Cours Chap I

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 30

Génie des Procédés et Matériaux Céramiques

Dr : Hachim Mouhi Eddine Année 2021/2022


Opérations unitaires

▪ Chapitre I

➢ Généralité sur l’Opérations Unitaires

▪ Chapitre II

➢ Distillation

▪ Chapitre III

➢ Extraction

▪ Chapitre IV

➢ Cristallisation
2
Plan : Chapitre I
Introduction
1-Notion d’opération unitaires
➢ Opération discontinue

➢ Opération continue

2-Exemples d'opérations de Transfer de matière


➢ Transfert entre gaz et liquide

➢ Transfert entre phase liquides

➢ Transfer entre solide et fluide

3-les bilans
4-bases thermodynamique
➢ Potentiel chimique

➢ Règle des phases

➢ Règle des moments

➢ Etage théorique de transfert

➢ Colonne multi étagées 3


introduction

Génie chimique / Génie des procédés

➢ " Génie " : du mot " ingénieur ", désigne l’acte de création industrielle dans lequel
l’ingénieur intervient en concevant, bâtissant ou utilisant un appareil pour y
fabriquer des produits utilisables dans la société.

➢ " Chimie " : science des propriétés des corps, de leurs interactions et de leurs
transformations.

➢ " Procédé " : du latin " procederer " (aller de l’avant), indique la méthode à suivre
pour obtenir un produit, c’est-à-dire transposer un mode opératoire de laboratoire
en termes industriels.

4
introduction

Génie des procédés est l’extension, à d’autres industries que l’industrie chimique, des
méthodes élaborées par le génie chimique. On peut donc définir le génie des procédés
comme " l’ensemble des connaissances relatives à la conception et à la mise en œuvre des
procédés industriels de transformation de la matière ".
▪ Le génie des procédés s'intègre dans les secteurs suivants :
➢ industrie chimique ;
➢ industrie agro-alimentaire et bio-industries ;
➢ industrie pharmaceutique ;
➢ industries pétrolière et pétrochimique ;
➢ ingénierie et industries d'équipement ;
➢ environnement : traitement de l'eau, de l'air, des déchets ;
➢ industries diverses : métallurgie, textile, caoutchouc, verre, papier, …
5
Notion d’opération unitaires

▪ De la matière première au conditionnement du produit fini, tout production chimique fait


appel, quelque soit l’échelle, à une suit coordonnée d’opérations fondamentales distinctes et
indépendantes du procédé lui-même que l’on appelle opérations unitaires.

▪ Tout procédé industriel peut se ramener à une combinaison logique d’un nombre restreint
d’unités d’opérations physique telles que broyage, filtration, distillation, adsorption, séchage
…… que l’on appelle opérations unitaires

6
Notion d’opération unitaires
➢ Les grandes étapes d’une fabrication sont généralement les suivantes:
1-Préparation, conditionnement et acheminement des matières premières:
❖ Broyage, classement des solides;
❖ Transport des solides;
❖ Déplacement des liquide;
❖ Transport des gaz (compression, mise sous vide);
2-Transformation chimique des réactifs en produit
❖ Homogénéisation des mélanges (agitation);
❖ Réaction chimique ( dans un réacteur);
❖ Transferts de chaleur;
3-Séparation, purification et conditionnent des produits
❖ Concentration, cristallisation;
❖ Décantation , filtration, centrifugation ( cas d un mélange solide + liquide);
❖ Rectification (distillation);
❖ Extraction par solvant;
7
❖ Séchage;
Notion d’opération unitaires

8
Notion d’opération unitaires

Tableau : Les principales opérations de séparation

L: Liquide G: Gaz; V: Vapeur; S : Solide; M: Transfert de matière; C :Transfert de


