Expo. La Gouvernance Des SA
Expo. La Gouvernance Des SA
Expo. La Gouvernance Des SA
Encadré par :
KTAMI Bouchra ;
CHIBOUB Mohsine ;
KATMANI Mohammed
1
Table des matières
Introduction…………………………………………………………………………….3
2
« SAVOIR BIEN GOUVERNER EST IMPORTANT POUR LA
CONTINUITE DE LA SOCIETE ANONYME »
INTRODUCTION
Le phénomène du gouvernement d'entreprise s'est répandu dans le monde dans les
années1990 dans le but de prôner plus de transparence et d'éthique au sein des sociétés afin de
délimiter les responsabilités des dirigeants et donner la possibilité aux actionnaires de
participer effectivement aux assemblées des actionnaires.
1
Y. CHAPUT, « Le monde idéal : les principes de la gouvernance d'entreprise », in Cahiers de Droit de
l'Entreprise n° 5, Supplément à la Semaine Juridique n° 44-45 du 3 novembre 2005 p. 25-26.
2
J. CHEVALIER, « La gouvernance, un nouveau paradigme étatique ? », Revue française d’administration
publique, 2003/1-2, n° 105-106, p. 203-217.
3
M. CHEVALIER cite la corporategovernance qui vise à construire un nouveau management, reposant sur
l’interaction entre les différents pouvoirs existant au sein de l’entreprise, et en tout premier lieu celui détenu par
les actionnaires et les dirigeants, la Good governance prônée par les organisations financières internationales
comme moyen de réforme des institutions des pays en développement et enfin la Global governance visant à
établir de nouveaux modes de régulation et d’intégration de la société internationale.
3
Dans le contexte marocain, le Code Marocain de bonnes pratiques de gouvernance
d’entreprise de 20084définit pareillement la gouvernance d’entreprise comme étant : «
l’ensemble des relations entre les dirigeants de l’entreprise et son organe de gouvernance,
avec les actionnaires d’une part et les autres parties prenantes d’autre part et ce, dans
l’objectif de création de valeur pour l’entreprise ». Dans une optique de synthèse, ce travail
propose de définir le concept de gouvernance d’entreprise comme suit : « la corporate
governance renvoie à la manière dont le pouvoir est ordonnancé et exercé, afin d’assurer le
pilotage de l’entreprise, dans un souci d’une pérennité et de création de valeur pour
l’ensemble de ses parties prenantes ».
4
« AMMC - Code marocain de bonnes pratiques de gouvernance d’entreprise », consulté le 31 janvier 2020,
http://www.ammc.ma/fr/publications/code-marocain-de-bonnes-pratiques-de-gouvernance-
d%E2%80%99entreprise.
5
« Loi n° 20-19 modifiant et complétant la loi relative aux SA, pdf », consulté le 4 janvier 2020,
http://www.ammc.ma/sites/default/files/Loi%20n%C2%B0%2020-.pdf.
4
A- Les administrateurs indépendants
L’indépendance des administrateurs constitue aujourd’hui un critère important de la
qualité de gouvernance des sociétés marocaines cotées. Le cadre réglementaire marocain
incite les sociétés à s’assurer de la présence au conseil d’administration d’un nombre
minimum d’administrateurs indépendants, afin d’améliorer les pratiques de bonne
gouvernance chez ces acteurs, grâce aux qualités d’indépendance et de compétences dont est
doté l’administrateur indépendant.
Ce dernier doit avoir un rôle de médiateur dans certaines situations, arbitrer certaines
divergences, porter un jugement indépendant en cas de risque de conflits d’intérêts et
contribuer par le biais de son expertise et sa liberté de jugement aux missions de l’organe
administrative de l’entreprise. Il est important de noter qu’un administrateur indépendant ne
doit pas être confondu avec un administrateur « non-exécutif » n’exerçant pas de fonctions au
sein de l’entreprise, puisque l’administrateur indépendant ne possède aucune relation avec la
société, ni avec ses actionnaires ou ses organes d’administration ou de gestion. Cet acteur ne
doit pas aussi être actionnaire de la société et ne doit avoir aucun lien de parenté avec un
actionnaire ou un membre de l’organe d’administration.
