Eeni LP
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NATIONAL ET INTERNATIONAL DE
L’ENTREPRISE
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES NANFAH
Environnement économique national et international de l’entreprise
INTRODUCTION GENERALE
L’entreprise est un élément fondamental de l’économie. Son importance tient au fait qu’elle crée des
richesses, procure des emplois, agit sur le pouvoir d’achat des populations, façonne l’environnement.
Dans le contexte actuel qui se caractérise par la mondialisation des économies, les entreprises sont amenées
à faire face à une concurrence de plus en plus vive sur les marchés. Pour s’offrir un positionnement favorable
par rapport aux concurrents, l’entreprise doit pouvoir, sur le plan interne, s’assurer un management
efficace, sur le plan externe, elle va développer des dispositifs qui permettent de mieux cerner
l’environnement avec ce qu’il a comme opportunités et menaces.
Comme on peut le constater, les problèmes de gestion sont au cœur du fonctionnement de toute entreprise.
A défaut de s’y atteler, les dirigeants sont obligés de gérer les urgences. Or, lorsqu’il est urgent, il est souvent
trop tard.
Toute entreprise qui se veut survivre sur son marché doit pouvoir contrôler, le cas échéant s’adapter à son
environnement. L’environnement de l’entreprise peut l’influencer favorablement (opportunités) ou alors
défavorablement (menaces).
Nous allons dans le cadre de ce cours faire une description complète des éléments de l’environnement général
de l’entreprise. Nous ne manquerons pas de faire l’étude de quelques outils diagnostic (PESTEL, SWOTT…)
de l’environnement de l’entreprise. Mais avant d’y arriver, nous jugeons opportun de faire un rappel sur la
typologie des entreprises ainsi que les modes de gestion et d’organisation de celle-ci dans son ensemble.
G- Définition de l’entreprise
Au regard de ce qui précède, on peut définir l’entreprise comme une organisation financièrement
indépendante (autonome) qui, après la combinaison des facteurs de production, fabrique des biens
commercialisables et distribue les revenus.
L’entreprise est difficile à définir parce qu’elle revêt de nombreux aspects. Pour les uns, elle se réduit à un
petit complexe qui utilise le travail humain pour transformer des flux de matières premières et d’informations.
Pour d’autres, c’est un centre de décision exposé aux forces de la concurrence sur les marchés et dont les
techniques permettent de survivre, de croître.
De par leur organisation, leurs objectifs et la nature de leurs activités, par leurs aspects techniques,
économiques et juridiques, les entreprises diffèrent les unes par rapport aux autres. Ces éléments de
différenciation ont des incidences profondes sur la vie de l’entreprise, sur son comportement à l’égard du
milieu technique, économique et humain qui constituent son environnement et enfin sur sa structure c'est-à-
dire son organisation interne. Il est possible de classer les entreprises en fonction de deux critères : les
classifications économiques (les types d’entreprises) visent surtout à établir des comparaisons entre les
entreprises, les régions, les pays ou les zones économiques. Les cl massifications juridiques (les formes
d’entreprises) permettent quant à elles d’analyser la répartition des pouvoirs au sein de l’entreprise et les
rapports avec les partenaires.
On distingue généralement :
L’entreprise est un système complexe dont l’activité nécessite la combinaison d’un certain nombre de
moyens d’action (hommes, capitaux, informations). Pour être efficace, ces moyens doivent être organisés,
disposés les uns par rapport aux autres en services ou en fonction. Les personnes qui doivent assurer le
fonctionnement de l’entreprise en prenant les décisions et en les mettant en œuvre doivent être disposées en
niveau hiérarchique. C’est de tout cela que dépendra l’efficacité du système global.
I- STRUCTURE
1) Définition
La structure de l’organisation est la répartition des tâches et des responsabilités au sein d’une entreprise.
C’est encore la façon suivant laquelle les différents organes se situent les uns par rapport aux autres et le
réseau de relation qu’ils ont les uns avec les autres.
2) Nature de la structure
La structure est un moyen au service des objectifs de l’entreprise : cela signifie que la structure
choisie et mise en place dans l’entreprise est un moyen pour cette dernière de tirer le meilleur parti
de ses ressources en vue d’atteindre ses objectifs ;
La structure est un moyen qui doit évoluer en fonction des influences externes (modification de
l’environnement, nouvelles aspirations des partenaires sociaux, …) mais aussi pour des raisons
internes (augmentation de la taille, complexité du management, changement de stratégie, …).
