salle vide...................................................................................... 155

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

I. GENERALITES
1. Description du projet
1.1 Présentation générale du projet « grand théâtre de Casablanca »

Figure 1: façade du grand théâtre

Le projet du Grand Théâtre de Casablanca s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement


culturelle et touristique du Royaume et de la Région du Grand Casablanca en particulier.
En fait, il s’agira d’un petit village culturel qui permettra d’animer la vie culturelle du centre-ville.
Ce lieu pourra aussi générer des projets et servir de locomotive à d’autres espaces culturels de la
ville déjà existants. .
Le Grand théâtre sera situé en plein cœur du quartier historique de Casablanca.
Sur le prolongement de la place Mohammed V, il occupera une parcelle d’un hectare et demi
située sur le boulevard Abderrahmane Sahraoui.

Figure 2: situation géographique du grand théâtre de CASABLANCA

Ce théâtre contient plusieurs blocs séparés par des joints structurels qui sont dimensionnées en
tenant compte et de l’effet sismique et de l’effet thermique :

15
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 Bloc1-2 : L’administration, Boutique d’Art,


 Bloc 3 : Pavillon B (Restauration, Grande salle d’évènement),
 Bloc 4 : Bâtiment technique,
 Bloc 5 : Grande salle de Spectacle,
 Bloc 6 : Passage de la Medina,
 Bloc 7 : Zone de déchargement, logistique,
 Bloc 8 : Grande salle de répétition,
 Bloc 9 : Petite salle de répétition,
 Bloc 10 : Atelier de préparation des artistes,
 Bloc 11 : Salle de théâtre,
 Bloc 12 : Pavillon A (Restauration, Petite salle d’évènement),
 Bloc 13 : Pavillon de la porte.

Figure 3: les blocs du grand théâtre

La partie du théâtre dont nous allons faire l’étude est le bloc 5, qui est la salle de spectacles de
1800 places, vu les particularités et la complexité qu’il présente.

1.2 Présentation architecturale du bloc étudié


Le bloc 5 constitue 2 grandes parties : la zone de parterre et la cage de la scène.

La première partie contient un parterre central de 579 places en gradin et en quinconce selon une
disposition assurant une bonne visibilité vers la scène. De part et d’autre de ce parterre, s’ajoutent
deux corbeilles de 95 places chacune. Les murs qui les séparent du parterre sont essentiels à la
bonne acoustique de la salle. Enfin, 129 places complètent le dispositif du parterre en jauge
maximale.

Elle est composée aussi de deux balcons :

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Le premier totalise 375 places en gradin régulier comprenant un balcon bas décalé de 21 places de
part et d’autre. La partie centrale de ce balcon est dédié à une zone VIPs jouissant une position de
confort maximal ainsi qu’une visibilité optimale. Le deuxième balcon totalise 527 places en
gradin régulier comprenant un balcon bas décalé de 28 places de part et d’autre.

La deuxième partie qui est la cage de la scène contient, en plus d’autres locaux techniques, une
scène de largeur de 31 et de 18.65 m de profondeur. Ci-dessous une figure qui représente les
dimensions du bloc étudié.

Figure 4: dimensions du bloc 5

La hauteur du bâtiment varie entre la cage de scène (36,21 m) et la zone de parterre (37.24m)

Figure 5 : coupe longitudinale du bloc 5

Les différents plans architecturaux du projet sont présentés dans l’annexe I.

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1.3 Présentation structurale du bloc étudié


De point de vue structure, le projet contient des balcons de grandes portées (allant jusqu'à 6 m)
qui sont résolues avec des poutres longitudinales de béton en porte‐à‐faux
placées contre deux poutres transversales.

Comme structure horizontale portante, la grande salle de spectacle, contient des dalles pleines
(épaisseur 30) et mixtes, selon plusieurs critères de choix, appuyées sur des poutres en béton,
métalliques ou mixte.

Ces Poutres s'appuient essentiellement sur :

 des voiles en béton périphériques constituant la façade du Bâtiment.


 des voiles intérieures, de disposition radiale et de longueur variable en fonction de la
hauteur du bâtiment, limitant les balcons.
 Des poteaux en béton armé ou métalliques.

La couverture du bâtiment est faite avec une structure mixte composée des treillis métallique et
une dalle de béton. Ces treillis, en plus des autres charges permanentes, doivent soutenir les
charges scénographiques.

2. Hypothèses de calcul
2.1. Règlements en vigueur
 Les calculs de béton armé sont faits selon le DTU P 18-702 Règles BAEL 91 révisées 99 -
Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et des constructions en béton
armé suivant la méthode des états limites de Février 2000.
 Les charges permanentes agissant sur les éléments sont calculées selon la NF P 06-004
Bases de calcul des constructions Charges permanentes dues aux forces de pesanteur de
mai 1977.
 Les charges d’exploitation agissant sur les éléments sont calculées selon la NF P 06-001
Bases de calcul des constructions Charges d’exploitation des bâtiments de Juin 1986.
 Les actions sismiques agissant sur la structure sont calculées selon le règlement de
construction parasismique RPS 2000. Certaines dispositions et conditions ont été tirées
des règles PS applicables aux bâtiments – PS 92.
 Le calcul des structures mixtes acier-béton est fait selon l’Eurocode 4 – Conception et
Dimensionnement des structures mixtes acier-béton ; Partie 1-1 : Règles générales et
règles pour les bâtiments.
 Le comportement au feu des éléments structuraux est déterminé par la méthode de
prévision pour les calculs du comportement au feu des structures en béton (D.T.U. règles
F.B. et ses additifs).
 Réglementation acoustique française (voir étude acoustique).

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2.2. Caractéristiques des matériaux

a. Les bétons
Les caractéristiques du béton à utiliser sont les suivantes :

 Résistance caractéristique :
 A la compression :
 A la traction :
 Coefficient partiel de sécurité :
 = 1.50 pour les combinaisons fondamentales.
 = 1.15 pour les combinaisons accidentelles.
 Module de YOUNG :
 Coefficient de poisson : ν=0.0 à l’ELU et 0.2 à l’ELS.
 Masse volumique : 2.5 t/m3
 Fissuration en élévation : peu préjudiciable.
 Fissuration en fondation : préjudiciable

b. Les aciers pour béton armé (haute adhérence)


Les caractéristiques de l’acier sont les suivantes :

 Limite d’élasticité :
 Module de YOUNG :
 Coefficient partiel de sécurité
 = 1.15 pour les combinaisons fondamentales.
 = 1 pour les combinaisons accidentelles

On considère que l’enrobage des aciers est de 3cm pour les éléments de la superstructure, et de
5cm pour les éléments en fondation.

c. Les aciers pour charpente


 Nuance de l’acier :
 Module de YOUNG : = 210 GPa
 Module de cisaillement :
 Coefficient partiel de sécurité
 = 1.15 pour les combinaisons fondamentales.
 = 1 pour les combinaisons accidentelles
 = (EC3) =1,00
 γM1 = 1,00
 coefficient de poisson :

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2.3. Les combinaisons


 E.L.U : 1.35 G+1.5Q
 E.L.S : G+Q
 ACC : G+0.3Q+E

2.4. Les charges


Des feuilles de calculs permettant de calculer ces charges sont présentées en annexe 2.

a. Charges permanentes
Dans le cadre de notre projet, les charges suivantes seront considérées :

 Cloisons : 100Kg/m²
 Faux plafond : 50kg/m²
 Revêtement sol :
 chape flottante : 20 kg/m² /cm d’épaisseur
 revêtement sol en pierre : 80kg/m² (3cm)
 grés céramique (1.2 cm) :20 kg/m²
 parquet massif (2cm) =20kg/m²
 lambourdes (4cm) = 40kg/m²
 grés céramique (1.2cm) =20 kg/m²
 forme de pente (2%) : 2kg/m² /cm
 caoutchouc 8kg/m²/mm d’épaisseur
 isolation thermique : 6kg/m² (4cm)
 gravier (protection de revêtement) :75kg/m² (4cm)
 Etanchéité sanitaire : 10 kg/m² (5mm)
 Conduites et suspentes (CVC) : 30kg/m²
 Charges scénographiques : un plan présentant ces charges est donné en annexe 2.

Les détails des charges permanentes pour chaque local sont donnés en annexe 2.

b. Charges d’exploitation
Nous résumons dans ce qui suit les valeurs des charges d’exploitation prises dans les différents
locaux :

 Foyer spectacle, escalier vers balcon, Accès escaliers et Passerelle : 600 kg/m²
 Sanitaire & Stock compte vente, Buvette, Régie son et lumière, galerie et local
gradateur 250 kg/m²
 Vestiaires, Billetterie, office et salle poursuite : 300 kg/m²
 Gradins, balcons, foyer balcon, loge rapide, escaliers et escalateurs : 400 kg/m²
 Sas, stock scénographique : 500 kg/m²
 Terrasse : 100 kg/m²
 Scène, entrepôt conque, circulation spectacle : 750 kg/m²

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3. Données géotechniques
3.1. Caractéristiques du site
Les caractéristiques géologiques, hydrogéologiques et sismiques du site, montrent que les massifs
géologiques du site sont de bonne qualité. Il s’agit, en effet, de formations sédimentaires tabulaires
et cohérentes, avec la proximité d’un substratum rocheux horizontal.
La nature des sols rencontrés sur le site, a été relevée à travers des sondages carottés profonds,
arrêtés sur le substratum rocheux.

La lithologie des sols se présente comme suit :


 Niveau du terrain naturel : +17,74 à +18,41 NGM.
 Cote de référence d'architecture : +18,00 NGM.
 Cote du substrat ferme de grès : +13,54 à +14,00 NGM (Profondeur de 4,20m à 4,41m)
 Cote Niveau phréatique : +12,80 à +13,74 NGM (Profondeur de 5,20m à 4,26m),

3.2. Types de fondations


Le bloc présente des types de fondations, en fonction des charges, et plus précisément, en
fonction de la profondeur des étages inférieurs accessibles, en raison de leur incidence sur le
niveau de la nappe phréatique.
Ainsi, au niveau -5,3 sous le foyer de spectacle, on prévoit une dalle de fondations sur le niveau
des semelles isolées (q réf =0.4 MPa)
Les autres semelles (autour de la fosse de scène, et sous le parterre des gradins), commencent à
des côtes supérieures à la nappe phréatique, et sont fondées sur un sol de portance 0,215 MPa.
Des semelles filantes sont à envisager sous les voiles du bâtiment.

4. Données sismiques
Les hypothèses retenues et les valeurs de calcul parasismique de cette partie sont conformes au
règlement parasismique RPS 2000.

 Zone sismique :
Selon le zonage sismique du Maroc, notre site (Casablanca) est situé dans la zone de sismicité
intermédiaire : Zone 2

 Coefficient d’accélération A

La valeur de A pour la zone 2 fixée par le RPS 2000 est de : A = 0,08 g soit 0,785 m/s2

 Classification du site

Selon les caractéristiques géotechniques, le terrain est rocheux surmonté de sols fermes sur une
épaisseur ≤ 15 m.
Donc le site est de type S1 et le coefficient de site S1=1

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 Niveau de ductilité :
Le bâtiment est de classe I, et A <0,1 donc :
 Le coefficient d’importance ou de priorité est I=1,3
 le niveau de ductilité est ND1

 Facteur de comportement
Nous avons opté pour un système de contreventement en murs et refends, donc d’après le niveau
de ductilité du site on a : K = 2

 Facteur d’amplification dynamique D


La période fondamentale est donnée par : T=

Avec H : hauteur totale du bloc


L : longueur du bloc selon chaque direction x et y

Partie gauche du bâtiment Partie droite du bâtiment


(H=36,26m) (H=34,89)
Direction Suivant X Suivant Y Suivant X Suivant Y
L(m) 27 53,52 48,07 43,64
T(m) 0,628 0,446 0,453 0,475

Tableau 1:période fondamental selon la longueur du bloc

Donc d’après le RPS 2000, on trouve D=2,12

 Coefficient d’amortissement :
Pour les structures en béton armé, il est égal à = 5 %

 Coefficient de pondération des surcharges :


Pour une utilisation périodique par le public : = 0,30

5. Sécurité incendie
Dans le but de la sauvegarde des vies humaines et des biens matériels, le concepteur doit
respecter, dans toute réalisation, certaines règles de sécurité, notamment celle de la sécurité
contre l’incendie. La prévention se matérialise donc dans l’adoption de mesures permettant de
diminuer le risque d’occurrence d’un incendie. Cette prévention se fait au moyen de solutions
techniques et de méthodes d’organisation.

5.1. Généralités sur les Etablissements Recevant Publics (ERP)


Constituent des ERP tous les bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont
admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans
lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non.

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Les principes sur lesquelles doit être basée la conception des établissements recevant du public
(ERP) sont :

- Limiter les risques d’incendie.

- Alerter les occupants lorsqu’un sinistre se déclare.

- Favoriser l’évacuation des personnes tout en évitant la panique.

- Alerter des services de secours et faciliter leur intervention.

Le classement doit préciser la durée du respect des critères, cette durée est exprimée en temps
normalisé : 1/4 h, 1/2 h, 1h, 1h ½, 2h, 3h, 4h, 6h.

Classement des ERP :

Tous les ERP ne présentent pas les mêmes caractéristiques de taille, de destination, d’usage et de
risques. Ils sont donc répartis en types selon la nature de leur exploitation et classés en catégories
d’après l’effectif du public et du personnel.

 Classement par type d’exploitation :

Il existe 30 types d’établissements (voir tableau annexe 4)

 Classement catégoriel :

Les ERP sont également répertoriés en 5 catégories, déterminées en fonction de la capacité de


l’établissement :
- 1ère catégorie : au-dessus de 1 500 personnes
- 2ème catégorie : de 701 à 1 500 personnes
- 3ème catégorie : de 301 à 700 personnes
- 4ème catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements de 5ème catégorie
- 5ème catégorie : établissements accueillant un nombre de personnes inférieur au seuil dépendant
du type d’établissement

Pour notre cas il s’agit d’une salle de spectacle, qui reçoit un effectif de 1800 personnes, Donc
d’après la classification des ERP elle est de type L et elle fait partie de la première catégorie.

5.2. Stabilité au feu

Les conditions à respecter pour les éléments de la structure selon leur résistance au feu sont
données par la norme PS92-701.

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 Poteaux
Le tableau ci-dessous donne pour les durées de coupe-feu, les critères d’exigence coupe-feu ou
stabilité feu, et les dimensions minimales des cotées des poteaux exprimées en cm.

CF(h) 1/2h 1h 1h1/2 2h 3h 4h

a(cm) Poteau carré 15 20 24 30 36 45

Poteau carré exposé 1 face au 10 12 14 16 20 26


feu
Poteau b=5a 10 12 14 16 20 26

Tableau 2: Epaisseurs et enrobages minimaux d'un poteau en BA

La structure est stable au feu de degré (CF°) 1h30, donc l’épaisseur minimale des poteaux est de
24cm.
 Murs porteurs/voiles

CF(h) 1/2h 1h 1h1/2 2h 3h 4h

Epaisseur du mur (cm) 10 11 13 15 20 25

Enrobage en cas des aciers pris en compte 1 2 3 4 6 7


dans les calculs (cm)

Tableau 3: Epaisseurs et enrobages minimaux d’une paroi en BA

 Poutres-voiles

CF° 1/2h 1h 1h1/2 2h 3h 4h

Epaisseur minimale (cm) 10 11 13 15 20 25

Enrobage pour les aciers de 1 1,5 2 3 4,5 6


flexion (cm)

Tableau 4: Epaisseurs et enrobages minimaux d'une poutre-voile en BA

Dans notre cas, les murs sont CF°2h en cas de fonction porteuse, donc l’épaisseur des voiles
doit être au moins égale à 15cm, et de même pour les poutres-voiles car ils jouent aussi une
fonction porteuse.

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 Dalles

CF° 1/2h 1h 1h1/2 2h 3h 4h

Epaisseur minimale h+e (cm) 6 7 9 11 15 17,5

Enrobage sans aciers sur appuis (cm) 1 2 3 4 6 8

Enrobage avec aciers sur appuis (cm) 1 1,5 2 2,5 3,5 4,5

Tableau 5: Epaisseurs et enrobages minimaux d'une dalle en BA

Avec

- h : épaisseur de la dalle en cm
- e : épaisseur de la chape et de son revêtement en cm

On a des planchers coupe-feu de degré (CF°) 1h30 donc, l’épaisseur de la dalle doit être
supérieure ou égale à 9cm.

II. CONCEPTION ET PRE-DIMENSIONNEMENT

Une telle étude a pour objectif d’évaluer le comportement du bâtiment vis-à-vis des différents
efforts auxquels il sera probablement soumis, et par suite le dimensionner afin qu’il puisse y
résister.
La conception d’un bâtiment doit toujours être basée sur la satisfaction des objectifs suivants :
 la fonctionnalité, c'est-a-dire l’adéquation entre la forme du bâtiment, son architecture et
sa fonction.
 La stabilité et la résistance.
 La durabilité qui est un critère essentiel pour des raisons économiques

1. Contraintes architecturales
 La forme non courante du bâtiment
Le grand théâtre de Casablanca, et particulièrement, le bloc 5, présente une forme architecturale
non courante.
Cette particularité de forme se manifeste clairement au niveau des dalles de formes quelconques,
des murs inclinés, et des voiles de forme non linéaires.

 Les grandes portées


La nature du bâtiment exige de grands espaces dégagés, sans poteaux ni voiles, ce qui conduit à
des poutres de grandes portées, donc de grandes hauteurs.

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Cette contrainte se manifeste aussi dans la partie gauche du bloc qui contient la salle de spectacle.
Cette salle, étant de grandes dimensions nécessite des poutres de grandes portées, chose qui nous
a menés à utiliser des poutres en treillis.

 Les grandes dimensions du bâtiment


Le bloc 5 à son tour est le plus grand et le plus complexe bloc parmi les 11 blocs du théâtre, en
effet il fait 78.1 m de longueur, et 53.8 m de largeur. Ces grandes dimensions présentent un risque
concernant le gradient thermique, de ce fait nous avons décidé d’utiliser un joint de dilatation qui
divise le bloc en deux parties indépendantes.

 La variation des niveaux

Le bâtiment n’est pas constitué d’étages continus, mais


plutôt de parties couvertes à plusieurs niveaux
différents. La coupe longitudinale ci-dessous montre
les différents étages du bloc ainsi que la variation de
niveau en chaque étage, surtout en sous-sol.
Ce dernier contient plusieurs niveaux :
-5.31/-3.75/-3.4/-1.87/-2.56.

Figure 6: Variation des niveaux du bloc 5

 Existence des balcons en console


La difficulté majeure que nous avons rencontrée était la conception du système porteur des
gradins en balcons. Le bloc du théâtre contient des encorbellements qui supportent les gradins,
ces derniers transmettent les charges sur des portes à faux de portée allant à 6.50 m.
La solution que nous avons envisagée pour ces balcons consiste à porter les poutres consoles
inclinées sur deux poutres voiles parallèles.
Finalement nous avons établi la conception fournie sur les plans de coffrages (voir annexe 1)

2. Système de contreventement
Le rôle du système de contreventement est :
 D’Assurer la stabilité des structures non-auto-stables vis-à-vis des charges horizontales en
transmettant les charges au sol.
 De Raidir la structure afin d’éviter toute déformation excessive causant des dégâts pour les
éléments non-structuraux et équipements.

Dans le cas de construction parasismique, le système de contreventement est de deux types :

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2.1. Contreventement horizontal


Ce type de contreventement a une fonction de diaphragme. En effet les planchers ont pour rôle
de transmettre les charges sismiques horizontales aux éléments verticaux, de les coupler et de
raidir le bâtiment afin d’éviter le déversement : C’est un diaphragme horizontal.
Ce contreventement est présent dans tous les niveaux de notre bâtiment : pour les étages il s’agit
de la dalle pleine, continues ou non sur tout l’étage, pour les niveaux N5 et N6 il s’agit de la dalle
mixte, et pour les fondations le contreventement horizontal est assuré par les mailles des semelles
filantes, des longrines et le dallage.

2.2. Contreventement Vertical :

Afin d’augmenter la résistance aux efforts horizontaux, le bâtiment est contreventé verticalement.
On distingue trois types dans cette catégorie :

 Les panneaux rigides :


Les panneaux pleins de contreventement forment des diaphragmes qui doivent être solidarisés
avec l’ossature en acier. Ces panneaux sont soit préfabriqués : parois en béton, plaques d’acier
raidies, soit réalisés sur chantier : murs maçonnés. Les parois en béton se trouvent le plus souvent
autour des noyaux de distribution verticale. Ils peuvent aussi assurer une fonction coupe-feu,
indépendante de la structure.

 Les palées triangulées :


Économique et simple, c’est le dispositif le plus fréquemment employé pour des bâtiments de
hauteur faible à moyenne. Pour s’opposer à la déformation, cette solution utilise une ou plusieurs
barres métalliques formant une triangulation dans une partie de l’ossature dans le plan vertical.

 Les portiques :
D’un point de vue statique, un portique est un cadre rigide. Pour réaliser ce cadre, les assemblages
entre poteaux et poutres sont rigidifiés pour constituer des encastrements. L’angle issu des lignes
moyennes du poteau et de la traverse demeurant indéformable, c’est la rigidité des barres qui
assure la résistance du portique.

 Choix du système pour le projet théâtre :

La conception architecturale du théâtre ne permet pas d’emblée l’utilisation du système de


contreventement par les palées triangulées. Ainsi, le choix du système de contreventement est
réduit à trois variantes, à savoir :
 Système en mur porteurs en béton armé.
 Système portique en poteaux et poutres en béton armé.
 Système mixte refends-portique.
Sachant que le bâtiment comporte une très grande hétérogénéité architecturale entre les niveaux
supérieurs et inférieurs, le système portique ne serait pas adéquat.

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L’utilisation des parois rigides (voiles) comme système de contreventement s’est avérée
comme étant la meilleure solution. En effet, ce système est plus rigide et présente un
comportement excellent vis-à-vis du séisme ; Même fissurés, les voiles résistent à
l’effondrement et préviennent ainsi l’effondrement des planchers.

3. Choix de type de planchers :


Notre choix de plancher est conditionné essentiellement par l’importance du chargement
permanent et d’exploitation du projet, par les grandes portées des dalles, la facilité d’exécution, les
exigences acoustiques et par l’irrégularité des panneaux suite à la répartition asymétrique des
éléments porteurs verticaux.

Pour notre cas, nous avons opté pour 2 types de plancher : Dalle pleine et Dalle mixte

3.1. Dalle pleine :


La solution dalle pleine peut être envisagée vu qu’elle répond aux exigences fonctionnelles et
structurelles. Nous avons opté pour cette variante dans des parties où le problème de retombée
ne se pose pas et pour des dalles de portées relativement petites.

