Oral 1

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Université de Sfax

Ecole Supérieure de Commerce


Année universitaire 2009-2010

ORAL DE FINANCE
2ème Année L.F.G.
Chapitre 1 : L’analyse Financière selon la Conception Patrimoniale

Walid KHOUFI
Maître de Conférences
Méthodes financières et comptables

NOTE :

Chaque étudiant de la deuxième année LFG spécialité comptabilité et finance est


appelé à préparer cet ensemble de question pour le premier oral de finance.
Les réponses aux questions indiquées ci-dessous doivent être complétées et
approfondies à partir du cours.

QUESTIONS-REPONSES :

1- Quelles sont les sources d’information de l’analyste financier ?


Rép. : L’information nécessaire à l’établissement d’une analyse financière provient
essentiellement de la comptabilité générale à savoir les états financiers (bilan, état
des flux de trésorerie, état de résultat et les notes aux états financiers). L’analyse
financière utilise également de l’information provenant de l’extérieure à savoir
l’information financière concernant les concurrents ou celle relative au secteur
(exemple l’institut national des statistiques)
2- Pourquoi l’information utilisée par l’analyste nécessite presque toujours des
retraitements ?
Rép. : L’information utilisée par l’analyste nécessite presque toujours des
retraitements destinés à l’adapter aux besoins de l’analyse. Ces retraitements
découlent de la divergence entre la logique comptable et la logique financière. Dès
lors l’analyste financier ne peut pas ignorer l’imperfection des nombres comptables
utilisés pour mesurer l’image de l’entreprise.
3- Quel est l’objectif de la comptabilité générale ?
Rép. : La comptabilité générale est une technique fondée sur la constatation des
faits, elle a pour objet d’enregistrer chronologiquement les informations qui
découlent des opérations réalisées par l’entreprise dans le cadre de procédures
formalisées (respect du plan comptable général et des conventions) et de produire
périodiquement des états de synthèse ( bilan, état de résultat notes et état des flux
de trésorerie ).
4- Quelle est la différence entre la logique comptable et la logique financière ?
Rép. : Les états comptables sont construits pour donner une image fidèle du
patrimoine et des résultats de l’entreprise. Ainsi, les informations présentées dans
les états comptables donnent une image de l’entreprise de nature conventionnelle.
Or une contradiction existe entre les impératifs posés par les conventions et les
principes comptables et l’image réelle de l’entreprise à une date donnée selon
l’optique financière.

