PMR Maroc MRP - FINAL - FR
PMR Maroc MRP - FINAL - FR
PMR Maroc MRP - FINAL - FR
ROYAUME DU MAROC
Proposition de préparation au
marché carbone du Maroc
Version 4.2
14 février 2014
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Auteurs : Noémie Klein, Alyssa Gilbert, Long Lam, Isabelle de Lovinfosse (Ecofys)
Mounir Temmam, Mounira Boussetta, Andalus Ben Driss (ECI)
Chris Peddie-Burch (SFW)
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Acronymes
ADA : Agence de Développement Agricole
ADEREE : Agence de Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique
AMDL : Agence Marocaine de Développement de la Logistique
AND-MDP : Autorité Nationale Désignée pour le Mécanismes pour un Développement Propre
ANRE : Autorité Nationale de Régulation de l’Energie
APC : Association Professionnelle des Cimentiers
B/R : Boisement et Reboisement
BURs : Biennial Update Reports - rapports de mise à jour biennaux
CC : Changement Climatique
CCCC : Centre de Compétence du Changement Climatique (4C)
CCNUCC : Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
CERED : Centre d’Etudes et des Recherches Démographiques
CES : Chauffe-Eau Solaire
CIC : Centre d’Innovation Climat
CNCC : Comité National des Changements Climatiques
CNEDD : Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable
CNI : Communication Nationale Initiale
CNST : Comité National Scientifique et Technique
CdP : Conférence des Parties
CO2 : Dioxyde de carbone
CSI : Cement Sustainability Initiative
CSP : Centrale Solaire Thermique
DMN : Direction de la Météorologie Nationale
DPCC : Direction du Partenariat, de la Communication et de la Coopération
ER : Energie renouvelable
EU ETS : European Union Emissions Trading System
EC : Fonds d’Equipement Communal
FDE : Fonds de Développement Energétique
FEM : Fonds pour l’Environnement Mondial
FFEM : Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM
FIRM : Facilitating Implementation and Readiness for Mitigation – Faciliter la Préparation et la
Mise en œuvre pour l’Atténuation
FVA : Framework for Various Approaches – Cadre pour des Approches Variées
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe d’Experts Intergouvernementaux sur l’Evolution du Climat
GIZ : Deutsche Gesellshaft für Internationale Zusammenarbeit
GNR : Getting the Numbers Right
HCEF-LCD : Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification
HCP : Haut-Commissariat au Plan
ktCO2 : Kilotonne de dioxyde de carbone
ktCO2eq : Kilotonne de dioxyde de carbone équivalent
ktep : Kilotonne d’équivalent pétrole
LBC : Lampe Basse Consommation
LECB : Low Emission Capacity Building
LEDS : Low Emission Development Strategies – Stratégies de développement à faibles
émissions
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
SBSTA : Subsidiary Body for Scientific and Technological Advice - Organe Subsidiaire de
Conseil Scientifique et Technologique
SCN : Seconde Communication Nationale
SEEE : Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement (remplacé en 2014 par le
Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement, chargé de l’Environnement)
SIE : Société d’Investissements Energétiques
SI-GES : Système d’Information de l’inventaire des GES
SNDD : Stratégie Nationale du Développement Durable
TCN : Troisième Communication Nationale
tep : Tonne d'équivalent pétrole
tCO2 : Tonne de dioxyde de carbone
tCO2eq : Tonne de dioxyde de carbone équivalent
UCC : Unité Changements Climatiques
UE : Union Européenne
4C : Centre de Compétence du Changement Climatique
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Informations générales 10
Point focal PMR Maroc 10
Equipe pour la préparation du MRP du Maroc 10
Résumé 11
1 Contexte national 14
1.1 Contexte économique et tendances 14
1.2 Profil énergétique 16
1.3 Tendances historiques et projetées des émissions 17
1.4 Politique climatique 21
1.5 Récapitulatif des activités proposées dans le cadre du MRP 26
4.2 Evaluation et choix préliminaire d’un MM pour les trois secteurs couverts par le MRP 77
4.3 Préparation à la mise en œuvre d’un mécanisme d’octroi de crédits sectoriel 78
4.3.1 Les mécanismes d’octroi de crédits sectoriel à l’heure actuelle 78
4.3.2 Activités MRP – Conception d’un mécanisme d’octroi de crédits sectoriel 79
4.4 Récapitulatif des activités proposées dans le cadre du MRP 81
7 Références bibliographiques 96
8 Annexes 99
8.1 Portefeuille projets & PoAs MDP (octobre 2013) 99
8.2 Approches pour fixer une cible/un objectif d’atténuation 101
8.3 Typologies des instruments d’atténuation 103
8.4 Programme des missions internationales en vertu du MRP 106
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Figures
Figure 1 Evolution de la balance énergétique au Maroc, 2002 – 2012 (Source : MEMEE (2012b))
16
Figure 2 Evolution prévue de la puissance électrique installée (Source : MEMEE (2013b), ONEE
(2012)) 17
Figure 3 Historique des émissions nettes de GES au Maroc (Source: SEEE, 2009) 18
Figure 4 Evolution des émissions de GES, 2000 – 2030 (Reproduit du SEEE, 2010) 20
Figure 7 Mix énergétique de la production d’électricité en 2012 (Source : calculé à partir d’ONEE,
2013b) 37
Figure 9 Répartition du productible électrique par type de producteur en 2012 (Source : calculé à
partir d’ONEE, 2013b) 39
Figure 10 Vue d’ensemble des cimenteries, des centres de broyage et des projets d’expansion au
Maroc (Source : APC) 41
Figure 11 Evolution des émissions totale du secteur cimentier marocain (Source : APC, projections
faites sur la base d’une croissance du marché de 4%) 42
Figure 12 Evolution des émissions spécifiques du secteur cimentier au Maroc (tCO2/t ciment)
(Source : APC) 43
Figure 13 Sites miniers, installations de traitement chimique et ports dédiés au secteur des
phosphates au Maroc (Source : OCP) 45
Figure 14 Processus de production dans le secteur des phosphates (Source : d’après OCP, 2013b)
45
Tableaux
Tableau 1 Hypothèses retenues pour la réalisation des projections des émissions de GES à l'horizon
2030 (Source : SCN) 19
Tableau 8 Projets MDP et PoAs enregistrés au Maroc dans les trois secteurs couverts par le MRP
48
Tableau 10 Gestion des données et MRV dans les trois secteurs couverts par le MRP 59
Tableau 12 Récapitulatif des activités (livrables, calendrier et budget) couvertes par la demande de
don PMR 91
Tableau 13 Récapitulatif des activités (livrables, calendrier et budget) non couvertes par la
demande de don PMR (donné à titre indicatif) 93
Informations générales
Nom Organisation
Mohamed Benyahia
Rachid Firadi Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de
Azzeddine Daaif l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement
Souad El Asraoui
Sabah Benchekroun
Ministère des Affaires Générales et de la Gouvernance
Saloua Jemjami
Maria Oucible
Ministère de l’Economie et des Finances
Said El Yaagoubi
Adrien de Bassompierre
Andrew Losos
Manaf Touati Banque Mondiale
Soumia Driouch
Malika Drissi
Abdelmourhit Lahbabi ADS
Noémie Klein
Alyssa Gilbert
Ecofys
Long Lam
Isabelle de Lovinfosse
Mounir Temmam
Mounira Boussetta ECI
Andalus Ben Driss
Chris Peddie-Burch SFW
10
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Résumé
Le Maroc s’est engagé de manière précoce et volontaire dans le processus international de lutte
contre les changements climatiques en adhérant, dès 1992, à la Convention-Cadre des Nations Unies
sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Le Maroc s’est ensuite rapidement investi dans le
Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) du Protocole de Kyoto, et a depuis continué à
explorer les différents types d’instruments d’atténuation appropriés pour le pays, tels que les NAMAs
et le nouveau mécanisme de marché de la CCNUCC. Ces efforts seront consolidés dans la Politique du
Changement Climatique au Maroc (PCCM) qui est en cours d’élaboration. Dans le cadre de cette vision
politique les mécanismes de marché (MM) constitueront un des instruments de mise en œuvre de la
stratégie d’atténuation des changements climatiques au Maroc.
Compte tenu du contexte économique du pays ainsi que de la situation internationale du marché du
carbone y compris le manque de demande en crédits, le gouvernement marocain envisage d’étudier
la faisabilité d’un mécanisme du marché de carbone dans trois secteurs clés (production
d’électricité, production du ciment et production et traitement des phosphates) comme une
opportunité prometteuse pour encourager les efforts d’atténuation. Le gouvernement souhaite bâtir
au cours des six prochaines années un tel mécanisme, générant des crédits carbone de qualité, et
pouvant s'intégrer dans un système international le moment venu. Le choix d’un tel mécanisme et
des secteurs et l’engagement du gouvernement sont le résultat de concertations entre les
départements gouvernementaux et les secteurs.
11
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Le budget pour les activités proposées pour le don du PMR s’élève à 3,610,000 USD. La prochaine
version du MRP présentera un plan de financement détaillant les contributions des différentes parties
prenantes (gouvernement, PMR, autres bailleurs de fonds). Il est attendu que les modalités de
déboursement du don PMR soient en place d’ici à la fin du premier trimestre de l’année 2015. L’Unité
de Gestion de Projet pourrait ainsi être mise en place au début du deuxième trimestre 2015 et les
autres activités pourraient commencer au troisième trimestre 2015, une fois les termes de référence
préparés et les organismes externes recrutés. La figure ci-dessous présente l’approche générale et les
différentes activités proposées dans le MRP.
12
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
14
Renforcement des capacités (secteurs, institutions)
13
Unité de Gestion de Projet Gouvernance mécanismes de marché
2 Revue
mi-
parcours 11 Conception + pilotage 12 Evaluation et
mécanisme octroi de crédits extension
(3 secteurs) (autres secteurs)
1 Analyse instruments
d’atténuation +
gouvernance MM (national) Conception et pilotage autres instruments (p. ex.
taxe, échange de quotas, instrument non basé sur le marché)
4 Conception système
vérif/accréditation +
3 pilotage (3 secteurs) MM
Conception système MRV
6
+ pilotage (3 secteurs) Extension système MRV au
(autres secteurs)
7
Lignes de base
(3 secteurs)
Plan de préparation à la mise en œuvre de MM au Maroc et enchaînement des activités proposées dans le MRP
13
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
1 Contexte national
Le Maroc a réalisé durant les dernières années une performance économique remarquable. Le pays a
connu une croissance annuelle moyenne d’environ 4,6% par an sur la période 2006-2012 et ce dans
un contexte international peu favorable marqué par la crise économique mondiale et l’instabilité
politique et sociale générée par le printemps arabe.
La contribution du secteur tertiaire à la croissance du PIB durant cette même période a été significa-
tive, avec une croissance moyenne de 5%. Pour ce qui est du secteur primaire, sa valeur ajoutée a
progressé de 4,8% par an en moyenne. Cette évolution résulte d’une dépendance limitée de la pro-
duction agricole aux aléas climatiques et des efforts déployés pour la modernisation et le renforce-
ment du secteur. Quant au secteur secondaire, qui demeure le maillon faible de l’économie maro-
caine, son taux de croissance a été en moyenne de 3,1% entre l’année 2006 et 2012. Parallèlement à
cette croissance vigoureuse, les émissions de gaz à effet de serre (GES) auraient progressé selon les
prévisions nationales (voir section 1.3) mais leur niveau demeurerait relativement modeste, faisant
du Maroc un pays faiblement émetteur notamment en comparaison avec d’autres pays de la région.
Un ralentissement économique a toutefois été observé en 2012, qui a connu une croissance du
Produit Intérieur Brut (PIB) de +3,2%. Une mauvaise saison agricole, le creusement des déficits
jumeaux (commerciaux et budgétaires), l’épuisement des réserves de change, la chute des recettes
touristiques, le manque des liquidités bancaires, et l’érosion du pouvoir d'achat des ménages ont
contribué à cette évolution. La croissance économique devrait néanmoins retrouver sa tendance des
dernières années, tirée par la bonne performance du secteur agricole tandis que le redressement des
activités secondaires se poursuit timidement vu la faible demande étrangère adressée au Maroc, une
demande qui émane principalement des pays de la zone euro. Il convient de souligner au passage
qu’au-delà de son importance économique, le secteur agricole joue un rôle social important puisqu’il
emploie près de 40% de la population marocaine.
S’agissant des comptes extérieurs, le compte courant a connu une nouvelle dégradation et la
progression des exportations a ainsi ralenti de 5,5% en 2012, et le déficit commercial s’est amplifié
de 22,8% à 24,3% du PIB en 2012. À noter qu’après une année de quasi-stagnation, la tendance
baissière des exportations s’est confirmée en 2013, notamment l’importation des phosphates et
dérivés avec une baisse du chiffre d’affaires à l’export de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) de
23,3% pour cumuler 37,1 milliards de dirhams à fin 20132. En parallèle, les importations du Maroc,
quoiqu’en décélération, ont été fortement impactées par l’alourdissement de la facture énergétique.
En effet le Maroc, étant peu doté en ressources énergétiques conventionnelles, il dépend quasi
totalement de l’extérieur pour son approvisionnement en énergie pour faire face à une demande
croissante inhérente à son essor économique. Cette forte dépendance pourrait désormais s’atténuer
progressivement dans le futur vu l’énorme potentiel dont dispose le Maroc en énergies renouvelables
(voir section 2.2.1) et son engagement dans cette voie (les énergies renouvelables représentent près
1
Données recueillies dans le Rapport Annuel de Bank al Maghrib pour l’exercice 2012, publié en juillet 2013 et dans le Rapport Economique
et Financier 2014, publié par le Ministère de l’Economie et des Finances.
2
Note de conjoncture - janvier 2014, publiée par le Ministère de l’Economie et des Finances.
14
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
de 10% de la production d’électricité en 20123, avec l’objectif d’atteindre 42% de capacité installée à
l’horizon 20204). Dans l’intervalle, l’économie marocaine demeure fortement exposée à l’envolée des
prix du pétrole, notamment dans le contexte actuel de la réforme du système de compensation au
Maroc qui s’oriente vers une libéralisation du prix des produits pétroliers.
Notons enfin que la mise en œuvre de ces plans sectoriels, en plus de la croissance vigoureuse de la
consommation des ménages (automobiles, biens d’équipement, etc.), influencent sensiblement les
besoins en énergie qui devraient croître dans les années à venir à un rythme annuel soutenu de 5%6
en moyenne. Une croissance qui s’accompagnerait vraisemblablement d’une hausse non négligeable
des émissions de GES puisque le secteur énergie est responsable de plus de 52% des émissions to-
tales du Maroc, suivie par le secteur agricole avec 31% (données année 2004, voir section 1.3) 7.
3
ONEE (2012)
4
MEMEE (2013b)
5
Prévision du Ministère de l’Economie et des Finances dans le cadre de la loi des finances 2014
6
MEMEE (2013b)
7
SEEE (2009b)
15
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Le Maroc est un pays fortement dépendant des importations d’hydrocarbures. Pauvre en énergies
fossiles et connaissant une grande évolution économique, industrielle et sociale, le pays comble son
déficit en important la quasi-totalité de ses approvisionnements de l’extérieur. La dernière décennie a
connu une forte augmentation de la consommation en énergie primaire qui s’est accrue d’environ 6% 9
par an pour passer de 10,5 Mtep en 2002 à 17,7 Mtep en 2012, enregistrant un taux de dépendance
énergétique de 96% pour cette même année (voir Figure 1). La consommation/habitant/an a connu
une évolution non négligeable et est passée de 0,36 tep en 2002 à 0,54 tep en 2012, toutefois ce
taux demeure relativement modeste en comparaison avec la moyenne mondiale qui avoisine 1,7
tep10.
Les différents scénarios établis prévoient une évolution exponentielle de la demande en énergie
primaire, due principalement à la dynamique économique enclenchée durant la dernière décennie et
qui devrait s’accélérer en raison de la mise en œuvre des divers plans sectoriels (exemples cités en
section 1.1) visant la dynamisation des principaux secteurs au Maroc et aussi en raison de l’évolution
démographique prévue couplée à l’élévation du niveau de vie de la population. Face à ces projections,
et pour limiter sa dépendance énergétique, le Maroc a adoptée en 2009 une ambitieuse stratégie
énergétique établie à l’horizon 2030 visant à atténuer sa double dépendance vis-à-vis des énergies
fossiles d’une part, et l’étranger d’autre part. Cette nouvelle stratégie place la préservation de
l’environnement et le développement durable au cœur de ses préoccupations et mise principalement
sur l’efficacité énergétique et le potentiel renouvelable dont dispose le Maroc pour assurer la sécurité
d’approvisionnement et la maîtrise de la demande. Le mix énergétique devrait connaître une variation
notable à l’horizon 2020 en raison de l’accroissement de la part des énergies renouvelables et la mise
8
MEMEE (2012b)
9
MEMEE (2013b)
10
MEMEE (2013b)
16
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
en place du programme national d’efficacité énergétique. Se basant sur les projections établies dans
la nouvelle stratégie énergétique, le mix énergétique connaîtra une diversification à l’horizon 2020
comme suit :
Figure 2 Evolution prévue de la puissance électrique installée (Source : MEMEE (2013b), ONEE (2012))
Selon les données de l’inventaire national des GES de 1994 produit dans le cadre de la
Communication Nationale Initiale (CNI, 2001), et ceux des années de référence 2000 et 2004 de la
Seconde Communication Nationale (SCN, 2010), les émissions globales des GES du Maroc ont
augmenté de 56% entre 1994 et 200411. La réalisation des inventaires selon la méthodologie
préconisée par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et
celle du Groupe d’Experts Intergouvernementaux sur l’Evolution du Climat (GIEC) a permis de
comptabiliser les émissions générées par le pays en considérant les principaux secteurs émetteurs, à
savoir: Energie, Industrie, Agriculture, Foresterie et Déchets (voir section 2.2).
De ce fait, le secteur de l’énergie représente plus de la moitié des émissions générées et est de loin le
premier émetteur du dioxyde de carbone (CO2), et de GES en général, au Maroc. Les émissions de ce
secteur ont connu également une nette augmentation d’environ 46% de 1994 à 2004.
Par ailleurs, le secteur de l’agriculture arrive en seconde position avec une contribution aux émissions
globales de l’ordre de 30% pour l’année de référence 2004, alors que les émissions des autres
secteurs (industrie, foresterie et déchets) contribuent à hauteur de 17% des émissions globales pour
la même année de référence. Il est à signaler que pour certains secteurs, comme le secteur cimentier,
seules les émissions de CO2 sont considérées en tant que GES.
11
Source : SEEE (2009b)
17
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Figure 3 Historique des émissions nettes de GES au Maroc (Source: SEEE, 2009)
L’analyse de l’inventaire des émissions des GES au Maroc montre que les éléments majeurs qui prési-
dent à la croissance de ces émissions sont :
La poussée démographique, rapide et variable au cours du 20 e siècle, qui est passée d’un taux
de croissance dépassant les 3% par an dans les années 1950 pour revenir à un taux de 1,4%
en 2004 et 1,1% en 2007 ;
Le développement socio-économique des populations qui conditionne leurs habitudes de con-
sommation ;
Le développement de l’activité économique à travers la consommation énergétique des sec-
teurs productifs ; et
L’aménagement du territoire et l’affectation des sols.
18
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
La projection des émissions de GES à l’horizon 2030 a été établie sur la base des hypothèses
d’évolution des secteurs concernés.
Tableau 1 Hypothèses retenues pour la réalisation des projections des émissions de GES à l'horizon 2030 (Source :
SCN)
Les hypothèses dressées ci-dessus permettent de prévoir une évolution annuelle moyenne de 3,72%
des émissions globales de GES entre 2000 et 203013. Sur la même période, les émissions nettes par
habitant passeraient de 2,29 à 5,12 tCO2eq, soit une augmentation annuelle moyenne de 2,75%,
dépassant ainsi le taux de croissance de la population estimé à 0,94%.
