YMCA Canada - Manuel - Théorie de Base - V2 - LR
YMCA Canada - Manuel - Théorie de Base - V2 - LR
YMCA Canada - Manuel - Théorie de Base - V2 - LR
YMCA
THÉORIE DE
BASE
Bâtir des communautés en santé
Contributeurs
Contenu : Sophie Dupontgand, Louise Malone, Helen Neves et Claudette Rouisse,
YMCA du Québec Chargée de projet : Jody Kyle, YMCA Canada
Traduction : Service linguistique des YMCA du Québec
Description du cours
Le cours de théorie de base du YMCA est conçu pour initier les étudiants aux
concepts fondamentaux de la condition physique et du bien-être dans le cadre du
développement d’un mode de vie plus sain. Par ailleurs, ce cours présente également
le processus de certification en entraînement individuel, en conditionnement de
groupe et en entraînement privé. Les étudiants apprendront à concevoir et à
enseigner des programmes de conditionnement et d’entraînement musculaire
appropriés, en plus de développer des compétences de coaching de base en matière
de mode de vie. Le cours offrira également aux étudiants une base de connaissances
nécessaire pour poursuivre les cours suivants :
Cours de groupe du YMCA
(musculation de groupe, chorégraphie de groupe, cardio vélo de groupe)
Aquaforme du YMCA
Certification d’entraîneur privé du YMCA
Objectif d’apprentissage
À la fin du cours de théorie de base, les étudiants auront appris les principes
fondamentaux et l’application appropriée de l’entraînement musculaire et
cardiovasculaire, une variété d’exercices de base, les concepts de base de
l’anatomie fonctionnelle et de l’exercice et ils auront développé les compétences
fondamentales nécessaires pour fournir des conseils appropriés pour l’exercice
régulier.
Objectif Norme
6 ConditionphysiqueYMCA–Th éoriedebase
Chapitre 7 - La nutrition
1. Introduction 165 2. Votre rôle 165 3. Les éléments nutritifs 166 4. Les
macronutriments 166 5. Les micronutriments 172 6. Les principaux nutriments
provenant des quatre groupes alimentaires 174 Activité d’apprentissage : dix
questions 177
10 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e
Annexes
Annexe A - Les mesures de sécurité et d’urgence 191 Annexe B - Information
nutritionnelle supplémentaire 211 Annexe C - Tableau récapitulatif des muscles 221
Références additionnelles 241
Condition physique YMCA – Théorie de base 11
Chapitre 1
Introduction aux
concepts de santé et
de condition physique
CONDITION PHYSIQUE -
YMCA Théorie de
base
Concepts clés
• Les enjeux d’actualité en matière de santé publique
• La définition de la santé et de la condition physique
• La détermination des maladies chroniques
• La détermination des facteurs de risque
• Les obstacles à la participation à une activité physique
• Les approches globales favorisant la santé et la condition physique
14 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
16 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
1. « Health Care Charges Associated with Physical Inactivity, Overweight and Obesity » par Anderson, L.H. et coll.,
Preventing Chronic Disease, 2005 2(4) A-09
2. « Effects of Physical Activity and Health on Atherosclerotic, Metabolic and Hypertensive Disease » par Bouchard,
C. et Desprès, J.P., Research Quarterly on Exercise and Sport, 66, pp. 268-275, 1995
3. « Effects of Endurance Training on Blood Pressure, Blood Pressure-Regulating Mechanisms and Cardiovascular
Disease Risk Factors » par Cornelissen, V. et Fagard, R.H., Journal of Hypertension, 2005
4. « Effects of Exercise Dose and Type During Breast Cancer Chemotherapy: Multi-Center randomized trials »
par Courneya, K., McKenzie, D., Mackay, J. et coll., Journal of the National Cancer Institute, 2013
5. « Exercise Improves Quality of Life in Patients with Cancer: A Systematic Review of randomized controlled trials »
par Geritsen, J.K. et Vincent, A., British Journal of Sports Medicine, 2016
6. « Randomized Controlled Trial of Effect of High Impact Exercise on Selected Risk Factors for Osteoporotic
Fractures » par Heinonen, A., Kannus, P., Sievanen, H. et coll., The Lancet, 1996
7. « Impact of Physical Activity on Cancer Recurrence and Survival in Patients with Stage III Colon Cancer » par
Hollis, D., Saltz, L.B., Mayer, R.J. et Thomas, J. Journal of Oncology, 2006
8. « Exercise as Medicine » par Pedersen et Saltin, IDEA Fitness Journal, mai 2016, pp. 35-36
9. « Exercise Is Medicine and Physicians Need to Prescribe it » par Sallis, R.E., British Journal of Sports Medicine 43, pp. 3-4, 2009
18 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
• Augmentation de la sensibilité à l’insuline (métabolisme du glucose
amélioré). • Diminution du temps de transit gastro-intestinal.
• Augmentation de la production de liquide synovial.
