Rapport P6 2021 16
Rapport P6 2021 16
Rapport P6 2021 16
Projet de Physique P6
STPI/P6/2021 – 16
Etudiants :
Enseignant-responsable du projet :
David HONORE
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STPI/P6/2021 - 16
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Objectifs du projet :
Le premier objectif de ce projet était d’améliorer nos connaissances sur les
interféromètres et de mieux comprendre leurs principes de fonctionnement. Ensuite, le
projet avait pour but de nous permettre de prendre en main les interféromètres. Enfin,
le dernier objectif du projet était de nous donner la possibilité d’établir des protocoles,
de réaliser et exploiter des expériences, et d’interpréter et commenter des résultats.
1 INTRODUCTION ......................................................................................................................... 3
2 METHODOLOGIE ET ORGANISATION .................................................................................... 4
3 ETUDES D’INTERFEROMETRES A DIVISION D’AMPLITUDE ............................................... 5
3.1 INTERFEROMETRE DE FABRY-PEROT ...................................................................................... 5
3.1.1 Histoire et Applications ................................................................................................ 5
3.1.2 Principe et fonctionnement .......................................................................................... 6
3.1.3 Expérience n°1 : Mesure du coefficient de réflexion énergétique ............................... 8
3.1.4 Expérience n°2 : Etudes des figures d’interférences à partir des photographies ....... 9
3.2 INTERFEROMETRE DE MICHELSON ........................................................................................ 13
3.2.1 Caractéristiques et Applications ................................................................................ 13
3.2.2 Histoire ....................................................................................................................... 13
3.2.3 Expérience n°3 : Détermination du coefficient de transmission d’une lentille semi-
réfléchissante................................................................................................................................. 14
3.2.4 Expérience n°4 : Juxtaposition de deux interféromètres de Michelson..................... 15
3.3 OUVERTURE ET REMARQUES................................................................................................ 16
3.3.1 Interféromètre de Mach-Zehnder ............................................................................... 16
3.3.2 Problèmes rencontrés................................................................................................ 19
4 CONCLUSION........................................................................................................................... 20
5 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 21
ANNEXE 1 : DIAGRAMME DE GANTT ......................................................................................... 24
ANNEXE 2 : ANNEXES GENERALES FABRY-PEROT ............................................................... 25
1. ETUDE DU DEPHASAGE ............................................................................................................. 25
2. ETUDE DE LA REPARTITION DE L’ECLAIREMENT .......................................................................... 26
3. CALCUL DE LA FINESSE, SEPARATION DE DOUBLETS SPECTRAUX ............................................... 27
4. EXPLOITATION EXPERIMENTALE DES MESURES A PARTIR DES PHOTOGRAPHIES ........................... 28
5. DETERMINATION DU COEFFICIENT R .......................................................................................... 30
ANNEXE 3 : PROTOCOLE D’ALIGNEMENT DES LAMES DE L’INTERFEROMETRE DE
FABRY-PEROT 31
1. MATERIEL NECESSAIRE : .......................................................................................................... 31
ANNEXE 4 : EXPERIENCE N°1..................................................................................................... 33
1. PHOTOGRAPHIES ET ILLUSTRATIONS ......................................................................................... 33
2. MATERIEL NECESSAIRE : .......................................................................................................... 33
3. PROTOCOLE EXPERIMENTAL : ................................................................................................... 33
4. PROTOCOLE DE TRAITEMENT DES DONNEES : ............................................................................ 34
5. RESULTATS ............................................................................................................................. 35
ANNEXE 5 : EXPERIENCE N°2..................................................................................................... 38
1. PHOTOGRAPHIES ET ILLUSTRATIONS ......................................................................................... 38
2. BUT DE L’EXPERIENCE : ............................................................................................................ 39
3. MATERIEL NECESSAIRE : .......................................................................................................... 39
4. PROTOCOLE EXPERIMENTAL : ................................................................................................... 39
5. PROTOCOLE DE MESURE DES RAYONS DES CERCLES : ............................................................... 40
6. PROTOCOLE DE TRAITEMENT DE DONNEES : .............................................................................. 40
7. RESULTATS ............................................................................................................................. 43
ANNEXE 6 : EXPERIENCE N°3..................................................................................................... 45
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1 INTRODUCTION
Dans le cadre du projet physique à réaliser durant notre formation, nous avons été amenés
à travailler sur les interféromètres à division d’amplitude. Nous avons réalisé ce projet encadré
par M. David Honoré enseignant-chercheur en optique à l’INSA Rouen Normandie.
Tout d’abord, le but principal du projet est de nous permettre de réaliser des expériences
portant sur les interféromètres de Michelson et de Fabry-Pérot. Par la présence de l’optique
dans de nombreux domaines, nous sommes invités à nous rendre compte de l’importance de
ces systèmes au sein du monde scientifique. Ce travail doit comporter de nombreuses
recherches, afin que nous puissions prendre connaissance des avancées scientifiques que
nous devons à ces interféromètres, et d’observer leur utilité pratique dans certains domaines.
Par ailleurs, ce projet doit nous permettre d’étoffer nos connaissances scientifiques dans
le domaine de l’optique et d’améliorer notre capacité à mener une expérience à son terme.
Par conséquent, un autre objectif est d’apprendre à manipuler les différents éléments optiques,
et d’élargir notre regard sur les phénomènes et contraintes pouvant interférer sur une
expérience. Ainsi, ce travail est aussi une opportunité d’enrichir nos connaissances
scientifiques dans le domaine de l’optique, en étudiant concrètement et expérimentalement
des interféromètres, ce domaine étant jusqu’alors assez théorique à nos yeux.
En outre, par l’ampleur du projet et par sa durée, ce projet a aussi pour finalité d’améliorer
nos capacités organisationnelles et notre aptitude à travailler en autonomie ou en groupe.
