Article
Article
Article
Résumé :
L’IASC devenue l’IASB par la réforme du 24 mai 2000, définit les états
financiers « comme une représentation financière structurée de la
situation financière et des transactions conduites par une entité ». Selon
l’IAS 1 un jeu complet d’états financiers doit être élaboré et diffusé par
les sociétés et comprend :
: ﺍﻟﻤﻠﺨﺺ
ﻳﺴﻌﻰ ﺍﻻﻧﺗﻘﺎﻝ ﺇﻟﻰ ﺍﻟﻤﻌﺎﻳﻴﺮ ﺍﻟﻤﺤﺎﺳﺒﻴﺔ ﺍﻟﺪﻭﻟﻴﺔ ﻓﻲ ﺍﻻﺗﺤﺎﺩ ﺍﻷﻭﺭﻭﺑﻲ ﺇﻟﻰ ﺗﺴﻬﻴﻞ ﺍﻟﻤﻘﺎﺭﻧﺔ
ﺑﻴﻦ ﺍﻟﻘﻮﺍﺋﻢ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﺼﺎﺩﺭﺓ ﻋﻦ ﺍﻟﻤﻨﺸﺂﺕ ﺍﻟﻤﺪﺭﺟﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺒﻮﺭﺻﺔ ﻭ ﺫﻟﻚ ﻟﻀﻤﺎﻥ ﻛﻔﺎءﺓ ﺃﺩﺍء
«ﺍﻟﺘﻲ ﺃﺻﺒﺤﺖ ﺑﻌﺪ ﺫﻟﻚ ﺍﻟﻤﻌﺎﻳﻴﺮ IAS » ﻣﻌﺎﻳﻴﺮ ﺍﻟﻤﺤﺎﺳﺒﺔ ﺍﻟﺪﻭﻟﻴﺔ.ﺳﻮﻕ ﺭﺃﺱ ﺍﻟﻤﺎﻝ
96
« ﺩﺧﻠﺖ ﺣﻴﺰ ﺍﻟﺘﻄﺒﻴﻖ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺒﻴﺎﻧﺎﺕ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﻤﻘﺪﻣﺔIFRS » ﺍﻟﺪﻭﻟﻴﺔ ﻹﻋﺪﺍﺩ ﺍﻟﻘﻮﺍﺋﻢ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ
. ﻟﺠﻤﻴﻊ ﺍﻟﺸﺮﻛﺎﺕ ﺍﻷﻭﺭﻭﺑﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻘﺪﻡ ﺣﺴﺎﺑﺎﺕ ﻣﻮﺣﺪﺓ2005 ﻳﻨﺎﻳﺮ1 ﺍﺑﺘﺪﺍء ﻣﻦ
IASB ﺏ2000 ﻣﺎﻳﻮ24 ﺳﻤﻴﺖ ﺑﻌﺪ ﺗﻌﺪﻳﻞIASC ﻟﺠﻨﺔ ﻣﻌﺎﻳﻴﺮ ﺍﻟﻤﺤﺎﺳﺒﺔ ﺍﻟﺪﻭﻟﻴﺔ
ﺗﻌﺮﻑ ﺍﻟﻘﻮﺍﺋﻢ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ﺏ "ﺗﻤﺜﻴﻞ ﻣﺎﻟﻲ ﻣﻨﻈﻢ ﻟﻠﻮﺿﻌﻴﺔ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ﻭ ﺍﻟﻤﻌﺎﻣﻼﺕ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻘﻮﻡ ﺑﻬﺎ
ﺍﻟﻘﻮﺍﺋﻢ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﻮﺍﺟﺐ ﺍﻹﻓﺼﺎﺡ ﻋﻨﻬﺎ1 ﺣﺴﺐ ﻣﻌﻴﺎﺭ ﺍﻟﻤﺤﺎﺳﺒﺔ ﺍﻟﺪﻭﻟﻲ ﺭﻗﻢ." ﺍﻟﻤﻨﺸﺄﺓ
:ﻳﺠﺐ ﺃﻥ ﺗﺘﻀﻤﻦ
ﺍﻟﻬﺪﻑ ﻣﻦ ﻫﺬﺍ ﺍﻟﺒﺤﺚ ﻫﻮ ﺷﺮﺡ ﺧﺼﺎﺋﺺ ﺍﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎﺕ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﻤﻘﺪﻣﺔ ﻭﻓﻘﺎ ﻟﻠﻤﻌﺎﻳﻴﺮ
. ﻭﺍﺳﺘﻜﺸﺎﻑ ﻣﺤﺘﻮﻯ ﺍﻟﺒﻴﺎﻧﺎﺕ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔIAS/IFRS ﺍﻟﻤﺤﺎﺳﺒﻴﺔ ﺍﻟﺪﻭﻟﻴﺔ
ﻗﺎﺋﻤﺔ ﺍﻟﻤﺮﻛﺰ, ﺍﻟﺘﻘﺎﺭﻳﺮ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ, ﻣﻌﺎﻳﻴﺮ ﺍﻟﻤﺤﺎﺳﺒﺔ ﺍﻟﺪﻭﻟﻴﺔ, ﺍﻟﻘﻮﺍﺋﻢ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴﺔ: ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﺪﻟﻴﻠﺔ
IAS/IFRS ,ﺍﻟﻤﺎﻟﻲ
Abstract :
The IASC, which became the IASB through the reform of 24 May 2000,
defines financial statements "as a structured financial representation of
the financial situation and transactions conducted by an entity".
