TP Algues
TP Algues
TP Algues
I. Une Chlorophycée :
l’Ulve , Ulva lactuca.
Ulva lactuca , encore appelée Laitue de mer,
est une algue marine, fréquente sur les côtes
de la Manche et de l’Atlantique, dans la zone
de balancement des marées.
A. Appareil végétatif.
C’est une lame verte membraneuse,
foliacée (elle a la forme d’une feuille de laitue, d’où son nom), plus ou moins gaufrée
sur les bords. Elle est fixée à son support (rocher,
coquille de mollusque) par un disque adhésif très
petit auquel elle est reliée par un rétrécissement du
thalle, le pédicelle.
On n’y observe pas de tissu différencié. La lame
foliacée est constituée de deux assises de cellules
toutes semblables.
Un tel appareil végétatif, caractérisé par l’absence d’organe spécialisé (racine, tige ou
feuilles) et l’absence de tissu très spécialisé est appelé un thalle.
B. Multiplication végétative.
Il n’y a pas d’organe spécialisé pour assurer cette fonction. La multiplication végétative
est rare : elle se produit, sous certaines conditions, à la suite de la fragmentation
accidentelle du thalle.
En revanche, les phénomènes de régénération sont plus fréquents : le disque de
fixation et le pédicelle subsistent souvent seuls en fin de saison et peuvent donner un
nouveau thalle l’année suivante.
C. Reproduction sexuée.
Comme la suite nous l’apprendra, chacune de ces cellules flagellées est un gamète
et les cellules qui leur ont donné naissance sont donc des gamétocystes.
La gamétogenèse s’est ici effectuée sans méiose ; les thalles producteurs
de gamètes sont en effet haploïdes. Ces thalles ne sont d’ailleurs pas tous
rigoureusement identiques entre eux ; on en distingue deux populations :
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2. Fécondation
Les cellules périphériques qui leur ont donné naissance étaient donc des
sporocystes.
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II. Une Conjuguée : Spirogyra
On compte environ 300 espèces de Spirogyres. Ce sont des algues filamenteuses répandues
dans les eaux douces stagnantes ou presque stagnantes. Elles forment des masses
floconneuses et gluantes, d’un vert vif, qui flottent généralement près de la surface.
A. Appareil végétatif
C’est également un thalle, mais il est encore plus simple que chez Ulva : il a la forme
d’un filament non-ramifié, constitué par une file de cellules cylindriques placées bout à
bout, dont le diamètre varie de
8 à 170 _m selon les espèces.
Les caractères cytologiques
sont voisins de ceux des
Chlorophycées mais on peut
noter quelques différences :
• Le cytoplasme est réparti en une mince pellicule pariétale et une petite masse
centrale avec, entre les deux, une vaste vacuole parcourue de fines travées
cytoplasmiques reliant les deux zones de cytoplasme.
B. Multiplication végétative
Bien qu’il n’existe pas d’organe spécialisé pour assurer cette fonction, la multiplication
végétative est un mode de reproduction très courant chez cette algue. Elle s’effectue
par fragmentation du thalle : à la suite de nombreuses mitoses qui se font toutes
dans une seule direction (celle de l’axe du filament), le filament s’allonge et finit par
se rompre.
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C. Reproduction sexuée
1. Fécondation
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2. Le zygote et sa destinée.
A. Appareil végétatif
1. Morphologie
Le thalle est constitué de filaments très fins ramifiés. Ces filaments sont
constitués d’un axe central supportant des cellules périphériques. Le nombre
de ces cellules est un élément
de détermination des différentes
espèces de Polysiphonia.
2. Cytologie
Un point important est l’absence,
chez toutes les Algues rouges, de
cils ou de flagelles. Ce sont les
seuls êtres vivants aquatiques à
présenter cette particularité. Cela
est particulièrement important
pour la fécondation (voir plus loin).
C’est un point qui a autrefois fait
faire des rapprochements entre les
champignons et les algues rouges.
