Guide Pratique Du Contribuable

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République Algérienne Démocratique et Populaire

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPÔTS

CONTRIBUABLE

2011
DIRECTIONDESRELATIONSPUBLIQUESET
DELACOMMUNICATION
CO-EDITION/LESEDITIONSDUSAHEL
R é p u b l i q u e A l g é r i e n n e D é mo c r a t i q u e e t P o p u l a i r e

M IN ISTERE DES F INANCES

D IRECT ION GENERALE DES IMPOTS

GUIDE PRATIQUE DU
CONTRIBUABLE

DIRECTION DES RELATIONS PUBLIQUES ET DE LA COMMUNICATION

20 11
AVANT PROPOS

L'élaboration du présent guide répond à la préoccupation de


mettre à la disposition des contribuables un document de
vulgarisation conçu de façon simple et pédagogique leur permettant
de mieux être informés sur le régime fiscal auquel ils sont assujettis
ainsi que sur leurs droits et obligations.

L'amélioration des relations entre les contribuables et


l'administration fiscale doit être recherchée à travers le dialogue
permanent et la participation, dans une démarche commune, de
chaque partie à la réalisation des objectifs économiques de l'impôt.
Cette démarche nous impose de veiller en permanence à une
information du public à la fois complète et aisément accessible.

Le présent guide a pour ambition de contribuer à cet effort. Il décrit


les démarches et procédures à suivre par le contribuable en matière
d'assiette, de paiement, de contrôle et de contentieux.

Comme tout travail humain il demeure imparfait, avec l'aide de


tous il peut être amélioré pour devenir avec le temps un outil de
référence.

La Direction Générale des Impôts


SOMMA IRE
CHAPITRE 1 : ASSIETTE 7
I-- quels sont les impôts et taxes auxquels vous êtes soumis ? 7
II-- comment sont déterminés vos revenus 9
imposables ?
a- au titre de l'impôt forfaitaire unique (IFU)
b- au titre de l'impôt sur le revenu global (I.R.G)
c- au titre de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (I.B.S)
d- au titre de la taxe sur l'activité professionnelle (T.A.P)
e- au titre de la taxe foncière (TF)
49
CHAPITRE 2 : TAUX D'IMPOSITION 49
I- en matière d'impôt forfaitaire unique (IFU) 49
II-en matière d'impôt sur le revenu global (IRG) 52
III- en matière d'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) 53
IV- en matière de taxes professionnelles

CHAPITRE 3: CALCUL DE L'IRG 55


I-- mode de calcul de l'IRG 55
III-- exemple 55
d'application
CHAPITRE 4 : RÉDUCTION D'IMPÔT 57
I- revenus 57
provenant des activités exercées dans les wilayas de l'extrême sud
II- revenus 59
provenant des activités exercées dans les wilayas du sud et des 59
hauts plateaux
III- dons versés aux associations d'utilité publique 60
60
CHAPITRE 5 : DÉCLARATIONS 61
I- déclaration d'existence
61
II-déclaration mensuelle
61
III- déclaration trimestrielle
66
IV- déclaration annuelle des revenus et des résultats
V- déclarations 66
relatives aux autres impôts et taxes professionnels 67
VI- déclaration des commissions, courtages, ristournes, honoraires
et rémunérations diverses
VII- déclaration en cas de cession, cessation ou décès
GUIDE PRATIQUE DU C O NT R I B U AB LE

CHAPITRE 6 : PAIEMENT DE L'IMPÔT 69


I- au titre de l'impôt forfaitaire unique 69
II- au titre de l'impôt sur le revenu global 69
III-au titre de l'IBS 72
IV- au titre de la TAP 78
V- au titre de la taxe foncière 78

CHAPITRE 7 : CONTRÔLE FISCAL 79


I- quelles sont les différentes formes de vérification 79
?II- quelles sont vos garanties en matière de contrôle 80
fiscal ?
CHAPITRE 8 : CONTENTIEUX FISCAL 85
I- le recours gracieux 85
II- le recour s contentieux 88
III- le recours devant le tribunal administratif 93
IV- le recours devant le conseil 94
d'état

6
www.mfdgi.gov.dz
CHAPITRE 1 ASSIETTE

I - Quels sont les impôts et taxes auxquels


vous êtes soumis?

A. S i vous ête s un e p e rsonn e physiqu e :


Vous êtes soumis :

 à l'impôt sur le revenu global (IRG) lorsque vous réalisez un


revenu correspondant à l'une des catégories suivantes :

- Bénéfices des professions industrielles, commerciales et


artisanales;
- Bénéfices des professions non-commerciales;
- Revenus des exploitations agricoles ;
- Revenus de la location des propriétés bâties et non bâties;
- Revenus de capitaux mobiliers ;
- Traitements, salaires, pensions et rentes viagères.

 à la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), si vous


exercez une activité dont les profits relèvent de la
catégorie des revenus industriels et commerciaux, ou
des bénéfices non-commerciaux.
 à la taxe foncière (TF), au titre de vos propriétés bâties
ou non bâties à l'exception de celles exonérées par la loi.
 à la taxe sur la valeur ajo utée (TVA) sur les op ératio ns
commerciales, industrielles, artisanales ou non commerciales.

B.. S i vous ête s une so c iété d e capi taux :


Vous êtes soumis :

 à l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) sur tous les
revenus réalisés dans le cadre de votre exploitation, y
compris les gains exceptionnels;
 à la taxe sur l'activité professionnelle (TAP);
 à la taxe foncière (TF);
 à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
C. Si vous ête s une e nt re prise ét rang è re :

1- S i l 'e n t re pris e ét rang è r e poss è d e un e ins t alla t ion


p e rman e nte e n Alg é ri e :

1.1 / L'e nt re prise ét rang è re e st une so c iété de c apit aux:

Elle est soumise aux impôts suivants :


 Impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) ;
 Taxe sur l'activité professionnelle (TAP) ;
 Taxe foncière (TF);
 Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

1.2/ L 'e n t r e pris e ét rang è r e e s t un e p e rsonn e physiqu e ou


une so c i été d e p e rsonn e s :
 Impôt sur le revenu global (IRG) dans la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux (BIC);
 Taxe sur l'activité professionnelle (TAP);
 Taxe foncière (TF);
 Taxe sur la valeur ajoutée (TVA);

Remarque :
Les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa
succursale établie en Algérie ou toute autre installation professionnelle
au sens fiscal sont soumis à une retenue à la source de 15% libératoire
d’impôt.

2-- S i l 'e n t r e pris e ét rang è r e n e poss è d e pas un e ins t alla t ion


p e r ma n e n t e e n A l g é r i e e t r é a l i s a n t u n e a c t i v i t é d e
pre st at ion de service :

2.1 / L 'e n t r e pris e ét rang è r e e st un e so c iété d e c api t aux :


Elle est soumise à l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS).

2.2/ L 'e n t r e pris e ét rang è r e e s t un e p e rsonn e physiqu e ou un e


so c iété d e pe rsonne s ;
Elle est soumise à l'impôt sur le revenu global (IRG).
Remarque
Les entreprises étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle
permanente en Algérie exerçant l’activité de prestation de
services peuvent opter pour le régime de droit commun.

II - Commen t sont dé terminé s vos revenu s impo s able s ?

I . Au t i t r e d e l ' impô t forfai t air e uniqu e

1- Qu e ll e s son t l e s p e rsonn e s et l e s op é ra t ions imposabl e s ?

Sont soumises au régime de l‘Impôt Forfaitaire Unique (IFU) :


 Les personnes physiques dont le commerce principal est la
vente de mar chand ises et des objets, lor sq ue leur chiffr e
d’affaires annuel n’excède pas 5.000.000DA ;
 Les personnes physiques exerçant les autres activités (prestation
de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux) lorsque leur chiffre d’affaires annuel n’excède pas
5.000.000 DA ;
 Les personnes physiques qui exercent simultanément des
activités relevant des deux catégories citées ci-dessus ne sont
soumises à l'Impôt Forfaitaire Unique que dans la mesure où la
limite de cinq millions de dinars 5.000.000 DA n’est pas dépassée;

Sont également soumis à l'impôt forfaitaire unique :


- les opérations de location de matériel ou biens de consommation
durables, sauf lorsqu’ils présentent un caractère accessoire et
connexe pour une entreprise industrielle et commerciale ;
- les opérations de commerce multiple et de grande surface ;
- les opérations portant sur la vente des médicaments et produits
pharmaceutiques ;
- les chantiers de constructions.(art 12 LFC 2008 )

Cas par t i c uli e r :


Lorsqu’un contribuable exploite simultanément, dans une même
localité ou dans des localités différentes, plusieurs établissements,
boutiques, magasins, ateliers et autres lieux d’exercice d’une activité, chacun
d’entre eux est considéré comme une entreprise en exploitation distincte
faisant dans tous les cas l’objet d’une imposition séparée, dès lors que
le chiffre d’affaires total réalisé au titre de l’ensemble des activités
exercées n’excède pas le seuil de cinq millions de dinars
(5.000.000DA).
Dans le cas contraire, le contribuable concerné peut opter pour
l’imposition à l’IRG, d’après le régime simplifié pour la totalité de ses
revenus.

2- Qu e ll e e s t la pro cé dur e d 'ét abliss e m e n t d e l ' impô t


forfai t air e uniqu e ?

Votre chiffre d'affaires imposable est déterminé suivant une


procédure comportant les phases ci-après :
L'administration fiscale vous envoie une proposition de
l'évaluation du chiffre d'affaires que vous êtes susceptible de réaliser
pour chacune des années de la période biennale.

Soit :

Vous ne répondez pas à la proposition dans un délai de 30 jours :


l 'é valua t ion e s t c on c lu e .

1) Vous acceptez la proposition dans un délai de 30 jours :


l 'é valua t ion e s t c on c lu e .

2) Vous n'acceptez pas la proposition dans un délai de 30 jours et


dans ce cas vous avez le droit de formuler des contre-propositions
en indiquant les montants que vous serez disposé à accepter:
a) L'a d mi n i s t r a t i o n ac c ep te v o s co n t r e - p r o p o s i t i o ns :
l 'é valua t ion e s t c on c lu e .
b) L'administration ne retient pas vos contre-propositions : elle
maintient sa proposition initiale.
Dans ce deuxième cas, vous conservez la possibilité de demander
la r éd uctio n d e l'i mp o s itio n au mo yen d 'une r écla matio n
contentieuse.

3 - Qu e ls son t l e s r e v e nus et l e s p e rsonn e s e xon é r é s ?

- l e s e n t r e p r i s e s r e l e v an t d e s a s s o c i a t io n s d e p e r so n n e s
handicapées agrées, ainsi que les structures qui en dépendent ;
- les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales;
- les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité
d’artisanat d’art, ayant souscrit à un cahier des charges dont les
prescriptions sont fixées par voie réglementaire.
- promoteurs d’investissements éligibles à l’ANSEJ ;
- promoteurs d’activités ou de projets éligibles à l’aide du fonds
national de soutien au micro crédit.
Remarque :
Les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique peuvent
opter pour l’imposition d’après le régime simplifié.

II . Au t i t r e d e l ' impô t sur l e r e v e nu global


Vous d éte rmin e z t ou t d ' abord vo t r e r e v e nu bru t global qui
e s t é gal à la somm e alg é briqu e d e s r e v e nus c a té gori e ls.

1. Les bénéfices industriels, commerciaux (BIC) :

1.1/Qu e l e s t l e r é gim e d ' imposi t ion appli c abl e ?

Pour l'imposition du chiffre d'affaires réalisé par les personnes de


cette catégorie de revenu, il existe deux régimes d'imposition :
 le régime du réel,
 le régime simplifié.

A. Le régime rée l :
Le régime réel vous est obligatoirement applicable dans le cas où votre
chiffre d’affaires annuel excède le seuil de 10.000.000 DA.

Préc ision :
Le chiffre d'affaires annuel à retenir est un chiffre d'affaires :
- Hors T.V.A pour les assujettis à cette taxe,
- T.V.A comprise pour les non assujettis.

A.1. Comment est déterminé votre bénéfice imposable?

Votre bénéfice imposable est celui résultant de la tenue d'une


comptabilité réelle.

Il est égal à la différence entre:


 d'une part, les produits perçus,
 et d'autre part, les charges supportées dans le cadre de
l'exercice de votre activité.

L e s p r o d u i t s à r e t e n i r p o u r l a d é t e r mi n a t i o n d e v o t r e
b é n é fi ce imposabl e

Les produits à retenir sont constitués par :


 Les ventes de marchandises ou recettes provenant de travaux
effectués ou prestations de services fournis ;
 Les produits accessoires d'exploitation concernant notamment:
- Les revenus des immeubles figurant à l'actif du bilan.
 Les produits financiers représentés par :
- les produits des actions et parts sociales passibles de l'IBS,
- les produits des créances, dépôts et cautionnements.
 Les redevances perçues pour la concession de droits de la
propriété industrielle appartenant à l'entreprise ;
 Les plus-values professionnelles ;
 Les d égr èvements sur impô t antér ieurement déd uits d es
bénéfices imposables.

L e s c harg e s d é du ct ibl e s po ur la d éte rmina t io n d e vo t r e


b é n é fi ce imposabl e

Les charges déductibles, comprennent :


 les achats de matières et marchandises ;
 les frais généraux ;
 les amortissements ;
 les provisions ;
 les impôts et taxes professionnels.

L e s c ondi t ions g é n é ral e s d e d é du ct ion d e s c harg e s


Pour être déductibles, les charges doivent remplir les conditions
suivantes:
 Être engagées dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise ou
dans son intérêt ;
 Correspondre à une charge effective et être appuyées de
justifications suffisantes;
 Se traduire par une diminution de l'actif net ;
 Être comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel
elles ont été engagées.

A.2. Quelles sont les réductions dont vous pouvez


bénéficier?
La loi fiscale vous accorde les réductions ci-après :
- 35%, sur le bénéfice de l'activité de boulangerie (pour le pain
exclusivement) ;
- 30%, sur les bénéfices réinvestis, dans les conditions suivantes :
1. obligation de réinvestissement des bénéfices dans des investissements
amortissables (mobiliers ou immobiliers) à l’exception des véhicules de
tourisme ne constituant pas un outil principal d’activité, au cours de
l’exercice de réalisation ou au cours de l’exercice qui suit .Dans ce dernier
cas, les bénéficiaires dudit avantage doivent souscrire, à l’appui de leurs
déclarations annuelles, un engagement de réinvestissement ;
2. tenue d’une comptabilité régulière .Les contribuables concernés doivent
mentionner distinctement, dans la déclaration annuelle des résultats, les
bénéfices susceptibles de bénéficier de l’abattement et joindre la liste des
investissements réalisés avec indication de leur nature, de la date d’entrée
dans l’actif et de leur prix de revient ;
3. En cas de cession ou de mise hors service, intervenant dans un délai inférieur
à cinq (05) ans au moins, et non suivi d’un investissement immédiat, les
personnes doivent verser, au receveur des impôts, un montant égal à la
différence entre l’impôt qui devrait être payé et l’impôt payé dans l’année du
bénéfice de l’abattement. Les droits supplémentaires ainsi exigibles sont
majorés de 5%.

A.3. Quels sont les bénéfices exonérés?


B é n é fi c i e n t d ' un e e xon é ra t ion p e rman e n te l e s b é n é fi ce s :
 dont le montant est inférieur ou égal au seuil d'imposition,
prévu au barème de l'impôt sur le revenu global (120.000DA);
 d es entr epr ises relevant d es asso ciatio ns d e p er sonnes
handicapées agréées ainsi que les structures qui en dépendent ;
 des troupes exerçant une activité théâtrale, au titre des recettes
réalisées ;
 issus des activités portant sur le lait cru destiné à la consommation en
l’état.

B é n é fi c i e n t d ' un e e xon é ra t ion pour un e p é riod e d e c inq ( 0 5)


ans, l e s b é n é fice s r é alis é s par :
 les promoteurs d’activités ou de projets éligibles à l’aide du
fonds national de soutien au micro crédit.
B é n é fi c i e n t d ' un e e xon é ra t ion pour un e p é riod e d e dix ( 10 )
ans, l e s r e v e nus r é alis é s par :
 les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité
d'artisanat d'art.
B é n é fi c i e n t d ' un e e xon é ra t ion pour un e p é riod e d e t rois
( 3 ) ans, l e s b é n é fice s ré alis é s dans l e c adr e :
 des activités exercées par les jeunes promoteurs
d'investissement éligibles à l'aide du "Fonds National de Soutien
à l'Emploi des Jeunes", et ce à compter de la date de leur mise en
exploitation.
Lorsque ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir,
la période d'exonération est portée à six (6) ans.
Ces périodes sont prorogées de deux (2) années lorsque les
promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au moins
trois (3) employés à durée indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d’emplois créés
entraine le retrait de l’agrément et le rappel des droits et taxes qui
auraient dus être acquittés.
 des investissements réalisés par les personnes éligibles au
régime de soutien à la création d’activités de production régi par
la caisse nationale d’assurance chômage.
Remarque:
La loi de finances complémentaires pour 2009, dans son article 65, a
supprimé la date butoir du 31 décembre 2009, relative aux avantages
appliqués aux investisseurs agréés avant la phase d’exploitation

A.4. Quelles sont vos obligations comptables?

 Tenue d'une comptabilité à partie double avec :


1 . Li vr e - j o ur na l;
2 . Grand-livre;
3 . Journaux et livres auxiliaires ;
 Établissement d'un bilan ;
 Établissement des factures avec mention du taux et montant de la TVA.

B.. le ré gime simplifié :

B. 1. Quel est le champ d'application?


Le régime simplifié est applicable obligatoirement aux contribuables
qui ne relèvent pas de l'impôt forfaitaire unique et dont le chiffre
d’affaires n'excède pas dix millions de dinars (10.000.000 DA).
Remarque :
Sont soumis au régime d’imposition du réel ou du réel simplifié, suivant le
chiffre d’affaires:
 les opérations de vente faites en gros ;
 les opérations de vente faites par les concessionnaires ;
 les distributeurs des stations de services ;
 les contribuables effectuant des opérations d’exportation ;
 les personnes vendant à des entreprises bénéficiaires de l’exonération
prévue par la réglementation relative aux hydrocarbures et aux
entreprises admises au régime des achats en franchise de la taxe ;
 les lotisseurs, marchands de biens et assimilés ainsi que les
organisateurs de spectacles, jeux et divertissements de toute nature.
 les fabricants et marchands d’ouvrages en métaux précieux.

B.2. Quelles sont vos obligations comptables ?


Vo us êtes ten us d e fo ur n ir au lieu et p lace les docu me nts
suivants :
 un bilan abrégé;
 un compte simplifié de vos résultats fiscaux faisant
apparaître le bénéfice brut ainsi que les frais et charges;
 un tableau des amortissements;
 le relevé des provisions;
 un tableau de variation des stocks.

Les tableaux ci-dessus sont fournis par l'administration fiscale.


Remarque :
Les contribuables relevant du régime de l'impôt forfaitaire unique
peuvent opter pour l'imposition d'après le régime simplifié.
Peuvent opter pour l’imposition d’après le bénéfice réel, les
contribuables relevant du régime simplifié qui détiennent une
comptabilité probante, conforme à la loi et la réglementation en vigueur.
L’option arrêtée doit être expressément renouvelée.

2.. Le s bé néfice s non -- comme rc iaux (BNC)

2.1/ Qu e l e s t l e mod e d ' imposi t ion d e s BNC ?

Si vous relevez de cette catégorie, le mode de détermination de


votre bénéfice imposable est le régime de la déclaration contrôlée.

Toutefois, certains revenus sont soumis à une retenue à la source.


