QCM Fiscalite

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‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

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LE RECUEIL DE
FISCALITÉ
849 QUESTIONS ET RÉPONSES
Aux Questions de Principes

1
Sommaire
- Préambule
- Le conseiller fiscal
- La définition et caractéristiques de l’impôt
- Organisation de l’administration fiscale
- Les sources du droit fiscal
- L’assiette de l’impôt
01)- La fiscalité questions et réponses n°001 à 038
02)- LES AVANTAGES FISCAUX questions et réponses n°039 à 086
03)- Contrôle fiscal questions et réponses n°087 à 124
04)- Le contentieux fiscal
05)- DROITS DE TIMBRE
06)- DROITS D’ENREGISTREMENT
07)- IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE
08)- IMPÔT SUR LE PATRIMOINE
09)- IMPOT SUR LES BENEFICES DES SOCIETES IBS
10)- LE SYSTÈME DES AMORTISSEMENTS
11)- LE RÉGIME FISCAL DES PLUS VALUES PROFESSIONNELLES
12)- IRG-Traitements et salaires
13)- IRG-Bénéfices professionnels
14)- REVENUS PROVENANT DE LA LOCATION DE PROPRIÉTÉS BÂTIES ET
NON BÂTIES
15)- REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS
16)- TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES VIAGÈRES
17)- PLUS - VALUES DE CESSIONS IMMOBILIÈRES RÉALISÉES PAR LES
PARTICULIERS
18)- TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE
19)- Entreprises étrangères
20)- RÉGIME FISCAL APPLICABLE AUX ENTREPRISES ÉTRANGÈRES (N'ayant
pas une installation professionnelle permanente en Algérie)
21)- Taxe sur l’activité professionnelle
22)- TAXE FONCIÈRE
23)- DIVERS

2
Préambule.
C‟est une mission difficile car le dispositif fiscal est compliqué, en constante évolution et les
dispositions fiscales souvent complexes à maîtriser.
C'est ça notre objectifs, vous aider mieux maîtriser la réglementation
- Connaître l‟organisation du système fiscal algérien.
- Maîtriser les différents impôts et taxes:
- l‟Impôt sur le Revenu Global (IRG),
- l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS),
- la Taxe sur l‟Activité Professionnelle (TAP),
- la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),
- La fiscalité locale, (TF, TA)
- Autres impôts et taxes non codifiés
- Contrôle fiscal et procédure contentieuse.
- Contrôler, Auditer les différentes déclarations fiscales.
- Maîtriser l‟environnement fiscal de l‟entreprise.
- Mettre l‟entreprise hors risque sur le plan fiscal.
- Savoir faire face à un contrôle fiscal.
Article 64 de la constitution
Les citoyens sont égaux devant l‟impôt.
Chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa capacité
contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu‟en vertu de la loi.
Nul impôt, contribution, taxe ou droit d‟aucune sorte, ne peut être institué avec effet
rétroactif.
Toute action visant à contourner l‟égalité des citoyens et des personnes morales devant l‟impôt
constitue une atteinte aux intérêts de la communauté nationale.
Elle est réprimée par la loi.
La loi sanctionne l‟évasion fiscale et la fuite de capitaux.
Aujourd‟hui, je partage des articles pour vous expliquer quelque chose de très simple
Mon but n‟est autre que de vous aider à comprendre la fiscalité, de vous expliquer le
fonctionnement du système fiscal algérien.
Ainsi, pour cela, j‟apprends chaque jour que ce soit par la lecture de livre, mais également via
le suivi hebdomadaire que je fais avec chacun de nos groupes et forums et qui m‟aide à
comprendre, à voir les différences de réaction entre chaque intervenant.
Je ne dis jamais une chose ou un conseil en l‟air, mais essaie de vous expliquer au mieux ce
que vous devez faire, proprement.
Si je donne mon avis sur une loi, ce qu‟elle permet de faire ou pas, comprenez bien qu‟il ne
s‟agit pas de mon avis personnel, mais d‟un retour d‟expérience sur plus 27 ans.
Je suis donc en contact permanent avec la progression de système fiscale
C‟est donc entre mes connaissances théoriques acquises par mes lectures et mes
connaissances pratiques que j‟en sais aujourd‟hui autant et que je n‟ai pas fini d‟apprendre, de
progresser.
A l‟heure d‟aujourd‟hui, beaucoup restent campés sur des connaissances théoriques
dépassées, répète ce que l‟on leur a appris sans réfléchir, bêtement sans comprendre et vous
font ainsi perdre du temps, car vous ne savez plus où donner de la tête, qui a raison ou pas.

3
Ce petit journal hebdomadaire est conçu de façon à vous faire comprendre les dessous et
dessus de system fiscal Algérien.
Il contient des lois, circulaires, instructions, décrets, arrêtés, notes et communiqués, en plus
des cours et des exemples traitant la fiscalité en en générale.
Pour l‟accomplissement de cette tache, nous allons mettre à votre disposition un outil de
travail, pour les techniciens de la fiscalité et d‟aider d‟autres pour l‟assimilation d‟un système
complexe.
- Un bon système fiscal est un système conceptuellement équitable.
- Un bon système fiscal doit tendre vers la simplicité et la stabilité.
- Le respect du système fiscal doit être généralisé.
- Le système fiscal doit intégrer la raison économique.
- Le système fiscal doit être internationalement comparatif.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement.
- Le système doit favoriser l'émergence d'un bon environnement fiscal.
L'équité fiscale
L'équité est la pierre angulaire de tout l'édifice fiscal si nécessaire à toute société moderne et
démocratique.
Aussi bien le législateur que l'autorité administrative doivent-ils privilégier de façon constante le
principe majeur d'équité fiscale élevé au rang d'un principe constitutionnel.
Simplicité et stabilité du système fiscal
Un bon système fiscal est un système qui doit éviter autant que faire se peut la complexité et offrir une
certaine stabilité le rendant accessible aux utilisateurs et facilement gérable.
Le non respect de la loi fiscale entraîne des conséquences économiques et sociales néfastes :
- Il est une source d'iniquité fiscale.
- Il fragilise les finances publiques, source d‟inflation et cause de l‟inefficacité de l‟appareil d‟Etat.
- Il provoque une concurrence déloyale qui fragilise, à son tour, les entreprises transparentes.
- Il amplifie et enracine la contestation sociale.
- La fiscalité doit entériner la prééminence de la raison économique sur toutes les autres
considérations Rien ne justifie une fiscalité qui ne soit pas adaptée à la réalité économique des
entreprises et des individus.
- Une assiette non économique ne favorise pas le développement des bons comportements et
défavorise une économie par rapport à ses concurrents étrangers.
- Une fiscalité ne tenant pas compte des impératifs de l‟économie, ressemble à celui qui, à force de
traire sa vache, l‟affaiblit.
- En revanche, rien n‟est plus heureux pour un système fiscal que des entreprises prospères.
- La fiscalité doit veiller à la préservation de l‟outil de production avant toute autre considération.
- La fiscalité doit être internationalement comparative
- La mise en compétition d‟une économie avec les autres économies du monde contraint le législateur
fiscal à tenir de plus en plus compte des systèmes appliqués dans le reste du monde.
- Une économie à fiscalité trop lourde ou injuste par rapport à la fiscalité internationale est une
économie qui offre des atouts à ses concurrents pour la battre.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement considérant l‟équilibre des finances publiques comme
une condition de croissance durable et le coût de la collecte des impôts aussi bien pour l‟Etat que pour
les contribuables, comme un coût caché de l‟impôt qu‟il convient de prendre en compte, le rendement
de chacun des impôts composant le système fiscal constitue une qualité caractéristique du système
dans son ensemble.

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- Un impôt à faible rendement pose la question de l‟opportunité de son maintien. En effet, faire
supporter l‟effet inhibitoire, attaché à tout impôt, à l‟activité économique ne saurait se justifier lorsque
l‟impôt ne produit pas un rendement satisfaisant.
- La qualité de l'environnement fiscal L'environnement fiscal est une composante essentielle de la
qualité d'un système fiscal.
- Il ne se limite pas aux seuls éléments du système d'imposition au sens fiscal, mais il englobe aussi le
cadre législatif et réglementaire de tous les prélèvements obligatoires, l'appareil administratif fiscal, le
juge fiscal et plus généralement les garanties de nature à sécuriser le contribuable contre tout arbitraire
ou tout traitement individuel fiscalement discriminatoire.
- L‟environnement fiscal favorable suppose, en plus de la vigilance continue pour procéder à
l'étalonnage et à la comparaison du poids des prélèvements supportés par l'entreprise avec les
pratiques d'autres pays, une législation fiscale relativement simple et relativement stable.
- Il suppose aussi une administration soumise au droit et particulièrement soucieuse des droits du
contribuable qui doit être considéré, notamment lors du contrôle fiscal, comme un partenaire et non
comme un «fraudeur présumé».
- Il suppose enfin l'existence d'une justice réellement indépendante et réellement compétente pour
trancher, en toute impartialité, les litiges fiscaux et empêcher ainsi l'administration, forte de ses
prérogatives de puissance publique (et surtout de son privilège d'exécution préalable), de faire elle-
même justice ou d'imposer des solutions»
Conclusion
En effet, une fiscalité d‟application générale permet de dégager un bon rendement, ce qui favorise
l'amélioration de l'équité fiscale et permet de respecter d‟avantage la prééminence de l‟économie et
d‟instituer une meilleure fiscalité que celle des pays concurrents.
De même qu‟une fiscalité simple et stable et qui intègre la réalité économique favorise l‟adhésion des
contribuables et le respect spontané des lois et améliore le rendement fiscal.
Mais, bien que tout effort de hiérarchisation reste délicat, le critère d‟une application généralisée
paraît, néanmoins, commander les autres critères.
Enfin, l'analyse des différentes lacunes du système fiscal algérien a démontré que ce système
a été réalisé en l'absence d'une conception globale, claire et cohérente de la politique fiscale.
Cela fait que la fiscalité algérienne à la veille de la réforme de 1991 est une fiscalité « tous
azimuts » qui frappe au « hasard » sous la pression des besoins budgétaires du moment
répondant plus à des préoccupations financières à court terme, d'ordre conjoncturel qu'à des
objectifs économiques et sociaux à moyen et long terme.
Cela s'est traduit par un nombre important de dispositions fiscales, revues et corrigées,
donnant l'image d'une législation fiscale débridée et décousue.

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Le conseiller fiscal
I)- Comment peut-on définir un fiscaliste :
Le présent décret donne un aperçu sur le conseil fiscal, mis à jour au 31/12/2017
Ordonnance n° 71-81 du 29/12/1971 fixant les conditions d‟exercice de la profession
de conseil fiscal et assimilé
AU NON DU PEUPLE
Le chef du gouvernement, président du conseil de ministre
Vus les ordonnances n° 65-182 du 10 juillet 1965 et 70-53 du 18 djoumada 1 1390
correspondant au 21 juillet 1970 pourtant constitution du gouvernement
Vu ordonnance n°70-93 du 31 décembre 1970 portant loi de finance pour 1971.
Ordonne
Article 1ér
Nulle personne physique ou morale ne peut, sous quelque dénomination que ce soit, exercé la
profession de conseil fiscal et assimilé, si elle n‟a été au préalable expressément autorisé dans
les conditions définies aux articles ci après par le ministre des finances.
Article 2
Par conseil fiscal, il faut entendre celui qui, à titre personnel et d‟une manière générale, donne
des conseils ou des consultations ou encore effectue tous travaux d‟ordre fiscale pour le
compte de son client.
Il peut notamment être appelé à établir des déclarations fiscales, à vérifier les avertissements,
à rédiger et à présenter en qualité de mandataire, des réclamations auprès des administrations
fiscales.
Article 3
Les sociétés des conseils fiscaux et assimilés ne peuvent être constituées que sous formes de
sociétés civiles.
Dans ce cas, les travaux de conseils fiscaux et assimilés, sont effectués sous leurs noms
propres et sous leur responsabilité personnelle.
Article 4
Pour être autorisé à exercer la profession de conseil fiscal et assimilé, il faut remplir les
conditions suivantes:
- être de nationalité algérienne;
- jouir de ses droits civiques;
- n'avoir jamais subi de condamnation à une peine afflictive et infamante;
- avoir exercé pendant cinq (5) années au moins une fonction supérieure ou occupé un poste
supérieur auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale;
- justifier de la possession d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou d'un titre équivalent.
Article 5
Sont autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant-au moins
le grade d'inspecteur central admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
Article 6
Sont également autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts
ayant cessé leur fonction dans la mesure où ils réunissent les conditions ci-après:
- avoir exercé auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale pendant au moins vingt
ans;
- être titulaire du grade d'inspecteur central depuis au moins dix (10) ans;
6
- justifier d'un arrêté de démission.
Article 7
Les années de service au delà du grade d'inspecteur central, sont décomptées de la même
manière.
Article 8
Les conseils fiscaux peuvent collaborer à des tâches d'enseignement ou de recherche dans les
établissements scolaires ou universitaires.
Article 9
Les conseils fiscaux et assemblés qui exercent en société constituée, sous la forme prévue à
l‟article 3 ci-dessus doivent satisfaire simultanément aux conditions suivantes :
- les associées doivent êtres autorisés individuellement à exercer la profession
- la société ainsi constituée doit elle-même être autorisée à exercer la profession
Article 10
Le retrait définitif de l‟autorisation d‟exercer la profession, est prononcé à l‟encontre du
conseil fiscal et assimilé qui, dans l‟exercice de cses fonctions, aide sciemment à
l‟établissement ou à l‟utilisation de documents ou renseignements de toutes nature reconnus
inexacts.
Article 11
L‟exercice illégal de la profession de conseil fiscal rend son auteur passible d‟une peine
d‟emprisonnement de 3 mois à trois ans de prison et une amende de 5 000.00 à 50 000.00 ou
une de ses deux peines seulement
Exerce illégalement la profession, le conseil fiscal non autorisé ou dont l‟autorisation à été
retirer
Est également assimilé à l‟exercice illégal de la profession de conseil fiscal, l‟usage abusif de
ce titre.
Article 12
Les procès verbaux de constatation du délai sont établis par les contrôleurs ou inspecteurs des
régies financières ou du trésor et transmis au ministre des finances (agence judiciaire du
trésor) qui, s‟il le juge opportun saisit la justice.
A défaut de poursuite judiciaire, le ministre des finances (direction des impôts) peut infliger
des amendes administratives aux personnes qui exercent la profession en violation de l‟une
des dispositions de la présente ordonnance.
Ces amendes varient entre 1 000.00 et 5 000.00.
Article12 bis.
Les conseillers fiscaux sont organisés en Conseil de l‟ordre.
Le Ministre des finances peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives énoncées par la
présente ordonnance.
L‟organisation et la gestion du conseil de l‟ordre ainsi que les modalités d‟application du
présent article sont fixées par voie réglementaire.
Article 13
Les modalités d‟applications de la présente ordonnance seront précisées en tant que de besoin,
par des textes ultérieurs.
Article 14
Sont abrogés toutes dispositions contraires à la présente ordonnance.
Article 15
La présente ordonnance sera publiée au journal officiel de la république algérienne
démocratique et populaire.
Fait à Alger le 29/12/1971
II)- Le profil d’un fiscaliste :
Un fiscaliste doit avoir les compétences suivantes :

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Esprit d’analyse et de synthèse
- Capacités d‟expression orale et écrite
- Rigueur et méthode
- Sens de la négociation
- des aptitudes à la réflexion
- des qualités rédactionnelles
- des qualités d‟expression orale
- le sens de la communication et du contact
- le sens de l‟organisation
- un esprit de synthèse et d‟analyse
- une capacité d‟adaptation confirmée
- le sens de l‟écoute
- de parfaites connaissances juridiques et fiscales
- de la résistance au travail sous pression
III)- Les missions d’un fiscaliste :
- s‟assure que les entreprises respectent les normes fiscales, nationales ou internationales.
- il prodigue conseil et assistance aux entreprises
- il sait jouer avec les textes en vigueur pour permettre aux sociétés de réduire leurs taxes.
- Intervenir lors des grandes mutations d‟une entreprise : fusion ou acquisition
- Veiller à l‟application des normes fiscales
- Proposer des solutions fiscales pour la gestion et la réduction des impôts
- Conseiller sur les questions de droit
- Défendre les intérêts d‟une entreprise en cas de contentieux
- Assurer la formation, en fiscalité, de contribuable
- Aider à optimiser le bilan comptable et votre déclaration d‟impôts.
- Aider a connaître les dispositions, aussi bien nouvelles qu‟anciennes en matière de fiscalité
- Publier des articles d‟intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l‟animation de la vie fiscale
IV)- Son rôle
Il est l‟interlocuteur de l‟administration fiscale, pour le compte de l‟entreprise.
Ainsi, lors d‟un contrôle, il sait trouver les arguments pour limiter les contentieux ou les
redressements.
Il se doit de connaître sur le bout des doigts les dernières dispositions en vigueur et les utiliser
au mieux.
En faite ces deux fonctions se complètent pour permettre le bon fonctionnement de
l‟entreprise.
Conclusion
Publier des articles d‟intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l‟animation de la vie fiscale.
De ce qui précède, je ne suis ni un opportuniste, ni un charlatan, les descriptions en (I) et (II),
sont la preuve de notre sincérité.

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La définition et caractéristiques de
l’impôt
Définition :
L‟impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d‟autorité à titre
définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques
Cette définition est critiquable, car elle focalise la notion de contribuable autour des personnes
physiques, c‟est-à-dire, des particuliers.
Elle identifie le destinataire de l‟impôt sans mettre l‟accent sur la légalité.
D‟où la définition suivante qui à priori nous paraît plus complète.
L‟impôt est un prélèvement en espèces effectué à titre obligatoire et définitif sans contrepartie
déterminé sur des bases légales, sur la fortune des personnes pour être mis à la disposition de
la puissance publique pour faire face aux charges publiques».
Les citoyens sont égaux devant l‟impôt, chacun doit participer au financement des charges
publiques en fonction de sa capacité contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu'en vertu de la loi ; la loi fiscale n‟est pas rétroactive. » (Art
64 de la constitution)
D’où les caractéristiques suivantes :
L’impôt est un prélèvement :
Ce prélèvement est pécuniaire c‟est-à- dire en argent (en monnaie nationale), et définitif.
Il s‟oppose en cela aux prélèvements en nature de l‟ancien régime (ex : blé), et aussi à
l‟emprunt qui, constitue un autre moyen de couverture des dépenses publiques.
Il est à signaler que les pouvoirs publics ont fait appel plusieurs fois ces dernières années à
l‟emprunt en particulier par le biais du trésor public.
Sur le plan économique, le prélèvement fiscal joue un rôle important dans l‟intervention et la
régulation économiques puisqu‟il joue aussi bien sur !e revenu disponible des ménages que
sur le budget de l‟Etat.
L’impôt est obligatoire :
Ce caractère est lié à la légitimité de la puissance publique et au principe du consentement à
l‟impôt.
Les contribuables sont tenus à l‟obligation de s‟acquitter de l‟impôt sous peine des sanctions
prévues en cas de fraude fiscale.
L’impôt ne comporte pas de contrepartie :
Cela le distingue
- des redevances, qui sont réclamées en contrepartie d‟un service public rendu
proportionnellement au montant de ce service.
Exemple :
redevances téléphoniques, électrique, eau, audiovisuel .,
- des taxes qui en principe, rémunèrent également un service mais saris lien de
proportionnalité avec le service rendu.
Elles sont également obligatoires et définies par le législateur (la loi) :
Exemple :
Taxe sur les bières et les alcools, taxe sur les métaux précieux (or et argent).
La légalité de l’impôt :

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Aucun impôt ne peut être réclamé au contribuable s‟il n‟a pas été approuvé par le législateur,
c‟est-à-dire les représentants du peuple au niveau de l‟Assemble Populaire Nationale (APN).
Les impôts et taxes et leur taux sont prévus par la loi de finance.
L’impôt frappe les revenus des personnes :
La puissance publique (Etat) réclame les impôts pour l‟ensemble des personnes physiques ou
morales publiques ou privées (c‟est-à-dire société commerciale étatique ou privée) en fonction
de la capacité contributive de chaque personne qu‟elle soit de nationalité algérienne ou
étrangère (si elle travaille ou réalise des revenus en Algérie) en vertu du principe de la
territorialité de l‟impôt, en vue de .concrétiser le principe de justice fiscale.
Pour la couverture des charges publiques :
les recettes fiscales sont destinées pour la couverture des dépenses publiques essentiellement
d‟intérêt général subdivisé en dépenses d‟équipement et de fonctionnement dans le cadre du
budget de l‟Etat.
La classification des impôts et taxes :
Plusieurs classifications peuvent être envisagées vue la complexité des systèmes fiscaux en
fonction des différentes stratégies économiques et fiscales des gouvernements en fonction des
objectifs qu‟ils poursuivent.
La classification économique :
Cette classification est fondée sur ta distinction entre l’origine de la richesse qui se
traduit :
- soit par la possession ou la transmission d‟un capital ou d‟un patrimoine ;
- soit par la perception d‟un revenu lié au travail ou à la propriété.
Et ses emplois par la dépense soit du revenu, soit du capital lui même.
Elle permet de définir l‟élément économique sur lequel la contribution est assise, c'est-à-dire
la matière imposable.
L’imposition du revenu
Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par une personne pendant une année.
Il provient soit :
- du travail, exemple le salaire,
- du capital, exemple loyers et revenus fonciers,
- du bénéfice net réalisé dans une entreprise commerciale individuelle.
A ce titre, la réforme fiscale introduite en 1991 a institué un impôt sur le revenu global IRG, il
est annuel suivant un barème progressif, il est considéré comme un instrument de justice.
L’imposition de la dépense
Cette forme d‟imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation au moment de la
consommation des biens et services.
Il s‟agit essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est un impôt général sur la
dépense et des différents droits indirects (tabacs, alcools, produits pétroliers, métaux précieux,
etc.)
L’imposition du capital
Il peut être permanent, exemple impôt foncier (impôt local perçu annuellement sur la
propriété foncière), c‟est-à-dire propriétés bâties et non bâties.
- L‟impôt sur la fortune ou le patrimoine ;
- Imposition dès plus values suite à une vente d‟immeuble ;
- imposition des mutations et des successions (droits d‟enregistrement)
La classification impôts directs, impôts indirects :
Cette classification administrative repose sur la spécialisation des services fiscaux.
Le critère essentiel est économique et concerne l’incidence de l’impôt :

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L‟impôt direct est supporté à titre définitif par le contribuable, alors que l‟impôt indirect est
répercuté par l‟intermédiaire des prix sur d‟autres contribuables.
Sur le plan technique, l‟impôt direct est permanent tandis que l‟impôt indirect est intermittent
puisqu‟il est fondé sur des événements économiques qui relèvent de l‟activité et de l‟initiative
des contribuables.
D’un point de vue juridique :
L‟impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif (document établi par l‟administration au
nom de chaque contribuable), l‟impôt indirect est perçu sans rôle.
Cette classification a perdu de son intérêt vue l‟institution de l‟inspection unique introduite
par la réforme fiscale.
Les autres classifications
Impôts réels / impôts personnels :
L‟impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur
Exemple
TVA).
Par contre l‟impôt personnel prend en considération l‟ensemble de la situation économique,
financière et sociale du contribuable
Exemple :
IRG).
Impôt de répartition et impôt de quotité :
I ‟impôt de quotité s‟applique à toute la base imposable et comporte un tarif déterminé à
l‟avance, le produit de l‟impôt n‟est pas connu à l‟avance, il dépend des conditions
économiques.
Exemples :
IRG, TVA, IBS.
L‟impôt de répartition concerne essentiellement les impôts locaux (taxe sur l‟activité
professionnelle, taxe foncière, taxe d‟assainissement et de déversement à l‟égout) dont le
produit est réparti sur l‟ensemble des collectivités locales (APC), (APW) pour alimenter leur
budget.

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Organisation de l’administration
fiscale
Toute activité économique est localisée dans un espace en fonction des circonscriptions
administratives.
A l‟instar des autres administrations, le ministère des finances adopte une organisation
administrative et territoriale en fonction des exigences de son fonctionnement et des
contraintes territoriales imposées par l‟immensité de l‟Algérie :
On y trouve une organisation territoriale régionalisée comme suit :
A l’échelle centrale
La DGI (direction générale des impôts) dépendant du ministère des finances exécute la
politique fiscale du gouvernement ; elle est dirigée par un directeur général.
A l’échelle régionale
Il existe 09 directions régionales à travers le territoire national ; la wilaya de Tizi-Ouzou
dépend de la DRI (direction régionale des impôts) de Blida.
A l’échelle Wilaya :
Il existe au niveau de chaque wilaya, une DIW (Direction des Impôts de Wilaya) chargée
d‟appliquer la législation fiscale sur son territoire.
La DIW est dirigée par un directeur de Wilaya.
A l’échelle locale :
Il existe au niveau de chaque Daïra, deux structures fiscales :
a)- Inspection des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Réception des déclarations fiscales,
Contrôle de ces déclarations,
Etablissement des impôts et taxes,
Recensement des personnes et biens imposables.
Cette structure est dirigée par un chef d‟inspection
b)- Recette des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Recouvrement des impôts et taxes
Poursuites à l‟encontre des commerçants défaillants
Cette structure est dirigée par un receveur des impôts.
Une nouvelle organisation de l‟administration fiscale est en cours ; il est prévu en effet la
création des structures fiscales suivantes :
Direction des grandes entreprises (DGE) :
Elle regroupe toutes les entreprises (individuelles et sociétés) dont le chiffre d‟affaires est
supérieur à 100.000.000,00 ; elle est également chargée du suivi des sociétés étrangères ; cette
structure implantée à Alger est opérationnelle depuis 2006.
Centre des impôts (CDI) :
Cette structure prendra en charge les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du réel (Structure opérationnelle).
Centre de proximité des impôts (CPI) :
Cette structure se chargera de suivre les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du forfait (petits commerçants et artisans) ainsi que de la taxe foncière et
d‟assainissement (Structure partiellement opérationnelle).

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Les sources du droit fiscal :
Sont au nombre de quatre.
La loi :
Seule véritable source du droit fiscal, elle est consacrée comme telle par la constitution
Les textes réglementaires :
Constituent une source puisqu'ils précisent les modalités d'application des dispositions
législatives ; Dans leur commentaire dans la rubrique des dispositions légales, ils abordent
souvent des points non-traités par la loi.
La jurisprudence :
Dans le règlement du contentieux fiscal, le juge est amené à interpréter la loi fiscale. Ces
interprétations en tant que telles font jurisprudence et sont source du droit fiscal.
En effet l'administration fiscale prend en compte le plus souvent au niveau de ses textes les
interprétations données par le juge.
La doctrine fiscale:
C‟est l‟ensemble des opinions formulées, des commentaires, des directives, ou prise de
position individuelles par les auteurs et commentateurs à propos des textes législatifs ou
réglementaires et des décisions jurisprudentielles de ce fait elle constitue une source du droit
fiscal en ce qu'elle influence l'orientation du législateur ou l'interprétation de l'administration
fiscale et du juge.
Législation fiscale algérienne
Loi fiscale :
Les lois fiscales sont prises à l'initiative de l'exécutif sous forme de projet de loi ou des
députés sous forme de proposition de loi ;
Dans les faits, l'initiative appartient au gouvernement, en raison de la complexité de la matière
;
Les lois fiscales sont prises sous forme de codes ; elles sont promulguées par le Chef de l'Etat
et publiées au Journal Officiel.
Application de la loi fiscale dans le temps :
- les lois fiscales s'appliquent immédiatement :
- Elles ne sont pas rétroactives ;
Application de la loi fiscale dans l'espace.
Elle soulève le :
- problème de la double imposition ;
- problème de l'évasion fiscale internationale (paradis fiscaux) ;
Loi de finance :
Elles sont prévues par l'article 2 de la loi n° 84-17 du 07 Juillet 1984 relative aux lois de
finances.
la loi de finances de l'année (initiale) :
Le projet de loi de finances est élaboré par l'administration fiscale ;
- elle constitue le moyen juridique utilisé pour procéder à des modifications aux différents
codes fiscaux ou instituer de nouveaux impôts et taxes au sein et en dehors des codes fiscaux ;
- le dépôt du projet de loi de finances par le Gouvernement auprès de l'APN doit intervenir
au plus tard le 30 septembre de l'année précédent l'exercice en cause.
La loi de finances complémentaire :

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Il est fait recours à ce support juridique généralement pour procéder à des réajustements
budgétaires ou pour prendre des mesures urgentes.
Décrets / arrêtés / instructions interministérielles :
A cet égard on distingue le "décret", acte pris par le Président de la République et l'"arrêté"
qui est pris par les ministres, les Préfets, les sous-préfets et par les maires en fonction des
attributions que leur confèrent la Constitution et les Lois
Circulaires et instructions du ministre des finances
Règles d’un bon système fiscal
Règle de la justice :
Selon cette règle la contribution de chaque sujet doit être proportionnelle à ses facultés
contributives ;
Ce principe doit être complété par le principe de l'universalité qui tend à éliminer les
privilèges de certaines personnes et classes ;
Ce principe d'égalité doit être complété également par le principe d'uniformité de l'impôt qui
implique une contribution uniforme, les citoyens étant égaux devant les charges publiques.
Règle de la fixité et de la certitude :
La taxe imposée à chaque citoyen doit être certaine et non arbitraire ;
- le temps du paiement ;
- le mode du paiement ;
- la quotité à payer.
Cette règle vise à éviter l'arbitraire de l'administration ;
Elle tend également, à sauvegarder les intérêts du Trésor, en stabilisant les recettes fiscales ;
Elle a aussi pour objet d'éviter les changements fréquents de la législation pour ne pas
perturber l'administration fiscale et le contribuable.
Règle de commodité :
Toute contribution doit être levée à l'époque et suivant le mode qui paraissent les plus
convenables pour le contribuable et assurer au Trésor des rentrées tout en évitant au
contribuable des charges et sacrifices démesurés.
Règle d’économie
Toute contribution doit être établie de manière à faire sortir des bourses du peuple le moins
possible au delà de ce qu'elle fait entrer dans le trésor de l'Etat ;
L'administration fiscale doit adopter un système fiscal qui n'occasionne pas des dépenses
supérieures à ce qu'il procure à l'Etat ;
Limitation des frais de perception de l'impôt et de contrôle.
Prélèvements obligatoires
Impôts :
Prestation pécuniaire requise des contribuables d‟après leurs facultés contributives par voie
d‟autorité de manière définitive et sans contrepartie directe, en vue de la réalisation des
objectifs de la puissance publique.
C‟est un acte de puissance publique;
Il opère un prélèvement sur la propriété;
Il est perçu dans un but d‟intérêt général.
Taxes :
Prestation pécuniaire due dés lors que le service est mis à la disposition du redevable, son
montant n‟est pas proportionnel à la valeur du service rendu (droits d‟inscriptions dans les
universités).
Taxes parafiscales :
Prestation pécuniaire perçu dans un intérêt économique ou social au profit d ‟une personne
morale publique autre que l‟État. (cotisation à la chambre de commerce)
Droits de douanes :

14
Contribution pécuniaire sur une marchandise lors de son passage à la frontière.
Redevances :
Prestation pécuniaire en contre partie d‟une prestation de service fournie, son produit est
affecté au service prestataire, elle n‟est due que par les usagers effectifs, et que le service
bénéficie exclusivement aux redevables du prélèvement obligatoire exigé.
Cotisations sociales :
Les apports des personnes protégées ou de leurs employeurs à des institutions octroyant
des prestations sociales, en vue d‟acquérir et de maintenir le droit à ces prestations.
Les fonctions de l’impôt
La fonction financière :
d‟un point de vue historique c‟est la première fonction de l‟impôt.
Ce dernier a été créé afin de couvrir les charges publiques.
Pour ce faire il doit être :
Productif :
Être payé par le plus grand nombre de contribuables.
Etre stable :
Ce qui permet aux contribuables l‟acceptation de le payer.
Etre élastique :
Il doit pouvoir être augmenté sans susciter de trop vives réactions.
La fonction économique :
L’impôt dans le domaine économique peut être utilisé pour divers actions dans le cadre
de la politique fiscale :
La régulation conjoncturelle :
En période d‟inflation l‟impôt peut permettre une action anti-inflationniste en épongeant
l‟excédent du pouvoir d‟achat qui fait augmenter les prix.
Par l‟incitation à l‟épargne et l‟incitation à l‟investissement en capitaux mobiliers.
L’action structurelle :
Incitations fiscale favorisant l‟implantation d‟entreprises dans certaines régions ….
Les interventions fiscales sectorielles :
Exemple dans le secteur agricole.
La fonction sociale :
Le capitalisme a engendré des inégalités qu‟il convient de corriger, le premier objectif social
étant la redistribution des revenus, c‟est la théorie du réformisme fiscal.
Cette théorie repose sur deux techniques :
La progressivité de l’impôt :
Permet de frapper moins lourdement les plus démunis.
La personnalisation de l’impôt :
Va permettre de tenir compte de la situation du contribuable notamment de ses charges
familiales.
La redistribution des revenus se matérialise à travers les subventions, la couverture sociale,
construction de logements sociaux,….
Les classifications de l’impôt
La classification administrative
Les impôts de l ‟État = budget de l‟Etat
Les impôts locaux; = budget des collectivités locales
La classification économique :
L‟impôt sur le revenu, frappe la richesse en voie d‟acquisition ;
L‟impôt sur la dépense, frappe la consommation;
L‟impôt sur le capital, frappe la richesse acquise (ou patrimoine).
Les classifications techniques

15
Impôt direct et impôt indirect;
Les impôts directs sont payés et supportés par la même personne, le redevable.
Les impôts indirects sont payés par le redevable mais supportés par le contribuable.
Impôt spécifique et impôt ad-valorem
Impôt spécifique: un poids, un volume, une surface de matière imposable multiplié par une
somme forfaitaire.
Impôt ad-valorem: application d‟un pourcentage (%) à la base imposable.
Impôt analytique et impôt synthétique;
Impôt analytique:
Assis sur les éléments d‟un patrimoine ou sur une opération isolée ou sur une catégorie
unique de revenu;
Impôt synthétique:
Consiste à appréhender un ensemble d‟opérations ou de revenus et à taxer cet ensemble.
Impôt de répartition et impôt de quotité;
Impôt de répartition:
Le montant est fixé à l‟avance par le législateur puis réparti ensuite entre les contribuables, le
taux de l‟impôt se dégage après la répartition (fiscalité locale).
Impôt de quotité:
Définir initialement un taux d‟impôt qui sera ensuite appliqué à la matière imposable, le
montant par contribuable et le montant global ne sont connus qu‟à la fin de l‟année.
Impôt progressif et impôt proportionnel.
L’impôt proportionnel :
Est celui dont le taux demeure constant quelle que soit la quantité de la matière imposable ;
L’impôt progressif :
est celui dont le tarif s'élève à mesure que croit la quantité de la matière imposable, il y 'a
deux progressivité :
La classification sociale
L’impôt personnel
Est un impôt organisé de manière à tenir compte de la situation particulière (familiale,…) du
contribuable.
C'est un impôt subjectif.
L’impôt réel
Frappe les choses et ne s'intéresse qu'à la matière imposable.
C'est un impôt objectif ;

16
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L’assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt
Asseoir l‟impôt consiste a déterminer les bases d‟imposition (exemple : salaire de pose
constitue l‟assiette pour déterminer le montant de l‟impôt sur les salaires IRG, le résultat
fiscal permet le calcul du montant de l‟impôt a payer en matière de l‟IBS.
La liquidation fiscale :
Liquider un impôt consiste a déterminer le montant a payer par le contribuable.
Exemple au moment du dépôt du bilan fiscal, une société doit au préalable procéder a la
liquidation fiscale, cela signifie ainsi :
- Détermination du montant de l‟impôt IBS exigible
- Soustraire les acomptes verses par la société en matière d‟IBS
- La liquidation est l‟acte de régulariser le montant restant a payer (montant de l‟IBS exigible
- montant des acomptes verses) le solde est a déclarer par voie de G50 et dont copie sera
jointe en même temps que le dépôt du bilan fiscal.
La procédure d’imposition
La détermination de l’assiette de l’impôt :
- L‟assiette de l‟impôt désigne la somme retenue pour définir la base de calcul d‟un impôt ou
d‟une taxe. En d‟autres termes c‟est sur qui repose l‟impôt elle est déterminée par la recherche
de la matière imposable et l‟évaluation de cette matière.
- La matière imposable est l‟élément économique sur lequel l‟impôt prend sa source cet
élément peut être un bien, un produit, un revenu, un capital ou une personne.
C‟est le champ d‟application de l‟impôt.
Deux méthodes pour déterminer la matière imposable :
La déclaration d‟existence ou le recensement.
La liquidation :
C‟est l‟opération qui conduit à déterminer l‟impôt exigible.
Elle consiste à appliquer à la base imposable ou assiette, le taux ou le tarif de l‟impôt pour en
déterminer le montant.
La liquidation peut se faire par trois parties :
Par l’administration fiscale :
Après le dépôt de la déclaration par le contribuable l'administration procède à la liquidation
(le calcul de l‟impôt)
Par le contribuable :
C'est généralement en matière de taxes sur le chiffre d'affaires (TAP) que la liquidation de
l'impôt est confiée au contribuable lui même.
Par un tiers :
Elle est prévue par la loi sous forme de retenue à la source. L'impôt est ensuite reversé au
Trésor. Exemple la TVA.
Le recouvrement :
Est l‟opération de perception de l‟impôt, la collecte des prélèvements obligatoires peut se
faire à l‟amiable (payement dans les délais) ou de force (redressement,…).
Si vous êtes une personne physique, morale, particulier ou professionnel vous êtes
soumis à l’un ou plusieurs de ces impôts et taxes :
01) - L‟impôt forfaitaire unique.
02) - L‟impôt sur le revenu global.

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03) - La taxe sur l‟activité professionnelle
04) - La Taxe sur la Valeur Ajoutée
05) - L‟impôt sur le bénéfice de la société
06) - Régime fiscal applicable aux entreprises étrangères
07) - Régime fiscal applicable aux groupes de société
08) - Régime fiscal applicable aux groupements
09) - La Taxe Foncière
10) - La taxe d‟assainissement
11) - La taxe d‟habitation
12) - L‟impôt sur le patrimoine
13) - Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l‟environnement
14) - Taxe sur les pneus neufs
15) - Droits de garantie
16) - Taxe de domiciliation bancaire
17) - redevance de l‟utilisation des ressources en eau
18) - Taxe sur le blé dur importé
19) - Taxe annuelle sur les véhicules catégorie VP
20) - La taxe sur les produits pétroliers
21) - Taxe spécifique sur les sacs en plastique
22) - La TIC
23) - Taxe additionnelle
25) - Taxe sur les carburants
26) - Taxe d‟incitation au déstockage des déchets industriels spécieux et/ou dangereux
27) - Taxe d‟incitation au déstockage des déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et
cliniques
28) - Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
29) - Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d‟origine industrielle sur les
quantités émises dépassant les valeurs limites
30) – La taxe sur les d‟importation des boissons gazeuses.
31) - La Taxe sanitaire sur les Viandes (TSV)
32) - Taxe à la charge des opérateurs de téléphonie mobile
33) - Taxe à la charge des importateurs et grossistes de médicaments (revente en l‟état)
34) - Redevance à la charge des importateurs et producteurs d‟appareils de reprographie
35) - Taxes de formation professionnelle et d‟apprentissage
36) - Contribution à la charge des concessionnaires de véhicule auto
37) - Taxe parafiscale (TPF)
38) - Taxe de séjour
39) - Taxe de publicité
40) - Taxe unique sur les spectacles
41) - Redevance sur les appareils de reprographie
43) - Les mutations à titre onéreux
44) - Les mutations à titre gratuit
45) - Partages et échanges
46) - Les sociétés
47) - Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés
48) - Les mutations d‟usufruits et de la nue propriété
49) - Timbre de quittance
51) - Vignette auto
52) - Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes
53) - Redevance pétrolière

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54) - Taxe sur le revenu pétrolier (TRP)
55) - Impôt complémentaire sur le revenu (ICR)
56) - Taxe sur les profits exceptionnels (TPE)
57) - Taxe superficiaire
58) - Taxe de crédit d‟émission
59) - Taxe sur l‟utilisation d‟eau
60) - Taxe de torchage
61) - Droit de transfert
62) - Droits de timbre
63) - Droits d‟enregistrement
64) - Droits indirects
65) - Taxe d‟efficacité énergétique
66) - Etc……………………………………..

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(01)
La fiscalité
Question 1
Qu'est-ce que c'est que la fiscalité ?
Réponse
La fiscalité désigne l'ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d'un
pays.
Définie autrement, la fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un État ou une collectivité
pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoire.
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Question 2
C'est quoi le droit fiscal ?
Réponse
Le droit fiscal peut être défini comme la branche du droit recouvrant l'ensemble des règles
de droit relatives aux impôts.
Elle désigne aussi la participation des sujets de droit (personnes physiques, personnes
morales) à l'organisation financière de l'État et à l'expression de sa politique économique et
sociale.
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Question 3
C'est quoi un régime fiscal ?
Réponse
Le terme de régime fiscal désigne le niveau d'imposition appliqué aux bénéfices d'une
entreprise.
C'est lui qui définit les barèmes des taxes demandées, mais aussi les manières dont elles sont
calculées.
Lorsque l'on crée son entreprise et selon la forme sociale choisie, on dispose ou non du choix
de son régime fiscal.
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Question 4
Quels sont les différents types d'impôts ?
Réponse
01) - L‟impôt forfaitaire unique.
02) - L‟impôt sur le revenu global.
03) - La taxe sur l‟activité professionnelle
04) - La Taxe sur la Valeur Ajoutée
05) - L‟impôt sur le bénéfice de la société
06) - Régime fiscal applicable aux entreprises étrangères
07) - Régime fiscal applicable aux groupes de société
08) - Régime fiscal applicable aux groupements
09) - La Taxe Foncière
10) - La taxe d‟assainissement

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11) - La taxe d‟habitation
12) - L‟impôt sur le patrimoine
13) - Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l‟environnement
14) - Taxe sur les pneus neufs
15) - Droits de garantie
16) - Taxe de domiciliation bancaire
17) - redevance de l‟utilisation des ressources en eau
18) - Taxe sur le blé dur importé
19) - Taxe annuelle sur les véhicules catégorie VP
20) - La taxe sur les produits pétroliers
Etc……………………………………….
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Question 5
Quelle est la différence entre impôt et taxe ?
réponse
Fondamentalement une taxe n'est pas bien différente d'un impôt en ce sens qu'il s'agit
également d'un prélèvement fiscal définitif.
La taxe est également une somme d'argent qui est payée par des contribuables : elle est donc
pécuniaire, obligatoire quand elle est due et effectuée par voie d'autorité.
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Question 6
Qui est le contribuable ?
Réponse
Le contribuable est l'individu, le ménage ou toute personne morale (entreprise,
associations) qui est assujetti à un impôt et paie de ce fait une contribution au fonctionnement
de l'État et de ses services.
Le nombre de contribuables ne dépend donc pas que de ceux qui paient l'impôt sur le
revenu.
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Question 7
C'est quoi le système fiscal ?
Réponse
Le terme de régime fiscal désigne le niveau d'imposition appliqué aux bénéfices d'une
entreprise.
C'est lui qui définit les barèmes des taxes demandées, mais aussi les manières dont elles sont
calculées. Lorsque l'on crée son entreprise et selon la forme sociale choisie, on dispose ou non
du choix de son régime fiscal.24 juil. 2017
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Question 8
Quelle est la différence entre taxe impôt et redevance ?
Réponse
Le montant est proportionnel au service rendu.
Le montant correspond au coût du service.

21
Le produit récolté sert uniquement au service.
Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur enlèvement des ordures
ménagères (REOM), dans ce cas là seuls les usagers vont payer la taxe.
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Question 9
C'est quoi la taxe parafiscale ?
Réponse
Les taxes parafiscales sont des taxes qui sont calculées sur la valeur de la marchandise
importée et qui ont principalement pour but la protection des industries nationales (exemple :
produits textiles).
La taxe est applicable à l'importation des biens destinés à être mis à la consommation.
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Question 10
Quelle est la différence entre impôt direct et indirect ?
Réponse
Dans les impôts directs, je peux aussi payer l'Impôt sur la Fortune(ISP) ou l'impôt sur les
le bénéfice des sociétés.
L'exemple type de l'impôt indirect est la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).
Le redevable est l'entreprise ; le contribuable est le consommateur.
Le marchand répercute la taxe sur le prix de mes
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Question 11
Qu'est-ce qu'un impôt direct ?
Réponse
L'impôt sur le revenu, la taxe d'habitation ou encore la taxe foncière sont des impôts directs.
Il s'agit de taxes fiscales perçues par le Trésor Public.
Un impôt est appelé "impôt direct" lorsqu'il est payé et supporté par la même personne.
Le redevable de l'impôt direct est également le contribuable de cet impôt.
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Question 12
Pourquoi la TVA est un impôt indirect ?
Réponse
Impôt indirect : définition.
Un impôt indirect est une taxe fiscale qui est payée au Trésor Public par une personne
différente de celle qui en supporte effectivement le coût.
Le contribuable et le redevable de l'impôt indirect sont par conséquent deux personnes
distinctes.
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Question 13
C'est quoi l'impôt progressif ?
Réponse

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Un impôt progressif est un impôt dont le taux s'accroît en fonction de la valeur de l'élément
taxé, appelé base d'imposition ou assiette.
En d'autres termes, plus la valeur de l'élément sur lequel est assujetti l'impôt est importante,
plus le taux appliqué à cette valeur pour calculer l'impôt va être important.
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Question 14
Qui est la TVA ?
Réponse
La TVA est un impôt indirect, ce qui signifie qu'il n'est pas collecté directement par l'Etat
comme l'impôt sur le revenu, la taxe d'habitation ou la taxe foncière.
La TVA est en fait une taxe qui vient s'ajouter au prix de tous les produits qui y sont
assujettis, c'est-à-dire la quasi-totalité.
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Question 15
Pourquoi la TVA est une taxe indirecte sur la consommation ?
Réponse
Définition de la TVA ou Taxe sur la valeur ajoutée. La TVA est un impôt indirect sur les
dépenses de consommation.
Elle est payée par le consommateur et collectée par les entreprises qui participent au
processus de production et de commercialisation.
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Question 16
Qu'est-ce que la taxe sur la valeur ajoutée ?
Réponse
La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA est un impôt indirect sur la consommation. ...
Ceux-ci - qu'il s'agisse de la taxe sur le prix de vente payé par les consommateurs ou de
la taxe sur le chiffre d'affaires payée par les entreprises - sont en effet très critiqués pour leurs
effets dits « de cascade ».
Question
Comment calculer le montant de la TVA déductible ?
La TVA déductible est utilisée pour calculer la somme que l'entreprise devra verser à
l'Etat.
1)- TVA à payer = TVA collectée - TVA déductible.
2)- TVA déductible = prix d'achat HT x taux de TVA.
3)- Dans la majorité des cas, on applique le taux standard de TVA c'est-à-dire 19,6%.
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Question 17
Pourquoi la TVA est un impôt sur la consommation ?
La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA est un impôt indirect sur la consommation. ...
Ceux-ci - qu'il s'agisse de la taxe sur le prix de vente payé par les consommateurs ou de
la taxe sur le chiffre d'affaires payée par les entreprises - sont en effet très critiqués pour leurs
effets dits « de cascade ».

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Question 18
Qui a créé la TVA ?
Réponse
Maurice Lauré, inspecteur des Finances, imagine le concept de taxe sur la valeur ajoutée, afin
de simplifier et d'uniformiser les différents impôts sur la consommation.
Le samedi 10 avril 1954, l'Assemblée nationale vote la Taxe sur la Valeur Ajoutée
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Question 19
Qui supporte la TVA ?
Réponse
La TVA. La TVA (taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt indirect sur la consommation. Elle
concerne, en principe, tous les biens et services consommés ou utilisés en France.
C'est le consommateur final qui paye la TVA, et non les entreprises qui concourent à la
production du bien ou du service.
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Question 20
Qu'est-ce que la TVA déductible ?
Réponse
TVA collectée. La TVA collectée est le montant de TVA que vous avez collecté sur vos
ventes.
Lorsque vous vendez un produit ou un service, l'État prélève une taxe sur la Valeur Ajoutée.
Exemple :
Pour une vente de 100,000 HT, avec un taux de TVA 19 %, vous avez collecté 19.00
de TVA, qu'il faudra un jour rendre à l'État
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Question 21
C'est quoi la TVA facturée ?
Réponse
La TVA à décaisser : c'est le montant que paie l'entreprise au Trésor Public et qui représente
la différence entre la TVA collectée et TVA déductible ;
La TVA collectée : TVA facturée aux clients ;
La TVA déductible : TVA qui a été payée par l'entreprise et qu'elle a le droit de récupérer.
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Question 22
Comment calculer le montant TTC ?
Réponse
Si vous avez un prix HT et que vous voulez calculer rapidement le prix TTC, il vous suffit de
multiplier le prix HT par 1,19 (pour une TVA à 19 %, ou par exemple multiplier par 1,09
pour une TVA à 9 %).
A l'inverse, pour obtenir un prix HT à partir d'un prix TTC, divisez le prix TTC par 1,19 (si
tva=19 %).

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Question 23
Qu'est-ce que ça veut dire TTC ?
Réponse
L'expression « toute taxe comprise » (TTC) est utilisée pour désigner un prix sur lequel
toutes les taxes dues par le client sont prises en compte.
L'expression toute taxe comprise est souvent orthographiée grâce à l'acronyme TTC.
Le prix TTC prend notamment en compte la taxe sur la valeur ajoutée ou TVA.
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Question 24
Comment calculer le montant de la TVA ?
Réponse
Pour calculer le montant de la TVA, il suffit de diviser le prix HT par 100 puis de le
multiplier : par 19 pour une TVA à 19 % par 9 pour une TVA à 9 %
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Question 25
C'est quoi le prix HT ?
Réponse
Comment passer de HT à TTC ?
Si vous avez un prix HT et que vous voulez calculer rapidement le prix TTC, il vous suffit de
multiplier le prix HT par 1,19 (pour une TVA à 19 %, ou par exemple multiplier par 1,09
pour une TVA à 9 %).
A l'inverse, pour obtenir un prix HT à partir d'un prix TTC, divisez le prix TTC par 1,19 (si
tva=19 %).
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Question 26
C'est quoi le prix de vente ?
Réponse
Exemple de fixation du prix de vente d'un jean

Prix d'achat HT PA HT 15 DA
Coefficient 1,85 ( 100+ 20 ) / ( 100 -35 )
multiplicateur
Prix de vente TTC PV 27,75 DA
TTC
Prix de vente HT PV HT 23,13 DA
Marge dégagée MB 8,13 DA

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Question 27
Comment calculer le taux de marque ?
Réponse

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Le taux de marque est exprimé en pourcentage, il est obtenu en procédant au calcul
suivant :
1)- Taux de marque = (marge brute / chiffre d'affaires HT) X 100.
2)- Prix de vente hors taxes = (achat hors taxes X (100 – taux de marque)) X 100.
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Question 28
C'est quoi la marge brute ?
Réponse
La marge brute est un indicateur essentiel du compte de résultat, qui renseigne sur les gains
réalisés par son entreprise sur une période donnée. Elle mesure la différence entre le prix de
vente et le coût de revient d'un produit ou d'un service
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Question 29
Comment calculer le taux de marge commerciale ?
Réponse
Il se calcule par conséquent à partir d'un rapport entre la marge brute HT et le coût
d'achat HT :
1)- Taux de marge (%) = Marge brute HT / Coût d'achat HT x 100.
2)- Taux de marge = Marge Brute HT / Coût d'achat HT x 100.
3)- Taux de marque = Marge Brute HT / Prix de vente HT x 100.
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Question 30
Qu'est-ce que le coût de revient d'un produit ?
Réponse
Le coût de revient correspond à l'ensemble des coûts directs et indirects, fixes et variables, de
production et de distribution pour une unité de bien ou de service vendue.
Ainsi, pour une opération donnée, la différence entre votre chiffre d'affaires et votre coût de
revient correspond à votre bénéfice.11 déc. 2012
La marge commerciale de l'entreprise est obtenue en procédant au calcul suivant Marge
commerciale = chiffre d'affaires HT – achats HT consommés.
1)- Achats consommés HT = achats HT+ frais accessoires d'achats + variation des stocks.
2)- Taux de marge = (marge brute / achats consommés HT) * 100.
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Question 31
Comment calculer la marge brute en pourcentage ?
Réponse
Il se calcule par conséquent à partir d'un rapport entre la marge brute HT et le coût
d'achat HT :
1)- Taux de marge (%) = Marge brute HT / Coût d'achat HT x 100.
2)- Taux de marge = Marge Brute HT / Coût d'achat HT x 100.
3)- Taux de marque = Marge Brute HT / Prix de vente HT x 100.
Plus…

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Question 32
Comment calculer le seuil de rentabilité ?
Réponse
Calculer la Marge sur Coûts Variables (MCV) : MCV = CA-CV.
Calculer le Taux de Marge sur Coûts Variables (TMCV) : TMCV =
MCV/CA. Calculer le Seuil de Rentabilité (SR) : SR = CF / TMCV.
Calculer le Point Mort en nombre de jours (PM)
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Question 33
C'est quoi un coefficient multiplicateur ?
Réponse
Le coefficient multiplicateur est un coefficient de gestion commerciale utilisé par un
distributeur pour obtenir le prix de vente TTC d'un produit à partir de son prix d'achat HT.
L'usage du coefficient multiplicateur simplifie la gestion commerciale et les
comparaisons.21 mars 2016
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Question 34
Quel est le seuil de rentabilité ?
Réponse
Le calcul du seuil de rentabilité est important pour toute entreprise, il permet de déterminer
le montant du chiffre d'affaires à réaliser au cours d'une période pour atteindre l'équilibre (ou
le point mort), c'est-à-dire avoir un résultat à zéro (total des charges = total des produits).
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Question 35
Qu'est-ce que la marge sur coût variable ?
Réponse
La marge sur coûts variables est une donnée importante qui découle de la comptabilité
analytique et donc de la comptabilité générale.
Elle permet de mettre en évidence la marge de manœuvre financière dont dispose une
entreprise afin de financer ses frais fixes.
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Question 36
Qu'est-ce qu'une charge variable ?
Réponse
Les charges variables, appelées aussi « charges opérationnelles » ou « charges d'activités »
sont par définition des charges qui évoluent en fonction de l'activité de l'entreprise. Selon les
entreprises son activité sera définie par le volume des ventes réalisées ou les quantités
produites.
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Question 37
Qu'est-ce qui compose les charges fixes ?
Réponse
Les charges fixes sont par exemple les amortissements, le loyer, les frais administratifs, les
différents honoraires, les salaires .... Selon votre activité il est également possible de
considérer comme charges fixes les factures d'électricité, de téléphone ... car elles ne varient
pas en fonction de l'activité.6 sept. 2017
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Question 38
Quelle-est la différence entre taxe, impôt et redevance ?
Réponse
Niveau : Facile
Le vocabulaire juridique est partout dans la société, très souvent utilisé et très souvent
malmené.
Nous allons voir aujourd‟hui que taxe, impôt et redevance ont des significations
différentes.
Vous apprendrez ainsi que la “redevance télévisuelle” n‟a rien d‟une redevance, ou alors que
la taxe d‟habitation n‟est pas une taxe dans son sens juridique.
LES IMPÔTS
La notion d‟impôt a été défini grâce à la jurisprudence du 21 novembre 1958 du conseil
d‟Etat “Syndicat national des transporteurs aériens”.
Cette jurisprudence a tiré cinq caractéristiques permettant de définir un impôt :
- Caractère pécuniaire de l‟impôt (évalué en Euros). L‟impôt est prélevé sur une valeur
convertible en terme monétaire.
- Il est effectué par voie d’autorité.
- Il est opéré à titre définitif.
- L‟impôt sert à financer les personnes publiques.
- Enfin l‟impôt s‟effectue sans lien avec le fonctionnement du service.
L‟impôt ne constitue pas le coût d‟un service rendu et n‟implique pas de contrepartie.
On trouve parmi les impôts, l’impôt sur le revenu, la taxe d‟habitation, la taxe foncière,
l‟impôt sur les sociétés ou bien l‟impôt sur la fortune.
Vous pouvez remarquer que la taxe foncière, bien que portant le nom de taxe, est un impôt et
non une taxe.
DÉFINITION DES TAXES.
Les taxes sont intimement liées à une prestation de service (public).
Elles sont perçues lors du fonctionnement d‟un service public ou de l‟utilisation d‟un ouvrage
public.
Le montant de la taxe n’est pas proportionnel au service rendu. Même si un contribuable
ne bénéficie pas du service, il doit s‟acquitter de cette taxe fiscale.
La taxe sur l‟enlèvement des ordures ménagères est une taxe, par conséquent tout le monde
doit la payer, même si ils ne bénéficient pas du service.
De plus, le montant de cette taxe sera toujours le même, peu importe l‟importance des
déchets.
Au contraire, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne constitue pas une taxe, c’est un
impôt puisque non perçu en raison d‟un fonctionnement d‟un service public.
DÉFINITION DE REDEVANCE.

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La redevance est la somme versée par un usager d’un service ou d’un ouvrage public.
Cette somme trouve sa contre partie directe dans les prestations fournies par ce service public
ou dans l‟utilisation de l‟ouvrage public.
Seuls les usagers paient la redevance.
Le montant est proportionnel au service rendu.
Le montant correspond au coût du service.
Le produit récolté sert uniquement au service.
Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur enlèvement des ordures
ménagères (REOM), dans ce cas là seuls les usagers vont payer la taxe.

29
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(02)
LES AVANTAGES FISCAUX
Question 39
Qu‟est ce qu‟on entend par un contrat d‟entrée en exploitation et quelles sont les modalités de
son établissement?
Réponse
Le constat d‟entrée en exploitation est un document attestant l‟entrée en exploitation des
projets déclarés par l‟ANDI ayant bénéficié des décisions d‟octroi d‟avantages de réalisation.
On entend par entrée ou mise en exploitation, la production de biens destinés à être
commercialisés ou la fourniture de prestations de services facturés, au titre d‟un
investissement ayant donné lieu à l‟acquisition partielle ou totale des moyens de production
figurant sur la liste des biens et services, nécessaires à l‟exercice de l‟activité déclarée.
Le contrat d‟entrée en exploitation est établi à la demande de l‟investisseur, par les services
fiscaux compétents du lieu de situation de l‟activité.
Le PV de constat est établi et délivré par les services fiscaux compétents dans un délai
n‟excèdent pas trente (30) jours à compter de la date de la demande formulée par
l‟investisseur.
Il est obligatoire pour tous les investissements ayant achevé totalement la phase de réalisation
(Note N°611/MF/FGI/DLRF/SDI/2010 du 16/09/2010)
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Question 40
A compter de quelle date commence la période d‟exonération pour un contribuable détenteur
d‟une décision d'entrée en exploitation dans le cadre de l‟ANDI ?
Réponse
Les investissements agréés dans le cadre de l'ANDI bénéficient, au titre de la phase
d'exploitation, de l'exonération de l'IBS et de la TAP, pour une durée de trois (3) ans après
constat d'entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l'investisseur
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Question 41
Comment s‟appliquent les avantages fiscaux prévus par l‟ordonnance 01-03 du 20 août
2001modifiée et complétée relative au développement de l‟investissement aux
investissements d‟extension ?
Réponse
L’application des avantages fiscaux pour les investissements d’extension se fait comme
suit :
- L‟octroi de la totalité des avantages de réalisation aux biens et services non exclus, objet de
l‟extension,
- L‟octroi des avantages d‟exploitation en fonction d‟un pourcentage déterminé au prorata
des investissements bruts nouveaux, par rapport aux investissements bruts totaux.
Toutefois, en matière de TAP au cas d‟une activité séparée ou d‟une nouvelle unité distincte
des autres unités, la règle du prorata ne s‟applique que pour l‟IBS et l‟avantage en matière de
TAP, est pleinement accordé (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux
modalités d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement ).

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Question 42
En cas de pluralité de localisations d‟un investissement bénéficiant du régime dérogatoire des
zones du fait de l‟existence de plusieurs unités ou implantations, est-ce que ce régime est
applicable pour toutes les implantations de la société ?
Réponse
Le régime dérogatoire ne s‟applique qu‟aux unités ou établissements implantés dans des
localités relevant d‟une zone dont le développement nécessite une contribution particulière de
l‟Etat .Les autres unités ou établissements ne pourront sous réserve qu‟ils soient concernés par
l‟investissement, prétendre qu‟au régime général des avantages pour la durée correspondant à
ce dernier (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités
d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement).
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Question 43
Dans le cas où un promoteur éligible à l‟ANDI procède à la cession d‟un véhicule acquis en
franchise de TVA, avant l'expiration du délai réglementaire, Comment calculer la TVA à
reverser et comment l‟incessibilité peut elle être levée ?
Réponse
L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration
du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date
d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en
question.
Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de
ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le
reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de
l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le
reversement des droits de douanes exigibles
Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des
dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit
que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou
l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans
suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la
TVA proportionnellement au nombre d‟années restant à courir (Note 174
/MF/DGI/DOF/SDOF du 30/01/2006).
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Question 44
Est-ce que l‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux
avantages fiscaux est applicable pour les deux phases de l‟investissement à savoir, la
réalisation et exploitation.
Réponse
L‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux
est limitée aux seuls avantages accordés à l‟investissement dans sa phase d‟exploitation, à
savoir l‟exonération en matière de l‟IBS et de la TAP.
Les avantages accordées dans la phase de réalisation et liés à la TVA, aux droits
d‟enregistrement et aux droits de douanes ne sont pas conditionnés par l‟obligation de
réinvestissement (Art 5 de LF 2014)

31
---------------oo00oo----------------
Question 45
Quelles sont les modalités du bénéfice de la prorogation de la période d‟exonération accordée
au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, après écoulement
de cette dernière ?
Réponse
La période d‟exonération accordée au titre de la période d‟exploitation est prorogée de deux
(02) ans au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, lorsqu'ils
s'engagent à recruter au moins trois (03) employés à titre permanent.
Cet engagement elle doit être déposée au niveau de l‟agence qui doit vous délivrer une
prorogation de l‟exonération. Articles 2 et 7 de la loi de finances pour 2010)
---------------oo00oo----------------
Question 46
Quels sont les abattements accordés aux jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à
l‟emploi après l‟extinction de la période d‟exonération ?
Réponse
Les activités exercées par les jeunes promoteurs d„investissements bénéficient d„un
abattement de l‟IFU, dus à l„issue de la période des exonérations prévue par la législation
fiscale en vigueur et ce, pendant les trois premières années d„imposition.
Cet abattement se présente comme suit :
- 1ère année d„imposition : un abattement de 70 % ;
- 2ème année d„imposition : un abattement de 50 % ;
- 3ème année d„imposition : un abattement de 25 %.Art 6 de la LFC2011
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Question 47
Quels sont les avantages accordés aux jeunes promoteurs d'investissement éligibles aux
dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant du régime de l‟IFU ?
Réponse
Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000
DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de
l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1er janvier 2015 (Art 14 la loi de
finances pour 2015)
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Question 48
Quels sont les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs
éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ?
Réponse
Les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles aux
dispositifs d‟aide à l‟emploi se présentent comme suit :
-des abattements sont accordés au profit des activités de petits commerces nouvellement
installées dans les sites aménagés par les collectivités locales, pendant les trois (03) premières
années d‟imposition et ce, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières
années.
Ces abattements se présentent comme suit :
- 1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ;
- 2éme année d‟imposition : un abattement de 50% ;
- 3éme année d‟imposition : un abattement de 25%.

32
2)- des abattements sont accordés au profit des activités de collecte du papier usagé et déchets
ménagers ainsi que les autres déchets recyclables exercées par des personnes physiques, à
l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années.
Ces abattements se présentent comme suit :
- troisième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 70% ;
- quatrième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 50% ;
- cinquième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 25%.
Les produits recyclables ainsi que les modalités d‟application de cette disposition sont fixés
par voie réglementaire (Articles 12 de la loi de finances complémentaire pour 2011 et 32 de la
loi de finances pour 2014)
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Question 49
Est-ce que les promoteurs d‟investissement exerçant des activités ou porteurs de projets
éligibles aux dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM relevant de l‟IFU sont imposables au
minimum d‟imposition de 5000DA durant la période d'exploitation (période d‟exonération) ?
Réponse
Les promoteurs d‟investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant de l‟IFU
sont assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 5.000 DA (Article 16 de la loi de
finances 2015).
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Question 50
Est-ce que les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi sont concernés par le
décret exécutif N°07-08 du 11/01/2007 fixant la liste des activités, biens et services exclus des
avantages fixés par l‟ordonnance N°01-03 du 20/08/2001, relative au développement de
l‟investissement.
Réponse
La liste prévue par le décret suscité ne vise que les investissements agrées par l‟ANDI.
Les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ne sont nullement concernés
par le décret en question, Note N°338 MF/DGI/DLRF du 13 juin 2009
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Question 51
Est-ce que les promoteurs d‟investissements ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre
du dispositif d‟aide à l‟emploi peuvent être éligibles en même temps au dispositif d‟aide à
l‟investissement dans le cadre de l‟ANDI ?
Réponse
Les personnes ayant bénéficié d’avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d’aide à
l’emploi ne peuvent prétendre au bénéfice des avantages fiscaux accordés au titre du
dispositif ANDI que si :
- La période d‟exonération au titre de la phase d‟exploitation accordée dans le cadre du
régime d‟aide à l‟emploi a expiré,
- Elles renoncent aux avantages du régime d‟aide à l‟emploi
Par ailleurs, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages fiscaux prévus
dans le cadre du dispositif ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs (
Note n°416/MF/DGI/DLRF/SD3/2013 du 04 /06/2013 et Art 61 et 62 de la LF 2014)
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Question 52
Quels sont les avantages fiscaux accordés au secteur minier ?

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Réponse
Les avantages fiscaux accordés au secteur minier, sont prévus par les dispositions de l‟article
137 à 139 de la loi n°14-05 du 24 février 2014
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Question 53
Les activités exercées dans le secteur minier bénéficient- elles de l‟abattement de 50% de
l‟IRG et de l‟IBS accordé aux contribuables exerçant dans les wilayas d‟Illizi, Adrar, Tindouf
et Tamanghasset ?
Réponse
Les revenus des personnes et sociétés exerçants dans le secteur des mines sont exclus du
bénéfice de l‟abattement de 50%.
Question
Est-ce que les activités touristiques et hôtelières classées bénéficient des avantages fiscaux ?
Réponse
Les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées,
bénéficient des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août
2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au
développement de l‟investissement, Article 78 de la LFC 2009
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Question 54
Comment l‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI peut elle être levée et
Comment calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai
réglementaire ?
Réponse
L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration
du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date
d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en
question.
Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de
ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le
reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de
l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le
reversement des droits de douanes exigibles.
Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des
dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit
que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou
l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans
suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA
proportionnellement au nombre d‟années restant à courir
Remarque1
N° 2374 MF/ DGI/DOF/SDOF/B2du 07 décembre 2005
Objet : Acquisition de véhicules sous régime privilégié.
- Mention de l’incessibilité.
Référence : Instruction N°05/22 du 19/10/2005, émanant du Ministère de l’Intérieur et
des collectivités Locales.
J‟ai l‟honneur de vous faire parvenir, ci-joint, copie de l‟instruction visée en référence par
laquelle, le Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités

34
Locales enjoint aux walis de s‟abstenir d‟immatriculer les véhicules acquis sous le régime
privilégié dans le cadre du développement de l‟investissement (ANDI) en cas de cession.
A cet égard, je vous précise que les services fiscaux, à l‟effet de mettre en oeuvre cette
disposition, doivent apposer la mention d‟incessibilité telle que définie dans l‟instruction sur
les attestations de franchises TVA relatives aux acquisitions de véhicules dans le cadre de
l‟ANDI.
Pour ce faire, les DIW doivent faire confectionner, dés réception de la présente note, des
cachets portant la mention « Incessibilité du véhicule dune durée de 05 ans » en langue
nationale (cf. instruction version originale)
La levée de l‟incessibilité s‟effectue conformément à la législation en vigueur soit :
- Expiration du délai de 05ans.
- Reversement de la TVA au prorata du délai de détention.
Lorsque ces conditions sont réunies, l‟inspection des impôts délivre aux concernés une
attestation établie sur le modèle « 930 » certifiant le reversement de la TVA et portant la
mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Il vous est demandé de hâter la diffusion de la présente note et de l‟instruction susvisée à vos
services de base respectifs.
Remarque2
N° 05/22 /DGLPAJ/DECPB/SDECB/2005 du 19 octobre 2005
Objet : A/S Immatriculation de véhicules acquis dans le cadre de la réalisation de
projets d’investissement.
Il a été porté à ma connaissance par l‟Agence Nationale du Développement de
l‟Investissement, de la problématique relative à la non inscription de la mention d‟incessibilité
lors de l‟immatriculation des véhicules acquis dans le cadre du développement de
l‟investissement au niveau des services concernés de la wilaya (Direction de la
Réglementation et des Affaires Générales).
En effet, l‟article 09 de l‟ordonnance 01/03 du 20 Août 2001 relative au développement de
l‟investissement fixe l‟application du taux réduit en matière de droits de douane pour les
équipements importés et entrant directement dans la réalisation de l‟investissement.
En outre, l‟article 11 alinéa 04 de l‟ordonnance suscitée prévoit la franchise de la TVA pour
les biens et services entrant directement dans la réalisation de l‟investissement (notamment
pour les véhicules) qu‟ils soient importés ou acquis sur le marché local.
1)- LES MODALITES D’INSCRIPTION DE L’INCESSIBILITE :
L‟inscription de la mention de l‟incessibilité (du véhicule), lors de son immatriculation par les
services concernés de la wilaya (DRAG), est effectuée sur la base d‟une décision émanant de
l‟administration des douanes et de l‟administration des impôts.
En sus des pièces constitutives du dossier de demande de l’immatriculation du véhicule,
celui-ci comprend également les pièces suivantes :
1)- Une copie de la décision d‟octroi d‟avantages délivrée par l‟Agence Nationale du
Développement de l‟Investissement.
2)- Dans le cas où le véhicule est importé, le demandeur doit présenter le modèle 846 délivré
par l‟administration des douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule
d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure.
- dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un concessionnaire de véhicules agréé sur le
Territoire National, il est exigé du demandeur de présenter, selon le cas le certificat de vente
délivré par le concessionnaire ou le modèle 846 délivré par l‟Administration des Douanes, qui
doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet
de la mesure.
- dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un producteur implanté sur le Territoire
National (usine de montage ou de production automobile), il est exigé du demandeur de

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fournir une attestation de franchise de la TVA délivrée par l‟Administration des Impôts
(inspection des impôts territorialement compétente), qui doit comporter la mention «
incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure.
Sur la base de ce dossier, il appartient aux services concernés de la wilaya (DRAG) de
prendre les mesures suivantes :
1)- Inscrire la mention d‟incessibilité sur un registre spécial ouvert à cet effet, et qui sera
dénommé « registre d‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre du développement de
l‟investissement ».
2)- Délivrer la carte grise en portant obligatoirement la mention « incessibilité pour une durée
de 05 ans » et la date d‟effet de l‟incessibilité et la date de la fin de l‟incessibilité du véhicule.
Après l‟accomplissement des formalités susvisées, les services concernés de la wilaya
(DRAG) informent l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement (ANDI),
l‟Administration des Douanes (direction régionale territorialement compétente) et
l‟Administration des Impôts (direction des Impôts de wilaya territorialement compétente), de
la confirmation de l‟opération de l‟inscription de l‟incessibilité sur la carte grise de l‟intéressé
bénéficiaire des avantages liés à l‟investissements.
2)- LA LEVEE DE L’INCESSIBILITE :
L‟incessibilité est levée par les services concernés de la wilaya (DRAG) après expiration du
délai réglementaire inscrit sur la carte grise et le registre susvisé.
Dans ce cas, ces services informent l‟Agence Nationale du Développement de
l‟Investissement, l‟Administration des Douanes et l‟Administration des Impôts.
Dans le cas où le bénéficiaire de l‟incessibilité décide de procéder à la vente du véhicule avant
le délai réglementaire d‟incessibilité fixé dans cette instruction, il doit produire :
1)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts justifiant le reversement de la
TVA due sur le véhicule.
2)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Douanes justifiant le reversement des
droits de douanes exigibles.
Ces deux attestations doivent porter la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les
services concernés de la wilaya –DRAG-».
A cet effet, je vous demande de veiller à la mise en oeuvre stricte et le suivi des prescriptions
de cette instruction, qui sont liées étroitement au développement de l‟investissement dans
notre pays et m‟informer de toutes difficultés rencontrées dans ce domaine.
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Question 55
Qu‟est ce qu‟on entend par un contrat d‟entrée en exploitation et quelles sont les modalités de
son établissement?
Réponse
Le constat d‟entrée en exploitation est un document attestant l‟entrée en exploitation des
projets déclarés par l‟ANDI ayant bénéficié des décisions d‟octroi d‟avantages de réalisation.
On entend par entrée ou mise en exploitation, la production de biens destinés à être
commercialisés ou la fourniture de prestations de services facturés, au titre d‟un
investissement ayant donné lieu à l‟acquisition partielle ou totale des moyens de production
figurant sur la liste des biens et services, nécessaires à l‟exercice de l‟activité déclarée.
Le contrat d‟entrée en exploitation est établi à la demande de l‟investisseur, par les services
fiscaux compétents du lieu de situation de l‟activité.
Le PV de constat est établi et délivré par les services fiscaux compétents dans un délai
n‟excèdent pas trente (30) jours à compter de la date de la demande formulée par
l‟investisseur.

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Il est obligatoire pour tous les investissements ayant achevé totalement la phase de réalisation
(Note N°611/MF/FGI/DLRF/SDI/2010 du 16/09/2010)
Remarque
L‟article 6 du modèle d‟imprimé (DOAE) sera modifié pour préciser que les avantages liés à
la phase d‟exploitation commencent à courir, non pas à partir de la date de la signature de la
décision, mais à compter de la date de mise en exploitation, telle que prévue par la législation
fiscale (Article 13 du Code des Impôts Directs).
Il est précisé, à cet effet, que la date de mise en exploitation peut être entamée durant la phase
de réalisation, dans ce cas, elle peut prendre effet à compter :
- Soit de la constatation par les services fiscaux du démarrage de l‟activité (procès-verbal de
constat, recoupement…) ;
- Soit de la déclaration spontanée du promoteur.
En l‟absence des deux cas précités, les avantages d‟exploitation commencent à courir à partir
de l‟expiration du délai de la réalisation ou le cas échéant, du délai de prorogation et ce même
sans le commencement effectif de l‟activité.
Il demeure entendu que le début d‟exploitation peut être soit total ou partiel.
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Question 56
A compter de quelle date commence la période d‟exonération pour un contribuable détenteur
d‟une décision d'entrée en exploitation dans le cadre de l‟ANDI ?
Réponse:
Les investissements agréés dans le cadre de l'ANDI bénéficient, au titre de la phase
d'exploitation, de l'exonération de l'IBS et de la TAP, pour une durée de trois (3) ans après
constat d'entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l'investisseur
(Article 9-2 de l'ordonnance n° 06-08 du 15 juillet 2006, modifiant et complétant
l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l‟investissement)
Remarque
Dès l‟extinction de la période d‟exonération de dix (10) ans, ou celle accordée par décision de
l‟ANDI, vous relevez du champ d‟application du droit commun.
En d‟autres termes, vous serez éligible au régime du réel et soumis ainsi à l‟IBS, TVA et
TAP.
IMPOSITION DES BÉNÉFICES (IBS) :
Les sociétés de capitaux (SARL, sociétés par actions etc. .) sont soumises à l’impôt sur
les bénéfices des sociétés (IBS).
Comment est déterminé votre bénéfice imposable ?
Votre bénéfice imposable est déterminé suivant la tenue d’une comptabilité réelle.
Votre résultat imposable résulte de la différence entre :
Les produits perçus. Ils concernent notamment :
- les ventes de marchandises ;
- les produits accessoires d‟exploitation tels que :
- Les revenus des immeubles figurant à l‟actif du bilan;
- Les subventions reçues pour les concessions de droits de la propriété industrielle appartenant
à l‟entreprise;
- Les produits financiers;
- Les plus-values professionnelles.
Les charges déductibles, notamment :
- les achats de matières et marchandises ;
- les frais généraux (frais d‟entretien, loyers, dépenses de personnel);
- les provisions;

37
- les amortissements;
- certains impôts et taxes (TAP, taxe foncière, taxe d‟assainissement
Conditions de déduction des charges :
Pour être déductibles, les charges doivent :
- être engagées dans le cadre de la gestion normale de l‟entreprise ou dans un intérêt,
- correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes,
- se traduire par une diminution de l‟actif net,
- être comprises dans les charges de l‟exercice au cours duquel elles ont été engagées.
Taux de l’impôt :
Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à :
- 19% pour les activités de production de biens ;
- 23% pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d‟hydraulique ainsi que les
activités touristiques et thermales à l‟exclusion des agences de voyages ;
- 26% pour les autres activités.
En cas de l‟exercice concomitant de plusieurs activités, les personnes morales assujetties à
l‟IBS doivent tenir une comptabilité séparée pour ces activités, permettant de déterminer la
quote-part des bénéfices pour chaque activité à laquelle le taux de l‟IBS approprié doit être
appliqué.
Le non-respect de la tenue d‟une comptabilité séparée entraîne systématiquement
l‟application du taux de 26%.
Les activités de production de biens s‟entendent de celles qui consistent en l‟extraction, la
fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à l‟exclusion des activités de
conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente.
L‟expression « activités de production » ne comprend pas également les activités minières et
d‟hydrocarbures.
Par activités de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques éligibles au taux de 23%, il y a
lieu d‟entendre les activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et
donnent lieu au paiement des cotisations sociales spécifiques au secteur.
Le montant de l’impôt net est obtenu en déduisant du montant de l’impôt brut :
Le montant des retenues à la source opérées au titre des reve Conditions de déduction
des charges :
Pour être déductibles, les charges doivent :
• être engagées dans le cadre de la gestion normale de l‟entreprise ou dans un intérêt,
• correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes,
• se traduire par une diminution de l‟actif net,
• être comprises dans les charges de l‟exercice au cours duquel elles ont été engagées.
Le montant de l’impôt net est obtenu en déduisant du montant de l’impôt brut :
• Le montant des retenues à la source opérées au titre des reve
• soit un complément d‟impôt à acquitter au moyen du bordereau avis deversement (G n°50);
• soit un excédent de versement qui est remboursé ou reporté sur le prochain versement.
le minimum forfaitaire :
Le montant de l‟impôt dû par les sociétés au titre de l‟IBS ne peut être inférieur, pour chaque
exercice, et quelque soit le résultat réalisé, à 10.000DA.
Ce minimum forfaitaire doit être acquitté, dans les vingt «20» premiers jours du mois qui suit
celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été
produite ou non.
La liquidation du solde de l‟impôt est opérée par les contribuables et le montant arrondi au
dinar inférieur est versé par eux - mêmes sans avertissement préalable également, sous
déduction des acomptes déjà réglés, au plus tard le jour de la remise de la déclaration.

38
Le paiement du solde se fait au moyen de la déclaration annuelle dont le verso tient lieu de
Bordereau avis de versement.
Lorsque l‟entreprise a bénéficié d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration
annuelle, le délai de règlement du solde de liquidation est reporté d‟autant.
IMPOSITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES TVA:
Le chiffre d‟affaires de votre entreprise est soumis à la TVA quelle que soit la forme juridique
de celle-ci.
La TVA est comprise dans le prix de vente de vos produits.
De ce fait elle n‟est pas supportée par votre entreprise mais par le consommateur final.
La TVA repose sur le principe selon lequel la TVA ayant grevé les éléments constitutifs du
prix d‟une opération imposable (TVA sur achat), est déduite de celle collectée sur l‟opération
de vente (TVA sur la vente).
Régimes d’imposition :
L‟imposition du chiffre d‟affaires réalisé par votre entreprise, relève du régime du réel.
Dans ce régime, c‟est vous même qui devez déterminer votre base d‟imposition au vu de votre
comptabilité.
Ainsi, sur les opérations imposables que vous réalisez vous devez :
• Calculer la TVA selon le taux applicable au produit ou au service considéré,
Et.
• Déduire la TVA que vous avez déjà supportée sur les biens et services acquis pour les
besoins de votre exploitation et qui figurent sur les factures de vos fournisseurs.
Cette différence peut faire apparaître :
• Soit un solde positif : c‟est le montant de la TVA que vous devez acquitter,
• soit un solde négatif : c‟est à dire lorsque le montant de la TVA payée à vos fournisseurs est
supérieur au montant de la TVA sur votre chiffre d‟affaires, la différence constitue un reliquat
de taxe (précompte) qui sera reporté sur les mois qui suivent.
Ce précompte ne peut en aucun cas faire l‟objet d‟un remboursement même partiel, (Pour les
cas de remboursement).
A quel moment la TVA devient-elle exigible ?
La date d’exigibilité de la TVA varie selon la nature des opérations réalisées :
• Pour les ventes, c‟est la livraison juridique ou matérielle de la marchandise.
• Pour les prestations de services et les travaux immobiliers, c‟est l‟encaissement total ou
partiel du prix.
Base d’imposition:
La base imposable de la TVA à l‟importation est constituée par la valeur en douane tous
droits et taxes inclus à l‟exclusion de la TVA elle même.
Taux de la TVA:
Les taux de la TVA à l’importation sont fixés comme suit :
Taux normal :
17% (véhicules de tourisme, véhicules de transport, électroménager, etc. (Art 21 du CTCA) ;
Taux réduit :
7% (Rond à béton, pâtes alimentaires, pommes de terre). (Art.23 du CTCA).
LES IMPÔTS A CARACTÈRE PROFESSIONNEL:
En plus des impôts précédemment décrits, votre entreprise supportera:
• la taxe sur l‟activité professionnelle (TAP);
• la taxe foncière.
La taxe sur l’activité professionnelle :
La taxe est établie au nom de chaque entreprise, à raison du chiffre d‟affaires réalisé par
chacun de ses établissements, unités ou dans chacune des communes du lieu de leur
installation.

39
La taxe est établie sur le chiffre d‟affaires hors TVA lorsqu‟il s‟agit de redevables soumis à
cette taxe.
Le taux de la TAP est de 2% , article 222 du CID (L.F.C.2001)
Toutefois, le taux de la T AP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‟affaires issu de
l‟activité de transport par canalisation des hydrocarbures.
Le taux de la taxe est ramené à un pour cent (1%), sans bénéfice des réfactions pour les
activités de production de biens.
Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé
à deux pour cent (2%), avec une réfaction de 25%.
Paiement de la TAP :
En matière de TAP le paiement de la taxe s‟effectue mensuellement ou suivant le régime des
acomptes provisionnels.
Paiement mensuel:
Lorsque votre chiffre d‟affaires de l‟exercice précédent est supérieur à 240. 000 DA, vous
devez acquitter la TAP mensuellement avant le 21 du mois suivant celui au cours duquel le
chiffre d‟affaires a été réalisé (Art.359-1 du CID4A).
Remarque :
Les unités des entreprises du bâtiment et des travaux publics et unités des entreprises de
transport sont autorisées, quel que soit le montant de leur chiffre d‟affaires, à effectuer les
versements dus avant le 21 du mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le chiffre
d‟affaires a été encaissé ou réalisé.
Lieu de paiement:
Vous devez payer la TAP à la caisse du receveur des impôts du lieu d‟implantation à savoir,
au niveau de chacune des communes du lieu d‟installation des établissements ou unités de
chaque entreprise.
Les taxes foncières sur les propriétés bâties et non bâties:
La société est redevable des taxes foncières lorsqu’elle est propriétaire d’immeubles
bâtis ou de terrains.
La taxe foncière sur les propriétés bâties :
La base imposable de la taxe est constituée par la valeur locative fiscale m² par la superficie
imposable.
La base d‟imposition est déterminée après application d‟un taux d‟abattement de 2% l‟an,
sans toutefois, excéder un maximum de 25%.
Le taux de la taxe applicable aux propriétés bâties proprement dites est fixé à 3%.(Art 261-B
du CIDTA).
Exonérations :
Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de construction.
Cette exonération prend fin à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle de leur
achèvement.
Cependant, en cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, la taxe est
due sur la superficie achevée à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle d‟occupation
des lieux.
La taxe foncière sur les propriétés non bâties:
La base imposable est constituée par la valeur locative fiscale exprimée au m² ou à l‟hectare
par la superficie imposable.
La taxe est calculée en appliquant à la base imposable le taux correspondant.
Toutefois, pour les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser qui n‟ont pas fait
l‟objet d‟un début de construction depuis trois (03) ans à compter de la date d‟obtention du
permis de construire ,les droits dus au titre de la taxe foncière sont quadruplés.
Paiement de la taxe foncière :

40
Le paiement de la taxe foncière doit être effectué le premier jour du troisième mois qui suit la
date de mise en recouvrement du rôle.
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Question 57
En cas de pluralité de localisations d‟un investissement bénéficiant du régime dérogatoire des
zones du fait de l‟existence de plusieurs unités ou implantations, est-ce que ce régime est
applicable pour toutes les implantations de la société ?
Réponse:
Le régime dérogatoire ne s‟applique qu‟aux unités ou établissements implantés dans des
localités relevant d‟une zone dont le développement nécessite une contribution particulière de
l‟Etat.
Les autres unités ou établissements ne pourront sous réserve qu‟ils soient concernés par
l‟investissement, prétendre qu‟au régime général des avantages pour la durée correspondant à
ce dernier (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités
d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement).
Remarque
Régimes dérogatoires
La loi a prévu deux régimes dérogatoires procurant aux promoteurs des avantages plus
importants
Régime dérogatoire des zones
Phase réalisation :
Franchise de TVA sur les équipements acquis dans le cadre de l‟investissement.
Exonération des droits de douane pour les équipements importés (non fabriqués en Algérie).
Exonération des droits de mutation pour toute acquisition de biens immobiliers acquis dans le
cadre de l‟investissement.
Exonération des droits d‟enregistrements, taxe de publicité foncière et rémunération
domaniale (concession).
Phase exploitation
Exonération de 10 ans en matière de TAP.
Exonération de 10 ans en matière d‟IBS.
Extension
Les mêmes avantages sont applicables an appliquant toutefois un coefficient d‟exonération
découlant du rapport entre les nouveaux investissements et le total des investissements.
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Question 58
Est-ce que l‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux
avantages fiscaux est applicable pour les deux phases de l‟investissement à savoir, la
réalisation et exploitation.
Réponse:
L‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux
est limitée aux seuls avantages accordés à l‟investissement dans sa phase d‟exploitation, à
savoir l‟exonération en matière de l‟IBS et de la TAP.
Les avantages accordées dans la phase de réalisation et liés à la TVA, aux droits
d‟enregistrement et aux droits de douanes ne sont pas conditionnés par l‟obligation de
réinvestissement (Art 5 de LF 2014)
Remarque
Article 2 LF 2016
Arrêté interministériel Finances & Industrie

41
Fixation d‟une quotepart égale à 30% des gains devant être réinvesti et correspondant aux
avantages (exonérations ou réductions) accordés dans le cadre des dispositifs de soutien à
l„investissement.
Les dispositions de l’article 142 du code des impôts directs et taxes assimilées sont
modifiées et rédigées comme suit :
Article 142 du CIDTA
Modifié par les articles 15 de la loi de finances pour 1997, 4 de la loi de finances
complémentaire pour 2008 et 5 de la loi de finances pour 2014 et modifié par l‟article 2 de la
loi de finance pour 2016
Les contribuables qui bénéficient d‟exonérations ou de réductions d.impôt sur les bénéfices
des sociétés et de la taxe sur l‟activité professionnelle, accordées dans la phase d‟exploitation
dans le cadre des dispositifs de soutien à l‟investissement sont tenus de réinvestir 30% des
bénéfices correspondants à ces exonérations ou réductions dans un délai de quatre (4) ans à
compter de la date de clôture de l‟exercice dont les résultats ont été soumis au régime
préférentiel.
Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs
exercices consécutifs.
En cas de cumul des exercices, le délai ci-dessus est décompté à partir de la date de clôture du
premier exercice.
Le non-respect des présentes dispositions, entraîne le reversement de l‟avantage fiscal et
l‟application d.une amende fiscale, prévus dans pareil cas.
Les modalités d‟application de ces dispositions sont fixées, en tant que de besoin, par arrêté
conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l‟industrie ».
Remarque pour mémoire
Les contribuables qui bénéficient d‟exonérations ou de réductions d‟impôt sur les bénéfices
des sociétés et de la taxe sur l‟activité professionnelle, accordées dans la phase d‟exploitation
dans le cadre des dispositifs de soutien à l‟investissement sont tenus de réinvestir la part des
bénéfices correspondant à ces exonérations ou réductions dans un délai de quatre (04) ans à
compter de la date de la clôture de l‟exercice dont les résultats ont été soumis au régime
préférentiel.
Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs
exercices consécutifs.
En cas de cumul des exercices, le délai ci-dessus est décompté à partir de la date de clôture du
premier exercice.
Nonobstant toutes dispositions contraires, les prescriptions du présent article s‟appliquent aux
résultats dégagés au titre des exercices 2008 et suivants, ainsi qu‟aux résultats en instance
d‟affectation à la date de promulgation de la loi de finances complémentaire pour 2008.
Le non respect des présentes dispositions, entraîne le reversement de l‟avantage fiscal et
l‟application d‟une amende fiscale de 30%.
Explication
Auparavant, les bénéficiaires d‟exonérations ou de réductions d‟impôts et taxes octroyées
dans le cadre de l‟ordonnance n°01-03 devaient réinvestir la part y afférente dans un délai de
quatre années (à compter de la date de la clôture de l‟exercice dont les résultats ont été soumis
au régime préférentiel).
Suite à la modification introduite par l‟article 2 de la LF, il est dorénavant prévu que
l‟obligation de réinvestissement portera sur trente pour cent (30%) desdits bénéfices, et non
plus sur la totalité.
Pour la mise en application des dispositions de cet article il faut savoir trois choses :
- La TVA octroyer n‟est qu‟une facilité de trésorerie et non un avantage proprement dit ;

42
- la TAP et le droit de douane sont des charges déductible pour l‟entreprise, donc le calcule en
matière de l‟IBS doit tenir compte de ces paramètres ;
- enfin l‟obligation de réinvestissement pour les opérations d‟extension de capacités alourdit
la gestion de dossier fiscale !!!!!!!!
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Question 59
Quelles sont les modalités du bénéfice de la prorogation de la période d‟exonération accordée
au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, après écoulement
de cette dernière ?
Réponse:
La période d‟exonération accordée au titre de la période d‟exploitation est prorogée de deux
(02) ans au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, lorsqu'ils
s'engagent à recruter au moins trois (03) employés à titre permanent.
Cet engagement elle doit être déposé au niveau de l‟agence qui doit vous délivrer une
prorogation de l‟exonération. Articles 2 et 7 de la loi de finances pour 2010)
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Question 60
Quels sont les abattements accordés aux jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à
l‟emploi après l‟extinction de la période d‟exonération ?
Réponse:
Les activités exercées par les jeunes promoteurs d„investissements bénéficient d„un
abattement de l‟IRG ou l„IBS, selon le cas, ainsi que de la TAP, dus à l„issue de la période des
exonérations prévue par la législation fiscale en vigueur et ce, pendant les trois premières
années d„imposition.
Cet abattement se présente comme suit :
1ère année d‘imposition :
Un abattement de 70 % ;
2ème année d‘imposition :
Un abattement de 50 % ;
3ème année d‘imposition :
Un abattement de 25 %.Art 6 de la LFC2011
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Question 61
Quels sont les avantages accordés aux jeunes promoteurs d'investissement éligibles aux
dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant du régime de l‟IFU ?
Réponse
Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000
DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de
l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1erjanvier 2015 (Art 14 la loi de
finances pour 2015)
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Question 62
Quels sont les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs
éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ?
Réponse:
Les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles
aux dispositifs d’aide à l’emploi se présentent comme suit :

43
i)- des abattements sont accordés au profit des activités de petits commerces nouvellement
installées dans les sites aménagés par les collectivités locales, pendant les trois (03) premières
années d‟imposition et ce, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières
années.
Ces abattements se présentent comme suit :
1ère année d’imposition :
Un abattement de 70% ;
2éme année d’imposition :
Un abattement de 50% ;
3éme année d’imposition :
Un abattement de 25%.
ii)- des abattements sont accordés au profit des activités de collecte du papier usagé et déchets
ménagers ainsi que les autres déchets recyclables exercées par des personnes physiques, à
l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années.
Ces abattements se présentent comme suit :
Troisième année de l’assujettissement à l’impôt :
Réduction de 70% ;
Quatrième année de l’assujettissement à l’impôt :
Réduction de 50% ;
Cinquième année de l’assujettissement à l’impôt :
Réduction de 25%.
Les produits recyclables ainsi que les modalités d‟application de cette disposition sont fixés
par voie réglementaire (Articles 12 de la loi de finances complémentaire pour 2011 et 32 de la
loi de finances pour 2014)
iii)- Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000
DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de
l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1erjanvier 2015 (Art 14 la loi de
finances pour 2015)
À l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années.
Ces abattements se présentent comme suit :
Première année de l’assujettissement à l’impôt :
Réduction de 70% ;
Deuxième année de l’assujettissement à l’impôt :
Réduction de 50% ;
Troisième année de l’assujettissement à l’impôt :
Réduction de 25%.
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Question 63
Est-ce que les promoteurs d‟investissement exerçant des activités ou porteurs de projets
éligibles aux dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM relevant de l‟IFU sont imposables au
minimum d‟imposition de 5000 DA durant la période d'exploitation (période d‟exonération) ?
Réponse:
Les promoteurs d‟investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant de l‟IFU
sont assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 5.000 DA (Article 16 de la loi de
finances 2015).
Remarque
Section 6
Exemptions et exonérations
Article 282octiès

44
Modifié par les articles 13 de la loi de finances complémentaire 2008 et 14 de la loi de
finances 2015.
Sont exemptés de l’impôt forfaitaire unique :
- les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les
structures qui en dépendent,
- les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales,
- les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d‟artisanat d‟art, ayant souscrit
à un cahier des charges dont les prescriptions sont fixées par voie réglementaire.
Les activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements, d‟activités ou de projets,
éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes » ou du « Fonds
national de soutien au micro crédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage»,
bénéficient d‟une exonération totale de l‟impôt forfaitaire unique, pendant une période de
trois (03) ans, à compter de la date de sa mise en exploitation.
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par
une voie réglementaire, la période de l‟exonération est portée à six (06) années à compter de
la mise en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d‟investissements
s‟engagent à recruter au moins trois (03) employés à durée indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d‟emplois créés entraîne le retrait de
l‟agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
Toutefois, ils demeurent assujettis au payement du minimum d’imposition
correspondant à
50% du montant de celui prévu à l’article 365 bis du code des impôts directs et taxes
assimilées.
Article 365. bis
Créé par l‟article 21 de la loi de finances 2007 et modifié par l‟article 16 de la loi de finances
2015.
Le montant de l‟impôt dû par les personnes physiques au titre de l‟impôt forfaitaire unique ne
peut être inférieur, pour chaque exercice, et quel que soit le chiffre d‟affaires réalisé, à
10.000 DA.
Nonobstant les dispositions de l‟article 282 quater du code des impôts directs et taxes
assimilées, le produit du minimum d‟imposition est affecté en totalité au profit de la
commune.
Ancienne sous-section 2 paiement mensuel ou trimestriel de la taxe des professions non
commerciales (abrogée)
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Question 64
Est-ce que les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi sont concernés par le décret
exécutif n° 17-101 du 6 Joumada Ethania 1438 correspondant au 5 mars 2017 fixant les listes
négatives, les seuils d‟éligibilité et les modalités d‟application des avantages aux différents
types d‟investissement.
Réponse:
La liste prévue par le décret suscité ne vise que les investissements agrées par l‟ANDI.
Les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ne sont nullement concernés par décret
exécutif n° 17-101 du 6 Joumada Ethania 1438 correspondant au 5 mars 2017 fixant les listes
négatives, les seuils d‟éligibilité et les modalités d‟application des avantages aux différents
types d‟investissement.
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Question 65
45
Est-ce que les promoteurs d‟investissements ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre
du dispositif d‟aide à l‟emploi peuvent être éligibles en même temps au dispositif d‟aide à
l‟investissement dans le cadre de l‟ANDI ?
Réponse:
Les personnes ayant bénéficié d’avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d’aide à
l’emploi ne peuvent prétendre au bénéfice des avantages fiscaux accordés au titre du
dispositif ANDI que si :
- La période d‟exonération au titre de la phase d‟exploitation accordée dans le cadre du
régime d‟aide à l‟emploi a expiré,
- Elles renoncent aux avantages du régime d‟aide à l‟emploi
Par ailleurs, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages fiscaux prévus
dans le cadre du dispositif ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs (Note
n°416/MF/DGI/DLRF/SD3/2013 du 04 /06/2013 et Art 61 et 62 de la LF 2014)
Remarque
Article 62 de la loi de finance 2014
Art’cle 61.
Les promoteurs d‟investissements ne peuvent être éligibles qu‟à un seul dispositif d‟aide à
l‟emploi, soit dans le cadre du dispositif de l‟agence nationale de soutien à l‟emploi des
jeunes (ANSEJ), soit de la caisse nationale d‟assurance chômage (CNAC) ou de l‟agence
nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM). Cette disposition n‟est pas applicable lorsque
le dispositif prévoit l‟extension de capacité de production.
Article 62.
Les personnes ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre des différents dispositifs
d‟aide à l‟emploi cités à l‟article ci-dessus, ne peuvent être éligibles au dispositif d‟aide à
l‟investissement dans le cadre de l‟agence nationale du développement de l‟investissement
(ANDI) qu‟après : expiration de la période d‟exonération au titre de la phase exploitation,
accordée dans le cadre du régime d‟aide à l‟emploi ; renonciation aux avantages du régime
d‟aide à l‟emploi.
Toutefois, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages prévus dans le
cadre du dispositif de l‟ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs.
---------------oo00oo----------------
Question 66
Quels sont les avantages fiscaux accordés au secteur minier ?
Réponse:
Les avantages fiscaux accordés au secteur minier, sont prévus par les dispositions de l‟article
137 à 139 de la loi n°14-05 du 24 février 2014, portant loi minière.
Remarque
Article 137
Les activités d’infrastructure géologique, de prospection et d’exploration minières sont
exemptées :
- de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les biens d‟équipements, matières et
produits, destinés à être directement et en permanence affectés aux activités visées ci-dessus
et réalisées par les titulaire de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ;
- de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les prestations de services, y compris les
études et les autres opérations de louage réalisées, dans le cadre des activités visées ci-dessus,
par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ;
- des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d‟équipements,
matières et produits destinés à être affectés et utilisés directement et en permanence aux

46
activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour
leur compte.
Art. 138
La liste des biens d‟équipements, services, matières et produits destinés à la réalisation des
activités mentionnées à l‟article 137 ci-dessus, est fixée par voie réglementaire.
Article 139.
Les investissements d‟exploitation minière notamment ceux destinés à la création, l‟extension
de capacités, la réhabilitation ou la restructuration, sont soumis aux dispositions prévues par
la législation et la réglementation relatives au développement de l‟investissement.
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Question 67
Les activités exercées dans le secteur minier bénéficient- elles de l‟abattement de 50% de
l‟IRG et de l‟IBS accordé aux contribuables exerçant dans les wilayas d‟Illizi, Adrar, Tindouf
et Tamanghasset ?
Réponse:
Les revenus des personnes et sociétés exerçants dans le secteur des mines sont exclus du
bénéfice de l‟abattement de 50%.
Remarque 1
Dispositions fiscales communes applicables aux différentes activités minières :
1)- Impôt sur le Bénéfice des Sociétés
les entreprises d‟exploitation minière telles qu‟énumérées à l‟article 7 de ladite loi, sont
soumises à l‟IBS lequel est assis, liquidé et recouvré dans les mêmes conditions que l‟IBS.
Le taux de l‟IBS est fixé à 26 %
2)- La taxe sur l’activité professionnelle ;
Les entreprises d‟exploitation minière sont soumises à la TAP au taux de 2% sans droit à
déduction,
Exonération en matière d’impôts directs
Les exploitations minières sont exemptées pour les activités de prospection, d‟exploitation et
d‟exploration minière et pour les activités de ramassage et d‟exploitation de carrières et
sablières de :
i)- La taxe foncière sur les propriétés constituées ou immeubles construits sur le périmètre
minier attribué.
Modalités de détermination du résultat de l’exercice:
Le bénéfice imposable est établi sous déduction de toutes les charges d‟exploitation, les
amortissements, les provisions fiscalement déductibles, les déductions pour réinvestissement
et les pertes admises.
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) :
Les activités minières sont soumises à la TVA au taux de 17 %.
Les activités d’infrastructure géologique, de prospection et d’exploration minières sont
exemptées :
- de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les biens d‟équipements, matières et
produits, destinés à être directement et en permanence affectés aux activités visées ci-dessus
et réalisées par les titulaire de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ;
- de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les prestations de services, y compris les
études et les autres opérations de louage réalisées, dans le cadre des activités visées ci-dessus,
par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ;
- des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d‟équipements,
matières et produits destinés à être affectés et utilisés directement et en permanence aux

47
activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour
leur compte.
La liste des biens d‟équipements, services, matières et produits destinés à la réalisation des
activités, est fixée par voie réglementaire.
Obligations fiscales :
L‟entreprise détentrice d‟un titre minier ou d‟une autorisation relatif à l‟exercice des activités
minières, est tenue de souscrire une déclaration d‟existence dans les conditions prévues par
l'article 183 du code des impôt directs et taxes assimilées (CIDTA).
Obligations comptables :
Tenir une comptabilité séparée des trois (03) activités de prospection, d‟exploration et
d‟exploitation minières ;
Tenir une comptabilité séparée de leurs activités autres que minières. ;
Enfin, Le bilan comptable annuel de l‟entreprise est présenté sous la forme consolidée
Sanctions fiscales
En cas de retard de paiement ou de défaut et insuffisances de déclaration, il est fait application
des sanctions (pénalités et amendes) prévues par la législation du droit commun.
Remarque 2
ABATTEMENT DE 50% SUR LE MONTANT DE L’IRG OU DE L’IBSCACCORDÉ
AUX REVENUS PROVENANT DES ACTIVITÉS EXERCÉES DANS
CERTAINES ZONES DE L’EXTRÊME SUD:
Les revenus tirés d‟activités exercées dans les wilayas de Tindouf, d‟Adrar, de Tamanrasset et
d‟Illizi, bénéficient à compter du 1er janvier 2015, à titre transitoire et pour une période de
cinq (5), d‟un abattement de 50 % sur :
- le montant de l‟IRG (entreprise individuelle)
- ou de l‟IBS (société de capitaux).
Pour prétendre au bénéfice de l’abattement de 50%, il faut remplir simultanément les
deux (02) conditions suivantes:
- résider dans l‟une des wilayas suscitées;
- disposer d‟un revenu tiré d‟une activité exercée dans lesdites wilayas.
Cette réduction ne s‟applique pas aux revenus des personnes et sociétés exerçant dans le
secteur des hydrocarbures à l‟exception des activités de distribution et de commercialisation
des produits pétroliers et gaziers.
---------------oo00oo----------------
Question 68
Est-ce que les activités touristiques et hôtelières classées bénéficient des avantages fiscaux ?
Réponse :
Les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées,
bénéficient des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août
2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au
développement de l‟investissement. Art 78 de la LFC 2009
Remarque
Section 4
Exemptions et régimes particuliers
Article 138
3)- Bénéficient d‟une exonération de dix (10) ans, les entreprises touristiques créées par les
promoteurs nationaux ou étrangers à l‟exception des agences de tourisme, de voyage ainsi que
les sociétés d‟économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme.
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Question 69
48
Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le
cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de
l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ?
Réponse :
Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement
de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux
ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et
prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées
et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI.
L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants:
Remarque
1)-En matière d’impôts directs:
- Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques
créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de
voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme.
- Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03) années à compter du début
d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements
hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises.
- Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités
des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du
tourisme réceptif.
Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les
stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages.
- Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques,
hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ;

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Question 70
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du
CIDTA au profit des Entreprises touristiques ?
Réponse:
Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3
du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers,
doivent revêtir le caractère d‟établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte
exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération. (Décret Exécutif
n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories
des établissements hôteliers.)
Remarque
IBS :
Exonération :
Les entreprises touristiques (établissements classées) crées par les promoteurs nationaux ou
étrangers bénéficient d‟une exonération de dix (10) ans à compter de leur début d‟activité.
Il est à signaler que les agences de tourisme et de voyages en sont exclues.
Taux d‟IBS :
Le bénéfice réalisé par les entreprises touristiques est soumis au taux de 23% ; il en est de
même pour les agences de tourisme et de voyages depuis l‟intervention de la LF pour 2014.
TAP :
La durée de l’exonération est de 10 ans.

49
TVA :
Les activités touristiques, hôtellerie, thermales, restaurations touristique classée, voyages et de
location de véhicules touristiques sont soumises au taux réduit (7%).
Cette disposition s‟appliquera jusqu‟au 31/12/2019.
Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme
Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour
2009, l‟article 78 de la loi de finances pour
2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane
aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les
standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à
niveau.
La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté
interministériel.
En matière d’impôts directs:
- Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques
créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de
voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme.
- Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03 ) années à compter du début
d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements
hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises .
-Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités
des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du
tourisme réceptif.
Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les
stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages.
- Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques,
hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ;
En matière de TVA :
- Application du taux réduit de la TVA de 7% au profit des prestations liées aux activités
touristiques, hôtelières, thermales, de restauration touristique classée, de voyages et de
location de véhicules de transport touristique, jusqu‟au 31 décembre 2019 ;
En matière de droit d’enregistrement
- Exemption du droit d‟enregistrement pour les actes de constitution et d‟augmentation de
capital, des sociétés exerçant dans le secteur touristique ;
Remarque
La loi de finances complémentaire pour 2009, a institué la possibilité pour les sociétés
réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées, de bénéficier
des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée
et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au développement de
l‟investissement.
Autres avantages
- Bénéfice du taux réduit de droit de douane, pour une période temporaire fixée jusqu‟au 31
décembre 2014, pour les acquisitions d‟équipement et d‟ameublements non produits
localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de
modernisation et de mise à niveau des établissements hôteliers ;
Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur
qu'a l'importation et à l'exportation.
Prorogation jusqu‟au 31 décembre 2019 de l‟application du taux réduit de droit de douane aux
acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards

50
hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau (Art 78
LF2015)
Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme
Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour
2009, l‟article 78 de la loi de finances pour
2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane
aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les
standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à
niveau.
La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté
interministériel.

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Question 71
Qu‟est ce qu‟on entend par un contrat d‟entrée en exploitation et quelles sont les modalités de
son établissement?
Réponse
Le constat d‟entrée en exploitation est un document attestant l‟entrée en exploitation des
projets déclarés par l‟ANDI ayant bénéficié des décisions d‟octroi d‟avantages de réalisation.
On entend par entrée ou mise en exploitation, la production de biens destinés à être
commercialisés ou la fourniture de prestations de services facturés, au titre d‟un
investissement ayant donné lieu à l‟acquisition partielle ou totale des moyens de production
figurant sur la liste des biens et services, nécessaires à l‟exercice de l‟activité déclarée.
Le contrat d‟entrée en exploitation est établi à la demande de l‟investisseur, par les services
fiscaux compétents du lieu de situation de l‟activité. Le PV de constat est établi et délivré par
les services fiscaux compétents dans un délai n‟excèdent pas trente (30) jours à compter de la
date de la demande formulée par l‟investisseur. Il est obligatoire pour tous les investissements
ayant achevé totalement la phase de réalisation (Note N°611/MF/FGI/DLRF/SDI/2010 du
16/09/2010)
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Question 72
A compter de quelle date commence la période d‟exonération pour un contribuable détenteur
d‟une décision d'entrée en exploitation dans le cadre de l‟ANDI ?
Réponse
Les investissements agréés dans le cadre de l'ANDI bénéficient, au titre de la phase
d'exploitation, de l'exonération de l'IBS et de la TAP, pour une durée de trois (3) ans après
constat d'entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l'investisseur
(Article 9-2 de l'ordonnance n° 06-08 du 15 juillet 2006, modifiant et complétant
l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l‟investissement)
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Question 73
Comment s‟appliquent les avantages fiscaux prévus par l‟ordonnance 01-03 du 20 août
2001modifiée et complétée relative au développement de l‟investissement aux
investissements d‟extension ?
Réponse
L’application des avantages fiscaux pour les investissements d’extension se fait comme
suit :

51
- L‟octroi de la totalité des avantages de réalisation aux biens et services non exclus, objet de
l‟extension,
- L‟octroi des avantages d‟exploitation en fonction d‟un pourcentage déterminé au prorata
des investissements bruts nouveaux, par rapport aux investissements bruts totaux.
Toutefois, en matière de TAP au cas d‟une activité séparée ou d‟une nouvelle unité distincte
des autres unités, la règle du prorata ne s‟applique que pour l‟IBS et l‟avantage en matière de
TAP, est pleinement accordé (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux
modalités d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement ).
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Question 74
En cas de pluralité de localisations d‟un investissement bénéficiant du régime dérogatoire des
zones du fait de l‟existence de plusieurs unités ou implantations, est-ce que ce régime est
applicable pour toutes les implantations de la société ?
Réponse
Le régime dérogatoire ne s‟applique qu‟aux unités ou établissements implantés dans des
localités relevant d‟une zone dont le développement nécessite une contribution particulière de
l‟Etat .Les autres unités ou établissements ne pourront sous réserve qu‟ils soient concernés par
l‟investissement, prétendre qu‟au régime général des avantages pour la durée correspondant à
ce dernier (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités
d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement).
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Question 75
Dans le cas où un promoteur éligible à l‟ANDI procède à la cession d‟un véhicule acquis en
franchise de TVA, avant l'expiration du délai réglementaire, Comment calculer la TVA à
reverser et comment l‟incessibilité peut elle être levée ?
Réponse
L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration
du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date
d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en
question.
Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de
ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le
reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de
l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le
reversement des droits de douanes exigibles
Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des
dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit
que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou
l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans
suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA
proportionnellement au nombre d‟années restant à courir (Note 174 /MF/DGI/DOF/SDOF du
30/01/2006).
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Question 76
Est-ce que l‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux
avantages fiscaux est applicable pour les deux phases de l‟investissement à savoir, la
réalisation et exploitation.

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Réponse
L‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux
est limitée aux seuls avantages accordés à l‟investissement dans sa phase d‟exploitation, à
savoir l‟exonération en matière de l‟IBS et de la TAP.
Les avantages accordées dans la phase de réalisation et liés à la TVA, aux droits
d‟enregistrement et aux droits de douanes ne sont pas conditionnés par l‟obligation de
réinvestissement (Art 5 de LF 2014)
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Question 77
Quelles sont les modalités du bénéfice de la prorogation de la période d‟exonération accordée
au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, après écoulement
de cette dernière ?
Réponse
La période d‟exonération accordée au titre de la période d‟exploitation est prorogée de deux
(02) ans au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, lorsqu'ils
s'engagent à recruter au moins trois (03) employés à titre permanent.
Cet engagement il doit être déposé au niveau de l‟agence qui doit vous délivrer une
prorogation de l‟exonération. Articles 2 et 7 de la loi de finances pour 2010)
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Question 78
Quels sont les abattements accordés aux jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à
l‟emploi après l‟extinction de la période d‟exonération ?
Réponse
Les activités exercées par les jeunes promoteurs d„investissements bénéficient d„un
abattement de l‟IRG ou l„IBS, selon le cas, ainsi que de la TAP, dus à l„issue de la période des
exonérations prévue par la législation fiscale en vigueur et ce, pendant les trois premières
années d„imposition.
Cet abattement se présente comme suit :
- 1ère année d„imposition : un abattement de 70 % ;
- 2ème année d„imposition : un abattement de 50 % ;
- 3ème année d„imposition : un abattement de 25 %.Art 6 de la LFC2011
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Question 79
Quels sont les avantages accordés aux jeunes promoteurs d'investissement éligibles aux
dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant du régime de l‟IFU ?
Réponse
Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000
DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de
l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1er janvier 2015 (Art 14 la loi de
finances pour 2015)
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Question 80
Quels sont les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs
éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ?
Réponse
Les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles
aux dispositifs d’aide à l’emploi se présentent comme suit :

53
- des abattements sont accordés au profit des activités de petits commerces nouvellement
installées dans les sites aménagés par les collectivités locales, pendant les trois (03) premières
années d‟imposition et ce, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières
années.
Ces abattements se présentent comme suit :
- 1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ;
- 2éme année d‟imposition : un abattement de 50% ;
- 3éme année d‟imposition : un abattement de 25%.
2)- des abattements sont accordés au profit des activités de collecte du papier usagé et déchets
ménagers ainsi que les autres déchets recyclables exercées par des personnes physiques, à
l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années.
Ces abattements se présentent comme suit :
- troisième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 70% ;
- quatrième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 50% ;
- cinquième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 25%.
Les produits recyclables ainsi que les modalités d‟application de cette disposition sont fixés
par voie réglementaire (Articles 12 de la loi de finances complémentaire pour 2011 et 32 de la
loi de finances pour 2014)
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Question 81
Est-ce que les promoteurs d‟investissement exerçant des activités ou porteurs de projets
éligibles aux dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM relevant de l‟IFU sont imposables au
minimum d‟imposition de 5000DA durant la période d'exploitation (période d‟exonération) ?
Réponse
Les promoteurs d‟investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant de l‟IFU
sont assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 5.000 DA (Article 16 de la loi de
finances 2015).
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Question 82
Est-ce que les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi sont concernés par le
décret exécutif N°07-08 du 11/01/2007 fixant la liste des activités, biens et services exclus des
avantages fixés par l‟ordonnance N°01-03 du 20/08/2001, relative au développement de
l‟investissement.
Réponse
La liste prévue par le décret suscité ne vise que les investissements agrées par l‟ANDI.
Les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ne sont nullement concernés
par le décret en question. Note N°338 MF/DGI/DLRF du 13 juin 2009
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Question 83
Est-ce que les promoteurs d‟investissements ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre
du dispositif d‟aide à l‟emploi peuvent être éligibles en même temps au dispositif d‟aide à
l‟investissement dans le cadre de l‟ANDI ?
Réponse
Les personnes ayant bénéficié d’avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d’aide à
l’emploi ne peuvent prétendre au bénéfice des avantages fiscaux accordés au titre du
dispositif ANDI que si :
- La période d‟exonération au titre de la phase d‟exploitation accordée dans le cadre du
régime d‟aide à l‟emploi a expiré,

54
- Elles renoncent aux avantages du régime d‟aide à l‟emploi
Par ailleurs, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages fiscaux prévus
dans le cadre du dispositif ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs (
Note n°416/MF/DGI/DLRF/SD3/2013 du 04 /06/2013 et Art 61 et 62 de la LF 2014)
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Question 84
Quels sont les avantages fiscaux accordés au secteur minier ?
Réponse
Les avantages fiscaux accordés au secteur minier, sont prévus par les dispositions de l‟article
137 à 139 de la loi n°14-05 du 24 février 2014, portant loi minière
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Question 85
Les activités exercées dans le secteur minier bénéficient- elles de l‟abattement de 50% de
l‟IRG et de l‟IBS accordé aux contribuables exerçant dans les wilayas d‟Illizi, Adrar, Tindouf
et Tamanghasset ?
Réponse
Les revenus des personnes et sociétés exerçants dans le secteur des mines sont exclus du
bénéfice de l‟abattement de 50%.
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Question 86
Est-ce que les activités touristiques et hôtelières classées bénéficient des avantages fiscaux ?
Réponse
Les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées,
bénéficient des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août
2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au
développement de l‟investissement. Art 78 de la LFC 2009

55
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(03)
Contrôle fiscal
Question 87
Quelles sont les différentes formes de contrôle fiscal ?
Réponse
L‟administration fiscale dispose, en vertu de la loi, d‟un pouvoir général de contrôle qui est
notamment constitué par le droit de vérification.
Les contribuables se voient reconnaître en contrepartie des garanties prévues par la loi.
Les formes de vérification prévues sont :
- le contrôle des déclarations ;
- la vérification de comptabilité ;
- la vérification ponctuelle ;
- la vérification approfondie de la situation fiscale d‟ensemble.
A)- le contrôle des déclarations
L‟administration fiscale contrôle les déclarations fiscales ainsi que les actes utilisés par
l‟établissement de tout impôt, produits, taxes et redevances.
L‟inspecteur vérifie les déclarations, les demandes d‟exploitations et de justifications sont
produites par écrit, il peut rectifier les déclarations, mais il doit, au préalable, sous peine de
nullité de la procédure, adresser au contribuable la rectification qu‟il envisage.
B)- La vérification de comptabilité :
Elle permet à l‟administration fiscale de s‟assurer de la régularité et du caractère probant des
écritures comptables ou de confronter vos déclarations fiscales avec les écritures comptables
en vue de contrôler la sincérité de ces déclarations.
Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le grade d‟inspecteur des
impôts. (Art 37 LF 2009).
C)- La vérification ponctuelle
Le contrôle ponctuel est une vérification de comptabilité qui porte sur un ou plusieurs impôts
au titre de tout ou, partie de la période non prescrite ou à un groupe d‟opérations ou données
comptables portant sur une période inférieure à un exercice fiscale.
D)- La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble
La vérification approfondie de la situation fiscale d‟ensemble (VASFE) a pour but de vérifier
la sincérité de l‟exactitude de votre déclaration globale des revenus.
Elle peut également être mise en oeuvre à l‟égard des personnes ne souscrivant pas de
déclarations fiscales.
Elle consiste à contrôler la cohérence entre :
- d‟une part, vos revenus déclarés,
- et d‟autre part, votre situation de trésorerie et les éléments du train de vie des membres
de votre foyer fiscal.
Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le grade d‟inspecteur des
impôts. (Art 37 LF 2009).
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Question 88
Quelles sont les garanties en matière de contrôle fiscal ?
Réponse

56
Des droits et garanties vous sont accordés dans le cadre du contrôle fiscal :
- certains sont liés à l‟exercice du droit de vérification ;
- d‟autres sont liés à l‟exercice du pouvoir de redressement.
A)- Garanties liées à l’exercice du droit de vérification
Les garanties liées à l’exercice du droit de vérification concernent :
1)- l‟envoi d‟un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié,
2)- l‟assistance d‟un conseil,
3)- la limitation de la durée de la vérification,
4)- l‟impossibilité de renouveler une vérification.
5)- l‟extinction du contrôle sur pièces postérieurement à une vérification de comptabilité ou
une VASFE
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Question 89
C‟est quoi la procédure de flagrance fiscale ?
Réponse
Les modalités d‟exercice de la procédure de flagrance :
La flagrance fiscale est un contrôle opéré par l‟administration fiscale et qui s‟effectue avant
toute manœuvre organisée par le contribuable visant, notamment, l‟organisation
d‟insolvabilité.
Les agents de l‟administration fiscale ayant au moins le grade d‟inspecteur et dûment
assermentés peuvent, en cas de circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de
créances fiscales futures, dresser un procès-verbal de flagrance fiscale à l‟encontre des
contribuables exerçant des activités relevant du régime de droit commun et des régimes
particuliers en matière d‟imposition.
Le procès-verbal de flagrance fiscale est établi par l‟administration est signé par l‟agent de
l‟administration fiscale et contresigné par le contribuable auteur de l‟infraction. En cas de
refus de signer, mention en est faite sur le procès-verbal. L‟original du procès- verbal est
conservé par l‟administration des impôts et copie est remise au contribuable verbalisé.
Cette procédure permet à l‟administration fiscale d‟avoir un accès direct aux documents
comptables, financiers et sociaux des personnes concernées, en un temps réel et, ce, même
pour une période au titre de laquelle l‟obligation déclarative, prévue par la législation fiscale
en vigueur, n‟est pas échue.
Les conséquences fiscales de la procédure de flagrance fiscale :
La procédure de flagrance fiscale entraîne des conséquences fiscales au regard des
régimes d’imposition, des procédures de contrôle, et du droit de reprise notamment :
- La possibilité d‟établissement de saisie conservatoire par l‟administration ;
- L‟exclusion du bénéfice de la franchise de la TVA et des régimes dérogatoires ;
- La possibilité de renouveler une vérification de comptabilité achevée ;
- La possibilité d‟élargissement des durées de vérification sur place ;
- La prorogation du délai de prescription de deux (2) ans ;
- L‟exclusion du droit au sursis légal de paiement de 20 % et de l‟échéancier de paiement
- L‟application des amendes prévues par l‟article 194 ter du code des impôts direct et taxes
assimilées ;
- L‟inscription au fichier national des fraudeurs.

57
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Question 90
Qu‟est-ce qui provoque un contrôle fiscal ?
Réponse
Les sociétés qui présentent un retard déclaratif (liasse fiscale, TVA), des
incohérences dans la comptabilité (forte variation de marge, baisse du chiffre
d‟affaire, déficit), une situation financière notablement différente à celle des
entreprises du même secteur ou des relations avec l‟étranger.
Les contrôles peuvent aussi avoir lieu de manière aléatoire.
La vérification des comptes fait partie de la vie normale de l‟entreprise.
Question
C‟est quoi le dépôt des comptes annuels ?
Réponse
Les entreprises ont l‟obligation comptable et juridique de déposer leurs comptes
annuels à la clôture de l‟exercice.
Ces comptes comprennent le bilan, le compte de résultat et les annexes.
Ils permettent aux tiers (banques, administrations) de connaître la santé financière de
l‟entreprise.
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Question 91
Je n‟ai pas la nationalité algérienne , il y a-t-il des conditions particulières pour
être auto-entrepreneur ?
Réponse
Les conditions sont identiques pour être entrepreneur ou auto-entrepreneur :
Votre titre de séjour doit vous autoriser à exercer une activité indépendante en
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Question 92
A qui signaler des modifications concernant mon entreprise déjà immatriculée ?
Réponse
Pour un changement d‟adresse, de statut, de raison sociale, il faut prendre contact
avec votre Centre de Formalités des Entreprises :
Soit la Chambre de commerce,
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Question 93
Peut-on saisir les biens personnels d‟un gérant de SARL pour rembourser les dettes lors
d‟une liquidation ?
Réponse
Non, par définition le gérant d‟une SARL n‟engage pas ses biens personnels pour
rembourser les dettes de son entreprise.
Sauf, dans le cas où les juges reconnaissent une faute de gestion par le gérant ou
s‟il avait apporté une garantie personnelle auprès de sa banque.
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Question 94
C‟est quoi l‟apport en nature pour le capital de l‟entreprise ?
Réponse

58
Le capital d‟une entreprise est constitué de la somme des apports des
associés/actionnaires en échange de parts sociales/actions.
L‟apport en numéraire est une somme d‟argent versée.
L‟apport en nature est un bien apporté à l‟entreprise (véhicule, immeuble, matériel,
brevet) inscrit à son actif immobilisé.
L‟apport en industrie est quant à lui un apport de savoir-faire (diplôme requis,
connaissances professionnelles).
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Question 95
Est-on obligé de nommer un commissaire aux comptes ?
Réponse
Le Commissaire aux Comptes (CAC) vérifie la comptabilité et certifie les comptes.
Il est obligatoire dans les sociétés par actions (SPA), les sociétés en commandite
simple (SCS).
Il est également obligatoire SARL dépassant deux de ces seuils :10 000 000.00

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Question 96
Qu‟est-ce qu‟une AGO (Assemblée Générale Ordinaire) ?
Réponse
L‟AGO réunit les associés ou actionnaires d‟une société au minimum une fois par an,
dans les six mois suivant la clôture de l‟exercice comptable.
Pour une clôture au 31 décembre, l‟AGO se déroulera au plus tard le 30 juin de
l‟année suivante.
Durant l‟AGO, les associés approuvent les comptes et affectent du résultat (mise en
réserve, report à nouveau, dividendes).
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Question 97
Qu‟est-ce qu‟une AGE (Assemblée Générale Extraordinaire) ?
Réponse
Une AGE se réunit lorsqu‟une décision importante doit être prise (cession de part,
augmentation ou diminution du capital, transfert du siège social, liquidation).
Une décision entraînant une modification des statuts doit être en principe votée en
AGE selon les modalités statutaires (quorum, unanimité, deux tiers des voix, etc.)
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Question 98
Qu‟est-ce qu‟un boni de liquidation ?
Réponse
Il s‟agit des sommes restantes après liquidation que se partagent les associés d‟une
société dissoute après la réalisation de l‟actif (vente des biens de la société) et
l‟apurement du passif (règlement des dettes). Le boni ne concerne pas les
remboursements d‟apports. Il doit être réparti en fonction de la participation de
chacun et est imposé au niveau des associés comme un dividende.
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Question 99

59
Que doit-on faire quand les capitaux propres de l‟entreprise sont inférieurs à la moitié
du capital ?
Réponse
Une procédure doit être suivie lorsque le montant des capitaux propres devient
inférieur à la moitié du capital social (cas où les pertes représentent au moins la
moitié du capital social et des réserves) :
Assemblée Générale Extraordinaire pour décider l‟abandon ou la poursuite de
l‟activité
Publication de cette décision dans un journal d‟annonces légales
Enregistrement de celle-ci au greffe du tribunal de commerce
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Question 100
Pourquoi je dois payer la taxe d‟apprentissage, je n‟ai pas d‟apprenti
Réponse
La taxe d‟apprentissage concerne la plupart des entreprises qu‟elles aient ou non des
apprentis.
Cette contribution obligatoire finance l‟apprentissage.
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Question 101
Quelle est la date limite de dépôt de la liasse fiscale ?
Réponse
Si votre date de clôture est le 31 décembre 2018, la liasse fiscale devra être déposée au
plus tard le 30 Avril 2018.
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Question 102
Quand doit-on payer le solde d‟IBS ?
Réponse
Au plus tard le 20 du 5ème mois suivant la clôture de l‟exercice comptable.
Si vous clôturez le 31 décembre 2017 auquel cas vous devez déposer votre liasse
fiscale au plus tard le 30 Avril 2018 et payer le solde de l‟impôts sur les sociétés au
plus tard le 20 mai 2018.
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Question 103
Existe-t-il une durée légale d‟amortissement des immobilisations ?
Réponse
Oui, l‟administration fiscale fournit un tableau des durées d‟amortissements
applicables en fonction de la nature du bien immobilisé.
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Question 104
Quelle est la différence entre une charge fixe et une charge variable ?
Réponse
Une charge fixe, ou charge structurelle, est une charge récurrente pour l‟entreprise
(loyer, abonnement internet, assurance, salaires) dont le montant ne varie pas en
fonction du niveau de vente ou de production.
Les charges variables, elles, fluctuent en fonction du volume d‟activité (achats de
matières premières, marchandises, essence, électricité)

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Question 105
Comment lire mon compte de résultat ?
Réponse
Le compte de résultat synthétise les recettes/produits et les charges d‟une
entreprise au cours d‟un exercice comptable. La différence entre les produits et
les charges permet de calculer le résultat comptable de l‟entreprise.
Le résultat fiscal est déterminé à partir de ce dernier, auquel on procède certains
retraitements (certains produits exonérés doivent être déduits et certaines charges
non déductibles doivent être réintégrées).
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Question 106
L‟emprunt peut-il être déductible dans les charges de ma société ?
Réponse
Les intérêts d‟emprunt sont en principe déductibles du résultat de l‟entreprise.
Néanmoins, il existe certaines limites à cette déduction (sous- capitalisation,
plafond de déductibilité des intérêts versés aux associés, limitation globale de
déduction concernant les grandes entreprises...)
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Question 107
Qu‟est-ce qu‟un actif ?
Réponse
Un actif est un élément du patrimoine de la société ayant une valeur économique
positive.
Les actifs sont les ressources de l‟entreprise (biens immobilisés, trésorerie, des
brevets, etc.)
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Question 108
Qu‟est-ce qu‟une dette ?
Réponse
Une dette est une somme que la société doit à un tiers (fournisseur, assureur,
banque).
Le montant et la date limite du paiement sont précisés sur le document
matérialisant la dette (facture, reconnaissance de dette, acte notarié).
La dette apparaît au passif du bilan de la société.
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Question 109
Qu‟est-ce qu‟une créance ?
Réponse
Une créance est une dette d‟un tiers (client) envers la société.
Il s‟agit d‟une ressource qui apparaît à l‟actif du bilan.
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Question 110
Quel est le montant à mettre en réserve légale ?
Réponse

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La loi impose aux sociétés d‟affecter une réserve légale (affichée sur votre bilan
comptable) d‟un montant équivalent à 10% du capital de la société.
Les associés doivent affecter 5% des bénéfices chaque année jusqu‟à ce que ce
montant soit atteint.
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Question 111
Pourquoi enregistrer une Charge Constatée d‟Avance ?
Réponse
Les Charges Constatées d‟Avance sont utilisées à la clôture d‟exercice pour répartir
les charges qui sont étalées sur deux exercices. Par exemple, si vous avez un loyer de
300 000 DA sur la période du 01/12/N au 28/02/N+1, vous constaterez 200 000 DA
de charges qui sont en référence à l‟année N+1, et par conséquent, ce montant sera à
inscrire en charge constatée d‟avance au 31/12/N.
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Question 112
Risque-t-on une amende si on ne dépose pas à temps ses bilans ?
Réponse
Oui, le dépôt du bilan est une obligation légale et vous encourez donc une amende
de 2 500 DA à 10 000 DA et vous sanctionner pour ce retard.
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Question
Comment calculer la valeur d‟un fonds de commerce ?
Réponse
Le fonds de commerce est composé d‟éléments incorporels :
La clientèle, le droit au bail, le nom commercial, l‟enseigne commerciale, les licences
et autorisations, les droits de propriétés commerciales.
Et également d‟éléments corporels :
Le matériel indispensable à son exploitation, les marchandises, etc.
L‟évaluation du fonds de commerce se fait en générale de la manière suivante :
calculer une moyenne du Chiffre d‟Affaires TTC des trois dernières années et
multiplier ce montant par le coefficient de la profession.
De plus, il est nécessaire de prendre en compte d‟autres variables, comme la
localisation, les loyers, le marché etc.
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Question 113
Qu‟est-ce qu‟une provision comptable et pourquoi faire cette provision ?
Réponse
Une provision comptable est le constat comptable d‟un risque non certain mais
probable.
Cette provision respecte le principe comptable de prudence car impacte le bilan de
l‟entreprise en augmentant virtuellement ses dettes.
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Question 114
Je souhaiterais mettre en place un compte courant afin de mettre à disposition de la
société une certaine somme d‟argent. Comment fonctionnent ensuite les
remboursements ?

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Réponse
Ce que l‟on appelle “compte courant d‟associé” permet en effet à un associé
d‟avancer de l‟argent personnel à sa société (factures réglées avec un moyen de
paiement personnel, frais de création de votre société, injection de trésorerie
ponctuelle).
Cet argent avancé est enregistré comptablement et l‟associé peut ensuite se le
rembourser (sans imposition ni cotisations sociale) lorsque la trésorerie de la
société le permet.
Un “compte courant d‟associé” ne peut jamais être débiteur, vous ne pouvez pas
vous rembourser plus d‟argent que ce que vous avez avancé.
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Question 115
Peut-on verser des acomptes de dividendes avant la fin de l‟exercice ?
Réponse
Les dividendes se distribuent dans les neuf mois suivant la clôture de l‟exercice mais il
est possible de les verser avant la fin de l‟exercice.
Comptablement, on les qualifie d‟acomptes sur dividendes.
Pour que cette distribution soit possible, il faut faire un bilan intermédiaire et
certifié par un commissaire aux comptes.

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Question 116
Un actionnaire n‟a toujours pas touché ses dividendes, un an après la clôture de
l‟exercice. Peut-il encore les réclamer ?
Réponse
Oui, les actionnaires qui n‟ont pas touché leurs dividendes disposent d‟un délai de
cinq ans après la clôture de l‟exercice pour les réclamer.
Les dividendes peuvent être mis dans le report à nouveau distribuable à tout
moment.
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Question 117
Comment valoriser les stocks ?
Réponse
Il convient de lister les marchandises et les matières premières, leur quantité et leur
valeur d‟achat unitaire.
Le montant total représentant votre stock à une date précise (souvent la date de
clôture de votre exercice comptable).
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Question 118
Qu‟est-ce qu‟un plan de financement ?
Réponse
Le plan de financement est un tableau prévisionnel, qui recense d‟une part,
l‟ensemble des ressources financières dont dispose la société, et d‟autre part, les
besoins à financer.
Le but est d‟indiquer quels besoins vont être financés par quelles ressources.
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Question 119
Qu‟est-ce que le seuil de rentabilité ?
Réponse
Le seuil de rentabilité (ou point mort) est le chiffre d‟affaires à partir duquel une
entreprise devient rentable.
On le détermine en calculant les recettes nécessaires pour couvrir les charges de la
société.
Tant que le seuil de rentabilité n‟est pas atteint, l‟entreprise perd de l‟argent
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Question 120
Quelle est la procédure pour réaliser un versement de dividendes ?
Réponse
La répartition du bénéfice de l‟année se décide lors de l‟Assemblée Générale
Ordinaire où il est affecté en réserve légale, en report à nouveau ou distribué aux
actionnaires/associés en dividendes.
Un panachage est possible.
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Question 121
Quelle est la structure d‟un bilan ?
Réponse
Le bilan comptable se décompose en 2 parties et 4 sous-parties :
ACTIF (ce que la société possède) :
Actif immobilisé : biens destinés à rester dans l‟entreprise (matériel informatique,
mobilier, brevet...) Actif circulant : postes qui évoluent durant l‟année (trésorerie,
stock, créances clients...)
PASSIF (tout ce que la société doit) :
Capitaux propres : ressources appartenant aux actionnaires (capital social,
résultat)
Dettes : sommes que l‟entreprise doit à des tiers (emprunt, dettes fournisseurs, dettes
fiscales...)
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Question 122
Comment ce calcule la marge commerciale ?
Réponse
Prix de Vente HT - Prix d‟achat HT) / Prix d‟achat HT
La marge s‟exprime en pourcentage.
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Question 123
Qu‟est-ce le fond de roulement ?
Réponse
Il s‟agit des ressources dont l‟entreprise dispose pour payer ses charges
d‟exploitation (salaires, loyer, électricité, assurance…) avant de percevoir les
paiements de ses clients.
Deux manières de le calculer :
Fonds de roulement = Capitaux permanent - Actif immobilisé
Fonds de roulement = Actif circulant - Dettes à court term
Fonds de roulement négatif : l‟entreprise ne peut honorer ses dettes

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Fonds de roulement positif : l‟entreprise finance son activité et garde de la trésorerie

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Question 124
Peut-on déduire certains frais quand on travaille chez soi ?
Réponse
Vous pouvez déduire une partie des frais de téléphone ou d‟électricité si vous
travaillez chez vous (freelance, consultant).
Il faudra calculer la quote-part d‟utilisation professionnelle et la quote-part
personnelle pour déterminer le montant déductible ou que la société peut vous
verser en dédommagement.

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(04)
Le contentieux fiscal
Question 125
Vous solliciter la bienveillance de l'administration fiscale ?
Réponse
Vous êtes en mesure d’introduire une réclamation gracieuse, en cas d’indigence ou de
gêne matérielle vous mettant dans l’impossibilité de vous libérer envers le Trésor de la
dette fiscale qui est à votre charge en sollicitant la modération ou la remise soit :
- Des impôts directs régulièrement établis à votre encontre ;
- Des majorations d‟impôts ou d‟amendes fiscales, encourues pour inobservation des
prescriptions légales ;
Vous pouvez formuler votre réclamation gracieuse sans aucune condition au regard des délais
de présentation.
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Question 126
Que doit contenir votre réclamation gracieuse ?
Réponse
Votre réclamation gracieuse peut porter sur :
- Les impôts directs et taxes assimilées régulièrement établis ;
- Les pénalités d‟assiette ;
- Les pénalités de recouvrement ;
- Les amendes fiscales.
- Les amendes judicaires ne peuvent faire l‟objet d‟un recours gracieux
Toutefois, ces demandes sont examinées sous réserves des limitations et conditions
suivantes :
En matière de taxes sur le chiffre d’affaires :
- les demandes établies en application de l‟article 128 du CTCA ne peuvent faire l‟objet en
tout ou partie d‟une remise gracieuse ;
- les pénalités ne peuvent être sollicité par le redevable qu‟après règlement des droits n
principal.
En matière d‟impôts indirects, les remise ou modérations consentis ne doivent pas avoir pour
effet de ramener l‟amende infligée à un chiffre inférieur au montant de l‟indemnité de retard
qui serait exigible s‟il était fait application des dispositions de l‟article 54 du code des impôts
indirects.
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Question 127
Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation gracieuse ?
Réponse
Pour que votre réclamation gracieuse soit recevable en la forme, il y a lieu d’indiquer :
- Les droits en principal, des impôts directs, pénalités ou amendes fiscales, objet de votre
demande gracieuse ;
- La production de l‟avertissement ou de l‟extrait de rôle ou à défaut le numéro de l‟article du
rôle concerné ;

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- La signature manuscrite ;
- Les motifs et les précisions des éléments de fait pouvant justifier votre situation.
Il y‟a lieu de joindre une copie de la décision de rejet total ou partiel émise par le Directeur
des impôts de wilaya compétent, dans le cas où vous introduisez un recours gracieux devant la
commission régionale de recours gracieux ,si e montant de la somme demandée en remise ou
en modération est supérieur à 5.000.000 DA.
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Question 128
Comment est rédigée votre réclamation gracieuse ?
Réponse
La réclamation gracieuse est rédigée sur papier libre, devant contenir les documents utiles à
l‟identification des droits et pénalités, objet de votre demande.
Lors de la rédaction de votre demande gracieuse, vous devez distinguer entre celle visant les
droits en principal et celle relative aux pénalités ou amendes fiscales :
Si votre demande porte sur les droits en principal, cela n‟est possible qu‟en matière d‟impôts
directs ;
Si votre demande porte sur des majorations ou des amendes, celle-ci est conditionnée soit par
le règlement des droits en principal soit par le règlement préalable des pénalités elles- mêmes.
A ce titre :
Pour les impôts directs, aucune condition n‟est prévue.
En matière de taxe sur la valeur ajoutée, d‟impôts indirects et des droits d‟enregistrement, le
règlement préalable du principal des droits constitue une condition pour une éventuelle
modération ou remise des pénalités.
Quant aux pénalités de recouvrement, leur paiement préalable conditionne la recevabilité de la
demande de remise de ces pénalités.
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Question 129
Quelle sont les voies de recours gracieux que la loi vous accorde ?
Réponse
La loi vous accorde trois voies de recours gracieux :
- Commission de recours gracieux de Wilaya lorsque le montant de la somme demandée en
remise ou en modération est inférieur ou égal à 5.000.000 DA ;
- Commission de recours gracieux Régionale lorsque le montant de la somme demandée en
remise ou en modération est supérieur à 5.000.000 DA ;
- Commission de recours gracieux de la DGE quel que soit le montant de la somme demandée
en remise ou en modération.
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Question 130
Quelles sont les conditions de recevabilité d‟une demande de remise conditionnelle?
Réponse
Pour bénéficier de ce dispositif, le contribuable est tenu de formuler une demande écrite
auprès de l‟autorité compétente, par laquelle il sollicite une remise conditionnelle.
Remise conditionnelle :
L‟administration peut accorder, sur la demande du contribuable et par voie contractuelle, une
atténuation d‟amendes fiscales ou de majorations d‟impôts.
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Question 131

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Comment est notifiée une demande de remise conditionnelle ?
Réponse
L‟administration fiscale notifie, dans un délai maximum de trente (30) jours, une proposition
de remise conditionnelle au contribuable par lettre recommandée contre accusé de réception
dans laquelle est mentionnés le montant proposé à la remise ainsi que l‟échéancier des
versements de l‟imposition.
Un délai de réponse de trente (30) jours est accordé au contribuable pour faire parvenir son
acceptation ou son refus.
En cas d‟acceptation par le contribuable, une décision de remise conditionnelle est notifiée à
ce dernier par lettre recommandée contre accusé de réception.
Lorsqu‟une remise conditionnelle est devenue définitive après accomplissement des
obligations qu‟elle prévoit et approbation de l‟autorité compétente, aucune procédure
contentieuse ne peut plus être engagée ou reprise pour remettre en cause les pénalités et
amendes qui ont fait l‟objet de cette remise ou les droits y rattachés.
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Question 132
Qui a le pouvoir de statuer sur une demande remise conditionnelle ?
Réponse
Le pouvoir de statuer sur ces demandes est dévolu :
- au directeur des impôts de wilaya après qu‟elles aient été soumises à la commission prévue à
l‟article 93 du CPF lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la
remise conditionnelle est sollicitée, est inférieur ou égal à la somme de 5.000.000 DA ;
- au directeur régional des impôts après qu‟elles aient été soumises à la commission prévue à
l‟article 93 du CPF lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la
remise conditionnelle est sollicitée, excède la somme de 5.000.000 DA
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Question 133
Comment est établie la réclamation contentieuse ou le recours contentieux ?
Réponse
La réclamation est établie sous la forme d‟une simple lettre, non soumise au droit de timbre.
Vous avez la possibilité de mandater une tierce personne pour l‟introduction de votre
réclamation ou recours contentieux.
Ce mandat est établi sur un imprimé fourni par l‟Administration Fiscale, non soumis au droit
de timbre et à la formalité de l‟enregistrement.
A l‟introduction de la réclamation, un récépissé vous sera remis par l‟Administration Fiscale.
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Question 134
Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation contentieuse ou votre
recours contentieux ?
Réponse
Pour que votre réclamation contentieuse soit recevable en la forme, il y’a lieu
d’indiquer :
- la contribution contestée ;
- la production de l‟avertissement, ou à défaut, le numéro de l‟article du rôle sous lequel
figure cette contribution et, dans le cas où l‟impôt ne donne pas lieu à l‟établissement d‟un
rôle, la pièce justifiant le montant de la retenue ou du versement ;
- l‟exposé sommaire des moyens et des conclusions (points de contestations et motifs) ;
- la signature manuscrite.

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Il y‟a lieu de joindre la copie de la décision de rejet total ou partiel dans le cas où vous
introduisez un recours contentieux devant les Commissions de Recours.
L‟administration invite le contribuable, par lettre recommandée avec accusé de réception, à
compléter, dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de réception, son dossier de
réclamation et à présenter toute pièce justificative citée par ses soins, susceptible d‟appuyer
ses contestations.
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Question 135
Comment bénéficier du sursis de paiement ?
Réponse
Le sursis de paiement vous permet de surseoir le paiement des droits et pénalités d‟assiette
contestés, jusqu‟à l‟intervention de la décision de l‟Administration Fiscale, relative à votre
réclamation contentieuse, en vous acquittant d‟une partie du montant de l‟imposition
contestée auprès de la Recette compétente, correspondant à 20% de la cote contestée.
Aussi, lors d‟un recours auprès des Commissions de Recours, suite à une décision de rejet
total ou partiel, vous pouvez vous acquitter à nouveau d‟un montant égal à 20% des droits et
pénalités d‟assiette restants en litige, sans que le montant total acquitté au titre des deux
phases de recours ne dépasse les 40% de la cote contestée après dégrèvement partiel.
Le recouvrement des droits restants en litige étant différé jusqu‟à l‟intervention de la décision
de l‟administration fiscale.
Le bénéfice du sursis légal de paiement, est subordonné à :
- La formulation d‟une demande du sursis de paiement dans votre réclamation ;
- l‟introduction de la réclamation dans les délais requis ;
- la justification du paiement des 20% du montant total contesté, en joignant la quittance de
paiement.
Lors de la phase juridictionnelle, le recouvrement des pénalités exigibles n‟intervient qu‟après
prononciation définitive de la décision de justice.
Toutefois, vous êtes en mesure de bénéficier du sursis de paiement pour surseoir le paiement
des droits en principal, en vertu des dispositions de l‟article 47 de la loi de finances pour
2011, à condition de garantir leur recouvrement.
La demande dudit sursis (sursis à exécution) doit être établie conformément aux dispositions
de l‟article 834 du CPCA.
Le sursis de paiement n‟interrompt pas le cours des pénalités de recouvrement applicables
pour paiement tardif. Celles-ci continueront à être décomptées de la date de l‟exigibilité des
impositions contestées.
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Question 136
Qu’est ce que la doctrine administrative ?
Réponse
En pratique, l‟administration fiscale à coté des arrêtés et autres décrets, adopte certaines
dispositions telles que des circulaires et instructions connues sous le nom de la doctrine
administrative.
Par principe, la doctrine administrative a une vocation purement interne à l‟administration.
Elle n‟a pas de pouvoir contraignant pour le contribuable.
Ce dernier peut ainsi refuser de se la voir opposer en soulevant son inégalité.
Autrement dit, une doctrine défavorable au contribuable est illégale et ne peut lui être opposé.
Lorsque la doctrine administrative est favorable au contribuable, ce dernier peut s‟en prévaloir
lorsqu‟il s‟y est conformé et ce sur le fondement de du livre des procédures fiscales suppose
que trois conditions soient remplies cumulativement :
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- Le contribuable doit faire application d‟une doctrine qui interprète un texte de droit fiscale
- Le texte doit être publié
- L‟interprétation doit être en vigueur à la date des opérations en cause.
Si ces trois conditions sont remplies, l‟administration ne pourra pratiquer de redressement
fiscal à l‟égard du contribuable et ce quand bien même la doctrine administrative serait
contraire à un texte de droit fiscal.
Les doctrines administratives sont donc essentielles en droit fiscal.
A coté des textes généraux tels que les circulaires et instructions, l‟administration peut
prendre position sur une situation de fait.
Les prises de décisions peuvent concerner un contribuable et être la conséquence d‟une
question posée à l‟administration.
Il s‟agit de la méthode du RESCRIT.
Lorsqu‟une question posée par un contribuable est susceptible d‟intéresser plusieurs autres
contribuables situés dans une position analogue,
L‟administration peut rédiger un RESCRIT général qui fera l‟objet d‟une publication.
Qu‟il est ou non publication, le contribuable peut toujours se prévaloir de l‟administration
pour faire échec à toute volonté ultérieur de redressement de l‟administration, et ce sur le
fondement du livre des procédures fiscales.
En droit fiscal, le contentieux de l‟impôt est éclaté devant les deux ordres de juridiction
(administrative et judiciaire), la JP relèvera alors soit du juge judiciaire, soit du juge
administratif.
La ligne de répartition est fonction de l‟impôt qui est contesté.
Ainsi, l‟ensemble du contentieux des impôts directs et des taxes sur le chiffre d‟affaire
relèvera en principe des juridictions administratives.
Les juridictions judiciaires traitent du contentieux des droits de successions, des droits de
mutation.
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Question 137
Que simplifie la méthode de dégrèvement d‟office en matière de contentieux ?
Réponse
L‟utilisation de la procédure de dégrèvement d‟office, a été instituée dans le cadre des
orientations de l'administration centrale en matière de gestion du contentieux notamment,
l'amélioration, quantitative et qualitative, du traitement des affaires contentieuses.
A ce titre, il a été observé que les contestations des contribuables, dont l'objet porte sur une
simple erreur matérielle, sont traitées de la même manière que les autres litiges nécessitant un
examen plus détaillé et par conséquent, leur règlement se fait dans des délais assez longs par
rapport à la simplicité du litige.
A cet égard, la mise en oeuvre de la procédure de dégrèvement d‟office, constitue l'outil le
plus approprié pour, d'une part, régler dans des délais très courts les contestations liées aux
erreurs matérielles et d'autre part, assurer un traitement qualitatif des autres litiges.
En effet, l'article 95 du code de procédures fiscales autorise le Directeur des Impôts de
Wilaya, en tout temps, à prononcer d'office le dégrèvement des cotes ou portions de cotes
formant surtaxe.
Par surtaxe, il y a lieu d'entendre les impositions entachées d’erreurs commises, par les
services, dans l'assiette de l'impôt, telles que :
- Erreurs matérielles dans les chiffres ;
- Double emploi ;
- Imputation d'un crédit d'impôt ou acompte provisionnel dûment justifié ;

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- Erreur d'imposition évidente (par exemple omission de réfaction à la TAP, non déduction
des droits dus de l'imposition primitive lors de l'établissement d'un rôle supplémentaire ou
erreurs de taux applicables....) ;
- Majorations et pénalités appliquées à tort.
Il est rappelé, par ailleurs, que les états de dégrèvements d'office sont établis, soit à l'initiative
des services, soit à la suite d'une démarche, écrite et verbale, du contribuable.
Par ailleurs, il est signalé que certains Directeurs des Impôts de Wilaya continuent à
transmettre à l'administration centrale, pour avis, des dégrèvements d'office afférents à des
impositions supérieures à 10 millions de dinars, et ce, malgré les termes de la note n°
149/MF/DGI du 12-03-2001 stipulant que pour le cas précis, le Directeur des Impôts de
Wilaya n'est pas tenu de solliciter l'avis de l'administration centrale.
A cet égard, il est indiqué que tout dossier transmis à l‟administration centrale et pour lequel
le Directeur des Impôts de Wilaya est habilité à prononcer une décision de dégrèvement
d'office, fera l'objet de retour à la Direction expéditrice.
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Question 138
Qu‟est-ce que le contentieux ?
Réponse
C‟est la possibilité, pour un contribuable, de contester une imposition.
Le contentieux englobe toutes les réclamations présentées par les contribuables ou leurs
mandataires accrédités, lorsqu'elles tendent à obtenir :
- soit la réparation d'erreurs commises dans l'assiette ou le calcul des impositions ;
- soit le bénéfice d'un droit résultant d'une disposition législative ou réglementaire.
Selon la même procédure, le contribuable peut aussi contester une imposition qui ne respecte
pas la hiérarchie des normes de droit.
Par exemple s‟il a été fait application des dispositions d‟un décret contraire à la loi.
La réclamation auprès du service des impôts, constitue la première étape, dite administrative.
Elle peut être suivie, le cas échéant, d'une seconde étape dite juridictionnelle lorsque le litige
est porté devant le juge de l'impôt.
Selon le cas, la réclamation tend à obtenir :
- une décharge, lorsque la contestation porte sur la totalité de l'imposition ;
- une réduction, si la contestation porte sur une partie de l'impôt ;
Une restitution, pour les impôts versés spontanément c‟est à dire ceux pour lesquels
l‟administration n‟a pas envoyé d‟avis d‟imposition (impôt sur les bénéfices des sociétés,
droits d‟enregistrement, versements effectués par les personnes physiques ou morales tenues
d'opérer certaines retenues à la source,…).

