YMCA Canada - Manuel - Théorie de Base - V2 - LR

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CONDITION PHYSIQUE -

YMCA
THÉORIE DE
BASE
Bâtir des communautés en santé
Contributeurs
Contenu : Sophie Dupontgand, Louise Malone, Helen Neves et Claudette Rouisse,
YMCA du Québec Chargée de projet : Jody Kyle, YMCA Canada
Traduction : Service linguistique des YMCA du Québec

© Copyright 2006 YMCA Canada


Tous droits réservés. Révisé en 2017
Aucune partie de ce document ne peut être reproduite ou transmise sous toute forme ou
par tout moyen, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l’enregistrement,
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aux coordonnées suivantes :
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Toronto, Ontario M4S 1Y5
T 416 967-9622
F 416 967-9618
www.ymca.ca

Condition physique YMCA – Théorie de base 3

Description du cours
Le cours de théorie de base du YMCA est conçu pour initier les étudiants aux
concepts fondamentaux de la condition physique et du bien-être dans le cadre du
développement d’un mode de vie plus sain. Par ailleurs, ce cours présente également
le processus de certification en entraînement individuel, en conditionnement de
groupe et en entraînement privé. Les étudiants apprendront à concevoir et à
enseigner des programmes de conditionnement et d’entraînement musculaire
appropriés, en plus de développer des compétences de coaching de base en matière
de mode de vie. Le cours offrira également aux étudiants une base de connaissances
nécessaire pour poursuivre les cours suivants :
Cours de groupe du YMCA
(musculation de groupe, chorégraphie de groupe, cardio vélo de groupe)
Aquaforme du YMCA
Certification d’entraîneur privé du YMCA

Objectif d’apprentissage
À la fin du cours de théorie de base, les étudiants auront appris les principes
fondamentaux et l’application appropriée de l’entraînement musculaire et
cardiovasculaire, une variété d’exercices de base, les concepts de base de
l’anatomie fonctionnelle et de l’exercice et ils auront développé les compétences
fondamentales nécessaires pour fournir des conseils appropriés pour l’exercice
régulier.
Objectif Norme

Énoncé de la compétence Contexte de réalisation

Concevoir des activités En faisant appel à des personnes-ressources


appropriées et des expertes en conditionnement physique et/ou
programmes d’exercices en santé
pour les clients dans un
contexte individuel privé À l’aide de l’information scientifique appropriée
ou en groupes de
différentes tailles. À l’aide de matériel de référence et de modèles de
programme

À l’aide de l’information fournie par le client

À l’aide d’accessoires et d’équipement

Conformément à l’éthique et aux codes

Condition physique YMCA – Théorie de base 5

Éléments de la compétence Critères de rendement

Comprendre comment fournir les • Détermination adéquate des systèmes physiologiques


moyens nécessaires et concernés. • Détermination adéquate des activités les
appropriés pour développer ou mieux adaptées à des objectifs précis de
maintenir le niveau de condition conditionnement physique, à la fois dans un contexte
physique. individuel et de groupe.

Apprendre des méthodes • Planification appropriée adaptée à la taille du


appropriées de prestation de groupe et à l’équipement disponible.
programme dans le cadre • Enseignement approprié à une personne ou à un
d’activités individuelles ou en
groupe. • Sensibilisation et mise en pratique des
groupe.
mesures de sûreté et de sécurité dans le cadre
d’exercices.
Établir un lien entre les principes • Application appropriée des directives d’entraînement
d’entraînement et les processus établies dans le cadre de l’activité physique.
de perte de poids et • Prise en compte adéquate des différences individuelles
d’amélioration continue de la en matière de progression de la condition physique.
condition physique.
• Mise en œuvre du programme pour assurer
l’amélioration continue. • Explication en termes simples du
rôle et de l’importance des différents types d’entraînement
afin de développer tous les aspects de la condition
physique.

Associer les conditions • Description précise des activités nécessaires pour


nécessaires pour des séances ressentir les effets d’un entraînement musculaire et
d’exercices musculaires et cardiovasculaire efficace.
cardiovasculaires efficaces.

> Évaluation des compétences et des connaissances


acquises Activités d’apprentissage : 60 %
Tests écrits : 40 %

> Exigences propres au cours


• Présence et ponctualité.
• Participation aux discussions en classe, aux séances pratiques et aux
mini-questionnaires. • Réussite (80 %) de l'examen écrit final.
• Manuel Théorie de base du YMCA.
• Articles, liens et lectures complémentaires, selon les recommandations de
l’instructeur. Tous les étudiants sont tenus de se préparer à participer à des
séances pratiques et à des discussions pendant les cours. Les étudiants sont
tenus d’apporter leur cahier d’exercices
et leurs notes à chaque cours. Le formateur se réserve le droit de refuser un
certificat d’achèvement à tout étudiant qui a été absent à plus de 20 % des
cours. Une note de passage de 80 % doit être atteinte afin de satisfaire aux
exigences du cours.

6 ConditionphysiqueYMCA–Th éoriedebase

Table des matières


Chapitre 1 - Introduction aux concepts de santé
et de condition physique
1. Définition de la santé publique 15 2. Les relations entre santé, maladies
chroniques et mode de vie 16 3. L’obésité et ses effets sur la santé publique 19 4.
Le diabète et le syndrome métabolique 22 5. Les maladies cardiovasculaires et les
facteurs de risque 26 6. Les approches globales favorisant la santé et la condition
physique 33 7. Les composantes fondamentales de la condition physique 39
Activité d’apprentissage : dix questions 41

Chapitre 2 - Animation et communication


1. Le code d'éthique et les normes professionnelles pour les
pour les instructeurs de conditionnement physique 47 2. Les caractéristiques d'un
instructeur efficace œuvrant auprès des adultes 49 3. Les styles d'apprentissage 53
4. Les styles d'apprentissage et le tempérament 55 5. La communication 57 Activité
d’apprentissage : dix questions 59

Chapitre 3 - Anatomie et physiologie


1. Introduction au corps humain 65 2. Les systèmes organiques du corps 69 3.
Classifications des articulations et des tissus conjonctifs 76 4. Description des
mouvements généraux 78 5. La mobilité des diverses articulations 79 6. Introduction
au système musculaire 86 7. Introduction au système cardiovasculaire 94 8.
L’appareil respiratoire 97 9. Introduction aux systèmes énergétiques 101
Activité d’apprentissage : dix questions 103

Condition physique YMCA – Théorie de base 9

Chapitre 4 - La mécanique du mouvement


1. Définitions de base de l’analyse du mouvement 109 2. Les leviers et les systèmes
de levier 112 3. Le concept des muscles à action principale 113 4. Le concept des
muscles antagonistes et synergistes 114 Activité d’apprentissage : dix questions 115

Chapitre 5 - Principes de l’entraînement


1. Les facteurs qui influencent l’entraînement 121 2. Les variables FITD de la
prescription d’exercices 122 3. Les principes fondamentaux de l’entraînement 124 4.
Le surentraînement 126 5. Introduction à l’entraînement cardiovasculaire 127 6.
Introduction aux concepts de mobilité et de flexibilité 137 Activité d’apprentissage :
dix questions 141

Chapitre 6 - Introduction au développement de programmes 1.


Lignes directrices pour évaluer et mettre en œuvre des exercices 147 2.
Détermination des exercices contre-indiqués 150 3. Principes de base de la
prévention des blessures 156 Activité d’apprentissage : dix questions 159

Chapitre 7 - La nutrition
1. Introduction 165 2. Votre rôle 165 3. Les éléments nutritifs 166 4. Les
macronutriments 166 5. Les micronutriments 172 6. Les principaux nutriments
provenant des quatre groupes alimentaires 174 Activité d’apprentissage : dix
questions 177

10 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e

Chapitre 8 - Les questions d’ordre juridique


1. La gestion des risques 183 2. La prévention 183 3. La négligence 184 4. Les
formulaires de dépistage 184 5. Consentement éclairé et renonciations 185 6. En cas
d’accident ou de blessure grave 186 7. La couverture d’assurance 186 Activité
d’apprentissage : dix questions 187

Annexes
Annexe A - Les mesures de sécurité et d’urgence 191 Annexe B - Information
nutritionnelle supplémentaire 211 Annexe C - Tableau récapitulatif des muscles 221
Références additionnelles 241
Condition physique YMCA – Théorie de base 11

Chapitre 1
Introduction aux
concepts de santé et
de condition physique
CONDITION PHYSIQUE -
YMCA Théorie de
base

Bâtir des communautés en santé


Sommaire
1. Définition de la santé publique 15 2. Les relations entre santé, maladies
chroniques et mode de vie 16 3. L’obésité et ses effets sur la santé publique 19 4.
Le diabète et le syndrome métabolique 22 5. Les maladies cardiovasculaires et les
facteurs de risque 26 6. Les approches globales favorisant la santé et la condition
physique 33 7. Composantes fondamentales de la condition physique 39 Activité
d’apprentissage : dix questions 41

Concepts clés
• Les enjeux d’actualité en matière de santé publique
• La définition de la santé et de la condition physique
• La détermination des maladies chroniques
• La détermination des facteurs de risque
• Les obstacles à la participation à une activité physique
• Les approches globales favorisant la santé et la condition physique

L’étude du chapitre 1 vous permettra :


• de comprendre la définition de la santé publique,
d’une communauté saine et d'un mode de vie actif;
• de saisir la relation entre le choix d’un mode de vie plus sain et le
bien-être; • d’apprendre comment l’exercice réduit le risque et
la gravité de maladies chroniques courantes;
• d’approfondir vos connaissances des effets de l’exercice sur le corps;
• de prendre conscience des obstacles courants à la participation
à une activité et à l’exercice physique;
• d’expliquer la mise en pratique des six composantes fondamentales
de la condition physique.

14 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1

1. Définition de la santé publique


Les instructeurs de conditionnement physique peuvent potentiellement apporter des
changements positifs dans la santé et dans le bien-être de nos participants et à
l'échelle de la communauté. En tant que membres du personnel et bénévoles de
première ligne, notre expertise en matière d’exercice et de bien-être peut aider les
gens à vivre une vie plus saine et souvent plus heureuse. Dû à de mauvais choix
alimentaires, d’un manque de sommeil, du tabagisme et d’un manque d’activité et
d’exercice, de plus en plus de Canadiens contractent un certain nombre de problèmes
de santé chroniques. De nombreux Canadiens luttent également avec des facteurs
psychosociaux, y compris la pauvreté, l’isolement, le manque de soutien familial et
social et l’abus de substances.
Alors que l’exercice a toujours été considéré comme un outil efficace, tant pour
prévenir que pour gérer ces conditions, trop peu de Canadiens prennent part à une
activité physique. Bien que l’activité physique régulière fasse intégralement partie
d’une vie plus saine, plus de la moitié de l’ensemble des adultes nord-américains ne
fait pas les trente (30) minutes par jour d’exercice d’intensité modérée recommandée
au moins 5 jours par semaine (Centers for Disease Control and Prevention, 2007). Les
professionnels de la santé et les instructeurs de conditionnement physique sont
constamment à la recherche de nouvelles façons de motiver les personnes inactives à
participer régulièrement à des exercices et à des activités physiques.
Des quantités modérées d’activité physique effectuées plusieurs fois par semaine
procurent d’importants avantages pour la santé. Les programmes de conditionnement
physique qui adoptent une approche progressive et qui augmentent progressivement
l’intensité de l’exercice suscitent des bienfaits encore plus importants. À ces fins,
l’instructeur de conditionnement physique a toutes les compétences pour mettre en
place des programmes appropriés pour les personnes qui ne sont plus en forme et qui
ne démontrent aucun intérêt envers l’exercice.
Un nombre croissant de corpus de recherches soutiennent le recours à l’activité
physique dans l’amélioration de la fonction cardiovasculaire, musculosquelettique,
respiratoire, endocrinienne, et de la santé mentale. L’exercice régulier peut en effet
influencer et contrôler positivement plusieurs des facteurs de risque et des
complications de maladies chroniques et dans certains cas, prévenir certaines de ces
maladies. L’exercice a une grande influence sur les maladies coronariennes, sur
l’hypertension, sur l’ostéoporose, sur le cancer du côlon, sur le cancer du sein et sur le
diabète de types 1 et 2. L’exercice régulier peut également diminuer la gravité de la
dépression et de l’anxiété et augmenter le sentiment de bien-être.

> Le modèle actuel des soins médicaux au Canada


• Les spécialistes sont nombreux – manque d’intégration et de perspective
holistique. • Taux élevé d’erreurs médicales (principalement avec les
médicaments).
• Taux élevés de réadmissions évitables
(de 20 à 40 % des admissions sont évitables – Naylor, 2009).
• Faible satisfaction concernant les soins – de très nombreux besoins ne sont
pas satisfaits. • De plus en plus d’interventions et d’opérations chirurgicales
complexes sont pratiquées. • Niveau élevé d’intervention et de contrôle du
gouvernement.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 15


• Les politiques d’intervention gouvernementales vont souvent à
l’encontre de ce qui est le mieux pour le client/patient.
• Préoccupation liée aux coûts et au rendement, pas axée sur le client/patient.
• Énorme fardeau en matière de ressources humaines et financières.

> Statistiques courantes


• Augmentation spectaculaire du nombre de personnes âgées et d’aînés frêles.
• Un baby-boomer sur cinq souffrira de démence.
• Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de toutes les
hospitalisations. • 10 % de tous les adultes de 65 ans et plus sont
diabétiques.
• Seulement 42 % de tous les diabétiques en Amérique du Nord reçoivent
des soins adéquats (JAMA, 2009).
• Augmentation de l’incidence de cancer chez les aînés.
• Augmentation de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) –
d’ici 2020, la MPOC constituera la troisième principale cause de décès,
et la cinquième principale cause d'invalidité.
• 30 % des personnes atteintes de MPOC meurent d’une maladie cardiaque.
• 87 % de toutes les invalidités et dépendances sont causées par
une maladie chronique (Dajczman, 2010).
• Augmentation significative du nombre et du volume de médicaments
sur ordonnance.