• Diminution déclarée de la douleur arthritique.
• Diminution de l’incidence de lombalgie.
• Augmentation de la capacité du muscle à stocker le glycogène.
• Augmentation de la capacité du corps à utiliser plus de gras que
de glycogène comme source d’énergie.
Chaque année au Canada, deux tiers des décès proviennent de quatre groupes de
maladies chroniques : les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète de type 2
et les maladies respiratoires. Comme indiqué précédemment, les facteurs de risque
associés à ces maladies peuvent être réduits en adoptant un mode de vie plus sain
et en devenant actif physiquement. Un autre problème urgent de santé publique,
l’obésité, contribue grandement au risque de maladies chroniques, mais il peut
également être géré en adoptant les changements susmentionnés liés au mode de
vie.
Caucasien 25.0
Éthiopien 20.4
Chinois 23.1
Sud-Asiatique 23.0
Indonésien 21.8
Polynésien 29.5
20 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
le risque de maladies cardiaques et de diabète, par rapport à un surpoids réparti
ailleurs dans le corps. Si le tour de taille d’une femme est supérieur à 89 cm (35 po),
cela indique un surpoids ou de l’obésité, en plus d’augmenter considérablement le
risque de maladie. Chez les hommes, un tour de taille supérieur à 86 cm (34 po)
augmente le risque de maladie, et un tour de taille supérieur à 102 cm (40 po)
indique un surpoids
ou de l’obésité,
ainsi qu’un plus
grand risque de
maladies
chroniques.
Les autres
méthodes plus
précises pour
mesurer
la graisse
corporelle incluent
la mesure de
l’épaisseur du pli cutané (avec un pied à coulisse),
la pesée sous l’eau, l’impédance bioélectrique,
l’absorptiométrie à rayons X en double
énergie (DEXA) et la tomographie par
ordinateur (tomodensitogramme).
Ces méthodes peuvent être coûteuses
et doivent être administrées par
une personne bien formée ou
par un technicien.
Classification IMC Risque si le tour de taille est Risque si le tour de taille est
inférieur à 102 cm chez les supérieur à 102 cm chez les
hommes et à 88 cm chez les hommes et à 88 cm chez les
femmes femmes
Obésité de 30,0 à Élevé Très élevé
classe 1 34,9
22 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
CARDIAQUE
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ACCIDENT VASCULAIRE
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24 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
> Le syndrome métabolique
Cet ajout relativement récent à la liste des problèmes de santé chroniques est un
modèle spécifique de symptômes qui résultent de l’insulinorésistance. Découvert et
défini par le spécialiste de l’obésité au Québec, le Dr Claude Bouchard, de l'Université
Laval, le syndrome métabolique et ses anomalies associées peuvent conduire à une
maladie cardiovasculaire et à un décès prématuré. On retrouve parmi les
caractéristiques :
• l’insulinorésistance;
• l’hypertension artérielle;
• les anomalies de la coagulation du sang;
• un faible niveau de cholestérol HDL et un niveau élevé de
cholestérol LDL; • des taux élevés de triglycérides;
• un surplus de gras corporel sous la forme de graisse
viscérale/abdominale plutôt que de graisse sous-cutanée.
Insulinorésistance
> 100 mg/dL
Cholestérol à haute
densité
Pression
artérielle élévée >
130/85 mm/Hg
Triglycerides élévés
26 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
> Les facteurs de risque secondaires des maladies coronariennes
cardiaque.
L’âge Les hommes courent le risque le plus élevé entre 39 et 50 ans, et les femmes
entre 49 et 59 ans. La ménopause réduit la quantité d’œstrogènes dans le corps,
ce qui pourrait avoir des effets protecteurs contre les maladies cardiaques.
Le diabète Les deux types de diabète causent des dommages aux parois des
vaisseaux san guins, ce qui augmente le risque d’accumulation de plaque et de
formation de caillots.
Le sexe Les hommes courent toujours un risque légèrement plus élevé que les
femmes, mais l’écart se resserre en raison du nombre accru de femmes qui
fument. Les maladies cardiaques sont la première cause de décès chez les
femmes en Amérique du Nord; plus de personnes meurent d’une maladie
cardiovasculaire que toutes les formes de cancer combinées.
Surpoids Diabète
Normal Type 2
Reflux
gastrique
biliaires
Accident
vasculaire Pancréatite Maladie du foie gras
cérébral
Cholécystite
Maladie cardiaque
115 / 75
135 / 85 x2
155 / 95 x4
175 / 105 x8
Selon le National Institutes of Health. Le 7e rapport du Joint National Committee on Prevention, Detection, Evaluation
and Treatment of High Blood Pressure. Publication NIH, 2003 no 03-5233.