3.2. Dalle mixte :


Ce type de dalle peut être envisagé dans certaines zones essentiellement pour des raisons liées la
portée et à la facilité d’exécution.les avantages et le principe de fonctionnement seront détaillés
dans le chapitre calcul des éléments mixtes.

4. Pré-dimensionnement des éléments structuraux :


4.1. Les voiles
L’épaisseur des voiles est conditionnée par plusieurs exigences :

 RPS2000
- ) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
- pour un voile rigidifié à une extrémité.
- pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
Pour notre cas les dimensions minimales des épaisseurs des voiles sont présentées dans le tableau
suivant:
Etage Hauteur nette de l’étage he (m) Epaisseur minimale (m)
S1 5,28 0,26
N0 4 0,20
N1 5,28 0,26
N3 4,32 0,22
N4 3,52 0,19
N5 4,23 0,22
Tableau 6:Epaisseurs minimales des voiles

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 Stabilité au feu : e min= 15 cm


 Exigences acoustiques : e min = 30 cm (voir § Etude acoustique)

Enfin nous avons pris pour les voiles une épaisseur de 30cm

4.2. Les poteaux


Les poteaux ne sont pas prolongés jusqu’au dernier niveau ; mais ils s’arrêtent à des niveaux
différents.
A partir du niveau N5, nous avons opté pour des poteaux naissant afin de porter la toiture, il
s’agit de poteaux métalliques, pour le reste nous optons pour des poteaux carrés, le pré-
dimensionnement de ces éléments se fait en appliquant la formule suivante :


Avec Nu l’effort normal ultime en chaque étage.
Les dimensions trouvés doivent vérifier les conditions établit par le RPS 2000.
Pour notre cas, nous avons un niveau de ductilité ND1, donc, les dimensions de la section
transversale du poteau , étant respectivement la plus grande et la plus petite dimension,
doivent satisfaire les deux conditions suivantes :



Les dimensions retenues sont récapitulés dans le paragraphe « dimensionnement des poteaux »

4.3. Les poutres :


La hauteur h de la poutre dépend du chargement de la poutre en question :
 Poutres porteuses isostatiques : 𝒉=𝒍/𝟏𝟎
 Poutres porteuses hyperstatiques : 𝒉=𝒍/𝟏𝟐
 Poutres non-porteuses : 𝒉=𝒍/𝟏𝟔
Avec l : la portée de la poutre

Les dimensions de la section transversale de la poutre, h et b étant respectivement la hauteur et la


largeur, doivent satisfaire les conditions suivantes données par le RPS 2000 :


4.4. Dalles
Nous avons envisagé des dalles pleines dans l’ensemble des niveaux inférieurs, alors que les
niveaux N5 et celui de la toiture comportent des dalles mixtes.

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 Dalle pleine

Pour les dalles rectangulaires nous avons les conditions suivantes :


 Pour une dalle pleine portant sur deux appuis :
 Travée isostatique : h > l/20
 Travée continue : h > l/28
 Pour une dalle pleine portant sur 4 appuis :
 h> l/40 à l/50 avec l : portée principale de la dalle.
Pour les autres dalles de forme irrégulière, l’épaisseur se justifie par le dimensionnement (voir
§calcul des dalles)

 Dalle mixte :

Le pré-dimensionnement des dalles mixtes est détaillé dans la partie « calcul des éléments
acier-béton § dalle mixte »

III. REGULARITE DU BATIMENT :


1. Critères de régularité
Un bâtiment est régulier s’il vérifie les conditions de l’article 4.3.1.1 du RPS 2000 :

1.1. Forme en plan :

 La structure doit présenter une forme en plan simple, et une distribution de masse et de
rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux directions orthogonales au moins, le long
desquelles sont orientés les éléments structuraux.

 En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas dépasser


0.25 fois la dimension du côté correspondant : a +b ≤ 0.25 B

 A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidité, mesurée


perpendiculairement à la direction de l’action sismique, doit vérifier les conditions
suivantes:




 L’élancement ne doit pas dé passer la valeur 3.5 : L/B ≤ 3.5

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1.2. Forme en élévation :


 Les variations de la rigidité et de la masse entre deux étages successifs ne doivent pas
dépasser respectivement 30 % et 15 %.

 Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne doit pas
dépasser 0.15 fois la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait global ne
dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.

 Dans le cas d’un élargissement graduel sur la hauteur, la saillie ne doit pas dépasser 10% de
la dimension en plan du niveau précédent sans que le débordement global ne dé passe 25%
de la dimension en plan au niveau du sol.

 Pour les bâtiments dont la hauteur totale ne dépasse pas 12 m ; les pourcentages relatifs à
la configuration peuvent être ramenés à 40%.

2. Régularité de la partie gauche du bloc


 La deuxième condition de la régularité en plan n’est pas vérifiée. En effet au niveau N05
(+17,12), les dimensions des deux parties rentrantes dépassent 0,25 fois de la dimension
du coté correspondant :

Figure 7: Irrégularité en plan au niveau N05 (+17.12) de la partie


gauche

 La deuxième condition de régularité en élévation n’est pas vérifiée. En effet ;

Comme c’est montré dans la figure ci-dessous entre les niveaux N04 et N05

31
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 8; Irrégularité en élévation du niveau N04 à N05 de la partie gauche

Donc la partie gauche du bloc n’est pas régulière ni en plan, ni en élévation.

3. Régularité de la partie droite du bloc


 La partie droite du bloc ne présente pas une forme simple, donc la première condition de
la régularité en plan n’est pas satisfaite.
 La deuxième condition de la régularité en élévation n’est pas vérifiée, en effet le
rétrécissement entre les deux niveaux N6 et N7 excède 0,15 fois la dimension
 50,35/39,35 = 1,28> 0,15

Figure 9: Irrégularité en élévation du niveau N06 au N07 de la partie droite

32
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Conclusion :

Finalement, on déduit que les deux parties du bloc, ne sont pas régulières. Donc la méthode de
la statique équivalente ne sera pas valable, ainsi nous allons utiliser la méthode d’analyse modale
(approche dynamique) pour le calcul sismique.

En effet selon l’article 6.2.1.2 cette méthode est utilisée si les conditions suivantes sont vérifiées:
 Le bâtiment doit être régulier conformément aux critères détaillés dans le règlement.
 La hauteur n’excède pas 60 m et sa période fondamentale ne dépasse pas 2 secondes.
Chose qui n’était pas vérifiée dans notre cas.

II. MODELISATION DE LA STRUCTURE :

La modélisation de la structure sur un logiciel de calcul de structure ne se limite pas à la saisie,


moins encore à la copie intégrale du plan de coffrage du bâtiment. En effet, lors de la modélisation,
il s’agit de définir un modèle simplifié qui soit le plus fidèle possible au plan de coffrage, de telle
sorte à ne pas obtenir d’erreur ou d’avertissement sur les nœuds et à éliminer toutes les
instabilités détectés.

Dans la modélisation, on fixe les paramètres de dimensionnement des éléments structuraux. Nous
avons choisis de modéliser la structure aux éléments finis sur ROBOT Millenium, afin d’effectuer
une analyse modale, un calcul sismique et une vérification des déplacements.

1. Conditions d’appui et options de calcul

 Conditions d’appui poteaux-poutres ou voiles-poutres :


Le contreventement de notre structure est fait par voiles, les poteaux n’y participent donc pas. Par
suite, on n’encastre pas les poutres sur les poteaux, mais on procède plutôt à un relâchement au
droit de ces appuis.

 Condition d’appui poutre-poutre:


Pour chaque poutre, on choisit les appuis pour définir la poutre portée de la poutre porteuse.
Pour les poutres continues, on procède au relâchement pour les appuis de rive et à l’encastrement
pour les appuis intérieurs.

 Condition d’appui des dalles:


Les travées intermédiaires sont encastrées (pour utiliser la continuité) et les travées de rive sont
simplement appuyées

 Options de calcul des voiles:


Tous les voiles sont pris en considération dans le contreventement de la structure.

33
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Condition d’appui des semelles:


Les semelles sont encastrées dans le sol.

2. Modélisation
Finalement les deux parties du bloc sont modélisés sur Robot comme suit :

Figure 10: Partie gauche du bâtiment Figure 11: Partie droite du bâtiment

3. Analyse modale et sismique :


3.1. Analyse modale

a. Principe :
Avant d’effectuer une analyse sismique (analyse spectrale) de la structure, il est indispensable de
faire une analyse modale qui va caractériser le comportement de notre structure du point de vue
dynamique : structure souple ou rigide.

Elle va permettre de déterminer le comportement du bâtiment sous une excitation de direction


quelconque lorsque ce dernier va se trouver dans ses fréquences de résonnances.
Au-delà de la fréquence de coupure l'apport des modes supérieurs est négligeable.

Nous effectuerons l’analyse modale suivant les étapes décrites dans le schéma ci-dessous

34
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 12: Organigramme de l'analyse modale

b. Paramètres de l’analyse modale

Afin d’effectuer une analyse modale, il faut fixer les paramètres nécessaires, comme c’est figuré ci-
dessous :

Figure 13: Paramètres de l'analyse modale de la partie gauche du bloc 5

35
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Avec les spécifications suivantes :

 Méthode : itération sur les sous-espaces ; qui est utilisée pour accélérer la convergence du
procès. Elle est donc adaptée aux structures comportant un nombre important de modes.

 Matrice des masses : concentrées sans rotation ; la matrice diagonale ne prend pas en
compte les degrés de liberté en rotation. De plus, l'option mode résiduel dans Robot ne peut
être utilisée qu'avec ce choix de matrice.

 Négliger la densité : le poids propre de la structure est considéré dans les cas de charge, la
densité dans l'analyse modale doit être négligée.

 Vérification de Sturm : permet de vérifier que tous les modes trouvés soient bien des
premiers modes.

c. Résultats de la partie gauche

 Résultats de l’analyse modale :

Une fréquence de 20 Hz est atteinte au bout de 120 modes, avec des pourcentages de 81,1
% dans la direction X et 79,3 % dans la direction Y. Soit, plus de 70% des masses sont excitées
dans chacune des deux directions.
Masses Masses
Fréquence Période Cumulées UX Cumulées UY Masse Modale Masse Modale
[Hz] [s] [%] [%] UX [%] UY [%]
max 20,04 0,53 81,1 79,29 51,98 19,66
Mode 120 1 120 120 13 17
min 1,88 0,05 3,14 0 0 0
Mode 1 120 1 1 32 31
Tableau 7:Résultats extrêmes de l'analyse modale de la partie gauche du bloc 5

 Interprétation
 Le mode prépondérant dans la direction X est le mode 13 qui est un mode de translation avec
une excitation de 51,98% de la masse modale.
 Le mode prépondérant dans la direction Y est le mode 17avec une excitation de 19,66% de la
masse modale.
 On remarque la présence de modes parasites qui ne participent pas dans la mobilisation de la
masse. Ceci est dû à la forte irrégularité du bâtiment.
 La période fondamentale est de 0,24 secondes (inférieure à 0,30s), la structure est donc
considérée comme rigide.
 Le mode fondamental excite près de 51 % des masses selon la direction X, donc la
direction X est la plus souple.

36
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

La déformée des deux modes les plus prépondérants qui est un mode de translation se présente
comme suit :

Figure 15: Déformée du mode 13 prépondérant selon X Figure 14: Déformée du mode 17 prépondérant selon Y

 Conclusion

L’analyse sismique du bloc 1 va être effectuée en tenant compte du mode résiduel en cochant la
case « mode résiduel »

Le mode résiduel est bien affecté d’une accélération spectrale de 2,5 m/s² correspondant à une
fréquence de 33 Hz soit une période de 0.033 s.

3.2. Analyse sismique

a. Principe
Une fois la méthode d’analyse sismique déterminée et les modes utiles à cette analyse définis, il
faut :

 Définir un filtre sur les modes propres de vibrations calculés dans l’analyse modale. En
effet, il ne faut prendre en compte que les modes de vibrations ayant une fréquence
inférieure à 33 Hz. Dans le cas contraire le logiciel prendra en compte l’ensemble des
modes calculés dans l’analyse sismique.
 Générer toutes les pondérations, surtout accidentelles.
 Lancer les calculs
 Signer les efforts dans les directions X et Y en fonction des modes prépondérants.

37
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Vérifier la structure avec prise en compte du séisme, en se référant aux règles de stabilité
du RPS2000.

b. Paramètres de l’analyse sismique

Une fois les modes choisis, il faut combiner les réponses modales afin de déterminer la réponse la
plus défavorable. La combinaison des réponses modales maximales se fera donc par « combinaison
quadratique complète » (CQC).

Afin d’exécuter l’analyse sismique, le RPS2000 met en place des coefficients de masse partielle φ
qui précisent quelle part d’une certaine charge va être prise en compte lorsque la structure sera
soumise à l’action sismique.

Les charges et coefficients de masse partielle φ à prendre en compte pour l’analyse modale sont :
- Pour les charges permanentes G : ψ =1
- Pour les charges d’exploitation Q : ψ =0,3 car le bâtiment d’utilisation périodique par le
public

Afin de trouver les résultats dans n’importe quelle direction de l’espace, les actions sismiques des
deux directions doivent également être combinées, moyennant les combinaisons de Newmark.

Ainsi les paramètres sont fixés comme c’est montré sur la figure ci-dessous :

Figure 16: Paramètres de l'analyse sismique

38
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

3.3. Vérification des déplacements

Une structure est considérée répondre aux exigences de sécurité et de fonctionnalité dans une
zone sismique si la vérification de la stabilité, de la résistance et des déformations limites est
satisfaite. La vérification doit être effectuée conformément à l’article 8.4 du RPS2000.

a. Les déplacements latéraux inter-étages


Les déplacements latéraux inter-étages Δel évalués à partir des actions de calcul doivent être
limités, pour les bâtiments de classe 1 (notre cas) à :

Avec
h étant la hauteur de l’étage
K=2 coefficient de comportement.
Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus
déplacement Déplacement inter-
Valeurs
Niveau Hauteur(m) (cm) étages(cm) K.Δex K.Δey
limites (cm)
dx(cm) dy(cm) Δex(cm) Δey(cm)
1( +3,4) 3,4 0,034 0,027 0,034 0,027 0,068 0,054 2,38
2(+8,1) 4,7 0,165 0,058 0,131 0,031 0,262 0,062 3,29
3(+13,1) 5 0,165 0,079 0 0,021 0 0,042 3,5
4(+14,83) 1,73 0,165 0,311 0 0,232 0 0,464 1,211
5(+16,19) 1,36 0,325 0,311 0,16 0 0,32 0 0,952
6(+20,44) 4,25 0,395 0,374 0,07 0,063 0,14 0,126 2,975
7(+26,19) 5,75 0,395 0,454 0 0,08 0 0,16 4,025
8(+29,39) 3,2 0,53 0,454 0,135 0 0,27 0 2,24
9(+36,18) 6,82 0,53 0,559 0 0,105 0 0,21 4,774

Tableau 8: Déplacements inter-étages de la partie gauche du bloc

On remarque que les déplacements inter-étages pour la structure étudiée sont largement
inférieurs aux limites prescrites par la norme R.P.S. 2000.

b. Le déplacement latéral total du bâtiment


Le déplacement latéral total du bâtiment Δg doit être limité à :

H étant la hauteur totale de la structure


Dans le cas du bloc étudié, nous avons H= 36,21 m

39
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Déplacement suivant X(cm) Déplacement suivant Y(cm) Limite tolérée (cm)


0,092 0,202 13,46

Tableau 9: Déplacement total de la partie gauche du bloc

La condition sur le déplacement latéral totale du bâtiment est vérifiée.

III. DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS STRUCTURAUX


1. Éléments en béton armé
1.1. Poteaux

a. Méthode de la descente de charge :

Cette façon d’opérer sous-estime un peu la charge des poteaux centraux, mais par contre
surcharge un peu les poteaux de rives. On peut en tenir compte d’une façon admissible en
majoration des efforts :
 15 % pour les poteaux courants de la file centrale d’un bâtiment à deux travées.
 10 % pour les poteaux centraux voisins des poteaux de rives dans le cas des bâtiments
comportant au moins trois travées

b. Evaluation de charges
Certains poteaux se limitent au niveau du sous-sol S1, ils constituent les poteaux de la partie
gauche, d’autres sont prolongés sur deux étages S1 et N0 et ils se trouvent sous les gradins,
finalement une troisième partie de poteaux se trouvant vers l’entrée du bloc, sont prolongés
jusqu’au niveau N3.

La figure ci-dessous montre les différents poteaux du bloc avec leurs nominations.

40
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 17: Nomination des poteaux du bloc 5

Pour effectuer la descente de charge, nous devons évaluer les charges sur chaque plancher.

Nous avons déjà déterminé les charges permanentes et d’exploitation sur les planchers, or on a
une dalle d’épaisseur 30cm partout donc il faut ajouter le poids propre de la dalle :

Ainsi on trouve les résultats figurés sur le tableau ci-dessous

Parties Plancher G (t/m²) Q(t/m²)


Partie gauche PH S1 0,93 0,75
PH N0 1,06 0,4
Partie centrale PH S1 0,8 0,1
PH S2 0,795 0,1
PH N3 1,235 0,4
PH N1 1,235 0,6
Partie droite
PH N0 1,235 0,6
ph S1 1,235 0,6

Tableau 10: Charges agissantes sur les planchers

41
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

La surface de chargement des poteaux voisins d’un appui de rive doit subir une majoration de 10%.
Finalement et après avoir effectué la descente de charge on trouve les dimensions des poteaux.
Ce pré-dimensionnement n’étant pas définitif, on vérifie les conditions données par le RPS


On récapitule les résultats retenus dans les tableaux suivant :

dimensions
G(t) Q(t)
Poteau Niveau Nu(t) du poteau
partiel partiel a=b (cm)
P-A1 PH S1 43,570 33,488 109,050 30
P-A2 PH S1 27,675 20,580 68,232 25
P-A3 PH S1 37,433 28,530 93,330 25
P-A4 PH S1 30,692 24,660 78,424 25
P-A5 PH S1 37,419 28,508 93,277 25
P-B1 PH S1 53,727 41,679 135,050 30
P-B2 PH S1 45,178 34,695 113,033 30
P-B3 PH S1 43,878 33,728 109,827 30
P-B4 PH S1 21,160 16,973 54,024 25
P-B5 PH S1 26,427 19,643 65,140 25
Tableau 11 : Dimensions des poteaux de la partie I

dimensions du
G(t) Q(t) poteau
Poteaux niveaux partiel cumulé partiel cumulé Nu(t) a=b(cm)
PH N0 26,163 26,163 9,616 9,616 49,744 25
P-C1 ph S1 19,913 46,076 2,404 12,020 80,233 25
PH N0 37,965 37,965 13,832 13,832 72,001 25
P-C2 ph S1 28,974 66,939 3,458 17,290 116,302 30
PH N0 26,163 26,163 9,616 9,616 49,744 25
P-C3 ph S1 19,913 46,076 2,404 12,020 80,233 25
PH N0 27,502 27,502 10,173 10,173 52,387 25
P-D1 ph S1 20,890 48,392 2,543 12,716 84,403 30
PH N0 33,658 33,658 12,460 12,46 64,128 25
P-D2 ph S1 25,559 59,217 3,115 15,575 103,305 30
PH N0 27,502 27,559 10,173 10,173 52,464 25
P-D3 ph S1 20,890 48,392 2,543 12,716 84,403 30
ph S1 20,280 20,280 2,468 2,468 31,081 25
P-E1 ph S2 20,157 40,437 2,468 4,937 61,995 25
ph S1 20,280 20,280 2,468 2,468 31,081 25
P-E2 ph S2 20,157 40,437 2,468 4,937 61,995 25
Tableau 12: Dimensions des poteaux de la partie II

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

dimensions
G(t) Q(t)
Poteau niveau Nu(t) du poteau
partiel cumulé Partiel cumulé a=b (cm)
PH N1 21,651 21,651 10,242 10,242 44,592 25
P-F1 PH N0 23,061 44,713 10,242 20,484 91,088 25
ph S1 31,426 76,138 14,478 34,962 155,230 35
PH N3 33,307 33,307 10,616 10,616 60,888 25
PH N1 5,783 39,090 2,562 13,178 72,539 25
P-F2
PH N0 6,243 45,334 2,562 15,740 84,811 25
ph S1 46,559 91,893 21,750 37,490 180,290 35
P-F3 PH S1 62,358 62,358 28,974 28,974 127,645 30
PH N3 59,264 59,264 18,440 18,440 107,666 25
PH N1 19,146 78,410 8,160 26,600 145,753 30
P-F4
PH N0 19,536 97,946 8,160 34,760 184,366 35
ph S1 71,017 168,963 33,006 67,766 329,749 45
PH N3 42,018 42,018 13,512 13,512 76,993 25
PH N1 28,063 70,081 13,488 27,000 135,109 30
P-F5
PH N0 24,503 94,584 11,292 38,292 185,126 35
ph S1 46,157 140,740 21,438 59,730 279,594 45
PH N1 31,068 31,068 14,496 14,496 63,685 25
P-F6 PH N0 27,851 58,918 13,278 27,774 121,201 30
ph S1 30,192 89,110 13,536 41,310 182,263 35

Tableau 13: Dimensions des poteaux de la partie III

Finalement, afin de faciliter l’exécution, on opte pour 4 types de poteaux qui sont:

c. Ferraillage des poteaux

La détermination du ferraillage des poteaux se fait en le dimensionnant de façon à qu'il ne flambe


pas. Les aciers longitudinaux pallient la fragilité du béton et résistent aux efforts éventuels de
flexion et les aciers transversaux empêchent le flambement des aciers longitudinaux.

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Dans ce cas, les poteaux travaillent uniquement en compression. TI n'y a pas risque d'ouverture de
fissures sur les faces des poteaux, ce qui ne nuit pas à sa tenue dans le temps. Le poteau sera donc
calculé à l'ELU.
Le contreventement étant assuré par les voiles, les poteaux sont calculés en statique.