2. Les relations entre santé, maladies chroniques et mode de vie


Enjeu de santé Répercussions/ Traitements Effets de l’activité
publique complications habituels et de l’exercice

Tension Risque accru de crise Diurétiques, inhibiteurs • Diminution de la


artérielle cardiaque, de pontage, calciques et tension artérielle
élevée d’accident vasculaire bêtabloquants; au repos
(hypertension) cérébral, de peuvent provoquer • Meilleure
néphropathie, de des élasticité des
dialyse effets secondaires vaisseaux
sanguins
• Résolution des
hormones du
stress

Taux de Risque accru de crise Statines (médicaments • Amélioration de la


cholestérol cardiaque, d’accident anti-cholestérol); fonction hépatique
élevé vasculaire cérébral, peuvent provoquer qui stimule
(dyslipidémie d’affection vasculaire des effets la production de «
) secondaires bon » cholestérol
(cholestérol HDL)

Forte Risque accru de Médicaments oraux • Amélioration de la


insulinorésist diabète, de crise antidiabétiques; sensibilité à l’insuline
ance cardiaque, de peuvent provoquer jusqu’à 48 heures
(prédiabète) néphropathie, de des effets après
dialyse, de cécité et secondaires
d’amputation

16 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1

Enjeu de santé Répercussions/ Traitements Effets de l’activité


publique complications habituels et de l’exercice

Coagulation Risque accru de Aspirine pour bébé, • Favorise la


anormale formation de caillots anticoagulants; réduction de la
sanguins qui peuvent viscosité du sang
peuvent mener à une augmenter le • Favorise le
crise cardiaque, à un risque maintien de
accident vasculaire d’hémorragie l’élasticité des
cérébral, à une parois des
embolie et à une vaisseaux
thrombose sanguins

Obésité La graisse viscérale De l’exercice et des • L’entraînement par


abdominale affecte la fonction du ajustements intervalles à intensité
foie, des artères du diététiques sont élevée est très
cœur et des poumons, habituellement efficace pour cibler
et la stéatose recommandés les graisses
hépatique viscérales ou
abdominales

Ostéoporose Augmente le risque de Médicaments • L’entraînement contre


(densité fracture des hanches antirésorptifs, résistance et les
osseuse et de la colonne hormones et activités de mise en
réduite) vertébrale, et le suppléments charge stimulent
risque de pneumonie alimentaires; peuvent l’augmentation de la
dû à l’alitement provoquer des effets densité osseuse
prolongé secondaires

Dépression Mauvaise qualité Antidépresseurs; • L’exercice régulier


de vie, risque peuvent provoquer a des résultats
accru de mort des effets similaires aux
précoce secondaires médicaments dans
le cas d’une
dépression légère à
modérée

Cancer du Plusieurs interventions Colostomie, • L’exercice régulier


côlon chirurgicales, effets chimiothérapie, d’intensité élevée
secondaires et radiothérapie confère des
complications du avantages
traitement, risque de semblables ou
récidive supérieurs à ceux
de la
chimiothérapie, et
abaisse le risque de
récidive

Cancer du sein Effets secondaires Opération chirurgicale, • L’exercice régulier


et complications de enlèvement des d’intensité élevée
l’opération chirurgicale, nœuds lymphoïdes, diminue le risque de
de la radiothérapie ou radiothérapie, récidive,
de la chimiothérapie, chimiothérapie, peut réduire la gravité
lymphœdème, pharmacothérapie à du lymphœdème et les
risque de récidive, long terme problèmes d’épaule
épaule bloquée

1. « Health Care Charges Associated with Physical Inactivity, Overweight and Obesity » par Anderson, L.H. et coll.,
Preventing Chronic Disease, 2005 2(4) A-09
2. « Effects of Physical Activity and Health on Atherosclerotic, Metabolic and Hypertensive Disease » par Bouchard,
C. et Desprès, J.P., Research Quarterly on Exercise and Sport, 66, pp. 268-275, 1995
3. « Effects of Endurance Training on Blood Pressure, Blood Pressure-Regulating Mechanisms and Cardiovascular
Disease Risk Factors » par Cornelissen, V. et Fagard, R.H., Journal of Hypertension, 2005
4. « Effects of Exercise Dose and Type During Breast Cancer Chemotherapy: Multi-Center randomized trials »
par Courneya, K., McKenzie, D., Mackay, J. et coll., Journal of the National Cancer Institute, 2013
5. « Exercise Improves Quality of Life in Patients with Cancer: A Systematic Review of randomized controlled trials »
par Geritsen, J.K. et Vincent, A., British Journal of Sports Medicine, 2016
6. « Randomized Controlled Trial of Effect of High Impact Exercise on Selected Risk Factors for Osteoporotic
Fractures » par Heinonen, A., Kannus, P., Sievanen, H. et coll., The Lancet, 1996
7. « Impact of Physical Activity on Cancer Recurrence and Survival in Patients with Stage III Colon Cancer » par
Hollis, D., Saltz, L.B., Mayer, R.J. et Thomas, J. Journal of Oncology, 2006
8. « Exercise as Medicine » par Pedersen et Saltin, IDEA Fitness Journal, mai 2016, pp. 35-36
9. « Exercise Is Medicine and Physicians Need to Prescribe it » par Sallis, R.E., British Journal of Sports Medicine 43, pp. 3-4, 2009

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 17

> Les réponses physiologiques à un mode de vie sédentaire


• 78 % des Nord-Américains ne font pas suffisamment d’activité
physique ou n’ont aucune activité physique.
• L’inactivité entraîne une perte moyenne de tissu musculaire de 5 à 7
livres/décennie. • La perte musculaire conduit à la diminution de l’activité
métabolique de l’organisme. • Gain de poids progressif (en gras).
• Diminution de la tolérance au glucose.
• Diminution de la contractilité des ventricules.
• Baisse du volume d’éjection systolique, du débit cardiaque et de la valeur
VO2 max. • Diminution du volume total de sang et du volume plasmatique.

• Augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle


au repos. • Diminution du cholestérol HDL.
• 3,2 millions de décès sont liés chaque année à un mode de vie
sédentaire. Référence : WHO Global Database 2015

> Adaptations physiologiques à l’exercice cardiovasculaire


• Le système circulatoire passe plus de temps dans la phase diastolique,
ce qui entraîne une diminution de la tension artérielle au repos.
• Augmentation du cholestérol HDL.
• Augmentation de l’élasticité des parois des vaisseaux sanguins.
• Augmentation du nombre de capillaires (augmentation du potentiel
d’extraction d’oxygène).
• Augmentation du nombre de mitochondries, de leur densité et de leur fonction.
• Augmentation des enzymes oxydatifs (qui augmentent le
métabolisme de l’énergie par l’oxygène).
• Augmentation de la teneur en hémoglobine.
• Augmentation du volume d’éjection systolique au repos et pendant
l’activité. • Augmentation du débit cardiaque global.
• Ralentissement de la fréquence cardiaque au repos.
• Élévation du seuil anaérobie ou du seuil de lactate (ce qui augmente la tolérance à l’activité).

> Adaptations physiologiques à l’entraînement contre


résistance • Augmentation de la quantité de tissu musculaire.
• Augmentation de l’activité métabolique (au repos, pendant l’exercice
et pendant la récupération post-exercice).
• Augmentation de la densité minérale osseuse.
• Diminution des tissus adipeux.

18 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
• Augmentation de la sensibilité à l’insuline (métabolisme du glucose
amélioré). • Diminution du temps de transit gastro-intestinal.
• Augmentation de la production de liquide synovial.
• Diminution déclarée de la douleur arthritique.
• Diminution de l’incidence de lombalgie.
• Augmentation de la capacité du muscle à stocker le glycogène.
• Augmentation de la capacité du corps à utiliser plus de gras que
de glycogène comme source d’énergie.
Chaque année au Canada, deux tiers des décès proviennent de quatre groupes de
maladies chroniques : les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète de type 2
et les maladies respiratoires. Comme indiqué précédemment, les facteurs de risque
associés à ces maladies peuvent être réduits en adoptant un mode de vie plus sain
et en devenant actif physiquement. Un autre problème urgent de santé publique,
l’obésité, contribue grandement au risque de maladies chroniques, mais il peut
également être géré en adoptant les changements susmentionnés liés au mode de
vie.

3. L’obésité et ses effets sur la santé publique


Le nombre de Canadiens en surpoids et obèses a augmenté régulièrement au cours
des 30 dernières années; en 2012, il a été déterminé que 1 adulte canadien sur 4 est
obèse, ce qui comprend beaucoup d’hommes et de personnes d’âge moyen
(Statistique Canada, 2013). Par ailleurs, 37 % des adultes canadiens sont considérés
en surpoids. Ce qui est encore plus préoccupant est le fait que plus d’un demi-million
de jeunes sont obèses ou en surpoids. Plusieurs enquêtes réalisées par le
gouvernement canadien au fil des ans ont déterminé de manière collective que
l’inactivité physique est un facteur important de notre épidémie d’obésité (Agence de la
santé publique du Canada [ASPC], 2011, Statistique Canada, 2012).
Les scientifiques définissent le surpoids et l’obésité par un certain nombre de
méthodes. La définition exacte de l’obésité est « l’accumulation excessive de tissus
adipeux » (Le Merck Manual, 2002). Bien que la cause exacte de l’obésité soit
inconnue, son mécanisme de base est simple : le fait de consommer plus de calories
que le nombre de calories dépensées lors de l’activité et l’exercice par le métabolisme
engendre une prise de poids. L’obésité signifie que 30 pour cent du poids corporel est
composé de gras ou de tissu adipeux. L’obésité morbide signifie que 40 pour cent ou
plus du poids est composé de gras.

> L’indice de masse corporelle (IMC)


L’une des méthodes utilisées pour établir si une personne est obèse ou en surpoids (et
qui est souvent employée par les organismes gouvernementaux et par les compagnies
d’assurances) consiste à calculer son indice de masse corporelle, ou IMC. L’IMC est
calculé en divisant le poids de la personne en kilogrammes par le carré de sa taille en
mètres (kg/m2). Ainsi, chez les enfants et les adolescents, le surpoids est défini comme
e
un résultat égal ou supérieur au 95 percentile de l’IMC selon les courbes de
croissance liées à l’âge et au sexe. Chez les adultes, l’obésité est définie par un IMC
supérieur à 30 et l’obésité morbide ou extrême est définie par un IMC supérieur à 40.
L’IMC

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 19

a été utilisé au départ en raison de la corrélation perçue entre ce résultat et la quantité


de tissus adipeux. Cependant, l’IMC ne constitue pas un diagnostic final et il s’agit
uniquement d’un outil de dépistage conçu pour déterminer les problèmes potentiels de
poids.
Taille Poids IMC Classification

5 pi 9 124 lb ou moins Inférieur à 18,5 Insuffisance


po pondérale
125 à 168 lb 18,5 à 24,9 Poids santé

169 à 202 lb 25,0 à 29,9 Surpoids

203 lb ou plus 30 ou plus Obèse

> IMC – Classification des variations ethniques


Groupe ethnique Seuil pour catégorie
IMC « en surpoids »

Caucasien 25.0

Noir Africain & Noir Caraïbes 26.3

Éthiopien 20.4

Chinois 23.1

Sud-Asiatique 23.0

Indonésien 21.8

Polynésien 29.5

Source : Base de données mondiale de l’OMS 2014.


Références : 1.Bhopal,R., Ethnicity, Race and Health in Multi-Cultural Socieites 2007 Oxford University Press
2. Deurenberg-Yap,.M. Schmidt., G., van Staeveren, W.A., Deurenberg, P. The Paradox of low bosy mass and high
body fat percentage among Chinese, Malays and Indians in Singapore. International Journal of Obesity, Related
Metabolic Disorders 2000 ; 24 ;1011-17
3. Pan,.W.H. Flegal, K.M., Chang, H.Y. Tsai, S.P. et al Body mass index and obesity-related metabolic disorders in
Taiwanese and U.S. Whites and Blacks: Implications for definitions of overweight and obesity for Asians. American
Journal of Clinical Nutrition 2004 ; 79; 31-39
4. Shai, I., Jiang, R., Manson, J.E., et al Ethnicity, Obesity and Risk of Type II Diabetes in Women : a 20-year
follow-up study. Diabetic Care 2006 ; 29; 1585-90
5. Szczepura, A., Johnson, M., Gumber, A., et al An Overview of hte Research Evidnece on Ethnicity and
Communication in Healthcare. Report to the Dept. Of Health, Coventry Warwick Medical School 2005

Il y a un débat et une recherche continus sur la validité de l’utilisation des définitions


actuelles de l’obésité pour les groupes ethniques non blancs. Différents groupes
ethniques auront une variété au niveau de la taille et de la composition du corps, et
peuvent avoir différentes réponses physiologiques du métabolisme des graisses.
Les seuils et les normes de l’IMC révisés sont maintenant recommandés pour les
populations asiatiques, sud-asiatiques, africaines et hispaniques qui sont à risque
de maladies chroniques et de mortalité à des niveaux inférieurs à ceux de leurs
homologues caucasiens.

> Rapport taille/hanches, tour de taille


Une méthode d’évaluation plus récente de la présence de surpoids et du risque pour la
santé est la mesure de la taille de la personne. Chez les femmes, un tour de taille de
plus de 80 cm (31,5 po) indique la présence d’excès de graisse abdominale; ce type
de répartition des graisses augmente

20 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
le risque de maladies cardiaques et de diabète, par rapport à un surpoids réparti
ailleurs dans le corps. Si le tour de taille d’une femme est supérieur à 89 cm (35 po),
cela indique un surpoids ou de l’obésité, en plus d’augmenter considérablement le
risque de maladie. Chez les hommes, un tour de taille supérieur à 86 cm (34 po)
augmente le risque de maladie, et un tour de taille supérieur à 102 cm (40 po)
indique un surpoids
ou de l’obésité,
ainsi qu’un plus
grand risque de
maladies
chroniques.
Les autres
méthodes plus
précises pour
mesurer
la graisse
corporelle incluent
la mesure de
l’épaisseur du pli cutané (avec un pied à coulisse),
la pesée sous l’eau, l’impédance bioélectrique,
l’absorptiométrie à rayons X en double
énergie (DEXA) et la tomographie par
ordinateur (tomodensitogramme).
Ces méthodes peuvent être coûteuses
et doivent être administrées par
une personne bien formée ou
par un technicien.

> La distribution du tissu adipeux


Un autre facteur important de risque d’obésité et de maladies est la distribution du poids
supplémentaire; il ne s’agit pas seulement de la quantité de tissus adipeux, mais aussi
de leur répartition dans le corps. On observe plusieurs modèles de distribution du tissu
adipeux, comme chez les personnes gynoïdes qui ont tendance à prendre
essentiellement du poids sur les hanches et les fesses, ce qui leur donne une
silhouette en forme de poire. Les personnes qui ont tendance à prendre
essentiellement du poids au niveau de l’abdomen et du tronc ont un corps androïde ou
une silhouette ronde ou en forme de pomme. Si le corps d’une personne ressemble
davantage à une pomme qu’à une poire, cette dernière court un risque accru de
développer un diabète, des niveaux élevés de lipides sanguins, de l’hypertension
artérielle et des maladies cardiaques. Cette graisse viscérale se dépose à proximité du
foie et des vaisseaux sanguins coronaires, ce qui peut les affecter. Puisque la
distribution des tissus adipeux a un facteur génétique, nous ne pouvons contrôler où la
graisse se déposera; cependant, les personnes
« rondes » peuvent s’assurer de maintenir leur poids santé en suivant un régime
alimentaire nutritif et équilibré.
« Waist Circumference and All-Cause Mortality in a Large US Cohort », Étude initiale par Jacobs, E., Newton, C.,
Wang, Y., Patel, A. et coll., J.A.M.A. Internal Medicine, août 2010
« Scientific Session – American College of Cardiology » par Muhlestein, B., Chicago, 2016 67(13-5) 1609
Ces références fournissent des renseignements pour les énoncés relatifs au rapport taille/hanches, au tour de taille et
à la distribution du tissu adipeux gynoïde et androïde apparaissant aux pages 19 et 20

Classification IMC Risque si le tour de taille est Risque si le tour de taille est
inférieur à 102 cm chez les supérieur à 102 cm chez les
hommes et à 88 cm chez les hommes et à 88 cm chez les
femmes femmes
Obésité de 30,0 à Élevé Très élevé
classe 1 34,9

Obésité de 35,0 à Très élevé Extrêmement élevé


classe 2 39,9

Obésité de 40,0 et Extrêmement élevé Extrêmement élevé


classe 3 +

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 21

Taille Obésité de classe Obésité de classe Obésité de classe


1 2 3

5 pi 4 po 174 lb / 79 kg 204 lb / 93 kg 232 lb / 105 kg

5 pi 9 po 203 lb / 92 kg 236 lb / 105 kg 270 lb / 123 kg

> Tendances sociales et culturelles qui mènent à l’obésité


• La présence de plusieurs téléviseurs, ordinateurs, consoles de jeux vidéo et
télécommandes et leur popularité au sein du foyer font en sorte de diminuer le
nombre de déplacements d’un enfant ou d’un adulte au cours de la journée (Han
et coll., The Lancet, 2010).
• Entre 2 et 17 ans, les enfants passent plus de trois ans de leur vie à regarder
la télévision, sans compter tout le temps passé à jouer à des jeux vidéo, à
regarder des vidéos ou des films ou à jouer à l’ordinateur (Robinson, 1998).
• De nombreuses écoles nord-américaines défont les modules de jeux pour
enfants par crainte de poursuites en cas de blessures (Bailey, 2000, 2007).
• Les gouvernements réduisent les fonds alloués aux organismes de loisirs et
d’activité physique, malgré toutes les preuves scientifiques récentes
indiquant les avantages de l’exercice.
• La tendance mondiale à l’urbanisation (et donc à une réduction de l’espace)
réduit les possibilités d’activité physique et l’accès à de telles activités
(ASPC, 2011).

4. Le diabète et le syndrome métabolique

> Le diabète de type 1


Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant, est une maladie chronique qui se
développe lorsque le pancréas cesse de produire de l’insuline. Le pancréas est un
organe essentiel du système digestif, car il est responsable de la production et de la
sécrétion d’insuline. L’insuline, une hormone puissante est responsable du transport
du sucre – également appelé glucose – dans les tissus de l’organisme, où il est utilisé
pour produire l’activité cellulaire de base et l’énergie. Sans insuline, le glucose ne peut
pas entrer dans les tissus de l’organisme, et le taux de glycémie dépasse alors les
limites acceptables. L’hyperglycémie chronique peut endommager les vaisseaux
sanguins et les nerfs en plus d’augmenter le risque de rétinopathie (lésions oculaires),
de maladies cardiovasculaires, de neuropathie (lésions des tissus nerveux) et de
néphropathie. Environ 10 % de tous les diabétiques sont insulinodépendants (ce qui
correspond à un diabète de type 1); la maladie peut cependant se manifester sous la
forme de diabète gestationnel ou de diabète secondaire.

