Book Optond
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OPTIQUE ONDULATOIRE
J IMMY R OUSSEL
2021
femto-physique.fr/optique
Cours d’optique ondulatoire – femto-physique.fr
J IMMY R OUSSEL, professeur agrégé à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de
Rennes
Jimmy Roussel
Table des matières
Preface iii
3 INTERFÉRENCE À N ONDES 31
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2 Le réseau de diffraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.3 La cavité Fabry-Perot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4 THÉORIE DE LA DIFFRACTION 47
4.1 Principe d’Huygens-Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.2 Diffraction de Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5 DIFFRACTION DE FRAUNHOFER 59
5.1 Diffraction en champ lointain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.2 Formation des images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.3 Retour sur les interférences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
C OMPLÉMENT 75
A NOTION DE COHÉRENCE 77
A.1 Cohérence temporelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
A.2 Cohérence spatiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Bibliographie 95
L’alphabet grec 96
Notations 97
A.2 Interférogramme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
A.3 Interférogramme caractéristique d’un doublet spectral. . . . . . . . . . . . . 80
A.4 Diminution du contraste due au caractère polychromatique de la source. . 81
A.5 Profil spectral gaussien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
A.6 Train d’ondes quasi-harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
A.7 Interférogramme produit par un train d’ondes aléatoires . . . . . . . . . . . 85
A.8 Expérience des trous d’Young. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
A.9 Influence du déplacement de la source sur l’interférogramme . . . . . . . . 88
A.10Dispositif d’Young éclairée par une source étendue. . . . . . . . . . . . . . 89
A.11Dispositif de Michelson et Pease . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
A.12Source étendue éclairant un interféromètre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
A.13Calcul de la variation de chemin optique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
A.14Surface de localisation pour quelques dispositifs classiques . . . . . . . . . 93
Liste des tableaux
Version en ligne
https : //femto − physique.fr/optique/modele − scalaire.php
1
𝑐=√ ' 3 · 108 m.s−1
𝜇0 𝜖 0
→
− → →
− −→
𝐸 ( −𝑟 , 𝑡) = 𝐸 0 cos 𝜔𝑡 − 𝑘 · →
𝑟 −𝑢 ♥ (1.1)
Par ailleurs, l’ensemble des points qui sont dans le même état
vibratoire à l’instant 𝑡 vérifie
→
− →
𝑘 · −𝑟 = Cte + 2𝑝𝜋 avec 𝑝∈Z
1.1 Nature de la lumière 3
→−
Il s’agit d’un ensemble de plans perpendiculaires à 𝑘 et pério-
diquement espacés. Ces plans sont les surfaces d’onde (d’où
le terme d’onde plane). Ces surfaces d’onde se déplacent au
→
−𝑟 surface d’onde
𝜆
• direction de propagation
→
−
𝑘
→
− → Cte + 2 𝜋 Cte + 4 𝜋 Cte + 6 𝜋
𝑘 · −𝑟 = Cte F IGURE 1.1 – Onde plane.
2𝜋 𝑐
𝜆= = = 𝑐𝑇 ♥ (1.4)
𝑘 𝜈
→
− →
− →−
𝐵 = ( 𝑘 /𝜔) ∧ 𝐸
1021 1020 1019 1018 1017 1016 1015 1014 1013 1012 1011 1010 109 108 𝜈 (Hz)
Ondes Ra-
𝛾 Rayons X Ultra Violet Infra Rouge Micro ondes dio (UHF,
VHF, HF)
10−12 10−11 10−10 10−9 10−8 10−7 10−6 10−5 10−4 10−3 10−2 10−1 1 10 𝜆 (m)
Transport de l’énergie
h𝐸 2 (→
−𝑟 , 𝑡)i
𝑆
h𝜙em i =
𝜇0 𝑐
𝑐 p
𝑛, = 1 + 𝜒e ♥ (1.7)
𝑣
𝜓(→
−𝑟 , 𝑡) = 𝜓0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑟) avec 𝑟 = OM
𝑟
Les surfaces d’onde ont pour équation
𝜔 2𝜋
𝜙 = 𝜔𝑡 − 𝑘𝑟 = Cte + 2𝑝𝜋 𝑝∈Z soit 𝑟 = Cte + 𝑡+𝑝
𝑘 𝑘
ce qui correspond à des sphères de centre O se dilatant à la vitesse
de propagation 𝑣 = 𝜔/𝑘. Les rayons lumineux, perpendiculaires
aux surfaces d’onde, divergent de façon radiale à partir du point
source5 O. Concernant l’amplitude, celle-ci décroit comme 1/𝑟
5. Le lecteur attentif aura noté que l’am-
par conservation de l’énergie : au fur et à mesure que les surfaces plitude de l’onde diverge (au sens ma-
d’onde se dilatent, l’aire de celles-ci augmentent comme 𝑟 2 ce thématique) lorsque 𝑟 = 0. En réalité le
qui impose à l’intensité de décroître comme 1/𝑟 2 . modèle de l’onde sphérique n’est plus
valide à proximité de la source.
Onde sphérique convergente. On obtient une onde sphérique conver-
gente en changeant 𝑘 en −𝑘, ce qui donne
𝜓(→
−𝑟 , 𝑡) = 𝜓0 cos(𝜔𝑡 + 𝑘𝑟)
𝑟
Les rayons sont alors radiaux et convergents.
8 1 MODÈLE SCALAIRE DE LA LUMIÈRE
−𝑟 , 𝑡) = 𝜓 cos 𝜔𝑡 − →
− →
𝜓(→ 0 𝑘 · −𝑟
S•
Chemin optique
2𝜋
Δ𝜙AB = 𝐿 AB
𝜆
Pour une onde monochromatique, le déphasage entre deux points
d’un rayon ne dépend que du chemin optique entre ces points.
En fait, les choses sont un peu plus compliquées, car l’onde mono-
chromatique est une idéalisation. En réalité, le caractère monochro-
matique est toujours approché et l’état vibratoire d’une source quasi-
monochromatique se met plutôt sous la forme
2𝜋
Δ𝜙AB = 𝐿 AB + Δ𝜑 avec Δ𝜑 = 𝜑(𝑡 − 𝜏) − 𝜑(𝑡) ♥ (1.8)
𝜆
Autrement dit, le déphasage entre deux points d’un même rayon
présente deux contributions : l’une qui augmente au cours du trajet
à cause de la propagation à vitesse finie, l’autre qui varie à cause du
processus d’émission.
Vecteurs de Fresnel
𝜔2 𝑡 + 𝜑2
𝐴
𝐴1
𝜔𝑡 + 𝜑 𝜔1 𝑡 + 𝜑1
F IGURE 1.6 – Vecteurs de Fresnel.
Exemple
−
→
𝜓2
−
→ 𝑎
𝜓1
𝑎
→
− −→ − → − →
𝑎
𝐴 𝜓= 𝜓1 + 𝜓2 + 𝜓3
−
→
𝜓3
Notation complexe
réelles.
Le nombre complexe 𝐴 est appelé amplitude complexe. Sa détermina-
tion permet de déduire l’amplitude du signal réel ainsi que la phase :
𝐴 = 𝐴 et 𝜑 = arg( 𝐴)
1 2 1
𝐼= 𝐴 = 𝐴 𝐴∗ ♥ (1.9)
2 2
Exemple
Conclusion
𝜓1 = 𝐴1 cos(𝜔1 𝑡 − 𝜙1 ) et 𝜓2 = 𝐴2 cos(𝜔2 𝑡 − 𝜙2 )
Aussi, on obtient
1 2 1 2
𝐼 = h𝜓 2 i = 𝐴1 + 𝐴2 = 𝐼 1 + 𝐼 2
2 2
1
cos(𝜔𝑡 − 𝜙1 ) cos(𝜔𝑡 − 𝜙2 ) = [cos (2𝜔𝑡 − 𝜙1 − 𝜙2 ) + cos (𝜙2 − 𝜙1 )]
2
on obtient
1 2 1 2
𝐼 (M) = 𝐴1 + 𝐴2 + 𝐴1 𝐴2 hcos Δ𝜙i
2 2
Avec Δ𝜙 = 𝜙2 − 𝜙1 , le déphasage entre les deux ondes. Finalement, si
une source S1 produit en M une intensité 𝐼1 et qu’une deuxième source
produit une intensité 𝐼2 , alors les deux sources, simultanément actives,
produisent en M une onde d’intensité
p
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 hcos Δ𝜙i avec Δ𝜙 = 𝜙2 − 𝜙1 ♥ (2.1)
2𝜋
𝜙1 = 𝐿 1 + 𝜑1
𝜆
)
2𝜋
𝜙2 = 𝐿 2 + 𝜑2
𝜆
de sorte que
2𝜋
Δ𝜙 = 𝛿 + Δ𝜑 avec 𝛿 = 𝐿2 − 𝐿1 et Δ𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1
𝜆
La différence de chemin optique 𝛿 est souvent appelée différence de
marche. On distingue essentiellement deux cas :
2𝜋𝛿
𝜑1 = 𝜑2 =⇒ Δ𝜙 =
𝜆
En résumé
• Pour 2 sources indépendantes, l’intensité du rayonnement pro-
duit en M est la somme des intensités que chaque source
produit en ce même point : 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 .