According to IAS 1, a complete set of financial statements must be
organized and disseminated by the companies and should include:
97
• a cash flow statement for the period;
I – L’INFORMATION FINANCIERE
1-Le cadre conceptuel de l’IASB :
1
Cadre conceptuel de l’information financière 2010, page 8.
99
- les utilisateurs des états financiers à interpréter l’information
contenue dans les états financiers préparés conformément aux
IFRS;
- et de fournir à ceux qui s’intéressent aux travaux de l’IASB des
informations sur son approche d’élaboration des normes.
100
autres créditeurs de déterminer si les montants qui leur sont dus
leur seront payés à l’échéance.
Clients La continuité de l’entreprise est leur priorité.
Les États et leurs S’intéressent à la répartition des ressources,
organismes publics respect des obligations d’information,
détermination des politiques fiscales et diffusion
de statistiques sur les différents agrégats
nationaux (produit national, ect)
Public Contribution à l’économie locale, création
d’emplois et évolution des entités.
Tableau : Les utilisateurs de l’information financière
Source : Conception personnelle sur la base des données du cadre conceptuel 2010
Pour que l’information fournie dans les états financiers soit utile pour les
utilisateurs, elle doit réunir un certain nombre de caractéristiques
illustrées dans ce qui suit.
3 – Les caractéristiques qualitatives de l’information financière
et les hypothèses de base :
Les états financiers reposent sur des principes qui se décomposent en
deux hypothèses et en un certain nombre de caractéristiques qualitatives
(IAS1).
3 – 1 – Les hypothèses de base : L’établissement des états financiers
repose sur deux hypothèses de base : la continuité d’exploitation et la
comptabilité d’engagement :
Les hypothèses de base
Les effets des transactions et autres Les états financiers sont normalement
événements sont comptabilisés dans préparés selon l'hypothèse qu'une
les livres comptables et présentés entreprise est en situation de
dans les états financiers quand ces continuité d'exploitation et poursuivra
3 – 2 – Les caractéristiques qualitatives deses
transactions ou événements se
l’information financière :
activités dans un avenir prévisible.
Les caractéristiques sont présentées dans le cadre conceptuel de 1989 et
produisent
sont classées(et en deux
non catégories
pas :
- Leslecaractéristiques
lorsqu'intervient versement ou laqualitatives essentielles ;
- Les caractéristiques qualitatives auxiliaires.
réception de trésorerie).
3 – 2 – 1 – Les caractéristiques qualitatives essentielles :
101
Le cadre conceptuel distingue deux caractéristiques essentielles : la
pertinence (relevance) et l’image fidèle ou fiabilité (faithfull
representation).
La pertinence : l’information est pertinente si elle est susceptible
d’influencer les décisions prises par les utilisateurs des états
financiers. L’information pertinente doit aussi aider les
utilisateurs à comprendre et à évaluer des événements passés,
présents ou futurs.
La fidélité : D’après obert (2013)3, pour être une représentation
parfaitement fiable, une représentation économique présentée
dans les états financiers doit avoir trois caractéristiques : elle doit
être complète, neutre et ne pas comporter d’erreur significative.
La fiabilité requiert cinq caractéristiques :
- La prééminence du fonds sur la forme : pour donner une image
fidèle des transactions et autres événements, il est nécessaire
qu’ils soient comptabilisés et présentés conformément à leur
substance et à leur réalité économique et non pas seulement selon
leur forme juridique.