Nous sommes incités à bien communiquer avec le groupe, notamment sur l’avancée de nos
tâches, et à privilégier la concertation aux initiatives personnelles. Ainsi, cette expérience de
groupe doit nous être utile et nous apporter des pistes en vue de projets similaires que nous
pourrions avoir à mener dans nos futures carrières professionnelles.
Dans un premier temps, nous exposerons la méthodologie que nous avons appliquée tout
au long de ce projet. Puis, dans un second temps, nous consacrerons une partie à l’étude de
l’interféromètre de Fabry-Pérot. Une troisième partie sera accordée à l’analyse de
l’interféromètre de Michelson. Pour ces deux études principales, nous commencerons par une
approche historique et théorique, puis nous effectuerons un travail plus pratique à l’aide des
expériences réalisées au cours du projet. Par ailleurs, au sein d’une ultime partie, nous nous
aborderons l’interféromètre de Mach-Zehnder (que nous n’avons pas pu étudier
expérimentalement), ainsi que sur les points communs ou les différences entre les différents
interféromètres, et sur les divers problèmes que nous avons rencontrés.
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2 METHODOLOGIE ET ORGANISATION
Afin de mener notre projet à son terme, de manière efficace et rigoureuse, nous avons dû
nous organiser et nous répartir les multiples tâches.
Tout d’abord, nous avons eu recours à un diagramme de Gantt (ANNEXE 1 : ). Cet outil
nous a permis de planifier de manière claire et concise toutes les opérations à effectuer, de
nous donner des délais précis à tenir pour chaque travail, et de nous indiquer qui devait réaliser
les différentes tâches. Ainsi, nous avions des objectifs personnels clairs à respecter. Chacun
savait ce qu’il avait à faire, et nous ne nous sommes pas éparpillés dans des recherches
personnelles inutiles, ce qui aurait pu s’avérer être une perte de temps non négligeable.
Par ailleurs, ce diagramme n’est pas resté identique tout au long de notre projet. En effet,
toutes les deux semaines, nous organisions des réunions Zoom afin de faire un point sur
l’avancée des différents travaux par rapport à la planification initiale, et de modifier le
diagramme de Gantt en conséquence. Comme nous l’expliquerons ultérieurement, certaines
tâches expérimentales se sont avérées plus longues que prévu, et une adaptation de notre
calendrier a été nécessaire à maintes reprises.
En outre, notre projet portant principalement sur l’étude de deux interféromètres, nous
avons divisé notre groupe en deux équipes de travail. Chaque équipe était spécifique à un
interféromètre et cette distribution des tâches nous a permis d’avancer plus rapidement. Nous
nous sommes répartis ainsi :
Tableau 1 : Répartition du travail
Pour chaque équipe, l’un d’entre nous travaillait sur des calculs, pendant que d’autres
rédigeaient les protocoles expérimentaux. Nous avons procédé de la même façon durant nos
expériences. Certains s’occupaient de la modification des paramètres expérimentaux pendant
que d’autres pouvaient commencer à exploiter des résultats ou prendre en notes des valeurs
ou des observations. De plus, du fait que nous n’étions que trois par équipe, nous nous
sommes tous sentis concernés et impliqués dans l’étude de notre interféromètre respectif.
Dans l’optique de mettre en commun nos différents résultats et analyses, nous avons eu
recours à un “SharePoint”. Ceci nous a permis de nous renseigner sur les avancées des autres
membres du groupe en temps réel, sans être obligés de planifier d’innombrables réunions.
Grâce à cet outil interactif, nous pouvions relever à distance des commentaires sur les
multiples travaux des uns et des autres. De plus, cela s’est avéré être un gain de temps au
moment de la rédaction de ce rapport. En effet, chacun a pu apporter sa contribution en temps
réel, et soulever directement par écrit des remarques quant à certains aspects de celui-ci.
Pour conclure, nous avons tous pris le temps de bien communiquer entre nous sur
l’avancée de nos tâches. Cette bonne communication nous a évité toute incompréhension et
a permis à chacun de travailler sereinement.
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1.1.1.1. Histoire
Cet interféromètre doit son nom aux deux physiciens français Charles Fabry et Alfred
Pérot.
Charles Fabry est un physicien français né le 11 juin 1867 à Marseille décédé le 11
décembre 1945 à Paris spécialiste des travaux dans le domaine de l’optique. On lui doit
notamment de nombreux appareils optiques tels qu’un micro-photomètre, une solution
pratique de la photométrie hétérochrome en 1913 ou encore un photomètre sans écran
diffusant en 1920. Mais on retient surtout de son œuvre la co-invention avec Alfred Pérot en
1899 de l’interféromètre de Fabry-Pérot. Avec Henri Buisson, Charles Fabry étudie en 1913
les spectres lumineux du soleil et découvre, à l’aide de l’interféromètre de Fabry-Pérot, qu’une
partie importante des rayons ultra-violets devant être émise par le soleil, n’atteint pas la surface
terrestre. Ils ont alors émis l’hypothèse qu’il existait une couche gazeuse particulière dans
l’atmosphère qui filtrait les rayons ultra-violets. Dans un premier temps, on associa ce gaz à
de l’ozone. Le physicien météorologiste Gordon Dobson le confirmera, et approfondira les
recherches sur l’ozone. [1] [2] [3]
Alfred Pérot est un physicien français né le 3 novembre 1863 à Metz et décédé à l’âge de
62 ans le 27 novembre 1925 à Paris. Durant sa carrière scientifique, Pérot avait pour qualité,
en plus d’être un bon physicien, d’être capable de construire les appareils nécessaires à ses
recherches. En 1888, alors qu’il préparait son agrégation à Marseille, il rencontre Charles
Fabry. Quelques années plus tard, la réunion des recherches de Fabry et de la créativité de
Pérot débouchera sur la co-invention de l’interféromètre à onde multiples appelés
interféromètre de Fabry-Pérot. Il découlera de cette découverte plus de 250 publications ainsi
que des honneurs et des prix. A la fin de sa carrière, Pérot aura aussi développé durant la
première guerre mondiale la téléphonie sans fil, ou encore la lampe à trois électrodes. [4] [5]
L’interféromètre de Fabry-Pérot a permis de nombreuses découvertes scientifiques dans
de nombreux domaines. Il a permis des avancées sur la vérification expérimentale de l’effet
de Michelson, sur l’effet Doppler-Fizeau, sur la mesure des petites épaisseurs ou encore sur
la détermination précises des longueurs d’ondes (spectrométrie). Ainsi l’interféromètre de
Fabry-Pérot a contribué à faire progresser la science dans de nombreux domaines. [6]
1.1.1.2. Applications
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L’interféromètre de Fabry Pérot est aussi très utile pour l’observation solaire sur la raie 𝐻𝛼 .