 La longueur de flambement est prise égale à : car le poteau considéré est à


ses extrémités assemblé à des poutres de plancher le traversant de part en part, pour les
poteaux sous les gradins, on a : car ils ne sont pas raidis des deux cotés

Le tableau ci-dessous donne les formules utilisées pour le ferraillage des poteaux

Effort normal résistant ( )

Section réduite en cm

Elancement mécanique =lf / ( )


si
Coefficient réducteur
si

A min = max ((0,2%)* B; 4cm/m de


Section minimale
périmètre)
Armatures longitudinales
Section maximale A max= (5%)*B

Espacement

Diamètre
Armatures transversales
Espacement

Tableau 14: Méthode de dimensionnement des poteaux

44
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Les tableaux ci-dessous récapitulent les résultats de ferraillages pour tous les poteaux en béton
armé :

Amin Amax A retenue


a(cm) Λ α Nu (t)
Poteau Niveau A(cm²) (cm²) (cm²) (cm²)
P-A1 PH S1 30 51,213 0,595 110,164 -1,226 4 45 4,8
P-A2 PH S1 25 51,213 0,595 69,345 -0,239 4 31,25 4
P-A3 PH S1 25 51,213 0,595 94,444 9,461 4 31,25 9,461
P-A4 PH S1 25 51,213 0,595 79,538 3,700 4 31,25 3,7
P-A5 PH S1 25 51,213 0,595 94,391 9,440 4 31,25 9,440
P-B1 PH S1 30 42,678 0,655 136,654 7,902 4,8 45 7,902
P-B2 PH S1 30 42,678 0,655 114,636 0,172 4,8 45 4,8
P-B3 PH S1 30 51,213 0,595 110,940 -0,953 4,8 45 4,8
P-B4 PH S1 25 51,213 0,595 55,138 -5,729 4 31,25 4
P-B5 PH S1 25 51,213 0,595 66,254 -1,434 4 31,25 4

Tableau 15: calcul des sections de ferraillage des poteaux de la partie I

Tableau : calcul de section de ferraillage des poteaux de la partie gauche

On a donc les poteaux ne doivent comporter que 4barres disposées dans les angles

Pour ces poteaux on donc

Niveau Ferraillage Espacement


transversales
Poteau longitudinal (cm)
P-A1 PH S1 4T16 T6 24
P-A2 PH S1 4T12 T6 18
P-A3 PH S1 4T20 T8 30
P-A4 PH S1 4T12 T6 18
P-A5 PH S1 4T20 T8 30
P-B1 PH S1 4T16 T6 24
P-B2 PH S1 4T16 T6 18
P-B3 PH S1 4T16 T6 24
P-B4 PH S1 4T12 T6 18
P-B5 PH S1 4T12 T6 18

Tableau 16: Ferraillage des poteaux de la partie I

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A
Amin A max
Poteaux niveaux a(cm) lo=lf(m) λ α Nu (t) A retenue
(cm²) (cm²)
(cm²)
PH N0 25 4,000 55,426 0,566 50,588 -6,484 4 31,25 4
P-C1
ph S1 25 5,280 73,162 0,454 81,347 14,210 4 31,25 14,21
PH N0 25 4,000 55,426 0,566 72,845 2,559 4 31,25 4
P-C2
ph S1 30 5,280 60,968 0,529 117,906 11,195 4,8 45 11,195
PH N0 25 4,000 55,426 0,566 50,588 -6,484 4 31,25 4
P-C3
ph S1 25 5,280 73,162 0,454 81,347 14,210 4 31,25 14,21
PH N0 25 4,000 55,426 0,566 53,231 -5,410 4 31,25 4
P-D1
ph S1 30 5,280 73,162 0,454 85,516 -2,675 4,8 45 4,8
PH N0 25 4,000 55,426 0,566 64,972 -0,640 4 31,25 4
P-D2
ph S1 30 5,280 73,162 0,454 104,419 5,544 4,8 45 5,54
PH N0 25 4,000 55,426 0,566 53,308 -5,379 4 31,25 4
P-D3
ph S1 30 5,280 73,162 0,454 85,516 -2,675 4,8 45 4,8
ph S1 25 5,280 73,162 0,280 32,195 -0,614 4 31,25 4
P-E1
ph S2 25 2,100 29,098 0,747 62,438 -7,807 4 31,25 4
ph S1 25 5,280 73,162 0,280 32,195 -0,614 4 31,25 4
P-E2
ph S2 25 2,100 29,098 0,747 62,438 -7,807 4 31,25 4

Tableau 17: Calcul des sections de ferraillage des poteaux de la partie II

ferraillage Armatures
espacement (cm)
longitudinal transversales
Poteaux Niveaux
PH N0 4T12 T6 18
P-C1 ph S1 4T20 T8 30
PH N0 4T12 T6 18
P-C2 ph S1 4T20 T8 30
PH N0 4T12 T6 18
P-C3 ph S1 4T20 T8 30
PH N0 4T12 T6 18
P-D1 ph S1 4T14 T8 21
PH N0 4T12 T6 18
P-D2 ph S1 4T14 T8 21
PH N0 4T12 6 18
P-D3 ph S1 4T14 T8 21
ph S1 4T12 T6 18
P-E1 ph S2 4T12 T6 18
ph S1 4T12 T6 18
P-E2 ph S2 4T12 T6 18
Tableau 18: Ferraillage des poteaux de la partie II

46
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

A
Amin Amax
poteau niveau a (cm) l0(m) lf(m) λ Α Nu (t) A retenue
(cm²) (cm²)
(cm²)
PH N1 25 5,280 3,696 51,213 0,595 45,417 -9,486 4,000 31,250 4,000
P-F1 PH N0 25 4,000 2,800 38,798 0,682 91,713 3,878 4,000 31,250 4,000
ph S1 30 5,280 3,696 42,678 0,655 156,418 -3,947 5,600 61,250 3,940
PH N3 25 4,320 3,024 41,902 0,661 61,563 -5,604 4,000 31,250 4,000
PH N1 25 5,280 3,696 51,213 0,595 73,364 1,314 4,000 31,250 4,000
P-F2
PH N0 25 4,000 2,800 38,798 0,682 85,436 1,762 4,000 31,250 4,000
ph S1 35 5,280 3,696 36,581 0,698 181,907 4,316 5,600 61,250 5,600
P-F3 PH S1 30 5,280 3,696 42,678 0,655 128,833 5,156 4,800 45,000 5,150
PH N3 25 4,320 3,024 41,902 0,661 108,341 10,681 4,000 31,250 10,680
PH N1 30 5,280 3,696 42,678 0,655 146,941 11,513 4,800 45,000 11,510
P-F4
PH N0 35 4,000 2,800 27,713 0,755 185,591 0,856 5,600 61,250 5,600
ph S1 45 5,280 3,696 28,452 0,751 332,422 7,333 7,200 101,25 7,330
PH N3 25 4,320 3,024 41,902 0,661 77,668 0,003 4,000 31,250 4,000
PH N1 30 5,280 3,696 42,678 0,655 136,297 7,777 4,800 45,000 7,777
P-F5
PH N0 35 4,000 2,800 27,713 0,755 186,351 1,087 5,600 61,250 5,600
ph S1 40 5,280 3,696 32,008 0,728 281,706 -8,032 7,200 101,25 7,200
PH N1 25 5,280 3,696 51,213 0,595 64,510 -2,107 4,000 31,250 4,000
P-F6 PH N0 25 4,000 2,800 38,798 0,682 121,826 -1,394 4,800 45,000 4,800
ph S1 35 5,280 3,696 36,581 0,698 183,880 4,966 5,600 61,250 5,600

Tableau 19: Calcul des sections de ferraillage des poteaux de la partie III

armatures Espacement
poteau niveau ferraillage long
transversales transversal (cm)
PH N1 4T12 T6 18
P-F1 PH N0 4T12 T6 18
ph S1 4T12 T6 18
PH N3 4T12 T6 18
PH N1 4T12 T6 18
P-F2
PH N0 4T12 T6 18
ph S1 4T14 T6 21
P-F3 PH S1 4T14 T6 21
PH N3 4T20 T8 30
PH N1 4T20 T8 30
P-F4
PH N0 4T14 T6 21
ph S1 4T16 T6 24
PH N3 4T12 T6 18
P-F5 PH N1 4T16 T6 24
PH N0 4T14 T6 21

47
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

ph S1 4T16 T6 21
P-F6 PH N1 4T12 T6 18
PH N0 4T14 T6 18
ph S1 4T14 T6 18
Tableau 20: Ferraillage des poteaux de la partie III

1.2. Semelles isolées


Les étapes de dimensionnement des semelles sont données pour la semelle S-A1sous le poteau
P_A1de la partie gauche du bloc.

a. Pré-dimensionnement de la semelle isolée :


Les semelles qu’on va dimensionner sont des semelles carrées, le dimensionnement de ces
semelles nécessite le calcul de :

 A: la dimension de la semelle :

Les charges agissant sur la semelle sont :

 La charge permanente : G = 43,57 t


 La charge d’exploitation : Q= 33,49 t
Donc Ns= G+Q= 77,1 t

Avec la contrainte admissible du sol est

Donc A= B = 1,95m

 La hauteur utile :

est la dimension du poteau

Donc

 hauteur totale:

Le poids propre de la semelle est de : PP= 4,24 m

Donc Ns = 77,1 + 4,24 = 81,3 t

On vérifie la relation pour s’assurer des dimensions de la semelle

Finalement on trouve : donc la relation est bien vérifiée.

48
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

b. Ferraillage

 Calcul à l’ELU

La section Aa est donnée par : Aa= et Ab =

Avec

Donc Aa=13,25cm2et Ab= 12,64 cm²

 Calcul à l’ELS

Le calcul des sections d’armatures à l’ELS se fait à l’aide des mêmes formules que l’ELU en utilisant
l’effort normal calculé à l’ELS Ns

Ainsi on trouve : Aa’ = 18,9 cm² et Ab’ = 18,03 cm²

On constate que les sections calculées à l’ELS sont les plus défavorables, ainsi on trouve pour le
ferraillage :

7 T 20 espacées de 30 cm

Figure 18: ferraillage de la semelle isolée S-A1

c. Ferraillage des autres semelles

Le bloc présente trois types de fondation, en fonction des charges, et plus précisément, en
fonction de la profondeur des étages inférieurs accessibles, en raison de leur incidence sur le
niveau de la nappe phréatique.
Les autres écrans du bâtiment (essentiellement autour de la fosse de scène), qui commencent à
des cotes supérieures à la nappe phréatique, sont cimentés sur des semelles filantes au niveau 2 de
fondation (q réf =0,215 MPa).

49
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Semelles de la partie I

Ns final
Semelle Ns(t) A=B (m) da (m) db (m) h(m) PP(t) (t) Nu (t)
S-A1 77,057 1,95 0,43 0,47 0,5 4,587 81,644 115,242
S-A2 48,255 1,55 0,33 0,37 0,4 2,372 50,628 71,434
S-A3 65,963 1,8 0,43 0,42 0,5 3,706 69,669 98,333
S-A4 55,352 1,6 0,33 0,37 0,4 2,608 57,960 81,945
S-A5 65,927 1,8 0,43 0,42 0,5 3,706 69,633 98,280
S-B1 95,406 2,2 0,48 0,52 0,55 6,595 102,000 143,952
S-B2 79,873 2 0,43 0,47 0,5 4,950 84,823 119,715
S-B3 77,606 1,95 0,43 0,47 0,5 4,587 82,192 116,019
S-B4 38,132 1,4 0,33 0,32 0,4 1,752 39,884 56,389
S-B5 46,069 1,5 0,33 0,37 0,4 2,152 48,221 68,044
Tableau 21 : Dimensions et efforts sur les semelles de la partie I

Ferraillage selon A Ferraillage selon B


Aa (ELU en Aa’ (ELS en armatures Ab (ELU en Ab’ (ELS en armatures
cm²) cm²) /e(cm) cm²) cm²) /e(cm)
13,253 18,899 7T20 /e=32 12,640 18,025 7T20 /e=34
8,215 11,719 7T16/e=27 7,739 11,040 7T16/e=28
11,308 16,127 5T20/e=35 10,753 15,336 5T20/e=37
9,424 13,417 5T20/e=37 8,896 12,666 5T20/e=40
11,302 16,119 5T20/e=35 10,747 15,328 5T20/e=37
16,555 23,611 7T20/e=30 15,886 22,657 7T20/e=30
13,767 19,635 7T20/e=31 13,148 18,752 7T20/e=34
13,342 19,026 7T20/e=32 12,725 18,146 7T20/e=34
6,485 9,232 5T16/e=31 6,063 8,632 5T16/e=33
7,825 11,162 7T16/e=27 7,354 10,491 5T16/e=30
Tableau 22:Ferraillage des semelles de la partie I

 Semelles de la partie II
Ns final
Semelle Ns(t) A=B (m) da (m) db (m) h(m) PP(t) (t) Nu (t)
S-C1 84,220 1,7 0,38 0,4 0,45 3,125 61,245 84,483
S-C2 58,120 2 0,43 0,45 0,5 4,950 89,170 122,973
S-C3 61,110 1,7 0,38 0,4 0,45 3,125 61,245 84,483
S-D1 74,790 1,75 0,38 0,4 0,45 3,407 64,517 89,006
S-D2 61,110 2 0,43 0,45 0,5 5,075 79,865 110,153
S-D3 45,380 1,75 0,38 0,4 0,45 3,407 64,517 89,006
S-E1 45,380 1,5 0,33 0,35 0,4 2,152 47,532 64,909
S-E2 84,220 1,5 0,33 0,35 0,4 2,152 47,532 64,909
Tableau 23: Dimensions et efforts sur les semelles de l partie II

50
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Ferraillage selon A Ferraillage selon B


Aa (ELU en Aa’ (ELS en armatures Ab (ELU en Ab’ (ELS en armatures
cm²) cm²) /e(cm) cm²) cm²) /e(cm)
9,716 14,177 5T20 /e=38 9,208 13,436 5T20 /e=38
14,142 20,641 7T20 /e=30 13,506 19,714 7T20 /e=30
9,716 14,177 5T20/e=38 9,208 13,436 5T20/e=38
10,236 14,934 5T20/e=37 9,717 14,178 5T20/e=37
12,668 18,487 7T20/e=34 12,114 17,679 7T20/e=34
10,236 14,934 5T20/e=37 9,717 14,178 5T20/e=37
7,464 11,003 7T16/e=28 7,015 10,341 7T16/e=28
7,464 11,003 7T16/e=28 7,015 10,341 7T16/e=28
Tableau 24: Ferraillage des semelles de la partie II

 Semelles de la partie III

Pour les semelles de la partie droite la contrainte du sol est de : 0.4 MPa

Ns final
Semelle Ns(t) A=B (m) da (m) db (m) h(m) PP(t) Nu (t)
(t)
S-F1 111,100 1,7 0,38 0,4 0,45 3,035 114,135 159,326
S-F2 129,380 1,85 0,38 0,4 0,45 3,808 133,188 185,427
S-F3 91,330 1,55 0,33 0,35 0,4 2,297 93,627 130,742
S-F4 220,060 2,5 0,53 0,55 0,6 9,102 229,162 314,333
S-F5 200,470 2,3 0,48 0,5 0,55 7,208 207,678 289,324
S-F6 130,420 1,85 0,38 0,4 0,45 3,808 134,228 187,404
Tableau 25: Dimensions et efforts sur les semelles de la partie III

Ferraillage selon A Ferraillage selon B


Aa (ELU en Aa’ (ELS en armatures Ab (ELU en Ab’ (ELS en armatures
cm²) cm²) /e(cm) cm²) cm²) /e(cm)
18,322 26,420 9T20 /e=22 17,332 24,992 9T20 /e=22
21,324 30,830 11T20 /e=19 20,244 29,269 11T20 /e=19
15,035 21,673 7T20/e=23 14,131 20,369 7T20/e=23
36,148 53,047 17T20/e=15 34,791 51,054 17T20/e=15
33,272 48,074 15T20/e=15 31,928 46,131 15T20/e=15
21,551 31,071 11T20/e=19 20,460 29,498 11T20/e=19
Tableau 26: Ferraillage des semelles de la partie III

51
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Afin d’uniformiser les dimensions des semelles, et faciliter l’exécution, nous avons choisis 4 types
de fondations, à base des dimensions trouvés ci-dessus, ces types sont :

1.3. Semelle filante


Nous nous intéressons dans le présent paragraphe au calcul des semelles filantes de la partie
gauche du bâtiment.
Les étapes du dimensionnement sont données pour la semelle du voile V-01
Les dimensions de ce voile sont : Lv= 19m et ev=30 cm.

 Chargement et pré-dimensionnement

La semelle est soumise à un effort normal N et un moment fléchissant M dû aux actions sismiques.
Le chargement agissant sur ce voile est donné par :
 Effort normal : N(ELA) =104 t ; N(ELU) =730 t ; N(ELS) =533 t
 Moment du à l’effort sismique : Mv=1020 t.m
On ajoute des débords de 1m de part et d’autre de la semelle, ainsi on aura une longueur de
semelle égale à 21 m.
Pour que le sol puisse résister à l’effort normal important la surface de contact semelle/sol doit
être suffisamment grande.

On choisit B=3m

On a donc on prend

Et h=0,7 m soit une semelle de

Donc le poids propre de la semelle est :


La semelle est ancrée à une profondeur de 1,2 m et le sol a une densité de = 2,4 t/m3

Le poids du sol supporté par la semelle est :

Donc l’effort normal total sur la semelle est:

Na(ELA) = 275,8 t
Nu(ELU) = 901,8t
Ns(ELS) =704,8t

52
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 L’excentricité

Nous avons : or

Donc  la semelle est partiellement comprimée


La longueur comprimée est égale à :
On a donc : L’ = 20,41m

Donc =97%

La semelle est stable puisqu’on admet jusqu’à 97% du soulèvement de la semelle dans le cas
accidentel.

 Etat de contrainte :

La contrainte maximale est égale à :


La contrainte de rupture :

Donc la condition de contrainte est bien vérifiée

 Ferraillage de la semelle :

- A l’état accidentel :

Le ferraillage est déterminé à partir du moment de débord renversé, considéré comme une
console sous la contrainte. Le diagramme des contrainte (trapézoïdal sur le débord) sera divisé
donc en deux parties : Un diagramme triangulaire et un diagramme rectangulaire.

Avec d : le débord

Le moment d’encastrement est donné par :

Donc

53
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

- A l’ELU

L’effort normal ultime sur la semelle est donné par :

La section d’armatures donnée par :

Avec 435 MPa

Soit

- A l’ELS

L’effort normal à l’ELS est donné par :

La section d’armatures donnée par :

Soit

La section donnée par le calcul à l’état limite accidentel est la plus contraignante dans la direction
transversale de la semelle. A x = 18,5 cm²/ml soit 13T14 / e = 25 cm
/ml soit 13T12 / e=25 cm

La longueur de scellement:

Avec :

Et on a B/4= 75 cm et B/8=37,5 cm et L/8=263 cm

- Pour le sens B :
B/8 ≤ ls ≤ B/4 donc toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux extrémités de la semelle
- Pour le sens L :
ls ≤ L/8 donc on n’utilise pas des crochets

54
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

La figure ci-dessous donne un schéma de ferraillage de cette semelle

Figure 19: Disposition du ferraillage de la semelle filante sous le voile V-01

 Ferraillage des semelles de la partie gauche du bloc :

Nous avons effectué le dimensionnement des autres semelles filantes situées sous les voiles de la
partie gauche du bâtiment

semelle du Me
Nu(t) Ns(t) Na(t) M(t.m) PP(t) Psol(t) Ntot(ELA)(t)
voile (t.m/ml)
V-01 730,5 532,8 104 1020 110,25 61,56 275,81 4,432
V-02 367,5 268,3 90,15 265 33,95 16,728 140,828 4,323
V-03 466,3 338,7 27,65 195,3 21,15 24,174 72,974 3,241
V-04 403,9 293,7 28,43 88,5 21,15 24,174 73,754 1,928
V-05 1818,3 1324,3 291,8 722,24 75,499 98,998 466,297 5,315
V-06 1226,1 892,9 266,64 475,7 73,5 40,5 380,64 4,077
V-07 796,9 574,4 82,5 673,3 107,256 59,713 249,471 3,633
V-08 1430,6 1044,6 445,1 3137 473,1 101,676 1019,876 15,419
V-09 1488,9 1085,9 262,1 2328 133,425 177,489 573,014 9,828
V-10 220,8 161,5 70,7 25,8 13,95 15,912 100,562 1,445
V-11 409,7 299,1 168,4 111,7 19,2375 21,573 209,2105 5,126
V-12 511,5 372,4 147,7 36,2 15,975 18,666 182,341 2,229
V-13 262,4 191,1 31,8 39,25 1,925 5,46 39,185 1,227

Tableau 27: Chargements et sollicitations sur les semelles filantes de la partie gauche du bloc

55
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semelle du d(débord
voile B(m) h(m) L(m) (m) L tot(m) e(m) L/6(m) L'(m)
V-01 3 0,7 19 1 21 3,698 3,500 20,405
V-02 2 0,7 8,2 0,75 9,7 1,882 1,617 8,905
V-03 2 0,45 7,9 0,75 9,4 2,676 1,567 6,071
V-04 2 0,45 7,9 0,75 9,4 1,200 1,567 10,500
V-05 3 0,45 20,37 1 22,37 1,549 3,728 28,908
V-06 3 0,7 12,5 0,75 14 1,250 2,333 17,251
V-07 3 0,7 18,43 1 20,43 2,699 3,405 22,548
V-08 4 0,95 45,8 2 49,8 3,076 8,300 65,472
V-09 4 0,45 26,65 1,5 29,65 4,063 4,942 32,287
V-10 2 0,45 5,2 0,5 6,2 0,257 1,033 8,530
V-11 2 0,45 7,05 0,75 8,55 0,534 1,425 11,223
V-12 2 0,45 6,1 0,5 7,1 0,199 1,183 10,054
V-13 1 0,2 3,25 0,3 3,85 1,002 0,642 2,770

Tableau 28: dimensions des semelles filantes de la partie gauche du bloc

semell Section d'armatures


Armatures suivant la longueur L
e σ max suivant la largeur B
Armatures e(cm)
du (t/m²)
voile Ax(ELU) Ax(ELS) Ax(ELA) Armature
Ay(cm²) e (cm)
(cm²/ml) (cm²/ml) (cm²/ml) s
V-01 9,011 3,856 2,812 18,491 13T14 25 13,869 13T12 25
V-02 15,815 1,221 0,892 18,037 12T14 17 9,019 12T10 17
V-03 12,020 2,410 1,751 13,524 12T12 17 6,762 9T10 25
V-04 7,024 2,088 1,518 8,046 11T10 17 4,023 6T10 40
V-05 10,753 14,929 10,873 22,175 15T14 20 16,631 15T12 21
V-06 14,710 6,471 4,713 17,012 12T14 21 12,759 12T12 27
V-07 7,376 4,206 3,032 15,160 10T14 27 11,370 11T12 30
V-08 7,789 7,624 5,567 64,331 21T20 30 64,331 21T20 20
V-09 8,874 16,752 12,217 41,008 14T20 13 41,008 14T20 31
V-10 11,789 1,141 0,835 6,028 8T10 20 3,014 4T10 52
V-11 18,641 2,118 1,546 21,387 14T14 26 10,694 14T10 15
V-12 18,135 2,644 1,925 9,302 9T12 50 4,651 6T10 35
V-13 28,292 1,257 0,915 5,120 7T10 88 1,280 2T10 61

Tableau 29: Ferraillage des semelles filantes de la partie gauche du bloc

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

1.4. Poutres crémaillères :

Les poutres crémaillères seront réalisées en béton armé coulées sur place, celles-ci supportent les
gradins. Leurs dimensions sont : b=0,40 et h=0,70 Vu qu’elles sont inclinées, donc elles sont
soumises à la flexion composée soit avec un effort de compression, soit avec un effort de traction.

