Section 1: Le Cadre Conceptuel de L'entrepreneuriat

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L’accompagnement entrepreneurial 

:
Introduction :
Discipline scientifique, objet d’enseignement, de débats politiques,
économiques ou institutionnels, l’entrepreneuriat est invoqué à tous
les niveaux. Il représente souvent un enjeu, parfois un espoir, et
systématiquement une richesse.
Selon l’angle adopté, l’entrepreneuriat peut être valorisé comme
apporteur de solutions alternatives aux problèmes économiques et
sociaux, essentiellement par le biais de : la création de richesses,
d’emploi, l’innovation, le renouvellement du parc d’entreprises,
l’exploitation des ressources, la diversification et la complémentarité
des entreprises...etc.
Au-delà des étapes de création, l’accompagnement permet de mieux
appréhender la multiplicité des facteurs qui interviennent dans le
processus d’élaboration et de mise en œuvre des projets de création ou
de développement. Si les structures d’accompagnement locales
mettent à disposition ressources, outils, réseaux. Nous pouvons
supposer qu’elles influent également sur la représentation qui va
construire l’entrepreneur à la fois de son projet de développement, de
sa capacité à convertir ses savoirs en compétences entrepreneuriales,
ainsi que la façon dont il va surveiller cet environnement.
Ce chapitre, traite en premier lieu le cadre conceptuel de
l’entrepreneuriat dans la première section, la deuxième section va
aborder les concepts fondamentaux de l’accompagnement
entrepreneurial en second lieu à savoir les outils et mécanismes
d’accompagnement à la création d’entreprise, et en dernier lieu
les différents dispositifs et structures d’accompagnement
entrepreneurial.
Section 1 : Le cadre conceptuel de l’entrepreneuriat
L’une des plus fondamentales critiques formulées à l’encontre du domaine de recherche en
entrepreneuriat concerne la définition des concepts qui lui sont centraux, notamment les
notions d’entrepreneuriat et d’entrepreneur (Landström, 2005).
1. L’entrepreneuriat1:
Quelques définitions de l’entreprenariat :
 « L’entrepreneuriat est le champ qui étudie la pratique des entrepreneurs : leurs
activités, leurs caractéristiques, les effets économiques et sociaux de leur
comportement ainsi que les modes de soutien qui leur sont apportés pour faciliter
l'expression d'activités entrepreneuriales » FILION (1997)
 « L’entrepreneuriat est un phénomène combinant un individu et une organisation […],
son action induit du changement et conduit à une modification partielle de l’ordre
existant » (Thierry VERSTRAET dans l’ouvrage Histoire d’entreprendre : les réalités
de l’entrepreneuriat).

 « L'entrepreneuriat est quant à lui généralement défini comme un processus qui


débouche sur la création d'entreprises. C'est un ensemble d'actions consistant à partir
d'une idée, à identifier, évaluer et exploiter une certaine opportunité en créant ou en
reprenant une activité qui sera par la suite développée par un individu ou un groupe
d'individus ». Cet ensemble d'actions se solde par la création d'une valeur nouvelle
(Paturel, 2007) et l'individu ou le groupe réorganise des ressources indépendantes
d'une façon nouvelle afin de saisir l'opportunité (Johannisson, 2003). Ce processus se
matérialise par la création d'une nouvelle organisation : l'entreprise (Gartner, 1993).

 Le phénomène entrepreneurial met en relation l'entreprise et son créateur. Le créateur


d'entreprises est appelé entrepreneur. C'est lui qui crée une chose, une valeur. C'est à
travers cette valeur qu'il est définit (Bruyat, 1993). Il crée, développe une entreprise
contre vents et marées. Cette initiative constitue pour lui une source de création de
richesses et d'emplois (Bruyat, 1993).
 « L’entrepreneuriat est le résultat de toute action humaine pour entreprendre en vue
de générer de la valeur via la création ou le développement d’une activité économique
identifiant et exploitant de nouveaux produits, de nouveaux procédés ou de nouveaux
marchés ». (OCDE, 2007).
Donc, l'entrepreneuriat est le phénomène de l'émergence et de l'exploitation de nouvelles
opportunités créatives de valeur économique ou sociale, motivées et rendues possibles par
l'initiative et le dynamisme de l'innovation en interaction avec l'environnement.
L’axe essentiel du phénomène est le processus créatif qui mouvemente et structure la
dynamique homme/projet pour l’entraîner vers une configuration entrepreneuriale susceptible
d’exploiter avec succès l’opportunité visée.
Trois transformations accompagnent le processus de l’entrepreneuriat :
 D’un porteur de projet en entrepreneur ;
 D’une idée en opportunités commerciales et en business model ;
 D’un groupe de personnes disparates en organisations entrepreneuriale