- La neutralité : pour être fiable, l’information contenue dans les
états financiers doit être neutre, c'est-à-dire une information qui
n’a pas pour objet d’orienter la décision des utilisateurs dans un
sens prédéterminé.
- La prudence : la prudence est la prise en compte d’un certain
degré de précaution dans l’exercice des jugements nécessaires
pour préparer les estimations, pour faire en sorte que les actifs ou
les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les
charges ne soient pas sous-évalués.
- L’exhaustivité : elle consiste à fournir l’ensemble des
informations nécessaire à la prise de décision économique, en
prenant en compte de l’importance relative de chacune de ces
informations. Une omission peut rendre l’information fausse ou
trempeuse et, en conséquence, non fiable ou insuffisamment
pertinente.
3 – 2 – 2 – Les caractéristiques qualitatives auxiliaires :
Le cadre conceptuel en distingue quatre : la comparabilité
(comparability), la vérifiabilité (verifiability), la rapidité (timeless) et
l’intelligibilité (understandability).
Robert OBERT, Pratique des normes IFRS, , 4eme édition et 5eme édition,
3
102
La comparabilité : la comparabilité permet aux utilisateurs de
comparer les états financiers dans le temps afin de suivre
l’évolution de la situation financière de l’entreprise, sa
performance ou l’évolution de sa trésorerie d’une période à
l’autre ; et aussi de comparer les états financiers d’entreprises
différentes du même secteur.
La vérifiabilité : la vérifiabilité est la qualité de l’information qui
permet aux utilisateurs de s’assurer que l’information contenue
dans les états financiers donne une image fidèle et réelle des
phénomènes économiques qu’elle prétend représenter.
La rapidité : la rapidité répond au besoin de rendre l’information
accessible aux décideurs à temps avant qu’elle perde sa capacité
d’influencer leurs décisions. En règle générale, l’ancienneté de
l’information la rend moins utile.
L’intelligibilité (la compréhensibilité) : Une qualité essentielle
de l’information fournie dans les états financiers est d’être
compréhensible immédiatement par les utilisateurs.
L’information doit être classée, définie et présentée de façon
claire et concise.
3 – 3 – Les contraintes à respecter pour que l’information soit
pertinente :
103
II – PRINCIPES DE BASE DE L’ETABLISSEMENT DES
ETATS FINANCIERS
1 – Objectif des états financiers :
Selon le cadre conceptuel de l’IASB, l’objectif des états financiers est de
fournir une information sur la situation financière, la performance et les
variations de la situation financière d’une entité, qui soit utile à un large
éventail d’utilisateurs pour prendre des décisions économiques.
104
Les critères de comptabilisation : un article qui satisfait à la définition
d’un élément (actif, passif, capitaux propres, produits, charges) doit être
comptabilisé :
- s’il est probable que tout avantage économique futur qui lui est
lié ira à l’entité ou en proviendra ;et
- si l’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon
fiable.
Un actif est comptabilisé au bilan lorsqu’il est probable que des
avantages économiques futurs iront à l’entité et que l’actif a un
coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Un passif est comptabilisé au bilan lorsqu’il est probable qu’une
sortie de ressources représentative d’avantages économiques
résultera de l’extinction d’une obligation actuelle et que le
montant de cette extinction peut être mesuré de façon fiable.
Un produit est comptabilisé au compte de résultat lorsqu’un
accroissement d’avantages économiques futurs lié à un
accroissement d’actif ou à une diminution de passif s’est produit
et qui peut être évalué de façon fiable.
Une charge est comptabilisée dans le compte de résultat
lorsqu’une diminution d’avantages économiques futurs liée à la
diminution d’actif ou à l’augmentation de passif s’est produite et
peut être évaluée de façon fiable.
Brun 2011 précise que « les normes IFRS sont fondées sur des concepts
plus détaillés que la plupart des référentiels nationaux. Elles imposent le
plus souvent l’utilisation d’une méthode comptable unique pour traiter
des opérations similaires mais juridiquement distinctes et suppriment de
nombreux traitements comptables optionnels »4.
3 – Evaluation des éléments des états financiers :
Le cadre conceptuel de l’IASB définit l’évaluation comme le processus
consistant à déterminer les montants auxquels les éléments des états
financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan et au compte de
résultat. L’IASB se montre très ouvert quant au choix de la convention
d’évaluation des éléments des états financiers.
