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UNIVERSITE DE LIMOGES

MISSION POUR L ETUDE


ES PROBLEMES DE L'EAU
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- EAUX POTABLES -

ESSAIS DE LABORATOIRE ET CONTROLES NECESSAIRES


AU TRAITEMENT DE L'EAU

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ESSAIS DE LABORATOIRE ET CONTROLES

DU TRAITEMENT DE L'EAU

Remarque Générale - Les essais de laboratoire décrits ci-après et les contrôles


du traitement de l'eau évoqués étant naturellement liés à la technologie propre
à certains appareils, il a été largement fait appel aux notices d'exploitation
des Constructeurs pour leur rédaction.

- SOWAIRE -

PREPARATION DES SOLUTIONS P- 3

Carbonate de sodium • 3
Lait de chaux ... '
Eau de chaux • • 7
Sulfate d'aluminium '." ."" ••• *0
Sulfate ferrique . . " . . " . . . . . . . . . W v-r-i'. H
Chlorure ferrique... ". ~~. 12
Floculant ••••• 14
14
Silice activée •
17
PREPARATION DE SOLUTIONS TITREES
Solutions titrées de chlore et solutions -permettant de
doser le chlore résiduel
- - Hypochlorite de sodium 22
- Hypochlorite de calcium
• Solutions titrées utilisées pour le dosage du chlore
r- Liqueur décinormale et N/35,5 de thiosulfate de sodium 23
- Liqueur décinormale d'iode
- Solution d'empois d'amidon
- Solution 4r de potassium
d i • - i

./...
PREPARATION DE SOLUTIONS TITREES ALCALIMETRIQUES
ET ACIDIMETRIQUES ."
N
Solution „•?• d'acide sulfurique
Solution £ de soude

PREPARATION DE SOLUTIONS DE REFERENCE


Hydrogênophtalate de K
Hydrogénocarbonate de Na
Acide oxalique
Dichromate de K

CONSERVATION DES SOLUTIONS ET REACTIFS

ETUDE DE LA PRECHLORATION
Théorie du point critique ou break-point
Techniques pour la détermination du point
critique
Contrôle du traitement

TECHNIQUES DES ESSAIS DE FLOCULATION (JAR-TESTS)


Recherche de la bonne dose de floculant .,

EXAMEN DE LA COHESION DE LA BOUE


Cas d'une étude d'eau
Technique à suivre

MESURE DU TA ET DU TAC
Mesure des titres
PREPARATION DES SOLUTIONS

Pour préparer les solutions, il faut utiliser de la verrerie bien


propre et de l'eau distillée. Au cas où on ne peut pas se procurer de l'eau
distillée, on peut utiliser de l'eau déminéralisée ou, à la rigueur, de l'eau
ordinaire.
La concentration des solutions préparées sur la station pourra aisément
être vérifiée par une méthode densimêtrique comme indiqué sur les figures 1 et 2
Il pourra être tenu compte des différences de températures comme indiqué figures
2 et 3.

1°) - SOLUTION DE CARBONATE DE SODIUM A 20 G/LITRE -

Le carbonate de sodium remplace parfois la chaux pour ajuster le pH


de floculation ou pour neutraliser le gaz carbonique excédentaire.

Peser 5 g. de carbonate de sodium et les introduire dans la fiole jaugée


de 250 ml.

Verser de l'eau distillée jusqu'à ce que le niveau de liquide atteigne


la graduation.

Boucher la fiole jaugée et agiter soigneusement jusqu'à dissolution


complète.

On obtient ainsi une solution à 20 g/1 ; 1 ml. de cette solution versée


dans un bêcher contenant 1 litre d'eau à étudier correspond à une dose de
réactif (encore appelée taux de traitement) égale à 20 mg/1.

.Calcul du taux de traitement


Le graphique n°A permet de lire directement la dose de réactif ou taux
de traitement en mg par litre en fonction du nombre de millilitres (ml) de solu-
tion introduits dans 1 litre d'eau à étudier.

EXEMPLE - On a introduit 3 ml.de solution de carbonate de sodium à 20 g/1 dans


un bêcher contenant 1 litre d'eau à étudier. Sur l'axe vertical situé à gauche
chercher le point A correspondant à 3 ml. et situé à 3 cm de 0.

Suivre la droite horizontale AB jusqu'à sa rencontre avec la droite OP.


En B suivre la ligne verticale OC jusqu'à sa rencontre avec l'axe horizontal.
C'est situé à 6 centimètres de 0 et correspond à 60 mg. Le taux de traitement
est 60 ing/litre (ou 60 g/m^).
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c-°) - CHAUX - •

A - Lait_de_chaux_à_20_grannnes_gar_litres

Peser 5 grammes de chaux, introduire cette chaux dans une fiole jaugée
de 250 centimètres cubes, ajouter de l'eau distillée jusqu'à ce que le niveau
du liquide atteigne la graduation.

Fermer la fiole et agiter violemment pour obtenir une bonne suspension,


transvaser ensuite cette suspension dans un flacon. S'il reste un dépôt dans la
fiole, on laisse décanter le flacon et lorsque l'eau surnageante est assez
claire, on verse un peu d'eau dans la fiole que l'on agite bien et l'on trans-
vase à nouveau dans le flacon, (répéter plusieurs fois jusqu'à ce qu'il ne reste
plus de dépôt dans la fiole).

ïggo££igt : Toutes les fois où l'on désire utiliser le lait de chaux, il faut
agiter violemment le flacon avant de prélever le lait de chaux avec la pipette.

Calcul du taux de, tAOÀXwe.nt(se servir du graphique n° 4)

Le graphique n° 4 permet de lire directement la dose de réactif ou


taux de traitement en mg/1 en fonction du nombre de millilitres (ml) de solu-
tion introduit dans un litre d'eau à étudier.

Si dans un bêcher contenant 1 litre d'eau à étudier, on introduit 3 ml


de lait de chaux à 20 g/1, la dose de réactif (encore appelée taux de traite-
ment) est égale à 60 mg/1 ( ou à 60 grammes par mètre cube).

En général, la dose de chaux à utiliser est égale au tiers de la dose


de sulfate d'alumine : lorsque l'eau brute traitée est peu chargée (moins de
40 mg/1 de sulfate d'alumine), il est préférable d'utiliser de l'eau de chaux.

B ~ ëâH-^Ê chaux

Peser 4 à 5 grammes de chaux en se servant d'un petit entonnoir en


papier, verser la chaux dans un flacon de 1 litre (ou une bouteille de 75 cen-
tilitres) propre et sec.

Verser de l'eau distillée jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un vide très


faible (le cinquième ou le sixième de la capacité).

Boucher le flacon ou la bouteille et agiter violemment pendant 5 à 10


minutes. Répéter 4 à 5 fois cette agitation en six heures.

Laisser décanter, et lorsque l'eau est assez claire, filtrer sur filtre
plissé. (Si l'on ne possède pas de filtre, on laisse au repos pendant 12 à 24
heures et l'on transvase le liquide clair dans un autre flacon, sans entraîner
le dépôt qui est au fond).
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-Ao-

VétoÂmùiation du titne do. Ve.au de chaux.

On se reportera à la mesure du TA et du TAC.

Le graphique n° 5 permet de lire directement le titre de l'eau de


chaux en fonction du nombre de ml de liqueur alcalimètrique N/25 (axe vertical
de gauche) ou du nombre de degrés de cette même liqueur (axe vertical de droite).

Exemple : On a prélevé 10 ml d'eau de chaux et on a versé 6 ml de liqueur


alcalimètrique N/25 ou 12 degrés de cette même liqueur pour faire virer l'hé-
liantinê.
Suivre la ligne horizontale passant par le point A jusqu'à ce qu'elle
coupe la droite OP en B.

Suivre la droite verticale jusqu'à son intersection C avec l'axe


horizontal. C correspond à 0,88 g de chaux exprimée en Ca(0H)2 par litre.

Calcul do, la do{,Q dz nJéactÀ.^ ou taux de. ijuxiX.QMQ.nt

Si T est le titre de l'eau de chaux exprimé en grammes de Ca(OH)2/litre


et si dans un bêcher contenant 1 litre d'eau à étudier on a versé N millilitres
(ml) de l'eau de chaux de titre T, la dose de chaux ou taux de traitement ex-
primé en mg Ca(0H)?/l est : T * N.

3°) - SOLUTION-MERE DE SULFATE D'ALUMINIUM à 100 g/l

Peser 25 grammes de sulfate d'aluminium et introduire les cristaux


dans une fiole jaugée de 250 ml.

Verser de l'eau distillée jusqu'à ce que le niveau du liquide atteigne


la graduation.

Fermer la fiole et agiter soigneusement jusqu'à dissolution complète


des cristaux (si l'on dispose de suffisamment de temps, on peut laisser les
cristaux se dissoudre, et, lorsqu'il reste très-peu de cristaux, on agite
pour terminer la dissolution et le mélange).

On obtient ainsi une solution-mère "A" à 100 g/1 ; 1 ml de cette solu-


tion, versé dans un bêcher de 1 litre d'eau à étudier, correspond à une dose
de réactif (encore appelée taux de traitement), égale à 100 mg/1.

Cette solution peut être utilisée pour l'essai de floculation si on


est en présence d'une eau excessivement trouble ou très colorée exigeant plus
de 100 mg/1 de sulfate d'aluminium. Lorsqu'on est en présence d'une eau brute
normale, on prépare, à partir de la solution-mère "A", une solution à 10 g/1.
- f- M
Solution de. iul^ate. d'aluminium à 10 g/l
Prélever 25 ml de la solution-mère "A", et verser ce volume dans
une fiole de 250 ml; (si l'on ne possède qu'une pipette de 10 ml, on prélève
deux fois une pipette de 10 ml et 5 ml, en versant chaque fois le volume de
la pipette dans la fiole de 250 ml.

Verser de l'eau distillée jusqu'à ce que le liquide atteigne la gra-


duation.

Fermer la fiole et agiter violemment, en la retournant plusieurs fois


pendant 4 à 5 minutes, de façon à bien mélanger : on obtient une solution
homogène ayant une concentration de 10 g/1.

Calcul du taux de t-icUXe.me.nt


On utilisera le graphique n° 6 pour calculer la dose de réactif ou
taux de traitement en mg/1.

Exemple : Dans un bêcher contenant un litre d'eau à étudier on a introduit


7 ml de solution de sulfate d'aluminium (graphique n° 6 ) .

Sur l'axe vertical, chercher le point A correspondant à 7 rai et situé


à 7 cm de 0.

Suivre la droite horizontale AB jusqu'à son intersection C avec OP.


Au point B, suivre la droite verticale BC jusqu'à son intersection C avec
l'axe horizontal.

Le.point C, situé à 7 cm de 0 correspond à 70 mg/1.

4°) - SOLUTION DE SULFATE FERRIQUE à 100 g/l -

Peser 25 grammes de sulfate ferrique, et introduire les cristaux


dans une fiole jaugée de 250 ml. >

Verser de l'eau distillée jusqu'à ce que le niveau du liquide atteigne


la graduation.

Fermer la fiole et agiter violemment pendant 5 à 10 minutes ; laisser


reposer pendant 1 heure, et agiter à nouveau pendant 5 à 10 minutes ; répéter
cette agitation pendant 3 à A heures, et laisser bien déposer car le sulfate
ferrique contient beaucoup d'impuretés insolubles dans l'eau.

Transvaser le liquide surnageant clair dans un flacon sans entraî-


ner de précipité, et boucher le flacon.

Pour effectuer les essais de floculation, il faut, comme dans le cas


du sulfate d'alumine, faire une solution à 10 g/1 (voir le paragraphe relatif
au sulfate d'aluminium).
Prélever 25 ml de la solution-mère à 100 g/1 et verser ce volume
dans une fiole de 250 ml.

Verser de l'eau distillée jusqu'à ce que le liquide atteigne la


graduation.

Fermer la fiole et agiter violemment en retournant plusieurs fois


la fiole pendant 4 à 5 minutes.

On obtient ainsi une solution homogène contenant 10 grammes de sulfate


ferrique par litre ; 1 cm-> de cette solution versé dans un litre d'eau cor-
respond à une dose de réactif de 10 mg/1.

Pour la correspondance entre les ml et le poids de sulfate ferrique,


on utilisera le graphique n° 6.

5°) - SOLUTION DE CHLORURE FERRIQUE à 100 g/l -

Le chlorure ferrique est fourni sous différentes formes : solution


ou solide ; dans tous les cas, il est vendu au kilogramme, c'est donc en poids
qu'il faut exprimer les concentrations.

Un litre de solution de chlorure ferrique commercial pèse environ


1,450 kg et contient environ 600 g de FeClo pur, un kilogramme de solution
commerciale contient - 414 g de FeCl_ pur.

Peser 25 grammes de chlorure ferrique commercial et introduire ce


poids dans une fiole jaugée de 250 ml.

Verser de l'eau distillée jusqu'à ce que le niveau de liquide atteigne


la graduation.

Fermer et agiter violemment en retournant plusieurs fois la fiole


(s'il s'agit de produit solide, il faut agiter jusqu'à dissolution complète ;
s'il s'agit du produit sous forme liquide, une agitation violente de 5 à 10
minutes assure un bon mélange.).

Pour les essais de floculation, on utilise une solution à 10 g/1,


- préparée comme il est indiqué pour les deux solutions précédentes.

Remarque : - Les solutions à 100 g/1 de sulfate d'aluminium, de sulfate


ferrique ou de chlorure ferrique se conservent plus d'un mois ; il est bon
de refaire toutes les 24 à 48 heures les solutions à 10 g/1, en utilisant les
solutions-mères à 100 g/1.
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-Mf- )h

6°) - SOLUTION-MERE DE FLOCULANT (encore appelée adjuvant de floculation)


à è grammes par litre (0,5%) -

Les floculants se trouvent dans le commerce, sous forme de poudre,


ou sous forme de solution concentrée.