Ceci permet de distinguer divers phénomènes se produisant à la surface du soleil
(protubérances, convection des gaz, taches sombres etc.). Sans filtre, ou avec un simple filtre
densité neutre, on ne pourrait pas les observer. Il est tout à fait possible d’adopter la même
méthode pour isoler des longueurs d’onde différentes. Pour n’observer qu’une longueur
d’onde, on couple l’interféromètre avec un filtre dichroïque. On peut adopter cette méthode
pour observer d’autres longueurs d’onde. [8]
L’interféromètre de Fabry-Pérot
est constitué de deux lames semi-
réfléchissantes parallèles à haut
coefficient de réflexion. C’est ce qu’on
appelle une cavité optique plane. Le
facteur de réflexion énergétique est
caractéristique de l’interféromètre, il
correspond au produit des coefficients
de réflexion des deux lames. Pour un
interféromètre de Fabry-Pérot, 𝑅 est
fréquemment supérieur à 0,90.
Lorsqu’une onde lumineuse entre dans
la cavité, à chaque réflexion sur l'une
des lames, une partie est réfléchie et
une autre transmise. Ainsi, on obtient Figure 1 : Principe de fonctionnement
une série d’ondes faisant des allers-
retours dans la cavité. En sortie, on
obtient une série d’ondes parallèles ⃗⃗⃗⃗
𝐸1 , ⃗⃗⃗⃗
𝐸2 … ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑛 . Une étude théorique de l'interféromètre montre
qu'un aller-retour dans la cavité induit successivement à chacun des rayons sortants un
4𝜋
déphasage de 𝜙 = 𝜆 𝑛𝑒 cos 𝛼 ′ , et compte tenu du phénomène de réflexion, chaque onde ⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑛 ,
a une amplitude 𝑅 fois moins élevée que l’onde 𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑛−1 . (L’expression du déphasage est
démontrée en ANNEXE 2 : ). [7] [8] [9]
C’est une répartition dite d’Airy. La courbe de 𝐴(𝜙) est constituée de pics périodiques. En
l’occurrence, plus 𝑅 est proche de 1, plus les pics sont fins. (Voir Figure 2) C’est une
spécificité de cet interféromètre, il produit des interférences constructives très marquées et
localisées.
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Avec des lasers en lumière visible, il faudrait pouvoir déplacer les lames avec une précision
de l’ordre du nanomètre pour pouvoir faire de telles mesures. Ce n’est pas possible avec le
matériel à notre disposition. Cependant, sur le marché, il existe des interféromètres qui utilisent
des cristaux piézo-électriques pour faire varier l’épaisseur de cavité de manière très précise.
R1 R2 R3 R4 R5 R6 Rmoyen Rconstructeur
Notre protocole complet et des résultats plus exhaustifs sont disponibles à l’ANNEXE 4 :
. Nous avons remarqué durant l’expérience que l’éclairement semble bien suivre une loi
géométrique, car les points obtenus étaient le plus souvent bien alignés. Néanmoins, nous
constatons que nos valeurs de 𝑅 sont trop éloignées de la valeur annoncée par le constructeur.
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Nous remarquons aussi que nos mesures manquent de précision car R varie trop, avec un
écart-type de 0.07.
Nous avons cherché à améliorer notre protocole. Nous avons pensé que le problème
pouvait venir de la précision de l’alignement du capteur CCD avec la série de points lumineux.
En effet, pendant l’alignement, il nous est parfois arrivé d’obtenir des répartitions de pics en
cloche, ou d’avoir des décroissances trop fortes, car tous les points n’étaient pas bien sur la
barrette CCD. C’est pourquoi, nous avons envisagé d’utiliser un autre plateau micrométrique
pour aligner le capteur CCD.
Le but de cette expérience est d’obtenir des photographies de figures d’interférences pour
4𝑓′2 𝜆
vérifier la relation 𝐷 2 = 𝑁 + 𝐾 (2). Nous avons utilisé un interféromètre de Fabry-Pérot,
𝑛0 𝑒
des lampes, un appareil photo avec un téléobjectif, un dépoli, un laser avec un plateau
micrométrique pour l’alignement et enfin, dans un premier temps, une lentille convergente.
(Voir Figure 6) (Une photographie du montage en ANNEXE 4 : )
Pour commencer, nous avons aligné les lames de l’interféromètre2, ainsi que la lentille.
Ensuite, nous avons remplacé le laser par une lampe à mercure. Des filtres nous ont permis
d’isoler des longueurs d’ondes émises par la lampe, pour étudier les figures d’interférences
qu’elles produisent.3
Lors de nos premières expériences, nous avons constaté que les figures d’interférences
sur nos photos ne contenaient que 2 ou 3 franges lumineuses. Nous avons alors décidé
d’enlever la lentille convergente, car comme elle avait un diamètre trop petit, elle occultait la
source diffuse. Pour que l’image reste à l’infini, nous avons disposé la lampe et le dépoli à une
distance plus importante de l’interféromètre qu’auparavant.