2.2/ Que l e st le c hamp d'applic a t ion re spect if de s ré gime s
d ' imposi t ion ?

a ) R é gime d e la d éc lara t ion c on t rôl ée :

Ce régime est obligatoire si:


 vous exercez une activité non commerciale en tant que membre de
société de personnes;
 vous exercez une profession libérale;
 vous percevez une rémunération en tant que gérant majoritaire
d'une SARL.

b ) R é gime d e la r ete nu e à la sour ce :

Certains revenus relevant de la catégorie des bénéfices non


commerciaux sont soumis à une retenue à la source qui est opérée sur
les montants bruts des revenus taxables.

Ces revenus peuvent être réalisés par des personnes qui ont leur
domicile fiscal hors d'Algérie.

Il s'agit des revenus versés par des débiteurs établis en Algérie au


profit de bénéficiaires non domiciliés en Algérie constitués par :
 les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en
Algérie dans l'exercice d'une profession non-commerciale ;
 les produits des droits d'auteurs perçus par les écrivains ou
compositeurs et par leurs héritiers ou légataires ;
 les produits perçus par les inventeurs au titre, so it de la
concession de licences d'exploitation de leur brevet, soit de la
cession ou concession de marques de fabrique, procédés ou
formules de fabrication ;
 les sommes payées en rémunération des prestations de toute
nature, fournies ou utilisées en Algérie.

2.3/ Comm e n t e s t d éte rmin é vo t r e b é n é fi ce imposabl e ?

a ) R é gime d e la d éc lara t ion c on t rôl ée :

Le bénéfice non-commercial imposable résulte de la tenue d'une


comptabilité simplifiée. Ce dernier est constitué par l'excédent des
recettes totales sur les dépenses nécessitées par l'exercice de la
profession.
L e s recette s à rete nir pour la déte rmina t ion de vo t r e bé né fice
imposabl e :

Recettes :
Les recettes professionnelles à retenir sont celles relatives à toutes
les sommes réalisées au titre de l'exercice considéré.

Gains e x ce pt ionne ls :
Le bénéfice non-commercial tient en compte, des gains provenant :
 soit de la réalisation des éléments de l'actif affectés à l'exercice de
la profession ;
 soit des indemnités reçues, en contrepartie de la cessation de
l'exercice de la profession ou de transfert de clientèle ;
 gains nets en capital résultant de la cession à titre onéreux des
valeurs mobilières et de droits sociaux.

L e s d é p e ns e s à r ete nir,, pour la d éte rmina t ion du b é n é fi ce


imposabl e
Peuvent être retranchées des recettes, les dépenses nécessitées par
l'exercice de la profession.

Condi t ions g é n é ral e s d e d é du ct ion :


 la déduction ne peut pas porter sur les dépenses à caractère
personnel ;
 les dépenses professionnelles doivent être retenue pour leur
montant réel ;
 les dépenses professionnelles déductibles sont celles qui ont été
engagées et payées au cours de l'année d'imposition.

Prin c ipal e s d é p e ns e s d é du ct ibl e s :


 Achats des fournitures et produits revendus à la clientèle ou
entrant dans la composition des prestations effectuées ;
 Frais de personnel ;
 Impôts et taxes professionnels ;
 Travaux, fournitures et services extérieurs.
Dans le cas d’absence de justifications de l’ensemble des dépenses
nécessitées pour l’exercice de la profession, un abattement forfaitaire à
hauteur de 10% des dépenses déclarées et non justifiées, peut être accordé.
Re ma rque:
Concessiondelicenced'exploitationd'unbrevetoudecessiond'unprocédéo
uformuledefabrication:
Dans les cas de concession de licence d'exploitation d'un brevet ou de cession d'un
procédé ou formule de fabrication par l'inventeur lui- même, il est appliqué sur
les produits d'exploitation ou sur le prix de vente un abattement de 30% pour
tenir compte des frais exposés en vue de la réalisation de l'invention,
lorsque les frais réels n'ont pas déjà été admis en déduction pour
l'établissement de l'impôt.
b ) Bas e d e la r ete nu e à la sour ce :

La retenue à la source est assise sur le montant brut des sommes


versées au bénéficiaire. Elle est opérée par le débiteur qui paie les
dites sommes.

R e marqu e :
Rémunérations versées dans le cadre d'un contrat d'expertise :

Les rémunérations versées au titre d'un contrat d'expertise ou de formation


donnent lieu à l'application d'un abattement de 20%. Caractère de la retenue à la
source : La retenue revêt un caractère libératoire.

2.4/ Qu e ll e s son t vos obliga t ions c omp t abl e s ?


 Tenue d'une comptabilité simplifiée: livre-journal côté et paraphé.
 Document appuyé de pièces justificatives comportant la date
d'acquisition ou de création, le prix de revient des éléments
affectés à la profession, le montant des amortissements ainsi
qu'éventuellement le prix et la date de cession desdits éléments ;
 Conservation des registres et des pièces justificatives jusqu'à
l'expiration de la quatrième année suivant celle de l'inscription des
recettes et des dépenses ;
 Établissement de notes d'honoraires avec mention:
- Nom et adresse du client;
- Prix des honoraires ;
- Taux et montant de la TVA ;
- Date de l'opération (prestation).

3. L e s r e v e nus fon c ie rs prov e nant d e la lo c a t ion de s


propri été s bâ t i e s et non bâ t i e s :

3.1/ Que ls sont le s re v e nus re le vant de la c a té gorie de s


r e v e nus fon c i e rs ?

Sont considérés comme étant des revenus fonciers, les revenus


provenant :
 de la location d'immeubles ou de fractions d'immeubles bâtis tels
que : les maisons d'habitation, les usines, les magasins, les
bureaux, etc...
 de la location de tous les locaux commerciaux ou industriels non
munis de leurs matériels, à condition toutefois, que ces revenus ne
soient pas inclus dans les bénéfices d'une entreprise industrielle,
commerciale ou artisanale, d'une exploitation agricole ou d'une
profession non commerciale.
C'est ainsi que relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux, les revenus tirés de la location de locaux:
- d'une exploitation agricole,
- d'une profession non commerciale.

Il s'agit notamment des revenus tirés de locaux utilisés dans le


cadre de la profession des titulaires de revenus non-commerciaux et
que l'exploitant a choisi d'inscrire sur le registre des immobilisations.
 du contrat de prêt à usage ;
 de la location des propriétés non-bâties de toute nature y compris
les terrains agricoles ;
 De la location de salles des fêtes, fêtes foraines et de cirques qui
sont soumis au titre de l’IRG, à un versement spontané libératoire
au taux de 15%.

3.2/ Comm e n t e s t d éte rmin é vo t r e r e v e nu imposabl e ?


Le revenu servant de base à l'IRG au titre de cette catégorie est égal
au montant des loyers bruts annuels.

Ex e mpl e s d ' appli c a t ion

Exemple1 :
Soit un contribuable ayant perçu au titre de l'année 2009, un
r ev e n u p r o ve n a nt d e la lo ca tio n d 'u n lo ge me nt à u n us a ge
d'habitation pour un montant brut s'élevant à 90.000 DA.
- Montant brut : 90.000 DA
- Revenu imposable : 90.000 DA
- Montant de l'impôt (90.000 x 7%) : 6..300 DA
Exemple 2 :

Soit un contribuable ayant perçu au titre de l'année 2009, un


revenu provenant de la location d'un local à un usage commercial
pour un montant brut s'élevant à 300.000 DA.
- Montant brut : 300.000 DA
- Revenu imposable : 300.000 DA
- Montant de l'impôt (300.000 x 15%) : 45..000 DA

Préc isions :

1 . I nsuffisan ce d e d éc lara t ion d e s r e v e nus fon c i e rs :

En cas d'insuffisance de déclaration, les revenus fonciers sont


estimés d'après la valeur vénale réelle des immeubles et ce, quelle
que soit leur nature.

2 . N e r e l è v e n t pas d e la c a té gori e d e s r e v e nus fon c i e rs :


 les revenus des propriétés bâties ou non bâties compris dans les
bénéfices d'une entreprise industrielle ou commerciale, d'une
exploitation agricole ou d'une profession non-commerciale. Dans
ce cas, ils sont imposés au titre de l'activité professionnelle à laquelle
ils se trouvent attachés, et d'après les règles applicables à cette
activité ;
 Ainsi :
- Les revenus des immeubles figurant à l'actif des entreprises
industrielles, commerciales ou artisanales ou affectés à l'exercice
d'une profession non-commerciale entrent, selon le cas, dans la
catégorie des BIC ou des BNC ;- Les revenus des immeubles
constituant une exploitation agricole sont compris dans les
bénéfices agricoles de ladite exploitation lorsque le propriétaire
l'exploite lui-même.

3 . R e l è v e n t d e s B I C (et non pas d e s r e v e nus fon c i e rs) :


 la location en meublé ;
 la location d'un établissement industriel ou commercial muni du
mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation.
4.. L e s r e v e nus d e s c api t aux mobili e rs :

4..1 / Classifi c a t ion d e s RCM


Les R.C.M. comprennent deux grandes catégories :

A. Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés:

1. Re v e nus c once rné s :

Il s'agit essentiellement des revenus distribués par :


- les sociétés par actions ;
- les sociétés à responsabilité limitée ;
- les sociétés civiles constituées sous la forme de sociétés par actions;
- les sociétés de personnes et les associations en participation ayant
opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux.

Par r e v e nus dis t ribu é s, il y a li e u d 'e n te ndr e :

 les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou


incorporés au capital;
 les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés,
actionnaires ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices ;
 les produits des fonds de placement ;
 les prêts, avances ou acomptes mis à la disposition des associés,
directement ou par personnes ou sociétés interposées ;
 les rémunérations, avantages et distributions occultes;
 les rémunérations versées aux associés ou dirigeants qui ne
rétribuent pas un travail ou un service réalisé ou dont le montant
est exagéré ;
 les jetons de présence et tantièmes alloués aux
administrateurs des sociétés en rémunération de leur fonction ;
 les résultats en instance d'affectation des sociétés n'ayant
pas, dans un délai de trois (3) ans, fait l'objet d'affectation au
fonds social de l'entreprise ;
 les bénéfices et réserves des personnes morales soumises à l'impôt
sur les bénéfices des sociétés, ayant cessé d'être assujetties audit
impôt ;
 les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par
sa succur sale étab lie en Algérie o u to ute autr e installation
professionnelle au sens fiscal.

Produi t s n ' ayan t pas l e c ara ctè r e d e r e v e nus


dis t ribu é s:

Ne sont pas considérés comme revenus distribués :


Les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le
caractère de remboursement d'apport ou de primes d'émission.
Toutefois, une répartition n'est réputée présenter ce caractère que si
tous les bénéfices et les réserves autre que la réserve légale ont été
auparavant répartis.

A cet égard, ne sont pas considérées comme des apports :


 les réserves incorporées au capital;
 les sommes incorporées au capital ou aux réserves (primes de
fusion) à l'occasion d'une fusion de sociétés.

Les répartitions consécutives à la liquidation d'une société dès lors :


 qu'elles représentent des remboursements d'apports,
 qu'elles sont effectuées sur les sommes ou valeurs ayant déjà
supporté l'impôt sur le revenu global au cours de la vie sociale.

Les attributions gratuites d'actions ou parts sociales effectuées


dans le cadre :
 d'une opération de fusion de sociétés réalisée par des sociétés
ayant la forme soit de sociétés par actions, soit de sociétés à
responsabilité limitée,
 d'un apport partiel d'actif,
 d'un apport total et simultané d'actif à deux, ou plusieurs
sociétés.
2. Produits exonérés :

Exonération de l'IRG ou de l'IBS des produits et plus--


values de cession des actions et titres assimilés :
Sont exonérés de l'IRG ou de l'IBS, à compter du 1er janvier 2009,
et pour une durée de cinq (05) ans:

 les produits et les plus-values de cession des actions et titres


assimilés cotés en bourse;
 les actions ou parts d'organismes de placements collectifs en
valeurs mobilières.

Exonération de l'IRG ou de l'IBS des produits et plus--


values de cession des obligations et titres assimilés :
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt
sur les bénéfices des sociétés (IBS), les produits et les plus-values de
cession des obligations et titres assimilés et obligations assimilées du
trésor, cotés en bourse ou négociés sur un marché organisé d'une
échéance minimale de cinq (05) ans, émis au cours d'une période de
cinq (05) ans, à compter du 1er janvier 2009. Cette exonération porte
sur toute la durée de validité du titre émis au cours de cette période.

Exonération des produits provenant des actions du Fonds de


Soutien à l’’Investissement pour l’’Emploi (FSIE)
Sont exonérés de l’impôt sur le revenu global pour une période de
cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2005, les produits provenant
des actions du FSIE.

Remarque :
La loi de finances pour 2006 a étendu l'exonération de l'IRG et de
l'IBS concernant les valeurs mobilières, au profit des détenteurs
d'obligations et titres assimilés d'une échéance inférieure à cinq (05)
ans, qui optent pour le report de l'échéance de leurs titres sur une
période minimale de cinq (05) ans (extensibles) en les faisant
bénéficier du remboursement de l'impôt déjà payé.
S'agissant des détenteurs d'obligations et titres assimilés qui optent pour
l'encaissement anticipé de leurs titres avant l'échéance de cinq
(05) ans (rétractables), ils perdent désormais l'avantage fiscal accordé et doivent
s'acquitter lors de l'encaissement de l'impôt au titre des produits réalisés durant la
période écoulée de conservation de leurs créances, majoré d'un intérêt dont le
taux est fixé par voie réglementaire.

La loi de finances complémentaire pour 2006 a étendu


l'exonération des plus values de cession pour les actions réalisées par
les sociétés de capital investissement no n r ésid entes avec un
abattement de 50% sur leurs montants imposables.
3.. M éc anism e d ' imposi t ion d e s r e v e nus dis t ribu é s::

Bénéfice réalisé par la société

Impôt sur les bénéfices des


sociétés

Bénéfice après IBS :


Bénéfice réalisé - IBS

Bénéfice à distribuer aux


actionnaires ou associés

L’actionnaire ou
L’actionnaire ou l’associé est une
l’associé est une personne
personne morale
physique

Retenue à la source au Exonération IBS) pour


taux de 10%(Libératoire) les sociétés résidentes
pour les résidents

Retenue à la source au Retenue à la source au


taux de 15%(Libératoire) taux de 15% (Libératoire)
pour les non résidents pour les sociétés
non-résidentes
Remarques :
- Conformément aux dispositions de la loi de finances 2003, les
revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à
l'impôt sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés ne sont
pas compris dans l'assiette de l'impôt sur les bénéfices des sociétés,
sous réserve que ces revenus proviennent de bénéfices régulièrement
déclarés.

- En vertu des dispositions de l'article 5 de la loi de finances pour


2008, les bénéfices répartis entre les personnes physiques ou morales
non résidentes en Algérie sont soumis a la retenue à la source au taux
de 15%.

- Les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa


succursale établie en Algérie ou toute autre installation professionnelle
au sens fiscal sont soumis à une retenue à la source au taux de 15%
libératoire d’impôt. (article 6 de la loi de finances 2009)

B. Les revenus des créances, dépôts et cautionnements:

1. Re v e nus c once rné s

Il s'agit essentiellement :

- Des intérêts, arrérages et autres produits :

 des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires ainsi


que des créances représentées par des obligations, effets publics et
autres titres d 'empr unts négo ciab les à l'exclusio n de to ute
opération commerciale ne présentant pas le caractère juridique
d'un prêt ;
 des dépôts de sommes d'argent à vue ou à échéance fixe quel que
soit le dépositaire et quelle que soit l'affectation du dépôt ;
 des cautionnements et numéraires ;
 des comptes courants ;
- des revenus des bons de caisse ;
- les intérêts des sommes inscrites sur les livrets d'épargne ;
- les intérêts des sommes produits par les comptes d'épargne -
logement, quel que soit leur montant ;
- les intérêts produits par les placements dits à intérêts précompés ;
- les intérêts, arrérages et autres produits des prêts consentis sous
une forme quelconque par les établissements bancaires au moyen
des fonds qu'ils se procurent en contractant des emprunts soumis
eux-mêmes à l'impôt ;
- les comptes courants figurant dans la comptabilité d'une
entreprise industrielle et commerciale à la double condition que
les deux parties aient la qualité d'industriel et de commerçant et
que les opérations inscrites dans ces comptes ne se rapportent
qu'à des opérations professionnelles ;
- les intérêts, arrérages et autres produits encaissés par et pour le
compte des banques ou établissements financiers assimilés ;
- les intérêts servis au titre :
 des bons d'équipement et de bons du Trésor sur formule dont la
souscription volontaire est destinée aux personnes physiques et
morales;
 des bons d'équipement et de bons du trésor en compte courant
dont la souscription volontaire est réservée aux personnes morales ;
 des opérations d'emprunt de l'État, sous forme de prêts et
avances, d'émissions de titres à court, moyen et long termes, y
compris sous forme obligataire, pour couvrir l'ensemble des
charges de trésorerie ;
 d e s o p ér a t io n s d e c o n v e r s i o n d e l a d e t t e p u b li q u e , d e
reconversion ou de consolidation de la dette flottante ainsi que la
dette à échéance massive de trésorerie.
- les intérêts produits par les dépôts en devises dont l'ouverture
est autorisée par la législation en vigueur ;
- les intérêts servis au titre des emprunts émis auprès du public
par les établissements de crédit, les collectivités locales et les
entreprises.

2.. M écanisme d'imposit ion de s re ve nus de s c réances,


d é pô t s, c au t ionn e me n t s et bons d e c aiss e :

2.1 R e v e nus d e s c r é an ce s,, d é pô t s et c au t ionn e m e n t s


- Appli c a t ion d ' un e r ete nu e à la sour ce :
Les revenus des créances, dépôts et cautionnements perçus par toute
personne physique ou morale sont soumis à une retenue à la source de 10%
opérée par la partie versante.

- I mpu t a t ion d e la r ete nu e à la sour ce sur l ' impô t :


Le montant de la retenue constitue un crédit d'impôt déductible de :
- l'IRG si le bénéficiaire est une personne physique ;
- l'IBS si le bénéficiaire est une personne morale.

2.2 Produi t s d e s bons d e c aiss e anonym e s:

-- appli c a t ion d ' un e r ete nu e à la sour ce


Les produits de bons de caisse anonymes sont soumis à une retenue
à la source au taux de 50%, effectuée par la partie versante ;
Caractère de la retenue à la source: libératoire de l'impôt.
4.2 / Comm e n t e s t d éte rmin ée la bas e imposabl e d e s RCM?

a. S i vous p e r ce v e z d e s produi t s d e s a ct ions ou par t s so c ial e s


( divid e nd e s ) :
La b a se i mp o sab le e s t c o n st it u ée p ar le mo n t a n t b r u t d e s
dividendes distribués.

Mon t an t bru t :

Il est constitué par le montant total des sommes distribuées y


compris la retenue à la source y relatives, si le bénéficiaire est une
personne physique.

Ex e mpl e s d ' appli c a t ion:

Exemple 1:
Le b é n é fi c iair e d e s divid e nd e s e s t un e p e rsonn e physiqu e .

Soit un contribuable résident en Algérie, détenant 10% des parts


d'une SARL dont le bénéfice avant impôt s'élève à 1.000.000 DA.
Revenus imposables Bas e imposabl e
- Revenus de capitaux mobiliers:
* Bénéfice réalisé par la SARL 1.000.000 (1)
* IBS au taux de 25% (1.000.000 x 25%) : 250.000 (2)
* Bénéfice après IBS (à distribuer) (1)-(2): 750.000
* Part revenant au contribuable (750.000 x 10%) 75.000
* Montant de la retenue à la source (libératoire de l'IRG):
(75.000 x 10%) 7.500
(Non compris dans la base soumise à l’IRG.)