Mettre 150 ml d'eau distillée dans un bêcher.

Peser 1,25 gramme de produit et verser très lentement dans l'eau,


en agitant violemment (il faut que la dissolution soit complète entre chaque
addition de produit).

Transvaser la solution dans une éprouvette de 250 ml, rincer le bêcher


en versant d'eau distillée, et transvaser dans l'éprouvette de 250 ml ; recom-
mencer le rinçage deux fois pour que le niveau de liquide dans l'éprouvette
atteigne la graduation 250.

Agiter violemment l'éprouvette, comme indiqué précédemment.

Calcul du taux de. tAcucte.mQ.ivt

On se reportera au graphique n° 7 et à la note explicative du paragra-


phe silice activée pour ce calcul.

7°) - CAS DE LA SILICE ACTIVEE (appelée également adjuvant de floculation) -

A~ Solution A de silicate de sodium

Peser 74 grammes de silicate de sodium commercial ; dans une fiole


jaugée de 1 litre, verser 400 ml d'eau distillée, puis verser les 74 g de
silicate de sodium.

Rincer avec de l'eau distillée le récipient qui a servi à peser le


silicate de sodium (ou rincer au moins 4 à 5 fois) puis ajuster le volume à
1 litre avec de l'eau distillée.

Agiter soigneusement en retournant la fiole jaugée bouchée.

Transvaser cette solution dans un flacon de 1 litre.

Le silicate de sodium commercial a une densité comprise entre 1,3 et


1,4 (38 à 41° B e ) et contient entre 0,270 et 0,280 Kgde Si02 par kilogramme.

B~ ë2LliÈi.(j.n.-ë^4L.9.£.i.4e-Ê.liLfliïl^T^i.
Peser 9,2 g d'acide sulfurique pur à 66 e Bé, densité 1,84.

Dans une fiole jaugée de 1 litre, verser 400 ml d'eau distillée, puis
verser les 9,2 g d'acide en ayant soin d'agiter et de verser très lentement.

Rincer plusieurs fois avec de l'eau distillée le récipient qui a servi


à peser l'acide. Laisser refroidir et ajuster le volume à 1 litre avec de l'eau
distillée. Agiter soigneusement en retournant plusieurs fois la fiole jaugée
bouchée.

Transvaser cette solution dans un flacon'de 1 litre.

Remarque : - Pour préparer la solution de silice activée à partir des solutions


A et B, on utilisera toujours la même verrerie jaugée pour volumer le silica-
te et on affectera également toujours une même verrerie pour volumer la solu-
tion d'acide ; en opérant ainsi on peut être persuadé d'obtenir des résultats
constants.

PàépaAation de la Aolcution de bitlce. activée, à 10 g/l de concentAation

Rincer soigneusement 6 Erlenmeyer de 250 ml : dans les 3 premiers


n° 1 - 2 - 3 , volumer exactement 50 ml de la solution A de silicate de so-
dium. Dans les 3 autresErlenmeyer n° 4 - 5 - 6, volumer exactement 40 ml de
la solution B d'acide ; ajouter 7 ml de solution B dans le n° 4, 8 ml de solu-
tion B dans le n° 5, 9 ml de solution B dans le n° 6.

Verser l'Erlenmeyer n° 4 dans le n° 1, le n° 5 dans le n°2 et le n° 6


dans le n° 3 en ayant soin d'agiter soigneusement puis.au moyen d'une pipette
propre,verser 3 ml d'eau distillée dans l'Erlenmeyer n° 1, 2 ml d'eau
distillée dans le n° 2, 1 ml d'eau distillée dans le n°3.

Agiter soigneusement les Erlenmeyer pour homogénéiser chacune des


solutions.

Rincer soigneusement les Erlenmeyer n° 4 - 5 - 6 avec de l'eau distil-


lée et jeter à l'égout l'eau de rinçage.

Avec une pipette, prélever 10 ml dans l'Erlenmeyer n° 1 et les intro-


duire dans le n° 4. Après avoir bien rincé la pipette, prélever 10 ml dans le
n° 2 et les introduire dans le n° 5, enfin, après avoir bien rincé la pipette,
prélever 10 ml dans le n° 3 et les introduire dans le n° 6. Ajouter environ
90 ml d'eau distillée dans chacun des Erlenmeyer n° 4 - 5 - 6 puis contrôler
le TA et le TAC (voir méthode d'analyse) de chacune des solutions préparées..
Si les solutions ont été bien préparées l'une d'elle doit avoir un TA compris
entre 12 et 15° pour un TAC compris entre 57 et 65° (normalement c'est la
solution n° 2).

.../...
-JS-/&

Si tous les TA sont inférieurs à 12° et si tous les TAC sont infé-
rieurs à 57°, il faut diminuer la dose d'acide utilisée. Par exemple : dans
les Erlenraeyer n° 1 - 2 - 3 , volumer 50 ml de solution A de silicate de sodium,
puis :
dans l'Erlenmeyer n° 4 : 40 ml de solution B + 4 ml de B + 6 ml d'eau distillée,
dans l'Erlenmeyer n° 5 : 40 ml de solution B + 5 ml de B + 5 ml d'eau distillée,
dans l'Erlenmeyer n° 6 : 40 ml de solution B + 6 ml de B + 4 ml d'eau distillée.

Laisser la solution mûrir pendant 20 à 30 minutes ; une légère opalescen-


ce bleutée se développe.

Ajouter 90 ml d'eau à la solution ayant les titres TA et TAC les plus


voisins de ceux indiqués ci-dessus, puis agiter soigneusement. On obtient ainsi
une solution à 5 g par litre dont 1 ml correspond à 5 mg de Si0~ (voir graphi-
que n° 7) .

Exemple : Dans un bêcher contenant 1 litre d'eau à étudier, on a introduit


0,6 ml de solution à 5 grammes par litre de SiO„. Sur l'axe vertical, chercher
le point A correspondant à 0,6 ml et situé à 6 cm de 0. Suivre la droite AB
jusqu'à ce qu'elle coupe la ligne OP. En B suivre la droite verticale BC
jusqu'à son intersection C avec l'axe horizontal. Le point C situé a 6 cm de
0 correspond à un taux de traitement de 3 mg par litre de SiO .
4

PREPARATION DE SOLUTIONS TITREES NECESSAIRES


AU CONTROLE ET TRAITEMENT DE.L'EAU

Les solutions nécessaires au contrôle et traitement de l'eau se


classent en deux catégories :
- celles pour lesquelles la concentration est un ordre de grandeur, les
masses seront alors pesées a 1 g. près, les volumes mesurés à 1 ou 2 ml.
près à l'éprouvette graduée ;
- celles pour lesquelles la préparation et le contrôle nécessitent des pesées
rigoureuses au 1/10 mg., des mesures de volume à 0,05 ml. près (burette,
fiole jaugée, pipette graduée ou jaugée).

PREPARATION DE SOLUTIONS TITREES

Elle se fait à partir de produits de commerce dont la pureté et le


comportement nécessitent deux techniques de préparation.

1°) - PRODUIT DE PURETE SUPERIEURE A 99,5 % ET DONT LA MANIPULATION OU LA


MISE EN SOLUTION N'ALTERE PAS LA P1IPFTF -
Ces produits sont peu nombreux, leurs solutions constitueront des
solutions de Référence.
Peser dans un bêcher propre et sec, la masse correspondant au titre
souhaité à 0,2 mg. près. Introduire le produit dans une fiole jaugée, rincée
à l'eau distillée, en prenant bien soin de rincer le bêcher à l'eau distillée
et de recueillir les eaux de rinçage dans la fiole jaugée. Introduire une quantité
d'eau distillée telle que la fiole ne soit qu'à moitié pleine, agiter jusqu'à
dissolution complète des cristaux. Compléter la fiole avec de l'eau distillée
jusqu'au trait de jauge ; essuyer les gouttes d'eau distillée mouillant l'inté-
rieur du col de la fiole au-dessus du trait de jauge, à l'aide d'un papier filtre
Boucher et agiter très soigneusement. La solution doit être parfaitement homogène.

2°) - PRODUITS DE PURETE INFERIEURE A 99 % OU DONT LA MANIPULATION ALTERE


LA PURETE - '

C'est le cas :
- de la soude qui s'hydrate et se carbonate très vite à l'air et en présence
du C0 2 dissout dans l'eau ;
- de l'iode qui se sublime et se dissout très lentement ;
A%

- du thiosulfate de sodium qui réagit lentement avec l'oxygène et le CO2


dissous dans l'eau ;
- etc.

De telles solutions ne peuvent être préparées à coup sûr à partir du


produit du commerce, on préfère fabriquer une solution mère trop riche (en
général supérieure de 10 % au titre souhaité) que.l'on dose de suite ou après
quelques jours et que l'on ajuste au titre souhaité.

a) Préparation d' une__solution mètre tro£_riche_


Peser à 0,1 g. près la masse théoriquement nécessaire pour obtenir le
titre souhaité + 10 %.
Ajouter la moitié de l'eau distillée correspondante, mesurée avec une
éprouvette graduée (il est inutile d'effectuer cette opération dans une fiole
jaugée). Dissoudre complètement les cristaux. Ajouter le reste de la quantité
d'eau distillée nécessaire et bien homogénéiser (ceci est très important si
l'on désire obtenir des résultats reproductibles)

b) Dosage de la solution mère

A l'aide d'une solution de référence adaptée (voir chaque cas particu-


lier). La concentration obtenue doit être supérieure à celle espérée sinon il
faut enrichir la solution mère en ajoutant du produit, homogénéiser puis redoser.

c) Aîu^tement

Cette opération consiste à ajouter V ml. d'eau à la solution mère trop


riche pour obtenir une solution fille de titre égal ou titre désiré.

Calcul de V
Le fait d'ajouter V ml. d'eau à V M ml. de solution mère de titre C„
ne change pas le nombre de moles d'équivalents qu'elle contient. On obtient
une solution fille de volume V,, + V et de titre C„ souhaité
M F
V X = V + V C C et C S n t connus
M Si ^ M ^ F M F °

On calcule V., et V suivant deux méthodes.

- on pose (Vw + V) = contenu de la fiole choisie et on calcule V et V.„


M M
réalisation : dans la fiole choisie, rincée à la solution mère, on
verse V ml. d'eau distillée (avec précision '.burettes, pipettes) puis
on complète au trait de jauge avec la solution mère. On essuie l'inté-
rieur du col de la fiole avec un papier filtre. On bouche, on agite
soigneusement. Ceci peut se réaliser dans tous les cas.
-ïs

on pose V = contenu de la fiole choisie et on calcule V


M
réalisation : dans la fiole choisie, rincée à la solution mère, on
introduit de la solution mère jusqu'au trait de jauge. On essuie
l'intérieur du col de la fiole puis on ajoute V ml. d'eau distillée.
On bouche, on agite soigneusement. Ceci n'est réalisable que si V
est petit, c'est-à-dire si le titre de la-solution mère est très
proche de celui de la solution fille souhaitée.
°6U

PREPARATION DE SOLUTIONS

DE REFERENCE

Ces solutions très stables sont préparées directement par pesée de


la masse calculée de produit RP. La masse est pesée à 0,5 mg. près, dans un
bêcher ou un sabot de pesée propre et sec.
On introduit les cristaux dans la fiole jaugée, on rince le sabot de
pesée à l'eau distillée, l'eau de rinçage est récupérée dans la fiole. Intro-
duire une petite quantité d'eau distillée, agiter jusqu'à dissolution totale
des cristaux, ajouter de l'eau distillée jusqu'au trait de jauge, essuyer le
col de la fiole, boucher soigneusement pour que la solution soit parfaitement
homogène.

MASSE A PESER POUR 1 L


PRODUIT COMPORTEMENT USAGES
DE SOLUTION 0,100 N

^COOH _ ^ + ^COO-
drogéno- 0,100 N—^0,1 M_»20,423 g / 1 Dosage de l a
C H - H + C H
îatalate 6 5^COO *- 6 5^C00~ s o u d e en p r é -
• potassium monoacide faible sence de phénol
phtaléine
/COOH J M IN 204,23 g/1 Conservation
. 5 v C00K
I an

drogéno- HCO» + H 1C02 + H 2 0 0,100 N^O.IOO M_»8,401 g/1 Dosage des aci-
î r b o n a t e de des forts
monobase faible hélianthine
jdium
:0- Na + 1 M IN 84,01 g/1 Conservation
1 an
L c a r b o n a t e de

^ide COOH C00 0,100 N_>0,050 M_*6,3035 g/1 Dosage des


+ 2W
xalique bases fortes er
COOH ^ ^ C00
:OOH)0, 2H20 présence de
diacide faible phénol phtaléinje
POISON
1 M 2 N 126,07 g/1

cide C00" 126,07 g/1 0,100 N_0,050 M 6,3035 g/1 Dosage du


xalique I r 2 C0 2 + 2e" permanganate
COOH)„, 2H20 C00 de potassium
(ajouter H„S0,
ou Réducteur 126,07 g/1 chauffer
xalate de 134 g/1 0,100 N_^0,050 M-i.6,700 g/1 légèrement)
1 M 2
odium Bonne conserva-
C00 Na)~ tion. POISON

/
&L

hromate Cr20.,= + 14 H + 6e 0,100 N _ ^ moles/1^4,9035 g/l:Dosage des ré-


potassium
Cr2 0 ?
2 Cr K?H, 0 :ducteurs
:S203= Fe2+
Oxydant puissant ]en présence
:
H S0, Bonne
1 M 6 N 294,27 g/1 : o2 4
: conservation
: 1 an
: CORROSIF
PREPARATION D'UNE SOLUTION

TITREE D'HYPOCHLORITE

TEMPS CONSERVATION
1 heure : Faible durée de l'ordre de quel-
ques heures. D'autant plus faible
PRODUITS
que la concentration est basse
- Eau de javel du commerce concentrée
46° chlorométrique ou hypochlorite
de calcium solide •

- Eau d'évian ou eau â demande en chlore


nulle voir plus loin, ou eau du robinet
- Kl en solution à 100 g/1
- Solution de thiosulfate de sodium
N
:
35,5

PROPRIETES CARACTERISTIQUES

1°) - L'HYPOCHLORITE DE SODIUM OU DE CALCIUM SONT OXYDANTS-

CIO" + 2H 2e ^ * Cl" + H20

une solution 1 M est 2 N


On exprime la concentration d'une solution d'hypochlorite en fonction
du chlore qu'elle peut libérer d'après l'équation
CIO" + 2H+ + Cl"^z£bCl 2 + H_0

- soit en degré chlorométrique : volume de chlore qu'1 1. de solution peut dégager


par décomposition complète de C10~ ^une solution 1 M est à 22,'4° chl.
- soit en g. ou mg. de chlore par litre : masse de chlore qu'un litre de solution
peut dégager par décomposition complète—>une solution 1 M est à 71 g/1 de chlore.