Concernant la prise de vue des photos, nous avons choisi d’utiliser un appareil photo reflex
avec un téléobjectif. Le reflex nous a permis d’avoir le contrôle sur tous les paramètres de
2 Le bon alignement des éléments optiques était indispensable pour que les rayons émis par la
source lumineuse arrivent bien en incidence normale sur l’interféromètre. Il fallait notamment bien
aligner les lames de l’interféromètre et ensuite les lentilles. Nous avons donc suivi étape par étape le
protocole d’alignement.
3 Nous avons commencé nos premières expériences avec une lampe à sodium puis nous avons
utilisé dans un second temps une lampe à mercure. De plus, en lumière blanche, nous avons constaté
qu’on n’obtient qu’une tache uniforme.
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prise de vue, quant au téléobjectif, il nous a permis d’obtenir des figures plus grandes sur les
photographies. En l’occurrence, il fut important de fermer le diaphragme de l’objectif pour que
les franges des figures d’interférences soient moins larges.
Nous avons pris plusieurs séries de photos, où nous avons fait varier l’épaisseur de cavité
à l’aide d’une vis micrométrique. Nous avons remarqué sur nos photos que les figures
obtenues étaient similaires aux figures d’interférences théoriques. Nous avons aussi constaté
que lorsque les miroirs s’éloignaient, les franges se resserraient (et inversement, lorsque les
miroirs se rapprochaient, les franges s’écartaient).
Concernant l’objectif de l’expérience, pour chaque photo, nous avons mesuré en pixels
les rayons des cercles à l’aide du logiciel GIMP. Nous avons ensuite rentré ces valeurs dans
un tableur, qui convertit entre autres les rayons en pixels en 𝑚𝑚. Nous avons tracé le diamètre
réel au carré (𝐷 2 ) d’un anneau en fonction de son numéro (𝑁). Une régression linéaire nous
permet alors d’obtenir un coefficient directeur expérimental 𝑎𝑒𝑥𝑝 , tel que 𝐷 2 = 𝑎𝑒𝑥𝑝 𝑁 + 𝐾.
(Nous détaillons davantage notre processus de traitement à l’ANNEXE 5 : ).
4𝑓2 𝜆
Nous aurions pu calculer 𝑎𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝑛 , et ensuite comparer avec 𝑎𝑒𝑥𝑝 .
0 𝑒𝑡ℎ𝑒𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
Néanmoins nous ne pouvions pas obtenir l’épaisseur théorique à l’aide des graduations de la
vis micrométrique, la vis donnant une valeur relative et non absolue.
4𝑓2 𝜆
Ainsi, on peut seulement comparer 𝑒𝑒𝑥𝑝 = 𝑎𝑒𝑥𝑝
et 𝑒𝑚𝑜𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 l’écart relatif entre les lames,
indiqué par la vis micrométrique.
Pour chaque série de photos, nous avons alors tracé 𝑒𝑒𝑥𝑝 en fonction de 𝑒𝑚𝑜𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 . Après
avoir fait une régression linéaire, nos points étaient censés se trouver sur une droite de type
𝑒𝑒𝑥𝑝 = 𝛾 𝑒𝑚𝑜𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 + 𝑒𝑟𝑒𝑓 , avec 𝛾 = −1.
(Etant donné que sur notre interféromètre, +1 mm en graduation équivaut à -1 mm
d’épaisseur de cavité.)4
Nos résultats sont les suivants : (les graphiques sont disponibles dans l’annexe en
ANNEXE 5 : )
Tableau 3 : Résultats expérimentaux
4 Après avoir exploité plusieurs photos, nous avons obtenu la somme de l’épaisseur expérimentale
entre les deux miroirs et de la position relative de la vis dans un tableau. Notre première idée était de
comparer cette somme. Celle-ci étant presque constante, nous en avons déduit que l’épaisseur
expérimental obtenu était cohérente.
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Nous constatons, que globalement nos coefficients directeurs 𝛾 sont proches de -1. Malgré
tout, nos expériences mettent aussi en avant des erreurs potentielles, d’où la nécessité de
réaliser des calculs d’incertitudes. Nous allons maintenant interpréter ces résultats en
distinguant les cas.
Sur toutes les séries confondues l’ensemble des points est regroupé autour d’une droite
dont le coefficient directeur est -0.9554, ce qui est proche de -1, notre résultat théorique.
Néanmoins, les points restent assez dispersés autour de cette droite, le coefficient de
corrélation de 0.8956 en témoigne.
En distinguant les séries de photos une par une (Voir Figure 7), nous remarquons que les
points sont très bien alignés. En revanche, les coefficients directeurs ont tendance à s’éloigner
de -1 de manière significative.
Lorsque nous regardons deux séries de même focale et de longueur d’onde différentes,
les points sont quasiment confondus. Par conséquent, nous vérifions que notre relation est
vérifiée pour . Si nous prenons deux séries de focale différente et de longueurs d’onde
identiques, on remarque que les séries sont assez écartées. Ceci nous amène à penser que
nos principales sources d’erreur sont sur 𝑓′, ou 𝑎𝑒𝑥𝑝 .
Voyons alors les sources d’erreurs potentielles. Toutefois, il est à noter que nous avons
dû faire face à plusieurs contraintes, et qu’il a fallu parfois faire des compromis.5
Tout d’abord, notre source n’était pas parfaitement située à l’infini, ce qui pouvait influencer
l’incidence des rayons sur l’interféromètre, et par conséquent les images finales. Nous
pourrions placer la source lumineuse plus loin de l’interféromètre.
Ensuite, notre téléobjectif a été centré à la main sur un trépied. Bien qu’on ait essayé de
faire de notre mieux, les figures ne sont pas exactement au centre de l’image. Nous pouvons
nous demander si des phénomènes de parallaxe entrent en jeux, et font que la figure
d’interférence est déformée. Par ailleurs, comme notre relation est valable pour un objectif
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équivalent à une lentille mince, on peut aussi se demander s’il est approprié d’utiliser ce
modèle.
