Cours de Petrographie
Cours de Petrographie
Cours de Petrographie
GENERALITES
1- Définitions
La pétrographie (du grec petra, pierre, et graphein, écrire) est une des
Sciences de la Terre qui s’intéresse à la description et à la classification des roches.
La pétrogenèse cherche à comprendre les mécanismes de formation des
roches. Pétrographie + pétrogenèse = Pétrologie.
La pétrologie (du grec logos, discours, parole) est donc la science qui
s’intéresse à la description, la classification et l’interprétation de la genèse des roches.
Une roche est un agrégat naturel de minéraux, de verre et/ou de matière
organique qui compose l’écorce terrestre. Exemples : le granite est une roche
magmatique composée principalement des minéraux suivants : feldspaths, quartz et
micas. Le calcaire est une roche sédimentaire composée de fossiles et d’une matrice
carbonatée ; le charbon est une roche sédimentaire composée de matériel végétal
lithifié ; l’obsidienne est une roche magmatique composée surtout de verre volcanique.
Un minéral est un solide (ce n’est pas un liquide, ni un gaz), naturel (il se
forme sans l’intervention de l’homme), possédant une composition chimique définie
(exprimée par sa formule chimique) et une structure atomique ordonnée (cristal).
La glace d’eau se forme naturellement ; elle est solide ; elle possède une composition
chimique définie exprimée par sa formule chimique H2O et possède une structure
cristalline. La glace est donc un minéral. Par contre, l’eau liquide n’est pas un minéral,
car elle n’est pas solide et ne possède pas une structure cristalline.
La halite (le sel) se forme naturellement ; elle est solide ; elle possède une composition
chimique définie exprimée par sa formule chimique NaCl et possède une structure
cristalline. La halite est donc un minéral.
Le verre peut se former naturellement (les verres volcaniques par exemple) ; c’est un
solide ; par contre, sa composition chimique n’est pas définie et ne possède pas une
structure cristalline. Le verre n’est donc pas un minéral.
2-Intérêt de la pétrographie
La pétrographie a plusieurs intérêts tant sur le plan économique, scientifique que
technologique :
Scientifique : les roches sont aux géologues ce que les archives sont aux
historiens. Elles nous permettent de reconstituer l’histoire des derniers 4 milliards
d’années de la Terre.
Economique : les matières premières minérales sont toutes extraites des roches.
Les matériaux de construction sont pour la plupart à base de roches.
Technologique : la construction des ouvrages d’art ne peut se réaliser sans une
étude géologique des terrains qui se base sur les propriétés physiques et mécaniques
des roches. Ces propriétés sont intimement liées à la pétrographie des roches.
Il est réalisé à l'aide d'une scie circulaire diamantée. Deux coupes parallèles espacées
d'environ 1 cm permettent de détacher une plaque de roche dans laquelle on découpe
enfin un fragment ayant une taille d'un morceau de sucre.
L'une des faces du "morceau de sucre" est aplanie à l'aide d'un tour à plateau
horizontal par usure avec un abrasif. Cette face rectifiée est alors collée sur une plaque
de verre par du "baume du canada".
Le fragment de roche collé sur la lame est à nouveau découpé à la scie diamantée pour
réduire son épaisseur à 2 mm environ. Il faut ensuite amincir encore cette section par
usure sur le plateau du tour à l'aide d'abrasifs. En fin d'opération, le technicien contrôle
avec un microscope polarisant le parallélisme des faces et l'épaisseur de la préparation
qui doit être de 30 µm. A cette épaisseur, la plupart des minéraux sont transparents à la
lumière et ils peuvent être étudiés sous un microscope. On recouvre enfin la
préparation par collage d'une lamelle protectrice.
o Microscope polarisant
Le microscope polarisant (appelé aussi microscope pétrographique) est l’outil de
base de la pétrographie. C’est un microscope spécialisé conçu pour déterminer les
propriétés optiques des minéraux. Son grossissement peut atteindre 1000x et
permet d’identifier les grains des minéraux très petits.
o Le compteur de point
Le compteur de points est un appareil simple se montant sur la platine porte objet du
microscope par l’intermédiaire d’un chariot se déplaçant dans les deux dimensions du
plan horizontal sur des unités de distance prédéfinies. Le chariot est relié à un
compteur à plusieurs boutons (tabulateur) et un afficheur du nombre de points
correspondant à chaque bouton en plus d’un afficheur totalisant automatiquement tous
les points comptés. Chacun des boutons correspond à une espèce minérale présente
dans la roche.
