Dr. C. SOBHI PDF
Dr. C. SOBHI PDF
Dr. C. SOBHI PDF
Polycopié de cours en :
Procédés Industriels De
Chimie Organique
Master en pétrochimie
Mars 2016
Table des matières
I.1. Introduction 2
I.2. Le craquage thermique 2
I.2.1. La viscoréduction 2
I.2.2. Le craquage à la vapeur 3
I.2.3. La cokéfaction 3
I.3. Le craquage catalytique 4
I.3.1. Le catalyseur 4
I.3.2. Fonctions et types 5
I.3.3. Les réactions mises en jeu 5
I.3.4. Craquages des principaux familles des hydrocarbures 6
I.3.4.1. Craquage de paraffines 6
I.3.4.2. Craquage d’oléfines 6
I.3.4.3. Désalkylation des alkylaromatiques 7
I.3.4.4. Craquages des cycloalcanes 7
I.3.5. Mécanisme de la conversion 8
I.3.6. Le procédé industriel 9
I.3.7. Rendement du procédé 11
I.4. Hydrocraquage 11
I.4.1. Types de réaction 12
I.4.2. Réactions d’hydrotraitement 12
I.4.3. Réactions d’hydrocraquage et d’hydroisomérisation 12
I.3.4. Thermodynamique des réactions 14
I.4.5. Condition opératoires 14
I.4.6. Les catalyseurs 15
I
Table des matières
II.1.Oxyde d’éthylène 17
II.1.1. Introduction 17
II.1.2. Procédés de production –principe 17
II.1.3. Schéma de procédé 19
II.1.4. Produits obtenus 19
II.1.5. Applications 20
II.1.6. Autres procédés 21
II.1.6.1. Ancien procédé 21
II.1.6.2. Futur procédé 21
II.2. Acétaldéhyde 22
II.2.1. Introduction 22
II.2.2. Procédés de production –principe 22
II.2.3. Applications 23
II.3. Acrylonitrile 24
II.3.1. Introduction 24
II.3.2. Procédés de production –principe 25
II.3.3. Les conditions expérimentales 25
II.3.4. Matières premières 25
II.3.5. Schéma de procédés 25
II.3.6. Produits obtenus 27
II.3.7. Applications 27
II.3.8. Autres procédés 28
II.3.8.1. Anciens procédés 28
II.3.8.2. Procédés du futur 29
II.4. Le phénol 29
II.4.1. Introduction 29
II.4.2. Procédé de fabrication du phénol 29
II.4.3. Principe de la voie toluène acide benzoique 30
II.4.4. Principe de la voie cyclohexanone/cyclohexanol 30
II.4.5. Principe de la fabrication par le procédé Hock 31
II.4. 6. Application 31
II
Table des matières
III.1. Introduction 38
III.2. Réactions de polycondensation 38
III.2.1. Différents types de polymérisations par étapes 38
III.2.1.1. Réactions de polycondensation avec une seule matière première 38
III.2.1.2. Réactions de polycondensation avec deux matières premières 39
III.2.2. Cinétique générale des réactions de polymérisation par étapes 39
III.2.2.1. Théorie de Carothers : contrôle de la longueur des macromolécules 39
III.2.3.2. Contrôle de la masse molaire lors de la polymérisation 40
III.2.3.3. Cinétique de réaction de polymérisation 42
III.2.4. Applications 43
1) Les polyamides aliphatiques 43
2) Les polyesters 43
3) Les polyuréthanes 44
III.3. La polymérisation en chaîne 45
III.3.1. Généralités 45
III.3.2. La polymérisation radicalaire 45
III.3.3. Polymérisation ionique 47
III.3.3.1. Polymérisation anionique 47
III.3.3.2. Polymérisation cationique 48
III.4. Polymérisation avec catalyse Ziegler-Natta 50
III.5. Techniques industrielles de polymérisation 51
III.5.1. Polymérisation en masse 52
III
Table des matières
IV.1. Introduction 59
IV.2. Grands domaines de la chimie industrielle 59
IV.2.1. L’industrie chimique de base 59
IV.2. 2. L’industrie parachimique 59
IV.2. 3. L’industrie de la transformation 60
IV.3. Fabrication des détergents 60
IV.3.1. Les détergents 60
IV.3.2La détergence 60
IV.3.3. Savons 60
IV.3.3.1. Obtention 60
IV.3.3.2. Principe de la détergence 64
IV.3.3.3. Mécanisme de détergence 64
IV.3.4. Détergent de synthèse 65
IV.3.4.1. Les tensioactifs 66
IV.3.4.1.1. Tensioactif anionique 67
IV.3.4.1.2. Tensioactif cationique 68
IV.3.4.1.3. Tensioactif non-ionique 68
IV.3.4.1.4. Les tensioactifs zwitterioniques ou amphotères 69
IV.3.4.2. Les adjuvants 69
IV.3.4.2.1. Agents anticalcaires ou builders 69
IV.3.4.2.2. Les agents de blanchissement 70
IV
Table des matières
Bibliographie 73
V
I. Raffinage et hydrodésulfuration
I.1. Introduction
Après la distillation, d’autres procédés sont mis en œuvre pour modifier la structure
moléculaire des fractions en vue d’obtenir des produits plus recherchés. L’un de ces
procédés, le craquage, fragmente (ou coupe) les fractions plus lourdes à point d’ébullition
plus élevé pour donner des produits plus utiles tels que des hydrocarbures gazeux, des
essences de base, du gazole et du fioul. Durant le craquage, certaines molécules se
combinent (se polymérisent) pour en former de plus grosses. Il y a essentiellement trois
types de craquage, à savoir le craquage thermique, le craquage catalytique et
l’hydrocraquage.
Le craquage thermique est appliqué surtout aux distillats moyens et la partie légère des
résidus de la distillation sous-vide, dans les procédés de craquage thermique, mis au point
en 1913, on chauffe du fioul léger et du pétrole lourd sous pression dans de grands ballons,
jusqu’à ce qu’ils se fragmentent en molécules plus petites possédant de meilleures
propriétés antidétonantes. Cette ancienne méthode, qui donnait d’importantes quantités de
coke solide indésirable, a évolué en procédés de craquage thermique modernes comprenant
la viscoréduction, le craquage à la vapeur et la cokéfaction.
I.2.1. La viscoréduction
La viscoréduction est une forme de craquage thermique modéré de mélanges lourds qui
permet de réduire le point d’écoulement des résidus cireux et de diminuer
considérablement la viscosité du produit sans modifier sa plage d’ébullition. Le résidu de
distillation atmosphérique est soumis à un craquage modéré à la pression atmosphérique
dans un réchauffeur. La température est rapidement abaissée à l’aide de gazole froid pour
prévenir tout craquage excessif, puis le mélange est soumis à détente dans une tour de
distillation. Le goudron résiduel obtenu lors du craquage thermique, qui s’accumule au fond
2
I. Raffinage et hydrodésulfuration
de la colonne de fractionnement, est soumis à une détente sous vide dans une colonne de
rectification et le distillat est recyclé (voir figure I.1).
Le craquage à la vapeur produit des oléfines par craquage thermique de grosses molécules
d’hydrocarbures à des pressions légèrement supérieures à la pression atmosphérique et à
des températures très élevées. Le résidu du craquage à la vapeur est mélangé à des
combustibles lourds. Le naphta produit par craquage à la vapeur contient normalement du
benzène qui est extrait avant l’hydrotraitement.
I.2.3. La cokéfaction
3
I. Raffinage et hydrodésulfuration
dans les molécules d’hydrocarbure que le résidu est constitué de carbone presque pur
appelé coke.
