TH5225
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MEMOIRE
En : SCIENCES DE LA NATURE
Spécialité : Ecologie et Environnement
Sujet
L’étude est menée dans la cédraie de Theniet El Had rattachée au Djebel El Meddad,
située dans le prolongement du massif de l’Ouarsenis. Elle a une superficie de 1000ha,
confinée dans le bioclimat subhumide et humide à variantes froide et fraîche et présente
un relief globalement accidenté.
L’approche dendroécologique est utilisée sur des séries de cernes brutes et
standardisées appartenant à 78 arbres dépéris et vivant répartis sur six stations. Le but de
l’étude consiste à mettre en évidence l’effet du climat sur le dépérissement du cèdre dans
cette partie méridionale de l’Atlas Tellien.
Les résultats obtenus montrent une interdépendance entre le climat et le phénomène
du dépérissement de l’espèce. Il est lié à la baisse du régime des précipitations qui est de
l’ordre de 28% et l’augmentation des températures maximales surtout pendant la période
coïncidant à la phase d’élaboration du cerne. Le dépérissement a marqué davantage la
cédraie dans sa limite inférieure, stations situées à basse altitude, sur terrain à forte pente
et sur les expositions plus ensoleillées et chaudes. Cette sensibilité de la cédraie de basse
altitude se traduit par des coefficients de sensibilité moyenne élevée par rapport aux
cédraies de haute altitude.
L’analyse des séries chronologiques des cernes et la reconstitution des années de
dépérissement confirment que le phénomène remonte aux années 1983 et 1984, années
marquée par une sévère sécheresse. Les fonctions de réponse calculées pour établir la
relation cerne-climat montrent que les précipitations prédominent cette relation, en
particulier celles qui coïncident avec l’élaboration du cerne. Le cèdre apparaît
généralement sensible à la sécheresse.
Mohamed
LISTE DES FIGURES
Avant propos
Introduction ……………………………………………………………………………….01
Chapitre I : Généralités
Conclusion…………………………………………………………………………………85
Références bibliographiques…………………………………………………………..87
Introduction
Introduction
1
Introduction
2
Chapitre I Généralités
Chapitre I : Généralités
1- Le cèdre de l’Atlas
Elément eurasiatique, le genre Cedrus est très ancien, connu avec certitude depuis
le tertiaire avec une large répartition (Boudy, 1950 ; Debazac, 1968). Il est
actuellement représenté par quatre espèces de l’étage montagnard de la région
méditerranéo-himalayenne (Debazac, 1968 ; Gaussen, 1964) :
Le cèdre du Liban, Cedrus libani, il occupe les montagnes de la région
méditerranéenne orientale (Liban, Syrie, Turquie).
Le cèdre de chypre, Cedrus brevifolia, endémique du Sud-Ouest de l’île de
chypre.
Le cèdre de l’Himalaya, Cedrus deodora, espèce importante des montagnes de
l’Ouest de l’Himalaya, depuis l’Afghanistan jusqu’au Népal occidental.
Le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Manetti) est une essence endémique des
montagnes de l’Afrique du Nord (Algérie, Maroc).
1.1-Caractères botaniques
Le cèdre de l’Atlas est un arbre de grande taille, pouvant atteindre 40 m de
hauteur, à port pyramidal dans la jeunesse, puis tabulaire chez les sujets âgés. Les
feuilles en aiguilles, persistances et raides (Debazac, 1968 ; Gaussen, 1964, Toth,
2005). Le système racinaire est bien développé, assurant une stabilité à l’arbre et une
bonne alimentation en eau dans le cas d’un déficit hydrique (Decrey, 1994).
Le cèdre de l’Atlas est une espèce monoïque ; les inflorescences sont portées
par les rameaux courts. Il commence à fructifier à l’âge de 30ans, mais dans certaines
stations favorables, la fructification intervient à l’âge de 18 ans (Derridj, 1990, Toth,
2005). Le cycle de reproduction de Cedrus atlantica Manetti est intermédiaire entre le
cycle de deux ans (le plus courant chez les conifères et les feuillus) et le cycle de trois
ans trouvé chez la plupart des espèces de genre Pinus (Derridj, 1990 ; Toth, 2005).
3
Chapitre I Généralités
Sa longévité est très remarquable (700-800 ans), plusieurs auteurs ont signalé
qu’il n’est pas rare de rencontrer des sujets millénaires dont la circonférence atteint 12
à 15m (Boudy, 1950 ; Chbouki, 1994).
4
Chapitre I Généralités
1.3-Aire d’introduction
Hormis son aire naturelle, le cèdre de l’Atlas a été introduit dans plusieurs
régions du monde, notamment les pays circumméditerranéens (Toth, 2005). En
France, le cèdre était introduit en 1862, comme essence de reboisement surtout en
région méditerranéenne. Il couvre actuellement prés de 20.000 ha, dans un bon état de
conservation et de régénération (Toth, 2005).
Par ailleurs, le cèdre de l’Atlas a été introduit en Bulgarie vers la fin de XIX
siècle, son succès est assez bon (Delkov et Grozev, 1994). En Tunisie, l’introduction
de cette espèce remonte à une époque assez récente (début des années 1960), les
premiers résultats de l’acclimatation montrent une adaptation satisfaisante et une
croissance convenable (Dahmane et Khodja, 1994).
5
Chapitre I Généralités
1.4.1-L’altitude
Sur l'ensemble de son aire naturelle, les cédraies s'observent entre 1 500 et
2600m d'altitude (Benabid, 1994). Cependant, on peut les rencontrer au dessous de
cette altitude, cas de l’Atlas Métidjien où le cèdre commence à apparaître à 1000m
d’altitude (Meddour, 1994). A Theniet El Had, des cédraies isolées sont observées à
1200m (Sari, 1977). En Algérie, sa limites supérieure se située vers 2200m dans les
Aurès (Abdessemed, 1981).
En France, le cèdre peut descendre jusqu’à 680m dans les monts ventoux
(Toth, 2005), alors qu’en Provence, il peut se rencontrer aux altitudes inférieures à
400 m. Toutefois, les altitudes avoisinant les 700m réunissent les meilleures
conditions d’adaptation de cette espèce (Ripert et Boisseau, 1994).
1.4.2-Le climat
La relation entre le cèdre et le climat a fait l’objet de plusieurs synthèses
(Boudy, 1950 ; Derridj, 1990 ; M’hirit, 1994 ; Yahi, 1995). En absence des stations
météorologiques suffisantes couvrant toutes les cédraies, il est difficile de définir
avec précision l’autoécologie de cette espèce vis-à-vis les conditions climatiques
(Quézel, 2000).