12
Source : APC.
13
Les hypothèses de calculs et les projections des émissions de GES seront revues dans le cadre de la TCN en cours de préparation.
19
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Figure 4 Evolution des émissions de GES, 2000 – 2030 (Reproduit du SEEE, 2010)
D’autres actions de renforcement des capacités institutionnelles et techniques sont inscrites dans le
cadre d’un nouveau projet qui sera mis en œuvre par la GIZ entre 2013 et 2015 relatif à la mise en
place d’un Centre de Compétence du Changement Climatique (4C – voir Tableau 2). Ce projet, qui
renforcera la mise en œuvre des axes transversaux « Amélioration de la connaissance et de
l’observation » et « Promotion de la recherche, de l’innovation et du transfert technologique » de la
Politique du Changement Climatique au Maroc (PCCM – voir section 1.4), apportera, entre autres, un
appui à des activités de mise en place du SI-GES.
20
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Le Maroc s’est engagé de manière précoce et volontaire sur la voie du développement durable en
adhérant dès 1992, durant le Sommet de Rio, à la CCNUCC 14. Depuis cette date, le Maroc a mis en
œuvre un nombre important d’activités et de programmes qui confirment son engagement volontaire.
Ces activités constituent également les bases d’une transition vers une économie verte visant la
réalisation d’une croissance responsable dans le cadre de la préservation de l’environnement, des
écosystèmes, de l’atténuation des émissions des GES et de l’adaptation aux effets du Changement
Climatique (CC). Ces activités ont permis au Maroc de se distinguer et de devenir un acteur de
référence en Afrique et dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (ci-après MENA, Middle
East and North Africa) en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
14
Le Maroc a signé la CCNUCC à Rio en 1992 et l’a ratifiée en 1995.
15
SEEE (2010)
16
Banque Mondiale (2011a)
21
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Cette PCCM sera fondée sur deux principes : i) découpler la croissance de l’économie des émissions
de GES en particulier par le recours aux technologies propres ; ii) préserver le territoire national de la
manière la plus appropriée, en réagissant efficacement aux vulnérabilités du territoire et en anticipant
une politique d’adaptation qui prépare l’ensemble de la population et des acteurs économiques à faire
face à ces vulnérabilités.
17
Le projet de Loi-cadre n°99.12 a été adopté le 8 janvier 2014 à la Chambre des Représentants du Parlement marocain. Il reste l’adoption
finale de ce projet de loi-cadre au niveau de la Chambre des Conseillers du Parlement.
18
SEEE (2009a)
22
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Dans le cadre de cet engagement, le Maroc a mis en place son AND dès 2002 et a mené une série
d’activités de renforcement des capacités des porteurs de projets et des experts nationaux ainsi que
des activités de promotion du MDP tant au niveau national qu’international.
En date du mois d’octobre 201319, le Maroc se situe au 4ème rang en Afrique en termes de projets MDP
enregistrés, avec 14 projets et 3 PoAs enregistrés dont le potentiel total de réduction est d’environ
2,4 MtCO2 eq/an.
Les principaux secteurs couverts par le MDP au Maroc concernent principalement l’énergie éolienne
(premier parc éolien MDP en Afrique et un PoA enregistré fin 2012), la biomasse énergie et la gestion
des déchets ainsi que l’énergie solaire. Bien qu’un portefeuille conséquent de projets MDP ait été
développé au cours des dernières années, seulement une fraction du potentiel MDP a pu être
déployée à ce jour. Ceci est principalement dû à la complexité du mécanisme et de ses règles en
constante évolution, des modalités de la démonstration de l’additionnalité financière, des coûts de
transaction, et du manque de capitalisation de l’expérience notamment dû à la nécessité de faire
appel à des consultants externes spécialistes du sujet.
De ce premier portefeuille, trois concepts de NAMAs ont été développés avec l’appui de la Banque
Mondiale en 2011 pour le secteur des énergies renouvelables et pour le secteur des déchets. Ces trois
NAMAs ont été associées respectivement au Plan Solaire Marocain20, au Programme National Eolien21
et au Programme National des Déchets Ménagers (PNDM)22 et seront détaillées et améliorées par la
suite dans le cadre de projets de coopération en cours de mise en œuvre, auxquelles s’ajouteront
d’autres NAMAs en préparation concernant l’efficacité énergétique dans les bâtiments, le transport,
l’agriculture, et les procédés industriels, notamment le ciment (voir projets LECB et FIRM mentionnés
plus haut et Tableau 2).
19
Source : AND-MDP Maroc
20
Banque Mondiale (2011b)
21
Banque Mondiale(2011c)
22
Banque Mondiale (2011d)
23
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Dans le même cadre, trois projets de NAMAs ont été développés par l’Agence de Développement des
Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (ADEREE) en partenariat avec le MdE. Ces trois
projets ont été présentés lors du Séminaire WBi/WB et RCREEE à Marseille en 2012. Il s’agit de :
1) NAMA bâtiment en généralisant la mise en œuvre de la réglementation thermique marocaine
dans le secteur de la construction ;
2) NAMA pour le programme national de pompage solaire PV pour l’irrigation ;
3) NAMA pour un programme national de diffusion de kits solaires PV connectés aux réseaux
BT/MT.
24
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Tableau 2 Initiatives internationales, régionales et nationales apportant un appui en matière d’atténuation des GES
au Maroc23
Partenaire
Agence
Projet d’exécutio Résultats escomptés du projet & Budget24 Durée
d’exécution
n au Maroc
Initiatives internationales
Préparation du MRP en tant qu’étape préalable à l’obtention du don PMR ;
Banque MAGG/MEF/ Mise en œuvre des activités du MRP afin de mettre en place des instru- 2013-
PMR
Mondiale MdE ments fondés sur le marché du carbone à titre pilote dans les secteurs les 2016
plus appropriés.
Elaboration d’une LEDS du Maroc ;
Développement et mise en œuvre d’un portefeuille de trois NAMAs (Ville,
Industrie et Energies Renouvelables) 25 ;
Développement des systèmes MRV des NAMAs prioritaires et renforce- 2013-
LECB PNUD MdE
ment des capacités des acteurs concernés ; 2015
Amélioration des connaissances de développement sobre en émissions
carbone et transfert sud-sud du savoir-faire en la matière ;
Budget : 749 000 USD.
Mise en place du cadre propice à l’élaboration et à la mise en œuvre
d’une stratégie nationale de développement sobre en émissions carbone
MEMEE/ (secteur énergie) ; 2013-
FIRM PNUE
Energie Identification de NAMAS prioritaires et appui à l’élaboration de 1 à 2 NA- 2015
MAs (éolien et solaire) ;
Budget : 300 000 USD.
Banque En
Le CIC soutient l’accès aux nouvelles technologies climat aux entreprises
Mondiale - cours
En cours de du Maroc innovantes, notamment les PME, en fournissant des finance-
CIC Programme de
validation ments, des services consultatifs, un accès à la technologie et à
de Technolo- valida-
l’information et une mise en réseau à l’international.
gie Climat26 tion
Renforcement des capacités en matière des NMM ;
CDM/JI
Echange sur les bonnes pratiques et expériences internationales des 2012-
Initia- GIZ MdE
marchés carbone ; 2015
tive
Budget : 3 790 000 €.
Initiatives régionales
23
Le Tableau 2 présente les programmes et projets phares en matière d’appui à la politique d’atténuation des GES du Maroc et ne peut être
considéré comme étant exhaustif et complet.
24
Les budgets des projets sont fournis selon la disponibilité des informations.
25
Selon le document du projet LECB, les trois NAMAs visées concerneront une ville nouvelle, le secteur de l’industrie (éventuellement le
secteur de production du ciment) et les énergies renouvelables (autres que le solaire et l’éolien).
26
Banque Mondiale (2012a)
25
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Aucune activité n’est proposée dans cette section dans le cadre du MRP.
26
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
L’initiative PMR s’intègre dans la réflexion du gouvernement marocain sur l’intégration du pays dans le
marché international du carbone. Les nouveaux MM qui sont en train d’émerger, dans le cadre des
négociations internationales sous la CCNUCC (NMM, New Market-based Mechanism) et au niveau
national ou régional dans certains pays (p. ex. systèmes d’échanges de quotas pilotes en Chine),
montrent l’intérêt de la communauté internationale pour l’utilisation de MM comme instruments clés
dans la lutte contre le CC. Cet intérêt répond à un besoin grandissant de réductions d’émissions afin
de rester sous la barre d’une hausse de 2 degrés de la température globale tout en minimisant les
coûts d’atténuation.
Tel que discuté dans le chapitre 1, le gouvernement marocain suit les développements du marché du
carbone de près, et a exprimé en mars 2013 sa position vis-à-vis des nouveaux MM dans sa
soumission au Secrétariat de la CCNUCC en réponse aux décisions de la CdP 18 de Doha27. Le Maroc a
ainsi indiqué que le cadre international après 2012 devrait envisager des nouveaux mécanismes
fondés sur le marché ainsi que des mécanismes non-fondés sur le marché, en incluant aussi bien
l’approche sectorielle ou sous-sectorielle que l’approche basée sur les projets. Le gouvernement
marocain est en train de formaliser sa volonté d’explorer les MM autres que le MDP dans la PCCM (en
cours d’élaboration). Dans le cadre de cette vision politique, les MM constitueront un des instruments
de mise en œuvre de la stratégie d’atténuation des changements climatiques (voir section 1.4).
27
Paragraphes 50 et 51 de la décision -1/CP.18.
28
Calculé à partir de données pour l’année 2010 disponibles dans la base de données EDGAR de la Commissions Européenne.
27
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Au vu de ces points, et dans la continuité de son intention d’explorer les MM, le gouvernement
marocain considère la mise en œuvre d’un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits dans trois secteurs
(production d’électricité, production du ciment et production et traitement des phosphates) comme
une opportunité prometteuse. Le gouvernement souhaite bâtir au cours des six prochaines années un
tel mécanisme, générant des crédits carbone de qualité, et pouvant s'intégrer dans un système
international le moment venu. Le choix d’un tel mécanisme et des secteurs et l’engagement du
gouvernement sont le résultat de concertations entre les départements gouvernementaux et les
secteurs. Les activités du MRP permettront de consolider ce choix, et d’explorer d’autres voies
possibles.
Le gouvernement marocain fait appel au PMR afin de mettre en place les infrastructures de base
qui seront nécessaires à ce mécanisme sectoriel d’octroi de crédits. Cette approche « sans regret »
sera bénéfique quelle que soit l’évolution des situations nationales et internationales et ce pour tous
les instruments d’atténuation que le gouvernement marocain décidera de mettre en place, que ceux-
ci soient fondés sur le marché ou non. Cet aspect sera examiné en détail lors de la revue du projet à
mi-parcours (voir Activité 2). Si les signaux nationaux et internationaux, notamment concernant la
demande en crédits carbone, viennent à être positifs, le gouvernement sera prêt à aller plus loin et à
réaliser la tranche suivante d’activités, qui permettront de concevoir et d’opérationnaliser ce
mécanisme.
28
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Il est attendu que les modalités de déboursement du don PMR soient en place d’ici à la fin du premier
trimestre de l’année 2015 de sorte que l’Unité de Gestion de Projet (UGP, voir section 5.1.3) puisse
être mise en place au début du deuxième trimestre 2015 et les autres activités puissent commencer
au troisième trimestre 2015, une fois les termes de référence préparés et les organismes externes
recrutés.
L’enchainement des activités proposées dans le MRP est présenté dans la Figure 5 ci-dessous.
Chacune des activités est décrite dans les sections suivantes du MRP sous la forme d’un tableau. Les
chiffres indiqués sur la Figure 5 font référence aux numéros des activités, qui sont également inclus
dans les tableaux descriptifs. Cette numérotation suit l’ordre de présentation des activités dans le
MRP.
29
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
14
Renforcement des capacités (secteurs, institutions)
13
Unité de Gestion de Projet Gouvernance mécanismes de marché
2 Revue
mi-
parcours 11 Conception + pilotage 12 Evaluation et
mécanisme octroi de crédits extension
(3 secteurs) (autres secteurs)
1 Analyse instruments
d’atténuation +
gouvernance MM (national) Conception et pilotage autres instruments (p. ex.
taxe, échange de quotas, instrument non basé sur le marché)
4 Conception système
vérif/accréditation +
3 pilotage (3 secteurs) MM
Conception système MRV
6
+ pilotage (3 secteurs) Extension système MRV au
(autres secteurs)
7
Lignes de base
(3 secteurs)
Figure 5 Plan de préparation à la mise en œuvre de MM au Maroc et enchaînement des activités proposées dans le MRP
30
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
2.1.2 Activités MRP - Analyse des instruments d’atténuation appropriés pour le Maroc et
soutien à la mise en place d’une gouvernance des mécanismes de marché & Revue à
mi-parcours
La première activité proposée dans le cadre du MRP (Activité 1) vise à soutenir le gouvernement dans
l’analyse du rôle et des implications de l'utilisation de MM comme outils d’atténuation, lui permettre
de faire un choix informé sur le ou les instruments à utiliser, et l’aider à la mise en place d’un
système de gouvernance pour les MM au Maroc.
Une palette d’instruments politiques d’atténuation est disponible. Celle-ci comprend non seulement
différentes mesures de tarification du carbone (deux MM principaux, à savoir le mécanisme d’octroi de
crédits et le mécanisme d’échange de quotas, ainsi que des taxes) mais également d’autres
instruments qui ne fixent pas un prix direct sur la tonne de CO2, tels que des mesures fiscales et/ou
règlementaires (voir section 4.1 pour plus de détails sur chacun de ces instruments). Le choix d’un
instrument ne peut se faire qu’après examen approfondi de l’impact de chacun de ceux-ci sur un
secteur donné et sur l’économie marocaine. Le type d’instrument à mettre en place peut différer en
fonction du type de secteur concerné, de son intégration dans la PCCM, et de l’expérience disponible
au Maroc et internationalement. Le gouvernement du Maroc n’a pas encore à ce jour mené
d’évaluation approfondie des différents instruments et les effets de leur mise en œuvre. L’Activité 1
permettra cette évaluation et éclairera les décisions futures du gouvernement du Maroc sur les MM.
Elle s’appuiera sur le panorama initial des politiques présenté dans le MRP et examinera notamment
comment optimiser l’utilisation de MM dans le mix d’instruments disponibles.
Le choix d'instruments doit également être soutenu par une gouvernance effective en matière de
gestion des aspects d’atténuation des émissions de GES au Maroc en général, et de MM en particulier.
Sur le plan institutionnel, les questions liées au MM existant, le MDP, sont traitées par le Conseil
National du MDP, organe créé en 2002 suite à une décision ministérielle. Ce Conseil est composé de
représentants des administrations publiques, du secteur privé et d’organisations non
gouvernementales. Il faudra capitaliser sur l’expérience de ce Conseil pour bâtir un cadre opérationnel
de concertation et de coordination entre acteurs, une gouvernance effective des MM, et un mandat
clair pour l’approbation et la mise en œuvre des nouveaux instruments pilotes du marché. En plus du
Conseil National du MDP, le cadre institutionnel du CC est composé du CNCC et du CNST-CC.
Différentes études relatives à la gouvernance nationale du CC ont été réalisées au Maroc avec l’appui
de la Banque Mondiale et la GIZ. Ces études ont permis de proposer des options d’architecture de
gouvernance du CC au Maroc. Elles seront capitalisées dans le cadre de la mise en application de la loi
cadre sur la CNEDD, en phase finale de promulgation et devront permettre d’instituer le cadre de
gouvernance national sur le CC avec un haut portage politique afin de jouer pleinement son rôle en
matière d’orientation stratégique et d’arbitrage sectoriel y compris le volet relatif aux MM. L’Activité 1
permettra de coordonner ces initiatives et de soutenir la mise en place d’une gouvernance MM
appropriée.
31
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Activité 1 Analyse des instruments d’atténuation appropriés pour le Maroc & gouvernance MM
Cette activité a pour but d’accompagner le gouvernement marocain dans l’évaluation des
différents instruments d’atténuation, dont les MM, afin que celui-ci puisse faire un choix
Objectifs de l’activité
informé sur le ou les instruments à utiliser au Maroc, et de l’assister dans la mise en
place d’un système de gouvernance pour les MM au Maroc.
√ Elaboration d’une courbe des coûts marginaux de réduction des émissions (courbe
MAC, pour Marginal Abatement Cost) pour l’économie marocaine
√ Analyse des barrières à la mise en œuvre d’options d’atténuation (y compris
techniques, institutionnelles, financières)
√ Proposition d’objectifs d’atténuation (des contributions techniques à cette étude et/ou
du financement seront éventuellement fournis à partir des projets en cours, comme la
TCN et LECB, et par d’autres programmes, tel ESMAP de la Banque Mondiale)
√ Préparation d’un panorama détaillé des politiques existantes et de leur interaction
√ Identification des différents instruments d’atténuation possibles au Maroc (tarification
du carbone : mécanisme d’octroi de crédits, mécanisme d’échange de quotas, taxes ;
Description de autres instruments politiques tels que mesures fiscales et/ou règlementaires)
l’activité √ Analyse des impacts de la mise en œuvre des différents instruments sur les émissions
et les coûts pour les secteurs. Cela sera fait pour différents scénarios, dans différents
secteurs dont les trois secteurs couverts par le MRP, en considérant les interactions entre
les politiques. Un modèle Excel simple basé sur des hypothèses bottom-up sera utilisé
√ Analyse des éléments et composantes pouvant servir de référence pour mettre en
place un cadre institutionnel (gouvernance) pour questions liées au marché du carbone
√ Recommandations pour la mise en œuvre de MM (type de mécanisme, architecture,
gouvernance), en phase avec les autres instruments d’atténuation
√ Ateliers de consultation, engagement et formation pendant l’élaboration de l’étude,
avec interventions d’experts internationaux
√ Ateliers de présentation de l’étude
Une étude ayant les résultats suivants :
√ Courbe MAC pour l’économie nationale
Livrable(s)
√ Analyse et recommandations sur les instruments à mettre en œuvre, par secteur,
escomptés
avec un accent sur les trois secteurs du MRP
√ Proposition d’un cadre de gouvernance adéquat
Estimation du budget
600,000
(USD)
Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de
Entité responsable l’Environnement, chargé de l’Environnement (MdE)/DPCC, Ministère des Finances (MEF)
et UGP-PMR
Durée : 1 an 6 mois
Echéancier
Calendrier : Q3 2015 – Q4 2016
TNC – PNUD
SNDD (engagement politique)
Sources de
financement LECB (LEDS, secteur du ciment) - PNUD
ESMAP (courbe MAC) – Banque Mondiale
PMR
32
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Afin de préparer au mieux le Maroc à la mise en place de MM, il est important de concentrer dans un
premier temps les efforts sur certains secteurs dans une optique pilote et de transférer l’expérience
acquise aux autres secteurs dans un deuxième temps.
L’identification des secteurs couverts par le MRP s’est faite en concertation avec les parties prenantes
marocaines lors de la préparation du cadre organisationnel du PMR puis de celle du MRP. Pendant la
préparation du cadre organisationnel, huit secteurs ont été identifiés. L’évaluation et la sélection des
trois secteurs couverts dans le MRP parmi ces huit secteurs ont été guidées par les critères présentés
dans le Tableau 3. Ceux-ci sont basés sur le document d'orientation du MRP préparé par le Secrétariat
du PMR29.
29
Banque Mondiale (2012a)
33
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Expérience nationale du Il est possible d'utiliser l'expérience et les leçons tirées de la participation du secteur
secteur avec les MM dans des MM existants tels que le MDP ou le marché volontaire du carbone
Autres initiatives/politiques Des initiatives autres que le PMR et/ou des politiques couvrent déjà les activités
couvrant les secteurs d’atténuation et de préparation aux MM dans le secteur
L’analyse de chacun des secteurs est discutée en détail dans les sections 2.2.1 à 2.2.6 et est résumée
dans le Tableau 4. Pour chaque critère de sélection, un score binaire a été attribué au secteur. Le
signe « » indique que le critère n’est pas significatif ou applicable et le signe « » indique que le
critère est significatif ou applicable.