L’adéquation stratégie – structure est à cet effet une condition nécessaire à l’efficacité du système
global.
I- FONCTION
C’est un ensemble d’activités qui concourent à une même fin, à un même objectif. D’après l’ingénieur
français Henri FAYOL, on peut distinguer dans l’entreprise six principales fonctions :
A côté de ces fonctions traditionnelles, il faut ajouter, à cause de l’apparition de nouvelles techniques, de
l’élargissement des marchés, du développement des industries de masse, d’autres fonctions nouvelles telles
que la fonction personne, la fonction marketing et/ou la fonction recherche et développement.
II- ACTIVITE
L’ensemble du travail à accomplir au sein de l’entreprise, d’une fonction, se décompose en un grand nombre
de tâches de nature différente. Ces tâches constituent des activités.
III- SERVICE
C’est un groupe de travail spécialisé composé de moyens matériels, financiers et humains. Le service est
l’organe instrumental spécialisé dans l’exécution d’une tâche ou d’un ensemble de tâches.
1) La structure fonctionnelle
Elle consiste à découper les activités de l’entreprise en sous systèmes correspondant aux différentes fonctions
exercées dans l’entreprise. Cette structure est rattachée à Henri FAYOL.
Directeur Général
Directeur Général
3) La structure géographique
Quand une entreprise opère dans des zones géographiques différentes (firmes multinationales), elle peut
procéder à une subdivision correspondant aux différentes zones.
Directeur Général
Dans ce type de structure, on a la possibilité de prendre en compte efficacement l’ensemble des conditions
locales (législation, mentalité, mode de vie, …). La prise en compte de tous les éléments d’une même zone
géographique permet de simplifier les problèmes de coordination.
a) La structure matricielle
Elle est à l’intersection d’une structure par fonction et d’une organisation par projet. Elle repose sur un
principe de dualité de commandement. Chaque salarié dépend simultanément d’un chef de projet ou de
produit et d’un responsable fonctionnel.
Responsable Responsable
Direction produit A Etc.
production produit A commerciale produit A
Responsable Responsable
Direction produit B Etc.
production produit B commerciale produit B
Responsable Responsable
Direction produit C Etc.
production produit C commerciale produit C
Etc. Etc. Etc. Etc.
a) Avantages
- Elle favorise la décentralisation. Une partie du pouvoir de décision est transférée aux chefs de projet.
- Elle facilite la participation des salariés par la décentralisation.
- Elle améliore la circulation des informations.
- Elle s’adapte parfaitement aux changements stratégiques. L’abandon définitif d’un projet n’a en
principe aucune répercussion sur le fonctionnement des organes demeurés en place.
- Elle développe la concurrence entre les chefs de projet.
b) Inconvénients
- La multiplicité des projets rend difficile la coordination.
- Elle peut créer des conflits entre les différents chefs de projet ou entre ceux-ci et les différentes
directions. Dans ce cas, elle fait obstacle à l’établissement d’un bon climat social.
- Selon Mintzberg, cette structure ne permet pas aux individus de connaître avec précision la répartition
du pouvoir.
b) La structure multidimensionnelle
Elle repose sur le même principe que la structure matricielle mais associe une double voire triple ligne
hiérarchique. Elle est moins flexible que la structure matricielle, son extrême complexité risque de rendre
l’organisation ingouvernable.
Directeur Général
Ouvrier A Ouvrier B
a) Avantages
Efficacité du travail car les chefs sont compétents et spécialistes ;
La circulation de l’information est rapide.
b) Inconvénients
Possibilité d’ordre contradictoire d’où risque de conflit (conflit d’autorité, de compétence) et de
perturbation ;
Fuite de responsabilité ;
Risque de surmenage ;
Difficulté de coordination dans le travail.
Directeur Général
Conseiller en
structure et contrôle
de gestion
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _¦
a) Avantages
Respect de l’unité de commandement ;
Décisions prises par des spécialistes.
b) Inconvénients
Alourdissement des coûts de fonctionnement par la création d’un état-major ;
Productivité des services fonctionnels non mesurable ;
Certains accrochages peuvent se produire entre opérationnels et fonctionnels ;
La limite entre conseil et ordre est parfois diffuse, les fonctionnels ne voulant pas se contenter qu’à
donner les conseils.
