100% ont trouvé ce document utile (1 vote)
976 vues36 pages

Cours Comptabilite Analytique GL

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1/ 36

Comptabilité

analytique

1
I : de la comptabilité générale à la comptabilité analytique d’exploitation

La comptabilité analytique est un mode de traitement de données issues de la


comptabilité générale qui permet d’identifier les éléments qui participent à la
formation du résultat de l’entreprise, et de les valoriser.
La comptabilité analytique constitue un outil important pour le pilotage de
l’entreprise car elle est une source d’informations qui doit permettre de prendre les
bonnes décisions pour améliorer la performance.
1) Les insuffisances de la comptabilité générale :

La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la saisie, la
classification et l’enregistrement des flux externes. Le but de cet enregistrement des
flux doit se terminer à la fin de l’exercice comptable par l’établissement des états de
synthèse. Mais cette opération d’enregistrement comptable a quelques défaillances :
• La comptabilité générale ne s’intéresse qu’aux flux externes : elle conçoit
l’entreprise comme un carrefour d’échange et ne rend pas compte du
processus de transformation des inputs à l’intérieur de l’entreprise.
• La comptabilité générale donne un résultat unique à posteriori à tous
produits confondus, toutes activités confondues. C’est donc une comptabilité
de synthèse qui ne permet pas de savoir les détails de ce résultat unique ou
global.
• La comptabilité générale ne permet pas d’évaluer réellement les éléments de
stocks a tout moment, mais seulement à un moment T (généralement à la fin
d’exercice comptable).
• La comptabilité générale est annuelle, descriptive, du passé (ne donne pas de
visions pour le futur)…..
2) Les objectifs de la comptabilité analytique :
Pour remédier aux lacunes de la CG déjà vu au niveau de la partie précédente, la
CAE présente les caractéristiques suivantes :
• La comptabilité analytique décrit les événements qui se produisent à
l’intérieur de l’entreprise.
• La comptabilité analytique fournit des informations correspondant aux
besoins d’analyse propres à l’entreprise ;
• La comptabilité analytique peut décrire l’avenir, et ensuite, comparer les
réalisations aux prévisions;
• La comptabilité analytique permet aussi d’éclater le résultat unique de la
comptabilité générale en autant de résultat qu’il y a de produit;
• La comptabilité analytique permet d’évaluer réellement les éléments de
stocks à tout moment (comptabilité des matières);
• La C.A permet d’analyser la rentabilité afin de mesurer les variations
de marges en fonction des étapes de la production;
• Le noyau central des objectifs de la CAE est constitué par la
connaissance du coût de revient et de ses composantes

2
3) Comparaison comptabilité générale / comptabilité analytique :
Le tableau ci-dessous résume les points de divergence entre la CAE et la CG :
Critères de Comptabilité générale Comptabilité analytique
comparaison
Au regard de la loi Obligatoire Facultative
Vision de l’entreprise Globale Détaillée
Horizons Passé Présent - futur
Natures des flux observés Externes Internes
Documents de base Externes Externes et internes
Classement des charges Par nature Par destination
Objectifs Financiers Économiques
Règles Rigides et normative Souples et évolutives
Utilisateurs Tiers + direction Tous les responsables
Nature de l’information Précise, certifiée, Rapide, pertinente,
formelle approchée

On peut dire que le but de tenir une comptabilité analytique est de fournir à la
direction (de l’entreprise) des informations préalables afin que celle-ci prenne
ses décisions et exercer son pouvoir de contrôle.

3
II : Les charges de la CAE :

Les charges de la CG (classe 6) sont reprises par la CAE, à l’exclusion de certaines


charges. On les appelle les charges non incorporables, elles comprennent :

1. toutes les charges non courantes ;


2. certaines charges courantes que l’analyse ne permet pas de considérés comme tel, il
s’agit des :
• fractions des dotations aux amortissements qui excédent les dotations fiscales ;
• impôts sur les résultats ;
• charges courantes se rapportant aux exercices antérieurs ;
• dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs (pas de valeur réel,
actif fictif) ;
• charges qui représentent les charges récupérables sur les tiers (Exemple : taxe
avancées sur le compte des autres) ;
• charges qui représentent la couverture d’un risque (provisions pour litige, pour
dépréciation).

D’autre part des charges qui ne figurent pas dans la CG sont prises en considération par
la CAE, sont les charges supplétives, elles comprennent essentiellement :
1- la rémunération du travail du dirigeant ;
2- la rémunération du capital à un certain taux d’intérêt dans la société ;
3- les charges d’usage (Exemple : amortissement de durée inférieur à celle
fiscalement tolérées).

LES CHARGES NON INCORPORABLES :


Ce sont des charges qui ont été régulièrement comptabilisées en classe 6 suivant les
critères de la CG mais qui ne reflète pas les conditions normales d’une exploitation de
l’entreprise.
L’incorporation de ces charges viendrait artificiellement majorer le coût des produits,
empêchant de juger les évolutions significatives des coûts dans le temps.

LES CHARGES SUPPLÉTIVES :


Ce sont des charges qui n’ont été pas comptabilisées en classe 6 suivant les critères de la
CG mais que la CAE retient.
Il s’agit de charges prises en compte chaque fois qu’un facteur de production est utilisé
gratuitement c’est à dire sans générer de charges.

Application 1 :
Les charges incorporables pour le mois de juin sont de 67 000 DH
La rémunération annuelle de l’exploitant est de 12 600 DH, les capitaux propres de 25 000
DH sont rémunérés à 12% l’an.
On vous demande de déterminer les charges de la CAE.

4
Solution
Le calcul des éléments supplétifs se fait de la manière suivante
La rémunération de l’exploitant : (12 600/12) = 1050 DH
La rémunération des capitaux propres : (25 000/12) * 12% = 250 DHS
Donc on aura comme charges supplétives pour le mois de juin : 1050 + 250 = 1300 DH
Et par la suite le total des charges mensuelles incorporables sera :
67 000 + 1300 = 68 300 DH

Application 2 :

Les charges de la CG d’une entreprise qui calcul ses coûts par trimestre s’élève à 600.000 DH
dont 10 000 DH de dotation non incorporables. Par ailleurs il faut tenir compte de la
rémunération du capital qui s’élève à 4.000.000 DH au taux annuel de 12%.
Déterminer les charges de la CAE

Solution :

Charges CAE = (charges CG - ch. non incorporables) + ch. supplétives


Charges CAE = charges incorporables + ch. supplétives

Charges CAE = (600.000 - 10.000) + (4.000.000 x 12% x ¼)


Charges CAE = 710.000 dhs
Application 3 :

Les postes de charges de la société « INFOCOM » se présentent comme suit au


31/12/2020 :

Postes Montants Postes Montants

- Achats consommés de - Charges d'intérêts 44 000


matières et fournitures 1 300 000 - Autres charges 5 000
- Autres charges externes 200 000 - Dotations financières
financières 21 000
- Impôts et taxes 40 000 - VNA des immobilisations 66 000
- Charges de personnel 120 000 - Dotations non courantes
cédées 14 000
- Autres charges d'exploitation 20000 - Impôt sur le résultat 35 000
- Dotations d'exploitation 90000

Autres informations: Parmi les charges courantes figurent:


- Des dotations des non-valeurs pour 12 500 DH
- Des dotations des créances douteuses pour 7 500 DH
- Un achat de carburant relatif à l'exercice 2019 pour 1 600 DH.
- les capitaux propres de la société s'élèvent à 4650 000 DH
- le taux de rémunération des capitaux sur le marché financier est de 10% l'an.
- La rémunération de l’exploitant est de 7500 par mois
TRAVAIL A FAIRE: Déterminer

5
1.le total des charges de la comptabilité générale
2.le montant des charges non incorporables
3.le montant des charges supplétives
4.En déduire le montant des charges incorporables.