1
Nezha AMARA et Zahra RAMADAN ; L’entrepreneuriat au Maroc ; page : 3-4-Mohamed
Binkkour ; La promotion de l’entrepreneuriat au Maroc : rôle de l’Etat et perception des
entrepreneurs ; page : 244-250
effective.
Quatre dimensions déterminent l’envie d’entreprendre :
 Une dimension socio culturelle ;
 Une dimension psychologique ;
 Une dimension managériale ;
 Une dimension économique et politique.
A. Fayolle (2005) identifie trois axes génériques qui s’expriment dans le champ
de l’entrepreneuriat :
 L’entrepreneuriat en tant qu’objet de recherche qui revient à
s’intéresser à des comportements individuels et organisationnels et au
couple individu/projet.
 L’entrepreneuriat en tant que domaine d’enseignement qui est plus
focalisé sur des connaissances spécifiques pour entreprendre

 L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social


s’intéresse à des effets, à des résultats de l’acte d’entreprendre. Aussi
plusieurs chercheurs se sont-ils intéressés à élaborer un cadre conceptuel
pour mieux appliquer ce concept.
2. L’entrepreneur au centre de processus entrepreneurial2:
L’entrepreneur représente l’essence ou le cœur de l’entrepreneuriat. Il innove en fonction des
opportunités qui se présentent, mais aussi organise les ressources pour produire et
commercialiser, tout en cherchant son intérêt.
L’idée et le désir d’entreprendre échappent à la simple analyse économique, ces
dernières germent et grandissent dans un terroir favorable (culture histoire,
valeurs, aspirations etc.…) qui situe l’entrepreneur au centre du processus
entrepreneurial.
La définition du terme « entrepreneur » ne fait l’objet d’aucun consensus
(Gartner, 1999). Selon lui, il existe deux façons pour approcher le terme
“entrepreneur” : la première est « qu’est-ce qu’un entrepreneur ? » ; la deuxième

2
Frank Janssen et Bernard Surlemont ; L’entrepreneur : ses caractéristiques et ses motivations
; chapitre 2-Mohamed Binkkour ; La promotion de l’entrepreneuriat au Maroc : rôle de l’Etat
et perception des entrepreneurs ; page : 250
est « que fait l’entrepreneur ? ».
Casson (1991) propose deux approches pour distinguer les théories traitant le
terme “entrepreneur” :
 L’approche fonctionnelle : qui cherche à spécifier la fonction de l’entrepreneur,
elle se contente simplement d’affirmer que l’entrepreneur est défini « par ce qu’il
fait ». Cette approche définit une fonction et considère un entrepreneur comme
toute personne qui la remplit.
 L’approche descriptive : elle fournit une description de ce qui fait l’entrepreneur,
elle permet de mettre en lumière les caractéristiques propres d’un acteur qualifié
d’entrepreneur. Cette approche est la plus privilégiée par les comportementalistes.

