Tcem 17
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Tcem 17
Sujet 17 : Coma
N° Validation : 0817202040
Cours De Résidanat
Sujet: 17
Coma
Orientations diagnostiques
Objectifs :
1) Définir le coma
2) Etablir le diagnostic positif d’un coma à partir des données cliniques
et paracliniques
3) Etablir le diagnostic étiologique et différentiel d’un coma à partir des
données cliniques et pracliniques
4) Evaluer la profondeur d’un coma
5) Préciser le retentissement viscéral d’un coma en fonction de sa
profondeur
6) Etablir le diagnostic d’une mort encéphalique à partir des données
cliniques et paracliniques
Connaissances préalables requises
Activités d'apprentissage
Il s’agit de la liste des activités d’apprentissage aussi bien théoriques que pratiques.
1. Introduction
2. Définitions
La vigilance est un état d’éveil permettant l’ouverture des yeux, la réponse motrice et la
communication verbale. Il s’agit d’une fonction qui dépend de la formation réticulée
activatrice ascendante et dont l’évaluation peut être réalisée de façon objective.
La conscience est définie par la connaissance du soi et du monde extérieur permettant
d’établir un discours cohérant et d’avoir un comportement adapté aux stimulations. Il
s’agit d’une fonction corticale représentant la somme des fonctions affectives et
cognitives.
Le coma est défini par altération profonde et durable de la conscience et de la vigilance,
non réversible par une stimulation extérieure.
Autres troubles de la conscience : sont également caractérisés par une réduction de la
vigilance et une altération des fonctions mentales :
L’obnubilation : Correspond à un ralentissement de toutes les fonctions de la
Etablir le diagnostic positif d’un coma à partir des données cliniques et para-
cliniques
3. L’examen clinique
3.1. Rechercher une détresse vitale
Pour tout malade en coma il faut impérativement rechercher une menace vitale immédiate
et rechercher de troubles végétatifs ou métaboliques majeurs et ceci par un examen
clinique minutieux.
- Etat circulatoire : présence des pouls, pression artérielle, fréquence cardiaque, recherche
de signes périphériques de choc.
- Etat respiratoire : fréquence respiratoire, rythme, amplitude des mouvements ; signe
d’encombrement ou d’œdème pulmonaire, cyanose. Des signes de détresse respiratoire
patents (tachypnée, désaturation, bradypnée voir pauses respiratoires) ou un
encombrement laryngé et/ou pulmonaire, imposent le recours à l’intubation endotrachéale
et à la ventilation mécanique.
- Effectuer une glycémie capillaire : L’hypoglycémie est à éliminer de principe car elle
peut être responsable de lésions cérébrales si elle est prolongée.
3.2. Protéger le patient en coma
L'existence d'une détresse vitale, circulatoire ou ventilatoire, doit entraîner un traitement
immédiat.
Assurer la liberté des voies aériennes supérieures par pose d’une canule buccale de type
canule de Mayo et entamer une ventilation mécanique en cas de détresse respiratoire,
encombrement ou en cas ce coma profond (score de Glasgow ≤8/15).
Par ailleurs, l'absence des comportements de veille peut exposer le patient au risque
d'obstruction des voies aériennes supérieures par chute du tonus des muscles
pharyngolaryngés et au risque majeur d'inhalation de liquide gastrique. Ce constat
impose d’abord le positionnement en position latérale dite de sécurité en étant prêt à
aspirer les vomissements éventuels.
Pour éviter des erreurs d’évaluation il est important de connaître les conditions et les limites
de la mesure du score de Glasgow. Il faut tout d'abord éliminer un déficit neurosensoriel ou
une altération périphérique de la commande : surdité, cécité, tétraplégie, en particulier. De la
même façon, pour évaluer la réponse verbale, il faut bien entendu que le sujet ait été capable
au préalable de s'exprimer verbalement, dans un langage compréhensible par l'examinateur.
Lorsqu'il existe une asymétrie de la réponse motrice, on choisit toujours la meilleure réponse
motrice pour la cotation. Cette réponse doit être recherchée au niveau du membre supérieur
placéen flexion sur le tronc.
Les valeurs du score sont comprises entre 3 et 15. On définit le coma pour un score inférieur
ou égal à 12 il est dit profond s’il est ≤ 8/15.
L’examen des pupilles,
Les réflexes du tronc cérébral.
4.2. Localisation neurologique
Il faut distinguer les signes en foyer qui correspondent à une zone lésionnelle de
l’encéphale d’une part et le niveau de souffrance qui se situe à distance du foyer initial et
qui est en rapport avec une extension du dysfonctionnement neurologique.
4.2.1. Signes en foyer :
Il est important de préciser la première manifestation neurologique : Déficit moteur,
sensoriel, trouble du langage… tout en précisant la chronologie des symptômes.