Solution :

1) le total des charges de la comptabilité générale

Postes Montants
Achats consommés de matières et fournitures 1300000
Autres charges externes 200000
Impôts et taxes 40000
Charges de personnel 120000
Autres charges d'exploitation 20000
Dotations d'exploitation 90000
Charges d'intérêts 44 000
Autres charges financières 5000
Dotations financières 21000
VNA des immobilisations cédées 66000
Dotations non courantes 14000
Impôt sur le résultat 35000
les charges de la CG 1801000
2) le montant des charges non incorporables

VNA des immobilisations cédées 66000


Dotations non courantes 14000
Impôt sur le résultat 35000
Des dotations des créances douteuses 7500
Un achat de carburant 16000
des charges non incorporables 138500
3) le montant des charges supplétives
La rémunération de l’exploitant 7500 × 12 90000
rémunération des capitaux est de 465000
4 650 000 × 10%
des charges supplétives 555000

4- En déduire le montant des charges incorporables.


les charges de la CG 1801000
- des charges non incorporables - 138500
+ des charges supplétives + 555000
= des charges incorporables 2217500

6
Application 4 :
Une entreprise fabrique un produit unique pour le mois de février les dépenses
ont été les suivantes :
M.P : 3.000 kg à 100 DH/kg M.O : 250h à 50 DH/h
Autres charges : la CG donne les charges suivantes : autres que la main d’œuvre
directe et les achats, 210000 DH dont 10000 DH de provisions non incorporables.
Cependant il faut tenir compte de 6000 DH de charges supplétives, la
production est de 4000 unités vendues au prix de 150 DH l’unité.
1- déterminer le résultat de la CG ;
2- déterminer le résultat de la CAE ;
3- retrouver le résultat de la CG à partir du résultat de la CAE.
Solution :

1) Charges de la CG 2) Charges de la CAE


M P 300.000 M P : 300.000
M O : 12.500 M O : 12.500
Charges CG : 210.000 Charges incorporables :
Prix de vente : 600.000 210.000 - 10.000= 200.000
Charges de la CG = 210.000 + 300.000 + Charges supplétives : 6.000
12.500 = 522.500 Charges de la CAE : 200.000 +
300.000 + 12. 500 + 6000 = 518500
Résultat de la CG = Résultat de la CAE =
600.000 - 522.500 600.000 - 518.500
= 77.500 = 81. 500

3) résultat de la CG = résultat de la CAE + charges supplétive - charges non


incorporables
= 81.500 + 6.000 - 10.000 = 77.500

7
III : L’inventaire permanant des stocks (Evaluation des sorties des stocks)
1) Principe général :

A la différence de la CG qui se contente de connaitre les stocks et donc les


consommations une fois par an à l’aide de l’inventaire « intermittent » et « physique ». La
CAE a mis en place une organisation comptable qui enregistre les mouvements de stocks
(entrée, sortie) en quantité et en valeur et permet ainsi de déterminer à tout moment le
stock final théorique. Cette organisation est appelé l’inventaire permanent.

Les principes de l’inventaire permanent sont valables pour tous les éléments stockés
dans l’entreprise ; matières premières, produits intermédiaires, produits finis….
Le suivi des mouvements de stocks est réalisé sur des comptes de stocks (compte
d’inventaire permanent) qui ont la structure suivante :

COMPTE D’INVENTAIRE PERMANENT


MARCHANDISE
Entrée Sortie Stoc
Date s s k

Libellé Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT

2) Principales méthodes d’évaluation des sorties des stocks:


a) la méthode du coût moyen pondéré :
La méthode consiste à calculer pour chaque nature de matières ou de marchandise
le CMUP en divisant le coût total des entrées successives par leur quantité totale
et à appliquer ce coût ainsi déterminé aux sorties de la période considérée.

Dans ce cas deux procédés sont possibles :

• Coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé en fin de période avec cumul du stock Initial ;
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 + 𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓
C𝑴𝑼𝑷 𝒇𝒊𝒏 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 =
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍 + 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é

• Coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé après chaque entrée.

C𝑴𝑼𝑷 𝒂𝒑𝒓è𝒔 𝒄𝒉𝒂𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆


𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒑𝒓é𝒄è𝒅𝒆𝒏𝒕 + 𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓
=
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒑𝒓é𝒄è𝒅𝒆𝒏𝒕 + 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é

8
b) La méthode d’épuisement des lots :
➢ La méthode FIFO / PEPS : premier entré premier sorti
C’est une méthode de comptabilisation des stocks qui valorise les sorties de stock
au coût de l'article le plus ancien dans le stock. En fin de période, le solde en
magasin (stock existant) est chiffré au coût des entrées les plus récents.
➢ La méthode LIFO / DEPS : dernier entrée premier sorti
Cette méthode considère que ce sont les produits entrées les derniers qui
doivent être sortis les premiers. Donc on évalue les sorties de magasin au coût
des entrées les plus récentes. En fin de période le solde magasin est chiffré au
coût des entrées les plus anciennes.
Application :
La sté « ARIBETON » a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de jui2021:
01-juin stock initial 3000 articles à 105DH l’un
04-juin bon de sortie N° 14 1700 articles
12-juin bon d’entrée N°3 5000 articles à 108 DH l’un
17-juin bon de sortie N° 15 2000 articles
20-juin bon de sortie N° 16 1500 articles
26-juin bon d’entrée N° 4 3000 articles à 112 DH l’un

TAF : évaluer les sorties de stock en utilisant les différentes méthodes d’évaluation des stocks.