Le cèdre de l’Atlas reçoit généralement une pluviométrie supérieure à 500
mm/an. (Derridj, 1990 ; Benabid, 1994). En Algérie, les précipitations annuelles de
l’ensemble de l’aire de répartition du cèdre, varient entre 600 et 1200 mm (Derridj,
6
Chapitre I Généralités
1990). Quant aux températures, le cèdre supporte des températures minimales jusqu’à
moins de 24°C et des maximas allant jusqu’à 40°C (Derridj, 1990 ; M’hirit, 1994 ;
Yahi, 1995).
Il se développe essentiellement dans les variantes froides des ambiances
climatiques subhumides, humides et perhumides. Son optimum bioclimatique
correspond à l'étage supraméditerranéen et montagnard méditerranéen entre 1600 m et
2000m (Meddour, 1994 ; M’hirit, 1994; Yahi, 1995). Sur les faciès méridionaux, le
cèdre supporte un bioclimat semi-aride (Abdessemed, 1981).
1.4.4-L’exposition
Si les cédraies sont strictement confinées aux hautes altitudes, l’exposition
semble jouer aussi un rôle important pour le cèdre (Faurel et Laffitte, 1949). En
Algérie, comme au Maroc, les belles cédraies présentant une meilleure productivité et
croissance et une bonne régénération, se localisent sur les versant Nord et Ouest,
supposées être plus arrosées et humides (Ezzahiri et al., 1994 ; Halitime, 2006).
7
Chapitre I Généralités
1.5-Ecophysiologie du cèdre
L’aire géographique très morcelée de cette espèce, ainsi que, sa localisation sur
des substrats et climats assez différents fait penser immédiatement à la possibilité de
la présence de variétés ou écotypes (Gaussen, 1964 ; Derridj, 1990 ; Bariteau, 1994).
Gaussen (1964) avait signalé l’existence de deux écotypes, le premier
méridional plus adapté à la sécheresse estivale, cas des Aurès et du grand Atlas
marocain. Le deuxième écotype de type humide redoutant davantage la sécheresse
estivale, ce type réunit l’ensemble des cédraies de l’Atlas Tellien, du Rif et du Moyen
Atlas au Maroc.
Berka (1997) a montré que les provenances de l’Atlas Saharien se caractérisent
par un nombre de stomates élevé et des dimensions réduites. Tandis que, les
provenances de l’Atlas Tellien sont caractérisées par un nombre de stomates faible et
des dimensions plus grandes. Ceci traduit les variabilités adaptatives face à l’aridité
annuelle et surtout estivale. Bariteau (1994) avait signalé que les provenances
algériennes sont plus vigoureuses pour l’adaptation au stress hydrique que les
provenances marocaines.
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Chapitre I Généralités
Les écosystèmes à cèdre offre un paysage unique et très adorable, tant par sa
beauté, mais aussi par sa richesse en espèces végétales et animales (Benabid, 2000).
Sur le plan économique, cette espèce peut jouer le rôle d’un véritable moteur
de développement, par la création de l’emploi, l’exploitation, ainsi que les activités
récréatives tel que le tourisme (Benchekroune, 1994).
9
Chapitre I Généralités
10
Chapitre I Généralités
2.4-Causes du dépérissement
Initialement, le dépérissement a été attribué à la pollution atmosphérique
(dépôts acides et ozone), en relation avec une forte activité industrielle qui a marqué
les années 1960-1970 (Bonneau et Landman, 1988 ; Filhrer, 1990). Par la suite,
plusieurs hypothèses ont été avancées comme cause de ce phénomène: sècheresse
11
Chapitre I Généralités
prolongée (Becker, 1987 ; Lévy et Becker, 1987 ; Bert et Becker, 1990), déficit
nutritionnel (Bonneau, 1988 ; Lebourgeois et al., 1997), insectes parasites et agents
pathogènes (Estivalet et al., 1990 ; Anonyme, 1994 ; Bouhot et Lévy, 1994), et à
moindre degré les actions sylvicoles inappropriées (Becker, 1987).
Les facteurs aggravants : ce sont des facteurs qui provoquent les symptômes
relativement visibles et identifiables. Ils sont souvent soupçonnés d’être
l’origine du dépérissement alors qu’en réalité leur installation ne peut se
réaliser que sur des arbres en début de dépérissement.
12
Chapitre II Matériels & méthodes
13
Chapitre II Matériels & méthodes
1/ 75000
14
Chapitre II Matériels & méthodes
Le Djebel El Meddad est constitué par plusieurs reliefs, d’une orientation NW-
SE, avec l’existence de plusieurs talwegs et formations rocheuses, ce qui traduit un
relief extrêmement accidenté, notamment dans le versant Nord où la pente peut
dépassez 50%. L’altitude varie entre 854m et 1786m. Malgré les grandes pentes, la
manifestation des processus d’érosion est minimale. Elle se limite aux périphéries
Ouest et Est là où les peuplements sont très claires (Zedek, 1993).
15
Chapitre II Matériels & méthodes
rattachent la cédraie aux bioclimats sub-humide à hiver froid pour la cédraie de basses
altitudes (inférieure à 1500m) et l’étage humide à hiver froid qui domine à partir de
1500m d’altitude.
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Chapitre II Matériels & méthodes
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Chapitre II Matériels & méthodes
L’inventaire a été porté sur toutes les sous parcelles qui présentent des arbres dépéris.
1/ 80 000
18
Chapitre II Matériels & méthodes
0 : Arbre sain
I : défoliation moins de 25% (légère).
II : défoliation entre 25 et 50% (modérée).
III : défoliation entre 50 et 75% (élevée).
IV : défoliation supérieure à 75% (grave).
V : arbre mort sur pied.
4- Analyse dendroécologique
La dendrochronologie est une science qui repose sur l’analyse de la variation
de la croissance radiale des cernes et/ou des épaisseurs des cernes (Fritts, 1976).Elle
est considérée comme une méthode de datation absolue, notamment dans les régions
tempérées où le climat exerce un effet limitant sur la croissance (de Martin, 1974).
La dendroclimatologie et la dendroécologie constituent des disciplines de cette
science, la première s’intéresse à la reconstitution des climats passés (Lambert et al.,
1992 ; Braker, 2002 ; Hughes, 2002 ; Briffa et al., 2004 ; Guiot et al., 2005), la
19
Chapitre II Matériels & méthodes
deuxième quant à elle s’intéresse à l’étude de la relation entre la croissance des cernes
et les conditions du milieu (Tessier, 1984 ; Messaoudene, 1989 ; Safar, 1994).
La largeur du cerne annuel d’un arbre est le résultat de l’interaction de
plusieurs facteurs parmi lesquels certains d’eux sont internes donc liés à l’arbre tel
que : l’âge de l’arbre et son patrimoine génétique, d’autres sont des facteurs externes
tel que : le climat, les conditions édaphiques, la compétition entre les arbres, l’attaque
d’insectes et l’action de l’homme (Fritts, 1976; Vaganov et al., 2006). A cet effet, la
largeur du cerne et sa structure peuvent être utilisées comme des indicateurs des
changements de l’environnement autour de l’arbre (Fritts, 1976 ; Vaganov et al.,
2006).