Selon Filion et Toulouse (1995) :


 L’entrepreneur est un acteur ayant l’initiative, qui ose faire des choses nouvelles ou faire les
choses d’une autre manière. Généralement, il est qualifié d’opportuniste ou de visionnaire.
Donc l’entrepreneur est défini comme :
 L’individu ou le groupe d’individus qui réussit ou réussissent à identifier dans son leur
environnement une opportunité et qui arrive ou arrivent à réunir les ressources nécessaires
pour l’exploiter en vue de créer de la valeur.
 Ou l’individu qui engage une quelconque action en vue de la création ou l’établissement
d’une entreprise ou d’une organisation (Gartner, 1990 ; Reynolds, 1997).
3. Définition de l’accompagnement entrepreneurial

L’accompagnement entrepreneurial s’inscrit dans la perspective de l’aide au conseil à la


création et au management stratégique, c’est une méthode fondée sur la décision et sur la
systémique.
En fait, l’approche se veut collective et encourage le créateur ou le dirigeant à reproduire
progressivement sa propre démarche intellectuel dans le cadre des impératifs organisationnels
et du contexte socio-économique générale
L’accompagnement entrepreneurial est pourtant un facteur qui influence le succès des
entreprises : la pérennité est supérieure pour celles qui sont accompagnées que pour celles qui
ne le sont pas.3
L'accompagnement entrepreneurial comme l'a présenté Pluchart (2012, p. 220)4 "recouvre un
ensemble de relations et/ou de médiations visant à apporter les ressources financières,
matérielles et immatérielles nécessaires au créateur ou au repreneur d'entreprise". Batavia
Industrial Center fut la première structure d'accompagnement établi en 1959 à New York,
Etats-Unis5 Il présente le premier incubateur établi.

3
Le grand livre de l'entrepreneuriat Sous la direction de Catherine Léger-Jarniou, Paris, 2013, p271
Ansi, R. Cuzin et A. Fayolle6 définissent l’accompagnement comme une « pratique d’aide à
la création d’entreprise, fondée sur une relation entre un entrepreneur et un individu externe
au projet de création. A travers cette relation, l’entrepreneur va réaliser des apprentissages
multiples et pouvoir accéder à des ressources ou développer des compétences utiles à la
concrétisation de son projet ».
Les démarches d'accompagnement à la création d'entreprise sont désormais courantes et font
partie des préoccupations socio-économiques des collectivités locales (Fourcade, 1991). En
fait, le processus de création et de développement de l’entreprise s’inscrit dans un écosystème
constitué par les agents socio-économiques du territoire concerné, en l’occurrence, les
institutions locales, les réseaux de sous-traitances et de fournisseurs, les structures de
recherche, les organismes de formation et les financeurs actuels et potentiels. Sous l’influence
croisée de ces agents, le territoire peut connaître de notables transformations pour s’assurer
une dynamique économique favorisée par les pratiques d'accompagnement (Fayolle, 1994 ;
Saporta, 1994 ; Levan-Lemesle, 1998). Les actions collectives de sensibilisation à la création
d’entreprise et d’accompagnement des créateurs émanent de cette nécessité de dynamiser le
territoire local (Smith, Dickson et Smith, 1991 ; Johannison, 1988 ; Geringer, 1988 ; Lynch,
1989 ; Freeman, 1991 ; Blancho, 1995). On remarque que, non seulement, ces actions
contribuent à bâtir un environnement économique favorable au phénomène entrepreneurial,
mais qu'elles participent aussi à l’aménagement du territoire4.

Section2 : les fondements d’accompagnement entrepreneurial :


1. étapes, objectifs et rôles d’accompagnement entrepreneurial :
1.1. les étapes d’accompagnement entrepreneurial :
 A/ L’accueil :5 est un temps d’information, de sensibilisation et d’orientation ou de
réorientation des porteurs d’idées. Il marque « le début du traitement de l’idée et laisse une
grande place à l’expression du porteur, ce dernier se présentant et exposant son projet, puis
détaillant plus au moins la formalisation écrite du projet et les informations déjà réunies.
Dans cette étape, le porteur va tenter d’expliciter son idée et les accompagnants vont l’aider à
clarifier cette idée. Pour ce faire des informations vont être échangées et des informations peuvent
être suivies, l’accompagnant va également réaliser un pré diagnostic du projet.
 B/ L’accompagnement proprement dit : comprend l’aide au montage complet du dossier
pour aboutir à présenter un business plan d’une part et à organiser un accompagnement
financier d’autre part. Des formations peuvent également être envisagées à ce niveau sur des
points précis ainsi que des temps de rencontre avec l’accompagnant pour valider et construire
le business plan. Le Business plan : « est un dossier synthétique de présentation d’un projet
entrepreneurial, et une démarche d’analyse stratégique ayant permis de l’élaborer, il est
composé d’un plan d’action détaillé et tente de démontrer la viabilité et la rentabilité de la
future entreprise » 6L’accompagnement financier peut aller jusqu’à aider le porteur de projet
dans ses démarches de négociation avec des porteur de fonds.