34
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Bâtiments
Critères de sélection Electricité Ciment Phosphate Transport Déchets Agriculture Foresterie
tertiaires
Potentiel d’atténuation
Bénéfices de développement durable non liés aux GES
Expérience nationale du secteur avec les MM
Expérience internationale disponible
MM comparés à d'autres approches alternatives
35
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Cette évaluation montre que si tous les secteurs ont un potentiel d'atténuation (voir Figure 6) ainsi
que d'autres avantages de développement durable non liés aux GES, les secteurs de la production
d'électricité, du ciment et des phosphates présentent les principales caractéristiques nécessaires à la
mise en place de MM. Ils sont par conséquent couverts par ce premier don PMR. L'efficacité
énergétique dans le secteur des bâtiments tertiaires et le transport sont prometteurs pour le
développement d'un MM dans l'avenir et seront en mesure de bénéficier de l'expérience qui sera
acquise pendant cette première phase du PMR. Ils ne sont pas l'objet principal de ce MRP mais
pourront être considérés pour un deuxième don éventuel du PMR. Enfin, le secteur des déchets est
déjà largement couvert par un MM (PoA MDP), pour le secteur de la foresterie le mécanisme REDD,
pouvant contenir une composante marché via REDD+, est considéré, et le secteur de l’agriculture se
prête mieux à des approches autres que les approches fondées sur le marché. Ces trois secteurs ne
sont donc pas inclus dans ce MRP.
Dans les sections 2.2.1 à 2.2.6 ci-dessous, les principales caractéristiques de chacun de ces huit
secteurs sont décrites, illustrant l’évaluation présentée dans le Tableau 4. Les chapitres 3 et 4 du MRP
se focalisent ensuite uniquement sur les 3 secteurs retenus pour cette première phase de préparation
aux nouveaux MM (électricité, ciment, phosphates).
Contexte général. La production d'électricité est l'un des secteurs clés de la nouvelle stratégie
énergétique nationale du Maroc. Compte tenu de la forte dépendance vis-à-vis des importations
d'énergie qui avoisine 96% et la hausse des prix internationaux de l'énergie, la facture énergétique
met une large pression sur le budget annuel et a plus que quadruplé entre 2002 et 2011 pour
atteindre plus de 10 milliards de dollars30. En parallèle, les subventions destinées au secteur de
l'énergie ont atteint 5 milliards de dollars pour les produits pétroliers seulement. Le Maroc veut
réduire sa dépendance énergétique et accroître la sécurité énergétique, en particulier avec la
croissance rapide attendue de l'économie et de la demande énergétique. La nouvelle stratégie
énergétique nationale cible donc les mesures et les politiques visant à diversifier l'approvisionnement
énergétique et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations d'énergie. Cela comprend non
30
MEMEE (2012a). Taux de change utilisé : 1 dirham = 0.1218 USD
36
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
seulement l'exploration du pétrole et l'expansion de l'utilisation du gaz, mais aussi l'expansion des
énergies renouvelables et des mesures d'efficacité énergétique. Pour appuyer la mise en œuvre de la
stratégie énergétique le Fonds de Développement Energétique (FDE) a été créé en 2009 et doté de 1
milliards de Dhs provenant de fonds nationaux et internationaux. Il est géré par la Société
d'Investissements Energétiques (SIE), société anonyme d’état dont l’objet social concerne les actions
d’investissement dans les projets visant l’augmentation des capacités de productions énergétiques. Ce
Fonds vise le renforcement et la préservation des capacités de production énergétique au titre d’appui
financier aux opérateurs publics ou privés agissant dans les domaines des énergies renouvelables et
l’efficacité énergétique. L’Activité 1 du MRP examinera l’interaction entre la stratégie énergétique est
les instruments d’atténuation, et plus particulièrement un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits.
Potentiel d’atténuation. En 2012, le productible total était de 26 496 GWh31. La part du productible
renouvelable était de près de 10%. En termes de demande cette part a représenté 7% des 31 056
GWh d’électricité consommée. La puissance totale installée était de 6 677 MW, dont 1 561 MW étaient
renouvelables, représentés majoritairement par l'hydroélectricité. Ces dernières années, les émissions
dues à la production d’électricité ont augmenté pour atteindre 18 566 ktCO 2eq en 2011. Toutefois,
l'intensité des émissions du secteur a été ramenée de 846 tCO 2eq/GWh en 2004 à 766 tCO2eq/GWh
en 201132. Cependant, une très grande partie de la production d'électricité (près de 90%) provient
toujours des centrales à combustibles fossiles, et, en se basant sur l’évolution historique, une
augmentation annuelle de la demande d’électricité de 7% est à prévoir pour atteindre 51 000 GWh en
2020 et 96 000 GWh en 203033. Les émissions liées à l’électricité produite à partir des combustibles
fossiles ne feront que continuer à croître en termes absolus. Le mix énergétique observé en 2012 est
présenté en Figure 7 et l’évolution de la puissance installée jusqu’en 2020 en Figure 2 dans la section
1.2.
Figure 7 Mix énergétique de la production d’électricité en 2012 (Source : calculé à partir d’ONEE, 2013b)
31
ONEE (2012). Le Maroc a également importé 4 841,3 GWh en 2012, principalement d’Espagne et d’Algérie, et a exporté 818,3 GWh
(ONEE, 2013b).
32
MEMEE (2013a)
33
MEMEE (2013b)
37
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Pour bénéficier de ce potentiel d’électricité renouvelable, le Maroc s'est fixé dans sa stratégie
énergétique un objectif d’atteindre une puissance installée d'électricité renouvelable de 42% d'ici
2020 également répartie entre énergie éolienne, solaire et hydroélectrique36. Pour atteindre ces
objectifs le Maroc a mis en place des programmes ambitieux pour le développement de l'énergie
éolienne et solaire. Les deux programmes les plus importants sont le programme marocain de
l'énergie solaire et le programme marocain d'énergie éolienne :
Le programme marocain de l'énergie solaire est l'un des plus grands projets de ce type dans
le monde, visant à installer 2 000 MW de capacité d'énergie solaire d'ici à 2020 à un coût
d'investissement total estimé à 9 milliards de dollars. Pour gérer ce projet, l'Agence Marocaine
pour l'Energie Solaire (Masen) a été créée en 2010. Le premier site, comprenant une centrale
CSP (Concentrated Solar Power) d’une capacité de 160 MW, est en construction et entrera en
service en 2015. Le potentiel d’atténuation du programme solaire est estimé à 3,7
MtCO2/an37.
Le programme marocain de l'énergie éolienne vise à installer 2 000 MW de capacité d'énergie
éolienne d'ici 2020 à un coût d'investissement total estimé à 3,5 milliards de dollars. La mise
34
Environ 200 sites identifiés pour pouvoir accueillir des centrales hydroélectriques avec une puissance installée comprise entre 15 kW et 100
kW.
35
MEMEE (2013b)
36
MEMEE (2013a)
37
Royaume du Maroc (2012)
38
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
en œuvre est divisée en deux étapes, dont la première étape de 1 000 MW est en cours
d'élaboration par les acteurs publics et privés. La deuxième phase a été lancée et est gérée de
manière centralisée par la Branche d’Electricité de l'Office National de l'Electricité et de l'Eau
potable (ONEE). L’entrée en service du premier site de la deuxième phase est prévue pour
2014. Le potentiel d’atténuation du programme éolien est estimé à 5,6 MtCO2/an38. La
nouvelle stratégie énergétique va plus loin et prévoit une puissance installée de 5520 MW
éolien à l’horizon 2030.
L’ONEE a également commencé un programme de construction de centrales solaires de petite échelle
près des lieux de consommation. La puissance installée est de 10 à 25 MW par centrale. Huit
centrales sont prévues à ce jour pour un total d’environ 200 MW.
Le potentiel d’atténuation offert par le secteur de la production d’électricité représente une part
importante du potentiel d’atténuation identifié pour le Maroc à l’horizon 2030 (voir Figure 6).
L’estimation du potentiel d’atténuation est en train d’être réévaluée dans le cadre de la préparation de
la TCN.
Concentration des acteurs et points focaux. L’ONEE était le seul producteur d'électricité jusqu’en
1994 quand le Décret-loi n° 2-94-503 a ouvert la voie à d'autres acteurs pour entrer sur le marché de
la production d'électricité. Des producteurs privés en concession avec l’ONEE se sont installés. L’ONEE
est chargée de la planification pour les projets en concession (dont choix de l’emplacement, de la
puissance, de la technologie, et des conditions de production sur une période fixe) et a la garantie de
fourniture exclusive de l’électricité produite à des prix négociés pendant la durée du contrat. A ce jour
trois contrats de concession ont été conclus. En 2010, la Loi n°13-09 sur les énergies renouvelables a
été adoptée. Cette loi permet aux producteurs indépendants et aux auto-producteurs d'énergie
renouvelable d’entrer sur le marché de la production. En 2012 la production d’électricité était
partagée entre l’ONEE (49.8%), les producteurs privés en concessions avec l’ONE (49.7%)39, et les
producteurs sous la Loi n°13-09 et les autoproducteurs (0.5%). Le transport de toute l'électricité est
régi par l’ONEE, les producteurs privés se trouvent donc obligés de vendre à cet office pour un prix
fixe, et l’ONEE demeure l’organisation centrale dans le secteur de l'électricité. Le réseau électrique
marocain est également interconnecté avec l’Espagne et l’Algérie. La privatisation de la distribution de
l’électricité a été introduite en 1997. La distribution est répartie entre l’ONEE, qui distribue environ
58% de l'électricité directement aux utilisateurs finaux, et d'autres distributeurs, qui sont
responsables de la vente des 42% restants40.
Tiers
nationaux,
0.5%
ONEE,
49.8%
Concessions,
49.7%
Figure 9 Répartition du productible électrique par type de
38
Royaume du Maroc (2012)
39
Jorf Lasfar Energy Company, charbon, 38,5% de la production nationale ; Compagnie Eolienne du Détroit, gaz naturel, 10,7% de la
production nationale ; L’Energie Electrique de Tahaddart, éolien, 0,5% de la production nationale.
40
ONE (2011)
39
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Avec l'adoption de la Loi 13-09, les producteurs d'électricité renouvelable sont autorisés à vendre
directement aux consommateurs41 pour un prix négocié ou exporter à l'étranger, et les
consommateurs ont la liberté de choisir leur fournisseur d'électricité auprès des producteurs
d'électricité renouvelable. Pour réglementer les nouvelles évolutions dans le marché de l'électricité,
l'Autorité Nationale de Régulation de l’Energie (ANRE) sera mise en place en 2014 en tant qu’autorité
de régulation indépendante42. L’ANRE sera responsable de la surveillance du marché, définissant des
règles pour régir le secteur de l'électricité, résolvant les conflits entre le gestionnaire du réseau de
transport et les utilisateurs et développant les tarifs d'utilisation du réseau de transport43.
Expériences nationale et internationale avec les MM. Parmi les 1 000 MW inclus dans la 1ère
phase du programme marocain de l'énergie éolienne, six parcs éoliens d'une capacité totale de 804
MW ont été enregistrés avec succès par la CCNUCC, sous la forme de projets et d’un PoA. Le premier
site de 160 MW du programme marocain de l'énergie solaire bénéficie également de la finance
carbone et a été enregistré avec succès par la CCNUCC à la fin de 2012 après soumission par Masen.
En raison de l'incertitude sur le marché du MDP, le Maroc a proposé des NAMAs comme source de
financement alternative pour les prochaines phases des programmes solaire et éolien. Plus de détails
sur les projets MDP sont donnés dans le Tableau 8 et sur les NAMAs dans le Tableau 8. Au niveau
international, les projets MDP dans le domaine de la production d’électricité renouvelable représentent
la majeure partie des projets enregistrés (70%)44. Ces expériences marocaines et internationales
montrent qu’un mécanisme d'octroi de crédits est un bon moyen pour promouvoir les investissements
dans les technologies basse carbone dans le domaine de la production d’électricité. Le secteur
électrique marocain est organisé autour de l’ONEE mais de plus en plus d’autres opérateurs entrent
sur le marché de la production. L’élaboration d’un mécanisme d’octroi de crédits pour le secteur, par
opposition à l’approche par projet applicable dans le MDP, devra permettre l’intégration de ces autres
opérateurs dans le mécanisme.
Expérience avec le MRV. L’ONEE collecte des données d’activité pour leurs propres centrales
électriques ainsi que pour les centrales électriques privées qui leur vendent l'électricité, cela étant
intégré à leur cœur de métier (voir section 3.1.2 pour plus de détails). Bien que la contribution des
auto-producteurs à la production nationale soit actuellement faible, leur inclusion dans un mécanisme
d’octroi de crédits devra considérer les modalités pour la collecte des données (leur déclaration à
l’ONEE est limitée à l'électricité exportée vers le réseau) et le double comptage (les auto-producteurs
appartiennent souvent à un autre secteur, par exemple le secteur cimentier).
41
Moyenne tension, haute tension et très haute tension
42
MEMEE, Département de l’Energie et des Mines (2013)
43
MEMEE (2011)
44
UNEP Risoe, CDM Pipeline, 1 décembre 2013.
40
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
l’industrie cimentière, sont également impliquées dans des projets de production d’électricité et
pourront partager l’expérience au sein du secteur.
Contexte général. Le secteur du ciment est un secteur clé au Maroc et connaît une importante
croissance. Il emploie 2 600 travailleurs45 et a contribué à hauteur de 1,2% du PIB en 2003 et 2,4%
en 201246. Le chiffre d'affaires total en 201247 était d’environ 1,8 milliards de dollars et la production
était de 15,9 Mt de ciment. Le Maroc compte 12 usines de ciment et 3 centres de broyage
appartenant à 4 sociétés internationales et 1 acteur national comme le montre la Figure 10.
Figure 10 Vue d’ensemble des cimenteries, des centres de broyage et des projets d’expansion au Maroc (Source :
APC)
La capacité totale de production est de 21 Mt et une extension de 6.5 Mt est prévue en 2017 pour un
investissement total de l’ordre de 1,2 milliards de dollars, répartis sur trois extensions d’installations
45
APC (2013b)
46
APC (2013a)
47
APC (2013a)
41
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
existantes et trois nouvelles usines. Cela permettra de répondre à l’évolution du marché du ciment au
Maroc. En effet, celui-ci connaitra, selon les estimations de l’APC, une croissance moyenne annuelle
de 4% dans les prochaines années et atteindra une consommation de l’ordre de 20 Mt en 2020. Cette
consommation continuera à évoluer pour se stabiliser à un niveau d’environ 25 Mt correspondant à la
maturation du marché aux alentours de 2027. En 2012, la production de 15,9 Mt de ciment a entrainé
l’émission de 9.5 MtCO2, réparties entre les procédés (60%) et la consommation d’énergie (40%)
(voir Tableau 6). Avec la nouvelle capacité planifiée et une croissance de production annuelle prévue
de 4%48 pour répondre à la demande nationale, les émissions absolues de CO2 et la consommation
d'énergie devraient continuer à croître (voir Figure 11).
Evolution des émissions globles CO2
(projetion faite sur la base d’une croissance annuelle du marché de 4 %)
14
13,04
12
12
10,7
10 9,5
8,7
8 7,3
6,3
6 5,4
0
2000 2003 2006 2009 2012 2015 2018 2020
Figure 11 Evolution des émissions totale du secteur cimentier marocain (Source : APC, projections faites sur la
Actions d’atténuation et potentiel. Depuis 1994, la politique des cimentiers au Maroc relative à la
protection de l’environnement a connu une accélération visant le changement d’échelle dans le
volume des investissements dédiés à la lutte contre la pollution, la préservation des ressources et la
maîtrise de l’énergie. Une telle dynamique s’est traduite par la signature d’une convention de
partenariat avec le MdE, une première du genre au Maroc, visant la mise à niveau environnemental
du secteur cimentier. Cet engagement du secteur se traduit par la mise en œuvre de mesures pour,
notamment, réduire la consommation d'énergie ainsi que la facture énergétique. Ces mesures
permettent également de réduire les émissions de CO2 et de découpler la croissance du secteur de la
croissance de ces émissions. Ainsi, entre 1997 et 2012, le secteur marocain du ciment a réduit de
15% sa consommation d'énergie thermique et de 26% son utilisation d'électricité. Plus important
48
Estimation fournie par l’APC, Juillet 2013
42
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
encore, le secteur a réduit ses émissions de CO2 par tonne de ciment de 16% entre 2000 et 2012
pour atteindre 600 kg CO2/t de ciment (voir Figure 12)49. L'amélioration d'autres indicateurs
environnementaux comprend la réduction de 60% de la consommation d'eau et la réduction de 41-
70% de la pollution de l'air durant la période 2003-2012.
Evolution des émissions spécifiques CO2 (kg/ t ciment)
730
717
710
690 685
670
649
650
630
610
598 600
Les actions entreprises par les cimentiers marocains dans le domaine de l’atténuation consistent
principalement en l’installation de parcs éoliens au sein des sites et le co-processing des déchets
industriels. Le développement de ces projets est appuyé par la Loi 13-09 relative à l'énergie
renouvelable et la Loi 28-00 relative à la gestion des déchets. D'autres projets de substitution des
matières premières et des combustibles sont envisagés. Les cendres volantes sont déjà utilisées et,
plus récemment, les cimentiers ont commencé à examiner le principe de la cogénération. Cela a été
adopté par un cimentier jusqu'ici, qui a installé 3 MW et étudie des options pour installer 3-4 MW de
plus d’ici à 2020. Pour ce qui est de l’éolien, le potentiel d'atténuation dans le secteur est estimé à
400 ktCO2 en 2015. Les dernières évolutions sur l’utilisation de ce potentiel sont les suivantes 50 :
Lafarge a élargi sa puissance d'énergie éolienne de 10 à 32 MW et a signé un accord avec
Nareva (producteur privé d’énergie) pour la consommation d’énergie éolienne produite à
partir d'un parc éolien de 100 MW ;
Ciment du Maroc a achevé la construction d'une ferme éolienne de 5 MW et cherche à
l'étendre jusqu'à 10 MW, voire éventuellement 50 MW. Il est également prévu de construire
un autre parc éolien de 10 MW.
Expériences nationale et internationale avec les MM. Les 10 MW de puissance éolienne existante
de Lafarge ont été le premier projet MDP enregistré au Maroc. En décembre 2012, Lafarge a
également réussi inscrire l'extension du parc éolien à 32 MW en tant que projet MDP et est le seul
acteur du secteur cimentier marocain à bénéficier du MDP. Au niveau international, environ 150
projets MDP ont été enregistrés dans des cimenteries dans des pays en développement, dont 80%
sont des projets de récupération de chaleur51. Il est également à noter que certains acteurs
proéminents du secteur, comme le Cement Sustainability Initiative (CSI) du World Business Council
for Sustainable Development (WBCSD), soutiennent le développement de MM dans le secteur
cimentier depuis plusieurs années52.