Ce rapprochement n’est pas justifié
dans la classification actuelle.
a. Pigments
photosynthétiques
Les Rhodophytes contiennent
de la chlorophylle a et des
caroténoïdes, mais leur
originalité consiste en la
présence de phycobilisomes
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comprenant les phycobiliprotéines : allophycocyanine (bleu), phycocyanine
b. Réserves
La réserve glucidique des algues rouges est différente de l’amidon ; de
masse molaire plus faible, elle semble plus proche du glycogène. On la
nomme «amidon floridéen». Cet amidon floridéen est stocké sous forme
de vésicules dans le cytoplasme (et non dans le plaste comme chez les
plantes et algues vertes).
c. Paroi squelettique
Leur paroi pectocellulosique est de composition complexe. Elle contient de
la cellulose dans sa partie interne ; mais également d’autres polysaccharides
source d’agar (utilisé pour les milieux de culture bactérienne) et de
carraghénanes (stabilisants industriels, présents dans les dentifrices,
l’alimentation, les peintures…) dans sa partie externe.
On observe dans l’espèce Palmaria palmata des jonctions originales entre
parois. Ces jonctions forment des sortes de «boutons pression» protéiques
qui unissent des filaments entre eux. Cette cohésion mécanique permet
de constituer un thalle applati à partir d’une organisation essentiellement
filamenteuse.
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B. Cycle de développement, reproduction
1. Les appareils reproducteurs
a. appareil mâle
Ce sont des spermatanges qui
constituent de larges masses
de cellules agglomérées
autour d’un axe. Ces cellules
sont des spermatocystes
qui s’ouvrent et libèrent un
gamète mâle sans cil ni flagelle
tout juste apte à quelques
mouvements amiboïdes.
Ce gamète mâle non motile
est appelé spermatie.
b. appareil femelle
C’est un appareil
particulièrement original
formant un Carpogone,
organisé autour d’une grande
cellule en bouteille dont la base
constitue le gamète femelle,
l’Oogone surmonté d’un long
filament cytoplasmique, le
trichogyne. L’ensemble est
associé à d’autres cellules
sans fonction reporductrice
directe. Les parois sont reliées
par des systèmes de type
«bouton pression».
2. La fécondation
Les spermaties libérées
adhèrent au trichogyne, et
c’est à ce niveau qu’a lieu
la plasmogamie (partie
cytoplasmique de la
fécondation). Les noyaux
fusionnent (caryogamie)
dans la partie basale du
carpogone qui forme
ainsi un zygote. Ce
sygote s’allonge alors
puis se cloisonne. Cette
croissance laisse de côté
le trichogyne qui finit par
dégénérer.
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3. Le carposporophyte
Il se développe alors, à partir du
zygote un ensemble de filaments dits
gonimoblastiques. Ces filaments
sont protégés à l’intérieur d’une
sorte de fructification : le péricarpe,
formé par des cellules associées
au carpogone. Les filaments
gonimoblastiques diploïdes se
développent et leur extrémité
élargie forme des spores qui seront
libérées dans le milieu. On nomme
ces spores des carpospores et
c’est pourquoi l’ensemble des
filaments gonimoblastiques est
appelé Carposporophyte.
4. Le tétrasporophyte
La germination des carpospores
engendre un thalle qui est très comparable au thalle de départ. A ceci près,
cependant, qu’il ne forme pas de gamète, mais au contraire, des spores produites
aux extrémités de filaments sous forme de tétrades produites par méiose. Ces
spores sont donc des méiospores. Leur organisation en tétrade les fait également
nommer Tétraspores. Le thalle est donc un Tétrasporophyte.
La germination des tétraspores engendre alors des gamétophytes. Les sexes
sont séparées : il y a des gamétophytes mâles porteurs de spermatanges et des
gamétophytes femelles porteurs de carpogones.
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IV. Une Phéophycée : Fucus.