22 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1

Comment fonctionne l’insuline?


ouvrir le
canal de
glucose
Récepteur Le canal
insuline de
glucose
est
ouvert, le
glucose
peut
entrer
dans la
cellule

Insuline canal de fermé L’insuline est


glucose Glucose nécéssaire pour

> Le diabète de type 2


Le diabète de type 2 est le type de diabète le plus courant (90 % de tous les cas); il se
caractérise par la résistance du corps à l’insuline, ou résistance à l’insuline, ce qui se
produit lorsque les cellules et les tissus de l’organisme ne répondent pas à l’insuline et
ne l’absorbent pas adéquatement. Le taux croissant d’obésité en Amérique du Nord a
entraîné une augmentation de 38 % des cas de diabète de type 2 entre 1990 et 2011.
Le diabète de type 2 (aussi dénommé diabète non-insulinodépendant) peut se
développer à tout âge; toutefois, les cas de diabète de type 2 chez les enfants sont en
hausse. La résistance à l’insuline se développe pour de nombreuses raisons, dont
l’obésité, l’âge, les antécédents familiaux, la diminution de la masse musculaire, et
l’hyperglycémie chronique.
L
CRISE
CÉRÉBRA

CARDIAQUE
TE
IABÉTIQUE
D MALADIES DES
ARTÈR
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R
U
H
P
É

ACCIDENT VASCULAIRE
E
N

PROBLÈMES DE PIEDS DIABÉTIQU


E
ATARACTES
GLAUCOME C

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 23

> Les symptômes et traitements du diabète


Les symptômes communs du diabète incluent une soif accrue, l’augmentation de la
miction, la perte de poids et une vision floue. Cependant, beaucoup de gens ne
présentent aucun symptôme et découvrent qu’ils sont diabétiques au cours d’un
examen médical.

> Les différences entre le diabète de type 1 et de type 2


Diabète de type 1 Diabète de type 2

• Les symptômes commencent • Les personnes peuvent ne pas avoir de


habituellement à l’enfance ou au début symptômes avant le diagnostic;
de l’âge adulte généralement, la maladie est détectée à
• Les personnes consultent souvent un l’âge adulte
médecin, car elles deviennent gravement • Cependant, un nombre croissant d’enfants
malades en raison de soudains symptômes reçoivent un diagnostic de diabète de type
causés par une hyperglycémie 2

• Les épisodes d’hypoglycémie (faible taux • Pas d’hypoglycémie à moins que la


de sucre dans le sang) sont fréquents personne prenne de l’insuline ou certains
médicaments oraux antidiabétiques

• Ne peut être prévenu • Peut être prévenu ou retardé avec un


mode de vie sain, ce qui comprend le
maintien d’un poids santé, une saine
alimentation et la pratique régulière
d’activité physique

Les deux types de diabète augmentent considérablement le risque de complications


graves et de maladies. Bien que la surveillance et la gestion du diabète peuvent
empêcher habituellement la plupart des complications, cette maladie reste la
principale cause de cécité, d’amputation et d’insuffisance rénale en occident.
Le diabète continue également d’être un important facteur de risque de maladies
cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux et d’amputations d’un pied ou d’une
jambe.

> Les taux de glycémie


Valeurs canadiennes Avant le Deux heures
(mmol/l) Valeurs américaines repas ou après le repas
(mg/décilitre) pendant un
jeûne

Plage normale de glucose De 4 à 6 mmol/l De 5 à 8 mmol/l


(atteignez ces taux si vous ou < 110 mg/dl ou < 150 mg/dl
pouvez le faire en toute
sécurité)

Cible De 3,9 à 7,2 De 5 à 10 mmol/l


mmol/l ou de ou < 180 mg/dl
70 à 130 mg/dl

Le diabète gestationnel est un type de diabète qui se développe pendant la


grossesse. Le corps est incapable de produire suffisamment d’insuline pour faire
face à la croissance associée à la grossesse. Le manque d’insuline déclenche alors
une augmentation du taux de glycémie, ce qui peut augmenter le risque d’obésité et
de diabète chez le bébé à l’avenir. Entre 5 et 20 % des femmes enceintes
développent un diabète gestationnel; heureusement, ce diabète peut être contrôlé,
et le taux de glycémie revient habituellement à la normale après l’accouchement.
Cette information, qui sert de guide, est basée sur les Lignes directrices de pratique
clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le
traitement du diabète au Canada. Pour en savoir plus :
www.diabetes.ca/diabetes-and-you/healthy-living-resources/blood-glucose
insulin/managing-your-blood-sugar

24 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
> Le syndrome métabolique
Cet ajout relativement récent à la liste des problèmes de santé chroniques est un
modèle spécifique de symptômes qui résultent de l’insulinorésistance. Découvert et
défini par le spécialiste de l’obésité au Québec, le Dr Claude Bouchard, de l'Université
Laval, le syndrome métabolique et ses anomalies associées peuvent conduire à une
maladie cardiovasculaire et à un décès prématuré. On retrouve parmi les
caractéristiques :
• l’insulinorésistance;
• l’hypertension artérielle;
• les anomalies de la coagulation du sang;
• un faible niveau de cholestérol HDL et un niveau élevé de
cholestérol LDL; • des taux élevés de triglycérides;
• un surplus de gras corporel sous la forme de graisse
viscérale/abdominale plutôt que de graisse sous-cutanée.

L’insulinorésistance mène, directement ou indirectement, aux autres anomalies


métaboliques énumérées ci-dessus. Très souvent, l’insulinorésistance est
suffisamment grave pour que la personne finisse par développer un diabète de type 2.
En cas de diabète, le risque de complications cardiovasculaires s’élève davantage. Le
syndrome métabolique (comme le diabète de type 2) peut le plus souvent être prévenu
par la pratique de l'activité physique et par une perte de poids. Toute personne
sédentaire qui présente un surpoids ainsi que des antécédents familiaux de diabète de
type 2 doit subir une évaluation de toutes les anomalies associées au syndrome
métabolique.

Insulinorésistance
> 100 mg/dL

Cholestérol à haute
densité

M: < 40 mg/L F: < 50


mg/L
Obésité centrale

tour de taille : M>102 cm


tour de taille : F>88 cm

Pression
artérielle élévée >
130/85 mm/Hg
Triglycerides élévés

> 150 mg/L (1,7


mmol>L)

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 25

5. Maladies cardiovasculaires et facteurs de risque


Les artères coronaires sont les principaux vaisseaux sanguins qui fournissent l’oxygène
et les nutriments au muscle cardiaque, et lorsqu’elles sont malades, le muscle
cardiaque est alors en péril. Les tissus du muscle cardiaque ont en effet besoin d’un
apport constant d’oxygène, et ne serait-ce qu’une courte interruption de cet apport peut
provoquer une crise cardiaque, ce que l’on appelle d’un point de vue clinique un
infarctus du myocarde. La coronaropathie (ou maladie coronarienne) est la plus
grande cause de décès aux États-Unis et au Canada. En effet, plus de personnes en
Amérique du Nord meurent d’une maladie cardiaque que de toutes les formes
combinées de cancers. La coronaropathie se produit lorsqu’une partie des parois
intérieures lisses et élastiques d’une artère coronaire présente une accumulation de
plaques d’athérosclérose. Les parois de l’artère durcissent et se gonflent à cause des
dépôts de calcium, des dépôts graisseux et des cellules inflammatoires anormales. Ces
plaques peuvent réduire le débit sanguin vers l’un des tissus de l’organisme et en
particulier vers les tissus du muscle cardiaque. L’artériosclérose est la diminution liée
à l’âge de l’élasticité des parois des vaisseaux sanguins. Une paroi vasculaire
inélastique peut dégrader davantage le débit sanguin vers les tissus importants, ce qui
peut aggraver les effets de l’athérosclérose.

> Les principaux facteurs de risque des maladies coronariennes


L’hypertension artérielle Une tension artérielle élevée constitue un facteur de
risque très élevé. Des études démontrent qu’un bon contrôle de l’hypertension
peut grandement réduire les risques de maladies cardiovasculaires et de décès
associés. Si un patient souffre d’hypertension et de diabète ou de triglycérides
élevés, un bon contrôle de la tension artérielle peut réduire davantage le risque.

Un taux de cholestérol élevé Des niveaux élevés de cholestérol total indiquent


généralement qu’il y a trop de lipoprotéines de basse densité (LBD) dans la
circulation sanguine. Les LBD et les lipoprotéines de très basse densité (LTBD)
sont deux des facteurs liés à l’apparition de l’athérosclérose.

Le tabagisme Le tabagisme et l’exposition à la fumée secondaire augmentent le


risque de maladies cardiaques ou d’accident vasculaire cérébral. Les
sous-produits du tabac tels que le goudron et la nicotine contribuent à
l’accumulation de la plaque dans les artères et augmentent le risque de caillots
sanguins. Le tabagisme réduit l’oxygène disponible dans le sang et augmente la
tension artérielle. De plus, le tabagisme double quasiment le risque d’accident
vasculaire cérébral.

Un mode de vie sédentaire Récemment ajouté comme principal facteur de risque, le


mode de vie sédentaire augmente le risque d’obésité et de diabète, mais aussi de
maladies cardiaques.

26 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
> Les facteurs de risque secondaires des maladies coronariennes

L’hérédité Les antécédents familiaux peuvent augmenter le risque de crise

cardiaque.

L’âge Les hommes courent le risque le plus élevé entre 39 et 50 ans, et les femmes
entre 49 et 59 ans. La ménopause réduit la quantité d’œstrogènes dans le corps,
ce qui pourrait avoir des effets protecteurs contre les maladies cardiaques.

L’obésité Un excès de poids augmente d’autres facteurs de risque tels que


l’hypertension artérielle, les niveaux élevés de lipides dans le sang et le diabète. Le
poids supplémentaire met également plus de pression sur l’ensemble du système
cardiorespiratoire.

Le diabète Les deux types de diabète causent des dommages aux parois des
vaisseaux san guins, ce qui augmente le risque d’accumulation de plaque et de
formation de caillots.

Le sexe Les hommes courent toujours un risque légèrement plus élevé que les
femmes, mais l’écart se resserre en raison du nombre accru de femmes qui
fument. Les maladies cardiaques sont la première cause de décès chez les
femmes en Amérique du Nord; plus de personnes meurent d’une maladie
cardiovasculaire que toutes les formes de cancer combinées.

La goutte La goutte est une inflammation aiguë et douloureuse des articulations


(plus sou vent des gros orteils et des poignets) causée par des niveaux élevés
d’acide urique dans le sang. Une alimentation riche en purines et en graisses
animales est liée à la goutte; on recom mande aux personnes atteintes d’éviter les
aliments riches en purines tels que viandes, fruits de mer, pois chiches et alcool.
Bien que non dangereuse en soi, la goutte est habituellement accompagnée par
d’autres facteurs de risque.

Des triglycérides élevés Un niveau élevé de triglycérides s’accompagne


habituellement par d’autres facteurs de risque tels que la résistance élevée au
cholestérol et à l’insuline. On recommande aux patients de réduire les glucides
simples et l’alcool et de traiter les autres facteurs de risque.

Le syndrome métabolique Les personnes atteintes du syndrome métabolique ont


souvent des troubles de coagulation qui accroissent les risques de formation de
caillots sanguins dans les vaisseaux. Ces caillots sanguins constituent souvent
un facteur précipitant dans le développement des crises cardiaques. Les
patients atteints du syndrome métabolique devraient généralement prendre de
l’aspirine chaque jour pour prévenir les risques de formation de caillots
sanguins.

> Nouveaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires


Les modèles prédictifs basés sur les facteurs de risque classiques présentent une
précision plus faible que la précision idéale; en effet, une grande partie des personnes
qui présentent au moins un des facteurs de risque classiques ne souffriront jamais de
maladies cardiaques, tandis qu’une grande partie des personnes sans profil de risque
appréciable subiront une crise cardiaque. Les nouveaux facteurs de risque reflètent les
dernières découvertes de la recherche médicale et pourraient bientôt dépasser bon
nombre des facteurs de risque classiques actuellement répertoriés.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 27

Obésité (effets sur la santé)


Syndrome

Surpoids Diabète
Normal Type 2

Dysfonction érectile Calculs


métabolique Obèse Hypertension Arthrite mellitus

Reflux
gastrique
biliaires
Accident
vasculaire Pancréatite Maladie du foie gras
cérébral
Cholécystite
Maladie cardiaque

Parmi les plus importants nouveaux facteurs de risque, on retrouve l'insulinorésistance,


les niveaux élevés d’homocystéine et les niveaux élevés de protéine C réactive.
L’homocystéine est un sous produit normal du métabolisme, mais un niveau élevé
d’homocystéine, habituellement associé à une grande consommation de viande,
semble augmenter le risque de maladies cardiaques. La protéine C réactive est une
substance normale (une protéine plasmatique) que l’on retrouve dans le sang, mais un
niveau élevé de protéine C réactive résulte habituellement de processus
inflammatoires dans le corps et semble signaler un risque élevé de maladies
cardiaques.
« An Assessment of Incremental Coronary Risk Prediction Using C-Reactive Protein and other Novel Risk Markers:
Original Investigation », Étude initiale par Folsom, A., Chambless, L., Ballantyne, C., Coresh, J., Heiss, G. et coll.,
Archives of Internal Medicine, juillet 2006

> Analyse de l’hypertension artérielle


L’hypertension artérielle, ou tension artérielle (TA) élevée, est un trouble de santé
potentiellement mortel. L’hypertension artérielle est associée à un risque élevé de
développer une maladie coronarienne et de subir un accident vasculaire cérébral, une
insuffisance cardiaque congestive ou une insuffisance rénale.
Augmentation du risque en fonction de la tension artérielle

Tension Risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral


artérielle
(mm de Hg)

115 / 75

135 / 85 x2

155 / 95 x4

175 / 105 x8
Selon le National Institutes of Health. Le 7e rapport du Joint National Committee on Prevention, Detection, Evaluation
and Treatment of High Blood Pressure. Publication NIH, 2003 no 03-5233.

28 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
Catégorie TA systolique (mm TA diastolique (mm de Hg) (mm de Hg)
de Hg) Mesure de tension artérielle

Normale < 120 et < 80 < 120 / 80

Préhypertension 120 à 139 ou 80 à 89 120 / 80 à 139 / 89

Stade 1 Hypertension 140 à 159 ou 90 à 99 140 / 90 à 159 / 99


artérielle

Stade 2 Hypertension 160 et + ou 100 et + 160 / 100 et +


artérielle

> Les facteurs de risque d’hypertension artérielle


• Avoir un parent souffrant d’hypertension artérielle (parent, frère
ou sœur). • Être un homme de plus de 55 ans ou une femme de
plus de 65 ans.
• Avoir le diabète.
• Être une femme ménopausée.
• Être Afro-Américain, en particulier dans le cas des femmes.
• Prendre des contraceptifs oraux.
• N’avoir qu’une faible activité physique régulière,
ou ne pratiquer aucune activité physique régulière.
• Consommer du tabac.
• Être en surpoids ou obèse.
• Avoir un taux de cholestérol total élevé.
Complications liées à l'hypertension
Accident Insu sance
vasculaire rénale
cérébral

Artériosclérose
(dommages aux
vaisseaux sanguins)
Cécité

Crise
cardiaque et
insu sance
cardiaque

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 29

> Analyse des effets de l’abandon du tabac


Après 20 minutes La tension artérielle chute à la fréquence du pouls au repos et la
température des extrémités revient à la normale

Après 8 heures Le niveau de monoxyde de carbone dans le sang chute à une valeur
normale et le niveau d’oxygène augmente à une valeur normale

Après 24 heures Le risque de crise cardiaque diminue et le risque d’accident vasculaire


cérébral diminue
Après 48 heures L’odorat et le goût reviennent et la marche devient plus facile

Après 2 à 12 La circulation sanguine est améliorée et la fonction pulmonaire augmente


semaines jusqu’à 30 %

Après 1 à 9 mois La toux et la congestion des sinus diminuent, ainsi que la fatigue et
l’essoufflement

Après 1 an Le risque de maladies cardiaques chroniques est inférieur de 50 % de


celui d’un fumeur; les cils des poumons repoussent, ce qui améliore la
faculté à respirer

Après 5 ans Le taux de décès lié au cancer du poumon diminue de 50 % et le


risque d’accident vasculaire cérébral est réduit à celui d’un
non-fumeur

Après 10 ans Le taux de mortalité par le cancer du poumon est semblable à celui d’un
non-fumeur; les cellules précancéreuses sont remplacées; le risque de
cancer de la bouche, de l’œsophage, de la vessie et du pancréas
diminue

Après 15 ans Le risque de maladie cardiaque est le même que pour un non-fumeur

OncoLink Team de l’Abramson Cancer Center de l’Université de la Pennsylvanie, mars 2012

> Les accidents vasculaires cérébraux


Un accident vasculaire cérébral ou AVC est défini comme une interruption soudaine
du débit sanguin dans le cerveau, ce qui cause des dommages importants, voire
catastrophiques, au cerveau et à l’organisme. Un accident vasculaire cérébral peut
être classé comme un accident ischémique cérébral (un caillot de sang a causé un
blocage) ou comme une attaque d’apoplexie hémorragique (la rupture d’un vaisseau
sanguin dans le cerveau suivie d’une hémorragie dans les tissus cérébraux ou aux
alentours). Environ 80 % des accidents vasculaires cérébraux sont classés comme
ischémiques, ou causés par des caillots sanguins, et 20 % sont classés comme
hémorragiques, ou saignement d’une paroi vasculaire (Framingham Heart Study).
Environ 300 000 Canadiens vivent avec les complications d’un accident vasculaire
cérébral qui diminue fortement leur qualité de vie. Plus de 60 % de toutes les
personnes qui souffrent d’un accident vasculaire cérébral connaîtront des
complications qui incluent une perte sensorielle,
de l’amnésie, des troubles du langage et la dépression. Les accidents vasculaires
cérébraux sont actuellement la troisième cause de décès en importance au Canada.

