LE CODE CIMA - 2021 C

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LE CODE DES ASSURANCES


OU
CODE CIMA
(TRAITE DU 10 JUILLET 1992 SE RAPPORTANT A LA COASSURANCE
COMMUNAUTAIRE DANS LA CONFERENCE INTERAFRICAINE DES
MARCHES D’ASSURANCES OU CIMA)

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LIVRE I :

LE CONTRAT

TITRE I : REGLES COMMUNES AUX ASSURANCES DE


DOMMAGES NON MARITIMES ET AUX ASSURANCES DE
PERSONNES

CHAPITRE PREMIER :

DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 1

DOMAINE D'APPLICATION

Les titres I, II et III du présent livre ne concernent que les assurances


terrestres. Ils ne sont applicables ni aux assurances maritimes, ni aux
assurances fluviales, ni aux réassurances conclues entre assureurs et
réassureurs. Les opérations d'assurance-crédit ne sont pas régies par les
titres mentionnés au premier alinéa.

ARTICLE 2

DISPOSITIONS IMPERATIVES

Ne peuvent être modifiées par convention les prescriptions des titres I, II


et III du présent livre, sauf celles qui donnent aux parties une simple
faculté et qui sont limitativement énumérées dans les articles 4 alinéa 2, 5,
9, 10, 35 à 38, 42, 45, 46, 50, 51, 53, 58 et 72.

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ARTICLE 3

SOUSCRIPTION DE CONTRATS NON LIBELLES EN FRANCS


CFA - INTERDICTION

Il est interdit aux personnes physiques résidant sur le territoire d'un Etat
membre de la CIMA et aux personnes morales pour leurs établissements
situés sur le territoire d'un Etat membre de la CIMA de souscrire des
contrats d'assurance directe ou de rente viagère non libellés en F.CFA,
sauf autorisation du Ministre en charge des assurances de l'Etat membre.

Sont nuls de plein droit les contrats souscrits à dater de l'application du


présent Code en infraction aux dispositions du présent article.

Les sociétés d'assurance qui bénéficient d'une dérogation pour libeller des
contrats en devises sont assimilées à des détenteurs agréés de devises et
doivent effectuer auprès des banques centrales une déclaration de leurs
engagements et avoirs en devises.

ARTICLE 4 (NOUVEAU)

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20 AVRIL 1995)

REASSURANCE – COASSURANCE

REASSURANCE

Dans tous les cas où l'assureur se réassure contre les risques qu'il a
assurés, il reste seul responsable vis-à-vis de l'assuré.

MULTIRISQUE

Plusieurs risques différents, notamment par leur nature ou par leur taux,
peuvent être assurés par une police unique.

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COASSURANCE

Plusieurs assureurs qui opèrent au sein d'un même Etat, peuvent


également s'engager par une police unique. En cas de sinistre, il n'y a pas
de solidarité entre les Coassureurs dans leurs rapports avec l'assuré.

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CHAPITRE 2 :

CONCLUSION ET PREUVE DU CONTRAT D'ASSURANCE :

FORME ET TRANSMISSION DES POLICE

ARTICLE 5

MANDAT - ASSURANCE POUR COMPTE

L'assurance peut être contractée en vertu d'un mandat général ou spécial


ou même sans mandat, pour le compte d'une personne déterminée. Dans
ce dernier cas, l'assurance profite à la personne pour le compte de laquelle
elle a été conclue, alors même que la ratification n'aurait lieu qu'après le
sinistre.

L'assurance peut aussi être contractée pour le compte de qui il


appartiendra.

La clause vaut tant comme assurance au profit du souscripteur du contrat,


que comme stipulation pour autrui au profit du bénéficiaire connu ou
éventuel de ladite clause.

Le souscripteur d'une assurance contractée pour le compte de qui il


appartiendra est seul tenu au paiement de la prime envers l'assureur ; les
exceptions que l'assureur pourrait lui opposer sont également opposables
au bénéficiaire du contrat, quel qu'il soit.

ARTICLE 6 (NOUVEAU)

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1999)

PROPOSITION D'ASSURANCE – MODIFICATION DU


CONTRAT

La proposition d'assurance n'engage ni l'assuré, ni l'assureur ; seule la


police ou la note de couverture constate leur engagement réciproque.

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L'assureur est tenu avant la conclusion du contrat de fournir une fiche
d'information sur le prix, les garanties et les exclusions.

Est considérée comme acceptée la proposition faite par lettre


recommandée avec accusé de réception, par lettre contresignée ou par
tout autre moyen faisant foi de la date de réception, de prolonger ou de
modifier un contrat, ou de remettre en vigueur un contrat suspendu, si
l'assureur ne refuse pas dans les quinze jours après qu'elle lui soit
parvenue.

Les dispositions de l'alinéa précédent ne sont pas applicables aux


assurances sur la vie.

ARTICLE 7

PREUVE DU CONTRAT, AVENANT, NOTE DE COUVERTURE

Le contrat d'assurance est rédigé par écrit dans la ou les langues


officielles de l'Etat membre de la CIMA en caractères apparents. Lorsque,
avant la conclusion du contrat, l'assureur a posé des questions par écrit à
l'assuré, notamment par un formulaire de déclaration du risque ou par tout
autre moyen, il ne peut se prévaloir du fait qu'une question exprimée en
termes généraux n'a reçu qu'une réponse imprécise.

Toute addition ou modification au contrat d'assurance primitif doit être


constatée par un avenant signé des parties.

Les présentes dispositions ne font pas obstacle à ce que, même avant la


délivrance de la police ou de l'avenant, l'assureur et l'assuré ne soient
engagés l'un à l'égard de l'autre par la remise d'une note de couverture.

ARTICLE 8

MENTIONS DU CONTRAT D'ASSURANCE

Les polices d'assurance doivent indiquer :

 les noms et domiciles des parties contractantes ;

 la chose ou la personne assurée ;

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 la nature des risques garantis ;

 le moment à partir duquel le risque est garanti et la durée de cette


garantie ;

 le montant de cette garantie ;

 la prime ou la cotisation de l'assurance ;

 les conditions de la tacite reconduction, si elle est stipulée ;

 les cas et conditions de prorogation ou de résiliation du contrat ou


de cessation de ses effets ;

 les obligations de l'assuré, à la souscription du contrat et


éventuellement en cours de contrat, en ce qui concerne la
déclaration du risque et la déclaration des autres assurances
couvrant les mêmes risques ;

 les conditions et modalités de la déclaration à faire en cas de


sinistre ;

 le délai dans lequel les indemnités sont payées ;

 pour les assurances autres que les assurances contre les risques de
responsabilité, la procédure et les principes relatifs à l'estimation
des dommages en vue de la détermination du montant de
l'indemnité ;

 la prescription des actions dérivant du contrat d'assurance ;

 les formes de résiliation ainsi que le délai de préavis.

Les clauses des polices édictant des nullités, des déchéances ou des
exclusions ne sont valables que si elles sont mentionnées en caractères
très apparents.

Les polices des sociétés d'assurance mutuelles doivent constater la remise


à l'adhérent du texte entier des statuts de la société.

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ARTICLE 9

TRANSMISSION DE LA POLICE D'ASSURANCE

La police d'assurance peut être à personne dénommée, à ordre ou au


porteur.

Les polices à ordre se transmettent par voie d'endossement, même en


blanc.

La police d'assurance sur la vie peut être à ordre. Elle ne peut être au
porteur.

L'endossement d'une police d'assurance sur la vie à ordre doit, à peine de


nullité, être daté, indiquer le nom du bénéficiaire de l'endossement et être
signé de l'endosseur.

ARTICLE 10

OPPOSABILITE DES EXCEPTIONS

L'assureur peut opposer au porteur de la police ou au tiers qui en invoque


le bénéfice, les exceptions opposables au souscripteur originaire.

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CHAPITRE 3 :

OBLIGATIONS DE L'ASSUREUR ET DE L'ASSURE

ARTICLE 11

EXCLUSIONS ET FAUTE INTENTIONNELLE OU DOLOSIVE

Les pertes et les dommages occasionnés par des cas fortuits ou causés par
la faute de l'assuré sont à la charge de l'assureur, sauf exclusion formelle
et limitée contenue dans la police.

Toutefois, l'assureur ne répond pas des pertes et dommages provenant


d'une faute intentionnelle ou dolosive de l'assuré.

La charge de la preuve du caractère intentionnel de la faute appartient à


l'assureur.

ARTICLE 12

OBLIGATIONS DE L'ASSURE

L'assuré est obligé :

1° de payer la prime ou cotisation aux époques convenues ;

2° de répondre exactement aux questions posées par l'assureur,


notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel
l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances
qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques qu'il prend en
charge ;

3° de déclarer, en cours de contrat, les circonstances nouvelles qui ont


pour conséquence, soit d'aggraver les risques, soit d'en créer de nouveaux
et rendent de ce fait inexactes ou caduques les réponses faites à l'assureur,
notamment dans le formulaire mentionné au 2° ci-dessus.

L'assuré doit, par lettre recommandée ou contresignée, déclarer ces


circonstances à l'assureur dans un délai de quinze (15) jours à partir du

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moment où il en a eu connaissance. En cas de lettre contresignée, un
récépissé servant de preuve doit être délivré à l'assuré ;

4° de donner avis à l'assureur, dès qu'il en a eu connaissance et au plus


tard dans le délai fixé par le contrat, de tout sinistre de nature à entraîner
la garantie de l'assureur. Ce délai ne peut être inférieur à cinq (5) jours
ouvrés.

En cas de vol ou en cas de sinistre mortalité de bétail, ce délai est fixé à


quarante huit (48) heures.

Les délais ci-dessus peuvent être prolongés d'un commun accord entre les
parties contractantes.

Les dispositions mentionnées aux 1°, 3° et 4° ci-dessus ne sont pas


applicables aux assurances sur la vie.

ARTICLE 13

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20 AVRIL 2000)

PAIEMENT DE LA PRIME

Sauf convention contraire, la prime est payable au domicile de l'assureur


ou du mandataire désigné par lui à cet effet et titulaire d'un mandat écrit.

La prise d'effet du contrat est subordonnée au paiement de la prime par


l'assuré.

Lorsqu’une prime ou fraction de prime d’un contrat renouvelé par tacite


reconduction est impayée dix (10) jours après son échéance, la garantie
ne peut être suspendue que trente (30) jours après la mise en demeure de
l’assuré. Au cas où la prime annuelle a été fractionnée, la suspension de
la garantie, intervenue en cas de non paiement d’une des fractions de
prime, produit ses effets jusqu’au terme du contrat sans qu’il soit besoin
de la renouveler.

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Le contrat non résilié reprend pour l’avenir ses effets, à midi le lendemain
du jour où ont été payés, à l’assureur ou au mandataire désigné par lui à
cet effet, la prime arriérée ou, en cas de fractionnement de la prime
annuelle, les fractions de prime ayant fait l’objet de la mise en demeure et
celles venues à échéance pendant la période de suspension ainsi que,
éventuellement, les frais de poursuites et de recouvrement.

L’assureur ne peut, par une clause du contrat, déroger à l’obligation de la


mise en demeure.

La mise en demeure ou la résiliation pour non paiement de prime doit se


faire par lettre recommandée ou lettre contresignée.

Toutefois, l’assureur qui aura donné sa garantie, en fixant une date de


prise d’effet dans les documents contractuels sans pour autant que la
prime ait été payée, ne pourra en aucun cas se prévaloir de l’alinéa 2 pour
refuser la prise en charge d’un sinistre qui surviendrait lorsque les
dispositions de l’alinéa 3 n’auront pas été mises en application.

Les dispositions des alinéas 2 à 7 du présent article ne sont pas


applicables aux assurances sur la vie.

ARTICLE 14

AVIS D'ECHEANCE

Pour les contrats à tacite reconduction, à chaque échéance de prime,


l'assureur est tenu d'aviser à la dernière adresse connue, au moins quinze
(15) jours à l'avance, l'assuré, ou la personne chargée du paiement des
primes, de la date d'échéance et du montant de la somme dont il est
redevable.

ARTICLE 15

AGGRAVATION ET MODIFICATION DU RISQUE

En cas d'aggravation du risque en cours de contrat, telle que, si les


circonstances nouvelles avaient été déclarées lors de la conclusion ou du
renouvellement du contrat, l'assureur n'aurait pas contracté ou ne l'aurait

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fait que moyennant une prime plus élevée, l'assureur a la faculté, soit de
dénoncer le contrat en remboursant la fraction de prime non courue, soit
de proposer un nouveau montant de prime.

Les dispositions du présent article ne sont applicables ni aux assurances


sur la vie, ni à l'assurance maladie lorsque l'état de santé de l'assuré se
trouve modifié.

Si, pour la fixation de la prime, il a été tenu compte de circonstances


spéciales, mentionnées dans la police, aggravant les risques, et si ces
circonstances viennent à disparaître au cours de l'assurance, l'assuré a le
droit de résilier le contrat, sans indemnité, si l'assureur ne consent pas la
diminution de prime correspondante, d'après le tarif applicable lors de la
souscription du contrat.

L'assureur ne peut plus se prévaloir de l'aggravation des risques quand,


après en avoir été informé de quelque manière que ce soit, il a consenti au
maintien de l'assurance.

ARTICLE 16

OBLIGATIONS DE L'ASSUREUR

Lors de la réalisation du risque ou à l'échéance du contrat, l'assureur doit


exécuter dans le délai convenu la prestation déterminée par le contrat et
ne peut être tenu au-delà.

L'assureur ne couvre pas les sinistres survenus après expiration ou


suspension du contrat.

ARTICLE 17

FAILLITE OU LIQUIDATION JUDICIAIRE

L'assurance subsiste en cas de faillite ou de liquidation judiciaire de


l'assuré.

Le syndic ou le débiteur autorisé par le juge ou le liquidateur selon le cas


et l'assureur conservent le droit de résilier le contrat pendant un délai de

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trois (3) mois à compter de la date du jugement de faillite ou de
liquidation judiciaire.

La portion de prime afférente au temps pendant lequel l'assureur ne


couvre plus le risque est restituée au débiteur.

En cas de faillite d'une entreprise d'assurance, les contrats qu'elle détient


dans son portefeuille cessent de plein droit d'avoir effet le quarantième
jour à midi, à compter de la publication dans un journal d'annonces
légales, de la décision du retrait de l'agrément. Les primes sont dues
proportionnellement à la période de garantie. Le syndic peut surseoir au
paiement des sinistres.

ARTICLE 18

FAUSSE DECLARATION INTENTIONNELLE : SANCTIONS

Indépendamment des causes ordinaires de nullité, et sous réserve des


dispositions de l'article 80, le contrat d'assurance est nul en cas de
réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l'assuré,
quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l'objet du risque
ou en diminue l'opinion pour l'assureur, alors même que le risque omis ou
dénaturé par l'assuré a été sans influence sur le sinistre.

Les primes payées demeurent alors acquises à l'assureur, qui a droit au


paiement de toutes les primes échues à titre de dommages et intérêts.

Les dispositions du second alinéa du présent article ne sont pas


applicables aux assurances sur la vie.

ARTICLE 19

FAUSSE DECLARATION NON INTENTIONNELLE

L'omission ou la déclaration inexacte de la part de l'assuré dont la


mauvaise foi n'est pas établie n'entraîne pas la nullité de l'assurance.

Si elle est constatée avant tout sinistre, l'assureur a le droit soit de


maintenir le contrat, moyennant une augmentation de prime acceptée par

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l'assuré, soit de résilier le contrat dix (10) jours après notification
adressée à l'assuré par lettre recommandée ou contresignée, en restituant
la portion de la prime payée pour le temps où l'assurance ne court plus.

Dans le cas où la constatation n'a lieu qu'après un sinistre, l'indemnité est


réduite en proportion du taux des primes payées par rapport au taux des
primes qui auraient été dues, si les risques avaient été complètement et
exactement déclarés.

ARTICLE 20

SANCTIONS EN CAS DE DECLARATION TARDIVE ET


CLAUSES DE DECHEANCE PROHIBEES

Sont nulles :

1° lorsqu'elle est prévue par une clause du contrat, la déchéance pour


déclaration tardive au regard des délais prévus au 3° et 4° de l'article 12
ne peut être opposée à l'assuré que si l'assureur établit que le retard dans
la déclaration lui a causé un préjudice. Elle ne peut également être
opposée dans tous les cas où le retard est dû à un cas fortuit ou de force
majeure ;

2° toutes clauses générales frappant de déchéance l'assuré en cas de


violation des lois et des règlements, à moins que cette violation ne
constitue un crime ou un délit intentionnel ;

3° toutes clauses frappant de déchéance l'assuré à raison de simple retard


apporté par lui à la déclaration du sinistre aux autorités ou à des
productions de pièces, sans préjudice du droit pour l'assureur de réclamer
une indemnité proportionnée au dommage que ce retard lui a causé.

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ARTICLE 21

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

RESILIATION

La durée du contrat et les conditions de résiliation sont fixées par la


police.

Toutefois, l'assuré a le droit de résilier le contrat à l'expiration d'un délai


d'un (1) an, en envoyant une lettre recommandée à l'assureur au moins
deux (2) mois avant la date d'échéance. Ce droit appartient, dans les
mêmes conditions, à l'assureur. Il peut être dérogé à cette règle pour les
contrats individuels d'assurance maladie et pour la couverture des risques
de construction et des risques autres que ceux des particuliers. Le droit de
résilier le contrat tous les ans doit être rappelé dans chaque police. Le
délai de résiliation court à partir de la date figurant sur le cachet de la
poste.

Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux assurances


sur la vie.

ARTICLE 22

FORME DE LA RESILIATION

Dans tous les cas où l'assuré a la faculté de demander la résiliation, il peut


le faire à son choix, soit par une déclaration faite contre récépissé au
siège social ou chez le représentant de l'assureur dans la localité, soit par
acte extra judiciaire, soit par lettre recommandée, soit par tout autre
moyen indiqué dans la police.

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ARTICLE 23

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

RESILIATION APRES SINISTRE

Dans le cas où une police prévoit pour l'assureur la faculté de résilier le


contrat après sinistre, la résiliation ne peut être faite que dans un délai de
trois (3) mois après qu'il en ait eu connaissance et moyennant un préavis
d'un (1) mois à dater de la notification à l'assuré par lettre recommandée,
par acte extrajudiciaire ou par tout autre moyen. L'assureur qui, passé le
délai d'un mois après qu'il a eu connaissance du sinistre, a accepté le
paiement d'une prime ou cotisation ou d'une fraction de prime ou
cotisation correspondant à une période d'assurance ayant débuté
postérieurement au sinistre ne peut plus se prévaloir de ce sinistre pour
résilier le contrat.

Dans le cas prévu au premier alinéa ci-dessus, les polices doivent


reconnaître à l'assuré le droit, dans le délai d'un (1) mois, de la
notification de la résiliation de la police sinistrée, de résilier les autres
contrats d'assurance qu'il peut avoir souscrits auprès de l'assureur, la
résiliation prenant effet un (1) mois à dater de la notification à l'assureur.

La faculté de résiliation ouverte à l'assureur et à l'assuré par application


des deux précédents alinéas, comporte restitution par l'assureur des
portions de primes ou cotisations afférentes à la période pour laquelle les
risques ne sont plus garantis.

ARTICLE 24

DUREE DU CONTRAT

La durée du contrat doit être mentionnée en caractères très apparents dans


la police. La police doit également mentionner que la durée de la tacite
reconduction ne peut en aucun cas être supérieure à une (1) année.

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A défaut de cette mention, l'une des parties peut, nonobstant toute clause
contraire, résilier le contrat sans indemnité, chaque année, à la date
anniversaire de sa prise d'effet moyennant un préavis d'un mois au moins.

ARTICLE 25

RESILIATION POUR MODIFICATION OU CESSATION DU


RISQUE

En cas de survenance d'un des événements suivants :

 changement de domicile ;

 changement de profession ;

 retraite professionnelle ou cessation définitive d'activité


professionnelle ;

 changement de situation ou de régime matrimonial.

Le contrat d'assurance peut être résilié par chacune des parties lorsqu'il a
pour objet la garantie de risques en relation directe avec la situation
antérieure et qui ne se retrouvent pas dans la situation nouvelle.

La résiliation du contrat ne peut intervenir que dans les trois (3) mois
suivant la date de l'événement.

Elle prend effet un (1) mois après que l'autre partie au contrat en a reçu
notification.

L'assureur doit rembourser à l'assuré la portion de prime ou de cotisation


correspondant à la période pendant laquelle le risque n'a pas couru,
période calculée à compter de la date d'effet de la résiliation.

Il ne peut être prévu le paiement d'une indemnité à l'assureur dans les cas
de résiliation susmentionnés.

Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux assurances


sur la vie.

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ARTICLE 26

RESILIATION : FORME

Lorsqu'une partie entend résilier un contrat d'assurance en vertu des


dispositions de l'article 25, elle doit adresser à l'autre partie une lettre
recommandée avec demande d'avis de réception, indiquant la nature et la
date de l'événement qu'elle invoque et donnant toute précision de nature à
établir que la résiliation est en relation directe avec ledit événement.

ARTICLE 27

RESILIATION : DELAI

La date à partir de laquelle le délai de résiliation est ouvert à l'assuré en


raison de la survenance d'un des événements prévus à l'article 25 est celle
à laquelle la situation nouvelle prend naissance.

Toutefois, en cas de retraite professionnelle ou de cessation définitive


d'activité professionnelle, le point de départ du délai est le lendemain de
la date à laquelle la situation antérieure prend fin.

Lorsque l'un quelconque des événements est constitué ou constaté par une
décision juridictionnelle ou lorsqu'il ne peut en être déduit d'effets
juridiques qu'après une homologation ou un exequatur, la date retenue est
celle à laquelle cet acte juridictionnel est passé en force de chose jugée.

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CHAPITRE 4 :

COMPETENCES ET PRESCRIPTION

ARTICLE 28

PRESCRIPTION BIENNALE OU QUINQUENNALE

Toutes actions dérivant d'un contrat d'assurance sont prescrites par deux
ans à compter de l'événement qui y donne naissance.

Toutefois, ce délai ne court :

1° en cas de réticence, omission, déclaration fausse ou inexacte sur le


risque couru, que du jour où l'assureur en a eu connaissance ;

2° en cas de sinistre, que du jour où les intéressés en ont connaissance,


s'ils prouvent qu'ils l'ont ignoré jusque-là.

Quand l'action de l'assuré contre l'assureur a pour cause le recours d'un


tiers, le délai de la prescription ne court que du jour où ce tiers a exercé
une action en justice contre l'assuré ou a été indemnisé par ce dernier.

La prescription est portée à cinq (5) ans dans les contrats d'assurance sur
la vie lorsque le bénéficiaire est une personne distincte du souscripteur et,
dans les contrats d'assurance contre les accidents atteignant les personnes,
lorsque les bénéficiaires sont les ayants droit de l'assuré décédé.

ARTICLE 29

INTERRUPTION DE LA PRESCRIPTION

La prescription est interrompue par une des causes ordinaires


d'interruption de la prescription et par la désignation d'experts à la suite
d'un sinistre.

L'interruption de la prescription de l'action peut, en outre, résulter soit de


l'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception adressée par
l'assureur à l'assuré en ce qui concerne l'action en paiement de la prime et
par l'assuré à l'assureur en ce qui concerne le règlement de l'indemnité.

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ARTICLE 30

COMPETENCES

Dans toutes les instances relatives à la fixation et au règlement des


indemnités dues, le défendeur (assureur ou assuré) est assigné devant le
tribunal du domicile de l'assuré, de quelque espèce d'assurance qu'il
s'agisse, sauf en matière d'immeubles ou de meubles par nature, auquel
cas le défendeur est assigné devant le tribunal de la situation des objets
assurés.

Toutefois, s'il s'agit d'assurances contre les accidents de toute nature,


l'assuré peut assigner l'assureur devant le tribunal du lieu où s'est produit
le fait dommageable.

21
TITRE II : REGLES RELATIVES AUX DOMMAGES NON
MARITIMES

CHAPITRE PREMIER :

DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 31

PRINCIPE INDEMNITAIRE

L'assurance relative aux biens est un contrat d'indemnité ; l'indemnité due


par l'assureur à l'assuré ne peut pas dépasser le montant de la valeur de la
chose assurée au moment du sinistre.

Il peut être stipulé que l'assuré reste obligatoirement son propre assureur
pour une somme, ou une quotité déterminée, ou qu'il supporte une
déduction fixée d'avance sur l'indemnité du sinistre.

ARTICLE 32

DOMMAGES CAUSES PAR LES PERSONNES OU BIENS DONT


L'ASSURE EST CIVILEMENT RESPONSABLE

L'assureur est garant des pertes et dommages causés par des personnes
dont l'assuré est civilement responsable quelles que soient la nature et la
gravité des fautes de ces personnes, ou par des choses qu'il a sous sa
garde.

ARTICLE 33

SURASSURANCE

Lorsqu'un contrat d'assurance a été consenti pour une somme supérieure à


la valeur de la chose assurée, s'il y a eu dol ou fraude de l'une des parties,

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l'autre partie peut en demander la nullité et réclamer, en outre, des
dommages et intérêts.

S'il n'y a eu ni dol ni fraude, le contrat est valable, mais seulement jusqu'à
concurrence de la valeur réelle des objets assurés et l'assureur n'a pas
droit aux primes pour l'excédent. Seules les primes échues lui restent
définitivement acquises, ainsi que la prime de l'année courante quand elle
est à terme échu.

ARTICLE 34

ASSURANCES CUMULATIVES

Celui qui est assuré auprès de plusieurs assureurs par plusieurs polices,
pour un même intérêt, contre un même risque, doit donner
immédiatement à chaque assureur connaissance des autres assureurs.

L'assuré doit, lors de cette communication, faire connaître le nom de


l'assureur avec lequel une autre assurance a été contractée et indiquer la
somme assurée.

Quand plusieurs assurances contre un même risque sont contractées de


manière dolosive ou frauduleuse, les sanctions prévues à l'article 33,
premier alinéa, sont applicables.

Quand elles sont contractées sans fraude, chacune d'elle produit ses effets
dans les limites des garanties du contrat et dans le respect des dispositions
de l'article 31, quelle que soit la date à laquelle l'assurance aura été
souscrite. Dans ces limites, le bénéficiaire du contrat peut obtenir
l'indemnisation de ses dommages en s'adressant à l'assureur de son choix.

Dans les rapports entre assureurs, la contribution de chacun d'eux est


déterminée en appliquant au montant du dommage le rapport existant
entre l'indemnité qu'il aurait versée s'il avait été seul et le montant cumulé
des indemnités qui auraient été à la charge de chaque assureur s'il avait
été seul.

23
ARTICLE 35

SOUS-ASSURANCE

S'il résulte des estimations que la valeur de la chose assurée excède au


jour du sinistre la somme garantie, l'assuré est considéré comme restant
son propre assureur pour l'excédent, et supporte, en conséquence, une
part proportionnelle du dommage, sauf convention contraire.

ARTICLE 36

INTERET D'ASSURANCE

Toute personne ayant intérêt à la conservation d'une chose peut la faire


assurer.

Tout intérêt direct ou indirect à la non réalisation d'un risque peut faire
l'objet d'une assurance.

ARTICLE 37

VICE PROPRE DE LA CHOSE ASSUREE

Les déchets, diminutions et pertes subies par la chose assurée et qui


proviennent de son vice propre ne sont pas à la charge de l'assureur, sauf
convention contraire.

ARTICLE 38

EXCLUSION DES RISQUES DE GUERRE

L'assureur ne répond pas, sauf convention contraire, des pertes et


dommages occasionnés, soit par la guerre étrangère, soit par la guerre
civile, soit par des émeutes ou par des mouvements populaires.

Lorsque ces risques ne sont pas couverts par le contrat, l'assuré doit
prouver que le sinistre résulte d'un fait autre que le fait de guerre
étrangère ; il appartient à l'assureur de prouver que le sinistre résulte de la
guerre civile, d'émeutes ou de mouvements populaires.

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ARTICLE 39

PERTE TOTALE DE LA CHOSE ASSUREE

En cas de perte totale de la chose assurée résultant d'un événement non


prévu par la police, l'assurance prend fin de plein droit et l'assureur doit
restituer à l'assuré la portion de la prime payée d'avance et afférente au
temps pour lequel le risque n'est plus couru.

ARTICLE 40

DECES DE L'ASSURE ET ALIENATION DE LA CHOSE


ASSUREE

En cas de décès de l'assuré ou d'aliénation de la chose assurée, l'assurance


continue de plein droit au profit de l'héritier ou de l'acquéreur, à charge
pour celui-ci d'exécuter toutes les obligations dont l'assuré était tenu vis-
à-vis de l'assureur en vertu du contrat.

Il est loisible, toutefois, soit à l'assureur, soit à l'héritier ou à l'acquéreur


de résilier le contrat. L'assureur peut résilier le contrat dans un délai de
trois (3) mois à partir du jour où l'attributaire définitif des objets assurés a
demandé le transfert de la police à son nom.

En cas d'aliénation de la chose assurée, celui qui aliène reste tenu vis-à-
vis de l'assureur au paiement des primes échues, mais il est libéré, même
comme garant des primes à échoir, à partir du moment où il a informé
l'assureur de l'aliénation par lettre recommandée.

Lorsqu'il y a plusieurs héritiers ou plusieurs acquéreurs, si l'assurance


continue, ils sont tenus solidairement du paiement des primes.

Il ne peut être prévu le paiement d'une indemnité à l'assureur dans les cas
de résiliation susmentionnés.

Les dispositions du présent article ne sont pas applicables au cas


d'aliénation d'un véhicule terrestre à moteur ou de navires et bateaux de
plaisance.

25
ARTICLE 41

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

ALIENATION DES VEHICULES TERRESTRES A MOTEUR

En cas d'aliénation d'un véhicule terrestre à moteur ou de ses remorques


ou semi-remorques, et seulement en ce qui concerne le véhicule aliéné, le
contrat d'assurance est suspendu de plein droit à partir du cinquième jour
de l'aliénation à vingt quatre (24) heures. Il peut être résilié par chacune
des parties moyennant préavis de dix (10) jours.

A défaut de remise en vigueur du contrat par accord des parties ou de


résiliation par l'une d'elles, la résiliation intervient de plein droit à
l'expiration d'un délai de six (6) mois à compter de l'aliénation.

L'assureur est tenu au remboursement du prorata de prime correspondant


à la période allant de la date de cette résiliation à la date d'échéance.

L'assuré doit informer l'assureur, par lettre recommandée ou par tout


autre moyen prévu dans la police, de la date d'aliénation.

Il ne peut être prévu le paiement d'une indemnité à l'assureur dans les cas
de résiliation susmentionnés.

L'ensemble des dispositions du présent article est applicable en cas


d'aliénation de navires ou de bateaux de plaisance quel que soit le mode
de déplacement ou de propulsion utilisé.

26
ARTICLE 42

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

SUBROGATION DE L'ASSUREUR

L'assureur qui a payé l'indemnité d'assurance est subrogé, jusqu'à


concurrence de cette indemnité, dans les droits et actions de l'assuré
contre les tiers qui ont causé le dommage ayant donné lieu à la garantie
de l'assureur.

L'assureur peut être déchargé de tout ou partie de sa garantie envers


l'assuré, quand la subrogation ne peut plus, par le fait de l'assuré, s'opérer
en faveur de l'assureur.

ARTICLE 43

DROITS DES CREANCIERS SUR L'INDEMNITE D'ASSURANCE

Les indemnités dues par suite d'assurance sont attribuées, sans qu'il y ait
besoin de délégation expresse, aux créanciers privilégiés ou
hypothécaires, suivant leur rang.

Néanmoins, les paiements faits de bonne foi avant opposition sont


valables.

Il en est de même des indemnités dues en cas de sinistre par le locataire


ou par le voisin qui répondent de l'incendie à moins qu'il ne prouve que
l'incendie est arrivé par cas fortuit ou force majeure, ou par vice de
construction, ou que le feu a été communiqué par une maison voisine.

En cas d'assurance du risque locatif ou du recours du voisin, l'assureur ne


peut payer à un autre que le propriétaire de l'objet loué, le voisin ou le
tiers subrogés à leurs droits, tout ou partie de la somme due, tant que
lesdits propriétaire, voisin ou tiers subrogés n'ont pas été désintéressés
des conséquences du sinistre, jusqu'à concurrence de ladite somme.

27
ARTICLE 44

DISPARITION DE LA CHOSE ASSUREE

L'assurance est nulle si, au moment du contrat, la chose assurée a déjà


péri ou ne peut plus être exposée aux risques.

Les primes payées doivent être restituées à l'assuré, sous déduction des
frais exposés par l'assureur, autres que ceux de commissions, lorsque ces
derniers ont été récupérés contre l'agent ou le courtier.

CHAPITRE 2 :

LES ASSURANCES CONTRE L'INCENDIE

ARTICLE 45

DOMMAGES GARANTIS

L'assureur contre l'incendie répond de tous dommages matériels causés


par conflagration, embrasement ou simple combustion. Toutefois, il ne
répond pas, sauf convention contraire, de ceux occasionnés par la seule
action de la chaleur ou par le contact direct et immédiat du feu ou d'une
substance incandescente s'il n'y a eu ni incendie, ni commencement
d'incendie susceptible de dégénérer en incendie véritable.

ARTICLE 46

OBLIGATIONS DE L'ASSUREUR

Les dommages matériels résultant directement de l'incendie ou du


commencement d'incendie sont seuls à la charge de l'assureur, sauf
convention contraire.

28
Si, dans les trois mois à compter de la remise de l'état des pertes assorti
des justificatifs pertinents, l'expertise n'est pas terminée du fait de
l'assureur ou de l'expert qu'il a désigné, l'assuré a le droit de faire courir
les intérêts par sommation.

Si elle n'est pas terminée dans les six mois, chacune des parties peut
procéder judiciairement.

29
ARTICLE 47

SECOURS ET MESURES DE SAUVETAGE

Sont assimilés aux dommages matériels et directs les dommages


matériels occasionnés aux objets compris dans l'assurance par les secours
et par les mesures de sauvetage.

ARTICLE 48

DISPARITION DES OBJETS ASSURES PENDANT L'INCENDIE

L'assureur répond de la perte ou de la disparition des objets assurés


survenue pendant l'incendie, à moins qu'il ne prouve que cette perte ou
cette disparition est provenue d'un vol.

ARTICLE 49

VICE PROPRE DE LA CHOSE

L'assureur, conformément à l'article 37, ne répond pas des pertes et


détériorations de la chose assurée provenant du vice propre ; mais il
garantit les dommages d'incendie qui en sont la suite, à moins qu'il ne soit
fondé à demander la nullité du contrat d'assurance par application de
l'article 18, premier alinéa.

ARTICLE 50

INCENDIES RESULTANT DE CATACLYSMES

Sauf convention contraire, l'assurance ne couvre pas les incendies


directement occasionnés par les éruptions de volcan, les tremblements de
terre et autres cataclysmes.

30
CHAPITRE 3 :

LES ASSURANCES DE RESPONSABILITE

ARTICLE 51

MISE EN OEUVRE DE LA GARANTIE

Dans les assurances de responsabilité, l'assureur n'est tenu que si, à la


suite du fait dommageable prévu au contrat, une réclamation amiable ou
judiciaire est faite à l'assuré par le tiers lésé.

ARTICLE 52

CLAUSES DES POLICES

Les polices d'assurance garantissant des risques de responsabilité civile


doivent prévoir qu'en ce qui concerne cette garantie aucune déchéance
motivée par un manquement de l'assuré à ses obligations commis
postérieurement au sinistre ne sera opposable aux personnes lésées ou à
leurs ayants droit. Elles ne doivent contenir aucune clause interdisant à
l'assuré de mettre en cause son assureur ni de l'appeler en garantie à
l'occasion d'un règlement de sinistre.

ARTICLE 53

RECONNAISSANCE DE RESPONSABILITE ET TRANSACTION

L'assureur peut stipuler qu'aucune reconnaissance de responsabilité,


aucune transaction, intervenues en dehors de lui, ne lui sont opposables.
L'aveu de la matérialité d'un fait ne peut être assimilé à la reconnaissance
d'une responsabilité.

31
ARTICLE 54

ACTION DIRECTE – DEPENS

ACTION DIRECTE

L'assureur ne peut payer à un autre que le tiers lésé tout ou partie de la


somme due par lui, tant que ce tiers n'a pas été désintéressé, jusqu'à
concurrence de ladite somme, des conséquences pécuniaires du fait
dommageable ayant entraîné la responsabilité de l'assuré.

DEPENS

Les dépens résultant de toute poursuite en responsabilité dirigée contre


l'assuré sont à la charge de l'assureur, sauf convention contraire.

32
CHAPITRE 4 :

LES ASSURANCES DES RISQUES AGRICOLES

ARTICLE 55

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

RISQUES AGRICOLES, DEFINITION

Sont considérés pour l'application du présent Code comme présentant le


caractère de risques agricoles :

 les risques auxquels sont exposées les personnes physiques ou


morales qui exercent exclusivement ou principalement une
profession agricole ou connexe à l'agriculture ainsi que leurs
biens ;

 les risques auxquels sont exposés les membres du personnel


employés par ces personnes physiques ou morales ainsi que leurs
biens agricoles ;

 les risques auxquels sont exposés les membres de la famille des


personnes physiques mentionnées ci-dessus ainsi que leurs biens
agricoles, lorsqu'ils vivent avec elles sur leur exploitation.

33
TITRE III : REGLES RELATIVES AUX ASSURANCES DE
PERSONNES ET AUX CONTRATS DE CAPITALISATION

CHAPITRE PREMIER :

DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 56

CAPITAL ASSURE

En matière d'assurance sur la vie et d'assurance contre les accidents


atteignant les personnes, les sommes assurées sont fixées par le contrat.

En matière d'assurance sur la vie, le capital ou la rente garantis peuvent


être exprimés en unités de compte constituées de valeurs mobilières ou
d'actifs figurant sur une liste dressée par le Conseil des Ministres chargés
des assurances dans les Etats membres de la CIMA.

Dans tous les cas, le contractant ou le bénéficiaire a la faculté d'opter


entre le règlement en espèces et la remise des titres ou des parts.
Toutefois lorsque les unités de compte sont constituées par des titres ou
des parts non négociables, le règlement ne peut être effectué qu'en
espèces.

La contre-valeur en espèces des sommes versées par l'assureur lors de la


réalisation du risque ne peut toutefois être inférieure à celle du capital ou
de la rente garantis, calculée sur la base de la valeur de l'unité de compte
à la date de prise d'effet du contrat ou, s'il y a lieu, de son dernier avenant.

34
ARTICLE 57

ABSENCE DE SUBROGATION

Dans l'assurance de personnes, l'assureur, après paiement de la somme


assurée, ne peut être subrogé aux droits du contractant ou du bénéficiaire
contre des tiers à raison du sinistre.

Toutefois, lorsqu'il est prévu par le contrat, le recours subrogatoire de


l'assureur qui a versé à la victime une avance sur indemnité du fait de
l'accident peut être exercé contre la personne tenue à réparation dans la
limite du préjudice subi par l'assuré et non réparé par le tiers responsable.

35
CHAPITRE 2 :

ASSURANCE SUR LA VIE ET CONTRATS DE


CAPITALISATION

SECTION I :

DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 58

ASSURANCE SUR LA VIE

La vie d'une personne peut être assurée par elle-même ou par un tiers.
Plusieurs personnes peuvent contracter une assurance réciproque sur la
tête de chacune d'elles par un seul et même acte.

ARTICLE 59

CONSENTEMENT DE L'ASSURE

L'assurance en cas de décès contractée par un tiers sur la tête de l'assuré


est nulle, si ce dernier n'y a pas donné son consentement par écrit avec
indication du capital ou de la rente initialement garantis.

Le consentement de l'assuré doit, à peine de nullité, être donné par écrit,


pour toute cession ou constitution de gage et pour transfert du bénéfice du
contrat souscrit sur sa tête par un tiers.

ARTICLE 60

ASSURANCE SUR LA TETE D'UN INCAPABLE

Il est défendu à toute personne de contracter une assurance en cas de


décès sur la tête d'un mineur âgé de moins de 12 ans, d'un majeur en
tutelle, d'une personne placée dans un établissement psychiatrique
d'hospitalisation.

36
Toute assurance contractée en violation de cette prohibition est nulle.

La nullité est prononcée sur la demande de l'assureur, du souscripteur de


la police ou du représentant de l'incapable.

Les primes payées sont intégralement restituées.

L'assureur et le souscripteur sont en outre passibles, pour chaque


assurance conclue sciemment en violation de cette interdiction, de la plus
forte amende contraventionnelle.

Ces dispositions ne mettent point obstacle dans l'assurance en cas de


décès, au remboursement des primes payées en exécution d'un contrat
d'assurance en cas de vie, souscrit sur la tête d'une des personnes
mentionnées ci-dessus.

ARTICLE 61

ASSURANCE SUR LA TETE D'UN MINEUR DE PLUS DE 12 ANS

Une assurance en cas de décès ne peut être contractée par une autre
personne sur la tête d'un mineur parvenu à l'âge de douze ans sans
l'autorisation de celui de ses parents qui est investi de l'autorité parentale,
de son tuteur ou de son curateur.

Cette autorisation ne dispense pas du consentement personnel de


l'incapable. A défaut de cette autorisation et de ce consentement, la
nullité du contrat est prononcée à la demande de tout intéressé.

ARTICLE 62

MENTIONS DE LA POLICE

La police d'assurance sur la vie doit indiquer, outre les énonciations


mentionnées dans l'article 8 :

1° les nom, prénoms et date de naissance de celui ou ceux sur la tête


desquels repose l'opération ;

37
2° l'événement ou le terme duquel dépend l'exigibilité du capital ou de la
rente garantis.

ARTICLE 63

DUREE

La durée d'un contrat de capitalisation est fixée par convention.

ARTICLE 64

MENTIONS DU TITRE OU CONTRAT DE CAPITALISATION

Tout titre ou contrat de capitalisation doit indiquer :

1° le montant du capital remboursable à l'échéance et le montant à toute


époque du capital remboursable par anticipation ;

2° le montant et la date d'exigibilité des versements ;

3° la date de prise d'effet ainsi que la date d'échéance du contrat ;

4° la valeur de rachat garantie du contrat d'année en année pendant au


moins six (6) ans ;

5° les conditions dans lesquelles l'entreprise peut consentir des avances ;

6° les conditions de déchéance opposables aux souscripteurs pour retard


dans les versements, sans que ces déchéances puissent avoir effet avant
un délai d'un (3) mois à dater du jour de l'échéance ; ce délai ne court, si
le contrat est nominatif, qu'à partir d'une mise en demeure par lettre
recommandée ;

7° la substitution de plein droit de tous les héritiers des titulaires de


contrats nominatifs auxdits titulaires, ainsi que l'interdiction pour
l'entreprise de stipuler à leur décès aucun versement supplémentaire ou
aucune retenue spéciale ;

8° la limitation des sommes à prélever pour frais de gestion en proportion


des versements ;

38
9° le numéro ou la combinaison de lettres dont la désignation par le sort
peut entraîner le remboursement anticipé à la suite de tirages ;

10° le nombre des tirages par an, ainsi que leurs dates ;

11° le mécanisme des tirages et les conditions de publicité dans lesquelles


ils s'effectuent ;

12° les ressources qui alimentent les tirages lorsqu'ils ne sont pas garantis,
la proportion des titres remboursés par anticipation avec la spécification
de la méthode employée pour la désignation des titres par le sort.

ARTICLE 65

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

RENONCIATION, INDICATION DES VALEURS DE RACHAT

Toute personne physique qui a signé une proposition d'assurance ou une


police d'assurance sur la vie ou un contrat de capitalisation a la faculté d'y
renoncer par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou
tout autre moyen faisant foi de la réception pendant le délai de trente (30)
jours à compter du premier versement.

La renonciation entraîne la restitution de la prime versée, déduction faite


du coût de police, dans le délai maximal de trente (30) jours à compter de
la réception de ladite renonciation. Au-delà de ce délai, les sommes non
restituées produisent de plein droit intérêt au taux légal majoré de moitié
durant deux (2) mois, puis, au double du taux légal.

La proposition d'assurance, la police d'assurance, ou le contrat de


capitalisation doivent indiquer notamment, pour les contrats qui en
comportent, les valeurs de rachat garanties au terme de chacune des huit
(8) premières années au moins.

Le défaut de communication des informations énumérées à l'alinéa


précédent entraîne de plein droit la prorogation du délai prévu au premier

39
alinéa jusqu’au trentième jour suivant la date de la communication
effective de ces informations.

40
ARTICLE 66

SUICIDE

L'assurance en cas de décès est de nul effet si l'assuré se donne


volontairement et consciemment la mort au cours des deux premières
années du contrat.

ARTICLE 67

REMBOURSEMENT DE LA PROVISION MATHEMATIQUE

Dans le cas de réticence ou fausse déclaration mentionné à l'article 18,


dans le cas où l'assuré s'est donné volontairement et consciemment la
mort au cours du délai mentionné à l'article 66 ou lorsque le contrat
exclut la garantie du décès en raison de la cause de celui-ci, l'assureur
verse au contractant ou, en cas de décès de l'assuré, au bénéficiaire, une
somme égale à la provision mathématique du contrat.

ARTICLE 68

ASSURANCE AU PROFIT D'UN BENEFICIAIRE DETERMINE

Le capital ou la rente garantis peuvent être payables lors du décès de


l'assuré à un ou plusieurs bénéficiaires déterminés.

Est considérée comme faite au profit de bénéficiaires déterminés la


stipulation par laquelle le bénéfice de l'assurance est attribué à une ou
plusieurs personnes qui, sans être nommément désignées, sont
suffisamment définies dans cette stipulation pour pouvoir être identifiées
au moment de l'exigibilité du capital ou de la rente garantis.

En l'absence de désignation d'un bénéficiaire dans la police ou à défaut


d'acceptation par le bénéficiaire, le contractant a le droit de substituer un
bénéficiaire à un autre. Cette désignation ou cette substitution ne peut être
opérée, qu'avec l'accord de l'assuré, lorsque celui-ci n'est pas le
contractant.

41
Cette désignation peut être réalisée soit par voie d'avenant au contrat, soit
par voie testamentaire.

ARTICLE 69

REVOCATION ET ACCEPTATION DU BENEFICIAIRE

La stipulation en vertu de laquelle le bénéfice de l'assurance est attribué à


un bénéficiaire déterminé devient irrévocable par l'acceptation expresse
ou tacite du bénéficiaire.

Tant que l'acceptation n'a point eu lieu, le droit de révoquer cette


stipulation n'appartient qu'au stipulant et ne peut, en conséquence, être
exercé de son vivant par ses créanciers ni par ses représentants légaux.

Ce droit de révocation ne peut être exercé, après la mort du stipulant, par


ses héritiers, qu'après l'exigibilité de la somme assurée et au plus tôt trois
(3) mois après que le bénéficiaire de l'assurance a été mis en demeure, par
acte extrajudiciaire, d'avoir à déclarer s'il accepte.

L'attribution à titre gratuit du bénéfice d'une assurance sur la vie à une


personne déterminée est présumée faite sous la condition de l'existence
du bénéficiaire à l'époque de l'exigibilité du capital ou de la rente garantis,
à moins que le contraire ne résulte des termes de la stipulation.

ARTICLE 70

ASSURANCE SANS DESIGNATION DE BENEFICIAIRE

Lorsque l'assurance en cas de décès a été conclue sans désignation du


bénéficiaire, le capital ou la rente garantis font partie du patrimoine ou de
la succession du contractant.

42
ARTICLE 71

DROIT PROPRE DU BENEFICIAIRE

Le capital ou la rente stipulés payables lors du décès de l'assuré à un


bénéficiaire déterminé ou à ses héritiers ne font pas partie de la
succession de l'assuré. Le bénéficiaire, quelles que soient la forme et la
date de sa désignation, est réputé y avoir eu seul droit à partir du jour du
contrat, même si son acceptation est postérieure à la mort de l'assuré.

ARTICLE 72

PAIEMENT DES PRIMES PAR UN TIERS

Tout intéressé peut se substituer au contractant pour payer les primes.

ARTICLE 73

ACTION EN PAIEMENT DES PRIMES AFFERENTES AUX


CONTRATS D'ASSURANCE VIE OU DE CAPITALISATION

L'assureur n'a pas d'action pour exiger le paiement des primes afférentes
aux contrats d'assurance vie ou de capitalisation.

Le défaut de paiement d'une prime ou d'une cotisation ne peut avoir pour


sanction que la suspension ou la résiliation pure et simple du contrat et,
dans ce dernier cas, le versement de la valeur de rachat que ledit contrat a
éventuellement acquise.

Lorsqu'une prime ou une fraction de prime n'est pas payée dans les dix
(10) jours de son échéance, l'assureur adresse au contractant une lettre
recommandée, par laquelle il l'informe qu'à l'expiration d'un délai de
quarante (40) jours à dater de l'envoi de cette lettre le défaut de paiement
entraîne soit la résiliation du contrat en cas d'inexistence ou d'insuffisance
de la valeur de rachat, soit la réduction du contrat.

L'envoi de la lettre recommandée par l'assureur rend la prime portable


dans tous les cas.

43
ARTICLE 74

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

VALEURS DE REDUCTION ET DE RACHAT, AVANCES

Les modalités de calcul de la valeur de réduction et de la valeur de rachat


sont déterminées par un règlement général mentionné dans la police et
établi par l'assureur après accord du Ministre en charge du secteur des
assurances.

Dès la signature du contrat, l'assureur informe le contractant que ce


règlement général est tenu à sa disposition sur sa demande. L'assureur
doit communiquer au contractant, sur la demande de celui-ci, le texte du
règlement général.

Dans la limite de la valeur de rachat, l'assureur peut consentir des avances


au contractant.

L'assureur doit, à la demande du contractant, verser à celui-ci la valeur de


rachat du contrat dans un délai qui ne peut excéder deux (2) mois. Au-
delà de ce délai, les sommes non versées produisent de plein droit intérêt
au taux d'escompte majoré de moitié durant deux (2) mois, puis, à
l'expiration de ce délai de deux (2) mois, au double du taux d'escompte.

Pour les assurances sur la vie et de capitalisation, l'assureur ne peut


refuser la réduction ou le rachat lorsque 15% des primes ou cotisations
prévues au contrat ont été versés. En tout état de cause, le droit à rachat
ou à réduction est acquis lorsqu’au moins deux primes annuelles ont été
payées.

L'assureur peut d'office substituer le rachat à la réduction si la valeur de


rachat du contrat est inférieure au montant brut mensuel du salaire
minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans l'Etat de souscription
du risque.

44
ARTICLE 75

INFORMATION DE L'ASSURE

Pour les contrats souscrits et aussi longtemps qu'ils donnent lieu à


paiement de prime, l'assureur doit communiquer chaque année au
contractant les montants respectifs de la valeur de rachat, de la valeur de
réduction, des capitaux garantis et de la prime du contrat.

Ces montants ne peuvent tenir compte de participations bénéficiaires qui


ne seraient pas attribuées à titre définitif.

L'assureur doit préciser en termes précis et clairs dans cette


communication ce que signifient les opérations de rachat et de réduction
et quelles sont leurs conséquences légales et contractuelles.

Pour les contrats ne donnant plus lieu à paiement de prime, les


informations visées ci-dessus ne sont communiquées pour une (1) année
donnée qu'au contractant qui en fait la demande.

Le contrat doit faire référence à l'obligation d'information prévue aux


alinéas précédents.

ARTICLE 76

INDEMNITE DE RACHAT

Pour tout contrat d’assurance sur la vie et pour tout contrat de


capitalisation comportant une valeur de rachat, cette valeur de rachat est
égale à la provision mathématique du contrat diminuée, éventuellement,
d'une indemnité qui ne peut dépasser 5% de cette provision mathématique.
Cette indemnité doit être nulle à l'issue d'une période de dix (10) ans à
compter de la date d'effet du contrat.

45
ARTICLE 77

ASSURANCES DEPOURVUES DE REDUCTION OU DE


RACHAT

Les assurances temporaires en cas de décès ainsi que les rentes viagères
immédiates ou en cours de service ne peuvent comporter ni réduction ni
rachat. Les assurances de capitaux de survie et de rente de survie, les
assurances en cas de vie sans contre-assurance et les rentes viagères
différées sans contre-assurance ne peuvent comporter de rachat.

ARTICLE 78

MEURTRE DE L'ASSURE PAR LE BENEFICIAIRE

Le contrat d'assurance cesse d'avoir effet à l'égard du bénéficiaire qui a


été condamné pour avoir donné volontairement la mort à l'assuré.

Le montant de la provision mathématique doit être versé par l'assureur au


contractant ou à ses ayants cause, à moins qu'ils ne soient condamnés
comme auteurs ou complices du meurtre de l'assuré.

Si le bénéficiaire a tenté de donner la mort à l'assuré, le contractant a le


droit de révoquer l'attribution du bénéficiaire de l'assurance, même si le
bénéficiaire de l'assurance avait déjà accepté la stipulation faite à son
profit.

ARTICLE 79

PAIEMENT DE BONNE FOI AU BENEFICIAIRE APPARENT

Lorsque l'assureur n'a pas eu connaissance de la désignation d'un


bénéficiaire par testament ou autrement, ou de l'acceptation d'un autre
bénéficiaire ou de la révocation d'une désignation, le paiement du capital
ou de la rente garantis fait à celui qui, sans cette désignation, y aurait eu
droit, est libératoire pour l'assureur de bonne foi.

46
ARTICLE 80

ERREUR SUR L'AGE DE L'ASSURE

L'erreur sur l'âge de l'assuré n'entraîne la nullité de l'assurance que


lorsque son âge véritable se trouve en dehors des limites fixées pour la
conclusion des contrats par les tarifs de l'assureur.

Dans tout autre cas, si, par suite d'une erreur de ce genre, la prime payée
est inférieure à celle qui aurait dû être acquittée, le capital ou la rente
garantis sont réduits en proportion de la prime perçue et de celle qui
aurait correspondu à l'âge véritable de l'assuré. Si, au contraire, par suite
d'une erreur sur l'âge de l'assuré, une prime trop forte a été payée,
l'assureur est tenu de restituer la portion de prime qu'il a reçue en trop
sans intérêt.

SECTION 2 :

PARTICIPATION DES ASSURES AUX BENEFICES


TECHNIQUES ET FINANCIERS

ARTICLE 81

PRINCIPE

Les entreprises d'assurance sur la vie ou de capitalisation doivent faire


participer les assurés aux bénéfices techniques et financiers qu'elles
réalisent, dans les conditions fixées par le présent Code.

Le montant minimal de cette participation est déterminé globalement


pour les contrats individuels et collectifs de toute nature souscrits sur le
territoire d'un des Etats membres de la CIMA, à l'exception des contrats
collectifs en cas de décès.

Les contrats à capital variable ne sont pas soumis aux dispositions de la


présente section.

47
ARTICLE 82

COMPTE DE PARTICIPATION AUX RESULTATS

Pour chaque entreprise, le montant minimal de la participation aux


bénéfices à attribuer au titre d'un exercice est déterminé globalement à
partir d'un compte de participation aux résultats.

Ce compte comporte les éléments de dépenses et de recettes qui figurent


dans les colonnes grandes branches et collectives de l'état C1 visé au
Livre IV du présent Code, à l'exclusion des sommes correspondant aux
rubriques "participation aux excédents liquidée", "primes cédées aux
réassureurs" et des sommes correspondant aux sous-totaux : "produits
financiers nets" et "sinistres et charges incombant aux réassureurs". Il
comporte également en dépenses la participation de l'assureur aux
bénéfices de la gestion technique, qui est constituée par 10% du solde
créditeur des éléments précédents.