Finalement, nous constatons que les incertitudes sur 𝑒𝑚𝑜𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 sont très faibles,
contrairement à celles sur 𝑒𝑒𝑥𝑝 qui sont assez élevées. Cela montre que notre méthode de
mesure manque de précision. Ceci est principalement dû à l’incertitude sur 𝑎𝑒𝑥𝑝 . Nous
pouvons en déduire que c’est dû à nos franges lumineuses qui sont trop épaisses. En théorie,
nous pouvons améliorer ce point en fermant davantage le diaphragme et en mettant la lampe
plus loin, mais cela compliquerait beaucoup la prise de vue dans notre cas (trop peu de
lumière).
En conclusion, les erreurs semblent être principalement dues à des phénomènes d’optique
géométrique.
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L’interféromètre de Michelson fut inventé par Albert Abraham Michelson et Edward Morley.
C’est un dispositif optique, créé en 1887 qui permet de visualiser des interférences par division
d’amplitude. Il est composé de deux miroirs, d’une lame semi-réfléchissante (voir Figure 8),
ainsi que d’une source lumineuse. La source lumineuse peut être un laser, une lumière
polychromatique, une lampe au sodium ou encore au mercure. Les franges d’interférences
sont localisées à l’infini, et peuvent donc être visibles à l’œil nu, ou à l’aide d’une lentille
convergente.
L’étude de l’éther luminifère par Michelson et Morley a permis de développer la notion
d’élasticité, et de prévoir certains résultats expérimentaux en considérant la lumière comme
une onde transmise par un éther. Ici, l’éther est considéré comme un fluide avec plusieurs
propriétés.
De nos jours, le Michelson est utilisé dans de nombreux domaines. Tout d’abord, pour la
visualisation de spectres cannelés avec le calcul de la différence de marche. Nous pouvons
aussi avoir recours à son utilisation pour réaliser des tests de qualité en optique, tels que la
planéité des miroirs ou d’autres surfaces. Il est également utilisé en imagerie médicale – pour
la tomographie par exemple - ou encore pour détecter des ondes gravitationnelles. [12] [13]
[14]
3.2.2 Histoire
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l’aide d’un penta prisme, nous disposons la lame semi-réfléchissante à 45° par rapport au
faisceau incident. Le penta prisme renvoie le faisceau lumineux incident avec un angle de 90°.
Il est important de le tenir le plus droit possible et parallèle au sol. Une fois le faisceau dévié,
nous disposons deux repères sur le parcours du faisceau. Pour positionner la lame à 45°, nous
prêtons bien attention à ce que le faisceau réfléchi passe par les deux repères.
Ensuite, nous mesurons la tension Totale ainsi que la tension de référence. Puis, nous
relevons la tension obtenue par la photodiode en incidence normale avec le faisceau transmis.
De même, nous réitérons l’expérience en positionnant cette fois-ci la photodiode en incidence
normale avec le faisceau réfléchi par la lame. Nous obtenons les résultats expérimentaux
suivant :
Ces résultats semblent cohérents, puisque l’addition des deux coefficients approxime
100%. Nous en déduisons que la lame semi-réfléchissante transmet environ deux tiers du
faisceau lumineux incident, et en réfléchit un tiers. Il existe plusieurs sources d’erreurs pour
cette expérience, qui peuvent notamment expliquer le petit écart relatif d’1% obtenu entre la
somme des coefficients théorique et la somme des coefficients expérimentaux. Tout d’abord,
il est très difficile de maintenir le penta-prisme droit et parallèle au sol, et donc de positionner
la lame semi-réfléchissante pour que le faisceau incident soit réfléchi avec un angle
d’incidence parfaitement égal à 45°. De plus, la pièce n’était pas parfaitement plongée dans le
noir complet, la tension de référence peut très légèrement varier à deux endroits de mesure
différents.
Pour cette expérience, nous nous sommes demandé quel type d’interférences pouvions-
nous observer en juxtaposant deux interféromètres de Michelson. Nous avions au préalable
fait les calculs et les modélisations des figures d’interférences obtenues avec la superposition
de quatre ondes lumineuses. (ANNEXE 7 : )
Figure 11 : Figure d'interférence théorique pour le montage avec les deux interféromètres de
Michelson
Bien que de nombreuses simplifications ont été faite pour réaliser cette simulation, cela
permet d’avoir une idée de la figure d’interférence.
On constate qu’il y a en réalité deux figures d’interférences, une première avec la période
faible qui est modulée par une deuxième avec une période plus grande.
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Après avoir aligné et réglé les deux interféromètres à l’aide de notre protocole (ANNEXE 8
: ), nous avons observé les interférences suivantes :
Interférences des
ondes issues du deuxième
interféromètre Interférences causées
par la lentille divergente
utilisée pour élargir le
faisceau
Interférences des
ondes issues du premier
interféromètre
L’interféromètre de Mach-Zehnder a été créé en 1891 par Ludwig Mach avec l’aide de
Ludwig Zehnder. Il est constitué de deux miroirs et de deux miroirs semi-réfléchissants ou
deux lames séparatrices. C’est un interféromètre à deux ondes qui a été développé à partir de
l’interféromètre de Michelson afin d’offrir un grand volume pour placer les objets étudiés.
Il est éclairé en lumière parallèle monochromatique. Un faisceau de lumière cohérente est
divisé en deux, puis ces deux faisceaux peuvent interférer entre eux à l’aide d’un miroir semi-
réfléchissant. [19] [20]
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Ludwig Louis Albert Zehnder est un physicien suisse né le 4 mai 1854 à Illnau et décédé le
24 mars 1949 à Oberhofen am Thunersee. Il a produit les premières images du squelette
humain en faisant briller des rayons X à travers le corps humain. [21]
A l’aide des travaux réalisés par Ludwig Zehnder en 1891, il a créé un instrument sous le
nom d’interféromètre de Mach-Zehnder. Il a aussi utilisé la photographie pour collecter des
données visuelles rationalisées dans le domaine de l’aérodynamique.