• Pour 2 sources cohérentes, l’intensité produit en M s’écrit
p 2𝜋 2𝜋
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 cos Δ𝜙 avec Δ𝜙 = (𝐿 2 − 𝐿 1 ) = 𝛿
𝜆 𝜆
Rôle de la polarisation
−
→ →
− → − −
→ →
− → −
𝐸 1 (M, 𝑡) = 𝐸 1 e𝑖 ( 𝜔𝑡− 𝑘1 · 𝑟 +𝜑1 ) →
𝑢−1 et 𝐸 2 (M,t) = 𝐸 2 e𝑖 ( 𝜔𝑡− 𝑘2 · 𝑟 +𝜑2 ) →
𝑢−2
1→ − → −★
h 𝐸 · 𝐸 i = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 h(cos Δ𝜙) →
𝑢−1 · →
𝑢−2 i
p
𝐼=
2
où Δ𝜙 = 𝜙1 − 𝜙2 représente le déphasage entre les ondes. On voit
√
ici que le terme d’interférence 2 𝐼1 𝐼2 hcos Δ𝜙 (→
𝑢−1 · →
𝑢−2 )i dépend de la
polarisation. On notera que :
• d’une part, il ne peut pas y avoir d’interférence entre deux ondes
polarisées à 90°, fait que ne peux expliquer la théorie scalaire et
qui fut mis en évidence par François Arago ;
• d’autre part, si la polarisation est complètement aléatoire et non
corrélée au déphasage Δ𝜙, alors hcos Δ𝜙 (→ 𝑢−1 · →
𝑢−2 )i = hcos Δ𝜙ih→
𝑢−1 ·
→
− →
− →
−
𝑢 2 i = 0 car h𝑢 1 · 𝑢 2 i = 0. Aucune interférence n’est observée.
Finalement, générer des interférences lumineuses nécessite de pro-
duire une certaine corrélation de phase et de polarisation.
Interférence constructive
Deux ondes interfèrent de façon constructive quand leur déphasage
est un multiple de 2𝜋, c’est-à-dire quand la différence de chemin
optique est un multiple de longueur d’onde :
Interférence destructive
Deux ondes interfèrent de façon destructive quand leur déphasage
est un multiple impair de 𝜋, c’est-à-dire quand la différence de
chemin optique est un multiple impair de demi-longueur d’onde :
𝜆
Δ𝜙 = (2𝑝 + 1)𝜋 et 𝛿 = (2𝑝 + 1) avec 𝑝∈Z
2
𝐼max − 𝐼min
𝛾, ♥ (2.3)
𝐼max + 𝐼min
𝛾=1 𝛾 = 0, 5 𝛾 = 0, 15
𝐼 𝐼 𝐼
Δ𝜙 Δ𝜙 Δ𝜙
Système interférentiel
Expérience d’Young
8. Thomas Young (1773 Milverton, So- Thomas Young8 réalisa en 1801 une expérience maintenant célèbre
merset - 1829 Londres ) : médecin et phy- puisqu’elle permit de mettre en évidence le caractère ondulatoire de
sicien anglais. Partisan du modèle ondu-
la lumière. Le dispositif consiste à éclairer à l’aide d’une source ponc-
latoire de la lumière, il fit une expérience
décisive en faveur de cette théorie. Pas- tuelle monochromatique S, un écran percé de deux trous identiques
sionné d’égyptologie il aida également S1 et S2 relativement proches et équidistants de S. Ces deux trous dif-
au déchiffrage de la Pierre de Rosette. fractent la lumière et se comportent comme deux sources ponctuelles
secondaires vibrant en phase et produisant sur un écran placé à la
distance 𝐷 des franges d’interférences. Dans le champ d’interférence,
on observe que :
• la lumière se réparti dans un système de franges alternativement
sombres et claires quasi-rectilignes.
• ce phénomène d’interférence disparaît lorsque l’on masque l’un
des trous.
S1 S2 = 𝑎
M(𝑥, 𝑦)
point S2 𝑥
source
• 𝑧
𝑦
S
S1
écran
𝐷
F IGURE 2.2 – Expérience des trous d’Young.
2𝜋 2𝜋
Δ𝜙 = 𝛿= (S1 M − S2 M)
𝜆 𝜆
Les franges brillantes sont telles que Δ𝜙 = 2𝑝𝜋 c’est-à-dire S1 M − S2 M =
𝑝𝜆. Dans cette relation, 𝑝 est un entier relatif qui désigne l’ordre d’in-
terférence.
2.2 Division du front d’onde 19
2𝜋
𝐼 = 2𝐼0 (1 + cos Δ𝜙) avec Δ𝜙 = (S1 M − S2 M)
𝜆
où 𝐼0 est l’intensité obtenue lorsque l’on masque un trou. En pratique,
le champ d’interférence est assez restreint (limité par le champ de
diffraction et l’incohérence de la source), c’est pourquoi on se place
dans le cadre des petits angles : |𝑥| 𝐷 et |𝑦| 𝐷. Le déphasage
vaut :
2𝜋
Δ𝜙 = (S1 M − S2 M)
𝜆
2𝜋 p p
= (𝑥 + 𝑎/2) 2 + 𝑦 2 + 𝐷 2 − (𝑥 − 𝑎/2) 2 + 𝑦 2 + 𝐷 2
𝜆
2𝜋
q q
2 +𝑦 2 ( 𝑥−𝑎/2) 2 +𝑦 2
= 𝐷 1 + ( 𝑥+𝑎/2)
𝐷2
− 1 + 𝐷2
𝜆
2𝜋 2 2 2 +𝑦 2
' 𝐷 1 + 12 ( 𝑥+𝑎/2)
𝐷 2
+𝑦
− 1 − 12 ( 𝑥−𝑎/2)
𝐷 2
𝜆
2𝜋 𝑎𝑥
Δ𝜙 '
𝜆 𝐷
20 2 INTERFÉRENCE À DEUX ONDES
√
où l’on a utilisé 1 + 𝜖 ' 1 + 𝜖/2 quand 𝜖 1. L’intensité s’écrit donc :
h 𝑥 i 𝜆𝐷
𝐼 (𝑥, 𝑦) = 2𝐼0 1 + cos 2𝜋 avec 𝑖 = [m] ♥ (2.4)
𝑖 𝑎
Si l’on veut que le phénomène soit visible à l’œil nu, l’interfrange 𝑖 doit
être de l’ordre du millimètre au moins. Comme la longueur d’onde est
de l’ordre du micromètre, il faut 𝐷 3
𝑎 > 10 . Si l’on choisit 𝐷 = 1 m, cela
impose 𝑎 < 1 mm.
Dispositifs équivalents
S2
•
point source • zone d’interférence
•
S1
𝑎 = 𝑒(1 + |𝛾|)
2.3 Division d’amplitude 21
𝜋 𝜋0
zone d’interférence
S S1
•
• 𝑒
•
point S2
source
point source
S2
•
• zone d’interférence
•
S1
𝛼
F IGURE 2.7 – Miroirs de Fresnel.
𝑛1 − 𝑛2 2𝑛1
𝑟 1→2 = et 𝑡1→2 =
𝑛1 + 𝑛2 𝑛1 + 𝑛2
22 2 INTERFÉRENCE À DEUX ONDES
𝐼réfléchi 𝐼transmis
R= = |𝑟 1→2 | 2 et T= = 1−𝑅
𝐼incident 𝐼incident
En résumé
Une lame transparente éclairée par une source, donnera lieu en
réflexion à un phénomène d’interférence que l’on peut décrire par
une interférence à deux ondes cohérentes issues d’une division
d’amplitude.
2𝜋𝛿
Δ𝜙 = +𝜋 avec 𝛿 = 𝑛(IJ+JK) − 𝑛air IL
𝜆
ce qui donne,
2𝜋𝛿
Δ𝜙 = +𝜋 avec 𝛿 = 2𝑛𝑒 cos 𝑟 ♥ (2.5)
𝜆
source étendue
𝑖
écran
𝜆𝑛 𝑓 02
𝑅 𝑝 2 = Cte − 𝑘
𝑒
où 𝑅 𝑝 est le rayon de la frange d’ordre 𝑝. Son carré suit donc une loi
arithmétique. Ainsi, au fur et à mesure que 𝑝 diminue, les anneaux
s’éloignent du centre en se resserrant.
1−𝑁 𝑁 −𝑛 √
' c’est-à-dire 𝑁' 𝑛
1+𝑁 𝑁 +𝑛
Par exemple, pour un verre d’indice 𝑛 = 1, 5, il faut un matériaux
d’indice 𝑁 ' 1,23. Comme il n’existe pas de solide transparent
d’indice aussi faible on s’en rapproche en utilisant le MgF2 d’indice
𝑁 = 1, 35. On en dépose une couche d’épaisseur 𝑒 = 𝜆/(4𝑁) '
0,12 𝜇m.
𝛿 = 2𝑛𝑒 cos 𝑟
surface de localisation
•
•
𝑛air
Ce type d’observation est utilisé dans le contrôle des surfaces par in-
terférométrie (mesure de faibles épaisseurs, vibrations de surface etc.).
Par exemple, le polissage et le contrôle des miroirs pour les astronomes
amateurs repose sur l’interférométrie. On atteint une précision dans
le contrôle de l’état de surface de l’ordre du dixième de micron ! De
la même manière, l’étude du contact de micro-gouttes sur un sub-
strat repose sur l’étude des franges d’égale épaisseur observées par
microscopie interférentiel (cf. Figure 2.13).