28 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
Catégorie TA systolique (mm TA diastolique (mm de Hg) (mm de Hg)
de Hg) Mesure de tension artérielle
Artériosclérose
(dommages aux
vaisseaux sanguins)
Cécité
Crise
cardiaque et
insu sance
cardiaque
Après 8 heures Le niveau de monoxyde de carbone dans le sang chute à une valeur
normale et le niveau d’oxygène augmente à une valeur normale
Après 1 à 9 mois La toux et la congestion des sinus diminuent, ainsi que la fatigue et
l’essoufflement
Après 10 ans Le taux de mortalité par le cancer du poumon est semblable à celui d’un
non-fumeur; les cellules précancéreuses sont remplacées; le risque de
cancer de la bouche, de l’œsophage, de la vessie et du pancréas
diminue
Après 15 ans Le risque de maladie cardiaque est le même que pour un non-fumeur
30 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
Accident vasculaire cérébral Rupture des
vaisseaux sanguins ;
Accident vasculaire fuite de sang
cérébral ischémique
Accident vasculaire
cérébral hémorragique
Une méprise courante concernant le stress est qu’il s’agit uniquement de sources
externes – des événements tels que la mort d’un conjoint ou d’un parent, la maladie,
le divorce ou la perte d’emploi. Bien qu’il n’y ait aucun doute que ces événements
extérieurs et d’autres événements semblables constituent d’importantes sources de
stress, il est également important de comprendre que les facteurs de stress internes
déclenchent les mêmes réponses physiologiques et émotionnelles.
32 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
Priorités Miser sur les priorités Profiter des occasions Évaluer les questions
actuelles Promotion de la santé émergentes
L’activité physique, la mentale, prévention Troubles
saine alimentation, la des blessures, poids musculosquelettiques
lutte contre le santé
tabagisme, le poids
santé,
les maladies
cardiovasculaires, le
cancer, le diabète,
les maladies
pulmonaires
chroniques, l’abus
d’alcool
34 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
activités intellectuelles et culturelles à l’intérieur et à l’extérieur de la classe de
concert avec les ressources disponibles au sein de l’ensemble de la population.
Lors du développement de son sens de curiosité intellectuelle, une telle personne
s’efforcera d’élargir son esprit et de le mettre au défi.
La dimension émotive Cette dimension s’intéresse à la conscience et à
l’acceptation des sentiments. Le bien-être émotif indique le degré auquel une
personne fait preuve d’un esprit positif et d’enthousiasme envers elle-même et
envers la vie en général. Il comprend la capacité de gérer ses sentiments et
comportements associés, notamment une évaluation réaliste de ses limites, et
l’aptitude à gérer efficacement le stress. Une personne saine sur le plan émotif
sera en mesure d’exprimer ses sentiments et de les gérer efficacement. Ainsi, elle
aura la capacité de fonder des décisions et des choix personnels en fonction d’une
synthèse des pensées, des émotions, des philosophies de vie et des
comportements.
En plus des six dimensions de la santé, on compte six domaines pouvant servir à
focaliser les dimensions des programmes particuliers. Ils comprennent la
prévention, le facteur temps, l’état global, l’unité, la durée de vie et la force ou
résilience de la personne.
> Modèle illustrant la relation entre l’activité physique, la santé et le mode de vie
Hérédité et potentiel
génétique
à la santé • Attributs individuels •
• Morphologie Environnement physique •
• Neuromusculaire Environnement social
Activité physique
• Cardiorespiratoire Santé
• Loisirs
• Métabolique • Bien-être • Morbidité •
• Activité professionnelle •
Mortalité
Autres tâches et corvées
domestiques
Condition physique liée
• Mode de vie
Source : « Physical Activity, Fitness and Health », déclaration de consensus, par Bouchard, C., Shepard, R.J. et Stephens, T.
La condition physique, la santé et le mode de vie sont directement liés. Notre mode
de vie quotidien dicte souvent notre qualité de vie et, dans une certaine mesure, sa
durée. Comme mentionné dans l’introduction à ce chapitre, les modèles de la
médecine traditionnelle ne parviennent pas à gérer les maladies « induites par le
mode de vie ». Encourager les personnes à risque de pratiquer une activité physique
est une tâche difficile pour les instructeurs de conditionnement physique; il est donc
nécessaire de comprendre les obstacles à l’activité physique.
Le tempérament
• Se réfère à l’estime de soi et à l’attitude d’une personne au sujet de la santé. • Les
débutants en activité physique perçoivent souvent le milieu de l’entraînement
physique comme un endroit intimidant. Ils ont tendance à considérer les autres
comme étant en meilleure forme physique et craignent de paraître ridicules, en
particulier à cause de l’aménagement de l’équipement et de la performance des
activités.
• L’angoisse sociale relative au physique peut survenir dans une nouvelle situation
qui peut donner une mauvaise perception; la personne ne voudra alors pas
faire d’exercice pour ne pas donner de mauvaise impression d’elle. Il s’agit des
sentiments négatifs que les gens ressentent à la suite du jugement d’autres
personnes au sujet de leur physique.