Les principales méthodes d’évaluation (appelées conventions) énumérées
par le cadre conceptuel sont les suivantes5 :
(a) Coût historique : Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie
ou d’équivalents de trésorerie payé ou pour la juste valeur de la
contrepartie donnée pour les acquérir au moment de leur acquisition. Les
4
Stéphane Brun, Guide d’application des normes IAS/IFRS, BERTI édition, 2011.
5
Cadre conceptuel de l’information financière 2010, page 32.
105
passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange
de l’obligation, ou dans certaines circonstances (par exemple, les impôts
sur le résultat), pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de
trésorerie que l’on s’attend à verser pour éteindre le passif dans le cours
normal de l’activité.
(b) Coût actuel : Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou
d’équivalents de trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un
actif équivalent était acquis actuellement. Les passifs sont comptabilisés
pour le montant non actualisé de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie
qui serait nécessaire pour éteindre l’obligation actuellement.
(c) Valeur de réalisation (de règlement) : Les actifs sont comptabilisés pour le
montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui pourrait être
obtenu actuellement en vendant l’actif lors d’une sortie volontaire. Les
passifs sont comptabilisés pour leur valeur de règlement, c’est-à-dire pour
les montants non actualisés de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie
que l’on s’attendrait à payer pour éteindre des passifs dans le cours
normal de l’activité.
(d) Valeur actualisée : Les actifs sont comptabilisés pour la valeur présente des
entrées nettes futures de trésorerie que l’élément devrait générer dans le
cours normal de l’activité. Les passifs sont comptabilisés à la valeur
présente des sorties de trésorerie nettes futures que l’on s’attend à devoir
consentir pour éteindre les passifs dans le cours normal de l’activité.
Le cadre conceptuel rajoute que la convention d’évaluation la plus
communément utilisée par les entités pour la préparation de leurs états
financiers est celle du coût historique habituellement combinée avec
d’autres conventions d’évaluation si cela est nécessaire.
D’autre part, il faut noter que le cadre conceptuel ne définit pas le concept de
juste valeur, introduit pour la première fois dans les normes IFRS en 1995
par la norme IAS 32.
L’IASB publie par la suite en 2011 un guide d’évaluation de la juste
valeur, ce guide est développé dans le référentiel de l’IASB dans la
norme IFRS 13 « Evaluation de la juste valeur ».
L’évaluation à la juste valeur n’est pas systématique mais est possible ;
l’IFRS 13 définit la juste valeur comme étant « le prix qui serait reçu
pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une
transaction normale entre des participants de marché à la date
d’évaluation ».
III – CONTENU DES ETATS FINANCIERS
Les modalités générales de présentation des états financiers sont fixées
par la norme IAS 1. Selon cette norme, un jeu complet d’états financiers
doit être publié et comprend :
106
- Un bilan ou « état de la situation financière » à la fin de la période ;
- Un compte de résultat ou « l’état du résultat net » et des autres
éléments du résultat global de la période ;
- Un état des flux de trésorerie de la période ;
- Un état des variations des capitaux propres de la période ;
- Des notes contenant une description des principales méthodes
comptables ainsi que d’autres notes explicatives.
107
La notion de courant6 s’entend :
- dans le cycle d’exploitation normal de l’entreprise ;
- dans le but premier de faire du « trading » ;
- ou dans les 12 mois après la date de clôture de l’exercice.
Ce qui n’est pas classé en courant est par défaut classé en non courant.
Les actifs courants : l’entreprise classe un actif en tant qu’actif
courant lorsque :
(a) elle s’attend à réaliser l’actif ou qu’elle entend le vendre ou le
consommer dans son cycle d’exploitation normal ;
(b) elle détient l’actif principalement à des fins de transaction ;
(c) elle s’attend à réaliser cet actif dans les douze mois suivant la date de
clôture ; ou
(d) l’actif se compose de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie (tels
que définis dans IAS 7), sauf s’il ne peut être échangé ou utilisé pour
régler un passif pendant au moins douze mois après la date de clôture.
Tous les autres éléments d’actif sont classés comme non courant.
Les passifs courants : l’entreprise classe un élément en tant que
passif courant lorsque :
(a) elle s’attend à régler le passif au cours de son cycle d’exploitation
normal ;
(b) elle détient le passif principalement à des fins de transaction ;
(c) le passif doit être réglé dans les douze mois suivant la date de clôture ;
ou
(d) l’entité ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différer le
règlement du passif pour au moins douze mois après la date de clôture.