Dans le contexte marocain, seuls les établissements de crédit sont tenus de nommer des
administrateurs indépendants dans leurs conseils d’administration suite aux prérogatives de
l’article 35 de la loi bancaire de 20146.
Dorénavant, suite à la réforme de la loi sur la SA d’avril 2019, les sociétés anonymes
faisant appel public à l’épargne sont contraintes d’intégrer dans leur conseild’administration
ou conseil de surveillance des administrateurs indépendants. Par contre cette fonction reste
toujours une option facultative chez les autres sociétés cotées. Désormais, en 2015, 55% des
sociétés cotées répondantes à l’enquête de l’institut marocaine des administrateurs sur les
pratiques de gouvernance chez les sociétés cotées, affirment avoir au moins un administrateur
indépendant.
6
La circulaire du wali de Bank Al-Maghrib 5/W/16.
5
B- Les administrateurs non exécutifs
Il est important de rappeler que la notion d’administrateur non exécutif, n’est pas
nouvelle au Maroc.
La nomination d'administrateur non exécutif au sein du Conseil s’impose par la loi dans
toutes les sociétés anonymes qu'elles soient cotées ou non.
Le CMBPGE (mars 2008) recommande fortement, depuis longtemps déjà, pour garantir
l'indépendance de l'organe de gouvernance et de ses membres, d'accorder une place
importante aux administrateurs non exécutifs ou même externes.
Il précise que : « Les membres non exécutifs ou externes sont des membres à part
entière qui doivent porter un regard objectif sur l'entreprise, contribuer à enrichir la réflexion
et la prise de décision grâce en particulier à leur assiduité, à leur professionnalisme et à leur
indépendance. »
Les administrateurs non exécutifs, leur nombre doit être supérieur au nombre
d'administrateurs « exécutifs »
6
A. Élargissement du périmètre de la responsabilité civile des dirigeants dans une
SA.
Le domaine de l'action en responsabilité civile contre les dirigeants a été élargi aux
fautes commises dans la gestion et aux actes passés en dehors des intérêts de la société.
L’article 352 de la loi n°17-95 modifié par la loi n°20-19 dispose désormais que les
administrateurs, le directeur général et le directeur général délégué ou les membres du
directoire sont responsables pour des fautes « commises » dans leur gestion.
Intégrée dans la note introductive du projet de loi comme une annexe de l'action en
responsabilité, la responsabilité pour faute commise dans la gestion demeure, selon nous, une
faute de gestion dans la mesure où l'utilisation du verbe " commettre " ne doit pas changer la
dimension de la faute de gestion, qui peut découler d'un acte ou d'une abstention.
Pour en être convaincu, il convient de lire l'article 67 de la loi n° 5-96 sur la société en
nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la
société à responsabilité limitée et la société en participation selon lequel " les gérants sont
responsables, [...] des fautes commises dans leur gestion ", la jurisprudence et la doctrine
s'étant toujours contentées de viser la faute de gestion.
On opposera à cela que le terme d'intérêt social peut être interprété différemment de
celui de faute de gestion. Que recouvre donc la notion d'intérêt social ?
7
Dans tous les cas, les administrateurs devront être encore plus attentifs.
Dans la mesure où l'on imagine mal comment un administrateur serait tenu responsable
des actes commis avant ou après son mandat, nous supposons que le législateur a simplement
voulu harmoniser l'article 352 avec l'article 355 bis, selon lequel les membres du conseil de
surveillance sont responsables des fautes personnelles commises " pendant l'exécution de leur
mandat ".
Une autre lecture de la notion « d'exécution du mandat » conduirait à dire que la loi
s'intéresse aux fautes résultant de la gestion de la société, et que les comportements fautifs
extérieurs à la gestion, bien que commis pendant l'exécution du mandat, engagent la
responsabilité civile dans les conditions prévues par le dahir des obligations et contrats.