© Walid KHOUFI -ESC Sfax- Finance -2e LFG- 1/8


5- Donner au moins deux exemples permettant de justifier l’insuffisance de l’information
comptable en matière d’analyse financière.
Rép. : Les états comptables donnent une image de l’entreprise de nature
conventionnelle. Or une contradiction existe entre les impératifs posés par les
conventions et les principes comptables et l’image réelle de l’entreprise à une date
donnée selon l’optique financière. Nous citons ci-après quelques exemples :
- Le principe de nominalisme: Les comptes tenus selon le principe des coûts
historiques présentent certaines limites. En effet, ce principe garantie une certaine
fiabilité de l’information mais ne donne pas une image réelle de l’entreprise.
- Le principe de prudence: la règle de prudence présente des insuffisances en
matière financière. Selon ce principe seuls les appauvrissements (moins values)
sont pris en compte alors que les enrichissements latents (plus values) sont
négligés. En réalité pour donner une image réelle de l’entreprise, on doit prendre en
considération aussi bien les appauvrissements que les enrichissements latents.
6- En quoi consistent les travaux de traitement de l’information en matière d’analyse
financière.
Rép. : Les travaux de traitement de l’information peuvent prendre trois formes:
- La réévaluation des postes de l’actif (comparaison entre valeur de marché et
valeur comptable nette).
- Le reclassement de certains postes du bilan (échéance, intention, exigibilité).
- La réintégration de certains éléments de la note (E.E.N.E).
7- Quel traitement faut-il infliger aux écarts de conversion ?
Rép. : Les écarts de conversion sont considérés par le financier comme des non
valeurs. Pour les écarts de conversion actif, il convient de les éliminer de l’actif tout
en retranchant le même montant des capitaux propres et ce en les considérant
comme une moins value de réévaluation. Alors que les écarts de conversion passif
sont plutôt considérés comme une plus value de réévaluation, ils sont éliminés du
bas du passif et rajoutés au montant des capitaux propres.
8- Les créances peuvent-elles subir des appréciations ? Si oui, quel traitement doit être
assuré par le financier ?
Rép. : Les créances ne peuvent pas subir des appréciations
9- Que doit faire le financier en cas de dépréciation des capitaux propres ?
Rép. : Rien au niveau de la préparation du bilan financier. En effet, on parle de la
réévaluation des postes de l’actif.
10- Quelle est la signification d’un résultat reporté négatif, dans un bilan comptable puis
dans un bilan financier ?
Rép. : Dans un bilan comptable ou un bilan financier, un résultat reporté négatif
indique une perte antérieure non encore résorbée.
11- Quelle est la formule de calcul de la dotation au titre de la réserve légale en présence
de pertes antérieures ?
Rép. : En présence de pertes antérieures, la dotation annuelle au titre de la réserve
légale est égale à 5 % du montant du bénéfice de l’année diminué des pertes
antérieures. Sans que le solde final du compte réserve légale dépasse le un dixième
(10 %) du capital social.
12- Quels sont les éléments constitutifs du dividende et comment calculer chacun d’eux ?
Rép. : Les éléments constitutifs du dividende sont le premier dividende et la
superdividende. Chacun de ses éléments se calcul en fonction du montant du capital
appelé et libéré, au prorata temporis.

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13- La prise en considération de la subvention d’investissement dans le bénéfice imposable
dépend de la nature du bien, amortissable ou pas, dire comment ?
Rép. : La prise en considération de la subvention d’investissement dans le bénéfice
imposable dépend de la nature du bien, amortissable ou pas. En effet, si la
subvention est relative à un bien non amortissable, le montant de cette subvention
doit être réintégré dans le bénéfice imposable à concurrence de 10 % chaque
année. Si par contre la subvention est relative à un bien amortissable, le montant
de la subvention est réintégré dans le bénéfice imposable de chaque exercice à
concurrence du montant de l’amortissement que l’entreprise a pratiqué à la date de
la clôture de son bilan.
14- Comment traiter la subvention d’investissement lors de l’établissement du bilan
financier ?
Rép. : Si on pose :
9 S: le montant de la subvention d’investissement inscrit au passif du bilan.
9 t: taux d’impôt sur les bénéfices.
9 n: nombre d’années d’amortissement linéaire restant à courir.
Alors :
9 S x (1-t): constitue le montant net d’impôt de la subvention d’investissement à
rajouter au montant des capitaux propres.
9 S x t: le montant d’impôt relatif à la subvention d’investissement qui sera payé
à l’État durant les exercices à venir. Il doit être donc constaté comme une dette
fiscale qu’a l’État sur l’entreprise.
9 S x t /n = amortissement x t: correspond au montant de la dette fiscale
annuelle relative à un amortissement. Il doit figurer au niveau des dettes à court
terme.
9 S x t – (S x t/n): c’est le montant de la dette fiscale relative aux
amortissements à courir. Il doit figurer au niveau du passif non courant.
15- Comment traiter les provisions pour dépréciation lors de l’établissement du bilan
financier ?
Rép. : Ces provisions concernent les immobilisations, les comptes tiers et les
comptes stock. Sur le plan financier, ces provisions viennent s'inscrire à l'actif en
diminution du compte provisionné et le financier doit toujours vérifier qu'elles
correspondent bien au montant des dépréciations constatées.
16- Comment traiter les provisions pour risques et charges lors de l’établissement du bilan
financier ?
Rép. : Ces provisions sont destinées à couvrir des risques ou des charges
prévisibles à la clôture de l'exercice nettement précisés quant à leur objet mais dont
la réalisation est incertaine. Elles peuvent donc, avoir un caractère de réserve et
être classées parmi les capitaux propres, si elles se maintiennent à un niveau stable
en se renouvelant régulièrement. Au contraire, si ces provisions ont un caractère
exceptionnel, il convient de les considérer comme des dettes et donc, de les ventiler
entre le court terme ou le long et moyen terme en fonction de la date à laquelle la
dépense est prévue.
17- Quels sont les éléments de la note aux états financiers qui doivent être pris en
considération lors de l’établissement du bilan financier ?
Rép. : Il s’agit des effets escomptés non encore échus et qui doivent être réintégrés
dans le bilan financier pour mieux refléter les responsabilités de l’entreprise, ainsi:
- A l’actif, les effets escomptés non échus sont ajoutés aux créances clients.
- Au passif, les concours bancaires courants augmentent du même montant.
18- Donner des exemples de non valeurs en matière d’analyse financière ?
Rép. : Il s’agit par exemple des autres actifs non courants qui regroupent
notamment les frais préliminaires, les charges à répartir, les frais d’émission et
primes de remboursement des emprunts et les écarts de conversion. Et des
comptes de régularisation notamment les charges constatées d’avance.