Les deux procédés de cokéfaction les plus courants sont la cokéfaction différée et la
cokéfaction en continu (par contact ou sur lit fluidisé) qui, selon le mécanisme de réaction, la
durée du procédé, la température et le brut traité, produisent trois types de coke :
spongieux, alvéolaire et aciculaire (voir figure I.2).
I.3.1 Le catalyseur
4
I. Raffinage et hydrodésulfuration
Les réactions qui se produisent dans un réacteur de FCC sont nombreuses et complexes. On
peut distinguer principalement deux groupes :
Les réactions thermiques qui sont inévitables aux fortes températures, utilisées (≥ 450 °C)
sont de nature radicalaire. Elles surviennent en phase homogène gazeuse, elles ne sont pas
sélectives et conduisent à la formation de quantités importantes d’hydrocarbures trèslégers,
tels que méthane, éthane et éthylène.
Les réactions catalytiques sont de nature hétérolytique faisant intervenir des intermédiaires
réactionnels fugaces du type carbocations. La présence de sites acides dans le milieu
réactionnel permet de promouvoir considérablement la formation de ces intermédiaires
carbocationiques aux intermédiaires cationiques par rapport aux intermédiaires radicalaires
et d’améliorer ainsi la sélectivité du craquage.
5
I. Raffinage et hydrodésulfuration
Les réactions de craquage des hydrocarbures saturés, effectuées avec des catalyseurs acides
solides, conduisent a la formation d’intermédiaires qui sont des carbocations RR’R’’Cla
charge a craquage étant constituée par une coupe de type gazole lourd suivant le schéma
cinétique
E E :essence
G :gazole lourd
G
S P :sous-produits lourds etgazeux
1 SP
Une paraffine en donnant une nouvelle paraffine de masse moléculaire inferieure et une
oléfine.
I.3.4.2.Craquage d’oléfines
Une oléfine conduit a la formation de deux nouvelles oléfines de plus faibles masses
moléculaires.
6
I. Raffinage et hydrodésulfuration
La chaine alkyle conduit a la formation d’une oléfine, le cycle aromatique étant stable dans
les conditions de la réaction.
Dans le cas de la deuxième réaction la chaine fixée au cycle aromatique devient oléfinique.
A côtéde ces réactions importantes, ont lieu des réactions secondaires contribuent à
la composition finale de l’effluent.
7
I. Raffinage et hydrodésulfuration
- Réactions de dismutation :
- Déshydrogénation :
R-CH2-CH2-CH=CH2 R-CH=CH-CH=CH2 + H2
I.3.5.Mécanisme de la conversion
RH + AH R+ + A- + H2
ou
RH + L R+ + LH-
La stabilité des carbocations formés est fonction de leurs structure ; la stabilitéest dans
l’ordre suivant :
Tertiaire > secondaire > primaire
Les carbocations formés donnent facilement des réarrangements conduisant aux formes les
plus stables. Ces réarrangements jouentun rôle important dans le procédé car ils conduisent
8
I. Raffinage et hydrodésulfuration
à des hydrocarbures ramifiés dont l’indice d’octane est supérieur a celui des paraffines et
des cyclanes, selon le schéma suivant :
A A
Dans ce cas particulier, un ion carbénuim secondaires se réarrangent en ion carbénuim
tertiaire.
Le procédé de Craquage Catalytique à lit Fluidisé (FCC) a commencé à être développé par la
Standard Oil of New Jersey dans les années 20. Ce procédé utilise le même principe que le
TCC (ThermoforCatalytic Cracking)mais le catalyseur circule sous la forme d’une poudre
fluidisée à la place de billes solides. En Octobre 1938 quatre sociétés formèrent le
groupement CatalyticResearchAssociate pour développer un procédé concurrent du procédé
Houdry. Finalement, en May 1942, la première unité commerciale à lit fluidisé, PCLA,
(PowderedCatalyst, Louisiana) fut démarrée à la raffinerie de la Standard OilCompanyof New
Jersey (Exxon corporation) à Baton Rouge. Cette unité fut démantelée en 1963 après 21 ans
d’excellents services La forme fluidisée du catalyseur permet une plus grande circulation de
celui-ci, d’où un rendement et une qualité de l’essence meilleure que dans le TCC. La
technologie du FCC a été principalement développée par Kellog, UniversalOilProducts (UOP),
Standard OilCompany of New Jersey, Sinclair Oil (Arco) et Shell Oil Co. Le FCC surpassa
définitivement le TCC au début des années soixante.
Par ailleurs en 1961 l’introduction par Socony- Vacuum des catalyseurs de synthèse silice
alumine zéolithe très performants, mais qui nécessitaient de petites particules donna un
avantage décisif au procédé FCC.
A ce jour le procédé FCC est utilisé dans 400 raffineries. De très nombreuses améliorations y
ont été apportées : réacteur élévateur (riser à court temps de séjour), performances des
catalyseurs. Ceci a entraîné un extraordinaire développement de cette technologie de
conversion des fractions lourdes tant du point de vue rendement et qualité que de
9
I. Raffinage et hydrodésulfuration
l’adaptation à des charges de plus en plus difficiles à traiter. De plus, le procédé FCC est
également la source de bases pétrochimiques importantes (schéma du procédé figure I.3).
10
I. Raffinage et hydrodésulfuration
o Catalyseur vas vers réacteur 1er où le coke et carbone sont brûlés (la chaleur
est utilisée pour entretenir la réaction)
o Effluents du 2ème réacteur sont fractionnés par distillation. On obtient:
gaz (propène, butène)
Essence
Gazole
Fraction lourde (à recycler)
I.3.6.2.Rendement du procédé
Différentes coupes sont obtenues en sortie de l’unité :
– une coupe gaz (C3—C4), (15 à 25 % en masse de l’effluent), trèsriche en oléfines qui
peut alimenter, après avoir subi des traitementsde purification appropriés, la
pétrochimie ou d’autres unitésde la raffinerie telles que l’alkylation et l’éthérification ;
– une coupe essence (environ 50 % en masse de l’effluent), riche en oléfines et en
aromatiques et chargée en soufre, présentant unRON compris entre 90 et 95 ;
– une coupe gasoil (environ 20-30 % en masse de l’effluent) detrès mauvaise qualité
(indice de cétane de l’ordre de 30 pour unespécification de 51) utilisée généralement
comme fluxant des fuelslourds ;
– une coupe slurry (HCO) (environ 5 à 15 % en masse) ;
– du coke (5 % en masse) dont la combustion dans le régénérateurdégage de la chaleur
qui sert à vaporiser et craquer la chargeau réacteur.
I.4. Hydrocraquage
11
I. Raffinage et hydrodésulfuration
est un procédé d’hydroconversion, qui travaille en présence d’H2 et dont le but est de
modifier le squelette hydrocarboné des molécules de départ.
La transformation d’un distillat pétrolier en naphta kérosène et gazole s’effectue selon des
schémas réactionnels complexes que l’on peut regrouper en deux grandes familles de
réaction :
La réaction de désazotation est une réaction très importante pour ce procédé compte tenu
de l’impact des composés azotés, même à basse concentration sur les sites acides du
catalyseur d’hydrocraquage. Pour les catalyseurs d’hydrocraquage dont le support est très
acides (catalyseurs à base de zéolithe), un contrôle en azote avant le passage de la charge
est nécessaire pour optimiser le fonctionnement global du système catalytique.