Les gradins sont appuyés sur 3 poutres crémaillères, nous avons choisis de traiter la poutre
crémaillère centrale qui a la plus grande portée. Elle est composée de 4 tronçons, appuyée sur des
poutres-voiles en extrémités, et sur des poteaux intermédiaires.

 Les sollicitations :

D’après le tableau d’affectation des charges on a :

La figure suivante présente un schéma d’une poutre crémaillère continue composée de quatre
tronçons, ainsi nous l’avons modélisé comme suit :

Figure 20: Modélisation de la poutre crémaillère

Le diagramme du moment fléchissant à l’ELU (t.m) est donné par :

Figure 21: Diagramme du moment fléchissant à l’ELU sur la poutre crémaillère

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Le diagramme de l’effort tranchant à l’ELU (t) est donnée par :

Figure 22: Diagramme de l'effort tranchant à l'ELU sur la poutre crémaillère

Flèche :

Figure 23: Diagramme de déformations (mm) de la poutre crémaillère

La flèche maximale est égale à :


Elle reste inférieure à la flèche admissible
En effet, d’après l’article B.5.6 du BAEL on a :

 Ferraillage :

Figure 24: Nomination des barres et des nœuds

58
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A partir des sollicitations maximales au niveau des travées, et des appuis, nous trouvons le
ferraillage présenté sur les tableaux ci-dessous :

Armatures
Appui Section (cm²)
longitudinales
16 4,89 3T16
17 2,68 2T16
19 5,62 3T16
20 4,18 3T16
27 2,6 2T16
Figure 25: Ferraillage sur appuis de la poutre crémaillère

Ferraillage
Ferraillage longitudinal Armatures Armatures
transversal
Travée longitudinales transversales
Section
Armatures Armatures de peau de peau
(cm²)
5 4,5 3T16 3T6 12 6
6 4,19 3T16 3T6 12 6
7 2,68 2T16 2T6 12 6
8 2,68 2T16 2T6 12 6
9 4,24 3T16 3T6 12 6
15 3,79 2T16 2T6 12 6

Figure 26: ferraillage sur les travées de la poutre crémaillère

Afin de limiter la fissuration de retrait des retombées de poutre, des armatures de peau sont à
mettre en œuvre :
La section des armatures de peau est de : 3 cm²/m de parement (2 x retombées + largeur), ainsi
nous optons pour des T12 pour les armatures longitudinales de peau, et des T6 pour les
armatures transversales de peau.

Figure 27: Ferraillage des travées 5,6 et 9

59
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 28: Ferraillage des travées 7,8 et 15

1.5. Calcul des gradins

 Conception des tribunes

Parmi les éléments particuliers de ce bloc on trouve les gradins. Ce sont des éléments
préfabriqués en béton armé et entreposés entre eux. Ils sont posés sur des poutres crémaillères
conçues et dimensionnées pour supporter les charges des personnes assises sur les gradins.

Il s’agit d’une structure formée par 3 files de poteaux qui constituent avec les poutres crémaillères,
un système de portique capable de reprendre les gradins.

 Conception des gradins

Notre but étant de choisir une forme optimisée des gradins qui est à la fois résistante (en statique
et en dynamique), économique et facile à mettre en œuvre (afin de réduire les délais de la
construction), nous avons choisi la forme de la figure :

Figure 29 : Section des gradins

60
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Chaque élément comportera une marche avec une pente de 1% pour l’écoulement de l’eau, et une
contre marche avec un talon de 10cm. L’épaisseur du béton sera de 15cm.

Les gradins seront posés sur les poutres crémaillères en commençant par l’élément le plus bas, la
marche de chaque élément reposant sur le talon de l’élément précédant.

 Calcul des gradins :

Dans notre structure, on a 3 portées différentes entre-axes des portiques.


Dans ce qui suit, on n’étudiera que les poutres-gradins à 6.47m de portée, qui sont les plus
défavorables et qui constituent la majorité des gradins.

Les poutres-gradins à étudier ont une forme statique assimilée à :

 Chargement

Figure 30: Charges sur la poutre-gradin

Le chargement appliqué sur cette poutre-gradin est déterminé comme suit :

Donc :
G = P1+P2+P3 = 0.515 t/m
Q = 1,05*600= 0,630 t/m

Figure 31:Schéma de chargement sur la poutre gradin

61
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Sollicitations :

Mu= = 6,76t.m

Ms= = 4,78t.m
Vu= =4,18 t
Avec l = 6.47 m
 Modélisation de la poutre-gradin

Figure 32: Modélisation de la poutre-gradin en Z

 Calcul des armatures principales de flexion :

Le schéma de ferraillage fourni par robot est donné par :

Figure 33: ferraillage de la poutre-gradin

62
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Avec :

Position Armatures
1 4T12
2 4T12
3 2T14
4 2T14
5 2T14
6 2T8
8 2T8
11 4T8

Tableau 30: Position des armatures de ferraillage

Ainsi on trouve le schéma de ferraillage présenté ci-dessous

Figure 34: Section AA de ferraillage

Figure 35: section BB de ferraillage

Pour les armatures de peau, on prendra 3 cm²/mètre de longueur de paroi mesuré


perpendiculairement à leur direction. Soit des tors de HA8 et HA12

63
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Dynamique des gradins :

Le but est de vérifier que lorsque la foule saute sur les gradins, la fréquence propre de résonnance
de ces derniers est supérieure à la fréquence de l’action de la foule qui les sollicite, ceci dans le but
d’assurer le confort des usagers.

Hypothèse :
On considère qu’un gradin est une poutre de section constante et de masse uniformément
répartie. La formule permettant de calculer la période des cinq premiers modes est la suivante :

𝑇 = × ²× √

Avec : 𝑇 =
= 0,636 : Coefficient dépendant du mode (mode 1: mode le plus défavorable donnant la période
la plus grande donc la fréquence la plus petite).

Longueur de la poutre : = 6,47


Module d’élasticité instantané : = = 11000 × 281/3= 34179.6
éé : = 9,81 / ²
𝐶h é : = + = 517,5 + 396 = 913,5 /
4
M ’ : =0,441304 m

On trouve alors : 𝑇=0,021 ′ ù 𝒇 = 47 𝑯𝒛

La fréquence propre de la poutre étant très nettement supérieure à 3Hz, fréquence de saut et de
course d’un être humain, utilisée pour les calculs dynamiques de passerelles, il n’y a donc aucun
risque d’un point de vue dynamique pour les gradins préfabriqués.

1.6. Parois fléchis

Sont considérés comme poutre-voiles ou parois fléchies dans leur plan des éléments sollicités en
flexion simple, dont la hauteur de section est supérieure à la moitié de la portée

Le bâtiment étudié contient plusieurs parois fléchis de grandes dimensions, il s’agit des poutres-
cloisons portants du niveau +13.60 jusqu’au niveau +33.75 sur la limite supérieure de la scène
principale du spectacle. Ces poutres voiles permettent de supporter la toiture et elles constituent
les éléments porteurs des 3 galeries.

64
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Nous choisissons d’élaborer le calcul d’une paroi fléchis parmi ces dernières, il s’agit d’une paroi à
une seule travée qui porte sur les voiles supportant les balcons, elle commence du niveau +21,34
et finit jusqu’au niveau de la toiture +29.91, ainsi elle a une hauteur de h=8,82m et une portée de
l=10,58m, ce qui fait que la condition des parois fléchis selon le BAEL est bien justifiée : ⁄

La figure ci-dessous montre une coupe sur la paroi à calculer :

Figure 36: Coupe sur la paroi fléchis étudiée

 Notations :
On désigne par :
 lt: la portée de la paroi entre axes des appuis,
 lo: la portée entre nus des appuis,
 l : la portée de calcul donnée par :
 h : la hauteur totale de la paroi
 bo: l’épaisseur de la paroi
 z : le bras de levier du couple des forces internes à prendre en compte dans la
détermination des armatures principales.
 p : la charge appliquée par unité de longueur de la paroi sous la combinaison d'actions
prise en compte dans le calcul à l'état limite ultime.
 Mou: le moment ultime de référence.
 Vou: l'effort tranchant ultime de référence.
 τu : la contrainte tangente conventionnelle.
 Données :

Pour notre cas on trouve :


Désignation Valeur (m)
Lt 10,98
Lo 10,58
H 8,82
Bo 0,3
L 10,98
Tableau 31:Caractéristiques de la paroi fléchis

65
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Nous avons pris 30cm comme épaisseur de la paroi, d’après le pré-dimensionnement effectué
pour les voiles.

 Calcul des sollicitations

La sollicitation de calcul à retenir est à l’ELU, elle est représentée symboliquement par
p= 1,35 G + 1,5 QB
D’après les données de charges appliquées sur chaque plancher, on trouve que les chargements
appliqués sur la paroi sont :

 Charges permanentes = 400 kg/m²


 Charges d'exploitation = 100 kg/m²

Le poids propre de la paroi étant de : 2500*0.3* 10,58 = 7935 kg/m

Puisque la paroi est soumise au chargement du plancher, et elle est proche de la rive, elle va subir
une majoration de 10 %,

Donc G =7935 + (400*8,29*1,1) = 8850,2 kg/m

Q= 100*8,29*1,1 = 228,8 kg/m

Ainsi Pu= 1,35 G+ 1,5 Q = 12291kg/m

Soit Pu = 17.01 t/m

 Le moment ultime de référence est donné par : Mou=

 L'effort tranchant ultime de référence est donné par : Vou=


 La contrainte tangente conventionnelle correspondante est définie par :
τou= car h l
 L’épaisseur minimale :

Puisqu’on a h<l alors, l'épaisseur bo de la paroi fléchie doit être au moins égale à la plus grande
des deux valeurs suivantes :

bo = max {

L'épaisseur de la paroi fléchie doit être suffisante pour assurer aisément le logement et
l'enrobage des armatures, même aux croisements, et cette condition pratique conduit souvent à
adopter une épaisseur supérieure à l’épaisseur minimale trouvée.

On trouve bo ≥ 0,119 m

66
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Soit , car une épaisseur de 0,119 est très faible pour une paroi.

Donc on obtient :

 Calcul des armatures :

Les parois fléchis sont munies :


 D'un système d'armatures principales.
 D'un système d'armatures réparties constituées par des cadres verticaux, complétés
éventuellement par des étriers, et par des armatures horizontales.

Les sections des armatures sont déterminées à partir du moment ultime et de l'effort tranchant
ultime de référence, Mou et Vou
Le système d'armatures réparties tant verticales qu'horizontales joue un rôle aussi important
que les armatures principales, non seulement dans le comportement à la fissuration mais aussi
dans la résistance des parois fléchies.

 Armatures principales

La section A des armatures principales inférieures résulte de la formule :

Avec:

Dans notre cas on trouve : z = 3,73m

L'armature est distribuée dans la partie inférieure de la poutre-voile au niveau d’une hauteur de
l'ordre de la plus petite des dimensions ou au-dessus de la face inférieure de la
poutre, soit une hauteur de 1,32m.

Donc 𝑇 32 m

67
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Les barres en cause qui doivent être de diamètre aussi réduit que possible - sont normalement
ancrées par des boucles ou des crochets à long retour disposés à plat. Puisqu’on n’a pas de
raidisseurs près des appuis, il fallait prévoir des étriers sur les parties en retour des crochets.

 Armatures réparties

 Armatures verticales
Ce sont des cadres entourant les armatures principales inférieures et supérieures filantes ; ils
sont complétés éventuellement par des étriers.

On désigne par :
- Av : la section d'un cours d'armatures verticales (cadre et étriers éventuels) ;
- Sv : l'espacement de deux cours successifs
- ϱv : « pourcentage » des armatures verticales

On vérifie la condition :

Donc on a :

Quelle que soit la valeur de , le « pourcentage minimal est fixé à 0,8/fe


Ainsi on trouve : =0,0016
Donc

La paroi est chargée en tête, comme elle est soumise à des charges appliquées en partie inférieur
Cette charge est donnée par :
Pi = 17,01 t/m

2
Soit

Or donc = 11 cm

Soient des barres HA8 espacées de 11cm

L'armature verticale doit être répartie le long de toute la hauteur de la poutre-voile car h ≤ l

68
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Armatures horizontales :

Ces armatures sont disposées entre les armatures principales inférieures et les armatures
supérieures filantes (cas de travées continues) ou la face supérieure de la paroi (cas d'une travée
unique, avec h ≤ l).

On distingue :

 un réseau inférieur constitué d'armatures horizontales réparties sur une hauteur égale à
0,40 h, c'est-à-dire entre les niveaux 0,15 h et 0,55 h de pourcentage ϱh définie ci-après.
( )

 un réseau supérieur constitué d'armatures horizontales réparties dans la zone réputée


active de la partie supérieure de la paroi, c'est-à-dire entre les niveaux 0,55 h et 0,90, s'il
s'agit de travées continues et 0,55 h et h s'il s'agit de travée unique.
Le pourcentage de ce réseau a pour valeur :

( )

Les armatures des deux réseaux s'étendent sur toute la longueur de la travée, sauf,
éventuellement, pour une partie de celles du réseau inférieur lorsque le pourcentage ϱh dépasse
une valeur fixée ci-après.

En désignant par Ah la section des armatures horizontales d'un même lit et par Sh l'espacement de
deux lits successifs, les « pourcentages » des armatures horizontales Ah/bo*sh ont les valeurs
suivantes.

 Réseau inférieur

-4
Le pourcentage de ce réseau a pour valeur :
-4
Avec un minimum de soit 4.06

-4
Donc
-4
Puisque la relation ( ) est vérifiée alors les armatures vont

s'étendre sur toute la longueur de la travée.

Comme pour les armatures verticales réparties, les pourcentages ϱhet ϱh‘ minimaux sont fixés à
0,8/fe quelle que soit la valeur de

69
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Ainsi on trouve que :


On a

Pour des barres de diamètre 8mm on trouve un espacement de Sh = 21 cm

Donc on réparti les armatures sur une hauteur de 3,53m, entre les niveaux : 1,32 et 4,85

 Réseau supérieur :
Le pourcentage de ce réseau a pour valeur
-4

-4
Avec un minimum de Soit

-4
Donc

Ainsi on trouve que :

On a

Pour des barres de diamètre 8mm, on trouve Sh = 21 cm


Donc on réparti les armatures dans la partie réputée active à la partie supérieure de la paroi,
c'est-à-dire entre les niveaux : 4,85 et 8,82

Figure 37: Ferraillage de la paroi fléchis étudiée

70
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

1.7. Balcons

a. Conception des balcons

Le bloc 5 étudié contient des encorbellements qui supportent les gradins sur plusieurs niveaux.
Ces balcons s’étalant sur de grandes portées peuvent poser des problèmes de flèche et
nécessitent une bonne conception de la structure porteuse.

La solution que nous avons envisagée consiste à porter des poutres consoles longitudinales en
béton, qui commencent adossées à des voiles, avec d'autres poutres longitudinales centrales. Ce
système de poutres consoles est placée contre deux poutres voiles transversales s’appuyant à leur
tour sur des voiles.

Concernant les balcons qui se situent à l’extrémité des niveaux N3 et N4, les poutres consoles
centrales ne sont pas prévues en raison de l’existence des voiles sur les quelles peut porter la dalle
directement.

Nous avons opté pour cette configuration car il s’est avéré que c’est la plus convenable afin
d’éviter de grandes retombées des consoles vu la limitation de la hauteur tolérable entre deux
niveaux ainsi qu’éviter le recours à la protection latérale de la structure qui se situera en dessous
des marches des balcons.

Vu la particularité des éléments de la structure porteuse de ces balcons, le pré-dimensionnement


n’a pas pu être réalisé en utilisant les méthodes forfaitaires qui n’ont pas abouti à de bons
résultats. Ainsi on se limite aux résultats de dimensionnement sur ROBOT.

b. Modélisation sur ROBOT

On choisit de modéliser un balcon type vu qu’il présente les plus grandes portées et auxquelles
ressemble le fonctionnement des autres balcons. Il s’agit du balcon central appartenant aux
niveaux N05 (+17,12).
La portée de la console est de 6,23 m
La figure ci-dessous présente une coupe longitudinale sur le balcon type choisis.

71
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 38: Coupe longitudinale sur le balcon type

Afin de modéliser ce balcon on suit les étapes suivantes :

 Choisir l’affaire « Coque » qui est plus généralisé et qui permet de dimensionner tous les
éléments constituant le balcon : dalles, poutres voiles, et consoles.
 Déterminer les lignes de construction qui délimitent les cordonnées de la structure à
modéliser.
 Saisir les éléments structuraux du balcon en utilisant des contours remplis.
 Encastrer les appuis des poutres voiles.
 Définir les charges appliquées :

Les charges sont introduites à l’aide d’un bardage qui permet d’appliquer les charges
superficiellement :
G= 0,27 t/m²
Q= 0,4 t/m²
 Définir le maillage de la structure afin de lancer le calcul.

On prend les dimensions suivantes :

Elément Dimension (cm)


Poutres voiles 40 x 170
Consoles 40 x h (variable)
Dalle 20
Poutre de rive 20 x h (variable)
Tableau 32: Dimensions des éléments du balcon type

72
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Les figures ci-dessous montrent la modélisation des balcons types :

Figure 39: Modélisation du balcon type du niveau N05(+17,12)

c. Résultats de calcul

 La cartographie du déplacement global du balcon étudié est présentée comme suit :

Figure 40 : Déplacement global du balcon type(cm)

La flèche est évaluée à l’état limite de service, elle est maximale au pied du balcon, et a pour valeur
f = 1,1 cm.

La flèche admissible totale est donnée par :

 L/250 pour les poutres à deux appuis


 2L/250 Pour les poutres consoles

Avec L : portée de la console L= 6,23m, donc = 4,9 cm,

La relation f < est bien vérifiée

73
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

d. Ferraillage :

Afin d’obtenir le ferraillage du balcon modélisé, nous procédons au calcul de la structure, puis le
calcul du ferraillage théorique dans l’onglet « ferraillage dalles/voiles BA » pour terminer par le
ferraillage réel qui nous donne la cartographie des sections d’armatures à utiliser pour chaque cas,
comme le montre les figures ci-dessous :

Figure 41:Armatures inférieures (cm²/m) selon la direction X

Figure 42: Armatures inférieures (cm²/m) selon la direction Y

74
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 43: Armatures supérieures (cm²/m) selon la direction X

Figure 44: Armatures supérieures (cm²/m) selon la direction Y

 Analyse et interprétations des résultats :

 La section d’aciers à disposer est maximale suivant la face supérieure des panneaux de la
structure pour les deux directions X et Y. Les armatures correspondant à cette section
d’acier résistent aux moments fléchissant négatifs, et sont accentuées au niveau des
consoles suivant X.

 Suivant la direction Y, il est nécessaire d’avoir un renforcement d’armatures allant jusqu’à


13,39cm²/m au niveau de la face inférieur de la dalle surtout à l’endroit où la flèche est
maximale, de même pour les endroits d’encastrement des consoles sur les poutres voiles.

75
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

1.8. Dalles :

a. Calcul Sur RSA :

Les dalles pleines sont calculées par la méthode des éléments finis appliquée à une plaque. Le
recours aux logiciels EF est surtout intéressant pour les dalles de formes non régulières, pour
lesquelles les méthodes de calcul manuel sont fastidieuses ou peu réalistes.
Dans le présent paragraphe, nous étudierons le cas des dalles irrégulières du niveau N4 (+13,6)

Figure 45: Dalles types du niveau N4 (+13,6)

Les panneaux du niveau N4 sont soumis aux chargements suivants :

 G= 0,485 t/m²
 Q= 0,6 t/m²

Le logiciel subdivise la plaque en éléments finis triangulaires ou rectangulaires. Ces éléments finis
sont interconnectés au niveau des nœuds sur leur frontière. Il interpole la déformée de la plaque à
l’intérieur de chaque élément en fonction des degrés de liberté aux nœuds de cet élément.

Pour ferrailler une dalle sur RSA, on passe par trois étapes :

 Choisir le type de ferraillage plaque : dalle BA


 Effectuer le ferraillage théorique de la dalle
 Effectuer le ferraillage réel de la dalle

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 Cartographie du ferraillage théorique et de la flèche

La cartographie du ferraillage pour les panneaux type, donne :

 Direction X, face inférieure de la dalle (cm²/m) :

Figure 46: Ferraillage de la face inférieur de la dalle (cm²/m) selon la direction X

 Direction X, face supérieure de la dalle (cm²/m) :

Figure 47: ferraillage de la face supérieure de la dalle (cm²/m) selon la direction Y

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 Direction Y, face inférieure de la dalle (cm²/m) :

Figure 48: ferraillage de la face inférieure de la dalle (cm²/m) selon la direction Y

 Direction Y, face supérieure de la dalle (cm²/m) :

Figure 49: Ferraillage de la face supérieure de la dalle (cm²/m) selon la direction Y

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 La flèche des dalles :

Figure 50: Flèche des dalles types (en cm)

 Analyse et interprétations des résultats :

La section d’aciers à disposer est maximale suivant la face inférieure de la dalle pour les deux
directions X et Y. Les armatures correspondant à cette section d’acier résistent aux moments
fléchissant positifs engendrées dans la dalle. Soit une concentration d’aciers au centre des
panneaux (là où la flèche est maximale).
Sur la face supérieure de la dalle, les moments négatifs sur les appuis des poutres périphériques et
des voiles centraux nécessitent l’introduction d’armatures supérieures suivant X et Y.
On remarque une section d’acier dans la nappe supérieur assez élevé au niveau de ces appuis.

La flèche maximale est de 1,4 cm en valeur absolue, donc on constate qu’elle est bien inférieure
à la flèche admissible
La flèche est accentuée au niveau du panneau4 et des ouvertures au niveau des dalles 3 et 9.