Exe mple 2 : Le bénéficiaire des dividendes est une personne morale


Soit une SARL relevant de l'IBS qui détient 5% des actions d'une
société de capitaux. Celle-ci lui a versé 100.000 DA de dividendes. La
SARL a réalisé un bénéfice s'élevant à 1.000.000 DA dans lequel est
inclus le montant des dividendes perçus.

Base imposable :
Bénéfice réalisé : 1.000.000
* Bénéfice imposable : 1.000.000
Dividendes distribués : 100.000 (exonérés)
* IBS dû = 1.000.000 x 25% 250.000
b) Si vous percevez des revenus des créances, dépôts,
c au t ionn e m e n t s, bons d e c aiss e et d 'é pargn e :
Le revenu imposable est déterminé par les montants bruts des
intérêts, arrérages, et autres produits des créances, dépôts,
cautionnements, bons de caisse et d'épargne.

5 . Trai te me n t s et salaire s :

5.1 / Produit brut


Pour cette catégorie de revenu, la base imposable est constituée par
la différence entre :
 le produit perçu ;
 et les cotisations aux assurances sociales et à la retraite.

a) Éléments constituant le produit brut


Le produit brut est constitué des éléments suivants :
1) Les rémunérations principales : (salaires / traitements) ;
2) Les rémunérations accessoires : (Indemnités - primes de
rendement).
3) Les avantages en nature : (nourriture, logement, chauffage,
éclairage...) accordés au salarié :
- soit gratuitement,
- soit moyennant une retenue inférieure à leur valeur.
Évaluation des avantages en nature :
* Pour le logement, chauffage, éclairage : ils sont évalués par l'employeur
d'après leur valeur réelle ;
* Pour la nourriture : la valeur à retenir ne peut être inférieure à
50 DA par repas, sauf justification probante dûment établie.

b) Éléments exclus du produit brut


Sont exclus du produit brut :
 les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission ;
 les indemnités de zone géographique ;
 les indemnités à caractère familial prévues par la législation sociale
telles que notamment: salaire unique, allocations familiales, allocations maternité ;
 les avantages en nature correspondant exclusivement, à la nourriture
et au logement consentis aux salariés exerçant dans les zones à promouvoir.

c) Salaires, indemnités et allocations exonérés :


Sont exonérés de l'impôt :
 les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre
d'une assistance bénévole prévue dans un accord étatique ;
 les personnes de natio nalité étrangère emplo yées dans les magasins
centraux d'approvisionnement dont le régime douanier a été créé par l'article
196 bis du code des douanes ;
 les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des
programmes destinés à l'emploi des jeunes dans les conditions fixées par
voie réglementaire ;
 les travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants et sourds
muets dont les salaires ou pensions sont inférieurs à vingt mille dinars 20.000
DA, ainsi que les travailleurs retraités dont les pensions de retraite du régime
général sont inférieures à ce montant;
 les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux
victimes d'accidents du travail ou leurs ayants droit ;
 les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous q uelq ue
fo r me q ue ce so it p ar l'État, les co llectivité et les é t a b l i s s e m e n t s
p u b l i c s e n a p p l i c a t i o n d e s l o i s e t d é c r e t s d'assistance et d'assurance ;
 les rentes viagères servis en représentation de dommages-intérêts en vertu
d'une condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d'un
préjudice corporel ayant entraîné, pour la victime, une incapacité permanente
totale l'obligeant à avoir recours à l'as sista nce d 'u n e tier ce per so nne
p o ur effectuer les actes ordinaires de la vie ;
 les pensions des moudjahidine, des veuves et des ascendants pour faits de
guerre de libération nationale ;
 les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justice ;
 l'indemnité de licenciement.

Cas par t i c uli e rs :


Les ambassadeurs et agents diplomatiques consuls et agents
consulaires de nationalité étrangère sont affranchis de l'impôt lorsque les pays
qu'ils représentent accordent des avantages analogues aux agents
diplomatiques et consulaires algériens.
Il en est de même des personnes dont l'imposition du revenu est
attribuée à un autre pays en vertu d'une convention.

5 .2/ Charge s dé duct ible s :


Sont déductibles du produit brut imposable :
 les retenues opérées par l'employeur en vue de la constitution de
pensions ou de retraites ;
 la cotisation ouvrière aux assurances sociales. Ces retenues
représentent 9% du produit brut imposable.

6 . Reve nus agricole s :

6 .1 / Qu e ls son t l e s r e v e nus imposabl e s ?


Les revenus agricoles sont ceux réalisés dans le cadre de l'exercice
des activités agricoles et d'élevage.

A ct ivi té agri c ol e
Est considérée comme activité agricole :
* Toute exploitation de biens ruraux procurant des revenus ;
* Tout profit résultant, pour l'exploitant, de la vente ou de la
consommation des produits de l'agriculture y compris les revenus
provenant de la production forestière ;
* Toute exploitation de champignonnières en galeries souterraines.

A ct ivi té d 'é l e vag e


Il s'agit de l'élevage des animaux de toutes espèces, notamment
ovine, bovine, caprine, cameline, équine.

Sont également considérées comme activités d'élevage, les activités


avicoles, apicoles, ostréicoles, mytilicoles et cuniculicoles.

Les activités avicoles et cuniculicoles ne sont considérées comme


des activités d'élevage qu'à la double condition :
- qu'elles soient exercées par l'agriculteur lui même dans son
exploitation;
- qu'elles ne revêtent pas un caractère industriel.

Si ces deux conditions ne sont pas réunies, ces revenus relèvent de


la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.

6 .2 / Qu e ls son t l e s r e v e nus e xon é r é s?

Exonération permanente :
 Bénéficient d'une exonération permanente de l'IRG, les
revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et
des dattes ;
 Bénéficient d'une exonération permanente de l'IRG, les
revenus issus des activités portant sur le lait cru destiné à la
consommation en l’état.

Exonération temporaire :
Bénéficient d'une exonération de l'IRG pendant une durée de 10 ans :
* les revenus tirés des activités agricoles et d'élevage exercées dans
les terres nouvellement mises en valeur et ce à compter de la date
d'utilisation desdites terres ;
* les revenus tirés des activités agricoles et d'élevage exercées dans des
zones de montagnes, et ce à compter de la date du début de l'activité.

6.3/ Comment est déterminée la base imposable des revenus


agri c ol e s?

Le revenu agricole à retenir dans la base de l'IRG est un revenu net


qui tient compte des charges.
Le m o n t a n t d e s c h a r g e s d 'e x p l o i t a t i o n e s t d é t e r m i n é p a r
spéculation et par zone de potentialité suivant un tarif.

Les tarifs applicables à la base imposable du revenu agricole sont à


compter du 1er janvier 2003, fixés par une commission de wilaya
composée du représentant de l'administration fiscale, de celui de
l'administration chargée de l'agriculture et de celui de la chambre
d'agriculture.

Les tarifs ainsi fixés sont homologués par décision du directeur


général des impôts avant le 1er mars de chaque année pour les revenus
de l'année précédente.

A défaut, les anciens tarifs connus sont reconduits.

VOUS DÉTERM I NEZ ENSU I TE VOTRE REVENU


IMPOSABLE

R e v e nu imposabl e é gal à :

A -- Au r e v e nu bru t global
Égal à la somme algébrique des revenus nets catégoriels suivants :
* Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
*Traitements et salaires (T.S) ;
* Revenus agricoles (R.A.) ;
MOINS

( 2 ) L e s c harg e s d é du ct ibl e s limi t a t iv e m e n t é num é r ée s par la loi

Celles-ci comprennent :
 les déficits;
 les intérêts des emprunts des dettes contractés à titre
professionnel ainsi que ceux contractés au titre de l'acquisition ou
la construction de logements;
 les pensions alimentaires;
 les cotisations d'assurances vieillesse et d'assurances sociales
versées à titre personnel;
 la police d'assurance contractée par le propriétaire bailleur.
Pour ouvrir droit à déduction du revenu brut global, les charges
doivent remplir les conditions suivantes :
 elles ne doivent pas être prises en compte pour la détermination
des revenus nets catégoriels,
 elles doivent être payées au cours de la réalisation du revenu,
 elles doivent faire l'objet de précisions à l'appui de la déclaration
d'ensemble des revenus.

Remarque : impo s ition commune


En cas d'imposition commune (avec votre conjoint) vous bénéficiez
d'un abattement de 10% sur le revenu net global.
Pour bénéficier de cet avantage fiscal, vous devez remplir le cadre III
de la déclaration IRG (série G n° 1) qui devra être datée et comportée
votre signature et celle de votre conjoint.
B - Au t i t r e d e l ' impô t sur l e s b é n é fi ce s d e s so c i été s :

1- D éte rmina t ion du b é n é fi ce imposabl e :


Les bénéfices passibles de l'impôt sur les bénéfices des sociétés
sont déterminés, suivant les mêmes règles applicables aux bénéfices
industriels et commerciaux (BIC) soumis à l'IRG et relevant du régime
réel d'imposition.
Il convient alors de se reporter, pour tout ce qui concerne la
détermination du bénéfice imposable à l'IBS, aux explications déjà
données pour ladite catégorie.

Remarque :
Les intérêts, arrérages et autres produits des obligations, créances, dépôts et
cautionnements, les redevances de cession ou concession de licences
d'exploitation, de brevets d'invention, de marques de fabrique, procédés ou
formules de fabrication et autres droits analogues ou les rémunérations de
services, payés ou dus par une personne physique ou morale domiciliée ou
établie en Algérie à des personnes physiques ou morales qui sont domiciliées
ou établies dans un Etat étranger, à l’exception des Etats avec lesquels
l’Algérie à conclu des conventions fiscales, ne sont admis comme charges
déductibles pour l'établissement de l'impôt que si le débiteur apporte la preuve
que les dépenses correspondent à des opérations réelles et qu'elles ne
présentent pas un caractère anormal ou exagéré.
Ces dispositions s'appliquent également à tout versement effectué sur un
compte tenu dans un organisme financier établi dans un des Etats ou
territoires situé hors d’Algérie.

2-- Cas particuliers :


2 .1 / B é né fice s r é alisé s par de s e nt re prise s e xploitée s à l’étranger

L'impôt sur les bénéfices des sociétés frappe uniquement les


bénéfices réalisés par les entreprises exploitées en Algérie, et ceux
dont l'imposition est attribuée à l'Algérie par une convention
internationale relative aux non doubles impositions.

L'application de ce principe entraîne les conséquences ci-après :

- Les bénéfices réalisés par une société algérienne à raison des profits
réalisés par des entreprises exploitées à l'étranger ne sont pas soumis
à l'impôt algérien.

- Les sociétés étrangères sont, quelle que soit leur nationalité,


imposables à l'impôt algérien à raison des profits tirés de leurs
entreprises exploitées en Algérie.
2..2 / R e v e nus r é alis é s par l e s e n t re pris e s ét rang è r e s n ' ayan t
pas d ' ins t alla t ion prof e ssionn e ll e p e rman e n te e n Alg é ri e :

La base servant d'assiette à l'IBS est constituée par le montant brut


du marché hors TVA.

Toutefois un abattement de 80% est applicable aux redevances


versées aux entreprises étrangères titulaires des droits de propriétés
intellectuelles au titre de l'utilisation d'un logiciel informatique.

Éléments exclus de la base imposable :


Sont exclus de la base imposable :
/ Le montant de la vente d'équipements, lorsque dans un même
contrat les prestations sont accompagnées ou précédées d'une
vente d'équipements sous réserve qu'elle soit facturée
distinctement.
/ Les intérêts versés pour paiement, à terme du prix du marché.

 S omm e s v e rs ée s e n monnai e ét rang è r e :

Les sommes versées en monnaie étrangère doivent être convertis en


dinars au cours de change de la vente de la monnaie étrangère en
vigueur à la date de signature du contrat au titre duquel sont dues les
dites sommes.

2..3 / B é né fice s r é alisé s par l e s group e s de so c iété s :

a ) No t ions G é n é ral e s sur l e s Group e s d e S o c i été s

 D é finit ion :
Au sens fiscal, "le Groupe de Sociétés” s'entend de toute entité
économique de deux ou plusieurs sociétés par actions juridiquement
indépendantes dont l'une appelée "société mère" tient les autres
appelées "membres" sous sa dépendances par la détention directe de
90% ou plus du capital social et dont le capital ne peut pas être
détenu en totalité ou en partie par ces sociétés ou a raison de 90% ou
plus par une tierce éligible en tant que société mère".(Article 138 bis
du code des impôts directs et taxes assimilées).

• Condi t ions d 'é ligibili té au r é gim e d e s group e s d e so c i été s:

1- Seules les sociétés par actions sont éligibles au régime des


groupes de sociétés. En sont donc exclues, les SARL, les SNC, les
EURL etc... ;
2- Le capital social de la société membre doit être détenu de
manière directe (et non pas par l'intermédiaire d'autres sociétés) à
raison de 90% au moins par la société mère.

Exemple :

La société (1) peut constituer un groupe avec la société (2) car elle
détient le minimum de 90% de son capital.

Exemple :

La société (1) peut constituer un groupe avec la société (3).


Cependant, elle ne peut constituer un groupe avec la société (2) car elle
n'a pas atteint le seuil de détention directe de son capital de 90% et ce
bien qu'elle en détienne 10% par l'intermédiaire de la société (3) ;

3- Le capital social de la société mère ne doit pas être détenu de


manière directe à raison de 90% ou plus par une société tierce
éligible en tant que société mère.
Exemple :

Même si elle détient plus de 90% du capital de la société (3), la


société (2) ne peut constituer un groupe avec la société (3) car elle est
elle même détenue à raison de 90% par la société (1).
4- Le capital social de la société mère ne doit pas être détenu de
manière directe ou indirecte en totalité ou en partie par les
sociétés membres.

Exemple :

Même si elle détient plus de 90% du capital social de la société (2),


la société (1) ne peut constituer un groupe avec celle-ci, car son capital
est en partie détenu de manière directe par cette société (société2).
Exemple :

La société (1) ne peut constituer un groupe avec la société (2) car


son capital est en partie détenu de manière indirecte par la société (2).
5- L'objet principal de la société ne doit pas être lié au domaine
d'exploitation de transport, de transformation ou de
commercialisation des hydrocarbures et produits dérivés. En sont,
en conséquence, exclues les sociétés pétrolières et autres sociétés
dont l'activité est liée à l'objet suscité ;

6- Les relations de la société doivent être régies exclusivement par le


code de commerce. A cet égard, les holdings publics et les EPE dont
le capital est détenu par ledit holding ne peuvent constituer des
groupes de société car elles sont régies par l'ordonnance n°95-25 du
25/09/1995 relative à la gestion des capitaux marchands de l'État.

• Consolida t ion d e s b é n é fi ce s :
Les sociétés éligibles au régime des groupes de sociétés peuvent
opter pour le régime du bilan consolidé.

La consolidation consiste en la production d'un seul bilan pour


l'ensemble des sociétés du groupe et la tenue de comptes uniques
représentatifs de l'activité et de la situation d'ensemble des sociétés
constituant le groupe.

- Le régime de la consolidation des bénéfices n'est accordé qu'en


cas d'option par la société mère ;
- l'option pour le régime de consolidation doit être acceptée par
chacune des sociétés filiales ;
- l'option pour le régime de consolidation est irrévocable pour
une période de 4 ans sauf extinction de l'éligibilité.

Remarques :
* La loi de finances pour 2007, a supprimé les limitations autorisées
des déductions des charges pour la détermination du bénéfice fiscal qui
sont accordées aux entités fiscalement dépendantes transformées en
entités fiscalement indépendantes.
* Conformément aux dispositions de l'article 8 de la loi de finances
pour 2007, les entreprises exploitées en Algérie ou hors d'Algérie
relevant du même groupe doivent réintégrer dans les bénéfices
imposables la part qui aurait pu être réalisée en Algérie.
Corrections des prix de transfert intergroupe :
Les bénéfices anormalement et indirectement transférés hors d’Algérie sont
réintégrés dans les résultats soumis à l’impôt algérien. Le transfert de
bénéfices visé est celui qui s’opère, dans les rapports internationaux, entre
entités dépendantes. Ces règles s’appliquent également aux entreprises liées
(dépendantes) exploitées en Algérie.

Les produits à intégrer à l’assiette imposable sont ceux indirectement


transférés aux entreprises situées hors d’Algérie par le biais :
- de la majoration ou de la diminution des prix d’achat ou de vente ;
- du versement de redevances excessives ou sans contreparties ;
- de l’octroi de prêts sans intérêts ou à un taux réduit ;
- de la renonciation aux intérêts stipulés par les contrats de prêts ;
- de l’attribution d’un avantage hors de proportion avec le service obtenu ;
-ou de tout autres moyens.

L’administration fiscale peut demander, lors des vérifications de


comptabilité, à ces entreprises de fournir des informations juridiques,
économiques, fiscales, comptables et méthodologiques sur les modalités
selon lesquelles a été défini le prix des transactions entre une entreprise et
des entreprises situées dans des pays avec lesquels l’Algérie n’a pas encore
conclu de convention fiscale.

Le défaut de réponse à cette demande entraîne la détermination des produits


imposables par l’administration fiscale à partir d’éléments dont elle dispose
et par comparaison avec les produits imposables des entreprises similaires
exploitées normalement

b ) Avan t ag e s fis c aux a cc ord é s aux group e s d e so c i été s :

b1 / M e sur e s te ndan t à e n c ourag e r la forma t ion d e s


group e s de sociétés :
 E x e m p t i o n d e s d r o i t s d ' e n r e g i s t r e m e n t d e s a c te s d e
t ransforma t ion d e so c i été s :

Les actes portant transformation de sociétés éligibles au régime


fiscal du groupe de société en vue de l'intégration dudit groupe sont
exemptés du droit d'enregistrement. Cependant, les sociétés doivent
accomplir la formalité d'enregistrement.

b2 / Aut re s avant ag e s fisc aux :


 Exonération de la TAP et de la TVA:
Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d’un
même groupe sont exonérées de la (TAP) et de la (TVA).
 Exonération des plus-values de cessions :
Sont exonérés de l'impôt sur les bénéfices des sociétés, les plus-
values de cession réalisées:
- dans le cadre des échanges patrimoniaux entre les sociétés
membres d'un même groupe;
- lors de la cession d'un élément d'actif par le crédit-preneur au
crédit-bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-back;
- lors de la rétrocession d'un élément d'actif par le crédit-bailleur au
profit du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier.
 Exemption des actes constatant les transferts patrimoniaux:
Les actes constatant les transferts patrimoniaux entre les sociétés
membres du groupe sont exemptés des droits d'enregistrement.

Cependant ces sociétés sont tenues d'accomplir la formalité


d'enregistrement.

 Octroi de la possibilité au groupe de société au sens fiscal ayant


o p té p o ur le b é n é fi ce c o n so l id é d e d éd u ir e, d a n s le s mê me s
conditions, la TVA ayant grevé les biens et services acquis par ou pour
leurs diverses sociétés membre du groupe.
2-4 Bé né fice s réalisé s par le s e nt re prise s bé né fic iant de
r é gime s fis c aux privil é gi é s :

Les entreprises ayant bénéficié de l'exonération ou de la réduction


de l’impôt accordée au titre de tout impôt, taxes, droits de douane,
taxes parafiscales et autres dans le cadre des dispositifs de soutien à
l’investissement sont tenus de réinvestir la part des bénéfices
correspondant à ces exonérations ou réductions dans un délai de
quatre (04) ans à compter de la date de la clôture de l’exercice dont les
résultats ont été soumis au régime préférentiel. Le réinvestissement
doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs
exercices consécutifs. En cas de cumul des exercices, ce délai est
décompté à partir de la date de clôture du premier exercice.

Enfin, il est précisé que cette disposition s’applique aux résultats


dégagés au titre des exercices 2010 et suivants, ainsi qu’aux résultats
en instance d’affectation à la date de promulgation de la loi de
finances complémentaire pour 2009.