Il est ajouté en recette du compte de participation aux résultats 85% au


moins du compte financier prévu à l'article 84. Le compte de participation
aux résultats comporte en outre les sommes correspondant au "solde de
réassurance cédée", calculées conformément aux dispositions de l'article
85 et, s'il y a lieu, le solde débiteur du compte de participation aux
résultats de l'exercice précédent.

ARTICLE 83

PARTICIPATION AUX RESULTATS ET AUX BENEFICES

Le montant minimal annuel de la participation aux résultats est le solde


créditeur du compte de participation aux résultats défini à l'article 82.

Le montant minimal annuel de la participation aux bénéfices est égal au


montant défini à l'alinéa précédent diminué du montant des intérêts
crédités aux provisions mathématiques.

48
ARTICLE 84

COMPTE FINANCIER

Le compte financier visé à l'article 82 est établi suivant les règles fixées
ci-dessous :

Il comprend :

 En recettes :

La quote-part :

a) des produits financiers de toute nature ;

b) des plus-values par estimation de valeurs ;

 En dépenses :

c) la quote-part des moins-values par estimation de valeurs ;

d) sur autorisation de la Commission de contrôle et après justifications, la


quote-part des résultats que la société a dû affecter aux fonds propres
pour maintenir la marge de solvabilité réglementaire.

Pour l' établissement du compte défini à l'article 82 :

La part des produits financiers à inscrire en recettes de ce compte est


égale au produit du taux de rendement des placements de l'entreprise
réalisés sur le territoire de l'Etat membre de la CIMA par le montant
moyen au cours de l'exercice des provisions techniques brutes de cessions
en réassurance des contrats considérés.

Ce taux de rendement est égal au rapport :

 du produit des placements net de charges au sens de l'état C1


augmenté des plus-values sur cessions d'éléments d'actif, nettes des
moins-values, ainsi que du montant des réévaluations d'actif
effectuées dans le cadre de l'article 335-13 du Livre III du présent
Code, net des amortissements éventuels prévus audit article ;

 au montant moyen, au cours de l'exercice, de l'ensemble des


placements, ainsi que des autres éléments d'actif pouvant être

49
admis en représentation des provisions techniques, à l'exception
des valeurs remises par les réassureurs.

ARTICLE 85

SOLDE DE REASSURANCE CEDEE

Pour l'application de l'article 82, il est prévu, dans le compte de


participation aux résultats, une rubrique intitulée "solde de réassurance
cédée".

Seule est prise en compte la réassurance de risque, c'est-à-dire celle dans


laquelle l'engagement des cessionnaires porte exclusivement sur tout ou
partie de la différence entre le montant des capitaux en cas de décès ou
d'invalidité et celui des provisions mathématiques des contrats
correspondants.

Dans les traités limités à la réassurance de risque, le solde de réassurance


cédée est égal à la différence entre le montant des sinistres à la charge des
cessionnaires et celui des primes cédées. Il est inscrit, selon le cas, au
débit ou au crédit du compte de participation aux résultats.

Dans les autres traités, le solde de réassurance cédée est établi en isolant
la réassurance de risque à l'intérieur des engagements des cessionnaires.
Les modalités de calcul du solde sont précisées par voie réglementaire,
par référence aux conditions normales du marché de la réassurance de
risque.

50
ARTICLE 86

AFFECTATION DE LA PARTICIPATION AUX BENEFICES

Le montant des participations aux bénéfices des assurés peut être affecté
directement aux provisions mathématiques ou porté, partiellement ou
totalement, à la provision pour participation aux excédents mentionnée à
l'article 81. Les sommes portées à cette dernière provision sont affectées à
la provision mathématique ou versées aux assurés au cours des cinq
exercices suivant celui au titre duquel elles ont été portées à la provision
pour participation aux excédents.

51
SECTION III :

TIRAGES AU SORT

ARTICLE 87

SOMMES POUR LES TIRAGES

Les tirages au sort qui servent à déterminer les contrats ou titres de


capitalisation remboursables par anticipation doivent s'effectuer
publiquement en présence d'un huissier, aux lieux fixés par les contrats,
et dans les conditions prévues par lesdits contrats.

Les sommes remboursées lors des tirages au sort doivent être, soit égales,
soit croissantes avec les tirages successifs, sans pouvoir dépasser le
capital remboursable à l'échéance.

Les tirages ne peuvent avoir lieu plus d'une fois par mois.

ARTICLE 88

PROCES VERBAL

Un procès-verbal du tirage, comportant notamment la liste complète des


numéros de contrats remboursables, est établi, à l'issue du tirage, par
l'huissier, en présence des personnes ayant assisté au tirage.

Chaque tirage doit faire l'objet d'une liste distincte.

ARTICLE 89

INFORMATION DU BENEFICIAIRE

En cas de sortie d'un titre à un tirage, l'entreprise doit, avant toute


démarche de ses représentants auprès du bénéficiaire, adresser par la
poste à ce dernier une lettre l'informant que son contrat avec l'entreprise a
pris fin et qu'il lui sera payé sans aucune retenue et sans aucune
obligation de sa part, ni à l'égard de la personne qui fera le paiement, ni à

52
l'égard de l'entreprise, la somme fixée par les conditions générales de son
titre et reproduite dans ladite lettre.

ARTICLE 90

PUBLICATION, INFORMATION DU PUBLIC

Après chaque tirage et dans un délai de huit (8) jours, les entreprises
doivent publier la liste prévue à l'article 88.

Un exemplaire de la liste est adressé au Ministre en charge du secteur des


assurances ainsi qu'à toute personne intéressée.

Copie de la liste mentionnée à l'article 88 doit être adressée à toute


personne intéressée, sur sa demande.

Toute personne intéressée a droit, après chaque tirage, sur sa demande, à


la délivrance d'une liste intégrale des titres sortis dans les séries qui
l'intéressent et non encore remboursés.

53
SECTION IV :

DISPOSITIONS DIVERSES RELATIVES AUX CONTRATS


D'ASSURANCE SUR LA VIE ET DE CAPITALISATION

ARTICLE 91

DECLARATION A L'ASSUREUR

Quiconque prétend avoir été dépossédé par perte, destruction ou vol d'un
contrat ou police d'assurance sur la vie, ou d'un bon ou contrat de
capitalisation, lorsque le titre est à ordre ou au porteur, doit en faire la
déclaration à l'entreprise d'assurance, à son siège social, par lettre
recommandée avec avis de réception. L'entreprise destinataire en accuse
réception à l'envoyeur, en la même forme, dans les huit (8) jours au plus
tard de la remise ; elle lui notifie en même temps qu'il doit, à titre
conservatoire et tous droits des parties réservés, acquitter à leur échéance
les primes ou cotisations prévues, dans le cas où le tiers porteur ne les
acquitterait pas, afin de conserver au contrat frappé d'opposition son plein
et entier effet.

La déclaration mentionnée à l'alinéa précédent emporte opposition au


paiement du capital ainsi que de tous accessoires.

ARTICLE 92

PRESENTATION DU CONTRAT FRAPPE D'OPPOSITION

Si le contrat frappé d'opposition vient à être présenté à l'entreprise, elle


s'en saisit et en demeure séquestre jusqu'à ce qu'il ait été statué par
décision de justice sur la propriété du titre ou que l'opposition soit levée.

Il est délivré récépissé du contrat saisi au tiers porteur s'il justifie de son
identité et de son domicile.

A défaut de cette justification, le contrat est restitué sans formalité à


l'opposant.

54
ARTICLE 93

RACHAT DE RENTE

Les entreprises d'assurance sur la vie peuvent procéder au rachat des


rentes concernant les contrats qui ont été souscrits auprès d'elles, lorsque
les quittances d'arrérages correspondantes ne dépassent pas 25.000
F.CFA.

Le barème fixant la valeur de rachat des rentes visées ci-dessus est celui
des provisions mathématiques.

ARTICLE 94

ASSURANCE SUR LA VIE EN TEMPS DE GUERRE

Toute police d'assurance sur la vie doit contenir une clause aux termes de
laquelle, en cas de guerre étrangère, la garantie du contrat n'aura effet que
dans les conditions qui seront déterminées par chaque Etat membre après
la cessation des hostilités.

55
TITRE IV :

LES ASSURANCES DE GROUPE

ARTICLE 95

DEFINITION

Est un contrat d'assurance de groupe le contrat souscrit par une personne


morale ou un chef d'entreprise en vue de l'adhésion d'un ensemble de
personnes répondant à des conditions définies au contrat, pour la
couverture des risques dépendant de la durée de la vie humaine, des
risques portant atteinte à l'intégrité physique de la personne ou liés à la
maternité, des risques d'incapacité de travail ou d'invalidité ou du risque
de chômage.

Les adhérents doivent avoir un lien de même nature avec le souscripteur.

ARTICLE 96

COTISATION D'ASSURANCE – TRANSPARENCE

Les sommes dues par l'adhérent au souscripteur au titre de l'assurance


doivent lui être décomptées distinctement de celles qu'il peut lui devoir,
par ailleurs, au titre d'un autre contrat.

ARTICLE 97

EXCLUSION D'UN ADHERENT

Le souscripteur ne peut exclure un adhérent du bénéfice du contrat


d'assurance de groupe que si le lien qui les unit est rompu ou si l'adhérent
cesse de payer la prime.

L'exclusion ne peut intervenir qu'au terme d'un délai de quarante (40)


jours à compter de l'envoi, par le souscripteur, d'une lettre recommandée
de mise en demeure. Cette lettre ne peut être envoyée que dix (10) jours
au plus tôt après la date à laquelle les sommes dues doivent être payées.

56
Lors de la mise en demeure, le souscripteur informe l'adhérent qu'à
l'expiration du délai prévu à l'alinéa précédent, le défaut de paiement de
la prime est susceptible d'entraîner son exclusion du contrat.

Cette exclusion ne peut faire obstacle, le cas échéant, au versement des


prestations acquises en contrepartie des primes ou cotisations versées
antérieurement par l'assuré.

Lorsqu'un adhérent cesse de remplir les conditions d'adhésion à un


contrat groupe comportant une épargne, la société doit lui proposer la
souscription d'un contrat individuel ou, en cas de refus, lui reverser le
montant de la provision mathématique qui lui revient.

ARTICLE 98

INFORMATION DE L'ADHERENT

Le souscripteur est tenu :

 de remettre à l'adhérent un document établi par l'assureur qui


définit les garanties et leurs modalités d'entrée en vigueur ainsi que
les formalités à accomplir en cas de sinistre ;

 d'informer par écrit les adhérents des modifications qu'il est prévu,
le cas échéant, d'apporter à leurs droits et obligations.

L'adhérent peut dénoncer son adhésion en raison de ces modifications.

Toutefois, la faculté de renonciation n'est pas offerte à l'adhérent lorsque


le lien qui l'unit au souscripteur rend obligatoire l'adhésion au contrat.

Le souscripteur d'un contrat d'assurance groupe garantissant des


emprunteurs ne peut ni modifier ni résilier celui-ci sans avoir obtenu
l'accord de chaque emprunteur.

57
TITRE V :

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

ARTICLE 99

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/4/1999)

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Les dispositions des articles 1 à 98 s'appliquent sans délai aux nouveaux


contrats.

(N.B : pas d'articles de 100 à 199)

CHAPITRE PREMIER :

PERSONNES ASSUJETTIES

ARTICLE 200

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

PERSONNES ASSUJETTIES - PERSONNES ASSUREES -


VEHICULES CONCERNES

Toute personne physique ou toute personne morale autre que l'Etat, au


sens du droit interne, dont la responsabilité civile peut être engagée en
raison de dommages subis par des tiers résultant d'atteintes aux personnes
ou aux biens et causés par un véhicule terrestre à moteur, ainsi que ses
remorques ou semi-remorques, doit, pour faire circuler lesdits véhicules,

58
être couverte par une assurance garantissant cette responsabilité, dans les
conditions fixées par le présent Code.

Les contrats d'assurance couvrant la responsabilité mentionnée au


premier alinéa du présent article doivent également couvrir la
responsabilité civile de toute personne ayant la garde ou la conduite,
même non autorisée, du véhicule, à l'exception des professionnels de la
réparation, de la vente et du contrôle de l'automobile, ainsi que la
responsabilité civile des passagers du véhicule objet de l'assurance.

Les contrats doivent couvrir, en plus de la responsabilité civile des


personnes mentionnées au 1er alinéa du présent article, celle du
souscripteur du contrat et du propriétaire du véhicule.

L'assureur est subrogé dans les droits que possède le créancier de


l'indemnité contre la personne responsable de l'accident lorsque la garde
ou la conduite du véhicule a été obtenue à l'insu ou contre le gré du
propriétaire.

Les membres de la famille du conducteur ou de l'assuré sont considérés


comme des tiers au sens du premier alinéa du présent article.

ARTICLE 201

PROFESSIONNELS DE LA REPARATION ET DE LA VENTE

Les professionnels de la réparation, de la vente et du contrôle de


l'automobile sont tenus de s'assurer pour leur propre responsabilité, celle
des personnes travaillant dans leur exploitation, et celle des personnes
ayant la garde ou la conduite du véhicule, ainsi que celle des passagers.

Cette obligation s'applique à la responsabilité civile que les personnes


mentionnées au précédent alinéa peuvent encourir du fait des dommages
causés aux tiers par les véhicules qui sont confiés au souscripteur du
contrat en raison de ses fonctions et ceux qui sont utilisés dans le cadre de
l'activité professionnelle du souscripteur du contrat.

59
ARTICLE 202

REMORQUES

L'obligation d'assurance s'applique aux véhicules terrestres à moteur et à


leurs remorques ou semi-remorques.

Par remorque ou semi-remorques, il faut entendre :

1° les véhicules terrestres construits en vue d'être attelés à un véhicule


terrestre à moteur et destinés au transport de personnes ou de choses ;

2° tout appareil terrestre attelé à un véhicule terrestre à moteur.

Sauf en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle,


l'adjonction à un véhicule terrestre à moteur de petites remorques ou
semi-remorques constitue au sens des articles 15 et 19, une aggravation
du risque couvert par le contrat garantissant ce véhicule.

ARTICLE 203

CHEMINS DE FER ET TRAMWAYS

Les dispositions de l'article 200 ne sont pas applicables aux dommages


causés par les chemins de fer et les tramways.

60
CHAPITRE 2 :

ETENDUE DE L'OBLIGATION D'ASSURANCE

ARTICLE 204

ETENDUE TERRITORIALE

L'assurance prévue à l'article 200 doit comporter une garantie de la


responsabilité civile s'étendant à l'ensemble des territoires des Etats
membres de la CIMA. Cette garantie, lorsqu'elle est appelée à jouer hors
du territoire d'un Etat membre de la CIMA, est accordée par l'assureur
dans les limites et conditions prévues par la législation applicable dans
l'Etat sur le territoire duquel s'est produit le sinistre.

ARTICLE 205

EVENEMENTS GARANTIS

L'obligation d'assurance s'applique à la réparation des dommages


corporels ou matériels résultant :

1° des accidents, incendies ou explosions causés par le véhicule, les


accessoires et produits servant à son utilisation, les objets et substances
qu'il transporte ;

2° de la chute de ces accessoires, objets, substances ou produits.

ARTICLE 206

EXCLUSIONS AUTORISEES

Par dérogation aux dispositions qui précèdent, l'obligation d'assurance ne


s'applique pas à la réparation :

1° des dommages subis :

a) par la personne conduisant le véhicule ;

61
b) pendant leur service, par les salariés ou préposés de l'assuré
responsable des dommages ;

2° des dommages ou de l'aggravation des dommages causés par des


armes ou engins destinés à exploser par modification de structure du
noyau de l'atome ou par tout combustible nucléaire, produit ou déchet
radioactif ou par toute autre source de rayonnements ionisants et qui
engagent la responsabilité exclusive d'un exploitant d'installation
nucléaire ;

3° des dommages atteignant les immeubles, choses ou animaux loués ou


confiés au conducteur à n'importe quel titre ;

4° des dommages causés aux marchandises et objets transportés, sauf en


ce qui concerne la détérioration des vêtements des personnes transportées,
lorsque celle-ci est l'accessoire d'un accident corporel.

ARTICLE 207

EXCLUSIONS AUTORISEES - PERMIS DE CONDUIRE

Le contrat d'assurance peut, sans qu'il soit contrevenu aux dispositions de


l'article 200, comporter des clauses prévoyant une exclusion de garantie
dans les cas suivants :

1° lorsque, au moment du sinistre, le conducteur n'a pas l'âge requis ou ne


possède pas les certificats, en état de validité, exigés par la
réglementation en vigueur pour la conduite du véhicule, sauf en cas de
vol, de violence ou d'utilisation du véhicule à l'insu de l'assuré ;

2° en ce qui concerne les dommages subis par les personnes transportées,


lorsque le transport n'est pas effectué dans les conditions suffisantes de
sécurité fixées par un arrêté des autorités compétentes.

En outre, le contrat peut comporter des clauses de déchéance non


prohibées par la loi, sous réserve qu'elles soient insérées aux conditions
générales et que la déchéance soit motivée par des faits postérieurs au
sinistre.

62
L'exclusion prévue au 1° du premier alinéa du présent article ne peut être
opposée au conducteur détenteur d'un certificat déclaré à l'assureur lors
de la souscription ou du renouvellement du contrat, lorsque ce certificat
est sans validité pour des raisons tenant au lieu ou à la durée de résidence
de son titulaire ou lorsque les conditions restrictives d'utilisation, autres
que celles relatives aux catégories de véhicules, portées sur celui-ci n'ont
pas été respectées.

ARTICLE 208

AUTRES EXCLUSIONS

Sont valables, sans que la personne assujettie à l'obligation d'assurance


soit dispensée de cette obligation dans les cas prévus ci-dessous, les
clauses des contrats ayant pour objet d'exclure de la garantie la
responsabilité encourue par l'assuré :

1° du fait des dommages causés par le véhicule lorsqu'il transporte des


sources de rayonnements ionisants destinées à être utilisées hors d'une
installation nucléaire, dès lors que lesdites sources auraient provoqué ou
aggravé le sinistre ;

2° du fait des dommages subis par les personnes transportées à titre


onéreux, sauf en ce qui concerne les contrats souscrits par des
transporteurs de personnes pour les véhicules servant à l'exercice de leur
profession ;

3° du fait des dommages causés par le véhicule, lorsqu'il transporte des


matières inflammables, explosives, corrosives ou comburantes et à
l'occasion desquels lesdites matières auraient provoqué ou aggravé le
sinistre ; toutefois, la non-assurance ne saurait être invoquée du chef de
transports d'huiles, d'essences minérales ou de produits similaires, ne
dépassant pas 500 kilogrammes ou 600 litres, y compris
l'approvisionnement de carburant liquide ou gazeux nécessaire au moteur ;

4° du fait des dommages survenus au cours d'épreuves, courses,


compétitions ou leurs essais, soumis par la réglementation en vigueur à
l'autorisation préalable des Pouvoirs publics. Toute personne participant à
l'une de ces épreuves, courses, compétitions ou essais en qualité de

63
concurrent ou d'organisateur n'est réputée avoir satisfait aux prescriptions
du présent titre que si sa responsabilité est garantie par une assurance,
dans les conditions exigées par la réglementation applicable en la matière.

ARTICLE 209

FRANCHISE

Il peut être stipulé au contrat d'assurance que l'assuré conserve à sa


charge une partie de l'indemnité due au tiers lésé.

ARTICLE 210

EXCEPTIONS INOPPOSABLES AUX TIERS

Ne sont pas opposables aux victimes ou à leurs ayants droits :

1° la limitation de garantie prévue à l'article 209, sauf dans le cas où le


sinistre n'ayant causé que des dégâts matériels, le montant de ceux-ci
n'excède pas la somme fixée par arrêté du Ministre en charge du secteur
des assurances ;

2° les déchéances, à l'exception de la suspension régulière de la garantie


pour non-paiement de prime ;

3° la réduction de l'indemnité applicable conformément à l'article 19 ;

4° les exclusions de garanties prévues aux articles 207 et 208.

Dans les cas susmentionnés, l'assureur procède au paiement de


l'indemnité pour le compte du responsable.

Il peut exercer contre ce dernier une action en remboursement pour toutes


les sommes qu'il a ainsi payées ou mises en réserve à sa place.

64
ARTICLE 211

DECHEANCE

Est réputée non écrite toute clause stipulant la déchéance de la garantie de


l'assuré en cas de condamnation pour conduite en état d'ivresse ou sous
l'emprise d'un état alcoolique.

Toutefois, une telle clause est opposable à l'assuré pour les garanties non
obligatoires.

ARTICLE 212

TARIF MINIMAL

Les entreprises d'assurance déterminent librement leurs tarifs en


responsabilité civile automobile. Ceux-ci doivent être au moins égaux au
tarif minimal approuvé par la Commission de contrôle pour chaque Etat
membre.

Ce tarif minimal repose notamment sur les critères suivants :

 zone géographique de circulation ;

 caractéristiques et usage du véhicule ;

 statut socio-professionnel et caractéristiques du conducteur


habituel.

65
CHAPITRE 3 :

CONTRÔLE DE L'OBLIGATION D'ASSURANCE

ARTICLE 213

ATTESTATION D'ASSURANCE AVEC CERTIFICAT


DETACHABLE

Tout conducteur d'un véhicule mentionné à l'article 200 doit, dans les
conditions prévues aux articles de la présente section, être en mesure de
présenter un document faisant présumer que l'obligation d'assurance a été
satisfaite.

Cette présomption résulte de la production, aux fonctionnaires ou agents


chargés de constater les infractions à la police de la circulation, d'un des
documents dont les conditions d'établissement et de validité sont fixées
par le présent Code.

Ces documents se composent d'une attestation d'assurance conservée par


le propriétaire du véhicule et, détachable de cette attestation, d'un
certificat d'assurance obligatoirement apposé sur le véhicule automoteur.

A défaut de ces documents, la justification est fournie aux autorités


judiciaires par tous moyens.

Les documents prévus au présent article n'impliquent pas une obligation


de garantie de la part de l'assureur.

66
SECTION I :

L'ATTESTATION D'ASSURANCE

ARTICLE 214

MENTIONS DE L'ATTESTATION

Pour l'application de l'article 213, l'entreprise d'assurance doit délivrer,


sans frais, un document justificatif pour chacun des véhicules couverts
par la police.

Si la garantie du contrat s'applique à la fois à un véhicule à moteur et à


ses remorques ou semi-remorques, un seul document justificatif peut être
délivré, à la condition qu'il précise le type de remorques ou semi-
remorques qui peuvent être utilisées avec le véhicule ainsi que, le cas
échéant, leur numéro d'immatriculation.

Pour les contrats d'assurance concernant les personnes mentionnées à


l'article 201, le document justificatif doit être délivré par l'entreprise
d'assurance en autant d'exemplaires qu'il est prévu par le contrat.

Le document justificatif doit mentionner :

 la dénomination et l'adresse de l'entreprise d'assurance ;

 les nom, prénoms et adresse du souscripteur du contrat ;

 le numéro de la police d'assurance ;

 la période d'assurance correspondant à la prime ou portion de


prime payée ;

 les caractéristiques du véhicule, notamment son numéro


d'immatriculation ou, à défaut, et s'il y a lieu, le numéro du moteur ;

 dans le cas prévu au troisième alinéa du présent article, la


profession du souscripteur ;

 les noms des pays sur le territoire desquels la garantie contractuelle


s'applique.

67
ARTICLE 215

VALEUR PROBANTE DE L'ATTESTATION

La présomption qu'il a été satisfait à l'obligation d'assurance est établie


par le document justificatif pour la période mentionnée sur ce document.

ARTICLE 216

DELIVRANCE DES DOCUMENTS JUSTIFICATIFS :


ATTESTATION PROVISOIRE

Le document justificatif mentionné à l'article 214 est délivré dans un


délai maximal de quinze (15) jours à compter de la souscription du
contrat et renouvelé lors du paiement des primes ou portions de primes
subséquentes.

Faute d'établissement immédiat de ce document, l'entreprise d'assurance


délivre sans frais, à la souscription du contrat ou en cours de contrat, une
attestation provisoire qui établit la présomption d'assurance pendant la
période qu'elle détermine, dont la durée ne peut excéder un (1) mois.

Cette attestation, qui est éventuellement établie en autant d'exemplaires


que le document justificatif correspondant, doit mentionner :

 la dénomination et l'adresse de l'entreprise d'assurance ;

 les nom, prénoms et adresse du souscripteur du contrat ;

 la nature et le type du véhicule ou, en ce qui concerne les contrats


d'assurance mentionnés à l'article 201, la profession du
souscripteur ;

 la période pendant laquelle elle est valable.

68
ARTICLE 217

FORME DE L'ATTESTATION

Les dimensions et la couleur de l'attestation d'assurance mentionnée à


l'article 214 et de l'attestation provisoire d'assurance mentionnée à l'article
216 seront définies par la Commission de contrôle des assurances.

ARTICLE 218

VEHICULES NON ASSUJETTIS A L'OBLIGATION


D'ASSURANCE

Pour l'utilisation des véhicules appartenant à l'Etat ou mis à sa disposition,


non couverts par un contrat d'assurance et n'ayant pas fait l'objet d'une
immatriculation spéciale, il est établi une attestation de propriété par
l'autorité administrative compétente.

ARTICLE 219

VOL OU PERTE DE DOCUMENTS

En cas de perte ou de vol de l'attestation, l'assureur ou l'autorité


compétente en délivre un duplicata sur la simple demande de la personne
au profit de qui le document original a été établi.

69
SECTION II :

LE CERTIFICAT D'ASSURANCE DETACHABLE

ARTICLE 220

OBLIGATION

Tout souscripteur d'un contrat d'assurance prévu par l'article 200 doit
apposer sur le véhicule automoteur assuré un certificat d'assurance qui est
une partie détachable de l'attestation d'assurance.

ARTICLE 221

MENTIONS DU CERTIFICAT

Toute entreprise d'assurance agréée dans un pays membre de la CIMA


doit délivrer sans frais un certificat pour chacun des véhicules couverts
par le contrat, à l'exception toutefois des remorques.

Le certificat doit mentionner :

a) la dénomination de l'entreprise d'assurance ;

b) un numéro permettant l'identification du souscripteur ;

c) le numéro d'immatriculation du véhicule ;

d) le numéro du moteur lorsque le véhicule n'est pas soumis à


immatriculation ;

e) les dates de début et de fin de validité.

Par dérogation au deuxième alinéa, le certificat délivré aux personnes


mentionnées à l'alinéa 1er de l'article 201 ne doit comporter que les
indications a), b) et e) ainsi qu'en termes apparents le mot "garage".

Tout conducteur d'un véhicule sur lequel est apposé le certificat décrit à
l'alinéa précédent doit en outre être en mesure de justifier aux autorités
chargées du contrôle des documents justificatifs que la conduite du

70
véhicule lui a été confiée par une des personnes mentionnées à l'alinéa
1er de l'article 201.

ARTICLE 222

CERTIFICAT PROVISOIRE

Le certificat mentionné à l'article 221 est délivré par l'entreprise


d'assurance dans un délai maximal de quinze (15) jours à compter de la
souscription du contrat et renouvelé lors du paiement des primes ou
portions de primes subséquentes.

Faute d'établissement immédiat de ce document, l'entreprise d'assurance


délivre, sans frais, à la souscription du contrat ou en cours de contrat, un
certificat provisoire.

Les dates de validité portées sur le certificat provisoire sont les mêmes
que celles portées sur l'attestation et l'attestation provisoire.

En cas de perte ou de vol du certificat, l'assureur en délivre un double sur


la demande justifiée du souscripteur du contrat.

ARTICLE 223

DUREE

La garantie de l'assureur prend fin à la date fixée dans les conditions


particulières du contrat.

ARTICLE 224

VEHICULES NON ASSUJETTIS A L'OBLIGATION


D'ASSURANCE

Les véhicules utilisés par l'Etat doivent être équipés, lorsqu'ils ne font pas
l'objet d'une immatriculation spéciale, d'un certificat d'assurance
spécifique dont les caractéristiques sont fixées par le Ministre en charge
du secteur des assurances.

71
CHAPITRE 4 :

INDEMNISATION DES VICTIMES

SECTION I :

CHAMP D'APPLICATION

ARTICLE 225

DISPOSITIONS GENERALES

Les dispositions du présent Code s'appliquent, même lorsqu'elles sont


transportées en vertu d'un contrat, aux victimes d'un accident causé par un
véhicule terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou semi-remorques.

Elles s'appliquent soit lors de la transaction, soit lors de la procédure


judiciaire.

SECTION II :

REGIME JURIDIQUE DE L'INDEMNISATION

ARTICLE 226

INOPPOSABILITE DE LA FORCE MAJEURE ET DU FAIT DU


TIERS

Les victimes, y compris les conducteurs ne peuvent se voir opposer la


force majeure ou le fait d'un tiers par le conducteur ou le gardien d'un
véhicule mentionné à l'article 225.

72
ARTICLE 227

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

INCIDENCES DE LA FAUTE DU CONDUCTEUR ET


IMPOSSIBILITE D'APPRECIER LES FAUTES COMMISES

La faute commise par le conducteur du véhicule terrestre à moteur a pour


effet de limiter ou d'exclure l'indemnisation des dommages corporels ou
matériels qu'il a subis. Cette limitation ou cette exclusion est opposable
aux ayants droit du conducteur et aux personnes lésées par ricochet.

Lorsque les circonstances d'une collision entre deux ou plusieurs


véhicules ne permettent pas d'établir les responsabilités encourues,
chacun des conducteurs ne reçoit de la part du ou des autres conducteurs
que la moitié de l'indemnisation du dommage corporel ou matériel qu'il a
subi.

Lorsque le conducteur d'un véhicule terrestre à moteur n'en est pas le


propriétaire, la faute de ce conducteur peut être opposée au propriétaire
pour l'indemnisation des dommages causés à son véhicule. Le
propriétaire dispose d'un recours contre le conducteur sous réserve des
dispositions prévues à l'article 42.

ARTICLE 228

VICTIMES N'AYANT PAS LA QUALITE DE CONDUCTEUR

Les victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur,


sont indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne
qu'elles ont subis, sans que puisse leur être opposée leur propre faute à
l'exception du cas où elles ont volontairement recherché les dommages
subis.

Les fournitures et appareils délivrés sur prescription médicale donnent


lieu à indemnisation selon les mêmes règles.

73
La faute commise par la victime a pour effet de limiter ou d'exclure
l'indemnisation des dommages aux biens qu'elle a subis.

ARTICLE 229

LESES A LA CHARGE EFFECTIVE DE LA VICTIME

Le préjudice subi par les personnes physiques qui établissent être en


communauté de vie avec la victime directe de l'accident peut ouvrir droit
à réparation dans les limites ci-après:

en cas de blessures graves réduisant totalement la capacité de la victime


directe, seul(s) le(les) conjoint(s) sont admis à obtenir réparation du
préjudice moral subi, et ce dans la limite de deux SMIG annuels, pour
l'ensemble des bénéficiaires ;

en cas de décès de la victime directe, la personne lésée par ricochet est


assimilée, selon son âge, à un enfant majeur ou mineur. A ce titre elle
entre parmi les bénéficiaires énumérés aux articles 265 et 266 du présent
code.

La réparation à laquelle elle peut prétendre entre dans la limite des


plafonds fixés par ces textes.

74
SECTION III :

PROCEDURE D'OFFRE

ARTICLE 230

COMMUNICATION DES PROCES-VERBAUX

Un exemplaire de tout procès-verbal relatif à un accident corporel de la


circulation doit être transmis, automatiquement aux assureurs impliqués
dans ledit accident par les officiers ou agents de la police judiciaire ayant
constaté l'accident. Le délai de transmission est de trois (3) mois à
compter de la date de l'accident.

La forme et le contenu des procès-verbaux sont harmonisés à l'intérieur


des Etats membres de la CIMA.

ARTICLE 231

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

DELAI DE PRESENTATION DE L'OFFRE

Indépendamment de la réclamation que peut faire la victime, l'assureur


qui garantit la responsabilité civile du fait d'un véhicule terrestre à moteur
est tenu de présenter dans un délai maximum de douze (12) mois à
compter de l'accident une offre d'indemnité à la victime qui a subi une
atteinte à sa personne. En cas de décès de la victime, l'offre est faite à ses
ayants droit tels qu'ils sont définis aux articles 265 et 266 dans les huit (8)
mois du décès.

L'offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice, y


compris les éléments relatifs aux dommages aux biens lorsqu'ils n'ont pas
fait l'objet d'un règlement préalable.

Elle peut avoir un caractère provisionnel lorsque l'assureur n'a pas, dans
les six (6) mois de l'accident, été informé de la consolidation de l'état de

75
la victime. L'offre définitive d'indemnisation doit alors être faite dans un
délai de six (6) mois suivant la date à laquelle l'assureur a été informé de
cette consolidation.

En cas de pluralité de véhicules, et s'il y a plusieurs assureurs, l'offre est


faite par l'assureur désigné dans la convention d'indemnisation pour
compte d'autrui visée aux articles 267 et suivants.

Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux victimes à qui
l'accident n'a occasionné que des dommages aux biens (véhicules et
objets transportés).

76
ARTICLE 232

MODALITES DE LA COMMUNICATION DU PROCES-VERBAL

A l'occasion de sa première correspondance avec la victime, l'assureur est


tenu, à peine de nullité relative de la transaction qui pourrait intervenir,
d'informer la victime qu'elle peut obtenir de sa part, sur simple demande,
la copie du procès-verbal d'enquête de la force publique et de lui rappeler
qu'elle peut à son libre choix, et à ses frais, se faire assister du conseil de
son choix.

ARTICLE 233

OFFRE TARDIVE : PENALITE

Lorsque l'offre n'a pas été faite dans les délais impartis à l'article 231, le
montant de l'indemnité produit intérêt de plein droit au double du taux de
l'escompte dans la limite du taux de l'usure à compter de l'expiration du
délai et jusqu'au jour de l'offre devenue définitive. Cette pénalité est
réduite, ou annulée, en raison de circonstances non imputables à
l'assureur et notamment lorsqu'il ne dispose pas de l'adresse de la victime.

ARTICLE 234

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

PROTECTION DES MINEURS ET DES INCAPABLES

L'assureur doit soumettre au juge des tutelles ou au conseil de famille,


compétent suivant les cas pour l'autoriser, tout projet de transaction
concernant un majeur sous tutelle ou un mineur. Il doit également donner
avis sans formalité au juge des tutelles ou au conseil de famille, quinze
(15) jours au moins à l'avance, du paiement du premier arrérage d'une
rente ou de toute somme devant être versée à titre d'indemnité au
représentant légal de la personne protégée.

77
Le paiement qui n'a pas été précédé de l'avis requis ou la transaction qui
n'a pas été autorisée peut être annulée à la demande de tout intéressé ou
du ministère public à l'exception de l'assureur.

Toute clause par laquelle le représentant légal se porte fort de la


ratification par le mineur ou le majeur en tutelle de l'un des actes
mentionnés à l'alinéa premier du présent article est nulle.

ARTICLE 235

FACULTE DE DENONCIATION DE LA TRANSACTION

La victime peut, par lettre recommandée avec demande d'avis de


réception, dénoncer la transaction dans les quinze (15) jours de sa
conclusion pour des motifs de non respect du présent Code.

Toute clause de la transaction par laquelle la victime abandonne son droit


de dénonciation est nulle.

Les dispositions ci-dessus doivent être reproduites en caractères très


apparents dans l'offre de transaction et dans la transaction à peine de
nullité relative à cette dernière.

ARTICLE 236

DELAI DE PAIEMENT ET INTERETS DE RETARD

Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d'un (1)
mois après l'expiration du délai de dénonciation fixé à l'article 235.

Dans le cas contraire, les sommes non versées produisent de plein droit,
intérêt au taux d'escompte majoré de moitié durant deux mois, puis, à
l'expiration de ces deux (2) mois, au double du taux d'escompte.

78
ARTICLE 237

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20 AVRIL 1995)

EXCEPTION DE GARANTIE : REGLEMENT POUR COMPTE

Lorsque l'assureur invoque une exception de garantie légale ou


contractuelle prévue à l'article 210 ci-dessus, il est tenu de satisfaire aux
prescriptions des articles 231 à 236 pour le compte de qui il appartiendra ;
la transaction intervenue pourra être contestée, devant le juge par celui
pour le compte de qui elle aura été faite, sans que soit remis en cause le
montant des sommes allouées à la victime ou à ses ayants droit.

ARTICLE 238

VEHICULES DE L'ETAT

Pour l'application des articles 231 à 236 l'Etat est assimilé à un assureur.

ARTICLE 239

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

REGLEMENT CONTENTIEUX : DELAIS

Lorsque l'assureur qui garantit la responsabilité civile et la victime ne


sont pas parvenus à un accord dans le délai prévu à l’article 231,
l’indemnité due par l’assureur est calculée suivant les modalités fixées
aux articles 258 et suivants.

Le litige entre l'assureur et la victime ne peut être porté devant l'autorité


judiciaire qu'à l'expiration du délai de l'article 231.

79
Le juge fixe l'indemnité suivant les modalités fixées aux articles 258 et
suivants.

ARTICLE 240

PRODUCTION DE DOCUMENTS A LA CHARGE DE LA


VICTIME

La victime est tenue, à la demande de l'assureur, de lui donner les


renseignements ci-après :

1° ses nom et prénoms ;

2° ses date et lieu de naissance ;

3° son activité professionnelle et l'adresse de son ou de ses employeurs ;

4° le montant de ses revenus professionnels avec les justificatifs utiles ;

5° la description des atteintes à sa personne accompagnée d'une copie du


certificat médical initial et autres pièces justificatives en cas de
consolidation ;

6° la description des dommages causés à ses biens ;

7° les nom, prénoms et adresses des personnes à sa charge au moment de


l'accident ;

8° la liste des tiers payeurs appelés à lui verser des prestations ;

9° le lieu où les correspondances doivent être adressées.

La victime est tenue, à la demande de l'assureur, de produire les


documents suivants :

1° Carte d'identité ;

2° Extrait d'acte de naissance ;

3° Acte de mariage.

80
ARTICLE 241

PRODUCTION DE DOCUMENTS PAR LES AYANTS DROIT DE


LA VICTIME

Lorsque l'offre d'indemnité doit être présentée aux ayants droit de la


victime, à son (ses) conjoint (s) ou aux personnes mentionnées à l'article
265, chacune de ces personnes est tenue, à la demande de l'assureur de lui
donner les renseignements ci-après :

1° ses nom et prénoms ;

2° ses date et lieu de naissance ;

3° les nom et prénoms, date et lieu de naissance de la victime ;

4° ses liens avec la victime ;

5° son activité professionnelle et l'adresse de son ou de ses employeurs ;

6° le montant de ses revenus avec les justifications utiles ;

7° la description de son préjudice, notamment les frais de toute nature


qu'elle a exposés du fait de l'accident ;

8° la liste des tiers payeurs appelés à lui verser des prestations, ainsi que
leurs adresses ;

9° le lieu où les correspondances doivent être adressées.

A la demande de l'assureur, les mêmes personnes sont tenues de produire


les documents suivants :

1° certificat de décès de la victime ;

2° jugement d'hérédité non frappé d'appel ;

3° certificat de vie des ayants droit ;

4° le certificat de genre de mort ;

5° les actes civils des ayants droit et leurs pièces d'identité.

81
ARTICLE 242

MENTIONS A APPOSER SUR LES CORRESPONDANCES

La correspondance adressée par l'assureur en application des articles 231


et 240 mentionne, outre les informations prévues à l'article 232, le nom
de la personne chargée de suivre le dossier de l'accident. Elle rappelle à
l'intéressé les conséquences d'un défaut de réponse ou d'une réponse
incomplète. Elle indique que la copie du procès-verbal d'enquête de la
force publique qu'il peut demander en vertu de l'article 232 lui sera
délivrée sans frais.

ARTICLE 243

CONTENU DE L'OFFRE

L'offre d'indemnité doit indiquer, outre les mentions exigées par l'article
231, l'évaluation de chaque chef de préjudice et les sommes qui
reviennent au bénéficiaire.

L'offre précise, le cas échéant, les limitations ou exclusions


d'indemnisation, retenues par l'assureur, ainsi que leurs motifs. En cas
d'exclusion d'indemnisation, l'assureur n'est pas tenu, dans sa notification,
de fournir les indications et documents prévus au premier alinéa.

ARTICLE 244

AVIS DONNE A LA VICTIME DE L'EXAMEN MEDICAL

En cas d'examen médical pratiqué en vue de l'offre d'indemnité


mentionnée à l'article 231, l'assureur ou son mandataire avise la victime,
quinze jours au moins avant l'examen, de l'identité et des titres du
médecin chargé d'y procéder, de l'objet, de la date et du lieu de l'examen,
ainsi que du nom de l'assureur pour le compte duquel il est fait. Il informe
en même temps la victime qu'elle peut se faire assister, à ses frais, d'un
médecin de son choix.

82
ARTICLE 245

COMMUNICATION DU RAPPORT MEDICAL

Dans un délai de vingt (20) jours à compter de l'examen médical, le


médecin adresse un exemplaire de son rapport à l'assureur, à la victime et,
le cas échéant, au médecin qui a assisté celle-ci.

ARTICLE 246

INDICATION A LA VICTIME DES RECOURS DES TIERS


PAYEURS

L'offre d'indemnité doit indiquer, outre les mentions exigées par l'article
231, les créances de chaque tiers payeur et les sommes qui reviennent au
bénéficiaire. Elle est accompagnée de la copie des décomptes produits par
les tiers payeurs.

Si la victime ou ses ayants droit n'a pas communiqué à l'assureur la liste


des tiers payeurs, le paiement effectué est libératoire, les tiers payeurs
devront adresser leurs recours à la victime ou ses ayants droit
bénéficiaires de l'indemnité.

83
SECTION IV :

ALLONGEMENT ET SUSPENSION DES DELAIS

ARTICLE 247

RETARD DANS LA DECLARATION DE L'ACCIDENT A


L'ASSUREUR

Lorsque l'assureur qui garantit la responsabilité civile du fait d'un


véhicule à moteur n'a pas été avisé de l'accident de la circulation dans le
mois de l'accident, le délai prévu au premier alinéa de l'article 231 pour
présenter une offre d'indemnité est suspendu à l'expiration du délai d'un
(1) mois jusqu'à la réception par l'assureur de cet avis.

ARTICLE 248

CAS DU DECES POSTERIEUR A L'ACCIDENT

Lorsque la victime d'un accident de la circulation décède plus d'un (1)


mois après le jour de l'accident, le délai prévu à l'article 231 pour
présenter une offre d'indemnité aux héritiers et, s'il y a lieu, au conjoint
de la victime est prorogé du temps écoulé entre la date de l'accident et le
jour du décès.

ARTICLE 249

RETARD DANS LA COMMUNICATION DES DOCUMENTS


JUSTIFICATIFS

Si, dans un délai de six (6) semaines à compter de la présentation de la


correspondance, par laquelle l'assureur demande les renseignements qui
doivent lui être adressés conformément aux articles 240 ou 241 ci-dessus,
l'assureur n'a reçu aucune réponse ou qu'une réponse incomplète, le délai
prévu au premier alinéa de l'article 231 est suspendu à compter de

84
l'expiration du délai de six (6) semaines et jusqu'à la réception de la lettre
contenant les renseignements demandés.

ARTICLE 250

ABSENCE DE REPONSE OU REPONSE INCOMPLETE DE LA


VICTIME

Si l'assureur n'a reçu aucune réponse ou qu'une réponse incomplète dans


les six (6) semaines de la présentation de la correspondance par laquelle,
informé de la consolidation de l'état de la victime, il a demandé à cette
dernière ceux des renseignements mentionnés à l'article 240 qui lui sont
nécessaires pour présenter l'offre d'indemnité, le délai prévu au premier
alinéa de l'article 231 est suspendu à compter de l'expiration du délai de
six (6) semaines jusqu'à la réception de la réponse contenant les
renseignements demandés.

ARTICLE 251

NOUVELLE DEMANDE DE L'ASSUREUR : DELAI DE L'OFFRE


EN CAS DE REPONSE INCOMPLETE

Lorsque la victime, ou ses ayants droit ne fournissent qu'une partie des


renseignements demandés par l'assureur dans sa correspondance et que la
réponse ne permet pas, en raison de l'absence de renseignements
suffisants, d'établir l'offre d'indemnité, l'assureur dispose d'un délai d'un
(1) mois à compter de la réception de la réponse incomplète pour
présenter à l'intéressé une nouvelle demande par laquelle il lui précise les
renseignements qui font défaut.

Dans le cas où l'assureur n'a pas respecté ce délai, la suspension des


délais prévus aux articles 249 et 250 cesse à l'expiration d'un délai d'un (1)
mois à compter de la réception de la réponse incomplète, lorsque celle-ci
est parvenue au-delà du délai de six (6) semaines mentionné aux mêmes
articles ; lorsque la réponse incomplète est parvenue dans le délai de six
(6) semaines mentionné aux articles 249 et 250 et que l'assureur n'a pas
demandé dans un délai de quinze (15) jours à compter de sa réception les

85
renseignements nécessaires, il n'y a pas lieu à suspension des délais
prévus à l'article 231.

ARTICLE 252

REFUS D'EXAMEN MEDICAL OU CONTESTATION DU CHOIX


DU MEDECIN

Lorsque la victime ne se soumet pas à l'examen médical mentionné à


l'article 244 ci-dessus ou lorsqu'elle élève une contestation sur le choix du
médecin sans qu'un accord puisse intervenir avec l'assureur, la
désignation, à la demande de l'assureur, d'un médecin à titre d'expert d'un
commun accord entre le médecin de l'assureur et le médecin de la victime,
proroge d'un (1) mois le délai imparti à l'assureur pour présenter l'offre
d'indemnité.

ARTICLE 252 BIS

DIVERGENCES SUR LES CONCLUSIONS DE L'EXPERTISE

S'il y a divergence sur les conclusions de l'examen médical, l'expert de


l'assureur et l'expert désigné par la victime désignent un tiers expert d'un
commun accord. L'avis de ce dernier s'impose. Le délai imparti à
l'assureur pour présenter l'offre d'indemnité est prorogé d'un (1) mois.

ARTICLE 253

DELAIS SUPPLEMENTAIRES EN CAS DE RESIDENCE A


L'ETRANGER

Lorsque la victime réside à l'étranger, les délais qui lui sont impartis en
vertu des articles 249 et 250 ci-dessus sont augmentés d'un (1) mois. Le
délai imparti à l'assureur pour présenter l'offre d'indemnité est prorogé de
la même durée.

86
SECTION V :

RECOURS DES TIERS PAYEURS

ARTICLE 254

PRESTATIONS OUVRANT DROIT A RECOURS

Ouvrent droit à un recours contre la personne tenue à réparation les


prestations à caractère indemnitaire énumérées ci-dessous :

En cas de décès :

 les capitaux décès versés par les organismes sociaux quels qu'ils
soient ;

 les rentes et pensions de réversion servies par ces organismes ou


par les débiteurs divers au profit du ou des conjoints survivants
ainsi que des enfants de la victime.

En cas de blessure :

 les prestations versées par les organismes sociaux au titre :

- des frais de traitement médical et de rééducation ;

- des prestations en espèces pour incapacité temporaire ou permanente ;

 les salaires et les accessoires du salaire maintenus par l'employeur ;

 les prestations versées par les groupements mutualistes ;

 les prestations servies par l'assureur qui a indemnisé l'assuré dans


le cadre d'un contrat d'avance sur recours.

87
ARTICLE 255

PRODUCTION DES CREANCES DES TIERS PAYEURS

La demande adressée par l'assureur à un tiers payeur en vue de la


production de ses créances indique les nom, prénoms, adresse de la
victime, son activité professionnelle et l'adresse de son ou de ses
employeurs.

Le tiers payeur précise à l'assureur pour chaque somme dont il demande


le remboursement la disposition législative, réglementaire ou
conventionnelle en vertu de laquelle cette somme est due à la victime.

Dans tous les cas, le défaut de production des créances des tiers, dans un
délai de quatre (4) mois à compter de la demande émanant de l'assureur,
entraîne déchéance de leurs droits à l'encontre de l'assureur et de l'auteur
du dommage.

Dans le cas où la demande émanant de l'assureur ne mentionne pas la


consolidation de l'état de la victime, les créances produites par les tiers
payeurs conservent un caractère provisionnel.

88
SECTION VI :

PRESCRIPTION

ARTICLE 256

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

DELAI DE PRESCRIPTION

Les actions en responsabilité civile extra-contractuelle, auxquelles le


présent Code est applicable, se prescrivent par un délai maximum de cinq
(5) ans à compter de l'accident.

Toutefois, pour les accidents dont le délai de prescription restant à courir


est supérieur ou égal à cinq (5) ans, ce délai court à compter de la date
d'entrée en vigueur du présent Code. Pour les Etats ayant ratifié le Traité
postérieurement à l'entrée en vigueur du Code, le délai de prescription
visé à l'alinéa 1er ci-dessus ne court qu'à compter de la date de
ratification dudit Traité.

Ne sont pas concernés par les dispositions du présent article les accidents
dont le délai de prescription restant à courir à l’entrée en vigueur du code
est inférieur à cinq (5) ans.

89
SECTION VII :

MODALITES D'INDEMNISATION DES PREJUDICES SUBIS


PAR LA VICTIME DIRECTE

ARTICLE 257

PREJUDICES INDEMNISABLES

Les seuls préjudices susceptibles d'être indemnisés sont ceux mentionnés


aux articles 258 à 266.

ARTICLE 258

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/4/1999)

FRAIS

Les frais de toute nature peuvent être, soit remboursés à la victime sur
présentation des pièces justificatives, soit pris en charge directement par
l'assureur du véhicule ayant causé l'accident.

Toutefois, leurs coûts ne sauraient excéder deux fois le tarif le plus élevé
des hôpitaux publics du pays de l’accident et en cas d’évacuation
sanitaire justifiée par expertise, une fois le tarif le plus élevé des hôpitaux
publics du pays d’accueil.

A la demande de la victime, l’assureur du véhicule ayant causé l’accident


ou du véhicule dans lequel la victime était transportée est tenu de délivrer,
dans la limite des tarifs prévus ci-dessus, une lettre de garantie pour la
prise en charge des frais médicaux.

Les frais futurs raisonnables et indispensables au maintien de l'état de


santé de la victime postérieurement à la consolidation font l'objet d'une
évaluation forfaitaire après avoir recueilli l'avis d'un expert.

90
ARTICLE 259

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

INCAPACITE TEMPORAIRE

La durée de l'incapacité temporaire est fixée par expertise médicale.

En cas de pertes de revenus, l’évaluation du préjudice est basée :

 pour les personnes salariées, sur le revenu net (salaires, avantages


ou primes de nature statutaire) perçu au cours des six (6) mois
précédant l'accident ;

 pour les personnes non salariées disposant de revenus, sur les


déclarations fiscales des deux (6) dernières années précédant
l'accident ;

 pour les personnes majeures ne pouvant justifier de revenus, sur le


SMIG mensuel.

Dans les deux premiers cas, l'indemnité mensuelle à verser est plafonnée
à trois fois le SMIG annuel. Le SMIG s'entend pour le pays sur le
territoire duquel s'est produit l'accident.

ARTICLE 260

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

INCAPACITE PERMANENTE

a) Préjudice physiologique :

Le taux d'incapacité est fixé par expertise médicale en tenant compte de


la réduction de capacité physique.

91
Ce taux varie de 0 à 100% par référence au barème médical adopté par la
CIMA, figurant en annexe au présent livre.

L'indemnité prévue dans le cas où l'assureur et la victime ne sont pas


parvenus à un accord dans le délai fixé à l'article 239 est calculé suivant
l'échelle de valeur de points d'incapacité ci-dessous :

Valeur du point d'IP (en pourcentage du SMIG annuel)

Age du blessé
Taux Moins De 15 à De 20 à De 25 à De 30 à De 40 à De 60 à De 70 et
d'IP de 15 19 ans 24 ans 29 ans 39 ans 59 ans 69 ans plus
en % ans

Moins de 6 6 6 6 6 6 5 5
5

De 6 à 12 12 12 12 12 12 10 10
10

De 11 à 14 14 14 14 14 12 12 10
15

De 16 à 16 16 14 14 14 12 12 12
20

De 21 à 17 17 16 16 16 14 14 12
30

De 31 à 18 18 17 17 16 14 14 13
40

De 41 à 18 18 18 17 17 16 15 13
50

De 51 à 19 19 19 18 18 17 16 14
70

De 71 à 25 20 20 19 19 18 17 15
90

De 91 à 29 24 24 22 22 20 19 18
100

b) Préjudice économique :

92
Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux
d'incapacité permanente d'au moins 50%.

L'indemnité est calculée :

 pour les salariés, en fonction de la perte réelle et justifiée ;

 pour les actifs non salariés, en fonction de la perte de revenus


établie et justifiée.

Dans tous les cas, l'indemnité est plafonnée à sept fois le montant du
SMIG annuel du pays où s'est produit l'accident.

c) Préjudice moral :

Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux
d'incapacité permanente d'au moins 80 %.

L'indemnité est fixée à une fois le montant du SMIG annuel du pays où


s'est produit l'accident.

ARTICLE 261

ASSISTANCE D'UNE TIERCE PERSONNE

La victime n'a droit à une indemnité pour assistance d'une tierce personne
qu'à la condition que le taux d'incapacité permanente soit au moins égal à
80% selon le barème indiqué à l'article 260.

L'assistance doit faire l'objet d'une prescription médicale expresse


confirmée par expertise.

L'indemnité allouée à ce titre est plafonnée à 25% de l'indemnité fixée


pour l'incapacité permanente.

ARTICLE 262

SOUFFRANCE PHYSIQUE ET PREJUDICE ESTHETIQUE

La souffrance physique (ou pretium doloris) et le préjudice esthétique


sont indemnisés séparément.

93
Ils sont qualifiés par expertise médicale et indemnisés selon le barème ci-
dessous exprimé en pourcentages du SMIG annuel.

très léger 5%

léger 10 %

modéré 20 %

moyen 40 %

assez important 60 %

important 100 %

très important 150 %

exceptionnel 300 %

ARTICLE 263

PREJUDICE DE CARRIERE

Le préjudice de carrière s'entend :

 soit de la perte de chance certaine d'une carrière à laquelle peut


raisonnablement espérer un élève ou un étudiant de l'enseignement
primaire, supérieur ou leur équivalent ;

 soit de la perte de carrière subie par une personne déjà engagée


dans la vie active.

Dans le premier cas, l'indemnité à allouer ne saurait dépasser douze (12)


mois de bourse officielle de la catégorie correspondante.

94
Dans le second cas, l'indemnité est limitée à six (6) mois de revenus
calculés et plafonnés dans les conditions de l'article 259 ci-dessus.

Les indemnités ci-dessus ne peuvent être cumulées. En cas de désaccord


entre l'assureur et la victime sur la réalité du préjudice, ces indemnités
sont fixées dans les limites ci-dessus par le juge compétent. Le désaccord
ne saurait faire obstacle au règlement des autres indemnités.

SECTION VIII :

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

MODALITES D'INDEMNISATION DES PREJUDICES SUBIS


PAR LES AYANTS DROIT DE LA VICTIME DECEDEE

ARTICLE 264

FRAIS FUNERAIRES

Les frais funéraires sont remboursés sur présentation des pièces


justificatives et dans la limite du SMIG annuel.

ARTICLE 265

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRE DU


22/04/1999)

PREJUDICE ECONOMIQUE DES AYANTS DROIT DU DECEDE

Chaque enfant à charge, conjoint (e) et ascendant en ligne directe de la


victime recevra un capital égal au produit d’un pourcentage des revenus
annuels, dûment prouvés, du décédé par la valeur du prix de un franc de
rente correspondant à son âge, selon la table de conversion figurant en fin
du présent Livre.