Cette discipline était appliquée dans la compréhension des dépérissements
forestiers observés en Europe depuis les années 70 (Becker, 1987 ; Lévy et Becker,
1988 ; Bert et Becker, 1990) et dispose des données bien adaptées à l’étude de
l’impact des changements climatiques et atmosphérique sur la végétation
(McLaughlin et al., 2002 ; Rathgeber, 2002 ; El Khorchani, 2006).
4.1-Echantillonnage
L’échantillonnage est une pratique fondamentale pour l’étude quantitative et
qualitative de la végétation (Gounot, 1969). Il consiste à choisir des éléments d’un
ensemble très volumineux de façon à obtenir des informations objectives et d’une
précision mesurable sur cet ensemble (Rondeux, 1999). Pour notre étude, l’approche
utilisée suit les étapes définies par Stokes et Smiley (1968) dans le cadre de la
dendrochronologie et Messaoudene (1989) dans le cadre de la dendroécologie.
20
Chapitre II Matériels & méthodes
21
Chapitre II Matériels & méthodes
22
Chapitre II Matériels & méthodes
ROND DJOUA
TOUR
OUAR
GUAR
PEP
1/ 50 000
23
Chapitre II Matériels & méthodes
4.2-Interdatation
Une interdatation classique, effectuée sous loupe binoculaire, permet d’attribuer à
chaque cerne l’année exacte de sa mise en place. Le principe fondamental de cette
interdatation (ou synchronisation) repose sur l'existence «d'années caractéristiques » des
conditions de croissance remarquables (de Martin, 1974 ; Fritts, 1976 ; Lebourgeois,
1997). Ces années témoignent des événements extrêmes survenus au cours de la vie de
l'arbre, et plus généralement de l'action limitante ou stimulante des facteurs climatiques
sur la croissance qui, selon leur intensité et leur durée, ont pour effet de générer des séries
de cernes plus étroits ou plus larges que la moyenne (Tessier, 1984).
24
Chapitre II Matériels & méthodes
4.4.1-Courbes élémentaires
Elles donnent l’allure de la croissance radiale de chaque carotte en fonction de la
période de la formation des cernes. La comparaison de l’ensemble des courbes
élémentaires se rapportant à une même population permet de vérifier l’interdatation pour
déceler les éventuelles erreurs. Pour certains arbre, un retour sur cette interdatation a été
nécessaire afin d’obtenir un datage parfait.
25
Chapitre II Matériels & méthodes
4.4.2-Courbes individuelles
La moyenne des deux séries élémentaires relative à un même arbre a été calculée
afin d’obtenir la chronologie individuelle représentative de chaque arbre. Ces courbes
permettent d’éliminer l’effet directionnel sur la croissance radial du même arbre. De
même l’allure générale de la courbe individuelle permet de ressortir les années
caractéristiques (cernes très minces ou très étroits), mais aussi les séquences
caractéristiques de l’ensemble des arbres de la même population.
4.4.3-Courbes maîtresses
Ces courbes représentent les fluctuations de la moyenne des valeurs annuelles
des épaisseurs des cernes de toutes les séries élémentaires d’une même population.
Chacune d’elles schématise l’allure de la croissance radiale moyenne des individus et
minimise les variations propres à chaque arbre dues aux facteurs intrinsèques et
extrinsèque (biotope) pour ne garder que les variations interannuelles des épaisseurs
des cernes liées essentiellement au climat, accessoirement à des interventions
sylvicole affectant le peuplement ou encore les cycles aléatoires des parasites
(Tessier, 1984 ; Messaoudène, 1989 ; Safar, 1994).
26
Chapitre II Matériels & méthodes
• Variation de basse fréquence : intègre les variations à très long terme. Celles-ci
concernent les tendances de croissance dues à l'âge, mais également les variations
lentes et continues des conditions environnementales (dynamique de peuplement,
changement climatique).
5,0
PEP
Variation de basse fréquence
4,0
3,0
Variation de haute fréquence
2,0
1,0
0,0
80
90
00
10
20
30
40
50
60
70
80
90
00
10
18
18
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
Années
Fig.6 – Exemple des variations des épaisseurs des cernes dans les séries
chronologiques.
27
Chapitre II Matériels & méthodes
t =1
28
Chapitre II Matériels & méthodes
4.5.4-Coefficient d’autocorrélation
L’autocorrélation d’ordre n d’une série de cerne est la corrélation qui existe
entre celle-ci et la même série décalé n années dans le passé (Fritts, 1976 ; Tessier,
1984). Cette corrélation est calculée sur les épaisseurs brutes des séries de synthèse.
Elles expriment le phénomène de « persistance » dans les séries
dendrochronologiques. En effet, le cerne de croissance d’une année se trouve déjà
prédéterminé en grande partie par la croissance et les conditions climatiques de
l’année antérieure qui détermine le niveau des réserves (carbohydrates et réserves
hydriques en particulier) disponibles au moment du démarrage de la croissance (Fritts,
1976).
4.5.5-Paramètres statistiques
la moyenne des épaisseurs des cernes (ECM), l’écart-type, la variance, le
coefficient de variation (CV), le coefficient de corrélation, le coefficient
d’aplatissement et le coefficient d’asymétrie.
4.5.6-Analyse de la variance
L’analyse de la variance a été appliquée pour l’ensemble des chronologies de
synthèse pour comparer les moyennes des épaisseurs des cernes. Cette analyse
consiste à réaliser une partition dans l’ensemble des cernes que constitue la totalité
des séries chronologiques (Tessier, 1984).
29
Chapitre II Matériels & méthodes
Cette procédure passe généralement par trois étapes (Helama et al., 2004) :
1- Etablissement des courbes de croissance sur des graphes (données brutes ou
logarithmiques).
2- Choix d’une fonction d’ajustement mathématique des courbes de croissance.
Une courbe d’ajustement renferme les valeurs théoriques des largeurs des
cernes annuels.
3- Extraction des valeurs de croissance des cernes sous formes d’indice.
30
Chapitre II Matériels & méthodes
31
Chapitre II Matériels & méthodes
32
Chapitre II Matériels & méthodes
(Munaut et al., 1978 ; Messaoudene, 1989; Tessier et al., 1994 ; Papadopoulos et al.,
2001).