La nouveauté réside en fait dans la suppression de la solidarité qui touchait les membres
de l'équipe dirigeante en cas d'accomplissement soit des infractions aux dispositions
législatives ou réglementaires applicables aux sociétés anonymes, soit des violations des
statuts, soit des fautes de gestion8.
7
ALASSAIREJURICONSEIL, « EVOLUTION DU RÉGIME DE LA RESPONSABILITÉ CIVILE DES DIRIGEANTS DE LA SOCIÉTÉ ANONYME APRÈS
LA NOUVELLE LOI N°20-19 », 11.09.2019. En ligne:<https://www.ajuriconseil.com/>, consulté le 15.12.2021 .
8
HABACHI Kamal, « réforme du droit des sociétés nouveautés des lois 20-19 et 21-19 », la lettre d’Artémis (bulletin trimestriel
d’information juridique et fiscale), 2019 .
8
Pour renforcer le régime de responsabilité civile des membres du conseil
d'administration et du directoire et les obliger à exercer leur mission avec diligence, le
législateur a posé un principe de présomption légale de responsabilité à leur égard.
Par la suite, la question des modalités de révélation des actes fautifs à l'assemblée doit
être soulevée, et ce d'autant plus que le fonctionnement des assemblées est réglementé, car ces
modalités n'ont pas été définies par le législateur.
Dans ces conditions, il reviendra aux tribunaux de définir les modalités d'intervention
des administrateurs lorsque des fautes sont révélées, ce qui pose la question de la présence
d'un dirigeant non actionnaire aux assemblées générales.
A ce titre, il faut souligner que le législateur a veillé à préciser, bien que la formulation
soit ambiguë, que la révélation des faits constitue une exception à l'article 354 de la loi n°17-
9
Ibid8.
10
Ibid 7.
9
95, qui prévoit que le quitus donné par une assemblée générale à un membre du conseil
d'administration ou du directoire ne peut faire obstacle à une action en responsabilité contre ce
dernier.
La présomption de responsabilité qui repose bien plus diligents dans l'exercice de leur
mission et à des pratiques de bonne gouvernance, dans la mesure où le cadre juridique de
cette présomption de responsabilité comporte de nombreuses questions susceptibles de
susciter de nombreux litiges.
Par ailleurs, la condition relative à la révélation des faits constitue une nouvelle source
de renseignements pour les actionnaires, ce qui peut renforcer le contrôle des dirigeants.
CONCLUSION
10
BIBLIOGRAPHIE
HABACHI Kamal, « réforme du droit des sociétés nouveautés des lois 20-19 et 21-19 », la
lettre d’Artémis (bulletin trimestriel d’information juridique et fiscale), 2019.
SADIQ Oumaima, « les pratiques de gouvernances dans les sociétés marocaines cotées : état
des lieux et comparaison internationale », mélange en hommage au professeur Houcine
BERBOU, REMFO 2020, n°11, pp. 1 - 30.
55 ص،52: عدد2008، المغرب، مجلة المحامي، « «مفهوم مصلحة الشركة،بن بو عبيدة عبدالرحيم
.وما بعدها
دار نشر، الرباط، الوسيط في الشركات والمجموعات ذات النفع االقتصادي،شكري السباعي أحمد
،2009 يناير. مطبعة المعارف،المعرفة الجديدة
«محاولة في تحديد الجوانب القانونية العامة ألجهزة الرقابة داخل شركات المساهمة،مصدق طارق
، المغرب، مجلة المرافعة،1998،»الخاص بشركات المساهمة17.95 دراسةعلى ضوء مستجدات قانون
. ومابعدها54 ص،8/9 عدد مزدوج
مطبعة، دار األفاق المغربية للنشر والتوزيع، الرباط، شرح القانون التجاري المغربي الجديد،معالل فؤاد
.2009 ، الرباط،األمنية
WEBOGRAPHIE
11