49
SBA (2012)
50
APC (2013a)
51
UNEP Risoe Centre, CDM Pipeline, 1 décembre 2013
52
CSI (pas de date) Sectoral Market Mechanisms, disponible en ligne : http://www.wbcsdcement.org/index.php/key-issues/climate-
protection/sectoral-market-mechanisms#1
43
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Expérience avec le MRV. De nombreux groupes cimentiers internationaux sont impliqués dans le
suivi et la communication de leurs émissions grâce à des programmes centralisés avec des fins de
responsabilité sociale des entreprises ou dans le cadre d’initiatives mondiales. Au Maroc, toutes les
cimenteries font partie du CSI. Dans le cadre du CSI, les entreprises doivent surveiller et déclarer
leurs émissions et leur consommation énergétique selon le protocole ciment énergie et CO 2 (Cement
CO2 and Energy Protocol). Les cimenteries impliquées dans le CSI ont donc un système MRV basé sur
un protocole harmonisé et bien établi (voir section 3.1.2 pour plus de détails). Le Maroc a été ajouté
cette année à la base de données « Getting the Numbers Right » (GNR) du CSI, qui présente des
indicateurs énergétiques et les émissions du secteur53, et donne un bon aperçu de sa performance.
L'intensité de carbone du secteur cimentier marocain dans la base de données GNR est globalement
similaire à la valeur fournie par l'Association Professionnelle des Cimentiers (APC) qui est présentée
en Figure 12.
Concentration des acteurs et points focaux. Tous les groupes cimentiers au Maroc sont membres
de l'APC. Cette dernière représente l'industrie du ciment au Maroc et collecte les données pertinentes
de ses membres, y compris les émissions de GES et les données sur l'énergie (voir section 3.1.2 pour
plus de détails).
Autre initiatives couvrant le secteur. Le projet LECB couvre le secteur cimentier (voir Tableau 2).
Les activités du projet LECB sont en train d’être définies. Cet exercice est fait en collaboration étroite
avec le projet PMR afin d’exploiter au maximum les synergies entre les deux initiatives.
Enseignements applicables aux autres secteurs. Le secteur cimentier jouit d’une expérience
dans le domaine du MRV qu’il sera important de partager avec les autres secteurs. De plus, les
activités de préparation aux marché du carbone dans le ciment pourront impliquer et avoir des effets
sur d’autres secteurs annexes, tels que la construction, la gestion des déchets, ou encore les
transports, facilitant ainsi le transfert d’expérience.
Contexte général & Concentration des acteurs et points focaux. Le secteur des phosphates est
un secteur très important au Maroc. En 2011, il a représenté 28% de la valeur des exportations
nationales de marchandises. En effet, le Maroc est le principal exportateur de phosphates dans le
monde avec 30% des phosphates exportés, principalement sous forme de minerai de phosphate et
d’acide phosphorique, mais ses exportations en engrais solides s’accroissent également. L'Office
Chérifien des Phosphates (OCP) est le seul responsable de la production et des ventes des phosphates
et dérivés au Maroc. Son chiffre d'affaires a augmenté d’environ 6,8 milliards de dollars en 2011 à
plus de 7,2 milliards de dollars en 201254, soit l'équivalent de 7.2% du PIB. L’OCP emploie près de 20
000 personnes et a lancé un programme de recrutement de 5 800 employés supplémentaires.
Il existe au Maroc quatre sites miniers de phosphate, deux installations de traitement chimique et
quatre ports dédiés au secteur, tous détenus par l'OCP (voir Figure 13).
53
WBCSD (2013)
54
OCP (2012a)
44
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Figure 13 Sites miniers, installations de traitement chimique et ports dédiés au secteur des phosphates au Maroc
(Source : OCP)
Figure 14 Processus de production dans le secteur des phosphates (Source : d’après OCP, 2013b)
55
OCP (2012b)
45
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Pour répondre à la demande croissante, l'OCP va ajouter quatre nouvelles usines qui accroîtront la
capacité de production d’engrais de 4 Mt sur le site de Jorf Lasfar. D'autres extensions de capacité
comprennent trois nouvelles mines sur leur site Khourigba capables de produire 38 Mt de minerai de
phosphate en 2020 par rapport à 18 Mt aujourd'hui, et l'extension du port de Jorf Lasfar pour gérer le
doublement de l’extraction de minerai et le triplement de la production d'engrais en 2020. Ces
expansions de production engendreront également une augmentation des émissions de GES et de
l'impact environnemental.
Potentiel d’atténuation. Le secteur des phosphates est très impliqué dans la limitation de ses
émissions de GES et l'OCP a adopté une stratégie carbone qui comprend la mise en œuvre de divers
projets de réduction des GES. Les deux principaux projets en cours sont la construction d'un slurry
pipeline et la mise en œuvre de systèmes de récupération de chaleur dans les unités sulfuriques :
L’OCP est également en train de mener un travail d’évaluation des options et du potentiel
d’atténuation, qui servira de base à la définition d’un plan d’action pour l’atténuation et d’objectifs de
réduction des émissions à l’horizon 2020.
Expériences nationale et internationale avec les MM. L’OCP a tenté d'inscrire les installations de
récupération de chaleur et le slurry pipeline en tant que projets MDP, mais ceux-ci ont été rejetés en
raison d'un manque d'additionnalité financière. L’OCP a été confronté à ce problème pour l'ensemble
de ses demandes au titre du MDP depuis qu'ils ont été impliqués en 2003. Les projets de l'OCP qui ont
été présentés concernaient l'efficacité énergétique. Ces projets sont souvent confrontés à des
difficultés liées au MDP, car ils sont financièrement attrayants, mais dans de nombreux cas non mis
en œuvre en raison d’obstacles non financiers, généralement plus difficiles à démontrer que
l'additionnalité financière. Comme l’OCP a déjà mis en place des projets de réduction des GES et a
plusieurs initiatives planifiées, il sera important de considérer la récompense de l’action précoce et
l’additionnalité des actions lors de l'établissement des objectifs/ligne de base pour le secteur des
56
OCP (2012c)
57
OCP (2013a)
46
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
phosphates dans la phase de la mise en œuvre du MRP. Au niveau international des leçons peuvent
être tirées de certains types de projets MDP pertinents pour le secteur des phosphates, tels que la
récupération de chaleur.
Expérience avec le MRV. Dans le cadre de sa stratégie carbone, l'OCP a mis en place un système
d'empreinte carbone interne en 2007. Les données de tous les sites industriels sont recueillies et les
émissions de CO2 ont été calculées sur une base annuelle jusqu’en 2013, et le sont sur une base
mensuelle depuis mai 2013. Cela permet à l'OCP d'avoir un excellent aperçu de ses émissions tout au
long de la chaîne de valeur du secteur des phosphates et d'identifier les lacunes dans les données.
L’OCP a mis en place d’une solution logicielle de reporting Développement Durable incluant
l’empreinte carbone. L’OCP est actuellement en train de se préparer à contribuer à la Global Reporting
Initiative (GRI) et d'harmoniser son système de calcul de l'empreinte carbone avec celui de la GRI.
Depuis cette année, le système de quantification des émissions de GES est en cours de vérification
selon la norme ISO 14064 par un organisme certificateur.
Autre initiatives couvrant le secteur. Aucune autre initiative ou politique d’atténuation n’est en
vigueur ou planifiée dans le secteur des phosphates.
Comme démontré dans cette section, les secteurs de la production d’électricité, de la production de
ciment et de l’extraction et du traitement des phosphates sont bien adaptés au pilotage de MM et ils
sont par conséquent couverts par le premier don PMR.
47
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Tableau 8 Projets MDP et PoAs enregistrés au Maroc dans les trois secteurs couverts par le MRP
Réductions
URCE
Etat Titre Promoteur Secteur MW annuelles
émises
attendues
Parc éolien de Tétouan pour l’usine Production d'électricité (éolienne) /
Enregistré 23/09/05 Lafarge 10.2 28651 171 380
de ciment de Lafarge ciment
Enregistré 29/10/05 Parc éolien d’Essaouira ONEE Production d'électricité (éolienne) 60 156026 244 411
Kits photovoltaïques pour éclairer des 058
Enregistré 28/04/06 ONEE Production d'électricité (PV solaire) 7.7 38636
maisons rurales au Maroc
Enregistré 07/06/11 Parc éolien de Tanger ONEE Production d'électricité (éolienne) 140.3 334073 0
Enregistré 25/08/11 Parc éolien de Haouma NAREVA Holding Production d'électricité (éolienne) 50 134496 0
Enregistré 30/09/11 Parc éolien d’Akhfennir NAREVA Holding Production d'électricité (éolienne) 200.4 264789 0
CDC Climat Asset ère
Programme de raccordement au 1 activité
Management Production d'électricité 1ère activité : 1ère activité :
Enregistré 29/10/12 réseau d'énergies renouvelables dans au Maroc : 0
1ère activité : Solerine PV solaire 20833
la région méditerranéenne 25
Participations
Extension du parc éolien de Tétouan Production d'électricité (éolienne) /
Enregistré 08/12/12 Lafarge 22 49848 0
pour l’usine de ciment de Lafarge ciment
Enregistré 21/12/12 Complexe solaire Ouarzazate I Masen Production d'électricité (CSP solaire) 160 278695 0
Enregistré 27/12/12 Parc éolien à Jbel Sendouq-Khalladi UPC Renewables SARL Production d'électricité (éolienne) 120 143960 0
Programme d’activités éolien
1ère activité : 1ère activité :
Enregistré 31/12/12 1ère activité : Projet de parc éolien ONEE Production d'électricité (éolienne) 0
300 653,608
de Tarfaya
Validation terminée Parc éolien de Foum El Oued NAREVA Holding Production d'électricité (éolienne) 101.2 264,180 0
Source: UNEP Risoe Centre, CDM Pipeline, 1 décembre 2013
58
Problèmes avec la mise en œuvre du projet, non liés au MDP
48
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Contexte général. Le secteur du bâtiment a une place importante dans la nouvelle stratégie
énergétique nationale visant la réduction de la dépendance énergétique59. Il comprend les bâtiments
tertiaires et les immeubles résidentiels. Caractérisé par la présence de divers acteurs, le secteur du
bâtiment résidentiel s’avère complexe. L’analyse du secteur dans le cadre du MRP est par conséquent
limitée au secteur des bâtiments tertiaires qui sont divisés en bâtiments privés et publics, les derniers
étant au nombre d’environ 2 800 en 201160. A titre indicatif, les bâtiments tertiaires comprennent les
hôpitaux, les écoles, les immeubles de bureaux, les commerces, les hôtels, les restaurants, les
hammams, et les fours traditionnels.
La consommation d'énergie dans le secteur tertiaire était de 529 ktep en 2011, soit l'équivalent de
4% de la consommation totale d'énergie nationale61. Même s’il ne représente qu’une faible part de la
consommation d'énergie, le tertiaire a la croissance historique la plus élevée de tous les secteurs,
avec un taux de croissance annuel moyen de 6.4% entre 2004 et 2011. L'intensité de l'énergie a
augmenté de 1.3% en 2011, indiquant que la consommation d'énergie était supérieure à la croissance
du PIB. Ceci est causé par divers facteurs tels que des changements structurels dans le secteur des
bâtiments tertiaires et les changements de mode de vie. La consommation d'énergie provient
majoritairement de l'électricité et de la biomasse avec une part de 46% et 47% respectivement62. Le
propane représente les 7% restants. Puisque la biomasse peut être considérée comme une source
non émettrice de GES et l'électricité demeure largement produite à partir de combustibles fossiles tel
que détaillé dans la section 2.2.1, le principal facteur des émissions de GES dans le secteur des
bâtiments tertiaires est donc l’électricité, même s’il s’agit d’émissions indirectes. Les réductions
d'émissions les plus significatives dans les bâtiments tertiaires peuvent ainsi être réalisées grâce à la
réduction de la consommation d'électricité par la mise en œuvre des mesures d'efficacité énergétique.
Ceci est reflété dans l'objectif national d'efficacité énergétique dans le cadre du Programme National
d'Efficacité Energétique63. Cet objectif est de 12% d’économie d’énergie en 2020 et de 15% en 2030
dont 10% d'économies d'énergie devraient être réalisées dans le secteur des bâtiments tertiaires.
Pour le secteur du bâtiment, le programme comprend l'introduction et l'utilisation d’un Code
d’efficacité énergétique dans le bâtiment, des lampes à basse consommation (LBC), du double
vitrage, des matériaux d'isolation et du chauffage solaire thermique.
Potentiel d’atténuation & Autres initiatives dans le secteur. Les mesures d’efficacité
énergétique dans le secteur des bâtiments devraient permettre la réduction d’environ 2 MtCO2eq/an
d'ici à 2030 pour un investissement de 838 millions de dollars64. Une part importante du potentiel
d'atténuation identifié relève uniquement du secteur des bâtiments résidentiels, le potentiel
d’atténuation estimé pour le tertiaire est donc plus faible. Dans le cadre du Programme National
d'Efficacité Energétique, plusieurs programmes dans le tertiaire ont été réalisés ou sont en cours
d'exécution :
Le Programme National d'Efficacité Energétique dans les bâtiments piloté par l'Agence
nationale pour le Développement de l'Energie Renouvelable et l'Efficacité Energétique
(ADEREE), en partenariat avec le Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM), le
59
MEMEE (2013b)
60
MEF (2013)
61
MEMEE (2013a)
62
ADEREE (2013a)
63
MEMEE (2013b)
64
Royaume du Maroc (2012).
49
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
PNUD et la GIZ65. Le programme comprend, entre autres, la mise en œuvre d'un Code
d’efficacité énergétique dans le bâtiment à travers deux composantes : la réglementation
thermique du bâtiment et la labellisation des équipements électroménagers. Le programme
devrait se traduire par une économie d’énergie de 1.2 Mtep/an à l’horizon 2020 et une
réduction totale des émissions de GES de 4.5 MtCO 2eq dans l'ensemble du secteur des
bâtiments ;
Le programme LBC visant à remplacer 22.7 millions d'ampoules à incandescence par des LBC
en 2012. Le programme est mis en œuvre par l'ONEE et est soutenu par l’ADEREE. Dans le
cadre de ce programme, l’ONEE a commencé le programme INARA qui vise à remplacer 15
millions d'ampoules à incandescence par des LBC66. Le programme INARA se compose de
trois phases, la première phase du programme INARA a été achevée en 2010, elle concerne 5
millions de lampes. La deuxième et la troisième phase concernent 10 millions de lampes. Elles
sont financées par un prêt auprès de la Banque allemande de développement (KfW) et sont
soutenues par le projet Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE)/Fonds
pour l'Environnement Mondial (FEM) de transformation du marché pour l’efficacité
67
énergétique ;
Le Programme de pompage solaire visant à installer 2 000 pompes solaires par an. L'accord a
été signé au Salon International de l'Agriculture 2013 au Maroc. Le Programme est soutenu
financièrement par le FEM ;
Le Programme Shemsi ayant pour cible d’installer 1,7 million de m2 de chauffe-eaux solaires
(CES) en 2020 par rapport à 350 000 m2 en 201168. Pour y parvenir, Shemsi comprend la
certification et l'étiquetage des CES, la formation des compétences techniques, un modèle de
financement innovant, la sensibilisation et l'intégration des CES dans les codes de planification
de construction.
L’ADEREE est actuellement à la recherche de soutien pour développer trois NAMAs, l’une pour le
Programme National d'Efficacité Energétique dans les bâtiments, une seconde pour le programme
national de pompage solaire pour l’irrigation et une troisième pour un programme de kits solaires
photovoltaïques connectés aux réseaux basse tension/moyenne tension (BT/MT). La NAMA pour le
Programme National d'Efficacité Energétique dans les bâtiments inclut des activités de support
technique et de renforcement des capacités. Le Maroc développe également une NAMA pour soutenir
la construction d'une nouvelle ville (ville NAMA), près de Casablanca, qui sera utile pour les bâtiments
résidentiels et pour les tertiaires. La ville NAMA est un projet dans le cadre du projet PNUD LECB.
Pour la mise en œuvre des différents programmes d'efficacité énergétique, une bonne gestion des
données est nécessaire. Cependant, le tertiaire est un secteur dispersé et la majorité des bâtiments
sont gérés séparément et indépendamment. La disponibilité des données et leur qualité dépendent
des modalités de cette gestion, puisqu’aucun système central de données n’est en place pour le
secteur des bâtiments tertiaires. Selon l’ADEREE, la disponibilité des données a toujours présenté un
grand obstacle dans les programmes d'efficacité énergétique. Pour installer une base de données sur
les indicateurs d'efficacité énergétique et améliorer la disponibilité des données, l'ADEREE a lancé un
projet dans le cadre de l'association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l'énergie
(MEDENER), qui a permis d’élaborer et d’instruire une base de données indicateurs d’efficacité
énergétique, en s’appuyant sur la base de données Odyssée reconnue à l’échelle international et des
65
ADEREE (2011)
66
ONEE (2013a)
67
GEF (2011)
68
ADEREE (2013b)
50
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
indicateurs ODEX de l’Union Européenne. L’ADEREE a également piloté les États Généraux de
l'efficacité énergétique, un large processus de concertation avec les des parties prenantes pour la
cartographie des potentiels d’efficacité énergétique, le renforcement des capacités, la préparation
d'une Stratégie nationale d'efficacité énergétique au Maroc à l'horizon 2030 69, et les plans d’actions
associés, à court, moyen et long termes70. Les ateliers d’échange comprennent la préparation de
l’état des lieux de la consommation d'énergie au Maroc, la quantification du potentiel des économies
d'énergie et le benchmark international de 5 pays développés et en voie de développement.
Concentration des acteurs & Expérience avec le MRV. La Loi n° 47-09 sur l’efficacité énergétique
forme le cadre réglementaire pour l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment. Elle définit en
effet le cadre juridique pour la mise en œuvre du Programme National d’Efficacité Energétique pour
les secteurs transport, bâtiment et industrie. Elle comprend des dispositions pour la mise en œuvre de
mesures d'efficacité énergétique ou de programmes dans le secteur des bâtiments tels que le
programme national d'efficacité énergétique pour les bâtiments. L'organisme responsable de la mise
en œuvre du Programme National d'Efficacité Energétique est l’ADEREE et la Loi n° 16-09 en fournit le
cadre. L’ADEREE a un engagement d’une longue durée pour la mise en œuvre de l'efficacité
énergétique et les énergies renouvelables dans divers secteurs, notamment le secteur des bâtiments.
Le groupe Al Omrane est une autre organisation clé dans le secteur du bâtiment. Il s’agit en effet d’un
organisme public sous tutelle du Ministère de l'Habitat et de la Politique de la Ville et est impliqué
dans le développement des villes à faibles émissions de carbone, qui comprend l’application de
mesures d'efficacité énergétique dans leurs projets. Al Omrane est également le promoteur du projet
de la NAMA ville.
Le secteur du bâtiment est dispersé et comprend de nombreux acteurs, tant dans le secteur de la
construction résidentielle que dans le secteur des bâtiments tertiaires. Même à l’intérieur du tertiaire,
le secteur demeure très fragmenté et la majorité des bâtiments sont gérés séparément et/ou
indépendamment. Le plus grand potentiel d'atténuation dans le secteur des bâtiments tertiaires peut
être atteint grâce à la réduction de la consommation d'électricité. Toutefois, et en raison de la non
disponibilité des données, il est difficile de déterminer les économies d'énergie et les réductions
d'émissions de GES associées obtenues. Pour améliorer la disponibilité des données, l'ADEREE a
commencé un processus de renforcement de capacité et de sensibilisation à travers l'organisation de
séminaires et d’ateliers de formation, soutenu par plusieurs initiatives internationales.
Expériences nationale et internationale avec les MM. Le secteur des bâtiments tertiaires
marocain n’a pas d’expérience avec le MDP ou tout autre MM. Bien qu'il y ait une certaine expérience
internationale concernant les MM sur l'efficacité énergétique, dont sous la forme d’économie
d’énergie/certificats blancs, l'atténuation des émissions de GES et les économies d'énergie dans le
secteur des bâtiments sont généralement abordées par des instruments non fondés sur le marché.
Pour ces raisons, le tertiaire n’est pas couvert par le premier don PMR. Il bénéficiera toutefois de
l’expérience qui sera acquise pendant cette première phase, et pourra être considéré comme un
secteur pour le développement potentiel des MM à une étape ultérieure.