Etude de la relation
Dépérissement-climat
Variables dendrométriques
Variables mésologiques (Hauteur, Circonférence, état de
(Altitude, pente, exposition) défoliation)
Relation dépérissement
croissance radiale
Fonctions de réponses
Relation cerne climat
33
Chapitre III Résultats & discussion
1000
Moy + Ecart-type
Moy - Ecart-type
Moyenne annuelle
800
Precipitations (mm)
600
400
200
0
66
68
70
72
74
76
78
80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
00
02
04
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
34
Chapitre III Résultats & discussion
Sur cette période, 21 années ont été caractérisées par un déficit pluviométrique
(précipitations inférieures à la moyenne). Les années extrêmement sèches sont : 1970,
1983, 1984, 2000 et 2002. En revanche, 18 années étaient humides, les années
extrêmement humides sont : 1966, 1976, 1979 et 1980. Ceci montre la tendance à la
sécheresse à partir des années 1980, cette tendance s’affirme par le calcul de la
moyenne des précipitations annuelles sur la période 1980-2004 qui affiche 455mm,
soit une baisse de 28%. L’extrême année sèche était sans doute l’année 1983, année
marquée par une sécheresse accrue enregistrée pour l’ensemble du Nord de l’Algérie
(Medjrab, 2005).
1.2-Précipitations mensuelles
Le régime mensuel des précipitations durant les périodes (1913-1934), (1966-
2004) et (1980-2004), dans la station de Theniet El Had est présenté dans la figure
(09).
100
1913-1938
1966-2004
1980-2004
80
Precipitations (mm)
60
40
20
0
J F M A M J JI A S O N D
Années
35
Chapitre III Résultats & discussion
de cumul des précipitations mensuelles affecte en particulier les mois pluvieux c-à-d
la période qui s’étale entre le mois de Septembre et le mois de Mai. La plus grande
baisse des précipitations affecte le mois de Mai (45%), Novembre (29%) et
Décembre (26%). Une stabilité est enregistrée pour le mois d’Avril et Octobre. Les
faibles précipitations de la période estivale (Juin-Aout) n’ont pas permis de distinguer
une différence significative des précipitations entre les deux périodes. Cette situation
est aggravée à partir années 1980, les mois de Mars, Avril, Mai, Octobre et Novembre
sont les plus touchés.
1.3-Precipitations saisonnières
L’étude de régime saisonnier des précipitations dans la zone d’étude (Fig.10)
montre que le cumul des précipitations d’hiver et du printemps ont diminué de 23%
pour chacune de ces saisons sur la période 1966-2004 par rapport la période 1913-
1938. Pour l’automne, nous avons enregistré une diminution de 20%. Enfin pour
l’été, on constate une diminution de 35% de cumul de précipitations, mais les faibles
quantités de ces dernières dans cette saison ne permettent pas de distinguer une
différence significative entre les deux séquences chronologiques. Quant au régime
saisonnier des précipitations, on constate qu’il est constant sur les deux périodes, il est
de type HPAE.
250
1913-1938
1966-2004
200
Precipitation (mm)
150
100
50
0
Hiver Printemps Eté Automne
36
Chapitre III Résultats & discussion
1000
P Tiaret
Moy
600
400
200
0
35
40
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
95
00
05
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
Années
Cette baisse de cumul des précipitations annuelles est due à la baisse des
précipitations mensuelles qui a touché plusieurs mois, en particulier les mois pluvieux
(Fig.12). En effet, les résultats de la figure traduisent une baisse importante des
précipitations durant la période qui s’étale entre le mois de Janvier et celui de Mai.
Par la suite, la période estivale (Juin, Juillet et Août) a connu une légère augmentation
des précipitations.
37
Chapitre III Résultats & discussion
100
1913-1938
90 1980-2005
80
70
Precipitations (mm)
60
50
40
30
20
10
0
J F M A M J Jt A S O N D
Mois
40
20
1983-2005 35 1983-2005
1913-1938 1913-1938
A B
30
15
25
Temperatures (°C)
Temperatures (°C)
20
10
15
5 10
0 0
J F M A M J Jt A S O N D J F M A M J Jt A S O N D
Mois Mois
38
Chapitre III Résultats & discussion
Pour les températures maximales, on constate pour les mois allant de Janvier et
Juillet une augmentation des températures moyennes maximales, donc un
réchauffement. Tandis que, la période qui s’étale entre le mois d’Août et Décembre a
connu une diminution des températures moyennes maximales, donc un
rafraîchissement. Pour la moyenne annuelle, la tendance constatée est un
réchauffement de l’ordre de 0,9°C.
50 100
50 100
T (°C)
T (°C) P (mm)
P (mm)
40 80
40 80
Precipitations (mm)
Precipitations (mm)
Temperatures(°C)
Temperatures (°C)
30 60
30 60
10 20 10 20
0 0 0 0
J F M A M J Jt A S O N D J F M A M J Jt A S O N D
39
Chapitre III Résultats & discussion
Tiaret 1913-1938
Tiaret 1980-2005
40
Chapitre III Résultats & discussion
Discussion :
Ces résultats viennent confirmer les travaux de certains auteurs sur l’évolution
du climat en Algérie ces dernières décades marquée par un déficit pluviométrique
(Benabadji et Bouazza, 2000a ; Medjerab, 2005 ; Hirche et al., 2007). En effet, Selon
Medjrab (2005), pour l’Algérie occidentale sur la période 1950-1996, une année sur
trois se caractérise par une sécheresse, avec une persistance de la sécheresse durant les
années 1980. Cette situation a entraîné un glissement de l’étage bioclimatique vers
l’aridité de nombreuses stations, notamment celles de l’Oranie (Benabadji et
Bouazza, 2000b ; Lebani et al., 2006).
41
Chapitre III Résultats & discussion
42
Chapitre III Résultats & discussion
43
Chapitre III Résultats & discussion
Dans l’ensemble, 474 arbres dépéris ont été inventoriés, répartis sur les deux
versants. Toutefois, le versant nord compte 89% des arbres dépéris, contre 11% dans
le versant sud. La distribution des arbres dépéris en fréquence relative (%) dans les
différentes classes de défoliation (Fig.17) montre une dominance de la classe V
(arbres morts sur pied) avec un taux de 49%. La classe IV, représentant les sujets
dépéris à 75%, est située en deuxième position avec un taux de 28%. Les autres
classes (défoliation inférieure à 75%) ne représentent que 23% du total.
50
40
Frequence relative (%)
30
20
10
0
I II III IV V
Classes du deperissement
.
Fig.17- Fréquences relatives (%) des classes de défoliation.
Ces arbres dépéris, nous les trouvons à travers les différentes classes de
circonférences et de hauteur (Fig.18). L’analyse des circonférences des arbres dépéris
montre d’une manière générale, que le dépérissement n’est pas spécifique à une classe
de circonférence bien déterminée. Néanmoins, la figure (18) montre que les arbres de
la classe 100-200 représentent 60% de l’effectif total. Ainsi, les valeurs de ce variable
oscillent entre 11 et 490 cm, la moyenne est de 196 cm.