Une solution d'hypochlorite 1 M est 2 N« ^22,4° chl. 6 »71 g/1 de chlore

N d'hypochlorite peut libérer 1 g/l de chlore


Une solution
35 5
' 1 ml. de cette solution, libère 1 mg. de chlore
2?>

2°) - L'HYPOCHLORITE OXYDE LES MATIERES ORGANIQUES DE L'EAU -

Son Son titre varie très vite si on utilise de -l'eau déminéralisée,


moins vite si on utilise de l'eau d'évian (non chlorée) ou de l'eau du robinet
qui est chlorée.

3°) - L'ION HYPOCHLORITE SE DECOMPOSE EN LIBERANT DU CHLORE -

Le titre de la solution est instable.

N
PREPARATION D'UN LITRE DE SOLUTION D'HYPOCHLORITE DE Na
35,5

1 °) - A PARTIR DE L'EAU DE JAVEL CONCENTREE DU COMMERCE 45° CHL. -

a) Préparation d'une solution mère environ E.


35,5
- Dans une fiole de 100 tal. rincée à l'eau distillée, prendre 10 ml. de solution
du commerce (avec propipette). Compléter à 100 ml. avec de l'eau d'évian fraî-
chement ouverte ou de l'eau à demande en chlore nulle, ou de l'eau du robinet.
N
b) Préparation et dosage de la solution fille environ
" 35,5
Cette solution est préparée au moment de son emploi.
- Prélever 10 ml. de solution mère (pipette + propipette) que l'on place dans
une fiole jaugée de 100 ml. rincée à l'eau d'évian. Compléter à 100 ml. avec
de l'eau d'évian. Homogénéiser.
C10"
- Dosage en 2Hd'iodure
présence + 2e de
— * K Cl + H20

21- ^ ± 18, + 2e
N
On dose l'iode libérés par une solution de thiosulfate de sodium
35,5
N
thiosulfate de sodium
= C1
35,5

V, 10 ml. de solution d'hypochlorite C~


20 ml. solution Kl 100 g/1
15 gouttes d'acides acétique "glacial"
brun ^incolore
- Détermination du chlore contenu dans l'eau utilisée à la fabrication de la
solution
N
thiosulfate de sodium
35,5

10 ml. d'eau utilisée si une coloration se développe, verser


1 cristal de Kl du thiosulfate jusqu'à sa disparition
1 ml. empois d'amidon v Volume de'thiosulfate versé

Si au cours de ce contrôle, il faut verser V ml. de thiosulfate c 'est que


cette eau contenait du chlore. Le volume de thiosulfate intervenant dans
le calcul de C„ est non pas V-. mais V, - V ml. correction inutile si on
utilise__de l'eau à demande^ nulle en chlore.

1 ml. de solution de concentration C~ libère C x 35,5 mg. de chlore

2°) - A PARTIR D'HYPOCHLORITE DE CALCIUM 2 ClO~ Ca2+ = 243 g. -

""""* Préparation de 100 ml. de solution mère de titre compris entre


9 et 12 g. de chlore par litre.
- Peser environ 2 g. d'hypochlorite de Ca. Introduire dans une fiole jaugée
de 100 ml. Dissoudre avec un peu d'eau d'Evian. Compléter à 100 ml. Agiter
et laisser reposer.

"***" Préparation et dosage de la solution fille de concentration voisine


de 1 g. de chlore par litre
- Prélever 10 ml. de solution mère et verser dans une fiole jaugée de 100 ml.
rincée à l'eau du robinet. Compléter à 100 ml. avec de l'eau d'ëvian ou du
robinet. Doser comme en 1 b.

PFEPARATION DE 1 L. DE SOLUTION DE THIOSULFATE DE SODIUM N"

======================================================== 35,5
Cette liqueur permet de contrôler facilement les solutions de
chlore ou chlore résiduel dans l'eau. 1 ml. de cette solution correspond a
1 mg. de chlore.

A. SOLUTION A UTILISER DANS LES 2 JOURS

1) Peser avec précision 6,99g de thiosulfate de sodium, 5H20 I N o ^ a . ^ f S n^g]


2) Verser dans une fiole de 1 1. rincée à l'eau distillée
3) Verser de l'eau distillée de façon à remplir les 2/3 de la fiole
A) Agiter jusqu'à dissolution complète des cristaux
5) Compléter à 1 litre avec de l'eau distillée. Essuyer le haut du col de la
fiole. Boucher, agiter longuement, pour bien homogénéiser.
15

B. SOLUTION POUVANT SE CONSERVER PLUSIEURS MOIS

Cette solution se conserve moins bien que la solution 0,100 N pré-


parée par la 2° méthode. Aussi, est-il préférable de préparer la solution
N
a partir de la solution stabilisée 0,100 N.
35,5

1°) - PREPARATION PAR DILUTION DE LA SOLUTION STABLE 0,100 N préparée par la


2° méthode II.B.

Dans une fiole de 1 1. rincée à V , x C , - (V . + V ) C ,


sol. sol. sol. eau sol,
l'eau distillée, mettre 282 ml. de mère mère
solution de thiosulfate de sodium 4
0,200 N 1 000 ml
0,100 N 35,5

pipettesflOO ml. 2 fois 200 ml.


\ 50 ml, 1 fois 50 ml.
jaugées ^ 2 5 m l
1 fois 25 ml. V , - 281,69 ml.
sol. mère
P ipettes f 10 ml, V = 718,31 ml.
7 ml. eau'
raduées \_
grad
282 ml.

Remarque : peut se mesurer à l'é-


prouvette graduée (moins précis)
Compléter au trait de jauge avec
de l'eau distillée. Essuyer le col

Homogénéiser

2°) - PREPARATION DIRECTE suivant la même technique que pour la solution


0,100 N 2° méthode

Peser environ 7,2 g. de thiosulfate de sodium, 5H„0 puis procéder comme


II.B. 2, 3, 4, 5.

PREPARATION D'UNE SOLUTION TITREE

D'IODE I 2 = 253,84 g

TEMPS CONSERVATION
1 journée (12 h. d'agitation) Quelques mois à l'abri de la lumière
(flacon jaune) dans flacon bouché
PRODUITS
émeri (l'iode attaque le liège et le
^2 bisublimé 14 g.
caoutchouc)
solutionKI 100 g/1 1,5 1.
solution S^O.Na» 0,100 N 50 ml.

PRESENTATION - PROPRIETES

1°) - L'IODE EST UN OXYDANT I 2 + 2e ^± 21"


Une solution 1 M est 2 N et à 253,84 g/1

2°) - ON LE TROUVE DANS LE COMMERCE SOUS FORME DE CRISTAUX GRIS VIOLACES PURS -
Il se sublime facilement, donc ne peut être pesé avec précision.
Il est peu soluble dans l'eau, mais soluble dans une solution
d'iodure de K (solubilisation lente) contenant au moins 1 mole I - par mole d'^.
Le couple (I , I - ) ou I~ (ion iode ioduré) se comporte en oxydo réduction exac-
tement comme I~ ;• 17 + 2e ^=* 3I~

Une solution 1 M en iode est 2 N et contient 253,84 g/1 d'iode + au


moins 126,92 + 39 g d'iodure de K.

La solution se prépare avec une solution d'iodure de K (à environ


100 g/l) et non avec de l'eau distillée. Toute dilution ou ajustement de même.

PREPARATION DE 1 L. DE SOLUTION D'IODE EXACTEMENT 0,100 N

PRINCIPE - On prépare environ 1 1. de solution trop riche (10 % en plus de la


masse théorique) que l'on dose par une solution de thiosulfate de Na 0,100 N puis
que l'on ajuste.
REALISATION -
1) Peser environ 14 g. d'iode
2) Prép'arer environ 1,5 1. de solution de Kl à environ 100 g/1
s.7

3) Mettre l'iode dans un récipient quelconque de 1 1. (pas besoin de fiole


jaugée) rincé à l'eau distillée. Ajouter environ 3/4 1. de solution de Kl
mettre sur agitateur magnétique environ 12 h. _ •
4) Au bout de ce temps filtrer la solution obtenue, ajouter de la solution
de Kl de façon à obtenir environ 1 1. de solution mère (plutôt moins que plus)
5) Doser par une solution de thiosulfate -0,100 N. La présence d1 empois d'amidon
est facultative.

S Cj = 0,100 N
2°3* A l'équivalence
V. = à déterminer ml.
C x V
l l
tfc C2 = ? N
V2 = 10 ml.

Jaune > Tncolore

6) Ajuster avec VVT de solution d'iodure de potassium à 100 g/1

Dans une fiole de 1 1. 1 1.

rincée à la solution mère d'iode V w volume de V + V


M M Kl F
solution
verser V ml. de solution d'io- volume
ivJL & mère
de so-
dure de K. lution
Compléter au trait de fille
jauge avec la solution mère C_ = 0,100 N
r
d'iode.
v M x c 2 - (vM + v K I ) c F
Homogénéiser

II. SOLUTION D'EMPOIS D'AMIDON

Peser 1 à 3 grammes d'amidon, verser ce poids dans un petit bêcher


ou dans un Erlenmeyer, ajouter 100 millilitres d'eau distillée, bien agiter.
Chauffer très modérément jusqu'à ébullition. Lorsque celle-ci est atteinte,
laisser quelques secondes pour que la solution fasse 3 à 5 bouillonnements. Puis
laisser refroidir et décanter. Transvaser la solution dans un flacon bien propre.

IV. IODURE DE POTASSIUM

Approvisionner en iodure de potassium cristallisé et pur.


Solution d'iodure de potassium à 100 g/1. Peser à 1 g. près 100 g. de Kl,
dissoudre dans le volume d'eau distillée permettant d'obtenir environ 1 1. de
solution.
UJ Q

PREPARATION D'UNE SOLUTION TITREE

DE PERMANGANATE DE POTASSIUM

K Mn O4 = 158,03 tj

TEMPS CONSERVATION
N
15' pour usage immédiat (Ie méthode) Quelques jours pour solution •=• ou
15' puia 1 h. espacés d'une dizaine 0,100 N selon 1° méthode
N
de jours pour longue conservation Quelques heures pour solution -^r ou
(2° méthode) 0,01 N selon 1° méthode ou 2° méthode
N
Plusieurs mo%s pour solution -g- selon
PRODUITS
N 2° méthode, dans flacons bouchés émeri
K Mn O^ RP 4 g. pour 1 litre -g
ou verre jaune, à l'abri de la lumière
C00H
2H solution
C00H 2° °»100 N
100 ml,

PRESENTATION - PROPRIETES

1°) LE PERMANGANATE DE POTASSIUM EST OXYDANT


Mn0 4 _ + 8H+ + 5e — ^Mn 2+ + 4H20
Une solution 1 M est 5 N et à 158,03 g/1

2°) - SE PRESENTE SOUS FORME DE CRISTAUX VIOLETS, PURS SE DISSOLVANT ASSEZ


LENTEMENT

Z°) - REAGIT AVEC LES MATIERES ORGANIQUES DE L'EAU, LE LIEGE, LE CAOUTCHOUC,


LE PAPIER FILTRE, QU'IL OXYDE.

Son titre évolue pendant quelques jours puis reste stable.

Préparer une solution un-peu trop riche (5 % en plus de la masse théorique)


la laisser reposer 10 à 15 jours, la filtrer, la doser, l'ajuster.
N
I. PREPARATION DE 1 L. DE PERMANGANATE DE POTASSIUM •=•
o

POUR USAGE IMMEDIAT - 1° Méthode - Conservation quelques jours

- Peser exactement 3,951 de KMnO^ RP

.../,..
^

- Mettre dans'une fiole de 1 1. rincée à l'eau distillée, ajouter de l'eau


distillée pour que la fiole soit remplie à moitié.
Agiter très longuement
- Ajuster au trait de jauge avec de l'eau distillée. Essuyer le haut du col
de la fiole

Homogénéiser avec beaucoup de soin

POUR CONSERVATION DE QV_ELQVES_MOIS

-Peser environ 3,7 g. de KMnO^ RP


- Le mettre dans un flacon contenant environ 1 1. Ajouter environ 1 1. d'eau
distillée (éprouvette graduée) plutôt moins que plus, chaude
- Agiter, laisser reposer une quinzaine de jours bien bouché, à l'abri de la
lumière
- Doser cette solution par une solution titrée d'acide oxalique 0,100 N
KMnO, V. = à déterminer

acide oxalique V2 = 10 ml.


C 2 = 0,100 N A l'équivalence
I 1 + H 2 S0 4 1 ml.
r \N
concentré

chauffer pour amorcer la réaction 70° maximum


incolore _> rose

- Ajuster

Dans une fiole de "Vveau distillée


1 1. rincée à l'eau distillée
mettre V^ de solution mère de

A K
=
V, <VM+Veau)0'ï25
permanganate. Compléter à l'eau
distillée.
Homogénéiser V M sol.mère V„ + V
M eau
ï = 0,125 N
K^

PREPARATION D'UNE SOLUTION TITREE'

DE SOUDE M = 40 g.