L’opérateur identifie l’espèce minérale à la croisée des réticules et appuie sur la touche
correspondante. Chaque pression sur un des boutons entraîne le déplacement du
chariot (dans une direction) d’une unité choisie préalablement en fonction de la taille
des minéraux. Le déplacement dans l’autre dimension se fait manuellement et ainsi de
suite. On peut ainsi balayer l’ensemble de la lame.
Méthodes géochimiques:
Elle est basée sur les analyses de roches ignées sensées représenter les compositions de
liquides à partir desquels elles ont cristallisée. Les roches volcaniques aphanitiques, ou
très finement cristallisées, ainsi que les bordures figées des intrusions profondes
constituent le matériel adéquats pour ces analyses.
Elles consistent à déterminer à l’aide de différents instruments analytiques la
composition chimique de la roche.
Cette composition chimique servira à classer les roches selon des critères
internationaux. Les méthodes géochimiques sont plus fiables que les méthodes
descriptives. Par contre, elles sont plus coûteuses et ne permettent pas une
identification instantanée des roches sur le terrain, les échantillons doivent être
ramenés au laboratoire.
Exemple d’appareillage de mesures utilisées par les méthodes géochimiques :
spectromètre de fluorescence X, spectromètre à émission plasma, microsonde
électronique.
a- La structure
La structure des roches volcaniques peut être litée, ou en coussins (si le magma a
refroidi sous l’eau). Les roches plutoniques présentent une structure massive.
b- La Texture
Il existe 4 types de textures (voire figure ci-dessous)
- la texture aplitique : Les minéraux ont également la même taille mais sont
plus petits, à peine visibles à l’œil nu (infra-millimétriques mais différentiables à la
loupe). La roche est appelée aplite parce qu’elle ne contient pas de ferromagnésiens ;
- la texture porphyroïde : Les minéraux ont des tailles différentes.
Certains minéraux sont centimétriques dans une masse cristalline formée de minéraux
millimétriques ou infra millimétriques. C’est le cas de certaines roches filoniennes.
La roche est entièrement cristallisée mais les minéraux ne peuvent pas être distingués à
l’œil nu et très difficilement au moyen d’une loupe. Ils sont visibles uniquement au
microscope. La cristallisation est rapide. C’est le domaine des roches filoniennes
(roches de semi-profondeur).
Ex : les microgranites, les microdiorites…
- La texture microgrenue porphyrique : On distingue quelques cristaux
visibles à l’œil nu, alors que les cristaux de la matrice ne sont pas observables.
Cette texture traduit aussi deux temps de cristallisation, les grands cristaux
apparaissent les premiers.
- La texture doléritique : texture particulièrement propre aux dolérites
(roches basiques filoniennes, hypovolcaniques). La taille des cristaux est variable,
mais toujours faible (les minéraux sont déterminables ou non au faible grossissement).
Cette texture est constituée par un enchevêtrement de baguettes de plagioclases. Les
espaces entre les plagioclases sont occupés par des ferromagnésiens (généralement du
pyroxène ou de l’olivine, plus rarement de l’amphibole ou de la biotite) et des
minéraux opaques.
- La texture microlitique porphyrique : les cristaux sont invisibles à l’œil nu, mais
on constate la présence de phénocristaux, visibles à l’œil nu.
Figure 8: Texture
o La texture vitreusemicrolitique
ou hyaline
Le refroidissement est extrêmement rapide, ce qui ne laisse pas le temps au magma de
cristalliser. Les cristaux n’ont donc pas le temps de se former. C’est un véritable verre.