• Les personnes qui se dévalorisent ou sentent qu’elles ne sont pas en mesure
de faire de l’exercice régulièrement ne seront pas portées à s’adonner à
l’exercice physique. Les perceptions négatives de soi sont des obstacles
très courants à la pratique de l’exercice.
Le manque de temps
• Très souvent, l’exercice ne revêt aucune importance pour une personne
inactive physiquement; le temps consacré à l’exercice dépend de la
signification et de la valeur qu’elle y accorde.
• Un grand nombre de parents comblent les besoins de la famille au prix de
leurs propres besoins.
• Les objectifs de travail l’emportent souvent sur les activités physiques.
• Les retraités disposent de plus de temps libres, mais leurs activités bénévoles,
le temps consacré à s’occuper des petits-enfants et à rendre service aux
autres font obstacle à leurs activités personnelles.
Le manque d’énergie
• À la fin d’une longue journée de travail, les gens se sentent souvent trop
fatigués pour s’adonner à une activité physique, en particulier ceux qui ont
de jeunes enfants.
L’inconfort physique
• Les problèmes physiques, comme une maladie chronique ou une douleur
chronique, peuvent faire obstacle à l’activité physique régulière.
36 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
La crainte de blessure
• De nombreuses personnes craignent de se blesser pendant l’exercice, ou
connaissent quelqu’un qui s’est blessé pendant qu’il s’adonnait à un
exercice.
• Les adultes plus âgés et plus fragiles peuvent craindre de tomber lors de l’activité physique.
L’inertie
• Les croyances populaires telles que « cela ne me plaira pas » ou bien « je
ne sais pas comment m’y prendre » ou « je suis trop âgé ».
• Les personnes menant une vie sédentaire qui sont habituées à un mode de vie
comportant peu d’effort physique sont celles qui seront les plus difficiles à
convaincre de faire de l’exercice physique, même si on le leur conseille ou si un
médecin les aiguille.
L’isolement
• Un grand nombre d’adultes ne veulent pas faire d’exercice seuls.
• Les adultes qui ont récemment perdu un conjoint ou qui ont une invalidité qui
limite les options tendent à moins s’adonner à de l’exercice régulier.
Les fausses conceptions
• Cette situation survient lorsque les gens ont une conception, une
exposition et une expérience limitées sur l’activité physique et l’exercice.
L’accès
• Beaucoup de personnes n’ont pas de transport ou d’accès sécurisé pour se
rendre aux centres de conditionnement physique.
• Les frais d’adhésion de certains centres de conditionnement physique sont trop
élevés pour un grand nombre de personnes.
L’avis du médecin
• De nombreux médecins négligent de se renseigner quant au régime
alimentaire et à l’activité physique auprès de leurs clients, donnant ainsi
l’impression à ces derniers que l’activité physique n’importe pas.
• La plupart des médecins n’ont pas une connaissance suffisante en
conditionnement physique et en nutrition.
• Les fournisseurs de soins de santé eux-mêmes forment un groupe à haut risque,
à cause de leurs mauvaises habitudes de vie et des taux de mortalité
supérieurs.
La technologie
• Les progrès technologiques ont contribué à créer une population moins active
sur le plan physique, car les appareils et machines aident à effectuer des
tâches qui, autrefois, exigeaient une dépense calorique.
• L’avènement des téléphones intelligents, des jeux informatiques et des médias
sociaux a considérablement réduit le niveau d’activité physique chez les
enfants.
L’intensité de l’exercice
• Le niveau d’intensité de l’exercice à laquelle une personne sédentaire
participe peut dépasser sa condition physique, son niveau d’énergie et sa
capacité fonctionnelle.
Le manque d’instructions
• Un manque d’attention, d’instructions et d’encouragements découragera
davantage les personnes sédentaires.
38 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 1
1. Énumérez quatre maladies chroniques qui sont responsables de 2/3 de tous les
6. Donnez trois exemples par lesquels l'exercice aide à réduire les risques
principaux des maladies cardiaques.
7. Énumérez quatre réactions physiologiques de l’organisme au
physique ACSM.
Chapitre 2
Animation et
communication
CONDITION PHYSIQUE -
YMCA Théorie de
base
Concepts clés
• Définir le code d'éthique et le code de conduite
• Définir l’apprenant adulte
• Les styles d’apprentissage et les styles d’animation
• Les fondements de la communication
46 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
> Les valeurs du YMCA doivent être votre guide pour toutes vos
décisions et relations professionnelles
• Faites preuve d’honnêteté, de respect, de bienveillance, de responsabilité et
d’inclusion, et encouragez ces qualités.
• Employez un langage positif pour parler de vos collègues entraîneurs et
instructeurs, des autres membres du personnel, des participants et des
installations et organisations concurrentielles.
• En cas de désaccord ou de conflit, concentrez-vous sur le comportement, les
preuves factuelles et les formes de communication non péjoratives, et non sur
les déclarations de jugement, le ouï-dire, les blâmes ou les autres réactions
destructrices.