I- DEFINITION
C’est la représentation schématique de la structure d’une entreprise.
II- L’IMPORTANCE
L’organigramme est un excellent moyen d’information qui met en évidence les tâches ou fonctions à remplir,
leur répartition et leur regroupement en service, les hommes responsables de ces fonctions, la hiérarchie et
III- PRESENTATION
Chaque organe de l’entreprise est représenté par une figure (généralement un rectangle) et les liaisons
(hiérarchiques ou fonctionnelles) sont représentées par des traits.
Organigramme en bannière
C’est le plus complet. Il permet de représenter la structure hiérarchique et les différentes liaisons ; des zones
sont réservées aux renseignements relatifs à la fonction et aux attributions des personnes, à l’effectif.
2) Le système technologique
Il a été démontré qu’il existe une relation entre technologie et structure. Les entreprises ayant des
technologies similaires tendent à se doter des mêmes structures d’organisation.
3) La taille de l’entreprise
Il existe un lien entre la taille de l’entreprise et sa structure : plus le nombre de salariés augmente, plus la
structure devient complexe. En effet, le nombre de niveaux hiérarchiques et le degré de spécialisation
augmentent, compliquant la mise en œuvre de nouveaux moyens de coordination.
4) L’environnement de l’entreprise
Les caractères de l’environnement (stabilité, technologie utilisée, marché, …) déterminent la structure d’une
organisation. Par exemple, à un environnement stable, correspondra une structure formalisée et à un
environnement instable une organisation non formalisé.
5) La stratégie
Il existe un lien entre la stratégie et la structure de l’entreprise. Les changements de structure interviennent
souvent au moment où les entreprises modifient leur stratégie (diversification, concentration, …). Ainsi la
structure initiale de son entreprise et son évolution dépendent de plusieurs facteurs dont l’influence respective
est variable selon le cas.
1) La coordination du travail
A partir du moment où le travail est divisé et réparti, il est nécessaire de mettre en œuvre des mécanismes de
coordination pour éviter des disfonctionnements. Il existe plusieurs mécanismes possibles :
L’ajustement mutuel : les membres de l’entreprise s’adaptent mutuellement ou coordonnent leurs
travaux par simple communication informelle.
La supervision directe ou coordination par la hiérarchie : ici, le chef hiérarchique qui est investi
de la responsabilité du travail des autres coordonne l’activité de ses subordonnés.
La standardisation du travail ou coordination par les directives : la coordination est pensée au
moment de l’organisation du travail. Les objectifs à atteindre, les procédures à respecter font de
directives auxquelles les destinataires doivent se conformer.
La coordination par l’intégrateur : quand des services fortement différenciés doivent coopérer, on
peut, pour assurer cette coopération, créer des postes d’intégrateurs qui ont pour mission de
rapprocher les points de vue tout en préservant leur spécificité.
CONCLUSION
Dans un souci d’organisation interne, toute entreprise digne de ce nom doit définir une structure adaptée à
ses activités. Mais au-delà, elle doit aussi définir les modes de coordination de ses activités.
Aucune entreprise ne vit de façon isolée. Elle est insérée dans un environnement qui lui fournit les moyens
de son développement qui comporte également des contraintes et des risques. Il en résulte que la réussite de
l’entreprise est liée à la connaissance de l’environnement et aux stratégies qui permettent de s’y adapter.
En général, on peut déceler quatre états de l’environnement pour l’entreprise, définis par deux critères :
l’importance du changement (modifications plus ou moins importantes) et fréquence du changement
(rythme auquel se produisent les modifications de l’environnement).
L’environnement stable : se caractérise par une fréquence de changement faible. De même,
l’importance du changement quand il se produit est faible.
L’environnement transitoire : les changements sont rares (fréquence faible) mais lorsqu’il s’en
produit, cela peut remettre en cause fondamentalement une activité.
L’environnement instable : si les changements intervenus ne bouleversent pas l’intérieur de
l’entreprise, leur fréquence oblige celle-ci à des adaptations fréquentes.
L’environnement turbulent : la fréquence et l’importance placent les entreprises concernées dans
l’obligation d’évoluer en permanence.