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19- Quels sont les indicateurs d’équilibre financier structurel du bilan et comment les
calculer ?
Rép. : Les indicateurs d’équilibre structurel du bilan sont :
- le fonds de roulement net (FRN), indicateur d’équilibre financier à moyen et long
terme et qui est égale aux capitaux permanents diminués des actifs non courants.
- la trésorerie nette (TN), indicateur d’équilibre financier à court terme et qui est
égale à la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement.
20- Pourquoi sur le plan économique, seule la définition du fonds de roulement par le haut
du bilan est significative ?
Rép. : Le calcul du fonds de roulement peut se faire selon deux approches :
- Par le haut du bilan :
Fonds de roulement net = capitaux permanents – actifs non courants
FRN = CP + PNC – ANC
- Par le bas du bilan :
Fonds de roulement net = actifs courants – passifs courants
FRN = AC – PC
Sur le plan économique, seule la définition par le haut du bilan est significative. Elle
indique que le FRN est un écart entre les ressources permanentes et les emplois
fixes. Il reflète l’équilibre de l’entreprise de point de vue stratégique et met en relief
les choix de financement à long terme et les décisions d’investissement et/ou de
désinvestissement.
21- Dans une entreprise, le fonds de roulement doit-il être toujours strictement positif ?
Rép. : Dans une entreprise, il est préférable d’avoir un fonds de roulement positif,
puisqu’ il reflète l’existence d’une marge de sécurité qui peut être utilisée pour le
financement du cycle d’exploitation en cas de besoin. Par conséquent le fonds de
roulement n’a de signification objective que lorsqu’il est comparé au besoin en fonds
de roulement. Dès lors, une entreprise dont l’activité secrète des ressources n’est
pas obligée d’avoir un fonds de roulement positif, un fonds de roulement nul est
acceptable dans ce cas.
22- Comment peut-on remédier à une situation de déséquilibre financier à court terme ?
Rép. : Pour remédier à une situation de déséquilibre financier à court terme on peut
agir soit sur le fonds de roulement en l’améliorant soit sur le besoin en fonds de
roulement en le réduisant.
L’amélioration du fonds de roulement peut se faire, notamment, par une
augmentation du capital social, un recours à une nouvelle dette à moyen terme ou
encore une cession d’immobilisation non utilisée par l’exploitation.
Pour réduire le besoin en fonds de roulement d’exploitation, on peut augmenter la
rotation des stocks ou celle des créances mais en s’assurant que ce type de décision
ne porte pas atteinte au chiffre d’affaires de l’entreprise. On peut également essayer
d’avoir des délais de règlement plus avantageux. Mais cette dernière décision
dépend de la force de négociation de l’entreprise face à ces fournisseurs.
23- En partant d’un bilan financier, quelles sont les sources de financement des actifs
courants ?
Rép. : Les sources de financement des actifs courants sont : le fonds de roulement,
les dettes court terme et les concours bancaires courants.
24- Quelle est la différence entre le besoin en fonds de roulement déterminé par la méthode
du bilan et celui déterminé par la méthode normative ?
Rép. : La différence tient d’abord au mode de calcul, mais également au fait que la
méthode de calcul à partir du bilan prend en considération la marge ainsi que les
amortissements alors que la méthode normative ignore ces deux éléments.