 Ferraillage réel de la dalle

Dans cette 3ème étape, le logiciel convertit la section théorique calculée en section
d’armatures réelles et donne une répartition des barres suivant les deux faces inférieures et
supérieures, et dans les directions X et Y, en partageant le panneau en zones homogènes.

79
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La figure ci-dessous donne la nomination des dalles à calculer :

Figure 51: Nomination des panneaux

Dans notre cas, on obtient les sections d’armatures suivantes pour tous les panneaux calculés :

Ferraillage selon X Ferraillage selon Y


Armatures Armatures Armatures Armatures
Flèche en valeur
Panneau supérieures inférieures supérieures inférieures
absolue (cm)
Ax (+) en Ax (-) en Ay (+) en Ay (-) en
cm²/m cm²/m cm²/m cm²/m
1 8,31 7,72 7,18 6,01 0,4
2 10,25 6,32 16,11 3,87 0,2
3 10,25 12,5 21,68 11,32 1,2
4 9,98 7,72 21,68 13,78 1,1
5 9,98 5,89 12,4 6,14 0,1
6 4,81 3,1 2,95 2,09 0,1
7 8,28 2,3 2,95 2 0,1
8 4,23 3,7 14,32 4,32 0,3
9 7,66 9,6 14,32 11,06 1,4
10 7,66 8,08 11,45 2,56 0,1
11 1,58 1,58 3,19 1,53 0
12 1,58 1,69 1,57 1,92 0
Tableau 33: Section d'armatures des panneaux du niveau N4(+13,6)

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b. Calcul manuel:

 Schéma des dalles calculées

Nous avons choisis d’élaborer le calcul des panneaux du niveau N0 (+0,00), le schéma
ci-dessous détermine la situation de ces dalles :

Figure 52: Dalles du niveau N0, calculées manuellement

 Calcul des charges

Panneau P(t/m²) Q(t/m²) q ELU(t/m²) q ELS(t/m²)


D0-1 0,18+0.3*2,5=0,93 0,75 2,3805 1,68
D0-2 0,18+0.3*2,5=0,93 0,75 2,3805 1,68
D0-3 0,18+0.3*2,5=0,93 0,75 2,3805 1,68
D0-4 0,18+0.3*2,5=0,93 0,75 2,3805 1,68
D0-5 0,18+0.3*2,5=0,93 0,75 2,3805 1,68

Tableau 34: charges agissantes sur les dalles

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Calcul des moments

Pour une dalle portant dans deux directions (α>0,4) et articulée sur son contour, Les moments
fléchissant développés au centre du panneau s’écrivent :
 Dans le sens de la petite portée : M0x=μxplx²
 Dans le sens de la plus grande portée : M0y=μyM0x²

Les coefficients μx et μy dépendent du rapport α=lx/ly et du type de l’état limite considéré.


Dans notre cas, nous tiendrons compte de la continuité des dalles.

Il faut vérifier que :

Mt (x,y) : les moments maximaux considérés en travée suivant l(x,y)


Mw, Me :moments sur appui à gauche et à droite (en valeur absolue)
M0x : moment maximal calculé dans l’hypothèse de l’articulation.
P : combinaison des charges appliquées sur la dalle.

Le moment sur les appuis est donné par le maximum du moment isostatique Mo de part et d’autre
de l’appui minorés de 50% pour les appuis intermédiaires et de 20% pour les appuis de rive.

Les tableaux ci-dessous donnent les résultats de calcul des moments :

ELU (µ=0) ELS (µ=0,2)


Panneau Lx(m) Ly(m) ϱ µx µy µx µy
D0-1 4,41 8,54 0,5164 0,095 0,25 0,098 0,373
D0-2 5,7 8,54 0,6674 0,0719 0,395 0,0824 0,552
D0-3 5,82 8,54 0,6815 0,0706 0,409 0,0764 0,563
D0-4 4,41 6,51 0,6774 0,071 0,405 0,0768 0,56
D0-5 5,7 6,51 0,8756 0,049 0,722 0,056 0,805

Tableau 35: Valeurs des coefficients ϱ et µ à l’ELU et à l’ELS

On a pour toutes les dalles ϱ≥0,4 donc, elles portent sur deux directions.

Ainsi on déduit les moments isostatiques, sur appuis et en travées des dalles.

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ELU ELS
Panneau Mox (t.m) Moy (t.m) Mox (t.m) Moy (t.m)
D0-1 4,398 1,100 3,104 1,158
D0-2 5,561 2,197 3,925 2,166
D0-3 5,693 2,328 4,018 2,262
D0-4 3,287 1,331 2,320 1,299
D0-5 3,790 2,736 2,675 2,153
Tableau 36: Moments isostatiques dans les dalles

ELU ELS
Panneau Mxw(t,m) Mxe(t,m) Myw(t,m) Mye(t,m) Mxw(t,m) Mxe(t,m) Myw(t,m) Mye(t,m)
D0-1 0,880 2,199 0,220 0,550 0,621 1,552 0,232 0,579
D0-2 2,780 2,780 1,098 1,098 1,962 1,962 1,083 1,083
D0-3 2,846 1,139 1,164 0,466 2,009 0,804 1,131 0,452
D0-4 0,657 1,644 0,266 0,666 0,464 1,160 0,260 0,650
D0-5 1,895 0,758 1,368 0,547 1,337 0,535 1,077 0,431
Tableau 37: Moments sur les appuis des dalles

ELU ELS
Panneau Mtx(t.m) Mty(t.m) Mtx (t.m) Mty(t.m)
D0-1 3,958 0,990 2,794 1,042
D0-2 4,171 1,647 2,943 1,625
D0-3 5,123 2,095 3,616 2,036
D0-4 2,958 1,198 2,088 1,169
D0-5 3,411 2,463 2,407 1,938
Tableau 38: Moments en travées

 Calcul de l’effort tranchant

L’effort tranchant est maximal au milieu du grand coté de chaque panneau.


L’effort tranchant par unité de largeur de la dalle est donné par : 𝑇
Au milieu du petit côté, l’effort tranchant vaut : 𝑇

Ces armatures ne sont pas nécessaires si à la fois :


- la dalle est bétonnée sans reprise dans toute son épaisseur,
- l'effort tranchant maximal par mètre de largeur de dalle T vérifie la condition:

𝑇 𝑇

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Dans notre cas, nous avons trouvé que :

Panneau Ty(t/m²) Tx (t/m²)


D0-1 0,1108 0,0929
D0-2 0,1045 0,0929
D0-3 0,1040 0,0929
D0-4 0,1366 0,1219
D0-5 0,1272 0,1219
Tableau 39:Effort tranchant maximal au niveau des panneaux

Alors que Tly =0.364 t/m² et Tlx=0,378 t/m²

Donc la condition précitée est bien vérifiée ; ainsi nous n’allons pas utiliser des armatures d’effort
tranchant

 Calcul des sections d’aciers Ax et Ay (cm²/m):

On prend dx= 0,27 m et dy = 0,26 m

Le calcul de la section d’acier dans les deux directions se fait à l’ELU, avant de passer à la
vérification des contraintes pour s’assurer de la nécessité du calcul à l’ELS

 Section minimale :


La section d’acier doit vérifier la condition : Ax,y ≥ Amin = ,y

Avec Car il s'agit de barres ou fils à haute adhérence de classe Fe E 500 ou de


treillis soudés à fils lisses de diamètre au plus égal à 6 mm.

 Vérification à l’ELS :

Il faut vérifier que : ̅̅̅̅ et ̅̅̅

Avec, dans le cas de fissurations préjudiciables :

̅̅̅̅ et

̅̅̅ ⁄ et

Les coefficients K et Y1 sont donnés par les formules suivantes :

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Avec

Les tableaux ci-dessous donnent les résultats de ferraillage en travées et sur les appuis :

Amin A retenue
ELU Panneau µ alpha Z Ast(cm²/m) (cm²/m) (cm²/m) ferraillage espacement
D0-1 0,018 0,022 0,268 1,889 4,023 4,023 5T10 20
D0-2 0,022 0,028 0,267 2,395 3,779 3,779 5T10 20
D0-3 0,023 0,029 0,267 2,452 3,756 3,756 4T10 25
D0-4 0,013 0,017 0,268 1,409 3,763 3,763 4T10 25
selon X D0-5 0,015 0,019 0,268 1,626 3,442 3,442 7T8 15
D0-1 0,004 0,006 0,259 0,487 4,023 4,023 5T10 20
D0-2 0,009 0,011 0,259 0,975 3,779 3,779 5T10 15
D0-3 0,009 0,012 0,259 1,034 3,756 3,756 4T10 25
D0-4 0,005 0,007 0,259 0,590 3,763 3,763 4T10 25
Selon Y D0-5 0,011 0,014 0,259 1,216 3,442 3,442 7T8 15
Tableau 40: Ferraillage sur les appuis des panneaux

ELS Panneau D(m) E(m²) y1(m) l(m4) K σ b(MPa) σ s(MPa)


D0-1 0,00604 0,00326 0,05137 0,00033 65,907 3,386 216,139
D0-2 0,00567 0,00306 0,04995 0,00032 87,989 4,395 290,434
D0-3 0,00563 0,00304 0,04981 0,00031 90,548 4,510 299,065
D0-4 0,00564 0,00305 0,04985 0,00031 52,203 2,602 172,389
selon X D0-5 0,00516 0,00279 0,04789 0,00029 65,053 3,115 216,736
D0-1 0,00604 0,00314 0,05031 0,00031 17,860 0,899 56,178
D0-2 0,00567 0,00295 0,04892 0,00029 37,668 1,843 119,267
D0-3 0,00563 0,00293 0,04878 0,00029 40,137 1,958 127,164
D0-4 0,00564 0,00293 0,04882 0,00029 22,914 1,119 72,584
Selon Y D0-5 0,00516 0,00268 0,04691 0,00027 50,894 2,387 162,677
Tableau 41: Vérification à l'ELS du ferraillage sur les appuis

On constate que ̅̅̅̅ et ̅̅̅

Amin A retenue
ELU Panneau µ alpha Z Ast(cm²/m) (cm²/m) (cm²/m) ferraillage espacement
D0-1 0,032 0,041 0,266 3,426 4,023 4,023 5T10 20
D0-2 0,034 0,043 0,265 3,613 3,779 3,779 5T10 20
D0-3 0,041 0,053 0,264 4,456 3,756 4,456 6T10 15
D0-4 0,024 0,030 0,267 2,550 3,763 3,763 4T10 25
selon X D0-5 0,028 0,035 0,266 2,945 3,442 3,442 7T8 15

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

D0-1 0,009 0,011 0,259 0,879 3,874 3,874 5T10 20


D0-2 0,014 0,018 0,258 1,467 3,639 3,639 7T8 15
D0-3 0,018 0,023 0,258 1,870 3,617 3,617 7T8 15
D0-4 0,010 0,013 0,259 1,065 3,623 3,623 7T8 15
Selon Y D0-5 0,021 0,027 0,257 2,201 3,314 3,314 7T8 15
Tableau 42: ferraillage en travées des panneaux

ELS Panneau D(m) E(m²) y1(m) l(m4) K σ b(MPa) σ s(MPa)


D0-1 0,00604 0,00326 0,05137 0,00033 83,723 4,301 274,566
D0-2 0,00567 0,00306 0,04995 0,00032 93,145 4,652 307,453
D0-3 0,00668 0,00361 0,05377 0,00036 99,238 5,336 321,877
D0-4 0,00564 0,00305 0,04985 0,00031 66,315 3,306 218,990
selon X D0-5 0,00516 0,00279 0,04789 0,00029 82,638 3,957 275,324
D0-1 0,00581 0,00302 0,04947 0,00030 34,972 1,730 110,442
D0-2 0,00546 0,00284 0,04810 0,00028 57,580 2,769 183,020
D0-3 0,00543 0,00282 0,04797 0,00028 72,522 3,479 230,658
D0-4 0,00543 0,00283 0,04800 0,00028 41,588 1,996 132,249
Selon Y D0-5 0,00497 0,00258 0,04611 0,00026 74,498 3,435 239,012
Tableau 43: Vérification à l'ELS du ferraillage en travées des panneaux

On constate que ̅̅̅̅ et ̅̅̅

Donc on déduit que le calcul convient à l’ELU, il ne faudra pas ajouter des armatures comprimées.

 Dessin de ferraillage :

Pour le panneau le plus chargé, D0-3, le dessin de ferraillage se présente comme suit :

Figure 53: Schéma de ferraillage de la dalle D0-3

86
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

2. Eléments mixtes acier-béton :


Après une présentation du concept de la structure mixte, ce chapitre est consacré à la conception
et aux calculs des éléments mixtes : dalle et solive.

2.1. Généralités :

a. Définition et principe de fonctionnement d’une structure mixte :


Une structure peut être définie comme mixte si, au niveau de ses éléments (poutres, poteaux,
assemblages, dalles), elle associe deux matériaux de natures et de propriétés différentes, ici l’acier
et le béton, dans le but de tirer le meilleur parti possible de cette association.

Par opposition à des éléments en béton armé, la spécificité de fonctionnement d’un élément mixte
réside dans l’association mécanique des deux matériaux au moyen d’une connexion située à
l’interface des parties acier et béton. Cette association accroit à la fois la rigidité et la résistance de
l’élément.

b. Les avantages des structures mixtes :


Les structures mixtes présentent plusieurs avantages, Nous citons par exemple :

 Aspects architecturaux

La construction mixte permet de :

- Réduire les dimensions des poutres


- Franchir des portées plus importantes
- Avoir des dalles plus minces
- Utiliser des poteaux plus élancés

 Aspects économiques

L'intérêt économique des structures mixtes provient de la réduction des dimensions des
éléments, ce qui peut augmenter le nombre d’étages pour une même hauteur de bâtiment. En plus,
ils présentent des temps de construction réduits et des coûts de financement plus faibles.

 Fonctionnalité

Les structures métalliques traditionnelles présentent des systèmes de protection au feu rapportés
qui permettent d'isoler l'acier de la chaleur due à l'incendie, le béton protège l'acier grâce
à sa masse élevée et sa conductivité thermique relativement faible.

c. Plancher mixte
 Définition

Une dalle mixte est un élément de construction d’une tôle d’acier à froid. Recouverte de béton
comportement un treillis d’armature. Une telle dalle repose sur la structure porteuse du bâtiment
composée de poutrelles métalliques.

87
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Dans ce type de dalle, la tôle a plusieurs fonctions. Elle sert notamment :

- De plate forme de travail pendant la construction de l’ouvrage.


- De coffrage lors du bétonnage de la dalle.
- D’armature inferieure de la dalle mixte.

Figure 54: dalle mixte à tôle profilée

 Principe de fonctionnement du plancher mixte :

Le fonctionnement structural du plancher mixte répond au schéma suivant :

- La dalle, soumise directement aux charges, les transmet aux poutres de plancher par flexion
locale.
- Ces poutres, soumises aux efforts d’appui de la dalle, reportent ces efforts par flexion
générale, à leurs propres appuis (sommier).

2.2. Dalle mixte

a. Pré-dimensionnement et propriétés de la dalle étudiée

 Caractéristiques de la dalle :

La configuration structurelle adoptée pour notre plancher est celle d’un plancher mixte composé
d’une dalle collaborante de 14 cm d’épaisseur totale, reposant sur des poutrelles espacées de 2.35
m auxquelles elle est assemblée par des connecteurs. Le plancher repose sur les voiles par
l’intermédiaire de l’appui ponctuel des solives métalliques.

88
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

La figure ci-dessous présente la dalle mixte étudiée :

Figure 55:dalle mixte calculée

 Propriétés de la tôle nervurée utilisé :

Il existe une grande variété de tôles nervurées utilisées dans la construction des dalles mixtes. On
distingue plusieurs types de tôles qui varient par la forme, la hauteur et l’entre axe des nervures,
par la largeur des tôles, par leur mode de recouvrement latéral et enfin par les dispositifs de
connexion mécanique assurant la liaison entre la tôle en acier et le béton.

L’épaisseur nominale minimale des tôles recommandée par l’Eurocode 4 est 0,7 mm.

Nous choisissons d’utiliser le bac acier COFRASTRA 60 (la hauteur des nervures = 58 mm) dont
les propriétés sont les suivantes :

Epaisseur nominale Section Poids Position fibre Moment d’inertie I Modules de


de la tôle (cm²) (kg/m²) neutre (cm) (cm4) résistance (cm3)
galvanisée nue Vi vs I/vi I/vs
1.00 0.96 13.91 11.37 3.33 2.47 74.53 22.38 3017
Tableau 44: Propriétés de la tôle

Figure 56:caractéristique géométrique de la tôle

b1 (mm) b2 (mm) bd (mm) h (mm)


0.62 0.101 0.207 0.58

89
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 Pré-dimensionnement :

Le pré dimensionnement du plancher collaborant consiste à déterminer la hauteur totale de la


dalle mixte à partir de différents critères :

- élancement  h=7 cm
- critère de flèche en phase montage
- résistance au feu d’1h30 (d’après la notice de sécurité incendie) h=8 cm

Tableau 45: épaisseur équivalente en fonction de la durée de résistance au feu

Donc on prend les dimensions suivantes, dont on va vérifier la validité par la suite :

Pour l’analyse de la dalle en phase de construction et en phase mixte, on isole un mètre de dalle
dans la direction perpendiculaire au sens de la portée et on l’analyse comme une poutre.

Les vérifications sur la tôle seront effectuées en accord avec l’avis technique 3/09-607
Cofrastra60 et l’Eurocode 4.

90
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 Situations de calcul :
La dalle mixte qui contient une tôle profilée a la particularité de comporter, deux états
structuraux distincts : l’état lors du bétonnage (stade de construction), où seule la tôle résiste aux
charges, et l’état d’utilisation (stade définitif) où le béton est lie a l’acier le tout constituant alors
un profil mixte acier béton.

Nous avons donc deux situations de calcul :

- Phase construction (montage)


- Phase mixte

b. Phase construction
D’après le plan de coffrage, la longueur du plancher à couvrir en tôles nervurées est 18.8 m, or la
longueur maximale d’un bac acier est de l’ordre de 12m, on procède généralement à un
attachement de tôle pour une longueur plus grande. Ainsi notre plancher peut être couvert par
deux éléments de tôles.

Les vérifications seront donc effectuées sur un élément du bac acier considéré comme une poutre
continue à cinq travées de 2.35 m de portée chacune.

 Vérification à l’état limite de service

Dans un premier temps, il est nécessaire de déterminer la flèche prise par la tôle en phase de
construction sous son poids propre et sous le poids du béton frais.

- Poids propre de la tôle pour un mètre de dalle :


- Poids propre du béton frais pour un mètre de dalle :

Donc

Ayant cette valeur, la flèche prise par la tôle en phase de construction peut alors être calculée :

Donc

Où :

= coefficient fonction du nombre de travées entre appuis et étais éventuels, (voir tableau_
annexe).

E : module de Young

: Moment d’inertie en section totale d’un mètre de largeur de tôle donné dans l’avis technique.

: Distance entre deux solives.

91
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

D’après l’avis technique de la tôle, Le fléchissement des tôles sous le poids mort du béton ne doit
pas dépasser le 1/250ème de la portée entre appuis et files d'étais.

 la condition de flèche est vérifiée, il n’est pas nécessaire


d’étayer les tôles.

< l’effet de marre ne doit pas être pris en compte dans le calcul.

 Vérification à l’état limite ultime


 Les charges

On doit tenir compte des charges ci-après dans les calculs de la tôle à l’ELU :

- Poids propre tôle et béton frais


- Charges de chantier

 Vérification de la sécurité du personnel de pose :

Il est important, lors de la phase de montage, de s’assurer de la sécurité du personnel de la pose.


Pour justifier ce critère, on a deux cas de charge à respecter vis-à-vis de la résistance du bac :

Tableau 46: les deux cas de charge à respecter vis-à-vis de la résistance du bac

Ainsi le moment fléchissant sollicitant conventionnel en travée doit être inférieur ou égal au
moment résistant du profilé utilisé pour la portée considérée. Cette vérification doit être faite
pour la travée partielle la plus grande.

Le moment fléchissant sollicitant conventionnel doit être vérifié pour les deux cas de chargement
(A) et (B) ci-après où g est le poids du plancher tel que défini plus avant et où l'intensité de la
charge de chantier P est égale à 50. l (l étant la portée partielle en mètres), sans être inférieure à
100 daN.

 Calcul du moment sollicitant :

Calculons les deux moments MA et MB :

92
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Nous avons :

-
-

Ainsi on trouve :

 Calcul du moment résistant :

Selon les diagrammes donnés dans l’avis technique (Annexe 3) et en multipliant par le coefficient
1,33 correspondant aux tôles d’épaisseur 1 mm, nous avons obtenu :

Donc :

Ainsi la résistance de la tôle est vérifiée.

c. Phase mixte :
 Les charges

Les vérifications de la sécurité structurale et de l’aptitude au service s’effectue pour la dalle mixte
après durcissement du béton, ainsi les charges suivantes seront prises en compte lors du
dimensionnement de la dalle mixte :

- Le poids de la dalle :
- La charge permanente (voir Annexe) :100kg/m²
- La surcharge : 250kg/m²
Donc G= 388.87kg/m² et Q=250kg/m²
 Les sections à vérifier

Les sections à vérifier lors du dimensionnement d’une dalle mixte sont présentées sur la figure
suivante :

93
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 57: Sections à vérifier pour une dalle mixte

Avec :

Section I: résistance ultime à la flexion positive

Section II : résistance ultime à la flexion négative

Section II : résistance ultime au cisaillement vertical

Section IV : résistance ultime de la connexion (cisaillement longitudinal)

Section V : résistance ultime au poinçonnement.

Dans notre cas, il n ya pas risque de poinçonnement, donc on vérifie les autres résistances.

 Vérification vis-à-vis de l’E.L.U

 Vérification de la flexion Sous moment positif (Section ӏ) :

Elle consiste à vérifier l'inégalité suivante

Avec : Moment sollicitant évalué sous l'effet de toutes les charges appliquées.

Calcul du moment sollicitant :

Le moment est obtenu à l’aide du ROBOT où nous avons modélisé la dalle comme
une poutre continue à 8 travées puisqu’elle porte sur une seule direction.

Tableau 47: Moment sollicitant positif

Donc

94
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Calcul du moment résistant :

On considère que la résistance en traction du béton tendu est nulle. On détermine , l’effort
horizontal dans la tôle en acier, à partir des caractéristiques de la section d’acier que l’on équilibre
par Ncf, l’effort horizontal dans le béton, suivant les caractéristiques du béton. Np doit être
identique par équilibre horizontal. On détermine ensuite le bras de levier z. le moment résistant
ultime est égal à :

On écrit :

 Traction dans l’acier :


 Compression dans le béton :

Où :

 b est la largeur de la section transversale considérée (1m) et



 X est la hauteur de béton comprimé à partir du somment de la dalle ;
 est la section d’acier correspondant à la largeur b ;
 est la position de l’axe neutre du profil acier.