L’hydrocraquage permet une diminution de poids moléculaire moyen des charges. Suivant la
position de la liaison C-C attaquée, on peut distinguer trois types principaux de réactions :
12
I. Raffinage et hydrodésulfuration
H2
R C
H2 R CH3 R' CH3
C R'
H2
H2
C
R
H2 R CH3
H2 C4H14
R R R R
13
I. Raffinage et hydrodésulfuration
- du gasoil (25 à 45 % en masse) d’excellente qualité (indice de cétane > 50, dépourvu
de soufre) ;
- une base huile (0 à 25 % en masse) également d’excellente qualité.
Même si certaines unités ont été construites ces dernières années, les raffineries
européennes sont encore peu équipées en hydrocraqueurs alors que cette unité permettrait
de mieux répondre à la demande croissante de gazole de haute qualité.
Les principaux freins à la construction de telles unités sont :
-la grande consommation d’hydrogène dans un contexte tendu de disponibilité de l’H2 dans
les raffineries, qui nécessite souvent la construction d’unités dédiées à la production d’H2
telles que le reformage à la vapeur ;
-le coût (investissement, fonctionnement, utilités, catalyseurs..).
15
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.1.1.Introduction
L’oxyde d’éthylène est un gaz incolore qui a l’odeur caractéristique de l’éther. Il est très
inflammable et se dissout facilement dans l’eau, l’alcool et la plupart des solvants
organiques. Commercialisé depuis le début des années 1900.
Les données thermodynamiques en kJ/mol pour ces trois réactions sont regroupées dans le
tableauII.1
17
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
Rôle d’inhibiteur :
- Empêcher le dépôt sur l’argent de l’oxygène atomique.
- Réduire l’espace disponible sur la surface du catalyseur ce qui favoriserait la réaction
(1)
Matières première
- L’éthylène et l’oxygène.
- L’éthylène avec des teneurs faible en (CO2, S, acétylène) pour être compatible avec le
procédé.
Remarque
L’oxygène est préféré à l’air malgré son prix plus élevé parce qu’il évite les pertes d’éthylène
entriané par l’azote au niveau des gaz de purge.
18
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.1.3.Schéma de procédé
Le schéma de procédé correspond au procédé de Shell (figureII.1). Dans ce schéma on
remarquera que le mélange de l’oxygène, de l’éthylène, des gaz recyclés et de l’inhibiteur
est effectué avant l’entrée dans le réacteur. Les colonnes (3) et (4) permettent la séparation
de l’oxyde d’éthylène et du dioxyde de carbone. Les colonnes (6) et (7) constituent
l’ensemble permettant de séparer CO2 de l’éthylène recyclable les colonnes (8), (9) et (10)
assurent la purification de l’oxyde d’éthylène, la pression réalisée est nécessaire pour
faciliter la dissolution de l’oxyde d’éthylène dans l’eau.
(1) : réacteur tubulaire ; (2) : réfrigérant ;(3) : colonne d’absorption de l’oxyde d’éthylène ;
(4) : colonne de désorption de l’oxyde d’éthylène ; (5) : compresseur ;(6) : colonne
d’absorption de CO2 ; (7) : colonne de désorption de CO2 ; (8) : colonne d’élimination des
produits légers ; (9) : colonne de distillation pour la séparation de l’oxyde d’éthylène et de
l’eau ; (10) : colonne de distillation à plateaux des produits lourds.
19
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.1.5Applications
Les éthanolamines sont produites par la réaction de l’oxyde d’éthylène avec l’ammoniac.
Les éthanolamines servent notamment à retenir les gaz tels que H2S, SO2, CO2 lors de
l’épuration des gaz par raffinage
• L’oxyde d’éthylène est utilisé en faible quantité comme agent de stérilisation, désinfectant
et insecticide.
• Il est surtout employé comme agent de stérilisation dans les établissements de soins de
santé (hôpitaux, cliniques et cliniques dentaires) et chez les fabricants de fournitures
médicales.
• L’oxyde d’éthylène sert aussi à la stérilisation de produits sensibles à la chaleur (fourrures,
meubles, ruches, cosmétiques, médicaments et tabac)
• Enfin, l’oxyde d’éthylène est employé comme insecticide fumigent sur les épices pour
prévenir la prolifération de bactéries et sur les produits entreposés pour repousser les
insectes.
20
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.1.6.Autres procédés
1.6.1.Ancien procédé
Par la voie chloryhdrine
- Malgré un rendement élevé, ce procédé a été abandonné car le coût du chlore est
important.
- Le chlore provoque des corrosions.
- Le CaCl2 est formé à partir du chlore est difficilement valorisable.
- Présence de sous-produits.
1.6.2.Futur procédé
D’union Carbide : consiste à oxyder une phase liquide de l’éthylène par l’eau oxygènée en
présence d’arsenic comme catalyseur. La réaction est effectuée dans le 1,4-dioxane à 100°C
est la suivante :
[As]
H2C CH2 + H2O2 H2C CH2 + H2 O
O
O O
Avantage de procédé
L’utilisation de l’eau oxygénée qui est un grand produit industriel (sans impact sur
l’environnement).
21
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.2.A cétaldehyde
II.2.1. Introduction
L’acétaldéhyde est un liquide incolore produit industriellement, très volatil, d’odeur fruitée
agréable, cette odeur devient piquante et suffocante à forte concentration. Il est miscible à
l’eau, et la plupart des solvants organiques. Il est utilise comme intermédiaire en synthèse
organique, dans la fabrication de colorants, dans la synthèse du caoutchouc, comme
accélérateur de vulcanisation. Il est également utilise dans l’industrie alimentaire et en
parfumerie. L’acétaldéhyde est une substance intermédiaire du métabolisme de certaines
substances chez les espèces animales, de la respiration des végétaux supérieurs et de la
fermentation de l’alcool.
Plusieurs types de production mettant en jeu des matières premières différentes permettant
l’obtention de l’acétaldéhyde :
22
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
2CH2=CH2 + O2 2CH3-CHO
II.2.3.Applications
23
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.3.L'acrylonitrile
II.3.1.Introduction
R*
Les dérivés acrylonitriles sont caractérisés par le groupe H2C C R dans lequel la
double liaison est conjuguée avec une autre liaison insaturée appartenant au groupe R.
Si R’=H on parle des dérivés acryliques.
Si R’= CH3 on parle des dérivés méthacryliques
Si R’ = CN on parle des dérivés cyanoacryliques.
Les principaux dérivés acryliques sont :
O
O O
CH2
N C CH NH2 OH H
Acrylonitrile Acrylamide Acide acrylique Acroléine
CN
O
O O H2C CH3
O
OCH3 OC2H5
Cyanoacrylate de méthyle
Acrylate de méthyle Acrylate d'éthyle (Adhésif)
Le plus important produit faisant partie des dérivés acryliques, par son tonnage,
l’acrylonitrile est un liquide incolore, volatil et très réactif. Il est soluble dans l’eau et dans de
nombreux solvants organiques. On ne trouve pas d’acrylonitrile dans la nature. Depuis les
années 1940, il est beaucoup utilisé dans l’industrie chimique.
La capacité mondiale de production de ce monomère est de l’ordre de 4 Mt/an.
24
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
Le schéma du procédé de SOHIO (la société Américaine Standard Oil of Ohio)de production
de l’acrylonitrile, le procédé en lit fluidisé et révolutionnaire et s’impose comme le procédé
le plus économique et le plus performant du monde (figure II.2).