Cette obligation ne s’applique pas lorsque le conseil national de


l’investissement se prononce par décision dérogatoire de dispense au
profit de l’investisseur de l’obligation de réinvestissement.

c . Au t i t r e d e la t ax e sur l ' a ct ivi té prof e ssionn e ll e :

1- Domain e d ' appli c a t ion d e la TAP :

La TAP est due à raison :


* des recettes brutes réalisées par les contribuables qui, ayant en
Algérie une installation professionnelle permanente exercent une
activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global,
dans la catégorie des bénéfices non commerciaux à l'exclusion des
gérants majoritaires des SARL ;
* du chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui
exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le
revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux, ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.
- Él é me n t s c omposan t l e c hiffr e d ' affair e s :
 Pour les entreprises relevant de l'IBS /ou de l'IRG-BIC : Le
chiffre d'affaires s'entend du montant des recettes réalisées sur toutes
opérations de vente, de service ou autres entrant dans le cadre de
l'activité exercée. Toutefois, les dites opérations réalisées entre les
unités d'une même entreprise sont exclus du champ d'application
de la TAP.
 pour les unités des entreprises de travaux publics et de
bâtiments, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des
encaissements, de l'exercice. Une régularisation des droits dus sur
l'ensemble des travaux doit intervenir au plus tard à la réception
provisoire à l'exception des créances auprès des administrations et
des collectivités publiques.
 Pour les professions libérales relevant de l'IRG-BNC : Recettes
professionnelles proprement dites ( Honoraires ).

3 - D éte rmina t ion d e la bas e imposabl e :


La base imposable à la TAP est constituée par le montant total des
recettes professionnelles brutes ou le chiffre d'affaires hors TVA,
lorsqu'il s'agit de redevables soumis à cette taxe, réalisés pendant
l'année.

4 - Réfact ions applic able s :


Le chiffre d'affaires taxable est déterminé compte tenu :

- d ' un e r é fa ct ion d e 30% pour :

* le montant des opérations de ventes en gros ;


* le montant des opérations de vente au détail portant sur les
produits dont le prix de vente comporte plus de 50% de droits
indirects;
* le mo ntant des opérations réalisées par les co mmerçants
détaillants ayant la qualité de membre de l'Armée de Libération
Nationale ou de l'organisation civile du Front de Libération
Nationale et les Veuves de Chouhada.
* Les opérations de vente par les producteurs et les grossistes portant sur
les médicaments fabriqués localement.

Toutefois, cette réduction applicable seulement pour les deux (02)


premières années d'activité, ne peut bénéficier aux contribuables
soumis au régime d'imposition d'après le bénéfice du réel.
- d ' un e r é fa ct ion d e 5 0% pour :

* le montant des opérations de ventes en gros portant sur les


produits dont le prix de vente au détail comporte plus de 50% des
droits indirects. Pour l’application de cette réfaction, sont
considérées comme opérations de vente en gros :
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu’elles
soient réalisées en gros ou en détail ;
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature
ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par de simples
particuliers ;
- les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit
l’importance des quantités livrées.
* le montant des opérations de vente au détail portant sur le
médicament à la double condition :
- d'être classé bien stratégique tel que défini par le décret exécutif
n ° 96-31 du 15 Janvier 1996 et que,
- la marge de vente au détail soit située entre 10% et 30%.

d’un e r é fa ct ion d e 7 5 % pour :


Le montant des opérations de vente au détail de l’essence super,
normal et le gaz-oil.

Remarques :
- Les réfactions visées, ci-dessus, ne sont accordées que sur le chiffre
d’affaires non réalisé en espèces. (Article 17 de la loi de finances
2009)
- L’établissement de fausses factures ou de factures de complaisance
entraine le rappel des montants de la taxe qui aurait due être acquittée
et qui correspondent à la réfaction opérée.

5 - R é du ct ion appli c abl e :

Une réduction de 25% du chiffre d'affaires imposable est accordée


aux commerçants détaillants ayant la qualité de membre de l'Armée
de Libération Nationale ou de l'Organisation Civile du Front de
Libération Nationale et les Veuves de Chouhada.

6 - Él é m e n t s e x c lus du c hiffr e d ' affair e s d e s e n t r e pris e s :


N'est pas compris dans le chiffre d'affaires servant de base à la TAP :
• Le chiffre d'affaires n'excédant pas quatre vingt mille dinars
(80.000 DA), s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale
est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à
emporter ou à consommer sur place, ou cinquante mille dinars
(50.000 DA), s'il s'agit d'autres contribuables prestataires de services.

Les personnes physiques doivent pour bénéficier de cet avantage


travailler seules et n'utiliser le concours d'aucune autre personne ;
 Le montant des opérations de vente portant sur les produits de large
consommation soutenus par le budget de l'État ou bénéficiant de la
compensation ;
 Le montant des opérations de vente, de livraison ou de courtage qui
portent sur des objets ou marchandises destinés directement à l'exportation.
 Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques
dont la marge de détail n'excède pas 10%.
 La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du
contrat de crédit-bail financier.
 Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d’un même
groupe tel que défini par l’article 138 bis du CID.
 Le chiffre d’affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières,
thermales, de restauration classée et de voyagistes.
 Le chiffre d’affaires des activités portant sur les moyens majeurs et les
ouvrages de défense.

7 - Chiffre d’’affaires exonéré :


 Le montant du chiffre d'affaires réalisé par les activités exercées par
les jeunes promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du "Fonds National de
Soutien à l'Emploi des Jeunes" est exonéré de la TAP pendant une période de 3
ans. La durée d'exonération est portée à 6 ans, lorsque l'activité est exercée dans
une zone à promouvoir ; Ces périodes sont prorogées de deux (02) ans lorsque les
promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au moins trois (03) employés à
durée indeterminée.
 Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat
d'art ;
 Le montant du chiffre d’affaires réalisé par les personnes éligibles au régime de
soutien à la création d’activités de production régi par la caisse nationale d’assurance
chômage pendant une durée de trois (03) ans.
 A compter de la date de promulgation de LFC 2009 et jusqu’au 31 décembre
2012, les sociétés interbancaires de gestion d’actifs et les s o c i é t é s d e
r e c o u v r e m e n t d e c r é a n c e s b é n é f i c i e n t d ’ u n e exonération de la TAP,
pendant une période de trois (03) ans à compter de la date du début de
l’exercice de l’activité.

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E. Au titre de la taxe foncière :

1. Propriétés bâties :

1.1 / Qu e ll e s son t le s propri été s imposabl e s?


 Les locaux à usage d'habitation ;
 Les locaux professionnels : il s'agit des locaux destinés à une activité
commerciale, non commerciale ou industrielle ;
 Les installations destinées à abriter des personnes ou à stocker des
produits, telles que les hangars, ateliers, etc...
 Les installations commerciales situées dans des périmètres des aérogares
gares portuaires, gares ferroviaires, gares routières, etc., y compris leurs
dépendances constituées par des entrepôts, ateliers et chantiers de
maintenance;
 Les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel
 Les terrains formant dépendances des propriétés bâties tels que jardins,
cours etc.;

1.2 / Que lle s sont le s propri été s e xoné rée s ?

a) Bénéficient d'une exonération permanente de la taxe foncière:

 Les immeubles de l'État, des Wilayas et des communs ainsi que c e u x


a p p a r te n a n t a u x é t a b l is s e me n t s p u b l i c s à c ar a c t è r e a d m i n i s t r a t i f
e x e r ç a n t u n e a c t i v i t é d a n s l e d o m a i n e d e l'enseignement, de la
recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture et
du sport.

Cette exonération est subordonnée à une double condition ;

* l'immeuble doit être affecté à un service public ou d'utilité générale ;


* l'immeuble doit être improductif de revenu.

 Les édifices affectés à l'exercice du culte ;


 Les biens Wakfs publics constitués par des propriétés bâties;
 Le s i n s t a l l a t i o n s d e s e xp l o i ta t i o n s a g r i co l e s t ell e s q u e
notamment: les hangars ;
 Les immeubles appartenant à des États étrangers et affectés à la résidence
officielle de leurs missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du
gouvernement algérien, lorsque les États qu'ils représentent concèdent des
avantages analogues aux représentations algériennes ;
Les mêmes exonérations sont également accordées aux
représentations internationales accréditées en Algérie.

b) Bénéficient d'une exonération temporaire de la taxe foncière:


 les constructions nouvelles et additions de constructions destinées
à l'habitation pendant une durée de sept (07) ans à compter du 1er
janvier de l'année suivant celle de l'achèvement ou de l'occupation ;
 les immeubles ou parties d'immeubles déclarés insalubres ou qui
menacent ruine et désaffectés, pour la période pendant laquelle ces
immeubles sont maintenus dans cette situation ;
 les propriétés bâties constituant l'unique propriété et l'habitation
principale de leur propriétaire lorsque le montant de l'impôt
n'excède pas 800 DA et que leur revenu n'excède pas deux fois le
salaire national minimum garanti (SNMG).

Toutefois, les personnes exonérées sont soumises à une contribution


annuelle de 100 DA qui s'analyse comme une taxe statistique.
 Les constructions et additions de constructions servant aux activités
exercées par les jeunes promoteurs d'investissement éligibles à l'aide
du "Fonds National de Soutien à l'Emploi des Jeunes" pendant une
durée de trois (03) ans et ce, à compter de leur achèvement.

Cette durée est portée à six (06) ans lorsque ces biens sont
implantés dans des zones à promouvoir ;
 Le logement social locatif appartenant au secteur public ;
 Les propriétés bâties servant aux activités exercées par les
personnes éligibles au régime de soutien à la création d’activités de
production régi par la caisse nationale d’assurance chômage pour
une durée de trois (03) ans.

1.3 / Comm e n t e s t d éte rmin ée la bas e imposabl e ?


La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés bâties est
obtenue en appliquant à la surface imposable une valeur locative
fiscale exprimée en mètre carré et fixée par zone et sous zone.

a) Superficie imposable :
 Immeubles individuels :
La superficie imposable est déterminée par les parois extérieures de
la construction.
 Maisons situées dans des immeubles collectifs :
La superficie imposable est la superficie utile. Est notamment
comprise dans la superficie utile, celle des pièces, couloirs intérieurs,
balcons et loggias, augmentés, le cas échéant, de la quote part des
parties communes à la charge de la copropriété.
 Locaux professionnels :
La superficie imposable est déterminée dans les mêmes conditions
que celle des immeubles individuels ou des maisons situées dans des
immeubles collectifs. En ce qui concerne les locaux industriels, la
superficie imposable est déterminée par celle de son emprise au sol.

 Terrains constituant des dépendances des propriétés bâties :


Leur superficie imposable est égale à la superficie foncière de la
propriété moins celle de l'emprise au sol de l'immeuble (construction).

b) Valeur locative fiscale :


 Pour l e s imme ubl e s ou par t i e s d ' imme ubl e s à usag e d ' habi t a t ion :
ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4
A: 445 DA A: 408 DA A: 371 DA A: 334 DA
B: 408 DA B: 371 DA B: 334 DA B: 297 DA
C : 371 DA C : 334 DA C : 297 DA C : 260 DA

 Pour l e s lo c aux c omm e r c iaux et indus t ri e ls :

ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4

A: 891 DA A: 816 DA A: 742 DA A: 669 DA


B: 816 DA B: 742 DA B: 669 DA B : 594 DA
C : 742 DA C : 669 DA C : 594 DA C : 519 DA

 Pour l e s te rrains c ons t i t uan t la d é p e ndan ce d e s propri été s


bâties.
- D é p e ndan ce s d e s propri été s bâ t i e s si t u ée s dans d e s s ecte urs
urbanis é s.
ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4
22 DA 18 DA 13 DA 07 DA

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- D é p e ndan ce s d e s propri été s bâ t i e s si t u ée s dans d e s s ecte urs
urbanisables.
ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4
16 DA 13 DA 10 DA 06 DA

Abatte me nt :
Pour tenir compte de la vétusté des propriétés bâties, il est appliqué un
abattement à la base imposable de 2% l'an, sans que cet abattement
ne puisse excéder un maximum de 40%.Pour les usines, le taux
d'abattement est fixé uniformément à 50%.

2. Propri été s non bâ t i e s :

2.1 / Qu e ll e s son t l e s propri été s imposabl e s?


 Terrains situés dans des secteurs urbanisés ou urbanisables;
 Carrières, sablières et mines à ciel ouvert ;
 Salines et marais salants ;
 Terres agricoles.

2.2 / Qu e ll e s son t l e s propri été s e xon é r ée s?


 Les propriétés de l'État, des Wilayas, des communes et des
établissements scientifiques, d'enseignement ou d'assistance
lorsqu'elles sont:
* Affectées à un service public ou d'utilité générale ;
* Et improductives de revenus.
 Les terrains occupés par les chemins de fer ;
 Les biens Wakfs publics constitués par des propriétés non bâties;
 Les sols et terrains ayant déjà subi la taxe foncière sur les
propriétés bâties.

2.3 / Comm e n t e s t d éte rmin ée la bas e imposabl e ?


La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés non bâties
est obtenue en appliquant à la superficie imposable de la propriété
une valeur locative fiscale fixée par zone et exprimée:
- à l'hectare pour les terres agricoles ;
- et au mètre carré pour les autres catégories de terrains.
VALEUR LOCATIVE FISCALE

Pour l e s te rrains si t u é s dans d e s s ecte urs urbanis é s :


DÉSIGNATION DES
TERRAINS ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4

- Terrains à bâtir 150 DA 120 DA 90 DA 50 DA

- Autres terrains servant de 27 DA 22 DA 16 DA 9 DA


parcs de loisirs, jardins de
jeux ne constituant pas des
dépendances des propriétés
bâties...

Pour l e s te rrains si t u é s dans d e s s ecte urs urbanisabl e s :

DÉSIGNATION DES TERRAINS ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4

- Terrains à bâtir 55 DA 44 DA 33 DA 17 DA

- Autres terrains servant de 22 DA 17 DA 13 DA 7 DA


parcs de loisirs, jardins
d'agrément et terrains de jeux
ne constituant pas des
dépendances des propriétés
bâties...

Pour l e s c arri è r e s, sabli è r e s, min e s à c i e l ouv e r t , salin e s et


marais salan t s :

ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4


55 DA 44 DA 33 DA 17 DA

Pour l e s te rr e s agri c ol e s :

ZONES IRRIGUÉES EN SEC


A 7.500 DA 1.250 DA
B 5.625 DA 937 DA
C 2.981 DA 497 DA
D
375 DA
CHAPITRE 2 TAUX D ’IMPOSITION

I. En matière d'impôt forfaitaire unique (IFU):

Le taux de l’impôt forfaitaire unique est calculé sur le chiffre


d'affaires réalisé et fixé comme suit :
 5%, applicable à l’activité d’achat –revente ;
 12%, applicable pour les autres activités et les prestations de
services.

Concernant le taux de l’impôt forfaitaire unique applicable à


l’activité mixte, celui-ci est déterminé au prorata du chiffre d’affaires
correspondant à chaque activité.

II. En matière d'impôt sur le revenu global (IRG) :

A - T a u x d u b a r è me :

Fractions du revenu imposable (DA) Taux


d'imposition

N'excédant pas 120.000 DA 0%


de 120.001 DA à 360.000 DA 20 %
de 360.001 DA à 1.440.000 DA 30 %
supérieure à 1.440.000 DA 35%

Abattements applicables :
Les traitements et salaires bénéficient d'un abattement proportionnel sur l'impôt global
égal à 40% .Toutefois l'abattement ne peut être inférieur à 12.000 /an ou supérieur à
18.000DA/ an (soit entre 1000 et 1.500DA /mois).
En outre, Les revenus des travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non voyants ou
sourds muets, ainsi que les travailleurs retraités du régime général, bénéficient d’un
abattement supplémentaire sur le montant de l’impôt sur le revenu global, dans la
limite de 1.000 DA par mois, égal à :
- 80% pour le revenu supérieur ou égal à 20.000 DA et inférieur à 25.000 DA ;
- 60% pour le revenu supérieur ou égal à 25.000 DA et inférieur à 30.000 DA ;
- 30% pour le revenu supérieur ou égal à 30.000 DA et inférieur à 35.000 DA ;
- 10% pour le revenu supérieur ou égal à 35.000 DA et inférieur à 40.000 DA ;
Ces abattements s’appliquent à compter du 1er janvier 2010

B- Taux proportionnel de 20%


Il s’applique aux revenus réalisés par :
 les contribuables soumis au régime simplifié d’imposition;
 les contribuables qui perçoivent des bénéfices non commerciaux;
 les contribuables relevant des centres des impôts visés par les
articles 20 bis et 26 du CIDTA.

C- Taux de s rete nue s à la sour ce :

1- Bé né fice s non comme rc iaux:


 Les revenus versés par des débiteurs établis en Algérie à des
bénéficiaires ayant leur domicile fiscal hors d'Algérie : 24 % ( lib é ra t oir e) en
ce qui concerne :
- Les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en Algérie dans
l'exercice d'une profession non commerciale ou revenu assimilé tel que prévu
à l'article 22-1 du code des impôts directs et taxes assimilées ;
- Les produits de droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et
par leurs héritiers ou légataires;
- Les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de
licence d'exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de
marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication;
- le sommes perçues en rémunération des prestations de toute nature fournies
ou utilisées en Algérie. Cette retenue couvre la taxe sur l’activité professionnelle
et la taxe sur la valeur ajoutée.
 Les sommes versées sous forme de cachets ou droits d’auteur aux artistes
ayant leur domicile fiscal hors d’Algérie sont soumises à l’IRG au taux de 15%
libératoire d’impôt.

2- R e v e nus d e s c apit aux mobili e rs:


 Bénéfices répartis entre les personnes physiques ou morales non résidentes
en Algérie : 1 5 % ( lib é ra t oir e) .
 P r od uits p er çus p ar les per so nnes p h ysiq ues r ésid entes est: 1 0%
(libératoire).
 Revenus des valeurs mobilières : 1 5 % ( lib é ra t oir e) .
 Revenus des créances, dépôts et cautionnements : 10 % (c r é di t d 'impôt).
 P r o d ui t s d e s b o n s d e ca i s se a no n y me s e t a u p o r t eur : 5 0 %
(libératoire).
 Revenus des sommes inscrites sur les livrets ou comptes d’épargne des
particuliers, ainsi que les produits provenant des actions du Fonds de Soutien à
l’Investissement pour l’Emploi (FSIE) : - 1% libératoire d’impôt pour la
fraction des intérêts inférieure ou égale à 50.000 DA ;
- 10% pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000 DA (crédit d’impôt) ;
 Les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa
succur sale établie en Algérie ou toute autre installatio n
professionnelle au sens fiscal 15 % (libératoire) ;

 Les plus values de cession d’actions de parts ou de parts sociales


r éalisées p ar d es per sonnes p hysiq ues no n résidentes 20 %
(libératoire). Pour la mise en œuvre de cette imposition, les dispositions
de l’article 256 du code de l’enregistrement relatives à la libération entre
les mains du notaire de la moitié du montant de la cession trouvent à
s’appliquer.

 Les plus values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées


par les personnes physiques résidentes sont soumises à une
imposition fixées au taux de 15% libératoire.

Toutefois, ces plus values sont exonérées de l’impôt lorsque le


montant est réinvesti.
Par réinvestissement, il faut entendre la souscription des sommes
équivalentes aux plus values générées par la cession d’action ou parts
sociales, au capital d’une ou plusieurs entreprises et se traduisant par
l’acquisition d’actions ou de parts sociales (cf. art 6. LF 2010).

3- Les produits des actions et titres assimilés inscrits à la côte


offi c i e ll e d e la bours e d e s val e urs mobili è r e s :

Les bénéficient d'une exonération de cinq (05) ans à compter du


1er Janvier 2009.

