01 TleD PHYSIQUES

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CINEMATIQUE DU POINT

Introduction
La cinématique d’un point est l’étude du mouvement de ce point dans le temps sans se préoccuper de sa
cause.

I- Repérage d’un mobile


1- Position d’un mobile
Le vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 est donné par :
𝑧 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗.
𝑶𝑴 = 𝒙𝒊 + 𝒚𝒋 + 𝒛𝒌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 détermine la position du mobile à
𝑀
l’instant t. 𝑥, 𝑦 et 𝑧 sont les coordonnées
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
cartésiennes du point M

𝑘
𝑗 𝑦
𝑂
𝑖
𝑥

- Si le mobile M est en mouvement 𝑥, 𝑦 et 𝑧 sont des fonctions du temps et constituent les équations horaires
ou les équations paramétriques du mouvement du mobile.
𝑥 = 𝑓(𝑡)
𝑀 𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑢𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ⇒ {𝑦 = 𝑔(𝑡)
𝑧 = ℎ(𝑡)
- Si le mobile est au repos, 𝑥, 𝑦 et 𝑧 sont constantes.

2- La trajectoire
La trajectoire d’un point mobile est l’ensemble des positions occupées par ce mobile au cours de son
mouvement.
- La trajectoire peut être une droit ⇒ mouvement rectiligne ;
- elle peut être un cercle ⇒ mouvement circulaire ;
- elle peut aussi être une parabole ⇒ mouvement parabolique ;
- elle peut être une ellipse, une hélice…

3- Abscisse curviligne
𝑀(𝑡) ̂ défini l’abscisse curviligne du point M
L’arc 𝒔(𝒕) = 𝑨𝑴
𝐴 A est l’origine des abscisses curvilignes.

II- La vitesse d’un mobile


1- Vitesse moyenne d’un mobile
𝑦
Le vecteur vitesse moyenne entre les instants 𝑡1 et 𝑡2 est défini
𝑀1
par la relation :
𝑀2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝟏 𝑴𝟐 𝑶𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝟐 − 𝑶𝑴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝟐
⃗ 𝒎𝒐𝒚 =
𝒗 =
𝒕𝟐 − 𝒕𝟏 𝒕𝟐 − 𝒕𝟏
𝑂 𝑥

1
𝑴̂
𝟏 𝑴𝟐
► La vitesse moyenne est la distance parcourue par unité de temps. 𝑣𝑚𝑜𝑦 = .
𝒕𝟐 −𝒕𝟏

2- Vitesse instantanée d’un mobile


a) Définition
Le vecteur vitesse instantanée est la dérivée par rapport au temps du vecteur position.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑶𝑴
⃗ =
𝒗
𝒅𝒕
► Le vecteur vitesse instantanée est toujours tangente à la trajectoire et orienté dans le sens du
mouvement.

b) Vecteur vitesse en coordonnées cartésiennes


⃗ = 𝒗𝒙 𝒊 + 𝒗𝒚 𝒋 + 𝒗𝒛 ⃗𝒌
En cordonnées cartésiennes on par définition 𝒗
► Les coordonnées 𝑣𝑥 , 𝑣𝑦 et 𝑣𝑧 de 𝑣 sont respectivement les dérivées par rapport au temps des coordonnées
𝑥, 𝑦 et 𝑧 du vecteur position.
𝒅𝒙
𝒗𝒙 = = 𝒙̇
𝒅𝒕
𝒅𝒚
⃗ ||𝒗𝒚 = = 𝒚̇
𝒗
𝒅𝒕
𝒅𝒛
𝒗𝒛 = = 𝒛̇
𝒅𝒕
► La norme de 𝑣 est donnée par la relation :

𝒗 = √𝒗 𝒙 𝟐 + 𝒗𝒚 𝟐 + 𝒗𝒛 𝟐
c) Vecteur vitesse en coordonnées cartésiennes
La base de Frenet est une base mobile liée au mobile qui se déplace. Elle est formée de deux vecteurs
unitaires :
⃗ vecteur unitaire tangent à la trajectoire et orienté dans le sens du mouvement.
-𝝉
⃗ vecteur unitaire orthogonal 𝜏 et orienté vers l’intérieur de la concavité de la trajectoire.
-𝒏

𝑀 𝜏 𝑣 𝒅𝒔 𝒅𝒔
⃗ =𝒗∙𝒕=
𝒗 ∙ 𝒕 avec 𝒗 =
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝐴
𝑛⃗

III- Vecteur accélération d’un mobile


1- Définition
⃗ d’un mobile est la dérivée par rapport au temps du vecteur vitesse à la date t
Le vecteur accélération 𝒂
considérée.
𝒅𝒗⃗ 𝒅𝟐 𝑶𝑴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = = 𝟐
𝒂
𝒅𝒕 𝒅𝒕

2- Accélération en coordonnées cartésiennes


⃗ = 𝒂𝒙 𝒊 + 𝒂𝒚 𝒋 + 𝒂𝒛 ⃗𝒌
En cordonnées cartésiennes on par définition 𝒂

2
𝒅𝒗𝒙 𝒅𝟐 𝒙
𝒂𝒙 = = = 𝒙̈
𝒅𝒕 𝒅𝒕𝟐
| 𝒅𝒗𝒚 𝒅𝟐 𝒚
avec ⃗ 𝒂𝒚 =
𝒂 = = 𝒚̈
| 𝒅𝒕 𝒅𝒕𝟐
𝒅𝒗𝒛 𝒅𝟐 𝒛
𝒂𝒛 = = = 𝒛̈
𝒅𝒕 𝒅𝒕𝟐
⃗ est donnée par :
► La norme de 𝒂

𝒂 = √𝒂 𝒙 𝟐 + 𝒂 𝒚 𝟐 + 𝒂 𝒛 𝟐

3- Accélération dans la base de Frenet


⃗ =𝒂
Dans la base de Frenet (𝜏; 𝑛⃗) on a : 𝒂 ⃗ 𝒕+𝒂
⃗ 𝒏 = 𝒂𝒕 𝝉 ⃗
⃗ + 𝒂𝒏 𝒏
Avec : 𝒂𝒕 : accélération tangentielle
𝒂𝒏 : accélération normale
𝒅𝒗
𝑀
𝑎𝑡 𝒂𝒕 =
𝒅𝒕
⃗ |
𝒂 𝒗𝟐
𝐴
𝒂𝒏 =
𝝆
𝑎𝑛
où 𝝆 est le rayon de courbure de la trajectoire en M
► Pour un cercle, 𝜌 = 𝑅 = 𝑐𝑡𝑒

4- Allure d’un mouvement


⃗ ∙𝒗
- Si 𝒂 ⃗ > 0 alors le mouvement est accéléré ;
⃗ ∙𝒗
- Si 𝒂 ⃗ < 0 alors le mouvement est décéléré ou retardé ;
⃗ ∙𝒗
- Si 𝒂 ⃗ = 𝟎 alors le mouvement est uniforme et deux cas sont possibles :
■𝒂 ⃗ =𝟎⃗ alors le mouvement est rectiligne
■𝒂 ⃗ ⟘𝒗
⃗ alors le mouvement est circulaire.