L’équilibre des efforts permet de déterminer l’inconnu

Application numérique :

On a : et

Donc :

Ainsi l’axe neutre est situé au-dessus de la tôle.

95
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

La hauteur x doit rester inférieure à ce qui est vérifié dans notre cas.

L’expression du le moment résistant de la section lorsque la tôle est entièrement plastifiée est :

On a

Donc :

Conclusion :

Donc la résistance en flexion sous moment positif est vérifiée.

 Vérification de la flexion Sous moment négatif (Section II) :

Elle consiste à vérifier l'inégalité suivante :

Avec Moment sollicitant sur appuis évalué sous l'effet de toutes les charges appliquées.

Calcul du moment sollicitant

Le logiciel Robot nous a donné une valeur de .

Donc en considérant la minoration de 15%, Le moment négatif max sur appuis est :

Calcul du moment résistant négatif :

96
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Le béton sur la partie supérieure de la dalle étant en traction, il est fissuré et ne reprend aucun
effort. Seules les barres d’armatures reprenant la charge de traction. La résistance de calcul en
flexion est atteinte lorsque les armatures sont sollicitées à leur contrainte de calcul .

L’effort reprit par les barres est :

As est l'aire des armatures en chapeaux

Pour la partie inférieure du diagramme, on considère en général que la tôle n’est pas
suffisamment rigide en compression (éléments minces) et qu’elle ne peut reprendre d’efforts ; seul
le béton participe à la résistance. Il y a suffisamment de béton dans les nervures pour équilibrer les
efforts dans les armatures.

L’effort dans le béton est :

Ou est la largeur moyenne du béton situé dans les nervures.

L’équilibre horizontal impose que :

On détermine :

Le moment résistant est alors :

Avec –

Et : hauteur utile en flexion négative (ds=h-es)

 Détermination des armatures supérieures (Treillis soudé)

Sous moments négatif le béton comprimé se situe dans la zone des nervures, il doit être équilibré
par des aciers tendus en partie supérieure de la dalle. Il est donc nécessaire de déterminer la
section d’armatures en chapeau Ast sur une largeur de 1m.

A partir des équations d’équilibre de la section, on obtient :

Application numérique :

On prend

97
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Donc

Ainsi :

Et

Donc :

Conclusion :

> Donc la section des armatures déterminée est capable de


reprendre le moment sur appuis

Armature complémentaire :

D’autre part, il est également possible d’augmenter la résistance à la flexion de la dalle par
l’adjonction d’armature complémentaire dans les nervures. Cette armature permet également
d’augmenter la résistance au feu de la dalle, Ainsi nous décidons de placer une barre de 8 mm
dans chaque creux d’onde de la tôle à 20 mm par rapport au dessous de la dalle.

 Vérification du cisaillement vertical Section IV :

Cette vérification est menée à l’état limite ultime, elle concerne la section horizontale de la
nervure au niveau supérieur de la tôle comme indiqué sur la figure ci-dessous :

Figure 58: Section de la dalle mixte

Elle consiste à vérifier l’inégalité suivante :

Avec :

98
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Où :

: est l’effort tranchant sollicitant à l’ELU à l’appui le plus sollicité :

: est la largeur de la section horizontale de la nervure au niveau supérieur de la tôle.

Et est le bras de levier à l'ELU pris égal à , à défaut de calcul plus précis.

Effort sollicitant :

L’expression fournie dans l’avis technique pour le calcul de l’effort tranchant aux appuis ne
limite qu’au cas de plancher sur 3 travées maximum. Il devient donc intéressant et nécessaire de
déterminer la valeur réelle de l’effort tranchant aux appuis pour le cas de notre plancher
continue sur 8 travées.

A l’aide du robot, nous obtenons les résultats suivants :

Tableau 48:moment négatif sollicitant

On retient Vus =1277.38 kg

Les caractéristiques de la tôle cofrastra60 nous donne b sup=0.101 m

Ainsi :

Effort résistant

On a : (en l’absence de toute armature de couture)

Ainsi la résistance au cisaillement n’est pas vérifiée. Il convient donc de disposer des armatures de
coutures là où le cisaillement est non vérifié, ainsi on doit déterminer pour chaque appui la
distance à partir de laquelle la contrainte de cisaillement sollicitante devient inférieure à la
contrainte de cisaillement résistant. D’après le calcul, l’effort tranchant admissible Vu,s limite ne doit
pas dépasser Vu,s limite = pour respecter le critère de la résistance

 Vérification du cisaillement longitudinal de la dalle sans ancrage d’extrémité :

99
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

La résistance de calcul au cisaillement longitudinal est déterminée par la méthode expérimentale


m-k, faisant l’hypothèse que le comportement du plancher mixte n’est pas ductile vis-à-vis du
cisaillement longitudinal.

Cette méthode consiste à calculer l’effort tranchant maximal de calcul V pour une largeur de dalle
b et vérifier le non dépassement de la résistance de calcul au cisaillement déterminée au
moyen de la relation semi-empirique donnée ci-après par l’EC 4 :

: largeur unitaire en mm.

: hauteur utile en mm

: Coefficients détermines expérimentalement, d’ après l’avis technique de la tôle :

Pour un béton normal :

Pour tous les cas Charge statique Charge dynamique


m m1=3238 m2=1775 m3=1420
k k1=0.1286 k2=0.5302 k3=0.4243

Les valeurs de « m » et de «k » sont données dans le système d’unités : longueur en cm, fore en
Kg

(Il convient alors d’effectuer deux vérifications sur la contrainte de cisaillement : m1, k1 et m2, k2
dans le cas des charges statiques)

: Portée de cisaillement en mm (pour une dalle chargée uniformément ls=l/4)

La vérification sera effectuée à l’état limite de service.

Application numérique :

m=3238 et k=0.1286

m=1775 et k=0.5302

100
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Effort sollicitant

A l’aide du robot, on obtient :

Conclusion

Dans les deux cas :

Donc la condition de glissement longitudinal est vérifiée

 Vérification à l’état limite de service


 Calcul de la flèche :

Pour le calul de la flèche, on fait les hypothèses suivantes :

La dalle est assimilée à une poutre continue d’inertie constante égale à la moyenne des inerties
fissurées et celles des sections non fissurées.

Pour tenir compte des effets à long terme du béton, on adment un coefficient d’equivalence
différenr selon la durée d’application des charges.

Dans les formules suivantes, le coefficient d’équivalenc peut etre pris comme la moyenne des
effets à court terme et à long terme, soit :

( )

Nous utilisons un béton de classe C30/37, ainsi Ecm=33 GPa (Tableau 3.1 NF EN 1992 1-1)

Le coeifficient d’équivalence est fianlement n=9.55

Le calcul des flèches ds dalles mixtes s’effectue à l’aide des caractèristiques élastiques des
sections :

Section fissurée :

Dans une section dont la partie tendue est supposée fissurée, le moment d’inertie de la
section peut etre obtenu par la formule suivante :

Ou Ip est le moment d’inertie non réduit de l’aire de la section nette d’acier de la tole nervurée.

101
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

xf est la position de l’axe neutre élastique fissuré :

Section non fissurée :

Dans une section dont la partie tendue est supposée non fissurée, le moment d’inertie de
la section peut etre obtenu par la formule suivante :

( ) ( )

Apllication numérique :

Ainsi le moment d’inertie est égal à :

Calculons donc la flèche :

(L<5m flèche limite =l/500 d’après l’avis technique de la tôle

Avec l : portée de la dalle mixte.

Ainsi la flèche est vérifiée.

L’épaisseur du plancher que nous avons retenu a satisfait de façon optimale toutes les vérifications de
sécurité structurale et d’aptitude au service et ce dans les deux phases, de construction et définitive.

2.3. Solives

a. Généralités
 Les vérifications :

Les différents types de vérification qu’il convient d’effectuer pour les solives portent sur :

 La résistance de sections transversales dites « critiques » définies comme celles ou le moment


fléchissant passe par un maximum, celles ou l’effort tranchant est maximal, ou encore celles ou la

102
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

résistance combinée (interaction) vis-à-vis du moment fléchissant et de l’effort tranchant est


susceptible d’être atteinte.
 La résistance de la connexion au cisaillement longitudinal.
 La résistance au cisaillement longitudinal de la dalle et des armatures transversales.

On distingue toujours le stade du montage et le stade final de la construction

 Classification des sections transversales :

Dans l’analyse globale des poutres mixtes, il importe de tenir compte de la limitation des capacités
de rotation des sections. De manière pratique, cette prise en compte consiste à définir quatre
classes de section, Ainsi une section est de :

Classe1 : lorsqu’elle est capable de développer le moment de résistance plastique avec une
capacité de rotation suffisante pour permettre la formation d’un mécanisme par rotules
plastiques ;

Classe 2 : lorsqu’elle est également capable de développer le moment de résistance plastique mais
avec une capacité de rotation limitée.

Classe 3 ou 4 : lorsque, en raison du phénomène de voilement local intervenant dans une zone
comprimée de la poutre métallique (âme ou semelle), les fibres en acier les plus sollicitées ne
peuvent dépasser la limite d’élasticité de calcul pour la classe 3, ou une valeur inférieure à
cette limite pour la classe 4.

 Largeur de la dalle participante :

Dans un plancher mixte, le transfert de l’effort de cisaillement des connecteurs à la dalle ne


mobilise pleinement celle-ci que si l’espacement 2bi entre les poutres métalliques n’est pas trop
grand. Cela signifie en particulier que les contraintes normales dans la dalle (par exemple au niveau
de la face supérieure) ne sont pas distribués uniformément : elles sont manifestement plus élevées
au droit des poutres métalliques et plus faibles à mi-distance entre ces poutres : on parle souvent
d’effet de trainage par cisaillement »

Tableau 49: largeur participante

103
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Aussi, afin de pouvoir étudier le plancher comme un ensemble de poutres en té indépendantes, il


est pratique d’introduire le concept de largeur participante de dalle. Ceci revient à fixer pour
chaque poutre métallique, la largeur de la dalle qui contribue à la flexion générale du plancher,
avec l’hypothèse d’une distribution uniforme des contraintes normales sur cette largeur.

L’Eurocode 4 propose l’expression suivante :

Et

Dans le cas d’une poutre sur 2 appuis, la longueur est prise égale à la portée L de la poutre.

b. Données :
Rappelons tous d’abord les caractéristiques du plancher étudié :

Epaisseur totale de la dalle : 14cm


Hauteur de nervures 5.8 cm
Epaisseur de béton au dessus des 8.2 cm
sommets de nervures
Espacement des nervures bd 20.7 cm
Largeur moyenne des nervures b0 8.15 cm
Epaisseur de la tôle en acier 0.1 cm

 Pré dimensionnement de la poutre :

Plusieurs critères peuvent amener une première solution de profilé, tels que l’élancement, la
longueur du bac reposant sur le profilé. Le critère d’élancement fournit une approximation
relativement proche du profilé à adopter. Pour une solive à profilé laminé l’élancement vaut 1/25.
Dans notre cas, ce critère d’élancement dicte alors une hauteur de profilé aux alentours de
20 cm.

On adopte pour les solives un profilé HEA160 dont on va vérifier la validité par la suite. Les
caractéristiques de ce profilé sont préentées dans le tableau ci-dessous :

104
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

b
h
tw
tf
d
r
A
P
Iy
Ix
Ix/vx
Figure 59: Section d'une poutre métallique H ou I
Iy/vy
Wpl,y
Wpl,z
It
Iw

Figure 60: Caractéristiques du profilé HEA160

 Actions (chargement de la poutre) :


 Phase construction
- Actions permanentes G :
o béton dalle :
o bac acier :
o poutre en acier :

Donc

- Actions variables Q :

Pour les poutres, il n’existe aucune règle spécifique. La charge de chantier a été prise égale à celle
d’une dalle mixte, qui est donnée comme une charge uniformément répartie de 150kg/m2 à
l’intérieur d’une zone quelconque de 3 m par 3 m. La charge de 75kg/m2 à l’intérieur de la zone
restante n’as été prise en compte. Pour cette raison et par simplification, la charge de chantier de
1350 kg est considérée comme une charge ponctuelle à mi-travée.

105
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Phase mixte :
- Actions permanentes G :
o béton dalle :
o bac acier :
o poutre en acier 30.4
o La charge permanente (voir Annexe) :

Donc G=944.24 kg/ml

- Actions variables Q :

Charge d’exploitation (voir Annexe) : 250kg/m²

c. Caractéristiques et classification de la section :


Avant de commencer la vérification proprement dite, il est nécessaire de définir les
caractéristiques de la section transversale de la poutre mixte, pour ensuite réaliser les
différents équilibres de section.

 Largeur de la dalle participante :

Le réseau de solives étudié, espacées de 2.35 m, est assemblé à des poutres maîtresses par un
système articulé. Nous pouvons donc, nous ramener à une modélisation, telle que représentée ci-
dessous :

L’Eurocode 4 propose l’expression suivante :

 Classe de la section :

On a √

106
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Semelle comprimée :  Semelle de classe 1(Tableau 5.3.1 de


l'EC3 EN 1993-1-1)
 Ame fléchie :  Ame de classe 1(Tableau 5.3.1 de l'EC3 EN
1993-1-1)

Section transversale de classe 1

Remarque :

Les profilés laminés sont généralement des sections compactes dont la plastification totale est possible,
leur âmes étant surdimensionnées, donc non sujettes au risque de voilement local.

d. Vérification en phase de construction (selon EC3)


 État limite ultime
 Moment fléchissant :

En l’absence d’effort tranchant, le moment fléchissant M dans chaque section transversale doit
rester inferieur au moment résistant, soit :

Pour les sections de classe 1 :

A.N :

Moment résistant plastique :

Moment sollicitant (ELU) :

On a :

Ainsi la résistance est vérifiée.

 Effort tranchant :

L’effort tranchant V dans chaque section transversale doit être inférieur à l’effort tranchant, soit :


Ou Av est l’aire de cisaillement, qui peut être déterminée comme suit :

107
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Pour les profilés laminés :

Calcul de l’effort sollicitant :

A.N :

Ainsi la résistance au cisaillement est vérifiée.

 Flexion et effort tranchant :

Le moment résistant plastique d’une section transversale est réduit par la présence de cisaillement.
Si l’effort tranchant est faible, cette réduction est négligeable, en revanche, dès lors que l’effort
tranchant dépasse la moitié de l’effort tranchant plastique résistant, il faut prendre en compte son
interaction sur le moment résistant plastique, soit :

Avec

Moment résistant plastique.

Moment résistant plastique réduit du fait de l’effort tranchant, déterminé en utilisant une
limite d’élasticité réduite pour l’aire de cisaillement seule.

On a :

Donc il n y a pas de réduction de moment.

 Résistance au déversement :

Il convient de vérifier une barre non maintenue latéralement et soumise à une flexion selon l'axe
fort vis-à-vis du déversement de la façon suivante :

Où :

M Ed est la valeur de calcul du moment fléchissant ;


M b,Rd est le moment résistant de calcul au déversement :

108
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

- Moment critique de déversement :

𝐶 √ √

Avec : coefficient fonction du type de chargement (flexion simple : c1=1.13)

L : la longueur de déversement, dans notre cas l= longueur de la solive

est l’inertie de gauchissement

It= inertie de torsion

A.N :

- Elancement réduit spécifique :

̅ √

A.N : ̅

Coefficient de réduction pour le déversement.

- Coefficient d’élancment réduit :

√ ̅

Où : [ ( ̅ ) ̅ ]

(Facteur d’imperfection obtenu à partir du tableau X donnée en Annexe)

A.N :

- Calcul du moment résistant :

A .N:

Le moment sollicitant calculé précédemment égal à , la résistance au déversement


n’est donc pas vérifiée.

109
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Le bac étant vissé (ou cloué) sur l’âme des solives, il contribue ainsi à un léger maintien du profilé.
Dans la pratique, il est permis de considérer que le risque de déversement est évité. Si on assure 3
maintiens latéraux uniformément espacés sur la longueur de la poutre, la longueur de déversement
devient L/4, ainsi la résistance au déversement sera vérifiée.

 État limite de service :

Les actions de construction ne sont pas prises en compte pour le calcul des flèches

La flèche admissible en phase chantier est de

A.N :

Flèche limite :

Ainsi la flèche est vérifiée.

e. Étape mixte : (selon L’EC4)


 État limite ultime
 Moment fléchissant

Désignons respectivement par et les résistances plastiques du profilé en traction et de la


dalle en compression :

( )

A.N :

On a  L’axe se situe dans la dalle

L’expression du moment résistant est donc :

( )

Avec

Calcul du moment fléchissant :

110
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Ainsi la résistance au moment fléchissant est vérifiée.

 Effort tranchant :

Certaines sections transversales peuvent être sollicitées à l’effort tranchant pur, notamment les
sections des extrémités de poutres. L’expérience montre qu’une partie du cisaillement vertical est
reprise par la dalle, mais il n’existe pas de modèle mécanique simple pour exprimer cette
contribution. C’est pourquoi, en pratique, On suppose dans le calcul qui suit que l’effort tranchant
n’est repris que par l’âme d’acier, comme si la section n’était pas mixte.la condition à satisfaire par
l’effort tranchant de calcul Vsd est la même que celle qui est vérifié à la phase montage.

 Résistance au déversement :

Dans les poutres mixtes, la semelle supérieure su profilé métallique se trouve automatiquement
maintenue vis-à-vis du risque de déversement en raison de sa connexion avec la dalle, sous réserve
toutefois que cette connexion ait été dimensionnée convenablement et que la distance entre les
deux rives de la dalle ne soit pas trop réduite. Evidemment, il en va différemment en phase de
construction, avant le durcissement du béton, ou le risque de déversement doit être également
contrôlé, mais la pour la seule poutre en acier (voir)

 Résistance de la connexion

Les connecteurs et armatures transversales répartis le long de l’interface acier-béton d’une poutre
mixte doivent être capables de transmettre les efforts de cisaillement longitudinal entre la dalle et
le profilé métallique, en laissant de coté toute contribution éventuelle qui viendrait de
l’adhérence. La vérification de ce fonctionnement s’effectue exclusivement aux états limites
ultimes. La vérification de la résistance de la connexion est menée suivant les prescriptions de
L’EC4 1-1 §6.6 Connexion.

 Effort de cisaillement longitudinal :

Selon l’Eurocode 4, l’expression de l’effort de cisaillement longitudinal est donnée par :

A.N :

 Connexion :
 Type de connecteurs et résistance de calcul :

Le type de connecteurs qu’on a utilisé est les goujons à têtes soudés en présence d’une dalle mixte

111
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Dans ce cas, La résistance de calcul d’un goujon à tête soudé et présentant en pied un bourrelet
de soudure est donnée par la plus petite valeur des deux formules suivantes :

( )

Dans ces formules on désigne par :

: Hauteur nominal du goujon

h : hauteur hors-tout du goujon après mis en place.

: La résistance ultime en traction spécifiée du goujon (sans dépasser 450 N/m²)

un facteur correctif pris égal à :

 1pour h/d > 4 et égal


 [( ) ] pour

: Coefficient empirique de réduction pour tenir en compte de l’utilisation des tôles profilées en
acier. ( )

Avec Nr désigne le nombre de goujons dans une nervure au droit de l’intersection avec l’aile
de la poutre en acier sans être supérieur à 2.

L’expression du r n’est applicable que si :

Les limites géométriques à respecter (selon l’EC4, §6.6.5) :

 Hauteur hors-tout du goujon : sans être supérieur à : .


 Diamètre du fut du goujon :
 Espacement transversale :
 Espacement longitudinale :

On prend un goujon Nelson de diamètre 19 mm et de hauteur 100 mm

112
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 61: schéma d'un goujon

Tout calcul fait, on trouve la résistance de calcul au cisaillement d’un goujon :

 Nombre de connecteurs :

Sur la longueur de calcul de V, le nombre de connecteurs doit être au moins égal à :

Poutre isostatique : Lc=L/2

Ainsi le nombre de goujons sur Lc est éagal à : Nbr=13

Et par la suite, le nombre de goujons sur toute la longueur du profilé est :

Avec un espacement :

On a sur toute la longueur critique nervures.

Donc on pose un goujon par nervure

 État limite de service :

On calcul l’inertie mixte en se basant sur le tableau donné en annexe 3, ainsi, en utilisant la même
formule utilisé précédemment pour la flèche et en tenant compte cette fois ci des charges
permanentes et des charges d’exploitation, on trouve 2.1 cm

Pour les plancher en général, au stade définitif on prend la valeur amissible de la flèche égale à
l/300=1.73 cm donc la condition de la flèche est vérifiée.

 Le critère de flèche n’est donc pas vérifié.

Trois solutions peuvent être envisageables pour valider la condition de déformation :

1. Augmenter la section du profile

2. Positionner des étais sous la solive

113
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

3. Réaliser une contre flèche en usine sur les profiles.

On optera pour la dernière solution, qui offre un compromis entre cout et rapidité d’exécution.
La valeur de la contre flèche a pour but d’annuler la flèche lors du coulage.

La solive étudiée a vérifié tous les critères de résistance au niveau de la sécurité structurale et
l’aptitude au service.

IV. CALCUL DE LA TOITURE


1. Généralités sur les treillis
1.1. Définition
Une poutre à treillis peut se définir comme étant une poutre à âme ouverte, formée par un
agencement triangulaire d'éléments linéaires. Cet agencement est dotée de deux membrures, dont
le rôle est analogue à celui des ailes d’un profilé laminé en double té (reprendre le moment de
flexion), et d’un réseau de barres comprimées ou tendues (les diagonales et les montants) qui
équilibrent l’effort tranchant tout en servant à l’introduction des forces concentrées.

La conception de la poutre en treillis consiste à choisir le type de barres la composant, le type de


nœud, le moyen d’assemblage (soudures ou boulons) utilisé dans les nœuds ainsi que le procédé
de fabrication et de montage sur le chantier.

1.2. Principe de fonctionnement :


Le principe de fonctionnement de treillis se base sur deux éléments :

 Le triangle, car il forme une structure stable en elle-même. Quatre barres ne forment en
générale pas une structure stable, il faut en ajouter une cinquième pour former deux triangles.
 La concentration de la masse le plus loin possible de l’axe passant par le centre de gravité de la
section du treillis. L’expérience pratique montre que plus la section d’une poutre est haute,
moins elle se déforme par flexion sous l’effet des charges.