25
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
Le réacteur à lit fluidisé mis en œuvre facilite l’élimination de l’énergie thermique dégagée
qui est importante. En même temps que le mélange réactionnel est refroidi la colonne de
trempe (4) l’excès d’ammoniac est extrait par l’acide sulfurique sous forme de sulfate
d’ammonium. La colonne d’extraction (5) par l’eau permet de séparer les gaz inertes. Les
colonnes (6) et (7) assurent la séparation de l’acétonitrile et la colonne (8) celle de l’acide
cyanhydrique. La purification finale de l’acrylonitrile s’effectue dans les colonnes (9) et (10)
et (11) dans lesquelles sont introduits, dans la colonne (9) de l’acide oxalique pour stabiliser
les composés carbonylés ainsi qu’un inhibiteur de polymérisation est dans les colonnes (10)
et (12) le même inhibiteur de polymérisation. La colonne (11) opère sous vide
(1) : compresseur ; (2) : réacteur à lit fluidisé ; (3) : échangeur réfrigérant ; (4) : colonne de
trempe ; (5) : colonne d’extraction ; (6) (10) (11) : colonnes de distillation à plateaux ; (7) (8) :
colonnes de strippage ; (9) : colonne de distillation à corps de remplissage.
Figure II.2Procédé SOHIO de la production de l’acrylonitrile
26
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
- L’acrylonitrile est obtenu avec une pureté supérieure à 99.5% pureté nécessaire pour
pour fabriquer les fibres acrylique.
- Les taux de conversion de l’ammoniac et du propène sont supérieurs à 95%.
- Avec les meilleurs catalyseurs, la sélectivité par rapport à chacun des réactifs pour
atteindre 75%.
- Le rendement en acrylonitrile est donc de l’ordre de 71%.
- La formation des sous produits se traduit par les réactions :
CH2=CH-CH3 + 3NH3+ 3O2 3H-C≡N + 6H2O
Acide cyanhydrique
II.3.7 Applications
L’utilisation de l’acrylonitrile est largement répandue, et cet agent trouve une grande variété
d’applications industrielles.
o La fabrication de fibres acryliques, de résines, de matières plastiques et du
caoutchouc nitrile.
o Les résines qui sont utilisées couramment et qui contiennent de l’acrylonitrile sont
l’acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS). On les retrouve dans les photocopieuses et
les matériaux de construction, et les copolymères polystyrène-acrylonitrile (SAN),
dans l’industrie automobile, les objets ménagers et les emballages alimentaires
(polyacrilonitrile PAN).
CN
[-CH2-CH-]n
polyacrilonitrile
27
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
o Il sert également à produire des fibres de carbone qui ont pour but de renforcer les
composites utilisés par les industries aérienne et aérospatiale.
o À l’origine, l’acrylonitrile était mélangé au tétrachlorure de carbone et entrait dans la
composition de pesticides.
[cat]
CH≡CH + HCN CH2=CH-CN
-H2O
CH3-CHO + HCN CH3 CH CN CH2=CH-CN
[cat]
OH
Remarque
o Les matières premières utilisées ne sont pas des intermédiaires de première
génération.
o L’oxyde d’éthylène, l’acide cyanhydrique, l’acétylène et l’aldéhyde acétique sont des
produits de seconde génération donc plus cher.
28
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.4.Le phénol
II.4.1. Introduction
Le phénol, C6H5OH, se présente à l’état pur, sous la forme d’un solide fondant à 40,95 °C .il
constitue un intermédiaire important de l’industrie chimique. Sa production est de l’ordre de
3,5 Mt. La capacité mondiale de production est d’environ 5Mt en 1992et pourrait être
atteindre 6Mt dans les années à venir.
Bien que l’oxydation directe du benzène en phénols serait certainement la voie la plus
économique, seuls les procédés indirects de synthèse ont été mis en œuvre. Toutes fois,
ceux-ci produisent du diphényle en tant que sous-produit. C’est ainsi que de nombreux
procédées indirects ont été développées ; parmi ceux-ci, cinq ont atteint une réalité
industrielle (tableau II.2) :
29
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
Dans ce chapitre nous avons détaillé seulement les procédés de fabrication du phénol issue
de l’oxydation catalytique.
[cat] [cat]
CH3 + 1/2O2 COOH + 1/2O2 OH
-H2O
30
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
H
/
[cat]
O OH + H2
OH
CH3 CH3
CH + O2 C O O H
CH3 CH3
∆Η=−117 ΚJ/mol
II.4. 6. Application
Il est également utilisé dans une moindre mesure en tant que composant dans des
cosmétiques et des médicaments.
Depuis 2006, le phénol ne peut être utilisé comme substance actif biocide (désinfectant)
31
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.5.A cide
téréphtalique
II.5.1. Introduction
L’acide téréphtalique est un solide qui a un point de fusion très élevée de 427 °C. Il est
insoluble dans presque tous les solvants et ne peut être ni fondu ni distillé. Son ester di
méthylique fond beaucoup plus bas, à141 °C environ.
Ces deux corps sont essentiellement utilisés comme précurseur pour la fabrication de
polyesters par copolycondensation avec l’éthylèneglycol principalement.
32
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
CH3 COOH
3O2 + 2H2O
CH3 COOH
Paraxylène Acide téréphtalique (TPA)
Ce procédé d’Amoco conduit àTPA technique dont la pureté est insuffisante pour permettre
son utilisation pour fabriquer les polyesters. Une étape supplémentaire de purification est
donc nécessaire. Elle consiste en une hydrogénation des impuretés présentes avec le
palladium sur carbone comme catalyseur. Ainsi l’acide parformylbenzolest transformé en
acide paraméthylebenzol qui sépare par cristallisation. On a :
OH OH
+ 2H2O
CHO Me
p-cresol
Les polyesters ont été faits à partir du diméthylester de l’acide téréphtalique puisque l’acide
ne pouvait pas être obtenu économiquement assez pur. Le procédé Amoco est le plus
privilégié actuellement.
L’obtention du DMT se fait soit directement par oxydation du paraxylène par l’air en
présence de méthanol soit par estérification de TPA par le méthanol :
CH3 COOCH3
CH3 COOCH3
COOH COOCH3
+ 2CH3OH + 2H2O
COOH COOCH3
33
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
34
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
(1) : réacteur agité ; (2) : turbine de détente ; (3) : réfrigérant ; (4) : reservoir fermé ; (5) :
filtre ; (6) : colonne de distillation à plateaux ; (7) : agitateur-melangeur ; (8) : réacteur
d’hydrogénation à lit fixe ; (9) : cristalliseur ; (10) : centrifugeuse-essoreuse.
FigureII.3Procédé de production de l’acide téréphtalique pur d’Amoco
-L’air est additionné en excès par rapport a la stœchiométrie pour diminuer la formation des
sous produits.
-Une sélectivité par rapport au xylène de l’ordre e 95%, ce qui conduit à un rendement de
l’ordre de 90%.
35
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
Ces impuretés ne peuvent convenir lorsque l’acidetéréphtalique est utilisé pour faire des
polyesters. Composés monofonctionnels ils réduisent en effet le degré de polycondensation.
C’est pour cette raison que la pureté demandée pour la fabrication des polyesters est de
99.9%. L’acide paraformylbenzoïque présente de plus l’inconvénient de modifier la
coloration de l’acide téréphtalique technique.
II.5.6. Applications
Une application correspond à de faibles tonnages mais a un produit de haute qualité résulte
de la transformation de l’acide téréphtalique en son chlorure d’acide dont la condensation
avec la paradiaminobenzène conduit par polycondensation à une fibre de résistance à la
traction élevée appelée Kevlar® ou Twaron ® :
COCl NH2
36
II. Grands procédés d'oxydation catalytique
II.5.7.Anciens procédés
L’acide téréphtalique a été produit par oxydation du xylène par l’acide nitriquedilué. Le
monoxyde d’azote formé NO était recyclé. L’acide téréphtaliqueainsi produit contenait des
impuretés azotées.