. CONSERVATION
TEMPS
1 heure Variable, se carbonate. Il est
préférable de vérifier le titre avant
PRODUITS
chaque usage avec une solution de
Soude en pastilles
référence hydrogénophtalate de K ou
solution hydrogénophtalate de K 0,100 N
acide sulfurique ou (phénol phtaléine
ou acide oxalique 0,100 H
ou acide sulfurique ou chlorhydrique
ou acide sulfurique 0,100 N
de titre exact connu (bleu de bromo-
thymol)

I. CARACTERISTIQUES - PROPRIETES

1°) - LA SOUDE EST UNE MONOBASE N a + , Ort"^ s Na+ + CH~


1 solution 1 M est 1 N et à 40 g/1

2°) - C'EST UN COMPOSE :


: ne
~ £§H§£l3yê P a s toucher à la main nue, ne pas pipeter à la bouche
des solutions concentrées
- Corrosif : attaque le verre, éviter un long séjour dans des réci-
pients gradués ou jaugés. Les rincer avec soin
- 3ui_s2.h^d^a^e_etj_se_carbonate : au contact de l'air, la solution se
carbonate facilement ^son titre varie

La préparation se fera p^r préparation d'une solution mère trop riche (7 à 10 %


de la masse théorique en plus) que l'on dose puis que l'on ajuste. Les solutions
seront redosées avant usage.

II. PREPARATION DE 1 L. DE SOLUTION ^ DE SOUDE

1°) - PREPARATION DE LA SOLUTION MERE TROP RICHE


- Pour avoir 1 1. de solution fille, on prépare 1,1 1. de solution
mère. Peser environ 1,93 g. de soude sans avoir à couper de pastilles (en peser
plutôt un peu plus)
- Mettre ces pastilles dans un récipient en verre Pyrex pouvant
contenir 1,1 1. de solution ; ajouter par petites quantités et en agitant
environ 1,1 1. d'eau distillée. Bien homogénéiser, vérifier que les pastilles
sont bien dissoutes. La dissolution dégage de la chaleur ; attendre qu'elle
soit froide pour doser.

2°) - DOSAGE DE LA SOLUTION MERE PAR UNE SOLUTION TITREE ACIDE

acide ; hydrogénophtalate de K
ou acide oxalique
ou H-SO^ ou HC1

VA C A = 0,100 N

soude V B = 25 ml. Cg = ? A l'équivalence


+ phénol phtaleinesi on utilise
hydrogénophtalate en acide oxalique VB

rose ^incolore
+ bleu de bromothymol si on utilise
H2SO4 ou HC1

bleu. vert

N
Z°) - AJUSTEMENT à
25
- Dans une fiole de 1 1. rincée
à la solution mère verser V
eau
distillée
- Ajuster au trait de jauge Vu solution mère = solution fille
avec la solution mère. Essuyer Cg précédent
le col de la fiole, homogénéiser
V M x C B = (VM + V) C
?>l

PREPARATION D'UNE SOLUTION TITREE

D'ACIDE SULFURIQUE

TEMPS • CONSERVATION
1 heure I „ ,, -. , i , .
Excellente a 1 abri
PRODUITS de la lumière. Flacon
Acide sulfurique d 1,84 ' bouché
% 95-98 1 ml. I
Hydrogénocarbonate de sodium
M = 84,01 g N/25 100 ml I
ou hydrogénocarbonate de potassium I
M = 100,1 g N/25 100 ml.
hélianthine ou bleu de bromothymol |

I. PROPRIETES - SECURITE

1°) - L'ACIDE SULFURIQUE EST UN DIACIDE FORT

H.S0. v2H + + S0. 2 ~


9
2 4 4 -
Une solution 1 M et 2 N et à 98,08 g/1
La solution du commerce d = 1,84 % massique = 95-97 est environ 35 N
2°) - L'ACIDE SULFURIQUE EST TRES CORROSIF
Eviter tout contact avec la bouche, les yeux et la peau
Pipeter les solutions concentrées à la propipette.
3°) - SA DISSOLUTION DANS L'EAU EST TRES EXOTHERMIQUE ET RISQUE DE PROVOQUER
DES PROJECTIONS
^_JA^IS_VERSER_D^EAU_DMS_L^ACIDE_CONCENTRE
Toujours verser lentement l'acide dans l'eau, travailler dans des
récipients en verre Pyrex.
I. PREPARATION DE ! L. D'ACIDE SULFURIQUE N/25

1°) - PREPARATION D'UNE SOLUTION UN PEU TROP RICHE

. dans un récipient en verre pyrex de contenance 1 1. mettre 500 à


600 ml. d'eau distillée (mesurer ce volume)
-?>

. à l'aide d'une propipette, prélever 1,4 ml. d'acide concentré


que l'on fait écouler doucement dans l'eau distillée du récipient précédent.
Bien agiter.
. ajouter l'eau nécessaire pour que l'on ait environ 1,1 1. de
solution (plutôt un peu moins qu'un peu plus). Agiter soigneusement

2°) - DOSAGE DE LA SOLUTION TROP RICHE (à faire très soigneusement)

'Hydrogénocarbonate de K ou Na
N
* C l • 25
V A 1 équivalence

V ? 10 ml. de solution trop riche r - Cl VI

bd C
2 = ?

hélianthine ou bleu de bromothymol


rose ^orangé jaune ^vert

c°) - AJUSTEMENT A EXACTEMENT N/2S

. dans une fiole jaugée de


~^y eau distillée
1 1. rincée à la solution trop
ii=v
riche, verser V ml. d'eau distillée
. compléter à 1 1. avec
la solution trop riche. Essuyer
k V M sol.
mère
A. M
+ V
solution
fille^ N
le col de la fiole. Bien homogénéiser.

(
v x c„ = (v M + v) x i i
2 M
M 25 [
_ 4*r- 3/+

CONSERVATION DES SUSPENSIONS/ DES RÉACTIFS

EN SOLUTION ET DES LIQUEURS TITRÉES

Les indications données ne sont valables que si l'on a bien soin de


manipuler avec beaucoup de précautions. Il est recommandé de bien rincer les
pipettes, burettes et la verrerie à l'eau distillée.

1 - SUSPENSIONS -

Les réactifs qui sont préparés sous forme de suspension sont ceux
qui sont peu solubles ou insolubles.

lait do. chaux

On peut conserver 1 mois le lait de chaux à 20 grammes par litre : par


contre si on est obligé de faire une suspension plus diluée, il est indispensable
de la préparer au moment de l'utilisation.

Saipem-iotï de. chaAbon acti^

Cette suspension doit être préparée au moment des essais.

Saapett-ô-icm do. cajibonate de calcium

Cette suspension peut être conservée 1 mois.

2 - SOLUTIONS -

Eau de chaux
Cette solution ne doit pas être conservée plus de 4 jours.

Carbonate, do. bodium a 20 gàamme.6 pax ILtne

Cette solution préparée dans l'eau distillée se conserve une semaine.


Une solution plus diluée doit être préparée à partir de la solution à 20 gram-
mes par litre au moment de l'utilisation. Sa conservation ne doit pas excéder
une journée.
Sulfate, d'aluminium à 100 Qigjnmeé pan. liXAe.

Cette solution peut être conservée 5 à 6 mois. Une solution diluée


doit être préparée chaque jour à partir de la solution à 100 g/1.

Sulfate fie/iAigue. à 100 gfiammej, paA litxe


Cette solution peut être conservée 5 à 6 mois (si l'on observe la
formation d'un précipité avant ce temps, il faut faire une nouvelle solution).
Les solutions plus diluées doivent être préparées au moment de l'emploi.

ChlotiuAe faeiAigue à 100 giammei pan. liiAe


Cette solution se conserve 5 à 6 mois. Les solutions plus diluées
se préparent au moment de l'emploi.

floculantt.
D'une façon générale, il est bon de ne pas dépasser une semaine de
conservation pour les concentrations comprises entre 0,5 et 1% ; il est souvent
préférable de les préparer quelques heures avant utilisation. Ce sont pour
la plupart des produits organiques qui peuvent s'ensemencer par les pollutions
de l'atmosphère.

SiJLLce activée.
La solution de silicate de sodium et la solution d'acide se conservent
5 à 6 mois. Les solutions de silice activée à 1 % et à 0,5 % doivent être
préparées chaque jour à partir des solutions de silicate de sodium et d'acide
sulfurique.

Solution de chlore, à 10 gfiarmwA paà. IÀXAZ, ou plu* concentrée.

Cette solution se conserve très mal ; il ne faut pas dépasser 2 semai-


nes. De toute façon, il faut préparer une solution diluée en utilisant de
l'eau du robinet ou de l'eau d'Evian au moment de l'emploi et titrer cette
solution fraîchement préparée. Il n'y a aucune différence si l'on utilise
l'hypochlorite de sodium ou si l'on utilise l'hypochlorite de calcium.

Solution d'empois d'amidon

Cette solution doit être refaite toutes les 2 semaines ; l'amidon est
un corps organique et ses solutions constituent un excellent milieu de culture.
On s'aperçoit facilement de la détérioration de la solution, car en présence
de faible quantité d'iode, la couleur développée n'est pas franchement bleue.

• ••/*••
- J&F - ~~* ^

3 - REACTIFS -

lodu/iQ. de. potaAA-Lum en cKÀ&taux

Conserver dans un récipient en verre jaune brun, bien bouché. Contrôler


à intervalles réguliers que les cristaux sont bien blancs ; s'ils sont jaunes,
il faut changer le produit.

Ohth.otoULdi.ne

Se conserve 5 à ô mois. Vérifier que la solution n'ait pas une cou-


leur jaune.

Réactif de MeAbleA

Ce réactif a une teinte légèrement jaunâtre. Il est nécessaire de le


conserver dans des flacons en verre jaune et de vérifier si la teinte jaune
n'est pas trop accentuée et s'il n'y a pas un dépôt abondant ; durée de con-
servation : 1 à 2 mois.

He.LLarvtlvi.ne.

Cette solution se conserve plus de 6 mois. Elle doit avoir une couleur
jaune orangée. S'il apparaît une couleur orangée rose ou rouge, jeter le ré-
actif.

Vhénolphtalé-Lm
Cette solution se conserve également plus de 6 mois. Elle doit être
incolore : si une coloration apparaît, jeter le réactif.

Réactifa poLtA- te do sage du ^e-fr, le dosage dei> n^Viitej> ou pouA la détejunina-


tion du pH paA la méthode. colotUmetfUgue.

Ils doivent être renouvelés tous les deux mois. Il faut utiliser des
pipettes ou des comptes-gouttes soigneusement lavés et rincés 2 à 3 fois avec
de l'eau distillée,puis séchés.

A - LIQUEURS TITREES - Ç D P ^ ^ , tJL*-^—- 4 w ^ - <^ JpY~ A ~^' CYS ' J

Les liqueurs titrées doivent être utilisées avec un grand soin ; il ne


faut jamais remettre dans le flacon une liqueur qui a été prélevée dans une"
pipette, une burette ou une fiole quelconque, sauf si la verrerie a été lavée
avec beaucoup de soin, rincée abondamment â l'eau distillée et ensuite bien
séchëe.
j
i

ETUDE DE LA PRÉCHLORATION •

Le traitement de préchloration participe à l'abaissement de la teneur


en matières organiques de l'eau brute. Il diminue la teneur en bactéries
pathogènes, plancton, etc..., et lorsque la dose de chlore utilisée atteint
une certaine valeur dépendant de la quantité de matières organiques et d'ammo-
niaque de l'eau brute, il est possible d'éliminer la totalité ou la plus gran-
de partie de l'azote ammoniacal.

Il y a donc un grand intérêt à adopter une dose de chlore correspon-


dant au point critique ou break-point que l'on peut définir de la façon sui-
vante :

I - THEORIE DU POINT CRITIQUE OU BREAK-POINT -

Lorsqu'on introduit des doses croissantes de chlore dans des fractions


aliquotes d'un échantillon homogène d'eau brute, et qu'on mesure le chlore
résiduel dans chaque fraction après un certain temps de contact, on constate
souvent que les résultats suivent une loi caractéristique.

Le graphique n c 8 donne le type de courbe obtenue lorsque l'eau


contient de l'ammoniaque soit libre, soit liée sous forme de fonctions aminés,
à des composés organiques.

La courbe est décomposée en trois éléments :

La première branche montante, OA, correspond à une réaction de substi-


tution entre le chlore et l'ammoniaque ou les composés ammoniacaux aboutissant
à la formation de chloramines ; dans le cas de l'ammoniac, la réaction peut
s'écrire :
NH3 + Cl2- > NH 2 Cl + HC1 (1)

Au point A la réaction (1) est terminée. A partir du Doint A, toute


quantité de chlore supplémentaire détruit les chloramines formées suivant la
réaction :
2NH2 Cl + Cl 2 > N 2 + 4 HC1 (2)
-nr-ZZ

Les équations (1) et (2) sont tout aussi valables avec une aminé
organique du type R-NH» ou R_NH qu'avec l'ammoniaque. Seules les vitesses de
réactions diffèrent et peuvent dans certains cas être très lentes (de quelques
heures à quelques jours).

Remarque : Cette réaction est lente, et dépend donc du temps. Il reste le plus
souvent une petite quantité d'ammoniaque au point B et la petite quantité de
chlore résiduel est sous forme de chloramine.

Au-delà du point B appelé point critique ou break-point, toute quantité


de chlore ajoutée en excès se retrouve intégralement sous forme de chlore li-
bre. La courbe représentative devient donc une droite à 45° si l'on prend la
même unité sur les deux axes. Si on prolongeait le temps de contact, on ob-
tiendrait une courbe dont le minimum passe en B'; dans la partie OB' il n'y a
pas de chlore libre et dans la partie B'C on est en présence uniquement de
chlore libre alors que sur la branche BC.on a une petite quantité de chloramine
et du chlore libre.