Solution :
1° méthode de CMUP (après chaque entrée) :

COMPTE D’INVENTAIRE PERMANENT MARCHANDISE

Entrées Sorties Stock


Date
Libell é

Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT

01/06 SI 3 000 105 315 000 3 000 105 315 000

04/06 BS N° 14 1 700 105 178 500 1 300 105 136 000

12/06 BE N°3 5 000 108 540 000 6 300 107.38 676 000

17/06 BS N° 15 2 000 107.38 214 761.8 4 300 107.38 461 378.2

20/06 BS N° 16 1 500 107.38 161 071.35 2 800 107.38 300 666.85

26/06 BE N°4 3 000 112 336 000 5 800 109.77 636 666.85

11 000 1 191 000 5 200 554 333.15 5 800 109.77 636 666.85

9
CMUP MENSUEL:

COMPTE D’INVENTAIRE PERMANENT MARCHANDISE

Libell Entrées Sorties Stock


Date Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT
é

01/06 SI 3 000 105 315 000 3 000 105 315 000

04/06 BS N°14 1 700 108,27 184 059 1 300 - 130 941

12/06 BE N°3 5 000 108 540 000 6 300 - 670 941

17/06 BS N°15 2 000 108,27 216 540 4 300 - 454 401

20/06 BS N°16 1 500 108,27 162 405 2 800 - 291 996

26/06 BE N°4 3 000 112 336 000 5 800 - 627 996

11 000 1 191 000 5 200 108,27 563 004 5 800 -

10
2° méthode de PEPS (ou FIFO) :

COMPTE D’INVENTAIRE PERMANENT MARCHANDISE

Entrées Sorties Stock


libellé

Date
Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT

01/06 SI 3 000 105 315 000 3 000 105 315 000

04/06 BS N° 14 1 700 105 178 500 1 300 105 136 500

12/06 BE N°3 5 000 108 540 000 1 300 105 136 500
5 000 108 540 000
17/06 BS N° 15 1 300 105 136 500 4 300 108 464 400
700 108 75 600
20/06 BS N° 16 1 500 108 162 000 2 800 108 302 400

26/06 BE N°4 3 000 112 336 000 2 800 108 302 400
3 000 112 336 000
11 000 1 191 000 5 200 552 600 5 800 638 400

2° méthode de DEPS (ou LIFO) :

COMPTE D’INVENTAIRE PERMANENT MARCHANDISE

Entrées Sorties Stock


Date
libellé

Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT

01/06 SI 3 000 105 315 000 3 000 105 315 000

04/06 BS N° 14 1 700 105 178 500 1 300 105 136 500

12/06 BE N°3 5 000 108 540 000 1 300 105 136 500
5 000 108 540 000
17/06 BS N° 15 2000 108 216 000 1 300 105 136 500
3 000 108 324 000
20/06 BS N° 16 1 500 1 300 105 136500

1 500 108 162 000


1 300 105 136 500
26/06 BE N°4 3 000 112 336 000 1 500 108 162 000
3 000 112 336 000
11 000 1 191 000 5 200 556 500 5 800 634 500

11
IV: Le traitement des charges de la CAE

Introduction
Les charges, cette expression recouvre la même réalité tant en comptabilité générale
qu’en comptabilité analytique. Généralement une charge correspond à un facteur
d’appauvrissement pour toute entreprise. Elle contribue à diminuer le résultat de
l’exercice.

Les charges sont liées à des décaissements de « monnaie » : achat et consommation de


matières, salaire du personnel, frais d’entretien et de gestion, en effet les charges
correspondent à des prestations reçues en contrepartie des décaissements.

1) Distinction entre charges directes et indirectes en CAE

Les charges prisent par la CAE sont de deux types : les charges directes et les charges
indirectes

Les charges directes :


Ce sont les charges qu’il est possible d’affecter « immédiatement » : c'est-à-dire sans calcul
intermédiaire, au coût d’un produit déterminé. Ces charges peuvent concerner le coût d’un
produit ou d’une commande.

Une charge est dite directe lorsqu’elle concerne uniquement une seule section. Exemple 1 : achat
de MP ne concerne que la section « achat, approvisionnement » ;
Exemple 2 : la main d’œuvre directe MOD (salaire de l’ouvrier qui travail uniquement dans un seul
atelier)

Les charges indirectes :


Ce sont les charges qu’il n’est pas possible d’affecter « immédiatement » à un coût particulier.
Elles nécessitent un calcul intermédiaire pour être imputées au coût d’un produit ou activité.
Autrement dit : Une charge indirecte est une charge qui concerne plusieurs sections à la fois, la
répartition des charges indirectes suppose des calculs intermédiaires en vue de leur imputation
au coût.
Exemple : la consommation de l’électricité dans l’entreprise, l’assurance des locaux, les
charges d’administration générale qui concernent plusieurs services et sections.

2) Les sections analytiques (ou centres d’analyse):

Le traitement des charges indirectes nécessite de procéder à un découpage de


l’entreprise en centres d’analyse qui correspondent le plus souvent à des services ou à
des divisions fonctionnelles. La qualité de découpage conditionne la pertinence du calcul
des différents coûts.

Exemple de sections :
12
Section administration ;
Section entretien ;
Section achat ;
Section production ;
Section distribution.

L’activité des centres d’analyses doit être mesurée par une unité de mesure
physique (kg, heure…), or cela n’est pas toujours faisable, d’où la distinction de
deux catégories de centres d’analyse :

➢ Les centres d’analyse opérationnels : ce sont des centres dont l’activité peut
être mesurée par une unité de mesure physique nommé unité d’œuvre.

Les centres d’analyse opérationnels se subdivisent en :


*Centres principaux : Centres dont les coûts sont imputés directement aux
coûts de produits (par exemple : approvisionnement, production, distribution…).
*Centre auxiliaires : Centres dont les coûts sont imputés à d’autres
centres (gestion de personnel par exemple). Ce sont aussi des sections
(centres) dont l’activité profite a d’autres sections (principales et/ ou
auxiliaires).

➢ Les centres d’analyse de structure : Ce sont les centres dont l’activité ne


peut être mesurée par une unité d’œuvre physique. Et pour pallier à ce problème
l’imputation se fait à l’aide d’un taux de frais calculé à partir d’une assiette de
frais (base monétaire).

Remarque :
• On peut dire que les sections auxiliaires n’existent que dans le but de
faciliter le travail aux sections principales.
• Il n’existe pas de norme ni d’idéal quant au nombre de centres qu’il est
nécessaire de distinguer. Il convient néanmoins de remarquer qu’un
nombre insuffisant de centres appauvrit l’analyse alors qu’un nombre
élevé la complexifie.

13
1. Répartition primaire des charges indirectes:
La répartition primaire consiste à ventiler (répartir) les charges indirectes entre tous les
sections analytiques (principales et auxiliaires). Cette ventilation s’effectue soit par
affectation, soit par répartition.
Lorsqu’il existe des moyens de mesure (bons de sortie de magasin, compteurs) les charges
indirectes sont affectées aux centres, proportionnellement aux quantités utilisées.
Dans l’hypothèse contraire, les charges sont réparties entre les centres concernés à
l’aide de clés de répartition technique et comptable.
Application :
Le tableau des charges indirectes de l’entreprise « ARIBITON » pour le mois de
janvier 2013 se présente comme suit :

Charge Montant Sections auxiliaires Sections principales


indirectes par des Administr Approvi- Atelier AtelierB
nature charges Entretien Distribution
ation sionnement A
Fournitures
1 500 15% 15% 10% 20% 10% 30%
consommables
Location et
charges 2 000 - - 0.15 0.3 0.3 0.25
locatives
Entretien et
3 500 1 1 4 - - 4
réparation
Impôts et taxes 4 000 10% 5% - - - 85%
Charges de
10 000 1 1 3 3 2
personnel
Charges
600 100% - - - -
d’intérêts
D.E.A 3 000 15% 5% 10% 30% 20% 20%
Charges
500 40% - 10% - - 50%
supplétives
Total de la
répartition primaire

TAF : Compléter le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise «ARIBITON ».