Ludwig Mach est un médecin et chimiste autrichien né le 8 novembre 1868 à Prague et
décédé en septembre 1951. Il est le fils de Ernst Mach, un physicien et philosophe autrichien.
[22]
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4 Conclusion
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5 BIBLIOGRAPHIE
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e%20d%C3%A9j%C3%A0%20cit%C3%A9%20dans%20%22configuration,filtres%2C%2
0des%20dichro%C3%AFques%2C%20etc. . [Accès le 22 02 2021]
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23
[ U. author, «Edward Williams Morley (January 29, 1838 - February 24, 1923),» circa
28 1880. [Accès le 28 02 2021]
]
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4𝜋
Si 𝑛 = 𝑛0 = 1, 𝛼 = 𝛼 ′ , et on aura : 𝜙 = 𝜆 𝑛0 𝑒 cos 𝛼. C’est cette expression du
déphasage que l’on gardera pour la suite car elle correspond à notre dispositif.
⃗⃗⃗⃗2 , ⃗⃗⃗⃗
Pour les ondes suivantes 𝐸 𝐸3 … ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑛 . On remarque que ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑛 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑛−1 × 𝑅1 𝑅2 × 𝑒 −𝑗𝜙 . On en
déduit la formule générale suivante :
⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑛 = ⃗⃗⃗⃗
𝐸0 × (𝑅1 𝑅2 × 𝑒 −𝑗𝜙 )𝑛
Une fois que ces ondes sont focalisées en un même point, elles s’additionnent. L’onde sur
l’écran, sera :
∞ ∞
1 − (𝑅1 𝑅2 × 𝑒 −𝑗𝜙 )𝑛
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ∑ ⃗⃗⃗ 𝐸𝑖 = ⃗⃗⃗⃗
𝐸0 ∑(𝑅1 𝑅2 𝑒 −𝑗𝜙 )𝑖 = lim (𝐸 ⃗⃗⃗⃗0 ∙ )
𝑛→∞ 1 − (𝑅1 𝑅2 × 𝑒 −𝑗𝜙 )
𝑖=0 𝑖=0
1
⃗⃗⃗⃗
= 𝐸0 ( )
1 − (𝑅1 𝑅2 × 𝑒 𝑗𝜙 )
Car |𝑅1 𝑅2 × 𝑒 𝑗𝜙 | < 1.
On en déduit l’éclairement total :
𝑎𝑒
𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 ∗
2 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
𝑎𝑒 1
𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = (𝐸⃗⃗⃗⃗0 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸0 ∗) ∙ ( )
2 (1 − (𝑅1 𝑅2 × 𝑒 )) × (1 − (𝑅1 𝑅2 × 𝑒 −𝑗𝜙 ))
𝑗𝜙
𝑎
Or précédemment on a vu que ⃗⃗⃗⃗
𝐸0 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑖𝑛 × 𝑇1 𝑇2 × 𝑒 𝑗𝛾 , donc 𝐼𝑖𝑛 = 𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑖𝑛 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑖𝑛 ∗, ainsi :
2
1 𝐼𝑖𝑛 × (𝑇1 𝑇2 )2
𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = (𝐼𝑖𝑛 × (𝑇1 𝑇2 )2 ) × ( ) =
1 + 𝑅1 𝑅2 − 𝑅1 𝑅2 (𝑒 𝑗𝜙 + 𝑒 −𝑗𝜙 )) 1 + 𝑅1 𝑅2 − 2 𝑅1 𝑅2 cos 𝜙
2
𝐼𝑖𝑛 × (𝑇1 𝑇2 )
= 2
1 + (𝑅1 𝑅2 ) − 2 𝑅1 𝑅2 + 2 𝑅1 𝑅2 − 2 𝑅1 𝑅2 cos 𝜙
𝐼𝑖𝑛 × (𝑇1 𝑇2 )2 𝐼𝑖𝑛 × (𝑇1 𝑇2 )2
= =
(1 − 𝑅1 𝑅2 )2 + 2 𝑅1 𝑅2 (1 − cos 𝜙) (1 − 𝑅 𝑅 )2 + 4 𝑅 𝑅 sin2 𝜙
1 2 1 2 2
Soit finalement :
𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 (𝑇1 𝑇2 )2
=
𝐼𝑖𝑛 𝜙
(1 − 𝑅1 𝑅2 )2 + 4 𝑅1 𝑅2 sin2 2
𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 1
𝐴(𝜙) = =
𝐼𝑖𝑛 4𝑅 𝜙
1+ sin2 2
(1 − 𝑅)2
L’éclairement suit une loi d’Airy. Sa représentation est constituée de pics périodiques.
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Nous calculons d’abord la largeur des pics à mi-hauteur 𝛿𝜙. On cherche 𝜙 tel que :
1 𝐴(𝜙) 1
= =
2 𝐴(𝜙𝑚𝑎𝑥 ) 1 + 𝑀 sin2 𝜙
2
𝜙 𝜙
2 = 1 + 𝑀 sin2 ⇔ 1 = 𝑀 sin2
2 2
1 𝜙 1 𝜙
√ = sin 1 ou -√ = sin 2
𝑀 2 𝑀 2
Etant donné que 𝜙 est proche d’un maximum c’est-à-dire de 2𝑚 𝜋 , par développement limité
sur la fonction sin nous obtenons :
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2 −2
𝜙1 = + 𝑚𝜋 et 𝜙2 = + 𝑚𝜋
√𝑀 √𝑀
Donc
4
𝛿𝜙 = |𝜙1 − 𝜙2 | =
√𝑀
Or Δϕ = 2π (largeur d’une période)
Donc
Δϕ √𝑀 𝜋√𝑀 𝜋√𝑅
ℱ= = 2𝜋 × = =
𝛿𝜙 4 2 1−𝑅
Cette expression de la finesse peut aussi nous aider à savoir si deux ondes proches seront
visibles comme séparer ou uniques dans l’interféromètre.