II -. TECHNIQUES POUR LA DETERMINATION DU POINT CRITIQUE -

Il faut opérer sur de l'eau brute fraîchement prélevée. Dès le prélè-


vement, effectuer le dosage de 1'ammoniaque,car l'ordre de grandeur de la dose
de chlore à introduire est égale à environ 7 à 8 fois la valeur trouvée et ex-
primée en mg/litre NH,.

Préparer une solution de chlore à une concentration voisine de 1 g/litre


(voir préparation des solutions).

Prendre 10 flacons de 1 litre très propres et si possible bouchés


émeri ; inscrire un numéro d'ordre sur chacun d'eux.

Verser dans chaque flacon un litre d'eau fraîchement_grélevée. Prenons


par exemple une eau contenant 0,4 mg/litre NH,, la dose de chlore correspon-
dant au point critique sera voisine de :

0,4 x 7 = 2,8 mg/litre et 0,4 * 8 = 3,2

on aura donc intérêt à resserrer la dose de chlore introduite dans cette partie.

Par exemple, on introduira :

1 rag de chlore dans le flacon n° 1 boucher et agiter,


2 mg de chlore dans le flacon n° 2 boucher et agiter,
2,5 mg de chlore dans le flacon n°3 boucher et agiter,
3 mg de chlore dans le flacon n" 4 boucher et agiter,
3,5 mg de chlore dans le flacon n°5 boucher et agiter,
4 mg de chlore dans le falcon n° 6 ; boucher et agiter,
5 mg de chlore dans le flacon n° 7 ; boucher et agiter,
6 mg de chlore dans le flacon n° 8 ; boucher et agiter,
8 mg de chlore dans le flacon n° 9 ;_ boucher et agiter,
10 mg de chlore dans le flacon n°10; boucher et agiter.

Placer les flacons à l'abri de la lumière, à température constante,


(voisine de la température de l'eau brute).

Puis après un temps de contact correspondant au temps de passage de


l'eau dans l'installation de traitement (si possible 2 heures ou plus) :
mettre dans chacun des flacons environ 1 gramme de cristaux d'iodure de potas-
sium, bien agiter ; il se développe une couleur jaune pâle à jaune brun dans
les eaux contenant encore du chlore.

Mettre la solution de thiosulfate de sodium N/35,5 dans la burette


et déboucher :

- le flacon n° 1 (couleur jaune) ; mettre 2 gouttes de solution de thiosulfate,


reboucher le flacon, agiter. Si la couleur est encore suffisamment jaune, dé-
boucher le flacon et mettre 2 gouttes de solution de thiosulfate, reboucher le
flacon et agiter, etc..., puis lorsque la couleur jaune est très pâle, ajouter
2 ml de solution d'empois d'amidon dans le flacon ; il se développe une couleur
bleue. Continuer à ajouter 2 gouttes par 2 gouttes de solution de thiosulfate
en ayant soin d'agiter très violemment après chaque addition. Arrêter lorsque
la couleur bleue a disparu. Lire le nombre de millilitres ou de 1/lOèmes de
millilitre sur la burette. 1 ml correspond à 1 mg de chlore ; dans l'exemple
choisi, on lit : 0,8 ml (graphique 8).

- le flacon n° 2 (couleur jaune intense) ; introduire 0,5 ml de solution de


thiosulfate de sodium N/35,5 ; reboucher le flacon et agiter violemment. Si la
couleur est jaune pâle, par exemple, on continue en ajoutant la solution de
thiosulfate de sodium 2 gouttes par 2 gouttes et en agitant soigneusement après
chaque addition : lorsque la couleur est jaune très pâle, ajouter 2 ml d'empois
d'amidon qui développe une couleur bleue. Bien agiter et continuer le dosage
jusqu'à décoloration.

- avec les flacons n c 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10, procéder comme pour les flacons


n 1 et 2. Lorsque la couleur est jaune brun dans le flacon, on peut ajouter des
volumes de 0,5 ml de solution de thiosulfate de sodium N/35,5,pour gagner du
temps, on résume les résultats sous forme de tableau.
;^_ *f o

Par exemple :

Chlone ChloKQ.
i.n£Aodui£ biombie de ml HombKe. de. ml AéelZzmerut hzhi.du.zl en
en mg de Cl IU6 6UA la buAeXte yoAAQ.6 dani le. flacon mg de Cl
paA IWie paA UJJIZ

1 0,8 • 0 - 0,8 = 0,8 0,8


2 1,85 1,85 - 0,8 = 1,05 . 1,05
2,5 2,30 2 , 3 0 - 1,85 = 0,45 0,45
3 2,60 2 , 6 0 - 2,30 = 0,30 0,30
3,5 3,25 3,25 - 2,60 = 0,65 0,65
4 4,35 4 , 3 5 - 3,25 = 1,10 1,10
5 6,45 6,45 - 4,35 = 2 , 1 0 2,10
6 9,55 9,55 - 6,45 = 3,10 3,10
8 14,65 14,65 - 9,55 =5,10 5,10
10 21,75 21,75 - 1 4 , 6 5 = 7,10 7,10

Tracer le graphique (graphique n° 8) représentant les résultats.


Sur le graphique n° 8, 1 mg de chlore est représenté par 2 centimètres sur
les 2 axes ; la partie BC est donc à 45° et la dose de chlore résiduel au point
critique ou break-point est égale à 0,27 mg/litre.

h&thode. lapide. [encore appeliez tei,t 10 ppm)


Doser l'ammoniaque : par exemple 0,4 mg par litre en NH,.

Prélever 1 litre d'eau brute dans un flacon ; boucher émeri.

Introduire dans ce flacon 10 mg de chlore, boucher et agiter soigneusement.

Laisser en contact, à l'abri de la lumière, â température constante pendant


le temps correspondant au temps de passage de l'eau dans l'installation (si
possible 2 heures ou plus).

Puis doser le chlore restant en suivant la méthode indiquée précédemment.

Déterminer le point critique graphiquement (graphique n° 9 ) .

Tracer 2 axes OA et OR ; représenter sur l'axe horizontal la quantité de


chlore introduit;par exemple 1 mg est représenté par 2 cm, 10 mg seront donc
représentés par 20 cm.

La dose de chlore résiduel a été trouvée égale à 7,1 mg.


Sur l'axe horizontal, porter OA = 20 cm représentant les 10 mg de chlore
introduit. En A, tracer une droite verticale parallèle à l'axe vertical OR,
le segment AC sur la verticale passant par A doit correspondre à 7,1 mg de
chlore, et avec l'échelle choisie il doit être égal à 14,2 cm.

Sur l'axe horizontal OA à partir du point A, prendre une longueur égale à


14,2 cm, ce qui donne le point B ; la droite joignant le point C au point B
est inclinée à 45° et le segment OB = 5,8 cm représente 2,9 mg de chlore qui
est la dose de chlore à introduire pour être au point critique.

Cette technique ne permet pas de bien figurer la courbe d'absorption


en chlore de l'eau, mais en cas d'urgence, elle permet de gagner du temps.

Lorsque la dose d'ammoniaque est supérieure à 1 mg/litre, on intro-


duit une dose de chlore supérieure à 10 mg ; par exemple : 15 mg de 1 à
1,3 - 20 mg de 1,3 à 1,7 mg de NH, , etc..

Les eaux ne présentent pas toutes un point critique ou break-point ;


on trouve également, parfois,un point critique peu net.

III - CONTROLE DU TRAITEMENT -

Si on a ajusté le débit de chlore en fonction des résultats obtenus


en laboratoire et que l'on constate à la sortie des filtres une teneur en
chlore résiduel comprise entre 0,1 et 0,2 mg/litre, on a toutes les chances
d'être bien au break-point ; si on peut disposer d'un appareil de mesure am-
péromètrique .ou d'une trousse permettant de différencier le chlore libre du
chlore combiné, il est bon d'ajuster le traitement de façon à obtenir un léger
résiduel de chlore libre, ce qui signifiera que le break-point est légèrement
dépassé, condition optimale du bon rendement de ce traitement.

Si par contre, on mesure un chlore résid.uel supérieur à 0,2 mg/litre,


on peut se demander sur quelle branche de courbe se situe le traitement actuel.

En effet,si nous nous reportons de nouveau au graphique n° 8, nous


voyons qu'une teneur résiduelle matérialisée par le segment OD peut correspondre
à 3 taux de traitements différents ; cependant, il est facile de savoir rapi-
dement à quel cas nous avons affaire :

- TfiaitQjmtYVt TI :

- pas de chlore libre,


- chlore résiduel entièrement sous forme de chloramine,
- teneur en ammoniaque identique à celle de l'eau brute,
- une légère augmentation du traitement augmente la teneur en chlore
.résiduel (cf. flèche sur le graphique).
k-z.

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o 0>
M-3

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55
- m - /+Y

- pas de chlore libre,


- chlore résiduel entièrement sous forme de chloramine,
- teneur en ammoniaque plus faible que celle de l'eau brute, sans être
nulle,
- une légère augmentation du traitement diminue la teneur, en chlore
résiduel (cf. flèche sur le graphique).

- Tn.aJJLQ.mznt T3 :
- présence de chlore libre,
- sur le chlore résiduel total, on ne mesure que 0,1 à 0,2 mg/1 de
chloramine,
- l'ammoniaque a presqu'entièreraent disparu,
- une légère augmentation du traitement augmente la teneur en chlore
résiduel.

On peut encore ajouter que dans les cas Tl et T2, la mesure du chlore
résiduel par l'iodure de potassium et l'empois d'amidon ne donne pas un virage
très franc et l'échantillon rebleuit souvent au bout de quelques minutes, après
neutralisation par 1'hyposulfite ou l'anhydride arsénieux. Au contraire, ces
phénomènes ne se produisent pas pour un traitement du type T3.

Remarques : Cas s'écartant du break-point classique

La réalité ne correspond pas toujours au cas idéal décrit sur le gra-


phique n c 8. L'interprétation du graphique obtenu est parfois délicate et nous
donnons ci-dessous quelques exemples de cas pouvant également se produire :

- graphique, n 9 : nous supposons que nous avons affaire à des eaux complè-
tement dépourvues d'ammoniaque ; la courbe des chloramines est donc absente.
La courbe n° 1 correspond à une eau propre n'absorbant pratiquement pas de
chlore. La courbe n° 2 est relative à une eau riche en matières organiques,
et la droite à 45° n'est obtenue qu'à partir d'une certaine dose de chlore
introduit ; dans certains cas, le chlore des composés organiques chlorés ainsi
formés peut être mesuré, par une ampéromètrie à pH2.

• ••/•• •
-w- V-

Dans l'exemple des courbes n° 1 et n° 2, on appliquera le taux de


traitement déterminé graphiquement (voir lignes en traits interrompus) en fonc-
tion de la teneur en chlore résiduel que l'on désire obtenir.

- gàapkique n° 10 : synthèse des cas des graphiques n° 1 et n° 2, il représen-


te le cas d'une eau brute riche à la fois en matières organiques (qui ont ten-
dance à absorber le chlore en priorité) et en ammoniaque. Les conclusions sur
le break-point restent néanmoins identiques.

- giapIvLque. n 7 7 : nous sommes à nouveau dans le cas du graphique n° 8, mais


nous trouvons dans l'eau brute, outre l'ammoniaque qui conditionne la première
partie de la courbe, des substances organiques (dont seul un laboratoire spé-
cialisé dans la recherche pourrait donner la composition chimique) qui indui-
sent une réaction secondaire, se traduisant par une déformation de la droite
inclinée à 45° sur l'axe des abscisses. Ce cas se rencontre parfois, et si
nous disposons dans la suite du traitement de charbon actif, ozone ou CIO , nous
pouvons dans ce cas également ajuster le traitement dans les conditions repré-
sentées par le point B, qui, là encore, constitue le break-point.
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TECHNIQUES DES ESSAIS DE FLOCULATION

(JAR-TESTS)

Ces essais ont pour but de déterminer la nature, les doses, l'ordre
d'addition des réactifs nécessaires à la clarification optimum d'une eau
brute.

Technique à Auivfie. -

1 - Prélever l'eau brute à étudier dans un seau de 10 litres.

2 - Sur l'eau prélevée dans le seau, mesurer : température, pH, CO2 libre,
turbidité, couleur, ammoniaque, TAC. Si le pH est supérieur à 8, mettre 3 à
4 gouttes de phénolphtaléine dans 100 ml d'eau ; s'il se développe une colo-
ration rose, mesurer le TA puis mettre 2 à 3 gouttes d'hélianthine et mesurer
le TAC (voir méthode).

3 - Bien agiter l'eau stockée dans le seau et introduire dans chacun des
béchers 1 litre d'eau.

4 - Commencer toujours, sauf exigence contraire, une étude en utilisant en


premier lieu le sulfate d'aluminium (solution à 10 g par litre). Placer les
béchers sur le floculateur et abaisser les hélices dans l'eau, mettre en
route le moteur et régler à la vitesse d'agitation maximale (environ 150 t /ran)

5 - Avec une pipette de 25 ml graduée en l/10ème de ml, introduire dans l'eau


de chacun des béchers les volumes suivants :

Bêcher n° 1 : 0,5 ml, soit un taux de traitement de 5 mg par litre, et mettre


en route le chronomètre ou noter l'heure.

Bêcher n° 2 : 1 ml, soit 10 mg par litre.


Bêcher n° 3 : 1,5 ml, soit 15 mg par litre.
Bêcher n° 4 : 2 ml, soit 20 mg par litre.
Bêcher n° 5 : 2,5 ml, soit 25 mg par litre.
Bêcher n° 6 : 3 ml, soit 30 mg par litre..