C’est le cas des roches formées à la suite d’une éruption volcanique violente
(obsidiennes, bombes, ponces).
Il est à préciser ici que le qualificatif de «vitreuse » n’est pas exclusif à l’apparence
d’un verre (cas des obsidiennes) mais plutôt à l’absence de cristallisation
La classification des roches magmatiques a toujours posé des problèmes. Même si ces
roches ne renferment qu’une dizaine de minéraux essentiels, ces derniers peuvent
s’associer suivant des combinaisons diverses, et certains minéraux forment des
solutions solides, avec une variation progressive de la composition chimique de la
roche. Il faut aussi tenir compte de la mise en place des roches magmatiques et la
distinction entre roches cristallisées et roches vitreuses, d’où une prolifération de noms
de roches magmatiques.
Les roches magmatiques peuvent être classées de plusieurs manières. Les
classifications les plus utilisées sont celles basées sur :
le lieu de mise en place des roches magmatiques (granulométrie ou texture de la
roche) ;
la composition minéralogique ;
la composition chimique.
L’intérêt de classer les roches magmatiques permet :
Nous avons vu plus haut que la texture (ou granulométrie) d’une roche est un
paramètre de classification qui dépend en grande partie du temps de refroidissement du
magma. Ainsi, des roches ayant la même composition chimique et minéralogique
peuvent avoir des textures différentes. En général, ce critère est utilisé pour subdiviser
les roches magmatiques en roches plutoniques (roches à grains grossiers à moyens) et
roches volcaniques (roches à grains fins, vitreuses ou porphyriques). On peut
également ajouter à cette subdivision les roches intermédiaires ou subvolcaniques
(hypabyssales). Ces trois divisions correspondent respectivement aux roches grenues,
microlithiques (ou vitreuses) et microgrenues.
Les granitoïdes
Les granitoïdes contiennent 20 à 60 % de quartz (fig 6).
Exemple : granite, pegmatite, granodiorites, microgranite, rhyolite …
Les granitoïdes grenus
- Les granites:
Ce sont les roches grenues les mieux représentées dans l’écorce terrestre. Un
granite contient généralement en plus de quartz, feldspaths alcalins et plagioclase, des
micas qui peuvent être : la biotite (granite à biotite, cela signifie que le granite contient
en plus des minéraux cardinaux, une proportion importante de biotite) ; la muscovite
(granite à muscovite) ;la biotite et la muscovite (granite à 2micas).
Les amphiboles peuvent également être présentes seules ou avec la biotite (granite à
amphibole, à biotite et amphibole).
- Les pegmatites:
Les minéraux sont de très grandes tailles .Les minéraux les plus courants des
pegmatites sont le quartz, les feldspaths alcalins, la muscovite. Les minéraux
accessoires y sont très fréquents et souvent abondants et bien cristallisés. Les
pegmatites forment des filons ou des amas autour ou dans les granites.
- Les granodiorites:
Ces roches ont une constitution voisine de celle du granite. Leur teneur en silice peut
être aussi forte que celle de bien de granites vrais. Le quartz y est moins abondant que
dans les granites. Les feldspaths potassiques y sont peu abondants. Les plagioclases
sont largement dominants. On y trouve généralement les amphiboles et accessoirement
la biotite. Les granodiorites sont un peu plus sombre que les granites.
Les granitoïdes microgrenus
- Les microgranites:
Ce sont des granites refroidis trop vite pour pouvoir bien cristalliser. D’où la taille plus
faible des cristaux. Leur coèmposition est celle des granites.
Les granitoïdes microlitiques
- Les rhyolites:
Ce sont des roches partiellement cristallisées (texture microlitique) ou vitreuse.
Les rhyolites sont des laves qui, à leur arrivée à la surface, sont très visqueuses et, de
ce fait, ne forment pas decoulées mais des dômes ou des aiguilles (types montagne
Pelée à la Martinique).