Remarques :
- Le montant brut des intérêts produits par les sommes inscrites sur
les livrets ou les comptes d'épargne des particuliers bénéficie d'un
abattement de 50.000DA.
- Les produits et les plus values de cession d’action et titres assimilés
réalisés dans le cadre d’une opération d’introduction à la bourse
bénéficient d’une exonération de l’impôt.

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4 - Traite me nts et salaires :
 Les traitements, indemnités et salaires versés par les employeurs
sont soumis au barème I.R.G mensualisé prévu à cet effet ;
 Les primes de rendement, gratifications ou autres, d'une
périodicité autre que mensuelle servies par les employeurs : 10%
(sans application d'abattement) ;
 Les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur
activité principale de salariés, une activité d'enseignement de
recherche, de surveillance ou d'assistant à titre vacataire : 10 %
(sans application d'abattement) ;

 Cette retenue est libératoire sauf dans le cas de rémunérations


provenant des activités occasionnelles à caractère intellectuel
lorsque le montant global annuel excède 2.000.000 DA.

5 - Revenus locatifs de biens immeubles à usage d’’habitation :


Les revenus locatifs de biens immeubles à usage d’abitation sont soumis à
un taux de 7% libiratoire d’impôt. Toutefois bénéficient d’une éxonération :
 Les locations au profit d'étudiants.

 Les revenus provenant de la location de logements collectifs dont la


superficie ne dépasse pas 80 mètres carrés sont exonérés de
l’impôt sur le revenu global.

6-- Re v e nus lo c a t ifs de bie ns imme uble s à usag e


c omm e r c ial ou prof e ssionn e l :

15% (libératoire).
III. En matière d'impôt sur les bénéfices des sociétés :

 19% : pour les activités de production de biens, le bâtiment et les


travaux publics, ainsi que les activités touristiques
Ce taux s’applique également aux activités mixtes dans le cas où le
chiffre d’affaires des activités précitées est égal ou supérieur à 50%
du chiffre d’affaires total.
 25% : pour les activités de commerce et de services ;
 25% : pour les activités mixtes lorsque le niveau de chiffre
d’affaires réalisé au titre du commerce et des services est de plus
de 50 % du chiffre d’affaires global hors taxes.

Remarque:Pour les groupes de sociétés, la soumission à l’IBS au taux de


19%, du bénéfice consolidé, lorsque le chiffre d’affaires de l’activité
exercée par les sociétés membres du groupe, correspondant à ce
taux, est prépondérant. Dans le cas contraire, la consolidation des
bénéfices est autorisée par catégorie de chiffre d’affaires.

Taux d e s r ete nu e s à la sour ce :

1- R e v e nus r é alis é s par l e s e n t r e pris e s ét rang è re s n ' ayan t


pas d ' ins t alla t ion prof e ssionn e ll e p e rman e n te :
24% (libératoire).
* Prestations de services : 24 % ( lib é ra t oir e) .

2 - Re v e nus ré alisé s par le s e nt re prise s ét rang è re s de


t ranspor t mari t ime :
10 % (libératoire).

3 - Revenus des c réance s,, dépôt s et cautionne ment s :


10 % (crédit d'impôt).

4 - Re v e nus prov e nant de s t it re s anonyme s et au porte ur:


40% (libératoire).

5- les plus values de cessions d’’actions ou de parts sociales:


Les plus values de cessions d’actions ou de parts sociales réalisées
par des personnes physiques ou morales non résidentes : 20%
( lib érat oir e) . Pour la mise en œuvre de cette imposition, les dispositions
de l’article 256 du code de l’enregistrement relatives à la libération entre
les mains du notaire de la moitié du montant de la cession trouvent à
s’appliquer.

IV- En matière de taxes professionnelles :

A. Tax e sur l ' a ct ivi té prof e ssionn e ll e : 2 %

Toutefois, ce taux est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre


d'affaires issu de l’activité de transport par canalisatio ns des
hydrocarbures.

B. Taxe foncière :

1 - Propriété bâties :
 Propriétés bâties proprement dites : 3 %.

 Propriétés bâties à usage d'habitation, détenues par les


personnes p h y s i q u e s , s i t u é e s d a n s d e s z o n e s d é t e r m i n é e s
p a r v o i e réglementaire et non occupées, soit à titre personnel et
familial, soit au titre d'une location : 10 %.
 Terrains constituant des dépendances des propriétés
bâties: - 5 % ; lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500
m2. - 7 % ; lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et
inférieur ou égal à 1.000 m2.
- 10 % ; lorsque leur surface est supérieure à 1.000 m2.

2- Propri été s non bâ t i e s:


 Propriétés non bâties situées dans les secteurs non urbanisés :
5%.
 Terrains urbanisés :
- 5 % ; lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2.
- 7 % ; lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieur
ou égale à 1.000 m2.
- 10 % ; lorsque leur surface est supérieure à 1.000 m2.

3 - Te rre s agric ole s : 3 %


IV- En matière d’autres impôts et taxes :

Taxe sur les véhicules de tourisme des sociétés :


Les véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP), de moins de
cinq (05) années d’âge, figurant dans le bilan des sociétés, ou pris en location par ces
mêmes sociétés durant une période cumulée égale ou supérieure à trois (03) mois au cours
d’un exercice fiscal, par les sociétés établis en Algérie, sont soumises à une taxe annuelle
dont le montant est fixé comme suit :

Valeur (HT) du véhicule Tarif de la taxe

Entre 2.500.000 DA et 5.000.000 DA 300.000 DA.

Plus de 5.000.000 DA 500.000 DA.

La taxe n'est toutefois pas applicable aux véhicules destinés exclusivement soit à la vente,
soit à la location soit à l'exécution d'un service de transport à la disposition du public,
lorsque ces opérations correspondent à l'activité normale de la société propriétaire. La taxe
n'est pas déductible pour l'établissement de l'impôt.
La taxe est acquittée à l'occasion du règlement du solde de liquidation de l'impôt sur les
bénéfices des sociétés.

w
ww.mfdgi.gov.dz
CHAPITRE 3 CALCUL DE L ’ IRG :

I. Mode de calcul de l'IRG :

Le mécanisme général de calcul de l'impôt sur le


revenu global comporte les opérations ci-après:

Opération 1 :
Revenu Brut Global (RBG)
Constitué par le total des revenus nets catégoriels.

Opération 2 :
Revenu Net Global (RNG)
Ob te n u e n r etr a n c ha n t d u r e ve n u b r u t glo b a l le s c har g es énumérées
par la loi, qui sont prises en compte sous la forme d'une déduction du
revenu global.

Opération 3 :
Revenu Net Imposable (RNI)
Obtenu en retranchant du revenu net global l'abattement spécial de 10 %
accordé dans le cadre d'une imposition commune.

Opération 4 :
Impôt Brut
Obtenu en appliquant au revenu net imposable le barème IRG.

O péra t io n 5 :
Impôt Net
Obtenu en retranchant de l'impôt brut :
 le crédit d'impôt attaché aux revenus de capitaux
mobiliers,
 le crédit d'impôt attaché aux traitements et salaires.

II. Exemple d'application :

Le commerçant Mohamed a réalisé au titre de l'année 2009 un revenu constitué


des éléments suivants:
*Bénéfice net réalisé dans le cadre de l'exercice de son activité : 400.000 DA.
*Revenu foncier provenant de la location d'un appartement à usage
professionnel appartenant à son patrimoine privé; montant brut perçu :
100.000 DA.
*Dividendes perçus au titre de la détention d'actions dans une SARL;
montant net perçu : 120.000 DA.

Par ailleurs, monsieur Mohamed:


- a souscrit une cotisation d'assurance vieillesse à titre personnel
pour un montant de 12.000 DA.
- a introd uit une demand e d 'imp o sitio n co mmune avec so n
conjoint, lequel exerce une profession commerciale et dont le
bénéfice net réalisé au titre de l'année 2009 s'élève à 398.000 DA.

 B é n é fi ce c omm e r c ial et indus t ri e l ( B I C ) : 1


( ) 400.000 DA
 R e v e nu fon c i e r: (*) 100 000-(100 000 x 15%)= 85.000 DA
 R e v e nu d e s c api t aux mobili e rs :
montant brut : 120.000/0,9 133..333,33 DA
 Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) : 2 ( ) 398.000 DA
Revenu Brut Global (IRG) (1)+(2) : 798..000 DA

 Revenu brut global : 798.000 DA (1)


 Cotisation d'assurance vieillesse : 12.000 DA (2)
Revenu net global (IRG) (1)-(2) : 786..000 DA

 Revenu net global : 786.000 (1)


 Abattement d'imposition commune
(596.000 x 10%) -78.600 (2)
Revenu net global imposable (1)-(2) : 707..400

(*) Les revenus provenant de la location de locaux à usage commercial


ou professionnel sont soumis à une retenue à la source de 15% libératoire
(donc non compris dans la base imposable -Article 07 LF 2003-).
CHAPITRE 4 REDUCTION DE L’IMPOT

I - R e v e nus prov e nan t d e s a ct ivi té s e x e r cée s


dans ce r t ain e s zon e s d e l 'e x t r ê m e sud

A. Na t ur e d e la r é du ct ion d ' impô t


Vous réalisez des revenus tirés d'activités exercées dans les Wilayas de :
 Tindouf,
 Adrar,
 Tamanrasset,
 I ll izi .

Sachez qu'à compter du 1er janvier 2010, la loi fiscale vous accorde, à titre transitoire
et pour une période de cinq (05) ans, un abattement de 50% sur :
 le montant de l'impôt sur le revenu global (IRG) (entreprise
individuelle).
 ou de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS). (société de capitaux).

B. Qu e ll e s son t l e s c ondi t ions pour pr éte ndr e au b é n é fi ce d e


l ' aba tte m e n t d e 5 0% ?
Pour prétendre au bénéfice de l'abattement de 50%, vous devez remplir simultanément les
deux conditions suivantes :
- 1 ° Résider dans l'une des Wilayas d'Adrar, Tindouf, Tamanrasset et d'Illizi.
- 2 ° Disposer d'un revenu tiré d'une activité exercée dans lesdites Wilayas.

C. Qu e ll e e s t la da te d 'e ff et d e l ' aba tte m e n t d e 5 0% ?


 R ete nu e s à la sour ce :
L'abattement de 50% s'applique aux retenues effectuées à compter du 1er janvier 2010.
 I mposi t ion é mis e par voi e d e rôl e :
L'abattement de 50% s'applique aux revenus réalisés au titre des exercices : 2010 - 2011 -
2012 - 2013 et 2014.

Cependant, sont exclues de cet abattement les revenues des personnes et sociétés
exerçant dans le secteur des hydrocarbures à l’exception des activités de distribution et de
commercialisation des produits pétroliers et gaziers.
Ex e mpl e s d ' appli c a t ion :

Ex e mpl e 1 : p e rsonn e physiqu e


Contribuable (personne physique) résidant dans l'une des Wilayas en
question et disposant de revenus tirés à la fois d'une activité exercée de
gros dans ces Wilayas et d'une activité exercée en dehors de celles-ci.

Dans ce cas, l'abattement de 50% n'est accordé qu'au prora t a des


revenus réalisés dans les Wilayas concernées par rapport au revenu global.

Soit un contribuable résidant à Illizi et disposant de revenus


provenant de l'exercice d'une activité commerciale exercée à la fois à
Illizi et Oran.

 B I C D é gag é dans la Wilaya :


- Illizi 200.000 DA
- Oran 300.000 DA
Revenu Global 500..000 DA
 Cal c ul du Prora t a 200.000/500.000 = 40%
 IRG dû
< ou = 1200.000 - 0% 0 DA
120.001 - 360.000 240.000 20% 48.000 DA
360.001 - 500.000 140.000 30% 42.000 DA
90..000 DA
 Cal c ul d e la r é du ct ion :: (90.000 x 40%) x 50% = 18.000 DA
 I..R..G net dû : (90.000 - 18.000) = 72..000 DA

Exemple 2: Salarié.

Soit un salarié marié résidant et exerçant à Tamanrasset:


- Salaire brut imposable : 15.000 DA
- Application du barème IRG - mensualisé : 700 DA
- Application de l'abattement de 50% (700 x 50%) : 350 DA
- I.R.G net dû (700 - 350) : 350 DA
II . R e v e nus prov e nan t d e s a ct ivi té s e xe r cée s
dans l e s wilayas du sud et d e s hau t s pla te aux

Les petites et moyennes entreprises implantées et productrices


dans les wilayas du sud et des hauts plateaux éligibles au fonds
spécial pour le développement des wilayas du grand sud et au fonds
spécial de développement économique des hauts plateaux,
bénéficient d'un abattement de 15 % sur le montant de l'IBS dû au
titre de leur activité de production de biens et de services localisée
dans ces wilayas au profit des wilayas des hauts plateaux et de 20 %
au profit des wilayas du sud pour une période de cinq (05) années à
compter du 1er janvier 2004.

Cependant, sont exclues de cet abattement, les entreprises


intervenant dans le secteur des hydrocarbures.

III . Dons v e rs é s aux asso c ia t ions

A . N a t u r e d e l a r é d u c t i o n d ' i mp ô t :

Vous versez des sommes correspondant à des dons au profit


d'associations reconnues d'utilité publique, sachez que la loi fiscale
vous accorde un abattement de 40% sur le montant de l'impôt sur le
revenu, sans que cela n'excède 5% du revenu imposable.

B . Qu e ll e s son t l e s c ondi t ions pour pr éte ndr e au b é n é fi ce d e


l ' aba tte me n t :

Pour prétendre au bénéfice de l'abattement de 40%, vous devez


remplir simultanément les deux conditions suivantes:
 être domicilié en Algérie;
 que ces dons soient consentis aux:
- fondations ou associations reconnues d'utilité publique;
- œuvres ou organismes d'intérêt ayant un caractère éducatif,
scientifique, humanitaire, sportif, pédagogique, culturel ou
co n co ur a n t à l a mi se e n o e u vr e e n va le ur d u p atr i mo i ne
artistique, à la défense de l'environnement naturel ou à la
diffusion de la culture.
CHAPITRE 5 DECLARATIONS

I . Déc laration d'e xiste nce

A. Qui doi t sous c rir e cette d éc lara t ion ?


Si vo us êtes un no uvea u co ntr ib uab le r elevant d e l'i mp ô t
forfaitaire unique ou de l'impôt sur le revenu global (IRG), ou de
l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), vous êtes tenu de souscrire
une déclaration d'e xistence dont le modèle est four ni par
l'administration fiscale.

B. Qu e l e s t l e d é lai d e d éc lara t io n ?
La déclaration d'existence, doit être souscrite dans les trente (30)
jours du début de l'activité.

C. Qu e l e s t l e li e u d e d é pô t d e la d éc lara t ion ?
La déclaration d'existence doit être produite auprès de l'inspection
des impôts dont relève le lieu d'exercice de votre activité.

Remarque :
Les entreprises n'ayant pas d'installation professionnelle
permanente en Algérie qui réalisent à partir de l'étranger des
opérations taxables en Algérie d'après le régime de la retenue à la
source ainsi que celles relevant du même régime, dont
l'intervention est limitée à la présence en Algérie d'experts dont le
séjour n'excèdent pas 183 jours dans une période quelconque de
douze mois, sont dispensées de la souscription de la déclaration
d'existence ainsi que la déclaration annuelle des revenus.

La déclaration d'existence, doit comporter les renseignements


suivants :
- nom et prénom ;
- adresse en Algérie et en dehors de l'Algérie si vous êtes un
contribuable de nationalité étrangère.
II . D éc lara t ion m e nsu e ll e

Déclaration unique tenant lieu de bordereau-Avis des impôts et taxes


perçus au comptant ou par voie de retenue à la source (TAP - Acomptes
provisionnels IBS/IRG - IRG/Salaires - IRG/RCM - IRG/BNC - TIC- TVA).

A. Qui doi t sous c rir e cette d éc lara t ion ?


 La déclaration (Série N ° G 50 -couleur bleue) doit être souscrite
par les entreprises relevant du régime réel d'imposition.
 La déclaration (Série N°G50 A couleur marron) doit être souscrite
par les entreprises relevant du régime du forfait, et les
administrations publiques.

B. Quel est le délai de déclaration ?


L'imprimé de déclaration doit être déposé dans les 20 premiers
jours du mois.

C. Quel est le lieu de déclaration ?


L'imprimé de déclaration doit être déposé à la recette des impôts
dont relève l'entreprise.

III . D éc lara t ion t rim e s t ri e ll e

Les contribuables soumis au régime simplifié (IRG-BIC) ou au


régime de la déclaration contrôlée (IRG-BNC) souscrivent leur
déclaration au titre de l’IRG salaire, de la TAP et de la TVA dans les
vingts (20) premiers jours du mois qui suit le trimestre civil au titre
duquel les salaires ont été versés et le chiffre d’affaires a été réalisé (art
12 LF 2009).

I V. D éc lara t ion annu e ll e d e s r e v e nus et d e s r é sul t a t s

A. Au t it re d e l'I RG :

1- Déc lara t ion global e d e s r e v e nus :

1 / Qui doi t sous c rir e cette d éc lara t ion ?


La déclaration globale des revenus (série G N°1) doit être souscrite par :

 Les personnes physiques relevant du régime du réel qui exercent


une activité industrielle, commerciale, artisanale, non commerciale,
ou agricole ;
 Les personnes physiques qui réalisent des revenus provenant de la
location d'immeubles bâtis ou non bâtis, y compris les terrains agricoles ;
 Les personnes bénéficiaires des revenus de capitaux mobiliers ;
 Les salariés qui perçoivent des revenus salariaux ou non
salariaux en sus de leur salaire principal, à l'exception des
personnes exerçant en sus de leur activité principale de salarié,
une activité d'enseignement ou de recherche à titre vacataire ou
associé dans les établissements d'enseignement.

2 / Qu e l e s t l e d é lai d e d éc lara t ion ?


Votre déclaration globale des revenus doit être obligatoirement
souscrite au plus tard le 30 avril de chaque année.

Lorsque le délai de dépôt expire un jour de congé légal, l’échéance


est reportée au premier jour ouvrable qui suit.

3 / Qu e l e s t l e li e u d e d éc lara t ion ?
Vous êtes tenu de faire parvenir votre déclaration globale, à
l'inspection des impôts du lieu de votre domicile fiscal.

4 /Quels sont les éléments devant figurer dans vo tre déclaration?

Vous devez :
 Fournir toutes les indications nécessaires au sujet de votre
situation ainsi que celles relatives à vos charges de famille.
 Indiquer les divers éléments nécessaires à la détermination de
votre revenu imposable.

5/ Qu e ls son t l e s do c um e n t s à joindr e à vo t r e d éc lara t ion?

Vous êtes tenu de joindre à votre déclaration globale :


 L'état des personnes qui sont considérées fiscalement à votre charge;
 L'état des charges à déduire de votre revenu global.

Cet état doit préciser :


* En ce qui concerne les dettes contractées et les rentes payées à
titre obligatoire :
- le nom et le domicile du créancier ;
- la nature ainsi que la date du titre constatant la créance;
- le chiffre des intérêts ou arrérages annuels;
- la juridiction dont émane le jugement.

* En ce qui concerne les impôts directs et taxes assimilées


déductibles de l'IRG ;

- la nature de chaque contribution ;


- le lieu d'imposition ;
- l'article du rôle et le montant de la cotisation.
 L'état relatif aux éléments du train de vie indiquant les éléments
ci-après :
* Loyer ou valeur locative et adresse :
- de l'habitation principale ;
- des résidences secondaires : en Algérie, en dehors de l'Algérie.
* Automobiles de tourisme, caravanes, yachts ou bateaux de
plaisance, avions de tourisme ;
* Domestiques, précepteurs, préceptrices et gouvernantes.
 Le justificatif des retenues à la source ouvrant droit à un crédit d'impôt.