• Représentez avec précision vos certifications et votre formation.
• Lorsque vous faites la promotion de matériel, soyez honnête et juste. Lorsque
vous décrivez des services d’entraînement privé, l’obligation première d’aider le
client à effectuer des choix, à se faire une opinion et à prendre des décisions
éclairées doit être votre guide.
48 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
> Préparation
• Met en pratique les principes de l’apprentissage des adultes.
• Met en pratique les principes d’entraînement physique appropriés.
• S’assure de la pertinence du programme en fonction du niveau de condition
physique de chaque participant et de l’ensemble du groupe.
• Planifie le programme.
• Arrive tôt en classe et accueille les participants tout en étant prêt à
répondre à leurs questions.
> Performance
• Est compétent et présente de l’information claire et concise.
• Fait une démonstration claire et précise des mouvements.
• Apporte verbalement des correctifs, au besoin.
• Apporte des encouragements non verbaux, au besoin.
• Exécute des enchaînements de mouvements fluides.
• Établit une vitesse et un rythme adéquats pour chaque segment du
cours. • Utilise la musique de façon appropriée et est conscient du
contenu et du volume de la musique, le cas échéant.
• Conçoit des programmes qui sont adaptés individuellement au besoin.
• Enseigne selon diverses méthodes de présentation afin de répondre aux besoins
des divers styles d’apprentissage.
• Fournit toujours des options et des solutions de rechange aux participants
> Professionnalisme
• Comprend parfaitement la mission et la ligne de pensée du YMCA.
• Illustre les valeurs fondamentales du YMCA, soit la bienfaisance, le respect,
l’honnêteté, la responsabilité et l’inclusivité.
• Entre en rapport avec les participants d’origines diverses.
• Démontre un engagement à collaborer avec les employés, les bénévoles et les
participants. • Comprend et apprécie les commentaires d’autrui et est disposé à y
répondre.
> Aperçu
Tous les instructeurs de conditionnement physique doivent comprendre la façon dont
les adultes apprennent et y être sensibilisés, afin d’utiliser ces connaissances pour
améliorer le processus d’apprentissage. Alors que vous lisez ce chapitre, vous vous
placez dans le rôle d’un apprenant adulte, et vous apportez des connaissances et des
expériences de vie uniques qui enrichissent le processus d’apprentissage de
l’instructeur en vue de recevoir la certification d'instructeur de conditionnement
physique du YMCA. Une partie du processus d’apprentissage consiste à reconnaître
les diverses croyances, attitudes et leçons de vie et à échanger sur ces sujets.
50 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
> Les 10 principes de l’apprentissage chez les adultes
1. L’apprentissage se fait toute la vie durant.
2. Les adultes doivent avoir le sentiment qu’ils sont des participants volontaires
ayant une contribution à apporter au milieu d’apprentissage.
3. Les adultes arrivent dans le milieu d’apprentissage avec un riche bagage de
connaissances et d’expériences. Ce bagage représente non seulement une
ressource importante et fiable, mais il offre en plus à l’enseignant un cadre de
référence approprié pour leur présenter de nouvelles données.
4. Les adultes apprennent plus efficacement lorsqu’ils se sentent bien sur les plans
physique, mental et émotif. Lorsque l’âge ou un handicap entrave leurs progrès,
ils doivent contrôler la mise en place des modifications nécessaires.
5. Les adultes apprennent mieux lorsqu’ils participent activement au mode
d’apprentissage entier. Cet aspect comprend la définition de leurs besoins,
l’évaluation des aptitudes personnelles, l’établissement de buts et d’objectifs,
ainsi que le choix du contenu du cours, des méthodes d’enseignement, des
outils d’évaluation et des ressources. Ce choix permet une plus grande
responsabilisation; le sentiment d’appartenance suscite l’engagement. Ce
processus est atteint grâce à des discussions et à des négociations avec
l’enseignant. Un sentiment de confiance et de respect mutuel se développe.
6. Pour que les activités d’apprentissage soient couronnées de succès, leur contenu
doit refléter les besoins et les rôles sociaux actuels des adultes visés, tout en
favorisant le désir de changement.
7. Les adultes n’apprendront que les éléments qu’ils considèrent comme
pertinents et importants.
8. Les adultes apprennent mieux lorsqu’ils sont à l’aise avec le mode d’apprentissage.
9. Les adultes sont généralement très motivés lorsqu’ils peuvent entreprendre
d’eux-mêmes une activité d’apprentissage et ils réagissent encore mieux
lorsqu’ils reçoivent une aide ou un appui.
10. Les adultes considèrent avoir réussi un apprentissage lorsqu’ils sont en mesure
de constater les changements personnels survenus à la suite de cette expérience
d’apprentissage. L’évaluation de l’enseignant et les normes établies par le
programme sont de moindre importance.