IV- Quelques mouvement particuliers


1- Les mouvements rectilignes
𝑡=0 𝑡≠0
𝑀0 𝑣0 𝑂 𝑀 𝑣
𝑥0 0 𝑥

a) Mouvement rectiligne uniforme


Le mouvement d’un point mobilr est rectiligne uniforme si :
- la trajectoire est une droite
⃗ = ⃗⃗⃗⃗
- le vecteur vitesse est constant : 𝒗 ⃗
⃗ =𝟎
𝒗𝟎 = 𝒄𝒕𝒆 ⇒ 𝒂
𝒂=𝟎
𝑴𝑹𝑼 ⇒ | 𝒗 = 𝒗𝟎
𝒙 = 𝒗𝟎 𝒕 + 𝒙𝟎

b) Mouvement rectiligne uniformément varié


Le mouvement d’un point mobilr est rectiligne uniformément varié si :
- la trajectoire est une droite
⃗ = 𝒄𝒕𝒆
- le vecteur accélération est constant : 𝒂
Les paramètre du mouvement son donnés par :

3
𝒂 = 𝒄𝒕𝒆
𝒗−𝒗𝟎
𝒗 = 𝒂𝒕 + 𝒗𝟎 ⇒ 𝒂 =
𝒕−𝒕𝟎
𝟏
𝒙 = 𝒂𝒕𝟐 + 𝒗𝟎 𝒕 + 𝒙𝟎
𝟐
𝟐 𝟐 𝒗𝟐 −𝒗𝟎 𝟐
𝒗 − 𝒗𝟎 = 𝟐𝒂(𝒙 − 𝒙𝟎 ) ⇒ 𝒂 =
𝟐(𝒙−𝒙𝟎 )

2- Mouvement circulaire uniforme


a) Repérage d’un mobile sur un cercle
Un point mobile M est animé d’un mouvement circulaire uniforme si sa trajectoire est une droite et si sa
vitesse est constante.

𝑀
𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
La position d’un point mobile M peut être défini par :
𝑗 𝜃 𝑀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝟎 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
- L’abscisse angulaire 𝜃 tel que 𝜽 = (𝑶𝑴 𝑶𝑴)
𝑂 𝑥
𝑖 ̂
- L’abscisse curviligne 𝒔 = 𝑴 𝟎 𝑴 tel que 𝒔 = 𝒓𝜽 ;
- Ses coordonnées cartésiennes 𝑥 et 𝑦 telles que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ {𝒙 = 𝑹𝒄𝒐𝒔𝜽
𝑶𝑴
𝒚 = 𝑹𝒔𝒊𝒏𝜽
b) Vitesse angulaire et vitesse linéaire
Un mouvement circulaire uniforme est caractérisé par :
𝒅𝜽
- La vitesse angulaire 𝜔 exprimée en 𝑟𝑎𝑑/𝑠 : 𝝎=
𝒅𝒕
- La vitesse linéaire 𝑣 qui est tangente à la trajectoire et orientée dans le sens du
𝒅𝒔
mouvement et qui s’exprime en 𝑚/𝑠. 𝒗 =
𝒅𝒕
- On montre que 𝒗 = 𝒓. 𝝎

c) Accélération du mobile
𝒅𝒗
𝒂𝒕 = =𝟎
𝒅𝒕
⃗ |
𝒂
Dans la base de Frenet (𝜏; 𝑛⃗) on a :
𝒗𝟐
𝒂𝒏 = = 𝑹 ∙ 𝝎𝟐
𝑹
⃗ = 𝒂𝒏 𝒏
Comme 𝒂𝒕 = 𝟎 alors 𝒂 ⃗.
On dit alors que le vecteur accélération d’un mobile animé d’un mouvement circulaire uniforme est
centripète.

d) Equation horaire du mouvement


■ Equation horaire de l’abscisse curviligne : 𝒔 = 𝒗𝒕 + 𝒔𝟎
■ Equation horaire angulaire : 𝑴𝑪𝑼 ⇒ 𝜽 = 𝝎𝒕 + 𝜽𝟎

4
MOUVEMENT DU CENTRE D’INERTIE
D’UN SOLIDE

 Objectifs pédagogiques
- Définir un référentiel galiléen.
- Connaitre le théorème du centre d’inertie.
- Appliquer le théorème du centre d’inertie dans un référentiel galiléen.

La dynamique est l’étude des mouvements d’un solide en fonction des forces qui les produisent ou qui
les modifient.
Un solide est isolé s’il n’est soumis à aucune force extérieure. Il est dit pseudo-isolé s’il est soumis à des
forces extérieures qui se compensent.

I- Principe de l’inertie
1- Enoncé du principe
Le centre d’inertie d’un solide isolé ou pseudo-isolé :
- reste au repos si le solide était initialement immobile,
- a un mouvement rectiligne uniforme si le solide était initialement en mouvement.
► Si un solide soumis à plusieurs forces extérieures est équilibre ou est animé d’un mouvement
uniforme alors : ∑ ⃗𝑭𝒆𝒙𝒕 = ⃗𝟎

2- Référentiel galiléen
On appelle référentiel galiléen, un référentiel dans lequel le principe de l’inertie est applicable en toute
rigueur. O peut citer pour exemple, le référentiel de Copernic, le référentiel géocentrique…

II- Quantité de mouvement d’un solide


Le vecteur quantité de mouvement 𝑝 d’un solide est celui de son centre d’inertie G ou serait concentrée la
masse totale m du solide.
⃗ =𝒎∙𝒗
𝒑 ⃗𝑮
III- Principe fondamental de la dynamique
1- Enoncé du principe
Dans un référentiel galiléen, la somme vectorielle des forces extérieures appliquées à un solide est égale à la
dérivée par rapport au temps du vecteur quantité de mouvement 𝑝 de ce solide.
∑𝑭⃗ 𝒆𝒙𝒕 = 𝒅𝒑⃗⃗
𝒅𝒕

2- Théorème du centre d’inertie d’un solide (TCI)