2- D éc lara t ions sp éc ial e s prof e ssionn e ll e s :


En plus de la déclaration globale des revenus, vous êtes tenu de
produire les déclarations spéciales suivantes :
GUIDE PRATIQUE DU C O NT R I B U AB LE

REVENUS RÉGIME IMPRIME A DATE LIMITE DE LIEU DE DÉPÔT DE


CATÉGORIELS D'IMPOSITION REMPLIR DÉPÔT DE LA LA DÉCLARATION
DÉCLARATION

l'inspection des
Réel Série Au plus tard le impôts du lieu dont
G N°11 30 avril de relève l'exercice de
chaque année l'activité.
BIC En cas de pluralité
d'exploitations, à
Simplifié Série Au plus tard le celle du lieu du
G N°11 30 avril de siège social ou du
ter chaque année principal
établissement.

l'inspection des
Déclaration Série Au plus tard le impôts du lieu dont
B.N.C contrôlée G N°13 30 avril de relève l'exercice de
chaque année la profession ou du
principal
établissement.

Revenus Série Au plus tard le l'inspection des


agricoles forfait G N°15 30 avril de impôts du lieu
chaque année d'implantation de
l'exploitation.

Revenus des Au plus tard le L'inspection des


capitaux 30 avril de impôts du lieu du
mobiliers chaque année domicile fiscal du
bénéficiaire.

- L'inspection des
impôts du lieu du
domicile de
l'employeur, ou du
siège de son
Traitements et Série Au plus tard le établissement ou du
salaires G N°29 30 avril de bureau qui en
chaque année effectue le paiement.
(déclaration à
souscrire par - La DGE pour les
l'employeur ou contribuables qui
le débirentier) relèvent de cette
structure quelque
soit le lieu de
mandatement des
revenus imposables.
Lorsque le délai de dépôt de ces déclarations expire un jour de congé légal,
l’échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit.

B . Au t it re de l' IF U :

Les contribuables soumis à l’impôt forfaitaire unique (IFU) sont


tenus de souscrire et de faire parvenir à l’inspecteur des impôts du lieu
d’implantation de l’activité, avant le 1er février de chaque année, une
déclaration spéciale dont le modèle est fixé par l’administration fiscale.

Ils doivent, en outre, tenir et présenter à toute réquisition de


l’administration fiscale :
- un registre côté et paraphé par les services fiscaux, récapitulé par
année, contenant le détail de leurs achats, appuyé des factures et
de toutes pièces justificatives ;
- un registre côté et paraphé, contenant le détail de leurs ventes.

C. Au t it re de l'IB S :

1- Qu e ls son t l e s d é lais et l e li e u d e d éc lara t ion?


Les contribuables relevant de l'impôt sur les bénéfices des sociétés,
sont tenus de souscrire une déclaration du montant du bénéfice
imposable de l'entreprise, se rapportant à l'exercice précédent.

La déclaration doit être produite au plus tard le 30 avril de chaque


année.

Lorsque le délai de dépôt de cette déclaration expire un jour de congé


légal, l’échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit.

La déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts


du lieu d'implantation du siège social ou de l'établissement principal.

2- Qu e ls son t l e s do c ume n t s à joindr e à vo t r e


d éc lara t ion?

Vous êtes tenus de joindre à votre déclaration, le bilan fiscal


 Un relevé des versements en matière de taxe sur l'activité
professionnelle ;
 Un relevé détaillé des acomptes versés au titre de l'impôt sur les
bénéfices des sociétés ;

 Une documentation justifiant la politique des prix de transfert


pratiquée dans le cadre des opérations de toute nature réalisées avec des
société liées au sens des dispositions de l’article 141bis du CID , pour les
sociétés relevant de la DGE lorsqu’elles sont apparentées. Le défaut de
production ou la production incomplète de cette documentation, dans un
délai de trente (30) jours à partir de la notification par pli recommandé
avec avis de réception, entraîne la réintégration des bénéfices transférés
majorés d’une amende de 25% de ces bénéfices transférés.

Remarque :
Les entreprises dotées d’une assemblée devant statuer sur les comptes, peuvent, au
plus tard dans les vingt et un (21) jours qui suivent l’expiration du délai légal
prévu par le code du commerce pour la tenue de cette assemblée, souscrire une
déclaration rectificative. Sous peine d’irrecevabilité de la déclaration, doivent
être joints, dans le même délai, les documents, en leur forme réglementaire, qui
fondent la rectification, notamment le procès-verbal de l’assemblée et le rapport
du commissaire aux comptes. (Article 14 de la loi de finances 2009)

Obligations particulières des entreprises étrangères qui exercent une activité


temporaire en Algérie et qui n’y disposent pas d’installation professionnelle
permanente :

Les entreprises étrangères sont tenues de souscrire et de faire parvenir, à l’inspecteur


des impôts directs du lieu de l’imposition, au plus tard le 30 avril de chaque année,
une déclaration dont le modèle est fourni par l’administration.

Cette déclaration doit être accompagnée d'un état détaillé des sommes versées par
l'entreprise à des tiers à titre de travaux sous traités, d'études, de locations de matériels
ou de personnel, des loyers de toute nature et d'assistance technique.

Lorsque le délai de dépôt de ces déclarations expire un jour de congé légal,


l’échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit.
V. D éc lara t ions r e la t iv e s aux au t r e s impô t s et t ax e s
prof e ssionn e ls

Date limite de dépôt Lieu de dépôt de la


Nature des impôts et taxes
de la déclaration déclaration
TAP
- IRG/BIC: régime Au plus tard le 30 Avril Inspection des impôts du
réel - IRG/BNC : de chaque année. lieu d'imposition.
régime de la
déclaration
contrôlée - IBS

Dans les deux (02)


mois de la réalisation
TAXES FONCIÈRES définitive pour les Inspection des impôts du
constructions nouvelles lieu de la situation de
ainsi que les la propriété.
changements de
consistance ou
d'affectation des
propriétés bâties ou non
bâties.

V I .. D éc lara t ion d e s c ommissions,, c our t ag e s,, ris t ourn e s,,


honorair e s et r é mun é ra t ions div e rs e s

Si vo u s v er sez, d a n s le cad r e d e vo tr e a ct i vi té i nd u str ie lle ,


commerciale ou non commerciale, à des tiers ne faisant pas partie de
votre personnel, des commissions, courtages, ristournes, honoraires,
redevances pour :
- Brevets,
- Licences,
- Marques de fabrique,
- Frais d’assistance et de siège et autres rémunérations
diverses.

Vous êtes tenu de déclarer ces sommes sur un état devant être annexé
à la déclaration spéciale de votre bénéfice ou revenu catégoriel.

L'état dont il s'agit doit faire ressortir :


 les nom, prénoms, raison sociale et adresse des bénéficiaires,
 le montant des sommes perçus par chaque bénéficiaire.
VII. Déclaration en cas de cession, cessation ou décès

A. Au titre de l'IRG

1- Cession ou cessation :
En cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie d'une
entreprise, l'exercice d'une profession libérale ou d'une exploitation
agricole, vous êtes tenu de souscrire :
 Une déclaration globale de vos revenus,
 Une déclaration spéciale de votre revenu catégoriel.

La déclaration IRG et la déclaration spéciale doivent être souscrites


dans un délai de dix (10) jours à compter de la date de cession ou de
la cessation.

2- Décès:
En cas de décès du contribuable les revenus imposables doivent
faire l'objet :
 d'une déclaration globale,
 d'une déclaration spéciale.

La déclaration globale et la déclaration spéciale doivent être


souscrites par les ayants-droit du défunt.

Les déclarations sus-visées doivent être produites, dans les six (06)
mois, à compter de la date de décès.

B. Au titre de l'IBS :

Les contribuables relevant de l'IBS sont tenus de produire dans le


délai de dix (10) jours, une déclaration de cession ou de cessation au
niveau de l'entreprise à l'inspection des impôts du lieu d'implantation
du siège social ou de l'établissement principal.

C. Au titre de la TAP :

En cas de cession ou de cessation, en totalité ou en partie, d'une


entreprise, les contribuables relevant de l'IBS ou de l'IRG, catégorie
des BIC, sont tenus de faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu
d'imposition, dans un délai de dix (10) jours, la déclaration relative à
la TAP.
Remarque : obligation de mentionner sur toutes les déclarations
fiscales le numéro d'identification fiscale.

Les contribuables exerçant une activité industrielle, commerciale, lib ér ale


o u ar tisanale so nt tenu s d e ment io nner leur n u mér o d'identification
fiscale sur tous les documents relatifs à leurs activités (déclarations fiscales,
documents comptables,... etc.).

Le non respect de cette obligation entraîne la suspension : - de la


délivrance de l'extrait de rôle;
- de la délivrance des différentes attestations de franchise de TVA;
- des réfactions prévues aux articles 219-1 et 219 bis du code des impôts directs
et taxes assimilées;
- de l'octroi des sursis légaux de paiements des droits et taxes; - de la
souscription des échéanciers de paiements;

Ces mesures s'appliquent également en cas de communication de


renseignements inexacts servant à l'établissement de la carte
d'identification fiscale.

D. Au titre de l'IFU :

En cas de cession ou cessation d'activité, les contribuables soumis au


régime de l'impôt Forfaitaire Unique sont tenus de faire parvenir à l'inspecteur
des impôts de rattachement, une déclaration de cessation, dans un délai de dix
(10) jours.
CHAPITRE 6 PAIEMENT DE L ’ IMPOT

I- Au titre de l'IFU

L’impôt forfaitaire unique est payé auprès du receveur des impôts


du lieu d’exercice de l’activité au plus tard le dernier jour du trimestre
civil.

Lorsque le trimestre expire un jour de congé légal, le paiement est


reporté au premier jour ouvrable qui suit.

S’agissant d ’un paiement trimestriel, la q uotité de l’impô t


forfaitaire unique à payer correspond au quart (1/4) du montant
annuel de l’impôt dû.

Pendant la période qui précède la notification du contrat de


l’impôt forfaitaire unique, le contribuable continue à s’acquitter de
son impôt sur la base du forfait précédent.

Remarque :
Le montant de l’impôt dû par les personnes physiques au titre de
l’impôt forfaitaire unique ne peut être inférieur, pour chaque
exercice et par activité, et ce quel que soit le chiffre d’affaires
réalisé, à 5.000 DA.

II- Au titre de l'IRG

Il existe trois modalités de paiement de l'impôt sur le revenu global :


 Le régime des acomptes provisionnels,
 Le système des retenues à la source,
 La taxation provisoire.

A. Le régime des acomptes provisionnels :

A.1 Les contribuables soumis au régime réel :


Lorsque le montant de l'impôt dû au titre de l'exercice précédent
excède 1.500 DA, vous devez procéder au versement des acomptes
provisionnels.
1- Que ls sont le s dé lais de v e rse me nt de s a c ompte s
provisionn e ls ?
Le versement des acomptes provisionnels s'effectue dans les délais
ci-après :
 premier acompte : du 20 février au 20 mars,
 deuxième acompte : du 20 mai au 20 juin,

Le solde de liquidation est exigible le premier jour du troisième


mois suivant celui de la mise en recouvrement du rôle.

2- Qu e l e s t l e mon t an t d e c haqu e a c omp te ?


Le montant de chaque acompte est égal à 30% des cotisations
mises à votre charge dans les rôles concernant la dernière année au
cours de laquelle vous avez été imposé.
A.2 Les contribuables soumis au régime simplifié ou au
régime de la déclaration contrôlée :

1- Les acomptes provisionnels :


Les contribuables relevant du régime simplifié et de la déclaration
contrôlée sont tenus de calculer et verser les acomptes provisionnels au
receveur des impôts compétent, sans avertissement préalable. Le montant de
chaque acompte est égal à 30 % de l'impôt afférent au bénéfice du dernier
exercice clos à la date de son échéance, ou lorsqu’aucun exercice n’a été clos
au cours d'une année, au bénéfice de la dernière période d'imposition.

2- Solde de liquidation :
La liquidation du solde de l’impôt est opérée par ces contribuables et le
montant y afférent est versé par eux même sans avertissement préalable
également, sous déduction des acomptes déjà réglés, au plus tard le jour de la
remise des déclarations annuelles.

Le paiement du solde de liquidation se fait au moyen de la déclaration


annuelle dont le verso tient lieu de bordereau avis de versement.

Remarque :
A titre exceptionnel pour l’exercice 2010, l’impôt sur le revenu donne
lieu au versement d’un seul acompte du 15 octobre 2010 au 15 novembre
2010. Le montant de cet acompte est déterminé par application au bénéfice de
la dernière période d’imposition, le taux proportionnel de 20%, sous
déduction des acomptes éventuellement réglés au titre du même exercice 201

Quels sont le s cas de dispe nse de paie me nt de s acomptes?


 Si vous estimez que le montant des acomptes déjà versés au titre
d'une année est supérieur ou égal à celui de l'année dont vous serez
finalement redevable, vous pouvez être dispensé d'effectuer de
nouveaux versements d'acomptes prévus pour cette année.
Vous devez, à cet effet, remettre au receveur des contributions
diverses chargé du recouvrement des impôts du lieu d'imposition,
quinze (1 5) jours avant la date d'exigibilité du prochain versement
à effectuer, une déclaration datée et signée.
 Si vous estimez que vos revenus de l'année ne vous rendront pas
imposable, ou donneront lieu à un impôt inférieur à 1.500 DA,
vous pouvez, de votre propre chef et sous votre responsabilité,
vous dispenser du versement des acomptes provisionnels. Dans
les deux cas, si le montant définitif de l'impôt dû s'avère inexact,
c'est à dire supérieur à l'estimation initiale, vous encourez une
majoration de 10% applicable aux sommes non réglées, et le cas
échéant, prélevée sur les versements effectués tardivement.

B. L e sys tè me d e s r ete nu e s à la sour ce


1- Qu e ls son t l e s re v e nus soumis à la r ete nu e à la sour ce ?
Les revenus relevant de l'IRG soumis à une retenue à la source
concernant les catégories ci-après :

1) L e s t rai te m e n t s et salair e s v e rs é s par l e s e mploy e urs ;


2) B é n é fi ce s non-- c omme r c iaux :
 Revenus versés par des débiteurs établis en Algérie à des
bénéficiaires ayant leur domicile fiscal hors d'Algérie.
 Sommes versées à des entreprises étrangères individuelles
n 'a ya n t p a s d 'i n s t a l l a t io n p r o f e s s i o n n e l l e e n Al g é r i e e n
rémunération de prestations de services.
3 ) R e v e nus d e s c api t aux mobili e rs :
 Revenus des valeurs mobilières;
 Revenus des créances, dépôts et cautionnements :
 Produits des bons de caisse anonymes;
 Produits des actions du FSIE.
4 ) R e v e nus lo c a t ifs d e bi e ns imm e ubl e s à usag e d ' habi t a t ion.

2- Qui e s t soumis à l ' obliga t ion d e la r ete nu e à la


sour ce ?
D'une manière générale : c'est le débiteur qui est soumis à
l'obligation de la retenue à la source c'est-à-dire celui qui est tenu de
distribuer les sommes revenant au bénéficiaire.

3- Qu e l e s t l e d é lai d e v e rs e me n t d e la r ete nu e ?
Les retenues afférentes aux paiements pendant un mois déterminé
doivent être versées dans les vingt (20) premiers jours du mois
suivant, à la caisse du receveur des contributions diverses dont relève
le débiteur, à l'aide de l'imprimé de déclaration (série G N ° 50) fourni
par l'administration.

Toutefois, le versement des sommes dues à raison des paiements de


l’année en cours peut être effectué dans les vingt (20) premiers jours
de chaque trimestre civil pour le trimestre écoulé par les employeurs
et débirentiers soumis à l’imposition d’après le régime simplifié et
ceux soumis au régime de la déclaration contrôlée.

C. La t axa t ion provisoire :

Lorsque vous relevez d'un centre des impôts, vous êtes soumis à
une taxation provisoire au titre de l'IRG.

1- Que l e st le dé lai de v e rse me nt de cette t axa tion?


Le versement de cette taxation doit s'effectuer avant le 1er avril de
chaque année.

2- Quel est le montant de cette taxation?


La taxation provisoire est calculée à un taux proportionnel de 10%
ouvrant droit au crédit d'impôt.

4- Quel est le lieu de paiement de la taxation?


Les contribuables relevant de la gestion des centres des impôts
sont tenus de payer le montant de l'imposition provisoire au titre de
l'IRG à la caisse du receveur du centre des impôts.

D. Cas particulier :
Les locations de salles des fêtes, des fêtes foraines et de cirques :
15%, libératoire de l’impôt.

Cet acompte est acquitté par les bénéficiaires des revenus auprès
du receveur des impôts territorialement compétent jusqu’au vingt du
mois qui suit celui durant lequel les sommes ont été encaissées.
Remarque: Versement des retenues en cas de décès.
En cas de décès de l'employeur ou du débirentier, l'impôt doit être versé
dans les quinze premiers (15) jours du mois suivant le décès.
III. Au titre de l'IBS

La modalité de paiement de l'IBS est constituée à titre principal par


le système de paiement spontané. Toutefois, il existe une modalité
particulière qui est celle de la retenue à la source.

A. Système des paiements spontanés :

L'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) doit être calculé par le
contribuable lui-même et versé spontanément à la caisse du receveur
des impôts, ou à la caisse du receveur du centre des impôts pour les
contribuables qui relèvent de ces centres des impôts sans émission
préalable d'un rôle.
Ce système des paiements spontanés comporte :
 d'une part, le versement de trois (03) acomptes,
 d'autre part, le solde de liquidation de l'impôt.

1- Qu e l e s t l e d é lai d e v e rs e me n t d e s a c omp te s?
Les acomptes provisionnels sont en principe, versés dans les délais
suivants:
 premier acompte : du 20 février au 20 mars;
 deuxième acompte : du 20 mai au 20 juin;
 troisième acompte : du 20 octobre au 20 novembre;
 solde de liquidation : le jour de la remise de la déclaration
annuelle.

2- Qu e l e s t l e mon t an t d e c haqu e a c omp te ?


Chaque acompte est égal à 30% de l'impôt afférent au bénéfice de
référence.

3- Qu e ll e e s t la bas e d e r é f é r e n ce ?
La base de calcul des acomptes est constituée par :
 le bénéfice du dernier exercice clos à la date de son échéance,
 le bénéfice de la dernière période d'imposition lorsqu' aucun
exercice n'a été clos au cours d'une année.
 les bénéfices rapportés à une période de 12 mois, en cas d'exercice
d'une durée inférieure ou supérieur à un (1) an.
Toutefois, l'acompte dont l'échéance est comprise entre :
 la d ate de clô tur e d 'un e xer cice o u la fin d 'une p ér io d e
d'imposition,
 et l'expiration du délai de déclaration, est calculé, s'il y a lieu, sur
les bénéfices afférents à l'exercice ou à la période d'imposition
précédente et dont le délai de déclaration est expiré.
Le montant de cet acompte est régularisé sur la base des résultats
du dernier exercice ou de la période d'imposition lors du versement
du prochain acompte.

En ce qui concerne les entreprises nouvellement créées, chaque


acompte est égal à 30% de l'impôt calculé sur le produit évalué à 5%
du capital social appelé.

4- Qu e l e s t l e li e u d e v e rs e me n t d e s a c omp te s ?
Les acomptes doivent être versés à la caisse du receveur des impôts
du lieu d'imposition dont relève la société.

5- Comme n t e ff ect u e r l e v e rs e me n t d e vos a c omp te s?


En cas de changement du lieu d'imposition après l'échéance du
premier acompte, les acomptes suivants doivent être versés à la caisse
du receveur des impôts habilité à percevoir le premier acompte.