Tous les autres éléments du passif sont classés comme non courant.
1 – 3 – Les informations à présenter dans le bilan :
La norme IAS 1 n’impose pas de modèle ou de schéma obligatoire de
présentation du bilan, mais précise un minimum d’informations qui doit y
figurer :
109
Les produits des activités ordinaires, c'est-à-dire tous les produits
réalisés par l’entreprise dans le cadre de son activité normale ;
Les charges financières (le coût des emprunts) ;
Les charges d’impôt sur les bénéfices ;
Le résultat net de l’exercice ;
Le total des autres éléments du résultat global ;
Le résultat global de la période (résultat net de l’exercice et le résultat
des autres éléments du résultat global) ;
Quote-part dans le résultat net des entités associés et des co-entités
comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ;
Un montant unique représentant le total des activités abandonnées
La norme IAS 1 impose aux entités le détail des charges liée à l’activité.
L’entreprise a le choix entre une présentation par nature des charges ou
bien par fonction, en choisissant l’option qui fournit des informations
fiables et plus pertinentes. Les deux présentations aboutissent au même
résultat comptable, la différence réside dans la répartition des charges.
110
L’état des variations des capitaux propres doit présenter les informations
suivantes :
(a) le résultat global total de la période, présentant séparément les
montants totaux attribuables aux propriétaires de la société mère et aux
participations ne donnant pas le contrôle (appelés intérêts minoritaires);
(b) pour chaque composante des capitaux propres, les effets d’une
application rétrospective ou d’un retraitement rétrospectif comptabilisés
selon IAS 8 ; et
(c) pour chaque composante des capitaux propres, un rapprochement
entre la valeur comptable au début et à la fin de la période, indiquant
séparément chaque élément de variation trouvant son origine dans :
- le résultat net,
- les autres éléments du résultat global, et
- des transactions avec des propriétaires agissant en cette capacité,
présentant séparément les apports des propriétaires et les
distributions aux propriétaires ainsi que les changements dans
les participations dans des filiales qui ne donnent pas lieu à une
perte de contrôle.
Pour chaque composante des capitaux propres, l’entité doit présenter, soit
dans l’état des variations des capitaux propres, soit dans les notes, une
analyse des autres éléments du résultat global, élément par élément.
L’entité doit aussi indiquer, soit dans l’état des variations des capitaux
propres, soit dans les notes, le montant des dividendes comptabilisés au
titre des distributions aux propriétaires au cours de la période, ainsi que le
montant correspondant des dividendes par action.
4 –Etat des flux de trésorerie (ou tableau des flux de trésorerie) :
4 -1 – définition :
Selon la norme IAS 7 : « Les informations concernant les flux de
trésorerie d’une entité sont utiles aux utilisateurs des états financiers car
elles leur apportent une base d’évaluation de la capacité de l’entité à
générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie ainsi que des
besoins d’utilisation de cette trésorerie par l’entité. Les décisions
économiques que prennent les utilisateurs imposent d’évaluer la capacité
d’une entité à dégager de la trésorerie ou des équivalents de trésorerie
ainsi que l’échéance et le caractère certain de leur concrétisation ».
Le tableau des flux de trésorerie fournit des informations sur les
variations de trésorerie et équivalents de trésorerie sur la période couverte
par les états financiers. Il s’intéresse aux entrées et sorties d’argent.
La norme IAS 7 annule et remplace la notion du Tableau de financement
et définit ainsi les notions suivantes :
La trésorerie comprend les fonds en caisse et les dépôts à vue.
111
Les équivalents de trésorerie sont les placements à court terme,
très liquides qui sont facilement convertibles en un montant connu de
trésorerie et qui sont soumis à un risque négligeable de changement de
valeur (les placements à échéance rapprochée, inférieure ou égale à 3
mois à partir de leur date d’acquisition).
Les flux de trésorerie sont les entrées et sorties de trésorerie et
d’équivalents de trésorerie.
Le tableau des flux de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie de la
période, classés selon trois types d’activités :
112
Une augmentation des actifs constitue une sortie de fonds (de
trésorerie), et une diminution constitue une entrée de trésorerie.
Une augmentation des passifs constitue une entrée de trésorerie,
et une diminution est une sortie de trésorerie.