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(05)
DROITS DE TIMBRE
Question 139
Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux
personnes résidant en Algérie et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire ?
Réponse
Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de
personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée
forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d‟un passeport et se rendant à
l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de
frontalier lorsqu‟ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT).
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Question 140
Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant
connaissements ?
Réponse
Chaque connaissement établi à l‟ occasion d‟un transport par mer est soumis à un droit de
timbre de 500 DA.
Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port
algérien.
Par ailleurs, les connaissements venant de l‟étranger sont soumis avant tout usage en Algérie,
à des droits de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à
moins qu‟il n‟en soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur (articles 129 et
130 du CT)-
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Question 141
Le droit de timbre s‟applique t-il dans le cas d‟une vente au comptant par versement
bancaire ?
Réponse
Le droit de timbre de quittance s‟applique sur les titres qui comportent libération ou qui
constatent des paiements ou des versements de sommes. Aussi, les sommes contenues dans
des factures soumises à ce droit doivent s‟entendre en TTC (article 100 du CT)
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Question 142
Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces
pour les contribuables relevant de l'IFU?
Réponse
Les contribuables relevant de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la
recette des impôts territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant
lieu de bordereau avis de versement, le montant du droit de timbre fixé par l‟article 100 du
Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en espèce.
Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaitre distinctement sur la facture de
vente.

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Question 143
La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre?
Réponse
Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit
de timbre de quittance qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou
fraction de tranches de 100 dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5
DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 144
Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces
au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ?
Réponse
Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement
postal, sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les
titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés
du droit de timbre.
En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces
effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre
(articles 100-II et 258 du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 145
Quelle sorte de droit de timbre s‟applique sur les attestations d‟assurance ?
Réponse
Les attestations d‟assurance sont soumises à un droit de timbre gradué. Ce droit doit être
acquitté au moyen d‟apposition par les compagnies d‟assurances, du timbre fiscal
correspondant à son montant sur l‟attestation d‟assurance (Article 147 et suivants du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 146
Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre?
Réponse
Au regard de l‟article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des
marchés publics est soumise à une caution de soumission(article 51 du code des marchés
publics)
---------------oo00oo----------------
Question 147
Quel est le champ d‟application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins
roulants ?
Réponse
La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l‟Etat, est mise
à la charge du vendeur à l‟occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis
et ter du CT)
---------------oo00oo----------------
Question 148

73
Est-ce que l‟acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de
véhicules neufs et engins roulants?
Réponse
Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1. De ce
fait, elles sont soumises à la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins
roulants au tarif de 300.000 DA (article 147sexiès du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 149
Est-ce que l‟acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de
véhicules neufs et engins roulants?
Réponse:
Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1.
De ce fait, elles sont soumises à la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins
roulants au tarif de 300.000 DA (article 147sexiès du CT).
Remarque
Article 147 sexiès du CT
Modifie par les articles 43 de la loi de finances pour 1982, 32 de la loi de finances pour 1989,
71 de la loi de finances pour 1990, 28 de la loi de finances complémentaire pour 1990, 57 de
la loi de finances pour 1993,21 de la loi de finances 2006,18 de la loi de finances
complémentaire pour 2008, et 13 de la loi de finances complémentaire pour 2009, 13 de la loi
de finances complémentaire pour 2010 et 29 de la loi de finances complémentaire pour2015 et
la loi de finance pour 2016
1ère catégorie :
Pompes centrifuges, groupes motopompes ou stations de pompage mobiles, groupes moto-
compresseurs mobiles, groupes électrogènes mobiles, groupes convertisseurs ou
transformateurs mobiles, postes mobiles de soudure, soudeuses mobiles, dumpers,
bétonnières. ……………………………………………………………….300.000 DA
---------------oo00oo----------------
Question 150
Quel est le champ d‟application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins
roulants ?
Réponse:
La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l‟Etat, est mise
à la charge du vendeur à l‟occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis
et ter du CT)
Remarque
TAXE SUR LES TRANSACTIONS DE VEHICULES
AUTOMOBILES ET ENGINS ROULANTS
Chapitre Unique
Assiette, champ d'application et tarif
Article 147 bis.
Il est perçu au profit du budget de l'Etat, une taxe sur les transactions de véhicules
automobiles de tout genre.
Article 147 ter
La taxe visée à l'article 147 bis ci-dessus, est mise à la charge du vendeur à l'occasion de toute
cession de véhicule automobile.
Article 147 quater
Modifié par l'article 17 de la LFC 2008

74
A l'exclusion des véhicules importés par les concessionnaires d'automobiles, les dispositions de
l'article 147 bis ci-dessus, ne sont pas applicables au moment de la première mise à la
circulation sur le territoire national des véhicules importés soit par les émigrés et les agents
diplomatiques ou consulaires lors de leur retour en Algérie, soit par les invalides de la guerre de
libération nationale autorisés à acquérir un véhicule spécialement aménagé.
Article 147quinquiès;
Sont exonérées du paiement de la taxe :
- les cessions de véhicules de tourisme ayant plus de cinq (5) ans à la date de l'acte de vente,
- les cessions de véhicules utilitaires et d'engins roulants, obligatoirement immatriculés, ayant
plus de sept (7) ans à la date de l'acte de vente,
- les cessions faites par les administrations, organismes et entreprises publics appelés à
revendre leurs véhicules réformés,
- les cessions de véhicules accidentés et vendus sous la forme d'épaves, après
accomplissement des formalités réglementaires en la matière,
- les cessions de véhicules faites par les institutions du parti et de l' Etat, les administrations,
organismes et entreprises publics au profit des travailleurs bénéficiant de prêts prévus par un
texte réglementaire.
- les cessions des véhicules saisis par les receveurs des contributions diverses et les receveurs
des douanes.
Article 147 sexiès
Modifie par les articles 43 de la loi de finances pour 1982, 32 de la loi de finances pour 1989,
71 de la loi de finances pour 1990, 28 de la loi de finances complémentaire pour 1990, 57 de
la loi de finances pour 1993,21 de la loi de finances 2006,18 de la loi de finances
complémentaire pour 2008, et 13 de la loi de finances complémentaire pour 2009, 13 de la loi
de finances complémentaire pour 2010 et 29 de la loi de finances complémentaire pour2015 et
la loi de finance pour 2016
I)- 2. Véhicules utilitaires moteur - essence :
- cylindrée n‟excédant pas 800 cm3 ..............................................................50.000DA;
- cylindrée supérieure a 800 cm3 et inferieure ou égale a 1500 cm3 ……....70.000DA;
- cylindrée supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 …......80.000DA;
- cylindrée supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ..........90.000DA;
- cylindrée supérieure a 2500 cm3 ................................................................200.000DA.
Un abattement de 20.000 DA est accorde pour les véhicules équipés de GPL/C a l‟exception
des véhicules dont la cylindrée est égale ou supérieure a 2500 cm3.
II)-1. Véhicules de tourisme moteur - Diesel :
- jusqu‟a 1500 cm3 …………………………………………………….….120.000DA ;
- supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 ........................160.000DA ;
- supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ...................... 180.000DA ;
- supérieure a 2500 cm3 ..............................................………….……..….400.000DA .
II)-2. Véhicules utilitaires moteur - Diesel :
- jusqu‟a 1500 cm3 ……………………………………………………..……70.000DA ;
- supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 ......................... .90.000DA ;
- supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ...................... ..100.000DA ;
- supérieure a 2500 cm3 ..............................................………….……...…..300.000DA.
III)- Camions d’un poids total en charge :
- jusqu‟a 22 tonnes …….............................................................................. 340.000 DA ;
- de plus de 22 tonnes ………………………………………………….. …500.000 DA.
IV)- Engins roulants :CARACTERISTIQUES TARIFS
1ère catégorie :

75
Pompes centrifuges, groupes motopompes ou stations de pompage mobiles, groupes moto-
compresseurs mobiles, groupes électrogènes mobiles, groupes convertisseurs ou
transformateurs mobiles, postes mobiles de soudure, soudeuses mobiles, dumpers,
bétonnières. ……………………………………………………………….300.000 DA
2ème catégorie :
Sonnettes avec mouton blocs et treuils a moteur, sonnettes a vapeur complétées sur galets
derricks mouton blocs, ou a déclic, moutons a vapeur, moteur, mouton diesel, marteaux
trépider, batteurs ou arracheurs, grues automotrices, grues derricks sapines ou pylones
transporteurs mobiles, postes d‟enrobage mobiles pour enrober a chaud ou a froid, citerne,
mobiles, pour transport de liants, fondoirs, répandions, finisseurs générateurs de vapeur, bacs
de chauffage pour liants, tonnes fondeuses et arroseuses, gravillonneuses et sableurs,
chargeurs de sableurs, balayeuses mécaniques, chasse-neige, rouleaux compresseurs,
remorques, roulettes, tambours cylindriques, pompes a béton, régaleurs, vibrofinisseurs,
brouettes a béton motorisées régaleurs…………………………………………500.000 DA
3ème catégorie :
Pelles mécaniques, scrapers a câbles ou hydrauliques, excavateurs tracteurs spéciaux sur
chenilles, scrapers sur pneus, tracteurs sur pneus, charrues, élévatrices a moteurs auxiliaires,
scrapers-chargeurs, tombereaux sur chenilles, rooters défonceuses a câble, niveleuses
automotrices, niveleuses tractées, rouleaux compacteurs pulvérisateurs de sols, matériels
d‟extraction et de chargement des déblais, leaders, dit chers…………………..700.000 DA
Un arrêté de ministre des finances fixera, entant que besoin, les engins roulants concernés par
la taxe
V)- Véhicules de transport de personnes :
- supérieur a neuf (9) places et inferieur ou égal a vingt (20) places:…….. 200.000 DA;
- supérieur a vingt (20) places et inferieur ou égal a trente (30) places:…...250.000 DA;
- supérieur a trente (30) places:………………………………………….....350.000 DA.
VI - Motocyclettes et cyclomoteurs soumis à immatriculation :
- d‟une cylindrée excédant 250 cm3 mais n‟excédant pas 500 cm3 : ………50.000 DA;
- d‟une cylindrée excédant 500 cm3 mais n‟excédant pas 800 cm3 : ………80.000 DA;
- d‟une cylindrée excédant 800 cm3 :………………………………………100.000 DA.
Au titre de la première mise en circulation, la taxe est prélevée par le concessionnaire et
reversée comme en matière de droit de timbre.
A l‟importation par les usagers, la taxe est acquittée préalablement a tout dédouanement
auprès de la recette des impôts du lieu de situation du bureau des douanes en charge des
formalités.
Cette taxe n’est toutefois pas applicable aux :
- tracteurs a usage exclusivement agricole ;
- chariots de types utilises dans les usines, les entrepôts, les ports, les aéroports pour le
transport, sur de courtes distances, de charges diverses (marchandises, conteneurs) ou pour la
traction, dans les gares, de petites remorques et qui ne peuvent circuler sur la route ou autres
voies publiques ;
- véhicules non automobiles a une ou plusieurs roues conçus soit pour être remorques par
d‟autres véhicules tels que les remorques pour habitation ou le camping de type caravane, soit
pour être tires ou pousses a la main
- ainsi qu‟a tous matériels roulants non soumis a immatriculation.
Le produit de la taxe prélevée, lors de leur première mise en circulation, sur les véhicules de
tourisme et utilitaires, les camions et engins roulants, les véhicules de transport de personnes,
ainsi que les motocyclettes et les cyclomoteurs, est reverse a raison de :
- 85 %, au profit du « fonds spécial pour le développement des transports publics » ;
- 15 %, au profit du budget de l‟Etat.

76
Nouveauté
Un arrêté aura a déterminer, du moins pour l‟importation et par sous positions tarifaires, les
dits engins roulants.
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Question 151
Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre?
Réponse:
Au regard de l‟article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des
marchés publics est soumise à une caution de soumission (article 51 du code des marchés
publics)
Remarque
Article 51 du CMP(Modifié)
Les offres doivent comporter une offre technique et une offre financière.
Chaque offre est insérée dans une enveloppe fermée et cachetée, indiquant la référence et
l‟objet de l'appel d'offres ainsi que la mention «technique» ou «financière», selon le cas.
Les deux enveloppes sont mises dans une autre enveloppe anonyme, comportant la mention
«à ne pas ouvrir - appel d‟offres
n°– …l‟objet de l‟appel d‟offres».
1)-- Une offre technique qui contient :
- une déclaration à souscrire ;
- une caution de soumission supérieure à un pour cent (1 %) du montant de l‟offre, pour les
marchés de travaux et de fournitures dont le montant relève de la compétence des
commissions nationales et des commissions sectorielles des marchés, à prévoir dans les
cahiers des charges des appels d‟offres, conformément aux dispositions de l‟article 132 ci-
dessous.
La caution de soumission des soumissionnaires nationaux est émise par une banque de droit
algérien ou la caisse de garantie des marchés publics.
La caution de soumission des soumissionnaires étrangers est émise par une banque de droit
algérien, couverte par une contre garantie émise par une banque étrangère de premier ordre.
Dans le cas de la procédure de la consultation sélective, la caution de soumission citée ci-
dessus doit être insérée, lorsqu‟elle est prévue, dans une enveloppe fermée portant la mention
«caution de soumission à n‟ouvrir qu‟à l‟occasion de l‟ouverture des plis financiers».
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui n‟introduit pas de recours, est restituée un
jour après l‟expiration du délai de recours tel que défini à l‟article 114 ci-dessous.
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui introduit un recours, est restituée, à la
notification, par la commission des marchés compétente, de la décision de rejet du recours.
La caution de soumission de l‟attributaire du marché est libérée après la mise en place de la
caution de bonne exécution.
La caution de soumission est établie selon un modèle fixé par arrêté du ministre chargé des
finances
- l‟offre technique proprement dite, établie conformément au cahier des charges.
Il est entendu par offre technique proprement dite la réponse du soumissionnaire relative aux
exigences techniques du cahier des charges ;
- tous les documents intéressant la qualification du soumissionnaire dans le domaine concerné
(le certificat de qualification et de classification pour les marchés de travaux et l‟agrément
pour les marchés d‟études), ainsi que les références professionnelles ;
- tous autres documents exigés par le service contractant, tels que les statuts de l‟entreprise
soumissionnaire, l‟extrait du registre du commerce, les bilans financiers, les références

77
bancaires, la carte professionnelle d‟artisan ou l‟extrait du registre de l‟artisanat et des
métiers, pour les artisans d‟art ;
- les attestations fiscales et les attestations d‟organismes de sécurité sociale, pour les
soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant déjà travaillé en Algérie.
Toutefois, dans le cas des opérations de réalisation de travaux, ces attestations peuvent
être fournies après la remise des offres avec l’accord du service contractant, et en tout
état de cause, avant la signature du marché :
- un extrait du casier judiciaire du soumissionnaire lorsqu‟il s‟agit d‟une personne physique,
et du gérant ou du directeur général de l‟entreprise lorsqu‟il s‟agit d‟une société.
Cette disposition ne s‟applique pas aux entreprises étrangères non résidentes en Algérie ;
- l‟attestation de dépôt légal des comptes sociaux, pour les sociétés commerciales, de droit
algérien;
- la déclaration de probité ;
- le numéro d‟identification fiscale (NIF), pour les soumissionnaires nationaux et les
soumissionnaires étrangers ayant déjà travaillé en Algérie ;
- le cahier des charges portant, dans sa dernière page, la mention «lu et accepté».
Le cahier des charges doit être retiré par le soumissionnaire ou son représentant dûment
désigné. Dans le cas d‟un groupement, le cahier des charges doit être retiré par le mandataire
ou son représentant dûment désigné, sauf dispositions contraires dans la convention de
groupement.
Dans le cas de la procédure de concours, les offres contiennent, en plus des plis relatifs aux
offres techniques et financières, un pli relatif aux prestations, en remplacement à l‟offre
technique proprement dite citée au 3ème tiret du paragraphe 1er du présent article.
Aucune information relative au montant de la soumission ne doit figurer dans les plis des
prestations, dans le cadre d‟un concours, ni dans les plis techniques relatifs aux procédures du
concours et de la consultation sélective, sous peine de rejet de ces offres.
Pour tenir compte de la spécificité de certains marchés publics, notamment ceux exécutés à
l‟étranger et ceux conclus avec des artistes ou avec des micros entreprises, dans les conditions
prévues à l‟article 55 ter ci-dessous, les services contractants peuvent y adapter le contenu du
dossier administratif exigé des soumissionnaires.
Lorsque le service contractant est tenu d‟exiger des documents originaux, il ne doit l‟exiger
que du soumissionnaire attributaire du marché.
2 )- Une offre financière qui contient :
- le bordereau des prix unitaires ;
- le détail estimatif et quantitatif.
Les modèles de la lettre de soumission, de la déclaration à souscrire et de la déclaration de
probité sont fixés par arrêté du ministre chargé des finances. (1)
(1) Modifié par le décret présidentiel n° 12-23 du 18/01/2012 (J.O n° 4 du 26/01/2012, p. 10)
Rédigé en vertu du décret présidentiel n° 10-236 du 07/10/2010 comme suit :
Les offres doivent comporter une offre technique et une offre financière.
Chaque offre est insérée dans une enveloppe fermée et cachetée, indiquant la référence et
l‟objet de l'appel d'offres ainsi que la mention « technique » ou « financière », selon le cas.
Les deux enveloppes sont mises dans une autre enveloppe anonyme, comportant la mention «
à ne pas ouvrir appel- d‟offres n°……l‟objet de l‟appel d‟offres ».
1)- Une offre technique qui contient:
- une déclaration à souscrire;
- une caution de soumission supérieure à un pour cent (1 %) du montant de l‟offre, pour les
marchés de travaux et de fournitures dont le montant relève de la compétence des
commissions nationales des marchés, à prévoir dans les cahiers des charges des appels
d‟offres, conformément à l‟article 132 ci-dessous. La caution de soumission de l‟entreprise

78
étrangère doit être émise par une banque de droit algérien, couverte par une contre garantie
émise par une banque étrangère de premier ordre.
Dans le cas de la procédure de consultation sélective, la caution de soumission citée ci-dessus
doit être insérée, lorsqu‟elle est prévue, dans une enveloppe fermée portant la mention «
caution de soumission à n‟ouvrir qu‟à l‟occasion de l‟ouverture des plis financiers ».
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui n‟introduit pas de recours, est restituée un
jour après l‟expiration du délai de recours tel que défini à l‟article 114 ci-dessous.
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui introduit un recours, est restituée, à la
notification, par la commission des marchés compétente, de la décision de rejet du recours.
La caution de soumission de l‟attributaire du marché est libérée après la mise en place de la
caution de bonne exécution;
- l‟offre technique proprement dite établie conformément au cahier des charges de l‟appel
d‟offres;
- tous les documents intéressant la qualification du soumissionnaire dans le domaine concerné
(le certificat de qualification et de classification pour les marchés de travaux et l‟agrément
pour les marchés d‟études), ainsi que les références professionnelles;
- tous autres documents exigés par le service contractant, tels que les statuts de l‟entreprise
soumissionnaire, le registre de commerce, les bilans financiers, les références bancaires, la
carte professionnelle d‟artisan ou l‟extrait du registre de l‟artisanat et des métiers, pour les
artisans d‟art;
- les attestations fiscales, les attestations d‟organismes de sécurité sociale pour les
soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant travaillé en Algérie.
Toutefois, dans le cas des opérations de réalisation de travaux, ces attestations peuvent être
fournies après la remise des offres avec l‟accord du service contractant, et en tout état de
cause, avant la signature du marché;
- un extrait du casier judiciaire du soumissionnaire lorsqu‟il s‟agit d‟une personne physique,
et du gérant ou du directeur général de l‟entreprise lorsqu‟il s‟agit d‟une société. Cette
disposition ne s‟applique pas aux entreprises étrangères non résidentes en Algérie;
- l‟attestation de dépôt légal des comptes sociaux, pour les sociétés commerciales dotées de la
personnalité morale de droit algérien;
- la déclaration de probité;
- le numéro d‟identification fiscale (NIF), pour les soumissionnaires nationaux et les
soumissionnaires étrangers ayant déjà travaillé en Algérie.
Dans le cas de la procédure de concours, les offres contiennent, en plus des plis relatifs aux
offres techniques et financières, un pli relatif aux prestations, en remplacement à l‟offre
technique proprement dite citée au 3ème tiret du paragraphe 1er du présent article.
Aucune information relative au montant de la soumission ne doit figurer dans les plis des
prestations, dans le cadre d‟un concours, ni dans les plis techniques relatifs aux procédures du
concours et de la consultation sélective, sous peine de rejet de ces offres.
2) - Une offre financière qui contient:
- la lettre de soumission;
- le bordereau des prix unitaires;
- le détail estimatif et quantitatif.
Les modèles de la lettre de soumission, de la déclaration à souscrire et de la déclaration de
probité sont fixés par arrêté du ministre chargé des finances.
---------------oo00oo----------------
Question 152
Quelle sorte de droit de timbre s‟applique sur les attestations d‟assurance ?
Réponse:

79
Les attestations d‟assurance sont soumises à un droit de timbre gradué.
Ce droit doit être acquitté au moyen d‟apposition par les compagnies d‟assurances, du timbre
fiscal correspondant à son montant sur l‟attestation d‟assurance (Article 147 et suivants du
CT).
Remarque
LES ATTESTATIONS D'ASSURANCES AUTOMOBILES
Section 1
Taxe annuelle pour la possession de yachts ou bateaux de plaisance
Article 147. septiès A
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les
articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989,
67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001
La possession de yachts ou bateaux de plaisance avec ou sans voile, avec ou sans moteur
auxiliaire, est assujettie, à une taxe annuelle suivant les tarifs fixés au tableau ci-après :
Jauge Montant de la taxe
Comprise entre 1 tonneau et inférieure à 2 tonneaux 4.000 DA
Egale à 2 tonneaux et inférieure à 3 tonneaux 7.000 DA.
Egale à 3 tonneaux et inférieure à 6 tonneaux 18.000 DA.
Egale à 6 tonneaux et inférieure à 10 tonneaux 50.000 DA.
Egale à 10 tonneaux et inférieure à 15 tonneaux 100.000 DA.
Egale à 15 tonneaux et inférieure à 20 tonneaux 120.000 DA
20 tonneaux et plus 160.000 DA
Les embarcations Immatriculées au nom des associations sportives ainsi que celles destinées à
l'entretien et à l'exploitation des ports sont exemptées de cette taxe.
Article 147. septiès B.
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les
articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989,
67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001
La taxe prévue à l'article ci-dessus est due au titre de chaque année civile.
Elle est payable entre le 1er et le 31 janvier de chaque année.
Toutefois, pour l'année 1983, ce délai est fixé exceptionnellement entre le 1er et le 31 mars.
Elle est acquittée à la recette des impôts et la quittance de paiement correspondante est
présentée à l'administration maritime compétente, pour toute délivrance ou prorogation de la
carte annuelle d'identification de l'embarcation, valant autorisation de navigation.
Tout paiement effectué en dehors de la période normale de recouvrement est sanctionné par
une amende égale à 25 % du montant de la taxe, non susceptible de remise.
Article 147. septiès C
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les
articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989,
67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001
L'acquittement de la taxe est justifié par la présentation de la carte annuelle d'identification
visée à l'article précédent aux agents du contrôle portuaire et maritime habilités à verbaliser.
Toute contravention sera constatée comme en matière de timbre.
Article 147. septiès D
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les
articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989,
67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001
Tout transfert de propriété d'une embarcation assujettie à la taxe ne peut être opérée sans la
production de la carte annuelle d'identification prévue à l'article 144 ci-dessus.
Art. 147. septiès E.

80
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les
articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989,
67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001
Les modalités d'application des dispositions qui précèdent seront arrêtées par voie
réglementaire.
Section 2
Droit de timbre gradue sur les attestations d'assurances automobiles
S/Section 1
Assiette, champ d'application et tarif
Article 147-8.
Il est perçu au profit du budget d'Etat, un droit de timbre gradué sur les attestations
d'assurances automobiles.
Article. 147-9.
Sont assujetties au paiement du droit édicté par l'article 147-8 ci- dessus les attestations
d'assurances souscrites à raison des véhicules automobiles de tourisme de tout genre, des
camions, des camionnettes, des engins roulants agricoles et de travaux publics et des cycles à
moteur.
Article 147-10.
Le droit de timbre gradué est acquitté au moyen de l'apposition par l'agence de la société
nationale d'assurances, du timbre fiscal correspondant à son montant sur l'attestation
d'assurance avant sa délivrance à l'assuré et sur laquelle apparaît la somme payée à ce titre.
Toutefois, ce droit de timbre n'est pas exigible lorsque la police d'assurance fait l'objet d'une
ou plusieurs suspensions dont la durée cumulée n'excède pas deux (2) mois.
L'approvisionnement en timbres fiscaux se fait auprès des receveurs des contributions
diverses.
Article 147-11
Modifié par l'article 5 de la LFC 2006
Le tarif du droit de timbre gradué est calculé selon le barème dégressif ci-après:
______________________________________
Montant de la prime d'assurance ! Tarif
_____________________________ !__________
Inférieur ou égal à 2500 DA ! 300 DA
Entre 2 500 DA et 10 000 DA ! 5%
Entre 10 000 DA et 50 000 DA ! 3%
Supérieur à 50 000 DA ! 2%
_____________________________!__________
Le même tableau, avec une augmentation de 100%, est applicable pour les véhicules de
tourisme de plus de 10 chevaux-vapeur, les camions et les engins de travaux publics.
Article 147-12
Abrogé par l'article 23 de la LF 2006. Recrée par l‟article 12 de la loi de finance pour 2016
Il est crée au sein du code de timbre au sein de titre X ter une section 3 intitulé « taxe
d‟assurance sur les véhicules de tourismes à carburation diesel » et contenant un article 147-
12 rédigé comme suit :
Article 147-12
Les véhicules de tourismes à carburation diesel sont assujettis, en sus de droit de timbre
gradué prévu à la section 2 susmentionnée, à une taxe dont les tarifs sont fixés comme
suit :

Désignation Tarifs de la taxe en DA

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- Jusqu’à 5 CV 1 000.00
- De 6 CV et plus 2 000.00

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Question 153
Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces
au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ?
Réponse:
Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement
postal, sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les
titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés du
droit de timbre.
En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces
effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre
(articles 100-II et 258 du CT).
N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF /du 22 février 1998
Objet : Timbre de quittances.
Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué
par l'article 69 de la loi de finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les
dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il y a lieu d'entendre par dépôts bancaires,
tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en soient le motif du
versement ou la qualité de la partie versante.
A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour
objet d'encourager l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de
transactions commerciales.
La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser
l'usage du circuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de
l'impôt.
Il vous est demandé de veiller à l‟application stricte de la présence note.
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Question 154
La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre?
Réponse:
Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit
de timbre de quittance qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou
fraction de tranches de 100 dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5
DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).
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Question 155
Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces
pour les contribuables relevant de l'IFU?
Réponse:
Les contribuables relevant de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la
recette des impôts territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant

82
lieu de bordereau avis de versement, le montant du droit de timbre fixé par l‟article 100 du
Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en espèce.
Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaître distinctement sur la facture de
vente.
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Question 156
Le droit de timbre s‟applique t-il dans le cas d‟une vente au comptant par versement bancaire
?
Réponse:
Le droit de timbre de quittance s‟applique sur les titres qui comportent libération ou qui
constatent des paiements ou des versements de sommes.
Aussi, les sommes contenues dans des factures soumises à ce droit doivent s‟entendre en TTC
(article 100 du CT)
Remarque1
N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF/ du 22 février 1998
Objet : Timbre de quittances.
Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué
par l'article 69 de la loi de finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les
dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il y a lieu d'entendre par dépôts bancaires,
tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en soient le motif du
versement ou la qualité de la partie versante.
A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour
objet d'encourager l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de
transactions commerciales.
La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser
l'usage du circuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de
l'impôt.
Il vous est demandé de veiller à l‟application stricte de la présence note.
Remarque2
N°840 F/DGI/DOF/SDOF/ CRFP du 11octobre 1998
OBJET : Timbre de quittance - Règlement de factures par versements bancaires.
Référence : Votre correspondance n° 290/D1W/SDOF/B2/93 du 25/05/1998.
Par correspondance visée en référence, vous demandez à savoir si les factures de ventes
acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des
fournisseurs sont assujetties au timbre de quittance.
Vous ajoutez, que certains comptables privés persistent soutenir que les versements du genre
sont dispensés du droit de timbre de quittance tout en faisant valoir le contenu d'une
correspondance adressée à l'un de leurs confrères en date du 24/9/1997 sous le N°
1339/Mf/DGI/DOF/SDOF ainsi que la note n° 143/MF/DGI/DOF/SDOF du 22/2/1998, qui
prescrivait de dispenser du droit de timbre de quittance les versements de l'espèce
conformément aux dispositions de l'art 258 BIS du code du timbre.
En réponse, j'ai l'honneur ; de vous faire connaître que conformément à L'article 258 du code
du timbre, seules les factures réglées par voie de chèque ou Virement bancaire ou
Postal sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les
titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur ceux ci sont dispensés du
droit de timbre uniforme de 5.00 DA
En effet, l'article 258 bis du code du timbre ne dispose que les reçus constatant un dépôt
espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit

83
de timbre prévu à l'article 100-II du présent code, Or, l‟art 100-II dont il s'agit traite du droit
de timbre de quittance uniforme de 500 DA
A cet effet, je vous fais savoir que la correspondance N°1339/DGI/DOF/SDOF et la note
N°143/DGI/DOF/SDOF, interprétaient les dispositions de l'art 258 bis du code du timbre
d'une façon erronée, par conséquent, il y a lieu de ne plus s'y référer.
En conclusion, je porte à votre connaissance que les factures de ventes acquittées au moyen
de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de
quittance conformément aux dispositions de l'article 100-I du code du timbre
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Question 157
Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant
connaissements ?
Réponse
Chaque connaissement établi à l‟ occasion d‟un transport par mer est soumis à un droit de
timbre de 500 DA.
Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port
algérien.
Par ailleurs, les connaissements venant de l‟étranger sont soumis avant tout usage en Algérie,
à des droits de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à
moins qu‟il n‟en soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur (articles 129 et
130 du CT)
Remarque
Timbre des connaissements
Article 129.
Modifié par les articles 67 de la loi de finances pour 1979, 132 de la loi de finances pour
1984, 11 de la loi de finances complémentaire pour 1986 et 44 de la loi de finances pour 1993
et 29 de la loi de finances pour 2000.
Chaque connaissement établi à l'occasion d'un transport par mer est soumis à un droit de
timbre de 500 DA.
Ce droit est réduit de moitié pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port
algérien.
Article 130
Les connaissements venant de l'étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits
de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu'il n'en
soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur
Article 131
Pour les connaissements créés en Algérie, les droits exigibles sur tous les originaux dressés
sont globalement acquittés sur l'original destiné à être remis au capitaine.
Toutefois, il est perçu sur cet original un droit minimal égal au quadruple du droit de timbre
prévu à l'article 129 pour tenir lieu des droits exigibles sur les quatre originaux régulièrement
prescrits.
Dans le cas où le nombre total des originaux n'est pas mentionné sur l'original destiné au
capitaine, il est perçu un droit triple de celui fixé à l'alinéa 1er du présent article.
Article 132.
Pour les connaissements venant de l'étranger, les droits dus sur tous les originaux représentés,
sont globalement acquittés sur l'original existant entre les mains du capitaine.
Toutefois, il est perçu sur cet original, un droit minimal égal au double du droit de timbre
prévu à l'article 129 pour tenir lieu des droits exigibles sur le connaissement du capitaine et
sur le connaissement destiné au consignataire de la marchandise.

84
Article 133
Les droits de timbre de connaissement peuvent être acquittés par l'apposition soit de timbres
mobiles, soit de l'empreinte du timbre à l'extraordinaire.
Un arrêté du ministre des finances détermine les conditions d'emploi des timbres mobiles
utilisés pour le paiement des droits prévus.
Chaque contravention à cet arrêté est punie d'une amende de 500 DA à 5.000 DA.
Article 134
Tout connaissement créé en Algérie et non timbré donne lieu à une amende de 500 à 5.000
DA au paiement de laquelle sont solidairement tenus le chargeur, le capitaine, l'armateur et
l'expéditeur du navire.
Les contraventions sont constatées par les agents des douanes, par ceux des contributions
divers et par tous autres agents ayant qualité pour dresser procès-verbal en matière de timbre.
Article 135
Les capitaines de navires algériens et étrangers doivent exhiber aux agents des douanes soit à
l'entrée, soit à la sortie, les connaissements dont ils doivent être porteurs.
Chaque contravention à cette disposition est punie d'une amende de 500 à 5.000 DA.
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Question 158
Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux
personnes résidant en Algérie et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire ?
Réponse:
Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de
personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée
forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d‟un passeport et se rendant à
l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de
frontalier lorsqu‟ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT).
Remarque
TIMBRE DES CONTRATS DE TRANSPORT
Taxe sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux résidents pour un
parcours international
Article 128
Modifié par les articles 116 de la loi de finances pour 1983, 79 de la loi de finances pour
1986, 30 de la loi de finances pour 1989 et 43 de la loi de finances pour 1993, 29 et 31 de la
loi de finances pour 2000 et 37 de la loi de finances 2003.
1) - Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés à quelque titre que ce soit aux
personnes ou groupes de personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont
soumis à une taxe dont le tarif est fixé comme :
- 1.000 DA au titre du transport maritime,
- 1.500 DA au titre du transport aérien.
Cette taxe est fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d'un passeport et se
rendant à l'étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la
carte de frontalier lorsqu'ils se rendent dans les pays limitrophes.
Le produit de la taxe est versé au budget de l'Etat.
Les modalités de recouvrement seront précisées en tant que de besoin par arrêté du ministre
chargé du budget.
2) - abrogé.
3) - abrogé.
4) - La taxe est reversée au trésor, trimestriellement. Les excédents éventuels de perception,
au titre de la taxe, sont également reversés dans les mêmes conditions.

85
5) - En cas de remboursement du prix d'un titre de transport. la taxe est également restituée
par le transporteur à l'ayant droit.
6) - Sans préjudice du payement de la taxe exigible, toute contravention aux dispositions qui
précédent, est punie d'une amende égale au double du montant de la taxe exigible.
Cette amende est applicable même en cas d'insuffisance de perception et de versement tardif
au trésor du complément de la taxe par le transporteur.
7) - L'administration des impôts et l'administration des douanes sont chargées, chacune en ce
qui la concerne, du contrôle de la perception de la taxe et de son recouvrement.
8) - Un arrêté conjoint du ministre des finances et du ministre des transports et de la pêche
déterminera les modalités d'application des dispositions qui précédent.
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Question 159
Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux
personnes résidant en Algérie et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire ?
Réponse
Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de
personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée
forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d‟un passeport et se rendant à
l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de
frontalier lorsqu‟ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 160
Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant
connaissements ?
Réponse
Chaque connaissement établi à l‟ occasion d‟un transport par mer est soumis à un droit de
timbre de 500 DA.
Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port
algérien.
Par ailleurs, les connaissements venant de l‟étranger sont soumis avant tout usage en Algérie,
à des droits de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à
moins qu‟il n‟en soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur (articles 129 et
130 du CT)
---------------oo00oo----------------
Question 161
Le droit de timbre s‟applique t-il dans le cas d‟une vente au comptant par versement
bancaire ?
Réponse
Le droit de timbre de quittance s‟applique sur les titres qui comportent libération ou qui
constatent des paiements ou des versements de sommes. Aussi, les sommes contenues dans
des factures soumises à ce droit doivent s‟entendre en TTC (article 100 du CT)
---------------oo00oo----------------
Question 162
Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces
pour les contribuables relevant de l'IFU?
Réponse

86
Les contribuables relevant de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la
recette des impôts territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant
lieu de bordereau avis de versement, le montant du droit de timbre fixé par l‟article 100 du
Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en espèce.
Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaitre distinctement sur la facture de
vente.
---------------oo00oo----------------
Question 163
La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre?
Réponse
Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit
de timbre de quittance qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou
fraction de tranches de 100 dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5
DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 164
Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces
au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ?
Réponse
Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement
postal, sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les
titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés
du droit de timbre.
En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces
effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre
(articles 100-II et 258 du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 165
Quelle sorte de droit de timbre s‟applique sur les attestations d‟assurance ?
Réponse
Les attestations d‟assurance sont soumises à un droit de timbre gradué. Ce droit doit être
acquitté au moyen d‟apposition par les compagnies d‟assurances, du timbre fiscal
correspondant à son montant sur l‟attestation d‟assurance (Article 147 et suivants du CT).
---------------oo00oo----------------
Question 166
Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre?
Réponse
Au regard de l‟article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des
marchés publics est soumise à une caution de soumission (article 51 du code des marchés
publics)
---------------oo00oo----------------
Question 167
Quel est le champ d‟application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins
roulants ?
Réponse

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La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l‟Etat, est mise
à la charge du vendeur à l‟occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis
et ter du CT)
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Question 168
Est-ce que l‟acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de
véhicules neufs et engins roulants?
Réponse
Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1. De ce
fait, elles sont soumises à la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins
roulants au tarif de 300.000 DA (article 147sexiès du CT).

88
---------------oo00oo----------------
(06)
DROITS
D’ENREGISTREMENT
Question 169
Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre
onéreux ?
Réponse
Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées
sur les mutations à titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre
onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les
parties à l‟acte.
En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le
paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du C E).
---------------oo00oo----------------
Question 170
Quel est le taux du droit d‟enregistrement dû pour les cessions d‟immeubles ?
Réponse
Les cessions d‟immeubles sont soumises à un droit de 5 %. Ce droit frappe toutes les
transmissions à titre onéreux de propriété ou d‟usufruit (article 252 du CE)
---------------oo00oo----------------
Question 171
Quel est le régime d‟imposition des ventes de meubles ?
Réponse
Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit
proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E).
---------------oo00oo----------------
Question 172
Est-ce que les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce sont soumises
à l‟enregistrement ?
Réponse
Les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce, communément
appelées locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont,
par conséquent, obligatoirement soumis à l‟enregistrement.
Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de l‟enregistrement,
comme suit :
- les baux ou location d‟immeuble à usage d‟habitation ainsi que les contrats de sous locations
y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ;
-les autres baux, sont soumis au droit d‟enregistrement suivant la durée du bail :
En effet, les actes portant bail d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage commercial et
les procès verbaux d‟adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement

89
limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %.L‟assiette du droit est le prix total de
loyer ou de l‟adjudication plus les charges imposées aux locataires.
Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA.
Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à
titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent
(articles 208, 220 et 222 du C.E)
---------------oo00oo----------------
Question 173
Quelles sont les actes notariés soumis à l‟obligation de libérer entre les mains du notaire du
(1/2) du montant de la transaction ?
Réponse
Dans les actes notariés portant mutation a titre onéreux de la pleine propriété, de la nue-
propriété ou l‟usufruit d‟immeubles ou de droits immobiliers, ainsi que de fonds de commerce
ou de clientèle, la moitié (1/2) du prix de la mutation doit être libéré obligatoirement.
Le paiement à la vue et entre les mains du notaire rédacteur de l‟acte est également obligatoire
dans tous les partages ou tous actes ou opérations ayant pour effet d‟attribuer, de quelque
manière que ce soit, à un associe ou à un tiers la pleine propriété, la nue-propriété ou
l‟usufruit d‟immeubles ou de fonds de commerce dépendant de l‟actif d‟une société.
Ces dispositions s‟appliquent également aux actes portant cession d‟actions ou de parts
sociales et aux actes constitutifs ou modificatifs des sociétés à l‟exception des actes ou
opérations portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves, de bénéfices
et de contrats de constitution de société à capital étranger, sous réserve de présentation au
notaire d‟une attestation de dépôt d‟avances auprès d‟une banque agréée.
Toutefois, les actes notariés qui n‟entrainent pas un flux financier en numéraire ne sont pas
concernés par cette obligation (article 256 du CE).
---------------oo00oo----------------
Question 174
Est-ce que l‟annulation d‟une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit
d‟enregistrement ?
Réponse
En vertu de l‟article 190 du code de l‟enregistrement, l'annulation d‟une promesse de vente,
prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de
mutation (article 190 du CE)
---------------oo00oo----------------
Question 175
Quel est le droit d‟enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir
par les promoteurs immobiliers ?
Réponse
Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit
proportionnel de 5 %.
Toutefois, les opérations de vente d‟immeubles ou fraction d‟immeubles à usage principal
d‟habitation réalisés au titre d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions
définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits
d‟enregistrement (articles 252 et 258/V du CE).
---------------oo00oo----------------
Question 176

90
Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la
formalité d‟enregistrement ?
Réponse
Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés
d‟opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées.
Ces derniers peuvent être présentés à l‟enregistrement en la forme sous seing privé.
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Question 177
Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des
opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre
onéreux?
Réponse
L‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de
transaction.
Dans le cas d‟espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l‟acte à savoir,
l'AADL, articles 258 VII et 271 du CE
---------------oo00oo----------------
Question 178
Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing
privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce?
Réponse
Conformément au principe régissant la formalité d‟enregistrement, qui permet la présentation
volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la
possibilité d‟enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les
opérations de nantissement de fonds de commerce.
---------------oo00oo----------------
Question 179
Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ?
Réponse
Au regard de l‟article 38 du code de l‟enregistrement, les impositions établies après le décès
d‟un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt,
constituent une dette déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de
mutation par décès (article 38 du CE).
---------------oo00oo----------------
Question 180
Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux donations ?
Réponse
Les droits d‟enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %.
Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient
de l‟exonération du droit d‟enregistrement.
Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits
d‟enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE).
---------------oo00oo----------------
Question 181
Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux mutations par décès ?
Réponse

91
Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à
chaque ayant droit.
Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux.
Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d‟actifs immobilises d‟une entreprise, lorsque les
cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation.
Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères
des droits de mutation par décès sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt
ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CE).
---------------oo00oo----------------
Question 182
Quel est le droit d‟enregistrement applicable pour un acte de partage à l‟amiable ?
Réponse
Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre co-propriétaires, co-héritiers et co-
associés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu‟il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%,
liquidé sur l‟actif net partagé, article 244 du CE
---------------oo00oo----------------
Question 183
Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ?
Réponse
Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les
retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du
CE).
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Question 184
Quel est le droit d‟enregistrement applicable en cas d‟échanges d‟immeubles ?
Réponse
Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d‟un
seul lot, si les lots échangés sont d‟égale valeur.
S‟il y a soulte ou plus-value d‟un lot sur l‟autre, le droit applicable aux mutations à titre
onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE

---------------oo00oo----------------
Question 185
Quel est le taux applicable, en matière de droits d‟enregistrement, aux actes portant
constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ?
Réponse
Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne
contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres
personnes ou prise en charge d‟un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit
ne puisse être inférieur a 1.000DA.
Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et
supérieur à 300.000 DA.
Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du C E).
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Question 186

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Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves
d‟une société ?
Réponse
Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation de bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%.
Toutefois, ce droit d‟apport en société est exigible au taux de 0, 5 %, sans que ce droit ne
puisse être inférieur à 1.000 DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont
déjà supporté l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du C E

---------------oo00oo----------------
Question 187
Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves
d‟une société ?
Réponse:
Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation de bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%.
Toutefois, ce droit d‟apport en société est exigible au taux de 0,5 %, sans que ce droit ne
puisse être inférieur à 1.000DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont
déjà supporté l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du CE).
Remarque
Augmentation de capital :
Il y a augmentation de capital notamment lorsqu‟il y a incorporation de bénéfices, de réserves
ou de provisions de toute nature du capital des sociétés ou associations dûment constituées.
Condition d’exigibilité:
Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n‟est
liquidé que sur la fraction du capital social, qui à la clôture d‟un exercice social, excède le
capital précédemment taxé (cet article 249).
Assiette :
Le droit d‟apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux.
Taux:
Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation des bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés ou associations dûment constituées, sont
soumis au droit de 1%.
Remarque:
Les actes ou opération portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves
et de bénéfices ne sont pas concernés par l‟obligation de déposer à la vue et entre les mains du
notaire de la moitié (1/2) du montant de l‟acte.
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Question 188
Quel est le taux applicable, en matière de droits d‟enregistrement, aux actes portant
constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ?
Réponse:
Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne
contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres
personnes ou prise en charge d‟un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit
ne puisse être inférieur a 1.000DA.
Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et
supérieur à 300.000 DA.
Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du CE).

93
Remarque
Modifications apportées au capital social et au statut juridique:
Les plus importantes de ces modifications sont l‟augmentation de capital, la réduction et
l‟amortissement de ce même capital, le changement de type juridique, la prorogation et la
fusion.
Augmentation de capital :
Il y a augmentation de capital notamment lorsqu‟il y a incorporation de bénéfices, de réserves
ou de provisions de toute nature du capital des sociétés ou associations dûment constituées.
Condition d’exigibilité:
Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n‟est
liquidé que sur la fraction du capital social, qui à la clôture d‟un exercice social, excède le
capital précédemment taxé (CE article 249).
Assiette :
Le droit d‟apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux.
Taux:
Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation des bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés ou associations dûment constituées, sont
soumis au droit de 1%.
Remarque:
Les actes ou opération portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves
et de bénéfices ne sont pas concernés par l‟obligation de déposer à la vue et entre les mains du
notaire du un cinquième (1/5) du montant de l‟acte.
Réduction et amortissement de capital :
Définitions :
La réduction de capital est la diminution opposable aux créanciers sociaux postérieurs du
capital de la société.
L‟amortissement de capital est le remboursement total ou partiel des apports par prélèvement
sur les réserves ou les bénéfices.
Régime Fiscal:
Réduction de capital :
On distingue entre :
- La réduction par suite de perte qui est enregistrée au droit fixe des actes innomés (1.500 DA)
à condition qu‟aucun remboursement corrélatif ne soit effectué au profit des associés.
- La réduction opérée par répartition des valeurs sociales qui donne ouverture au droit de
partage de 1,5% sur les valeurs attribuées à chaque associé (cette réduction est considérée
comme un partage partiel).
Amortissement de capital :
Le droit fixe des actes innomés est le seul exigible sur l‟acte constatant l‟amortissement du
capital (1.500 DA).
Changement de type juridique :
Si la transformation de la forme de la société ne donne pas naissance à une société nouvelle,
l‟acte qui la constate est assujetti au droit fixe des actes innomés (1.500 DA).
Dans le cas contraire, c’est à dire lorsque le changement comporte la dissolution de la
société avec création d’une société nouvelle, les droits prévus pour la constitution de
sociétés sont exigibles :
- 0,5% pour les apports purs et simples;
- pour les apports à titre onéreux, le droit applicable diffère selon la nature du bien apporté
(fonds de commerce, immeuble, droit au bail).
Prorogation de la société :
La prorogation d‟une société est la prolongation de sa durée de vie.

94
Cette opération est soumise à un régime fiscal différent selon qu‟elle intervient avant ou
après l‟arrivée du terme de la société.
- Si la prorogation est antérieure à l‟expiration de la société, l‟acte est assujetti au droit de
0,5%, perçu sur l‟actif social.
- Dans le cas ou la prorogation est postérieure à l‟expiration de la durée de vie de la société,
ce qui entraîne la création d‟une société nouvelle; elle doit donc être soumise au droit d‟apport
ordinaire applicable au fonds social net, ainsi qu‟au droit de mutation à titre onéreux
applicable au montant du passif.
Fusion de la société :
La fusion de société peut s’opérer :
- Soit par voie d‟absorption d‟une ou plusieurs sociétés par une société existante;
- Soit par voie de dissolution d‟une ou plusieurs sociétés qui vont être absorbées par une
société spécialement créée pour les absorber.
Dans les deux cas, il y a apport à titre onéreux du fait que la société qui subsiste prend à sa
charge le passif des sociétés qui sont dissoutes.
Le droit d‟apport de 0,5% est liquidé sur la valeur réelle des apports diminués du passif réel
ainsi pris en charge, et le droit de mutation à titre onéreux est perçu en faisant application des
règles étudiées à propos des apports mixtes.
Cession à titre onéreux de droits sociaux et d’obligations :
Cession de droits sociaux :
Régime général :
Tarifs et conditions d’exigibilité du droit :
Les actes portant cession d‟actions et de parts sociales sont assujettis à un droit de 2,5% (C.E.
art. 218).
La perception de ce droit est soumise aux conditions suivantes :
-l‟existence d‟un acte établi pour constater la cession qui constitue une transmission mobilière
-l‟objet de la cession doit être un véritable droit social, c‟est à dire un droit incorporel
mobilier distinct des biens sociaux.
Assiette et liquidation :
Le droit est liquidé comme en matière de vente de meubles ordinaires, c‟est à dire sur le prix
de cession augmenté des charges ou sur la valeur vénale réelle des titres cédés si elle est
supérieure.
Régime particulier :
Condition d’application :
L‟article 219 du C.E a institué une présomption, selon laquelle, certaines cessions de droits
sociaux sont considérées, au point de vue fiscal, comme ayant pour objet les biens en nature
représentés par les titres cédés.
Cette présomption vise :
-Les cessions d‟action d‟apport effectuées pendant la période de non négociabilité de ces
titres.
-Les cessions de parts sociales dans les sociétés dont le capital n‟est pas divisé en actions,
quand ces cessions interviennent dans les trois ans de la réalisation définitive de l‟apport fait à
la société.
Liquidation de l’impôt :
Les cessions visées par l‟article 219 du C.E sont soumises au régime fiscal prévu pour la
vente des biens dont l‟apport a été rémunéré par les titres cédés.
Cession d’obligations :
Les actes portant cession d’obligations négociables des sociétés sont assujettis à un droit
de 1% (C.E.Art.225).

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Comme en matière de cession de droits sociaux, ce droit est liquidé sur le prix augmenté des
charges ou sur la valeur réelle, si elle est supérieure.
(C.E.Art.25 et 218).
Remarque:
Le dépôt à la vue et entre les mains du notaire du un cinquième (1/5) du montant est
également obligatoire pour les actes portant cession d‟actions ou de parts sociales (article
256.1 du CE).
ACTES RELATIFS A LA DISSOLUTION ET AU PARTAGE DES SOCIÉTÉS :
Actes portant dissolution de sociétés :
Les actes constatant la dissolution d‟une société sont soumis obligatoirement à
l‟enregistrement.
Ces actes donnent ouverture au droit fixe de 3000 DA, lorsqu‟ils ne portent aucune
transmission de biens entre les associés ou autres personnes (CE article 212).
Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution et cession de droits sociaux
entraînant la dissolution :
Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution :
Les cessions de droits sociaux intervenues après la dissolution mais avant la fin de la
liquidation sont soumises aux mêmes règles que celles consenties avant dissolution.
Au contraire, lorsque la liquidation est terminée, les cessions des droits sociaux sont
soumises aux droits de mutations ordinaires au tarif prévu pour chacun desdits biens, à savoir
un droit de copropriété indivis et non pas un droit incorporel mobilier distinct des biens
sociaux.
Cession de droits sociaux entraînant la dissolution :
Les droits de mutations ordinaires sont également dûs, quand la cession de droits sociaux a
pour effet de faire disparaître la société. Tel est le cas de l‟acquisition par un des associés des
droits de tous les autres ou la cession à un tiers de tous les droits sociaux.
Actes portant partage de sociétés :
Les partages de sociétés sont soumis d‟une manière générale aux règles ordinaires
d‟imposition des partages.
DÉLAIS D’ENREGISTREMENT DES ACTES ET PAIEMENT DES DROITS :
Délai d’enregistrement :
Les actes constatant la formation, la prorogation, la fusion ou la dissolution d‟une société,
l‟augmentation, l‟amortissement ou la réduction de son capital ainsi que les cessions d‟actions
et de parts sociales, doivent être enregistrés dans le délai d‟un mois à compter de leur date
(CE article 58).
Paiement des droits :
Les droits des actes sont payés avant l‟enregistrement établi chez les notaires.
Toutefois, sur la demande expresse de la société débitrice, formulée et signée au pied de l‟acte
constatant la réalisation de l‟opération, les droits peuvent être acquittés en trois versements
égaux.
Le premier versement est acquitté lors de l‟enregistrement de l‟acte, les autres fractions sont
exigibles d‟année en année et doivent être payées dans les vingt (20) jours qui suivent chaque
échéance annuelle avec majoration d‟un intérêt fixé à 5%.
Cette demande n‟est recevable que si elle est accompagnée d‟une offre de garantie suffisante.
Exemple :
Une nouvelle société est constituée au cours de l‟année N. Les trois associés apportent les
éléments suivants :
1er apporteur : Matériel et outillage évalué à 1.646.000 DA dont : 1.500.000
DA à titre pur et simple.
146.000 DA à titre onéreux.

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2ème apporteur : un fonds de commerce évalué à 700.000 DA, et du numéraire pour160.000
DA
3ème apporteur : 300.000 DA à titre pur et simple, soit 1000 actions.
-après deux ans, le troisième associé cède 200 actions, soit 80 DA pour l‟une.
-Eu égard à la situation critique de la société, le conseil
d‟administration décide la dissolution de cette dernière sans aucune transmission de biens
(l‟acte de dissolution a été établi par la suite).
Calcul des droits d’enregistrement dus :
Solution :
Apporteurs Apports Valeur TO/P.S Taux Droits dus
1er apporteur
-Matériel et outillage
1.500.000 P.S 0,5% 7.500
146.000 TO 5% 7.300
2ème apporteur
-Fonds de commerce
700.000 P.S 0,5% 3500
-Numéraire 160.000 P.S 0,5% 800
3ème apporteur
- Action 300.000 P.S 0,5% 1.500
Total - - - - 20.600
Le droit d‟enregistrement relatif à la cession de 200 actions : (200 X 80) X 5% = 800 DA.
La dissolution de la société est soumise à un droit fixe de 3.000 DA.
N.B :P.S : pur et simple. TO : à titre onéreux.
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Question 189
Quel est le droit d‟enregistrement applicable en cas d‟échanges d‟immeubles ?
Réponse
Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d‟un
seul lot, si les lots échangés sont d‟égale valeur.
S‟il y a soulte ou plus-value d‟un lot sur l‟autre, le droit applicable aux mutations à titre
onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE)
Remarque
LES ÉCHANGES :
L‟article 413 du code civil définit l‟échange comme étant «un contrat par lequel les
contractants s‟obligent réciproquement à transférer l‟un à l‟autre la propriété d‟un bien autre
que l‟argent.
Il y a lieu de distinguer au point de vue fiscal entre :
- Les échanges d‟un immeuble contre un autre immeuble soumis au droit d‟échange;
- Les échanges d‟un immeuble contre un meuble soumis au droit de mutation à titre onéreux;
- Les échanges d‟un meuble contre un autre meuble.
A. Echange d’un immeuble contre un autre immeuble
Le régime de droit commun:
Droit d’échange :
Il est de 2,5% perçu sur la valeur d‟un des lots lorsque les biens échangés sont d‟égale valeur
(CE article 226).
Soulte ou plus value d’échange :

97
Lorsque les immeubles échangés sont d‟inégale valeur, l‟excédant de la valeur du lot le plus
important est normalement compris dans le versement d‟une somme d‟argent, cette plus-value
est imposée au droit de mutation à titre onéreux d‟immeubles.
Les régimes spéciaux :
- Dans certaines conditions énumérées par l‟article305 du CE, les échanges ruraux peuvent
être enregistrés à titre gratuit.
- Les actes relatifs aux échanges et aux acquisitions de biens de toutes natures ainsi qu‟aux
partages de ces biens avec les particuliers faits par l‟Etat sont enregistrés à titre gratuit (CE
article 271).
Autres échanges :
Les échanges d‟un immeuble contre un meuble ou d‟un meuble contre un autre meuble sont
considérés fiscalement comme une véritable vente.
Échange d’un immeuble contre un meuble :
C‟est l‟immeuble qui est considéré comme étant le bien vendu, le meuble constitue le prix.
Si la valeur de l‟immeuble est supérieure, c‟est elle qui servira de base pour la liquidation
d‟un droit de mutation à titre onéreux d‟immeuble.
2)- Échange d’un meuble contre un autre meuble :
Les biens de même nature sont soumis au même tarif.
Il n‟est perçu qu‟un seul droit sur la valeur du lot le plus fort.
Si le tarif est différent, il sera appliqué le tarif le plus élevé.
Exemple 1 :
Monsieur (X) décide d‟échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à
2.000.000 DA contre un meuble estimé à 1.800.000 DA.
Le droit d‟enregistrement sur cette opération est fixé à :
2.000.000 X 5% = 100.000 DA.
Exemple 2 :
MENOUER Mustapha marchandise évaluée à 90.000 DA contre une autre marchandise
évaluée à 130.000 DA.
Le droit d‟enregistrement dû est : 130.000 X 2,5% =3.250 DA.
Exemple 3:
Monsieur (X) décide d‟échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à
200.000 DA contre un autre immeuble évalué à 150.000 DA.
Calcul de soulte de plus--value d‟échange :
200.000 - 150.000 = 50.000 DA
Droit applicable à la soulte : 50.000 X 5% = 2.500 DA.
Droits d‟échange dus : 150.000 X 2,5% = 3.750 DA
3.750 + 2.500 = 6.250 DA
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Question 190
Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ?
Réponse:
Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les
retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du
CE).
Remarque
Art. 245
Modifie par les articles 44 de la loi de finances pour 1994 et 24 de la loi de finances pour
2002
Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %.

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Art. 246
Modifie parles articles 45 de la loi de finances pour 1994 et 26 de la loi de finances pour
2000.
Les retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 %.
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Question 191
Quel est le droit d‟enregistrement applicable pour un acte de partage à l‟amiable ?
Réponse:
Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et
coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu‟il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%,
liquidé sur l‟actif net partagé. Article 244 du CE
Remarque
LES DROITS D’ENREGISTREMENT
APPLICABLES AUX OPERATIONS DE PARTAGE ET D’ECHANGES.
Les droits d‟enregistrement qui frappent les mutations à titre onéreux ou à titre gratuit, sont
applicables aussi pour certaines opérations juridiques, il s‟agit essentiellement des partages et
des échanges.
LES PARTAGES :
Le partage est un contrat qui vise à mettre fin à une indivision par la répartition du patrimoine
indivis entre les coindivisaires.
Les actes prononçant un partage sont soumis à des règles de taxation comportant un droit de
partage et éventuellement un droit de SOULTE.
Le partage pur et simple :
C‟est le cas d‟un copartageant qui reçoit dans son lot des biens d‟une valeur égale à ses droits
dans la masse des biens à partager.
Conditions d’exigibilité :
L’exigibilité du droit de partage est subordonnée à trois conditions :
- existence d‟un acte de partage;
- existence et justification d‟une indivision;
- existence d‟un véritable partage.
Assiette de l’impôt :
C‟est l‟actif net partagé qui servira d‟assiette à l‟impôt pour les partages de biens meubles et
immeubles entre les copropriétaires, cohéritiers et coassociés à quelque titre que se soit.
Tarif :
Les partages de biens meubles et immeubles sont soumis à un droit de 1,5% (CE article 244).
Le partage avec soulte ou plus value :
Définition :
C‟est le cas où un copartageant reçoit des biens indivis d‟une valeur supérieure au montant de
ses droits. Pour rétablir l‟équilibre, le bénéficiaire favorisé doit accorder une compensation
aux autres copartageants :
-soit par le versement d‟une somme d‟argent;
-soit en prenant à sa charge une part du passif supérieure à celle qu‟il aurait dû normalement
supporter.
Tarif et liquidation :
Les sommes appelées «soultes» lorsqu‟elles subissent le droit de mutation sont déduites de
l‟actif soumis au droit de partage. Cette mesure s‟explique par le fait que les mêmes sommes
n‟aient pas à subir le droit de partage et le droit de mutation.
Lorsqu‟une soulte s‟impute sur un immeuble, l‟article 246 du CE stipule qu‟il sera versé un
droit de 5%.

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Cependant, les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5% (CE
article 245).
Exemple:
En 2014, Messieurs (A) et (B) achètent une machine au prix de 2.000.000
DA. Après un an, ils décident de partager sa valeur à raison de :
1.100.000 DA (A) 900.000 DA (B)
La part de chacun correspondant à ses droits, supposés égaux, dans l‟actif net partagé égale à :
2.000.000 / 2 = 1.000.000 DA Régime fiscal applicable :
- droit de partage dû : (2.000.000 – 100.000 (soulte) x 1.5% = 28.500
- droit de mutation applicable à la soulte : (1.100.000 – 1.000.000) x 2.5% = 2500 DA
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Question 192
Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux mutations par décès ?
Réponse:
Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à
chaque ayant droit.
Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux.
Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d‟actifs immobilises d‟une entreprise, lorsque les
cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation.
Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères
des droits de mutation par décès sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt
ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CC
Remarque
LES MUTATIONS À TITRE GRATUIT :
Les mutations à titre gratuit sont les transmissions opérées ne comportant en principe la
fourniture d‟aucune contrepartie pour leurs bénéficiaires.
Elles peuvent résulter du décès (mutation par décès) ou avoir lieu entre vifs (donation).
Les mutations par décès :
Conditions d’exigibilité du droit de mutation par décès :
Mutation imposable:
Le droit de mutation par décès atteint toutes les transmissions qui s‟opèrent par le décès d‟une
personne laissant des biens.
Fait générateur :
C‟est le décès qui constitue le fait générateur de l‟impôt. Il en résulte que c‟est la loi en
vigueur à la date du décès qui fixe le tarif des droits à percevoir et, d‟une manière générale,
permet de résoudre toutes les questions relatives à la liquidation de l‟impôt.
Assiette de l’impôt :
Le droit de mutation par décès affecte, en vertu du principe de la territorialité de l‟impôt,
uniquement les biens situés en Algérie.
Par conséquent, ce droit ne frappe pas les immeubles et les meubles corporels ayant leur
assiette matérielle à l‟étranger.
L’actif successoral :
Biens taxables :
L‟impôt de mutation par décès frappe tous les biens formant le patrimoine du défunt, et qui
sont transmis à ses héritiers parle seul fait de son décès.
Valeur imposable des biens :
Les héritiers doivent faire mention dans la déclaration de succession de chaque bien recueilli
dans la succession.
Détermination des biens :

100
Meubles meublants :
Ce sont les meubles qui garnissent les demeures du défunt. Il y a lieu de prendre en
considération les meubles compris dans un inventaire dressé après le décès.
A défaut, on doit prendre 10% de l‟ensemble des autres biens composant l‟actif successoral.
Parts d’intérêt dans la société :
Elles sont taxées d‟après leur valeur unitaire. Si la société est dissoute dès le décès de l‟un des
associés, il n‟y a pas lieu de faire figurer les parts sociales dans la déclaration.
Dans le cas contraire, c‟est à dire si la société continue à survivre malgré le décès d‟un des
associés, les parts sociales du défunt reviennent aux héritiers et doivent être taxées au titre des
droits de mutation par décès.
Fonds de commerce :
L‟impôt est calculé sur la valeur estimative fournie par les héritiers, soumise au contrôle
ultérieur de l‟administration fiscale.
d)- Immeubles :
L‟impôt est calculé au même titre que les fonds de commerce, c‟est à dire sur la valeur
estimative fournie par les héritiers soumise également au contrôle ultérieur.
Passif successoral et autres déductions :
La loi fiscale autorise la déduction du passif héréditaire, mais afin d’éviter des fraudes,
elle subordonne cette déduction à des conditions rigoureuses :
- la somme à déduire doit exister à la charge personnelle du défunt au jour de l‟ouverture de la
succession.
- Elle doit résulter d‟un titre susceptible de faire preuve en justice.
- Son existence doit être dûment justifiée (CE article 36).
Déduction non autorisée:
Il s‟agit des dettes qui prennent naissance après le décès du défunt, sauf pour ce qui est des
frais funéraires; c‟est à dire ceux occasionnés pour les funérailles et qui sont déduits à
concurrence de 50.000 DA forfaitairement (art 37 du CE).
Liquidation des droits :
La liquidation des droits comporte deux opérations :
- d‟abord, la détermination de la part de chaque ayant droit;
- ensuite, le calcul de l‟impôt.
Détermination de la part de chaque ayant droit:
Les héritiers sont tenus de déposer en plus de la déclaration, un acte de «FREDHA» établi par
le notaire à l‟Inspection de l‟Enregistrement, lequel acte fait ressortir la part nette de chaque
héritier.
Calcul de l’impôt:
Il comprend les opérations ci-après dans l’ordre :
Application du taux pour chaque part nette :
Les droits de mutation par décès sont perçus au taux de 5% pour la part nette revenant à
chaque ayant droit.
Toutefois, ce droit est réduit à 3% pour les ascendants, descendants et époux.
Ce droit de 3% s‟applique également dans le cas d‟actifs immobilisés d‟une entreprise,
lorsque les cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation.
Application des réductions :
Le taux de réduction dont bénéficie chaque héritier sur l‟impôt exigible est fixé à 10% par
enfants à charge quelque soit leur nombre (CE article 238).
Cette réduction s‟applique également aux enfants mineurs du défunt.
Toutefois, le bénéfice de la réduction est subordonné à la production, soit:
- d‟un certificat de vie, dispensé du timbre et de la formalité de l‟enregistrement, pour chacun
des enfants vivants des héritiers ou légataires et des représentants de ceux précédés,

101
- ou d‟une expédition de l‟acte de décès de tout enfant décédé depuis l‟ouverture de la
succession.
Remarque:
Sont exonérés du droit de mutation par décès :
-Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sur l‟habitation
individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de
celles-ci;
-les fonds en dépôt à la caisse nationale d‟épargne et de prévoyance ou de comptes d‟épargne
logement revenant aux héritiers en ligne directe ascendants, descendants ou au conjoint
survivant.
Qui doit déclarer ?
La liquidation et le paiement des droits sont effectués au vue d‟une déclaration détaillée
souscrite par les héritiers, légataires ou donataires sur une formule imprimée fournie
gratuitement par l‟administration fiscale.
Cette déclaration est établie en double exemplaire lorsque l‟actif brut successoral (meubles,
immeubles, fonds de commerce, part d‟intérêt des sociétés etc.) atteint 10.000DA (CE article
173).
Exemple:
Mr Abdelhafid, âgé de 79 ans est décédé à son domicile à Alger le 04/02/2014, laissant un
patrimoine à ses successeurs suivants :le conjoint, un fils ayant à sa charge deux enfants, une
fille mère également de deux enfants.
Au jour du décès, le patrimoine du de cujus se composait comme suit :
- Numéraire 180.000 DA.
- Dépôt au niveau de la caisse d’épargne inscrit au nom du conjoint; 95.000
DA (principal
+ Intérêts).
- 100 actions de 100 dinars dans la bourse des valeurs mobilières : cours de l‟action au jour du
décès 300 DA.
- Un immeuble situé à Tipaza : 2.100.000 DA.
- Une villa située en FRANCE : 10.000.000 DA.
Les héritiers réclament la déduction d‟une somme de7.000 Dinars, montant de l‟impôt de
l‟année 2013 mis en recouvrement en 2014.
Le bureau compétent est celui d‟Alger et précisément à l‟inspection d‟enregistrement située
au domicile du défunt.
Actif successoral soumis à taxation
Montant
Passif successoral à déduire
Montant Numéraire 180.000 DA
Impôt 2013 7.000 DA
Valeurs mobilières (100 actions à 300 DA) 30.000 DA
Immeuble 2.100.000 DA
T O T A L 2.310.000 DA
7.000 DA
Il faut ajouter une valeur forfaitaire de 10 % de l‟actif, des meubles meublant s‟ils ne sont pas
estimés, soit: 2.310.000 DA X 10% =23 1.000 DA
Actif net imposable :
(2.310.000 DA + 231.000 DA) - (7.000 DA + 50.000 DA des frais funéraires) = 2.484.000
DA.
Détermination des quotes parts :
La veuve : (1/8)

102
Le fils et la fille vont se partager les 7/8 selon le principe sus évoqué «portion de garçon
équivaut à celle de deux filles».
Ce qui donne : La part de la mère : 1/8 x 3/3 = 3/24.
La part de la fille : 7/8/3 = 7/24
La part du fils (le double) est : 14/24.
Application du taux :
La mère : (2.484.000x3/24)x3% =9.315.
Le fils : (2.484.000x14/24)x3% =43.470
La fille : (2.484.000x7/24)x3% =21.735.
Application des réductions d‟impôt pour charge de famille :
Le fils : 43.470 - (43.470 X 10%) = 39.123
La fille : 21.735 - (21.735 X 10%) = 19.561,5.
Impôt dû :
9.315+39.123+19.561,5 = 68.000DA.
Remarque:
Le dépôt au niveau de la CNEP est exonéré car, il est inscrit au nom de la femme du défunt
(héritier en ligne directe).
La villa située en France est hors du champ d‟application des droits de succession, eu égard au
principe de territorialité.
Les successeurs qui ont à leur charge des enfants mineurs bénéficient des réductions d‟impôt,
de 10%.
---------------oo00oo----------------
Question 193
Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux donations ?
Réponse:
Les droits d‟enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %.
Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient
de l‟exonération du droit d‟enregistrement.
Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits
d‟enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE).
Remarque
Les donations :
Donations ordinaires:
Les donations entre vifs sont un acte par lequel le donateur donne et irrévocablement la chose
donnée en faveur du donataire qui l‟accepte.
L’exigibilité du droit de donation est subordonnée à trois conditions :
-Il doit s‟agir d‟un contrat à titre gratuit;
-le donateur doit se dessaisir immédiatement des biens donnés;
-la donation doit être acceptée par le donataire.
Assiette de l’impôt :
L‟assiette des droits de donation est constituée par la valeur des biens donnés.
Toutefois, contrairement aux mutations par décès, l‟actif net imposable est égal à l‟actif brut
sans déduction du passif.
Calcul de l’impôt :
Les donations entre vifs sont soumises au taux de 5% sans application d‟abattement.
Cependant, les donations entre vifs consentis entre ascendants de 1er degré et entre époux,
bénéficient de l‟exonération du droit d‟enregistrement.
Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits
d‟enregistrement sont perçus au taux prévu à l‟article 218 du code de l‟enregistrement.

103
Transmission à titre gratuit successive :
Les transmissions successives consenties par une même personne sont assimilées à des
déclarations partielles et anticipées de la succession.
A cet effet, les transmissions successives sont passibles des mêmes tarifs et bénéficient des
mêmes abattements et réductions applicables en matière de successions.
---------------oo00oo----------------
Question 194
Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ?
Réponse:
Au regard de l‟article 38 du code de l‟enregistrement, les impositions établies après le décès
d‟un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt,
constituent une dette déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de
mutation par décès (article 38 du CE).
Remarque
LES MUTATIONS À TITRE GRATUIT :
Les mutations à titre gratuit sont les transmissions opérées ne comportant en principe la
fourniture d‟aucune contrepartie pour leurs bénéficiaires.
Elles peuvent résulter du décès (mutation par décès) ou avoir lieu entre vifs (donation).
Les mutations par décès :
Conditions d’exigibilité du droit de mutation par décès :
Mutation imposable:
Le droit de mutation par décès atteint toutes les transmissions qui s‟opèrent par le décès d‟une
personne laissant des biens.
Fait générateur :
C‟est le décès qui constitue le fait générateur de l‟impôt. Il en résulte que c‟est la loi en
vigueur à la date du décès qui fixe le tarif des droits à percevoir et, d‟une manière générale,
permet de résoudre toutes les questions relatives à la liquidation de l‟impôt.
Assiette de l’impôt :
Le droit de mutation par décès affecte, en vertu du principe de la territorialité de l‟impôt,
uniquement les biens situés en Algérie.
Par conséquent, ce droit ne frappe pas les immeubles et les meubles corporels ayant leur
assiette matérielle à l‟étranger.
L’actif successoral :
Biens taxables :
L‟impôt de mutation par décès frappe tous les biens formant le patrimoine du défunt, et qui
sont transmis à ses héritiers parle seul fait de son décès.
Valeur imposable des biens :
Les héritiers doivent faire mention dans la déclaration de succession de chaque bien recueilli
dans la succession.
Détermination des biens :
Meubles meublants :
Ce sont les meubles qui garnissent les demeures du défunt. Il y a lieu de prendre en
considération les meubles compris dans un inventaire dressé après le décès.
A défaut, on doit prendre 10% de l‟ensemble des autres biens composant l‟actif successoral.
Parts d’intérêt dans la société :
Elles sont taxées d‟après leur valeur unitaire. Si la société est dissoute dès le décès de l‟un des
associés, il n‟y a pas lieu de faire figurer les parts sociales dans la déclaration.

104
Dans le cas contraire, c‟est à dire si la société continue à survivre malgré le décès d‟un des
associés, les parts sociales du défunt reviennent aux héritiers et doivent être taxées au titre des
droits de mutation par décès.
Fonds de commerce :
L‟impôt est calculé sur la valeur estimative fournie par les héritiers, soumise au contrôle
ultérieur de l‟administration fiscale.
d. Immeubles :
L‟impôt est calculé au même titre que les fonds de commerce, c‟est à dire sur la valeur
estimative fournie par les héritiers soumise également au contrôle ultérieur.
Passif successoral et autres déductions :
La loi fiscale autorise la déduction du passif héréditaire, mais afin d’éviter des fraudes,
elle subordonne cette déduction à des conditions rigoureuses :
- la somme à déduire doit exister à la charge personnelle du défunt au jour de l‟ouverture de la
succession.
- Elle doit résulter d‟un titre susceptible de faire preuve en justice.
- Son existence doit être dûment justifiée (CE article 36).
Déduction non autorisée:
Il s‟agit des dettes qui prennent naissance après le décès du défunt, sauf pour ce qui est des
frais funéraires; c‟est à dire ceux occasionnés pour les funérailles et qui sont déduits à
concurrence de 50.000 DA forfaitairement (art 37 du CE).
Liquidation des droits :
La liquidation des droits comporte deux opérations :
- d‟abord, la détermination de la part de chaque ayant droit;
- ensuite, le calcul de l‟impôt.
Détermination de la part de chaque ayant droit:
Les héritiers sont tenus de déposer en plus de la déclaration, un acte de «FREDHA» établi par
le notaire à l‟Inspection de l‟Enregistrement, lequel acte fait ressortir la part nette de chaque
héritier.
Calcul de l’impôt:
Il comprend les opérations ci-après dans l’ordre :
Application du taux pour chaque part nette :
Les droits de mutation par décès sont perçus au taux de 5% pour la part nette revenant à
chaque ayant droit. Toutefois, ce droit est réduit à 3% pour les ascendants, descendants et
époux.
Ce droit de 3% s‟applique également dans le cas d‟actifs immobilisés d‟une entreprise,
lorsque les cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation.
Application des réductions :
Le taux de réduction dont bénéficie chaque héritier sur l‟impôt exigible est fixé à 10% par
enfants à charge quelque soit leur nombre (CE article 238).
Cette réduction s‟applique également aux enfants mineurs du défunt.
Toutefois, le bénéfice de la réduction est subordonné à la production, soit:
- d‟un certificat de vie, dispensé du timbre et de la formalité de l‟enregistrement, pour chacun
des enfants vivants des héritiers ou légataires et des représentants de ceux précédés,
- ou d‟une expédition de l‟acte de décès de tout enfant décédé depuis l‟ouverture de la
succession.
Remarque:
Sont exonérés du droit de mutation par décès :
-Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sur l‟habitation
individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de
celles-ci;

105
-les fonds en dépôt à la caisse nationale d‟épargne et de prévoyance ou de comptes d‟épargne
logement revenant aux héritiers en ligne directe ascendants, descendants ou au conjoint
survivant.
Qui doit déclarer ?
La liquidation et le paiement des droits sont effectués au vue d‟une déclaration détaillée
souscrite par les héritiers, légataires ou donataires sur une formule imprimée fournie
gratuitement par l‟administration fiscale.
Cette déclaration est établie en double exemplaire lorsque l‟actif brut successoral (meubles,
immeubles, fonds de commerce, part d‟intérêt des sociétés etc.) atteint 10.000DA (CE article
173).
Exemple:
Mr Abdelhafid, âgé de 79 ans est décédé à son domicile à Alger le 04/02/2014, laissant un
patrimoine à ses successeurs suivants :le conjoint, un fils ayant à sa charge deux enfants, une
fille mère également de deux enfants.
Au jour du décès, le patrimoine du de cujus se composait comme suit :
- Numéraire 180.000 DA.
- Dépôt au niveau de la caisse d‟épargne inscrit au nom du conjoint; 95.000
DA (principal
+ Intérêts).
- 100 actions de 100 dinars dans la bourse des valeurs mobilières : cours de l‟action au jour du
décès 300 DA.
- Un immeuble situé à Tipaza : 2.100.000 DA.
- Une villa située en FRANCE : 10.000.000 DA.
Les héritiers réclament la déduction d‟une somme de7.000 Dinars, montant de l‟impôt de
l‟année 2013 mis en recouvrement en 2014.
Le bureau compétent est celui d‟Alger et précisément à l‟inspection d‟enregistrement située
au domicile du défunt.
Actif successoral soumis à taxation
Montant
Passif successoral à déduire
Montant Numéraire 180.000 DA
Impôt 2013 7.000 DA
Valeurs mobilières (100 actions à 300 DA) 30.000 DA
Immeuble 2.100.000 DA
T O T A L 2.310.000 DA
7.000 DA
Il faut ajouter une valeur forfaitaire de 10 % de l‟actif, des meubles meublant s‟ils ne sont pas
estimés, soit: 2.310.000 DA X 10% =23 1.000 DA
Actif net imposable :
(2.310.000 DA + 231.000 DA) - (7.000 DA + 50.000 DA des frais funéraires) = 2.484.000
DA.
Détermination des quotes parts :
La veuve : (1/8)
Le fils et la fille vont se partager les 7/8 selon le principe sus évoqué «portion de garçon
équivaut à celle de deux filles».
Ce qui donne : La part de la mère : 1/8 x 3/3 = 3/24.
La part de la fille : 7/8/3 = 7/24
La part du fils (le double) est : 14/24.
Application du taux :
La mère : (2.484.000x3/24)x3% =9.315.

106
Le fils : (2.484.000x14/24)x3% =43.470
La fille : (2.484.000x7/24)x3% =21.735.
Application des réductions d‟impôt pour charge de famille :
Le fils : 43.470 - (43.470 X 10%) = 39.123
La fille : 21.735 - (21.735 X 10%) = 19.561,5.
Impôt dû :
9.315+39.123+19.561,5 = 68.000DA.
Remarque:
Le dépôt au niveau de la CNEP est exonéré car, il est inscrit au nom de la femme du défunt
(héritier en ligne directe).
La villa située en France est hors du champ d‟application des droits de succession, eu égard au
principe de territorialité.
Les successeurs qui ont à leur charge des enfants mineurs bénéficient des réductions d‟impôt,
de 10%.
---------------oo00oo----------------
Question 195
Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing
privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce?
Réponse:
Conformément au principe régissant la formalité d‟enregistrement, qui permet la présentation
volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la
possibilité d‟enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les
opérations de nantissement de fonds de commerce.
Remarque
Mode d’enregistrement des actes civils et extrajudiciaires
Article 9
Les actes civils et extrajudiciaires sont enregistres sur les minutes, brevets ou originaux.
Les actes judiciaires en matière civile, les jugements en matière criminelle, délictuelle et
Contraventionnelle sont également soumis a l‟enregistrement sur les minutes ou originaux.
Toutefois, les actes, a l‟exception des actes sous seings prives, et les jugements vises aux deux
Alinéas qui précédent sont, au préalable, récapitules, par les soins des rédacteurs, sur les états
et donnent lieu, le cas échéant, à l‟établissement par ces rédacteurs, d‟extraits analytiques.
Ces états et extraits sont déposes au service de l‟enregistrement en même temps que les
minutes ou brevets.
A défaut, la formalité est refusée.
Dépôt d’un double des actes sous seings privés au service de l’enregistrement
Art. 130.
Les parties qui rédigent un acte sous seing prive, soumis a l‟enregistrement dans un délai
déterminé, doivent en établir un double, soit sur papier normal ou sur demi-feuille de papier
du même format revêtu du timbre dans les conditions prévues a l‟article 54 du code du timbre.
Ce double est revêtu des mêmes signatures que l‟acte lui-même et reste déposé au bureau de
l‟enregistrement ou la formalité est accomplie.
Il peut être délivré copie ou extrait du double, déposé au bureau dans les conditions fixees par
le premier alinéa de l‟article 183 du présent code.
---------------oo00oo----------------
Question 196
Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des
opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre
onéreux?
107
Réponse:
L‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de
transaction.
Dans le cas d‟espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l‟acte à savoir,
l'AADL, articles 258 VII et 271 du CE
N° 230 MF/DG/04 du Alger le : 01 juin 2004
Objet: Cession de terrains domaniaux au profit de l'AADL.
Référence : Votre lettre n°2076 du 4 Mai 2004
Par lettre citée en référence vous demandez à connaître si les cessions de terrains domaniaux
au profit de l'AADL dans le cadre des opérations de la location vente bénéficient ou non de
l'exonération du droit de mutation à titre onéreux.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance qu'aux termes des dispositions
fiscales en vigueur l‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes
comportant toute sorte de transaction.
Cette exonération s'applique également à l'autre partie de l‟acte à savoir l'AADL dont l'une
des missions principales est l‟aménagement foncier et ce, conformément aux dispositions de
l'article 258 du code de l‟enregistrement.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l'expression de ma parfaite considération
Question71:
Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la
formalité d‟enregistrement ?
Réponse :
Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés
d‟opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées.
Ces derniers peuvent être présentés à l‟enregistrement en la forme sous seing privé.
Question72:
Quel est le droit d‟enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir
par les promoteurs immobiliers ?
Réponse:
Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit
proportionnel de 5%.
Toutefois, les opérations de vente d‟immeubles ou fraction d‟immeubles à usage principal
d‟habitation réalisés au titre d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions
définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits
d‟enregistrement (articles 252 et 258/V du CE).
Remarque1
Ventes et autres actes translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles, de
droits immobiliers, de fonds de commerce ou de clientèles ainsi que de cession de droit
au bail à titre onéreux
Art. 252.
Modifie par les articles 125 de la loi de finances pour 1985, 62 de la loi de finances pour
1992, 47 de la loi de finances pour 1994 et 32 de la loi de finances 1999.
Sous réserve des dispositions prévues aux articles 255 et 258 ci-après, les adjudications,
ventes, reventes, cessions, rétrocessions, les retraits exercés après l‟expiration des délias
convenus par les contrats de vente sous faculté de rémére et tous autres actes civils,
administratifs et judiciaires translatifs de propriété ou d‟usufruit de biens immeubles a titre
onéreux sont assujettis a un droit de 5%.
Les opérations faites en application de l‟article 2 du décret n° 83-344 du 21 mars 1983,
modifiant certaines dispositions du décret n° 64-15 du 20 janvier 1964, relatives a la liberté

108
des transactions, sont soumises a l‟autorisation préalable du Wali après avis d‟estimation du
service compétent de l‟administration des finances.
Remarque2
Article 258
Modifie pour les articles 59 et 60 de la loi de finances 1986, 44 de la loi de finances 1991, 51
de la loi de finances pour 1994, 33 de la loi de finances 1995, 35 de la loi de finances 1997,
32 de la loi de finances 1999, 26 de la loi de finances 2000 et 8 de la loi de finances
complémentaire pour 2011.
V)- Sont, par ailleurs, exemptes dudit droit de mutation susvisée, les actes portant vente
d‟immeubles ou fractions d‟immeubles a usage principal d‟habitation réalises au titre
d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions définies par la réglementation
relative a la promotion immobilière.
Cette exonération ne bénéficie pas plus d‟une seule fois a la même personne sauf lorsque le
produit de la vente fait l‟objet d‟un réemploi dans l‟acquisition d‟un immeuble ou fraction
d‟immeuble a usage principal d‟habitation réalisé au titre des opérations de promotion
immobilière susvisées.
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Question 197
Est-ce que l‟annulation d‟une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit
d‟enregistrement
Réponse:
En vertu de l‟article 190 du code de l‟enregistrement, l'annulation d‟une promesse de vente,
prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de
mutation (article 190 du CE)
Remarque
PRESCRIPTIONS ET RESTITUTIONS
Section 1
Restitutions
Article 190 du C E
Ne sont pas sujets à restitution les droits régulièrement perçus sur les actes ou contrats
ultérieurement révoqués ou résolus.
En cas de rescision d‟un contrat pour cause de lésion, ou d‟annulation d‟une vente pour cause
de vices caches et au surplus, dans tous les cas ou il y a lieu a annulation, les droits perçus sur
l‟acte annulé résolu ou rescinde ne sont restituables que si l‟annulation, la résolution ou la
rescision a été prononcée par un jugement ou un arrêt passe en force de chose jugée, sauf les
cas prévus par l‟article 205 ci-dessus.
L‟annulation, la révocation, la résolution ou la rescision prononcée, pour quelque cause que
ce soit, par jugement ou arrêt ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de
mutation.
---------------oo00oo----------------
Question 198
Est-ce que les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce sont soumises
à l‟enregistrement
Réponse :
Les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce, communément appelées
locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont, par
conséquent, obligatoirement soumis à l‟enregistrement.
Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de
l’enregistrement, comme suit :
109
- les baux ou location d‟immeuble à usage d‟habitation ainsi que les contrats de sous locations
y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ;
- les autres baux, sont soumis au droit d‟enregistrement suivant la durée du bail :
En effet, les actes portant bail d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage commercial et
les procès verbaux d‟adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement
limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %.
L‟assiette du droit est le prix total de loyer ou de l‟adjudication plus les charges imposées aux
locataires.
Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA.
Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à
titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent
(articles 208, 220 et 222 du C.E)
Remarque
LES MUTATIONS DE JOUISSANCE :
Les baux :
Un bail est un contrat par lequel une personne (bailleur) s‟oblige à fournir à une autre
personne une jouissance temporaire d‟une chose moyennant un prix.
Quelle est la base imposable des baux?
Baux à durée limitée:
Pour les actes portant bail d‟un fonds de commerce, d‟un local à usage commercial à durée
limitée, la valeur soumise au droit proportionnel est calculée sur le prix total du loyer
augmenté des charges.
Baux à vie et baux illimités:
Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur des biens servant à calculer l‟assiette
d‟impôt est déterminée par le capital formé de vingt fois la rente ou le loyer annuel en y
ajoutant toutes les charges augmentatives.
Tandis que pour les baux à vie, la valeur du bien est déterminée par un capital formé de dix
fois le prix et les charges annuelles.
Baux emphytéotiques:
Ce sont des baux conclus pour au moins 18 ans et au plus 99 ans, donnant à bas prix un
immeuble à bail à un locataire qui s‟oblige à des améliorations.
La valeur est déterminée de la même façon que celle des baux à durée limitée.
Quels sont les taux applicables?
- Les actes portant bail ou sous location d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage
professionnel ou commercial dont la durée est explicitement limitée, sont assujettis à un droit
proportionnel de 2% qui peut en aucun cas être inférieur au droit fixe prévu par l‟article
208 du C.E. à savoir 1.500 DA.
- Les baux à vie ou à durée illimitée portant sur les immeubles, sont soumis aux mêmes droits
et taxes que les mutations à titre onéreux de propriété des biens auxquels ils se rapportent.
- Les baux emphytéotiques sont assujettis aux mêmes droits que les baux à durée limitée (CE
article 350).
- Pour les actes translatifs de propriété, de jouissance d‟immeubles situés en pays étranger, ils
sont assujettis à un droit de 3%.
- Les baux à usage commercial ou professionnel ou fonds de commerce à durée limitée sont
assujettis à un droit proportionnel de 2% qui ne peut en aucun cas être inférieur au droit fixe
prévu par l‟article 208 du CE, à savoir 1.500 DA.
- Les baux à titre d‟habitation sont soumis à un droit fixe de 1.500 DA.
- Les droits d‟enregistrement dus à l‟occasion de l‟établissement des actes de concession des
biens domaniaux dans le cadre de la législation en vigueur peuvent être fractionnés et

110
acquittés annuellement à la demande du contribuable, sur la durée de l‟acte de concession.
Dans ce cas, ils sont payables au taux de 3%.
Le taux du droit d‟enregistrement applicable aux contrats dont la durée de concession dépasse
33 ans est de 4%.
Cession et résiliation de baux, sous-baux et cession de droit au bail :
Les cessions et résiliations de baux :
Les cessions et résiliations de baux sont enregistrées au droit fixe de 1.500
DA (CE article 209).
Les sous--baux ou sous--locations :
Les sous-baux ou sous-locations sont assujettis aux mêmes droits que le droit de cession au
bail d‟immeuble.
Cessions de droit au bail d’immeubles :
Assiette et liquidation :
L‟impôt est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant ou la valeur
vénale réelle du droit cédé déterminée par une déclaration estimative des parties, si la
convention ne mentionne qu‟une indemnité inférieure à ladite valeur vénale réelle du droit
cédé (art 221 de la CE).
Le droit ainsi perçue est indépendant de celui qui peut être dû pour la jouissance des biens
loués.
Taux :
Toute cession d‟un droit à un bail ou au bénéfice d‟une promesse de bail portant sur le tout ou
partie d‟immeuble, est soumise à un droit proportionnel de 5% (art 221 du CE).
Exemple 1 :
Soit un contribuable (A) ayant établi avec (B) un acte de location d‟un logement à usage
d‟habitation pour un montant de 180. 000 DA pendant trois ans.
L‟acte est soumis à un droit de 1.500 DA.
Exemple 2 :
Soit un contribuable (X) ayant établi avec monsieur(Y) un acte de location d‟un local à usage
commercial pour un montant de 360.000 DA pendant trois (3) ans. Les dispositions du contrat
obligent le locataire à entreprendre des travaux de réparation dont le montant s‟élève à 72.000
DA.
La liquidation des droits : (360.000 + 72.000) X 2%= 8.640 DA
Exemple 3 :
Soit un contribuable (X) ayant établi avec monsieur(Y) un acte de location à vie d‟un fonds de
commerce pour un montant de 400.000 DA.
Le contrat prévoit que (Y) supportera toutes les impositions au titre de la taxe foncière qui
n‟ont pas été réglées et dont le montant s‟élève à 80.000 DA.
La liquidation des droits : (400.000 + 80.000) X 10X 5% = 240.000 DA
---------------oo00oo----------------
Question 199
Quel est le régime d‟imposition des ventes de meubles ?
Réponse:
Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit
proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E).
Remarque
Vente de meubles :
Les ventes de meubles peuvent avoir lieu sous la forme de ventes publiques ou de gré à gré.
Quel est le régime d’imposition ?
Le code de l’enregistrement prévoit trois régimes d’imposition :

111
- un régime général;
- un régime particulier;
- autres régimes énumérés par la loi.
Le régime général :
Les ventes publiques de meubles et les ventes de gré à gré, si elles sont constatées par un acte,
sont soumises obligatoirement à la formalité de l‟enregistrement moyennant le paiement d‟un
droit de 5%.
Le régime particulier applicable à la cession de fonds de commerce ou de clientèle :
Le fond de commerce est une «universalité» comportant des éléments incorporels (clientèle,
droit au bail, achalandage, nom commercial, brevets, licences, marques,...) et corporels
(matériel, agencement, marchandises).
Quel est le droit exigible ?
Actuellement, les cessions de fonds de commerce et de clientèle donnent lieu au paiement
d‟un droit de 5% (C.E article 228).
Les marchandises neuves peuvent bénéficier du droit réduit de 2,5%, si elles répondent à trois
conditions :
-être cédées à titre onéreux au même acquéreur de fonds dont elles dépendent;
-faire l‟objet d‟une stipulation d‟un prix particulier dans l‟acte;
-être estimées, article par article, dans un état distinct en trois exemplaires, déposés au bureau
où la formalité est requise.
Comment est déterminée votre assiette ?
Comme en matière immobilière la valeur imposable est déterminée par l‟estimation du prix
augmenté des charges ou sur la valeur vénale, si elle est supérieure.
Autres régimes :
Les ventes de meubles soumises au droit de 2,5% :
Les ventes de meubles et marchandises qui sont faites après faillite, règlement judiciaire et
réhabilitation;
- les ventes publiques d‟objets donnés en gage;
- les ventes opérées sur les warrants agricoles et hôteliers;
- les ventes de récolte sur pied, instruments et autres objets mobiliers dépendant d‟une
exploitation agricole;
- les actes ou procès-verbaux de ventes de marchandises avariées par suite d‟événements de
mer et de débris de navires naufragés;
- les ventes de gré à gré de produits forestiers;
Ce droit est perçu sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.
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Question 200
Quel est le taux du droit d‟enregistrement dû pour les cessions d‟immeubles ?
Réponse:
Les cessions d‟immeubles sont soumises à un droit de 5 %.
Ce droit frappe toutes les transmissions à titre onéreux de propriété ou d‟usufruit (article 252
du CE)
Remarque
Exemple:
Acte de vente à enregistrer, établi par le notaire, maître (x), dont l‟étude notariale est située à
TENES, le 05 Mai 2014.
Désignation des parties :
Monsieur HADJ Mohamed, né le 10 Mars 1931 à Alger, demeurant à Alger,
05 Rue 1er Novembre, EL-ROSTOMIA, Dely Ibrahim.

112
Vendeur d‟une part..
Monsieur Abdellah, né le 30 Octobre 1950 à Bejaia, fonctionnaire, demeurant
à Alger, 12 Rue, de la Liberté Alger.
Acquéreur d‟autre part.
Objet de la vente et origine de la propriété:
L‟immeuble, objet de la présente vente dont la désignation ci- dessous, appartient à
L‟office de la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI).
Désignation :
Les locaux à usage d‟habitation sont situés à Alger commune de Dely-Ibrahim, cité
Chevalley,
bt n° 05.
Ils consistent en un appartement F4, d‟une superficie globale de 80 M2.
Date d’entrée en jouissance:
C‟est la date de l‟établissement de l‟acte.
Charges et conditions :
Les parties s‟obligent à respecter les clauses et conditions du présent contrat de vente qu‟ils
déclarent connaître.
L’acquéreur prend à sa charge les frais suivants:
- Les travaux de voirie : 2.000 DA.
L‟impôt foncier au titre de l‟année 2013 : 1.200 DA.
Quant au vendeur, il supporte les charges suivantes:
- Les honoraires du notaire : 15.000 DA.
- Commission à payer à l‟agence de publicité 8.000 DA.
Prix :
Le contrat de vente est conclu sur la base d‟un prix de 1.800.000 DA
- L‟acte de vente doit être enregistré au plus tardle 05 juin 2014 (délai d‟un mois à compter de
son établissement).
- Le bureau compétent: bureau de la situation de l‟étude notariale, soit l‟inspection
d‟enregistrement de TENES.
Liquidation des droits:
La base d‟imposition est constituée par le prix du bien, auquel il faut ajouter les charges dites
augmentatives du prix, c‟est à dire les avantages indirects procurés au vendeur.
Dans le cas d‟espèce, il s‟agit de l‟impôt foncier afférent à l‟année 2013.
A cette base, il faut déduire néanmoins les honoraires du notaire, car ils sont supportés par le
vendeur, alors qu‟ils incombent à l‟acquéreur.
La base d’imposition est constituée par :
(1.800.000 DA + 1.200 DA) - 15.000 DA = 1.786.200 DA.
Impôt dû: 1.786.200 x 5 % = 89 310 DA
N. B :
Les parties sont solidaires pour le paiement des droits dûs (C.E. Art. 91)
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Question 201
Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre onéreux
?
Réponse:
Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées
sur les mutations à titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre
onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les
parties à l‟acte.

113
En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le
paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du CE).
Remarque1
Article 112
Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées
sur les mutations a titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations a titre
onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les
parties a l‟acte.
Remarque2
LES MUTATIONS À TITRE ONÉREUX :
Les mutations à titre onéreux sont les transmissions opérées moyennant la fourniture d‟une
contre partie par le nouveau possesseur à l‟ancien.
Les mutations peuvent avoir pour objet :
- La toute propriété
- L‟usufruit ou la nue-propriété
- La jouissance
LES MUTATIONS EN TOUTE PROPRIÉTÉ :
La Vente :
La vente est un contrat par lequel le vendeur s‟oblige à transférer la propriété d‟une chose ou
tout autre droit patrimonial à l‟acheteur qui doit lui en payer le prix (code civil art. 351).
Vente d‟immeubles:
Les immeubles sont considérés traditionnellement comme l‟élément principal du patrimoine.
Ils concernent, essentiellement, les propriétés bâties et non bâties (constructions et terrains).
La vente d’immeubles est soumise à des formalités légales :
- double formalité : enregistrement à l‟inspection des impôts et publication de la vente à la
conservation des hypothèques.
Cette publication donne lieu à la perception d‟une taxe dite de publicité foncière, au taux de
1% (C.E article 353 - 2°);
- vente par acte notarié (acte authentique);
- obligation de paiement à la vue et entre les mains du notaire, du un cinquième (1/5) du prix
de la mutation.
Cette obligation concerne aussi les actes portant mutation à titre onéreux de la pleine
propriété, de la nue-propriété ou l‟usufruit de fonds de commerce ou de clientèle.
Quel est le champ d’application relatif à la vente d’immeubles ?
Le droit d‟enregistrement frappe non seulement les transmissions à titre onéreux de propriété
ou l‟usufruit d‟immeubles, mais également tout acte qui, même sans revêtir la forme d‟une
vente n‟en emporte pas moins transmission à titre onéreux de propriété.
Comment est déterminée l’assiette de votre imposition ?
La valeur servant à déterminer l‟assiette de l‟impôt est déterminée par le prix exprimé dans
l‟acte, en y ajoutant toutes les charges augmentatives, ainsi que toutes les indemnités au
profit du cédant. Toutefois, l‟administration fiscale peut taxer la valeur vénale si, lors du
contrôle, elle apparaît supérieure.
Les charges augmentatives :
Ne constituent pas des charges augmentatives du prix et ne sont pas soumises au droit de
mutation, les obligations mises à la charge de l‟acquéreur et qui lui incombent légalement
d‟une part, et les diverses obligations qui grèvent directement l‟immeuble d‟autre part.
Charges incombant normalement à l’acquéreur :
- les frais d‟acte (honoraires du notaire, droit d‟enregistrement et de timbre, la délivrance de la
grosse à l‟acquéreur);

114
- les frais postérieurs à la vente (publication à la conservation foncière, impôts et assurances
dus à compter de l‟entrée en possession de l‟acquéreur);
- commission réglée à l‟intermédiaire (engagée par l‟acquéreur).
Charges grevant directement l’immeuble :
- servitude ou services fonciers;
- travaux devant profiter directement au fonds.
Les charges à déduire du prix :
Pour la liquidation de l‟impôt, il y a lieu de déduire du prix les charges incombant
normalement à l‟acquéreur et que le vendeur s‟engage à exécuter en ses lieux et places.
Il y a lieu donc de déduire de l’assiette des droits, les frais et loyaux coûts du contrat tels
que:
- Honoraires du notaire rédacteur de l‟acte.
- Droit d‟enregistrement pour fixer la somme qui revient définitivement au vendeur, il faut
tenir compte des droits et taxes à payer par le vendeur à la décharge de l‟acquéreur par
l‟opération suivante:
Somme imposable = X x 100 100+5
On considère dans ce cas que le total des droits est de 5% et que (X) est le prix stipulé après
déduction des frais autres que les droits.
Quel est le taux applicable?
Les ventes d‟immeubles sont généralement soumises à un droit proportionnel de 5%.
Cependant, pour que ce droit soit exigible, il faut que la vente soit parfaite et qu‟elle
produise des effets certains et actuels.
Exemple:
Acte de vente à enregistrer, établi par le notaire, maître (x), dont l‟étude notariale est située à
TENES, le 05 Mai 2014.
Désignation des parties :
Monsieur HADJ Mohamed, né le 10 Mars 1931 à Alger, demeurant à Alger,
05 Rue 1er Novembre, EL-ROSTOMIA, Dely Ibrahim.
Vendeur d‟une part..
Monsieur Abdellah, né le 30 Octobre 1950 à Bejaia, fonctionnaire, demeurant
à Alger, 12 Rue, de la Liberté Alger.
Acquéreur d‟autre part.
Objet de la vente et origine de la propriété:
L‟immeuble, objet de la présente vente dont la désignation ci- dessous, appartient à
L‟office de la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI).
Désignation :
Les locaux à usage d‟habitation sont situés à Alger commune de Dely-Ibrahim, cité
Chevalley, bt n° 05.
Ils consistent en un appartement F4, d‟une superficie globale de 80 M2.
Date d’entrée en jouissance:
C‟est la date de l‟établissement de l‟acte.
Charges et conditions :
Les parties s‟obligent à respecter les clauses et conditions du présent contrat de vente qu‟ils
déclarent connaître.
L’acquéreur prend à sa charge les frais suivants:
- Les travaux de voirie : 2.000 DA.
L‟impôt foncier au titre de l‟année 2013 : 1.200 DA.
Quant au vendeur, il supporte les charges suivantes:
- Les honoraires du notaire : 15.000 DA.
- Commission à payer à l‟agence de publicité 8.000 DA.

115
Prix :
Le contrat de vente est conclu sur la base d‟un prix de 1.800.000 DA
- L‟acte de vente doit être enregistré au plus tardle 05 juin 2014 (délai d‟un mois à compter de
son établissement).
- Le bureau compétent: bureau de la situation de l‟étude notariale, soit l‟inspection
d‟enregistrement de TENES.
Liquidation des droits:
La base d‟imposition est constituée par le prix du bien, auquel il faut ajouter les charges dites
augmentatives du prix, c‟est à dire les avantages indirects procurés au vendeur.
Dans le cas d‟espèce, il s‟agit de l‟impôt foncier afférent à l‟année 2013.
A cette base, il faut déduire néanmoins les honoraires du notaire, car ils sont supportés par le
vendeur, alors qu‟ils incombent à l‟acquéreur.
La base d’imposition est constituée par :
(1.800.000 DA + 1.200 DA) - 15.000 DA = 1.786.200 DA.
Impôt dû: 1.786.200 x 5 % = 89 310 DA
N. B :
Les parties sont solidaires pour le paiement des droits dûs (C.E. Art. 91)
Quelle sont les acquisitions immobilières exonérées ?
Elles sont limitativement énumérées par le code de l’enregistrement. On peut citer pour
l’essentiel
- les acquisitions immobilières effectuées en vue de la création nouvelle d‟une activité
industrielle par les jeunes promoteurs d‟investissements éligibles à l‟aide du fonds national de
soutien à l‟emploi des jeunes ou du « Fonds national de soutien au micro- crédit » ou de la «
Caisse nationale d‟assurance chômage »;
- les acquisitions immobilières faites par les organismes publics, habilités en matière
d‟aménagement foncier;
- les acquisitions faites par les sociétés mutualistes et les associations culturelles;
- les opérations immobilières d‟achat effectuées en vue de l‟aménagement des zones à
urbaniser par priorité, par les collectivités locales;
- les ventes faites au profit des épargnants par l‟office de promotion et de gestion immobilière
de wilaya;
- les ventes de biens domaniaux;
- les ventes de terrains provenant d‟une opération de lotissement, aménagés et aptes à
recevoir une construction à usage principal d‟habitation;
- les mutations de biens d‟équipement ou d‟immeubles professionnels rétrocédés par le crédit
bailleur au profit du preneur lors de la levée d‟option d‟achat par ce dernier au titre de cette
rétrocession, dans le cadre d‟un contrat de crédit-bail de type lease back.
1.2. Vente de meubles :
Les ventes de meubles peuvent avoir lieu sous la forme de ventes publiques ou de gré à gré.
Quel est le régime d’imposition ?
Le code de l’enregistrement prévoit trois régimes d’imposition :
- un régime général;
- un régime particulier;
- autres régimes énumérés par la loi.
Le régime général :
Les ventes publiques de meubles et les ventes de gré à gré, si elles sont constatées par un acte,
sont soumises obligatoirement à la formalité de l‟enregistrement moyennant le paiement d‟un
droit de 5%.
Le régime particulier applicable à la cession de fonds de commerce ou de clientèle :

116
Le fond de commerce est une «universalité» comportant des éléments incorporels (clientèle,
droit au bail, achalandage, nom commercial, brevets, licences, marques,...) et corporels
(matériel, agencement, marchandises).
Quel est le droit exigible ?
Actuellement, les cessions de fonds de commerce et de clientèle donnent lieu au paiement
d‟un droit de 5% (C.E article 228).
Les marchandises neuves peuvent bénéficier du droit réduit de 2,5%, si elles répondent à trois
conditions :
-être cédées à titre onéreux au même acquéreur de fonds dont elles dépendent;
-faire l‟objet d‟une stipulation d‟un prix particulier dans l‟acte;
-être estimées, article par article, dans un état distinct en trois exemplaires, déposés au bureau
où la formalité est requise.
Comment est déterminée votre assiette ?
Comme en matière immobilière la valeur imposable est déterminée par l‟estimation du prix
augmenté des charges ou sur la valeur vénale, si elle est supérieure.
Autres régimes :
Les ventes de meubles soumises au droit de 2,5% :
Les ventes de meubles et marchandises qui sont faites après faillite, règlement judiciaire et
réhabilitation;
- les ventes publiques d‟objets donnés en gage;
- les ventes opérées sur les warrants agricoles et hôteliers;
- les ventes de récolte sur pied, instruments et autres objets mobiliers dépendant d‟une
exploitation agricole;
- les actes ou procès-verbaux de ventes de marchandises avariées par suite d‟événements de
mer et de débris de navires naufragés;
- les ventes de gré à gré de produits forestiers;
Ce droit est perçu sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.
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Question 202
Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre
onéreux ?
Réponse
Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées
sur les mutations à titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre
onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les
parties à l‟acte.
En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le
paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du CE).
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Question 203
Quel est le taux du droit d‟enregistrement dû pour les cessions d‟immeubles ?
Réponse
Les cessions d‟immeubles sont soumises à un droit de 5 %. Ce droit frappe toutes les
transmissions à titre onéreux de propriété ou d‟usufruit (article 252 du CE)
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Question 204
Quel est le régime d‟imposition des ventes de meubles ?
Réponse

117
Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit
proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E).
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Question 205
Est-ce que les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce sont soumises
à l‟enregistrement ?
Réponse
Les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce, communément
appelées locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont,
par conséquent, obligatoirement soumis à l‟enregistrement.
Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de
l’enregistrement, comme suit :
- les baux ou location d‟immeuble à usage d‟habitation ainsi que les contrats de sous locations
y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ;
- les autres baux, sont soumis au droit d‟enregistrement suivant la durée du bail :
En effet, les actes portant bail d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage commercial et
les procès verbaux d‟adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement
limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %.L‟assiette du droit est le prix total de
loyer ou de l‟adjudication plus les charges imposées aux locataires.
Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA.
Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à
titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent
(articles 208, 220 et 222 du C.E)
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Question 206
Quelles sont les actes notariés soumis à l‟obligation de libérer entre les mains du notaire du
(1/5) du montant de la transaction ?
Réponse
Dans les actes notariés portant mutation a titre onéreux de la pleine propriété, de la nue-
propriété ou l‟usufruit d‟immeubles ou de droits immobiliers, ainsi que de fonds de commerce
ou de clientèle, la moitié (1/2) du prix de la mutation doit être libéré obligatoirement.
Le paiement à la vue et entre les mains du notaire rédacteur de l‟acte est également obligatoire
dans tous les partages ou tous actes ou opérations ayant pour effet d‟attribuer, de quelque
manière que ce soit, à un associe ou à un tiers la pleine propriété, la nue-propriété ou
l‟usufruit d‟immeubles ou de fonds de commerce dépendant de l‟actif d‟une société.
Ces dispositions s‟appliquent également aux actes portant cession d‟actions ou de parts
sociales et aux actes constitutifs ou modificatifs des sociétés à l‟exception des actes ou
opérations portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves, de bénéfices
et de contrats de constitution de société à capital étranger, sous réserve de présentation au
notaire d‟une attestation de dépôt d‟avances auprès d‟une banque agréée.
Toutefois, les actes notariés qui n‟entrainent pas un flux financier en numéraire ne sont pas
concernés par cette obligation (article 256 du CE).
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Question 207
Est-ce que l‟annulation d‟une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit
d‟enregistrement ?
Réponse

118
En vertu de l‟article 190 du code de l‟enregistrement, l'annulation d‟une promesse de vente,
prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de
mutation (article 190 du CE)
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Question 208
Quel est le droit d‟enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir
par les promoteurs immobiliers ?
Réponse
Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit
proportionnel de 5 %.
Toutefois, les opérations de vente d‟immeubles ou fraction d‟immeubles à usage principal
d‟habitation réalisés au titre d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions
définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits
d‟enregistrement (articles 252 et 258/V du CE).
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Question 209
Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la
formalité d‟enregistrement ?
Réponse
Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés
d‟opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées.
Ces derniers peuvent être présentés à l‟enregistrement en la forme sous seing privé.
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Question 210
Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des
opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre
onéreux?
Réponse
L‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de
transaction.
Dans le cas d‟espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l‟acte à savoir,
l'AADL. Articles 258 VII et 271 du CE
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Question 211
Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing
privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce?
Réponse
Conformément au principe régissant la formalité d‟enregistrement, qui permet la présentation
volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la
possibilité d‟enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les
opérations de nantissement de fonds de commerce.
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Question 212
Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ?
Réponse

119
Au regard de l‟article 38 du code de l‟enregistrement, les impositions établies après le décès
d‟un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt,
constituent une dette déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de
mutation par décès (article 38 du CE).
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Question 213
Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux donations ?
Réponse
Les droits d‟enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %.
Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient
de l‟exonération du droit d‟enregistrement.
Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits
d‟enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE).
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Question 214
Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux mutations par décès ?
Réponse
Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à
chaque ayant droit.
Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux.
Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d‟actifs immobilises d‟une entreprise, lorsque les
cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation.
Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères
des droits de mutation par décès sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt
ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CE).
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Question 215
Quel est le droit d‟enregistrement applicable pour un acte de partage à l‟amiable ?
Réponse
Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et
coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu‟il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%,
liquidé sur l‟actif net partagé.
Article 244 du CE
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Question 216
Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ?
Réponse
Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les
retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du
CE).
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Question 217
Quel est le droit d‟enregistrement applicable en cas d‟échanges d‟immeubles ?
Réponse
Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d‟un
seul lot, si les lots échangés sont d‟égale valeur.

120
S‟il y a soulte ou plus-value d‟un lot sur l‟autre, le droit applicable aux mutations à titre
onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE)
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Question 218
Quel est le taux applicable, en matière de droits d‟enregistrement, aux actes portant
constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ?
Réponse
Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne
contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres
personnes ou prise en charge d‟un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit
ne puisse être inférieur a 1.000DA.
Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et
supérieur à 300.000 DA. Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du CE).
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Question 219
Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves
d‟une société ?
Réponse
Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation de bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%.
Toutefois, ce droit d‟apport en société est exigible au taux de 0,5 %, sans que ce droit ne
puisse être inférieur à 1.000DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont
déjà supporté l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du CE).

121
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(07)
IMPOT FORFAITAIRE
UNIQUE
Question 220
Quelles sont les personnes soumises au régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU) ?
Réponse
Le régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU) concerne les personnes physiques ou morales
ainsi que les sociétés et coopératives exerçant une activité industrielle ,commerciale,
artisanale ou non commerciale dont le chiffre d‟affaires annuel ne dépasse pas trente millions
de dinars(30.000.000 DA) (art 282 ter du CIDTA)
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Question 221
Les promoteurs d‟investissement éligibles à « l‟ANDI » peuvent –ils être soumis à l‟IFU ?
Réponse
Le régime de l'IFU a été étendu pour les promoteurs d'investissement exerçant des activités ou
projets, éligibles à " l‟ANSEJ" ou à "l‟ANGEM" ou à "la CNAC" dès lors que leurs chiffres
d‟affaires n‟excèdent pas 30 000 000DA. Ainsi, Les promoteurs d‟investissement qui sont
éligibles à « l‟ANDI » demeurent soumis au régime du réel (art 282 ter du CIDTA).
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Question 222
Quelle est la déclaration fiscale devant être souscrite par les personnes soumises à l‟IFU ?
Réponse
Les contribuables soumis au régime de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) sont tenus de
souscrire et de faire parvenir à l‟inspecteur des impôts du lieu d‟implantation de l‟activité, une
déclaration prévisionnelle dont le modèle est fixé par l‟administration fiscale.
Cette déclaration doit être souscrite entre le 1er et le 30 juin de chaque année (art 1er du
CPF).
Aussi, ces contribuables peuvent souscrire leur déclaration prévisionnelle pour l‟exercice
2017 et procéder au paiement intégral des droits dus au cours de la période allant
du 1er janvier au 30 juin 2017.
---------------oo00oo----------------
Question 223
Comment doivent procéder les personnes soumises à l‟IFU, au cas où le chiffre d‟affaires
déclaré sur l‟imprimé initiale (série G12) est différent de celui réalisé réellement ?
Réponse
Pour cette situation, deux cas de figure peuvent se présenter :
- Lorsque le CA réalisé par le contribuable est inférieur au CA prévisionnel et que cette
situation résulte d'événement exceptionnels tels que:
L‟incapacité d‟exercer ou une conjoncture défavorable, le service de gestion sur présentation
du contribuable de justifications probantes prendra en considération la baisse des CA sur les

122
droits IFU déjà acquittés .La différence constitue un crédit d'impôt qui s'impute sur l'IFU
prévisionnel de l'exercice suivant ;
- Lorsque le CA réalisé est supérieur au CA prévisionnel déclaré au titre de l‟année N, les
personnes soumises à l‟IFU doivent déposer une déclaration complémentaire (série G12 ter),
à titre de régularisation, entre le 20 janvier et le 15 février de l‟année N+1, à ce titre :
- Si le chiffre d'affaires réalisé en N est supérieur à celui porté sur la déclaration
Prévisionnelle, l‟écart est soumis à l'IFU avec paiement spontané des droits ;
- Si le chiffre d'affaires réalisé en N dépasse le seuil de l'IFU, l'écart est soumis à l'IFU avec
paiement spontané des droits et reversement du contribuable au régime du réel à compter de
l'année concernée tout en informant le contribuable de la dénonciation du régime du forfait.
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Question 224
Quelles sont les modalités de déclaration et de paiement applicables aux nouveaux
contribuables ?
Réponse
Les nouveaux contribuables sont tenus de souscrire la déclaration prévisionnelle (Série G12
bis) et de s'acquitter spontanément du montant intégral de I'IFU dû avant le 31décembre de
l‟année du début de leur activité.
Le non-respect du délai de déclaration et de versement de l‟FU entraine l'application des
majorations (pénalités d'assiette + pénalités de recouvrement) prévues par la législation
fiscale en vigueur.
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Question 225
Quelle est la procédure à suivre, en cas où l‟administration fiscale constate des insuffisances
de déclarations après le dépôt d‟une déclaration complémentaire ?
Réponse
Lorsque l'administration fiscale constate, postérieurement à la souscription de la déclaration
complémentaire, des insuffisances de déclaration sur la base d'éléments ou d'informations en
sa possession (recoupements - PV de constat….).
Cette dernière procède à la rectification de la base initialement déclarée par le contribuable.
Cette régularisation doit s'opérer dans le cadre du respect de la procédure contradictoire
prévue par les dispositions de l'article 19 du CPF ( envoi notification initiale- respect du délai
de 30 jours accordés au contribuable pour formuler ses observations- notification définitive-
émission de rôle de régularisation).
Les redressements sont établis en matière d'IFU, assortis des sanctions fiscales pour
insuffisance de déclaration prévues à l'article 193 du CIDTA.
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Question 226
Les contribuables soumis à l‟IFU peuvent t-ils opter pour le régime du réel ?
Réponse
Les contribuables soumis à l‟IFU peuvent opter pour le régime du réel sur demande à déposer
au niveau du service gestionnaire compétent .Cette demande est (art 3 du CPF):
- A déposer avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les contribuables
désirent appliquer le régime du bénéfice réel.
- Valable et irrévocable pour une durée de 3 ans (la dite année et les deux années suivantes) ;
- Reconduite tacitement par période de trois ans.

123
Les contribuables qui désirent renoncer à l‟option doivent notifier leur choix à
l‟administration fiscale avant le 1er février de l‟année suivant la période au cours de laquelle
ladite option a été exercée ou reconduite tacitement.
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Question 227
Quelles sont les différentes modalités de paiement de l‟IFU ? et les imprimés devant être
utilisés par les contribuables ?
Réponse
La législation fiscale en vigueur prévoit deux modalités de versement du montant de l‟IFU,
selon le choix des contribuables concernés : un paiement intégral et un paiement
fractionné (article 365 du CIDTA).
Paiement intégral:
L‟IFU est payé dans sa totalité lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle (série G12) qui
sert également de bordereau avis de versement de cet impôt ;
Paiement fractionné:
Si le contribuable opte pour le paiement fractionné, il doit s‟acquitter de 50% du montant total
annuel de l‟IFU, à la date du dépôt de la déclaration prévisionnelle (série G12) au moyen de
celle-ci qui sert également de bordereau de versement de cet impôt.
Les 50% restant sont acquittés suivant deux versements égaux respectivement du 01er au 15
septembre, et du 1er au 15 décembre de l’année au moyen du bordereau avis de versement
fractionné de l‟IFU (série G50 bis) .

Le tableau ci après reprend les différentes déclarations fiscales devant être souscrites par les
contribuables IFU:

Déclarations Série Objet

Délais

- indication des CA
prévisionnels.
Déclaration des G12 Entre le 01 et le 30 juin indication des salaires
CA de l'année. versés au titre de l'année N
prévisionnels -1.
*Paiement spontané du
montant intégral ou 50%
de l'lFU en cas d'option
pour le paiement
fractionné.
Déclaration des *lndication des CA
CA prévisionnels.
G12 bis Au plus tard le 30 *lndication des salaires
Prévisionnels décembre de l'année. versés au titre de la période
d'activité.
(les nouveaux *Paiement spontané du
contribuables) montant intégral de l‟IFU.
Si CA réalisé > CA

124
Entre le 20 janvier et le prévisionnel :
Déclaration des G12 ter 15 février de l'année N *Indication des CA
CA +1 réalisés.
complémentaires *paiement spontané du
montant intégral de l'IFU
complémentaire.
bordereau avis G 50 bis
de versement *1ère tranche du 01 au
fractionné de 15 septembre de l'année Les 50% de l'IFU restant
l‟IFU sont fractionnés et payés en
*2éme tranche du 01 au deux parts égales (25%
15 décembre chacune)
bordereau avis G 50 ter Au plus tard le 20 du *indication du montant
de versement de mois qui suit le total des salaires versés.
l‟IRG /salaire trimestre *indication des retenues
civil considéré lRG/salaires opérées.

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Question 228
Les contribuables soumis à l‟IFU bénéficiant des dispositifs d‟aide à l‟emploi sont – ils
dispensés des obligations déclaratives ?
Réponse
Les contribuables bénéficiant des dispositifs d‟aide à l'emploi (ANSEJ – CNAC -ANGEM)
exonérés de l'IFU, ne sont pas dispensés des obligations déclaratives. En effet, ces derniers
sont tenus de produire :
- une déclaration prévisionnelle (série G12) sans paiement des droits correspondants ;
- une déclaration complémentaire (série G12 ter) lorsque leur chiffre d'affaires excède le
montant indiqué dans leur déclaration prévisionnelle.
Cet écart déclaré ne donne lieu à aucun paiement de droit.
- une déclaration (série G 50 ter) bordereau avis de versement de l‟IRG /salaire, d‟opérer et
de reverser les retenues IRG/Salaires, si ces contribuables bénéficiant de l'exonération IFU
emploient des salariés.
Ils sont, par contre, soumis à un minimum d'imposition de 5.000 DA conformément aux
dispositions de l'article 282 octiés du CIDTA (à savoir 50% du minimum d'imposition prévu
pour les autres contribuables soumis à l‟IFU).
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Question 229
Quel sont les avantages fiscaux prévus en matière d‟IFU ?
Réponse
Les exonérations prévues par la législation fiscale en vigueur, en matière de l‟IFU, sont celles
énoncées ci après :
Des exonérations permanentes, au profit des:
- Entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les
structures qui en dépendent;
-Artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d‟artisanat d‟art, ayant souscrit à
un cahier des charges dont les prescriptions sont fixées par voie réglementaire ;
- les troupes théâtrales au titre des montants des recettes réalisées.
Des exonérations temporaires, au profit des :

125
- promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi« Fonds National de Soutien à
l‟Emploi des Jeunes », « Fonds National de Soutien au Micro Crédit », « Caisse Nationale
d‟assurance Chômage », pendant une période de trois (3) ans, à compter de la date de la mise
en exploitation.
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par
voie réglementaire, la période d‟exonération est portée à six (6) années à compter de la mise
en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d‟investissements
s‟engagent à recruter au moins trois (3) employés à durée indéterminée. Le non respect des
engagements lies au nombre d‟emplois créés entraine le retrait de l‟agrément et le rappel des
droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
-Activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés et des
activités de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets
recyclables, au titre des deux premières années d‟activités.
Des abattements temporaires:
A l‟issue de la période d‟exonération, ces activités bénéficient d‟un abattement sur l‟IFU dû et
ce, pendant les trois premières années d‟imposition.
Cet abattement se présente comme suit :
-1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ;
- 2ème année d‟imposition : un abattement de 50% ;
- 3ème année d‟imposition : un abattement de 25%.
Toutefois, les contribuables relevant du régime de l‟impôt forfaitaire unique demeurent
assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 10.000 DA prévu par la législation en
vigueur. Ce montant est ramené à 5.000 DA pour les promoteurs éligibles aux dispositifs
d‟aide à l‟emploi : ANSEJ, CNAN et ANGEM.
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Question 230
Quels sont les obligations comptables devant être remplies par les personnes soumises à
l‟IFU ?
Réponse
Il est fait obligation aux contribuables soumis à l‟IFU de tenir, et de présenter à toute
réquisition, un registre côté et paraphé par l‟inspecteur récapitulant par année le détail des
achats, appuyé des factures et de toutes pièces justificatives.
Ils doivent tenir dans les mêmes conditions un registre des ventes.
Pour ceux qui exercent une activité de prestation de services, ils sont tenus d‟avoir un livre
journal côté et paraphé présentant le détail de leurs recettes professionnelles (recettes et
dépenses).
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Question 231
Le chiffre d‟affaires prévisionnelle et complémentaire doivent –t-ils être justifiés
comptablement ?
Réponse
Dans le cas où le chiffre d‟affaires de la déclaration prévisionnelle et celui de la déclaration
complémentaire n'est pas justifié par la tenue des registres obligatoires des livres
comptables ou que ces documents ne sont pas régulièrement tenus, le service d'assiette
considère, en conséquence, que les éléments déclarés comme non probants et procède à la
régularisation qui s'impose.
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Question 232
Est-il permit aux contribuables soumis à l‟IFU de facturer la TVA ?
Réponse
En vertu de la législation fiscale en vigueur, les contribuables placés sous le régime de l‟IFU
ne peuvent pas mentionner la TVA sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les
sanctions prévues à l‟article 114 du CTCA.
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Question 233
Quelle est la sanction prévue dans le cas où la déclaration prévisionnelle est souscrite
tardivement ?
Réponse
Dans le cas où la déclaration prévisionnelle est souscrite tardivement, les pénalités d‟assiette
indiquées par les dispositions de l‟article 192 du CIDTA sont applicables.
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Question 234
Quelle est la sanction prévue en cas de défaut de souscription de la déclaration
prévisionnelle dans le délai réglementaire?
Réponse
Dans le cas où le contribuable ne souscrit pas sa déclaration prévisionnelle dans le délai
imparti (entre le 20 janvier et le 15 février de l'année N +1), le service d'assiette adresse
une mise en demeure au contribuable défaillant pour régulariser sa situation fiscale, à ce titre
deux situations peuvent se présenter :
- Le contribuable souscrit sa déclaration prévisionnelle, dans ce cas les services procèdent à
l'application des pénalités pour dépôt tardif de la déclaration (art 402 du CIDTA) ;
- Le contribuable ne répond pas à la mise en demeure qui lui a été signifiée, dans ce cas les
services procèdent à une taxation d'office en respectant la procédure contradictoire prévue par
l'article 19 du CPF (envoi notification initiale - respect du délai de 30 jours accordé au
contribuable pour formuler ses observations- notification définitive – émission de rôle de
régularisation) avec application des pénalités d‟assiette prévues par les dispositions de l'article
192 du CIDTA.
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Question 235
Quelle est la sanction prévue en cas de souscription de la déclaration prévisionnelle dans le
délai réglementaire sans verser les droits dus ?
Réponse
Dans le cas où le contribuable IFU souscrit sa déclaration dans le délai imparti sans procéder
spontanément au paiement des droits dus, le receveur des impôts procède à l'enclenchement
de l'action en recouvrement des droits dus avec application des seules pénalités de retard.
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Question 236
Quelle est la sanction prévue en cas de non respect de l‟engagement à recruter au moins trois
employés à durée indéterminée par des contribuables soumis à l‟IFU bénéficiant des
dispositifs d‟aide à l‟emploi ?
Réponse
En application de l'article 282 octiès du CIDTA, le non-respect de l‟engagement des
contribuables IFU exonérés consistant à recruter au moins trois employés à durée

127
indéterminée (pour bénéficier de 2 ans de plus d‟exonération) entraine le rappel des droits qui
auraient dû être acquittés et cela après retrait de l‟agrément.
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Question 237
Quelles sont les personnes soumises au régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU)?
Réponse
Le régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU) concerne les personnes physiques ou morales
ainsi que les sociétés et coopératives exerçant une activité industrielle ,commerciale,
artisanale ou non commerciale dont le chiffre d‟affaires annuel ne dépasse pas trente millions
de dinars (30.000.000 DA) (art 2852 ter du CIDTA)
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Question 238
Les promoteurs d‟investissement éligibles à « l‟ANDI » peuvent –ils être soumis à l‟IFU ?
Réponse
le régime de l'IFU a été étendu pour les promoteurs d'investissement exerçant des activités ou
projets, éligibles à " l‟ANSEJ" ou à "l‟ANGEM" ou à "la CNAC" dès lors que leurs chiffres
d‟affaires n‟excèdent pas 30 000 000DA. Ainsi, Les promoteurs d‟investissement qui sont
éligibles à « l‟ANDI » demeurent soumis au régime du réel (art 282 ter du CIDTA).
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Question 239
Quelle est la déclaration fiscale devant être souscrite par les personnes soumises à l‟IFU ?
Réponse
Les contribuables soumises au régime de l‟IFU sont tenues de souscrire la déclaration série
G12, fournie par l‟administration, avant le 1er Février de chaque année conformément aux
dispositions de l‟article 1 du CPF.A titre tout à fait exceptionnel et pour l‟année 2016, le délai
de dépôt de cette déclaration est prorogé jusqu‟au 31 mars 2016.
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Question 240
Comment doivent procéder les personnes soumises à l‟IFU, au cas où le chiffre d‟affaires
déclaré sur l‟imprimé initiale (série G12) est différent de celui réalisé réellement ?
Réponse
Pour cette situation, deux cas de figure peuvent se présenter :
- En cas de réalisation d‟un chiffre d‟affaires inférieur à celui déclaré initialement, le
contribuable est invité à introduire une requête contentieuse en justifiant l‟écart déclaré.
- En cas de réalisation d‟un chiffre d‟affaires dépassant celui déclaré au titre de l‟année N , les
personnes soumises à l‟IFU doivent déposer une déclaration complémentaire série G12 ,à titre
de régularisation, entre le 15 et le 30 janvier de l‟année N+1 et de payer l‟impôt y afférent en
seul versement , sans application de pénalités. Si aucune régularisation n‟a été opérée par le
contribuable, l'administration fiscale se réserve le droit de rectifier le chiffre d‟affaires déclaré
initialement en possession d‟éléments constatant l‟insuffisance des bases déclarées. Ainsi, la
nouvelle base sera retenue pour la rectification de celle déclarée par le contribuable avec
application des pénalités réglementaires.
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Question 241
Les contribuables soumis à l‟IFU peuvent t-ils opter pour le régime du réel ?
Réponse

128
Les contribuables soumis à l’IFU peuvent opter pour le régime du réel sur demande à
déposer au niveau du service gestionnaire .Cette demande est :
- A déposer avant le 1er février de l'année ;
- valable et irrévocable pour un seul exercice ;
- A renouveler d‟une manière expresse.
Dans le cas où, pendant la période d‟imposition au régime du réel, le contribuable n‟a pas
atteint le chiffre d‟affaires de 30.000.000 DA, il est automatiquement reversé au régime de
l‟impôt forfaitaire unique.

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Question 242
Quelles sont les modalités de paiement de l‟IFU ?
Réponse
La législation fiscale en vigueur prévoit deux modalités de versement du montant de l‟IFU,
selon le choix des contribuables concernés : un paiement trimestriel et un paiement annuel
(article 365 du CIDTA).
- Paiement trimestriel : L‟IFU est payé par un quart (1/4) tous les trois (03) mois, au plus tard
le dernier jour de chaque trimestre civil, sous peine d‟application des pénalités prévues.
Lorsque le trimestre expire un jour légal, le paiement est reporté au premier jour ouvrable qui
suit ;
- Paiement annuel : Si le contribuable opte pour un paiement annuel, il doit s‟acquitter du
montant total annuel de l‟IFU, jusqu‟au 30 septembre, sans avertissement préalable. Le défaut
de paiement de la totalité du montant total annuel dans ces délais est considéré comme
maintien du régime de paiement trimestriel et rend immédiatement les parts exigibles échues
majorées des pénalités réglementaires.
Les paiements trimestriels ou annuels s‟effectuent par voie d‟un avis de versement joint à la
déclaration G12.
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Question 243
Le paiement de la première échéance de l‟IFU est t-il maintenu pour le 30 mars ?
Réponse
Pour les contribuables qui ont opté pour le paiement trimestriel, le paiement de la première
échéance de l‟IFU s‟effectue du 1er au 15 avril 2016 (au lieu du 30 mars 2016) sans
application de pénalités et cela du fait de la prorogation du dépôt de la déclaration G12 pour
2016, à titre exceptionnel.
Pour les exercices ultérieurs, les échéances de l‟IFU doivent être acquittées en respectant les
dispositions de l‟article 365 du CIDTA, à savoir un quart (1/4) tous les trois (03) mois, au
plus tard le dernier jour de chaque trimestre civil.
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Question 244
Que doivent payer les nouveaux contribuables soumis à l‟IFU ?
Réponse
Les nouveaux contribuables doivent dès le trimestre du début de l‟activité procéder au
paiement de l‟IFU suivant l‟avis de versement (intercalaire G12) au taux de l‟IFU y relatif et
dans les délais prévus à l‟article 365 du CIDTA
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129
Question 245
Quel sont les avantages fiscaux prévus en matière d‟IFU ?
Réponse
Les exonérations prévues par la législation fiscale en vigueur, en matière de l’IFU, sont
celles énoncées ci après :
a)- Des exonérations permanentes, au profit des:
- Entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les
structures qui en dépendent;
- Artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d‟artisanat d‟art, ayant souscrit à
un cahier des charges dont les prescriptions sont fixées par voie réglementaire ;
- les troupes théâtrales au titre des montants des recettes réalisées.
b)- Des exonérations temporaires, au profit des :
- promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi« Fonds National de Soutien à
l‟Emploi des Jeunes », « Fonds National de Soutien au Micro Crédit », « Caisse Nationale
d‟assurance Chômage », pendant une période de trois (3) ans, à compter de la date de la mise
en exploitation.
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par
voie réglementaire, la période d‟exonération est portée à six (6) années à compter de la mise
en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d‟investissements
s‟engagent à recruter au moins trois (3) employés à durée indéterminée. Le non respect des
engagements lies au nombre d‟emplois créés entraine le retrait de l‟agrément et le rappel des
droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
- Activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés et des
activités de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets
recyclables, au titre des deux premières années d‟activités.
c)- Des abattements temporaires: A l‟issue de la période d‟exonération, ces activités
bénéficient d’un abattement sur l’IFU dû et ce, pendant les trois premières années
d’imposition.
Cet abattement se présente comme suit :
- 1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ;
- 2ème année d‟imposition : un abattement de 50% ;
- 3ème année d‟imposition : un abattement de 25%.
Toutefois, les contribuables relevant du régime de l‟impôt forfaitaire unique demeurent
assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 10.000 DA prévu par la législation en
vigueur.
Ce montant est ramené à 5.000 DA pour les promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à
l‟emploi : ANSEJ, CNAN et ANGEM.
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Question 246
Quels sont les obligations comptables devant être remplies par les personnes soumises à
l‟IFU ?
Réponse
Il est fait obligation aux contribuables soumis à l‟IFU de tenir, et de présenter à toute
réquisition, un registre côté et paraphé par l‟inspecteur récapitulant par année le détail des
achats, appuyé des factures et de toutes pièces justificatives .Ils doivent tenir dans les mêmes
conditions un registre des ventes.

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Pour ceux qui exercent une activité de prestation de services, ils sont tenus d‟avoir un livre
journal côté et paraphé présentant le détail de leurs recettes professionnelles (recettes et
dépenses).
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Question 247
Est –il permit aux contribuables soumis à l‟IFU de facturer la TVA ?
Réponse
En vertu de la législation fiscale en vigueur, les contribuables placés sous le régime de l‟IFU
ne peuvent pas mentionner la TVA sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les
sanctions prévues à l‟article 114 du CTCA.

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(08)
IMPÔT SUR LE PATRIMOINE
Question 248
QUELLES SONT LES PERSONNES IMPOSABLES ?
Réponse
L'impôt sur le patrimoine est dû uniquement par les personnes physiques à raison de leur
patrimoine composé de biens imposables dont la valeur nette taxable excède 100.000.000 DA
au 1er janvier de l'année d'imposition.
Il s'applique aux personnes:
Qui ont leur domicile fiscal en Algérie à raison de leurs biens imposables situés en
Algérie ou à l'étranger.
- vous possédez une habitation à titre de propriétaire ou usufruitier :
- vous y avez soit le lieu de votre séjour principal, soit le centre de vos principaux intérêts.
Qui ont leur domicile fiscal hors d'Algérie, à raison de leurs biens imposables situés en
Algérie
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Question 249
QUELS SONT LES BIENS IMPOSABLES ?
Réponse
L'impôt sur le patrimoine comprend l'ensemble des biens imposables appartenant aux
personnes physiques et leurs enfants mineurs.
LES BIENS IMPOSABLES SONT :
1)- BIENS IMMOBILIERS:
- Les propriétés bâties: elles comprennent les résidences principales et/ou secondaires;
- Les propriétés non bâties : il s'agit des dépendances des propriétés bâties, des terrains
destinés à la construction, des terrains servant de parcs de loisir, jardins d'agrément et des
terrains de jeux.
2)- DROITS RÉELS IMMOBILIERS:
- Ils sont constitués par les droits de propriété, d'usufruit, d'usage et d'habitation.
3)- BIENS MOBILIERS:
- Les véhicules automobiles particuliers d'une cylindrée supérieure à 2000 cm cube (essence)
et de 2200 cm cube (gasoil);
- Les motocycles d'une cylindrée supérieure à 250 cm cube;
- Les yachts et les bateaux de plaisance ;
- Les avions de tourisme ;
- Les chevaux de course;
- Les objets d'art et les tableaux de valeur estimés à plus de 500.000 DA.
Remarque :
Les biens appartenant à l'épouse sont soumis à l'impôt au nom personnel de celle-ci.
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Question 250
QUELS SONT LES BIENS EXONÉRÉS ?
Réponse

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Sont exonérés de l'impôt sur le patrimoine :
- les biens professionnels nécessaire à l'exercice d'une activité industrielle, commerciale,
artisanale, agricole ou libérale et utilisés dans le cadre de ces activités;
- les parts et actions de sociétés de personnes ou de capitaux.
Cependant, les parts ou actions de sociétés ayant pour objet la gestion de leur propre
patrimoine mobilier ou immobilier ne constituent pas des biens professionnels et sont, en
conséquence, soumis à imposition.
- la valeur de capitalisation des rentes viagères constituées dans le cadre d'une activité
professionnelle auprès d'organismes institutionnels moyennant le versement de primes
périodiques et régulièrement échelonnées pendant une durée d'au moins quinze (15) ans et
dont l'entrée en jouissance est subordonnée à la cessation de l'activité professionnelle à raison
de laquelle les primes ont été versées;
l les rentes ou indemnités perçues en réparation de dommages corporels.
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Question 251
COMMENT SONT ÉVALUÉS LES BIENS IMPOSABLES ?
Réponse
Les biens imposables à l'impôt sur le patrimoine sont retenus pour leur valeur nette, au 1er
janvier de l'année d'imposition.
Leur évaluation diffère selon qu'il s'agit de biens immeubles ou meubles.
- Les biens immeubles, quelle que soit leur nature, sont évalués d'après leur valeur vénale
réelle.
Cette valeur s'entend du prix que pourrait retirer un contribuable de la vente de son bien
immeuble compte tenu des données du marché.
- Les biens meubles sont en principe évalués sur la base de la déclaration détaillée et
estimative des contribuables.
En cas de minoration ou insuffisance d'évaluation, une révision de la base d'imposition sera
opérer par les services fiscaux (articles 32-1-3 du code de l'enregistrement).
- Les biens grevés d'un usufruit, d'un droit d'habitation ou d'un droit d'usage, doivent
être compris dans le patrimoine de l'usufruitier ou du titulaire du droit pour leur valeur vénale
en plaine propriété lorsqu'ils sont accordés à titre personnel.
- Les biens situés à l'étranger sont, en principe, évalués en fonction de la valeur contenue
dans l'acte de transaction.
Remarque:
En cas de contestation dans l'évaluation des biens, la loi vous accorde la possibilité de saisir la
commission de conciliation prévue par le code de l'enregistrement élargie à deux membres de
l'APW.
Vous devez adresser à cet effet, une réclamation dans le délai de prescription au Directeur des
Impôts de Wilaya dans le ressort duquel les biens sont situés ou immatriculés.
La réclamation n'a pas d'effet suspensif sur l'établissement du rôle.
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Question 252
QUELLES SONT LES DETTES A DÉDUIRE ?
Réponse
Les dettes à déduire sont celles qui se rattachent directement au bien soumis à l'impôt sur le
patrimoine.
Elles doivent remplir les conditions suivantes:
- être à la charge du contribuable au 1er janvier de l'année d'imposition : les dettes dont le fait
générateur se situe après cette date ne sont pas déductibles ;
133
- être dûment justifiées;
- être détaillées dans la déclaration à souscrire au titre de l‟impôt sur le patrimoine.
Les dettes à déduire sont les suivantes :
- les emprunts immobiliers, pour un montant égal au capital restant dû, au 1er janvier de
l'année d'imposition, augmenté des intérêts échus et non payés et des intérêts courus à cette
date.
Les intérêts courus s'entendent de ceux non échus à la date du 1er janvier de l'année
d'imposition.
- les dettes hypothécaires garanties par une inscription non périmée depuis plus de trois (3)
mois sont déductibles lorsqu'elles ne sont pas échues, au 1er janvier, et que leur existence en
est attestée par le créancier.
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Question 243
COMMENT CALCULER L'IMPÔT ?
Réponse
Le patrimoine dont la valeur nette taxable dépasse 100.000.000 DA au 1er janvier de l'année
d'imposition est soumis à l'impôt.
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Question 254
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS ?
Réponse
Vous êtes soumis à deux types d'obligations :
- obligation de déclaration ;
- obligation de paiement.
1)-Obligation de déclaration:
Vous êtes tenu de souscrire une déclaration annuelle de votre patrimoine dont le modèle est
fourni par l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être souscrite tous les quatre (4) ans au plus tard le 31 mars de la
quatrième année.
Pour la première fois, ladite déclaration doit être produite au plus tard le 31 mai :
- de l'année 1995 pour tous les contribuables, quelle que soit la valeur nette du patrimoine à
l'exception des salariés disposant exclusivement des revenus salariaux.
La date de souscription de la déclaration pour les salariés qui ne disposent que de leur salaire
principal est fixée par la loi de finances.
La déclaration doit être adressée à l'inscription du lieu de votre domicile.
2)-Obligation de paiement:
Vous êtes tenu également d'acquitter L'impôt sur le patrimoine auprès du receveur des impôts
du lieu de situation de votre domicile au plus tard le dernier jour du deuxième mois qui suit la
date de mise en recouvrement du rôle.
En cas de dépôt tardif de la déclaration ou de paiement hors délai, les pénalités vous
seront appliquées.

134
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(9)
IMPOT SUR LES BENEFICES DES
SOCIETES
IBS
Question 255
Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l‟IBS ?
Réponse
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‟état,
bénéficient d‟une exonération permanente au titre de l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés
(IBS).(Article 138-2-du CIDTA)
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Question 256
Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ?
Réponse
Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui
énoncent que les activités d‟infrastructure géologique, de prospection, d‟exploration et
d‟exploitation des substances minérales ou fossiles sont soumises aux droits et taxes
suivants :
-un droit d'établissement d‟acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et du
renouvellement des permis miniers dont le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé
en annexe I de la dite loi ;
- une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d‟exploration minière et de permis
d‟exploitation minière dont le barème fixé en annexe II de la dite loi ;
- une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles
extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation de mines,
de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale
-Imposition au droit commun : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur l‟Activité
Professionnelle.(Article 130 de la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi minière)
---------------oo00oo----------------
Question 257
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du
CIDTA au profit des Entreprises touristiques ?
Réponse
Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3
du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers,
doivent revêtir le caractère d‟établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte
exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération.(Décret Exécutif
n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories
des établissements hôteliers.)
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135
Question 258
Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le
cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de
l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ?
Réponse
Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au
développement de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les
promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans
en matière d‟IBS et prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs
et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI.
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Question259
Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice
d‟activité ?
Réponse
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et
déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la
déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement
sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble
des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de
report.(Article 147 du CIDTA)
---------------oo00oo----------------
Question 260
Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l‟IBS?
Réponse
Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ci-
après :
- 1er acompte : Du 20 Février au 20 Mars ;
- 2ème acompte : Du 20 Mai au 20 Juin ;
- 3ème acompte : Du 20 Octobre au 20 Novembre ;
- Solde de liquidation : Au plus tard le 30 avril de l'année suivante.(Article 356-2 et 6 du
CIDTA)
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Question 261
Quel est le traitement fiscal d‟un excédent de versement en matière d‟IBS ?
Réponse
Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder
à l‟imputation de l‟excédent de versement lors de la liquidation du solde de l‟impôt sur les
bénéfices des sociétés (IBS), sur les versements ultérieurs d‟acomptes provisionnels et ce
jusqu'à résorption de l‟excédent du versement (Article 356-6 du CIDTA - Circulaire n°3
MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).
---------------oo00oo----------------
Question 262
Quel est le montant du minimum forfaitaire d‟imposition dû par les sociétés au titre de l‟IBS ?
Réponse

136
Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant »
ou reprenant des résultats déficitaires sont passibles d‟un minimum forfaitaire d‟imposition au
titre de l‟IBS. Le montant de ce forfait est fixé à 10.000 DA pour chaque exercice, et ce quel
que soit le résultat réalisé.
Les contribuables doivent s‟acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du
mois qui suit la date légal du dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été
produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour 2015).
---------------oo00oo----------------
Question 263
Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la
déclaration annuelle des bénéfices?
Réponse
La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le
30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice
précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du
siège social ou de l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai
n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par décision du
Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)
---------------oo00oo----------------
Question 264
Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas
fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et
renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est
passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou
d‟inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%
(Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)
---------------oo00oo----------------
Question 265
L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les
sociétés ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises
Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs
comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de leurs chiffre
d‟affaires.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les
dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note
n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).
---------------oo00oo----------------
Question 266

137
Quel est le taux applicable aux plus values de cession de parts sociales réalisées par des
personnes non résidentes en Algérie au profit de sociétés de droit algérien ?
Réponse
Les plus values de cession des actions et de parts sociales réalisées par des personnes
physiques ou morales non résidentes en Algérie sont soumises à une retenue à la source au
taux de 20% libératoire d‟impôt.
Toutefois, dans le cas d‟existence d‟une convention fiscale de non double imposition avec le
pays de résidence de la société ayant cédé ses actions, l‟imposition des plus values peut être
laissée au profit du pays de la résidence de la société étrangère (Article 47 Loi de Finances
2009, Note n°612 MF/DGI/DRLF /11 du 23/11/2011)
---------------oo00oo----------------
Question 267
L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les
sociétés ?
Réponse:
Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises
Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs
comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de leurs chiffre
d‟affaires.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les
dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note
n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).
---------------oo00oo----------------
Question 268
Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal?
Réponse:
Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas
fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements
dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est passible d‟une
amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans
les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%
(Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)
Remarque
Article 323 du CIDTA
Les déclarations prévues par les articles 99 G n°1, 151 G n°4 et 224 G n°11 doivent êtres
produites dans les délais fixés auxdits articles au plus tard le 30 avril.
Majorations pour défaut ou retard de déclaration
Article 192 CIDTA
Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2000, 38 de la loi de finances 2001, 22 de la loi
de finances 2003, 11 de la loi de finances 2006, 15 de la loi de finances 2007, 9 de la loi de
finances 2009, 6 de la loi de finances complémentaire 2010 et 2 de la loi de finances 2013.
1)- Le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt sur
le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa cotisation est
majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10% ou 20% dans les conditions fixées par l‟article 322.

138
Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans
ce délai, une majoration de 35% est applicable.
2)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration,
les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180
du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA
autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 28, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents
annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l‟impôt sur le revenu
global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des alinéas 1 et 2 du présent
paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique.
Amende
Article 322 CIDTA
Modifié par les articles 29 de la loi de finances 1996 et 13 de la loi de finances 2001.
Lorsque les déclarations visées aux articles 99, 151 et 224 ont été produites après l‟expiration
des délais fixés par lesdits articles, mais dans les deux (2) mois suivant la date d‟expiration de
ces délais, le taux de la majoration de 25 % pour défaut de déclaration prévue à l‟article 192
est ramené à 10 %, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20 %, dans le cas
contraire.
Le dépôt tardif des déclarations portant la mention « néant» et celles souscrites par les
contribuables bénéficiant d‟une exonération ou dont les résultats sont déficitaires entraîne
l‟application d‟une amende de :
- 2.500 DA, lorsque le retard est égal à un mois ;
- 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un mois et inférieur à deux mois ;
- 10.000 DA, lorsque le retard est supérieur à deux mois.
---------------oo00oo----------------
Question 269
Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la
déclaration annuelle des bénéfices?
Réponse:
La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le
30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice
précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du
siège social ou de l'établissement principal;
Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas
de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)
Section 10
Obligations des sociétés
Article 151
Modifié par les articles 6 de la loi de finances complémentaire 2008, 14 de la loi de
finances 2009 et 11 de la loi de finances 2011.
2)- En cas de force majeure, le délai de production de la déclaration visée au paragraphe 1
peut être prorogé par décision du directeur général des impôts.
Cette prorogation ne peut, toutefois, excéder trois (03) mois.