Dans un référentiel galiléen, la somme vectorielle des forces extérieures appliquées à un solide est égale au
produit de sa masse par le vecteur accélération de son centre d’inertie.
TCI ⇒ ⃗ 𝒆𝒙𝒕 = 𝒎𝒂
∑𝑭 ⃗

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2- Théorème de l’énergie cinétique
Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique d’un solide entre deux instants est égale à la
somme algébrique des travaux effectués par les forces extérieures appliquées à cet solide entre ses deux
instants.
∆𝑬𝑪 = 𝑬𝑪𝒇 − 𝑬𝑪𝒊 = ∑ 𝑾(𝑭⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙𝒕 )
𝟏 𝟏
𝒎𝒗𝟐𝒇 − 𝒎𝒗𝟐𝒊 = ∑ 𝑾(𝑭
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙𝒕 )
𝟐 𝟐

VI- Applications du TCI et du TEC


Exercice : Mouvement sans frottements sur un plan incliné.
Un mobile de masse 𝑚 = 100𝑘𝑔, assimilable à un point matériel M, glisse sans frottements sur un plan incliné d’un angle 𝛼
avec l’horizontale. Le mouvement de translation se fait suivant une ligne de plus grande pente du plan, parallèle à
l’axe (𝑂, 𝑖) d’un repère (𝑂, 𝑖, 𝑗).
𝑗
𝑂 𝑖

𝛼 𝑥
1- Faire un schéma et représenter les forces extérieures appliquées à ce solide.
2- a) Compte tenu de la direction et du sens du mouvement, préciser l’orientation du vecteur accélération 𝑎.
b) Exprimer le vecteur accélération 𝑎 en fonction de 𝑔 et 𝛼. En déduire la nature du mouvement du solide.
3- La vitesse initiale est 𝑣0 𝑖.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ peut se mettre sous la forme : 𝑂𝑀
a) Montrer que le vecteur position 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛽𝑡 2 𝑖 + 𝑡𝑣
⃗⃗⃗⃗0 . Préciser 𝛽 et la position du mobile
à l’origine des dates.
b) En déduire les équations horaires du mouvement du mobile dans le repère (𝑂, 𝑖, 𝑗).
4- Calculer la vitesse acquise après un déplacement de longueur L = 1m avec 𝑣0 = 2 𝑚⁄𝑠, 𝛼 = 10° et 𝑔 = 9,8 𝑁⁄𝑘𝑔.

Exercice : Mouvement avec frottements sur un plan incliné.


Un objet de masse 𝑚 = 20𝑘𝑔 glisse sur un plan incliné d’un angle 𝛼 = 30° avec l’horizontale. La somme 𝑅⃗ , supposée
constante, des forces de contact reparties en surface exercées par le plan sur l’objet fait un angle 𝛽 avec la normale au plan
1- Exprimer le vecteur accélération du mobile en fonction de 𝛼, 𝛽, 𝑚, 𝑅 et 𝑔.
2- Lâche sans vitesse initiale, le mobile parcourt une distance L = 5m en une durée 𝑡 = 1,7𝑠. Calculer l’accélération en
prenant 𝑔 = 10𝑚. 𝑠 −2.
3- Calculer l’angle 𝛽 et la norme de la réaction 𝑅⃗.

Exercice : Nécessité de bien préciser le solide auquel on applique la relation ∑ 𝒇 ⃗ = 𝒎𝒂 ⃗


Une automobile de masse𝑚1 = 1𝑡, tracte une caravane de masse 𝑚2 = 2𝑡. Les forces de résistance à l’avancement
⃗⃗⃗1 et 𝑓
(frottements de l’air sur les carrosseries) équivalent pour chacun des véhicules à des forces 𝑓 ⃗⃗⃗2 parallèles à la route
dirigées en sens inverse du mouvement et d’intensité constante 𝑓1 = 100𝑁 et 𝑓2 = 200𝑁. On prendra 𝑔 = 9,8 𝑁⁄𝑘𝑔.
1- la route est rectiligne et horizontale.
a) Le convoi roule à la vitesse 𝑣 = 72 𝑘𝑚⁄ℎ.
Déterminer la force motrice créée par le moteur. L’intensité de cette force dépend-elle de la vitesse ?
Quelle est la puissance du moteur dans ces conditions ? Dépend-elle de la vitesse ?
b) le convoi démarre d’un mouvement uniformément accéléré et sa vitesse passe de 0 à 72 𝑘𝑚⁄ℎ après un parcourt de
2𝑘𝑚.
Déterminer la nouvelle valeur de la force motrice développée par le moteur.
Quelle est sa puissance à l’instant t compter à partir du début du mouvement.
2- Déterminer dans les deux cas précédents la force de traction 𝑇 ⃗ exercée par l’automobile sur la caravane.
3- Le convoi aborde une portion rectiligne de pente 3% à la vitesse constante 𝑣 = 72 𝑘𝑚⁄ℎ.
⃗⃗⃗ exercée par l’automobile sur la caravane ?
a) Quelle est la valeur de la force de traction 𝑇
b) Même question si on désire obtenir le même mouvement de démarrage qu’à la question 1-b).

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MOUVEMENT DU CENTRE D’INERTIE
D’UN SOLIDE

● Objectifs pédagogiques.
- Etudier le mouvement d’un projectile dans un champ de pesanteur uniforme ;
- Etudier le mouvement d’une particule chargée dans un champ électrostatique uniforme.

I- Mouvement d’un projectile dans le champ de pesanteur


1- Position du problème 𝑧

⃗ ) avec
Le projectile est lancé d’un point O origine du repère (𝑂, 𝑖, 𝑗, 𝑘 𝑔

⃗ ) ; 𝑣0 forme avec l’horizontale (𝑂, 𝑖)


une vitesse 𝑣0 contenue dans le plan (𝑖, 𝑘 𝑣0
⃗⃗⃗⃗

un angle 𝛼. On suppose que l’effet de l’air est négligeable. 𝑘⃗


𝛼 𝑥
𝑂 𝑖 𝐴
𝑗
𝑑
2- Montrons que le mouvement du projectile est plan
⃗ : poids du projectile.
Bilan des forces extérieures : 𝑃
TCI : 𝑚𝑎 = 𝑃⃗ ⇔ 𝑚𝑎 = 𝑚𝑔 d’où 𝒂
⃗ =𝒈 ⃗
⃗⃗ = −𝒈𝒌
𝟏
⃗ ∙𝒕+𝒗
⃗ =𝒂
Soit : 𝒗 ⃗𝟎 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒂 ⃗ 𝟎 𝒕 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ∙ 𝒕𝟐 + 𝒗 𝑶𝑴𝟎
𝟐
1
𝑥 = 2 𝑎𝑥 𝑡 2 + 𝑣0𝑥 𝑡 + 𝑥0
𝑣𝑥 = 𝑎𝑥 𝑡 + 𝑣0𝑥 1 2
𝑣 𝑣𝑦 = 𝑎𝑦 𝑡 + 𝑣0𝑦 𝑂𝑀 𝑦 = 2 𝑎𝑦 𝑡 + 𝑣0𝑦 𝑡 + 𝑦0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣𝑧 = 𝑎𝑧 𝑡 + 𝑣0𝑧 1
𝑧 = 2 𝑎𝑧 𝑡 2 + 𝑣0𝑧 𝑡 + 𝑧0