CH3 COOH
4HNO3 4H2O + 4NO
CH3 COOH
Les procédés Henkel ont été développés puis arrêtés. Le premier utilisait l’anhydride
phtalique produit a partir de l’orthoxylène. Les réactions sont les suivantes :
COOK COOH
O
COOK cat
+2KOH
O
-H2O COOK
O COOK COOH
Anhydride phtalique
COOK COOH
[cat] +H2SO4
2 COOK
-K2SO4
COOH
COOK
37
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
II.1. Introduction
Les polymères sont des molécules de grande taille (macromolécules) constitués par un
assemblage de motifs élémentaires répétés un grand nombre de fois. Ces motifs sont les
produits de la transformation de monomères.
Exemple :
39
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Dans ce cas les molécules de départ possèdent des extrémités réactives identiques.
Elles sont notées : A—A et B—B.
Exemple :
Carothers est le premier a avoir fabriqué du Nylon en essayant de synthétiser une fibre
remplaçant la soie naturelle. On note que :
M0 : La masse du motif élémentaire (masse molaire d’une monomaire )
: Degré de polymérisation moyen en nombre
: La masse molaire moyenne en nombre
Calcul de pour une polymérisation par étape après un temps donné de réaction.
X A Y + X A Y X A A Y +X Y
Si l’unité constitutive est composée de 2 groupements atomiques A et B, alors
40
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Par exemple, si au départ, on a 15 monomères et qu’à l’instant t il reste 5 molécules de
trimères, le degré de polymérisation
3 , correspond bien au nombre d’unités
Remarque
Pour obtenir des polymères aux propriétés intéressantes, il faut un
élevé, ce qui
correspond à un degré d’avancement de la réaction presque total (ρ> 0,99).
X A X + Y B Y X A B Y
41
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
5 + 7
2
Soit, avec la définition de r :
7 (1 + )
2
Par suite on peut calculer :
- le nombre de fonctions chimiques X qui n’ont pas réagi au temps t : NX - ρNX = ρNY(1-ρ)
- le nombre de fonctions chimiques Y qui n’ont pas réagi au temps t : NY - ρNX = NY(1-rρ)
Donc le nombre N de molécules présentes à l’instant t est égal à
7 (1 − ) + 7 (1 − )
2
7 (1 + − 2)
2
19
par suite, puisque
1
on obtient :
1+
(1 + − 2)
Dans les conditions stoechiométriques, r = 1, donc
1
1−
Exemple : calcul du degré de polymérisation moyen
en fonction de r et de ρ, le tableau
4.1 représente la variation de degré de polymériastion en fonction de r et ρ.
Tableau III.1.Variation du degré de polymérisation en fonction de r et de ρ
42
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
X A X + Y B Y X A B Y
Quel que soit le temps t, on a toujours l’égalité entre les concentrations des 2 monomères :
[A] = [B] = C. On pourra donc écrire ainsi la vitesse de réaction :
<=>?@
;"!## é+ !" =A
B>C@>D@ avec k la constante de la réaction chimique. D’où la
<=E
variation de la concentration C avec le temps : BF
=A
En intégrant de 0 à t et de C0 à C :
−F
E A
G G B!
E9 F
Ou encore − B!
E E9
E9 19
Puisque (N0 et N nombre de moles de monomères présents respectivement à t = 0
E 1
19
et à t) et que , on obtient : − 1 F B!
1 <H <H
1
F B! + 1 (∗)
1−
Remarque :
La cinétique de polymérisation par étapes dépend de la présence d’un catalyseur. De
plus, beaucoup de réactions de polycondensation sont des réactions d’équilibre et le
constituant formé pendant la réaction chimique doit être retiré continuellement pour
déplacer l’équilibre dans le sens de la formation du polymère.
Connaissant les concentrations initiales C0 de chaque monomère et la constante k, on
déduit de la formule (*) la valeur du degré de d’avancement ρ de la réaction a tout
instant t et donc le degré de polymérisation
<H Ce degré d’avancement est
43
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
III.2.4. Applications
Le plus connu est le Nylon 6,6 qui est utilisé comme textile et pour les petits objets
(robinets).
Les polyamides aromatiques sont les fibres aramides dont la plus connue est le Kevlar®.
COOH NH2
n n CO CHO−ΝΗ NH−
n
COOH NH2
2) Les polyesters
44
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Ils sont présents dans tous les coussinages (ameublement, transport...). Ce sont également
d’excellents isolateurs thermiques. Le problème est que ces produits sont extrêmement
inflammables. On les a alors traités avec des dérivés chlorés pour les rendre ignifuges mais, à
hautes températures, il dégage du Cl2 et HCl. De plus, les matières premières sont polluantes
et toxiques.
H O
R N C O + R'-OH R N C O R'
fonction uréthane
H O R'
R N C O + R'2-NH R N C N
R'
fonction uréthène
Ce sont des réactions de polycondensation qui vont se faire sans perte de petites molécules.
H O O
polyaddition H
O C N R N C O + HO R' OH N C O R' O C N R n
polyuréthane
Dans ces polymères, les groupements -CO-NH- sont planes, ce qui va apporter une certaine
rigidité au polymère. Cette rigidité va être augmentée par la formation de la liaison H (entre
le O du groupement et le H de l’amide). Pour augmenter la flexibilité et la souplesse de ces
polymères, on prend des groupements R et R’ qui sont des chaînes carbonées saturées
45
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
longues et souples. Généralement, la chaîne la plus utilisée dans ce cas est une chaîne
polyéther [CH2-CH2-O].
III.3.1. Généralités
Une réaction en chaîne est une réaction au cours de laquelle une molécule de monomère M
est additionnée à un centre actif porté par la chaîne en cours de croissance.
Si on appelle • une chaîne comportant n unités constitutives et munie d’un centre actif, la
polymérisation peut être schématisée par :
ML• + M → ML
•
Le point indique le site d’un électron non apparié se trouvant sur la chaîne moléculaire et
avec lequel une nouvelle liaison pourra s’effectuer, pour augmenter la taille de la chaîne.
L’atome de la chaîne muni de cet électron non apparié constitue le centre actif.
Les réactions en chaîne se font en 3 étapes :
- l’initiation (ou amorçage)
- la propagation (ou croissance)
- la terminaison
Selon la nature du centre actif qui provoque l’addition des unités constitutives (mères), on
classe la polymérisation en chaîne dans l’un des groupes suivants :
- la polymérisation radicalaire
- la polymérisation ionique
46
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
1) l’initiation
Cette étape désigne la formation d’un centre actif sur une molécule de monomère M. Elle se
produit en 2 temps :
- formation d’un radical libre M• à partir d’une molécule d’initiateur I
- addition du radical libre sur une mole de monomère M ; elle porte alors un centre actif
R• + M → RM •
O O
O Ph
Ph O 2 Ph O• 2Ph• + 2CO2
O
R N N R N2 + 2R•
NC(H3C)2C N N C(CH3)2CN
2) la propagation
Il s’agit de l’étape où se répète un grand nombre d’additions successives de molécules
monomères M, sur le centre actif formé. Le temps nécessaire pour ajouter un monomère est
très bref : il est de l’ordre de la milliseconde. Par suite plusieurs milliers d’additions peuvent
s’effectuer en quelques secondes.
RM +M RMM
RMM +M RM2M
R(Mn)M +M R(Mn+1)M
47
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
3) la terminaison
A ce stade la croissance de la chaîne de polymère s’arrête. Il y a disparition du centre actif.