Solution :
Charge Montant Sections auxiliaires Sections principales
indirectes par des
nature charges Administr Entretien Approvi- Atelir Atelier Distribution
ation sionnement A B

Fournitures 1 500 225 225 150 300 150 450


consommables

Location et
charges
2 000 - - 300 600 600 500
locatives

Entretien et 3 500 350 350 1 400 - - 1 400


réparation

Impôts et taxes 4 000 400 200 - - - 3 400

Charges de 10 000 1 000 - 1 000 3 000 3 000 2 000


personnel *

Charges 600 600 - - - -


d’intérêts

D.E.A 3 000 450 150 300 900 600 600

Charges 500 200 - 50 - - 250


supplétives

Totaux primaires 25 100 3 225 925 3 200 4 800 4 350 8 600

14
2. Répartition secondaire :

Consiste à répartir, suivant des clés de répartition, le total de la répartition primaire de


chaque centre auxiliaire entre les centres auxquels il a fourni des prestations. Il est
important de souligner que les centres receveurs de présentations peuvent être eux-
mêmes des centres opérationnels ou des centres de structure.
A noter qu’au terme de cette répartition on ne dispose des charges que dans des
sections principales et de structures. Alors que les sections auxiliaires sont entièrement
réparties (total = 0).

Application :

Pour le mois de Janvier 2013 le tableau de répartition des charges indirectes se


présente comme suit :
Charge Montant Sections auxiliaires Sections principales
indirectes des Administ Approvi- Atelie Atelie
par nature charges Entretie Distributio
r ation sionnemen rA rB
n n
t
Totaux
primaires 25 100 3 225 925 3 200 4 800 4 350 8 600
Répartition
secondaire

Administration 10% 10% 35% 35% 10%

Entretien 10% 40% 40% 10%

TAF : Compléter le tableau de répartition des charges indirectes.

Solution :

Charge Montant Sections auxiliaires Sections principales


indirectes par des Administr Approvi-
Entretien Atelier A Atelier B Distribution
nature charges ation sionnement
Totaux
25 100 3 225 925 3 200 4 800 4 350 8 600
primaires
Répartition
secondaire

Administration -3 225 322.5 322.5 1128.75 1128.75 322.5

Entretien -1247.5 124.75* 499 499 124.75

25 100 0 0 3647 6428 5978 9047

(*) 124.75 = (925+322.5)*10%

15
3) Les prestations réciproques :
Les cessions de prestations entre les centres d’analyses s’effectuent selon la méthode
des transferts croisés lorsque deux ou plusieurs centres auxiliaires se fournissent
simultanément des prestations. Avant de procéder à la répartition secondaire, il est
obligatoire de calculer le total de chaque centre auxiliaire à l’origine des prestations
réciproques. Ce total tient compte des prestations reçus d’un ou de plusieurs
centres d’analyse .
Les prestations réciproques entre les centres d’analyse (sections analytiques)
conduisent le gestionnaire à répondre à des questions comme :
Quel est le total de chaque centre ? Quelle est la part du coût transféré ? Quelle est
la part du coût reçu ?
Et pour répondre à de telles questions le gestionnaire aura recours à un système de n
équations et n inconnues. Et ce en posant en inconnu le total de chaque centre (X, Y)
Application

Le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise « LA GENERALE » se


présentent comme suit :

Charge Montant Sections auxiliaires Sections principales


indirectes par des Administr Approvi- Atelier Atelier
nature charges Entretien Distribution
ation sionnement A B
Totaux
20 500 2 000 1 500 9 000 3 000 3 000 2 000
primaires
Administration - 15% 40% 20% 10% 15%
Entretien 5% - 35% 25% 30% 5%
Totaux
secondaires

TAF :
1. Calculer le montant des centres administration et entretien, compte tenu
des prestations réciproques ;
2. Procéder à la répartition secondaire dans le tableau des charges indirectes ;

Solution
Question 1 :
La détermination du total des centres administration et entretien exige la résolution
d’un système d’équation à deux inconnues. Soit :
X= le total du centre « administration » après répartition secondaire,
Y= le total du centre « entretien » après répartition secondaire.
Le total X du centre « administration » est égal aux 2 000 DH (total de la répartition
primaire) augmenté de la part du centre entretien qui le concerne, soit 5% du total
de ce dernier ;
Le total Y du centre « entretien » est égal aux 1 500 DH (total de la répartition
primaire) augmenté de la part du centre administration qui le concerne, soit 15 % du
total de ce dernier.
16
𝑋 = 2 000 + 5% 𝑌
Le système d’équation s’écrit :{
𝑌 = 1500 + 15% 𝑋
Si on remplace Y dans X, on aura : 𝑋 = 2 000 + 0.05 [1 500 + 0.15𝑋 ]
𝑋 = 2 000 + 75 + 0.0075 𝑋 Equivaut à 𝑋 − 0.0075 𝑋 = 2 075
0.9925 𝑋 = 2 075 𝐸𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à 𝑋 = 2 090,68 ≈ 2 091
X = Administration = 2 091
Donc si on connait la valeur de X il possible de déduire la valeur de Y
𝑌 = 1 500 + 0.15 𝑋 𝐸𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à 𝑌 = 1 500 + [0.15 ∗ 2 091]
Donc 𝒀 = 𝟏 𝟖𝟏𝟑, 𝟔𝟓 ≈ 𝟏 𝟖𝟏𝟒 Y = Entretien = 1 81
Question 1 :
Apres le calcul des nouveaux totaux des centres « administration » et « entretien », le
tableau de répartition des charges indirectes se présente comme suit :

Sections auxiliaires Sections principales


Charge indirectes Montant
par nature des Adminis Approvi- Atelier B
Entretie Atelier A Distribution
charges tration sionnement
n

Totaux primaires 20 500 2 000 1 500 9 000 3 000 3000 2 000

Administration -2 091 314 836,4 418,2 209,1 313,65


Entretien 91 -1 814 634,7775 453,4125 544,095 90,6825

Totaux 0 0 10 471 3 872 3 753 2 404


secondaires

Exercice :
Le tableau de répartition des charges indirectes d’une société est le suivant:
Section auxiliaires Sections principales
Charges Total
Adm Entretien Magasin At. A At. B At. C Distribut
Répartition
160 425 31 875 13 812,5 13 093,75 28 475 22 487,5 22 375 28 306,25
primaire
Répartition
secondaire
Adm A 10% 5% 25% 25% 25% 10%
Ent - E 15% 25% 20% 30% 10%
Mag - 10% M 30% 30% 30%

TAF : compléter le tableau de répartition des charges indirectes.