69
ADEREE (2013c)
70
ADEREE (2013c)
51
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
2.2.5 Transport
Contexte général. Le secteur des transports est le plus grand consommateur d'énergie au Maroc71.
En 2011, sa consommation était de 5 455 ktep72, ce qui équivaut à 32% de la consommation
nationale d'énergie, et elle a augmenté avec un taux annuel moyen de croissance de 5.9% entre 2004
et 2011. Simultanément, l'intensité énergétique finale a continuellement augmenté avec un taux
moyen de 1.42% par an pour atteindre 7.97 tep/MDH en 2011, comme la consommation d'énergie
dans le secteur des transports a augmenté d’une manière plus rapide que le PIB. La croissance des
émissions est presque directement corrélée à la croissance de la consommation d'énergie, puisque
99.5% de la consommation d'énergie dans ce secteur provient des combustibles fossiles73. En 2004,
les émissions du secteur ont été de 6.6 MtCO2eq, couvrant 9% du total des émissions de GES74.
Le plus grand contributeur aux émissions de CO2 dans le secteur des transports est de loin le
transport routier qui représente environ 88% des émissions totales de GES du secteur. L'activité dans
le transport routier a augmenté de 58% entre 2004 et 2011 pour atteindre 83.6 millions véhicule-
kilomètres/jour75 et le nombre de véhicules routiers a progressé de 51%. Le transport aérien est le
deuxième plus grand contributeur des émissions de CO 2 dans le secteur du transport avec 11% des
émissions totales de GES du secteur. Le transport des passagers par voie aérienne a doublé entre
2004 et 2011 pour atteindre 15,1 millions de passagers, alors que le fret est resté stable. La tendance
est à peu près la même pour le transport ferroviaire, bien que la part des émissions de CO 2 soit
d'environ 1%76. Pour le transport maritime, c’est le contraire, avec une croissance importante du fret
et une stagnation du transport de passagers. Ces indicateurs montrent que le secteur des transports
a connu une forte croissance qui devrait continuer dans l'avenir, accompagnée d’une croissance dans
la consommation d’énergie et des émissions associées77. Améliorer l'efficacité énergétique dans le
secteur des transports est un des axes de la nouvelle stratégie nationale de l'énergie pour réduire la
dépendance énergétique du Maroc et les émissions de GES, et qui permettra par conséquent de
réduire la pollution de l’air.
71
MEMEE (2013a)
72
SIS Consultants (2012)
73
SIS Consultants (2012)
74
SEEE (2009b)
75
MET (2013)
76
MEMEE (2013a)
77
SEEE (2010)
78
MET (2008) :
79
Royaume du Maroc (2012)
52
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Le développement des parcs éoliens : 50 MW par l'Office National des Chemins de Fer (ONCF)
et 10-30 MW par l'Office National des Aéroports (ONDA). L’objectif de ce dernier est de
couvrir une partie des besoins en électricité de l'Aéroport de Casablanca ;
L’encouragement du remplacement des véhicules anciens par des véhicules neufs plus
efficaces et la fabrication de véhicules plus efficaces grâce à des incitations financières,
l'étiquetage et les normes d'émission ;
La formation et la sensibilisation des conducteurs professionnels à l’éco-conduite.
Concentration des acteurs & Expériences nationale et internationale avec les MM. Pour
plusieurs des mesures d’atténuation, l'investisseur et le bénéficiaire des prestations sont différents, et
les avantages perçus de l’investissement ne sont pas alignés. Il est également difficile d'estimer les
réductions d'émissions que les mesures pourront permettre puisque ces réductions dépendent de
l'ampleur de l'adoption de la mesure. Pour des options telles que la formation et la sensibilisation, il
n'est pas encore possible de déterminer les réductions d'émissions directes. Le secteur n’a également
aucune expérience avec les MM, l’expérience internationale du secteur des transports en matière de
MM étant limitée.
Expérience avec le MRV & Autres initiatives. Le plus important est l’absence de MRV dans le
secteur des transports. Il s’agit en effet d’un secteur dispersé où de nombreux acteurs différents
agissent, ce qui complique la collecte des données. Ceci est accentué par la part considérable du
transport routier, y compris le fret, qui opère d’une façon informelle. Les données fiables sur les
émissions du secteur transport font par conséquent défaut. Le Ministère de l'Equipement et des
Transports est le responsable de la collecte des données du secteur mais fait face à un manque de
capacités concernant le MRV. Pour renforcer ces capacités, plusieurs ateliers soutenus par le
Gouvernement du Japon ont été organisés entre différents départements au Maroc avec des experts
japonais. Ces ateliers ont porté, parmi d’autres, sur une simulation de calcul des émissions de GES
basée sur la méthodologie MDP AM0090 et l'utilisation de formats de reporting et de vérification.
Après ces ateliers, il a été décidé de développer une NAMA ayant pour thème « le transfert modal des
flux de marchandises de la route vers le rail au Maroc entre les axes de Casablanca-Fès et Nador-
Jerada ». Le manque de capacités en ce qui concerne le MRV, entre autres, a également été constaté
au cours de la mise en œuvre de l'AMDL. Par conséquent, une autre NAMA sur le renforcement des
capacités est en cours de préparation avec l’appui du FEM et du PNUD et se concentrera sur
l'établissement d'un modèle de projet d'atténuation des GES adapté au niveau national et le
développement d'un système de suivi des émissions de GES.
53
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Les autres secteurs émetteurs de l'économie marocaine qui n’ont pas encore été abordés
comprennent les déchets, l'agriculture et la foresterie, avec des parts des émissions de GES en 2004
de 5%, 5% et 31% respectivement80.
Déchets
Contexte général. Les émissions dans le secteur des déchets au Maroc peuvent être divisées en
deux catégories : les déchets solides et les eaux usées. Les émissions provenant des déchets solides
dominent de loin avec environ 85% des émissions totales du secteur des déchets en 2004. Durant la
dernière décennie, le Maroc a connu une forte croissance de la population urbaine, qui a été
accompagnée par un fort accroissement de la quantité de déchets. La quantité de déchets solides
produites en milieu urbain a été estimé à 5 Mt/an avec un taux de croissance annuel moyen de
2.5%81.
Potentiel d’atténuation. Pour faire face au coût environnemental de la gestion des déchets et
réduire les émissions de GES dans le secteur, le gouvernement a engagé une réforme du secteur pour
une gestion intégrée et durable des déchets au Maroc. Un des piliers de cette réforme est la mise en
œuvre du Programme National des Déchets Ménagers (PNDM) qui a débuté en 200782. Ce programme
a pour but d'aider les autorités locales à améliorer la collecte, le traitement et l'élimination des
déchets. Le PNDM a également été identifié dans le PNRC comme instrument de politique disposant
du plus grand potentiel d'atténuation des émissions de GES dans le secteur des déchets 83. Ces
mesures devraient permettre une réduction des émissions estimée à 3,8 MtCO2eq/an d'ici à 2030
pour un investissement d’environ 1 milliards de dollars84.
Par ailleurs, le Plan National d’Assainissement mis en place dans le domaine du traitement des eaux
usées et le développement futur de plusieurs stations d’épuration présentent des opportunités
d’atténuation supplémentaires, notamment par le captage et le torchage du biogaz et son utilisation.
Ces mesures pourraient permettre une réduction des émissions estimée à 0,336 MtCO2eq/an d'ici à
2030 pour un investissement estimé à 50 millions de dollars85.
Expérience avec les MM & Autres initiatives. La stratégie de financement du PNDM comprend un
volet carbone via l’enregistrement de projets MDP. Néanmoins, le développement de projets MDP
individuels s'est avéré trop complexe en raison du manque de capacité de gestion au niveau local, des
ressources financières limitées pour faire face aux coûts de transaction et la nature complexe des
projets. Pour faciliter le développement des projets MDP, le gouvernement marocain a mandaté le
Fonds d'Equipement Communal (FEC) pour soutenir le financement de ces projets. Le FEC a établi un
partenariat avec la Banque Mondiale et a favorisé une approche programmatique plutôt que
l’approche projet MDP individuel afin d’améliorer l'efficacité et limiter les coûts pour les collectivités
locales. Cela s'est traduit par l’enregistrement réussi du PoA de captage, torchage et/ou valorisation
du biogaz des décharges au Maroc en décembre 201286. Le PoA couvre toutes les décharges
municipales du Maroc. Afin d'accélérer la mise en œuvre du PoA par les autorités locales, le
80
SEEE (2009b)
81
Banque Mondiale (2011d)
82
Banque Mondiale (2011d)
83
SEEE (2009a)
84
Royaume du Maroc (2012)
85
Royaume du Maroc (2012)
86
UNFCCC (2012)
54
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
gouvernement marocain a élaboré une NAMA d’accompagnement du PNDM. Cette NAMA comprend un
appui financier pour le renforcement des capacités et l'assistance technique.
La plupart des émissions du secteur des déchets proviennent des déchets solides et la réduction des
émissions émanant de ces déchets est couverte par le PNDM. Deux mécanismes internationaux, le
PoA du secteur des déchets et la NAMA d’accompagnement associée, soutiennent la mise en œuvre
du PNDM et permettent le renforcement des capacités dans le domaine des MM. L’initiative PMR
cherchant à minimiser les duplications d’efforts, le secteur des déchets n’est par conséquent pas
couvert par ce premier don PMR. Le PoA du secteur des déchets étant un mécanisme d'octroi de
crédits, il sera important de le considérer dans la discussion plus générale de la stratégie MM du
Maroc.
Agriculture
Contexte général. L'agriculture est l’un des secteurs les plus importants au Maroc, contribuant
directement à 15% du PIB et 4% à travers l'industrie agro-alimentaire87. Environ 45% de la
population vit dans les zones rurales88, et 80% de l'emploi dans ces zones est assuré par le secteur
de l'agriculture. Ce secteur est aussi un émetteur important de GES avec près d'un tiers des
émissions nationales en 2004.
Potentiel d’atténuation. En 2008 le gouvernement marocain a lancé le Plan Maroc Vert (PMV)89,
dont l'objectif principal est d'améliorer les revenus des agriculteurs et la sécurité alimentaire au Maroc
à travers la modernisation de ce secteur. Le PMV inclut également des plans pour la gestion de l'eau,
l'utilisation des terres et, surtout, la réduction de l'impact négatif de l’agriculture sur l'environnement.
Les mesures d’atténuation des émissions du secteur devraient permettre une réduction des émissions
estimée à 2 MtCO2eq/an d'ici à 2030 pour un investissement évalué à 3 millions de dollars90.
Expérience avec les MM. Dans le PNRC, le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime a
identifié plusieurs possibilités d'atténuation des émissions de GES, dont la plus importante est
l'amélioration du rendement des terres agricoles. La mise en œuvre des options d'atténuation des
GES identifiées sera confrontée à de nombreux obstacles tels que le manque d’expérience en matière
d’atténuation, le manque de fonds pour les investissements, la dispersion du secteur avec des petites
exploitations dans les zones rurales reculées, et la difficulté de surveiller les émissions et les
réductions d'émissions. Ce dernier point est l'une des raisons pour lesquelles les émissions dans le
secteur de l'agriculture sont rarement visées par des MM comme le montre l'expérience
internationale. Au Maroc, les émissions proviennent de la fermentation entérique, la gestion du
fumier, les systèmes de culture (riz), les sols agricoles, le brûlage des savanes et des résidus de
récolte. La répartition géographique de ces sources d'émission et le manque des capacités et des
méthodologies permettant d’estimer les émissions rendent très difficile le contrôle des émissions du
secteur de l'agriculture d’une manière précise dans le cadre de la mise en œuvre d’un MM. Le secteur
agricole n'est donc pas un candidat de premier plan pour le pilotage d'un MM au Maroc et il n'est pas
inclus dans ce MRP.
87
ADA (2013)
88
MEMEE (2013b)
89
MEMEE (2013b)
90
Royaume du Maroc (2012)
55
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Foresterie
Contexte général. Les forêts au Maroc couvrent environ 9 millions d'hectares, ce qui équivaut à
12.7% du territoire national91. Les forêts agissant comme des puits de carbone, les émissions nettes
dans le secteur forestier proviennent de la déforestation, qui est compensée par le boisement et le
reboisement. En 2004, les émissions nettes du secteur forestier ont été positives en raison de
l'utilisation de la biomasse, ce qui signifie que la déforestation a dépassé le boisement ou le
reboisement. Les émissions nettes forestières représentaient 5% des émissions totales.
Expérience avec les MM & Autres initiatives. Le PDR a également été identifié comme
l'instrument de politique disposant du plus grand potentiel d'atténuation des émissions de GES dans le
secteur forestier dans le PNRC. L'objectif fixé dans le PDR est une composante essentielle de la
stratégie d'atténuation des GES dans le secteur. Pour atteindre cette cible, un financement important
est indispensable. Le Maroc étudie actuellement le programme REDD + (Réduction des Emissions
dues à la Déforestation et la Dégradation des forêts et rôle de la conservation, de la gestion durable
des forêts et du renforcement des stocks de carbone forestier) en coopération avec la GIZ 94. REDD+
comprend une composante du marché du carbone et, bien que les modalités en soient encore en
cours de discussion, REDD + est un MM spécifique au secteur forestier et pourrait être utilisé pour
inciter à la réduction des émissions dans le secteur forestier marocain. Ainsi, il n'est pas recommandé
de développer un autre MM, et par conséquent le secteur forestier n'est pas inclus dans ce MRP.
91
HCEFLCD (2013a)
92
HCEFLCD (2013b)
93
Royaume du Maroc (2012)
94
GIZ (2012)
56
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Plusieurs types de données sont à considérer dans le cadre des efforts d’atténuation au niveau
national y compris les :
Données suivies et rapportées par les installations dans le cadre du système de MRV dans un
MM ou une autre initiative d’atténuation (données d’émissions, lignes de base, informations
sur les systèmes de monitoring mis en place dans chaque installation, etc.) ;
Unités carbone (p. ex. crédits carbone) dans le cadre d’un MM ;
Données pour l’inventaire ;
Données pour les communications biennales sur les émissions de GES, et
Données provenant d’autres instruments politiques, par exemple les activités mises en place
dans le cadre des NAMAs.
Le gouvernement marocain a besoin d’un cadre institutionnel et d’un outil technologique pour une
gestion et une utilisation efficaces de ces différentes données. La situation actuelle pour la gestion de
ces données est résumée dans le Tableau 9.
57
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
A ce jour il n’existe pas au Maroc au niveau institutionnel de cadre formel (p. ex. textes
règlementaires, procédures, outils) pour la gestion et le MRV des données d’émissions, ce qui est
illustré par la variété des approches et des acteurs présentés dans le tableau ci-dessus. L’appui à la
mise en place du 4C par la coopération allemande envisage le soutien pour le développement d'un
système d'information et d'inventaire pérenne au Maroc. Ce système pourrait être utilisé notamment
pour les inventaires nationaux et les communications biennales sur les émissions de GES. Il est
important qu’une approche concertée soit adoptée pour la gestion des diverses données autour des
émissions au Maroc, dont celles qui seront générées dans le cadre de la mise en œuvre de MM. Il est
nécessaire de déterminer le type de système de gestion à mettre en place, le type de données qui y
seront conservées, sous quel format, par qui, etc. Cette évaluation doit s’accompagner d’un
engagement des parties prenantes, de leur formation, et du pilotage dans les trois secteurs du MRP.
Le projet PMR vise à maximiser les synergies avec le projet 4C dans ce domaine.
En plus du cadre règlementaire pour le MRV, des exigences opérationnelles MRV pour les installations
participant au MM doivent également être définies.
Le Tableau 10 résume la situation actuelle des trois secteurs couverts par le MRP en termes de
gestion des données et de MRV. Deux types de données sont évaluées (données d’activité et données
relatives aux émissions) selon deux paramètres temps (historiques et projections). Les données
historiques et les projections seront utiles à la définition de la ligne de base dans un MM. Les données
actuelles seront importantes pour déterminer les réductions d’émission réalisées.
58
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Tableau 10 Gestion des données et MRV dans les trois secteurs couverts par le MRP
Electricité
59
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Ciment
Données historiques : disponibles. Aucune exigence formelle ou Intensité carbone calculée par l’APC Aucune exigence formelle ou
Dernière mise à jour : 2012. méthodologie de suivi au niveau national. disponible dans une publication méthodologie de vérification au niveau
Données national.
Emissions suivies selon le protocole accessible au public (par exemple
d’émissions Intensité carbone et émissions totales
ciment énergie et CO2 du CSI par les Performances environnementales Juin Voir plus haut pour le contrôle qualité
également calculées par les groupes
groupes cimentiers participants. 2013). dans le cadre du CSI.
cimentiers dans le cadre du CSI
(uniquement disponible au public sous Emissions notifiées au CSI selon le
forme agrégée au niveau du secteur). protocole ciment énergie et CO2 du CSI
par les groupes cimentiers participants.
Projections : non disponibles.
60
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Phosphates
61
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Les sections 3.1.1 et 3.1.2 montrent que le gouvernement marocain devra définir un cadre
institutionnel et règlementaire pour la gestion des données et le MRV ainsi que des exigences
opérationnelles pour la mise en œuvre du MRV. Les trois secteurs du MRP ont des bases solides pour
la gestion et le MRV des données d’émissions, qui fourniront des éléments importants pour la
définition de ces exigences. Il sera néanmoins important d’évaluer les pratiques existantes au vu des
exigences internationales et des bonnes pratiques en termes de MRV des émissions et de se servir de
la phase de pilotage du système national de MRV pour les améliorer.
Les activités proposées dans le cadre du MRP suivent une approche par étape. L’accent sera mis sur :
Dans un premier temps : la gestion des données, le monitoring et le reporting et le pilotage
du système ;
Dans un deuxième temps : la vérification et l’accréditation, la conception d’une plateforme
informatique, et l’extension du pilotage à d’autres secteurs.
Activité 3 Conception d’un système de MRV, et pilotage du MR dans les trois secteurs couverts par le
MRP (électricité, ciment, phosphates)
Cette activité permettra la conception d’un cadre institutionnel pour le monitoring et le
reporting des émissions, et sa transposition en exigences opérationnelles pour le
monitoring et le reporting des émissions au niveau des installations industrielles. Cette
activité permettra également le pilotage de ce cadre dans les trois secteurs couverts par
le MRP. Chacun de ces trois secteurs dispose d’une forte expérience dans le domaine du
monitoring et du reporting des émissions. Cette activité s’appuiera sur cette expérience.
Par ailleurs il est important de suivre une approche intégrée et de planifier le processus
de vérification dès le début. Cette activité préparera donc aussi la conception du système
Objectifs de l’activité
de vérification et d’accréditation. En effet, les processus de vérification et d’accréditation
sont nécessaires afin d’assurer la qualité des rapports d’émissions et, dans le cadre d’un
mécanisme d’octroi de crédits, des crédits. Ce système vérification des émissions et
d’accréditation des vérificateurs pourra être défini au niveau national ou bien pourra
suivre des exigences internationales, par exemple celles qui seront définies par la
CCNUCC dans le cadre du NMM. Cette activité mettra par conséquent l’accent sur la
planification du système de vérification et d’accréditation, et son intégration dans les
systèmes internationaux.
Groupe de sous-activités 1 : Coordination transversale
Une activité de coordination transversale assurera la cohérence entre l’approche générale
qui sera développée, les spécificités de chacun des secteurs, et les autres initiatives sur
le sujet (projet 4C, élaboration de la TCN, travaux sur l’inventaire).
√ Cela pourra se faire par l’intermédiaire de la création d’un groupe de travail « MRV »
au sein de l’UGP-PMR (Unité de Gestion de Projet, voir section 5.1.3), qui regroupera des
représentants du gouvernement et des secteurs ainsi que des experts techniques. Ce
Description de
groupe de travail supervisera les activités autour de la gestion des données et du MRV et
l’activité
assurera une coordination entre celles-ci. Ce groupe fournira également du matériel de
formation et des ateliers techniques.