Cette tendance est plus ou moins proche à celles des hauteurs dont les valeurs
varient entre 2,2m et 29m, la moyenne est de 15m. Nous constatons que les classes de
10-15 et 15-20m, représentent un taux de 36 et 32% respectivement, soit 68% de
44
Chapitre III Résultats & discussion
l’effectif total. Dans tous les cas, ce sont les classes intermédiaires qui sont plus
affectées par le phénomène.
70 40
35
60
30
50
Frequence relative (%)
20
30
15
20
10
10
5
0 0
0-100 100-200 200-300 300-400 400-500 0-5 05_10 10_15 15-20 20-25 25-30
Classes de circonference (cm) Classes des hauteurs (m)
Cette tendance est plus marquée dans le versant sud. En effet, les altitudes
relativement basses (inférieurs à 1550m) représentent 82% de l’effectif total. Nous
constatons donc que le dépérissement affecte davantage la cédraie située à basse
altitude.
45
Chapitre III Résultats & discussion
40 Versant Nord
60 Versant Sud
35
50
Frequence relative (%)
30
20 30
15
20
10
10
5
0 0
1300-1350 1350-1400 1400-1450 1450-1500 1500-1550 1450-1500 1500-1550 1550-1600 1600-1650
Classes d'altitude (m) Classes d'altitude
35
Versant Nord
80 Versant Sud
30
25 60
Frequence relative (%)
20
40
15
10
20
0 0
NNE NE NNW NW N SE SW
Expositions Exposition
Fig.20- Distribution des fréquences relatives des arbres dépéris selon l’exposition.
46
Chapitre III Résultats & discussion
60
50
Frequence relative (%)
40
30
20
10
0
0-25 25-50 50-100
Classes de pente
Discussion:
Dans cette partie, un état de lieu du phénomène du dépérissement a été réalisé.
Cet inventaire montre que le dépérissement du cèdre de l’Atlas dans la zone d’étude
est fréquent à des basses altitudes, les terrains à forte pente et dans les expositions
orientées vers le Est (NNE, NE et SE). La cédraie à basse altitude reçoit des
précipitations moins importantes que celle des altitudes élevées et elle est soumise à
des fortes températures notamment dans les expositions ensoleillés et chaudes. Les
terrains à forte pente indiquent une mauvaise rétention en eau du sol.
Cette situation reflète que la cédraie située dans ces conditions se trouve
prédisposée au phénomène du dépérissement. L’âge avancé des arbres semble
amplifier cette situation, car avec l’âge, les arbres perdent leur vigueur. En effet, on a
pu constater que les arbres dépéris dans la majorité des cas atteignant une
circonférence et une hauteur considérables, donc relativement âgés.
47
Chapitre III Résultats & discussion
Ces auteurs ont souligné aussi le rôle des facteurs anthropiques qui peuvent
amplifier ce phénomène tel que le pâturage intense, l’exploitation inappropriée et les
incendies. De notre part, nous pensons que l’action anthropique peut avoir un effet
sur ce phénomène, notamment le pâturage très intense particulièrement à basse
altitude. Ceci entraîne une dégradation du couvert végétal et du sol et une
thérophysation du milieu (Benabid, 1994). Cette dégradation du milieu crée une
aridité édaphique qui s’ajoute à l’aridité atmosphérique liée à la péjoration climatique
(Stewart, 1968 ; Floret et Pontanier, 1984).
48
Chapitre III Résultats & discussion
3- Analyse dendroécologique
3.1-Les épaisseurs brutes de cernes
Comme nous l’avons souligné en méthodologie, l’analyse de l’épaisseur des
cernes a été fait sur trois types de chronologies ; les chronologies élémentaires,
individuelles et de synthèse.
49
Chapitre III Résultats & discussion
7
PEP
ROND-A1
6 C1
C2
5
Largeur des cernes (mm)
0
35
40
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
95
00
05
10
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
Années
Fig.22– Exemple de comparaison des épaisseurs des cernes dans deux séries
élémentaires d’un même arbre.
ROND
A08
4 A12
Largeur des cernes (mm)
0
05
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
95
00
05
10
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
Années
Fig.23– Exemple de comparaison entre deux séries individuelles d’une même station.
50
Chapitre III Résultats & discussion
GUAR
TOUR
51
Chapitre III Résultats & discussion
DJOUA
ROND
OUAR
52
Chapitre III Résultats & discussion
que les séries élémentaires dont les valeurs oscillent entre 0,21 et 0,47. Quant au
coefficient d’interdatation (CI), les valeurs calculées sont toujours supérieure à 0,7.
Ces valeurs traduisent un bon synchronisme entre les chronologies individuelles au
sein de la même population.
53
Largeur des cernes (mm) Largeur du cerne (mm) Largeur du cerne (mm)
18 18 18
0
1
2
3
4
5
40
0
1
2
3
4
5
0
1
2
3
4
5
40 40
18 18 18
50 50 50
18 18 18
60 60 60
18 18 18
70 70 70
Chapitre III
18 18 18
80 80 80
18 18 18
90 90 90
19 19 19
00 00 00
19 19 19
10 10 10
19 19 19
20 20 20
Phase de
19 19 19
30 30 30
Années
croissance rapide
Années
Années
19 19 19
40 40 40
19 19 19
50 50 50
19 19 19
60 60 60
19 19 19
70 70 70
19 19 19
80 80 80
19 19 19
90 90 90
de la croissance
EMC
GUAR
20
PEP
ECM
20
Phase de décélération
20
EMC
ROND
00 00 00
20 20 20
10 10 10
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
0
1
2
3
4
5
54
18
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
18 18 40
50 50
18
18 18 50
60 60
18
18 18 60
70 70
18
18 18 70
80 80
18
18 18 80
90 90
18
19 19 90
00 00
19
19 19 00
10 10
19
19 19 10
20 20
19
19 19 20
30 30
Années
Années
19
19 30
19
Années
40 40
19
40
19 19
50 50
19
P l
90 90
EMC
19
Tendance de la diminution de la croissance avec l’âge
OUAR
90
20
EMC
20
EMC
Phase de croissance
00 00
TOUR
DJOUA
i l 20
00
20 20
10 10
20
Fig.24- Variations des épaisseurs des cernes annuelles du cèdre de l’Atlas dans les
10
Résultats & discussion
Chapitre III Résultats & discussion
55
Chapitre III Résultats & discussion
Tableau.3 - Paramètres statistiques des variations des épaisseurs des cernes calculés
pour les séries de synthèse.
L’examen du tableau (03) montre que les valeurs de l’épaisseur moyenne des
cernes (EMC) calculées pour chaque série varient de 0,89 mm/an (OUAR) à 1,69
mm/an (GUAR). La comparaison des moyennes obtenues à l’aide de l’analyse de la
variance entre les populations (Tab.04) montre une différence très significative au
seuil de 95%.