95
A défaut de revenus justifiés, le calcul du préjudice économique subi par
les personnes précitées est effectuée, dans les mêmes conditions, sur la
base d'un revenu fictif correspondant à un SMIG annuel.

La capitalisation est limitée à vingt et un an pour les enfants sauf s'ils


justifient de la poursuite d'études supérieures, auquel cas la limite est
reportée à vingt cinq ans.

Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres


de sa famille (ascendants, conjoint (s) et enfant(s)) sont indiqués dans les
tableaux ci-après :

CLE DE REPARTITION JUSQU'A QUATRE ENFANTS A CHARGE

En pourcentage Ascendants avec Conjoint (s) Enfant (s) avec Enfants


du revenu répartition avec répartition répartition orphelins
uniforme entre uniforme entre uniforme entre doubles avec
les ascendants les conjoints les enfants répartition
uniforme entre
les orphelins

% du revenu à 5 40 30 50
capitaliser selon
l’âge du
bénéficiaire

CLE DE REPARTITION AU-DELA DE QUATRE ENFANTS A CHARGE

En pourcentage Ascendants avec Conjoint (s) Enfant (s) avec Enfants


du revenu répartition avec répartition répartition orphelins
uniforme entre uniforme entre uniforme entre doubles avec
les ascendants les conjoints les enfants répartition
uniforme entre
les orphelins

% du revenu à 5 35 40 50
capitaliser selon
l’âge du
bénéficiaire

96
Les quotités ci-dessus sont réparties entre les enfants à charge, les
ascendants en ligne directe (père et mère) et les conjoints, d'une manière
égale à l'intérieur de chacun des groupes de bénéficiaires.

Dans le cas où une famille comprend à la fois des orphelins simples et


des orphelins doubles, le tableau à retenir est celui des orphelins doubles.

L'indemnité globale revenant aux ayants-droits au titre du préjudice


économique est plafonnée à soixante cinq fois le montant du SMIG
annuel de l'Etat membre sur le territoire duquel l'accident est survenu.

ARTICLE 266

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1995)

PREJUDICE MORAL DES AYANTS DROIT DU DECEDE

Seul le préjudice moral du (des) conjoint (s), des enfants mineurs, des
enfants majeurs, des ascendants et des frères et sœurs de la victime
décédée est indemnisé.

Les indemnités sont déterminées selon le tableau ci-dessous, par


bénéficiaire :

En pourcentage du SMIG annuel

Conjoint(s) 150

Enfants mineurs 75

Enfants majeurs 50

Ascendants (premier degré) 50

Frères et soeurs 25

En cas de pluralité d'épouses survivantes, le montant total des indemnités


qui leur sont allouées au titre de leur préjudice moral ne peut excéder
300% du SMIG annuel.

97
Toutefois, les indemnités de l'ensemble des bénéficiaires donnent lieu à
réduction proportionnelle lorsque leur cumul dépasse de 15 fois le SMIG
annuel.

98
SECTION IX :

INDEMNISATION POUR COMPTE D'AUTRUI

PARAGRAPHE I :

LE MANDAT

ARTICLE 267

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

ACCIDENT DE PLUSIEURS VEHICULES

En cas d'accident ne mettant en cause qu'un seul véhicule, la procédure


d'offre incombe à l'assureur de responsabilité civile de ce véhicule quelle
que soit la qualité de la victime : personne transportée ou tiers circulant
(piéton, cycliste, cavalier ...).

Lorsque plusieurs véhicules participent à la survenance d'un accident à


conséquences corporelles, l'offre d'indemnisation aux victimes intervient
selon les modalités ci-après.

ARTICLE 268

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/4/1995)

CHOIX DU MENEUR DE LA PROCEDURE D'OFFRE

En cas d'accident provoqué par plusieurs véhicules la procédure d'offre


incombe :

99
 vis à vis des personnes transportées, à l'assureur de responsabilité
du véhicule dans lequel les victimes ont pris place ;

 à l'égard des tiers circulants, par l'assureur du véhicule qui a heurté


la victime. Si ce véhicule n'est pas identifié, l'offre est présentée
par l'assureur du véhicule dont le numéro de la plaque
d'immatriculation est le plus faible ;

 à tout moment l'assureur, qui estime que la responsabilité de son


assuré est prépondérante, peut revendiquer la gestion du dossier.

ARTICLE 269

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/04/1995 )

RESPONSABLE DE LA PROCEDURE D'OFFRE

Dans les rapports entre conducteurs, régis par l'article 268 du présent
Code, et pour les dommages corporels et matériels, la procédure d'offre
incombe s'il y a lieu :

 en cas d'accident entre deux véhicules, à l'assureur désigné par le


barème de responsabilité ci-annexé ;

 en cas d'accident mettant en cause plus de deux véhicules, par


l'assureur du véhicule dont le numéro de la plaque
d'immatriculation est le plus faible.

ARTICLE 270

RESPONSABILITE DU PAYEUR POUR COMPTE

L'assureur qui intervient pour le compte d'autrui reçoit mandat d'agir


comme s'il s'agissait de ses propres intérêts.

Les intérêts de retard éventuellement supportés restent à sa charge.

100
ARTICLE 271

SUBROGATION DU PAYEUR POUR COMPTE

L'assureur qui a versé les sommes dues à la victime ainsi qu'aux tiers-
payeurs est subrogé dans les droits des personnes indemnisées à
concurrence des paiements effectués.

ARTICLE 272

COMPETENCE DU MEDECIN-EXAMINATEUR

Le médecin ou l'expert technique désigné par l'assureur mandaté doit


justifier :

 soit de sa qualité d'expert judiciaire inscrit sur la liste établie à cet


effet ;

 soit de la possession de diplômes appropriés ;

 soit de cinq (5) années d'activité ininterrompue dans le domaine


concerné.

Chaque Etat tient le répertoire des experts habilités à exercer.

PARAGRAPHE II :

LE RECOURS APRES PAIEMENT POUR COMPTE

ARTICLE 273

INCONTESTABILITE DU REGLEMENT POUR COMPTE

Les paiements effectués en conformité avec les dispositions du présent


Code ne peuvent donner lieu à contestation.

101
ARTICLE 274

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

CONTRIBUTION DES ASSUREURS

La contribution des assureurs après indemnisation des lésés par l'assureur


mandaté s'établit, vis à vis de chacune des victimes, en fonction de la part
de responsabilité incombant à chaque conducteur.

Les responsabilités sont déterminées selon le barème en fin du présent


Livre.

Ce barème s’applique également pour l’indemnisation directe des


victimes lorsque le sinistre n’a occasionné que des dommages matériels.

En cas d'impossibilité de se prononcer sur l'étendue des responsabilités


encourues, le montant du dommage indemnisé est partagé entre les
assureurs de responsabilité par parts égales.

La part non acquittée par un co-auteur inconnu ou non assuré est


supportée par le Fonds de Garantie Automobile du pays sur le territoire
duquel s’est produit le sinistre. A défaut de l’existence d’un Fonds de
garantie automobile, cette quotité est supportée par les autres assureurs
par parts égales.

ARTICLE 275

CONTRIBUTION EN CAS DE RESPONSABILITE NON


DETERMINEE

Lorsque les responsabilités ne peuvent être établies, chaque conducteur


conserve à sa charge la moitié des dommages matériels et corporels qu'il
a subis, ou que ses ayants-droit ont subis du fait de son décès.

L'autre moitié indemnisée en vertu du mandat est supportée par parts


égales par les assureurs de responsabilité civile de chacun des autres co-
auteurs ayant participé à la collision.

102
PARAGRAPHE III :

LA CONCILIATION ET L'ARBITRAGE

ARTICLE 276

COMMISSION NATIONALE D'ARBITRAGE

(MODIFIE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20 AVRIL 1995)

Les conflits nés de l'exercice des recours sont obligatoirement soumis à


un arbitrage auprès de la Commission Nationale d'Arbitrage composée de
trois assureurs étrangers aux sociétés représentées dans le litige.

Les membres composant la Commission d'arbitrage rendent leur sentence


en qualité d'amiables compositeurs dans le mois de leur saisine. Leur
mandat, d'une durée annuelle, leur est dévolu par l'association nationale
des assureurs automobile.

Pour les marchés dont le nombre de sociétés est réduit, les assureurs
désignent d'accord parties un tiers arbitre.

ARTICLE 277

INTERÊTS DE RETARD

Les sommes réclamées et dues, non remboursées, portent intérêt au taux


de l'escompte à compter du mois écoulé suivant la date de la demande.

103
TITRE II :

L'ASSURANCE DES FACULTES A L'IMPORTATION

ARTICLE 278

ASSURANCE DES FACULTES A L'IMPORTATION

L'assurance des facultés à l'importation revêt un caractère obligatoire


dans la mesure où les législations nationales le prévoient. Elle est alors
régie par les dispositions spécifiques de ces législations.

104
TITRE III :

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

ARTICLE 279

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Les dispositions des articles 200 à 278 entrent en vigueur sans délai. Elles
s'appliquent à tous les accidents n'ayant pas donné lieu à une décision
judiciaire passée en force de chose jugée ou à une transaction passée
entre les parties.

Toutefois, elles n'ont pas d'effet rétroactif en ce qui concerne l'application


des articles 200 dernier alinéa et 206 à 211 du présent Code.

105
LIVRE III : LES ENTREPRISES

TITRE II :

DISPOSITIONS GENERALES ET CONTRÔLE

SECTION 1 :

DISPOSITIONS GENERALES

(Pas d'articles de 280 à 299)

ARTICLE 300

OBJET ET ETENDUE DU CONTRÔLE

Le contrôle s’exerce dans l’intérêt des assurés, souscripteurs et


bénéficiaires de contrats d’assurance et de capitalisation.

Sont soumises à ce contrôle :

1° les entreprises qui contractent des engagements dont l’exécution


dépend de la durée de la vie humaine ou qui font appel à l’épargne en vue
de la capitalisation et contractent, en échange de versements uniques ou
périodiques, directs ou indirects, des engagements déterminés ;

2° les entreprises d’assurance de toute nature y compris les entreprises


exerçant une activité d’assistance et autres que celles visées au 1°.

Les entreprises ayant exclusivement pour objet la réassurance ne sont pas


soumises au contrôle.

106
ARTICLE 301

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

FORMES DES SOCIETES D’ASSURANCE

Toute entreprise d’assurance d’un Etat membre mentionnée à l’article


300 doit être constituée sous forme de société anonyme ou de société
d’assurance mutuelle.

Toutefois une société d’assurance ne peut se constituer sous la forme


d’une société anonyme unipersonnelle.

Une entreprise étrangère ne peut pratiquer sur le territoire d’un Etat


membre l’une des opérations mentionnées à l’article 300 ou des
opérations de réassurance que si elle satisfait aux dispositions de la
législation nationale dudit Etat.

ARTICLE 302

CLAUSES TYPES

La Commission de contrôle des assurances peut imposer l’usage de


clauses types de contrats et fixer les montants maximaux et minimaux des
tarifications.

ARTICLE 303

DOCUMENTS DESTINES AU PUBLIC - MENTIONS

Les titres de toute nature, les prospectus, les affiches, les circulaires, les
plaques, les imprimés et tous les autres documents destinés à être
distribués au public ou publiés par une entreprise mentionnée à l’article
300 doivent porter, à la suite du nom ou de la raison sociale, la mention
ci-après en caractères uniformes : « Entreprise régie par le Code des
assurances ». Ils ne doivent contenir aucune allusion au contrôle, ni
aucune assertion susceptible d’induire le public en erreur sur la véritable
nature de l’entreprise ou l’importance réelle de ses engagements.

107
ARTICLE 304

DOCUMENTS COMMERCIAUX - TARIFS

Les entreprises mentionnées à l’article 300 doivent, avant usage,


communiquer dans l’une des langues officielles au Ministre en charge du
secteur des assurances dans l’Etat membre, qui peut prescrire toutes
rectifications ou modifications nécessitées par la réglementation en
vigueur, cinq exemplaires des conditions générales de leurs polices,
propositions, bulletins de souscription, prospectus et imprimés destinés à
être distribués au public ou publiés ou remis aux porteurs de contrats ou
adhérents.

Les entreprises d’assurance doivent, avant d’appliquer leurs tarifs, obtenir


le visa du Ministre en charge du secteur des assurances dans l’Etat
membre qui statue dans les trois mois à dater du dépôt de trois spécimens
de tarifs. Les demandes de visa des tarifs applicables aux contrats
d’assurance sur la vie comportant les clauses spéciales relatives aux
risques de décès accidentel et d’invalidité doivent être accompagnées des
justifications techniques relatives auxdites clauses.

Dans un délai de trois mois à compter de la communication d’un tarif ou


de tout autre document d’assurance, le Ministre en charge du secteur des
assurances dans l’Etat membre peut en prescrire la modification. A
l’expiration de ce délai, le document peut être diffusé auprès du public.

S’il apparaît qu’un document mis en circulation est contraire aux


dispositions législatives et réglementaires, le Ministre en charge du
secteur des assurances dans l’Etat membre peut en décider le retrait ou en
exiger la modification après avis conforme de la Commission de contrôle
des assurances.

Les visas accordés par le Ministre en charge du secteur des assurances


dans l’Etat membre par application des dispositions du présent article
n’impliquent qu’une absence d’opposition de la part du Ministre, aux
dates auxquelles ils sont donnés ; ils peuvent toujours être révoqués par le
Ministre.

108
ARTICLE 305

STATUTS - MODIFICATIONS

Les entreprises mentionnées à l’article 300 du présent Code doivent,


avant de soumettre à l’assemblée générale des modifications à leurs
statuts, obtenir l’accord du Ministre en charge du secteur des assurances
dans l’Etat membre qui statue dans les trois mois du dépôt de trois
spécimens des projets de modification des résolutions portant statuts. A
l’expiration de ce délai, en l’absence d’observation du Ministre, les
modifications sont considérées comme approuvées. Ce délai est réduit à
quarante cinq jours pour les augmentations de capital social.

ARTICLE 306

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

CHANGEMENT DE DIRIGEANT

Toute entreprise agréée en application de l’article 326 est tenue de


soumettre à l’approbation du Ministre en charge du secteur des
assurances dans l’Etat membre après avis conforme de la Commission,
préalablement à sa réalisation, tout changement de titulaire concernant les
fonctions de président ou de directeur général.

Ces autorités disposent d’un délai de trois mois pour se prononcer.


L’absence de réaction à l’expiration de ce délai vaut acceptation.

ARTICLE 307

CONTRIBUTION DES ENTREPRISES D’ASSURANCE

Les frais de toute nature résultant de l’application des dispositions du


présent Code relatives au contrôle en matière d’assurance, sont couverts
au moyen de contributions dont le montant et les modes de versement

109
sont définis par les articles 55 et 56 du Traité, les statuts du secrétariat
général de la Conférence et ceux de l’IIA.

Les primes ou cotisations formant l’assiette de contribution se calculent


en ajoutant au montant des primes ou cotisations émises, y compris les
accessoires de primes et coûts de polices, nettes d’impôts, nettes
d’annulations de l’exercice et de tous les exercices antérieurs, la variation
des primes ou cotisations acquises à l’exercice et non émises ; ce montant
s’entend hors acceptations. Les cessions ou rétrocessions ne sont pas
déduites.

ARTICLE 308

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

ASSURANCE DIRECTE A L’ETRANGER

Il est interdit, sauf dérogation expresse du Ministre en charge des


assurances, de souscrire une assurance directe d’un risque concernant une
personne, un bien ou une responsabilité situé sur le territoire d’un Etat
membre auprès d’une entreprise étrangère qui ne se serait pas conformée
aux prescriptions de l’article 326.

Toute cession en réassurance à l’étranger portant sur plus de 75 % d’un


risque concernant une personne, un bien ou une responsabilité situé sur le
territoire d’un Etat membre à l’exception des branches mentionnées aux
paragraphes 4, 5, 6, 11 et 12 de l’article 328, est soumise à l’autorisation
du Ministre en charge des assurances.

110
SECTION 2 :

COMMISSION REGIONALE DE CONTRÔLE DES


ASSURANCES

ARTICLE 309

COMMISSION REGIONALE DE CONTRÔLE DES


ASSURANCES

La Commission régionale de contrôle, ci-après dénommée la Commission,


est l’organe régulateur de la Conférence. Elle est chargée du contrôle des
sociétés, elle assure la surveillance générale et concourt à l’organisation
des marchés nationaux d’assurances.

ARTICLE 310

RÔLE ET COMPETENCES

La Commission organise le contrôle sur pièce et sur place des sociétés


d’assurance et de réassurance opérant sur le territoire des Etats membres.
Elle dispose du corps de contrôle constitué au sein du Secrétariat général
de la Conférence. Les constatations utiles à l’exercice du contrôle
effectuées par les directions nationales des assurances dans le cadre de
leurs missions propres lui sont communiquées.

La Commission peut demander aux entreprises la communication des


rapports de commissaires aux comptes et d’une manière générale de tous
documents comptables dont elle peut, en tant de que de besoin, demander
la certification.

Les entreprises doivent mettre à sa disposition tous les documents


mentionnés à l’alinéa précédent, ainsi que le personnel qualifié pour lui
fournir les renseignements qu’elle juge nécessaires.

Dans la mesure nécessaire à l’exercice de sa mission de contrôle et dans


les conditions déterminées par le présent Code, le contrôle sur place peut
être étendu aux sociétés mères et aux filiales des sociétés contrôlées et à

111
tout intermédiaire ou tout expert intervenant dans le secteur des
assurances.

ARTICLE 311

INJONCTIONS

Quand elle constate de la part d’une société soumise à son contrôle la non
observation de la réglementation des assurances ou un comportement
mettant en péril l’exécution des engagements contractés envers les
assurés, la Commission enjoint à la société concernée de prendre toutes
les mesures de redressement qu’elle estime nécessaires. L’absence
d’exécution des mesures de redressement dans les délais prescrits est
passible des sanctions énumérées à l’article 312.

ARTICLE 312

SANCTIONS

a) Quand elle constate à l’encontre d’une société soumise à son contrôle


une infraction à la réglementation des assurances, la Commission
prononce les sanctions disciplinaires suivantes :

• l’avertissement ;

• le blâme ;

• la limitation ou l’interdiction de tout ou partie des opérations ;

• toutes autres limitations dans l’exercice de la profession ;

• la suspension ou la démission d’office des dirigeants responsables ;

• le retrait d’agrément.

La Commission peut en outre infliger des amendes et prononcer le


transfert d’office du portefeuille des contrats.

b) Pour l’exécution des sanctions prononcées par elle, la Commission


propose au Ministre en charge du secteur des assurances, le cas échéant,
la nomination d’un administrateur provisoire.

112
Lorsque les décisions de la Commission nécessitent la nomination d’un
liquidateur, elle adresse une requête en ce sens au Président du Tribunal
compétent et en informe le Ministre en charge des assurances.

ARTICLE 313

CONTRÔLE SUR PLACE - RAPPORT CONTRADICTOIRE

En cas de contrôle sur place, un rapport contradictoire est établi. Si des


observations sont formulées par le vérificateur, il en est donné
connaissance à l’entreprise. La Commission prend connaissance des
observations formulées par le vérificateur et des réponses apportées par
l’entreprise.

Les résultats des contrôles sur place sont communiqués au Ministre en


charge du secteur des assurances et au Conseil d’administration de
l’entreprise contrôlée et sont transmis aux commissaires aux comptes.

ARTICLE 314

DECISIONS

Les injonctions et les sanctions prononcées par la Commission prennent


la forme de décisions prises à l’issue d’une procédure contradictoire au
cours de laquelle les dirigeants ont été mis en mesure de présenter leurs
observations.

ARTICLE 315-1

ORGANISATION DES MARCHES NATIONAUX

Dans le cadre de la mission de surveillance et d’organisation définie à


l’article 309, la Commission :

a) émet un avis qui conditionne la délivrance de l’agrément par le


Ministre en charge du secteur des assurances selon les dispositions de
l’article 315-2 ;

113
b) dispose de tous documents et statistiques concernant les marchés
nationaux d’assurances sur le territoire couvert par le Traité ;

c) transmet au Conseil ses observations et ses propositions sur le


fonctionnement du secteur des assurances ainsi que sur les modifications
de la législation unique qui lui paraissent appropriées.

d) Elle transmet aux autorités des Etats membres ses observations


concernant les suites données à ses décisions sur le territoire de ceux-ci
ainsi que ses recommandations sur le fonctionnement des marchés
nationaux des assurances.

ARTICLE 315-2

MODALITES DE DELIVRANCE D’UN AGREMENT

L’octroi par le Ministre en charge du secteur des assurances de


l’agrément demandé par une société d’assurances est subordonné à l’avis
conforme de la Commission.

La Commission dispose d’un délai maximum de deux mois pour se


prononcer.

L’absence de réponse à l’expiration de ce délai vaut acceptation.

Les agréments prononcés par les autorités nationales avant l’entrée en


vigueur des présentes dispositions demeurent valables.

ARTICLE 316

DECISIONS EXECUTOIRES

Les décisions de la Commission de contrôle sont notifiées aux entreprises


intéressées et au Ministre en charge du secteur des assurances dans l’Etat
membre concerné. Les décisions sont exécutoires dès leur notification.

114
ARTICLE 317

RECOURS

Les décisions de la Commission ne peuvent être frappées de recours que


devant le Conseil et dans un délai deux mois à compter de leur
notification.

Le Conseil a la faculté d’annuler les décisions de la Commission.

Les recours n’ont pas de caractère suspensif.

Toutefois, quand elle prononce le transfert d’office du portefeuille des


contrats ou le retrait d’agrément, la Commission peut, sur la demande du
Ministre en charge du secteur des assurances dans l’Etat membre
concerné, autoriser sous conditions précisées par elle la poursuite de
l’activité de la société pendant une durée maximale de six mois à compter
de la notification de la décision et dans l’attente de la décision du Conseil
sur un éventuel recours.

ARTICLE 318

Composition

1) Sont membres de la Commission :

a) un jurisconsulte ayant une expérience en matière d’assurances nommé


par le Conseil ;

b) une personnalité ayant exercé des responsabilités dans le secteur des


assurances, choisie pour son expérience du marché africain des
assurances et nommée par le Conseil ;

c) une personnalité ayant acquis une expérience des problèmes du


contrôle des assurances en Afrique dans le cadre de l’aide technique
fournie par les Etats tiers ou les organisations internationales, nommée
par le Conseil ;

d) six représentants des directions nationales des assurances nommés par


le Conseil ;

e) le Directeur Général de la CICA-RE ;

115
f) une personnalité qualifiée dans le domaine financier désignée d’un
commun accord par le gouverneur de la BEAC et le gouverneur de la
BCEAO (et de la Banque Centrale des Comores) ;

Le Conseil nomme le président de la Commission parmi les personnalités


désignées aux alinéas précédents.

Pour chacun des membres visés aux a), b), c), d) et f) ci-dessus, le
Conseil nomme, selon des critères identiques, un membre suppléant. Le
Directeur Général de la CICA-RE peut se faire représenter par le
Directeur Général adjoint de la CICA-RE.

2) Siègent à la Commission sans voix délibérative :

le Président de la FANAF, à l’exception des cas où l’ordre du jour d’une


réunion appelle une délibération intéressant l’entreprise, d’assurance à
laquelle il appartient ;

 le Secrétaire général de la Conférence ;

 le Directeur général de l’IIA ;

un représentant du Ministre en charge des assurances dans l’Etat membre


où opère chaque société faisant l’objet d’une procédure disciplinaire ou
sollicitant un octroi d’agrément.

ARTICLE 319

MANDAT

Le mandat des membres de la Commission ne siégeant pas es qualité est


fixé à trois ans renouvelable, à l’exception de ceux visés à l’article 23
alinéa d du traité dont le mandat est renouvelable par rotation.

Dans l’exercice de leurs fonctions, les membres de la Commission ne


sollicitent ni n’acceptent d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucun
organisme.

Les membres de la Commission ayant voix délibérative s’abstiennent de


tout acte incompatible avec les devoirs d’honnêteté et de délicatesse
attachés à l’exercice de leurs fonctions. A l’exception du Directeur

116
général de la CICA-RE, ils ne peuvent, pendant la durée de leur mandat
et dans les deux ans qui suivent l’expiration de celui-ci, recevoir de
rétribution d’une entreprise d’assurance.

Les membres de la Commission, ainsi que les personnalités y siégeant


sans voix délibérative sont tenus au secret professionnel.

En dehors des renouvellements réguliers et des décès, les fonctions de


membre de la Commission prennent fin par démission volontaire ou
d’office.

Tout membre de la Commission ayant manqué à ses obligations peut être


déclaré démissionnaire par le Conseil.

Le Secrétaire général de la Conférence est chargé du Secrétariat de la


Commission.

ARTICLE 320

MAJORITE

Les délibérations de la Commission sont acquises à la majorité simple des


membres présents ou représentés. Le Président détient une voix
prépondérante en cas de partage.

La Commission ne peut siéger valablement que si neuf des membres la


composant sont présents ou représentés par leur suppléant.

117
SECTION 3 :

PROCEDURES DE REDRESSEMENT ET DE SAUVEGARDE

ARTICLE 321

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

MESURES DE SAUVEGARDE

Lorsque la situation financière d’une entreprise soumise à son contrôle


est telle que les intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats sont
compromis ou susceptibles de l’être, la Commission ou le Ministre en
charge du secteur des assurances dans l’Etat membre après avis conforme
du Secrétaire Général de la CIMA, peut prendre l’une des mesures
d’urgence suivantes :

a) mise de l’entreprise sous surveillance permanente,

b) restriction ou interdiction de la libre disposition de tout ou partie des


actifs de l’entreprise,

c) désignation d’un administrateur provisoire à qui sont transférés les


pouvoirs nécessaires à l’administration et à la direction de l’entreprise.
Cette désignation est faite soit à la demande des dirigeants lorsqu’ils
estiment ne plus être en mesure d’exercer normalement leurs fonctions,
soit à l’initiative de la Commission ou de son mandataire lorsque la
gestion de l’établissement ne peut plus être assurée dans des conditions
normales, ou lorsqu’a été prise la sanction prévue au 5° alinéa du
paragraphe a) de l’article 312.

Les mesures mentionnées aux b) et c) du présent article sont levées ou


confirmées par la Commission, après procédure contradictoire, dans un
délai de quatre mois.

Pendant la période mentionnée au précédent alinéa, les dirigeants de


l’entreprise sont mis à même d’être entendus. Ils peuvent se faire assister
d’un professionnel en assurance de leur choix.

118
ARTICLE 321-1

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

PLAN DE REDRESSEMENT

Lorsqu’une entreprise soumise à son contrôle ne respecte pas les


dispositions des articles 335 et/ou 337, la Commission exige que lui soit
soumis, dans un délai d’un mois :

 un plan de redressement prévoyant toutes les mesures propres à


restaurer, dans un délai de trois mois, une couverture conforme à la
réglementation, si l’entreprise ne satisfait pas à la réglementation
sur les provisions techniques ;

 un plan de financement à court terme apte à rétablir dans un délai


de trois mois, la marge de solvabilité, si celle-ci n’atteint pas le
minimum fixé par la réglementation.

La Commission Régionale de Contrôle des Assurances se réserve le droit


de proroger les délais prévus ci-dessus.

Elle peut bloquer ou restreindre la libre disposition des actifs de la société


et/ou charger un commissaire contrôleur d’exercer une surveillance
permanente de l’entreprise. Ce commissaire contrôleur choisi parmi ceux
de la Commission ou de la direction nationale des assurances du pays
concerné doit veiller à l’exécution du plan de redressement. Il dispose à
cet effet, des droits d’investigation les plus étendus. Il doit notamment
être avisé immédiatement de toutes les décisions prises par le conseil
d’administration ou par la direction de l’entreprise.

Si l’entreprise ne soumet pas dans les délais le plan exigé ou si celui


qu’elle a soumis ne recueille pas l’approbation de la Commission ou si le
programme approuvé n’est pas exécuté dans les conditions et délais
prévus, la Commission prononce les sanctions prévues à l’article 312.

119
ARTICLE 321-2

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

CONSEIL DE SURVEILLANCE

Lorsque, conformément aux dispositions de l’article 321 c), un


administrateur provisoire est désigné auprès d’une entreprise soumise au
contrôle de la Commission en vertu des articles 300 et 309, un conseil de
surveillance est mis en place par le Ministre en charge des assurances. Il
est composé du Directeur des assurances ou de son représentant, de
l’Agent judiciaire de l’Etat ou de son représentant et d’un représentant de
l’agence nationale de la Banque centrale. Il est présidé par le Directeur
des assurances ou son représentant.

Il exerce un contrôle permanent de la gestion de l’entreprise et doit


notamment être avisé préalablement à leur exécution de toutes les
décisions prises par l’administrateur provisoire.

Le conseil de surveillance approuve les états financiers arrêtés par


l’administrateur provisoire ainsi que le rapport de gestion établi par les
commissaires aux comptes.

ARTICLE 321-3

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

RESTRICTION OU INTERDICTION DE LA LIBRE


DISPOSITION DES ACTIFS

Lorsque la Commission ou le Ministre en charge des assurances, après


avis du Secrétaire Général de la CIMA, est amené à restreindre ou
interdire la libre disposition des actifs d’une entreprise, l’une ou plusieurs
des mesures suivantes peuvent être prises :

 prescription par lettre recommandée à toute société ou collectivité


émettrice ou dépositaire de refuser l’exécution de toute opération

120
portant sur des comptes ou des titres appartenant à l’entreprise
intéressée, ainsi que le paiement des intérêts et dividendes afférents
auxdits titres ;

 subordination de l’exécution de ces opérations au visa préalable


d’un commissaire-contrôleur ou de toute personne qui aura été
accréditée à cet effet ;

 inscription sur les immeubles de l’entreprise, de l’hypothèque


mentionnée par l’article 332-1 ;

 prescription aux conservateurs des hypothèques, par lettre


recommandée, de refuser la transcription de tous actes,
l’inscription de toute hypothèque portant sur les immeubles
appartenant à l’entreprise ainsi que la radiation d’hypothèque
consentie par un tiers au profit de l’entreprise ;

 dépôt auprès d’une banque des grosses de prêts hypothécaires


consentis par ladite entreprise ;

 transfert auprès d’une banque, de tous les fonds, titres et valeurs


détenus ou possédés par l’entreprise, dans des conditions à
déterminer, pour y être déposés dans un compte bloqué. Ce compte
ne pourra être débité sur ordre de son titulaire que sur autorisation
expresse de la Commission ou du Ministre, et seulement pour un
montant déterminé.

Les dirigeants de l’entreprise qui n’effectuent pas le transfert mentionné à


l’alinéa précédant sont passibles des sanctions prévues à l’article 312.

ARTICLE 322

ENTREPRISES D’ASSURANCE SUR LA VIE OU DE


CAPITALISATION

Si les circonstances l’exigent, la Commission de contrôle des assurances


peut ordonner à une entreprise de suspendre le paiement des valeurs de
rachat ou le versement d’avances sur contrats.

121
SECTION 4 :

TRANSFERT DE PORTEFEUILLE

ARTICLE 323

PROCEDURE

Les entreprises pratiquant les opérations mentionnées à l’article 300


peuvent, avec l’approbation de la Commission de contrôle des assurances,
transférer en totalité ou en partie leur portefeuille de contrats, avec ses
droits et obligations, à une ou plusieurs entreprises agréées.

La demande de transfert est portée à la connaissance des créanciers par


un avis publié au Journal Officiel et/ou dans un journal d’annonces
légales, qui leur impartit un délai de trois mois au moins pour présenter
leurs observations au Ministre en charge du secteur des assurances dans
l’Etat membre.

Le Ministre informe la Commission de contrôle des assurances.

Les assurés disposent d’un délai d’un mois à compter de la publication de


cet avis au Journal Officiel et/ou dans un Journal d’annonces légales pour
résilier leur contrat. Sous cette réserve, la Commission de contrôle des
assurances approuve le transfert s’il lui apparaît que le transfert est
conforme aux intérêts des créanciers et des assurés. Cette approbation
rend le transfert opposable aux assurés souscripteurs et bénéficiaires de
contrat et aux créanciers.

ARTICLE 324

TRANSFERT D’OFFICE

Lorsque la Commission de contrôle des assurances décide, en application


de l’article 312, d’imposer à une entreprise le transfert d’office de son
portefeuille de contrats d’assurance, cette décision est portée à la
connaissance de l’ensemble des entreprises d’assurance de l’Etat membre
par un avis publié au Journal Officiel et/ou dans un Journal d’annonces
légales. Cet avis fait courir un délai de quinze jours pendant lesquels les

122
entreprises qui accepteraient de prendre en charge le portefeuille en cause
doivent se faire connaître à la Commission.

L’entreprise désignée par la Commission de contrôle des assurances pour


prendre en charge le portefeuille de contrats d’assurances transféré est
avisée de cette désignation par lettre recommandée avec demande d’avis
de réception.

La décision qui prononce le transfert en fixe les modalités et la date de


prise d’effet.

123
SECTION 5 :

LIQUIDATION

ARTICLE 325

PROCEDURE, OUVERTURE

La faillite d’une société régie par le présent Code ne peut être prononcée
à l’égard d’une entreprise soumise aux dispositions du présent livre qu’à
la requête de la Commission de contrôle des assurances; le tribunal peut
également se saisir d’office ou être saisi par le Ministère Public d’une
demande d’ouverture de cette procédure après avis conforme de la
Commission de contrôle des assurances.

Le président du tribunal ne peut être saisi d’une demande d’ouverture du


règlement amiable qu’après avis conforme de la Commission de contrôle
des assurances.

ARTICLE 325-1

(MODIFIE DU DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


22/04/1999)

EFFETS DU RETRAIT D’AGREMENT : LIQUIDATION

La décision de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances


prononçant le retrait total de l’agrément emporte de plein droit, à dater de
sa publication au Journal Officiel et/ou dans un Journal d’annonces
légales, si elle concerne une entreprise d’un Etat membre, la dissolution
de l’entreprise ou si elle concerne une entreprise étrangère, la liquidation
de l’actif et du passif du bilan spécial de ses opérations sur le territoire
national.

Dans les deux cas, la liquidation est effectuée par un mandataire de


justice désigné sur requête de la Commission par ordonnance rendue par
le président du tribunal compétent. Ce magistrat choisit un liquidateur

124
parmi ceux qui sont agréés par le tribunal et figurant sur la liste
communiquée par la Commission Régionale de Contrôle des Assurances
dans sa requête.

Il commet par la même ordonnance un juge chargé de contrôler les


opérations de liquidation ; ce juge est assisté, dans l’exercice de sa
mission, par un ou plusieurs commissaires contrôleurs désignés par la
Commission Régionale de Contrôle des Assurances.

Le juge et/ou le liquidateur sont remplacés dans les mêmes formes.

Les ordonnances relatives à la nomination ou au remplacement du juge-


contrôleur et du liquidateur ne peuvent être frappées ni d’opposition, ni
d’appel, ni de recours en cassation.

ARTICLE 325-2

LIQUIDATEUR

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

Le liquidateur agit sous son entière responsabilité. Il a les pouvoirs les


plus étendus sous réserve des dispositions du présent chapitre, pour
administrer, liquider, réaliser l’actif, tant mobilier qu’immobilier, et pour
arrêter le passif, compte tenu des sinistres non réglés. Toute action
mobilière ou immobilière ne peut être suivie ou intentée que par lui ou
contre lui.

Pendant la durée de la liquidation, l’entreprise demeure soumise au


contrôle de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances et du
juge contrôleur.

Ils peuvent demander à tout moment au liquidateur tous renseignements


et justifications et faire effectuer les vérifications sur place.

Ils adressent au président du tribunal tous rapports qu’ils estiment


nécessaires. Le président du tribunal procède, en cas de besoin, sur le
rapport du juge contrôleur ou à la demande de la Commission, au
remplacement du liquidateur par ordonnance non susceptible de recours.

125
ARTICLE 325-3

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

PUBLICATION

La Commission Régionale de Contrôle des Assurances publie la décision


prononçant le retrait total d’agréments sous forme d’extraits ou d’avis
dans un journal habilité à recevoir les annonces légales, dès sa
notification aux dirigeants de l’entreprise d’assurance.

Dans les dix jours de la nomination du liquidateur et à la diligence de


celui-ci, l’ordonnance du président du tribunal est également publiée sous
forme d’extraits ou d’avis dans un journal habilité à recevoir les annonces
légales.

ARTICLE 325-4

ADMISSION DES CREANCIERS

Le liquidateur admet d’office au passif les créances certaines. Avec


l’approbation du juge-contrôleur, il inscrit sous réserve, au passif, les
créances contestées, si les créanciers prétendus ont déjà saisi la
juridiction compétente ou s’ils la saisissent dans un délai de quinze jours
à dater de la réception de la lettre recommandée avec accusé de réception
qui leur est adressée en vue de leur faire connaître que leurs créances
n’ont pas été admises d’office.

126
ARTICLE 325-5

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

LIQUIDATEUR, OBLIGATIONS

Le liquidateur établit sans retard une situation sommaire active et passive


de l’entreprise en liquidation et la remet aussitôt au juge-contrôleur et à la
Commission.

En outre, il leur adresse trimestriellement un rapport sur l’état de la


liquidation, dont il dépose un exemplaire au greffe du tribunal.

Copie de ce rapport est adressée au président du tribunal, au Ministère


Public et au Ministre en charge des Assurances.

Ce rapport doit comprendre au moins une situation comptable


trimestrielle, un rapport détaillé des actifs réalisés, du passif apuré ainsi
que les perspectives de dénouement des opérations de la liquidation en
cours.

Lorsqu’il a connaissance de faits prévus à l’article 333-4, commis par des


dirigeants de droit ou de fait, apparents ou occultes, rémunérés ou non, de
l’entreprise en liquidation, le liquidateur en informe immédiatement le
Ministère Public, le juge contrôleur et la Commission.

ARTICLE 325-5 BIS

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Les dispositions des articles 325-2 et 325-5 s’appliquent sans délai à


toutes les entreprises d’assurance y compris celles qui sont en cours de
liquidation.

127
ARTICLE 325-6

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

En cas de liquidation, effectuée dans les conditions prévues à l’article


325-1 les salaires correspondants aux soixante derniers jours de travail et
les congés payés dus, plafonnés trente jours de travail, doivent être payés
nonobstant l’existence de tout autre privilège.

ARTICLE 325-7

SALAIRES, PRIVILEGES, SUBROGATION

Nonobstant l’existence de toute autre créance, les créances que garantit le


privilège établi à l’article 325-6 doivent être payées par le liquidateur, sur
simple ordonnance du juge-contrôleur, dans les dix jours de la décision
de la Commission de contrôle des assurances prononçant le retrait total
d’agrément, si le liquidateur a en main les fonds nécessaires.

Toutefois, avant tout établissement du montant de ces créances, le


liquidateur doit, avec l’autorisation du juge-contrôleur et dans la mesure
des fonds disponibles, verser immédiatement aux salariés, à titre
provisionnel, une somme égale à un mois de salaire impayé sur la base du
dernier bulletin de salaire.

A défaut de disponibilité, les sommes dues en vertu des deux alinéas


précédents doivent être acquittées sur les premières rentrées de fonds.

Au cas où lesdites sommes seraient payées au moyen d’une avance, le


prêteur sera, de ce fait, subrogé dans les droits des intéressés et devra être
remboursé dès la rentrée des fonds nécessaires sans qu’aucun autre
créancier puisse y faire opposition.

128
ARTICLE 325-8

REPARTITIONS

Le liquidateur procède aux répartitions avec l’autorisation du juge-


contrôleur. Il tient compte des privilèges des créanciers ; entre créanciers
égaux en droits et entre créanciers chirographaires, les répartitions sont
effectuées au marc le franc.

A dater de la nomination du liquidateur, les poursuites individuelles des


créanciers sont suspendues.

A défaut par les créanciers d’avoir valablement saisi la juridiction


compétente dans le délai prescrit, les créances contestées ou inconnues ne
seront pas comprises dans les répartitions à faire. Si les créances sont
ultérieurement reconnues, les créanciers ne pourront rien réclamer sur les
répartitions déjà autorisées par le juge-contrôleur, mais ils auront le droit
de prélever sur l’actif non encore réparti les dividendes afférents à leurs
créances dans les répartitions ultérieures.

Les sommes pouvant revenir dans les répartitions aux créanciers


contestés qui ont régulièrement saisi la juridiction compétente dans le
délai prescrit seront tenues en réserve jusqu’à ce qu’il ait été statué
définitivement sur leurs créances; les créanciers auront le droit de
prélever sur les sommes mises en réserve les dividendes afférents à leurs
créances dans les premières répartitions, sans préjudice de leurs droits
dans les répartitions ultérieures.

ARTICLE 325-9

TRANSACTIONS, ALIENATIONS

Le liquidateur peut, avec l’autorisation du juge-contrôleur, transiger sur


l’existence ou le montant des créances contestées sur les dettes de
l’entreprise.

Le liquidateur ne peut aliéner les immeubles appartenant à l’entreprise et


les valeurs mobilières non cotées en Bourse que par voie d’enchères
publiques, à moins d’autorisation spéciale du juge-contrôleur. Celui-ci a
la faculté d’ordonner des expertises aux frais de la liquidation.

129
Nonobstant toute disposition contraire, les valeurs et immeubles des
entreprises étrangères, mentionnés aux articles 332 et 332-1 peuvent être
réalisés par le liquidateur et les fonds utilisés par lui à l’exécution des
contrats.

ARTICLE 325-10

LIQUIDATION, CLÔTURE

Le tribunal prononce la clôture de la liquidation sur le rapport du juge-


contrôleur lorsque tous les créanciers privilégiés tenant leurs droits de
l’exécution de contrats d’assurance, de capitalisation ou d’épargne ont été
désintéressés ou lorsque le cours des opérations est arrêté pour
insuffisance d’actif.

ARTICLE 325-11

RETRAIT D’AGREMENT, CESSATION DES CONTRATS -


ASSURANCES DE DOMMAGES

En cas de retrait de l’agrément prononcé à l’encontre d’une entreprise


mentionnée au 2° de l’article 300, tous les contrats souscrits par elle
cessent de plein droit d’avoir effet le quarantième jour à midi, à compter
de la publication au Journal Officiel et/ou dans un Journal d’annonces
légales de la décision de la Commission de contrôle des assurances
prononçant le retrait. Les primes ou cotisations échues avant la date de
cette décision, et non payées à cette date, sont dues en totalité à
l’entreprise, mais elles ne sont définitivement acquises à celle-ci que
proportionnellement à la période garantie jusqu’au jour de la résiliation.

Les primes ou cotisations venant à échéance entre la date de la décision et


la date de résiliation de plein droit des contrats ne sont dues que
proportionnellement à la période garantie.

130
ARTICLE 325-12

RETRAIT D’AGREMENT, CESSATION DES CONTRATS -


ASSURANCES VIE

Après la publication au Journal Officiel et/ou dans un Journal d’annonces


légales de la décision de la Commission de contrôle des assurances
prononçant le retrait de l’agrément accordé à une entreprise mentionnée
au 1° de l’article 300, les contrats souscrits par l’entreprise demeurent
régis par leurs conditions générales et particulières tant que la décision de
la Commission de contrôle des assurances prévue à l’alinéa suivant n’a
pas été publiée au Journal Officiel et/ou dans un Journal d’annonces
légales, mais le liquidateur peut, avec l’approbation du juge-contrôleur,
surseoir au paiement des sinistres, des échéances et des valeurs de rachat.
Les primes encaissées par le liquidateur sont versées sur un compte
spécial qui fait l’objet d’une liquidation distincte.

La Commission de contrôle des assurances, à la demande du liquidateur


et sur le rapport du juge-contrôleur, fixe la date à laquelle les contrats
cessent d’avoir effet, autorise leur transfert en tout ou partie à une ou
plusieurs entreprises, proroge leur échéance, décide la réduction des
sommes payables en cas de vie ou de décès ainsi que des bénéfices
attribués et des valeurs de rachat, de manière à ramener la valeur des
engagements de l’entreprise au montant que la situation de la liquidation
permet de couvrir.

Les dispositions des articles 325-3, 325-4 et 325-8 ne sont pas applicables
tant que la Commission de contrôle des assurances n’a pas fixé la date à
laquelle les contrats cessent d’avoir effet, et le délai de dix jours, prévu au
premier alinéa de l’article 325-3, ne court qu’à compter de la publication
de cette décision au Journal Officiel et/ou dans un Journal d’annonces
légales.

131
ARTICLE 325-13

NULLITE DES OPERATIONS POSTERIEURES AU RETRAIT


D’AGREMENT

A la requête de la Commission de contrôle des assurances, le tribunal


peut prononcer la nullité d’une ou plusieurs opérations réalisées par les
dirigeants d’une entreprise pourvue d’un liquidateur à la suite du retrait
de l’agrément ; à charge, pour la Commission de contrôle des assurances,
d’apporter la preuve que les personnes qui ont contracté avec l’entreprise
savaient que l’actif était insuffisant pour garantir les créances privilégiées
des assurés et que l’opération incriminée devait avoir pour effet de
diminuer cette garantie.

ARTICLE 325-14

COURTIERS, MANDATAIRES

Lorsqu’une entreprise pratiquant les opérations d’assurance terrestre de


véhicules à moteur fait l’objet d’un retrait de l’agrément, les personnes
physiques ou morales exerçant le courtage d’assurance par
l’intermédiaire desquelles des contrats comportant la garantie de risques
mentionnés à l’article 200 du Livre 2 du présent Code ont été souscrits
auprès de cette entreprise doivent reverser à la liquidation le quart du
montant des commissions encaissées, à quelque titre que ce soit, à
l’occasion de ces contrats, depuis le 1er janvier de l’année précédant celle
au cours de laquelle l’agrément est retiré.

La même disposition s’applique aux mandataires non salariés de la même


entreprise, qui n’étaient pas tenus de réserver à celle-ci l’exclusivité de
leurs apports de contrats.

132
CHAPITRE 1 :

LES AGREMENTS

SECTION 1 :

DELIVRANCE DES AGREMENTS

ARTICLE 326

AGREMENT

Les entreprises soumises au contrôle par l’article 300 ne peuvent


commencer leurs opérations qu’après avoir obtenu un agrément.
Toutefois, en ce qui concerne les opérations d’acceptation en réassurance,
cet agrément n’est pas exigé.

L’agrément est accordé sur demande de l’entreprise, pour les opérations


d’une ou plusieurs branches d’assurance. L’entreprise ne peut pratiquer
que les opérations pour lesquelles elle est agréée.

Toute entreprise réalisant des opérations définies au 1° de l’article 300 ne


peut pratiquer en même temps les opérations définies au 2° du même
article.

Les sociétés qui à la date d’application du présent Code pratiquent à la


fois les opérations définies aux 1° et 2° de l’article 300 ont un délai de
trois ans pour se mettre en conformité avec les prescriptions des deux
alinéas ci-dessus.

ARTICLE 327

CONTRATS SOUSCRITS EN INFRACTION A L’ARTICLE 326

Sont nuls les contrats souscrits en infraction à l’article précédent.


Toutefois, cette nullité n’est pas opposable, lorsqu’ils sont de bonne foi,
aux assurés, aux souscripteurs et aux bénéficiaires.

133
ARTICLE 328

BRANCHES

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/1995)

L’agrément prévu à l’article 326 est accordé branche par branche. A cet
effet, les opérations d’assurance sont classées en branches de la manière
suivante :

Branches IARD

1) Accidents (y compris les accidents de travail et les maladies


professionnelles):

a) prestations forfaitaires ;

b) prestations indemnitaires

c) combinaisons ;

d) personnes transportées.

2) Maladie :

a) prestations forfaitaires ;

b) prestations indemnitaires ;

c) combinaisons.

3) Corps de véhicules terrestres (autres que ferroviaires):

Tout dommage subi par :

a) véhicules terrestres à moteur ;

b) véhicules terrestres non automoteurs.

4) Corps de véhicules ferroviaires :

Tout dommage subi par les véhicules ferroviaires.

134
5) Corps de véhicules aériens :

Tout dommage subi par les véhicules aériens.

6) Corps de véhicules maritimes, lacustres et fluviaux:

Tout dommage subi par :a) véhicules fluviaux ;

b) véhicules lacustres ;

c) véhicules maritimes.

7) Marchandises transportées (y compris les marchandises, bagages et


tous autres biens) :

Tout dommage subi par les marchandises transportées ou bagages, quel


que soit le moyen de transport.

8) Incendie et éléments naturels :

Tout dommage subi par les biens (autres que les biens compris dans les
branches 3, 4, 5, 6 et 7) lorsqu’il est causé par :

a) incendie ;

b) explosion ;

c) tempête ;

d) éléments naturels autres que la tempête ;

e) énergie nucléaire ;

f) affaissement de terrain.

9) Autres dommages aux biens :

Tout dommage subi par les biens (autres que les biens compris dans les
branches 3, 4, 5, 6 et 7) et lorsque ce dommage est causé par la grêle ou
la gelée, ainsi que par tout événement, tel le vol, autre que ceux compris
dans la branche 8.

10) Responsabilité civile véhicules terrestres automoteurs :

Toute responsabilité résultant de l’emploi de véhicules terrestres


automoteurs (y compris la responsabilité du transporteur).

135
11) Responsabilité civile véhicules aériens :

Toute responsabilité résultant de l’emploi de véhicules aériens (y compris


la responsabilité du transporteur).

12) Responsabilité civile véhicules maritimes, lacustres et fluviaux :

Toute responsabilité résultant de l’emploi de véhicules fluviaux, lacustres


et maritimes (y compris la responsabilité du transporteur).

13) Responsabilité civile générale :

Toute responsabilité autre que celles mentionnées sous les 10, 11 et 12.

14) Crédit :

a) insolvabilité générale ;

b) crédit à l’exportation ;

c) vente à tempérament ;

d) crédit hypothécaire ;

e) crédit agricole.

15) Caution :

a) caution directe ;

b) caution indirecte.

16) Pertes pécuniaires diverses :

a) risques d’emploi ;

b) insuffisance de recettes (générale) ;

c) mauvais temps ;

d) pertes de bénéfices ;

e) persistance de frais généraux ;

f) dépenses commerciales imprévues ;

g) perte de la valeur vénale ;

136
h) pertes de loyers ou de revenus ;

i) pertes commerciales indirectes autres que celles mentionnées


précédemment ;

j) pertes pécuniaires non commerciales ;

k) autres pertes pécuniaires.

17) Protection juridique

18) Assistance :

Assistance aux personnes en difficulté, notamment au cours de


déplacements.

19) (Réservé).

Branches vie

20) Vie-décès :

Toute opération comportant des engagements dont l’exécution dépend de


la durée de la vie humaine.

21) Assurances liées à des fonds d’investissement :

Toutes opérations comportant des engagements dont l’exécution dépend


de la durée de la vie humaine et liées à un fonds d’investissement.

Les branches mentionnées aux 20 et 21 comportent la pratique


d’assurances complémentaires au risque principal, notamment celles
ayant pour objet des garanties en cas de décès accidentel ou d’invalidité.

22) Opérations tontinières :

Toutes opérations comportant la constitution d’associations réunissant


des adhérents en vue de capitaliser en commun leurs cotisations et de
répartir l’avoir ainsi constitué, soit entre les survivants, soit entre les
ayants droit des décédés.

23) Capitalisation :

Toute opération d’appel à l’épargne en vue de la capitalisation et


comportant, en échange de versements uniques ou périodiques, directs ou

137
indirects, des engagements déterminés quant à leur durée et à leur
montant.

ARTICLE 328-1

RISQUES ACCESSOIRES

Toute entreprise obtenant l’agrément pour un risque principal appartenant


à une branche mentionnée aux 1 à 18 de l’article 328 peut également
garantir des risques compris dans une autre branche sans que l’agrément
soit exigé pour ces risques, lorsque ceux-ci sont liés au risque principal,
concernent l’objet couvert contre le risque principal et sont garantis par le
contrat qui couvre le risque principal.

Toutefois, les risques compris dans les branches mentionnées aux 14, et
15 de l’article 328 ne peuvent être considérés comme accessoires à
d’autres branches.

ARTICLE 328-2

RISQUES COMPLEMENTAIRES

Les entreprises agréées pour pratiquer les branches mentionnées aux 20 et


21 de l’article 328 peuvent réaliser directement, à titre d’assurance
accessoire faisant partie d’un contrat d’assurance sur la vie et moyennant
paiement d’une prime ou cotisation distincte, des assurances
complémentaires contre les risques d’atteintes corporelles incluant
l’incapacité professionnelle de travail, de décès accidentel ou d’invalidité
à la suite d’accident ou de maladie. Dans ce cas, le contrat doit préciser
que ces garanties complémentaires prennent fin au plus tard en même
temps que la garantie principale.

Les demandes de visa des tarifs d’assurance sur la vie comportant les
assurances complémentaires contre les risques mentionnés au premier
alinéa, que les entreprises sont tenues de présenter conformément à
l’article 304 doivent être accompagnées des justifications techniques
relatives à ces garanties accessoires.

138
SECTION 2 :

CONDITIONS DES AGREMENTS

ARTICLE 328-3

CRITERES DE L’OCTROI OU DU REFUS DE L’AGREMENT

Tous les documents accompagnant les demandes d’agrément doivent être


rédigés dans la ou les langues officielles.

Pour émettre l’avis prévu à l’article 20 du Traité, la Commission de


contrôle des assurances prend en compte :

 les moyens techniques et financiers dont la mise en œuvre est


proposée et leur adéquation au programme d’activité de
l’entreprise;

 l’honorabilité et la qualification des personnes chargées de la


conduire ;

 la répartition de son capital ou, pour des sociétés mentionnées à


l’article 330, les modalités de constitution du fonds
d’établissement ;

 l’organisation générale du marché.

Tout avis défavorable doit être motivé et notifié par la Commission de


contrôle des assurances.

L’avis défavorable marquant le refus total ou partiel de l’agrément ne


peut être émis que si l’entreprise a été préalablement mise en demeure par
lettre recommandée de présenter ses observations par écrit dans un délai
de quinze (15) jours.

L’entreprise peut se pourvoir devant le Conseil des Ministres dans les


deux (2) mois de la notification du refus d’agrément, total ou partiel, ou,
en l’absence de notification, à l’expiration d’un délai de six (6) mois à
compter du dépôt d’un dossier régulièrement constitué de demande
d’agrément.

139
ARTICLE 328-4

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES 22/04/1999)

ENTREPRISE D’UN ETAT MEMBRE

Toute demande d’agrément présentée par une entreprise d’un Etat


membre doit être produite en cinq exemplaires et comporter :

a) la liste, établie en conformité avec l’article 328, des branches que


l’entreprise se propose de pratiquer ;

b) le cas échéant, l’indication des pays étrangers où l’entreprise se


propose d’opérer ;

c) un des doubles de l’acte authentique constitutif de l’entreprise ou une


expédition ;

d) le procès-verbal de l’assemblée générale constitutive;

e) deux exemplaires des statuts et une attestation de dépôt bancaire ;

f) la liste des administrateurs et directeurs, ainsi que de toute personne


appelée à exercer en fait des fonctions équivalentes avec les nom,
prénoms, domicile, nationalité, date et lieu de naissance de chacun d’eux.

Les personnes mentionnées ci-dessus doivent produire un extrait de leur


casier judiciaire datant de moins de trois mois ou un document équivalent
délivré par une autorité judiciaire ou administrative compétente.

En outre, si elles sont de nationalité étrangère, ces personnes doivent


satisfaire aux dispositions des lois et règlements relatifs à la situation et à
la police des étrangers.

g) Un programme d’activités comprenant les pièces suivantes :

1° un document précisant la nature des risques que l’entreprise se propose


de garantir ;

140
2° pour chacune des branches faisant l’objet de la demande d’agrément,
deux exemplaires des polices et imprimés destinés à être distribués au
public ou publiés ;

3° pour chacune des branches faisant l’objet de la demande d’agrément,


deux exemplaires des tarifs.