𝑎𝑥 = 0 𝑣0𝑥 = 𝑣0 𝑐𝑜𝑠𝛼
𝑎𝑦 = 0 𝑥0 = 0

𝒂 ⃗𝟎
𝒗 𝑣0𝑦 = 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝟎 𝑦0 = 0
𝑶𝑴
𝑎𝑧 = −𝑔 𝑣0𝑧 = 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑧0 = 0

D’où 𝒗𝒙 = 𝒗𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶
𝒙 = (𝒗𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶)𝒕

𝒗 𝒗𝒚 = 𝟎 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 𝒚 = 𝟎
𝒗𝒛 = −𝒈𝒕 + 𝒗𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜶 𝟏
𝒛 = − 𝟐 𝒈𝒕𝟐 + (𝒗𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜶)𝒕

⃗ ) ou le plan (𝑥𝑂𝑧).
𝑦 = 0 ⇒ Le mouvement est plan. Le plan de ce mouvement est le plan (𝑖, 𝑘

3- Nature du mouvement du projectile


● Equation de la trajectoire
𝒙 𝟏 𝒙 𝟐 𝒙
𝒙 = (𝒗𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶)𝒕 ⇒ 𝒕 = 𝒗 . Donc on a : 𝒛 = − 𝟐 𝒈 (𝒗 ) + (𝒗𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜶)(𝒗 )
𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶 𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶 𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶
𝒈
d’où : 𝒛 = − 𝟐(𝒗 𝟐
𝒙𝟐 + 𝒙𝒕𝒂𝒏𝜶
𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶)

1 𝒈[𝟏+(𝒕𝒂𝒏𝜶)𝟐 ]
Comme (𝑐𝑜𝑠𝛼)2
= 1 + (𝑡𝑎𝑛𝛼)2 alors on a : 𝒛=− 𝟐𝒗𝟐𝟎
𝒙𝟐 + 𝒙𝒕𝒂𝒏𝜶 𝑧
𝑆
● Nature du mouvement 𝑣0
⃗⃗⃗⃗

D’après l’équation de la trajectoire, la trajectoire est un arc de parabole. 𝑘⃗



𝛼
Le mouvement du projectile est donc parabolique. 𝑂 𝑖 𝑃 𝑥
𝑗
𝑑
7
4- Caractéristiques de la trajectoire
a) La flèche du tir
La flèche est la hauteur maximale atteinte par le projectile. C’est l’altitude du sommet S de la trajectoire.
Au sommet S de la trajectoire, on a :
𝒗𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜶 𝒗𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜶
𝒗𝑺𝒛 = 𝟎 ⇒ −𝒈𝒕𝑺 + 𝒗𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜶 = 𝟎 ⇒ 𝒕𝑺 = ⇒ 𝒙𝒔 = (𝒗𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶)𝒕 = (𝒗𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶)( )
𝒈 𝒈
𝒗𝟐𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶𝒔𝒊𝒏𝜶 𝒗𝟐𝟎 𝒔𝒊𝒏𝟐𝜶
𝒙𝒔 = =
𝒈 𝟐𝒈
1 1 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼 2 𝑣02 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑠𝑖𝑛𝛼 (𝒗𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜶)𝟐
𝑧𝑠 = − 2 𝑔𝑡 2 + (𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼)𝑡 = − 2 𝑔 ( ) + d’où 𝒉 = 𝒛𝒔 =
𝑔 𝑔 𝟐𝒈

b) La portée du tir
C’est la distance qui sépare le point de chute 𝑃(𝑥𝑃 , 𝑧𝑃 ) du point de lancement 𝑂 du projectile.
𝒈 𝒈
𝒛𝑷 = 𝟎 ⇒ − 𝟐(𝒗 𝒙𝟐𝑷 + 𝒙𝑷 𝒕𝒂𝒏𝜶 = 𝟎 ⇔ 𝒙𝑷 (− 𝟐(𝒗 𝒙𝑷 + 𝒕𝒂𝒏𝜶) = 𝟎
𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶)𝟐 𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜶)
𝟐

𝑔 2(𝑣0 𝑐𝑜𝑠𝛼)2 𝑡𝑎𝑛𝛼 2𝑣02 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑠𝑖𝑛𝛼 𝒗𝟐𝟎 𝒔𝒊𝒏𝟐𝜶


𝑥𝑃 ≠ 0 ⇒ − 2(𝑣 2
𝑥𝑃 + 𝑡𝑎𝑛𝛼 = 0 ⇒ 𝑥𝑃 = = d’où 𝒅 = 𝒙𝑷 =
0 𝑐𝑜𝑠𝛼) 𝑔 𝑔 𝒈
► Pour une vitesse 𝑣0 indépendante de 𝛼, la portée est maximale si et seulement si 𝒔𝒊𝒏𝟐𝜶 = 𝟏 soit 𝜶 =
𝝅 𝒗𝟐𝟎
= 𝟒𝟓° d’où 𝒅𝒎𝒂𝒙 =
𝟒 𝒈
- Si 𝜶 < 45° alors le tir est dit tendu
- Si 𝜶 > 45° alors le tir est dit en cloche

II- Mouvement d’une particule dans un champ électrostatique


1- Le champ électrostatique uniforme
Le champ électrostatique 𝐸⃗ est uniforme s’il garde la même direction, le même sens et la même intensité. On
obtient un champ électrostatique uniforme en appliquant une tension constante U entre deux plaques
métalliques A et B planes et parallèles.

Les caractéristiques du vecteur champ électrostatique 𝐸⃗ entre les deux plaques A et B sont :
- Direction : perpendiculaire aux deux plaques A et B ;
-Sens : Orienté de la plaque de haut potentiel vers la plaque de potentiel le plus bas ; il a dont le sens des
potentiels décroissants ;
|𝑼 |
- Norme : elle est donnée par la formule : 𝑬 = 𝒅𝑨𝑩
■ Une particule de charge q est soumise dans le champ électrostatique uniforme 𝐸⃗ à une force 𝐹 telle que :
⃗ = 𝒒𝑬
𝑭 ⃗⃗ .
- Si 𝒒 > 0 alors ⃗𝑭 et ⃗𝑬 ont même direction et même sens ;
- Si 𝒒 < 0 alors ⃗𝑭 et ⃗𝑬 ont même direction mais sont de sens contraires.

