Les Fondamentaux de La Business Analyse 2ème Éd.
Les Fondamentaux de La Business Analyse 2ème Éd.
Les Fondamentaux de La Business Analyse 2ème Éd.
Au jour où j’écris ces lignes, je constate avec surprise que le métier de Business
Analyst, pourtant incontournable dans tous les projets de gouvernance, d’amélioration
des processus et des systèmes d’information, est très peu documenté dans les
ouvrages et sites internet francophones.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
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Les fondamentaux de la Business Analyse
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Les fondamentaux de la Business Analyse
CHAPITRE 1 : GENERALITES
LA BUSINESS ANALYSE
Une discipline relativement récente
Il est assez récent, ayant été formalisé pour la première fois en 2005 en tant que norme
commerciale dans le BABOK® de l’IIBA®. En réalité, la Business Analyse existe
depuis que l’Entreprise existe… Ses domaines de compétence n’avaient cependant
pas encore été décrits.
Bien qu’on l’associe le plus souvent aux projets informatiques, son périmètre est
beaucoup plus large. En réalité, le Business Analyste intervient dès qu’une
Organisation rencontre un problème ou souhaite faire évoluer son métier.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Pas étonnant, quand on connaît la large palette de domaines couverts par ce métier !
Pourquoi ce zoom? Vous n’êtes pas sans l’ignorer, les organisations sont maintenant
toutes basées sur des systèmes d’information de plus en plus complexes. Leur
challenge consiste donc à retraiter la quantité gigantesque de données dont elles
disposent pour être plus rapides, efficaces et efficientes que leurs concurrents.
Ainsi, la majorité des projets requérant la présence d’un Business Analyst sont des
projets IT. J’ai régulièrement des questions de professionnels en reconversion, me
demandant s’il est impératif de connaître l’informatique pour devenir Business Analyst.
Non, ce n’est pas impératif, notamment pour les interventions sur des projets métier,
gouvernance, stratégiques et d’amélioration des processus. Actuellement, cela n’est
même pas systématique dans les projets IT – j’ai pu constater que de nombreux
Business Analysts IT provenant d’autres métiers non-IT ne sont pas formés.
La pénurie actuelle de ces profils sur les marchés francophones conduit nombre de
professionnels « métier » à se reconvertir sans formation préalable. L’inverse vaut
également. Beaucoup d’ESN poussent en effet leurs ingénieurs informaticiens à
devenir Business Analysts pour répondre aux opportunités du marché.
Mais si vous voulez être performant, et faire partie de l’élite qui fait la différence en
apportant une réelle plus-value, je ne saurais que trop vous recommander d’avoir au
moins un vernis informatique pour comprendre le vocabulaire, les enjeux et attentes
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Les fondamentaux de la Business Analyse
liées aux systèmes d’information. Difficile d’être un pont entre le métier et les équipes
de développement sans comprendre les besoins des deux côtés…
Les statistiques indiquent que 83% des projets informatiques sont des échecs. Un
échec signifie un ou des objectifs non atteints, en termes de délai, coût et/ou qualité.
Parmi les nombreux problèmes que celle-ci génère, on notera des performances
inacceptables pouvant rendre la solution impraticable. Ou encore, l’impossibilité de
faire évoluer la solution au fil de l’eau.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LES CERTIFICATIONS
Quand j’ai commencé à travailler en tant que Business Analyst en 2007, ce terme était
(presque) inconnu en France. On parlait plutôt de consultant fonctionnel, voire de
consultant technico-fonctionnel pour les projets de BI, d’ERP, ou de PLM, ou encore
d’AMOA (assistance à la maîtrise d’ouvrage).
Et pour cause, bien que ce « métier » existe depuis longtemps, ses pratiques n’avaient
jamais été formalisées, et n’étaient pas du tout enseignées (d’ailleurs, le terme de
Business Analyst n’existe que depuis 2004/2005, créé par l’IIBA™).
Aujourd’hui, même si 99% des Business Analysts francophones se forment encore sur
le tas, on voit émerger un certain nombre de programmes de formation et de schémas
de certification, nés par exemple au Canada (IIBA™) ou encore en Allemagne (IREB®).
Ceux-ci émanent de professionnels regroupés en associations, et qui tentent
d’essaimer leurs bonnes pratiques un peu partout dans le monde. La diffusion
internationale de ces associations se fait ensuite au gré des rattachements spontanés
de professionnels d’autres pays, eux-mêmes réunis au sein d’associations à but non
lucratif et dont les membres bénévoles traduisent et promeuvent les contenus dans
leurs pays d’origine.
Les périmètres des certificats ne sont pas tous équivalents, bien que souvent
complémentaires. Certains sont également spécialisés dans des activités précises de
l’analyse métier, comme le test logiciel (schéma ISTQB®).
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Les fondamentaux de la Business Analyse
L’IIBA™ permet d’acquérir une formation de Business Analyst non seulement en IT,
mais également dans les projets de gouvernance et d’analyse métier « pure » non IT.
• Niveau Fondamentaux
Il s’adresse bien sûr aux Business Analysts, mais également aux chefs de projets,
architectes en SI, ou encore développeurs / testeurs qui veulent acquérir des
connaissances de base en ingénierie des exigences. Il n’y a pas de conditions
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Les fondamentaux de la Business Analyse
préalables pour se porter candidat, ce qui en fait une certification intéressante pour les
professionnels en reconversion souhaitant devenir Business Analysts.
• Niveau Avancé
Quelques modules de ce syllabus ont été traduits en français (les autres étant rédigés
/ traduits en allemand et anglais). Pour postuler à cette certification, le candidat doit
déjà avoir réussi le niveau CPRE Fondamentaux.
• Niveau Expert
Pas encore disponible dans les pays francophones (en cours de préparation par
l’IREB®)
Ainsi, le PMI® chapitre France a sa propre chaîne YouTube, propose des webinars,
des newsletters, des podcasts et des vidéos, et est donc plus en phase avec notre
utilisation moderne des médias d’information.
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Je trouve ses syllabus vraiment bien faits, couvrant tout le périmètre de la Business
Analysis et pas seulement la partie liée aux systèmes d’information. Les compétences
abordées sont les suivantes :
L’IQBBA® permet aux Business Analysts d’utiliser ces compétences pour les intégrer
efficacement dans les systèmes d’information des entreprises.
Ce découpage permet aux candidats de choisir une certification dans une spécialité
particulière, ou de passer tous les modules d’un même niveau et ainsi de recevoir le
certificat de Testeur Certifié ISTQB® du niveau concerné.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Pour l’instant, elle est franchement peu (voire pas) demandée par les clients finaux et
les employeurs. Ce sont souvent les Business Analysts qui font eux-mêmes la
démarche de formation et de certification, sauf dans certaines ESN qui sont également
organismes de formation accréditées à l’un ou l’autre de ces schémas de certification,
et qui les proposent à leurs collaborateurs.
En réalité, il y a un tel besoin de profils Business Analysts que les ESN sont prêtes à
accepter tous les candidats, quitte à les former elles-mêmes plus tard. Côté client final,
c’est en général l’expérience du candidat et son adéquation avec le besoin qui seront
décisifs, même si on a pu me rapporter quelques exigences de certification en test
logiciel par exemple (ISTQB®)
Enfin, si vous êtes débutant en business analyse, avoir une certification d’entrée (le
seul niveau qui vous est accessible, les autres ayant des prérequis d’expérience en
business analyse) est un moyen de vous démarquer d’autres profils, d’inspirer
confiance aux recruteurs et de vous sentir également plus à l’aise lors des entretiens
d’embauche.
Mais gardez à l’esprit que cela ne vous permettra pas d’exercer sereinement votre
métier, car les schémas de certification sont malheureusement très théoriques et ont
du mal à suivre les évolutions de « la vraie » vie. Ils reposent en effet souvent sur la
disponibilité de leurs bénévoles pour faire évoluer les corpus de connaissances et les
traduire dans différentes langues (dont le français).
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Ainsi, trouver un emploi en tant que Business Analyst est actuellement plutôt facile
dans les pays francophones, car il y a largement plus de demande que d’offre. D’autre
part, les candidats, les employeurs et les clients finaux ne sont pas sensibilisés à l’offre
de certifications, et ne sont en général pas regardant sur cette partie du CV.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Connaître les activités de l’analyse métier, les livrables attendus, ainsi que les
techniques et méthodologies est indispensable.
Néanmoins, si vous voulez être compté parmi les meilleurs, vous devez aussi être
particulièrement attentif à développer les 7 compétences suivantes :
Certains d’entre vous ont déjà des aptitudes pour l’une ou l’autre de ces compétences,
et c’est tant mieux. Cependant, rien n’est perdu pour les autres ! En effet, la plasticité
remarquable de notre cerveau nous permet de les développer à tout âge.
Les neurosciences nous enseignent que nous pouvons tous devenir des experts
moyennant 35000 heures de pratique attentive (source : « Libérez votre cerveau »,
d’Idriss Aberkane).
Les plus performants d’entre nous, que ce soit en sport, en économie, en musique ou
encore en sciences ont consacré beaucoup de leur temps pour devenir des
« maîtres ».
D’autre part, un Business Analyst absorbe une multitude de données concernant des
domaines très spécialisés qui ne lui sont pas forcément familiers. Ces informations
peuvent être disparates, très détaillées comme très générales.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Il doit savoir analyser ces informations, les synthétiser, et les restituer dans un format
adapté à ses interlocuteurs (managers, leader technique, client, développeur,
utilisateur final…).