139
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Question 270
Quel est le montant du minimum forfaitaire d‟imposition dû par les sociétés au titre de l‟IBS ?
Réponse :
Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant »
ou reprenant des résultats déficitaires sont passibles d‟un minimum forfaitaire d‟imposition au
titre de l‟IBS.
Le montant de ce forfait est fixé à 10.000 DA pour chaque exercice, et ce quel que soit le
résultat réalisé.
Les contribuables doivent s‟acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du
mois qui suit la date légal du dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été
produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour 2015).
Article 52 de la LF pour 2015
Les dispositions de l’article 46 la loi n°05-16 du 29 Dhou El Kaada 1426 correspondant
au 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006 sont modifiées et rédigées comme
suit :
Article 46
Le montant de I‟impôt dû par les personnes physiques au titre de I‟IRG, catégorie BIC et
BNC, à l‟exclusion de celles relevant du régime du forfait, ainsi que les sociétés au titre de
I‟IBS, ne peut être inférieur, pour chaque exercice, et quel que soit le résultat réalisé, à 10.000
DA.
Ce minimum forfaitaire doit être acquitté, au titre de l‟IRG ou de l‟IBS, dans les 20 premiers
jours du mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que
cette déclaration ait été produite ou non. »
Remarque 2
En matière d‟IBS il y‟a 3 taux applicable, donc le minimum de 10 000.00 ne doit pas
concerner uniquement les déclarations portant la mention néant ou déficit même les entreprise
dégageant un bénéfice doivent êtres concernées
1)- taux de 26%
Bénéfice compris entre 0 et 38 461.00
2)- taux 23%
Bénéfice compris entre 0 et 43 478.00
3)- taux 19%
Bénéfice compris entre 0 et 52 631.00
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Question 271
Quel est le traitement fiscal d‟un excédent de versement en matière d‟IBS ?
Réponse:
Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder
à l‟imputation de l‟excédent de versement lors de la liquidation du solde de l‟impôt sur les
bénéfices des sociétés (IBS), sur les versements ultérieurs d‟acomptes provisionnels et ce
jusqu'à résorption de l‟excédent du versement (Article 356-6 du CIDTA et Circulaire n°3
MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).
Normalement
Excédent de versement IBS
Des sociétés accusant des déficits répétitifs engendrent des difficultés de trésoreries ont fait
état de demandes de restitutions des excédents de versement IBS formulées auprès des
receveurs des impôts pour lesquelles les directeurs ont émets un avis défavorables considérant
que cet excédent non imputable ne peuvent faire l‟objet de remboursement.
140
Le traitement des EV-IBS est défini par les dispositions de l‟article 356 du CIDTA, aux
termes du quelles il est précisé que la liquidation de solde de l‟IBS est opéré par le
contribuable lui-même et que dans lequel celui-ci est supérieur à l‟impôt du, la différence
donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains AC-IBS (alinéa
6).
D‟autre part, les dispositions de l‟alinéa 5 de cet article prévoient la dispense de versement
des acomptes IBS lorsque le résultat du dernier exercice clos est non imposable alors que
l‟exercice précédent à donné lieu à imposition.
Aussi, dans le cas ou le bénéfice de cet avantage n‟a pas été sollicité, le contribuable peut
obtenir le remboursement de cet acompte.
La lecture combiné des dispositions des alinéas 5 et 6 de cet article fait ressortir deux
possibilités de traitement des EV-IBS, à savoir l‟imputation sur les futures acomptes et le cas
échéant la restitution des montants non imputables.
Toutes fois le traitement des demandes de remboursement des EV-IBS doit s‟opérer par voix
contentieuse, à l‟effet de valider le montant à restitué, lequel donnera lieu à l‟établissement
d‟un certificat d‟annulation et son emploi par le receveur des impôts.
---------------oo00oo----------------
Question 272
Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l‟IBS?
Réponse :
Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ci-
après :
1er acompte :
Du 20 Février au 20 Mars ;
2ème acompte :
Du 20 Mai au 20 Juin ;
3ème acompte :
Du 20 Octobre au 20 Novembre ;
Solde de liquidation :
Au plus tard le 30 avril de l'année suivante. (Article 356-2 et 6 du CIDTA)
---------------oo00oo----------------
Question 273
Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice
d‟activité ?
Réponse:
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit
du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième
(04) exercice qui suit l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble
des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de
report. (Article 147 du CIDTA)
---------------oo00oo----------------
Question 274

141
Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le
cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de
l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ?
Réponse :
Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement
de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux
ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et
prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées
et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI.
L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants:
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Question 275
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du
CIDTA au profit des Entreprises touristiques ?
Réponse:
Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3
du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers,
doivent revêtir le caractère d‟établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte
exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération. (Décret Exécutif
n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories
des établissements hôteliers.)
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Question 276
Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction
acquis dans le cadre d'une activité professionnelle.
Il est précisé que ces terrains cédés n'abritent aucune quelconque activité commerciale,
artisanale, ou professionnelle.
Réponse :
Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une
activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime
fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit:
En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG
(selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit :
- Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus
value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ;
- Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value
est compté à hauteur de 35 %, dans le bénéfice imposable.
Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes
portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172
et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), Article 252, CE)
---------------oo00oo----------------
Question 277
Quels sont les conditions de déduction des charges à l‟IBS ?
Réponse
a)-Les conditions générales de déduction :

142
Pour être admis en déduction, les frais et les charges doivent satisfaire aux conditions
suivantes :
1)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de
l'entreprise;
2)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes;
3)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise;
4)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés.
5)- Elle ne doit pas être exclue du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi.
b)- Les charges fiscalement déductibles :
I) - Les frais généraux :
De toute nature, ceux-là comprennent notamment :
1)- les achats de matière et de marchandises :
Sont comptabilisés pour leur coût réel, augmenté des frais accessoires d'achats tels que frais
de transports, assurances, droits de douane et éventuellement diminué des remises consenties
par les fournisseurs.
2)- les charges du personnel :
Rémunération de toute nature directe ou indirecte, y compris les indemnités, allocations,
avantages en nature et remboursements forfaitaires de frais d'emploi.
Le salaire du conjoint de l'exploitant d'une entreprise individuelle, d'un associé ou de tout
détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective et
exclusive à l‟exercice de la profession, n'est déductible du bénéfice imposable qu'à
concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle
ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues
pour les allocations familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
3)- les charges sociales :
Les cotisations aux divers régimes de prévoyance sociales (assurances, maladie, chômage,
accident du travail, allocations familiales) sont déductibles du bénéfice imposable.
4)- les charges financières :
Intérêt, agios, honoraires, frais d'assistance technique, frais de siège, redevances pour brevets,
licences de marque de fabrique et autres frais financiers relatifs à des emprunts contractés
hors d'Algérie.
Pour les intérêts, agios et autres frais financiers, relatifs à des emprunts contractés hors
d‟Algérie ainsi que pour les redevances exigibles pour brevets, licences, marques de fabrique,
les frais d‟assistance technique et les honoraires payables en monnaie autre que la monnaie
nationale, leur déductibilité est pour les entreprises qui en effectuent le paiement,
subordonnée à l'agrément de transfert délivré par les autorités financières compétentes.
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles dans les limites de 1% du
chiffre d‟affaires au cours de l‟exercice correspondant à leur engagement.
5)- loyers et charges locatives :
La déduction des loyers des locaux professionnels et matériels, est effectuée au titre de
l‟exercice au cours duquel les loyers sont échus ou courus sans considération de leur date de
paiement ; la déductibilité des loyers s‟applique également pour les contrats de crédit bail
(leasing).
6)- primes d’assurances :
Sont déductibles lorsqu‟elles garantissent les actifs de l‟entreprise ou des pertes
d‟exploitation.
7)- mission, frais de transports et déplacement;
8)- frais d'entretien et de réparation;
9)- frais divers de gestion :
Frais de bureau, PTT, publicité ;

143
10 )- les dépenses de parrainage, patronage et de sponsoring, engagées dans le cadre des
activités sportives et de la promotion des initiatives des jeunes ainsi que les activités à
vocation culturelle sont admises en déduction sous réserve d'être dûment justifiées à hauteur
de 10 % du chiffre d'affaires de l'exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la
limite d'un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
11)- Les frais préliminaires inscrits en comptabilité, antérieurement à l‟entrée en vigueur du
système comptable financier, sont déductibles du résultat fiscal suivant le plan de résorption
initial.
12)- Charges relatives à la recherche scientifique :
sont
- Les dépenses de fonctionnement des opérations de recherches scientifiques ou techniques.
- les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de l‟entreprise
sont déductibles du bénéfice imposable jusqu‟à concurrence de dix pour cent (10%) du
montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d‟un plafond de cent million de dinars
(100.000.000 DA), à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti dans le cadre
de cette recherche.
c)- Les provisions :
Les provisions sont des déductions opérées sur les résultats d'un exercice en vue de faire face
ultérieurement charges et des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers nettement
précisé et dont la réalisation, incertaine, apparaît probable en raison d'événements survenus au
cours de l'exercice et qui existent toujours à la clôture dudit exercice.
La déduction d'une provision ne présente qu'un caractère provisoire et son sort définitif est lié
à la réalisation de la perte ou de la charge qu'elle est destinée à couvrir.
d)- Les amortissements:
Les amortissements représentent la constatation de la dépréciation des investissements
permettant de reconstituer les fonds investis.
La déduction de ces amortissements obéit aux conditions suivantes :
Les amortissements doivent porter sur les éléments de l'actif immobilisé soumis à
dépréciation du fait de l'usage du temps, du changement technique et de toute autre cause ;
Les amortissements doivent correspondre en principe à la dépréciation effective subie par les
éléments à amortir (écritures comptables) ;
Les amortissements sont calculés chaque année de telle sorte que leur montant cumulé
permette de reconstituer le prix de revient de l'immobilisation amortissable à l'expiration de la
durée normale l'utilisation.
Remarque :
La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est
limitée à une valeur d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ;
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de
l'entreprise.
- Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‟excède pas 30.000 DA peuvent
être constatés comme charge déductible de l‟exercice de leur attachement ;
- Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‟actif pour leur valeur vénale.
e)- Impôts et taxes
Les impôts, droits ou taxes supportés par l'entreprise, ouvre droit à la déduction, à l'exception
de l'impôt sur les bénéfices de sociétés.
Ces impôts doivent être déduits des résultats de l'exercice au cours duquel ils ont été mis en
recouvrement ou sont devenus exigibles (taxe foncière, TAP, versement forfaitaire, taxe
d'assainissement).
f)- Report déficitaire

144
Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et
déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième
(04) exercice qui suit l'exercice déficitaire, au- delà, il est perdu.
Exemple :
Un déficit subit au cours de l‟exercice 2015 pourra être reporté sur l‟exercice 2016 et en tant
que de besoin, sur les exercices 2016, 2017, 2018, 2019.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble
des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de
report.
Sont également admis en déduction :
- les bonis provenant des opérations faites avec les associés et distribués à ces derniers au
prorata de la commande de chacun d'eux en ce qui concerne les sociétés coopératives de
consommation ;
- la part des bénéfices nets qui est distribuée aux travailleurs dans les conditions prévues par
la réglementation en vigueur, en ce qui concerne les sociétés coopératives ouvrières de
production ;
- les sommes versées en remboursement des avances de l'Etat, en ce qui concerne les banques.
---------------oo00oo----------------
Question 278
Quel sont Les charges non déductibles ?
Réponse
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice net fiscal, les charges
suivantes :
- Les dépenses, charges et loyers de toute nature, afférents aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l'exploitation ;
- Les cadeaux de toute autre nature à l'exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire
lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA ;
- Les subventions, les libéralités et les dons à l'exception de ceux consentis en espèces ou en
nature au profit des établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne
dépassent pas un montant annuel d‟un million de dinar 1.000.000 DA ;(art 9 LF 2014)
- Les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d'hôtel et de spectacle à l'exception
de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l'exploitation de
l'entreprise.
- Les transactions, amendes, confiscation et pénalités de toute nature.
Remarque
Impôts et taxes
Article 141-6 du CIDTA
Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la
charge des contrevenants aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des
bénéfices soumis à l‟impôt.
Remarque
L‟art 141 du CID exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations,
pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions
légales.
Il en sera ainsi notamment pour :

145
Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d‟office, insuffisance
de déclaration, défaut de paiement, paiement tardif, etc.) ;
- Les amendes et transactions douanières ;
- Les amendes pour infraction au code de la route, etc.…
- Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par
reprises dans les autres rubriques.
Remarque
Les pénalités contractuelles
Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne
sanctionne pas des manquements à des obligations légales.
A l‟exception de l‟IBS lui-même, en principe, tous les impôts et taxes à la charge de
l‟entreprise, mis en recouvrement au cours de l'exercice, sont déductibles dans la mesure où
ils satisfont aux règles générales de déduction.
Ainsi, la taxe foncière relative aux propriétés affectées à l‟exploitation est déductible, par
contre, celle qui concerne les logements de fonction, est exclue.
Certaines taxes ont été exclues de cette déductibilité par les textes qui les ont instituées.
Il est en ainsi des taxes suivantes :
- Taxe de formation et taxe d‟apprentissage (instituées par l‟article 54 modifié et complété de
la loi de finances 1990) ;
- Taxe sur les véhicules de luxe (instituée par l‟article 26 LFC 2010) : 300.000 DA & 500.000
DA.
PROVISIONS
Article 141-5 du CIDTA
Les provisions constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur
compte de stocks et de tiers nettement précisées et que des événements en cours rendent
probables, à condition qu‟elles aient été effectivement constatées dans les écritures de
l‟exercice et figurent au relevé des provisions prévu à l‟article 152.
Les établissements de banque ou de crédit effectuant des prêts à moyen ou à long terme, ainsi
que les sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier sont admis à constituer, en
franchise d‟impôt sur les bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire face aux
risques particuliers afférents à ces prêts ou opérations et dont la dotation annuelle ne peut
excéder 5% du montant des crédits à moyen ou à long terme utilisés.
Les entreprises consentant des crédits à moyen terme pour le règlement des ventes ou des
travaux qu‟elles effectuent à l‟étranger, sont admises à constituer, en franchise d‟impôt sur les
bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire face aux risques particuliers afférents à
ces crédits et dont la dotation annuelle, pour chaque exercice, ne peut excéder 2% du montant
des crédits à moyen terme figurant au bilan de clôture de l‟exercice considéré et afférents à
des opérations effectuées à l‟étranger dont les résultats entrent dans les bases de l‟impôt sur
les bénéfices des sociétés.
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou
deviennent sans objet au cours de l‟exercice suivant celui de leur constitution, sont rapportées
aux résultats dudit exercice.
Lorsque le rapport n‟a pas été effectué par l‟entreprise elle même, l‟administration procède
aux redressements nécessaires.
Dans le cas de transformation d‟une société par actions ou à responsabilité limitée en une
société de personnes, les sommes antérieurement admises en franchise d‟impôt sous forme de
provisions sont, lorsqu‟elles n‟ont pas reçu un emploi conforme à leur destination, réintégrées
dans le bénéfice de l‟exercice au cours duquel s‟est produite la transformation de la société.
Remarque

146
La distinction faite dans le nouveau SCF entre provisions et pertes de valeurs n‟a pas été
suivie, au plan fiscal, d‟une refonte des règles applicables.
Par conséquent, celles définies pour les provisions pour continuent à s‟appliquer aux pertes
de valeurs.
Il est rappelé que pour être déductibles, les provisions et pertes de valeur doivent obéir aux
conditions suivantes :
1)- Etre nettement précisées ;
2)- Porter sur d/pertes ou charges probables ;
3)- La dépréciation doit résulter d‟événements survenus à la clôture de l‟exercice ;
4)- Se rapporter à une charge elle-même déductible ;
5)- Etre effectivement comptabilisées ;
6)- Figurer sur l‟état à joindre à la déclaration annuelle.
Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit,
sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits
pour le règlement des ventes ou de travaux qu'elles effectuent à l'étranger).
Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit,
sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits
pour le règlement des ventes ou de travaux qu'elles effectuent à l'étranger).
AMORTISSEMENTS (CID – Art. 141-2)
Article 141-3 du CIDTA
Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis
d‟après les usages de chaque nature d‟industrie, de commerce ou d‟exploitation prévus par
voie réglementaire, et conformément aux dispositions de l‟article 174.
- Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‟excède pas 30.000 DA peuvent
être constatés comme charge déductible de l‟exercice de leur attachement.
Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‟actif pour leur valeur vénale.
- Toutefois, la base de calcul des annuités d‟amortissement déductibles est limitée pour ce qui
est des véhicules de tourisme à une valeur d‟acquisition unitaire de 1.000.000 DA.
Ce plafond de 1.000.000 DA ne s‟applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue
l‟outil principal de l‟activité de l‟entreprise.
- La base d‟amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et
servant à une activité admise à la T.V.A est calculée sur le prix d‟achat ou de revient hors
T.V.A.
- Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A est calculée T.V.A
comprise.
L‟amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire.
Toutefois, les contribuables peuvent, dans les conditions fixées par l‟article 174 paragraphes 2
et 3, pratiquer l‟amortissement dégressif ou l‟amortissement progressif.
Dans le cadre de contrat de crédit-bail, l‟amortissement est calculé sur une période égale à la
durée du contrat de crédit-bail.
Remarque
La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est
limitée à une valeur d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ;
Exemple
Comptabilisation d‟une dotation d‟amortissement de 240.000,00 pour un véhicule de tourisme
acquis en date du 07 Janvier 2015 pour le prix de 1.200.000.00 amortissable en cinq (05)
années selon le système linéaire.
Calcule
Déduction faite 240 000.00
Prix d‟acquisition 1 200 000.00

147
Amortissement autorisé sur 1 000 000.00
Montant 1 000 000.00 X 20% = 200 000.00
Réintégration 240 000.00 – 200 000.00 = 40 000.00
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de
l'entreprise.
Remarque
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‟excède pas 30.000 DA peuvent être
constatés comme charge déductible de l‟exercice de leur attachement ;
Exemple
Acquisition d‟une photocopieuse pour 28 000.00
1)- Vous pouvez l‟amortir
2)- Ou constaté comme charge
-Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‟actif pour leur valeur vénale.
Par ailleurs, il est rappelé qu‟au plan fiscal, les dispositions de l‟article 174 du CID fixent des
conditions pour le recours aux méthodes d‟amortissement autres que le système linéaire.
Dans la mesure où ces conditions ne sont pas respectées, la dotation admise en déduction est
égale à celle obtenue suivant ce système.
L‟excédent d‟amortissement qui a été comptabilisé est réintégré et l‟insuffisance est déduite.
Le montant de cette régularisation est déterminé dans le tableau n°5 de la liasse.
SALAIRES DU CONJOINT
Article 168 du CIDTA
Le salaire du conjoint de l‟exploitant d‟une entreprise individuelle, d‟un associé ou de tout
détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective et
exclusive à l‟exercice de la profession, n‟est déductible du bénéfice imposable qu‟à
concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle
ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues
pour les allocations familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
En tout état de cause, l‟abattement précité ne saurait être inférieur au salaire national
minimum garanti.
Remarque
Le salaire du conjoint de l‟exploitant servi au titre de sa participation effective au travail, n‟est
déductible du bénéfice imposable qu‟à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant
la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve
du versement des cotisations et autres prélèvements sociaux en vigueur.
Exemple
Le salaire du conjoint de l‟exploitant servi au titre de sa participation effective au travail est
de 100 000.00 par mois,
Le salaire d‟un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste
de travail est de 60 000.00 par mois
La partie non déductible est de 100 000.00 - 60 000.00 = 40 000.00
A réintégré au bénéfice = 40 000.00 X 12 = 480 000.00
Charges des immeubles non affectés à l’exploitation
Article 169 du CIDTA
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1996, 18 de la loi de finances 1997, 13 de la
loi de finances 1998, 3 de la loi de finances 2004,13, 16 de la loi de finances 2007, 8 de la loi
de finances complémentaire 2009, 11 de la loi de finances 2010 et 9 de la loi de finances
2014.
1)- Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l‟exploitation;

148
Remarque
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en
règlement d‟une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des
charges locatives et donc admises en déduction pour la détermination de l‟assiette de l‟IBS
(article 53 de la loi de finances 2014).
Sont concernées, les charges de toutes natures afférentes aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l'exploitation.
Il est précisé que les logements de fonction, à l‟exception des logements d‟astreinte, ne sont
pas considérés comme affectés directement à l'exploitation.
Par conséquent, les charges y afférentes doivent être réintégrées, sauf si elles ont été soumises
à l‟IRG salaires au titre des avantages en nature conformément aux dispositions des articles
69 à 72 du CIDTA.
Exemple
Un contribuable a loué, durant l'année 2015, son appartement pour usage d'habitation à une
SARL pour un montant annuel de 1 080.000.00, soit 90.000.00 le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 080 000.00.
IRG/revenu foncier dû 1 080 000.00 X 15% = 162 000.00 (caractère professionnel faite a des
commerçants, sociétés etc.)
La SARL réglerait l‟IRG dans la catégorie des salaires suivant barème sur le montant
90 000.00. (Avantage en nature)
Droit = 90 000.00 (barème) = 20 500.00
Année = 20 500.00 X 12 = 246 000.00
Est ainsi déduite au titre des avantages en nature
CADEAUX (CID - art. 169-1)
Article 169-1- 2éme paragraphe du CIDTA
- les cadeaux de toute autre nature, à l‟exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire
lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA, les subventions et les dons à l‟exception
de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et associations à
vocation humanitaire, lorsqu‟ils ne dépassent pas un montant annuel d‟un million de dinar
Remarque
Les cadeaux sont admis en déduction uniquement lorsqu‟ils ont un caractère publicitaire et
dans la limite d‟une valeur unitaire ne dépassant pas 500 DA.
Exemple,
Il a été distribué 400 agendas d‟une valeur unitaire de 800 DA,
400 X 800.00 = 320 000.00 (1)
Déduction autorisé
400 X 500.00 = 200 000.00 (2)
Il conviendra de réintégrer
(1) – (2) = 320 000.00 – 200 000.00 = 120 000.00
Frais de réception
Article 169-1 3éme paragraphe du CIDTA
les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d‟hôtel et de spectacle, à l‟exception
de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l‟exploitation de
l‟entreprise.
Remarque
i)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de
l'entreprise;
ii)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes;
iii)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise;

149
iv)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés.
Remarque
Une ETB qui réalise un chiffre d‟affaires de 18 000 000.00, présente une facture des frais de
restauration hôtel Sheraton pour 1 000 000.00, il s‟agit la d‟une charge exagéré ne peut être
admise en déduction car n‟est pas exposé dans l‟intérêt de gestion normale de l‟entreprise.
SPONSORING & PARRAINAGE
Article 169-2 du CIDTA
2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités
sportives et de la promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la
détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d‟être dûment justifiées à hauteur de 10% du
chiffre d‟affaires de l‟exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la limite d‟un
plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Remarque
Sont déductibles uniquement les charges de sponsoring, patronage et parrainage consacrées
aux activités sportives et de promotion des initiatives de jeunes, dans la limite de 10% du
chiffre d'affaires de l'exercice et d'un plafond annuel de 30.000.000 DA.
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de
l‟IBS, a réalisé au titre de l‟exercice 2015, un chiffre d‟affaires de 50.200.000,00 DA et un
bénéfice de 1.600.000,00 DA.
Comptabilisation d‟un montant de 30.000.000,00 représentant les frais de sponsoring d‟une
équipe sportive.
Chiffre d‟affaires = 50.200.000,00 DA
Les 10% = 5 020 000.00
A réintégré 30 000 000.00 – 5 020 000.00 = 24 980 000.00
Cotisations & Dons (art.169-1 du CID)
Article 169-1 du CIDTA
Les cotisations personnelles aux dirigeants et aux associés doivent être réintégrées.
Il en est de même des subventions, et des dons à l‟exception de ceux consentis au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant
annuel de 1.000.000 DA.
Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant pour
objet
Article 169-2 -2éme paragraphe
- la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise en
valeur des monuments et sites historiques classés;
- la restauration et la conservation des objets et collections de musées ;
- la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se rapporte au
patrimoine historique matériel et immatériel ;
- la revivification des fêtes traditionnelles locales.
- les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la mise en
valeur du patrimoine culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des langues
nationales.
FRAIS RECHERCHE/DEVELOPPEMENT: (art. 171- du CID)
Modifié par l‟article 9 de la loi de finances complémentaire 2009, et modifié par l‟article 4 de
la loi de finance pour 2016
Sont déductibles du revenu ou du bénéfice imposable, jusqu‟à concurrence de dix pour cent
(10%) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d‟un plafond de cent millions de
dinars (100.000.000 DA), les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement

150
au sein de l‟entreprise, à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti dans le
cadre de la recherche scientifique.
Les montants réinvestis doivent être déclarés à l‟administration fiscale et également à
l‟institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique.
Les activités de recherche développement en entreprise sont définies par un arrêté conjoint du
ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique.
Remarque
Sont déductibles à concurrence de 10% du bénéfice et dans la limite d‟un plafond de
100.000.000 DA. En outre, le montant admis en déduction doit être réinvesti dans la
recherche.
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de
l‟IBS, a réalisé au titre de l‟exercice 2015, un chiffre d‟affaires de 1 250.200.000,00 DA et un
bénéfice de 221.600.000,00 DA.
Comptabilisation d‟un montant de 50.000.000,00 représentant les frais de recherche et
développement.
Bénéfice = 221 600 000.00
Les 10% = 22 160 000.00
A réintégré 50 000 000.00 – 22 160 000.00 = 27 840 000.00
IMPOT SUR LES BENEFICES DE STES IBS:
Le point de départ pour le calcul du résultat fiscal est le résultat net de l‟exercice qui tient
compte de l‟impôt sur les bénéfices.
Celui-ci n‟étant pas déductible conformément aux dispositions de l‟article 141-4 du CID, il y
a lieu, pour la détermination du résultat fiscal, de le réintégrer.
Bien entendu, il en est de même pour l‟impôt différé, si la variation correspond à un solde
créditeur, son montant sera porté en moins.
AMORTISSEMENT DES BIENS EN CREDIT BAIL (LEASING) :
(ART 53 LF 2014)
Dans ces opérations, le crédit bailleur est réputé fiscalement propriétaire du bien loué.
Il est tenu de l'inscrire en tant qu'immobilisation et pratiquer l‟amortissement fiscal sur la base
de l'amortissement financier du crédit-bail.
Les loyers perçus sont constatés en tant que produits.
Le crédit-preneur est réputé fiscalement locataire du bien loué.
Les loyers qu‟il paie sont constatés en tant que charges.
AUTRES REINTEGRATIONS:
Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par
reprises dans les autres rubriques.
C’est le cas notamment des éléments suivants :
- Les droits aux congés payés acquis à la date de clôture puisque l‟Administration considère
que les charges correspondantes sont déductibles dans l‟exercice au cours duquel le salarié est
censé prendre son congé;
- La plus value résultant de la réévaluation d‟immobilisations, à la date d‟entrée du nouveau
système comptable financier, sera rapportée au résultat fiscal dans un délai maximum de cinq
(5) ans;
- Le supplément des dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation sera
rapporté au résultat de l’année.
PLUS VALUES S / CESSIONS ELEMENTS D’ACTIF IMMOBILISÈ
Article 173 du CIDTA
1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de
l‟actif immobilisé dans le cadre d‟une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole

151
ou dans l‟exercice d‟une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est
déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l‟article précédent :
- s‟il s‟agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable,
pour 70 %;
- s‟il s‟agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
2)- Par dérogation aux dispositions de l‟article 140-1, les plus-values provenant de la cession
en cours d‟exploitation des éléments de l‟actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le
bénéfice imposable de l‟exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable
prend l‟engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l‟expiration
d‟un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant
de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l‟exercice au
cours duquel les plus-values ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable sont considérées comme affectées à l‟amortissement des nouvelles immobilisations
et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-
values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l‟exercice au cours
duquel a expiré le délai ci-dessus.
3)- crée par l‟article 19 de la loi de finances 1997.
Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d‟un même groupe, telles que définies
à l‟article 138 bis, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt.96
4)- crée par l‟article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus-values réalisées lors de la cession d‟un élément d‟actif par le crédit preneur au crédit
bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les
bénéfices soumis à l‟impôt.
5)- crée par l‟article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus values réalisées lors de la rétrocession d‟un élément d‟actif par le crédit bailleur au
profit du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises
dans les bénéfices soumis à l‟impôt.
Remarque
les modalités d’imposition des PV sur cessions d’éléments d’actif immobilisé dépendent
de la nature des plus -values:
- S'il s'agit de plus-values à court terme, proviennent de la cession d'éléments acquis ou créés
depuis 3 ans, maximum, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70% ;
donc abattement de 30%
- S'il s'agit de plus-values à long terme, qui proviennent de la cession d'éléments acquis on
créés depuis plus de 3 ans, leur montant est compté pour 35%, donc abattement de 65%
Produits et PV de cession d‟actions et titres assimilés
Selon l‟art 46 de la LF 2009, sont exonérés de l‟IRG et de l‟IBS, pour une période de 5 ans à
compter du 01/01/2009, les produits et les PV de cession des actions et titres assimilés cotés
en bourse ainsi que ceux des actions ou parts d'organismes de placement collectifs en valeurs
mobilières (OPCVP).
Cette disposition est reconduite pour une nouvelle période de 5 années à compter du
01/01/2014.
Revenus provenant de distributions de bénéfices soumis à l’IBS
Article 147 bis
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1999 et 19 de la loi de finances pour 2003

152
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‟impôt sur les
bénéfices des sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris dans l‟assiette de
l‟impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le bénéfice de ces dispositions n‟est accordé que dans le cas des revenus régulièrement
déclarés.
Remarque
Pour éviter les impositions successives, en application des dispositions de l‟art 147 bis-CID,
les revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à l‟IBS ou
expressément exonérés, ne sont pas compris dans l‟assiette de l‟IBS.
AMORTISSEMENTS LIES AUX OPERAT. CREDIT (Bailleur)
Dans les opérations de crédit-bail, au plan fiscal, le bailleur est réputé disposer de la propriété
des biens en location et à ce titre, il a le droit de déduire les amortissements correspondant aux
biens en location (article 53 de la loi de finances 2014).
Remarque
Il s‟agit d‟une infraction par rapport au SCF
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en
règlement d‟une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des
charges locatives et donc admises en déduction pour la détermination de l‟assiette de l‟IBS
(article 53 de la loi de finances 2014).
IMPUTATION DES DEFICITS ANTERIEURS
Article 147 du CIDTA
Modifié par l‟article 10 de la loi de finances 2010.
En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme charge de
l‟exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n‟est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l‟excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu‟au quatrième
exercice qui suit l‟exercice déficitaire.
Remarque
Un déficit subit au cours de l‟exercice 2014 pourra être reporté sur l‟exercice 2016 et en tant
que de besoin, sur les exercices 2016, 2017, 2018 et 200119
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble
des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de
report.
Après avoir ajouté au résultat comptable les réintégrations et opéré les déductions on obtient
le résultat fiscal. Si ce résultat est bénéficiaire, pour obtenir le montant de la base imposable,
il convient d‟imputer éventuellement les déficits antérieurs et ce, en application des
dispositions de l‟article 147 du CID.
Le déficit d‟un exercice est considéré comme charge de l‟exercice suivant.
Si ce bénéfice n‟est pas suffisant pour absorber le déficit, le solde est reporté successivement
sur les exercices suivants jusqu‟au quatrième exercice qui suit l‟exercice déficitaire.
Ainsi, pour l‟exercice 2015, il est possible d‟imputer les déficits des exercices 2011 à 2014.
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Question 279
Quelles sont les méthodes de paiement de l‟IBS ?
Réponse
Le paiement de l’IBS s'effectue selon deux modalités:
Système des paiements spontanés (acomptes provisionnels) :

153
Ce mode constitue l'outil principal de paiement de l‟IBS. Selon ce système l‟IBS doit être
calculé par le contribuable lui même et versé spontanément à la caisse du receveur des impôts
sans émission préalable d'un rôle par les services des impôts.
Système des retenues à la source :
Ce système concerne un certain nombre de revenus relevant de l’IBS, à savoir:
-Les revenus réalisés par des entreprises étrangères ;
-Les revenus de capitaux mobiliers ;
-Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires,
meeting, de salles ou aires ainsi que l'organisation de fêtes foraines.
i)- Le paiement spontané :
Le système des paiements spontanés comporte trois acomptes provisionnels qui doivent être
versés au cours de l'exercice lui - même et un solde de liquidation à verser après la clôture de
l‟exercice.
Les acomptes :
Sont versés dans les délais suivants:
- 1er acompte : du 20 février au 20 mars;
- 2ème acompte : du 20 mai au 20 juin;
- 3ème acompte : du 20 octobre au 20 novembre ;
- Le solde de liquidation : au plus tard le 30 avril de l'année suivante.
Le calcul des acomptes :
Les acomptes provisionnels sont calculés et versés à la caisse du receveur des impôts du lieu
d'imposition dont relève la société sans avertissement préalable.
Les acomptes doivent être calculés sur la base du bénéfice imposable au taux normal de
l'exercice précédent (celui- ci est appelé "exercice de référence»).
L'exercice de référence peut être constitué par :
- le bénéfice du dernier exercice clos à la date de son échéance.
- le bénéfice de la dernière période d'imposition lorsque, aucun exercice n'a été clos au cours
d'une année.
- le bénéfice rapporté à une période de 12 mois, en cas d'exercice d'une durée inférieure ou
supérieure à un (01) an.
Le montant de chaque acompte est égal à 30% de l'impôt afférent au bénéfice de référence
Le premier acompte exigible au titre d'un exercice est calculé sur la base du bénéfice
imposable au taux normal de l'avant dernier exercice clos, le montant de cet acompte est
régularisé lors du versement du prochain acompte.
En ce qui concerne les entreprises nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30% de
l'impôt calculé sur le produit évalué à 5% du capital social appelé.
En cas de changement du lieu d'imposition après l'échéance du premier acompte, les acomptes
suivants doivent être versés à la caisse du receveur des impôts habilité à percevoir le premier
acompte.
Remarque
COMMENT CALCULER LES ACOMPTES AU TITRE D’UNE ANNEE
Si vous n‟avez pas arrête votre bilan 2015 vous permettant de connaitre le résultat, il y a lieu
de prendre comme 1er acompte provisionnel 2016, le montant arrondi éventuellement du
3eme acompte 2014 que nous fixons par exemple à 5 542 000.00 et vous devez réajuster le
montant lors du paiement du 2eme acompte 2015
1) -Paiement du 1er AP 2016
3° AP 2014 = 5 542 300 DA (c‟est ce montant que vous êtes censé déclarer comme 1er AP
2016)
Résultat fiscal net 2015 (selon tableau n° 09 de la liasse) = 80 000 000.00
IBS = 80 000 000.00 x 23% = 18 400 000.00

154
Montant de chacun des acomptes en 2015
18 400 000 X 30% = 5 520 000 DA
2- paiement du 2° AP 2016 avec réajustement du 1° AP 2016
a)-Différence de réajustement
Soit 5 520 000.00 - 5 542 300.00 = - 22 300.00
b)- Paiement du 2° AP 2015 avec la différence de réajustement
Soit : 5 520 000.00 - 22 300.00 = 5 497 700.00
3- paiement du 3° AP 2015
= 5 520 000.00
4- Vérification des paiements effectuent des 03 AP 2015
1° AP = 5 542 300.00 AP
2° AP = 5 497 700.00 AP
3° AP = 5 520 000.00 AP
Total = 16 560 000.00
Ou encor 5 520 000.00 X 3 = 16 560 000.00 DA
Le solde de liquidation :
Le contribuable procède spontanément à la liquidation et au versement de son solde sans
avertissement préalable au plus tard le jour de la remise de la déclaration annuelle.
Le solde de liquidation résulte de la différence entre :
Le montant de l'impôt calculé sur la base du bénéfice de l'exercice considéré ;
Et,
Le montant des acomptes provisionnels versés ;
Cette déduction fait apparaître :
- Soit un complément d'impôt à acquitter;
- Soit un excèdent de versement qui est reporté sur le prochain versement.
Le paiement du solde se fait au moyen de la déclaration G n°50
Lorsque l‟entreprise a bénéficié d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration, le délai
de règlement du solde de liquidation est reporté d‟autant.
L‟imposition résultant de la déclaration annuelle fait l‟objet d‟un rôle de régularisation
mentionnant, le montant total de l‟impôt éludé y compris les pénalités éventuelles pour
absence de paiement de tout ou partie d‟un acompte, de production tardive de la déclaration,
pour insuffisance de déclaration, ainsi que la majoration de 10% encourue pour non-paiement
des sommes dues.
ii)- La retenue à la source :
Retenue opérée sur les revenus des entreprises étrangères :
L'IBS est retenu par l'opérateur économique Algérien au moment de chaque paiement effectué
au profit de la société étrangère.
Cette retenue doit être acquittée avant le 21 du mois suivant celui du paiement, à la caisse du
receveur des impôts du lieu de réalisation de l'opération, du bureau de représentation ou du
principal établissement de la société étrangère en Algérie.
Remarque :
Conformément aux dispositions de l‟article 31 de la loi de finances complémentaire pour
2009, les impôts, droits et taxes dus dans le cadre de l‟exécution d‟un contrat et légalement
incombant au partenaire étranger, ne peuvent être pris en charge par les institutions,
organismes publics et entreprises de droit algérien.
Ces dispositions s‟appliquent aux contrats conclus à compter de la date de promulgation de la
loi de finances complémentaire pour 2009.
Les avenants aux contrats initiaux sont considérés comme nouveaux contrats pour
l‟application des présentes prescriptions.
Retenue applicable aux revenus des capitaux mobiliers:

155
Revenus des valeurs mobilières:
Les débiteurs qui distribuent des revenus des valeurs mobilières doivent opérer, au titre de
l‟IBS, une retenue sur chaque paiement effectué et la verser à la caisse du receveur des impôts
dont ils relèvent dans les vingt premiers jours du mois suivant celui du paiement.
En cas de transfert de fonds au profit de bénéficiaires de revenus de valeurs mobilières dont le
siège social est situé hors d'Algérie, les établissements bancaires doivent s'assurer
préalablement que les obligations fiscales incombant au débiteur ont été remplies.
Ils sont tenus, notamment, de joindre au dossier de transfert, une attestation délivrée par le
receveur des impôts territorialement compétent qui justifie le versement de la retenue à la
source.
Revenus des créances, dépôts et cautionnement :
Les banques, sociétés de crédit et autres débiteurs qui paient des intérêts doivent effectuer au
titre de l‟IBS, une retenue à la source sur le total des sommes payées pendant chaque mois et
la verser dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant, à la recette des impôts dont
relève leur siège.
Les locations de salles ou aires :
Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires,
meetings, de salles ou aires ainsi que l'organisation de fêtes foraines (10% crédit d'impôt).
Cet acompte est calculé sur le montant brut des recettes réalisées au courant du mois et doit
être versé à la recette des impôts du lieu de situation de la salle ou de l'aire, dans les vingt (20)
premiers jours du mois qui suit celui au courant duquel ont été réalisées les recettes.
Remarque :
Le montant de l‟impôt dû par les sociétés au titre de l‟IBS ne peut être inférieur pour chaque
exercice, et quel que soit le résultat réalisé à 10.000 DA.
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Question 280
Pouvez-vous énumérer les produits divers imposables à l‟IBS ?
Réponse
Parmi les produits imposables, il y a lieu de citer, notamment :
- Les remises de dettes consenties par les créanciers de l'entreprise.
- Les dégrèvements accordés au titre d'impôt antérieurement admis dans les charges
déductibles et dont le montant doit être compris dans les recettes de l'exercice au cours duquel
le bénéficiaire est avisé de leur ordonnancement.
- Les bénéfices de change traduit par les écarts de conversion des devises, et qui sont
déterminés à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change.
- Les indemnités diverses telles que les indemnités d'assurance allouées à la suite d'un vol de
tout ou partie d'un stock de marchandises.
Toutefois ne constitue pas une recette imposable l'indemnité d'assurance perçue par une
entreprise à titre de compensation d'une partie ou d'une charge qui n'est pas par nature
déductible, telle que les pénalités d'assiettes.
N°843 /MF/DGI/DCTX/SDCTX/ IR du 16 Juin 2001
Objet : Contentieux -Dégrèvements sur impôts déductibles.
En application des dispositions de l'article 141.4 du code des impôts directs et taxes
assimilées (CIDTA), les impôts et taxes qui se rapportent à l'exploitation des entreprises
soumises au régime du réel constituent des charges déductibles pour le calcul de leur résultat
fiscal.
Tel est le cas notamment du la TAP et de la taxe foncière relative aux immeubles figurant au
bilan.

156
Lorsque ces entreprises obtiennent des restitutions ou réductions au titre de ces impôts (droits
en principal) antérieurement déduits de leurs résultats, les dégrèvements ainsi obtenus
constituent des produits imposables à rattacher à l'exercice au cours duquel ils ont été
ordonnancés et c‟est conformément aux dispositions de l'article susvisé.
Si par exemple une société obtient en 2003 un dégrèvement de 100.000 DA de TAP de
l'année 2001, cette somme doit être rajoutée aux résultats de l'exercice 2003 imposables en
2004.
En revanche, si l'impôt n'est pas déductible, un dégrèvement ultérieur ne sera pas imposable.
Tel est le cas, lorsqu'un contribuable obtient un dégrèvement en matière d'IBS ou IRG
puisque ces impôts ne sont pas déductibles.
Le traitement fiscal précisé ci -dessus s'applique également aux remises ou modérations
accordées à titre gracieux sur les droits en principal relatifs aux impôts en cause.
En pratique, il a été relevé que certains contribuables, bénéficiant de dégrèvements , de
remises ou modérations de droits en principal au titre de ces impôts, ne procèdent pas à la
passation des écritures comptables devant constater le produit réalisé, par son enregistrement
au crédit du compte 798 « produits exceptionnels ».
Cette écriture comptable corrigeant à la hausse le montant de l'assiette IBS/IRG initialement
déclarée, a pour effet de rétablir la situation fiscale de l'entreprise au regard de ces impôts.
Aux fins de s'assurer du respect de l'obligation comptable décrite ci-dessus, il y a lieu d'inviter
les gestionnaires à effectuer systématiquement un rapprochement entre les dégrèvements
accordés et les bilans fiscaux souscrits postérieurement à l‟année de l‟ordonnancement de ces
décharges.
A titre indicatif, un dégrèvement ordonnancé au cours de l‟année 2003 repris dans les
écritures comptables de 2003 doit figurer dans le bilan fiscal 2004.
A ce titre, il est signalé que la prescription quadriennale ne commence à courir qu'à compter
de la date de l'ordonnancement du dégrèvement.
Ainsi, pour une TAP afférente à l'année 1997 dégrevée en 2003, non comptabilisée au titre du
même exercice, le service d'assiette pourra exercer son droit de reprise jusqu'au 31.12.2007.
Dans le cas où les montants des dégrèvements s'avèrent non enregistrés en comptabilité, il
conviendra de procéder,' dans le cadre de la procédure contradictoire, aux régularisations qui
s'imposeraient lesquelles devront entraîner des rappels de droits IBS/IRG assortis des
pénalités correspondantes.
Pour ce faire, la Direction des Impôts dressera, par inspection et pour chaque exercice, un état
établi selon le modèle ci-joint, faisant ressortir les dégrèvements/remises ou modérations
accordées à chaque contribuable en matière d'impôts professionnels, pour l'ensemble de la
période non touchée par la prescription décomptée - faut il le rappeler - à partir de la date de
l'ordonnancement de ces décharges .
Cet état parvenu à l'inspection compétente fera l'objet d'exploitation ponctuée, le cas échéant,
par les rappels de droits IBS/IRG correspondants à porter sur ledit état qui doit être retourné, à
la Direction, à l'issue de l'opération de contrôle.
Enfin, il est précisé que cette opération doit concerner également les professions libérales
relevant du régime de la déclaration contrôlée.
Vous voudrez bien, veiller à l'application des instructions qui précèdent et me faire part, en
temps opportun, des difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution.
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Question 281
Un EURL qui à déposée sa déclaration d‟existante le 09/02/2016, notre capital sociale est 15
000 000.00, doit on réglé le premier acompte 2016, et sur quelle bases ?
Réponse

157
La réponse à votre question est régie par l‟article 356-4 du CIDTA qui rédigé comme suit :
Article 356
Modifié par les articles 24 de la loi de finances 1999, 17 de la loi de finances pour 2000,
14 de la loi de finances 2002, 31 de la loi de finances 2003, 20 de la loi de finances 2009,
18 de la loi de finances 2011 et 4 de la loi de finances 2013.
4)- En ce qui concerne les entreprises précitées nouvellement créées, chaque acompte est égal
à 30 % de l‟impôt calculé sur le produit évalué à 5 % du capital social appelé.
La base de calcule est déterminé comme ci après :
Capital social = 15 000 000.00 X 5 % = 750 000.00
1èr acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00
2ème acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00
3ème acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00
Remarque
Vous avez quatre possibilités
1)- réglé le montant des acomptes, en cas de réalisation d‟un bénéfice supérieur à
(750 000.00/26 %) = 2 884 615.00, vous aurez un solde à régler au plut tard le 30/04/2017 et
ce conformément à l’article 256-6 du CIDTA (La liquidation du solde de l’impôt est
opérée par ces contribuables et le montant arrondi au dinar inférieur est versé par eux -
mêmes sans avertissement préalable également, sous déduction des acomptes déjà réglés,
au plus tard le jour de la remise de la déclaration prévue à l’article 151 du code des
impôts directs et taxes assimilées.)
2)- réglé le montant des acomptes, en cas de réalisation d‟un bénéfice inferieur à
(750 000.00/26 %) = 2 884 615.00, vous aurez un solde négatif qui vous permis de régler les
acomptes de 2017 et ce conformément à l’article 256-6 3ème paragraphe (si les acomptes
payés sont supérieurs à l’IBS dû de l’exercice, la différence donne lieu à un excédent de
versement qui peut être imputé sur les prochains versements en matière d’acomptes.)
3)- réglé le 1èr acompte et conformément à l’article 356-5 3ème paragraphe (en outre, le
contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d’un exercice
est égal ou supérieur à l’impôt dont il sera finalement redevable pour cet exercice peut
se dispenser d’effectuer de nouveaux versements d’acomptes en remettant au receveur
des contributions diverses, quinze (15) jours avant la date d’exigibilité du prochain
versement à effectuer, une déclaration datée et signée.), demander la dispense d‟effectuer
le 2ème et 3ème acompte
4)- ne pas réglé le montant des acomptes et subir la majoration encourue de 10 %, est égale à
(750 000.00 X 10 %) = 75 000.00, et ce conformément à l’article 256-8 du CIDTA (ainsi
que la majoration de 10 % encourue pour non-paiement des sommes dues)
A vous de choisir et bonne chance
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Question 282
Quelles sont les sociétés obligatoirement imposables à l’IBS ?
Les sociétés obligatoirement imposables à l’IBS, sont celles dont les chiffres d’affaires
dépassent le seuil de 30 000 00.00, c'est-à-dire relèvent automatiquement du régime du
réel.
A défaut d’option à ce régime par les sociétés dont le chiffre d’affaires n’atteigne pas le
seuil de 30 000 000.00, ils relèvent du régime de l’IFU.
Les sociétés par actions (SPA) ;
La société par actions est constituée entre des associés qui ne supportent les pertes qu'à
concurrence de leurs apports.
Le nombre des associés ne peut être inférieur à sept (07) membres.

158
Leur capital ne peut être inférieur à 5.000.000 DA si la société fait publiquement appel à
l'épargne et 1.000.000 DA dans le cas contraire.
La SPA est une structure par excellence de grandes entreprises susceptibles de dégager des
bénéfices conséquents mais consommatrices de fonds propres par l'ouverture de capital.
Les sociétés en commandite par actions ;
Les sociétés en commandite par actions dont le capital social doit être divisé en actions se
caractérisent par l'existence de deux groupes d'associés :
Les commandités qui sont des commerçants indéfiniment et solidairement responsables du
passif social et dont les parts ne sont pas librement cessibles.
Les commanditaires qui, contrairement aux commandités ne sont responsables des dettes de la
société qu'à concurrence de leurs apports et leurs actions, sont librement négociables.
Leur nombre ne peut être inférieur à (03) membres.
Les sociétés à responsabilité limitée (SARL, EURL) ;
Elles sont constituées entre des associés qui ne supportent leurs pertes qu'à concurrence de
leurs apports.
Le capital social ne peut être inférieur à 100.000 DA.
La valeur nominale des parts sociales est fixée à 1.000 DA au moins.
Lorsque cette société ne comporte qu'une seule personne en tant qu'associé unique, elle est
dénommée entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée " EURL".
Cette forme sociale permet la cessibilité des parts sociales.
Par contre, elle est contraignante par le fait qu'il est exigé la libération totale des parts
sociales.
Le minimum du capital des sociétés est constitué par le minimum légal prévu par le code de
commerce ou les législations spécifiques augmenté des plus-values de réévaluation intégrées
au capital.
Les entreprises publiques économiques (EPE)
Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) ;
Les sociétés imposables par option sont :
Si leurs chiffre d’affaires dépassent les 30 000 000.00 ou qu’ils ont optés pour le régime
du réel.
Les sociétés en nom collectif (SNC):
Dans ce type de sociétés, les associés ont tous la qualité de commerçant et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
L'avantage de cette forme juridique présente une organisation statutaire souple et il n'est pas
exigé un capital minimum obligatoire.
Les PME peuvent adopter cette forme sociale lorsqu'elles disposent de faibles capitaux
notamment pour les projets innovants peu consommateurs de fonds propres.
Les sociétés en commandité simple ;
Elles se caractérisent par la présence de deux groupes d'associés:
Les commandités qui ont la qualité de commerçant et sont solidairement responsables des
dettes sociales.
Les commanditaires qui sont des associés qui ne répondent des dettes sociales qu'à
concurrence de leurs apports.
Cette forme sociale favorise le développement d'une société familiale par apport de capitaux
nouveaux sans que pour autant que les initiateurs du projet en perdant la maîtrise.
Le SCS est la solution pour une ouverture en douceur du capital.
Les sociétés en participation sont des sociétés qui ne sont pas immatriculées au registre de
commerce et dépourvues de la personnalité morale.
Leur constitution ne nécessite aucune formalité, elles sont cependant soumises à l'obligation
de souscrire une déclaration d'existence auprès des services fiscaux.

159
Elles sont le cadre idéal de sociétés prenant en charge des opérations ponctuelles d'envergure
telles que les chantiers de travaux publics et les exploitations agricoles.
Cette forme sociale permet le développement de la sous-traitance par le regroupement des
maîtres d'œuvres et les sous- traitants.
Les sociétés civiles ;
Remarque
La demande d‟option doit être annexée à la déclaration de l‟IBS. Elle est irrévocable pour
toute la durée de vie de la société.
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Question 283
Quelle est la notion de territorialité de l‟IBS, existe-t-ils des exceptions qui déroge à cette
règle ?
Réponse
Pour être assujettis à l‟IBS, les bénéfices ou revenus imposables doivent avoir été réalisés en
Algérie.
Ces bénéfices doivent provenir, en outre, de l‟exercice d‟une activité imposable de manière
habituelle.
Sont notamment considérés comme bénéfices réalisés en Algérie :
i)- Les bénéfices provenant de l‟exercice habituel d‟une activité à caractère industriel,
commercial ou agricole même en absence d‟un établissement stable.
ii)- Les bénéfices d‟entreprises utilisant en Algérie le concours de représentants n‟ayant pas
une personnalité professionnelle distincte de ces entreprises, dans ce cas, la société est réputée
effectuer elle-même les opérations à partir de son principal établissement.
Par contre, si le représentant est doté d‟une personnalité professionnelle indépendante, comme
par exemple le courtier ou le commissionnaire, la société est considérée comme n‟ayant pas
effectué personnellement les opérations.
Elle ne serait donc pas imposable.
iii)- Les bénéfices d‟entreprises qui, sans posséder en Algérie d‟établissement ou représentant
désigné y pratiquent néanmoins, directement ou indirectement, une activité se traduisant par
un cycle complet d‟opérations commerciales (ex : opérations d‟achat -revente).
Dans cette situation, l‟administration fiscale invite les sociétés concernées à désigner un
représentant en Algérie pour accomplir en leur lieu et place les formalités nécessaires :
domiciliation, déclaration, paiement de l‟impôt etc.
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Question 284
Qu‟entendons-nous par notion de période d‟imposition ?
Réponse
L'IBS est un impôt annuel, établi sur l'ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les
sociétés et autres personnes morales, au titre de l'exercice précédent.
La période dont les résultats servent de base à l'impôt est constituée en principe, par l'exercice
comptable de l'entreprise.
Dans la pratique, les cas suivants peuvent se présenter:
1er CAS:
L’exercice comptable coïncide avec l'année civile :
Exemple:
Du 1er Janvier 2015 au 31 Décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2015.
2ème CAS:
L’exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année Civile :
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1er exemple :
Un bilan est arrêté au 31 juillet de l'année 2015, le contribuable est imposé en 2016 au titre de
2015 à raison des résultats de la période allant du 1er août 2014 au 31 Juillet 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
2ème exemple :
L‟exercice comptable est inférieur ou supérieur à 12 mois.
Exercice supérieur à 12 mois:
Du 1er août 2014 au 31 Décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
Exercice inférieur à 12 mois:
Du 01 Juillet 2015 au 31 Décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
Ces deux dernières hypothèses permettent le passage d'un exercice comptable ne coïncidant
pas avec l'année civile à l'exercice correspondant à l'année civile.
3ème CAS:
Aucun bilan n'a été dressé au cours de l'année (Cas d'une entreprise nouvelle).
Début d'activité le 01 Octobre 2014;
Bilan du 1er octobre 2014 au 31 décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
Cependant, le résultat de ce bilan sera réduit de celui ayant fait l'objet d'une imposition
provisoire au titre de l'année 2012/2014, c'est à dire pour la période de trois mois.
4ème CAS: deux ou plusieurs bilans ont été dressés
L‟impôt est assis sur la somme algébrique des résultats accusés par ces bilans.
Les entreprises qui veulent clore leur exercice à une date autre que le 31 Décembre, doivent
solliciter une dérogation qui est accordée par le Ministre des Finances après avis du conseil
supérieur de Comptabilité.
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Question 285
Les impôts différés sont il prit en considération dans le calcul du résultat fiscal ?
Réponse
Non un impôt différé correspond à un montant d'impôt sur les bénéfices payables (impôt
différé passif) ou recouvrables (impôt différé actif) au cours d'exercices futurs.
Remarque
INITIATION AUX IMPOTS DIFFERES
Si les impôts différés constituent une notion comptable familière dans l‟environnement anglo-
saxon, ils sont encore souvent perçus comme un sujet très technique, abstrait voire anxiogène
dans la mesure où leur introduction est plus récente.
Il n‟en demeure pas moins que leur compréhension est primordiale pour obtenir une lecture
pertinente des états financiers consolidés ou des reportings ; qu‟ils soient établis en IFRS,
selon le référentiel algérien.
Cette initiation aux impôts différés vise donc à les rendre plus accessibles en ne perdant
jamais de vue qu‟il ne s‟agit « que » de provisions pour impôts/économies d‟impôts futurs.
1)- L’utilité des impôts différés
Alors que le référentiel comptable relatif aux comptes individuels ne reconnaît que l‟impôt
exigible (l‟IS déterminé à partir du bénéfice fiscal), les référentiels internationaux et le
référentiel applicable aux comptes consolidés adoptent une approche de l‟impôt qui s‟appuie
sur le principe du rattachement des charges et des produits.
Ainsi tout produit taxable donnera lieu à constatation d‟un impôt tandis que toute charge
déductible donnera lieu à constatation d‟une économie d‟impôt indépendamment des

161
distorsions entre la comptabilité et la fiscalité (déductions/réintégrations extracomptables) qui
entraînent des décalages dans le temps entre le traitement comptable et le traitement fiscal.
En résumé, l‟impôt exigible correspond à l‟impôt calculé sur la base du résultat fiscal, tandis
que l‟impôt différé qui s‟appuie sur le résultat comptable
vient corriger les distorsions nées des différences dans le temps entre ces deux résultats.
Par conséquent, la charge d‟impôt est constituée :
- de l‟impôt exigible
- de l‟impôt différé
L’impôt exigible
Pour l‟exercice N, il s'agit de l'impôt relatif au bénéfice fiscal de l‟exercice N déterminé en
Algérie à partir du tableau 09 de la liasse fiscale.
Exemple :
En N une entreprise dégage un résultat comptable avant impôt de 100.000.00 qui comprend
une dotation aux provisions pour risques de 20.000.00 qui est réintégrée fiscalement.
- Le résultat fiscal est alors de 120.000 (120.000 + 20.000)
- Compte tenu d'un taux d'impôt sur les bénéfices de 23%, l'impôt exigible s'élève à 27 600.00
(montant versé à l'Etat au titre de l'exercice N).
- Dans la mesure où, la provision pour risques sera déductible ultérieurement, au plan
économique, l‟impôt de l‟exercice N est de 100.000 x 23% = 23 000.00
L'impôt exigible est en contradiction avec le principe de rattachement des charges aux
produits qui supposerait que la dotation aux provisions pour risques de 20.000 génère dès
l‟exercice N une économie d‟impôt de 20.000 x 23% quand bien même son effet fiscal ne
portera que sur un exercice ultérieur, lors de sa reprise au plan comptable qui entraînera sa
déduction fiscale..
A l'exception de quelques cas particuliers, les comptes individuels ne comprennent que les
impôts exigibles.
L’impôt différé
L'impôt différé permet de constater un impôt correspondant au résultat économique de
l'exercice au titre des opérations de l'entreprise qui sont amenées à générer dans le futur un
impôt ou une économie d'impôt non reconnu par la méthode de l'impôt exigible.
Des impôts différés sont ainsi calculés sur :
- Les décalages temporaires entre le résultat comptable et le résultat fiscal.
Exemple :
Constatation d'un impôt différé sur la provision pour risque de 20.000 pour tenir compte de
l'économie d'impôt qui sera générée lors de la reprise de la provision.
- Les écritures enregistrées uniquement dans les comptes consolidés ou le reporting
(retraitements de consolidation, éliminations d'opérations internes).
Exemple :
Une provision pour indemnités de départ en retraite est enregistrée dans les comptes
consolidés pour 45.000.00.
Cette écriture donne lieu dans les comptes consolidés à constatation d'un impôt différé
correspondant à l'économie future d'impôt qui sera réalisée lorsque les indemnités de départ
en retraite seront versées.
- Les pertes fiscales reportables.
Dans les comptes individuels, les pertes fiscales subies au cours d'un exercice sont
renseignées dans le tableau 09 de la liasse fiscale mais ne font l'objet d'aucune constatation
d'économie future d'impôt.
En revanche, dans les comptes consolidés, sous réserve de pouvoir justifier de leur imputation
sur des bénéfices futurs, les déficits reportables donnent lieu à constatation d'un impôt différé
correspondant à l'économie future.

162
Exemple :
L‟exercice N se solde par une perte fiscale de 300.000.00
Dans la mesure où cette perte provient d'éléments non récurrents et que les exercices
ultérieurs devraient être bénéficiaires compte tenu d'un taux d'impôt de 23%, un impôt différé
de 69.000 est constaté dans les comptes consolidés.
- Les différences entre valeur comptable d'un actif ou d'un passif et la valeur qui lui est
attribuée par l'administration fiscale.
Exemple :
Suite à l'acquisition de la société F, le bilan consolidé du groupe M comprend un actif dont la
juste valeur est de 60.000 tandis que sa valeur dans les comptes individuels de S s'élève à
36.000.00
Il convient ici de constater un impôt différé passif de 24.000 x 23% dans les comptes
consolidés pour tenir compte du fait que les déductions futures soit sous forme
d‟amortissements soit par le biais de la VNC lors de la cession seront inférieures de 24.000
par rapport à ce qui est initialement traduit dans les comptes consolidés.
Les impôts différés ont longtemps été traités selon l‟approche « compte de résultat » jusqu‟à
ce que les normes internationales IFRS, retiennent l‟approche « bilancielle ».
Cette dernière qui permet d‟obtenir une identification exhaustive des impôts différés a
cependant l‟inconvénient d‟être plus conceptuelle et moins intuitive.
S‟agissant d‟une initiation aux impôts différés, nous avons pris le parti d‟aborder les impôts
différés selon l‟approche résultat.
L‟approche bilancielle telle que définie par la norme IAS12 sera quant à elle exposée en fin
de dossier dans une section spécifique.
Un cas pratique permettra de vérifier la cohérence entre ces deux approches.
2)- Identifier, comptabiliser et présenter les impôts différés
Identifier les impôts différés
L'identification des bases consiste à analyser les différences entre le résultat fiscal et le
résultat consolidé de l'exercice, en procédant ainsi :
1)- Classer les distorsions entre le résultat comptable et le résultat fiscal:
réintégrations/déductions figurant dans le tableau 09
-A de la liasse fiscale) en 2 catégories :
Les différences permanentes :
Il s'agit de produits/charges qui ne donneront jamais lieu à impôt/économie d'impôt dans les
exercices ultérieurs : TVA, amendes et pénalités, dividendes nets de la quote-part de frais
- Les différences temporaires qui représentent des décalages dans le temps et constituent donc
des bases d'impôt différé
- Base d'impôt différé actif dans le cas d'économie future d'impôt (ex : Participation qui ne
sera déductible qu'en N+1)
- Base d'impôt différé passif dans le cas d'imposition future (produits comptabilisés qui seront
taxés ultérieurement)
2)- Identifier l'ensemble des retraitements et des éliminations de consolidation qui
constituent des bases d'impôts différés à l'exception des différences temporaires liées aux
titres de participation d'entreprises consolidées et aux écarts d'acquisition (goodwills) qui ne
donnent jamais lieu à constatation d'impôts différés sauf dans certains cas particuliers qui
seront abordés en fin de dossier
3)- En cas de perte fiscale reportable, s'assurer qu'elle pourra être imputée sur des exercices
futurs afin d'être en mesure de constater un impôt différé actif (créance d'impôt liée à
l'économie future en raison de l'imputation). Dans le cas contraire, aucun impôt différé ne sera
constaté.

163
Le caractère imputable de la perte fiscale sur les exercices ultérieurs devra être documenté
afin que l'actif d'impôt différé ne soit pas remis en cause par les commissaires aux comptes.
La documentation pourra être constituée de business plans ou le cas échéant d'éléments
permettant de démontrer le caractère non récurrent de la perte enregistrée sur l'exercice.
Comptabiliser les impôts différés
Les actifs et passifs d‟impôts différés doivent être évalués au taux d‟impôt attendu sur
l‟exercice au cours duquel l‟actif sera réalisé ou le passif sera réglé (i.e. : le taux en vigueur
lors du retournement de la différence temporelle).
Leur évaluation est effectuée selon la méthode du report variable, ce qui signifie que toute
variation du taux d‟impôt attendu entraînera un ajustement de l‟impôt différé. L‟effet des
variations de taux d‟impôt affecte le compte de résultat, sauf s‟il se rapporte à des éléments
précédemment enregistrés dans les capitaux propres.
Selon IAS 12, les actifs et passifs d‟impôts différés ne doivent pas être actualisés.
La valeur comptable d'un actif d'impôt différé doit être revue à chaque date de clôture. Une
entreprise doit réduire la valeur comptable d'un actif d'impôt différé dans la mesure où il n'est
plus probable qu'un bénéfice imposable suffisant sera disponible pour permettre d'utiliser
l'avantage de tout ou partie de cet actif d'impôt différé.
Une telle réduction doit être reprise dans la mesure où il devient probable que des bénéfices
imposables suffisants seront disponibles.
L'impôt différé doit être comptabilisé en produit ou en charge et compris dans le résultat de la
période, sauf dans la mesure où l'impôt est généré :
- par une transaction ou un événement qui est comptabilisé directement en capitaux propres,
dans la même période ou une période différente ;
- par un regroupement d'entreprises.
L'impôt différé doit être directement débité ou crédité dans les capitaux propres si l'impôt
concerne des éléments qui ont été crédités ou débités directement dans les capitaux propres,
lors de la même période ou d'une période différente.
Présenter les impôts différés dans les états financiers
Les actifs, passifs et charges d‟impôts différés doivent être présentés distinctement des actifs,
passifs et charges d‟impôts exigibles soit au bilan et au compte de résultat, soit dans l‟annexe
En principes IFRS, les actifs et passifs d‟impôts différés doivent faire l‟objet de la distinction
courant/non courant.
En IFRS, l’information à fournir en annexe comprend notamment :
- les principales composantes de la charge (produit) d'impôt présentées distinctement
- le total de l'impôt exigible et différé relatif aux éléments débités ou crédités dans les
capitaux propres
- une preuve d‟impôt (en valeur ou en taux)
- Le montant et, (si elle existe, la date d'expiration) des différences temporelles déductibles,
pertes fiscales et crédits d'impôt non utilisés pour lesquels aucun actif d'impôt différé n'a été
comptabilisé au bilan.
Une entité doit compenser les actifs et passifs d'impôt différés si, et seulement si :
- les actifs et passifs d'impôts différés concernent des impôts sur le résultat prélevés par la
même autorité fiscale :
- soit sur la même entité imposable ;
- soit sur des entités imposables différentes qui ont l'intention, soit de régler les passifs et
actifs d'impôt exigible sur la base de leur montant net, soit de réaliser les actifs et de régler les
passifs simultanément, lors de chaque période future au cours de laquelle on s'attend à ce que
des montants importants d'actifs ou de passifs d'impôt différés soient réglés ou récupérés. Il
s‟agit par exemple en France des entités comprises dans un même périmètre d‟intégration
fiscale.

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Les contrôles à effectuer
Le contrôle consiste à rapprocher la charge d’impôt de l’exercice théorique à celle
réellement calculée et comptabilisée.
Les différences entre l‟impôt théorique (résultat avant impôt x taux d‟impôt en vigueur) et
l‟impôt réel sont essentiellement :
a)- Les différences permanentes
b)- Les différences de taux d‟imposition (au niveau consolidé en présence d‟entités
étrangères)
c)- Les impôts différés actif sur déficit reportable non reconnus
d)- Les utilisations de reports déficitaires n‟ayant pas donné lieu à reconnaissance d‟un IDA
e)- Les crédits d‟impôt
f)- Au niveau consolidé, l‟existence de résultats de sociétés mises en équivalence qui
apparaissent au compte de résultat nets d‟impôts sur les sociétés
La preuve d’impôt pour l’exemple ci-dessus se présente comme suit :
Pour en savoir plus :
l’approche bilancielle
Selon cette approche, l’impôt différé est généré par :
- les différences temporelles entre la valeur comptable et la valeur fiscale d‟un actif ou d‟un
passif Les différences temporelles imposables donneront lieu à constatation d‟un impôt
différé passif (IDP) et les différences temporelles déductibles donneront lieu à constatation
d‟un impôt différé actif (IDA) Au plan économique un IDP correspond à une « provision
pour impôt futur » tandis qu‟un IDA constate une créance liée à une économie d‟impôt futur
- le report en avant de déficits fiscaux non utilisés
- le report en avant de crédits d‟impôts non utilisés
S‟agissant des deux derniers cas, un IDA sera constaté dans la mesure où il est probable que
l‟entité générera sur les exercices suivants de bénéfices fiscaux permettant d‟imputer ces
déficits fiscaux et ces crédits d‟impôts. Ainsi une entité dont le business plan n‟entrevoit pas
de bénéfices fiscaux suffisants pour utiliser ces déficits reportables ne constatera aucun IDA.
Différences temporelles imposables
Un passif d'impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles
imposables, sauf dans la mesure où le passif d'impôt différé est généré par :
- la comptabilisation initiale du goodwill ; ou
- la comptabilisation initiale d'un actif ou d'un passif dans une transaction qui :
- n'est pas un regroupement d'entreprises ; et
- au moment de la transaction, n'affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice imposable
(perte fiscale).
Exemple :
Un véhicule de tourisme acquis pour 2 000 000.00 a une base amortissable au plan fiscal
limitée à 1 000 000.00
Valeur comptable : 2 000 000.00
Valeur fiscale : 1 000 000.00
Il existe bien une différence temporelle de 1 000 000.00 générant un IDP de 1 000 000 x 23%
Cet IDP ne sera pas constaté car la comptabilisation de l‟acquisition du véhicule de tourisme
n‟impacte ni le résultat comptable ni le résultat fiscal
Point d’attention :
IDP sur les titres de participation
Les différences temporelles entre la valeur comptable et la valeur fiscale des titres de
participation ont pour origine :
- L‟existence de bénéfices non distribués par la filiale, l‟entreprise associée ou la co-entreprise

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- Des variations de taux de change lorsque la fille est situé dans un pays différent de celui de
la mère
- Une réduction à sa valeur recouvrable de la valeur comptable d‟une participation dans une
entreprise associée.
Ces différences temporelles doivent donner lieu à constatation d‟un IDP sauf si les deux
conditions suivantes sont satisfaites :
- Les actionnaires sont en mesure de contrôler la date à laquelle la différence temporelle
s‟inversera et
- Il est probable que la différence temporelle ne s‟inversera pas dans un avenir prévisible
Exemple :
M détient 80% de F dont le capital est de 200 000.00
Au 31/12/N, les capitaux propres de F sont de 380 000.00
La valeur fiscale des titres de participation est de 160 000.00.
La valeur comptable est de 380 000.00 x 80% = 304 000.00
Il en résulte une différence temporelle de 144 000.00 générant un IDP de 33 120.00
Cependant, si M contrôle la politique de distribution de sa filiale et ne souhaite pas faire
distribuer des dividendes par F, aucun IDP ne sera constaté.
Différences temporelles déductibles
Un actif d'impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles
déductibles dans la mesure où il est probable qu'un bénéfice imposable, sur lequel ces
différences temporelles déductibles pourront être imputées, sera disponible, à moins que
l'actif d'impôt différé ne soit généré par la comptabilisation initiale d'un actif ou d'un passif
dans une transaction qui :
- n'est pas un regroupement d'entreprises ; et
- au moment de la transaction, n'affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice imposable
(perte fiscale).
Selon l‟approche bilancielle, toute différence entre la valeur comptable et la valeur fiscale
d‟un actif ou d‟un passif constitue une différence temporelle.
Si la valeur comptable d‟un actif ou d‟un passif n‟appelle pas de commentaire particulier, il
convient cependant de préciser la notion de valeur fiscale d‟un actif et d‟un passif.
Valeur fiscale d’un actif :
il s‟agit du montant qui sera fiscalement déductible de tout avantage économique imposable
qui ira à l‟entité lorsqu‟elle recouvrera la valeur comptable de cet actif. Si ces avantages
économiques ne sont pas imposables, la valeur fiscale de l‟actif est égale à sa valeur
comptable.
Exemple 1 :
la valeur fiscale d‟une immobilisation amortissable correspond au montant qui pourra être
déduit soit par le biais des amortissements futurs soit par la déduction de la VNC lors de sa
vente.
Exemple 2 :
Des créances clients ont une valeur comptable de 100 000.00
La vente correspondante a été déjà été imposée.
Le montant déductible des avantages économiques qui iront à l‟entité est de 100 000.00 afin
de tenir compte du fait que la vente a déjà été imposée.
La valeur fiscale est donc égale à 100 000.00
En l‟absence de différence temporelle, aucun impôt différé n‟est à constater.
Exemple 3 :
Des intérêts à recevoir ont une valeur comptable de 100 000.00
Les produits financiers correspondants seront imposables lors de l‟encaissement.

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Le montant déductible des avantages économiques qui iront à l‟entité est de 0 afin de tenir
compte du fait que les produits financiers doivent être imposés.
La valeur fiscale est donc égale à 0.
La différence temporelle de 100 000.00 générera un impôt différé passif de 23%
Exemple 4 :
Dividendes à recevoir qui ne seraient pas imposables (en faisant abstraction de la quote-part
de frais et charges).
Lors de l‟encaissement d‟un dividende de 1.000, ce dernier sera déduit du résultat fiscal. Sa
valeur fiscale sera de 1.000 comme sa valeur comptable. En l‟absence de différence
temporelle, aucun impôt différé ne sera constaté.
Valeur fiscale d’un passif :
Il s‟agit de sa valeur comptable, diminuée de tout montant qui pourra être fiscalement
déductible au cours des périodes futures.
La base fiscale d‟un produit perçu d‟avance correspond à sa valeur comptable, diminuée de
toute portion du produit qui ne sera pas imposable au cours des périodes futures.
Exemple 1
Au 31/12/N, le bilan comporte des factures non parvenues pour 12.500
Valeur comptable = 12.500
Valeur fiscale = 12.500 – 0 (aucune déduction future car la charge a déjà été déduite) =
12.500
Aucune différence temporelle => pas d‟impôt différé
Exemple 2
Au 31/12/N, le bilan comporte une provision pour risques et charges de 5.000 qui est
considérée comme non déductible au plan fiscal.
Valeur comptable = 5.000
Valeur fiscale = 5.000 – 5.000 (déduction qui interviendra lors de la reprise de provision) = 0
Différence temporelle de 5.000 qui entraînera la constatation d‟un IDA de 5.000 x 19 % de
950.00
Lorsqu‟il n‟existe ni actif ni passif comptable au titre d‟une transaction, sa valeur fiscale
correspond au montant qui sera déduit ou imposé sur les exercices futurs.
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Question 286
Les dividendes tirés dans d‟autres sociétés sont elles exonérés de l‟IBS chez la société
bénéficiaire ?
Réponse
Oui et ce conformément à l’article 13 LF 97.
Sont également exonérés de l'IBS les dividendes perçus par les sociétés au titre de leur
participation dans le capital d'autres sociétés du même groupe.
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Question 287
Est ce que seules les filiales détenues à 90 % ou plus peuvent être consolidées fiscalement ?
Réponse
Oui et ce conformément à l’article 138 bis du CIDTA
Les groupes de sociétés tels que définis dans le présent article et à l„exclusion des sociétés
pétrolières peuvent opter pour le régime du bilan consolidé.
La consolidation s„entend de celle de l„ensemble des comptes du bilan.
L„option est faite par la société mère et acceptée par l„ensemble des sociétés membres.
Elle est irrévocable pour une durée de quatre (04) ans.

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Dans le cas où les activités exercées par les sociétés membres du groupe relèvent de taux
différents de l„IBS, le bénéfice résultant de la consolidation est soumis à l„impôt au taux de
23%, dans le cas où le chiffre d„affaires relevant de ce taux est prépondérant.
Dans le cas contraire, la consolidation des bénéfices est autorisée par catégorie de chiffre
d„affaires.
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Question 288
En matière de consolidation fiscale, est ce que les filiales ayant enregistré deux déficits
consécutifs sont laissées en dehors du périmètre de consolidation ?
Réponse
Non
Consolidation des bénéfices
Les sociétés éligibles au régime des groupes de sociétés peuvent opter pour le régime du bilan
consolidé.
La consolidation consiste en la production d„un seul bilan pour l„ensemble des sociétés du
groupe et la tenue de comptes uniques représentatifs de l„activité et de la situation d„ensemble
des sociétés constituant le groupe.
- Le régime de la consolidation des bénéfices n„est accordé qu„en cas d„option par la société
mère ;
- l„option pour le régime de consolidation doit être acceptée par chacune des sociétés filiales ;
- l„option pour le régime de consolidation est irrévocable pour une période de 4 ans sauf
extinction de l„éligibilité.
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Question 289
Lorsque la déduction d‟une charge est différée fiscalement faut il la déduire en
extracomptable du résultat fiscal de l‟exercice et la réintégrer au cours de l‟exercice suivant.
Réponse
Oui
Lorsque la déduction d‟une charge est différée fiscalement il faut la déduire en
extracomptable du résultat fiscal de l‟exercice et la réintégrer au cours de l‟exercice suivant.
Comptabilité comportant des erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées :
Parmi les cas de rejet de comptabilité, celui-ci pose un problème d„appréciation quant à la
nature de l„erreur, l„omission ou l„inexactitude et leur caractère grave et répété.
Ces notions sont définies comme suit :
La notion d'erreur :
Il y a lieu à cet égard de distinguer entre l„erreur et la décision de gestion.
- l„erreur se définit comme étant une irrégularité résultant d„une appréciation de faits matériels
ou d„une interprétation erronée de textes réglementaires. Mais, dans tous les cas elle constitue
une infraction au droit passible de redressement dans les limites de la prescription
Exemple
Erreur dans l„imputation des comptes, recettes minorées, déduction de charges non
déductibles fiscalement, etc…);
Il y„a aussi erreur comptable dès lors qu„une prescription de nature comptable obligatoire n„a
pas été respectée ; ça peut être par exemple l„omission d„une charge ou d„un produit, une
erreur dans la comptabilisation d„une immobilisation ou dans l'évaluation des stocks, etc…
- En revanche, la décision de gestion relève d„un choix entre plusieurs solutions légales qui se
présentent pour le contribuable
Exemple
Méthode d„évaluation des stocks à retenir, système d'amortissement à retenir, etc…).
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Lorsque la réglementation fiscale offre la possibilité de choix, l„option effectuée constitue une
décision de gestion opposable à l„administration qui ne pourra à cet effet la remettre en cause
pour procéder à un redressement.
La notion d„omission :
L„omission peut être volontaire comme elle peut être involontaire.
Il revient au vérificateur, dans le cadre du débat oral organisé avec le contribuable de
s„assurer de cet état de fait pour pouvoir évaluer la gravite de l„omission.
Exemples d‘omissions :
Omission en comptabilité de frais déductibles, comptabilisation d„un élément d„actif ou de
passif pour une valeur inexacte.
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Question 290
Les subventions d‟exploitation et d‟équilibre font ils partie du résultat de l‟exercice au cours
duquel elles sont encaissées ?
Réponse
Les subventions d‟exploitation et d‟équilibre font partie du résultat de l‟exercice au cours
duquel elles sont encaissées et ce conformément à l’article 144 du CIDTA
En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, la fraction de la
subvention non encore rapportée aux bases de l„impôt est retranchée de la valeur comptable
de ces immobilisations pour la détermination de la plus-value imposable ou de la moins-value
à déduire.
Les subventions d„exploitation et d„équilibre font partie du résultat de l„exercice de leur
encaissement.
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Question 291
Est-ce que les produits occasionnels réalisés par une société ne sont pas soumis à l‟IBS ?
Réponse
Non, comme par exemple, les plus-values provenant de la cession de biens faisant partie de
l„actif immobilisé sont imposées différemment, selon qu„elles sont à cours terme ou à long
terme en application de l‘article 173 du CIDTA
1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de
l‟actif immobilisé dans le cadre d‟une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole
ou dans l‟exercice d‟une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est
déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l‟article précédent :
- s‟il s‟agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable,
pour 70 %;
- s‟il s‟agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
2)- Par dérogation aux dispositions de l‟article 140-1, les plus-values provenant de la cession
en cours d‟exploitation des éléments de l‟actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le
bénéfice imposable de l‟exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable
prend l‟engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l‟expiration
d‟un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant
de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l‟exercice au
cours duquel les plus-values ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable sont considérées comme affectées à l‟amortissement des nouvelles immobilisations
et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-
values réalisées ultérieurement.
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Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l‟exercice au cours
duquel a expiré le délai ci-dessus.
3)- crée par l’article 19 de la loi de finances 1997.
Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d‟un même groupe, telles que définies
à l‟article 138 bis, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt.96
4)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus-values réalisées lors de la cession d‟un élément d‟actif par le crédit preneur au crédit
bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les
bénéfices soumis à l‟impôt.
5)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus values réalisées lors de la rétrocession d‟un élément d‟actif par le crédit bailleur au
profit du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises
dans les bénéfices soumis à l‟impôt.
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Question 292
La subvention d‟équipement est elle rapportée au résultat fiscal au fur et à mesure de
l‟amortissement de l‟équipement ?
Réponse
La subvention d‟équipement est rapportée au résultat fiscal au fur et à mesure de
l‟amortissement de l‟équipement et ce conformément à l’article 144 de CIDTA
Les subventions d„équipement accordées aux entreprises par l„Etat ou les collectivités
territoriales sont comprises dans les résultats de l„exercice en cours au moment de leur
versement.
Elles sont rapportées aux bénéfices imposables des exercices suivants proportionnellement à
leur exploitation, le montant restant des subventions est rapporté aux bénéfices imposables, à
compter du cinquième exercice au plus.
Cependant, les subventions destinées à l„acquisition des biens amortissables, sur une durée de
cinq (05) années, sont rapportées, conformément aux conditions fixées ci-dessus, aux annuités
d„amortissements.
En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, la fraction de la
subvention non encore rapportée aux bases de l„impôt est retranchée de la valeur comptable
de ces immobilisations pour la détermination de la plus-value imposable ou de la moins-value
à déduire.
Les subventions d„exploitation et d„équilibre font partie du résultat de l„exercice de leur
encaissement.
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Question 293
Dans quel cas la plus-value de cession d‟une immobilisation est elle réintégrée au résultat
fiscal ?
Réponse
La plus-value de cession d‟une immobilisation est réintégrée au résultat fiscal en cas de non
respect de l‟engagement de réinvestir la plus-value et de respect partiel de l‟engagement de
réinvestir la plus-value et ce conformément à l’article 173-2 du CIDTA
Par dérogation aux dispositions de l„article 140-1, les plus-values provenant de la cession en
cours d„exploitation des éléments de l„actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le
bénéfice imposable de l„exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable
prend l„engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l„expiration
d„un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant
de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
170
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l„exercice au
cours duquel les plus-values ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable sont considérées comme affectées à l„amortissement des nouvelles immobilisations
et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-
values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l„exercice au cours
duquel a expiré le délai ci-dessus.
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Question 294
Dans quel cas la plus-value de cession d‟immobilisation est elle exonérée de l‟impôt IBS
Réponse
Pour que la plus-value de cession d‟immobilisation soit exonérée de l‟impôt IBS, il faut
réinvestir le prix de cession de l‟immobilisation cédée majorée de la plus-value de cession et
la somme des amortissements pratiqués, majorée du prix de cession de l‟immobilisation et ce
conformément à l’article 173-2 du CIDTA
Par dérogation aux dispositions de l„article 140-1, les plus-values provenant de la cession en
cours d„exploitation des éléments de l„actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le
bénéfice imposable de l„exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable
prend l„engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l„expiration
d„un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égal le au
montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l„exercice au
cours duquel les plus-values ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable sont considérées comme affectées à l„amortissement des nouvelles immobilisations
et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-
values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l„exercice au cours
duquel a expiré le délai ci-dessus.
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Question 295
Est-ce que les plus-values de cession d‟immobilisations sont Imposables en totalité ?
Réponse
Les plus-values de cession d‟immobilisations sont Imposables partiellement et ce
conformément à l’article 173-1 du CIDTA
Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l„actif
immobilisé dans le cadre d„une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou
dans l„exercice d„une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est
déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l„article précédent :
- s„il s„agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable,
pour 70 %;
- s„il s„agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
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Question 296
Les amendes et pénalités sont ils déductibles du résultat fiscal ?
Réponse
Non et ce conformément à l’article 141-6 du CIDTA

171
Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la
charge des contrevenants aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des
bénéfices soumis à l„impôt.
L‟art 141 du CID exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations,
pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions
légales.
Il en sera ainsi notamment pour :
Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d‟office, insuffisance
de déclaration, défaut de paiement, paiement tardif, etc.) ;
- Les amendes et transactions douanières ;
- Les amendes pour infraction au code de la route, etc.…
- Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par
reprises dans les autres rubriques.
Remarque
Les pénalités contractuelles
Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne
sanctionne pas des manquements à des obligations légales.
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Question 297
Les provisions suivantes sont ils déductibles pour la détermination du résultat fiscal ?
Provisions pour créances litigieuses Provisions pour dépréciation des stocks
Réponse
Oui et ce conformément à l’article 141-5 du CIDTA
Définit la provision comme un «prélèvement sur les résultats de l'exercice en vue de faire face
à des pertes ou des charges nettement précisées et que des événements en cours rendent
probables à la fin de l'exercice».
La perte ou la charge doit être précise quant à son objet, probable quant à sa réalisation,
incertaine quant au montant.
Comparativement aux amortissements, les provisions ont un domaine d'application moins
restrictif, en ce sens qu'elles sont constituées en prévision d'une charge ou d'une dépréciation
brutale d'un élément de l'actif. Les amortissements, eux constatent une dépréciation précise et
latente due à l'usage et au vieillissement d'un élément de l'actif immobilisé ou à
l'obsolescence.
C'est ainsi que, les dépréciations exceptionnelles rendues probables par certains événements
en cours et concernant certains éléments de l'actif immobilisé, non susceptible d'être amortis
(terrains, fond de commerce, stocks, etc..), ne peuvent être constatés que par des provisions.
Les provisions, comme les amortissements, obéissent à des règles précises que la législation
fiscale à fixé dans le but d'éviter certaines pratiques irrégulières.
Ainsi certaines entreprises pourraient soit retarder le paiement d'impôt en constituant des
provisions fictives, ou en provisions constituées irrégulièrement.
Comme les amortissements, les provisions doivent être contrôlées et surveillées.
Pour être déductibles du bénéfice imposable une dotation aux provisions doit remplir
simultanément six conditions, soit : quatre conditions de fond et deux conditions de forme.
Les Règles de fond Régissant les Provisions
- La provision doit avoir un objet bien précisé
- La perte ou la charge pour laquelle il est constitué une provision doit être probable et non
éventuelle, car l'éventualité de la perte ou de la charge résulte d'un risque à caractère général.
- La perte ou la charge doit avoir son origine dans l'exercice au plus tard à la clôture de
l'exercice comptable.

172
Toute provision formée à la suite d'un événement ayant pris naissance après cette date doit
être rejetée.
La perte ou la charge pour laquelle elle é été, à tort, crée, devra être supportée par l'exercice
suivant.
- Les règles auxquelles doivent obéir les provisions interdisent aux entreprises de supporter
par conséquent des charges qui ont un caractère normal et régulier.
Ainsi ne sont pas admises comme provisions déductibles, les provisions pour congés payés,
les provisions pour impôts, les provisions pour frais de publicité, pour risque général
d'irréprochabilité des créances, etc..
- La charge pour laquelle une provision est constituée doit être déductible
Ainsi, une provision pour impôt IBS est à rejeter, car cet impôt n'est pas une charge
déductible. Il en est de même pour toute provision constituée en vue de faire face à des
charges se rapportant à un immeuble de l'entreprise non affecté directement à l'exploitation.
Les conditions de Forme :
- La provision doit être constatée dans les écritures comptables (ART 141-5 du CID)
C'est le même principe que celui des amortissements, lesquels ne sont autorisés que s'ils sont.
Cette opération doit avoir lieu avant l'expiration de délai de déclaration fiscale des résultats.
- La provision doit figurer sur un relevé détaillé (ART 141-5) qui fait partie des documents
annexés à la déclaration annuelle des résultats.
Sort des provisions
La provision est utilisée conformément à son objet lorsque la perte ou la charge pour laquelle
a été constituée se réalise par la suite.
La déduction de la provision devient dans ce cas définitive, et ce, dans la limite du montant de
la perte ou de la charge, si ce dernier montant est inférieur à celui de la provision.
Le surplus est considéré comme étant sans objet, doit être rapporté aux résultats de l'exercice
en cause.
L'article 141-5, dernier alinéa dispose à cet effet:
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination, ou
deviennent sans objet au cours de l'exercice suivant celui de leur constitution sont rapportées
aux recettes dudit exercice.
Lorsque le rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle même, l'administration procède aux
redressements nécessaire ».
Régime Fiscal des Plus ou moins Values sur Cessions d'Éléments d'Actifs
On appelle moins value l'excèdent de la valeur nette comptable d'un élément d'actif sur sa
valeur de cession.
La valeur nette comptable = Valeur d'acquisition (ou PR) ou de création déduction faite des
amortissements pu provisions éventuelles.
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Question 298
Il est demandé de savoir si dans le cadre d'une opération de fusion, la société absorbante peut
se subroger à la société absorbée pour l'engagement de réinvestissement du produit global de
cession d'un bien immeuble inscrit à l'actif immobilisé.
Réponse :
Dans le cadre d'une opération de fusion-absorption, la société absorbante est considérée
comme la continuatrice de la société absorbée.
Dans le cas d'espèce, la société absorbante a l'obligation de reprendre les engagements pris
par la société absorbée.
Elle est de ce fait, tenue de réinvestir le produit global de la cession du bien immeuble
immobilisé

173
Par ailleurs, il convient de préciser que pour les sociétés civiles immobilières, seuls les biens
immeubles inscrits à l'actif immobilisé et destinés à leur propre exploitation ou à la location
sont éligibles au bénéfice de l'exonération totale du produit de cession suite à engagement
écrit pris.
Par contre, les cessions des biens immeubles inscrits en compte de stocks ne sont pas éligibles
au bénéfice de l‟exonération totale.
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Question 299
Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l‟IBS ?
Réponse:
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‟état,
bénéficient d‟une exonération permanente au titre de l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés
(IBS). (Article 138-2-du CIDTA)
Remarque
Exemptions et régimes particuliers
138-2 dernier alinéa
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiner à la consommation en
l’état.
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Question 300
Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l‟IBS ?
Réponse
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‟état,
bénéficient d‟une exonération permanente au titre de l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés
(IBS).(Article 138-2-du CIDTA)
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Question 301
Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ?
Réponse
Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui
énoncent que les activités d‟infrastructure géologique, de prospection, d‟exploration et
d‟exploitation des substances minérales ou fossiles sont soumises aux droits et taxes
suivants :
-un droit d'établissement d‟acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et du
renouvellement des permis miniers dont le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé en
annexe I de la dite loi ;
- une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d‟exploration minière et de permis
d‟exploitation minière dont le barème fixé en annexe II de la dite loi ;
- une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles
extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation de mines,
de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale
- Imposition au droit commun : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur
l‟Activité Professionnelle.(Article 130 de la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi
minière)
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Question 302

174
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du
CIDTA au profit des Entreprises touristiques ?
Réponse
Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3
du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers,
doivent revêtir le caractère d‟établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte
exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération.(Décret Exécutif
n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories
des établissements hôteliers.)
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Question 303
Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le
cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de
l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ?
Réponse
Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement
de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux
ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et
prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées
et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI.
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Question 304
Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice
d‟activité ?
Réponse
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et
déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la
déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement
sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble
des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de
report.(Article 147 du CIDTA)
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Question 305
Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l‟IBS?
Réponse :
Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ci-
après :
- 1er acompte : Du 20 Février au 20 Mars ;
- 2ème acompte : Du 20 Mai au 20 Juin ;
- 3ème acompte : Du 20 Octobre au 20 Novembre ;
- Solde de liquidation : Au plus tard le 30 avril de l'année suivante.(Article 356-2 et 6 du
CIDTA)
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Question 306
Quel est le traitement fiscal d‟un excédent de versement en matière d‟IBS ?
Réponse
Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder
à l‟imputation de l‟excédent de versement lors de la liquidation du solde de l‟impôt sur les
bénéfices des sociétés (IBS), sur les versements ultérieurs d‟acomptes provisionnels et ce
jusqu'à résorption de l‟excédent du versement (Article 356-6 du CIDTA - Circulaire n°3
MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).
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Question 307
Quel est le montant du minimum forfaitaire d‟imposition dû par les sociétés au titre de l‟IBS ?
Réponse
Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant »
ou reprenant des résultats déficitaires sont passibles d‟un minimum forfaitaire d‟imposition au
titre de l‟IBS. Le montant de ce forfait est fixé à 10.000 D
A pour chaque exercice, et ce quel que soit le résultat réalisé.
Les contribuables doivent s‟acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du
mois qui suit la date légal du dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été
produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour 2015).
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Question 308
Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la
déclaration annuelle des bénéfices?
Réponse
La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le
30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice
précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du
siège social ou de l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai
n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par décision du
Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)
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Question 309
Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas
fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et
renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est
passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou
d‟inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%
(Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)
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176
Question 310
L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les
sociétés ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises
Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs
comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de leurs chiffre
d‟affaires.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les
dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note
n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).
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Question 311
Quel est le taux applicable aux plus values de cession de parts sociales réalisées par des
personnes non résidentes en Algérie au profit de sociétés de droit algérien ?
Réponse
Les plus values de cession des actions et de parts sociales réalisées par des personnes
physiques ou morales non résidentes en Algérie sont soumises à une retenue à la source au
taux de 20% libératoire d‟impôt.
Toutefois, dans le cas d‟existence d‟une convention fiscale de non double imposition avec le
pays de résidence de la société ayant cédé ses actions, l‟imposition des plus values peut être
laissée au profit du pays de la résidence de la société étrangère (Article 47 Loi de Finances
2009, Note n°612 MF/DGI/DRLF /11 du 23/11/2011)
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Question 312
Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier des dispositions d‟une convention fiscale de
non double imposition ?
Réponse
Le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est subordonné à :
- L‟accord préalable de l‟administration fiscale de l‟Etat de non résidence de la société
étrangère. Pour pouvoir en bénéficier, la société étrangère doit adresser une demande à la
Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales ;
- La production par la société étrangère d‟une attestation de résidence fiscale délivrée par les
services compétents de l‟Etat de résidence de la société.(Note n° 81 MF/DGI/DLRF du 30
janvier 2014)
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Question 313
Est-ce que les entreprises étrangères n‟ayant pas d‟installation professionnelle permanente en
Algérie, ayant conclu des contrats de prestations de services, comprenant une clause
d‟application de la retenue à la source de 24%, peuvent solliciter ultérieurement le bénéfice
des dispositions de convention fiscale de non double imposition ?
Réponse
Les entreprises étrangères ayant convenu dans les contrats l‟application de la retenue à la
source de 24%, ne peuvent solliciter ultérieurement à la signature et à la mise en exécution de
ces contrats l‟application des dispositions fiscales prévues par les conventions de non double
imposition conclues entre l‟Algérie et les pays de résidence.

177
Ainsi, le régime fiscal, conclu dans ces conditions, ne peut en aucun cas être reconsidéré pour
donner lieu à un traitement plus favorable en faveur de l‟entreprise étrangère et de ce fait, le
régime de la retenue à la source est maintenu (Note n° 81 MF/DGI/DLRF 30 janvier 2014)
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Question 314
Quel est le régime fiscal applicable aux sommes perçues par les entreprises étrangères de
transport maritime ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 150 du CIDTA, les sommes perçues par les
entreprises étrangères de transport maritime sont soumises à une retenue à la source au taux
de 10%.
Toutefois, l‟application de cette retenue est conditionnée par l‟existence d‟une réciprocité de
taxation soit équivalente ou de même nature des entreprises nationales de transport maritime
(cf.art 175 du CIDTA) (Note n°879 MF/DGI/DLRF /13 du 04/11/2013).

178
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(10)
LE SYSTÈME DES
AMORTISSEMENTS
Question 315
Qu’entend-on par amortissement?
Réponse
L'amortissement est la constatation comptable de la dépréciation de la valeur d'un élément
d'actif résultant de l'usage, du temps, de changement technique et de toute autre cause.
Il est destiné à permettre à l'entreprise de reconstituer, à l'expiration de la durée normale
d'utilisation de l'élément dont il s'agit, un capital égal à son prix de revient d'origine.
L'amortissement constitue une charge déductible pour la détermination du bénéfice
imposable.
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Question 316
Quelles sont les conditions de déduction des amortissements?
réponse
La déduction des amortissements est subordonnée au respect des conditions suivantes:
1ère Condition:
Seuls les éléments de l'actif immobilisé soumis à dépréciation peuvent faire l'objet d'un
amortissement.
Les immobilisations qui ne se déprécient pas de manière irréversible, tels que notamment les
fonds de commerce et les terrains, ne peuvent être amortis.
2éme Condition:
Seuls les amortissements qui sont effectivement passés en comptabilité sont déductibles pour
la détermination du bénéfice imposable de l'entreprise.
3éme Condition:
L'amortissement doit être pratiqué sur la base et dans la limite de la valeur d'origine (Prix de
revient) des biens.
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Question 317
Quelles sont les régimes d'amortissement?
Réponse
Fiscalement, il existe trois (03) régimes d'amortissement:
1)- Le système linéaire,
2)- Le système dégressif,
3)- Le système progressif.
A)- LE SYSTÈME DE L'AMORTISSEMENT LINÉAIRE:
L'amortissement linéaire se caractérise par des annuités constantes en fonction d'un taux fixe
appliqué à la valeur d'origine du bien.
Champ d'application:
L'amortissement linéaire s'applique à tous les biens soumis à dépréciation.
Base de l'amortissement:

179
Elle est constituée par le prix de revient:
- Hors TVA déductible si l'immobilisation est destinée à une activité soumise à la TVA;
- TVA comprise si l'immobilisation est déterminée à une activité non soumise à la TVA.
- Taux d'amortissement:
Le Taux d'amortissement à retenir est égal au quotient de 100 par le nombre d'années
correspondant à la durée normale d' utilisation des immobilisations.
Ainsi les taux à appliquer pour le calcul des amortissements des immobilisations dont la durée
normale d'utilisation est de (10) ans et cinq (05) ans sont respectivement de 10 % (100/10) et
de 20 % (100/05).
Toutefois, pour les véhicules de tourisme, la base de calcul des années d'amortissement
déductible est limitée à une valeur d'acquisition unitaire
de 1 000.000 DA.
Ce point de 1 000.00 DA ne s'applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l'outil
principal de l'activité de l'entreprise.
Point de départ de l'amortissement
Le point de départ de l'amortissement linéaire intervient au jour de la mise en service
effective de chaque élément amortissable.
Si le point de départ de l'amortissement se situe en cours de l'exercice, la première annuité
doit être réduite au prorata du temps, cette réduction se calcule en jours.
De même, en cas de cession d'un élément en cours d'exercice, l'amortissement doit être
pratiqué jusqu'au jour de la cession au prorata du temps.
Exemple:
Soit un matériel acquis le 21 octobre 2017 pour un prix de 1 200.000 DA par une entreprise
qui clôture son exercice avec l'année civile.
Le bien en cause est amortissable selon le système linéaire et sa durée normale d'utilisation est
de dix (10) ans,
La mise en service effective du bien a eu lieu le 02 Novembre 2017.
Le bien a été cédé le 1er avril 2018,
Le taux d'amortissement linéaire est égal à 10 % (100/10),
Le calcul des annuités linéaires s'effectue comme suit:
2017: 120.000 x 10 % x 60/360= 20 000.00
(2 Novembre 2017 au 31 Décembre 2017 = 60 jours)
2018:1 200.000 x 10 % x 90/360 = 30 000.00
(1er Janvier 2018 au 31 Mars 2018 = 90 Jours)
Remarque:
Dans le cadre de contrat de crédit-bail financier, les banques, les établissements financiers et
les sociétés de crédit-bail, sont autorisés à pratiquer l'amortissement linéaire ou dégressif des
actifs immobilisés sur une période égale à la durée du contrat de crédit-bail.
B)- LE SYSTÈME DE L'AMORTISSEMENT DÉGRESSIF:
L'amortissement dégressif se caractérise par des annuités décroissantes calculées en fonction
d'un taux constant appliqué à des valeurs résidentielles de plus en plus faibles.
Champ d'application:
L'amortissement dégressif s'applique à titre optionnel aux:
- équipements concourant directement à la production, autres que les immeubles, les
chantiers, les bâtiments et locaux servant à l'exercice de l'activité,
- entreprises touristiques, en ce qui concerne les bâtiments et locaux servant à l'exercice de
l'activité.
Conditions d'application:
Les entreprises qui désirent opter pour le système d'amortissement dégressif doivent
réunir trois (03) conditions:

180
- elles doivent être soumises au régime d'imposition d'après le bénéfice réel;
- elles sont tenues d'en faire mention sur simple lettre à l'administration fiscale et ce, lors de la
production de la déclaration des résultats de l'exercice clos, en spécifiant:
- La nature des immobilisations soumises à cet amortissement,
- et la date de leur acquisition ou création,
- L'option une fois faite est irrévocable pour les investissements qu'elle concerne.
- L'amortissement dégressif doit porter sur les biens acquis ou créés, énumérés par décret
exécutif N° 92-271 du 6 Juillet 1992 et dont la durée d'utilisation est au moine égale à 3 ans.
Modalités de calcul d'amortissement dégressif:
Base de l'amortissement dégressif:
Le mécanisme de l'amortissement dégressif comporte l'application d'un taux d'amortissement
d'abord sur la valeur d'origine représentant, selon le cas, le prix d'achat ou de revient:
- Hors TVA déductible si l'immobilisation est destinée à une activité soumis à la TVA;
- TVA comprise si l'immobilisation est destinée à une activité non soumise à la TVA; puis, à
partir du 2ème exercice, sa valeur résiduelle du bien, laquelle est constituée par la différence
entre:
i)- la valeur nette comptable en début d'exercice,
ii)- et la dotation aux amortissements pratiqués relative à l'exercice considéré.
Taux de l'amortissement dégressif:
Le taux d'amortissement dégressif est obtenu en multipliant le taux d'amortissement linéaire
correspondant à la durée normale d'utilisation par l'un des coefficients prévus dans le tableau
ci-dessous:
DURÉE NORMALE D’UTILISATION COEFFICIENT FISCAL
Trois ou quatre ans 1,5
Cinq ou six ans 2
Supérieure à six ans 2,5
Exemple:
Soit un matériel acquis en Janvier 2012 pour prix hors taxe de 1 000.000 DA par une
entreprise de production.
Le bien est amortissable selon le système dégressif et sa durée normale d'utilisation est de 5
ans.
- Le taux linéaire est égal à 100/5= 20 %,
Calcul du taux dégressif:
Le taux dégressif applicable audit matériel est égal au taux linéaire précédemment déterminé
(20 %) affecté de coefficient correspondant soit : 20% x 2= 40 %.
- Détermination des annuités d'amortissement au taux de 40%.
1ère année d'amortissement:
La première annuité d'amortissement au 31.12.2012 est égale à la valeur d'origine du bien,
affectée du taux de 40 %:100.000 x 40= 400.000 DA.
La valeur résiduelle de l'investissement sera de:100.000 - 400.000= 600.000 DA
2ème année d'amortissement:
La deuxième annuité d'amortissement au 31.12.2013 est égale à la valeur résiduelle
précédemment déterminée affectée au taux d'amortissement dégressif
Soit 600.000 x 40 %= 240.000 DA.
La valeur résiduelle au terme du deuxième exercice : 600.000 - 240.000= 360.000 DA.
3ème année d'amortissement:
La troisième annuité d'amortissement au 31.12.2014 est égale à la valeur résiduelle
déterminée au titre de la deuxième année d'amortissement affectée du taux correspondant
soit:360.000 x 40 % = 144.000 DA
4ème et 5ème année d'amortissement:

181
L'annuité d'amortissement dégressif correspondant au 4ème exercice est égale à : 216 000 x
40 %= 86 400 DA.
La valeur résidentielle de l'immobilisation est de : 216 000 – 86 400 = 129 600 DA.
L'annuité afférente au 5ème exercice est donc égale à 129 600 DA du fait que
l'investissement doit être amorti sur une période de 5 ans.
Toutefois, pour éviter que la dernière soit plus élevée que la précédente, l'entreprise est
admise à pratiquer des annuités constantes égales à:
216 000 / 2 = 108 000 DA pour chaque exercice.
C)- LE SYSTÈME DE L'AMORTISSEMENT PROGRESSIF:
Champ d'application:
Le système de l'amortissement progressif ne fixe pas de liste quant aux investissements
susceptibles d'y ouvrir droit.
Mais ce type d'amortissement offre des possibilités d'autofinancement réduites aux entreprises
durant les premières années de la période d'amortissement.
Conditions d'application de l'amortissement progressif:
L'amortissement progressif est accordé aux entreprises qui ont formulé une demande d'option
jointe à leur déclaration annuelle des résultats.
L'option une fois faite devient irrévocable pour les amortissements qui y ouvrent droit.
La demande d'option n'implique pas d'autorisation de la part de l'administration fiscale.
Modalité de calcul d'amortissement progressif:
L'amortissement progressif est obtenu en multipliant la base amortissable par une fraction
admettant comme numérateur le nombre correspondant à la durée d'utilisation déjà courue
comme dénominateur n (n+1)/2, n' étant le nombre d'années d'amortissement.
Base d'amortissement:
La base à prendre en compte pour le calcul de l'amortissement progressif est déterminée
comme suit:
1)-Investissements neufs
Au titre de la première annuité:
Elle est constituée par le prix d'achat ou de revient des immobilisations:
i)- Hors TVA déductible si l'immobilisation est destinée à une activité soumise à la TVA;
ii)- TVA comprise si l'immobilisation est destinée à une activité non soumise à la TVA.
Au titre des annuités ultérieures:
La base d'amortissement est constituée par la valeur résidentielle ou valeur nette comptable
des immobilisations au début de chaque exercice considéré.
2)- Investissements anciens et non entièrement amortis:
La base à retenir pour le calcul des annuités d'amortissement est constituée par la valeur nette
comptable desdites immobilisations.
Taux d'amortissement:
Le taux à appliquer à la base d'amortissement est déterminé par préférence aux deux
termes de la fraction admettant:
- Comme numérateur le nombre d'années correspondant à la durée d'utilisation déjà courue,
- Comme dénominateur n (n+1)/ 2, n étant le nombre d'années d'amortissement.
Il est précisé que la formule n (n+1) / 2 représente le total des chiffres de la série numérique
correspondant à la suite des années pendant la durée d'utilisation.
A titre d'illustration, la période d'amortissement d'un investissement est 10 ans.
Le taux d'amortissement est déterminé, pour chaque exercice comme suit:
n Détermination du premier terme de la fraction qui est le numérateur:
Année d'utilisation Numérateur
1 1
2 2

182
3 3
4 4
5 5
6 6
7 7
8 8
9 9
10 10
Détermination du dénominateur, second terme de la fraction conformément à la formule
n(n+1)/2, le dénominateur est égal à :
10 (10+1) / 2= 55.
Le dénominateur peut être également trouvé en procédant comme suit:
- Durée d'utilisation de l'investissement= 10 ans,
- Chiffres de la série numérique correspondant à la suite des années pendant la durée
d'utilisation:
1-2-3-4-5-6-7-8-9-10,
Total des chiffres da la série numérique:
1+2+3+4+5+6+7+8+9+10 = 55.
Taux applicable:
Année d'utilisation Taux
1 1/55
2 2/55
3 3/55
4 4/55
5 5/55
6 6/55
7 7/55
8 8/55
9 9/55
10 10/55
Exemple d'application:
Soit une machine acquise en début d'exercice par une entreprise, pour une somme de 600.000
DA dont la durée de vie est de 10 ans.
Selon la formule n (n+1) / 2 le deuxième terme de la fraction (dénominateur) correspondant
aux taux d'amortissement est égal à:
10 x (10+1) /2 = 55.
Les annuités d'amortissement afférentes à cette immobilisation sont retracées dans le
tableau ci-après:
Exercice Base amortissable en DA Taux Dotation en DA V.N.C en fin de Période
1 600.000 1/55 10.909.09 589.090.91
2 600.000 2/55 21.818.18 567.272.73
3 600.000 3/55 32.727.27 534.545.46
4 600.000 4/55 43.636.36 490.909.10
5 600.000 5/55 54.545.45 436.363.65
6 600.000 6/55 65.454.54 370.909.11
7 600.000 7/55 76.363.63 294.545.48
8 600.000 8/55 87.272.72 207.272.76
9 600.000 9/55 98.181.81 109.090.95
10 600.000 10/55 109.090.95 0

183
---------------oo00oo---------------
(11)
LE RÉGIME FISCAL DES PLUS
VALUES PROFESSIONNELLES
Question 318
Qu'est-ce qu'une plus-value?
Réponse
La plus-value est la différence entre le prix de cession d'un élément de l'actif et sa valeur
comptable résiduelle.
Elle résulte d'une vente, expropriation, apport en société, échange, partage, donation etc.. il
existe deux types de plus-values:
La plus- value à court terme:
Elle provient de la cession d'éléments acquis ou créés depuis trois (3) ans ou moins.
La plus value à long terme:
Elle provient de la cession d'éléments acquis ou créés depuis plus de trois (3) ans.
---------------oo00oo---------------
Question 319
Quel est le champ d'application des plus values à court et à long terme?
Réponse
Le régime des plus-values à court et à long terme s'applique aux opérations de cession portant
sur un élément de l'actif immobilisé réalisées par:
- Les sociétés relevant de l'impôt sur le bénéfice des sociétés;
- Les entreprises industrielles, commerciales, artisanales et agricoles ainsi qu'aux membres
des professions non commerciales(exploitations individuelle ou société de personnes),
relevant de l'impôt sur le revenu global.
---------------oo00oo---------------
Question 320
Comment est calculée la plus-value?
Réponse
La plus-value s'obtient en retranchant du prix de cession la valeur d'origine de cet élément
diminuée des amortissements pratiqués.
Exemple:
Soit une entreprise qui a acquis depuis plus de trois (03) ans, pour un prix de 2 000.000 DA
un immeuble bâti qu'elle a amorti pour une somme de
1 400.000 DA.
La valeur comptable de cet élément de l'actif est égale à 2 000.000 DA – 1 400.000 DA =
600.000 DA.
L'entreprise a vendu cet immeuble pour un prix de 900.000 DA.
La plus-value réalisée est égale à :
900.000 DA - 600.000 DA = 300.000 DA.
Déclaration de la plus-value à rattacher au bénéfice imposable:

184
Le montant de la plus-value provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l'actif
immobilisé dans le cadre d'une activité industrielle, commerciale, non commerciale, ou
agricole à rattacher au bénéfice imposable est déterminé comme suit:
i)- s'il s'agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable
pour 70 %;
ii)- s'il s'agit de plus-values à long terme, leur montant est compté pour 35%.
---------------oo00oo---------------
Question 321
Quel est le régime fiscal des plus-values professionnelles?
Réponse
Les plus-values professionnelles acquises au cours d'un exercice sont ajoutées aux résultats
imposables.
L'entreprise peut, lorsqu‟ 'elle relève de l'RG, demander que l'imposition soit répartie sur trois
années.
Dans ce cas, le montant de la plus-value est rattaché, par fractions égales, aux résultats de
l'année de réalisation et des années non couvertes par la prescription c'est à dire les trois
années antérieures.
Réinvestissement de la plus-value à rattacher au bénéfice imposable:
Si le contribuable s'engage à réinvestir une somme égale au montant de la plus-value ajoutée
au prix de revient des éléments cédés dans son entreprise avant l'expiration d'un délai de trois
(03) ans, la plus value ne sera pas comprise dans le bénéfice imposable de l'exercice au cours
duquel elle a été réalisée.
Cette plus-value réinvestie sera considérée comme affectée à l'amortissement des nouvelles
immobilisations et viendra en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements
et des plus-values réalisés ultérieurement.
Dans le cas où la plus-value n'est pas réinvestie conformément à l'engagement pris par le
contribuable, elle est rapportée au bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel a expiré le
délai de trois ans.
---------------oo00oo---------------
Question 322
Je suis gérant d‟une EURL, comment je cotise pour ma retraite ?
Réponse
Le gérant associé unique cotise obligatoirement pour sa retraite de base et en
payant les charges sociales des travailleurs non- salariés (15% de la rémunération
brute).
Le gérant non associé est assimilé salarié et soumis au régime général de la sécurité
sociale.
---------------oo00oo---------------
Question 323
Quand les dividendes doivent-il être distribués ?
Réponse
Les associés ou actionnaires affectent les bénéfices lors d‟une assemblée générale
ordinaire.
Ils peuvent décider d‟en verser tout ou partie en dividendes au prorata de la
participation de chacun au capital de l‟entreprise.
Le versement doit alors s‟opérer au plus tard dans les 3 mois suivant l‟AGO.
---------------oo00oo---------------
185
Question 324
L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les
sociétés ?
Réponse:
Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les
Entreprises Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de
certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de
leurs chiffre d’affaires.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les
dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note
n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).
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Question 325
Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal?
Réponse:
Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas
fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements
dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est passible d‟une
amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans
les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%
(Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)
Remarque
Article 323
Les déclarations prévues par les articles 99 G n°1, 151 G n°4 et 224 G n°11 doivent êtres
produites dans les délais fixés auxdits articles au plus tard le 30 avril.
Majorations pour défaut ou retard de déclaration
Article 192 :
Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2000, 38 de la loi de finances 2001, 22 de la loi
de finances 2003, 11 de la loi de finances 2006, 15 de la loi de finances 2007, 9 de la loi de
finances 2009, 6 de la loi de finances complémentaire 2010 et 2 de la loi de finances 2013.
1)- Le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt sur
le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa cotisation est
majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10% ou 20% dans les conditions fixées par l‟article 322.
Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans
ce délai, une majoration de 35% est applicable.
2)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration,
les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180
du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA
autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 28, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents
annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l‟impôt sur le revenu

186
global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des alinéas 1 et 2 du présent
paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique.
Amende
Article 322
Modifié par les articles 29 de la loi de finances 1996 et 13 de la loi de finances 2001.
Lorsque les déclarations visées aux articles 99, 151 et 224 ont été produites après l‟expiration
des délais fixés par lesdits articles, mais dans les deux (2) mois suivant la date d‟expiration de
ces délais, le taux de la majoration de 25 % pour défaut de déclaration prévue à l‟article 192
est ramené à 10 %, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20 %, dans le cas
contraire.
Le dépôt tardif des déclarations portant la mention « néant» et celles souscrites par les
contribuables bénéficiant d’une exonération ou dont les résultats sont déficitaires
entraîne l’application d’une amende de :
- 2.500 DA, lorsque le retard est égal à un mois ;
- 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un mois et inférieur à deux mois ;
- 10.000 DA, lorsque le retard est supérieur à deux mois.
---------------oo00oo----------------
Question 326
Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la
déclaration annuelle des bénéfices?
Réponse:
La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le
30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice
précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du
siège social ou de l'établissement principal;
Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas
de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)
Remarque
Section 10
Obligations des sociétés
Article 151 du CIDTA
Modifié par les articles 6 de la loi de finances complémentaire 2008, 14 de la loi de
finances 2009 et 11 de la loi de finances 2011.
2)- En cas de force majeure, le délai de production de la déclaration visée au paragraphe 1
peut être prorogé par décision du directeur général des impôts.
Cette prorogation ne peut, toutefois, excéder trois (03) mois
Question
Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le
cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de
l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ?
Réponse
Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement
de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux
ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et
prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées
et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI.
L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants:

187
Remarque
1)-En matière d’impôts directs:
- Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques
créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de
voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme.
- Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03) années à compter du début
d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements
hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises.
- Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités
des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du
tourisme réceptif.
Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les
stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages.
- Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques,
hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ;
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Question 327
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du
CIDTA au profit des Entreprises touristiques ?
Réponse:
Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3
du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers,
doivent revêtir le caractère d‟établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte
exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération. (Décret Exécutif
n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories
des établissements hôteliers.)
Remarque
IBS :
Exonération :
Les entreprises touristiques (établissements classées) crées par les promoteurs nationaux ou
étrangers bénéficient d‟une exonération de dix (10) ans à compter de leur début d‟activité.
Il est à signaler que les agences de tourisme et de voyages en sont exclues.
Taux d‟IBS :
Le bénéfice réalisé par les entreprises touristiques est soumis au taux de 23% ; il en est de
même pour les agences de tourisme et de voyages depuis l‟intervention de la LF pour 2014.
TAP :
La durée de l’exonération est de 10 ans.
TVA :
Les activités touristiques, hôtellerie, thermales, restaurations touristique classée, voyages et de
location de véhicules touristiques sont soumises au taux réduit (7%).
Cette disposition s‟appliquera jusqu‟au 31/12/2019.
Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme
Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour
2009, l‟article 78 de la loi de finances pour
2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane
aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les
standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à
niveau.

188
La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté
interministériel.
En matière d’impôts directs:
- Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques
créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de
voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme.
- Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03 ) années à compter du début
d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements
hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises .
-Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités
des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du
tourisme réceptif.
Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les
stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages.
- Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques,
hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ;
En matière de TVA :
- Application du taux réduit de la TVA de 7% au profit des prestations liées aux activités
touristiques, hôtelières, thermales, de restauration touristique classée, de voyages et de
location de véhicules de transport touristique, jusqu‟au 31 décembre 2019 ;
En matière de droit d’enregistrement
- Exemption du droit d‟enregistrement pour les actes de constitution et d‟augmentation de
capital, des sociétés exerçant dans le secteur touristique ;
Remarque
La loi de finances complémentaire pour 2009, a institué la possibilité pour les sociétés
réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées, de bénéficier
des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée
et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au développement de
l‟investissement.
Autres avantages
- Bénéfice du taux réduit de droit de douane, pour une période temporaire fixée jusqu‟au 31
décembre 2014, pour les acquisitions d‟équipement et d‟ameublements non produits
localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de
modernisation et de mise à niveau des établissements hôteliers ;
Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur
qu'a l'importation et à l'exportation.
Prorogation jusqu‟au 31 décembre 2019 de l‟application du taux réduit de droit de douane aux
acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards
hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau (Art 78
LF2015)
Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme
Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour
2009, l‟article 78 de la loi de finances pour
2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane
aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les
standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à
niveau.
La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté
interministériel.

189
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Question 328
Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ?
Réponse:
Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui
énoncent que les activités d’infrastructure géologique, de prospection, d’exploration et
d’exploitation des substances minérales ou fossiles sont soumises aux droits et taxes
suivants
- un droit d'établissement d’acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et
du renouvellement des permis miniers dont le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé
en annexe I de la dite loi ;
- une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d‟exploration minière et de permis
d‟exploitation minière dont le barème fixé en annexe II de la dite loi ;
- une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles
extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation de mines,
de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale
Imposition au droit commun :
Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur l‟Activité Professionnelle.(Article 130 de
la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi minière)
Remarque
Les activités minières sont soumises aux prélèvements spécifiques suivants :
1)- Le Droit d’établissement d’acte;
Un droit d’établissement d’acte est perçu à l’occasion de l’établissement, de la
modification et du renouvellement des permis miniers suivants :
- permis de prospection minière,
- permis d‟exploration minière,
- permis d‟exploitation de mines,
- permis d‟exploitation de carrières,
- permis d‟exploitation minière artisanale,
- permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales relevant du régime
des carrières se trouvant en l‟état à la surface du sol,
Le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé en annexe I de la présente loi.
Les modalités d‟actualisation du barème sont fixées par voie réglementaire.
2)- La Taxe supérficiaire;
Sont soumis à une taxe superficiaire annuelle les titulaires de permis d‟exploration minière et
de permis d‟exploitation minière.
Cette taxe ne remplace en aucune manière le loyer que le propriétaire du terrain ou ses ayants
droit peuvent réclamer.
La taxe superficiaire est perçue sur la base du barème fixé en annexe II de la présente loi.
L‟actualisation de ce barème est fixée par voie réglementaire.
Le paiement de cette taxe s’effectue :
- au moment de la délivrance du permis minier ou de son renouvellement au prorata du
nombre de mois pleins qui reste à courir à l‟année civile, et
- pour les années suivantes, au début de chaque année civile.
3)- La Redevance d’extraction;
Sont soumis à une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou
fossiles extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation
de mines, de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale.

190
Ne sont pas soumis à cette redevance les titulaires d‟un permis de ramassage, de collecte et/ou
de récolte de substances minérales relevant du régime des carrières se trouvant en l‟état à la
surface du sol, et les titulaires d‟un permis d‟exploration pour les substances extraites dans le
cadre des dispositions de l‟article 97 ci-dessus.
Cette redevance est payée au plus tard le 30 avril de chaque année au titre de l‟exercice
précédent sur déclaration de l‟exploitant.
Les taux applicables pour le calcul de la redevance exigible au titre de l‟exploitation des
substances minérales ou fossiles sont fixés en annexe III de la présente loi.
Ces taux peuvent être modifiés par la loi de finances.
Les méthodes de détermination des quantités des substances minérales ou fossiles produites
devant servir d‟assiette pour le calcul de la redevance exigible au titre de l‟exploitation de ces
substances minérales ou fossiles sont fixées par arrêté du ministre chargé des mines.
La valeur des substances minérales ou fossiles est égale aux produits des quantités,
déterminées suivant les dispositions de l‟alinéa 3 ci-dessus, par les valeurs marchandes des
produits miniers finals « départ mines » ou carrières ou ports d‟embarquement, notifiées par le
ministre chargé des mines chaque année et d.après lesquels sera calculée la redevance exigible
au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles pour toute l.année en cours.
Impôts et taxes se rapportant aux activités minières exercées sur la base des titres
miniers:
1)- Droit d‟établissement d‟acte
2)- Taxe superficiaire :
Le paiement de cette taxe s‟effectue au moment de la délivrance du titre minier ou de son
renouvellement au prorata du nombre de mois pleins qui restent à courir.
3)- La redevance d‟extraction :
i)- La redevance est établie sur la base des quantités des substances minérales extraites des
gisements terrestres ou maritimes mentionnées et décomptées après les opérations de
traitement au champ minier
ii)- Les taux de la redevance d‟extraction pour les substances minérales extraites des
gisements sont établis sur la base du barème prévu à l‟annexe III de la Loi Minière.
iii)- Abattements de la redevance d’extraction touche:
- le Permis d‟exploitation de petite ou moyenne mine :
- l‟Autorisation d‟exploitation artisanale
- le Titre minier de concession minière
Remarque
La réduction de la redevance d‟extraction minière ne saurait être supérieure à 50 %.
i)- Répartition des produits de la redevance d‟extraction
- 80% au Fonds du Patrimoine Public Minier ;
- 20% au Fonds Commun des Collectivités Locales, au profit des communes
Impôts et taxes se rapportant aux autorisations minières ne constituant pas des titres
miniers.
a)- Les activités minières de ramassage de collecte et/ ou de récolte :
i)- Droit d’établissement d’acte :
Perçu à l‟occasion de la demande d‟autorisation, selon un barème
ii) La redevance
Perçue annuellement, selon un tarif fixé par la loi de finances
b)- Les activités minières d’exploitation de carrières et sablières :
1)- Droit d‟établissement d‟acte : (article 132 de la Loi Minière)
2)- La taxe supérficiaire
Dispositions fiscales communes applicables aux différentes activités minières :

191
1)- Impôt sur le Bénéfice des Sociétés
les entreprises d‟exploitation minière telles qu‟énumérées à l‟article 7 de ladite loi, sont
soumises à l‟IBS lequel est assis, liquidé et recouvré dans les mêmes conditions que l‟IBS.
Le taux de l‟IBS est fixé à 26 %
2)- La taxe sur l’activité professionnelle ;
Les entreprises d‟exploitation minière sont soumises à la TAP au taux de 2% sans droit à
déduction,
Exonération en matière d’impôts directs
Les exploitations minières sont exemptées pour les activités de prospection, d‟exploitation et
d‟exploration minière et pour les activités de ramassage et d‟exploitation de carrières et
sablières de :
i)- La taxe foncière sur les propriétés constituées ou immeubles construits sur le périmètre
minier attribué.
Modalités de détermination du résultat de l’exercice:
Le bénéfice imposable est établi sous déduction de toutes les charges d‟exploitation, les
amortissements, les provisions fiscalement déductibles, les déductions pour réinvestissement
et les pertes admises.
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) :
Les activités minières sont soumises à la TVA au taux de 19 %.
Les activités d’infrastructure géologique, de prospection et d’exploration minières sont
exemptées :
- de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les biens d‟équipements, matières et
produits, destinés à être directement et en permanence affectés aux activités visées ci-dessus
et réalisées par les titulaire de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ;
- de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les prestations de services, y compris les
études et les autres opérations de louage réalisées, dans le cadre des activités visées ci-dessus,
par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ;
- des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d‟équipements,
matières et produits destinés à être affectés et utilisés directement et en permanence aux
activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour
leur compte.
La liste des biens d‟équipements, services, matières et produits destinés à la réalisation des
activités, est fixée par voie réglementaire.
Obligations fiscales :
L‟entreprise détentrice d‟un titre minier ou d‟une autorisation relatif à l‟exercice des activités
minières, est tenue de souscrire une déclaration d‟existence dans les conditions prévues par
l'article 183 du code des impôt directs et taxes assimilées (CID).
Obligations comptables :
Tenir une comptabilité séparée des trois (03) activités de prospection, d‟exploration et
d‟exploitation minières ;
Tenir une comptabilité séparée de leurs activités autres que minières. ;
Enfin, Le bilan comptable annuel de l‟entreprise est présenté sous la forme consolidée
Sanctions fiscales
En cas de retard de paiement ou de défaut et insuffisances de déclaration, il est fait application
des sanctions (pénalités et amendes) prévues par la législation du droit commun.
---------------oo00oo----------------
Question 329
Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction
acquis dans le cadre d'une activité professionnelle.

192
Il est précisé que ces terrains cédés n'abritent aucune quelconque activité commerciale,
artisanale, ou professionnelle.
Réponse :
Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une
activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime
fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit:
En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG
(selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit :
- Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus
value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ;
- Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value
est compté à hauteur de 35 %, dans le bénéfice imposable.
Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes
portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172
et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), Article 252, CE)

193
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(12)
IRG
Traitements et salaires
Question 330
Quelle est la différence entre Traitement et Salaire ?
Réponse
Le terme «salaire» désigne toute rémunération constituant la contrepartie de prestations de
travail, fournies par une personne (travailleur ou ouvrier) pour le compte d‟une autre personne
(employeur), en vertu d'un contrat de travail ou d'une convention collective de travail.
Son montant peut être calculé, soit forfaitairement (au temps), soit en fonction de la quantité
de travail fournie (aux pièces).
Quant au terme «traitement», il désigne la rémunération versée aux travailleurs des
administrations et institutions publiques (fonctionnaires) (Barème mensuel de l‟IRG).
Traitements:
Ils rémunèrent le plus souvent un travail intellectuel et sont payés mensuellement en général,
il désigne la rémunération versée aux travailleurs des administrations et institutions publiques
(fonctionnaires)
Salaires:
Ce terme désigne toute rémunération versée en contrepartie de prestations fournies par une
personne; ils rémunèrent plutôt un travail manuel et sont fréquemment payés à l'heure, à la
journée, à la semaine ou à la quinzaine.
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Question 331
Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ?
Réponse
Selon le barème de l’IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée
sur un tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit:
- Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération,
- Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération
nette ainsi ramenée au mois;
- Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l‟IRG).
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Question 332
Quelle est la méthode de calcul de l'IRG concernant la retraite ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 68-d du CIDTA, les pensions de retraite du
régime général inférieures à vingt mille dinars (20.000 DA) sont exonérées de l‟IRG.
S‟agissant des revenus supérieurs à 20.000DA, les dispositions de l‟article 104 du CIDTA,
prévoient de faire bénéficier les pensions de retraite de deux types d‟abattements :
Le premier, est l‟abattement proportionnel sur l‟impôt global qui est égal à 40%, sans que cet
abattement ne soit inférieur à 1000DA/mois ou supérieur à 1500DA/mois ;

194
Le second, est l’abattement supplémentaire qui est calculé sur le montant de l’IRG
comme suit :
- 80% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 20.000 DA et inférieurs à 25.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA ;
- 60% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 25.000 DA et inférieurs à 30.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA;
- 30% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 30.000 DA et inférieurs à 35.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA;
- 10% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 35.000 DA et inférieurs à 40.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA.
Ainsi, la procédure consiste à faire appliquer, tout d‟abord, le barème IRG sur le montant de
la mensualité, puis à faire déduire de l‟IRG obtenu les abattements prévus à l‟article sus cité.
Ci-après, le barème IRG sous le lien suivant (Les articles 68-d et 104 du Codes des Impôts
Directs et Taxes Assimilées)
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Question 333
Quelle est le taux d‟imposition, en matière d‟IRG, des gratifications de fin de carrière
correspondant à 12 mois de salaires ?
Réponse
En application de l‟article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de
l‟article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source
de l'impôt sur le revenu global qui s‟applique sur les rémunérations, indemnités, primes et
allocations autres que mensuelles visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code
ainsi que les rappels y afférents est passé de 15% à 10% sans application d'abattement.
Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
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Question 334
Quel est le régime d‟imposition des rappels de salaires ?
Réponse
Le régime d‟imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires
et ce, par application du barème IRG prévu par l‟article 104 du code des impôts directes et
taxes assimilées.
A cet effet, il est précisé, qu‟en vertu des dispositions de l‟article 128 du même code, le calcul
de l‟impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est
effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du
paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois.
Le montant de la retenue de l‟impôt est obtenu d‟abord, sur la base du nouveau salaire, le total
des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en
additionnant les impositions résultant de l‟application du barème pour chaque mois durant
cette période.
Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire
ceux calculés sur la base de l‟ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la
base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l‟ancien salaire) sera versée
au trésor.
Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
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Question 335

195
Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme
expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux
demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière
permanente)?
Réponse
Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les
sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une
activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10 % au titre
de l'IRG. Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède
deux millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilée (CIDTA)).
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Question 336
Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail,
sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ?
Réponse
Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les
indemnités temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont
affranchis de l'IRG, article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées.
Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ?
En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s‟agit d‟une
distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les
employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à
la source au taux de 10% sans application d‟abattement (Les articles 67 et 104 du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA).
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Question 337
Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés
éligibles au dispositif d‟insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la
délégation à l‟emploi des jeunes?
Réponse
Les rémunérations consenties par l‟organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de
l‟Etat sont exonérés de l‟IRG conformément aux dispositions de l‟article 68−c du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle
que fixée par l‟article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion
professionnelle des jeunes diplômés de l‟enseignement supérieur ainsi que les techniciens
supérieurs issus des institutions nationaux de formation.
A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les
rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires dans les conditions
fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées).
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Question 338
Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ volontaire
?
Réponse
Conformément à l‟article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l‟indemnité
de licenciement est affranchie de l‟IRG. En revanche, l‟indemnité de départ volontaire est

196
considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l‟IRG au
taux de 10 %, sans application d‟abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes
assimilées) (Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées).
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Question 339
Quelle est la procédure de transfert des salaires des expatriés qui ont un permis de travail en
Algérie ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 182 ter du code des impôts directs et taxes
assimilées CIDTA, les transferts de fonds, à quelque titre que ce soit, au profit de personnes
physiques ou morales non résidentes en Algérie doivent être préalablement déclarés aux
services fiscaux territorialement compétents.
Ainsi, le transfert de salaires des expatriés doit être déclaré préalablement aux services fiscaux
territorialement compétents. Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet du
transfert en est remise, au plus tard dans un délai de sept (7) jours à compter de la date du
dépôt de la déclaration sauf dans le cas de non respect des obligations fiscales vous
incombant. Dans cette hypothèse, l‟attestation dont il s‟agit n‟est délivrée qu‟après
régularisation de la situation fiscale.
Enfin, les établissements bancaires doivent exiger ladite attestation, à l‟appui du dossier de
demande de transfert (Article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées)
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Question 340
Afin d‟éviter la double imposition, comment justifier le paiement de l‟IRG d‟un salarié
algérien, émigré en Allemagne, qui a travaillé, pendant quelques mois, dans un bureau
d‟études en Algérie ?
Réponse
La Direction Générale des Impôts a mis à la disposition des contribuables un imprimé C 30 "
attestation de résidence fiscale à l’étranger" qui permet aux personnes non résidentes en
Algérie de bénéficier des dispositions de la convention fiscale liant leur pays de résidence
avec l‟Algérie.
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Question 341
Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ volontaire
?
Réponse:
Conformément à l‟article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l‟indemnité
de licenciement est affranchie de l‟IRG. En revanche, l‟indemnité de départ volontaire est
considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l‟IRG au
taux de 10 %, sans application d‟abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes
assimilées)(Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées).
Remarque
Indemnités:
Ce sont assez souvent des allocations s'ajoutant aux salaires et destinées à compenser
certaines charges ou sujétions particulières, ou à rembourser une dépense imputable à
l'exercice de la profession; parfois, ce sont des rétributions versées à des personnes en raison
de leur fonctions dont on ne peut dire qu‟elles touchent un traitement ou un salaire (Exemple:
indemnités versées à des personnes élues).
Article 68.

197
Sont affranchis de l’impôt :
m)- l‟indemnité de licenciement.
EXONÉRATION IRG/SALAIRE (article 68).
- Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance
bénévole prévue dans un accord étatique.
- Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux
d'approvisionnement dont le régime douanier a été créé par l'article 196 bis du code des
douanes;
-Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destines à l'emploi
des jeune dans les conditions fixées par voie réglementaire;
- Les travailleurs handicapés moteur, mentaux, non voyants et sourds-muets dont les salaires
ou les pensions sont inférieurs a 20 000.00;
- Les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission;
- Les indemnités de zone géographique;
- Les indemnités à caractère familial prévues par législation social telles que notamment :
salaire unique, allocations familiales, allocations maternité;
- Les indemnités temporaires, prestations et rente viagères servies aux victimes d'accidents de
travail ou leurs ayants droits;
- Les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit
par l'État, les collectivités et les établissement publics en application des lois et décrets
d'assistance et d'assurance;
- Les rentes viagères servies en représentation de dommage-intérêts en vertu d'une
condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d'un préjudice corporel ayant
entraîné, pour la victime, une incapacité permanente totale l'obligeant à avoir recours à
l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la
vie;
- Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justice;
l)- Les pensions des moujahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de
libération nationale;
-L'indemnité de licenciement.
-Les avantages en natures correspondant à la nourriture et au logement exclusivement dont
bénéficient les salariés travaillant dans les zones à promouvoir (articles 72 et 210-1 du
CIDTA).
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Question 342
Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés
éligibles au dispositif d‟insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la
délégation à l‟emploi des jeunes?
Réponse:
Les rémunérations consenties par l‟organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de
l‟Etat sont exonérés de l‟IRG conformément aux dispositions de l‟article 68−c du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle
que fixée par l‟article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion
professionnelle des jeunes diplômés de l‟enseignement supérieur ainsi que les techniciens
supérieurs issus des institutions nationaux de formation.
A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les
rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires dans les conditions
fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées).

198
Remarque
Durant la période la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle que fixée par l‟article 5 du
décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998
Article 68.
Sont affranchis de l’impôt :
c)- les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destinés à
l‟emploi des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire ;
A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les
rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires
Article 66
Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères concourent à la
formation du revenu global servant de base à l‟impôt sur le revenu global.
Remarque
CHAMP D’APPLICATION
Sont imposables comme salaires, les sommes avantages divers reçus en rémunération d'un
travail, quelle que soit les dénominations, qu'on leur donne (traitements, salaires,
appointements, émoluments, vacations, commissions, indemnités primes, gratifications etc) et
quelles qu'en soient les modalités de calcul ou de paiement (paiement mensuel, journalier,
horaire, à la tache, proportionnel aux affaires traitées, etc.) dés lors que celui qui les perçoit a
bien la qualité de salarié.
Il faut considérer comme salariée, toute personne qui, liée par un contrat de louage de services
avec un employeur, est sous les ordres de ce dernier et n'a pas la possibilité de tirer de profils
spéculatifs de son travail, en dehors de la rémunération convenue.
CHAMP D’APPLICATION
REVENUS IMPOSABLES PAR NATURE (article 66-67 et 208 du CID)
Principe
Sont imposables comme salaires, les sommes avantages divers reçus en rémunération d'un
travail, quelle que soit les dénominations, qu'on leur donne (traitements, salaires,
appointements, émoluments, vacations, commissions, indemnités primes, gratifications etc.)
et quelles qu'en soient les modalités de calcul ou de paiement (paiement mensuel, journalier,
horaire, à la tache, proportionnel aux affaires traitées, etc.) dés lors que celui qui les perçoit a
bien la qualité de salarié.
Il faut considérer comme salariée, toute personne qui, liée par un contrat de louage de services
avec un employeur, est sous les ordres de ce dernier et n'a pas la possibilité de tirer de profils
spéculatifs de son travail, en dehors de la rémunération convenue.
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Question 343
Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail,
sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ?
Réponse:
Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les indemnités
temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont affranchis
de l'IRG, article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées.
Remarque
Article 68.
Sont affranchis de l’impôt :
h)- les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d‟accidents
de travail ou leurs ayants droits.
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Question 344
Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ?
Réponse
En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s‟agit d‟une
distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les
employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à
la source au taux de 10% sans application d‟abattement (Les articles 67 et 104 du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
Remarque
Article 67
Modifié par les articles 7 de la loi de finances 2001 et 9 de la loi de finances 2015.
Sont considérées comme des salaires pour l’établissement de l’impôt:
1)- Modifié par l‟article 9 de la loi de finances 2015.
Les revenus alloués aux associés et gérants (qu‟il soit majoritaire ou minoritaire ou à part
égale) des sociétés à responsabilité limitée, aux associés de sociétés de personnes, des sociétés
civiles professionnelles et des membres des sociétés de participation;
2)- les sommes perçues en rémunération de leur travail par des personnes, exerçant à
domicile à titre individuel, pour le compte de tiers,
3)- les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants
de sociétés,
4)- les primes de rendement, gratifications ou autres, d‟une périodicité autre que mensuelle,
habituellement servies par les employeurs,
5)- les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés,
une activité d‟enseignement, de recherche, de surveillance ou d‟assistanat à titre vacataire,
ainsi que les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à caractère
intellectuel.
Article 104 du CIDTA
En ce qui concerne les traitements, salaires, pensions et rentes viagères au sens de l‟article 66,
la retenue est calculée, par mensualisation des revenus, sur la base du barème ci-dessus.
En outre, le même mode de prélèvement s‟applique aux pensions et rentes viagères payées à
des personnes dont le domicile fiscal est situé hors d‟Algérie.
Les rémunérations, indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4 et 5 de l‟article
67 du présent code, ainsi que les rappels y afférents, sont considérées comme une mensualité
distincte et soumises à la retenue à la source de l‟impôt sur le revenu global au taux de 10%,
sans application d‟abattement.
Cette retenue est libératoire sauf dans le cas de rémunérations provenant des activités
occasionnelles à caractère intellectuel lorsque leur montant global annuel excède deux
millions de dinars (2.000.000 DA).
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Question 345
Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme
expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux
demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière
permanente)?
Réponse:
Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les
sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une
activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10% au titre de
l'IRG.

200
Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède deux
millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilée (CIDTA).
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Question 346
Quel est le régime d‟imposition des rappels de salaires ?
Réponse:
Le régime d‟imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires et
ce, par application du barème IRG prévu par l‟article 104 du code des impôts directes et taxes
assimilées.
A cet effet, il est précisé, qu‟en vertu des dispositions de l‟article 128 du même code, le calcul
de l‟impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est
effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du
paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois.
Le montant de la retenue de l‟impôt est obtenu d‟abord, sur la base du nouveau salaire, le total
des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en
additionnant les impositions résultant de l‟application du barème pour chaque mois durant
cette période.
Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire
ceux calculés sur la base de l‟ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la
base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l‟ancien salaire) sera versée
au trésor.Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
Remarque
Rémunération basée sur un tarif horaire
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif horaire, la retenue est opérée comme
suit :
- Multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le
nombre d‟heures auxquelles s‟applique cette rémunération,
- Déterminer d‟après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi
ramenée au mois,
- Diviser par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le
nombre d‟heures auxquelles s‟applique la rémunération.
Rémunération payée sous forme de rappel
On entend par rappel, toute somme quelle que soit sa nature payée à titre de complément
d‟une somme de même nature déjà perçue.
Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s‟appliquent, la retenue à
effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d‟IRG calculée en
ajoutant de façon fictive le rappel ainsi ramené au mois, au salaire faisant l‟objet du même
paiement ou ayant donné lieu au paiement le plus récent.
Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à 15 jours est considérée comme
nulle, toute période égale ou supérieure à 15 jours est comptée pour un mois entier.
---------------oo00oo----------------
Question 357
Quelle est le taux d‟imposition, en matière d‟IRG, des gratifications de fin de carrière
correspondant à 12 mois de salaires ?
Réponse:
En application de l‟article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de
l‟article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source
de l'impôt sur le revenu global qui s‟applique sur les rémunérations, indemnités, primes et
201
allocations autres que mensuelles visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code
ainsi que les rappels y afférents est passé de 15% à 10% sans application d'abattement article
104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
Remarque
Rémunération accessoire
Il est entendu par rémunération accessoire, les indemnités, primes, gratifications et autres qui
sont attribuées en plus de la rémunération principale, même si la personne qui les verse est
distincte de celle qui paye la rémunération principale.
Le calcul de l‟IRG est obtenu en ajoutant de façon fictive, la rémunération accessoire à la
rémunération principale dont elle constitue le complément.
Le montant de l‟impôt exigible sur la rémunération totale est diminué de celui déjà payé au
titre de la rémunération principale, et la différence ainsi obtenue est exigible sur la
rémunération accessoire.
Rémunération autre que mensuelle
Les primes de rendement, gratification ou autres, d‟une périodicité autre que mensuelle,
habituellement servies par les employeurs, ainsi que les sommes versées à des personnes
exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d‟enseignement, de
recherche, de surveillance ou d‟assistanat à titre vacataire, sont considérées comme des
mensualités distinctes et soumises à la retenue à la source de l‟IRG aux taux de 10% sans
application d‟abattement.
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Question 348
Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ?
Réponse:
Selon le barème de l‟IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée sur un
tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit:
- Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération,
- Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération
nette ainsi ramenée au mois;
- Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l‟IRG).
Remarque
Rémunération basée sur un tarif mensuel
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif mensuel, la retenue est opérée directement
suivant le barème IRG.
Par rémunération basée sur un tarif mensuel, il est entendu celle qui correspond à un travail
effectif à temps complet, fourni pour le compte d‟un même employeur.
Le travailleur doit avoir été occupé par l‟employeur pendant la totalité de l‟horaire de travail
pratiqué par celui-ci.
En cas d‟absence de quelques heures ou de quelques jours, l‟IRG à retenir doit correspondre à
la rémunération perçue dans le mois, sans mensualisation.
Par contre, lorsqu‟un salarié ne travaillant qu‟à temps partiel, perçoit une rémunération
forfaitaire mensuelle brute, le tarif mensuel doit être reconstitué en fonction de la période de
travail effectif correspondant à cette rémunération forfaitaire.
Rémunération basée sur un tarif journalier
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif journalier, la retenue est opérée comme
suit :

202
- Multiplier par 26 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le nombre de
jours auxquels s‟applique cette rémunération,
- Déterminer d‟après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi
ramenée au mois,
- Diviser par 26 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le nombre
de jours auxquels s‟applique la rémunération.
Rémunération basée sur un tarif horaire
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif horaire, la retenue est opérée comme
suit :
- Multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le
nombre d‟heures auxquelles s‟applique cette rémunération,
- Déterminer d‟après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi
ramenée au mois,
- Diviser par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le
nombre d‟heures auxquelles s‟applique la rémunération.
Rémunération payée sous forme de rappel
On entend par rappel, toute somme quelle que soit sa nature payée à titre de complément
d‟une somme de même nature déjà perçue.
Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s‟appliquent, la retenue à
effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d‟IRG calculée en
ajoutant de façon fictive le rappel ainsi ramené au mois, au salaire faisant l‟objet du même
paiement ou ayant donné lieu au paiement le plus récent.
Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à 15 jours est considérée comme
nulle, toute période égale ou supérieure à 15 jours est comptée pour un mois entier.
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Question 349
Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
Réponse :
En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA),
les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne
peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités
fiscales prévues à l‟article 114 du même code.
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Question 350
Quel est le régime fiscal des indemnités de départ volontaire ?
Réponse :
Les indemnités de départ volontaire sont considérées comme une mensualité distincte et
soumises à la retenue à la source de l‟impôt sur le revenu global au taux de 10 %, sans
application d‟abattement.
Cette retenue est libératoire de l‟IRG.
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Question 351
Le traitement fiscal et comptable des rappels sur les traitements et salaires des employés de
l‟entreprise,
Réponse
1)- TRAITEMENT FISCAL ET COMPTABLE DES RAPPELS SUR TRAITEMENTS
ET SALAIRES
TRAITEMENT FISCAL

203
CADRE JURIDIQUE
Les modalités de calcul des rappels de traitements et salaires sont régies par l’article
128-3 du code des impôts directs qui dispose ce qui suit :
a)- En ce qui concerne les rappels de traitements, salaires, pensions et rentes viagères, ils sont
divisés par le nombre de mois auxquels ils se rapportent. La retenue de l'impôt
est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d'impôt calculée en ajoutant de
façon fictive le montant du rappel ainsi ramené au mois, faisant l'objet du même paiement, ou
ayant donné lieu au paiement le plus récent.
b)- Le mode de calcul défini ci-dessus est également applicable aux rappels portant sur les
sommes considérées comme mensualité distincte.
c)- Pour la détermination du nombre de mois, toute période inférieure à quinze (15) jours est
considérée comme nulle, toute période égale ou supérieure à quinze (15) jours est comptée
pour un mois entier.
d)- Le calcul de l'impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se
rapporte, est effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au
moment du paiement et en retenant la situation et les charges de famille au premier jour de ce
même mois.
Ne sont pas concernés par l'application du barème les rappels relatifs aux rémunérations,
indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4) et 5) de l'article 67 du code des
impôts directs et taxes assimilées.
B)- APPLICATION PRATIQUE
Les dispositions de l‟article 128-3 ci-dessus ont pour but de simplifier les modalités de calcul
de l‟IRG sur les rappels des traitements et salaires.
Le calcul de l‟IRG sur ces rappels se calcule en cinq (05) étapes :
1)- calcul du rappel mensuel moyen : le rappel est divisé par le nombre de mois auxquels il
s‟applique, toute fraction du mois inférieure à 15 jours étant tenue pour nulle et toute fraction
de mois égale ou supérieure à 15 jours étant décomptée pour un mois entier ;
Exemple :
Un salarié perçoit un rappel e salaire de 360 000 DA pour la période allant du 1er janvier
2011 au 30 juin 2013. Le salaire imposable est de 360 000 DA moins la cotisation de 9 % à la
caisse de sécurité sociale : 32 400 DA = salaire imposable 327 600 DA
Calcul du salaire mensuel moyen imposable : 327 600 DA : 30 mois = 10 920 DA par mois de
rappel
2)- Le rappel mensuel moyen est ainsi ajouté soit à la mensualité du mois au cours duquel le
rappel a été payé (rémunération ou pension actuelle normale), soit à défaut, à la mensualité
normale la plus récente ;
Exemple :
En juin 2013 le salaire imposable est de 50 000 DA ; l‟IRG perçu sur ce salaire est de 8 500
DA
La nouvelle base imposable moyenne par mois est donc de 50 000 DA + 10 920 DA = 60 920
DA
3)- L‟I.R.G. est calculé sur le total (mensualité normale + rappel mensuel moyen) en
appliquant le barème actuel Exemple : IRG sur le nouveau salaire moyen (60 920 DA) = 11
776 DA
4) – L‟I.R.G. ainsi obtenu est rapproché de celui qui avait été retenu pour la « mensualité
normale » avant l‟adjonction du « rappel mensuel moyen », la différence donnant le
complément d‟I.R.G. par mois de rappel.
Soit : complément d‟IRG par mois de salaire : 11 776 DA – 8500 DA = 3276 DA
5)- Le complément d‟I.R.G par mois de rappel est multiplié par le nombre de mois pour
obtenir l‟I.R.G. afférent à l‟ensemble du rappel.

204
Soit IRG sur l‟ensemble sur rappel : 3 276 DA x 30 mois de rappel = 98 280 DA
TRAITEMENT COMPTABLE
REGLES COMPTABLES
Selon l‟avis du Conseil National de la Comptabilité, le traitement comptable est tributaire des
deux hypothèses suivantes :
a)- Dans le cas où ces rappels étaient prévus par les règlements contractuels existant
antérieurement à leur paiement, leur comptabilisation est assimilée à un changement de
méthodes ou correction d‟erreur ; ils doivent être inscrits en report à nouveau pour les rappels
attribués au titre des exercices antérieurs.
b)- Dans le cas où il s‟agit d‟une décision nouvelle qui serait intervenue en 2013 avec effet
rétroactif, ces rappels seraient considérés comme un acte de gestion dont les conséquences
sont à supporter par le résultat de l‟exercice.
B)- APPLICATION PRATIQUE
En retenant l‟exemple ci-dessus, on procédera aux opérations ci-après :
a)- Les salaires antérieurs à 2013 sont imputés dans les reports à nouveau
Comptabilisation rappel de salaire 2013
Débit : 6315 : rappel de salaires 72 000 DA
Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 6480
Crédit : 4420 IRG Salaires 19 656
Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 45 864 DA
Constatation SS Part patronale
Débit : 6350 Cotisation SS 18 720 DA
Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 18 720 DA
Comptabilisation des rappels de salaires années 2011 et 2012
Débit : 1160 : rappel de salaires 2011/2012 288 000 DA
Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 25 920
Crédit : 4420 IRG Salaires 78 624
Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 183 456 DA
Constatation SS Part patronale
Débit : 1160 Cotisation SS 74 880 DA
Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 74 880 DA
Constatation IBS sur rappels salaires
(288 000 DA + 74 880) x 25 % = 90 720 DA
Débit : 4440 Créances IBS : 90 720 DA
Crédit : 1160 : Créances IBS 90 720 DA
Remarque :
Je suis partisan de ceux qui pensent qu'il ne faut pas constater d'IDA sur les charges sur
exercices antérieurs.
Créance IBS sur ces charges.
b)- Tous les salaires sont imputables au résultat 2013
Débit : 6316 : rappel de salaires 2011/2012 288 000 DA
Débit : 6315 : rappel salaire 2013 : 72 000 DA
Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 32 400
Crédit : 4420 IRG Salaires 117 936
Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 209 664 DA
Constatation SS Part patronale
Débit : 6351 Cotisation SS rappel 2011/2012 74 880 DA
6350 « « « 18 720 DA
Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 93 600 DA

205
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Question 352
Quelle est la différence entre Traitement et Salaire ?
Réponse
Le terme «salaire» désigne toute rémunération constituant la contrepartie de prestations de
travail, fournies par une personne (travailleur ou ouvrier) pour le compte d‟une autre personne
(employeur), en vertu d'un contrat de travail ou d'une convention collective de travail.
Son montant peut être calculé, soit forfaitairement (au temps), soit en fonction de la quantité
de travail fournie (aux pièces).
Quant au terme «traitement», il désigne la rémunération versée aux travailleurs des
administrations et institutions publiques (fonctionnaires) (Barème mensuel de l‟IRG).
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Question 353
Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ?
Réponse
Selon le barème de l’IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée
sur un tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit:
- Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération,
- Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération
nette ainsi ramenée au mois;
- Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l‟IRG).
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Question 354
Quelle est la méthode de calcul de l'IRG concernant la retraite ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 68-d du CIDTA, les pensions de retraite du
régime général inférieures à vingt mille dinars (20.000 DA) sont exonérées de l‟IRG.
S‟agissant des revenus supérieurs à 20.000DA, les dispositions de l‟article 104 du CIDTA,
prévoient de faire bénéficier les pensions de retraite de deux types d‟abattements :
Le premier, est l‟abattement proportionnel sur l‟impôt global qui est égal à 40%, sans que cet
abattement ne soit inférieur à 1000DA/mois ou supérieur à 1500DA/mois ;
Le second, est l’abattement supplémentaire qui est calculé sur le montant de l’IRG
comme suit :
- 80% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 20.000 DA et inférieurs à 25.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA ;
- 60% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 25.000 DA et inférieurs à 30.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA;
- 30% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 30.000 DA et inférieurs à 35.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA;
- 10% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 35.000 DA et inférieurs à 40.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA.
Ainsi, la procédure consiste à faire appliquer, tout d‟abord, le barème IRG sur le montant de
la mensualité, puis à faire déduire de l‟IRG obtenu les abattements prévus à l‟article sus cité.
(Les articles 68-d et 104 du Codes des Impôts Directs et Taxes Assimilées)
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206
Question 355
Quelle est le taux d‟imposition, en matière d‟IRG, des gratifications de fin de carrière
correspondant à 12 mois de salaires ?
Réponse
En application de l‟article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de
l‟article 104 du Code des Impôts
Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source de l'impôt sur le revenu global qui
s‟applique sur les rémunérations, indemnités, primes et allocations autres que mensuelles
visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code ainsi que les rappels y afférents est
passé de 15% à 10% sans application d'abattement. Article 104 du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilée (CIDTA)
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Question 356
Quel est le régime d‟imposition des rappels de salaires ?
Réponse
Le régime d‟imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires
et ce, par application du barème IRG prévu par l‟article 104 du code des impôts directes et
taxes assimilées.
A cet effet, il est précisé, qu‟en vertu des dispositions de l‟article 128 du même code, le calcul
de l‟impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est
effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du
paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois.
Le montant de la retenue de l‟impôt est obtenu d‟abord, sur la base du nouveau salaire, le total
des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en
additionnant les impositions résultant de l‟application du barème pour chaque mois durant
cette période.
Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire
ceux calculés sur la base de l‟ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la
base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l‟ancien salaire) sera versée
au trésor. Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
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Question 357
Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme
expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux
demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière
permanente)?
Réponse
Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les
sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une
activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10% au titre de
l'IRG. Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède deux
millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilée (CIDTA).
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Question 358
Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail,
sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ?
Réponse

207
Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les
indemnités temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont
affranchis de l'IRG.
Article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées.
Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ?
En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s‟agit d‟une
distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les
employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à
la source au taux de 10% sans application d‟abattement (Les articles 67 et 104 du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA).
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Question 359
Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés
éligibles au dispositif d‟insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la
délégation à l‟emploi des jeunes?
Réponse
Les rémunérations consenties par l‟organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de
l‟Etat sont exonérés de l‟IRG conformément aux dispositions de l‟article 68−c du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle
que fixée par l‟article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion
professionnelle des jeunes diplômés de l‟enseignement supérieur ainsi que les techniciens
supérieurs issus des institutions nationaux de formation.
A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les
rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires dans les conditions
fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées).
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Question 360
Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ
volontaire?
Réponse
Conformément à l‟article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l‟indemnité
de licenciement est affranchie de l‟IRG. En revanche, l‟indemnité de départ volontaire est
considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l‟IRG au
taux de 10 %, sans application d‟abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes
assimilées)(Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées).
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Question 361
Quelle est la procédure de transfert des salaires des expatriés qui ont un permis de travail en
Algérie ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 182 ter du code des impôts directs et taxes
assimilées CID, les transferts de fonds, à quelque titre que ce soit, au profit de personnes
physiques ou morales non résidentes en Algérie doivent être préalablement déclarés aux
services fiscaux territorialement compétents.
Ainsi, le transfert de salaires des expatriés doit être déclaré préalablement aux services fiscaux
territorialement compétents.