Ainsi, les poutres en treillis présentent plusieurs avantages :

 elles sont légères ;


 elles possèdent une grande raideur flexionnelle ;
 elles permettent le franchissement de grande portée.

2. Conception :
Il convient de concevoir la poutre à treillis pour faire en sorte que les charges s'exercent au niveau
des nœuds d’assemblages, afin de réduire au maximum l'ampleur du moment de la membrure.

Différents types de treillis existent et ont été utilisés au cours de l’histoire :

114
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Treillis Pratt : système de barres horizontales, perpendiculaires et obliques. Les barres sont
principalement sollicitées en traction.

Treillis Warren : barres obliques et horizontales. Les barres sont principalement sollicitées en
compression.

Treillis Howe : ce type de treillis est équivalent du treillis Pratt à la différence que les barres
obliques sont sollicitées en compression.

Le treillis le plus optimal pour une structure construite en acier serait un treillis ou le plus
d’éléments seraient en traction et non en compression. Il ressort donc de ceci qu’un treillis de
type Pratt serait le plus optimal ; en effet, ce treillis a la particularité de n’avoir que de la traction
dans ses barres obliques. Ainsi nous optons pour des treillis Pratt.

3. Données :
2.3. Données géométriques :

Espacement entre les


Portée du treillis Hauteur du treillis
treillis
Toiture gauche 18.8 m 3.16 m 3m
Toiture droite Variable (allant jusqu’à 30 m) 3.2 m 3m

Tableau 50: Données géométriques des treillis

2.4. Charges appliqués

a. Effet du vent
L’effet du vent sera négligé pour les raisons suivantes :

 La mixité du treillis avec le plancher ce qui implique une faible déformé hors de son plan
 Bâtiment lourd
 Notre bloc est entouré par d’autres blocs donc l’effet de masque est très important

115
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

b. Charges permanentes et charges d’exploitation


Les charges appliquées sur les treillis supportant la toiture sont données en annexe 2

En ce qui concerne les valeurs et l’emplacement des charges scénographiques sont obtenus à partir
des documents relatifs au lot scénographie. Un plan regroupant ces charges est donné en annexe 2

c. Combinaisons de charges
Conformément au règlement CM66, les combinaisons suivantes sont considérées :

 ELU : 1.33 G+1.5 Q


 ELS : G+Q

4. Modélisation sur ROBOT


Ci-dessous des figures qui présentent la modélisation des deux toitures, gauche et droite :

Figure 62: vue 3D de la toiture

2.5. Hypothèses simplificatrices


Les calculs des poutres à treillis par logiciel sont établis sur la base d’hypothèses simplificatrices,
notamment :

Les barres constituant la ferme à treillis sont considérées comme articulées aux nœuds. Ce n'est
pas forcément le cas, mais c'est l'hypothèse de calcul usuelle qui permet de surestimer légèrement
les efforts. Dans la réalité, les assemblages (boulons, rivets, soudures) sont des encastrements
partiels.

Les barres sont considérées comme rigides et indéformables.

2.6. Relâchement des éléments de la toiture


L’articulation au niveau de l’assemblage entre les profilés s’effectue grâce à l’option relâchement,
cette option permet de choisir les degrés de liberté à bloquer ou à autoriser, pour les nœuds
d’une barre donnée.

116
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Nous avons choisi le type de relâchement de barre ART-ART qui bloque les déplacements dans
toutes les directions et autorise les rotations autour de Ox, Oy et Oz pour le nœud d’origine. La
rotation autour de Ox (c’est à dire autour de l’axe longitudinale des barres) risque d’engendrer
des instabilités tout en créant un moment de torsion au niveau de l’élément porteur. Pour éviter
ce problème, il est recommandable de bloquer cette rotation pour les deux extrémités de la
barre.

2.7. Dimensionnement des éléments du treillis

a. Paramètres de dimensionnement
On considère que Les barres du treillis sont sollicitées seulement par des efforts normaux, pour
cela la seule instabilité élastique qu’il faut vérifier est le flambement. Ainsi Les paramètres du
flambement des éléments du treillis sont les suivantes :

 Membrure inférieure :
 La longueur de flambement de la membrure inférieure dans le plan du treillis est
théoriquement égale à la longueur entre les nœuds puisqu’on a admis que les nœuds
représentaient des articulations. Pratiquement, il existe toujours un certain encastrement aux
nœuds, variant suivant la conception de l’assemblage.
 Pour limiter la longueur de flambement de la membrure inférieure dans le plan
perpendiculaire aux treillis (autour de l’axe), nous disposons des ciseaux (des cornières
croisés) entre elles tous les 6m.

 Membrure supérieure :
 La stabilité de la membrure supérieure est confiée à son comportement mixte avec le
plancher (présence des connecteurs).
 Comme pour les membrures inférieures, la longueur de flambement dans le plan du treillis
égal à la distance entre deux montants.

 Montants et diagonales :
Pour les montants et les diagonales, nous avons pris en compte cet effet d’encastrement pour le
flambement dans le plan du treillis (0,8L0).

b. Choix des profilés


Les treillis sont sollicites par des charges très importants (charges scénographiques) ainsi que les
membrures sont sollicitées par des charges entre les nœuds d’assemblage des treillis, ce qui
génèrent des moments de flexion, Ainsi un profilé en I ou H peut s’avérer être la meilleure
solution, nous adoptons dans notre cas des profilés HEA.

c. Dimensionnement des sections

 Toiture gauche :
Nous avons des treillis identique sur toute la longueur de la toiture, L’appui de chaque treillis se
produit au niveau de la membrure supérieure. L’image suivante montre le modèle d’un seul treillis
(sans dalle) pour plus de clarté :

117
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 63:modélisation du treillis

 Le paramétrage du flambement
Le tableau suivant résume les dispositions prises en compte dans le paramétrage du flambement
des barres du treillis :

Flambement dans le plan


Elément Flambement dans le plan du treillis perpendiculaire au plan du
treillis
Pas de risque de flambement
Membrure supérieure Présence des montants
(présence de la dalle)
(Présence des
Membrure inférieure Présence des montants
ciseaux)
Montant et diagonale
Pas de risque de déversement pour tous les éléments du treillis

Tableau 51:Paramétrage du flambement du treillis

 Vérification des éléments de la structure


La vérification par le logiciel ROBOT est faite en considérant six familles de pièces :

- membrure supérieures (mem_sup)


- membrure inférieures (mem_inf)
- montants (mont_milieu)
- diagonales (diag_milieu)
- Ciseaux

Le dimensionnement des éléments par le logiciel Robot est fait tout d’abord à l’ELU puis nous
avons effectué une vérification à l’ELS.

Ainsi, après plusieurs itérations sur ROBOT, les sections retenues sont les suivantes :

118
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 64: Vérification à l’E.L.U

Figure 65: Vérification à l’E.L.S

Remarque :

les deux treillis qui se trouvent à l’éxtrémité de la toiture de part et d’autre sont sollicités par des
charges scénographiques plus importantes par rapport aux autres treillis. Les sections convenables
pour ces treillis sont les suivantes :

Tableau 52: vérification à l'ELU

 Toiture droite :
On procède de la même façon et on obtient les résultats suivants :

119
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 66:vérification à l'E.L.U

Figure 67:vérification à l'E.L.S

d. Assemblage des éléments du treillis


Dans une ferme à treillis, la liaison entre les différentes barres représente un élément essentiel de
la structure. Un soin particulier doit donc être apporté à la conception des nœuds et des
assemblages, qui doivent être simples et facilement réalisables. Dans notre cas, nous choisissons un
assemblage soudés entre tous les éléments du treillis

Remarque :

La longueur maximale des profilés est de l’ordre de 12 m, or nous avons des treillis au niveau de
la toiture droite de 30 m, donc on procède à un assemblage boulonné tous les 10 m.

V. ETUDE ACOUSTIQUE

Quand il s’agit d’une salle conçue pour la communication orale, une étude acoustique est une
priorité, Or, négliger les aspects acoustiques pourra en résulter des communications imparfaites.
Dans cette partie, la performance acoustique du bâtiment sera étudiée selon les normes françaises
en vigueur. Les deux volets acoustiques traités sont : l’isolation et la correction acoustique.

120
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

1. Introduction
Dans le domaine du bâtiment, les nuisances sonores telles que les bruits de circulation, de pas, de
conversation, d’équipements sont la source de désagréments qui peuvent aller d’une dégradation
de la qualité de vie, à des répercussions directes sur la santé des occupants.

De ce fait, Le traitement acoustique d’un bâtiment, dans le but d’obtenir le confort acoustique et
la conformité aux exigences de performance réglementaire, se fait sur la base d’une conception
architecturale intégrant une isolation acoustique de qualité, associée à une correction acoustique
adaptée à l’usage de chaque local du bâtiment.

Les deux notions principales de l’acoustique du bâtiment sont :

- L’isolation acoustique qui vise à se protéger des bruits émanant de l’extérieur du local
considéré.
- La correction acoustique qui est utilisée pour améliorer le confort acoustique à l’intérieur
d’un local.

Notre étude concerne le traitement et l’isolation de la salle de théâtre contenant 1800


personnes.

2. Partie1 : isolation acoustique


2.1. Réglementations
La lutte contre les bruits est devenue un enjeu important qui se traduit par des règlementations,
des normes acoustiques qui fixent des performances acoustiques minimales à atteindre à l’intérieur
des bâtiments pour garantir un confort acoustique aux occupants et usagers.

Les aspects acoustiques ont été évalués selon les normes françaises suivantes :

 Arrêté du 23 juin 1978 : Arrêté du 23 juin 1978


 Arrêté du 20 août 1985
 Norme NFS 31-010
 Norme NF S 31-080
 ISO 3382 – 1
 ISO 354:2003

2.2. Les sources du bruit


On distingue trois sources de bruits dans le domaine de l’acoustique du bâtiment :

1. Les bruits aériens :


On distingue deux catégories de bruits aériens :
- les bruits aériens intérieurs, anciennement nommés bruits roses (bruit de
conversation…)
- les bruits aériens extérieurs, anciennement nommés bruit routiers (bruit du trafic
ferroviaire…).

121
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

2. Les bruits d’impacts :

Les bruits d’impacts se transmettent par la mise en vibration des parois et structures. Ils
concernent les bruits de pas, de chute d’objet…

3. Les bruits d’équipements

Les bruits d’équipements peuvent se transmettre à la fois via l’air ambiant et via une mise en
vibrations (des parois, de l’équipement…). Ils concernent les ascenseurs, les conduites de
ventilations, les réseaux hydrauliques.

2.3. Les bruits aériens


Dans notre étude, on s’intéresse au calcul de l’isolement acoustique normalisé aux bruits aériens
DnTA, pour ce faire on calcul l’indice d’affaiblissement de chaque paroi séparant deux locaux. Les
valeurs calculées de DnTA sont ensuite comparées aux valeurs réglementaires. Si l’isolement n’est
pas correct, il y a lieu de réfléchir à la solution adéquate : ajouter un isolant, augmenter la masse
de la paroi.

On s’intéressera surtout, dans le calcul de l’isolement à : la salle de théâtre.

a. Principe de l’isolement entre deux locaux


Il s’agit d’optimiser l’épaisseur des parois, les dimensions des ouvertures et le choix des matériaux
pour les parois séparant deux locaux adjacents. L’objectif étant de réduire les transmissions des
sons d’un local à un autre, en s’appuyant sur les exigences réglementaires acoustiques de chaque
type de local.

b. Facteurs affectant l’isolement entre deux locaux


 L’indice d’affaiblissement acoustique de la paroi.
 La surface de la paroi séparatrice.
 Le volume du local de réception.
 Les transmissions indirectes ou latérales.

c. Valeurs des critères acoustiques des principaux locaux


On se basant sur les normes précédemment mentionnées L’isolement acoustique réglementaire
pondéré DnTA entre locaux est donnés dans le tableau ci-après :

Réception/Acoustique DnTA (dB)


Salle de théâtre/ sanitaires-stockage-foyers 60
Scène /circulation 50
Scène /sanitaire 60
Régie son/foyer 60
Régie lumières/salle 40

Tableau 53: Isolement acoustique réglementaire

122
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

d. Calcul de l’isolement acoustique


L’isolement acoustique est donné par l’expression suivante :

𝑇
( )
𝑇

Où :

 : L’indice d’affaiblissement total de la paroi séparatrice


 A: L’aire d’absorption équivalente de la pièce réceptrice.
 S : L’aire de la paroi testée.
 𝑇 : Le temps de réverbération dans la salle de réception (s)
 𝑇 : Temps de réverbération de référence pris égal à 0,5 s.

Calcul de l’indice d’affaiblissement total de la paroi séparatrice :

Cette grandeur est intrinsèque à la paroi, indépendante du sens de la transmission et varie avec la
fréquence. La mesure est effectuée en laboratoire suivant une méthode normalisée, la paroi étant
placée entre deux chambres réverbérantes dont les structures sont indépendantes.


Si : la surface d’un élément constituant la paroi.

Ri : L’indice d’affaiblissement de la paroi de surface Si

Remarque :

𝑇 Sont des valeurs moyennes, calculées à partir des valeurs de 500 à 1000 Hz

DnTA (dB) DnTA (dB)


Réception/émission R (dB) S (m2) A (m2) Tr
réglementaire calculé
scène jardin salle
50 57 69.432 1918.25 1.363 75.78
1800/circulation
salle /sanitaires personnels 60 57 49.6 1918.25 1.363 77.23
salle /extérieur 70 49 1715.93 1918.25 1.363 53.84
régie son/foyer 60 55 21.72 13 0.61 53.6
régie lumières /salle 40 66 11.58 13 0.61 67.33
Salle 1800/sanitaires public 60 66 23.63 1918.25 1.363 89.45
Salle 1800/stockage 60 66 16.73 1918.25 1.363 90.95
Salle 1800/foyers 60 55 8.71 1918.25 1.363 82.78

Tableau 54: Isolement acoustique entre les locaux

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

A l’exception à l’isolation salle/extérieur, Tous les Dn calculés correspondent à la réglementation


de l’isolation acoustique. Donc la formulation choisie est bonne, et il y a même lieu d’optimiser le
choix des matériaux des parois pour lesquelles le Dn est très grand par rapport aux limites
réglementaires.

L’épaisseur de la dalle (séparant la salle et l’extérieur) prévu au début est de 20 cm, ce qui donne
un isolement inférieur à DnTA réglementaire, pour remédier à ce problème on augmente
l’épaisseur Ainsi une épaisseur 30 cm convient.

2.4. Les bruits d’impact


Contrairement aux bruits aériens, les bruits d’impacts sont ceux qui leurs origine dans l’excitation
directe d’une paroi par une force : bruits de pas, de certains appareils ménagers, déplacement de
meubles...

Deux techniques peuvent être proposées pour la protection contre les bruits d’impact :

 Utilisation des revêtements de sol souples : cela revient amortir le choc à la source.
 Mise en place des dalles flottantes : cela revient à créer une coupure entre le choc et le
local de réception.

Pour notre cas, Tous les planchers bas des circulations et foyers autour des salles sont équipées
de dalles flottantes en béton ferraillé de 6cm d’épaisseur, montées sur résilients.

2.5. Les bruits d’équipements


Pour assurer l’isolement aux bruits des équipements nous proposons les prescriptions suivantes :

 Les pompes, CTA et ventilateurs doivent toujours être posés sur massifs d’inertie
désolidarisés par des plots antivibratoires dimensionnés pour garantir un taux de filtrage des
vibrations d’au moins 95%.
 les raccordements des gaines, câbles et canalisations sur les appareils : ils doivent être réalisés
par l'intermédiaire de manchettes et raccords souples. Il est primordial que ceux-ci possèdent
une flexibilité compatible avec l'efficacité des systèmes suspendus.
 Les gaines doivent être revêtus intérieurement d’un matériau à base de panneaux laine
minérale rigide surfacée d’un voile de fibre de verre d’une épaisseur minimale de 25 mm
destiné à réduire le niveau de pression acoustique présent à l’intérieur de celles-ci.
 En ce qui concerne le transfert d'air entre sanitaires et circulations et entre circulations et
foyers pour la VMC, le détalonnage des portes n’est pas possible, les isolements demandés
sont de 40 dB (pris entre le WC et la circulation).
 les transferts d’air seront effectués en faux plafond, au droit de l’imposte des portes par
l’intermédiaire de grilles situées de part et d‘autre de la cloison, et reliées entre elles par une
gaine absorbante.
 Les canalisations EP, EU, EV situées à moins de 10,00 m des salles recevant du public, des
bureaux ou des locaux normalement occupés, sont obligatoirement en fonte ductile tenues
par des colliers avec résilients.

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

3. Partie2 : correction acoustique


3.1. Temps de réverbération
Le critère acoustique étudié dans cette partie c’est le temps de réverbération, c’est le
paramètre principal que l'acousticien cherche à maitriser pour garantir une bonne acoustique dans
une salle de spectacles, il représente la durée nécessaire pour que l'énergie volumique acoustique
moyenne dans une enceinte décroisse de 60 dB après l'arrêt de l'émission de la source.

L’évaluation du TR dépend des matériaux de revêtement interne des locaux, caractérisés par un
coefficient d’absorption «α» sabine. De cette manière on distingue les matériaux « absorbants »
des ceux « réfléchissants ». Bien que les valeurs de TR soient exprimées par bande d’octave, la
norme ISO 3382 détermine que la moyenne en fréquence unique désigne la moyenne arithmétique
pour TR de 500 à 1000Hz. Le temps de réverbération sur le présent document est calculé sur la
base de la formule suivante :

Où :

V : volume du local (m 3)

A : Aire d’absorption équivalente (m²)

3.2. Exigence acoustique

La salle a une capacité de 1800 personnes, visant un ratio 9m3/p pour assurer une bonne
intelligibilité de la parole. Donc, le volume total de la salle, hors cage de scène, est de
.

Ainsi le volume de la salle est important, il faut donc compenser la diminution de niveau sonore
par une augmentation de la durée de réverbération.

En fonction de leur destination et de leur volume, l’abaque ci-dessous donne la durée de


réverbération optimale des salles :

125
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 68: durée de réverbération optimale

Avec :

 1 orgue, audition directe


 2 Musique symphonique, audition directe
 3 Orgue, enregistrement
 4 Opéra, audition directe
 5 jazz et musique de chambre, audition directe
 6 Parole, audition directe
 7 Parole, enregistrement
 8 variétés, enregistrement

Si on se limite la fonction 5, nous aurons un Tr optimal de 𝑇

3.3. Liste des matériaux :

Les coefficients d’absorption des matériaux utilisés sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :

126
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Coefficient d’absorption
(sans unité)
Localisation surface Matériaux 500 Hz 1000Hz
Mur salle 1183 Tissu transonore 0.06 0.04
Balcons/voile 852.4 staff projeté (balcon) 0.06 0.05
mousse absorbante avec laine
Mur fond de salle 1065 0.39 0.59
minérale 45 mm
contour gradins 194.2 glass Reinforced Gypsum 0.04 0.04
plafond mobile salle 1145 panneaux sandwich 0.03 0.03
fenêtres de salle 20.3 vitre incliné 0.01 0.01
gradins salle+balcon 1013 Parquet collé sur béton 0.07 0.06
plafond fixe salle 364.9 réflecteurs (MDF) 0.06 0.04
fibre de bois agglomérée sur
mur scène 701.2 0.97 0.99
laine minérale
Scène 728.1 Parquet sur lambourdes 0.1 0.1
Murs latéraux de scène 2665 béton enduit 0.02 0.02

Figure 69: coefficients d'absorption des matériaux utilisés

3.4. Choix des matériaux


Les matériaux sont choisis en se basant sur les règles suivantes :

 Introduire des matériaux absorbants surtout sur le mur de fond


 Eviter les surfaces lisses et réfléchissantes : carrelage, marbre, enduit intérieur lisse…
 Tenir compte de l’absorption introduite par les Tenir compte de l’absorption introduite
par les spectateurs.
 Tenir compte de l’absorption des rideaux
 Introduire des dalles acoustiques

a. Mur de fond de la salle


Pour traiter les murs de fond des salles, on utilise généralement des matériaux absorbants afin
d’éviter le retour du son vers le public et la scène, provoquant un écho sur la scène . Ainsi on peut
choisir entre 3 types de matériaux absorbants :

 Les matériaux poreux


 Les panneaux absorbants ou membranes
 Les résonateurs

Selon le type d’absorption, l’énergie réverbérée dans la salle fait vibrer l’air compris dans les
pores et les cavités, ou bien le panneau. Il en résulte des frottements, ce qui conduit à une

127
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

dissipation de l’énergie acoustique en chaleur. C’est ainsi que le niveau sonore diminue dans la
salle.

Nous choisirons dans notre cas un matériau qui combine les différents procédés : une Mousse
acoustique de 20 mm d’épaisseur, alliée à une face textile transparente pour le son. Ce complexe
est à poser sur un panneau MDF, lui-même devant un matelas de laine minérale de 45 mm.

b. Murs latéraux de la salle


L’objectif acoustique principal est la bonne l’intelligibilité de la parole. Pour cela, partie des murs
réfléchissants sera laissée en béton afin de ramener les réflexions précoces vers les public.

c. Cage de scène
Pour le traitement de la cage de scène, nous utilisons un Panneau acoustique composé d’une
couche de laine de bois liée à de la magnésie 10 mm, de laine minérale 135 mm, et d’une dernière
couche de laine de bois de 5 mm.

Ce matériau, aux fortes propriétés d’absorption du son, est indispensable dans la cage de scène
qui a un volume très important. Il va permettre d’éviter au champ sonore présent dans la cage de
ressortir avec un retard temporel, ce qui aurait pour conséquence une forte dégradation de
l’intelligibilité du signal.

Tableau 55: panneau de laine

d. Fauteuils
Le principe fondamental est de réduire au maximum les différences d’absorption entre salle vide et
salle occupée. De cette manière la variation du TR, critère fondamental de caractérisation de la
salle, pourrait être minimisée entre les moments des répétitions et le spectacle.

Pour l’acoustique, il est préférable d’utiliser des matériaux absorbants comme le rembourrage
avec mousse à cellules ouvertes, avec un tissu de protection.

En ce qui concerne l’assise relevable, dans sa partie basse doit pouvoir héberger un système
d’absorption qui agira quand le fauteuil sera inoccupé. Une épaisseur de minimum 14cm est
conseillée pour l’assise afin de contenir le système d’absorption acoustique et le rembourrage
nécessaire au confort d’assise. Cette absorption peut être donnée dans notre cas à travers le
système suivant :

128
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Les sièges sont recouverts de tissus sur une mousse (cellules ouvertes). Le dos des sièges est en
bois (ou MDF) d’épaisseur > 20 mm. La sous face des sièges est en panneau bois (ou tôle) perforé
avec de la laine minérale en dessous.