La méthode directe : Cette méthode consiste à présenter des informations
sur les principales catégories d’entrées et de sorties de trésorerie brutes.
La méthode indirecte : selon cette méthode, le flux de trésorerie net lié
aux activités opérationnelles est déterminé en corrigeant le résultat net de
l’incidence des opérations n’ayant pas un caractère monétaire.
Le résultat net est ajusté des éléments suivants :
(a) des variations durant la période dans les stocks et dans les créances et
dettes d’exploitation ;
(b) des éléments sans effet sur la trésorerie, tels que les amortissements,
les provisions, les impôts différés, les gains ou pertes de change latents,
les bénéfices non distribués des entreprises associées; et
(c) des autres éléments pour lesquels l’effet de la trésorerie consiste en
flux de trésorerie d’investissement ou de financement.
5 – Les annexes :
Les annexes ne font pas l’objet d’une norme, elles sont traitées dans
chacune des normes et des interprétations. Les notes en annexes
permettent de comprendre les critères d’évaluation utilisés pour
l’établissement des états financiers ainsi que les méthodes comptables
utilisées, nécessaires à la lecture et à la compréhension des états
financiers.
Dans les notes annexes, l’entité doit :
présenter des informations sur la base d’établissement des états
financiers et les méthodes comptables spécifiques choisies (coût
d'emprunts dans les actifs, contrats de construction, contrats de
location, frais de développement...);
indiquer les informations imposées par les normes comptables
internationales qui ne sont pas présentées par ailleurs dans les
états financiers. Des tableaux explicatifs et détaillés des éléments
du bilan sont présentés comme l’état des créances, l’état des
dettes, le tableau des immobilisations, le tableau des
amortissements…
fournir des informations supplémentaires qui ne sont pas
présentées dans le corps des états financiers, mais qui sont
nécessaires à une présentation fidèle de l’entité.
Donner des informations sur les bases d’évaluation utilisées pour
l’établissement des états financiers ; et sur les autres méthodes
comptables utilisées qui sont nécessaires à une bonne
compréhension des états financiers.
113
Conclusion
Cette recherche avait pour objectif de présenter le contenu informatif des
états financiers présentés conformément au référentiel IAS/IFRS.
L’utilisation des normes IAS/IFRS par les entreprises est considérée
comme un gage de transparence financière. Selon le cadre conceptuel
pour la préparation des états financiers l’intérêt du référentiel IAS/IFRS
est de fournir une information utile pour la prise de décision par les
investisseurs et les différents utilisateurs de l’information financière et de
favoriser une comparabilité des états financiers.
Le fait d’imposer aux entreprises cotées d’appliquer un référentiel unique
permet de limiter les divergences dans la politique comptable.
Cependant, les études de l'impact des IFRS sur la qualité de l'information
financière produite pas les entreprises aboutissent à des résultats
dissemblables. Certaines études constatent que les IFRS en améliorent la
qualité. D'autres considèrent que les IFRS offrent une très grande latitude
aux gestionnaires, ce qui menace la qualité de l’information.
De nombreuses études ont critiquée les IFRS sur le fond et sur la forme.
Les critiques sur le fond portent souvent sur certaines techniques
d’évaluation et principalement celui de la juste valeur pour sa complexité
et sa lourdeur puisque son utilisation nécessite une révision régulière de la
valeur de l’actif, et sur la forme, les IFRS sont principalement critiqués
pour leur caractère abstrus de la rédaction des normes.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
Andernack Isabelle, L’essentiel des IFRS, Les essentiels de la
finance-EYROLLES -2013.
Barbe Odile et Didelot Laurent, Maitriser les IFRS, les guides de
gestion, 6eme édition, juillet 2007, 2012.
Barneto Pascal, Jean François Bosquet, Thomas E. Jones, Eric
Delesalle, Normes IAS/IFRS :que faut-il faire ? Comment s’y
prendre ?, édition d’Organisation, 2004.
114
Brun Stéphane, IAS/IFRS : les normes internationales d’information
financière, Gualino éditeur,2006.
115
Affes Houda et Labelle Réal, Impact de mise en application des IFRS
sur la qualité de l'information financière: une étude internationale,
2014.
Ahmed, A., Neel, M., et Wang, D. (2010), Does Mandatory Adoption
of IFRS Improve Accounting Quality? Preliminary Evidence. Working
Paper, www.ssrn.com.
116