Les réactions de terminaison sont bimoléculaires sur 2 molécules en croissance. Le
mécanisme est :
Soit une combinaison :
Les polymérisations radicalaires sont les plus fréquentes parmi les polymérisations
industrielles.
Parmi les polymères les plus diffusés, on peut citer :
- le polychlorure de vinyle (PVC)
Cl Cl Cl Cl Cl
- le polystyrène (PS)
Ph Ph Ph Ph Ph
- le polyéthylène haute pression (PEHP) plus connu sous le nom de polyéthylène basse
densité (PEbd) qui est préparé, en présence de peroxydes, entre 1500 à 3000 atm, à 200°C.
Les chaînes comportent alors de nombreuses ramifications; il en résulte une faible densité.
CH2-CH2-O , CH2-CH2-S
48
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
a) Amorçage : Il se fait par des organométalliques (BuLi), des bases fortes organiques
(amidure de sodium : NaNH2) ou minérales (NaOH, KOH) ou par des métaux alcalins.
Exemple : polymérisation anionique du styrène
b) Propagation
−
Bu Li + H2C CH Bu CH2 CH Li
Ph Ph
Remarquons que ce type de polymérisation n'est possible que si le carbanion est stabilisé
par la présence d'un groupement à effet mésomère accepteur (-M) et / ou inductif
attracteur (-I).
Ph Ph
− CH2 CH −
CH3 CH CH2 CH CH3 CH CH2 CH
n-1 Ph Ph n Ph
Lorsque ces réactions sont effectuées dans des conditions de grande pureté, dans des
solvants
aprotiques (cyclohexane, THF, dioxane, DMF...), pour éviter la réaction de transfert
d'hydrogène avec le solvant, elles ne présentent pas d'étape de terminaison : la réaction se
poursuit jusqu'à épuisement du monomère.
A part le styrène, il existe beaucoup d'autres monomères qui polymérisent selon le
processus anionique.
Exemples :
- l'acrylate de méthyle : CH2=CH-COCH3
- le méthacrylate de méthyle: CH2=C(CH3)-COOCH3
-l’acrylonitrile : CH2=CHCN
III.3.3.2. Polymérisation cationique: le carbone du centre actif de la chaîne en croissance
porte une charge positive
49
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Dans les polymérisations cationiques des monomères vinyliques catalysées par des acides
protoniques ou de Lewis, le carbone portant la liaison active est polarisé positivement et la
croissance s'effectue sur des carbocations.
CH2 CH
a)Amorçage :
Il peut se réaliser de trois façons :
- acides protoniques (HCl, H2SO4...)
HA + CH2 CH CH3 CH A
R R
- acides de Lewis (AlCl3, BF3, SnCl4...) en présence d'un cocatalyseur (alcool, eau...)
Ph3CCl Ph3CCl
b) Propagation :
Elle se fait, comme pour les réactions radicalaires ou anioniques, par action d'une molécule
de monomère activée, sur une autre, et formation d'une nouvelle molécule activée.
Exemple :
50
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
R
CH2 CH3 [F3BOH] + nCH2 CH R CH3 CH CH2 CH [F3BOH]
n
R R
ou
51
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
- le polypropylène atactique est un produit mou, sans application technique, tandis que le
polypropylène isotactique a donné une matière plastique et une fibre textile intéressante.
- jusqu'à la découverte des amorceurs stéréospécifiques, la polymérisation de l'isoprène,
monomère du caoutchouc naturel, n'avait fourni que des produits élastiques de mauvaise
qualité en raison de leur conformation irrégulière. La synthèse d'un polyisoprène de
conformation régulière Cis, identique à la gomme naturelle, est maintenant réalisée.
52
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Les procédés en masse, en solution, ou en milieu fondu sont très souvent des procédés
monophasiques alors que les procédés en suspension, en émulsion, les polycondensations
interfaciales et les polymérisations haute pression sont des procédés multiphasiques.
Dans ce cas il n'y a ni solvant, ni diluant. Le monomère est directement polymérisé sous
l'action de la chaleur, de radiations ou d'un amorceur. On a une augmentation de la viscosité
(effet Trommsdorff), de la chaleur et consommation du monomère. Selon la solubilité du
polymère à synthétiser, la polymérisation en masse peut être :
o homogène : le polymère est soluble dans son monomère, le milieu peut alors se
solidifier. C'est le cas du polystyrène (PS) à partir du styrène ;
o hétérogène : le polymère n'est pas soluble dans son monomère, le polymère peut
alors précipiter à partir d'un certain degré de polymérisation. C'est le cas du
poly(chlorure de vinyle) (PVC) à partir du chlorure de vinyle (gazeux) sous pression.
Les polymères obtenus sont relativement purs et peuvent avoir une masse molaire élevée. Il
est possible de faire une polymérisation en masse directement dans un moule, avec le
polyuréthane par exemple.
Par contre, un des problèmes est de mélanger et de chauffer de manière uniforme (milieu
visqueux). Ces réactions exothermiques présentent un risque d'emballement qui peut mener
à l'explosion. Pour éviter l'emballement, on peut commencer en masse et finir la
polymérisation avec une autre méthode. Une autre limite est la relative polydispersité des
chaînes obtenues. De plus, la proximité des chaînes peut favoriser les réactions de transfert
interchaînes, donc des ramifications.
III.5.1.2. Utilisations
53
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Cette méthode est appliquée pour la fabrication des peintures, colles, vernis. Elle convient
notamment lorsque le polymère est insoluble dans le solvant à température ordinaire
Exemple:
L'éthylène (gazeux) est dissous dans du solvant en présence d'amorceur sous pression assez
élevée pour qu'il reste dissous et à température suffisante pour dissoudre le polymère.
54
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Les procédés en suspension sont essentiellement utilisés dans le cas des polyadditions
radicalaires. Le monomère et le polymère sont insolubles dans le dispersant. Le monomère
est dispersé (10-25%) dans le non solvant (comme l’eau) sous vive agitation. La taille des
gouttelettes est contrôlée soigneusement par ajustement de paramètres tels que la
concentration, la vitesse d’agitation, l’utilisation d’adjuvants...On peut considérer chaque
gouttelette comme un milieu indépendant qui est le siège de polymérisation en masse.
Compte tenu de la dispersion, les échanges thermiques entre le liquide et les parois du
réacteur sont bons. En fin de réaction, le polymère est récupéré sous forme de perles lavées
et séchées. Quand amorceur soluble dans dispersant (peroxydes), efficacité moindre car
l’amorceur est détruit.
De nombreux monomères peuvent être polymérisés par cette technique. Le styrène, le
méthacrylate de méthyle, l’acétate de vinyle, l’acrylonitrile, le chlorure de vinyle en dépit de
sa volatilité, sont des exemples de monomères industriellement polymérisés en suspension.
La figure III.1 représente le procédé de polymérisation radicalaire du styrène en
suspension.
(1) : réacteur de polymérisation ;(2) tour de lavage à l’eau ; (3) : centrifugeuse continue ; (4) :
séchoir rotatif ; (5) : réservoir fermé de stockage.
Figure III.1 procédé de polymérisation radicalaire du styrène en suspension
III.5.3.1. Avantages
- Dissipation thermique (dispersant)
- Milieu aqueux, donc pas de solvants organiques en général
- Le polymère est récupéré facilement sous forme de granulés
55
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
Dans tous les cas, le monomère doit être pratiquement insoluble dans le milieu de réaction :
l'eau. Il est introduit sous vive agitation et forme des gouttes de taille relativement
importante stabilisées par un tensioactif ajouté dans le milieu. L'amorceur est par ailleurs
soluble en phase aqueuse. Lorsqu'on décompose l'amorceur, thermiquement par exemple, il
forme des radicaux libres dans l'eau, où se trouve une faible fraction de monomère dissous.