4𝜋
On sait que 𝜙 = 𝜆
𝑛𝑒 cos 𝛼 ′ . Et donc si on considère de petites variations de 𝜙 et 𝛿 on a :
4𝜋 𝑛𝑒 cos 𝛼 ′
𝛿𝜙 = − 𝛿𝜆
𝜆2
Soit,
2π 2π 𝜆2
= ℱ= =
𝛿𝜙 4𝜋 𝑛𝑒 cos 𝛼′ 2 𝑛𝑒 cos 𝛼′ 𝛿𝜆
𝛿𝜆
𝜆2
Si on considère que 𝛿𝜆 = ∆𝜆𝑚𝑖𝑛 , grâce à la relation précédente on trouve :
𝜆2
∆𝜆𝑚𝑖𝑛 =
2 ℱ 𝑛𝑒 cos 𝛼′
Avec
𝜋√𝑅 𝜋√𝑀
ℱ= ou
1−𝑅 2
∆𝜆𝑚𝑖𝑛 est l’écart maximal théorique entre deux longueurs d’ondes autour de 𝜆 pour que la
séparation soit visible sur la figure d’interférence.
On cherche à savoir comment se répartissent les anneaux lumineux sur les photographies
en fonction des paramètres de l’expérience.
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𝑟 Ecran
Lentille Interféromètre
𝑂 𝐹′ 𝐹
𝛼
𝐴(𝜙(𝑟))
4𝜋
On sait que 𝜙 = 𝑛0 𝑒 cos 𝛼, et que les franges lumineuses sont telles que :
𝜆
𝜙𝑚𝑎𝑥 = 2𝑚𝜋
On utilise un développement limité de cos(𝛼) en 0.
4𝜋 𝛼2
2𝑚𝜋 = 𝑛0 𝑒 (1 − )
𝜆 2
𝛼2 𝜆𝑚
=1−
2 2𝑛0 𝑒
𝜆
𝛼2 = 2 − 𝑚
𝑛0 𝑒
D’après la Figure 20, et en utilisant l’approximation de Gauss sur tan (𝛼) en 0, on a :
𝑟
tan(𝛼) = 𝛼 =
𝑓′
𝜆
𝑟 2 = 𝑓 ′2 (2 − 𝑚)
𝑛0 𝑒
Si on passe au diamètre :
𝜆
𝐷 2 = 4𝑓 ′2 (2 − 𝑚)
𝑛0 𝑒
On constate que 𝐷 2 en fonction de 𝑘 est décroissant, donc si 𝑘0 correspond à l’anneau
central, 𝑘−1 = 𝑘0 − 1 correspondra à l’anneau qui l’entoure etc. Ainsi le 𝑁 𝑖è𝑚𝑒 anneau sera
𝑘𝑁 = 𝑘0 − 𝑁 + 1.
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Par conséquent, on peut dire que les diamètres se répartissent selon la loi suivante :
𝜆 𝜆
𝐷 2 = 4𝑓 ′2 (2 − (𝑘0 + 1) + 𝑁 )
𝑛0 𝑒 𝑛0 𝑒
Soit, K une constante, on aura alors :
4𝑓 ′2 𝜆
𝐷2 = 𝑁 +𝐾
𝑛0 𝑒
5. Détermination du coefficient R
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1. L’interféromètre de Fabry-Pérot
2. Un laser avec un plateau micrométrique
3. Deux petits rails
4. Un écran
Au lieu de mettre tous les éléments optiques et de chercher à les aligner entre
eux, les ajouter un par un en cherchant à les aligner respectivement entre eux,
chacun l’un après l’autre.
Pour bien aligner les éléments optiques, suivre ces différentes étapes
méthodiquement :
• Positionner l’interféromètre de Fabry-Pérot. On ne devra plus
toucher à cette position.
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des miroirs à l’aide des vis dédiées, on peut ramener cette série des
points en un seul. Alors les lames seront parallèles
• Ne plus toucher au montage qui est normalement aligné, et
réaliser l’expérience voulue !
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Quand on envoie un laser sur l’interféromètre alors que les deux lames sont
désaxées, on observe cette figure en sortie. C’est une série de points dont
l’éclairement décroit, à chaque point lumineux correspond à une des ondes ⃗⃗⃗⃗
𝐸1 , ⃗⃗⃗⃗
𝐸2 … ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑛 .
2. Matériel nécessaire :
1. L’interféromètre de Fabry-Pérot
2. Un laser
3. Une lentille convergente
4. Un capteur CCD Caliens
3. Protocole expérimental :
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5. Résultats
Figure 23 : détermination de R1
Figure 24 : détermination de R2
Figure 25 : détermination de R3
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Figure 26 : Détermination de R4
Figure 27 : Détermination de R5
Figure 28 : Détermination de R6
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Coefficient Coefficient de
Coefficient de
Expérience directeur réflexion énergétique
détermination (𝒓𝟐 )
expérimental Q R
𝑅𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 0,853
Ecart-type 0,085
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2. But de l’expérience :
• Obtenir une figure d’interférence et comparer 𝑒𝑒𝑥𝑝 avec 𝑒𝑚𝑜𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 , pour vérifier
4𝑓 ′2 𝜆
𝐷2 = 𝑁+𝐾
𝑛0 𝑒
3. Matériel nécessaire :
- Interféromètre de Fabry-Pérot
- Appareil photo reflex
- Une lentille convergente et un dépoli
- Deux petits rails
- Un laser
- Une lampe à sodium ou une lampe à mercure
4. Protocole expérimental :
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Concernant l’organisation des tableurs, on a utilisé un fichier tableau par série de photos.