4
Xième Conférence de l’Association Internationale de Management Stratégique « ACCOMPAGNEMENT
ENTREPRENEURIAL ET CONSTRUCTION DES FACTEURS CLES DE SUCCES », Gérard A.Kokou
DOKOU, juin 2001, Université Laval, Québec
5
BOUGHANEM. F, « L’entrepreneuriat féminin et son accompagnement : cas de l’accompagnement par
l’ANSEJ des femmes entrepreneurs de la wilaya de Tizi-Ouzou », Thèse de magister, FSECG-UMMTO, 2008,
P. 94

6
FAYOLLE. A, « Entrepreneuriat, apprendre à entreprendre », Ed Dunod, Paris, 2004, P. 292.
 C/ Le suivie post-création : comprend toutes les formes d’appui au chef d’entreprise visant à
l’aider à mettre en place des outils de gestion adaptée, lui apporter des conseils pour la prise
de décision, aussi « il s’agit bien d’une démarche qui comprend trois volets : l’accueil des
créateurs, des prestation personnalisées et un suivi pendant une période plus au moins longue
»7
L’aider à définir et à réaliser sa stratégie commerciale, insérer son entreprise au mieux dans
l’environnement la réalisation de ces missions présuppose une expertise technique de
l’accompagnement pour valider la viabilité du projet. Elle souligne également son rôle social
même si certains le minimisent l’accompagnement implique, en effet, une mission sociale et un
encadrement technique. Ces définitions et ces missions partagées par l’ensemble des
accompagnants sont ensuite interprétées sur le terrain de manière fortement contrastée selon les
dispositifs et les structures.

1.2. Les objectifs de l’accompagnement :


Plusieurs objectifs peuvent sous-tendre l’accompagnement, à savoir :
- Apporter une réponse rapide et de proximité aux porteurs de projet ;
- Permettre aux acteurs de s’accaparer de la méthodologie de la création et, éventuellement, de suivre
une formation ;
- Valoriser la démarche entrepreneuriale des créateurs, même si celle-ci ne devait pas aboutir, et
préparer, le cas échéant, les personnes à passer de la sphère sociale à la sphère économique ;
-Veiller à ce qu’une évaluation des capacités des porteurs de projet et de leur projet soit effectuée tant
par les acteurs mêmes que par les accompagnateurs ;
-Tendre à l’autonomie des créateurs donc des futurs chefs d’entreprise ;
-S’assurer de l’adéquation entre la personne et son projet ;
- Faire acquérir le capital social jugé minimum pour la pérennité du projet ;
- Dans cette optique, mettre en réseau le créateur avec ses partenaires commerciaux, financiers
Et industriels.

1.3. Le rôle de l’accompagnement :8


Le rôle de l’accompagnant consiste en une transmission de connaisses spécifiques. L’accompagnant
contribue à la définition des critères qui serviront de fondations à la décision de l’entrepreneur et à la
distinction de l’information fiable et pertinente pour la poursuite du projet entrepreneurial. Il se doit
d’adapter sa posture afin de cerner la personnalité de l’entrepreneur, ses compétences et savoir-faire,
mais aussi comprendre sa situation particulière, ses enjeux. Il doit prendre en compte la dimension du
projet et toujours adapter son approche et considérer que les organisations de petites tailles ne peuvent
s’entendre comme un modèle réduit des grandes entreprises.
Cette approche doit l’aider à mieux appréhender le projet entrepreneurial et à identifier son
avancement. Toutefois, si dans cette démarche, l’accompagnant épaule et supporte l’entrepreneur dans
sa quête d’informations il ne peut, ni ne doit, se substituer à lui dans la prise de décisions.