Tout projet, dans son cycle de vie, se heurte à des contraintes, conduisant à choisir
entre plusieurs alternatives. Le Business Analyst doit pouvoir étayer les choix
possibles grâce à sa compréhension des critères de prise de décision et des enjeux
parfois opposés des acteurs impliqués.
L’objectif est de prendre la meilleure décision qui soit pour l’entreprise et/ou les
utilisateurs finaux.
Les changements de périmètre peuvent faire peur, car ils chamboulent une
organisation et les moyens mis en œuvre (et peuvent coûter cher). Cependant, ils sont
inhérents à la vie d’une entreprise et doivent être acceptés – les méthodes agiles ont
d’ailleurs pris en compte ce paramètre d’incertitude pour mieux faire face aux
évolutions métier. Un bon Business Analyst doit apprendre à gérer le changement.
Gardons en mémoire que la meilleure solution possible est flexible et adaptable, tout
simplement pour permettre à l’entreprise d’évoluer dans son environnement.
Si vous n’aimez pas rédiger, ne devenez pas Business Analyst. Même sur les projets
dits « agiles », vous devrez documenter et préparer de nombreuses présentations.
Quand je dis « rédiger », c’est au sens large : décrire des analyses et des exigences,
mais également synthétiser visuellement, faire des mémos, ou encore créer des
diagrammes de toutes sortes. Je vous rassure quand même : plus on acquiert de
l’expérience, plus on rédige vite, sans compter que l’on peut s’appuyer sur des livrables
produits sur des projets passés que l’on réutilise.
• La capacité d’écoute,
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Il existe pléthore de livres sur le sujet, n’hésitez pas à vous renseigner et à pratiquer…
Le Business Analyst est appelé à assister une organisation dans sa gestion d’un
changement, quel qu’il soit (processus, informatique, métier…).
Il doit donc savoir faire preuve de créativité pour proposer une solution qui réponde
aux besoins.
Cela peut être une nouvelle idée, une combinaison de concepts existants, ou encore
une idée déjà existante mais non formulée. Le Business Analyst doit savoir
questionner, creuser les idées émergentes. Il sait challenger les interlocuteurs parfois
hésitants ou intimidés, et prendre du recul face à des demandes péremptoires. Enfin,
il doit être capable de voir la situation sous plusieurs angles, en évitant de tomber dans
trop de rigidité intellectuelle.
A côté de cela, un Business Analyst a souvent un temps limité pour mener à bien sa
mission. Il doit donc être en capacité de recadrer les échanges quand la conversation
dérive. Il doit également inspirer confiance pour inciter les interlocuteurs à parler.
Une session trop courte n’est pas forcément synonyme d’une bonne gestion du temps.
Parfois, c’est le signe que l’on n’a pas exploré suffisamment le sujet, ou que
l’interlocuteur n’a pas envie de collaborer.
Cependant, celles que je vous ai indiquées sont sans doute sous-estimées par les
recruteurs. Or elles font toute la différence entre un Business Analyst « lambda »,
arrivé là par hasard ou à la demande de son ESN, et un expert.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Un livrable est un produit ou un service fourni au Client. Celui-ci peut être un client
interne – à l’intérieur de l’équipe projet, par exemple l’équipe de développement, ou
externe – par exemple, l’utilisateur final. Il sanctionne la fin d’une tâche, d’un
processus ou d’une phase, et il est tangible et mesurable.
Il est cependant toujours possible d’adapter les livrables aux besoins du projet. Ce
choix doit répondre à un seul objectif : fournir une compréhension claire et non
ambigüe de la réponse fonctionnelle au besoin de changement identifié.
En tant que Business Analyst, soyez vigilant. Trop de livrables peut brouiller la
description de la solution ou du système.
• La feuille de route
• Registre des risques
• Registre des contributeurs
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Les fondamentaux de la Business Analyse
• La planification
• Les cas d’utilisation
• La description des processus
• Les spécifications fonctionnelles générales
• Les spécifications fonctionnelles détaillées
• Le Product backlog
• Les users stories
• Le glossaire
• Les règles métier
• La définition des tests fonctionnels
• Le reporting et le suivi des anomalies
• La formation utilisateur
Cette liste n’est pas exhaustive, notamment parce que des livrables peuvent être
imposés par l’utilisation d’une méthode spécifique ou en raison du contexte projet.
Soyez pragmatique ! Tout ce qui permet de rédiger des livrables clairs et non ambigus
doit faire partie de la trousse à outils du parfait Business Analyst.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Certaines équipes sont dispersées, tandis que d’autres ont des collaborateurs
regroupés sur le même site.
Votre client peut disposer d’une base documentaire exhaustive, quand d’autres ne
fonctionnent qu’avec le fameux « c’est dans ma tête » …
Les techniques de Business Analyse peuvent être regroupées autour des objectifs
suivants :
Elles ont en général émergé pour répondre à un besoin, puis se sont ensuite diffusées
dans d’autres entreprises et d’autres secteurs. Cette diffusion s’est faite au gré du
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Souvent, les sociétés de formation à ces méthodes sont souvent les mêmes qui font
intervenir ensuite leurs consultants en entreprises. Bien entendu, ceux-ci les mettent
en place in situ, ce qui alimente leur cycle de vie.
Citons ainsi les méthodes Agile Scrum ou Extreme Programming, celles issues de
l’industrie comme le Kanban ou Lean 6 Sigma, la Business Process Modelling and
Notation (BPMN) pour la modélisation des processus métiers, la méthode Merise, la
méthodologie Rational Unified Process (RUP), l’Activity Based Costing (ABC) pour la
gestion de la performance, et bien d’autres encore…
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Tout projet, qu’il soit d’envergure comme la mise en place d’un ERP au sein d’une
multinationale, ou à petite échelle, comme l’évolution d’une ligne de code d’une base
Access dans une TPE, fait l’objet d’interactions entre individus.
Parmi les causes premières des échecs des projets informatiques, devinez qui on
trouve ? Les problématiques relationnelles. Qu’elles soient liées à un manque de
communication, à des besoins cachés, aux attentes contradictoires entre les parties
prenantes ou les cadres dirigeants, vous les trouverez partout.
Pour les gérer, il faut faire appel aux fameux « soft skills », c’est-à-dire les
compétences inter- et intra-personnelles. Mais ce n’est pas l’objet de ce livre, donc
passons à la compréhension de ce facteur humain : les acteurs, les parties prenantes,
et les contributeurs.
Lorsque ces individus ont un impact – positif ou négatif – sur un projet, on les appelle
Acteurs, parties prenantes (Stakeholders en anglais) ou encore contributeurs.
Un Acteur n’est, en soi, pas une personne physique. Il a un rôle défini au sein de
l’Organisation ou du projet auquel il appartient.
Définir la liste des acteurs d’une solution revient à identifier des regroupements de
rôles interagissant avec l’application ou le système cible.
Retenez également qu’un même individu être associé à plusieurs rôles – et donc à
plusieurs acteurs. Par exemple, M. Dupont peut être à la fois responsable de la
comptabilité clients et responsable de la comptabilité fournisseur, lesquels seront
néanmoins identifiés séparément si on étudie la future solution de comptabilité de
l’entreprise.
Les Contributeurs
Quand on parle de contributeur, on pense au projet, et non plus au système à l’étude.
Il s’agit ici de toute personne physique qui aura un rôle à jouer au sein du projet, soit
parce qu’elle fournit des informations ou des livrables, soit parce qu’elle valide des
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Les fondamentaux de la Business Analyse
informations, des livrables ou des activités, soit encore parce qu’elle utilise ce qui est
produit au sein du Projet.
Pour planifier son action et rédiger ses livrables, le Business Analyst se doit de
connaître les contributeurs et parties prenantes impactant le besoin à traduire dans la
solution cible.
Lorsqu’il arrive en cours de projet, il est fréquent qu’on lui donne des noms de
personnes à consulter, sans toutefois préciser de quelle manière elles impactent la
solution. N’oubliez donc pas d’identifier le rôle de chacun et de vous assurer que votre
liste est exhaustive. Vous aurez en effet besoin d’analyser les exigences
fonctionnelles sous tous les angles.
La liste des contributeurs et parties prenantes, dont vous aurez défini le rôle exact au
préalable, est un document primordial pour le Business Analyst. Elle lui servira lors de
la préparation des interviews, pour la rédaction des livrables, comme les diagrammes
d’activité ou le RACI (voir les techniques de modélisation), ou encore pour la formation
utilisateurs. Soyez-y donc particulièrement attentif !
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Voyons ensemble ce que cela signifie pour les deux grandes catégories que sont le
modèle en V d’une part, et les projets gérés avec des méthodes agiles d’autre part.
Nous ferons aussi le point sur les spécificités des projets d’implémentation d’ERP, de
Business Intelligence et de PLM – de manière plus générale les implémentations de
« COTS », ces outils sur étagère à paramétrer.
Le tout premier modèle conceptuel standard issu du monde du BTP est dit « en
cascade » (Waterfall en anglais). Le hic… Le client découvrait la solution à sa livraison
par le maître d’œuvre. L’effort de correction pour rectifier les écarts par rapport à ses
attentes était bien souvent considérable. Le client se retrouvait donc dans au moins
80% des cas avec :
Puis, dans les années 1980 est apparu le modèle dit « cycle en V ». Issu cette fois
du monde de l’industrie, il permettait de s’assurer, avant la livraison, de la cohérence
fonctionnelle de la solution cible. On y a vu l’émergence des rôles pour partager et
désigner les responsabilités. Le modèle en V s’est également adapté au génie logiciel,
lequel gagnait en maturité à cette époque.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Le cycle en V désigne Le cycle de vie de réalisation d’un logiciel. Pour résumer, les
tâches de développement se situent en bas du V. Toutes les étapes de test et de
validation de la solution (partie ascendante du V) correspondent à des étapes de
spécifications (partie descendante du V).