56
Chapitre III Résultats & discussion
Tableau.4- Analyse de la variance entre les moyennes des épaisseurs des cernes.
57
Chapitre III Résultats & discussion
La combinaison entre les deux axes factoriels 1X2 explique 87% de la variance. La
projection des populations sur le plan factoriel définit deux groupes :
Le premier groupe est constitué de populations de GUAR, PEP, ROND et
DJOUA situées dans le coté positif de l’axe 2, et toutes localisées à basse
altitude (<1500m) dont l’épaisseur moyenne des cernes (EMC) est assez
élevée.
Le deuxième groupe est constitué par les populations OUAR et TOUR situées
à altitudes moyenne (>1500m) dont l’EMC a de faible valeur.
58
Chapitre III Résultats & discussion
synthèse indique des valeurs positives et négatives. Pour les populations TOUR et
GUAR, les valeurs positives indiquent une distribution moins aplatie que la
distribution normale (Calot, 1977). Tandis que pour les autres populations, les valeurs
négatives indiquent une distribution plus aplatie que la distribution normale. Les
valeurs positives du coefficient d’asymétrie, indiquent des valeurs absolues de la
croissance des cernes qui se concentrent vers la droite de la courbe, c'est-à-dire vers
les valeurs faibles de la croissance radiale.
Ces fluctuations sont supposées être liées aux variations climatiques. En effet,
les valeurs de la sensibilité moyenne (SM) de séries de synthèse varient de 0,16
(OUAR) à 0,30 (GUAR). D’après Fritts (1976), le seuil de 0,20 détermine deux
catégories de populations « sensitive » à coefficient supérieur à 0,20 et
« complacent » à coefficient inférieur à 0,20. Ainsi, deux groupes de populations sont
distingués :
Les populations OUAR et TOUR sont complacent, la sensibilité moyenne de
ces deux populations est inférieure à 0,20, elles sont de 0,16 et 0,19 respectivement.
Les populations GUAR, ROND, DJOUA et PEP sont sensitives, le coefficient
de sensibilité moyenne dépasse 0,20 (SM comprise entre 0, 25 et 0,30).
59
Chapitre III Résultats & discussion
60
Chapitre III Résultats & discussion
sont très proches à celles obtenues par Safar (1994) pour les populations du pin
d’Alep dans l’Atlas saharien. Cependant, elles sont assez élevées par rapport à
d’autres espèces méditerranéennes tel que le pin d’Alep dans le Sud-est de la France
(Serre-Bachet, 1982) et les chênaies caducifoliés dans l’Akfadou (Messaoudène,
1989).
Dans l’ensemble, le cèdre de l’Atlas peut être considéré comme sensible aux
variations climatiques et constitue une mémoire biologique fiable et précise pour les
études dendroclimatologiques (Chbouki, 1994).
61
Chapitre III Résultats & discussion
Pour toutes les populations, l’accroissement était rapide sur la période 1850-
1930, la rupture de pente dans le sens d’une diminution de la croissance commence à
apparaître dans les années 1940. Une autre phase de croissance rapide mais très courte
s’observe dans les années 1970. Ensuite, la croissance est ralentie pour les populations
relativement âgées (TOUR et DJOUA).
62
Chapitre III Résultats & discussion
200
180 TOUR
OUAR
A
160 PEP
GUAR
ROND
140 DJOUA
Croissance cumulée (mm)
120
100
80
60
40
20
0
1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Années
200
TOUR
OUAR
B
160 PEP
GUAR
ROND
DJOUA
Croissance cumulée (mm)
120
80
40
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Années
63
Chapitre III Résultats & discussion
Les cernes caractéristiques ont été repérés sur la chronologie commune entre
toutes les populations, elle s’étende sur la période de 1910 à 2006. Les résultats
obtenus sont présentés dans le tableau (06). Sur cette période, nous avons repérés 36
cernes caractéristiques dont 22 épais et 14 minces. Toutefois, les cernes minces sont
fréquents à partir des années 1980.
64
Indice de croissance Indice de croissance Indice de croissance
18 18 19
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
90 70 10
18
19 80
00 19
20
18
90
19
10
Chapitre III
19
19 30
00
19
20
19
10 19
40
19
30 19
20
19
19 50
40 19
30
19 19 19
40
DJOUA
50
GUAR
60
OUAR
Années
Années
Années
19
19 50
60
19
70
19
60
19
70
19 19
70 80
19
80
19
80
19
90
19
90 19
90
20 20
00 20 00
00
65
standardisées.
Indice de croissance Indice de croissance Indice de croissance
19 18 18
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
10 50
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
90
18
60
19
19 00
20
18
70
19
18 10
19 80
30
18 19
90 20
19 19
40 00
19
30
19
10
19
50 19
19 40
20
19 19
19 30
60 50
TOUR
ROND
PEP
Années
Années
Années
19
40
19
19 60
70 19
50
19
19 70
60
19
19 19
90 80
19
90
19
90
Résultats & discussion
20
00 20
20 00
00
Tableau.6- cernes caractéristiques : épais (E) ou minces (M) repérées dans les
chronologies (1910-2006) du cèdre de l’Atlas dans la zone d’étude.
66
Chapitre III Résultats & discussion
Ce résultat corrobore ceux de Becker (1987) sur les sapins dépéris dans les
Vosges (France) et Gandolfo et Tessier (1994) sur l’Epicéa et le Sapin en Italie. En
effet, ces auteurs ont signalé que la différence de croissance ne commence à
apparaître que dans les classes de défoliations élevées (supérieur à 40%). Becker
(1987), à ce propos, indique que la chute d’aiguilles n’est pas systématiquement
synonyme de la baisse de production, car ce sont les aiguilles de générations
anciennes qui tombent, ces dernières n’ont q’une efficacité mineure sur la
photosynthèse par rapport aux aiguilles jeunes.