Corrigé :
𝑬 = 𝟏𝟑 𝟖𝟏𝟐, 𝟓 + 𝟑𝟏 𝟖𝟕𝟓 ∗ 𝟏𝟎% + 𝟏𝟎% 𝑴 𝑴 = 𝟏𝟑 𝟎𝟗𝟑, 𝟕𝟓 + 𝟑𝟏 𝟖𝟕𝟓 ∗ 𝟓% + 𝟏𝟓% 𝑬
𝑬 = 𝟏𝟑 𝟖𝟏𝟐, 𝟓 + 𝟑 𝟏𝟖𝟕, 𝟓 + 𝟏𝟎% 𝑴 𝑴 = 𝟏𝟑 𝟎𝟗𝟑, 𝟕𝟓 + 𝟏 𝟓𝟗𝟑, 𝟕𝟓 + 𝟏𝟓% 𝑬]
𝑬 = 𝟏𝟕 𝟎𝟎𝟎 + 𝟏𝟎% 𝑴 𝑴 = 𝟏𝟒𝟔𝟖𝟕, 𝟓 + 𝟏𝟓% 𝑬

𝑬 = 𝟏𝟖 𝟕𝟓𝟎 𝑴 = 𝟏𝟕 𝟓𝟎𝟎

17
Tableau de répartition des charges indirectes:
Section auxiliaires Sections principales
Charges Total
Adm Entretien Magasin At. A At. B At. C Distribut
Répartition
160 31 875 13 812,5 13093,75 28 475 22 487,5 22 375 28306,25
primaire
425
Répartition
secondaire
Adm -31875 3 187,5 1 593,75 7 968,75 7 968,75 7 968,75 3 187,5
Ent -18 750 2 812,5 4 687,5 3 750 5 625 1 875
Mag 1 750 -17 500 5 250 5 250 5 250
Totaux de
répartition 160 425 0 0 0 46381,25 39456,25 41218,75 33368,75
secondaire

les outils d’imputation des charges indirectes

Le transfert des charges indirectes du tableau de répartition vers différents


coûts nécessite l’utilisation de certains outils appelés unités d’œuvre et taux de frais

1) Les unités d’œuvres :

Pour les sections dont les coûts sont liés au volume d’activité des entreprises,
l’unité est physique, donc chaque section à sa propre unité d’œuvre. Les différents
types d’unités d’œuvres sont les suivants :
- l’heure de main d’œuvre consacré à la production du produit ;
- l’heure machine utilisé pour le fonctionnement du matériel ;
- le nombre ;
- le poids ;
- le volume ;
- la surface ;
- la longueur ;
- la puissance... ;
- la fourniture travaillée dont les sections de production.

18
Sections principales
Charge indirectes par nature
Approvi- Atelier B
Atelier A Distribution
sionnement

Totaux secondaires 10 471 3 872 3 753 2 404

Unité d’œuvre 1kg MP acheté l’heure de main Unité produite 100 Dh de


d’œuvre ventes

Nombre d’unité d’œuvre 20000 220 50 1202

Coût des unités d’œuvre

Exemple
➢ Dans la section « presse » d’une société de construction d’automobile, l’UO choisie est
l’heure machine.
Les charges réparties dans cette section s’élèvent au cours du mois de mai à 40000 DH.
4 presse ont travaillé 200H chacune, soit 800H au total.
Chaque UO coûte = 40000 / 800 = 50
➢ La fabrication des carrosseries modèles « Peugeot 306 » a demandé 250H de presse. On
impute au coût de production des carrosseries 306.
Coût d’UO de la section x nombre d’UO imputés = imputation au coût de production 50 x 250
= 12500

19
V: La hiérarchie des coûts
1) Introduction :
Selon la phase d’élaboration du produit, on peut déterminer divers coûts. Le schéma ci-
dessous met en évidence l’existence d’une hiérarchie entre ces coûts divers. Il est
aussi possible de calculer le coût lié à chaque phase du cycle d’exploitation de
l’entreprise. A la fin du cycle de l’exploitation le coût du produit distribué est appelé
coût de revient.
NB : le passage d’une phase à l’autre se fait en principe en cumulant les coûts.

Schéma du processus de calculs des coûts


production et de

administratif et
d’ achat
Frais

Coûts divers
fabrication

distribution
d’ achat
Prix

Charge de

financier

Coûts de
Coût

2) Le coût d’achat :
Le coût d’achat des marchandises, des matières premières et des fournitures intègre
l’ensemble des charges constatées lors de l’opération d’approvisionnement jusqu'à la mise en
stock. Le calcul de ce coût en début de cycle d’exploitation permet d’évaluer le cout d’entrée
des biens en stock.
Le coût d’achat se compose de deux types de charges :
• Les charges directes = prix d’achat des matières HT + frais
accessoires (transport, commission, douane…) + main d’œuvre ;
• Les charges indirectes : réception, contrôle, manutention

Coût d′achat = prix d′achat (HT) + charges sur achat (directes & i𝑛𝑑i𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒)

Application :

L’entreprise X a procédée au cours du mois de novembre N aux opérations d’achat


suivantes :
- Achat 1 000 kg de matière premières A à 15 DH/kg
- Achat 1 500 kg de matière premières B à 12,5 DH/kg
- Achat 1 000 kg de fournitures diverses premières à 2,5 DH/kg
Durant la même période les trois gestionnaires de stock ont été rémunérés
de la manière suivante :

20
- Responsable de la matières première A :1 250 DH
- Responsable de la matières première B :1 350 DH
- Responsable des fournitures divers :1 050 DH
- Les autres charges concernant ces opérations sont les suivantes :
- Main d’œuvre du service approvisionnement :7 000 DH
- Coût du centre approvisionnement :3 500 DH
La répartition des charges indirectes se fait proportionnellement aux quantités
achetées
TAF : Déterminer le coût d’achat des matières et fournitures.
Solution :

** Calculs préalables
Quantité totale achetée : 1 000 + 1 500 + 1 000 = 3 500 kg
Coût indirect total : 7 000 + 3 500 = 10 500 DH
Donc le coût indirect par kg acheté est : 10 500 / 3 500 = 3 DH
** Détermination des coûts d’achat
Le Tableau ci-dessous permet de déterminer les différents coûts d’achat.
Matière A Matière B Fournitures totaux
Eléments
Q P.U MT Q P.U MT Q P.U MT
Charges directes :
- Prix d’achat 1000 15 15 000 1 500 12.5 18750 1000 2.5 2500 3 6250
- Main d’œuvre
1 250 1 350 1 050 3 650
directe
Charges
1000 3 3 000 1500 3 4 500 1000 3 3 000 10 500
indirectes
Coût d’achat 1 000 19.25 19 250 1 500 16.4 24600 1000 6.55 6 550 50 400

3) coût de production :
Le coût de production est au centre des préoccupations des dirigeants de
l’entreprise car ce dernier constitue un indicateur de compétitivité.
Le coût de production des produits fabriqués représente la somme de tout ce que
coûte la fabrication d’un produit dès la phase d’approvisionnement en matières
premières jusqu'à la mise en stock. Le coût de production est calculé selon la
formule :

Coût de production
= Coût d′achat des matières et fournitures consommées
+ charges de production (directes & i𝑛𝑑i𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒𝑠)

Les charges directes de production : comprennent généralement les charges


engagées par l’entreprise pour l’élaboration des biens ou l’exécution des services
(salaires bruts et charges sociales, énergie…).

