Cours 6-2
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3ème Partie :
Chapitre 04 :
Dans les années 1920, le courant néo-mauresque, promulgué comme style d’État au début du
siècle, fait l’objet de critiques acerbes : cette architecture est contestée et qualifiée de pastiche.
Si l’usage stratégique du néo-mauresque a permis de conforter pouvoir et jeu politique au
début du siècle, les nouvelles formes architecturales qui se mettent en place témoignent, dès le
milieu des années 1920, d’une volonté de changement.
Cette ouverture sur le Mouvement moderne naissant, qui se manifeste sur la scène algéroise,
se concrétise en 1930 à l’occasion de la célébration du centenaire de la colonisation..
En voulant ainsi présenter l’Algérie comme le pays idéal, les autorités françaises font d’Alger
une capitale nord-africaine d’envergure méditerranéenne, stimulante pour le milieu
intellectuel, où se multiplient congrès, débats et expositions.
Le courant moderne, qu’encourage le pouvoir, convient à l’image de capitale méditerranéenne
qu’il souhaite donner au monde.
Vaste champ d’expérimentation d’idées
nouvelles, Alger accueille dès le début des
années 1930 les propositions de Le
Corbusier ainsi que l’étude du
plan d’extension et d’embellissement
pensé par les urbanistes Danger, Prost et
Rotival.
Cet engouement pour le Mouvement moderne naissant s’illustre par des réalisations
emblématiques telles que le palais du Gouvernement ou la maison de l’Agriculture
(actuellement ministère de l’Agriculture) de Guiauchain.
Les premières années de l’indépendance ont été caractérisées par la production architecturale
d’un certain nombre d’architectes invités par les pouvoirs publics dans le but de construire des
équipements structurants et de prestige et dont peut citer: Fernand Pouillon, Kanzo Tonge,
Ricardo Bofil, Oscar Nemyer et bien d’autres.
Il faut dire que ces architectes ont produit ce que compte aujourd’hui l’Algérie de bâtiments
qui peuvent accéder au statut de patrimoine.
Il ne faut pas oublier les architectes algériens de l’époque à l’image de Abderrahmane
Bouchama ou ceux qui ont choisi l’Algérie pour vivre et travailler comme Simounet, Cottin
Euziol, Ravereau, Deluz ; la liste n’étant, encore une fois, pas exhaustive.
Fernand Pouillon : (voir cours)
Oscar Niemeyer : (voir cours)