62
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Ce cadre s’inspirera des expériences internationales existantes (dont MDP, EU ETS, CSI
Protocol). Cela pourra prendre la forme d’une étude de faisabilité suivie de la préparation
de textes législatifs et/ou guides techniques présentant les principes et exigences du
système.
Les exigences opérationnelles pourront inclure, entre autres, les données à collecter et
leur degré d’exactitude, les méthodes de collecte de données, les méthodes et facteurs
de calcul, les procédures à mettre en place au niveau des installations, le processus
d’assurance qualité ; le contenu et format du plan de monitoring ; le format pour le
reporting (p. ex. format type pour les rapports d’émissions), la fréquence de reporting ;
les actions en cas de modifications et de non-conformité ; les structures institutionnelles
à mettre en place.
Le type de système MRV à mettre en place dépend de l’instrument d’atténuation utilisé.
L’accent sera mis ici sur le développement d’un système adapté à un mécanisme d’octroi
de crédits mais une certaine flexibilité sera assurée afin de pouvoir adapter le système à
l’évolution du contexte national et international.
Phosphates
- Evaluation de la méthodologie de monitoring et de reporting (empreinte
carbone/solution logicielle) de l’OCP au vu des conventions internationales (p.
ex. lignes directrices du GIEC), suggestions de modification
- Recommandations pour la modification du système de monitoring et de
reporting de l’OCP
Electricité
- Développement d’un système de monitoring et de reporting des émissions basé
sur le système actuel informatisé « dos » de suivi de production, en tenant
compte des conventions internationales (p. ex. lignes directrices de la CCNUCC
à venir sur les nouveaux MM)
- Benchmarking avec les pratiques dans le secteur de la production d’électricité
dans d’autres pays
63
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
95
Le PMR soutient les pays dans la mise en place d’une infrastructure du marché du carbone qui soit crédible, cohérente et potentiellement
compatible (« 3C »). Voir la note du PMR sur l’orientation stratégique pour le futur du PMR, « Strategic orientation for the future of the
PMR », publiée en octobre 2013, disponible en ligne :
http://www.thepmr.org/system/files/documents/PMR_Draft_Strategic%20Note_October2013.pdf
64
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Activité 4 Conception d’un système de vérification et d’accréditation, et pilotage dans les trois
secteurs couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates)
65
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Activité 5 Conception de la plateforme informatique pour la gestion des données et le MRV, et pilotage
dans les trois secteurs couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates)
L’activité décrite ici à titre illustratif est le développement d’une nouvelle plateforme
informatique. Néanmoins, l’Activité 3 évaluera les plateformes informatiques utilisés dans
d’autres pays et d’autres MM et fournira plus de détails sur l’architecture d’une
plateforme informatique pour le Maroc. Celle-ci pourra s’appuyer sur des systèmes
utilisés dans d’autres pays et MM. Dans ce cas, le budget de l’activité pourra être
moindre. Le contenu de cette activité sera revu à la lumière des Activité 3 et 4.
66
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Cette activité s’appuiera sur les exigences opérationnelles et l’identification des données
à suivre qui auront été établies pendant l’Activité 3.
67
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
68
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Une fois le système de MRV mis en place dans les trois secteurs couverts par le MRP, le
gouvernement pourra étendre ces systèmes aux autres secteurs de l’économie, tels que
Objectifs de l’activité
les secteurs des bâtiments et des transports considérés pendant les phases initiales du
MRP.
√ Evaluation des phases pilotes du système MRV dans les trois secteurs couverts par le
MRP
Description de
√ Amélioration du système
l’activité
√ Préparation de l’extension du système aux autres/à certains autres secteurs de
l’économie marocaine
Livrable(s) Evaluation de la phase pilote du système MRV
escomptés Feuille de route pour l’extension du système MRV
Estimation du budget Cela dépendra du système MRV qui sera mis en place et de la nature et du nombre de
(USD) secteurs auxquels le système sera étendu.
Entité responsable MdE
Durée : 2 ans
Echéancier
Calendrier : 2019 - 2020
Sources de
financement PMR
A l’heure actuelle, aucune cible ou objectif d’atténuation n’a été formellement décidé par le
gouvernement au niveau national ou sectoriel. Néanmoins les trois secteurs ont pris des initiatives qui
pavent la voie pour des objectifs.
Le secteur de production de l’électricité n’a aucune cible sectorielle de réduction des émissions,
mais il a deux autres objectifs clés :
Une cible de capacité d’électricité renouvelable installée de 42% d’ici 2020, et
Un objectif d'efficacité énergétique de 12% d'ici 2020 par rapport à la situation de référence.
Dans le secteur cimentier, chaque groupe cimentier membre de l’APC a des objectifs volontaires de
réduction d’émissions de CO2, conformément aux politiques de leurs groupes respectifs.
Pour ce qui est du secteur des phosphates, l’OCP est en train d’effectuer un travail préparatoire à la
définition d’objectifs de réduction des émissions à l’horizon 2020.
Une étape importante de préparation aux MM sera donc de continuer le travail commencé par les
secteurs et développer une compréhension poussée de profils d’émissions des différents secteurs de
l’économie afin de pouvoir établir une cible appropriée. Deux approches principales peuvent être
utilisées pour fixer une cible : approche ascendante et approche descendante. Les cibles peuvent
prendre différentes formes. Elles peuvent être absolues, ou bien fondées sur l'intensité ou sur la
technologie. De plus amples détails sur les approches pour fixer les cibles et le type de cibles sont
présentés en Annexe 8.2.
69
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Dans tous les cas et indépendamment de l’approche choisie, il est recommandé d'évaluer les
émissions, le potentiel d'atténuation, les coûts et les obstacles à la mise en œuvre des mesures
d’atténuation dans les différents secteurs afin de déterminer si les cibles sont faisables dans les délais
impartis. En 2009, le potentiel d'atténuation à l'horizon 2030 et les coûts d'investissement associés
dans les différents secteurs ont été déterminés dans le cadre de la SCN. Ce travail est en cours de
mise à jour dans le cadre de la TCN. Le processus d’élaboration de la LEDS dans le cadre du projet
LECB examine également la définition de cibles. La TCN et la LEDS constitueront une base pour
évaluer la faisabilité des cibles proposées qui devront être actualisées en conséquence avec les
dernières options d'atténuation identifiées. Le projet PMR veillera à profiter des synergies avec la TCN
et la LEDS.
Les cibles qui seront définies dépendront également du ou des types de MM qui seront mis en place.
Dans un mécanisme d’octroi de crédits, la cible, ou une partie de celle-ci, peut être traduite sous la
forme d’un seuil pour l’octroi de crédits (« crediting threshold », voir section 4).
Les considérations initiales suivantes devront être prises en compte lors de la définition de la cible de
réduction des émissions de GES dans les différents secteurs. Celles-ci seront évaluées plus en détail
pendant les Activités 7 et 8 :
Tous secteurs :
Interaction avec les objectifs existant, tels que les objectifs d’énergie renouvelable fixé à 42%
de la puissance installée en 2020, et l’objectif d'efficacité énergétique fixé à 12% d'ici 2020 et
15% d'ici 2030, dont 48% sont pour l'industrie dans son ensemble.
Electricité :
L'énergie renouvelable et les objectifs d'efficacité énergétique ne sont qu'une partie de la
stratégie du Maroc pour réduire la dépendance énergétique et diversifier l’approvisionnement
en énergie. D’autres éléments comme l’extension de la centrale électrique à charbon de Jorf
Lasfar (2x350MW) et une nouvelle centrale thermique à Safi (3x660MW)96 sont également
importants dans la stratégie énergétique marocaine ;
Le nombre des auto-producteurs augmente, ce qui doit être pris en compte dans la définition
de la portée de la cible.
Ciment :
Activités d’atténuation mises en place de manière proactive par les cimentiers ;
Emissions résultantes de la co-incinération des déchets ;
Extension des capacités des installations existantes et les nouvelles installations ;
Interaction avec les programmes d’atténuation des groupes cimentiers internationaux
auxquels sont rattachées les cimenteries marocaines ;
Chevauchement avec le secteur de la production d'électricité en ce qui concerne les parcs
éoliens installés par des cimentiers.
Phosphates :
Activités d’atténuation mises en place de manière proactive par l’OCP ;
Additionnalité des mesures d’efficacité énergétique ;
Interaction avec diverses stratégies environnementales de l'OCP. Par exemple, l'intégration
des sites pour les économies d'eau peut aussi entraîner la réduction de la consommation
d'énergie et par conséquent la réduction des GES.
96
MEMEE (2013b)
70
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Deux types d’activités permettant la préparation à la définition de cibles/objectifs sont proposés dans
le MRP :
Détermination des lignes de base des trois secteurs couverts par le MRP ;
Evaluation du potentiel d’atténuation des trois secteurs couverts par le MRP et des barrières à
la réalisation de ce potentiel.
Activité 7 Détermination de la ligne de base pour les trois secteurs couverts par le MRP (électricité,
ciment, phosphates)
La ligne de base est un élément clé pour comprendre les évolutions historiques et futures
des émissions d’un secteur et d’une économie. C’est également un outil important pour la
détermination d’objectifs d’atténuation sectoriels et, dans un mécanisme sectoriel d’octroi
de crédits, la définition d’un seuil d’octroi de crédits.
Objectifs de l’activité
Cette activité a pour but de déterminer les lignes de base des trois secteurs couverts
dans le MRP. Elle s’appuiera sur les données collectées pendant la phase de pilotage du
système de monitoring et reporting, sur les travaux menés au cours de l’élaboration de la
TCN, ainsi que sur les travaux du groupe de travail du PMR sur les lignes de base.
Pour chaque secteur :
√ Evaluation des données historiques des émissions
√ Développement d’une méthode pour la détermination de la ligne de base
√ Définition de lignes de base
Description de Les données historiques et futures et les méthodologies existantes (par exemple MDP)
l’activité seront examinées. Les négociations internationales, qui détermineront des modalités
pour la définition des lignes de base pour les mécanismes sectoriels, seront suivies de
près et les avancées seront intégrées dans la mise en œuvre de cette activité. Le
gouvernement marocain partagera les expériences acquises pendant cette activité au
sein des négociations internationales afin de faire avancer le débat.
L’élaboration des lignes de base sera itérative et inclura plusieurs séries d’échanges entre
les parties prenantes (secteurs et gouvernement).
Pour chaque secteur :
- Etude présentant trois lignes de base possibles pour différents horizons
Livrable(s) appropriés (p. ex. 2020, 2025 et 2030) avec, pour chacune des lignes de base,
escomptés les hypothèses utilisées, les méthodes de calcul, les avantages et inconvénients
de chaque approche, et une recommandation pour la ligne de base à adopter
- Fichiers de calcul sous-jacents
- Ateliers de consultation
Estimation du budget Par secteur : 130,000
(USD) Total : 390,000
Entité responsable UGP-PMR
Durée : 1 an
Echéancier
Calendrier : Q4 2015 – Q3 2016
Sources de
financement PMR
71
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Activité 8 Evaluation du potentiel d’atténuation dans les trois secteurs couverts par le MRP
(électricité, ciment, phosphates)
Une bonne connaissance du potentiel d’atténuation dans un secteur est nécessaire pour
la conception d’instruments de tarification de carbone, la définition d’incitations
appropriées pour l’investissement des installations des secteurs dans des mesures
d’atténuation, et la maitrise des implications sur le budget du gouvernement marocain.
Les trois secteurs ont déjà mis en place de nombreuses mesures d’atténuation et
souhaiteraient examiner les autres actions pouvant être entreprises ainsi que le contexte
règlementaire nécessaire à la réalisation de ces actions. Cette activité s’appuiera sur les
Objectifs de l’activité
travaux menés au cours de l’élaboration de la TCN.
72
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
synergies potentielles avec les activités proposées dans le cadre du MRP pour le secteur cimentier.
Une discussion a été entamée entre le gouvernement et le secteur cimentier sur la possibilité de
développer une feuille de route technique en soutien ou en complément des Activités 7 et 8.
3.3 Registre
A l’heure actuelle, le Maroc ne dispose pas d'un registre national. Un tel registre, et/ou un outil de
suivi est nécessaire pour intégrer les différents MM dans un seul système centralisé, afin de garantir
un traitement et une comptabilisation appropriés des crédits carbone et/ou des quotas d’émissions.
Cet outil permettra également l'échange de crédits entre les comptes. L'unique expérience marocaine
en matière de registre est celle du registre MDP de la CCNUCC. Pour la comptabilisation des crédits
générés dans le cadre de mécanismes d’octroi de crédits sectoriels, un registre doit donc être conçu
et développé. Il est important que ce registre s’intègre dans l’effort qui sera mené autour de la
conception d’un système national de gestion des données et de MRV (Activités 3 à 6). L’accent étant
dans un premier temps sur la mise en place d’infrastructure de base, un registre n’est pas encore
nécessaire. Sa conception est donc proposée pour un deuxième don éventuel du PMR, et les détails de
l’activité proposée seront revus au cours de la mise en œuvre des activités couvertes par le premier
don PMR.
Un prérequis pour la conception d’un registre qui répond aux besoins à court, moyen et à long terme
est de bien comprendre la vision de la politique d’atténuation au Maroc. Ceci permettra de mettre en
place les bons éléments de base au début de la phase d'implémentation, auxquels les politiques
émergentes peuvent être adossées et traduites en changements systématiques et programmatiques
dans le système informatique afférent. Le développement du registre sera donc fortement dépendant
des décisions que le gouvernement marocain prendra en termes de MM.
73
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Objectifs de l’activité Un registre national sera conçu et piloté au cours de cette activité.
Cette activité s’appuiera sur les MM en phase de conception ou de mise en œuvre, ainsi
que sur le système MRV et la plateforme informatique en place.
Description de
Les fonctions optionnelles comprennent :
l’activité
Gestion de projet : module pour la création, la vérification, la validation et le suivi des
projets et mécanismes conduisant à l’octroi de crédits de carbone.
Gestion des obligations : module de gestion des obligations (p. ex. restitution de quotas)
et la description de toute mesure d'application.
74
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Le don PMR permettra la mise en place d’un cadre règlementaire pour la gestion des données et le
MRV (Activités 3 à 6). En parallèle le PMR facilitera la mise en place d’une gouvernance pour les MM,
dont les jalons seront posés lors de l’Activité 1. Le PMR soutiendra également la mise en place d’un
cadre règlementaire propice aux mesures d’atténuation dans les trois secteurs couverts par le MRP.
Activité 10 Soutien à la mise en place d’un cadre règlementaire pour les mesures d’atténuation dans
les trois secteurs couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates)
Cette activité a pour but de définir un cadre règlementaire pour promouvoir la mise en
œuvre de mesures d’atténuation dans les secteurs et de soutenir sa mise en place.
Pour le secteur cimentier en particulier cela concerne notamment les mesures de co-
Objectifs de l’activité
processing, et l’organisation des filières (huiles, pneus, déchets dangereux, déchets
ménagers, etc.). Cela peut par exemple prendre la forme d’une convention entre le
gouvernement, l’industrie cimentière et les parties prenantes concernées.
√ Définition du cadre règlementaire nécessaire (forme juridique, modalités de
Description de
participation et d’exécution, etc.)
l’activité
√ Soutien à la rédaction des textes législatifs/institutionnels (p.ex. soutien légal externe)
√ Soutien à la mise en œuvre du cadre réglementaire
Ateliers de concertation
Livrable(s)
Réunions avec les décideurs
escomptés
Suggestions de textes législatifs/institutionnels
Estimation du budget
120,000
(USD)
Entité responsable MdE, APC, ONEE, OCP
Durée : 2 ans
Echéancier
Calendrier : Q2 2015 – Q1 2017
Sources de PMR
financement
LECB
75
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
76
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Dans ce chapitre, les différents types de MM sont décrits, et une évaluation préliminaire des MM
possibles au Maroc, et des activités proposées pour faciliter leur mise en œuvre, sont présentées.
Différents types d’instruments peuvent être utilisés pour encourager les réductions d’émissions à
travers l’économie. L’Activité 1 permettra l’identification et l’analyse de ces instruments dans le
contexte marocain. Les instruments d’atténuation peuvent être ou non fondés sur le marché (voir
Annexe 8.3 pour plus de détails) :
Comme chaque instrument a ses propres avantages et inconvénients, les politiques de réduction des
émissions de GES combinent presque toujours des instruments fondés sur le marché et d’autres qui
ne le sont pas pour atteindre l’objectif de réduction d’émissions fixé. L'instrument approprié pour
réduire les émissions de GES est donc à la fois spécifique au secteur et à la situation locale.
Les sections qui suivent explorent le développement possible de MM au Maroc, et s’appuient sur la
section 2.1.1 du MRP.
La section 2.1.1 montre que, parmi les MM existants, un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits
semble le plus prometteur à ce stade, compte tenu de la situation marocaine en termes d’émissions
de GES, du développement économique du pays, de l’expérience avec le MDP, et de la situation
internationale. Celui-ci pourrait évoluer vers un mécanisme d’échange de quotas dans un second
temps.
77
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
• Extension du
mécanisme Mécanisme d’octroi de crédits sectoriel
Conception et d’octroi de multi-secteurs et/ou multi-pays et/ou
pilotage d’un crédits sectoriel mécanisme d’échange de quotas
mécanisme • Liaison au marocain en place
Préparation à la mise en d’octroi de crédits marché
œuvre de mécanismes de sectoriel dans les international du
marché secteurs de carbone Liaison du mécanisme
l’électricité, du • Préparation à la d’échanges de quotas
ciment et des mise en œuvre marocain à d’autres
phosphates d’un mécanisme mécanismes d’échanges
d’échange de de quotas pour certains
quotas secteurs clés
Le détail exact de la conception d’un mécanisme sectoriel potentiel d’octroi de crédits au niveau
international est inconnu à ce stade et est encore en cours de discussion au sein de la CCNUCC,
notamment sous la forme du NMM. L'aspiration du Maroc pourrait être de se joindre à ce NMM en
cours d'élaboration, ou de fournir des crédits qui pourraient être achetés par d’autres gouvernements
bilatéralement. Les activités décrites en section 4.3.2 ont pour but de mettre en place les éléments
génériques nécessaires dans un mécanisme d’octroi de crédits sectoriel. Ces activités seront revues
pendant les premières années du projet PMR à la lumière des avancées nationales et internationales
sur le marché du carbone.
Ces éléments génériques devraient donner confiance aux acheteurs en la valeur des crédits. Ils
doivent comprendre, entre autres, un seuil d’octroi de crédits, une méthode pour la quantification des
réductions d’émissions, un système MRV, et des règles pour la participation dans le mécanisme.
Le seuil d’octroi de crédits est un élément indispensable pour déterminer le nombre de crédits à
octroyer. Ce seuil est lié de manière étroite avec les lignes de base et les objectifs d’atténuation des
secteurs. S’il est décidé de poursuivre avec la conception d’un tel mécanisme pour les trois secteurs
couverts par le MRP, les facteurs suivant seront à considérer pendant l’établissement de ces seuils
d’octroi :
Le secteur des phosphates a une connaissance détaillée de ses émissions, ainsi qu’un
programme de réduction des émissions avant-gardiste. Un juste milieu sera nécessaire entre
la définition d’un seuil d’octroi des crédits qui récompense une action rapide et un qui finance
les actions qui auraient eu lieu sans le soutien fourni par un tel mécanisme ;
Le secteur de l'électricité est en train d’évoluer, d'autres producteurs se joignant
progressivement à l’ONEE. De plus, il y a un certain nombre d'initiatives d'énergies
renouvelables existantes ainsi que d'autres programmes internationaux, par exemple des
NAMAs, qui doivent être considérées de sorte qu'un système d’octroi de crédits offre quelque
chose de plus, et ait un véritable impact. En outre, le chevauchement d’autres secteurs, tels
que les secteurs de l'industrie, y compris celui du ciment et des bâtiments, devra être adressé
lors de l'établissement de la ligne de base et du seuil d’octroi des crédits ;
78
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
A ce jour, un mécanisme d’octroi de crédits sectoriel semble être le MM le plus approprié pour les trois
secteurs couverts par le MRP. Les activités présentées dans les tableaux suivants ont par conséquent
pour objectif la conception d’un tel mécanisme pour les trois secteurs couverts par le MRP et son
extension possible à d’autres secteurs. Toutefois, cette évaluation initiale et les activités proposées
seront données à titre indicatif et elles revues pendant l’Activité 1 au vu de l’avancement des
négociations internationales qui détermineront des modalités pour la définition des NMM, de la
demande en crédits et à la lumière des discussions sur l’approche « 3C » qui sera explorée dans le
cadre du PMR.