30 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
Accident vasculaire cérébral Rupture des
vaisseaux sanguins ;
Accident vasculaire fuite de sang
cérébral ischémique

Blocage des vaisseaux


sanguins; manque de
circulation sanguine
dans la zone affectée

> Qu’en est-il du rôle du stress?

Accident vasculaire
cérébral hémorragique
Une méprise courante concernant le stress est qu’il s’agit uniquement de sources
externes – des événements tels que la mort d’un conjoint ou d’un parent, la maladie,
le divorce ou la perte d’emploi. Bien qu’il n’y ait aucun doute que ces événements
extérieurs et d’autres événements semblables constituent d’importantes sources de
stress, il est également important de comprendre que les facteurs de stress internes
déclenchent les mêmes réponses physiologiques et émotionnelles.

Facteurs de stress externes communs


• Le décès d’un membre de la famille ou du conjoint.
• La maladie de la personne ou d’un membre de la famille.
• Une blessure ou une invalidité.
• Le divorce.
• Le mariage.
• La naissance d’un enfant.
• La perte d’emploi.
• Le début d’un nouvel emploi ou d’une nouvelle carrière.
• Un déménagement.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 31


Facteurs de stress internes communs
• Les croyances personnelles négatives.
• Les croyances et attentes sociales.
• Le désir d’avoir toujours raison.
• La rationalisation.
• La désillusion.
• Le désespoir.

> Les effets physiologiques du stress sur l’organisme


• Augmentation des niveaux de cortisol et d’adrénaline dans le sang,
ce qui supprime le système immunitaire.
• Élévation chronique du cortisol, ce qui peut déboussoler le rythme
diurne. • Le cortisol stimule également la production d’autres
hormones telles que les glucocorticoïdes, les catécholamines et la
prolactine.
• Les glucocorticoïdes inhibent la libération de l’hormone stimulant la
thyroïde (HST), qui peut affecter la fonction thyroïdienne.
• Les catécholamines augmentent le débit cardiaque, le flux sanguin aux
muscles squelettiques (loin du système digestif ) et augmentent la
rétention de sodium. • Le stress provoque la suppression de la
gonadotrophine,
ce qui peut nuire à la fonction de reproduction.
• Les niveaux d’insuline peuvent diminuer pendant les réponses sévères au
stress. • Diminution des anticorps dans la salive (augmentation de la fréquence
des rhumes). • Diminution des lymphocytes tels que l’interféron qui augmente la
réponse immunitaire. • Le cerveau se met en ondes bêta (« alerte orange »).
• Production de chair de poule.
• Dilatation des pupilles.
• Hausse des niveaux d’acides gras libres.
• Augmentation des agents de coagulation.
• Augmentation de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque.
• Augmentation du rythme respiratoire.
• Accroissement de la circulation sanguine dans les muscles.

32 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1

6. Approches globales favorisant la santé et la condition physique

> Le modèle de la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains


Vision Préconise une nation saine dans laquelle tous les Canadiens auront
des conditions de vie favorables à une bonne santé

Objectifs Réduire les inégalités en matière de Améliorer les résultats en matière de


santé santé

Approche Mettre l'accent Réduire les Détermination Prendre des


axée sur les inégalités en de la cible et mesures
sur la déterminants matière de des groupes clés intersectorielles
santé de la santé santé
de la
populat
ion

Principe Priorité à la Intégration Partenariat et Pratique appuyée


s promotion et à la (verticale et partage des sur des données
directeur prévention horizontale) responsabilités probantes
s
Secteurs Santé Social Environnement Économique
p. ex., la santé p. ex., p. ex., la p. ex., l’industrie,
publique, la l’éducation, planification l’emploi,
prévention la formation, du territoire, les transports,
clinique, la le logement, la gestion durable les finances
gestion des le soutien social de
maladies l’environneme
chroniques nt, les loisirs

Stratégie Développement Développement Développement Information


s du leadership et échange des communautaire publique
et élaboration connaissances
de politiques

Priorités Miser sur les priorités Profiter des occasions Évaluer les questions
actuelles Promotion de la santé émergentes
L’activité physique, la mentale, prévention Troubles
saine alimentation, la des blessures, poids musculosquelettiques
lutte contre le santé
tabagisme, le poids
santé,
les maladies
cardiovasculaires, le
cancer, le diabète,
les maladies
pulmonaires
chroniques, l’abus
d’alcool

Source : www.phac-aspc.gc.ca/hp-ps/hl-mvs/ipchls-spimmvs-fra.php, mars 2015


L’Agence de santé publique du Canada fournit au grand public les renseignements scientifiques à jour étayés
par des données probantes sur la prévention des maladies et la promotion de la santé. Les renseignements
sont présentés dans une publication mensuelle et peuvent fournir aux instructeurs de conditionnement physique
et aux participants du matériel pédagogique utile pour améliorer la santé et le bien-être.

> Une approche globale favorisant le bien-être


Le National Wellness Institute définit le bien-être comme un concept
multidimensionnel qui englobe tous les aspects du développement et du bien-être
de la personne.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 33


Parmi les dimensions concernées, on retrouve les suivantes :
• sociale;
• professionnelle;
• spirituelle;
• physique;
• intellectuelle;
• émotive.

La dimension sociale Cette dimension encourage les gens à contribuer au milieu


humain et physique de façon à rehausser le bien-être commun de la
communauté. Elle met l’accent sur l’interdépendance entre les personnes et avec
la nature. Elle aborde également l’atteinte d’une harmonie au sein de la famille.
Dans le cadre de leur parcours vers le bien-être, les gens découvriront qu’ils ont
le pouvoir de faire des choix pour améliorer leurs relations, leurs amitiés, leur
communauté, leur environnement et, à plus longue portée, le monde.

La dimension professionnelle Cette dimension est liée à votre attitude envers le


travail. Elle consiste à vous préparer en vue d’un travail duquel vous tirerez une
satisfaction et un enrichissement personnels. Dans le cadre de leur parcours vers
le bien-être professionnel, les gens appliqueront leurs compétences, leurs talents
et leurs habiletés uniques à un travail significatif et enrichissant sur le plan
personnel. Ils transmettront leurs valeurs par l’entremise de leur participation à
des activités bénévoles et à des activités rémunérées qui sont une source de
gratification.

La dimension spirituelle Cette dimension gravite autour de l’acquisition d’une réelle


appréciation de la profondeur et de l’ampleur de la vie et des forces naturelles qui
existent dans l’univers. Elle consiste à chercher la signification et la raison d’être de
l’existence humaine. Dans le cadre de leur parcours vers le bien-être spirituel, les
gens commenceront à se poser les questions suivantes : « Qui suis-je et quels sont
les éléments significatifs dans ma vie? »

La dimension physique Cette dimension fait la promotion d’une activité physique


régulière. Elle préconise également des connaissances sur les aliments et la
nutrition, et met en garde contre la consommation de tabac et de drogues, ainsi
que la consommation abusive d’alcool. Les personnes en quête d’un bien-être
physique s’efforceront d’accroître les différentes composantes de la condition
physique, comme leur force musculaire, leur endurance et leur endurance
cardiorespiratoire. Dans le cadre de leur parcours vers le bien-être physique, les
personnes seront en mesure de surveiller leurs propres signes vitaux et de
comprendre les signes d’avertissement de leur corps. Elles comprendront et
apprécieront la relation entre une saine nutrition, l’activité physique et le
rendement de leur corps. La dimension physique fournit des résultats bénéfiques
pratiquement immédiats : une personne de belle apparence se sent en pleine
forme. Ces résultats mènent souvent vers des bénéfices psychologiques tels que
l’augmentation de l’estime de soi, de la maîtrise de soi, et du sentiment de direction
et d’autodétermination.

La dimension intellectuelle Cette dimension favorise les activités mentales


stimulantes et productives. Une personne saine sur le plan intellectuel utilise les
ressources à sa disposition afin d’approfondir ses connaissances et ses
compétences, en plus d’élargir ses capacités d’échange et de partage avec
d’autres. Une personne saine sur le plan intellectuel utilise des

34 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
activités intellectuelles et culturelles à l’intérieur et à l’extérieur de la classe de
concert avec les ressources disponibles au sein de l’ensemble de la population.
Lors du développement de son sens de curiosité intellectuelle, une telle personne
s’efforcera d’élargir son esprit et de le mettre au défi.
La dimension émotive Cette dimension s’intéresse à la conscience et à
l’acceptation des sentiments. Le bien-être émotif indique le degré auquel une
personne fait preuve d’un esprit positif et d’enthousiasme envers elle-même et
envers la vie en général. Il comprend la capacité de gérer ses sentiments et
comportements associés, notamment une évaluation réaliste de ses limites, et
l’aptitude à gérer efficacement le stress. Une personne saine sur le plan émotif
sera en mesure d’exprimer ses sentiments et de les gérer efficacement. Ainsi, elle
aura la capacité de fonder des décisions et des choix personnels en fonction d’une
synthèse des pensées, des émotions, des philosophies de vie et des
comportements.

En plus des six dimensions de la santé, on compte six domaines pouvant servir à
focaliser les dimensions des programmes particuliers. Ils comprennent la
prévention, le facteur temps, l’état global, l’unité, la durée de vie et la force ou
résilience de la personne.

> Modèle illustrant la relation entre l’activité physique, la santé et le mode de vie

Hérédité et potentiel
génétique
à la santé • Attributs individuels •
• Morphologie Environnement physique •
• Neuromusculaire Environnement social
Activité physique
• Cardiorespiratoire Santé
• Loisirs
• Métabolique • Bien-être • Morbidité •
• Activité professionnelle •
Mortalité
Autres tâches et corvées
domestiques
Condition physique liée
• Mode de vie

Source : « Physical Activity, Fitness and Health », déclaration de consensus, par Bouchard, C., Shepard, R.J. et Stephens, T.

La condition physique, la santé et le mode de vie sont directement liés. Notre mode
de vie quotidien dicte souvent notre qualité de vie et, dans une certaine mesure, sa
durée. Comme mentionné dans l’introduction à ce chapitre, les modèles de la
médecine traditionnelle ne parviennent pas à gérer les maladies « induites par le
mode de vie ». Encourager les personnes à risque de pratiquer une activité physique
est une tâche difficile pour les instructeurs de conditionnement physique; il est donc
nécessaire de comprendre les obstacles à l’activité physique.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 35

> Détermination des obstacles à l’exercice physique


Les obstacles à l’exercice peuvent être classés en trois catégories
distinctes : • les obstacles personnels;
• les obstacles du milieu;
• les obstacles liés spécifiquement à l’exercice.
(R. Dishman, 1989, K. Schutzer et S. Graves, 2004)

> Les obstacles personnels


Les obstacles personnels s’appliquent à un ensemble personnel d’éléments,
notamment les perceptions, les pensées et les croyances à l’égard d’un
changement de comportement envers l’exercice. Les éléments suivants
représentent des obstacles internes dont on doit ternir compte.

Le tempérament
• Se réfère à l’estime de soi et à l’attitude d’une personne au sujet de la santé. • Les
débutants en activité physique perçoivent souvent le milieu de l’entraînement
physique comme un endroit intimidant. Ils ont tendance à considérer les autres
comme étant en meilleure forme physique et craignent de paraître ridicules, en
particulier à cause de l’aménagement de l’équipement et de la performance des
activités.
• L’angoisse sociale relative au physique peut survenir dans une nouvelle situation
qui peut donner une mauvaise perception; la personne ne voudra alors pas
faire d’exercice pour ne pas donner de mauvaise impression d’elle. Il s’agit des
sentiments négatifs que les gens ressentent à la suite du jugement d’autres
personnes au sujet de leur physique.
• Les personnes qui se dévalorisent ou sentent qu’elles ne sont pas en mesure
de faire de l’exercice régulièrement ne seront pas portées à s’adonner à
l’exercice physique. Les perceptions négatives de soi sont des obstacles
très courants à la pratique de l’exercice.
Le manque de temps
• Très souvent, l’exercice ne revêt aucune importance pour une personne
inactive physiquement; le temps consacré à l’exercice dépend de la
signification et de la valeur qu’elle y accorde.
• Un grand nombre de parents comblent les besoins de la famille au prix de
leurs propres besoins.
• Les objectifs de travail l’emportent souvent sur les activités physiques.
• Les retraités disposent de plus de temps libres, mais leurs activités bénévoles,
le temps consacré à s’occuper des petits-enfants et à rendre service aux
autres font obstacle à leurs activités personnelles.
Le manque d’énergie
• À la fin d’une longue journée de travail, les gens se sentent souvent trop
fatigués pour s’adonner à une activité physique, en particulier ceux qui ont
de jeunes enfants.
L’inconfort physique
• Les problèmes physiques, comme une maladie chronique ou une douleur
chronique, peuvent faire obstacle à l’activité physique régulière.
36 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
La crainte de blessure
• De nombreuses personnes craignent de se blesser pendant l’exercice, ou
connaissent quelqu’un qui s’est blessé pendant qu’il s’adonnait à un
exercice.
• Les adultes plus âgés et plus fragiles peuvent craindre de tomber lors de l’activité physique.
L’inertie
• Les croyances populaires telles que « cela ne me plaira pas » ou bien « je
ne sais pas comment m’y prendre » ou « je suis trop âgé ».
• Les personnes menant une vie sédentaire qui sont habituées à un mode de vie
comportant peu d’effort physique sont celles qui seront les plus difficiles à
convaincre de faire de l’exercice physique, même si on le leur conseille ou si un
médecin les aiguille.

L’isolement
• Un grand nombre d’adultes ne veulent pas faire d’exercice seuls.
• Les adultes qui ont récemment perdu un conjoint ou qui ont une invalidité qui
limite les options tendent à moins s’adonner à de l’exercice régulier.
Les fausses conceptions
• Cette situation survient lorsque les gens ont une conception, une
exposition et une expérience limitées sur l’activité physique et l’exercice.

> Les obstacles du milieu


Ces obstacles s’appliquent à la façon dont notre société et notre milieu peuvent
entraver la capacité d’une personne à modifier son comportement relatif à
l’activité physique.

L’accès
• Beaucoup de personnes n’ont pas de transport ou d’accès sécurisé pour se
rendre aux centres de conditionnement physique.
• Les frais d’adhésion de certains centres de conditionnement physique sont trop
élevés pour un grand nombre de personnes.