• une mince couche d’huile sur l’asphalte humide les fait appa-
raître ;
• on les rencontre à la surface des bulles et lames de savon ;
• si l’on presse deux lames de verre l’une contre l’autre et que
l’on emprisonne quelques poussières, on forme une lame d’air
26 2 INTERFÉRENCE À DEUX ONDES
M2 écran
L
𝑒
𝑖
• F’
4𝜋𝑒 cos 𝑖
𝑖=𝑟 et Δ𝜙 =
𝜆
Il faut préciser que le terme de déphasage lié à la première réflexion
disparaît ici car les rayons subissent le même nombre de réflexions. La
frange brillante d’ordre 𝑝 entier vérifie la condition
𝜆
Δ𝜙 = 2𝑝𝜋 soit cos 𝑖 𝑝 = 𝑝 avec 𝑝∈Z
2𝑒
Chaque incidence 𝑖 𝑝 donne à l’écran un anneau brillant, de centre
F’ et de rayon 𝑅 𝑝 ' 𝑓 0 𝑖 𝑝 . Déplacer le miroir M2 permet de modi-
fier l’épaisseur de la lame d’air ce qui conduit à un défilement des
franges. Notamment, quand l’épaisseur diminue (on se rapproche
donc du contact optique), l’angle 𝑖 𝑝 diminue ainsi que le rayon de
la frange d’ordre 𝑝 : les anneaux d’interférence « rentrent » dans le
centre commun des anneaux au fur et à mesure que l’on se rapproche
du contact optique. D’ailleurs, les dénombrer permet d’en déduire la
longueur d’onde. En effet, une variation de l’épaisseur 𝑒 de Δ𝑒 conduit
à une variation de la différence de chemin optique de 2Δ𝑒. Comme, le
défilement d’une frange correspond à une variation de 𝜆 sur la diffé-
rence de chemin optique on en conclut que le défilement de 𝑁 franges
correspond à une variation d’épaisseur donnée par
2Δ𝑒
2Δ𝑒 = 𝑁𝜆 d’où 𝜆=
𝑁
écran
M02
M2
𝛼 L
M1
𝑦
𝜆
𝛿 = 𝑝𝜆 d’où 𝑦𝑝 = 𝑝
2𝛼
On observe donc, comme l’indique la Figure 2.17, des franges recti-
lignes parallèles à l’axe d’inclinaison des miroirs. L’inter-frange vaut
𝜆
F IGURE 2.18 – Calcul de la différence de 𝑖 = 𝑦 𝑝+1 − 𝑦 𝑝 =
chemin optique. 2𝛼
12. Évidemment, sur l’écran, l’inter- Ainsi, plus 𝛼 est grand, plus l’inter-frange est petit12 . Les franges sont
frange est amplifié par le grandissement visibles à l’œil nu à la condition que l’interfrange 𝑖 ne soit pas trop
du système de projection.
petit. Si nous fixons 𝑖 > 0,1 mm alors on trouve 𝛼 < 100 d’arc ! Le coin
d’air fait effectivement un angle très petit.
miroir plan
surface à tester
capteur
séparatrice
• tion.
capteur
objet de phase
interférogramme
lentille de colli-
mation
bras de référence
source •
F IGURE 2.22 – Interféromètre de Mach-
Zehnder.
𝑁
Õ
𝜓(M, 𝑡) = cos(𝜔𝑡 + 𝜑) 𝐴𝑖
𝑖=1
𝑁
!2 𝑁
1 Õ 1Õ 2
𝐼 (M) = h𝜓 2 (M, 𝑡)i = 𝐴𝑖 > 𝐴𝑖
2 𝑖=1 2 𝑖=1
𝐴𝑁 P
𝐴2
𝐴1 F IGURE 3.1 – Construction de Fresnel
𝜑 correspondant à la superposition de N
•
O ondes en phase.
32 3 INTERFÉRENCE À N ONDES
1
𝐼= hOP2 i = 𝑁 𝐼0 ♥ (3.2)
2
Õ
= 𝐴2 𝑁 + e𝑖 ( 𝜑𝑘 −𝜑𝑘0 ) ®
© ª
« 𝑘,𝑘 0 ≠𝑘 ¬
Par ailleurs, 𝜓 𝜓★ étant un réel, en prendre la partie réelle ne change pas
le résultat. On a donc
Õ
𝜓 𝜓★ = 𝐴2 𝑁 + 𝐴2 cos(𝜑 𝑘 − 𝜑 𝑘 0 )
𝑘,𝑘 0 ≠𝑘
Description
ℓ
F IGURE 3.3 – Réseau de fentes.
1
𝑛, [nombre de traits par mètre] ♥ (3.3)
𝑎
souvent exprimée en lines per inch (LPI). Les réseaux performants ont
des densités de l’ordre de 106 traits par mètre.
la lumière est confinée et pour lesquelles chaque onde diffractée par les
motifs du réseau interfère avec les autres de manière constructive.
lunette
réseau
collimateur
Cette relation, dite formule des réseaux en incidence normale, peut aussi
faire intervenir la densité de traits du réseau 𝑛 = 1/𝑎 :
sin 𝜃 𝑝 = 𝑝 𝑛 𝜆 (3.5)
La formule (3.5) n’est valable qu’en incidence normale. Sous une in-
cidence 𝑖 elle prend une forme plus générale que l’on obtient à l’aide
d’un calcul similaire à celui du paragraphe précédent. Sous une inci-
dence 𝑖, le rayon arrive en F en avance par rapport à celui arrivant en
F’. Cependant, il prend ensuite du retard de sorte que le déphasage
s’écrit (Figure 3.6)
H’ F’
2𝜋 H
𝜃
Δ𝜙 = 𝛿 avec 𝛿 = FH − F’H’ = 𝑎(sin 𝜃 − sin 𝑖) F
𝜆 𝑖
Finalement, la formule des réseaux en incidence oblique qui donne la
direction des interférences constructives, s’écrit 𝑎
𝑝∈Z
𝑎 sin 𝜃 𝑝 − sin 𝑖 = 𝑝𝜆 avec ♥ (3.6)
F IGURE 3.6 – Incidence oblique.
d𝐷
=0 soit cos(𝐷 + 𝑖) = cos 𝑖
d𝑖
c’est-à-dire (en excluant 𝐷 = 0 qui correspond à l’ordre 0) 𝐷 m = −2𝑖.
On en déduit, en reprenant la loi des réseaux,
𝐷m 𝜆
2 sin =𝑝 (3.7)
2 𝑎
La mesure de cette déviation angulaire minimale16 permet ainsi de 16. En dérivant à nouveau la formule
retrouver soit une longueur d’onde, soit la densité de traits d’un réseau. des réseaux, on trouve 𝐷”(𝑖) = −2 tan 𝑖
lorsque 𝐷 = −2𝑖. 𝐷 est donc minimum
Cette mesure s’affranchit du placement en incidence nulle du réseau,
quand 𝑖 < 0 et maximum quand 𝑖 > 0.
source d’imprécision. Dans tous les cas, |𝐷m | est minimum.
Figure d’interférence
𝑁 =4 𝑁 =8
𝐼 ( 𝜃) 𝐼 ( 𝜃)
𝛿 𝜃1 𝛿 𝜃1
𝜃 𝜃
𝜃1 𝜃2 𝜃3 𝜃1 𝜃2 𝜃3
1. Nous considérons que le réseau est éclairé par une onde plane
arrivant en incidence normale. Le cas de l’incidence oblique se
traite en effectuant la transformation sin 𝜃 ↦→ sin 𝜃 − sin 𝑖
2. Nous admettons que les N ondes diffractées dans la direction 𝜃
ont la même amplitude 𝑎, indépendante de 𝜃. Nous discuterons
de cette hypothèse dans le Chapitre 5 consacré à la diffraction.
2𝜋
Δ𝜙 = 2𝑝𝜋 ±
𝑁
𝑁 =5 𝑁 =8 𝑁 = 16
−
→
𝜓2
−
→
𝜓3
−
→
𝜓1
F IGURE 3.8 – Construction de Fresnel
2 𝜋/𝑁 2 𝜋/𝑁 correspondant à une interférence des-
−
→ −
→ 2 𝜋/𝑁
𝜓4 𝜓5 tructive pour 𝑁 = 5, 8 et 16.
2𝜋 𝑎 sin(𝜃 𝑝 ± 21 𝛿𝜃 𝑝 ) 2𝜋
= 2𝑝𝜋 ±
𝜆 𝑁
Compte tenu que 𝛿𝜃 𝑝 est petit (pour 𝑁 grand), un développement à
l’ordre un autour de 𝜃 𝑝 donne
2𝜆
𝛿𝜃 𝑝 = [en radian] (3.9)
𝑁𝑎 cos 𝜃 𝑝
Plus le nombre de fentes éclairées est grand et plus les tâches sont
fines : on parle alors de pics d’interférence17 . 17. On dit aussi pic de diffraction, mais
il faut bien comprendre que même si la
diffraction est nécessaire à leur observa-
Exemple tion, ces pics résultent de la cohérence
entre les N fentes, c’est-à-dire du phéno-
Un réseau de diffraction de pas 𝑎 = 5 𝜇m éclairé en incidence normale par mène d’interférence.
un faisceau de largeur 𝐿 = 1 cm et de longueur d’onde 𝜆 = 0,5 𝜇m, présente
un pic d’ordre un dans la direction
𝜃 1 = arcsin 𝑝𝜆/𝑎 = 5 ° 44 0 21 00
Vu que 2 000 fentes sont éclairées, ce pic présente une largeur angulaire
2 × 0,5
𝛿𝜃 1 ' = 10−4 rad = 21 00 (arc-seconde)
2000 × 5
Pouvoir de résolution
𝜆
𝑃𝑅 , ♥ (3.10)
𝛿𝜆min
Critère de Rayleigh
𝛿𝜃
𝜃𝐵 − 𝜃 𝐴 >
2
avec 𝛿𝜃 la largeur angulaire du pic d’interférence.
𝛿𝜆
𝜃 𝜆+
𝑝
𝛿𝜆
− 𝜃 𝜆𝑝 = 𝑝
𝑎 cos 𝜃 𝑝
𝛿𝜃 𝜆
𝜃 𝜆+
𝑝
𝛿𝜆
− 𝜃 𝜆𝑝 > =
2 𝑁𝑎 cos 𝜃 𝑝
ce qui donne
𝜆
𝛿𝜆 > = 𝛿𝜆min
𝑝𝑁
d’où un pouvoir de résolution théorique
𝑃 𝑅 = 𝑝𝑁 ♥ (3.11)
2𝐿
𝑃 𝑅,max =
𝜆
Ainsi, la taille du réseau est déterminante dans la quête aux hautes
résolutions spectrales.