208
Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet du transfert en est remise, au
plus tard dans un délai de sept (7) jours à compter de la date du dépôt de la déclaration sauf
dans le cas de non respect des obligations fiscales vous incombant. Dans cette hypothèse,
l‟attestation dont il s‟agit n‟est délivrée qu‟après régularisation de la situation fiscale.
Enfin, les établissements bancaires doivent exiger ladite attestation, à l‟appui du dossier de
demande de transfert (Article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées)
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Question 362
Afin d‟éviter la double imposition, comment justifier le paiement de l‟IRG d‟un salarié
algérien, émigré en Allemagne, qui a travaillé, pendant quelques mois, dans un bureau
d‟études en Algérie ?
Réponse
La Direction Générale des Impôts a mis à la disposition des contribuables un imprimé C 30 "
attestation de résidence fiscale à l’étranger" qui permet aux personnes non résidentes en
Algérie de bénéficier des dispositions de la convention fiscale liant leur pays de résidence
avec l‟Algérie.
L'imprimé en question ainsi que sa notice explicative sont téléchargeables à partir des liens
suivants :
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Question 363
Que risque une entreprise qui pratique le travail au noir ?
Réponse
Le travail au noir est le fait d‟employer des personnes sans les déclarer aux
pouvoirs publics afin notamment de ne pas payer de charges sociales.
Tout employeur qui n‟a pas procédé à l‟affiliation à la sécurité sociale, dans les délais prévus par la
législation en vigueur, des travailleurs qu.il emploie, est passible d.une amende de cent mille dinars
(100.000 DA) à deux cent mille dinars (200.000 DA) par travailleur non affilié, et d.une peine
d‟emprisonnement de deux (2) à 6 (six) mois ou de l.une des deux peines.
En cas de récidive, l‟employeur est passible d.une amende de deux cent mille dinars (200.000 DA) à
cinq cent mille dinars (500.000 DA) par travailleur non affilié,
et d.une peine d‟emprisonnement de deux (2) à vingt-quatre (24) mois.
Toutefois, les dispositions prévues par le présent article ne s‟appliquent pas à l‟employeur qui procède,
dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de publication de la présente loi au Journal
officiel, à l‟affiliation de l‟ensemble des travailleurs non déclarés qu.il emploie.

209
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(13)
IRG-
Bénéfices professionnels
Question 364
Quel est le régime fiscal des centres commerciaux ?
Réponse
Conformément à la réglementation fiscale en vigueur ,le régime fiscal applicable aux biens
loués ou mis en location par une personne ayant le caractère de « loueur», est celui de droit
commun à savoir l‟imposition à l‟IBS ou à l‟IRG, à la TAP et à la TVA.
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Question 365
Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction
acquis dans le cadre d'une activité professionnelle. Il est précisé que ces terrains cédés
n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou professionnelle.
Réponse
Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une
activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime
fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit:
En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG
(selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit :
- Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus
value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ;
- Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value
est compté à hauteur de 35%, dans le bénéfice imposable.
Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes
portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172
et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), article 252, CE)
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Question 366
Quel est le montant du minimum imposable au titre de l‟IRG ?
Réponse
A compter du 1er janvier 2015, le minimum d'imposition au titre de l'IRG, de l'IBS et de l'IFU
est fixé à 10.000 DA.
Toutefois, le minimum d‟imposition pour les jeunes promoteurs d‟investissement est de 50%,
soit 5 000DA (Article 365 bis et 282 octies du code des impôts directs et taxes assimilées).
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Question 367
Quelles sont les pénalités applicables en cas de dépôt tardif de la déclaration annuelle ?
Réponse

210
En vertu des dispositions de l‟article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées, le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à
l‟impôt sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa
cotisation est majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10%, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20%
dans le cas contraire (article 322 du même Code).
Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans
ce délai, une majoration de 35% est applicable.
Par ailleurs, il importe de vous préciser que le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais
prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production
est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est
passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou
d‟inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25 %
(Article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées et Article 322 du CIDTA)
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Question 368
Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice
d‟activité ?
Réponse
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit
du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième
(04) exercice qui suit l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble
des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de
report.(Article 147 du CIDTA)
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Question 369
Comment est déterminé votre bénéfice imposable ?
Réponse
Le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus par
l‟entreprise et les charges supportées par elle.
Le bénéfice net est déterminé d‟après les résultats d‟ensemble des opérations de toute nature
effectuées par l‟entreprise, y compris les cessions d‟éléments quelconque de l‟actif, soit en
cours, soit en fin d‟exploitation.
Les opérations réalisées peuvent concerner l‟objet même de l‟entreprise ou n‟avoir aucun lien
direct avec son activité.
Elles peuvent être exercées à titre principal ou accessoire.
Il est également défini comme étant constitué par la différence entre les valeurs de l‟actif net à
la clôture et à l‟ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l‟impôt,
diminuée des suppléments d‟apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de
cette période par l‟exploitant ou par les associés.

211
Il s‟ensuit que le bénéfice ne résulte pas seulement des profits et des pertes – en revenu ou en
capital- engendrés par des opérations effectuées par l‟entreprise mais aussi de la comparaison
des valeurs actives et passives inventoriées suivant le code de commerce.
Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de
services ou d‟un ensemble de biens ou services dont l‟exécution s‟étend au moins sur deux (2)
périodes comptables ou exercices est acquis exclusivement suivant la méthode comptable à
l‟avancement indépendamment de la méthode adoptée par l‟entreprise en la matière, et ce,
quel que soit le type de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie.
Est requise, à ce titre, l‟existence d‟outils de gestion, de système de calcul de coûts et de
contrôle interne permettant de valider le pourcentage d‟avancement et de réviser, au fur et à
mesure de l‟avancement, des estimations de charges de produits et de résultats.
Le bénéfice des entreprises de promotion immobilière est dégagé suivant la méthode de
comptabilisation des charges et produits des opérations à l‟avancement
Dans la pratique le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable corrigé des
réintégrations et des déductions fiscales.
Le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable de l‟entreprise.
Mais, pour l‟assiette de l‟impôt, il convient d‟apporter au résultat comptable des
corrections extra- comptables pour tenir compte des règles fiscales spécifiques, le résultat
comptable est affecté de réintégrations (corrections positives) et de déductions (corrections
négatives).
Ces corrections apparaissent dans le tableau de « détermination du résultat fiscal » qui doit
être joint à la déclaration annuelle des résultats.
Elles peuvent être positives ou négatives.
Résultat comptable = Produits comptabilisées – charges comptabilisées.
Résultat fiscal = produits imposables - charges déductibles.
Le résultat fiscal constitue la base du calcul de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
En cas de déficit fiscal, la société n‟est pas imposée, le déficit est imputable (sous certaines
conditions) sur d‟autres bénéfices fiscaux (futurs ou passés).
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Question 370
Bénéfices professionnels quels sont les bénéfices imposables?
Réponse
Les revenus imposables dans la catégorie des Bénéfices professionnels sont:
- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice d'une
profession commerciale, industrielle ou artisanale ainsi que ceux réalisés sur les activités
minières;
Les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui:
- Se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des
fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de
les revendre;
- Étant bénéficiaires d'une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble, cèdent à
leur diligence lors de la vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette
promesse de vente aux acquéreurs de chaque fraction ou lot;
- Donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du
matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non, tout ou partie des
éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie;
- Exercent l'activité d'adjudicataire, concessionnaire, fermier de droits communaux;
- Tirent des profits des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu'elles ont un caractère
industriel;

212
- Réalisent des produits provenant de l'exploitation de salins, lacs salés ou marais salants,
- Les revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petits
métiers ;
- Réalisent des gains nets en capital réalisés à l‟occasion de la cession à titre onéreux de
valeurs mobilières et de droits sociaux.
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Question 371
Bénéfices professionnels quels sont les revenus exonérés?
Réponse
1)-Bénéficient d'une exonération Permanente:
- Les personnes dont le revenu net global annuel est inférieur ou égal au seuil d'imposition
prévu au barème de l'impôt sur le revenu global;
- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les
structures qui en dépendent;
- Les troupes exerçant une activité théâtrale, au titre des recettes réalisées;
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiné à la consommation en l‟état ;
- Les sommes perçues, sous forme d‟honoraires, cachets de droits d‟auteur et d‟inventeurs au
titre des œuvres littéraires scientifiques, artistiques ou cinématographique, par les artistes,
auteurs compositeurs et inventeurs.
2)-Bénéficient d'une exonération pour une période de dix (10) ans :
les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art.
3)-Bénéficient d'une exonération pour une période de trois (03) ans:
Les activités créées par les jeunes promoteurs d‟investissement dans le cadre des dispositifs
ANSEJ, CNAC et ANGEM et ce à compter de la date de leur mise en exploitation.
Lorsque ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d'exonération est
portée à six (06) ans.
Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d‟investissements
s‟engagent à recruter au moins trois (03) employés à durée indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d‟emplois créés entraîne le retrait de
l'agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dus être acquittés.
Lorsque les activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements, éligibles laide du
« Fonds national de soutien l‟emploi des jeunes » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-
chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont implantées dans une zone
bénéficiant de laide du « Fonds spécial de développement des régions du Sud », la période de
l‟exonération de l‟impôt sur le revenu global est portée dix (10) années compter de la mise en
exploitation.

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Question 372
Bénéfices professionnels comment est déterminé votre bénéfice imposable?
Réponse
Le régime du réel s'applique obligatoirement aux contribuables dont le chiffre d'affaires
annuel excède le trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus par le
contribuable et les charges supportées par lui.
A)-Les produits retenus pour la détermination du bénéfice imposable :
Les produits à retenir pour le calcul des bénéfices imposables comprennent principalement:
- Les ventes ou les recettes provenant des travaux ou prestations de services.

213
- Les subventions.
- Produits divers.
B)-Les charges déductibles pour la détermination du bénéfice imposable :
La législation fiscale autorise certaines charges à être prise en déduction pour la détermination
du bénéfice net imposable, il s‟agit des :
- frais généraux;
- frais financiers;
- frais divers;
- impôts et taxes à caractère professionnel;
- amortissements;
- provisions.
C)- Conditions générales de déduction des charges :
Les charges déductibles doivent remplir les conditions suivantes:
-Etre engagées dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise ou dans son intérêt;
-Correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes;
-Se traduire par une diminution de l'actif net;
-Etre comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées.
-Les charges ne peuvent être déduites que des résultats de l‟exercice auquel elles se rattachent.
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Question 373
Bénéfices professionnels quelles sont les réductions accordées
Réponse
Les contribuables relevant des du régime d’imposition du réel et du simplifié peuvent
bénéficier des abattements suivants :
- Le bénéfice tiré d'une activité exclusive de boulangerie est réduit de 35%.
- Sous certaines conditions, les bénéfices réinvestis subissent un abattement de 30% pour la
détermination du revenu à comprendre dans les bases de l'impôt sur le revenu global et, ce,
dans les conditions suivantes
A)- Les bénéfices doivent être réinvestis dans des investissements amortissables (mobiliers ou
immobiliers) à l‟exception des véhicules de tourisme ne constituant pas un outil principal
d‟activité, au cours de l‟exercice de leur réalisation ou au cours de l‟exercice qui suit. Dans ce
dernier cas, les bénéficiaires dudit avantage doivent souscrire, à l‟appui de leurs déclarations
annuelles, un engagement de réinvestissement
B)- Pour bénéficier de cet abattement, les bénéficiaires doivent tenir une comptabilité
régulière.
En outre, ils doivent mentionner distinctement, dans la déclaration annuelle des résultats, les
bénéfices susceptibles de bénéficier de l‟abattement et joindre la liste des investissements
réalisés avec indication de leur nature, de la date d‟entrée dans l‟actif et de leur prix de
revient.
C)- En cas de cession ou de mise hors service intervenant dans un délai inférieur à 5 ans au
moins et non suivi d‟un investissement immédiat, les personnes doivent verser, au receveur
des impôts, un montant égal à la différence entre l‟impôt qui devrait être payé et l‟impôt payé
dans l‟année du bénéfice de l‟abattement.
Les droits supplémentaires ainsi exigibles sont majorés de 5 %.
Une imposition complémentaire est également établie dans les mêmes conditions en cas de
non-respect de l‟engagement.
- Des abattements sont accordés aux activités créées par les jeunes promoteurs
d‟investissement dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM, après la période
d‟exonération, comme suit :

214
70% d‟abattement pour la 1ère année d‟imposition,
50% d‟abattement pour la 2ème année d‟imposition,
25% d‟abattement pour la 3ème année d‟imposition.
Bénéficient également de ces abattements pour la période restant à courir, les activités
susmentionnées ayant bénéficié de l‟exonération et dont la période de l‟abattement demeure
en cours, sans pour autant réclamer la restitution de ce qui a été versé.
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Question 374
Bénéfices professionnels quel est le taux applicable ?
Réponse
Régime du réel
Le bénéfice réalisé par les contribuables relevant du régime du réel est soumis au
barème IRG suivant:

Fraction de Revenu Imposable Taux d'imposition (%)


N'excédant pas 120.000 DA 0
De 120.001 DA à 360.000 DA 20
De 360.001 DA à 1440.000 DA 30
Supérieure à 1440.000 DA 35

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Question 375
Bénéfices professionnels quelles sont les modalités de paiement de l‟impôt?
Réponse
Le bénéfice imposable est soumis au système de paiement des acomptes provisionnels.
Le versement des acomptes provisionnel s‟effectue dans les délais ci-après :
1er acompte:
Entre le 20 février et le 20 mars;
2ème acompte:
Entre le 20 mai et le 20 juin;
Le solde de liquidation est exigible le premier jour du troisième mois suivant celui de la mise
en recouvrement du rôle.
Le montant de chaque acompte est égal à 30% des cotisations mises à la charge du
contribuable dans les rôles concernant la dernière année au titre de la quelle il a été imposé.
Les personnes physiques doivent s'acquitter d'un minimum de 10.000 DA au titre de l'IRG
catégorie Bénéfices professionnels, pour chaque exercice et quel que soit le résultat réalisé.
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Question 376
Bénéfices professionnels quelles sont vos obligations ?
Réponse
1)-Obligations déclaratives:
Déclaration d’existence :
Les contribuables relevant de l‟impôt sur le revenu global / Bénéfices professionnels sont
tenus de souscrire, dans les trente (30) jours du début de leur activité une déclaration
d‟existence auprès de l‟inspection des impôts du lieu de l‟exercice de leur l‟activité, dont le
modèle est fourni par l‟administration fiscale.

215
Déclaration mensuelle :
Les contribuables relevant du régime du réel sont tenus de souscrire dans les vingt premiers
jours du mois qui suit le mois civil une déclaration (Série G n°50) auprès de la recette des
impôts dont relève le lieu d‟exercice de leur activité.
Déclaration spéciale:
les contribuables suivis sous le régime du réel sont tenus de souscrire au plus tard le 30
avril de chaque année une déclaration spéciale du montant de leur bénéfice net de l'année ou
de l‟exercice précédent, à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu d'exercice de
l'activité.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l‟échéance est
reportée au premier jour ouvrable qui suit.
2)-Obligations comptables:
Les contribuables relevant de régime du réel, doivent tenir une comptabilité régulière
conformément aux lois et règlements en vigueur.
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Question 377
Comment la SNC peut-elle bénéficier d‟un abattement de 30 % sur les bénéfices réinvestis
alors que ce sont les associés qui sont imposables à l‟IRG ?
Réponse
APPLICATION DE L’ABATTEMENT DE 30 % DANS LE CAS DE
RÉINVESTISSEMENT DE BÉNÉFICES
La SNC d‟une part, et les associés la composant d‟autre part, constituent deux sujets fiscaux
différents.
La SNC dispose de la personnalité fiscale en matière de TVA, TAP, IRG sur les salaires
versés à ses employés et droit de timbre.
Elle doit déclarer ces impôts à la recette des impôts dont relève le siège social de la société.
Par contre, les associés sont sujets fiscaux en matière d‟IRG sur les bénéfices réalisés par la
SNC.
L‟IRG est déclaré soit au niveau du siège de la société dans le cas où cette dernière relève du
régime simplifié, soit au niveau de l‟inspection dont dépend le domicile respectif de chacun
des associés dans le cas où la SNC détermine son bénéfice selon le régime du réel.
Lorsqu‟une SNC réinvestit tout ou partie de ses bénéfices, elle applique un abattement de 30
% sur la partie des bénéfices réinvestis.
Le bénéfice réalisé par cette société après application de cet abattement sera réparti entre les
associés au prorata de leur participation au fonds social pour être imposé à leur niveau.
Exemple :
Une SNC composée de 03 associés à parts égales a réalisé un bénéfice de 3 000 000 DA.
Durant l‟exercice, elle a réinvesti une partie de ses bénéfices par l‟acquisition d‟une machine
de production pour une valeur de 2 000 000 DA
a)- Calcul de l‟abattement de 30 % = 2 000 000 DA x 30 % = 600 000 DA
b)- Calcul du bénéfice imposable : 3 000 000 DA – 600 000 DA = 2 400 000 DA
c)- Part de bénéfice imposée au niveau de chacun des 03 associés : 2 400 000 DA : 03 = 800
000 DA
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Question 378
Quelles sont vos obligations déclaratives en cas de cession, cessation ou décès ?
Réponse
Au titre de l’IRG
Cession ou cessation :
216
En cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie d’une entreprise, l’exercice
d’une profession libérale ou d’une exploitation agricole, vous êtes tenu de souscrire :
- Une déclaration globale de vos revenus,
- Une déclaration spéciale de votre revenu catégoriel.
La déclaration IRG et la déclaration spéciale doivent être souscrites dans un délai de dix (10)
jours à compter de la date de cession ou de la cessation.
Décès:
En cas de décès du contribuable les revenus imposables doivent faire l’objet :
- d‟une déclaration globale,
- d‟une déclaration spéciale.
La déclaration globale et la déclaration spéciale doivent être souscrites par les ayants- droit du
défunt.
Les déclarations sus visées doivent être produites, dans les six (06) mois, à compter de la date
de décès.
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Question 379
Quel est le régime fiscal des centres commerciaux ?
Réponse
Conformément à la réglementation fiscale en vigueur ,le régime fiscal applicable aux biens
loués ou mis en location par une personne ayant le caractère de « loueur», est celui de droit
commun à savoir l‟imposition à l‟IBS ou à l‟IRG, à la TAP et à la TVA.
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Question 380
Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction
acquis dans le cadre d'une activité professionnelle. Il est précisé que ces terrains cédés
n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou professionnelle.
Réponse
Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une
activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime
fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit:
En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG
(selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit :
- Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus
value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ;
- Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value
est compté à hauteur de 35%, dans le bénéfice imposable.
Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes
portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172
et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA) ,Article 252, CE)
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Question 381
Quel est le montant du minimum imposable au titre de l‟IRG ?
Réponse
A compter du 1er janvier 2015, le minimum d'imposition au titre de l'IRG, de l'IBS et de l'IFU
est fixé à 10.000 DA.
Toutefois, le minimum d‟imposition pour les jeunes promoteurs d‟investissement est de 50%,
soit 5 000DA (Article 365 bis et 282 octies du code des impôts directs et taxes assimilées).

217
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Question 382
Quelles sont les pénalités applicables en cas de dépôt tardif de la déclaration annuelle ?
Réponse
En vertu des dispositions de l‟article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées, le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à
l‟impôt sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa
cotisation est majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10%, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20%
dans le cas contraire (article 322 du même Code).
Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans
ce délai, une majoration de 35% est applicable.
Par ailleurs, il importe de vous préciser que le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais
prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production
est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est
passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou
d‟inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%
(Article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées et Article 322 du CIDTA)
Question
QUELLES SONT LES PERSONNES IMPOSABLES A L’IRG?
Réponse
Sont soumis à l'impôt sur le revenu global:
1)-Les personnes domiciliées en Algérie:
Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal en Algérie, qu'elles soient de nationalité
algérienne ou étrangère:
i)- Les personnes qui possèdent une habitation à titre de propriétaire ou usufruitier ou qui en
sont locataire, lorsque, dans ce dernier cas, la location est conclue soit par convention unique,
soit par conventions successives pour une période d'au moins une année;
ii)- Les personnes qui y ont soit le lieu de leur séjour principal, soit le centre de leurs
principaux intérêts;
iii)- Les personnes, agent de l' État, exerçant leur fonction à l'étranger sans y être imposés à un
impôt sur le revenu.
2)-Les personnes non domiciliées en Algérie disposant de revenus de source algérienne;
3)-Les personnes de nationalité algérienne ou étrangère qui recueillent des bénéfices ou
revenus dont l'imposition est attribuée à l'Algérie par une convention internationales relative
aux doubles impositions;
4)-Les associés de:
i)- Sociétés de personnes;
ii)- Sociétés civiles professionnelles.
5-Les membres des:
i)- Sociétés civiles à condition qu'elles ne soient pas organisées sous forme de sociétés par
actions et que leurs statuts prévoient la responsabilité indéfinie des associés en ce qui
concerne le passif social;
ii)- associations en participation qui sont indéfiniment et solidairement responsables.

218
6)-Les gérants majoritaires des sociétés à responsabilité limitée et les gérants des sociétés en
commandite par action, à raison de leurs rémunérations de fonctions.
7)-Les actionnaires des sociétés de capitaux au titre des dividendes, tantièmes et jetons de
présences dont ils ont bénéficié.
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Question 383
QUELLES SONT LES PERSONNES EXONÉRÉES A L’IRG ?
Réponse
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global:
- Les personnes dont le revenu net global annuel n'excède pas 120.000 DA;
- Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires de nationalité
étrangère, lorsque les pays qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux agents
diplomatiques et consulaires algériens.

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Question 384
QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES A L’IRG ?
Réponse
Sont soumis à l'impôt sur le revenu global, les revenus nets des catégories suivantes:
i)- Bénéfices professionnels
ii)- Revenus des exploitations agricoles;
iii)- Revenus de la location des propriétés bâties et non bâties;
iv)- Revenus des capitaux mobiliers;
v)-Traitements, salaires, pensions et rentes viagères;
vi)- Plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits y
afférents.
Remarque
Il convient de signaler que chaque contribuable est imposable en raison de ses revenus
personnels ainsi que de ceux de ses enfants personnes habitant avec lui qui sont considérés
comme étant à sa charge.
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Question 385
QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS?
Réponse
1)- bénéfice professionnels
a)- Bénéficient d'une exonération permanente:
- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les
structures qui en dépendent;
- Les troupes exerçant une activité théâtrales, au titre des recettes réalisées.
b)-Les bénéfices imposables titrés des activités de réalisation des logements sociaux,
promotionnels et ruraux aux conditions fixées par un cahier des charges.
c)- Bénéficient d'une exonération pour période de dix(10) ans:
- Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art;
d)- Bénéficient d'une exonération totale pendant une période de trios (03) années à compter de
leur mise en exploitation, les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissements
éligibles à l'aide du "Fonds national de soutien à l'emploi des jeunes". Lorsque ces activités

219
sont exercées dans une zone à promouvoir la période d'exonération est portée à six (06)
années à compter de la date de mise en exploitation.
e)- Les investissements réalisés par les personnes éligibles au régime de soutien à la création
d'activité de production régi par la Caisse Nationale d'Assurance Chômage bénéficient au titre
des revenus ou bénéfices des activités agréées pour une période de trois (03) années à compter
de l'exercice au cours duquel a débuté l'activité de l'exonération de l'IRG.
Cette exonération s'applique aux investissements agréés au plus tard le 31/12/2009.
2)-Pour les revenus agricoles:
a)- Bénéficient d'une exonération totale, à titre permanent, les revenus issus des cultures de
céréales, de légumes secs et des dattes.
b)- Bénéficient d'une exonération pour période de dix (10) ans:
- Les revenus résultant des activités agricoles et d‟élevage exercé dans les terres nouvellement
mises en valeur;
- Les revenus provenant des activités agricoles et d‟élevage exercé dans les zones de
montagne.
3)-Pour les revenus des capitaux mobiliers:
a)- Bénéficient d'une exonération de l' IRG ,pour une période de cinq (05) ans à compter du
1er janvier 2003, les produits et les plus-values de cession des actions et titres assimilés côtés
en bourse ainsi que ceux des action ou parts d'organisme de placements collectifs en valeurs
mobilières.
Cette exonération a été étendue, par la loi de finances 2004,à l'IBS.
b)- Bénéficient d'une exonération de l'IRG, les produits et les plus-values de cessions des
obligations et titres assimilés cotés en bourse ou négociés sur un marché organisé, d'une
échéance minimale de 5 ans émis au cours d'une période de cinq (05) ans à
Cette exonération porte sur toute la durée de validité du titre émis au cours de cette période.
Cette exonération a été étendue ,par la loi de finances pour 2004, à l'IBS.
La loi de finances pour 2006 a étendu l'exonération de l'IRG concernant les valeurs
mobilières, au profit des détenteurs d'obligations et titres assimilés d'une échéance inférieure à
cinq(05) ans, qui optent pour le report de l'échéance de leurs titres sur une période minimale
de cinq (05) ans (extensibles) en mes faisant bénéficier du remboursement de l'impôt déjà
payé.
S'agissant des détenteurs d'obligations et titres assimilés qui optent pour l'encaissement
anticipé de leurs titres avant l'échéance de cinq (05) ans (rétractables), ils perdent désormais
l'avantage fiscal accordé, et doivent s'acquitter lors de l'encaissement de l'impôt au titre des
produits réalisés durant la période écoulée de conservation de leurs créances, majoré d'un
intérêt.
c)- Bénéficient d'une exonération de cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2005, les produits
des actions du Fonds de Soutien à l'Investissement pour l'Emploi.
4)-Pour les traitements, salaires, pensions et rentes viagères:
Bénéficient d'une exonération permanente:
a)- Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance
bénévole prévue dans un accord étatique;
b)- Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux
d'approvisionnement dont le régime douanier a été créé par l'article 196 bis du code des
douanes;
c)- Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destinés à
l'emploi des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire;
d)- Les travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants et sourds-muets dont les
salaires sont inférieurs à quinze mille dinars (15.000);
e)- Les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission;

220
f)- Les indemnités de zone géographique;
g)- Les indemnités à caractère familial prévue par la législation sociale telles que notamment:
salaire unique, allocations familiales, allocations de maternité;
h)- Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d'accidents
du travail ou leurs ayants droit;
i)- Les allocations de chômage, indemnités et prestation servies sous quelque forme que se
soit par l'État, les collectivités et les établissements publics en application des lois et décrets
d'assistance et d'assurance;
j)- Les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d'une
condamnation prononcée judiciairement pour réparation d'un préjudice corporel ayant
entraîné, pour la victime, une incapacité permanente totale l'obligeant à avoir recours à
l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie;
k)- Les pensions des moudjahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de
libération nationale;
l)- Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justices;
m)- L'indemnité de licenciement.
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Question 386
QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES A L’IRG ?
Réponse
Les revenus imposables sont:
i)- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice d'une
profession commerciale, industrielle ou artisanale ainsi que ceux réalisés sur les activités
minières;
ii)- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui:
a)- Se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des
fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de
les revendre;
b)- Étant bénéficiaires d'une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble, cèdent à
leur diligence lors de la vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette
promesse de vente aux acquéreurs de chaque fraction ou lot;
c)- Donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du
matériel nécessaire à son exploitation que la location comprenne ou non, tout ou partie des
éléments incorporels du fond de commerce ou d'industrie;
c)- Exercent l'activité d'adjudicataire, concessionnaire, fermier de droits communaux;
d)- Tirent des profits des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu'elles ont un caractère
industriel;
e)- Réalisent des produits provenant de l'exploitation de salins, lacs salés ou marais salants,
f)- Les revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petit
métiers.
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Question 387
QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS?
Réponse
1)-Bénéficient d'une exonération permanente:
i)- Les personnes dont le revenu net global annuel est inférieur ou égal au seuil d'imposition
prévu au barème de l'impôt sur le revenu global;
ii)- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agrées ainsi que les
structures qui en dépendent;
221
iii)- Les troupes exerçant une activité théâtrale, au titre des recettes réalisées.
2)-Bénéficient d'une exonération pour une période de dix (10) ans:
i)- Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art:
3)-Bénéficient d'une exonération pour une période de trois (03) ans:
i)- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du
"fond national de soutien à l'emploi des jeunes" et ce à compter de la date de leur mise en
exploitation.
Lorsque ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir la période d'exonération est
portée à six (06) ans.
ii)- Les investissements réalisés par les personnes éligibles au régime de soutien à la création
d'activité de production régi par la Caisse Nationale Chômage, bénéficient au titre des revenus
ou bénéfices des activités agréées pour une période de trois ( 03) années à compter de
l'exercice au cours duquel a débuté l'activité de l'exonération de l'IRG.
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Question 388
QUEL EST LE MODE D’IMPOSITION A l’IRG ?
Réponse
Le régime applicable aux contribuables imposables dans la catégorie professionnels est
le régime du réel .
Ce régime s'applique obligatoirement aux:
a)- contribuables dont le chiffre d'affaires annuel dépasse 30.000.000 DA ;
b)- sociétés de personnes, aux contribuables effectuant des opérations de ventes en gros, aux
concessionnaires ainsi qu'à ceux qui réalisent des opérations de location de matériels ou de
biens de consommation durables, sauf lorsqu'elles présentent un caractère accessoire ou
connexe;
c)- assujettis de la TVA qui vendent à d'autres redevables;
d)- redevables effectuant des opérations d'exportation;
e)- lotisseurs, marchands nature.
f)- opérations de vente faites en gros ;
g)- opérations de vente faites par les concessionnaires ;
h)- opérations de location de matériel ou biens de consommation durables, sauf lorsqu‟ils
présentent un caractère accessoire et connexe pour une entreprise industrielle et commerciale ;
i)- opérations de commerce multiple et de grande surface ;
k)- opérations portant sur la vente des médicaments et produits pharmaceutiques ;
l)- distributeurs de stations de services ;
m)- contribuables effectuant des opérations d‟exportation ;
n)- personnes vendant à des entreprises bénéficiaires de l‟exonération prévue par la
réglementation relative aux hydrocarbures et aux entreprises admises au régime des achats en
franchise de la taxe ;
o)- lotisseurs, marchands de biens et assimilés, ainsi que les organisateurs de spectacles, jeux
et divertissements de toute nature ;
p)- chantiers de construction.
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Question 389
COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE BÉNÉFICE IMPOSABLE ?
Réponse
Le bénéfice net déterminé après déduction des charges autorisées par la loi.
Les charges déductibles doivent remplir les conditions suivantes :
i)- Être engagées dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise ou dans son intérêt;
222
ii)- Correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes;
iii)- Se traduire par une diminution de l'actif net;
iv)- être comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées.
Elles sont constituées notamment par:
i)- Les frais généraux;
ii)- Les frais financiers;
iii)- Les frais divers;
iv)- Les impôts et taxes à caractère professionnel;
v)- Les amortissements;
vi)-Les provisions.
Réductions
i)- Le bénéfice tiré d'une activité exclusive de boulangerie est réduit de 25 %.
ii)- Le bénéfice réalisé pendant les deux (02) premières années d'activité par les personnes
ayant la qualité d'ancien membre de l'armée de libération nationale ou de l'organisation civile
du front de libération nationale et les veuves de chouhada est réduit de 25 %.
iii)-détermination du revenu à comprendre dans les bases de l'impôt sur le revenu global.
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Question 390
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS ?
Réponse
1)- OBLIGATIONS DÉCLARATIVES:
DÉCLARATION SPÉCIALE:
Si vous êtes placé sous le régime du bénéfice réel vous êtes tenu de souscrire avant le 1er avril
de chaque année une déclaration spéciale (G n°11) du montant de votre bénéfice net de
l'année précédente à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu d'exercice de l'activité.
DÉCLARATION GLOBALE:
Le bénéfice déclaré doit être repris sur la déclaration du revenu global (G n°1) dans les
mêmes conditions que les contribuables soumis au forfait.
Cette déclaration d'ensemble de vos revenus et bénéfices au titre de l'impôt sur le revenu
global est à faire parvenir à l'inspecteur des impôts de votre domicile avant le 1er avril de
chaque année.
L'imprimé est fourni par l'administration ou téléchargeables par voix électronique.
OBLIGATIONS COMPTABLES:
Les contribuables passibles du régime du réel, doivent tenir une comptabilité régulière
conformément aux lois et règlements en vigueur.
2)-OBLIGATION DE PAIEMENT:
Votre bénéfice imposable est soumis au système de paiement des acomptes provisionnels.
Vous devez acquitter deux (02) versements d'acomptes et un solde de liquidation.
i)-1er acompte: entre le 20 février et le 20 mars;
ii)- 2ème acompte: entre le 20 mai et le 20 juin;
Le solde de liquidation est acquitté au plus tard le dernier jour du 2ème mois suivant la mise
en recouvrement du rôle.
Remarque:
1)- Le paiement d'acomptes précités concerne les contribuables non salariés qui auront été
compris dans le rôle de l'année précédente pour une somme excédant 3.000 DA.
2)- Le paiement d'acomptes s'effectue au titre de l'année suivant celle au cours de la quelle
sont réalisés les bénéfices servant de base au paiement de l‟IRG.
3)-Les personnes physiques doivent s'acquitter d'un minimum de 10 000 DA au titre de l'IRG
catégorie BIC pour chaque exercice et quel que soit le résultat réalisé.

223
2)-RÉGIME DE LA RETENUE A LA SOURCE:
Revenus soumis à la retenue à la source:
- Certains revenus relevant de la catégorie des BNC sont soumis à une retenue à la source qui
est opérée sur les montants bruts des revenus taxables et calculée suivant les taux prévus à cet
effet.
Ces revenus sont ceux versés par des débiteurs établis en Algérie au profit de bénéficiaires
non domiciliés en Algérie constitués par:
- Les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en Algérie qui relève de
l'exercice de l'une des professions non commerciales mentionnées ci-dessus;
Les produits:
i)- perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers ou légataires au titre des
droits d'auteurs;
ii)- titrés de la propriété industrielle ou commerciale.
Sont ici visés tous les produits perçus, au titre de la cession ou de la concession de brevets,
marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication par les inventeurs;
iii)- des sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées
en Algérie.
Base de la retenue à la source:
La retenue à la source est assise sur le montant brut des sommes versées au bénéficiaire.
Elle est opérée par le débiteur qui paie lesdites sommes.
Taux de la retenue à la source:
Personnes non domiciliées en Algérie:
- 24% retenue à la source, libératoire de l'IRG, applicable aux revenus versés par des
débiteurs établis en Algérie à des bénéficiaires ayant leur domicile fiscal hors d'Algérie, en ce
qui concerne:
- Les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en Algérie dans l'exercice
d'une profession libérale;
- Des produits de droits d'auteur perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers
ou légataires ainsi que, les produits perçus par les inventeurs au titre soit de la concession de
licence d'exploitation de leur brevets, soit de la cessio ou conception de marques de fabrique,
procédés ou formules de fabrication.
- 24% retenue à la source, libératoire de l'IRG, applicable aux sommes versées à des
entreprises étrangères individuelles n'ayant pas d'installation professionnelle en Algérie en
rémunération de prestations de services.
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Question 391
COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE BÉNÉFICE IMPOSABLE ?
Réponse
La détermination de votre bénéfice suivant le régime de la déclaration contrôlée est fixée
comme suit:
Votre bénéfice est constitué par l'excédant des recettes totales sur les dépenses nécessitées par
l'exercice de la profession.
Sont également pris en compte pour la détermination du bénéfice:
i)- Les plus-values et moins-values provenant de la réalisation des éléments d'actif affectés à
l'exercice de la profession;
ii)- Les indemnités reçus en contrepartie de la cessation de l'exercice de la profession ou de
transfert de clientèle;
iii)- Les gains nets en capital résultant de la cession à titre onéreux des valeurs mobilières et
de droits sociaux.

224
Les dépenses nécessitées par la profession comprennent notamment:
i)- Les frais généraux et les loyers de locaux professionnels;
ii)- Les impôts et taxes à caractère professionnel supportés à titre définitif et acquittés durant
l'année d'imposition;
iii)- Les frais financiers;
iv)- Les frais de personnel, tel que les salaires et avantages en nature versés aux employés;
v)- Les amortissements;
vi)- Les provisions.
1)-Vos obligations déclaratives:
Vous devez envoyer vos déclarations au lieu de votre résidence.
Si vous possédez plusieurs résidences en Algérie, vous l'adressez au lieu ou vous êtes réputé
posséder votre principal établissement.
Si vous exercez en Algérie sans y avoir votre domicile fiscal, vous adressez votre déclaration
au lieu ou vous possédez, en Algérie, vos principaux intérêts.
Vous devez souscrire:
i)- Une déclaration d'existence dans les 30 jours du début d'activité;
ii)- Une déclaration spéciale avant le 1er avril de chaque année indiquant le montant exact
du bénéfice net.
Cette déclaration, dont le modèle est fourni par l'administration fiscale , doit être adressée à
l'inspection des impôts du lieu d'exercice de la profession;
iii)- Une déclaration du revenu global avant le 1er avril de chaque année à l'inspection du lieu
de votre domicile.
2)-Vos obligations de paiement:
Vous êtes soumis au système de paiement des acomptes provisionnels.
Vous devez acquitter deux (02) versements d'acomptes et un solde de liquidation.
Ces acomptes doivent être versés dans des échéances suivantes:
i)- 1er acompte: entre le 20 Février et le 20 Mars;
ii)- 2ème acompte: entre le 20 Mai et le 20 Juin;
Le solde de liquidation est acquitté au plus tard le dernier jour du 2ème mois suivant la mise
en recouvrement du rôle.
Remarque:
Les personnes physiques doivent s'acquitter d'un minimum de 10 000DA au titre de l'IRG
pour chaque exercice et quel que soit le résultat réalisé.
3)-Vos obligations comptables:
Vous devez tenir deux documents comptables:
i)- Le livre journal, suivi au jour le jour et présentant le détail des recettes et dépenses
professionnelles, côté et paraphé par l'inspecteur des impôts de votre circonscription;
iii)- Le registre des immobilisations et amortissements qui doivent mentionner:
1)- La date d'acquisition ou de création et le prix de revient des éléments affectés à l'exercice
de la profession;
2)- Le détail des amortissements effectués chaque année pour chacun des éléments;
3)- En cas de cession, la date et le prix de vente; Ce document doit être appuyé de pièces
justificatives correspondantes.

225
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(14)
EXPLOITATIONS AGRICOLES
Question 392
QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES?
Réponse
Les revenus agricoles sont ceux réalisés dans les activités agricoles et d'élevage.
1)-ACTIVITÉ AGRICOLE:
Est considérée comme activité agricole:
i)- Toute exploitation de biens ruraux procurant des revenus;
ii)- Tout profit résultant, pour l'exploitant, de la vente ou de la consommation des produits de
l'agriculture y compris les revenus provenant de la production forestière;
iii)- Toute exploitation de champignonnières en galeries souterraines.
2)-ACTIVITÉ D’ÉLEVAGE:
Il s'agit de l'élevage des animaux de toutes espèces, notamment ovine, bovine, caprine,
cameline, équine.
Sont également considérées comme activités d'élevage, les activités avicoles, apicoles,
ostréicoles, mytilicoles et cuniculicoles.
Les activités avicoles et cuniculicoles ne sont considérées comme des activités d'élevage
qu'à la double condition:
i))- qu'elles soient exercées par l'agriculteur lui même dans son exploitation;
ii)- qu'elles ne revêtent pas un caractère industriel.
Si ces deux conditions ne sont pas réunies, ces revenus relèvent de la catégorie des bénéfices
industriels.
Si ces deux conditions ne sont réunies, ces revenus relèvent de la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux.
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Question 393
QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS?
Référence
1)-Exonération permanente:
Bénéficient d'une exonération permanente de l'IRG, les revenus issus des cultures de céréales,
de légumes secs et de dattes.
2)-Exonération temporaire:
Bénéficient d'une exonération de l'IRG pendant une durée de 10 ans:
i)- Les revenus tirés des activités agricoles et d'élevage exercées dans les terres nouvellement
mises en valeur et ce, à compter de la datte d'utilisation des dites terres;
ii)- Les revenus tirés des activités agricoles et d'élevage exercées dans les zones de montagne
et ce, à compter de la date du début de l'activité.
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Question 394
COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE REVENU IMPOSABLE?
Réponse

226
Vos revenus agricoles et d'élevage servant de base à l'impôt sur le revenu global sont
déterminés pour chaque zone de de potentialité, ainsi que
pour chaque wilaya, commune ou ensemble de commune , par une commission de wilaya
composée du représentant de l'administration fiscale, de celui de l'administration chargée de
l'agriculture et de celui de la chambre de l'agriculture.
Les tarifs ainsi fixés sont homologués par décision du Directeur Général des Impôts avant le
1er mars de chaque année pour les revenus de l'année précédente.
A défaut les derniers tarifs connus sont reconduits.
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Question 395
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS?
Réponse
1)-DÉCLARATION SPÉCIALE:
En tant qu'exploitant ou éleveur, vous êtes tenu de souscrire et de faire parvenir à l'inspecteur
des impôts du lieu d'implantation de votre exploitation, avant le 1er avril de chaque année,
une déclaration spéciale, de vos revenus agricoles.
Cette déclaration doit comporter les indications suivantes:
i)- La superficie cultivée par nature de culture ou le nombre de palmiers recensés;
ii)- Le nombre de bêtes par espèce:bovine, ovine, caprine, volaille, lapine;
iii)- Le nombre de ruches;
iv)- Les quantités réalisées dans les activités ostréicoles, mytilicoles et l'exploitation de
champignonnières en galeries souterraines.
2)-DÉCLARATION GLOBALE:
Vous êtes tenu également de produire une déclaration du revenu global à faire parvenir à
l'inspecteur des impôts du lieu de votre domicile avant le 1er avril.

227
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(14)
REVENUS PROVENANT DE LA
LOCATION DE PROPRIÉTÉS
BÂTIES ET NON BÂTIES
Question 396
QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES ?
Réponse
Sont considérés comme étant des revenus fonciers, les revenus provenant :
i)- de la location d'immeubles ou de fractions d'immeubles bâtis tels que:
Les maisons d'habitation, les usines, les magasins, les bureaux etc...
iii)- de la location de tous les locaux commerciaux ou industriels non munis de leurs
matériels.
A condition, toutefois, que ces revenus ne soient pas inclus dans les bénéfices d'une entreprise
industrielles commerciale ou artisanale, d'une exploitation agricole ou d‟une profession non
commerciale.
C’est ainsi que relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, les
revenus tirés de la location de locaux :
i)- D'une exploitation agricole,
ii)- D'une profession non commerciale.
Il s'agit notamment des revenus tirés de locaux utilisés dans le cadre de la profession des
titulaires de revenus non commerciaux, et que l'exploitant a choisi d'inscrire sur le registre des
immobilisations.
iii)- de la location des propriétés non bâties de toute nature y compris les terrains agricoles.
iv)- du contrat de prêt à usage;
v)- Les revenus provenant de la location à titre civil de biens immeubles à usage d'habitation
d‟appartement sont soumis à l'impôt sur le revenu global au taux de 7 % libératoire d'impôt
calculé sur le montant des loyers bruts, sans application d'abattement.
Les revenus provenant de la location à titre civil de biens immeubles à usage d'habitation villa
et maison individuelle sont soumis à l'impôt sur le revenu global au taux de 10 % libératoire
d'impôt calculé sur le montant des loyers bruts, sans application d'abattement.
Ce taux est fixé à 15 % lorsqu'il s'agit de la location de locaux à usage commercial ou
professionnel sans application d'abattement.
Les locations au profit d'étudiants sont exonérées.
vi)- Les revenus provenant de la locations de salles des fêtes, fêtes foraines et de cirques sont
soumis, au titre de l'IRG, à un versement spontané libératoire au taux de 15 %.
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Question 397
COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE REVENU IMPOSABLE ?
Réponse

228
Le revenu servant de base à l'IRG au titre de cette catégorie est égale au montant des loyers
bruts annuels.
Toutefois, la base d'imposition à retenir pour le contrat de prêt à usage est constituée par la
valeur locative telle que déterminée par référence au marché local ou selon des critères fixés
par voie réglementaire.
Exemple1:
Un contribuable a loué, durant l'année 2018, son appartement pour usage d'habitation
appartement pour un montant annuel de 960.000 DA, soit 80.000 DA le mois.
Calcul de l'IRG:
Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA.
IRG dû 960.000 x 7 % = 67 200 DA (libératoire).
Exemple 2:
Un contribuable a loué, durant l'année 2018, son appartement pour usage d'habitation villa
pour un montant annuel de 960.000 DA, soit 80.000 DA le mois.
Calcul de l'IRG:
Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA.
IRG dû 960.000 x 10 % = 96 0000 DA (libératoire).
Exemple3:
Un contribuable a loué un local professionnel pour un montant annuel brut de 1 440.000 DA,
soit 120.000DA le mois.
Calcul de l'IRG:
Montant des loyers bruts annuels: 1 440.000 DA.
IRG dû 1 440.000 x 15 % = 216 000XDA (libératoire).
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Question 398
QUELS SONT LES MODALITÉS DE PAIEMENT ?
Réponse
i)- L'impôt est acquitté spontanément par le contribuable concerné auprès de la recette des
impôts du lieu de situation de bien, dans un délai de 30 jours à compter de la date d'échéance
des loyers.
Pour ce qui est des sommes échues à la date de conclusion du contrat et qui correspondent aux
loyers acquittés à l'avance, le paiement de l'impôt s'effectue dans les mêmes conditions dans
un délai de trente (30) jours, également, à compter de la date de présentation du contrat à la
formalité de l'enregistrement.
ii)- S'agissant des locations de salles des fêtes, fêtes foraines et de cirques, le versement
spontané est acquitté par les bénéficiaires des revenus auprès du receveur des impôts
compétent dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui durant lequel les sommes
ont été encaissées.
Déclaration spéciale:
Les propriétaires d'immeuble bâtis et non bâtis loués autres que ceux à usage d'habitations,
commercial ou professionnel sont tenus de souscrire une déclaration spéciale série G N° 16
avant le 1er février de chaque année à l'inspection des impôts du lieu de l'implantation de
l'immeuble.

229
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(15)
REVENUS DES CAPITAUX
MOBILIERS
Question 399
QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES ?
Réponse
Doivent figurer sur votre déclaration globale, les revenus suivants :
i)- Les produits des actions ou parts sociales ainsi que les revenus assimilés distribuées
par:
- Les sociétés par actions,
- Les sociétés à responsabilité limitée,
- Les sociétés civiles constituées sous la forme de sociétés par actions,
- Les sociétés de personnes et les associations en participation ayant opté pour le régime fiscal
des sociétés de capitaux.
ii)- Par revenus distribués, il y a lieu d'entendre;
- Les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital,
- Les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts
et non prélevées sur les bénéfices,
- Les produits des fonds de placement,
- Les prêts, avances ou comptes mis à la disposition des associés, directement ou par
personnes ou sociétés interposées,
- Les rémunérations, avantages et distributions occultes,
- Les rémunérations versées aux associés ou dirigeants qui ne rétribuent pas un travail ou un
service réalisé ou dont le montant est exagéré,
- Les jetons de présence et tantièmes alloués aux administrateurs des sociétés en rémunération
de leur fonction,
- Les bénéfices et réserves des personnes morales soumises à l'impôt sur les bénéfices des
sociétés, ayant cessé d'être assujettis audit impôt.
iii)- Les revenus des bons de caisse;
iv)- Les revenus des créances, dépôts, et cautionnements:
Ce sont les intérêts, arrérages et autres produits:
- Des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires ainsi que des créances
représentées par des obligations, effets publics et autres titres d'emprunts négociables à
l'exclusion de toute opération commerciale ne présentant pas le caractère juridique d'un prêt,
- Des dépôts de somme d'argent à vue ou à échéance fixe quel que soit le dépositaire et quelle
que soit l'affection du dépôt,
- Des cautionnements et numéraires,
- Des comptes courants.
Ne sont pas considérés comme des revenus distribués :
i)- Les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le caractère de remboursement
d'apport ou de primes d'émission.
ii)- Les répartitions consécutives à la liquidation d'une société dés lors:
- qu'elles représentent des remboursements d'apports,

230
- qu'elles sont effectuées sur les sommes ou valeurs ayant déjà supporté l'impôt sur le revenu
global au cours de la vie sociale.
iii)- Les attributions gratuites d'actions ou parts sociales effectuées dans le cadre:
- d'une opération de fusion de sociétés réalisée par des sociétés ayant la forme soit de sociétés
par actions, soit de sociétés à responsabilité limitée,
- d'un apport partiel d'actif,
- d'un rapport total et simultané d'actif à deux ou plusieurs sociétés.
Ces revenus ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu global.
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Question 400
COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE REVENU IMPOSABLE ?
Réponse
i)- Produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés:
L'assiette servant de base à l'impôt sur le revenu global est constituée par le montant brut des
sommes distribuées.
ii)- Revenus des créances, dépôts, cautionnements et bons de caisse:
Le revenu imposable est déterminé par les montants bruts des intérêts, arrérages, et autres
produits des créances, dépôts, cautionnements et bons de caisse.
iii)- Pour les sommes inscrites sur les livrets ou comptes d'épargne des particuliers:
Le revenu imposable est déterminé par application au montant brute des intérêts produits d'un
abattement de 50.000 DA.
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Question 401
QUELS SONT LES TAUX APPLICABLES
Réponse
i)- Les revenus distribués sont soumis à une retenue à la source au taux de 15% libératoire de
l'IRG;
ii)- Les produits des titres anonymes ou au porteur sont soumis à une retenue à la source au
taux de 50 %.
Cette retenue revêt un caractère libératoire;
iii)- Les revenus des créances, dépôts et cautionnements sont soumis à une retenue à la source
au taux de 10 %;
iv)- pour les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livrets ou comptes d'épargne des
particuliers, le taux de la retenue est fixé à :
- 1% libératoire d'impôt pour la fraction des intérêts inférieure ou égale à 50.000 DA;
- 10% pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000 DA.
v)- Après extinction de la période d'exonération, les produits des actions du Fonds de Soutien
à l'Investissement pour l'Emploi sont soumis à une retenue à la source au taux de:
- 1% libératoire d'impôt pour la fraction des produits inférieure ou égale à 50.000 DA;
- 10% non libératoire au-delà.
La retenue à la source opérée sur les revenus des créances dépôts et cautionnements s'impute
à titre de crédit d'impôt sur l'IRG émis par voie de rôle.
Remarque:
Dans le cas des placements à l‟intérêt précompté, le vendeur est tenu de verser auprès de
l'organisme chargé au suivi de la propriété des titre en l'occurrence, un précompte de 10 %.
Ce précompte de 10 %, est calculé sur la différence entre le prix de vente et le prix d'achat.
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Question 402

231
QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS
Réponse
1)- Bénéficient de l'exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les
bénéfices des sociétés (IBS), pour une période de cinq (05) ans, les produits et les plus-values
de cession des actions et titres assimilés cotés en bourse ainsi que ceux des actions ou parts
d'organismes de placements collectifs en valeurs mobilières.
2)- Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS), les produits et les plus-values de cession des obligations et titres assimilés coté
en bourse ou négociés sur un marché organisé.
3)- Les produits des actions du Fonds de Soutien à l'Investissement pour l'Emploi bénéficient
d'une exonération de cinq (03) années en matière d'IRG.
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Question 403
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS ?
Réponse
(A l'exception des revenus pour lesquels la retenue opérée à été libératoire)
Les contribuables qui perçoivent des revenus de capitaux mobiliers, sont tenus de souscrire,
avant le 1er mai de chaque année, une déclaration spéciale à faire parvenir à l'inspecteur des
impôt du lieu de leur domicile fiscal.
Ils sont tenus également de souscrire une déclaration globale avant le 1er mai de chaque
année.

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(16)
TRAITEMENTS, SALAIRES,
PENSIONS ET RENTES
VIAGÈRES
Question 404
QUELS SONT LES TRAITEMENTS, SALAIRES, INDEMNITÉS, PENSIONS ET
RENTES VIAGÈRES IMPOSABLES ?
Réponse
Imposables:
Sont imposables à l'impôt sur le revenu global (I.R.G) Retenue à la source:
- Les rémunérations principales (traitements, salaires, indemnités);
- Les rémunérations accessoires (pourboires, majorations de prix pour le service);
- Les revenus assimilés à des salaires tels que:
- Les avantages en nature (nourriture, logement, habillement...);
- Les rémunérations allouées aux associés minoritaires des SARL et dirigeants de sociétés qui
rétribuent au travail effectif;
- Les indemnités, remboursements et allocations versés aux dirigeants de sociétés;
- Les rémunérations des collaborateurs et occasionnels des journaux et périodiques;
- Les rémunérations allouées dans le cadre de vacations assurées à titre accessoire;
- Les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à caractère intellectuel;
- Les sommes perçues en rémunération de leur travail par des personnes exerçant à domicile à
titre individuel pour le compte de tiers.
- Les indemnités telles que:
- Les indemnités de service permanent, de nuisance de service posté, complémentaires de
revenu;
- Les primes de rendement, sujétion, risque, caisse ,bilan, responsabilité, fin d'année;
- Les gratifications et commissions octroyées dans le cadre d'un emploi salarié;
- Les pensions et rentes viagères.
2)- traitements, salaire, indemnités, pensions et rentes viagères non imposables:
Sont affranchis de l'impôt:
i)- Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance
bénévole prévue dans un accord étatique;
ii)- Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux
d'approvisionnement dont le régime douanier à été créer par le code des douanes;
iii)- Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre de programme destinés à l'emploi
des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire ;
iv)- Les travailleurs handicapés, moteur, mentaux non voyant et sourd-muet dont les salaires
sont inférieur à quinze mille dinars (20.000 DA) ;
v)- Les indemnités allouées pour faire de déplacement ou de mission ;
vi)-Les indemnités de zone géographique ;
vii)- Les indemnités à caractère familial prévues par la législation sociale telles que
notamment: salaire unique, allocations familiales, allocations maternité;

233
viii)- Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes
d'accidents de travail ou leur ayant droit;
ix)- Les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce
soit par l'état les collectivités et les établissements publics en application des lois et décrets
d'assistance et d'assurance;
x)- Les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d'une
condamnation prononcée juridicairement pour la réparation d'un préjudice corporel ayant
entraîné pour la victime, une incapacité permanente d'une tierce personne pour effectuer les
actes ordinaires de la vie;
xi)- Les pensions des moudjahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de
libération nationale;
xii)- Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justice;
xiii)- L'indemnité de licenciement.
Cas particuliers
Les ambassadeurs et agents diplomatiques consuls et agents consulaires de nationalité
étrangère sont affranchis de l'impôt lorsque les pays qu'ils représentent accordent des
avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires Algériens;
Il en est de même des personnes dont l'imposition du revenu est attribuée à un autre pays en
vertu d‟une convention.
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Question 405
QUELS SONT LES CHARGES DEDUCTIBLES ?
Réponse
Sont déductibles des rémunération imposables :
- Les retenues opérées par l'employeur en vue de la constitution de pensions ou de retraites,
- La cotisation ouvrière aux assurances sociales.
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Question 406
QUELLE EST LE MODE DE LAXRETENUE ET VERSEMENT DE L’IMPÔT ?
Réponse
a)- Calcul et prélèvement de la retenue à la source:
La retenue est calculée par application aux sommes imposables du barème IRG mensualisé
prévu pour les salaires et prélevée au moment de chaque paiement effectué par l'employeur ou
le débirentier.
Toutefois, le taux de la retenue est de:
10 % pour:
- Les primes de rendement, gratifications ou autres, d'une périodicité autre que mensuelle
habituellement servies par les employeurs;
- Les sommes versées à des personnes exerçant, en plus de leur activité principale de salarié,
une activité d'enseignement, de recherche, de surveillance ou d'assistant à titre vacataire ainsi
que les sommes versées aux personnes exerçant une activité occasionnelle à caractère
intellectuel.
Cette retenue est libératoire sauf dans le cas de rémunérations provenant des activités
occasionnelles à caractère intellectuel lorsque leur montant global annuel excède 2 000.000
DA;
- Les rappels afférents aux rémunérations, indemnités primes et allocations suscitées.
20 % pour:

234
l Les salaires des personnels techniques et d'encadrement de nationalité étrangère employés en
Algérie par des sociétés étrangères exerçant des activités dans des secteurs définis par voie
réglementaire.
Remarque:
L'application des taux respectifs de 10 et 20% exclut le bénéfice de l'abattement sur impôt
prévu en faveur des salariés et pensionnés.
b)- Versement de la retenue:
1)-Versement Mensuel:
Les prélèvements d'un mois donné doivent être reversés dans les (20) premiers jours du mois
suivant à la caisse du receveur des contributions diverses.
Cas particuliers:
- Le contribuable qui perçoit des revenus de cette nature de personnes physiques et morales
non domiciliées en Algérie est tenu de calculer luimême l'impôt afférent aux sommes qui lui
sont versées et d'en acquitter le montant au receveur des contributions diverses de son
domicile dans les mêmes conditions et délais;
- Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis de versement daté et signé de la
partie versante dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale;
- Le déménagement hors du ressort de la circonscription de la recette, la cession ou la
cessation d'activité entraîne le paiement immédiat de l'impôt exigible à raison des traitements
et autres rémunérations imposables;
- Le décès de l' employeur ou débirentier entraîne le paiement dans les vingt (20) premiers
jours du mois suivant celui du décès;
- La cession du versement de l'impôt doit donner lieu à une déclaration motivant cette
cessation que l'employeur, débirentier ou redevable fait parvenir à l'inspecteur des impôts qui
l'exerce dans le mois qui suit la période concernée.
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Question 407
QUELS SOONT VOS OBLIGATIONS DÉCLARATIVES ?
Réponse
a)- Pour les employeurs et débirentiers:
Toute personne physique ou morale versant des traitements salaires, émoluments, pensions et
rentes viagère est tenue de remettre à l'inspecteur des impôts du lieu de son domicile, siège ou
bureau et avant le 1er mai de chaque année, un état indiquant les salaires et autres
rémunérations payés, les retenues opérées et versées au titre de l'impôt, les noms, prénoms,
emploi, adresse et situation de famille des bénéficiaires et la période concernée.
L'imprimé est fourni par l'administration fiscale ou par voix électronique.
i)- Les employeurs qui ne se conforment pas aux obligations de versement des retenues
IRG/salaires sont taxés d'office.
Cette taxation est calculée en appliquant un taux fixe de 20 % à une base évaluée d'office par
l'administration et intervient un mois après la défaillance du contribuable.
ii)- En cas de cession ou cessation totale ou partielle d'une entreprise ou cession de l'exercice
d'une profession, l'état susmentionné doit être dans un délai de 10 jours à compter de la date
de cession ou cessation.
iii)- En cas de décès de l'employeur ou du débirentier, la déclaration des traitements, salaires,
pensions et rentes viagères par le défunt pendant l'année au cours de laquelle il est décédé,
doit être souscrite par les héritiers dans les 6 mois du décès.
Ce délai ne peut, toutefois, s'entendre au delà du 31 janvier de la année suivante.
b)- Pour les salariés pensionnés et rentiers:

235
Les salariés ne disposant d'autres revenus que leur salaire principal, sont dispensés de toute
obligation déclarative.
Sont aussi dispensés de l'obligation de déclarer annuellement leur revenu global, les salariés
qui perçoivent uniquement ou accessoirement en sus de leur salaire principal, des vacations
pour l'exercice d'une activité d'enseignement ou de recherche à titre vacataire ou associé dans
des établissements d'enseignement.
Toutefois, les personnes physiques percevant des revenus de cette nature d'employeurs ou
débirentiers domiciliés hors d'Algérie sont tenues de souscrire et de faire parvenir avant le 1er
avril de chaque année, à l'inspecteur des impôts du lieu de leur domicile, une déclaration de
leur revenu global dont l'imprimé fourni par l'administration fiscale.
c)- Pour les salariés disposant d'autres revenus en plus de leur salaire principal:
Les salariés qui perçoivent d'autres revenus en plus de leur salaire principal, primes et
indemnités y rattachées sont tenus de souscrire et de faire parvenir avant le 1er avril de
chaque année à l'inspecteur des impôts de leur domicile une déclaration de leur revenu global.
Ils bénéficient du crédit d‟impôt correspondant à la retenue à la source opérée par l‟employeur
qui s‟impute sur l‟impôt émis par voie de rôle.
Sont dispensés de cette obligation :
- Les salariés disposant d'un seul salaire;
- Les personnes exerçant en plus de leur activité principale de salarié, une activité
d'enseignement ou de recherche à titre vacataire ou associé dans les établissements
d'enseignement.

236
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(17)
PLUS - VALUES DE CESSIONS
IMMOBILIÈRES RÉALISÉES PAR
LES PARTICULIERS
Question 408
Quelles sont les personnes Imposables?
Réponse
Il s'agit des personnes physiques quelle que soit leur nationalité et leur domicile qui cèdent
des biens immobiliers ainsi que les droits s'y rapportant à leur patrimoine privé.
En revanche, en sont donc exclues :
- Les personnes morales et les sociétés passibles de L' IBS;
- et les personnes physiques, réalisant des plus-values immobilières dans le cadre de leur
activité professionnelle.
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Question 409
Quelles sont les biens imposables?
Réponse
Il s'agit:
- des immeubles bâtis quelle que soit leur affectation ou leur destination.(Construction ou
terrains);
- et des droits se rapportant aux immeubles.
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Question 410
Quelles sont les plus-values Imposables?
Réponse
Il s'agit des plus-values réalisées à l'occasion de la cession à titre onéreux (vente-
expropriation pour cause d'utilité publique...) de bien immobiliers et de droit s‟y rattachant.
En revanche, ne sont pas imposables :
- Les transmissions de propriétés résultant de mutations par décès ou à titre gratuit entre vifs;
- Les partages de successions;
- Les plus- values réalisées à l'occasion de la cession d'un bien immobilier dépendant d'une
succession, pour les besoins de la liquidation d'une indivision successorale existante.
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Question 411
Comment est déterminée la plus- value Imposable?
Réponse
Plus- value:
La plus-value est égale à la différence positive entre:
- Le prix de cession diminué du montant des taxes acquittées et des frais de vente supportés;
237
- et le prix d'acquisition
- du prix d'acquisition, ou de création à la date cession;
Plus- value Imposable:
Le montant de la plus- value imposable est obtenu
Remarque:
L'administration a la faculté de réévaluer les immeubles ou fractions d'immeubles bâtis et les
immeubles non bâtis en référence à leurs valeurs vénales.
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Question 412
Quel est le mode d'imposition de la plus-value?
Réponse
La plus-value imposable est taxée à l'IRG au titre de l'année de la cession.
L'impôt est calculé en appliquant à la plus-value imposable:
- un taux de 5 % libératoire d'impôt
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Question 413
Comment est déterminée la plus- value?
Réponse
En février 2017 vous vendez au prix de 15 000.000 DA un logement acheté en février 2012 au
prix de 6 000.000 DA.
Vous justifiez de:
Taxes et frais de vente pour 375 000 DA.
Prix de cession:
Prix de cession 15 000.000
Taxes et frais de vente - 375 000 DA.
14 625.000 (1)
Restitution du pris d'acquisition:
Prix d'acquisition 6 000.000 (2)
Plus- value imposable (1)-(2) = 8 625 000 DA
Taux d'imposition 5 %
I.R.G à payer = 431 250 DA
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Question 414
Quels sont vos obligations ?
Réponse
1)-. Déclaration de la plus-value réalisée:
Les contribuables réalisant des plus- values provenant de la vente de biens immobiliers et de
droits s'y rapportant, sont tenus de déposer dans les 30 jours qui suivent la date
d'établissement de l'acte de vente, auprès de receveur des impôts du lieu de situation du
bien cédé une déclaration spéciale dont le modèle est fourni par l'administration ou voix
électronique
2)- Paiement de l'impôt dû:
Les contribuables qui réalisent des plus- values imposables doivent acquitter l'impôt
correspondant dans 30 jours de dépôt de la déclaration auprès de receveur.

238
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(18)
TAXE SUR
LA VALEUR AJOUTÉE
Question 415
Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent-elles dans le
champ d‟application de la TVA ?
Réponse
Les commissions des œuvres sociales ne sont pas des redevables à la TVA dans la mesure où
elles ne visent pas un but lucratif. Toutefois, et pour ce qui est des acquisitions ou prestations
qu'elles paient, elles sont considérées comme un consommateur final quant au paiement de la
taxe.
Pour ce qui est du montant à déclarer sur G 50 et en vertu des dispositions de l‟article 76 du
Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires, toute personne effectuant des opérations passibles
de la TVA est tenue de remettre cette déclaration au receveur des impôts compétent, laquelle
doit comprendre le montant des affaires réalisées pour l‟ensemble de ses opérations taxables
et d‟acquitter en même temps l‟impôt exigible.
Assise juridique
Article 76 du CTCA
1)- modifie par les articles 62 de la loi de finances 1995, 83 de la loi de finances 1996 et
30 de la loi de finances 2001, et modifié par l’article 19 de la loi de finance pour 2016
Toute personne effectuant des opérations passibles de la taxe sur la valeur ajoutée est tenue de
remettre ou faire parvenir, dans les vingt jours qui suivent le mois civil au receveur des impôts
du ressort duquel est situé son siège ou son principal établissement, un relevé indiquant, d'une
part, le montant des affaires réalisées pour l'ensemble de ses opérations taxables (et d'acquitter
en même temps l'impôt exigible d'après ce relevé.) supprimé
Le paiement de l‟impôt exigible, devant être effectué dans les délais ci-dessus, peut ne pas
être concomitant à la date de dépôt de la déclaration.
Dans le cas des paiements dépassant les délais requis, des pénalités de retard de paiement
prévus à l‟article 402 du code des impôts directs et taxes assimilées sont .applicables,
décomptées à compter de la date à laquelle elles auraient du êtres acquittées.
2)- Toutefois, les redevables ne disposant pas d'une gestion comptable centralisée sont
autorisés à déposer un relevé de chiffre d'affaires, pour chacune de leurs unités, auprès du
receveur des contributions diverses territorialement compétent et ce, selon les délais et les
formes fixés au paragraphe 1 du présent article.
3)- modifie par l’article 47 de la loi de finances 2003.
Les redevables relevant de la gestion des centres des impôts sont tenus de remettre ou de faire
parvenir dans les délais requis, auprès du centre des impôts du ressort duquel est situé leur
siège ou leur principal établissement, un relevé indiquant le montant des affaires réalisées et
d'acquitter en même temps la taxe exigible d'après ce relevé.
4)- Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l'échéance est
reportée au premier jour ouvrable qui suit.
Nouveauté

239
Assouplissement de la procédure du paiement au comptant des impôts et taxes effectués
mensuellement c'est-à-dire dissocier l‟acte de déclaration de celui du paiement dans le cadre
de la déclaration mensuelle effectuée par le billet de l‟imprimé G 50.

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Question 416
Les opérations faites par des personnes soumises à l‟IFU peuvent-elles se situer dans le
champ d‟application de la TVA ?
Réponse
En vertu des dispositions de l‟article 8 du CTCA, toute personne dont le chiffre d‟affaires
annuel ne dépasse pas trente millions de dinars (30.000.000 DA) se situent hors du champ
d‟application de la TVA.
Toutefois, l‟article 3 du CPF offre la possibilité à cette catégorie de contribuable d‟opter pour
le régime du réel.
Article 8 du CTCA
Modifie par les articles 71 de la loi de finances 96, 47 de la loi de finances 1997,21 de la loi
de finances 2001, 39 de la loi de finances 2003, 27 de la loi de finances 2007, 2 de la loi de
finances complémentaire 2007,15 de la loi de finances complémentaire 2009, 15 de la loi de
finances 2014 et 30 de la loi de finances 2015.
Sont exclues du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée :
1)- les affaires de vente portant sur :
a)- les produits passibles de la taxe sanitaire sur les viandes à l’exception des
viandes rouges congelées ;
b)- les dépouilles provenant des animaux soumis à la taxe à l'abattage, mais seulement en se
qui concerne la première vente après l'abattage.
c)- Les ouvrages d‟or, d‟argent et de platine soumis au droit de garantie, à l’exclusion des
bijoux de luxe tels que définis à l’article 359 du code des impôts indirects.
2)- Les affaires faites par les personnes dont le chiffre d’affaires global est inférieur ou
égal à 30.000.000 DA.
Pour l'application des dispositions du présent paragraphe, le chiffre d'affaires global, à
considérer chaque année est celui réalisé durant l'année précédente ; si l'intéressé n'a pas
exercé son activité durant l'année entière, le montant annuel de son chiffre d'affaires est
déterminé proportionnellement au chiffre d'affaires réalisé durant la période d'exploitation.
3)- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d‟un même groupe tel que
défini par l‟article 138 bis du code des impôts directs et taxes assimilées.
Article 3 du CTCA
Modifié par l'article 39 de la LF 2007- Modifié par l'article 22 de la LF 2008 - modifié 2008 et 42
de la loi de finances 2015 et l’article 41 de la loi de finances pour 2017
Les contribuables relevant du régime de l‟impôt forfaitaire unique peuvent opter pour l‟imposition
d‟après le régime du bénéfice réel.
L‟option est notifiée à l‟administration fiscale avant le 1er février de la première année au titre de
laquelle les contribuables désirent appliqués le régime du bénéfice réel.
L‟option est valable pour ladite année et les deux années suivantes pendant lesquelles elle est
irrévocable.
L‟option est reconduite tacitement par période de trois ans.
Elle est irrévocable pendant cette période.
Les contribuables qui désirent renoncer à l‟option doivent notifier leur choix à
l‟administration fiscale avant le 1er février de l‟année suivant la période au cours de laquelle
ladite option a été exercée ou reconduite tacitement.

240
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Question 417
Comment est déterminée l‟assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des
pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes ?
Réponse
En application des dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 21/04/2007 fixant les
modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou
produits localement et le décret exécutif n° 07-118 du 21/04/2007 fixant les modalités de
prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes
, importés ou produits fabriqués localement ,la taxe sur les pneus neufs et la taxe sur les
lubrifiants et préparations lubrifiantes n‟entrent pas dans l‟assiette imposable à la TVA pour
les ventes effectuées par les fabricants des produits imposables .Il résulte que sur les factures
établies par ces derniers ,des produits imposables ,au profit de leurs clients ,le montant de ces
taxes doit figurer au dessous du montant exprimé en TTC d‟une manière distincte.
La détermination de l‟assiette imposable à la TVA pour les distributeurs et revendeurs des
pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes est identique à celle prévue pour les fabricants
des dits produits.
Cependant les distributeurs et revendeurs des produits imposables n‟ont aucune obligation en
matière de reversement des taxes sur les pneus neufs, les lubrifiants et préparations
lubrifiantes et ce, eu égard au fait que ces derniers ne procèdent qu‟à la récupération du
montant des taxes payées par eux aux fabricants.
Article 112 de la loi de finances pour 2017
Les dispositions de l’article 60 de la loi n° 05-16 du 29 Dhou El Kaada 1426
correspondant au 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006, modifiées et
complétées, sont modifiées et complétées comme suit :
Article -60 :
Il est institué une taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement.
Le montant de cette taxe est fixé comme suit :
- 750 DA par pneu destiné aux véhicules lourds ;
- 450 DA par pneu destiné aux véhicules légers.
Les revenus de cette taxe sont affectés comme suit :
-35 % au profit des communes ;
-35% au profit du budget de l.Etat ;
-30% au profit du fonds spécial de solidarité nationale.
Les modalités d‟application du présent article sont fixées par voie réglementaire ».
Remarque
Conscients du fait que les ressources mobilisables à partir du budget de l‟Etat ne peuvent, à
elles seules, financer les différents chantiers nécessaires pour l‟amélioration des conditions de
sécurité routière, de nombreux pays, ont adopté des méthodes novatrices pour garantir
l‟autofinancement de leurs politiques de sécurité routière, en diversifiant les sources de
financement sans pour autant recourir aux budgets de leurs Etats.
Dans ce cadre et en vue de donner un bref aperçu sur les investissements nécessaires pour une
bonne redynamisation du dispositif de prévention et de sécurité routières dans notre pays, , il
y‟a lieu de faire référence à :
- L‟acquisition et le développement d‟un système automatisé de sanctions, à travers la mise en
place d‟un parc de radars de contrôle de vitesse fixes et de radars de franchissement de feux
rouges.
Par ailleurs, il convient de souligner que ce système automatisé de sanctions ne doit pas être
considéré comme un luxe, du fait que l‟infraction liée à l‟excès de vitesse dans notre pays

241
tient toujours le haut du tableau des causes d‟accidents corporels de la circulation routière,
avec un taux moyen de près de 27% du nombre global des sinistres enregistrés.
Dans ce contexte, les efforts déployés par les services de sécurité en matière de multiplication
des opérations de contrôle n‟ont pu aboutir à un inversement de la tendance, en raison de
l‟étendue du territoire et du manque de moyens humains et matériels capables de garantir une
surveillance, en continue, du réseau routier, d‟où la nécessité de recourir au déploiement de
dispositifs de contrôle fixes sur les axes accidentogènes, ce qui permettra le redéploiement des
services de sécurité.
- La modernisation du système de formation et d‟évaluation des candidats au permis de
conduire, à travers l‟introduction du système multimédia qui évitera l‟intervention humaine
dans les résultats des examens théoriques et élèvera ainsi le niveau de connaissances des
postulants pour cette capacité.
- La modernisation du système d‟information de la sécurité routière, englobant toutes les
bases de données automatisées de collecte des données (accidentalité, assurances, prise en
charge sanitaire des victimes, etc.), situation qui permettra une meilleure compréhension du
phénomène et constituera un outil incontournable pour la proposition de mesures capables
d‟infléchir les indicateurs de l‟insécurité routière, en fonction des réalités du terrain.
- La multiplication et l‟amélioration de la qualité des campagnes de prévention et de sécurité
routières, dont l‟incidence financière liée à la réalisation de supports est très onéreuse,
notamment si elles sont exécutées conformément aux standards adoptés dans les pays
développés (Spots télévisuels, radiophoniques, réseaux sociaux, affichage, etc.).
- Le financement des travaux de recherche dans le domaine de l‟accidentalité, en recourant à
l‟expertise nationale et étrangère.
Tous ces aspects, qui sont cités à titre indicatif uniquement, s‟intègrent dans les projections du
Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités Locales, en vue de réduire la facture de
l‟insécurité routière qui, pour rappel, se solde annuellement par une moyenne de 4.000 morts,
des dizaines de milliers de blessés, dont une majorité aura besoin d‟une prise en charge à vie,
ainsi que des pertes économiques se chiffrant à près 100 milliards de dinars, selon la dernière
étude de référence réalisée par le laboratoire «transport et logistique » de l‟université de
Batna.
La réalisation de ces chantiers sus-évoqués fera nécessairement appel à des dépenses
difficilement supportables par le trésor public mais qui au demeurant s‟avèrent nécessaires
pour endiguer le phénomène de l‟insécurité routière.
Cette réalité a d‟ailleurs été très vite appréhendée par les pouvoirs publics, en témoigne les
conclusions de la réunion du gouvernement du 11 mai 2016, notamment celles ayant
sanctionné l‟exposé de Monsieur le Ministre de l‟Intérieur et des Collectivités Locales, se
rapportant au permis de conduire et à la carte d‟immatriculation électroniques.
Cette instruction gouvernementale, du 11 mai 2016, constitue un ancrage pour la mise en
œuvre de la proposition émise par le Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités Locales,
portant sur la l‟affectation d‟une quote-part 15% du produit de la taxe sur les pneus neufs
importés et/ou produits localement au profit du Centre National de la Sécurité Routière.
Désormais, la répartition du produit de cette taxe sera comme suit :
. 35 % au profit des communes ;
. 35% au profit du budget de l.Etat ;
. 30% au profit du fonds spécial de solidarité nationale.

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Question 418

242
Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en
TTC ?
Réponse
Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont fixés par le décret exécutif n°
07-218 du 10/07/2007 (JO n° 46/2007 ) portant les conditions, les modalités de prise en
charge et les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire par les organismes de
sécurité sociale.
Les tarifs dont il s‟agit fixés sur la base de la catégorie du véhicule utilisé et de la distance
parcourue comprennent également le montant de la TVA.
Remarque
Décret exécutif n° 07-216 du 25 Joumada Ethania 1428 correspondants au 10 juillet
2007 Fonds de compensation des frais de transport est complété par les articles 3 bis et
3 bis 15, rédigés comme suit :
Article 3 bis.
Les frais de transport, induits par l‟approvisionnement inter-wilayas et la distribution intra-
wilaya des produits de large consommation au niveau des wilayas figurant en annexe I du
présent décret, sont remboursés selon les modalités fixées par les articles 3 bis 1 et 3 bis 15 ci-
après.
Article 3 bis 1.
La liste des produits Eligibles au remboursement des frais de transport dans le cadre du
présent dispositif est fixée par arrêté conjoint des ministres chargés du commerce et des
finances.
Article 3 bis 2.
Le remboursement des frais de transport des produits s‟effectue au profit des opérateurs
Economiques qui assurent la fonction d‟approvisionnement et/ou de distribution des
industriels exerçant dans les domaines de la production et/ou de la transformation au niveau
des wilayas concernées.
Article 3 bis 3.
Les crédits nécessaires au remboursement des frais de transport des produits sont alloués par
le ministre chargé du commerce aux directions du commerce des wilayas concernées.
Article 3 bis 4.
Le remboursement des frais de transport est Etabli sur la base :
Du programme annuel de transport des produits au titre de l‟approvisionnement de la wilaya
et de la distribution intra wilaya, Élaboré par le directeur de wilaya du commerce et approuvé
par le wali territorialement compètent ;
Des besoins annuels de financement Evalués par le directeur de wilaya du commerce
territorialement compètent.
Les programmes des besoins annuels présentés conformément aux Etats joints en annexes II
et III sont transmis au ministre chargé du commerce aux fins de leur prise en charge par le
fonds de compensation.
Un réajustement semestriel peut être effectué, en tant que de besoin, sur la base des demandes
exprimées par les wilayas concernées.
Article 3 bis 5.
La mise en ouvre du remboursement des frais de transport des produits est effectuée par le
directeur de wilaya du commerce territorialement compètent, après approbation des appels de
fonds relatifs aux besoins annuels cités à l‟article 3 bis 4 ci-dessus.
Les appels de fonds cités ci-dessus relatifs aux besoins annuels sont Elaborés sur des
imprimés dont le modèle est fixé en annexe IV du présent décret.

243
La régularisation de ces appels de fonds s‟effectue à la clôture du dernier trimestre de l‟année
en cours, après la transmission au ministre chargé du commerce de l‟État annuel des
réalisations physiques et financières.
A défaut de transmission de ces documents dans les délais fixés par le présent article, les
subventions sont suspendues.
Article 3 bis 6.
Le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent est chargé d‟élaborer le bilan
annuel des réalisations physiques et financières au titre du remboursement des frais de
transport des produits pour l‟approvisionnement des wilayas et la distribution intra-wilaya
selon le modèle figurant en annexe V du présent décret.
Ce bilan est transmis au ministre chargé du commerce, au plus tard à la fin du premier
trimestre de l‟année suivant l‟exercice concerné.
Article 3 bis 7.
Les services de la direction de wilaya du commerce et de la commune sont chargés de mettre
à la disposition des opérateurs Economiques assurant la fonction d‟approvisionnement et/ou
de distribution et des industriels concernés les imprimés relatifs aux demandes de
remboursement des frais de transport des produits pour l‟approvisionnement des wilayas et la
distribution intra-wilaya, dont le modèle figure en annexe VI du présent décret.
Article 3 bis 8.
Le remboursement des frais de transport des produits, au titre de l’approvisionnement
des wilayas du Sud et de la distribution intra-wilaya, est effectué sur la base de la
présentation par les opérateurs Économiques et les industriels :
- Des imprimés de demande de remboursement remplis et signés par les opérateurs
Economiques concernés et visés par le directeur de wilaya du commerce ;
- Des factures des produits transportés Etablies conformément à la règlementation en vigueur ;
- Du procès-verbal de constat de réception des produits dont le modèle est joint en annexe VII
du présent décret.
Les documents ci-dessus doivent Ítre présentés à l‟occasion de tout contrôle conformément à
la législation et à la règlementation en vigueur.
Article 3 bis 9.
Le directeur de wilaya du commerce, les services des communes, de la gendarmerie nationale
et de la sureté nationale habilités à dresser les procès-verbaux de constat de réception des
produits, après vérification de la régularité des informations figurant sur les demandes de
remboursement dament signées par les opérateurs Economiques concernés, apposent leur visa
attestant la réalisation de l‟opération d‟approvisionnement et/ou de distribution.
Art’cle 3 bis 10.
Sur la base de la demande de remboursement des frais de transport des produits, revêtue du
visa prévu par I‟article 3 bis 9 ci-dessus, le directeur de wilaya du commerce territorialement
compètent, procède au mandatement conformément à la règlementation en vigueur.
Article 3 bis 11.
Les demandes de remboursement des frais de transport des produits liés à
l‟approvisionnement de la wilaya et à la distribution intra-wilaya sont Etablies sur la base
d‟un barème fixé par arrêté conjoint des ministres chargés du commerce et des transports.
Art. 3 bis 12.
Au titre du suivi et du contrôle des procédures prévues par les dispositions du présent décret,
il est créé, au niveau de chaque direction de wilaya du commerce concernée, des registres ou
sont consignées les opérations de remboursement des frais de transport des produits liés à
l‟approvisionnement des wilayas du Sud ainsi qu‟à la distribution intra-wilaya.
Ces registres sont intitulés :

244
Registre inter-wilayas pour les opérations de remboursement des frais de transport des
produits liés à l‟approvisionnement de la wilaya ;
Et ´
Registre intra-wilaya pour les opérations de remboursement des frais de transport des produits
effectuées au titre de la distribution intra-wilaya.
Article 3 bis 13.
Les registres cités ci-dessus sont cotés et paraphés par le ministre chargé du commerce
et comportent les Eléments d’information suivants :
- numéro d‟ordre de l‟opération ;
- nom et prénom ou raison sociale du bénéficiaire ;
- adresse ;
- numéro d‟immatriculation au registre du commerce ;
- domiciliation bancaire (numéro de compte et agence) ;
- factures (numéros et dates) ;
- procès-verbal de constat des produits et marchandises (numéros et dates) ;
- montant à rembourser.
Article 3 bis 14.
Il est mis en place, au niveau de chaque wilaya du Sud concernée par le présent dispositif, un
fichier reprenant l‟identification des opérateurs Economiques qui ont fait l‟objet de
condamnation pour fraude ou faux et usage de faux et frappés d‟interdiction d‟Émarger au
système de remboursement des frais de transport prévu par les dispositions du présent décret.
Article 3 bis 15.
Sont chargés, chacun en ce qui le concerne et par ordre de priorité, du contrôle de la
véracité des opérations de remboursement des frais de transport des produits, les
services :
- du contrôle Économique et de la répression des fraudes relevant du ministre chargé du
commerce ;
- de la gendarmerie nationale ;
- de la sureté nationale ;
- des assemblées populaires communales.
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Question 419
Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ?
Réponse
Le taux de la TVA applicable en matière de formation est de 19 %, sauf pour les prestations
d'enseignement et d'éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etat, y compris les
établissements d'enseignement préscolaires, lesquelles bénéficient du taux réduit de 9 %
(article 23-19 CTCA)
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Question 420
Quel est le taux de la TVA applicable pour l‟activité d‟agent immobilier ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 23-14 du CTCA et de la lecture du décret exécutif
n° 09-18 du 20 janvier 2009 (JO n °06/2009) fixant la réglementation relative à l‟exercice de
la profession d‟agent immobilier, le taux réduit de la tva (9 %) sans droit à déduction ne
s‟applique qu‟au titre des prestations liées au courtage immobilier. les autres prestations qui
ne rentrent pas dans ce cadre sont soumises au taux normal de 19 %.
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245
Question 421
Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?
Réponse
Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée
régie par le décret exécutif n° 10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer
les marchandises en détail, le taux de la TVA qui s‟applique sur les commissions perçues est
de 9% sans droit à déduction.(art 23-14 et 41-10 du CTCA).
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Question 422
Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
Réponse
Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des
articles 29 et suivants du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ;
-La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et
marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont
précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures
régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n°
80/05)
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Question 423
La TVA sur achat d‟un véhicule de tourisme est –t-elle déductible ?
Réponse
Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l‟acquisition de véhicules de tourisme
et de transport de personnes, n‟est accordé que lorsque ce dernier constitue l‟outil principal de
l‟exploitation (achat revente à l‟état neuf –location de véhicules –transport public de
voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (art 41 du CTCA)
---------------oo00oo----------------
Question 424
L‟exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?
Réponse
la TVA dont la déduction a été omise, pourra être portée sur les déclarations ultérieures
jusqu'au 31 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission.
Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante
objet de déclaration(Art.30.LF.2017).

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Question 425
La TVA initialement déduite pourra telle faire l‟objet de réintégration, donc remise en cause ?
Réponse
La TVA initialement déduite peut faire l‟objet de réintégration dans les cas ci –après : (art 37
et 38 du C.T.C.A)
- La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeure dûment établie résultant de
circonstances présentant les caractères d'extériorité, d'imprévisibilité et d‟irrésistibilité ;

246
- Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ;
- Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ;
- Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de
l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abandon de la qualité de redevable de la
TVA.
La déduction initialement opérée est également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la
facture établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un
contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.
---------------oo00oo----------------
Question 426
Comment l‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI peut elle être levée et
Comment calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai
réglementaire ?
Réponse
L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration
du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date
d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en
question.
Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de
ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le
reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de
l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le
reversement des droits de douanes exigibles.
Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des
dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit
que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou
l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans
suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la
TVA proportionnellement au nombre d‟années restant à courir.
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Question 427
Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d‟activité ?
Réponse
les personnes ou sociétés qui cessent d‟être assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, sont
tenues de joindre à leur déclaration un état détaillé des stocks de marchandises qu‟elles
détiennent dans leurs usines, magasins ou dépôts.
Elles doivent reverser la taxe afférente aux marchandises en stock et dont l‟imputation a déjà
été réalisée. (Article 58 du CTCA)
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Question 428
Quelle est la modalité d‟octroi de l‟exonération de la TVA sur l‟acquisition des équipements
au profit des activités de recherches scientifiques?
Réponse
L‟exonération de la TVA sur les opérations d‟acquisition d‟équipements (sur le marché local
ou importés) dans le cadre des activités de recherches scientifique et de développement
technologique concerne les centres, établissements et autres entités de recherche habilitées et
agréées.

247
Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services
fiscaux territorialement compétents d‟un certificat de conformité dont le modèle est joint au
décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011, afin d‟établir une attestation d‟exonération de la TVA
(F21) .La liste des équipements ouvrant droit à l‟exonération de la TVA est annexée à l‟arrêté
interministériel du 09/08/2012
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Question 429
Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l‟exonération de la TVA des financements
accordés dans le cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de
coopération ?
Réponse
Les dispositions de l‟article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA)
constituent le fondement légal de l‟exonération en matière de TVA accordée pour les dons
octroyés aux institutions publiques, qui peuvent revêtir la forme de biens ou de marchandises
ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et services .
Dans les deux cas, l‟exonération est accordée dans la limite des montants de financements
alloués par les accords et conventions.
Toutefois, dans le cas où l‟accord ou la convention cadre prévoit qu‟une partie de financement
de ces opérations s‟effectue sur la contribution financière de la partie algérienne, celles –ci
demeurent soumises à la TVA.
L‟octroi de l‟exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et
conventions cadre portant programmes de coopérations.
Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .Les
factures ainsi établies doivent :
- être libellées au nom des bénéficiaires en l‟occurrence les départements ministériels, les
institutions et les organismes publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de
l‟exécution des opérations entrant
Dans ce cadre ;
- être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou, le cas échéant,
par le directeur du programme ;
- porter les références de la convention de financement spécifique.
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Question 430
Quels sont les biens d‟équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-
bail pouvant bénéficier de l‟exonération de la TVA sur les loyers versés ?
Réponse
L‟exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les
loyers versés dans le cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et
équipements produits en Algérie et utilisés exclusivement dans les activités agricoles dont la
liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012.
La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au crédit-
bailleur de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du
contrat, délivrée à cet effet par les services fiscaux. la délivrance de l'attestation d'exonération
de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation, aux services de l'inspection
des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document
certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par
le crédit-bailleur (art 31 LFC 2008 modifié par l‟article 24 LFC 2009)
---------------oo00oo----------------
248
Question 431
Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?
Réponse
En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à
compter du premier (1er) janvier de l‟année au cours de laquelle sont réalisées les opérations
taxables.
Il est décompté en année civile.
Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable, le délai de 4 ans ne
court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de
constater l‟exigibilité des droits ou les infractions (article 110 et 111 du CPF) .
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Question 432
Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du
coefficient de remboursement ?
Réponse
La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par
les dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2015 s‟applique aux demandes de
remboursement introduites à compter du 1er janvier 2015 ,ainsi que celles en instance de
traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours .
Voir l‟instruction relative aux mesures relatives au contentieux fiscal
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Question 433
La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué
au moyen de versement bancaire peut-elle faire l‟objet de remboursement ?
Réponse
Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu‟en
espèces.
Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de
paiement, la taxe est admise au remboursement.
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Question 434
Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
Réponse
En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA),
les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne
peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités
fiscales prévues à l‟article 114 du même code.
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Question 435
Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
Réponse
En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA),
les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne
peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités
fiscales prévues à l‟article 114 du même code.
Remarque
V) - FACTURATION DE LA TAXE

249
Modifie par l’article 32 de la loi de finances pour 2007.
Article 64
Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée qui livre des biens ou rend des services à un
autre redevable doit lui délivrer une facture ou un document en tenant lieu.
Les factures ou documents en tenant lieu établis par les assujettis doivent obligatoirement
faire apparaître, d'une manière distincte, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée réclamée
en sus du prix ou comprise dans le prix.
Qu'elle ait ou non la qualité d'assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée, toute personne qui
mentionne cette taxe, lorsqu'elle n'est pas effectivement payée, en est réputée personnellement
responsable.
Les redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas mentionner
la taxe sur la valeur ajoutée sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions
NB : Facturation de la TVA
L‟article 64 du code des Taxes sur le chiffre d‟affaires fait obligation à tout redevable de la
Taxe sur la Valeur Ajoutée qui livre des biens ou des services à un autre redevable de délivrer
à ce dernier une facture ou un document en tenant lieu.
Les factures ou documents en tenant lieu, établis par les assujettis, doivent obligatoirement
faire apparaître, d‟une manière distincte, le montant de la Taxe sur la Valeur Ajoutée
réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix.
A cet égard et contrairement à l‟ancien système des taxes sur le chiffre d‟affaires (TUGP et
TUGPS) qui reposait sur une assiette toute taxe comprise (TTC), la TVA se calcule sur un
prix hors taxe.
L‟assujetti détermine donc un prix de vente hors taxe, ajoute la TVA calculée selon les taux
applicables aux produits commercialisés avant d‟arrêter le prix à réclamer du client, (cf.
exemple donné ci- après).
Il est entendu que seuls les assujettis à la TVA ont le droit de facturer à leurs clients la taxe.
A cet effet, sont assujettis à la TVA notamment:
• Les producteurs;
• Les entrepreneurs de travaux;
• Les importateurs livrant à des conditions de gros;
• Les grossistes;
• Les prestataires de services;
• Les exploitants de spectacles, jeux et divertissements de toute nature ;
• Les sociétés de capitaux réalisant des travaux d‟études et de recherches ;
• L‟administration des P et T pour les prestations relatives au téléphone et télex ;
• Les banques et assurances ;
• Les grandes surfaces ;
• Les professions libérales.
Cette liste ne revêtant pas un caractère exhaustif, il est demandé aux contribuables désireux de
connaître leur statut fiscal au regard de la TVA de prendre l‟attache de l‟inspection ou des
centres des impôts dont ils relèvent.
Il leur est, par ailleurs, rappelé que l‟article 64 précité dispose : «qu‟elle ait ou non la qualité
d‟assujettie à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, toute personne qui mentionne cette taxe,
lorsqu‟elle n‟est pas effectivement payée, en est réputée personnellement responsable».
Enfin, les redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas
mentionner la taxe sur la valeur ajoutée sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les
sanctions prévues à l‟article 114 des Codes taxes sur le chiffre d‟affaires, à savoir :
• Une amende fiscale comprise entre 500 et 2.500 DA en cas d‟infraction simple.
• et 1.000 à 5.000 DA en cas de manœuvres frauduleuses.
CONTENU ET FORME DE LA FACTURE QUE DOIT DÉLIVRER LE

250
REDEVABLE CÉDANT AU REDEVABLE ACQUÉREUR
Les mentions que doit contenir normalement la facture sont énoncées ci-dessous :
• La date de délivrance ;
• Le numéro d‟ordre ;
• Les noms et prénoms (ou raison sociale) et adresse du fournisseur ou du prestataires des
services ;
• éventuellement, son numéro d‟entreprise attribué par les services fiscaux (NIF) et son
numéro de registre de commerce ;
• Les noms et prénoms (ou raison sociale) et adresse exacte du client ;
• La dénomination usuelle des biens et des services cédés ;
• La quantité des biens réellement livrés ou l‟objet du service et plus général toutes les
données permettant de déterminer la nature de l‟opération effectuée ;
• Le prix unitaire et le prix global hors taxe ;
• Les éventuels rabais, remises et ristournes attribués ;
• Les taux de TVA ;
• Le montant de la TVA. A ce sujet, et si les opérations facturées sont soumises à plusieurs
taux, il faut mentionner :
- Le montant de la TVA par taux;
- Le montant total de la TVA ;
- Le cas échéant, le montant de la taxe intérieure de consommation (T.I.C).
Il est enfin souligné que la réglementation en matière de timbre assujettit toute délivrance de
la facture à un droit de timbre de quittance dont la quotité varie en fonction du montant de la
facture (Art. 100 du Code du Timbre). Par ailleurs, toute somme réglée par voie de chèque
bancaire ou postal est exemptée du droit de timbre de quittance dans les conditions édictées
par la réglementation en vigueur (Art. 258 du même code).
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Question 436
La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué
au moyen de versement bancaire peut-elle faire l‟objet de remboursement ?
Réponse :
Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu‟en
espèces.
Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de
paiement, la taxe est admise au remboursement.
Remarque
N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF/ du 22 février 1998
Objet : Timbre de quittances.
Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué
par l'article 69 de la loi de finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les
dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il y a lieu d'entendre par dépôts bancaires,
tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en soient le motif du
versement ou la qualité de la partie versante.
A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour
objet d'encourager l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de
transactions commerciales.
La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser
l'usage du circuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de
l'impôt.
Il vous est demandé de veiller à l‟application stricte de la présence note.

251
N°840 F/DGI/DOF/SDOF/ CRFP du 11octobre 1998
Objet : Timbre de quittance - Règlement de factures par versements bancaires.
Référence : Votre correspondance n° 290/D1W/SDOF/B2/93 du 25/05/1998.
Par correspondance visée en référence, vous demandez à savoir si les factures de ventes
acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des
fournisseurs sont assujetties au timbre de quittance.
Vous ajoutez, que certains comptables privés persistent soutenir que les versements du genre
sont dispensés du droit de timbre de quittance tout en faisant valoir le contenu d'une
correspondance adressée à l'un de leurs confrères en date du 24/9/1997 sous le N°
1339/Mf/DGI/DOF/SDOF ainsi que la note n° 143/MF/DGI/DOF/SDOF du 22/2/1998, qui
prescrivait de dispenser du droit de timbre de quittance les versements de l'espèce
conformément aux dispositions de l'art 258 BIS du code du timbre.
En réponse, j'ai l'honneur ; de vous faire connaître que conformément à L'article 258 du code
du timbre, seules Les factures réglées par voie de chèque ou Virement bancaire ou
Postal sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les
titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur ceux ci sont dispensés du
droit de timbre uniforme de 5.00 DA
En effet, l'article 258 bis du code du timbre ne dispose que les reçus constatant un dépôt
espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit
de timbre prévu à l'article 100-II du présent code, Or, l‟art 100-II dont il s'agit traite du droit
de timbre de quittance uniforme de 500 DA
A cet effet, je vous fais savoir que la correspondance N°1339/DGI/DOF/SDOF et la note
N°143/DGI/DOF/SDOF, interprétaient les dispositions de l'art 258 bis du code du timbre
d'une façon erronée, par conséquent, il y a lieu de ne plus s'y référer.
En conclusion, je porte à votre connaissance que les factures de ventes acquittées au moyen
de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de
quittance conformément aux dispositions de l'article 100-I du code du timbre
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Question 437
Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du
coefficient de remboursement ?
Réponse
La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par
les dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2015 s‟applique aux demandes de
remboursement introduites à compter du 1er janvier 2015 ,ainsi que celles en instance de
traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours .
Remarque
SUPPRESSION DU COEFFICIENT DE REMBOURSEMENT :
Avant l’intervention de la loi de finances pour 2015, le calcul du remboursement
s’effectuait sur la base d’un coefficient mensuel de remboursement qui est égal, selon le
cas, aux rapports suivants :
- Le chiffre d‟affaires taxable au taux de 7% / Le chiffre d‟affaires global.
- Le chiffre d‟affaires en franchise de taxe / Le chiffre d‟affaires global.
L‟application de ce coefficient présentait l‟inconvénient de limiter le remboursement, à
l‟occasion de chaque demande, ce qui favorisait l‟accumulation de crédits, lesquels sont
générés, à chaque fois, par les reports de la fraction non remboursable, résultant du calcul du
coefficient de remboursement.

252
C‟est ce qui explique que certaines entreprises, bien qu‟elles aient obtenu plusieurs
remboursements successifs, demeurent toujours en situation de crédit.
Ainsi, en vue de simplifier les modalités de détermination du crédit à rembourser et
d‟accélérer le traitement des demandes, le crédit enregistré sur la dernière déclaration de
chiffre d‟affaires du trimestre, au titre duquel le remboursement a été demandé est désormais
remboursé dans sa totalité, sous réserve que ce crédit remplisse les conditions de
remboursement fixées par les articles 50 et 50 bis du code des TCA et que la TVA ayant
contribué à sa formation soit conforme aux conditions générales de déduction, prévues par les
articles 29 et suivants du même code .
Le remboursement du crédit constaté sur la dernière déclaration du chiffre d‟affaires du
dernier mois du trimestre n‟est pas subordonné à la réalisation d‟opérations en hors TVA ou
soumise au taux réduit durant les trois mois consécutifs du trimestre, il suffit que le redevable
réalise une seule opération de l‟espèce, durant tout le trimestre, pour que le crédit détenu au
titre de ce trimestre soit admis au remboursement. Dans le cas où le redevable ne réalise
aucun chiffre d‟affaires durant tout le trimestre, le crédit demandé en remboursement est
rejeté.
Il est considéré comme un crédit antérieur à reporter sur la prochaine demande de
remboursement pour être intégré dans le calcul de ce remboursement.
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Question 438
Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?
Réponse
En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à
compter du premier (1er) janvier de l‟année au cours de laquelle sont réalisées les opérations
taxables.
Il est décompté en année civile.
Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable, le délai de 4 ans ne
court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de
constater l‟exigibilité des droits ou les infractions (article 110 et 111 du CPF) .
Remarque
Taxes sur le chiffre d'affaires
Action de l'administration
Article 110
Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration est fixé à quatre (04) ans :
1)- pour asseoir et recouvrer la taxe sur la valeur ajoutée ;
2)- pour réprimer les infractions aux lois et règlements qui régissent cette taxe.
Toutefois, lorsque le contrevenant est en état d‟arrestation, l‟assignation, devant le tribunal
compétent, doit être donnée dans le délai d‟un mois à compter du jour de la clôture du procès
verbal.
Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que
l‟administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des manœuvres
frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre.
Article 111
Le délai de prescription décompté en année civile court à compter du 1er janvier de l‟année au
cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables.
Toutefois, en cas de manœuvres commises par un redevable et ayant eu pour effet de
dissimuler l‟exigibilité des droits ou toute autre infraction, la prescription ne court qu‟à
compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater
l‟exigibilité des droits ou les infractions.

253
Remarque
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2018 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations
réalisées et taxables au cours de l'année 2015 et non de 2014
Article 112
La prescription est interrompue par :
a)- les demandes signifiées ;
b)- le paiement d‟acomptes ;
c)- les procès – verbaux établis selon les règles propres à chacune des administrations
habilitées à verbaliser ;
d)- le dépôt d‟une demande en remise de pénalités ;
e)- la notification des résultats d‟une vérification de comptabilité prévue à l‟article 20-6 du
code des procédures fiscales.
La notification du titre de perception interrompt également la prescription courant contre
l‟administration et y substitue la prescription de droit commun.
La prescription courant contre l‟administration se trouve valablement interrompue à la date de
la première présentation d‟une lettre recommandée ou du titre exécutoire, soit à la dernière
adresse du redevable connue de l‟administration, soit au redevable lui même ou à son fondé
de pouvoir.
Article 113
Les pénalités portées par les arrêts ou jugements rendus, se prescrivent par quatre (04) années
révolues à compter de la date de l‟arrêt ou du jugement rendu en dernier ressort et, à l‟égard
des peines prononcées par les tribunaux statuant en matière répressive, à compter du jour où
elles ont acquis l‟autorité de la chose jugée.
Action en restitution des droits
Article 114
L‟action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d‟une
erreur des parties ou de l‟administration, est prescrite par un délai de quatre (04) ans à
compter du jour du paiement.
Article 115
Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d‟un événement postérieur à leur
paiement, le point de départ de la prescription prévue à l‟article précédent est reporté au jour
où s‟est produit cet événement.
Article 116
Les demandes en restitution sont instruites et jugées suivant les formes propres à chaque
impôt.
Article 117
La prescription est interrompue par des demandes signifiées après ouverture du droit au
remboursement.
Elle est également interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au
directeur des impôts de la wilaya par lettre recommandée avec avis de réception.
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Question 439
Quels sont les biens d‟équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-
bail pouvant bénéficier de l‟exonération de la TVA sur les loyers versés ?
Réponse
L‟exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les
loyers versés dans le cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et
équipements produits en Algérie et utilisés exclusivement dans les activités agricoles dont la
liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012.

254
La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au crédit-
bailleur de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du
contrat, délivrée à cet effet par les services fiscaux.
La délivrance de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à
la présentation, aux services de l'inspection des impôts territorialement compétente, de la
copie du contrat de crédit-bail et du document certifiant l'origine du matériel ou de
l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par le crédit-bailleur (art 31 LFC 2008
modifié par l‟article 24 LFC 2009)
Remarque
N° 1823/ MF/ DGI/DOF/SDOF/B2 du 17 juillet 2007
Objet : Précision – Avantages fiscaux ANDI/LEASING (crédit-bail)
« Cas des loyers versés par les crédits – preneurs ».
Référence : - Ordonnance 96-09 du 10/01/96 portant Crédit-bail.
- Articles 112 et 113 de l’Ordonnance 95-27 du 30/12/95 portant la Loi de Finances pour
1996.
- Articles 02-05 et 20 de la Loi N°01-12 du 19/07/2001 portant la Loi de Finances
Complémentaires pour 2001.
- Articles 141 et 220 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilés (CIDTA).
- Circulaire N°01/MF/DGI/DLF/LFC/LF/2001 du 13/02/2001.
L‟attention de l‟Administration Centrale a été attirée sur les difficultés rencontrées par les
services de base quant à la prise en charge des échéances de loyers découlant des contrats de
Crédit-bail conclu par des promoteurs bénéficiaires des décisions ANDI avec des banques de
leasing.
En effet, la question posée est de savoir si ces derniers peuvent être considérés comme
services bancaires et, par conséquent, bénéficier d‟une autorisation de franchise de taxe.
En réponse, j‟ai de vous préciser qu‟en vertu des dispositions de l‟article 20 de la Loi de
Finances Complémentaire pour 2001, les avantages fiscaux et douaniers relatifs à la
promotion de l‟investissement ont été étendus aux équipements entrant directement dans le
cadre de la réalisation de l‟investissement acquis par un crédit-bailleur dans le cadre de
contrat de Crédit-bail financier conclu avec un promoteur.
Ainsi, le montant de la TVA grevant les services bancaires relatifs aux loyers versés par le
crédit-preneur (promoteur) au profit desdites Banques, peut bénéficier, en conséquence, du
régime de la franchise de TVA au même titre que l‟équipement.
Toutefois, l‟octroi des avantages suscités et subordonné aux deux conditions ci-après :
- Les acquisitions doivent s‟opérer dans le cadre de l‟investissement bénéficiant des avantages
ANDI.
- Elles doivent être effectuées dans le cadre d‟un contrat de crédit-bail.
A ce titre, et compte tenu de l‟importance des projets dont il s‟agit, je vous demande de veiller
de façon rigoureuse au contrôle et au suivi des avantages suscités.
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Question 440
Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l‟exonération de la TVA des financements
accordés dans le cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de
coopération ?
Réponse :
Les dispositions de l‟article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA)
constituent le fondement légal de l‟exonération en matière de TVA accordée pour les dons
octroyés aux institutions publiques, qui peuvent revêtir la forme de biens ou de marchandises
ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et services.

255
Dans les deux cas, l‟exonération est accordée dans la limite des montants de financements
alloués par les accords et conventions.
Toutefois, dans le cas où l‟accord ou la convention cadre prévoit qu‟une partie de financement
de ces opérations s‟effectue sur la contribution financière de la partie algérienne, celles-ci
demeurent soumises à la TVA.
L‟octroi de l‟exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et
conventions cadre portant programmes de coopérations.
Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .
Les factures ainsi établies doivent :
Être libellées au nom des bénéficiaires en l‟occurrence les départements ministériels, les
institutions et les organismes publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de
l‟exécution des opérations entrant dans ce cadre ;
Être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou, le cas échéant,
par le directeur du programme ;
Porter les références de la convention de financement spécifique.
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Question 441
Quelle est la modalité d‟octroi de l‟exonération de la TVA sur l‟acquisition des équipements
au profit des activités de recherches scientifiques?
Réponse
L‟exonération de la TVA sur les opérations d‟acquisition d‟équipements (sur le marché local
ou importés) dans le cadre des activités de recherches scientifique et de développement
technologique concerne les centres, établissements et autres entités de recherche habilitées et
agréées.
Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services
fiscaux territorialement compétents d‟un certificat de conformité dont le modèle est joint au
décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011), afin d‟établir une attestation d‟exonération de la
TVA (F21).
La liste des équipements ouvrant droits à l‟exonération de la TVA est annexée à l‟arrêté
interministériel du 09/08/2012
Remarque
LES AVANTAGES FISCAUX ACCORDÉS AU DOMAINE DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE :
Fixation à 10% du revenu ou du bénéfice imposable, dans la limite de cent millions de dinars
(100.000.000 DA), du montant à déduire, des dépenses engagées dans le cadre de la recherche
développement au sein de l‟entreprise, sous condition du réinvestissement du montant admis
en déduction dans le cadre de cette recherche.
Les montants réinvestis doivent être déclarés à l‟administration fiscale et également à
l‟institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique.
Les activités de recherche développement sont définies par un arrêté conjoint du ministre
chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique et du ministre
sectoriellement compétent (Art. 171 du CIDTA).
Il à préciser que selon l‟article 170 du même code, cette déduction est opérée au titre de
l‟exercice au cours duquel ces dépenses ont été exposées.
Exonération permanente de la taxe foncière au profit des propriétés bâties appartenant aux
établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de
l‟enseignement, de la recherche scientifique. (Art.250 du CIDTA).
Exonération des droits de mutation par décès, les legs dont la valeur n'excède pas un million

256
de dinars (1.000.000 DA) opérés au bénéfice des institutions résidentes agréées de la
recherche scientifique.
Ces legs doivent être déclarés à l'administration fiscale et à l'institution nationale chargée de
contrôle de la recherche scientifique (Art. 304bis du code de l‟enregistrement).
Exonération de droits et taxes des équipements acquis sur le marché local ou importés
destinés aux activités de la recherche scientifique, au profit des centres, établissements et
autres entités de recherche habilités et agréés.
La liste et les modalités de mise en œuvre seront fixées par voie réglementaire.
Décret exécutif n° 11-36 du 29.01.2011 (Article.72 de la LFC pour 2009).
LES AVANTAGES ACCORDES AUX INVESTISSEMENTS REALISES, PAR LES
ENTREPRISES DU SECTEUR INDUSTRIEL, DANS LE DOMAINE DE LA
RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
Les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine de la
recherche-développement bénéficient, lors de la création d‟un département recherche
développement :
Pour les équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou
importés, de l‟exonération de tout droit de douanes ou taxe d‟effet équivalent et de toute autre
imposition et de la franchise de TVA ;
Les modalités d‟application du présent article sont définies par voie réglementaire.
LES AVANTAGES ACCORDES AUX INVESTISSEMENTS REALISES, PAR LES
ENTREPRISES DU SECTEUR INDUSTRIEL, DANS LE DOMAINE DE LA
RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
Les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine de la
recherche-développement bénéficient, lors de la création d‟un département recherche
développement :
Pour les équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou
importés, de l‟exonération de tout droit de douanes ou taxe d‟effet équivalent et de toute autre
imposition et de la franchise de TVA ;
Les modalités d‟application du présent article sont définies par voie réglementaire.
LES AVANTAGES FISCAUX DESTINES AUX TECHNOLOGIES DE
L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION :
Bénéfice de l‟application du taux réduit de 7 % de la taxe sur la valeur ajoutée pour les
opérations d importations des kits et modules destinés à l‟assemblage des micro-ordinateurs
en Algérie relevant des positions tarifaires n° 84.14.51.90 ,84.71.60.00, 84.71.70.00 ,
84.71.90.00 , 84.73.30.00 , 85.18.21.00 , 85.28.41.00 , 85.28.51.00 , et 85.42.31.00 du TDA (
Art. 44 LFC2009).
Exonération de droits et taxes des équipements destinés au développement technologique,
acquis sur le marché local ou importés, au profit des centres, établissements et autres entités
de recherche habilités et agréés.
La liste et les modalités de mise en œuvre seront fixées par voie réglementaire (Art.72LFC
2009).
Exonération de la TVA, des activités de création, de production et d‟édition nationale
d‟œuvres et de travaux sur supports numériques (Art.9 du CTCA).
Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, à compter de la date de promulgation de la loi
de finances complémentaire pour 2010 jusqu‟au 31 décembre 2020, en faveur des :
- frais et redevances liés aux services d‟accès fixe à internet ;
- frais liés à l‟hébergement de serveurs web au niveau des centres de données (data centre)
implantés en Algérie et en DZ (point dz) ;
- frais liés à la conception et au développement de sites web ;

257
- frais liés maintenance et à l‟assistance ayant trait aux activités d‟accès et d‟hébergement de
sites web en Algérie (Art. 32 LFC 2010).
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Question 442
Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d‟activité ?
Réponse
les personnes ou sociétés qui cessent d‟être assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, sont
tenues de joindre à leur déclaration un état détaillé des stocks de marchandises qu‟elles
détiennent dans leurs usines, magasins ou dépôts.
Elles doivent reverser la taxe afférente aux marchandises en stock et dont l‟imputation a déjà
été réalisée. (art 58 du CTCA)
Remarque1
Une régularisation de la déduction initiale doit être opérée dans le cas de la non conservation
d‟un bien amortissable ouvrant droit à déduction pendant un délai de 05 ans.
En effet, lorsque l‟évènement qui motive la régularisation (cession du bien, cessation
d‟activité, abandon de la qualité de redevable) intervient pendant un délai de 05 ans, à
compter de la date d‟acquisition ou d‟importation, le redevable est tenu de reverser une
somme égale au montant de la TVA initialement déduite diminuée d‟un cinquième (1/5) par
année civile écoulée depuis le début de la période de régularisation.
Le reversement doit intervenir dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui au
cours duquel s‟est produit l‟acte qui le motive.
Toutefois, aucune régularisation n‟est à opérer si le bien cesse définitivement d‟être utilisé
pour des cas
- De force majeure dûment établis
- Ainsi que les cessions de biens par les sociétés de crédit-bail en cas de levée d‟option
d‟achat à terme par le crédit preneur.
Exemple :
Soit un bien acquis en juin 2012 et qui a donné lors de son acquisition à une déduction de
TVA de 20.000.00.
- Si ce bien est cédé le 20 mai 2015 après son acquisition, le redevable doit procéder au
reversement de la TVA calculée comme suit :
TVA déduite en 2008 : 20.000.00
Délai de conservation du bien : 3 ans (2012-2013-2014-2015)
Taxe à reverser: 20.000 X 1/5 = 8.000.00
- Si ce bien est cédé en juillet 2016 (ou ultérieurement), pas de reversement.
La période de régularisation étant expirée.
Remarque importante
Au titre de 2016, vous allez recevoir certainement des lettres C n°2 ou C n°4, vous demandant
soit de justifier ou une proposition de redressement en matière de TAP, TVA et IBS ou IRG
De l‟année 2012, année fiscalement qui arrive à prescription.
Sachez messieurs et mesdames que la prescription en matière de TAP et TVA droits réglés au
comptant et IRG, IBS dont le paiement est différé n‟est pas le même.
En matière de l‟IBS et de l‟IRG, l‟impôt au
Exemple2
Soit une entreprise ayant cessé son activité le 20.02.2015.
La déclaration dudit mois fait ressortir un crédit de TVA de 100.000 DA.
- Stocks de marchandises au 20.02.2015 - TVA déduite = 10.000 DA
Equipements amortissables :
- Machines acquises en Juillet 2014, soit deux ans d‟utilisation - TVA déduite = 40.000

258
DA.
- Matériel de transport de marchandises acquis en Mars 2010, soit six ans d‟utilisation.
TVA déduite = 25.000 DA
- Véhicule de tourisme : TVA déduite = 20.000 DA.
Calcul du remboursement :
- Crédit détenu : 100.000 DA
- TVA à régulariser : 54.000 DA
Stock : 10.000 DA
Equipement : 40.000 X 3/5 = 24.000 DA
Véhicule de tourisme : 20.000 DA
54.000 DA
Crédit à rembourser :
100.000 DA – 54.000 DA = 46.000 DA.
Exemple 2
Soit une entreprise ayant cessé son activité le 20.02.2015, la déclaration dudit mois fait
apparaître un crédit de TVA de 50.000 DA.
- TVA sur marchandises détenues en stock au
20.02.2015 = 30.000 DA.
- Equipement figurant à l‟actif.
- Machines acquises en Février 2013, soit trois ans d‟utilisation
- TVA déduite:35.000 DA.
- La cession de cette machine a donné lieu à une plus value que le contribuable n‟a pas
déclaré.
- Véhicule de transport de personnel : TVA déduite : 15.000 DA.
Calcul du remboursement
- Crédit détenu : 50.000 DA
- TVA à régulariser : 59.000 DA
- Stock : 30.000 DA
- Equipement : 35.000 X 2/5 = 14.000 DA
- Véhicule de tourisme : 15.000 DA
59.000 DA
Crédit à rembourser : Néant
50.000 DA – 59.000 DA = -9.000 DA.
Le solde étant débiteur, le contribuable est tenu de verser cette somme au Trésor Public.
La plus value réalisée par le contribuable à l‟occasion de la cession d‟un élément de l‟actif
doit faire l‟objet d‟une régularisation par voie de rôle suivant la procédure contradictoire.
Remarque :
Le montant du crédit demandé en remboursement ne peut être reporté sur la déclaration
G n°50 qui suit celle qui fait apparaître ledit crédit.
Dans le cas où cette obligation n‟est pas respectée, l‟Administration Fiscale procèdera elle-
même à la suspension du crédit demandé en remboursement.
Réglementation
- Les entreprises éligibles au remboursement:
Ne sont éligibles au remboursement de crédits de TVA que les entreprises qui se trouvent en
situation de crédit de TVA dont l‟origine relève du champ d‟application de l‟article
50 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires, à savoir:
- Les exportations.
- Les opérations réalisées en hors taxes à destination des entreprises bénéficiaires de la
franchise de taxes ou de l‟exonération de la TVA.
- La différence de taux de la TVA (taux réduit sur ventes, taux normal sur achats).

259
- Cessation d‟activité.
Service destinataire de la demande:
Direction des Impôts de Wilaya.
Délais:
Avant le 20 du mois qui suit le trimestre au terme duquel le crédit est constaté.
Pièces à joindre à la demande :
- Copies des trois déclarations G50 du trimestre civil.
- Mandat, si le signataire n‟est pas le redevable lui-même.
- Relevés de factures d‟achats.
- Copies des factures d‟achats.
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Question 443
Comment l‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI peut elle être levée et
Comment calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai
réglementaire ?
Réponse:
L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration
du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date
d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en
question.
Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de
ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le
reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de
l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le
reversement des droits de douanes exigibles.
Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des
dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit
que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou
l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans
suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA
proportionnellement au nombre d‟années restant à courir
Remarque
N° 2374 MF/ DGI/DOF/SDOF/B2.du 07 décembre 2005
Objet : Acquisition de véhicules sous régime privilégié.
- Mention de l’incessibilité.
Référence : Instruction N°05/22 du 19/10/2005, émanant du Ministère de l’Intérieur et
des collectivités Locales.
J‟ai l‟honneur de vous faire parvenir, ci-joint, copie de l‟instruction visée en référence par
laquelle, le Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités
Locales enjoint aux walis de s‟abstenir d‟immatriculer les véhicules acquis sous le régime
privilégié dans le cadre du développement de l‟investissement (ANDI) en cas de cession.
A cet égard, je vous précise que les services fiscaux, à l‟effet de mettre en oeuvre cette
disposition, doivent apposer la mention d‟incessibilité telle que définie dans l‟instruction sur
les attestations de franchises TVA relatives aux acquisitions de véhicules dans le cadre de
l‟ANDI.
Pour ce faire, les DIW doivent faire confectionner, dés réception de la présente note, des
cachets portant la mention « Incessibilité du véhicule dune durée de 05 ans » en langue
nationale (cf. instruction version originale)

260
La levée de l‟incessibilité s‟effectue conformément à la législation en vigueur soit :
- Expiration du délai de 05ans.
- Reversement de la TVA au prorata du délai de détention.
Lorsque ces conditions sont réunies, l‟inspection des impôts délivre aux concernés une
attestation établie sur le modèle « 930 » certifiant le reversement de la TVA et portant la
mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Il vous est demandé de hâter la diffusion de la présente note et de l‟instruction susvisée à vos
services de base respectifs.
Remarque2
N° 05/22 /DGLPAJ/DECPB/SDECB/2005 du 19 octobre 2005
Objet : A/S Immatriculation de véhicules acquis dans le cadre de la réalisation de
projets d’investissement.
Il a été porté à ma connaissance par l‟Agence Nationale du Développement de
l‟Investissement, de la problématique relative à la non inscription de la mention d‟incessibilité
lors de l‟immatriculation des véhicules acquis dans le cadre du développement de
l‟investissement au niveau des services concernés de la wilaya (Direction de la
Réglementation et des Affaires Générales).
En effet, l‟article 09 de l‟ordonnance 01/03 du 20 Août 2001 relative au développement de
l‟investissement fixe l‟application du taux réduit en matière de droits de douane pour les
équipements importés et entrant directement dans la réalisation de l‟investissement.
En outre, l‟article 11 alinéa 04 de l‟ordonnance suscitée prévoit la franchise de la TVA pour
les biens et services entrant directement dans la réalisation de l‟investissement (notamment
pour les véhicules) qu‟ils soient importés ou acquis sur le marché local.
1)- LES MODALITES D’INSCRIPTION DE L’INCESSIBILITE :
L‟inscription de la mention de l‟incessibilité (du véhicule), lors de son immatriculation par les
services concernés de la wilaya (DRAG), est effectuée sur la base d‟une décision émanant de
l‟administration des douanes et de l‟administration des impôts.
En sus des pièces constitutives du dossier de demande de l’immatriculation du véhicule,
celui-ci comprend également les pièces suivantes :
1)- Une copie de la décision d‟octroi d‟avantages délivrée par l‟Agence Nationale du
Développement de l‟Investissement.
2)- Dans le cas où le véhicule est importé, le demandeur doit présenter le modèle 846 délivré
par l‟administration des douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule
d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure.
- dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un concessionnaire de véhicules agréé sur le
Territoire National, il est exigé du demandeur de présenter, selon le cas le certificat de vente
délivré par le concessionnaire ou le modèle 846 délivré par l‟Administration des Douanes, qui
doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet
de la mesure.
- dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un producteur implanté sur le Territoire
National (usine de montage ou de production automobile), il est exigé du demandeur de
fournir une attestation de franchise de la TVA délivrée par l‟Administration des Impôts
(inspection des impôts territorialement compétente), qui doit comporter la mention «
incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure.
Sur la base de ce dossier, il appartient aux services concernés de la wilaya (DRAG) de
prendre les mesures suivantes :
1)- Inscrire la mention d‟incessibilité sur un registre spécial ouvert à cet effet, et qui sera
dénommé « registre d‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre du développement de
l‟investissement ».

261
2)- Délivrer la carte grise en portant obligatoirement la mention « incessibilité pour une durée
de 05 ans » et la date d‟effet de l‟incessibilité et la date de la fin de l‟incessibilité du véhicule.
Après l‟accomplissement des formalités susvisées, les services concernés de la wilaya
(DRAG) informent l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement (ANDI),
l‟Administration des Douanes (direction régionale territorialement compétente) et
l‟Administration des Impôts (direction des Impôts de wilaya territorialement compétente), de
la confirmation de l‟opération de l‟inscription de l‟incessibilité sur la carte grise de l‟intéressé
bénéficiaire des avantages liés à l‟investissements.
2)- LA LEVEE DE L’INCESSIBILITE :
L‟incessibilité est levée par les services concernés de la wilaya (DRAG) après expiration du
délai réglementaire inscrit sur la carte grise et le registre susvisé.
Dans ce cas, ces services informent l‟Agence Nationale du Développement de
l‟Investissement, l‟Administration des Douanes et l‟Administration des Impôts.
Dans le cas où le bénéficiaire de l’incessibilité décide de procéder à la vente du véhicule
avant le délai réglementaire d’incessibilité fixé dans cette instruction, il doit produire :
1)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts justifiant le reversement de la
TVA due sur le véhicule.
2)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Douanes justifiant le reversement des
droits de douanes exigibles.
Ces deux attestations doivent porter la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les
services concernés de la wilaya –DRAG-».
A cet effet, je vous demande de veiller à la mise en oeuvre stricte et le suivi des prescriptions
de cette instruction, qui sont liées étroitement au développement de l‟investissement dans
notre pays et m‟informer de toutes difficultés rencontrées dans ce domaine.
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Question 444
La TVA initialement déduite pourra telle faire l‟objet de réintégration, donc remise en cause ?
Réponse :
La TVA initialement déduite peut faire l’objet de réintégration dans les cas ci –après :
(art 37 et 38 du C.T.C.A)
La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeure dûment établie résultant de
circonstances présentant les caractères d'extériorité, d'imprévisibilité et d‟irrésistibilité ;
Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ;
Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ;
Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de
l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abandon de la qualité de redevable de la
TVA.
La déduction initialement opérée est également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la
facture établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un
contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.
N°1281MF/DGI/DCTX/SDCTX.TVA/B1 du 4 septembre 2004
Objet : Attestations d’exonération et de franchise de TVA non conformes- Rappel de
taxe.
Référence : - Articles 9 et 42 du CTCA.
- Circulaire N°26 MF/DGI/LF.98 du 31.03.1998.
L‟attention de l‟administration centrale a été attirée sur de nombreux recours contentieux
formulés par des redevables de la TVA en leur qualité de fournisseurs de biens, produits ou
services ayant fait l‟objet de rappels de droits en matière de TVA, conséquemment à la remise

262
en cause des attestations présentées pour justifier leurs chiffres d‟affaires réalisés en
exonération de TVA.
Les attestations rejetées sont celles remises aux fournisseurs par leurs clients :
- Bénéficiaires de l‟exonération de TVA au sens de l‟article 9 du code des TCA dont les
opérations d‟achats de produits, biens ou services doivent être couvertes par des attestations
d‟exonération y relatives ;
- Bénéficiaires de contingents d‟achats en franchise de TVA visés à l‟article 42-1.2 et 3 du
code des TCA, ou du régime de la franchise de taxe prévue dans le cadre de l‟ANDI/ANSEJ.
Aussi, lors de divers contrôles effectués par les services, il a été relevé que des attestations
régulièrement établies présentées par les fournisseurs portaient sur des opérations n‟ouvrant
pas droit à ces avantages ;
Dans ce cas précis les services d‟assiette ont procédé à des régularisations au titre de la TVA,
lesquelles ont été opérées à l‟encontre des fournisseurs, alors que leurs clients, qui ont délivré
ces documents, ne sont nullement inquiétés ou poursuivis.
Pour le traitement des cas développés ci-dessus, il vous est prescrit nonobstant la qualité de
redevable conférée à ces fournisseurs de ne plus mettre à leur charge les rappels de TVA.
Seuls, les bénéficiaires de ces avantages, à savoir les clients, ayant délivré lesdites
attestations, devront être recherchées en paiement des droits rappelés.
Au plan contentieux, les rappels de TVA mis à la charge des fournisseurs requérants devront
être abandonnés.
Pour ce faire, les gestionnaires des services d‟assiette dont relèvent les fournisseurs détenteurs
d‟attestations non conformes, sont tenus de transmettre à la DIW de tutelle, pour chacun des
cas qui se présenterait, un rapport circonstancié appuyé d‟une copie de l‟attestation non
validée, lequel dossier devra être adressé aux fins de régularisation à la DIW compétente dont
relève le bénéficiaire de l‟avantage.
Par ailleurs, il est signalé que les attestations falsifiées présentées par les fournisseurs ne sont
pas concernées par les prescriptions de cette note.
Les rappels de TVA correspondant mis leur charge, par le rejet des chiffres d‟affaires déclarés
en exonération, seront maintenus jusqu‟à intervention de la décision de justice.
Vous voudrez bien, veiller à l‟application des instructions qui précèdent et me faire part en
temps opportun, des difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution.
Note n° 408/2016 du 03/01/2016
Objet : remise en cause de La TVA initialement déduite
Outre les cas de reversement de la taxe sur la valeur ajoutée déduite, prévues aux
articles 37 et 38 du C.T.C.A, à savoir :
- La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeur ;
- Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ;
- Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ;
- Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de
l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abondant de la qualité de redevable de la
TVA.
La déduction opérée doit être également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture
établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable
non localisé et inconnu des services fiscaux.
Par contre, un redevable client ne peut être recherché pour un rappel en la matière lorsqu‟il a
respecté les conditions générales de déduction de la TVA (ci-après) :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ;
- La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et
marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont

263
précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures
régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n°
80/05).
---------------oo00oo----------------
Question 445
L‟exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?
Réponse:
L‟exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite de la prescription
quadriennale, la déduction de la TVA non déclarée sur le relevé G 50
La taxe dont la déduction a été omise, pourra être portée sur les déclarations ultérieures
jusqu‟au 20 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission.
Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante
Cette tolérance n‟est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d‟une
erreur ou d‟une omission involontaire de la part du redevable relative à quelques factures
seulement.
Ainsi, si l‟absence de déclaration de la TVA est commise d‟une manière répétitive sur un ou
plusieurs exercices et qu‟elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considérée
comme un acte volontaire qui justifie l‟exclusion de la déduction.
---------------oo00oo----------------
Question 446
La TVA sur achat d‟un véhicule de tourisme est –t‟elle déductible ?
Réponse :
Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l‟acquisition de véhicules de tourisme
et de transport de personnes, n‟est accordé que lorsque ce dernier constitue l‟outil principal de
l‟exploitation (achat revente à l‟état neuf – location de véhicules-transport public de
voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (Art 41 du CTCA)
Remarque
Article 41
Modifie par les articles 23 de la loi de finances 2001, 14 de la loi de finances complémentaire
2001, 25 de la loi de finances 2005 et 32 de la loi de finances pour 2007.
Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé :
2)- les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil
principal d'exploitation de l'entreprise assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée ;
---------------oo00oo----------------
Question 447
Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
Réponse:
Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des
articles 29 et suivants du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies :
Avoir la qualité de redevable ;
La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ;
La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et
marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont
précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ;
Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;

264
La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures
régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n°
80/05)
Remarque1
La déduction de la TVA n‟est pas admise dans le cas de factures acquittées en espèces et
lorsque le montant de la facture n‟excède pas 100.000 DA par opération taxable libellée en
espèces. (Art 32 LF 2011).
Il est limité aux seuls assujettis réalisant des opérations de livraison ou de prestations
taxables.
Toutefois, ce droit est étendu aux personnes réalisant des opérations d‟exportation exonérées
ou de vente en franchise de taxe.
Ce droit à déduction, dont ne bénéficient que les assujettis à la TVA, concerne aussi bien la
taxe ayant grevé les marchandises, matières premières, les frais généraux que les
investissements meubles ou immeubles (installation de magasin, d‟entrepôt, véhicules,
machines, matériels, etc.).
Néanmoins, il est essentiel que la TVA déduite se rapporte à des opérations concernant
l‟activité professionnelle de l‟assujetti.
Nonobstant les dispositions de l‟article 31.bis du C.T.C.A, les redevables consolidant leurs
comptes au niveau de la société mère dans les conditions prévues à l‟article 138 bis du
C.I.D.T.A, peuvent déduire, dans les mêmes conditions, la taxe sur la valeur ajoutée ayant
grevé les biens et services acquis par ou pour leurs diverses sociétés membres du groupe (art
18 LFC 2009).
L'article 29 du code des T.V.A autorise la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée ayant
grevé les éléments du prix d'une opération passible de cette taxe.
La T.V.Ane peut être déduite que dans la mesure ou elle a été facturée par le fournisseur, le
prestataire de services, l'entrepreneur ou décomptée par le service des douanes. Il s'agit là
principe fondamental qui ne saurait admettre aucune exception
Remarque2
Le droit de la déduction n'est pas automatique, puisqu'en vertu de l'article 32 du code des
T.C.A, la déduction de la taxe n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières,
produits, objets ou services ayant supporté la taxe, sont utilisés dans une opération
effectivement soumise à la T.V.A
En d'autres termes, si les matières premières, produits, objets ou services acquis en T.V.A
perçue ne sont pas utilisés, soit en l'état, soit après transformation, dans une opération
donnant lieu obligatoirement à une imposition à la T.V.A, les redevables concernés ne doivent
pas récupérer cette taxe.
Dans l'hypothèse ou il ont déjà pratiqué cette déduction, ils doivent la reverser à l'occasion de
la prochaine déclaration de chiffres d'affaires.
Remarque3
Cette disposition désignée sous le nom de «Règle du boutoir» trouve également sont
application dans le cas prévu l'article 34 du code des T.C.A, qui précise que: Sauf en cas
d'exportation ou de livraison de bien et services dont l'acquisition ou l'importation en
franchise est autorisée, la déduction précitée ne peut aboutir à un remboursement, même
partiel de la taxe.
L'application de la règle du boutoir implique que, sauf en cas d'exportation ou de livraison de
biens et services dont l'acquisition ou l'importation en franchise est autorisée, les assujettis à
la T.V.A ne peuvent ne jamais obtenir la restitution de la taxe qu'ils n'ont pas la possibilité
d'imputer.
Les cas de remboursement de la T.V.A, à savoir: Exportation, livraison en franchise et
cessation d'activité, sont prévus par les dispositions de l'article 50 du code des T.C.A

265
Par ailleurs, l'article 37 du code des T.C.A prévoit les cas au titre desquels la T.V.A déduite
doit être réservée.
Remarque4
Entreprises liées par contrats pour la réalisation de marches:
Dans le cadre de marchés de travaux conclus entre deux entreprises, et lorsque le maître de
l'ouvrage importe ou achète localement, en son nom, tout ou une partie des fournitures
prévues dans le contrat, la T.V.A réglée en douane ou au fournisseur local, ouvre droit à
déduction chez l'entreprise qui a réalisé l'ouvrage.
Ce transfert autorisé par l'article 35-I du code des T.C.A permet d'éviter la double imposition
des fournisseurs
Pour une application pratique et en vue d'éviter les éventuelles fraudes, le maître de l'ouvrage
devra soumettre, avant le transfert, un dossier comportant l'ensemble des factures et
documents justificatifs de la T.V.A réglée, à l'inspection des impôts dans le ressort territorial
duquel il est situé.
Le service concerné devra, après vérification, apposer sur chacun des documents présentés, un
signe distinctif de l'opération de transfert opéré.
Il délivrera, à l'issue de ces opérations, une attestation en double exemplaire justifiant du
montant exact transférable, l'une de ces attestations sera jointe au relevé T.V.A, la seconde
sera classée comme pièce justificative de la comptabilisation opérée opéré par le maître de
l'ouvrage.
Cette attestation doit porter la mention suivante:
Je soussigné............Directeur Financier de l'Entreprise............
...............dont le siège est à ..........autorise le transfert de la
T.V.A d'un montant de ............., au profit de l'entreprise........
..............................................................................................
Date .. /.. /..
Signature et cachet
Remarque5
Fusion, scission, apport en société ou transformation de la forme juridique d'une entreprise:
L'article 35 II du CTVA permet le transfert du droit à déduction de la T.V.A ou du reliquat à
T.V.A lorsqu'il s'agit de fusion de deux entreprises, de la scission, c'est à dire l'éclatement
d'une entreprise en deux ou plusieurs autres ,ou lorsqu'il y a apport à une société par une autre
société ou, enfin lorsqu'il y a transformation de la forme juridique d'une entreprise.
Ceci équivaut au transfert du droit à déduction, acquis par une entité déterminée, une autre
entité distincte de la première.
Il est à noter que ce transfert de droit à déduction trouve sa justification dans le fait que la
continuité de l'activité assujettie à la T.V.A est assurée, malgré l'extinction de l'entité
juridique ancienne et l'apparition d'une nouvelle entité.
Il va de soi que la nouvelle entité doit s'engager à acquitter la T.V.A au fur et à mesure
Des opérations taxables qui seront réalisées.
Remarque6
Les entreprises qui prennent la qualité d'assujetties à la T.V.A soit obligatoirement soit par
option, bénéficiant à la date de leur assujettissement, d'un crédit départ sur les stocks des
matières premières, emballages et produits ouvrant droit à déduction, ainsi que sur les biens
neufs amortissables et non encore utilisés à la date d'assujettissement, conformément aux
dispositions de l'Article 36 du code des T.C.A
Ce crédit de taxe doit être justifié par la production de factures ou de relevés de factures
portant mention distincte de la taxe effectivement acquittée, pour les achats locaux et pour les
importations, outre les factures, un exemplaire de la déclaration en douane ou à défaut la
facture du transitaire.

266
Ce crédit est apuré par imputation sur le montant de la taxe due au titre de la première
déclaration du chiffre d'affaires souscrites ou à défaut reporté jusqu'a son apurement intégral.
Remarque7
Il permet la déductibilité de la T.V.A ayant grevé les biens amortissables acquis pour les
besoins de l'exploitation.
Condition générales d'application de déduction:
Les biens donnant leu à l'amortissement doivent être acquis à l'état neuf ou rénové sous
garantie.
Par état neuf il faut entendre tous les biens qui, sorties de leur cycle de production par suite
d'une vente ou d'une livraison à soi même réalisé par les producteurs, n'ont fait l'objet
d'aucune utilisation ou de réemploi.
Par bien rénové, il y a lieu d'entendre les biens usagés remis à l'état neuf et dont le bon
fonctionnement est garantie par le rénovateur (producteur)ou le assujetti.
En ce qui concerne les biens rénové importés, la garantie du bon fonctionnement ne doit pas
pose de problème particulier puisque le document doit être présente obligatoirement par
l'importateur au service des douanes lors de leur dédouanement.
Pour les mêmes biens acquis localement, la garantie de rénovation doit être justifiée par le
vendeur ou rénovateur (producteur).
Tous les documents justificatifs se rapportant aux biens neufs ou rénovés doivent être
conservé par l'assujetti dans le délais légal et présenté a toute acquisition du service d'assiette,
aux fins de contrôle à posteriori.
Condition de fonds:
Les biens amortissables ouvrant droit à déduction doivent être affectés à l‟opération suivante:
Réalisation d'opérations soumise à la T.V.A
Production de biens destinés à l'exportation ou à une opération bénéficiant du régime de la
franchise de taxe.
Il en découle qu'a l'exclusion des biens, services matières, immeubles et locaux visé a l'article
41 du code des T.C.A, T.V.A ayant grevé tout les autres biens amortissables, ouvre droit à
déduction dans les conditions définis à l'article 38 du même code.
Condition de forme:
Les biens en cause doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient,
diminué de la taxe déduite.
Les dits biens doivent être conservés dans le patrimoine du redevable pendant une période de
cinq (05) années révolue, à compter de leur date d'acquisition.
En cas de cessation d'activité, de cession à titre onéreux ou gratuit du bien ou d'abandon de la
qualité de redevable à la T.V.A, L'assujetti est tenu de réserver la taxe initialement déduite et
proportionnellement au nombre d'années restant à courir.
1er exemple:
Un redevable qui aurait acquis un bien amortissable ouvrant droit à déduction en mois de
mars 2000, pour lequel il aurait payé une T.V.A d'un montant de 5000 DA.
Si le pourcentage de déduction était de 100%, il aurait déduit l'intégralité de cette taxe.
Si ce bien est conserve dans son patrimoine pendant une période supérieur à cinq exercices,
la déduction opérée est définitive et ne donne lieu à aucune régularisation.
Par contre, si le redevable cède ce bien le 20 juin 2001, il doit procéder au reversement des
3/5 de la taxe initialement déduite, étant entendu que ce versement est calculé en fonction du
nombre d'annuités restant à courir sur cette période de cinq (05) années (l'année d'acquisition
et l'année de cession étant comptée chacune pour une année).
Taxe déduite en 2000 5 000 DA
Bien utilisé pendant 02 ans, soit 200-2001
5 000 x 3/5 DA

267
Calcul de la taxe à reverser 3 000 DA
2éme exemple:
Soit un bien acquis le 31 mai 2000, avec une T.V.A déductible de 20.000DA (pourcentage de
déduction 100%) et revendu le 15 avril 2001.
La cession ayant eu lieu le 15 avril 2001, le nombre d'année ou fractions d'année écoulées
depuis la date d'acquisition est de 02 années(de mai à décembre 2000 et de janvier à avril
2001).
L'entreprise doit reverser : 20 000 x 3/5 = 12.000 DA
Par ailleurs, il est à signaler qu'en cas de cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de
redevable, cette régularisation doit être opérée le cas échéant par voie de titre de constatation
délivré par le service.
En application de ce qui précède, les redevables concernés doivent aviser les services dont ils
relèvent, de la cession de tout bien amortissable sujet à régularisation, au moyen d'une
déclaration comportant toutes les indications utiles quant à la nature du biens cédé (date
d'acquisition, date de cession, T.V.A payée sur l'achat, T.V.A déduite initialement et
décompte de la T.V.A à reverser).
Toutefois, en cas de cession (vente) d'un bien meuble amortissable avant toute utilisation, il
est admis pour permettre le transfert du droit à déduction que le cessionnaire facture la taxe au
nouvelle acquéreurs sans pour autant être tenu à reverser celle déjà déduite. De plus, si la
déduction à porté seulement sur une partie de la taxe payée à l'achat (respect de la règle du
prorata), l‟assujetti aura le droit d'effectuer une déduction complémentaire résultant de la
différence entre la taxe la taxe facturé et la taxe déduite.
Par ailleurs, lorsque pour des raisons de force majeur tels que le vol ou un sinistre par
exemple, un bien donnant lieu à amortissement devient inutilisable, aucune réintégration n'est
opérée et la déduction est définitive.
Compte tenu de sa portée, la notion de force majeure gagne à être définie dan son sens exact.
Ainsi, un vol ou un incendie qui aurait pu être évité ne constitue pas un cas de force majeure,
toutes les conditions de preuve doivent être réunies
Remarque8
Calcul du prorata:
La déduction de la T.V.Aayant grevé les biens amortissables n'étant pas intégrale dans les cas,
le législateur à fixe la modalité de calcul dans l'hypothèse ou les redevables n'acquittent pas la
T.V.A sur la totalité de leur affaires. Ainsi, le montant de la taxe dans la déduction est autorisé
est réduit selon le pourcentage appelé Prorata, résultant du rapport entre:
Dune part, au numérateur:
Le chiffre d'affaires soumis à la T.V.Aen toutes taxe comprise
Le chiffre d'affaires afférent à l‟exportation de produits passible de cette taxe.
Le chiffre d'affaires réalisé en franchise de la taxe.
Il est précisé à cet égard que les chiffres d'affaires ayant traits aux exportations et aux
livraisons en franchise doivent être majorés de la T.V.Adont le paiement n'est pas exigé.
Cette majoration ne doit intervenir que pour les seuls produits qui serait normalement
taxables, s'ils n'étaient pas exportés ou livrés en franchise.
D'autre part, au dénominateur:
Les sommes portées au numérateur, majorées du montant du chiffre d'affaire provenant
d'affaire exonérées ou situées hors du champ d'application de la T.V.A .
Le pourcentage, ainsi dégagé est arrondi à l'unité immédiatement supérieure. En autres
termes, lorsque le résultat du calcul donne par Exemple 99,12% ou 64,56% le pourcentage
peut être arrêté respectivement à 100% ou 65%.
Remarque:
Les sommes ne doivent pas figurer ni au numérateur, ni au dénominateur:

268
Les livraisons à soi même imposable à la T.V.A
Les cessions d'éléments d'actifs.
Les opérations n'ayant pas de caractère commercial.
Les remboursements de frais non imposable (frais de transport avancés pour le compte de
l'acheteur).
Entreprises englobant des secteurs d'activité différents:
Pour chaque entreprise, les chiffres d'affaires retenus pour la détermination du pourcentage de
déduction défini ci-dessus, sont ceux réalisés par l'entreprise pour l'ensemble de ses activités.
Cependant, l'administration peut exceptionnellement, autoriser ou obliger les redevables
englobant des secteurs différents, à déterminer leur pourcentage de déduction distinctement
pour chaque secteur d'activité.
Dans cette éventualité, chaque secteur d'activité est considérer comme une entreprise distinct.
D'une manière générale aucune dérogation au régime des droits commun (pourcentage
unique) ne peut être envisagé, lorsque pour l'entreprise considérer dans son ensemble, les
divers opérations qu'elles effectuent, relève d'une même fonction économique. L'expression
Fonction économique désigne la diverse activité exercée en faite par une même personne pour
mettre un produit à la disposition du consommateur ou deb l'utilisateur.
Ainsi ne peuvent être autorisés à opter:
Les industriels dont l'activités est limitées au traitements des produits agricoles et de la pêche
(huilerie, conserverie)quel que le régime fiscal de produits et sous produit obtenus.
Les industriels effectuant de l‟opération taxable et des opération exonérées, des lors que ces
opérations résultent d'une même technique (même technique, même outillage, même procédé,
etc).
En revanche, des dérogations aux droits communs peuvent être admises lorsqu'une même
entreprise effectue deux ou plusieurs fonctions économiques différentes, quelque soit le
régime fiscal applicable à ces opérations.
Ainsi, les entreprises peuvent être autorisées à adopter plusieurs pourcentages qui:
-D'une part fabriquent ou extrait des produits ou effectuent des travaux immobiliers,
-D'autre part, revendent en état des produits même s'ils sont de même nature ou encore
rendent des services sans lien direct avec leur première activité.
Exemple:
1er secteur: extraction de matériaux de construction, travaux publics et location de matériels
de travaux publics.
2éme secteur: Transport public de marchandise par camion et location de véhicules de
transport public.
Modalité de fractionnement de l'activité:
Les entreprises adoptant un pourcentage distinct par secteur d'activité, doivent dans les 30
jours à compter de leur décision, en faire par écrit la déclaration à l'inspection des impôts dont
elles dépendent.
Cette déclaration est indépendante de celle concernant les pourcentages de déduction.
4. Régularisation dans le temps:
Aux termes de l'article 40 du code des T.C.A, les redevables sont tenu de communiquer
chaque année, avant le 31 mars, à l'inspection qui les exerce, le ou les pourcentages de
déduction provisoire qu‟ils appliquent pendant l'année en cours et les éléments globaux
utilisés pour leur détermination.
A la fin de chaque année civile, ils déterminent le pourcentage de déduction tel qu'il se dégage
des opérations réalisées au cours de la dites année, sur l'imprimé prévu à cet effet.
Si le pourcentage ainsi dégagé se révèle inférieur ou supérieur de plus de cinq centièmes aux
pourcentages initiaux, une régularisation doit intervenir, au plus tard le 20 mars de l'année
suivante, en fonction du pourcentage réel.

269
Cette révision donne lieu d'un reversement au trésor, de l'excédent de la taxe déduite dans le
cas ou le pourcentage est inférieur de plus de 5 points aux pourcentages initial, ou ouvre droit
à une déduction complémentaire, s'il est supérieur.
Exemple:
En l'an 2000, une entreprise achète des biens amortissables pour une valeur de 50.000 DA la
T.V.A facturée s'élève à 5000 DA
Le pourcentage initial applicable à l'année 2000 étant de 80%, elle déduit:
5000 x 80%=4000 DA
Le pourcentage réel, déterminé d'après les opérations réalisées en l'an 2000 s'élevant à 92%,
fait apparaître une variation en hausse qui excède 5% et permet à l'entreprise d'obtenir une
déduction complémentaire.
Sur la base du pourcentage réel de l'année 2000 la déduction globale aurait été de: 5000 x
92%=4600 DA
L'entreprise peut en conséquence, bénéficier d'une déduction complémentaire de:
4600-4000= 600 DA
Remarque9
Aux termes de l'article 40 du code des T.C.A, les redevables sont tenu de communiquer
chaque année, avant le 31 mars, à l'inspection qui les exerce, le ou les pourcentages de
déduction provisoire qu'il appliquent pendant l'année en cours et les éléments globaux utilisés
pour leur détermination.
A la fin de chaque année civile, ils déterminent le pourcentage de déduction tel qu'il se dégage
des opérations réalisées au cours de la dites année, sur l'imprimé prévu à cet effet.
Si le pourcentage ainsi dégagé se révèle inférieur ou supérieur de plus de cinq centièmes aux
pourcentages initiaux, une régularisation doit intervenir, au plus tard le 20 mars de l'année
suivante, en fonction du pourcentage réel.
Cette révision donne lieu d'un reversement au trésor, de l'excédent de la taxe déduite dans le
cas ou le pourcentage est inférieur de plus de 5 points au pourcentages initial, ou ouvre droit à
une déduction complémentaire, s'il est supérieur.
Exemple:
En l'an 2000, une entreprise achète des biens amortissables pour une valeur de 50.000 DA la
T.V.A facturée s'élève à 5000 DA
Le pourcentage initial applicable à l'année 2000 étant de 80%, elle déduit: 5000 x 80%=4000
DA
Le pourcentage réel, déterminé d'après les opérations réalisées en l'an 2000 s'élevant à 92%,
fait apparaître une variation en hausse qui excède 5% et permet à l'entreprise d'obtenir une
déduction complémentaire.
Sur la base du pourcentage réel de l'année 2000 la déduction globale aurait été
de:5000x92%=4600 DA
L'entreprise peut en conséquence, bénéficier d'une déduction complémentaire de:4600-4000=
600 DA
NB : Mécanisme de déduction :
A chaque transaction, la taxe sur la valeur ajoutée, calculée sur le prix du bien ou du service
au taux qui lui est propre, est exigible, déduction faite de la TVA qui a grevé le coût des
divers éléments constitutifs du prix.
Exemple 1:
Un bien a été fabriqué par un industriel «B» au moyen de matières premières qu‟il a achetées
à un autre fabricant «A» pour le prix de 4000 DA hors TVA. La vente des matières premières
est frappée d‟un taux de TVA de 7%.