Les Fucus sont des algues
marines dont il existe
plusieurs espèces sur les
côtes françaises. Avec
d’autres Phéophycées, il
constituent le goémon.
L’une des espèces les
plus communes dans la
zone intertidale, le long de
l’Atlantique et de la Manche
est Fucus vesiculosus.
A. Appareil
végétatif de Fucus
vesiculosus
Le thalle est beaucoup plus complexe que celui des Spirogyres ou des Ulves.
1. Morphologie
2. Histologie
3. Cytologie
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• des parois pauvres en cellulose mais contenant des composés pectiques
et des polymères du fucose qui contribuent à la formation du mucilage
interstitiel.
• un noyau normal avec nucléoles normaux, que c’en est désespérant
d’être aussi normal.
• des plastes, ou chromatophores, de petite taille, bruns, avec un pyrénoïde
externe (il est suspendu au plaste et on le nomme « extraplastidial »), leurs
pigments sont des chlorophylles a et c, les caroténoïdes habituels et un
caroténoïde spécial : la fucoxanthine (= phycoxanthine), soluble dans l’eau
bouillante et responsable de la couleur du thalle (plongé dans l’eau chaude,
le thalle verdit). Les plastes n’élaborent pas d’amidon mais un polyholoside
qui, à l’hydrolyse, libère du glucose et du mannitol ; ce polyholoside n’est pas
mis en réserve dans les plastes mais dans le cytoplasme et les vacuoles.
• des mitochondries à structure très particulière.
• des vacuoles assez volumineuses, à contenu acide (pH = 6), colorées,
renfermant un polyholoside spécifique ainsi que de l’iode et surtout des
ions iodures.
• des gouttelettes lipidiques
• des physodes, petites inclusions incolores, considérées comme des
vacuoles spécialisées contenant des substances diphénoliques.
4. Croissance du thalle.
Normalement, les cellules d’un thalle adulte sont trop différenciées pour pouvoir
se diviser. Sur chaque lame rubanée, une seule cellule garde son pouvoir de
division, la cellule initiale. Cette cellule méristématique occupe une position
terminale et présente une forme pyramidale. Elle se divise par une mitose d’un
type un peu particulier qui produit donc deux cellules :
• une cellule qui conserve ses caractères méristématiques et joue le rôle de
nouvelle cellule initiale.
• une cellule qui se différencie et ne se divisera plus ; selon l’orientation du
plan de division, la nouvelle cellule se différencie en une cellule superficielle
ou une cellule médullaire.
B. Multiplication végétative.
Il n’existe pas d’organe spécialisé pour assurer cette fonction. La multiplication
végétative existe cependant dans certaines circonstances exceptionnelles :
• fragmentation accidentelle du thalle.
• dédifférenciation d’une cellule quelconque en cellule initiale à la suite d’une
blessure ; cette nouvelle cellule initiale forme un petit ruban susceptible de se
détacher pour donner une bouture.
Cette forme de multiplication végétative est lié au fort pouvoir de régénération de cette
algue. En effet, le thalle de Fucus vesiculosus est vivace, mais si l’hiver est rigoureux,
il peut être réduit à quelques lambeaux de thalle sur le stipe ; en se dédifférenciant,
quelques cellules pourront être à l’origine de nouvelles lames rubannées.
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C. Reproduction sexuée
C’est pratiquement le seul mode de reproduction.
a. conceptacles mâles
b. conceptacles femelles
3. La fécondation
Les spermatozoïdes sont attirés par les oosphères (chimiotactisme positif), ils
l’entourent et, à l’aide de leurs flagelles, lui impriment un mouvement de rotation
(c’est la « danse des spermatozoïdes » découverte par Thuret en 1853-54). L’un
des spermatozoïdes s’accole à l’oosphère, perd ses flagelles et fusionne avec le
gamète femelle : il se forme donc un zygote.
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4. Le zygote et sa destinée
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Le cycle de l’Ulve
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Le cycle de la Spirogyre
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Le cycle de Polysiphonia
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Le cycle du Fucus
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