Autres réseaux
Miroir de
Détecteur 𝑖 chambre
Réseau
2𝑖
Système de
focalisation
𝑖 Miroir de
collimation
F IGURE 3.9 – Principe du monochroma-
Fente d’entrée teur.
𝑎
F IGURE 3.10 – Réseau blazé.
Réseau concave
𝑅 Fente de sortie
Fente d’entrée
d
F IGURE 3.11 – Monochromateur à ré- an
o wl
seau concave (montage de Paschen-
C erlc e de R
Runge).
Description
Une cavité Fabry-Pérot est une lame d’air d’épaisseur 𝑒 formée par
deux lames de verre à faces parallèles aux surfaces internes traitées.
Le traitement consiste à augmenter le coefficient de réflexion des faces
internes de la lame d’air, soit par métallisation, soit par le dépôt de plu-
sieurs couches diélectriques. Typiquement, le coefficient de réflexion
énergétique est supérieur à 90%.
𝜃i
𝑡1 𝑟
𝑒
𝜃r 𝑟
𝑡2
𝑡2 2
𝑟 2 + 𝑛𝑡1 2 = 1 et 𝑟 2 + =1
𝑛
où 𝑛 est l’indice du milieu enfermé par la cavité Fabry-Pérot. Posons
R = 𝑟 2 et T = 𝑡 1 𝑡2 . Les deux relations précédentes aboutissent à
R+ T= 1 ♥ (3.12)
Transmission de la cavité
2𝜋𝛿
Δ𝜙 = avec 𝛿 = 2𝑛𝑒 cos 𝜃 r
𝜆
Pour une lame d’air, on a 𝑛 ' 1 et 𝜃 r ' 𝜃 i d’où Δ𝜙 ' 4𝜋 𝑒 cos 𝜃 i /𝜆. Si 𝜑𝑟 est le déphasage qui accompagne
chaque réflexion, il faut écrire Δ𝜙 '
Utilisons la méthode complexe pour calculer l’onde résultante issue 4 𝜋 𝑒 cos 𝜃i /𝜆 + 2𝜑𝑟 . Pour simplifier, on
de la superposition des ondes : suppose ici 𝜑𝑟 = 0[ 𝜋 ].
somme dans laquelle l’origine des temps est fixée de façon à ce que
la phase de la première onde soit nulle. En factorisant par le premier
terme et en posant R = 𝑟 2 , on obtient
𝜓 = 𝐴 𝑡1 𝑡 2 ei( 𝜔𝑡) 1 + R e−iΔ𝜙 + R2 e−2iΔ𝜙 + . . . + R𝑘 e−i𝑘Δ𝜙 + . . .
𝐼 /𝐼0
1
𝑅 = 90%
𝑅 = 50%
1 𝛿 𝜙1/2
2
Δ𝜙
2( 𝑝 − 1) 𝜋 2𝑝 𝜋 2( 𝑝 + 1) 𝜋
𝐼max − 𝐼min 𝑚
𝛾= = '1
𝐼max + 𝐼min 2 + 𝑚
On voit clairement sur la Figure 3.13 que les pics sont d’autant plus
fins que le pouvoir de réflexion R se rapproche de l’unité. On définit
la finesse F d’une cavité Fabry-Pérot par le rapport
2𝜋
F, ♥ (3.14)
𝛿𝜙1/2
√
R
F= 𝜋 (3.15)
1−R
Exemple
Les pics sont alors 100 fois plus fins que l’intervalle entre deux pics (dit
intervalle spectral libre).
Interféromètre de Fabry-Pérot
𝜆1
Fabry-Pérot 𝜆2
• signal
Source •
• déplacement
F IGURE 3.14 – Interféromètre de Fabry-
Pérot.
4𝜋𝑛𝑒
Δ𝜙𝜆1 − Δ𝜙𝜆2 = (𝜆2 − 𝜆1 )
𝜆1𝜆2
pouvoir de résolution
𝜆
𝑃𝑅 = = 𝑝F ♥ (3.16)
𝛿𝜆 min
𝜆
𝐿 = 𝑛𝑒 = 𝑝
2
Condition qui rappelle la condition de résonance d’une onde station-
naire dans une cavité. La coïncidence n’est pas fortuite ici puisqu’il
s’agit bien d’une cavité dans laquelle deux ondes lumineuses inter-
fèrent à contre courant pour donner une onde stationnaire. Lorsque
la « largeur optique » de la cavité est un multiple entier de la demi-
longueur d’onde, on dit que la cavité est accordée ou qu’elle est réso-
nante : les ventres de champ électromagnétique deviennent extrême-
ment intenses à l’instar du champ de pression dans un tube de Kundt
résonant.
Les lasers utilisent des cavités optiques de Fabry-Pérot dont les sur-
faces sont légèrement courbées pour des questions de stabilité op-
tique. Ces cavités transmettent essentiellement les ondes de longueur
d’onde
2𝑛𝑒
𝜆𝑝 =
𝑝
Si la cavité contient un milieu actif amplifiant certaines radiations
comprises dans une certaine fenêtre spectrale et si certains modes de
la cavité (les radiations résonantes de longueur d’onde 𝜆 𝑝 ) font parti
3.3 La cavité Fabry-Perot 45
Version en ligne
https : //femto − physique.fr/optique/diffraction − de − fresnel.php
Phénomène de diffraction
Phénomène de diffraction
Tout écart à la propagation rectiligne de la lumière, qui ne peut
s’expliquer ni par une réflexion, ni par une réfraction, consiste en
de la diffraction.
sin 𝑖2 𝑣 2
=
sin 𝑖1 𝑣 1
Huygens n’aborde pas la diffraction dans son ouvrage bien qu’il ait eu
connaissance des travaux de Grimaldi. Peut-être a-t-il pris conscience
que sa théorie ne permettait pas d’expliquer complètement le phé-
nomène. En effet, la construction d’Huygens permet de comprendre
comment la lumière peut s’accumuler derrière un obstacle, mais sa
théorie souffre de deux inconvénients majeurs.
1. Elle ne permet pas d’accéder à l’intensité lumineuse, mais juste
au front d’onde vue comme enveloppe des ondelettes.
4.1 Principe d’Huygens-Fresnel 49
Principe d’Huygens-Fresnel
𝐴 𝑖 ( 𝜔𝑡−𝑘𝑟 ) 2𝜋
e avec 𝑘=
𝑟 𝜆
Fresnel suppose que ces ondelettes vibrent de façon synchrone et
en phase avec l’onde directe, leur amplitude 𝐴 étant proportionnelle
à d𝑆. Ces ondelettes, en nombre infini, se superposent –c’est-à-dire
interfèrent– au point M où l’on calcule l’onde résultante. Là où Huy-
gens considérait seulement l’enveloppe des ondelettes, Fresnel ob-
tient l’onde diffractée par un calcul d’une somme intégrale d’onde-
lettes.
50 4 THÉORIE DE LA DIFFRACTION
Principe d’Huygens-Fresnel
e−𝑖𝑘𝑟
∬
𝜓(M) = d𝜓 avec d𝜓 = 𝐾 𝜓(P) d𝑆
(𝑆) 𝑟
e−𝑖 𝑘𝑟 →
∬
1 − →−
𝜓(M) = ∇ 𝜓(P) − 𝜓(P) ∇ (e−𝑖 𝑘𝑟 /𝑟) d𝑆 →
−𝑛 avec 𝑟 = MP
4𝜋 (𝑆) 𝑟
(4.1)
Dans l’intégrale, P parcourt la surface de l’ouverture et →−𝑛 désigne le
vecteur unitaire normal à (𝑆) et orienté vers la gauche. La relation (4.1)
constitue le théorème de Helmholtz-Kirchhoff. D’après ce théorème, on
écran opaque
−
→
𝑢𝑟
P( 𝑥, 𝑦)
•
→
−𝑛 𝜃
𝑟 𝑧
•M
F IGURE 4.3 – Paramétrisation du pro-
blème de diffraction. Les surfaces d’onde
ouverture (𝑆)
sont représentées en bleu.
e−𝑖 𝑘𝑟 →
− −𝑛 = − e
−𝑖 𝑘𝑟 𝜕𝜓
∇ 𝜓(P) · → (P)
𝑟 𝑟 𝜕𝑧
e−𝑖 𝑘𝑟
∬
𝑖 1 + cos 𝜃
𝜓(M) ' 𝜓(P) d𝑆 (4.2)
𝜆 (𝑆) 2 𝑟
𝑖 1 + cos 𝜃
𝐾=
𝜆 2
L’émission des ondelettes n’est donc pas isotrope : elle est maximum
quand 𝜃 = 0 et décroit quand |𝜃| croît comme l’avait suggéré Fresnel. En
revanche, contrairement à ce que pensait Fresnel, les ondelettes secon-
daires vibrent en quadrature de phase avec l’onde incidente puisque
𝐾 est imaginaire pure. Cependant, cet aspect n’a aucune importance si
l’on ne s’intéresse qu’à la répartition de l’intensité lumineuse.
P(𝜌, 𝜃)
•
𝜃
M
2𝑎
𝑧
F IGURE 4.4 – Position du problème.