Dans chaque fichier il y a plusieurs feuilles, une feuille pour chaque photo, et une feuille
récapitulative. Dans les feuilles correspondant aux photos, on y rentre les valeurs des rayons
maximum et minimum de chaque frange mesurée. Le tableur calcule ensuite 𝑎𝑒𝑥𝑝 et son
incertitude à partir des données rentrées. Une fois que toutes les photos ont été exploitées on
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rentre dans le fichier récapitulatif, les données sur les conditions de prise de vue de chaque
photo avec 𝑎𝑒𝑥𝑝 et Δ𝑎𝑒𝑥𝑝 en plus.
Une fois toutes les séries de photo exploitées, on centralise le tout dans un fichier unique.
On en déduit ainsi 𝑒𝑒𝑥𝑝 et Δ𝑒𝑒𝑥𝑝 , et on peut tracer les points (𝑒𝑚𝑜𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 , 𝑒exp ).
Nous avons détaillé davantage les étapes de traitement des données dans le diagramme
suivant :
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7. Résultats
Figure 33 : Comparaison entre épaisseur de cavité déduite (e_exp) et épaisseur de cavité relative (e_molette) indiquée par l’interféromètre
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2. But de l’expérience
3. Matériel nécessaire
• un laser
• une photodiode
• un voltmètre
• deux diaphragmes
• une plaque de verre dépoli
• une lame semi-réfléchissante de coefficient de transmission inconnu
4. Protocole
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Si l’on note 𝑒2 la distance séparant les miroirs 𝑀1 et 𝑀2 , alors la distance entre l’image de
la source par rapport à 𝑀1 et l’image de la source par rapport à 𝑀2 , c’est-à-dire la distance
𝑆1 𝑆2 , est égale à
𝑆1 𝑆2 = 2𝑒2
La même relation lie les autres distances entre le miroir 𝑀1 et le miroir 𝑀𝑛 .
On a alors, en notant 𝑒𝑛 la distance entre 𝑀1 et 𝑀𝑛 :
𝑆1 𝑆3 = 2𝑒3
𝑆1 𝑆4 = 2𝑒4
̂
On introduit alors les angles (𝜃𝑛 )𝑛∈⟦2,4⟧ correspondant aux angles (𝑆𝑆 1 𝐿) où le point
𝑛,
2 𝑛∈⟦2,4⟧
On peut alors exprimer les différences de marche (𝛿𝑛 )𝑛∈⟦2,4⟧ entre les différents rayons
lumineux où 𝑛 correspond au numéro du miroir qui a réfléchis l’onde :
𝛿2 = 2𝑛𝑎𝑖𝑟 𝑒2 cos 𝜃2
𝛿3 = 2𝑛𝑎𝑖𝑟 𝑒3 cos 𝜃3
𝛿4 = 2𝑛𝑎𝑖𝑟 𝑒4 cos 𝜃4
(Avec 𝑛𝑎𝑖𝑟 = 1 l’indice optique de l’air)
De plus, on peut exprimer l’angle (𝜃𝑛 )𝑛∈⟦2,4⟧ en fonction du point visé sur l’écran 𝐿 (plus
exactement en fonction de la distance 𝑟 = 𝑂𝐿 et de la distance 𝐷𝑛 = 𝑆𝑛,1 𝑂.
2
On a alors
𝑟
𝜃𝑛 = tan
𝐷𝑛
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⃗ .𝑥+2𝜋2𝑛𝑎𝑖𝑟 𝑒3 cos 𝜃3 )
𝑗(𝜔𝑡−𝑘
𝐸3 = 𝐴𝑒 𝜆
⃗ .𝑥 +2𝜋2𝑛𝑎𝑖𝑟 𝑒4 cos 𝜃4 )
𝑗(𝜔𝑡−𝑘
+ 𝐴𝑒 𝜆
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8. Notebook de calcul
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2. Schéma de principe :
3. Matériel nécessaire :
• Un laser
• Une lampe de mercure
• Un penta prisme
• Deux diaphragmes
• Une lame semi-réfléchissante de coefficient de transmission connu
• Deux interféromètres de Michelson
• Des supports optiques et leurs accessoires
• Diverses calles de différentes épaisseurs
4. Protocole :
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5. Placer le deuxième interféromètre sur la table de sorte que les rayons réfléchis par
la lame (P) soient captés par le deuxième interféromètre.
6. Ajuster grossièrement le niveau du deuxième interféromètre grâce aux calles
7. Aligner grossièrement le second interféromètre avec le premier en faisant passer
le faisceau lumineux dans chaque miroir.
8. Se placer à la sortie du deuxième interféromètre, et faire les réglages sur celui-ci à
l’aide d’un écran (ne pas regarder le faisceau laser à l’œil nu).
9. Visualiser la figure d’interférence à la sortie du premier Michelson avec un écran.
10. Ajuster chaque réglage avec précision si nécessaire pour bien superposer les
figures d’interférences des deux interféromètres : aligner le deuxième
interféromètre et ajuster sa hauteur, ajuster la position de la lame semi-
réfléchissante.
11. Ajouter si nécessaire une lentille divergente à la sortie du laser pour augmenter le
rayon du faisceau lumineux.
5. Résultats
Interférence
s du
deuxième Interférence du
interféromètre premier
interféromètre
Figure 40 : Interférence obtenue avec le montage avec les deux interféromètres de Michelson
Malheureusement, nous n’avons pas pu parfaitement aligner les deux interféromètres pour
avoir des interférences à 4 ondes. Ainsi, ce que nous avons obtenu de mieux est constitué
des figures d’interférences des deux interféromètres sur un même écran mais pas superposés.
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