chaleur; E : transfert de quantité de mouvement - écoulement
9
Notion d’opération unitaires
1-Opération discontinue (système fermé)
On opère sur un lot de réactif que l’on traite en faisant succéder chronologiquement les différentes étapes
prévues.
Domaines d’application : laboratoire ; petites fabrications ; élaboration ou séparation de produits à forte valeur
ajoutée.
Avantage
➢ Appareillage polyvalent, charge faibles;
➢ Pas de problème de certaines matières;
➢ Parfois rendements plus élevés;
Inconvénient
➢ Cout énergétique élevé(chauffage et refroidissement pour chaque charge)
➢ Temps morts (remplissage, soutirage, refroidissement….)
➢ Besoin élevé en personnel (manutention, surveillance….)
➢ Qualité de production pouvant évoluer dans le temps.
➢ Cout de production élevé.
10
Notion d’opération unitaires
2-Opération continue (système ouvert)
Les réactifs (‘’influents’’) sont introduits en continu dans l’appareil avec des débits déterminés, les produits
(‘’influents’’) sont récupérés en continu, de telle sorte que l’appareil contienne toujours la même masse
réactionnelle.
Ce type d’opération s’utilise dans les productions importantes à débouchés constante.
Avantage
➢ Qualité de produit constante;
➢ Cout de production inferieur à celui d’une opération discontinue;
➢ Besoin réduit en personnel;
➢ Plus grand sécurité et meilleures conditions sanitaires (automatisation et pilotage déporté de
l’installation);

Inconvénient
➢ Investissements élevé(notamment pour contrôles et régulation);
➢ Nécessité d’une régularité dans la qualité des matières premières;
➢ Spécificité de l’appareillage;

11
Exemples d'opérations de Transfer de matière

1-Transfert entre gaz et liquide


➢Rectification : on met en contact un liquide à l’ébullition avec sa vapeur. Le
transfert de matière est accompagné du transfert de chaleur du au double
phénomène de condensation et d vaporisation.
exemple : La distillation
➢Absorption : ce genre d’opération met en jeu le transfert d’un soluté gazeux vers
une phase liquide peu volatile appelée absorbant qui dissout préférentiellement le
soluté.

12
Exemples d'opérations de Transfer de matière

2-Transfert entre phases liquides


L’opération d’extraction liquide-liquide consiste à extraire un soluté présent dans
une phase liquide appelée raffinat par mise en contact avec une seconde phase liquide
immiscible appelée solvant (ou extracteur).

13
Exemples d'opérations de Transfer de matière

3-Transfert entre solide et fluide:


➢Lixiviation : ce procédé consiste à extraire un soluté contenu dans une phase solide
en mettant ce dernier en contact avec un liquide qui le solubilise sélectivement
(Lixiviation).

➢Adsorption : il y a fixation du soluté à la surface d’un solide poreux (adsorbant)

14
Bilans

➢ Ces bilans reposent sur le principe de la conservation de la matière.


Rien ne se perd, rien ne se crée!
1- bilan de matière
Pour un procédé et pour une quantité de produit à fabriquer, le bilan de matière est
la connaissance des débits à l’entrée et à la sortie de chaque OPU.
• Bilan sur chaque OPU ou bilan total sur tout le procédé.
• Bilan partiel sur un constituant ou bilan global sur tous les constituants.
2- bilan d’enthalpie
C’est le bilan des quantités de chaleur à apporter ou à soutirer au niveau de
chaque OPU, ou au niveau du procédé complet.
Exemple : si la réaction est exothermique, il faut soutirer en continu la chaleur
dégagée pour stabiliser la température.
15
Bilans

➢ Exemple de bilans de matière : Usine de chapeaux


Un fournisseur livre toutes les heures 10 chapeaux et 15 casquettes à l’entrée d’une
usine. Dans cette entreprise, par un procédé ultra confidentiel, on y fabrique des
sombreros : par heure, 4 chapeaux, 2 casquettes permettent de produire 3 sombreros.
Par ailleurs, on met en réserve 1 chapeau, 1 casquette et 1 sombrero par heure. Combien de
sombreros, de casquettes et de chapeaux sortent de l’usine par heure ??

