L'Etranger - Fiche - de - Lecture 1
L'Etranger - Fiche - de - Lecture 1
L'Etranger - Fiche - de - Lecture 1
1. Biographie.
Nom : Camus
Prénom : Albert
Date et lieu de naissance : 7 novembre 1913 à Mondovi (aujourd’hui Dréan) en Algérie
Date et lieu de décès : 4 janvier 1960 à Villeblevin (France)
Albert Camus n'a pas connu son père, tué par un éclat d’obus dès le début de la première guerre mondiale. Il est élevé par sa mère, presque sourde,
illettrée et qui fait des ménages pour entretenir ses deux enfants. Il grandit donc dans la pauvreté, qui lui fait honte une fois qu’il parvient au lycée, et
peut comparer son train de vie avec celui de ses camarades plus fortunés. Mais il fait d’heureuses rencontres : en particulier celle de son
instituteur, Louis Germain, qui l'initie aux joies de la lecture et l’aide à obtenir une bourse pour la suite de ses études. Puis Jean Grenier, son
professeur de philosophie au lycée d’Alger qui lui fait découvrir Nietzsche.
Après une licence de philosophie, il devient journaliste engagé (parti communiste et Alger-Républicain), puis fut résistant. D'une courte adhésion au parti
communiste (1935-1936), Albert Camus retire une méfiance de l'endoctrinement et la certitude que la stratégie politique ne doit jamais prendre le pas sur la
morale.
En 1943, il rencontre Jean-Paul Sartre et travaille avec lui au journal "Combat". Leur complicité intellectuelle durera jusqu'à la publication de "L'homme révolté",
en 1951, Albert Camus refusant la conception marxiste de la révolution qui légitime l'utilisation de la violence et dénonçant les perversions de 1789 et 1917.
Il est prix Nobel de littérature en 1957 et meurt dans un accident de voiture.
3. Bibliographie
Cycle de l’absurde
L'Étranger (roman, 1942)
Le Mythe de Sisyphe (essai, 1942)
Caligula (théâtre, 1944)
Le malentendu (théâtre, 1944)
Cycle de la révolte
La Peste (roman, 1947)
Les Justes (théâtre, 1949)
L'Homme révolté (essai, 1951)
L'Eté (essai, 1954)
La Chute (roman, 1956)
Les Possédés (théâtre, 1959)
La lutte de Camus contre la peine de mort prend racine dans un dégoût viscéral que lui inspire la peine de mort, dégoût évoqué notamment dans Le
Premier Homme, ouvrage dans lequel Camus raconte combien son propre père avait été éprouvé par le spectacle de la mise à mort d’un condamné.
Albert Camus semble parfois faire se rejoindre différents types de mise à mort, qu’il s’agisse d’assassinats, d’exécutions sommaires ou de peines capitales
appliquées suite au jugement d’un tribunal. Ce dernier cas de figure est cependant plus grave aux yeux de l’auteur, car il constitue une sorte
d’institutionnalisation raisonnée du penchant meurtrier de l’Homme.
La Seconde Guerre mondiale mettra en branle les convictions abolitionnistes de Camus. En 1944, la perte de plusieurs de ses amis résistants l’amène à
soutenir quelque temps une politique d’épuration. Il revient ensuite sur ce choix. Il s’exprimera souvent sur cette crise de l’Homme qu’illustrent
l’existence et l’acceptation de la peine de mort dans nos sociétés modernes.
Au cours des années 1954/1955, Camus prend la défense de nombreux condamnés à mort. Ses interventions permettent de sauver la vie de nombreuses
personnes. Lors de la guerre d’Algérie, Camus, militant pour une solution fédéraliste et requérant une trêve civile en vain, souhaitera n’apporter son
soutien officiel ni aux violences mortelles du FLN, ni à celles des ultras et d’un gouvernement français qui pratique la torture. Cependant, il apportera, à
titre privé, son aide à plus d’une centaine de condamnés à mort en appuyant leur recours en grâce. Cette lutte contre le couperet durera jusqu’à la fin
accidentelle de sa vie, en 1960.
II. Le récit
2. Quels liens pouvez-vous faire entre le titre et les premières pages du roman ?
Le narrateur vient d’apprendre le décès de sa mère mais il rapporte les évènements de façon neutre et sans émotion. Lors de son entretien avec le
directeur de l’établissement il n’éprouve que de l’indifférence à ses propos. Pendant la veillée, il est insensible à la douleur des autres vieillards qui
sont également présents et il s’étonne même du fait qu’une femme pleure pendant la veillée. Il se croit en outre observé et jugé par l’assistance. Le
matin arrive. Enfin, le jeune homme assiste au service avec de l’indifférence et il n’éprouve ni douleur ni chagrin lors de l’ensevelissement du corps.
L’étranger est donc ce personnage qui ne sait pas comment se comporter en société et ne comprend pas le fonctionnement de cette dernière. Il est
étranger au monde amis également à lui-même car il n’est pas capable d’exprimer ce qu’il ressent.
3. Après avoir fait des recherches sur les caractéristiques de l’anti-héros, vous montrerez en quoi Meursault en est un.
L’anti-héros :
- ne possède pas des capacités physiques, intellectuelles, morales hors du commun, comme les héros antiques.
Meursault semble détaché de sa vie, se laisser aller aux événements qui se présentent ou aux sensations (chaleur) qu’il subit : il est en ce sens un
anti-héros.
- n'agit pas. Il se laisse guider par les événements, laisse les autres choisir pour lui. Il ne s'affirme pas.
Meursault semble suivre les événements et les gens quand ils se présentent (Raymond, la chaleur sur la plage, l'enchaînement dramatique des pas
qui le mènent vers l'Arabe) ; il se tient à distance de gens (pas de choix quant à un mariage ou à un refus de celui-ci avec Marie).
- ne vit pas d’événements exceptionnels dans sa vie.
Ainsi la vie de Meursault semble banale pendant la première partie du roman. Le meurtre va briser cette banalité.
- apparaît comme détestable aux yeux de tous les lecteurs ou de certains d’entre eux. Meursault, par un meurtre absurde, déraisonné, et donc
horrible, entre dans la catégorie des anti-héros pour cette raison.
Chapitre 5, partie 2 : « Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.»
La phrase formulée comme une évidence pour tout le monde m’a fait réfléchir car en général les gens disent plutôt que la vie mérite d’être vécue. En
fait Meursault est en prison et essaye d’accepter le rejet de son pourvoi. Il essaye de se convaincre pour ne pas avoir de faux espoirs.