𝑖 2𝜋 𝐾
√
−𝑖𝑘 𝑎2 +𝑧 2 −𝑖𝑘 𝑧
𝜓(M) = 𝜓0 e − 𝜓0 e
𝑘
1 ★ h p i
𝐼= 𝜓𝜓 = 2𝐼0 1 − cos 𝑘 𝑧2 + 𝑎 2 − 𝑘 𝑧 (4.4)
2
Le graphe de l’intensité en fonction de 𝑧 (Figure 4.5) montre clairement
l’existence de minima nuls résultant de l’interférence destructive entre
l’onde incidente et l’onde diffractée par les bords. Les minima vérifient
la condition p
𝑧2 + 𝑎 2 − 𝑧 = 𝑝𝜆 avec 𝑝 ∈ N★
Comme on le voit, ces modulations d’intensité apparaissent lorsque
l’on est proche de l’obstacle diffractant et leur nombre est de l’ordre
de 𝑎/𝜆. Ces modulations rapides d’intensité sont caractéristiques de la
diffraction en champ proche. En revanche, lorsque
p 𝜆 𝑎 2 − (𝜆/2) 2
𝑧2 + 𝑎2 − 𝑧 < soit 𝑧>
2 𝜆
L’intensité lumineuse décroît de façon monotone jusqu’à s’annuler à
l’infini. Plus précisément, l’intensité décroît comme 1/𝑧2 lorsque 𝑧
𝑎2 −(𝜆/2) 2
𝜆 .
Cette diminution d’intensité le long de l’axe est directement
liée à une dispersion angulaire de l’énergie lumineuse ; c’est une des
caractéristiques de la diffraction en champ lointain, et qui fait l’objet
54 4 THÉORIE DE LA DIFFRACTION
4𝐼0 4𝐼0
𝐼0 𝐼0
F IGURE 4.5 – Intensité de la lumière diffractée le long de l’axe d’une pupille circulaire de rayon 𝑎 = 10𝜆.
du chapitre suivant.
𝑧2
2𝑧 p
2 + 𝑎 2 − 𝑘 𝑧)
𝐼 = 𝐼0 1+ 2 − √ cos 𝑘 𝑧 (4.5)
𝑧 + 𝑎2 𝑧2 + 𝑎2
On retrouve les modulations d’intensité, mais leur amplitude décroît
lorsque 𝑧 → 0. Ainsi 𝐼 → 𝐼0 quand on se rapproche du plan de la
pupille circulaire, conformément à l’hypothèse selon laquelle l’onde
incidente n’est pas perturbée dans le plan 𝑧 = 0.
P(𝜌, 𝜃)
•
𝜃
𝑟
M(𝜌0 , 𝜃 0 , 𝑧)
•
𝜌0
𝜃0
2𝑎
F IGURE 4.6 – Paramétrisation du pro- 𝑧
blème.
4.2 Diffraction de Fresnel 55
e−𝑖𝑘𝑟
∬
𝜓(M) = 𝐾 𝜓(P) d𝑆
(𝑆) 𝑟
avec 𝑟 = PM = (𝜌 2 + 𝑧2 + 𝜌 02 − 2𝜌𝜌 0 cos(𝜃 0 − 𝜃)) 1/2
F IGURE 4.7 – Intensité reçue sur un capteur situé à 𝑧 = 1000𝜆 d’une pupille diffractante de rayon 𝑅 (simulation). La sensibilité est fixée
de sorte le nombre de photons captés reste constant. Le cercle blanc indique les bords de l’image géométrique.
√
les petits objets diffractants (𝑎 𝜆 𝑧) ou, ce qui est équivalent,
pour les grandes distances d’observations (𝑧 𝑎 2 /𝜆), la tache de
diffraction s’élargit proportionnellement à 𝑧 entraînant du même
coup une décroissance de l’intensité en 1/𝑧2 .
Tache de Poisson-Arago
Quel que soit l’endroit ou l’on place l’écran, on doit observer une tache
25. En réalité, en tenant compte du fac- centrale d’intensité constante25 égale à l’intensité du faisceau incident.
teur d’obliquité, on trouve 𝐼 = 𝐼0 /(1 + Ce résultat semblait tellement absurde pour Poisson que ça invalidait
𝑎2 /𝑧 2 ).
–selon lui– la théorie de Fresnel. Arago, un membre de l’Académie
enthousiaste par les idées de Fresnel, fit l’expérience et confirma la
prévision de Fresnel : il y a effectivement une tache lumineuse au
centre de l’ombre géométrique, appelé depuis tâche de Poisson-Arago
(Figure 4.1).
4.2 Diffraction de Fresnel 57
P(𝑥, 𝑦)
•
𝑥 𝑦0
M(𝑥 0 , 𝑦0 , 𝑧)
O •
𝜃𝑥
𝜃𝑦
𝑥0
e−𝑖 𝑘𝑟
∬
𝑖
𝜓(M) = 𝜓(P) d𝑥d𝑦 avec 𝑟 = PM
𝜆 (𝑆) 𝑟
expression dans laquelle le facteur d’obliquité est pris égal à 1 car les
rayons issus de P et arrivant en M sont peu inclinés par rapport à l’axe
(O𝑧). Repérons le point M à l’aide des deux angles 𝜃 𝑥 et 𝜃 𝑦 que forme
(OM) avec l’axe (O𝑧) (Figure 5.1) :
𝑥0 𝑦0
sin 𝜃 𝑥 = et sin 𝜃 𝑦 =
OM OM
𝑖 e−𝑖𝑘OM
∬
𝜓(M) ' 𝜓(P) e𝑖𝑘 ( 𝑥 sin 𝜃𝑥 +𝑦 sin 𝜃𝑦 ) d𝑥d𝑦 ♥ (5.1)
𝜆 OM (𝑆)
∬ 2
𝜓(P) e𝑖𝑘 ( 𝑥 sin 𝜃𝑥 +𝑦 sin 𝜃𝑦 ) d𝑥d𝑦
𝐼 (M) ∝ (5.2)
(𝑆)
𝐼 (𝑥 0, 𝑦 0, 𝑧) ∝ 𝑓 (𝑥 0/𝑧, 𝑦 0/𝑧)
ce qui signifie que lorsque 𝑧 augmente d’un certain facteur (on recule le
capteur), le motif de diffraction subit une dilatation de ce même facteur.
Finalement, si on oublie un instant le fait que l’intensité diminue au
fur et à mesure que l’on s’éloigne de la pupille diffractante, la tache de
diffraction conserve sa forme au facteur de dilatation près.
5.1 Diffraction en champ lointain 61
Conditions expérimentales
pupille diffractante
point écran
source 𝑦0
𝜃𝑦 𝑧
•
F IGURE 5.2 – Observation de la diffrac-
tion dans le cadre de l’approximation de
𝑧 𝑎2 /𝜆 Fraunhofer.
OP2
𝜆 ∀P ∈ (S)
OM
Dans les conditions paraxiales on a OM ' 𝑧, et si l’on note 𝑎 la taille ca-
ractéristique de la pupille diffractante, l’approximation de Fraunhofer
est valide à condition que
𝑎2
𝑧 ♥ (5.3)
𝜆
pour 𝑎 = 1 cm → 𝑧 100 m
pour 𝑎 = 1 mm → 𝑧 1m
pour 𝑎 = 100 𝜇m → 𝑧 1 cm
point écran
source 𝑦0
𝜃𝑦 𝑧
•
𝑥0 𝑦0
sin 𝜃 𝑥 ' et sin 𝜃 𝑦 '
𝑓0 𝑓0
27. On peut démontrer ce résultat à Cette relation a le mérite d’être exacte27 . Notez que la distance 𝐿 entre
l’aide de la formule d’Huygens-Fresnel la pupille diffractante et la lentille ne joue aucun rôle sur la tache de
diffraction observée dans le plan focal.
En résumé
L’approximation de Fraunhofer consiste à se placer dans l’approxi-
mation paraxiale (𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 1) et en champ lointain (𝑧 𝑎 2 /𝜆). Dans
ce cadre, l’intensité de la lumière diffractée vaut
∬ 2
1 𝑖𝑘 ( 𝑥 sin 𝜃 𝑥 +𝑦 sin 𝜃 𝑦 )
2𝜋
𝐼 (M) ' 2 2 𝜓(P) e d𝑥d𝑦 avec 𝑘=
𝑧 𝜆 (𝑆) 𝜆
P(𝑥, 𝑦) 𝑦0
• M(𝑥 0 , 𝑦0 , 𝑧)
𝑥 •
𝜃𝑥
O 𝜃𝑦
2𝑏
𝑥0
2𝑎
𝑧
F IGURE 5.4 – Pupille rectangulaire.
𝑖𝜓0 e−𝑖𝑘OM
∫ 𝑏 ∫ 𝑎
𝜓(𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 ) = e𝑖𝑘 ( 𝑦 sin 𝜃𝑦 ) d𝑦 e𝑖𝑘 ( 𝑥 sin 𝜃𝑥 ) d𝑥
𝜆 OM −𝑏 −𝑎
sin( 𝑥)
où l’on a défini la fonction sinus cardinal : sinc(𝑥) , 𝑥 (Figure 5.5).
sin( 𝑥)
sinc( 𝑥) , 𝑥 [sinc( 𝑥) ] 2
1 1
0.8
0.5 0.6
0.4
0 0.2
0
−2 𝜋 −𝜋 0 𝜋 2𝜋 −2 𝜋 −𝜋 0 𝜋 2𝜋
𝑥 𝑥
Ainsi, on obtient
2𝜋𝑏 sin 𝜃 𝑦
4𝑎𝑏 −𝑖𝑘OM 2𝜋𝑎 sin 𝜃 𝑥
𝜓(𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 ) = 𝑖𝜓0 e sinc sinc
𝜆OM 𝜆 𝜆
2𝜋𝑏 sin 𝜃 𝑦 2
2𝜋𝑎 sin 𝜃 𝑥
𝐼 (𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 ) = 𝐼max sinc sinc (5.5)
𝜆 𝜆
La Figure 5.6 montre le motif recueilli sur un écran situé dans la zone
de Fraunhofer (𝑧 max(𝑎 2 , 𝑏 2 )/𝜆). On peut voir qu’il existe des lignes
d’intensité nulle correspondant à l’annulation de l’un des deux sinus
cardinaux. Notez que la figure de diffraction présente une symétrie
quadratique comme la pupille. Les éléments de symétrie de la pupille
se retrouvent dans la figure de diffraction comme le veut le principe
de Curie.