S'il s’agit d’opérations d’assurance comportant des engagements dont


l’exécution dépend de la durée de la vie humaine, d’opérations
complémentaires aux opérations précédentes, l’entreprise doit produire le
tarif afférent à toutes ces opérations, ainsi qu’une note technique exposant
le mode d’établissement des tarifs et les bases de calcul des diverses
catégories de primes ou cotisations.

S'il s’agit d’opérations d’appel à l’épargne en vue de la capitalisation,


l’entreprise doit produire le tarif complet des versements ou cotisations,
accompagné de tableaux indiquant au moins année par année les
provisions mathématiques et les valeurs de rachat correspondantes, ainsi
que d’une note technique exposant le mode d’établissement de ces divers
éléments.

4° les principes directeurs que l’entreprise se propose de suivre en


matière de réassurance ;

5° Le plan d’informatisation de l’entreprise , les prévisions de frais


d’installation des services administratifs et du réseau de production ainsi
que les moyens financiers destinés à y faire face.

6° pour les trois premiers exercices sociaux :

 les prévisions relatives aux frais de gestion autres que les frais
d’installation, notamment les frais généraux et les commissions;

 les prévisions relatives aux primes et aux sinistres ;

 la situation probable de trésorerie ;

 les bilan, compte d’exploitation et compte général des pertes et


profits prévisionnels,

 l’état C1 prévisionnel.

7° pour les mêmes exercices sociaux :

141
 les prévisions relatives aux moyens financiers destinés à la
couverture des engagements ;

 les prévisions relatives à la marge de solvabilité que l’entreprise


doit posséder en application des dispositions du présent Code ;

8° dans le cas d’une société anonyme, la liste des principaux actionnaires


ainsi que la part du capital social détenue par chacun d’eux ; dans le cas
d’une société d’assurance mutuelle, les modalités de constitution du
fonds d’établissement ;

9° le nom et l’adresse du principal établissement bancaire où sont


domiciliés les comptes de l’entreprise ;

10° en cas de demande d’extension d’agrément, les documents


mentionnés aux c) d) et e) du présent article ne sont pas exigés.

L’entreprise doit indiquer, s’il y a lieu, toute modification intervenue


concernant l’application des dispositions du f) du présent article, ainsi
que celles de l’article 328-5 et justifier qu’elle dispose d’une marge de
solvabilité au moins égale au montant réglementaire.

ARTICLE 328-5

QUALIFICATION ET EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

Lors de l’examen du dossier d’agrément, la Commission de contrôle des


assurances prend en considération la qualification et l’expérience
professionnelle des personnes mentionnées au 1° f) de l’article 328-4.
Celles-ci doivent produire un état descriptif de leurs activités. Elles
indiquent notamment :

1° la nature de leurs activités professionnelles actuelles et de celles


qu’elles ont exercées les dix (10) années précédant la demande
d’agrément ;

2° si elles ont fait l’objet, soit de sanctions disciplinaires prises par une
autorité de contrôle ou une organisation professionnelle compétente, soit
d’un refus d’inscription sur une liste professionnelle ;

142
3° si elles ont fait l’objet d’un licenciement ou d’une mesure équivalente
pour faute ;

4° si elles ont exercé des fonctions d’administrateur ou de direction dans


des entreprises ayant fait l’objet de mesures de redressement ou de
liquidation judiciaire, de mesures concernant la faillite personnelle et les
banqueroutes, ou de mesures équivalentes à l’étranger.

ARTICLE 328-6

ENTREPRISE ETRANGERE

1° Toute demande d’agrément présentée par une société dont le siège


social est situé hors du territoire de l’Etat membre où elle désire opérer
doit être produite en double exemplaire et comporter, outre les documents
prévus aux a), e) et f) de l’article 328-4 :

a) le bilan, le compte d’exploitation générale et le compte général de


pertes et profits pour chacun des trois derniers exercices sociaux ;
Toutefois, lorsque l’entreprise compte moins de trois exercices sociaux,
ces documents ne doivent être fournis que pour les exercices clôturés ;

b) un certificat délivré par les autorités administratives compétentes,


énumérant les branches que l’entreprise est habilitée à pratiquer ainsi que
les risques qu’elle garantit effectivement et attestant qu’elle est constituée
et qu’elle fonctionne dans son pays d’origine conformément aux lois de
ce pays ;

c) la proposition à l’acceptation de la Commission de contrôle des


assurances d’une personne physique ayant la qualité de mandataire
général et satisfaisant aux conditions fixées par le présent Code ;

d) un programme d’activités comportant les pièces mentionnées au g), 1 à


7, de l’article 328-4 ;

e) la justification que l’entreprise possède sur le territoire de l’Etat


membre, une succursale où elle fait élection de domicile.

143
2° En cas de demande d’extension d’agrément, les documents mentionnés
aux e) et f) de l’article 328-4 ainsi qu’aux c) et e) du présent article ne
sont pas exigés.

ARTICLE 328-7

MANDATAIRE GENERAL

Le mandataire général mentionné à l’article 328-6 c), est une personne


physique.

Il doit avoir son domicile et résider sur le territoire de l’Etat membre


depuis six (6) mois au moins. Il doit produire un extrait de son casier
judiciaire datant de moins de trois (3) mois ou un document équivalent
délivré par une autorité judiciaire ou administrative compétente ou, à
défaut, une déclaration sous serment ou une déclaration solennelle faite
devant une autorité compétente ou un notaire, aux termes de laquelle il
affirme ne pas avoir fait, à l’étranger, l’objet d’une condamnation qui, si
elle avait été prononcée par une juridiction nationale serait inscrite au
casier judiciaire. L’autorité compétente ou le notaire délivre une
attestation faisant foi de ce serment ou de cette déclaration solennelle.

En outre, s’il est de nationalité étrangère, le mandataire général doit


satisfaire aux dispositions des lois et règlements relatifs à la situation et à
la police des étrangers.

Lorsque le mandataire général est un préposé salarié ou un mandataire


rémunéré à la commission de l’entreprise, ses fonctions de mandataire
général ne lui font pas perdre cette qualité.

Le mandataire général doit produire, en ce qui concerne sa qualification


et son expérience professionnelle, les informations prévues par l’article
328-5.

Les dispositions du présent article sont applicables au mandataire général


des Lloyd’s.

144
ARTICLE 328-8

COMPTE RENDU D’EXECUTION

Pendant les trois exercices faisant l’objet des prévisions mentionnées au


g), 6 et 7 de l’article 328-4, l’entreprise doit présenter à la Commission de
contrôle des assurances, pour chaque semestre, un compte rendu
d’exécution du programme d’activité.

Si les comptes rendus ainsi présentés font apparaître un déséquilibre


grave dans la situation financière de l’entreprise, la Commission peut à
tout moment prendre les mesures nécessaires pour faire renforcer les
garanties financières jugées indispensables et, à défaut, procéder au retrait
de l’agrément.

SECTION 3 :

PUBLICITE, SUSPENSION ET CADUCITE DE L’AGREMENT

ARTICLE 328-9

PUBLICITE DE L’AGREMENT

L’agrément est publié au Journal Officiel de l’Etat membre où la société


doit exercer ses activités.

ARTICLE 328-10

AGREMENT CESSANT DE PLEIN DROIT APRES TRANSFERT


DE PORTEFEUILLE

En cas de transfert intervenant en application de l’article 323 ou de


l’article 312, et portant sur la totalité des contrats appartenant à une
branche ou sous-branche déterminée, l’agrément cesse de plein droit
d’être valable pour cette branche ou sous branche.

145
ARTICLE 328-11

AGREMENT CESSANT DE PLEIN DROIT PAR DEFAUT DE


SOUSCRIPTION

Si une entreprise qui a obtenu l’agrément pour une branche ou sous-


branche n’a pas commencé à pratiquer les opérations correspondantes
dans le délai d’un (1) an à dater de la publication du Journal Officiel de
l’arrêté d’agrément, ou si une entreprise ne souscrit, pendant deux
exercices consécutifs, aucun contrat appartenant à une branche ou sous-
branche pour laquelle elle est agréée, l’agrément cesse de plein droit
d’être valable pour la branche ou sous branche considérée.

ARTICLE 328-12

CADUCITE DE L’AGREMENT

A la demande d’une entreprise s’engageant à ne plus souscrire à l’avenir


de nouveaux contrats entrant dans une ou plusieurs branches ou sous
branches, le Ministre en charge du secteur des assurances dans l’Etat
membre peut, par décision publiée au Journal Officiel, constater la
caducité de l’agrément pour lesdites branches ou sous branches.

146
CHAPITRE 2 :

REGLES DE CONSTITUTION ET DE FONCTIONNEMENT

SECTION 1 :

DISPOSITIONS COMMUNES

ARTICLE 329

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

AGREMENT DES DIRIGEANTS

Pour être éligibles au poste de Directeur Général, les postulants doivent


être titulaires :

 soit d’un diplôme d’études supérieures en assurance ou en actuariat


et justifier d’une expérience minimale de cinq (5) ans à un poste
d’encadrement supérieur dans une entreprise d’assurance, une
organisation d’assurance, un cabinet de courtage d’assurance ou
dans une administration de contrôle des assurances,

 soit d’un diplôme de l’enseignement supérieur d’orientation


économique ou juridique avec une expérience de cinq (5) ans dans
des fonctions de direction d’une entreprise à caractère financier,

 soit d’un diplôme de l’enseignement supérieur avec une expérience


minimale de dix (10) ans dans des fonctions d’encadrement
supérieur dans une entreprise ou dans une administration.

Ne peuvent, à un titre quelconque, fonder, diriger, administrer, gérer et


liquider les entreprises soumises au Contrôle de la Commission
Régionale de Contrôle par l’article 300 et, d’une façon générale, les
entreprises d’assurance et de réassurance de toute nature et de
capitalisation, que les personnes n’ayant fait l’objet d’aucune
condamnation pour crime de droit commun, pour vol, pour abus de
confiance, pour escroquerie ou pour délit puni par les lois des peines de

147
l’escroquerie, pour soustraction commise par dépositaire public, pour
extorsion de fonds ou valeurs, pour émission de mauvaise foi de chèques
sans provision, pour atteinte au crédit de l’Etat membre, pour recel des
choses obtenues à l’aide de ces infractions ; toute condamnation pour
tentative ou complicité des infractions ci-dessus, ou toute condamnation à
une peine d’un (1) an de prison au moins, quelle que soit la nature du
délit commis, entraîne la même incapacité.

Les faillis non réhabilités ainsi que les administrateurs, directeurs


généraux des sociétés d’assurance et assimilés ayant fait l’objet d’un
retrait d’agrément sont frappés des interdictions prévues à alinéa
précédent. Celles-ci pourront également être prononcées par les tribunaux
à l’encontre de toute personne condamnée pour infraction à la législation
ou à la réglementation des assurances.

Toutefois, pour l’application de l’interdiction mentionnée à l’alinéa


précédent frappant les administrateurs, directeurs généraux des sociétés
d’assurance et assimilés ayant fait l’objet d’un retrait d’agrément, la
Commission tiendra compte de leur responsabilité dans la faillite de
l’entreprise d’assurance concernée.

ARTICLE 329-1

OBJET

Les entreprises soumises au contrôle par l’article 300 ne peuvent avoir


d’autre objet que celui de pratiquer des opérations mentionnées à l’article
328, ainsi que celles qui en découlent directement, à l’exclusion de toute
autre activité commerciale.

Elles peuvent faire souscrire des contrats d’assurance pour le compte


d’autres entreprises agréées avec lesquelles elles ont conclu un accord à
cet effet.

148
ARTICLE 329-2

TIRAGES AU SORT

Il est interdit, pour les opérations autres que celles mentionnées au 23 de


l’article 328, de stipuler ou de réaliser l’exécution de contrats ou
l’attribution de bénéfices par la voie de tirage au sort.

SECTION 2 :

SOCIETES ANONYMES D’ASSURANCE ET DE


CAPITALISATION

ARTICLE 329-3

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

CAPITAL SOCIAL

Les entreprises soumises au contrôle par l’article 300, constituées sous


forme de sociétés anonymes et dont le siège social se trouve sur le
territoire d’un Etat membre doivent avoir un capital social au moins égal
à 500 millions de F.CFA, non compris les apports en nature. Chaque
actionnaire doit verser avant la constitution définitive, la moitié au moins
du montant des actions en numéraire souscrites par lui.

La libération du reliquat doit intervenir dans un délai qui ne peut excéder


trois (3) ans à compter de l’immatriculation au registre du commerce et
du crédit mobilier, selon les modalités définies par les statuts ou par une
décision du conseil d’administration.

Les sociétés qui, à la date d’entrée en vigueur des présentes dispositions,


ont un capital inférieur à ce minimum, doivent s’y conformer dans un
délai de trois (3) ans.

149
ARTICLE 329-4

COMMISSAIRES AUX COMPTES : RAPPORT SPECIAL

Le rapport spécial des Commissaires aux comptes, prévu par la loi sur les
sociétés commerciales, doit contenir, outre les mentions prévues par cette
loi et concernant les conventions, l’indication du montant des sommes
versées aux administrateurs et dirigeants à titre de rémunération ou
commission pour les contrats d’assurance et de capitalisation souscrits
par leur intermédiaire.

ARTICLE 329-5

EMPRUNTS, PUBLICITE, MENTION DU PRIVILEGE

Dans les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou


documents quelconques relatifs aux emprunts des entreprises
mentionnées à l’article 329-3, il doit être rappelé de manière explicite
qu’un privilège est institué au profit des assurés par l’article 332 et
indiqué que le prêteur, même s’il est assuré, ne bénéficie d’aucun
privilège pour les intérêts et le remboursement de cet emprunt. Cette
mention doit figurer également en caractères apparents sur les titres
d’emprunt.

ARTICLE 329-6

DOCUMENTS EMIS, MENTION DU CAPITAL

Les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou documents


quelconques, ainsi que les polices émises par les sociétés anonymes
mentionnées à la présente section doivent indiquer, au dessous de la
mention du montant du capital social, la portion de ce capital déjà versée.

150
ARTICLE 329-7

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

PARTICIPATION SUPERIEURE A 20 %, ACQUISITION DE LA


MAJORITE DES DROITS DE VOTE, AUTORISATION DU
MINISTRE EN CHARGE DES ASSURANCES

Toute opération de vente ayant pour effet de conférer directement ou


indirectement, à un actionnaire personne physique ou morale ou à
plusieurs actionnaires personnes morales liées par des relations de
sociétés mère et filiale, soit une participation atteignant 20 % du capital
social, soit la majorité des droits de vote à l’assemblée générale d’une
entreprise mentionnée à l’article 329-3 doit, préalablement à sa
réalisation, obtenir l’autorisation du Ministre en charge des assurances de
l’Etat membre.

Le dossier relatif à cette demande d’autorisation doit comprendre les


éléments suivants :

1) Toutes informations relatives à l’opération envisagée et notamment :

 la part du capital ou les droits de vote déjà détenus par l’acquéreur


ou par des personnes appartenant au même groupe ;

 la nature, le montant, les objectifs, les effets attendus et les


mécanismes de la cession projetée;

2) Toutes informations relatives à l’acquéreur :

a) S’il s’agit d’une personne physique :

 ses nom, prénom, domicile, nationalité, date et lieu de naissance ;

 un état descriptif de ses activités comprenant les informations


mentionnées à l’article 328-5 ;

 toutes informations permettant d’apprécier sa situation


patrimoniale ;

151
 si elle a fait ou est susceptible de faire l’objet d’une des procédures
prévues à l’article 329.

b) S’il s’agit d’une personne morale :

 la dénomination et l’adresse de son siège social,

 tout document faisant foi de sa constitution régulière selon les lois


et règlements du pays de son siège social ;

 la liste des administrateurs et dirigeants avec nom, prénom,


domicile, nationalité, date et lieu de naissance,

 la répartition du capital et des droits de vote détenus par chacun


d’eux ;

 la description de ses activités et le détail de ses participations dans


des entreprises d’assurance ;

 les bilans et comptes d’exploitation générale des deux derniers


exercices clos ;

 si elle a fait ou est susceptible de faire l’objet d’une enquête ou


d’une procédure professionnelle, administrative ou judiciaire, les
sanctions ou les conséquences financières qui en sont résultées ou
sont susceptibles d’en résulter ;

 s’il s’agit d’une société d’assurance, le taux de couverture de sa


marge de solvabilité et de ses engagements réglementés
conformément à la législation en vigueur dans le pays du siège
social.

Dès réception du dossier complet, le Ministre dispose d’un délai de trois


(3) mois pour se prononcer sur la cession, après avis conforme de la
Commission Régionale de Contrôle des Assurances.

La cession pourra être réalisée dès réception d’une autorisation du


Ministre ou, en cas de silence, à l’expiration du délai prévu à l’alinéa
précédent.

Les dispositions du présent article s’appliquent également aux cessions


d’actions d’entreprises ayant leur siège social dans un Etat membre de la

152
CIMA dont l’activité principale consiste à prendre des participations dans
des entreprises mentionnées à l’article 300.

En cas de manquement aux dispositions du présent article, le Ministre,


après avis conforme de la Commission, suspend, jusqu’à la régularisation
de la situation, l’exercice des droits de vote attachés aux actions détenues
irrégulièrement, directement ou indirectement.

ARTICLE 329-8

DIVIDENDES, REPARTITIONS

Il ne peut être procédé à une distribution de dividendes qu’après


constitution des réserves et provisions prescrites par les lois et règlements
en vigueur, après amortissements intégral des dépenses d’établissement et
après que les dispositions réglementaires concernant la marge de
solvabilité et la couverture des engagements réglementés aient été
satisfaites.

153
SECTION 3 :

SOCIETES D’ASSURANCE MUTUELLES

ARTICLE 330

SOCIETES D’ASSURANCE MUTUELLES – DEFINITION

Les sociétés d’assurance mutuelles ont un objet non commercial. Elles


sont constituées pour assurer les risques apportés par leurs sociétaires.
Moyennant le paiement d’une cotisation fixe ou variable, elles
garantissent à ces derniers le règlement intégral des engagements qu’elles
contractent. Toutefois, les sociétés d’assurance mutuelles pratiquant les
opérations d’assurance sur la vie ou de capitalisation ne peuvent recevoir
de cotisations variables.

PARAGRAPHE I :

CONSTITUTION

ARTICLE 330-1

EXCEDENT DE RECETTES, REPARTITION

Les excédents de recettes des sociétés d’assurance mutuelles pratiquant


une ou plusieurs des branches mentionnées aux 1 à 18 de l’article 328
sont répartis entre les sociétaires dans les conditions fixées par les statuts,
sous réserve des dispositions du premier alinéa de l’article 330-35.

ARTICLE 330-2

FONDS D’ETABLISSEMENT

Les sociétés d’assurance mutuelles doivent avoir un fonds


d’établissement au moins égal à 300 millions de F CFA.

154
Les sociétés qui, à la date d’entrée en vigueur des présentes dispositions,
ont un fonds d’établissement inférieur à ce minimum, doivent s’y
conformer dans un délai de trois (3) ans.

ARTICLE 330-3

DOCUMENTS EMIS, MENTIONS

Les sociétés d’assurance mutuelles régies par la présente section doivent


faire figurer dans leurs statuts et dans tous les documents prévus à
l’article 304 l’une des deux mentions ci-après imprimées en caractères
uniformes : « Sociétés d’assurance mutuelles à cotisations fixes » ou «
Sociétés d’assurance mutuelles à cotisations variables », suivant le
régime des cotisations appliqué aux sociétaires.

ARTICLE 330-4

CONSTITUTION, FORMES

Les sociétés mentionnées à la présente section doivent être formées par


acte authentique fait en double original quel que soit le nombre des
signataires de l’acte.

ARTICLE 330-5

PROJETS DE STATUTS

Les projets de statuts doivent :

1° indiquer l’objet, la durée, le siège, la dénomination de la société et la


circonscription territoriale de ses opérations, déterminer le mode et les
conditions générales suivant lesquels sont contractés les engagements
entre la société et les sociétaires, et préciser les branches d’assurance
garanties directement ou acceptées en réassurance ;

2° fixer le nombre minimal d’adhérents, qui ne peut être inférieur à cinq


cents ;

155
3° fixer le montant minimal des cotisations versées par les adhérents au
titre de la première période annuelle et préciser que ces cotisations
doivent être intégralement versées préalablement à la déclaration prévue à
l’article 330-9 ;

4° indiquer le mode de rémunération de la direction et, s’il y a lieu, des


administrateurs en conformité des dispositions de l’article 330-14 ;

5° prévoir la constitution d’un fonds d’établissement destiné à faire face,


dans les limites fixées par le programme d’activités prévu au g) de
l’article 328-4, aux dépenses des trois (3) premières années et à garantir
les engagements de la société, et préciser que le fonds d’établissement
devra être intégralement versé en espèces préalablement à la déclaration
prévue à l’article 330-9 ;

6° prévoir le mode de répartition des excédents de recettes ;

7° prévoir, pour les sociétés pratiquant les opérations mentionnées aux 20


à 23 de l’article 328 le versement de cotisations fixes.

ARTICLE 330-6

AVANTAGES PARTICULIERS, INTERDICTION

Dans les projets de statuts, il ne peut être stipulé aucun avantage


particulier au profit des fondateurs.

ARTICLE 330-7

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

FONDS SOCIAL COMPLEMENTAIRE

Les projets de statuts peuvent prévoir la constitution d’un fonds social


complémentaire destiné à procurer à la société les éléments de solvabilité
dont elle doit disposer pour satisfaire à la réglementation en vigueur. Ce
fonds est alimenté par des emprunts et/ou des prélèvements de droits
d’adhésion sur les nouveaux adhérents en vue de financer un plan

156
d’amélioration de l’exploitation ou un plan de développement à moyen
ou long terme.

Les sociétaires peuvent être tenus de souscrire aux emprunts dans les
conditions prévues à l’article 330-33.

Les prélèvements des droits d’adhésion cités ci-dessus doivent être


autorisés par l’assemblée générale délibérant comme prévu à l’article
330-23 et faire l’objet d’une résolution spéciale dont la teneur doit être
préalablement soumise à l’approbation de la Commission. Il doit être
obligatoirement joint au texte de la résolution, le montant à payer par
adhérent et le montant total attendu de cette opération.

ARTICLE 330-8

DOCUMENT D’ADHESION, MENTIONS

Le texte entier des projets de statuts doit être reproduit sur tout document
destiné à recevoir les adhésions.

ARTICLE 330-9

ADHESIONS, DECLARATION NOTARIEE

Lorsque les conditions prévues aux articles 330-5 à 330-8 sont remplies,
les signataires de l’acte primitif ou leur fondés de pouvoirs le constatent
par une déclaration devant notaire.

A cette déclaration sont annexés :

1° la liste nominative dûment certifiée des adhérents contenant leurs nom,


prénoms, qualité et domicile, et, s’il y a lieu, la dénomination et le siège
social des sociétés adhérentes, le montant des valeurs assurées par chacun
d’eux et le chiffre de leurs cotisations ;

2° l’un des doubles de l’acte de société ou une expédition s’il a été passé
devant un notaire autre que celui qui reçoit la déclaration ;

157
3° l’état des cotisations versées par chaque adhérent ;

4° l’état des sommes versées pour la constitution du fonds


d’établissement ;

5° un certificat du notaire constatant que les fonds ont été versés


préalablement à la déclaration prévue au présent article.

ARTICLE 330-10

ASSEMBLEE CONSTITUTIVE

La première assemblée générale, qui est convoquée à la diligence des


signataires de l’acte primitif, vérifie la sincérité de la déclaration
mentionnée à l’article 330-9 ; elle nomme les membres du premier
Conseil d’administration, et pour la première année, les commissaires aux
comptes prévus par l’article 330-27.

Le procès-verbal de la séance constate l’acceptation des membres du


Conseil d’administration et des commissaires présents à la réunion.

La société n’est définitivement constituée qu’à partir de cette acceptation.

PARAGRAPHE II :

ADMINISTRATION

ARTICLE 330-11

ADMINISTRATION

L’administration de la société est confiée à un Conseil d’administration


nommé par l’assemblée générale et composé de cinq membres au moins
non compris, le cas échéant, les administrateurs élus par les salariés
conformément aux dispositions de l’article 330-12 et dont le nombre doit
figurer dans les statuts.

158
Les administrateurs sont choisis parmi les sociétaires à jour de leurs
cotisations, à l’exception de ceux qui sont élus par les salariés. Ils doivent
être remplacés lorsqu’ils ne remplissent plus cette condition.

Ils ne peuvent être nommés pour plus de six (6) ans ; ils sont rééligibles,
sauf stipulation contraire des statuts.

Ils sont révocables pour faute grave par l’assemblée générale.

Les statuts doivent prévoir, pour l’exercice des fonctions


d’administrateur, une limite d’âge s’appliquant, soit à l’ensemble des
administrateurs, soit à un pourcentage déterminé d’entre eux.

A défaut de disposition expresse dans les statuts, le nombre des


administrateurs ayant dépassé l’âge de soixante dix ans ne peut être
supérieur au tiers des administrateurs en fonction.

Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à


l’alinéa précédent est nulle.

ARTICLE 330-12

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Le Conseil d’administration peut comprendre, outre les administrateurs


dont le nombre et le mode de désignation sont prévus par le présent Code,
un ou plusieurs administrateurs élus par le personnel salarié. Le nombre
de ces administrateurs, qui est fixé par les statuts, ne peut être supérieur à
quatre ni excéder le tiers de celui des autres administrateurs. Lorsque le
nombre des administrateurs élus par les salariés est égal ou supérieur à
deux, les cadres et assimilés ont un siège au moins.

Pour l’application du présent article, les modalités de désignation des


administrateurs élus par le personnel salarié sont fixées conformément
aux dispositions de la loi sur les sociétés commerciales.

Les statuts ne peuvent subordonner à quelque condition que ce soit


l’élection au Conseil d’administration des sociétaires à jour de leurs
cotisations.

159
Toute nomination intervenue en violation du présent article est nulle.
Cette nullité n’entraîne pas celle des délibérations auxquelles a pris part
l’administrateur irrégulièrement nommé.

ARTICLE 330-13

PRESIDENT ET VICE-PRESIDENT

Le Conseil d’administration élit parmi ses membres un président, et au


besoin un vice-président, dont les fonctions durent trois (3) ans ; ils sont
rééligibles.

Les statuts doivent prévoir pour l’exercice des fonctions de président et


de vice-président du Conseil d’administration une limite d’âge qui, à
défaut d’une disposition expresse, est fixée à soixante cinq ans.

Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à


l’alinéa précédent est nulle.

Lorsqu’un président ou vice-président de Conseil d’administration atteint


la limite d’âge, il est réputé démissionnaire d’office.

Les délibérations sont prises à la majorité absolue des voix des membres
du Conseil.

Le vote par procuration est interdit.

Les pouvoirs du Conseil d’administration sont déterminés par les statuts,


dans les limites des lois et règlements en vigueur.

ARTICLE 330-14

DIRECTEURS

Les administrateurs peuvent choisir parmi eux ou, si les statuts le


permettent, en dehors d’eux, un ou plusieurs directeurs ; ils sont
responsables envers la société de la gestion de ces directeurs.

Les statuts doivent prévoir pour l’exercice des fonctions de directeur une
limite d’âge qui, à défaut d’une disposition expresse, est fixée à soixante
cinq ans.

160
Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à
l’alinéa précédent est nulle.

Lorsqu’un directeur atteint la limite d’âge, il est mis à la retraite d’office.

Le total des rémunérations que les administrateurs peuvent percevoir en


une année de la société, à quelque titre que ce soit, ne peut excéder ni le
traitement annuel fixe du directeur, ni le pourcentage des frais de gestion
déterminé par l’assemblée générale.

Aucune rémunération liée d’une manière directe ou indirecte au chiffre


d’affaires de la société ne peut être allouée à quelque titre que ce soit à un
administrateur ou à un directeur.

Le directeur et les employés, autres que le personnel directement chargé


de la commercialisation ne peuvent être rémunérés que par un traitement
fixe et par des avantages accessoires ayant le caractère, soit d’aide et
d’assistance à eux-mêmes ou aux membres de leur famille, soit de
contribution à la constitution de pensions de retraite en leur faveur. Ces
avantages ne peuvent en aucun cas consister en allocations variables avec
l’activité de la société, notamment avec le montant des cotisations, le
montant des valeurs assurées, ou le nombre des sociétaires.

Les avantages accessoires qui seraient accordés au directeur ou à l’un


quelconque des employés, autres que ceux qui sont chargés du placement
et de la souscription des contrats et que ceux qui dirigent cette activité ou
en assurent l’encadrement, ne peuvent représenter plus de 20 % du total
des sommes affectées par la société à de tels avantages, ni plus de 25 %
du montant du traitement de l’intéressé.

Les sociétés d’assurance mutuelles ne peuvent, en aucun cas, attribuer à


forfait leur gestion à quelque personne ou à quelque organisme que ce
soit.

161
ARTICLE 330-15

ADMINISTRATEURS, RESPONSABILITE

Les administrateurs sont responsables, civilement et pénalement, des


actes de leur gestion, conformément aux dispositions législatives en
vigueur.

ARTICLE 330-16

ADMINISTRATEURS, INTERDICTION

Il est interdit aux administrateurs et aux directeurs de prendre ou de


conserver un intérêt direct ou indirect dans une entreprise, un marché, un
traité ou une opération commerciale ou financière faits avec la société ou
pour son compte, à moins qu’ils n’y soient autorisés par l’assemblée
générale.

Il est, chaque année, rendu à l’assemblée un compte spécial de


l’exécution des marchés, entreprises, traités ou opérations commerciales
ou financières par elle autorisés, aux termes du précédent alinéa. Ce
compte rendu spécial doit faire l’objet d’un rapport des commissaires aux
comptes.

ARTICLE 330-17

ASSEMBLEE GENERALE, COMPOSITION

Les statuts déterminent la composition de l’assemblée générale. Cette


dernière se compose soit de tous les sociétaires à jour de leurs cotisations,
soit de délégués élus par ces sociétaires. Pour l’application de cette
seconde faculté, les sociétaires peuvent être répartis en groupements
suivant la nature du contrat souscrit ou selon des critères régionaux ou
professionnels. Le nombre de ces délégués ne peut être fixé à moins de
cinquante.

Les statuts peuvent rendre applicables aux sociétaires les dispositions


relatives au vote par correspondance prévues pour les actionnaires par les
dispositions correspondantes de la loi sur les sociétés commerciales.

162
ARTICLE 330-18

ASSEMBLEES GENERALES, CONVOCATION

Les statuts indiquent les conditions dans lesquelles est faite la


convocation aux assemblées générales : cette convocation doit faire
l’objet d’une insertion dans un journal habilité à recevoir les annonces
légales et précéder de quinze (15) jours au moins la date fixée pour la
réunion de l’assemblée.

La convocation doit mentionner l’ordre du jour ; l’assemblée ne peut


délibérer que sur les questions figurant à cet ordre du jour.

L’ordre du jour ne peut contenir que les propositions du Conseil


d’administration et celles qui lui auront été communiquées vingt (20)
jours au moins avant la réunion de l’assemblée générale avec la signature
d’un dixième des sociétaires au moins, ou de cent sociétaires si le
dixième est supérieur à cent.

Tous les sociétaires qui en auront fait la demande devront être informés
de la réunion de chaque assemblée générale par une lettre affranchie à
leurs

frais et expédiée dans le délai imparti pour la convocation de cette


assemblée.

ARTICLE 330-19

ASSEMBLEES GENERALES PROHIBITION DES CONDITIONS


D’ACCES CENSITAIRE

Sont nulles les clauses statutaires qui subordonnent à une condition de


montant de cotisation la participation à l’assemblée générale ou à
l’élection des membres de l’assemblée générale de sociétaires à jour de
leurs cotisations.

163
ARTICLE 330-20

ASSEMBLEES GENERALES, FEUILLE DE PRESENCE

Dans toutes les assemblées générales, il est tenu une feuille de présence.
Elle contient les nom et domicile des membres présents ou représentés.

Cette feuille, dûment émargée par les sociétaires ou leurs mandataires, et


certifiée exacte par le bureau de l’assemblée, doit être déposée au siège
social et communiquée à tout requérant.

ARTICLE 330-21

SOCIETAIRES, INFORMATION

Tout sociétaire peut, dans les quinze (15) jours qui précèdent la réunion
d’une assemblée générale, prendre, au siège social, communication par
lui-même ou par un mandataire du bilan, du compte d’exploitation
générale et du compte général de pertes et profits qui seront présentés à
l’assemblée générale ainsi que de tous les documents qui doivent être
communiqués à l’assemblée.

ARTICLE 330-22

ASSEMBLEE GENERALE, PERIODICITE

Il est tenu chaque année au moins une assemblée générale au cours du


trimestre fixé par les statuts et dans les conditions fixées par ces derniers.
A cette assemblée sont présentés par le Conseil d’administration le bilan,
le compte d’exploitation générale et le compte général de pertes et profits
de l’exercice écoulé.

Le Conseil d’administration peut, à toute époque, convoquer l’assemblée


générale.

164
ARTICLE 330-23

ASSEMBLEE GENERALE, QUORUM

L’assemblée générale délibère valablement si les sociétaires présents,


représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance,
sont au nombre du quart au moins du nombre total des sociétaires. A
défaut, une nouvelle assemblée est convoquée dans les formes et délais
prescrits par l’article 330-18 ; cette assemblée délibère valablement quel
que soit le nombre des membres présents, représentés ou ayant fait usage
de la faculté de vote par correspondance.

ARTICLE 330-24

ASSEMBLEE GENERALE, DELIBERATIONS

L’assemblée générale qui doit délibérer sur la nomination des membres


du premier Conseil d’administration et sur la sincérité de la déclaration
faite, aux termes de l’article 330-9, par les signataires de l’acte primitif,
est composée de tous les sociétaires ayant adhéré préalablement à la
constitution définitive de la société.

Elle délibère valablement si les sociétaires présents, représentés ou ayant


fait usage de la faculté de vote par correspondance, forment la majorité.

A défaut, elle ne peut prendre qu’une délibération provisoire ; dans ce cas,


une nouvelle assemblée générale est convoquée. Deux avis, publiés à huit
(8) jours d’intervalle, au moins un mois à l’avance, dans l’un des
journaux habilités à recevoir les annonces légales, font connaître aux
sociétaires les résolutions provisoires adoptées par la première assemblée,
et ces résolutions deviennent définitives si elles sont approuvées par la
nouvelle assemblée qui délibère valablement si le nombre des sociétaires
présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance, atteint au moins le cinquième du nombre total des
sociétaires.

165
ARTICLE 330-25

ASSEMBLEE GENERALE, MODIFICATION DES STATUTS,


AUGMENTATION DES ENGAGEMENTS DES SOCIETAIRES

L’assemblée générale délibérant comme il est dit ci-après peut modifier


les statuts dans toutes leurs dispositions. Elle ne peut, toutefois, ni
changer la nationalité de la société, ni réduire ses engagements, ni
augmenter les engagements des sociétaires résultant des contrats en cours,
sauf en cas d’accroissement des impôts et taxes dont la récupération sur
les sociétaires n’est pas interdite et sous réserve des dispositions de
l’alinéa suivant.

Les modifications statutaires tendant à remplacer la cotisation fixe par


une cotisation variable sont applicables aux contrats en cours, nonobstant
toute clause contraire, un (1) mois au moins après la notification faite aux
assurés dans les formes prévues à l’article 330-26. Toutefois, dans le
mois qui suit cette notification, l’assuré a le droit de résilier les contrats
qu’il a souscrits auprès de la société, dans les conditions fixées par les
deuxième et troisième alinéas de l’article 23 du Livre 1 du présent Code.

L’assemblée générale délibère valablement si le nombre des sociétaires


présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance, représente les deux tiers au moins du nombre total des
sociétaires.

Si une première assemblée n’a pas réuni le quorum précédent, une


nouvelle assemblée peut être convoquée. La convocation reproduit
l’ordre du jour indiquant la date et le résultat de la précédente assemblée.

La seconde assemblée délibère valablement si le nombre des sociétaires


présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance, atteint la moitié du nombre total des sociétaires.

Si cette seconde assemblée ne réunit pas le quorum prévu à l’alinéa


précédent, il peut être convoqué une troisième assemblée qui délibère
valablement si le nombre des sociétaires présents, représentés ou ayant
fait usage de la faculté de vote par correspondance, atteint le tiers du
nombre total des sociétaires.

166
A défaut de quorum, cette troisième assemblée peut être prorogée à une
date ultérieure de deux (2) mois au plus à partir du jour auquel elle avait
été convoquée.

Cette assemblée délibère valablement si le nombre des sociétaires


présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance, atteint le tiers du nombre total des sociétaires.

Dans les assemblées générales mentionnées au présent article, les


résolutions, pour être valables, doivent toujours réunir les deux tiers au
moins des voix des sociétaires présents ou représentés ou ayant fait usage
de la faculté de vote par correspondance.

ARTICLE 330-26

STATUTS, MODIFICATION, NOTIFICATION

Toute modification des statuts est portée à la connaissance des sociétaires,


soit par remise du texte contre reçu, soit par pli recommandé, soit au plus
tard avec le premier avis d’échéance ou récépissé de cotisation qui leur
est adressé. Cette modification est également mentionnée sur les avenants
aux contrats en cours.

Les modifications des statuts non notifiées à un sociétaire dans les formes
prévues au précédent alinéa, ne lui sont pas opposables.

ARTICLE 330-27

COMMISSAIRES AUX COMPTES, NOMINATION

L’assemblée générale nomme pour six exercices un ou plusieurs


commissaires aux comptes.

Ne peuvent être nommés commissaires aux comptes d’une société régie


par la présente section :

1° les fondateurs et administrateurs de la société, ainsi que leurs parents


et alliés jusqu’au quatrième degré inclusivement ;

167
2° les personnes et les conjoints des personnes qui reçoivent de celles
mentionnées au 1° ci dessous ou de la société un salaire ou une
rémunération quelconque à raison de fonctions autres que celle de
commissaire aux comptes ;

3° les sociétés de commissaires dont l’un des associés se trouve dans une
des situations prévues au 1° et 2° ci-dessus.

Les commissaires aux comptes ne peuvent être nommés administrateurs


ou directeurs des sociétés qu’ils contrôlent moins de cinq (5) années après
la cessation de leurs fonctions. La même interdiction est applicable aux
associés d’une société de commissaires aux comptes.

ARTICLE 330-28

COMMISSAIRES AUX COOMPTES - RECUSATION -


EXPERTISE DE "MINORITE"

Le contrôle des sociétés d’assurance mutuelles est exercé par un ou


plusieurs commissaires aux comptes conformément aux dispositions
correspondantes de la loi sur les sociétés commerciales.

Le droit de récuser un ou plusieurs commissaires aux comptes et le droit


de demander en justice la désignation d’un expert chargé de présenter un
rapport sur une ou plusieurs opérations de gestion sont ouverts aux
sociétaires admis à faire partie de l’assemblée générale et représentant au
moins le dixième de ceux-ci.

Le président du tribunal de grande instance statue en référé sur les


requêtes en justice des sociétaires relatives au contrôle des commissaires
aux comptes.

ARTICLE 330-29

COMMISSAIRES AUX COMPTES, CONVOCATION

Les commissaires aux comptes sont convoqués, en même temps que les
administrateurs, à la réunion du Conseil d’administration qui arrête les

168
comptes de l’exercice écoulé. Ils sont également convoqués, au plus tard
lors de la convocation des sociétaires, à toutes les assemblées générales.

Les commissaires aux comptes ne peuvent convoquer l’assemblée


générale qu’après avoir vainement requis sa convocation du Conseil
d’administration par lettre recommandée avec demande d’avis de
réception. Si les commissaires aux comptes sont en désaccord sur
l’opportunité de convoquer l’assemblée, l’un deux peut demander au
président du tribunal de grande instance, statuant en référé, l’autorisation
de procéder à cette convocation, les autres commissaires et le président
du Conseil d’administration dûment appelés.

La communication aux commissaires aux comptes de documents détenus


par des tiers qui ont accompli des opérations pour le compte de la société
est autorisée par le président du tribunal de grande instance statuant en
référé.

ARTICLE 330-30

COMMISSAIRES AUX COMPTES, HONORAIRES

Le montant des honoraires des commissaires aux comptes est fixé d’un
commun accord entre ceux-ci et la société.

Le président du tribunal de grande instance du lieu du siège social,


statuant en référé, est compétent pour connaître tout litige tenant à la
fixation du montant des honoraires.

PARAGRAPHE III :

OBLIGATIONS DES SOCIETAIRES ET DE LA SOCIETE

ARTICLE 330-31

SOCIETAIRES, LIMITATION DES ENGAGEMENTS

Le sociétaire ne peut être tenu en aucun cas, sauf par application des
dispositions du premier alinéa de l’article 330-25, ni au-delà de la

169
cotisation inscrite sur sa police dans le cas d’une société à cotisations
fixes, ni au-delà du montant maximal de cotisation indiqué sur sa police
dans le cas d’une société à cotisations variables.

Le montant maximal de cotisation prévu dans ce dernier cas ne peut être


inférieur à une fois et demie le montant de la cotisation normale
nécessaire pour faire face aux charges probables résultant des sinistres et
aux frais de gestion.

Le montant de la cotisation normale doit être indiqué sur les polices


délivrées à leurs sociétaires par les sociétés à cotisations variables.

Les fractions du montant maximal de cotisation que les assurés des


sociétés à cotisations variables peuvent, le cas échéant, avoir à verser en
sus de la cotisation normale, sont fixées par le Conseil d’administration.

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux sociétés


pratiquant une ou plusieurs des branches mentionnées aux 20 à 23 de
l’article 328.

ARTICLE 330-32

TARIFICATION

Le Conseil d’administration décide de l’admissibilité et de la tarification


de tout risque prévu par les statuts, sous réserve de l’application des lois
et règlements en vigueur. Aucun traitement préférentiel ne peut être
accordé à un sociétaire.

ARTICLE 330-33

MUTUELLES, EMPRUNTS

Les sociétés d’assurance mutuelles ne peuvent contracter d’emprunts que


pour constituer :

1° le fond d’établissement qu’elles peuvent avoir à constituer aux termes


de l’article 330-5 ;

170
2° les nouveaux fonds d’établissement qu’elles peuvent avoir à constituer,
aux termes de l’article 330-5 précité, lorsqu’elles sollicitent l’agrément
pour de nouvelles branches ;

3° les fonds qui peuvent être nécessaires en vue du développement de


leurs opérations et du financement de la production nouvelle ;

4° le fonds social complémentaire.

Tous les emprunts destinés à former les fonds mentionnés aux 2° et 3° du


précédent alinéa doivent être autorisés préalablement par l’assemblée
générale délibérant comme il est dit à l’article 330-25. Tout emprunt
destiné à la constitution et, éventuellement, à l’alimentation du fonds
social complémentaire doit être autorisé par l’assemblée générale
délibérant comme il est dit à l’article 330-23 et faire l’objet d’une
résolution spéciale dont la teneur doit être préalablement soumise à
l’approbation de la Commission de contrôle des assurances, qui se
prononcera au vu de l’un des plans mentionnés à l’article 330-7. Ce plan
doit être obligatoirement joint au texte de la résolution. A l’expiration
d’un délai de deux (2) mois à dater du dépôt du texte de la résolution et
du document mentionné ci-dessus, et en l’absence de décision expresse
de la Commission, l’autorisation est considérée comme accordée. La
résolution déterminera quels sociétaires devront souscrire à l’emprunt,
sans que cette obligation puisse porter sur les sociétaires dont les contrats
étaient en cours au moment où les statuts ont été modifiés. La
participation des sociétaires déjà adhérents de la société au moment où
celle-ci décide d’émettre un emprunt ne pourra être supérieure à 10 % de
leur cotisation annuelle.

Dans tous les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou


documents quelconques relatifs aux emprunts des sociétés, il doit être
rappelé de manière explicite qu’un privilège est institué au profit des
assurés par l’article 332 et indiqué que le prêteur, même s’il est assuré, ne
bénéficie d’aucun privilège pour les intérêts et le remboursement de cet
emprunt. Cette mention doit figurer également en caractères apparents sur
les titres d’emprunts.

171
ARTICLE 330-33 BIS

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

MUTUELLES, EMPRUNTS ET TITRES SUBORDONNES

I - Les emprunts et titres subordonnés, entrant dans les éléments


constitutifs de la marge de solvabilité, visés à l’article 337-1, doivent
répondre aux conditions suivantes :

1° Dans l’hypothèse d’une liquidation de l’entreprise d’assurance


débitrice, ces titres ou emprunts ne peuvent être remboursés qu’après
règlement de toutes les autres dettes existant à la date de la liquidation ou
contractées pour les besoins de celle-ci.

2° Le contrat d’émission ou d’emprunt ne comporte pas de clause


prévoyant que, dans des circonstances déterminées autres que la
liquidation de l’entreprise d’assurance débitrice, la dette devra être
remboursée avant l’échéance convenue.

3° Le contrat d’émission ou d’emprunt prévoit qu’il ne pourra être


modifié qu’après que la Commission aura déclaré, après avoir vérifié que
le contrat modifié continuera de remplir les conditions fixées au présent
article, ne pas s’opposer à la modification envisagée.

4° Le contrat d’émission ou d’emprunt doit prévoir une échéance de


remboursement des fonds au moins égale à cinq (5) ans ou, lorsque
aucune échéance n’est fixée, un préavis d’au moins cinq (5) ans pour tout
remboursement.

II - Au plus tard un (1) an avant la date prévue pour le remboursement de


tout ou partie des fonds visés au paragraphe 1 ci-dessus, l’entreprise
d’assurance débitrice soumet à la Commission un plan indiquant
comment la marge de solvabilité sera maintenue, après le remboursement,
au niveau requis par la réglementation. Ce plan n’est pas exigé si la part
des fonds incluse dans la marge de solvabilité est progressivement et
régulièrement ramenée à zéro par l’entreprise d’assurance au cours des
cinq (5) dernières années au moins avant l’échéance de remboursement.

172
III - Les fonds provenant des emprunts et titres subordonnés à durée
déterminée entrant dans la composition de la marge de solvabilité
peuvent être remboursés par anticipation à l’initiative de l’entreprise
d’assurance débitrice si la Commission a préalablement autorisé un tel
remboursement, après s’être assurée que la marge de solvabilité ne
risquait pas d’être ramenée en dessous du niveau nécessaire pour garantir
durablement le respect de la marge requise par la réglementation.

Dans les mêmes conditions, la Commission peut autoriser le


remboursement des fonds provenant des emprunts et titres subordonnés à
durée indéterminée entrant dans la composition de la marge de solvabilité
sans application du préavis prévu au 4° du paragraphe 1 du présent article.

Dans les cas visés au présent paragraphe, l’entreprise d’assurance


débitrice soumet au moins six mois à l’avance à la Commission
Régionale de contrôle des assurances, à l’appui de sa demande
d’autorisation, un plan indiquant comment la marge de solvabilité sera
maintenue, après le remboursement, au niveau requis par la
réglementation. L’absence de décision notifiée à l’entreprise à
l’expiration d’un délai de six (6) mois vaut autorisation.

Sont notamment soumis aux dispositions du présent paragraphe


l’amortissement anticipé par offre publique d’achat ou d’échange et le
rachat en Bourse de titres cotés ; toutefois, un émetteur peut racheter en
Bourse sans autorisation préalable jusqu’à 5 % des titres émis, à
condition d’informer la Commission des rachats effectués.

IV - Les contrats d’émission concernant des emprunts et titres à durée


indéterminée qui prévoient formellement que tout remboursement est
subordonné à autorisation préalable de la Commission n’ont pas à prévoir
le délai de préavis minimum visé au 4° du paragraphe 1 du présent article.

173
ARTICLE 330-34

EMPRUNT - TITRE REPRESENTATIF

Le titre remis à tout sociétaire ayant souscrit à un emprunt pour


constitution ou alimentation du fonds social complémentaire doit être
établi dans la forme prévue par le Secrétariat général de la Conférence.

ARTICLE 330-35

EXCEDENTS DE RECETTES, REPARTITION

Il ne peut être procédé à des répartitions d’excédents de recettes qu’après


constitution des réserves et provisions prescrites par les lois et règlements
en vigueur, après amortissement intégral des dépenses d’établissement et
après que les dispositions réglementaires concernant la marge de
solvabilité aient été satisfaites.

La Commission de contrôle peut s’opposer à une affectation d’excédents


aux réserves libres.

ARTICLE 330-36

EXCEDENTS DISTRIBUABLES

Les excédents distribuables en application de l’article 330-25 sont


affectés par priorité à des remboursements anticipés de l’emprunt
mentionné à l’article 330-7 proportionnels aux souscriptions de chaque
sociétaire.

Lorsque la société prend l’initiative de radier un sociétaire, celui-ci peut


demander à être immédiatement remboursé de sa contribution à cet
emprunt. Il en est de même lorsque le sociétaire fait usage du droit prévu
au deuxième alinéa de l’article 23 du Livre 1 du présent Code.

174
ARTICLE 330-37

FORCE MAJEURE, REGLEMENTS PARTIELS

En cas de force majeure résultant d’intempéries et d’épizooties d’un


caractère exceptionnel, un décret pris sur le rapport de la Commission de
contrôle des assurances et du Ministre de l’Agriculture de l’Etat membre,
peut autoriser une ou plusieurs sociétés régies par la présente section,
après épuisement de leurs ressources disponibles, à n’effectuer
immédiatement qu’un règlement partiel des sinistres dus à ces causes. Les
sociétés qui ont obtenu cette autorisation doivent affecter par priorité tous
les excédents de recettes constatés ultérieurement, au paiement du solde
de l’indemnité restant dû à chaque ayant droit.

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux sociétés


pratiquant une ou plusieurs des branches mentionnées aux 20 à 23 de
l’article 328.

ARTICLE 330-38

PERTES ATTEIGNANT LA MOITIE DES EMPRUNTS


CONTRACTES

Dans le cas où, du fait de pertes constatées dans les documents


comptables, l’actif net devient inférieur à la moitié du montant du fonds
d’établissement, le Conseil d’administration est tenu de provoquer la
réunion de l’assemblée générale délibérant comme il est dit à l’article
330-25, à l’effet de statuer sur la question de savoir s’il y a lieu de
prononcer la dissolution de la société.

ARTICLE 330-39

SOCIETES D’ASSURANCE MUTUELLES, DISSOLUTION,


EXCEDENT D’ACTIF

En cas de dissolution non motivée par un retrait d’agrément d’une société


d’assurance mutuelle, l’excédent de l’actif net sur le passif est dévolu, par

175
décision de l’assemblée générale, soit à d’autres sociétés d’assurance
mutuelles, soit à des associations reconnues d’utilité publique.

PARAGRAPHE IV :

SOCIETES DE REASSURANCE MUTUELLES

ARTICLE 330-40

SOCIETES DE REASSURANCE MUTUELLES

Il peut être formé, entre sociétés régies par la présente section, des
sociétés de réassurance mutuelles ayant pour objet la réassurance des
risques garantis directement par les sociétés qui en font partie.

Ces sociétés de réassurance sont soumises aux dispositions de la présente


section. Toutefois, elles sont valablement constituées lorsqu’elles
réunissent au moins sept sociétés adhérentes ; leurs statuts fixent, sans
condition de montant minimal, le montant de leur fonds d’établissement ;
l’assemblée générale est composée de toutes les sociétés adhérentes.

PARAGRAPHE V :

PUBLICITE

ARTICLE 330-41

SOCIETES D’ASSURANCE MUTUELLES, CONSTITUTION,


FORMALITES

Dans le mois de la constitution de toute société d’assurance mutuelle, une


expédition de l’acte constitutif, de ses annexes et une copie certifiée des
délibérations prises par l’assemblée générale prévue à l’article 330-10
sont déposées en double exemplaire au greffe du tribunal de grande
instance du siège social.

176
Ces mêmes documents doivent être déposés, dans le même délai, au
ministère en charge du secteur des assurances dans l’Etat membre.

ARTICLE 330-42

PUBLICITE, EXTRAIT

Dans le même délai d’un (1) mois, un extrait des documents mentionnés à
l’article 330-41 est publié dans l’un des journaux habilités à recevoir les
annonces légales. Il est justifié de l’insertion par un exemplaire du journal
certifié par l’imprimeur et enregistré dans les trois (3) mois de sa date.

ARTICLE 330-43

EXTRAIT

L’extrait doit contenir la dénomination adoptée par la société et


l’indication du siège social, la désignation des personnes autorisées à
gérer, administrer et signer pour la société et, en outre, le nombre
d’adhérents, le montant des cotisations versées au dessous duquel la
société ne pouvait être valablement constituée, l’époque où la société a
été constituée, celle où elle doit finir et la date du dépôt au greffe du
tribunal de grande instance.

Il indique également le montant et le mode de constitution du fonds


d’établissement et s’il y a lieu, le montant du droit d’entrée.

L’extrait des actes et pièces déposées est signé, pour les actes publics, par
le notaire.

ARTICLE 330-44

MODIFICATION DES STATUTS, DISSOLUTION

Sont soumis aux formalités ci-dessus prescrites, tous actes et


délibérations ayant pour objet la modification des statuts ou la

177
continuation de la société au-delà du terme fixé pour sa durée, ou la
dissolution de la société avant ce terme.

ARTICLE 330-45

PIECES DEPOSEES AU GREFFE, COMMUNICATION

Toute personne a le droit de prendre communication des pièces déposées


au greffe du tribunal de grande instance ou même de s’en faire délivrer à
ses frais expédition ou extrait par le greffier ou par le notaire détenteur de
la minute.

Toute personne peut également exiger qu’il lui soit délivré, au siège de la
société, une copie certifiée des statuts, moyennant paiement d’une somme
qui ne peut excéder 500 F.CFA.

PARAGRAPHE VI :

NULLITES

ARTICLE 330-46

NULLITE DE CONSTITUTION

Toute société mentionnée à la présente section constituée en violation des


articles 330-4 à 330-24 est nulle.

Toutefois, ni la société ni les sociétaires ne peuvent se prévaloir vis-à-vis


des tiers de bonne foi des nullités ci-dessus prévues.

ARTICLE 330-47

NULLITES, EFFETS

Lorsque la société est ainsi annulée, les fondateurs auxquels la nullité est
imputable et les administrateurs en fonction au moment où elle a été

178
encourue sont responsables solidairement envers les tiers et envers les
sociétaires du dommage résultant de cette annulation.

Si, pour couvrir la nullité, une assemblée générale devait être convoquée,
l’action en nullité n’est plus recevable à partir de la date de la
convocation régulière de cette assemblée.

L’action en nullité de la société ou des actes et délibérations postérieurs à


sa constitution est éteinte lorsque la cause de la nullité a cessé d’exister
avant l’introduction de la demande ou, en tout cas, du jour où le tribunal
statue sur le fond en première instance.

Nonobstant la régularisation, les frais des actions en nullité intentées


antérieurement sont à la charge des défendeurs.

Le tribunal saisi d’une action en nullité peut, même d’office, fixer un


délai pour couvrir les nullités.

L’action en responsabilité, pour les frais dont la nullité résultait, cesse


également d’être recevable, lorsque la cause de la nullité a cessé d’exister,
soit avant l’introduction de la demande, soit au jour où le tribunal statue
sur le fond en première instance, soit dans un délai imparti pour couvrir la
nullité, et, en outre, que trois (3) ans se sont écoulés depuis le jour où la
nullité était encourue.

Les actions en nullité ci-dessus mentionnées sont prescrites par cinq (5)
ans.