Chaque versement doit être effectué à l'aide de l'imprimé de


déclaration (série G N ° 50) daté et signé de la partie versante et
indiquant :
 la raison sociale de l'entreprise ;
 son adresse actuelle ;
 le lieu de son siège social ou de son établissement ;
 l'exercice comptable ;
 l'échéance de règlement ;
 la nature des versements ;
 la base de calcul ;
 le montant total des sommes dues au titre de l'acompte considéré.

6- Comme nt s’effect ue nt la liquidation de l'impô t et


l e v e rs e me n t du sold e ?
A la clôture de chaque exercice, la société doit établir la déclaration
de ses résultats.

Elle doit procéder spontanément à la liquidation de l'impôt sur les


bénéfices des sociétés correspondant.
Le montant de l'impôt est calculé sur le bénéfice de l'exercice
considéré.

Le montant de l'impôt ainsi liquidé est alors comparé au montant


des acomptes déjà versés au titre de l'exercice. Cette comparaison fait
apparaître :
 soit un complément d'impôt à acquitter ;
 soit un excédent de versement qui est remboursé ou reporté sur
le prochain versement.

La liquidation et le versement du solde de l’impôt sont opérés par les


contribuables sans avertissement préalable, sous déduction des acomptes
déjà réglés, au plus tard le jour de la remise de la déclaration annuelle.

Le paiement du solde se fait au moyen de la déclaration annuelle


dont le verso tient lieu de bordereau/avis de versement.
B. S ys tè me d e s r ete nu e s à la sour ce :

R e v e nus soumis à la r ete nu e à la sour ce :


Les revenus relevant de l'IBS soumis à une retenue à la source
concernent :
1) les revenus réalisés par les entreprises étrangères;
2) les revenus des capitaux mobiliers;
3) les revenus des locations des salles des fêtes, des fêtes foraines et
de cirques.

1- Retenue opérée sur les revenus des entreprises étrangères:

L'IBS est retenu par l'opérateur économique algérien au moment de


chaque paiement effectué au profit de la société étrangère.

La retenue ainsi opérée doit être acquittée avant le 21 du mois


suivant celui du paiement à la caisse du receveur des impôts du lieu
de réalisation de l'opération, du bureau de représentation ou du
principal établissement de la société étrangère en Algérie.

2- R ete nue appli c able aux re v e nus de s c apit aux


mobili e rs:

2.1 / R e v e nus d e s val e urs mobili è r e s :


Les débiteurs qui distribuent des revenus des valeurs mobilières
doivent opérer, au titre de l'IBS, une retenue sur chaque paiement
effectué et la verser à la caisse du receveur des impôts dont ils relèvent
dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant celui du paiement.

En cas de transfert de fonds au profit de bénéficiaires de revenus


de valeurs mobilières dont le siège social est situé hors de l'Algérie, les
établissements bancaires doivent s'assurer préalablement que les
obligations fiscales incombant au débiteur ont été remplies.

Ils sont tenus, notamment, de joindre au dossier de transfert, une


attestation délivrée par le receveur des contributions diverses
territorialement compétent qui justifie le versement de la retenue à la source.
2.2 / R e v e nus d e s c r é an ce s,, d é pô t s et c au t ionn e m e n t s :
Les banques, sociétés de crédit et autres débiteurs qui paient des
intérêts doivent effectuer au titre de l'IBS, une retenue à la source sur
le total des sommes payées pendant chaque mois et la verser dans les
vingt (20) premiers jours du mois suivant à la recette des impôts dont
relève leur siège.
2.3 / Les lo ca tions des salle s des fête s, des fête s forain es et de
c irqu e s : 1 5 % lib é ra t oir e d’impô t .
Ce versement spontané est acquitté auprès du receveur des impôts
territorialement compétent dans les vingt (20) premiers jours du mois
qui suit celui durant lequel les sommes ont été encaissées.

IV. Au titre de la TAP :

A. À par t ir d e qu e l s e uil ête s-vous soumis au pai e m e n t


d e la TAP ?

Vous êtes soumis au paiement de la TAP lorsque votre chiffre


d'affaires imposable ou vos recettes professionnelles de l'exercice
précédent excède les seuils figurant dans le tableau ci-après :
Chiffre d'affaires Recettes professionnelles
Activités imposable brutes
Production
Achat /revente > 80.000 DA

Prestations de services > 50.000 DA


Professions libérales > 15.000 DA

B. Q u e l l e s s o n t l e s mo d a l i t é s d e p a i e m e n t d e l a T A P ?
Le paiement de la TAP s'effectue suivant le régime des versements
spontanés.

R é gime d e s v e rs e me n t s spon t an é s :
Les versements spontanés s'effectuent suivant une périodicité
mensuelle ou trimestrielle.

1. pai e me n t me nsu e l:
Les contribuables soumis au régime d’imposition du réel, sont
tenus de s’acquitter de la TAP à la caisse du receveur des impôts du
lieu d’imposition durant les vingt (20) premiers jours du mois suivant
celui au cours duquel le chiffre d’affaire ou les recette professionnelles
ont été réalisés.
2. paiement trimestriel :
Les contribuables soumis à l’imposition d’après le régime simplifié
et ceux soumis au régime de la déclaration contrôlée des bénéfices non
commerciaux, sont tenus de s’acquitter de la TAP durant les vingt (20)
premiers jours du mois suivant le trimestre civil au cours duquel le
chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles brutes ont été réalisés.

C. Qu e ll e e s t la base d e c al c ul de c haqu e v e rs e me n t ?
Le montant de chaque versement est calculé sur la fraction du
chiffre d'affaires ou recettes professionnelles brutes taxables avec
application du taux de 2%.

Cas par t i c uli e rs

 Uni té s d e s e n t r e pris e s du bâ t im e n t et t ravaux


publi c s et uni té s d e s e n t r e pris e s d e t ranspor t :
Les unités des entreprises du bâtiment et des travaux publics et les
unités des entreprises de transport sont autorisées, quel que soit le
montant de leur chiffre d'affaire, à effectuer les versements dus
avant le 21 du mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le
chiffre d'affaires a été encaissé ou réalisé.
 A ct ivi té s d e t ranspor t ,, d e s banqu e s et d e s
assuran ce s:
Pour les activités de transport, des banques et des assurances, la
taxe est liquidée dans les vingt (20) premiers jours qui suivent le
délai de souscription de la déclaration annuelle, à savoir avant le
1er mai de chaque année.

E. Qu e l e s t l e li e u d e pai e me n t d e la TAP ?

Vous devez payer la TAP à la caisse du receveur des impôts du lieu


d'imposition à savoir :
 au niveau de chacune des communes du lieu d'installation des
établissements ou unités de chaque entreprise ;
 au niveau de la commune du lieu du siège social ou du principal
établissement, sur décision du directeur des impôts de Wilaya,
pour les entreprises qui ne peuvent déterminer le chiffre d'affaires
de chacun de leurs établissements ou unités.
F. Comme n t e s t r é par t i l e produi t d e la TAP au niv e au d e la wilaya
d ' Alg e r ?

Un taux de 50% de la q uote-part de la TAP des co mmunes constituant


les arrondissements urbains de la wilaya d'Alger est versé à cette dernière.

V. Au titre de la taxe foncière

Le paiement de la taxe foncière s'effectue dans les conditions de droit


commun, c'est-à-dire le dernier jour du deuxième mois qui suit la date de
mise en recouvrement du rôle.

Qu e ll e s son t l e s fa c ili té s qui p e uv e n t vous êt re a cc ord ée s dans l e


c as où vous ne pouv e z pas ac quitte r intégrale me nt
l ' imposi t ion qui vous e s t r éc lamée ?

Vous avez la faculté de prendre l'attache du receveur des impôts dont vous
relevez, pour solliciter un calendrier de paiement qui peut vous être consenti
sous réserve de produire au dit receveur des gar an ti es suf fisa ntes en vue
d e la co uver tur e d u mo nt ant d e l'imposition mise à votre charge.

A défaut de constitution des garanties, l'administration pourra prendre


toutes mesures conservatoires propres à garantir ses droits.
CHAPITRE 7 CONTRÔL E FIS CAL

I . Qu e ll e s son t l e s diff é r e n te s form e s d e c on t rôl e ?

L'administration fiscale dispose, en vertu de la loi, d'un pouvoir


général de contrôle qui est notamment constitué par le droit de
vérification. Les contribuables se voient reconnaître en contrepartie
des garanties prévues par la loi.

Les formes de vérification prévues sont :


 le contrôle des déclarations ;
 la vérification de comptabilité ;
 la vérification ponctuelle ;
 la vérification approfondie de la situation fiscale d'ensemble.

A. l e c o n t r ô l e d e s d é c l a r a t i o n s

L’administration fiscale contrôle les déclarations fiscales ainsi que


les actes utilisés par l’établissement de tout impôt, produits, taxes et
redevances.

L’inspecteur vérifie les déclarations, les demandes d’exploitations


et de justifications sont produites par écrit, il peut réctifier les
déclarations, mais il doit, au préalable, sous peine de nullité de la
procédure, adresser au contribuable la rectification qu’il envisage.

B. La v é rif i c a t io n d e c o mp t a bili té :

Elle permet à l'administration fiscale de s'assurer de la régularité et


du caractère probant des écritures comptables ou de confronter vos
déclarations fiscales avec les écritures comptables en vue de contrôler
la sincérité de ces déclarations.
Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le
grade d’inspecteur des impôts. (Art 37 LF 2009).
C. L a v é r i f i c a t i o n p o n c t u e l l e

Le contrôle ponctuel est une vérification de comptabilité qui porte sur un ou


plusieurs impôts au titre de tout ou, partie de la période non prescrite ou à un
groupe d’opérations ou données comptables portant sur une période inférieure
à un exercice fiscale.

La vérification de comptabilité et la vérification ponctuelle obéissent


aux mêmes procédures.

D. La v é rifi c a t ion approfondi e d e la si t ua t ion fis c al e d 'e ns e mbl e

La vérification approfondie de la situation fiscale d'ensemble (VASFE)


a pour but de vérifier la sincérité de l'exactitude de votre déclaration globale
des revenus.

Elle peut également être mise en œuvre à l’égard des personnes ne


souscrivant pas de déclarations fiscales.

Elle consiste à contrôler la cohérence entre :


 d'une part, vos revenus déclarés,
 et d'autre part, votre situation de trésorerie et les éléments du
train de vie des membres de votre foyer fiscal.

Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le grade
d’inspecteur des impôts. (Art 37 LF 2009).

II . Qu e ll e s son t l e s garan t i e s e n ma t i è r e d e c on t rôl e fis c al ?

Des droits et garanties vous sont accordés dans le cadre du contrôle fiscal :
 certains sont liés à l'exercice du droit de vérification ;
 d'autres sont liés à l'exercice du pouvoir de redressement.

A. Garan t i e s li ée s à l 'e x e r c i ce du droi t d e v é rifi c a t ion


Les garanties liées à l'exercice du droit de vérification concernent :
 l'envoi d'un avis de vérification accompagné de la charte des droits et
obligations du contribuable vérifié,
 l'assistance d'un conseil,
 la limitation de la durée de la vérification,
 impossibilité de renouveler une vérification.
1 - e nvoi d ' un avis d e v é rifi c a t ion a cc ompagn é d e la c har te
d e s droi t s et obliga t ions du c on t ribuabl e v é rifi e :

Avant d'entreprendre une vérification approfondie de la situation


fiscale d’ensemble, une vérification de comptabilité ou une
vérification ponctuelle, l'administration fiscale doit vous en informer
p a r l 'e n v o i o u l a r e mi s e a v e c ac c u s é d e r é c ep t io n d 'u n a v i s d e
v é rifi c a t ion accompagné de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié.

Ce document doit mentionner expressément :


 po ur la v é rif i c a t io n a ppro f o ndi e d e la si t ua t ion
f is c a l e d 'e ns e mbl e :
* le délai minimum de préparation de quinze (15) jours à compter
de la date de réception de l'avis de vérification,
* la période soumise à la vérification.
 pour la v é rifi c a t ion d e c o mp t abili té :
* le délai minimum de préparation de quinze (15) jours à compter
de la date de réception de l'avis de vérification;
* la date et l'heure de la première intervention ;
* la période soumise à la vérification ;
* les droits, impôts, taxes et redevances concernés ;
* les documents à consulter.
 po ur la v é rifi c a t io n pon ct u e ll e :
* le délai minimum de préparation de dix (10) jours à compter de
la date de réception de cet avis.
* l’avis de vérification doit préciser en plus des éléments portés
sur l’avis de vérification de comptabilité cités précédemment, le
caractère ponctuel de la vérification et doit renseigner sur la
nature des opérations à vérifier.

2 - Assis tance d 'un conse il :

Vous avez la faculté de vous faire assister durant la vérification


approfondie de situation fiscale d'ensemble, la vérification de
comptabilité ou la vérification ponctuelle par un conseil de votre
choix (ce droit doit être mentionné au niveau de l'avis de vérification).
3 - Limi t a t ion d e la dur ée d e v é rifi c a t ion :

3.1/ Pour la vérification ponctuelle :


A compter de la date de réception ou de remise de l'avis de
vérification, la vérification ponctuelle ne peut s'étendre sur une durée
supérieure à:

D e ux ( 02 ) mois

3.2/ Pour la vérification de comptabilité :


A compter de la date de réception ou de remise de l'avis de
vérification, la vérification de comptabilité ne peut s'étendre sur une
durée supérieure à:

4 mois e n ce qui c on ce rn e

* les entreprises de pr e s t at ions d e s e rvi ce s lorsque leur c hiffr e


d ' affair e s annuel n 'e x cè d e pas 1..000..000 DA pour chacun des
exercices vérifiés.
* Tou te s l e s au t r e s e n t r e pris e s lorsque leur c hiffr e d ' affair e s
annu e l n 'e xcè d e pas 2..000..000 DA pour chacun des exercices
vérifiés.

6 mois pour l e s e n t r e pris e s c i--de ssus lorsqu e l e ur c hiffr e


d ' affair e annu e l e s t :

* supérieur à 1 million de DA et inférieur ou égal à 5 millions de


DA pour les prestataires de services.
* supérieur à 2 millions de DA et inférieur ou égal à 10 millions de
DA pour les autres entreprises.

1 an dans t ous l e s au t r e s c as.

4 - I mpossibili té d e r e nouv e l e r un e v é rifi c a t ion :

Lo r s q u 'u n e v é r i f i c a t i o n a p p r o f o n d ie d e s i t u a ti o n f i s c a le
d'ensemble ou de vérification de comptabilité est achevée au titre
d'une période et au regard d'impôts et taxes déterminés,
l'administration ne peut pas procéder à une nouvelle vérification pour
la même période et pour le même impôt.
B. Garan t i e s li ée s à l 'e x e r c i ce du pouvoir du r e dr e ss e me n t

Remarque:
L’exercice d’une vérification ponctuelle ne prive pas l’administration
fiscale de la possibilité de procéder, ultérieurement, à une vérification
approfondie de la comptabilité et de revenir sur la période contrôlée,
mais il devra être tenu compte des droits rappelés suite aux
redressements opérés lors de la vérification ponctuelle.

Les garanties qui vous sont reconnues en la matière reposent


principalement sur la mise en œuvre d'une procédure de redressement
contradictoire qui consiste en :
 la notification des redressements ;
 le droit de réponse du contribuable.

1 - La no t ific a t ion d e r e dre sse me n t :

Les résultats d'une vérification approfondie de situation fiscale


d'ensemble ou d'une vérification de comptabilité doivent être portés à
votre connaissance sur la base d'une notification de redressement et ce
même en l'absence de redressements ou en cas de rejet de comptabilité.

La notification de redressement doit vous être adressée par lettre


recommandée avec accusé de réception.

Elle doit être détaillée et motivée de manière à vous permettre de


reconstituer les bases d'imposition.

2 - Droit de ré ponse
 Pour la v é rifi c a t ion d e c omp t abili té et d e la v é rifi c a t ion
approfondi e d e la si t ua t ion fis c al e d’’ e ns e mbl e :

Vous disposez d'un délai de 40 jours pour formuler vos


observations ou votre acceptation :
 avant l'expiration de ce délai, vous pouvez demander des
explications verbales sur le contenu de la notification ;
 après l'expiration dudit délai, vous pouvez également demander
à fournir des explications complémentaires.

 Pour la v é rifi c a t ion pon ct u e ll e :

Vous disposez d ’un d élai de 30 jours pour faire par venir vo s


observations ou votre acceptation à compter de la date de réception de la
notification de redressement.
2.1/ Vous donnez votre accord:

L'imposition est établie sur la base notifiée. Elle devient définitive et ne


peut être remise en cause par l'administration.

2.2/ Vous formulez des observations :

Trois c as son t à consid é r e r :


 si vos observations sont reconnues fondées en tout ou partie,
l'administration abandonne ou modifie son projet de redressement ;
 si vos observations sont rejetées, l'administration doit vous en informer
par une réponse également détaillée et motivée.
 Si cette dernière fait ressortir un nouveau chef de redressement ou la
prise en compte de nouveaux éléments non repris dans la notification
initiale, un délai de réponse supplémentaire de quarante (40) jours est
accordé au contribuable pour faire parvenir ses observations..

Le contentieux fiscal est défini par les règles de procédure à suivre par les
contribuables dans le cas de contestation des impositions émises et ce, tant
devant l'administration qu'auprès des juridictions compétentes.

IV- Procédure de flagrance fiscale :

Les modalités d’exercice de la procédure de flagrance :

La flagrance fiscale est un contrôle opéré par l’administration fiscale et qui


s’effectue avant toute manœuvre organisée par le contribuable visant, notamment,
l’organisation d’insolvabilité.

Les agents de l’administration fiscale ayant au moins le grade d’inspecteur et


dûment assermentés peuvent, en cas de circonstances susceptibles de menacer le
recouvrement de créances fiscales futures, dresser un procès-verbal de flagrance
fiscale à l’encontre des contribuables exerçant des activités relevant du régime de droit
commun et des régimes particuliers en matière d’imposition.
Le procès-verbal de flagrance fiscale est établi par l’administration est signé par
l’agent de l’administration fiscale et contresigné par le contribuable auteur de
l’infraction. En cas de refus de signer, mention en est faite sur le procès-verbal.
L’original du procès-verbal est conservé par l’administration des impôts et copie est
remise au contribuable verbalisé.

Cette procédure permet à l’administration fiscale d’avoir un accès direct aux


documents comptables, financiers et sociaux des personnes concernées, en un temps
réel et, ce, même pour une période au titre de laquelle l’obligation déclarative, prévue
par la législation fiscale en vigueur, n.est pas échue.

Les conséquences fiscales de la procédure de flagrance fiscale :

La procédure de flagrance fiscale entraîne des conséquences fiscales au regard


des régimes d’imposition, des procédures de contrôle, du droit de reprise ainsi que
l’exclusion de certains droits, tel que le sursis légal de paiement de 20%.
Les garanties accordées aux contribuables ayant fait l’objet d’une flagrance fiscale :

Le contribuable ayant fait l’objet d.une flagrance fiscale peut saisir la juridiction
administrative compétente, dès la réception du procès-verbal de flagrance,
conformément aux procédures en vigueur

Las sanctions applicables en cas de constat de flagrance:


En cas de constat de flagrance, il est fait application par l’administration fiscale
au titre des contribuables verbalisés d’une amende de 600.000 DA.