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25- Quelles sont les grandes familles de ratios financiers ?
Rép. : Les ratios financiers peuvent être regroupés en quatre grandes familles à
savoir :
- Les ratios de structure du bilan
- Les ratios de synthèse ou d’équilibre
- Les ratios de gestion
- Les ratios de rentabilité
26- Définir le ratio d’autonomie financière globale.
Rép. : Le ratio d’autonomie globale est égal aux capitaux propres / total des
capitaux propres et passifs. Il mesure l’importance du financement propre par
rapport à l’endettement.
27- Définir le ratio d’autonomie financière à long terme.
Rép. : Le ratio d’autonomie financière à long terme est égal aux capitaux propres /
les capitaux permanent. Il renseigne sur l’indépendance financière de l’entreprise. Il
permet d’apprécier si l’entreprise dispose d’une capacité d’endettement à moyen et
long terme. Plus ce ratio est faible, plus l’entreprise dépend des bailleurs de fonds.
28- Définir le ratio d’endettement.
Rép. : Le ratio d’endettement est égal au total des dettes / total des capitaux
propres et passifs. Il indique le poids de l’endettement global. De façon générale, les
créanciers préfèrent un faible ratio d’endettement car ils sont mieux protégés en cas
de liquidation de l’entreprise. Mais, il est à noter qu’un ratio d’endettement élevé
implique la présence de charges financières fixes élevées qui peuvent entraîner chez
l’entreprise certains problèmes financiers.
29- Définir les ratios de liquidité.
Rép. : Les ratios de liquidité donnent une idée sur la solvabilité de l’entreprise à
court terme et sur la capacité de l’entreprise à faire face au règlement de ses
passifs courants à leurs échéances respectives. Les ratios de liquidité comparent les
actifs courants aux dettes exigibles à court terme. On distingue les ratios de
liquidité suivants :
- Ratio de liquidité générale : Actifs courants / Passifs courants. Ce ratio indique si
les actifs courants permettent à faire face aux exigibilités à court terme. Il exprime
dans quelle mesure les actifs courants permettent de couvrir les passifs courants.
Plus ce ratio est élevé, plus l’entreprise est capable de faire face à ses engagements
à court terme.
- Ratio de liquidité relative ou réduite : (Créances + liquidités et équivalents de
liquidités) / Passifs courants. Ce ratio indique dans quelle mesure l’entreprise est
capable de faire face à ses dettes à court terme par les encaisses et le
recouvrement de ses créances.
- Ratio de liquidité immédiate : liquidités et équivalents de liquidités / Passifs
courants. Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ses passifs
courants par sa trésorerie.
30- Définir le ratio de fonds de roulement, et dire comment l’interpréter.
Rép. : Le ratio de fonds de roulement est égal aux capitaux permanents / les actifs
non courants. Ce ratio mesure la stabilité des ressources affectées au financement
des actifs durables. Il permet de porter un jugement sur l’équilibre financier à long
terme exprimé en valeur relative. Lorsque la valeur de ce ratio est supérieure à 1, le
fonds de roulement est positif et l’entreprise est en équilibre financier moyen et long
terme.
31- Définir le ratio de rotation des capitaux propres et donner sa décomposition.
Rép. : Le ratio de rotation des capitaux propres est égal au chiffre d’affaires hors
taxes / Capitaux propres. Ce ratio mesure la rapidité avec laquelle l’entreprise fait
fructifier ses ressources. Il peut être décomposé en deux ratios :

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Chiffre d' affaires hors taxe Chiffre d' affaires hors taxe Total des actifs
= ×
Capitaux propres 1 4 4 Total
4 4 4 des
2 4actifs
4 4 4 43 Capitaux propres
1 4 4 4 2 4 4 43
Rotation des actifs Coefficient d'endettement