Le Business Analyst n’a pas la même charge de travail tout au long de ce cycle. En
effet, il sera essentiellement sollicité dans les tâches en haut du cycle en V. Par
exemple, il aidera le Client à rédiger son cahier des charges, ou à effectuer le cadrage.
Il pourra aussi rédiger les spécifications fonctionnelles, tester fonctionnellement le
logiciel et effectuer la conduite du changement.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Dans les autres cas, le Business Analyst doit attendre que la solution soit assez mature
pour préparer ses tests fonctionnels. Cette période peut cependant être très active. En
effet, il y a souvent un gros travail de rédaction de la documentation de formation
utilisateur. D’autre part, il est nécessaire de préparer la gestion du changement, qui
peut aller de l’analyse stratégique au niveau de l’Organisation jusqu’à la formation
utilisateur.
(source : BABOK®)
Un Business Analyst peut donc être occupé sur le projet depuis le tout début jusqu’au
Go Live.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Vous vous en doutez, ces méthodes ont également leurs inconvénients… Citons entre
autres la nécessité d’avoir un niveau d’implication important de la part du client, la
formation impérative des équipes, la compréhension plus « floue » des rôles et
l’organisation du travail en sprints qui peut conduire à la confusion entre agilité et
rapidité.
(source : BABOK®)
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Les avantages d’une méthodologie agile pour la Business Analysis sont liés à un
retour d’expérience très rapide. Nul besoin d’attendre le déploiement de la solution
pour découvrir les non-conformités. Cela permet donc d’accroître la qualité de la
solution livrée.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Dans le cadre d’un projet de BI, le Business Analyst collecte bien souvent des besoins
déjà exprimés et détaillés. Par exemple, les tableaux de bord avec les règles de
gestion sont souvent déjà réalisés par les utilisateurs dans des outils de bureautique.
Et si ce n’est pas le cas, l’utilisateur est capable de décrire précisément son besoin –
ce qui est rarement le cas dans les autres types de projets informatiques !
Par conséquent, le rôle du Business Analyst est plus spécifiquement axé sur :
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Un ERP est un progiciel de gestion intégré (PGI en français). C’est le terme anglais
d’ERP – Enterprise Resource Planning – qui est passé dans le langage usuel.
Cette catégorie de logiciel a pour vocation de couvrir tout ou partie des domaines d’une
entreprise au sein d’une solution intégrée unique. Adieu les interfaces entre outils
incompatibles et le temps différé systématique, bonjour le temps réel et l’unicité des
informations !
Parmi les plus connus, on peut citer SAP, SAGE ou encore JD Edwards. Leur
particularité est qu’ils sont développés et distribués par un éditeur unique et qu’ils
intègrent au sein d’un même logiciel l’ensemble des fonctions des entreprises. Celles-
ci sont libres de n’acheter des licences que pour une partie des fonctions (par exemple,
la fonction Logistique ou Comptabilité).
Les outils de PLM (Product Lifecycle Management) servent à gérer le cycle de vie
des produits. Ils sont destinés aux industriels au sens large (manufacturing, systèmes
complexes, BTP, agroalimentaire…) et ont pour but d’optimiser la gestion des produits
tout au long de leur cycle de vie, depuis la création jusqu’à la fin de vie (et donc
lancement de l’affaire, étude, conception, industrialisation, exploitation,
démantèlement).
Ils sont souvent confondus avec les ERP, mais leur positionnement est pourtant
différent. En effet, l’ERP est focalisé sur les biens physiques et les flux d’articles, tandis
que le PLM est centré sur la composition et l’interdépendance entre les différents
éléments composants les produits, ainsi que la gestion de « l’environnement produit ».
Dans tous les cas, le Business Analyst devra être formé au logiciel en question.
Son travail consiste en effet à proposer les configurations adéquates pour répondre
aux besoins du client.
Bien que l’architecture de la solution diffère de celle des projets Business Intelligence,
il y a beaucoup de similitudes dans l’approche du Business Analyst.
Celui-ci se devra de connaître parfaitement le logiciel, afin d’en maîtriser les limites et
les subtilités de configuration. Suivre une formation dispensée par les éditeurs des
solutions ERP et de PLM est donc un prérequis indispensable à la pratique de la
business analyse sur ce type de projet.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Vous l’aurez donc compris : les compétences requises pour faire de la Business
Analyse au sein de projets ERP, de PLM ou de BI sont à la fois techniques et
fonctionnelles.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Définition du cadrage
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Côté maîtrise d’ouvrage, les intervenants peuvent être des managers, mais également
des experts dans l’un des domaines du projet ou encore de collaborateurs ayant une
vision macroscopique de la situation.
Si le Business Analyst est sollicité lors du cadrage, c’est en général parce qu’il est en
charge de la gouvernance du projet. Il peut donc également avoir le rôle de Chef de
Projet.
− Tout d’abord, celui d’impliquer les parties prenantes dès le lancement du projet.
Il est en effet nécessaire de s’assurer de leur disponibilité et de leur motivation.
− D’autre part, celui de collecter très tôt des informations cruciales :
o Les enjeux et objectifs principaux du projet, que le Client clarifie souvent
pour lui-même pendant la séance.
o Les noms des collaborateurs à interviewer lors du cadrage.
o Enfin, les experts présents identifient en général en séance les risques
et les sujets principaux à traiter. Cela permet d’avoir d’ores et déjà une
idée de l’organisation et du découpage projet.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LE PILOTAGE
Le pilotage consiste en premier lieu à planifier les tâches de Business Analyse, puis
à en contrôler, corriger et améliorer le bon déroulement tout au long du cycle de vie
du projet.
Notez que certaines organisations ont déjà une base méthodologique réutilisable, que
le Business Analyst adaptera au contexte de son projet.
Dans tous les cas, on distingue deux manières très différentes de piloter, en lien direct
avec la méthodologie projet choisie.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Elle est associée aux méthodologies agiles, avec des itérations très courtes dont la
durée ne dépasse pas un mois.
Dans ce cas, l’analyse métier se fait au fil de l’eau, au gré des interactions entre
l’équipe de développement et le Product Owner. Les livrables de l’itération sont réduits
au strict minimum. Ce sont surtout des représentations visuelles, des user stories ou
des règles métier nécessaires au développement de la solution technique pour
l’itération en cours.
Il n’y a pas de règle définissant qui réalise les activités de business analyse, puisque
les méthodes agiles ne précisent pas l’existence de cerôle. Par conséquent, selon les
projets, les compétences disponibles en interne et les disponibilités, l’analyse métier
est effectuée soit par l’équipe de développement, soit par le Product Owner (PO), soit
par un Business Analyst qui agira pour le compte du PO, soit… à vous de le découvrir!
Cette ambiguïté du rôle du Business Analyst sur les projets agiles est souvent
compliquée à gérer, surtout pour les débutants, donc je vous conseille de vraiment
bien vous renseigner auprès de vos collègues. Et si personne ne sait qui fait quoi,
appropriez-vous le rôle de BA et ses activités, l’essentiel étant de vous porter garant
de l’adéquation entre la solution cible et les besoins métier.
Enfin, notez qu’en cas d’existence d’un Product Owner, celui-ci doit s’assurer de la
disponibilité immédiate de l’information métier requise, afin de ne pas retarder les
itérations.
− La feuille de route des activités de Business Analyse, ainsi que les registres des
risques et des contributeurs.
− L’analyse de l’existant, des besoins, l’analyse des écarts et le benchmark dans
le cas de plusieurs solutions alternatives.
− Les spécifications fonctionnelles générales et détaillées de la solution choisie.
Elles incluent le glossaire et les règles métier, la décomposition fonctionnelle et
les cas d’utilisation.
− La stratégie de tests fonctionnels et les jeux de données.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
En ce qui concerne les approches adaptatives, le Business Analyst utilise toutes les
techniques et outils permettant de faire comprendre rapidement et facilement les
besoins métiers à l’équipe de développement. Ainsi, parmi ces outils, on trouve :
Enfin, notez que les livrables qui formalisent le pilotage sont principalement :
− Le Product Backlog
− Le Registre des Risques (Risk Register)
− Le Registre des Contributeurs (Stakeholders Register)
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LA COLLECTE DE L’INFORMATION
La collecte d’une information exhaustive, fiable et vérifiée est la base du travail de
Business Analyst. On doit donc la considérer comme une étape à part entière, et y
consacrer le temps nécessaire.
Une information de qualité est le gage d’une analyse des besoins complète et détaillée.
D’autre part, cela permet de mettre en exergue les risques liés à certaines
fonctionnalités de la solution cible, dus à un manque de données en amont pour
sécuriser les résultats.
− Pour les interviews et ateliers de travail en face à face : envoyer les invitations aux
contributeurs ainsi que les supports de discussion, en précisant les attentes que l’on a.
Réserver les salles de réunion, s’occuper de la logistique / du voyage si la collecte
d’information nécessite un déplacement.
− Mettre en place l’accès aux outils et applications sources.
− Mettre en place les supports d’échange et de communication des résultats de la
collecte d’information.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
− Les face-à-face :
o Interviews : face à face avec une seule personne, dans le but d’effectuer un
transfert de connaissances de l’interlocuteur vers le Business Analyst.
o Workshops, brainstorming et jeux collaboratifs : sessions de travail avec
plusieurs personnes. Le workshop a comme objectif de collecter une
information existante provenant de plusieurs sources, ou de valider la
compréhension du Business Analyst. Le brainstorming cherche à trouver
des solutions à une problématique. Les jeux collaboratifs permettent de
mettre en valeur les relations entre acteurs et systèmes.