Ce montant est porté à 1.200.000 DA, si à la date d’établissement du procès-


verbal de flagrance fiscale, le chiffre d'affaires ou recettes brutes excédent la limite de
5.000.000 DA prévue en matière de régime de l’IFU;

Ce montant est porté à 2.000.000 DA, si à la date d’établissement du procès-


verbal de flagrance fiscale, le chiffre d'affaires ou recettes brutes excédent 10.000.000
DA prévu en matière du régime du réel simplifié;

Outre ces sanctions, le délit de flagrance fiscale soustrait le contribuable du


bénéfice des garanties prévues aux articles 19, 156 et 158 du code des procédures
fiscales se rapportant au délai de réponse, échéancier de paiement et sursis de
paiement.
Les sanctions encourues par le contribuable au titre de la même période et pour
d’autres motifs que la flagrance fiscale s’appliquent indépendamment des amendes
prévues au titre de cette dernière.
CHAPITRE 8 CONTENTIEUX FISCAL

Qu e ll e s son t l e s voi e s d e r ec ours qu e la loi vous a cc ord e ?


La loi fiscale vous accorde deux voies de recours :
 un recours gracieux : lorsque vous vous trouvez dans un état de
gêne ou d'indigence vous mettant dans l'impossibilité de vous
libérer, en totalité ou en partie, de votre dette envers le Trésor,
vous pouvez solliciter de l'administration fiscale une remise ou une
modération des impôts directs régulièrement établis;
 un recours contentieux : lorsque vous demandez à obtenir, soit la
réparation d'erreurs commises dans l'assiette ou le calcul des
impositions, soit le bénéfice d'un droit résultant d'une disposition
législative ou réglementaire.

I.. LE RECOURS GRACIEUX :

A. A q u i a d r e s s e r l a d e m a n d e d e r e mi s e ?

La demande de remise doit être adressée au Directeur des Impôts


de Wilaya dont dépend votre lieu d'imposition et être accompagnée de
l'avertissement ou, à défaut, indiquer le numéro de l'article du rôle
sous lequel figure l'imposition.

B. Qui a l e po uv o ir d e s t a t u e r sur la d e ma nd e d e
r e mis e ?

Le pouvoir de statuer sur la demande de remise ou de modération


est dévolu :
 au Directeur Régional territorialement compètent après avis de la
commission de recours gracieux instituée à l'échelon régional
lorsque la cote ou l'amende excède la somme de 500.000 DA.
 au Directeur des Impôts de Wilaya après avis de la commission de
recours gracieux instituée à l'échelon de la Wilaya lorsque la cote
ou l'amende est inférieure ou égal à la somme de 500.000 DA ;
 au Directeur des grandes entreprises pour les contribuables qui
relèvent de la compétence de la Direction Grandes Entreprises.

A ce titre, l'article 38 de la loi de finances pour 2008 a prévu


l'institution d'une commission de recours gracieux pour statuer sur
les recours introduits par les contribuables relevant de la DGE.
La cr éatio n, la co mp o si tio n et le fo nctio nne me nt d e cette
commission sont fixés par décision du Directeur Général des Impôts.
II- LE RECOURS CONTENTIEUX :

A. R éc lama t ions pr é alabl e s aupr è s d e s s e rvi ce s fis c aux :

1- A qui adr e ss e r l e s r éc lama t ions c on te n t i e us e s?

Vous devez adresser pr éalablement et obligatoirement vos


réclamations au Directeur des Impôts de la Wilaya dont dépend votre
lieu d'imposition.

Toutefois, il est à noter qu'en ce qui concerne les contribuables


relevant de la compétence de la Direction des Grandes Entreprises
(DGE), il convient de saisir le directeur de cette structure.

2- Dans qu e ls d é lais l e s r éc lama t ions son t r ece vabl e s?

Les réclamations sont recevables jusqu'au 31 décembre de la


deuxième année suivant celle de la mise en recouvrement du rôle ou
de la réalisation des événements qui motivent ces réclamations.

Dans le cas ou vous payez l'impôt suivant le système de la retenue


à la source, la réclamation est recevable jusqu'au 31 décembre de la
deuxième année suivant celle au cours de la quelle la retenue à la
source litigieuse a été opérée.

Toutefois, il existe des délais spéciaux qui dérogent à ce principe


général. Il s'agit :

 du faux et double emploi ;


 de la réception de nouveaux avertissements.

Les réclamations portant sur l’évaluation des chiffres d’affaires des


exploitants placés sous le régime de l’IFU doivent être présentées dans
un délai de six (06) mois à compter de la date de la notification
définitive du forfait.
Faux et doubl e e mploi :
Le délai expire le 31 décembre de la deuxième année suivant celle
au cours de laquelle le contribuable a eu connaissance certaine de
l'existence des cotes indûment imposées par suite de faux ou double
emploi.

R éce p t ion d e nouv e aux av e r t iss e me n t s :


Le délai expire le 31 décembre de la deuxième année suivant celle
de la réception de ces nouveaux avertissements.

La réclamation que vous adressez à l'administration fiscale doit :


 être rédigée sur papier libre ;
 être individuelle ;
 mentionner avec précision la contribution contestée ;
 indiquer, à défaut de la production de l'avertissement, le numéro
de l'article du rôle ou le montant de la retenue à la source ;
 contenir l'exposé des motifs invoqués ainsi que vos conclusions.

Le Directeur des Impôts de Wilaya dispose d'un délai de six (06)


mois pour statuer sur votre réclamatio n suivant la date de sa
présentation.

Toutefois, le délai de traitement du contentieux est ramené à deux


(02) mois pour les réclamations introduites par les contribuables
relevant du régime de l'impôt forfaitaire unique.

Lorsque les réclamations introduites en 2008, portent sur des


affaires dont le montant total des droits et pénalités excède vingt
millions de dinars (20.000.000), le Directeur des Impôts de Wilaya est
tenu d e req uérir l'avis co nfo r me d e l'ad ministratio n centrale
(Direction Générale des Impôts). Dans ce cas, le délai susvisé est porté
à huit (8) mois.

Aussi, et lorsque les réclamations introduites en 2008, portent sur


des affaires dont le montant total des droits et pénalités excède cent
millions de dinars (100.000.000 DA), le directeur des grandes
entreprises est tenu de requérir l'avis conforme de l'administration
centrale (Direction Générale des Impôts). Dans ce cas, le délai pour
statuer est de huit (8) mois.
Remarque:
A compter du 1er janvier 2008, l'Administration centrale doit se
prononcer sur les réclamations contentieuses se rapportant aux
vérification s de comptab ilité a in si qu 'au x vérifica tio ns
approfondies de la situation fiscale d'ensemble effectuées par la
structure chargée du contrôle fiscal au niveau national lorsque ces
affaires portent sur un montant global des droits et pénalités
comprises excédent:
- 20.000.000 DA pour les affaires dont les impositions contestées
découlent de régularisations opérées par les services d'assiette et
de contrôle relevant des Directions des impôts de wilaya.
- 100.000.000 DA pour les réclamations contentieuses introduites
par les contribuables relevant de la Direction des Grandes
Entreprises (DGE).

3 / Qu e l e s t l e d é lai par l e qu e l l e c on t ribuabl e p e u t


r é gularis e r sa r éc lama t ion:

Le contribuable a la possibilité de régulariser sa réclamation


contentieuse en complétant son dossier après que l'administration le
convoque par lettre recommandée avec accusé de réception dans un
délai de trente (30) jours à compter de la date de réception par
l'intéressé.

Toutefois, si à l'issue de ce délai, le contribuable ne se conforme pas


à cette obligation, sa réclamation devient irrecevable et
l'administration prononce sans tarder une décision de rejet.

Remarque :
Conformément aux dispositions des articles 46 de la loi de
finances pour 2007, le chef de centre des impôts et le chef de
p ro ximité d es impô ts d ispo sen t des mêmes p rérog atives
décisionnelles accordées au directeur des impôts de wilaya pour
statuer ou prononcer au nom de ce dernier sur les réclamations
contentieuses relevant de ses compétences, pour les affaires dont le
montant des droits et pénalités ne dépassant pas 5.000.000 DA et
1.000.000 DA respectivement.
B. S aisin e d e s c ommissions d e r ec ours :

Au cas ou le délai de six (06) mois sus-visé a expiré ou en cas de


rejet total ou partiel de votre demande même avant l'expiration dudit
délai, vous pouvez dans un délai de quatre (04) mois à compter de la
date de notification de la décision de l'administration, saisir la
commission de recours compétente pour obtenir, soit la réparation
d'erreurs commises dans l'assiette ou le calcul de l'impôt, soit le
b énéfice d 'un dr oit r ésultant d 'une d ispo sitio n législative o u
réglementaire.

La saisine des commissions de recours n'a pas d'effet suspensif.

1- Qu e ll e e s t la c omposi t ion d e s c ommissions d e r ec ours ?

1-1. La c ommission d e r ec ours de daïra de s impô t s direct s et


taxes assimilée s et de la TVA :

Cette commission est composée du:


- chef de daïra ou le secrétaire général de la daïra, président;
- président de l'assemblée populaire communale ou l'un de ses
vice-présidents du lieu d'exercice de l'activité du contribuable;
- chef d'inspection territorialement compétent ou, selon le cas, le
responsable du service contentieux du centre de proximité des
impôts;
- Deux (02) membres titulaires et deux (02) membres suppléants,
pour chaque commune, désignés par les associations ou unions
professionnelles;

1--2. La c ommission de rec ours de wilaya de s impô t s direct s et


taxes assimilée s et de la TVA:

Cette commission est composée :


- d 'u n ( 0 1 ) ma g i s t r a t d és i g n é p a r l e p r é s i d e n t d e l a c o u r
territorialement compétente, président;
- d'un (01) représentant du wali;
- d'un membre de l'assemblée populaire de wilaya ;
- d'un responsable de l'administration fiscale de la wilaya, selon le
cas le chef du centre des impôts;
- d'un (01) représentant de la chambre de commerce siégeant dans la wilaya
ou, à défaut, de celle dont la compétence s'étend à ladite wilaya;
- de cinq (05) membres et cinq (05) membres suppléants désignés par les
associations ou unions professionnelles. En cas d'absence de ces derniers, ces
membres so nt choisis par le président de l'assemblée populaire de wilaya
parmi les membres de l'assemblée populaire de wilaya, possédant des
connaissances pour l'exécution des travaux confiés à la commission.
- d'un (01) représentant de la chambre d'agriculture de la wilaya.

1-3. La commission ce ntrale de recours de s impô t s direct s et taxes


assimilées et de la TVA:

Cette commission est composée :


- du Ministre chargé des finances ou son représentant dûment mandaté,
président;
-d'un représentant du ministre de la justice ayant au moins rang de directeur;
-d'un représentant du ministre du commerce ayant au moins rang de directeur;
- du directeur général du budget ou son représentant ayant au moins rang
de directeur;
- du directeur central du trésor ou son représentant ayant au moins rang de
directeur;
- d 'un r epr ésentant d e la chamb re d e co mmer ce de wilaya concernée, ou
à défaut d'un représentant de la chambre nationale de commerce;
- d'un représentant de l'union professionnelle concernée;
- d'un représentant de la chambre d'agriculture de wilaya concernée, au à défaut
d'un représentant de la chambre nationale d'agriculture, - d 'u n r e p r é se n t a n t
d é s i g n é p ar le d i r e c t e u r d e s g r a nd e s entreprises;
- du sous -directeur chargé des commissions de recours à la direction
générale des impôts en qualité de rapporteur.
2 - Co mm e n t v o s d ro i t s so n t - - il s g a ra n t i s a u n i v e a u d e s
c ommissions d e r ec ours ?

La commission compétente peut vous inviter, vous même ou votre


représentant, a être entendu. Elle doit à cet effet, vous aviser vingt
(20) jours avant la date de la réunion.

Les commissions de recours doivent se prononcer expressément,


par le rejet, ou l'acceptation, sur le recours dont elles sont saisies dans
un délai de quatre (04) mois à compter de la date de présentation au
président de la commission. Si la commission ne s'est pas prononcée
dans le délai susmentionné, ce silence vaut rejet implicite du recours.

Dans ce cas, le contribuable peut saisir le tribunal administratif


dans un délai de quatre (04) mois à compter de l'expiration du délai
prévu à la commission pour se prononcer.

Par ailleurs, les avis rendus par les commissions doivent être
motivés et doivent, s'ils infirment le rapport de l'administration,
préciser les montants des dégrèvements ou décharges susceptibles
d'être accordés aux requérants. Les dégrèvements ou décharges
intervenues sont portés à la connaissance du contribuable à l'issue de
la réunion de la commission par son président.

La décision correspondante est notifiée au contribuable dans un


délai d'un (01) mois par, selon le cas, le directeur des grandes
entreprises, le directeur des impôts de wilaya, le chef du centre des
impôts ou le centre de proximité des impôts.

Toutefois et lorsque l'avis de la commission est considéré comme


non fondé, le directeur des grandes entreprises, le directeur des
impôts de wilaya, le chef de centre des impôts ou le chef du centre de
proximité des impôts sursoient à l'exécution de cet avis sous réserve
d'en informer le requérant. Dans ce cas, les autorités introduisent un
recours contre l'avis de la commission devant le tribunal administratif
dans les deux (02) mois qui suivent la date de réception dudit avis.
Remarque:
 Le recours n'est pas suspensif de paiement. Toutefois, le
réclamant qui saisit la commission de recours bénéficie du
sursis légal de paiement en s'acquittant à nouveau d'une somme
égale à 20% des droits et pénalités restant en litige;
 Le recours devant la commission ne peut avoir lieu après la
saisine du tribunal administratif;
 Les recours doivent être adressés par les contribuables au
président de la commission.

Vous devez savoir que :

 la commission de daïra de recours des impôts directs et taxes


assimilées et de TVA est compétente:
- lorsque le montant des impôts directs et taxes assimilées est
inférieur ou égal à 2.000.000 DA, ainsi que sur des taxations de
TVA inférieures ou égales à 2.000.000 DA et pour lesquelles
l'administration à préalablement rendue une décision de rejet
total ou partiel;
- Les demandes formulées par les contribuables relevant des
centres de proximité des impôts.

 la commission de recours des impôts directs et taxes assimilées


et de TVA de Wilaya est compétente:
- lorsque le montant des impôts directs et taxes assimilées est
supérieur à 2.000.000 DA et inférieur ou égal à 20.000.000 DA ainsi
que sur les taxations de TVA supérieures à 2.000.000 DA et
inférieures ou à 20.000.000 DA;
- Les demandes formulées par les contribuables relevant des
centres des impôts.
 la commission centrale de recours des impôts directs et taxes
assimilées et de TVA est compétente sur:
- Les demandes formulées par les contribuables relevant de la
direction des grandes entreprises et pour lesquelles cette
dernières a préalablement une décision de rejet total ou partiel;
- Les affaires dont le montant total des droits et pénalités
(impôts directs et TVA) excède vingt millions de dinars
( 2 0 .0 0 0 .0 0 0 D A e t p o u r le sq u ell e s l 'ad mi n i s tr atio n a
)

préalablement rendu une décision de rejet total ou partiel;


Transfert des recours pendants auprès de la commission centrale de
recours des impôts directs et de TVA aux commissions de recours de
wilaya ou de daïra territorialement compétentes :
Les recours pendants auprès de la commission centrale de recours des
impôts directs et de TVA sont transférés aux commissions de recours de
wilaya ou de daïra territorialement compétentes, suivant les seuils de
compétence prévus par la loi de finances pour 2009.
III. Le recours devant le tribunal administratif

Si vous n'êtes pas satisfait de la décision rendue par le Directeur


des Impôts de Wilaya ou le directeur chargé de la structure des
grandes entreprises pour les contrib uables qui relèvent de sa
compétence, vous pouvez saisir le tribunal administratif.

Dans quels délais ?


Le délai de quatre (04) mois dont dispose le contribuable pour
introduire son recours auprès de la Chambre administrative de la Cour
commence à courir :
1- à compter de la date de notification de la décision du Directeur
des Impôts ou du directeur de la DGE statuant sur la réclamation
que cette notification est intervenue avant ou après la date
d'expiration du délai dont dispose le Directeur des Impôts de
W i l a ya o u le d i r e c t e u r d e l a D G E p o u r d o n n e r s u i t e à la
réclamation.

2- à compter de la date d'expiration du délai accordé au Directeur


des Impôts de Wilaya pour statuer sur la réclamation en cas de
défaut de décision de la part de l'administration (décision implicite
de rejet).

Sous quelle forme ?


Pour qu'elle soit recevable, votre instance doit :
 être rédigée sur papier libre ;
 être signée par vos soins ou par une personne que vous avez
régulièrement mandatée ;
 contenir explicitement l'exposé de vos moyens ;
 être accompagnée de l'avis de notification de la décision
contestée lorsque l'instance fait suite à une décision de rejet du
Directeur des Impôts de Wilaya.
En outre, vous ne pouvez contester devant le tribunal
administratif les cotisations différentes de celles mentionnées dans
votre réclamation au Directeur des Impôts de Wilaya ou le directeur
des grandes entreprises.

Toutefois, dans la limite du dégrèvement initialement sollicité,


vous pouvez faire valoir tout moyen nouveau dans la mesure ou il a
été explicitement énoncé dans votre requête introductive d'instance.
Remarque :
 Le recours n’est pas suspensif des droits contestés. Toutefois, le redevable peut
surseoir au paiement de la somme principale contestée, à la condition de constituer
des garanties propres à assurer le recouvrement de l’impôt.
La demande de sursis de paiement doit être introduite conformément au code de
procédure civile et administrative.

 Le tribunal administratif statue par ordonnance conformément au code de


procédure civile et administrative. Cette ordonnance est susceptible d’appel devant
le Conseil d’Etat dans un délai de quinze (15) jours à dater de sa notification.

I V. L e r ec ours d e van t l e c ons e il d ' E t a t :

Vous pouvez attaquer en appel devant le conseil d'État, les arrêts


du tribunal administratif dans les mêmes délais que ceux prévus pour
la saisine du tribunal administratif.

Le recours doit être déposé au greffe du conseil d'État sous forme


de requête et signé d'un avocat agréé.

Le d é l a i i mp a r t i p o u r s a i s i r l e c o n s e i l d 'É t a t c o u r t p o u r
l'administration fiscale, du jour de la notification faite au Directeur
des Impôts de la Wilaya.
Le contentieux du recouvrement :

A qui adresser les réclamations relatives au recouvrement ?


Les contestations relatives au recouvrement des impôts et taxes établis par
l’administration fiscale doivent être adressées, selon le cas, au directeur des grandes
entreprises ou au directeur des impôts de wilaya dont dépend le lieu d’imposition.

Quels sont les formes et les délais d’introduction des réclamations relatives au
recouvrement ?
Ces réclamations revêtent :
- soit la forme d’une opposition à l’acte de poursuite par la contestation
exclusive de la régularité en la forme de l’acte de poursuite (elles doivent être
introduites dans un délai d’un (1) mois à compter de la notification de l’acte
contesté) ;
- soit la forme d’une opposition au recouvrement forcé par la contestation de
l’existence de l'obligation de payer, du montant de la dette, de l’exigibilité du
montant réclamé ou de tout autre motif ne remettant pas en cause l’assiette et
le calcul de l’impôt (elles doivent, sous peine de nullité, être introduites dans
un délai d’un (1) mois à compter de la date de la notification du premier acte
de poursuite).

Les réclamations formant opposition aux poursuites doivent être appuyées de toutes
justifications utiles.

Quel le délai pour statuer sur les réclamations relatives au recouvrement ?

Le directeur des grandes entreprises et le directeur des impôts de wilaya, dans leur
domaine de compétence respectif, statuent dans un délai d’un (1) mois à compter de la
date d’introduction de la réclamation.

A défaut de décision dans ce délai ou si la décision rendue ne vous donne pas


satisfaction, vous pouvez introduire l’action devant le tribunal administratif dans un
délai d’un (1) mois à compter de la date de la notification de la décision de
l’administration ou de l’expiration du délai visé ci-dessus.

Remarque :
Les jugements rendus par les tribunaux administratifs peuvent être attaqués devant le
Conseil d'Etat par voie d’appel dans les conditions et suivant les procédures prévues
par le code de procédure civile et administrative. Ces recours ne sont pas suspensifs de
paiement.

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