7
KIZABA.G ; Op cité, P75.
8
38 www.entrepreneuriat.com.
2. outils et mécanismes d’accompagnement entrepreneurial :
2.1. les outils d’accompagnement entrepreneurial :9
« L’accompagnement à la création d’entreprise utilise des différents types d’outils pour que le
Système d’aide soit complet et cohérent » :
 A/l’information : L’information et disponible grâce aux chambres de commerce ou
organismes spécialisés dans le traitement de l’information économique, financière ou
juridique aux universités impliquées dans ce processus de lancement d’entreprises, aux revues
spécialisées qui contribuent d’une manière très efficace grâce à la vulgarisation de
l’information et à leur apport en conseils pertinents, souvent données par des spécialistes aux
compétences indiscutables.
Sur le plan de l’information sur le marché, sur les produits ou les performances des entreprises par
secteur, l’INSEE (Institution National de la Statistique et des Etude Economiques) en France, par
exemple, met à la disposition des créateurs d’entreprises, des informations très détaillées. Cette
disponibilité d’une information de qualité contribue considérablement à une meilleure prise de
décision.
 B/la sensibilisation : Il existe divers pratiques de sensibilisation, ceci est certainement dû à la
nécessité de prendre en compte plusieurs facteurs, tel que la culture, les habitudes, les
coutumes, les connaissances, les habitudes spécifiques à la population visées. Nous présentons
quelque unes de ses pratiques de sensibilisation les plus utilisés :
-Les actions pédagogiques (cours, modules et conférence).
-Les manifestations associatives (conférence, journée d’information) ;
-Les actions initiatives (concours, subvention, prêts) ;
-Les actions de communications (campagne télévisé, radio, journaux).
 C/la stimulation : Il s’agit maintenant d’information et d’actions plus orientées, destiné à
mettre en lumière les avantages que l’on peut retirer d’une création d’entreprise au plan
personnel. On informera les créateurs potentiels et on les fera accéder à des avantages tels que
primes, concours, aides financières. Cette démarche a pour objectif d’accélérer la prise de
décision, de crée en levant les freins éventuels et en proposant des opportunités et des facilités.
 D/la formation : La formation entrepreneuriale est aujourd’hui reconnue comme étant
primordiale pour la bonne conduite des nouveaux projets entrepreneuriaux et pour améliorer
des compétences des entrepreneurs. Nous distinguons la formation générale des créateurs
potentiels, personne qui a l’intention vaguement, ressenti d’être de nouveaux entrepreneurs et
pour lesquels la formation est plus une sensibilisation qu’une étude approfondie du métier du
nouvel entrepreneur, et la formation spécifique destiné aux créateurs révélés, c’est-à-dire aux
personnes ayant un projet plus au moins défini. Cette formation spécifique prend très souvent
la forme d’une préparation à l’action et d’une mise en garde vis-à-vis des obstacles qui vont se
présenter lors des phases de création et de croissance risquée.
 E/la préparation : À ce niveau nous nous situons aux frontières de la formation et du conseil,
dans la
Mesure où la formation passe souvent par une assistance plus au moins personnalisée. Le
Formateur prend fréquemment la position du conseil pour l’élaboration du dossier de création.

9
9 ALBERT. P, FAYOLLE. A et MARION.S, « L’évolution des systèmes d’appui à la création d’entreprises »,
In revue FG.n°101, Novembre_Décembre 1994.PP. 100_112.
 F/le conseil : L’intervention de conseil peut avoir lieu avant, pendant ou après la création. Elle
concerne les plus souvent les domaines techniques, juridiques, financiers ou commerciaux.
Cette assistance vise à seconder le futur ou nouvel entrepreneur, à lui éviter les erreurs le plus
fréquemment rencontrées, à l’informer des possibilités qui lui sont offertes, à redresser les erreurs qui
ont pu être commises.
 G/le soutien institutionnel : Ce sont notamment les mesures administrative et fiscales
proposées aux entrepreneurs et/ou aux entreprises dans le but de réduire les freins (allègement
des formalités administrative ou juridique par exemple), ou de crée des encouragements par
des mesures fiscales appropriées.
 H/le financement : Ces mesures sont destinées à remédier au problème le plus fréquemment
évoqué en matière de création et de développement d’entreprise : l’absence ou l’insuffisance
de capitaux propres ou de financements à long terme. L’appui financier s’est beaucoup
développé avec la vague de la création de start-up d’internet et des PME de haute technologie.
L’objectif de l’appui financier est de subvenir aux besoins des créateurs au cours des phases
critiques de pré création et de poste création.
 I/ la participation : Ce comportement est caractérisé par une interpénétration des actions des
créateurs et des promoteurs. C’est le plus souvent l’association des financeurs et des créateurs
qui implique la participation des premiers à la gestion de l’entreprise.