2- Le canon à électrons
𝐶 𝐴

𝑗
𝑖 𝑣0
𝑥′ 𝑂 𝑥 𝑈𝐴𝐶 = 𝑈 > 0
𝑘⃗

𝐸⃗

8
Une particule de masse m et de charge 𝑞 (𝑞 = −𝑒) pénètre en O entre deux plaques C et A avec une vitesse
𝑣0 . ⃗ : Poids de la particule
-𝑃
■ Bilan des forces extérieures :
- 𝐹 = 𝑞𝐸⃗ : Force électrostatique

Pour 𝐸 = 1𝑉/𝑚, 𝑒 = 1,6. 10−19 𝐶 et 𝑔 = 10𝑁/𝑘𝑔 on a :


𝐹 1,6.10−19
𝑃 = 𝑚𝑔 = 9,1 ∙ 10−31 . 10 ⇒ 𝑃 = 9,1 ∙ 10−30 𝑁 et 𝐹 = 𝑒𝐸 = 1,6. 10−19 𝑁. 𝑃 = 9,1∙10−30 = 1,8 ∙ 1010
donc 𝐹 = 1,8 ∙ 1010 𝑃 ⇒ 𝑃 ≪ 𝐹
► On peut donc négliger le poids de l’électron devant la force électrostatique.

■ Equations horaires du mouvement de la particule.


𝒒
TCI : 𝐹 = 𝑚𝑎 = 𝑞𝐸⃗ ⇒ 𝒂 ⃗ = 𝑬 ⃗
𝒎
1
𝑎 = 𝑐𝑡𝑒 ⇒ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 2 𝑎𝑡 2 + 𝑣0 𝑡
𝑞
𝑥 𝑎𝑥 = − 𝐸 𝑣0𝑥 = 𝑣0
𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ |𝑦 ;
𝑂𝑀 𝑎 | 𝑎𝑦 = 0 ; 𝑣0 | 𝑣0𝑦 = 0
𝑧 𝑎𝑧 = 0 𝑣𝑜𝑧 = 0
𝒒
𝒙 = − 𝟐𝒎 𝑬𝒕𝟐 + 𝒗𝟎 𝒕
d’où ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 | 𝒚=𝟎
𝒛=𝟎

Le mouvement de la particule est donc rectiligne uniformément varié.

■ Calcul de la vitesse 𝑣𝑆 de la particule au point de sortie S.


1 1
𝑚𝑣𝑆2 − 2 𝑚𝑣02 = 𝑊𝑂𝑆 (𝐹 ) = 𝑞𝑈𝐶𝐴
2

𝟐𝒆𝑼
𝑈𝐶𝐴 = −𝑈 ⇒ 𝒗 = √𝒗𝟎 + 𝒎
𝒗 > 𝒗𝟎 alors particule est accélérée dans un canon à électron.

3- Appareil de déviation électrostatique


Soit un faisceau homocinétique d’électrons qui pénètre en O dans un champ électrostatique uniforme avec
un vecteur vitesse 𝑣0 tel que 𝑣0 perpendiculaire à 𝐸⃗ . On néglige le poids d’un électron devant la force
électrostatique
𝑦

𝐴
𝑃
𝑆 𝑌 = 𝑂′𝑃
𝑗
𝑈 𝑥′ 𝑣0 𝛼 𝑑 𝑥
𝑂 𝑖 𝐼 𝐻 𝑂′
𝑘⃗ 𝐸⃗ 𝑑
2
𝐸𝑐𝑟𝑎𝑛
𝐵
𝐷
𝑦′ 𝑙

a) Montrons que le mouvement d’un électron est plan.


𝒒
TCI : 𝐹 = 𝑚𝑎 = 𝑞𝐸⃗ ⇒ ⃗ = ⃗𝑬
𝒂 𝒎
𝑎 = 𝑐𝑡𝑒 ⇒ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝑎𝑡 2 + 𝑣0 𝑡
𝑂𝑀 2

9
𝑎𝑥 = 0 𝑣0𝑥 = 𝑣0 𝒙 = 𝒗𝟎 𝒕
𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 |𝑦 ⃗ 𝑎 =−𝑞𝐸
𝒂 𝑣0 | 𝑣0𝑦 = 0 d’où ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒒𝑬 𝒒𝑼
𝑶𝑴 𝒚 = − 𝟐𝒎 𝒕𝟐 =− 𝟐𝒎𝒅 𝒕𝟐
𝑼
avec 𝑬 = 𝒅
𝑦
𝑚
𝑧 𝑣𝑜𝑧 = 0
𝑎𝑧 = 0 𝒛=𝟎

𝒛 = 𝟎 ⇒ le mouvement est plan.

b) Nature du mouvement d’un électron.


■ Dans le champ électrostatique uniforme on a :
𝑥 𝒒𝑬 𝒒𝑼
𝑥 = 𝑣0 𝑡 ⇒ 𝑡 = 𝑣 d’où 𝒚 = − 𝟐𝒎𝒗𝟐 𝒙𝟐 =− 𝟐𝒎𝒅𝒗𝟐 𝒙𝟐
0 𝟎 𝟎
Le mouvement de l’électrons dans le champ électrostatique est parabolique.
■ Hors du champ électrostatique on a ∑ ⃗𝑭𝒆𝒙𝒕 = ⃗⃗𝟎 ⇒ 𝒂
⃗ = ⃗𝟎 ⇒ 𝒗
⃗ = 𝒄𝒕𝒆
Le mouvement est donc rectiligne uniforme.

c) Déviation angulaire ; déflexion électrostatique


■ Le faisceau homocinétique est dévié à la sortie du champ électrostatique 𝐸⃗ d’un angle 𝛼 tel que :
2𝑦𝑠
𝑡𝑎𝑛𝛼 = avec I est milieu de [O ;H].
𝑙
𝑞𝐸𝑙2 𝑞𝑈𝑙2 𝒒𝑬𝒍 𝒒𝑼𝒍 𝒒𝑬𝒍 𝒒𝑼𝒍
𝑦𝑆 = − 2𝑚𝑣2 = − 2𝑚𝑑𝑣2 alors 𝒕𝒂𝒏𝜶 = − 𝒎𝒗𝟐 = − 𝒎𝒅𝒗𝟐 ⇒ 𝜶 = 𝐭𝐚𝐧−𝟏 (− 𝒎𝒗𝟐 ) = 𝐭𝐚𝐧−𝟏 (− 𝒎𝒅𝒗𝟐 )
0 0 𝟎 𝟎 𝟎 𝟎
■ La déflexion 𝒀 = 𝑶′𝑷 est l’ordonnée du point d’impact 𝑃 sur l’écran. Elle est encore appelée déflexion
électrostatique.
𝑌 𝒒𝑫𝒍 𝒒𝑫𝒍
𝑡𝑎𝑛𝛼 = 𝐷 ⇒ 𝑌 = 𝐷𝑡𝑎𝑛𝛼 soit 𝒀 = − 𝒎𝒗𝟐 𝑬 = − 𝒎𝒅𝒗𝟐 𝑼
𝟎 𝟎