Les syénitoïdes
Les syénitoïdes peuvent être définies comme des granites avec peu ou sans quartz,
riches en feldspaths alcalins. Ils contiennent généralement :
- 0 à 20 % de quartz
- 35 à 100 % de feldspaths alcalins
Exemples: syénites, monzonites et trachytes (fig 5).
Les syénitoïdes grenues
- Les syénites:
La syénite est une roche grenue dont les minéraux essentiels se réduisent à deux :
c- La texture
La texture de la roche est soit grenue avec toute les variantes, soit microgrenue, soit
microlitique, soit vitreuse.
d- La composition minéralogique
Ici il s’agit de citer les différents minéraux qui composent la roche. En plus des
minéraux cardinaux dont on estime les pourcentages de façon quantitative on doit citer
tous autres minéraux visibles dans l’échantillon de la roche étudiée.
e- Le groupe
L’échantillon de roche étudié peut être un granitoïde, une syénitoïde ou un dioritoïde.
Il faut donc le préciser.
f- La famille
La famille est celle des roches magmatique.
g- L’origine
La roche magmatique en question peut être d’origine plutonique (roche de
profondeur), filonienne (roche de semi-profondeur) ou volcanique (roche de surface).
h- Le nom
On donne le nom de la roche.
Exemple : granite, granodiorite, gabbro etc.
EXERCICES
1- Déterminer les pourcentages en minéraux cardinaux des roches représentées par
les points sur la figure ci- dessous.
Donner pour chaque point le groupe et l’éventuel nom de la roche
b- La température
Elle détermine les zones de stabilité des minéraux. Elle augmente avec la profondeur
suivant un gradient géothermique dont la valeur moyenne est de 30°C/km près de la
b- Paragenèse
C’est l’ensemble des minéraux en équilibre dans une même roche (composition
minéralogique).
c- Séquence
C’est l’ensemble des roches provenant d’une même roche originelle et dus à des
conditions de P et T différents (donc liés à des faciès métamorphiques différents).
Séquences
Pélitiques Granitiques
Argile Granite
Faciès Schistes Verts Schistes
Faciès Amphibolites Micaschistes Gneiss Ortho
Faciès Granulites Granulites Granulites
La foliation (du latin folium, feuille) est une structuration en plans distincts des roches
métamorphiques. La structure est marquée par l'orientation préférentielle de minéraux
visibles à l'œil nu le plus souvent les ferromagnésiens.
Contrairement à la schistosité affectantces mêmes roches métamorphiques, le caractère
spécifique de la foliation est la différence potentielle de minéralogie des différents
feuillets. Il y a le plus souvent une différenciation pétrographique nette, aboutissant à
l'alternance de feuillets de composition minéralogique différente (feuillets clairs et
foncés) dans les roches métamorphiques de haut grade, par exemple les gneiss.
Remarque : Une roche peut recristalliser sans acquérir une schistosité ou une
foliation. Il n’ya pas d’orientation préférentielle des minéraux. Cette structure se
rencontre dans le métamorphisme de contact et le très faible degré du métamorphisme
régional. Dans ces domaines, la texture de la roche magmatique originelle ou la
stratification de la roche sédimentaire originelle reste visible. Une telle structure est
dite équante.
I-2-7- Classification des roches métamorphiques
La classification des roches métamorphiques est délicate car se mélangent les
caractéristiques des roches initiales (composition minéralogique, structure, etc.) et le
degré de métamorphisme (fonction du couple pression-température lors de leur
formation), qui est déterminé à l’aide deminéraux marqueurs ; en effet, comme les
divers minéraux qui constituent une roche sont stables dans des domaines de
température et de pression bien définis, ils constituent de précieux indicateurs de
l’intensité de métamorphisme subie par la roche.
