CR TP Pédologie Nour, Soline, Elodie, Yann

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

Forme : il faut justifier le texte du rapport, donner un numéro et un titre aux figures et les appeler

dans le texte. Il faut construire et organiser votre discours. C'est très difficile de suivre votre démarche, vos
descriptions et interprétations, qui sont parfois incomplètes et éparpillées dans un rapport dont le plan n'est pas du
tout évident. Il faut mieux organiser votre pensée.
11/20
Compte rendu TP Pédologie 10/09/2021
Soline Peuillot, Nour Ben Abdallah, Elodie Ferreira, Yann Le Bihan

Il manque une petite intro rappelant le contexte de la sortie


Commençons par évoquer le contexte des différentes zones étudiées sur le campus
d’Orsay. La ville d’Orsay est située géographiquement en Ile-de-France, ce qui correspond
géologiquement au bassin parisien. Cette zone est caractérisée par le type de roches qui la
composent : roches sédimentaires (calcaire, sable) issues du Secondaire (Mésozoïque) et
du Tertiaire (Cénozoïque). Le cours d’eau qui traverse la commune d’Orsay, au pied du
plateau de Saclay, s'appelle l’Yvette. Des travaux ont été réalisés afin de lui redonner sa
forme naturelle, constituée de méandres. L’Yvette, qui prend sa source dans la commune du
même nom, se jette dans l’Orge qui se jette elle-même dans la Seine. Lors des crues,
l’Yvette sort de son lit et déborde sur sa plaine d'inondation, elle y dépose alors des alluvions
et du limon rendant la terre très fertile. Elle transporte des sédiments prélevés dans son
bassin versant, cela explique l’opacité de son eau. Nous allons ici nous intéresser à la
végétation et la composition physico-chimique des sols de trois zones pédologiques
différentes, à savoir les bords de l’Yvette, le versant et une prairie humide située entre les
deux afin d’étudier leur formation.

Schéma des différentes couches géologique composant d’Orsay

Observations générales

La végétation et le premier horizon de chacun des trois sites sont différents. La


végétation est adaptée à son milieu et l’aspect de la couche superficielle de litière varie en
fonction de l’activité biologique qui se trouve dans le sol. Tous ces éléments constituent un
premier indicateur de la composition des sols que nous allons étudier.
Il faut construire et organiser votre discours. De quel
site parlez-vous ? Où se situe-t-il ?

L’observation de la fosse pédologique nous indique la présence d’eau à 60cm de


profondeur environ. La végétation bordant l’Yvette est régulièrement soumise à des
inondations, ce sont donc des plantes résistantes à des conditions de vie anoxique (pauvre
en oxygène).
En observant la forêt située près de la fosse pédologique, nous pouvons remarquer
qu’il s’agit d’une aulnaie. Les aulnes sont des arbres glutineux qui apprécient les zones
fortement humides. La litière est constituée de matière organique fragmentée et
d'agrégations granuleuses résultant d’un passage de la matière organique dans le tractus
intestinal des vers de terre. Les aulnes étant encore vert, nous pouvons en déduire que les
restes de matières organiques fragmentées sont issus de l’automne 2020. Cela indique une
bonne dégradation de la matière organique (environ 80% de la litière y est décomposée en
un an). Lorsque nous prélevons de la terre et que nous l’humidifions, nous pouvons former
un boudin avec. Cela indique que le sol contient environ 15% d’argile. Le pH relevé dans
l’aulnaie est compris entre 5 et 5,5, il est légèrement acide et correspond au pH d’une forêt.

tout est mélangé !!! Quel est le type


d'humus ?Pourquoi avoir découplé les
Photo de lade
observations "générales" fosse pédologique
celles plus située à proximité de l’Yvette
approfondies sur les horizons ?

Le deuxième site traité est une zone humide située en bas du versant, la partie
inférieure des sables de Fontainebleau sont à l’affleurement. La végétation de cette zone est
très verte, principalement composée d’espèces arbustives et arborescentes. On peut
observer des roseaux, des saules et des carex. Ces plantes apprécient les sols à forte
teneur en eau, ce qui nous indique la présence récente ou actuelle d’eau. Il s’agit ici d’une
prairie humide, ce sont des parcelles riches en carbone, qui entraînent une productivité
primaire accrue. Les prairies humides abritent une grande biodiversité. Les zones humides
jouent un rôle très important dans la purification de l’eau. En effet, lorsque cette dernière
traverse les prairies humides, elle est épurée chimiquement par l’action des végétaux qui
vont filtrer les excédents de produits agricoles, tels que les nitrates. Par ce biais, les prairies
humides limitent l'impact de l’agriculture sur les sols et les écosystèmes voisins.