Les charges indirectes de production concernent généralement les coûts

21
d’usinage, montage, finition…Etc.
Application :
L’entreprise « SUDPRODUCTION » fabrique et vend deux type de produits
industriels PRD1 et PRD2, les services d’administration de l’entreprise mettent à
votre disposition les informations suivantes concernant le mois de novembre de
l’année N :

- Production du mois : 2 500 unités PRD1 et 2 000 unités PDR2 ;


- Consommation de matières premières : 1 250 kg pour PRD1 et 1 500 kg pour le
PRD2 à 11 DH le kg ;
- Consommation de fournitures : 1 000 DH pour PRD1 et 1 320 DH pour le PRD2
- Main d’œuvre directe : 1 600 H pour PRD1 et 1 800 H pour PRD2
rémunérées à 9 DH l’heure ;
- Le coût du centre de production s’élève a 1 700 DH ;
- L’unité d’œuvre correspond à une heure de main d’œuvre directe.

TAF : Calculer le coût de production des deux produits séparément pour le mois de
novembre N.

Solution :

Calculs préalables
Coût du centre production : 1 700 DH
Nombre d’unité : 1 600 + 1 800 = 3 400 U.O
Coût d’unité : 1 700 / 3 400 = 0.5 DH
Détermination de coût de production
Produit PRD1 :

PRD 1
Eléments
Q P.U MT
Charges directes :
- Matières premières 1 250 11 13 750
- Fournitures 1 000
- Main d’œuvre directe 1 600 9 14 400
Charges indirectes
- Centre de production 1 600 0.5 800
Coût de production 2 500 11,98 29 950

Eléments PRD 2
Q P.U MT
Charges directes :
- Matières premières 1 500 11 16 500
- Fournitures 1 320
- Main d’œuvre directe 1 800 9 16 200
Charges indirectes
- Centre de production 1 800 0,5 900

22
Coût de production 2 000 17,46 34 920

4) le coût de revient :
Calculé pour les produits finis vendus, le coût de revient est l’ensemble des
charges supportées depuis l’achat des matières premières et leur transformation
(fabrication), jusuq’à la vente du produit fini.
Le coût de revient comprend les éléments suivants :
- Le coût de production de produits finis vendus ;
- Le coût de distribution (les frais hors production)

Coût de revient
= Coût de sortie des produits vendus
+ frais hors production (de distribution)

Exercice :
Une entreprise industrielle fabrique un produit P en deux étapes. Après
transformation d’une matière A dans l’atelier A1, on obtient un produit S.
Ensuite, dans l’atelier A2, on ajoute la matière B au produit S pour obtenir le
produit P.
Les renseignements fournis par la comptabilité générale sont les suivants :
Charges directes :
- Achats de matière A : 1 500 kg à 140 DH le kg
- Achats de matière B : 500 kg à 300 DH le kg
- Main d’œuvre directe Atelier A1 : 300 heures à 90 DH l’heure
- Main d’œuvre directe Atelier A2 : 50 heures à 96 DH l’heure

Charges indirectes :
- Charges d’approvisionnement : 5 000 DH à répartir entre les matières
proportionnellement aux quantités achetées
- Charges de production de l’atelier A1 : 139 000 DH
- Charges de production de l’atelier A2 : 126 000 DH
- Charges de distribution du produit P : 4 000 DH

Activité de la période :
- Production : - 2 400 produits S ayant nécessité 1 500 kg de matière A
- 2 400 produits P ayant nécessité 500 kg de matière B
- Ventes : 2 400 produits P au prix de 350 DH l’unité.

Travail à faire :
1. Présenter le schéma technique de production du produit P.
2. Calculer le coût d’achat des matières.
3. Calculer le coût de production de S à la sortie de l’atelier A1 puis le coût
de production de P à la sortie de l’atelier A2.
4. Calculer le coût de revient du produit P.
5. Calculer le résultat global et unitaire.

23
Solution :
1) Processus de production :

2) Coût d’achat :

Elément Matière A Matière B


Q P.U MT Q P.U MT
Prix d’achat 1 500 140 210 000 500 300 150 000
Frais d’achat 1 500 2.5 3 750 500 2.5 1 250
Total 1 500 142.5 213 750 500 302.5 151 250

3) Coût de production :
* Coût de production de produit S dans l’atelier 1 :
Éléments Q C.U Montant

Charges directes
Matière A MOD A1 1 500 142,5 213 750
300 90 27 000
Charges indirectes
MOD A1 300 463,33 139 000
Coût de production S 2 400 158,23 379 750

Coût de production de produit P dans l’atelier 2 :


Éléments Q C.U Montant

Charges directes
Produit S 2400 158,23 379 750
Matière B 500 302,5 151 250
MOD A2 50 96 4 800
Charges indirectes
MOD A2 50 2 520 126 000
Coût de production P 2 400 275,75 661 800

4) Coût de revient :

Elément Q C.U MT
Coût de production 2 400 257,75 618 800
Frais de distribution - - 4 000
Coût de revient 2 400 259,42 622 600

5) Résultat analytique :

24
Elément Q C.U MT
Coût de revient 2 400 259,42 622 600
Prix de vente 2400 350 840000
Résultat analytique 2400 90,58 217400

25
Exercice :

L’entreprise « OUEDNOUN -PLASTIQUE» fabrique des bidons de plastique à


partir de la matière première « PLAST » :
La direction générale de l’E/se vous fournit les informations suivantes concernant le
mois de novembre 2013 :
1- les charges par nature (abstraction faite de la main d’œuvre directe et les achats) de
la CG sont de 150 000 DH dont 2000 DH d’amortissement de frais préliminaires
2- le capital (propre) est divisé en 10 000 actions d’une valeur de 100 DH l’action, la
rémunération annuelle est de 12%
3- le tableau des charges indirectes se présente ainsi :

Mt des Sections aux Sections principales


Éléments
charg Adm Entr Approv Produc Distrib
T.R.P ? ? 15 000 17 000 40 000 14 000
Adm - 20% 20% 50% 10%
Entr 10% - - 70% 20%
T.R.S

Unité d’œuvre 1kg MP acheté Unité produite 100 Dh de ventes

Nombre d’unité d’œuvre ? ? ?

Coût des unités d’œuvre ? ? ?