L’avis du médecin
• De nombreux médecins négligent de se renseigner quant au régime
alimentaire et à l’activité physique auprès de leurs clients, donnant ainsi
l’impression à ces derniers que l’activité physique n’importe pas.
• La plupart des médecins n’ont pas une connaissance suffisante en
conditionnement physique et en nutrition.
• Les fournisseurs de soins de santé eux-mêmes forment un groupe à haut risque,
à cause de leurs mauvaises habitudes de vie et des taux de mortalité
supérieurs.
La technologie
• Les progrès technologiques ont contribué à créer une population moins active
sur le plan physique, car les appareils et machines aident à effectuer des
tâches qui, autrefois, exigeaient une dépense calorique.
• L’avènement des téléphones intelligents, des jeux informatiques et des médias
sociaux a considérablement réduit le niveau d’activité physique chez les
enfants.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 37


Le travail
• On compte aujourd’hui un nombre croissant d’entrepreneurs qui travaillent plus
longtemps et qui ont moins de temps pour l’exercice.
• Les coupures et les ralentissements économiques se traduisent par une plus
lourde somme de travail pour les employés.
• Les déplacements plus longs pour se rendre au travail signifient moins
d’heures de loisir pour s’adonner à l’exercice.
• Le télétravail peut également mener à un mode de vie sédentaire et à une
consommation accrue d’aliments à la maison.
La famille
• Le nombre de familles à deux revenus et de familles monoparentales est
plus élevé. • Le marché du travail compte un plus grand nombre de
femmes.
• De plus en plus d’enfants doivent se débrouiller seuls.

> Les obstacles du milieu d’entraînement


L’environnement physique du centre de conditionnement physique
• Les aires d’exercices comptent un grand nombre de miroirs et de
fenêtres. • Les appareils sont placés plutôt près les uns des autres.

La programmation du centre de conditionnement physique


• La programmation conçue pour une clientèle très générale peut décourager les
personnes sédentaires.
• Les activités de groupe peuvent être intimidantes.
• La musique assourdissante, les lumières vives et l’agitation peuvent
également être intimidantes.

Les employés du centre de conditionnement physique


• Les participants peuvent se sentir intimidés face à des employés qui
présentent une très bonne forme physique.
• L’approche militaire « hard-core » peut aussi décourager les personnes sédentaires.
Le climat
• Une météo défavorable et des conditions extérieures dangereuses peuvent
empêcher les personnes qui vivent dans les régions nordiques de participer à
une activité physique régulière pendant la période hivernale.
• L’humidité et les grandes chaleurs peuvent également faire obstacle à l’activité
physique dans des climats chauds.

L’intensité de l’exercice
• Le niveau d’intensité de l’exercice à laquelle une personne sédentaire
participe peut dépasser sa condition physique, son niveau d’énergie et sa
capacité fonctionnelle.
Le manque d’instructions
• Un manque d’attention, d’instructions et d’encouragements découragera
davantage les personnes sédentaires.

38 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1

7. Les composantes fondamentales de la condition physique


La condition physique est en grande partie composée des composantes
fondamentales suivantes : • la capacité cardiovasculaire ou capacité
cardiorespiratoire;
• la force musculaire;
• l’endurance musculaire;
• la puissance musculaire;
• la flexibilité et l’amplitude de mouvement;
• la composition corporelle.
Référence : ACSM 2016 à l’exception de la puissance musculaire

La puissance musculaire est une composante supplémentaire importante de la


condition physique qui ne fait pas actuellement partie du modèle ACSM, mais qui
devrait être considérée comme une partie importante de la conception du
programme.
Le conditionnement physique comprend beaucoup d’autres composantes, y compris
l’équilibre, la coordination, la décélération, l’agilité, l’accélération, la force absolue ou
maximale et la capacité athlétique. La capacité athlétique et les composantes
sportives peuvent être divisées ainsi :
• le contrôle moteur et le contrôle neuromusculaire réactif;
• la force isolée (activation);
• la stabilité dynamique particulière;
• l’endurance et la force propres au sport de référence;
• le contrôle excentrique accru;
• la stabilité fonctionnelle (les mouvements croisés et sur trois plans);
• le contrôle anticipatoire (temps de réaction, agilité, vitesse, bonne prise de
décision). Les composantes additionnelles seront discutées plus en détail dans
le cours Entraînement individuel.
Références : « Supertraining : Siff, Mel et « Movement : Functional Movement Systems » Cook, Gray

> La capacité cardiovasculaire


Aussi appelée capacité aérobique, capacité aérobie ou capacité cardiorespiratoire, cette
composante fait référence à la capacité du cœur et des poumons de transporter
efficacement l’oxygène aux muscles qui travaillent pendant une période prolongée. On
mesure généralement la capacité cardiovasculaire par la quantité maximale (ou le
volume) d’oxygène livrée par unité de poids corporel (soit un kilogramme). Cette
mesure est symbolisée par VO2 max (volume maximal d’oxygène). Les autres aspects
de la capacité cardiovasculaire incluent également un entraînement continu et par
intervalles, le seuil anaérobie ou seuil de lactate et le conditionnement métabolique.

> L’endurance musculaire


Cette composante est définie comme la capacité d’un muscle ou d’un groupe de
muscles à maintenir le travail musculaire sur une période de temps à une charge
sous-maximale. L’endurance musculaire est essentielle pour maintenir la posture et
l’alignement du corps dans toutes les activités.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 39

> La puissance musculaire


Cette composante est définie comme la vitesse contractile d’un muscle ou d’un
groupe de muscles. La puissance exige vitesse et force et on la mesure sous la
forme du travail et de l’effort exercés dans le temps. La force et la puissance sont
liées quantitativement, mais elles sont des paramètres physiques distincts de la
capacité musculaire.

> La flexibilité et l’amplitude de mouvement


Une bonne flexibilité peut être définie comme la mobilité suffisante et la facilité de
mouvement adéquate d’une articulation par rapport à son amplitude du mouvement.
De nombreux facteurs affectent l’amplitude du mouvement et la flexibilité, notamment
la génétique, le sexe, la force, l’âge et le niveau d’activité.

> La composition corporelle


La composition corporelle est une mesure importante de la santé et de la condition
physique; elle va au-delà des changements esthétiques que les participants s’efforcent
d’obtenir. Le fait d’optimiser et de maintenir une quantité adéquate de masse maigre de
l’organisme (os et muscles avant tout) peut réduire le risque d’ostéoporose et
d’insulinorésistance, et le fait de maintenir la quantité de gras corporel à un niveau
optimal diminue tous les risques et toutes les conditions associés au surpoids et à
l’obésité.

> La force musculaire


Cette composante est définie comme la quantité maximale de force ou de tension qui
peut être générée en une contraction par un muscle ou un groupe de muscles. La force
mesure la façon dont les systèmes nerveux et musculaires génèrent une force interne
suffisante pour déplacer une force externe. Une force adéquate est requise pour
soutenir les mouvements de la vie quotidienne ainsi que les mouvements effectués lors
d’un sport et d’un exercice.
40 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1

Chapitre 1 - Activité d’apprentissage : dix questions

1. Énumérez quatre maladies chroniques qui sont responsables de 2/3 de tous les

décès au Canada. 2. Quels sont les principaux facteurs de risque de maladies


cardiaques?

3. Énumérez trois des nouveaux facteurs de risque de maladies cardiaques.

4. Énumérez quatre complications du diabète.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 41

5. Énumérez cinq adaptations physiologiques générales de l’organisme à l’exercice.

6. Donnez trois exemples par lesquels l'exercice aide à réduire les risques
principaux des maladies cardiaques.
7. Énumérez quatre réactions physiologiques de l’organisme au

stress. 8. Énumérez les cinq composantes du conditionnement

physique ACSM.

42 Condition physique YMCA – Théor i e d e b a s e – C h a p i t r e 1


9. Énumérez les 6 dimensions du bien-être.
10. Énumérez trois catégories d'obstacles courants à la pratique de l’exercice.

Chapitre 1 – Condition physique YMCA – Théorie de base 43

Chapitre 2
Animation et
communication

CONDITION PHYSIQUE -
YMCA Théorie de
base

Bâtir des communautés en santé


Sommaire
1. Le code d'éthique et les normes professionnelles
pour les instructeurs de conditionnement physique 47 2. Les caractéristiques d'un
instructeur efficace œuvrant auprès des adultes 49 3. Les styles d’apprentissage 53
4. Les styles d’apprentissage et le tempérament 55 5. Communication 57 Activité
d’apprentissage : dix questions 59

Concepts clés
• Définir le code d'éthique et le code de conduite
• Définir l’apprenant adulte
• Les styles d’apprentissage et les styles d’animation
• Les fondements de la communication

L’étude du chapitre 2 vous permettra :


• de comprendre et d’appliquer les principes énoncés dans le code
d'éthique; • de comprendre les caractéristiques de l’apprenant adulte;
• d’affiner vos communications avec les différentes générations
d’apprenants adultes; • d’apprendre les différents styles d’animation propres
à l’enseignement; • d’énumérer les caractéristiques d’un formateur efficace
d’adultes;
• de comprendre les principes fondamentaux de la bonne
communication et de l’écoute active;
• de commencer le processus de planification de programme.

46 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2

1. Le code d'éthique et les normes professionnelles


pour les instructeurs de conditionnement
physique
(adapté de l’association IDEA Health and Fitness Professionals – révisé en septembre 2013)
Il incombe aux instructeurs de conditionnement physique de remplir plusieurs rôles
lors des cours et des séances d’exercice afin de donner aux participants des
instructions sécuritaires et professionnelles répondant aux normes de l’industrie.

> Les intérêts supérieurs des personnes avec qui vous


travaillez doivent constituer votre guide d’approche
• La responsabilité principale d’un instructeur de conditionnement physique est la
sécurité, la santé et le bien-être du participant; vous ne devez jamais
compromettre votre responsabilité au profit de votre propre intérêt, de votre
avantage personnel ou d’un gain monétaire. Dans le cas d’un contexte de
groupe, l’obligation première de l’instructeur de conditionnement physique est de
prendre en compte le groupe dans son ensemble, à savoir le niveau général et la
description du groupe, tout en reconnaissant les différences individuelles.
• Efforcez-vous de proposer des options et des variations qui prennent en
compte les différences individuelles.
• Modifiez au besoin le programme pour vous adapter à tous les niveaux de
condition physique et à l’expérience de tous les participants; vous devriez donc
présenter à la fois des options faciles ET des options plus difficiles.
• Recommandez des services et des produits seulement s’ils bénéficient à la santé
et au bien être du participant.

> Assurez un cadre d’exercices sécuritaire


• Établissez la priorité de tous les choix d’activité et d’exercice en fonction
(1) de leur sécurité (2), de leur efficacité et (3) de leur créativité. Ne
laissez pas la créativité compromettre la sécurité.
• Faites preuve de jugement dans la sélection de l’exercice. Évaluez tous les
exercices et toutes les activités selon les risques et leur apport, en vous assurant
que leurs apports et leurs avantages l’emportent toujours sur les risques.
• Adhérez à des lignes directrices sécuritaires régissant le rythme de la musique
dans tous les cours.
• Suivez les lignes directrices pour régler le volume sonore à un niveau sécuritaire.
L’association IDEA recommande que « le volume sonore de la musique dans les
cours d’exercices en groupe et en groupe restreint ne dépasse pas 90 décibels
(dB). Pour se faire entendre, l’instructeur doit s’assurer de parler plus fort que la
musique d’environ 10 dB, sans toutefois dépasser 100 dB. »
• Vérifiez si les exercices adaptés à un enseignement individuel sont appropriés
dans le cadre d’un exercice de groupe.
• Soyez conscient des risques potentiels présents – par exemple, une surface de
sol inégale ou glissante, une rallonge électrique ou un autre élément présentant
un risque de chute, et toute activité susceptible d’affecter la sécurité, comme un
accessoire ou un équipement à terre, un participant qui court, etc.

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 47

> Assurez-vous d’obtenir la formation et l’enseignement nécessaires


• Efforcez-vous en permanence de vous tenir au courant des recherches les plus
récentes et des dernières techniques d’exercice essentielles à la prestation
sécuritaire et efficace des programmes d’exercices et des cours.
• Gardez à jour vos certifications et votre formation continue.
• Travaillez exclusivement dans le cadre de vos connaissances et de vos
compétences. Sachez quand aiguiller le participant vers d’autres professionnels.
Suivez une formation spécifique pour enseigner à des personnes avancées ou à
des populations particulières.

> Les valeurs du YMCA doivent être votre guide pour toutes vos
décisions et relations professionnelles
• Faites preuve d’honnêteté, de respect, de bienveillance, de responsabilité et
d’inclusion, et encouragez ces qualités.
• Employez un langage positif pour parler de vos collègues entraîneurs et
instructeurs, des autres membres du personnel, des participants et des
installations et organisations concurrentielles.
• En cas de désaccord ou de conflit, concentrez-vous sur le comportement, les
preuves factuelles et les formes de communication non péjoratives, et non sur
les déclarations de jugement, le ouï-dire, les blâmes ou les autres réactions
destructrices.
• Représentez avec précision vos certifications et votre formation.
• Lorsque vous faites la promotion de matériel, soyez honnête et juste. Lorsque
vous décrivez des services d’entraînement privé, l’obligation première d’aider le
client à effectuer des choix, à se faire une opinion et à prendre des décisions
éclairées doit être votre guide.

> Maintenez des frontières professionnelles appropriées


• Demandez la permission avant de toucher le client; tout contact physique effectué
pendant les cours ou les entraînements privés doit être approprié et ne doit être
qu’un simple moyen de corriger l’alignement ou de permettre au client de se
concentrer sur la zone ciblée. Cessez immédiatement tout contact à la demande
du client, ou si le participant présente des signes de malaise.

> Maintenez une image professionnelle par votre


comportement et votre apparence
• Faites preuve d’un comportement qui valorise les capacités physiques, la fonction
et la santé plutôt que l’apparence.
• Encouragez et démontrez des comportements sains pour vous-même et pour
les autres. • Habillez-vous de manière à pouvoir effectuer votre travail tout en
favorisant le niveau de confort des participants. Adoptez un style vestimentaire,
des règles de bienséance et de communication plus conservateurs si le niveau
du cours n'est pas clair.
• Présentez des renseignements exacts et exhaustifs sur le conditionnement
physique afin d’aider les participants à prendre des décisions éclairées.

48 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2

2. Les caractéristiques d'un instructeur efficace auprès des adultes

> Préparation
• Met en pratique les principes de l’apprentissage des adultes.
• Met en pratique les principes d’entraînement physique appropriés.
• S’assure de la pertinence du programme en fonction du niveau de condition
physique de chaque participant et de l’ensemble du groupe.
• Planifie le programme.
• Arrive tôt en classe et accueille les participants tout en étant prêt à
répondre à leurs questions.

> Performance
• Est compétent et présente de l’information claire et concise.
• Fait une démonstration claire et précise des mouvements.
• Apporte verbalement des correctifs, au besoin.
• Apporte des encouragements non verbaux, au besoin.
• Exécute des enchaînements de mouvements fluides.
• Établit une vitesse et un rythme adéquats pour chaque segment du
cours. • Utilise la musique de façon appropriée et est conscient du
contenu et du volume de la musique, le cas échéant.
• Conçoit des programmes qui sont adaptés individuellement au besoin.
• Enseigne selon diverses méthodes de présentation afin de répondre aux besoins
des divers styles d’apprentissage.
• Fournit toujours des options et des solutions de rechange aux participants

> Attributs personnels


• Sourit, fait un contact visuel avec tous les participants, projette une image
chaleureuse, bienveillante, amicale et accessible.
• Est enthousiaste et confiant.
• A le sens de l’humour.
• Prend soin et se soucie de chacun des participants.
• S’exprime d’une voix claire, sur un ton concis et approprié pour le type
de cours. • A une allure professionnelle.
• Présente un niveau de conditionnement physique approprié.
• Comprend la diversité culturelle.
• Présente de très bonnes aptitudes en communication.
• Possède du rythme s’il travaille avec de la musique.
• Fait preuve de flexibilité afin de s’adapter aux besoins des participants.

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 49

> Professionnalisme
• Comprend parfaitement la mission et la ligne de pensée du YMCA.
• Illustre les valeurs fondamentales du YMCA, soit la bienfaisance, le respect,
l’honnêteté, la responsabilité et l’inclusivité.
• Entre en rapport avec les participants d’origines diverses.
• Démontre un engagement à collaborer avec les employés, les bénévoles et les
participants. • Comprend et apprécie les commentaires d’autrui et est disposé à y
répondre.