− L’analyse documentaire : la lecture de documents doit produire un résultat.
Autrement dit, une prise de notes, un enrichissement de document (glossaire,
règles métier, spécifications fonctionnelles détaillées, documents de formation etc),
un envoi de mail …
− Le datamining : l’objectif est de collecter avec un maximum de détails des
informations pour décrire un sujet précis, telles les règles métier, ou encore pour
préparer des jeux de tests fonctionnels.
− Les enquêtes et questionnaires : ils aident par exemple à faire un choix parmi
plusieurs solutions, pendant la phase d’analyse comparative.
− Mais aussi le brainstorming, le design thinking, les jeux collaboratifs,
l’observation, le prototypage, les user stories etc…
La gestion de la base de documentation de Business Analyse
En effet, cela peut être utile pour le Business Analyst intervenant sur la TMA (Tierce
Maintenance Applicative – le « SAV ») du projet, après son implémentation. Et
également pour des projets ultérieurs, sous forme de retour d’expérience.
Notez que le Business Analyst doit s’astreindre à rédiger les comptes-rendus des face-
à-face pour deux raisons.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
L’ANALYSE DE L’EXISTANT
C’est la phase du projet pendant laquelle le Business Analyst va auditer les processus
et les solutions informatiques existants. Elle est réalisée avant l’initialisation du
changement.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Le Business Analyst utilise bien entendu toute la palette des techniques et méthodes
à sa disposition pour répondre à ces questions.
Enfin, pour éviter toute ambiguïté et faciliter la lecture, rédigez un glossaire dans un
document séparé. N’ayez pas peur de jouer aux académiciens : la mauvaise
compréhension partagée d’une expression ou d’un mot (métier ou pas) est source de
bien des erreurs dans un projet, et elles peuvent coûter cher.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
En tant que Business Analyst, votre objectif est de définir et de communiquer aux
autres intervenants les fonctionnalités et/ou processus cibles.
Les deux premières tâches sont décrites dans cette section, et sont un prérequis à la
description de la solution cible (les deux tâches suivantes dans le cycle de vie du
projet).
Selon l’impact des nouveaux logiciels sur l’Organisation, l’analyse des besoins peut
parfois demander un effort conséquent de réingénierie à l’échelle du département ou
de l’Organisation elle-même.
Diverses techniques peuvent être employées, cependant la plus usuelle (car la plus
claire) est celle des cas d’utilisation. Ceux-ci permettent de mettre en valeur les
processus métier mis à disposition des différents partenaires ou clients (les acteurs
métier externes). Ils conduisent aussi à identifier les applications requises pour
supporter ces processus métier.
Les rôles et les livrables des processus peuvent également être représentés par des
classes et des objets dans modèle objet métier.
Une fois l’activité bien appréhendée, l’analyste doit identifier les fonctionnalités de
haut niveau du système. Notez qu’il est souvent nécessaire d’orienter la liste de
souhaits initiale, sinon vous risquez de faire face à une liste au Père Noël sans grande
cohérence !
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Les fondamentaux de la Business Analyse
− Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans le système actuel ? (=
résultats de l’analyse de l’existant),
− Quelles sont les tâches auxquelles vous consacrez le plus de temps ?
− Ou encore : quelles sont les tâches quotidiennes qui pourraient être
automatisées ?
Différenciez bien les besoins des Acteurs externes (clients, fournisseurs…), internes
(départements / services de l’Organisation), de ceux de l’équipe Projet.
Avec ces derniers, que l’on peut appeler « Intervenants », il s’agira de développer une
vision commune.
Une vision définit le point de vue des intervenants quant au produit à développer. Ce
point de vue sera décrit en termes de spécifications fonctionnelles et non
fonctionnelles. La vision ainsi décrite servira ensuite de base à la définition des
exigences fonctionnelles et techniques détaillées, puis au développement de la
solution cible.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Or, je vois bien souvent des analystes métier et des chefs de projet se focaliser
uniquement sur les caractéristiques manquantes. Ils comparent en effet à tort l’analyse
de l’existant avec la définition de la solution cible, en oubliant l’analyse des besoins.
Tout d’abord, retenez que la plus-value de l’analyse des écarts est centrée sur :
Ainsi, les éléments qui permettent de construire l’analyse des écarts sont :
− L’analyse de l’existant,
− L’analyse des besoins,
− L’identification des risques,
− Les rôles et responsabilités des différents Acteurs.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
seront faussées. En effet, elles seront axées à tort sur la suffisance de la solution cible
en regard de la solution existante.
Ainsi, l’accent ainsi mis sur le système informatique se fait au détriment de la plus-
value à apporter à l’utilisateur et à l’Organisation.
L’analyse des écarts peut porter sur de nombreux sujets, tels que :
− Les processus,
− Les fonctionnalités,
− Les stratégies métier,
− Les structures organisationnelles,
− Les compétences et qualifications,
− Les accès aux installations,
− Les données,
− Le système d’information,
− L’infrastructure technologique etc…
Cette recommandation s’appuie notamment sur l’analyse des risques métier et projet,
en termes d’objectifs métier, de planning et de valeur ajoutée pour l’utilisateur /
l’Organisation.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
L’ANALYSE COMPARATIVE
Aussi appelée benchmarking, l’analyse comparative est menée pour comparer les
pratiques d’une Organisation aux meilleures pratiques possibles pour une situation
donnée. Cela s’applique bien entendu également aux solutions informatiques, l’objectif
étant dans ce cas de faire une analyse de produits concurrents afin de sélectionner le
plus approprié.
49
Les fondamentaux de la Business Analyse
Ainsi, une des techniques pour éviter de passer trop de temps infructueux sur le
benchmarking est de conduire dès le début des ateliers de brainstorming. Beaucoup
d’idées et d’opinions émergeront en peu de séances. Cela permettra de fixer le
périmètre de l’analyse comparative, en temps, ressources allouées et budget. Cela
permettra également d’évaluer le niveau de risque et d’opportunité à mener à bien
totalement ou partiellement cette analyse.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
A noter que si votre projet est géré de manière agile, vos livrables seront les User
Stories (j’aborderai pas ce point dans ce paragraphe).
51
Les fondamentaux de la Business Analyse
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Pour pouvoir mesurer la performance sans ambiguïté, le Business Analyst doit tout
d’abord définir les indicateurs de performance et leurs seuils de tolérance.
Et quand la notion de performance est subjective, l’exercice est encore plus périlleux.
Par exemple, une solution considérée comme performante l’est-elle si elle est dotée
de beaucoup de fonctionnalités personnalisables (et si oui, combien) ? Ou alors est-
elle évaluée par rapport à sa capacité à s’adapter à l’environnement extérieur (normes
légales, environnementales …) ?
Gardez donc en tête que les critères des indicateurs doivent être précis et
mesurables.
La stratégie des tests fonctionnels doit également prévoir le découpage des tests en
campagnes, puis leur ventilation en scenarios et cas de tests.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
D’autre part, le Business Analyst doit anticiper la manière dont l’équipe de testeurs
collectera les données de test, ce qui dépend du contexte.
La stratégie de tests fonctionnels doit préciser dans quels cas la non-conformité relève
d’une erreur de développement et dans quels cas il s’agit d’écarts par rapport à la
compréhension des besoins du Client.
Dans le premier cas, il s’agit d’un bug technique « classique », constaté par le testeur,
à reporter aux équipes de développement pour correction.
Dans le second cas, il s’agit d’une évolution par rapport aux spécifications
fonctionnelles détaillées, déjà validées. Cela nécessite une nouvelle itération et donc
la validation de la nouvelle version par le Client.
Cette matrice servira ensuite de critère décisionnel pour le traitement des bugs
techniques et des demandes d’évolution durant la campagne de tests.
Enfin, elle doit définir les critères mettant fin à la campagne de tests, comme par
exemple, le nombre de bugs non résolus mais acceptables, en fonction de leur criticité
et niveau d’urgence.
Une fois la stratégie de tests fonctionnels définie, les tests proprement dits peuvent
commencer.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
A ce stade, l’objectif de la Business Analyse est de valider que la solution, quelle que
soit sa forme (composant, solution complète, prototype), répond aux besoins du Client.
Selon le contexte, le Business Analyst rédige et déroule ses cas de test dans une
application dédiée ou dans un outil de bureautique comme Excel.
Là aussi, selon le contexte projet, un outil de reporting peut être imposé au Business
Analyst. Il est en effet indispensable de coordonner les activités entre les Acteurs du
projet qui:
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Les anomalies techniques et fonctionnelles doivent être corrigés. Elles sont classées
en niveaux de criticité et d’urgence.
Ce classement est d’ailleurs souvent l’objet d’âpres discussions entre Client, Business
Analyst et Développeur !
Aussi doit-il être capable de détailler de quelle manière une anomalie fonctionnelle ou
une non-conformité doivent être traitées. Il repart donc souvent dans un cycle
d’itérations « collecte d’information / analyse du besoin / mise à jour des spécifications
fonctionnelles détaillées / mise à jour des cas de tests / test fonctionnel ».
Une fois les anomalies et non-conformités détectées et reportées, elles sont corrigées
par les équipes de développeurs. La livraison de la solution corrigée nécessite parfois
d’incrémenter une nouvelle version. D’autres fois, la correction est mineure et peut se
faire dans la version en cours de test.