Un déficit latéralisé précédant le coma indique une origine sus-tentorielle.
Une atteinte bilatérale des voies longues et/ou des paires crâniennes indique une origine
sous tentorielle des troubles.
Avant l’abolition complète de la conscience : recherche une aphasie, une dysarthrie, une
diplopie, une hypoesthésie d’un hémicorps…
A un stade de coma, il faudra rechercher :
Une asymétrie de la réponse motrice à la stimulation douloureuse, une asymétrie des
réflexes ostéo-tendineux (ROT), un Babinski unilatéral…
Une anomalie de l’oculo-motricité telle qu’une déviation conjuguée latérale et stable
des globes oculaires (GO) témoignant d’une lésion homolatérale.
Une abolition unilatérale d’un réflexe cornéen oriente vers une atteinte
protubérantielle homolatérale.
Des modifications pupillaires (figure 1)
Une mydriase unilatérale aréactive traduit une atteinte homolatérale du III, le
plus souvent par compression (engagement temporal ou compression par une
masse anévrismale).
Une abolition bilatérale du réflexe photomoteur sur des pupilles dilatées
implique une atteinte de la région tectale du tronc cérébral.
Une mydriase bilatérale peut également témoigner d’un état de mort
encéphalique (abolition du tous les réflexes du tronc cérébral) ou d’une
agression neurologique grave (hypothermie profonde, encéphalopathie post-
anoxique ou intoxication aux barbituriques).
L’abolition du reflexe photomoteur sur des pupilles en position intermédiaire
évoque plutôt une atteinte mésencéphalique.
Un myosis punctiforme est caractéristique d’une lésion protubérantielle alors
cas d’HTIC.
de mauvais pronostic.
Les autres troubles végétatifs associent des modifications thermiques (hypothermie ou
fièvre), des phénomènes vasomoteurs (vasodilatation ou marbrures), une
hypersudation, des troubles digestifs.
6 : Les étiologies :
Au terme d’un interrogatoire bien conduit, d’un examen général et d’un examen neurologique
minutieux, l’étiologie pourrait être recherchée en suivant l’algorithme suivant (figure 3) :
Coma
AVC hémorragique.
AVC ischémique
TC.
Tumeur cérébrale.
- l’abolition des réflexes du tronc cérébral : l’abolition des 4 réflexes suivants est
nécessaire et suffisante (réflexe photo-moteur- réflexe cornéen - réflexe oculo-cardiaque
et réflexe de toux).
- l’absence de ventilation spontanée.
La validité de l’examen clinique nécessite certaines conditions : La température centrale
doit être supérieure à 35° C, une disparition des réflexes du tronc cérébral étant décrite
en- dessous de 28°C, le réflexe photo-moteur pouvant disparaitre dès 32°C. La pression
artérielle moyenne doit être supérieure à 65 mmHg. Toute intoxication médicamenteuse
susceptible de modifier la conscience doit être éliminée. La sédation (benzodiazépines,
morphiniques notamment) doit être interrompue depuis au moins 48 heures. En cas de
traitement barbiturique, des dosages des concentrations plasmatiques doivent être
réalisés. Lorsqu’il est établi dans le cadre d’une procédure de prélèvement d’organe,
l’examen clinique est réalisé par 2 médecins et consigné par écrit.
Le test d’apnée consiste à une pré oxygénation à 100% pendant 5 minutes, un Pa CO2 de
base entre 35 et 40 mmHg puis le patient sera déconnecté du ventilateur et une
oxygénation est réalisée au travers d’un système assurant une pression positive continue,
type valve de Boussignac, ce qui permet de limiter le dé recrutement ou bien une
oxygénation par une sonde endotrachéale peut être réalisée avec un débit d’oxygène
entre 6 et 8 litres par minute pendant 10 minutes. Si aucun mouvement ventilatoire n’est
observé au cours de cette période malgré une élévation de la capnie au-delà de 60 mm
Hg (seuil qui affirme une stimulation suffisante des centres respiratoires) le test est
considéré comme positif et il valide la destruction du tronc cérébral, ce que ne font ni
l’EEG ni l’angio-TDM qui explorent l’activité corticale.
Le Doppler transcrânien (DTC) permet lui aussi de suivre la progression de l’installation
de l’EME. Il doit être réalisé par l’exploration des 2 artères cérébrales moyennes
(exploration de la circulation antérieure) et du tronc basilaire (exploration de la
circulation postérieure).
En cas d’une procédure de prélèvement d’organes, le diagnostic de EME doit être confirmé
par des examens paracliniques dans le cadre d’une procédure de prélèvement d’organes
L’EEG enregistre l’activité électrique corticale. Sa validité nécessite évidemment