> Aperçu
Tous les instructeurs de conditionnement physique doivent comprendre la façon dont
les adultes apprennent et y être sensibilisés, afin d’utiliser ces connaissances pour
améliorer le processus d’apprentissage. Alors que vous lisez ce chapitre, vous vous
placez dans le rôle d’un apprenant adulte, et vous apportez des connaissances et des
expériences de vie uniques qui enrichissent le processus d’apprentissage de
l’instructeur en vue de recevoir la certification d'instructeur de conditionnement
physique du YMCA. Une partie du processus d’apprentissage consiste à reconnaître
les diverses croyances, attitudes et leçons de vie et à échanger sur ces sujets.
50 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
> Les 10 principes de l’apprentissage chez les adultes
1. L’apprentissage se fait toute la vie durant.
2. Les adultes doivent avoir le sentiment qu’ils sont des participants volontaires
ayant une contribution à apporter au milieu d’apprentissage.
3. Les adultes arrivent dans le milieu d’apprentissage avec un riche bagage de
connaissances et d’expériences. Ce bagage représente non seulement une
ressource importante et fiable, mais il offre en plus à l’enseignant un cadre de
référence approprié pour leur présenter de nouvelles données.
4. Les adultes apprennent plus efficacement lorsqu’ils se sentent bien sur les plans
physique, mental et émotif. Lorsque l’âge ou un handicap entrave leurs progrès,
ils doivent contrôler la mise en place des modifications nécessaires.
5. Les adultes apprennent mieux lorsqu’ils participent activement au mode
d’apprentissage entier. Cet aspect comprend la définition de leurs besoins,
l’évaluation des aptitudes personnelles, l’établissement de buts et d’objectifs,
ainsi que le choix du contenu du cours, des méthodes d’enseignement, des
outils d’évaluation et des ressources. Ce choix permet une plus grande
responsabilisation; le sentiment d’appartenance suscite l’engagement. Ce
processus est atteint grâce à des discussions et à des négociations avec
l’enseignant. Un sentiment de confiance et de respect mutuel se développe.
6. Pour que les activités d’apprentissage soient couronnées de succès, leur contenu
doit refléter les besoins et les rôles sociaux actuels des adultes visés, tout en
favorisant le désir de changement.
7. Les adultes n’apprendront que les éléments qu’ils considèrent comme
pertinents et importants.
8. Les adultes apprennent mieux lorsqu’ils sont à l’aise avec le mode d’apprentissage.
9. Les adultes sont généralement très motivés lorsqu’ils peuvent entreprendre
d’eux-mêmes une activité d’apprentissage et ils réagissent encore mieux
lorsqu’ils reçoivent une aide ou un appui.
10. Les adultes considèrent avoir réussi un apprentissage lorsqu’ils sont en mesure
de constater les changements personnels survenus à la suite de cette expérience
d’apprentissage. L’évaluation de l’enseignant et les normes établies par le
programme sont de moindre importance.
Source : The Adult Learner par R. Steinbach

> Comprendre les données démographiques


Il est possible de classer la majorité des sportifs réguliers sur le plan démographique
dans les catégories suivantes : les baby-boomers, la génération X et la génération Y.
Les baby-boomers, nés entre 1946 et 1965, sont actuellement la catégorie la plus
influente du marché du conditionnement physique et ce sont eux qui alimentent et
entraînent la plupart des tendances actuelles en matière d’exercice et de bien-être.
En 2016, les premiers baby-boomers ont eu 70 ans; de manière générale, ils ne
réagissent pas avec beaucoup d’enthousiasme au marketing traditionnel et aux
programmes conçus pour les « aînés ». Comme l’a fait remarquer un sociologue, « ne
dites jamais à un bébé boumeur qu’il est trop vieux pour faire quelque chose... »

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 51


Les membres de la génération X suivent de près les baby-boomers, puisqu’ils sont
nés entre 1966 et 1977. Ceux-ci, souvent appelés la génération « perdue » ou les «
enfants à la clé », ont passé par le service de garde, le divorce, la réduction des
effectifs et les licenciements.
Même s’ils représentent la cohorte au niveau d’enseignement universitaire le plus
élevé – 29 % des membres de la génération X ont un baccalauréat ou plus – ils ont le
plus faible taux de participation au vote de toutes les cohortes.
Ceux qui appartiennent à la génération Y, les Milléniaux, sont nés entre 1977 et 1994, et
il s’agit de la cohorte la plus nombreuse depuis les baby-boomers. Adeptes de
technologie et exposés à Internet dès la naissance, les membres de la génération Y
sont les plus résistants aux méthodes traditionnelles de vente et de marketing. Leur
cohorte est également la plus multiethnique à ce jour.
Tout instructeur de conditionnement physique se doit de regarder les différents
aspects du programme d’exercices en fonction de ces diverses générations, afin de
créer des activités et des séances d’exercices qui répondent aux caractéristiques
uniques de chaque cohorte.

> Les participants de la génération des baby-boomers...


• sont actuellement âgés entre 51 ans et 70 ans (nés entre 1946 et 1965);
• sont devenus adolescents entre 1958 et 1977;
• sont la première génération à être fortement influencée par la télévision;
• bénéficient du meilleur niveau de vie à ce jour;
• ont le revenu disponible le plus élevé et une carrière bien établie;
• ont un impact énorme sur les politiques publiques et sur les tendances;
• dominent les aspects académiques, culturels, politiques et industriels de
la société; • constituent pour les centres de conditionnement physique la
clientèle à la croissance la plus rapide;
• constituent l’élément moteur des tendances de conditionnement
physique (yoga, Pilates, machines elliptiques et vélos couchés);
• sont axés sur le travail, les objectifs et la compétition.

> Les participants de la génération X...


• sont actuellement âgés entre 39 ans et 50 ans (nés entre 1966 et 1977);
• sont devenus adolescents entre 1978 et 1989;
• sont la première génération d’enfants exposés régulièrement au service de
garde – on les appelle les « enfants à la clé »;
• sont la première génération à expérimenter un taux de divorce élevé;
• sont la cohorte la mieux éduquée à ce jour;
• sont socialement plus conservateurs que les baby-boomers, et ils sont
nostalgiques; • accordent une valeur inestimable à l’équilibre travail-vie
personnelle;
• sont autonomes, débrouillards et indépendants;
• préfèrent l’enseignement basé sur la technologie;
• sont plus à l’écoute d’une approche de non-intervention dans le cadre du
coaching ou de l’enseignement.

52 Condition physique YMCA – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2


> Les participants de la génération Y...
• sont actuellement âgés entre 22 ans et 38 ans (nés entre 1978 et 1994);
• sont devenus adolescents entre 1989 et 2006;
• sont pour la plupart des enfants des baby-boomers;
• ont grandi avec la télévision par câble et par satellite, avec Internet et avec les
cellulaires; • sont décrits comme des « enfants gâtés » et ayant vécu une transition
tardive à la vie adulte; • sont sophistiqués sur le plan technologique, mais
maladroits sur le plan social;
• sont insensibles aux modèles plus traditionnels de vente et de marketing;
• préfèrent les messages textes et les courriels aux appels téléphoniques;
• sont des apprenants visuels et ont besoin d’instructions claires et détaillées;
• représentent la cohorte ayant le pourcentage le plus élevé de personnes
sédentaires et en surpoids à ce jour.

3. Les styles d’apprentissage


Chaque personne apprend à sa façon. En d’autres termes, chacun préfère utiliser un
moyen plutôt qu’un autre pour acquérir des connaissances. Nous utilisons tous une
combinaison de styles d’apprentissages, mais le plus souvent nous adoptons un style
particulier.

> Test personnel : quel est mon style d’apprentissage?


1 J’apprends beaucoup en écoutant des professeurs et d’autres personnes qualifiées. O N

2 Ma compréhension augmente de beaucoup par l’approche « essai-erreur ». O N

3 J’apprends mieux en lisant. O N

4 Donnez-moi une carte et je trouverai le chemin. O N

5 Je préfère obtenir des directives verbales. O N

6 J’arrive souvent à assembler quelque chose que je viens d’acheter sans même O N
consulter les instructions.

7 J’apprends grâce aux discussions. O N

8 Je préfère observer un expert puis essayer par moi-même. O N

9 Pour moi, la meilleure façon d’apprendre comment fonctionne quelque chose O N


consiste à le désassembler puis à l’assembler à nouveau.

1 Je me souviens d’une bonne partie de ce qui a été dit en classe et en réunion sans O N
0 prendre de notes.

1 Les cours où je réussissais le mieux à l’école comportaient de l’activité physique et du O N


1 mouvement.

1 Les diagrammes et les dessins m’aident à comprendre les nouveaux concepts. O N


2

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 53

> Résultats du test personnel


Bien qu’il ne s’agisse pas d’une évaluation scientifique, ce test vous donnera une
idée de votre style d’apprentissage préféré.
Si vous avez répondu « oui » aux questions 1, 5, 7 et 10, vous apprenez d’abord en
écoutant, car vous avez de solides aptitudes à l’écoute : vous êtes « auditif ».
Si vous avez répondu « oui » aux questions 3, 4, 8 et 12, vous apprenez par la lecture,
l’observation et l’étude de diagrammes : vous êtes « visuel ».
Si vous avez répondu « oui » aux questions 2, 6, 9 et 11, vous apprenez mieux par
l’expérience : vous êtes « kinesthésique ».
Il est très possible d’obtenir un score élevé dans plus d’un style d’apprentissage. La
plupart des personnes démontrent une combinaison de styles d’apprentissage
préférés, avec un style prédominant en particulier. Ce processus vous permet de
comprendre comment vous abordez une activité ou un style d’apprentissage
particuliers. À titre d’exemple, si vous apprenez de façon kinesthésique, vous pouvez
ressentir de la frustration dans le cadre de cours où vous devez rester assis et
écouter, alors que les apprenants auditifs et visuels seront parfaitement à l’aise.

> Le langage et ses effets sur l’apprentissage


• Les effets subliminaux des allusions négatives affectent la confiance et le plaisir
des élèves. • Passez régulièrement en revue vos choix de mots-clés et d’allusions,
et mettez l’accent sur le renforcement positif.
• Votre vocabulaire comporte-t-il un nombre élevé de « ne faites pas ceci » et de
« vous ne devriez pas faire cela »?
Allusion négative Suggestion positive

« Ne projetez pas les bras » « Contrôlez le mouvement de vos bras »

« N’abandonnez pas/Ne soyez pas un lâcheur » « Faites 1 ou 2 répétitions, puis sautez-en 1 ou 2


»

« Vous ne travaillez pas assez fort » « Travaillez à votre limite maximale de confort »

« Votre corps n’est pas correctement aligné » « Maintenez un bon alignement de la posture »

« Vous ne tenez pas le poids correctement » « Placez votre poignet en position neutre », «
relâchez un peu votre prise »

« Ne sautez pas quand vous vous étirez, vous « Maintenez l’étirement, c’est le moyen
allez vous blesser » le plus sûr d’améliorer la flexibilité »

> L’approche axée sur l’enseignant


Caractérisée par l’utilisation de tactiques telles les suivantes :
• crée un environnement structuré et organisé;
• détermine principalement les résultats;
• emploie un modèle privilégié lorsque du nouveau matériel doit être appris.

54 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
> L’approche axée sur l’étudiant
Caractérisée par les éléments suivants :
• crée une atmosphère favorable à l’enseignement sans compétition;
• encourage l’indépendance (par l’usage d’adaptations et de variations);
• les participants sont traités comme des adultes.

4. Les styles d’apprentissage et le tempérament


Les tempéraments ont une grande influence sur l’apprentissage. Certaines
personnes préfèrent exécuter de plus petites tâches qui ne nécessitent pas
beaucoup de temps, tandis que d’autres aiment se consacrer plus longuement sur
une seule tâche. Certaines personnes apprennent par l’interaction avec une ou
deux autres personnes, d’autres préfèrent les grands groupes et rencontrer le plus
de personnes possibles. Comme pour les différents styles traditionnels
d’apprentissage, chaque personne, tout en ayant un style dominant, possède la
capacité de s’adapter à différentes approches en fonction de la situation et du
contexte.
C’est Hugh Phillips, président de HP TrainingWorks Inc., qui a distingué différents
styles d’apprentissage en faisant se croiser deux continuums : les sources de
motivation personnelle et l’attitude personnelle face au temps. Ainsi, nous avons :
• la motivation par la tâche ou la motivation par les relations
interpersonnelles; • le temps qu’un apprenant désire habituellement
investir à effectuer les tâches liées à l’apprentissage.
M. Phillips se réfère également aux quatre modes d’apprentissage
suivants : R = Réalisateur
I = Influenceur
S = Sympathique
P = Penseur
Chaque mode a des préférences liées à l’apprentissage, comme illustrées dans

le schéma : Motivé par les tâches à effectuer


Travail en groupe Options
Directives et structure
Penseur Théorie et concepts Mettre la main à la
Évaluation et retour pâte Problèmes Réalisateur
d’information pratiques Situations
Autodidacte réalistes
Veut prendre SON Apprentissage axé sur
Bien comprendre des solutions Veut un
TEMPS
Agir rythme rapide
Bien faire entendre
Exemples
Sympathique personnalisés
Faire manipuler
Motivé par la raison/la Apprentissage par un Activité à fin ouverte Influenceur
logique Idées et pair Communication Exploration
information Investigation
Interprétation
Expérimentation

Motivé par les relations interpersonnelles

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 55

Comprendre les préférences et appliquer les différentes techniques permettant la


stimulation à partir d'une gamme de styles d'apprentissage vous aidera à créer des
situations d’apprentissage qui bénéficieront à tout type d’apprenant.

> Sommaire des types de tempérament


Réalisateur
Ces personnes favorisent l’achèvement de la tâche ou des tâches. Elles sont
directes et aiment simplement que « ce soit fait ». Elles aiment les tâches
structurées, les problèmes pratiques et les situations réalistes; elles aiment mettre
la main à la pâte et résoudre des problèmes. Elles voudront connaître quels
exercices elles doivent faire et les feront sans poser de questions sur la raison.

Influenceur
Les apprenants « proactifs » préfèrent un rythme d’apprentissage rapide, mais
désirent y « être engagés » et veulent interagir avec le plus de personnes
possibles. Ils préfèrent des activités peu encadrées; ils aiment explorer par
eux-mêmes, investiguer, expérimenter, et avoir des choix. Les apprenants «
proactifs » aimeront rencontrer d’autres participants et membres du YMCA et
travailler avec eux.
Sympathique
Ces personnes sont axées sur l’aspect relationnel et elles aiment prendre le temps
d’apprendre à connaître les gens. Il est également important pour elles que tout le
monde s’entende. Elles préfèrent qu’on leur donne des exemples personnalisés,
des occasions d’interpréter et de travailler en groupe. Elles apprécient les
interactions individuelles avec vous en tant qu’entraîneur ou instructeur.

Penseur
Ces personnes favorisent l’achèvement de la tâche ou des tâches, tout comme les
apprenants réalisateurs. Cependant, ces personnes aiment prendre leur temps et
se concentrer sur une seule tâche à la fois afin de bien comprendre et de bien la
faire. Elles préfèrent la raison et la logique, les idées et l’information, la théorie et
les concepts, ainsi que les évaluations. Elles voudront savoir pourquoi vous leur
dites de faire tel exercice, quel en est le but, et quel est le muscle ciblé.
Les modèles traditionnels d’apprentissage – auditif, visuel, kinesthésique, etc. sont
répercutés dans ce modèle. Les deux modèles peuvent vous aider dans la phase
de conception d’un programme pour vos participants et dans les styles
d’enseignement que vous choisirez.
* Tous les documents dans cette section sont une adaptation du matériel développé par Hugh Phillips, HP
TrainingWorks Inc. et sont utilisés avec permission.

> Autres influences sur l’apprentissage


Les expériences antérieures
Un important facteur qui influence la motivation à apprendre d’un participant est
sa propre expérience. Les expériences antérieures comprennent des
événements de la vie qui influencent la façon dont il réagit dans certaines
situations et dans certains environnements. En prenant conscience des
expériences passées du participant, vous pouvez favoriser un environnement
plus propice à l’apprentissage.