Ainsi, il existe par exemple des roches de haute température (gneiss et granulites à
grenats) et des roches de haute pression et basse température (schistes bleus à
glaucophane). La présence d’andalousite dans la roche est significative de haut et
température et basse pression, tandis que les grenats dans une roche sont significatifs
Roche-mère
Altération Erosion
dominante dominante
ROCHES
Figure 14 : Les roches exogènes
SEDIMENTAIRES
- Action du vent
- Action de la glace
II-1-2- Les roches détritiques
a- Classification des roches détritiques
Elles sont formées par des fragments de roches ou de minéraux isolés, meubles ou
consolidés.
Leur classification est basée essentiellement sur la taille des éléments (tableau).
Des distinctions seront faite ensuite selon la nature des éléments et du ciment.
- Poudingue : éléments de taille variable, de forme dans l’ensemble arrondie
- Brèche : éléments anguleux
- Grès : éléments de la taille de grains de sable, ils peuvent être lités ou non.
Le minéral dominant est le quartz, ensuite viennent les feldspaths puis
nettement moins les micas (essentiellement muscovite). Si les grains de
feldspaths et en particulier de feldspath alcalins sont abondants, on parle
d’arkose (ne pas confondre avec un granite).
Les grains sont liés par un ciment qui peut être siliceux, calcaire, argileux,
ferrugineux.
Exemple : les grès ferrugineux de Bingerville.
- Sables
Sables marins : ils sont généralement caractérisés par des éléments de forme
émoussée d’aspect luisant. Ils sont assez souvent calibrés et très bien classés
Sables fluviatiles : Pratiquement comme le premier mais sont souvent mal
classés, d’aspect très fruste et deviennent progressivement plus émoussés.
Sables glaciaires : sont très anguleux ; ils ont l’aspect broyé et se présentent en
éclats et en poussière, sans aucun calibrage.
Sables éoliens : très caractéristiques ; les grains de taille moyenne sont très
arrondis et dépolis. Ce dépoli et cet arrondi se produisent par suite de nombreux
chocs des grains entre eux.
- Argiles et argilites
Elles sont constituées essentiellement de minéraux argileux. Les argiles sont très
tendre (rayable à l’ongle). Elles sont fragiles à l’état sec et se brisent avec une cassure
conchoïdale. Elles ont un grand pouvoir absorbant (collent à la langue).
Plusieurs composés peuvent entrer dans la composition des argiles. Ainsi on aura des
argiles à montmorillonite issues de l’altération des roches éruptives d’épanchement,
roches vitreuses et microlitiques (basalte), des argiles à kaolinite provenant de
l’altération des roches grenues acides, surtout de leurs feldspaths.
La composition chimique des roches organogènes reflète, leur origine et permet de les
subdiviser en cinq catégories :
- Les roches carbonatées
- Les roches siliceuses
- Les roches organiques (solides ou charbons, liquides ou pétroles)
- Les roches phosphatées
- Les roches salines
a- Les roches carbonatées
Elles représentent 20% des roches sédimentaires. Le minéral dominant est un
carbonate caractérisé par le radical CO3. Ces roches ont un débit généralement massif
et une texture souvent micro ou macrogranulaire. Les principaux carbonate sont : la
calcite CaCO3 fait effervescence avec HCl à froid ; la dolomite CaMg(CO3)2.
Lorsque le minéral dominant est la calcite, la roche est un calcaire.
Lorsque le minéral dominant est la dolomite, la roche est une dolomie.
Calcaire à texture particulière
- Calcaire lithographique : calcaire microgranulaire utilisé anciennement pour
la lithographie, gravure sur roche.
- Calcaire oolitique composé de concrétion ayant la taille d’œuf de poissons.
- Calcaire pisolithique composé de concrétion de la taille de grains
d’arachides
Calcaire à organismes
- Calcaires à entroques : calcaires formés par l’accumulation de fragments de
test d’échinodermes ou d’aiguilles d’oursins.
- Calcaires coquillers, à débris de lamellibranches et ou de gastéropodes.
- Calcaires récifaux : ce sont des calcaires construits par des organismes
coloniaux tels que les coralliaires ou les bryozoaires.