10
LES OSCILLATIONS MECANIQUES
LE PENDULE ELASTIQUE

● Objectifs pédagogiques.
- Décrire un pendule élastique ;
- Etablir l’équation différentielle d’un pendule élastique ;
- Calculer l’énergie mécanique d’un pendule élastique
- Définir le régime pseudopériodique et le régime apériodique.

I- Mouvement d’un oscillateur harmonique


1- Généralités
Un oscillateur est un système mécanique animé d’un mouvement périodique. Il est dit harmonique lorsque
son abscisse par rapport à sa position d’équilibre est une fonction sinusoïdale du temps de la forme :
𝐱 = 𝐗 𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗) ou 𝐱 = 𝐗 𝐦 𝐬𝐢𝐧(𝛚𝐭 + 𝛗)
𝐗 𝐦 : Amplitude (en 𝐦)
𝛚 : Pulsation (en 𝐫𝐚𝐝/𝐬)
𝛚𝐭 + 𝛗 : Phase à l’instant 𝐭 en (𝐫𝐚𝐝)
𝛗 : Phase à l’instant 𝐭 = 𝟎 (𝐫𝐚𝐝)
■ La période 𝐓, exprimée en seconde, d’un oscillateur harmonique est la durée d’une oscillation complète.
On appelle oscillation complète le passage du solide par le même point dans le même sens.
𝟐𝛑
𝐓= 𝛚
■ La fréquence 𝐍 ou 𝐟, exprimée en Hertz (𝐇𝐳), d’un oscillateur harmonique représente le nombre
d’oscillations complètes effectuées en une seconde.
𝟏 𝛚
𝐍 = 𝐟 = 𝐓 = 𝟐𝛑 ⇔ 𝛚 = 𝟐𝛑𝐍 = 𝟐𝛑𝐟
2- Le pendule élastique horizontal
Le système est constitué d’un solide (𝑆) de centre d’inertie 𝐺 et de masse 𝑚 accroché à un ressort de masse
négligeable, de constante de raideur 𝑘 et de longueur à vide 𝑙0 .

⃗⃗
𝐑
∆𝑙

𝐓


𝐏

𝑋’
𝑂 𝑖 𝑣0
𝑥 𝑋
0 𝑑
On déplace le solide de sa position d’équilibre d’une distance d vers la droite et on l’abandonne dans le sens
des abscisses négatives avec la vitesse 𝑣0 à une date que l’on prendra comme origine des instants.

b) Nature du mouvement du solide accroché au ressort


11
⃗ : Poids du solide
𝐏
⃗𝑭𝒆𝒙𝒕 ⃗⃗ : Réaction de la tige
𝐑
⃗ : Tension du ressort
𝐓
● Etude de l’équilibre
⃗ ⃗ = ⃗𝟎
⃗⃗ + 𝐓
PI : 𝐏 + 𝐑 𝑃𝑟𝑜𝑗/𝑥 : 0 + 0 + T = 0 ⇒ T = 0
Or T = k∆l = k(l − l0 ) ⇒ l = l0
A l’équilibre, le ressort n’est donc pas déformé
● Etude du mouvement
TCI : 𝐏⃗ +𝐑⃗⃗ + 𝐓
⃗ = 𝐦𝐚⃗ Proj/x : 0 + 0 − T = max
dvx d2 x
Or T = k∆l = k(l − l0 ) = kx et ax = = = ẍ donc −kx = mẍ
dt dt2
̈ 𝐤
D’où 𝐦𝐱̈ + 𝐤𝐱 = 𝟎 ⇔ 𝐱+ 𝐦𝐱 = 𝟎
k 𝐤
En posant ω20 = m ⇒ 𝛚𝟎 = √𝐦 alors on obtient : 𝐱̈ + 𝛚𝟐𝟎 𝐱 = 𝟎

𝐤
Conclusion : Le mouvement du solide est donc rectiligne sinusoïdal de pulsation 𝛚𝟎 = √𝐦 et de
𝟐𝛑 𝐦
période 𝐓𝟎 = 𝛚 = 𝟐𝛑√ 𝐤 .
𝟎

c) Résolution de l’équation différentielle


Comme le mouvement du solide est rectiligne sinusoïdal, l’abscisse 𝑥 de son centre d’inertie est sous la
forme : x = Xm cos(ω0 t + φ) ⇒ v = ẋ = −ω0 Xm sin(ω0 t + φ)
d
x = Xm cos φ = d ⇒ cos φ = X > 0
A t = 0 on a m
v0
v = −ω0 Xm sin φ = −v0 ⇒ sin φ = >0
ω 0 Xm

d2 v2 v2
cos2 φ + sin2 φ = 1 ⇒ + ω2 X0 2 = 1 d’où Xm = √d2 + ω02
X2m 0 m 0

k 𝐦𝐯𝟎𝟐 sin φ 𝐯 𝐯
Comme ω20 = m alors 𝐗 𝐦 = √𝐝𝟐 + et tan φ = cos φ ⇒ 𝐭𝐚𝐧 𝛗 = 𝐝𝛚𝟎 soit 𝛗 = 𝐭𝐚𝐧−𝟏 (𝐝𝛚𝟎 )
𝐤 𝟎 𝟎