On observe en surface que la terre est sombre et sableuse, sa couleur indique une
bonne décomposition de la matière organique. Après prélèvement de la terre dans deux
horizons différents à deux profondeurs différentes, nous avons trouvé un pH de 5,5 pour
l’horizon A et environ 5 pour l’horizon g (il est donc probablement un peu plus acide).

Nous avons finalement étudié le bois des Rames situé sur le plateau. On y trouve
des fougères aigle, des chênes, des châtaigniers, des bouleaux, des pins, des bruyères, etc.
La litière y est très acide (pH=3) et apparaît sableuse au toucher. De plus, la litière apparaît
peu dégradée, présentant de nombreuses feuilles mortes et débris végétaux. Le pH acide
s’explique par la présence d’acides organiques issus de la dégradation de la matière
organique présente.
De plus, la lignine qui constitue les arbres est une macromolécule riche, elle est difficilement
dégradable par la microfaune du sol. La litière se dégrade donc lentement dans ce milieu.

Nous avons donc ici 3 écosystèmes qui à première vue ne se comportent pas de la
même manière. En effet la dégradation de la matière organique n’est pas la même, les trois
sites étudiés possèdent une flore et des caractéristiques chimiques qui leur sont propres.

Etude des horizons

Dans l’aulnaie, en bordure de l’Yvette, nous avons pu relever 2 horizons différents,


avec les caractéristiques suivantes :

- L’horizon OL, composé de matière organique fragmentée, de fruits d’aulnes et de


restes de branches.

- L’horizon A, composé d’agrégats granuleux, de matière organique et de minéraux.


L’humus est de type MULL, il est très foncé du fait de sa rapide décomposition.

Dans la prairie humide, la réalisation d’une carotte du sol nous a permis d’observer
les différents horizons le composant. A environ 20cm de profondeur, on observe un fort
éclaircissement (couleur marron-gris). On distingue deux ensembles de couleurs différentes
nous permettant ainsi de déterminer deux horizons :

- L’horizon A comprend les matières organiques et minérales qui y sont intimement


mélangées (grains de quartz blancs brillants enrobés dans la matière organique
visible à l'œil nu). La terre est plutôt sèche et la matière est bio-structurée. Dans cet
horizon, des taches éparse de couleur rouge-orangée sont visibles (oxyde de fer).
- L’horizon g est principalement minéral, il se compose d’un sol plus humide et très
sableux avec de nombreuses tâches d’oxyde de fer. Elles représentent environ 50%
de l’échantillon. Nous pouvons également observer des agrégats noir-bleutés
indiquant la présence d’oxyde de manganèse. La couleur globale est marron-grise.

Enfin sur le versant, différentes couches sont identifiables ; l’étude des horizons nous
permet de comprendre la formation du sol. Parmi ces différents horizons nous observons :

- L’horizon OL, composé de glands, feuilles, morceaux de bois et litière fragmentée


(1-2 cm).

- L’horizon OF, de même composition que la couche OL mais avec une granulométrie
plus fine, car la matière organique est plus ancienne (2 cm).

- L’horizon A comprenant un horizon OM de surface (2-3 cm), c’est un horizon de


juxtaposition. La matière organique et minérale ne sont pas intimement mélangées.
Nous avons ici un humus de type MODER.

- L’horizon E est un horizon d’éluviation, cette partie du sol est très pauvre en matière
organique et en ions à cause du lessivage du sol par infiltration de l’eau. Cet horizon
est de couleur claire.

- L’horizon BP est un horizon d’illuviation, c'est-à-dire d’accumulation de la matière


organique provenant notamment de la couche E. C’est un horizon organo-minéral de
profondeur.

- L’horizon C quant à lui est l’horizon de la roche mère altérée, ici le sable de
fontainebleau.