67
Largeur du cerne (mm) Largeur du cerne (mm) Epaisseur moyenne (mm)
19 19 18
0
1
2
3
4
5
0
1
2
3
4
5
0
1
2
3
4
5
00 00 80
18
19 19 90
10 10
19
00
19 19
Chapitre III
20 20
19
10
19 19
30 30
19
20
19 19
40 40 19
30
19 19 19
50 50 40
ROND
19
PEP
19
GUAR
60 19 50
Années
Années
Années
60
19
19 60
70 19
70
19
70
19
80 19
80
19
80
19
90 19
90 19
90
20
00 20 20
00 00
Arbres sains
Arbres sains
Arbres deperis
Arbres deperis
Arbres sains
Arbres deperis
20 20
10 20 10
10
68
Largeur du cerne (mm) EMC (mm) Epaisseur moyenne (mm)
19 19 18
0
1
2
3
4
5
0
1
2
3
4
5
0
1
2
3
4
5
00 00 70
18
19 19 80
10 10
18
90
19 19
20 20
19
00
19 19
30 30 19
10
19 19
40 19 20
40
19
30
19 19
50 50
19
OUAR
40
TOUR
19
DJOUA
19
Années
60
Années
Années
60 19
50
19 19 19
70
19
19 19 70
80 80
19
80
19
90 19
90
Arbres deperis
Arbres sains
Arbres deperis
20 20
Arbres deperis
10 20 10
10
Résultats & discussion
Chapitre III Résultats & discussion
Cette différence de croissance relevée entre les arbres sains et les arbres morts
peut être constatée dés le début de la série chronologique pour les populations de PEP,
GUAR et DJOUA. Pour la population de TOUR, cette différence a été marquée à
partir des années 1920, enfin pour les populations de OUAR et ROND la différence
de la croissance radiale commence à apparaître dans les années 1960 et 1980
respectivement. Pour l’ensemble des populations cette différence de croissance
devient plus nette après un déficit de croissance qui affecte l’ensemble des
populations (1920, 1945, 1983), les sujets dépéris ont une difficulté de reprendre leur
croissance normale même en années favorables (1972-1980). Ceci s’explique par une
perte de vitalité progressive qui se matérialise par une croissance timide marquée par
des cernes très minces et continus.
69
Chapitre III Résultats & discussion
70
Chapitre III Résultats & discussion
1000 2
P tot (mm)
Epaisseurs des cernes (mm)
800
1,5
600
400
0,5
200
0 0
67
74
75
76
80
83
84
88
90
91
92
93
98
99
00
02
03
04
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
20
Années
Les années 1974,1975 et 1976 sont des années humides caractérisées par des
cernes épais marqués une croissance favorable qui n’a pas été enregistrée depuis les
années 1930. La succession des années humides est à l’origine de cette situation. En
revanche, les années 1983 et 1984 ont été caractérisées par une sècheresse accrue et
un déficit pluviométrique de l’ordre de 73% et 45% respectivement. Cette situation
résulte de l’absence des précipitations de la période allant de Janvier à Mai, période
correspond à une forte activité physiologique de l’arbre. Ce déficit pluviométrique
71
Chapitre III Résultats & discussion
s’est répercuté sur l’activité cambiale et s’est traduit par des cernes très minces, qui
peut expliquer d’ailleurs la dynamique importante du dépérissement durant cette
période, en attribuant un rôle majeur à la sécheresse.
Cette situation semble être identique durant les années 1988, 1990, 1991 et
1993 responsables à une dynamique importante de ce phénomène. En effet, en 1993 le
service forestier signale l’existence de plus de 3000 arbres dépéris dans la cédraie, une
opération d’assainissement a été lancée cette année. Les années 2000 et 2002 sont
marquées par une sécheresse accrue et correspondent à des cernes très minces, elles
sont donc à l’origine du dépérissement qui persiste à nos jours.
Bien que soumise au même type de climat régional, la réponse des populations
du cèdre de l’Atlas aux précipitations mensuelles varie d’un site à un autre. D’une
manière globale, nous constatons une relation positive avec surtout les mois de Mars,
Avril et Juin, et à un degré moindre le mois de Novembre. Il en résulte que les
précipitations de Mars, Avril sont bénéfiques à l’activité cambiale, c’est d’ailleurs la
période d’activité intense du cambium.
72
Chapitre III Résultats & discussion
0,40 0,40
PEP TOUR
0,20 0,20
Coefficient de corrélation
Coefficient de corrélation
0,00
0,00
-0,20
-0,20
-0,40
-0,40
O N D J F MR A M J JT AT S
O N D J F MR A M J JT AT S
Mois
Mois
0,40 0,40
ROND DJOUA
0,20 0,20
Coefficient de corrélation
Coefficient de corrélation
0,00 0,00
-0,20 -0,20
-0,40 -0,40
O N D J F MR A M J JT AT S O N D J F MR A M J JT AT S
Mois Mois
0,40 0,40
OUAR GUAR
0,30
0,20
Coefficient de corrélation
Coefficient de corrélation
0,20
0,10
0,00
0,00
-0,10
-0,20
-0,20
-0,30 -0,40
O N D J F MR A M J JT AT S O N D J F MR A M J JT AT S
Mois Mois
73
Chapitre III Résultats & discussion
Notons que ces coefficients de corrélation ne sont pas significatifs qu’à partir
des seuils de probabilité supérieure à 15%. L’application de l’intervalle de confiance
de 95% (p< 0,05) montre que seules les coefficients de corrélation obtenus pour les
précipitations du mois de Mars et Juin sont significatives. Pour un intervalle de
confiance de 90%, les corrélations significatives sont obtenues pour les précipitations
des mois d’Avril, Juin, Mars et Mai. Il en résulte donc que les précipitations qui
interviennent directement et positivement sur l’épaisseur des cernes correspondent
aux mois de Mars, Avril, Mai et Juin c-à-d les précipitations qui coïncident avec une
forte activité cambiale de l’arbre.
74
Chapitre III Résultats & discussion
-Période 1936-2005 : durant cette période, on constate une faible relation entre
l’épaisseur des cernes et les précipitations mensuelles. Néanmoins, une relation
directe donc positive a été obtenue pour le mois de Mai pour les populations de PEP,
TOUR, GUAR et DJOUA. Deux relations négatives caractérisent les mois d’Août et
Septembre pour les même populations.
75
Chapitre III Résultats & discussion
Tableau.8- Relation entre l’épaisseur des cernes des chronologies de synthèse et les
précipitations mensuelles de la station de Tiaret.
76
Chapitre III Résultats & discussion
77
Chapitre III Résultats & discussion
1 1
DJOUA OUAR
0,8 0,8
0,6 0,6
0,4
Coefficient de corrélation
0,4
Coefficient de corrélation
0,2 0,2
0 0
-0,2 -0,2
-0,4
-0,4
-0,6
-0,6
-0,8
-0,8
-1
-1
O N D J F M A M J Jt A S
O N D J F M A M J Jt A S
Mois
Mois
1
ROND 1
TOUR
0,8
0,8
0,6
0,6
0,4
Coefficient de corrélation
0,4
Coefficient de corrélation
0,2
0,2
0 0
-0,2 -0,2
-0,4 -0,4
-0,6 -0,6
-0,8 -0,8
-1 -1
O N D J F M A M J Jt A S O N D J F M A M J Jt A S
Mois Mois
1
1 GUAR
PEP 0,8
0,8
0,6
0,6
0,4
Coefficient de corrélation
0,4
Coefficient de corrélation
0,2
0,2
0
0
-0,2
-0,2
-0,4
-0,4
-0,6
-0,6
-0,8 -0,8
-1 -1
O N D J F M A M J Jt A S O N D J F M A M J Jt A S
Mois Mois
78
Chapitre III Résultats & discussion
1
GUAR 1
DJOUA
0,8
0,8
0,6
0,6
0,4
Coefficient de corrélation
0,4
Coefficient de corrélation
0,2
0,2
0
0
-0,2
-0,2
-0,4
-0,4
-0,6
-0,6
-0,8
-0,8
-1
O N D J F M A M J Jt A S -1
Mois O N D J F M A M J Jt A S
Mois
1
1
ROND TOUR
0,8
0,8
0,6
0,6
0,4
Coefficient de corrélation
0,4
Coefficient de coorélation
0,2 0,2
0 0
-0,2 -0,2
-0,4
-0,4
-0,6
-0,6
-0,8
-0,8
-1
-1 O N D J F M A M J Jt A S
O N D J F M A M J Jt A S Mois
Mois
1 1
PEP
OUAR
0,8 0,8
0,6 0,6
0,4
Coefficient de corrélation
0,4
Coefficient de corrélation
0,2
0,2
0
0
-0,2
-0,2
-0,4
-0,4
-0,6
-0,6
-0,8
-0,8
-1
O N D J F M A M J Jt A S -1
Mois O N D J F M A M J Jt A S
Mois
Fig. 32- Relations entre les épaisseurs des cernes et les températures moyennes
minimales de la station de Tiaret.