6 - Après 3 minutes d'agitation rapide, réduire la vitesse de façon à obtenir


40 tours minute.
5"^

7 - Après 17 mn d'agitation lente, on évaluera la qualité de la floculation en don-


nant une note à chaque bêcher, par exemple :

- pas de f loc 0
- floc peu visible, eau opalescente 2
- petits points 4
- floc moyen avec eau interstitielle limpide 6
- bon floc, eau interstitielle limpide et brillante 8
- très bon floc, eau interstitielle limpide et brillante 10

Ces notes permettent une comparaison facile des différentes eaux.


Sortir doucement les hélices pour ne pas briser le floc.

8 - Laisser décanter les matières en suspension, ce qui demande environ 15 à 30


minutes (ce temps est beaucoup plus court lorsqu'on utilise un floculant 3 à 10
minutes). Noter l'aptitude à la décantion.

9 - Siphonner la moitié de la hauteur d'eau de chacun des béchers en recueillant


l'eau dans un bêcher ou un récipient de 500 ml.

10 - Sur les eaux siphonnées, contrôler le pH, le TAC, la turbidité et dans


certains cas le fer, les matières organiques, etc... (les matières organiques
seront contrôlées par un laboratoire, à moins de disposer des solutions et appa-
reils de chauffage).

ConcluAJ.on4 de ce-t (LiAcU -

Plusieurs cas peuvent se présenter :

a) Tous les pH sont supérieurs à 5,8 mais le floc est peu visible, note 2 ou 4.

Après avoir rincé les béchers, recommencer l'essai comme indiqué au paragra-
phe 3, mais en choisissant des doses de sulfate d'aluminium supérieures (de 30
à 55 mg/1 par exemple).

Puis suivre du paragraphe 6 au paragraphe 10.

Si on observe que tous les pH sont supérieurs à 5,8 et que la note de flocula-
tion est inférieure ou égale à 4, on recommence un nouvel essai en partant de
5,5 ml, soit 55mg/litre jusqu'à 8ml soit 80 mg/litre.

On opérera avec des doses encore supérieures si le pH est supérieur à 5,8 et ]a


note de floculation inférieure à 4.
- »-- ^>i

b) - A partir de l'un des béchers (par exemple le n° 4, paragraphe 5), le pH


devient inférieur à 5,8. Il faut utiliser du carbonate de sodium ou bien de
l'eau de chaux pour ajuster au préalable le pH.

Bien rincer les béchers et volumer 1 litre d'eau brute dans chacun d'eux, puis
en procédant comme au paragraphe 4 et 5, opérer comme indiqué ci-après :

Utilisation du carbonate de sodium

Bêcher n° 1 2 3 4 5 6

Dose de carbonate de
0 15 20 25 30 35

Dose de sulfate d'alu-


30 30 30 30 30 30

Puis procéder comme indiqué du paragraphe 6 au paragraphe 10.

Utilisation de l'eau de chaux

Bêcher n° 1 2 3 4 5 6

Dose de chaux en mg
0 5 7 10 15 20

Dose de sulfate d'alu-


30 30 30 30 30 30

Puis procéder comme indiqué du paragraphe 6 au paragraphe 10.

Prenons le cas où l'on utilise de l'eau de chaux et supposons que c'est l'eau
du bêcher n° 4 qui est la meilleure de toutes. Après avoir bien rincé les
béchers et avoir volume un litre d'eau brute dans chacun d'eux, on fera l'essai
suivant en se conformant aux mêmes directives que celles indiquées précédem-
ment.
- m--

Bêcher n° 1 2 3 4 5 6

Dose de chaux en
6,6 10 13,3 16,7 20 23,2

Dose de sulfate d'alu-


minium en mg/litre.... 20 30 40 50 • 60 70

La dose de chaux, qui dans cet exemple, est égale au 1/3 de la dose de sulfate
d'aluminium, peut ne pas être égale dans tous les cas au 1/3 des doses de
sulfate d'aluminium utilisées, car il est impossible, avec une pipette graduée
en 1/I0ème de ml d'obtenir la dose correcte qui est en même temps fonction du
titre de l'eau de chaux.

Remarque : Lorsque dans le 2ème ou le 3ème essai du cas examiné au paragraphe a)


le pH est inférieur ou égal à 5,8, on procède comme indiqué en b) et en adoptant
la dose de sulfate d'aluminium maximale expérimentés dans le dernier essai.

Conctaiion du do.axi.hrvi caA -

- Ou bien toutes les eaux sont de bonnes qualités et on adoptera les doses
minimales pour poursuivre les essais.

Dans l'exemple choisi, c'est :


. chaux en mg de Ca(OH) „ par litre 6,6
. sulfate d'aluminium en mg par litre 20

- Ou bien l'une des eaux est nettement de meilleure qualité que les autres,
par exemple celle du bêcher n° 5 :
. chaux exprimée en mg de Ca(OH) „ par litre 20
. sulfate d'aluminium en mg par litre 60

Faire l'essai suivant :


Bêcher n° 1 2 3 4 5 6

Dose de chaux en mg de
Ca(0H)2 par litre .... . 0 17,6 18,8 20 21,5 23

Dose de sulfate d'alu-


. 60 60 60 60 60 60

Les contrôles effectués sur les eaux siphonnées permettent de déterminer de


façon précise la proportion de chaux à mettre pour ajuster le pH de floculation.
la silice activée et on procédera de la même façon pour les différents flocu-
lants. La préparation des solutions recommandées par les fournisseurs est le
seul point constituant une différence avec la silice activée que l'on préparera
au moment de l'essai (1 à 2 heures avant) et que l'on diluera de façon à obtenir
une solution à 5 grammes de SiO» par litre (voir préparation des solutions).

Technique, à 6uU.vA.e -

Par exemple, l'étude a été faite sur une eau brute ayant les caractéris-
tiques suivantes :

- Température . 7°
- pH 7,8
- Gaz carbonique libre en mg/litre 3,5
- Turbidité en U.J 37
- Couleur 18
- Ammoniaque en mg de NH, 0,3
- TAC 21 °F

L'étude concernant le coagulant a conduit au traitement et aux résultats suivants

- Dose de sulfate d'aluminium en mg/litre 40


- Temps d'apparition du floc en minutes 4
- Note de floculation 6
- Temps de décantation en minutes 30
- Hauteur d'eau siphonnée en cm ". 6,3
- pH de l'eau siphonnée 7,3
- TAC de l'eau siphonnée en degré français 19
- Turbidité de l'eau siphonnée en U.J 3,5

Dans chacun des béchers, on introduit un litre d'eau brute.

Placer les béchers sur le floculateur de laboratoire, descendre les hélices


d'agitation et régler le moteur de façon à tourner à la vitesse maximale.

En notant le temps auquel on introduit le coagulant dans chacun des béchers,


introduire 4 ml de solution de sulfate d'aluminium à 10 g/litre, ce qui représente
une dose de réactif de 40 mg par litre ; deux minutes après avoir introduit le
coagulant, on introduit la silice activée avec une pipette de 1 ou 2 ml graduée
en 1/10 aux doses indiquées dans le tableau suivant :
-jtr-

ConcluAioni, QQ.w.h.oJLui, du e.-6-ôaXô p^écgrfen£ô -

Les essais précédents permettent de déterminer la bonne dose de coa-


gulant, l'inutilité ou la nécessité d'un ajustement du pH de floculation, et la
proportion de carbonate de soude ou de chaux à utiliser.

Dans ce dernier cas, il faut noter, qu'en général, il est préférable


d'ajouter la chaux, le carbonate de sodium ou la soude (si ce dernier réactif
est préféré aux deux autres) avant le sulfate d'aluminium ; mais il arrive parfois
qu'il soit nécessaire de renverser l'ordre d'introduction de ces réactifs.

Enfin, nous préciserons également que l'on peut, dans certains cas, utili-
ser le chlorure ferrique ou un autre coagulant à la place du sulfate d'aluminium ;
leS études à réaliser sont effectuées en suivant la même méthode.

Les sels de fer sont moins employés que le sulfate d'aluminium, ils's'adop-
tent surtout lorsqu'une eau est suffisamment minéralisée (TAC égal ou supérieur
à 9°), pauvre en gaz carbonique donc à pH élevé et pauvre en matières organiques
car le fer forme des complexes avec certaines matières organiques.

RECHERCHE DE LA BONNE DOSE

DE FLOCULANT ENCORE APPELE ADJUVANT

Un floculant a pour but d'améliorer la floculation du coagulant (sulfate


d'aluminium, sulfate de fer ou chlorure ferrique, etc...), il permet également
d'assurer une meilleure cohésion du floc formé et accélère la décantation de ce
dernier.

La nature et la dose optimale du ou des réactifs de coagulation ayant été


déterminées, c est ce traitement que l'on adoptera pour rechercher la nature et
la dose de floculant.

Les principaux floculants utilisés sont :

2. Pour les eaux potables -

- la silice activée,
- l'alginate,
- les polyélectrolytes dont quelques uns sont agréés dans certains pays.

2. Pour les eaux industrielles -

-les adjuvants des eaux potables ainsi que tous les polyélectrolytes, tant
que les eaux ne sont pas destinées à la fabrication de produits alimentaires. Dans
le but de ne pas allonger cette note, l'exemple choisi concerne l'utilisation de
_ ••«-
» _ S v>

Bêcher n° 1

Sulfate d'alumine en mg/1... 40 40 40 40 40 40

Silice activée en mg/1 0 0,5 1 1,5 2

Temps d'apparition du
4 3 2 1/2 2 1/2 2 1/2 2 1/2
floc en minutes
6 6 1/2 7 8 8 1/2 9
Note de floculation
10 10 10 10 10 10
Temps de décantation en mn..
7,3 7,3 7,3 7,3 7,3 7,3
pH de l'eau siphonnée
Turbidité de l'eau siphonnée
en U.J 3,5 2,7 1,2 0,8 0,8 0,8

TAC . 19 19 19 19 19 19
1 1 J- J

La dose optimale de silice activée est égale à 1,5 mg par litre, ce qui cor-
respond à l'introduction de 0,3 ml de la solution à 5 grammes par litre.

En effet, bien que dans les béchers n° 5 et 6 on ait eu une meilleure note de
floculation, on n'observe aucune amélioration de la turbidité de l'eau au-dessus
de cette dose.

Le temps de contact entre le coagulant et l'eau ayant une grande importance,


il y a intérêt à étudier en laboratoire le temps de contact a respecter entre
l'eau et le sulfate d'aluminium avant d'introduire la silice activée.

On effectuera un nouvel essai en laboratoire en adoptant la dose de sulfate


d'aluminium de 40 mg/litre et la dose de silice de 1,5 mg/litre, en décalant
l'introduction de la solution de sulfate d'aluminium de façon à respecter le
temps de contact entre le coagulant et l'eau avant d'introduire le floculant :
par exemple, les hélices du floculateur ayant été'mises en route :

Bêcher n° 1 Sulfate d'aluminium 40 mg


Silice activée 1,5 mg

Bêcher n° 2 Sulfate d'aluminium 40 mg


attendre 15 secondes, puis
Silice activée 1,5 mg

Bêcher n° 3 Sulfate d'aluminium 40 mg


attendre 30 secondes, puis
Silice activée 1,5 mg

Bêcher n° 4 Sulfate d'aluminium 40 mg


attendre 60 secondes puis
Silice activée 1,5 mg
5"£

Bêcher n° 5 : Sulfate d'aluminium 40 mg


attendre 90 secondes, puis
Silice activée 1,5 mg

Bêcher n° 6 : Sulfate d'aluminium 40 mg


attendre 120 secondes, puis
Silice activée 1,5 mg

En respectant le même temps d'agitation de 20 minutes pour tous les béchers,


c'est-à-dire en décalant l'arrêt de chacun d'eux et en respectant le même temps
de décantation et en siphonnant la même hauteur d'eau dans chacun des béchers,
cet essai permet de déterminer le temps de contact à prévoir.

* Règle* géné.Aalc.6 -

Les techniques développées ci-dessus conduisent, par une étude compara-


tive, à déterminer en laboratoire la nature et les doses de réactifs à utiliser
ainsi que l'ordre et les temps à respecter pour l'introduction de chacun des
réactifs.

Aucune règle absolue ne peut être donnée pour guider ces recherches.

Le nombre important d'études réalisées autorise à donner les règles géné-


rales suivantes qui tiennent compte de la qualité de l'eau brute dont on dispose

' ~ Eau peu minéralisée, généralement de faible turbidité, mais légèrement ou très
colorée et qui est le plus souvent riche en matières organiques.

Le titre alcalimètrique de ces eaux est inférieur à 7 degrés français,


le plus souvent compris entre 0,5 et 5 degrés français.

On utilisera, de préférence, le sulfate d'aluminium comme coagulant, les


sels de fer n'étant pas souhaitables dans ce cas.

Il y a, de plus, intérêt à travailler à un pH compris entre 5,8 et 6,9


qui est le plus favorable pour l'élimination des matières organiques et de la
couleur.

Lorsque la dose de sulfate d'aluminium nécessaire pour obtenir une réduc-


tion suffisante de la couleur est élevée, il est indispensable d'ajuster le pH de
floculation par une addition de carbonate de calcium ou de carbonate de sodium,
de façon à ce qu'après addition du sulfate d'aluminium le pH soit compris entre
5,8 et 6,9.
2 - Eau minéralisée moyennement chargée en matières en suspension et peu colorée,
(couleur 10 à 30).

Le titre alcalimëtrique de ces eaux est supérieur à 13 degrés français,


bien souvent voisin de 20°.

Le traitement au sulfate d'aluminium seul provoque une baisse suffisante


du titre alcalimëtrique pour que le pH soit compris entre 6,9 et 7,4, et un ajus-
tement du pH de floculation n'est, en général, pas nécessaire, le floculant assu-
rant l'obtention d'une faible dose de coagulant résiduel.

On peut également expérimenter les sels de fer et surtout le chlorure


ferrique qui est le plus simple d'exploitation.