Source : The Adult Learner par R. Steinbach
6 J’arrive souvent à assembler quelque chose que je viens d’acheter sans même O N
consulter les instructions.
1 Je me souviens d’une bonne partie de ce qui a été dit en classe et en réunion sans O N
0 prendre de notes.
« Vous ne travaillez pas assez fort » « Travaillez à votre limite maximale de confort »
« Votre corps n’est pas correctement aligné » « Maintenez un bon alignement de la posture »
« Vous ne tenez pas le poids correctement » « Placez votre poignet en position neutre », «
relâchez un peu votre prise »
« Ne sautez pas quand vous vous étirez, vous « Maintenez l’étirement, c’est le moyen
allez vous blesser » le plus sûr d’améliorer la flexibilité »
54 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
> L’approche axée sur l’étudiant
Caractérisée par les éléments suivants :
• crée une atmosphère favorable à l’enseignement sans compétition;
• encourage l’indépendance (par l’usage d’adaptations et de variations);
• les participants sont traités comme des adultes.
Influenceur
Les apprenants « proactifs » préfèrent un rythme d’apprentissage rapide, mais
désirent y « être engagés » et veulent interagir avec le plus de personnes
possibles. Ils préfèrent des activités peu encadrées; ils aiment explorer par
eux-mêmes, investiguer, expérimenter, et avoir des choix. Les apprenants «
proactifs » aimeront rencontrer d’autres participants et membres du YMCA et
travailler avec eux.
Sympathique
Ces personnes sont axées sur l’aspect relationnel et elles aiment prendre le temps
d’apprendre à connaître les gens. Il est également important pour elles que tout le
monde s’entende. Elles préfèrent qu’on leur donne des exemples personnalisés,
des occasions d’interpréter et de travailler en groupe. Elles apprécient les
interactions individuelles avec vous en tant qu’entraîneur ou instructeur.
Penseur
Ces personnes favorisent l’achèvement de la tâche ou des tâches, tout comme les
apprenants réalisateurs. Cependant, ces personnes aiment prendre leur temps et
se concentrer sur une seule tâche à la fois afin de bien comprendre et de bien la
faire. Elles préfèrent la raison et la logique, les idées et l’information, la théorie et
les concepts, ainsi que les évaluations. Elles voudront savoir pourquoi vous leur
dites de faire tel exercice, quel en est le but, et quel est le muscle ciblé.
Les modèles traditionnels d’apprentissage – auditif, visuel, kinesthésique, etc. sont
répercutés dans ce modèle. Les deux modèles peuvent vous aider dans la phase
de conception d’un programme pour vos participants et dans les styles
d’enseignement que vous choisirez.
* Tous les documents dans cette section sont une adaptation du matériel développé par Hugh Phillips, HP
TrainingWorks Inc. et sont utilisés avec permission.
56 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
Le caractère
Le caractère est un terme utilisé pour décrire les qualités intellectuelles et morales
distinctes d’une personne. Ses traits de personnalité, son intelligence émotionnelle
et sa disposition sont autant d’aspects qui forment son caractère.
5. Communication
La communication va bien au-delà du simple fait de parler. Il s’agit de faire preuve
d’écoute active, de poser des questions pertinentes, de donner et de recevoir des
commentaires et de la conscience de soi. La communication optimale comporte des
éléments verbaux et non verbaux et fonctionne mieux lorsqu’il y a un échange
simultané de rétroaction entre les personnes.
La communication verbale comprend tout ce qui est parlé – le choix de mots, le
vocabulaire, la clarté du contenu exprimé. La communication non verbale est le
langage corporel (posture, gestes et mouvements, expressions faciales), le choix de
vêtements et des facteurs environnementaux tels que l’acoustique. La plus grande
partie de la communication se produit au niveau non verbal; seulement 7 % de
l’information est communiquée verbalement, tandis que 38 % de l’information est
communiquée par l’usage de la voix (ton, inflexion) et 55 % à travers les expressions
faciales et le langage corporel. Il est important que les instructeurs de conditionnement
physique prennent conscience des messages verbaux et non verbaux qu’ils
communiquent dans toutes leurs interactions avec les participants et étudiants.
58 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
1. Énumérez et décrivez brièvement trois points particuliers du code d’éthique qui sont
importants pour vous. 2. Énumérez et décrivez brièvement trois principes de l’apprentissage
60 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 2
9. Énumérez les 3 différents styles d'apprentissage.
10. Citez trois des responsabilités générales de tous les instructeurs de conditionnement physique.
Chapitre 3
Anatomie et
physiologie
CONDITION PHYSIQUE -
YMCA Théorie de
base
64 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
Transverse
Sagittal
La position anatomique
• La position anatomique est la position de base et de référence pour les
structures et les mouvements;
• Le corps est en position debout, selon une posture optimale, paumes tournées vers l’avant.
La médiane
En anatomie, le terme médiane ou plan médian désigne la bissection parfaitement
symétrique du corps en deux moitiés (droite et gauche) le long du plan sagittal. On
l’appelle également le plan sagittal médian.