3- Le Pendule élastique vertical


a) Schéma du dispositif expérimental
X′

∆l0 ∆l0
∆l O 0
𝑥
x
⃗0
v
d
X
b) Nature du mouvement du solide accroché au ressort
⃗ : Poids du solide
𝐏
𝐅𝐞𝐱𝐭
⃗ : Tension du ressort
𝐓
● Condition d’équilibre du système solide-Ressort
⃗ +𝐓
PI : 𝐏 ⃗ =𝟎 ⃗ Proj/x : mg − T = 0 or T = k∆l0 donc mg − k∆l0 = 0.
𝐦𝐠 𝐦𝐠
Soit : ∆𝐥𝟎 = 𝐤 ou 𝐤 = ∆𝐥
𝟎
12
● Etude du mouvement du système
⃗ +𝐓
TCI : 𝐏 ⃗ = 𝐦𝐚⃗ Proj/x : mg − T = max
or T = k∆l = k(l2 − l0 ) = k(∆l0 + x) donc mg − k(∆l0 + x) = mẍ
mg − k∆l0 − kx = mẍ
mg − k∆l0 = 0 ⇒ −kx = mẍ ⇔ mx + kẍ = 0
̈ 𝐤
d’où 𝐦𝐱̈ + 𝐤𝐱 = 𝟎 ⇔ 𝐱+ 𝐦𝐱 = 𝟎

𝐱 + ̈ 𝛚𝟐𝟎 𝐱 = 𝟎
k 𝐤
En posant ω20 = m ⇒ 𝛚𝟎 = √𝐦 alors on obtient :

𝐤
Conclusion : Le mouvement du solide est donc rectiligne sinusoïdal de pulsation 𝛚𝟎 = √𝐦 et de
𝟐𝛑 𝐦
période 𝐓𝟎 = 𝛚 = 𝟐𝛑√ 𝐤 .
𝟎

II- Etude énergétique d’un pendule élastique


1- Energie potentielle élastique d’un pendule élastique
L’énergie potentielle élastique d’un pendule élastique est l’énergie qu’il possède du fait de son allongement
ou de son raccourcissement. Elle est notée 𝐄𝐏𝐞 et est donnée par l’expression :
𝟏
𝐄𝐏𝐞 = 𝟐 𝐤(∆𝐥)𝟐 ; où ∆𝐥 est l’allongement ou le raccourcissement du ressort.
2- Etude énergétique d’un pendule élastique horizontal

⃗k
X’
O 𝑖 ⃗0
v
zR
0 x d
Prenons pour position de référence de l’énergie potentielle de pesanteur la direction de la tige confondue à
l’axe(Ox).
● Expression de l’énergie mécanique du système
𝐄𝐦 = 𝐄𝐂 + 𝐄𝐏𝐞 + 𝐄𝐏𝐏
𝟏 𝟏
𝐄𝐂 = 𝟐 𝐦𝐯 = 𝟐 𝐦𝐱̇ 𝟐 avec 𝐯 = 𝐱̇ ;
𝟐

𝟏 𝟏
𝐄𝐏𝐞 = 𝟐 𝐤∆𝐥𝟐 = 𝟐 𝐤𝐱 𝟐 avec ∆𝐥 = 𝐱 ;
𝐄𝐏𝐏 = 𝐦𝐠(𝐳 − 𝐳𝐑 ) = 0 avec 𝐳 = 𝐳𝐑
𝟏 𝟏
d’où 𝐄𝐦 = 𝟐 𝐦𝐱̇ 𝟐 + 𝟐 𝐤𝐱 𝟐
● Montrons qu’en l’absence de frottement l’énergie mécanique du système se conserve
𝐤
Frottements négligeables ⇒ 𝐱 = 𝐗 𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗) avec 𝛚𝟎 = √𝐦 ⇒ 𝐦𝛚𝟐𝟎 = 𝐤.
1 1
Em = 2 m[−ω0 X m cos(ω0 t + φ)]2 + 2 k[Xm cos(ω0 t + φ)]2
1 1
Em = 2 mω20 Xm
2 [cos(ω 2 2
0 t + φ)] + 2 kX m [cos(ω0 t + φ)]
2

1 2 [cos(ω 2 2 1 2
Em = 2 kXm 0 t + φ)] + 2 kX m [cos(ω0 t + φ)]
1 2 [cos 2 (ω 2
Em = 2 kXm 0 t + φ) + sin (ω0 t + φ)]
𝟏
Comme cos2 (ω0 t + φ) + sin2(ω0 t + φ) = 1 donc 𝐄𝐦 = 𝟐 𝐤𝐗 𝟐𝐦 = 𝐜𝐭𝐞
● Retrouvons l’équation différentielle du mouvement à partir de l’énergie mécanique
dEm d 1 1
Em = cte ⇒ =0 ⇔ ( mẋ 2 + 2 kx 2 ) = 0
dt dt 2
mẍ ẋ + kẋ x = 0 ⇔ ẋ (mẍ + kx) = 0
𝐤
or ẋ = v ≠ 0 donc 𝐦𝐱̈ + 𝐤𝐱 = 𝟎 d’où 𝐱̈ + 𝐦 𝐱 = 𝟎

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3- Etude énergétique d’un pendule élastique vertical
On considère le système ci-dessous et on suppose que les frottements sont négligeables.
X′ Z

∆l0 ∆𝑙0
∆l O 0 zR (EPP = 0)
𝑥
𝑥 z

X Z′
● Expression de l’énergie mécanique du système
𝐄𝐦 = 𝐄𝐂 + 𝐄𝐏𝐞 + 𝐄𝐏𝐏
1 1
EC = mv = mẋ 2 avec v = ẋ ;
2
2 2
1 1
EPe = 2 k∆l = 2 k(∆l0 + x)2 avec ∆l = ∆l0 + x ;
2

EPP = mg(z − zR ) = −mgx avec z − zR = −x


𝟏 𝟏
d’où 𝐄𝐦 = 𝟐 𝐦𝐱̇ 𝟐 + 𝟐 𝐤(∆𝐥𝟎 + 𝐱)𝟐 − 𝐦𝐠𝐱
En développant l’expression de 𝐄𝐦 et remarquant que mg − k∆l0 = 0 on trouve relativement facilement
que :
𝟏 𝟏 𝟏
𝐄𝐦 = 𝟐 𝐦𝐱̇ 𝟐 + 𝟐 𝐤𝐱 𝟐 + 𝟐 𝐤∆𝐥𝟐𝟎
● Montrons qu’en l’absence de frottement l’énergie mécanique du système se conserve
𝐤
Frottements négligeables ⇒ 𝐱 = 𝐗 𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗) avec 𝛚𝟎 = √𝐦 ⇒ 𝐦𝛚𝟐𝟎 = 𝐤.
1 1 1
Em = 2 m[−ω0 X m cos(ω0 t + φ)]2 + 2 k[Xm cos(ω0 t + φ)]2 + 2 k∆l20
1 1 1
Em = 2 mω20 Xm
2 [cos(ω 2 2 2 2
0 t + φ)] + 2 kX m [cos(ω0 t + φ)] + 2 k∆l0
1
2 [cos(ω 2 2 1 2 2 1
Em = 2 kXm 0 t + φ)] + 2 kX m [cos(ω0 t + φ)] + 2 k∆l0
1
2 [cos 2 (ω 2 2 1
Em = 2 kXm 0 t + φ) + sin (ω0 t + φ)] + 2 k∆l0
𝟏 𝟏
Comme cos2 (ω0 t + φ) + sin2(ω0 t + φ) = 1 donc 𝐄𝐦 = 𝟐 𝐤𝐗 𝟐𝐦 + 𝟐 𝐤∆𝐥𝟐𝟎 = 𝐜𝐭𝐞
4- Oscillations amorties
Dans la réalité, l’amplitude des oscillations diminue à cause des forces de frottements.
a) Equation différentielle du mouvement d’un oscillateur réel
⃗⃗
𝐑 ⃗ : Poids du solide
𝐏