Il apparaît alors évident que le comportement de l’entreprise diffèrera selon l’état de l’environnement auquel
elle est confrontée. Elle peut alors adopter les attitudes suivantes :
Ignorer l’environnement : c’est une attitude de « myopie » qui peut être convenable à un
environnement stable mais qui peut conduire l’entreprise à la catastrophe dans un environnement
transitoire, instable ou turbulent.
S’adapter à l’environnement : dans ce cas, l’entreprise se met à l’écoute du changement, à la
recherche d’informations de façon à connaître pour agir. Cette attitude lui permet de déceler les
opportunités, d’intégrer de nouvelles contraintes, de prendre de nouvelles décisions.
Anticiper le changement : pour ne pas avoir à subir, certaines entreprises qui disposent d’un pouvoir
économique suffisant vont, par leurs décisions, modeler l’environnement à leur profit.
I- L’ENVIRONNEMENT GEOGRAPHIQUE
C’est un facteur de localisation des entreprises. Il est caractérisé par :
- Les moyens de communication ;
- La proximité des sources d’énergie ;
- L’existence de terrains aménagés ;
- Les conditions climatiques.
II- L’ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIQUE
Il s’agit de l’ensemble des données démographiques qui intéressent toutes entreprises.
Environnement politique
Environnement économique
Environnement socio-culturel
Environnement technologique
Environnement légal
I-DEFINITION
L’analyse PESTEL est une méthode d’analyse des influences de l’environnement sur une
entreprise ou une organisation selon six critères majeurs.
II-DESCRIPTION
1-l’environnement POLITIQUE : analyse du contexte politique, de la stabilité des gouvernements et des
politiques, des tendances fiscales.
6-environnement légal : analyse des lois, droit du travail, réglementations, normes de travail et de sécurité.
Environnement politique
Environnement économique
Environnement
socio-culturel
Environnement technologique
Facteurs environnementaux et
écologiques
Environnement
légal
Enfin, l’analyse PESTEL peut être complétée par une analyse micro-économique et une analyse de la
concurrence afin d’obtenir une image la plus précise possible de la concurrence.
III- L’analyse SWOTT
Conduire une analyse SWOT consiste à effectuer deux diagnostics :
1-un diagnostic externe, qui identifie les opportunités et les menaces présentes dans l'environnement.
Celles-ci peuvent être déterminées à l'aide d'un outil d'analyse stratégique. Le diagnostic se justifie par
exemple de l'irruption de nouveaux concurrents, de l'apparition d'une nouvelle technologie, de l'émergence
d'une nouvelle réglementation, de l'ouverture de nouveaux marchés, etc.
1-un diagnostic interne, qui identifie les forces et les faiblesses du domaine d'activité stratégique.
C'est la confrontation entre les résultats du diagnostic externe et ceux du diagnostic interne qui permet de
formuler des options stratégiques. Cette formulation d'options stratégiques constitue l'intérêt de
l'analyse SWOT.
On peut présenter l’analyse SWOTT sous la forme d’une matrice à double entrée :
V-L’ANALYSE DE PORTER
Le livre L’avantage concurrentiel de Michael Porter, publié en 1980, est une référence incontournable de la
stratégie d’entreprise. Dans ce livre, le professeur d’Harvard fournit les grandes lignes pour comprendre les
comportements concurrentiels et le positionnement stratégique d’une société au sein de son secteur.
I- LA STRATEGIE DE VEILLE
Elle consiste à organiser l’observation permanente de l’environnement de manière à ce que l’entreprise soit
informée sans retard de tout événement susceptible d’affecter son activité : veille technologique, veille
commerciale, veille concurrentielle, veille environnementale.
3) La notion de filière
Une filière désigne un enchaînement ordonné d’activités complémentaires, partant des matières premières
pour arriver au consommateur final.
L’identification de la filière pour l’entreprise permet :
De chercher à identifier les niveaux de la filière qui génèrent les profits les plus élevés ;
De développer les relations de complémentarité avec les entreprises en amont ou en aval de sa filière ;
De s’efforcer de contrôler tout ou partie de sa filière ;
De repérer les risques éventuels dans les approvisionnements et/ou les débouchés.
Pour l’État, la réflexion en termes de filière dans le cadre de la politique industrielle conduit à s’interroger
sur le développement cohérant d’un ensemble d’entreprises situées à des stades différents du processus
produit ou d’une famille de produits.