270
«B» a vendu le bien fabriqué au grossiste «C» pour 7000 DA hors TVA, et celui-ci le revend
au détaillant «D» pour le prix de 8000 DA hors TVA. La vente de ce bien est frappée d‟un
taux de TVA de 17%.
Le bien est vendu au détail par le commerçant «D» au consommateur pour le prix de 10.000
DA. «D» est un détaillant assujetti à la TVA mais n‟ouvrant pas droit à la déduction. A
chacun des stades de circuits de production et de commercialisation, la taxe due à l‟État est
calculée comme suit:
Vente de matières premières par A à B
La taxe s‟élève à 4000 DA x 7% = 280 DA 280 DA
Vente du bien fabriqué par B à C
La taxe s‟élève à 7000 DA x 17% = 1190 DA
Moins la taxe calculée sur 280 DA
les achats au premier stade 910 DA 910 DA
Vente du grossiste C au détaillant D
La taxe s‟élève à 8000 DA x 17% = 1360 DA
Moins la taxe calculée sur 910 DA 450 DA
les achats précédents 450 DA
TOTAL : 1640 DA
Exemple 2 :
Une entreprise individuelle relevant de plein droit du régime réel d‟imposition dépose
mensuellement ses déclarations. Son activité principale est l‟achat revente.
Elle a réalisé au cours du mois de janvier 2010 les opérations suivantes :
• achat de matières premières : 50.000 x 7% = 3.500 DA
• achat d‟un bien d‟équipement : 100.000 x 17% = 17.000 DA
• frais de transport : 20.000 x 17% = 3.400DA
• règlement d‟une facture Sonelgaz : 10.000 x 7% = 700DA
• vente de produits : 70.0 0 0x1 7%=11 . 900DA
60.000 x 17% = 10.200DA
Au cours du mois de février 2010, l‟entreprise a réalisé les opérations ci-après :
• achat d‟un bien d‟équipement : 60.000 x 17% = 10.200 DA
• vente de produits : 120.000 x 17% = 20.400 DA
Le calcul de la taxe due au titre des déclarations des mois de janvier et février s’effectue
comme suit
- Déclaration du mois de janvier 2010 :
• le montant de la TVA collectée est égal à :
11.900 DA + 10.200 DA = 22.100 DA
• le montant de la TVA déductible est égal à :
3.500 DA + 17.000 DA +3.400 DA + 700 DA = 24.600 DA.
• le montant de la TVA à verser au Trésor :
22.100 - 24.600 = -2500 DA
- Déclaration du mois de février 2010 :
• le montant de la TVA collectée s‟élève à :
20.400 DA (120.000 x 17%).
• le montant de la TVA déductible s‟élève à : 10.200 (60.000 x 17%).
• le montant de la TVA à verser au Trésor :
20.400 - 10.200 = 10..200 DA.
• Report de la taxe déductible sur le mois suivant :
• 10.200 - 2.500 = 7.700
• Montant de la TVA à verser au trésor au titre du mois de février 2010 : 7.700 DA.
9-6 Les régularisations :

271
En principe, les déductions de TVA régulièrement opérées par un redevable présentent un
caractère définitif.
Cependant, elles peuvent être remises en cause dans certains cas expressément et
limitativement prévus par la loi et donnent lieu au versement de la TVA déduite
---------------oo00oo----------------
Question 448
Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?
Réponse:
Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée
régie par le décret exécutif n° 10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer
les marchandises en détail, le taux de la TVA qui s‟applique sur les commissions perçues est
de 7% sans droit à déduction. (art 23-14 et 41-10 du CTCA).
Remarque
Article 23
Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9 %.
Il s'applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
NB : 9 % (taux réduit) pour les biens et services qui représentent un intérêt particulier sur le
plan économique, social ou culturel.
14)- les commissionnaires et courtiers dont l‟activité est fixée par voie réglementaire ;
Article 41
Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé :
10)- les commissionnaires et courtiers ;
---------------oo00oo----------------
Question 449
La TVA initialement déduite pourra telle faire l‟objet de réintégration, donc remise en cause ?
Réponse
Outre les cas de reversement de la taxe sur la valeur ajoutée déduite, prévues aux articles 37 et
38 du C.T.C.A, à savoir :
- La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeur ;
- Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ;
- Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ;
- Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de
l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abondant de la qualité de redevable de la
TVA.
La déduction opérée doit être également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture
établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable
non localisé et inconnu des services fiscaux.
Par contre, un redevable client ne peut être recherché pour un rappel en la matière lorsqu‟il a
respecté les conditions générales de déduction de la TVA (ci-après) :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ;
- La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et
marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont
précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures
régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n°
80/05).
Remarque
272
LA FACTURE
Toute vente de biens ou prestation de services effectuée entre les agents économiques doit
faire l‟objet d.une facture.
Le vendeur est tenu de délivrer la facture et l‟acheteur de la réclamer.
Elle doit être délivrée dès la réalisation de la vente ou de la prestation de services.
Dans ses relations avec le consommateur, le vendeur doit obligatoirement délivrer la facture si
celui-ci en fait la demande.
La facture doit comporter les mentions, ci-après , se rapportant à l’agent économique :
1)-Mentions relatives au vendeur :
- Nom et prénom (s) de la personne physique ;
- Dénomination ou raison sociale de la personne morale ;
- Adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l‟adresse électronique ;
- Forme juridique de l‟agent économique et nature de l‟activité ;
- Capital social, le cas échéant ;
-Numéro du registre du commerce ;
- Numéro d‟identification statistique ;
- Mode de paiement et date de règlement de la facture ;
- Date d‟établissement et numéro d‟ordre de la facture ;
- Dénomination et quantité des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;
- Prix unitaire hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;
- Prix total hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;
- Nature et taux des taxes et/ou droits et/ou contributions dus, suivant la nature des biens
vendus et/ou des prestations de services réalisées.
- La taxe sur la valeur ajoutée n.est pas mentionnée si l‟acheteur en est exonéré ;
- Prix total toutes taxes comprises, libellé en chiffres et en lettres.
2°) Mentions relatives à l’acheteur :
- Nom et prénom (s) de la personne physique ;
- Dénomination ou raison sociale de la personne morale ;
- Forme juridique et nature de l‟activité ;
- Adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l‟adresse électronique ;
- Numéro du registre du commerce ;
- Numéro d‟identification statistique.
- Si l‟acheteur est un consommateur, la facture doit mentionner son nom, prénom (s) et
adresse.
La facture doit être revêtue du cachet humide et de la signature du vendeur, sauf lorsqu‟elle
est établie par voie télématique tel que prévu par les dispositions de l‟article 11 ci-dessous,
étant entendu que ce dernier procédé ne peut être utilisé lorsqu.il s‟agit de règlement de
dépenses publiques.
Toutefois, les agents économiques qui exercent des activités de service public et qui délivrent
un nombre important de factures les mettant dans l‟impossibilité pratique de respecter
l‟obligation prévue à l‟alinéa 1er du présent article, sont autorisés à conserver la forme en
usage de leur facture.
Le prix total, toutes taxes comprises, comprend, le cas échéant, tous rabais, remises ou
ristournes accordés à l‟acheteur et dont les montants sont déterminés lors de la vente et/ou lors
de la prestation de services, quelles que soient leurs dates de règlement.
Il est entendu au sens des dispositions de l’article 5 ci-dessus par :
Remise :
Toute réduction de prix accordée par le vendeur en raison notamment de l‟importance de la
quantité des biens commandés ou achetés et/ou de la qualité ou des spécificités de la
profession de l‟acheteur ou du prestataire de services ;

273
Rabais :
Toute réduction de prix octroyée par le vendeur pour compenser un retard de livraison et/ou
un défaut de qualité d‟un bien vendu ou la non-conformité d‟une prestation de services ;
Ristourne :
Toute réduction commerciale accordée par le vendeur pour récompenser la fidélité d‟un
acheteur.
Elle se calcule sur le chiffre d‟affaires hors taxes réalisé avec ce dernier au cours d.une
période donnée.
Lorsque les frais de transport ne sont pas facturés séparément ou ne constituent pas un
élément du prix unitaire, ils doivent être énumérés expressément en marge de la facture.
Sont énumérés expressément sur la facture, les suppléments de prix et notamment les intérêts
dus pour vente à terme et les frais constituant une charge d‟exploitation pour le vendeur tels
que la rémunération d‟intermédiaires, les commissions, les courtages et les primes
d‟assurance lorsqu.ils sont payés par le vendeur et facturés à l‟acheteur.
Les sommes perçues au titre de la consignation de l‟emballage récupérable ainsi que les frais
avancés pour le compte d‟un tiers doivent figurer sur la facture lorsqu‟ils ne font pas l‟objet
d.une facture séparée.
La facture doit être lisible et ne comprendre aucune tâche, rature ou surcharge.
La facture est réputée régulière lorsqu‟elle est extraite d‟un carnet à souches dénommé
facturier quelle que soit sa forme ou établie sous la forme dématérialisée à travers le recours à
un procédé informatique.
Le facturier est un carnet à souches comprenant une série ininterrompue et chronologique de
factures sur lesquelles devront figurer, lors de la réalisation de la transaction, les mentions
définies au niveau des articles 3 et 4 ci-dessus.
Un facturier ne peut être entamé sans que le précédent ne soit totalement épuisé.
La facture régulièrement annulée doit faire l‟objet d.une mention « facture annulée » inscrite
clairement en diagonale.
Par dérogation aux dispositions du présent décret, il est permis l‟établissement et la
transmission de la facture par voie télématique, qui constitue un système de télétransmission
de factures comportant un ensemble de matériels et de logiciels permettant à une ou plusieurs
personnes d‟échanger des factures à distance.
L‟utilisation du procédé visé à l(alinéa précédent doit intervenir conformément aux modalités
et procédures définies par arrêté conjoint des ministres chargés du commerce, des finances et
des télécommunications.
DU BON DE TRANSFERT
Lorsque l‟agent économique procède au transfert de ses biens à destination de ses unités de
stockage, de transformation, de conditionnement et/ou de commercialisation sans qu.il y ait
transaction commerciale, il est tenu de justifier le mouvement de ses produits par un bon de
transfert.
Le bon de transfert, daté et numéroté, doit accompagner les biens durant leur transfert et être
présenté à la première réquisition des officiers de police judiciaire et des agents de contrôle
habilités.
Il doit comporter les mentions ci-après se rapportant à l’agent économique :
- Nom et prénom (s), dénomination ou raison sociale ;
- Adresse, numéros de téléphone, fax et, le cas échéant, l‟adresse électronique ;
- Numéro du registre du commerce ;
- Nature et quantité des biens transférés ;
- Adresses du lieu d.expédition et du lieu de destination des biens transférés ;
- Signature et cachet humide de l.agent économique ;
- Nom, prénom (s) du livreur ou du transporteur et toute pièce justifiant sa qualité.

274
DU BON DE LIVRAISON ET DE LA FACTURE RECAPITULATIVE
Il est admis l‟utilisation du bon de livraison en remplacement de la facture pour les
transactions commerciales répétitives et régulières portant sur la vente de biens à un même
client.
Une facture récapitulative des transactions effectuées est établie conformément aux
dispositions de l‟article 17 ci-dessous.
Le bon de livraison doit comporter, outre le numéro et la date de la décision autorisant
l‟utilisation du bon de livraison visée à l‟article 16 ci-dessous, le nom,
prénom (s), numéro de la carte d‟identité du livreur ou du transporteur et les mentions visées
aux articles 3 et 4, (alinéa 1er) ci-dessus.
Il obéit aux mêmes conditions de validité édictées par les dispositions de l‟article 10 ci-
dessus.
L‟autorisation d‟utilisation du bon de livraison est accordée expressément aux agents
économiques par décision de l‟administration chargée du commerce.
La facture récapitulative visée à l‟article 14, (alinéa 2) ci-dessus doit comporter les ventes
réalisées par le vendeur avec chaque client, durant une période d‟un (1) mois et ayant fait
l‟objet de bons de livraison dans les conditions visées aux articles 14 à 16 ci-dessus.
Elle est établie dès l‟expiration de la période mensuelle précitée.
La facture récapitulative doit faire référence aux mentions obligatoires prévues par les articles
3 et 4 (alinéa 1er) ci-dessus ainsi qu.aux numéros et dates des bons de livraison établis.
N° 1392 MF/DGI/DCTX/SDCTX-TVA du 02 novembre 2008
Objet : Contentieux fiscal : Remise en cause de la TVA initialement déduite.
La présente note a pour objet de préciser aux services fiscaux le traitement contentieux à
réserver aux réclamations et recours introduits par les requérants qui contestant la
réintégration de la TVA/Achats initialement déduite, opérée à leur encontre suite aux rejets
des factures établies par leurs fournisseurs qualifiés de fraudeurs ou de mauvaise moralité
fiscale.
En effet, les services taxateurs ont considéré, sans se fonder sur une base légale, que la
déduction de la TVA/Achats opérée par ces redevables clients est irrégulière au motif que leur
fournisseurs n‟ont pas respecté leurs obligations fiscales ou bien parce qu‟ils sont inscrits sur
le fichier des fraudeurs.
Il est à remarquer, à cet égard, que pour remettre en cause la déduction de la
TVA, les services taxateurs ont tendance à se focaliser beaucoup plus sur la situation fiscale
des fournisseurs ayant facturé la taxe et semblent se désintéresser totalement de celle du
client.
En principe, le bien fondé de la déduction doit être recherché d‟abord dans les conditions
générales de déduction de la TVA à l‟effet de s‟assurer que le redevable –client a bien
respecté ces conditions, notamment celles relatives aux limites et exclusions prévues par les
articles 39 à 41 du Code des TCA.
Aussi, la démarche à retenir pour le règlement de ces affaires contentieuses doit s‟inscrire
dans le cadre des principes fondamentaux régissant le droit à déduction de la TVA, lesquels
dont rappelés ci-après :
1)- Rappel des principales conditions de déduction de la TVA :
L’affection du bien ou service à une opération taxable
Pour que la déduction soit valable, il ne suffit pas d‟avoir la qualité de redevable.
Encore faut-il que la déduction soit opérée dans le cadre de l‟exploitation. Aussi, les biens et
services non utilisés pour les besoins de l‟exploitation d‟une activité imposable sont-ils exclus
du droit à déduction. En outre, la déduction n‟est admise que si, après ou sans transformation,
les matières, produits ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la
taxe conformément aux dispositions de l‟article 32 du C.TCA.

275
Respect de la règle du prorata pour les redevables partiels :
Les non redevables de la TVA tels que les personnes exerçant à titre exclusif une activité
exonérée de TVA au sens de l‟article 9 du C.TCA, sont totalement exclus du droit à
déduction. En revanche, les personnes qui réalisent simultanément des opérations taxables et
exonérées, bénéficient d‟une déduction partielle déterminée en fonction d‟un prorata de
déduction calculé suivant les conditions prévues par l‟article 39 du C.TCA.
Justification de la TVA déductible :
Le redevable qui procède à la déduction de la taxe ayant grevé des biens et services doit être
en mesure d‟en justifier par la mention de la taxe sur les factures d‟achats.
Cette mention de la taxe est le moyen utilisé pour la transmission du droit à déduction, ce qui
justifie l‟obligation faite aux redevables de faire apparaitre distinctement sur les factures
qu‟ils établissent le montant de la TVA ainsi que le prix net des marchandises et des services.
Il convient de préciser à cet effet, que la facture justifie simplement le droit à déduction, mais
ne peut en aucune façon créer ce droit.
De ce fait, la déduction n‟est admise que si le fournisseur est légalement autorisé à faire
figurer la taxe sur ce document. C‟est ainsi qu‟une facture correspondant à des opérations
fictives (facture par prête-nom par exemple) n‟ouvre droit à aucune déduction pour celui qui a
reçu la facture.
Par ailleurs, ces factures ou autres documents en tenant lieu, ne peuvent être utilisés pour
l‟exercice du droit à déduction que dans la mesure où ils comportent les renseignements
identifiants à la fois le vendeur et l‟acheteur en application des conditions de facturation
prévues par le décret exécutif N°05-468 du 10 Décembre 2005.
Exigibilité de la taxe chez le fournisseur et naissance du droit à déduction :
En vertu des dispositions de l‟article 30 du C.TCA modifié par l‟article 19 de la loi de
finances pour 2008, le droit à déduction prend son origine dans l‟exigibilité de la taxe chez le
fournisseur (livraison, encaissement – débit).
En effet, le droit à déduction (vente ou prestation de service) devient exigible chez le
redevable de cette taxe, c‟est-à-dire chez le fournisseur des biens ou des services.
Le droit à déduction coïncide, avec la date d‟exigibilité de la taxe « d‟amont »
correspondante, (exigibilité et déduction vont désormais de pair).
Ainsi lorsqu‟il s‟agit d‟un fournisseur de biens ou de marchandises, la taxe est exigible au
moment où le client en prend livraison. Et que par conséquent, prend naissance le droit à
déduction.
Par contre, lorsqu‟il s‟agit d‟un fournisseur de travaux ou de prestataire de service, la taxe est
exigible au moment de l‟encaissement du prix. Il en résulte que le client ne peut opérer la
déduction de la taxe qu‟à la date du paiement et non pas celle de la facturation.
Aussi, d‟autres cas particuliers peuvent se présenter en fonction des autres éléments entraînant
l‟exigibilité de la TVA pour certaines opérations définies à l‟article 14 du C.TCA.
Toutefois, compte tenu des aménagements apportés au principe du droit à déduction par la loi
de finances complémentaires 2006 et la loi de finances pour 2008, trois (03) situations
peuvent se présenter, telles que reprises dans le tableau ci-après :
DEDUCTION DE LA TVA ARTICLE 20 DU C.TCA
Avant intervention LFC 2006 LFC 2006 LF 2008
« la déduction ne peut être effectuée que sur la déclaration déposée par les assujettis à la TVA
au titre du chiffres d‟affaires du mois suivant celui de l‟établissement de la facture, mémoire
ou document d‟importation.
Toutefois, en ce qui concerne les biens soumis à amortissements la déduction peut être opérée
au titre du mois de l‟acquisition ou de la création de ces biens.
- la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement acquittée.
- la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été exigible.

276
Exigibilité = droit que l‟administration peut faire valoir pour réclamer auprès du redevable le
paiement de la TVA.
En effet, c‟est l‟exigibilité qui détermine la période au titre de laquelle le montant des
opérations imposables doit faire l‟objet d‟une déclaration avec paiement de la TVA
correspondante.
Le contribuable est en droit de prétendre à la déduction de la TVA dès l‟établissement de la
facture avec le respect de la règle du décalage d‟un mois pour les biens et les services.
Le droit à déduction est conditionné au paiement de la TVA supportée.
La déduction de la TVA est liée à l‟exigibilité de cette taxe chez le fournisseur, ainsi qu‟il est
précisé supra.
2)- Remise en cause de la déduction :
Le bien fondé de la déduction opérée par le contribuable doit être recherché dans les
conditions générales de déduction, notamment celles inhérentes à la facturation et à
l‟exigibilité de la taxe commentées ci-dessus.
De ce fait, lorsque la déduction a été effectuée dans ces conditions elle ne peut être remise en
cause, même s‟il est relevé que la moralité fiscale du fournisseur ayant facturé cette taxe est
jugée incorrecte du fait qu‟il ne respecte pas ces obligations fiscales ou s‟il est inscrit sue le
fichier des fraudeurs.
En effet, il est considéré à ce titre, que lorsqu‟il s‟agit d‟un fournisseur régulièrement suivi par
les services fiscaux, mais qui ne procède pas à la déclaration et au paiement de la taxe qu‟il a
facturée ou s‟il est inscrit sur le fichier des fraudeurs, il en est personnellement responsable et
devrait être régularisé en conséquence. Quant à la déduction opérée par le client, elle est
régulière et ne devrait être en aucun cas remis en cause pour ce motif.
Aussi, est-il signalé que la commission centrale de recours a redu des décisions lors de
l‟examen d‟affaires similaires au titre des quelles il a été retenu que l‟inscription sur la liste
des fraudeurs de certaines fournisseurs ne peut être considéré comme motif de rejet de la
déduction de la TVA / achat, figurant sur des factures régulières, opérée par les clients.
Cette position est confortée par l‟arrêté N°07 / 116 redu par la Chambre Administrative de la
Cour de CHLEF en date du 03/07/2007 statuent en faveur d‟un contribuable dont la demande
de remboursement a fait l‟objet d‟un rejet par l‟administration fiscale au motif que l‟un des
fournisseurs de ce dernier est inscrit sur le fichier des fraudeurs.
En remettant en cause le fondement du rejet retenu par l‟administration fiscale, la Chambre
Administrative de la Cour de CHLEF n‟a fait que confirmer un principe fondamental de la
TVA : le droit à déduction ouvert à ce contribuable dans la mesure où la TVA est mentionnée
sur ses factures régulièrement établies.
Toutefois, la déduction opérée doit être remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture
établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable
non localisé et inconnu des services fiscaux.
3)- Modalités de traitement des réclamations :
Compte tenu de ce qui précède, les services fiscaux sont appelées à procéder à l‟abandon des
rappels de TVA mis à la charge de cette catégorie de contribuables lorsqu‟il établi que les
fournisseurs dont la moralité fiscale est jugée incorrecte ( non respect des obligations fiscales
actes frauduleux, etc.) sont régulièrement suivis par les services fiscaux, tout en s‟assurant du
respect par les redevables clients des conditions des déductibilité de cette taxe, lequel est
apprécié en fonction des dispositions régissant le droit à la déduction applicables à la date de
réalisation de l‟opération d‟achat.
Par contre, s‟il est constaté que la remise en cause de la déduction est due à une facture
portant sur une opération fictive ou si le fournisseur n‟est pas localisé les rappels de TVA
opérés doivent être maintenus, car dans les deux cas il s‟agit de fausse facturation.

277
Il en est de même, pour les cas de contrats de sous-traitances, lorsqu‟il est établi que
l‟entreprise de travaux n‟est pas en mesure de justifier le paiement effectif du prix du
contrat qui a été facturé par ses sous-traitants, et la comptabilisation desdites opérations.
Par ailleurs, l‟attention des services fiscaux est également attirée sur le fait que la situation
fiscale des fournisseurs ne peut constituer un motif de rejet des demandes de remboursement
des crédits de TVA correspondant à des montants de TVA déductible et régulièrement
acquittée.
Les prescriptions de la présente note sont applicables à toutes les réclamations et recours dont
les décisions n‟ont pas été rendues à ce jour.

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Question 450
Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ?
Réponse
les conditions de remboursement des crédits de la TVA sont celles édictées par l‟article 50
bis du CTCA ; à savoir :
- la tenue d‟une comptabilité régulière en la forme
- la production d‟un extrait de rôle ;
- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par le bénéficiaire
- le précompte de la TVA sollicité en remboursement doit porter sur des exercices non atteints
de prescription
- les demandes de remboursements de crédits de la TVA doivent être introduites avant le vingt
(20) du mois qui suit le trimestre civil durant lequel le crédit a été constitué.
Cependant, pour les redevables partiels, ces demandes doivent être introduites avant le vingt
(20) avril de l‟année qui suit la constitution du crédit
- le crédit de la TVA doit être constitué de la TVA/achats régulièrement déduits, notamment
en application des dispositions de l‟article 30 du CTCA
- le crédit de la taxe dont le remboursement a été demandé ne peut plus donner lieu à
imputation, il doit être annulé par le redevable dès le dépôt de sa demande de remboursement
- le montant du crédit de la taxe constaté au terme du trimestre civil et dont le remboursement
est sollicité doit être égal ou supérieur à 1.000.000 DA.
Concernant les redevables partiels dont les demandes de remboursement sont annuelles,
aucune condition relative au montant n‟est arrêtée.
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Question 451
Quel est le taux de la TVA applicable aux prestations d‟études, de suivi et de contrôle des
constructions de logements sociaux ?
Réponse:
Le taux de la TVA applicable aux prestations d‟études, de suivi et de contrôle des
constructions de logements sociaux est le taux normal de 19 %, conformément à la législation
en vigueur, dans la mesure où ces prestations ne relèvent pas de celles citées par l‟article 23-5
du CTCA, à savoir, les opérations de viabilisation, de construction et de vente des locaux à
usage d‟habitation qui elles relèvent du taux réduit de 9 %.
Remarque1
Article 23
Modifie par les articles 79 et 80 de la loi de finances pour 1996, 51 de la loi de finances pour
1997, 36 de la loi de finances 1998, 38 de la loi de finances pour 1999, 42 de la loi de
finances pour 2000, 21 de la loi de finances pour 2001, 42 de la loi de finances pour 2003, 18
de la loi de finances pour 2004, 25, 26 de la loi de finances 2006 , 28, 29 et 30 de la loi de
278
finances 2007, 18 de la loi de finances 2008 et 17 de la loi de finances complémentaire pour
2009, 30 de la loi de finances 2011, 17 de la loi de finances 2014 et 32 de la loi de finances
2015 .
Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9 %.
Il s'applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d'habitation
Remarque2
N° 648 /MF/DGI/DLRF/SD3/2010du septembre 2010
Objet : Taux de la TVA applicable aux études, suivi et contrôle des constructions de
logements sociaux.
Référence : Votre envoi du 27/06/2010.
Par envoi cité en référence, vous portez à ma connaissance que vos architectes rencontrent des
difficultés quant à l‟application du taux réduit de la TVA aux prestations d‟étude, de suivi et
de contrôle des constructions de logements.
Aussi, demandez-vous à connaître le taux à appliquer à ce type de prestations, et les
références des textes qui le prévoient.
En réponse, j‟ai l‟honneur de vous confirmer les termes de ma correspondance N° 439
MF/DGI/DLRF/SD3/2010 du 22 Juin 2010 adressée à la délégation de Guelma et au titre de
laquelle, il est précisé que les dispositions de l‟article 23-5 du code des taxes sur le chiffre
d‟affaires ne concernent que les opérations de viabilisation, de construction et de vente des
locaux à usage d‟habitation.
Aussi, les prestations d‟étude et de management des projets de construction ne faisant pas
partie des opérations suscitées, relèvent-elles par conséquent, du taux normal de 17% de la
TVA.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l‟expression de ma parfaite considération.
N° 619 /MF/DGI/DLRF/SD3/2010 Du septembre 2010
Objet : Taux de la TVA applicable aux opérations de construction de logements
d’astreinte et de fonction.
Référence : Votre envoi N° 829/W.T/SG/2010.
Par envoi cité en référence, vous posez la question de savoir si les opérations de construction
de logements d‟astreinte et de fonction sont concernées par le taux réduit de 9% de la
TVA prévu par les dispositions de l‟article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires.
En réponse, j‟ai l‟honneur de vous faire connaître que les dispositions de l‟article en cause,
s‟appliquent à toutes les opérations de vente et de construction de locaux à usage d‟habitation
et ce, quelque soit le type de logement réalisé.
Aussi, les constructions de logements d‟astreinte et de fonction relèvent du taux réduit de
9 % de la TVA.
Pour ce qui est des études de management et de suivi des constructions, celles-ci sont
assujetties au normal de 19 % de la TVA.
Veuillez agréer, Monsieur le wali, l‟expression de ma parfaite considération.
---------------oo00oo----------------
Question 452
Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ?
Réponse :
Les conditions de remboursement des crédits de la TVA sont celles édictées par l’article
50 bis du
Le bénéfice du remboursement de la TVA est subordonné aux conditions ci-après :
- la tenue d‟une comptabilité en la forme régulière par l‟entreprise bénéficiaire ;
- la production d‟un extrait de rôle apuré ou d‟un échéancier de paiement ;

279
- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par l‟entreprise;
- Le crédit de la TVA doit être constitué de la TVA/achats régulièrement déduits notamment
en application des dispositions de l‟article 30 du CTCA ;
- les demandes de remboursement de crédit de TVA doivent être introduites dans un délai de
douze (12) mois à compter du dernier jour du trimestre au titre duquel s‟est constitué ledit
crédit.
Les demandes formulées hors délai seront définitivement irrecevables au titre du droit au
remboursement, mais le crédit en question ouvrira droit au report aux fins de déduction sur les
opérations ultérieures.
Toutefois, lorsque le montant du crédit est égal ou supérieur à 5% du montant du chiffre
d‟affaires réalisé au titre du mois civil, les demandes de remboursement peuvent êtres
introduites dans les vingt premiers jours du mois qui suit celui durant lequel le crédit a été
constitué.
- Le crédit de taxe dont le remboursement a été demandé ne peut plus donner lieu à
imputation, il doit être annulé par le redevable dès le dépôt de sa demande de remboursement
;
- Le montant du crédit de taxe constaté au terme du trimestre civil et dont le remboursement
est sollicité doit être égal ou supérieur à un million de dinars (1.000.000,00)
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Question 453
Quelles sont les procédures de remboursement de la TVA ?
La procédure de remboursement de la TVA
Pour obtenir le remboursement de la TVA, le redevable doit, dans la limite du délai de
prescription fixé à quatre ans, déposer en même temps que la déclaration de son chiffre du
mois, un dossier.
Le dossier doit comporter les documents suivants :
- une demande de remboursement en double exemplaire dont l‟imprimé est fourni par
l‟administration fiscale en indiquant le motif de la restitution, le montant de la taxe à restituer
pour chaque période d‟imposition avec un décompte précis, appuyé de pièces justificatives
(certificats douaniers, factures et toute autre document probant) ;
- les attestations fiscales justifiant du paiement de tous les impôts exigibles et de dépôt
régulier des déclarations à souscrire ;
- le relevé en double exemplaire des factures d‟achat comportant sur trois colonnes, les noms
et adresses des fournisseurs, la date et le montant de chaque facture, le montant des taxes
correspondantes ;
- la justification du montant des ventes réalisées à l‟exportation ou en franchise de taxe par la
présentation des certificats d‟exportation ou des attestations d‟achats en franchise, qui seront
visés par le service puis restitués.
Le dossier une fois instruit par le service d‟assiette à l‟échelon de wilaya, est transmis au
directeur régional pour visa de conformité puis à l‟administration centrale (direction du
contentieux) pour visa, avis et transmission au service d‟ordonnancement.
S‟agissant du dernier cas de remboursement de la TVA (différence entre le taux de la TVA
applicable lors de l‟acquisition de matières ou produits et le taux de la TVA applicable à la
cession de produits), il y a lieu d‟apporter les précisions suivantes :
- d‟abord, la demande de remboursement dont le modèle est joint en annexe doit être
consécutive à l‟existence d‟un précompte qui se répercute depuis au moins trois mois
consécutifs.

280
- ensuite, le dossier de remboursement doit comporter outre les attestations de mise à jour
requises, un état récapitulatif mensuel retraçant:
- les achats ou importations effectués, justifiés par des factures ou documents douaniers
mentionnant le montant effectif de l‟achat hors taxe ou le montant CAF soumis à la taxation à
l‟importation ainsi que le taux de TVA appliqué.
Enfin, la demande de remboursement doit être servie comme suit :
- utilisation de l‟imprimé dont les caractéristiques sont définies dans le modèle joint en
annexe ;
- signature de ladite demande par le redevable qui doit comporter également les visas de
l‟inspecteur chargé de la vérification du dossier de remboursement, du directeur des impôts de
wilaya et du directeur régional territorialement compétent.
Une fois instruit, le dossier comportant les états et les pièces justificatives (en copies) doit être
adressé selon les errements habituels à l‟administration centrale aux fins de mandatement.
Cas de restitution de la TVA concernant les BIENS WAKFS :
Le principe de restitution de la TVA ayant grevé les opérations de préservation et de
construction de BIENS WAKFS obéit à des règles spécifiques.
Ce principe est institué par l‟article 37 de la LF 2002, dont les modalités et les conditions sont
fixés par le décret exécutif n° 03-257 du 22-07-2003.
Remarque
N° 270MF/DGI/DCTX/SDCTX-TVA dule 21 février 2007
Objet : Restitution de la TVA grevant les opérations de construction et de préservation
des BIENS WAKFS.
Référence :- Article 37 de la loi de finances pour 2002.
- Décret exécutif N°03-257 du 22 juillet 2003 fixant les conditions et modalités de mise en
oeuvre des dispositions de l’article 37 de la Loi de finances pour 2002.
La présente circulaire a pour objet de commenter le décret exécutif N°03-257 du 22 juillet
2003 fixant les conditions et les modalités de mise en oeuvre des dispositions de l‟article 37
de la loi de finances pour 2002.
I)- INSTITUTION DU PRINCIPE DE RESTITUTION DE LA TVA APPLICABLE
AUX OPERATIONS DE PRESERVATION ET DE CONSTRUCTION DE BIENS
WAKFS :
Principe de la restitution :
Le principe de la restitution de la TVA ayant grevé les opérations de préservation et de
construction de BIENS WAKFS a été institué par les dispositions de l‟article 37 de la loi de
finances pour 2002 au profit des structures relevant du Ministère des affaires Religieuses et
des WAKFS et des Associations Religieuses.
Il est utile de remarquer à cet effet, que l‟autorisation de la restitution de la TVA au profit de
ces structures constitue une dérogation aux règles de fonctionnement de la TVA en ce sens
qu‟en principe la charge de la TVA est supportée par les dites structures en leur qualité de
consommateur final.
Mais, pour des considérations d‟ordre social et religieux, les pouvoirs publics ont eu pour
objectif à travers cette mesure d‟encourager et de faciliter la construction de nouvelles
mosquées et la réhabilitation de celles dont l‟état est défectueux.
Définition des BIENS WAKFS :
Sont qualifiés de BIENS WAKFS, les biens tels que définis par la loi N°91-10 du 27
Avril 1991 relative aux BIENS WAKFS (J.O. N° 21 du 8 Mai 1991).
Il s‟agit particulièrement des lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où est dispensé
l‟enseignement du CORAN, à savoir les mosquées et les écoles coraniques.
II)- CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI AUTORISANT LA RESTITUTION DE
LA TVA RELATIVE AUX BIENS WAKFS :

281
Sont situées dans le champ d‟application de la loi sur la restitution de la TVA les opérations
de construction et celles de préservation qui consistent en le recensement et le maintien en
bon état des BIENS WAKFS.
Les opérations de construction sont celles qui portent sur les travaux de réalisation de
nouvelles bâtisses destinées à abriter les lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où
est dispensé l‟enseignement du CORAN.
Quant aux opérations de préservation des BIENS WAKFS, elles concernent d‟une part, les
travaux d‟entretien et de réfection des immeubles et d‟autre part, les opérations de
recensement des BIENS WAKFS engagés par les services habilités du Ministère des Affaires
Religieuses et des WAKFS.
III)- MODALITES ET CONDITIONS DE REMBOURSEMENT :
a)- Modalités :
Le gestionnaire du BIEN WAKF qui désir obtenir la restitution de la TVA doit déposer,
auprès de la Direction des Impôts de Wilaya dont relève le lieu de situation du bien WAKF,
une demande manuscrite indiquant la nature des opérations réalisées et le montant de la taxe à
restituer.
Par gestionnaire du BIEN WAKF il y a lieu d‟entendre, soit les structures habilitées du
Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS lorsque les dépenses ont été engagées par
ces structures, soit les Associations ou les Comités Religieux lorsque les dépenses ont été
engagées sur leurs propres fonds.
La demande formulée doit être accompagnée d’un dossier comprenant les pièces
désignées ci-après
Formulaire de restitution de la TVA :
Le formulaire doit être renseigné dans toutes ses rubriques suivant le modèle joint en annexe.
Lorsque la demande de restitution est formulée par une association ou comité religieux, ce
formulaire doit être visé par les services habilités du Ministère des Affaires Religieuses
et des WAKFS certifiant que les opérations de préservation et de construction ont été
effectivement réalisées et qu‟elles ont porté sur des BIENS WAKFS.
- Copie du devis estimatif des travaux certifié par un bureau d‟études spécialisé ;
- Copie de l‟agrément de l‟association religieuse établi par les services habilités de la wilaya
concernée ;
- Un chèque barré libellé au nom de la structure habilitée du Ministère des Affaires
Religieuses et des WAKFS ou de l‟Association religieuse suivant le cas.
b) - Conditions de remboursement de la TVA :
Justification de la TVA facturée :
Pour l‟obtention de la restitution de la TVA, le gestionnaire du bien wakf doit obligatoirement
présenter les pièces justificatives de la TVA facturée par l‟entrepreneur de travaux, le
fournisseur des matériaux de construction ou le bureau d‟études ayant réalisé la conception du
projet.
La réalisation effective des travaux :
La restitution de la TVA n‟est admise que lorsque les travaux de construction et d‟entretien
ont été effectivement réalisés.
La réalisation effective des opérations est attestée par les services habilités du Ministère des
Affaires Religieuses et des WAKFS et la Direction des Impôts de Wilaya concernée en
apposant leurs visas sur le formulaire de restitution de la TVA.
Le cout estimatif des travaux :
Les travaux de construction et de préservation des BIENS WAKFS doivent faire l‟objet d‟un
devis estimatif certifié par un bureau d‟études spécialisé.
L’agrément de l’association religieuse :

282
Pour solliciter la restitution de la TVA, l‟association religieuse doit être dument agréée par les
services habilités de la wilaya dont elle relève.
Source de financement des dépenses :
Les demandes de restitution de la TVA formulées par des associations religieuses ne sont
admises que si les opérations de construction et de préservation des BIENS WAKFS ont été
financées par leurs fonds propres.
Ce qui signifie que les opérations financées par une tierce personne n‟ouvrent pas droit à la
restitution de la TVA.
c) - Instruction du dossier :
L‟instruction du dossier est effectuée par la Sous Direction du Contentieux au niveau de la
Direction des Impôts de Wilaya.
Dans le cadre de l‟instruction, le service doit s‟assurer que les opérations de construction et de
préservation ont porté sur des BIENS WAKFS tels que définis par la loi relative aux BIENS
WAKFS et que les travaux ont été effectivement réalisés. Il doit également authentifier les
factures présentées et déterminer le montant de la taxe à restituer.
Le dossier ainsi instruit est transmis directement à la Direction Centrale du Contentieux pour
décision et mandatement accompagné du compte rendu du Direction des Impôts de Wilaya.
Les dispositions de la présente circulaire doivent faire l‟objet d‟une large diffusion à
l‟ensemble des services concernés. Les difficultés éventuellement rencontrées dans
l‟exécution des prescriptions qui précèdent doivent être portées à ma connaissance sous le
timbre de la présente.
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Question 454
Quelles sont les bénéficiaires de l‟avance forfaitaire de 50% en cas de demande de
remboursement?
Réponse
Le bénéfice d‟une avance financière:
Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte de TVA,
peuvent bénéficier, en vertu des dispositions de l‟article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984
relative aux lois de finances, d.une avance financière dès le dépôt de la demande.
Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues
aux articles 50 et 50 bis du code des taxes sur le chiffre d‟affaires.
L‟avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé
formellement par le service gestionnaire du dossier.
Cette avance doit être versée, par le receveur, conformément aux sûretés qu‟exige-le principe
de sauvegarde des intérêts du Trésor, à l‟issue du contrôle formel de la demande.
Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis
au remboursement à l‟issue d‟un contrôle approfondi de la demande.
Les modalités d‟application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un
arrêté du ministre des finances
Remarque
Cette avance qui était réservée aux contribuables qui relèvent de la DGE à été élargie à
tous les assujettis qui ont fonds la demande à partir du 01/01/2015
Article 50 quater
Crée par l’article 8 de la loi de finances 2013 et modifie par l’article 39 de la loi de
finances pour 2015.
Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte TVA, peuvent
bénéficier, en vertu des dispositions de l‟article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative

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aux lois de finances, d‟une avance financière après le dépôt de la demande et la vérification de
la validité des documents et des pièces présentées.
Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues
aux articles 50 et 50 bis du code des taxes sur le chiffre d‟affaires.
L‟avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé
formellement par le service gestionnaire du dossier et sous sa responsabilité.
Cette avance doit être versée par le receveur, conformément aux sûretés qu‟exige-le principe
de sauvegarde des intérêts du Trésor, à l‟issue du contrôle formel de la demande.
Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis
au remboursement à l‟issue d‟un contrôle approfondi de la demande.
Les modalités d‟application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un
arrêté du ministre des finances.
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Question 455
Quelles sont les raisons des exonérations accordées en matière de Taxe sur la valeur ajoutée
avec ou sans droit à déduction ?
Réponse
Exonération Avec ou sans Droit à déduction
Les raisons et les niveaux d’exonérations :
Les raisons de l’exonération
L’exonération est motivée par plusieurs raisons de nature différente à savoir :
Raisons d’ordre économique :
Le législateur cherche à l‟aide de certaines exonérations d‟encourager l‟activité de certains
secteurs de l‟économie.
L‟exportation, la pêche…
Raisons d’ordre social :
L‟objectif d‟aider les personnes démunies ou celles ayant des charges dépassant leur pouvoir
d‟achat a été retenu par la loi organique de cet impôt en faisant bénéficier certains produits de
grande importance d‟une réduction sur le prix d‟achat obtenue par la suppression de la TVA
sur l‟opération.
Exemple :
Exonérer les produits de large consommation (lait, farine….)
Raisons d’ordre culturel :
Dans le but de développer l‟action culturelle, l‟Etat a exonéré les œuvres culturelles de la
TVA.
Exemple :
C‟est pour cette raison que les journaux, les publications, les livres, les travaux de
composition, d‟impression et de livraison y afférents, la musique imprimée ainsi que les CD-
ROM reproduisant les publications et les livres sont exonérés.
En somme, la diversité des facteurs autorisant l‟exonération est à la base de la variété des
avantages accordés à chaque type d‟opérations.
Les niveaux d’exonérations :
La figure ci-dessous nous présente les trois niveaux d‟exonération de la TVA selon
l‟accumulation des avantages.
C‟est ainsi que plus qu‟on monte dans la pyramide plus que les avantages deviennent plus
conséquents.
Accumulation des avantages de l’exonération.
Opérations du premier niveau :
Opérations exonérées sans droit à la déduction

284
Ce type d‟opérations regroupe les opérations exonérées sans droit à la déduction de la TVA
grevant les inputs utilisés pour obtenir le produit ou le service.
Pour mieux expliquer ce genre d‟opérations, partons du premier exemple donné par le code
des impôts à savoir la vente du pain.
Cette dernière autre qu‟à consommer sur place n‟est pas soumise à la TVA mais le vendeur
n‟a pas droit de déduire (récupérer) la TVA qu‟elle a payé en amont sur le prix de revient.
C‟est ainsi qu‟il ne peut pas déduire la TVA sur les matières qu‟il a utilisées dans la
fabrication : matières premières, fourniture, matériel, eau, électricité, téléphone……
De ce qui précède, nous pouvons remarquer que cette catégorie d‟opérations bénéficie d‟un
seul avantage à savoir qu‟elle échappe à l‟imposition de la TVA tout au long du processus de
production et de commercialisation.
Cela signifie que ni la boulangerie ni le distributeur du pain ne peut appliquer la TVA.
En résumé, ces opérations sont exonérées à l‟aval, c‟est à dire au stade final et sans droit à
déduction.
Opérations du deuxième niveau :
Opérations exonérées avec droit à la déduction
En plus du premier avantage cité ci-haut, ces opérations ouvrent droit à la personne assujettie
de déduire la TVA en amont. Pour illustrer ce principe, nous retenons l‟exemple des ventes
des engrais.
Cette opération profite d‟une exonération de la TVA et de la possibilité de déduire la TVA
grevant les matières et les services entrant dans la fabrication de ces produits. Là il y a un
double avantage (exonération et déduction).
Opérations du troisième niveau :
Opérations bénéficiant du régime suspensif
Cette catégorie a la chance d‟accumuler trois avantages simultanément :
L‟exonération à la vente.
La déduction de la TVA en amont
La possibilité d‟achat des matières sans payer carrément la TVA, (suspension de la TVA).
Ce troisième avantage permet à l‟assujetti de gagner du temps et de mieux gérer sa situation
financière en général et celle de la trésorerie en particulier.
En effet, l‟assujetti peut acheter les biens dont-il a besoin pour son activité sans qu‟il paie la
TVA et attendre la déduction ou le remboursement après.
L‟exportation est le meilleur exemple d‟illustration.
Cependant, l‟exportateur ne facture pas la TVA à son client non résident et peut récupérer la
TVA qu‟il a payé à son fournisseur ou bien choisir une autre voie sans passer par la deuxième
en optant pour le régime suspensif qui lui offre d‟acquérir les biens en franchise de la TVA.
1)- exonérations sans droit à déduction ou exonérations simples :
Elles obligent l‟assujetti à vendre en hors taxe et à acheter ses inputs avec TVA sans pouvoir
pour autant la récupérer.
2)- exonérations avec droit à déduction :
Elles permettent à l‟assujetti à vendre en hors taxe et à acheter ses inputs avec TVA qu‟il
pourra récupérer par le biais de la déduction ou du remboursement
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Question 456
Quel et le rôle de la Franchise de TVA sur le plan social et économique ?
Réponse
Comparatif entre une entreprise soumise à TVA et une autre bénéficiant de la franchise de
base de TVA.
Hypothèses d'un achat de 100.00 HT d'un produit soumis à TVA 17% et revendu en l'état à un

285
particulier (prix public) à 300.00
A)- Entreprise classique soumise à TVA
Prix d'achat HT 100.00
TVA 17% (TVA récupérable)
Prix d'achat TTC 117.00
Prix de vente TTC 300.00
Dont TVA 51.00
Prix de vente HT 249.00
TVA due 51.00
TVA récupérable 17.00
TVA à payer 51.00 - 17.00 = 34.00
Marge nette = 300.00 – (117.00 + 34.00) = 149.00
Entreprise bénéficiant de la franchise de base de TVA
Deux option possibles :
Affecter cet avantage à une meilleure rentabilité (garder le même prix public de 300 DA)
Faire profiter le client de cet avantage en baissant le prix public et en gagnant des parts de
marché.
Bien sûr toutes les solutions intermédiaires sont possibles
Option prix bas et accroissement de la part de marché
Prix d'achat HT 100.00
TVA 17% (TVA non récupérable)
Prix d'achat TTC 117.00
Marge nette à 149.00 (équivalente à une entreprise soumise à TVA)
Prix de vente public = 117.00 + 149.00 = 266.00 soit 11% de baisse de prix de vente
Option prix public identique au bénéfice d'une plus forte marge
Prix d'achat HT 100.00
TVA 17% (TVA non récupérable)
Prix d'achat TTC 117.00
Prix public 300.00
Marge nette 300-117.00 = 183.00 (+ 22% de marge).
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Question 457
Sachant que pour établir les rôles de régularisations en 2018, en matières d‟impôts directe elle
concerne l‟année 2014, est ce que l‟année de prescription est la même en matière de la
TVA ?
Réponse
Non en matière de la TVA, l‟année 2014 est prescrite, les services peuvent établir les rôles au
titre de 2013, et ce conformément à la note ci après
N°3984 /MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 19 août 2000
Objet : Régularisations fiscales ; délais de prescription
Référence : V/E N°139/DRI/CH/SDOF/2000.
Par correspondance rappelée en référence, vous demandez à connaître si les dispositions de
l‟article 154 du CTCA, peuvent être élargies à tous les droits payables au comptant ou par
voie de retenue à la source (déclaration G.50).
En réponse, j‟ai l‟honneur de porter à votre connaissance que le délai de prescription fixé
à quatre (04) ans, permettant aux services de réparer les omissions, insuffisances ou erreurs
commises dans l‟établissement des impositions, s‟apprécie distinctement pour chaque
catégorie d‟impôts :
Les impôts Directs (CIDTA art. 326-1° - 327) :

286
Le droit de reprise pour la mise en recouvrement des rôles pour l‟ensemble des impôts directs
et taxes assimilées « droits simples et pénalités proportionnelles » court à compter du dernier
jour de l‟année au cours de laquelle est intervenue la clôture de la période dont les revenus
sont soumis à la taxation.
Par exemple :
Pour les revenus de l‟année 2000 imposables au titre de cette même année (même déclarés en
2001), le délai de reprise expire le 31.12.2004.
Par exemple
Pour les revenus de l’année 2012 imposables au titre de cette même année (même
déclarés en 2013), le délai de reprise expire le 31.12.2016.
Pour les pénalités fixées à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de
l‟année au cours de laquelle a été commise l‟infraction considérée.
Pour la mise en recouvrement des rôles supplémentaires établis en matière de taxes perçues au
profit des collectivités locales (TF. TA.) le délai de quatre ans court à compter du 1er Janvier
de l‟année au cours de laquelle est établie l‟imposition.
Les taxes sur le Chiffre d’affaires (CTCA art .154) :
En matière de TVA et taxes assimilées (TIC, TSA) le délai court à partir du 1er Janvier de
l'année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables.
A titre d'exemple :
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2003 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations
réalisées et taxables au cours de l'année 2000
A titre d'exemple :
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2016 exercer le droit de reprise à l'égard des
opérations réalisées et taxables au cours de l'année 2013
Droits de Timbre : (CT. Art 27-27) :
L'action en reprise court à compter du jour de l'exigibilité des droits.
Exemple : pour les droits de timbre exigibles le 20.02.2000, le délai de prescription pour le
recouvrement de ces droits expire le 20.02.2004.
Droits d'Enregistrement (CE. Art. 197-198) :
La prescription de l'action en reprise court à compter du jour de l'enregistrement d'un acte ou
autres documents ou de la déclaration.
Est suivant l’ancrage juridique à savoir le CPF
Article 105
Les omissions totales ou partielles constatées dans l‟assiette des droits, impôts et taxes, les
insuffisances, les inexactitudes ou les erreurs d‟impositions, peuvent être réparées par
l‟administration des impôts, selon le cas, dans les conditions et dans les délais prévus aux
articles 106 et 107 ci-dessous.
I)- Impôts directs et taxes assimilées
Principe général
Article 106
1)- Sous réserve des dispositions particulières prévues à l‟article 107 ci-dessous, le délai
imparti à l‟administration pour la mise en recouvrement des rôles motivés par la réparation
des omissions ou insuffisances constatées dans l‟assiette des impôts directs et taxes assimilées
ou par l‟application des sanctions fiscales auxquelles donne lieu l‟établissement des impôts en
cause, est fixé à quatre (4) ans.
Pour l‟assiette des droits simples et des pénalités proportionnelles à ces droits, le délai de
prescription précité court à compter du dernier jour de l‟année au cours de laquelle est
intervenue la clôture de la période dont les revenus sont soumis à la taxation.
Pour l‟assiette des pénalités fixes à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier
jour de l‟année au cours de laquelle a été commise l‟infraction en cause.

287
Toutefois, ce délai ne peut en aucun cas, être inférieur au délai dont dispose l‟Administration
pour assurer l‟établissement des droits compromis par l‟infraction en cause.
Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que
l‟administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des manœuvres
frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre.
2)- le même délai est imparti à l‟administration pour la mise en recouvrement des rôles
supplémentaires établis en matière de taxes perçues au profit des collectivités locales et de
certains établissements.
Le point de départ de ce délai, étant toutefois fixé, dans ce cas, au 1er Janvier de l’année au
titre de laquelle est établie l’imposition.
Remarque
Pour les revenus de l’année 2011 imposables au titre de cette même année (même
déclarés en 2012), le délai de reprise expire le 31.12.2015.
Pour les pénalités fixées à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour
de l’année au cours de laquelle a été commise l’infraction considérée.
Article 107
1)- Tout erreur commise soit sur la nature, soit sur le lieu d‟imposition de l‟un quelconque des
impôts et taxes établis par voie de rôles peut, sans préjudice du délai fixé à l‟article précédent,
être réparée jusqu'à l‟expiration de la deuxième année suivant celle de la décision qui a
prononcé la décharge de l‟impôt initial.
2)- Toute omission ou insuffisance d‟imposition révélée, soit par une instance devant les
tribunaux répressifs, soit à la suite de l‟ouverture de la succession d‟un contribuable ou de
celle de son conjoint, peut, sans préjudice du délai fixé à l‟article suscité être réparée jusqu'à
l‟expiration de la deuxième année qui suit celle de la décision qui a clos l‟instance ou celle de
la déclaration de succession.
Les impositions établies après le décès du contribuable, en vertu du présent article, ainsi que
toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette
déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès.
Prescription et restitution en matière de revenus de capitaux mobiliers
Article 108
L‟action du Trésor en recouvrement de la retenue à la source applicable aux revenus de
capitaux mobiliers est soumise à la prescription de quatre (04) ans prévue par l‟article 159 ci-
dessous, le délai a pour point de départ la date de l‟exigibilité des droits et amendes.
Article 109
L‟action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d‟une
erreur des parties ou de l‟administration est prescrite par un délai de trois (3) ans à compter
du jour du paiement.
Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d‟un événement postérieur, le point de
départ de la prescription prévue précédemment est reporté au jour où s‟est produit cet
événement.
La prescription est interrompue par des demandes signifiées après ouverture du droit au
remboursement.
Elle est également interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au
directeur des impôts de wilaya par lettre recommandée avec accusé de réception.
II)- Taxes sur le chiffre d'affaires
Action de l'administration
Article 110
Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration est fixé à quatre (04) ans :
1)- pour asseoir et recouvrer la taxe sur la valeur ajoutée ;
2)- pour réprimer les infractions aux lois et règlements qui régissent cette taxe.

288
Toutefois, lorsque le contrevenant est en état d‟arrestation, l‟assignation, devant le tribunal
compétent, doit être donnée dans le délai d‟un mois à compter du jour de la clôture du procès
verbal.
Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que
l‟administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des manœuvres
frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre.
Article 111
Le délai de prescription décompté en année civile court à compter du 1er janvier de
l’année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables.
Toutefois, en cas de manœuvres commises par un redevable et ayant eu pour effet de
dissimuler l‟exigibilité des droits ou toute autre infraction, la prescription ne court qu‟à
compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater
l‟exigibilité des droits ou les infractions.
Remarque
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2015 exercer le droit de reprise à l'égard des
opérations réalisées et taxables au cours de l'année 2012
Article 112
La prescription est interrompue par :
a)- les demandes signifiées ;
b)- le paiement d‟acomptes ;
c)- les procès – verbaux établis selon les règles propres à chacune des administrations
habilitées à verbaliser
d)- le dépôt d‟une demande en remise de pénalités ;
e)- la notification des résultats d‟une vérification de comptabilité prévue à l‟article 20-6 du
code des procédures fiscales.
La notification du titre de perception interrompt également la prescription courant contre
l‟administration et y substitue la prescription de droit commun.
La prescription courant contre l‟administration se trouve valablement interrompue à la date de
la première présentation d‟une lettre recommandée ou du titre exécutoire, soit à la dernière
adresse du redevable connue de l‟administration, soit au redevable lui même ou à son fondé
de pouvoir.
Et ce qui prouve que l’année de prescription diffère c’est la note ci après
N° 07 /MF/DGI/DRV/SDNP/B1/RA/2002 du 2002
Objet : Computation du délai de prescription.
J‟ai l‟honneur de vous faire connaître que les services chargés du contrôle rencontrent des
difficultés quant à l‟application des termes de la note N°3484/MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du
19.08.2000 traitants des modalités de computation du délai de prescription applicable en
matière des impôts directs et de TVA dont les contribuables, fortement soutenus par leurs
conseillers fiscaux réclament la remise en cause des régularisations antérieures et également
des redressements en cours d‟émission par les Directions des Impôts de Wilaya et les Services
des Recherches et Vérifications.
Dès lors, afin de préserver les intérêts du trésor , et en attendant d‟unifier les règles régissant
la prescription en matière de vérification de comptabilité en aménageant en conséquence les
dispositions légales concernées , il est suggéré de compléter la note citée ci-dessus et de
proroger la prescription en matière de TVA en se basant sur l‟article 154 du code des TCA qui
prescrit qu‟ « en cas de manœuvre commise par un redevable et ayant eu pour effet de
dissimuler l‟exigibilité des droits ou toute autre infraction , la prescription ne court qu‟à
compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater
l‟exigibilité des droits ou les infractions ».
Par conséquent, je vous prie de bien vouloir me faire connaitre votre avis sur la présente

289
interprétation afin d‟informer les services qui demeurent en attente pour la notification de
l‟année 1998.
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Question 458
Disposant du note interdisant la déductibilité de la TVA relative aux frais d'hébergement
(hôtel) ou de restauration j'ai constaté en la postant sur le forum que certains membres (en
même temps des professionnels de la comptabilité) n'ont pas été convaincus par ce qui y est
mentionné sur cette note.
Réponse
1)- Pour ce qui de la première interrogation, l‟administration fiscale a toujours rejeté la
récupération de la TVA mentionnée sur les factures d‟hébergement et de restauration.
En effet, elle considère que les prestations y afférentes n‟ont pas été utilisées dans le cadre
d‟une opération imposable à la TVA.
Le dernier consommateur des prestations de restauration et d‟hébergement étant l‟employé,
cette taxe n‟est pas récupérable car elle ne remplit pas les conditions exigées pour sa
récupération.
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Question 459
Les fabricants sont-ils des grossistes concernés par l‟article 41-14 du CTVA ?
Réponse
Précisons que l‟article 41-14 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires exclut de la
récupération de la TVA toutes les ventes en gros pour lesquelles il n‟est pas présenté l‟état
détaillé des clients prévu par l‟article 224-1 du code des impôts directs.
Les fabricants sont considérés comme des grossistes puisqu‟ils revendent leurs produits soit à
des grossistes, soit à des revendeurs ;
La notion de « ventes en gros » a été définie par l‟article 5 du code des taxes sur le chiffre
d‟affaires dont voici le contenu :
Article 5
Sont considérées comme vente en gros :
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont
pas usuellement utilisés par de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, réalisées en gros ou au détail ;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu‟elle que soit l‟importance des quantités
livrées.
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Question 460
Le fait générateur de la TAP et TVA en matière de promotion immobilière est-il constitué par
le contrat de vente sur plan, ou par l‟établissement de l‟acte notarié ?
Réponse
Posons- nous une question :
Le contrat de vente sur plan permet-il au souscripteur de vendre ses droits acquis au niveau de
la construction ?
La réponse est évidemment non ?
En matière de bien immeuble, le transfert de propriété de manière définitive ne peut se faire
que par acte notarié ;
Le contrat de vente sur plan est un acte qui engage les deux parties contractantes ; il peut être
assimilé à une simple promesse de vente comportant de nombreuses conditions suspensives.

290
Le droit à la propriété du bien peut être remis en cause à n'importe quel moment par les deux
parties, le souscripteur ou le promoteur.
Le promoteur peut remettre en cause le droit à la propriété du souscripteur si ce dernier ne se
libère pas du prix au fur et à mesure de l‟avancement des travaux ;
Le souscripteur peut refuser de prendre possession du bien si le promoteur ne respecte pas les
conditions techniques de réalisation.
Le contrat peut également être rompu en cas d‟accord amiable des deux parties.
En outre, la prise de possession du bien est subordonnée à la délivrance d‟un certificat de
conformité.
En matière civil, la promesse de vente comportant des conditions suspensives n‟entraîne pas
le transfert de propriété.
Ce dernier ne peut intervenir que lorsque toutes les conditions suspensives ont été levées.
Conclusion :
Le contrat de vente sur plan ne garantit pas un transfert définitif du droit de propriété et ne
saurait par conséquent constituer un fait générateur pour la TAP et la TVA.
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Question 461
Est-il juste de redresser un contribuable qui a déduit la TVA d‟une facture d‟un non assujetti ?
Réponse :
Cela dépend de quel côté on se place.
Si nous nous mettons à la place de l‟entreprise qui a récupéré en toute bonne foi cette TVA
qu‟elle a payée, je dirais que l‟administration fiscale devrait se retourner contre le non
assujetti, qui selon l‟article 64 du CTVA est personnellement responsable de la TVA qu‟il a
indûment facturée.
Plaçons -nous maintenant du côté de l‟administration fiscale et posons-nous la question :
Le fisc peut-il cautionner une situation frauduleuse et autoriser la récupération d‟une TVA
irrégulièrement facturée ?
Dans l‟affirmative, ce serait une porte ouverte à tous les abus.
Aussi, les entreprises avant de se faire délivrer toute facture, doivent s‟assurer que le vendeur
est habilité ou non à facturer la TVA.
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Question 462
Si les travaux de sous traitance visant la réalisation d‟habitations sont soumis au taux de la
TVA de 9 % ou 19 %, sachant que l‟activité principale de construction de ces immeubles
relève du taux de 9 %.
Réponse
Le problème que vous soulevez est effectivement d‟actualité.
Plusieurs services fiscaux ont redressé des sous traitants participant à la réalisation
d‟immeubles destinés à usage d‟habitation qui ont facturé leurs prestations au taux de TVA de
7 %.
Le prétexte invoqué reposerait sur le fait que la loi accorde ce taux au seul entrepreneur
principal et non pas aux sous traitants.
Avant de répondre, reprenons l‟énoncé de l‟article 23-5 du code des taxes sur le chiffre
d‟affaires
« Article 23 : Le taux réduit de la TVA est fixé à 9 %.
Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
5)- les opérations de viabilisation, construction et/ou ventes de locaux à usage d‟habitation »

291
La lecture de cette disposition permet de relever que le seul critère d‟assujettissement exigé
par la loi est représenté par le concept d‟ « opérations » (de viabilisation, construction etc), et
non celui de « personnes ».
Ce texte n‟intègre pas dans ce champ d‟application, ni le statut juridique des personnes
intervenant dans ces opérations (personnes physiques ou morales), ni la qualité de leur
intervention (entreprise principale ou sous traitant).
En conséquence, les sous traitants qui interviennent directement dans la réalisation de locaux
à usage d‟habitation ne sont nullement exclus du taux de 9 %, et peuvent y bénéficier dans la
mesure où ils peuvent justifier que leurs travaux rentrent dans le domaine d‟application de
l‟article 23-5 du CTVA.
Les seules prestations qui ne peuvent bénéficier du taux de 9 % sont :
- les travaux d‟installation d‟ascenseurs,
- les prestations d‟études et de management des travaux de réalisation de logements de
fonction.
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Question 463
La TVA à reverser est calculée par différence entre la TVA collectée sur les ventes et celle
déductible sur les charges et sur les immobilisations.
Quand la TVA à déduire est supérieure à celle perçue sur ses ventes ou prestations de service,
l'entreprise possède un crédit de TVA.
S'il n'est pas utilisé ultérieurement, l'entreprise peut en demander le remboursement sous
certaines conditions
Quelles sont les conditions pour obtenir un remboursement de crédit de TVA ?
Réponse
Toute entreprise dont l'activité est soumise à la TVA est susceptible de demander un
remboursement de crédit de TVA.
Toutefois, certaines conditions doivent être respectées.
L’octroi du remboursement de la TVA est subordonne aux conditions ci-après :
- la tenue d‟une comptabilité régulière en la forme;
- la production d‟un extrait de rôle;
- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par le bénéficiaire ;
- les demandes de remboursement de crédit de la TVA doivent être introduites dans un délai
de douze (12) mois à compter du dernier jour du trimestre au titre duquel s‟est constitue le
crédit de TVA.
Les demandes formulées hors délai seront définitivement irrecevables au titre du droit au
remboursement, mais le crédit en question ouvrira droit au report aux fins de déductions sur
les opérations ultérieures.
Toutefois, lorsque le montant du crédit est égal ou supérieur a 5 % du montant du chiffre
d‟affaires réalise au titre du mois civil, les demandes de remboursement peuvent être
introduites dans les vingt premiers jours du mois qui suit celui durant lequel le crédit a été
constitue.
- le crédit de la TVA doit être constitue de la TVA/achats régulièrement déduits, notamment
en application des dispositions de l‟article 30 du présent code.
- Le crédit de la taxe dont le remboursement a été demande ne peut plus donner lieu a
imputation, il doit être annule par le redevable des le dépôt de sa demande de remboursement.
- Le montant du crédit de la taxe constate au terme du trimestre civil et dont le remboursement
est sollicite doit être égal ou supérieur a un million de dinars (1.000.000 DA).
Concernant les redevables partiels dont les demandes de remboursement sont annuelles
aucune condition relative au montant n‟est arrêtée. 07 juillet

292
Pour les redevables partiels, le remboursement des crédits de TVA non imputables est limité à
la fraction de la TVA qui est déductible selon les règles spéciales prévues à l'article 39 du
code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires.
La fraction de la TVA non déductible est, dans ce cas, considérée comme une charge
déductible pour la détermination du bénéfice imposable.
Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte TVA, peuvent
bénéficier, en vertu des dispositions de l‟article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative
aux lois de finances, d‟une avance financière après le dépôt de la demande et la vérification de
la validité des documents et des pièces présentées.
Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues
aux articles 50 et 50 bis du code des taxes sur le chiffre d‟affaires.
L‟avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé
formellement par le service gestionnaire du dossier et sous sa responsabilité.
Cette avance doit être versée par le receveur, conformément aux sûretés qu‟exige-le principe
de sauvegarde des intérêts du Trésor, à l‟issue du contrôle formel de la demande.
Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis
au remboursement à l‟issue d‟un contrôle approfondi de la demande.
Les modalités d‟application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un
arrêté du ministre des finances.
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Questions 464
1)-Est ce que la tva sur un achat destiné a l’exportation est récupérable si non je vous
prie de me donnée l’article
2)- quand est ce que il sont changer le fait générateur de la tap
(facturation>>encaissement) pour les sociétés de service est avec quelle article
3)-est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas
réglé
4)-est ce que la charge d’une facture de honoraire non réglé est déductible si non pour
quoi
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Question 465
1)-Est ce que la tva sur un achat destiné a l’exportation est récupérable si non je vous
prie de me donnée l’article
Réponse
Exemption de la TVA.
Suivant l’article 13 du CTCA qui précise
Sont exemptées de la taxe sur la valeur ajoutée :
I) - Les affaires de vente et de façon qui portent sur les marchandises exportées.
Cette exemption est accordée à condition que :
a)- le vendeur et ou le façonnier inscrivent les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre
prévu à l'article 72 du présent code par ordre de date, avec indication de la date de
l'inscription, du nombre, des marques et numéros de colis, de l'espèce, de la valeur et de la
destination des objets ou marchandises;
b)- la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et
numéros des colis, soient portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros,
etc.), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec le nom de l'expéditeur sur la
déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises pour
l'exportation;
c)- l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements.
293
Toutes vérifications utiles sont effectuées à la sortie des objets ou marchandises par le service
des douanes et chez les vendeurs, ou façonniers par les agents du service des contributions
diverses auxquels doivent être présentés les registres et pièces prescrites à l'alinéa ci-dessus,
ainsi que les récépissés de transport, lettres de voitures, connaissements, traites, comptes et
autres documents susceptibles de venir à l'appui des énonciations des registres.
Pour les envois de marchandises effectués par la poste, les fonctionnaires des postes peuvent,
au moment du dépôt des plis, paquets où boites, appeler le service local des douanes ou des
impôts à procéder à la vérification du contenu en présence de l'intéressé ou de son
représentant.
Les reçus de la poste doivent en toute hypothèse, être rattachés au livre d'expéditions tenu par
le vendeur ou le façonnier.
II) - Les affaires de vente et de façon qui porte sur des marchandises d'origine nationale
livrées aux magasins sous douane légalement institués.
III) – modifie par l’article 19 de la loi de finances complémentaire pour 2008.
Toutefois, sont exclues de cette exemption et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même
taux et dans les mêmes conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les
ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou pour leur compte et portant sur les
curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection, ainsi que les ventes
portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou
estampes, à l'exception des ventes portant sur les collections d'histoire naturelle, les peintures,
aquarelles, dessins, cartes postales, sculptures originales, gravures ou estampes à l‟exception
des ventes portant sur les collections d‟histoire naturelle, les peintures, aquarelles, dessins,
cartes postales, sculptures originales, gravures, estampes émanant d'artistes vivants ou morts
depuis moins de vingt ans.
Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes
portant sur les pierres gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, la bijouterie, la joaillerie,
l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux précieux à moins que la loi n'en dispose
autrement.
Franchise de la TVA.
Suivant l’article 42-2 du CTCA qui précise
Les achats ou importations de marchandises, réalisés par un exportateur, destiné soit à
l'exportation ou à la réexportation en l'état, soit à être incorporés dans la fabrication, la
composition, le conditionnement ou l'emballage des produits destinés à l'exportation ainsi que
les services liés directement à l'opération d‟exportation.
Restitution de la TVA.
Suivant l’article 50-1 du CTCA qui précise
Les opérations de livraison de marchandises, de travaux, de biens et services a un secteur
exonère ou bénéficiant du régime de l‟autorisation d‟achat en franchise de taxe.
Article 32
Modifie par l’article 30 de la loi de finances pour 2017
La déduction n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits, objets
ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la taxe.
Toutefois, ouvrent droit à déduction :
- Les opérations d‟exportation ;
- Les opérations de livraison de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du
régime des achats en franchise de taxe.
Les opérations de ventes de produits et de services exonérés dont les prix ou marges sont
réglementés
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294
Question 466
2)- quand est ce que il sont changer le fait générateur de la tap
(facturation>>encaissement) pour les sociétés de service est avec quelle article
Réponse
Alignement du fait générateur de la TAP sur celui de la TVA (Article 11 de la loi de
finances pour 2012)
Par mesure de simplification, la loi de finances pour 2012 a aligné le fait générateur de la
TAP sur celui en vigueur en matière de TVA.
A cet effet, le fait générateur de la TAP est constitué pour :
- Les ventes : par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise.
- Les travaux immobiliers : par l‟encaissement total ou partiel du prix.
- Les prestations de services : par l‟encaissement total ou partiel du prix.
CTCA
REGLES D'ASSIETTE ET TAUX
Section 1
Fait générateur
Article 14
Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué :
a)- modifie par l’article 6 de la loi de finances complémentaire pour 2006.
Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
Toutefois, en ce qui concerne la vente de l'eau potable par les organismes distributeurs, le fait
générateur est constitué par l'encaissement partiel ou total du prix ;
Le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix pour les
ventes réalisées dans le cadre de marchés publics.
A défaut d‟encaissement, la TVA devient exigible au delà du délai d‟un (1) an à compter de
la date de livraison juridique ou matérielle.
CIDTA
Section 2 bis
Fait générateur
Article 221 bis
Créée par l’article 11 de la loi de finances 2012
Le fait générateur de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) est constitué :
a)- Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
b)- Pour les travaux immobiliers et les prestations de services, par l‟encaissement total ou
partiel du prix.

3)-est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas
réglé
Article.30
Modifie par les articles 7 de la loi de finances complémentaire pour 2006,19 de la loi de
finances pour 2008, 24 de la loi de finances 2009, 16 de la loi de finances complémentaire
pour 2010, 32 de la loi de finances 2011 et 34 de la loi de finances 2015 et l’article 30 de
la loi de finances pour 2017 et modifié par l’article 34 de la loi de finances pour 2018
La déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été
**exigible**.
Elle ne peut être effectuée lorsque le montant de la facture excédant cent mille dinars
(100.000 DA), par opération taxable, est acquitté en espèces.
La taxe qui n‟a pas été déduite dans le délai fixé ci-dessus, pourra être portée sur les
déclarations ultérieures jusqu‟au 20 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission.

295
Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante
objet de déclaration
Remarque
La présente mesure a pour objet de faire coïncider la date limite de l‟imputation de la TVA
sur achats omise d‟être portée sur la déclaration mensuelle correspondante, avec la date de
souscription de la dernière déclaration G n° 50 à déposer avant le 20 décembre de l‟année qui
suit celle de l‟omission en question.
Pour lever l‟équivoque soulevée par cette dernière condition, il convient de préciser qu‟en
l‟absence de mention expresse renvoyant au paiement ou au décaissement, il faut entendre par
exigibilité la comptabilisation effective et dans le mois de l‟opération commerciale, aussi bien
chez l‟entreprise fournisseur que l‟entreprise client
Cette comptabilisation rend la TVA exigible chez le fournisseur à partir du 1er du mois
suivant l‟opération commerciale.
Il en découlera par conséquent, la naissance du droit à déduction chez le client, même si le
montant correspondant n‟a pas été encore payé
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Question 467
Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent –elles dans le
champ d‟application de la TVA ?
Réponse
Les commissions des œuvres sociales ne sont pas des redevables à la TVA dans la mesure où
elles ne visent pas un but lucratif. Toutefois, et pour ce qui est des acquisitions ou prestations
qu'elles paient, elles sont considérées comme un consommateur final quant au paiement de la
taxe.
Pour ce qui est du montant à déclarer sur G50 et en vertu des dispositions de l‟article 76 du
Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires, toute personne effectuant des opérations passibles
de la TVA est tenue de remettre cette déclaration au receveur des impôts compétent, laquelle
doit comprendre le montant des affaires réalisées pour l‟ensemble de ses opérations taxables
et d‟acquitter en même temps l‟impôt exigible.
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Question 468
Les opérations faites par des personnes soumises à l‟IFU peuvent –elles se situer dans le
champ d‟application de la TVA ?
Réponse
En vertu des dispositions de l‟article 8 du CTCA, toute personne dont le chiffre d‟affaires
annuel ne dépasse pas trente millions de dinars (30.000.000 DA) se situent hors du champs
d‟application de la TVA .Toutefois, l‟article 3 du CPF offre la possibilité à cette catégorie de
contribuable d‟opter pour le régime du réel dont les précisions sont indiquée dans la rubrique
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Question 469
Comment est déterminée l‟assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des
pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes ?
Réponse
En application des dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 21/04/2007 fixant les
modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou
produits localement et le décret exécutif n° 07-118 du 21/04/2007 fixant les modalités de
prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes
, importés ou produits fabriqués localement ,la taxe sur les pneus neufs et la taxe sur les

296
lubrifiants et préparations lubrifiantes n‟entrent pas dans l‟assiette imposable à la TVA pour
les ventes effectuées par les fabricants des produits imposables .Il résulte que sur les factures
établies par ces derniers ,des produits imposables ,au profit de leurs clients ,le montant de ces
taxes doit figurer au dessous du montant exprimé en TTC d‟une manière distincte.
La détermination de l‟assiette imposable à la TVA pour les distributeurs et revendeurs des
pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes est identique à celle prévue pour les fabricants
des dits produits.
Cependant les distributeurs et revendeurs des produits imposables n‟ont aucune obligation en
matière de reversement des taxes sur les pneus neufs ,les lubrifiants et préparations
lubrifiantes et ce ,eu égard au fait que ces derniers ne procèdent qu‟à la récupération du
montant des taxes payées par eux aux fabricants
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Question 470
Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en
TTC ?
Réponse
Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont fixés par le décret exécutif n°
07-218 du 10/07/2007 (JO n° 46/2007) portant les conditions, les modalités de prise en charge
et les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire par les organismes de sécurité
sociale. Les tarifs dont il s‟agit fixés sur la base de la catégorie du véhicule utilisé et de la
distance parcourue comprennent également le montant de la TVA.
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Question 471
Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ?
Réponse
Le taux de la TVA applicable en matière de formation est de 17 %, sauf pour les prestations
d'enseignement et d'éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etat, y compris les
établissements d'enseignement préscolaires, lesquelles bénéficient du taux réduit de 7% (art
23-19 CTCA)
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Question 472
Quel est le taux de la TVA applicable pour l‟activité d‟agent immobilier ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 23-14 du CTCA et de la lecture du décret exécutif
n° 09-18 du 20 janvier 2009 (JO n °06/2009) fixant la réglementation relative à l‟exercice de
la profession d‟agent immobilier, le taux réduit de la tva (7 %) sans droit à déduction ne
s‟applique qu‟au titre des prestations liées au courtage immobilier. les autres prestations qui
ne rentrent pas dans ce cadre sont soumises au taux normal de 17 %.
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Question 473
Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?
Réponse
Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée
régie par le décret exécutif n° 10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer
les marchandises en détail, le taux de la TVA qui s‟applique sur les commissions perçues est
de 7% sans droit à déduction.(art 23-14 et 41-10 du CTCA).

297
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Question 474
Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
Réponse
Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des
articles 29 et suivants du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ;
- La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et
marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont
précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures
régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n°
80/05)
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Question 475
La TVA sur achat d‟un véhicule de tourisme est-elle déductible ?
Réponse
Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l‟acquisition de véhicules de tourisme
et de transport de personnes, n‟est accordé que lorsque ce dernier constitue l‟outil principal de
l‟exploitation (achat revente à l‟état neuf –location de véhicules –transport public de
voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (art 41 du CTCA)
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Question 476
L‟exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?
Réponse
L‟exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite de la prescription
quadriennale, la déduction de la TVA non déclarée sur le relevé G 50 peut être opérée dans
les quatre années à compter de la date de facturation .
Cette tolérance n‟est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d‟une
erreur ou d‟une omission involontaire de la part du redevable relative à quelques factures
seulement.
Ainsi, si l‟absence de déclaration de la TVA est commise d‟une manière répétitive sur un ou
plusieurs exercices et qu‟elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considérée
comme un acte volontaire qui justifie l‟exclusion de la déduction.
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Question 477
Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?
Réponse
En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à
compter du premier (1er) janvier de l‟année au cours de laquelle sont réalisées les opérations
taxables. Il est décompté en année civile. Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses
commises par un redevable ,le délai de 4 ans ne court qu‟à compter du jour où les agents de
l‟administration ont été mis en mesure de constater l‟exigibilité des droits ou les infractions
(article 110 et 111 du CPF) .

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Question 478
Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du
coefficient de remboursement ?
Réponse
La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par
les dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2015 s‟applique aux demandes de
remboursement introduites à compter du 1er janvier 2015 ,ainsi que celles en instance de
traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours .
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Question 479
La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué
au moyen de versement bancaire peut-elle faire l‟objet de remboursement ?
Réponse
Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu‟en
espèces. Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du
mode de paiement, la taxe est admise au remboursement.
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Question 480
Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
Réponse
En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA),
les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne
peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités
fiscales prévues à l‟article 114 du même code.
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Question 481
Quelle est la modalité d‟octroi de l‟exonération de la TVA sur l‟acquisition des équipements
au profit des activités de recherches scientifiques?
Réponse
L‟exonération de la TVA sur les opérations d‟acquisition d‟équipements (sur le marché local
ou importés) dans le cadre des activités de recherches scientifique et de développement
technologique concerne les centres ,établissements et autres entités de recherche habilitées et
agréées .
Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services
fiscaux territorialement compétents d‟un certificat de conformité dont le modèle est joint au
décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011 ,afin d‟établir une attestation d‟exonération de la TVA
(F21) .
La liste des équipements ouvrant droit à l‟exonération de la TVA est annexée à l‟arrêté
interministériel du 09/08/2012
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Question 482
Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l‟exonération de la TVA des financements
accordés dans le cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de
coopération ?

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Réponse
Les dispositions de l‟article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA)
constituent le fondement légal de l‟exonération en matière de TVA accordée pour les dons
octroyés aux institutions publiques ,qui peuvent revêtir la forme de biens ou de marchandises
ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et services .
Dans les deux cas, l‟exonération est accordée dans la limite des montants de financements
alloués par les accords et conventions .Toutefois ,dans le cas où l‟accord ou la convention
cadre prévoit qu‟une partie de financement de ces opérations s‟effectue sur la contribution
financière de la partie algérienne ,celles –ci demeurent soumises à la TVA.
L‟octroi de l‟exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et
conventions cadre portant programmes de coopérations .
Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .Les
factures ainsi établies doivent :
- être libellées au nom des bénéficiaires en l‟occurrence les départements ministériels, les
institutions et les organismes publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de
l‟exécution des opérations entrant
- dans ce cadre ;
- être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou ,le cas échéant
,par le directeur du programme ;
- porter les références de la convention de financement spécifique.
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Question 483
Quels sont les biens d‟équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-
bail pouvant bénéficier de l‟exonération de la TVA sur les loyers versés ?
Réponse
L‟exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les
loyers versés dans le cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et
équipements produits en Algérie et utilisés exclusivement dans les activités agricoles dont la
liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012.
La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au crédit-
bailleur de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du
contrat, délivrée à cet effet par les services fiscaux. la délivrance de l'attestation d'exonération
de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation, aux services de l'inspection
des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document
certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par
le crédit-bailleur ( art 31 LFC 2008 modifié par l‟article 24 LFC 2009)

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Question 484
QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OBLIGATOIREMENT SOUMISES A LA TVA
?
Réponse
Les opérations obligatoirement soumises à la TVA sont :
1)-Les opérations portant sur les biens meubles :
- les ventes et les livraisons faites par les producteurs,
- les opérations réalisées dans les conditions de gros par les commerçants importateurs,
- les ventes faites, par les commerçants grossistes,
- les activités de commerce multiple.

300
Par commerce multiple, il y a lieu d'entendre le commerce d'achats - reventes réalisés
dans les conditions de détail lorsque :
- les articles mis en vente relèvent d'au moins quatre catégories de commerce différentes
quelque soit le nombre d'articles mis en vente,
- le local est accessible en libre service.
- les opérations de vente portant sur les alcools, les vins et autres boissons assimilées
soumises au droit de circulation,
- les opérations portant sur les biens meubles réalisées entre les unités ou établissements d'une
même entreprise.
2)-Les opérations portant sur des biens immeubles telles que :
- les travaux immobiliers,
- les opérations de lotissement et de vente de terrains faites par les propriétaires de terrains,
- les ventes d'immeubles ou de fonds de commerce, effectuées par les personnes qui,
habituellement ou occasionnellement achètent ces biens en leur nom en vue de leur revente,
- les opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente de biens d'immeubles ou fonds de
commerce,
- les opérations de construction, de viabilisation et de vente d'immeubles à usage d'habitation
ou destinés à abriter une activité professionnelle, industrielle ou commerciale réalisées dans le
cadre de l'activité de promotion immobilière ainsi que les opérations de viabilisation et de
construction de logements sociaux,
- les opérations portant sur les biens immeubles réalisées entre les unités ou établissements
d'une même entreprise.
3)-Les livraisons à soi-même portant sur :
- les immobilisations,
- les biens autres que des immobilisations lorsque ces biens ne concourent pas à la réalisation
d'opérations soumises à la TVA ou exonérées.
4)-Les prestations de services :
Elles visent les opérations autres que la livraison de biens meubles corporels, telles que
notamment :
- les opérations de location de biens meubles ou immeubles, les prestations de services, les
travaux d'études et de recherche ainsi que toutes opérations autres que les ventes et les travaux
immobiliers,
- les opérations de transport de personnes ou de marchandises,
- les ventes à consommer sur place de produits alimentaires ou de boissons(restaurants,
pâtisseries, salons de thé, débits de boisson,...)
- les travaux à façon,
- les opérations effectuées dans le cadre de l'exercice d'une profession libérale réalisées par les
personnes physiques et les sociétés, y compris les opérations à caractère médical, paramédical
et vétérinaire,
- les prestations relatives à l'hébergement et à la restauration fournies par les établissements de
soins autres que ceux relevant de la santé publique,
- les spectacles, jeux et divertissements,
- les opérations de téléphone et de télex,
- les opérations réalisées par les banques et assurances,
- les prestations de formation fournies par les établissements de formation agrées par l'ÉTAT.
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Question 485
QUELLES SONT LES OPÉRATIONS SOUMISES A LA TVA PAR OPTION ?
Réponse

301
Les personnes physiques ou morales qui exercent certaines activités placées hors du champ
d'application de la TVA peuvent, sur leur option se soumettre volontairement à la TVA
lorsqu'elles :
- réalisent des opérations d'exportation,
- livrent :
- à des sociétés pétrolières,
- à d'autres redevables de la taxe,
- à des entreprises bénéficiant du régime des achats en franchise.
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Question 486
QUELLES SONT LES PERSONNES ASSUJETTIES A LA TVA?
Réponse
Sont assujettis à la TVA :
Les producteurs :
Par producteur, il faut entendre :
1)- Les personnes physiques ou morales qui, principalement ou accessoirement, extraient ou
fabriquent les produits, les façonnent ou les transforment à titre de confectionneurs ou
d'entrepreneurs de manufacture en vue de leur donner leur forme définitive ou la présentation
commerciale sous laquelle ils seront livrés au consommateur pour être utilisés ou consommés
par ce dernier, que les opérations de façon ou de transformation comportent ou non l'emploi
d'autres matières.
2)- Les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant pour effectuer,
soit dans ses usines, soit même en dehors de ses usines, toutes opérations se rapportant à la
fabrication ou à la présentation commerciale définitive de produits telles la mise en paquetage
ou en récipients, les expéditions ou dépôts desdits produits, que ceux-ci soient ou non vendus
sous la marque ou au nom de ceux qui font ces opérations
3)- les personnes ou sociétés qui font effectuer par des tiers les opérations visées aux alinéas 1
et 2 ci-dessus.
Les opérations de ventes en gros:
Il s'agit des opérations suivantes:
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont
pas usuellement utilisés par de simples particuliers;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques réalisées en gros ou en détail;
- les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l'importance des quantités
livrées.
Par grossiste, on entend les commerçants qui vendent soit à d'autres commerçants en vue de la
revente, soit dans les mêmes conditions de prix et de quantités à des entreprises, exploitations
ou collectivités publiques ou privées.
Les commerçants détaillants relevant du régime du réel:
Par commerçants détaillants on entend les commerçants qui effectuent des opérations de
ventes dans des conditions de détail. Toutefois les commerçants détaillants relevant du régime
du forfait sont exclus du champ d'application de la TVA.
Les sociétés filiales :
Par société filiale, on entend toute société qui, assurant l'exploitation d'une ou de plusieurs
succursales d'une autre société, se trouve placée sous la dépendance ou la direction de celle-ci.
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Question 487
QUELLES sont les opérations exonérées dans le régime intérieur ?
Réponse
302
OPÉRATIONS EXONÉRÉES
Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur qu'a
l'importation et à l'exportation.
Les exonérations édictées, en matière de TVA, dans le régime intérieur sont :
1)- Les opérations de vente portant sur le pain, les farines panifiables utilisées à la fabrication
de ce pain et les céréales utilisées à la fabrication de ces farines, ainsi que celles portant sur
les semoules ;
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01
du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du
TDA), y compris les laits infantiles (n°19-01 du TDA) ;
33)- les opérations de vente portant sur les produits pharmaceutiques figurant dans la
nomenclature nationale du médicament;
4)- Les opérations effectuées par les œuvres ayant pour but l'organisation de restaurants pour
servir des repas gratuits ou à bon marché réservés aux nécessiteux et aux étudiants à condition
que l'exploitation de ces restaurants ne donne lieu à aucun bénéfice.
5)- Les opérations ayant pour objet exclusif la réalisation de monuments aux martyrs de la
Révolution de libération nationale ou à la gloire de l'Armée de Libération Nationale, conclues
avec une collectivité publique ou un groupe régulièrement constitué.
6)-Les voitures de tourisme neuves , ou d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une
cylindrée n'excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles moteur à piston à allumage
par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à
allumage par compression (diesel), ainsi que les véhicules utilitaires neufs, ou d'une
ancienneté n'excédant pas trois (03) ans d'âge d'un poids en charge total inférieur ou égal à
3.500 kg, acquis tous les cinq (05) ans par les invalides de la guerre de libération nationale
dont le taux d'invalidité est supérieur ou égal à soixante pour cent
(60%), ainsi que les véhicules touristiques tout terrain (4/4) d'une cylindrée n'excédant pas
2500 cm3 acquis par les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale
résidant dans les Wilayas du grand sud et dont le taux d‟invalidité est égal ou supérieur à
soixante pour cent (60%).
Les autres invalides dont le taux d'invalidité est inférieur à soixante pour cent (60%)
bénéficient d'un abattement des taxes dues égal à leur taux d'invalidité.
Les voitures de tourisme neuves ou usagées, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum
d'une cylindrée n'excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à
allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à
piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les enfants de
chouhada handicapés atteints d'une maladie incurable, titulaires d'une pension.
Toutefois, ces dispositions ne s’appliquent pas pour les voitures excédant les cylindrées
citées aux paragraphes ci-dessus ;
Les véhicules susvisés peuvent être cédés, après reversement de l'avantage fiscal accordé à
cette catégorie de bénéficiaires, dans les conditions suivantes :
a)- reversement de la totalité de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un
délai ne dépassant pas deux (02) ans à compter de sa date d'acquisition ;
b)- reversement de la moitié de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un
délai supérieur à deux (02) ans et inférieur ou égal à trois (03) ans ;
c)- aucun reversement n'est exigé après trois (03) ans.
Toutefois, en cas de décès du propriétaire pendant la période d'incessibilité conditionnelle
précitée, les véhicules visés ci-dessus peuvent être hérités ou cédés après héritage, sans
paiement de taxes.

303
La condition de cinq (05) ans, visée par les dispositions des paragraphes 1 et 3 du présent
article, n'est pas exigée lorsque la réforme totale et définitive du véhicule est constatée, après
accident ou toute autre cause, par les services techniques compétents.
7)- Les véhicules spécialement aménagés, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum et
d'une puissance n'excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à
allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à
piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les personnes
atteintes à titre civil d'une paraplégie ou celles ayant subi l'amputation des deux membres
inférieurs, ainsi que par les handicapés moteurs titulaires du permis de conduire de la
catégorie «F» quel que soit le ou les membre (s) handicapé (s).
8)- Les fauteuils-roulants et véhicules similaires pour invalides même avec moteur ou autres
mécanismes de propulsion (position n° 87-13 du TDA), les motocycles et vélocipèdes avec
moteur auxiliaire spécialement aménagés pour invalides (position n°87 12-00-90 du TDA).
9)- Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation
relative aux activités de recherche et/ou d‟exploitation, de transport par canalisation des
hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de séparation des gaz de pétrole liquéfiés et destinés
à être affectés et utilisés exclusivement pour les activités susvisées, ainsi que les biens,
services et travaux destinés à la construction des infrastructures de raffinage acquises ou
réalisées par l‟entreprise
SONATRACH et celles acquises ou réalisées pour son compte ainsi que les sociétés
pétrolières associées et ses entrepreneurs sous-traitants œuvrant dans le secteur.
10)- Nonobstant toute disposition législative contraire, les opérations réalisées par la
Banque d'Algérie et liées directement à sa fonction d'émission de monnaie, ainsi qu'à ses
missions spécifiques.
Ces opérations seront déterminées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.
11)- Les marchandises expédiées, à titre de dons, au Croissant Rouge Algérien et aux
associations ou œuvres à caractère humanitaire, lorsqu'elles sont destinées à être distribuées
gratuitement à des sinistrés, à des nécessiteux ou autres catégories de personnes dignes d‟être
secourue, ou utilisés à des fins humanitaires ainsi que les dons adressés sous toutes formes
aux institutions publiques.
Les modalités d'application de la présente mesure seront fixées par voie réglementaire.
12)- Les manifestations sportives, culturelles ou artistiques et, d'une manière générale, tous
les spectacles organisés dans le cadre des mouvements nationaux ou internationaux d'entraide.
L'exemption de la T.V.A est octroyée par décision du Directeur Général des Impôts.
13)- Sous réserve de la réciprocité, les opérations de travaux immobiliers, de prestations
relatives aux télécommunications, à l'eau, au gaz et à l'électricité et de location de locaux
meublés ou non, réalisées pour le comptes des missions diplomatiques ou consulaires
accréditées en Algérie ou de leurs agents diplomatiques ou consulaires, ainsi que les frais de
réception et de cérémonies engagés par ces missions à l'occasion de la célébration de leurs
fêtes nationales.
Bénéficient également de cette exemption et sous réserve de la réciprocité, les produits acquis
localement par les missions diplomatiques ou consulaires ou leurs agents diplomatiques ou
consulaires.
Les modalités d'octroi de cette exemption ainsi que la détermination du seuil minimal du prix
unitaire desdits produits seront fixées, par un arrêté conjoint des ministres chargés
respectivement des finances et des affaires étrangères.
14)- A titre de réciprocité :
a)- les livraisons de biens destinés à l'avitaillement des navires nationaux et étrangers armés
en cabotage international et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne pour leurs
prestations réalisées sur des parcours internationaux.

304
b)- Les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs
ci- dessus cités et de leur cargaison :
- prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et de leur cargaison :
remorquage, pilotage, amarrage, pilotines, fourniture d'eau, garbage, déballastage des navires,
saisissage, mouillage, balayage quai, courtage, consignation du navire, commission de
recrutement de fret, téléphone à bord, expertise maritime et visites, redevances portuaires,
entretien du navire, transbordement des marchandises, utilisation des gares maritimes,
embarquement et débarquement, location de conteneurs, opérations de pompage, assurance
avaries/ navires;
- prestations de services effectuées pour les besoins directs des aéronefs et des transports
internationaux réalisés par ceux-ci: atterrissage et décollage; prestations techniques liées à
l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs; réparation, nettoyage et entretien des
aéronefs et des matériels et équipements de bord; utilisation des installations aéroportuaires
pour la réception des passagers et des marchandises; usage des installations destinées à
l'avitaillement des aéronefs; stationnement, amarrage et abri des aéronefs; embarquement et
débarquement des passagers et leurs bagages; chargement et déchargement des aéronefs.
15)- Les contrats d'assurances de personnes tels que définis par la législation relative aux
assurances.
16)- Les opérations de crédits bancaires accordés aux ménages pour l'acquisition ou la
construction de logements individuels ;
17)- Les opérations de vente portant sur les poches pour stomisés, relevant de la sous position
tarifaire n°90.21.90.00.
18)- Les opérations de réassurance.
19)- Les contrats d‟assurances relatifs aux risques de calamités naturelles.
20)- Les camélidés.
21)- Les intérêts moratoires résultant de l‟exécution des marchés publics nantis au profit de la
caisse de garantie des marchés publics.
22)- Les opérations d'acquisition effectuées par les banques et les établissements financiers
dans le cadre des opérations de crédit – bail.
23)- Les moissonneuses batteuses fabriquées en Algérie.
24)- Le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l‟impression du livre dont les
caractéristiques sont définies par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre
chargé de la culture.
25)- La création, la production et l‟édition nationale d‟oeuvres et de travaux sur supports
numériques.
26)- La partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre des contrats des
crédits immobiliers à moyen et à long termes, y compris celle rattachée au crédit bail
immobilier.
27)- les opérations de vente de l‟orge et du maïs, relevant respectivement des positions
tarifaires 10-03 et 10-05, ainsi que des matières et produits relevant des positions tarifaires
23-02, 23-03, 23-04 et 23-09, destinés à l‟alimentations de bétails.
Remarque
I)- Exclusion des véhicules excédant 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les
invalides de la guerre de libération nationale, du bénéfice de l’exonération de la TVA :
La présente mesure a pour objet de préciser que le bénéfice de l‟exonération de la TVA est
accordé uniquement pour les voitures de tourisme neuves, ou d‟une ancienneté de trois (03)
ans maximum d‟une cylindrée n‟excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules à moteur essence
et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur diesel ainsi que pour les véhicules tout
terrain (4x4) d‟une cylindrée n‟excédant pas 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les

305
invalides de la guerre de libération nationale dont le taux d‟invalidité est égal ou supérieur à
60%et pour les voitures acquises par les enfants de Chouhada handicapés.
En effet, l‟insertion d‟un nouveau paragraphe devrait permettre dorénavant, d‟éviter toute
confusion dans la mise en application des dispositions de l‟article 9-6 suscité qui accordait le
bénéfice de l‟exonération au prorata du nombre de cylindrée du véhicule et par conséquent,
tous les véhicules de tourisme excédant 2000 cm3 pour les voitures (essence) et 2500 cm3 pour
les véhicules (diesel) , acquis au titre de ce régime supporteront la TVA au taux normal de
19%.
II)- Exclusion de l’exonération de la TVA des prestations de services effectuées pour les
besoins directs des navires et aéronefs et de leur cargaison :
Les dispositions de l’article 9-14 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ont prévu
l’exonération de la TVA, à titre de réciprocité, aux opérations de :
1)- Livraisons de biens et marchandises destinées à l‟avitaillement des navires nationaux et
étrangers armés en cabotage international et des aéronefs des compagnies de navigation
aérienne assurant des liaisons sur des parcours internationaux ;
2)- Prestations de services réalisées au profit des navires et aéronefs en cause, pour leur
besoins directs ainsi que pour les besoins de leur cargaison.
Or, il s‟avère que les services des douanes et des impôts rencontrent des difficultés de gestion
et de contrôle de la régularité des opérations suscitées parfois douteuses, d‟autant plus qu‟il
s‟agit de dépenses faites dans les ports algériens par des auxiliaires de transport pour le
compte des armateurs/transporteurs étrangers et qui sont remboursables en devises ou en
dinars algériens à vocation transférable.
La mesure préconisée vise à supprimer l‟exonération de la TVA des prestations de services
réalisées au profit des navires et aéronefs en cause, pour leur besoin directs ainsi que pour les
besoins de leur cargaison et de maintenir l‟exonération pour les opérations d‟avitaillement.
Etant une exonération qui était accordée à titre de réciprocité, les autres pays soumettront à
leur tour, les navires et aéronefs algériens à la TVA.
Quant aux opérations d‟avitaillement des navires et aéronefs qui sont assimilées à de
l‟exportation et pour éviter de recourir à chaque fois aux interprétations de l‟article 07 du code
des taxes sur le chiffre d‟affaires ayant trait aux règles de territorialité, ces prestations doivent
être exonérées de cette taxe.
III)- Exonération de la TVA des ventes portant sur l’orge, le maïs, ainsi que les matières
et produits destinés à l’alimentation du bétail :
La filiale de l‟aliment de bétail est confrontée, les dernières années, à d‟énormes difficultés se
rapportant d‟une part, à la demande croissante des éleveurs sur l‟aliment de bétail et d‟autre
part, à la cherté des prix de ce dernier.
Une telle situation a réduit considérablement l‟accès des éleveurs aux aliments et détermine la
tension qui prévaut dans le secteur
Afin de faire face à ces difficultés, la présente mesure a pour objet d‟exempter de la TVA les
principaux produits et matières entrant dans la fabrication des aliments de bétail pour assurer
une relative stabilité des prix.
En pratique, elle permet d‟une part de maintenir la dynamique de croissance de l‟offre et
d‟autre part, d‟encourager la production nationale.
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Question 488
Quelles sont les opérations exonérées à l'importation ?
Réponse
A l'importation les opérations exonérées concernent :

306
1)- Les marchandises placées sous des régimes suspensifs des droits de douanes ci-après :
entrepôt, admission temporaire, transit, transbordement, dépôt;
2)- Les marchandises faisant l'objet d'une admission exceptionnelle en franchise des droits de
douanes dans les conditions prévues par le code de douanes;
3)- Les aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne ;
4)- Les articles et produits bruts ou fabriqués devant être utilisés à la construction, au
gréement, à l'armement, à la réparation ou à la transformation des aéronefs, écoles d'aviation
et centres d'entraînement agrées;
5)- Les radoubs, réparations et transformations de navires et aéronefs algérien à l'étranger.
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Question 489
QUELLES SONT LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES A L'EXPORTATION ?
Réponse
Les opérations exonérées de la TVA à l'exportation sont :
1)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises exportées, cette
exemption est accordée à condition que :
- le vendeur et/ou le façonnier inscrive les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre
prévu à l'article 72 du code des taxes sur le chiffre d'affaires par ordre de date, avec indication
de la date d'inscription, du nombre, des marques et numéros de colis, de l'espèce, de la valeur
et de la destination des objets ou marchandises;
- la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et
numéros des colis, soient portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros,
etc....), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec le nom de l'expéditeur sur la
déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises pour
l'exportation;
- l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements.
2)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises d'origine nationale
livrées aux magasins sous-douane légalement institués.
REMARQUE :
Sont exclues de l'exonération de la TVA et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même
taux et dans les mêmes conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les
ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou pour leur compte et portant sur les
curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection ainsi que les ventes
portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou
estampes émanant d'artistes vivants ou morts depuis moins de vingt ans.
Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes
portant sur les pierres gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la
bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux précieux à moins que la
loi n'en dispose autrement.
BASE D'IMPOSITION
Le chiffre d'affaires imposable comprend le prix des marchandises, des travaux ou de
services, tous frais, droits et taxes inclus à l'exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-
même.
I)- POUR LES VENTES:
Le chiffre d'affaires est constitué par le montant des ventes, c'est à dire le montant des
sommes versées par l'acquéreur des biens.
A cette base imposable, il y a lieu d'ajouter certains éléments et d'en déduire d'autres.
Les éléments à inclure dans la base imposable sont :
- les frais de transport, s'ils sont à la charge du vendeur;

307
- les frais d'emballage dont la valeur constitue un élément du prix de vente de la marchandise
dans le cas d'une marchandise vendue en emballage perdu;
- les droits et taxes appliqués ou produits ou marchandises à la date de leur mise à la
consommation ou dédouanement et calculés sur la valeur coût assurance-fret (C.A.F) des
marchandises importées;
Les frais constituant une charge d'exploitation, tels que notamment :
- la rémunération des intermédiaires ayant contribué à la vente, lorsque cette rémunération est
à la charge du vendeur,
- les commissions, courtages, primes d'assurances et tous les frais payés par le vendeur et
facturés au client.
- les suppléments de prix constitués par les intérêts pour vente à terme et d'autres majorations;
- les recettes accessoires résultant de :
- la vente de déchets neufs d'industrie,
- la vente d'emballages reçus perdus,
- toutes autres prestations diverses rendues à titre accessoire.
Les éléments exclus de la base imposable sont :
- les rabais, remises, ristournes accordés et escomptes de caisse,
- les droits de timbres fiscaux,
- le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contre
remboursement de cette consignation,
- les débours correspondant au transport effectué par le redevable lui-même pour la livraison.
REMARQUE :
Pour les opérations de vente portant sur les produits pétroliers, le chiffre d'affaires
imposable est constitué comme suit :
- au stade de la production par le prix de vente à la sortie des usines exercées;
- au stade de la distribution et exclusivement dans les conditions de vente en gros, sur la
marge de gros.
II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES:
Ces ventes sont celles faites par :
- une société filiale d'une société assujettie à la TVA;
- une société dont un commerçant assujetti à la TVA possède une partie du capital directement
ou par personnes interposées;
- un commerçant possédant directement ou par personnes interposés, une partie du capital
d'une société redevable de la TVA.
Pour ces ventes, la base imposable est constituée non pas par le prix de vente de la société ou
du commerçant redevable à la société ou entreprise acheteuse, mais par le prix de vente
appliqué par cette dernière.
III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISE:
La base imposable est constituée par la valeur des biens ou marchandises livrés en
contrepartie de ceux reçus, c'est à dire le prix qui aurait été facturé à un client à la même date
et pour les mêmes biens ou marchandises ou, à défaut, celui facturé par un concurrent.
Si l'échange se fait avec soulte, la valeur normale du bien échangé doit être majorée de la
soulte chez celui qui la reçoit.
IV)- Pour les travaux IMMOBILIERS:
Le chiffre d'affaires imposable est constitué par le montant des marchés, mémoires ou factures
ainsi que les recettes et indemnités accessoires s'y rapportant, telles que :
- les indemnités pour interruption de travaux versées à l'entrepreneur,
- les compléments de prix.
V)- POUR LES PRESTATIONS DE SERVICES:

308
La base imposable comprend, en principe, la totalité des sommes constituant la contrepartie
du service rendu.
Toutefois, pour certains assujettis le chiffre d'affaires imposable est déterminé comme
suit :
Commissionnaires de transport et transitaires
La base imposable est constituée par la totalité des sommes encaissées par eux. Néanmoins,
peuvent être soustraits du chiffre d'affaires imposable :
- les frais de transport, lorsque c'est un tiers qui effectue le transport;
- les frais de chargement et de déchargement des marchandises;
- les frais de manutention;
- les droits et taxes payés à l'importation.
Commissionnaires et adjudicataires de droits communaux
Lorsque les droits sont perçus pour leur propre compte, la base imposable de la TVA est
constituée par le montant des recettes diminué du montant de l'adjudication versée à la
commune.
Lorsque les droits sont perçus pour le compte de la commune, la base imposable à la TVA est
constituée par leur rémunération fixe ou proportionnelle convenue avec la commune.
Lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
Le chiffre d'affaires est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix
d'achat majoré des frais, droits et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA elle-
même.
VI)- POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME
Livraisons à soi-même de biens meubles :
La base imposable est constituée par le prix de vente en gros des produits similaires à
l'exclusion de la TVA elle-même.
Livraisons à soi-même de biens immobiliers :
La base imposable est constituée par le prix de revient de l'ouvrage.
Ce prix comprend :
- le prix des études et des plans,
- les honoraires des architectes, géomètres, métreurs etc...,
- le prix d'achat des matériaux,
- les frais financiers engagés pour la construction etc...
VII)- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D' OPÉRATIONS DIFFÉRENTES:
Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs
catégories (ventes, travaux immobiliers, livraisons à soimême), leurs chiffre d'affaires est
déterminé en appliquant à chacune des opérations les règles qui lui sont propres.
REMARQUE :
La base imposable à la TVA à l'importation et/ou à l'exportation de produits taxables est
constituée par la valeur des marchandises en douanes ou à l'exportation majorée de tous les
droits et taxes de douanes à l'exclusion de la TVA elle-même.
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Question 490
QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OUVRANT DROIT A DÉDUCTION ?
Réponse
RÉGIME DES DÉDUCTIONS (CHAMP D'APPLICATION)
Le régime des déductions en matière de la TVA repose sur le principe suivant lequel la taxe
qui a grevé les éléments du prix de revient d'une opération imposable est déductible de la taxe
applicable à cette opération.

309
Les opérations ouvrant droit à déduction sont les ventes, les travaux immobiliers et les
prestations de services soumises à la TVA.
En d'autres termes, la TVA grevant les matières, produits, ou services n'est déductible que si
ces derniers sont utilisés dans une opération effectivement soumise à cette taxe.
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Question 491
QUELLES SONT LES OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES N' OUVRANT PAS
DROIT A DÉDUCTION ?
Réponse
N' ouvrent pas droit à la déduction de la TVA :
- Les opérations situées hors du champ d'application de la TVA,
- Les opérations exonérées,
- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancings,
- Les marchands de biens et assimilés,
- les adjudicataires et marchés,
- les commissionnaires et courtiers,
- les exploitants de taxis,
- les réunions sportives de toutes natures,
- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux,
spectacles et divertissement de toute nature,
- biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l'exploitation
d'une activité imposable à cette taxe,
- véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal
d'exploitation de l'entreprise assujettie à la TVA,
- les biens et services livrés par les assujettis placés sous le régime du forfait,
- biens immeubles acquis ou créés par les redevables soumis au régime du forfait,
- produits et services offerts à titre de dons et libéralités,
- services, pièces détachées et fournitures utilisées à la réparation de biens exclus du droit à
déduction.
Remarque:
Les objets, biens et produits revendus dans les conditions de gros pour lesquels l'état client
prévu à l'article 224-1er du code des Impôts Directs et Taxes Assimilées n'a pas été annexé à
la déclaration annuelle des revenus sont exclus du droit à déduction.
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Question 492
QUELLES SONT LES CONDITIONS D' EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?
Réponse
RÉGIME DES DÉDUCTIONS
(Exercice du droit à déduction)
La taxe sur la valeur ajoutée mentionnée sur les factures ayant grevé les éléments du prix
d'une opération imposable, est déductible de la taxe applicable à cette opération.
Cette déduction doit répondre à certaines conditions et être exercée suivant les modalités
définies par la loi.
1)-Le droit à déduction est limité aux assujettis réalisant des opérations taxables:
Le droit à déduction est limité aux seuls assujettis qui réalisent des opérations de livraisons ou
de prestations taxables.
Il concerne aussi bien la taxe ayant grevé les marchandises, matières premières, les frais
généraux que les investissements meubles ou immeubles (installations de magasins,
d'entrepôts, véhicules, machines, matériels etc....).
310
Pour les biens amortissables, la TVA dont ils ont été grevés n'est déductible que si les
conditions ci-après sont remplies :
- les biens doivent être acquis par des assujettis suivis au régime du réel,
- ils doivent être acquis à l'état neuf ou rénovés sous garantie,
- ils doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient diminué de la
déduction à laquelle ils ont donné lieu,
- ils doivent être conservés, dans le patrimoine de l'entreprise, pendant une période de cinq (5)
ans, à compter de leur date d'acquisition ou de création.
2)-La TVA déductible doit se rapporter à des opérations concernant l'activité
professionnelle de l'assujetti:
Pour que le bénéfice du droit à déduction puisse être mis en oeuvre, il faut que la TVA à
déduire concerne l'activité professionnelle de l'assujetti.
3)-La TVA doit être mentionnée sur les factures:
Qu'il s'agisse de biens ou de services, la TVA dont le redevable peut opérer la déduction est
celle qui figure sur les factures d'achats qui lui ont été délivrées par ses fournisseurs.
La déduction ne peut être opérée que si le redevable est en possession de la facture
correspondante au moment où il opère la déduction.
Lorsque la TVA a été perçue à l'importation, la déduction peut être opérée si le redevable est
en possession des documents douaniers qui le désignent comme destinataire réel des biens.
4)-La TVA déductible doit être mentionnée sur les déclarations:
Les redevables doivent mentionner le montant de la TVA déductible sur les déclarations qu'ils
déposent pour le paiement de la TVA.
5)-Date de la déduction:
La date de la déduction est définie par rapport au moment où le droit à la déduction a pris
naissance.
Le droit à déduction prend naissance lorsque la taxe afférente à l'opération motivant la
déduction (vente- prestation de services), devient exigible chez le redevable de cette taxe,
c'est à dire chez le fournisseur des biens ou des services.
La date de déduction diffère selon que la déduction concerne :
- Soit des biens soumis à amortissement,
- Soit d'autres biens et services.
La déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement éxigible et ce,
quelque soit la nature des biens ou des services.
Exemple:
Une entreprise industrielle achète un équipement de production soumis à amortissement dont
la livraison par le fournisseur intervient le 20 Novembre.
C'est à cette date que la taxe correspondante devient exigible chez le fournisseur et que, par
conséquent, prend naissance le droit à déduction.
Chez l'entreprise (client) la déduction de cette date doit être opérée au titre du mois de
novembre.
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Question 493
QUELLES SONT LES MODALITÉS D'EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?
Réponse
La destination normale de la TVA déductible est de venir en diminution de la taxe brute
collectée sur les clients. Cette modalité est appelée l'imputation.
Mais si l'entreprise ne collecte pas suffisamment de taxe brute, l'excédent de taxe déductible
après imputation constitue un crédit.
1)-Imputation:

311
La récupération de la taxe déductible mentionnée sur les déclarations doit s'opérer par voie
d'imputation.
Cette imputation s'effectue sur la TVA dont l'entreprise elle-même redevable.
Exemple :
Si la déclaration fait apparaître une taxe due de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 20.000
DA, le montant du versement à effectuer au trésor, compte tenu de l'imputation sera de :
30.000 - 20.000 = 10.000 DA.
2)- Report de crédit:
Si le montant de la TVA déductible au titre d'une déclaration excède le montant de la taxe dûe
(collectée) d'après les éléments qui figurent sur cette déclaration, l'excèdent constitue un
crédit qui doit être reporté jusqu'a épuisement sur la ou les déclarations suivantes.
Exemple:
Si la taxe due étant toujours de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 35.000 DA, aucun
versement n'aura à être fait au titre de la période considérée.
L'excèdent de 5.000 DA (30.000 - 35.000) sera reporté sur la ou les déclarations suivantes.
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Question 494
QUELS SONT LES ÉVÈNEMENTS SUSCEPTIBLES DE MOTIVER UNE
RÉGULARISATION DE LA TVA INITIALEMENT DÉDUITE ?
Réponse
RÉGIME DES DÉDUCTIONS
(Régularisation des Déductions Initiales)
Les révisions des déductions initiales sont appelées "régularisation" et donnent lieu au
reversement de la TVA déduite au trésor dans certains cas expressément et limitativement
prévus par la législation fiscale.
La régularisation de la TVA initialement déduite peut intervenir en raison :
- soit de la règle du butoir ;
- soit de la règle du prorata;
- soit d'une cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable de la TVA.
1)-- Régularisation du fait de la règle du butoir:
La règle du butoir constitue une limitation du droit à déduction.
En vertu de cette règle, la TVA ayant grevé les acquisitions de matières, produits, objets ou
services qui ne sont pas utilisés, soit en état, soit après transformation, dans une opération
soumise à la TVA, ne peut donner lieu à récupération.
Dans le cas où la déduction a déjà été opérée, les redevables concernés doivent la reverser,
par voie de régularisation, au trésor.
Les cas de régularisation du fait de la règle du butoir concernent :
A)- la disparition de marchandises,
B)- les biens ou services utilisés pour une opération non soumis à la TVA,
C)- les opérations considérées comme définitivement impayées.
A)- Disparition des marchandises:
Les redevables sont tenus de procéder à un reversement des déductions antérieures, lorsque
les marchandises ont disparu avantbd'avoir reçu l'utilisation en vue de laquelle elles avaient
été acquises.
Il en est ainsi en cas de vol, de destruction ou de perte des marchandises.
B)- Biens ou services utilisés pour une opération non soumise à la TVA:
La TVA ayant grevé soit des biens ou services, doit faire l'objet d'un reversement lorsque ces
derniers sont utilisés pour une opération qui n'est pas effectivement soumise à la TVA.
C'est notamment le cas des biens ou services utilisés :

312
- pour les besoins propre du chef d'entreprise (prélèvements personnels),
- pour la réalisation d'opérations exonérées.
C)- OPÉRATIONS CONSIDÉRÉES COMME DÉFINITIVEMENT IMPAYÉES
Lorsqu'une opération de vente, de travaux ou de services est considérée comme
définitivement impayée, le redevable est tenu d'imputer la différence entre :
- la taxe afférente au montant de l'opération de vente, de travaux ou se services,
- et la taxe ayant grevé l'achat du produit, les éléments constitutifs de l'ouvrage ou
l'acquisition du service.
2)- Régularisation de la règle du prorata:
Une réglementation de la déduction initiale doit être opérée dans le cas du non conservation
d'un bien amortissable ouvrant droit à déduction pendant un délai de 05 ans.
Ainsi, la réglementation est exigée lorsque l'évènement qui la motive (cession du bien -
cessation d'activité ou abandon de la qualité de redevable) intervient pendant un délai de 5
ans, à compter de l'acquisition ou de l'importation des biens amortissables ouvrant droit à
déduction.
La somme à reverser est égale au montant de la TVA initialement déduite diminuée d'un
cinquième (1/5) par année civile ou fraction d'année civile écoulée, depuis le début de la
période de régularisation.
Exemple:
Soit un matériel acquis en Avril 2012 et qui a donné lieu lors de son acquisition à une
déduction de TVA de 200.000 DA.
Si ce bien cédé le 20 mai 2014 après son acquisition, le redevable doit procéder au versement
de régularisation calculé comme suit :
- TVA déduite en 2013 : 200.000
- délai de conservation : 3 ans
- TVA à reverser : 200.000 x 2/5 = 80 000 DA
Si ce bien est cédé en 2016 (ou ultérieurement) : pas de versement, la période de
régularisation étant expirée.
3) - Régularisation du fait de la cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de
redevable:
En cas de cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable, l'assujetti est tenu de
reverser la TVA afférente aux marchandises en stocks et dont l'imputation a déjà été réalisée,
déduction faite de celle ayant grevé
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Question 495
QUELS SONT LES CAS DE NON REVERSEMENT DE LA TVA INITIALEMENT
DÉDUITE ?
Réponse
Aucun reversement de la TVA initialement déduite n'est à opérer dans les cas suivants :
- ventes à perte,
- marchandises ou services exportés,
- marchandises livrées ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime
des achats en franchise.
1)- Vente à perte:
Dans le cas où une vante est réalisée exceptionnellement "à perte", la TVA ayant grevé les
achats correspondants est admise en totalité en déduction.
2)- Marchandises ou services exportés:
Les marchandises ou services exportés étant exemptés de la TVA, la taxe acquittée au stade
antérieur ne donne pas lieu à reversement.

313
3)- Biens livrés ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime
des achats en franchise:
Aucun reversement n'est à opérer au cas où les biens ou services sont livrés aux opérateurs
économiques bénéficiant des achats en franchise.
4)- La disparition de marchandises en cas de Force Majeure dûment établit:
Il n'est pas exigé le reversement de la TVA dans le cas où les marchandises ont disparues et
que cette disparition est indépendante de la volonté du redevable dans un cas de Force
Majeure dûment établit.
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Question 496
QU'ENTEND-ON PAR NOUVEAUX REDEVABLES?
Réponse
RÉGIME DES DÉDUCTIONS
(Nouveau Redevable) et (Redevables Partiels)
1)-LES NOUVEAUX REDEVABLES:
Par nouveaux redevables, il faut entendre les entreprises qui commencent à réaliser les
opérations soumises à la TVA.
Il s'agit des :
- entreprises nouvellement créées,
- entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA.
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Question 497
COMMENT EST DÉTERMINÉ LE MONTANT DU DROIT A DÉDUCTION ?
Réponse
1)- Pour les entreprises nouvellement créées:
Les entreprises nouvellement crées sont tenues de déterminer un pourcentage de déduction
provisoire sur la base de leurs prévisions d'exploitation de l'année considérée.
Ce pourcentage doit s'appliquer jusqu'à la fin de l'année suivant celle de la création de
l'entreprise.
Ledit pourcentage (prorata provisoire) est définitivement retenu pour la période écoulées, à la
date de cette dernière, il ne marque pas une variation de plus de 5 points par rapport au
pourcentage définitif.
Dans le cas contraire, la situation est régularisée sur la base du pourcentage réel au plus tard
dans les 20 premiers jours du mois de mars de l'année suivante.
Exemple :
Une entreprise est créée le 1er juillet 2005 sur la base de ses prévisions d'exploitation, elle
dégage un pourcentage provisoire de déduction de 80%.
Ce pourcentage sera applicable à tous les biens acquis ou crées par l'entreprise du 1er juillet
2005 au 31 décembre 2006.
Au début de l'année 2005, elle est tenue de déterminer le pourcentage réel sur la base des
opérations réalisées du 1er juillet 2005 au 31 décembre 2006.
Durant cette période, l'entreprise a fait acquisition d'un bien d'équipement grevé d'une TVA
déductible de 42.000 DA.
La fraction déductible de cette taxe : 42.000 x 80% = 33.600 DA.
a)- Si le pourcentage réel est de 80 %:
Dans ce cas, le pourcentage provisoire est définitivement retenu dans la mesure où la variation
constatée par rapport au pourcentage réel n'excède pas plus de 5 points.
b)- Si le pourcentage réel est de 70 %:

314
Dans ce cas, le pourcentage provisoire n'est pas retenu, dans la mesure où il marque une
variation de plus de 5 points par rapportvau pourcentage réel.
L'entreprise doit donc procéder à une régularisation, qui consiste en un reversement,
calculée comme suit :
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata réel :
42.000 x 70 % = 29.400 DA.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire :
42.000 x 80 % = 33.600 DA.
Montant du reversement : 4.200 DA.
2)-Pour les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la
TVA:
Les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA bénéficient
à la date de leur assujettissement d'un crédit départ de la taxe déductible.
Le crédit départ est constitué de deux éléments :
a)- STOCKS:
Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les marchandises,
matières premières, emballages, et produits ouvrant droit à déduction qu'il détient en stock à
la date à laquelle il devient redevable.
b)- IMMOBILISATIONS NEUVES:
Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les biens neufs
amortissables, et qui n'ont pas encore été utilisés à la date de l'assujettissement.
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Question 498
QU'ENTEND-ON PAR REDEVABLES PARTIELS ?
Réponse
Par redevables partiels, il faut entendre ceux qui n'acquittent par la taxe sur la valeur ajoutée
sur la totalité de leurs affaires. En d‟autres termes, il s'agit des redevables qui ne réalisent pas
exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction.
Ces redevables sont soumis, pour le calcul de la TVA déductible à des dispositions
spécifiques qui ont pour effet de limiter la déduction à une fraction de la taxe collectée.
Montant du droit à déduction:
Les redevables partiels sont autorisés à déduire seulement une fraction de la taxe ayant grevé
leurs biens d'équipement.
Cette fraction est égale au montant de ladite taxe affecté d'un pourcentage général de
déduction appelé "PRORATA".
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Question 499
1)-Quel est le mode de calcul du PRORATA ?
Réponse
Le PRORATA est un rapport déterminé comme suit :
- d‟une part, au numérateur,
- le chiffre d‟affaires hors taxes soumis à la taxe sur la valeur ajoutée,
- celui afférent aux exportations de produits passibles de cette taxe,
- celui afférent aux livraisons faites en franchise du paiement de ladite taxe et
- celui afférent aux produits exonérés ouvrant droit à déduction ;
- d‟autre part, au dénominateur, les
- sommes visées à l‟alinéa ci-dessus,

315
- augmentées du chiffre d‟affaires provenant d‟affaires exonérées n‟ouvrant pas droit à
déduction et
- celui situé hors du champ d‟application de la taxe sur la valeur ajoutée.
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Question 500
Quelles sont les sommes à exclure pour le calcul du PRORATA ?
Réponse
Ne doivent figurer ni au numérateur, ni au dénominateur :
- les livraisons à soi-même soumises à la TVA,
- les cessions d'éléments d'actifs,
- les opérations ne revêtant pas un caractère commercial,
- les remboursements de frais non-imposables (débours).
Remarque :
Le pourcentage réel dégagé au cours d'une année considérée, outre le fait qu'il donne lieu à la
régularisation déduite au titre de la même année, sert également pour le calcul des droits à
déduction ouverts à raison des biens d'équipement acquis l'année suivante et devient définitif
si le pourcentage de variation ne dépasse pas cinq (05) points.
Exemple :
Soit un matériel acquis en 2006 par un redevable "partiel" et grevé d'une TVA de 5.000 DA.
Le pourcentage initial (PRORATA) applicable à l'année 2005 est de 80 %.
La fraction déductible de cette taxe sera de : 5.000 x 80 % = 4.000 DA.
a) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est
de : 92 %
Ce pourcentage (92 %) fait apparaître une variation en hausse qui excède 5 % et permet au
redevable d'obtenir une déduction complémentaire.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif:....5.000 x92 % = 4.600 DA.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire:..5.000 x 80 % = 4.000 DA.
Déduction complémentaire : ......................................................................600 DA.
b) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est
de 70 % :
Ce pourcentage (70 %) fait apparaître une variation en baisse qui excède 5 % et donne lieu à
un reversement.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif:
5.000 x 70 % = 3.500 DA
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire
5.000 x 80 % = 4.000 DA
Reversement : 500 DA
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Question 501
QUELLES SONT LES OPÉRATIONS BÉNÉFICIANT DU RÉGIME DE LA
FRANCHISE DE TVA?
Réponse
Le régime des achats en franchise s'applique :
- aux biens et services prévus par la législation en vigueur, acquis par les fournisseurs des
sociétés pétrolières, destinés à être affectés directement aux activités de prospection, de
recherche, d'exploitation et de transport, par canalisation, des hydrocarbures liquides et
gazeux, ainsi que la construction des ouvrages de raffinage et de transformation des
hydrocarbures;

316
- aux importations ou achats effectués par les exportateurs, destinés, soit à l'exportation ou à
la réexportation en l'état, soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le
conditionnement ou l'emballage des produits destinés à l'exportation, ainsi que les services
liés directement à l'opération d'exportation ;
- aux achats de matières premières, de composants et d'emballages spécifiques servant à la
production, au conditionnement ou à la présentation commerciale des produits expressément
exonérés de la TVA ou destinés à un secteur exonéré.
Toutefois, les acquisitions de biens, marchandises, matières et services dont la liste est fixée
par arrêté du ministre chargé des finances n'ouvrant pas droit à la franchise de taxe. Ces
acquisitions donnent lieu, après paiement et contrôle de la destination, au remboursement de
la taxe.
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Question 502
QUELLES SONT LES PROCÉDURES RÉGISSANT LE RÉGIME DES ACHATS EN
FRANCHISE ?
Réponse
1)-Agrément:
C'est l'autorisation d'achat en franchise accordée par le Directeur régional des Impôts
territorialement compétent.
L'octroi de l'agrément est subordonné :
- à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire;
- à la production d'extraits de rôles, certifiant l'acquittement de tous les impôts et taxes
exigibles ou l'octroi de délais de paiement par l'administration fiscale, à la date de dépôt de la
demande d'agrément.
Cette dernière formalité est exigée annuellement lors de la délivrance de l'autorisation
annuelle d'achat en franchise par le Directeur des Impôts de Wilaya.
2)- Procédure d'octroi de l'agrément:
Les demandes d'octroi de l'agrément sont introduites auprès du Directeur des Impôts de
Wilaya territorialement compétent.
Lorsque l'agrément est accordé, le Directeur des Impôts de Wilaya fait connaître au
bénéficiaire, le montant du contingent.
3)-Le contingent:
L'autorisation d'achat en franchise de la TVA, dont la durée de validité est d'une année civile,
est délivrée par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts pour les
contribuables relevant des CDI, pour un contingent annuel dont le montant ne peut excéder,
soit la valeur de vente, taxe non comprise, des marchandises normalement passibles de la
TVA, livrées à la même destination par le bénéficiaire de l'autorisation au cours de l'exercice
précédent, soit le montant, taxe non comprise, des achats de produits de l'espèce au cours de
l'année précédente, majoré de 15%.
Un contingent complémentaire peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du
chef de centre des impôts sur simple présentation des pièces justifiant la nécessité de
l'augmentation sollicitée.
Au début de l'année civile et avant le renouvellement de l'autorisation annuelle, un contingent
provisoire fixé au quart du quantum de l'année antérieure peut être accordé par le Directeur
des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts.
Lorsque l'agrément est sollicité par une entreprise nouvellement installée un contingent
provisoire d'une durée trimestrielle est accordé.
Il est ensuite révisé jusqu'à la fin de l'année civile.
4)-Réalisation des achats en franchise:

317
Les achats en franchise TVA sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur (achats
locaux) ou au service des douanes (à l'importation) d'une attestation, visée par le service des
impôts dont dépend ledit bénéficiaire, comportant engagement de paiement de l'impôt ainsi
que des pénalités éventuellement encourues au cas où les produits ne recevraient pas la
destination ayant motivé la franchise.
Les ventes ou opérations, réalisées en exonération ou en franchise du TVA doivent être
justifiées par des attestations obligatoirement extraites d'un carnet à souches délivré par
l'administration fiscale.
5)-Dépôt de l'état détaillé des stocks acquis en franchise:
Les bénéficiaires d'achats en franchise de la TVA doivent déposer en fin d'exercice et au plus
tard le 15 janvier, au bureau des impôts dont ils dépendent, un état détaillé par nature et valeur
des stocks acquis en franchise de taxe.
L'état détaillé doit contenir les renseignements relatifs à la nature et à la valeur des stocks des
produits, objets ou marchandises acquis en franchise de taxe et détenus par le bénéficiaire
le1er janvier à zéro heure.
Lorsque ces produits, objets ou marchandises ne peuvent faire l'objet d'un inventaire détaillé
par nature et valeur, il est admis que le montant de ces stocks soit déterminé globalement par
référence à la valeur d'achat des marchandises exportées ou livrées conformément à leur
destination pendant l'exercice écoulé.
B)- LE RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TAXE:
Ce régime s'applique aux :
- acquisitions de biens d'équipements et services entrant directement dans la réalisation
d'investissement de création et d' extension lorsqu'elles sont effectuées par des entreprises
exerçant des activités réalisées par les jeunes promoteurs éligibles à l'aide du "Fond National
de Soutien à l'emploi des Jeunes".
Les véhicules de tourisme ne sont concernés par cette disposition que lorsqu'ils représentent
l'outil principal de l'activité;
- biens et services acquis dans le cadre d'un marché conclu entre une entreprise étrangère
n'ayant pas l'installation professionnelle permanente en Algérie et un co-contractant
bénéficiant de l'exonération de la taxe;
- équipements et services entrant directement dans la réalisation de l'investissement réalisé par
des personnes éligibles au régime de soutien de création d'activités de production de biens et
services régi par la "caisse nationale d'assurance chômage" et destinés aux activités soumises
à cette taxe;
- biens et services entrant directement dans la réalisation des investissements réalisés par des
sociétés bénéficiaires de décision d'octroi d'avantages délivrées par 'l'Agence Nationale du
développement de l'investissement "(ANDI)*;
- acquisitions locales ou l'importation de biens d'équipements entrant dans la réalisation des
projets d'investissement publics d'importance nationale tel que défini par le décret exécutif
n°93 270 du 10 Novembre 1993 définissant les modalités d'application de l'article 91 de la loi
de finance pour 1993.
Pour les acquisitions des biens d'équipement effectuées en franchise de la TVA, les
bénéficiaires sont simplement tenus de remettre à leur fournisseur ou au service des douanes
une attestation visée par le service des impôts dont ils relèvent comportant engagement de
paiement de l'impôt au cas ou les biens d'équipement ne recevraient pas la destination ayant
motivé la franchise.
- Conformément aux dispositions de l'ordonnance 01-03 du 20 Août 2001 relative au
développement de l'investissement, les missions de l'APSI sont prises en charge par l'Agence
Nationale du développement de l'investissement (ANDI).

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Question 503
QUELS SONT LES CAS DE REMBOURSEMENT DE LA TVA ?
Réponse
Le solde restant de la TVA due, peut être remboursé s'il résulte :
1)- d'opérations exonérées ci-après:
- les opérations d'exportation,
- les opérations de commercialisation de marchandises, de biens, et services expressément
exonérés de la TVA,
- les opérations de livraison de marchandises de travaux, de biens et services à un secteur
exonéré ou bénéficiant du régime de l'autorisation d'achat en franchise de taxe.
2)- de la cessation d'activité;
3)- de la différence de taux de la TVA résultant entre l'application du taux sur l'acquisition des
matières, marchandises, biens amortissables etbservices et le taux applicable sur les affaires
taxables lorsque le solde créditeur porte sur une période de trois (03) mois consécutifs.
Remarque:
La loi de finances pour 2006 prévoit le remboursement de la TVA au titre des acquisitions de
biens, marchandises , matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre des
Finances n'ouvrant pas droit à la franchise de cette taxe.
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Question 504
QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REMBOURSEMENT ?
Réponse
L'octroi du remboursement est subordonné aux conditions ci-après:
- La tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire,
- La production d'un extrait de rôle apuré ou d'un échéancier de paiement,
- La mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par l'entreprise,
- Le précompte de TVA sollicité au remboursement doit porter sur des exercices non atteints
par la prescription quadriennale;
- Le montant de l'opération au titre de laquelle a été due doit être supérieur à 100.000 DA et
par un mode de paiement autre qu'en espèces.

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Question 505
QUELLES SONT LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT ?
Réponse
1)-Calcul du montant de la taxe remboursable :
La somme à rembourser n'est pas obligatoirement le montant intégral du crédit de taxe, mais
celui résultant d'un décompte mensuel constituant un plafond de remboursement compte tenu
des exportations du mois ou des affaires livrées en francise.
Ainsi, le montant de la taxe remboursable doit être décompté pour chaque mois, même si la
restitution demandée couvre une longue période.
2)-Le crédit de taxe :
Le crédit de taxe est constitué par le total des taxes déductibles c'est-à-dire la TVA figurant
sur les factures d'achat ou documents d'importation des produits imposables et destinés soit à
l'exportation, soit à la réalisation d'opérations bénéficiant de la franchise.
Ce crédit de taxe s'impute sur la TVA exigible au titre des affaires taxables,
3)-Le plafond de remboursement :

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Le plafond de remboursement est établi par le calcul de la taxe fictivement décomptée sur le
chiffre d'affaires réalisé à l'exportation ou en franchise au cours du mois considéré.
S'il y a un excédent, il doit être reporté sur le mois suivant.
Le remboursement pour une période mensuelle es plafonné au montant de la TVA qui aurait
été perçue si les opérations avaient été réalisées en régime intérieur.
La fraction non utilisée du plafond est reportable sur les demandes de remboursement
ultérieures pour la détermination du plafonnement de la nouvelle période.
Le crédit non remboursable par application d'un plafonnement est reportable sur la déclaration
du mois suivant.
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Question 506
IV)- QUELLES EST LA PROCÉDURE DE REMBOURSEMENT ?
Réponse
Pour obtenir le remboursement de la TVA vous devez adresser à l'inspection des impôts dont
vous relevez un dossier comportant les documents suivants :
- une demande de remboursement en double exemplaire dont l'imprimé est fourni par
l'administration fiscale;
- les attestations fiscales justifiant du paiement de tous les impôts exigibles et de dépôt
régulier des déclarations à souscrire ;
- le relevé en double exemplaire des factures d'achat comportant sur trois colonnes, les noms
et adresse des fournisseurs, la date et le montant de chaque facture, le montant des taxes
correspondantes ;
- la justification du montant des ventes réalisées à l'exportation ou en franchise de taxe par la
présentation des certificats d'exportation des attestations d'achats en franchise, qui seront visés
par le service puis restitués.
Le dossier une fois instruit par le service d'assiette à l'échelon de Wilaya
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Question 507
QUELS SONT LES LES TAUX DE LA TVA ?
Réponse
I)- OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX RÉDUIT
DE 9 %
Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
1)- Les opérations de vente portant sur les produits ou leurs dérivés désignés ci-après :

N° du tarif
Désignation des Produits
douanier
01-01 Chevaux, ânes, mulets … … … (sans changement jusqu‟à) … …
08-04-10-50-00 - - - Dattes fraîches, autres.
10-04 Avoine
10-06 Riz… … … (sans changement jusqu‟à) … … …
22-01-90-90-00 Autres.
28-27-39-10-00 Chlorure de chaux… … … (le reste changement) … … …

2)- Les opérations de vente … … … (le reste sans changement) … … … ».


Remarque

320
La présente mesure a pour objet de supprimer de la liste des produits soumis au taux réduit en
matière de TVA, l‟orge, le maïs, les matières et produits entrant dans la composition d des
aliments de bétail et ce, afin d‟exonérer ces derniers de cette taxe.

N° du tarif douanier Désignation des Produits

01-01 Chevaux, ânes, mulets et bardots vivants.


01-02 Animaux vivants de l‟espèce bovine.
01-04 Animaux vivants de l‟espèce ovine ou caprine.
0602.20.10.00 Plants de vigne, greffés ou racinés
0602.90.20.00 Jeunes plants forestiers
07-01 Pommes de terre, à l'état frais ou réfrigéré
07-02 Tomates, à l'état frais ou réfrigéré
07-03 Oignons, échalotes, aulx, poireaux et autres légumes alliacés, à
l'état frais ou réfrigéré
07-04 Choux, choux-fleurs, choux frisés, choux-raves et produits
comestibles similaires du genre Brassica, à l'état frais ou réfrigéré
07-05 Laitues (Lactuca sativa) et chicorées (Cichorium spp.), à l'état
frais ou réfrigéré
07-06 Carottes, navets, betteraves à salade, salsifis, céleris-raves, radis
et racines comestibles similaires, à l'état frais ou réfrigéré
07-07 Concombres et cornichons à l‟état frais ou réfrigéré
07-08 Légumes à cosse, écossés ou non, à l'état frais ou réfrigéré
07-09 Autres légumes, à l'état frais ou réfrigéré
07-13 Légumes à cosse, secs, écossés même décortiqués ou cassés
0804.10.10.00 - - - Dattes fraîches "deglet nour"
0804.10.50.00 - - - Dattes fraîches, autres
10-03 Orge
10-04 Avoine
10-05 Maïs
10-06 Riz
10-07 Sorgho à grains
Chapitre 11 Produit de la minoterie, malt, amidons et fécules ; inuline, gluten
de froment.
14-01 Matières végétales des espèces principalement utilisées en
vannerie ou en sparterie (bambous, rotins, roseaux, joncs, osiers,
raphia, pailles de céréales nettoyées, blanchies ou teintes, écorces
de tilleul, par exemple).
1404.90.20.00 Alfa
1404.90.30.00 Sparte et diss
15-09 Huile d'olive et ses fractions, même raffinées, mais non
chimiquement modifiées.
1901.10.10.00 Farines lactées même sucrées, contenant de cacao
1901.10.20.00 Farines lactées même sucrées ne contenant pas de cacao
1902.11.10.00 Spaghettis et nouilles
1902.11.20.00 Macaroni 321
1902.11.90.00 Autres
1902.19.10.00 Spaghettis et nouilles
1902.19.20.00 -Macaroni
1902.19.90.00 Autres
1902.30.10.00 Séchées
1902.30.90.00 Autres
Couscous :
1902.40.10.00 Non préparé
1902.40.91.00 Couscous fait à main conditionnés dans des sacs n‟excédant pas
10 KGS
1902.40.99.00 Autres
21.02 Levures (vivantes ou mortes) ; autres micro-organismes
monocellulaires morts (à l'exclusion des vaccins du n° 30.02) ;
poudres à lever préparées.
2201.90.90.00 Autres à l‟exclusion des eaux minérales gazéifiées ou non.
23.02 Sons, remoulages et autres résidus, même agglomérés sous forme
de pellets, du criblage, de la mouture ou d'autres traitements des
céréales ou des légumineuses.
2303.30.10.00 Destinés à l'alimentation des animaux
2304.00.11.00 Destinés à l'alimentation du bétail
2304.00.19.00 Autres
2304.00.91.00 Farine de fève de sojas déshuilés
2304.00.99.00 Autres
2309.90.40.00 Concentré minéral vitaminé et/ou azoté
2309.90.99.00 Autres
2827.39.10.00 Chlorure de chaux
Chapitre 30 Produits pharmaceutiques à usage vétérinaire définis par la voie
réglementaire.
38.08 Insecticides, anti rongeurs, fongicides, herbicides inhibiteurs de
germination et régulateurs de croissance pour plantes,
désinfectants et produits similaires, présentés dans des formes ou
emballages de vente au détail ou à l'état de préparations ou sous
forme d'articles tels que rubans, mèches et bougies soufrés et
papier tue-mouches.
44.06 Traverses en bois pour voies ferrées ou similaires.
48.01 Papier journal, en rouleaux ou en feuilles.
49.01 Livres, brochures et imprimés similaires, même sur feuillets
isolés.
49.03 Albums ou livres d'images et albums à dessiner ou à colorier,
pour enfants.
72.14 Barres en fer ou en aciers non alliés, simplement forgées,
Et laminées ou filées à chaud ainsi que celles ayant subi une torsion
7215 après laminage.
Autres barres en fer ou en aciers non alliés
73.11 Récipients pour gaz comprimés ou liquéfiés, en fonte, fer ou
acier Comportant des dispositifs de commande, de réglage ou de
mesure destinés au GPL/ carburant et gaz naturel carburant.
8409.91.90 - - - - Pour moteurs pour GPL/C
84.10 Turbines hydrauliques, roues hydrauliques et leurs régulateurs.
84.11 Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines à gaz.
8413.11.10.00 Pour la distribution du GPL

322
8434 Machines à traire et machines et appareils de laiterie.
8481.10.30.00 Equipement de conversion au GPL/carburant et au gaz naturel/
carburant
8526.10.10.00 Pour aéronefs
8526.10.20.00 Pour bateaux ou navires
8526.10.31.00 Radars préventifs de vitesse
8526.10.32.00 Radars de contrôle routier
8526.10.33.00 Radars de recul
8526.10.39.00 Autres
8526.10.90.00 Autres
8526.91.10.00 Pour aéronefs
8526.91.20.00 Pour bateaux ou navires
8526.91.90.00 Autres
8608.00.10.00 Matériel fixe de voies ferrées et similaires
8608.00.21.00 Des types utilisés pour les voies ferrées ou similaires
8608.00.22.00 Des types utilisés pour les voies routières ou fluviales
8608.00.23.00 Des types utilisés pour les aires ou parcs de stationnement,
installations portuaires ou aérodromes
8704.21.91.20 Camions spécifiques au transport du GPL/C

2)- Les opérations réalisées par l‟entreprise d‟électricité et du gaz portant sur le gaz naturel
(TDA n°27.11.21.00) et l'énergie électrique (TDA n°27.16.00.00) et ce pour une
consommation d’électricité allant de 0 à 125 kilos watt heur KWH ;
3)- Les opérations effectuées par les chantiers de construction maritime et aérienne.
4)- les travaux d'impression réalisés par ou pour le compte des entreprises de presse, ainsi que
les opérations de vente portant sur les journaux, publications, périodiques et les déchets
d'imprimerie ;
5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d'habitation
6)- les produits des activités artisanales traditionnelles dont la liste est fixée par voie
réglementaire ;
7)- abrogé.
8)- les loyers des logements sociaux perçus par les organismes chargés de leur gestion;
9)- les actes médicaux ;
10)- les opérations de restauration des sites et monuments du patrimoine culturel ;
11)- les collections dites " CKD " et " SKD " destinées aux industries de montage de
véhicules automobiles ;
12)- les marchands de biens et assimilés ;
13)- les adjudicataires de marchés ;
14)- les commissionnaires et courtiers dont l‟activité est fixée par voie réglementaire ;
15)- les exploitants de taxis ;
16)- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés,
jeux, spectacles et divertissements de toute nature;
17)- Le fuel-oil lourd, le butane, le propane et leur mélange consommé sous forme de gaz de
pétrole liquéfié, notamment comme carburant (GPL- C).
18)- la fourniture d'accès à Internet ;
19)- les prestations d‟enseignement et d‟éducation offertes par les entreprises agréées par
l'Etats y compris les établissements d‟enseignement préscolaires ;
20)- les matelas anti-escarres de la position tarifaire 90.19.10.00.
21)- les opérations de transports ferroviaires de voyageurs.

323
22)- Les articles, les appareils d‟orthopédie et les appareils pour faciliter l‟audition aux sourds
et autres appareils à tenir à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans l‟organisme
afin de compenser une déficience ou une infirmité (position tarifaire n° 90-21).
23)- Les soins prodigués dans les stations de cure thermale et les stations de thalassothérapie.
24)- Les opérations de prêt sur gage consenti aux ménages.
25)- Les climatiseurs fonctionnant par absorption au gaz naturel et au propane (TDA n°
84.15.82.90).
26)- Les sacs en plastique produits en Algérie destinés au conditionnement du lait.
27)- Les livres édités et diffusés en version numérique. (Art. 17 LF 2014)
28)- Le poulet de chair et les œufs de consommation produits localement. (Art. 32 LF 2015)
Est créé un marché de céréales destiné à l‟alimentation animale par l‟Autorité de régulation.
L‟organisation, le fonctionnement et les missions de cette instance sont fixés par voie
règlementaire.
Dans l‟attente de l‟installation de cette instance, le ministre chargé de l‟agriculture peut
charger l‟office national interprofessionnel des céréales de réguler le marché des céréales
destiné à l‟alimentation animale.
Les modalités d‟application de cette procédure sont fixées par voie réglementaire.
29)- Les opérations portant sur le BUPRO.
II) BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX NORMAL DE 19 % :
A)- Produits, biens, opérations et services soumis au taux normal de 19 %, avec droit
aux déductions :
Les produits, biens, services et opérations autres que ceux exonérés ou soumis à la TVA au
taux réduit de 9 %, sont taxés au taux normal de la TVA de 19 %.
B)-Opérations et services soumis au taux normal de 19% sans droit aux déductions :
1)- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancing et, de manière
générale, les opérations réalisées par les établissements de danse ou sont servies des
consommations à tarifs élevés ;
2)- Les réunions sportives de toute nature.
---------------oo00oo---------------
Question 508
QUELS SONT LES OBLIGATIONS DES REDEVABLES ?
Les redevables de la TVA sont soumis à des obligations en matière :
- de déclaration ;
- d'établissement de facture ;
- de paiement ;
- et de comptabilité.
---------------oo00oo---------------
Question 509
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DÉCLARATIVE ?
Réponse
1)-Déclaration d'existence:
Si vous exercez une activité nouvelle, vous devez, dans un délai de 30 jours à compter du
commencement de votre activité, souscrire auprès de l'inspection dont vous relevez, une
déclaration d'existence dont le modèle est fourni par l'administration fiscale.
2)-Déclaration des opérations réalisées:
a)-déclaration mensuelle:
Vous devez produire, dans les 20 premiers jours de chaque mois, une déclaration conforme au
modèle fourni par l'administration et indiquant pour le mois précédant :
- d'une part, le montant total des opérations que vous avez réalisées ;
324
- d'autre part, le détail des opérations taxables.
Exemple :
Les opérations réalisées au mois de novembre doivent être déclarées dans les 20 premiers
jours du mois de décembre.
b)-déclaration trimestrielle:
En ce qui concerne les contribuables relevant des centres des impôts dont le montant des
droits payés au cours de l'année précédente est inférieur à 150.000DA sont tenus de souscrire
pour l'année suivante leur déclaration et de s'acquitter trimestriellement de la taxe exigible
dans les dix (2) premiers jours du mois qui suit le trimestre .
3)-Déclaration de cessation:
Si vous cessez l'exercice de votre profession, cédez votre industrie ou votre commerce, vous
êtes tenu, dans un délai de 10 jours qui suivent cette cessation ou cette cession de souscrire
une déclaration auprès de l'inspection qui a reçu la déclaration d'existence.
---------------oo00oo---------------
Question 510
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DES
FACTURES ?
Réponse
Vous êtes tenu, à l'occasion des livraisons de biens ou de services rendus à un autre redevable,
de délivrer une Facture ou un document en tenant lieu.
La facture doit faire apparaître distinctement :
- L'identification du client ;
- Le prix hors TVA des biens livrés ou des services rendus ;
- Le taux de la TVA légalement applicable à chacun des biens ou services facturés ;
- Le montant de la TVA obtenu en appliquant au prix hors taxe le taux légal de la TVA.
---------------oo00oo---------------
Question 511
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE PAIEMENT ?
Réponse
1)-Si vous relevez du réel:
a)- le régime général:
Vous êtes tenu d'acquitter la TVA au moment où vous déposez votre déclaration.
b)-le régime des acomptes provisionnels:
Quel est le champ d'application de ce régime ?
Ce régime s'applique aux redevables qui possèdent une installation permanente et qui exercent
leur activité, depuis six mois au moins.
Quelles sont les conditions d'application de ce régime ?
L'application de ce régime est subordonnée à une autorisation préalable de l'administration.
A cet effet, le redevable doit présenter une demande à l'inspection dont il dépend, avant le
1er février.
L'option, renouvelable par tacite reconduction, est valable pour l'année entière sauf cession ou
cessation.
---------------oo00oo---------------
Question 512
Quelles sont les obligations des redevables optant pour ce régime?
Réponse
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels doivent :

325
- déposer chaque mois, une déclaration faisant ressortir distinctement, pour chaque taux, un
chiffre d'affaires imposable égal au douzième (1/12) de celui réalisé l'année précédente ;
- acquitter les taxes correspondantes, déduction faite, compte tenu du décalage légal, des taxes
déductibles figurant sur les factures d'achats;
- déposer avant le 1er avril de chaque année, une déclaration en double exemplaire indiquant
le chiffre d'affaires de l'année précédente;
- acquitter, s'il y a lieu dans les 20 premiers jours du mois d'avril, le complément d'impôts
résultant de la différence entre :
- les droits effectivement dûs,
- et les acomptes déjà versés.
En cas d’excédent, ce dernier est :
- soit imputé sur les acomptes exigibles ultérieurement,
- soit restitué si le redevable a cessé d'être assujetti à l'impôt.
Révision du chiffre d'affaires à déclarer:
Deux (02) cas sont à considérer
1)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est inférieur au tiers
(1/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires
durant le 1er semestre de l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires réalisé durant
l'année précédente, peuvent obtenir, sur leur demande, la révision du calcul des chiffres
d'affaires déclarés ou à déclarer en prenant pour base le double du chiffre d'affaires réalisé
durant le 1er semestre.
2)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est supérieur au
deux tiers (2/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires
durant, le 1er semestre de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre d'affaires réalisé
durant l'année précédente, sont tenus, d'en faire la déclaration dans les 20 premiers jours du
mois de juillet.
La révision des chiffres d'affaires déclarés est faite sur la base du double du chiffre d'affaires
réalisé pendent le 1er semestre.
---------------oo00oo---------------
Question 513
QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS COMPTABLES ?
Réponse
1)- Si vous relevez du réel:
Vous devez tenir une comptabilité vous permettant de justifier les opérations imposables ou
non effectuées.
Ces justifications concernant la nature des opérations réalisées et le montant des recettes
encaissées.
2)- Si vous relevez d'un centre des impôts:
Le paiement de la TVA est effectué auprès du centre des impôts du ressort duquel est situé le
siège ou le principal établissement du redevable et ce, au moment du dépôt de la déclaration
mensuelle, c'est à dire dans les vingt (20) jours qui suivent le mois civil.
Toutefois, les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel de l'année précédente n'excède
pas 150.000 DA doivent souscrire et s'acquitter de la taxe exigible dans les 20) premiers jours
du mois qui suit le trimestre.
---------------oo00oo---------------
Question 514
QUEL EST LE CHAMP D'APPLICATION DU RÉGIME DU RÉEL ?
326
Réponse
Le régime du réel est applicable de plein de droit:
- aux personnes morales relevant de l'IBS dont le chiffre d‟affaires est > à 30 000 000 DA;
- Les personnes physiques dont le commerce principal est la vente de marchandises et des
objets, lorsque leur chiffre d‟affaires annuel excède pas 30.000.000DA ;
- Les personnes physiques exerçant les autres activités de prestation de services, lorsque leur
chiffre d‟affaires annuel excède pas 30.000.000 DA ;
- Les personnes physiques qui exercent simultanément des activités relevant des deux
catégories citées ci-dessus dans la mesure où le chiffre d‟affaires dépassent les 30 000 000
---------------oo00oo---------------
Question 515
QUELLE EST LA PROCÉDURE D' ÉTABLISSEMENT DU RÉGIME DU RÉEL ?
Réponse
Le chiffre d'affaires du redevable est celui résultant des déclarations souscrites
mensuellement.
Question
Comment refacturer mes frais à mon client ?
Réponse
Deux options :
Intégration des frais à la facture.
Réalisation d‟une facture spécifique où sont uniquement mentionnés les frais.
En cas de récupération de la TVA, les frais doivent être refacturés sur la base de leur
montant hors taxe.
Si l‟entreprise ne récupère pas la TVA, il faut prendre la base TTC.
---------------oo00oo---------------
Question 516
Légalement, existe-t-il des délais maximums de paiement ?
Réponse
En principe les délais de paiement entre une entreprise et son client ou fournisseur
sont de 45 jours fin de mois ou de 60 jours après l‟émission de la facture.
Au-delà il est possible d‟appliquer des amendes et des pénalités de retard.
Si ces dernières ne sont pas mentionnées sur la facture, l‟entreprise peut être
lourdement pénalisée.
---------------oo00oo---------------
Question 517
Est-ce que je dois me soumettre aux télé procédures pour la TVA ?
Réponse
La télédéclaration de la TVA est obligatoire pour toutes les entreprises.
---------------oo00oo---------------
Question 518
Quelle est la différence entre la TVA au régime simplifié et au réel ?
Réponse
Avec le régime des acomptes de TVA, vous payez des acomptes mensuellement et
vous devez déposer une déclaration annuelle de régularisation synthétisant
l‟ensemble des opérations réalisées durant l‟exercice.
Avec une TVA au régime réel, vous déclarez mensuellement ou trimestriellement
la TVA collectée et déduite pour la régler au fur et à mesure.

327
Il n‟y a pas dans ce cas de déclaration de régularisation.

---------------oo00oo---------------
Question519
Qu‟est-ce qu‟un crédit de TVA ?
Réponse
Lorsque la TVA récupérable ou déductible est supérieure à la TVA collectée, on
appelle cela un crédit de TVA.
L‟Etat doit alors de l‟argent à votre société. On peut soit demander un
remboursement soit reporter le crédit en déduction sur la prochaine échéance de
TVA.
---------------oo00oo---------------
Question520
Quelle déclaration dois-je remplir pour demander un remboursement de TVA ?
Réponse
On peut se faire rembourser un crédit de TVA en transmettant une demande avec
des justificatifs au centre des impôts, direction,, ou la DGE.
Le crédit de TVA doit être égal ou supérieur à 1.000.000 DA.
---------------oo00oo---------------
Question 521
Sous combien de temps reçoit-on un remboursement de crédit de TVA de la part des
impôts ?
Réponse
En cas de télétransmission de votre demande de remboursement, il faut 15 jours
pour recevoir le paiement et 20 jours en cas d‟envoi papier à l‟administration
fiscale.
---------------oo00oo---------------
Question 522
Quelles sont les deux différentes options pour l‟exigibilité de la TVA sur les prestations
de service ?
Réponse
L‟exigibilité est la date à laquelle l‟administration peut réclamer le paiement de la
TVA.
Les prestataires de services disposent de deux options :
La TVA sur l‟encaissement
La TVA sur les débits : TVA due lors de la facturation
---------------oo00oo---------------
Question 523
Est-ce que le numéro de TVA doit apparaître sur la facture ?
Réponse
Les numéros de TVA (article et NIF ou TIN) doivent toujours apparaître sur les
factures.
Il est important pour vos clients de connaître votre numéro de TVA
---------------oo00oo---------------
328
Question 524
Peut-on récupérer la TVA sur les frais de carburant ?
Réponse
On peut récupérer la TVA sur le gasoil pour les véhicules utilitaires, mais pas pour
les véhicules de tourisme.
---------------oo00oo---------------
Question 525
Qu‟est-ce que la TVA sur marge ?
Réponse
Avec la TVA sur marge, la taxe n‟est pas calculée à partir du chiffre d‟affaires mais
de la marge réalisée, soit la différence entre le prix de vente et le prix d‟achat.
Elle s‟applique à certaines opérations comme les vente de véhicules d‟occasion
TVA sur marge = (Prix de vente - Prix d‟achat) * taux de TVA applicable
---------------oo00oo---------------
Question 526
Doit-on inscrire le montant de la TVA sur toutes les factures ventes ?
Réponse
Pour toutes les factures de biens et services en Algérie, il faut toujours inscrire le
montant de la TVA.
En revanche, pour les forfaitaire (IFU), il ne faut pas indiquer la TVA sur vos
factures du fait qu‟ils sont hors champs d‟application.
---------------oo00oo---------------
Question 527
Y-a-t-il de la TVA lors d‟un import ?
Réponse
En cas d‟importation, il n‟y aura pas de TVA sur la facture d‟achat, mais il faudra
payer la TVA, avec les droits de douane, lors du dédouanement.
---------------oo00oo---------------
Question 528
Je réalise des prestations de conseil à l‟étranger. Sont-elles soumises à TVA ?
Réponse
Au regard de la TVA, de ce qu‟il y a lieu d‟entendre par « prestations de services rendues à
l’exportation ».
A cet égard, il est précisé que sur le fondement des dispositions de l‟article 7 du code des
taxes sur le chiffre d‟affaires définissant le champ d‟application territorial de la TVA, une
prestation de services est considérée comme fournie à l‟exportation lorsque, réalisée en
Algérie, elle est destinée à une utilisation dans un pays étranger par un bénéficiaire s’y
trouvant.
Est considérée, également, comme une exportation, toute prestation de services exécutée an
Algérie et destinée à un pays étranger pour y être exploitée en vue d‟une utilisation au
niveau de pays autres que l‟Algérie.
Par contre, ne saurait être regardée comme une exportation, la prestation de services rendue
en Algérie au profit d‟un preneur situé dans un pays étranger qui l‟exploite aux fins d‟une
utilisation en Algérie.