56 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
Le caractère
Le caractère est un terme utilisé pour décrire les qualités intellectuelles et morales
distinctes d’une personne. Ses traits de personnalité, son intelligence émotionnelle
et sa disposition sont autant d’aspects qui forment son caractère.

5. Communication
La communication va bien au-delà du simple fait de parler. Il s’agit de faire preuve
d’écoute active, de poser des questions pertinentes, de donner et de recevoir des
commentaires et de la conscience de soi. La communication optimale comporte des
éléments verbaux et non verbaux et fonctionne mieux lorsqu’il y a un échange
simultané de rétroaction entre les personnes.
La communication verbale comprend tout ce qui est parlé – le choix de mots, le
vocabulaire, la clarté du contenu exprimé. La communication non verbale est le
langage corporel (posture, gestes et mouvements, expressions faciales), le choix de
vêtements et des facteurs environnementaux tels que l’acoustique. La plus grande
partie de la communication se produit au niveau non verbal; seulement 7 % de
l’information est communiquée verbalement, tandis que 38 % de l’information est
communiquée par l’usage de la voix (ton, inflexion) et 55 % à travers les expressions
faciales et le langage corporel. Il est important que les instructeurs de conditionnement
physique prennent conscience des messages verbaux et non verbaux qu’ils
communiquent dans toutes leurs interactions avec les participants et étudiants.

Voici quelques questions à vous poser :


Mes paroles expriment-elles clairement le message que je désire transmettre?
Ma démonstration du mouvement ou de l’exercice reflète-t-elle les directives
verbales et les signaux verbaux que je donne? Ma démonstration du
mouvement ou de l’exercice correspond-elle exactement à ce que les
participants doivent reproduire?
Ma démonstration du mouvement ou de l’exercice est-elle un modèle de forme optimale?
Lignes directrices pour une communication réussie :
• Évaluez attentivement une situation avant de répondre.
• Pensez au préalable à la façon dont vous répondrez.
• Reconnaissez et incorporez le point de vue des autres.
• Écoutez activement : soyez authentique et présent mentalement, n’interrompez
pas votre interlocuteur, gardez un contact visuel et faites attention à votre
langage corporel, au ton de votre voix et aux mots que vous employez.
• Posez des questions réfléchies : cela prouve que vous êtes intéressé et
concerné par le point de vue des autres.
• Écoutez la façon dont une personne décrit une opinion, une suggestion ou un problème.
Usage du langage
L’usage d’un bon langage est essentiel pour établir une communication ouverte et
sincère avec nos membres et nos participants. Il peut arriver qu’un langage obscur
ou perçu comme une offense puisse pousser certaines personnes à se sentir
exclues. L’utilisation de jargon, d’argot, de blasphèmes et de sarcasmes peut
susciter des malentendus et désintéresser les participants.

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 57

Prenez en compte les directives suivantes pour rehausser votre langage :


• Prenez conscience de votre façon habituelle de parler, de vos expressions
typiques. • Choisissez un langage utile pour les participants, même si cela vous
met un peu mal à l’aise. • Choisissez un ton de voix qui correspond au message et
aux instructions que vous voulez véhiculer.
• Portez attention à vos paroles et à l’utilisation de mots d’argot ou de
jargon. • Portez attention à l’ironie ou à l’humour; dans les circonstances,
est-ce approprié et respectueux?

Interactions avec les participants et les membres


Que vous animiez des cours de condition physique ou que vous travailliez dans un
centre de conditionnement physique, efforcez-vous d’interagir avec autant de
personnes que possible en appliquant les méthodes de communication
appropriées. Les directives suivantes vous seront utiles :
Communication non verbale Gardez un contact visuel, souriez, démontrez un
langage corporel et une gestuelle qui vous rendent sympathique et accessible pour
mettre
à l’aide les participants.
Conversation polie Engagez la conversation en mettant les gens à l’aise et en
faisant preuve de politesse et d’un intérêt pour la culture.
Donnez des renseignements Interagissez avec les participants pour
communiquer des renseignements importants sur les événements ou
politiques et pour recueillir des commentaires utiles auprès des membres.
Exprimez des idées Interagissez pour exprimer des opinions, des idées et des
perspectives. Ouverture personnelle Dans la conversation, partagez des pensées
personnelles, vos espoirs, vos ambitions, vos craintes et vos sentiments au sujet
de situations ou d’événements.

58 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2

Chapitre 2 - Activité d’apprentissage : dix questions

1. Énumérez et décrivez brièvement trois points particuliers du code d’éthique qui sont
importants pour vous. 2. Énumérez et décrivez brièvement trois principes de l’apprentissage

des adultes. 3. Indiquez quatre caractéristiques uniques de la génération des baby-boomers.

4. Indiquez quatre caractéristiques uniques de la génération X.

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 59


5. Indiquez quatre caractéristiques uniques de la génération Y.
6. En quoi une approche axée sur l’enseignant diffère-t-elle d’une approche axée sur

l’étudiant? 7. Énumérez quatre qualités personnelles d'un bon instructeur.

8. Énumérez quatre qualités professionnelles d'un bon instructeur.

60 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
9. Énumérez les 3 différents styles d'apprentissage.
10. Citez trois des responsabilités générales de tous les instructeurs de conditionnement physique.

Chapitre 2 – Condition physique YMCA – Théorie de base 61

Chapitre 3
Anatomie et
physiologie

CONDITION PHYSIQUE -
YMCA Théorie de
base

Bâtir des communautés en santé


Sommaire
1. Introduction au corps humain 65 2. Les systèmes organiques du corps 69 3.
Classifications des articulations et des tissus conjonctifs 76 4. Description des
mouvements généraux 78 5. La mobilité des diverses articulations 79 6. Introduction
au système musculaire 86 7. Introduction au système cardiovasculaire 94 8.
L’appareil respiratoire 97 9. Introduction aux systèmes énergétiques 101
Activité d’apprentissage : dix questions 103
Concepts clés
• La position anatomique et les plans du corps
• La terminologie nécessaire utilisée en anatomie et en biomécanique
• La structure des articulations et mouvements de base
• Le concept de systèmes et d’appareils de l’organisme
• Les systèmes énergétiques
• La réponse immédiate et les adaptations chroniques à l’exercice

L’étude du chapitre 3 vous permettra :


• de comprendre la pertinence des plans anatomiques;
• d’appliquer la terminologie utilisée dans la description de l’anatomie et du
mouvement; • de nommer les principaux groupes musculaires et leurs actions
spécifiques; • de décrire les types de tissus musculaires et les types de
contractions musculaires; • de décrire les mouvements des articulations (ainsi
que l’amplitude des mouvements)
de la colonne vertébrale, de la hanche, du genou, de l’épaule, de
l’omoplate, de la cheville et du poignet;
• de démontrer une compréhension générale des systèmes de soutien, notamment
l’appareil cardiorespiratoire, le squelette, le système neuromusculaire et l’appareil
digestif; • d’expliquer les systèmes énergétiques de l’organisme;
• d’expliquer les réponses et les adaptations physiologiques à l’exercice.

64 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3

1. Introduction au corps humain


Les structures extraordinairement complexes du corps humain comprennent les
cellules, les types de tissus, les organes et les systèmes organiques, tels que le
système nerveux, l’appareil digestif, le système cardiorespiratoire, les systèmes
endocrinien et immunitaire, les reins et le système rénal. En acquérant cette
connaissance, l’instructeur de conditionnement physique démontre une
compréhension plus profonde de la fonction humaine, tant au repos qu'à l'exercice, et il
peut s’appuyer dessus pour construire son apprentissage.

> Les plans du corps


Les plans anatomiques reprennent le système de coordonnées à trois dimensions
utilisé de façon universelle dans les mathématiques; toutefois, le mouvement de
l’homme n’est en aucune façon limité à ces trois plans. Les plans nous procurent
simplement des points de référence pour l’étude, ce qui est très utile, puisque
l’anatomie et la biomécanique comprennent beaucoup d’éléments à visualiser.
Frontal

Transverse

Sagittal

La position anatomique
• La position anatomique est la position de base et de référence pour les
structures et les mouvements;
• Le corps est en position debout, selon une posture optimale, paumes tournées vers l’avant.

La médiane
En anatomie, le terme médiane ou plan médian désigne la bissection parfaitement
symétrique du corps en deux moitiés (droite et gauche) le long du plan sagittal. On
l’appelle également le plan sagittal médian.
• La médiane est la ligne médiane absolue du corps;
• Ce plan divise le corps en deux moitiés égales.

Chapitre 3 – Condition physique YMCA – Théorie de base 65


Le plan sagittal
• Divise le corps en deux moitiés inégales, le côté droit et le côté gauche;
• Correspond à l’axe Z universel;
• Permet d’illustrer les mouvements de flexion et d’extension;
• Intègre la plupart des exercices d’entraînement traditionnel avec poids.
Le plan frontal ou coronal
• Divise le corps en deux moitiés égales ou inégales, l’avant et l’arrière;
• Correspond à l’axe Y universel;
• Permet d’illustrer les mouvements d’abduction et d’adduction.
Le plan transversal ou horizontal
• Divise le corps en deux moitiés égales ou inégales, la partie supérieure et la
partie inférieure; • Correspond à l’axe X universel;
• Permet d’illustrer les mouvements de torsion et de rotation;
• Est souvent négligé ou omis dans les programmes d’exercices traditionnels.

> Termes anatomiques et termes de direction


Les nombreuses structures du corps humain et les relations entre une partie et une
autre sont décrites par la terminologie anatomique et directionnelle. L’apprentissage
de ces termes vous aidera à comprendre et à approfondir vos connaissances de
l’anatomie humaine. Gardez à l’esprit que la plupart des termes vont par paires, ce qui
donne un meilleur contexte à la relation entre deux régions ou structures; de plus,
chacun des termes suppose qu’au départ, le corps est en position anatomique.
1. Antérieur : structure ou surface du corps qui se trouve à l’avant du corps, ou
à l’avant d’une autre; structure ventrale.
Postérieur : structure ou surface du corps qui se trouve à l’arrière du corps,
ou à l’arrière d’une autre; structure dorsale.
2. Supérieure : partie du corps située sur le dessus ou au-dessus d’une autre; on
emploie souvent la racine « supra ».
Inférieure : partie du corps qui se trouve sous ou en dessous d’une autre;
on emploie souvent la racine « infra ».
3. Médial ou médian : partie du corps qui se trouve près ou plus près de la
médiane ou de la ligne médiane du corps.
Latéral : partie du corps qui se trouve loin ou le plus loin de la médiane.
4. Superficiel : proche ou le plus proche de la surface de la peau; synonyme
avec externe. Profond : loin ou le plus loin de la surface de la peau; synonyme
avec interne.
5. Crânien : partie du corps près de la partie supérieure de la colonne vertébrale
(crâne). Caudal : partie du corps plus près de la partie inférieure de la colonne
vertébrale (coccyx).
6. Dorsal : désigne la surface arrière du tronc, des chevilles et
des mains. Ventral : désigne le côté abdominal du tronc.
Plantaire : désigne le dessous de la cheville et du pied.
Palmaire : désigne la surface antérieure de la main (la paume).

66 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
7. Hyper : excessif/plus élevé que la normale ou supérieur à la
normale. Hypo: insuffisant/plus bas que la normale ou inférieur à
la normale.
8. Proximal : partie du corps plus près qu’une autre du tronc.
Distal : partie du corps plus loin qu’une autre du tronc.
9. Origine : point d'attache du muscle à l'os.
Insertion : point d’attache du muscle à l’os qu’il met en mouvement ou qui fait levier.
10. Supination : face vers le haut (position couchée sur le dos)
– tronc, paumes, plante des pieds.
Pronation : face vers le bas (position couchée sur le ventre)
– tronc, paumes, plante des pieds.

> Définitions des mouvements


1. Flexion : diminution de l’angle d’une articulation.
Extension : augmentation de l’angle d’une articulation.
2. Hyperflexion : flexion au-delà d’un angle de 90 degrés.
Hyperextension : extension au-delà de la position neutre d’une articulation.
3. Adduction : mouvement d’une partie du corps vers la ligne médiane du corps.
Abduction : mouvement d’éloignement d’une partie du corps de la ligne
médiane du corps.
4. Adduction horizontale : adduction effectuée dans le plan
horizontal. Abduction horizontale : abduction effectuée dans
le plan horizontal.
5. Rotation interne ou rotation médiale : rotation d’un long levier vers
la ligne médiane du corps.
Rotation externe ou rotation latérale : rotation d’un long levier
loin de la ligne médiane.
Circumduction : partie du corps ou articulation qui effectue un
cercle parfait de 360 degrés.
Couple ou torsion : capacité d’une force à provoquer la rotation d’un
os long ou d’un levier.
6. Dorsiflexion ou flexion dorsale : flexion de la surface dorsale de la cheville;
les orteils pointent vers les tibias.
Flexion plantaire : flexion de la surface plantaire de la cheville; les orteils
pointent vers le bas.
7. Inversion : la plante du pied tourne vers l’intérieur, vers la ligne médiane
du corps. Éversion : la plante du pied tourne vers l’extérieur, à l’opposé
de la ligne médiane du corps.
8. Supination/membres supérieurs : l’intérieur des avant-bras se tourne vers
la ligne médiane et vers le haut.
Pronation/membres supérieurs : l’intérieur des avant-bras se tourne à
l’opposé de la ligne médiane.
9. Supination/membres inférieurs : inversion, adduction et flexion plantaire
coordonnées. Pronation/membres inférieurs : éversion, abduction et dorsiflexion
coordonnées.

Chapitre 3 – Condition physique YMCA – Théorie de base 67

10. Élévation de la scapula : mouvement de l’omoplate vers le haut.


Abaissement de la scapula : mouvement de l’omoplate vers le bas.
Abduction ou protraction de la scapula : mouvement latéral de l’omoplate à
l’opposé de la ligne médiane du corps.
Adduction ou rétraction de la scapula : mouvement de l’omoplate vers la
ligne médiane. Rotation vers le haut : vers l’extérieur et vers le haut.
Rotation vers le bas : vers l’intérieur et vers le bas.

> Termes biomécaniques


1. Agoniste : le muscle principal concerné par le mouvement ou l’exercice donné.
2. Antagoniste : le muscle qui travaille à l’opposé de l’agoniste dans un exercice.
3. Synergiste : muscle qui effectue un mouvement identique ou similaire à
l’agoniste. 4. Stabilisateur : muscle qui stabilise une partie du corps ou une
articulation lors d’un exercice. 5. Levier : segment qui est sollicité par le travail ou
l’effort musculaire
6. Point d’appui : représenté par l’articulation concernée.
7. Effort : représenté par l’effort de travail musculaire et par le point d’insertion du tendon.
8. Résistance : représentée par la force qui s’oppose à l’effort; peut être le poids
réel utilisé, la gravité, le poids d’une partie du corps ou toute combinaison de ces
éléments.
9. Avantage mécanique : mesure de l’efficacité du levier; un bon avantage
mécanique existe quand l’effort peut surmonter la résistance sans dépenser autant
de force que la résistance.
10. Co-contraction : les groupes musculaires antagonistes, ou un agoniste
et un antagoniste, se contractent simultanément pour assurer la stabilité
des articulations
11. Mouvement à chaîne cinétique fermée :
• participation de plusieurs articulations et de plusieurs muscles;
• la trajectoire de mouvement est principalement linéaire;
• l’extrémité proximale du levier est librement mobile tandis que l’extrémité distale est fixe.
12. Mouvement à chaîne cinétique ouverte :
• participation habituelle d’une seule articulation et d’un seul muscle;
• la trajectoire de mouvement est semblable à un arc (mouvement
rotatif ); • l’extrémité distale est librement mobile, l’extrémité
proximale est fixe.
13. Centre de gravité : la gravité est l’attraction de la masse de la terre à la
masse des autres objets; c’est la force de gravité qui donne du poids aux objets.
La gravité est la force la plus constante rencontrée par le corps, et son point
d’application est appelé le centre
de gravité. Il s’agit du point d’intersection des trois plans; dans la position
e
anatomique, le centre de gravité peut être situé juste en avant de la 2 vertèbre
sacrée. Le centre de gravité varie d’une personne à l’autre, et il peut être affecté
par la grossesse et par des blessures.
14. Posture: définie comme les relations squelettiques et neuromusculaires qui
optimisent l’alignement et l’action des articulations et des muscles afin de
minimiser les contraintes exercées sur la structure.
15. Équilibre : la capacité à orienter son corps sur ses propres bases de soutien
rapidement et avec précision, autant dans des environnements contrôlés
qu’imprévisibles.