1) Effets positifs
- Création d’emploi ;
- Distribution des revenus ;
- Création d’opportunités (achat et vente pour les entreprises locales) ;
- Effet d’entraînement, développement régional ;
- Gains financiers pour les collectivités locales.
2) Effets négatifs
- Concurrence des entreprises locales ; - Problème de sécurité ;
- Augmentation des prix des terrains ; - Dégradation de l’environnement.
Comme on peut le constater, l’entreprise fait face à un environnement mouvant et elle a intérêt à développer
des stratégies adéquates d’adaptation si elle veut se maintenir voire prospérer dans son milieu.
I- DEFINITIONS
La culture d’entreprise peut être défini comme :
« Ensemble cohérent des attitudes communes à tous les salariés dans leur contexte de travail ».
« Ensemble de symboles, de cérémonies, de mythes permettant de transmettre aux employés des valeurs et
convictions intrinsèques de l’entreprise ».
« Un mode de pensée et d’action habituel et traditionnel plus ou moins partagé par tous les membres de
l’entreprise ».
II-IDENTITE ET CULTURE
Identité et culture sont 2 notions qui se complètent :
L’identité est l’ensemble des éléments qui permettent de distinguer l’entreprise aussi bien à l’intérieur qu’à
l’extérieur.
Identité visuelle (nom, logo, produits) ;
Organigramme ;
Mode de commandement ;
Outils de production ;
= cohésion, spécificité et stabilité dans le temps
La culture est formée par les valeurs, les modes de pensée, les croyances partagées par les membres de
l’entreprise.
L’intérêt de la culture est qu’elle oriente tous les efforts du personnel vers la réalisation d’objectifs communs.
a) Les valeurs
Elles permettent à chacun d’évaluer ce qui est bien et mal, de porter un jugement sur les choses et d’agir. Ex
: dynamisme
I- NOTION DE MONDIALISATION
1) Définition de la mondialisation
La mondialisation désigne un processus par lequel les échanges en biens et services, capitaux, hommes et
cultures se développent à l’échelle de la planète et créent des interactions de plus en plus fortes entre
différentes parties du monde.
Le commerce à longue distance n’est pas récent : Marco Polo entreprit un voyage en Chine à la fin du XIIIe
siècle pour en ramener de la soie ; Christophe Colomb, deux siècles plus tard, découvrit l’Amérique en
cherchant une route en direction des Indes et des épices, …
Mais la seconde moitié du XXe siècle marque une accélération spectaculaire des divers flux d’échange. Cette
accélération est due au développement des transports, de l’informatique et des télécommunications, mais
aussi sur des choix économiques et politiques qui ont favorisé l’ouverture des marchés.
La mondialisation se caractérise par une intensification des échanges internationaux, qui touche à la fois :
Les biens : biens de consommation, technologies, services, … ;
La production : stratégies d’implantation des entreprises en fonction de divers facteurs (coûts,
débouchés, fiabilité, …) ;
Les capitaux : les institutions financières collectent et placent des capitaux dans le monde entier.
+
Opérations de répartition
Transferts de revenus et transferts unilatéraux
=
Balance des transactions
courantes
II-NOTION DE GEOPOLITIQUE
1) Définition
La géopolitique est une discipline dont l’objet est l’étude des idéologies relatives aux territoires.
Pour Jacques Ancel, « la géopolitique est avant tout l’observation et l’analyse des relations humaines
avec le territoire sur lequel elles vivent et se développent militairement, politiquement et commercialement
à partir d’invariants géographiques ».
La géopolitique s’appuie sur l’étude des territoires, donc de la géographie physique, de la gestion des
territoires au niveau politique, des comportements des populations au niveau démographique, mais aussi des
systèmes de valeurs et de croyances.
La notation du risque politique intéresse au premier chef, les entreprises qui souhaitent exporter
durablement ou s’implanter dans un pays ou dans une zone. La réalisation du risque pol iti que entraîne
souvent pour les exportateurs ou les investisseurs étrangers des conséquences négatives : spoliation,
confiscation des actifs, interruption des échanges, interdiction de transfert de fonds, restrictions aux
échanges, etc.
La nécessité d’exporter a souvent été conçue comme une pratique défensive de l’entreprise. En effet,
l’exportation permet de répartir des risques sur plusieurs marchés, échapper à un marché national étroit ou
saturé. Les évolutions économiques contemporaines conduisent à appréhender l’exportation comme une
modalité de développement à part entière de l’entreprise. La décision d’exporter et plus largement de
s’orienter vers un développement international, fait l’objet d’une démarche organisée qui s’appuie sur les
outils de l’analyse stratégique.