- Les lumachelles qui sont formés de débris de coquilles de mollusques
déposés en lits.
- Craie : boue consolidée de coccolithes ; les coccolithes sont des
macrofossiles c’est-à-dire des fossiles visibles seulement au microscope électronique
et constitués de fragment de test de coccolithophoridés, algues unicellulaires.
Calcaires impurs
- Marne : contient 50% d’argile
- Calcaire marneux contient plus de 50% de CO3Ca. A propos de cette roche,
on devrait plutôt dire « calcaire argileux »
Travertins
Parfois appelé « tufs calcaires », ce sont des roches de précipitation chimique directe
due à une baisse locale de la pression partielle de CO2 : griffon des sources, ruptures
de pente dans un cours d’eau etc…
Les travertins emprisonnent souvent des tiges et feuilles de végétaux.
L’altération des pétroles donnent d’autres produits solides plus ou moins dispersés
dans les roches réservoirs : le bitume.
Remarque : Le pétrole et le gaz naturel sont les principales sources d’énergie de nos
jours.
e- Les roches phosphatées
Elles résultent de l’accumulation du phosphore (P) sous forme de phosphate. Le
phosphore est concentré par des organismes, certains microscopiques (Dinoflagellés),
d’autres de grandes taille (Requins). Le terme générique conseillé pour ces roches est
phosphatites.
Il existe des roches phosphatées particulières dont :
- Le guano, formé par la réaction de roches d’iles océaniques avec les
déjections d’oiseaux de mer ;
- Les phosphorites des grottes ayant une origine comparable mais
dérivées des déjections de chauves-souris ;
Les roches phosphatées sont la matière première de l’industrie des engrais, d’où leur
rôle économique considérable.
f- Les roches salines
Ce sont les résidus d’évaporation soit d’eau de mer, soit de lacs salés. On les appelle
aussi évaporites. Comme exemples on a :
- Sel gemme ou halite (NaCl)
- Gypse (CaSO4,2H2O)
- Sylvite (KCl)
II- 2- Les roches résiduelles
Dans l’altération des roches sur place par hydrolyse, la dégradation des minéraux
ferroma gnésiens aboutit au stade ultime à la formation d’hydroxydes de fer, de
magnésium ou de manganèse constituant des roches appelées « latérites ».
La latérisation consiste en un départ presque total de la silice exportée dans les eaux de
lessivage, et l’accumulation sur place, d’hydrates d’alumine et de fer qui donnent la
couleur rouge caractéristique des latérites.
Les latérites peuvent être exploitées comme minerais de fer ou d’alumine. La partie
supérieure peut durcir en cuirasse, ce qui est néfaste pour l’agriculture. Cette cuirasse
peut jouer un rôle hydrogéologique.
Le stade ultime de cette altération est la formation de la bauxite qui est un minerai
d’alumine.
D’une façon générale, les sols en Côte d’Ivoire sont formés d’argiles latéritiques.
Mais on connait certains endroits où cette latéritisation atteint le stade de bauxite après
avoir réalisé les stades suivants :
- Latérite
- Cuirasse ferrugineuse
- Cuirasse manganésifère
- Bauxite
II-3- Critère d’identification des roches exogènes
- Aspect
- Couleur
- Texture
- Composition minéralogique
- Ciment
- Réaction à HCl
- Groupe
- Famille
- nom
Exercice
1) Quels noms donnez-vous aux roches ayant les compositions suivantes :
A- Roche à texture granulaire consolidée et composée de quartz, de
feldspath et de micas.
B- Roche exogène consolidée et constituée de galet de granite, de diorite et
de calcaire
C- Roche sédimentaire constituée de galet de granite, de basalte, de dacite
et de grès
2) Une roche sédimentaire dont les grains constitutifs ont une taille moyenne de
1,5 mm appartiendrait à quelle classe ?
3) Quelle différence faites-vous entre une bauxite et une argile ?
ANNEXES
IMAGES DE QUELQUES ROCHES
Le charbon