Activité 11 Conception et pilotage d’un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits pour les trois secteurs
couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates)
Cette activité a pour but d’établir une feuille de route claire pour la mise en œuvre d’un
mécanisme sectoriel d’octroi de crédits et de définir les éléments de base d’un tel
Objectifs de l’activité
mécanisme, puis de mettre en œuvre cette feuille de route et de piloter le mécanisme
dans les trois secteurs couverts par le MRP
Groupe de sous-activités 1 : Conception du mécanisme sectoriel d’octroi de crédits
dans les trois secteurs couverts par le MRP
√ Conception du cadre institutionnel, législatif et réglementaire pour le mécanisme
d’octroi de crédits (dont le cadre relatif à la fixation des prix de l’énergie, y compris
subventions et caisse de compensation)
√ Analyse de l’impact économique d’un mécanisme d’octroi de crédits (dont l’impact de
la décompensation du secteur de l’énergie)
√ Définition des conditions de participation au mécanisme d’octroi des crédits
√ Evaluation et choix des mécanismes pour encourager la participation du secteur privé
au système d’octroi des crédits, y compris incitations financières, modèles financiers pour
les participants et modalités de participation du système financier national
√ Définition de l’assise technique du mécanisme (dont scénario de référence, seuil
Description de
d’octroi de crédits, systèmes MRV, actions d’atténuation couvertes). Cette assise
l’activité
s’appuiera sur les activités du chapitre 3.
Pour ce qui est de l’établissement des seuils d’octroi de crédits, les sous-activités
suivantes seront nécessaires pour chaque secteur :
√ Evaluation des données historiques des émissions
√ Développement d’une méthode pour la détermination des seuils d’octroi de
crédits
√ Définition d’un seuil d’octroi de crédits
L’élaboration des seuils sera itérative et inclura plusieurs séries d’échanges entre les
parties prenantes (secteurs et gouvernement).
79
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
80
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Cette activité a pour but d’évaluer le pilote, d’établir cette feuille de route et de piloter ce
mécanisme étendu d’octroi de crédits.
√ Evaluation des résultats du pilotage du mécanisme pour les trois secteurs couverts par
le MRP
Description de
√ Feuille de route pour l’extension du mécanisme d’octroi de crédits (voir l’activité
l’activité
« Conception d’un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits pour les trois secteurs couverts
par le MRP » pour le détail des activités)
Feuille de route pour la mise en œuvre d’un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits
étendu à d’autres secteurs
Livrable(s) Groupes et réunions de travail avec des représentants du gouvernement et des secteurs
escomptés visés
Rapports intermédiaires sur le progrès de la mise en œuvre du mécanisme
Rapport final sur la phase de pilotage, avec recommandations pour les phases suivantes
Estimation du budget
Dépendra de l’Activité 11
(USD)
Entité responsable Gouvernement marocain
Durée : > 1 an
Echéancier
Calendrier : à partir de Q4 2019
Sources de
financement Sera évalué au cours de la mise en œuvre des Activités 2 et 11.
Les activités proposées dans cette section sont données à titre indicatif et elles seront revues à la
lumière de l’évolution des contextes national et international, notamment en ce qui concerne la
demande en crédits carbone. Ces activités sont les suivantes :
Activité 11 Conception et pilotage d’un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits pour les trois
secteurs couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates)
Activité 12 Evaluation du pilote et extension du mécanisme d’octroi de crédits à d’autres
secteurs de l’économie marocaine
81
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Le tableau ci-dessous présente les parties prenantes impliquées dans les efforts de préparation au
marché du carbone.
82
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Les différentes parties prenantes (gouvernementales et sectorielles), présentées dans la structure ci-
dessous et sollicitées pour apporter leur contribution dans la phase de préparation du présent MRP,
ont exprimé au cours de quatre missions (mai, juillet, septembre 2013 et janvier 2014) leur volonté,
disponibilité et leur engagement à accompagner le Maroc dans l’élaboration de sa proposition de
préparation au marché carbone (MRP).
Consortium Evaluateurs
Bailleurs de
(Ecofys, ECI, externes
fonds
SFW)
Comité Consultatif
Le point focal (Comité de Pilotage) du PMR au Maroc a été impliqué tout au long du processus de
préparation du MRP et a joué un rôle clé dans le choix des orientations stratégiques du MRP et des
activités proposées. Pendant les missions, le MdE était présent durant les réunions organisées avec
les autres parties prenantes pour assurer la compréhension du processus et du contenu et répondre
aux interrogations, notamment celles d’ordre institutionnel. Il est à signaler que le Comité de Pilotage
a joué un rôle important lors de cette phase de préparation de la proposition du Maroc, contribuant à
l’avancement de la préparation de la proposition, reflétant ainsi l’engagement du gouvernement
marocain.
83
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
En résumé, les différentes parties prenantes engagées dans ce processus ont joué un rôle important
en :
Maintenant la dynamique du projet en assurant le
soutien et l’engagement des départements du
gouvernement ;
Fournissant la prospective du secteur privé sur ces
questions ;
S'engageant dans la conception d'un nouvel MM au
Maroc, notamment en posant des questions
complexes ; Réunion avec OCP (24/01/14)
Fournissant des données pertinentes et détaillées aux consultants.
84
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Les parties prenantes impliquées dans la phase de préparation du MRP sont susceptibles d'être les
principaux acteurs de développement du MM à l'avenir. En effet, l’implication de ces organisations et
des personnes clés à ce stade précoce s’avère nécessaire pour permettre, suite à cette première
phase, de contribuer au renforcement des capacités et à la mise en place d'un mécanisme efficace à
l'avenir, notamment dans de nouveaux secteurs comme le bâtiment, et le transport.
Mai Mission de
Engagement
2013 lancement continu sur le
terrain
Juillet
Mission de
2013
consultation
Août MRP 1
2013
Janvier
2014 Mission
d’affinement
Février MRP 4
2014
PA8 à Mexico City
Mars
2014 présentation de la
version préliminaire du
MRP (MRP4)
La prochaine étape, une fois le don du PMR octroyé au gouvernement marocain, sera la phase de
mise en œuvre des activités proposées dans le MRP. Cela nécessitera la mise en place d’une Unité de
Gestion de Projet (UGP) pour :
1) Assurer une coordination efficace entre les différents partenaires du PMR (institutionnels et
secteurs), ainsi qu’avec les bailleurs de fonds impliqués dans des projets relatifs à
l’atténuation des GES ;
85
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
2) Assurer une gestion appropriée des aspects opérationnels des activités (préparation des
termes de références, planification, suivi, etc.) ;
3) Fédérer et consolider la gestion du savoir acquis en matière d’atténuation des GES au Maroc
au sein d’une plateforme de gestion et de partage des connaissances, et
4) Catalyser la mise en place d’une gouvernance pour les MM au Maroc.
Il est proposé que l’UGP soit dirigée par la DPCC du MdE, qui représente actuellement l’AND du MDP,
en suivant les orientations d’un Comité de Pilotage sous la direction du MdE. Le Conseil National du
MDP pourrait être réhabilité en Conseil National des Mécanismes du Marché et pourrait servir de
Comité d’Orientation du projet. Un Comité Technique de Mise en Œuvre et de Suivi sera constitué.
Celui-ci sera composé des représentants de l’UGP, des représentants sectoriels, notamment des trois
secteurs impliqués dans la mise en œuvre des activités ainsi que leurs ministères de tutelle.
La structure institutionnelle proposée ci-dessous tient compte du contexte actuel au Maroc. Cette
structure pourrait être amenée à évoluer en fonction des changements institutionnels au niveau du
pays, notamment ceux en lien avec la PCCM, et les résultats de l’Activité 1 sur la gouvernance des
MM.
Les différentes entités proposées dans cette structure institutionnelle auront pour rôle commun la
veille à la bonne marche du projet et des activités proposées. Toutefois, en fonction de la composition
interne de chaque entité, des rôles spécifiques sont attribués.
86
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
L’activité proposée a pour but la mise en place et le fonctionnement de l’UGP qui sera
Objectifs de l’activité
responsable de la gestion, la coordination et la réalisation des activités du MRP.
√ Définition des Termes de Référence (TdR) de l’UGP (appui technique national et
international), recrutement et formation du personnel (dont coordinateur national,
Description de
assistance financière et administrative), achat du matériel nécessaire ;
l’activité
√ Fonctionnement de l’UGP (personnel UGP et consultants nationaux et internationaux) ;
√ Renforcement du cadre institutionnel national relatif aux instruments de marché du
carbone en capitalisant sur le Conseil National du MDP.
Gestion et mise en œuvre des activités du MRP :
- TdR pour l’UGP ;
- Une UGP opérationnelle (personnel, matériel) ;
- Plan annuel des activités proposées dans le cadre du MRP, TdR pour ces activités
;
- Coordination, préparation et mise en œuvre des activités, reporting, suivi
Livrable(s) budgétaire des activités ;
escomptés - Mise en place d’une plateforme de gestion et de partage des connaissances sur
l’atténuation (potentiellement en collaboration avec le projet 4C) ;
- Plan de communication et outils de communication ;
- Evaluation des leçons apprises à la fin du projet ;
- Appui à la préparation d’un cadre institutionnel « marché carbone » pour le
post-MRP ;
- Coordination avec les autres programmes et initiatives démarrés ou planifiés.
Estimation du budget 600 000
(USD)
Entité responsable MdE/DPCC et UGP-PMR
Durée : 3 ans
Echéancier
Calendrier : Q2 2015 – Q1 2018
PMR
Sources de
financement Autres bailleurs de fonds (p. ex. projet 4C pour la plateforme de gestion des
connaissances)
Le renforcement des capacités a été identifié dès la première mission organisée avec les parties
prenantes et reconnu par tous les intervenants comme constituant fondamental qui permettra une
préparation efficace au marché du carbone. De ce fait, le renforcement des capacités a été marqué
comme élément clé qui devra faire partie des phases de préparation et de la mise en œuvre du MRP.
A travers les différentes missions organisées et les réunions ayant eu lieu, les acteurs, les besoins, les
priorités en matière de renforcement de capacités ont été identifiés. Pour répondre à cet axe,
plusieurs activités ont été programmées jusqu’ici, dont :
Un atelier financé par la Commission Européenne et organisé en septembre 2013 à Rabat,
pour décrire la structure du NMM proposé au niveau international (NMM), ainsi que d'autres
87
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
concepts importants pour le développement d'un mécanisme d’octroi de crédits. Cet atelier a
concerné à la fois les secteurs public et privé ;
Depuis l’implication du Maroc dans le PMR en 2011, les membres du Comité de Pilotage ont pu
bénéficier des différents ateliers organisés en marge des Assemblées du PMR et qui
permettent le renforcement des capacités dans des thématiques liées principalement aux
différents instruments de marché ;
Lors de la 7ème Assemblée, et particulièrement parce qu’elle a été organisée au Maroc
(Marrakech) le 22 et 23 octobre 2013, des ateliers techniques ont été organisés en marge de
cette assemblée, dont un deuxième atelier technique organisé par la Commission Européenne.
Les membres du Comité de Pilotage et des secteurs appropriés ont été invités à y
participer pour renforcer leurs capacités en matière d’instruments de marché carbone et pour
s’enquérir de l’état d’avancement et des expériences d’autres pays.
La participation des parties prenantes aux différents ateliers reflète leur engagement dans le suivi et
la contribution au processus et permet de préparer une base solide pour la phase de mise en œuvre
du MRP.
5.2.2 Activités MRP - Renforcement des capacités lors de la phase de mise en œuvre du
MRP
La continuation des efforts de renforcement des capacités entreprise pendant la phase de préparation
du MRP est un corollaire du succès du MRP et, plus généralement, est nécessaire à la mise en place
de MM au Maroc. L’Activité 14 présentée dans le tableau ci-dessous veillera à continuer l’exercice de
renforcement des capacités des parties prenantes commencé pendant la phase de préparation du
MRP.
88
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Cette activité a pour but de renforcer les capacités des différentes parties prenantes
marocaines dans les domaines clés du MRP. Ces parties prenantes comprennent non
seulement les représentants des différents ministères et agences gouvernementales
impliqués, mais également les membres de l’UGP, les représentants des secteurs, et le
Objectifs de l’activité
personnel opérationnel dans les installations industrielles. Le programme de
renforcement des capacités tiendra compte de la variété des acteurs et de leurs besoins,
et sera mené en coordination avec les autres initiatives de renforcement de capacités sur
l’atténuation.
√ Analyse des activités de renforcement de capacités déjà réalisées ;
√ Préparation d’un plan de renforcement de capacités et d’un programme de formation ;
√ Mise en œuvre du plan de renforcement des capacités.
Pour la période 2015-2017, le programme de formation mettra l’accent sur les aspects
techniques suivants :
- MM du carbone ;
- Eléments techniques spécifiques aux MM :
o Techniques d’établissement des lignes de bases, des seuils d’octroi de
crédits, des cibles d’atténuation (par secteur et niveau national) ;
o Approches et méthodes MRV ;
o Fonctionnement de la plateforme informatique pour la gestion des
données et le MRV, fonctionnement d’un registre national.
- Echanges d’expériences régionales et internationales ;
- Participation de l’UGP et des autres parties prenantes pertinentes aux réunions
du PMR et au programme d’échange de connaissances et de renforcement de
Description de capacités prévue par le PMR, ainsi que d’autres événements internationaux en
l’activité relation avec les instruments de marché, notamment dans le cadre de la
CCNUCC ;
- Restitution et diffusion des connaissances acquises dans les réunions du PMR
auprès des acteurs clés concernés par l’atténuation et par les MM.
89
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
MRV)
Voyages d’étude
Logistique et matériel
Rapports/comptes rendus
2015-2017 : 500,000
Estimation du budget
2018-2020 : à voir au vu de l’évolution des besoins des parties prenantes, des résultats
(USD)
de l’Activité 1, et des progrès de la politique climatique internationale
Entité responsable MdE/DPCC et UGP-PMR
Durée : 6 ans
Echéancier
Calendrier : 2015 – 2020
PMR
Sources de
financement LECB
4C
Les ateliers organisés dans le cadre de la préparation du MRP ont permis de définir les activités qui
seront mises en place dans le cadre du PMR et qui contribueront à la préparation du Maroc au marché
carbone. Les activités proposées dans cette section sont les suivantes :
Activité 13 Mise en place et fonctionnement de l’Unité de Gestion de Projet
Activité 14 Renforcement des capacités, au sein du secteur privé et du gouvernement
90
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Les informations sur les activités présentées dans le MRP sont résumées dans le tableau ci-dessous. Les sources de financement (gouvernement marocain,
PMR, autres financements internationaux) seront indiquées dans la prochaine version du MRP.
Tableau 12 Récapitulatif des activités (livrables, calendrier et budget) couvertes par la demande de don PMR
Date Date Budget
Activité Livrable(s) Durée97
début fin (USD)
Chapitre 2
Activité 1 Analyse des instruments Etude avec courbe MAC pour l’économie nationale, analyse et
1 an 6 Q3 Q4
d’atténuation appropriés pour le Maroc & recommandations sur les instruments à mettre en œuvre, par secteur, 600,000
mois 2015 2016
gouvernance MM proposition d’un cadre de gouvernance adéquat
Ateliers
Q1 Q1
Activité 2 Revue à mi-parcours Rapport de revue 3 mois 50,000
2017 2017
Nouvelle demande de financement au PMR
Chapitre 3
Activité 3 Conception d’un système de MRV, Groupe de sous-activités 1 : Coordination transversale
et pilotage du MR dans les trois secteurs Groupe de travail, réunions de travail et d’échange, rapports Groupe de sous-
couverts par le MRP (électricité, ciment, d’avancement activités 1 :
phosphates) Groupe de sous-activités 2 : Conception du cadre institutionnel et 100,000
des exigences opérationnelles d’un système de monitoring et reporting Groupe de sous-
(général et sectoriel) activités 2 :
Ateliers de concertation, études sectorielles pour la définition 300,000
d’exigences sectorielles, textes législatifs, guides techniques, format Groupe de sous-
1 an 9 Q3 Q1
type pour les plans de monitoring et les rapports d’émission, système activités 3 :
mois 2015 2017
logiciel dos pour le secteur de production d’électricité 500,000
Groupe de sous-activités 3 : Pilotage du système de monitoring et Groupe de sous-
reporting activités 4 :
Calendrier de mise en œuvre, base de données avec les données de 150,000
chaque secteur sur un an, soutien technique aux installations, ateliers Groupe de sous-
d’échanges d’expérience et d’évaluation des progrès, atelier final, activités 5 :
rapports intermédiaires d’évaluation, recommandations pour les 150,000
améliorations
97
Ceci indique la durée de l’activité mais ne reflète pas le travail nécessaire en terme d’hommes mois.
91
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
92
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Tableau 13 Récapitulatif des activités (livrables, calendrier et budget) non couvertes par la demande de don PMR (donné à titre indicatif)
Date Date Budget
Activité Durée
début fin (USD)
Chapitre 3
Activité 4 Conception d’un système de vérification et d’accréditation, et pilotage dans les trois 1 : 50,000
secteurs couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates) 1 an 9 2 : 250,000
Q2 2017 Q4 2018
mois 3 : 300,000
Total : 600,000
Activité 5 Conception de la plateforme informatique pour la gestion des données et le MRV, et
2 ans Q3 2017 Q2 2019 1,325,000
pilotage dans les trois secteurs couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates)
Activité 6 Préparation de l’extension du système MRV à d’autres secteurs de l’économie Dépendra du nombre de secteurs
2 ans 2019 2020
marocaine impliqués
Activité 9 Conception et pilotage d’un registre national > 1 an > Q3 2019 > 750,000
Chapitre 4
Activité 11 Conception et pilotage d’un mécanisme sectoriel d’octroi de crédits pour les trois Conception :
secteurs couverts par le MRP (électricité, ciment, phosphates) 250,000 pour la feuille de route
100,000 par secteur pour le seuil
d’octroi de crédits
Total : 550,000
1 an 9
Q1 2018 Q3 2019
mois
Pilotage :
200,000 par secteur
Total : 600,000
93
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Le diagramme ci-dessous présente les activités par ordre chronologique de mise en œuvre :
94
Proposition de préparation au marché carbone (MRP) MAROC
Les risques majeurs inhérents à la mise en œuvre du MRP et les mesures d’atténuation proposées sont présentés dans le Tableau 14 ci-dessous.
95
7 Références bibliographiques
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SEEE (2009a), Plan National de lutte contre le Réchauffement Climatique (PNRC), Département de
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97
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Département de l’Environnement, mars 2009.
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serre, Mission III - Stratégie d’atténuation, Rapport provisoire, Département de l’Environnement.
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Initiative, http ://www.wbcsdcement.org/GNR-2011/index.html, date de consultation : 29 juillet
2013.