𝜆 sin 𝜃 𝑦 < 𝜆
|sin 𝜃 𝑥 | < et
2𝑎 2𝑏
Dans l’approximation paraxiale, on peut approcher sin 𝜃 𝑥 et sin 𝜃 𝑦 par
respectivement 𝑥 0/𝑧 et 𝑦 0/𝑧. Aussi la tache principale de diffraction est
localisée dans la zone d’espace définie par
𝑧𝜆 𝑧𝜆
|𝑥 0 | < 𝑎 0 = et |𝑦 0 | < 𝑏 0 =
2𝑎 2𝑏
𝜆 sin 𝜃 𝑦 < 𝜆
|sin 𝜃 𝑥 | < et ♥ (5.6)
2𝑎 2𝑏
5.2 Formation des images 65
Le cas de la fente fine s’obtient en faisant tendre 𝑏 vers l’infini28 . En 28. Rigoureusement, l’approximation
vertu de ce que l’on a vu sur la pupille rectangulaire, on prévoit un de Fraunhofer n’est plus valide car
max(𝑎2 , 𝑏 2 )/𝜆 → ∞. Cependant, on
éparpillement de la lumière selon (O𝑥 0), et quasiment pas verticale-
peut montrer qu’en 𝑦0 = 0 on retrouve la
ment. Intéressons-nous donc à la répartition de l’intensité lumineuse formule de Fraunhofer si 𝑧 𝑎2 /𝜆.
en 𝑦 0 = 0. En reprenant la formule (5.5), il vient
2
2𝜋𝑎 sin 𝜃 𝑥
𝐼 (𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 = 0) = 𝐼max sinc (5.7)
𝜆
•
𝜃𝑥 𝐼 ( 𝜃𝑥 )
𝜆/𝑎
F IGURE 5.8 – Indicatrice de diffraction
dans le plan (𝑥O𝑧) pour 2𝑎 = 3𝜆.
Diaphragme Diaphragme
L Écran L1 L2 Écran
M
A A
• A’ ≡ • A’
𝑑0 𝑑0 = 𝑓20
Notez que cette formule est exacte et aucune condition sur 𝑑 0 n’est
requise. Nul besoin de choisir de grandes focales, ce qui permet d’avoir
un phénomène lumineux. En revanche, la taille de la tache de diffrac-
tion est d’autant plus petite que 𝑑 0 est petit.
À retenir
L’image d’un point A par une lentille est une tache de diffraction
centrée sur l’image A’ prévue par l’optique géométrique. Cette
tache de diffraction est donnée par la diffraction de Fraunhofer du
diaphragme placé devant la lentille.
Fraunhofer :
∬ 2
1 𝑖𝑘 ( 𝑥 sin 𝜃 𝑥 +𝑦 sin 𝜃 𝑦 )
𝐼 (𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 ) = 2 02 𝜓(P) e d𝑥d𝑦
𝜆 𝑑 (𝑆)
P(𝜌, 𝜑)
•
𝜑
𝑦0
O M(𝜌0 , 𝜑 0 , 𝑧)
𝜃 •
𝜌0
𝜑0 𝑥0
2𝑎
𝑧
F IGURE 5.10 – Pupille circulaire.
𝜌0
sin 𝜃 = ; sin 𝜃 𝑥 = sin 𝜃 cos 𝜑 0 ; sin 𝜃 𝑦 = sin 𝜃 sin 𝜑 0
OM
de sorte que
d(𝑥J1 (𝑥))
𝑥J0 (𝑥) =
d𝑥
Finalement, on trouve
2 2
𝜋𝑎 2
2J1 (𝑘𝑎 sin 𝜃)
𝐼 (𝜃) = 𝐼max avec 𝐼max = 𝐼0 (5.9)
𝑘𝑎 sin 𝜃 𝜆𝑑 0
𝜆
| sin 𝜃| ' |𝜃| < 1, 22 ♥ (5.10)
2𝑎
𝜆𝑑 0
𝜙 ' 1,22
𝑎
Ainsi, contrairement aux lois de l’optique géométrique, même dans
le cadre des rayons paraxiaux, l’image d’un point n’est pas un point
mais une tache de diffraction dont la dimension et l’intensité sont de
l’ordre de 2 2
𝜆𝑑 0 𝜋𝑎
𝜙∼ et 𝐼 ∼ 𝐼0
𝑎 𝜆𝑑 0
Par exemple, prenons un montage 2 𝑓 0 − 2 𝑓 0 avec 𝑓 0 = 50 cm, limité
par un diaphragme circulaire de rayon 𝑎 = 5 cm. L’écran d’observation
est placé à la distance 𝑑 0 = 2 𝑓 0 = 1 m. D’après nos calculs, l’image d’un
point lumineux (𝜆 ∼ 500 nm) est une tache dont l’essentiel de l’énergie
se trouve dans un disque de diamètre et d’intensité de l’ordre de
2
𝜋𝑎 2
𝜙 ∼ 10 𝜇m et 𝐼 ∼ 𝐼0 ∼ 108 𝐼0
𝜆𝑑 0
plan
L image
Diaphragme
★ B’
𝜃 𝜃
★ A’
F IGURE 5.12 – Deux étoiles résolues par
0
𝑓 l’objectif d’une lunette.
𝜆
𝜃 > 1,22 = 𝛿𝜃 (5.11)
2𝑎
Deux étoiles séparées d’un angle inférieur à 𝛿𝜃 ne pourront pas être
séparées par l’instrument. Ce résultat est également valable dans le cas
des télescopes. Pour atteindre de très bonnes résolutions angulaires,
on a donc intérêt à augmenter la taille de la pupille d’entrée de l’ins-
trument. En réalité, l’augmentation du diamètre des télescopes permet
surtout de gagner en luminosité, car le phénomène de turbulence
atmosphérique introduit une limite de résolution souvent plus contrai-
gnante. Il faut alors, soit se défaire de la turbulence atmosphérique
en envoyant les télescopes dans l’espace, soit utiliser des techniques
de correction telle que l’optique adaptative, pour tenter d’approcher la
limite donnée par (5.11).
𝑛 Diaphragme 𝑛0 B’
A 𝛼 𝜃0 𝛼0
B A’
1 𝜆0𝑑 0
A0B0 > 𝜙 = 1,22
2 2𝑎
où 𝜆 0 est la longueur d’onde dans le milieu image. Si on note 𝜆 la lon-
gueur d’onde dans le vide de la radiation lumineuse, on a 𝜆 0 = 𝜆/𝑛 0. Par
ailleurs, définissons les angles 𝛼 et 𝛼 0 que forment les rayons extrêmes
par rapport à l’axe optique. Si l’on suppose la propriété d’aplanétisme
vérifiée, la condition du sinus d’Abbe doit être remplie :
𝑛 0 sin 𝛼 0 𝜆𝑑 0
AB > × 1,22
𝑛 sin 𝛼 2𝑎 𝑛 0
L’angle 𝛼 0 est en général petit de sorte que sin 𝛼 0 ' 𝑎/𝑑 0. Finalement,
on trouve
1,22𝜆
AB > = 𝛿ℓ
2𝑛 sin 𝛼
On obtient donc un bon pouvoir de résolution en choisissant une
grande ouverture numérique 𝑛 sin 𝛼 et une petite longueur d’onde. Toute-
fois, dans le visible, on ne peut pas descendre en dessous de 𝜆 = 400 nm.
En général, l’ouverture numérique étant de l’ordre de l’unité, on peut
Il est possible de contourner la limite due retenir que la résolution limite imposée par la diffraction est de l’ordre
à la diffraction en sondant l’onde diffrac- de 𝜆/2. Autrement dit, un microscope optique ne permet pas d’obser-
tée évanescente au voisinage immédiat
ver des détails plus petits que 200 nm.
de l’échantillon à observer. On parle de
microscopie en champ proche ou a sonde
locale.
5.3 Retour sur les interférences 71
Fonction de transparence
𝜓(P) = 𝑡 (𝑥, 𝑦) 𝜓0
avec 𝑡 (𝑥, 𝑦) = 0 pour les parties opaques, et 𝑡 (𝑥, 𝑦) = 1 pour les parties
transparentes.
où 𝜙(𝑥, 𝑦) est le retard de phase. Par exemple, on peut voir une lentille
mince comme une pupille circulaire introduisant un retard de phase
proportionnel à l’épaisseur de la lentille et à l’indice de réfraction.
2𝜋
Õ
𝐼 𝑁 (𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 ) = 𝐼1 (𝜃 𝑥 , 𝜃 𝑦 ) × |FI | 2 avec FI = e𝑖 𝜆 ( 𝑥 𝑘 sin 𝜃 𝑥 +𝑦𝑘 sin 𝜃 𝑦 )
♥
𝑘
(5.12)
2𝑎0
𝑦
𝑥 𝑎
Ici, on a une pupille P1 située en(0, 𝑎/2) et une autre P2 en (0, −𝑎/2).
Par conséquent, le terme d’interférence vaut
𝜋𝑎 sin 𝜃 𝑦
𝑖 𝜆𝜋 (𝑎 sin 𝜃 𝑦 ) −𝑖 𝜆𝜋 (𝑎 sin 𝜃 𝑦 )
FI = 𝑒 +𝑒 = 2 cos
𝜆
Réseau de Fentes
𝑁 −1 2𝜋 2 2𝜋 𝑁 −1
2𝜋 2𝜋
Õ
( 𝑥 𝑘 sin 𝜃 𝑥 ) 𝑎 sin 𝜃 𝑥
FI = e𝑖 𝜆 = 1 + e𝑖 𝜆 + e𝑖 𝜆 𝑎 sin 𝜃𝑥 + . . . + e𝑖 𝜆 𝑎 sin 𝜃𝑥
𝑘=0
Interférence et corrélation
M1
Appelons 𝑥 le déplacement du miroir mobile depuis le contact optique. • séparatrice
𝜓(𝑡) désigne l’onde (en notation complexe) qui parcourt le chemin S
le plus court et qui arrive à l’instant 𝑡 au niveau du détecteur. Pour F IGURE A.1 – Principe de l’interféro-
mètre de Michelson.
l’instant, la seule hypothèse que nous faisons consiste à supposer le
signal 𝜓(𝑡) stationnaire, c’est-à-dire d’intensité indépendante du temps.