L’observation des différents horizons nous a permis de voir que le sol de l’aulnaie
était bien décomposé par la pédofaune ; très peu sableux est faiblement acide, il convient au
vers de terre. Ce sol est argileux (15%) ce qui permet une bonne rétention d’eau. Le sol de
la prairie humide est également bien dégradé par la pédofaune, le sable est de plus en plus
présent sur les horizons inférieurs. De plus, il contient des métaux comme le fer en bonne
quantité (environ 50%) et du manganèse en faible quantité. Enfin, le sol du versant est
beaucoup plus sableux et acide que les deux sites précédents. La décomposition de la
matière est lente, la pédofaune est donc pauvre. De plus, le sol est très perméable et ne
retient pas l’eau, ce qui le rend sec.

Interprétations

Les bords de l’Yvette sont gorgés d’eau du fait de la présence de nappes aquifères
formées par les sables de fontainebleau. Le sol est ici toujours gorgé d’eau voir inondé. La
présence d’argile dans le sol et de marne à huître, des roches imperméables, explique la
saturation en eau du sol et la formation de L’Yvette. Le pH, légèrement acide, la composition
et l’humidité du sol sont propices à la mise en place d’une population de micro et macro
organismes favorisant une dégradation rapide des matières organiques.
Les tâches d’oxyde de fer présent dans les horizons du sol de la prairie humide
révèlent une alternance de périodes de saturation du sol en eau. Le sol de la prairie humide
est poreux, ces porosités sont par alternance remplies d’air ou d’eau. Lorsque le sol est
saturé en eau, le fer contenu dans les différents horizons va se retrouver en condition
anoxique et se transformer en oxyde de fer (couleur bleue). L’oxyde de fer ainsi formé va se
dissoudre et se déplacer dans les horizons saturés en eau. Lorsque le sol va se désaturer,
l’oxyde de fer va se réoxyder au contact de l’air et former des précipitations rouge-orangées.
C’est un horizon rédoxique ou rédoxi-sol qui témoigne d'un battement de la nappe aquifère
des sables de Fontainebleau. Nous pouvons supposer que cette alternance à toujours lieu
grâce aux échantillons et à la végétation.

Sur le versant, les sols sableux et acides sont pauvres en pédofaune. Ceci résulte de
la matière organique composée de lignine et de macro-molécules complexes à dégrader,
cela ayant pour conséquence un ralentissement considérable de la dégradation de la
matière organique. De plus, nous avons pu observer que dans l’horizon A, les minéraux et la
matière organique ne sont pas mélangés, ceci s’explique par des conditions inadéquates
pour la vie des vers de terre. La transformation de la matière organo-minérale est donc
fortement ralentie. Les nutriments sont également emportés en profondeur par les eaux de
pluies, ce qui contribue à créer une disparité nutritive entre les horizons. Il en résulte un sol
pauvre, contrairement aux bords de l’Yvette où le limon le rend très fertile. Ce sol est de type
podzol.

Schéma de la composition du sol du plateau


Ces différents horizons nous fournissent des informations sur leur formation. En effet,
le sol de l’aulnaie, de par son acidité faible et sa composition minéralogique, est riche en
pédofaune et en matière organique facilement dégradable. Les sols gorgés d’eau retenus
par des roches imperméables comme les argiles permettent une bonne humidité du sol, ce
qui favorise le développement de la pédofaune et de la microfaune. La prairie humide
possède une grande biomasse, la matière organique s’y dégrade relativement bien et la
présence de fer sous forme réduite et oxydée nous permet de conclure que le sol alterne
régulièrement entre saturation et désaturation en eau. Pour finir, sur le versant, le sol est
sec, sableux et acide, ce qui le rend pauvre en pédofaune. De plus, la matière constitutive
de la litière est difficilement dégradable. Il faudra donc plus de temps à la matière organique
pour se dégrader et venir enrichir le sol. Du fait de sa composition en roche perméable, les
nutriments seront emportés par l’eau de pluie ce qui appauvrit le sol.

En définitive, nous avons vu au cours de ce TP que la composition de ces sols


variait. En effet les sols proches de l’Yvette sont très fertiles et riches en eau, grâce aux
roches imperméables comme l’argile et les marnes à huître qui retiennent l’eau issue des
pluies dans la vallée. En revanche, sur le versant du plateau où le sol se compose de roches
perméables comme les sables de Fontainebleau, les nutriments et l’eau vont ruisseler
jusqu’aux nappes aquifères au niveau de l’Yvette. Ces eaux dites d’éluviation vont enrichir
les sols au niveau des nappes aquifères et appauvrir ceux du versant. Pour conclure, les
trois sols que nous avons étudiés diffèrent par leur différences de composition et de
formation.

Vous aimerez peut-être aussi