ARTICLE 330-48

AGREMENT, ACTION EN NULLITE, RESTRICTION

A partir du jour où a été notifié à une société régie par la présente section
l’arrêté de la Commission de contrôle des assurances lui accordant
l’agrément mentionné à l’article 326, l’action en nullité prévue à l’article
330-47 ne peut être intentée que par la Commission de contrôle des
assurances.

179
SECTION 4 :

SOCIETES TONTINIERES

ARTICLE 331

SOCIETES TONTINIERES, DEFINITION

Les sociétés tontinières sont des sociétés d’assurance mutuelles qui


réunissent leurs adhérents en groupes distincts dénommés associations et
répartissent, à l’expiration de chacune de ces associations, les fonds
provenant de la capitalisation en commun de leurs cotisations, déduction
faite de la partie affectée aux frais de gestion, entre les survivants des
associations en cas de vie ou entre les ayants droit des décédés des
associations en cas de décès, en tenant compte de l’âge des adhérents et
de leurs versements.

Les sociétés régies par la présente section doivent faire figurer à la suite
de leur dénomination, dans leurs statuts, contrats ou titres émis par elles
et autres documents de toute nature destinés à être distribués au public ou
publiés, la mention ci-après en caractères uniformes : « société à forme
tontinière ».

A l’exception du 3° de l’article 330-5, des articles 330-31, 330-35 à 330-


38 et 330-40, les dispositions de la section 3 du présent chapitre sont
applicables aux sociétés à forme tontinière, sous réserve des dérogations
prévues à la présente section.

ARTICLE 331-1

SOUSCRIPTIONS, PRELEVEMENTS

Les fonds provenant des souscriptions doivent être intégralement versés


aux associations sous la seule déduction des frais de gestion statutaires.

Les frais de gestion ne peuvent être prélevés sur les versements afférents
à chaque souscription que dans une proportion uniforme pendant toute
leur durée.

180
Toutefois, pour faire face aux dépenses d’acquisition des contrats et dans
la limite de ces dépenses, les sociétés peuvent prélever sur les premiers
versements afférents à chaque souscription, si les statuts le stipulent,
3,50 % au plus du montant de la souscription, sans pouvoir dépasser en
aucun cas la moitié du prélèvement statutaire total.

Les fonds de chaque association doivent être gérés séparément et ne


peuvent se confondre à aucun égard avec ceux des autres associations.

ARTICLE 331-2

NOMBRE DE MEMBRES DES ASSOCIATIONS

Les associations en cas de survie ou en cas de décès que créent les


sociétés à forme tontinière ne peuvent être valablement constituées que si
elles comprennent au moins deux cents membres.

ARTICLE 331-3

DUREE

Aucune association en cas de survie ne peut avoir une durée inférieure à


dix (10) ans ni supérieure à vingt cinq (25) ans, comptés à partir du 1er
janvier de l’année au cours de laquelle elle a été ouverte.

La durée pendant laquelle une association en cas de survie demeure


ouverte doit être inférieure d’au moins cinq (5) ans à sa durée totale.

ARTICLE 331-4

INSCRIPTIONS

L’ouverture et la constitution de chaque association en cas de survie ainsi


que la clôture des listes d’inscription à ladite association doivent être
constatées par délibérations du Conseil d’administration de la société.

181
ARTICLE 331-5

CONTRE-ASSURANCE

Pour une même société à forme tontinière, l’association en cas de décès


doit être unique. Toutefois, une seconde association dite de
contreassurance, obligatoirement distincte de la première, peut être
constituée dans le but exclusif de compenser pour les souscripteurs aux
associations en cas de survie formées par la société.

ARTICLE 331-6

LIQUIDATION DES ASSOCIATIONS EN CAS DE DECES

Les cotisations revenant aux associations en cas de décès sont calculées


en tenant compte de l’âge des sociétaires à l’époque de leur échéance et
suivant un tarif établi sur une table de mortalité spécifiée par les statuts.
Elles sont proportionnelles au montant, déterminé au moyen dudit tarif,
de la somme probable à obtenir lors de la répartition.

ARTICLE 331-7

REPARTITIONS

A l’expiration de chaque association, une délibération du Conseil


d’administration de l’entreprise arrête la répartition entre les ayants droit.
Une copie de cette délibération, certifiée par le directeur de l’entreprise et
par deux membres du Conseil d’administration spécialement désignés à
cet effet par le Conseil, est adressée à la Commission de contrôle des
assurances avec un état nominatif de la répartition en double exemplaire.

ARTICLE 331-8

LIQUIDATION DES ASSOCIATIONS EN CAS DE SURVIE

Dans les associations en cas de survie, la répartition porte sur l’intégralité


de l’avoir de l’association. Elle est effectuée entre les ayants droit au
prorata du montant de leur souscription. Toutefois, les bénéficiaires dont

182
les droits auraient été réduits par suite de la cessation de paiement des
annuités dues par les souscripteurs ne participent à la répartition que sur
les bases spécifiées par les statuts de l’entreprise.

Les droits des bénéficiaires sont ramenés à l’égalité proportionnelle au


moyen de barèmes de répartition établis d’après une table de mortalité et,
s’il y a lieu, un taux d’intérêt spécifié par les statuts et tenant compte de
l’âge des sociétaires ainsi que du mode et de l’époque des versements.

La répartition prévue à l’article 331-7 ne peut être arrêtée qu’au vu des


certificats de vie des sociétaires survivants ou des actes de décès desdits
sociétaires, s’ils sont décédés après la date fixée au contrat pour
l’expiration de l’association, sous réserve des délais fixés par les statuts
pour la production desdites pièces.

ARTICLE 331-9

REPARTITIONS

A la fin de chaque année, l’intégralité de l’avoir de chaque association en


cas de décès est répartie entre les ayants droit des sociétaires décédés au
cours de l’année, sous la seule déduction des prélèvements qui pourraient
être spécifiés par les statuts en conformité du 9° de l’article 331-12.

La répartition est effectuée au prorata des sommes correspondant à


chaque cotisation, conformément à l’article 331-6.

Pour l’association dite de contre-assurance, la répartition est effectuée au


prorata des sommes versées sur les souscriptions aux associations en cas
de survie.

La répartition ne peut être arrêtée qu’au vu des pièces justifiant du décès


des sociétaires, sous réserve des délais fixés par les statuts pour la
production desdites pièces.

183
ARTICLE 331-10

DATES DE LIQUIDATION

Chaque association en cas de survie doit être liquidée dans l’année qui
suit son expiration.

Les associations en cas de décès doivent être liquidées à la fin de chaque


année.

ARTICLE 331-11

PREVISION D’UNE SOMME DETERMINEE A L’AVANCE,


INTERDICTION

Les sociétés à forme tontinière ne peuvent avoir pour objet de garantir à


leurs adhérents que la liquidation d’une association leur procurera une
somme déterminée à l’avance.

ARTICLE 331-12

STATUTS, MENTIONS OBLIGATOIRES

Les statuts des sociétés à forme tontinière doivent spécifier, sous réserve
des prescriptions contenues dans le présent livre :

1° les conditions de formation et de durée des associations en cas de


survie et des associations en cas de décès ;

2° la cessation, en cas de décès du sociétaire, du versement des annuités


que le souscripteur aurait encore à faire aux associations en cas de survie ;

3° la réduction des droits acquis au bénéficiaire s’il y a eu cessation des


versements du souscripteur aux associations en cas de survie, sous la
condition de justifier de l’existence du sociétaire et du paiement d’une
fraction de la souscription totale, sans que les statuts puissent fixer cette
fraction à plus de trois dixièmes ;

4° les bases de répartition pour les contrats ainsi réduits avec exclusion
ou non du partage des intérêts et bénéfices ;

184
5° les délais et les formes dans lesquels la société est tenue d’aviser les
intéressés de l’expiration des associations en cas de survie ;

6° les délais pour la production des pièces et justifications réglementaires


à l’appui des liquidations d’associations, ainsi que l’affectation des
sommes non retirées par les ayants droit, dans un délai déterminé, à partir
du 31 décembre de l’année pendant laquelle a eu lieu la répartition ;

7° l’affectation des fonds des associations en cas de survie, qui ne


pourraient être liquidées par suite du décès ou de la forclusion de tous
leurs membres, ainsi que des associations en cas de décès qui ne
pourraient être liquidées par suite de l’absence de décès ;

8° le mode de paiement des cotisations aux associations en cas de décès,


qui doivent être exigibles d’avance au début de chaque année, sauf la
première, qui peut être payée à l’échéance choisie par le souscripteur et
qui doit alors être réduite d’un quart, de la moitié ou des trois quarts,
selon que le versement de la cotisation a lieu dans le deuxième, le
troisième ou le quatrième trimestre de l’année ;

9° la quotité des prélèvements qui pourraient être affectés à la


constitution d’une provision en faveur des survivants des associations en
cas de décès ;

10° les conditions dans lesquelles la société, en cas de dissolution non


motivée par un retrait d’agrément, peut procéder à la liquidation par
anticipation des associations en cours, en vertu d’une délibération
spéciale de l’assemblée générale des souscripteurs.

ARTICLE 331-13

CONSEIL D’ADMINISTRATION, MEMBRES

La participation aux assemblées générales s’effectue dans les conditions


prévues à l’article 330-17. Toutefois, pour l’élection de délégués, les
groupements de sociétaires s’effectuent sur la base des associations.

185
CHAPITRE 3 :

PRIVILEGES

ARTICLE 332

AUTRES OPERATIONS D’ASSURANCES : PRIVILEGE

L’actif mobilier des entreprises soumises au contrôle par l’article 300 est
affecté par un privilège général au règlement de leurs engagements
envers les assurés et bénéficiaires de contrats. Ce privilège prend rang
selon l’ordre établi par les lois de chaque Etat membre.

Pour les entreprises étrangères, l’actif mobilier représentant les provisions


techniques et les cautionnements est affecté par un privilège spécial au
règlement de leurs opérations d’assurances directes pour les contrats
souscrits ou exécutés sur le territoire de l’Etat membre.

ARTICLE 332-1

HYPOTHEQUE

Lorsque les actifs affectés par une entreprise à la représentation des


provisions qu’elle est tenue de constituer sont insuffisants ou lorsque la
situation financière de cette entreprise est telle que les intérêts des assurés
et bénéficiaires de contrats sont compromis, les immeubles faisant partie
du patrimoine de ladite entreprise peuvent être grevés d’une hypothèque
inscrite à la requête de la Commission de contrôle des assurances. Cette
hypothèque est obligatoirement prise lorsque l’entreprise fait l’objet d’un
retrait de l’agrément par la Commission de contrôle des assurances ou
dans le cas des entreprises étrangères par le Ministre en charge des
assurances du lieu de son siège social.

186
ARTICLE 332-2

CREANCES GARANTIES

Pour les entreprises pratiquant les opérations mentionnées au 1° de


l’article 300, la créance garantie par le privilège ou l’hypothèque légale
est arrêtée au montant de la provision mathématique diminuée, s’il y a
lieu, des avances sur polices, y compris les intérêts, et augmentée, le cas
échéant, du montant du compte individuel de participation aux bénéfices,
ouvert au nom de l’assuré, lorsque ces bénéfices ne sont pas payables
immédiatement après la liquidation de l’exercice qui les a produits.

Pour les autres assurances, la créance garantie est arrêtée, en ce qui


concerne les assurances directes, au montant des indemnités dues à la
suite de sinistres et au montant des portions de primes payées d’avance
ou provisions de primes correspondant à la période pour laquelle le risque
n’a pas couru, les créances d’indemnités étant payées par préférence.

Pour les indemnités dues sous forme de rentes, elle est arrêtée au montant
de la provision mathématique.

Pour les opérations de réassurance de toute nature, elle est arrêtée au


montant des provisions correspondantes telles qu’elles sont définies par le
présent Code.

ARTICLE 332-3

OPERATIONS DE REASSURANCE

Pour les opérations de réassurance, le montant des provisions


correspondant à la créance garantie par le privilège ou l’hypothèque
légale mentionnés aux articles 332 et 332-1 est arrêté à un montant égal à
la différence entre le montant des provisions techniques qui figurent au
passif du dernier bilan du cessionnaire au titre de ses acceptations et le
montant de toutes créances nettes dudit cessionnaire sur le cédant, telles
qu’elles figurent au même bilan au titre des acceptations.

187
ARTICLE 332-4

GARANTIES CONSTITUEES A L’ETRANGER

Lorsqu’une entreprise d’un Etat membre a constitué dans un pays


étranger des garanties au profit de créanciers tenant leurs droits de
contrats d’assurance exécutés dans ce pays, le privilège institué au
premier alinéa de l’article 332 ne peut avoir pour effet de placer ces
créanciers dans une situation plus favorable que celle de créanciers tenant
leurs droits de contrats exécutés sur le territoire de l’Etat membre.

188
CHAPITRE 4 :

SANCTIONS

ARTICLE 333

INFRACTIONS A L’ARTICLE 329

Les infractions aux dispositions de l’article 329 seront punies d’un


emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 300.000 à
3.000.000F CFA ou de l’une de ces deux peines seulement.

ARTICLE 331-1

SANCTIONS

Sont passibles d’un emprisonnement de huit à quinze jours et d’une


amende de 18.000 à 360.000 FCFA ou de l’une de ces deux peines
seulement les dirigeants d’entreprise qui méconnaissent les obligations ou
interdictions résultant des articles 310 alinéa 3, 303, 304, 306, 329-2,
329-5,330-35 alinéa 1, 334-1, 335, 401, 404.

En cas de récidive, la peine d’emprisonnement pourra être portée à un


mois et celle d’amende de 360.000 à 720.000 F.CFA.

ARTICLE 333-2

DIRIGEANT D’ENTREPRISE, NOTION

Pour l’application des pénalités énumérées au présent chapitre, sont


considérés comme dirigeants d’entreprise le président directeur général,
le président, les administrateurs, les directeurs généraux adjoints, les
directeurs, les membres du Conseil de surveillance et du directoire, les
gérants et tout dirigeant de fait d’une entreprise d’un Etat membre, et,
dans le cas d’une entreprise étrangère, le mandataire général.

189
ARTICLE 333-3

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

INFRACTIONS A L’ARTICLE 308

Toute infraction aux dispositions de l’article 308 sera punie d’une


amende de 50 % du montant des primes émises à l’extérieur ou cédée en
réassurance à l’étranger au-dessus du plafond fixé à l’article 308.

En cas de récidive, l’amende sera portée à 100 % de ce même montant.


Le jugement sera publié aux frais des condamnés ou des entreprises
civilement responsables.

ARTICLE 333-4

BANQUEROUTE

Si la situation financière de l’entreprise dissoute par retrait total de


l’agrément est telle que celle-ci n’offre plus de garanties suffisantes pour
l’exécution de ses engagements, seront punis des peines de la
banqueroute simple le président, les administrateurs, directeurs généraux,
membres du directoire, directeurs, gérants ou liquidateurs de l’entreprise
quelle qu’en soit la forme et, d’une manière générale, toute personne
ayant directement ou par personne interposée administré, géré ou liquidé
l’entreprise, sous couvert ou aux lieu et place de ses représentants légaux,
qui ont, en cette qualité, et de mauvaise foi :

1° soit consommé des sommes élevées appartenant à l’entreprise en


faisant des opérations de pur hasard ou fictives ;

2° soit, dans l’intention de retarder le retrait d’agrément de l’entreprise,


employé des moyens ruineux pour se procurer des fonds ;

3° soit, après le retrait d’agrément de l’entreprise, payé ou fait payer


irrégulièrement un créancier ;

190
4° soit fait contracter par l’entreprise, pour le compte d’autrui, sans
qu’elle reçoive de valeurs en échange, des engagements jugés trop
importants eu égard à sa situation lorsqu’elle les a contractés ;

5° soit tenu ou fait tenir, ou laissé tenir irrégulièrement la comptabilité


d’entreprise ;

6° soit, en vue de soustraire tout ou partie de leur patrimoine aux


poursuites de l’entreprise en liquidation ou à celles des associés ou
créanciers sociaux, détourné ou dissimulé, tenté de détourner ou de
dissimuler une partie de leurs biens ou qui se sont frauduleusement
reconnus débiteurs des sommes qu’ils ne devaient pas.

Seront punies des peines de la banqueroute frauduleuse les personnes


mentionnées qui ont frauduleusement :

1° ou soustrait des livres de l’entreprise ;

2° ou détourné ou dissimulé une partie de son actif ;

3° ou reconnu l’entreprise débitrice de sommes qu’elle ne devait pas, soit


dans les écritures, soit par des actes publics ou des engagements sous
signature privée, soit dans le bilan.

ARTICLE 333-5

LIQUIDATEUR, INTERDICTIONS

Il est interdit au liquidateur et à tous ceux qui ont participé à


l’administration de la liquidation d’acquérir personnellement, soit
directement, soit indirectement, à l’amiable ou par vente de justice, tout
ou partie de l’actif mobilier ou immobilier de l’entreprise en liquidation.

Sera puni des peines sanctionnant l’abus de confiance tout liquidateur ou


toute personne ayant participé à l’administration de la liquidation qui, en
violation des dispositions de l’alinéa précédent, se sera rendu acquéreur
pour son compte, directement ou indirectement, des biens de l’entreprise.

Sera puni des mêmes peines tout liquidateur qui se sera rendu coupable
de malversation dans sa gestion.

191
ARTICLE 333-6

CONDAMNATIONS, PUBLICATIONS

Tous arrêts et jugements de condamnation rendus en vertu des articles


333-4 et 333-5 deuxième alinéa, seront, aux frais des condamnés, affichés
et publiés dans un journal habilité à recevoir les annonces légales.

S’il y a condamnation, le Trésor Public ne pourra exercer son recours


contre le débiteur qu’après la clôture de la liquidation.

ARTICLE 333-7

FRAIS DE POURSUITE, CHARGE

Les frais de la poursuite intentée par un créancier seront supportés, s’il y


a condamnation, par le Trésor public, sauf recours contre le débiteur dans
les conditions prévues à l’article 333-6 et, s’il y a relaxe, par le créancier
poursuivant.

ARTICLE 333-8

SANCTIONS EN CAS DE LIQUIDATION DES SUCCURSALES


DES ENTREPRISES ETRANGERES

Les dispositions des articles 333-4 à 337-7 sont applicables lors de la


liquidation de l’actif et du passif du bilan spécial des opérations d’une
entreprise étrangère dont le siège social n’est pas sur le territoire d’un
Etat membre.

ARTICLE 333-9

SANCTIONS DES REGLES RELATIVES A LA CONSTITUTION,


ET AUX SOUSCRIPTIONS

Seront punis d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de


360.000 à 7.200.000 F.CFA ou de l’une de ces deux peines seulement
ceux qui sciemment :

192
1° dans la déclaration prévue pour la validité de la constitution de
l’entreprise, auront fait état de souscriptions de contrats qu’ils savaient
fictives, ou auront déclaré des versements de fonds qui n’ont pas été mis
définitivement à la disposition de l’entreprise ;

2° par simulation de souscriptions de contrats ou par publication ou


allégation de souscriptions qui n’existent pas ou de tous autres faits faux,
auront obtenu ou tenté d’obtenir des souscriptions de contrats ;

3° pour provoquer des souscriptions de contrats, auront publié les noms


de personnes désignées contrairement à la vérité comme étant ou devant
être attachées à l’entreprise à un titre quelconque ;

4° auront procédé à toutes autres déclarations ou dissimulations


frauduleuses dans tous documents produits à la Commission de contrôle
des assurances, à la direction nationale des assurances ou portés à la
connaissance du public.

ARTICLE 333-10

SANCTIONS DES REGLES DE FONCTIONNEMENT

Seront punis d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de


360.000 à 7.200.000 F.CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le
président, les administrateurs, les gérants ou les directeurs généraux des
entreprises non commerciales mentionnées à l’article 300 qui :

1° sciemment, auront publié ou présenté à l’assemblée générale un bilan


inexact en vue de dissimuler la véritable situation de l’entreprise ;

2° de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit de l’entreprise, un


usage qu’ils savaient contraire à l’intérêt de celle-ci, à des fins
personnelles ou pour favoriser une autre entreprise dans laquelle ils
étaient intéressés directement ou indirectement ;

3° de mauvaise foi, auront fait des pouvoirs qu’ils possédaient ou des


voix dont ils disposaient en cette qualité un usage qu’ils savaient
contraire aux intérêts de l’entreprise, à des fins personnelles ou pour
favoriser une autre entreprise dans laquelle ils étaient intéressés
directement ou indirectement.

193
Les dispositions du présent article seront applicables à toute personne qui,
directement ou par personne interposée, aura, en fait, exercé la direction,
l’administration ou la gestion desdites entreprises sous le couvert ou aux
lieu et place de leurs représentants légaux.

ARTICLE 333-11

SANCTION DES REGLES RELATIVES A LA LIQUIDATION

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

En cas de liquidation effectuée dans les conditions prévues à l’article


325-1, les dispositions suivantes sont applicables :

1° Si la situation financière de l’entreprise dissoute à la suite du retrait


total de l’agrément fait apparaître une insuffisance d’actif par rapport au
passif qui doit être réglé au cours de la liquidation, le tribunal peut, en cas
de faute de gestion ayant contribué à cette insuffisance d’actif, décider à
la demande du liquidateur ou même d’office que les dettes de l’entreprise
seront supportées en tout ou partie, avec ou sans solidarité, par tous les
dirigeants de droit ou de fait, rémunérés ou non, ou par certains d’entre
eux.

L’action se prescrit par trois ans à compter du dépôt au greffe du huitième


rapport trimestriel du liquidateur ;

2° Les dirigeants qui se seront rendus coupables des agissements


mentionnés à l’article 333-4 pourront faire l’objet des sanctions prévues
en cas de faillite personnelle.

194
ARTICLE 333-12

SANCTION DES REGLES RELATIVES AUX CLAUSES TYPES


ET A LA CONTRIBUTION ET A LA NON PRODUCTION DE
DOCUMENTS AUX AUTORITES DE CONTROLE

Toute infraction aux dispositions des articles 302 et 307 sera punie d’une
amende de 180.000 à 360.000 F.CFA. En ce qui concerne les infractions
aux dispositions de l’article 302, l’amende sera prononcée pour chacune
des infractions constatées sans que le total des amendes encourues puisse
excéder 3.000.000 F.CFA.

Les mêmes sanctions sont applicables en cas de non production de


documents à la Commission de contrôle et aux Directions nationales
d’assurance.

ARTICLE 333-13

INFRACTIONS AUX REGLES RELATIVES A LA FORME DES


ENTREPRISES, A LA PUBLICITE, A L’AGREMENT, ET AUX
PROCEDURES DE SAUVEGARDE

Toute infraction aux dispositions des articles 301, 304 alinéa 3, 326 et
322 est punie d’une peine d’emprisonnement de un mois à cinq ans et
d’une amende de 360.000 à 3.600.000 F.CFA ou de l’une de ces deux
peines seulement.

ARTICLE 333-14

DELIT D’ENTRAVE – SANCTIONS

Tout obstacle mis à l’exercice des missions de la Commission de contrôle


des assurances ou des commissaires contrôleurs des assurances est
passible d’un emprisonnement de un mois à six mois et d’une amende de
360.000 à 1.000.000 F.CFA ou de l’une de ces deux peines seulement.

195
TITRE III : REGIMES FINANCIERS

CHAPITRE 1 :

LES ENGAGEMENTS REGLEMENTES

SECTION 1 :

DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 334

ENGAGEMENTS REGLEMENTES

Les engagements réglementés dont les entreprises mentionnées à l’article


300 doivent, à toute époque, être en mesure de justifier l’évaluation sont
les suivants :

1° les provisions techniques suffisantes pour le règlement intégral de


leurs engagements vis-à-vis des assurés ou bénéficiaires de contrats ;

2° les postes du passif correspondant aux autres créances privilégiées ;

3° les dépôts de garantie des agents, des assurés et des tiers, s’il y a lieu ;

4° une provision de prévoyance en faveur des employés et agents


destinée à faire face aux engagements pris par l’entreprise envers son
personnel et ses collaborateurs.

Les provisions techniques mentionnées au 1° du présent article sont


calculées, sans déduction des réassurances cédées à des entreprises
agréées ou non, dans les conditions déterminées par les articles 334-2,
334-8, 334-9, 334-10, 334-11 à 13.

196
ARTICLE 334-1

ENGAGEMENTS EN DEVISES

Lorsque les garanties d’un contrat sont exprimées dans une monnaie
déterminée, conformément à la dérogation prévue à l’article 3 du Livre I
du présent Code, les engagements de l’entreprise d’assurance mentionnés
à l’article 334 sont libellés dans cette monnaie. Lorsque les garanties d’un
contrat ne sont pas exprimées dans une monnaie déterminée, les
engagements d’une entreprise d’assurance sont libellés dans la monnaie
du pays où le risque est situé. Toutefois, cette entreprise peut choisir de
libeller ses engagements dans la monnaie dans laquelle la prime est
exprimée si, dès la souscription du contrat, il paraît vraisemblable qu’un
sinistre sera payé, non dans la monnaie du pays de situation du risque,
mais dans la monnaie dans laquelle la prime a été libellée.

Si un sinistre a été déclaré à l’assureur et si les prestations sont payables


dans une monnaie déterminée autre que celle résultant de l’application
des dispositions précédentes, les engagements de l’entreprise d’assurance
sont libellés dans la monnaie dans laquelle l’indemnité à verser par cette
entreprise a été fixée par une décision de justice ou bien par accord entre
l’entreprise d’assurance et l’assuré.

Lorsqu’un sinistre est évalué dans une monnaie connue d’avance de


l’entreprise d’assurance mais différente de celle qui résulte de
l’application des dispositions précédentes, les entreprises d’assurance
peuvent libeller leurs engagements dans cette monnaie.

197
SECTION 2 :

PROVISIONS TECHNIQUES DES OPERATIONS D’ASSURANCE


SUR LA VIE ET DE CAPITALISATION

ARTICLE 334-2

PROVISIONS TECHNIQUES (VIE ET CAPITALISATION)

Les provisions techniques correspondant aux opérations d’assurance sur


la vie et aux opérations de capitalisation sont les suivantes :

1° provision mathématique : différence entre les valeurs actuelles des


engagements respectivement pris par l’assureur et par les assurés ;

2° provision pour participation aux excédents : montant des participations


aux bénéfices attribués aux bénéficiaires de contrats lorsque ces bénéfices
ne sont pas payables immédiatement après la liquidation de l’exercice qui
les a produits ;

3° toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la


Commission de contrôle des assurances.

ARTICLE 334-3

ASSURANCE SUR LA VIE ET CAPITALISATION -


PROVISIONS MATHEMATIQUES – CHARGEMENTS

Les provisions mathématiques de tous les contrats d’assurance vie et


capitalisation dont les garanties sont exprimées en francs CFA ou en
unités de compte doivent être calculées en prenant en compte les
chargements destinés aux frais d’acquisition dans l’engagement du
payeur de primes.

Lorsque ces chargements ne sont pas connus, ceux-ci sont évalués au


niveau retenu pour le calcul des valeurs de rachat tel qu’il a pu être
exposé dans la note technique déposée pour le visa du tarif. Dans
l’éventualité où, pour un contrat, ce niveau n’est pas déterminé, la valeur
provisionnée devra être égale au plus à 110 % de la valeur de rachat.

198
La provision résultant du calcul précédent ne peut être négative, ni
inférieure à la valeur de rachat du contrat, ni inférieure à la provision
correspondant au capital réduit négative, ni inférieure à la valeur de
rachat du contrat, ni inférieure à la provision correspondant au capital
réduit.

ARTICLE 334-4

PROVISIONS MATHEMATIQUES

Les provisions mathématiques des contrats d’assurance sur la vie doivent


être calculées d’après les tables de mortalité mentionnées à l’article 338
et d’après des taux d’intérêt mentionnés au même article.

Lorsque la durée de paiement des primes est inférieure à la durée du


contrat, les provisions mathématiques doivent comprendre, en outre, une
provision de gestion permettant de couvrir les frais de gestion pendant la
période au cours de laquelle les primes ne sont plus payées. Ces frais
doivent être estimés à un montant justifiable et raisonnable, sans pouvoir
être inférieurs, chaque année à :

a) assurances en cas de décès : 0,30 p. mille du capital assuré pour les


assurances temporaires et 0,75 p. mille du capital assuré pour les autres
assurances ;

b) assurances en cas de vie : 0,75 p. mille du capital assuré.

Pour les rentes immédiates, 3 % du montant de chaque arrérage.

Pour l’application du présent article, les rentes différées sont considérées


comme la combinaison d’un capital différé et d’une rente immédiate ;

c) assurances comportant simultanément une garantie en cas de décès et


une garantie en cas de vie :

 le taux prévu au b) ci-dessus s’applique à la garantie en cas de vie


et le taux prévu au a) pour les assurances temporaires en cas de
décès s’applique à l’excédent de la garantie en cas de décès sur la
garantie en cas de vie.

199
La Commission de contrôle des assurances, peut, sur justification,
autoriser une entreprise à calculer les provisions mathématiques de tous
ses contrats en cours, à l’exception de ceux qui sont mentionnés à l’article
338-2, en leur appliquant lors de tous les inventaires annuels ultérieurs les
bases techniques définies au présent article. S’il y a lieu, la Commission
de contrôle des assurances peut autoriser l’entreprise à répartir sur une
période de cinq (5) ans au plus les effets de la modification des bases de
calcul des provisions mathématiques.

ARTICLE 334-5

RENTES VIAGERES : PROVISIONS MATHEMATIQUES

Les provisions mathématiques de tous les contrats individuels et collectifs


de rentes viagères doivent être calculées en appliquant auxdits contrats,
lors de tous leurs inventaires annuels à partir de cette date, les bases
techniques définies au premier alinéa de l’article 334-4 et, éventuellement,
à l’article 334-6.

Toutefois, la Commission de contrôle des assurances peut, sur


justification, autoriser une entreprise à répartir sur une période de cinq
ans au plus les effets résultant des dispositions prévues à l’alinéa ci-
dessus.

ARTICLE 334-6

PROVISION MATHEMATIQUE DES CONTRATS A TAUX


MAJORES

Les provisions mathématiques afférentes aux contrats d’assurance sur la


vie et aux contrats de capitalisation visés à l’article 338-2 doivent être
calculées d’après un taux au plus égal au plus faible des taux d’intérêts
suivants :

 soit le taux du tarif ;

 soit le taux de rendement réel diminué d’un cinquième, de l’actif


représentatif des engagements correspondants.

200
ARTICLE 334-7

PRIMES PAYEES D’AVANCE

Les primes des contrats d’assurances sur la vie payées d’avance à la date
de l’inventaire en sus des fractions échues doivent être portées en
provision mathématique pour leur montant brut, diminué de la
commission d’encaissement, escompté au taux du tarif.

SECTION 3 :

PROVISIONS TECHNIQUES DES AUTRES OPERATIONS


D’ASSURANCE

ARTICLE 334-8

PROVISIONS TECHNIQUES (IARD)

Les provisions techniques correspondant aux autres opérations


d’assurance sont les suivantes :

1° provision mathématique des rentes : valeur actuelle des engagements


de l’entreprise en ce qui concerne les rentes et accessoires de rentes mis à
sa charge;

2° provision pour risques en cours : provision destinée à couvrir les


risques et les frais généraux afférents, pour chacun des contrats à prime
payable d’avance, à la période comprise entre la date de l’inventaire et la
prochaine échéance de prime, ou à défaut, le terme fixé par le contrat ;

3° provision pour sinistres à payer : valeur estimative des dépenses en


principal et en frais, tant internes qu’externes, nécessaires au règlement
de tous les sinistres survenus et non payés, y compris les capitaux
consécutifs des rentes non encore mises à la charge de l’entreprise ;

201
4° provision pour risques croissants : provision pour les opérations
d’assurance contre les risques de maladie et d’invalidité et égale à la
différence des valeurs actuelles des engagements respectivement pris par
l’assureur et par les assurés;

5° provision pour égalisation : provision destinée à faire face aux charges


exceptionnelles afférentes aux opérations garantissant les risques dus à
des éléments naturels, le risque atomique, les risques de responsabilité
civile dus à la pollution et les risques spatiaux ;

6° provision mathématique des réassurances : provision à constituer par


les entreprises mentionnées au 2e alinéa de l’article 300 qui acceptent en
réassurance des risques cédés par des entreprises d’assurance sur la vie et
égale à la différence entre les valeurs actuelles des engagements
respectivement pris l’un envers l’autre par le réassureur et le cédant ;

7° toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la


Commission de contrôle des assurances.

PARAGRAPHE I :

PROVISION POUR RISQUES EN COURS

ARTICLE 334-9

MONTANT

Le montant minimal de la provision pour risques en cours doit être


calculé conformément aux dispositions des articles 334-10 et 334-11.
Cette provision doit être, en outre, suffisante pour couvrir les risques et
les frais généraux afférents, pour chacun des contrats à prime ou
cotisation payable d’avance, à la période comprise entre la date de
l’inventaire et la prochaine échéance de prime ou cotisation ou, à défaut,
le terme fixé par le contrat.

202
ARTICLE 334-10

MONTANT - MODALITES DE CALCULS

Le montant minimal de la provision pour risques en cours s’obtient en


multipliant par le pourcentage de 36 % les primes ou cotisations de
l’exercice inventorié, non annulées à la date de l’inventaire, et
déterminées comme suit :

1° primes ou cotisations à échéance annuelle émises au cours de


l’exercice ;

2° primes ou cotisations à échéance semestrielle émises au cours du


deuxième semestre ;

3° primes ou cotisations à échéance trimestrielle émises au cours du


dernier trimestre ;

4° primes ou cotisation à échéance mensuelle émises au cours du mois de


décembre.

Les primes ou cotisations à terme échu sont exclues du calcul. Les primes
ou cotisations payables d’avance s’entendent y compris les accessoires et
coûts des polices.

En sus du montant minimal déterminé comme il est prévu ci-dessus, il


doit être constitué une provision pour risques en cours spéciale afférente
aux contrats dont les primes ou cotisations sont payables d’avance pour
plus d’une année ou pour une durée différente de celle indiquée aux 1°,
2°, 3° et 4° du premier alinéa du présent article. Pour l’année en cours, le
taux de calcul est celui prévu ci-dessus ; pour les années suivantes il est
égal à 100 % des primes ou cotisations.

En cas d’inégale répartition des échéances de primes ou fractions de


primes au cours de l’exercice, le calcul de la provision pour risques en
cours peut être effectuée par une méthode de prorata temporis.

Dans la même hypothèse, la Commission de contrôle des assurances peut


prescrire à une entreprise de prendre les dispositions appropriées pour le
calcul de ladite provision.

203
Dans le cas où la proportion des sinistres ou des frais généraux par
rapport aux primes est supérieure à la proportion normale, la Commission
peut également prescrire à une entreprise d’appliquer un pourcentage plus
élevé que celui fixé à cet article.

La provision pour risques en cours doit être calculée séparément dans


chacune des branches mentionnées à l’article 328.

ARTICLE 334-11

REASSURANCE

La provision pour risques en cours relative aux cessions en réassurance


ou rétrocessions ne doit en aucun cas être portée au passif du bilan pour
un montant inférieur à celui pour lequel la part du réassureur ou du
rétrocessionnaire dans la provision pour risques en cours figure à l’actif.

Lorsque les traités de cessions en réassurance ou de rétrocessions


prévoient, en cas de résiliation, l’abandon au cédant ou au rétrocédant
d’une portion des primes payées d’avance, la provision pour risques en
cours relative aux acceptations ne doit, en aucun cas, être inférieure au
montant de ces abandons de primes calculés dans l’hypothèse où les
traités seraient résiliés à la date de l’inventaire.

PARAGRAPHE II :

PROVISIONS POUR SINISTRES RESTANT A PAYER

ARTICLE 334-12

MODALITES DE CALCUL

La provision pour sinistres à payer est calculée exercice par exercice.

Sans préjudice de l’application des règles spécifiques à certaines branches


prévues à la présente section, l’évaluation des sinistres connus est
effectuée dossier par dossier, le coût d’un dossier comprenant toutes les

204
charges externes individualisables ; elle est augmentée d’une estimation
du coût des sinistres survenus mais non déclarés.

La provision pour sinistres à payer doit toujours être calculée pour son
montant brut, sans tenir compte des recours à exercer ; les recours à
recevoir font l’objet d’une évaluation distincte.

Par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa du présent article,


l’entreprise peut, avec l’accord de la Commission de contrôle des
assurances, utiliser des méthodes statistiques pour l’estimation des
sinistres survenus au cours des deux derniers exercices.

ARTICLE 334-13

CHARGEMENT DE GESTION

La provision pour sinistres à payer calculée conformément à l’article 334-


12 est complétée, à titre de chargement, par une évaluation des charges de
gestion qui, compte tenu des éléments déjà inclus dans la provision, doit
être suffisante pour liquider tous les sinistres et ne peut être inférieure à
5%.

205
CHAPITRE 2 :

REGLEMENTATION DES PLACEMENTS ET AUTRES


ELEMENTS D’ACTIF

ARTICLE 335

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

COUVERTURE - LOCALISATION - CONGRUENCE

Les engagements réglementés tels que définis à l’article 334 doivent, à


toute époque, être représentés par des actifs équivalents, placés et
localisés sur le territoire de l’Etat membre sur lequel les risques ont été
souscrits.

Toutefois, dans une quotité maximale de 50 % des actifs représentatifs


des engagements réglementés, les actifs placés et localisés dans d’autres
Etats membres de la CIMA sont admis.

ARTICLE 335-1

REPRESENTATION DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES


DES ENTREPRISES VISEES AU 2° DE L’ARTICLE 300

(DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/95 ET DU


22/04/1999)

Sous réserve des dérogations prévues aux articles 335-3, 335-4 et 335-5,
les engagements réglementés des entreprises réalisant des opérations dans
les branches 1 à 18 de l’article 328 sont représentés à l’actif du bilan de la
façon suivante :

1°) Sont admis dans la limite globale de 50 % et avec un minimum de


15% du montant total des engagements réglementés :

a) les obligations et autres valeurs émises ou garanties par l’un des Etats
membres de la CIMA ;

206
b) les obligations émises ou garanties par un organisme financier
international à caractère public dont un ou plusieurs Etats membres de la
CIMA font partie ;

c) les obligations émises ou garanties par une institution financière


spécialisée dans le développement ou une banque multilatérale de
développement compétente pour les Etats membres ;

2°) Sont admis dans la limite globale de 40 % du montant total des


engagements réglementés :

a) obligations autres que celles visées au 1°, ayant fait l’objet d’un appel
public à l’épargne et faisant l’objet de transactions sur un marché au
fonctionnement régulier et contrôlé d’un Etat membre de la CIMA et
inscrites sur une liste fixée par la Commission Régionale de Contrôle des
Assurances après avis conforme de la banque centrale compétente ou
inscrites à la cote officielle d’une bourse de valeurs d’un Etat membre de
la CIMA ;

b) actions et autres valeurs mobilières non obligataires, inscrites à la cote


officielle d’une bourse de valeur d’un Etat membre de la CIMA ou ayant
fait l’objet d’un appel public à l’épargne ou faisant l’objet de transactions
sur un marché au fonctionnement régulier et contrôlé d’un Etat membre
de la CIMA et inscrites sur une liste fixée par la Commission Régionale
de Contrôle des Assurances après avis conforme de la banque centrale
compétente, autres que celles visées aux c) et e) ;

c) actions des entreprises d’assurance ou de réassurance ayant leur siège


social sur le territoire de l’un des Etats membres de la CIMA ou dont un
ou plusieurs Etats membres de la CIMA sont actionnaires ;

d) actions, obligations, parts et droits émis par des sociétés commerciales


ayant leur siège social sur le territoire de l’un des Etats membres de la
CIMA, autres que les valeurs visées aux a), b), c), e) du 2° du présent
article ;

e) des sociétés d’investissement dont l’objet est limité à la gestion d’un


portefeuille de valeurs mentionnées aux 1°, 2°a) et b) du présent article ;

3°) Sont admis dans la limite de 40 % du montant total des engagements


réglementés :

207
 les droits réels immobiliers afférents à des immeubles situés sur le
territoire de l’un des Etats membres de la CIMA ;

4°) Sont admis dans la limite de 20 % du montant total des engagements


réglementés :

 les prêts obtenus ou garantis par les Etats membres de la CIMA ;

5°) Sont admis dans la limite globale de 10 % du montant total des


engagements réglementés :

a) les prêts hypothécaires de premier rang aux personnes physiques ou


morales ayant leur domicile ou leur siège social sur le territoire de l’un
des Etats membres de la CIMA dans les conditions fixées par l’article
335-7 ;

b) les prêts obtenus ou garantis par les établissements de crédit ayant leur
siège social dans un Etat membre de la CIMA, des institutions financières
spécialisées dans le développement ou des banques multilatérales de
développement compétentes pour les Etats de la CIMA;

6°) Sont admis pour un montant minimal de 10 % et dans la limite de


40% du montant total des engagements réglementés :

 les comptes ouverts dans un établissement situé dans l’Etat sur le


territoire duquel les contrats ont été souscrits ;

 les espèces en caisse.

La tenue des comptes est effectuée par les établissements de crédit, les
comptables du trésor ou les centres de chèques postaux. Ils doivent être
libellés au nom de l’entreprise d’assurance ou de sa succursale dans l’Etat
sur le territoire duquel les contrats ont été souscrits et ne peuvent être
débités qu’avec l’accord d’un dirigeant, du mandataire général ou d’une
personne désignée par eux à cet effet.

Les intérêts échus et / ou courus des placements énumérés ci-dessus sont


assimilés auxdits placements.

Lorsque le paiement d’un, ou de plusieurs sinistres, dont le coût excède


5 % des primes émises a pour effet de ramener la part des actifs visés à

208
l’article 335-1 6° en-dessous du seuil minimal de 10 %, la situation doit
être régularisée sous un délai de trois mois.

ARTICLE 335-2

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

REPRESENTATION DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES


DES ENTREPRISES VISEES AU 1° DE L’ARTICLE 300

Les règles fixées à l’article 335-1 sont applicables aux engagements


réglementés des entreprises réalisant des opérations dans les branches 20
à 23 de l’article 328, le plafond fixé à l’article 335-1 6° étant ramené à
35 % pour ces branches.

Sont admises en représentation des engagements réglementés des


entreprises réalisant des opérations dans les branches 20 à 23 de l’article
328 les avances sur contrats et les primes ou cotisations restant à
recouvrer de trois (3) mois de date au plus, dans les limites respectives de
30 % et 5 % des Provisions Mathématiques.

ARTICLE 335-3

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

PRIMES ARRIEREES DE MOINS D’UN AN

La provision pour risques en cours des entreprises pratiquant les


opérations mentionnées aux branches 1 à 18 de l’Art. 328, à l’exception
des branches 4 à 7, 11 et 12, peut être représentée, jusqu’à concurrence de
30 % de son montant par des primes ou cotisations nettes d’impôts, de
taxes et de commissions, et de un an de date au plus.

Les provisions techniques relatives aux branches 4 à 7, 11 et 12 peuvent


être représentées, jusqu’à concurrence de 30 % de leur montant par des
primes ou cotisations nettes d’impôts, de taxes et de commissions, et de
un an de date au plus.

209
ARTICLE 335-4

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

DISPERSION

Rapportée au montant total des engagements réglementés, la valeur au


bilan des actifs mentionnés ci-après ne peut excéder, sauf dérogation
accordée cas par cas par la Commission de contrôle :

1°) 5 % pour l’ensemble des valeurs émises et des prêts obtenus par un
même organisme, à l’exception des valeurs émises et des prêts obtenus
par un Etat membre de la CIMA.

Toutefois, le ratio de droit commun de 5 % peut atteindre 10 % pour les


titres d’un même émetteur, à condition que la valeur des titres de
l’ensemble des émetteurs dont les émissions sont admises au-delà du ratio
de 5% n’excède pas 40 % du montant défini ci-dessus ;

2°) 15 % pour un même immeuble ou pour les parts ou actions d’une


même société immobilière ou foncière ;

3°) 2 % pour les valeurs mentionnées au d) du 2° de l’article 335-1,


émises par la même entreprise.

Une entreprise d’assurance ne peut affecter à la représentation de ses


engagements réglementés plus de 50 % des actions émises par une même
société.

ARTICLE 335-5

CREANCE SUR LES REASSUREURS

Les provisions techniques relatives aux affaires cédées à un réassureur ne


doivent être représentées que par des dépôts en espèce à concurrence du
montant garanti.

Pour la représentation des provisions techniques correspondant aux


branches 4 à 7, 11 et 12 de l’article 328, les créances sur les réassureurs
sont admises dans la limite de 20 % desdites provisions techniques.

210
ARTICLE 335-6

ACCEPTATIONS EN REASSURANCE

Les provisions techniques afférentes aux acceptations en réassurance


doivent être représentées à l’actif par des créances espèces détenues sur
les cédantes au titre desdites acceptations.

ARTICLE 335-7

DROITS REELS IMMOBILIERS

Les entreprises ne peuvent acquérir d’immeubles grevés de droits réels


représentant plus de 65 % de leur valeur, ni consentir de droits réels sur
leurs immeubles, sauf autorisation, accordée à titre exceptionnel, par la
Commission de contrôle.

ARTICLE 335-8

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20 AVRIL 1995)

PRÊTS PRIVILEGIES

Les prêts hypothécaires mentionnés au 5° (a) de l’article 335-1 doivent


être garantis par une hypothèque de premier rang prise sur un immeuble
situé sur le territoire de l’un des Etats membres de la CIMA, sur un navire
ou sur un aéronef. L’ensemble des privilèges et hypothèques de premier
rang ne doit pas excéder 65 % de la valeur vénale de l’immeuble, du
navire ou de l’aéronef constituant la garantie du prêt, estimée au jour de
la conclusion du contrat.

ARTICLE 335-9

VALEURS MOBILIERES

Les valeurs mobilières et titres assimilés doivent faire l’objet soit d’une
inscription en compte, ou d’un dépôt, auprès d’un établissement visé à

211
l’article 335-1, soit d’une inscription nominative dans les comptes de
l’organisme émetteur, à condition que celui-ci soit situé dans l’Etat
membre de la CIMA sur le territoire duquel les risques ont été souscrits.

Les actes de propriété des actifs immobiliers, les actes et les titres
consacrant les prêts ou créances doivent être conservés sur le territoire de
l’Etat membre de la CIMA sur lequel les risques ont été souscrits.

ARTICLE 335-10

GARANTIE DES CREANCES SUR LES REASSUREURS

La garantie des créances sur les réassureurs mentionnée au deuxième


alinéa de l’article 335-5 est constituée soit par des dépôts en espèces, soit
par des lettres de crédits bancaires, soit par le nantissement des valeurs
visées au 1° et 2° de l’article 335-1».

Les valeurs reçues en nantissement sont évaluées conformément aux


dispositions des articles 335-11 et 335-12.

Les lettres de crédits mentionnées au premier alinéa du présent article ne


peuvent être délivrées que par un établissement de crédit domicilié dans
un Etat membre de la CIMA et n’appartenant pas au même groupe que la
cédante et/ou le réassureur.

ARTICLE 335-11

VALEURS MOBILIERES AMORTISSABLES

Les valeurs mobilières amortissables énumérées aux 1° et 2° a) et b) de


l’article 335-1 sont évaluées à leur valeur la plus faible résultant de la
comparaison entre la valeur d’acquisition, la valeur de remboursement et
la valeur vénale.

212
ARTICLE 335-12

MODALITES D’EVALUATION - PRINCIPES

A l’exception des valeurs évaluées comme il est dit à l’article 335-11, les
actifs mentionnés à l’article 335-1 font l’objet d’une double évaluation :

1°) Il est d’abord procédé à une évaluation sur la base du prix d’achat ou
de revient ;

a) les valeurs mobilières sont retenues pour leur prix d’achat ;

b) les immeubles sont retenus pour leur prix d’achat ou de revient sauf
lorsqu’ils ont fait l’objet d’une réévaluation acceptée par la Commission
de contrôle des assurances auquel cas la valeur réévaluée est retenue. Les
valeurs sont diminuées des amortissements pratiqués au taux annuel de
2 %. Le prix de revient des immeubles est celui qui ressort des travaux de
construction et d’amélioration à l’exclusion des travaux d’entretien
proprement dits ;

c) les prêts, les nues-propriétés et les usufruits sont évalués suivant les
règles déterminées par la Commission de contrôle.

Dans tous les cas, sont déduits, s’il y a lieu, les remboursements effectués
et les provisions pour dépréciation.

2°) Il est ensuite procédé à une évaluation de la valeur de réalisation des


placements :

 les titres non cotés sont retenus pour leur valeur vénale
correspondant au prix qui en serait obtenu dans les conditions
normales de marché et en fonction de l’utilité du bien pour
l’entreprise ;

 les titres cotés sont retenus pour leur dernier cours coté au jour de
l’inventaire ;

 les immeubles sont retenus pour une valeur de réalisation dans les
conditions fixées dans chaque cas par la Commission de contrôle
des assurances, c’est-à-dire une valeur déterminée après expertise
effectuée conformément à l’article 335-13.

213
3°) La valeur inscrite au bilan est celle qui résulte de l’application du 1°
du présent article. Dans le cas où la valeur de réalisation de l’ensemble
des placements estimée comme il est dit au 2° lui est inférieure, il est
constitué une provision pour dépréciation égale à la différence entre ces
deux valeurs.

ARTICLE 335-13

EXPERTISE

La Commission de contrôle peut faire procéder à la fixation par une


expertise de la valeur de tout ou partie de l’actif des entreprises et
notamment des immeubles et des parts et actions de sociétés
immobilières leur appartenant ou sur lesquels elles ont consenti un prêt
ou une ouverture de crédit hypothécaire.

La valeur résultant de l’expertise doit figurer dans l’évaluation de la


valeur de réalisation des placements prévues à l’article 335-12 2°. Elle
peut également être inscrite à l’actif du bilan dans les limites et les
conditions fixées dans chaque cas par la Commission de contrôle. Les
frais de l’expertise sont à la charge des entreprises.

214
CHAPITRE 3 :

REVENUS DES PLACEMENTS

ARTICLE 336

MAINTIEN DU REVENU NET DES PLACEMENTS

Les entreprises d’assurance sur la vie ou de capitalisation doivent


maintenir le revenu net de leurs placements à un montant au moins égal à
celui des intérêts dont sont créditées les provisions mathématiques.

Les modalités d’application du présent article sont fixées aux articles


336-1 à 336-4.

ARTICLE 336-1

REVENU DES PLACEMENTS - CALCUL

Le revenu net des placements en valeurs mobilières amortissables


s’obtient en ajoutant au montant des coupons nets d’impôts le supplément
de revenus correspondant à l’excédent du prix de remboursement des
titres sur leur valeur d’affectation aux provisions.

Quand la valeur d’affectation des titres est supérieure à leur prix net de
remboursement, la perte de revenu correspondant à la différence est
déduite du montant des coupons.

Le supplément ou la perte des revenus sont calculés en faisant usage d’un


taux d’escompte égal au taux moyen des provisions déterminé comme il
est indiqué à l’article 336-2.

Le revenu des placements autres que ceux en valeurs mobilières


amortissables est représenté par les coupons ou loyers du dernier exercice
connu, nets d’impôts et charges.

215
ARTICLE 336-2

INTERÊTS CREDITES AUX PROVISIONS MATHEMATIQUES

Le montant des intérêts dont sont créditées les provisions mathématiques


s’obtient en multipliant le montant des provisions des entreprises par le
taux d’intérêt qui sert de base au calcul des tarifs.

Lorsque les provisions mathématiques sont calculées en évaluant les


engagements effectifs des parties à un taux d’intérêt inférieur à celui du
tarif, le taux de calcul des provisions peut être substitué au taux du tarif.

Le montant des intérêts servis aux provisions pour participation aux


excédents s’obtient en multipliant le montant de ces provisions par le taux
d’intérêt prévu aux contrats correspondants. Le taux moyen des
provisions s’obtient en divisant le montant des intérêts à servir aux
provisions par le montant total des provisions.

ARTICLE 336-3

MAJORATION DES PROVISIONS MATHEMATIQUES

Lorsque le revenu total des placements est inférieur au montant total des
intérêts dont sont créditées les provisions, il y a lieu de faire subir à
celles-ci une majoration destinée à combler l’insuffisance actuelle et
future des revenus des placements afférents aux contrats en cours.

Cette majoration est portée au passif du bilan sous la rubrique des


provisions mathématiques.

Son montant doit être au moins égal à dix fois l’insuffisance actuelle des
revenus et diminué, le cas échéant de la plus-value accusée par les
placements à la date retenue pour le calcul des revenus, estimés, pour les
placements, selon les règles de l’article 335-12.

Exceptionnellement, des délais pour la constitution de cette majoration


peuvent être accordés par la Commission de contrôle des assurances.

216
ARTICLE 336-4

DEROGATIONS

Les entreprises ne sont tenues de faire les calculs mentionnés aux articles
336-1 à 336-3 que lorsque le revenu annuel, non compris les bénéfices
provenant de ventes ou de conversions, est inférieur au montant des
intérêts dont les provisions mathématiques doivent être créditées. Les
calculs sont faits en se plaçant pour les entreprises au 31 décembre. Ils
peuvent être révisés chaque année.

217
CHAPITRE 4 :

SOLVABILITE DES ENTREPRISES

ARTICLE 337

PRINCIPE

Toute entreprise soumise au contrôle en vertu de l’article 300 doit


justifier de l’existence d’une marge de solvabilité suffisante, relative à
l’ensemble de ses activités.

ARTICLE 337-1

ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA MARGE DE SOLVABILITE

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

La marge de solvabilité mentionnée à l’article 337 est constituée, après


déduction des pertes, des amortissements restant à réaliser sur
commissions, des frais d’établissement ou de développement et des autres
actifs incorporels, par les éléments suivants :

1° le capital social versé ou le fonds d’établissement constitué ;

2° la moitié de la fraction non versée du capital social ou de la part restant


à rembourser de l’emprunt pour fonds d’établissement ;

3° l’emprunt ou les emprunts pour fonds social complémentaire ;


toutefois, à partir de la moitié de la durée de l’emprunt, celui-ci ne sera
retenu dans la marge de solvabilité que pour sa valeur progressivement
réduite chaque année d’un montant constant égal au double du montant
total de cet emprunt divisé par le nombre d’années de sa durée ;

4° les réserves de toute dénomination, réglementaires ou libres, ne


correspondant pas à des engagements ;

218
5° les bénéfices reportés ;

6° sur demande et justification de l’entreprise et avec l’accord de la


Commission de contrôle des assurances, les plus-values pouvant résulter
de la sous-estimation d’éléments d’actif et de la surestimation d’éléments
de passif, dans la mesure où de telles plus-values n’ont pas un caractère
exceptionnel.

7° les fonds effectivement encaissés provenant de l’émission des titres ou


emprunts subordonnés ; ces titres et emprunts doivent répondre aux
conditions, notamment de durée et de remboursement, qui sont fixées à
l’article 330-33 bis ; la prise en compte de ces fonds est admise jusqu’à
concurrence de 50 % de la marge de solvabilité prévue au présent article ;
toutefois, la prise en compte de ceux de ces fonds qui proviennent de
titres ou emprunts à durée déterminée n’est admise qu’à concurrence de
25 % de cette marge. Tout remboursement effectué irrégulièrement peut,
conformément aux dispositions de l’article 312 du présent Code, donner
lieu à application de sanctions par la Commission.

8° les droits d’adhésion prélevés sur les nouveaux adhérents des sociétés
d’assurance mutuelles conformément à l’article 330-7 bis.