16
Bilans

▪ Bilan partiel sur les chapeaux :


Entrée = stock + réaction + sortie
Sortie = Entrée – stock – réaction Bilan total :
15 + 10 – 1 – 1 – 1 – 4 - 2 + 3 = 19 unités / heure
Sortie = 10 – 1 – 4
Sortie = 5 chapeaux/heure
▪ Bilan partiel sur les casquettes :
Entrée = stock + réaction + sortie
Sortie = Entrée – stock – réaction
Sortie = 15 – 1 – 2 Entrée ± réaction = Sortie + Stock
Sortie = 12 casquettes /heure
▪ Bilan partiel sur les sombreros :
Production = stock + sortie
Sortie = 3 - 1
Sortie = 2 sombreros /heure

17
Bases thermodynamique

➢ Potentiel chimique

Le potentiel chimique du constituant i i est son enthalpie libre partielle molaire


𝑑𝐺
( )T,P,nj .
𝑑𝑛𝑖

L’équilibre entre deux phase  et β se traduit par l’égalité des potentiels chimiques
 β
des espèces communes au deux phase :  = 
𝑖 𝑖
Exemple :

2
 β
 𝒊 = 𝒊 β
18
Bases thermodynamique

➢ Règle des phase

❖ La variance d'un système est le nombre de facteurs que l'on peut faire varier
indépendamment les uns des autres sans provoquer la rupture de l'équilibre.
v=n+c-φ
la variance du système (le nombre de variables d’état indépendantes).
n le nombre des constituants indépendant.
c le nombre de facteurs physique (la température, la pression).
 Le nombre de phases.

❖ L'expression de la variance d'un système: v = n+2- φ (Règle des phases de


GIBBS)

19
Bases thermodynamique

Exemple

n=2-1=1; φ=2 donc v = n+2- φ=1+2-2=1


Glace —› Eau
Equilibre monovariant: il faut fixer soit T soit P

H2Og —› H2g +1/2 O2g n=3-1=2; φ=1 donc v = n+2- φ=2+2-1=3


Equilibre trivariant: il faut fixer T , P et une autre variable
(à 2000°C)
comme la pression partielle de l'un des gaz.
n=4-1=3; φ=3 (2 solides et 1 gazeuse) donc
Fe3O4 s + 4COg —› 3FeOs + 4
CO2g v = n+2- φ =3+2-3=2
il faut fixer T et P pour définir l'équilibre.

20
Bases thermodynamique

➢ Titres massique et molaire


Les teneurs d’un mélange se définissent dans les opérations de transfert de matière par
les titres :
Le titre massique : c’est le rapport de la masse d’un constituant à la masse totale
du mélange.
mi
Wi =
mT

▪ Wi : titre massique du constituant i ;


▪ mi : masse du constituant i ;
▪ mT : masse totale du mélange.
21
Bases thermodynamique

➢ Titres massique et molaire

Le titre molaire : c’est le rapport du nombre de moles d’un constituant au


nombre de moles total du mélange.
ni
X i Yi =
nT
Avec :
▪ ni : nombre de moles du constituant ;
▪ nT : nombre de moles total du mélange ;
▪ xi : titre molaire du constituant i dans la phase liquide ;
▪ yi : titre molaire du constituant i dans la phase gazeuse ou vapeur.
22
Bases thermodynamique

➢ Règle des moments:

➢ Le calcul des installation de transfert de matière fais souvent appel à des méthodes
graphiques ( sur diagramme).

➢ Ainsi on représente une grandeur caractéristique du système (pression, température,


enthalpie, …) en fonction de la composition.

➢ Cette dernière est souvent déterminée par la connaissance des fractions molaires des
différent constituants.

23
Bases thermodynamique

➢ Règle des moments:


➢ Soient l et g les points représentatifs des phases L et G dont la réunion forme le système
Σ représenté par 

➢ Si xi, yi et zi désignent les fractions molaires respectives du constituant i dans L, G et Σ,


on peut écrire :
nΣ=nL + nG
nΣ*zi=nL*xi + nG*yi
D’où zi = (nL*xi + nG*yi)/(nL + nG)

➢ Cette relation établit que  est le barycentre des points l et g affectés


respectivement des poids nL et nG.
On a donc:
nG/nL = L/G (règle des moments)
24
Bases thermodynamique

▪ Règle des moments:

Exemple : diagramme eau-phénol


➢ Le lieu décrit par les points ll et gl est appelé courbe
d’équilibre (courbe de démixtion). 1
➢ A l’extérieur de la courbe de démixtion sont représentés
des systèmes monophasés.
➢ A l’intérieur de la courbe sont représentés des systèmes
diphasés. 2