- Stock au 01 novembre:
- Matière PLAST : 6 000 KG à 20 Dh / Kg
- Bidons de plastique : 1 250 articles à 73,60 Dh l’unité
- Achats du mois : 4 000 kg de MP PLAST à 22 Dh / Kg
- Consommation de MP PLAST : 8 000 Kg
- MOD : 4 500 heures à 8 Dh l’heure.
- Production de Bidons : 4 500 articles
- Ventes du mois : 2 500 articles à 100 Dh / unité
- Stock au 30 novembre :
- Matière PLAST : 1 950 Kg
- Bidons de plastique : 2 800 articles
- Remarque : les sorties sont évalué selon CMUP de fin de période
- Travail à faire:
1- Les charges indirectes de la CAE ?
2- Compléter le tableau de répartition des charges indirectes
3- Calculer le coût d’achat de MP PLAST et établir son compte d’inventaire
permanent
4- Calculer le coût de production des bidons et établir leurs comptes
d’inventaire permanent
5- Calculer le coût de revient du bidon
6- Calculer le résultat analytique

26
Solution :

1) Calcul des charges indirectes de la CAE :

Charges indirectes CAE = Charge CG – Charges non incorporables + Charges


supplétives
= 150 000 - 2 000 + (10 000 * 100 * 12%) / 12
= 158 000

Adm = 158 000 – (15 000+17 000+40 000+14 000) = 72 000

A = 72 000 + 10% E A= 75 000


E = 15 000 + 20% A E = 30 000

2) tableau de répartition des charges indirectes :

Mt des Sections aux Sections principales


Éléments
charg Adm Entr Approv Produc Distrib

T.R.P 158 000 72 000 15 000 17 000 40 000 14 000


Adm -75 000 15 000 15 000 37 500 7 500
Entr 3 000 -30 000 - 21 000 6 000
T.R.S 158 000 0 0 32 000 98 500 27 500
1kg de matière Unité 100 Dh de
Unité d’œuvre
acheté produite vente

Nombre d’unité d’œuvre 4 000 4 500 2 500

Coût des unités d’œuvre 8 21.89 11

3) Calcul du coût d’achat de MP PLAST et son compte d’inventaire permanent

Elément Quantité Prix unitaire Montant


Charges directes
-Prix d’achat 4 000 22 88 000
Charges indirectes
-Section approv 4 000 8 32 000

Coût d’achat 6 000 6,82 120 000


• Compte d’inventaire permanent

Date Entrées Sorties Stock

lib Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT


SI 6 000 20 120 000 6 000 20 120 000
E 4 000 30 120 000 10 000 24 240 000
S 8 000 24 192 000 2 000 24 48 000
TOT 10 000 24 240 000

27
4) Calcul du coût du production des bidons et leur compte d’inventaire permanent

Elément Quantité Prix unitaire Montant


Charges directes
-Coût d’achat des matières consommées 8 000 24 192 000
- MOD 4 500 8 36 000
Charges indirecte 4 500 21.89 98 500
-Section production
Coût de Production 4 500 72.56 326 500

• Compte d’inventaire permanent

Date Entrées Sorties Stock

lib Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT


SI 1 250 73,6 92 000 1 250 73,6 92 000
E 4 500 72.56 326 500 5 750 72.78 418 500
S 2 500 72.78 181 950 3 250 72.78 236 550
TOT 5750 72,78 418 500 3250 72.78 236 550

5) Calcul du coût de revient des bidons :

Elément Quantité Prix unitaire Montant

Charges directes
-Coût de production des unités vendues 2 500 72.78 181 950
Charges indirecte
-Section distribution 2 500 11 27 500

Coût de Revient 2 500 83.78 209 450

5) Calcul du résultat analytique :

Elément Quantité Prix unitaire Montant


Prix de vente 2 500 100 250 000
( -)

Coût de Revient 2 500 83.78 209 450

Résultat analytique 2 500 16.22 + 40 550

28
Chapitre 6 : complément du coût de production
A la fin du cycle de l’exploitation le coût du produit distribué, a savoir le coût de
revient est égale à la sommation de tous les coûts supportés par l’entreprise dès la
phase de l’achat des matières premières jusqu'à la phase de distribution, en
passant par la production, mais dans la pratique il se trouve que cette sommation
des coûts n’aboutie toujours pas au coût de revient réel du produit distribué, cela
s’explique par l’existence de produits résiduels, déchets, rebuts, produit en-
cours….etc. Issus de la phase de production.

L’existence de produits en-cours de fabrication, de produits résiduels (déchets,


rebuts) complique le calcul du coût de production. Ces produits résiduels
comprennent les déchets et les rebuts de fabrication. Ils comprennent également
les produits finis et les produits intermédiaires impropres à l’utilisation ou à un
écoulement normal.
Ces déchets peuvent avoir une valeur marchande en l’état (c'est-à-dire sans
transformation) ou après transformation, ils sont, normalement, destinés à êtres
vendus ou réutilisés.

1) Les déchets

Les déchets sont des résidus de matières provenant de la fabrication (sciure de


bois, limaille de fer, eaux usées, chute de tissus …).
On peut faire la distinction de 3 types de déchets :
- les déchets perdus ;
- les déchets vendables ;
- les déchets réutilisables.
a) Les déchets perdus

Se sont des déchets qui n’ont aucune valeur économique (non vendables) et
l’entreprise doit impérativement les évacuer à l’extérieur de la structure.
L’opération d’évacuation peut engendrer des frais comme elle peut ne pas le faire.
Application
1er Cas : Evacuation de déchets sans frais
Une entreprise fabrique un produit P à partir de 2 matières premières M et N.
La matière M est d’abord traitée dans l’atelier 1 où elle perd 5% de son poids par élimination
de déchets sans valeur dont l’évacuation n’entraine pas de frais.
La matière M est ensuite associée a N dans l’atelier 2 pour donner le produit P.
Les données relatives à la fabrication du mois de novembre 2013 sont les suivantes:

29
Consommation MP M 15 000 Kg à 10 DH/Kg
N 8 000 Kg à 12 DH/Kg
Atelier 1 500 heures à 8 DH /Heure
Main d’œuvre directe Atelier 2 300 heures à 10 DH/Heure
Atelier 1 85 000 DH
Charges indirectes Atelier 2 107 000 DH

TAF : Calculer le coût de production du produit P ?

Solution

Consommation (1) Déchets Production effective (net) [(1) -


(2) (2)]
M 15 000 KG 15 000 * 5% 15 000 * 95% = 14 250 KG
N 8 000 KG - 8 000 KG
Totale 23 000 KG 750 KG 22 250 KG

Eléments Q P.U MT

Charges directes

Consommation matières :
M 15 000 10 150
N 8 000 12 000
96 000
Main d’œuvre directe :
Atelier 1 500 8 4 000
Atelier 2 300 10 3 000

Charges indirectes :

Atelier 1 85 000
Atelier 2 107
000
Coût de production 22 250(*) 20 445
000
(*) 22 250 = 23 000 – (15 000*5%)
Coût de production dans cas où il le n’y a pas de perte sera égale à :
445 000 / 23 000 = 19.34 DH.
Conclusion les déchets augmentent le coût de production

30
2ème Cas : Evacuation de déchets avec frais

On garde toujours le même exemple sauf que l’évacuation des déchets sans
valeur coûte à l’entreprise 1,5 DH/ KG.

Solution

Eléments Q P.U MT

Charges directes
Consommation matières :
M 15 000 10 150 000
N 8 000 12 96 000
Main d’œuvre directe :
Atelier 1 500 8 4 000
Atelier 2 300 10 3 000

Charges indirectes :
Atelier 1 85 000
Atelier 2 107 000
Frais d’évacuation 750 0.5 375
Coût de production 22 250 20,017 445
375

Coût de production = Coût d′achat des matières et fournitures consommées +


charges de production (directes & indirectes) + coût d′évacuation des déchets

b) Les déchets vendables


Se sont des déchets qui possèdent une valeur marchande (produits vendables) et que l’entreprise doit
impérativement évacuer à l’extérieur. Ces déchets diminuent le coût de production.