68 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
16. Mobilité : la capacité des articulations à se déplacer dans leur amplitude
optimale de mouvement avec facilité et contrôle.
17. Activation : la capacité d’un muscle ou d’un groupe musculaire à participer
pleinement à des mouvements et des exercices appropriés, que ce soit en tant
que muscles principaux, synergiques ou stabilisateurs.

2. Les systèmes organiques du corps humain

> Les systèmes du corps humain


L’appareil Le système L’appareil L’appareil Le système
cardiovasculaire nerveux
respiratoire digestifLe système
squelettique
musculaire

Si chaque organe a une fonction particulière, les organes fonctionnent également en un


ensemble appelé le système organique. Le système organique constitue l’unité d’étude
de base de la médecine, de classement des maladies, et de préparation des
traitements. Par exemple, on peut parler du système cardiovasculaire, qui comprend le
cœur (cardio ou cardiaque) et les vaisseaux sanguins (vasculaire). Le système
cardiovasculaire est responsable du pompage et de la circulation du sang.
On pourrait prendre comme autre exemple le système digestif ou gastro-intestinal, qui
part de la bouche à l’estomac, puis des intestins jusqu’à l’anus. Le système
gastro-intestinal est responsable de l'ingestion des aliments, de leur digestion puis de
l’excrétion des déchets. Ce système comprend la bouche, les glandes salivaires,
l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin, qui déplacent et absorbent la
nourriture, ainsi que les organes associés tels que le pancréas, le foie et la vésicule
biliaire, qui produisent des enzymes digestives, éliminent les toxines et emmagasinent
les substances nécessaires à la digestion. Enfin, on pourrait prendre comme dernier
exemple le système musculosquelettique qui comprend les os, les muscles, les
ligaments, les tendons et les articulations; le système musculosquelettique est
responsable du soutien et du mouvement du corps.

Chapitre 3 – Condition physique YMCA – Théorie de base 69

> La cellule
Tous les êtres vivants sont constitués d’une ou plusieurs cellules.
Chaque cellule peut vivre indépendamment des autres.
Les cellules ne peuvent provenir que d’autres cellules.
La cellule représente l’unité de travail la plus fondamentale dans le corps humain, et
elle est la pierre angulaire des tissus, des organes et des systèmes organiques. Les
cellules constituent les deux tiers du poids de notre corps, et on les retrouve dans
une variété de tailles, de formes et de structures internes. Les cellules rénales
diffèrent des cellules pulmonaires, qui se distinguent des cellules osseuses. Bien que
les cellules des différents organes diffèrent les unes des autres, on y retrouve des
structures et des caractéristiques universelles qu’il est nécessaire d’apprendre.
En voici les points clés :
• Chaque cellule a besoin de nutriments et d’oxygène afin de survivre.
• Toutes les cellules produisent de l’énergie afin d’accomplir les nombreuses
fonctions physiologiques nécessaires à la survie.
• Les cellules sont capables de transformer les nutriments de la nourriture que
nous mangeons en énergie chimique pour mener les fonctions physiologiques
susmentionnées. • La conversion en énergie chimique produit des déchets comme
de l’eau, du dioxyde de carbone, de la chaleur et de l’urée. Ces substances
doivent être retirées des cellules sur une base régulière.
• Dans le cadre de leur travail, les cellules subissent une certaine usure.
Presque toutes les cellules sont en mesure de se reproduire ou de se
régénérer par la division cellulaire, qui crée deux nouvelles cellules à partir de
l’ancienne.

Membrane Noyau
Poro Nucléaire

Nucléolus
Centrioles
Ribosomes
Mitochondrie NUCLÉO
Appareil de Golgi Membrane

plasmique Lysosome

Péroxysome Vesicule

de sécretion
Vacuola
Réticulum
Réticulum endoplasmique rugueux
endoplasmique lisse

70 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
> Organites de la cellule de rugueux • réticulum
base endoplasmique lisse • appareil
• membrane cellulaire de Golgi
ou membrane plasmique • lysosomes et
• cytoplasme peroxysomes •
• noyau et matériel génétique ribosomes
• mitochondrie

• réticulum endoplasmique

La cellule de base contient de petits organes, ou organites, qui ont chacun une
fonction particulière. On retrouve autour de la cellule la membrane plasmique, une
enveloppe externe souple et semi-perméable qui définit la dimension de la cellule. Le
cytoplasme est le fluide semi transparent qui se trouve à l’intérieur de la cellule, dont la
structure contient tous les organites. La plus grande partie de l’activité métabolique se
produit dans le cytoplasme. Le noyau est le plus grand organite; il est le centre de
contrôle de la cellule, dictant toutes les fonctions cellulaires et la protéosynthèse. Le
noyau contient notre information génétique, y compris l’ADN, les chromosomes et les
gènes. La cellule est alimentée par la mitochondrie, qui synthétise l’énergie à partir
des nutriments de notre alimentation, et qui les stocke sous forme de molécules
d’adénosine triphosphate (ATP). Les ribosomes sont de petits granulés constitués de
protéines et d’acide ribonucléique (ARN). Ils sont le site de la protéosynthèse. Un
grand nombre de ribosomes se rassemblent pour former le réticulum endoplasmique
rugueux, qui est responsable de la majeure partie de la protéosynthèse se produisant
dans la cellule. Le réticulum endoplasmique lisse est une continuité du réticulum
endoplasmique rugueux, et il participe à divers processus métaboliques, dont la
synthèse du cholestérol et des lipides (graisses). L’appareil de Golgi modifie et
prépare les protéines qui sont destinées à être exportées hors de la cellule. Les
lysosomes et les peroxysomes sont de petites vésicules contenant des enzymes
capables de neutraliser et de détruire des substances potentiellement nocives dans la
cellule.

> Aperçu du système squelettique


Le squelette humain consiste en une charpente osseuse conçue pour
accomplir les fonctions suivantes :
• protéger les organes internes;
• soutenir la structure et la morphologie du corps;
• fournir un système de leviers pour les mouvements du corps;
• servir de réservoir de stockage des minéraux, en particulier le calcium;
• assurer l’échange de calcium osseux avec le calcium sanguin;
• faciliter la production de globules rouges du sang.

Chapitre 3 – Condition physique YMCA – Théorie de base 71


Frontal e

Zygomati
Pariétal
c Occipit
al
Mandibul
Temporal

Ischium
Métacarpes

Patella

Ilium

Pubis
Métatarses
Sacrum
Coccyx
Carpes

Phalanges

Fémur

Tibia

Fibula

Talus Calcaneus
PhalangesTarses

Clavicule

Sternum Scapula
Humerus
Côtes
Ilium
Radius
Ulna

Squelette axial Squelette appendiculaire

Crâne (crâne et os de la face) bras – humérus, ulna, radius

Colonne vertébrale (rachis) poignets – carpes

Sternum et côtes (thorax) mains – métacarpes, phalanges

Ceinture scapulaire (clavicule, hanches et cuisses – os coxaux et os du


scapula) fémur

os hyoïde – patella, tibia, fibula


cheville – calcanéus, talus, tarses

72 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
> La colonne vertébrale
La colonne vertébrale (ou rachis) est considérée comme le point de rencontre des
extrémités, et le récepteur de tous les facteurs de stress biomécaniques des
extrémités. Ces forces se transfèrent à travers le bassin et la colonne vertébrale; le bon
alignement de la posture et de la morphologie est donc essentiel pour permettre une
manipulation optimale de ces forces externes. L’alignement est également important
dans la prévention et la réhabilitation des dysfonctions et des blessures du dos. Une
fois l’alignement établi, l’instructeur peut progresser pour renforcer et stabiliser le tronc
et la colonne vertébrale. Il est important de voir la colonne vertébrale à la fois comme
une unité fonctionnelle intégrée, mais il est aussi important d’isoler et de déterminer les
caractéristiques de chaque région.

Le rachis – vue latérale (côté) Le


rachis – vue antérieure (avant)

Cervicale

Thoracique
Lombaire

Sacrale

Coccygienne

Chapitre 3 – Condition physique YMCA – Théorie de base 73

Fonctions Mouvements
dorsaux/vertébraux

Équilibre du tronc flexion et flexion latérale

Points d’attache pour les muscles extension

Absorption et dissipation des forces hyperextension


externes

Protection de la moelle épinière rotation et flexion/rotation


combinées

Régions et courbures rachidiennes

Cervicale (lordose) 7 vertèbres cervicales

Thoracique (cyphose) 12 vertèbres thoraciques

Lombaire (lordose) 5 vertèbres lombaires

Sacrale (cyphose) 4 à 5 vertèbres sacrées


fusionnées

Coccygienne 2 à 4 vertèbres coccygiennes


fusionnées
> L’anatomie d’un os
Le tissu osseux est composé principalement de protéines, de collagène et de
minéraux; les cristaux de calcium et de magnésium sont déposés sur une structure
maillée de collagène et de glycoprotéines. C’est cette matrice calcifiée qui donne à
l’os sa remarquable force et sa dureté. Cette structure unique améliore les
nombreuses fonctions du tissu osseux. Contrairement à la croyance populaire, le
tissu osseux n’est pas inerte, mais il est métaboliquement actif grâce à une
importante vascularisation et à une importante innervation.
Le squelette compte 206 os, soit 80 dans le squelette axial et 126 dans le squelette appendiculaire.
medial Cartilage
articulaire
Épiphyse Ligne épiphysaire Os
Grand spongieux
trochanter
Petit trochanterCol
Cavité médullaire

Foramen nourricier
Diaphyse Endoste
Périoste

Épicondyle
latéral
cartilage
articulaire
Épicondyle

74 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
Un os long se compose habituellement de deux têtes ou épiphyses et d’un corps ou
d’une diaphyse. Une coupe transversale d’un os long dévoilera deux types de
compartiments – les zones denses contenant l’os compact et les zones caverneuses
contenant l’os spongieux ou la substance spongieuse. La diaphyse (le corps de l’os)
contient principalement du tissu osseux dense (os compact), tandis que les épiphyses
contiennent des tissus osseux spongieux et denses. L’os compact est dense et lisse,
tandis que l’os spongieux a une apparence semblable à celle d’une éponge.
Il existe deux types de moelle osseuse, la rouge et la jaune. La moelle osseuse rouge,
qui est responsable de la production de toutes les cellules sanguines, tire son nom de
l’hémoglobine qui se trouve dans ses cellules. On retrouve principalement la moelle
osseuse rouge dans les os plats du corps – les côtes, le sternum et les os du crâne. ,
que l’on retrouve dans le corps ou la diaphyse des os longs, produit le tissu adipeux, le
cartilage et les cellules osseuses.
Type Fonction Exemples

Os longs Leviers pour créer un Humérus, fémur


mouvement

Os courts Force et mobilité Carpes, tarses


Os plats Protection des organes Côtes, crâne, sternum,
internes scapula

Os irréguliers Soutien du corps Vertèbres, sacrum, coccyx, os


iliaque

Nommez les principaux os de cette illustration.

11
1
12
2

20

13

8
15

16

10
18

3 9

19

4
5

14

17

Chapitre 3 – Condition physique YMCA – Théorie de base 75

3. Classifications des articulations et des tissus conjonctifs


Une articulation se forme lorsque deux ou plusieurs os se joignent. Les articulations
utilisées lors d’un mouvement sont généralement maintenues ensemble par des
ligaments et entourées par une capsule articulaire
Type d’articulation Caractéristiques

Synarthrose • reliée par un épais tissu conjonctif fibreux


ou fibreuse • mouvement perceptible faible ou nul
• articulation très stable
• sutures entre les os du crâne
• radius et ulna, tibia distal et fibula

Cartilagineuse • reliée par le fibrocartilage, ou tissu conjonctif compact


ou amphiarthrose • mouvement de faible amplitude servant principalement à absorber
les chocs • disques intervertébraux, côtes et sternum
• avec l’âge, l’articulation perd de son élasticité, ce qui affecte ses
propriétés d’absorption des chocs

Synoviale • une cavité articulaire contenue par la capsule articulaire et


ou diarthrose contenant le liquide synovial
• le cartilage hyalin couvre les surfaces articulaires
• une articulation à très grande mobilité
• hanche, genou, épaule, coude, etc.

> Types d’articulation synoviale (diarthroses)


Type de Caractéristiques Exemples
diarthrose

Charnière • Mouvement sur un seul plan • Genou


• Flexion et extension • Coude
• Doigts

Condylarthros • Mouvement sur deux plans • Poignet


e • Configuration limitée en une articulation • Cheville
énarthrose • Flexion, extension, abduction et
adduction

Énarthrose • Mouvement sur trois plans • Hanche


• Flexion, extension, abduction, adduction, • Épaule
rotation interne et externe

Articulation • Mouvement limité autour d'un axe • Carpe, acromion et


à glissement • Surfaces articulaires très lisses articulations
sterno-claviculaires

Articulation • Mouvement sur deux plans • Pouce


en selle • Configuration articulaire à emboîtement
réciproque • Flexion, adduction, abduction
et extension limitée

Articulation • Mouvement de rotation • Atlanto-axiale


trochoïde • Une surface tourne autour de l’axe • Les extrémités
(pivot) longitudinal d’une autre proximales et distales
du radius et de l’ulna

76 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
> Les tissus conjonctifs
Les ligaments assurent le maintien de la stabilité et de l’intégrité des articulations,
en offrant de fortes contraintes mécaniques dans la capsule articulaire et autour.
Les ligaments jouent également un rôle important dans la proprioception et ils
intègrent de nombreuses cellules nerveuses sensorielles qui fournissent une
rétroaction sur le mouvement et la position de l’articulation. Les ligaments n’ont
pas une grande élasticité, ce qui signifie qu’ils ne retrouvent pas leur forme et leur
taille d’origine une fois qu’ils ont été étirés ou blessés.

Les tendons retiennent les muscles squelettiques aux os; ils transmettent
efficacement les forces mécaniques de la contraction musculaire à l’os dans une
direction. Les tendons parti cipent également à l’absorption des chocs et résistent à
la plupart des forces rencontrées dans une activité physique normale.

Le cartilage est un tissu conjonctif flexible qui forme un coussin et une


protection contre l’usure entre les surfaces articulaires, qui amortit les chocs et
assure un cadre rigide pour les tubes bronchiques, la trachée, l’oreille, les
cordes vocales, etc.

On décrit souvent le fascia comme un type de toile qui relie chaque partie du
corps humain. Notre fascia comprend la dure-mère, les mésentères qui
soutiennent nos organes, l’épais fascia thoraco-lombaire, l’aponévrose
abdominale, la bandelette ilio-tibiale, l’aponévrose plantaire, etc. Le fascia aussi a
plusieurs dynamiques neuronales qui influent sur le mouvement et l’exercice, et il
joue un rôle important dans la proprioception.

Chapitre 3 – Condition physique YMCA – Théorie de base 77

4. Description des mouvements généraux


Comme mentionné précédemment, tout mouvement du corps humain se compose
d’un nombre important de mouvements des articulations. Il est essentiel que les
instructeurs de conditionnement physique apprennent et comprennent les
différentes séries de mouvements de chaque articulation afin d’élaborer des
programmes d’exercices appropriés. Dans le tableau ci-dessous, remplissez les
espaces vides en y insérant la définition correspondante.
Mouvement Description

Flexion

Extension

Hyperextension

hyperflexion

Abduction

Adduction

Adduction horizontale

Abduction horizontale

Rotation

Circumduction

Flexion latérale

Adduction ou rétraction de
l’omoplate

Abduction ou protraction de
l’omoplate

Élévation de l’omoplate

Abaissement de l’omoplate

Dorsiflexion

Flexion plantaire

Éversion

Inversion

Supination d’un membre supérieur

Pronation d’un membre supérieur

78 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3

5. Mobilité des diverses articulations

> Mouvements à la colonne vertébrale et aux vertèbres


Flexion et extension à la colonne vertébrale
Rotation et
flexion latérale à la colonne vertébrale

Chapitre 3 – Condition
physique YMCA – Théorie de base 79

> Mouvements à la hanche


Flexion et extension à la hanche

Abduction et
adduction à la hanche
Rotation
externe et rotation interne à la hanche

80 C o n d i t i o n p h y s

iqueYMCA–Théoriedebase–Chapitre3

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