• La médiane est la ligne médiane absolue du corps;
• Ce plan divise le corps en deux moitiés égales.
66 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
7. Hyper : excessif/plus élevé que la normale ou supérieur à la
normale. Hypo: insuffisant/plus bas que la normale ou inférieur à
la normale.
8. Proximal : partie du corps plus près qu’une autre du tronc.
Distal : partie du corps plus loin qu’une autre du tronc.
9. Origine : point d'attache du muscle à l'os.
Insertion : point d’attache du muscle à l’os qu’il met en mouvement ou qui fait levier.
10. Supination : face vers le haut (position couchée sur le dos)
– tronc, paumes, plante des pieds.
Pronation : face vers le bas (position couchée sur le ventre)
– tronc, paumes, plante des pieds.
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16. Mobilité : la capacité des articulations à se déplacer dans leur amplitude
optimale de mouvement avec facilité et contrôle.
17. Activation : la capacité d’un muscle ou d’un groupe musculaire à participer
pleinement à des mouvements et des exercices appropriés, que ce soit en tant
que muscles principaux, synergiques ou stabilisateurs.
> La cellule
Tous les êtres vivants sont constitués d’une ou plusieurs cellules.
Chaque cellule peut vivre indépendamment des autres.
Les cellules ne peuvent provenir que d’autres cellules.
La cellule représente l’unité de travail la plus fondamentale dans le corps humain, et
elle est la pierre angulaire des tissus, des organes et des systèmes organiques. Les
cellules constituent les deux tiers du poids de notre corps, et on les retrouve dans
une variété de tailles, de formes et de structures internes. Les cellules rénales
diffèrent des cellules pulmonaires, qui se distinguent des cellules osseuses. Bien que
les cellules des différents organes diffèrent les unes des autres, on y retrouve des
structures et des caractéristiques universelles qu’il est nécessaire d’apprendre.
En voici les points clés :
• Chaque cellule a besoin de nutriments et d’oxygène afin de survivre.
• Toutes les cellules produisent de l’énergie afin d’accomplir les nombreuses
fonctions physiologiques nécessaires à la survie.
• Les cellules sont capables de transformer les nutriments de la nourriture que
nous mangeons en énergie chimique pour mener les fonctions physiologiques
susmentionnées. • La conversion en énergie chimique produit des déchets comme
de l’eau, du dioxyde de carbone, de la chaleur et de l’urée. Ces substances
doivent être retirées des cellules sur une base régulière.
• Dans le cadre de leur travail, les cellules subissent une certaine usure.
Presque toutes les cellules sont en mesure de se reproduire ou de se
régénérer par la division cellulaire, qui crée deux nouvelles cellules à partir de
l’ancienne.
Membrane Noyau
Poro Nucléaire
Nucléolus
Centrioles
Ribosomes
Mitochondrie NUCLÉO
Appareil de Golgi Membrane
plasmique Lysosome
Péroxysome Vesicule
de sécretion
Vacuola
Réticulum
Réticulum endoplasmique rugueux
endoplasmique lisse
70 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
> Organites de la cellule de rugueux • réticulum
base endoplasmique lisse • appareil
• membrane cellulaire de Golgi
ou membrane plasmique • lysosomes et
• cytoplasme peroxysomes •
• noyau et matériel génétique ribosomes
• mitochondrie
• réticulum endoplasmique
La cellule de base contient de petits organes, ou organites, qui ont chacun une
fonction particulière. On retrouve autour de la cellule la membrane plasmique, une
enveloppe externe souple et semi-perméable qui définit la dimension de la cellule. Le
cytoplasme est le fluide semi transparent qui se trouve à l’intérieur de la cellule, dont la
structure contient tous les organites. La plus grande partie de l’activité métabolique se
produit dans le cytoplasme. Le noyau est le plus grand organite; il est le centre de
contrôle de la cellule, dictant toutes les fonctions cellulaires et la protéosynthèse. Le
noyau contient notre information génétique, y compris l’ADN, les chromosomes et les
gènes. La cellule est alimentée par la mitochondrie, qui synthétise l’énergie à partir
des nutriments de notre alimentation, et qui les stocke sous forme de molécules
d’adénosine triphosphate (ATP). Les ribosomes sont de petits granulés constitués de
protéines et d’acide ribonucléique (ARN). Ils sont le site de la protéosynthèse. Un
grand nombre de ribosomes se rassemblent pour former le réticulum endoplasmique
rugueux, qui est responsable de la majeure partie de la protéosynthèse se produisant
dans la cellule. Le réticulum endoplasmique lisse est une continuité du réticulum
endoplasmique rugueux, et il participe à divers processus métaboliques, dont la
synthèse du cholestérol et des lipides (graisses). L’appareil de Golgi modifie et
prépare les protéines qui sont destinées à être exportées hors de la cellule. Les
lysosomes et les peroxysomes sont de petites vésicules contenant des enzymes
capables de neutraliser et de détruire des substances potentiellement nocives dans la
cellule.