2.2. les mécanismes d’accompagnement entrepreneurial :10


La plupart des mécanismes d’appui à la création d’entreprises, sont d’ordre politique comme les
mécanismes d’appui financier (dons, subvention, crédit, primes d’aménagements), réglementaire
(garantie, guichet unique, assouplissement des procédures), social (exonération des charges sociales),
fiscale (dégrèvement, exonération fiscale, zone franche), logistique (constructions de pépinières
d’entreprise publique, construction de pôle technologiques et de centre d’incubation).
 1)les mécanismes financiers : il existe quatre types à s’avoir :
-les dons : C’est un abandon d’une somme d’argent ou d’une propriété d’un bien sans contrepartie
réelle ou monétaire (gratuitement).
-les subventions : C’est une somme versée par les autorités publiques afin de venir en aide à une unité
économique (entreprise, ménage, collectivité territorial), pour la réalisation d’un objectif jugé
économiquement et/ ou socialement souhaitable. Ainsi des subventions peuvent favoriser la création
d’emplois, le maintien d’activités agricoles ou la création culturelle.
-les crédits : Mécanisme pour lequel une personne (débitrice) obtient un bien ou une somme d’un
créancier en échange de la promesse d’un paiement différé de la contrepartie.
-les primes d’aménagement : C’est une subvention d’équipement destiné à la promotion d’activités
dans certaines zones du territoire national.

 2)les mécanismes réglementaires :11 Les mécanismes réglementaires sont présentés comme


suit :
-Les garanties : C’est assurance une indemnisation en cas de risque comme il peut signifier un
engagement à rembourser, c’est-à-dire solvabilité de l’emprunteur (client).

10
BAZUREAU. F, BOSC. S, CENDRON. J- P, COMBEMACE. P et FAUGERE. J-P, « Dictionnaire économie et de
sciences sociales, Ed Nathan, Paris, 1989, P. 78.
11
4 PATUREL. R, « Dynamiques entrepreneuriales & développement économique »Ed L’Harmattan, Paris, 2007,
PP 73-74.
-le guichet unique : Il s’agit une institution très importante qui doit accomplir les formalités
constitutives des entreprises et permettre la mise en œuvre les projets d’investissement.
- Les assouplissements des procédures : Intervention qui permet de rendre moins stricte ou plus
tolérant les procédures liées à l’exploitation d’un projet.
 3)les mécanismes sociaux : S’effectue par l’exonération de charges sociales, qui représente
une suppression d’une part ou de la totalité des versements en espèces ou en nature que la loi
oblige tout employeurs (entreprise, ménage, administration) à effectuer a une caisse officielle
pour la couverture des besoins sociaux.
 4)les mécanismes fiscaux : Les mécanismes fiscaux sont présentés en trois types a s’avoir :
- Le dégrèvement : Réduction ou exonération accordées à titre exceptionnel ou durable à un
contribuable ou à une catégorie de contribuable, ou bien c’est une remise totale ou partiel d’impôt en
vue de soulagé certaines catégories défavoriser, ou pour encourager certains comportements.
- Les exonérations fiscales : Suppression d’une part ou de la totalité d’une taxe ou d’une obligation
liée à la fiscalité.
- Les zones franches : C’est une zone géographique d’un pays bénéficiant d’avantages tel que
l’exonération de charge fiscale.
 5)les mécanismes logistiques : C’est une fonction dont l’objectif est de satisfaire des besoins
exprimés aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de
service déterminé. Il existe des différents types comme Les pépinières d’entreprises
publiques ; Les pôles technologiques ; Les centres incubateurs.

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