L’autre onde présente, au même instant 𝑡, une amplitude 𝜓(𝑡 − 𝜏)
avec
2𝑥 𝛿
𝜏= =
𝑐 𝑐
La durée 𝜏 est le retard introduit par le déplacement 𝑥 et 𝛿 la différence
de chemin optique correspondante. Le détecteur mesure ainsi une
intensité lumineuse30 30. Par soucis de simplicité, le facteur
1/2 qui intervient dans la définition de
D E l’intensité a été omis.
𝐼 = |𝜓(𝑡) + 𝜓(𝑡 − 𝜏)| 2
D E D E D E
= |𝜓(𝑡)| 2 + |𝜓(𝑡 − 𝜏)| 2 + 2 Re 𝜓(𝑡)𝜓 ∗ (𝑡 − 𝜏)
D E D E
Pour une source stationnaire, on a |𝜓(𝑡)| 2 = |𝜓(𝑡 − 𝜏)| 2 = 𝐼0 , et on
obtient
D E
𝜓(𝑡)𝜓 ∗ (𝑡 − 𝜏)
𝐼 = 2𝐼0 [1 + Re (𝑔(𝜏))] avec 𝑔(𝜏) = ♥ (A.1)
h|𝜓| 2 i
En notations complexe on a
h𝜓(𝑡)𝜓 ∗ (𝑡 − 𝜏)i
𝑔(𝜏) = = hei𝜔0 𝜏 i = ei𝜔0 𝜏
h|𝜓(𝑡)| 2 i
Spectre 𝐼
𝜔 𝜏
F IGURE A.2 – Interférogramme. 𝜔0
A.1 Cohérence temporelle 79
𝐼max − 𝐼min
𝛾= = | 𝐴|
𝐼max + 𝐼min
Spectre 𝐼 Anti-coïncidence
2𝐼0 (1 ± V( 𝜏))
Le terme de phase (ei𝜔0 𝜏 ) varie beaucoup plus vite que le module de sorte
que l’on peut utiliser le résultat de l’exercice précédent : le contraste est
donné par le module du degré de cohérence. On a donc
Δ𝜔
𝛾 = |𝑔| = cos 𝜏
2
Δ𝜆 2𝑥 𝜆 2
𝜔 × =𝜋 =⇒ Δ𝜆 = 0
𝜆0 0 𝑐 4𝑥
A.1 Cohérence temporelle 81
(589 · 10−9 ) 2
Δ𝜆 = = 0,60 nm
4 × 145 · 10−6
Remarque : on vérifie a posteriori que Δ𝜆 𝜆0 .
Théorème de Wiener-Khintchine
Interférogramme résultant
𝐼
𝜔
Modélisons une source réelle comme une somme continue de raies mo-
nochromatiques. Notons 𝑆(𝜔) la densité spectrale d’intensité, c’est-
à-dire la répartition de l’intensité en fonction de la pulsation 𝜔. Le
graphe de 𝑆(𝜔) désigne le spectre de la source32 et s’obtient facilement 32. Mathématiquement, 𝑆 ( 𝜔) repré-
par spectroscopie. sente le carré du module de la trans-
formée de Fourier de l’onde. Par consé-
quent, 𝑆 ( 𝜔) est positive et définie entre
Chaque composante spectrale, d’intensité 𝑆(𝜔) d𝜔, étant incohérente −∞ et +∞. Cependant, comme 𝑆 ( 𝜔) est
vis-à-vis des autres composantes, on obtient l’intensité qui résulte de paire, on la représente souvent entre 0 et
+∞, d’autant plus que c’est cette quantité
l’interférence en sommant l’interférogramme produite par chacune
que l’on mesure en spectroscopie. Ceci
des composantes : étant dit, peu importe le choix du do-
maine D de définition (R ou R+ ), il faut
∫ ∞ ∫ ∞
juste veiller à ce que l’aire sous la courbe
𝐼= 2𝑆(𝜔) [1 + cos(𝜔𝜏)] d𝜔 avec 𝑆(𝜔) d𝜔 = 𝐼0
−∞ −∞ donne l’intensité totale de la source. Ici
nous faisons le choix de définir la densité
Définissons 𝑠(𝜔) = 𝑆(𝜔)/𝐼0 , la densité spectrale normalisée. L’interfé- spectrale entre −∞ et +∞.
rogramme s’écrit
∫ ∞
𝐼 = 2𝐼0 1 + 𝑠(𝜔) cos(𝜔𝜏) d𝜔
−∞
82 A NOTION DE COHÉRENCE
Théorème de Wiener-Khintchine
La fonction d’auto-corrélation (resp. normalisée) d’un signal tem-
porel aléatoire stationnaire s’identifie à la transformée de Fourier
de son spectre (resp. normalisée).
∫ ∞
h𝜓(𝑡)𝜓 ∗ (𝑡 − 𝜏)i = 𝑆(𝜔)ei𝜔 𝜏 d𝜔
−∞
On en déduit l’interférogramme
1
h 2
i
𝐼 = 2𝐼0 [1 + Re (𝑔(𝜏))] = 2𝐼0 1 + e− 2 ( 𝜎 𝜏) cos(𝜔0 𝜏)
𝑡1 𝑡2 𝑡3 𝑡4 𝑡5
F IGURE A.6 – Exemple d’évolution du champ 𝜓 (𝑡) d’un train d’ondes quasi-harmoniques. Les flèches indiquent les sauts de phase
aléatoires.
Nous avons montré que le degré de cohérence d’un train d’ondes aléatoires
de durée de vie moyenne 𝜏0 , s’écrit
𝛿 ℓc 𝛿 ' ℓc 𝛿 ℓc
cohérence cohérence partielle incohérence
1
Δ𝜔 , ∫ ♥ (A.5)
R
|𝑠(𝜔)| 2 d𝜔
Spectre
1/𝑎
1/𝑎 si | 𝜔 − 𝜔0 | < 𝑎/2
𝑠 ( 𝜔) = 𝑎
0 sinon
𝜔
𝜔0
On
∫ vérifie immédiatement que le spectre 𝑠(𝜔) est bien normalisé
( 𝑠(𝜔) d𝜔 = 1). D’après la définition (A.5), la largeur spectrale vaut
1 1
Δ𝜔 = ∫ = =𝑎
R
|𝑠(𝜔)| 2 d𝜔 (1/𝑎) 2 × 𝑎
𝜏c Δ𝜔 = 2𝜋 ou 𝜏c Δ𝜈 = 1 ♥ (A.6)
Finalement la largeur du spectre détermine le temps de cohérence et
vice-versa.
𝑠 ( 𝜔) Δ𝜔
𝜋 𝜏0
𝑠 ( 𝜔) =
1 + [𝜏0 ( 𝜔 − 𝜔0 ) ] 2
𝜔
𝜔0
Description du phénomène
S1 S2 = 𝑎 M(𝑥, 𝑦)
point S2 𝑦
source
• ⊗ 𝑧
𝑥
S
S1
écran
𝜆𝐷
𝑦𝑝 = 𝑝 avec 𝑝∈Z
𝑎
ce qui donne un interfrange 𝑖 = 𝜆𝐷/𝑎.
𝛿 = [SS1 M] − [SS2 M]
= [SS1 ] − [SS2 ] + [S1 M] − [S2 M]
𝑎𝑦
𝛿 ' 𝑎𝜃 +
𝐷
On en tire l’équation des franges brillantes d’ordre 𝑝 :
𝜆𝐷
𝛿 = 𝑝𝜆 donne 𝑦𝑝 = 𝑝 − 𝐷𝜃
𝑎
L’interfrange reste le même, mais l’ensemble des franges subit une
translation vers le bas de 𝐷𝜃 (Figure A.9). Si 𝐷𝜃 est petit devant l’inter-
point
source
S1 S2 = 𝑎
•
S
S2
𝜃
𝑎
𝜃
S1
𝛿0
𝐼 𝐼 pour 𝜃 = 0
𝐷𝜃 𝑖
F IGURE A.9 – Influence d’un décalage
spatial de la source sur le front d’onde et
sur l’interférogramme. 𝑦
𝜆𝐷 𝜆
𝐷𝜃 soit 𝜃
𝑎 𝑎
A.2 Cohérence spatiale 89
Condition de brouillage
Source S1 S2 = 𝑎 M(𝑥, 𝑦)
étendue
S2 𝑦
𝑦0
𝑏 𝛼 ⊗ 𝑧
𝑥
S1
écran
F IGURE A.10 – Dispositif d’Young éclai-
ℓ 𝐷 rée par une source étendue.
𝐼0 0
d𝐼0 = d𝑦
𝑏
où 𝐼0 /𝑏 représente une intensité par unité de longueur, et 𝐼0 l’intensité
produite en M par la source étendue lorsqu’un des trous est masqué.