Zygomati
Pariétal
c Occipit
al
Mandibul
Temporal
Ischium
Métacarpes
Patella
Ilium
Pubis
Métatarses
Sacrum
Coccyx
Carpes
Phalanges
Fémur
Tibia
Fibula
Talus Calcaneus
PhalangesTarses
Clavicule
Sternum Scapula
Humerus
Côtes
Ilium
Radius
Ulna
72 C o n d i t i o n p h y s i q u e Y M C A – T h é o r i e d e b a s e – C h a p i t r e 3
> La colonne vertébrale
La colonne vertébrale (ou rachis) est considérée comme le point de rencontre des
extrémités, et le récepteur de tous les facteurs de stress biomécaniques des
extrémités. Ces forces se transfèrent à travers le bassin et la colonne vertébrale; le bon
alignement de la posture et de la morphologie est donc essentiel pour permettre une
manipulation optimale de ces forces externes. L’alignement est également important
dans la prévention et la réhabilitation des dysfonctions et des blessures du dos. Une
fois l’alignement établi, l’instructeur peut progresser pour renforcer et stabiliser le tronc
et la colonne vertébrale. Il est important de voir la colonne vertébrale à la fois comme
une unité fonctionnelle intégrée, mais il est aussi important d’isoler et de déterminer les
caractéristiques de chaque région.
Cervicale
Thoracique
Lombaire
Sacrale
Coccygienne
Fonctions Mouvements
dorsaux/vertébraux
Foramen nourricier
Diaphyse Endoste
Périoste
Épicondyle
latéral
cartilage
articulaire
Épicondyle
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Un os long se compose habituellement de deux têtes ou épiphyses et d’un corps ou
d’une diaphyse. Une coupe transversale d’un os long dévoilera deux types de
compartiments – les zones denses contenant l’os compact et les zones caverneuses
contenant l’os spongieux ou la substance spongieuse. La diaphyse (le corps de l’os)
contient principalement du tissu osseux dense (os compact), tandis que les épiphyses
contiennent des tissus osseux spongieux et denses. L’os compact est dense et lisse,
tandis que l’os spongieux a une apparence semblable à celle d’une éponge.
Il existe deux types de moelle osseuse, la rouge et la jaune. La moelle osseuse rouge,
qui est responsable de la production de toutes les cellules sanguines, tire son nom de
l’hémoglobine qui se trouve dans ses cellules. On retrouve principalement la moelle
osseuse rouge dans les os plats du corps – les côtes, le sternum et les os du crâne. ,
que l’on retrouve dans le corps ou la diaphyse des os longs, produit le tissu adipeux, le
cartilage et les cellules osseuses.
Type Fonction Exemples
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12
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8
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16
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3 9
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4
5
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17
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> Les tissus conjonctifs
Les ligaments assurent le maintien de la stabilité et de l’intégrité des articulations,
en offrant de fortes contraintes mécaniques dans la capsule articulaire et autour.
Les ligaments jouent également un rôle important dans la proprioception et ils
intègrent de nombreuses cellules nerveuses sensorielles qui fournissent une
rétroaction sur le mouvement et la position de l’articulation. Les ligaments n’ont
pas une grande élasticité, ce qui signifie qu’ils ne retrouvent pas leur forme et leur
taille d’origine une fois qu’ils ont été étirés ou blessés.
Les tendons retiennent les muscles squelettiques aux os; ils transmettent
efficacement les forces mécaniques de la contraction musculaire à l’os dans une
direction. Les tendons parti cipent également à l’absorption des chocs et résistent à
la plupart des forces rencontrées dans une activité physique normale.
On décrit souvent le fascia comme un type de toile qui relie chaque partie du
corps humain. Notre fascia comprend la dure-mère, les mésentères qui
soutiennent nos organes, l’épais fascia thoraco-lombaire, l’aponévrose
abdominale, la bandelette ilio-tibiale, l’aponévrose plantaire, etc. Le fascia aussi a
plusieurs dynamiques neuronales qui influent sur le mouvement et l’exercice, et il
joue un rôle important dans la proprioception.
Flexion
Extension
Hyperextension
hyperflexion
Abduction
Adduction
Adduction horizontale
Abduction horizontale
Rotation
Circumduction
Flexion latérale
Adduction ou rétraction de
l’omoplate
Abduction ou protraction de
l’omoplate
Élévation de l’omoplate
Abaissement de l’omoplate
Dorsiflexion
Flexion plantaire
Éversion
Inversion
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Chapitre 3 – Condition
physique YMCA – Théorie de base 79
Abduction et
adduction à la hanche
Rotation
externe et rotation interne à la hanche
80 C o n d i t i o n p h y s
iqueYMCA–Théoriedebase–Chapitre3