La rencontre des deux provoque l'amorçage et un début de polymérisation de quelques
motifs. On obtient ainsi des oligoradicaux dans l'eau ( mécanisme de polymérisation voir
figure III.2).
Si le tensioactif est introduit à une concentration inférieure à la CMC, il n'y a pas de micelles
et les oligoradicaux (enchaînement de quelques unités monomères dont le dernier maillon
porte un radical) finissent par précipiter en solution.
56
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
La croissance des particules se fait ensuite par transfert de monomère à travers la phase
aqueuse depuis les gouttes. Le monomère en phase aqueuse est consommé
progressivement pour accroître la taille des oligoradicaux dans les micelles ou précipité en
solution. Au fur et à mesure, cela entraîne la dissolution des gouttelettes de monomères qui
sont ainsi consommés progressivement par déplacement d'équilibre. La croissance des
particules primaires peut également avoir lieu par coagulation de particules. On obtient à la
fin de la réaction un latex de polymère, c'est-à-dire une émulsion stable de particules de
polymère dont la taille peut varier de 0,05 à 5 μm typiquement. Ce latex peut être utilisé tel
quel ou coagulé.
57
III. Procédés de polymérisation des thermoplastiques
III.6.Tendances et émergents
Les thermoplastiques importants représentent de nos jours environ 70٪ de l’ensemble de la
production contre 85 ٪ il y a vingt ans. Comme entre temps, les thermodurcissables
classiques n’ont guère progressés, cela signifie que d’autre polymères prennent de plus
d’importance dans la catégorie des thermodurcissables ; ce sont les polyuréthanes et dans
une moindre mesure les polyesters et les polyépoxydes. Dans la catégorie des
thermoplastiques ce sont certains plastiques techniques tels que les polyamides, les
polycarbonates, des polyvinyliques, des polyfluoroéthènes et certains copolymères (ABS).
Pour les thermostables techniques on peut considérer que leur production sera multipliée
par dix ou plus d’ici à la fin du siècle.
58
IV. Exemples de procédés de chimie fine
IV.1.Introduction
L’industrie chimique regroupe l’ensemble des activités industrielles ayant pour objet de
transformer des matières organiques et minérales en produits de structures moléculaires
diverses, en vue de doter de propriétés physiques et chimiques exigées par leur utilisation
ou leur consommation.
IV.2. Grands domaines de la chimie industrielle
L’industrie chimique se présente sous la forme d’une filière qui ouvre l’ensemble des
activités de fabrication depuis les mises en œuvre des matières premières jusqu'à
l’élaboration de produits finis. Selon le stade de transformation de la matière, on distingue
trois grandes catégories d’activités au sein de l’industrie chimique : l’industrie chimique de
base, l’industrie parachimique et l’industrie transformation.
60
IV. Exemples de procédés de chimie fine
Dans ce chapitre nous avons presenté la synthèse des détergents comme un exemple simple
de la chimie fine.
IV.3.2 La détergence
On désigne par détergence, l'ensemble des processus qui visent à éliminer des salissures
présentes sur un substrat. Ces processus sont au nombre de trois essentiels : le mouillage, le
déplacement de la souillure et son antiredéposition.
IV.3.3 Savons
IV.3.3.1 Obtention
Les savons sont obtenus par saponification des corps gras principalement au moyen de
soude ou de potasse. Les corps gras d’origine animale ou végétale sont des triesters du
glycérol, CH2OH-CHOH-CH2OH, et d’acide gras, R-COOH, qui sont des acides de longues
chaines linéaires de C10 à C20.
La saponification de ces triesters conduit à un mélange des sels de sodium (ou de potasse)
es acides gras qui constituent le savon.
Le savon est obtenu à partir de triglycérides d’acides avec formule générale CH3(CH2)nCOOH
avec :
61
IV. Exemples de procédés de chimie fine
n=10 acide laurique, n=12 acide myristique, n=14 acide palmitique, n=16 acide stéarique ou
d’acides présentant une double liaison dans la chaine hydrocarbonée comme l’acide oléique
CH3-(CH2)7-CH=CH-(CH2)7-COOH.
CH2OOCR1 R1COO-Na+
CH2OH
CHOOCR2 3(Na+OH-) R2COO-Na+ CHOH
CH2OOCR3
R3COO-Na+ CH2OH
- 1ère phase, l'empâtage : On introduit en même temps les matières grasses et la soude,
dans des proportions correspondantes aux quantités théoriques nécessaires, dans une cuve
calorifugée ou dans un chaudron de grande contenance et on les mélange tout en les
chauffant à 120°C en présence d’eau pure. La saponification démarre. La température élevée
sert à accélérer la réaction de saponification. Les graisses et la soude ne sont pas miscibles.
Pour faciliter la réaction, on met au fond du savon provenant d'une précédente fabrication
qui sert à former une émulsion entre les phases huileuses et aqueuses.
-2ère phase, l'épinage : On soutire ensuite la glycérine obtenue qui a rejoint la phase aqueuse
au fond de la cuve.
- 3ème phase, la cuisson : Le savon produit sous forme de pâte est soumis à l’ébullition en
ajoutant de la soude pour avoir une réaction plus complète des matières grasses; ce qui
évite leur insaponification et donc garantir une bonne conservation. La pâte est cuite
plusieurs heures.
62
IV. Exemples de procédés de chimie fine
- 4ème phase, le relargage : La pâte obtenue, plus ferme, est lavée plusieurs fois pendant 3
ou 4 heures à l'eau salée (solution aqueuse saturée en chlorure de sodium) pour permettre
la neutralisation de la soude. Alors, cette opération permet d’éliminer la soude en excès, les
autres impuretés de l’huile ainsi que la glycérine formée lors de la cuisson.
- 5ème phase, la liquidation : La pâte est mise au repos. Elle durcit légèrement. Deux lavages
successifs à l'eau sont nécessaires pour éliminer le sel en surplus et rendre le savon très
fluide. Le savon lisse obtenu contient de l'ordre de 30 % d'eau.
Le savon obtenu est soit conditionné sous sa forme lisse (connu sous le nom de savon de
Marseille) soit il subit d’autres opérations :
- Le coulage : La pâte lisse est versée dans des malaxeurs où elle est parfumée, colorée et
mélangée à tous les autres ingrédients. Ensuite, le mélange est homogénéisé et raffiné dans
des boudineuses de raffinage pour parvenir à un mélange complet et à une texture
uniforme.
63
IV. Exemples de procédés de chimie fine
Puis la pâte est coulée dans des bacs de refroidissement dans lesquels, elle va se solidifier
pour former une véritable chape de savon d'une épaisseur variable selon le grammage
désiré.
- Le découpage : Solidifiée, la chape de savon sera découpée en pains à l'aide d'un couteau
qui permet d'obtenir les cubes de savon.
- Le séchage : Les cubes de savon sont rangés sur des "claies" pour les assécher le plus
possible et améliorer leur homogénéité.
- Le moulage : Les cubes sont moulés en continu, ils sont marqués et estampillés sous leur
forme finale dans une presse à savon.
Dans le second cas, Procédé continu C’est le Procédé dit Monsavon. Il a pour base un
système de pompes doseuses qui alimentent, en continu, le réacteur de saponification en
matières premières (corps gras, solution alcaline, eau, etc.) Cette étape est suivie d'un lavage
à contre-courant et d'une séparation (par centrifugation) du savon nègre (partiellement
recyclé) et du savon lisse. Ce procédé est le plus souvent entièrement automatisé et fait
appel à des techniques de vaporisation, d'empâtage et autres, dans un réacteur approprié.