ARTICLE 337-2

MONTANT MINIMAL DE LA MARGE DE SOLVABILITE DES


SOCIETES IARD

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20 AVRIL 1995)

Pour toutes les branches mentionnées aux 1 à 18 de l’article 328, le


montant minimum réglementaire de la marge de solvabilité est égal au
plus élevé des résultats obtenus par application des deux méthodes
suivantes :

a) Première méthode (calcul par rapport aux primes) :

A 20 % du total des primes directes ou acceptées en réassurance émises


au cours de l’exercice et nettes d’annulations est appliqué le rapport

219
existant, pour le dernier exercice, entre le montant des sinistres
demeurant à la charge de l’entreprise après cession et rétrocession en
réassurance et le montant des sinistres bruts de réassurance, sans que ce
rapport puisse être inférieur à 50 %.

b) Deuxième méthode (calcul par rapport à la charge moyenne annuelle


des sinistres) :

Au total des sinistres payés pour les affaires directes au cours des trois
derniers exercices, sans déduction des sinistres à la charge des
cessionnaires et rétrocessionnaires, sont ajoutés, d’une part, les sinistres
payés au titre des acceptations en réassurance ou en rétrocession au cours
des mêmes exercices, d’autre part, les provisions pour sinistres à payer
constituées à la fin du dernier exercice, tant pour les affaires directes que
pour les acceptations en réassurance.

De cette somme sont déduits, d’une part, les recours encaissés au cours
des trois derniers exercices, d’autre part, les provisions pour sinistres à
payer constituées au commencement du deuxième exercice précédant le
dernier exercice, tant pour les affaires directes que pour les acceptations
en réassurance. Il est appliqué un pourcentage de 25 % au tiers du
montant ainsi obtenu.

Le résultat déterminé par application de la deuxième méthode est obtenu


en multipliant le montant calculé à l’alinéa précédent par le rapport
existant, pour le dernier exercice, entre le montant des sinistres
demeurant à la charge de l’entreprise après cession en réassurance et le
montant des sinistres brut de réassurance, sans que ce rapport puisse être
inférieur à 50 %.

ARTICLE 337-3

MONTANT MINIMAL DE LA MARGE DE SOLVABILITE DES


SOCIETES VIE

Pour toutes les branches, mentionnées aux 20 à 23 de l’article 328, les


assurances complémentaires non comprises, le montant minimal
réglementaire de la marge est calculé par rapport aux provisions
mathématiques. Ce montant est égal à 5 % des provisions mathématiques,

220
relatives aux opérations d’assurances directes sans déduction des cessions
en réassurance et aux acceptations en réassurance, multiplié par le rapport
existant, pour le dernier exercice, entre le montant des provisions
mathématiques après cessions en réassurance et le montant des provisions
mathématiques brut de réassurance, sans que ce rapport puisse être
inférieur à 85 %. Il lui est ajouté le montant correspondant aux assurances
complémentaires calculé selon la méthode définie à l’article 337-2 pour
les branches 1 à 18.

ARTICLE 337-4

CAS DES SOCIETES MIXTES

Lorsqu’une société réalise à la fois des opérations dans les branches 1 à


18 et dans les branches 20 à 23 de l’article 328, conformément aux
dispositions du dernier alinéa de l’article 326, le montant minimal
réglementaire de la marge de solvabilité est égal à la somme des marges
de solvabilité minimales obtenues en appliquant séparément les méthodes
définies aux articles 337-2 et 337-3 respectivement aux opérations
réalisées dans les branches 1 à 18 et aux opérations réalisées dans les
branches 20 à 23 de l’article 328.

221
CHAPITRE 5 :

TARIFS ET FRAIS D’ACQUISITION ET DE GESTION

ARTICLE 338

TABLES DE MORTALITE ET TAUX D’INTERÊT

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

Les tarifs présentés au visa du Ministre en charge des Assurances par les
entreprises d’assurance sur la vie ou à la Commission Régionale de
Contrôle des Assurances par cette autorité doivent, sous réserve des
dispositions de l’article 338-2, être établis d’après les éléments suivants :

 table de mortalité TD pour les assurances en cas de décès et TV


pour les assurances en cas de vie, annexées au présent article ;

 taux d’intérêt au plus égaux à 3,5 %.

Ces tarifs doivent comporter des chargements permettant la récupération


par l’entreprise d’un montant de frais justifiable et raisonnable.

ARTICLE 338-1

TARIF D’INVENTAIRE

Pour l’application de l’article 74 du Livre 1 du présent Code, le tarif


d’inventaire comprend des chargements permettant la récupération des
frais égaux à ceux prévus à l’article 334-3.

ARTICLE 338-2

TAUX MAJORES, ACTIFS CANTONNES

Les tarifs des contrats de rente viagère immédiate souscrits par des
personnes âgées d’au moins 65 ans, ainsi que des contrats vie et
capitalisation à prime unique d’une durée maximale de dix (10) ans,

222
peuvent être établis d’après un taux d’intérêt supérieur aux taux
mentionnés à l’article 338.

En ce cas et pour chacun des tarifs, le visa est subordonné aux conditions
suivantes :

 l’actif représentatif des engagements correspondant à ces contrats


doit être isolé dans la comptabilité de l’entreprise ;

 cet actif doit pouvoir procurer un taux de rendement supérieur d’au


moins un tiers au taux d’intérêt du tarif.

Pour les contrats mentionnés au premier alinéa du présent article, lorsque


le taux de rendement des placements nouveaux effectués au cours de
l’exercice et affectés en représentation des engagements correspondant à
un tarif déterminé est inférieur au taux de ce tarif majoré de 33 %, les
contrats cessent d’être présentés au public.

223
TITRE 4 :

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

ARTICLE 338-3

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Les dispositions prévues aux articles 335-1, 335-4, 335-11 et 335-12


entrent en application au plus tard trois (3) ans après l’entrée en vigueur
du présent Code. Pendant la période transitoire, le Conseil des Ministres
fixe les règles temporaires applicables par les entreprises d’assurance.
Ces règles peuvent être différenciées par Etat pour tenir compte de la
situation prévalant au moment de l’entrée en vigueur du texte.

ANNEXE A L’ARTICLE 338 :

TABLE DE MORTALITE TD

224
LIVRE IV : REGLES COMPTABLES APPLICABLES AUX
ORGANISMES D'ASSURANCE

REGLES COMPTABLES APPLICABLES AUX ORGANISMES


D'ASSURANCE

(Pas les articles de 339 et 400)

CHAPITRE 1 :

PRINCIPES GENERAUX

ARTICLE 401

PLAN COMPTABLE

Les entreprises d’assurance soumises au contrôle de l’Etat, qu’il s’agisse


d’entreprises de droit national ou de succursales d’entreprises étrangères,
doivent établir leur comptabilité dans la forme prévue par le présent Code.

Leur comptabilité doit notamment faire apparaître, par exercice et pour


chacune des catégories indiquées à l’article 411, les éléments suivants de
leurs affaires brutes de cessions et de leurs affaires cédées: primes,
sinistres, commissions, provisions techniques.

ARTICLE 402

INVENTAIRE

L’inventaire qui doit être établi chaque année doit comprendre


l’estimation détaillée de tous les éléments qui entrent dans la composition
des postes de l’actif et du passif.

225
ARTICLE 403

EXERCICE COMPTABLE

Sauf impossibilité reconnue par la Commission de contrôle des


assurances, l’exercice comptable commence le 1er janvier et finit le 31
décembre de chaque année.

Exceptionnellement, le premier exercice comptable des entreprises qui


commencent leurs opérations au cours d’une année civile peut être
clôturé à l’expiration de l’année suivante.

ARTICLE 404

CONSERVATION DES PIECES COMPTABLES

Les entreprises doivent conserver pendant dix ans au moins leurs livres
de comptabilité, les lettres qu’elles reçoivent, les copies des lettres
qu’elles adressent, ainsi que toutes pièces justificatives de leurs
opérations.

ARTICLE 405

ETATS ANNUELS

Les entreprises doivent produire chaque année à la Commission de


contrôle des assurances et au Ministre en charge des assurances dans
l’Etat membre, au plus tard le 1er août, le compte rendu détaillé annuel de
leurs opérations.

Les entreprises doivent communiquer à la Commission de Contrôle des


assurances et au Ministre en charge des assurances dans l’Etat membre,
sur sa demande, tous renseignements et documents permettant
d’apprécier la valeur des immeubles, prêts, titres ou créances quelconques
figurant dans leur bilan à quelque titre que ce soit et sous quelque forme
que ce soit, et tous autres renseignements sur leurs opérations que la
Commission de contrôle des assurances et le Ministre en charge des
assurances dans l’Etat membre estime nécessaire à l’exercice du contrôle.

226
La Commission de contrôle des assurances et le Ministre en charge des
assurances dans l’Etat membre peuvent demander que le compte
d’exploitation générale, le compte général de pertes et profits et le bilan
leur soient communiqués avant d’être soumis à l’assemblée générale au
plus tard à la date à laquelle ils doivent être tenus à la disposition des
commissaires aux comptes.

227
CHAPITRE 2 :

LA COMPTABILITE DES ENTREPRISES D’ASSURANCE ET DE


CAPITALISATION

SECTION 1 :

DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 406

LIVRES ET DOCUMENTS COMPTABLES - COMPTABILITE :


TENUE

Les livres ou documents prévus au présent chapitre peuvent être établis


par tous moyens ou procédés conférant par eux-mêmes un caractère
d’authenticité aux écritures comptables et permettant le contrôle de la
comptabilité.

La comptabilité est tenue en partie double.

ARTICLE 407

COMPTABILITE : TENUE

Les entreprises dont le système comptable fait appel à l’informatique


doivent respecter les règles suivantes :

 l’organisation du système de traitement doit garantir toutes les


possibilités d’un contrôle éventuel ;

 le système de traitement doit établir, sur papier ou éventuellement


sur tout support offrant les conditions de garantie et de
conservation définies en matière de preuve, des états périodiques
numérotés et datés récapitulant dans un ordre chronologique toutes
les données qui y sont entrées, sous une forme interdisant toutes

228
insertions intercalaires ainsi que toutes suppressions ou additions
ultérieures ;

 l’origine, le contenu et l’imputation de chaque donnée doivent être


indiqués en clair. En outre, chaque donnée doit s’appuyer sur une
pièce justificative constituée par un document écrit ;

 lorsque les données sont prises en charge par un procédé qui,


autrement, ne laisserait aucune trace, elles doivent être également
constatées par un document écrit directement intelligible ;

 il doit être possible, à tout moment, de reconstituer à partir des


données définies ci-dessus, les éléments des comptes, états et
renseignements soumis à la vérification ou, à partir de ces comptes,
états et renseignements, de retrouver les données entrées. Tout
solde de compte doit pouvoir être justifié par un relevé des
écritures dont il procède à partir d’un autre solde de ce même
compte. Chacune de ces écritures doit comporter une référence
permettant l’identification des données correspondantes ;

 l’exercice de tout contrôle doit comporter droit d’accès à la


documentation relative aux analyses, à la programmation et à
l’exécution des traitements ;

 les procédures de traitement automatisé de comptabilités doivent


être organisées de manière à permettre de contrôler si les exigences
de sécurité et de fiabilité requises en la matière ont bien été
respectées ;

 dans le cas où une liste est nécessaire pour justifier un montant


porté en comptabilité (sinistres en suspens, provisions
mathématiques, primes émises, etc.), chaque article de la liste doit
comporter les références indispensables au contrôle et la
totalisation doit en être faite page par page, cumulativement, et à la
fin de chaque subdivision ;

 si l’entreprise souhaite ne pas éditer une telle liste, au moment de


la passation de l’écriture comptable, elle devra enregistrer alors les
données qui la composent sur un support informatique approprié
tel qu’une bande magnétique.

229
ARTICLE 408

ECRITURES COMPTABLES – JUSTIFICATIONS

Les entreprises doivent être à même d’apporter la justification de toutes


leurs écritures comptables, y compris celles qui sont relatives aux
opérations à l’étranger.

A l’appui des opérations de l’inventaire annuel sont dressées les balances


de tous les comptes et sous-comptes; ces balances doivent permettre de
contrôler les centralisations des écritures figurant au grand livre général.

ARTICLE 409

ENGAGEMENTS EN MONNAIE ETRANGERE

Dans le cas où l’entreprise possède un actif exprimé ou a des


engagements libellés en monnaies étrangères, les comptes concernés sont
tenus dans ces monnaies.

L’inventaire annuel, le bilan, le compte d’exploitation, le compte de


pertes et profits et les autres documents publiés sont établis en francs
CFA ; les monnaies étrangères sont converties en francs CFA d’après les
cours des changes constatés et notifiés à cet effet par la Commission de
contrôle des assurances.

Les plus-values nettes de change éventuellement dégagées sont portées


selon le cas à un compte de « Réserve spéciale pour fluctuations de
change » ou de « Réserve spéciale pour cautionnement à l’étranger ».

230
ARTICLE 410

COMPTABILITE DES VALEURS

La comptabilité des valeurs est tenue par prix d’achat.

La moins-value pouvant résulter d’un écart entre la valeur d’achat et la


valeur de réalisation fait l’objet d’une provision dans les écritures
d’inventaire, sauf autorisation spéciale de la Commission de contrôle des
Assurances.

Les cessions de titres en portefeuille sont réputées porter par priorité sur
les titres de même nature acquis ou souscrits à la date la plus ancienne.

Les plus ou moins-values résultant des cessions en cause sont


déterminées en fonction de la valeur d’origine pour laquelle les titres
figuraient au bilan.

ARTICLE 411

RISQUES - VENTILATION PAR CATEGORIE

Les risques doivent être ventilés entre les catégories suivantes :

 accidents corporels et maladie (dont accidents du travail) ;

 véhicules terrestres à moteur : responsabilité civile ;

 véhicules terrestres à moteur : autres risques ;

 incendie et autres dommages aux biens ;

 responsabilité civile générale ;

 transports aériens ;

 transports maritimes ;

 autres transports ;

 autres risques directs dommages ;

 acceptations dommages ;

231
 assurance sur la vie humaine : grande branche ;

 assurance sur la vie humaine : collectives ;

 assurance sur la vie humaine : complémentaires;

 assurance sur la vie humaine : autres risques ;

 capitalisation ;

 acceptations vie.

ARTICLE 411-1

( AJOUTE PAR DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU


20/04/1995)

RISQUES DES VEHICULES TERRESTRES A MOTEUR :


VENTILATION

Les risques des véhicules terrestres à moteur sont ventilés entre les
catégories suivantes :

 véhicules de tourisme ;

 véhicules de transport privé ;

 véhicules de transport public de marchandises ;

 véhicules de transport public de voyageurs ;

 véhicules à deux roues ;

 autres véhicules (véhicules spéciaux, engins de chantiers, etc.).

232
SECTION 2 :

DOCUMENTS ET REGISTRES COMPTABLES

ARTICLE 412

LIVRES

Les entreprises doivent tenir notamment les registres, livres ou fichiers ci


après :

a) un livre-journal général, relié, sur lequel sont reportées les


récapitulations périodiques des différentes opérations. Le livre-journal est
tenu par ordre de dates, sans blanc, lacune, ni transport en marge ;

b) un grand-livre général dans lequel sont tenus :

 tous les comptes principaux conformément au chapitre 3 du présent


titre ;

 les autres comptes nécessaires à l’établissement du bilan, du


compte d’exploitation et du compte de pertes et profits.

La tenue au grand-livre de tous les comptes divisionnaires ou sous-


comptes dérivés d’un même compte de rang supérieur dispense d’y ouvrir
ce dernier.

La tenue des comptes divisionnaires et celle des sous-comptes nécessaires


à l’établissement des états prévus à l’article 422 est également obligatoire,
sous une forme laissée au libre choix des entreprises.

Les entreprises désireuses de pousser leurs écritures au-delà de ces


comptes obligatoires doivent utiliser les sous-comptes définis au chapitre
3 du présent titre, avec leur numéro et intitulé ;

c) un livre des balances trimestrielles de vérification donnant au dernier


jour de chaque trimestre civil la récapitulation des soldes de tous les
comptes ouverts au grand-livre général ; chaque balance doit être arrêtée
dans les trois mois suivant ce jour ;

d) un livre relié des inventaires annuels, sur lequel sont transcrits des
résultats de ceux-ci ;

233
e) un dossier des opérations d’inventaire réunissant les documents
justificatifs des chiffres d’inventaire, du bilan, du compte d’exploitation
et du compte de pertes et profits, ou les références permettant de
retrouver immédiatement ces documents ;

f) un ou plusieurs livres de caisse donnant le solde en caisse journalier, le


dépouillement et la classification des entrées et des sorties ;

g) des livres de banques et de chèques postaux tenus comme les livres de


caisse ;

h) des relevés journaliers du montant des avoirs de trésorerie : caisse,


banques et chèques postaux.

Le livre de caisse, les livres de banques et de chèques postaux donnent les


totaux par mois et la récapitulation depuis le début de l’exercice. Ils
peuvent être tenus en un seul document.

Les données des registres auxiliaires ou des documents en tenant lieu


doivent être récapitulées périodiquement et au moins une fois par mois.

ARTICLE 413

TITRES, IMMEUBLES, PRÊTS

Les titres mobiliers, immeubles et prêts font l’objet d’un inventaire


permanent qui repose sur la tenue de relevés individuels et de registres
des mouvements.

a) les relevés individuels sont établis, dans l’ordre prévu au plan


comptable, sur un registre ou sur des fiches ; à chaque intitulé de valeurs
est réservé un feuillet ou une fiche.

Les indications à y porter sont :

 pour les valeurs mobilières : la désignation du titre, les dates


d’entrée ou de sortie, le nombre des titres achetés, vendus ou
remboursés, les soldes en nombre, les prix d’achat nets des frais
d’acquisition, les prix de vente ou de remboursement, les prix de
sortie, les soldes de valeur ainsi que la date de livraison des titres et
celle du règlement financier. Les numéros des titres peuvent être

234
reproduits, soit sur le relevé, soit sur un inventaire séparé. Les
inscriptions doivent être faites le lendemain au plus tard de la
réception de l’avis d’achat ou de vente délivré par l’intermédiaire
ou de l’accord de la contrepartie, et, pour les remboursements sur
annuités ou sur titres, au plus tard le lendemain de l’encaissement ;

 pour les immeubles : la date des opérations ; à l’entrée, les sommes


effectivement versées ventilées s’il y a lieu en paiements en
principal et frais d’acquisition ; à chaque inventaire, les
amortissements correspondants ; à la vente, le prix de vente et les
sommes effectivement encaissées. Le feuillet ou la fiche est créée
dès la signature de l’acte d’achat ou de promesse d’achat ou dès le
prononcé de l’adjudication. Les promesses de vente sont
mentionnées dès la naissance des engagements ;

 pour les prêts : la désignation du placement, la date et le prix


d’entrée, le taux d’intérêt, la date de paiement des intérêts, la date
du remboursement total ou les échéances des remboursements
partiels ainsi que, pour les prêts hypothécaires, la valeur du gage au
jour de la conclusion du prêt. Le montant des remboursements est
inscrit au plus tard le lendemain de leur encaissement. En cas de
retard de plus de trois mois dans les paiements stipulés, mention en
est portée sur le feuillet ou la fiche ;

 pour les valeurs remises par les réassureurs ou par d’autres


personnes physiques ou morales : en plus des indications analogues,
le nom du déposant ;

 pour les valeurs qui ne sont pas au siège social de l’entreprise : le


lieu de dépôt.

Les placements affectés par l’entreprise à la représentation des provisions


mathématiques de rentes constituées en accidents du travail font l’objet
d’une mention spéciale.

b) Les mouvements sont transcrits sur un ou plusieurs registres ; il est


tenu un relevé distinct par catégorie de valeurs immobilisées ou de
comptes financiers faisant l’objet d’un compte principal du plan
comptable. Ces transcriptions sont passées sans délai ; toutefois, celles
afférentes aux placements autres que les valeurs mobilières peuvent

235
n’être portées qu’à la fin de chaque mois. Pour chaque opération sont
mentionnés la date, le nombre et la désignation des valeurs, et le montant,
soit de l’entrée, soit de la sortie ; le solde des valeurs doit pouvoir être
déterminé à toute époque et doit être effectivement tiré au moins une fois
par mois. Les achats et les ventes d’immeubles sont portés dès l’existence
des engagements ; les promesses d’achats ou de ventes, les achats et
ventes subordonnés à une condition non encore réalisée sont mentionnés
pour mémoire.

En outre, un registre relié, tenu par ordre de dates, reçoit mensuellement


le report des soldes des divers comptes et celui des écritures d’ordre, les
promesses d’achat ou de vente étant réinscrites chaque mois jusqu’à
extinction des engagements ; les reports sont visés, pour certification,
mensuellement par le directeur et au moins trimestriellement par le
président du Conseil d’administration ou par le président du directoire ou
le directeur général unique.

c) Les entreprises qui tiennent un registre des « entrées de valeurs » et un


registre des « sorties de valeurs » permettant de tenir constamment à jour
un compte « Placements en cours de règlement » ne sont pas astreintes à
porter les placements non encore réglés sur les fiches ni dans les comptes
prévus aux a) et b) ci-dessus. Le solde du compte « Placements en cours
de règlement » est inscrit mensuellement sur le registre des mouvements.

236
SECTION 3 :

TENUE DE DOCUMENTS RELATIFS AUX CONTRATS, AUX


SINISTRES ET A LA REASSURANCE

ARTICLE 414

ENREGISTREMENT DES CONTRATS

Les entreprises doivent, soit délivrer les polices sous un numérotage


continu pouvant comprendre plusieurs séries, sans omission ni double
emploi, les avenants successifs étant rattachés à la police d’origine, soit
affecter aux assurés ou sociétaires des numéros continus répondant aux
mêmes exigences.

Les informations relatives à ces documents doivent être à tout moment


d’un accès facile et comporter au moins les éléments suivants :

 soit numéro de la police ou de l’avenant, soit numéro de l’assuré


ou du sociétaire avec toutes les polices ou avenants le concernant ;

 date de souscription, durée du contrat ;

 nom du souscripteur, de l’assuré ;

 éventuellement nom ou code de l’intermédiaire ;

 date et heure de la prise d’effet stipulée au contrat ;

 date et motif de la sortie éventuelle ;

 monnaie dans laquelle le contrat est libellé ;

 catégories et sous-catégories d’assurance ;

 montant des limites de garantie, du capital ou de la rente assurée.

237
ARTICLE 415

ENREGISTREMENT DES SINISTRES

Sauf pour les opérations d’assurance maladie et marchandises


transportées, les événements, les sinistres faisant jouer ou susceptibles de
faire jouer au moins une des garanties prévues au contrat, ou les sorties
sont enregistrés dès qu’ils sont connus sous un numérotage continu
pouvant comprendre plusieurs séries. Cet enregistrement est effectué par
exercice de survenance ou, en transports, par exercice de souscription. Il
comporte les renseignements suivants : date et numéro de
l’enregistrement, numéro de police, nom de l’assuré, date de l’événement.
Il doit en être établi au moins une fois par mois une liste à lecture directe.

Par ailleurs, les informations suivantes doivent être portées sur un


document pouvant être facilement consulté : numéro de l’enregistrement,
numéro de la police et désignation du bureau décentralisé, de l’agence, du
courtier ou du courtier-juré dont dépend la police, nom de l’assuré, date
de survenance de l’événement, catégories ou sous-catégories de la
garantie ou des garanties mises en jeu, nature de l’événement ou du
sinistre ou motif de la sortie, désignation des victimes, bénéficiaires ou
adversaires, monnaie dans laquelle est libellé le contrat, première
estimation et, sauf dans le cas où la société est réglementairement
dispensée de la méthode dossier par dossier, évaluations successives des
sommes à payer, mention des réclamations en justice, date et montant des
paiements effectués (les sommes payées étant ventilées en principal et en
frais accessoires), date et montant des recours et sauvetages perçus,
évaluations successives des sommes à recouvrer.

ARTICLE 416

ENREGISTREMENT DES SINISTRES (SUITE)

Dans toutes les catégories de risques définies à l’article 411 les sinistres
survenus dans l’exercice inventorié sont portés sur une liste à lecture
directe indiquant, outre le numéro de sinistre prévu à l’article 415, les
sommes payées au cours de l’exercice et l’évaluation des sommes restant
à payer.

238
Les sinistres survenus au cours des exercices antérieurs et qui n’étaient
pas réglés à la fin de l’exercice précédent font l’objet de listes analogues
comportant, en outre, les évaluations à la fin de l’exercice précédent.

Les recours ou sauvetages donnent lieu à un traitement parallèle.

SECTION 4 :

DISPOSITIONS PARTICULIERES AUX OPERATIONS DE


COASSURANCE, COREASSURANCE ET ACCEPTATION EN
REASSURANCE

ARTICLE 417

ENREGISTREMENT DES OPERATIONS DE REASSURANCE

Les traités de réassurance, acceptations, d’une part, cessions et


rétrocessions, d’autre part, sont enregistrés par ordre chronologique avec
les indications suivantes :

 numéro d’ordre du traité ;

 date de signature ;

 date d’effet ;

 durée ;

 nom du cédant, du cessionnaire ou du rétrocessionnaire;

 nature des risques objets du traité ;

 date à laquelle l’effet prend fin ;

 nature du traité.

Les registres peuvent être tenus à feuillets mobiles.

239
ARTICLE 418

COASSURANCE, COMPTABILISATION

Les opérations de coassurance effectuées par une entreprise, directement


ou par l’intermédiaire d’un groupement ou d’une association
d’entreprises, doivent, pour la quote-part souscrite, être comptabilisées
comme des opérations d’assurance directe et sont soumises à toutes les
règles applicables à ces dernières.

ARTICLE 419 (SUITE)

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

CO-REASSURANCE, COMPTABILISATION

Toute entreprise qui participe, à l’intérieur d’organismes communs, à des


opérations de compensation, de répartition ou de co-réassurance doit
comptabiliser en assurances directes l’intégralité des affaires souscrites
directement par elle.

Elle doit ensuite comptabiliser la part non conservée par elle sur ses
propres souscriptions comme cession d’affaires directes, et enregistrer la
part qui lui revient dans les affaires apportées à l’association par les
autres entreprises adhérentes comme acceptations. Toutefois, elle peut,
avec l’accord de la Commission de Contrôle des Assurances, utiliser
toute autre méthode évitant la duplication des primes.

Les entreprises participant à l’organisme commun doivent être en mesure


de justifier les résultats du groupement ou de l’association.

ARTICLE 420

GROUPEMENTS DE COASSURANCE ET DE
COREASSURANCE

Les groupements ou associations de coassurance ou de coréassurance ne


peuvent réunir que des entreprises d’assurance agréées et éventuellement
des entreprises de réassurance.

240
Ils peuvent prendre l’engagement envers la Commission de contrôle des
assurances ainsi qu’envers chacun de leurs adhérents, de se soumettre au
contrôle ; de tenir une comptabilité conforme aux règles posées par la
présente section ; de calculer conformément aux prescriptions
réglementaires les provisions techniques des affaires gérées ; d’adresser
annuellement à la Commission de contrôle des assurances, au Ministre en
charge des assurances dans l’Etat membre et aux entreprises adhérentes
un compte d’exploitation générale et un compte général de pertes et
profits conformes aux comptes 80 et 87, ainsi que les états modèles C10a
et C10b avec indication des pourcentages afférents à chaque entreprise
adhérente, ainsi que tous autres documents nécessaires au contrôle des
opérations de coassurance ou de coréassurance qui pourraient être
demandés par la Commission de contrôle des assurances et le Ministre en
charge des assurances dans l’Etat membre.

Lorsque ces conditions sont remplies, les entreprises adhérentes sont


dispensées de fournir à la Commission de contrôle des assurances et au
Ministre en charge des assurances dans l’Etat membre la justification des
chiffres qui leur sont indiqués par le groupement ou l’association, sauf en
ce qui concerne le pourcentage de leur participation.

L’autorisation de bénéficier des dispositions qui précèdent ne peut être


retirée que par décision visant la totalité des entreprises adhérentes à un
groupement ou à une association. Ce retrait est prononcé dès qu’il est
établi que le groupement ou l’association n’a pas tenu correctement les
engagements qu’il avait pris envers la Commission de contrôle des
assurances et du Ministre en charge des assurances dans l’Etat membre,
ou envers ses adhérents, ou se livre à une activité contraire à l’intérêt des
assurés ou à l’intérêt général.

Si, en outre, le groupement ou l’association apporte des garanties jugées


suffisantes par la Commission de contrôle des assurances et le Ministre
en charge des assurances dans l’Etat membre, notamment en matière de
représentation des engagements techniques, les entreprises adhérentes
sont elles-mêmes dispensées dans la même mesure de fournir les
garanties réglementaires correspondantes.

241
ARTICLE 421

PROVISIONNEMENT

En ce qui concerne les acceptations en réassurance, les entreprises qui


enregistrent immédiatement en comptabilité tous les éléments reçus de
leurs cédants doivent, en l’absence d’informations suffisantes, compenser
provisoirement les soldes de tous les comptes incomplets d’un même
exercice par une écriture d’attente qui sera contre-passée à l’ouverture de
l’exercice suivant.

En tout état de cause et quel que soit le mode de comptabilisation retenu,


lorsque le réassureur non en possession de tous les comptes d’un ou
plusieurs traités connaît cependant l’existence d’une perte, celle-ci doit
être provisionnée pour son montant prévisible.

242
SECTION 5 :

COMPTES RENDUS A ETABLIR ET DOCUMENTS A


ADRESSER A LA COMMISSION DE CONTRÔLE DES
ASSURANCES ET AU MINISTRE EN CHARGE DES
ASSURANCES DANS L’ETAT MEMBRE

ARTICLE 422

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 04/04/2000)

ETATS COMPTABLES

Outre les comptes prévus par ailleurs au plan comptable, notamment :

 le bilan établi selon le compte 89 ;

 le compte d’exploitation générale établi selon le compte 80 ;

 le compte général de pertes et profits établi selon le compte 87 ;

 le compte des résultats en instance d’affectation établi selon le


compte 88.

Les entreprises doivent établir chaque année les états suivants :

 C1 Compte d’exploitation générale par catégories ;

 C4 Engagements réglementés et actifs représentant ces


engagements ;

 C5 Liste détaillée et état récapitulatif des placements;

 C9 Ventilation par exercice de souscription et par branche des


primes arriérées, encaissements et annulations.

 C10 Ventilation par exercice de survenance des sous-catégories de


véhicules terrestres à moteur ;

 C10a Ventilation par sous-catégorie d’opérations ;

243
 C10b Paiements et provisions pour sinistres, par exercice
(assurances terrestres) ;

 C10c Paiements et provisions pour sinistre, par exercice (transport);

 C11 Marge de solvabilité ;

 C20 Mouvement au cours de l’exercice inventorié des polices,


capitaux ou rentes assurés ;

 C21 Détail, par année de souscription des capitaux ou rentes sortis


au cours de l’exercice inventorié ;

 C25 Participations des assurés ou des porteurs de contrats aux


résultats techniques et financiers.

ARTICLE 423

COMPTE RENDU ANNUEL, DELIVRANCE

Les entreprises doivent délivrer à toute personne qui en fait la demande,


et moyennant paiement d’une somme qui ne peut excéder 1000 F.CFA un
compte rendu annuel comprenant les éléments suivants :

 le compte d’exploitation générale ;

 le compte général de pertes et profits ;

 le compte de répartition et d’affectation des résultats ;

 le bilan complété par un extrait de la classe 0 et par le tableau des


renseignements concernant les filiales et les participations.

ARTICLE 424

COMPTE RENDU ANNUEL, ENVOI

Les entreprises doivent adresser le compte rendu annuel mentionné à


l’article 423 au Ministre en charge des assurances dans l’Etat membre en
cinq exemplaires, dans les trente (30) jours qui suivent l’approbation des
comptes par l’assemblée générale et au plus tard le 1er août de chaque

244
année. Elles doivent adresser les mêmes documents dans les mêmes
conditions à la Commission de contrôle des assurances.

ARTICLE 425

DOSSIER ANNUEL – ENVOI

Les entreprises remettent au Ministre en charge des assurances dans


l’Etat membre, dans les trente (30) jours qui suivent la réunion de leur
assemblée générale et au plus tard le 1er août de chaque année, un dossier
relatif aux opérations effectuées au cours de l’exercice écoulé. Ce dossier
est produit en trois exemplaires.

Il est certifié par le président du Conseil d’administration ou le président


du directoire ou le directeur général unique dans les sociétés anonymes,
par le directeur et par le président du Conseil d’administration dans les
sociétés d’assurance mutuelle et les sociétés à forme tontinières, par le
mandataire général ou son représentant légal dans les entreprises
étrangères, sous la formule suivante : « le présent document, comprenant
X feuillets numérotés, est certifié conforme aux écritures de l’entreprise
et aux règles applicables à l’assurance, sous les sanctions prévues ».

Il comprend :

1° des renseignements généraux ;

2° les documents énumérés à l’article 422

Elles doivent adresser les mêmes documents dans les mêmes conditions à
la Commission de contrôle des assurances.

245
ARTICLE 426

RENSEIGNEMENTS GENERAUX : SOCIETES DE DROIT


NATIONAL

Les renseignements généraux du dossier annuel à produire à la


Commission de contrôle des assurances et au Ministre en charge des
assurances dans l’Etat membre par les entreprises de droit national sont
les suivants :

a) la raison sociale de l’entreprise, son adresse, la date de sa constitution,


les modifications apportées aux statuts en cours d’exercice, et, si de telles
modifications sont intervenues, un exemplaire à jour des statuts ;

b) les nom, date et lieu de naissance, nationalité et domicile des membres


du Conseil d’administration ou du directoire et du personnel de direction ;
les professions des membres du Conseil d’administration ou du directoire
et les grades ou fonctions du personnel de direction ;

c) la raison sociale de la société mère s’il y a lieu, et la liste des filiales ;

d) la liste des branches pratiquées dans le pays concerné, l’année du début


de l’exploitation et la date des agréments ;

e) la liste des pays où l’entreprise travaille et les branches qu’elle y


pratique, la date de l’agrément par les autorités de contrôle de ces pays si
cet agrément existe, et l’année du début de l’exploitation ;

f) un tableau indiquant les ventes et les achats de portefeuilles de contrats


effectués au cours de l’exercice, les modifications apportées aux branches
exploitées dans le pays concerné et dans les autres pays ou territoires ;

g) la liste des accords en vigueur en matière de tarifs, de conditions


générales des contrats, d’organisation professionnelle, de concurrence ou
de gestion financière, ainsi que la liste des accords administratifs ou
commerciaux avec d’autres entreprises d’assurance, de réassurance ou de
capitalisation ;

h) les obligations et les autres emprunts émis au cours de l’exercice, les


remboursements ou amortissements effectués ;

246
i) la liste des personnes physiques ou morales qui se sont portées caution
pour l’entreprise ;

j) le rapport du Conseil d’administration ou ceux du directoire et du


Conseil de surveillance et les rapports des commissaires de surveillance à
l’assemblée des actionnaires ou associés ;

k) une déclaration aux termes de laquelle l’entreprise ne s’est portée


caution pour aucune personne physique ou morale, ou, dans le cas
contraire, le nom des personnes pour lesquelles l’entreprise s’est portée
caution, et le montant des engagements garantis ; une déclaration aux
termes de laquelle l’entreprise n’a pris aucun engagement de vente ou
d’achat à terme et n’a signé aucune promesse d’achat ou de vente, ou,
dans le cas contraire, la déclaration du montant des engagements de cette
nature souscrits restant en cours au 31 décembre ;

l) une déclaration analogue concernant les cas de coassurance et de


coréassurance comportant solidarité entre les assureurs ou les réassureurs ;

m) un tableau indiquant les modifications apportées au cours de


l’exercice :

 au capital social (versements, appels, augmentations ou réductions,


remboursements) ;

 au fonds d’établissement, aux amortissements réalisés sur


l’emprunt pour fonds d’établissement ;

n) un tableau indiquant l’effectif, au dernier jour de l’exercice, du


personnel salarié de l’entreprise dans le pays concerné ventilé en «
personnel de direction et cadres », « inspecteurs du cadre », « agents de
maîtrise », « employés », « autres producteurs salariés», « total du
personnel salarié dans le pays concerné », l’effectif du personnel salarié
employé à l’étranger, le total du personnel salarié, ainsi que le nombre
d’agents généraux dans le pays concerné.

247
ARTICLE 427

RENSEIGNEMENTS GENERAUX : ENTREPRISES


ETRANGERES

Les renseignements généraux du dossier annuel à produire à la


Commission de contrôle des assurances et au Ministre en charge des
assurances dans l’Etat membre par les entreprises étrangères sont les
suivants :

a) la raison sociale de l’entreprise, la date de sa constitution, l’adresse de


son siège social et de son siège spécial dans le pays concerné et, s’il y a
lieu, la date d’agrément ;

b) les nom, domicile, nationalité et profession des membres du Conseil


d’administration, des directeurs et du mandataire général ou de son
représentant légal ; la date de l’acceptation du mandataire général ;

c) la raison sociale de la société mère s’il y a lieu, et la liste des filiales ;

d) un tableau indiquant les modifications apportées au cours de l’exercice


au capital social et aux fonds sociaux ;

e) un bilan et un compte de pertes et profits pour l’ensemble des


opérations. En outre, les renseignements suivants doivent être fournis en
ce qui concerne les opérations effectuées par le siège spécial dans le pays
concerné ;

f) la liste des branches exploitées, l’année du début de l’exploitation et la


date des agréments ;

g) un tableau indiquant les ventes et les achats de portefeuilles de contrats


effectués au cours de l’exercice, les modifications aux branches
exploitées dans le pays concerné ;

h) la liste des accords conclus avec d’autres entreprises d’assurance en


matière de tarifs, de conditions générales des contrats, d’organisation
professionnelle, de concurrence ou de gestion financière ainsi que la liste
des accords administratifs ou commerciaux avec d’autres entreprises
d’assurance, de réassurance ou de capitalisation ;

248
i) les obligations et les autres emprunts émis au cours de l’exercice, les
remboursements et les amortissements effectués ;

j) la liste des personnes physiques ou morales qui se sont portées caution


pour l’entreprise ;

k) une déclaration aux termes de laquelle l’entreprise ne s’est portée


caution pour aucune personne physique ou morale ou, dans le cas
contraire, le nom des personnes pour lesquelles l’entreprise s’est portée
caution et le montant des engagements garantis ; une déclaration aux
termes de laquelle l’entreprise n’a pris aucun engagement de vente ou
d’achat à terme et n’a signé aucune promesse d’achat ou de vente, ou,
dans le cas contraire, la déclaration du montant des engagements de cette
nature souscrits restant en cours au

31 décembre ;

l) une déclaration relative aux engagements pris par l’entreprise si celle-ci


pratique des opérations de coassurance ou de coréassurance comportant
solidarité entre les assureurs ou les réassureurs ;

m) un tableau indiquant l’effectif, au dernier jour de l’exercice, du


personnel salarié de l’entreprise dans le pays concerné ventilé en «
personnel de direction et cadres », « inspecteurs du cadre », « agents de
maîtrise », « employés », « autres producteurs salariés », « total du
personnel salarié dans le pays concerné», ainsi que le nombre d’agents
généraux dans le pays concerné.

ARTICLE 428

COMMISSAIRES CONTRÔLEURS

Les entreprises doivent tenir à la disposition des commissaires


contrôleurs, quinze (15) jours au moins avant la réunion de l’assemblée
générale chargée de statuer sur l’approbation des comptes, tous les
éléments comptables et statistiques nécessaires à l’établissement des états
C1, C10a et C10b prévus à l’article 422.

249
ARTICLE 429

ASSURANCES AUTOMOBILES - ETATS PROVISOIRES

Pour la branche automobile, les entreprises doivent adresser au Ministre


en charge du secteur des assurances et à la Commission de contrôle, au
plus tard le 31 mars de chaque année, des états provisoires C10a et C10b
relatifs aux opérations réalisées au cours du précédent exercice.

250
CHAPITRE 3 :

PLAN COMPTABLE PARTICULIER A L’ASSURANCE ET A LA


CAPITALISATION

SECTION 1 :

LE CADRE COMPTABLE

ARTICLE 430

CLASSES COMPTABLES

Les classes du cadre comptable sont numérotées de 1 à 8 et 0. Chaque


classe comporte des comptes principaux (dont le deuxième chiffre est
numéroté de 0 à 9. Les comptes principaux sont eux-mêmes subdivisés en
comptes divisionnaires (trois chiffres) à leur tour ventilés en sous-
comptes (quatre chiffres dont le dernier est également numéroté de 0 à 9).
Les chiffres qui codifient les comptes se lisent toujours à partir de la
gauche.

Les classes du cadre comptable sont aménagées de manière à séparer :

 les comptes du bilan (classes 1 à 5) ;

 les comptes de gestion (classes 6 et 7) ;

 les comptes de résultats (classe 8) ;

 les comptes spéciaux (classe 0).

A cet effet, elles se présentent ainsi :

 1. Comptes de capitaux permanents ;

 2. Comptes de valeurs immobilisées ;

 3. Comptes de provisions techniques ;

 4. Comptes de tiers ;

 5. Comptes financiers ;

251
 6. Comptes de charges par nature ;

 7. Comptes de produits par nature ;

 8. Comptes de résultats ;

 9. Comptes spéciaux.

SECTION 2 :

LISTE DES COMPTES

ARTICLE 431

LISTE DES COMPTES

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/1995)

Les classes mentionnées à l’article 430 sont les suivantes :

Classe 1 - Comptes de capitaux permanents

 10. Capital

100. Capital social

1000. Capital appelé

1001. Capital non appelé

101. Fonds d’établissement

1010. Fonds constitué

1016. Part restant à rembourser de l’emprunt pour fonds d’établissement

102. Fonds social complémentaire

103. Fonds de dotation des entreprises nationales.

252
 11. Réserves

110. Primes d’émission

112. Réserves statuaires

113. Réserves spéciales des plus-values nettes à long terme

114. Réserves provenant de subventions d’équipement

115. Réserves facultatives

116. Réserves de renouvellement des immobilisations

118. Réserves spéciales de réévaluation

119. Réserves pour cautionnements.

 12. Report à nouveau

 13. Réserves réglementaires

130. Réserve pour remboursement de l’emprunt pour fonds


d’établissement

134. Réserves pour fluctuations de change

 14. Subventions d’équipement reçues

141. Subventions reçues

147. Subventions inscrites à pertes et profits

15. Provisions pour pertes et charges

150. Provision pour garantie des moins-values sur titres gérés

154. Provision pour avances de commissions reçues des réassureurs

155. Provisions pour litiges et autres risques

1550. Provisions pour litiges

1556. Provisions pour amendes et pénalités

1557. Provisions pour pertes de change

157. Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices

253
158. Provisions pour régimes de prévoyance du personnel

159. Etranger

1599. Provision pour perte de cautionnement

 16. Emprunts et autres dettes à plus d’un an

160. Obligations et bons

162. Emprunts pour cautionnement

1620. Dans le pays concerné

1629. A l’étranger

163. Autres emprunts

1630. Dans le pays concerné

1639. A l’étranger

165. Avances reçues et comptes courants bloqués

166. Dettes pour dépôts de garantie en espèces des agents généraux

167. Dettes pour dépôts de garantie en espèces des assurés

168. Dettes pour cautionnement et autres dépôts de garantie reçue en


espèces

1680. Cautionnement

1685. Dépôts des locataires

1688. Divers

169. Avances de l’Etat

 17. Comptes de liaison des établissements et succursales

 18. Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et


rétrocessionnaires en représentation d’engagements techniques

 19. Provision pour dépréciation des immobilisations et titres

254
192. Immobilisations couvrant les provisions techniques et les
cautionnement

195. Titres de placements non admis en couverture des provisions


techniques et des cautionnements

Classe 2 : Comptes de valeurs immobilisées

 20. Frais d’établissement et de développement dans le pays


concerné

200. Frais de constitution

2000. Frais de constitution

2008. Amortissement

201. Frais d’établissement

2010. Frais de prospection

2011. Frais de recherches

2012. Frais d’études

2013. Frais de publicité

2018. Amortissement

202. Frais d’augmentation de capital ou de fonds d’établissement ou de


fonds social complémentaire

2020. Frais

2028. Amortissement

203. Frais d’émission d’obligations

2030. Frais

2038. Amortissement

204. Frais d’acquisition des immobilisations

2040. Terrains non construits

2042. Immeubles bâtis

255
2047. Immobilisations incorporelles

2048. Amortissement

20480. Terrains non construits

20482. Immeubles bâtis

20487. Immobilisations incorporelles

205. Frais d’acquisition des contrats, précomptés

2058. Amortissement

206. Primes de remboursement des obligations émises par l’entreprise

2060. Primes

2068. Amortissement

209. Frais d’acquisition des immobilisations d’exploitation

2094. Frais d’acquisition

2098. Amortissement

 21. Immobilisations dans le pays concerné

210. Terrains non construits

2100. Terrains

2102. Forêts et exploitations rurales

2109. Provision pour dépréciation des terrains

21090. Terrains

21092. Forêts et exploitations rurales

211. Parts de société civile à objet foncier

2110. Partie libérée

2111. Partie non libérée

2119. Provision pour dépréciation

256
212. Immeubles bâtis

2121. Terrains

2122. Constructions

2128. Amortissement

2129. Provision pour dépréciation

213. Parts et actions de sociétés immobilières non cotées

2131. Partie libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2132. Partie non libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2138. Amortissement

2139. Provision pour dépréciation

214. Matériel

2140. Matériels électroniques et mécanographiques

2142. Autres matériels

2148. Amortissement

215. Matériel de transport

2150. Véhicules automobiles

2158. Amortissements

216. Autres immobilisations corporelles

2160. Mobilier et matériel de bureau

2162. Agencements, aménagements, installations

2168. Amortissement

218. Immobilisations incorporelles

2180. Fonds de commerce et droit au bail

2189. Provision pour dépréciation

257
219. Immobilisations d’exploitation

2190. Terrains non construits

21902. Terrains divers

21904. Terrains pour œuvres sociales

21909. Provision pour dépréciation

2192. Immeubles bâtis

21921. Terrains d’assise des immeubles

21922. Constructions

21928. Amortissement

21929. Provision pour dépréciation

2193. Parts et actions de sociétés immobilières

21931. Partie libérée

21932. Partie non libérée

21938. Amortissements

21939. Provision pour dépréciation

2198. Immobilisations incorporelles

21981. Immobilisations diverses

21989. Provision pour dépréciation

 22. Immobilisations en cours dans le pays concerné

220. Terrains affectés à une construction en cours

2200. Terrains

2209. Provision pour dépréciation des terrains

222. Immeubles en cours de construction

2220. Immeubles

258
2229. Provision pour dépréciation des immeubles

223. Parts et actions de sociétés immobilières (immeubles en cours)

2231. Partie libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2232. Partie non libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2239. Provision pour dépréciation

224. Avances aux sociétés immobilières

228. Avances et acomptes sur commandes d’immobilisations

229. Immobilisations d’exploitation

2290. Terrains

2292. Immeubles bâtis

2293. Parts et actions de sociétés immobilières

2299. Provision pour dépréciation

 23. Valeurs mobilières et titres assimilés détenus dans le pays


concerné, affectables à la représentation des engagements
réglementés, appartenant à l’entreprise et conservés par elle (autres
que les titres de participation)

230. Valeurs de l’Etat cotées

231. Valeurs des secteurs public et semi-public cotées (obligations et


titres participatifs)

232. Autres valeurs cotées (obligations et titres participatifs)

233. Autres valeurs cotées (actions et autres valeurs mobilières)

234. Actions de société d’investissement à capital variable et parts de


fonds communs de placement

2341. Sicav et FCP d’obligations

2346. Sicav et FCP diversifiés

2347. FCP à risques

259
235. Valeurs représentant les provisions techniques afférentes aux
opérations d’assurance sur la vie à capital variable

236. Valeurs étrangères cotées (obligations)

237. Valeurs étrangères cotées (actions)

238. Autres valeurs

2381. Admises sans limitation

2386. Admises avec limitation

239. Provisions pour dépréciation des valeurs mobilières et titres


assimilés

 24. Prêts et effets assimilés affectables à la représentation des


engagements réglementés, dans le pays concerné

240. Prêts aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics


administratifs.