3 - Eau minéralisée mais très chargée en matières en suspension; leur couleur


est en général due aux matières en suspension et non pas aux matières en solution
comme dans le premier cas.

Il est fréquent que l'on puisse coaguler même avec le sulfate d'aluminium
à un pH voisin de 8 en ajoutant au préalable une dose de chaux suffisante pour
neutraliser l'abaissement du pH dû au sulfate d'aluminium ou au chlorure ferrique.

ConiAÔLo. du volvumo. oX du poldà de boue

Il est très important de contrôler le volume de boue résultant du trai-


tement : dans le cas des eaux très chargées il y a, parfois, intérêt à effectuer
ce contrôle qui permet de juger si une partie des matières en suspension peut
décanter sans aucun coagulant ou voir même avec une très faible quantité de coa-
gulant.

L'essai de floculation ayant fixé la nature et les doses de réactif,


procéder de la façon suivante :

1. Volumer un litre d'eau brute et le verser dans un bêcher d'un litre.

2. Placer le bêcher sur le floculateur de laboratoire et, après avoir fait plon-
ger l'hélice, mettre le moteur en route en tournant à la vitesse maximale.

3. Introduire le ou les réactifs en respectant l'ordre et les temps fixés par


les études antérieures.

4. Après 3 minutes, ralentir l'agitation pour tourner à 40 tours/minute.

5. Après 20 minutes de temps total, arrêter l'agitation et sortir l'hélice, puis


placer le bêcher dans un endroit frais pour que la température reste constante.

6. Laisser les boues se rassembler au fond du bêcher (ce qui peut demander 15 à

* •«/•••
- tt - >ô
45 minutes), puis, en inclinant légèrement le bêcher, siphonner la presque
totalité de l'eau surnageante sans entraîner de flocorset en recueillant l'eau,
siphonner dans un bêcher. \

7. Suivant le volume de boue, oh transvase le volume de boue déposée dans une


éprouvette de :

- 50 ml, si le volume de boue est inférieur à 10 ml,


- 100ml, si le volume de boue est compris entre 10 et 50 ml,
- 250 ml, si le volume de boue est supérieur à 50ml.

Avec de l'eau siphonnée, ajuster le volume à 50, 100 ou 250 ml, suivant 1'éprou-
vette utilisée.

8. Boucher 1'éprouvette avec la paume de la main et retourner cette éprouvette


4 à 6 fois pour bien homogénéiser.

9. Saisir le sommet de l'éprouvette entre 4 doigts et faire décrire au fond


de l'éprouvette une circonférence d'environ 50 cm de diamètre à la cadence de
1 tour par seconde et pendant 15 secondes.

10. Placer l'éprouvette à température constante et noter l'heure (au besoin, met-
tre en route un chronomètre). Noter le volume déposé au fond de l'éprouvette
après le tableau ci-dessous :

Volume de Pourcentage
Temps de repos boue en millilitres de boue déposée
en minutes après ce temps (diviser par 10 le chiffre
de la deuxième, colonne)

10

20

30

45

60

120

Vé.te.Amination du poicU
Siphonner l'eau surnageante dans l'éprouvette, puis filtrer les boues sur un
papier filtre dont on a déterminé la tare. Porter à l'étuve à 105-110° C et sé-
cher jusqu'à poids constant. Ce contrôle ne peut être réalisé qu'en laboratoire.
57

Exemplo. de manipulation pou/i V et>i,ai de iloud.ouU.on

Solution de sulfate d'aluminium utilisée : 10 grammes par litre.

Volume d'eau à étudier introduit dans chaque bêcher : 1 litre.

Note : Mettre le chronomètre en route lorsqu'on introduit le réactif dans le bêcher


n" I, ou noter l'heure sur une montre qui représente le temps zéro.

1 2 3 4 5 6

lfate d'aluminium :
1 1.5 2 2,5 3 3,5
10 15 20 25 30 35

mps d'agitation rapide en mn 3 3 3 3 3 3

te de floculation à 15 mn 0 2 6 6 1/2 6 1/2 5 1/2

rêt de l'agitation après...mn 20'0" 20'45" 21'30" 22'15" 23' 23'45"

rée de décantation en mn 30' 30' 30' 30' 30' 30'

ateur d'eau siphonnée en cm 0 6 6 6 6 6

rbidité de l'eau siphonnée


UJ 17 18 3 2,5 2,2 2,2

etc ...
-m- ^

- EXAMEN DE LA COHÉSION DE LA BOUE -

Cet examen permet de déduire la vitesse ascensionnelle que l'on peut


adopter dans un décanteur industriel à lit de boue.

Cet examen s'effectue sur des boues préparées en laboratoire lorsque


l'étude d'une eau est réalisée et après avoir déterminé le traitement optimal.

Il peut également être réalisé sur une boue prélevée dans un décanteur à
lit de boue, soit pour contrôler si l'exploitation d'un appareil est correcte,
soit pour améliorer le rendement de cet appareil en faisant, par exemple, varier
la nature ou les doses de réactifs, de coagulation et de floculation, ou bien en
faisant varier les points d'injection des réactifs et en attendant de A à 6 heures
avant d'effectuer un prélèvement de boue.

I - CAS D'UNE ETUDE D'EAU -

Le traitement optimal a été déterminé par les essais de floculation et


le volume de boue a été contrôlé comme précisé au chapitre " Contrôle au volume
et du poids de boue " ; en se basant sur le volume obtenu après 10 mn de repos,
on pourra prévoir approximativement le nombre de béchers de un litre à traiter
pour obtenir un volume excédentaire de boue.

Si par exemple, le volume de boue fourni par le traitement après 10 mn


de repos est égal à 0,3 %, on en déduit que le traitement d'un litre d'eau four-
nira un volume de 3 ml et, comme 50 à 70 ml sont nécessaires pour réaliser un
examen correct, on traitera environ 30 béchers de un litre d'eau pour avoir un
volume suffisant de boue.

II - TECHNIQUE A SUIVRE -

Mesurer,sur l'éprouvette à coefficient de boue,la hauteur H en millimètres


comprise entre 100 et 200 ml et correspondant à un volume de 100 ml.

Dans chacun des six béchers, volumer un litre d'eau sous examen. Placer
les béchers sur le floculateur de laboratoire, puis procéder comme il a été pré-
cisé pour un essai de floculation, mais en introduisant dans chacun des béchers
les mêmes réactifs dans le même ordre et aux mêmes doses (traitement optimal).
- j» - &4

Après les vitesses et les temps d'agitation précisés antérieurement,


sortir les hélices et laisser le floc se rassembler complètement au fond de
chacun des béchers. Lorsque la décantation est terminée, on siphonne le maximum
d'eau dans chacun des béchers sans entraîner de boue et en recueillant l'eau
siphonnée dans un seau.

Après avoir agité manuellement chaque bêcher, transvaser toutes les boues
dans un même bêcher ; placer ce dernier dans un endroit frais et bien à l'abri
du soleil.

Rincer soigneusement les béchers vides et procéder de la même façon pour


floculer six nouveaux litres d'eau. Puis, après décantation des boues, siphonner
le maximum d'eau surnageante avec les précautions indiquées.

Si dans un bêcher où les boues ont été stockées, on obtient une séparation
nette des boues et de l'eau surnageante claire, on siphonne l'eau surnageante pour
libérer le plus de volume possible dans ce bêcher. Si l'eau surnageante n'est pas
claire, on place ce bêcher sur le floculateur de laboratoire et, après avoir plon-
gé l'hélice, on agite ces boues à faible vitesse (40 t/mn) pendant 5 à 10 mn ; sor-
tir l'hélice après arrêt du moteur et laisser décanter. On obtient un liquide sur-
nageant clair, ce qui permet de siphonner la partie claire.

Transvaser dans ce bêcher l'ensemble des boues recueillies dans la 2ème


floculation de 6 litres.

Après avoir floculé les 30 béchers de un litre et ayant rassemblé toutes


les boues dans le même bêcher, on placera ce dernier sur le floculateur de labo-
ratoire. Ensuite, faire plonger l'hélice et agiter à 40 t/mn pendant 10 à 15 mn.
Arrêter le moteur et sortir l'hélice, puis laisser décanter.

Lorsque le volume de boue ne représente que 200 ml dans ce bêcher, on


siphonne au maximum l'eau claire surnageante et, après avoir bien homogénéisé les
boues, on transvase ces boues dans l'êprouvette de 250 ml destinée à la mesure
du coefficient K des boues, l'entonnoir ayant été, au préalable, sorti de l'êprou-
vette .

Avec la paume de la main, boucher l'êprouvette que l'on retourne une


dizaine de fois, puis, avec 3 ou 4 doigts, saisir la partie supérieure de l'êprou-
vette et faire décrire a sa partie inférieure une circonférence d'environ 50 cm
de diamètre à raison d'un tour par seconde et pendant 15 secondes.

Placer l'êprouvette à l'abri du soleil dans un endroit frais, puis lire


le volume de boue après 5 mn et après 10 mn de repos.

• •«/•••
-*i-
On doit avoir un volume X d'environ 100 ml après 5 mn de décantation et un
volume Y compris entre 50 et 70 ml après 10 mn_Ag—iléjLa.ntjat..ion,.
I — • ;

Le premier volume X permet de fixer la première expansion que l'on doit


expérimenter : cette expansion doit être supérieure au volume X.

Le second volume Y doit absolument être compris entre les limites qui sont
indiquées. Si le volume est supérieur à 70 ml, par exemple 80 ml, prendre une pi-
pette bâton graduée en l/10ème de ml ; avec le doigt, boucher sa partie supérieure
puis descendre la pointe de la pipette légèrement au-dessous du niveau des boues,
puis retirer le doigt qui bouche la partie supérieure de la pipette ; on voit les
boues monter dans la pipette, et , dans l'exemple choisi, on rebouche la pipette
avec le doigt lorsque le volume de boue dans la pipette est égal à 15 ml environ :
sortir la pipette dont la partie supérieure est bien bouchée avec le doigt et
remettre ce volume de boue dans le bêcher où on a stocké les boues.

Avec de l'eau siphonnée rétablir le niveau dans l'éprouvette à 250 ml, puis
boucher la partie supérieure de l'éprouvette avec la paume de la main ; retourner
10 fois l'éprouvette pour bien homogénéiser les boues, puis lui imprimer un mou-
vement giratoire comme indiqué précédemment et pendant 15 secondes, laisser l'éprou-
vette au repos et vérifier le volume de boue déposé après 5 mn, puis après 10 mn
de décantation. Si le volume est supérieur à 70 ml, on recommence comme précédemment.

Si le volume Y décanté en 5 mn est inférieur à 50 ml, par exemple 35 ml,


boucher avec le doigt la partie supérieure d'une pipette bâton graduée en l/10ème
de ml, puis descendre la pointe de la pipette dans le bêcher où les boues ont été
stockées. Retirer le doigt et aspirer par l'autre extrémité de la pipette lorsque
le volume de boue atteint 21 ml dans la pipette. Reboucher la partie supérieure
avec le doigt, ajuster le volume à 20 ml, puis plonger la pointe de la pipette
jusqu'au niveau des boues dans l'éprouvette de 250 ml ; retirer le doigt bouchant
la partie supérieure de la pipette, puis sortir cette dernière très lentemerit de
l'éprouvette de façon à ce que les boues se diffusent le plus près possible du
niveau "Y".

En utilisant la pipette bâton, on retire l'eau excédentaire pour rétablir


le volume de 250 ml dans l'éprouvette.

Afin de voir si la correction apportée donne bien un volume "Y" compris


dans les limites imposées, contrôler le volume de boue "X" décantée en 5 mn et le
volume de boue "Y" décantée en 10 mn en procédant comme indiqué précédemment.

Répéter la correction jusqu'à obtenir un volume "Y" compris entre 50 et


70 ml après 10 mn de décantation.
-0-
Par exemple,les volumes sont bien ajustés, on obtient :

X = 98 ml après 5 mn de décantation

Y = 60 ml après 10 mn de décantation.

Il faudra que la première expansion expérimentée soit supérieure à 98 ml et voisine


de 2Y, c'est-à-dire voisine de 120 ml.

Préparer une éprouvette B contenant 100 ml d'eau siphonnée, un petit bê-


cher C contenant 150 à 200 ml d'eau siphonnée, et enfin, un grand bêcher D d'un
litre destiné à recueillir l'eau qui passe en surverse par l'êprouvette (Fig. 1).

Verser très lentement dans l'êprouvette de 250 ml de l'eau siphonnée


jusqu'à ce que le niveau soit à 10 ou 15 millimètres au-dessous de la partie
supérieure de l'êprouvette, de façon à ce que le fond F (Fig. 1) de l'entonnoir
plonge dans l'eau lorsqu'on l'introduira dans l'êprouvette ; puis, après avoir
ajusté ce niveau et l'êprouvette étant bouchée avec la paume de la main, homogénéi-
ser et floculer en procédant comme indiqué précédemment.

Lorsque le niveau des boues est descendu aux environs du volume "X" cor-
respondant à un temps de décantation de 5 mn, introduire l'entonnoir E et sa tige
dans l'êprouvette puis attendre que le niveau des boues soit aux environs de "Y".

Avec le bêcher C, verser un petit volume d'eau (2 à 3 ml) dans l'entonnoir


E en faisant bien attention qu'il n'y ait pas de bulles d'air dans le tube prolon-
geant l'entonnoir, puis reposer le bêcher et observer le niveau des boues dans
1'éprouvette.

Si l'on observe des remous violents, c'est que le volume d'eau versé est
trop élevé. Il faut obtenir une légère élévation du niveau des boues dans l'êprou-
vette, mais sans engendrer de gros remous. Lorsque le niveau des boues a tendance
à descendre, avec le bêcher C verser un nouveau volume d'eau (volume compris entre
1 et 2 ml dans l'exemple choisi et si on a observé des remous ; volume compris
entre 2 et 3 ml s'il n'y a pas eu de remous).

