Travail Sur Les Industries Culturelles
Travail Sur Les Industries Culturelles
Travail Sur Les Industries Culturelles
J’ai tenté dans cet article de définir manière très générale ce que sont les industries
culturelles, leurs propriétés et leurs mécanismes mais aussi les problématiques et enjeux
auxquels celles-ci sont confrontées.
L'UNESCO définit les industries culturelles comme « un secteur qui s'accorde à conjuguer la
création, la production et la commercialisation des biens et des services dont la particularité
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Certains pays choisiront néanmoins de « ranger » sous le concept d’« industrie culturelle », l'architecture, les arts du
spectacle, les arts plastiques ou encore le tourisme culturel.
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réside dans l'intangibilité de leurs contenus à caractère culturel, généralement protégés par
les droits d'auteur ». Toujours selon l'UNESCO, la particularité des « industries culturelles »
réside dans le fait que soit rajoutée aux œuvres de l'esprit une plus-value de caractère
économique.
Quant à lui, le sociologue Howard Becker parle de «mondes de l’art». Sous ce concept, celui-
ci désigne « L’ensemble des professions qui concourent à la production d’une œuvre
artistique ou à la faire reconnaitre comme telle ».
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Les produits culturels peuvent donc être considérer comme des biens industriels, toutefois
ceux-ci restent des biens particuliers du fait de leur valeur symbolique ainsi que de leur
dimension artistique.
Les différentes industries culturelles que nous venons de délimiter forment un véritable
système et un ensemble articulé du fait des interrelations qui se sont développées entre ces
filières économiques.
de l’écrivaine anglais JK
Rowlings : Harry Potter. Ceux-
« Externalités médiatiques positives »
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Fort de leur succès, les aventures du jeune sorcier ont été adaptées au cinéma et les films ont
été une véritable réussite commerciale. Ceux sont les studios hollywoodiens Warner Bros qui
à la fin des années 1990, obtiennent les droits de la saga Harry Potter. Les adaptations
cinématographiques sont produites entre novembre 2001 et juillet 2011. La saga Harry Potter
est la série de films la plus lucrative de toute l’histoire du cinéma.
A chacune de ces adaptations cinématographiques une bande originale est créée, impliquant
par la même des effets positifs sur les industries musicales. Des compositeurs comme John
Williams, Patrick Doyle ou dernièrement Nicholas Hooper ont créé des musiques pour les
différents Harry Potter.
L’industrie du jeu vidéo n’est pas en reste puisque chacun des Harry Potter s’est vu décliné en
un ou plusieurs jeux vidéos (et ce quel que soit le support).
Cette imbrication entre les branches s’explique notamment par le fait que les grandes firmes
de la culture ne sont pas spécialisées sur un segment culturel mais diversifient leur activité à
l’ensemble des industries de la culture et du divertissement (on parle souvent
d’entertainement). A titre d’exemple, la Walt Disney Compagny développe des activités dans
le cinéma, la télévision, l’édition, le théâtre, la musique, Internet, les jeux vidéos et les parcs
d'attraction.
Un oligopole à frange :
Les structures de ces industries sont sensiblement les mêmes pour l’ensemble des
produits culturels. En effet, la majorité des marchés, tant par type de produit que par pays,
sont structurés en oligopole à frange. En économie industrielle, un oligopole à frange est une
structure de marché en concurrence imparfaite où on peut observer un nombre restreint de
grosses entreprises, formant un oligopole, et qui contrôlent une vaste part du marché. Ces
conglomérats de la culture cherchent à créer des produits vedettes avec un retour sur
investissement important. Les coûts de production et de promotion de ces produits culturels
sont en général très élevés. Ces grandes entreprises se caractérisent par un nombre élevé de
productions afin de limiter les risques notamment en cas d’échec d’un produit. On peut parler
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Blockbuster : Cette expression désigne un produit vedette (une œuvre grand public) financé avec un budget conséquent,
bénéficiant d’une importante campagne marketing et dont la finalité est de générer d’importants profits. On peut d’ailleurs
noter une distinction difficile entre cout de production et cout de promotion.
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L’expression major désigne les grandes firmes (en général de grands conglomérats) qui dominent les industries culturelles.
Les majors sont souvent associées au développement de la de culture masse.
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de stratégie de portefeuille. La domination mondiale des majors hollywoodiens de l’industrie
du cinéma illustre particulièrement bien cette situation.
Autour de cet oligopole gravitent un nombre très important de petites voire très petites
entreprises. Ce grand nombre de petites entreprises se partage la faible part du marché laissée
par les « majors » du secteur. Ces entreprises se situent plutôt sur des marchés de niche.
Cette structure d'oligopole à frange s’explique par l'importance des effets d'échelle se fondant
sur les réseaux de distribution, la nécessité d’une diversification des risques face à un succès
incertain, ainsi que la faiblesse des barrières à l'entrée qui autorisent la création de petites
entreprises.
A titre d’exemple, une large part du marché de l’édition du livres en France est tenue par un
petit nombre de grandes maisons d’édition publiant plusieurs centaines de titres par an alors
que la moyenne des maisons d’édition varie entre 20 et 40 titres, ce qui implique que les
petites maisons d’édition éditent très peu de livres dans une année.
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L’enjeu de la diversité :
Il est important de préciser que diversité n’est pas quantité et une trop grande quantité de
produits peut être un inconvénient.