Une rotation des capitaux propres élevée peut signifier une bonne ou une mauvaise
gestion. En effet, il s’agira d’une bonne gestion si le niveau élevé de ce ratio résulte
d’une utilisation intensive des actifs. Il peut s’agir d’une mauvaise gestion, si le
niveau de la vitesse de rotation des capitaux propres résulte d’un coefficient
d’endettement élevé car l’endettement accroît le risque d’insolvabilité de
l’entreprise.
32- Définir le ratio de rotation des marchandises.
Rép. : Le ratio de rotation du stock de marchandise est égal au coût d’achat des
marchandise vendues / Stock moyen de marchandise. Sachant que le coût d’achat
des marchandises vendues = stock initial des marchandises + achats + frais sur
achats - RRR O - stock final des marchandises. La gestion est d’autant plus efficace
que ce ratio est élevé.
33- Définir le délai de rotation du stock des produits finis.
Rép. : Le délai de rotation du stock de produits finis est égal au stock moyen des
produits finis / Coût de production des produits finis vendus. Avec coût de
production des produits finis vendus = coût des ventes déterminé à partir de l’état
de résultat soit :
Matières consommées (Stock initial + Achats – Stock final)
+ Sous-traitance de production
+ M.O.D. de production
+ M.O.I. de production
+ Amortissement des investissements de production
+ Entretien et réparation des immobilisations de production
+ Energie
+ Autres frais incorporables au coût de production
+ Stock initial de produits et encours finis
- Stock final des produits et encours finis
= Coût des ventes
34- Quelle est la stratégie financière en matière de gestion de délai de rotation des stocks
et délai de recouvrement des créances ?
Rép. : Plus le délai de rotation des stocks est faible, plus la gestion du stock de
l’entreprise est efficace. En effet, un allongement du délai de rotation des stocks
implique un problème d’écoulement ou de liquidation du stock dont les
répercussions se ressentiront immédiatement au niveau de la trésorerie.
Pour le délai de recouvrement, il faut chercher à le réduire au maximum. Lorsque le
délai moyen de recouvrement est supérieur à la moyenne du secteur, les
procédures de recouvrement de l’entreprise ne sont pas suffisamment
contraignantes. Ceci encourage les ventes, mais le risque d’insolvabilité est plus
important. A l’inverse, un délai moyen de recouvrement nettement inférieur à la
moyenne du secteur peut signifier que les procédures de recouvrement de
l’entreprise sont trop contraignantes et peuvent avoir un impact négatif sur les
ventes ainsi que sur la rentabilité de l’entreprise.
35- Expliquer comment les dettes fournisseurs procurent des ressources à l’entreprise ?
Rép. : Les dettes fournisseurs procurent des ressources à l’entreprise, lorsque leur
délai moyen est long. En outre, plus ce délai est élevé plus les ressources sont
importantes.
36- Quel est l’impact des ratios de rotation des éléments courants sur le besoin en fonds de
roulement d’exploitation de l’entreprise ?
Rép. : Les ratios de rotation des éléments courants influencent directement le
besoin en fonds de roulement d’exploitation. Ainsi une augmentation des délais de
rotation des stocks et des créances fait augmenter le besoin en fonds de roulement.