Ce type de procédé apporte rapidité du cycle de production (quelques heures), gain de place
et d'énergie, diminution des pertes et limitation des besoins en personnel qualifié.
À la recette de base, on peut ajouter différents additifs facultatifs selon l'effet recherché :
• des agents anticalcaires qui s'opposent aux dépôts calcaires dans les canalisations. Dans
une eau dure, les molécules du savon réagissent avec les ions calcium et forment des dépôts
de sels de calcium. De plus, on a besoin d'une plus grande quantité de savon pour nettoyer.
Pour éviter ces inconvénients, on ajoute aujourd'hui aux savons des agents anticalcaires.
• des conservateurs,
• des colorants,
• des parfums,
• des agents très gras (huile de coco, d'olive, d'amande et la glycérine),
• des agents hydratants comme le miel,
64
IV. Exemples de procédés de chimie fine
• des abrasifs pour fabriquer un savon exfoliant (qui « râpe » pour enlever la couche de peau
morte),
• des huiles essentielles extraites de plantes,
• des ingrédients antiseptiques (protège des infections) pour fabriquer un savon
antibactérien.
Le savon fini ne contient plus ni soude ni huile. Il est constitué principalement de
carboxylates de sodium (qui sont les molécules de savon) et contient aussi de la glycérine.
La glycérine (ou glycérol) est un sous-produit de la saponification que l'on peut éliminer.
Mais on laisse parfois la glycérine car elle apporte ses propriétés hydratantes au savon.
65
IV. Exemples de procédés de chimie fine
Les produits lessiviels ont une composition très complexe en raison d’un nombre élevé de
propriétés qu’ils doivent posséder afin d’assurer leurs multiples fonctions qui sont les
suivantes :
- Absorption spécifique
- Retrait de souillures
- Faible sensibilité à la dureté de l’eau
- Propriétés de dispersion
- Capacité d’antiredéposition de souillures
- Haute solubilité
- Pouvoir mouillant
- Caractéristiques de mousse désirées
- Odeur neutre
- Faible couleur intrinsèque
66
IV. Exemples de procédés de chimie fine
- Stabilité de stockage
- Toxicité minimale pour les humains
- Aucun impact environnemental défavorable
- Bonne provision de matière première
- Économie.
- Les tensioactifs : (on les représente en détaille car c’est le principe actif d’un
détergent)
- Les adjuvants : certains destinés à améliorer, démultiplier ou renforcer l'action du
tensio-actif : agents anticalcaire, agents de blanchiment, enzymes, agents azurants,
stabilisateurs, conservateurs, agents anticorrosion, agents antimousse.
- D'autres additifs : destinés à rendre l'utilisation agréable ou renforcer les ventes du
détergent: charges, parfums, colorants.
IV.3.4.1. Les tensioactifs : un tensioactif peut être placé dans une de quatre classes
suivantes:
• Anionique
• Cationique
• Nonionique
• Amphotère, le tableau IV.1 rassemble les principaux types d’agents tensio-actifs utilisés.
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IV. Exemples de procédés de chimie fine
Les savons : sels d’acides gras : RCOO-,Na+ ( R : longue chaîne en C12 à C18 le plus
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IV. Exemples de procédés de chimie fine
Les sels d’ammonium quaternaire : RR1R2R3 N+, allergisants et assez irritants pour les yeux et
la peau, ils sont peu employés en cosmétologie où ils sont alors associés à d’autres
composés pour atténuer ces effets .Ils ont cependant des propriétés bactéricides
intéressantes. Leurs propriétés démêlantes font qu’ils entrent dans la formulation de
nombreux après-shampoings.
La partie hydrophile est neutre mais fortement polaire. Ces produits sont biologiquement
sans risques. On les retrouve dans la formulation de nombreux shampoings pour leurs
pouvoirs détergents et moussants et dans les émulsions.
Les tensio-actifs non ioniques ne réagissent pas avec Ca+2 et Mg+2.ils sont
particulièrement bien adaptés au nettoyage de salissures telles que les huiles et graisses.
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IV. Exemples de procédés de chimie fine
HO
OH
HO
OH
HO
O O
OH R
R=CH3-(CH2)9-CH2
monolaurate de sorbitol
Ils possèdent deux groupements de charges opposées. Suivant le pH ils sont sous forme
cationique ou sous forme anionique. Ce sont d’excellents détergents. Non irritants, ils
entrent dans la composition de nombreux shampoings doux, produits pour peau sensible,
démaquillants pour les yeux, lotions et gels dermatologiques…
les dérivés de bétaïnes :
R CH3
N+ COO-
H3C
les acides aminés et leurs dérivés qui sont très utilisés comme co-tensioactifs pour
stabiliser les microémulsions en cosmétologie.
IV.3.4.2. Les adjuvants
IV.3.4.2.1. Agents anticalcaires ou builders
Ces agents renforcent ou maintiennent l'efficacité des tensioactifs dans le nettoyage. Ils ont
pour principale fonction de réduire la dureté de l'eau (adoucir l’eau en retenant les minéraux
responsables de la dureté). Ces agents, de fait leur structure, peuvent également jouer
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IV. Exemples de procédés de chimie fine
-Composés chlorés : Ce sont des agents de blanchiment organiques libérant du chlore actif :
L'hypochlorite de sodium, NaClO, Le dichloroisocyanurate (NaDCC ou KDCC).
o Les protéases pour éliminer les taches protéiniques (lait, le sang, l’oeuf, herbe)
o Les amylases pour les taches d’amidon, de chocolat, de sauce
o Les lipases pour les taches grasses : rouge à lèvre, huile, sauce
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IV. Exemples de procédés de chimie fine
Les agents azurants augmentent, par fluorescence, la couleur blanche et donc l'apparence
de propreté du linge. En effet, ils peuvent corriger la nuance jaunâtre d’un tissu blanc chargé
d'impuretés qui absorbent la partie bleue du spectre et reflètent de la lumière jaune.
Ces composés sont des substances fluorescentes, incolores, possédant la propriété
d’absorber la lumière située dans le proche UV et donc l’émission d’un rayonnement
lumineux bleu. Par ce processus physique, ils remplacent donc la lumière bleue absorbée par
le tissu jaunâtre par une fluorescence bleue prélevée dans l’UV, ainsi la nuance jaune
disparue. Les composés les plus utilisés dans les poudres détergentes sont des dérivés de
l’acide.
IV.3.4.3. Les additifs complémentaires
Dans la plupart des produits détergents, il y a d’autres ingrédients que la matière active.
o Les charges : se sont des composés de remplissage, les plus utilisés sont les Sulfate
de calcium ou de sodium et les Carbonate de calcium ou de sodium.
o Les parfums : Ils n’amènent rien au niveau performance mais ils renforcent les
ventes du détergent et rendent l’utilisation agréable. Les parfums qui sont des
produits volatils (Huile essentielle, extrait aromatique) ont pour rôle d'apporter une
odeur fraîche et naturelle. Ils masquent les odeurs désagréables des salissures et de
certains ingrédients du détergent.
o Les colorants : des colorants sont présents dans la plupart des produits. Ils
distinguent les produits entre eux et les rendent visuellement attractifs. La
concentration en colorants est en général assez faible, de l'ordre de 0,005 à 0,01 %.
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Bibliographie
Bibliographie
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17. W.G. Cutler, E. Kissa, M. Dekker, Detergency : Theory and Technology, 1999 , vol
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