En effet, une quantité maximale de produits culturels confronterait le consommateur à une
grande difficulté lors de la consommation. A titre d’exemple, sur un marché du livre
caractérisé par une offre à profusion, il devient trop « coûteux » (notamment en temps) pour
un consommateur de trouver le livre qui lui convient et choisir un livre au hasard entraine une
prise de risque trop importante. Chaque rentrée littéraire est marquée par une arrivée massive
de nouveaux livres. Au final, seul les livres les plus médiatisés émergent de cette offre
pléthorique et le lecteur, quant à lui, est incité à se tourner vers des relais de prescription (prix
littéraires, critiques…).
De plus, quantité n’implique pas diversité dans le sens où ces quantités peuvent être
similaires. A titre d’exemple, le succès de la saga Twilight a entrainé au cinéma comme dans
la littérature une multiplication des histoires de vampires où une intrigue amoureuse
intervient.
Enfin, pour des raisons financières plus que professionnelles apparait un risque de formatage
des produits culturels à des normes mondialisées ce qui impliquerait pour ceux-ci la perte
d’une certaine « identité ».
En décembre 2001, Jean Marie Messier, à l’époque président français de Vivendi-Universal,
déclare que « l’exception culturelle française est morte ». Ces propos ont fait scandale mais
son révélateur d’un certain état d’esprit. L’ambition de Jean Marie Messier était claire, faire
de Vivendi Universal l’égal d’un major américain en créant une entreprise mondialisée autour
d’un axe franco-américain fort.
La question de la diversité au sein des industries culturelles apparait comme un enjeu majeur à
un niveau culturel comme à un niveau sociétal.
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numérique est un secteur porteur en pleine mutations et, bien que la numérisation dessine déjà
de nouveaux paysages, celle-ci est loin d’avoir puisé tous ses effets. La numérisation des
contenus et le développement de communautés de consommateurs, conjugués à l’adoption
croissante d’échanges à haut débit, créent donc des enjeux et des opportunités majeurs.
Cette situation implique que la survie des acteurs du secteur des industries culturelles dépend
de leur faculté à anticiper, à innover, à identifier des relais de croissance, à trouver des
modèles d’affaires efficients ainsi qu’à investir à bon escient. A l’heure du numérique, les
industries culturelles sont en pleine mutation et en recherche de stratégies pérennes et de
« business models » efficaces.
Ainsi, La numérisation a modifié les structures des filières des industries de la culture
notamment parce que celle-ci a brisé le couple contenus/supports de stockage. La
dématérialisation des contenus facilite de manière considérable la circulation des contenus et
des œuvres tout en ouvrant la possibilité de multiples démarches comme la réutilisation, le
réarrangement ou encore le rapprochement de ces contenus. Ce phénomène a entrainé
l’apparition de nouvelles fonctions en termes d’accès et d’exploitation alors que, dans le
même temps, certaines fonctions traditionnelles voient leur utilité remise en question tant du
côté de la fonction éditoriale que de la distribution physique des produits.
Ces mouvements ont entrainé l’émergence ainsi que la montée en puissance d’acteurs,
spécialistes de l’infrastructure numérique et pour la plupart étrangers aux modes d’expression
culturels (Google, Yahoo, mais aussi Apple, Microsoft…). La convergence des industries
culturelles avec l’informatique et les télécommunications (les NTIC) explique en grande
partie ce phénomène.
Ces nouveaux acteurs sont les grands gagnants de la « révolution numérique ». Les industries
culturelles forment un système toujours plus imbriqué dont le centre de gravité sera de plus en
plus un équipement unique : Internet. Les structures traditionnelles doivent donc penser à
revoir leur stratégie et leur modèle en fonction de cette situation. De grands groupes, à l’instar
de Vivendi ou Lagardère, disposant d’importants moyens financiers se sont déjà lancés dans
cette réflexion et dans le développement d’innovations.
Le premier exemple est celui des sites internet qui proposent au consommateur de produits
culturels de devenir producteur comme My major compagny pour la musique ou My
dorcel.com (si on considère la pornographie comme une forme d’art ou de culture). Ces
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plateformes renversent la chaine de valeur puisque le consommateur devient producteur.
L’internaute peut investir de l’argent dans un musicien ou un film qu’il pense porteur. Si le
film ou le musicien connait un succès commercial, les internautes ayant produit ceux-ci
connaitront un retour sur investissement intéressant. Les deux exemples cités se sont montrés
rentables.
On voit aussi émerger des idées de films ou de livres « participatifs ». Grace au web 2.0 ces
internautes-producteurs peuvent participer à la création artistique. Là encore, on observe un
bouleversement de la chaine de valeur.
Certaines expériences ne sont pas aussi concluantes. L’exemple de Deezer est emblématique
sur ce point là. Le site d’écoute de musique en streaming dès son apparition a bénéficié d’un
certains succès et sa formule gratuite a séduit beaucoup de monde. Néanmoins, le site a connu
des pertes importantes. Le 5 novembre 2009, Deezer changeait subitement de Business Model
en passant en mode payant. Là encore, l’offre premium n’a pas donné les résultats escomptés.
En 2009, le patron estimait un chiffre d'affaires de six millions d'euros de selon mais un
bénéfice négatif de trois millions.
Dans la même idée, en 2008, You tube, dont le « business model » se basait sur un système de
publicité ciblée, affichait une perte de 250 millions de dollars.
D’un point de vue financier, on constate donc un échec de certains sites reposant sur un
modèle gratuit pour l’internaute.
Ainsi, on observe des modèles encore à un stade béta d’utilisation et qui cherchent des
moyens pour devenir rentable. Un des enjeux majeurs de cette situation est de trouver des
moyens nouveaux pour rémunérer la « création » en accompagnant la transition vers un
avenir de toute évidence numérique.
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Enjeux et questionnements :
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Bibliographie :
Cette ébauche de bibliographie est une liste non exhaustive des textes et des auteurs traitant
des sujets abordés ci-dessus.