❖ À 20°C l’abscisse xb de ll est 0,017 et L’abscisse yb de ll gl


g1 est 0,331
❖ Placer le point mélange  lorsqu’un mélange 2 moles
de la solution ll et 3 moles de la solution Gl à la température
de 20°C. xb yb
25
Bases thermodynamique

▪ Etage théorique de transfert:

➢ On appelle ‘‘plateau’’ ou ‘‘étage’’ toute partie d’un échangeur de matière entre deux
phase différentes.
➢ Un étage théorique peut être défini comme étant une portion d’échangeur d’où les phase
sortent en équilibre thermodynamique.
➢ Nous supposons que ces phases L0 et G2 qui arrivent à étage théorique restent en contact
un temps suffisant pour que l’équilibre entre les constituants puisse s’établir. Les phases
L1 et G1 qui sortent sont donc à l’équilibre.
Bilan global:
L0+G2 = L1+G1
Bilan du constituant a :
L0 xa0 + G2 ya2 = L1 xa1 + G1 ya1
Bilan du constituant b :
L0 xb0 + G2 yb2 = L1 xb1 + G1 yb1
26
Bases thermodynamique

▪ Colonne multi étagées :

➢ Cascade d’étages théoriques à contre-courant:


L’opération de transfert pour un étage est limitée par les conductions
d’équilibre.
Pour accroitre les performances de l’appareil d’échange, on opéré
dans des colonnes ‘‘multi étages’’ avec circulation des phases à contre-
courant.
Cette disposition permet d’épuiser en soluté l’une des phases au
profit de la phase d’extraction qui voit sa concentration augmenter
Cascade à contre courant
fortement.
27
Bases thermodynamique

▪ Colonne multi étagées :

➢ Cascade à contre-courant avec reflux:


Pour un séparation plus complété il est nécessaire de recycler
à l’une ou l’autre des extrémités de la colonne l’un ou l autre des
courants de fluide : on effectue alors un reflux.
Ce procédé est essentiellement utilisé pour la distillation et
l’extraction liquide-liquide.

Cascade à contre courant


avec reflux 28
Bases thermodynamique

▪ Colonne multi étagées :

➢ Cascade à contre-courant avec reflux:


Dans le cas de la distillation, du fluide est retiré en D et W, le reflux de la
phase L est L0 et le rapport R=L0/D est appelé taux de reflux. (D est le distillat,
W le soutirât. )
✓ Le reflux de la phase G est obtenu en fournissant la quantité de chaleur qB au
liquide qui retourne au bouilleur B.
✓ A l'autre extrémité de la colonne, le reflux de la phase L est obtenu en retirant
la quantité de chaleur qc a la phase gaz qui pénétré dans le condenseur C.
✓ la succession des plateaux au-dessus de la section d'alimentation enrichit la
vapeur en constituant le plus volatil et est donc appelée : section
d’enrichissement.
✓ Les plateaux situés au dessous de l’alimentation appauvrissent le liquide en
constituant le plus volatil et constituent la zone d’appauvrissement.
✓ Tout se passe comme si le flux de chaleur dirigé du bouilleur au condenseur Cascade à contre courant
transportait le constituant le plus volatil. avec reflux 29
Bases thermodynamique

▪ Colonne multi étagées :

➢ Cascade à contre-courant avec reflux:


Dans le cas de l’extraction, le solvant frais GB+1 qui est introduit dans le
mélangeur B, dissout une partie LB-1 du raffinat LN provenant du dernier
plateau.
✓ A l’autre extrémité de la colonne, l’extrait G1 provenant du dernier plateau
est renvoyé au séparateur de solvant C (qui est évaporateur ou une colonne à
distiller).
✓ La parie D du liquide restant riche en soluté est l’extrait produit, l’autre
partie L0 est le reflux.
✓ De même façon que pour l’extraction, les plateaux d’au dessus constituent
la zone d’enrichissement, et ceux d’au dessous la zone d’appauvrissement: le
flux de solvant de B vers C transporte des quantités croissantes de soluté Cascade à contre courant
extrait. avec reflux 30

Vous aimerez peut-être aussi