On distingue deux cas de figure :

1. Les déchets vendables en état (sans traitement)


2. Les déchets vendables après traitement

Application 1er cas : Déchets vendables en état sans traitement

Pour la fabrication de 2 000 unités de produit P l’entreprise « SUDISTE » engage les


charges suivante :
• Matières premières consommées : 20 000Kg pour un montant de 235 000 DH
• M.O.D : 1 380 heures à 25.4 DH/heure
• Charges indirectes : atelier production 92 000 DH
• Lors de la phase de production, constatation faite, 225 unités de produits finis P ont
un défaut de fabrication et seront écoulées simplement au coût de leur production.
TAF : Calculer le coût de production du produit P ?

31
Solution du 1er cas

Eléments Q P.U MT

Charges directes

-Consommation matières premières 20 000 11.75 235 000

-Main d’œuvre directe : 1 380 25.4 35 052

Charges indirectes :

-Atelier production - - 92 000

Coût de production 2 000 181.02 362 052


Rebuts (montant de la vente) -225 181.02 - 40 730

Coût de production 1 775 181.02 321 321

Coût de production = Coût d′achat des matières et fournitures consommées +


charges de production (directes & indirectes) − prix de vente des déchets

Application 2ème cas : Déchets vendables après traitement

L’entreprise « SOKKARY » est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de la


semoule de sucre, pour cela elle utilise seulement la betterave de sucre comme matière
première. Le traitement de la betterave se fait dans l’atelier 1 et laisse un déchet qui
représente 15% du poids total de la matière traitée.
Les déchets de l’atelier 1 sont reconduits systématiquement vers l’atelier 2 où ils
subiront un traitement avant de les vendre aux industriels de l’alimentation du bétail.
Pour le mois de décembre 2012 les charges de production engagées sont les suivantes :
▪ Matière première 5 000 Tonnes à 400 DH/tonne
▪ M.O.D : Atelier 1 : 1 420 heures à 15 DH/heure
▪ Atelier 2 : 300 heures à 8 DH/heure
▪ Charges indirectes :
• Atelier 1 : 1 600 UO à 51,25 DH L’UO
• Atelier 2 : 15 000 DH
▪ Les déchets ont été vendus à 1 200 DH/Tonne 20% de ce prix représente des frais de
distribution et le bénéfice.

TAF : Calculer le coût de production d’une tonne de semoule de sucre ?

32
Solution 2ème cas

1- Calcul du coût de production des déchets


(coût de la sortie des déchets de l’atelier 1 pour entrer dans l’atelier 2 )
Eléments Q P.U MT

Prix de vente 750 1 200 900 000


Décote 15% - 135 000

Coût après traitement = 765 000


Coût de traitement : MOD Atelier 2 300 8 - 2 400
Charges indirectes : Atelier 2 750 20 - 15 000

Coût de production 750 996,8 = 747 600

2- Coût de production de la semoule de sucre

Eléments Q P.U MT

Charges directes

-Consommation matières premières 5 000 400 2 000 000

-M.O.D Atelier 1 1 420 15 21 300

Charges indirectes :

-Atelier 1 1 600 51,25 82 000

Coût de production des déchets -747 600

Coût de production 4 250 (*)


318,99 1 355 700

(*) 4250 = [5 000 – (5 000* 15%)]


Coût de production = Coût d′achat des matières et fournitures consommées +
charges de production (directes & indirectes) − coût de production des déchets

33
c) Les déchets réutilisables

Les déchets réutilisables sont occasionnés lors du processus de production, à la


différence des déchets perdus ou vendables ceux-ci ne quittent pas l’entreprise
mais ils sont réinjecter dans le processus de production, d’où leurs appellation «
réutilisables ». Ils sont évalués au prix du marché, leur valeur doit être soustraite
du coût de production du produit principal dont ils sont issus, et doit être intégrée
au coût de production du produit où ils sont incorporés

Application

L’entreprise « BETONAR » spécialiste du béton armé utilise pour son mélange 4


matières premières de l’eau, du ciment, gravier et le sable, la commande N21 pour
l’entreprise occasionne les dépenses suivantes :
Matières premières :

Eau : 2 tonnes à 20 DH/tonne


Ciment : 8 tonnes à 42 DH/Kg
Gravier : 12 tonnes à 350DH/tonne
Sable : 12 tonne à 120 DH/tonne
M.O.D : 500 heures à 25 DH/heure
Charges indirectes : 73 450 DH
Le processus de production occasionne les déchets suivants :
- Ceux du sable s’élèvent à 15% de la totalité de la matière première utilisée ;
- 20% des deux tonnes d’eau utilisée est perdus.
NB : les déchets de la matière première ‘’sable‘’ ont été réintégrés dans la production de la
commande N21 à hauteur de 95%.
TAF : Calculer le coût de production de la commande N21?
Solution
Eléments Q P.U MT

Charges directes
-Consommation matières premières
+ Eau 2 20 40
+ Ciment (8*1000)/50 = 160 42 + 6 720
+ Gravier 12 500 + 6 000
+ Sable 12 120 + 1 440
-M.O.D 500 25 + 12 500

Charges indirectes - - + 13 450

Déchets engendrés 1.8 120 - 216

Déchets réintégrés 1.8 * 95% = 1.71 120 + 205,2

Coût de production 33,6 (*)


1 194,62 40 139,2

(*) 33,6 = [2 - (2*20%) + 8 + 12 + 12]

34
2) Les rebuts et les sous-produits
Les rebuts sont des produits ouvrés ou semi-ouvré qui se révèlent impropres à
l’utilisation ou à l’écoulement normale. C’est l’exemple des pièces cassées, qui
présentent des défauts ou encore non conformes aux normes.
Les sous-produits sont des produits finis mais qui n’ont pas la même importance que le
produit principal.
Traitement comptable : Même raisonnement pour les déchets réutilisables.
3) Les encours de fabrication
Les en-cours de production représentent les biens ou services en cours de transformation ou
de fabrication à la clôture d’une période de référence. La prise en considération des charges
directes et indirectes engagées pour les produits non achevés en fin de période de calcul des
coûts soulève non seulement le problème de leur évaluation, mais aussi celui de leur
incorporation dans les coûts de production.

Application
Une entreprise fabrique un produit P à partir d’une matière première M. Les données
pour le mois de novembre 2013 sont les suivantes :
- Stock des en-cours au 01/11 : 100 unité à 50DH/ unité
- Consommation de M : 600 Kg à 12 DH/Kg
- M.O.D : 800 heures à 10 DH/heure
- Production de P: 5 000 unités
- Charges indirectes : 10 400 DH
- Stock des en-cours au 31/11 : 20 unités à 30DH/unité
TAF : CALCULER LE COÛT DE PRODUCTION DE P?
Solution

Eléments Q P.U MT

En-cours initiaux 100 50 + 5 000

Charges directes

-Consommation MP 600 12 7 200

-M.O.D 800 10 8 000

Charges indirectes :

-Section production - - 10 400

En-cours finaux 20 30 - 600

Coût de production 5 000 6 30 000

35
36

Vous aimerez peut-être aussi