241. Prêts aux établissements publics de l’Etat

242. Prêts aux organismes de construction garantis par une collectivité


territoriale

243. Prêts aux sociétés d’assurance à forme mutuelle

244. Prêts aux entreprises industrielles et commerciales

245. Prêts immobiliers aux personnes physiques, prêts aux constructeurs


de navires ou aux armateurs et billets hypothécaires

246. Bons du Trésor et autres bons autorisés

247. Avances sur polices

248. Autres prêts

249. Provisions pour dépréciation des prêts

 25. Titres de participation détenus dans le pays concerné

250. Titres cotés - partie libérée

260
2500. Actions de sociétés d’assurance

2501. Parts et actions de sociétés immobilières

2502. Parts et actions de sociétés immobilières d’investissement

2503. Actions de sociétés d’investissement mobiliers

2504. Autres valeurs

2505. Actions de sociétés étrangères d’assurance

2506. Parts et actions de sociétés immobilières à l’étranger

2507. Actions de sociétés d’investissement à l’étranger

2508. Autres valeurs étrangères

251. Titres non cotés - partie libérée

2510. Actions de sociétés d’assurance

2513. Actions de sociétés d’investissement mobiliers

2514. Autres valeurs

2515. Actions de sociétés étrangères d’assurance

2516. Parts et actions de sociétés immobilières à l’étranger

2517. Actions de sociétés d’investissement à l’étranger

2518. Autres valeurs étrangères

252. Actions de sociétés d’investissement à capital variable et parts de


fonds communs de placement

2521. Sicav et FCP d’obligations

2526. Sicav et FCP diversifiés

2527. FCP à risques

253. Valeurs représentant les provisions techniques afférentes aux


opérations d’assurance sur la vie à capital variable

261
254. Parts dans les associations, syndicats, groupements d’intérêts
économiques et organismes divers

255. Parts de sociétés à responsabilité limitée ou en commandite simple

256. Titres cotés - partie non libérée

2560. Actions de sociétés d’assurance

2561. Parts et actions de sociétés immobilières

2562. Parts et actions de sociétés immobilières d’investissement

2563. Actions de sociétés d’investissement mobiliers

2564. Autres valeurs

2565. Actions de sociétés étrangères d’assurance

2566. Parts et actions de sociétés immobilières à l’étranger

2567. Actions de sociétés d’investissement à l’étranger

2568. Autres valeurs étrangères

257. Titres cotés - partie non libérée

2570. Actions de sociétés d’assurance

2573. Actions de sociétés d’investissement mobilier

2574. Autres valeurs

2575. Actions de sociétés étrangères d’assurance

2576. Parts et actions de sociétés immobilières à l’étranger

2577. Actions de sociétés d’investissement à l’étranger

2578. Autres valeurs étrangères

259. Provision pour dépréciation des titres de participation

 26. Dépôts et cautionnement dans le pays concerné

260. Dépôts de garantie effectués en espèces par l’entreprise

262. Cautionnement de réciprocité des entreprises étrangères

262
2622. Valeurs mobilières

2625. Espèces

263. Valeurs ou espèces déposées chez les cédants en garantie des


acceptations du siège social (ou du siège spécial)

2630. Valeurs remises en nantissement aux cédants

26301. Immobilisations

26302. Immobilisations en cours

26303. Valeurs mobilières et titres assimilés affectables à la


représentation des engagements réglementés (autres que les titres de
participation)

26304. Prêts et effets assimilés affectables à la représentation des


engagements réglementés

26305. Titres de participation

26307. Autres valeurs

26309. Provision pour dépréciation des valeurs

remises aux cédants

2635. Créances pour espèces déposées chez les cédants

264. Valeurs remises par l’entreprise en garantie d’opérations autres que


les acceptations

269. Provision pour dépréciation des actifs déposés en cautionnements

• 27. Valeurs garantissant les engagements envers les Institutions de


prévoyance ou couvrant les fonds de placement gérés par l’entreprise

• 28. Valeurs immobilisées à l’étranger

280. Frais d’établissement

2805. Frais d’acquisition des contrats précomptés

2807. Divers

281. Immobilisations

263
2810. Terrains

2812. Immeubles

2813. Parts et actions de sociétés immobilières

2814. Matériel

2815. Matériel de transport

2816. Autres immobilisations corporelles

2818. Immobilisations incorporelles

2819. Immobilisations d’exploitation

282. Immobilisations en cours

2820. Terrains

2822. Immeubles bâtis

2823. Parts et actions de sociétés immobilières

2828. Avances et acomptes sur commandes d’immobilisations

2829. Immobilisations d’exploitation

283. Valeurs mobilières affectables à la représentation des engagements


réglementés appartenant à l’entreprise conservée par elle

2830. Fonds d’Etat

2838. Autres valeurs

284. Prêts affectables à la représentation des engagements réglementés à


l’étranger

285. Titres de participation

286. Dépôts et cautionnements

2860. Dépôts de garantie effectués en espèces

2861. Cautionnements relatifs aux opérations d’assurance

264
2863. Valeurs ou espèces déposées chez les cédants en garantie des
acceptations des succursales à l’étranger

28630. Valeurs remises en nantissement aux cédants

28635. Créances pour espèces déposées chez les cédants

2864. Valeurs remises en garantie d’opérations autres que les


acceptations

288. Amortissement

289. Provision pour dépréciation

Classe 3 : Comptes de provisions techniques

 31. Provisions techniques des opérations d’assurance directe vie


dans le pays concerné

310. Primes

3104. Provisions mathématiques

3105. Virements de provisions

315. Sinistres

3150. Pour sinistres à payer

3152. Pour capitaux et arrérages à payer

3153. Pour rachats à payer

3158. Pour participation aux excédents

• 32. Provisions techniques des opérations d’assurance directe dommages,


RC et risques divers

320. Primes

3200. Pour risques en cours : primes émises par anticipation

3201. Pour risques en cours : autres primes

3205. Pour risques croissants

3206. Pour égalisation

265
3207. Autres provisions

3208. Pour ristournes à payer aux assurés

3209. Pour annulations de primes

325. Sinistres

3250. Pour sinistres à payer

3254. Provisions mathématiques

3257. Autres provisions

3258. Pour participation aux excédents

3259. Prévisions de recours à encaisser

 34. Provisions techniques des acceptations vie dans le pays


concerné

340. Primes

345. Sinistres

 35. Provisions techniques des acceptations dommages, RC et


risques divers dans le pays concerné

350. Primes

355. Sinistres

 38. Provisions techniques à l’étranger

381. Opérations d’assurance directe vie

3810. Primes

3815. Sinistres

382. Opérations d’assurance directe dommages, RC et risques divers

3820. Primes

3825. Sinistres

384. Acceptations vie

266
3840. Primes

3845. Sinistres

385. Acceptations dommages, RC et risques divers

3850. Primes

3855. Sinistres

 39. Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions


techniques

391. Opérations d’assurance directe vie dans le pays concerné

392. Opérations d’assurance directe dommages, RC et risques divers dans


le pays concerné

3920. Primes

39201. Pour risques en cours et provisions diverses

39208. Pour ristournes à payer aux assurés

39209. Pour annulations de primes

3925. Sinistres

39251. Pour sinistres à payer et provisions diverses

39259. Prévisions de recours à encaisser

394. Acceptations vie dans le pays concerné

3940. Primes

3945. Sinistres

398. Opérations à l’étranger

3981. Opérations d’assurance directe vie

39810. Primes

39815. Sinistres

3982. Opérations d’assurance directe dommages, RC et risques divers

267
39820. Primes

39825. Sinistres

3984. Acceptations vie

39840. Primes

39845. Sinistres

3985. Acceptations dommages, RC et risques divers

39850. Primes

39855. Sinistres

Classe 4 - Comptes de tiers

 40. Réassureurs, cédants, coassureurs

400. Comptes courants des cessionnaires et rétrocessionnaires

4000. Soldes débiteurs

4001. Soldes créditeurs

404. Comptes courants des cédants et rétrocédants

4040. Soldes débiteurs

4041. Soldes créditeurs

408. Comptes courants des coassureurs

4080. Soldes débiteurs

4081. Soldes créditeurs

409. Provision pour dépréciation des comptes de réassureurs, cédants,


coassureurs

 41. Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs

410. Comptes avec les agents généraux, les courtiers

et autres producteurs dans le pays concerné

4100. Assurances directes

268
411. Créances sur les assurés, agents généraux, courtiers et autres
producteurs et dettes envers eux (passant par le compte 410) dans le pays
concerné

4110. Primes (brutes de commissions) nettes de taxes, sur affaires


directes

4112. Commissions sur primes, affaires directes

4114. Taxes sur prime, affaires directes

4116. Soldes espèces débiteurs, affaires directes

4118. Soldes espèces créditeurs, affaires directes

412. Comptes de primes en recouvrement direct, dans le pays concerné

4120. Primes, nettes de taxes, sur affaires directes

4124. Taxes sur prime, affaires directes

413. Créances diverses sur les agents et courtiers et dettes envers eux (ne
passant pas par le compte 410 et distinctes des dépôts de garantie), dans
le pays concerné

414. Créances diverses sur les assurés et dettes envers eux (autres que les
primes échues, les indemnités ou autres prestations contractuelles, les
dépôts de garantie et les répartitions d’excédents), dans le pays concerné

4140. Créances

4141. Dettes

415. Primes contentieuses dans le pays concerné, affaires directes

416. Créances douteuses dans le pays concerné

4160. Sur les agents

4161. Sur les courtiers

4162. Sur les assurés

417. Courtiers de réassurance dans le pays concerné

4170. Cessions et rétrocessions

269
41700. Créances

41701. Dettes

4174. Acceptations

41740. Créances

41741. Dettes

418. Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs à


l’étranger

4182. Comptes de primes des assurés

4183. Créances diverses sur les agents et courtiers et dettes envers eux

4184. Créances diverses sur les assurés et dettes envers eux

4186. Primes contentieuses et créances douteuses sur les agents, courtiers,


assurés

419. Provision pour dépréciation des comptes agents, courtiers,


producteurs, assurés

4190. Dans le pays concerné

4198. A l’étranger

• 42. Personnel

420. Avances et acomptes au personnel

4200. Personnel de direction

4201. Autre personnel administratif

4202. Personnel de production

425. Rémunérations dues au personnel

4250. Personnel de direction

4251. Autre personnel administratif

4252. Personnel de production

270
426. Dépôts du personnel

427. Oppositions

428. Comité d’entreprise

 43. Etat

432. Avances sur prêts ou subventions

433. Parts bénéficiaires amorties

435. Taxes sur les contrats d’assurance ou de capitalisation

436. Autres impôts et taxes

438. Opérations particulières avec l’Etat

 44. Actionnaires (ou sociétaires)

440. Impôts et taxes recouvrables sur les actionnaires (ou sociétaires)

441. Actionnaires : capital non appelé

442. Actionnaires : restant dû sur capital appelé

443. Versements reçus sur augmentation de capital

445. Comptes courants des actionnaires

446. Comptes courants des administrateurs

447. Dividendes (ou excédents à répartir)

448. Capital à rembourser

 45. Filiales (ou société mère)

450. Comptes courants des filiales

455. Comptes courants de la société mère

459. Provision pour dépréciation financière des comptes des filiales (ou
de la société mère)

 46. Débiteurs et créditeurs divers

460. Obligataires et porteurs de parts bénéficiaires

271
4600. Obligations échues à rembourser

4601. Coupons à payer sur obligations

4602. Impôts et taxes recouvrables sur obligations

4603. Parts bénéficiaires amorties à rembourser

4604. Intérêts des parts bénéficiaires à payer

4605. Impôts et taxes recouvrables sur l’intérêt des parts bénéficiaires

461. Versements restant à effectuer sur titres non libérés

4611. Parts et actions de sociétés immobilières (immobilisations


terminées)

4612. Parts et actions de sociétés immobilières (immobilisations en cours)

4615. Titres de participation détenus dans le pays concerné

46156. Titres cotés

46157. Titres non cotés

4617. Valeurs garantissant les engagements envers les institutions de


prévoyance

4618. Valeurs immobilisées à l’étranger

462. Institutions de prévoyance

463. Sécurité sociale

464. Régimes de prévoyance

465. Créances sur des organismes d’assurance en raison d’avances aux


assurés

466. Etats étrangers, organismes publics internationaux

467. Fonds de garantie et autres fonds

468. Divers

469. Provision pour dépréciation financière de comptes débiteurs divers

272
 47. Comptes de régularisation, passif

470. Charges à payer

475. Produits perçus ou comptabilisés d’avance

4751. Loyers

4753. Revenus

4756. Produits divers

 48. Comptes de régularisation, actif

480. Charges payées ou comptabilisées d’avance

485. Produits à recevoir

4856. Produits divers

4857. Intérêts courus et non échus (sur placements figurant à l’actif pour
leur valeur en capital)

486. Primes acquises et non émises nettes de commissions et de taxes et


nettes de cessions

4861. Assurances directes dans le pays concerné

4869. Assurances directes à l’étranger

 49. Comptes d’attente à régulariser

Classe 5 - Comptes financiers

 50. Emprunts à moins d’un an

502. Emprunts pour cautionnements

5020. Dans le pays concerné

5029. A l’étranger

503. Autres emprunts

5030. Dans le pays concerné

5039. A l’étranger

273
509. Avances de l’Etat

 51. Prêts non affectables à la représentation des engagements


réglementés

513. Prêts aux coopératives ou sociétés d’économie mixte de construction


de logements non garantis en totalité par les départements et communes

516. Prêts aux Etats étrangers, organismes étrangers ou internationaux

517. Prêts à l’étranger

518. Autres prêts

519. Provision pour dépréciation des prêts

 52. Effets à payer

 53. Effets à recevoir

 54. Chèques et coupons à encaisser

540. Chèques

545. Coupons et intérêts échus et non recouvrés

 55. Titres de placement

550. Titres cotés, partie libérée, dans le pays concerné

552. Titres non cotés, partie libérée, dans le pays concerné

553. Parts de SARL dans le pays concerné

554. Titres émis par la société et rachetés par elle

556. Titres cotés, partie non libérée, dans le pays concerné

557. Titres non cotés, partie non libérée, dans le pays concerné

558. Valeurs à l’étranger

559. Provision pour dépréciation des titres de placement

 56. Banques et chèques postaux

560. Institut d’émission

274
562. Autres banques dans le pays concerné

564. Comptes du Trésor dans le pays concerné

565. Chèques postaux dans le pays concerné

566. Comptes dans les caisses des établissements publics dans le pays
concerné

567. Autres établissements dans le pays concerné

568. Banques à l’étranger

569. Autres établissements à l’étranger

 57. Caisse

570. Siège social

571. Succursales dans le pays concerné

578. Succursales (l’étranger)

 59. Virements internes

590. Virements de fonds

Classe 6 - Comptes de charges par nature

 60. Prestations dans le pays concerné

601. Prestations échues (affaires directes vie)

6010. Sinistres

6012. Capitaux échus

6013. Arrérages échus

6014. Rachats

6015. Participation aux excédents liquidée

602. Prestations et frais payés (affaires directes dommages, RC et risques


divers)

6020. Sinistres en principal

275
6021. Capitaux constitutifs de rentes

6023. Arrérages après constitution

6024. Rachats

6025. Participation aux excédents

6026. Frais accessoires

6029. Recours en principal

604. Prestations échues (acceptations vie)

6040. Sinistres

6042. Capitaux échus

6043. Arrérages échus

6044. Rachats

6045. Participation aux excédents

6048. Retraits de portefeuille

6049. Entrées de portefeuille

605. Prestations et frais (acceptations d’affaires dommages, RC et risques


divers)

6050. Sinistres et frais accessoires nets de recours

6055. Participation aux excédents

6058. Retraits de portefeuille

6059. Entrées de portefeuille

609. Part des réassureurs dans les prestations et frais

6091. Prestations échues (affaires directes vie)

60910. Sinistres

60912. Capitaux échus

60913. Arrérages échus

276
60914. Rachats

60915. Participation aux excédents

60918. Retraits de portefeuille

60919. Entrées de portefeuille

6092. Prestations et frais payés (affaires directes, dommages, RC et


risques divers)

60920. Sinistres

60925. Participation aux excédents

60928. Retraits de portefeuille

60929. Entrées de portefeuille

6094. Prestations et frais (acceptations vie)

60940. Sinistres

60942. Capitaux échus

60943. Arrérages

60944. Rachats

60945. Participation aux excédents

60948. Retraits de portefeuille

60949. Entrées de portefeuille

6095. Prestations et frais (acceptations d’affaires dommages, RC et


risques divers)

60950. Sinistres

60955. Participation aux excédents

60958. Retraits de portefeuille

60959. Entrées de portefeuille

277
 61. Frais de personnel dans le pays concerné

610. Salaires et appointements du personnel administratif

6100. Salaires

6103. Heures supplémentaires

6105. Primes imposées par la loi ou les conventions collectives

6106. Autres primes

6107. Gratifications

612. Rémunérations du personnel de production

613. Indemnités et avantages divers en espèces

615. Rémunérations des administrateurs

616. Charges connexes aux salaires et appointements

6160. Charges connexes aux salaires et appointements du personnel


administratif

61600. Congés payés

61602. Indemnités de préavis et de licenciement

61604. Supplément familial

6162. Charge connexes aux rémunérations du personnel de production

61620. Congés payés

61622. Indemnités de préavis et de licenciement

61624. Supplément familial

617. Charges de Sécurité sociale

6170. Cotisations de Sécurité sociale sur salaires et appointements

61700. Assurances sociales

61704. Prestations familiales

61706. Accidents du travail

278
6172. Cotisations de Sécurité sociale sur rémunérations du personnel de
production

61720. Assurances sociales

61724. Prestations familiales

61726. Accidents du travail

6175. Cotisations aux régimes de prévoyance et retraites

61750. Cotisations aux mutuelles

61757. Cotisations aux autres régimes de prévoyance ou de retraites

6176. Prestations directes

61764. Prestations familiales

61765. Retraites

6178. Cotisations aux fonds de chômage

618. Autres charges sociales

6181. Œuvres sociales

6188. Comité d’entreprise

 62. Impôts et taxes dans le pays concerné

620. Taxes et impôts directs

6200. Taxe professionnelle

6201. Impôts fonciers et taxes foncières

6203. Autres taxes municipales et départementales

6206. Taxe d’apprentissage

6207. Taxe sur les salaires ou appointements du personnel administratif

6208. Taxe sur les rémunérations du personnel de production

6029. Taxe sur les excédents de provisions pour sinistres

279
622. Taxes et impôts indirects, à l’exclusion de la taxe unique
d’assurance

6221. Taxes sur le chiffre d’affaires

624. Impôts, taxes et droits d’enregistrement

6240. Droits d’enregistrement des actes et marchés

6241. Timbres fiscaux

625. Droits de douane

626. Taxes perçues par les organismes publics internationaux

627. Taxes professionnelles

6270. Frais de contrôle

6279. Taxes diverses

628. Taxes diverses

6280. Participation aux fonds de garantie à la charge des sociétés

6281. Contribution au fonds commun de majoration des rentes viagères

6282. Contribution au fonds de compensation des risques de l’assurance


de la construction

6283. Contribution des institutions financières

6284. Taxe sur certains frais généraux

6289. Taxes diverses

 63. Travaux, fournitures et services extérieurs dans le pays


concerné

630. Loyers et charges locatives

6300. Terrains d’exploitation

6302. Immeubles utilisés pour les besoins de l’entreprise

63020. Siège

280
63021. Agences ou bureaux décentralisés

63024. Immeubles pour œuvres sociales

6306. Matériel et mobilier

63060. Matériels électroniques et mécanographiques

63061. Véhicules

63062. Matériel de bureau

63065. Mobilier

60366. Autres matériels

631. Entretien et réparations (frais payés à des tiers)

6310. Entretien des terrains d’exploitation

6312. Entretien des immeubles utilisés pour les besoins de l’entreprise

63120. Siège

63121. Agences ou bureaux décentralisés

63124. Immeubles pour œuvres sociales

6316. Entretien et réparations du matériel et du mobilier

63160. Matériels électroniques et mécanographiques

63162. Matériel de bureau

63165. Mobilier

63166. Autres matériels

6318. Produits divers d’entretien

632. Travaux et façons exécutés à l’extérieur

6320. Travaux de mécanographie

6325. Autres travaux

6326. Personnel intérimaire non rémunéré directement par l’entreprise

281
6327. Frais d’apérition

633. Mobilier et petit matériel

634. Fournitures faites à l’entreprise

6340. Electricité

6341. Eau

6342. Gaz

6345. Autres fournitures

635. Redevances

636. Etudes, recherches et documentation technique (frais payés à des


tiers)

637. Rémunérations d’intermédiaires et honoraires (à l’exclusion de ceux


portés aux comptes 60 et 65)

638. Primes d’assurances

6380. Assurance incendie

6381. Assurance vol

6382. Assurance transports

6383. Assurance RC

6386. Assurance du personnel au profit de l’entreprise

6389. Autres assurances

 64. Transports et déplacements dans le pays concerné

640. Transports du personnel

641. Voyages et déplacements

6410. Inspecteurs producteurs

6411. Agents généraux

6413. Autres producteurs

282
6414. Personnel administratif

6415. Autres inspecteurs

6416. Personnel de direction

6417. Personnel extérieur

6418. Administrateurs

6419. Divers

648. Transports divers (matériel, archives...)

 65. Commissions dans le pays concerné

651. Agents généraux

652. Courtiers

653. Autres producteurs mandataires

654. Salariés des sociétés pour leurs commissions occasionnelles

655. Variation de commissions sur primes acquises et non émises

656. Cotisations aux régimes de retraites des producteurs non salariés

657. Acceptations

6574. Vie

6575. Dommages, RC et risques divers

658. Amortissements des frais d’acquisitions précomptés

659. Frais d’acquisition précompté

 66. Frais divers de gestion dans le pays concerné

660. Publicité et propagande

6600. Annonces et insertions

6601. Catalogues et imprimés

6602. Publicité collective

283
6605. Foires et expositions

6608. Cadeaux

661. Missions et réceptions

662. Fournitures de bureau

6620. Imprimés et fournitures pour la mécanographie

6621. Autres imprimés

6622. Autres fournitures

663. Documentation générale

664. Frais de poste et télécommunications

6640. Affranchissements

6643. Téléphone et télégrammes

6644. Télex

6645. Télégestion

665. Frais d’actes et de contentieux (à l’exclusion de ceux qui sont portés


en 60 et 67)

6650. Frais d’actes

6655. Frais de contentieux des primes

6656. Autres frais de contentieux

666. Cotisations et dons

6660. Cotisations aux organismes professionnels

6661. Pourboires et étrennes

6668. Autres cotisations

6669. Autres dons

667. Frais des conseils et assemblées, jetons de présence

668. Subventions accordées

284
 67. Frais financiers dans le pays concerné

670. Intérêts des emprunts contractés par l’entreprise

6700. Emprunts obligatoires

6702. Autres emprunts

671. Intérêts des comptes et dépôts créditeurs

6710. Comptes courants avec les cessionnaires et rétrocessionnaires

6711. Comptes courants avec les cédants et rétrocédants

6714. Autres comptes créditeurs

6716. Dépôts espèces effectués par les cessionnaires et rétrocessionnaires

6717. Dépôts des agents

6719. Autres dépôts

672. Intérêts bancaires ; commissions sur ouvertures de crédit, cautions et


aval

673. Escomptes accordés

674. Frais de banque et de recouvrement

6740. Frais sur titres

6741. Frais sur effets

6745. Commissions diverses

6746. Frais de contentieux des placements

675. Frais d’achat des titres

676. Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents

677. Autres charges financières

678. Frais sur immeubles

6780. Entretien

285
6785. Réparations

6789. Autres charges (assurances, gérance...)

679. Ajustement des valeurs affectées à la représentation des opérations


d’assurance à capital variable

 68. Dotations de l’exercice aux comptes d’amortissements et de


provisions dans le pays concerné

680. Dotations aux amortissements des frais d’établissement et de


développement (à l’exception des frais d’acquisition des contrats
précomptés)

6800. Frais de constitution

6801. Frais d’établissement

6802. Frais d’augmentation de capital ou de fonds d’établissement ou de


fonds social complémentaire

6803. Frais d’émission d’obligations

6804. Frais d’acquisition des immobilisations

6806. Primes de remboursement des obligations émises par l’entreprise

6809. Frais d’acquisition des immobilisations d’exploitation

681. Dotations aux amortissements des immobilisations

6812. Immeubles et bâtis

6813. Parts et actions de sociétés immobilières

6814. Matériel

6815. Matériel de transport

6816. Autres immobilisations corporelles

6819. Immobilisations d’exploitation

685. Dotations aux provisions pour pertes et charges d’exploitation (à


l’exception de la provision pour garantie des moins-values sur titres gérés
150)

286
6854. Provision pour avances de commissions reçues des réassureurs

6855. Pour litiges et autres risques

6857. Pour charges à répartir sur plusieurs exercices

6858. Pour régimes de prévoyance du personnel

689. Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de tiers

6890. Réassureurs, cédants coassureurs

6891. Agents, courtiers, producteurs, assurés

6895. Filiales

6896. Débiteurs divers

 69. Charges par nature à l’étranger

690. Prestations

6901. Affaires directes vie

6902. Affaires directes dommages, RC et risques divers

6904. Acceptations vie

6905. Acceptations dommages, RC et risques divers

6909. Part des réassureurs dans les prestations et frais

69091. Affaires directes vie

69092. Affaires directes dommages, RC et risques divers

69094. Acceptations vie

69095. Acceptations dommages, RC et risques divers

691. Frais de personnel

6910. Salaires et appointements du personnel administratif et charges


connexes

6912. Salaires et rémunérations du personnel de production et charges


connexes

287
6913. Indemnités et avantages divers en espèces

692. Impôts et taxes

6920. Directs

6922. Indirects

6927. Taxes professionnelles

6928. Divers

693. Travaux fournitures et services extérieurs

6930. Loyers, charges locatives, entretien, réparations

6932. Travaux , mobilier, autres fournitures

694. Transports et déplacements

695. Commissions

6950. Affaires directes

6957. Acceptations

6958. Amortissements des frais d’acquisition précomptés

6959. Frais d’acquisition précompté

696. Frais divers de gestion

697. Frais financiers

6970. Intérêts des emprunts, des comptes de dépôts créditeurs, intérêts


bancaires; commissions sur ouverture de crédit, cautions et avals

6974. Frais de banque, contentieux des placements

6975. Frais d’achat des titres

6976. Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents

6977. Autres charges financières

6978. Frais sur immeubles

288
698. Dotation de l’exercice aux comptes d’amortissements et de
provisions

6980. Amortissements des frais d’établissement et de développement

6981. Amortissements des immobilisations

6985. Provision pour pertes et charges

6989. Provision pour dépréciation des comptes de tiers

Classe 7 - Comptes de produits par nature

 70. Primes ou cotisations dans le pays concerné

701. Primes (affaires directes vie)

7010. Primes périodiques émises

7011. Primes uniques émises

7013. Coûts de polices et accessoires

7019. Annulations

70190. Sur émissions de l’exercice

70191. Sur émissions des exercices antérieurs

702. Primes (affaires directes dommages, RC et risques divers)

7022. Primes émises

70220. Sur exercice courant

70221. Sur exercices antérieurs

7023. Coûts de polices et accessoires

7024. Variation de la provision de primes acquises et non émises

7025. Rappels de cotisations

7026. Autres rappels de primes

7029. Annulations

70290. Sur émissions de l’exercice

289
70291. Sur émissions des exercices antérieurs

704. Primes (acceptations vie)

7040. Primes

7048. Entrées de portefeuille

7049. Retraits de portefeuille

705. Primes (acceptations dommages, RC et risques divers)

7050. Primes

7058. Entrées de portefeuille

7059. Retraits de portefeuille

709. Part des réassureurs dans les primes

7091. Affaires directes vie

70910. Primes

70918. Entrées de portefeuille

70919. Retraits de portefeuille

7092. Affaires directes dommages, RC et risques divers

70920. Primes

70928. Entrées de portefeuille

70929. Retraits de portefeuille

7094. Acceptations vie

70940. Primes

70948. Entrées de portefeuille

70949. Retraits de portefeuille

7095. Acceptations dommages, RC et risques divers

70950. Primes

290
70958. Entrées de portefeuille

70959. Retraits de portefeuille

 71. Subventions d’exploitation reçues dans le pays concerné

73. Réductions et ristournes de primes dans le pays concerné

74. Ristournes, rabais et remises obtenus dans le pays concerné

75. Commissions et participations reçues des réassureurs dans le pays


concerné

751. Affaires directes vie

752. Affaires directes dommages, RC et risques divers

754. Acceptations vie

755. Acceptations dommages, RC et risques divers

 76. Produits accessoires dans le pays concerné

760. Produits des services exploités dans l’intérêt du personnel

7601. Cantines

7609. Divers

762. Ventes de déchets

765. Rémunérations et produits divers

 77. Produits financiers dans le pays concerné

771. Revenus des immeubles

773. Revenus des titres de placements

7731. Revenus des obligations

7735. Revenus des actions

774. Intérêts des prêts

7740. Au personnel

7741. Aux agents

291
7742. A des tiers

775. Revenus des titres de participation

776. Intérêts des comptes courants et des comptes de dépôts débiteurs,


intérêts bancaires

7760. Comptes courants avec les cessionnaires et rétrocessionnaires

7761. Comptes courants avec les cédants et rétrocédants

7764. Autres comptes débiteurs

7765. Intérêts bancaires

7767. Dépôts espèces effectués chez les cédants

7769. Autres dépôts

777. Jetons de présence, tantièmes, rémunérations d’administrateurs

778. Autres produits financiers

779. Ajustement des valeurs affectées à la représentation des opérations


d’assurance à capital variable

 78. Travaux faits par l’entreprise pour elle-même. Charges non


imputables à l’exploitation de l’exercice, dans le pays concerné

780. Travaux faits par l’entreprise pour elle-même

7800. Travaux de l’entreprise pour frais d’établissement (à l’exclusion


des frais d’acquisition des contrats)

785. Charges non imputables à l’exploitation de l’exercice

7850. Charges couvertes par des provisions

7857. Charges imputables à pertes et profits

 79. Produits par nature à l’étranger

790. Primes

7901. Affaires directes vie

7902. Affaires directes dommages, RC et risques divers

292
7904. Acceptations vie

7905. Acceptations dommages, RC et risques divers

7909. Part des réassureurs dans les primes

791. Subventions d’exploitation reçues

793. Réductions et ristournes de primes

794. Ristournes, rabais et remises obtenus

795. Commissions et participations reçues des réassureurs

796. Produits accessoires

797. Produits financiers

7971. Revenus des immeubles

7973. Revenus des titres de placement

7974. Intérêts des prêts

7975. Revenus des titres de participation

7976. Intérêts des comptes courants et des comptes de dépôts débiteurs,


intérêts bancaires

7977. Jetons de présence, tantièmes, rémunérations d’administrateurs

7978. Autres produits financiers

798. Travaux faits par l’entreprise pour elle-même, charges non


imputables à l’exploitation de l’exercice

Classe 8 - Comptes de résultats

 80. Exploitation générale

82. Pertes et profits sur exercices antérieurs

820. Pertes sur exercices antérieurs

8202. Rappel d’impôts

293
8206. Charges diverses imputables à l’exploitation des exercices
antérieurs

822. Profits sur exercices antérieurs

8220. Rentrées sur créances amorties

8222. Dégrèvements d’impôts

8227. Produits divers imputables à l’exploitation des exercices antérieurs

828. Reprises sur provisions antérieures

829. Utilisation des provisions précédemment constituées pour couvrir


des pertes sur exercices antérieurs et des pertes exceptionnelles

 83. Dotation de l’exercice aux comptes de provisions hors


exploitation ou exceptionnelles et de réserves réglementaires

831. Dotation aux réserves diverses à l’étranger

833. Dotation aux réserves réglementaires

8330. Réserve pour remboursement de l’emprunt pour fonds


d’établissement

8331. Fonds d’établissement constitué

8334. Réserve pour fluctuations de change

839. Dotation aux provisions pour dépréciation

8391. Sur immeubles dans le pays concerné

8392. Sur obligations dans le pays concerné

8393. Sur actions dans le pays concerné

8396. Sur créances diverses dans le pays concerné

8399. Etranger

 84. Pertes et profits exceptionnels

840. Moins-values sur cessions d’éléments d’actif

8400. Dans le pays concerné

294
8409. Etranger

841. Pertes de change

8411. Pertes sur cessions de monnaies étrangères

8414. Pertes sur conversion de monnaies étrangères

842. Calcul des résultats sur cessions d’éléments d’actif

8421. Immobilisations dans le pays concerné

8422. Immobilisations en cours dans le pays concerné

8423. Valeurs mobilières détenues dans le pays concerné

84232. Obligations

84233. Actions

8425. Titres de participation dans le pays concerné

8428. Valeurs immobilisées à l’étranger

843. Subventions exceptionnelles accordées

844. Autres pertes exceptionnelles

8440. Créances irrécouvrables

8441. Droits d’entrée

8449. Etranger

845. Plus-values sur cessions d’éléments d’actifs

8450. Dans le pays concerné

8459. Etranger

846. Profits de change

8461. Profits sur cessions de monnaies étrangères

8464. Profits sur conversion de monnaies étrangères

847. Profits résultant de subventions d’équipement

295
848. Subventions d’équilibre reçues

849. Autres profits exceptionnels

8490. Droits d’adhésion et droits d’entrée dans le pays concerné

8499. Etranger

 85. Impôts sur les bénéfices

 86. Produits de prestations de services échangés entre


établissements

 87. Compte général de pertes et profits

 88. Résultats en instance d’affectation

 89. Bilan

890. Bilan d’ouverture

891. Bilan de clôture

Classe 0 - Comptes spéciaux

 00 Engagements en faveur de l’entreprise

000. Avals, cautions, garanties contractuels reçus. Avals, cautions,


garanties légaux dont bénéficie l’entreprise. Autres engagements reçus
par l’entreprise

009. Créditeurs éventuels

 01. Engagements à la charge de l’entreprise

010. Avals, cautions et garanties contractuels donnés par l’entreprise

0100. Garantie de rachat de créances hypothécaires ou de financement de


prêts hypothécaires

0101. Garantie d’acquisition d’immeubles d’habitation

01010. Habitations neuves

01011. Habitations anciennes

0102. Garantie d’acquisition d’immeubles commerciaux et industriels

296
0103. Garantie d’acquisition de titres représentatifs d’immeubles
d’habitation

01030. Habitations neuves

01031. Habitations anciennes

0104. Garantie d’acquisition de titres représentatifs d’immeubles


commerciaux et industriels

0105. Filiales

0106. Garantie de rachat d’obligations

0107. Divers

011. Avals, cautions et garanties légaux à la charge de l’entreprise

012. Engagements contractuels de solidarité

0120. Pour participation à une association ou un groupement de


coassurance ou de coréassurance

013. Engagements légaux de solidarité

014. Engagements contractuels résultant de l’inexécution d’un contrat

015. Engagements légaux résultant de l’inexécution d’un contrat

016. Autres engagements contractuels

017. Autres engagements légaux

0170. Droits d’adhésion non remboursés

019. Débiteurs éventuels

 03. Autres charges envers des tiers

035. Filiales

037. Divers

039. Débiteurs éventuels

 050. Plan d’investissement intéressant l’entreprise

297
052. Opérations immobilières

057. Divers

059. Montant des investissements projetés

 06. Valeurs reçues en nantissement des cessionnaires et


rétrocessionnaires

061. Immobilisations dans le pays concerné

0611. Parts de sociétés civiles à objet foncier

0613. Parts ou actions de sociétés immobilières non cotées

063. Valeurs mobilières et titres assimilés

0630. Valeurs de l’Etat cotées

0631. Valeurs des secteurs public et semi-public cotées (obligations et


titres participatifs)

0632. Autres valeurs cotées (obligations et titres participatifs)

0633. Autres valeurs cotées (actions et autres valeurs mobilières)

0634. Actions de Sicav et part de FCP

06341. Sicav et FCP d’obligations

06342. Sicav et FCP diversifiés

0636. Valeurs étrangères cotées dans le pays concerné (obligations)

0637. Valeurs étrangères cotées dans le pays concerné (actions)

069. Cessionnaires et rétrocessionnaires propriétaires des valeurs

 07. Valeurs appartenant à des institutions de prévoyance

070. Valeurs

079. Institutions propriétaires de valeurs

 08. Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution


solidaire ou avec substitution

298
080. Valeurs

089. Organismes propriétaires de valeurs

 09. Autres valeurs détenues par l’entreprise

090. Valeurs déposées par les administrateurs

092. Valeurs déposées par les agents

094. Valeurs déposées par d’autres tiers

099. Propriétaires des valeurs

SECTION 3 :

TERMINOLOGIE EXPLICATIVE ET MODALITES DE


FONCTIONNEMENT

ARTICLE 432

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/1995)

TERMINOLOGIE EXPLICATIVE ET MODALITES DE


FONCTIONNEMENT

Classe 1.- Comptes de capitaux permanents

Capitaux permanents : moyens de financement utilisés par l’entreprise de


façon permanente et durable, constitués en particulier par le capital, les
primes d’émission, les bénéfices mis en réserve et les emprunts à long ou
moyen terme, les réserves ou emprunts pour fonds d’établissement.

 10. Capital

La fraction du capital restant à appeler est portée au crédit du compte


1001 par le débit du compte 441 (actionnaires, capital non appelé).

En cas d’appel de capital non libéré, le compte 1001 est débité du


montant appelé par le crédit du compte 1000, et corrélativement le

299
compte 441 est crédité du même montant par le débit du compte 442, ou
s’il y a libération totale et immédiate par le débit du compte intéressé de
la classe 4 ou de la classe 5.

Dans le cas où l’emprunt pour fonds d’établissement est remboursé par


annuités, le compte 1010 (fonds d’établissement constitué) est crédité par
le débit du compte 8331 d’un montant égal à la partie remboursée de
l’emprunt.

Dans les autres cas (remboursement inférieur à l’amortissement de


l’année) le compte 1016 (part restant à rembourser de l’emprunt) est
débité par le crédit du compte 56 (banque), le compte 1010 (fonds
d’établissement constitué) est crédité par le débit du compte 8331 d’un
montant égal à la somme remboursée et le compte 130 (réserve pour
remboursement de l’emprunt) est crédité par le débit du compte 8330
d’un montant égal à la somme, qui, dans l’année, a été amortie sans être
remboursée. Au terme de l’emprunt le compte 1010 est crédité par le
débit du compte 130 tandis que le compte 1016 est soldé par le compte 56.

 11. Réserves

Le compte 110 est utilisé pour enregistrer les primes d’apports et les
primes de fusion.

Lorsque l’exploitation à l’étranger est subordonnée à un cautionnement,


la réserve imposée à ce titre figure au compte 119 ; de même, quand il est
exigé des entreprises un dépôt qui dépasse leurs engagements techniques,
l’excédent est, en principe, crédité à ce compte. S’il apparaît que les actifs
correspondants à ces suppléments de garanties exigés à l’étranger
deviennent irrécupérables, il est constitué une provision pour pertes de
cautionnement (1599), par le débit du compte 835.

 12. Report à nouveau

Ce compte fonctionne après décision sur l’affectation des bénéfices ou


sur le sort des pertes laissées jusque-là en instance au compte 88.

 13. Les réserves réglementaires

 14. Subventions d’équipement reçues

300
Le compte 141 est crédité du montant de la subvention par le débit du
compte intéressé de la classe 4 ou de la classe 5.

 15. Provisions pour pertes et charges

Le compte 150 (provision pour garantie des moins-values sur titres gérés
et figurant en classe 0) concerne les entreprises d’assurance qui gèrent
pour le compte de tiers (en particulier des institutions de prévoyance) des
titres appartenant à ceux-ci et qui se sont engagées à répondre de tout ou
partie de la dépréciation éventuellement subie par ces titres ; dans la
mesure où cette garantie entre en jeu, les entreprises d’assurance
constituent la provision dont il s’agit par le débit du compte 87.

Les autres provisions pour pertes et charges sont créées ou rajustées par
le jeu des comptes 68 et 698 lorsqu’elles concernent l’exploitation, par le
débit du compte 835 lorsqu’elles ne concernent pas l’exploitation ou
lorsqu’elles ont un caractère exceptionnel, enfin par le jeu des comptes
7850, 828 et 829 lorsque le montant de la provision doit être diminué ou
annulé.

 16. Emprunts et dettes à plus d’un an

Les titres reçus en cautionnement ne figurent pas dans les classes 2 ou 5


mais à la classe 0 ; ils ne font donc pas l’objet d’une contrepartie au
compte 168.

 17. Comptes de liaison des établissements et succursales

Pour les entreprises de droit national, ce compte est normalement soldé


en fin d’exercice.

Pour les entreprises étrangères, il enregistre les écritures qui intéressent le


siège social.

 18. Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et


rétrocessionnaires en représentation d’engagements techniques

Ce compte n’enregistre que les espèces remises par les cessionnaires et


rétrocessionnaires pour permettre à l’assureur de représenter tout ou
partie des engagements techniques à leur charge. Les valeurs remises par
les cessionnaires et rétrocessionnaires, dans le même but, à l’assureur ne

301
sont admises en représentation que si elles font l’objet d’un nantissement
au profit de celui-ci. Elles sont portées hors bilan.

 19. Provision pour dépréciation des immobilisations et titres

Les moins-values existant éventuellement à l’inventaire en application


des règles d’estimation des placements appartenant aux entreprises et
conservées par elles font l’objet d’une provision pour dépréciation ; à cet
effet le compte 19 est crédité par le débit du compte 87.

Classe 2.- - Comptes de valeurs immobilisées

Valeurs immobilisées : on entend par « valeurs immobilisées » tous les


biens et valeurs destinés à rester durablement sous la même forme dans
l’entreprise.

 20. Frais d’établissement et de développement dans le pays


concerné

Les frais d’établissement inscrits aux comptes 200 à 204 peuvent être
entièrement amortis dès la première année.

Du compte 2010 (frais de prospection) sont exclus tous frais d’acquisition


des contrats d’assurance qui constituent le compte 205.

Les frais d’acquisition des immobilisations (compte 204) comprennent


uniquement les droits de mutation, les honoraires de notaires, les
commissions éventuelles d’intermédiaire et les frais d’acte ; ils ne
comprennent pas les honoraires d’architecte relatifs à la construction.
Cette ventilation des immobilisations en frais d’acquisition et principal
n’est obligatoire que pour les biens entrant dans le patrimoine à compter
de l’entrée en vigueur du plan comptable particulier à l’assurance.

Les comptes d’amortissement 2008, 2018, 2028, 2038, 2048 et 2068 sont
crédités par le débit du compte 680. Lorsqu’un des éléments des comptes
2000, 2010 à 2013, 2020, 2030, 2040 à 2047 et 2060 a fait l’objet d’un
amortissement intégral, la somme correspondante est compensée par le
débit de celui des comptes d’amortissement ci-dessus énumérés qui est
concerné.

302
Les frais d’acquisition des contrats précomptés (compte 205) sont régis
par la réglementation en vigueur. Ce compte est débité par le crédit du
compte 659.

Le compte 2058 est crédité par le débit du compte 658 ; il enregistre le


cumul des amortissements effectués sur les commissions des exercices
n’ayant pas encore fait l’objet d’un amortissement intégral ; lorsque
l’amortissement des commissions d’un exercice est achevé, la fraction
correspondante du compte 2058 est compensée par le compte 2050.

Le compte 209 est, à la clôture de l’exercice, débité (2094) par le crédit


du compte 204 est crédité (2098) par le débit de 2048 ; ces écritures sont
contre-passées à l’ouverture de l’exercice suivant.

 21. Immobilisations dans le pays concerné

Lorsqu’un terrain non bâti fait l’objet d’une construction, le compte 210
est crédité par le débit du compte 220 ; lors de l’achèvement de
l’immeuble, le coût de l’ensemble terrain construction est transféré des
débits des comptes 220 et 222 ou 223 au débit des comptes 212 ou 213.

Les immobilisations corporelles (comptes 210 à 216 et 2190 à 2193) sont


inscrites en comptabilité pour leur coût réel d’achat ou pour leur coût réel
de production. Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais
d’actes versés pour l’acquisition des immobilisations corporelles ne sont
pas compris dans ce coût ; ils sont portés au compte 2040 ou 2042.

Les parts ou actions non cotées des sociétés immobilières ou des sociétés
d’investissements immobiliers sont portées au compte 213 (ou au compte
223). Lorsqu’elles sont cotées, elles doivent figurer aux comptes 23 ou 25
selon la proportion du capital possédé. Le montant des versements restant
à effectuer sur les titres non entièrement libérés est porté au débit du
compte 2132 et au crédit du compte 4611.

Le droit au bail fait l’objet du compte 2180 lorsque son acquisition


comporte un prix spécifié dans l’acte.

Les amortissements pratiqués sur les immobilisations du compte 21 sont


inscrits dans les sous-comptes à quatre chiffres se terminant par 8. Les
comptes d’amortissement 2128, 2138, 2148, 2158 et 2168 sont crédités

303
des amortissements effectués au cours de chaque exercice par le débit du
compte 681.

Les provisions pour dépréciation (sous-comptes à quatre chiffres se


terminant par un 9) sont créées par le débit du compte 839 ; elles sont
ajustées par le crédit des comptes 828 et 829 lorsque le montant de la
provision doit être diminué ou annulé.

Les immobilisations d’exploitation sont celles affectées aux opérations


professionnelles et les immobilisations de placement, celles affectées à la
couverture des engagements de l’entreprise ou constituant l’actif libre. Le
compte 219 ne joue que deux fois par an ; il est débité à la clôture de
l’exercice par le crédit des comptes 210, 212, 213 et 218 ; ces écritures
sont contre-passées à l’ouverture de l’exercice suivant.

Lorsque des immobilisations sortent de l’actif, la différence entre la


valeur d’actif diminuée des amortissements et le prix de cession constitue
un profit ou une perte par réalisation qui s’inscrit aux comptes 840 ou 845.

 22. Immobilisations en cours dans le pays concerné

Ce compte a pour objet de faire apparaître la valeur des immobilisations


non terminées.

 23. Valeurs mobilières et titres assimilés détenus dans le pays


concerné, affectables à la représentation des engagements
réglementés, appartenant à l’entreprise et conservés par elle (autres
que les titres de participation).

Les valeurs mobilières et les parts de fonds communs de placement qui


par leur nature peuvent représenter les engagements réglementés, en
conformité avec la réglementation en vigueur, et qui ne sont pas inscrites
aux comptes 25, 26 ou 28, sont comptabilisées en 23. Ces titres y figurent
même si l’entreprise n’en a pas besoin en totalité pour représenter ses
engagements réglementés ou si leur montant excède les limitations
prévues par la réglementation.

Les frais accessoires d’achat (impôts, courtage et commissions) ne sont


pas compris dans la valeur d’actif, mais portés au débit du compte 675.

304
Le montant versé sur le prix de souscription ou le prix d’achat d’un titre
non entièrement libéré est seul porté au compte 23.

Dans chaque rubrique les titres sont classés dans l’ordre de la cote des
agents de change.

Le compte 239 « Provisions pour dépréciation de valeurs mobilières » (de


même que les comptes 259, 26309 et 289) enregistre toutes les
différences entre le prix de revient et l’estimation inférieure, en
particulier sur titres non cotés.

 25. Titres de participation détenus dans le pays concerné

On considère qu’une entreprise détient une participation dans une autre


lorsqu’elle en possède une fraction au moins égale à 10 %.

Le compte 254 enregistre les parts possédées par l’entreprise dans des
organismes non commerciaux.

Le montant des versements restant à effectuer sur titres non entièrement


libérés est porté simultanément au débit des comptes 256 et 257 et au
crédit du compte 4615.

 26. Dépôts et cautionnement dans le pays concerné

Sont inscrites aux comptes 26303, 26304 ou 26305 les valeurs qui, si
elles étaient conservées par l’entreprise, figureraient respectivement aux
comptes 23, 24 ou 25.

 27. Valeurs garantissant les engagements envers des institutions de


prévoyance ou couvrant les fonds de placement gérés par
l’entreprise.

Lorsque la convention avec les institutions de prévoyance prévoit que les


titres seront immatriculés au nom de l’entreprise d’assurance prêtant son
concours, les fonds versés par les institutions en vue de l’achat de ces
valeurs sont comptabilisées au crédit du compte 27 ; les sommes
reversées passent au débit de ce même compte. Le compte 27 enregistre
les mouvements de ce portefeuille spécial de titres : il est débité du prix
des titres y entrant et crédité du prix des titres qui en sortent.

 28. Valeurs immobilisées à l’étranger

305
Classe 3.- Comptes de provisions techniques

La classe 3 est, dans le présent plan, réservée aux provisions techniques,


c’est-à-dire aux charges prévisibles qui concernent l’exécution des
contrats passés entre l’entreprise et les assurés. Elle enregistre également
les engagements envers les institutions de prévoyance ou ceux relatifs
aux fonds de placements gérés par l’entreprise.

 32. Provisions techniques des opérations d’assurance directe


dommages, RC et risques divers dans le pays concerné

Au compte 3200 sont enregistrées les primes émises relatives à des


échéances appartenant à des exercices postérieurs.

 35. Provisions techniques des acceptations dans le pays concerné

Le compte 355 reçoit notamment les écritures d’attente destinées à


compenser provisoirement les comptes des acceptations lorsque ceux-ci
sont incomplets et à provisionner les pertes prévisibles lorsque le
réassureur n’est pas en possession de tous les comptes.

Classe 4.- - Comptes de tiers

Les comptes de la classe 4 enregistrent les opérations concernant les


relations avec les tiers (à l’exception de celles prévues en classe 3) et, par
extension, les écritures de régularisation des charges et produits.

 40. Réassureurs, cédants coassureurs

Les comptes divisionnaires 400 à 403 donnent lieu à l’ouverture pour


chaque réassureur, dans chaque monnaie du traité, d’un compte destiné à
enregistrer en cours d’exercice toutes les opérations qui se présentent ;
l’entreprise ouvre à cet effet les comptes 4002, 4003..., jusqu’à 4038 et
4039 ; si le nombre des comptes ainsi disponible est insuffisant, il sera
créé des comptes à cinq chiffres (de 40020 et 40021 à 40398 et 40399) ou
à six chiffres. En fin d’exercice, il est tiré le solde pour chaque réassureur
par monnaie et ce solde ressort aux comptes 4000 et 4001 selon qu’il est
débiteur ou créditeur. Les comptes 404 à 408 fonctionnent de manière
analogue.

 41. Agents, assurés et courtiers

306
Le compte 410 correspond aux comptes avec les agents et courtiers au
sens normal du terme. En vue de déterminer les primes arriérées, il fait à
la clôture de l’exercice l’objet d’une ventilation au compte 411 entre les
divers éléments des primes à encaisser et les soldes espèces ; ce compte
411 n’est donc qu’un compte d’inventaire.

Le compte 412 enregistre les opérations d’assurance ne passant pas par


un agent ou un courtier et ne donnant pas lieu à commission. Les assurés
sont débités des quittances qui leur sont présentées et crédités de leurs
paiements.

Les comptes 413 et 414 enregistrent les opérations autres que les
opérations courantes d’assurance (par exemple les prêts aux agents...).

Le compte 419 enregistre les provisions pour dépréciation autres que la


provision pour annulations de primes qui figure en classe 3.

 43. Etat

Les opérations à inscrire au compte 43 sont celles faites avec l’Etat


considéré en tant que puissance publique. Le compte 432 reçoit
provisoirement les sommes versées à l’entreprise par l’Etat et dont le
caractère de prêt ou de subvention n’est pas encore établi : ce compte doit
être normalement soldé en fin d’exercice.

Au compte 433, les parts dont il s’agit sont les titres créés par les sociétés
nationalisées d’assurance ; les parts amorties ont été remboursées aux
porteurs par l’entreprise qui doit en récupérer le montant.

Les impôts et taxes à porter, le cas échéant, au compte 436 comprennent


non seulement les impôts et taxes d’Etat proprement dits, mais aussi les
impôts et taxes perçus pour le compte des départements et des communes.

 45. Filiales ou société mère

Les filiales proprement dites comprennent les sociétés dont l’entreprise


détient 50 % ou plus du capital.

 46. Débiteurs et créditeurs divers

Le compte 465 « Créances sur des organismes d’assurance en raison


d’avances aux assurés » fonctionne de la manière suivante :

307
Lorsqu’en assurance des véhicules terrestres à moteur le contrat ne
couvre pas les dommages subis mais qu’une garantie de protection
juridique prévoit que l’assuré bénéficiera de la part de son assureur d’un
paiement avant l’exercice du recours, paiement et recours sont
respectivement comptabilisés au débit des sous-comptes 6020 et 6026 et
au crédit du sous-compte 6029.

Lorsqu’en l’absence d’une telle disposition du contrat un système


analogue de règlement fonctionne néanmoins en vertu d’un accord entre
entreprises, le compte 465 est en cours d’année débité des sommes
payées dans ces conditions et crédité de celles récupérées ; il est en fin
d’exercice crédité des sommes non récupérables par le débit des comptes
6020 et 6026.

 47 et 48. Comptes de régularisation

Ces comptes sont utilisés pour répartir les charges et les produits dans le
temps, de manière à rattacher à un exercice déterminé toutes les charges
et tous les produits le concernant effectivement et ceux-là seulement.

Dans le compte 470 sont compris notamment les intérêts courus et non
échus sur emprunts contractés par l’entreprise, ainsi que le montant des
droits acquis par le personnel à la clôture de l’exercice au titre des congés
payés.

Les comptes 470 et 480 sont à subdiviser dans l’ordre des charges
figurant aux comptes 61 à 64, 66, 67 et 69.

Le compte 475 est crédité des sommes correspondant à des produits


perçus ou comptabilisés avant que les prestations et fournitures les
justifiant aient été effectuées ou fournies.

Le compte 485 est débité en fin d’exercice par le crédit des comptes 76,
77, 796 et 797 des produits acquis à l’entreprise mais dont le montant,
non définitivement arrêté, n’a pas encore été inscrit à un compte débiteur
de la classe 4.

 49. Comptes d’attente et à régulariser

Les opérations qui ne peuvent être imputées de façon certaine à un


compte déterminé au moment où elles doivent être enregistrées ou qui

308
exigent une information complémentaire sont inscrites provisoirement en
49. Ce procédé ne doit être utilisé qu’à titre exceptionnel.

Sauf impossibilité, les opérations inscrites dans ce compte sont reclassées


en fin d’exercice parmi les comptes figurant au modèle du bilan, et le
compte 49 ne figure pas, en principe, au bilan. Si le reclassement ne peut
pas être effectué, il n’est pas établi de compensation entre les soldes
créditeurs et les soldes débiteurs des comptes, qui doivent apparaître au
bilan.

Classe 5.- Comptes financiers

Les comptes financiers enregistrent les mouvements de valeurs en


espèces, chèques, effets de commerce, coupons, les opérations faites avec
les banques, agents de change, etc. Ils comprennent également les
emprunts à court terme, ainsi que les titres de placement non susceptibles
d’être admis en représentation des provisions techniques et qui, de ce fait,
ne présentent pas en théorie cette permanence, cette stabilité, qui sont un
des caractères des placements, admis en représentation et constituant la
classe 2.

 50. Emprunts à moins d’un an

Ces comptes enregistrent les emprunts contractés par l’entreprise dont on


est sûr, à l’origine, qu’ils sont fait ou consentis pour une durée inférieure
à un an.

 51. Prêts non affectables à la représentation des engagements


réglementés

Sont notamment affectés au compte 518 les prêts participatifs non


garantis.

 55. Titres de placements non énumérés précédemment

Ces titres sont ceux qui ne peuvent être affectés ni aux comptes 25 ou 285
parce qu’ils ne sont pas des titres de participation, ni aux comptes 23 ou
283 parce qu’ils ne sont pas susceptibles d’être admis en représentation
des provisions techniques.

309
Les règles à suivre pour leur comptabilisation et à constitution de la
provision pour dépréciation (compte 559) sont analogues à celles déjà
prévues pour les immobilisations faisant l’objet des comptes ;21 à 28.

 59. Virements internes

Ce sont des comptes de passage utilisés pour comptabiliser


commodément des opérations appelées à finalement se solder.

Classe 6.- Comptes de charges par nature

La classe 6 groupe les comptes destinés à enregistrer les charges


d’exploitation technique et générale supportées en cours d’exercice (à
l’exclusion toutefois de la reprise des anciennes provisions pour
prestations et de la constitution des nouvelles qui passent directement au
compte d’exploitation 80).

 60. Prestations dans le pays concerné

Le compte 601 « prestations échues » est réservé aux entreprises


pratiquant les opérations définies au 1 de l’article 300. (En capitalisation,
les capitaux sortant aux tirages garantis sont comptabilisés au compte
6010). Les participations attribuées avant détermination des résultats de
l’exercice passent par le compte 6015, qu’elles soient à distribuer
immédiatement, à incorporer à la provision mathématique ou à verser à la
provision pour dépréciation aux excédents (les participations éventuelle
ment allouées sur les bénéfices du compte de pertes et profits
apparaissent au compte 88).

Le compte divisionnaire 602 « prestations et frais payés (affaires directes)


» est réservé aux entreprises d’assurance dommages qui y portent les
sommes ayant été effectivement payées, y compris les arrérages avant
constitution (6020). Lors de la constitution d’une rente dont l’entreprise
assumera la gestion, le compte 6020 « sinistres » est débité par le crédit
du compte 6021 « capitaux constitutifs de rentes » ; les arrérages payés à
partir de ce moment viennent au débit du compte 6023 ; à l’inventaire on
débite le compte d’exploitation pour solder les comptes 6020 et 6023
tandis que le compte 6021 est soldé par le crédit du compte d’exploitation.
Inversement, si la rente constituée fait l’objet d’un rachat, le compte 6024
est débité (par le crédit d’un compte de trésorerie). Les frais annexes

310
individualisés par dossier de sinistre ou de recours (tels que frais
d’expertise, honoraires d’avocats, d’avoués, frais de justice, honoraire
médicaux...) sont comptabilisés au compte 6026.

 61. Frais de personnel dans le pays concerné

Les frais inscrits à ce compte sont ceux qui sont supportés par l’entreprise
au titre de la rémunération de son personnel et de ses compléments
(charges connexes, charges de Sécurité sociale, frais pour œuvres
sociales). Ils ne comprennent pas les commissions ou courtages alloués
au personnel, qui trouvent leur place au compte 654.

Le compte 612 enregistre les rémunérations versées aux salariés de


l’entreprise affectés à la présentation des opérations d’assurance. Dans le
cas des salariés percevant des rémunérations relevant pour partie du
compte 610 et pour partie du compte 612, il y a lieu de ventiler ces
rémunérations entre les deux comptes, soit immédiatement, soit en fin
d’année et, lorsque cette ventilation est impossible, de comptabiliser la
rémunération dans celui de ces comptes auquel correspond la fonction
principale de l’intéressé.

Le compte 613 comprend les indemnités forfaitaires allouées au


personnel, quels qu’en soient l’objet et la durée.

Les comptes 613, 616, 617 et 618 concernent les personnels dont les
rémunérations sont enregistrées aux comptes 610 et 612.

Les comptes 61600 et 61620 enregistrent les sommes payées en espèces,


au titre des congés payés, aux personnes quittant l’entreprise. Ils
reçoivent également, le cas échéant, la variation, d’un 31 décembre à
l’autre, du montant des droits acquis par le personnel à la clôture de
l’exercice au titre des congés payés. Ce montant figure alors au passif du
bilan, dans le compte 470 (charges à payer).

Les cotisations portées en 617 ne comprennent que la part de l’employeur.

Les autres charges sociales (compte 618) comprennent les frais pour
œuvres sociales, à l’exception des frais qui, tels le loyer et l’entretien des
cantines, doivent être portés, en raison même de leur nature, dans les
autres comptes de la classe 6.

311
 62. Impôts et taxes dans le pays concerné

Le compte 62 enregistre tous les impôts et taxes qui sont à la charge de


l’entreprise, à l’exception :

 de ceux qui, tel l’impôt sur les bénéfices ou l’impôt sur les sociétés,
constituent un prélèvement sur les bénéfices et sont inscrits
directement au débit du compte 85 ;

 de ceux qui, encaissés sur des tiers par l’entreprise, doivent être
reversés par elle et sont enregistrés aux comptes 435 (taxes sur
primes d’assurance), 440 (impôts et taxes recouvrables sur les
actionnaires), 4602 et 4605 (impôts et taxes recouvrables sur les
obligataires ou porteurs de parts bénéficiaires)? ;

 des rappels d’impôts concernant les exercices antérieurs qui sont


portés au compte 8202 ;

 des pénalités et amendes fiscales, frais exceptionnels qui doivent


être enregistrés au compte 844.

 63. Travaux, fournitures et services extérieurs dans le pays


concerné

Le compte 63 enregistre les frais payés à des tiers, à l’exclusion des frais
de transports et de déplacements qui sont inscrits au compte 64 et des
frais de gestion qui sont portés au compte 66.

Au compte 631, la distinction entre les frais d’entretien et les frais de


réparation ne s’opère à l’intérieur du compte 631 que dans la mesure du
possible ; en cas d’impossibilité de cette distinction, le regroupement se
fait sur l’intitulé « entretien». A ce compte figurent les charges incombant
à l’occupant de l’immeuble (même quand la société est propriétaire de
l’immeuble dans lequel elle est installée).

Le compte 632 enregistre les frais payés aux tiers qui sont chargés par
l’entreprise d’effectuer pour son compte des opérations ayant pour objet
la fabrication de produits ou la fourniture de services.

Les dépenses d’achat du petit matériel, qui doit être renouvelé


périodiquement, sont portées au débit du compte 633.

312
Au compte 637 sont portés des honoraires tels que ceux versés aux
conseillers fiscaux, avocats, architectes, commissaires aux comptes,
experts du comité d’entreprise...

 64. Transports et déplacements dans le pays concerné

Le compte 64 enregistre tous les frais de transports et de déplacements, y


compris ceux concernant les transports de matériel et d’archives, que
l’entreprise n’assure pas par ses propres moyens. Lorsque l’entreprise
assure ces transports par ses propres moyens, les charges figurent dans les
postes correspondants : salaires, entretien et réparation du matériel, etc.

 65. Commissions dans le pays concerné

Le compte 65 enregistre, d’une part, les rémunérations de toute natures


allouées aux courtiers d’assurance et aux agents généraux d’assurance au
titre des services rendus par eux à l’entreprise (à l’exception de ceux
concernant l’exercice de recours) et, d’autre part, les sommes versées aux
autres mandataires de l’entreprise en rémunération des services rendus
par eux dans la présentation des opérations d’assurance ou à des salariés
de l’entreprise au titre de commissions occasionnelles.

 66. Frais divers de gestion dans le pays concerne

Le compte 668 enregistre à son débit, par le crédit des comptes intéressés
à la classe 4 ou de la classe 5, les subventions accordées par l’entreprise
lorsque, eu égard à leur périodicité ou à leur nature, ces subventions
peuvent être considérées comme ressortissant à la gestion normale.

 67. Frais financiers dans le pays concerné

Par analogie avec les intérêts des emprunts obligataires, le montant


minimal de la répartition servi aux parts bénéficiaires est porté au compte
6700. L’excédent figure au compte 88 dans les « autres répartitions ».

Le compte 673 est débité des escomptes dont bénéficient les assurés
(notamment en assurance maritime) lorsque les primes stipulées payables
par quarts sont en fait acquittées en un seul versement.