Ici, l’input du Business Analyst est la stratégie développée par l’équipe technique et
validée par le Chef de Projet. En effet, celle-ci est fonction des choix faits sur le projet
mais aussi du contexte organisationnel. Par exemple, certaines organisations
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Les fondamentaux de la Business Analyse
encadrent étroitement les processus, et livrent des releases à dates précises, alors
que d’autres sont plus flexibles et peuvent livrer à la demande.
Le Business Analyst doit donc planifier ses contrôles en fonction de cette stratégie.
Une fois que les tests fonctionnels ont tous été déroulés, il reste un certain nombre
d’anomalies et de non-conformités non corrigés. Le Business Analyst est au minimum
consulté, ou est décideur, quant à la validation de la phase de tests.
En général, seules les anomalies mineures sont tolérées, ainsi que les non-
conformités… mais il s’agit là d’une décision projet qui dépend donc fortement du
contexte, et il n’y a pas de règles immuables.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LA RECETTE CLIENT
La recette Client est aussi appelée phase d’acceptance et correspond à un jalon
contractuel entre la maîtrise d’ouvrage et le maître d’œuvre.
En effet, c’est une étape majeure qui permet au Client de tester la conformité de la
solution avant livraison. Les documents de référence pour vérifier cette conformité sont
les derniers signés entre les deux parties qui décrivent les besoins fonctionnels et non
fonctionnels. La plupart du temps, il s’agit donc des spécifications fonctionnelles
détaillées, plus rarement du cahier des charges.
Côté maîtrise d’œuvre, la recette client a pour conséquence d’initialiser les activités
suivantes (liste non exhaustive et non exclusive) :
Les trois premières activités sont du ressort du Business Analyst, les suivantes
de l’équipe projet technique.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
• Veiller à ce qu’il n’y ait pas de rupture du service rendu aux utilisateurs après
l’implémentation.
• S’assurer que la solution pourra supporter les demandes d’évolutions futures.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LA CONDUITE DU CHANGEMENT
La conduite du changement consiste à aider une Organisation à faire face à des
transformations internes et externes, de manière efficace et efficiente.
Gérer le changement, dans le cadre d’un projet, ne signifie pas uniquement mettre en
place des actions ponctuelles de formation et de communication. En réalité, cela
implique une vision stratégique à moyen et long terme des enjeux humains,
interpersonnels, financiers, métier etc…
L’ensemble de ces étapes est également décliné en trois axes fondamentaux qui sont :
− La participation
− La communication
− La formation
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Les fondamentaux de la Business Analyse
La participation consiste à impliquer les utilisateurs dès le début du projet. Ainsi, lors
de la collecte de l’information, le Business Analyst doit user de ses capacités de
communiquant pour entendre et reporter :
Les informations ainsi collectées doivent être reportées dans un registre des risques
et opportunités. L’objectif est de les anticiper afin de pouvoir les gérer à moyen et long
terme.
Faire participer les utilisateurs dès le début d’un projet permet ainsi de s’assurer que:
− De la progression du projet ;
− Des impacts que le projet aura sur leur charge de travail (par exemple, comment
et quand ils seront sollicités pour la collecte de l’information) ;
− Des impacts que la solution cible aura sur leur future organisation ;
− De la plus-value qu’ils en tireront à titre individuel et au niveau de l’organisation
(équipe, département, entreprise…).
Son objectif est de s’assurer que les utilisateurs de la solution future ont acquis les
connaissances théoriques et pratiques nécessaires. La formation est souvent
effectuée par profils d’utilisateurs :
− Les « key users » métier, qui sont en quelque sorte des « super utilisateurs »
capables d’aider les autres collaborateurs ;
− Les « end users » métier : ils doivent posséder la connaissance nécessaire et
suffisante pour maîtriser le nouvel outil. La formation cible l’utilisation de la
solution pour un métier précis au sein de l’organisation.
Pour résumer
61
Les fondamentaux de la Business Analyse
Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive car la conduite du changement dépend
du contexte projet.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LE RETOUR D’EXPERIENCE
Le retour d’expérience (« Retex ») est une démarche d’analyse a posteriori de la
gestion d’un projet ou d’un évènement.
Son objectif est d’en tirer les enseignements positifs et négatifs issus de :
Notez qu’il ne s’agit donc pas de l’utiliser pour sanctionner mais pour apprendre et
progresser.
− D’identifier les axes d’amélioration et les mesures positives à réutiliser dans des
projets futurs.
− D’avoir une base financière de référence pour estimer les coûts prévisionnels
de projets au périmètre similaire.
− De promouvoir des procédures ou bonnes pratiques réutilisables.
La plupart du temps, le retour d’expérience n’est pas planifié en tant qu’étape du projet,
et fait uniquement suite à un besoin ou une demande externe (hiérarchie, pairs pour
préparer une offre commerciale etc).
Or, un « bon » Retex se prépare. Dans le cas contraire, vous risquez d’être confronté
à une carence d’informations pertinentes.
− Partager une vision globale de la Business Analyse sur un type de projet donné
et renforcer le lien entre les parties prenantes ;
− Repérer les points positifs et les capitaliser ;
− Identifier les points négatifs et proposer les axes d’amélioration ;
− Reconnaître le travail de chacun et faciliter la résilience ;
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Si les critères d’évaluation sont favorables, la mise en œuvre est idéalement validée
par un échelon hiérarchique non impliqué par la gestion de l’évènement source. Cela
permet une analyse neutre.
En pratique, il s’agit :
Il s’agit ici de :
Vous avez à présent toutes les bases nécessaires pour planifier et effectuer un bon
retour d’expérience !
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LA FEUILLE DE ROUTE
La feuille de route (ou road map) décrit la stratégie que doit suivre l’équipe projet pour
atteindre les objectifs définis au préalable pendant la phase de cadrage.
− Le périmètre du projet
− La méthodologie applicable
− L’identification des activités et des livrables de la Business Analyse
− La planification de la Business Analysis ainsi que l’estimation de la charge de
travail.
Il est fondamental d’identifier ce qui en fait partie et ce qui en est exclu, et ce dès le
début du projet. Sinon, vous risquez d’analyser des besoins hors périmètre de la
solution cible, ou au contraire, d’en oublier.
Le périmètre s’entend pour des applications, des métiers, des rôles utilisateurs, des
localisations géographiques, des fonctionnalités…
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Les fondamentaux de la Business Analyse
La méthodologie applicable
Certains clients mobilisent leurs collaborateurs pour répondre aux nécessités d’une
gestion de projet en mode Agile. D’autres attendent de l’équipe projet qu’elle soit
autonome et qu’elle ne sollicite les interlocuteurs internes que lors de rares occasions
validées en comité opérationnel ou de pilotage. D’autres encore ne connaissent pas
leurs processus métier, et laissent les Business Analysts intervenir à tous niveaux.
Pour préparer la stratégie d’analyse métier, le Business Analyst doit partager avec son
client la manière de procéder (voir les techniques et méthodes de Business Analyse).
Il peut s’agit d’ateliers de travail en face à face, de web conferences pour limiter les
coûts de déplacement, de la mise en place d’un espace collaboratif sur le réseau du
client etc. Tous les sujets peuvent et doivent être abordés et décrits dans la feuille de
route.
Enfin, ne croyez pas que vos interlocuteurs savent ce que vous allez leur livrer…
Pour beaucoup, la Business Analyse se réduit souvent à fournir des spécifications
fonctionnelles !
Il est donc important que vous clarifiiez ce que cela apporte au Client. Celui-ci
découvre parfois avec satisfaction tout ce qu’il peut retirer de cette activité pour
capitaliser les connaissances internes. Et il s’implique d’autant plus dans les phases
du projet qu’il l’aura compris dès le départ.
Dans la feuille de route, ce qui importe au Client est de savoir quelle participation sera
demandée à ses collaborateurs. Il ne s’agit donc pas de partager le planning de travail
du Business Analyst, mais d’identifier tous les évènements requérant la participation
des utilisateurs finaux et du Client.
Pour chacune des activités prévues, établissez le type et le nombre d’échanges que
vous aurez avec les parties prenantes. Identifiez également quand ces évènements
se dérouleront.
N’oubliez pas de demander à votre Client les contraintes qui pèsent sur la disponibilité
de ses collaborateurs. Il peut s’agir des congés individuels et imposés, ou de périodes
critiques pour l’entreprise. Par exemple, la fin de mois ou d’exercice fiscal pour les
équipes finance et comptabilité. Ou encore les périodes d’inventaire pour la logistique,
le carnet de commande prévisionnel chargé pour la production etc.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
En conclusion, préparez avec soin la feuille de route et tracez, lors des comités
opérationnels et de pilotage, toute difficulté rencontrée ultérieurement. Des
collaborateurs non disponibles auront un impact sur les délais de livraison et sur la
qualité de l’analyse fonctionnelle. Le non-respect de la méthodologie applicable peut
générer de la charge supplémentaire etc.
Il est important de détecter les éventuels problèmes afin d’y remédier en toute
transparence avec le Chef de Projet et le Client.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Tout d’abord, laissez-moi lever une ambiguïté que l’on rencontre malheureusement
trop souvent : un risque ou une opportunité est une incertitude dont la probabilité
varie de 1 à 99%.
Autrement dit, un risque de 100% n’existe pas et ne doit pas être référencé dans le
registre des risques. Il s’agit d’un fait qui doit être géré en tant que tel dans l’activité de
pilotage du projet.
Ceci n’est pas un risque, mais un élément à prendre en compte dans le pilotage
du projet. Par exemple, révision du contenu des livraisons itératives, ou date de
livraison prévisionnelle repoussée, ou encore proposition d’heures
supplémentaires sur la base du volontariat.