79
Chapitre III Résultats & discussion
Cependant, une relation négative est obtenue avec les précipitations du mois de
Janvier. Cette relation peut être expliqué par un excès d’eau dans le sol, associé à des
températures très basses qui provoque le phénomène de cryoturbation et d’asphyxie
pour l’arbre, en particulier dans les sols nus développant sur des marnes (Tessier,
1982 ; Messaoudene, 1989 ; Tessier et al., 1994).
Les températures minimales au cours de cette phase peuvent avoir une relation
négative avec la croissance notamment celles du mois d’Octobre et Décembre. Les
températures maximales quant à elles peuvent agir favorablement sur la croissance.
80
Chapitre III Résultats & discussion
végétation). Les précipitations de Juin sont très corrélées avec la croissance, ces
précipitations interviennent au moment de la période de végétation, mais son rôle
important est le renforcement des capacités hydriques du sol avant l’installation de la
période sèche. En revanche, les températures minimales agissent négativement sur la
croissance notamment celles du mois de Mars, ces températures retardent l’activité
cambiale (Serre, 1973 ; Safar, 1994 ; Nicault et al., 2001). Les températures
maximales élevées agissent négativement sur la croissance. Nous pouvons interpréter
ce type de résultats positifs pour les précipitations et négatifs pour les températures en
terme de bilan hydrique ; les précipitations élevées soumises à des températures
basses minimisent l’évapotranspiration et inversement (Messaoudene, 1989).
81
Discussion générale
Discussion générale
Les résultats obtenus convergent pour attester la sensibilité du cèdre de l’Atlas
aux précipitations durant plusieurs mois de l’année et confirme son caractère
sylvicole et alticole. Cette sensibilité aux précipitations marque en particulier la
période allant de Mars à Juin, période de forte activité cambiale de l’arbre et elle
s’affirme davantage chez les populations situées dans les basses altitudes et/ou dans le
versant sud qui présentent les meilleures relations cerne-climat.
Les températures quant à elles ne semblent pas jouer un rôle déterminant sur la
croissance radiale du cèdre de l’Atlas. Ces résultats corroborent avec les travaux
dendécologiques en région méditerranéenne et confirme que les précipitations
prédominent la relation cerne-climat (Munaut et al., 1978 ; Serre-Bachet, 1982 ;
Guibal, 1985, Papadoupolos et al., 2001). Cette sensibilité est aggravée par certaines
conditions du site, notamment les terrains à forte pente et les expositions orientées
vers le Est, plus chaudes et ensoleillés, mais aussi l’âge avancé des arbres qui diminue
leur vigueur.
82
Discussion générale
Les effets du stress hydrique sur l’arbre sont multiples (Larcher, 1995). La
combinaison entre un déficit hydrique élevé et une forte évapotranspiration peut créer
un dysfonctionnement de l’alimentation en eau dans l’arbre et conduire au phénomène
de l’embolie du xylème et la cavitation des arbres (Sperry et Terry, 1988 ; Cochard et
Granier, 1999).
Chez les espèces bien adaptées à des niveaux de stress hydrique élevés tel que
le pin d’Alep, la transpiration est contrôlée par l’ouverture des stomates et son
fermeture en cas de stress hydrique (Borghetti et al., 1998). Dans ce cas les risques
liés à la cavitation et l’embolie du xylème sont limités (Martinez-Vilalta et Pinol,
2002).
Cette faculté n’est pas met en évidence chez le cèdre de l’Atlas, car cette
espèces poursuit ces activités physiologiques à des niveaux de stress hydrique très
élevés (Finkelstein, 1981 ; Aussenac et Valette, 1982 ; Aussenac et Finkelstein, 1983 ;
Aussenac, 1984), ce qui augmente le risque du phénomène de l’embolie du xylème
chez cette espèce (Ladjal et al., 2005). El Khorchani et al., (2007), ont souligné que
les arbres qui poussent dans l’étage bioclimatique humide et sub-humide en Tunisie
83
Discussion générale
sont plus menacés par la sécheresse estivale que les arbres en bioclimat aride qui
limitent leur transpiration pendant l’été. Cette sensibilité des arbres non habitués à des
sécheresses prononcées pourrait provoquer un déséquilibre physiologique de l’arbre.
84
Conclusion
Conclusion
85
Conclusion
86
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Abstract
The study was conducted in the Atlas cedar forest of Theniet El Had attached to
Jebel El Meddad, located in the Ouarsenis mass. It has an area of 1000ha, confined in the
bioclimate subhumide and humide fresh and cold variations and presents a generally rugged
terrain.
The dendroecological approach is used on a series of raw and standardized ring
belonging to 78 declining and living trees on six stations. The aim is to highlight the effect
of climate on the decline of cedar in the southern part of the Atlas Tellien.
The results show an interdependence between climate and the phenomenon of
decline of the species. It is linked to the decline in rainfall which is about 28% and the
increase in maximum temperatures especially during the period coinciding with the
preparation of the ring. The decline was more marked cedar stand in it lower limit, stations
at low elevation, steep land and exposures more sunny and warm. This sensitivity of the
cedar stand in low altitude resulting in coefficients of sensitivity average high compared to
the cedar high elevation.
The analysis of time series of rings and the rebuilding years of decline confirm that
the phenomenon dates back to the years 1983 and 1984, years marked by a severe drought.
The response functions calculated to establish the relationship ring-climate show that
precipitation dominate the relationship, particularly those that coincide with the
development of the ring. The cedar is generally sensitive to drought.
Keywords: Theniet El Had (Algeria), Atlas cedar, decline, climate, dendroecology