Le compte 675 enregistre les frais accessoires d’achat (impôts, courtages


et commissions) des titres de participation et de placement dans le pays

313
concerné (il en est de même pour le compte 6975 en ce qui concerne les
valeurs détenues à l’étranger).

Le compte 677 comprend notamment les charges d’intérêts résultant de la


garantie donnée par les entreprises d’assurance aux institutions de
prévoyance.

 Charges payées ou comptabilisées d’avance - Charges à payer

Les comptes 61 à 64, 66 et 67, enregistrant les charges au fur et à mesure


qu’elles se produisent, n’indiquent pas le montant exact des charges qui
se rapportent à l’exercice : ils comprennent des charges engagées pendant
cet exercice, mais qui concernent des exercices postérieurs ; ils ne
comprennent pas, par contre, les charges qui, se rapportant à l’exercice
considéré, ne seront enregistrées qu’au cours d’un exercice ultérieur.

Pour rétablir dans les comptes de la classe 6 le montant exact des charges
se rapportant à l’exercice, ces comptes doivent être régularisés à la fin de
l’exercice, par le débit du compte 480 et par le crédit du compte 470.

A l’ouverture de l’exercice suivant, les écritures passées à ces comptes


480 et 470 sont contrepassées aux comptes intéressés de la classe 6.
Toutefois, les entreprises peuvent également débiter directement le
compte 470 lors du règlement effectif des charges à payer et créditer le
compte 480 à l’échéance des charges payées ou comptabilisées d’avance.

Les entreprises qui le jugent opportun peuvent faire jouer les comptes 470
et 480 à la fin de chaque période comptable et non pas seulement en fin
d’exercice.

 68. Dotation de l’exercice aux comptes d’amortissements et de


provisions dans le pays concerné

Ces comptes sont destinés à faire apparaître dans les classes 6 les
dotations de l’exercice aux comptes d’amortissements, de provisions pour
pertes et charges et de provisions pour dépréciations des éléments de
l’actif, lorsque ces provisions concernent l’exploitation ; ils ne donnent
lieu qu’à des dotations positives. Lorsque la provision antérieurement
constituée par dotation aux comptes 685 ou 689 se révèle trop forte,
l’excédent est repris par le crédit du compte 828.

314
Les sous-comptes dérivés de 680, 681, 685 sont débités par le crédit des
comptes d’amortissements ou de provisions correspondants dérivés des
comptes 20, 21 et 15 ; le compte 689 est débité par le crédit des comptes
409, 419, 459 et 469.

Classe 7.- Comptes de produits par nature

En dehors des comptes techniques (comptes 70, 73, 75 et 79), les produits
comprennent les sommes reçues ou à recevoir au titre de l’exploitation, et
se rapportant à l’exercice en cours, soit en contrepartie de fournitures de
services ou avantages exécutés ou fournis par l’entreprise, soit
exceptionnellement sans contrepartie. Ils comprennent également les
travaux faits par l’entreprise pour elle-même.

La classe 7 comprend également, par extension, des comptes correcteurs


des comptes de charges de la classe 6.

Les comptes de la classe 7 ne comprennent donc pas les produits ou les


profits qui proviennent de subventions d’équilibre ou d’équipement,
d’opérations concernant des exercices antérieurs, ou présentant un
caractère exceptionnel, et qui doivent être portés à l’un des comptes
suivants : 822, 847, 848 ou 849. Les entreprises débitent, les cas échéant,
chaque compte de produits du montant des sommes qui y sont portées et
qui sont à inscrire, en définitive, au crédit du compte de pertes et profits.
Ces écritures rectificatives sont passées, au plus tard, à la fin de l’exercice.

 70. Primes ou cotisations émises

Le compte 70 est, lors de l’émission des quittances, crédité du montant


des primes ou cotisations, y compris les accessoires et coûts de police,
mais net de taxes d’assurance.

Les capitaux constitutifs de rentes gérées par l’entreprise constituées à la


suite d’un sinistre ne sont pas comptabilisés en 70 mais sont portés au
compte 6021.

 71. Subventions d’exploitation reçues

Figurent à ce compte les subventions d’exploitation accordées par l’Etat,


les collectivités publiques ou les tiers, qui ne sont ni des subventions
d’équilibre, ni des subventions d’équipement.

315
 73. Réductions et ristournes de primes

Le compte 73 enregistre en cours d’année le bonus quand il fait l’objet du


remboursement d’une partie de la prime. Il est, en fin d’année, soldé par
les comptes 701 à 706.

 74. Ristournes, rabais et remises obtenus

Ce compte enregistre les rabais obtenus des fournisseurs et dont le


montant, non déduit des factures d’achat, n’est connu qu’après la
comptabilisation de ces factures. Il est crédité par le débit des comptes de
tiers ou des comptes de trésorerie et soldé en fin d’année (en même temps
que les produits accessoires 76) par le compte d’exploitation 80.

 76. Produits accessoires dans le pays concerné

Le compte 765 comprend notamment la participation reçue des


organismes que les entreprises d’assurance sont autorisées à gérer.

Le remboursement des charges supportées par l’entreprise pour le compte


d’autres sociétés avec lesquelles elle a des services communs vient au
crédit des comptes intéressés de la classe 6.

 77. Produits financiers

Pour les placements dont la valeur comptable ne comprend pas le prorata


d’intérêts courus depuis la dernière échéance, les intérêts courus et non
échus à l’inventaire sont portés au crédit des sous-comptes intéressés du
compte 77 et au débit du sous-compte 4857. A la réouverture des comptes
après l’inventaire, le sous-compte 4857 est soldé par le débit de ces sous-
comptes.

Les intérêts échus et non encaissés sont portés au crédit des sous-comptes
intéressés de 77 et au débit au compte 545.

Les lots et primes de remboursement sur valeurs mobilières sont à inclure


dans le compte 77.

Dans les autres produits financiers (778) entrent notamment au crédit les
intérêts qui s’ajoutent aux primes, lorsque le tarif étant annuel, les primes
ne sont, moyennant intérêt, payables que par fractions semestrielles ou
trimestrielles.

316
 78. Travaux faits par l’entreprise pour elle-même - Travaux et
charges non imputables à l’exploitation de l’exercice.

Le compte 780 est appelé à enregistrer le coût des travaux faits par
l’entreprise pour elle-même, dont le montant doit être porté à un compte
de bilan.

Le compte 7800 est crédité par le débit du compte 20.

Le compte 785 est appelé à enregistrer la contrepartie des charges


inscrites aux comptes 61, 66 et 67 et qui sont couvertes par des provisions
pour pertes et charges constituées au cours des exercices antérieurs par le
débit du compte 685 ou qui ne se rapportent pas à l’exploitation ou à
l’exercice.

Classe 8.- Comptes de résultats

 80. Exploitation générale

Le compte 80 fait apparaître les résultats de l’exercice, c’est-à-dire ceux


qui proviennent de la gestion des diverses activités de l’entreprise. Ce
compte n’est utilisé qu’en fin d’exercice.

Le solde du compte 80 est viré, pour clôture des écritures, au compte 87.

Le compte 80 est établi conformément au modèle prévu à la section 4.

Les comptes constituant les postes du compte 80 sont indiqués dans les
listes ci-après.

 80. Exploitation générale (comptes spéciaux aux sociétés vie et


capitalisation)

 Sinistres survenus : 6010, 6030, 6040, 6060, 6901, 6904 et


(cessions) 60910, 60930, 60940, 60960, 6909.

 Capitaux échus : 6012, 6032, 6042, 6062 et (cessions) 60912,


60932, 60942, 60962.

 Arrérages échus : 6013, 6033, 6043, 6063 et (cessions) 60913,


60933, 60943, 60963.

317
 Rachats : 6014, 6034, 6044, 6064 et (cessions) 60914, 60934,
60944, 60964.

 Participation aux excédents : 6015, 6035, 6045, 6065 et (cessions)


60915, 60935, 60945, 60965.

 Provisions mathématiques : 310, 340, 3810, 3840 et (cessions)


3910, 3930, 3940, 3960, 39810, 39840.

 Ajustement des valeurs affectées aux assurances à capital variable


(débit) : 679.

 Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents : 676


et 6976. Primes : 701, 703, 704, 706, 7901, 7904 et (cessions) 709,
7909.

 Ajustement des valeurs affectées aux assurances à capital variable


(crédit) : 779.

 80. Exploitation générale (comptes spéciaux aux entreprises de


toute nature)

 Prestations et frais payés : 602, 604, 605, 606, 6902, 6904, 6905 et
(cessions) 609, 6909.

 Provisions de sinistres : 325, 355, 3825, 3855 et (cessions) 3925,


3955, 39825, 39855.

 Primes : 702, 704, 705, 706, 7902, 7904, 7905 et (cessions) 709,
7909.

 Provisions de primes : 320, 340, 350, 360, 3820, 3840, 3850 et


(cessions) 3920, 3940, 3950, 39820, 39840, 39850.

 80. Exploitation générale (comptes communs à toutes les


entreprises)

 Commissions : 65 et 695.

 Frais d’acquisition précomptés portés à l’actif : 659 et 6959.

 Amortissements des frais d’acquisition précomptés : 658, 6958.

318
 Frais de personnel : 61 et 691.

 Impôts et taxes : 62 et 692.

 Travaux, fournitures et services extérieurs, transports et


déplacements : 63, 64, 693, 694.

 Frais divers de gestion : 66 et 696.

 Dotations aux amortissements (autres que celles afférentes aux


placements) : 6800, 6801, 6802, 6809, 6814, 6815, 6816, 6819,
6980.

 Dotations aux provisions (autres que celles afférentes aux


placements) : 685, 689, 6985, 6989.

 Commissions et autres charges (cessions) : 75, 795.

 Frais financiers sur titres : 6740, 675, 6974, 6975.

 Frais sur immeubles de placement : 678, 6804, 6978.

 Autres frais : 670, 671, 672, 673, 6741, 6745, 6746, 677, 6803,
6806, 6970, 6977.

 Dotations aux amortissements des valeurs de placement : 6812,


6813, 6981.

 Produits financiers sur titres : 773, 775, 7973, 7975.

 Produits financiers sur immeubles de placement : 771, 7971.

 Autres produits financiers : 774, 776, 777, 778, 7974, 7976, 7977,
7978.

 Subventions d’exploitation : 71, 791.

 Produits accessoires : 74, 76, 794, 796.

 Travaux faits par l’entreprise pour elle-même

 Charges non imputables à l’exploitation de l’exercice : 78, 798.

 82. Pertes et profits sur exercices antérieurs

319
Ce compte enregistre les pertes et profits au titre des exercices antérieurs
sur les postes non techniques, c’est-à-dire les résultats acquis au cours de
l’exercice, mais dont l’origine remonte à des exercices antérieurs.

Le compte 828 reçoit à son crédit les reprises d’excédents éventuels sur
provisions qui avaient été initialement passées par les comptes 685, 689,
835 et 839.

Le compte 829 est destiné à recevoir à son crédit la contrepartie des


pertes enregistrées aux comptes 82 et 84 et couvertes par des provisions
pour pertes constituées au cours d’exercices antérieurs par le débit des
comptes 835 et 839. Le compte 829 est crédité par le débit du compte de
la provision intéressée, soit du montant de la provision si ce montant est
inférieur ou égal aux pertes, soit d’une somme égale au montant de ces
pertes si la provision est supérieure à cette somme.

 83. Dotations de l’exercice aux comptes de provisions hors


exploitation ou exceptionnelles et de réserves réglementaires.

Ne passent par le compte 831 que celles des dotations aux réserves du
compte 11 qui (à la différence de celles s’effectuant par le débit du
compte 88) ne sont pas de la compétence exclusive de l’assemblée
générale.

Le compte 833 est débité des dotations aux réserves réglementaires


(compte 13) qui sont une charge de l’exercice, selon les textes en vigueur,
mais qui ne sont pas directement liées à l’exploitation.

Les dotations aux réserves réglementaires peuvent être négatives si le


prélèvement peut se faire sans autorisation préalable ; si une autorisation
est requise, tant qu’elle n’est pas obtenue, le prélèvement se fait en
utilisant le compte 88.

Le compte 835 sert à effectuer les dotations aux provisions pour pertes et
charges (compte 15).

Toutefois, la provision pour garantie des moins-values sur titres gérés et


figurant en classe 0 est directement constituée par le débit du compte 87.

320
Le compte 839 concerne les dotations aux provisions pour dépréciations
des éléments d’actif des classes 2, 4 et 5.

 84. Pertes et profits exceptionnels

Ce compte enregistre les résultats acquis au cours de l’exercice et qui


proviennent d’événements ou de faits exceptionnels, tels que réalisations
d’éléments d’actif, différences de change, créances dont le caractère
irrécouvrable est apparu pendant l’exercice. Les lots et primes de
remboursement des valeurs mobilières ne sont pas considérés comme des
événements exceptionnels et sont portés aux comptes 7731 et 7973.

Le résultat des opérations de change (841, 846) est ventilé en bénéfices et


pertes sur cessions ou sur conversion de monnaies étrangères, dans la
mesure où l’importance relative de ces deux éléments justifie une telle
ventilation. Le compte 842 est un compte de calcul qui sert à remplir les
tableaux fiscaux exigés pour la détermination des résultats sur cessions. Il
fonctionne de la façon suivante :

 il est débité, par le crédit du compte d’élément d’actif concerné, du


montant de la valeur d’origine de cet élément ;

 il est crédité, par le débit du compte « amortissements » ou «


provisions pour dépréciation », du montant de l’amortissement ou
de la provision relatif à l’élément cédé et, par le débit du compte de
trésorerie concerné, du montant du prix de cession ;

 il est débité (cas de plus-value) ou crédité (cas de moins-value),


pour solde par le crédit de 845 ou le débit de 840.

Le compte 843 enregistre à son débit, par le crédit des comptes intéressés
des classes 4 ou 5, les subventions accordées par l’entreprise qui n’ont
pas le caractère de charges d’exploitation.

Les subventions d’équilibre reçues sont les subventions qui seraient


accordées par l’Etat, les collectivités publiques ou des tiers, en fonction
des résultats des entreprises qui en bénéficient.

 86. Produits et prestations de services échangés entre


établissements

321
Ce compte est en relation avec l’ouverture du compte 17 « compte de
liaison des établissements et succursales ». Son solde à la clôture de
l’exercice est nul.

 87. Compte général de pertes et profits

Ce compte est établi conformément au modèle prévu à la section 4.

 88. Résultats en instance d’affectation

Le compte 88 est établi conformément au modèle prévu à la section 4.

Lorsque l’exercice se solde par un profit, le compte 88 est crédité avant la


répartition des bénéfices par le débit du compte 87. Il est débité du
montant des sommes distribuées ou affectées à un compte de réserves. Le
solde, s’il en existe un, est viré au compte 12 « report à nouveau ».

Le compte 88 peut être utilisé en cas de pertes.

Les sommes destinées par décision de l’assemblée générale à être


ristournées aux sociétaires des sociétés à forme mutuelle, des sociétés
mutuelles et de leurs unions, et des mutuelles agricoles, sont débitées au
compte 88 lors de l’affectation des résultats.

Si les modalités de la ristourne quantum et échéancier, sont fixées par la


décision de l’assemblée générale, son montant est porté au crédit du
compte 447 « sociétaires : excédents à répartir ».

Si les modalités de la ristourne ne sont pas fixées, les sommes destinées à


être ristournées sont portées au crédit du compte 115 « réserves
facultatives ». Lorsqu’une décision ultérieure de l’assemblée générale
fixe les modalités de la ristourne, le prélèvement nécessaire sur la réserve
s’effectue en débitant le compte 115 par le crédit du compte 88.

Lorsque l’assemblée générale a statué, le compte 88 devient le compte de


répartition et d’affectation des résultats mentionnés à l’article 423.

 89. Bilan

890. Bilan d’ouverture

891. Bilan de clôture

322
Ce bilan est établi conformément au modèle prévu à la section 4.

Dispositions communes aux comptes 80, 87, 88, 89.

Dans la publication du compte d’exploitation générale, du compte général


de pertes et profits, du compte de répartition et d’affectation des résultats
et du bilan, les numéros des comptes constituant des lignes ne sont pas
reproduits.

Classe 0.- Comptes spéciaux

La classe 0 groupe tous les comptes spéciaux qui n’ont pas leur place
dans les classes 1 à 8 du cadre comptable. Elle ne concerne donc pas les
engagements techniques formant l’objet principal de l’assurance et dont
la technique classique d’évaluation, notamment pour les provisions de la
classe 3, repose sur la loi des compensations statistiques.

Les comptes de la classe 0 sont tenus en partie double comme deux de la


comptabilité générale.

Pour ce faire, on utilise, à l’intérieur de chaque compte principal, le


compte divisionnaire dont le numéro se termine par 9 comme contrepartie
de tous les autres comptes divisionnaires et sous-comptes.

Par exemple, le compte 009 est la contrepartie des comptes 000 et 001.

 00 Engagements en faveur de l’entreprise

Ce compte exprime la situation de l’entreprise vis-à-vis des tiers


susceptibles de devenir débiteurs.

 01 Engagements à la charge de l’entreprise

Le compte 01 exprime les différents aspects de l’entreprise à la suite des


engagements pris envers les tiers ou résultant de dispositions légales. A
cet effet, chaque élément comporte trois colonnes :

 dans la première figure la sortie maximale de trésorerie à laquelle


l’entreprise est exposée (par exemple à la suite de la mise en jeu
d’une garantie solidaire ne faisant pas supporter aux autres
codébiteurs leur quote-part) ;

323
 dans la seconde colonne est porté le montant probable de la sortie
de trésorerie en cas de jeu de l’obligation (compte tenu des chances
que cette obligation aurait de ne mettre en cause l’entreprise que
pour une somme partielle) ;

 enfin, la troisième colonne indique l’estimation, non plus de la


trésorerie à mobilier, mais de la perte patrimoniale éventuelle la
plus probable qu’entraînerait pour l’entreprise le fait d’avoir à
honorer effectivement son engagement.

Le compte 016 concerne notamment les traités de réassurance de soutien


conclus avec une filiale ou une société dans laquelle l’entreprise détient
une participation ; les charges de trésorerie (montant maximal et charges
probables) et la perte probable sont chiffrées pour l’ensemble des trois
prochains exercices.

Le compte 0170 est réservé aux sociétés d’assurance mutuelles.

 03. Autres charges envers des tiers

Ce compte enregistre les montants de trésorerie que l’entreprise, en


dehors de tout engagement juridique mais à titre d’acte de bonne gestion,
a décidé de consacrer à des tiers (tels les besoins de trésorerie
indispensables au cours des trois prochaines années pour aider ou
développer une filiale ou une société dans laquelle l’entreprise détient
une participation).

 05. Plan d’investissement intéressant l’entreprise

Ce compte a le même objet que le compte 03 mais concerne l’entreprise


elle-même, également au cours des trois prochaines années. Pour les
engagements souscrits ou les opérations ayant déjà reçu un
commencement d’exécution (notamment les opérations immobilières en
cours, l’équipement d’une succursale, la création, le développement ou la
transformation du réseau commercial...).

 06. Valeurs reçues en nantissement des cessionnaires et


rétrocessionnaires

Ce compte reçoit les valeurs remises en nantissement par les réassureurs.

 07. Valeurs appartenant à des institutions de prévoyance

324
Ce compte est utilisé dans le cas où la convention avec les institutions,
organismes, fédérations ou groupements de prévoyance prévoit que les
titres achetés pour leur compte sur les instructions de l’entreprise
d’assurance gérante seront inscrites en compte au nom de ces institutions.

 08. Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution


solidaire ou avec substitutions

Le compte 08 est utilisé :

 par les unions de sociétés mutuelles pour enregistrer les placements


mis à leur disposition par les mutuelles réassurées, en vue de leur
permettre de faire face aux obligations ;

 par les sociétés ou caisses d’assurance et de réassurance mutuelle


agricoles agréées, pour enregistrer les placements mis à leur
disposition par les organismes dispensés d’agrément qu’elles
réassurent.

Ce compte est subdivisé, selon les besoins, en comptes divisionnaires et


sous-comptes structurés sur le modèle de la classe 2.

Il est publié au pied du bilan dans les mêmes conditions que le compte 06.

325
LIVRE V :

AGENTS GENERAUX, COURTIERS ET AUTRES


INTERMEDIAIRES D'ASSURANCE ET DE CAPITALISATION

TITRE 1 :

REGLES COMMUNES AUX INTERMEDIAIRES DE


COMMERCE

(Pas les articles de 433 et 499)

CHAPITRE 1 :

PRINCIPES GENERAUX

ARTICLE 500

PRESENTATION D'UNE OPERATION D'ASSURANCE

Est considérée comme présentation d’une opération pratiquée par les


entreprises mentionnées à l’article 300 le fait, pour toute personne
physique ou morale, de solliciter ou de recueillir la souscription d’un
contrat d’assurance ou l’adhésion à un tel contrat ou d’exposer oralement
ou par écrit à un souscripteur ou adhérent éventuel, en vue de cette
souscription ou adhésion, les conditions de garantie d’un tel contrat.

ARTICLE 501

( DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/2004)

PERSONNES HABILITEES POUR LA PRESENTATION

Les opérations pratiquées par les entreprises mentionnées à l’article 300


ne peuvent être présentées que par les personnes suivantes :

1) les personnes physiques et sociétés immatriculées au registre du


commerce pour le courtage d’assurance agrées par le Ministre en charge

326
du secteur des assurances et, dans ces sociétés, les associés et les tiers qui
ont le pouvoir de gérer ou d’administrer ;

2) les personnes physiques ou morales titulaires d’un mandat d’agent


général d’assurance ou chargées à titre provisoire, pour une période de
deux (2) ans au plus non renouvelable, des fonctions d’agent général
d’assurance ;

3) les personnes physiques salariées commises à cet effet :

a) soit par une entreprise d’assurance ;

b) soit par une personne ou société mentionnée au 1° ci-dessus.

4) les personnes physiques non salariées, mandatées et rémunérées à la


commission exclusivement par les sociétés d’assurances réalisant des
opérations dans les branches 20 à 23 de l’article 328.

ARTICLE 502

PERSONNEL D’UNE ENTREPRISE D’ASSURANCE :


PRESENTATION

Les opérations pratiquées par une entreprise mentionnée à l’article 300


peuvent être présentées par les membres du personnel salarié de cette
entreprise ou d’une personne physique ou morale mentionnée au 1° ou au
2° de l’article 501 :

1° au siège de cette entreprise ou personne ;

2° dans tout bureau de production de ladite entreprise ou personne dont le


responsable remplit les conditions de capacité professionnelle exigées des
courtiers ou des agents généraux d’assurances.

327
ARTICLE 503

( DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/2004)

ASSURANCES INDIVIDUELLES - DEROGATIONS

Les opérations ci-après définies peuvent être présentées, sous la forme


aussi bien de souscriptions d’assurances individuelles, que d’adhésions à
des assurances collectives, par les personnes respectivement énoncées
dans chaque cas :

1° assurances contre les risques de décès, d’invalidité, de perte de


l’emploi ou de l’activité professionnelle souscrites expressément et
exclusivement en vue de servir de garantie au remboursement d’un prêt :
le prêteur ou les personnes concourant à l’octroi de ce prêt ;

2° assurances de transport de marchandises ou facultés par voie fluviale :


les courtiers de fret ;

3° assurances couvrant à titre principal les frais des interventions


d’assistance liées au déplacement et effectuées par des tiers : les
dirigeants, le personnel des agences de voyages, des banques et
établissements financiers et leurs préposés ;

4° les banques et établissements financiers peuvent présenter des


opérations d’assurance vie et de capitalisation dès lors que la personne
habilitée à présenter ces opérations est titulaire de la carte professionnelle
visée à l’article 510.

ARTICLE 504

ASSURANCES COLLECTIVES - DEROGATIONS

Les adhésions à des assurances de groupe définies à l’article 95 du livre I


du présent Code peuvent être présentées par le souscripteur, ses préposés
ou mandataires ainsi que les personnes physiques ou morales désignées
expressément à cet effet dans le contrat d’assurance de groupe.

328
ARTICLE 505

RESPONSABILITE DE L’ASSUREUR DU FAIT DE SES


MANDATAIRES

Lorsque la présentation d’une opération d’assurance est effectuée par une


personne habilitée selon les modalités prévues à l’article 501,
l’employeur ou mandant est civilement responsable du dommage causé
par la faute, l’imprudence ou la négligence de ses employés ou
mandataires agissant en cette qualité, lesquels sont considérés, pour
l’application du présent article, comme des préposés, nonobstant toute
convention contraire.

329
CHAPITRE 2 :

CONDITIONS D’HONORABILITE

ARTICLE 506

CONDITIONS D’HONORABILITE

Ne peuvent exercer la profession d’agent général ou de courtier


d’assurances :

1° les personnes ayant fait l’objet d’une condamnation pour crime ou


délit ;

2° Les personnes ayant fait l’objet d’une mesure de faillite personnelle ou


autre mesure d’interdiction relative au redressement et à la liquidation
judiciaire des entreprises ;

3° Les personnes ayant fait l’objet d’une mesure de destitution de


fonction d’officier ministériel en vertu d’une décision de justice.

Les condamnations et mesures visées au précédent alinéa entraînent pour


les mandataires et employés des entreprises, les agents généraux, les
courtiers et entreprises de courtage, l’interdiction de présenter des
opérations d’assurance.

Ces interdictions peuvent également être prononcées par les tribunaux à


l’encontre de toute personne condamnée pour infraction à la législation
ou à la réglementation des assurances.

ARTICLE 507

CARACTERE LIMITATIF – CONDITIONS D’HONORABILITE

Les opérations pratiquées par les entreprises mentionnées à l’article 300


ne peuvent être présentées par des personnes étrangères aux catégories
définies aux 1° à 4° de l’article 501 que dans les cas et conditions fixées
par les articles 502 à 504 sous réserve que ces personnes ne soient
frappées d’aucune des incapacités prévues à l’article 506.

330
CHAPITRE 3 :

CONDITIONS DE CAPACITÉ

ARTICLE 508

Conditions de capacité Toute personne physique mentionnée à l'article


501 doit, sous réserve des dérogations prévues aux articles 503 et 504 :

1°) avoir la majorité légale dans l'Etat de présentation de l'opération ;

2°) être ressortissante d'un Etat membre de la CIMA ;

3°) remplir les conditions de capacité professionnelle prévues, pour


chaque catégorie et fixées par la Commission de contrôle après avis des
instances professionnelles représentatives des entreprises d'assurance ;

4°) ne pas être frappée d'une des incapacités prévues à l'article 506.

Pour exercer l'une des professions ou activités énumérées au 1°) de


l'article 501, toute personne mentionnée au premier alinéa du présent
article doit pouvoir, à tout moment, justifier qu'elle remplit les conditions
exigées par ledit alinéa.

Les contrats d'assurance ou de capitalisation souscrits en infraction aux


dispositions de l'article 501 et du présent article ainsi que les adhésions à
de tels contrats obtenues en infraction à ces dispositions peuvent, pendant
une durée de deux ans à compter de cette souscription ou adhésion, être
résiliés à toute époque par le souscripteur ou adhérent, moyennant préavis
d'un mois au moins. Dans ce cas, l'assureur n'a droit qu'à la partie de la
prime correspondant à la couverture du risque jusqu'à la résiliation et il
doit restituer le surplus éventuellement perçu.

Article 509 Contrôle des conditions de capacité du personnel Toute


personne qui, dans une entreprise mentionnée à l'article 300 du présent
Code ou une entreprise de courtage ou une agence générale, a sous son
autorité des personnes chargées de présenter des opérations d'assurance
ou de capitalisation, est tenue de veiller à ce que celles-ci remplissent les
conditions prévues aux articles 501 et 508.

331
Toute personne qui, dans les entreprises d'assurance, remet à un agent
général d'assurance ou à une personne chargée des fonctions d'agent
général d'assurance un mandat doit préalablement avoir fait au Ministre
en charge du secteur des assurances la déclaration prescrite à l'article 517
relative à l'intéressé et avoir vérifié qu'il ressort des pièces qui lui sont
communiquées que celui-ci remplit les conditions d'âge, de nationalité et
de capacité professionnelle requises par le premier alinéa de l'article 508.

ARTICLE 510

DOCUMENTS JUSTIFICATIFS

(Modifié Par Décision du Conseil des Ministres du 16 Septembre 1997)

Toute personne physique mentionnée aux 2°) et 4°) de l'article 501 ainsi
que les personnes visées au 4°) de l'article 503 doivent produire une carte
professionnelle délivrée par le Ministre en charge du secteur des
assurances. La validité de cette carte est limitée à deux ans renouvelables.
Elle est conforme à un modèle défini par la Commission de Contrôle.

ARTICLE 511

CARTE PROFESSIONNELLE - RETRAIT

Le Ministre qui a délivré la carte peut la retirer pour non respect des
dispositions prévues aux articles 501, 503 et 508. La décision est
immédiatement exécutoire et peut faire l'objet, par tout intéressé, d'un
recours devant le tribunal compétent.

Toute modification aux conditions de capacité prévues à l'article 508


ainsi que tout retrait de mandat doivent être notifiés au Ministre en charge
du secteur des assurances.

Lorsque, soit de sa propre initiative, soit sur l'injonction du Ministre en


charge du secteur des assurances, la personne qui a délivré le mandat veut
le retirer, elle le notifie à son titulaire par lettre recommandée. Cette
mesure prend effet à la date de l'envoi de ladite lettre.

332
ARTICLE 512

DOCUMENTS

La capacité professionnelle prévue par l'article 508 se justifie par la


présentation du diplôme requis, du livret de stage ou de l'attestation de
fonctions défini à l'article 513.

ARTICLE 513

LIVRET DE STAGE - ATTESTATION DE FONCTIONS

Le livret de stage doit être conforme à un modèle fixé par la Commission


de Contrôle.

Les signatures apposées sur le livret par les personnes ou chefs des
entreprises auprès de qui un stage a été effectué valent certification des
indications du livret concernant ce stage.

Le livret doit être remis dans le plus bref délai à son titulaire.

L'attestation de fonctions doit être établie, conformément à un modèle


fixé par la Commission, par la personne ou l'entreprise auprès de laquelle
ont été exercées les fonctions requises.

ARTICLE 514

COURTIERS ET AGENTS GENERAUX D'ASSURANCES

Les courtiers d'assurances, les associés ou tiers qui gèrent ou administrent


une société de courtage d'assurances et les agents généraux d'assurances
doivent justifier préalablement à leur entrée en fonction :

 soit de la possession d'un diplôme mentionné sur une liste fixée par
la Commission de Contrôle après avis des instances
professionnelles représentatives des compagnies d'assurance, ainsi
que de l'accomplissement d'un stage professionnel ;

333
 soit de l'exercice à temps complet, pendant deux ans au moins,
dans les services intérieurs ou extérieurs d'une entreprise
d'assurance, d'un courtier ou d'une société de courtage d'assurance
de fonctions relatives à la production ou à l'application de contrats
d'assurance, ainsi que de l'accomplissement d'un stage
professionnel, soit de l'exercice à temps complet pendant un an au
moins d'une activité en qualité de cadre ou de dirigeant dans ces
mêmes entreprises ;

 soit de l'exercice, pendant deux ans au moins, en qualité de cadre


ou de chef d'entreprise, de fonctions de responsabilité dans une
entreprise industrielle ou commerciale, ainsi que de
l'accomplissement d'un stage professionnel ;

 soit de l'exercice pendant deux ans de fonctions de responsabilités


en tant que cadre dans une administration de contrôle des
assurances.

ARTICLE 515

MANDATAIRES SALARIES OU NON SALARIES

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 16 Septembre 1997)

Les intermédiaires mentionnés aux 3°) et 4°) de l'article 501, à l'exception


des personnes physiques salariées qui exercent les fonctions de
responsable de bureau de production ou ont la charge d'animer un réseau
de production, doivent justifier, préalablement à leur entrée en fonction :

a) soit de la possession d'un diplôme mentionné sur une liste fixée par la
Commission de Contrôle après avis des instances professionnelles
représentatives des entreprises d'assurance ainsi que de l'accomplissement
d'un stage professionnel ;

b) soit de l'exercice à temps complet pendant six mois au moins de


fonctions relatives à la production ou à l'application de contrats
d'assurances, dans les services intérieurs ou extérieurs d'une entreprise
d'assurance, d'un courtier ou d'une société de courtage d'assurance, d'un

334
agent général d'assurance, ainsi que de l'accomplissement d'un stage
professionnel.

ARTICLE 516

STAGES PROFESSIONNELS

Les stages professionnels mentionnés aux articles 514 et 515 doivent être
effectués en une seule période. Ils comportent une période
d'enseignement théorique et une période de formation pratique dans un
institut africain ou de la zone franc dispensant un enseignement
spécifique en matière d'assurance. L'enseignement théorique doit être
dispensé par des professionnels qualifiés, préalablement à la formation
pratique dont la durée ne peut excéder la moitié de la durée totale du
stage professionnel.

La formation pratique est effectuée sous le contrôle permanent et direct


de personnes habilitées à présenter des opérations d'assurances ou de
capitalisation.

Les stages professionnels peuvent être effectués auprès d'une entreprise


d'assurance, d'un courtier ou d'une société de courtage d'assurances, d'un
agent général d'assurances ou d'un centre de formation choisi par les
organisations représentatives de la profession.

Les stages professionnels doivent avoir une durée raisonnable et


suffisante sans pouvoir être inférieure à cinq cents heures.

ARTICLE 517

DECLARATION AU MINISTRE EN CHARGE DU SECTEUR


DES ASSURANCES

En vue de permettre de vérifier les conditions d'honorabilité telles


qu'elles résultent des dispositions de l'article 506, une déclaration doit
être faite au Ministre en charge du secteur des assurances de l'État de
présentation de l'opération d'assurance dans les conditions prévues aux
articles 518 et 520 concernant toute personne physique entrant dans une

335
des catégories définies aux 1°) à 4°) de l'article 501 avant que cette
personne ne présente des opérations d'assurances telles que définies à
l'article 500.

ARTICLE 518

DECLARATION AU MINISTRE EN CHARGE DU SECTEUR


DES ASSURANCES - DECLARANT

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 16 septembre 1997)


L'obligation de souscrire la déclaration au Ministre en charge du secteur
des assurances incombe :

1°) en ce qui concerne les courtiers d'assurances, les associés ou tiers


ayant pouvoir de gérer, administrer une société de courtage d'assurances,
aux intéressés eux-mêmes ;

2°) en ce qui concerne les agents généraux d'assurances, aux entreprises


qui se proposent de les mandater en cette qualité ;

3°) en ce qui concerne les intermédiaires mentionnés aux 3°) et 4°) de


l'article 501 à l'entreprise ayant la qualité d'employeur ou mandant.

ARTICLE 519

DECLARATION - FORMULAIRE

La déclaration est formulée à partir d'une fiche établie selon un modèle


fixé par la Commission de Contrôle.

ARTICLE 520

DECLARATION MODIFICATIVE

Toute modification des indications incluses dans la déclaration prévue à


l'article 518, toute cessation de fonctions d'une personne ayant fait l'objet
d'une déclaration, tout retrait du mandat doivent être déclarés au Ministre
en charge du secteur des assurances désigné à l'article 517 par la personne

336
ou entreprise à qui incombe l'obligation d'effectuer la déclaration prévue
à l'article 518.

ARTICLE 521

CONTROLE DU MINISTRE EN CHARGE DU SECTEUR DES


ASSURANCES

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 16 Septembre 1997)

Il incombe au Ministre qui a reçu une déclaration prévue à l'article 518


de s'assurer que la personne qui a fait l'objet de cette déclaration n'est pas
frappée ou ne vient pas à être frappée d'une des incapacités prévues à
l'article 508 et, lorsqu'il constate une telle incapacité, de le notifier dans le
plus bref délai :

1°) si elle concerne un courtier ou un associé ou un tiers ayant, dans une


société de courtage d'assurance, le pouvoir de gérer ou administrer, au
greffier compétent pour recevoir l'immatriculation au registre du
commerce pour le courtage d'assurance ;

2°) si elle concerne un agent général d'assurances, à l'entreprise


déclarante ;

3°) si elle concerne un intermédiaire mentionné aux 3°) et 4°) de l'article


501 au déclarant. Le Ministre en charge du secteur des assurances peut
procéder au retrait de la carte professionnelle.

ARTICLE 522

INTERMEDIAIRE - MENTION NOMINATIVE

Le nom de toute personne ou société mentionnée à l'article 501 par


l'entremise de laquelle a été souscrit un contrat d'assurance ou une
adhésion à un tel contrat doit figurer sur l'exemplaire de ce contrat ou de
tout document équivalent, remis au souscripteur ou adhérent.

337
ARTICLE 523

DOCUMENTS COMMERCIAUX - MENTIONS

Toute correspondance ou publicité émanant d'une personne ou société


mentionnée au 1°) de l'article 501, agissant en cette qualité, doit
comporter, dans son en-tête, le nom de cette personne ou la raison sociale
de cette société, suivi des mots « courtier d'assurances » ou « société de
courtage d'assurances ». Toute publicité, quelle qu'en soit la forme,
émanant d'une telle personne ou société et concernant la souscription d'un
contrat auprès d'une entreprise d'assurance ou l'adhésion à un tel contrat
ou exposant, en vue de cette souscription ou adhésion, les conditions de
garantie de ce contrat doit indiquer le nom de ladite entreprise.

Toute correspondance ou publicité émanant de personnes autres que


celles mentionnées au 1°) de l'article 501 et tendant à proposer la
souscription d'un contrat auprès d'une entreprise d'assurance déterminée
ou l'adhésion à un tel contrat ou à exposer, en vue de cette souscription
ou adhésion, les conditions de garantie de ce contrat doit indiquer le nom
et la qualité de la personne qui fait cette proposition ainsi que le nom ou
la raison sociale de ladite entreprise.

338
TITRE 2 :

GARANTIE FINANCIERE

CHAPITRE UNIQUE

ARTICLE 524

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/1995)

GARANTIE FINANCIERE

Tout agent général, courtier ou société de courtage est tenu à tout moment
de justifier d’une garantie financière.

Cette garantie ne peut résulter que d’un engagement de caution pris par
un établissement de crédit habilité à cet effet ou une entreprise
d’assurance agréée.

ARTICLE 525

MONTANT

Le montant de la garantie financière prévue à l’article 524 doit être au


moins égal à la somme de 10.000.000 FCFA et ne peut être inférieur au
double du montant moyen mensuel des fonds perçus par l’agent général,
le courtier ou la société de courtage d’assurances, calculé sur la base des
fonds perçus au cours des douze (12) derniers mois précédant le mois de
la date de souscription ou de reconduction de l’engagement de caution.

Le calcul du montant défini à l’alinéa précédent tient compte du total des


fonds confiés à l’agent général, au courtier ou à la société de courtage
d’assurances, par les assurés, en vue d’être versés à des entreprises
d’assurance ou par toute personne physique ou morale, en vue d’être
versés aux assurés.

339
ARTICLE 526

ENGAGEMENT DE CAUTION - DUREE EXIGENCES DU


GARAN– ATTESTATION

L’engagement de caution est pris pour la durée de chaque année civile ; il


est reconduit tacitement au 1er janvier.

Le montant de la garantie est révisé à la fin de chaque période annuelle.

Le garant peut exiger la communication de tous registres et documents


comptables qu’il estime nécessaire à la détermination du montant de la
garantie.

Le garant délivre à la personne garantie une attestation de garantie


financière.

Cette attestation est renouvelée annuellement lors de la reconduction de


l’engagement de caution.

ARTICLE 527

MISE EN ŒUVRE – PAIEMENT

La garantie financière est mise en œuvre sur la seule justification que


l’agent, le courtier ou la société de courtage d’assurances garanti est
défaillant sans que le garant puisse opposer au créancier le bénéfice de
discussion.

La défaillance de la personne garantie est acquise un (1) mois après la


date de réception par celle-ci d’une lettre recommandée exigeant le
paiement des sommes dues ou d’une sommation de payer, demeurée sans
effet. Elle est également acquise par un jugement prononçant la
liquidation judiciaire.

Le paiement est effectué par le garant à l’expiration d’un délai de trois (3)
mois à compter de la présentation de la première demande écrite.

Si d’autres demandes sont reçues pendant ce délai, une répartition a lieu


au marc le franc dans le cas où le montant total des demandes excéderait
le montant de la garantie.

340
ARTICLE 528

CESSATION

La garantie cesse en raison de la dénonciation du contrat à son échéance.

Elle cesse également par le décès ou la cessation d’activité de la personne


garantie ou, s’il s’agit d’une personne morale, par la dissolution de la
société.

En aucun cas la garantie ne peut cesser avant l’expiration d’un délai de


trois (3) jours francs suivant la publication à la diligence du garant d’un
avis dans deux journaux habilités à recevoir des annonces légales, dont
un quotidien, paraissant ou à défaut, distribués dans le pays où est établi
l’agent, le courtier ou la société de courtage d’assurances.

Toutefois le garant n’accomplit pas les formalités de publicité prescrites


au présent article si la personne garantie apporte la preuve de l’existence
d’une nouvelle garantie financière prenant la suite de la précédente sans
interruption.

Dans tous les cas prévus aux alinéas précédents, la cessation de garantie
n’est pas opposable au créancier, pour les créances nées pendant la
période de validité de l’engagement de caution.

341
TITRE 3 :

REGLES SPECIFIQUES RELATIVES AUX AGENTS


GENERAUX ET AUX COURTIERS

CHAPITRE PREMIER

AGENTS GÉNÉRAUX

ARTICLE 529

MANDAT - CESSATION

Le contrat passé entre les entreprises d'assurance et leurs agents généraux,


sans détermination de durée, peut toujours cesser par la volonté d'une des
parties contractantes.

Néanmoins, la résiliation du contrat par la volonté d'un seul des


contractants peut donner lieu à des dommages-intérêts.

Les parties ne peuvent renoncer à l'avance au droit éventuel de demander


des dommages-intérêts en vertu des dispositions ci-dessus.

342
CHAPITRE 2 :

COURTIERS D’ASSURANCE ET SOCIETES DE COURTAGE


D'ASSURANCE

ARTICLE 530

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 20/04/1995)

AUTORISATION – LISTE

L’exercice de la profession de courtier est soumis à l’agrément du


Ministre en charge du secteur des assurances de l’Etat dans lequel
l’autorisation est demandée. Le Ministre établit et met à jour une liste des
courtiers et la transmet à la Commission de contrôle et aux compagnies
agréées sur le territoire de l’Etat.

Il est interdit aux entreprises d’assurance de souscrire des contrats


d’assurance par l’intermédiaire de courtiers non autorisés sous peine des
sanctions prévues à l’article 312.

ARTICLE 531

STATUT

Les courtiers d’assurances sont des commerçants sans qu’il y ait lieu de
distinguer, suivant que les actes qu’ils accomplissent sont civils ou
commerciaux.

Ils sont soumis comme tels à toutes les obligations imposées aux
commerçants.

ARTICLE 532

INCOMPATIBILITES

Indépendamment des dispositions légales ou réglementaires régissant


l’exercice de certaines professions ou portant statut de la fonction

343
publique, sont incompatibles avec l’exercice de la profession du courtier,
les activités exercées par :

1° les administrateurs, dirigeants, inspecteurs et employés des sociétés


d’assurances ;

2° les constructeurs d’automobiles et leurs filiales, les garagistes


concessionnaires, agents de vente ou réparateurs de véhicules
automobiles, les entreprises et agents d’entreprises de crédit automobile ;

3° les entrepreneurs de travaux publics et de bâtiment, les architectes ;

4° les représentants de sociétés industrielles et commerciales ;

5° les experts comptables, les conseillers juridiques et fiscaux et les


experts d’assurances ;

6° les agents immobiliers, les administrateurs de biens, les mandataires en


vente ou location de fonds de commerce, les administrateurs et agents de
sociétés de construction ou de promotions immobilières ;

7° les personnes physiques ou morales appartenant à une entreprise


quelconque pour la négociation ou la souscription des contrats
d’assurances de cette entreprise ou de ses filiales.

Il est interdit aux agents généraux de gérer et d’administrer, directement


ou par personne interposée, un cabinet de courtage et plus généralement
un intérêt quelconque dans un tel cabinet.

La même interdiction s’applique par réciprocité aux courtiers et sociétés


de courtage d’assurance.

Il est interdit aux agents généraux et courtiers d’assurance d’exercer toute


autre activité industrielle et commerciale, sauf autorisation du Ministre en
charge du secteur des assurances.

ARTICLE 533

AUTORISATION – DOCUMENTS

344
La demande d’autorisation est instruite par les Services du Ministre en
charge du secteur des assurances après dépôt par l’intéressé de l’original
ou de la copie certifiée conforme de tous les documents et pièces ci-après :

a) Pour les personnes physiques :

1° acte de naissance ou jugement supplétif tenant lieu datant de moins de


six (6) mois ;

2° extrait de casier judiciaire datant de moins de trois (3) mois ;

3° diplômes et attestations professionnelles mentionnées au titre 1 ci-


dessus ;

4° récépissé d’inscription au registre du commerce ;

5° fiche de déclaration, visée par le Procureur de la République près le


Tribunal de Première Instance, des personnes qui seront habilitées à
présenter des opérations d’assurance au public ;

6° certificat de nationalité ;

7° pour les étrangers ressortissants d’un Etat membre de la CIMA : une


carte de résident, en plus des pièces ci-dessus.

Les ressortissants des Etats tiers dont les pays d’origine accordent en la
matière la réciprocité aux Etats de la CIMA, doivent fournir les
documents et pièces sus-mentionnés ;

8° tout autre document jugé nécessaire.

b) Pour les personnes morales :

1° statuts de la société ;

2° certificat notarié ou du commissaire aux comptes indiquant le montant


du capital social libéré ;

3° tous documents et pièces figurant aux 4°, 5° du paragraphe a) ci-


dessus ;

4° liste des actionnaires ou porteurs de parts avec indication de leur


nationalité et montant de leur participation ;

345
5° liste, selon la forme de la société, des administrateurs, directeurs
généraux et gérants avec indication de leur nationalité ;

6° pour les présidents, directeurs généraux, gérants ou représentants


légaux de la société : pièces figurant aux 1°, 2°, 3° et 6° du paragraphe a)
ci-dessus ;

7° comptes prévisionnels détaillés pour les 3 premiers exercices ;

8° tout autre document jugé nécessaire.

Les personnes physiques et morales doivent justifier d’un établissement


permanent sur le territoire d’exercice de l’activité.

ARTICLE 534

(DECISION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 22/04/1999)

AUTORISATION - FORME

L’autorisation ainsi que le retrait d’autorisation font l’objet d’un arrêté du


Ministre en charge du secteur des assurances.

Les arrêtés d’autorisation sont publiés au Journal Officiel.

Ces arrêtés sont publiés au journal officiel ou dans un journal habilité à


recevoir les annonces légales.

ARTICLE 535

AUTORISATION - CADUCITE

L’autorisation est réputée caduque dans les cas suivants :

1° pour les personnes physiques :

 décès du courtier ;

 non exercice effectif de la profession de courtier pendant une


période continue de six mois ;

346
 faillite du courtier.

2° pour les personnes morales :

 décès ou démission des associés, administrateurs ou préposés ayant


la qualité de gérant, de président directeur général, de directeur
général;

 faillite ou liquidation de la société de courtage;

 dissolution de la société de courtage ;

 changement de raison sociale.

Le Ministre en charge du secteur des assurances constatent la caducité de


l’autorisation accordée et engage la procédure de retrait d’autorisation .
Le courtier ou la société de courtage, dont la caducité de l’autorisation a
été constatée, ne peut plus exercer la profession de courtier d’assurance.
Pour des opérations en cours, le Ministre en charge du secteur des
Assurances, compte tenu des intérêts en cause, édicte les mesures
destinées à assurer leur bonne fin.

ARTICLE 536

AUTORISATION - DECES, DEMISSION

En cas de décès ou de démission du représentant légal ou du gérant d’une


société de courtage, celle-ci doit dans un délai de trois (3) mois, à
compter du décès ou de la démission, soumettre à l’approbation du
Ministre en charge du secteur des Assurances la candidature d’un
nouveau représentant légal ou d’un nouveau gérant.

347
CHAPITRE 3 :

RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE

ARTICLE 537

ASSURANCE DE RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE

Tout courtier ou société de courtage d’assurance doit être en mesure de


justifier à tout moment de l’existence d’un contrat d’assurance le
couvrant contre les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile
professionnelle.

ARTICLE 538

CONTRAT D’ASSURANCE RESPONSABILITE CIVILE


PROFESSIONNELLE

Le contrat d’assurances de responsabilité civile professionnelle prévu à


l’article 537 comporte pour les entreprises d’assurances des obligations
qui ne peuvent pas être inférieures à celles définies ci-dessous.

Le contrat prévoit une garantie de 10 millions de FCFA par sinistres et


par année pour un même courtier ou société de courtage d’assurances
assuré.

Il peut fixer une franchise par sinistre qui ne doit pas excéder 20 % du
montant des indemnités dues. Cette franchise n’est pas opposable aux
victimes.

Il garantit la personne assurée de toutes réclamations présentées entre la


date d’effet et la date d’expiration du contrat quelle que soit la date du
fait dommageable ayant entraîné sa responsabilité dès lors que l’assuré
n’en a pas eu connaissance au moment de la souscription.

Il garantit la réparation de tout sinistre connu de l’assuré dans un délai


maximum de douze (12) mois à compter de l’expiration du contrat, à
condition que le fait générateur de ce sinistre se soit produit pendant la
période de validité du contrat.

348
ARTICLE 539

DUREE - ATTESTATION

Le contrat mentionné à l’article 538 est reconduit tacitement au 1er


janvier de chaque année.

L’assureur délivre à la personne garantie une attestation d’assurance de


responsabilité civile professionnelle. Cette attestation est renouvelée
annuellement lors de la reconduction du contrat.

ARTICLE 540

MENTIONS OBLIGATOIRES

Tout document à usage professionnel émanant d’un courtier doit


comporter la mention : « garantie financière et assurance de
responsabilité civile professionnelle conformes aux articles 524 et 538 du
Code des assurances ».

349
CHAPITRE 4 :

ENCAISSEMENT DES PRIMES

ARTICLE 541

MANDAT

Il est interdit aux courtiers et aux sociétés de courtage, sauf mandat


express de l’entreprise d’assurance d’encaisser des primes ou des
fractions de prime.

Il est interdit aux courtiers et sociétés de courtage, sauf accord express de


l’entreprise d’assurance, de retenir le montant de leurs commissions sur la
prime encaissée.

ARTICLE 542

DELAI

Les primes ou fractions de prime encaissées par les courtiers et sociétés


de courtage doivent être reversées aux sociétés d’assurances dans un délai
maximum de trente (30) jours suivant leur encaissement.

ARTICLE 543

NOTE DE COUVERTURE

Il est interdit aux courtiers et aux sociétés de courtage de délivrer une


note de couverture sans un mandat express de l’entreprise d’assurance.

350
ARTICLE 544

COMMISSIONS

Les commissions dues aux courtiers doivent être versées dans les trente
(30) jours qui suivent la remise des primes à l’entreprise d’assurance.

Le Ministre en charge des assurances fixe les taux minima et maxima des
rémunérations des courtiers et sociétés de courtage.

351
TITRE 4 :

SANCTIONS - PENALITES

CHAPITRE UNIQUE

ARTICLE 545

SANCTIONS

Toute personne qui présente des opérations définies à l’article 500 en


méconnaissance des règles prévues aux articles 501 à 508 est passible
d’une amende de 500.000 FCFA à 1.500.000 FCFA.

Est également passible des sanctions prévues au premier alinéa du présent


article la personne visée à l’article 509 qui a fait appel, ou par suite d’un
défaut de surveillance, a laissé faire appel, par une personne placée sous
son autorité, à des personnes ne remplissant pas les conditions définies
aux articles 501 à 508.

Toute personne qui présentera en vue de leur souscription ou fera


souscrire des contrats pour le compte d’une entreprise non agréée pour la
branche dans laquelle entrent ces contrats, sera punie d’une amende de
500.000 FCFA à 2.500.000 FCFA et en cas de récidive d’une amende de
1.000.000 F.CFA à 5.000.000 F.CFA et d’un emprisonnement de 6 mois
à 3 ans ou de l’une de ces deux peines seulement.

Est également passible des sanctions prévues au troisième alinéa du


présent article tout courtier ou toute société de courtage qui ne se sera pas
conformé aux dispositions de l’article 530.

L’amende prévue au présent article sera prononcée pour chacun des


contrats proposés ou souscrits, sans que le total des amendes encourues
puisse excéder 500.000 FCFA et, en cas de récidive 5.000.000 FCFA.

Toute infraction aux prescriptions des articles 510 et 511, 518, 520, 522 à
524, 532 à 537 et 541 à 544 sera punie par une amende de 500.000 à
1.500.000 FCFA.

352
TITRE 5 :

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

CHAPITRE UNIQUE

ARTICLE 546

MISE EN CONFORMITE – AUTORISATION

Les courtiers et les sociétés de courtage, qui exercent dans les Etats
membres de la CIMA devront déposer auprès du Ministre en charge du
secteur des assurances de chaque pays membre, dans les trois (3) mois
qui suivent l’entrée en vigueur du présent Code, une demande de
régularisation d’autorisation conformément aux dispositions de l’article
533.

ARTICLE 547

MISE EN CONFORMITE - DELAI

Les personnes physiques ou morales qui, à la date d’entrée en vigueur du


présent Code, exercent la profession de courtier d’assurance ou d’agent
général doivent se mettre en conformité avec les dispositions du Code des
assurances dans un délai d’un (1) an à compter de la date de son entrée en
vigueur.

353
LIVRE 6 :

ORGANISMES PARTICULIERS D’ASSURANCE

(Pas les articles de 548 et 599)

CHAPITRE 1 :

LE FONDS DE GARANTIE AUTOMOBILE

ARTICLE 600

OBJET DU FONDS DE GARANTIE AUTOMOBILE

Dans chaque Etat membre, il est institué un Fonds de Garantie


Automobile chargé, lorsque le responsable des dommages demeure
inconnu ou n’est pas assuré, sauf par l’effet d’une dérogation légale à
l’obligation d’assurance, de supporter, dans la limite des plafonds fixés
par les textes de chaque Etat membre relatifs audit Fonds, les frais
médicaux et d’indemniser les victimes des dommages résultant
d’atteintes à leurs personnes nés d’un accident causé par un véhicule
terrestre à moteur en circulation, ainsi que ses remorques ou semi-
remorques, à l’exclusion des chemins de fer et des tramways.

Le Fonds de Garantie Automobile paie aux victimes ou à leurs ayants


droit les indemnités qui ne peuvent être prises en charge à aucun autre
titre, lorsque l’accident ouvre droit à réparation.

354
ARTICLE 601

MODALITES DE CREATION ET DE FONCTIONNEMENT DU


FONDS DE GARANTIE

Un règlement de la CIMA fixera les modalités de fonctionnement du


Fonds de Garantie Automobile ainsi que le délai dans lequel il sera mis
en place.

La forme juridique et le mode financement du Fonds de Garantie


Automobile seront déterminés par chaque Etat.

Signé le 10 juillet 1992 à Yaoundé (République du Cameroun)

Par les gouvernements des Etats membres suivants :

 Bénin,

 Burkina,

 Cameroun,

 Centrafrique,

 Comores,

 Congo

 Côte d’Ivoire,

 Gabon,

 Guinée Equatoriale,

 Mali,

 Niger,

 Sénégal,

 Tchad

 et Togo.

(Des quatorze (14) Etats signataires, seules les Comores n’ont pas encore
ratifié le Traité.)

355
Edité par IVOIRE-JURISTE – 11 Avril 2021

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