329
---------------oo00oo----------------
(19)
Entreprises étrangères
Question 529
Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier des dispositions d‟une convention fiscale de
non double imposition ?
Réponse
Le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est subordonné à :
- l‟accord préalable de l‟administration fiscale de l‟Etat de non résidence de la société
étrangère. Pour pouvoir en bénéficier, la société étrangère doit adresser une demande à la
Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales ;
- la production par la société étrangère d‟une attestation de résidence fiscale délivrée par les
services compétents de l‟Etat de résidence de la société.(Note n° 81 MF/DGI/DLRF du 30
janvier 2014)
---------------oo00oo----------------
Question 530
Est-ce que les entreprises étrangères n‟ayant pas d‟installation professionnelle permanente en
Algérie, ayant conclu des contrats de prestations de services, comprenant une clause
d‟application de la retenue à la source de 24%, peuvent solliciter ultérieurement le bénéfice
des dispositions de convention fiscale de non double imposition ?
Réponse
Les entreprises étrangères ayant convenu dans les contrats l‟application de la retenue à la
source de 24%, ne peuvent solliciter ultérieurement à la signature et à la mise en exécution de
ces contrats l‟application des dispositions fiscales prévues par les conventions de non double
imposition conclues entre l‟Algérie et les pays de résidence.
Ainsi, le régime fiscal, conclu dans ces conditions, ne peut en aucun cas être reconsidéré pour
donner lieu à un traitement plus favorable en faveur de l‟entreprise étrangère et de ce fait, le
régime de la retenue à la source est maintenu (Note n° 81 MF/DGI/DLRF 30 janvier 2014)
---------------oo00oo----------------
Question 531
Quel est le régime fiscal applicable aux sommes perçues par les entreprises étrangères de
transport maritime ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l‟article 150 du CIDTA, les sommes perçues par les
entreprises étrangères de transport maritime sont soumises à une retenue à la source au taux
de 10%. Toutefois, l‟application de cette retenue est conditionnée par l‟existence d‟une
réciprocité de taxation soit équivalente ou de même nature des entreprises nationales de
transport maritime (cf.art 175 du CIDTA) (Note n°879 MF/DGI/DLRF /13 du 04/11/2013
---------------oo00oo----------------
Question532
Quel sont les régimes d‟impositions des sociétés étrangères qui interviennent en Algérie ?
Réponse
Il existe quatre cas recensés par l’administration fiscale

330
1)- société étrangère existence d’une convention bilatérale deux cas:
i)- existence d‟établissement stable soumise au régime de droit commun paiement de l‟IBS,
TAP et TVA
ii)- non existence d‟un établissement stable soumise uniquement à la TVA
2)- société étrangère non existence d’une convention deux cas:
1)- Si elle intervient dans le cadre d‟une prestation de service elle est soumise à une retenu à
la source de 24% avec possibilité d‟option au régime de droit commun
2)- Si elle intervient dans le cadre d‟un contrat de marché de travaux elle est soumise aux
droits communs paiement TAP, TVA et l‟IBS.
---------------oo00oo----------------
Question 533
Quel est le régime fiscal applicable aux sociétés étrangères qui veulent s‟établir en Algérie
pour exercer l‟activité d‟importation et de revente en l‟état ?
Réponse
Les sociétés étrangères qui désirent s‟installer en Algérie pour exercer une activité
d‟importation et de revente en l‟état sont soumises au régime fiscal ci-après:
Sur le chiffre d’affaires :
- à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) calculée à un taux normal de 17% ou de 7% (article 21
et 23 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires)
- à la taxe sur l‟activité professionnelle (TAP) applicable au taux de 2% sur le chiffre
d‟affaires hors TVA (articles 208 et 211 du code des impôts directs et taxes assimilées
(CIDTA));
Sur le bénéfice:
- à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) applicable au taux de 25% sur le bénéfice net
réalisé ( articles 136 et 150 du CIDTA);
- la retenue à la source de l‟Impôt sur le revenu global (IRG)/catégorie des revenus de
capitaux mobiliers, au titre des dividendes distribués au taux de 15% libératoire d‟impôt
(article 45 et 104 du CIDTA);
Sur les salaires:
- à la retenue à la source de l‟IRG opérée sur les salaires du personnel employé. Le taux de
cette retenue est obtenu par application du barème de l‟article 104 du CIDTA;
Sur les biens immeubles bâtis dont la société est propriétaire ou qu‟elle occupe :
- à la taxe foncière calculée au taux de 3% en fonction de la valeur locative fiscale de
l‟immeuble (articles 248 à 261 du CIDTA).
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Question 534
Quels est le régime fiscal applicable aux expatriés domiciliés hors d‟Algérie ?
Réponse
Les personnes domiciliées hors d‟Algérie ne sont imposables en Algérie que si elles ont des
revenus de source algérienne.
Expatriés domiciliés dans un pays n’ayant pas conclu de convention fiscale avec
L’Algérie
Aux termes des dispositions de l‟article 93-1-d du CIDTA, les revenus de source algérienne
des personnes qui n‟ont pas leur domicile fiscal en Algérie sont déterminés selon les règles
applicables aux revenus de même nature perçus par des personnes qui ont leur domicile fiscal
en Algérie.
Ces revenus sont imposables dans les conditions de droit commun.
Ainsi, les revenus perçus par une personne étrangère à l‟occasion de l‟exercice en
Algérie d‟une activité salariale, sont considérés comme des revenus de source algérienne.
331
Sont, en outre considérés comme des revenus de source algérienne, lorsque la personne qui
les verse, a son domicile ou est établi en Algérie (Article 93-3 du CIDTA) :
Les pensions et rentes viagères ;
Les produits définis à l‟article 22 du CIDTA et perçus par les inventeurs au titre des droits
d‟auteurs, ainsi que tous les produits tirés de la propriété industrielle ou commerciale et des
droits assimilés.
Les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées en
Algérie
Les modalités d’imposition et de paiement
Les revenus salariaux versés aux expatriés ayant leur domicile fiscal hors d‟Algérie, sont aux
termes des dispositions de l‟article 104 du CIDTA soumis, à une retenue à la source en
matière d‟IRG, libératoire d‟impôt, calculée par mensualisation des revenus, sur la base du
barème progressif prévu à cet article.
L‟assiette des salaires est déterminée conformément aux articles 66, 67, 68 et suivants du
CIDTA.
Le régime de la retenue à la source dont le taux est fixé à l‟article 104 suscité s‟applique
également aux revenus énumérés à l‟article 33 du CIDTA lorsqu‟ils sont versés par des
débiteurs établis en Algérie à des expatriés ayant leur domicile fiscal hors d‟Algérie, font
l‟objet d‟une retenue à la source dont le taux est fixé par l‟article 104 suscité.
Ceux- ci sont tenus d‟effectuer la retenue à la source au moment du paiement de ces sommes.
Pour le calcul de cette retenue, les sommes versées en monnaie étrangère sont converties en
dinars au cours de change en vigueur à la date de signature du contrat ou de l‟avenant au titre
duquel sont dues les dites sommes (Article 108 du CIDTA).
Les retenues afférentes aux paiements pendant un mois déterminé doivent être versées dans
les vingt (20) premiers jours du mois suivant, à la caisse du receveur
dont relève le débiteur.
Chaque versement est accompagné d'un bordereau avis daté et signé par la partie versante et
indiquant sa désignation et son adresse, le mois au cours duquel les retenues ont été opérées,
les numéros des reçus délivrés à l'appui desdites retenues, les numéros du carnet d‟où sont
extraits ces reçus ainsi que le montant brut total des paiements mensuels effectués et le
montant total des retenues correspondantes (Article 110 du CIDTA).
Lorsque l‟expatrié perçoit d‟autres revenus que son salaire, il est tenu de faire une déclaration
annuelle avant le 1er avril de l‟ensemble de ses revenus réalisés au titre de l‟année précédente.
Remarque :
Le régime fiscal dérogatoire consistant à l‟application d‟une retenue à la source au taux de
20% libératoire d‟IRG, aux salaires perçus par les personnels techniques et d'encadrement de
nationalité étrangère employés en Algérie par des sociétés étrangères exerçant des activités
dans des secteurs définis par l'arrêté interministériel du 4 juillet 1993 et qui perçoivent un
revenu mensuel brut minimum de 80.000 DA a été supprimé par la loi de finances pour 2010
pour être aligné sur le régime général.
Désormais, les salaires des personnels susmentionnés sont soumis au même titre que les
autres revenus salariaux, au barème IRG mensuel.
b- Expatriés domiciliés dans un pays ayant conclu une convention fiscale avec
L’Algérie
Aux termes des dispositions de l‟article 4 du CIDTA, les personnes qui recueillent des
revenus dont l'imposition est attribuée à l'Algérie en vertu d'une convention fiscale conclue
avec d'autres pays, sont passibles de l„IRG quelle que soit leur nationalité et quel que soit le
lieu de leur domicile fiscal.
L’expatrié est soumis uniquement à l’IRG (mission temporaire)

332
Au sens de l‟article 15 de la convention modèle OCDE, les rémunérations qu'un résident
d‟Algérie reçoit au titre d'un emploi salarié exercé dans un État ayant conclu une convention
avec l‟Algérie ne sont imposables en Algérie que dans le cas où les conditions cumulatives
suivantes sont réunies :
- Le salarié est considéré comme résident en Algérie, au sens de la convention ;
- Le salarié séjourne dans l'autre État pendant une période ou des périodes n'excédant pas au
total 183 jours durant toute période de douze (12) mois commençant ou se terminant durant
l'année fiscale considérée ;
- Les rémunérations sont payées par un employeur ou pour le compte d'un employeur algérien
- La charge des rémunérations n'est pas supportée par un établissement stable que l'employeur
algérien possède à l‟étranger.
L’expatrié est soumis uniquement à l’impôt de l’Etat étranger
Cette imposition s‟effectue lorsque les conditions relatives aux missions temporaires ne sont
pas toutes réunies.
Remarque
Les rémunérations reçues au titre d'un emploi salarié exercé à bord d'un navire ou d'un
aéronef exploité en trafic international, sont imposables dans l'État contractant où le siège de
direction effective de l'entreprise est situé (Article 15 – convention modèle OCDE).
C- Expatriés domiciliés à l’étranger disposant d’une habitation en Algérie
Les personnes qui n'ont pas leur domicile fiscal en Algérie au sens des dispositions de l‟article
3 du CIDTA, mais qui y possèdent une ou plusieurs habitations, sont assujettis à l‟IRG sur
une base égale à cinq (05) fois la valeur locative fiscale de cette ou de ces habitations (Art. 94
–CIDTA).
L’imposition ne s’applique pas :
- aux contribuables bénéficiant de revenus de source algérienne dont le montant est supérieur
à cette base, auquel cas le montant de ces revenus servira de base à l‟impôt. A titre d‟exemple
un contribuable qui dispose en Algérie d‟une maison dont la valeur locative est de 144.000
DA et perçoit au titre de la même année une pension de retraite de 180.000 DA. Il n‟est
imposé que sur sa seule pension de retraite (supérieure à la base forfaitaire) ;
- aux expatriés domiciliés dans un pays ayant conclu une convention fiscale avec l‟Algérie.
V)- Régimes de transition
a- Transfert du domicile à l’étranger ou abandon de toute résidence en Algérie
(Article 97-CIDTA)
Les contribuables domiciliés en Algérie qui transfèrent leur domicile à l'étranger ou
abandonnent toute résidence sont passibles de l‟IRG pour l‟ensemble des revenus dont ils ont
disposé pendant l'année de leur départ jusqu'à la date de celui-ci, des bénéfices industriels et
commerciaux qu'ils ont réalisé depuis la fin du dernier exercice taxé, et de tout revenu qu'ils
ont acquis sans en avoir la disposition antérieurement à leur départ.
A titre d‟exemple, un salarié installé à l‟étranger en date du 29 décembre 2008 ayant reçu un
chèque le 25 décembre 2008 et qu‟il ne l‟a pas encaissé au 31 décembre, sera tout de même
imposé sur le montant du chèque au titre de l‟année 2008.
Ces revenus sont imposés d'après les règles applicables au 1er Janvier de l'année du départ.
En ce qui concerne les revenus évalués suivant un régime forfaitaire d‟imposition , le montant
du forfait est réduit s'il y a lieu, suivant la durée de la période écoulée entre le 1er Janvier et la
date de départ.
Modalités de déclaration (Article 97-2 du CIDTA)
Ces contribuables doivent produire une déclaration provisoire des revenus imposables dans
les dix (10) jours qui précèdent le changement de résidence.

333
Cette déclaration est soumise aux règles et sanctions prévues à l'égard des déclarations
annuelles. Elle peut être complétée, s'il y a lieu, jusqu'à l'expiration des trois (03) premiers
mois de l'année suivant celle du départ.
A défaut de déclaration rectificative souscrite dans ce délai, la déclaration provisoire est
considérée comme confirmée par l'intéressé.
b- Transfert du domicile en Algérie (Article 96 – 1 du CIDTA)
Lorsqu'un contribuable, précédemment domicilié à l'étranger, transfère son domicile en
Algérie, les revenus dont l'imposition est entraînée par l'établissement du domicile en Algérie
ne sont comptés que du jour de cet établissement.
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Question 535
Quel est l‟imprimé à utiliser pour la déclaration de transfert de fonds?
Réponse :
Les transferts de fonds doivent faire l‟objet d‟une déclaration préalable, auprès des services
fiscaux territorialement compétents, sur un imprimé fourni par l‟administration fiscale
(Direction des Grandes Entreprises ou Direction des Impôts de Wilaya).
Il est également téléchargeable sur le site web de la DGE
Dossier à joindre :
La déclaration de transfert doit être accompagnée des documents ci-dessous énumérés :
- Procuration ou lettre de pouvoir des personnes morales désignées pour le dépôt et le retrait ;
- Copies des contrats et avenants ;
- Copie des factures domiciliées à la banque ou tout document en tenant lieu, justifiant l‟objet
du transfert
- Copie de l‟engagement de ne pas céder lorsque l‟importation porte sur an achat
d‟équipement pour les propres besoins de l‟entreprise ;
- Copie de l‟ordre de transfert du contractant algérien ;
- Justificatif de paiements des impôts et taxes, des contrats objet des demandes de transferts
(copie des G50 au titre de laquelle les paiements ont été opérés lorsque les contrats sont
passibles du régime du droit commun au titre des retenues opérées accompagnées d‟un
bordereau avis, extrait d‟un carnet à souche IBS fourni par l‟administration fiscale, daté et
signé par la partie versante, lorsque les contrats sont passibles de la retenue à la source).
- Copie des bilans dûment certifiés par les services fiscaux gestionnaires, copie des PV de
l‟AG, statuts, copie du registre de commerce, rapport du commissaire aux comptes justifiant
les distributions des dividendes ;
- Extrait de rôle activité et au titre de la TAP des entreprises relevant du régime du droit
commun.
- Certificats de mise à jour C20 (ex 930) délivré par l‟inspection de rattachement faisant
ressortir la moralité fiscale et l‟observation des obligations fiscales (pour les dossiers relevant
des DIW hors DGE) ;
- Copie de la carte NIF ou NIS selon le cas (pour les dossiers relevant des DIW hors DGE) ;
- Copies des procès-verbaux de l‟assemblée générale, des statuts, du registre de commerce et
du rapport du commissaire aux comptes, justifiant la distribution de dividendes.
Remarques :
1)- Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet de transfert, doit être
remise au déclarant, au plus tard dans un délai de sept (07) jours à compter du dépôt de cette
déclaration.
Ce délai n‟est pas applicable en cas de non respect des obligations fiscales par l‟opérateur
étranger intervenant en Algérie, ou par ses sous-traitants non établis en Algérie. Dans ce cas,

334
l‟attestation ne peut être délivrée qu‟après régularisation de la situation fiscale du bénéficiaire
des sommes à transférer.
2)- Sont dispensées de cette obligation les sommes versées en rémunération d‟opérations
d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire.
Par opérations d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire, il y a lieu
d‟entendre les importations de biens ou de marchandises destinés à la revente en l‟état.
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Question 536
Quelle est le régime fiscale d‟une entreprise exerçant une activité à la fois en Algérie et à
l‟étranger ?
Réponse
Sauf preuves contraires résultant de comptabilités distinctes, le bénéfice est présumé réaliser
en Algérie au prorata des opérations de production, ou, à défaut, des ventes réalisées dans ce
pays.
Sont également imposables à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés, les bénéfices dont
l‟imposition est attribuée à l‟Algérie par une convention internationale tendant à éviter les
doubles impositions.
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Question 537
Pour les sociétés étrangères ayant une installation permanente en Algérie (régime droit
commun) quelle type de charges directes supportées par le siège sont admises en déduction -
sont elles imposables au taux de 24% malgré l'existence d'une convention bilatérale
Réponse
La réponse à cette question dépend de l‟existence ou non d‟une convention de non double
imposition liant l‟Algérie avec le pays de résidence de cet établissement stable algérien.
1)- CAS DE NON EXISTENCE D’UNE CONVENTION DE NON DOUBLE
IMPOSITION
Pour être admis en déduction, les frais de siège doivent satisfaire aux conditions
suivantes :
a)- Etre justifiés ;
b)- Ne pas être exagérés, c'est-à-dire être en rapport avec le volume et la nature de l‟activité
exercée par l‟établissement algérien ;
c)- Ne doivent pas faire double emploi avec les mêmes frais engagés par l‟établissement
stable algérien ;
d)- Ces frais de siège doivent être engagés au courant de l‟exercice ;
e)- Ils doivent figurer sur l‟état des honoraires joints à la liasse annuelle ;
f)- Enfin, ils doivent être plafonnés à 1 % du chiffre d‟affaires hors taxes de l‟établissement.
Tout dépassement de ce plafond de 1 % doit faire l‟objet d‟une réintégration au résultat fiscal
de l‟établissement.
2)- EXISTENCE D’UNE CONVENTION DE NON DOUBLE IMPOSITION
Les conventions internationales destinées à éviter les doubles impositions conclues entre
l‟Algérie et certains pays étrangers, se situent au niveau de la hiérarchie des textes légaux au
dessus de la loi interne (avoir article 132 de la constitution algérienne).
En conséquence, les frais de siège concernant des entreprises relevant de pays ayant conclu ce
type de convention avec l‟Algérie sont régis par ces dites conventions.
3)-DEFINITION DES FRAIS DE SIÈGE
En règle générale, les conventions disposent que « Pour déterminer les bénéfices d‟un
établissement stable, sont admises en déduction les dépenses effectivement exposées aux fins

335
exposées par cet établissement stable, y compris les dépenses de direction et les frais généraux
d‟administration ainsi exposés, soit dans l‟Etat où et situé cet Établissement, soit ailleurs ».
Ainsi, les conventions consacrent le principe de la déductibilité des frais de siège exposés en
dehors de l‟Algérie (en d‟autres termes par la société mère au profit de son établissement
stable) », sans fixer de plafond de remboursement.
L’administration fiscale a défini les frais de siège comme étant principalement les
services comptables, administratifs, financiers et ressources humaines, telles que :
- Les dépenses d‟administration et de direction (jetons de présence, charges sociales des
services administratifs et de la direction générale ;
- Les dépenses de frais de tenue et de contrôle de comptabilité (réseau comptable
informatisé).
4)- JUSTIFICATION DES FRAIS DE SIÈGE
Pour être admis en déduction, ces frais doivent être engagés au profit de l‟établissement stable
algérien. Ils doivent donc avoir un lien étroit avec l‟activité poursuivie. Ils sont déductibles du
bénéfice de l‟exercice correspondant à celui de leur engagement.
Les conventions ne fixent pas les modalités de justifications des frais de siège.
On peut toutefois affirmer qu’il existe deux types de justifications tributaires chacune de
la nature des charges concernées :
a)- Pour les charges directes (c'est-à-dire celles engagées pour le profit exclusif de
l‟établissement stable algérien : exemple billets d‟avions des expatriés, f rais de
déménagements, etc..), il sera exigé un état détaillé par nature de ces charges accompagné des
factures concernées.
b)- Pour les charges indirectes (frais d‟administration générale du siège engagés pour
l‟ensemble des filiales implantées à travers le monde) : l‟administration fiscale exigera un état
mentionnant le chiffre d‟affaires mondial et celui des différentes filiales afin de déterminer le
pourcentage de ces frais attribuables à l‟établissement stable algérien.
Un état des frais de siège à répartir doit également être présenté.
Ces deux états doivent de préférence être visés par l‟administration fiscale du pays d‟origine.
A défaut, ils devront être validés par le commissaire aux comptes du siège.
Il faut toutefois noter que les frais de siège sont considérés comme étant une catégorie des «
prix de transfert » dont la déductibilité est fortement réglementée car ils constituent un moyen
généralement utilisé par les entreprises étrangères pour minorer le bénéfice algérien et
augmenter d‟autant celui réalisé à l‟étranger.
5)- IMPOSITION DES FRAIS DE SIÈGE
Les frais de siège représentent des dépenses engagées par la société mère au profit de sa filiale
algérienne. Ils n‟entrent pas dans le champ d‟application de la retenue à la source de l‟IBS au
taux de 24 % car ils sont assimilés à un simple remboursement de débours.

336
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(20)
RÉGIME FISCAL APPLICABLE
AUX ENTREPRISES
ÉTRANGÈRES
(N'ayant pas une installation
professionnelle permanente en
Algérie)
Question 537
QUELS SONT LES IMPÔTS APPLICABLES ?
Réponse
1)- Si l'entreprise étrangère est une société de capitaux ; elle est soumise à:
- l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS);
2)-Si l'entreprise étrangère est une personne physique ou une société de personnes ; elle est
soumise aux impôts suivants :
- Impôt sur le revenu global (IRG);
- IRG/ retenues sur salaires.
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Question 538
QUELLE EST LA BASE IMPOSABLE ?
Réponse
La base servant d'assiette à l'IBS et l'IRG est constituée par le montant brut du marché.
Toutefois, sont exclus de la base imposable :
- Le montant de la vente d'équipement, lorsque dans un même contrat les prestations sont
accompagnées ou précédées d'une vente d'équipements sous réserve qu'elle soit facturée
distinctement.
- Les intérêts versés pour paiement, à terme du prix du marché.
Les sommes versées en monnaie étrangère doivent être converties en dinars au cours de
change en vigueur, de la vente de la étrangère à la date de signature du contrat au titre duquel
sont dues lesdites sommes.
Remarque:
Les contrats conclus et non achevées au 31.12.2000 doivent faire l'objet d'un avenant
conformément au taux de 24% prévu par l'article 10 de la loi de finance 2001.
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Question 539
QUELS SONT LES TAUX APPLICABLES ?
Réponse

337
1)- En matière d'IRG ou d'IBS selon le cas : 24%;
2)- En matière de retenues sur salaires/IRG : barème de l'IRG mensualisé;
Remarque:
Les entreprises étrangères qui réalisent des travaux immobiliers sont soumises à L'IBS au taux
de 23 % ou à l'IRG conformément au barème progressif tel que prévue dans le droit commun.
Exemple de calcul:
Soit un marché de prestations de services conclu entre une entreprise étrangère et une
entreprise algérienne.
Le montant du marché hors TVA est de 10.000.000 DA.
1)- Impôts à la charge de l'entreprise étrangère
I.B.S. :
- L'IBS est retenue à la source par l'entreprise algérienne 10.000.000 x 24% =2.400.000 DA.
- Montant net revenant à l'entreprise étrangère :
10.000.000 - 2.400.000(IBS) = 7.600.000 DA.
2)- Impôt à la charge de l'entreprise Algérienne:
Dans ce cas, le montant de l'impôt constitue un complément du prix du marché pour le calcul
de la retenue de l'IBS.
Il convient alors d'appliquer au montant hors taxe du contrat un taux hors taxe de l'IBS de : 24
x 100 / 100-24 = 31,58%
Soit :
IBS = 10.000.000 x 31,58% = 3.158.000 DA.
Remarque1:
Bénéficient également de l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, les biens et services
acquis dans le cadre d'un marché conclu entre une entreprise étrangère n'ayant pas, aux termes
de la législation fiscale en vigueur, et nonobstant les dispositions des conventions fiscales
internationales, d'installation professionnelle permanente en Algérie et un cocontractant
bénéficiant de l'exonération de la taxe.
Remarque 2
Les entreprises étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie
peuvent opter pour le régime d'imposition du bénéfice réel.
Dans ce cas, l'option est faite par courrier adressé à la direction des grandes entreprises, dans
un délai ne dépassant pas quinze (15) jours à compter de la date de signature du contrat ou de
l'avenant au contrat.
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Question 540
QUELS SONT LES MODALITÉS D'IMPOSITION ?
Réponse
L'IBS ou l'IRG est retenu à la source par l'opérateur économique algérien au moment du
paiement des sommes imposables.
Cette retenue est libératoire de l'impôt sur les bénéfices des sociétés ou de l'impôt sur le
revenu global. (CF.Articles 157 et 159 du code des Impôts Directs et Taxes assimilées).
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Question 541
QUELS SONT LES MODALITÉS DE PAIEMENT?
Réponse
En matière d'IRG et d'IBS :
Le montant de la retenue à la source IRG ou IBS doit être versé par l'opérateur algérien à la
caisse du receveur des contributions diverses du siège ou domicile des personnes, sociétés,
organismes ou associations qui effectuent les paiements des sommes imposables, dans les 20
338
premiers jours du mois suivant celui des paiements. (Articles 110, 157 et 159 du code des
Impôts Directs et Taxes assimilées).

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Question 542
QUELLES SONT LES OBLIGATIONS INCOMBANT AUX ENTREPRISES
ÉTRANGÈRES ?
Réponse
(Article 162 bis du code des impôts Directs et Taxes assimilées)
Conformément aux dispositions de l'article 21 de la loi de finance pour 2003, les entreprises
étrangères suivies d'après les régimes de la retenuevà la source ainsi que les entreprises
relevant du même régime dont l'intervention est limitée à la présence en Algérie d'experts
dont le séjour n'excède pas 183 jours dans une période quelconque de douze mois, sont
dispensées des obligations prévues aux articles 161,162 et 183 du code des impôts directs et
taxes assimilées notamment relatives à la retenue d'un livre spécial des achats et recettes, à la
déclaration annuelle et à la déclaration d'existence.
Retenue à la source sur les salaires versés:
L'entreprise étrangère qui verse des salaires, indemnités et avantages en nature à ses
employés, est tenue :
a)- d'opérer, au moment du paiement des sommes imposables, une retenue à la source sur les
dites sommes, calculée par application du barème IRG- Salariés.
Cette retenue à la source est fixée à 20 % lorsqu'il s'agit des personnels techniques et
d'encadrement de nationalité étrangère qui :
- exercent dans des secteurs définis par l'arrêté interministériel du 4 juillet 1993 ;
- et perçoivent un revenu mensuel brut minimum de 80.000 DA.
b)- de verser le montant de la retenue à la source à la caisse du receveur des contributions
diverses dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant celui ayant donné lieu du
versement des salaires (article 129 du CID).
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Question 543
Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier des dispositions d‟une convention fiscale de
non double imposition ?
Réponse :
Le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est subordonné à :
- l‟accord préalable de l‟administration fiscale de l‟Etat de non résidence de la société
étrangère. Pour pouvoir en bénéficier, la société étrangère doit adresser une demande à la
Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales ;
- la production par la société étrangère d‟une attestation de résidence fiscale délivrée par les
services compétents de l‟Etat de résidence de la société. (Note n° 81 MF/DGI/DLRF du 30
janvier 2014)
Remarque
1)-société étrangère existence convention deux cas:
i)- existence d‟établissement stable IBS TAP TVA
ii)- non existence d‟établissement stable TVA
2)- société étrangère non existence de convention deux cas:
i)- prestation 24% (possibilité d‟option au droit commun) (+ TVA) lf 2017
ii)- travaux TAP TVA IBS
DROIT COMMUN
Généralités :
339
Les sociétés étrangères réalisant des affaires en Algérie, dans le cadre du droit commun,
sont soumises notamment aux impôts et taxes suivants :
- sur leur chiffre d‟affaires :
- taxe sur la valeur ajoutée – TVA
- taxe sur l‟activité professionnelle – TAP
- sur leur bénéfice :
- impôt sur le bénéfice des sociétés – IBS
- sur les biens immeubles bâtis et non bâtis dont ils sont propriétaires ou qu‟ils occupent :
- taxe foncière
- taxe d‟assainissement
Les sociétés étrangères n‟ayant pas d‟installation professionnelle permanente en Algérie et
intervenant dans le domaine de la construction et des travaux publics, de manière
contractuelle, avec des partenaires algériens, sont également soumises à ce régime fiscal.
Si le marché conclu se rapporte à des prestations de services, l‟entreprise étrangère non
installée en Algérie est soumise au régime fiscal dérogatoire de la retenue à la source.
Si un contrat conclu a pour objet la réalisation de travaux immobiliers et comporte
accessoirement des prestations de services, l‟existence d‟un établissement stable en Algérie
entraîne l‟assujettissement du contrat dans son intégralité au régime de droit commun, et ce,
sans tenir compte de la particularité de chaque activité.
Si une entreprise étrangère a conclu des contrats distincts de travaux immobiliers et de
prestations de services, l‟existence d‟un établissement stable en Algérie entraîne
l‟assujettissement au régime du droit commun de l‟ensemble des contrats conclus par
l‟entreprise, quelle que soit la nature des travaux à effectuer.
Toutefois, en raison du maintien du régime de la retenue à la source en matière de prestations
de services, les contrats y afférents sont assujettis à ce régime.
Néanmoins, l‟entreprise a la possibilité, en vertu des dispositions de l‟article 156 bis du code
des impôts directs, d‟opter pour le régime du réel.
L'existence de conventions internationales, qui en Algérie sont supérieures à la loi interne, a
des effets sur l‟assujettissement des sociétés étrangères au régime fiscal algérien.
En matière conventionnelle, l‟imposition d‟une entreprise non résidente est déterminée selon
qu‟elle dispose ou non d‟un établissement stable.
A ce titre, la notion «d‟établissement stable», qui rejoint à quelques exceptions près les règles
de territorialité prévues en droit interne des Etats, désigne une installation fixe d‟affaires par
l‟intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité.
Dès l‟instant où il est établi qu‟une entreprise étrangère dispose d‟un établissement stable,
celle-ci est soumise à l‟imposition dans les conditions de droit commun.
Une attention particulière est accordée au cas du chantier de construction qui, quoiqu‟il
constitue une installation fixe, n‟est considéré comme établissement stable par les dispositions
conventionnelles qu‟au-delà d‟une période définie bilatéralement.
Celle-ci ne peut excéder généralement douze mois.
Passé le délai prévu conventionnellement, l‟entreprise sera considérée comme disposant d‟un
établissement stable et sera soumise au droit commun sur l‟ensemble de l‟activité déployée à
ce titre.
Cinq conventions conclues par l‟Algérie sont entrées en vigueur et produisent leurs effets (cf.
Supra : environnement des affaires).
Ainsi un chantier est considéré comme un établissement stable si sa durée excède :
- trois mois dans le cadre de la convention avec l‟Italie ;
- trois mois dans le cadre de la convention entre les pays de l‟UMA ;
- six mois dans le cadre de la convention avec la Turquie ;
- six mois dans le cadre de la convention avec la Roumanie ;

340
- bien que la convention avec la France ne prévoie pas de délai, le chantier de construction
n‟est considéré comme établissement stable que si sa durée excède six mois et ce, en
application de la clause de la nation la plus favorisée prévue par l‟article 5 – 4 ° de cette
convention.
La durée du chantier est déterminée à partir de la date à laquelle l‟entrepreneur débute son
activité et ce, jusqu‟à la date où les travaux sont terminés ou définitivement abandonnés.
Cependant, le décompte de la durée continue à s‟opérer même en cas d‟interruption
momentanée des travaux, due par exemple à des intempéries ou à un manque de moyens
humains ou matériels, ou en cas de sous-traitance d‟une partie des travaux.

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(21)
Taxe sur
l’activité professionnelle
Question 544
Quel sont les éléments exclus du chiffre d'affaires des entreprises à la TAP ?
Réponse
N'est pas compris dans le chiffre d'affaires servant de base à la TAP :
- Le chiffre d'affaires n'excédant pas quatre vingt mille dinars (80.000 DA), s'il s'agit de
contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et
denrées à emporter ou à consommer sur place, ou cinquante mille dinars (50.000 DA), s'il
s'agit d'autres contribuables prestataires de services.
Les personnes physiques doivent pour bénéficier de cet avantage travaillé seules et n'utiliser
le concours d'aucune autre personne.
- Le montant des opérations de vente portant sur les produits de large consommation soutenus
par le budget de l'État ou bénéficiant de la compensation.
- Le montant des opérations de vente, de livraison ou de courtage qui portent sur des objets ou
marchandises destinés directement à l'exportation.
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques dont la marge
de détail n'excède pas 10%.
- La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat de crédit-bail
financier.
- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d‟un même groupe tel que
défini par l‟article 138 bis du CID.
- Le montant du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières,
thermales, de restauration classée et de voyagistes.
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Question 546
Quels sont les produits et les matières premières classés comme produits de large
consommation, concernés par l‟exemption en matière de TAP ?
Réponse

341
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l‟Etat ou bénéficiant de la
compensation, ouvrant droit à l‟exemption en matière de TAP, selon les termes de l‟article
220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25
DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.
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Question 547
La revente du lait en boite est-elle exonérée de la taxe sur l‟activité professionnelle (TAP)?
Réponse
L‟exonération en matière de taxe sur l‟activité professionnelle (TAP) est accordée uniquement
pour le lait pasteurisé conditionné en sachet dont le prix est réglementé (25 DA actuellement)
(CF : décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001 portant fixation des prix à la production et aux
différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet- journal officiel n°
11 du 12/02/2001).
En d‟autres termes, le lait vendu sous une autre forme et dont le prix n‟est pas réglementé,
n‟est pas concerné par cette exonération.
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Question 548
Reconstitution de chiffre d‟affaires quel sont les clés de la défense ?
Réponse
Les clés de la défense
En cas de vérification de comptabilité, puis de constat par l'administration fiscale de
l'existence d'une comptabilité non probante, le vérificateur pourra être amené à reconstituer le
bénéfice réel imposable du contribuable.
Dans ces conditions, ce dernier devrait réexaminer l'ensemble des travaux de reconstitution du
chiffre d'affaires, réalisés par l'administration.
En effet, dans la plupart des cas, le contribuable averti pourra déceler des erreurs de calculs et
de méthode nombreuses.
I)- Sur les erreurs de calculs et de méthode :
Les exemples en la matière sont particulièrement nombreux.
Dans le cadre d'une reconstitution de chiffre d'affaires d'un bar ou d'une discothèque par
exemple, le vérificateur s'attachera le plus souvent à reconstituer le nombre de boissons
achetées puis revendues aux clients, sur un exercice fiscal.
Il devra donc au préalable s'attacher à déterminer les stocks d'entrée ainsi que le volume des
achats de boissons, revendues à la clientèle, à partir des factures d'achat.
Il n'est alors pas rare que l'administration retienne un volume de boissons achetées différent de
celui mentionné sur les factures (exemples : 100 bouteilles d'alcool achetées au lieu de 10, de
2 litre de volumes retenus alors que les factures n'en mentionnent que 1,5, etc.).
L'utilisation de taux de marge par les services fiscaux offre également son lot d‟erreur telle
que des inexactitudes sur les prix d'achat qui influent sensiblement sur les redressements
notifiés.
De telles erreurs vont majorer artificiellement le chiffre d'affaires reconstitué.

342
Bien entendu, celles-ci seront décelées dans toute reconstitution de chiffre d'affaires
complexe, peu importe le secteur d'activité concerné.
C'est ainsi que dans le cas d'un exploitant de fonds de commerce de boulangerie par exemple,
il conviendra d'analyser précisément la reconstitution du nombre de produits générés puis
revendus, au travers des achats de farine.
Une balle donne en générale 500 pains, mais l‟administration peut reconstituer le chiffre
d‟affaires sur la base de 400 pains x prix 10.00.
Par ailleurs, le contribuable devra faire valoir les usages de son secteur d'activité (c'est-à-dire
les conditions concrètes d'exploitation) et notamment le taux de casses, pertes, vols, sur et
sous-dosages, sous peine de voir sa note s'alourdir de manière artificielle.
Enfin, il sera opportun pour le contribuable de faire valoir, preuve à l'appui, tout élément
permettant de minorer les chiffres retenus par l'administration en matière de chiffre d'affaires
(par exemple, un sinistre ayant détruit une partie des stocks influe nécessairement sur le
travail de reconstitution du chiffre d'affaires : courriers d'assurance et photos notamment
seront alors nécessaires).
En résumé, c'est un travail long et fastidieux que de critiquer une reconstitution de chiffre
d'affaires opérée par l'administration fiscale, mais les résultats obtenus rentabilisent
largement, dans la plupart des cas, le travail effectué.
II)- Reconstitution considérée comme radicalement viciée ou excessivement sommaire :
La jurisprudence a dégagé des principes relatifs aux méthodes de reconstitution de chiffre
d'affaires réalisées par l'administration fiscale.
Celles-ci peuvent dans certains cas être considérées comme radicalement viciées, ou
excessivement sommaires.
La DGI a ainsi décidé que doit être considérée comme radicalement viciée une reconstitution
de chiffre d'affaires particulièrement imprécise, ce qui implique la décharge des impositions
en découlant.
Autre exemple, constitue une reconstitution radicalement viciée celle d'après laquelle sont
extrapolés sur plusieurs exercices les résultats d'une étude de coefficients de bénéfice brut
concernant seulement une partie de la première année vérifiée.
A ce titre, il est indiqué qu'il appartient au contribuable de démontrer le caractère
radicalement vicié de la méthode de reconstitution utilisée à son encontre.
Dans ce cas, il sera tout de même particulièrement opportun de proposer une nouvelle
reconstitution de chiffre d'affaires plus précise.
Par ailleurs, la DGI pourra sanctionner, selon les cas, une reconstitution de chiffre d'affaires
excessivement sommaire.
La DGI a ainsi rappelé en substance que, l'administration n'étant en mesure de produire les
calculs ayant servi au vérificateur à évaluer le coefficient de marge brute d'une briqueterie que
pour une partie des produits vendus, le contribuable n'a pas été mis en mesure de contester
utilement la reconstitution des recettes de restauration.
Conclusion :
En pratique, on constate qu'une reconstitution de chiffre d'affaires opérée par les services
fiscaux ne reflète pas toujours la réalité.
Dans ces circonstances, il conviendra de critiquer de manière précise et justifiée le travail de
l'administration fiscale.
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Question 549
Je travaille dans une entreprise industrielle, nous avons réalisée une vente avec une mosquée
ma question: cette vente est considéré comme vente en gros ou détail ?
Réponse

343
L'article 224 du CIDTA stipule que:
Sont considérées comme vente en gros :
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont
pas usuellement utilisés par de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu‟elles soient réalisées en gros ou au
détail ;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu‟elle que soit l‟importance des quantités
livrées.
Donc dans votre cas elle est considérée comme vente en gros et bénéficie de la réfaction de
30%.
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Question 550
Quels sont les produits et les matières premières classés comme produits de large
consommation, concernés par l‟exemption en matière de TAP ?
Réponse:
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de
la compensation, ouvrant droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de
l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25
DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule
Remarque
N°345 MF/DGI/DLRF/EF du 17 juin 2008
Objet : Exonération en matière de la TAP des produits de large consommation.
L‟administration centrale a été saisie, tant par les services de base que par les contribuables,
de la question tendant à la clarification du régime d‟imposition applicable en matière de TAP
aux chiffres d‟affaires, réalisés au titre des opérations de ventes des produits de large
consommation soutenus par le budget de l‟Etat ou bénéficiant de la compensation.
A cet égard, j‟ai l‟honneur de préciser à l‟ensemble des services que conformément aux
dispositions de l‟article 220-2° du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, les chiffres
d‟affaires dont il s‟agit ne sont pas soumis à la TAP.
En effet, aux termes de la législation et de la réglementation en vigueur, l‟exemption de la
TAP bénéficie aux opérations de ventes portant sur les produits suivants :
1)- Pain et farine courante en vrac ou conditionnée, utilisée pour la fabrication de ce pain
(décret exécutif n° 96-132 de la 13/04/96 portante fixation des prix aux différents stades de la
distribution des farines et des pains - journal officiel n°23 du 14/04/1996).
2)- Lait pasteurisé conditionné en sachet (décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001 portant
fixation des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé
conditionné en sachet – journal officiel n°11 du 12/02/2001).
3)- Semoule de blé dur (décret exécutif N°07-402 du 25/12/2007, fixant les prix à la
production et aux différents stades de la distribution des semoules de blé dur – journal officiel
n° 80 du 26/12/2007)

344
A ce titre, il convient de préciser que le soutien de l‟Etat s‟effectue au moyen de dotations
budgétaires pour la compensation du différentiel entre le prix à l‟importation et celui fixé par
voie réglementaire.
Cette compensation concerne les matières premières suivantes :
- Blé tendre destiné à la farine panifiable (utilisée à la fabrication du pain) ;
- Poudre de lait destinée à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de
25 DA
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.
Aussi est il utile de signaler que l‟avantage en question s‟applique à tous les stades de
commercialisation des produits y ouvrant droit (production, vente en gros, vente au détail).
Pour les opérations de vente au détail réalisées par des contribuables relevant du régime du
forfait, les services fiscaux sont instruits à l‟effet de prendre en considération les présentes
prescriptions lors de la détermination des chiffres d‟affaires soumis à L‟IFU.
Dans ce cadre, il convient de se référer aux termes des notes n°227 MF/DGI/DOF/SDOF/07
du 07/02/2007 et n°1074 MF/DGI/DOF/SDOF/07 du 03/04/2007, pour l‟application des
abattements accordés en la matière.
Les contribuables soumis au régime du réel simplifié et du réel sont, quant à eux, tenus en vue
de bénéficier de l‟avantage suscité, de faire apparaître distinctement dans leurs déclarations
les chiffres d‟affaires réalisés au titre des produits exonérés de la TAP.
J‟attire l‟attention des services que l‟octroi de l‟exonération de la TAP est subordonné au
respect, par les contribuables bénéficiaires des conditions de prix et de marges tels que fixés
par les textes réglementaires relatifs aux produits concernés.
Lorsqu‟il est constaté l‟application de prix et de marge différents de ceux fixés par voie
réglementaire, l‟avantage en question ne peut être accordé.
Dans ce cas, les services sont tenus d‟opérer les régularisations qui s‟imposent.
Enfin, il est précisé que ces mesures s‟appliqueront également aux produits qui deviennent à
l‟avenir éligibles au soutien ou à la compensation du budget de l‟Etat.
Les services seront informés, en temps opportuns, de ces nouveaux produits.
Vous voudrez bien assurez la diffusion de la présente circulaire et veiller à son application
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Question 551
La TAP d‟une centrale à béton est elle constaté chaque fin du mois d‟après le chiffre d'affaires
facturé ou encaissé ?
Réponse
a)- Concernant la composition du dossier nécessaire à votre recensement auprès de
l'administration fiscale, celle-ci diffère selon qu'il s'agisse d'une personne physique ou morale
(société).
En principe, les documents qui vous seront exigés sont les suivants :
- demande manuscrite adressée au chef d'inspection du lieu d'installation de la centrale à béton
- imprimé de déclaration d'existence à remplir série G n°8
- copie des statuts de la société et de son registre de commerce
- Si cette centrale est installée de manière permanente, vous devez vous faire délivrer un
registre de commerce secondaire ;
- copie de l'extrait de naissance du gérant.
- Éventuellement copie du contrat de location.
- une copie de la carte fiscale du siège
b)- Le fait générateur de la TAP sur les ventes réalisées par une centrale à béton est représenté
par la facturation.
Si vous facturé pour une entreprise public, la le fait générateur est l‟encaissement,

345
Le fait générateur est constitué par l‟encaissement total ou partiel du prix pour les ventes
réalisées dans le cadre de marchés publics.
La déclaration doit être effectuée mensuellement au niveau de la recette des impôts du lieu
d'implantation de cette centrale sauf si vous relevé de la DGE.
Pour la TVA, elle est centralisée de faite
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Question 552
Quelles est le seuil de soumission au paiement de la T.A.P ?
Réponse
Il y a soumission au paiement de la TAP :
Lorsque le chiffre d'affaires excède 30 000 000 DA pour les activités de production et
d'achat / revente ;
Lorsque le chiffre d'affaire excède 30 000 000 DA pour les prestations de service
Lorsque les recettes professionnelles brutes excèdent 30 000 000 DA pour les professions
libérales.
Ou s’il y’a option au régime du réel
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Question 553
Quelle est le délai de versement de la T.A.P ?
Réponse
Le versement spontané est effectué mensuellement
La TAP est acquittée avant le 21 du mois suivant celui au cours duquel le chiffre
d'affaires (ou recettes professionnelles brutes) a été réalisé.
Il est signalé que la législation fiscale en vigueur autorise les unités des entreprises du
bâtiment et travaux publics et entreprises de transport quel que soit le montant de leur
chiffre d'affaires, à effectuer leurs versements avant le 21 du mois qui suit le trimestre
civil au cours duquel le chiffre d'affaires a été encaissé ou réalisé.
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Question 554
Quelle est le lieu de paiement de la TAP et les personnes imposables ?
Réponse
Le lieu de paiement de
La TAP est acquittée à la caisse du receveur des contributions diverses du lieu
d'imposition qui est situé :
Au niveau de chacune des communes du lieu d'installation des établissements ou unités
de chaque entreprise ;
Au niveau de la commune du lieu du siège social ou du principal établissement, sur
décision du Directeur des Impôts de Wilaya, pour les entreprises qui ne peuvent
déterminer le chiffre d'affaires de chacun de leurs établissements ou unités.
Au niveau de la DGE pour les entreprises qui relève de cette structure.
Personnes imposables :
La taxe est établie :
Au nom des bénéficiaires des recettes imposables, au lieu de l'exercice de la profession
ou le cas échéant du principal établissement ;
Au nom de chaque entreprise, à raison du chiffre d'affaires réalisé par chacun de ses
établissements ou unités dans chacune des communes du lieu de leur installation.
Dans les sociétés, quelle que soit leur forme, comme dans les associations en
participation, la taxe est établie au nom de la société ou de l'association.

346
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Question 555
Quelles sont les réfactions applicables à la TAP ?
Bénéficient d’une réfaction de 30% :
Le montant des opérations de ventes en gros ;
Le montant des opérations de ventes au détail portant sur les produits dont le prix de
vente au détail comporte plus de 50% de droits indirects.
Le montant des opérations réalisées par les commerçants détaillants ayant la qualité de
membre de l'A L N ou de l'O C F L N et les veuves de chouhada.
Bénéficient d’une réfaction de 50% :
Le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente
au détail comporte plus de 50% de droits indirect ;.
Le montant des opérations réalisées entre les sociétés membres du même groupe.
Les opérations de vente en gros s'entendent des opérations de vente réalisées par les
producteurs ou les commerçants en gros ou les opérations réalisées dans les mêmes
conditions de quantité et de prix avec les entreprises publiques ou privées, les
investisseurs, les collectivités locales et les administrations publiques.
Le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double
condition d'être classé bien stratégique1 et que la marge de vente au détail soit située
entre 10 et 30%
Il est précisé que cette réfaction de 50% applicable à ce dernier montant se cumule avec
les autres réfactions.
Bénéficient d’une réfaction de 75%:
Le montant des opérations de vente au détail de l'essence super, normale et le gas-oil.
Remarque
La LFC 2015 à introduit une réfaction de 25% réservé aux activités du bâtiment et de travaux
publics et d‟hydrauliques.
Pour les activités du bâtiment et de travaux publics et d‟hydrauliques le taux de la taxe est fixé
à 2% avec réfaction de 25%.
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Question 556
Quelles sont les taux de la T.A.P ?
Réponse
Le taux de la taxe sur l’activité professionnelle est fixé à 2%
Le taux de la taxe est ramené à 1% sans bénéfice des réfactions pour les activités de
production de biens.
Pour les activités du bâtiment et de travaux publics et d’hydrauliques le taux de la taxe
est fixé à 2% avec réfaction de 25%.
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d’affaires issu
de l'activité de transport par canalisation des hydrocarbures.
Ces taux s'appliquent sur le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles.
Le fait générateur de la TAP est constitué par la livraison matérialisée en pratique par
la facturation et par l'encaissement pour les travaux publics, le bâtiment et les
professions libérales.
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Question 557

347
Quelle est les champs d’application et la base imposable de la TAP
Réponse
La TAP s'applique sur:
Les recettes brutes réalisées par les contribuables qui, ayant en Algérie une installation
professionnelle permanente, exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur
le revenu global, dans la catégorie des bénéfices non commerciaux à l'exclusion des
revenus des personnes physiques provenant de l'exploitation de personnes morales ou
sociétés, elles-mêmes soumises en vertu du présent article à la taxe
Le chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité
dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le chiffre d'affaires s’entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de
vente, de service ou autres entrant dans le cadre de l'activité précitée.
Toutefois, les opérations réalisées entre les unités d'une même entreprise sont exclues du
champ d'application de la taxe.
Pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d'affaires
est constitué par le montant des encaissements de l'exercice.
Une régularisation des droits dus sur l'ensemble des travaux doit intervenir au plus tard
à la réception provisoire, à l'exception des créances auprès des administrations
publiques et des collectivités locales.
Il est précisé que les opérations réalisées entre les unités d'une même entreprise sont
exclues du champ d'application de la TVA
Il est noté, également, que pour les unités des entreprises de travaux publics et de
bâtiments, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des encaissements de
l'exercice.
La régularisation des droits dus sur l'ensemble des travaux intervient au plus tard à la
réception provisoire, à l'exception des créances auprès des administrations publiques et
des collectivités locales.
Il est à signaler que pour les entreprises de travaux effectuant conjointement les
opérations de promotion immobilière la taxe reste due.
LA BASE IMPOSABLE
La TAP est établie sur le montant total du chiffre d'affaires et des recettes
professionnelles, hors TVA, pour les entreprises et les professions assujetties à cette taxe
réalisés pendant l'année.
Il est signalé que le chiffre d'affaires s'entend du montant des recettes réalisées sur
toutes opérations de vente, de service ou autres entrant dans le cadre de l'activité
précitée.
Toutefois, des réfactions sont accordées sur certaines opérations.
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Question 558
Est-ce que la TAP est une charge déductible ?
Réponse
Les charges fiscales suivantes sont déductibles pour la détermination du résultat
imposable :
La TAP et ce conformément à l’article 319 du CIDTA
En cas de vérification simultanée des taxes sur le chiffre d„affaires et taxes assimilées et de
l„impôt sur le revenu ou de l„impôt sur les bénéfices des sociétés, selon le cas, les droits
simples résultants de la vérification sont admis, sans demande préalable du contribuable, en
déduction des rehaussements apportés aux bases d„imposition.

348
Cette imputation sera effectuée suivant les modalités ci-après :
1)- Le supplément de taxes sur le chiffre d„affaires et taxes assimilées afférent aux opérations
effectuées au cours d„un exercice donné est, pour l„assiette de l„impôt sur le revenu global ou
de l„impôt sur les bénéfices des sociétés, déductible des résultats du même exercice.
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Question 559
Doit-on payer la TAP issu d'un chiffre d'affaire d'une opération d'exportation ?
Réponse
Article 220 du CID
Sont exemptées de la taxe les opérations suivantes :
- le chiffre d'affaires n'excédant pas les limites ci-après:
80000 DA s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises,
objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, 50000 DA lorsqu'il s'agit
de prestataires de services.
Pour bénéficier de cet avantage, les personnes physiques doivent travailler seules et n'utiliser
le concours d'aucune personne.
- Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation
soutenus par le budget de l'état ou bénéficiant de la compensation.
Remarque
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de
la compensation, ouvrant droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de
l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25
DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.
- Le montant des opérations de vente de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou
marchandises destinés directement à l'exportation.
Remarque
Ce qui est valable même pour l'exportation de service, voir note ci après
---------------oo00oo----------------
Question 560
Article 219 du CIDTA
- le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au
détail comporte plus de 50 % de droits indirects -
C‟est quoi les droits indirects ?
Réponse
Le code des impôts indirects comporte l‟ensemble des dispositions légales relatives aux
produits perçus au profit de l‟Etat ou des collectivités locales et compris sous le terme
générique d‟impôts indirects.
Outre la taxe sur la valeur ajoutée :
- les alcools, les vins et autres boissons assimilées supportent, un droit de circulation ;
- les ouvrages d‟or, d‟argent et de platine supportent un droit de garantie.
Ces droits sont perçus au profit du budget de l‟Etat, selon les règles fixées par le présent code.

349
Les ouvrages d‟or d‟argent et de platine supportent, au profit du budget de l‟Etat et selon les
règles fixées par le présent code, un droit spécifique unique intitule ≪droit de garantie≫.
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Question 561
Quelle est le champ d'application de la TAP ?
Réponse
Selon l'article 217 du CID, la taxe est due à raison :
Des recettes réalisées par les contribuables qui, ayant en Algérie une installation
professionnelle permanente, exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le
revenu global, dans la catégorie des bénéfices non commerciaux;
Du chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les
profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (article 21 loi de finances pour
1996).
Les domaines d'application de la T.A.P d'une part, et de l'I.B.S et I.R.G (catégorie des
bénéfices commerciaux et non commerciaux) d'autres part, sont à première vue identiques.
Cependant, le rapport entre ces différents impôts n'est pas absolu en raison notamment des
régimes respectifs d'exonération qui bien qu'étant convergents sur certains points, divergent
par contre sur d'autres.
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Question 562
Quelle sont les exonérations accordées en matière de TAP
Réponse
Les exonérations de la T.A.P sont énoncées par les articles 218, 220, 13 et 138 du code des
impôts directs.
Ces exemptions sont quelques fois spécifiques à la T.A.P.
Elles peuvent être communes à cette taxe et à l'I.B.S, d'une part, ou à l'I.R.G, d'autre part.
Enfin, cette exonération peut être conjointe à ces trois impôts.
Il y a lieu de préciser que les exemptions en matière de T.A.P pour les contribuables relevant
de l'I.R.G-catégorie des revenus non commerciaux, sont très limitées.
La seule qui soit citée par le code des impôts directs (article 357-1) concerne les contribuables
dont les recettes professionnelles de l'exercice précédent éventuellement ramenées à l'année,
n'excède pas 15000 DA, qui sont dispensées de s'acquitter de cette taxe.
Les personnes relevant de ce régime peuvent néanmoins, bénéficier de l'exemption de cette
taxe s'ils sont éligibles au "Fonds National De Soutien A l'Emploi Des Jeunes" ou du « Fonds
national de soutien au microcrédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage ».
Exonérations spécifiques à la T.A.P
Exonérations communes à la T.A.P, l'I.B.S et l'I.R.G
Exonérations communes à la T.A.P et à l'I.B.S
Exonération communes à la T.A.P et à l'I.R.G/BIC
Exonération spécifiques à la T.A.P
Article 220 du CID
Sont exemptées de la taxe les opérations suivantes :
- le chiffre d'affaires n'excédant pas les limites ci-après:
80000 DA s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises,
objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, 50000 DA lorsqu'il s'agit
de prestataires de services.
Pour bénéficier de cet avantage, les personnes physiques doivent travailler seules et n'utiliser
le concours d'aucune personne.
350
- Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation
soutenus par le budget de l'état ou bénéficiant de la compensation.
Remarque
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de
la compensation, ouvrant droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de
l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25
DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.
- Le montant des opérations de vente de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou
marchandises destinés directement à l'exportation.
Cette exemption a également été étendue aux opérations de processing, ainsi que les
opérations de traitement pour la fabrication de produits pétroliers destinés directement
à l'exportation (article 13 LF 2000).
- Le processing représente un système spécifique de traitement de matériels destinés
directement à l'exportation.
- Par objets et marchandises exportés, il y a lieu d'entendre les marchandises, matière, objets
achetés ou produits sur le marché local et exportés sur les marchés extérieurs.
- Les opérations de courtage portant sur les biens consommables, visent les opérations
d'entremise d'une personne (ou bureau) entre vendeurs et acheteurs en vue de la cession de
marchandises par une coordination des offres, des demandes et des acceptations.
- Pour bénéficier de cette exonération, ces opérations doivent être effectivement réalisées et
appuyées de pièces et documents justificatifs.
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques tels que visés
par le décret exécutif n°96-31 du 15 janvier 1996 portant modalités de fixation des prix de
certains services stratégiques lorsque la marge détail n'excède pas 10%.
En l'état actuel de la réglementation, bénéficient notamment de cette exonération
- Les ventes au détail :
- Le pain et les farines panifiables;
- Le lait pasteurisé (liquide) en sachet, bouteille ou pure-back;
- Et les produits pharmaceutiques vitaux (ces produits sont fixés par voie réglementaire
conformément au décret n° 96-41 du 15/01/1996 modifié et complété par décret n° 96-237 du
02/07/1996).
Il y a lieu de préciser que cette exemption ne concerne que les ventes au détail de ces produits.
Par conséquent leurs ventes "dans des conditions de gros" en sont exclues.
- Enfin, les activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par
canalisation des hydrocarbures prévues par la loi n° 86-14 du 19/08/1986, sont également
exonérées de la T.A.P
Exonération communes
À la T.A.P, l'I.B.S et l'I.R.G
Exonérations prévues par les articles 218-13 et 138-1 du CID
- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissement éligibles à l'aide du
"Fonds National De Soutien A l'Emploi Des Jeunes" ou du « Fonds national de soutien au
microcrédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage » bénéficient d'une
exonération de la T.A.P de 03 ans à compter de la date de mise en exploitation.

351
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par
voie réglementaire, la période de l'exonération est portée à 06 ans.
Ne sont concernées par cet avantage que les activités de production de biens et services.
Celles portant sur les activités d'achats - reventes en l'état en sont exclues.
Ces exemptions sont par ailleurs, subordonnées aux conditions suivantes :
Avoir été éligible au Fonds National De Soutien à l'Emploi Des Jeunes (FNSEJ); ou du «
Fonds national de soutien au microcrédit » (ANJEM) ou de la « Caisse nationale d‟assurance-
chômage » (CNAC) avoir bénéficié d'une participation financière réelle du FNSEJ; FCNAC ;
FANJEM avoir précisé le détail des investissements sur l'étude socio-économique du projet et
sur une liste délivrée par l'ANSEJ, CNAC ou ANJEM de tous les équipements exigés par
l'activité dont l'acquisition est projetée.
Avoir réalisé effectivement l'investissement projeté.
Cette opération sera constatée par l'antenne locale de l'ANSEJ, CNAC ou ANJEM qui
remettra une copie du constat aux services fiscaux.
Le mode d'autofinancement intégral (100%) des investissements fait perdre le bénéfice de ce
régime privilégié.
Les avantages fiscaux liés à l'exploitation prennent effet à compter du début de l'activité.
La durée est décomptée par exercice.
Cas des professions libérales :
Ce sont des activités agréées dont l'élément intellectuel est prépondérant, exemples les
cabinets médicaux, d'avocats, de comptabilité, d'offices notariales, etc...
Bien que les codes fiscaux ne prévoient pas d'exonérations fiscales dans ce domaine, ils
peuvent néanmoins ouvrir droit à ces avantages à la condition que les titulaires de ces
professions ne soient pas encore installés.
Les personnes qui ont obtenu leur éligibilité postérieurement à leur installation ne peuvent y
prétendre.
- Investissements réalisés dans le cadre du décret législatif n° 93-12 du 05/10/1993 relatif à la
promotion des investissements
Les opérateurs économiques, personnes physiques et morales, qui ont bénéficié d'une
décision d'octroi des avantages délivrée par l'ANDI, bénéficient des exonérations
suivantes :
Exonération totale et permanente de la T.A.P si leur activité est implantée dans une zone
franche.
Ces zones franches sont placées sous surveillance douanière et leurs activités tournées vers
l'exportation.
Exonération d'une durée comprise entre 05 et 10 ans de la T.A.P si leurs projets sont
implantés dans des zones spécifiques, et ce, à compter de la date de mise en exploitation.
Exonération pendant une durée comprise entre 02 et 05 ans dans le cas du régime général.
- Les bénéfices réalisés par les associations de personnes handicapées agrées ainsi que les
structures qui en dépendent;
- Les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales.
Exonérations communes
À la T.A.P et à l'I.B.S
Article 218 et 138 du CID
En application des dispositions combinées des articles 218 et 138 du Code des Impôts Directs,
les personnes et opérations ci-après bénéficient d'une exonération de la T.A.P.
Exemptions permanentes
- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics.
- Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banque et d'assurances réalisées
exclusivement avec leurs sociétaires.

352
- Les organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) constitues et agrées
dans les formes et conditions prévues par la législation et réglementation en vigueur (article
11 LF 96) art 136 CID (les OPCVM sont en fait exclus du champ d'application de l'IBS).
- Les coopératives agricoles d'approvisionnement et d'achat, ainsi que leurs unions bénéficiant
d'un agrément délivré par les services habilités du Ministère de l'Agriculture et fonctionnant
conformément aux dispositions légales et réglementaires qui les régissent, sauf pour les
opérations réalisées avec des usagers non sociétaires;
- Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente de produits
agricoles et leurs unions agrées dans les mêmes conditions que celles visées ci-dessus et
fonctionnant conformément aux dispositions légales ou réglementaires qui les régissent, sauf
pour les opérations désignées ci-après :
- Ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal; --
opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés
à l'alimentation de l'homme et des animaux ou pouvant être utilisés à titre de matières
premières dans l'agriculture ou l'industrie;
- opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont autorisées ou
astreintes à accepter.
- Cette exonération est applicable aux opérations effectuées par les coopératives de céréales et
leurs unions avec l'office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) relativement à
l'achat, la vente, la transformation ou le transport de céréales; il en est de mêmes pour les
opérations effectuées par les coopératives de céréales avec d'autres coopératives de céréales
dans le cadre de programmes élaborés par l'office ou avec son autorisation. (article 12 LF
1997)
Par note n° 1126 MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 05/12/1998, l'administration fiscale assimile les
ventes faites par les CCLS aux ERIAD de produits sur la base des prix réglementés, à des
opérations réalisées par les CCLS avec leurs adhérents, et par conséquent bénéficiant de
l'exonération de l'I.B.S et partant de la T.A.P.
Exemptions temporaires
Bénéficient d'une exonération de 10 ans :
- Les entreprises touristiques crées par les promoteurs nationaux et étrangers, à l'exception des
agences de voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du
tourisme.
- Exonérations sur les opérations destinées à l'exportation (article 12 LF 1996)
Bénéficient d'une exonération de 5 ans à compter de l'exercice 97/96 les opérations de vente
et les services destinées à l'exportation, à l'exception du transport terrestre, maritime et aérien,
les réassurances et les banques.
- Ce privilège n'est accordé qu'aux entreprises qui s'engagent à réinvestir les bénéfices réalisés
au titre de ces opérations, et ce dans les mêmes conditions et délais que ceux prévus par
l'article 142 du CID.
Exonérations communes
À la T.A.P et à l'I.R.G/BIC
L'article 12 de la Loi de Finances 2000 a exonéré de la T.A.P les artisans traditionnels ainsi
que ceux exerçant une activité d'artisanat traditionnel.
Il est à préciser que ces mêmes redevables bénéficient d'une exonération temporaire (10 ans)
de l'I.R.G.
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Question 563
Quelle sont les réfactions accordées en matière de la TAP ?
Réponse

353
En application de l'article 219 de CID, certaines affaires imposables ne sont retenues dans la
base de calcul de la taxe que pour une partie de leur montant: on dit qu'elles bénéficient d'une
réfaction.
Cette réfaction est fixée à 25%, 30%, 50% et 75%.
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 25%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 30%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 50%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 75%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 25%
Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques
Opérations bénéficiant de la réfaction de 30%
Les ventes en gros
Définition : selon les dispositions de l'article 219 du CID, sont considérées comme ventes en
gros, les ventes faites par les producteurs ou les commerçants grossistes soit à des
commerçants en vue de la revente, soit dans les mêmes conditions de prix et de quantité à des
entreprises publiques et privées, exploitations ou collectivités territoriales ou administrations
publiques".
De ce qui précède, on peut déduire que les ventes en gros sont représentées par :
- Les ventes faîtes par les producteurs et les grossistes à d'autres commerçants en vue de la
revente : les ventes faîtes à des commerçants revendeurs pour leur propre consommation ne
sont pas concernées par la réfaction;
- les ventes aux mêmes conditions de prix et de quantité aux entreprises, et aux institutions
publiques.
Dans ce dernier cas, la destination de la marchandise (revente ou besoin de fonctionnement)
n'est pas prise en considération.
Une vente est réputée en gros dès qu'elle est faîte dans les conditions de "gros", c'est à dire
d'une part,
- A un prix facturé sur la base du prix de détail diminué d'une ristourne à peu près égale à la
marge bénéficiaire habituellement accordée aux revendeurs, et
- D'autre part, dans des quantités à apprécier, dans chaque particulier, eu égard à la nature du
produit, aux usages et aux besoins de l'acheteur.
C'est ainsi que par note n° 508 ME/DGI/DELF/LG.B2.1 du 06/04/1993, l'administration
fiscale assimile à des opérations de gros, les ventes de véhicules industriels quelles que soient
les quantités livrées.
Par véhicule industriel, il faut entendre :
- Non seulement les véhicules agencés en vue d'une utilisation professionnelle tels que
camions-bennes, camions-citernes, autocars, etc...
- Mais encore tous les véhicules utilisés pour le transport des personnes ou des marchandises
d'une charge utile supérieure à deux (02) tonnent.
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au
détail comporte plus de 50% de droits indirects.
Sont notamment concernées par ces dispositions, les ventes au détail de tabacs et allumettes.
- Personnes ayant participé à la révolution
Cette réfaction de 30% sur le chiffre d'affaires est accordée aux commerçants détaillants ayant
la qualité de membre de l'Armée de Libération Nationale (ALN) ou de l'Organisation Civile
du Front de Libération Nationale (OCFLN) et les veuves de Chouhadas.
Cette réduction est limitée seulement aux contribuables exerçant selon le régime du forfait
pendant les deux (02) premières années de leur activité.
De ce qui précède, on peut déduire que cet avantage est soumis notamment aux
conditions suivantes

354
- Le contribuable doit faire exclusivement des opérations de détail; il doit agir pour son
compte personnel et non en tant que membre d'une société; la réfaction est accordée
uniquement pour les deux première années de l'activité;
- les contribuables soumis au régime d'imposition du réel en sont exclus.
Affaires bénéficiant d'une réfaction de 50%
- Le montant des opérations de ventes en gros portant sur les produits dont le prix de vente au
détail comporte plus de 50% de droits indirects:
Il s'agit, notamment, des ventes en gros de tabacs et allumettes, de carburant, etc...
Le montant des opérations de vente au détail portant sur le médicament à la double
condition:
- D‟être classé bien stratégique tel que défini par le décret exécutif n°96-31 du 15/01/1996 et
que,
- La marge de vente au détail soit située entre 10% et 30%.
Il y a lieu de rappeler que les produits pharmaceutiques dont la marge est inférieure à 10%
sont exonérés de la T.A.P.
Par contre, lorsque la marge prélevée est supérieure à 30%; ils perdent le bénéfice de cet
avantage.
- Enfin, la réfaction de 50% n'est accordée que dans la mesure où ces produits sont considérés
comme étant stratégiques en application du décret 96-31 susvisé.
Dés qu'ils viendraient à perdre cette qualité, ils seront imposés dans les conditions de droit
commun.
- Le montant du chiffre d'affaires réalisées entre les sociétés membres du groupe telles que
définies à l'article 138 bis du CID (article 219 bis du CID)
Pour prétendre à cet avantage, les sociétés concernées doivent remplir toutes les conditions
énoncées à l'article 138 ci-dessus.
Affaires bénéficiant d'une réfaction de 75%
Bénéficient de cet avantage, le montant des opérations de vente au détail de l'essence super,
normal et le gas-oil.
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Question 564
Quelle sont les personnes Imposables à la TAP ?
Réponse
La taxe est due par les personnes physiques et morales; elle est établie au nom de chaque
exploitant.
Dans les sociétés, quelque soit leur forme, comme dans les associations en participation, la
taxe est établie au nom de la société ou de l'association.
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Question 565
Quel est le Lieu d'imposition de la TAP ?
Réponse
- Pour ce qui concerne les contribuables relevant de l'I.B.S ou de l'I.R.G-catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux, la T.A.P est établie pour chacun de leurs établissements
ou unités dans chacune des communes du lieu de leur installation.
- Pour les personnes physiques et assimilées qui exercent une profession dont les profits
relève de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices des professions non
commerciales, en cas de pluralité d'établissements, la taxe est établie au lieu d'implantation du
principal établissement, et non pas dans chacun des établissements (article 224-4 CID).
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355
Question 566
Comment est Calcul La Taxe ?
Réponse
Arrondissement
Avant toute taxation, le chiffre d'affaires imposable dans chaque commune est arrondi à la
dizaine de dinars inférieure.
Taux
Le taux de la taxe sur l‟activité professionnelle est fixé comme suit :
Taux général
0,59% 1,30% 0,11% 2%
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‟affaires issu de
l‟activité de transport par canalisation des hydrocarbures. Le produit de la TAP est réparti
comme suit : DE 0,88% 1,96% 0,16% 3%
Le taux de la taxe est ramené à un pour cent (1%), sans bénéfice des réfactions pour les
activités de production de biens. Ce taux est réparti comme suit : Total
0,29% 0,66% 0,05% 1%
Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé
à deux pour cent (2%), avec une réfaction de 25%.
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Question 567
Quelles sont les obligations des Contribuables soumis à la TAP ?
Réponse
Tenue d'une comptabilité
Les contribuables passibles de la T.A.P sont astreints à la tenue d'une comptabilité
réglementaire telle qu'exigée par le Code de Commerce et le SCF ou une comptabilité
Contribuables relevant du régime réel
Les principales obligations qui leur imparties sont les suivantes :
- Tenue d'un livre journal enregistrant jour par jour les opérations de l'entreprise ou
récapitulant au moins mensuellement les résultats de ces opérations à condition de conserver,
dans ce cas, tous les documents permettant de vérifier ces opérations jour par jour (article 9 du
Code de Commerce);
- Tenue d'un livre d'inventaire sur lequel sont copiés, le bilan et le compte de résultats selon le
PCN (article 10 du C.C). L'entreprise doit également faire tous les ans un inventaire des
documents actifs et passifs de son entreprise et arrêter tous ses comptes en vue d'établir son
bilan et ses comptes de résultats.
- Le livre journal et le livre d'inventaire sont tenus chronologiquement sans blanc, ni altération
d'aucune sorte ni transport en marge.
Ils sont cotés et paraphés par un juge du tribunal dans la forme ordinaire.
Les livres et documents doivent être conservés pendant une durée de 10 ans (article 12 du
CID)
Déclaration annuelle
Articles 224 et 323 du CID GN°11, GN4, GN°22.
Les personnes physiques et morales passibles de la T.A.P sont tenues de souscrire et de
déposer chaque année une déclaration du montant du chiffre d'affaires ou des recettes
professionnelles brutes, selon le cas, de la période soumise à taxation.
En application de l'article 323 du CID, cette déclaration doit être rédigée sur un imprimé
établi et fourni par l'administration.
Elle doit être signée par le contribuable ou par les personnes dûment habilités à le faire.

356
Il en est accusé réception au contribuable sur un récépissé du modèle réglementaire qu'il
annexera à sa déclaration après y avoir indiqué son nom, prénoms et adresse exacts.
Ce récépissé lui sera renvoyé après apposition du cachet de l'administration.
Délais de dépôt des déclarations
Pour les redevables soumis au régime d'imposition selon le régime du réel
- la déclaration doit être déposée avant le 1er mai de l'année suivante;
Lieu du dépôt des déclarations
Une déclaration doit être déposée auprès de l'inspecteur des impôts du lieu d'imposition
selon les modalités ci-après :
Pour les entreprises relevant de l'I.B.S et l'I.R.G.
- Une seule déclaration s'il n'existe qu'un seul établissement (en pratique, la déclaration se
confond alors avec la déclaration professionnelle);
- Autant de déclarations qu'il existe d'établissements ou d'unités à déposer dans chacune des
communes du lieu de leur installation.
Dans ce cas, seule la déclaration afférente au lieu du siège social ou du principal
établissement peut se confondre avec la déclaration professionnelle.
Contenu de la déclaration
Pour la généralité des contribuables
- La déclaration doit mentionner le chiffre d'affaires et faire apparaître distinctement la
fraction du chiffre d'affaires exonéré ou qui est susceptible de subir une réfaction.
- Pour les grossistes
En ce qui concerne les opérations faites dans des conditions de gros, la déclaration
annuelle doit être obligatoirement accompagnée d'un état comportant pour chaque
client, les informations suivantes :
- numéro de l'identifiant fiscal;
- numéro de l'article d'imposition;
- nom et prénom(s) ou dénomination sociale;
- adresse;
- montant des opérations de vente effectuées;
- numéro d'inscription au registre de commerce.
Par ailleurs, et en application de l'article 228-3 du CID, les entreprises visées aux articles 13 et
138 du même code, sont tenues de souscrire en même temps que la déclaration annuelle
relative à la taxe, l'état détaillé des clients pour chacune de leurs unités ou établissements.
Ainsi, les contribuables suivants, bien qu'étant exonérés de la T.A.P, sont astreints à
déposer l'état détaillé de leurs clients en même temps que leur déclaration annuelle :
- Les entreprises éligibles au Fonds National de Soutien à l'Emploi des Jeunes;
- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics
- lorsqu'elles font des opérations de vente en gros;
- les entreprises relevant des associations de personnes handicapées;
- les caisses de mutualité agricole;
- les coopératives agricoles d'approvisionnement et d'achats ainsi que leurs unions;
- les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de produits
agricoles et leurs unions;
- les opérations faites à l'exportation; etc...
Il est évident que ces entreprises ne sont astreintes à la production de l'état détaillé des clients
que si elles procèdent à des opérations de vente en gros.
Versement périodique de la T.A.P
Les contribuables dont le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles annuels excèdent
certaines limites sont astreints au versement spontané de la T.A.P; celle-ci doit être versée

357
périodiquement (selon le cas, mensuellement ou trimestriellement) à la caisse du receveur des
impôts territorialement compétent.
Antérieurement au 1erjanvier 1995, cette taxe était exigible annuellement et perçue par voie
de rôle.
La T.A.P est désormais, depuis cette date, un droit payable au comptant par voie de G n°50 ou
de G n°50A.
Contribuables soumis aux versements spontanés
Les contribuables anciens relevant de l'I.B.S ou de l'I.R.G catégorie des BIC dont le chiffre
d'affaires annuel imposable de l'exercice précédant éventuellement ramené à l'année excède
50000 DA pour les prestataires de services et 80000 DA pour les autres catégories de
redevables;
Sont également astreints à ces versements, les contribuables exerçant une profession relevant
de l'I.R.G catégorie des BNC lorsque le montant de leurs recettes professionnelles dépasse
15000 DA.
- Les contribuables nouveaux qui opte des le départ au régime du réel et dont le chiffre
d'affaires ou les recettes professionnelles du premier exercice viennent à dépasser au courant
de cette année les limites respectives ci-dessus.
Périodicité des versements
- Le paiement est mensuel
Cas des entreprises de bâtiment et de travaux publics, et des entreprises de transports
- Les unités des entreprises de bâtiment et de travaux publics et les unités des entreprises de
transports sont autorisées, quelque soit le montant de leur chiffre d'affaires, à effectuer les
versements dus, durant les vingt (20) premiers jour du mois qui suit le trimestre civil au cours
duquel le chiffre d'affaires a été encaissé ou réalisé.
Art 357
Lieu de versement (article 359-1 du CID)
Les droits doivent être acquittés à la caisse du receveur des impôts du lieu d'imposition.
Cette règle reçoit la même application pratique que celle afférente au dépôt des déclarations
annuelles.
Donc, selon le cas, la même entreprise ne fera qu'un versement (mensuel ou trimestriel)
unique, ou sera astreinte à plusieurs versements si elles disposent de deux ou plusieurs unités
imposables.
Calcul des sommes à payer
Deux (02) régimes sont prévus par le code des impôts directs
Le régime général article 357 à 361 du CID
Le montant de chaque versement est calculé :
En appliquant les taux de la T.A.P en vigueur;
Le taux de la taxe sur l‟activité professionnelle est fixé comme suit :
Taux général 2%
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‟affaires issu de
l‟activité de transport par canalisation des hydrocarbures 3%, le taux de la taxe est ramené à
un pour cent (1%), sans bénéfice des réfactions pour les activités de production de biens 1%,
pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé
à deux pour cent (2%), avec une réfaction de 25% au chiffre d'affaires imposable
effectivement réalisé ou aux recettes professionnelles pendant la période de référence.
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Question 568
Que signifie le régime des acomptes provisionnels à la TAP ?
réponse

358
articles 362 à 365 CID
Le régime des acomptes provisionnels s'applique aux contribuables qui exercent depuis au
moins un an au 1erjour de l'exercice considéré et qui ont opté expressément pour ce régime et
reçu l'accord du chef de l'inspection des impôts.
Ce régime concerne exclusivement les contribuables relevant de l'I.B.S et ceux exerçant une
activité dont les profits relèvent de l'I.R.G dans la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux. Par conséquent, ceux qui exercent une activité relevant de l'I.R.G- catégorie
des bénéfices non commerciaux- ne sont pas admis à ce régime.
L'option doit être écrite et adressée au service local des impôts de chaque lieu d'imposition
avant le 1er février de l'année considérée ou lorsque l'exercice ne coïncide pas avec l'année
civile, avant la fin du mois de l'ouverture de cet exercice.
L'option est alors valable pour l'exercice entier (sauf cession ou cessation d'activité) et est
renouvelée par tacite reconduction (sauf dénonciation expresse formulée dans les mêmes
conditions et les mêmes délais que l'option).
Montant des acomptes provisionnels article 363 du CID
Principe théorique : le montant de chaque acompte est égal au douzième (si le chiffre
d'affaires imposable de l'exercice précédent ramené le cas échéant à l'année a excédé
240000 DA ou au quart (dans le cas contraire) du montant de la T.A.P calculée au taux en
vigueur, sur le chiffre d'affaires imposable (éventuellement ramené à l'année) du dernier
exercice pour lequel le délai du dépôt légal de la déclaration annuelle est expiré.
Exemple : exercice comptable coïncidant avec l'année civil :
C.A imposable habituellement supérieur à 240000 DA.
Les versements afférents à chacun des mois de janvier, février et mars de l'année "n" seront
fixé sur la base de la T.A.P calculée à raison de l'activité de l'année "n-2";ceux afférents à
chacun des mois d'avril de l'année "n" à mars de l'année "n+1" seront déterminés sur la base
de la T.A.P calculée à raison de l'activité de l'année "n-1"; et ainsi de suite...
Il y a lieu de préciser que ce procédé n'est utilisé que dans la mesure où les contribuables sont
dans l'impossibilité de déterminer avec précision le chiffre d'affaires des périodes en cause.
Application pratique (article 363-2 du CID) : chaque année, l'inspecteur des impôts notifie
aux contribuables ayant sollicité l'option le montant des versements mensuels ou trimestriels à
effectuer jusqu'à la notification suivante.
Cependant, en début de période d'option, le contribuable doit déterminer lui-même le montant
des acomptes, tant qu'il n'a pas reçu la notification du service, en fonction du chiffre d'affaires
imposable réalisé au cours du dernier exercice clos, éventuellement ramené à l'année.
Régularisation d'acomptes article 363-4 du CID
En cours d'exercice : le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au
cours d'un exercice est égal ou supérieur au montant de la taxe dont il sera définitivement
redevable pour le dit exercice, peut se dispenser d'effectuer de nouveaux versements, en
remettant respectivement à l'inspecteur et au receveur des impôts territorialement compétent,
avant la date d'exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration dans ce sens
datée et signée.
Si par la suite, cette déclaration est reconnue inférieure de plus du dixième des acomptes
réellement dus, les pénalités de retard de versement sont appliquées aux sommes non versées
aux échéances prévues.
En fin d'exercice (article 364-1 du CID) :
1er cas : le montant total des acomptes versés au titre de l'exercice est inférieur au montant
total de la T.A.P due pour l'exercice : le contribuable, dans ce cas, doit verser le complément
de sa propre initiative dans le mois qui suit la clôture de l'exercice (c'est à dire dans les 20
premiers jours du mois de janvier selon la note n°137/MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 01 février
1999).

359
2ème cas : le montant total des acomptes versés au titre de l'exercice est supérieur au montant
total de la T.A.P due pour l'exercice : dans cette hypothèse, l'excédent constaté est, soit
imputé par le contribuable sur les versements à venir, soit remboursé sur réclamation adressée
au directeur des impôts de la wilaya.
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Question 569
En cas d‟erreur d‟omission ou d‟inexactitude commise dans le renseignement de l‟état clients,
quelles sont les conséquences en matière fiscale ?
Réponse
Toute erreur, omission ou inexactitude commise dans le renseignement de l‟état clients prévu
à l‟article 224 du CIDTA, entrainera, en vertu des dispositions de l‟article 228 du CIDTA,
outre la perte de la réfaction, l‟application d‟amendes fiscales, voire dans certains cas (article
228-2°) de peines correctionnelles.
Article 228
Modifié par l’article 8 de la loi de finances 2002.
1)- Outre la perte du bénéfice de la réfaction prévue à l‟article 219, les erreurs omissions ou
inexactitudes dans les renseignements figurants sur l‟état des clients prévus à l‟article 224 du
CIDTA peuvent donner lieu à l‟application d‟une amende fiscale de 1000 à 10.000 DA,
encourue autant de fois qu‟il est relevé d‟erreurs, d‟omissions ou d‟inexactitudes dans les
renseignements exigés.
2)- Sans préjudice des peines correctionnelles prévues à l‟article 303 de ce code, quiconque
par le moyen de renseignements inexacts portés dans l‟état détaillé des clients, se sera rendu
coupable de manœuvres destinées à le soustraire à l‟assiette ou à la liquidation de l‟impôt, est
passible d‟une amende fiscale de 5.000 à 50.000 DA.
La même amende est applicable, lorsque le relevé des opérations réalisées dans les conditions
de gros, tel qu‟il figure sur l‟état détaillé des clients, comporte des inexactitudes qui portent
préjudice au contrôle des déclarations fiscales souscrites par ses clients.
3)- Les entreprises visées aux articles 13−1 et 138 sont tenues de souscrire en même temps
que la déclaration annuelle relative à la taxe, l‟état détaillé des clients prévu par l‟article 224
pour chacune de leurs unités ou établissements.
Outre les amendes prévues au paragraphe 1 et 2, la non-production dans les délais prescrits de
cet état, entraîne l‟application des sanctions édictées par les articles 226 et 227.
Majorations et amendes fiscales
Article 226
Le contribuable qui n‟a pas souscrit sa déclaration dans le délai prescrit à l‟article 224 ou qui
n‟a pas fourni à l‟appui de sa déclaration les documents, renseignements ou justifications
visés audit article, est imposé d‟office et les sanctions applicables sont celles qui résultent des
dispositions prévues aux paragraphes 1 et 2 de l‟article 192.
Article 227
Les majorations prévues à l‟article 193, s‟appliquent aux contribuables soumis à la taxe sur
l‟activité professionnelle dans les mêmes conditions et suivant les mêmes modalités.
En outre, sans préjudice des amendes prévues à l‟article ci-après, le défaut de production de
l‟état visé au troisième alinéa du paragraphe 1 de l‟article 224, entraîne la perte de la réfaction
prévue par l‟article 219.
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360
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(22)
TAXE FONCIÈRE
Question 570
SV un exemple de calcul de la taxe foncière dépendances des propriétés bâties situées dans
des secteurs urbanisés et urbanisables ?
Réponse
dépendances des propriétés bâties situées dans des secteurs urbanisés :
Zone1 Zone2 Zone3 Zone4
44.00 36.00 26.00 14

Exemple
Mr X possède une dépendance de 1 100 m² de son habitation sis à Baba Hassan
Détermination de la base
Base imposable = 1 100m² X 44.00 = 48 400.00
Droit = 48 400.00 X 10% = 4 840.00 (application de taux de 10% superficie dépassant les
1000m² voir article 261-b)
2) Dépendances des propriétés bâties situées dans des secteurs urbanisables :
Zone1 Zone2 Zone3 Zone4
32.00 26.00 20.00 12
Exemple
Mr X possède une dépendance de 1 100 m² de son habitation sis à Baba Hassan
Détermination de la base
Base imposable = 1 100m² X 32.00 = 35 200.00
Droit = 35 200.00 X 10% = 3 520.00 (application de taux de 10% superficie dépassant les
1000m² voir article 261-b)
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Question 571
SV un exemple de calcule de la taxe foncière des locaux commerciaux et industriels ?
Réponse
Les locaux commerciaux et industriels :
Article 259
Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2002 et 9 de la loi de finances
complémentaire 2015.
La valeur locative fiscale des locaux commerciaux et industriels est déterminée par
mètre carré comme suit :
SOUS ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3 ZONE 4
Zone1 Zone2 Zone3 Zone 4
A 1782.00 A 1632.00 A 1484.00 A 1338.00
B 1632.00 B 1485.00 B 1338.00 B 1188.00
C 1632.00 C 1338.00 C 1188.00 C 1083.00
Article 260
Modifié par l’article 10 de la loi de finances complémentaire 2015
La détermination de la superficie imposable pour les locaux commerciaux se fait dans les
mêmes conditions que les immeubles à usage d‟habitation.
Exemple

361
Mr X possède un locale à usage commercial à Baba Hassan d’une superficie bâtis de
200m², construit en 2000.
Calcule des droits
Baba Hassan est classé à la zone 1 A prix 890.00 le m²
Détermination de la base
Base imposable = 200m² X 1 782.00 = 356 400.00
Abattement de 2% par ans = (2015 – 2000) +1 = 16 ans X 2% = 32%, à prendre 25%
autorisé par la loi (voir article 254)
356 400.00 X 25% = 89 100.00
Base taxable = 356 400 – 89 100.00 = 267 300.00
Droits = 267 300.00 X 3% = 8 019.00 (application de taux de 3% voir article 261-b)
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Question 572
Pourriez vous nous donner un exemple de calcule de la taxe foncière des Carrières, sablières,
mines à ciel ouvert, salines et marais salants ?
Réponse
Carrières, sablières, mines à ciel ouvert, salines et marais salants :
ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3 ZONE 4
Zone1 Zone2 Zone3 Zone4
110.00 88.00 66.00 34
Exemple
Zone 1
Droit 3%
Mr X possède une carrière a ciel ouvert de 15 hectare a Alger
Détermination de la base
Alger zone 1
Droit 3%
Base imposable = 15 hectare X 110.00 = 1 650.00
Droits = 1 650.00 X 3% = 50.00
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Question 573
Pourriez vous nous donner un exemple de calcule de la taxe foncière des terres
agricole ?
Réponse
Terres agricoles :
La valeur locative fiscale est déterminée à l’hectare et par zone comme suit :
ZONES IRRIGUES EN SEC
Zone Irriguées En sec
A 15.000.00 2.500.00
B 11250.00 1.874.00
C 5962.00 994.00
D 750.00 750.00
Les zones sont celles qui sont visées à l‟article 81 de la loi n°88−33 du 31 décembre 1988
portant loi de finances pour 1989.
Exemple
Mr X possède un terrain agricole à Alger d’une superficie de 25 hectares irrigués
Détermination de la base
Base imposable = 25 hectare X 15 000.00 = 375 000.00
Droits = 375 000.00 X 3% = 11 250.00 (application d’un taux de 3% voir article 261-g)
362
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Question 574
Comment calculer la taxe foncière ?
Réponse
1)- La taxe foncière sur les propriétés bâties est calculée par application à la base
imposable le taux suivants
3%
2)- La taxe foncière sur les propriétés non bâties est calculée par application à la base
imposable les taux suivants :
a)- Taux applicables aux terrains situés dans des secteurs urbanisés
5% lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2;
7% lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1 000m2;
10% lorsque leur surface est supérieure à 1 000 m2
b)- Taux applicable aux terrains situés dans des secteurs non urbanisés
5% pour les propriétés non bâties situées dans les secteurs non urbanisés.
c)- Taux applicable aux terres agricoles :
3% pour les terres agricoles.
Remarque :
les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser qui n‟ont pas fait l‟objet d‟un
début de construction depuis trois (3) ans à compter de la date d‟obtention du permis de
construire, les droits dus au titre de la taxe foncière sont majoré à 100% à compter du
1erjanvier 2002.
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Question 575
Taxe foncière comment est déterminée la base d‟imposition ?
Réponse
La base d‟imposition résulte du produit de la valeur locative fiscale au mètre carré ou à
l‟hectare par la superficie imposable.
La valeur locative fiscale des propriétés non bâties diffère selon qu’il s’agit :
i)- de terrains situés dans des secteurs urbanisés,
ii)- de terrains situés dans des secteurs à urbaniser à moyen terme et secteur d‟urbanisation
future ;
iii)- de carrières, sablières, mines à ciel ouvert, salines et marais salants ;
iv)- de terres agricoles.
La détermination de la valeur locative fiscale tient lieu également de la situation géographique
exprimée en zone.
Les zones sont celles définies par l‟arrêté interministériel du 24 mai 1994 portant classement
des communes par zone et sous zones servant à la détermination de la valeur locative fiscale,
en matière de taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties et à l‟évaluation, en cas
d‟insuffisance de déclaration, des biens immeubles
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Question 576
Qui est le débiteur de la taxe foncière ?
Réponse
La taxe foncière est due pour l‟année entière, sur la superficie imposable existante au premier
janvier de l‟année, par le titulaire du droit de propriété, ou d‟un droit équivalent, du bien non
bâti à cette date.

363
En l‟absence d‟un quelconque droit de propriété ou d‟un droit équivalent, l‟occupant des lieux
est recherché pour le paiement de la taxe foncière.
En cas d‟autorisation d‟occuper le domaine public de l‟Etat ou de concession dudit domaine,
la taxe est due par le bénéficiaire de l‟autorisation ou le concessionnaire.
Toutefois, il y a des cas particuliers qui peuvent surgir :
Cas d'usufruit :
Lorsque le bien est grevé d‟usufruit, c‟est l‟usufruitier qui est débiteur de l‟impôt.
Cas de location par bail emphytéotique ou par bail à construction :
Pour les terrains loués par bail emphytéotique ou par bail à construction, la taxe foncière est
due, selon le cas, par emphytéote ou par le preneur à bail à construction.
Cas d’indivision :
Lorsqu‟un bien est en état d‟indivision, s‟est à dire qu‟il appartient conjointement à plusieurs
personnes sans qu‟aucune d‟elle n‟ait un droit particulier de propriété, il n‟est établi qu‟une
seule imposition au titre de la taxe foncière.
A cet effet, l‟avertissement indique comme destinataire soit les noms de divers
copropriétaires, indivis cités les uns après les autres, soit le non d‟un seul d‟entre eux suivi de
la mention « consorts ».
Lorsque l‟impôt provient d‟une succession, l‟impôt doit, tant la mutation de la propriété n‟a
été effectuée, être établi au nom du défunt suivi de la locution « par les héritiers de ».
Chacun des copropriétaires indivis peut être poursuivi en payement de la totalité de
l‟imposition.
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Question 577
Quelles sont les propriétés exonérées de la taxe foncière?
Réponse
Bénéficient de l'exonération, à titre permanent, de la taxe foncière sur les propriétés non
bâties :
i)- les propriétés de l'État, des Wilayas, des communes et des établissements publics
scientifiques, d'enseignement ou d'assistance lorsqu'elles sont affectées à une activité d'utilité
générale et non productive de revenus.
Toutefois, sont exclues de cette exonération les propriétés des organismes d‟Etat, des wilayas
et communes, ayant un caractère industriel et commercial.
ii)- Les terrains occupés par les chemins de fer
iii)- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés non bâties;
iv)- Les sols et terrains passible de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
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Question 578
Quelles sont les propriétés non bâties soumises à la taxe foncière?
Réponse
La taxe foncière sur les propriétés non bâties est une taxe annuelle qui frappe toutes les
propriétés non bâties sises sur le territoire national à l'exception de celles qui en sont
expressément exonérées.
Il en est ainsi notamment pour :
- les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou urbanisables y compris les terrains en cours
de construction non encore soumis à la taxe foncière des propriétés bâties ;
- les carrières, sablières et mines à ciel ouvert;
- les salines et marais salants;
- les terres agricoles.

364
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Question 579
Quelles sont vos obligations fiscales ?
Réponse
i)- Les constructions nouvelles, les reconstructions, ainsi que les changements de consistance
ou d„affectation des propriétés bâties et non bâties sont déclarés par le propriétaire aux
services des impôts directs territorialement compétents dans les deux mois de leur réalisation
définitive.
En cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, le propriétaire est tenu
d‟en faire déclaration dans les deux mois d‟occupation desdites propriétés.
ii)- Pour la première année d„application de la taxe foncière, les contribuables sont tenus de
souscrire une déclaration dont le modèle est fourni par l„administration déclaration G n° 31 à
faire parvenir aux services des impôts territorialement compétents.
iii)- Le défaut de souscription des déclarations prévues ci-dessus donne lieu, à l„application
d„une pénalité de 50.000 DA à l„encontre des contribuables concernés.
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Question 580
Quel est le lieu d‟imposition de la taxe foncière ?
Réponse
Les propriétés bâties sont imposées dans la commune ou elles sont situées.
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Question 581
Quel est le taux d‟imposition ?
Réponse
a)- Propriétés bâties :
3% pour les propriétés bâties proprement dites.
b)- Terrains constituant des dépendances des propriétés bâties :
5% lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2 ;
7% lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1 000 m2 ;
10% lorsque leur surface est supérieure à 1 000m2.
c)- Exemple de calcul de la taxe foncière sur les propriétés bâties
Soit une usine bâti d‟une superficie de 1 000 m2 et un terrain constituant une dépendance de 1
000 m2, achevé en 2009 et située dans un secteur urbanisé, zone 1 sous zone B.
Calcul de la taxe sur le bâti à usage d‟usine:
Surface du bâti : 1 000 m2
Valeur locative fiscale au m2 :
Zone 1 /sous zone B =1 632,00 (voir article 259)
Base imposable :
1000m2 X 1632 DA = 1.632.000.00
Taxe foncière à payer :
1.632.000 X 3% = 48 960.00
Calcul de la taxe sur le terrain formant la dépendance de la propriété bâtie :
Surface du terrain : 1000 m2
Valeur locative fiscale au m2 :
Zone 1 / secteur urbanisé = 44 DA (voir article 261-1)
Base imposable :
1 000 m2 X 44.00 = 44.000 DA
Taxe foncière à payer :

365
44.000.00 X 7% = 3 080.00
Taxe foncière totale à payer pour la propriété bâtie à usage d‟usine :
48 960.00 + 3 080.00 = 52 040.00
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Question 582
Qui est soumis à la taxe foncière ?
Réponse
La taxe foncière est due pour l‟année entière, sur la superficie imposable existante au premier
janvier de l‟année, par le titulaire du droit de propriété, ou d‟un droit équivalent, du bien bâti à
cette date.
En l‟absence d‟un quelconque droit de propriété ou d‟un droit équivalent, l‟occupant des lieux
est recherché pour le paiement de la taxe foncière.
En cas d‟autorisation d‟occuper le domaine public de l‟Etat ou de concession dudit domaine,
la taxe est due par le bénéficiaire de l‟autorisation ou le concessionnaire.
Pour les contrats de leasing financier, la taxe est due par le crédit preneur.
Les modalités d‟application de cette disposition sont prévues par voie réglementaire.
En outre de ces situations, d’autres cas de débiteurs de la taxe peuvent surgir :
Cas d'usufruit :
Lorsque l‟immeuble est grevé d‟usufruit, c‟est l‟usufruitier qui est débiteur de l‟impôt.
Cas de location par bail emphytéotique ou par bail à construction :
Pour les immeubles loués par bail emphytéotique ou par bail à construction, la taxe foncière
est due, selon le cas, par emphytéote ou par le preneur à bail à construction.
Cas des organismes immobiliers de copropriété :
La taxe foncière, dans ce cas, est établie non pas globalement au nom de l‟organisme, mais au
nom de chacun des membres de l‟organisme pour la part lui revenant dans les immeubles.
Cas d’indivision :
Lorsqu‟un immeuble est en état d‟indivision, s‟est à dire qu‟il appartient conjointement à
plusieurs personnes sans qu‟aucune d‟elle n‟ait un droit particulier de propriété, il n‟est établi
qu‟une seule imposition au titre de la taxe foncière.
A cet effet, l‟avertissement indique comme destinataire soit les noms de divers
copropriétaires, indivis cités les uns après les autres, soit le non d‟un seul d‟entre eux suivi de
la mention « consorts ».
Lorsque l‟impôt provient d‟une succession, l‟impôt doit, tant la mutation de la propriété n‟a
été effectuée, être établi au nom du défunt suivi de la locution « par les héritiers de ».
Chacun des copropriétaires indivis peut être poursuivi en payement de la totalité de
l‟imposition.
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Question 583
Comment est déterminée la base d‟imposition ?
Réponse
La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés bâties est obtenue en appliquant à la
surface imposable une valeur locative fiscale exprimée en mètre carré et fixée par zone et sous
zone.
a)- Détermination de la valeur locative fiscale :
La valeur locative fiscale, exprimée en mètre carré bâti, diffère selon qu‟il s‟agit des
immeubles ou parties d‟immeubles à usage commercial ou industriel d‟une part et suivant les
zones et les sous zones d‟autre part.
Les zones et les sous zones sont celles définies par l‟arrêté interministériel du 24 mai 1994
portant classement des communes par zone et sous zones servant à la détermination de la
366
valeur locative fiscale, en matière de taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties et à
l‟évaluation, en cas d‟insuffisance de déclaration, des biens immeubles.
b)- Détermination de la superficie imposable :
Les locaux commerciaux :
La détermination de la superficie imposable des locaux commerciaux se fait dans les mêmes
conditions que les
locaux à usage d’habitation :
Locaux ayant la qualité d’une propriété individuelle :
La superficie imposable est déterminée par les parois extérieures de la propriété.
Cette superficie est constituée par la somme des différentes surfaces.
Locaux sises dans des immeubles collectifs: la superficie imposable est la superficie utile.
Est notamment comprise dans la superficie utile, celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons
et loggias, augmentés, le cas échéant, de la quotte part des parties communes à la charge de la
copropriété.
Les locaux industriels :la superficie imposable des locaux industriels est déterminée par celle
de son emprise au sol.
Les terrains constituant des dépendances des propriétés bâties :
Leur superficie imposable est égale par la différence entre la superficie foncière de la
propriété et celle de l'emprise au sol des bâtiments ou constructions qui y sont édifiés.
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Question 584
Quelles sont les propriétés exonérées de la taxe foncière?
Réponse
a)- Bénéficient d'une exonération permanente de la taxe foncière:
- Les immeubles de l'État, des wilayas et des communes ainsi que ceux appartenant aux
établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de
l'enseignement, de la recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture
et du sport.
Cette exonération est subordonnée à une double condition:
- ces immeubles doivent être affectés à un service public ou d'utilité générale;
- ces immeubles doivent être improductifs de revenu.
- Les édifices affectés à l'exercice du culte;
- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés bâties;
- Les installations des exploitations agricoles telles que notamment: les hangars, étables et
silos.
- Les immeubles appartenant à des États étrangers et affectés à la résidence officielle de leurs
missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement algérien, lorsque
les États qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux représentations
algériennes.
Les mêmes exonérations sont également accordées aux représentations internationales
accréditées en Algérie.
b)- Bénéficient d'une exonération temporaire de la taxe foncière :
Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de construction.
i)- Cette exonération prend fin à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle de leur
achèvement.
ii)- Cependant, en cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, la taxe
est due sur la superficie achevée à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle
d‟occupation des lieux.

367
- Les immeubles ou parties d'immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et
désaffectés, pour la période pendant laquelle ces immeubles sont maintenus dans cette
situation;
- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes
promoteurs d‟investissements éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des
jeunes » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » ou de la « Caisse nationale
d‟assurance-chômage » pour une durée de trois (3) ans, à compter de la date de sa réalisation.
La durée d‟exonération est de six (6) années, lorsque ces constructions et additions de
constructions sont installées dans des zones à promouvoir.
La durée d‟exonération est portée à dix (10) ans, lorsque ces constructions et additions de
constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements
éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes» ou de la « Caisse
nationale d‟assurance -chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont
installées dans des zones bénéficiant de l‟aide du « Fonds spécial de développement des
régions du Sud ».
La durée d‟exonération est portée à six (6) ans, lorsque ces constructions et additions de
constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements
éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes » ou de la « Caisse
nationale d‟assurance-chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont
installées dans des zones bénéficiant de l „aide du « Fonds spécial pour le développement des
Hauts Plateaux ».
Remarque :
Les immeubles ou portions d‟immeubles affectés à l‟habitation et qui bénéficient d‟une
exonération en application de l‟article 252 ci-dessus, cessent de bénéficier de ladite
exonération, lorsqu‟ils sont ultérieurement cédés à d‟autres personnes pour les habiter,
affectés à une location ou à un usage autre que l‟habitation, à compter du premier janvier de
l‟année immédiatement postérieure à celle de la réalisation de l‟évènement ayant entraîné la
perte de l‟exonération.
Taxe foncière sur les propriétés bâties
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Question 585
Quelles sont les propriétés bâties soumises à la taxe foncière?
Réponse
La taxe foncière sur les propriétés bâties est une taxe annuelle qui frappe toutes les propriétés
bâties, quelle que soit leur situation juridique, sises sur le territoire national à l‟exception de
celles qui en sont expressément exonérées.
Il en est ainsi notamment pour :
- Les locaux professionnels, il s'agit des locaux destinés à une activité commerciale, non
commerciale ou industrielle;
- Les installations destinées à abriter des personnes ou à stocker des produits, telles que les
hangars, ateliers, etc.);
- Les installations commerciales situées dans des périmètres des aérogares, gares portuaires,
gares ferroviaires, gares routières, etc., y compris leurs dépendances constituées par des
entrepôts, ateliers et chantiers de maintenance;
- Les sols des bâtiments de toute nature et terrains formant une dépendance directe
indispensable ;
- Les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel, comme chantiers,
lieux de dépôt de marchandises et autre emplacements de même nature, soit que le
propriétaire les occupe, soit qu‟il les fasse occuper par d‟autres à titre gratuit ou onéreux.

368
Exemple 1
Monsieur XXX Possède une propriété à Baba Hassan, superficie bâtis 300 m² sur R + 3,
assise total du terrain 1000 m², destiné au commerce 300 m² (trois locaux de 100 m²), date de
construction 1992.
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
A- La commune de Baba Hassan fait partie d‟Alger Sous zone A zone 1 conformément à
(l‟article 256 du CIDTA).
Bâtis Habitable = prix de m² = 890.00 (article 257 du CIDTA).
Bâtis commerce = prix de m² = 1 782.00 (article 259 du CIDTA).
Dépendance = prix de m² = 44.00 (article 261 – 1 du CIDTA).
Abattement 2% par ans (2016 – 1992) + 1 = 25 X 2% = 50% à prendre 25% maximum
(article 254 du CIDTA).
B- Calcul de la base imposable
1) - Bâtis Habitable
Base = 300 m² X 3 = 900 X 890 = 801 000.00 - (abattement 25%) = 600 750.00
Base imposable = 600 750.00 (1)
2) – Bâtis commerce
Base = 300 m² X 1 782.00 = 534 600.00 – (abattement 25%) = 400 950.00
Base imposable = 400 950.00 (2)
3) – Dépendance
Base = 1 000 m² - 300m²(assise bâtis) = 700 X 44.00 = 30 800.00
Base imposable = 30 800.00 (3)
C- Calcule des droits
1) – Bâtis Habitable + Bâtis Commerce = 600 750.00 + 400 950.00 = 1 001 700.00
Droit = 1 001 700 X 3% (article 261 du CIDTA) = 30 051.00
2) – Dépendance
Droit = 30 800.00 X 5% (article 261 du CIDTA) = 1 540.00
D - Total du = 30 051.00 + 1 540.00 = 31 591.00
Taxe d‟assainissement : Habitation minimum = 1 000.00 (article 263 ter du CIDTA)
Taxe d‟assainissement : Commerce minimum = 3 000.00 (article 263 ter du CIDTA) X 3 = 9
000.00
Conclusion
Il va recevoir un rôle générale pour régler la somme de :
Taxe foncière = 31 591.00 + Taxe d‟assainissement = 10 000.00 = 41 591.00.
TG = 41 591.00
EXEMPLE 2
Mr XXX possède un appartement dans un immeuble collectif d‟une superficie de 80 m²,
acquise en 1995.
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
Bâtis Habitable - prix de m² = 890.00 (article 257 du CIDTA).
La base imposable = 80 m² X 890.00 = 71 200.00
Abattement
2% par an à compter de 1995 (2015 – 1995) + 1 = 21 X 2% = 42%, mais le maximum a
retenir est de 25% et ce conformément à l‟article 254 du CIDTA.
Base imposable = 71 200.00 X 75% (100% - 25%) = 53 400.00
Droit = 53 400.00 X 3% = 1 602.00
En matière de la taxe d‟assainissement un minimum de 1 000.00
Donc total = 1602.00 + 1 000.00 = 2 602.00
EXEMPLE 3

369
Mr XXX possède un terrain de 400 m² acquis en 1999, situé à BABA HASSANE non
construit a ce jours, permis délivré 2000
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
Prix de m² = 300,00
Base imposable = 400 m² X 300.00 = 120 000.00
le taux de la taxe est fixé comme suit :
− 5 %, lorsque la superficie des terrains est inférieure ou égale à 500m2 ;
− 7%, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1.000
m2;
− 10 %, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 1.000 m2.
Dans notre cas < à 500m² le taux est de 5%
Droit = 120 000.00 X 5% = 6 000.00
Le terrain n‟étant pas construit dans un délai de 3 ans après l‟obtention de permis un
majoration de 100% est applicable comme suit :
Droit = 6 000.00 X 100% = 6 000.00
Total a payer = 6 000.00 + 6 000.00 = 12 000.00
EXEMPLE 4
Mr XXX possède 16 Hectares de terres agricoles irriguées à BABA HASSANE
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
Zone A
Prix par hectares = 15 000.00
Base imposable = 16 H X 15 000.00 = 240 000.00
Droit = 240 000.00 X 3% = 7 200.00
EXEMPLE 5
Mr XXX possède une carrière à ciel ouvert de 3000 m2 située a Alger
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
Prix de m² = 110.00
Base imposable = 3 000 m² X 110.00 = 330 000.00
Superficie > à 1000 m² droits à 10%
Droit = 330 000.00 X 10% = 33 000.00
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Question 586
QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS BÂTIES SOUMISES A LA TAXE FONCIÈRE?
Réponse
Toutes les propriétés bâties sont en principe soumises à la taxe foncière.
Il en est ainsi notamment pour :
- Les locaux à usage d'habitation;
- Les locaux professionnels: il s'agit des locaux destinés à une activité commerciale, non
commerciale ou industrielle;
- Les installations destinées à abriter des personnes ou à stocker des produits, telles que les
hangars, ateliers, etc.);
- Les installations commerciales situées dans des périmètres des aérogares, gares portuaires,
gares ferroviaires, gares routières, etc., y compris leurs dépendances constituées par des
entrepôts, ateliers et chantiers de maintenance;
- Les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel;
- Les terrains formant dépendances des propriétés bâties tels que jardins, cours etc.;
---------------oo00oo---------------
Question 587
QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS EXONÉRÉES DE LA TAXE FONCIÈRE?
370
Réponse
1)-Bénéficient d'une exonération permanente de la taxe foncière:
- Les immeubles de l'État, des wilayas et des communes ainsi que ceux appartenant aux
établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de
l'enseignement, de la recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture
et du sport.
Cette exonération est subordonnée à une double condition:
- L'immeuble doit être affecté à un service public ou d'utilité générale;
- L'immeuble doit être improductif de revenu;
- Les édifices affectés à l'exercice du culte;
- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés bâties;
- Les installations des exploitations agricoles telles que notamment: les hangars;
- Les immeubles appartenant à des États étrangers et affectés à la résidence officielle de leurs
missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement algérien, lorsque
les États qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux représentations
algériennes;
Les mêmes exonérations sont également accordées aux représentations internationales
accréditées en Algérie.
2)--Bénéficient d'une exonération temporaire de la taxe foncière:
- Les immeubles ou parties d'immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et
désaffectés, pour la période pendant laquelle ces immeubles sont maintenus dans cette
situation;
- Les propriétés bâties constituant l'unique propriété et l'habitation principale de leur
propriétaire lorsque le montant de l'impôt n'excède pas
1 400 DA et que leur revenu n'excède pas deux fois le salaire national minimum garanti
(S.N.M.G).
Toutefois, les personnes exonérées sont soumises à une contribution annuelle de 500 DA qui
s'analyse comme une taxe statistique.
- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes
promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du {fonds national de soutien à l'emploi des
jeunes} pendant une période de trois (03) années à compter de leur achèvement.
Cette durée est portée à six (06) ans lorsque ces biens sont implantés dans des zones à
promouvoir;
- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les
personnes éligibles au régime de soutien à la création
d'activités de production régi par la caisse nationale d'assurance chômage , pour une période
de trois (03) années à compter de l'exercice au cours duquel a débuté l'activité.
---------------oo00oo---------------
Question 588
QUI EST SOUMIS A LA TAXE FONCIÈRE ?
Réponse
La taxe foncière est établie au nom du propriétaire, qu'il soit personne physique ou morale.
CAS PARTICULIERS:
Dans le cas où un immeuble est :
- grevé d'usufruit;
- donné en location par le bail emphytéotique ou par bail à construction;
- la propriété d'un organisme immobilier de copropriété;
- en état d‟indivision ;
Le débiteur de la taxe est respectivement :

371
- l'usufruitier;
- l'emphytéote ou le preneur à bail à construction;
- chacun des membres de l'organisme pour la part lui revenant dans l'immeuble;
- l'immeuble des copropriétaires indivis.
---------------oo00oo---------------
Question 589
QUELLE EST LA BASE D' IMPOSITION:
Réponse
La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés bâties est obtenue en appliquant à la
surface imposable une valeur locative fiscale exprimée en mètre et fixée par zone et sous
zone.
Superficie imposable:
Immeuble individuels:
La superficie imposable est déterminée par les parois extérieures de la construction.
Maisons situées dans des immeubles collectifs:
La superficie imposable est la superficie utile.
Est notamment comprise dans la superficie utile, celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons
et loggias, augmentés, le cas échéant, de la quotte part des parties communes à la charge de la
copropriété.
Locaux professionnels:
La superficie imposable est déterminée par les mêmes conditions que celle des immeubles
individuels ou des maisons situées dans des immeubles collectifs.
En ce qui concerne les locaux industriels, la superficie imposable est déterminée par celle de
son emprise au sol.
Terrains constituant des dépendances des propriétés bâties:
Leur superficie imposable est égale à la superficie foncière de la propriété moins celle de
l'emprise au sol de l'immeuble (construction).
Abattement:
Pour tenir compte de la vétusté des propriétés bâties, il est appliqué un abattement à la base
imposable de 2 % l'an, sans que cet abattement ne puisse excéder un maximum de 25 %.
---------------oo00oo---------------
Question 590
QUI DOIT DÉCLARER?
Réponse
En principe, l'obligation de déclaration incombe soit au propriétaire soit à l'usufruitier en cas
de décombrement du droit de propriété.
Toutefois, il peut exister certains cas particuliers relatifs:
A l'indivision:
Lorsque une propriété bâties est en état d'indivision, c'est -à- dire qu'elle appartient
conjointement à plusieurs personnes sans qu'aucune d'elle n'ait un droit exclusif sur la
propriété, la déclaration doit être faite par la personne qui en a la jouissance ou l'exploitation
du bien;
Aux personnes disposant d'une propriété bâtie dans une localité autre que celle où elles
résident habituellement:
Dans cette situation, les personnes concernées doivent produire une déclaration dans la
localité où elles ont une autre propriété et une déclaration au lieu de la résidence habituelle si
elles sont propriétaires de cette résidence.

372
Il est signalé en effet, que la déclaration au titre de la taxe foncière doit être effectuée
distinctement pour chaque propriété imposable et non globalement pour toutes les propriétés
que posséderait le contribuable;
Aux personnes ayant acheté un logement, dans le cadre d'une vente à tempérament, sans
avoir un titre de propriété:
Ces personnes, même en l'absence d'un titre de propriété, sont tenues de produire leur
déclaration.
---------------oo00oo---------------
Question 591
DANS QUELLE DÉLAI?
Réponse
Les constructions nouvelles, ainsi que les changements de consistance ou d'affection des
propriétés bâties sont déclarés par le propriétaire à l'inspection des impôts territorialement
compétente dans les deux mois de leur réalisation définitive.
Pour la première année d'application de la taxe foncière ,les contribuables sont tenus de
souscrire une déclaration de leurs propriétés, dont le modèle est fourni par l'administration, à
faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu de la situation de la propriété.
Remarque:
Les droits dûs au titre de la taxe foncière pour les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou
à urbaniser sont majorés de 100% s'ils ne font pas l'objet d'un début de construction durant les
cinq (05) années de leur acquisition et ce à compter du 1er Janvier 2002.
Toutes les opérations de recensement, d'achèvement de construction, de démolition et de
modification portant sur les immeubles sont communiquées par les services en charge de
l'urbanisme et de la construction à la Direction des Impôts de Wilaya territorialement
compétente.

---------------oo00oo---------------
Question 592
QUELLES SONT LES IMPRIMÉS DE DÉCLARATION A UTILISER?
Réponse
Les différents modèles d'imprimés de déclaration sont présentés ci-dessous par nature
de propriété:
Maison individuelle: série G -N° 31
Cet imprimé concerne les immeubles à usage d'habitation aménagés pour être utilisés en
totalité par un seul occupant ou une seule famille.
Appartement situé dans un immeuble collectif: série G N° 31
cet imprimé concerne uniquement les appartements situés dans des immeubles collectifs, c'est
- à- dire dans un immeuble aménagé pour recevoir au moins deux occupants ou deux familles.
Immeuble collectif: série G - N° 31
Cet imprimé concerne tout immeuble composé de plusieurs appartements destinés à recevoir
des locataires.
Locaux professionnels: série G - N° 31
Cet imprimé concerne notamment les locaux industriels, commerciaux, artisanaux et non
commerciaux.
Changement de consistance ou d'affectation: série G - N° 31
Cet imprimé est destiné à faire connaître à l'administration fiscale tout changement de
consistance, c'est-à-dire toute modification de superficie habituelle d'une propriété
(agrandissement, surélévation etc.), ou tout changement d'affectation ayant pour effet

373
d'augmenter ou de diminuer la valeur locative fiscale de l‟immeuble (conversion d‟un
immeuble à usage d‟habitation en local professionnel ou inversement etc.)
---------------oo00oo---------------
Question 593
QUELS SONT LES DÉGRÈVEMENT DONT VOUS BENEFICIER ?
Réponse
Vous pouvez bénéficier d’un dégrèvement de la taxe foncière dans les cas suivants :
- désaffectation de l'immeuble par décision de l'autorité administrative pour des motifs liés à
la sécurité des personnes et des biens et de l'application des règles de l'urbanisme;
- perte de l'usage total ou partiel de l'immeuble consécutivement à un événement
extraordinaire;
- démolition totale ou partielle de l'immeuble. vous devez, à cet effet introduire, avant le 31
Décembre de l'année qui suit celle de la réalisation de l'événement, une demande de
dégrèvement auprès de l'inspection des impôts du lieu de situation de l'immeuble.
---------------oo00oo---------------
Question 594
I)- QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS NON BÂTIES SOUMISES A LA TAXE
FONCIÈRE?
Réponse
La taxe foncière sur les propriétés non bâties s'applique à toutes les propriétés non
bâties à l'exception de celles qui en sont expressément exonérées, et notamment aux:
- Terrains situé dans les secteurs urbanisés ou urbanisables;
- Carrières, sablières et mines à ciel ouvert;
- Salines et marais salants;
- Terres agricoles.
---------------oo00oo---------------
Question 595
QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS EXONÉRÉES DE LA TAXE FONCIÈRE?
Réponse
Bénéficient de l'exonération, à titre permanent, de la taxe foncière sur les propriétés non
bâties :
- Les immeubles de l'État, des Wilaya et des communes et des établissements scientifiques,
d'enseignement ou d'assistance lorsqu'elles sont :
- affectées à un service public ou d'utilité générale;
- improductives de revenus.
- Les terrains occupés par les chemins de fer ;
- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés non bâties;
- les sols et terrains ayant déjà subi la taxe foncière sur les propriétés bâties.
---------------oo00oo---------------
Question 597
QUI EST SOUMIS A LA TAXE FONCIÈRE ?
Réponse
La taxe foncière est établie au nom du propriétaire, qu'il soit personne physique ou morale.
CAS PARTICULIERS:
Dans le cas où un immeuble est :
- grevé d'usufruit;
- donné en location par le bail emphytéotique ou par bail à construction;

374
- la propriété d'un organisme immobilier de copropriété;
- en état d‟indivision ;
Le débiteur de la taxe est respectivement :
- l'usufruitier;
- l'emphytéote ou le preneur à bail à construction;
- chacun des membres de l'organisme pour la part lui revenant dans l'immeuble;
- la personne qui exploite le bien ou en a la possession ou à défaut l'ensemble des
copropriétaires indivis.

---------------oo00oo---------------
Question 598
QUELLE EST BASE D' IMPOSITION ?
Réponse
La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés non bâties est obtenue en appliquant à
la superficie imposable de la propriété une valeur locative fiscale fixée par zone et exprimée :
- à l'hectare pour les terres agricoles
- et au mètre carré pour les autres catégories de terrains.
---------------oo00oo---------------
Question 599
QUI DOIT DÉCLARER?
Réponse
En principe l'obligation de déclaration incombe soit au propriétaire soit à l'usufruitier en cas
de décombrement du droit de propriété.
Toutefois, il peut exister certains cas particuliers relatifs:
A l'indivision:
Lorsque une propriété non bâtie est en état d'indivision, c'est -à- dire qu'elle appartient
conjointement à plusieurs personnes sans qu'aucune d'elle n'ait un droit exclusif sur la
propriété, la déclaration doit être faite par la personne qui en a la jouissance ou l'exploitation
du bien;
Aux personnes disposant d'une propriété non bâtie dans une localité autre que celle où
elles résident habituellement:
Dans cette situation, les personnes concernées doivent produire une déclaration dans la
localité où est situé leur propriété non bâtie.
Il est signalé, en effet, que la déclaration au titre de la taxe foncière doit être effectuée
distinctement pour chaque propriété non bâtie que posséderait le contribuable;
Aux personnes possédant ou ayant acheté un terrain à bâtir sans avoir un titre de
propriété:
Ces personnes, même en l'absence d'un titre de propriété, sont tenues de produire leur
déclaration.
---------------oo00oo---------------
Question 600
QUELS SONT LES MODALITÉS DE DÉCLARATION DES TERRAINS EN
CONSTRUCTION ?
Réponse
Les terrains servant d'assiette à un immeuble (maison à usage d'habitation ou local
professionnel) en cours de construction doivent faire l'objet d'une déclaration et être assujettis
à la taxe foncière sur les propriétés non bâties.

375
Une fois l'immeuble achevé, le propriétaire souscrira une déclaration au titre de la taxe
foncière sur les propriétés bâties .
Les changements de consistance ou d'affectation des propriétés non bâties imposables doivent
être déclarés par le propriétaire aux services des impôts territorialement compétents dans les
deux mois de leur réalisation définitive.
Pour la première année d'application de la taxe foncière les contribuables sont tenus de
souscrire une déclaration à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu de situation de la
propriété non bâtie imposable.
---------------oo00oo---------------
Question 601
VII)- QUEL EST L' IMPRIMÉ DE DÉCLARATION A UTILISER?
Réponse
La déclaration doit être souscrite sur l'imprimé série G - N° 31
Ce modèle concerne:
- Les terrains à bâtir , situés dans un secteur urbanisé ou urbanisable;
- Les terrains servant de parc de loisirs, terrains de jeux ne constituant pas des dépendances
des propriétés bâties;
- Les carrières, sablières et mines à ciel ouvert;
- Les salines et marais salants.
---------------oo00oo---------------
Question 602
DANS QUELS CAS EST PRONONCER DÉGRÈVEMENT DE LA TAXE
FONCIÈRE ?
Réponse
En cas de disparition d'un immeuble ou partie d'immeuble consécutivement à un évènement
extraordinaire, vous pouvez bénéficier d'un dégrèvement total ou partiel de la taxe foncière à
partir du jour du mois suivant la réalisation de la disparition.
Vous devez, à cet effet introduire, avant le 31 décembre de l'année qui suit celle de la
réalisation de la disparition, une demande de dégrèvement auprès de l'inspection des impôts
du lieu de situation de l'immeuble disparu.
---------------oo00oo---------------
Question 603
SV un exemple de calcul de la taxe foncière dépendances des propriétés bâties situées dans
des secteurs urbanisés et urbanisables ?
Réponse
dépendances des propriétés bâties situées dans des secteurs urbanisés :
Zone1 Zone2 Zone3 Zone4
44.00 36.00 26.00 14

Exemple
Mr X possède une dépendance de 1 100 m² de son habitation sis à Baba Hassan
Détermination de la base
Base imposable = 1 100m² X 44.00 = 48 400.00
Droit = 48 400.00 X 10% = 4 840.00 (application de taux de 10% superficie dépassant les
1000m² voir article 261-b)
2) Dépendances des propriétés bâties situées dans des secteurs urbanisables :
Zone1 Zone2 Zone3 Zone4
32.00 26.00 20.00 12

376
Exemple
Mr X possède une dépendance de 1 100 m² de son habitation sis à Baba Hassan
Détermination de la base
Base imposable = 1 100m² X 32.00 = 35 200.00
Droit = 35 200.00 X 10% = 3 520.00 (application de taux de 10% superficie dépassant les
1000m² voir article 261-b)
---------------oo00oo----------------
Question 604
SV un exemple de calcule de la taxe foncière des locaux commerciaux et industriels ?
Réponse
Les locaux commerciaux et industriels :
Article 259
Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2002 et 9 de la loi de finances
complémentaire 2015.
La valeur locative fiscale des locaux commerciaux et industriels est déterminée par
mètre carré comme suit :
SOUS ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3 ZONE 4
Zone1 Zone2 Zone3 Zone 4
A 1782.00 A 1632.00 A 1484.00 A 1338.00
B 1632.00 B 1485.00 B 1338.00 B 1188.00
C 1632.00 C 1338.00 C 1188.00 C 1083.00
Article 260
Modifié par l’article 10 de la loi de finances complémentaire 2015
La détermination de la superficie imposable pour les locaux commerciaux se fait dans les
mêmes conditions que les immeubles à usage d‟habitation.
Exemple
Mr X possède un locale à usage commercial à Baba Hassan d’une superficie bâtis de
200m², construit en 2000.
Calcule des droits
Baba Hassan est classé à la zone 1 A prix 890.00 le m²
Détermination de la base
Base imposable = 200m² X 1 782.00 = 356 400.00
Abattement de 2% par ans = (2015 – 2000) +1 = 16 ans X 2% = 32%, à prendre 25%
autorisé par la loi (voir article 254)
356 400.00 X 25% = 89 100.00
Base taxable = 356 400 – 89 100.00 = 267 300.00
Droits = 267 300.00 X 3% = 8 019.00 (application de taux de 3% voir article 261-b)
---------------oo00oo----------------
Question 605
Pourriez vous nous donner un exemple de calcule de la taxe foncière des Carrières, sablières,
mines à ciel ouvert, salines et marais salants ?
Réponse
Carrières, sablières, mines à ciel ouvert, salines et marais salants :
ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3 ZONE 4
Zone1 Zone2 Zone3 Zone4
110.00 88.00 66.00 34
Exemple
Zone 1
Droit 3%
377
Mr X possède une carrière a ciel ouvert de 15 hectare a Alger
Détermination de la base
Alger zone 1
Droit 3%
Base imposable = 15 hectare X 110.00 = 1 650.00
Droits = 1 650.00 X 3% = 50.00
---------------oo00oo----------------
Question 606
Pourriez vous nous donner un exemple de calcule de la taxe foncière des terres
agricole ?
Réponse
Terres agricoles :
La valeur locative fiscale est déterminée à l’hectare et par zone comme suit :
ZONES IRRIGUES EN SEC
Zone Irriguées En sec
A 15.000.00 2.500.00
B 11250.00 1.874.00
C 5962.00 994.00
D 750.00 750.00
Les zones sont celles qui sont visées à l‟article 81 de la loi n°88−33 du 31 décembre 1988
portant loi de finances pour 1989.
Exemple
Mr X possède un terrain agricole à Alger d’une superficie de 25 hectares irrigués
Détermination de la base
Base imposable = 25 hectare X 15 000.00 = 375 000.00
Droits = 375 000.00 X 3% = 11 250.00 (application d’un taux de 3% voir article 261-g)
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Question 607
Comment calculer la taxe foncière ?
Réponse
1)- La taxe foncière sur les propriétés bâties est calculée par application à la base
imposable le taux suivants
3%
2)- La taxe foncière sur les propriétés non bâties est calculée par application à la base
imposable les taux suivants :
a)- Taux applicables aux terrains situés dans des secteurs urbanisés
5% lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2;
7% lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1 000m2;
10% lorsque leur surface est supérieure à 1 000 m2
b)- Taux applicable aux terrains situés dans des secteurs non urbanisés
5% pour les propriétés non bâties situées dans les secteurs non urbanisés.
c)- Taux applicable aux terres agricoles :
3% pour les terres agricoles.
Remarque :
les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser qui n‟ont pas fait l‟objet d‟un
début de construction depuis trois (3) ans à compter de la date d‟obtention du permis de
construire, les droits dus au titre de la taxe foncière sont majoré à 100% à compter du
1erjanvier 2002.

378
---------------oo00oo----------------
Question 608
Taxe foncière comment est déterminée la base d‟imposition ?
Réponse
La base d‟imposition résulte du produit de la valeur locative fiscale au mètre carré ou à
l‟hectare par la superficie imposable.
La valeur locative fiscale des propriétés non bâties diffère selon qu’il s’agit :
i)- de terrains situés dans des secteurs urbanisés,
ii)- de terrains situés dans des secteurs à urbaniser à moyen terme et secteur d‟urbanisation
future ;
iii)- de carrières, sablières, mines à ciel ouvert, salines et marais salants ;
iv)- de terres agricoles.
La détermination de la valeur locative fiscale tient lieu également de la situation géographique
exprimée en zone.
Les zones sont celles définies par l‟arrêté interministériel du 24 mai 1994 portant classement
des communes par zone et sous zones servant à la détermination de la valeur locative fiscale,
en matière de taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties et à l‟évaluation, en cas
d‟insuffisance de déclaration, des biens immeubles
---------------oo00oo----------------
Question 609
Qui est le débiteur de la taxe foncière ?
Réponse
La taxe foncière est due pour l‟année entière, sur la superficie imposable existante au premier
janvier de l‟année, par le titulaire du droit de propriété, ou d‟un droit équivalent, du bien non
bâti à cette date.
En l‟absence d‟un quelconque droit de propriété ou d‟un droit équivalent, l‟occupant des lieux
est recherché pour le paiement de la taxe foncière.
En cas d‟autorisation d‟occuper le domaine public de l‟Etat ou de concession dudit domaine,
la taxe est due par le bénéficiaire de l‟autorisation ou le concessionnaire.
Toutefois, il y a des cas particuliers qui peuvent surgir :
Cas d'usufruit :
Lorsque le bien est grevé d‟usufruit, c‟est l‟usufruitier qui est débiteur de l‟impôt.
Cas de location par bail emphytéotique ou par bail à construction :
Pour les terrains loués par bail emphytéotique ou par bail à construction, la taxe foncière est
due, selon le cas, par emphytéote ou par le preneur à bail à construction.
Cas d’indivision :
Lorsqu‟un bien est en état d‟indivision, s‟est à dire qu‟il appartient conjointement à plusieurs
personnes sans qu‟aucune d‟elle n‟ait un droit particulier de propriété, il n‟est établi qu‟une
seule imposition au titre de la taxe foncière.
A cet effet, l‟avertissement indique comme destinataire soit les noms de divers
copropriétaires, indivis cités les uns après les autres, soit le non d‟un seul d‟entre eux suivi de
la mention « consorts ».
Lorsque l‟impôt provient d‟une succession, l‟impôt doit, tant la mutation de la propriété n‟a
été effectuée, être établi au nom du défunt suivi de la locution « par les héritiers de ».
Chacun des copropriétaires indivis peut être poursuivi en payement de la totalité de
l‟imposition.
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Question 610

379
Quelles sont les propriétés exonérées de la taxe foncière?
Réponse
Bénéficient de l'exonération, à titre permanent, de la taxe foncière sur les propriétés non
bâties :
i)- les propriétés de l'État, des Wilayas, des communes et des établissements publics
scientifiques, d'enseignement ou d'assistance lorsqu'elles sont affectées à une activité d'utilité
générale et non productive de revenus.
Toutefois, sont exclues de cette exonération les propriétés des organismes d‟Etat, des wilayas
et communes, ayant un caractère industriel et commercial.
ii)- Les terrains occupés par les chemins de fer
iii)- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés non bâties;
iv)- Les sols et terrains passible de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
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Question 611
Quelles sont les propriétés non bâties soumises à la taxe foncière?
Réponse
La taxe foncière sur les propriétés non bâties est une taxe annuelle qui frappe toutes les
propriétés non bâties sises sur le territoire national à l'exception de celles qui en sont
expressément exonérées.
Il en est ainsi notamment pour :
- les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou urbanisables y compris les terrains en cours
de construction non encore soumis à la taxe foncière des propriétés bâties ;
- les carrières, sablières et mines à ciel ouvert;
- les salines et marais salants;
- les terres agricoles.
---------------oo00oo----------------
Question 612
Quelles sont vos obligations fiscales ?
Réponse
i)- Les constructions nouvelles, les reconstructions, ainsi que les changements de consistance
ou d„affectation des propriétés bâties et non bâties sont déclarés par le propriétaire aux
services des impôts directs territorialement compétents dans les deux mois de leur réalisation
définitive.
En cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, le propriétaire est tenu
d‟en faire déclaration dans les deux mois d‟occupation desdites propriétés.
ii)- Pour la première année d„application de la taxe foncière, les contribuables sont tenus de
souscrire une déclaration dont le modèle est fourni par l„administration déclaration G n° 31 à
faire parvenir aux services des impôts territorialement compétents.
iii)- Le défaut de souscription des déclarations prévues ci-dessus donne lieu, à l„application
d„une pénalité de 50.000 DA à l„encontre des contribuables concernés.
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Question 613
Quel est le lieu d‟imposition de la taxe foncière ?
Réponse
Les propriétés bâties sont imposées dans la commune ou elles sont situées.
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Question 614

380
Quel est le taux d‟imposition ?
Réponse
a)- Propriétés bâties :
3% pour les propriétés bâties proprement dites.
b)- Terrains constituant des dépendances des propriétés bâties :
5% lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2 ;
7% lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1 000 m2 ;
10% lorsque leur surface est supérieure à 1 000m2.
c)- Exemple de calcul de la taxe foncière sur les propriétés bâties
Soit une usine bâti d‟une superficie de 1 000 m2 et un terrain constituant une dépendance de 1
000 m2, achevé en 2009 et située dans un secteur urbanisé, zone 1 sous zone B.
Calcul de la taxe sur le bâti à usage d‟usine:
Surface du bâti : 1 000 m2
Valeur locative fiscale au m2 :
Zone 1 /sous zone B =1 632,00 (voir article 259)
Base imposable :
1000m2 X 1632 DA = 1.632.000.00
Taxe foncière à payer :
1.632.000 X 3% = 48 960.00
Calcul de la taxe sur le terrain formant la dépendance de la propriété bâtie :
Surface du terrain : 1000 m2
Valeur locative fiscale au m2 :
Zone 1 / secteur urbanisé = 44 DA (voir article 261-1)
Base imposable :
1 000 m2 X 44.00 = 44.000 DA
Taxe foncière à payer :
44.000.00 X 7% = 3 080.00
Taxe foncière totale à payer pour la propriété bâtie à usage d‟usine :
48 960.00 + 3 080.00 = 52 040.00
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Question 615
Qui est soumis à la taxe foncière ?
Réponse
La taxe foncière est due pour l‟année entière, sur la superficie imposable existante au premier
janvier de l‟année, par le titulaire du droit de propriété, ou d‟un droit équivalent, du bien bâti à
cette date.
En l‟absence d‟un quelconque droit de propriété ou d‟un droit équivalent, l‟occupant des lieux
est recherché pour le paiement de la taxe foncière.
En cas d‟autorisation d‟occuper le domaine public de l‟Etat ou de concession dudit domaine,
la taxe est due par le bénéficiaire de l‟autorisation ou le concessionnaire.
Pour les contrats de leasing financier, la taxe est due par le crédit preneur.
Les modalités d‟application de cette disposition sont prévues par voie réglementaire.
En outre de ces situations, d’autres cas de débiteurs de la taxe peuvent surgir :
Cas d'usufruit :
Lorsque l‟immeuble est grevé d‟usufruit, c‟est l‟usufruitier qui est débiteur de l‟impôt.
Cas de location par bail emphytéotique ou par bail à construction :
Pour les immeubles loués par bail emphytéotique ou par bail à construction, la taxe foncière
est due, selon le cas, par emphytéote ou par le preneur à bail à construction.
Cas des organismes immobiliers de copropriété :

381
La taxe foncière, dans ce cas, est établie non pas globalement au nom de l‟organisme, mais au
nom de chacun des membres de l‟organisme pour la part lui revenant dans les immeubles.
Cas d’indivision :
Lorsqu‟un immeuble est en état d‟indivision, s‟est à dire qu‟il appartient conjointement à
plusieurs personnes sans qu‟aucune d‟elle n‟ait un droit particulier de propriété, il n‟est établi
qu‟une seule imposition au titre de la taxe foncière.
A cet effet, l‟avertissement indique comme destinataire soit les noms de divers
copropriétaires, indivis cités les uns après les autres, soit le non d‟un seul d‟entre eux suivi de
la mention « consorts ».
Lorsque l‟impôt provient d‟une succession, l‟impôt doit, tant la mutation de la propriété n‟a
été effectuée, être établi au nom du défunt suivi de la locution « par les héritiers de ».
Chacun des copropriétaires indivis peut être poursuivi en payement de la totalité de
l‟imposition.
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Question 616
Comment est déterminée la base d‟imposition ?
Réponse
La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés bâties est obtenue en appliquant à la
surface imposable une valeur locative fiscale exprimée en mètre carré et fixée par zone et sous
zone.
a)- Détermination de la valeur locative fiscale :
La valeur locative fiscale, exprimée en mètre carré bâti, diffère selon qu‟il s‟agit des
immeubles ou parties d‟immeubles à usage commercial ou industriel d‟une part et suivant les
zones et les sous zones d‟autre part.
Les zones et les sous zones sont celles définies par l‟arrêté interministériel du 24 mai 1994
portant classement des communes par zone et sous zones servant à la détermination de la
valeur locative fiscale, en matière de taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties et à
l‟évaluation, en cas d‟insuffisance de déclaration, des biens immeubles.
b)- Détermination de la superficie imposable :
Les locaux commerciaux :
La détermination de la superficie imposable des locaux commerciaux se fait dans les mêmes
conditions que les
locaux à usage d’habitation :
Locaux ayant la qualité d’une propriété individuelle :
La superficie imposable est déterminée par les parois extérieures de la propriété.
Cette superficie est constituée par la somme des différentes surfaces.
Locaux sises dans des immeubles collectifs: la superficie imposable est la superficie utile.
Est notamment comprise dans la superficie utile, celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons
et loggias, augmentés, le cas échéant, de la quotte part des parties communes à la charge de la
copropriété.
Les locaux industriels :la superficie imposable des locaux industriels est déterminée par celle
de son emprise au sol.
Les terrains constituant des dépendances des propriétés bâties :
Leur superficie imposable est égale par la différence entre la superficie foncière de la
propriété et celle de l'emprise au sol des bâtiments ou constructions qui y sont édifiés.
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Question 617
Quelles sont les propriétés exonérées de la taxe foncière?
Réponse
382
a)- Bénéficient d'une exonération permanente de la taxe foncière:
- Les immeubles de l'État, des wilayas et des communes ainsi que ceux appartenant aux
établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de
l'enseignement, de la recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture
et du sport.
Cette exonération est subordonnée à une double condition:
- ces immeubles doivent être affectés à un service public ou d'utilité générale;
- ces immeubles doivent être improductifs de revenu.
- Les édifices affectés à l'exercice du culte;
- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés bâties;
- Les installations des exploitations agricoles telles que notamment: les hangars, étables et
silos.
- Les immeubles appartenant à des États étrangers et affectés à la résidence officielle de leurs
missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement algérien, lorsque
les États qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux représentations
algériennes.
Les mêmes exonérations sont également accordées aux représentations internationales
accréditées en Algérie.
b)- Bénéficient d'une exonération temporaire de la taxe foncière :
Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de construction.
i)- Cette exonération prend fin à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle de leur
achèvement.
ii)- Cependant, en cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, la taxe
est due sur la superficie achevée à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle
d‟occupation des lieux.
- Les immeubles ou parties d'immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et
désaffectés, pour la période pendant laquelle ces immeubles sont maintenus dans cette
situation;
- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes
promoteurs d‟investissements éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des
jeunes » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » ou de la « Caisse nationale
d‟assurance-chômage » pour une durée de trois (3) ans, à compter de la date de sa réalisation.
La durée d‟exonération est de six (6) années, lorsque ces constructions et additions de
constructions sont installées dans des zones à promouvoir.
La durée d‟exonération est portée à dix (10) ans, lorsque ces constructions et additions de
constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements
éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes» ou de la « Caisse
nationale d‟assurance -chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont
installées dans des zones bénéficiant de l‟aide du « Fonds spécial de développement des
régions du Sud ».
La durée d‟exonération est portée à six (6) ans, lorsque ces constructions et additions de
constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements
éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes » ou de la « Caisse
nationale d‟assurance-chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont
installées dans des zones bénéficiant de l „aide du « Fonds spécial pour le développement des
Hauts Plateaux ».
Remarque :
Les immeubles ou portions d‟immeubles affectés à l‟habitation et qui bénéficient d‟une
exonération en application de l‟article 252 ci-dessus, cessent de bénéficier de ladite
exonération, lorsqu‟ils sont ultérieurement cédés à d‟autres personnes pour les habiter,

383
affectés à une location ou à un usage autre que l‟habitation, à compter du premier janvier de
l‟année immédiatement postérieure à celle de la réalisation de l‟évènement ayant entraîné la
perte de l‟exonération.
Taxe foncière sur les propriétés bâties
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Question 618
Quelles sont les propriétés bâties soumises à la taxe foncière?
Réponse
La taxe foncière sur les propriétés bâties est une taxe annuelle qui frappe toutes les propriétés
bâties, quelle que soit leur situation juridique, sises sur le territoire national à l‟exception de
celles qui en sont expressément exonérées.
Il en est ainsi notamment pour :
- Les locaux professionnels, il s'agit des locaux destinés à une activité commerciale, non
commerciale ou industrielle;
- Les installations destinées à abriter des personnes ou à stocker des produits, telles que les
hangars, ateliers, etc.);
- Les installations commerciales situées dans des périmètres des aérogares, gares portuaires,
gares ferroviaires, gares routières, etc., y compris leurs dépendances constituées par des
entrepôts, ateliers et chantiers de maintenance;
- Les sols des bâtiments de toute nature et terrains formant une dépendance directe
indispensable ;
- Les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel, comme chantiers,
lieux de dépôt de marchandises et autre emplacements de même nature, soit que le
propriétaire les occupe, soit qu‟il les fasse occuper par d‟autres à titre gratuit ou onéreux.
Exemple 1
Monsieur XXX Possède une propriété à Baba Hassan, superficie bâtis 300 m² sur R + 3,
assise total du terrain 1000 m², destiné au commerce 300 m² (trois locaux de 100 m²), date de
construction 1992.
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
A- La commune de Baba Hassan fait partie d‟Alger Sous zone A zone 1 conformément à
(l‟article 256 du CIDTA).
Bâtis Habitable = prix de m² = 890.00 (article 257 du CIDTA).
Bâtis commerce = prix de m² = 1 782.00 (article 259 du CIDTA).
Dépendance = prix de m² = 44.00 (article 261 – 1 du CIDTA).
Abattement 2% par ans (2016 – 1992) + 1 = 25 X 2% = 50% à prendre 25% maximum
(article 254 du CIDTA).
B- Calcul de la base imposable
1) - Bâtis Habitable
Base = 300 m² X 3 = 900 X 890 = 801 000.00 - (abattement 25%) = 600 750.00
Base imposable = 600 750.00 (1)
2) – Bâtis commerce
Base = 300 m² X 1 782.00 = 534 600.00 – (abattement 25%) = 400 950.00
Base imposable = 400 950.00 (2)
3) – Dépendance
Base = 1 000 m² - 300m²(assise bâtis) = 700 X 44.00 = 30 800.00
Base imposable = 30 800.00 (3)
C- Calcule des droits
1) – Bâtis Habitable + Bâtis Commerce = 600 750.00 + 400 950.00 = 1 001 700.00
Droit = 1 001 700 X 3% (article 261 du CIDTA) = 30 051.00

384
2) – Dépendance
Droit = 30 800.00 X 5% (article 261 du CIDTA) = 1 540.00
D - Total du = 30 051.00 + 1 540.00 = 31 591.00
Taxe d‟assainissement : Habitation minimum = 1 000.00 (article 263 ter du CIDTA)
Taxe d‟assainissement : Commerce minimum = 3 000.00 (article 263 ter du CIDTA) X 3 = 9
000.00
Conclusion
Il va recevoir un rôle générale pour régler la somme de :
Taxe foncière = 31 591.00 + Taxe d‟assainissement = 10 000.00 = 41 591.00.
TG = 41 591.00
EXEMPLE 2
Mr XXX possède un appartement dans un immeuble collectif d‟une superficie de 80 m²,
acquise en 1995.
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
Bâtis Habitable - prix de m² = 890.00 (article 257 du CIDTA).
La base imposable = 80 m² X 890.00 = 71 200.00
Abattement
2% par an à compter de 1995 (2015 – 1995) + 1 = 21 X 2% = 42%, mais le maximum a
retenir est de 25% et ce conformément à l‟article 254 du CIDTA.
Base imposable = 71 200.00 X 75% (100% - 25%) = 53 400.00
Droit = 53 400.00 X 3% = 1 602.00
En matière de la taxe d‟assainissement un minimum de 1 000.00
Donc total = 1602.00 + 1 000.00 = 2 602.00
EXEMPLE 3
Mr XXX possède un terrain de 400 m² acquis en 1999, situé à BABA HASSANE non
construit a ce jours, permis délivré 2000
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
Prix de m² = 300,00
Base imposable = 400 m² X 300.00 = 120 000.00
le taux de la taxe est fixé comme suit :
− 5 %, lorsque la superficie des terrains est inférieure ou égale à 500m2 ;
− 7%, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1.000
m2;
− 10 %, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 1.000 m2.
Dans notre cas < à 500m² le taux est de 5%
Droit = 120 000.00 X 5% = 6 000.00
Le terrain n‟étant pas construit dans un délai de 3 ans après l‟obtention de permis un
majoration de 100% est applicable comme suit :
Droit = 6 000.00 X 100% = 6 000.00
Total a payer = 6 000.00 + 6 000.00 = 12 000.00
EXEMPLE 4
Mr XXX possède 16 Hectares de terres agricoles irriguées à BABA HASSANE
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.
Zone A
Prix par hectares = 15 000.00
Base imposable = 16 H X 15 000.00 = 240 000.00
Droit = 240 000.00 X 3% = 7 200.00
EXEMPLE 5
Mr XXX possède une carrière à ciel ouvert de 3000 m2 située a Alger
Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015.

385
Prix de m² = 110.00
Base imposable = 3 000 m² X 110.00 = 330 000.00
Superficie > à 1000 m² droits à 10%
Droit = 330 000.00 X 10% = 33 000.00
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Question 619
QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS BÂTIES SOUMISES A LA TAXE FONCIÈRE?
Réponse
Toutes les propriétés bâties sont en principe soumises à la taxe foncière.
Il en est ainsi notamment pour :
- Les locaux à usage d'habitation;
- Les locaux professionnels: il s'agit des locaux destinés à une activité commerciale, non
commerciale ou industrielle;
- Les installations destinées à abriter des personnes ou à stocker des produits, telles que les
hangars, ateliers, etc.);
- Les installations commerciales situées dans des périmètres des aérogares, gares portuaires,
gares ferroviaires, gares routières, etc., y compris leurs dépendances constituées par des
entrepôts, ateliers et chantiers de maintenance;
- Les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel;
- Les terrains formant dépendances des propriétés bâties tels que jardins, cours etc.;
---------------oo00oo---------------
Question 620
QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS EXONÉRÉES DE LA TAXE FONCIÈRE?
Réponse
1)-Bénéficient d'une exonération permanente de la taxe foncière:
- Les immeubles de l'État, des wilayas et des communes ainsi que ceux appartenant aux
établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de
l'enseignement, de la recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture
et du sport.
Cette exonération est subordonnée à une double condition:
- L'immeuble doit être affecté à un service public ou d'utilité générale;
- L'immeuble doit être improductif de revenu;
- Les édifices affectés à l'exercice du culte;
- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés bâties;
- Les installations des exploitations agricoles telles que notamment: les hangars;
- Les immeubles appartenant à des États étrangers et affectés à la résidence officielle de leurs
missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement algérien, lorsque
les États qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux représentations
algériennes;
Les mêmes exonérations sont également accordées aux représentations internationales
accréditées en Algérie.
2)--Bénéficient d'une exonération temporaire de la taxe foncière:
- Les immeubles ou parties d'immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et
désaffectés, pour la période pendant laquelle ces immeubles sont maintenus dans cette
situation;
- Les propriétés bâties constituant l'unique propriété et l'habitation principale de leur
propriétaire lorsque le montant de l'impôt n'excède pas
1 400 DA et que leur revenu n'excède pas deux fois le salaire national minimum garanti
(S.N.M.G).
386
Toutefois, les personnes exonérées sont soumises à une contribution annuelle de 500 DA qui
s'analyse comme une taxe statistique.
- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes
promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du {fonds national de soutien à l'emploi des
jeunes} pendant une période de trois (03) années à compter de leur achèvement.
Cette durée est portée à six (06) ans lorsque ces biens sont implantés dans des zones à
promouvoir;
- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les
personnes éligibles au régime de soutien à la création
d'activités de production régi par la caisse nationale d'assurance chômage , pour une période
de trois (03) années à compter de l'exercice au cours duquel a débuté l'activité.
---------------oo00oo---------------
Question 621
QUI EST SOUMIS A LA TAXE FONCIÈRE ?
Réponse
La taxe foncière est établie au nom du propriétaire, qu'il soit personne physique ou morale.
CAS PARTICULIERS:
Dans le cas où un immeuble est :
- grevé d'usufruit;
- donné en location par le bail emphytéotique ou par bail à construction;
- la propriété d'un organisme immobilier de copropriété;
- en état d‟indivision ;
Le débiteur de la taxe est respectivement :
- l'usufruitier;
- l'emphytéote ou le preneur à bail à construction;
- chacun des membres de l'organisme pour la part lui revenant dans l'immeuble;
- l'immeuble des copropriétaires indivis.
---------------oo00oo---------------
Question 622
QUELLE EST LA BASE D' IMPOSITION:
Réponse
La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés bâties est obtenue en appliquant à la
surface imposable une valeur locative fiscale exprimée en mètre et fixée par zone et sous
zone.
Superficie imposable:
Immeuble individuels:
La superficie imposable est déterminée par les parois extérieures de la construction.
Maisons situées dans des immeubles collectifs:
La superficie imposable est la superficie utile.
Est notamment comprise dans la superficie utile, celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons
et loggias, augmentés, le cas échéant, de la quotte part des parties communes à la charge de la
copropriété.
Locaux professionnels:
La superficie imposable est déterminée par les mêmes conditions que celle des immeubles
individuels ou des maisons situées dans des immeubles collectifs.
En ce qui concerne les locaux industriels, la superficie imposable est déterminée par celle de
son emprise au sol.
Terrains constituant des dépendances des propriétés bâties:

387
Leur superficie imposable est égale à la superficie foncière de la propriété moins celle de
l'emprise au sol de l'immeuble (construction).
Abattement:
Pour tenir compte de la vétusté des propriétés bâties, il est appliqué un abattement à la base
imposable de 2 % l'an, sans que cet abattement ne puisse excéder un maximum de 25 %.
---------------oo00oo---------------
Question 623
QUI DOIT DÉCLARER?
Réponse
En principe, l'obligation de déclaration incombe soit au propriétaire soit à l'usufruitier en cas
de décombrement du droit de propriété.
Toutefois, il peut exister certains cas particuliers relatifs:
A l'indivision:
Lorsque une propriété bâties est en état d'indivision, c'est -à- dire qu'elle appartient
conjointement à plusieurs personnes sans qu'aucune d'elle n'ait un droit exclusif sur la
propriété, la déclaration doit être faite par la personne qui en a la jouissance ou l'exploitation
du bien;
Aux personnes disposant d'une propriété bâtie dans une localité autre que celle où elles
résident habituellement:
Dans cette situation, les personnes concernées doivent produire une déclaration dans la
localité où elles ont une autre propriété et une déclaration au lieu de la résidence habituelle si
elles sont propriétaires de cette résidence.
Il est signalé en effet, que la déclaration au titre de la taxe foncière doit être effectuée
distinctement pour chaque propriété imposable et non globalement pour toutes les propriétés
que posséderait le contribuable;
Aux personnes ayant acheté un logement, dans le cadre d'une vente à tempérament, sans
avoir un titre de propriété:
Ces personnes, même en l'absence d'un titre de propriété, sont tenues de produire leur
déclaration.
---------------oo00oo---------------
Question 624
DANS QUELLE DÉLAI?
Réponse
Les constructions nouvelles, ainsi que les changements de consistance ou d'affection des
propriétés bâties sont déclarés par le propriétaire à l'inspection des impôts territorialement
compétente dans les deux mois de leur réalisation définitive.
Pour la première année d'application de la taxe foncière ,les contribuables sont tenus de
souscrire une déclaration de leurs propriétés, dont le modèle est fourni par l'administration, à
faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu de la situation de la propriété.
Remarque:
Les droits dûs au titre de la taxe foncière pour les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou
à urbaniser sont majorés de 100% s'ils ne font pas l'objet d'un début de construction durant les
cinq (05) années de leur acquisition et ce à compter du 1er Janvier 2002.
Toutes les opérations de recensement, d'achèvement de construction, de démolition et de
modification portant sur les immeubles sont communiquées par les services en charge de
l'urbanisme et de la construction à la Direction des Impôts de Wilaya territorialement
compétente.