Ouvrons maintenant le deuxième trou. Un élément de la source situé
en 𝑦 0 donne lieu à une interférence à deux ondes dont l’interféro-
gramme s’écrit
𝛿
d𝐼 = 2d𝐼0 1 + cos 2𝜋
𝜆
où 𝛿 est la différence de chemin optique entre les deux ondes qui
interfèrent en M et dont l’expression a été établie précédemment :
𝑎𝑦 𝑎𝑦 0 𝑎𝑦
𝛿 ' 𝑎𝜃 + ' + (approximation paraxiale)
𝐷 ℓ 𝐷
L’interférogramme produit par la source étendue s’obtient en sommant
celui produit par chacun des émetteurs de la source qui –rappelons-le–
sont incohérents entre eux :
2𝜋𝑎𝑦 0 2𝜋𝑎𝑦
∫ 𝑏/2
2𝐼0
𝐼 = 1 + cos + d𝑦 0
𝑏 −𝑏/2 𝜆ℓ 𝜆𝐷
2𝜋𝑎𝑦 0 2𝜋𝑎𝑦 0
∫ 𝑏/2
2𝐼0 2𝜋𝑎𝑦 2𝜋𝑎𝑦
= 1 + cos cos − sin sin d𝑦 0
𝑏 −𝑏/2 𝜆ℓ 𝜆𝐷 𝜆ℓ 𝜆𝐷
2𝐼0 𝜆ℓ 𝜋𝑎𝑏 2𝜋𝑎𝑦
𝐼 = 𝑏+ sin cos
𝑏 𝜋𝑎 𝜆ℓ 𝜆𝐷
l’angle sous lequel la source étendue est vue depuis les trous d’Young.
Lorsque 𝛼 → 0, le contraste est maximum (| V| = 1) : une source
ponctuelle monochromatique est parfaitement cohérente comme on
pouvait s’y attendre. En revanche, quand 𝛼 augmente (en rapprochant
la source par exemple) le contraste diminue jusqu’à s’annuler une
première fois. La figure d’interférence disparaît alors complètement :
il y a brouillage par incohérence spatiale. La condition de brouillage
s’écrit
𝜋𝑎𝛼 𝜆
V = sinc = 0 d’où 𝛼 = ♥ (A.8)
𝜆 𝑎
M1
Télescope
En réalité, la formule (A.8) est à modifier pour tenir compte du fait que
la source est plus proche d’un disque que d’un segment. La condition
de brouillage devient
𝜆
𝛼 = 1,22
𝑎
eux et à faire interférer les signaux recueillis par chacun. Le Very Large
Telescope Interferometer situé au Chili dans le désert d’Atacama en est
l’illustration la plus célèbre.
Théorème de localisation
Démonstration
Considérons un rayon lumineux AB traversant un dioptre plan séparant
deux milieux d’indice 𝑛1 et 𝑛2 . Appelons → 𝑢−1 et → 𝑢−2 les vecteurs unitaires I’ •
dirigés respectivement de A vers I et de I vers B, où I est le point d’incidence B
→
−
𝑢2
du rayon sur le dioptre. Le chemin optique parcouru par la lumière entre I
A et B vaut A’
−
→ →
−
𝐿 = 𝑛 1 (→
𝑢−1 · AI) + 𝑛2 (→𝑢−2 · IB) •
→
−
𝑢1 𝑛1 𝑛2
A
Si nous déplaçons A en A’ alors le point I se déplace en I’, ce qui conduit à
F IGURE A.13 – Calcul de la variation de
une variation du chemin optique donné, au premier ordre, par chemin optique.
−
→ →−
d𝐿 = 𝑛1 d(→𝑢−1 · AI) + 𝑛2 d(→ 𝑢−2 · IB)
−
→ −→ →
− →−
= 𝑛1 →
𝑢−1 · dAI + 𝑛1 d→ 𝑢−1 · AI + 𝑛2 → 𝑢−2 · dIB + 𝑛2 d→
𝑢−2 · IB
−
→ →
−
= 𝑛1 →
𝑢−1 · dAI + 𝑛1 AI→ 𝑢−1 · d→𝑢−1 + 𝑛2 →
𝑢−2 · dIB + 𝑛2 IB→𝑢−2 · d→
𝑢−2
−
→ →
−
d𝐿 = 𝑛1 →
𝑢−1 · dAI + 𝑛2 →𝑢−2 · dIB
−−→ →
SS’ · 𝑢−2 − →
𝑢−1 = 0 ♥ (A.9)
Théorème de localisation
Les interféromètres à division d’amplitude donnent lieu à un phéno-
mène d’interférences contrastées en présence d’une source étendue.
Toutefois, l’extension de la source produit un phénomène de loca-
lisation des interférences. La surface de localisation est le lieu des
intersections des rayons émergeant issus du même rayon incident
partant de S.
S S S
F IGURE A.14 – (a) Lame d’air à faces parallèles. Localisation à l’infini. (b) Coin d’air en incidence normale. Localisation sur le coin d’air.
(c) Coin d’air en incidence oblique. Localisation au voisinage du coin d’air.
du dispositif pour considérer que les rayons qui subissent une division
d’amplitude arrivent avec la même inclinaison.
Bibliographie
Ouvrages
[1] John David J ACKSON, Christian J EANMOUGIN et Jean-Pol V IGNERON. Electrodynamique classique:
cours et exercices d’électromagnétisme. Dunod, 2001 (cf. p. 1, 6).
[3] Max B ORN et Emil W OLF. Principles of Optics: Electromagnetic Theory of Propagation, Interference and
Diffraction of Light. 7e éd. Cambridge University Press, 2000.
[10] James L EQUEUX. François Arago, un savant généreux. EDP sciences, 2012.
[12] Eugene H ECHT, Sébastien Matte la FAVEUR et Jean-Louis M EYZONNETTE. Optique. Pearson Educa-
tion, 2005.
[13] W. L AUTERBORN et al. Optique Cohérente. Fondements et applications. Dunod, 1997.
[15] Leonard M ANDEL et Emil W OLF. Optical coherence and quantum optics. Cambridge university press,
1995 (cf. p. 85).
Autres sources
Notation Signification
def
= relation de définition
∼ égal en ordre de grandeur
max(𝑎, 𝑏) renvoie la valeur la plus grande
et très grand et très petit
−→ limite lorsque 𝑡 tend vers l’infini, équivalent à lim𝑡→∞
𝑡→∞
𝑧 grandeur complexe
𝑧★ complexe conjuguée
Re(𝑧) partie réelle d’un nombre complexe
Im(𝑧) partie imaginaire d’un nombre complexe
→
−𝑢 vecteur unitaire
( 𝑢−
→, 𝑢−
→→ −
𝑥 𝑦 , 𝑢𝑧 ) base cartésienne
→ − →−
k 𝐴 k ou 𝐴 norme du vecteur 𝐴
→− −
𝐴𝑧 composante suivant l’axe (O𝑧) = 𝐴 𝑧 = 𝐴 · →
𝑢𝑧
→
− → −
𝐴∧𝐵 produit vectoriel
(𝜌, 𝜃, 𝑧) coordonnées cylindriques
𝜕
𝜕 dérivée partielle
−−−→
grad 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) Opérateur gradient
∫4 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) Opérateur Laplacien
∬D intégration sur un domaine D
(𝑆)
𝑓 (𝑥, 𝑦)d𝑥d𝑦 Intégrale de surface
Grandeurs et constantes physiques
Grandeurs physiques
Nom Symbole Unité
→
−
Champ magnétique 𝐵 T
→
−
Champ électrique 𝐸 V.m−1
Finesse d’une cavité F sans unité
Distance focale objet/image 𝑓/𝑓0 m
Grossissement 𝐺 sans unité
Intensité du rayonnement 𝐼 unité arbitraire
Angle limite 𝑖ℓ rad.
→
−
Vecteur de propagation 𝑘 m−1
Chemin optique 𝐿 m
Longueur de cohérence ℓc m
Masse 𝑚 kg
Indice de réfraction 𝑛 sans unité
→
−
Vecteur polarisation 𝑃 C.m−2
Pouvoir de résolution 𝑃𝑅 sans unité
Pouvoir de réflexion 𝑅 sans unité
Pouvoir de réflexion R sans unité
Pouvoir de transmission T sans unité
Temps 𝑡 s
Vergence 𝑉 𝛿 (dioptrie)
Facteur de visibilité V sans unités
Longueur d’onde 𝜆 m
Grandissement longitudinal 𝛾ℓ sans unité
Grandissement transversal 𝛾t sans unité
Contraste 𝛾 sans unité
Différence de marche 𝛿 m
Fréquence 𝜈 Hz
→
−
Vecteur de Poynting Π W.m−2
Temps de cohérence 𝜏c s
Susceptibilité électrique 𝜒e sans unité
Pulsation 𝜔 rad.s−1
Quelques constantes physiques
les constantes sont fournies avec tous les chiffres significatifs connus
Nom Symbole Valeur
Constante gravitationnelle G 6,674 × 10−11 m3 .kg−1 .s−2
Permittivité diélectrique du vide 𝜖0 8,854 187 81 × 10−12 F.m−1
Perméabilité magnétique du vide 𝜇0 1,256 637 062 × 10−6 H.m−1
Masse de l’électron au repos 𝑚e 9,109 383 70 × 10−31 kg
Masse du proton au repos 𝑚p 1,672 621 923 × 10−27 kg
Masse du neutron au repos 𝑚n 1,674 927 498 × 10−27 kg
Constantes définies par le SI (valeurs exactes)
Constante de Planck ℎ 6,626 070 15 × 10−34 J.s
Vitesse de la lumière 𝑐 299 792 458 m.s−1
Fréquence hyperfine du 133 Cs Δ𝜈Cs 9 192 631 770 Hz
Charge élémentaire 𝑒 1,602 176 634 × 10−19 C
Constante de Boltzmann 𝑘𝐵 1,380 649 × 10−23 J.K−1
Constante des gaz parfaits 𝑅 = 𝑘 𝐵 𝑁A 8,314 462 618. . . J.K−1 .mol−1
Nombre d’Avogadro NA 6,022 140 76 × 1023 mol−1
Efficacité lumineuse 𝐾cd 683 lm.W−1