La gestion des risques est une activité continue tout au long du projet. Le Business
Analyst doit développer des plans pour éviter, réduire ou modifier les risques identifiés,
et si nécessaire, les mettre en place.
Voici les éléments que vous, en tant que Business Analyst, devrez a minima indiquer
dans le Registre des Risques :
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Prenons un exemple.
Piloter un projet par les risques n’est pas souhaitable, mais cela arrive. Dans ce cas,
le registre des risques peut devenir très élaboré, et inclure un certain nombre de
paramètres, tels :
− Coût
− Effort (jours, heures…)
− Estimation du retard
− Matrice des risques et opportunités (diagrammes ‘radar’ etc…)
La gestion des risques est une activité qui peut être très consommatrice en temps et
en ressources. Aussi, il est important de la mener en étant conscient des bénéfices /
risques pour identifier dès le départ la profondeur de l’analyse.
A l’opposé (ce qui est bien plus fréquent), l’analyse des risques peut être bâclée voire
omise. C’est dans ces cas-là qu’un projet peut partir à la dérive, les solutions prises
dans l’urgence étant rarement les meilleures
69
Les fondamentaux de la Business Analyse
Il est donc indispensable d’identifier avec soin les parties prenantes du projet, et de
les référencer dans un registre dédié (« Stakeholders register » en anglais).
Il s’agit donc d’une activité continue, d’autant plus importante que le projet est planifié
sur une longue durée.
Si vous négligez la collaboration avec les parties prenantes, vous échouerez à réaliser
une analyse métier de qualité.
− L’identification initiale,
− La vérification croisée,
− La caractérisation.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Consultez ensuite votre Client, et demandez-lui d’associer un / des noms aux rôles
définis pour chacune des étapes de l’analyse métier, en vous focalisant sur les
objectifs principaux.
Vous pourrez ensuite passer à la phase suivante qui est la caractérisation des
contributeurs.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LA PLANIFICATION
En Business Analysis, la planification consiste à identifier, coordonner et détailler les
tâches devant être accomplies pour réussir l’analyse métier. Cette réussite se mesure
qualitativement et quantitativement.
Les inputs minimums que le Business Analyst doit prendre en compte pour planifier
son activité sont :
72
Les fondamentaux de la Business Analyse
73
Les fondamentaux de la Business Analyse
Le système à l’étude (SAE) dépend de l’analyse à réaliser. Si celle-ci porte sur les
processus métier, il s’agira de l’organisation / de l’entreprise elle-même. Les acteurs
concernés pourront être les fournisseurs, les clients, les services internes, etc.
Si l’analyse porte sur le comportement de tout ou partie d’un logiciel, le SAE désignera
ce dernier. Les Acteurs des cas d’utilisation seront les utilisateurs interagissant avec
le programme informatique, ainsi que les programmes externes.
Un cas d’utilisation doit être clair, non ambigu, facile et rapide à lire. Il décrit une action
simple dans laquelle un acteur obtient un résultat ou transmet une information à un
autre acteur.
Cependant, écrire un cas d’utilisation n’est pas si simple… En effet, le rédacteur doit
apprendre à manipuler 3 concepts fondamentaux :
Les cas d’utilisation dépendent du niveau attendu pour les besoins de l’activité ou du
livrable du Business Analyst.
En d’autres termes :
Les normes d’écriture des cas d’utilisation sont variées, allant de la forme descriptive
textuelle à la représentation conceptuelle sous forme de diagrammes.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
La forme descriptive peut utiliser des tableaux à une ou deux colonnes, le style RUP
(Rational Unified Process), ou encore le style à énoncés algorithmiques (« Si …
alors… sinon », « cas 1, …n », « tant que….alors »…).
Le choix de l’une ou l’autre des formes de cas d’utilisation est guidé par la lisibilité et
le niveau de détail attendus.
Si vous utilisez des cas d’utilisation pour décrire des exigences, retenez que :
75
Les fondamentaux de la Business Analyse
− Ne rentrez pas dans les détails dès le début de votre analyse. Apprenez à
fonctionner selon la méthode « entonnoir » : partez du général pour descendre
progressivement vers des niveaux inférieurs.
− Ne confondez pas description des fonctions d’un système avec cas d’utilisation.
− Ne perdez pas de vue que dans la plupart des cas, l’usage des outils
informatique est et doit rester un support, une plus-value pour mieux exercer
son métier, et non pas une contrainte ! Pour garder cet objectif en tête, rien de
tel qu’un cas d’utilisation bien ficelé pour comprendre rapidement ce que
l’utilisateur attend du système de son point de vue métier.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
− La solution cible risque d’être définie sur la base d’un diagnostic erroné ;
− Les exceptions ou particularités peuvent être oubliées ;
− La vision d’ensemble et la raison d’être du changement risque de ne pas être
formulées correctement ni, par conséquent, partagées ;
− Enfin, la perception de la nécessité d’un changement n’étant pas claire pour
toutes les parties prenantes, l’acceptation de la solution cible rencontrera
inévitablement de fortes résistances. Ces résistances nécessiteront, au mieux,
une débauche d’énergie de la part de l’Organisation pour faire passer le
changement, et au pire, provoqueront un refus actif ou passif (contournement
de la nouvelle solution) conduisant à un échec de son implémentation.
La démarche de description des processus peut / doit également être réalisée pour
formaliser la solution cible, notamment pour obtenir un consensus partagé, clair et non
ambigu des parties prenantes de ce que sera l’état futur du système.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Ma méthodologie en 7 étapes
Voici une synthèse de la méthodologie que j’utilise pour décrire les processus
existants.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Son utilisation est recommandée notamment lorsque vos interlocuteurs métier ne sont
pas habitués à conceptualiser leur travail. Un autre avantage est de permettre
l’identification des tâches / activités en doublon. Dans ce cas, commencez par décrire
les tâches, puis regroupez-les par activités et enfin par macro-processus.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Ce document est rédigé par la Maîtrise d’œuvre, sur la base du cahier des charges
transmis par la Maîtrise d’Ouvrage.
Il n’y a pas de modèle exclusif et universel pour écrire des SFG. Cependant, gardez à
l’esprit l’objectif de ce document : permettre au Maître d’Ouvrage et au Maître d’œuvre
de se mettre d’accord sur les fonctionnalités de haut niveau à implémenter dans la
future solution.
Les reformuler est une bonne chose, pour s’assurer d’une bonne compréhension de
l’objectif et du contexte par la Maîtrise d’œuvre. Mais, de grâce, ne faites pas de copier-
coller du cahier des charges …
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Les fondamentaux de la Business Analyse
La société de prestations de services retenue à la suite de l’appel d’offre lui livre des
Spécifications Fonctionnelles Générales qui pourraient inclure les informations
suivantes :
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Les SFD sont certainement le plus connu des livrables rédigés par le Business Analyst.
Mais malheureusement, c’est aussi celui qui est sans doute le plus décrié par les
équipes techniques en charge du développement de la solution cible.
Voici donc quelques bonnes pratiques essentielles pour vous aider à rédiger des SFD
de qualité.
Au risque d’enfoncer une porte qui devrait être ouverte, retenez que ce document doit
être validé (et donc compris) par la Maîtrise d’Ouvrage, mais qu’il sert également
d’input principal aux équipes techniques de la Maîtrise d’Œuvre pour concevoir et
développer la solution.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Rien de mieux que la représentation visuelle pour faire passer des messages
compliqués. Et, point non négligeable, cela permet de contrôler, corriger, améliorer, et
valider la faisabilité d’une fonctionnalité.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LE GLOSSAIRE
Le glossaire est un document ou une partie de document définissant les termes métier
clés.
Tous les mots et expressions utilisés n’ont évidemment pas pour vocation à figurer
dans le glossaire.
Celui-ci doit être initialisé dès le tout début du projet : dans le cahier des charges par
le Business Analyst si celui-ci est sollicité comme assistance à la maîtrise d’ouvrage,
dans la feuille de route en collaboration avec le chef de projet, et bien évidemment dès
la rédaction des spécifications fonctionnelles générales.
Le glossaire est un document vivant, il est alimenté à n’importe quelle étape du projet.
De plus, le Business Analyst ne doit pas hésiter à corriger des définitions au fur et à
mesure, et à vérifier l’impact de ces modifications sur les conclusions et spécifications
déjà livrées. Il peut en effet arriver qu’une meilleure compréhension d’un terme métier
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Les fondamentaux de la Business Analyse
jette une nouvelle lumière sur certains sujets, et qu’il soit nécessaire de revenir en
arrière pour corriger le tir.
N’oubliez pas : plus on corrige tard un défaut, plus cela coûte cher !
− Les définitions doivent être les plus courtes possible, claires et non ambiguës
− Les acronymes doivent être explicités dans leur version longue, mais
également définis clairement.
− Les contributeurs doivent pouvoir accéder facilement à la dernière version
livrée du glossaire ;
− Sa mise à jour doit être limitée aux seuls contributeurs autorisés, qui filtrent les
demandes d’ajout et de mise à jour.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Une stratégie métier est une directive générale permettant le contrôle, la régulation
ou influençant les actions d’une entreprise et de ses collaborateurs.
Une règle métier, quant à elle, est une directive spécifique, testable et mesurable qui
sert à implémenter une stratégie métier.
Les règles sont au cœur de l’expression des exigences métier. Quand on parle de
règles métier, on indique donc qu’il existe des contraintes explicites sous-tendant la
conduite d’activités, qu’elles soient produites par une action humaine, mécanique ou
logicielle.