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De même une diminution du délai de rotation des fournisseurs fait augmenter le
besoin en fonds de roulement.
37- Comment apprécier la rentabilité commerciale d’une entreprise ?
Rép. : La rentabilité commerciale d’une entreprise peut être appréciée par les ratios
suivants :
- Le ratio de marge brute = ratio de marge commerciale = Marge brute / Chiffre
d’affaires hors taxes. Avec marge brute ou marge commerciale = Chiffre d’affaire
hors taxe – Coût d’achat des marchandises vendues.
Ce ratio indique la proportion du chiffre d’affaires de l’entreprise qui est disponible
pour couvrir les frais de vente et d’administration et les charges financières. C’est
un indicateur fondamental pour les entreprises commerciales parce que ce ratio
constitue une première mesure de la performance de l’entreprise.
- Le ratio de marge nette = bénéfice net / chiffre d’affaires hors taxes. Ce ratio
indique le bénéfice net que réalise l’entreprise pour chaque dinar de ventes. Une
augmentation du ratio de la marge nette peut s’expliquer par une hausse du prix de
vente, par un meilleur contrôle des coûts, par l’introduction de produits plus
rentables ou par une baisse du taux d’imposition de l’entreprise.
38- Définir et interpréter la rentabilité économique.
Rép. : La rentabilité économique est égale au Bénéfice avant impôt et intérêts /
Total des actifs. Elle indique la viabilité économique de l’entreprise. On peut en
outre déterminer les facteurs agissant sur la rentabilité économique en
décomposant ce ratio comme suit :
BAII BAII CAHT
Re = = ×
TA 1CAHT
4 2 43 14 TA
2 43
La marge de l'entreprise La rotation des actifs
Cette décomposition montre qu’une entreprise peut opérer de deux manières pour
avoir une rentabilité économique intéressante : elle peut soit combiner une rotation
élevée des actifs et une faible marge ou encore combiner une faible rotation des
actifs et une marge élevée
39- Définir la relation Du Pont, et expliquer son utilité en matière d’analyse financière.
Rép. : La relation Du Pont détermine les facteurs agissant sur la rentabilité
financière :
Bénéfice net Bénéfice net CAHT Total des actifs
R KP = = × ×
Capitaux propres 1 44 2 4 43
CAHT 1 4 42 4 43
Total des actifs Capitaux propres
1 4 4 4 2 4 4 43
La marge nette Rotation des actifs Le coefficient d'endettement
40- Définir la relation de l’effet de levier financier et expliquer son utilité en matière
d’analyse financière.
Rép. : La relation de l’effet de levier financier est définie par l’égalité suivante :
⎡ D ⎤
R KP = ⎢ R e + (R e − i ) × × (1 − t )
⎣ CP ⎥⎦

Cette relation indique que l’endettement peut affecter positivement ou


négativement dans la rentabilité des capitaux propres. En effet, lorsque:
- (Re – i) < 0, Re < i, alors l’effet de levier est dit négatif. La rentabilité des
capitaux propres a tendance à diminuer en fonction du ratio dette / fonds propres.
- (Re – i) > 0, Re > 0 et l’effet de levier est dit positif. La rentabilité des capitaux
propres croît en fonction du ratio dette / fonds propres.
41- Quelles sont les limites de l’analyse par les ratios.
Rép. : Les ratios financiers peuvent s’avérer très utiles pour analyser les états
financiers d'une entreprise et pour détecter certains problèmes potentiels. Toutefois,
comme toute technique financière, l'analyse par ratios comporte certaines limites
dont les plus importantes sont résumées ci-dessous :
- L’analyse par les ratios est qualifiée de statique.

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- Pour une entreprise qui exerce ses activités dans plusieurs secteurs à la fois, le
choix de normes sectorielles appropriées, dans le but d’effectuer des comparaisons,
peut causer à l'analyste certaines difficultés.
- Des divergences au niveau de la taille, de l'âge, des méthodes comptables et de la
date de fin d'exercice financier peuvent compliquer les comparaisons entre les
entreprises.
- Lorsque la valeur prise par un ratio donné s’écarte sensiblement de la norme du
secteur, cela ne signifie pas nécessairement que l’entreprise fait face à un problème.
Dans un tel cas, l’analyste devra procéder à un examen plus approfondi dans le but
d’expliquer les causes de l’écart constaté.
- La définition de la norme du secteur peut poser certains problèmes particuliers. En
effet, l'analyste doit-il utiliser comme norme de comparaison la moyenne
arithmétique, la médiane ou le mode du secteur industriel concerné ? De plus, il
convient de noter, à propos des normes du secteur, que certaines entreprises ne
sont pas considérées dans l’établissement de celles-ci et que les moyennes publiées
par certaines agences peuvent être considérablement faussées par un petit nombre
d’entreprises dont les ratios prennent des valeurs extrêmes.

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