388
---------------oo00oo---------------
Question 625
QUELLES SONT LES IMPRIMÉS DE DÉCLARATION A UTILISER?
Réponse
Les différents modèles d'imprimés de déclaration sont présentés ci-dessous par nature
de propriété:
Maison individuelle: série G -N° 31
Cet imprimé concerne les immeubles à usage d'habitation aménagés pour être utilisés en
totalité par un seul occupant ou une seule famille.
Appartement situé dans un immeuble collectif: série G N° 31
cet imprimé concerne uniquement les appartements situés dans des immeubles collectifs, c'est
- à- dire dans un immeuble aménagé pour recevoir au moins deux occupants ou deux familles.
Immeuble collectif: série G - N° 31
Cet imprimé concerne tout immeuble composé de plusieurs appartements destinés à recevoir
des locataires.
Locaux professionnels: série G - N° 31
Cet imprimé concerne notamment les locaux industriels, commerciaux, artisanaux et non
commerciaux.
Changement de consistance ou d'affectation: série G - N° 31
Cet imprimé est destiné à faire connaître à l'administration fiscale tout changement de
consistance, c'est-à-dire toute modification de superficie habituelle d'une propriété
(agrandissement, surélévation etc.), ou tout changement d'affectation ayant pour effet
d'augmenter ou de diminuer la valeur locative fiscale de l‟immeuble (conversion d‟un
immeuble à usage d‟habitation en local professionnel ou inversement etc.)
---------------oo00oo---------------
Question 626
QUELS SONT LES DÉGRÈVEMENT DONT VOUS BENEFICIER ?
Réponse
Vous pouvez bénéficier d’un dégrèvement de la taxe foncière dans les cas suivants :
- désaffectation de l'immeuble par décision de l'autorité administrative pour des motifs liés à
la sécurité des personnes et des biens et de l'application des règles de l'urbanisme;
- perte de l'usage total ou partiel de l'immeuble consécutivement à un événement
extraordinaire;
- démolition totale ou partielle de l'immeuble. vous devez, à cet effet introduire, avant le 31
Décembre de l'année qui suit celle de la réalisation de l'événement, une demande de
dégrèvement auprès de l'inspection des impôts du lieu de situation de l'immeuble.
---------------oo00oo---------------
Question 627
I)- QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS NON BÂTIES SOUMISES A LA TAXE
FONCIÈRE?
Réponse
La taxe foncière sur les propriétés non bâties s'applique à toutes les propriétés non
bâties à l'exception de celles qui en sont expressément exonérées, et notamment aux:
- Terrains situé dans les secteurs urbanisés ou urbanisables;
- Carrières, sablières et mines à ciel ouvert;
- Salines et marais salants;
- Terres agricoles.

389
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Question 628
QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS EXONÉRÉES DE LA TAXE FONCIÈRE?
Réponse
Bénéficient de l'exonération, à titre permanent, de la taxe foncière sur les propriétés non
bâties :
- Les immeubles de l'État, des Wilaya et des communes et des établissements scientifiques,
d'enseignement ou d'assistance lorsqu'elles sont :
- affectées à un service public ou d'utilité générale;
- improductives de revenus.
- Les terrains occupés par les chemins de fer ;
- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés non bâties;
- les sols et terrains ayant déjà subi la taxe foncière sur les propriétés bâties.
---------------oo00oo---------------
Question 629
QUI EST SOUMIS A LA TAXE FONCIÈRE ?
Réponse
La taxe foncière est établie au nom du propriétaire, qu'il soit personne physique ou morale.
CAS PARTICULIERS:
Dans le cas où un immeuble est :
- grevé d'usufruit;
- donné en location par le bail emphytéotique ou par bail à construction;
- la propriété d'un organisme immobilier de copropriété;
- en état d‟indivision ;
Le débiteur de la taxe est respectivement :
- l'usufruitier;
- l'emphytéote ou le preneur à bail à construction;
- chacun des membres de l'organisme pour la part lui revenant dans l'immeuble;
- la personne qui exploite le bien ou en a la possession ou à défaut l'ensemble des
copropriétaires indivis.

---------------oo00oo---------------
Question 630
QUELLE EST BASE D' IMPOSITION ?
Réponse
La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés non bâties est obtenue en appliquant à
la superficie imposable de la propriété une valeur locative fiscale fixée par zone et exprimée :
- à l'hectare pour les terres agricoles
- et au mètre carré pour les autres catégories de terrains.
---------------oo00oo---------------
Question 631
QUI DOIT DÉCLARER?
Réponse
En principe l'obligation de déclaration incombe soit au propriétaire soit à l'usufruitier en cas
de décombrement du droit de propriété.
Toutefois, il peut exister certains cas particuliers relatifs:
A l'indivision:

390
Lorsque une propriété non bâtie est en état d'indivision, c'est -à- dire qu'elle appartient
conjointement à plusieurs personnes sans qu'aucune d'elle n'ait un droit exclusif sur la
propriété, la déclaration doit être faite par la personne qui en a la jouissance ou l'exploitation
du bien;
Aux personnes disposant d'une propriété non bâtie dans une localité autre que celle où
elles résident habituellement:
Dans cette situation, les personnes concernées doivent produire une déclaration dans la
localité où est situé leur propriété non bâtie.
Il est signalé, en effet, que la déclaration au titre de la taxe foncière doit être effectuée
distinctement pour chaque propriété non bâtie que posséderait le contribuable;
Aux personnes possédant ou ayant acheté un terrain à bâtir sans avoir un titre de
propriété:
Ces personnes, même en l'absence d'un titre de propriété, sont tenues de produire leur
déclaration.
---------------oo00oo---------------
Question 632
QUELS SONT LES MODALITÉS DE DÉCLARATION DES TERRAINS EN
CONSTRUCTION ?
Réponse
Les terrains servant d'assiette à un immeuble (maison à usage d'habitation ou local
professionnel) en cours de construction doivent faire l'objet d'une déclaration et être assujettis
à la taxe foncière sur les propriétés non bâties.
Une fois l'immeuble achevé, le propriétaire souscrira une déclaration au titre de la taxe
foncière sur les propriétés bâties .
Les changements de consistance ou d'affectation des propriétés non bâties imposables doivent
être déclarés par le propriétaire aux services des impôts territorialement compétents dans les
deux mois de leur réalisation définitive.
Pour la première année d'application de la taxe foncière les contribuables sont tenus de
souscrire une déclaration à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu de situation de la
propriété non bâtie imposable.

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Question 633
VII)- QUEL EST L' IMPRIMÉ DE DÉCLARATION A UTILISER?
Réponse
La déclaration doit être souscrite sur l'imprimé série G - N° 31
Ce modèle concerne:
- Les terrains à bâtir , situés dans un secteur urbanisé ou urbanisable;
- Les terrains servant de parc de loisirs, terrains de jeux ne constituant pas des dépendances
des propriétés bâties;
- Les carrières, sablières et mines à ciel ouvert;
- Les salines et marais salants.
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Question 634
DANS QUELS CAS EST PRONONCER DÉGRÈVEMENT DE LA TAXE
FONCIÈRE ?
Réponse

391
En cas de disparition d'un immeuble ou partie d'immeuble consécutivement à un évènement
extraordinaire, vous pouvez bénéficier d'un dégrèvement total ou partiel de la taxe foncière à
partir du jour du mois suivant la réalisation de la disparition.
Vous devez, à cet effet introduire, avant le 31 décembre de l'année qui suit celle de la
réalisation de la disparition, une demande de dégrèvement auprès de l'inspection des impôts
du lieu de situation de l'immeuble disparu.

392
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(23)
DIVERS
1)- ATTENTION LE VERSEMENT BANCAIRE EST CONSIDERE COMME
PAIEMENT EN ESPÈCES PAR LA DGI !!!
Cette question s‟est posée à maintes reprises en matière de timbre.
Il s‟agissait de savoir si un tel paiement est considéré comme un règlement en espèces et donc
passible du droit de timbre de quittances ou non.
Les réponses apportées par l‟Administration ont d‟abord été hésitantes.
Par la suite, pour lever toute équivoque, une disposition a été introduite à l‟article 258 quater
du code du timbre pour préciser de manière formelle que « les quittances de sommes réglées
par un dépôt d‟espèces effectué auprès d‟une banque ou d‟un établissement assimilé, sont
exemptées du droit de timbre et ne sont donc pas assimilées à un paiement en espèces. »
Par ailleurs, il convient de préciser que le DE 15-153 ne donne pas une liste exhaustive des
moyens de paiement scripturaux puisqu‟il utilise le terme notamment ;
Article 4
Au sens du présent décret, les moyens de paiement scripturaux, visés à l'article 2 ci-dessus,
sont tous les instruments qui permettent le transfert de fonds à travers les circuits bancaires et
financiers, notamment :
- le chèque ;
- le virement ;
- la carte de paiement ;
- le prélèvement ;
- la lettre de change ;
- le billet à ordre ;
- et tout autre moyen de paiement scriptural prévu par la loi.
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2)- NON UTILISATION COMPTE 581 VIREMENT INTERNE URGENT
Le recours à un compte de virement interne s'impose lorsqu'une opération de trésorerie touche
2 journaux auxiliaires pour éviter que l'opération ne soit comptabilisée 2 fois. Ceci sera le cas
lorsqu'on utilise le système centralisateur.
Il semble que vous utilisez le système classique, c'est-à-dire un système avec un journal
unique.
Si cela est bien le cas, le compte virement interne n'a aucune utilité.
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3)- CONGÉ PAYÉ
Dans la loi 90-11, le montant de l‟indemnité congé n‟est pas liée à la durée du congé. Ces 2
éléments sont fixés de manière distincte.
Durée du congé
La durée du congé rémunéré est fixée à 2 jours et demi par mois de travail sans que cette
durée ne puisse excéder trente jours calendaires par année de travail.
L'année de référence pour déterminer cette durée est la période qui s'étend du 1er juillet de
l'année précédent le congé au 30 juin de l'année du congé.

393
Indemnité congé
Le montant de l‟indemnité n‟est pas déterminé sur la base de la durée du congé, il est fixé au
douzième de la rémunération totale perçue par le travailleur au cours de la période de
référence du congé
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4)- COMMISSARIAT AUX COMPTES POUR LES EURL
a)- M. STATUQUO, vous avez tout à fait raison.
Bien évidemment, l'exclusion concerne toutes les EURL et non pas toutes les SARL.
b)- L‟audit des comptes est fondé sur le fait que dans une entreprise, les dirigeants sociaux,
chargés de la gestion de l'entreprises sont comptables des fonds qui leur sont confiés.
A ce titre, ils doivent rendre compte chaque année aux propriétaires et les informer sur les
performances et l‟évolution de l‟entreprise.
Pour garantir, la régularité et la sincérité des comptes établis par les dirigeants et soumis à
l‟approbation des propriétaires réunis en assemblé, le contrôle des comptes par un auditeur
indépendant est nécessaire.
Dans une EURL, dirigeants et propriétaires sont confondus et ce contrôle est considéré ne pas
avoir de sens, d‟où la mesure de la loi de finances !
Le texte de cette loi est effectivement très clair. La limite de 10 000 000 suit les sociétés et
elle s'applique uniquement à celles-ci.
Si elle devait concerner également l‟EURL, puisque effectivement l‟EURL est elle-même une
société, on se serait contenté d‟écrire :
Les sociétés dont le chiffre d'affaires est inférieur à dix millions de dinars à 10 000 000 DA ne
sont pas soumises à la certification de leurs comptes »
c)- La loi à laquelle vous vous référez est une loi de finances.
La note que vous semblez contester émane de l‟autorité du Ministère des Finances chargée
d‟élaborer les lois de finances.
La loi et la note émanent de la même autorité.
La note a été émise parce qu‟il y a eu des interprétations erronées.
Elle explique l‟objet véritable de la loi de finances qui est d‟exclure, en premier lieu, les
entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée et, en second lieu, les sociétés dont le
chiffre d'affaires est inférieur à dix millions de dinars.
d)- Extrait d'une note du MINISTÈRE DES FINANCES - DIRECTION GÉNÉRALE DES
IMPÔTS :
Note 127/MF/DGI/DLFR/2013 :
Les entreprises unipersonnelles à responsabilité limité (EURL) ne sont pas tenues de certifier
leurs comptes par un Commissaires aux comptes, quel que soit leur chiffre d'affaires.

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5)- COMMENT CALCULER LA MASSE SALARIALE
La masse salariale définie ci-dessus est celle du décret 80-48 portant institution de la
régulation économique des salaires et de la stimulation matérielle collective et individuelle
des travailleurs.
Ce texte a été abrogé par le décret 88-221 portant conditions de mise en œuvre des primes de
rendement et des mécanismes de la liaison salaires-production.
Pour ce qui concerne les charges patronales, il semble difficile d'admettre qu'elles puissent
entrer dans la masse salariale.
En France, ce problème s'est posé pendant très longtemps. C'est seulement en 2014 que la
cour la Cour de cassation a tranché en décidant que c'est le compte 641.
394
641 Rémunérations du personnel
6411 Salaires, appointements
6412 Congés payés
6413 Primes et gratifications
6414 Indemnités et avantages divers
6415 Supplément familial
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6)- COMMENT CALCULER LA MASSE SALARIALE
Dans nos lois de finances, la base retenue pour le calcul de la taxe d‟apprentissage et de la
taxe de formation est constituée par la masse salariale.
Malheureusement, cette notion n‟est définie nulle part
La conséquence est que chacun s'est fait sa propre définition
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7)- COMMISSARIAT AUX COMPTES POUR LES EURL
a)- Le contrôle des comptes est fondé principalement sur le fait que l’entreprise poursuit
des objectifs qui intéressent des groupes de personnes dont les intérêts peuvent être
divergents, à savoir :
- D‟une part, les dirigeants sociaux, chargés de la gestion de l'entreprises et qui sont
comptables des fonds qui leur sont confiés et,
- D‟autre part, les propriétaires (actionnaires ou associés) qui ne participent pas à la gestion de
l'entreprise et qui ont besoin d‟être informés sur les performances et l‟évolution de
l‟entreprise.
Dans ce cas, l‟intervention d‟un contrôleur externe est indispensable pour garantir, en
particulier, la régularité et la sincérité des comptes établis par les dirigeants et soumis à
l‟approbation des propriétaires réunis en assemblée.
Mais, lorsque dans une entreprise, dirigeants et propriétaires sont confondus, ce qui est le cas
de la plupart des EURL et de presque toutes les petites SARL dans lesquelles tous les associés
participent à la gestion, ce contrôle n‟a pas de sens.
A titre indicatif, en France, l’EURL n’est pas soumise au commissaire aux comptes sauf
si 2 des 3 conditions suivantes sont remplies :
- le bilan est supérieur à 1 550 000 Euros,
- le chiffre d‟affaires HT est supérieur à 3.100.000 Euros,
- l'entreprise compte plus de 50 salariés
b)- L'exposé qui a accompagné cette mesure laisse clairement entendre l'exclusion de toutes
les SARL quel que soit leur CA
Ceci a été en outre confirmé dans un courrier de la DGI du 14/02/2013
c)- Loi de finances 2010 :
Article 44
L'article 12 de la loi n° 05-05 du 25 juillet 2005 portant loi de finances complémentaire
pour 2005 est modifié et rédigé comme suit :
Article 12
Les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée et les sociétés dont le chiffre d'affaires
est inférieur à dix millions de dinars (10.000.000 DA) ne sont pas soumises à la certification
de leurs comptes par un commissaire aux comptes ».
La limite de 10.000 000 DA ne s'applique pas aux SARL qui sont donc exclues du CAC quel
que soit leur CA.

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395
8)- FISCALITÉ ET COMPTABILITÉ DU CRÉDIT-BAIL (LEASING) DANS SCF
a)- Les entreprises de leasing, à l‟origine des dispositions transitoires instituées en 2010 et de
leur adoption définitive par la loi de finances 2014, ont voulu, ni plus ni moins, rejeter les
dispositions du SCF relative au leasing en mettant en avant, en se référant à l‟exposé des
motifs de loi de finances pour 2014, « l'inadaptation du mode de comptabilisation retenu pour
ces opérations, à leurs spécificités juridique, économique et commerciale »
Les dispositions de la LF doivent s'appliquer malgré (NONOBSTANT) les règles prévues
dans le SCF
b)- Mesures transitoires introduites dans la LFC pour 2010
Suivant les dispositions de l‟article 27 de la loi de finances complémentaire pour 2010, les
règles introduites dans le SCF en matière de crédit-bail ne sont pas applicables pour la
détermination du résultat fiscal et cela jusqu‟au 31 décembre 2012.
Ainsi, le crédit-bailleur, continue à être fiscalement réputé disposer de la propriété juridique
du bien loué, et, à ce titre, il est habilité à pratiquer l‟amortissement de ce bien, les loyers qu‟il
perçoit constituent des produits.
Le crédit-preneur, qui est le propriétaire économique du bien au sens des nouvelles règles du
SCF, continue à disposer du droit de déduire du bénéfice imposable, les loyers qu‟il verse au
crédit-bailleur.
Adoption définitive des mesures transitoires par la LF 2014
Avec la loi de finances pour 2014, les mesures transitoires introduites par la loi de finances
complémentaire pour 2010 sont adoptées définitivement.
L‟article 53 de cette loi stipule : « Sans préjudice du système comptable financier, le crédit
bailleur est réputé fiscalement propriétaire du bien loué, dans les opérations de crédit-bail
effectuées par les banques, les établissements financiers et les sociétés de crédit-bail.
Il est tenu de l‟inscrire en tant qu‟immobilisation et pratiquer l‟amortissement fiscal sur la
base de l‟amortissement financier du crédit–bail.
Les loyers perçus sont constatés en tant que produits.
Le crédit-preneur est réputé fiscalement locataire du bien loué. Les loyers payés au crédit
bailleur sont constatés par le crédit preneur en tant que charge. »
Cet article ne se limite pas à mettre en place le traitement fiscal visant à déterminer les
éléments de charges et de produits à prendre en compte pour la détermination du résultat
fiscal.
En fait, et de manière très consciente, il impose définitivement l‟ancien traitement comptable.
Le crédit-bailleur est tenu d‟inscrire le bien en tant qu‟immobilisation et les loyers qu‟il
perçoit sont constatés en tant que produits. Pour ce qui concerne le crédit-preneur, les loyers
payés au crédit bailleur sont constatés en tant que charges
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9)- TVA PAYEE /OPERATION EXPORTATION
a)- Puisque vous le savez, pourquoi vous reposez la question ?
b)- La TVA ne peut pas être récupérée pour les factures acquittées en espèces lorsque leur
montant excède 100.000 DA.
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10)- ART 08 ET ART 09 DE LOI FINANCE 2018
Article 139 du CID :
L'impôt est dû chaque année sur les bénéfices obtenus pendant l'année précédente ou dans la
période de douze (12) mois dont les résultats ont servi à l'établissement du dernier bilan »
La loi de finances pour 2018 fixe bien l‟impôt de l‟année 2018 lequel est déterminé sur la
base du résultat de l‟exercice 2017.

396
Ceci n‟a absolument rien à voir avec de la rétroactivité, c‟est tout simplement le principe de
base qui régit l‟IBS, principe qui a été toujours été toujours observé depuis que cet impôt a été
institué en 1991 !
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11)- TAUX RÉPARTITION BÉNÉFICE
a)- Le nouveau taux de 15% s'applique aux revenus distribués à partir du 1er janvier 2018
b)- Le taux d'imposition des revenus distribués à des personnes résidentes est aligné sur celui
applicable aux personnes non résidentes, soit 15%.
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12)- ART 08 ET ART 09 DE LOI FINANCE 2018
a)- En matière d'IBS, en principe, tout article de la loi de finances pour 2018 concernant cet
impôt, s'applique à l'impôt 2018 déterminé sur la base du résultat de l'exercice 2017.
Il convient donc d'en faire application dans la prochaine déclaration annuelle, à souscrire au
plus tard, le 30/04/2018.
Néanmoins, l‟Administration peut toujours déroger à ce principe, à travers les circulaires
d‟application qui seront élaborées par la Direction de la Législation et de la Réglementation
fiscale (DLRF)
b)- La loi de finances 2018 s'applique à l'impôt 2018 au titre de l'exercice 2017
c)- Avant le LF 2018, les dépenses relatives aux véhicules de tourisme appartenant à
l'entreprise étaient parfaitement déductibles.
Dorénavant, ces dépenses ne sont plus déductibles du fait du nouveau paragraphe introduit et
qui stipule :
7) Ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à l'impôt, les loyers et les dépenses
d'entretien et de réparation des véhicules de tourisme ne constituant pas l'outil principal de
l'activité"
d)- Effectivement, les règles définies pour la indétermination du résultat fiscal en matière
d‟IBS sont strictement les mêmes que celles applicables à l‟IRG (bénéfices professionnels)
e)- En principe, sauf dans les cas précis où la date d‟entrée en vigueur d‟une disposition est
précisée de manière formelle, la loi de finances, en tant que loi budgétaire, est censée
s‟appliquer à l‟impôt de l‟année qu‟elle concerne.
Par conséquent la loi de finances pour 2018 s‟applique à l‟impôt 2018. Pour ce qui concerne
l'IBS, elle s'applique donc à l'impôt 2018 lequel est calculé sur la base du résultat de
l‟exercice 2017.
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13)- DEMANDE D’ÉCLAIRCISSEMENTDES ARTICLES 13 ;14 ET 15 DE LA LF
2018 .
Tout le commentaire que j‟ai fait concernant la modification des articles 355, 356 et 364
correspond parfaitement à l‟esprit de la loi de finances tel qu‟il ressort de l‟exposé des motifs
dont voici des extraits :
Concernant l’article 356
Dans le cadre de la mise en production du nouveau système informatique de la Direction
générale des impôts consacrant l‟unicité du support devant servir pour le paiement des impôts
et taxes, il a été rendu nécessaire l‟intégration du volet relatif au paiement du solde de
liquidation de l‟IBS dans la déclaration mensuelle (G n°50) à l‟instar des acomptes
provisionnels au titre des mêmes impôts. »

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14)- DEMANDE D’ÉCLAIRCISSEMENTDES ARTICLES 13 ;14 ET 15 DE LA LF
2018 .
PAIEMENT DU SOLDE DE LIQUIDATION IRG
Article LF: 13
Article CID: 355
Pour les contribuables relevant de l‟IRG, les dispositions de l‟article 355-1) prévoyaient que
le solde de liquidation devait être payé à l'appui de la déclaration annuelle « dont le verso tient
lieu de bordereau avis de versement ».
Il a été considéré que ce document doit reprendre uniquement les données financières et
fiscales relatives à la déclaration annuelle et qu‟il ne doit donc pas servir de support de
paiement de l'impôt.
Pour cette raison, cette disposition a été supprimée. Ceci implique donc que le solde doit être
acquitté, comme les acomptes provisionnels, au moyen de l‟imprimé G50.
Pour ce qui est de l‟échéance de paiement, la nouvelle disposition précise que la liquidation
du solde doit être opérée, au plus tard, le 20 du mois qui suit le jour de la remise de la
déclaration annuelle.
Considérant que conformément à l‟article 18 du CIDTA cette déclaration doit être souscrite,
au plus tard le 30 avril de chaque année, le paiement du solde devrait intervenir au plus tard le
20 mai.
PAIEMENT DU SOLDE DE LIQUIDATION IBS
Article LF: 14
Article CID: 356
Suivant les dispositions de l‟article 356 du CIDTA, le paiement du solde de liquidation IBS
devait avoir lieu au plus tard le jour de la remise de la déclaration annuelle, soit donc le 30
avril de chaque année. Cette déclaration servait également de bordereau-avis de versement.
Comme cela a été fait pour le paiement du solde de liquidation l‟IRG, désormais, le solde IBS
sera réglé avec la déclaration mensuelle G50, au plus tard le 20 du mois suivant la remise de
la déclaration annuelle.
Ainsi, lorsque cette déclaration est déposée entre le 20 et le 30 avril, le paiement du solde sera
fait avec la G50 à souscrire au plus tard le 20 mai, dans le cas contraire, il sera liquidé avec la
G50 à souscrire au plus tard le 20 avril.
PAIEMENT DU SOLDE DE LIQUIDATION DE LA TAP
DANS LE RÉGIME DES ACOMPTES PROVISIONNELS
Article LF: 15
Article CID: 364
Dans le régime des acomptes provisionnel de la TAP, le solde de liquidation relatif à un
exercice devait intervenir, au plus tard, dans le mois qui suit la clôture de l'exercice, soit le 31
janvier de l‟exercice suivant. Ceci impliquait donc l‟obligation de souscrire 2 déclarations
dans un même mois, à savoir la déclaration mensuelle (G50) du mois (échéance : 20-01) et la
déclaration TAP (échéance : 31-01).
Par souci de simplification et, comme cela a été fait pour l‟IRG et l‟IBS, l‟échéance pour le
paiement du solde de liquidation a été alignée avec celle de la déclaration mensuelle.
Conformément aux nouvelles dispositions de l‟article 364 du CIDTA, cette liquidation doit
intervenir, au plus tard, le 20 du mois de février
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15)- LA G50 DE MOIS DE DÉCEMBRE 2017
En principe la LF pour 2018 s'applique à l'impôt de 2018.

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Il en résulte qu'en matière d'IBS, elle s'applique à l'impôt 2018 lequel est calculé sur la base
du résultat de l'exercice 2017.
Par conséquent, les dispositions de la LF pour 2018 doivent être observées pour la prochaine
déclaration annuelle des résultats.
Par contre en matière de TVA, les nouvelles dispositions sont applicables à la taxe de 2018 et
par conséquent, elles ne devraient pas s'appliquer à la taxe de décembre 2017, quand bien
même, elle a été payée en janvier 2018.
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16)- DAS 2017
Avant, l'absence du n° de sécurité social n‟entraînait pas le rejet de la déclaration.
Malheureusement, pour l'année 2017, ce numéro est obligatoire.
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17)- MENTION NON ASSUJETTI A LA TVA
a)- La loi de finances pour 2015 a bouleversé totalement les modalités d‟imposition en
matière d‟impôts directs et de TVA. Malheureusement, certains aspects liés à ce
bouleversement n‟ont pas été appréhendés.
Pour ce qui concerne particulièrement la TVA, cette taxe obéit à un mécanisme très particulier
puisque chaque redevable acquitte la taxe due sur ses opérations de ventes sous déduction de
la celle supportée en amont sur ses opérations d‟achats.
Du fait de ce mécanisme, elle trouve son bon fonctionnement uniquement lorsque, dans le
circuit de production et de commercialisation, elle frappe le maximum d‟intervenants.
L‟exclusion de la TVA d‟un nombre important de redevables du fait de leur assujettissement à
l‟IFU, aboutit à des ruptures dans la chaîne des déductions, ce qui affecte nécessairement le
bon fonctionnement de cette taxe.
Pour ce qui concerné la question posée concernant la mention ou non de cette taxe sur la
facture et la fixation du prix hors taxe, en l‟absence de dispositions précises chacun pouvait
faire comme il l‟entend.
En principe, sachant que la TVA est collectée pour le compte de l‟état, le fait de ne plus y être
assujetti, n‟a aucune incidence sur le prix hors taxe. Mais, certains peu scrupuleux, lorsqu‟ils
sont passés à l‟IFU, ont tout simplement incorporé la TVA dans leurs nouveaux prix de vente.
Le forfaitaire est bien exonéré de la TVA. Deux dispositions le confirment sans la moindre
ambigüité. Il s‟agit des dispositions suivantes :
Article 282 bis du CID
II est établi un impôt unique forfaitaire en remplacement de l'impôt sur le revenu global ou de
l'impôt sur les bénéfices des sociétés. Il couvre outre l'IRG ou l'IBS, la TVA et la TAP.
Article 2 du CTCA
Sont obligatoirement soumis à la taxe sur la valeur ajoutée :
12)- Les opérations de vente faites par les grandes surfaces, les activités de commerce
multiple, ainsi que le commerce de détail, à l‟exclusion des opérations réalisées par des
contribuables relevant du régime du forfait ;
b)- La loi 04-02 fixe les règles applicables aux pratiques commerciales. Ce texte consacre un
titre complet à la LA TRANSPARENCE DES PRATIQUES COMMERCIALES.
Le premier article de ce titre stipule que le vendeur doit, obligatoirement, informer les clients
sur les prix, les tarifs et les conditions de vente des biens et services.
Je considère que préciser sur la facture que le fournisseur n‟est pas assujetti à la TVA s‟inscrit
parfaitement dans le cadre cette TRANSPARENCE.
Si cette mention n‟est pas portée le client va se poser plein de questions et notamment :
399
- Est-ce un oubli ?
- Est-ce que le fournisseur n‟a pas inclu la TVA dans le pris unitaire facturé, auquel cas il
m‟enlève la possibilité de la récupérer ?
- Est-ce que qu‟il n‟a pas intérêt à s'adresser à fournisseur qui va mentionner la TVA ?
Pour éviter toutes ces interrogations, il est tellement mieux, pour ne pas dire plus honnête, de
mentionner, dès le départ, pourquoi la TVA ne figure pas sur la facture.
c)- Les contribuables relevant de l‟IFU, pour justifier l‟absence de TVA sur leurs factures,
doivent nécessairement porter sur chacune d‟elles la mention « Non assujetti à la TVA ». On
pourrait même préciser « Redevable relevant de l‟IFU ».
Il n‟est pas nécessaire d‟utiliser pour cela un cachet.
En tout cas, je n‟ai trouvé aucun texte qui oblige à recourir à un tel cachet.

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18)- COMPTABILISATION MAGASINAGE SURRESTARIES ?
a)- En pratique, il y a effectivement une tendance à assimiler les surestaries à des pénalités.
Ceci est une erreur grossière qui démontre une méconnaissance soit des dispositions fiscales
soit soit du sens véritables des surestaries.
Je travaille avec une entreprise qui est spécialisée dans le transit. Elle a fait l'objet de
vérifications de comptabilité et il n'a jamais été question de réintégration des surestaries
qu'elle supportent régulièrement en compensation d‟une immobilisation excessive de
containers.
Les surestaries n'ont absolument rien à voir avec les pénalités rejetées par les dispositions du
CID. Ces dernières sont uniquement celles qui surviennent lorsqu'on contrevient à une
DISPOSITION LÉGALE.
b)- A propos des surestaries, l‟erreur qui est généralement commise est de considérer cette
charge comme non déductible.
En réalité, les dispositions fiscales excluent uniquement les « les transactions, amendes,
confiscations, pénalités … mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales.
Or, les surestaries sont des indemnités que l'affréteur doit payer au propriétaire du navire,
quand le temps de chargement ou de déchargement dépasse le temps prévu dans le contrat. Il
ne s‟agit donc pas d‟une infraction à une disposition légale mais d‟un non respect de
dispositions contractuelles.
De ce fait, logiquement leur déductibilité n‟est nullement mise en cause.
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19)- RECONSTITUTION DES BASES IMPOSABLES LORS DES VÉRIFICATIONS
DE COMPTABILITÉ
a)- S'il s'agit bien d'une opération de vente et que l'opération à bien été régularisé en 2017, il
faut essayer de faire valoir cela dans la réponse que vous allez faire à la notification provisoire
qui vous a été adressée.
Si le vérificateur est convaincu par vos arguments, le problème est réglé. Si non, dans la
déclaration annuelle que vous allez faire, vous déduisez, dans le tableau n°9, la vente
constatée dans l'exercice mais qui a été déjà imposée au titre de l'exercice précédent en tant
que recette en instance d'imputation.
Cela me parait la meilleure solution.
b)- La réponse à la question posée concernant les recettes en instance d'affectation est simple.
Le SCF a prévu le compte 47 « comptes transitoires ou d'attente ».
Il précise que « Toute opération portée au compte 47 est imputée au compte définitif dans les
délais les plus brefs; ce compte ne figure pas sur les états financiers. »
Par conséquent ce compte doit être obligatoirement soldé au 31/12.
400
Lorsque le vérificateur redresse les recettes en instance d'affectation, cela est parfaitement
fondé puisque les dispositions du SCF n‟ont pas été respectées.
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20)- L'ÉCART DE RÉÉVALUATION
Vous m‟étonnez beaucoup M. TERKI car votre position est totalement erronée que ce soit en
matière fiscale ou en matière comptable.
Au plan comptable, l‟article 121-23 stipule que « Lorsque la valeur comptable d‟un actif
augmente à la suite d‟une réévaluation, l‟augmentation est créditée directement en capitaux
propres sous le libellé écart de réévaluation. »
Elle sera comptabilisée en produits uniquement si elle compense une moins-value du même
actif, précédemment comptabilisée en charges.
C‟EST CLAIR ET NET !
Pour ce qui concerne l‟aspect fiscal, avant l‟intervention de la LFC 2009, dans le cadre des
réévaluations légales qui ont été faites, en application des anciennes dispositions des articles
185 et 186 du CID, les plus-values de réévaluation dégagées, étaient inscrites en réserves en
franchise d‟impôt. Par la suite elles devaient être réintégrées aux résultats par fraction égale
aux annuités d'amortissement complémentaires résultant de la réévaluation.
Suivant le nouveau système comptable, la réévaluation des immobilisations devient libre. La
loi de finances complémentaire pour 2009 statue sur le sort à réserver au solde des anciennes
réserves de réévaluation et également sur le traitement des futures plus-values.
Suivant la nouvelle rédaction de l‟article 185 du CID, à la date d‟entrée du nouveau système
comptable financier, le solde du compte écart de réévaluation sera rapporté au résultat fiscal
dans un délai maximum de 5 ans.
S‟agissant des réévaluations futures, suivant les nouvelles dispositions de l‟article 186 du
CID, « Le supplément des dotations aux amortissements dégagé des opérations de
réévaluation sera rapporté au résultat de l‟année ».
Cette mesure se justifie par le fait que l‟écart de réévaluation n‟est pas imposable puisque, en
application du SCF, cet écart est imputé en capitaux propres.
S‟il en devait être autrement, cette mesure n‟aurait aucun sens.
Si l'article 186 fait obligation de réintégrer les dotations complémentaires résultant de la
réévaluation, c'est parce que précisément l'écart dégagé par cette réévaluation n'est plus
imposable puisque, conformément au nouveau système comptable, il est imputé directement
en capitaux propres
L'écart de réévaluation n'est pas imposables.
Toutefois, les dotations complémentaires résultant de la réévaluation doivent être réintégrées
au résultat fiscale.
Il faut se référer aux dispositions de l'article 186 du CID.
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21)- TVA ABATTOIR
Je suis d'accord avec vous. Il convient, en effet, de bien faire la distinction entre les 2 types
d'opérations, à savoir les prestations de services qui seraient assurées par les abattoirs et les
ventes de viande.
La question posée n'est pas bien précise. Néanmoins, pour être fixé pleinement sur celle-ci, il
semble utile de préciser ce qui suit :
- Il existe une taxe à l'abattage devenue taxe sanitaire.
Elle est régie par les articles 446 et suivants du CII ;
- L'article 8 du code des TCA prévoit, sous certaines conditions, des exonérations pour
certains produits passibles de cette taxe.

401
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22)- TAXE VÉHICULE NEUF TOURISTIQUE
Cette taxe s‟applique aux véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières,
de moins de 5 années d'âge qui figurent au bilan ou qui sont pris en location durant une
période cumulée égale ou supérieure à 3 mois au cours d'un exercice fiscal.
Il s'agit d'une disposition non codifiée (article 26 de la Loi de finances complémentaire 2010)
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23)- PRESCRIPTION RÉCUPÉRATION TVA
Actuellement, suivant une disposition de l‟article 30 du CTCA introduite dans la LF 2017, le
contribuable conserve la possibilité de récupérer ultérieurement une TVA omise et ce,
jusqu‟au 31 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission
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24)- RECONSTITUTION DES BASES IMPOSABLES LORS DES VÉRIFICATIONS
DE COMPTABILITÉ
Le fait pour un contribuable de respecter ses obligations fiscales ne prive pas l‟Administration
fiscale d‟exercer son droit de contrôle.
Il est parfaitement clair que lorsque le vérificateur dégage, dans son compte financier, un écart
par rapport au chiffre d‟affaires déclaré, ce qui est souvent le cas, il doit impérativement
demander des explications au contribuable comme cela est formellement souligné dans le
guide du vérificateur.
J‟insiste sur le fait que dans le cas d‟une comptabilité régulière, le compte financier doit
aboutir exactement, au centime près, au chiffre d‟affaires comptable.
C‟est pour cela qu‟il est nécessaire de bien maîtriser cette méthode pour être en mesure de
justifier parfaitement l‟écart relevé par le vérificateur.
La méthode du compte financier est utilisée parfois comme paramètre d'appréciation de la
qualité de la comptabilité, parfois comme mode de reconstitution des bases imposables.
Il est important de la maîtriser correctement pour pouvoir contester, le cas échéant, de
manière fondée, les conclusions et redressements auxquelles le vérificateur a abouti.
Lorsque la comptabilité est tenue régulièrement, la reconstitution du chiffre d‟affaires par la
méthode du compte financier, doit aboutir nécessairement à un chiffre d‟affaires identique à
celui dégagé par cette comptabilité.
Si les vérificateurs ont dégagé des écarts, ils sont dus le plus souvent aux erreurs qui ont été
commises.
Lorsque cette méthode est maîtrisée, il est très facile de prouver ces erreurs.
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25)- Dividende
Du point de vue fiscal, sont considérées distribuées et passibles de l‟IRG ou de l‟IBS au titre
des revenus mobiliers, non seulement les sommes prélevées sur les bénéfices régulièrement
distribuées, mais également les sommes réputées distribuées en raison de présomptions
légales.
Cette présomption permet à l‟Administration d‟opérer des redressements qui ont pour effet
d‟imposer les associés sur les revenus réputés distribués.
Ceci était le cas notamment des résultats en instance d'affectation n‟ayant pas, dans un délai
de trois ans, fait l'objet d‟une d'affectation.
Il est rappelé que dans le nouveau système comptable, ces résultats correspondent au report à
nouveau.

402
Ce principe est posé par les dispositions de l‟article 46 du CID qui, très souvent, ont donné
lieu à des interprétations erronées, en particulier, pour ce qui concerne les résultats affectés en
réserves facultatives.
C‟est ainsi qu‟en effet, il est souvent arrivé que des redressements basés sur la présomption de
distribution de ces résultats ont été indûment opérés.
La modification de l‟article 46 du CID par la loi de finances 2012 vise à ne plus considérer les
résultats en instances d‟affectation comme réputés distribués quelque soit leur ancienneté.
A travers cette mesure, il est escompté que cela incitera les entreprises à réinvestir leurs
bénéfices plutôt qu‟à procéder à des à distributions motivées parfois simplement par le fait
d‟avoir été contraint de payer l‟impôt y afférent, à la suite de redressements opérés par les
services fiscaux.
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26)- IFU DECLARATION DE PAIEMENT
Suivant les dispositions de l'article 3 bis du CPF, les nouveaux contribuables, sont tenus de
souscrire leur déclaration et s‟acquitter spontanément du montant de l‟impôt dû, avant le 31
décembre de l‟année du début de leur activité.
Ils ne sont plus tenus de souscrire une déclaration prévisionnelle, ils paient directement le
montant réel dû à la clôture de l'exercice.
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27)- PRESTATIONS SOCIÉTÉ ESPAGNOLE À SOCIÉTÉ ALGÉRIENNE
Les revenus des personnes qui ne sont pas établies en Algérie, à l‟exception de ceux relatifs à
des travaux immobiliers, sont imposés en matière d‟IRG ou d‟IBS par voie de retenue à la
source. Cette retenue couvre également la TAP et la TVA et cela, depuis 2001.
Toutefois, lorsque l‟on veut faire valoir une convention fiscale signée avec le pays d‟origine,
il faut savoir que la convention s‟applique seulement en matière d‟impôts directs, elle ne
concerne donc pas la TVA.
Avant 2011, aucune disposition fiscale ne prévoyait comme cette TVA devait être payée.
L‟Administration a été souvent saisie sur cette question et la solution qu‟elle a toujours
recommandée a été la suivante : L‟entreprise étrangère facture à l‟entreprise algérienne la
taxe. L‟entreprise algérienne procède à son paiement et fournit un justificatif à l‟entreprise
étrangère.
Finalement, la loi de finances 2011 a officialisé cette procédure en l‟introduisant dans l‟article
83 du CTCA sous le terme auto-liquidation.
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28)- G50 NOUVELLE DÉCLARATION 2016 APPLICABLE 0 PARTIR DE 11/2017
Lorsque j'ai appris la mise en service de cette nouvelle déclaration, pour me permettre de
préparer éventuellement une application informatique pour l'éditer, j‟ai saisi l‟Administration
fiscale pour savoir quels sont les contribuables qui devront utiliser cette déclaration et à partir
de quelle date.
Suivant la réponse qui m'a été faite le 22 mai, ce nouvel imprimé est destiné uniquement aux
contribuables relevant du Centre Des Impôts (CDI) Alger-Est, pour être utilisé dans le cadre
du système d‟information « jibaya‟tic ».
Il est précisé que ce système s‟inscrit dans le cadre de la modernisation de l‟Administration
fiscale. Basé sur des télé-procédures, il vise à améliorer les relations avec les contribuables.
Il permet notamment la souscription des déclarations à travers le réseau Internet.
« Jibaya‟tic » est l‟association de « jibaya » qui, en arabe, signifie fiscalité, et « TIC » qui est
l‟abréviation pour désigner les Technologies de l‟Information et de la Communication ».

403
Ce nouveau système sera proposé aux contribuables relevant des nouvelles structures (DGE,
CDI, CPI). Son application est conditionnée par l‟adhésion volontaire du contribuable.
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29)- LES MODALITÉS DE DÉDUCTION ET DE REMBOURSEMENT DES
ACOMPTES I.B.S.
Par une gestion fiscale efficace du paiement des acomptes, on peut s‟éviter, de se trouver dans
une situation d‟excédent de versement ou, tout au moins, réduire au minimum son montant.
Il n‟est nullement question de contrevenir aux dispositions qui régissent le paiement des
acomptes.
Il s’agit simplement d’appliquer correctement ces dispositions notamment dans les
situations suivantes :
- l‟impôt de l‟exercice N-1 risque d‟être inférieur à celui de l‟exercice N-2 ;
- l‟exercice N-1 est présumé non imposable, alors que l'exercice N-2 a donné lieu à imposition
- le montant des acomptes déjà payés est supposé égal ou supérieur à l'impôt qui sera
finalement dû.
Malheureusement, dans une période de récession comme celle qui prévaut actuellement, ces
situations sont très courantes.
Impôt de l‟exercice N-1 inférieur à celui de l‟exercice N-2
Lorsque l‟impôt de l‟exercice N-1 risque d‟être inférieur à celui de l‟exercice N-2, bien
évidemment, on a intérêt à calculer le montant du 1er acompte directement sur la base de
l‟impôt de l‟exercice N-1.
Cela est possible à condition qu‟à l‟échéance de cet acompte, c‟est-à-dire au 20/03/N, l‟impôt
de l‟exercice N-1 est connu des services fiscaux.
Pour cela, il convient de déposer la déclaration annuelle avant, ou tout au moins, en même
temps que le paiement de cet acompte.
Exercice N-1 non imposable, alors que l'exercice N-2 a été imposable
Cette situation s‟apparente à la précédente. Pour ne pas avoir à payer du tout le 1er acompte, il
faut accélérer les travaux de clôture de l‟exercice N-1 pour faire en sorte que le résultat de
l‟exercice N-1 soit connu à l‟échéance du 1er acompte. Dans la mesure où cela n‟est pas
réalisable, il existe une autre solution qui est prévue par les dispositions de l‟article 356-5) du
CID.
Aux termes de celles-ci, « lorsque le dernier exercice clos est présumé non imposable, alors
que l'exercice précédent avait donné lieu à imposition, le contribuable peut demander au
receveur des contributions diverses à être dispensé du versement du premier acompte calculé
sur les résultats de l'avant dernier exercice ».
Montant des acomptes versés égal ou supérieur à l'impôt qui sera dû
Le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d'un exercice est
égal ou supérieur à l'impôt dont il sera finalement redevable, peut se dispenser d'effectuer de
nouveaux versements d'acomptes. Pour cela, il devra remettre au receveur des impôts dont il
relève, 15 jours avant la date d'exigibilité du prochain paiement, une déclaration datée et
signée.
Cette déclaration consiste simplement à informer le receveur sur cette situation et sur la
décision qui a été prise.
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30)- TVA A RÉCUPÉRER
Depuis 2015, suivant les dispositions de l‟article 30 du code des TCA, la déduction est opérée
« au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été exigible »
Pour ceux qui sont intéressés par l‟évolution de cette règle, la voici :

404
Pendant très longtemps, la TVA était déductible immédiatement pour les acquisitions
d‟immobilisations et, dans le mois suivant, pour les autres cas.
Avec la loi de finances complémentaire pour 2006, la déduction est opérée au titre du mois au
courant duquel la TVA a été réellement acquittée. Par circulaire, pour remédier aux difficultés
que présentait cette règle, l‟Administration a précisé que par réellement acquitté il fallait
entendre la comptabilisation effective.
En 2008, il n‟est plus question d‟acquittement mais d‟exigibilité ce qui, en fait, est
parfaitement logique puisque, dans ce cas, la TVA est déductible dans le mois au cours duquel
elle est exigible chez le fournisseur. Mais, voilà qu‟en 2009, l‟acquittement est réintroduit : la
déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel la TVA a été
acquittée.
La loi de finances pour 2015 revient sur cette question pour rétablir l‟exigibilité.
La TVA est donc déductible dans le mois où elle est exigible chez le fournisseur.
Ainsi pour une opération de vente de marchandises, la TVA sera déductible dans la période de
livraison. Pour une prestation de services, la TVA sera déductible dans la période au cours de
laquelle le paiement a été fait.
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31)- CACHET COMPTABLE AGREE SUR BILAN
Justement, M. BENISAF, il faut éviter de mélanger les choses.
L‟IFU et l‟obligation de certification des comptes sont régis par des dispositions totalement
différentes et il ne faut pas faire d‟amalgame.
Le droit fiscal est autonome et l'Administration fixe ses seuils comme elle l'entend.
Mais ce qu‟il ne faut surtout pas oublier est que, par ailleurs, le code de commerce, fort
heureusement pour la profession, fait obligation à toute personne physique ou morale, ayant la
qualité de commerçant de tenir une comptabilité complète. Cela s‟applique indépendamment
du régime d‟imposition. Cela vaut donc même pour les personnes relevant de l‟IFU.
M. MEDANIA, j‟avoue n‟avoir rien compris à votre observation à travers laquelle vous me
faites remarquer que « la certification du bilan n'est exigible que pour les SARL qui dépassent
les 30 000 000.00 et non 10 000 000.00 dépassé dans le temps »
Je maintiens que le seuil à partir duquel la certification des comptes doit être exigée est bien
10.000.000 DA et non 30.000.000 DA.
Ce montant est bien celui qui est prévu par l‟article 44 de la LF 2010 modifiant l‟article 12 de
la LFC 2005.
Votre remarque me surprend d‟autant plus que vous-même vous dites :
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les
dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation ».
De plus, vous appuyez ceci par la « Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013 » et par un
lien avec le site de la DGI qui confirment bien le montant de 10.000.000 DA
J‟avoue ne rien comprendre où vous avez été chercher le montant de 30.000.000 à moins que
vous fassiez des confusions avec le plafond d‟imposition à l‟IFU qui n‟a rien à voir avec la
certification des comptes.
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32)- TERRITORIALITÉ DE LA RETENUE À LA SOURCE 24%
L'entreprise étrangère a formé 2 personnes qui font partie de vos employés.
Il s'agit d'une prestation qui sera utilisée en Algérie et qui relève donc de la retenue à la source
prévue par les dispositions de l'article 156 du CIDTA.
Dans la mesure où il n‟y a pas de convention avec le pays d‟origine, le revenu de l‟entreprise
étrangère est soumis à une retenue à la source suivant les dispositions des articles 156 et
suivants du CIDTA.
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Cette retenue couvre l‟IBS ou l‟IRG selon le cas, la TAP et la TVA. Le taux de la retenue est
fixé par l‟article 150 de ce code.
En cas d‟existence d'une convention, en principe, les impôts directs sont à payer uniquement
dans le pays d‟origine. Par contre, la TVA reste dû. Elle doit être acquittée en Algérie suivant
le régime de l‟auto-liquidation introduit à l‟article 83 du CTCA par l‟article 36 de la LF 2011
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33)- CACHET COMPTABLE AGREE SUR BILAN
Lorsqu‟ a été introduite la disposition excluant de l‟obligation de certifier les comptes pour les
entreprises unipersonnelles à responsabilité limité et les sociétés dont le chiffre d‟affaires est
inférieur à dix millions de dinar, dans mon commentaire relatif à cette disposition, j‟ai
immédiatement conclu, que l‟EURL quelque soit le niveau de son CA est exclue de cette
obligation.
La note de l‟Administration fiscale est venue par la suite confirmer totalement mon
interprétation basée sur les dispositions à la fois du code de commerce et de la loi de finances
elle-même.
A toutes fins utiles voici le contenu intégral de ce commentaire qui apporte beaucoup
d‟éclairage sur cette importante question.
Désignation d‟un CAC dans les petites sociétés
INTRODUCTION
Les dispositions instituant l‟obligation pour les SARL de désigner un commissaire aux
comptes manquent de clarté et les modalités d‟application qui ont été définies n‟ont pas
abordé certaines situations qui pourtant peuvent se présenter très fréquemment. Il s‟ensuit que
notamment sur la question de savoir si cette obligation concerne ou non l‟EURL, les avis sont
très partagés.
La confusion créée par ces dispositions est aggravée par le fait que certains considèrent que
l‟EURL est aussi une SARL alors que d‟autres estiment qu‟il faut « appeler un chat un chat »
et donc de désigner chaque type de sociétés par sa désignation propre.
L‟objet de cette note est, d‟une part, de rappeler ces dispositions et de les analyser en
considérant ces 2 cas et, d‟autre part, d‟attirer l‟attention sur certains problèmes d‟application
qui vont se poser inévitablement et auxquels les textes en cause n‟ont prévu aucune solution.
RAPPEL DES DISPOSITIONS LÉGALES
L‟article 12 de la Loi de finances complémentaire pour 2005 a institué l‟obligation pour
toutes les « sociétés à responsabilité limitée » (SARL) de désigner, à compter de l‟exercice
2006, pour une durée de trois (3) exercices, un ou plusieurs commissaires aux comptes.
Dans notre commentaire relatifs à cette mesure, il n‟a pas été manqué de souligner les
nombreuses incohérences de cette mesure.
En effet, le commissariat aux comptes est fondé principalement sur le fait que l‟entreprise
poursuit des objectifs qui intéressent des groupes de personnes dont les intérêts peuvent être
divergents, à savoir :
- D‟une part, les dirigeants sociaux, chargés de la gestion de l'entreprises et qui sont
comptables des fonds qui leur sont confiés et,
- D‟autre part, les propriétaires (actionnaires ou associés) qui ne participent pas à la gestion de
l'entreprise et qui ont besoin d‟être informés sur les performances et l‟évolution de
l‟entreprise.
Dans ce cas, l‟intervention d‟un commissaire aux comptes est indispensable pour garantir, en
particulier, la régularité et la sincérité des comptes établis par les dirigeants et soumis à
l‟approbation des propriétaires réunis en assemblée.

406
Mais, lorsque dans une entreprise dirigeants et propriétaires sont confondus, ce qui est le cas
de la plupart des EURL et de presque toutes les petites SARL dans lesquelles tous les associés
participent à la gestion, ce contrôle n‟a pas de sens.
C‟est seulement quatre années plus tard, qu‟il a été pris conscience de cette réalité et, la loi de
finances 2010, dans son article 44, revient sur cette mesure pour exclure les petites sociétés
dont le chiffre d‟affaires est inférieur à dix millions de dinars.
Mais, en procédant à cette modification, une erreur a été commise. Les paragraphes instituant
l'obligation de certification des comptes ont été abrogés pour être remplacés par un unique
paragraphe qui énonce seulement l'exception à cette règle.
La loi de finances pour 2011, dans son article 66, corrige cette erreur. La disposition
instituant l’obligation de désigner un commissaire aux comptes est finalement rédigée
comme suit :
Les assemblées générales des sociétés à responsabilité limitée (SARL) sont tenues de
désigner, pour une durée de trois (3) exercices, un ou plusieurs commissaires aux comptes
choisis parmi les professionnels inscrits au tableau de la chambre nationale des commissaires
aux comptes.
A défaut de nomination des commissaires aux comptes par l‟assemblée générale ou en cas
d‟empêchement ou de refus d‟un ou plusieurs des commissaires nommés, il est procédé à leur
nomination ou à leur remplacement par ordonnance du président du tribunal du siège de la
société à responsabilité limitée.
Seront punis d‟une amende de 100.000 DA à 1.000.000 de DA les gérants qui n‟auront pas
installé le ou les commissaire (s) aux comptes dans sa ou leur fonction.
Toutefois, les entreprises unipersonnelles à responsabilité limité et les sociétés dont le chiffre
d‟affaires est inférieur à dix millions de dinars (10.000.000 DA) ne sont pas tenues de certifier
leurs comptes par un commissaire aux comptes.
Les modalités d‟application du présent article sont fixées par voie réglementaire ».
SOCIÉTÉS CONCERNÉES
1er cas
En considérant que La SARL inclut l‟EURL
Dans la mesure où l‟on doit considérer que dans les dispositions rappelées ci-dessus, le terme
SARL inclut l‟EURL, le problème qui subsiste réside dans le paragraphe relatif aux sociétés
exclues de l‟obligation de désigner un commissaire aux comptes.
En effet, certains considèrent que sont exclues de cette obligation, d‟une part toutes les EURL
sans exception et, d‟autre part les sociétés dont le chiffre d‟affaires est inférieur à 10.000.000
DA.
D‟autres estiment que cette obligation concerne aussi bien les EURL que les autres sociétés
mais, dans les deux cas, dans la mesure où le chiffre d‟affaires n‟atteint pas 10.000.000 DA.
Lorsque la lettre d‟un texte pose un problème, il faut se référer à l‟esprit qui a prévalu lors de
son élaboration, c‟est-à-dire l'intention et le but recherchés par le législateur à travers ce texte.
S‟agissant d‟une mesure de loi de finances, cet esprit est exprimé dans l‟exposé des motifs de
la loi de finances 2011 qui a accompagné l‟introduction de cette mesure.
Dans cet exposé, on peut lire ce qui suit :
L'article 44 de la loi de finances pour 2010 a modifié les dispositions de l'article 12 de la loi
de fiances complémentaire pour 2005 à l'effet de supprimer l'obligation de certification des
comptes par un commissaire aux comptes pour les EURL et pour les sociétés dont le chiffre
d'affaires est inférieur à dix millions de dinars (10.000.000 DA). »
Dans cette rédaction le terme « pour » introduit à chaque fois les entités concernées par
l‟exception. Il y a d‟abord les EURL et, ensuite, les sociétés dont le chiffre d'affaires est
inférieur à dix millions de dinars (10.000.000 DA).

407
De plus, dans le premier paragraphe instituant l‟obligation de désigner un commissaire aux
comptes, le texte a visé les SARL. L‟EURL quand à elle, est concernée uniquement parce
qu‟elle est supposée être une SARL. Si la limite de 10.000.000 DA devait s‟appliquer à la fois
à l‟EURL et à la SARL, il n‟était pas nécessaire d‟introduire l‟EURL dans l‟exception; il
suffisait d‟énoncer que les sociétés dont le chiffre d‟affaires est inférieur à 10.000.000 DA ne
sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes.
Tout ceci laisse supposer que l‟exclusion de l‟obligation de désigner un commissaire aux
comptes concernerait, d‟une part, toutes les EURL sans exception et, d‟autre part, les sociétés
dont le chiffre d‟affaires est inférieur à 10.000.000 DA.
2ème cas
En considérant que La SARL n‟inclut pas l‟EURL
Dans le premier texte faisant obligation de désigner un commissaire aux comptes est paru en
2005, il était question uniquement de sociétés à responsabilité limitée. Certains ont
immédiatement conclu que cette obligation concerne aussi les EURL parce que celles-ci sont
des SARL.
En réalité, ceux qui soutiennent ceci font une lecture très restrictive du code du code de
commerce en s‟arrêtant au premier alinéa de l‟article 564 de ce code. L‟alinéa qui le suit
immédiatement et qui le complète, énonce sans ambiguïté que « lorsque la société à
responsabilité limitée instituée conformément à l'alinéa précédent ne comporte qu'une seule
personne en tant "qu'associé unique" celle-ci est dénommée "entreprise unipersonnelle à
responsabilité limitée".
Certes, ces entités sont régies par les dispositions d‟un même chapitre, toutefois, précisément
parce qu‟il faut désigner chacune d'elles par sa dénomination exacte, ce chapitre est intitulé à
juste titre « Chapitre II - Sociétés à responsabilité limitée, entreprise unipersonnelle à
responsabilité limitée ». Si la SARL devait inclure l‟EURL, le titre de ce chapitre constituerait
un véritable pléonasme.
La conclusion qui découle de ceci est la suivante : le texte relatif à l‟obligation de désigner un
commissaire aux comptes a nommé uniquement la société à responsabilité limitée.
En se référant aux dispositions du code de commerce rappelées ci-dessus, on peut déduire que
l‟EURL est exclue de cette obligation. Juridiquement ceci parait parfaitement fondé.
A titre indicatif, en France, l’EURL n’est pas soumise au commissaire aux comptes sauf
si 2 des 3 conditions suivantes sont remplies :
- le bilan est supérieur à 1 550 000 Euros, soit environ 155.000.000 DA,
- le chiffre d‟affaires HT est supérieur à 3.100.000 Euros, soit environ 310.000.000 DA
- l'entreprise compte plus de 50 salariés.
MODALITÉS D‟APPLICATION
Dans la version 2011 de la disposition instituant le commissaire aux comptes dans les SARL,
il est stipulé que « les modalités d‟application du présent article sont fixées par voie
réglementaire ».
Etant donné qu‟aucun texte réglementaire n‟est paru par la suite, certains ont conclu que ces
modalités n‟ont pas encore été fixées.
Ceci est faux car cette disposition existait déjà dans le texte de 2005 et, en application de
celle-ci, il y eu le Décret exécutif n° 06-354 du 9 octobre 2006 (JO n°64) dont les dispositions
sont toujours en vigueur.
Pour ce qui concerne les modalités de désignation du commissaire aux comptes, ce texte se
limite à énoncer que celles-ci sont celles applicables aux sociétés par actions telles que
définies par la législation et la réglementation en vigueur.
Il ne prévoit aucune mesure pour tenir compte de certaines particularités des SARL.
Considérant que l‟obligation de désigner un commissaire aux comptes s‟applique uniquement
lorsque le chiffre d‟affaires a atteint les 10.000.000 D

408
A, cette désignation ne devrait pas être exigée systématiquement à la création de la société.
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34)- CRÉANCE IRRÉCOUVRABLE
Le traitement relatif aux créances douteuses ou irrécouvrable présenté est celui prévu en
France par le PCG.
Si les comptes de tiers utilisés sont identiques à ceux du SCF, les comptes de gestion ne
correspondent pas toujours.
C‟est ainsi que pour le compte 68174, celui correspondant dans le SCF serait plutôt le compte
685. Le compte 6876 quant à lui n'est pas repris du tout dans le SCF
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35)- IRG SALAIRE
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif mensuel, il convient d‟appliquer directement le
barème.
Ceci est vrai même si des retenues pour de simples retards ou des absences ont été opérées.
Il en sera de même dans le cas opposé, c‟est-à-dire, lorsque le salarié aura effectué des heures
supplémentaires.
Par contre, si la rémunération est établie sur un tarif autre que mensuel (horaire, journalier,
trimestriel, etc.), il est nécessaire de procéder à une mensualisation.
Les règles de mensualisation, ne sont pas codifiées, elles ont été énoncées dans le barème
détaillé IRG Salaires édité par l‟Administration.
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36)- QUEL REGIME FISCAL POUR LES NOUVEAUX CONTRIBUABLES
IMPORTANTS?
Pour appuyer le chamboulement évoqué par Monsieur SMAH SALEH à l‟occasion d‟un
changement de régime fiscal, voici un extrait du commentaire que j‟ai fait en 2015 concernant
la mesure relevant à 30.000.000 DA, le plafond d‟assujettissement à l‟IFU.
La loi de finances pour 2015 bouleverse totalement les régimes d‟imposition et, de manière
plus générale, les modalités d‟imposition en matière d‟impôts directs.
C’est ainsi que :
- Le régime simplifié est supprimé ;
- Aux termes de la nouvelle rédaction de l‟article 2 du CID, une nouvelle catégorie apparait, il
s‟agit des bénéfices professionnels censés regrouper les BIC et les BNC.
Cependant, dans la partie consacrée aux différentes catégories de revenus, on retrouve
toujours les BIC et les BNC mais, pour cette dernière catégorie, les articles essentiels,
consacrés à la définition et à la détermination des bénéfices imposables, sont abrogés.
Le plafond de l‟IFU passe de 10.000.000 à 30.000.000 DA. De plus, la disposition qui
excluait de cet impôt de nombreux contribuables (grossistes, concessionnaires, distributeurs
de stations de services, exportateurs) a été abrogée.
Désormais, relèvent de l‟IFU, lorsque leur chiffre d'affaires annuel n'excède pas 30.000.000
DA, toutes les personnes physiques ou morales exerçant une activité industrielle,
commerciale, artisanale ou de profession non commerciale.
Ceci s‟applique même aux sociétés qui jusqu‟ici relevaient de l‟IBS dans la mesure où, bien
entendu, leur chiffre d‟affaires ne dépasse pas le plafond de 30.000.000 DA.
Les codes fiscaux subissent donc de nombreuses modifications, toutefois, il semble que,
certains aspects liés à ce bouleversement n‟ont pas été appréhendés. Aucune mesure
transitoire n‟a été prévue pour apporter des solutions aux situations particulières qui vont se
présenter.

409
Incontestablement, le nouveau régime apportera une très grande simplification tant pour le
contribuable que pour l‟Administration pour tout ce qui concerne le travail administratif de
calcul et de collecte de l'impôt.
En contrepartie, il peut affecter la qualité de notre système fiscal.
Ceci tient au fait que, d‟une part, l‟imposition forfaitaire à travers l‟IFU se substitue à des
impôts de nature très différente : la TVA est à la charge du consommateur final, la TAP est
établie sur le montant des recettes professionnelles ou le chiffre d'affaires, l‟IRG et l‟IBS
frappent le revenu ou le bénéfice.
D‟autre part, il est bien établi que l‟impôt multiple respecte mieux la justice fiscale parce que,
en autre autres, il tient mieux compte de la situation et des capacités contributives des
contribuables alors qu‟avec un impôt forfaitaire unique, on aboutit à imposer de la même
façon l‟entreprise qui dégage un bénéfice et celle qui réalise un déficit. Il est rappelé que selon
un adage attribué au célèbre écrivain Voltaire, un impôt unique, est un impôt inique.
Par ailleurs, il semble évident qu‟une imposition suivant un régime forfaitaire fixé pour une
période de 2 ans, suppose une situation économique relativement stable. De plus, certaines
activités connaissent, d‟une année à l‟autre, des variations tellement importantes que leur
soumission à une imposition forfaitaire ne parait pas indiqué. Ceci est le cas notamment des
entreprises de travaux.
Pour ce qui concerne la TVA, cette taxe obéit à un mécanisme très particulier puisque chaque
redevable acquitte la taxe due sur ses opérations de ventes sous déduction de la celle
supportée en amont sur ses opérations d‟achats.
Du fait de ce mécanisme, elle trouve son bon fonctionnement uniquement lorsque, dans le
circuit de production et de commercialisation des produits, elle frappe le maximum
d‟intervenants.
L‟exclusion de la TVA d‟un nombre important de redevables du fait de leur assujettissement à
l‟IFU, aboutira à des ruptures dans la chaîne des déductions, ce qui affectera le bon
fonctionnement de cette taxe.
Pour toutes ces raisons, il semble qu‟il n‟était pas opportun d‟étendre le champ d‟application
de l‟IFU de manière aussi importante.
Sur les conséquences que ceci peut avoir sur la profession comptable, il ne faut pas oublier
que, fort heureusement, en application des dispositions du code de commerce, toute personne
physique ou morale, ayant la qualité de commerçant, doit tenir une comptabilité et, ce, pour
diverses raisons et, notamment pour l‟information des dirigeants et des associés mais,
également de tous les tiers qui peuvent avoir un quelconque intérêt dans l‟entreprise. Pour ces
derniers, cette information est faite à travers le dépôt des comptes au CNRC et leur
publication au BOAL. »
Pour ce qui concerne la reconnaissance ou non par le fisc de la continuité bilancielle posée par
Néanmoins, par référence aux principes généraux qui régissent la TVA et également aux
dispositions transitoires du code des TCA qui devaient s‟appliquer lorsque cette taxe a été
introduite en 1992 (articles 176 à 178), on devrait reconnaitre la déduction de la TVA ayant
grevé le stock existant à la date d‟assujettissement à cette taxe puisque ce stock sera utilisé
pour produire un chiffre d‟affaires passible de cette taxe.
Les dispositions du code sont parfaitement claires.
Maintenant que ces dispositions n'ont pas été réfléchies et qu'elles vont poser des problèmes
dans leur application c'est une autre question.
Pour cela, il faut attirer l'attention de la DGI, pour abroger carrément l'article 3 bis et revenir à
la disposition de 2016 qui prévoyait que :

410
Les nouveaux contribuables peuvent, dès le début de l'exploitation, opter pour l'imposition
suivant le régime du réel et ce, nonobstant le montant du chiffre d'affaires réalisé."
Ou, pourquoi pas à celle qui prévalait en 2015 à travers l’article 17 bis qui stipulait que :
Les nouveaux contribuables, ne sont pas tenus au paiement de l‟impôt durant la première
année d‟exploitation. »
Il faut donc poser le problème non pas par rapport à la clarté des dispositions de l‟article 3 bis
mais par rapport à leurs conséquences et, là-dessus, je partage totalement les critiques qui ont
été soulevées.
Vous avez parfaitement raison.
Dans le cas posé par M. Jambouri, s‟agissant d‟un nouveau contribuable ayant démarré son
activité en 2017, il relève de l‟IFU pour cette première année.
Il devra s‟acquitter de cet impôt avant le 31/12/2017 conformément aux dispositions de
l‟article 3 bi
Dans l‟exposé des motifs de la DGI, qui a accompagné la création de l‟article 3 bis, voici ce
qui est écrit :
« Fixation d‟un délai pour les contribuables IFU pour la déclaration et le versement de l‟impôt
dû au titre de la première année d‟activité
Exposé des motifs :
Les nouveaux contribuables rencontrent des difficultés pour déterminer, leur chiffre d‟affaires
annuel prévisionnel à déclarer au titre de l‟IFU. En effet, ces contribuables, au début de leur
activité, ne disposent pas d‟éléments leur permettant d‟estimer le chiffre d‟affaires susceptible
d‟être réalisé.
Aussi, pour remédier à cette situation, il est préconisé de fixer pour ces derniers un délai pour
déclarer et verser l‟impôt dû au titre de la première année de leur activité. Ces contribuables
seront tenus de souscrire leur déclaration IFU avant le 1er janvier de l‟année qui suit celle du
début de leur activité.
Tel est l‟objet des présentes mesures. »
Ce que vous dites Monsieur JAMBOURI, c‟est effectivement ce qui était prévu par l‟article 3
du CPF avant l'intervention de la LF 2017.
Le 2ème alinéa de cet article prévoyait effectivement que « Les nouveaux contribuables
peuvent, dès le début de l'exploitation, opter pour l'imposition suivant le régime du réel et ce,
nonobstant le montant du chiffre d'affaires réalisé »
Avec la LF 2017 cette disposition a été supprimée et un nouvel article 3 bis a été introduit.
Cet article prévoit ce qui suit :
Article 3 bis
Les nouveaux contribuables, sont tenus de souscrire la déclaration prévue à l‟article 1er du
présent code et de s‟acquitter spontanément du montant de l‟impôt forfaitaire unique dû.
Cette déclaration doit être souscrite avant le 31 décembre de l‟année du début de leur activité
»
Ainsi, suivant cette disposition les nouveaux contribuables relèvent obligatoirement de l‟IFU
durant la 1ère année.
Ils peuvent opter pour le régime du réel mais seulement à partir de l‟année suivante (avant le
1er février), conformément aux dispositions de l‟article 3 du CPF.
---------------oo00oo---------------
37)- URGENT: TEXTE OU LOI SUR RÉGIME FISCAL DES STATIONS DE
SERVICES

411
Je crois que la référence faite au décret exécutif n° 98-107 est erronée puisque ce texte a été
abrogé par le Décret exécutif n° 04-353
Concernant l‟imposition à la TVA des produits pétroliers il faut rappeler qu'antérieurement à
l‟année 2001, l‟article 15 du Code des TCA, prévoyait ce qui suit :
- Au stade de la production, c‟est-à-dire pour l‟activité de raffinage, la taxe était perçue sur le
prix de vente sortie usine,
- Au stade de la distribution, la TVA était perçue uniquement sur la marge de gros, ce qui
excluait de la taxe la distribution au détail et donc les stations services.
Avec la Loi de finances pour 2001, ces dispositions ont été supprimées et depuis, la vente de
produits pétroliers est imposée dans les conditions de droit commun.
En matière d‟IFU, il faut rappeler qu‟à l‟origine, une disposition de l‟article 282 ter du
CIDTA excluait de cet impôt notamment « les distributeurs des stations de services » . Cette
disposition a été abrogée par la loi de finances 2015. De ce fait ces contribuables peuvent
relever de l'IFU ou du régime du réel.
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38)- COMMENT COMPTABILISER UNE MARCHANDISE RECU
GRATUITEMENT
Concernant l‟aspect fiscal, les dispositions du CTCA sont parfaitement claires.
La taxe supportée en amont (dédouanement et frais d‟approche) n‟est pas déductible.
Extraits du CTCA :
Article 29
La taxe sur la valeur ajoutée mentionnée sur les factures, mémoires ou documents
d'importation, ayant grevé les éléments du prix d'une opération imposable, est déductible de la
taxe applicable à cette opération.
Article 32
La déduction n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits objets
ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la taxe.
---------------oo00oo---------------
39)- FISCALITÉ DES CESSIONS INTER UNITÉS
Les cessions inter-unités ne constituent pas un chiffre d‟affaires, il s‟agit de simples transferts
au sein d‟une même entreprise.
De ce fait, elles ne sont passibles ni de la TVA ni de la TAP.
---------------oo00oo---------------
40)- INDEMNITE DE DECES
Mon message est parfaitement clair, il a été rédigé à la 1ère personne du singulier, il s‟agit de
l‟expression d‟une opinion purement personnelle sur le traitement fiscal d‟une indemnité
versée à l‟occasion de l‟événement le plus tragique qui puisse frapper une personne
Comme vous pouvez le constater, j‟ai commencé par rappeler la loi qui n‟a pas prévu de
manière formelle le traitement de cette indemnité.
Toute la suite découle de cette absence. Il s‟agit, comme cela est parfaitement exprimé, d‟une
opinion purement personnelle.
Celle-ci reste la même : je considère que compte tenu de son caractère vraiment exceptionnel,
cette indemnité n‟a pas à être imposée.
Contrairement à votre message, je ne cherche à juger personne !
Dans la mesure où il s‟agit d‟une part prélevée sur le bénéfice, cette participation doit être
imposée en tant que revenus de capitaux mobiliers dans la catégorie des revenus distribués.

412
En effet, dans un courrier portant référence 1642 MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 23 Août 2003,
il a été considéré que la partie du résultat affectée au profit des travailleurs relève de la
retenue à la source prévue en matière de revenus distribués (article 46 et 104 du CID).
Actuellement, pour les personnes ayant leur résidence en Algérie, le taux de cette retenue est
fixé à 10%.
Les éléments exclus de l‟IRG sont énoncés à l‟article 68 du CID.
Hélas, cette indemnité n‟y est pas reprise, ce qui tend à considérer qu‟elle est imposable.
Néanmoins, personnellement, je considère que compte tenu de son caractère vraiment
exceptionnel, cette indemnité n‟a pas à être imposée.
Je ne peux pas admettre qu‟on exclut l‟indemnité versée à l‟occasion d‟un simple
licenciement d‟un poste de travail alors que le licenciement de toute la vie entière ne le serait
pas.
Si l‟agent du fisc, cherche à l‟imposer, il n‟a qu‟à faire son redressement mais, elle ne sera
jamais imposée d'office par moi-même.

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41)- TRAITEMENT COMPTABLE PERTE DE CHANGE
L'actualisation des dettes et créances en monnaie étrangère ne pose aucun problème du point
de vue fiscal lorsque cette actualisation est faite sur la base du cours de la devise à la date de
clôture.
Ce qui n'est pas admis en déduction c'est une provision par rapport à un cours futur au
moment de l'encaissement ou du paiement.
Une instruction a été faite dans ce sens à une époque mais je n'ai pas réussi à la retrouver.
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42)- COMPTABILITÉ HÔTELLERIE
Le programme dépendra beaucoup de l'organisation en place de chaque service.
A toutes fins utiles, pour la location de chambre, on peut vérifier pour chaque journée la
facturation avec les rapports qui sont établis par les femmes de chambre.
Pour le bar le contrôle peut se faire à travers le stock consommé mais pour cela il faut éviter le
personnel ne ramène des bouteilles pour s'approprier les recettes correspondantes.
Il faut donc un contrôle des bagages lors de l'entrée dans l'hôtel.
Bien évidemment les caisses enregistreuses constituent un outil précieux mais il faut organiser
des contrôles pour s'assurer que le ticket est systématiquement émis
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43)- TRAITEMENT COMPTABLE PERTE DE CHANGE
Ce qui est prévu dans le SCF, au paragraphe 137-4, pour les éléments d'actif ou de passifs
libellés en monnaie étrangère est une actualisation de leur montant sur la base du cours à la
date de clôture.
Il s'agit, dans ce cas, d'une réévaluation et les différences sont constatées directement en
charges financières ou en produits financiers selon le cas.
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44)- DROIT DE TIMBRE
Les impôts et taxes non récupérables, suivant le SCF, s‟ajoutent bien au cout d‟acquisition
112-1.
La méthode d‟évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée en règle générale
sur la convention des coûts historiques.
112-2.

413
Le coût historique des biens et marchandises inscrits à l‟actif du bilan lors de leur
comptabilisation est constitué, après déduction des taxes récupérables et des remises
commerciales, rabais et autres éléments similaires :
121-5.
Les immobilisations sont comptabilisées à leur coût directement attribuable, incluant
l‟ensemble des coûts d‟acquisition et de mise en place, les taxes payées, et autres charges
directes. Les frais généraux, les frais administratifs et les frais de démarrage ne sont pas inclus
dans ces coûts »
Pour ce qui est du compte 645 «Autres impôts et taxes » la règle est la suivante :
Ce compte est débité de tous les autres impôts et taxes lorsqu‟ils ne sont pas incorporés dans
le coût d‟un élément d‟actif. Il pourra s‟agir, par exemple, de droits indirects, de droits de
timbre, de taxes spéciales, de droits d‟enregistrement ou de droits de douane.
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45)- TAXE SUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET L’APPRENTISSAGE
Il s‟agit des articles 54 et 56 (modifiés et complétés) de la Loi de Finances pour 1990, ainsi
que du décret exécutif 98-149 fixant les conditions et modalités d'application de ces articles.
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46)- PÉNALITÉ CNAS CACOBATPH
L‟article 141 du CID exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations,
pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions
légales.
Il en sera ainsi notamment pour :
- Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d‟office, insuffisance
de déclaration, défaut de paiement, paiement tardif, etc.) ;
- Les amendes et transactions douanières ;
- Les amendes pour infraction au code de la route.
L‟exclusion prévue par l‟article 141 vise formellement les charges résultant de contraventions
à des dispositions légales. Par conséquent, celles résultant de dispositions contractuelles ne
sont pas concernées
---------------oo00oo---------------
47)- TVA SUR CESSION INVESTISSEMENT
La cession d'un investissement n'est pas soumise à TVA.
Par contre, si cette cession intervient avant un délai de 5 ans, il convient de reverser la taxe
initialement déduite au prorata des années restant à courir.
Cette régularisation est également nécessaire en cas de perte ou d'abandon de la qualité de
redevable.
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48)- PRÉCOMPTE TVA
Sans doute que par "précompter" vous entendez "déduire".
Si cela est le cas, il convient de rappeler que pour opérer une déduction, le redevable doit
apporter la preuve qu'il a effectivement supporté le montant de la TVA déduite.
Cette preuve est apportée par la mention de la taxe sur une facture d'achat, sur un document
douanier, lorsqu'il s'agit d'une importation, sur une déclaration de TVA souscrite par le
redevable, pour les livraisons à soi-même.
Dans le cas présent, cette preuve n‟existe pas puisque la facture a été établie au nom du
propriétaire bailleur.
C'est donc uniquement ce dernier qui peut valablement opérer la déduction

414
Pour régler ce problème, il suffit de vous rapprocher de la SONELGAZ, pour qu'elle établisse
les factures à votre nom.
---------------oo00oo---------------
49)- COMPTABILITÉ HÔTELLERIE
Il n'y a pas plus compliqué qu‟un hôtel parce qu‟il comporte des particularités qui tiennent à
la diversité des services offerts.
Dans celui dans lequel j‟ai eu à intervenir, il y avait notamment la location des chambre, la
restauration, le café bar, la piscine, le night-club …
Lorsqu‟il y a une clientèle étrangère, il faut ajouter une activité de change de devises.
Dans un hôtel, même en présence d‟un bon contrôle interne, le risque de fraude est partout.
Ainsi, le bar est généralement contrôlé à partir du stock consommé. Pour contourner ce
contrôle, rien de plus simple, de temps en temps le barman ramène ses propres bouteilles !
Dans ma carrière dans le domaine de l‟audit et du commissariat aux comptes, au sein de l‟ex
Société Nationale de Comptabilité, j‟ai eu à saisir le Procureur de la République une seule
fois, c‟était à l‟occasion d‟un contrôle d‟un hôtel !
---------------oo00oo---------------
50)- EXONERARTION TVA
M. Jamhouri, voilà maintenant plus de 30 années que chaque année je commente en détail les
dispositions de chaque loi de finances. Jusqu‟ici, je n‟ai encore jamais dit quelque chose qui
n‟est pas vrai.
D‟abord vous dites pourquoi la même disposition n‟existe pas pour les autres impôts ?
La réponse est qu‟une disposition existe bel et bien dans le CIDTA.
Il s‟agit de l‟article 282 bis.
Pour ce qui est de l‟article 8 du code des TCA, voici l‟exposé des motifs qui a accompagné
cette mesure dans le projet de loi de finances pour 2015.
« Exposé des Motifs :
La présente disposition a pour objet d'exclure du champ d'application de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA), les redevables dont le chiffre d'affaires global est inférieur ou égal à
30.000.000 DA.
Cette exclusion intervient suite au relèvement du seuil d'éligibilité au régime de l'Impôt
Forfaitaire Unique (IFU), qui passe de 10.000.000 DA à 30.000.000 DA.
Ce rehaussement permet de basculer une tranche de la population fiscale assujettie à la TVA
relevant du régime simplifié de l'IRG, vers l'imposition à l'Impôt Forfaitaire Unique/ induisant
ainsi/ le non assujettissement à la TVA.
Enfin, cette mesure vise à harmoniser les dispositions de cet article avec celles de l'article 282
ter du code des impôts directs et taxes assimilées.
Tel l'objet de la présente mesure. »
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51)- EXONERARTION TVA
Le communiqué est clair :
L‟exclusion de la TVA est le résultat de la soumission à l'IFU.
Dans la mesure où le contribuable renonce à cet IFU et qu'il opte pour le réel, il n'y a plus
d'exonération.
Le régime du réel pour lequel il a opté, c'est IRG ou IBS, TVA et TAP !
---------------oo00oo---------------
52)- DELAI DE REINVESTISSEMENT

415
L'article 104 semble clair. Il accorde l'exonération aux plus-values si leur montant EST
REINVESTI.
Pour appliquer l'article 142 qui concerne l'IBS, il aurait fallu le préciser en stipulant par
exemple " si leur montant sera réinvesti dans les conditions fixées par l'article 142".
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53)- EXONERARTION TVA
L‟article 8 du code des TCA exclut du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée «
les affaires faites par les personnes dont le chiffre d'affaires global est inférieur ou égal à
30.000.000 DA » parce que ces personnes sont censées relever de l‟IFU.
Toutefois, lorsqu‟il y a eu option pour le régime du réel, il va de soit que ces personnes vont
devoir, nonobstant cette disposition, relever de la TVA
Le doute que vous avez émis concernant cet article est parfaitement justifié parce
qu‟effectivement il a été très mal rédigé. Il aurait fallu exclure « les affaires faites par les
personnes relevant de l‟IFU »
En réalité, cette disposition est superflue puisqu‟il existe au niveau du CIDTA un article 282
bis qui stipule que l‟IFU couvre outre l'IRG ou l'IBS, la TVA et la TAP
---------------oo00oo---------------
54)- IL FAUT QUE ÇA BOUGE
Le nombre de commerçants qui résilient leur RC annoncé par Monsieur YAFI est
impressionnant.
La cause n'est pas à rattacher à l'IFU mais, bien évidemment, à la crise économique que
connait notre pays.
La baisse de l'activité qui affecte notre profession est liée d'abord à cette crise et non pas à
l'IFU.
Je vais me répéter encore une fois : Le fait de relever de l'IFU ne dispense nullement de
l'obligation de tenir une comptabilité complète !
Il faut donc bien attirer l'attention des clients sur cette aspect.
---------------oo00oo---------------
55)- DELAI DE REINVESTISSEMENT
Effectivement Monsieur Mohamed Salah, l‟article 104 ne précise pas le délai pour réaliser le
réinvestissement.
On peut d‟abord penser à une simple omission, mais compte tenu de l‟ancienneté de cette
mesure qui remonte à la loi de finances 2010, l‟Administration se serait sans doute rendue
compte et aurait apporté la correction nécessaire.
L‟autre possibilité est de considérer qu‟à défaut de délai, le réinvestissement doit être fait dans
l‟exercice même de réalisation de la plus-value.
Personnellement je pencherai plutôt pour cette 2ème interprétation qui correspond mieux à la
lettre de la disposition qui est : « ces plus-values sont exonérées de l‟impôt lorsque leur
montant est réinvesti »
Pour bénéficier de l‟exonération, il faut justifier que le montant a été réinvesti. Pour cela,
nécessairement, il faut que le réinvestissement ait été fait dans l‟exercice au cours duquel la
plus-value a été réalisée.
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56)- CONSÉQUENCE DES MODIFICATIONS DE L’ARTICLE 30 DE CTCA À
TRAVERS LES LOIS DE FINANCES
Monsieur MEDANIAT, la loi de finances pour 2018, très certainement, sera très chargée et
risque de nous réserver bien des surprises.

416
Pour revenir à ce problème de comptabilité, lorsqu'en 2015, le seuil d‟imposition de l‟IFU a
été porté de 10.000.000 à 30.000.000 DA, j‟ai été vraiment effaré car je n‟arrivais pas à
comprendre comment notre Administration est arrivée à imposer suivant un régime forfaitaire
des contribuables qui sont dans l‟obligation de tenir une comptabilité complète en vertu des
dispositions du SCF.
Non satisfait de l‟existence de cette comptabilité, on a même obligé ces contribuables à tenir
en plus des registres cotés et paraphés pour leurs achats et leurs ventes
Suivant les dispositions du CIDTA la comptabilité doit être tenue conformément aux lois et
règlements en vigueur et donc conformément aux dispositions portant SCF.
En principe, les petites entités telles que définies dans le SCF peuvent tenir une comptabilité
simplifiée. Les règles régissant celle-ci sont définies au titre IV intitulé:
COMPTABILITE SIMPLIFIEE APPLICABLE AUX PETITES ENTITES
En pratique, il semble bien que même pour ces petites entreprises, on préfère tenir une
comptabilité complète dont les règles sont mieux connue que la compta « simplifiée » telle
que présentée dans le SCF
Conformément à cette disposition vous ne pouvez récupérer en 2017 que des TVA dont la
déduction a été omise en 2016.
L‟exercice du droit à déduction est soumis à certaines conditions dont une de temps qui n‟a
cessé d‟être modifiée au cours de ces dernières années.
Pendant très longtemps, la TVA était déductible immédiatement pour les acquisitions
d‟immobilisations et, dans le mois suivant, pour les autres cas.
Avec la loi de finances complémentaire pour 2006, la déduction est opérée au titre du mois au
courant duquel la TVA a été réellement acquittée.
Par circulaire, pour remédier aux difficultés que présentait cette nouvelle règle,
l‟Administration a précisé que par réellement acquitté il fallait entendre la comptabilisation
effective.
En 2008, il n‟est plus question d‟acquittement mais d‟exigibilité ce qui, en fait, est
parfaitement logique puisque, dans ce cas, la TVA est déductible dans le mois au cours duquel
elle est exigible chez le fournisseur.
Mais, voilà qu‟en 2009, l‟acquittement est réintroduit : la déduction est opérée au titre du
mois ou du trimestre au courant duquel la TVA a été acquittée.
La loi de finances pour 2015 revient sur cette question pour rétablir l‟exigibilité.
La TVA sera donc déductible dans le mois où elle est exigible chez le fournisseur.
Ainsi pour une opération de vente de marchandises, la TVA sera déductible dans la période de
livraison.
Pour une prestation de services, la TVA sera déductible dans la période au cours de laquelle le
paiement a été fait.

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57)- LA COMPTABILITÉ D'UN NOTAIRE
Le notaire, relève des BIC qui actuellement fait partie des bénéfices professionnels.
Il relève soit de l'IFU si ses recettes professionnelles ne dépassent pas les 30.000.000 DA soit
de l'IRG régime du réel dans le cas contraire.
Les contribuables relevant du régime du réel sont dans l'obligation de tenir une comptabilité
complète
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58)- FAIBLE VALEUR D'IMMOBILISATION.
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Il appartient à l'entreprise de fixer le montant en dessous duquel un bien ne sera pas
immobilisé.
La valeur du bien n'est pas le seul élément à prendre en considération.
Il y a aussi la quantité.
Par exemple, un article de bureau comme une chaise peut ne pas être immobilisé si on en
détient une faible quantité.
Par contre, pour le restaurateur qui en détient une centaine, probablement que les choses
devront être immobilisées.
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59)- AVIS DE LA COMMISSION DE NORMALISATION DES PRATIQUES
COMPTABLES ET DES DILIGENCES PROFESSIONNELLES «MODÈLES
D’ÉTATS FINANCIERS »
Quelle est la valeur d‟un tel document d‟autant plus qu‟il ne porte ni numéro ni date ?
Est-ce qu‟un tel document peut modifier l‟arrêté du Ministère des Finances du 26 juillet 2008
fixant la présentation des états financiers ?
Cet arrêté donne pour chaque rubrique des états financiers les numéros de comptes qu‟il doit
regrouper, ce qui n‟est pas le cas de cet avis.
Puisque le CNC est placé sous la tutelle du Ministère des Finances, pourquoi n‟intervient-il
pas directement auprès de ce ministère pour modifier cet arrêté ?.
Même si les modifications introduites sont mineures, à présent, les comptables seront
totalement perdus parce qu‟ils ne savent plus s‟il faut respecter cet avis ou l‟arrêté
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60)- DISTRIBUTION DE DIVIDENDES APRÉS AGO
L'AGEX, c‟est uniquement pour modifier les statuts.
Toutes les autres décisions sont prises en assemblée générale ordinaire.
Celle-ci peut être réunie, pas simplement une fois par an, mais autant de fois que nécessaire
(voir articles 674 et suivants du CC)
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61)- PRIX DE REVIENT
La réponse à votre question dépend de nombreux facteurs et notamment des conditions de
ventes qui ont été arrêtées.
Il faut aussi arriver à déterminer qui est l‟origine du manquant.
Cela peut-être le fournisseur, le transporteur ou le transitaire s‟il y a lieu.
L‟examen des documents qui accompagnent la marchandise pourrait également aider à
déterminer les responsabilités.
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62)- TVA 19% SUR ACHAT & 9% SUR VENTE
C'est tout simplement pour s'assurer que le précompte dont le remboursement est fondé. Pour
cela, la moindre des choses est de le prouver avec une comptabilité régulière.
De plus, la tenue d'une comptabilité régulière, fait partie des 7 conditions imposées par
l'article 50 bis du CTCA pour bénéficier d'un remboursement.
Cela veut dire que vous êtes en situation de précompte pour lequel vous pouvez, chaque
trimestre, faire une demande de remboursement.
Mais, attention, il faut vous attendre à une vérification de comptabilité !
Pour plus de précisions reportez-vous aux articles 50 et suivants du CTCA.
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63)- DISTRIBUTION DE DIVIDENDES APRÉS AGO
La décision doit être prise par une nouvelle assemblée générale.
Le code de commerce donne la possibilité de réunir cette assemblée à chaque fois que c'est
nécessaire.
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64)- PETONS CONSIDÉRER UN IMPORTATEUR D’ÉQUIPEMENTS DE
PRODUCTION COMME GROSSISTE
Les ventes en gros bénéficiant de la réfaction dont définies à l‟article 224 du CIDTA.
" Sont considérées comme ventes en gros :
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont
pas usuellement utilisés par de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu‟elles soient réalisées en gros ou en
détail ;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu‟elle que soit l‟importance des quantités
livrées "
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64)- 2E ACOMPTE PROVISIONNEL
Lorsque j‟ai rédigé mon message, je ne m‟attendais pas à en arriver à un jeu sur les mots.
Le terme « pénalité » est venu spontanément et je ne me suis vraiment pas posé la question
s‟il est le plus approprié ou non.
Puisque de votre côté vous cherchez à jouer sur les mots, j‟attire votre attention qu'en fin de
compte, le terme que j‟ai utilisé est parfaitement correct parce que c‟est un terme général qui
recouvre aussi bien les majorations que les amendes
Si le service dont vous relevez se rend compte de cette omission, vous allez devoir payer, en
plus du montant de l‟acompte, une pénalité de 10%.
Que vous régularisez cette omission immédiatement ou lors du paiement du prochain acompte
ou que vous ne régularisez pas du tout, la sanction encourue reste la même dans tous les cas,
c‟est-à-dire une pénalité de 10%
---------------oo00oo---------------
65)- RÉFACTION TAP 50% PHARMACIE
L'octroi d'une réfaction aux ventes au détail portant sur le médicament prévue par l'article 219
et la condition imposée par l'article 219 bis constitue une aberration totale considérant que la
vente au détail du médicament est réalisée presque toujours en espèces.
A mon avis, lorsque l'article 219 bis a été institué, il n'a pas été pris conscience de cette
anomalie et la personne qui l'a rédigée avait surtout à l'esprit les ventes en gros.
Comment en pratique, cette mesure est appliquée ?
Si elle devait être appliquée à la lettre, je pense que les pharmaciens auraient réagi depuis
longtemps et que l'Administration fiscale aurait introduit la correction qui s'impose.
En tout cas, ceux qui travaillent avec des pharmaciens sont invités à nous faire part de la
pratique qui a été suivie. Merci d'avance !
Par marge de vente, il faut sans doute entendre la marge commerciale et donc, tout
simplement, la différence entre le prix de vente et le prix d'achat.
Pour bénéficier de la réfaction de 50%, les opérations de ventes au détail portant sur le
médicament, doivent satisfaire aux 2 conditions fixées par l‟article 219 et qui sont :
- Le médicament est classé bien stratégique tel que défini par le décret exécutif n° 96-31 du
15 janvier 1996 ;
- La marge de vente au détail doit être située entre 10% et 30%.

419
C‟est à vous de voir si ces 2 conditions sont satisfaites, auquel cas la réfaction de 50% est
applicable.

---------------oo00oo---------------
66)- IRG GÉRANT
L‟IRG du gérant est un impôt personnel, il n‟a pas à être pris en charge par la société. Si cela
a été fait, il est assimilé, conformément à l‟article 46 du CID, à un revenu distribué et il doit
être imposé en conséquence.
Bien évidemment, il ne doit, en aucun cas être pris en charge par la société.
Antérieurement à 2015, suivant les dispositions de l‟article 67-1) du CID, les rémunérations
allouées aux associés minoritaires des SARL, étaient considérés comme des salaires.
Par contre, celles versées aux associés des sociétés de personnes, des sociétés civiles
professionnelles, des membres de sociétés de participation et des gérants majoritaires de
SARL étaient imposables suivant les modalités applicables aux BNC.
Etant donné que ce régime d‟imposition a été supprimé, les dispositions de l‟article 67-1) ont
été étendues à tous ces contribuables.
Ainsi, pour l’établissement de l’impôt, sont assimilés à des salaires tous les revenus
alloués :
- Aux associés et gérants des sociétés à responsabilité limitée,
- Aux associés de sociétés de personnes et des sociétés civiles professionnelles,
- Aux membres des sociétés de participation.
Désormais, le statut de l‟associé (minoritaire ou majoritaire) n‟est plus pris en considération.
Comme ceci est difficile à admettre, pour confirmation, il faut consulter sur le site de la DGI
le document « votre fiscalité pour 2015 »
On peut y lire
Extension du champ d‟application de l‟IRG catégorie "traitements et salaires" aux revenus
allouées aux associés et gérants majoritaires des SARL, aux associés de sociétés de personnes,
des sociétés civiles professionnelles et des membres de sociétés en participations »
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67)- NOUVEAU G50
Cet imprimé, a suscité de grandes inquiétudes chez les comptables parce qu‟il comporte, pas
moins de 9 pages.
Pour me permettre de préparer éventuellement une application informatique pour éditer cette
déclaration, j‟ai saisi l‟Administration fiscale pour savoir quels sont les contribuables qui
devront utiliser cette déclaration et à partir de quelle date.
Suivant la réponse qui a été faite, pour l‟instant, ce nouvel imprimé est destiné uniquement
aux contribuables relevant du Centre Des Impôts (CDI) Alger-Est, pour être utilisé dans le
cadre du système d‟information « jibaya‟tic ».
Il est précisé que ce système s‟inscrit dans le cadre de la modernisation de l‟Administration
fiscale. Basé sur des télé-procédures, il vise à améliorer les relations avec les contribuables. Il
permet notamment la souscription des déclarations à travers le réseau Internet.
« Jibaya‟tic » est l‟association de « jibaya » qui, en arabe, signifie fiscalité, et « TIC » qui est
l‟abréviation pour désigner les Technologies de l‟Information et de la Communication ».
Ce nouveau système sera proposé aux contribuables relevant des nouvelles structures (DGE,
CDI, CPI).
Son application est conditionnée par l‟adhésion volontaire du contribuable

420
A propos de la suppression par l‟article 12 de la LF 2017 de la réfaction spécifique aux
produits pharmaceutique, il convient de préciser ce qui suit.
La loi de finances complémentaire pour 2010 a introduit une mesure ayant pour effet de faire
bénéficier d‟une réfaction de 30% « les opérations de vente par les producteurs et les
grossistes portant sur les médicaments fabriqués localement. »
Etant donné qu‟il existe déjà une réfaction de 30% qui s‟applicable de manière générale à
toutes les ventes en gros, cette mesure présente peu d‟intérêt puisqu‟elle vise des personnes
qui vendent généralement dans les conditions de gros et qui, de ce fait, bénéficient déjà de
cette réfaction.
C‟est pour cette raison que cette mesure a été supprimée par la LF 2017.
Il demeure entendu que la réfaction de 30% prévue de manière générale aux ventes en gros est
applicable à tous les produits pharmaceutiques qu‟ils soient produits localement ou importés.

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68)- COMPTE 380
Les surestaries n‟ont absolument rien à voir avec les comptes 666 et 766 qui concernent des
charges financières et des produits financiers.
Les surestaries sont des indemnités payées au propriétaire du navire, quand le temps de
chargement ou déchargement dépasse le temps prévu dans le contrat.
S‟agissant du compte 38 qui dans le projet initial ne figure pas dans la liste des comptes, son
utilisation n‟a de sens que dans la mesure où on a recours l‟inventaire permanent.
Dans le cas contraire, imputer les frais sur achats au compte 38 ou au compte 60 cela revient
au même puisque de toutes façons en fin d‟année le compte 38 sera systématiquement soldé
par le compte 60.
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69)- FACTURE PERSONNE PHYSIQUE
Le fait de relever de l'IFU ne dispense en rien des obligations comptables et commerciales.
Pour ce qui concerne la facture, toute vente effectuée entre agents économiques doit faire
l'objet d'une facture. Le vendeur est tenu de la délivrer et l'acheteur de la réclamer.
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70)- REPORT À NOUVEAU
Article 589 du code de commerce :
En cas de perte de trois-quarts du capital social, les gérants sont tenus de consulter les
associés à l'effet de statuer sur la question de savoir s'il y a lieu de prononcer la dissolution de
la société ".
Apurer le compte report à nouveau par les comptes courants des associés me parait
parfaitement possible à condition que la décision soit prise par une assemblée.
Dans le nouveau système comptable, l‟unique écriture pour constater le résultat consiste à
solder tous les comptes de charges et de produits directement par un compte de capitaux, qui
est le compte « 12 - Résultat de l‟exercice ».
Dans les sociétés, l‟assemblée des associés ou des actionnaires, qui doit se tenir dans les 6
mois qui suivent la clôture de l‟exercice procède à l‟affectation du résultat
Cette affectation consistera, en particulier, à fixer :
- le montant à distribuer au titre des dividendes,
- les sommes à mettre en réserve,
- les sommes à reporter en à nouveau, c‟est-à-dire celles pour lesquelles la décision
d‟affectation est reportée à une réunion ultérieure.

421
Par conséquent, le compte « 12 – Résultat de l’exercice » sera systématiquement soldé
après la tenue de cette assemblée en contrepartie notamment des comptes suivants :
- 457 - Associés - Dividendes à payer, pour le montant à distribuer,
- 106 - Réserves, pour le montant affecté en réserves,
- 11 - Report à nouveau, pour le montant dont l‟affectation est reportée à une date ultérieure.

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71)- EST CE QUE LA PRIME DE DÉCÈS DU TRAVAILLEUR EST SOUMIS À
L'IRG?
J'avoue que j'ai vraiment été choqué par l'idée d'imposer cette indemnité qui revêt un caractère
purement humanitaire.
Finalement l'Administration reconnait que celle n'est pas imposable, cela me soulage
vraiment.
Cette indemnité est versée non pas au salarié mais aux ayant-droits, frappés par l'immense
douleur résultant de la perte d‟un être qui leur est cher.
Elle est destinée simplement à les aider à faire face aux charges importantes occasionnées par
le décès.
En ce qui me concerne, je considère qu‟il n‟est pas raisonnable, de chercher à imposer cette
indemnité, versée à l‟occasion de l‟événement le plus dramatique de la vie, et surtout en
l‟absence d‟une disposition précise sur lequel pourrait reposer ce cette imposition
Une prime est destinée à récompenser un travailleur pour un effort particulier qu'il a effectué.
Dans le cas présent, il faut plutôt parler d'indemnité ou d'allocation et, à mon avis, une
imposition à l'IRG salaires doit être écartée.
Je ne crois pas que les services fiscaux s'abaisseront jusqu'à remettre en cause, en de telles
circonstances, cette non imposition.

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72)- QUESTION SUR LA TVA DE LA FACTURE D'AVOIR
Je vous invite à relire les règles relatives au fait générateur.
Comme je l'ai déjà souligné, pour les opération de ventes, celui-ci est constitué par la
livraison.
Dans le cas d'un avoir, cela correspond au retour de la marchandise.
Les anciens taux sont applicables uniquement si ce retour a eu lieu avant le 1er janvier 2017.
Si on veut respecter les règles qui régissent la TVA, c'est ce qui convient de faire.
Il faut rappeler que ceci correspond parfaitement à l'esprit de la note-circulaire du 12 janvier
relative aux modalités d'application des nouveaux taux .
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73)- AVOIR SUR FACTURE DE VENTE
Il convient de préciser que la facture d'avoir n'est régie par aucun texte spécifique.
Nous avons bien le Décret exécutif n° 05-468 du 10 décembre 2005 qui fixe les conditions et
les modalités d'établissement de la facture, mais ce texte est totalement muet sur la facture
d‟avoir et, aucun autre texte ne traite de ce document.
Pour ce qui est des rabais, remises et ristournes, ce texte se limite à les définir. Il ne donne
aucune règle quant au calcul de leur montant.
Ceci peut donc conduire à l‟application de règles qui peuvent être différentes d‟une entreprise
à l‟autre.

422
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74)- CONTRÔLE FISCAL EXTERNE/ PRÉPARATION DE L'INTERVENTION SUR
PLACE
Concernant la question posée par M. MOURAD, il convient de préciser que lors d'une
vérification ponctuelle, il ne peut être exigé que la présentation des documents comptables et
des pièces justificatives qui concernent les domaines concernés par la vérification.
Il s‟ensuit que cette vérification ne saurait donner lieu à un examen approfondi et critique de
l'ensemble de la comptabilité du contribuable.
Toutefois, il convient de préciser qu'à l'issue des travaux, le vérificateur doit se prononcer sur
l'opportunité de soumettre ou non le dossier à une vérification complète de la comptabilité.
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75)- LF 2010- ART 33 PRÉLÈVEMENT DE 5% SUR LE BÉNÉFICE NET DES
SOCIÉTÉS D'IMPORTATION ET DE DISTRIBUTION EN GROS DE
MÉDICAMENTS IMPORTÉS POUR LE REVENTE EN L'ÉTAT
Souvent des dispositions de lois de finances sont oubliées parce que précisément elle ne sont
pas codifiées.
Notre Administration a, hélas, trop souvent recours à de telles dispositions qui posent des
problèmes pour les suivre correctement.
M. Dahmane, à ma connaissance, cette disposition n'a pas été abrogée.
Lorsqu'elle a été instituée, j'ai constaté qu'elle comporte beaucoup de lacunes.
Voici le commentaire que j'ai fait, à l'origine, sur cette disposition :
Pour les organismes de sécurité sociale, les dépenses relatives aux remboursements de
médicaments atteignent des montants importants, ce qui a conduit l‟Etat à engager des
réformes avec notamment la mise en œuvre d‟une nouvelle tarification des actes médicaux et
la contractualisation des établissements publics de santé.
Il s‟est avéré également nécessaire de rechercher des sources complémentaires de financement
autres que les cotisations, comme cela se fait dans d‟autres pays.
C'est dans ce cadre que la loi de finances pour 2010, met en place « un prélèvement de 5%,
assis sur le bénéfice net des importateurs et des distributeurs en gros des médicaments
importés pour la revente en l'état. »
Le produit de ce prélèvement est reversé au compte d‟affectation spécial n° 302133 intitulé
«Fonds National de Sécurité Sociale ».
Le médicament provenant de la production nationale n‟est pas concerné par cette mesure.
Cette disposition est sans doute incomplète.
Elle ne comporte aucune précision sur les modalités de recouvrement de ce prélèvement, elle
ne précise pas si elle s‟applique seulement aux bénéfices des personnes physiques ou bien elle
concerne également les bénéfices des sociétés.
Elle ne donne aucune indication pour calculer ce prélèvement lorsqu‟un distributeur intervient
pour la revente à la fois de produits importés et de produits de fabrication nationale.
Enfin, la notion de bénéfice net aurait gagné à être précisée pour éviter toute équivoque.
En principe, cela devrait s‟entendre net d‟IRG et éventuellement d‟IBS. "

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76)- CONGÉ PAYÉE
Le nombre de jours de congé et la montant de la rémunération sont calculés chacun de son
côté de manière indépendante :
- Nombre de jours = 2,5 jours par mois de travail,

423
- Indemnité = 1/12 de la rémunération totale perçue par le travailleur au cours de l'année de
référence.
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77)- UN CHEF D'INSPECTION DES IMPÔTS £$%
Le BTPH n'est pas une activité mais un secteur d'activités.
Il faut donc raisonner par rapport à chacune de celles-ci.
Lorsque le Chef d'Inspection considère que l'opération est une revente en l'état, cela est
parfaitement juste.
Mais, ce qu'il faut lui faire admettre est que la revente en l'état est bel et bien une activité de
vente de biens laquelle, aux termes de l'article 282 sexiès, relève du taux de 5%.
Sa lecture de cet article s'arrête à " - 5% pour les activités de production " et il ne veut pas lire
"et de vente de biens".
Malheureusement cette erreur est aussi faite dans le message du 31/12/2014 de la DLRF dans
lequel il est question du taux de 5% uniquement pour « les activité de production de biens ».
Par contre, dans un autre document de la DGI relatif aux dispositions de la LF 2015, cette
erreur n‟a pas été commise.
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78)- RÉSULTAT DÉFICITAIRE
Si à l'issue de la vérification, le résultat reste déficitaire, aucun redressement n'est possible.
Néanmoins, ceci aura une incidence en matière de report des déficits dont le montant sera
révisé par rapport au nouveau résultat.
Bien évidemment, dans ce cas, il n'existe aucune possibilité de déposer une nouvelle liasse
Il faut être plus précis - Bien évidemment, l'écriture ne peut pas être la même pour une perte
et un profit.
Les comptes concernés (à 2 chiffres) sont les mêmes mais l'écriture est inversée.
L'écriture proposée n'est pas automatique parce qu'elle ne constitue pas l'unique possibilité.
Elle suppose une décision de l'Assemblée d'affecter le résultat de l'exercice en report à
nouveau.
Extrait du SCF
12. RESULTAT DE L’EXERCICE
Le compte 12 enregistre pour solde les comptes de charges et les comptes de produits de
l‟exercice. Le solde du compte 12 représente un bénéfice (ou excédent) si les produits sont
d‟un montant supérieur aux charges (solde créditeur) ou une perte (ou déficit) dans le cas
contraire (solde débiteur).
Dans les sociétés, le compte 12 est soldé selon la décision juridique d‟affectation du résultat
prise par l‟organe compétent. »
Quelle peut être cette affectation ?
Cette affectation pourra être, par exemple :
- une imputation sur les réserves disponibles,
- une imputation en report à nouveau dans la mesure où l‟assemblée décide de renvoyer cette
affectation à une décision ultérieure
VOICI UN RAPPEL CONCERNANT L'AFFECTATION DES RÉSULTATS
CONSTATATION DU RÉSULTAT DE L‟EXERCICE
Dans l‟ancien système comptable, pour aboutir au résultat comptable, il fallait transiter par
plusieurs résultats intermédiaires : marge brute, valeur ajoutée, résultat d‟exploitation, résultat
hors exploitation, et enfin résultat de l‟exercice).
Dans le nouveau système comptable, l‟unique écriture pour constater le résultat consiste à
solder tous les comptes de charges et de produits directement par un compte de capitaux, qui
est le compte « 12 - Résultat de l‟exercice ».
424
AFFECTATION DU RÉSULTAT
Le traitement comptable de l‟affectation du résultat varie selon la forme juridique de
l‟entreprise (entreprise individuelle ou société).
Entreprise individuelle
Dans une entreprise individuelle, dès la réouverture des comptes, le compte 12 est soldé par le
compte « 101 - Fonds d‟exploitation ». L‟écriture sera :
- 12. à 101, en cas de bénéfice et,
- 101 à 12, en cas de perte.
Sociétés
L‟assemblée des associés ou des actionnaires, qui doit se tenir dans les 6 mois qui suivent la
clôture de l‟exercice procède à l‟affectation du résultat
Cette affectation consistera, en particulier, à fixer :
- le montant à distribuer au titre des dividendes,
- les sommes à mettre en réserve,
- les sommes à reporter en à nouveau, c‟est-à-dire celles pour lesquelles la décision
d‟affectation est reportée à une réunion ultérieure.
Par conséquent, le compte « 12 – Résultat de l’exercice » sera systématiquement soldé
après la tenue de cette assemblée en contrepartie des comptes suivants :
- 457 - Associés - Dividendes à payer, pour le montant à distribuer,
- 106 - Réserves, pour le montant affecté en réserves,
- 11 - Report à nouveau, pour le montant dont l‟affectation est reportée à une date ultérieure
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79)- QUESTION SUR LA TVA DE LA FACTURE D'AVOIR
La note tend à imposer les règles relatives au fait générateur.
En ce qui concerne les ventes, ces règles sont basées sur l'aspect matériel de l'opération.
Il s'en suit que pour la vente, le fait générateur sera la livraison matérielle.
Ceci est évidemment le cas d'une opération de vente. Pour le cas de l'avoir, il conviendra de
retenir "le retour matériel' de la marchandise.
On appliquera donc les anciens taux uniquement si ce retour est intervenu en 2016.
Dans le cas présent ce retour est intervenu en 2017, ce qui implique l'application des
nouveaux taux.
On peut toujours se référer à ce qui s'est passé en France en 2014.
Il faut tout de même savoir que dans notre cas, la DGI n'a pas manqué d'apporter des
précisions importantes concernant cet aspect à travers la note circulaire n°16 du 12 janvier
2017
C'est donc sur celles-ci qu'il faut s'appuyer !

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80)- TEXE DE LOIS SUR LA CORRECTION DE LA FACTURE OU L
UTILISATION DE LAFACTURE D'AVOIR
Il convient sans doute de préciser qu'il n'y a pas un texte spécifique qui régit la correction de
factures ou l'établissement de factures d'avoir.
Par contre pour être fixé sur cette question de manière plus complète il faut tenir d'un autre
texte plus récent qui est le Décret exécutif n° 16-66 du 16 février 2016 définissant le modèle
du document tenant lieu de facture ainsi que les catégories d'agents économiques tenus de
l'utiliser
Le texte en question est le suivant :Décret exécutif n° 05-468 du 10 décembre 2005 fixant les
conditions et les modalités d'établissement de la facture, du bon de transfert, du bon de
livraison et de la facture récapitulative
425
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81)- QUESTION SUR LA TVA DE LA FACTURE D'AVOIR
L‟application de l‟ancien taux au motif qu‟il s‟agit d‟une annulation d‟une ancienne facture
n‟est pas conforme aux règles fondamentales qui régissent la TVA.
A la limite, cela pourrait se concevoir s‟il s‟agissait de corriger une erreur survenue au cours
de l‟exercice 2016. Or dans le cas présent, il s‟agit d‟une vente qui a bien eu lieu, la livraison
matérielle a été faite et la TVA a été régulièrement payée.
La restitution matérielle est intervenue une année après. Par conséquent, juridiquement le taux
à appliquer devrait être lié à la date où est survenue celle-ci.
Dans le cas présent, il est vrai que l‟application du nouveau taux ne vous fait courir aucun
risque, puisque ceci est à l‟avantage du Trésor
Votre fournisseur va vous faire un avoir d'un montant supérieur à celui qui vous a été facturé
initialement.
De quoi vous plaignez-vous ?
Du point de vue théorique, pour déterminer le taux à appliquer, il faut chercher le fait
générateur. Pour l'opération en cause, celui-ci est constitué par la livraison matérielle.
Celle-ci a eu lieu d'abord en mars 2016 avec donc un taux de TVA de 17%. Pour ce qui
concerne l'avoir, le fait générateur à retenir devrait être la date à laquelle la marchandise a été
renvoyée au fournisseur.
Ceci a été fait en 2017, par conséquent, à mon avis, c'est le taux de 19% qui devrait
s'appliquer
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82)- DATE LIMITE DE DÉPOT G N°12 POUR L'ANNÉE 2017 ?
Pour 2017, suivant un communiqué de la DGI, la date limite pour déposer la déclaration G12
prévisionnelle a été reportée au 06 juillet 2017.
On peut supposer que ce report vise à éviter un encombrement trop important au niveau des
recettes durant cette dernière semaine du mois de juin qui, en raison de l‟Aîd El-Fitr, est
amputée de 2 jours ouvrables
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83)- ENTREPRISE DE LOCATION
Se limiter à la seule facture pour de telles opérations me parait très hasardeux et risque de
mener à de graves malentendus avec les clients.
Il existe des textes qui régissent cette activité et fixent le modèle de contrat.
Il s‟agit notamment du du décret législatif n° 93-03 du 1er mars 1993 et du Décret exécutif n°
94-69.
Il est fortement recommandé de les consulter
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84)- CONGÉ PAYÉE
La loi 90-11 fixe le montant de l‟indemnité congé au douzième de la rémunération totale
perçue par le travailleur au cours de la période de référence du congé.
Si cette rémunération a été d'un montant de 320 000 DA pour 8 mois de travail, l'indemnité
sera égale à : 320 000 DA / 12 = 26 666
S'agissant de la durée, elle est fixé à 2,5 jours par mois de travail. Cela donne 8 x 2,5 = 20
jours.
C'est tout simple !
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85)- FAIT GÉNÉRATEUR TAP
Pour répondre à la question posée, il faut savoir quelle est la nature du chiffre d'affaires.
Le fait générateur de la TAP est régi par l'article 221 bis du CID qui a été introduit par la LF
2012.
Il n'a subi depuis aucune modification.
Art 221 bis
Le fait générateur de la taxe sur l‟activité professionnelle (TAP) est constitué:
a) pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
b) pour les travaux immobiliers et les prestations de services, par l‟encaissement total ou
partiel du prix."
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86)- RÉCUPÉRATION DE LA TVA SUR FACTURES IMPAYÉES
L'obligation de reverser la TVA déduite est liée au droit dont dispose le contribuable de
récupérer la taxe qui aurait été payée sur une opération qui, par la suite, s'avère résiliée,
annulée ou impayée.
La question qui est posée est relative aux conditions d'exercice du droit à déduction dont voici
un bref rappel.
L‟exercice de ce droit est soumis à certaines conditions dont une de temps qui n‟a cessé d‟être
modifiée au cours de ces dernières années.
Pendant très longtemps, la TVA était déductible immédiatement pour les acquisitions
d‟immobilisations et, dans le mois suivant, pour les autres cas.
Avec la loi de finances complémentaire pour 2006, la déduction est opérée au titre du mois au
courant duquel la TVA a été réellement acquittée. Par circulaire, pour remédier aux difficultés
que présentait cette règle, l‟Administration a précisé que par réellement acquitté il fallait
entendre la comptabilisation effective.
En 2008, il n‟est plus question d‟acquittement mais d‟exigibilité ce qui, en fait, est
parfaitement logique puisque, dans ce cas, la TVA est déductible dans le mois au cours duquel
elle est exigible chez le fournisseur. Mais, voilà qu‟en 2009, l‟acquittement est réintroduit : la
déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel la TVA a été
acquittée.
La loi de finances pour 2015 revient sur cette question pour rétablir l‟exigibilité. La TVA est
donc déductible dans le mois où elle est exigible chez le fournisseur.
Cette règle est celle qui est actuellement en vigueur conformément aux dispositions de
l‟article 30 du CTCA.
Il en résulte que pour une opération de vente de marchandises, la TVA sera déductible dans la
période de livraison. Pour une prestation de services, elle sera déductible dans la période au
cours de laquelle le paiement a été fait.

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87)- FACTURES EN ESPECE
Effectivement, l'article 219 bis du CID stipule que le bénéfice des réfactions n'est accordé que
pour le chiffre d'affaires non réalisé en espèces
La Loi n° 05-01 relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le
financement du terrorisme fait obligation de payer, à travers les circuits bancaires et
financiers, tout montant supérieur à un seuil déterminé par voie réglementaire.
En 2005, en application de cette loi, le décret exécutif n° 05-442 qui devait entrer en vigueur
le 1er septembre de cette même année a été promulgué.
Il prévoyait que tout paiement excédant la somme de 50.000 dinars devait être effectué par un
moyen de paiement scriptural.
427
Ce texte avait suscité beaucoup de craintes parce que, en particulier, le secteur bancaire n‟était
pas prêt pour répondre aux besoins découlant de cette décision. Pour cette raison, à la veille
de son entrée en vigueur, ce texte a été abrogé.
En 2010, le décret exécutif n° 10-181 a été promulgué.
Ce texte qui actuellement est toujours en vigueur impose le recours aux moyens scripturaux
pour tout paiement dont le montant excède 500.000 DA.
En 2015, le Décret exécutif n° 15-153 a été publié. Il annule et remplace le décret exécutif
n°10-181.
Alors que dans l‟ancien décret, l‟obligation de recourir aux moyens de paiements scripturaux
concerne tout paiement dont le montant excède 500.000 DA, dans les nouvelles dispositions,
ce seuil dépend de la nature de l‟opération.
Conformément à l‟article 2 de ce texte, le recours aux moyens de paiement scripturaux est
obligatoire lorsque les montants ci-dessous sont dépassés :
5.000.000 DA pour l‟achat de biens immobiliers ;
1.000.000 DA pour l‟achat des éléments suivants :
yachts ou bateaux de plaisance; matériels roulants neufs et d'équipements industriels neufs, de
véhicules neufs, de motocyclettes et de cyclomoteurs soumis à immatriculation, auprès des
concessionnaires automobiles ou autres distributeurs et revendeurs agréés ;
- biens de valeur auprès des marchands de pierres et métaux précieux;
- objets d'antiquité et d'œuvres d'art ;
- meubles et effets mobiliers corporels aux enchères publiques.
Cette obligation s'applique également aux opérations de paiements partiels d'une même dette
volontairement fractionnée et dont le montant global est supérieur au seuil fixé ci-dessus.
Bien évidemment, pour toute opération qui n‟est pas visée dans ces dispositions, le paiement
pourra être fait par n‟importe quel moyen y compris en espèces.

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88)- COMPTE 4886 : COMPTABILISER L'ABONNEMENT DES CHARGES
Les comptes d‟abonnement sont utilisés pour constater certaines charges dont le montant est
connu avec précision comme par exemple les loyers, les charges d‟amortissement ou les
congés payés)
Au lieu de comptabiliser ces charges seulement au moment où elles surviennent, elles sont
constatées chaque mois ou chaque trimestre de manière à pouvoir établir en cours d‟exercice
des situations financières fiables.
Par exemple, un loyer de 300 payable trimestriellement sera constaté chaque mois par un
compte d‟abonnement pour un montant de 100.
Les comptes d‟abonnement n‟ont pas été prévus dans notre système, toutefois le recours à
cette pratique est tout à fait possible, puisque en fin de période les comptes d‟abonnement
sont soldés et les comptes de charges sont régularisés pour traduire le montant réel des
charges supportées au cours de l‟exercice.
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89)- Article 356 - 6) du CID :
Si les acomptes payés sont supérieurs à l'IBS dû de l'exercice, la différence donne lieu à un
excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains versements en matière
d'acomptes."
Cette imputation pourra être faite jusqu'à épuisement de l'excédent
Sur la G50 correspondant à l'échéance de chaque acompte, il est conseillé de mentionner à
chaque fois la situation en matière d'acomptes

428
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90)- BOAL (AGO) POUR UNE SARL EN RÉGIME FORFAITAIRE
Le droit fiscal est totalement autonome et il n‟a donc aucune conséquence sur le droit
commercial.
De ce fait, l‟extension du champ d‟application intervenu avec la loi de finances pour 2015, n‟a
aucune incidence sur les dispositions du code de commerce.
Il n‟y a pas du tout de flou.
Il faut appliquer les règles prévues par la législation et en particulier tenir les registres
imposés.
Par ailleurs, conformément aux dispositions du code de commerce, toute personne physique
ou morale, ayant la qualité de commerçant, doit tenir une comptabilité et, ce, pour diverses
raisons et, notamment pour l‟information des dirigeants et des associés mais, également de
tous les tiers qui peuvent avoir un quelconque intérêt dans l‟entreprise. Pour ces derniers,
cette information est faite à travers le dépôt des comptes au CNRC et leur publication au
BOAL.
Donc, le flou n‟existe pas, par contre on se trouve avec des incohérences de taille. En effet, il
est difficile d‟admettre qu‟on puisse arriver à imposer à une entreprise de tenir un registre des
achats et un registre des ventes alors que cette entreprise a par ailleurs l‟obligation de tenir
une comptabilité complète.
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91)- COMMENT EXPLIQUER FISCALEMENT LES DIFFÉRENCES RESSORTIES
SUITE À L'ÉLABORATION D'UN COMPTE FINANCIER ???
Pour expliquer l'écart entre le CA réel et le CA reconstitué sur la base d'un compte financier,
il n'y a pas de miracle, il faut examiner tous les encaissements de la période afin d'éliminer
tous ceux qui n'ont rien à voir avec le chiffre d'affaires et qui sont variés et très nombreux.
Parmi ceux-ci, on peut trouver notamment :
VIREMENT DE FONDS
APPORTS DES ASSOCIES
CHÈQUES IMPAYÉS
ACCRÉDITIFS
ANNULATIONS
REMBOURSEMENTS (ASSURANCES OU AUTRES)
INTÉRÊTS …
En plus de ces quelques exemple, il faut faire attention aux chèques qui, à la date de clôture,
sont toujours en instance d‟encaissement chez la banque.
A toutes fins utiles, voici un extrait d'une note que j'ai faite récemment sur le compte
financier.
Suivant le guide du vérificateur édité par l’Administration fiscale, le compte financier se
présente comme suit :
Total des encaissements reçus au cours de l‟exercice
(à travers les comptes bancaires et les comptes caisses)
+ Solde du compte avances clients au 1er Janvier
- Solde du compte avances clients au 31 décembre
- Solde du compte clients au 1er Janvier
+ Solde du compte clients au 31 Décembre
= Chiffre d'affaires de l‟exercice

429
Le chiffre d‟affaires ainsi obtenu est un montant TVA incluse. Le calcul du montant hors taxe
est fait de manière théorique. Il est souvent une source d‟erreurs. Lorsqu‟il existe plusieurs
taux ou du chiffre d‟affaires exonéré, le montant hors TVA est déterminé en fonction du
prorata du chiffre d‟affaires dont relève chaque taux par rapport au chiffre d‟affaires global.
Le montant hors taxe ainsi obtenu est comparé au chiffre d‟affaires déclaré pour déterminer
une éventuelle insuffisance de déclaration.
Toutefois, avant de tirer des conclusions sur l‟écart ainsi déterminé, le vérificateur doit
impérativement demander des explications au contribuable car de nombreuses recettes
peuvent avoir été retenues alors qu‟elles ne sont nullement liées au chiffre d‟affaires comme,
par exemple, les virements internes, les chèques impayés représentés une seconde fois, les
intérêts créditeurs, les apports des associés et les emprunts.
De plus, si les encaissements bancaires ont été déterminés sur la base des extraits bancaires,
ce qui est généralement le cas, un autre élément doit être pris en considération.
Il s‟agit, pour les opérations de fin d‟année, du décalage entre leur comptabilisation au niveau
de l‟entreprise et leur encaissement effectif chez la banque.
Du fait de ce décalage, le montant du chiffre d‟affaires reconstitué à partir des encaissements
doit être ajusté de la façon suivante :
- Déduire le montant des chèques présentés à l‟encaissement au 31/12 de l‟exercice précédent
(exercice N-1) mais crédités par la banque au cours de l‟exercice concerné (exercice N) ;
- Ajouter le montant des chèques présentés à l‟encaissement au 31/12/N mais non crédités à
cette date par la banque.
Ces montants peuvent être déterminés facilement à partir des états de rapprochement
bancaires de fin d‟année.
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92)- PÉNALITÉ DE RETARD
Je suis d‟accord sur les écritures proposées.
Toutefois, elles ne doivent pas être constatées de manière systématique.
Elles seront comptabilisées uniquement si les pénalités en question sont juridiquement
fondées.
Ceci sera le cas notamment si cette pénalité est prévue dans les conditions commerciales qui
ont été préalablement fixées.
A mon avis, les pénalités de retard réclamées aux clients ne constituent pas un chiffre
d‟affaires et, de ce fait, ne sont pas passible de la TVA.
Il ne s‟agit nullement d‟une prestation de service au sens de l‟article 1er du code des TCA
parce que pour vous, elle ne revêt pas un caractère commercial, sauf, à la limite, si vous êtes
une banque ou un quelconque établissement financier.
Les intérêts réclamés visent simplement à vous dédommager d‟un préjudice que vous a avez
subi du fait du non paiement dans les délais de la créance.
Avant de décider sur le traitement fiscal de ces intérêts, il faut peut-être réfléchir à leur
traitement comptable.
Logiquement, ces intérêts ne doivent pas être comptabilisés à un compte 70, mais dans un
compte de produits financiers (compte 76).
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93)- IRG SUR BENEFICES ASSOCIES SARL
Ces distributions étaient déjà exonérées de l‟IRG conformément à l‟article 87 bis qui exonère
les revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à l‟impôt sur les
bénéfices des sociétés.
Pour les entreprises qui relevaient de l‟IBS et qui, en 2015, ont basculé à l‟IFU, il a été jugé
nécessaire de maintenir cette exonération à travers l‟article 107 bis.
430
Conformément aux dispositions de l'article 107 bis du CIDTA, les bénéfices distribués par les
sociétés relevant de l'IFU sont exemptés d'IRG dans la mesure où les bénéficiaires ont leur
résidence fiscale en Algérie.
Dans le cas contraire, ils sont passibles d'une retenue à la source de 15% (articles 54 et 104 du
CIDTA)
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94)- ECLAIRCICEMENT SUR LE TABLEAU N°13 LIASSE FISCALE SCF
Logiquement les différents tableaux de la liasse fiscale viennent expliquer les montants
figurant au bilan ou au compte de résultat.
Il est donc préférable pour le tableau TAP de mentionner, les montants correspondant au
chiffre d'affaire de l'exercice (chiffre d'affaires et TAP acquittée).
Dans le cas contraire, il faut s'attendre à recevoir de l'Inspection une demande d'explication
parce que les montants du tableau ne correspondent à ceux du compte de résultat.
Personnellement, pour éviter tout problème, je précise que cela correspond aux G 50 de
janvier à décembre de l'année
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95)- EXEDANT ACOMPTE IBS
Pendant très longtemps, l‟IBS était recouvré intégralement par voie de rôle. Il donnait lieu au
paiement de 3 acomptes provisionnels et d‟un solde résultant de la liquidation opérée par les
services fiscaux.
Par souci de simplification, l‟enrôlement de l‟IBS a été supprimé d‟abord pour toutes les
sociétés relevant de la DGE, puis étendu à l‟ensemble des contribuables.
Ceux-ci devaient donc :
- Calculer et payer spontanément les acomptes provisionnels ;
- Procéder à la liquidation du solde de l‟impôt au plus tard le jour prévu pour la remise de la
déclaration.
Lorsque la liquidation laisse apparaître un excédent de versement, c‟est-à-dire un impôt
inférieur au total des acomptes versés, il était logique que cet excédent ne soit pas imputé sur
les prochains paiements.
Il fallait passer par une demande de remboursement qui n‟aboutissait que très tardivement.
Mais, dés lors que l‟IBS est devenu totalement liquidatif, en principe, rien ne s‟opposait à ce
que cette imputation soit faite.
Malheureusement, dans une première étape, les services fiscaux se sont toujours montrés
réticents à cette imputation au prétexte qu‟elle n‟était pas formellement prévue par les
dispositions du CID.
En pratique, la situation d‟excédent de versement est très fréquente y compris au niveau des
très grandes entreprises.
Les contribuables étaient donc contraints de payer de nouveaux acomptes alors, qu‟ils ont des
créances d‟IBS relatives aux exercices antérieurs dont ils attendent le traitement aboutissant
au remboursement effectif.
Pour remédier à cette situation, une disposition a été introduite à l‟article 356 du CID pour
prévoir que lorsque « les acomptes payés sont supérieurs à l'IBS dû de l'exercice, la différence
donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains versements en
matière d'acomptes ».
On peut penser que la précision en matière d‟acomptes a été donnée simplement parce que les
prochains paiements qui se présentent c‟est d‟abord les 3 acomptes provisionnels, le solde de
liquidation, quant à lui, n‟arrive qu‟en quatrième position.
Devant ce doute et, pour être fixé sur cette question, avant de transmettre mon message, j‟ai
pris soin d‟adresser un message à la DGI, pour connaitre sa position.
431
Comme je l‟ai signalé, l‟objet de celle-ci est ni plus ni moins " Imputation de l'excédent de
versement IBS sur les prochains paiements en matière d'acomptes et solde de liquidation "
Pour ce qui concerne la question relative à la « déchéance quadriennale », à mon avis, dans la
mesure où l‟on a pris soin de faire l‟imputation régulièrement chaque année, en principe elle
ne trouve pas à s‟appliquer puisque chaque nouveau excédent à son origine dans l‟exercice
précédant.
Avant de répondre à la question posée relative à l'excédent de versement, j'ai d'abord lu
l'article 144 ter que j'avais en mémoire puisqu'il a été introduit récemment avec la LF 2017.
Je me suis rendu compte qu'il n'est pas du tout adapté à la question posée.
Cet article vient autoriser LE RECEVEUR à compenser les remboursements et dégrèvements
qu'il doit faire au contribuable avec les sommes dues par ce dernier.
Le problème posé ici, est tout à fait le problème inverse.
Il me semble que, nonobstant la rédaction de l‟article 356 6), l‟imputation sur le solde de
liquidation, est plus adéquate.
J‟ai pu retrouver la circulaire qui a commenté cette mesure lorsqu‟elle a été introduite. Il
s‟agit de la circulaire 13/MF/DGI/DELF/LF13.
L'objet porté sur cette note est " Imputation de l'excédent de versement IBS sur les prochains
paiements en matière d'acomptes et solde de liquidation"
Dans le texte de cette note, même si le solde de liquidation n‟a pas été cité dans les
imputations successives données en exemple, il semble évident que l'imputation sur ce solde
coule de source.
L‟excédent versé est bel et bien de l‟IBS.
Rien ne devrait s‟opposer à récupérer cet excédent sur les paiements à venir relatif à ce même
impôt qu‟il s‟agisse d‟acomptes provisionnels ou de solde de liquidation
L'imputation de l'excédent pose un problème qui tient dans la rédaction du paragraphe 6 de
l'article 356 du CIDTA.
Ce paragraphe stipule :
Si les acomptes payés sont supérieurs à l'IBS dû de l'exercice, la différence donne lieu à un
excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains versements en matière
d'acomptes ».
Ceci laisse à penser que cette imputation ne peut se faire que sur les acomptes provisionnels et
non pas sur le solde résultant de la liquidation de l‟IBS, ce qui serait totalement illogique.
A la place de « sur les prochains versements en matière d'acomptes », il aurait fallu écrire «
sur les prochains versements en matière d'acomptes et de solde de liquidation » ou encore «
sur les prochains versements en matière d‟IBS »
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96)- COMPTABILISER LES DIVIDENDES VERSÉS AUX ACTIONNAIRES
Pour être plus précis, j'ajouterai que la retenue à la source doit être constatée dès la mise à
disposition et donc dès l'inscription en compte courant.
La date de paiement effectif n'a aucune importance.
Sont assimilés à des revenus distribués toutes les sommes ou valeurs affectées aux associés ou
aux actionnaires, que celles-ci soient effectivement appréhendées ou seulement mises à leur
disposition comme par exemple celles inscrites dans un compte courant.
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97)- CERTIFICATION DE CHÈQUE
La banque n'a fait que mettre en réserve le montant du chèque pour garantir son paiement
lorsqu'il sera présenté.
D'ailleurs, je crois que la certification ne donne pas lieu à l'émission d'un quelconque avis de
débit
432
Par conséquent, tant que le chèque n'a pas été transmis à un tiers, aucune écriture n'est
nécessaire, notamment si cette situation ne va pas durer.
Il faut simplement faire attention au fait qu'une partie seulement du solde du compte bancaire
est disponible.
Maintenant, si vous avez l'intention de remettre à plus tard la transmission du chèque, comme
l'a suggéré M. MEDJOUBI, vous pouvez créer un sous-compte du 512.
Son intitulé pourrait être "Chèques certifiés en instance".
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98)- COMMENT COMPTABILISER UN DÉGRÈVEMENT ?
Il y a tendance à utiliser le compte 11 trop souvent.
A mon avis, un redressement est à prendre en charge dans l'année de mise en recouvrement.
Le même principe doit s'appliquer au dégrèvement, il sera donc constaté en produit dans
l'année où il a été émis.
Il est bon de rappeler que suivant les dispositions du CID, les impôts et taxe sont admis en
déduction dans l'année de mise en recouvrement.
Comme notre SCF est vraiment pauvre je me réfère souvent au PCG dont nous avons adopté
la liste des comptes et aux éditions FRANCIS LEFEBVRE où l‟on peut trouver des réponses
à tout.
Voici ce que j‟ai relevé dans le MEMENTO COMPTABLE :
Les dégrèvements demandés dans le cadre de :
a. recours contentieux consistant à contester l'exigibilité d'une imposition, à demander le
remboursement d'un impôt payé en trop, ou à réclamer le bénéfice d'une mesure à laquelle
l'entreprise estime avoir droit, sont à rattacher à l'exercice au cours duquel la créance d'impôt
est acquise, sans attendre la décision de l'Administration
b. recours gracieux consistant à solliciter, pour des raisons particulières, la remise totale ou
partielle d'une imposition dont l'entreprise ne conteste pas le bien-fondé (en pratique, ces
recours portent essentiellement sur les pénalités), ils sont à constater en produit uniquement
après la réception de la décision finale de l'Administration, c'est-à-dire l'ordonnancement
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99)- LE PAIEMENT D'UNE FACTURE PAR VERSEMENT BANCAIRE
L'article 258 quater du code du timbre stipule :
Sont également dispensés du droit de timbre prévu à l‟article 100 du présent code, les
quittances de sommes réglées par un dépôt d‟espèces effectué auprès d‟une banques ou d‟un
établissement assimilé.
Il a été estimé que le versement auprès d'une banque présente, du point de vue fiscal, le même
avantage que les règlements par chèque ou virement
Ce qui vaut pour le droit de timbre doit s'appliquer également pour la TVA
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100)- PLUS VALUE SUR CESSION DES ELEMENTS DE L'ACTIF IMMOBILISE
Il existe 2 régimes de plus-values : un régime général et un régime particulier
Dans le 1er cas, il y a une exonération pure et simple de 30% pour les plus-values à court
terme et 65% pour les plus-values à long terme.
Dans le second (régime de l‟engagement de réinvestir), l‟exonération est totale mais le
montant de la plus-value non imposée est inscrit dans un compte de réserves.
Après réinvestissement, il sera affecté en amortissement des éléments acquis.
Les amortissements seront calculés sur la différence entre le coût d'acquisition et la plus-
value.

433
Je considère que le 1er régime, en plus de sa simplicité est plus avantageux car l‟exonération
est acquise définitivement.
Dans le second, l‟avantage dont on a bénéficié sera annulé par la suite du fait du supplément
d‟IBS qui sera payé puisque les amortissements seront calculés sur le coût d‟acquisition
moins le montant de la plus-value exonérée.
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101)- ASSOCIES EGALITAIRES SARL / IRG 20% OU IRG S
Depuis toujours, la CNAS et la CASNOS se sont entendues pour ne jamais s'entendre.
La mesure de la loi de finances pour 2015 aurait du les faire réagir mais, à ma connaissance, il
n'en est rien.
Ceci n'est pas étonnant du tout car chacune d'elles préfère faire sa propre loi.
La loi de finances pour 2015 a bouleversé totalement les régimes d‟imposition.
L‟article 32 du CID qui soumettait les gérants majoritaires dans la catégorie des BNC a été
abrogé. Les dispositions régissant cette catégorie de revenus ont également été abrogées.
Présentement, les catégories BNC et BIC sont regroupées dans la catégorie des bénéfices
professionnels.
Le taux de 20% applicable aux revenus des catégories BNC et BIC (régime simplifié) a été
supprimé.
Avant 2015, suivant les anciennes dispositions de l‟article 67-1) du CID, seules les
rémunérations allouées aux associés minoritaires des SARL, étaient considérées comme des
salaires.
Suivant les nouvelles dispositions introduites par l’article 9 de la LF 2015 sont assimilés
à des salaires les revenus alloués :
- Aux associés et gérants des sociétés à responsabilité limitée,
- Aux associés de sociétés de personnes et des sociétés civiles professionnelles,
- Aux membres des sociétés de participation.
Le statut de l‟associé (minoritaire ou majoritaire) n‟est plus pris en considération.

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102)- NOUVEAU COMMUMNIQUE DGI :LES NOUVELLES DISPOSITIONS
FISCALES INTRODUITES PAR LA LF2017 EN MATIÈRE DE REMBOURSEMENT
DE TVA
En principe, chaque précompte doit être reporté systématiquement sur le mois suivant.
Lorsqu'on procède ainsi, il n'y a jamais de prescription même si on est dans une situation de
précompte perpétuel.
Ceci s'explique par le fait que l'ancienneté de chaque précompte n'excède jamais 1 mois.
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102)- EXONÉRATION IRG SUR DIVIDENDES
Les revenus des capitaux mobiliers sont totalement exonérés lorsque le bénéficiaire est une
société relevant de l‟IBS (article 147 bis du CID).
Il ne faut donc pas oublier de les porter en déduction dans le tableau 9 de la liasse fiscale.
Ils sont passibles d‟une retenue à la source libératoire dont le taux est fixé à 10% lorsque le
bénéficiaire relève de l‟IRG.
Ce taux est porté à 15% lorsque le bénéficiaire est une personne physique ou morale non
résidente en Algérie (articles 54 et 104 du CID).
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103)- COMMUNIQUÉ RELATIF À LA DÉDUCTIBILITÉ DES COTISATIONS DE
SÉCURITÉ SOCIALE
Suite à ambiguïté qui ressort dans les différentes interventions, en date du 18-03-2017, j‟ai
saisi l‟Administration fiscale pour lui demander de préciser ce qu‟il fallait entendre par
l‟intégration dans les charges déductibles de la cotisation de sécurité sociale.
Je pense que mon courrier à contribué à l‟émission de ce nouveau communiqué qui est
beaucoup plus clair, ne serait que par la précision importante apportée, à savoir que la
déduction de la charge de sécurité sociale s‟applique aussi bien aux contribuables relevant de
l‟IRG qu'à ceux relevant de l'IBS.
Le communiqué se limite à dire que " les cotisations de sécurité sociales sont intégrées dans
les charges déductibles "
Il ne comporte aucun cadre limitant l'application de ce principe.
Il est à espérer que l'Administration fiscale prenne rapidement conscience de l‟ambiguïté du
communiqué et qu'elle donne les explications qui s'imposent pour permettre à tous les
professionnels concernés de l'appliquer correctement.
Comptabiliser en charges la cotisation, c'est ce à quoi incite le communiqué.
Il faut tout de même retenir que ceci ne repose sur aucun fondement légal. Cela pourrait
même s'apparenter à une forme de détournement de fonds.
Dans une première phase, je n'ai absolument rien compris à ce communiqué car effectivement
les charges de sécurité sociales ont toujours été admises en déduction en ce qui concerne du
moins le bénéficiaire imposable dans catégorie des BNC, intégrée présentement dans celle des
bénéfices professionnels.
En fin de compte je crois qu'effectivement, la déductibilité dont il est question vise à faire
supporter la charge de sécurité sociale non plus par les associés mais par la société.
Jusqu'ici, lorsque celle-ci paie cette cotisation, s'agissant d'une dépense personnelle, elle
devait être constatée au débit du compte courant de chaque associé.
Ce communiqué est une invitation à faire supporter cette charge par la société, ce qui
effectivement aura pour finalité d'améliorer l'assiette de cotisation pour la CASNOS.
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104)- VENTE AVEC ATTESTATION D'EXONÉRATION TVA
« Errare humanum est », l‟erreur est humaine.
Il n‟y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompe jamais.
Désolé de vous contredire M. BENSAIFI mais lorsqu'une TVA est facturée, elle doit
obligatoirement être payée !
L'attestation a pour but uniquement de justifier le fait que la facture a été faite sans TVA.
Dès lors qu'une TVA a été mentionnée, elle doit être payée parce que, à travers cette mention,
il y a un droit à déduction qui est transmis.
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105)- TVA NON RECUPERABLE CHARGE OU PAS
Personnellement je considère que l'article 112-3 du SCF s'applique également au droit de
timbre imputé, dans l'exemple de M. BOUKHARI, au compte 652.
La TVA non récupérable est un élément du coût d'achat.
Extrait du SCF : " 112-3.
Le coût d‟acquisition d‟un actif est égal au prix d‟achat résultant de l‟accord des parties à la
date de l‟opération déduction faite des rabais et remises commerciaux, majoré des droits de
douanes et autres taxes fiscales non récupérables par l‟entité auprès de l‟administration fiscale
ainsi que des frais directement attribuables pour obtenir le contrôle de l‟actif et sa mise en état
d‟utilisation. "

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106)- EXCLUSIVEMENT SUR LE FORUM: MODALITÉS DE TRAITEMENT
COMPTABLE, FISCAL ET PARAFISCAL ET CALCUL DE LA PARTICIPATION
DES TRAVAILLEURS AU BÉNÉFICE
.En 2014, j‟ai eu à étudier cette question qui fait évidemment l‟objet de nombreuses
controverses.
En voici le résultat.
La participation des travailleurs aux bénéfices
RAPPELS
Antérieurement à la loi 90-11 relative aux relations de travail, les salaires étaient régis par le
Statut Général du Travailleur (SGT) qui prévoyait la participation des travailleurs aux
résultats.
Il faut bien reconnaître que le traitement de cette participation a toujours posé des difficultés
et a soulevé de nombreuses controverses.
Ceci tient au fait que la nature de cette participation n‟est pas définie de manière précise.
Faut-il la considérer comme une simple prime dont le montant est lié aux résultats de
l‟entreprise ou comme un élément de la répartition du bénéfice réalisé ?
Actuellement, la participation des travailleurs aux bénéfices, n‟est plus une obligation.
Dans la loi 90-11 régissant les relations de travail, il est seulement stipulé que le salaire peut
inclure des primes liées aux résultats du travail.
Toutefois, certaines entreprises, continuent, d‟une certaine façon, à pratiquer cette
participation dont le traitement soulève de nombreux débats.
TRAITEMENT COMPTABLE
- Traitement dans le cadre du PCN
Sous l‟ère de l‟ancien plan comptable national (PCN), suivant la note n°1850 du 24 mai 1989
émanant du Ministère de Finances (Direction de la comptabilité), il a été considéré que cette
participation devait être constatée en charges au débit d‟un compte créé à cet effet, intitulé «
633 – Participation aux bénéficies ».
Ce compte a été officialisé dans l‟Arrêté du 9 octobre 1999 portant adaptation du plan
comptable national à l'activité des holdings et dans lequel ce compte a pris la dénomination «
633 - Intéressements des salariés »
- Traitement suivant le NSCF
Dans le nouveau système comptable financier (NSCF), cette question est abordée, mais de
manière très superficielle et avec une anomalie grossière.
Dans les règles de fonctionnement du compte « 69. IMPOTS SUR LES BENEFICES ET
ASSIMILES », il est précisé que «ce compte enregistre également la charge relative à la
participation éventuelle (légale ou contractuelle) des salariés aux résultats de l‟entité. »
Il est vrai que dans le plan comptable général français (le PCG), plan qui a servi de base pour
dresser la liste des comptes du NSCF, la participation des salariés est effectivement prévue au
compte « 691 - Participation des salariés aux résultats ». Ceci se justifie par le fait que le
compte 69 y est intitulé « Participation des salariés - impôts sur les bénéfices et assimiles ».
Dans notre système, ce compte est désigné « IMPOTS SUR LES BENEFICES ET
ASSIMILES » tout court et, dans ces conditions, il est difficile de comprendre comment une
participation versée aux travailleurs puisse être imputée à ce compte.
- Avis du CNC
Dans un avis relatif à cette participation, le Conseil National de la Comptabilité (CNC)
considère que la participation aux bénéfices est une forme de rémunération dont les bases de
calcul sont liées au résultat de l'exercice et, de ce fait, elle devrait être considérée comme une
charge de l'exercice concerné et non comme une répartition du résultat net.

436
Cet avis précise que cette imputation en charge ne va pas à l'encontre des dispositions du code
commerce.
En réalité, ceci n‟est pas exact. En effet, conformément à l‟article 722 définissant le bénéfice
distribuable, il est parfaitement clair que cette participation constitue une répartition du
bénéfice net de l'exercice et non pas une charge.
« Art. 722 - Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice net de l'exercice, augmenté
des reports bénéficiaires mais diminué du prélèvement prévu à l'article 721, de la part des
bénéfices revenant aux travailleurs et des pertes antérieures. »
Pour ce qui concerne l‟anomalie contenue dans le NSCF relative à l‟imputation de cette
participation dans la rubrique IBS, l‟avis du CNC n‟en fait pas cas du tout. Il la confirme en
recommandant l'ouverture d'un sous-compte intitulé « 691 - Participation des travailleurs au
bénéfice de l'exercice » qui sera débité en contrepartie du compte « 428 - Personnel, charges à
payer et produits à recevoir ».
TRAITEMENT FISCAL
La question qui se pose est évidemment de savoir si cette participation doit être imposée en
tant que salaires ou en tant que revenus de capitaux mobiliers dans la catégorie des revenus
distribués. Dans un courrier portant référence 1642 MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 23 Août
2003, il a été considéré que la partie du résultat affectée au profit des travailleurs relève de la
retenue à la source prévue en matière de revenus distribués (article 46 et 104 du CID).
Actuellement, pour les personnes ayant leur résidence en Algérie, le taux de cette retenue est
fixé à 10%.
Cet avis est en contradiction avec la note de la note n°1850 rappelée ci-dessus dans laquelle il
a été considéré que cette participation doit donner lieu à une retenue au titre de l‟ITS, impôt
dont relevaient, à l‟époque, les traitements et salaires et qui actuellement est remplacé par
l‟IRG salaires.
On peut considérer que l‟imposition dans l‟une ou l‟autre des deux catégories, est sans
importance puisque, dans les deux cas, il sera fait application d‟une retenue à la source dont le
taux est fixé à 10%.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que l‟imposition au titre des traitements et salaires
permettra de réduire l‟assiette de l‟impôt sur les bénéfices (IBS).
SITUATION AU REGARD DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
Sous l‟ère de la gestion socialiste des entreprises, l‟assiette des cotisations de sécurité était
constituée par le salaire de poste.
La loi 90-11 du 24 avril 1990 relative aux relations de travail a abrogé les dispositions
concernant le salaire de poste. A ce moment là, dans l'attente d'un texte définissant une
nouvelle assiette, plusieurs circulaires du Ministères de la Santé et des Affaires Sociales ont
été émises à l'effet de définir les règles à appliquer. Dans la note n°299/92, il a été précisé que
« les indemnités versées dans le cadre de la participation collective des travailleurs favorisant
leur intéressement dans l‟entreprise » sont exclues de cette assiette.
En 1995, c‟est l‟ordonnance 95-01 relative à l‟assiette de sécurité sociale qui est intervenue
pour énoncer que cette assiette « est constituée de l'ensemble des éléments du salaire ou du
revenu proportionnel aux résultats du travail, à l'exclusion des prestations à caractère familial,
des indemnités représentatives de frais, des primes et indemnités à caractère exceptionnel et
des indemnités liées à des conditions particulières de résidence et d'isolement ».
En application de ces dispositions, même si cela ne ressort pas de manière évidente, la CNAS
a constamment recherché en paiement des cotisations de sécurité sociales les sommes versées
dans le cadre de la participation aux bénéfices.
Elle se trouve confortée dans cette position par le fait que, semble-t-il, lorsque cette cotisation
a été contestée par voie judiciaire par 2 entreprises publiques, elle a obtenu gain de cause en
première instance et en appel.

437
De ce fait, lors de la constatation de la charge à payer relative à la participation aux bénéfices,
il faut tenir compte de la cotisation de sécurité sociale y afférente, ce qui n‟apparait pas dans
l‟avis du CNC.
CONCLUSION
Le traitement de la participation des travailleurs aux résultats est loin de faire l‟unanimité.
Certains veulent à tout prix faire valoir que cette participation devrait être considérée comme
une charge de l'exercice concerné alors que d‟autres soutiennent qu‟elle doit être considérée
comme une répartition du résultat net de l'entreprise.
Si les avis autour de cette question s‟opposent, c‟est tout simplement que les deux formes sont
possibles. La solution pour mettre fin définitivement à toutes les contradictions serait de les
reconnaitre de manière formelle dans un texte législatif.
Il s‟agira d‟admettre les deux formes, à savoir la participation aux bénéfices et l‟intéressement
aux résultats.
La première consiste à reconnaître aux salariés un droit sur une fraction des bénéfices
distribués, la seconde aura pour objet l‟octroi, au titre des salaires, d‟une prime dont le
montant sera déterminé suivant une formule de calcul liée aux résultats ou aux performances
de l'entreprise.
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107)- ETAT 104
Conformément aux dispositions de l‟article 224 du CID, l‟état des clients à joindre à la
déclaration annuelle TAP doit reprendre toutes les opérations effectuées dans les conditions
de gros
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108)- PLAN ANNUEL D'AUDIT
Voici la démarche suivie à la Société Nationale de Comptabilité, dans le cadre des missions
d‟audit exigées par la banque mondiale
PERIODES PHASES
1er semestre
de l‟exercice concerné Connaissance de l'entreprise
et orientation de la mission
Organisation
Contrôle interne
Système comptable
Domaines significatifs
Organisation de la mission :
Collaborateurs
Dates et lieux d'intervention
2ème semestre Phase intérim
Evaluation du contrôle interne
Pour chaque système :
Compréhension du système
Identification des contrôles internes
Tests de conformité
Supervision de l'inventaire annuel
1er semestre (n+1) Phase finale (contrôle des comptes)
Programme de vérification
Exécution des contrôles
Conclusions
Rédaction du rapport
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109)- IRG/PLUS VALUS DES IMMEUBLES BÂTIS ET NON BÂTIES
Il faut préciser que les plus-values concernées sont uniquement celles qui portent sur des
cessions réalisées en dehors du cadre de l‟activité professionnelle.
Il s‟agit uniquement des plus-values réalisées par des particuliers.
Celles réalisées dans le cadre d'une activité professionnelle (commerciale ou non), sont
intégrées dans le revenu de la profession considérée ou dans la base d‟imposition de l‟IBS
lorsqu‟il s‟agit d‟une société.
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.
110)- REFUS DE CERTIFICATION D'UN CAC
On ne peut se prononcer sur le bien fondé ou non du refus de certifier les comptes sans
connaître notamment :
- l'importance des pertes subies par rapport aux capitaux propres;
- le résultat des investigations qui auraient dû nécessairement être menées auprès des
responsables de l'entreprise pour savoir les solutions qui sont envisagées palier à cette
situation.
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111)- RAPPELS SUR SALAIRES MODALITES DE CALCUL IRG ET
COMPTABILISATION
Attention, les modalités d'imposition décrites pour les rappels sur rémunération des gérants
majoritaires ne sont plus applicables actuellement.
Conformément aux dispositions de l'article 67 du CID modifié par l'article 9 de la LF 2015,
ces rémunérations sont assimilées à des salaires.
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112)- EN CAS DE CESSATION À L'IFU
A mon avis, la déclaration à souscrire dépendra de la date de cessation.
Si celle-ci intervient avant l'échéance de la G12 prévisionnelle, il faut donc souscrire celle-ci
et porter sur celle-ci le CA effectivement réalisé.
Si elle intervient après que celle-ci ait été souscrite, il faut souscrire une G12 complémentaire
si le CA prévisionnelle a été dépassé.
Dans le cas contraire, puisqu'une G12 prévisionnelle a été souscrite, il n'y a rien d'autre à
faire, sauf à demander le remboursement de l'IFU correspondant à la différence entre le CA
prévu et le CA réalisé.
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113)- ANNULATION LA PROVISION DE CONGÉ
Le compte 78 n‟a absolument rien à voir.
La méthode de la contrepassation est parfaitement correcte et, en plus, elle simplifie les
écritures et contrairement à ce que vous pensez, cette méthode n'a aucune incidence sur les
charges de l'exercice puisque le crédit ainsi constaté sera compensé par l'écriture normale de
la paie au moment du départ en congé du travailleur.
Si on veut faire les choses de manière classique, il faut attendre le paiement effectif du congé.
L‟indemnité congé est créditée au compte « personnel, rémunérations dues ». La charge à
payer qui a été constatée est soldée par ce compte.
C‟est ce qui est préconisé par le SCF dans la partie consacrée au compte 42- PERSONNEL
ET COMPTES RATTACHES.