Les règles métier sont indépendantes de tout système informatique. Elles existent en
l’état, et doivent être appliquées quel que soit le logiciel ou le processus utilisé par
l’Organisation.
La Business Analyse n’agit donc pas directement sur les règles métier quand il décrit
la solution cible, il les utilise en tant que contrainte sur le comportement de cette
dernière.
− Une règle métier doit être claire et non ambigüe : elle ne doit pas se prêter à
toute forme d’interprétation que ce soit de la part des utilisateurs métier.
− Elle doit rester sous le contrôle exclusif du Métier.
− Elle doit utiliser la terminologie métier appropriée pour être comprise sans
ambiguïté par celles et ceux qui vont l’utiliser.
− La définition d’une règle métier doit être décrite de façon distincte de son
utilisation au sein d’un processus.
− Elle doit être rédigée à l’aide de phrases déclaratives.
− Les règles métiers doivent pouvoir être modifiées à chaque fois que nécessaire.
Il faut donc veiller à les rédiger et à les maintenir dans un format accessible
au Métier.
86
Les fondamentaux de la Business Analyse
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Enfin, dans le cas de livraison partielle itérative, il s’agit de décrire les scenarios et
cas tests exploratoires, dont l’objectif est d’assurer une couverture systématique et
incrémentale des exigences fonctionnelles. De plus, on y retrouve des tests de non-
régression de ces mêmes fonctionnalités, déjà livrées et testées lors d’une itération
précédente. C’est un fonctionnement que l’on retrouve essentiellement dans les
projets dits « agiles ».
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Une campagne de test est un découpage artificiel utilisé pour tester de la manière la
plus efficace et pertinente possible tout ou partie de la solution livrée.
Selon les contextes, il est tout à fait possible de n’avoir une seule campagne de test.
Dans le cas d’une livraison modulaire ou totale, je préconise qu’à chaque scenario
devrait correspondre la vérification intégrale d’une des fonctionnalités métier ou d’une
des exigences non fonctionnelles décrites dans les spécifications fonctionnelles
détaillées (SFD).
Pour éviter le travail en silo, je vous recommande de prévoir les tests de non-
régression dans un scenario dédié, regroupant tous les cas d’utilisation impactés par
la nouvelle itération de la solution.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Ceux-ci décrivent les procédures à dérouler pas à pas pour un jeu de données précis,
dans le cadre d’une utilisation spécifique de la solution.
Ils doivent couvrir tous les types de situations pouvant arriver, lesquelles sont
normalement décrites dans les SFD. Le Business Analyst doit s’assurer que pour un
scenario donné, les cas de test vérifient la réponse de la solution au cas nominal et
aux cas alternatifs, et qu’elle gère correctement les exceptions.
Selon les contextes (le Business Analyst fera appel à sa logique et à son
expérience…), la définition des tests liés à la gestion des erreurs peut être décrite dans
un scenario dédié soit directement dans la procédure d’un cas de test.
Enfin, retenez que chaque cas de test doit comprendre a minima les éléments
suivants :
• Prérequis,
• Jeux de données à utiliser,
• Description de la situation initiale
• Description précise des résultats attendus (conformément aux SFD).
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Les fondamentaux de la Business Analyse
1. Le testeur ouvre les cas de test, dans le cadre d’une campagne et d’un scenario
donnés, et suit les instructions.
2. A chaque écart par rapport aux attentes décrites, il reporte l’anomalie.
3. Celle-ci est assignée automatiquement ou manuellement à l’un des
développeurs dédiés à la correction de la solution.
4. Ce dernier va corriger le bug, ou développer la fonctionnalité manquante (pour
les demandes d’évolution).
5. La livraison de la correction dans l’environnement de test peut être faite par
l’intermédiaire d’un intégrateur, dans une nouvelle version, ou sous forme de
patch. Cette distinction est importante car elle impacte la poursuite des tests
fonctionnels.
6. Le Business Analyst vérifie que la correction est conforme.
7. Si c’est le cas, l’anomalie est clôturée, sinon, elle est renvoyée à l’équipe
technique jusqu’à ce que le Business Analyst la valide.
8. Notez qu’en cours de test, Le Business Analyst peut être amené à modifier les
SFD s’il constate qu’elles ne remplissent pas le besoin du Client. Cette
modification, validée par le comité de pilotage (et donc le Client), fera l’objet
d’une demande d’évolution
Quels outils utiliser ?
La prise en main des logiciels de test est en général intuitive car ils ont souvent un
panel de fonctionnalités similaires. Une fois l’un d’entre eux maîtrisé, les autres sont
faciles d’accès, bien souvent sans formation. De plus, leur utilisation allège
considérablement le travail de tous les collaborateurs impliqués dans cette phase du
projet.
Un tableur peut aussi être utilisé pour des projets de petite dimension. Le Business
Analyst doit cependant veiller à classer, organiser et nommer les fichiers des
campagnes, scenarii et cas de test de manière rigoureuse. Enfin, il doit partager un
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Les fondamentaux de la Business Analyse
processus clair entre les équipes fonctionnelles et techniques pour le reporting des
anomalies (souvent réalisé par mail).
Celui-ci doit être clair, circonstancié et rattaché au cas de test. Dire « ça ne marche
pas » n’est pas suffisant.
Gardez à l’esprit que plus il y aura des détails relativement au contexte du test, plus le
développeur aura de pistes pour effectuer la correction.
N’hésitez donc pas à indiquer les détails de connexion, les étapes du test, les valeurs
obtenues vs. celles attendues, à mettre en pièce jointe copies d’écran et autres
éléments utiles.
Quel que soit l’outil utilisé, le processus « end-to-end » d’un test fonctionnel doit être
tracé et suivre un workflow décrit et partagé à l’avance.
Autrement dit, il s’agit de tracer une anomalie depuis sa création jusqu’à sa clôture.
Ce workflow met en place des rôles et responsabilités et permet d’y assigner des
collaborateurs. Le chef de projet peut ainsi piloter l’évolution de la phase de tests
fonctionnels, et la fluidité permet à l’équipe technique de travailler de manière efficace
et efficiente.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
LA FORMATION UTILISATEUR
Nous avons vu dans la rubrique Gestion du Changement que l’une des prérogatives
du Business Analyst est la formation utilisateur.
Le Business Analyst doit au préalable s’assurer que les éléments suivants sont définis
et partagés :
− Le planning de formation
− La logistique : salles, moyens de communication à distance (vidéo conférence
…)
− Les participants : key users, profils d’utilisateurs, départements/services de
l’Organisation…
− La langue utilisée : il peut d’avérer nécessaire de répartir les participants en
fonction de leur langue, au risque d’en perdre en cours de route.
− La plateforme technique : le Business Analyst doit impérativement transmettre
à l’équipe de développement, en avance de phase, ses besoins en termes de
plateforme technique, de profils utilisateurs, et d’intégration avec les autres
logiciels ou serveurs.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Ceux-ci peuvent être réalisés sous différents formats, et ce choix n’est pas
anecdotique.
En ce début de 21ème siècle, ceux-ci restent très utilisés, mais la formation s’appuie
désormais sur d’autres médias, telles les animations et les vidéos. Les manuels sont
souvent dotés de menus de navigation et de recherche. Il s’agit en effet de capter
l’attention de collaborateurs ultra-sensibles à la communication visuelle et devenus
fondamentalement zappeurs.
Le choix des formats est aussi guidé par la manière dont la formation sera dispensée :
dans une salle, multisites à distance, en e-learning individuel?
En préparant vos supports de formation, ne perdez donc pas de vue son objectif :
transmettre, former et donner envie d’utiliser le nouveau logiciel.
L’assistance métier
Pour chaque groupe d’utilisateurs, collectez en amont des cas pratiques, par exemple
en faisant appel à des key users.
Le Business Analyst doit également tester la faisabilité des cas pratiques prévus pour
la formation. Il sait que ceux-ci fonctionneront en environnement de production
(puisque cela a été validé dans les campagnes de tests), mais l’environnement utilisé
pour la formation n’est pas le même…
Ainsi, il peut manquer tout ou partie des référentiels, ce qui a comme résultat
catastrophique d’empêcher le (bon) déroulement de la formation métier.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
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Les fondamentaux de la Business Analyse
L’élicitation est l’activité qui consiste à rendre explicite une information tacite. Elle
peut être réalisée :
L’élicitation implique de :
La collaboration, quant à elle, est l’activité qui consiste à faire travailler ou travailler
avec d’autres personnes dans l’objectif de résoudre une problématique commune.
Avant toute chose, le Business Analyst doit s’assurer qu’il appréhende correctement
le périmètre du sujet sur lequel il a besoin de collecter des données.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
− Les face-à-face :
o Interviews et observation : face à face avec une seule personne, dans
le but d’effectuer un transfert de connaissances de l’interlocuteur vers le
Business Analyst.
o Workshops, design thinking, brainstorming et autres jeux
collaboratifs : sessions de travail avec plusieurs personnes. Le
workshop a comme objectif de collecter une information existante
provenant de plusieurs sources, ou de valider la compréhension du
Business Analyst. Le brainstorming cherche à trouver des solutions à
une problématique. Les jeux collaboratifs permettent de mettre en valeur
les relations entre acteurs et systèmes.
− La lecture de la documentation : cette technique est incontournable, que la
documentation soit un formulaire métier, un diagramme, une présentation, une
procédure, un écran de logiciel, la visualisation d’une vidéo de formation ou de
tout autre type. Le Business Analyst doit savoir lire vite et bien, c’est-à-dire ne
pas se perdre dans les détails et surtout, être capable de synthétiser et
conceptualiser.