Continuer de la même façon jusqu'à ce que le niveau des boues dépasse


légèrement 110 ml (115 et 125 ml par exemple), toujours en se servant du bêcher C
et en versant de l'eau par intermittence dans l'entonnoir E, maintenir le niveau
des boues entre 120 ml lorsqu'on vient de verser l'eau et 110 ml avant de verser
un nouveau volume (observer le volume chaque fois introduit et le temps approxima-
tif entre deux introductions successives ; ceci permet, par la suite, de faciliter
la manipulation).
-ft-
Lorsque les boues ont été ainsi travaillées à l'expansion choisie pen-
dant 10 mn, prendre l'éprouvette B contenant 100 ml d'eau siphonnée et tout en
remettant en route le chronomètre, verser un petit volume d'eau ( le même qu'avec
le bêcher) ; le niveau des boues doit s'élever puis redescendre à 115 ml avant de
verser un nouveau volume. Continuer à verser l'eau de l'éprouvette de façon inter-
mittente (en adoptant sensiblement les mêmes volumes.versés et la même cadence).

Puis lorsque les 100 ml d'eau ont été versés, arrêter le chronomètre lors-
que le niveau des boues est à 110 ml.

Lire et noter le temps en secondes indiqué par le chronomètre : on voit


qu'au cours de cette manipulation le niveau des boues oscille en permanence
entre 110 et 120 ml.

Ramener le chronomètre à zéro.

Au moyen du bêcher C et en procédant comme indiqué ci-dessus, élever le


niveau des boues de façon à ce qu'elles occupent un volume compris entre 130 et
140 ml en prenant la précaution de faire puiser le niveau des boues, ce qui assure
une montée homogène du niveau ; pour obtenir ce résultat, il suffit de diminuer
la cadence d'introduction du volume d'eau choisi (par exemple 2 ml).

Entre temps on introduit 100 ml d'eau prélevée dans le bêcher D dans l'é-
prouvette B de façon à préparer la seconde mesure à un volume de I30 ml.

Continuer à bien travailler les boues pendant 10 mn environ pour mainte-


nir leur expansion entre 130 et 140 ml, puis prendre comme précédemment l'éprou-
vette B et, dès que le niveau des boues est à 130 ml, commencer à verser l'eau
de façon intermittente avec l'éprouvette en déclenchant simultanément le chrono-
mètre.

Enfin, suivre la même méthode pour deux ou trois autres volumes.de boues.

Par exemple, on a contrôlé le temps nécessaire pour verser les 100 ml


pour maintenir les boues à un volume de 110 ml puis à un volume de 130 ml, puis à
un volume de 150 ml, et enfin, à un volume de 180 ml.

Connaissant le temps "T" secondes et la hauteur "A" ("par exemple 91 mm),


on calcule la vitesse en appliquant la formule suivante :

3,6 x A mm 3,6 x 91 327,6


-*(T-

Exemple

Volume choisi Temps en minutes Temps en 3,6 A "v" en mètre


en ml et secondes secondes v = —* heure
rpll
lu sur le chronomètre

327,6
110 26'00" 1560" 0,21
1560

327,6
130 18'49" 1129" 0,29
1129

327,6
150 13'00" 780" 0,42
780

327,6
180 9'56" 596" 0,549
596

On représente graphiquement les résultats comme indiqué sur le graphique


joint.
Sur l'axe horizontal, on porte le volume en ml, 50 ml étant représentés,par
exemple,par 2,5 cm.

Sur l'axe vertical, on porte les vitesses en mètre-heure, 1 mètre par heure
étant représenté,par exemple,par 4 cm. Sur la verticale passant par le volume 110 ml
(5,5 cm), on trace un point correspondant à 0,21 m/h (0,84 cm). Sur la verticale
passant par le volume 130 ml (6,5 cm), on trace un point correspondant à 0,29 m/h
(1,16 cm). Sur la verticale passant par le volume 150 ml (7,5 cm), on trace un point
correspondant à 0,42 m/h (1,68 cm). Enfin, sur la verticale passant par le volume
180 ml (9 cm), on trace un point correspondant à 0,549 m/h (2,2 cm).

On trace la droite passant de façon la plus rapprochée de ces points ; elle


coupe l'axe vertical en un point "Q". La ,pente de cette droite, représentée par le
coefficient "K" est la caractéristique de la cohésion de la boue.

La mesure de OQ sur le graphique donne 1,7 cm, et, comme 4 cm représentent


1 mètre, le coefficient "K" est égal à :

1>7 ]
K = A* = 0,425

K - peu différent de 0,42

• ••/•••
££

il

i
e
?

0
C

Volume
/

•• o
o
CM r-l

° B
Xz*' 0 = 3 I-H —

i\ I
r-l
i
— *J
O ~
1 o —
i >
o
i
i
i

!
i
I ' * V. <
en 2*7*0 - S 2*7*0 = ^ c
- <% -

On choisit l'échelle la plus pratique ; en particulier, les coefficients


de cohésion "K" élevés correspondent à des vitesses en mètre/heure plus élevées
que celles que nous avons prises comme exemple. On est donc obligé de changer
l'échelle sur l'axe vertical. On peut, par exemple, prendre 2 cm pour 1 m/h.

Cette mesure est très importante et doit être faite avec soin ; elle est
parfois longue pour les coefficients "K" de faible valeur;dans l'exemple choisi
il faudrait environ 2 heures uniquement pour la mesure après avoir préparé les
boues.

Note : - Il arrive parfois, avec certaines natures de boues, que les flocons
aient tendance à s'agglutiner en boules ou en filaments ; dans un cas semblable,
il est conseillé de retirer l'entonnoir de l'éprouvette ; on bouche l'éprouvette
et on homogénéise en suivant la technique indiquée précédemment, puis,lorsque
pendant la sédimentation le niveau des boues passe par le volume désiré, on
commence tout de suite à travailler les boues avec l'eau du bêcher, puis on
fait la mesure avec l'eau de l'éprouvette B.

On recommence ainsi pour chacun des volumes pour lesquels on désire


faire la mesure.

En pratique, on devra obtenir un coefficient "K" compris entre 0,8 et 1,2.


Une valeur de "K" nettement plus faible indique une floculation difficile, en
général du fait d'une température trop basse, d'une silice mal activée ou d'une
dose d'adjuvant mal réglée, et il en résultera un lit de boues de densité insuffi-
sante (pourcentage de boues en 10 mn trop faible) et une eau décantée troublée
par le départ de petits flocons relâchés par une boue à cohésion trop faible ;
l'eau filtrée pourra subir aussi une détérioration, car la valeur de "K" joue
également sur la profondeur d'encrassement des filtres et sur les phénomènes de
"crevaison".

Par contre, une valeur de "K" trop forte n'est pas souhaitable non plus,
car la boue a alors tendance à s'agglomérer en gros paquets et la percolation de
l'eau dans le lit de boues n'est plus uniforme. C'est pourquoi il faudra jouer
sur la qualité et la dose de silice activée pour maintenir la valeur de "K" dans
la fourchette ci-dessus, et on verra que, si cette condition est réalisée, les
valeurs des pourcentages de boues en 10 mn resteront également dans les limites
souhaitables.

Il existe non seulement un rapport entre "K" et le pourcentage de boues


en 10 mn (ce qui est normal puisque l'expansion de la boue à une vitesse donnée
est inversement proportionnelle à "K", et que le pourcentage de boues représente
lui-même l\ inverse de l'expansion), mais également entre "K" et l'homogénéité

#•*/•••
verticale du lit de boues. En effet, si le pourcentage des boues en 10 mn ne dé-
pendait que du poids spécifique des boues, le mouvement ascensionnel de l'eau
provoquerait un classement des matériaux et on obtiendrait un lit de boues plus
dense à sa partie inférieure qu'à sa partie supérieure. Le fait que le lit de boues
reste homogène montre bien que ce sont les forces de cohésion qui régissent sa den-
sité et que ce sont ces mêmes forces qui expliquent la grande supériorité des dë-
canteurs à lit de boues sur les appareils statiques. •

Extsiac£À.ons dg boue.6

Lors de la mise en route d'un décanteur, on peut avoir une idée approxima-
tive du pourcentage d'eau qui sera perdu par extractionsde boues : il suffit pour
cela de floculer, au taux de traitement optimal de chaque réactif, un litre d'eau
brute (avec la technique habituelle de l'essai de floculation) et, après 20 mn
d'agitation et une demi-heure environ de repos, de rassembler les boues déposées
au fond du bêcher dans une petite éprouvette, de 50 ou 100 ml. Le volume de boues
observé au bout d'une heure, rapporté au litre d'eau brute initial, donne un ordre
de grandeur du pourcentage de boues (par exemple, si on recueille 5 ml de boues
après 2 heures de repos, il faut s'attendre à évacuer environ 0,5 % de boues des
concentrateurs).

On réglera donc la minuterie des extractions de boues sur ce pourcentage


théorique.

Par ailleurs, il est évident que l'essai de laboratoire décrit plus haut
ne donne qu'une approximation. Le laboratoire examinera donc fréquemment les décan-
teurs et demandera, le cas échéant, de modifier les réglages, de façon à maintenir
les concentrateurs constamment remplis entre les 2/3 et les 3/4 de leur volume.

En période de floculation difficile et de mauvaise visibilité, la simple


observation pourrait être remplacée par un sondage des concentrateurs ou par des
prélèvements d'eau boueuse à la sortie des extractions, au début, au milieu et à
la fin du temps d'ouverture.
-:• - I3T--7-0

- MESURE DU TA ET DU TAC -
: ^ I
t
i
ii

Verser la liqueur alcalimètrique N/25 (1,96 g d'H SO par litre) dans la


burette de façon à ce que le niveau de la liqueur soit supérieure au zéro. En plaçant
un récipient sous la burette, purger l'air contenu dans le robinet et dans l'effi-
lure de la burette.

Si le niveau de la liqueur est au-dessus du zéro dans la burette, on ouvre


légèrement le robinet de façon à ce que la burette coule goutte à goutte jusqu'à
ce que le niveau de la liqueur soit à zéro ; fermer le robinet. Si le niveau de la
liqueur est au-dessous du zéro, remettre de la liqueur dans la burette pour être
au-dessus du zéro, puis procéder comme précédemment.

MESURE DES TITRES -

a) - Sur une eau

Mesurer 100 millilitres (ml) d'eau sur laquelle on veut faire la mesure ;
verser ce volume dans un Erlenmeyer (ou vase conique) de 250 ml.

Ajouter 1 à 2 gouttes de solution de phénolphtaléine :

- si l'eau reste incolore, le TA = 0


- si l'eau se colore légèrement en rose, verser goutte à goutte la liqueur
alcalimètrique en ayant soin de bien agiter après chaque addition d'une goutte.

Lorsque la coloration rose a disparu, lire sur la burette le niveau de la


liqueur alcalimètrique.

- Pour une burette graduée en degrés, on lit directement le nombre de degrés,


par exemple, 1 degré français.

Pour une burette graduée en ml, multiplier par 2 le nombre de ml lu sur


la burette ; dans l'exemple, on aurait 0,5 ml d'où :

TA = 0,5 ml x 2 = 1 degré français


o

Mettre dans l'eau 2 à 3 gouttes d'hélianthine; il se développe une coLoration


jaune (si la phénolphtaléine n'a développé aucune couleur, on a TA = 0, on met les
2 à 3 gouttes d'hélianthine).

Sans ajuster à nouveau la burette à zéro (dans le cas où on a un TA supé-


rieur à zéro), verser goutte à goutte la liqueur alcalimètrique en ayant soin d'agiter
!
1

après addition de chaque goutte. Lorsque la coloration est virée au jaune orangé,
fermer le robinet de la burette et lire la graduation à laquelle affleure le ni-
veau de la liqueur alcalitnètrique.

Pour une burette graduée en degrés, on lit directement le nombre de degrés,


par exemple, 18 degrés français.

Pour une burette graduée en ml, multiplier par 2 le chiffre lu ; dans l'exem-
ple choisi, on aurait 9 ml :

TA = 9 ml * 2 = 18 degrés français

b) - Sur de l'eau de chaux ou la silice activée


Les TA et TAC de l'eau de chaux et de la silice activée sont élevés et
entraîneraient une trop forte consommation de liqueur alcalimètrique.

Au lieu d'effectuer l'analyse sur 100 ml, on ne prélève que 10 ml.


Ajuster la burette à zéro comme indiqué précédemment.

Avec une pipette, prélever 10 ml de solution et les verser dans une fiole
conique ; ajouter 90 ml environ d'eau distillée et procéder au dosage comme indique
précédemment.

Pour une burette graduée en degrés, on multiplie par dix ; pour une burette
graduée en ml, on multiplie par 20 les chiffres lus.

HejnaAqun : Il est parfois difficile d'apprécier le virage de l'hélianthine. Il


est conseillé de mettre 100 ml d'eau distillée dans un Erlenmeyer (fiole conique) ;
mettre 2 à 3 gouttes d'hélianthine et , la burette étant ajustée au zéro, verser
3 à 4 gouttes de liqueur alcalimètrique dans l'Erlenmeyer ; on obtient une colora-
tion orangée.

Ajuster la burette à zéro, puis prélever 100 ml d'eau à analyser ; mettre


2 à 3 gouttes d'hélianthine et verser goutte â goutte, en agitant après chaque
addition, la liqueur alcalimètrique ; arrêter le dosage lorsque la couleur du liqui-
de est la même que dans l'eau distillée.

Calcul :

Par exemple, on a versé 2 gouttes ou 0,1 ml de liqueur alcalimètrique dans


l'eau distillée contenant l'hélianthine.
On a versé 5,3 ml dans l'eau à analyser ; le volume de liqueur alcalimètri-
que -que l'on aurait du consommer est égal à :

5,3 - 0,1 = 5,2 ml, d'où

TAC = 5,2 ml x 2 = 10,4 degrés français

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