Tableau 56: siège absorbant

e. Plafond

 Panneaux sandwich aluminium :


Composé d’un noyau en matériau viscoélastique, entre deux plaques d’aluminium de 0.5 mm, ce
matériau a une densité de 5,5 kg/m² pour une épaisseur totale de 4 mm.

Les propriétés acoustiques de ce matériau sont renforcées par la mise en place d’un relief en «
dents-de-scie », ce qui permettra de répartir les ondes sonores de façon moins spéculaire, afin
d’obtenir une meilleure homogénéité du champ sonore dans la salle.

 Panneaux réflecteurs:
A cause de la grande hauteur sous plafond (grand volume), les ondes sonores se perdent et
risquent de ne pas atteindre toutes les zones des gradins d’où nécessité d’introduire des
panneaux réflecteurs.

Pour optimiser l’emplacement et l’inclinaison de ces panneaux réflecteurs sur le plafond et


éventuellement sur les parois verticales périphériques, il faut faire un tracé de rayon pour
différentes inclinaison des panneaux et choisir l’inclinaison adéquate.

Le réflecteur principal est optimisé donc de façon à ce que le champ sonore soit bien réparti en
milieu et fond de la salle, sans créer d’écho au parterre.

On essaie d’orienter les panneaux de telle façon à ce que les ondes sonores puissent atteindre
tous les spectateurs.

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 70:tracé du champ sonore du panneau réflecteur principal

3.5. Calcul du temps de réverbération


Le calcul de TR en utilisant les matériaux choisis donne les résultats suivants :

1er cas : salle pleine

Localisation Matériau
500 Hz 1000 Hz 500 Hz 1000 Hz
Mur salle Tissu transonore 0.06 0.04 1183.1 70.986 47.324
Balcons/voile staff projeté 0.06 0.05 1600 96 80
mousse absorbante
Mur fond de salle 0.39 0.59 1255 489.45 740.45
avec laine minérale
glass Reinforced
contour gradins 0.04 0.04 194.15 7.766 7.766
Gypsum
plafond mobile salle panneaux sandwich 0.03 0.03 1144.75 34.3425 34.3425
fenêtres de salle vitre incliné 0.01 0.01 60.3 0.603 0.603
Parquet collé sur
gradins salle+balcon 0.07 0.06 1012.6 70.882 60.756
béton
plafond fixe salle réflecteurs (MDF) 0.06 0.04 510 30.6 20.4
Murs latéraux Béton enduit 0.02 0.02 1776.667 35.533333 35.53333

personne assise 0.8 0.94 1134 907.2 1065.96


--------
Tableau 57: Surface d'absorption des locaux

130
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500 Hz 1000 Hz
A 1743.3628 2093.135
Tr 1.4867817 1.238334
Tableau 58: Calcul du Tr de la salle pleine

Ainsi Tr moyen=1.36

2ème cas salle vide :

En procédant de la même manière que pour le 1er cas, on trouve Tr=1.39, un tableau détaillant le
calcul se trouve dans l’annexe 4

Dans les deux cas, La valeur de Tr trouvée répond aux exigences réglementaires d’une
salle de spectacle. Ainsi la combinaison des matériaux proposés est bonne.

VI. EQUIPEMENTS SCENOGRAPHIQUES

Afin de mener à bien notre projet, et mieux comprendre les plans architecturaux, une
connaissance des éléments scénographique s’avère une nécessité primordiale.

La scénographie désigne l'art de l'organisation de l'espace scénique, grâce à la coordination des


moyens techniques et artistiques. Cette discipline est considérée comme une partie intégrante de
tout théâtre.

1. Conception technique de la salle de spectacle

La configuration de la Salle de Spectacle est conçue pour atteindre un niveau d’excellence selon
des principes prouvés et établis de conception théâtrale, acoustique et technique. La conception
architecturale de l’espace se mariera avec fonctionnalité dans un espace où les conditions d’écoute
et de visibilité de l’audience sont primordiales.
Il existe dans la cage de scène une série d’éléments pour l’accrochage des charges scéniques, qui
sont suspendus directement aux treillis de la toiture.
Ci-dessous, une liste des équipements scénographiques utilisés dans notre théâtre:

 Gril :

C’est la partie supérieure de la cage de scène supportant l'ensemble des équipements scéniques. Il
se présente sous la forme d'une structure métallique reprise sur les murs et charpentes du
bâtiment.

 Faux gril :

131
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

C’est est la partie recouverte du caillebotis qui permet l'accès du personnel. Le caillebotis désigne
un assemblage métallique de plats porteurs et d'entretoises qui se croisent et forment une maille.

 Porteuse :

C’est la structure métallique permettant l'accrochage des décors, draperies ou appareils


d'éclairage, elle peut revêtir différentes formes suivant sa dimension et sa charge.

 Equipe :

C’est le mécanisme composé de câbles et pouliage qui permet la manœuvre de la porteuse, elle
peut-être :
 Manuelle : c'est une perche qui se manœuvre en coulisses. Elle permet d'équiper du
matériel au sol et de le placer à la hauteur désirée. Ce système est idéal pour l'accrochage
d'éléments légers.
 Contrebalancée : elle permet de soulever des charges plus importantes en équilibrant le
poids du matériel par une charge mobile.
 Motorisée

 Rideaux :

Ils comportent tous les velours, toiles, drapés, servant à séparer la scène et la salle, à cacher
les coulisses, dissimuler des projecteurs ou permettre de cacher les changements de décors.
Le rideau est généralement une toile plissée ou tendue, peinte ou non. On distingue le rideau
de fond qui fait partie du décor, et le rideau de scène ou d'avant-scène, installé de manière
permanente, et traditionnellement en velours rouge ou noir.

Le rideau de fer est un rideau de sécurité permettant une isolation de la salle, en cas
d'incendie

 Machinerie scénique :

Le système des porteuses de scène sera constitué des équipes scéniques de faible
encombrement qui incorporeront un système de motorisation à vitesse fixe. Ces équipes
motorisées seront réparties au-dessus de la scène et l’avant-scène et posées directement sur
le faux gril, elles seront translatables manuellement pour permettre leur positionnement précis
selon les configurations souhaitées par l’utilisateur.

2. Sonorisation et éclairage
 Sonorisation
La salle de spectacle sera équipée d’un système de renforcement du son et de la voix. Une
polyvalence d’usage est prévue pour le pupitre informatique situé soit dans la régie, soit dans la
salle.

132
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Un système de communication et d’ordres est également prévu. Pendant les représentations, le


régisseur de scène appellera les artistes pour l’entrée en scène par l’intermédiaire de haut-parleurs
situés dans les loges.
 Eclairage

L’éclairage de la scène sera constitué de gradateurs fixes commandés à distance par un pupitre de
jeu d’orgues informatique situé soit dans la régie, soit dans la salle lors des répétitions. Les
projecteurs (parc basique) seront suspendus sur des passerelles accessibles situées au-dessus de la
salle, sur les perches de la scène selon les demandes de chaque production, et branchés sur des
prises câblées aux gradateurs.

Les locaux de gradateurs intégreront les armoires et modules des gradateurs.


Les gradateurs seront aussi fournis pour l’éclairage d’ambiance de la salle. Ils seront commandés
depuis le pupitre d’éclairage principal et depuis des contrôles auxiliaires pour le personnel de
maintenance et d’entretien.

Le faux gril et passerelle périphérique présente une solution excellente pour garantir un bon accès
et un bon fonctionnement au-dessus de la scène. Le système de passerelles en périphérie est
prévu permettant l’accès, l’installation des éclairages scénique et une régie.

133
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Conclusion

L’objet de notre travail de fin d’étude est de faire l’étude du bloc 5 (la grande salle de spectacles)
du grand théâtre de Casablanca.

Au terme de ce travail, nous avons défini dans un premier temps la conception de la structure tout
en tenant compte les contraintes architecturales présentes, en effet c’est un élément clé dans
toute étude, et doit être entreprise et élaborée à la base d’une grande part d’expérience et d’une
appréhension et maitrise considérables des facteurs et choix cruciaux et inhérents à l’atteinte
d’une conception économique, esthétique et techniquement fiable.

Nous avons ensuite modélisé la structure sur le logiciel Robot Millenium pour tirer les efforts
dimensionnant pour chaque élément et vérifier les limites de déplacement imposées par le
règlement parasismique RPS 2000, ainsi conclure que bien que la structure de notre bâtiment soit
irrégulière, elle est stable.

Après avoir défini toutes les hypothèses de calcul, nous avons effectué une série de calculs
manuels des éléments constituant la structure, en se basant sur l’aurocode4 pour les éléments
mixtes, l’Eurocode 3 pour les éléments de la charpente métallique et le BAEL91 pour les éléments
en béton armé.

Ce travail a également constitué pour nous une occasion pour aborder l’étude acoustique qui
représente un élément primordial pour l’étude d’une salle de spectacle. En effet, on ne peut figer
les résultats du dimensionnement de la structure sans avoir recours à l’analyse acoustique en
termes d’isolation.

En somme, ce travail de fin d’études nous a permis de mettre à profit les connaissances apportées
dans le cadre de la formation d’ingénieur en Génie Civil à l’Ecole Hassania des Travaux Publics.
Nous espérons qu’il aura participé à l’enrichissement de notre bibliothèque par un autre cas
pratique bien détaillé qui pourrait servir de ressource pour les promotions à venir.

De notre point de vue personnel, ce projet de fin d’études a été particulièrement motivant et
riche il constitué pour nous une bonne expérience professionnelle, dans la mesure où il nous a
permis, non seulement de mobiliser toutes nos connaissances théoriques acquises durant notre
formation, mais aussi d’apprendre plus de techniques, méthodes et règlements.

134
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Bibliographie

Normes :

 CSTB, 2000 - DTU P 18-702 Règles BAEL 91 révisées 99


 Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de
l’Environnement - Règlement de construction parasismique RPS2000
 CSTB, Octobre 1987. – DTU P 92-701 Règles de calcul FB – Méthode de prévision par le
calcul du comportement au feu des structures en béton
 AFNOR, Juin 1986. – NF P 06-001 - Bases de calcul des constructions Charges
d’exploitation des bâtiments
 AFNOR, décembre 1995. - NF P 06-013 Règles PS applicables aux bâtiments, dites Règles
PS 92
 Réglementation acoustique :
 Arrêté du 23 juin 1978 : Arrêté du 23 juin 1978
 Arrêté du 20 août 1985
 Norme NFS 31-010
 Norme NF S 31-080
 ISO 3382 – 1
 ISO 354:2003

Ouvrages:

 Jean MOREL .Conception et Calcul des structures métalliques selon l’Eurocode 3


 Concevoir et construire en acier , de Marc Landowski et Bertrand Lemoine.
 Manfred A.HIRT, et Rolf BEZ. Construction métallique Traité du génie civil Volumes 10.
Presses polytechniques et universitaire Romandes.
 Manfred A.HIRT, et Michel Crisinel. Construction métallique Traité du génie civil Volumes
11. Presses polytechniques et universitaire Romandes.
 Leçons ESDEP
 Cours <calcul des structures en béton armé> M.GUISSI
 Cours <acoustique du bâtiment> M.BENHAMMOU
 Cours <Contreventement des bâtiments> et <Charpente métallique> M. NIAZI.
 WWW.access-steel.com

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

ANNEXE

ANNEXE 1 : Plans architecturaux et de conception

ANNEXE 2 : Affectation des charges

ANNEXE 3 : Calcul de la structure mixte

ANNEXE 4 : Sécurité incendie et étude acoustique

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

ANNEXE 1 : Plans architecturaux et de conception


 Plans architecturaux

Figure 71: Plan S01

Figure 72: Plan N00

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Figure 73: Plan N01

Figure 74: Plan N01

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Figure 75: Plan N04

Figure 76: Plan N05

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Figure 77: Plan N06

Figure 78: Coupe transversale du bloc 5

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Figure 79: Coupe longitudinale du bloc 5

 Plans de coffrage

Figure 80: Haut S01

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Figure 81: Haut N00

Figure 82: Haut N01

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Figure 83: Haut N03

Figure 84: Haut N04

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Figure 85: Haut N05

Figure 86: Haut N06

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Figure 87: haut N07

ANNEXE 2 : Affectation des charges


 Charges permanentes et d’exploitation

Charges d’exploitation
Plan N00(+0,00) Charges permanentes par plancher
par plancher

 Revêtement sol : Chape flottante 7 cm : 140Kg/m²


Foyer spectacle  Pierre : 80Kg/m²
& escalier vers  faux plafond : 50kg/m² 600kg/m²
balcon  Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

 Revêtement sol : Grés céramique: 33kg/m²


Sanitaire &  chape flottante 7 cm : 140kg/m²
Stock compte  faux plafond : 50kg/m² 250 Kg/m²
vente  Gaines et suspentes : 30kg/m²
 Cloisons : 100kg/m²

Buvette  Revêtement de sol : Grés céramique: 33 kg/m² 250 Kg/m²


 faux plafond : 50kg/m²

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Gaines et suspentes : 30kg/m²


 Parpaingplein 15cm : 50Kg/m²
 Cloison sèche 12cm : 100 Kg/m²

 Revêtement de sol
 chape flottante 7 cm : 140kg/m²
 Revêtement sol en caoutchouc : 46kg/m²
vestiaires 300
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

 Revêtement de sol : Pierre MEDINA : 80kg/m²


(3cm)
billetterie  faux plafond : 50kg/m² 300
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

 Revêtement de sol :
 Parquet collé : 20 Kg/m² 500 Kg/m²
 Lambourde : 40 kg/m²
SAS
 Chappe flottante : 140 Kg/m²
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²

 Revêtement sol 750 Kg/m²


 Parquet collé : 20 Kg/m²
Scène
 Lambourde : 40 kg/m²
 Chappe flottante : 140 Kg/m²

 Revêtement sol
Loge rapide 400Kg/m²
 Revêtement sol en caoutchouc : 38kg/m²

Entrepôt
 Charges surfaciques :
conque &
 Poids propre 750
circulation
 Revêtement sol résine epoxy : 50 Kg/m²
spectacle

Tableau 59: Charges sur le plancher (+0,00)

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Plan Charges d’exploitation


Charges permanentes par plancher
N01(+4.00) par plancher

 Revêtement de sol : 100 Kg/m²


Escaliers et
 Charge linéaires
escalateur 400 Kg/m²
 Garde-corps: 60 Kg/m

Régie son et  Revêtement sol (moquette décorative): 60 Kg/m²


lumière.  faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 Cloisons : 100kg/m² 250 Kg/m²

 Revêtement de sol :
 Parquet collé : 20 Kg/m²
 Lambourde : 40 kg/m² 500 Kg/m²
SAS
 Chappe flottante : 140 Kg/m²
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²

 Revêtement sol
 Chape flottante 7 cm : 140Kg/m²
 Pierre : 80Kg/m² 300 Kg/m²
Compte vente  Plafond :
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

 Revêtement sol
 sol résine(SRE) : 50 Kg/m²
 moquette décorative (SMD) : 60 Kg/m²
Stock
 faux plafond : 50kg/m² 250 Kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

 Gaines et suspentes : 30kg/m²


Gradins 400 Kg/m²
 Structure gradins et sièges : 150Kg/m²

Tableau 60: Charges sur le plancher (+4,00)

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Plan Charges d’exploitation


Charges permanentes par plancher
N03(+9,28) par plancher

 Revêtement de sol :
 Parquet collé :20 Kg/m²
 Lambourde : 40 kg/m²
Sas balcon  Chappe flottante (CF8) : 140 Kg/m²
 faux plafond : 50kg/m² 500
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 Cloison : 100 Kg/m²

 Sièges et gradins : 180 kg/m² (parquet)


 Doublage d’isolation acoustique : 10kg/m²
Balcon 400 Kg/m²
 Faux plafond : 50kg/m²
 CVC=30 kg/m²

 Revêtement de sol :
 Grés céramique: 20kg/m²
 Colle : 13kg/m² 300 Kg/m²
Office  Chappe flottante (CF8) : 140 Kg/m²
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 Cloison : 100 Kg/m²

 Revêtement sol
 Peinture de sol : 50 Kg/m²
 Plafond : 600 Kg/m²
Accès escaliers
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

Tableau 61: Charges sur le plancher (+9,28)

Plan N04 Charges d’exploitation


Charges permanentes par plancher
(+13.6) par plancher

 Revêtement de sol (SPS) : 50 Kg/m²


Galerie 250 Kg/m²
 Charge linéaire : 70 Kg/m

Stock  Revêtement sol


 sol résine(SRE) : 50 Kg/m²

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 moquette décorative (SMD) : 60 Kg/m² 250 Kg/m²


 faux plafond :50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

 Revêtement de sol (résiné) : 50 Kg/m²


Stock scéno  Gaine et suspentes : 30Kg/m²
 Faux plafond:50kg/m² 500 Kg/m²

 Revêtement de sol :
 Parquet collé : 20 Kg/m²
Sas  Lambourde : 40 kg/m² 500 Kg/m²
 Chappe flottante : 140 Kg/m²
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²

 Charge surfaciques :
 Poids propre
 Revêtement sol
 Chape flottante 7 cm : 140Kg/m²
Foyer balcon
 Pierre : 80Kg/m²
 Plafond : 400 Kg/m²
 faux plafond :50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²

 Revêtement sol :
 Moquette décorative (3cm) : 60Kg/m²
balcon  Doublage d’isolation acoustique (8cm): 10Kg/m² 400 Kg/m²
 Structure gradins et sièges : 150Kg/m²
 Equipement de la dalle : 30 Kg/m²

Tableau 62: Charges sur le plancher (+13,60)

Plan Charges d’exploitation


Charges permanentes par plancher
N05(+17.12) par plancher

 Revêtement de sol :
 Parquet collé : 20 Kg/m²
SAS balcon  Lambourde : 40 kg/m² 500 Kg/m²
 Chappe flottante : 140 Kg/m²
 faux plafond : 50kg/m²

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

 Gaines et suspentes : 30kg/m²

 Revêtement de sol :
 Plancher technique des régies(PTR): 100 Kg/m²
Salle poursuite  Doublage d’isolation acoustique (8cm): 10Kg/m² 300 Kg/m²
 faux plafond : 50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²

 Revêtement sol
 Chape flottante 7cm : 140Kg/m²
Passerelle
 Pierre : 80Kg/m² 600 Kg/m²
 Charges linéaires : 70 Kg/m

 Revêtement de sol : 100 Kg/m²


Escaliers  Charge linéaires
 Garde-corps : 60 Kg/m 400 Kg/m²

 Revêtement : sol résiné : 50Kg/m²


Local gradateur  Gaine et suspentes : 30Kg/m²
 Faux plafond : 50Kg/m² 250 Kg/m²

Tableau 63: Charges sur le plancher (+17,12)

Charges d’exploitation
Plan N6(+21,35) Charges permanentes par plancher
par plancher

 Revêtement de sol :
 Isolation thermique: 6kg/m²
 Gravier de protection:75kg/m²
Terrasse  forme de pente (2%) : 50 kg/m² Etanchéité: 10 100 Kg/m²
kg/m²

 Charges surfaciques :
 Poids propre
 Revêtement sol
 Peinture de sol : 50 Kg/m² 600 Kg/m²

Accès escaliers  Plafond :


 faux plafond :50kg/m²
 Gaines et suspentes : 30kg/m²
 cloison sèche : 100kg/m²

Tableau 64: Charges sur le plancher (+21,35)

150
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Remarque :

- Les valeurs indiquées pour les charges permanentes ne tiennent pas compte du poids propre des
planchers.
- Les locaux qui se trouvent dans plusieurs niveaux ne sont mentionnés qu’une seule fois

 Charges scénographiques

Figure 88:Emplacement des charges scénographiques

Toiture gauche :

Charges ponctuelles

P1
5200kg
P2 10200kg
P3 10000 kg
P4 4100 kg
Charges linéaires
L1 2000kg/m
Charges surfaciques
S1 380 kg/m²
Tableau 65: Charges sur la toiture gauche

151
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Toiture droite :

S2=280 kg/m²
S3=76.3 kg/m²

ANNEXE 3 : Calcul de la structure mixte

Tableau 66: coefficient fonction du nombre de travées entre appuis et étais

Figure 89:moment résistant plastique Mrés (B) de la tôle

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

Figure 90:moment résistant plastique Mrés (A) de la tôle

Figure 91: position de l'axe neutre pour une poutre mixte

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Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

ANNEXE 4 : Sécurité incendie et étude acoustique


Etablissement Type Désignation

J Structures d’accueil pour personnes âgées ou personnes handicapées

Salles d’auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage


L
multiple

M Magasins de vente, centres commerciaux

N Restaurants et débits de boissons

O Hôtels et pensions de famille

P Salles de danse et salles de jeux


Établissements
installés dans R Établissements d’enseignement, colonies de vacances
un bâtiment S Bibliothèques, centres de documentation

T Salles d’exposition

U Établissements sanitaires

V Établissements de culte

W Administrations, banques, bureaux

X Établissements sportifs couverts

Y Musées

PA Établissements de plein air

Chapiteaux, tentes et structures itinérants ou à implantation prolongée ou


CTS
fixes

Établissements SG Structures gonflables


spéciaux
PS Parcs de stationnement couverts

OA Hôtels-restaurants d’altitude

GA Gares accessibles au public

EF Établissements flottants ou bateaux stationnaires et bateaux

Tableau 67: classement des établissements ERP par type d'exploitation

154
Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat

(m²) (m²)

Localisation Matériau 500 Hz 1000 Hz 500 Hz 1000 Hz


Mur salle Tissu transonore 0.06 0.04 1183.1 70.986 47.324
Balcons/voile staff projeté 0.06 0.05 1600 96 80
Mur fond de salle mousse absorbante avec laine 0.39 0.59 1255 489.45 740.45
minérale
contour gradins glass ReinforcedGypsum 0.04 0.04 194.15 7.766 7.766
plafond mobile panneaux sandwich 0.03 0.03 1144.75 34.3425 34.3425
salle
fenêtres de salle vitre incliné 0.01 0.01 60.3 0.603 0.603
gradins Parquet collé sur béton 0.07 0.06 1012.6 70.88 60.756
salle+balcon
plafond fixe salle réflecteurs (MDF) 0.06 0.04 510 30.6 20.4
Murs latéraux Béton enduit 0.02 0.02 1776.667 35.53 35.53
Sièges 0.6 0.7 1440 864 1008
A
500 Hz 1000 Hz
1700.1628 2035.175
Tr
500 Hz 1000 Hz
1.52 1.27

Tableau 68: calcul de Tr dans le cas de la salle vide

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