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114)- REFUS DE CERTIFICATION D'UN CAC
La situation d‟une entreprise qui dégage des pertes est régie par des dispositions précises du
code de commerce.
Il faut donc veiller à ce que ces dispositions soient bien observées par l‟entreprise.
Art. 715 bis 20 du code de commerce :
Si du fait de pertes constatées dans les documents comptables, l'actif net de la société devient
inférieur au quart du capital social, le conseil d'administration ou le directoire, selon le cas, est
tenu dans les quatre (04) mois qui suivent l'approbation des comptes ayant fait apparaître cette
perte, de convoquer l'assemblée générale extraordinaire à l'effet de décider, s'il y a lieu, la
dissolution anticipée de la société.
Si la dissolution n'est pas prononcée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du deuxième
exercice suivant celui au cours duquel la constatation des pertes est intervenue et sous réserve
des dispositions de l'article 594 ci-dessus, de réduire son capital d'un montant au moins égal à
celui des pertes qui n'ont pu être imputées sur les réserves, si , dans ce délai, l'actif net n'a pas
été reconstitué à concurrence d'une valeur au moins égale au quart du capital social.
Dans les deux (02) cas, la résolution adoptée par l'assemblée générale est publiée selon les
modalités prévues par voie réglementaire.
A défaut de réunion de l'assemblée générale, comme dans le cas où cette assemblée n'a pu
délibérer valablement sur dernière convocation, tout intéressé peut demander en justice la
dissolution de la société.
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115)- ANNULATION LA PROVISION DE CONGÉ
Il faut effectivement contre-passer l'écriture initiale.
Lorsque le travailleur prendra son congé, le montant total du congé sera constaté dans le
compte de charge par nature concerné.
Ainsi, le solde de ce compte correspondra bien à la charge afférente à l'exercice.
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116)- CALCUL RETENUE JOURS D'ABSENCE SUR JR OUV OU CALENDAIRES
30J
Cette démonstration est complète et parfaitement correcte.
Il est peut-être utile de préciser comment sont comptés les absences lorsqu'on utilise la
méthode basée sur les jours calendaires.
Les jours fériés et les jours de repos quotidien sont comptés en considérant la dernière journée
travaillée.
Ainsi, pour un travailleur qui s'est absenté un jeudi dans le mois, on lui retiendra 3 journées et
donc en incluant les 2 jours de repos qui suivent immédiatement cette absence.
Aucun texte ne fixe les modalités de calcul de la retenue en cas d'absence.
Il appartient donc à l'entreprise d'en fixer les règles.
Vous pouvez donc vous baser soit sur les jours ouvrables soit sur les jours calendaires.
Dans le premier cas, le nombre de jours de travail retenu pour un mois est généralement 22. Si
un travailleur s'absente pendant toute une semaine, il lui sera retenu 5/22.
Si on se base sur les jours calendaires, la retenue sera 7/30.
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117)- DOCUMENTATION DE LA JOURNÉE DE FORMATION SUR LA
RESPONSABILITÉ DU CAC, BLIDA 11 FÉVRIER 2017
Concernant l‟obligation du CAC

440
Mon intervention visait simplement à préciser les notions d'obligation de moyens et
d'obligation de résultat qui ne semblent pas être toujours maitrisées.
Ceci, vise à rassurer les professionnels en ce sens que, du fait que leur obligation est non pas
une obligation de résultats mais une obligation de moyens, leur responsabilité n'est pas
forcément engagée s‟il s‟avère par la suite que des états financiers qui ont été certifiés
comportent une anomalie.
La responsabilité du vérificateur n'est engagée que si les deux conditions suivantes sont
réunies :
- l‟anomalie porte sur un montant important et affecte de façon significative les comptes de
l'entreprise,
- l‟anomalie aurait pu être découverte par un professionnel raisonnablement diligent. Il faut
entendre par là, un vérificateur ayant appliqué les procédures de vérification requises en
chaque circonstance.
Ceci est extrait d‟un thème intitulé « Méthodologie de vérification des comptes » que j‟ai
présenté au cours d‟une rencontre organisée par l‟ex Société Nationale de Comptabilité
(SNC), il y a une trentaine d‟années, sous l‟égide du Ministère des finances et du Ministère de
la justice avec la participation de quelques uns des plus grands cabinets d‟audit à l‟échelle
mondiale.
Cette rencontre qui avait pour thème le contrôle des comptes était consécutive au passage des
entreprises publiques du statut d‟entreprise sous tutelle de l‟état au statut d‟entreprise
autonome qui les rendaient passibles du contrôle, non plus par l‟IGF et par la Cour des
comptes, mais par un commissaire aux comptes indépendant.
Concernant la terminologie et l‟approche de contrôle suivie
Le commissariat aux comptes repose sur le système français, sur lequel HELAS, notre
législation est basée.
Je dis HELAS parce les Français en matière de contrôle des comptes ont toujours été à la
traîne.
Je rappelle que jusqu‟à une époque pas très lointaine, sur certaines places boursières, la
certification des comptes par des cabinets français n‟était pas acceptée, parce que l‟approche
utilisée était archaïque.
Dans ce système, le contrôle des comptes pouvait prendre 2 formes, la révision comptable ou
le commissariat aux comptes.
Dans le 1er cas, il s‟agit d‟une mission purement contractuelle et dans le second cas, il s‟agit
d‟une mission imposée par la loi.
Dans le contexte anglo-saxon c‟est le terme audit financier qui est consacré, celui-ci peut être
légal ou contractuel.
Dans le système français, jusqu'à un passé pas très lointain, pour se prononcer sur la qualité
des états financiers, le vérificateur procédait directement à l'examen des registres en utilisant
les documents disponibles.
Cette approche purement comptable présentait de nombreux inconvénients. Pour cette raison,
l‟auditeur a pris progressivement conscience de l'intérêt que présente pour lui le contrôle
interne de l'entreprise auditée.
Grâce à l'étude et l'évaluation des procédures et en s'appuyant sur les sécurités qu'elles
présentent, l'Auditeur va pouvoir éliminer, ou tout au moins réduire de façon conséquente, les
vérifications portant sur des domaines qui ne présentent pas de risques.
Cette conception, laissant une large place au contrôle interne et au souci de dégager une vue
d'ensemble de l‟entreprise sous tous ses aspects, s'est développée dans les pays Anglo-Saxons
et particulièrement aux Etats-Unis où les professionnels de l'Audit se sont efforcés d'élaborer
des méthodes qui répondent le mieux aux objectifs attendus.

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118)- DOCUMENTATION DE LA JOURNÉE DE FORMATION SUR LA
RESPONSABILITÉ DU CAC, BLIDA 11 FÉVRIER 2017
Monsieur YAFI, le commissariat aux comptes est une mission légale parfaitement claire.
Bien évidemment, elle n‟a rien à voir avec la tenue des comptes.
La mission principale du CAC consiste à contrôler la sincérité et la régularité des comptes
annuels établis par une société.
Elle comporte également des missions particulières parfaitement définies par le code de
commerce.
Elles concernent notamment :
- Les conventions entre administrateurs et la société,
- Les rémunérations versées aux personnes les mieux rémunérées,
- Le respect de l‟égalité entre les actionnaires,
- La révélation des faits délictueux …
A priori il semble qu‟il y a une confusion qui est faite par rapport à l‟obligation de résultats. Il
est donc utile de rappeler que l'obligation de résultat est celle qui consiste pour le débiteur à
atteindre un résultat précis.
Pour un médecin par exemple, cela consiste à avoir comme obligation de guérir le patient.
Par contre, pour une obligation de moyens, le débiteur doit tout mettre en œuvre pour
atteindre un certain but, sans garantir le résultat.
Pour ce même médecin, se sera de bien ausculter le malade et de lui prescrire le traitement qui
convient.
L‟obligation du CAC ou, d‟une manière générale de l'auditeur, n‟est pas une obligation de
résultat mais une obligation de moyens.
En cas de problème, il doit justifier la nature et l‟étendue des travaux effectués.
C‟est pour cela qu‟il convient veiller à tenir des dossiers de travail parce que, c‟est seulement
à travers ces dossiers que cette preuve pourra être apportée.
Le commissaire aux comptes doit certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères
et qu'ils donnent une image fidèle des résultats des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de
la situation financière de la société.
Est-ce qu‟il pourrait mener une telle mission sans avoir à examiner les contrats et conventions
passées par la société ?
Le refus de communiquer les pièces utiles à l'exercice de sa mission, et notamment contrats,
livres, documents et registres de procès-verbaux est sanctionné par l‟article 831 du code de
commerce.
Par ailleurs, conformément à l‟article 628 du code de commerce, toute convention entre une
société et l'un de ses administrateurs, soit directement, soit indirectement, doit à peine de
nullité, être soumise à l'autorisation préalable du conseil d'administration après rapport du
commissaire aux comptes.
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119)- COMMISSAIRE AUX COMPTES SNC
Il semble utile de préciser que l‟article 44 de la loi de finances 2010 qui, dans une première
phase a donné lieu à de nombreuses supputations, exclut de cette obligation toutes les EURL.
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120)- TVA ENCAISSÉE EN 2017
Si l'Administration revient sur sa décision, c'est certainement parce qu'elle a fini par prendre
conscience que ce qu'elle a imposé est contraire aux règles élémentaires qui régissent la TVA.

442
C'est sans doute également par rapport aux contestations justifiées qui ont dû être présentées
par certaines entreprises.
Il est à noté qu'il est déjà arrivé que l'Administration revienne sur une décision.
Ceci a été notamment le cas en 2001 pour le traitement fiscal des cessions inter-unités.
Quand je dis "acquitter la taxe, sans limite" il faut entendre sur la base
Je ne vois pas ou est l‟ambigüité. La réponse a été apportée par l‟Administration. Logique ou
pas, celle-ci est claire et doit être observée.
Pour le manque à gagner pour le Trésor, je ne vois pas où est ce manque à gagner.
Il faut peut-être rappeler que la TVA, qui est un impôt largement répandu dans le monde,
obéit à des règles précises.
Le strict respect de celles-ci aurait conduit à acquitter la taxe, sans limite, sur toutes les
prestations réalisées et facturées antérieurement au 01-01-2017.Or, dans le cas présent, il a été
décidé d‟appliquer cette règle d‟une manière très partielle et, de ce fait, le Trésor a été
largement favorisé.
Par ailleurs, demander à ses clients un règlement immédiat pour ne pas avoir à payer un
supplément de TVA dans le cadre des règles qui ont été établies par l‟Administration fiscale,
ne peut constituer une quelconque infraction, cela fait partie, ni plus ni moins, des règles
d‟une bonne gestion fiscale.
L'Administration vous accorde un délai d'un trimestre pour payer suivant les anciens taux la
TVA relative aux "prestations de services exécutées, réalisées et facturées avant le 1er janvier
2017 et dont les contrats ont été achevés (services faits)".
Il faut donc saisir vos clients pour les inviter à vous régler au cours de ce trimestre.
Pour les inciter à cela, il faut leur expliquer que la TVA n'est pas à votre charge, votre rôle est
simplement de la collecter pour le compte du Trésor.
De ce fait, à défaut de paiement au cours de ce trimestre, le supplément que vous aurez à
acquitter leur sera facturé.
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121)- FISCALITÉ DE LA EURL
L‟EURL est totalement ignorée par notre législation fiscale.
Cette dénomination ne figure aucune fois dans les codes fiscaux.
Ceci tient au fait que l‟Administration considère que l‟EURL est simplement une forme
particulière de SARL.
De ce fait, les dispositions relative à cette dernière sont applicables à l'EURL.
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122)- TVA 19 %
.L'Administration a d‟abord considéré que le fait générateur de la TVA pour les opérations de
prestations de services est constitué par l‟encaissement et que par conséquent les nouveaux
taux s'appliquent à tout encaissement intervenant à compter du 1er janvier 2017.
Mais, en se basant sur le principe des créances acquises consacré par les dispositions de
l‟article 177 du code des TCA, elle a décidé de maintenir les anciens taux pour les
encaissements du 1er trimestre de l'année 2017, concernant « les prestations de services
exécutées, réalisées et facturées avant le 1er janvier 2017 et dont les contrats ont été achevés
(services faits) »
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123)- LE NIF ET LE NIS
Le décret législatif n° 94-01 du 15 janvier 1994 avait mis en place un système de statistiques à
l‟échelle nationale.

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Dans ce cadre, il é été institué un répertoire des agents économiques et sociaux auxquels doit
être attribué un numéro d'identification statistique (NIS).
La gestion de ce répertoire a été confiée à l'office national des statistiques (ONS).
Avant l‟attribution du NIS définitif une identification provisoire était établie et pour cela
l‟ONS se référait à l‟Administration fiscale.
En pratique, cette procédure se serait avérée inefficace pour de multiples raisons, ce qui a
conduit à l‟institution par la Loi de finances pour 2006 d‟un numéro d‟identification fiscale
(NIF) dont la gestion est confiée à la Direction Générale des Impôts.
Voilà comment on est arrivé à cette double identification.
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124)- TIMBRE DES FORFAITAIRES
.Effectivement, la G50 A est beaucoup plus pratique parce qu'elle couvre plusieurs impôts et
qu'on peut facilement la compléter par d'autres.
Elle aurait du être aménagée et imposée pour le paiement de tous les impôts dont relèvent les
forfaitaires et on aurait pu se passer des G50 bis et ter.
Pour cela il suffisait d'aménager les dates de paiement de l'IFU pour les faire correspondre
avec la date habituelle de souscription de cette déclaration.
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125)- TVA AUTOLIQUIDATION À L'IMPORTATION DE SERVICES/COMMENT
LA PAYER ?
Voici l‟historique de la procédure d‟auto-liquidation
Les revenus des personnes qui ne sont pas établies en Algérie, à l‟exception de ceux relatifs à
des travaux immobiliers, sont imposés en matière d‟IRG ou d‟IBS par voie de retenue à la
source.
Cette retenue couvre également la TAP et la TVA et cela, depuis 2001.
Antérieurement à la loi de finances 2001, les revenus des personnes qui ne sont pas établies en
Algérie, à l‟exception de ceux relatifs à des travaux immobiliers, subissaient 2 retenues à la
source, une première au titre de l‟IRG ou de l‟IBS selon le cas, et une seconde au titre de la
TVA lorsqu‟il s‟agit de prestations de services.
Le taux de la première qui couvrait également la TAP était fixé à 18% et, celui de la seconde,
était fixé à 7%.
La loi de finances pour 2001 a supprimé la retenue à la source de la TVA pour l‟intégrer dans
la retenue IRG ou IBS dont le taux a été porté de 18% à 24%.
Cette fusion, si elle apporte effectivement une simplification, constitue un non sens total car il
s‟agit d‟impôts de natures totalement différentes.
La TVA est payée par le client mais elle ouvre droit à déduction et l‟IBS est à la charge du
fournisseur.
Il a été pris conscience de cette anomalie lorsque certaines entreprises ont demandé
l‟application des nombreuses conventions fiscales signées par l‟Algérie.
Cette application aboutit aux conséquences suivantes : l‟entreprise étrangère est exemptée en
matière d‟impôts directs et donc de la retenue à la source de 24%, toutefois elle reste
imposable à la TVA.
Comment, dans ces conditions, l‟entreprise étrangère qui n‟a aucune installation en Algérie,
va s‟acquitter de cette taxe ?
L‟Administration a été souvent saisie sur cette question et la solution qu‟elle a toujours
recommandée a été la suivante :
L‟entreprise étrangère facture à l‟entreprise algérienne la taxe.
L‟entreprise algérienne procède à son paiement et fournit un justificatif à l‟entreprise
étrangère.
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C‟est cette procédure désignée « auto-liquidation » qui a été officialisée en 2011 en l‟intégrant
dans le code des TCA (article 83) en ces termes : « Lorsque la livraison des biens ou la
prestation de services est effectuée par un assujetti établi hors d'Algérie, la taxe est auto-
liquidée et acquittée par l'acquéreur ou le bénéficiaire de la prestation de services*»
Pour ce qui concerne, les modalités de paiement, en principe, il y a lieu de l‟acquitter dans les
mêmes conditions que les impôts au comptant et donc en utilisant la G50.
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126)- LES ENTREPRISES QUI RELÈVENT DE LA DGE
Conformément aux dispositions de l'article 160 du CPF, les entreprises relevant de la
DGE sont les suivantes :
- Les sociétés exerçant dans le secteur des hydrocarbures ;
- Les sociétés implantées en Algérie membres de groupes étrangers,
- Les sociétés n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie ;
- Les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes ayant opté pour le régime fiscal des
sociétés de capitaux dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur ou égal à cent millions de
dinars (100.000.000 DA) ;
- Les groupements de sociétés, lorsque le chiffre d'affaires annuel de l'une des sociétés
membres est supérieur ou égal à 100.000.000 DA.
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127)- LIVRAISON À SOI-MÊME (PIÈCES DE RECHANGE)
Principe
La livraison à soi-même est l‟opération par laquelle une personne, obtient un bien en
recourant à ses propres moyens de production, au lieu de l‟acquérir auprès de tiers.
La TVA est un impôt qui se veut économiquement neutre ; l‟imposition des livraisons à soi-
même vise à placer le bien ainsi obtenu dans les mêmes conditions de taxation que s‟il avait
été acquis à l‟extérieur.
Cas d’imposition
L‟imposition au titre des livraisons à soi-même concerne uniquement les personnes assujetties
à la TVA.
Il peut s‟agir de personnes imposables à titre obligatoire ou de personnes ayant opté pour cette
taxe.
Elle s‟applique aussi bien aux immobilisations qu‟aux autres biens.
Par contre, la notion de livraison à soi-même n‟est pas retenue en matière de prestations de
services.
Immobilisations
L‟imposition est toujours exigée. Celle-ci trouve son fondement dans l‟application éventuelle
de la règle du prorata en matière de déductions.
Si l‟entreprise est imposable sur l‟ensemble de son activité, cette imposition n‟aura aucune
incidence car le montant de la TVA due sera imputé dans son intégralité sur le montant de la
TVA collectée.
Autres biens
L‟imposition est exigée pour les livraisons que se font les assujettis à eux-mêmes pour leurs
propres besoins ou ceux de leurs diverses exploitations, mais uniquement dans la mesure où
ces biens ne concourent pas à la réalisation d'opérations qui sont passibles de la taxe sur la
valeur ajoutée ou qui sont exonérées en vertu de l'article 9 du code des TCA.
Exemples :
- Livraisons imposables :
Fabrication d‟une machine utilisée comme moyen de production,
Construction d‟un hangar pour abriter des ateliers.
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Livraisons non imposables :
Production de l‟énergie nécessaire au fonctionnement des machines,
Production de pièces incorporées au produit fini.
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128)- URGENT : TAXE D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
La taxe d‟efficacité énergétique, applicable aux produits importés ou fabriqués localement
fonctionnant à l‟électricité, aux gaz et aux produits pétroliers, a été instituée par l'article 70 de
la LF 2017.
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129)- TIMBRE DES FORFAITAIRES
.Effectivement, la nouvelle déclaration G50 ter a été conçue uniquement pour le paiement
trimestriel de l'IRG salaires pour les redevables relevant de l'IFU.
Les concepteurs de ce document n'ont pas pensé au problème du paiement du droit de timbre.
Par conséquent, il vaut mieux utiliser, si les services fiscaux veulent bien l'accepter, l'imprimé
G50 A.
Certes, sur ce dernier, le droit de timbre n'est pas prévu non plus, néanmoins, il peut être
modifié plus facilement que le G50 ter.
Ceci, en attendant que l'Administration fiscale prenne conscience de ce problème et trouve
une solution.
A une époque, chaque impôt et notamment (TAP, l‟IBS, VF et l‟IRG salaires, les retenues à la
source, Timbre, TVA, TIC...) donnait lieu, au moment de son paiement, à un bordereau-avis
de versement particulier. La déclaration unifiée série G n°50 a été instituée pour remplacer
l‟ensemble de ces bordereaux spécifiques.
Par conséquent, le droit de timbre doit être payé mensuellement ou trimestriellement avec la
G50 en fonction de la périodicité dont relève le contribuable pour souscrire cette déclaration.
Pour les contribuables relevant de l'IFU, cette périodicité n'a pas été précisée antérieurement.
Donc cette déclaration pouvait être souscrite, en principe sans problème, soit mensuellement
soit trimestriellement.
Avec la LF 2017, pour le paiement de l'IRG salaires, cette périodicité est trimestrielle.
Elle doit donc aussi s'appliquer également pour le paiement du droit timbre dont le montant
est généralement insignifiant.
.

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130)- PENALITE G12 TER
Voici la réponse qui a été donnée par la DGI sur cette question
----- Mail transféré -----
De : Contact DGI
Envoyé le : Jeudi 9 février 2017 13h29
Objet : TR: A/S déclaration complémentaire IFU 2016
Bonjour,
Honneur vous faire connaître que le délai de souscription de la déclaration complémentaire de
l'IFU pour l'exercice 2016 est celui prévu par les nouvelles dispositions de la LF 2017 à
savoir, entre le 20 janvier et le 15 février 2017.
A cet effet, il y a lieu de vous rapprocher auprès de la recette des impôts muni de cette
réponse.
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446
131)- PRECOMPTE TVA / REGIME FORFAIT ?
Effectivement, en application des nouvelles dispositions des articles 50 bis du CTCA et 72 du
CPF, par souci de simplification la nature des demandes de remboursements des crédits de
TVA est considérée comme un simple acte de gestion dont le traitement devra être effectué
par le service gestionnaire.
La demande entrera dans la phase contentieuse, seulement lorsque le contribuable est en
désaccord avec la décision qui a été prise sur sa demande.
Dans ce cas la réclamation devra être présentée, au plus tard, à l‟expiration du quatrième mois
qui suit la date de notification de la décision contestée.
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132)- G29 TER 2017
.L‟article 75 -3 du CID fixe au 30-04 la date limite pour produire la déclaration annuelle des
salaires quel que soit le régime dont relève l‟employeur
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133)- PRECOMPTE TVA / REGIME FORFAIT ?
Pour ce qui est du précompte, sa contre partie n'est pas dans le stock.
Ce stock a très bien pu avoir été vendu, mais peut-être pour des non redevables, peut-être que
des ventes ont été faites à l'exportation, cela peut être également le résultat des taux de TVA
appliqués aux achats et aux ventes ...
Pour ce concerne, le contrôle par les services fiscaux, il est rappelé qu‟en 2008, il a été
institué la vérification ponctuelle de la comptabilité, c‟est-à-dire une procédure de vérification
moins exhaustive, plus rapide et d'une moindre amplitude que la vérification complète de
comptabilité.
A travers cette nouvelle procédure, il est surtout recherché un meilleur outil pour des
investigations ciblées ou des programmations prioritaires portant, par exemple, sur l‟origine
du précompte TVA.
C‟est, en tout cas ce qui est souligné dans l‟exposé des motifs relatif à cette mesure.
Monsieur TOUAHRI, je vous remercie pour le compliment et pour votre immense
contribution pour apporter des réponses précises aux questions posées.
Pour revenir au fonctionnement des comptes 38 et 60, notre SCF, comporte une autre erreur
grossière.
Dans la partie relative au fonctionnement des comptes il est stipulé :
« La subdivision 401 du compte 40 « fournisseurs de stocks et services » ... est débitée par le
crédit : …
* d‟un compte de classe 6 pour le montant des avoirs reçus à l‟occasion de retour de
marchandises au fournisseur ... »
En fait, cette disposition est celle qui était prévue à l‟origine lorsque le compte achats était
prévu en classe 6.
Lorsqu‟il a été décidé de transférer ce compte en classe 3, on a tout simplement omis de
modifier cette disposition.
Il est bien évident que si les achats sont débités au compte 38, les retours de marchandises ne
sont pas à créditer à un compte de la classe 6 mais nécessairement au compte 38.
Ce compte comporte une erreur grossière.
A l‟origine, dans les premières versions du SCF, les achats devaient être comptabilisés,
comme dans le PCG, à une subdivision du compte 60. Par la suite, ce principe a été
abandonné pour reconduire le compte « 38 – Achats » du PCN.
Cependant, les implications de ce changement n‟ont pas avoir été totalement appréhendées.
Il semble bien évident qu‟après cette modification, les comptes 608 « Frais accessoires d'achat
» et 609 « Rabais, remises, ristournes obtenus sur achats » n‟ont plus leur raison d‟être en
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classe 6 puisque les frais accessoires constituent un élément du coût d‟achat et les réductions
sur ventes viennent en diminution de ce coût.
Malheureusement, 7 années après l‟entrée en vigueur de ce SCF, l‟erreur est toujours là.
En principe, il faut effectivement passer par la demande de remboursement.
Bien évidemment, celle-ci s'accompagne toujours de pas mal de tracasseries et notamment
une vérification pour s'assurer que la comptabilité de l'entreprise est régulière comme cela est
prévu par l'article 50 bis du CTCA.
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134)- RAPPEL: EN MATIÈRE DE CLASSEMENT COMPTABLE DES "SERVICES"
Monsieur arab82, je ne pense pas qu'il faut prendre en considération les questions que vous
posez.
Nous sommes dans un système dans lequel les charges sont classées strictement par nature et
il faut s'en tenir à ce classement.
Pour ce qui est est du compte 38, le recours à ce compte n'a de sens que pour les entreprises
qui pratiquent l'inventaire permanent.
Pour les autres, en fin d‟exercice, tous les achats qui auront été débités à ce compte tout au
long de l‟exercice, seront transférés " au débit des comptes 60 achats consommés ", comme
cela est imposé de manière formelle par le SCF.
Par conséquent, sa création ne sert à rien du tout sinon à augmenter le volume des écritures.
Il aurait été préférable de s‟en tenir à ce qui prévaut en PCG, puisque hélas il a été choisi,
dans lequel ce compte n‟est à utiliser que dans les entreprises qui utilisent effectivement
l‟inventaire permanent.
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135)- BILAN RECTIFICATIF
Pour avoir été à l'origine de la mesure qui a introduit la déclaration rectificative, voici l'esprit
dans lequel ceci a été fait.
Avant qu‟elles ne deviennent autonomes, les entreprises publiques étaient dirigées au plus
haut niveau par un directeur général.
L‟obligation d‟un contrôle permanent des comptes par un commissaire aux comptes n‟existait
pas et le bilan de l‟entreprise était arrêté et approuvé sous la seule autorité de ce responsable.
De ce fait, la déclaration annuelle des résultats pouvait, sans difficulté particulière, être
souscrite dans les délais et sur la base du bilan officiel de l‟entreprise.
Lorsqu‟elles sont devenues autonomes, les entreprises publiques économiques, à l‟instar de
toutes les sociétés par actions et des SARL, l‟approbation des comptes de l‟entreprise n‟est
plus de la compétence d‟un responsable mais d‟une assemblée qui doit statuer après avoir
entendu le rapport du commissaire aux comptes.
Le calendrier légal pour arrêter les comptes tel que fixé par les dispositions du code
commerce est le suivant :
Date limite Formalité
30 avril Remise des états financiers et du rapport de gestion au commissaire aux comptes
15 juin Convocation des associés
30 juin Tenue de l‟assemblée devant statuer sur les comptes
30 juillet Dépôt du bilan au Centre National du Registre de Commerce
Dans ces conditions, il est bien évident que la déclaration annuelle des résultats qui doit
parvenir aux services fiscaux au plus tard le 30 avril, a été souscrite sur la base d‟un bilan qui
n‟est que provisoire puisque, conformément au calendrier légal ci-dessus, il peut, à cette date,
n‟avoir été ni vérifié par le commissaire aux comptes, ni approuvé par l‟assemblée habilitée
pour cela.

448
Souvent, à chaque fois que le commissaire aux comptes émet des réserves sur certains postes
des états financiers ce qui est fréquent, l‟assemblée demande à l‟organe de direction de
prendre toutes les mesures nécessaires à l‟effet de lever celles-ci.
Concrètement cela signifie qu‟il faut passer des écritures complémentaires et présenter un
bilan rectifié.
Ainsi, on aboutit à un bilan officiel publié au centre national du registre de commerce qui est
différend de celui transmis à l‟Administration fiscale.
Il était donc indispensable que les dispositions fiscales prennent en considération cette
contrainte.
Pour cela, suivant une nouvelle disposition introduite à l‟article 151 du CID, pour toutes les
entreprises dotées d‟une assemblée devant approuver les comptes, la déclaration fiscale
souscrite sera considérée comme provisoire.
Ces entreprises pourront au plus tard, dans les 21 jours qui suivent l‟expiration du délai pour
la tenue de l‟assemblée, souscrire une déclaration rectificative.
Sous peine d'irrecevabilité de celle-ci, il conviendra de joindre, dans le même délai, les
documents justifiant la rectification, notamment le procès verbal de l'assemblée et le rapport
du commissaire aux comptes.
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136)- IBS "IMPOTS SUR BÉNÉFICE"
Pendant très longtemps, l‟IBS était recouvré intégralement par voie de rôle.
Il donnait lieu au paiement de 3 acomptes provisionnels et d‟un solde résultant de la
liquidation opérée par les services fiscaux.
Par souci de simplification, l‟enrôlement de l‟IBS a été supprimé d‟abord pour toutes les
sociétés relevant de la DGE, puis étendu à l‟ensemble des contribuables.
Ceux-ci devaient donc :
- Calculer et payer spontanément les acomptes provisionnels ;
- Procéder à la liquidation du solde de l‟impôt au plus tard le jour prévu pour la remise de la
déclaration.
Lorsque l‟IBS était recouvré par voie de rôle, si la liquidation laisse apparaître un excédent de
versement, il fallait passer par une demande de remboursement qui n‟aboutissait que très
tardivement. Mais, dés lors que l‟IBS est devenu totalement liquidatif, en principe l‟excédent
de versement pouvait s‟imputer directement sur les prochains paiements.
Malheureusement, les services fiscaux se sont toujours montrés réticents à cette imputation au
prétexte qu‟elle n‟est pas formellement prévue par les dispositions du CID.
Les contribuables étaient donc contraints de payer de nouveaux acomptes alors, qu‟ils ont des
créances d‟IBS relatives aux exercices antérieurs dont ils attendent le traitement aboutissant
au remboursement effectif.
En 2013, pour remédier à cette situation, une disposition a été introduite à l‟article 356 du
CID pour prévoir que lorsque « les acomptes payés sont supérieurs à l'IBS dû de l'exercice, la
différence donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains
versements en matière d'acomptes ».
---------------oo00oo---------------
137)- ÉCLAIRCISSEMENT
Il faut s'entendre sur ce qu'a voulu dire Monsieur MALEK par "remplies à 2016".
Je ne pense pas que l'inspection en question a exigé d'inscrire sur les livres légaux les états
financiers de l'exercice 2016 puisque les échéanciers fixées pour les arrêter ne sont pas encore
tombées !
Les dispositions du code de commerce rappelées ci-dessous ne datent pas d‟hier, elles ont
toujours existé.
449
Par conséquent cette entreprise n'avait pas à attendre 2017, pour tenir sa comptabilité des
années 2014 à 2016
La réponse à votre question est donnée clairement par les articles 9 et suivants du code de
commerce.
Art. 9 - Toute personne physique ou morale, ayant la qualité de commerçant, doit tenir un
livre-journal enregistrant jour par jour les opérations de l'entreprise ou récapitulant au moins
mensuellement les résultats de ces opérations à la condition de conserver, dans ce cas, tous
documents permettant de vérifier ces opérations jour par jour.
Art. 10 (Ordonnance 96-27 du 09-12-1996 - Art. 20)
Elle doit également faire tous les ans un inventaire des éléments actifs et passifs de son
entreprise et arrêter tous ses comptes en vue d'établir son bilan et les comptes de ses résultats.
Ce bilan et les comptes de résultats sont copiés sur le livre d'inventaire.
Cette attitude, pour moi, est tout à fait normale.
Pour basculer au régime du réel, je considère qu'il est logique de s'assurer que le contribuable
tient effectivement une comptabilité complète.
Il faut rappeler que le fait de relever en matière fiscale du régime du forfait ne dispense
nullement l'entreprise de l'obligation de tenir une comptabilité à laquelle est soumise toute
personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant en application des dispositions
de l'article 9 du code de commerce.
Quant à la réaction de cette inspection qui exige la présentation des livres légaux, elle est
parfaitement logique pour 2 raisons.
En premier lieu, pour s'assurer que l'entreprise respecte bien son obligation prévue par l'article
précité.
En second lieu, parce que la fiabilité de la comptabilité 2017 est conditionnée par la tenue
d'une comptabilité régulière depuis la création de l'entreprise. Il faut qu'il y ait une continuité
dans la tenue de cette comptabilité, sinon en 2017, de nombreux problèmes de
comptabilisation vont se poser par méconnaissance d'éléments comptables qui sont
indispensables.
Il ne faut pas oublier que le résultat d'un exercice n'est que la variation de l'actif net au cours
de l'exercice, comment déterminer ce résultat de manière fiable si la situation au début de
l'exercice n'est pas connue ?
Par conséquent, il faut féliciter cette Inspection, pour avoir penser à quelque chose de
fondamental à laquelle le législateur n'a même pas pensé, parce que cette condition n'est pas
prévue de manière formelle dans les dispositions fiscales.
---------------oo00oo---------------
138)- DECLARATION IFU
Vous devez donner toutes les informations demandées. Celles-ci concernent: l'identification
du contribuable, les salaires et le CA.
Si vous avez des incertitudes sur certains éléments, vous pouvez attendre jusqu'à fin juin pour
déposer votre déclaration.
Logiquement, cette déclaration a été conçue pour être payée en se présentant directement à la
Recette.
Malheureusement, sur le terrain, tant que les services fiscaux n'auront pas reçu des
instructions fermes, il faut s'attendre à ce que l'application diffère d'une localité à l'autre.
A présent, les choses sont un peu plus claires.
Sur le site de la DGI, aujourd'hui on découvre qu'il a été mis en place, de nouveaux imprimés
totalement différents de la première G12.
Il s‟agit de la déclaration prévisionnelle G12 Bis pour les nouveaux contribuables et de la
déclaration G12 ter désignée déclaration complémentaire.

450
Sur cette dernière l‟information chiffrée demandée se résume comme suit : CA Réalisé, CA
Prévisionnel, Ecart, Taux de l‟IFU, Montant à payer.
Cette déclaration doit être souscrite avant le 15 février.
Le terme "complémentaire" m'a préoccupé beaucoup depuis plusieurs mois déjà et pour éviter
toute équivoque, j'ai saisi le service "Contact" de la DGI qui m'a confirmé, comme je l'ai déjà
signalé, qu'il convient de mentionner les chiffres réels de l'année.
C'est ce que j'ai appliqué, et il n'y a eu aucun problème avec l'Inspection.
Je vous confirme que c'est une G12 complète qu'il faut déposer.
Celle-ci doit reprendre le CA de l'exercice 2016 ainsi que les charges qui ont été engagées au
cours de ce même exercice.
Bien entendu, sur cette déclaration, vous pouvez indiquer au bas de la dernière page (par
exemple), le montant déclaré initialement, le montant réel et la différence à payer qui doit
figurer sur le coupa A.
En tout cas, c'est ce que j'ai mis en application ce matin auprès de l'inspection dont je relève.
L'histoire du CA complémentaire ne tient pas debout.

---------------oo00oo---------------
139)- PROVISION CONGÉ PAYÉ
La provision congés payés n'est pas déductible dans l'exercice au cous duquel elle a été
constituée.
Elle est déductible dans l'exercice où elle payée, c'est-à-dire dans l'exercice ou le travailleur
prend son congé.
Il s'agit donc d'une différence temporaire qui implique la constatation d'un impôt différé lors
de la constatation de la charge.
Le terme provision utilisé couramment dans ce cas, est inapproprié.
Il est préférable de parler de charge à payer, parce qu'il s'agit d'une charge certaine dont le
montant est connu de manière très précise.
---------------oo00oo---------------
140)- RÉÉVALUATION DES IMMOBILISATIONS EN FRANCHISE D'IMPOT/UNE
NOUVELLE AUTORISATION EN VUE
En franchise d'impôt signifie non soumis à l‟impôt. Ce terme est pourtant couramment utilisé
notamment en matière de TVA.
En franchise de TVA comme tout le monde le sait cela veut dire sans TVA.
Pour ce qui concerne les articles 185 et 186 voici toute leur histoire
Dans le cadre des 4 réévaluations légales qui ont été faites, sous l‟empire du PCN, en
application des dispositions des articles 185 et 186 du CID, les plus-values de réévaluation
dégagées, étaient inscrites en réserves en franchise d‟impôt (c‟est-à-dire sans imposition
notamment à l‟IBS).
Par la suite elles devaient être réintégrées aux résultats par fraction égale aux annuités
d'amortissement complémentaires résultant de la réévaluation.
Avec le nouveau système comptable, la réévaluation des immobilisations devient libre.
La loi de finances complémentaire pour 2009 statue d‟une part sur le sort à réserver au solde
des anciennes réserves de réévaluation et, d‟autre part, sur le traitement des futures plus-
values qui seront dégagées par les réévaluations qui seront faites.
Suivant la nouvelle rédaction des articles 185 du CID, à la date d‟entrée du nouveau système
comptable financier, le solde du compte écart de réévaluation sera rapporté au résultat fiscal
dans un délai maximum de 5 ans.
S‟agissant des réévaluations futures, qui peuvent intervenir à partir de l‟entrée en vigueur du
SCF, suivant les nouvelles dispositions de l‟article 186 du CID, « Le supplément des
451
dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation sera rapporté au résultat
de l‟année ».
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141)- TVA D10 SUR ÉTAT DE RÉCUPÉRATION
A toutes fins utiles, j‟attire votre attention sur le fait que l‟obligation de joindre l‟état détaillé
justifiant la TVA déduite a été supprimée par l‟article 18 de la LF 2014.
---------------oo00oo---------------
142)- CALCUL SALAIRE ?
VOICI UN PETIT RAPPEL CONCERNANT LES RÈGLE DE MENSUALISATION POUR
UN TARIF JOURNALIER OU HORAIRE
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif journalier ou horaire, il convient de mensualiser
le salaire perçu par rapport au nombre d‟unités de travail contenues dans un mois. En heures,
ce nombre ne pose pas de problème, il est égal à 173.33.
Par contre, il existe des divergences sur le nombre de jours à considérer. En principe, comme
le montre le tableau ci-dessous, à présent que le volume horaire est fixé à 40 heures réparties
sur 5 jours, ce nombre arrondi à l‟unité près, devrait être 22.
Or, certains retiennent le nombre 24 qui correspond à une durée légale de 44 heures par
semaine. L‟Administration fiscale quant à elle, dans tous les préambules aux barèmes qui ont
été publiés, quelle que soit l‟époque, a toujours retenu le nombre 26 ce qui, en toute évidence,
est une erreur puisqu‟il n‟a jamais correspondu à la durée légale de travail en vigueur au
moment de leur publication.
Déjà, lorsque la durée légale de travail est passée de 48 à 44 heures par semaine, ce nombre
aurait dû être ramené à 24.
Nombre d'unités travaillées par mois
Période Heures Heures Jours
Semaine 44 40 5
Année 2 288 2 080 260
Mois 190,66 173,33 21,67

A présent que le volume horaire est fixé à 40 réparti sur 5 jours, le nombre de jours ouvrables,
arrondi à l‟unité près, comme le montre le tableau ci-dessous, devient 22.
Ainsi la mensualisation devrait être effectuée de la façon suivante :
- la rémunération imposable est multipliée par le rapport suivant :
22 ou 173,33 (selon le cas) / Nombre de jours ou d‟heures de travail ;
- la retenue correspondant au salaire ainsi mensualisé est multipliée par le rapport ci-dessus
mais inversé, soit :
Nombre de jours ou d‟heures de travail effectif / 22 ou 173,33 (selon le cas).
---------------oo00oo---------------
143)- CHANGEMENT COMPTES
VOUS ÊTES LIBRES D‟ORGANISER VOS COMPTES COMME VOUS L‟ENTENDEZ À
CONDITION DE RESPECTER LA NOMENCLATURE DES COMPTES À 2 CHIFFRES
DU SCF.
Extrait du SCF :
SECTION 2 :
CADRE COMPTABLE OBLIGATOIRE
312-1. Un résumé du plan de comptes, présentant pour chaque classe la liste des comptes à
deux chiffres, constitue le cadre comptable dont l‟application est obligatoire pour toutes les
entités quelle que soit leur activité et quelle que soit leur taille sauf dispositions spécifiques
les concernant.
452
A l‟intérieur de ce cadre, les entités ont la possibilité d‟ouvrir toutes les subdivisions
nécessaires pour répondre à leurs besoins.
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144)- DECLARATION GN 51
Vous avez raison, Monsieur TOUAHRI, concernant les revenus de locations d'appartements
ne dépassant pas 80 m2. L'exonération a effectivement été supprimée.
C'est l'inconvénient des dispositions non codifiées auxquelles hélas, il est souvent fait recours.
A un moment je tenais une sorte de registre de ces dispositions mais j'ai fini par l'abandonner
en raison du recours abusif à celles-ci.
L‟exonération des locations de logements collectifs dont la superficie ne dépasse pas 80
mètres carrés n‟a pas été supprimée.
Cette exonération a été introduite par une disposition non codifiée (article 41 de la LFC
2009).
Cette disposition n‟a pas été abrogée, elle est donc toujours en vigueur.
---------------oo00oo---------------
145)- DECLARATION IFU
J'ai saisi l'Administration sur cette question, voici la réponse qui m'a été faite :
En réponse à votre message, j‟ai l‟honneur de vous faire connaitre qu‟en cas de réalisation
d‟un chiffre d‟affaires dépassant celui déclaré au titre de l‟année N, les personnes soumises à
l‟IFU doivent déposer une déclaration complémentaire série G12, à titre de régularisation,
entre le 15 et le 30 janvier de l‟année N+1, laquelle doit comporter le chiffre d‟affaires global
réalisé réellement au titre de l‟année N et de payer l‟impôt y afférent en un seul versement
(sur le coupon A de l‟annexe de la déclaration G 12), sans application de pénalités.
Voir http://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/Gn12-IFU.pdf du site web de la DGI."
Avec la LF 2017, la date a été modifiée, c'est entre le 20 janvier et le 15 février.
Une déclaration doit être souscrite uniquement si le chiffre d'affaires réalisé dépasse celui
prévu initialement.
Dans ce cas, suivant les nouvelles mesures introduites dans la LF 2017, cette déclaration dite
"complémentaire" doit être souscrite entre le 20 janvier et le 15 février 2017.
---------------oo00oo---------------
146)- RESPONSABILITÉ DU CAC
Le vérificateur à une obligation de moyens et non de résultat
Afin d'exprimer une opinion sur les états financiers, le vérificateur met en ouvre des
procédures qui ont pour but de lui permettre d'acquérir à un degré raisonnable l'assurance que
les états financiers sont exempts d'erreurs importantes.
Du fait du caractère nécessairement partiel des vérifications, puisqu'il procède par sondages
et, également du fait des limites de tout système de contrôle interne, il subsiste toujours la
possibilité que des erreurs importantes soient passées inaperçues.
En cas de fraude, la responsabilité du vérificateur n'est engagée que si les deux conditions
suivantes sont réunies :
- la fraude porte sur un montant important et affecte de façon significative les comptes de
l'entreprise,
- la fraude aurait pu être découverte par un professionnel raisonnablement diligent.
Il faut entendre par là, un vérificateur d'une intelligence moyenne, ayant appliqué les
procédures de vérification requises en chaque circonstance.
---------------oo00oo---------------
147)- DELAI G12 COMPLEMENTAIRE

453
.
Art. 282 quater
Les contribuables soumis à l‟impôt forfaitaire unique, ayant souscrit la déclaration prévue à
l‟article premier du code des procédures fiscales, doivent procéder au calcul de l‟impôt dû et
le reverser à l‟administration fiscale suivant la périodicité prévue à l‟article 365 du présent
code.
Les contribuables concernés sont tenus de souscrire une déclaration complémentaire entre le
20 janvier et le 15 février de l‟année N+1, et de payer l‟impôt y relatif, en cas de réalisation
d‟un chiffre d‟affaires dépassant celui déclaré par eux, au titre de l‟année N.
---------------oo00oo---------------
148)- TRAITEMENT COMPTABLE DU DÉCALAGE DU TAUX DE TVA DE 17 % À
19% ?
Il est bien évident qu'on doit observer la même règle pour toutes les opérations dont le fait
générateur est l'encaissement.
Dans le communiqué, il faut comprendre que les prestations de services ont été citées
seulement à titre d'exemple.
Ce communiqué est adressé au grand public et non aux professionnels.
Je pense que sont objet est surtout de rassurer ce grand public pour éviter toutes sortes de
manifestations.
Il est effectivement vrai que l'Administration revient rarement sur ces positions. Ceci tient au
fait que les contribuables ne sont pas organisés.
Dans un cas comme celui-ci, considérant que la position prise à travers le communiqué n'est
vraiment pas fondée au plan juridique, et qu'elle sort totalement des règles qui régissent aussi
bien la TVA que le commerce en général, je pense qu'elle peut faire marche arrière si des
réactions sont manifestées notamment, si elles émanent d'associations professionnelles.
Je complète mon intervention pour préciser, qu'une fois l'Administration à fini par revenir sur
un communiqué non fondé.
C'était en 2001, après avoir supprimé les cessions internes au niveau de l‟article où sont
énoncées les exonérations, elle a tout de suite conclu, suivant un communiqué, que ces
cessions sont désormais imposables à la TVA ce qui constitue un non sens total puisque les
cessions inter-unité ne constituent nullement un chiffre d‟affaires au sens de l‟article 2 du
CTCA.
Deux ou trois mois plus tard elle revient à la raison en publiant un autre communiqué dans
lequel elle annonce que les cessions inter-unité ne sont pas soumises à la TVA.
Sur l‟aspect juridique de cette mesure, il convient de préciser ce qui suit :
Le fait générateur est l‟événement qui rend le redevable débiteur de la taxe.
Celle-ci sera acquittée lorsque les conditions d‟exigibilité sont satisfaites.
En principe les nouveaux taux s‟appliquent aux opérations dont le fait générateur est
intervenu à partir du 1er janvier 2017, celles pour lesquelles le fait générateur est intervenu
antérieurement devraient relever des anciens taux.
Ceci ne pose aucun problème pour les opérations dont le fait générateur est la livraison parce
que le fait générateur et l‟exigibilité sont confondus.
Par contre, se pose un problème pour les prestations de services et les travaux immobiliers
dont l‟exigibilité est l‟encaissement.
Cela concerne les opérations réalisées antérieurement au 1er janvier 2017 et donc facturées
aux clients suivant les anciens taux mais dont l‟encaissement intervient après cette date.
En principe, l‟application stricte des règles liées au fait générateur conduit à acquitter la TVA
due lors de la réalisation de l‟opération et donc à appliquer les anciens taux.

454
C‟est en tout cas, ce qui a toujours été appliqué jusqu‟ici, dans les situations antérieurs
équivalentes.
C‟est ainsi que lorsque les professions libérales ont été intégrées dans le champ d‟application
de la TVA en 1996, l‟application stricte des règles relatives au fait générateur définies dans le
code des TCA, aurait conduit ces professions à acquitter la TVA sur tout encaissement
intervenu à partir du 1er janvier 1996.
L‟Administration dans son commentaire relatif à cette mesure a précisé que les créances
détenues au 1er janvier 1996 ne sont pas concernées par les nouvelles mesures et cela, quand
bien même leur encaissement interviendrait après à cette date.
Par ailleurs, il est rappelé que lorsque la TVA est entrée en vigueur au 1er avril 1992, en
remplacement de la TUGP et de la TUGPS, des mesures transitoires ont été introduites.
Celles-ci prévoyaient à travers l‟article 177 de l‟actuel code des TCA que les sommes perçues
à compter du 1er avril 1992, en paiement de travaux immobiliers ou de services entièrement
exécutés et facturés avant cette date, sont soumises aux taux des anciennes taxes.
Malheureusement dans le cas de la LF 2017, l‟Administration n‟entend pas respecter ce
principe.
Dans son communiqué, elle considère ce qui suit :
« Pour les prestations de services, le nouveau taux de la TVA, est applicable pour les
encaissements effectués à compter du 1er janvier 2017, quand bien même la prestation a été
réalisée avant cette date et la facturation ou tout autre document tenant lieu à la facturation ont
été établies avant cette date
Toutefois, pour les contrats ayant connu un début d‟exécution avant le 1er janvier 2017, des
modifications ou avenants aux contrats principaux doivent être établies pour prendre en
charge, les nouveaux taux de la TVA. »
Quelle conclusion tirer de cette situation.
L‟Administration a tous les pouvoirs pour faire valoir son communiqué sauf si les
contribuables décident de réagir. Cette réaction pourrait être bénéfique notamment si elle est
faite à travers certaines associations.
Cette question, pour ma part, ne devrait poser aucune difficulté.
Le relèvement du taux des taux de TVA est une disposition de loi qui, aux termes du
communiqué de la DGI, impose une application sans exception à toute TVA, appelée à être
payée à partir du 1er janvier 2017, y compris pour les prestations réalisées antérieurement et
facturées sur la base des anciens taux.
La mesure de la loi de finances s'impose tant au client qu'au fournisseur. Par conséquent,
sachant que la TVA est à la charge du consommateur final, le fournisseur facture le
complément de TVA à son client qui ne peut opposer la moindre contestation puisque cela
résulte d'une loi.
Du point de vue comptable, cela ne pose aucune difficulté, il faut, comme d'habitude, débiter
le compte client par le crédit du compte TVA collectée.
---------------oo00oo---------------
149)- IMPÔT FORFAITAIRE UNIQUE
Dans tous les cas on paie ce qu'on déclare que ce soit dans le régime de l'IFU ou dans celui du
réel.
Bien évidemment, le fisc a un pouvoir de contrôle et par conséquent on peut être redressé et
cela s'applique dans les 2 cas.
Je pense néanmoins que ce risque est beaucoup plus important avec le régime du réel dans
lequel, les possibilités de redressement sont beaucoup plus vastes.
---------------oo00oo---------------
150)- G12 COMPLEMENTAIRE
455
L'Administration a tranché et il n'y a rien à débattre.
En réfléchissant bien, je pense que cette méthode est plus simple que celle consistant à
calculer des compléments.
Il ne faut pas oublier que la G12 comporte aussi de nombreuses autres rubriques à renseigner
concernant notamment les charges.
Par conséquent présenter une G12 complète est certainement beaucoup plus simple.
Je rappelle que dans le coupon de paiement c'est bien le complément qui doit être mentionné.
Les services fiscaux ont reçu une G12 prévisionnelle et une G12 réelle, ils ont tous les
éléments pour vérifier si le complément payé a bien été calculé.
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151)- IMPÔT FORFAITAIRE UNIQUE
L‟IFU EST REGI PAR DES DISPOSITIONS PUREMENT FISCALES ET LE DROIT
FISCAL EST TOTALEMENT AUTONOME.
LE FAIT DE RELEVER DE CET IMPOT NE VOUS DISPENSE EN RIEN DES
OBLIGATIONS PREVUES PAR AILLEURS, NOTAMMENT PAR LE SCF ET LE CC ET
DONC :
- DE TENIR UNE COMPTABILITE COMPLETE,
- DE REUNIR LES ASSEMBLEES D‟ACTIONNAIRES,
- DE FAIRE APPEL A UN CAC,
- DE PUBLIER VOS COMPTES …
En application des dispositions du code de commerce, toute personne physique ou morale,
ayant la qualité de commerçant, doit tenir une comptabilité et, ce, pour diverses raisons et,
notamment pour l‟information des dirigeants et des associés mais, également de tous les tiers
qui peuvent avoir un quelconque intérêt dans l‟entreprise. Pour ces derniers, cette information
est faite à travers le dépôt des comptes au CNRC et leur publication au BOAL.
Considérant le statut de votre entreprise, à savoir celui d‟une EPIC et donc d‟une entreprise à
caractère industriel et commercial, tout ceci vous concerne.
Il convient donc de retenir que le fait de relever de l‟IFU ne vous dispense nullement de vos
obligations comptables.
Du point de vue fiscal, ce régime vous apporte beaucoup de simplification notamment en
matière d‟obligations déclaratives : plus de liasse fiscale, une G50 très simplifiée qui se réduit
à l‟IRGS et qui n‟est plus mensuelle mais trimestrielle …
Ce régime comporte donc, au plan fiscal, des avantages incontestables.
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152)- G12 COMPLEMENTAIRE
Il convient effectivement d'utiliser l'imprimé classique, c'est-à-dire la déclaration G12.
Sur celle-ci, il faut indiquer tout le chiffre d'affaires réalisé en 2016 et toutes les charges qui
ont été engagées au cours de cet exercice.
En fait, l'appellation déclaration complémentaire est trompeuse et inappropriée, il aurait été
plus correct de dire simplement une nouvelle déclaration.
Moi-même, j'ai eu un doute concernant le contenu de cette déclaration. J'ai donc saisi
l'Administration, voici sa réponse :
En réponse à votre message, j‟ai l‟honneur de vous faire connaitre qu‟en cas de réalisation
d‟un chiffre d‟affaires dépassant celui déclaré au titre de l‟année N, les personnes soumises à
l‟IFU doivent déposer une déclaration complémentaire série G12, à titre de régularisation,
entre le 15 et le 30 janvier de l‟année N+1, laquelle doit comporter le chiffre d‟affaires global
réalisé réellement au titre de l‟année N et de payer l‟impôt y afférent en un seul versement
(sur le coupon A de l‟annexe de la déclaration G 12), sans application de pénalités. Voir
http://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/Gn12-IFU.pdf du site web de la DGI.
456
Si aucune régularisation n‟a été opérée par le contribuable, l‟administration fiscale se réserve
le droit de rectifier le chiffre d‟affaires déclaré initialement en possession d‟éléments
constatant l‟insuffisance des bases déclarées.
Ainsi, la nouvelle base sera retenue pour la rectification de celle déclarée par le contribuable
avec application des pénalités réglementaires."
Ceci était donc la réponse à mon message qui a été formulé comme suit :
"En matière d'IFU, lorsque le chiffre d'affaire réalisé est supérieur à celui qui a été prévu, le
contribuable doit souscrire une déclaration complémentaire et payer l‟impôt correspondant.
Est-ce que sur cette déclaration on doit mentionner uniquement le chiffre d'affaire réalisé en
plus, ce qui parait logique puisqu'il s'agit d'une déclaration complémentaire, ou bien faut-il
porter le chiffre d'affaires total réalisé au cours de l'exercice."
Il semble bien que la G12 complémentaire doit reprendre tous les éléments réels de l'année
que ce soit pour le CA ou les charges, ce qui parait logique.
Il faut faire ressortir la différence à payer uniquement sur le coupon A.
Sur la page CHIFFRE D'AFFAIRES de la G12, il sera tout de même utile, de mentionner en
observations au bas de cette page, le montant réel dû, le montant déjà payé et le solde à payer.

---------------oo00oo---------------
153)- TVA DES LOYERS LEASING
Si l'Administration a exclu du droit à déduction la TVA sur une opération de leasing relative à
un véhicule de tourisme, cela est parfaitement fondé.
Suivant les dispositions de l‟article 41 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires, une
opération de leasing lorsqu‟elle concerne un véhicule de tourisme, ne peut ouvrir droit à
déduction.
En effet, cet article est rédigé comme suit : « Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la
valeur ajoutée ayant grevé : …
2) Les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil
principal d'exploitation de l'entreprise assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée »
L'exclusion énoncée par cet article vise les véhicules de tourisme en général. De ce fait, elle
s‟applique à toute opération qui les concerne, que ce soit une acquisition, une location, une
réparation ou n‟importe qu‟elle autre opération.
---------------oo00oo---------------
154)- FISCALITÉ DES BÉNÉFICES
Pour éviter les impositions successives, les revenus provenant de distributions de bénéfices
ayant été soumis à l‟IBS ne sont compris ni dans l‟assiette de l‟impôt sur les bénéfices des
sociétés (article 147 bis du CID), ni dans celle de l‟impôt sur le revenu global (article 87 bis
du CID).
Toutefois dans ce dernier cas, la retenue à la source prévue aux articles 54 et 104 est
applicable.
Pour ce qui concerne les revenus provenant de distributions faites par les sociétés relevant de
l'impôt forfaitaire unique, les dispositions de l‟article 107 bis sont sans équivoque.
Ils sont exonérés de l'impôt sur le revenu global, sous réserve des dispositions de l'alinéa 2 de
l'article 54 du CID qui vise uniquement les personnes physiques ou morales non résidentes en
Algérie.
---------------oo00oo---------------
155)- TRANSPORT DES M/SES
.

457
Les règles de comptabilisation des achats et des frais accessoires imposées par le SCF ne sont
pas du tout cohérentes.
En PCG, les achats sont comptabilisés dans une subdivision du compte 60. Ce principe n‟a
pas été retenu dans le SCF, le compte achat a été ouvert dans la classe 3 comme dans le PCN.
Les implications de ce changement n‟ont pas été totalement appréhendées. Il en a résulté les
anomalies suivantes :
1)- Le compte 603 « Variation des stocks » destiné en PCG à recevoir au débit le stock initial
et au crédit le stock final est maintenu alors qu‟il n‟a plus sa raison d‟être compte tenu du
nouveau schéma retenu dans le SCF.
Il en de même des comptes 608 « Frais accessoires d'achat » et 609 « Rabais, remises,
ristournes obtenus sur achats ».
En PCG, les remises et les frais accessoires constituent effectivement des sous-comptes sous
la rubrique 60 parce que le compte principal auquel il sont liés est lui-même un sous-compte
de cette rubrique.
Dans le SCF, puisque le compte achats a été transféré dans les comptes de stocks, il fallait
nécessairement procéder de la même façon pour les comptes 608 et 609.
2)- Dans une disposition concernant le fonctionnement du compte 40 «Fournisseurs de stocks
et services » on peut lire que ce compte est crédité des factures d‟achats par le débit du
compte 38 et qu‟il est débité par le crédit « d‟un compte de classe 6 pour le montant des
avoirs reçus à l‟occasion de retour de marchandises au fournisseur… ».
Puisque les achats sont comptabilisés non pas en classe 6 comme en PCG mais au compte 38,
les retours sur achats doivent nécessairement être crédités à ce même compte.
---------------oo00oo---------------
156)- Cette instruction a été publiée par l'OFFICE DES PUBLICATION
UNIVERSITAIRES
Dans un livre d'une centaine de pages
La liste en question donnée à titre indicatif se limite aux 11 éléments suivants :
Bâtiment commerciaux 2 à 5%
Bâtiment industriels 5%
Maisons d'habitations ordinaires 1 à 2%
Maisons ouvrières 3 à 4%
Matériel 10 à 15%
Outillage 10 à 20%
Automobiles et matériel roulant 20 à 25%
Mobilier 10%
Matériel de bureau 10 à 20%
Agencements et installations 5 à 10%
Brevets, certificats d'obtention végétale 20%
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.
157)- FRAIS PRÉLIMINAIRES
Vous ne pouvez toucher le compte 73 que dans le mesure où il s‟agit de fais directement
attribuables à la mise en place d‟immobilisations, ce qui ne semble pas être le cas.
S‟il s‟agit de frais de gestion courante, vous n‟avez pas d‟autres possibilités que de les
imputer en charges et donc de dégager un résultat déficitaire.
Comme l'a souligné ci-dessus M. RADJAH, la notion de frais préliminaires n'existe plus, dans
le nouveau système.

458
Pour ce qui concerne le compte 73- Production immobilisée, il est destiné à enregistrer le coût
de production d‟éléments produits par l'entreprise et qui sont destinés non pas à être
commercialisés mais à être utilisés dans le cadre de son activité.
Les charges correspondant à ces éléments sont préalablement enregistrées dans les comptes de
charges par nature.
Dans le nouveau système, il faut quand même reconnaitre que le coût d’une
immobilisation est défini de façon très large puisqu’il est constitué par tous les frais
directement attribuables, tels que :
- les frais de livraison et de manutention initiaux,
- les frais d‟installation et de montage,
- les coûts des tests de bon fonctionnement après déduction du produit net résultant de ces
tests,
- les frais de préparation du site,
- les honoraires de professionnels liés à l‟acquisition d‟une immobilisation.
Les frais qui ne répondent pas à ce critère fondamental ne doivent par être immobilisés mais
constatés directement en charges même si cela doit aboutir à dégager un résultat déficitaire.
Au plan fiscal, il ne faut perdre de vue que ce déficit peut être reporté sur les bénéfices futurs
dans la limite de 4 années.
. ---------------oo00oo---------------
158)- CONTINUITÉ D'EXPLOITATION UN SUJET QUE JE TROUVE IMPORTANT
Avec Excel, il est possible de tirer automatiquement une unique balance à partir de celles des
45 unités.
Il suffit de reprendre dans une unique feuille les 45 balances. Pour obtenir la balance
globale vous avez deux possibilités :
- La première consiste à recourir à VBA (VISUAL BASIC APPLICATION) qui est incorporé
dans EXCEL.
Cela nécessite une bonne connaissance de ce système.
- La seconde, beaucoup plus simple, consiste à utiliser la technique du tableau croisé
dynamique.
Cette technique, très simple, procure aux comptables d'immenses possibilités, notamment
pour obtenir toutes sortes d'états de synthèses à partir d'une base de données.
C'est, par exemple, obtenir automatiquement une balance à partir des écritures ou comme
dans votre cas, obtenir une balance globale, à partir de celles des 45 unités.
.---------------oo00oo---------------
159)- EXISTE-T-IL UN MONTANT MINIMUM POUR AMORTIR UN BIEN ?
Suivant le SCF « les éléments de faible valeur peuvent être considérés comme entièrement
consommés dans l‟exercice de leur mise en service et par conséquent ne pas être
comptabilisés en immobilisations »
La loi fiscale s‟aligne sur ce principe. Suivant une disposition de l‟article 5 de la LFC 2009
modifiant l‟article 141 du CID « Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe
n‟excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme charge déductible de l‟exercice de
leur attachement »
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160)- (NOTE N° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).
Cette note précise que l'EURL, quel que soit son CA, n'est tenue de faire certifier ses comptes
par un CAC.

459
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161)- AIDE MOI A PROPOS DE CASNOS D'UNE SARL
Le compte courant traduit les sommes laissées à la disposition d'une société par un associé.
Ces sommes peuvent résulter notamment de versements de l'associé ou de sommes que lui
doit l'entreprise et notamment ses dividendes.
Si l‟entreprise paie une dette de cet associé, notamment sa cotisation CASNOS, cela ne peut
constituer aucune infraction dans la mesure où cet associé dispose effectivement de fonds
dans son compte courant.
Par contre, si ceci n'est pas le cas, on pourra alors chercher l‟infraction.
Tout ceci, relève de la pure logique
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162)- AS VS IFRS
Le PCN était bien évidemment très pauvre sur l'aspect principes comptables. Par contre il
comportait une liste de comptes qui était REMARQUABLE qui aurait pu constituer la base de
celle du SCF.
Malheureusement cela n'a pas été le cas, puisqu'il a été préféré la liste du PCG avec comme je
l'ai toujours soutenu ses comptes 'FOURRE TOUT'.
IAS - "International Accounting Standards", désigne les Normes comptables internationales
publiées par l‟ancien comité (IASC).
Les normes publiées par le nouveau comité (IASB) sont désignées IFRS "International
Financial Reporting Standards".
Sur les 41 normes IAS qui ont été publiées, une trentaine d'entre elles sont toujours en
vigueur.
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163)- NORMES IAS-IFRS 2016
Voici un extrait d'un document que j'ai élaboré il y a une dizaine d'années.
ENTRE LES " US GAAP " ET LES " IFRS "
Dans chaque pays la présentation et la publication des états financiers sont régies par des
règles plus ou moins rigides, qui lui sont propres.
Cependant, le souci de protéger les investisseurs et de préserver la confiance envers les
marchés financiers, la création de communautés internationales ont conduit à l‟élaboration de
normes applicables à l‟échelle de plusieurs pays.
Actuellement deux systèmes dominent le monde. L'un, américain, émane du Financial
Accounting Standards Board (FASB) qui est l'organisme chargé d'édicter aux USA les
principes comptables généralement acceptés (GAAP - General Accepted Acounting
Principes).
L'autre système, international, repose sur l'IASC (International Accounting Standards
Committee) devenu IASB (International Accounting Standards Board).
L‟IASC a été crée en 1973.
Il regroupait à l'origine des représentants d'organisations comptables de pays suivants :
Allemagne, Australie, Canada, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Mexique et Pays-Bas.
Actuellement cette organisation regroupe plus de 80 pays.
Ses objectifs, tels que définis dans sa charte constitutive, sont d'élaborer et de publier, dans
l'intérêt du public, des normes comptables internationales qui devront être respectées lors de
la présentation des comptes annuels et des états financiers.
L‟IASC est devenu en avril 2002 IASB et les nouvelles normes publiées prennent la
dénomination IFRS "International Financial Reporting Standards " qui peut se traduire par "
normes internationales d'information financière ".

460
Si, actuellement, les normes publiées par cet organisme ont le caractère de recommandations,
il n'en demeure pas moins qu'elles prennent une place considérable du fait de la pression des
marchés de capitaux.
De ce fait, de plus en plus, des organismes régionaux ou nationaux tendent à les rendre
obligatoires.
En Europe, les tentatives d‟harmonisation qui ont été menées sous la forme de directives n‟ont
pas vraiment abouti à harmoniser la présentation des comptes des entreprises. Pour cette
raison, le Parlement européen a approuvé un règlement qui rend obligatoire l'adoption, à partir
de 2005, des normes IAS/IFRS pour toutes les sociétés cotées en bourse.
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164)- CESSION DES IMMOBILISATIONS (MATÉRIELS DE TRANSPORTS)
Il existe 2 régimes d‟imposition des plus-values : le 1er est régi par l‟article 143-1) du CID et
le second par l‟article 143-2)
Premier régime
Il faut distinguer les plus-values à court terme et les plus-values à long terme.
Les plus-values à court terme sont comprises dans le bénéfice imposable pour 70 %, soit une
exonération de 30 %.
Les plus-values à long terme sont imposées pour 35 %, soit une exonération de 65 %.
Aucune formalité particulière n'est requise pour bénéficier de cette exonération. Il conviendra
cependant, de prendre soin de remplir correctement l'imprimé relatif à la détermination du
résultat fiscal en déduisant du bénéfice comptable le montant des plus-values exonérées.
Second régime
Il exclut les plus-values si l'entreprise s'engage à réinvestir, dans un délai de 3 ans à partir de
la date de clôture, un moment égal au prix de revient des investissements cédés augmenté du
montant de la plus-value.
La plus-value non imposée est inscrite dans un compte de réserves. Après réinvestissement,
elle sera affectée en amortissement des éléments acquis. Les amortissements seront calculés
sur la différence entre le coût d'acquisition et la plus-value.
Conclusion
A priori, le second régime paraît plus avantageux puisque le bénéfice imposable a été réduit
du montant total des plus-values. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le montant ainsi
déduit devra être inscrit en réserves et affecté en amortissements des investissements qui
seront acquis dans le cadre de l‟engagement de réinvestir pris par l‟entreprise.
Par conséquent, les charges d‟amortissement futures seront réduites et le bénéfice imposable
sera plus important.
En fait, dans ce régime, il n‟y a pas d‟exonération mais simplement un report du paiement de
l‟impôt. Par conséquent l‟avantage attendu de ce régime se situe uniquement au niveau de la
trésorerie.
Dans l‟autre régime il s‟agit bel et bien d‟une exonération.
Celle-ci est acquise à l‟entreprise définitivement et sans aucune condition.
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165)- UTILISATION DU COMPTE FINANCIER
.Avant de tirer des conclusions sur l‟écart déterminé, le vérificateur doit impérativement
demander des explications au contribuable car de nombreuses recettes peuvent avoir été
retenues alors qu‟elles ne sont nullement liées au chiffre d‟affaires comme, par exemple, les
virements internes, les chèques impayés représentés une seconde fois, les intérêts créditeurs,
les apports des associés et les emprunts.
De plus, si les encaissements bancaires ont été déterminés sur la base des extraits bancaires,
ce qui est généralement le cas, un autre élément doit être pris en considération. Il s‟agit, pour
461
les opérations de fin d‟année, du décalage entre leur comptabilisation au niveau de
l‟entreprise et leur encaissement effectif chez la banque.
Du fait de ce décalage, le montant du chiffre d’affaires reconstitué à partir des
encaissements doit être ajusté de la façon suivante :
- Déduire le montant des chèques présentés à l‟encaissement au 31/12 de l‟exercice précédent
(exercice N-1) mais crédités par la banque au cours de l‟exercice concerné (exercice N) ;
- Ajouter le montant des chèques présentés à l‟encaissement au 31/12/N mais non crédités à
cette date par la banque.
Ces montants peuvent être déterminés facilement à partir des états de rapprochement
bancaires de fin d‟année.
Le compte financier est une méthode utilisée par les vérificateurs fiscaux pour reconstituer le
chiffre d‟affaires.
Cette reconstitution est faite à partir des encaissements de l‟exercice et de la variation des
comptes clients au cours de ce même exercice.
Suivant le guide du vérificateur édité par l’Administration fiscale, le compte financier se
présente comme suit :

Total des encaissements reçus au cours de l’exercice


(à travers les comptes bancaires et les comptes caisses)
+ Solde du compte avances clients au 1er Janvier
- Solde du compte avances clients au 31 décembre
- Solde du compte clients au 1er Janvier
+ Solde du compte clients au 31 Décembre
= Chiffre d'affaires de l’exercice

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166)- CESSION DES IMMOBILISATIONS (MATÉRIELS DE TRANSPORTS)
.La vente d'une immobilisation et donc d'un bien acquis, non pas dans l'objectif de le
revendre, mais de l'utiliser pour les besoins de l'entreprise, n'est pas passible de la TVA.
Parce que précisément cette opération n'est pas soumise à TVA, les dispositions de l'article 38
du CTCA font obligation, lorsque le bien n'a pas été utilisé pendant au moins une période de 5
années, de reverser de la taxe initialement déduite au nombre d'années restant à courir.
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167)- TVA SUR ACHAT CARBURANT
.Le GPL-C est un carburant écologique.
Dans le souci de promouvoir la consommation de ressources propres, de nombreuses mesures
ont été introduites et notamment la soumission de ce produit au taux réduit conformément à
l‟article 23-17) du CTCA.
Les autres carburants doivent relever du taux normal.
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168)- ADAPTATION DU SCF
Il convient de relativiser l‟application des normes IAS/IFRS en Europe.
Il est vrai que la Commission européenne a adopté en 2002 un règlement qui impose le
référentiel IAS/IFRS.
Ce règlement impose le référentiel IAS/IFRS à partir du 1er janvier 2005.
Toutefois, il faut souligner que ceci concerne uniquement les comptes consolidés des seules
sociétés cotées en bourse. Pour toutes les autres sociétés, seul le référentiel comptable français
est applicable.
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169)- COMPTABILISÉ LE CONGÉ ANNUEL
Si vous voulez respecter les principes comptables, il faut déterminer le montant du congé
correspondant à la période du 01-07-2015 au 31/12/2015 qui aurait dû être constaté en
charges à payer et celui relatif à la période du 01/01/2016 au 30/06/2016.
Le 1er doit être traité en tant que charge des exercices antérieurs et le second sera constaté en
charges de l'exercice.
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170)- TRAITEMENT COMPTABLE D'UN STOCKS
On ne "provisionne" pas la disparition d'un stock ou de manière plus générale d'un actif.
On doit constater la charge résultant de cette disparition immédiatement.
Par ailleurs, il faut rappeler que dans l‟ancien système comptable, il existait deux types de
provisions : les provisions pour pertes et charges et les provisions pour dépréciations
d‟éléments d‟actifs.
Dans le SCF, ce n'est plus le cas. Au paragraphe 125-1, les provisions sont définies comme
étant des passifs latents dont l‟échéance ou le montant est incertain. Il ne doit donc plus être
question de provisions pour désigner les dépréciations d‟éléments d‟actif. Le terme provisions
doit être utilisé uniquement pour désigner des éléments du passif.
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171)- SALAIRE EN EURO
Loi n°83-14 du 2 juillet 1983 relative aux obligations des assujettis en matière de sécurité
sociale
Article 8
Sont obligatoirement affiliées à la sécurité sociale les personnes de quelque nationalité que ce
soit, qu'elles exercent en Algérie une activité salariée ou assimilée, ou qu'elles soient en
formation, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs,
quels que soient le montant ou la nature de leur rémunération la forme, la nature ou la validité
de leur contrat ou de leur de travail, et qui remplissent les conditions définies aux articles du
présent chapitre.
Il faut préciser que, dans ce cas, le paiement de l'impôt par le salarié n'est pas une simple
faculté.
C'est une obligation !
L'IRG Salaire est, en principe, retenu à la source par l'employeur.
Si celui-ci n'a pas de résidence en Algérie, c'est au contribuable de calculer lui-même l'impôt
afférent aux sommes qui lui sont payées et de verser le montant de cet impôt.
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172)- IMPUTATION DES REMISES ACCORÉES
Comptabilisations des achats est des rabais, remises et ristournes obtenus
Voilà un autre domaine où notre SCF comporte de sérieuses incohérences !
A l‟origine, dans les premières versions du SCF, les achats devaient être comptabilisés,
comme dans le PCG, à une subdivision du compte 60. Par la suite, ce principe a été
abandonné pour reconduire le compte « 38 – Achats » du PCN. Cependant, les implications
de ce changement ne semblent pas avoir été totalement appréhendées.
Il semble bien évident qu‟après cette modification, les comptes 608 « Frais accessoires d'achat
» et 609 « Rabais, remises, ristournes obtenus sur achats » n‟ont plus leur raison d‟être en
classe 6 puisque les frais accessoires constituent un élément du coût d‟achat et les réductions
sur ventes viennent en diminution de ce coût.

463
Par ailleurs, dans la partie relative au fonctionnement des comptes, on peut encore lire :
« La subdivision 401 du compte 40 « fournisseurs de stocks et services » ... est débitée par le
crédit : …
* d‟un compte de classe 6 pour le montant des avoirs reçus à l‟occasion de retour de
marchandises au fournisseur ou des rabais, remises et ristournes obtenus (et du compte de
TVA concerné) »
En fait, cette disposition est celle qui était prévue à l‟origine lorsque le compte achats était
codifié en classe 6.
Lorsqu'il a été décidé de présenter ce compte en classe 3, on a tout simplement omis de
modifier cette disposition.
Il est bien évident que si les achats sont débités au compte 38, les retours de marchandises
comme les rabais, remises et ristournes obtenus ne sont pas à créditer à un compte de la classe
6 mais nécessairement au compte 38 puisque ces opérations affectent le coût d‟achat.
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173)- DECLARATION G 50
Il est rappelé que depuis l'intervention de la LF 2016, le contribuable a la possibilité de
souscrire ses déclarations sans être obligé de procéder au paiement des droits dus.
Normalement ceci concerne la G50 et la déclaration annuelle des résultats.
Vous pouvez donc déposer vos déclarations sans procéder au paiement des droits dus.
Dans ce cas, il sera appliqué uniquement des pénalités de retard alors qu‟auparavant, il aurait
été appliqué également des pénalités d‟assiette.
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174)- FACTURE D'AVOIR
La facture d'avoir réduit le chiffre déclaré et donc le montant de la TAP à payer.
La facture d'avoir réduit le chiffre de la période que ce soit en matière de TVA ou TAP.
Si vous avez omis de tenir compte de cet avoir, vous procédez à la régularisation nécessaire
avec la prochaine déclaration.
Pour éviter ces situations, il est nécessaire de tenir un document qui récapitule tous les
chiffres déclarés dans l'année et de rapprocher régulièrement les totaux avec les comptes
concernés.
Personnellement je fais ce précieux contrôle systématiquement avant de payer une G50
Il faut déclarer le chiffre d'affaires net de la période qui tient compte à la fois des factures et
des avoirs émis au cours de la période.
Ce montant correspond aux mouvements nets du compte 70 au cours de la période.

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175)- ÉCART VALEUR STOCK COMPTABLE ET STOCK PHYSIQUE.
L'entreprise a l‟obligation de procéder, au moins une fois par an, à un inventaire des éléments
actifs et passifs de son patrimoine.
Pour les stocks, l‟inventaire consiste à procéder à un recensement de l'ensemble des éléments,
article par article, par comptage, pesage, métrage... rigoureux et méthodique des existants
réels.
Après analyse, les écarts éventuels entre le stock physique évalué de façon extra-comptable et
le stock figurant au débit des comptes concernés sont enregistrés afin de porter le montant de
ces derniers à la valeur constatée dans l‟inventaire physique.
Les écarts justifiés et considérés comme normaux sont constatés en contrepartie des comptes
60 ou 72, les autres écarts sont enregistrés aux comptes 657 « charges exceptionnelles de
gestion courante » ou 757 « produits exceptionnels sur opérations de gestion ».

464
Effectivement la prudence est de mise. Tout écart constaté doit être rigoureusement contrôlé
car l'inventaire physique n'est pas une mince affaire et trop souvent on constate des erreurs qui
peuvent survenir du comptage même du nombre d'unités, de doubles comptages ou tout
simplement d'omission de comptages.
Dans une entreprise importante l'inventaire peut nécessiter plusieurs jours et si pendant cet
inventaire l'activité continue, le problème est encore plus complexe.
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176)- DÉCLARATION TVA SUR RISTOURNE
Malheureusement, il est difficile de prévoir la réaction du fisc concernant le problème posé.
Lorsqu'on a fait une erreur et que l'on procède spontanément à sa régularisation, en général
cela peut passer, notamment si l'erreur ne se renouvelle pas trop souvent.
De toutes les façons, une fois que vous aurez procédé à la régularisation des droits dus, le
risque que vous courez est simplement l'application une pénalité de retard sur le montant qui
n'aurait pas été acquitté dans le délai.
Si votre problème est seulement relatif à la présentation de ces opérations sur la G50, il est
précisé que cela ne présente aucune particularité.
La TVA relative à l'avoir reçu vient réduire la TVA déductible du mois.
L'avoir adressé au client vient réduire le chiffre d'affaires imposable du mois.
Il n'y donc aucune mention particulière sur la G50 concernant ces 2 avoirs.
Il ne faut pas chercher à lier les 2 opérations.
Vous avez reçu un avoir de votre fournisseur, il doit être comptabilisé selon les règles
habituelles (débit 401, crédit 609 et 445 ).
Vous avez adressé un avoir à votre client, il faut débiter les comptes 709 et 445 en
contrepartie du 411.
Chacune de ces 2 opérations doit être traitée distinctement.
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177)- EST EST CE QUE QU'ON PEUT RÉCUPÉRER LA TVA SUR LA FACTURE
D'ASSURANCE SAA DU VEHICULE DE SERVICE D'UNE DURÉE D'UNE ANNÉE
ET L'INCLURE SUR LE G50
Il convient de bien faire la distinction entre :
- CONSTITUER L'OUTIL PRINCIPAL DE PRODUCTION et,
- UTILISE POUR LES BESOINS DE L'EXPLOITATION.
Ce n'est pas la même chose et le droit à déduction n'est ouvert que dans le 1er cas.
Ceci est valable notamment pour une société de taxis, une entreprise de location ou de ventes
de voitures.
Ce n'est malheureusement pas valable pour une entreprise qui utilise simplement le véhicule
pour transporter son personnel même si c'est pour le déplacer sur le lieu de travail.
Précision complémentaire -
Si la récupération de la TVA a été simplement constatée en comptabilité mais que vous ne
l'avez pas encore portée sur la déclaration G50, le problème est plus simple. Il suffit de passer
une écriture pour annuler la déduction qui a été comptabilisée à tort.
Je comprends bien que ce véhicule est utilisé pour les besoins de l'entreprise mais, dans votre
cas, il ne constitue pas l'outil principal de production comme cela est exigé de manière
formelle par l'article 41 du CTCA.
Vous avez donc opéré la déduction à tort.
En cas de contrôle, si vous avez à faire avec un agent compétant, vous serez redressé.
Le véhicule de transport que vous avez acheté ne constitue pas l'outil principal de votre
activité qui est la production de matériaux de construction.
Donc, vous n'avez pas le droit de procéder à la déduction.
465
Si c'était l'ETUSA qui a acheté ce véhicule pour l'utiliser pour transporter des personnes dans
le cadre de son activité de transport urbain, dans ce cas, la déduction aurait été permise.
Exclusions du droit à déduction
« Art. 41 - Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé :
1) ...
2) Les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil
principal ; …
D'abord, il faut savoir de quel type de véhicule, il s'agit.
Si c'est un véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil
principal d'exploitation, toute TVA qui le concerne est exclue du droit à déduction.
Si ce n'est pas le cas, s'agissant d'une prestation de service, la TVA est déductible dans la
période au cours de laquelle elle aura été payée.
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178)- LOYER A LONG TERME
Compte du peu d'informations qui ont été données sur cette opération, j'ai d'emblée pensé à
une opération de simple location et j'ai donc donnée une réponse dans ce sens.
Je suppose que s'il s'agissait d'une location financement qui est une opération plus
compliquée, M. CHAK aurait pris la peine de le préciser et de donner plus d'informations.
Cette supposition était d‟autant plus fondée que n‟importe quel fournisseur ne peut pas se
livrer à des opérations de crédit-bail puisque cette activité est, conformément à la loi, du seul
ressort des banques et établissements financiers.
Vous pouvez effectivement constater ce loyer momentanément en charges mais il ne faut pas
oublier, en fin d'année, d'annuler la part qui correspond aux exercices futurs, en créditant le
compte de charges par le débit du compte 486.
Un loyer payé pour 5 années ne peut pas être maintenu au compte 613 parce que la compta
obéit à des principes fondamentaux, parmi lesquels il y a le principe de séparation des
exercices.
Il faut savoir à quoi correspond le montant annuel que vous payez ?.
Est-ce qu'il couvre l'année entière ou bien une période qui chevauche sur 2 années ?
Si cela est le cas, le montant correspondant à l'exercice suivant est à constater en charges
payées d'avance (compte 486), tout simplement.

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179)- TVA A RECUPERER
La règle instituée par l'article 30 est logique.
On récupère la TVA dans la période au cours de laquelle elle est exigible chez le fournisseur,
c'est-à-dire lorsqu'elle est censée être perçue par le Trésor Public.
Ainsi, lorsqu'il s'agit d'une livraison de biens, elle est déductible dans le mois de facturation
puisqu'en principe la facture suit la livraison.
Lorsqu'il s'agit d'une prestation de services, il faut déduire dans le mois de paiement de la
facture qui correspond au mois où elle est exigible chez le fournisseur.
Il n'y a pas plus logique que cela !
---------------oo00oo---------------
180)- COMPENSATION DES DETTES ET CREANCES
A mon avis, le document du CNC ne doit plus constituer une référence pour la simple raison
qu‟il est intervenu sous l‟ère du PCN.
Actuellement, nous sommes régis par un nouveau système dans lequel cette question est
largement traitée puisque j'ai relevé pas moins de 8 dispositions qui la concernent.

466
Par ailleurs, je pense qu‟il faut dissocier l‟aspect civil et l‟aspect purement comptable de cette
question.
Le 1er résulte des dispositions du code civil qui, en matière de paiement et d‟extinction
d‟obligations, posent la compensation comme un droit. En effet, sous certaines conditions, le
débiteur a droit à la compensation de ce qu'il doit à son créancier, avec ce qui lui est dû par ce
dernier.
L‟autre aspect concerne le domaine comptable. Il résulte de l‟article 15 de l‟arrêté qui énonce
qu‟aucune compensation n'est possible entre un élément d'actif et un élément de passif, ni
entre un élément de charge et un élément de produit, sauf si cette compensation est effectuée
sur des bases légales ou contractuelles, ou si, dès l'origine, il est prévu de réaliser ces éléments
simultanément ou sur une base nette.
Il faut traiter chaque question dans son domaine et éviter de faire des confusions entre ces 2
aspects.
Le droit à la compensation du débiteur est une chose et l‟avis du CNC, en plus du fait qu'il est
tombé dans la désuétude, est une autre.
---------------oo00oo---------------
181)- AUTO-LIQUIDATION DE LA TVA
Voici un historique de cette procédure dont j'ai pu suivre l'évolution depuis très longtemps.
Antérieurement à la loi de finances 2001, les revenus des personnes qui ne sont pas établies en
Algérie, à l‟exception de ceux relatifs à des travaux immobiliers, subissaient 2 retenues à la
source :
Une première au titre de l‟IRG ou de l‟IBS selon le cas, et une seconde au titre de la TVA
lorsqu‟il s‟agit de prestations de services.
Le taux de la première qui couvrait également la TAP était fixé à 18% et, celui de la seconde,
était fixé à 7%.
La loi de finances pour 2001 a supprimé la retenue à la source de la TVA pour l‟intégrer dans
la retenue IRG ou IBS dont le taux a été porté de 18% à 24%.
Cette fusion, si elle apporte effectivement une simplification, constitue un non sens total car il
s‟agit d‟impôts de natures totalement différentes. La TVA est payée par le client mais elle
ouvre droit à déduction et l‟IBS est à la charge du fournisseur.
Il a été pris conscience de cette anomalie lorsque certaines entreprises ont demandé
l‟application des nombreuses conventions fiscales signées par l‟Algérie.
Cette application aboutit aux conséquences suivantes : l‟entreprise étrangère est exemptée en
matière d‟impôts directs et donc de la retenue à la source de 24%, toutefois elle reste
imposable à la TVA.
Comment, dans ces conditions, l‟entreprise étrangère qui n‟a aucune installation en Algérie,
va s‟acquitter de cette taxe ?
L‟Administration a été souvent saisie sur cette question, comme j‟ai eu à le faire moi-même,
et la solution qu‟elle a toujours recommandée a été la suivante :
L‟entreprise étrangère facture à l‟entreprise algérienne la taxe. L‟entreprise algérienne
procède à son paiement et fournit un justificatif à l‟entreprise étrangère.
Par la suite, c’est cette procédure désignée « auto-liquidation » qui a été officialisée en
l’intégrant dans le code des TCA (article 83) en ces termes :
Lorsque la livraison des biens ou la prestation de services est effectuée par un assujetti établi
hors d'Algérie, la taxe est auto-liquidée et acquittée par l'acquéreur ou le bénéficiaire de la
prestation de services »
En principe cette auto-liquidation concernera plus particulièrement les opérations de
prestations de services. Pour ce qui est de la livraison de biens, la TVA est acquittée lors du
dédouanement de ces biens.

467
Mais, ce qui est plus grave est que cette mesure a été introduite sans prendre en considération
tous les aspects qui en découlent. Ainsi, il convient de ne pas perdre de vue que les taux de la
TVA sont définis en tenant compte des possibilités dont dispose le redevable d‟exercer le
droit de déduction.
Or, dans le cas présent, l‟entreprise étrangère n‟a aucune possibilité d‟exercer ce droit.
En conséquence le taux à appliquer devrait être réduit.
C‟est d‟ailleurs pour cette raison qu‟antérieurement à la loi de finances pour 2001, ce taux
était fixé uniformément à toutes les prestations à 7% seulement.
Il aurait été également utile de préciser que cette procédure ne s‟appliquera pas aux opérations
portant sur des travaux immobiliers pour lesquels, suivant les dispositions fiscales toujours en
vigueur, l‟entreprise étrangère à l‟obligation de s‟acquitter de ses obligations fiscales suivant
le régime de droit commun.
Enfin, se pose la question de l‟opportunité d‟instituer une telle procédure alors qu‟il existe
déjà un régime bien adapté à cette situation, il s‟agit tout simplement de la retenue à la source.
Il suffisait donc de rétablir au niveau du code des TCA ce régime qui a été supprimé, sans
doute à tort, par la loi de finances 2001.
Enfin, pour ce qui concerne la déductibilité de la taxe ainsi payée, considérant que celle-ci est
parfaitement justifiée, elle ouvre droit à déduction dans les conditions habituelles
Je n'ai pas connaissance d'une quelconque note qui aurait été consacrée à cette question.
Par contre, il y a eu des réponses à des entreprises qui ont saisi l'Administration sur cette
question avant que la procédure ne soit officialisée par loi de finances.
Dans celles-ci ont peut simplement lire que la TVA sera établie par l'entreprise étrangère sur
une facture bis sans mention du NIF, elle sera autoliquidée par l'entreprise algérienne qui
fournira un justificatif à l'entreprise étrangère.
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182)- EXTINCTION DE LA DETTE PAR UN CHÈQUE TOUCHÉ PAR LA
PRESCRIPTION
.Le banquier faire ce qu'il veut, mais il ne peut pas échapper à une disposition aussi claire que
celle de l'article 503 du code de commerce stipulant que " Le tiré doit, lorsqu'il y a provision,
payer même après l'expiration du délai de présentation "
Ce même article va même jusqu'à interdire de faire opposition au chèque dont le délai de
paiement est dépassé sauf en cas de perte de ce chèque
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183)- ADAPTATION DU SCF
La réponse à la question posée trouve une réponse dans une étude que j'ai faite en 2009, à la
veille de l'entrée en vigueur du SCF.
En voici un extrait :
Le nouveau système recouvre deux domaines distincts. Le premier concerne l‟aspect
méthodes comptables et le second la nomenclature des comptes et leurs règles de
fonctionnement.
Les méthodes comptables sont les principes, bases, conventions, règles et pratiques
spécifiques appliqués lors de l'établissement et de la présentation de ses états financiers.
Dans ce domaine, le nouveau système parait constituer une avancée.
Cela tient au fait que notre actuel PCN élaboré au début des années 70, sous le règne de
l‟économie socialiste, à une époque où les principes comptables n‟étaient pas encore codifiés.
Par la suite, il n‟a fait l‟objet d‟aucune évolution notable, si ce n‟est quelques adaptations à
certains secteurs d‟activités particuliers.
Le nouveau système basé sur les normes internationales, permettra théoriquement de mieux
répondre aux objectifs de qualité que doit présenter l‟information financière.
468
En pratique, la comptabilité va devenir beaucoup plus complexe ce qui associé à certaines
imperfections des nouveaux textes ainsi qu‟à une préparation insuffisante pour s‟adapter aux
nouveaux concepts, risque de produire l‟inverse de l‟effet attendu.
De plus, il y a eu jusqu‟ici une tendance à exagérer l‟apport des nouveaux concepts qu‟on
présente de la manière la plus affirmative qui soit comme étant de nature à présenter une
image transparente et précise de la situation financière des entreprises.
Et pourtant, la crise financière déclenchée en 2007 est encore bien présente.
Elle est la preuve éclatante des lacunes à la fois des normes IFRS et des normes comptables
américaines.
En effet, ni l‟application de ces normes, ni même les audits auxquels sont soumises
obligatoirement toutes les sociétés cotées en bourse n‟ont empêché le monde de plonger dans
une crise financière sans précédent qui a pour origine tout simplement une mauvaise
évaluation des actifs.
De ce fait, les débats autour de cette crise s‟accompagnent presque toujours d'une controverse
sur les nouvelles normes comptables internationales. Il est considéré notamment que le
recours à la juste valeur au détriment des bons vieux principes a favorisé cette crise.
Les principes comptables retenus
En IFRS, pour atteindre les objectifs de qualité, l‟information contenue dans les états
financiers doit avoir été préparée en respectant deux conventions de base (comptabilité
d‟engagement et continuité d‟exploitation).
En outre, elle doit présenter quatre caractéristiques qualitatives essentielles, à savoir,
l‟intelligibilité, la pertinence, la fiabilité et la comparabilité.
La fiabilité suppose le respect de quatre principes essentiels, image fidèle, prééminence de la
réalité économique sur l'apparence juridique, neutralité, prudence et exhaustivité.
Le nouveau système reprend non seulement l’ensemble des principes et conventions
énoncés ci-dessous mais, en plus, il définit 6 principes ou conventions supplémentaires
qui s’appellent :
Périodicité, indépendance des exercices, convention de l‟entité, convention de l‟unité
monétaire, convention du coût historique, intangibilité du bilan d‟ouverture.
L’absence de ces principes en IFRS s’explique par les raisons suivantes :
- les 2 premiers principes (périodicité, indépendance des exercices) sont en réalité déjà
couverts par la convention comptabilité d‟engagement ;
- les 2 suivants (convention de l‟entité, convention de l‟unité monétaire) sont soit sous
entendus soit régis par d‟autres règlements plus appropriés ;
- la convention du coût historique connaît actuellement tellement d‟exceptions (y compris
dans le SCF) du fait qu‟elle est supplantée dans de nombreux domaines par la juste valeur,
qu‟il est difficile de dire qu‟elle constitue encore la règle ;
- le principe d‟intangibilité du bilan est en contradiction avec les règles définies en IFRS
(reprises dans le SCF) pour le traitement des « changements d‟estimations ou de méthodes
comptables, corrections d‟erreurs ou d‟omissions ». Pour éviter cette contradiction, il est
ignoré dans les IFRS.
Des règles parfois déjà dépassées
Le nouveau système est basé, en général, sur les normes en vigueur en 2002.
Or, depuis, ces normes n‟ont cessé d‟évoluer.
Cette évolution a été si importante que récemment, en novembre 2008, le parlement de la
communauté européenne a jugé qu‟elle peut être de nature à créer une insécurité juridique et à
rendre difficile la bonne application des normes comptables internationales dans la
Communauté.
Pour éviter ce risque, les normes à jour (version consolidée en français) ont été publiées dans
un règlement de novembre 2008. Tout de suite après, durant seulement le 1er trimestre 2009,

469
c‟est pas moins de 10 nouveaux règlements comportant plus d‟une centaine d‟amendement
qui ont été adoptés.
Pour illustrer l‟écart qui pu se creuser entre lès règles reprises dans le SCF et les règles
actuelles voici quelques exemples.
Pour ce qui concerne les immobilisations corporelles, la dernière version révisée de IAS 16
qui régit ces actifs a été publiée le 18 décembre 2003.
Cette norme a fait l‟objet par la suite de plusieurs amendements.
Or, la plupart des dispositions de notre système relatives aux immobilisations sont
basées sur la version antérieure à 2003, comme le montrent les 3 exemples ci-dessous :
- Dans le SCF pour l'évaluation des immobilisations, il est question d'un traitement de
référence (coût historique) qui constitue la règle et d'un traitement autorisé (la réévaluation)
qui constitue l'exception.
Cette règle est exactement celle prévue dans la version IAS 16 antérieure à 2003 qui prévoyait
aux paragraphes 28 et 29 ces deux traitements.
Dans la version actuelle, il n'y a plus un traitement de référence et un traitement autorisé, les
deux modes constituent la règle.
- La version actuelle de IAS 16 prévoit un traitement spécifique pour les inspections et
révisions majeures (gros entretiens ou grosses révisions). Les dispositions du SCF, basées sur
l'ancienne version de la norme sont totalement muettes sur cette importante question.
- En matière d'échange d'actif, selon le SCF, les actifs similaires sont enregistrés à la valeur
comptable des actifs donnés en échange.
Cette règle est basée sur la version antérieure à 2003.
Dans la version actuelle, le facteur relatif à la similarité est abandonné totalement.
L‟évolution des normes concerne tous les domaines y compris la terminologie utilisée et les
définitions de base.
Par exemple, en ce qui concerne la définition des passifs courants et des passifs non courants,
en IFRS, les passifs financiers lorsqu‟ils doivent être réglés dans les douze mois qui suivent la
date de clôture, sont classés en passifs courants.
Ceci est vrai même si l‟échéance d‟origine était fixée à plus de douze mois (IAS 1, version
2007 : § 72).
Les dispositions du SCF reprennent une ancienne disposition d‟IAS 1 suivant laquelle ce
même passif sera classé en passif non courant.
Pour ce qui est de la terminologie de base, il faut retenir que, par exemple, les termes « Bilan
» « Tableau des résultats » et « Date de clôture » sont officiellement retirés de l‟ensemble des
normes. Ils ont été remplacés respectivement par « Etat de situation financière », « Etat du
résultat global », et « Fin de la période de reporting ».
Ces changements ont été introduits avec la publication, en date du 6 septembre 2007 d‟une
révision de la norme comptable internationale IAS 1 « Présentation des états financiers »
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184)- TAXE VÉHICULE ET ACOMPTES
Le paiement des acomptes obéit à des règles précises dont voici un bref rappel
CALCUL DES ACOMPTES
Montant de chaque acompte
Chaque acompte est égal à 30% de l'impôt afférent au bénéfice du dernier exercice clos à la
date de son échéance ou, lorsqu‟aucun exercice n'a été clos au cours d'une année, au bénéfice
de la dernière période d'imposition.
Lorsque le montant de l‟impôt de l‟exercice précédent n‟est pas encore connu, le 1er acompte
peut être calculé, sur l‟impôt de l‟avant dernier exercice. Le montant de cet acompte est
régularisé lors du versement du 2ème acompte.

470
Suspension, limitation
L’entreprise peut se dispenser du paiement des acomptes ou limiter leur montant dans
les cas suivants :
1)- Le dernier exercice clos est présumé non imposable, alors que l'exercice précédent avait
donné lieu à imposition
- Dans cette situation le contribuable peut demander au receveur des contributions diverses à
être dispensé du versement du premier acompte calculé sur les résultats de l'avant dernier
exercice.
2)- Le contribuable estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d'un exercice est
égal ou supérieur à l'impôt dont il sera finalement redevable
- Dans ce cas, il peut se dispenser d'effectuer de nouveaux versements d'acomptes en
remettant au receveur des contributions diverses, 15 jours avant la date d'exigibilité du
prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.
CAS D’EXCEDENT DE VERSEMENT
A l‟époque où l‟IBS était recouvré par voie de rôle, lorsque la liquidation laisse apparaître un
excédent de versement, c‟est-à-dire un impôt inférieur au total des acomptes versés,
l‟excédent ne pouvait pas être imputé sur les prochains paiements.
Il fallait passer par une demande de remboursement qui n‟aboutissait que très tardivement.
Mais, lorsque l‟IBS est devenu totalement liquidatif, en principe, rien ne s‟oppose à ce que
cette imputation soit faite.
Malheureusement, les services fiscaux se sont toujours montrés réticents à cette imputation au
prétexte qu‟elle n‟est pas formellement prévue par les dispositions du CID.
En pratique, la situation d‟excédent de versement est très fréquente y compris au niveau des
très grandes entreprises.
Les contribuables étaient donc contraints de payer de nouveaux acomptes alors, qu‟ils ont des
créances d‟IBS relatives aux exercices antérieurs dont ils attendent le remboursement.
Pour remédier à cette situation, en 2013, une disposition a été introduite à l‟article 356 du CID
pour prévoir que lorsque « les acomptes payés sont supérieurs à l'IBS dû de l'exercice, la
différence donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains
versements en matière d'acomptes.
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185)- IRG SALAIRE
L‟article 75 du CID dit « siège de l'établissement » ou « bureau qui en a effectué le paiement
Le siège de l'établissement concerne tout employeur en général.
Bureau qui en a effectué le paiement concerne les débirentiers établis en Algérie, c‟est-à-dire
les entreprises étrangères.
EXTRAIT DU CID
D) - Obligations des employeurs et débirentiers
Article 75
1)- Tout employeur ou débirentier établi en Algérie, qui paie des traitements, salaires,
pensions, indemnités, émoluments et rentes viagères doit opérer, au titre de l'impôt sur le
revenu global, une retenue sur chaque paiement effectué dans les conditions énoncées aux
articles 128 à 130.
….
3)- Toute personne physique ou morale versant des traitements, salaires, indemnités,
émoluments, pensions et rentes viagères est tenue de remettre, à l'inspecteur des impôts
directs du lieu de son domicile ou du siège de l'établissement ou du bureau qui en a effectué le
paiement au cours de l'année précédente, au plus tard le 30 avril de chaque année, un état, y

471
compris sur support informatique, présentant pour chacun des bénéficiaires les indications
suivantes :
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186)- DROIT DE TIMBRE
Le droit de timbre et la TVA sont 2 domaines totalement différents.
Chacun a ses propres exonérations et, en aucun, une exonération en matière de TVA ne peut
être reconduite systématiquement au droit de timbre.
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187)- IRG SALAIRE
Les retenues effectuées au titre de l'IRG salaires donnent lieu à une déclaration annuelle
(déclaration série G29).
Pour celle-ci, il a été précisé à l'article 75 du CID qu‟elle doit être souscrite au niveau "du
siège de l'établissement ou du bureau qui en a effectué le paiement"
Ce qui s'applique à cette déclaration vaut évidement pour le paiement mensuel ou trimestriel
de l‟IRG salaires.
Par conséquent, le paiement peut être fait au niveau du siège de l‟entreprise notamment
lorsque la paie est centralisée au niveau de ce siège, ce qui est généralement le cas.
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188)- IMPUTATION COMPTABLE DU TIMBRE FISCAL
Le problème posé est "le timbre fiscal d'une facture d'achat payée en espèce".
Je confirme que dans ce cas, le droit de timbre compris dans la facture du fournisseur est à
inclure dans le coût de l‟élément acquis qui peut être une immobilisation, un stock ou un
service.
Ceci constitue la règle pour toutes les droits et taxes payées mais qui ne sont pas récupérables.
Ceci est stipulé de manière formelle au point 112-3 du SCF qui fixe d‟une manière générale le
coût d‟acquisition d‟un actif.
« 112-3. Le coût d‟acquisition d‟un actif est égal au prix d‟achat résultant de l‟accord des
parties à la date de l‟opération déduction faite des rabais et remises commerciaux, majoré des
droits de douanes et autres taxes fiscales non récupérables par l‟entité auprès de
l‟administration fiscale ainsi que des frais directement attribuables pour obtenir le contrôle de
l‟actif et sa mise en état d‟utilisation. »
Même dans le PCN on peut lire notamment que « Les coûts réels et de production ne
comprennent pas les taxes qui ne restent pas à la charge de l‟entreprise ».
Ceci signifie que les taxes qui restent à sa charge sont comprises dans le coût.
Voilà donc pour ce qui est du problème posé qu‟il ne faut pas confondre avec le droit de
timbre que l‟entreprise peut avoir à supporter, hors du cycle des achats, dans le cadre de sa
gestion administrative.
C‟est uniquement ce droit qui sera débité au compte de charges et pour lequel le PCN a prévu
le compte 6462.
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189)- LEASING
J'attire votre attention sur le fait que si le véhicule en question est un véhicule de tourisme, la
TVA facturée dans le cadre du contrat de location n'est pas déductible.
En effet, suivant les dispositions de l‟article 41 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires, une
opération de leasing lorsqu‟elle concerne un véhicule de tourisme, ne peut ouvrir droit à
déduction.

472
En effet, cet article est rédigé comme suit : « Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la
valeur ajoutée ayant grevé : …
2)- Les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil
principal d'exploitation de l'entreprise assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée »
Ainsi, l‟exclusion énoncée par cet article vise les véhicules de tourisme en général.
De ce fait, elle s‟applique à toute opération qui les concerne, que ce soit une acquisition, une
location, une réparation ou n‟importe qu‟elle autre opération.
L'article 30 exclut uniquement "Les véhicules de tourisme et de transport de personnes".
Les autres types de véhicules ne posent pas de problème, ils ouvrent donc droit à la déduction.
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190)- ANNULATION DE LA PROVISION DU CONGE PAYE
En matière de traitement des comptes de charges à payer, le SCF laisse le choix entre
l'annulation de ces charges lors du paiement effectif ou leur contre-passation à l‟ouverture de
l‟exercice.
Ceci est mentionné plusieurs fois et notamment pour le compte 438.
« Le compte 438 « organismes sociaux - charges à payer et produits à recevoir » est
mouvementé à la clôture de l‟exercice pour permettre l‟enregistrement des charges et des
produits rattachables à l‟exercice clos (exemple : charges sociales patronales liées aux congés
payés, aux primes d‟intéressement ou aux gratifications à accorder au personnel).
Lors du paiement effectif, ce compte est soldé en contrepartie des comptes des organismes
sociaux concernés, les ajustements nécessaires étant enregistrés aux comptes intéressés. Ce
compte peut aussi être contre-passé à l‟ouverture de l‟exercice qui suit. »
S‟agissant de l‟écart entre le montant de la charge à payer et le montant de charge réelle, notre
fameux SCF est muet sur cette question, ce qui laisse plusieurs possibilités.
Personnellement, dans cette situation, j‟essaie toujours de voir ce qui est prévu dans le PCG
puisque, hélas, il est la source de notre SCF.
La solution qu‟il préconise est la suivante : « les ajustements nécessaires étant enregistrés aux
comptes intéressés ».
Ceci laisse entendre que l‟écart devrait plutôt être constaté dans le compte de charges par
nature et cela d‟autant plus que nous sommes dans l‟exercice au cours duquel cette charge est
survenue.
Bien entendu, lorsque la charge réelle est inférieure à celle constatée en charges à payer, on
aboutit au problème posé par notre ami AZD-MED, à savoir un compte de charges créditeur.
Personnellement cette situation ne me gène pas dès lors qu‟elle s‟explique et qu‟elle est le
résultat de l‟application logique des règles comptables.
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191)- SOLDÉ LE COMPTE 486 ?
Les comptes 486 et 487 sont des comptes de régularisation se rapportant à la gestion courante
de l‟entreprise.
Ils doivent donc être soldés avant que ne commence le travail de liquidation.
Le liquidateur n‟a pas pour mission de tenir la comptabilité de l‟entreprise mais de réaliser
l‟actif et de payer le passif.
Donc, avant de commencer son travail, il faut d‟abord arrêter un bilan pour qu‟il connaisse ce
sur quoi il est engagé.
Suivant les éditions FRANCIS LEFEBVRE, le liquidateur doit disposer d‟un bilan de
liquidation qui servira de point de départ aux opérations de liquidation.
Dans ce bilan de départ, les comptes de régularisation en question sont nécessairement soldés.
Extrait du SCF :

473
Les comptes 486 « charges constatées d‟avance » et 487 « produits constatés d‟avance »
reçoivent, à la clôture de l‟exercice, les charges et les produits concernant un exercice
ultérieur (pour leur montant hors taxes récupérables).
Ces comptes sont contre-passés, et les charges et produits sont imputés dans les comptes par
nature concernés, au cours de l‟exercice auquel ils se rapportent en vertu des principes
d‟indépendance des exercices et de rattachement des charges aux produits.»
En réalité, il existe 2 possibilités. Par exemple, pour une charge payée en N mais qui concerne
N+1 :
1ère possibilité
En N, lorsque la charge survient on débite le compte de charges concerné et, en fin d‟année,
puisque la charge ne concerne pas l‟exercice, on la transfère au compte 486. L‟année suivante,
on solde le compte 486 par le compte de charge par nature concerné. Ceci, c‟est ce qui est
préconisé par le SCF.
2ème méthode
Pour la première année, lorsque la charge est payée, on la débite directement au compte 486.
C‟est beaucoup plus simple et, surtout, on s‟évite de l‟oublier en fin d‟exercice où il y a
tellement de choses à faire.
Pour une société en liquidation l‟approche pourrait être la suivante :
Si la charge sera consommée dans l‟exercice de liquidation, on est dans le cas classique, le
compte 486 sera soldé par le compte de charges par nature.
Dans le cas contraire, il faut savoir s‟il y a une possibilité de remboursement pour cette charge
non consommée.
Si oui, le compte 486 sera crédité par le montant du remboursement (directement ou en
transitant par un compte de tiers). Le solde qui constitue un montant définitivement perdu sera
débité à un comte de charges exceptionnelles.
Pour ce qui concerne le compte 487, il faut raisonner de façon similaire.
J‟avoue n‟avoir aucune expérience en matière de liquidation d‟entreprises et c‟est beaucoup
mieux ainsi !
Dans notre fameux SCF, le mot liquidation est inexistant !
Néanmoins, je pense qu‟avant d‟arriver à la liquidation à proprement parler, il faut procéder à
un arrêté des comptes à la date de liquidation (calcul des amortissements, inventaire physique
des immobilisations et des stocks, établir le détail des comptes …).
Par conséquent, solder les comptes 486 et 487 devrait faire partie de cette phase.
S‟agissant du compte « xxx – Résultat de liquidation », il sera utilisé dans une seconde phase
lorsqu‟on commencera à réaliser l‟actif et payer le passif.
. ---------------oo00oo---------------
193)- POUR NE PLUS POSER UNE AUTRE QUESTION SUR LES ACOMPTES IBS
Article 356 du CIDTA
Si les acomptes payés sont supérieurs à l'IBS dû de l'exercice, la différence donne lieu à un
excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains versements en matière
d'acomptes. "
. ---------------oo00oo---------------
194)- FISCALITÉ DES COMMISSIONNAIRES EN DOUANE
Jusqu‟en 2014, en l‟absence de précisions dans les dispositions du code des TCA, le taux
réduit concernant les commissionnaires et courtiers pouvait être appliqué de façon très large.
La modification introduite dans la loi de finances 2014 limites le bénéfice de ce taux aux
seules opérations réalisées par les commissionnaires et courtiers dont l'activité est
réglementée.

474
Ceci est notamment le cas des commissionnaires en douanes, de l'auxiliaire de transport
routier de marchandises, de l'auxiliaire de transport maritime, du courtier immobilier et du
courtier d'assurances.
.---------------oo00oo---------------
195)- DELAIS RECUPERATION TVA FACTURES REGLES EN ESPECE ?
Malheureusement, beaucoup de personnes pensent que la TVA sur achats est déduite
seulement au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été exigible et qu‟ainsi,
l‟assujetti ne peut exercer son droit à déduction au delà de cette période.
Ceci semble le cas même au sein des structures centrales de la DGI.
En effet, je viens de prendre connaissance d‟un document émanant d‟une autre structure autre
que celle qui a été à l‟origine du fameux courrier 421/MF/DGI/DCX relatif aux « 13 cas de
contentieux » qui contredit totalement cette thèse.
Ce document pose le problème de la perte de déduction au-delà de la période d‟exigibilité de
la TVA et, pour soi-disant régler ce problème, une mesure a été proposée dans le l‟avant
projet de LF 2017.
Cette mesure vise à donner la possibilité, lorsqu‟une TVA a été omise, de la récupérer sur les
déclarations ultérieures jusqu‟au 31 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission. Au-delà
de ce délai, le droit à déduction sera définitivement perdu.
M. Ami Ahmed, je suis parfaitement d‟accord avec vous.
Personnellement j‟ai toujours récupéré la TVA avec pour seule règle de ne pas dépasser la
prescription de 4 années. Jusqu‟à un passé récent, on était obligé de joindre à la G50 un état
détaillé du montant de la TVA déduite. J‟ai jeté un coup d‟œil sur cet état et j‟ai constaté que
les dates des factures dont j‟ai récupéré la TVA sont très variables et jamais je n‟ai jamais eu
le moindre problème.
Pour cette raison, j‟ai été très surpris lorsque j‟ai lu sur un document officiel émanant de la
DGI que suivant la législation en vigueur, la TVA sur achats est déduite au titre du mois ou
du trimestre au courant duquel elle a été exigible.
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196)- POURQUOI L'EXERCICE COMPTABLE EST FIXÉ DU 1ER OCTOBRE AU
30 SEPTEMBRE ?
En matière fiscale, l‟exercice comptable doit correspondre à une période de12 mois mais la
possibilité de clore l‟exercice à une date autre que le 31 décembre existe.
Ainsi dans les activités saisonnières, on préfère arrêter l‟exercice non pas au 31/12 mais à la
fin de la saison.
Ainsi, dans les entreprises vitivinicoles au sein desquelles, j‟ai eu à intervenir à une époque, la
date de clôture qui était généralement retenue était le 30/09, date qui correspond à la fin des
vendanges.
Sous l‟ère du PCN, la faculté était laissée aux entreprises de clore leur exercice à une date
autre que le 31 décembre par l‟article 16 de l'Arrêté du Ministère des Finances du 23 juin
1975 relatif aux modalités d'application du plan comptable national.
Avec le SCF, il en est de même :
« Art. 30. - Un exercice comptable a une durée de douze (12) mois couvrant l'année civile.
Une entité peut toutefois être autorisée à avoir un exercice se clôturant à une autre date que le
31 décembre dans la mesure où son activité est liée à un cycle d'exploitation incompatible
avec l'année civile. »
Pour ce qui est des institutions comptables citées par M. AMAAN, le choix d‟un exercice
budgétaire et comptable ne correspondant pas à l‟année civile devait avoir une raison bien
précise qu‟il faut sans doute rattacher à des considérations de gestion.

475
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197)- SCF - LES CONTRATS À LONG TERME / DISPOSITIONS FISCALES
VOICI LE COMMENTAIRE QUE J’AI FAIT À PROPOS DE CETTE MESURE
LORSQU’ELLE A ÉTÉ INTRODUITE DANS LA LFC 2009
Un contrat à long terme porte sur la réalisation d‟un bien, d‟un service, ou d‟un ensemble de
biens ou services dont les dates de démarrage et d‟achèvement se situent dans des exercices
différents.
Traitement comptable suivant le SCF
Les charges et les produits peuvent être comptabilisés suivant la méthode de l‟avancement ou
la méthode de l‟achèvement.
Suivant la méthode de l‟avancement, les charges et les produits sont comptabilisés au rythme
de l‟avancement de l‟opération de façon à dégager un résultat comptable au fur et à mesure de
la réalisation de l‟opération
Suivant la méthode de l‟achèvement on enregistre en produits un montant équivalent à celui
des charges constatées dont le recouvrement est probable.
Actuellement, c‟est sans doute cette dernière méthode qui est la plus couramment utilisée
parce qu‟elle est plus simple, à la fin de chaque année, le charges engagées dans la réalisation
du contrat sont comptabilisées en travaux en cours. Le SCF et les normes internationales (IAS
11) – Contrats de construction) privilégient la première, toutefois la deuxième est imposée
dans les 2 cas suivants :
- le système de traitement de l‟entité ou la nature du contrat ne permet pas de l‟appliquer,
- le résultat final du contrat ne peut pas être estimé de façon fiable.
Traitement fiscal
Le traitement comptable décrit ci-dessus est parfaitement logique et aurait pu être reconnu au
plan fiscal.
Ceci n‟est pas le cas. Suivant une nouvelle disposition de l‟article 141, le bénéfice imposable
pour les contrats à long terme est acquis exclusivement suivant la méthode comptable de
l‟avancement indépendamment de la méthode adoptée par l‟entreprise en la matière, et ce,
quel que soit le type de contrats.
Est requise, à ce titre, l‟existence d‟outils de gestion, de système de calcul de coûts et de
contrôle interne permettant de valider le pourcentage d‟avancement et de réviser, au fur et à
mesure de l‟avancement, des estimations de charges de produits et de résultats.
Ainsi la loi fiscale ne reconnaît que la méthode de l‟avancement alors qu‟en toute objectivité,
comme cela est affirmé dans IAS 11, il arrive fréquemment que dans les premiers stades d‟un
contrat, son résultat ne puisse pas être estimé de façon fiable et « l‟existence d‟outils de
gestion, de système de calcul de coûts et de contrôle interne » ne pourra rien changer.
S‟agissant de la révision périodique de l‟avancement recommandée par la loi fiscale, la
question qui se pose est la suivante : pour un contrat dont la réalisation s‟étale sur 5 ans, si le
résultat final est nul ou déficitaire et que du fait de l‟application de la méthode de
l‟avancement imposée il y a eu d‟abord des résultats positifs pour lesquels un impôt sur les
bénéfices a été payé et ensuite des résultats négatifs, est-ce qu‟il sera possible d‟obtenir le
remboursement de l‟impôt qui a été payé indûment sur ce contrat dont le résultat final est
déficitaire ?.
La réponse est évidemment non puisque notre législation ne reconnaît pas encore le report en
arrière des déficits.
Remarque
Dans certains pays, en plus du système de report en avant des déficits que nous connaissons, il
existe également le report « en arrière » des déficits. Cela consiste à imputer le déficit sur les
bénéfices des exercices précédents ayant déjà supporté l‟IBS. Cette imputation fait naître une

476
créance sur l‟Etat (en annulation de l‟impôt qui a été payé). Cette créance peut être, soit
imputée sur les paiements futurs, soit restituée.
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198)- CESSION INTER UNITÉ
.Les cessions inter-unités du point de vue comptable
Le SCF ne donne aucune méthode pour comptabiliser les cessions internes.
Il se limite à prévoir le compte 18 pour recevoir, en cours d‟exercice, les opérations effectuées
entre établissements et avec des sociétés en participation en précisant que ce compte devra
être obligatoirement soldé à la clôture de l‟exercice.
Le traitement peut dépendre de nombreux facteurs et notamment la nature des opérations, les
conditions de cession (avec ou sans marge) et la méthode de suivi des stocks (inventaire
permanent ou inventaire intermittent).
Les cessions inter-unités au plan fiscal
L‟article 21 de la Loi de finances pour 2001 qui a modifié l‟article 8 du Code des TCA relatif
aux opérations exclues du champ d‟application de la TVA a créé une confusion quant à
l‟imposition ou non des cessions inter unités.
En fin de compte, après hésitations, l‟Administration a conclu à la non-imposition des
cessions inter unités puisqu‟il s‟agit d‟opérations réalisées entre des unités ou établissements
d‟une même entreprise.
Elle conditionne cette exonération à l‟absence de facturation.
Il paraît bien évident que ceci n‟exclut pas l‟établissement d‟un document interne constatant
la cession.
Par ailleurs, elle précise que :
1)- Les cessions internes peuvent être passibles de la TVA lorsqu‟elles correspondent à des
livraisons à soi-même (les conditions d‟imposition des livraisons à soi-même sont précisées
au chapitre 223).
2)- L‟exemption ne remet pas en cause le droit au transfert de la taxe déductible.
---------------oo00oo---------------
199)- DELAIS RECUPERATION TVA FACTURES REGLES EN ESPECE ?
L‟exercice du droit à déduction est soumis à certaines conditions dont une de temps qui n‟a
cessé d‟être modifiée au cours de ces dernières années.
Pendant très longtemps, la TVA était déductible immédiatement pour les acquisitions
d‟immobilisations et, dans le mois suivant, pour les autres cas.
Avec la loi de finances complémentaire pour 2006, la déduction est opérée au titre du mois au
courant duquel la TVA a été réellement acquittée.
Par circulaire, pour remédier aux difficultés que présentait cette nouvelle règle,
l‟Administration a précisé que par réellement acquitté il fallait entendre la comptabilisation
effective.
En 2008, il n‟est plus question d‟acquittement mais d‟exigibilité ce qui, en fait, est
parfaitement logique puisque, dans ce cas, la TVA est déductible dans le mois au cours duquel
elle est exigible chez le fournisseur. Mais, voilà qu‟en 2009, l‟acquittement est réintroduit : la
déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel la TVA a été
acquittée.
La loi de finances pour 2015 revient sur cette question pour rétablir l‟exigibilité.
La TVA sera donc déductible dans le mois où elle est exigible chez le fournisseur.
Ainsi pour une opération de vente de marchandises, la TVA sera déductible dans la période de
livraison. Pour une prestation de services, la TVA sera déductible dans la période au cours de
laquelle le paiement a été fait.
477
Quand on parle du mois au cours duquel la TVA sera déductible, en principe, il s‟agit du mois
qui traduit la naissance du droit à déduction.
Cela signifie que la déduction effective pourra avoir lieu dans ce mois où dans les mois
ultérieurs dans la limite de la prescription.
Dire que la déduction ne peut être faite que durant ce mois est, à mon avis une erreur et en
tout cas, ceci n‟est dit ni au niveau du CTCA ni, à ma connaissance, dans une quelconque
circulaire.
Je confirme que la déduction peut avoir lieu dans le mois qui traduit la naissance de ce droit
où dans les mois ultérieurs dans la limite de la prescription.
Tout à fait par hasard, je viens de trouver un courrier de l'Administration qui le confirme.
Ce courrier figure dans le document " 13 cas de contentieux " que j'ai téléchargé sur ce forum.
Ce courrier du 02/06/2011 porte la référence suivante 421/MF/DGI/DCX .
Le point 7 de ce document traite du délai admis pour exercer la déduction de la TVA.
Il confirme ce que j'ai soutenu, à savoir que l'exercice du droit à déduction reste ouvert dans le
temps, dans la limite de la prescription.
Toutefois, l'Administration considère que ceci ne doit pas résulter d'un acte volontaire
commis de manière répétitive, portant sur plusieurs années et concernant toutes les factures.
Une précision importante pour l'ami AZDINOO qui parle de factures réglées en espèces.
Il ne faut surtout pas oublier l'article 30 du code des TCA qui exclut du droit à déduction les
opérations réglées en espèces lorsque leur montant excède 100.000 DA
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200)- LE SEUIL DE SIGNIFICATION : QU'EST-CE QUE C'EST ?
En 2013, j‟ai fait une étude sur le concept de caractère significatif tel qu‟il a été mis en place à
la SOCIETE NATIONALE DE COMPTABILITE (SNC)
Le contenu de celle-ci est présenté ci-dessous.
IMPORTANCE DU CONCEPT DE CARACTÈRE SIGNIFICATIF
S'il est un concept auquel on se réfère constamment, que ce soit en matière de comptabilité ou
d‟audit, c‟est bien le concept de caractère significatif, désigné également principe
d‟importance relative.
Dans les textes portant SCF, la notion d‟importance relative, intervient à toutes les étapes du
processus comptable et notamment pour déterminer comment comptabiliser, pour évaluer une
opération, pour classer un compte dans les états financiers ou encore pour fournir une
information relative à un élément des états financiers
Pour le commissaire aux comptes ou l‟auditeur en général, cette notion intimement liée au
jugement professionnel est cruciale pour déterminer la nature, l'étendue, et le calendrier des
procédures à appliquer.
Elle constitue l‟élément fondamental qui va lui permettre de décider s‟il va certifier les
comptes ou émettre des réserves.
Il met en œuvre cette notion en considérant non seulement le montant des anomalies relevées
mais aussi leur nature.
Il prend également en compte les circonstances particulières de leur survenance.
En effet, la nature de certaines anomalies ou les circonstances entourant leur survenance
peuvent l‟amener à juger ces anomalies significatives quand bien même leur montant ne le
serait pas.
Cette notion est donc particulièrement importante tant pour la direction de l‟entreprise qui a la
tâche de préparer les états financiers, que pour le vérificateur qui doit attester de la régularité
de ces états.

478
Hélas, cette notion fondamentale, à laquelle on doit se référer constamment se caractérise
aussi par le fait qu‟elle pose de très grandes difficultés que ce soit pour la définir, la maitriser
et l‟appliquer correctement.
DÉFINITION DU CARACTÈRE SIGNIFICATIF
Suivant le référentiel IAS/IFRS, les omissions ou inexactitudes d‟éléments sont significatives
si elles peuvent, individuellement ou collectivement, influencer les décisions économiques
que prennent les utilisateurs sur la base des états financiers.
Suivant le SCF, il en est de même. Une information est significative si le fait de ne pas
l‟indiquer peut avoir une incidence sur les décisions économiques prises par les utilisateurs
sur la base des états financiers.
Bien entendu, ces utilisateurs sont supposés avoir une connaissance raisonnable des affaires et
des activités économiques et de la comptabilité et une volonté d‟étudier l‟information d‟une
façon raisonnablement diligente.
APPRÉCIATION DU CARACTÈRE SIGNIFICATIF
Suivant les définitions ci-dessus, évaluer si une omission ou une inexactitude peut influencer
les décisions économiques des utilisateurs, et donc s‟avérer significative, conduit à se mettre à
la place des utilisateurs et déterminer dans quelle mesure ils pourraient raisonnablement être
influencés dans leurs décisions économiques.
Compte tenu de la diversité de ces utilisateurs, considérant que les éléments qui peuvent les
influencer peuvent varier d‟un utilisateur à l‟autre, on peut se demander par quelle recette
miracle on pourrait y arriver.
Hélas, cette recette n‟existe pas et, dans la pratique, on constate bien souvent, et cela même
dans les pays les plus évolués où la comptabilité et l‟audit constituent des pratiques anciennes
et largement éprouvées, que le caractère significatif ou le seuil de signification pour l‟auditeur
est fixé sans réelle réflexion et sans prise en compte des besoins des utilisateurs, mais
simplement sur la base de certains critères quantitatifs consacrés.
Les éléments des états financiers les plus communément admis pour cela sont :
- le résultat net,
- le total du bilan,
- les fonds propres,
- le chiffre d‟affaires.
Pendant très longtemps, pour notamment avoir bénéficié très tôt de programmes de formation
organisés sous l‟égide d‟institutions financières internationales et dont la réalisation a été
confiée aux plus grands cabinets d‟audit au niveau mondial, la Société Nationale de
Comptabilité (SNC) a constitué une référence en matière d‟audit et de comptabilité.
Au sein de cette société, on n‟a pas attendu l‟année 2010, avec l‟entrée en vigueur du nouveau
système comptable, pour appliquer le principe d‟importance relative.
Cela a fait dans les années 1980 au moment où elle a introduit une approche d‟audit qui,
aujourd‟hui, reste encore la panacée des grands cabinets mondiaux.
Il s‟agit de l‟approche par les risques dans laquelle le principe d‟importance relative constitue
la clé de voute.
La SNC avait pris une telle avance que les règles qui ont été mises en place à ce moment là,
gardent encore toute leur valeur.
Pour ce qui est du concept de caractère significatif, la règle qui a été mise en place est la
suivante :
· Pour les états financiers d‟une entreprise, le seuil d‟importance relative pourrait se situer
dans une fourchette comprise entre 5 % et 10 % du résultat d‟exploitation.
Un montant inférieur à 5% doit toujours être considéré non significatif et un montant
supérieur à 10% sera considéré significatif.

479
Entre 5 et 10%, il faut exercer son jugement professionnel pour décider si le montant est
significatif ou non.
- Si, pour cette entreprise le résultat d‟exploitation ne constitue pas une bonne base pour
déterminer le seuil de signification, par exemple lorsque ce résultat varie beaucoup d‟exercice
en exercice, on retiendra le montant des fonds propres auquel cas, ce seuil sera fixé à 5% de
leur montant.
- Si, à leur tour, les fonds propres ne constituent pas une bonne base, il convient de rechercher
un autre élément des états financiers.
Si c‟est le chiffre d‟affaires qui est retenu, le seuil sera fixé à 1% de son montant.
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201)- PRODUCTION STOCKÉE
Toutes les études entamées mais non encore terminées à la date de clôture constituent du
stock.
Il y a lieu effectivement d'en faire l'inventaire et de les évaluer comme on le fait pour les
autres éléments de stocks.
Cette évaluation doit être au plus faible du coût et de la valeur nette de réalisation.
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202)- IRG LIBERATOIRE
.Le terme libératoire est utilisé pour qualifier certaines retenues à la source en matière d'IBS et
d'IRG.
Une retenue libératoire constitue un paiement définitif de l'impôt.
En matière d'IRG, il en découle que le contribuable n'est pas tenu par l'obligation de souscrire
une déclaration annuelle de revenu, du moins au titre de ce revenu puisque l‟impôt
correspondant a été payé.
En matière d'IBS, sachant que le produit soumis à cette retenue constitue un produit inclu
dans le résultat comptable, pour la détermination du résultat fiscal, comme l‟impôt
correspondant à ce produit a déjà été payé par le biais de la retenue à la source libératoire, ce
produit sera déduit du résultat comptable dans le tableau 9 de la liasse fiscale.
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203)- TRANSFERT DE FONDS À L'ÉTRANGÉ
Le régime d'imposition des bénéfices distribués dépend du statut du bénéficiaire :
- Sociétés relevant de l'IBS : exonération totale (article 147 bis) ;
- Personnes relevant de l'IRG : retenue à la source de 10% libératoire (articles 54 et 104 du
CID)
- personnes morales ou physiques non résidentes en Algérie : retenue à la source au taux de
15%.
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204)- IMPOSITION DIVIDENDE REÇU
Pour éviter l'imposition successive des bénéfices distribués, l'article 147 bis du CID exempte
ces bénéfices de l'IBS.
Art. 147 bis
Les revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à l‟impôt sur les
bénéfices des sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris dans l‟assiette de
l‟impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le bénéfice de ces dispositions n‟est accordé que dans le cas des revenus régulièrement
déclarés.

480
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205)- LOCATION HABITATION
Les revenus fonciers comprennent essentiellement :
- les revenus provenant de la location de propriétés bâties et, en particulier, de locaux à usage
d'habitation tels que villas et appartements ou de locaux commerciaux ou industriels tels que
magasins, usines et bureaux ;
- les revenus provenant de la location de propriétés non bâties de toute nature, y compris les
terrains agricoles.
En se référant à l‟article 42 du CID, les revenus de propriétés affectées à une activité
industrielle, commerciale ou artisanale, à une exploitation agricole ou une profession non
commerciale sont imposés, non pas dans la catégorie des revenus fonciers, mais dans celle des
revenus dont relève l‟activité et selon les règles propres à celle-ci.
Les revenus provenant de la location de locaux commerciaux ou industriels constituent des
revenus fonciers uniquement lorsqu‟ils ne sont pas munis du mobilier ou du matériel
nécessaire à leur exploitation.
Dans le cas contraire, ils doivent être rattachés à la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux (art. 12-3° du CID).
LOCATION HABITATION
Le régime prévu par l‟article 42 s‟applique aux revenus provenant de la location à titre civil
de biens immeubles. Il n‟est fait aucune distinction entre les biens immeubles meublés et ceux
qui ne le seraient.
Considérant par ailleurs qu‟aucune disposition spécifique n‟est prévue pour les locations
d‟appartements meublés, je considère qu‟il faut leur appliquer le régime prévu de manière
générale pour toutes les locations à titre civil de biens immeubles.
Par conséquent, il me semble que le taux de 7% prévu pour les biens immeubles à usage
d'habitation leur est applicable.
Avant d‟aboutir à ma conclusion, j‟ai recherché s‟il existe une disposition qui donnerait le
caractère commercial aux locations en meublé.
Une telle disposition n‟existe ni dans le code de commerce ni dans la législation fiscale et
notamment à l‟article 12 du CID qui définit les bénéfices commerciaux.
En matière de revenus locatifs, le paragraphe 3 de cet article donne le caractère commercial
uniquement aux revenus issus de la location d‟un établissement commercial ou industriel
muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation.
Si les locations d‟appartements en meublé devaient présenter le caractère commercial, cette
précision aurait nécessairement dû figurer au niveau de cet article.
En l‟absence de cette précision, je considère que l‟article 42 doit s‟appliquer à tous les
revenus provenant de la location à titre civil de biens immeubles qu‟ils soient meublés ou pas.
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206)- CESSION IMMOBILISATION
.En comptabilité, toute écriture doit être appuyée par une pièce justificative.
Dans le cas présent, à priori vous avez estimé, que l‟établissement d‟une facture n‟est pas
requis parce, comme nous pensons tous, à tort ou à raison, que ce document est réservé aux
opérations générant un chiffre d‟affaires.
A supposer que ceci soit effectivement fondé, à défaut de facture, il fallait au minimum
remettre à l‟acheteur une quittance constatant le paiement effectué.
Pour revenir à cette histoire de facture, voici ce qui est stipulé à l‟article 2 du Décret exécutif
n° 05-468 (Publié dans JO n°80 du 11/12/2005) :

481
"Art. 2. - Toute vente de biens ou prestation de services effectuée entre les agents
économiques doit faire l'objet d'une facture."
Comme vous pouvez le constater, la facture est requise pour toute vente de biens sans
restriction aucune.
Ceux-ci peuvent donc être des marchandises, des biens produits par l‟entreprise et pourquoi
pas les biens constituant des immobilisations de l‟entreprise.
- S'il faut exclure de la facture les opérations relatives à la cession d'immobilisation, le texte
aurait dû non seulement le mentionner mais aussi indiquer le document requis pour cela.
- Si j‟avais à faire une telle facture, je prendrai certaines précautions.
La première consistera à préciser dans le libellé qu‟il s‟agit bien de la vente d‟un bien
immobilisé et la seconde à créer une numérotation spéciale pour de telles factures.
Tout ceci n'est peut-être pas très évident, il n'en demeure pas moins que cette position
constitue une voie qui est parfaitement défendable.
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207)- SOLDER UN COMPTE FOURNISSEUR PAR UN COMPTE CLIENT (MEME
PERSONNE)
En matière de compensation, il faut distinguer 2 aspects.
Le premier est l'aspect comptable qui résulte de l‟article 15 de l‟arrêté relatif au SCF qui
énonce qu‟aucune compensation n'est possible entre un élément d'actif et un élément de
passif, ni entre un élément de charge et un élément de produit, sauf si cette compensation est
effectuée sur des bases légales ou contractuelles, ou si, dès l'origine, il est prévu de réaliser
ces éléments simultanément ou sur une base nette.
Le second aspect est relatif à la compensation en tant que mode de règlement et qui résulte de
l'article 297 du code civil.
Conformément à cet article, le débiteur a droit à la compensation de ce qu'il doit au créancier
avec ce qui lui est dû par ce dernier, pourvu que les deux dettes aient pour objet des sommes
d'argent et qu'elles soient certaines, liquides et exigibles.
.---------------oo00oo---------------
208)- ABATTEMENT SUR IRG /SALAIRES
Avec les précisions que vous avez apportées, les choses sont plus claires.
L‟article 85 traite du revenu global du contribuable. Il faut peut-être rappeler à ce sujet que
l‟IRG frappe des revenus de diverses catégories, revenus professionnels (ex BIC et BNC),
RCM, RCDC, RA, SALAIRES. Très souvent, des retenues à la source sont prélevées,
certaines sont libératoires d‟autres constituent un crédit d‟impôt.
En principe le contribuable doit, chaque année établir une déclaration annuelle de son revenu
global duquel il peut déduire notamment les charges prévues à l‟article 85 dont celles relatives
aux intérêts des emprunts visées par cet article.
Ces intérêts peuvent être déduits uniquement sur le revenu global, sur la base de la déclaration
série G n°01, à souscrire en fin d'année. A ma connaissance, sur la base des dispositions du
CID, ces intérêts ne peuvent en aucun cas venir en déduction de la base de l‟IRG salaires du
travailleur.
Maintenant, si une quelconque dérogation avait été décidée par l‟Administration,
personnellement je n‟aurais pas eu connaissance de celle-ci.
.---------------oo00oo---------------
209)- FACTURATION ASSOCIATION
Il est question d‟une SARL, par conséquent cette société présente forcément un caractère
commercial.

482
En effet, suivant les dispositions de l‟article 544 du code de commerce, sont commerciales à
raison de leur forme, et quel que soit leur objet, les sociétés en nom collectif, les sociétés en
commandite, les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés par actions.
S‟agissant de l‟exonération, il convient de rappeler que l‟article 9-11) exempte les livraisons
faites à certaines associations à vocation humanitaire mais uniquement lorsqu‟elles sont faites
à titre de dons.
Les modalités d‟application de cette disposition ont été précisées dans le Décret exécutif n°
04-191.
Aux termes de ce texte, pour la mise en œuvre de l'avantage suscité, les associations en cause
doivent se faire délivrer auprès des services concernés du ministère de l'intérieur et des
collectivités locales une attestation justifiant le caractère humanitaire du don. Le modèle
d‟attestation est joint au décret.

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.
210)- BON À SAVOIR: LES RECOMMANDATIONS DE L'AMF SUR LA MISE EN
OEUVRE DE LA NORME IFRS 15
Notre système est trop loin de tout cela.
Promulgué en 2007, entré en application en 2010, il est basé essentiellement sur les normes en
vigueur en 2002.
Par la suite, ces normes n‟ont cessé de connaitre des bouleversements.
Ceci a touché même la terminologie utilisée pour désigner la composante des états financiers.
C‟est ainsi que même le bilan et le compte de résultats ont même changé de nom, ils sont
devenus « Etat de situation financière » et « Etat du résultat net et des autres éléments du
résultat global ».
Pour avoir une idée sur la fréquence des modifications que subissent les normes IAS/IFRS, il
est signalé que l‟Union Européenne publie en moyenne, chaque année, une dizaine de
règlements pour adapter sa législation comptable avec ces normes.
Notre système quant à lui est resté en 2002.
Depuis sa promulgation, il n'a pas subi le moindre changement, c'est à croire qu'il est vraiment
parfait.
Et pourtant, tous les bilans publiés comportent une erreur criarde à l'actif du bilan à travers
une grave confusion faite entre provisions et pertes de valeurs.
L‟anomalie en question est relative à la désignation, de la 4ème colonne du tableau de l‟actif
par les termes « Amort-prov » (amortissements – provisions)
Je n‟arrive pas à comprendre comment, avec toutes les publications de bilans qui sont faites
au BOAL avec cette anomalie grossière, il n‟y a eu aucune réaction pour la corriger.
Il faut peut-être rappeler que dans l‟ancien système comptable (PCN), il existait deux types de
provisions : les provisions pour pertes et charges et les provisions pour dépréciations
d‟éléments d‟actifs.
En IFRS, ces dernières, parce qu'elles ne correspondent pas à la définition des provisions, sont
désignées, pertes de valeur.
Dans le SCF, il en est également de même puisque, au paragraphe 125-1, les provisions sont
définies comme étant des passifs latents dont l‟échéance ou le montant est incertain.
Il ne doit donc plus être question de provisions pour désigner les dépréciations d‟éléments
d‟actif.
Le terme provisions doit être utilisé uniquement pour désigner des éléments du passif.
Les anomalies et incohérences du SCF se comptent par dizaines, mais celle-ci est
particulièrement révoltante parce qu‟elle s‟affiche pleinement à chaque fois que l‟on regarde

483
un bilan et, de ce fait, je n'arrive pas à comprendre, comment il n'y a eu aucune réaction pour
la corriger
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211)- PROCEDURE POUR FERMER UN GROUPEMENT D'ENTREPRISE
Le groupement en question n‟est pas le résultat d‟une génération spontanée.
Il a été constitué sur la base d‟un contrat et celui-ci a forcément prévu les modalités de
dissolution comme imposé par l‟article 798 du code de commerce.
Il faut donc vous reporter à ce contrat et bien entendu au Chapitre V du code de commerce
régissant les groupements (article 796 et suivants du CC).
Il est peut-être utile de rappeler qu'il faut faire attention à ne pas confondre le "groupement"
au sens des dispositions du code de commerce avec le "groupe de sociétés" tel qu‟il est prévu
par l‟article 138 bis du CIDTA.
La constitution de celui-ci est guidée uniquement par le souci de permettre l‟imposition à
l‟IBS d‟une société mère et de ses filiales sur la base du résultat consolidé. Il n‟a donc
absolument rien à voir avec le groupement tel que prévu par le code de commerce.
L‟anomalie en question est relative à la désignation, de la 4ème colonne du tableau de l‟actif
par les termes « Amort-prov » (amortissements – provisions)
Je n‟arrive pas à comprendre comment, avec toutes les publications de bilans qui sont faites
au BOAL avec cette anomalie grossière, il n‟y a eu aucune réaction pour la corriger.
Il faut peut-être rappeler que dans l‟ancien système comptable (PCN), il existait deux types de
provisions : les provisions pour pertes et charges et les provisions pour dépréciations
d‟éléments d‟actifs.
En IFRS, ces dernières, parce qu'elles ne correspondent pas à la définition des provisions, sont
désignées, pertes de valeur.
Dans le SCF, il en est également de même puisque, au paragraphe 125-1, les provisions sont
définies comme étant des passifs latents dont l‟échéance ou le montant est incertain.
Il ne doit donc plus être question de provisions pour désigner les dépréciations d‟éléments
d‟actif.
Le terme provisions doit être utilisé uniquement pour désigner des éléments du passif.
Les anomalies et incohérences du SCF se comptent par dizaines, mais celle-ci est
particulièrement révoltante parce qu‟elle s‟affiche pleinement à chaque fois que l‟on regarde
un bilan et, de ce fait, je n'arrive pas à comprendre, comment il n'y a eu aucune réaction pour
la corriger.
---------------oo00oo---------------
212)- PROCEDURE POUR FERMER UN GROUPEMENT D'ENTREPRISE
Le groupement en question n‟est pas le résultat d‟une génération spontanée.
Il a été constitué sur la base d‟un contrat et celui-ci a forcément prévu les modalités de
dissolution comme imposé par l‟article 798 du code de commerce.
Il faut donc vous reporter à ce contrat et bien entendu au Chapitre V du code de commerce
régissant les groupements (article 796 et suivants du CC).
Il est peut-être utile de rappeler qu'il faut faire attention à ne pas confondre le "groupement"
au sens des dispositions du code de commerce avec le "groupe de sociétés" tel qu‟il est prévu
par l‟article 138 bis du CIDTA.
La constitution de celui-ci est guidée uniquement par le souci de permettre l‟imposition à
l‟IBS d‟une société mère et de ses filiales sur la base du résultat consolidé.
Il n‟a donc absolument rien à voir avec le groupement tel que prévu par le code de commerce.
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213)- AMORTISSEMNTS DEGRESSIF

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Suivant le SCF, « Le mode d'amortissement d‟un actif est le reflet de l‟évolution de la
consommation par l‟entité des avantages économiques de cet actif »
Peuvent être utilisés notamment le mode linéaire, le mode dégressif ou le mode basé sur les
unités produites désigné parfois amortissement technique ou variable.
Le SCF se limite à donner une définition très large de ces modes d‟amortissement sans donner
de règles précises.
Pour le cas de l‟amortissement dégressif, son mode de fonctionnement est précisé au niveau
du CID (article 174). En l‟absence de règles précises au niveau du SCF, on peut considérer
que les celles figurant dans le CID valent aussi en matière comptable.
Ceci est d‟autant plus fondé que comme on le verra dans la présentation qui sera faite ci-
dessous, le fondement de ce système est parfaitement en adéquation avec la définition de
l‟amortissement donnée dans le SCF et qu‟il s‟inscrit dans le cadre d‟un principe comptable
fondamental qui est le principe de rattachement des charges aux produits.
PRÉSENTATION DE L’AMORTISSEMENT DÉGRESSIF
Fondement du système
L'amortissement dégressif se fonde sur le fait que le rendement d'un bien décroît avec l'âge.
Inversement, les frais d'entretien et de réparation deviennent en général de plus en plus
importants.
Il est donc apparu logique de faire supporter aux premières années des charges
d'amortissement plus importantes. En ce sens, l'amortissement dégressif, désigné également
amortissement massif, est parfaitement en harmonie avec le principe de rattachement des
charges aux produits.
Principe de l'amortissement dégressif
L'amortissement dégressif consiste à appliquer un taux constant à une valeur
décroissante qui sera :
- La valeur d'origine pour la première année ;
- La valeur nette comptable pour les années suivantes.
Le taux constant est égal au taux linéaire affecté d’un coefficient qui est fonction de la
durée de vie. Ce coefficient est égal à :
- 1,5 pour une durée de vie de 3 et 4 ans ;
- 2 pour une durée de vie de 5 et 6 ans ;
- 2,5 pour une durée de vie supérieure à 6 ans.
Lorsque l'annuité dégressive devient inférieure au montant correspondant au quotient de la
valeur nette comptable et du nombre d'années restant à courir, on retient des dotations égales à
ce montant, ce qui équivaut en quelque sorte à revenir au système linéaire en considérant
comme base d‟amortissement la valeur nette comptable et comme durée de vie le nombre
d‟années restant à courir.
Exemple
Investissement acquis en janvier 2010 pour 200.000 DA, durée de vie 5 ans.
Taux linéaire : 100 / 5 = 20 %
Coefficient pour 5 ans : 2
Taux dégressif : 20 x 2 = 40 %.
Tableau d'amortissement

Années Base Taux Amortissements VNC


2010 200.000 40 80 000 120 000
2011 120.000 40 48 000 72 000
2012 72.000 40 28 800 43 200
2013 43.200 50 21 600 21 600
2014 21.600 50 21 600 -

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Remarque
Pour 2013, une annuité d'amortissement progressif aurait été inférieure à une annuité linéaire
sur 2 ans.
Il faut donc passer au système linéaire.
Concernant la question posée par M. Meghelli, relative au changement de mode
d‟amortissement, il convient de préciser ce qui suit :
Au sens du SCF, cela constitue un changement de méthode.
Suivant l‟article 39 de la loi portant SCF, ce changement ne peut être effectué que s‟il est
imposé par une nouvelle réglementation ou s‟il permet une amélioration des informations
présentées dans les états financiers.
Par conséquent, le changement envisagé est possible à condition de faire valoir que dans le
cas de votre entreprise, le nouveau mode d'amortissement traduit mieux la dépréciation que
subissent les immobilisations et que par conséquent il en résulte une amélioration des
informations présentées dans les états financiers.
Personnellement, en matière d‟amortissement j‟étais tenté de faire une distinction entre le
changement de mode d‟amortissement, que je considérais comme un changement de
méthodes et la modification de la durée de vie que je classerai volontiers comme un
changement d‟estimation comptable.
Mais, je découvre que ma logique n‟est pas conforme aux dispositions des normes IAS
(article 61 d‟IAS 8 et article 104 d‟IAS 38) qui sont reprises quasiment à la lettre dans le SCF.
Par conséquent je me rallie totalement avec la remarque de M. ABOU DJABER.
Le changement de mode d‟amortissement constitue bien un changement d'estimation.
---------------oo00oo---------------
214)- PROVISION INDEMNITÉ CONGÉS PAYÉS
Suivant l‟article 125-1 du SCF, une provision pour charges est un passif dont l‟échéance ou le
montant est incertain.
Ceci n‟est pas le cas des droits aux congés acquis par les salariés de l'entreprise ainsi que des
charges sociales y afférentes.
Ces éléments sont certains quant à leur réalisation et ils peuvent être calculés avec précision.
Ils seront donc constatés en charges à payer plutôt qu‟en provisions.
Maître, merci pour cette confirmation !
Avant d'envoyer mon premier message, malgré que cela soit parfaitement évident, j'ai
beaucoup hésité parce que je craignais des réactions tout à fait opposées du fait
qu'effectivement on parle souvent de "provision pour congés payés".
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215)- CONGE ET JOURS FERIER
Il existe 2 méthodes :
- La première consiste à retenir 1/30 par journée non travaillée y compris les vendredis, les
samedis et jours fériés.
- La seconde est basée sur le nombre de jours ouvrables, généralement 22. On retient 1/22
pour chaque jour ouvrable non travaillé.
Dans votre cas, c'est donc la première méthode qui a été appliquée.
Les articles de la loi 90-11 auxquels il est fait référence n‟ont rien à voir avec les modalités de
calcul de la retenue pour absences.
Les 2 méthodes couramment utilisées consistent à déterminer l‟absence, soit par rapport aux
jours calendaires, soit par rapport au jours ouvrables.
Ce n'est pas un problème de texte, c'est simplement question de calcul arithmétique.

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Par souci de simplification, on retient généralement 30 jours calendaires et 22 jours ouvrables.
On peut tout aussi bien retenir les chiffres réels pour chaque mois et on aura ainsi des chiffres
allant de 28 à 31 dans le 1er cas et, des chiffres qui vont osciller autour de 22, dans le 2ème
cas.
Il faut surtout retenir qu‟il n‟y a pas de méthodes plus favorables que l‟autre.
Si, par exemple on s'absente pendant une semaine complète, selon la première méthode, il
sera retenu 7/30, suivant la 2ème il sera retenu 5/22, l‟écart n‟est pas important.
C‟est aussi au travailleur à savoir choisir, lorsque cela est possible, ses journées d‟absence. Si
par exemple, il doit s‟absenter pendant 3 jours, il a tout intérêt à partir un lundi plutôt que le
jeudi, car dans les 2 cas, la retenue, suivant la 1ère méthode, sera la même (3/30).

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Enfin,
Si vous contactez les services fiscaux pour demander un conseil ou un avis, vous recevrez
généralement un bon accueil.
Pour autant, les agents des impôts ne sont pas toujours d'un niveau technique suffisant pour
répondre correctement aux questions posées.
Il nous arrive souvent de rencontrer des clients qui ont pris des positions erronées et sont
pourtant convaincus de leur bon droit, suite au mauvais conseil oral donné par un agent des
impôts.
En effet, le rôle d'un agent des impôts n'est pas de connaître la fiscalité dans son ensemble, ce
qui est en fait impossible, même pour un fiscaliste de très haut niveau.
La fiscalité, c'est effroyablement complexe.
Il faut des années d'expérience pour devenir un bon fiscaliste.
A ce titre, plus ont vieillis, plus je deviens compétent et plus ont se rends compte de l'étendue
de notre incompétence.
Le fiscaliste est comme l'astrophysicien.
Plus il met à jour des secrets de l'univers, plus il se rend compte de l'étendue infinie des
mystères restant à élucider.
Il est impossible de répondre sérieusement à une question fiscale un peu compliquée sans
faire une étude de la documentation.
On précise souvent à nos clients que seule une consultation écrite permet de répondre
sérieusement à leurs questions.
Cela étant, si un agent des impôts répond à une de vos questions et que cette réponse vous
plaît, il faut lui faire confirmer par écrit ou au moins faire un compte rendu de la question et
de sa réponse et lui envoyer par courrier avec accusé de réception pour se ménager un moyen
de preuve de l'existence de cette réponse.
En pratique, le meilleur moyen d'avoir une réponse sérieuse (et opposable) de l'administration
fiscale est de faire une question écrite sous la forme d'un rescrit.
Elle sera traitée par un agent des impôts spécialement chargé de répondre aux questions et qui
a généralement toute la compétence nécessaire.

MEDANI RACHID

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