Elle doit donc produire un résultat : synthèse, diagramme UML, mémo, mail de
questionnement, planification d’ateliers de travail etc.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Vous trouverez dans cette section un aperçu de certaines des techniques d’analyse
utilisables en Business Analyse pour décrire de manière pertinente, complète et non
ambiguë la future solution.
Aussi, un conseil : si vous arrivez dans une Organisation qui applique une
méthodologie particulière, vérifiez-en le degré de personnalisation. Cela vous évitera
de tomber dans les écueils de l’ambigüité et vous permettra de parler le même langage
que vos interlocuteurs.
UML
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Les fondamentaux de la Business Analyse
En business analysis, cette boîte à outils permet de modéliser les cas d’utilisation,
les fonctionnalités, les processus, de représenter les interactions entre composants,
acteurs, de préparer la stratégie de déploiement de la solution cible…
Bien entendu, il faut en apprendre la syntaxe, mais même sans l’appliquer stricto
sensu, ses diagrammes et vues permettent au Business Analyst d’analyser et de
rédiger la plupart de ses livrables.
MERISE
MERISE est une méthode séquentielle, par opposition aux méthodes itératives et
incrémentales (RUP, SCRUM…)
Bien que passée de mode (car la gestion de projet a évolué depuis les années 1970),
cette technique est très intéressante pour analyser, concevoir et réaliser des
systèmes d’information.
Il faut bien entendu en apprendre la syntaxe, tout comme l’UML, mais sa maîtrise en
fait un outil puissant et rigoureux si elle est partagée entre développeurs et Business
Analysts.
RUP
Je suis personnellement une grande fan de cette méthode, qui est générique,
itérative et incrémentale (par opposition, vous l’aurez compris, aux méthodes
séquentielles comme MERISE).
L’intérêt de cette méthode, pour le Business Analyst, est qu’elle permet de penser
« objet » tout en analysant les besoins du point de vue utilisateur et en restant centré
sur l’architecture de la future solution.
Les statistiques démontrent que les échecs des projets informatiques sont
majoritairement liés à une mauvaise compréhension et restitution des besoins métiers,
ainsi qu’à une architecture inappropriée et non évolutive.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Les adeptes du Reengineering arguent que refondre totalement les processus est plus
efficace que de le faire touche par touche. Pour eux, empiler des solutions partielles
complexifie au lieu de les simplifier, ce qui est contraire à l’objectif d’amélioration de la
performance.
Il n’y a pas de méthode unique pour faire du Reengineering. Cependant, la refonte des
processus se concentre sur l’identification des nœuds empêchant une circulation fluide
du début à la fin du processus.
Méthode en 4 étapes
Il s’agit de :
Le reengineering n’est donc pas uniquement focalisé sur la redéfinition des activités et
de leur enchaînement : il s’appuie sur ses piliers, centrés sur l’humain.
Selon la norme ISO 9000, le plan d’amélioration continue est « une activité récurrente
menée pour améliorer les performances ».
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Les fondamentaux de la Business Analyse
La démarche est souvent représentée par la roue de Deming, aussi appelée PDCA
(Plan Do Check Act)
Pour ne pas perdre de vue les objectifs de l’amélioration continue, je vous conseille de
répondre aux deux questions fondamentales suivantes :
A ce jour, la méthode la plus connue pour préparer un plan d’amélioration continue est
la méthode BPM (Business Process Management).
Dans ce cas, on part d’un processus existant, que ce soit au niveau d’un flux, d’une
entité ou d’un service.
Les activités de celui-ci, ainsi que leurs interactions entre elles et avec d’autres
processus extérieurs sont clairement identifiés. Les acteurs impliqués, ainsi que leurs
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Il existe des centaines d’outils, qui ne sont pas spécifiques à l’analyse métier mais
souvent créés pour d’autres besoins, qu’ils soient au niveau de la qualité, de
l’industrie, de la gestion de projet, des neurosciences, de la communication, de la
finance… Soyez curieux, et à chaque fois que vous rencontrez un nouveau
« spécimen », n’hésitez pas à l’approfondir en vous demandant de quelle manière il
pourrait vous être utile pour réaliser vos activités de business analyst.
Ces outils peuvent être utilisés quelle que soit la méthode adoptée.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
CONCLUSION
Quand, en 2017, j’ai décidé de me lancer dans la création de mon blog
bestofbusinessanalyst.fr, c’était pour partager mon expérience de l’analyse métier et
ouvrir un portail collaboratif avec l’ensemble de la communauté francophone des
Business Analysts.
Cependant, en écrivant les pages du site, je me suis rendu compte que le contenu
était si dense et le périmètre si complexe que le support « web » n’était pas approprié
à toutes les formes d’apprentissage. C’est ainsi que j’ai décidé de décliner mon
expérience sous forme de livre numérique.
J’espère en tout cas avoir pu atteindre mon objectif premier : vous aider à comprendre
ce qu’est le métier de Business Analyst et, en toute humilité, propager les bonnes
pratiques afin de tirer vers le haut notre belle profession.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
QUI SUIS-JE ?
Je m’appelle Alice, et je suis Business Analyst.
En réalité, Business Analyst n’est pas mon premier métier. J’ai commencé par obtenir
un diplôme en commerce international en 1997, ce qui était un vague compromis entre
mon intérêt pour les langues étrangères (forcément, avec une mère professeure
d’allemand et un père ingénieur polyglotte…) et une formation de commerce ayant de
nombreux débouchés.
Est-ce utile de préciser que je ne m’éclatais pas vraiment dans mon activité
professionnelle ? J’étais sous l’emprise de la croyance répandue qu’il fallait bien
bosser dans quelque chose, alors autant que ce quelque chose ne soit pas trop
désagréable, qu’il paie suffisamment pour justifier d’avoir fait des études supérieures,
et enfin, qu’il me permette d’arriver ainsi jusqu’à la retraite pour ENFIN profiter de la
vie.
J’ai donc eu ce déclic nécessaire à tout changement – vous savez, lorsqu’on doit
se décider à quitter notre zone de confort pas si confortable mais tellement
sécurisante… 😉
Me voici donc partie pour une formation continue afin d’obtenir un Master en
informatique : j’aimais bien manipuler les bases de données, quand j’étais contrôleur
de gestion, voilà tout ! Toujours aucune idée précise d’un job de rêve, mais je savais
que je voulais changer, ne plus être contrôleur de gestion ni même salariée.
Vous remarquerez que j’étais à la fois toujours aussi indécise sur le type de métier qui
me ferait rêver avant de pouvoir enfin devenir une retraitée heureuse (arghhhh),
qu’inconsciente de me lancer en dehors du modèle traditionnel français « t’es
fonctionnaire ou salarié ? ».
Première « vraie » mission : je suis, un peu par chance, prise en tant que ressource
temporaire avec un contrat de 15 jours sur un gros projet de Business Intelligence.
Pour faire simple et court : je ne savais pas trop ce qui était attendu de moi, ni comment
je devais le faire, et je comprenais grosso-modo un mot sur deux quand le chef de
projet, les développeurs informatiques ou encore l’architecte me parlaient. Ah oui, j’ai
oublié de vous dire : j’étais ce qu’il était commun d’appeler une « consultante technico-
fonctionnelle », autrement dit une Business Analyst en BI (business intelligence).
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Les fondamentaux de la Business Analyse
Mais bien que deux années se soient écoulées depuis mes débuts, je n’étais toujours
pas à l’aise dans mon rôle. L’impression de faire ce que l’on me demandait –
essentiellement des spécifications fonctionnelles détaillées et des tests fonctionnels –
sans maîtriser la situation, ni être sûre de faire les choses correctement.
A partir de là, tout s’enchaîne dans ma tête. OK, il n’y a pas de formation sur mon
métier (j’ai cherché et pas trouvé… c’était en 2010), alors je vais m’auto-former sur les
activités que je rencontre sur ma route.
J’ai passé des milliers d’heures à lire, puis à expérimenter sur le terrain mes
« trouvailles ».
Et puis, j’ai aussi décidé autre chose : étant donné l’immensité du périmètre de ce
métier, pour apprendre, je devais régulièrement me mettre en danger, c’est-à-
dire sortir de ma zone de confort en cherchant des missions différentes, qui me
feraient progresser.
J’ai fini par développer une sorte de base de données interne de toutes ces
expériences et clients différents. J’ai réalisé des missions de business analyse hors
des systèmes d’information. Mes clients étaient divers, tout comme leurs secteurs
d’activité.
De plus en plus, mes collègues me demandaient de l’aide. Bon, il paraît que c’est la
sagesse des années qui passent, ou alors est-ce l’expérience 😉…
J’avais enfin identifié mon dream job : former d’autres personnes à ce métier
passionnant, Business Analyst.
Il m’a fallu un autre coup du sort – une autre chance inouïe ! – pour me pousser à
franchir un autre cap et enfin réaliser mon rêve.
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Les fondamentaux de la Business Analyse
La vie est incroyable. J’ai recouvré toutes mes capacités, et suis sortie de cette
épreuve avec l’envie DE NE PLUS ATTENDRE.
A l’heure où vous lisez cet e-book des dizaines de milliers de visiteurs sont venus
apprendre ou partager leurs bonnes pratiques sur ce blog, que je continue de faire
progresser, en espérant constituer une communauté de Business Analysts
francophones solidaire et moderne.
Si mon histoire vous a parlé, je n’ai qu’un mot : lancez-vous ! N’attendez plus pour
vous reconvertir dans un métier humain, en constante évolution, polyvalent,
passionnant…
Amicalement,
Alice Svadchii
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