98
8 Annexes
37 projets MDP y compris 4 PoAs permettant d’éviter 5 917 581 TECO2 /an :
17 projets enregistrés dont 3 PoAs : 2 390 193 TECO2/an
07 projets en cours de validation : 969 484 TECO2/an
13 projets à différents stades : 2 519 229 TECO2/an
Emission
N Titre du projet
Organisme Secteur Stade s évitées
° Français Anglais
tCO2eq/an
1. Parc éolien d’Essaouira 60 MW ONE Eolien Enregistré 156 026
Essaouira wind power project
2. Production d'électricité par les kits PV (101500 kits de ONE PV Enregistré 38 636
75 Wc)
Photovoltaic kits to light up rural households in Morocco
3. Parc éolien à 10 MW à Tétouan LAFARGE Eolien Enregistré 28 651
Tétouan Wind Farm Project for Lafarge Cement Plant
4. Récupération et torchage du biogaz dans la décharge AAVB Gestion Enregistré 32 481
d’Oulja déchets
OULJA Landfill gas recovery and flaring
5. Valorisation de la bagasse de la SURAC Surac/Cosumar Biomasse Enregistré 31 653
Surac Bagasse Plant Project énergie
6. Parc éolien de Tanger (140 MW) ONE Eolien Enregistré 334 073
Tanger wind power project
7. Parc Eolien HAOUMA (60 MW) NAREVA Eolien Enregistré 134 496
Haouma Wind Farm Project, developed by NAREVA
HOLDING
8. Parc Eolien AKHFENIR (100 MW) NAREVA Eolien Enregistré 264 789
Akhfennir Wind Farm Project - Morocco
9. Utilisation de la biomasse énergie en substitution au gaz Lesieur Cristal Biomasse Enregistré 11 061
pour la production de l’énergie thermique Energie
Fuel oil to vegetable biomass switching at Lesieur Cristal
Limited Corporation
10. Double extension du Parc éolien de la cimenterie LAFARGE Eolien Enregistré 49 848
Lafarge de Tétouan (22 MW)
Wind farm extension project for Lafarge’s cement plant
in Tétouan
11. Station d'Epuration de Marrakech : Production RADEEMA Gestion Enregistré 62 488
d'électricité à partir du biogaz des
Marrakesh Wastewater Treatment Plant (WWTP) with déchets
biogas recovery for cogeneration
12. Centrale du complexe solaire de Ouarzazate MASEN Solaire Enregistré 278 695
Ouarzazate I Concentrated Solar Power Project
13. Utilisation de la biomasse énergie en substitution au gaz Renault Biomasse Enregistré 10 468
naturel pour la production de l’énergie thermique au énergie
niveau de l’usine Renault Tanger Méditerranée à
Melloussa
Heat recovery and fuel switch from natural gas to
biomass residues implemented at Renault Tanger
Méditerranée (RTM) plant – Melloussa, Morocco
14. Parc éolien Jbel Sendouq-Khalladi 120 MW UPC Eolien Enregistré 143 960
99
SBBC Fuel Switch Project Bati Chaouia
(SBBC)
18. Station d'Epuration d’Agadir : Production d'électricité à RAMSA Gestion Validation 38 675
partir du biogaz déchets
RAMSA – Biogas recovery and electricity generation
from M’zar Wastewater treatment plant, Morocco
19. Captage et torchage ou utilisation du boigaz de la FEC et Gestion Validation 35 281
décharge d’Oujda Commune déchets
Landfill gas (LFG) capture and flaring or utilisation at Urbaine
the Oujda landfill d‘Oujda
20. Réhabilitation, récupération et torchage du biogaz ECOMED Gestion Validation 369 605
décharge de Mediouna déchets approuvé
Landfill Gas Capture, Flaring and Energy Generation For par l’AND
the Casablanca Landfill in Médiouna sous réserve
21. Station d'Epuration de Fès : traitement des boues et RADEEF Gestion Validation 156 504
récupération de biogaz et utilisation pour la production déchets
d'électricité
Fès Waste Water Treatment Plant (WWTP) with sludge
treatment and biogas recovery & utilization for
electricity generation at Fès city, Morocco
22. Parc éolien de Jbel Haouch Ben Kreaa (Tanger) 135MW Compagnie du Eolien En cours de 283 500
Vent développem
ent
23. Parc éolien 200 MW région Tanger-Tétouan Gia Energie Eolien En cours de 429 000
développem
ent
24. Programme d’éclairage domestique par lampes à basse ONE Efficacité En cours de 500 000
consommation (LBC)-Programme de dix millions de énergétiqu développem
lampes e ent
25. Captage et valorisation du Biogaz de la Station RADEEM Gestion En cours 44 200
d’épuration des eaux usées de Meknès déchets développem
ent
26. Stations de traitement des eaux usées de l`ONEP ONEP Gestion Draft PDD 26 000
déchets
27. Parc éolien de Laâyoune (10 MW) Ciments du Eolien NIP 23 300
Maroc approuvée
28. Captage et brûlage en torchère de biogaz de la Commune Gestion NIP 26 092
décharge de Bikarana (Agadir) Urbaine Agadir des approuvée
déchets
29. Parc Eolien de Taza (100 MW) ONE Eolien NIP 240 000
approuvée
30. Projet parc éolien Tanger 2 (150 MW) ONE Eolien En cours de 360 000
développem
ent
31. Projet Hydro El Menzel 120 Mw ONE Hydro- En cours de 225 000
electricité développem
ent
32. Projet Hydro M`dez 52MW ONE Hydro- En cours de 35 000
electricité développem
ent
33. La décharge de Akreuch Mairie de Gestion En cours de 200 000
Rabat déchets développem
ent
Programme d’Activités MDP (PoAs)
34. PoA régional d’énergies renouvelables SOLERINE Solaire Enregistré 20 883
Premier CPA Centrale photovoltaïque 25 MW à Maroc
Errachidia
Programme for Grid Connected Renewable Energy in the
Mediterranean Region
35. Programme d'activité relatif aux projets de gestion des FEC Gestion Enregistré 138 377
déchets solides des
Premier CPA – Décharge intercommunale Oum Azza Déchets
Landfills’ gas capture, flaring and use program in
Morocco
36. PoA éolien de l’ONE ONE Eolien Enregistré 580 260
Premier CPA : parc éolien deTarfaya 300 MW 653608
ONE Wind Program of Activity, Morocco
37. Programme de diffusion de chauffe eau solaire ADEREE Solaire NIP 127 137
Moroccan Solar Water Heating Programme
100
8.2 Approches pour fixer une cible/un objectif d’atténuation
Un MM sectoriel se fonde sur une cible ou un objectif de réduction d’émissions pour le secteur. Les
secteurs ne disposent pas encore de cibles sectorielles d’atténuation des GES. Ces dernières devront
donc être définies durant la phase d’implémentation du MRP. Il existe deux approches pour la
définition de cibles :
Approche descendante : la cible est définie via des négociations avec le secteur et d’autres
parties prenantes concernées. Ceci peut être fait soit directement au niveau sectoriel ou par
rapport à une cible nationale.
Approche ascendante : la cible est définie via l'évaluation du potentiel d'atténuation du
secteur, en prenant en compte la faisabilité des mesures d'atténuation dans le cadre d’un
scénario donné. La cible peut alors être définie en fonction de la sommation du potentiel
d’atténuation réalisable dans le secteur.
Dans le cadre d’une approche descendante, les cibles ont l’avantage d’être définies sans nécessiter
une bonne disponibilité des données et à travers des négociations avec les parties prenantes sur
différentes hypothèses. Les inconvénients qui découlent de l’usage de cette approche résident dans le
fait que la définition des cibles n’est souvent pas transparente, et risque d’être incohérente avec
d’autres instruments de politique. Ces inconvénients sont corrigés par l’approche ascendante, même
si elle est souvent plus longue et requiert davantage de données. Les cibles définies selon une
approche ascendante considèrent uniquement le potentiel identifié dans un secteur, ce qui peut ne
pas être assez ambitieux pour stimuler les investissements dans les nouvelles technologies. Puisque
le Maroc ne dispose pas de cible globale d’atténuation de GES, et compte tenu de la disponibilité des
données dans les secteurs appropriés, la définition des cibles par l’approche ascendante serait la plus
convenable. Ceci permettra la transparence du processus et assurera la coopération des secteurs.
Dans la plupart des cas, les deux approches sont utilisées successivement. Dans une première étape,
les potentiels d’atténuation dans les différents secteurs de l’économie sont évalués selon une
approche ascendante avec un fort engagement des secteurs. Une cible peut être déduite de l'addition
des différents potentiels d'atténuation, qui dans une deuxième étape, fera l’objet d’un débat politique
où d'autres considérations entrent en jeu (Ex : la compétitivité nationale, la priorité politique, la
coopération internationale). Dans tous les cas et indépendamment de l’approche choisie, il est
recommandé d'évaluer le potentiel d'atténuation, les coûts et les obstacles à la mise en œuvre des
mesures d’atténuation afin de déterminer si les cibles sont faisables dans les délais impartis. En 2009,
le potentiel d'atténuation à l'horizon 2030 et les coûts d'investissement associés dans les différents
secteurs ont été déterminés dans le cadre de la SCN. Ceci, ainsi que la TCN, constitueront une base
pour évaluer la faisabilité des cibles proposées qui devront être actualisées en conséquence avec les
dernières options d'atténuation identifiées.
Les cibles peuvent prendre différentes formes. Elles peuvent être absolues, ou bien fondées sur
l'intensité ou sur la technologie. Une cible absolue peut donner une certitude sur le total des
émissions maximales futures, ce qui peut entraver la croissance économique dans le cas où la cible
est trop rigoureuse. Les cibles fondées sur l’intensité n’imposent aucune restriction sur les quantités
produites, mais ne donnent aucune certitude sur le montant total de l’atténuation des GES. Elles
peuvent être exprimées par unité de production d’énergie ou par unité monétaire. Les cibles fondées
sur la technologie visent à remplacer certaines technologies par d’autres. Ceci limite le choix de la
méthode pour l’atténuation des GES, mais clarifie les coûts d’investissement requis. Cependant, en
plus de l’incertitude de l’atténuation totale des GES, elles imposent des restrictions sévères sur le
101
développement de nouvelles technologies et de l’innovation. Compte tenu de la disponibilité des
données sur la production et le potentiel de l’atténuation/projections disponibles dans les trois
secteurs appropriés, les trois types de cibles sont possibles.
La dimension temporelle est cruciale pour définir une cible. Le niveau de référence de cette
dernière est basé sur une année de référence choisie selon la disponibilité des données et le niveau
d’ambition. Il est également possible de choisir plusieurs années de référence et utiliser la valeur
moyenne de la cible métrique comme niveau de cible dans l’année cible. En effet, c’est dans cette
année que la cible devrait être atteinte. L'année cible n'indique pas seulement le niveau d'ambition,
mais elle est également un indicateur de la stabilité politique. Dans le cas où elle est fixée à long
terme, elle risque d’introduire une grande incertitude. Si elle est fixée à trop court terme, elle risque
de mettre trop de pression sur l’économie. Pour limiter l'incertitude politique, des étapes peuvent être
introduites avec des objectifs non contraignants. Cela permet d’évaluer si plus de direction est
nécessaire pour atteindre la cible. D'autres facteurs qui peuvent influer la définition de l'année cible
comprennent le contexte international, et les stratégies et plans nationaux. Étant donné que le Maroc
dispose déjà d’années cible dans d'autres politiques, il serait préférable de les aligner ou au moins
d’en tenir compte dans le système d’octroi de crédits.
La cible dépendra également du type de MM qui sera mis en place. Dans un système d’octroi de
crédits, la cible, ou une partie de celle-ci, peut être traduite sous la forme d’un seuil pour l’octroi de
crédits (« crediting threshold », voir section 4.3).
102
8.3 Typologies des instruments d’atténuation
Les instruments fondés sur le marché autorisent les parties engagées à atteindre leur
objectif de réduction d’émissions de manière flexible, là où c’est le moins cher, grâce à des
unités d'émission échangeables dont le prix est fixé par l’offre et la demande. Ces unités
d'émission peuvent être soit octroyées suite à la réduction d’émissions (mécanisme d’octroi de
crédits), soit allouées gratuitement (p. ex. dans un système d’échange de quotas) ou encore
être achetées sur le marché ou à d'autres parties au prix du marché.
Les instruments non fondés sur le marché ne contiennent pas d’élément d’échange, donc
toutes les parties engagées doivent atteindre leur objectif de réduction d’émissions par elles-
mêmes. Une incitation financière peut être introduite pour réduire les émissions en mettant
un prix explicite sur le carbone, par exemple à travers une taxe sur le carbone.
Dans le cadre des instruments de tarification du carbone fondés sur le marché, le prix du carbone est
fixé par le marché via l'offre et la demande d'unités d'émission. La demande d'unités d'émission est
entraînée par les émissions des parties engagées. Cela permet aux parties engagées d’atteindre leur
objectif de réduction d’émissions de la manière la plus rentable possible, mais ne fournit pas de
certitude sur la façon dont le prix du carbone évoluera. Avec d’autres instruments de tarification du
carbone telle la taxe sur le carbone, il n'y a pas de marché. Le prix du carbone est alors fixé par une
autorité centrale. Cela fournit aux parties engagées un signal clair sur le prix du carbone pour des
investissements visant à réduire les émissions de GES, mais ne fournit aucune certitude quant à
l‘atteinte de l’objectif de réduction des émissions.
Une autre distinction peut être faite entre deux types principaux d’instruments fondés sur le marché:
Les systèmes d’échange de quotas (ETS) reposent sur la définition d'un plafond sur les
émissions totales et sur un prix du carbone pour chaque unité d’émission, ou « quota ». Le
plafond d'émission fixe le nombre maximal de quotas autorisés dans le système. Ceux-ci
peuvent être vendus sur le marché par le biais de ventes aux enchères. Afin d'atténuer les
éventuels effets négatifs sur la compétitivité, les parties engagées peuvent bénéficier de
quotas gratuits attribués préalablement. Les participants à un système d’échange de quotas
sont autorisés à échanger des quotas pendant toute l’année. A la fin de l'année, les parties
qui y sont soumis doivent restituer des quotas correspondant à ce qu’elles ont émis au cours
de l’année. Le plafond sur les quotas d'émission garantit que les émissions restent sous un
certain seuil, le plafond, et garanti le résultat environnemental du système.
Les mécanismes d'octroi de crédits n'ont pas de plafond sur les émissions, mais un seuil
d’octroi de crédits. Les participants sont crédités d’unités d'émission après avoir réalisé des
réductions d'émissions en dessous de ce seuil, mais n'ont aucune obligation ou pénalité quand
elles émettent davantage que ce seuil. Les autres participants ayant un objectif de réduction
des émissions obligatoires, par exemple les participants dans un système d’échange de
quotas, peuvent ensuite acheter ces crédits d'émission pour compenser leurs propres
émissions. Les participants à l’EU ETS peuvent ainsi acheter des crédits carbone MDP. La
demande de crédits dépend des participants ayant des obligations ou des ambitions de
réduction d’émissions, qui font généralement partie d’un secteur différent que celui auquel
appartiennent les participants ayant généré les crédits. Comme la demande est un facteur
déterminant dans le prix du carbone, c'est à dire la valeur d'un crédit, l'incitation à réduire les
émissions et donc le résultat environnemental d'un mécanisme d’octroi de crédits dépend
103
fortement de la demande de crédits induite par d'autres instruments de réduction des
émissions.
Si les systèmes d’échanges de quotas sont un système fermé où l'offre et la demande de quotas
peuvent provenir des mêmes acteurs, les acteurs dans les mécanismes d'octroi de crédits ne font que
fournir des crédits alors que la demande vient de l'extérieur du système. Cela permet de lier un
système d’échange de droits d’émissions avec un mécanisme d’octroi de crédits, tel le SCEQE par
exemple. Un aperçu schématique du fonctionnement d'un mécanisme d’échange de droits d’émissions
et de crédit est représenté sur la Figure 20.
Les autres instruments visant à réduire les émissions sans mettre de prix sur le carbone relèvent tous
de la catégorie des instruments non fondés sur le marché. Ces instruments comprennent :
Les normes et règlements fixant les limites de performance liées aux émissions de GES telle
que la norme d'intensité des émissions
Les incitations financières positives telles que des subventions, des allégements fiscaux et des
prêts qui permettent aux participants de surmonter les obstacles financiers liés aux
investissements dans des mesures de réduction des émissions de GES.
Les programmes de recherche et de développement qui permettent le développement de
mesures de réduction des émissions de GES moins coûteuses et plus efficaces.
Les accords volontaires avec les émetteurs qui définissent un objectif volontaire portant sur la
réduction des émissions de GES en contrepartie de certains avantages.
Le renforcement des capacités et l'information des émetteurs de GES sur les options et
avantages de réduction des émissions et les économies financières potentielles.
Comme chaque instrument a ses propres avantages et inconvénients, les politiques de réduction des
émissions de GES combinent presque toujours des instruments fondés sur le marché et d’autres qui
104
ne le sont pas pour atteindre l’objectif de réduction d’émissions fixé. L'instrument approprié pour
réduire les émissions de GES est donc à la fois spécifique au secteur et à la situation locale.
105
8.4 Programme des missions internationales en vertu du MRP
Mercredi 15 mai
Jeudi 16 mai
M. Omar Benlamlih
09h00
ONEE, Chef de Division Environnement
M. Abdelhak Kabbabi
16h00
OCP Group, Cellule Développement Durable, Responsable Environnement
Vendredi 17 mai
M. Abderraouf Benabbou
16h30 Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement
Intérimaire du Chef de la Division des équipements électriques et de l’électrification rurale
Chef de service du transport et des interconnexions
106
Programme de la 2ème mission : 1-5 Juillet 2013
Date Heure Activité Participants Lieu
Lundi
9h30- Réunion avec le Comité omité Consultatif du PMR Siège MAGG,
01/07/2013 12h00 Consultatif Rabat
anque Mondiale
onsultants
Atelier de travail n°1 : Siège de
14h30- Secteur de l’efficacité DEREE l’ADEREE, Rabat
16h30 énergétique dans le
bâtiment eprésentant(s) du Comité de Pilo-
tage
anque Mondiale
onsultants
17h00 – Réunion avec la Direction de Siège MEMEE/DOP
18h00 l’Observation et des OP/MEMEE
prévisions - MEMEE
anque Mondiale
onsultants
10h00 – Atelier de travail n°2 : Siège ONEE /
Mardi
13h00 Secteur production NEE, Branche
02/07/2013 d’électricité Electricité,
eprésentant(s) du Comité de Pilo- Casablanca
tage
anque Mondiale
onsultants
11h00 – Atelier de travail n°3 : Siège OCP,
Mercredi
16h30 Secteur des phosphates roupe OCP Casablanca
03/07/2013
eprésentant(s) du Comité de Pilo-
tage
anque Mondiale
onsultants
10h00 – Atelier de travail n°4 : Siège APC,
Jeudi
12h30 Secteur du ciment PC Casablanca
04/07/2013
eprésentant(s) du Comité de Pilo-
tage
anque Mondiale
onsultants
15h30 – Réunion de travail des Bureau ECI, Rabat
19h30 consultants onsultants
Note : L’atelier de travail n°5 avec le Ministère de l’équipement et des transports planifié pour l’après-
midi du jeudi 04/07/2013 a été annulé.
107
Programme de la 3ème mission : 23-27 septembre 2013
Lundi 23 septembre
Mercredi 25 septembre
10.00 –
Réunion Bailleurs de Fonds
12.00
14.30 – M. Hassan Chouaouta
17.00 Atelier APC Expert en environnement et en développement
stratégique - Conseiller de l'APC
Vendredi 27 septembre
Direction du Partenariat ; MEMEE
9.30 – 11.30 Réunion Comité de Pilotage
Direction du Budget, MEF
MAGG
108
Partenariat pour la Préparation aux Marchés du Carbone (PMR)
Enviro Consulting
ACTIVITES - Activités proposées dans le cadre de la proposition PMR International
PROPOSEES
Mounir Temmam
109
اململكة املغربية
ROYAUME DU MAROC
110