Par NEBOU Leonel Page 32
Environnement économique national et international de l’entreprise
c) La spécialisation de l’entreprise
Pour certaines activités spécifiques, le marché ne peut se limiter à un territoire national compte tenu du faible
nombre d’acheteurs potentiels.
Pour les PME, l’internationalisation est souvent le prolongement naturel d’une stratégie de spécialisation :
elle permet, sans sortir de son métier d’origine, d’éviter les risques de la spécialisation et d’offrir des
perspectives de croissance. En d’autres termes, l’entreprise diversifie ses marchés afin d’abaisser les risques
d’entreprise.
c) La motivation du dirigeant
La formation du dirigeant, le fait d’avoir vécu à l’étranger et de parler des langues étrangères, son degré de
connaissance de l’exportation, son goût de l’innovation et du risque, son ouverture d’esprit sont autant de
caractéristiques d’un profil et d’un comportement propices à l’exportation.
L’entreprise exporte sur une base expérimentale vers un pays culturellement proche.
Et / ou
L’entreprise adopte une démarche d’intégration régionale : elle approche une région
comme un marché unifié et non comme un ensemble de marchés séparés aux besoins
spécifiques.
Schématiquement, la plupart des entreprises évoluent par étapes. Ethnocentriques au départ, elles
reconnaissent, voire surestiment, lors d’une première phase d’internationalisation, l’importance de s’adapter
aux marchés locaux et deviennent polycentriques. Le souci de simplifier la coordination des activités
internationales, de mieux contrôler l’expansion et d’en réduire les coûts poussent les entreprises vers une
logique régiocentrique. Elles exploitent des synergies dans un premier temps au niveau régional, puis
éventuellement au niveau global (géocentrisme). Or, les vraies entreprises géocentriques sont rares. Etre
géocentrique demande de se détacher de son origine géographique ; de ne plus se considérer camerounaise,
congolaise, espagnole ou chinoise, mais au contraire de se considérer organisation globale.
V- LE DIAGNOSTIC EXPORT
Le diagnostic export vise à définir le potentiel stratégique de l’entreprise. A ce titre, il a une double vocation :
Sans référence à un marché donné, il consiste à déterminer les capacités de l’entreprise à exporter et
à affronter les risques inhérents à l’export en évaluant ses ressources et ses compétences ;
Pour un pays donné, il permet d’évaluer les chances de réussite de l’entreprise sur ce marché en
mettant en évidence ses forces et ses faiblesses ainsi que ses avantages compétitifs.
Ce diagnostic porte sur une analyse interne et externe qui devra mettre en évidence les forces et les faiblesses
d’une part, les opportunités et les menaces d’autre part.
b) La capacité financière
L’exportation affecte la capacité financière de l’entreprise à trois niveaux :
L’investissement : financement de la production, la distribution et la communication ;
Le besoin en fonds de roulement : l’exportation nécessite l’augmentation des stocks, un
alourdissement des crédits-clients du fait des délais de crédits et de règlements plus longs ;
Le risque financier : risque de non-paiement, risque de change, risque de rupture des contrats.
e) L’expérience internationale
L’analyse de l’expérience internationale acquise par l’entreprise permet de mettre en évidence des résultats
concernant :
Les marchés d’exportation : pays absorbés, parts de marché, concurrents, catégories d’acheteurs,
Les produits exportés : produits adaptés, productions spécifiques, protection des produits et des
marques, …
L’adaptation de l’outil de production : capacité, coût, délais.
Les facteurs financiers : part des exportations dans le bénéfice, rentabilité des opérations export.
L’organisation et le coût du service export.
Les erreurs commises et les enseignements à en tirer.
BIBLIOGRAPHIE
Corine Pasco-Berho et Hélène, Le Ster-Beaumevieille, Marketing international, Dunod, 2007, 528
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Isabelle camé et Morion polgue, Stratégie de l’entreprise, Dunod, 2015, 239 pages.
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SEIDOU Joel, Cours d’économie et organisation, Année académique 2013-2014, 60 pages, non
publié.
NEBOU Leonel, Cours de stratégie d’entreprise, Année académique 2018-2019, 49 pages, non
publié.