𝑻 ⃗
𝒇 ⃗⃗ : Réaction de la tige
𝐑
𝐅𝐞𝐱𝐭 ⃗ : Tension du ressort
𝐓
⃗𝑷

𝑂 𝑖 𝑣0 𝐟 = −𝛌𝐯⃗ : Force de frottements (𝝀=cte ; 𝝀< 0)
𝑋’
0 x 𝑑

TCI : 𝐏⃗ +𝐑⃗⃗ + 𝐓
⃗ + 𝐟 = 𝐦𝐚⃗ ⇔ 𝐏 ⃗ +𝐑
⃗⃗ + 𝐓
⃗ − 𝛌𝐯⃗ = 𝐦𝐚

𝛌 𝐤
Proj/x : Tx − λvx = max ⇔ −kx − λẋ = mẍ d’où 𝐦𝐱̈ + 𝛌𝐱̇ + 𝐤𝐱 = 𝟎 ⇔ 𝐱̈ + 𝐦 𝐱̇ + 𝐦 𝐱 = 𝟎
λ est le coefficient de frottement. 𝐱
𝐗𝐦
b) Les différents régimes
- Si les frottements ne sont pas trop intenses, les amplitudes
des oscillations diminue progressivement et fini par s’annuler. 𝟎 𝐓𝟎 𝟐𝐓𝟎 t
On dit que le régime est pseudopériodique.
−𝐗 𝐦
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x
- Si les frottements sont intenses le système n’oscille pas ; Xm
il revient dans sa position d’équilibre sans osciller :
on dit que le régime est apériodique.
t
0

Xm

- Si les frottements sont négligeables : cas d’un système t


entretenu, il n’y a plus d’amortissements. O T0
Le régime est dit périodique.
−Xm

15
LE CHAMP MAGNETIQUE

● Objectifs pédagogiques.
- Définir le champ magnétique en un point ;
- Donner les caractéristiques du vecteur champ magnétique en un point ;
- Donner les caractéristiques du vecteur champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde ;
- Donner l’expression du champ B au centre d’un solénoïde.

I- Les sources de champ magnétique


1- Les aimants
Tout aimant possède deux pôles : un pôle nord (N) et un pôle sud (S).
S N S N

Aiguille aimantée Aimant droit


2- Le courant électrique
Les deux faces d’une bobine parcourue par le courant électrique ne sont pas identiques ; l’une est Face nord
(N) et l’autre Face sud (S).

Face nord Face sud

Une bobine parcourue par le courant électrique se comporte comme un aimant droit.
3- La terre
La terre se comporte comme un aimant et engendre un champ magnétique équivalent à celui créé par un
aimant droit placé en son centre et dont l’axe est légèrement incliné par rapport à l’axe des pôles.
4- Les interactions magnétiques
- Deux pôles ou deux faces de même non se repoussent alors que des pôles ou deux faces de noms contraires
s’attirent.
- Une face d’un circuit est repoussée par un pôle de même nom et attirée par un pôle de nom contraire.

II- Le vecteur champ magnétique


1- Le champ magnétique créé par un aimant
L’état magnétique d’un point M est déterminé par un vecteur ⃗𝐁 appelé vecteur champ magnétique ou
vecteur induction magnétique.
𝑀 ⃗
S N B

■ Les caractéristiques du vecteur champ magnétique 𝐁 ⃗⃗ en un point M sont :


- Direction : celle de l’axe d’une aiguille aimantée placée en ce point ;
- Sens : ⃗𝐁
⃗ est orienté du pôle sud vers le pôle nord de l’aiguille aimantée détectrice ;
- Intensité : elle est noté 𝐁 et s’exprime en Tesla (𝐓).

2- Le champ magnétique terrestre


Le champ magnétique terrestre ou champ géomagnétique n’est ni vertical ni horizontal. L’angle qu’il forme
avec l’horizontal s’appelle inclinaison 𝐈 du lieu.

16
Plan méridien
magnétique

⃗Bh = ⃗B0 horizont


ale ⃗ =B
B ⃗ v+B
⃗0
𝐼
⃗Bv ⃗
B

■ Une aiguille aimantée placée sur un pivot s’oriente suivant la direction et le sens de ⃗B0 . Dans la pratique
on prend 𝐁𝐡 = 𝐁𝟎 = 𝟐 ∙ 𝟏𝟎−𝟓 𝐓.
3- Le champ magnétique uniforme
Le champ magnétique est uniforme dans une région de l’espace s’il garde la même direction, le même sens
et la même intensité.
N S
⃗B

Le champ magnétique entre les branches d’un aimant en U est uniforme. Les caractéristiques du champ
⃗ entre les deux branches sont :
magnétique 𝐵
- Direction : Perpendiculaire au deux branches ;
- Sens : pôle nord vers le pôle sud.
4- Le champ magnétique créé par un solénoïde
Un solénoïde est une bobine dont la longueur est au moins supérieur à 10 fois sont rayon. Le champ
magnétique à l’intérieur d’un solénoïde est uniforme.


B
Face Sud Face Nord

I I
⃗ au centre du solénoïde sont :
■ Les caractéristique du vecteur champ magnétique B
- Direction : celle de l’axe du solénoïde ;
- Sens : de la face sud vers la face nord ;
- Intensité : elle est donnée par l’expression :
𝐍
𝐧 = 𝐥 : nombre de spires par mètre
𝐈 : intensité du courant qui traverse le solénoïde
𝐍 𝛍𝟎 = 𝟒𝛑 ∙ 𝟏𝟎−𝟕 𝐒𝐈 : perméabilité absolue du vide
𝐁 = 𝛍𝟎 𝐧𝐈 = 𝛍𝟎 𝐥 𝐈
𝐍 : nombre de spires du solénoïde
𝐥 : longueur du solénoïde.

17
PARTICULE CHARGEE EN MOUVEMENT DANS UN
CHAMP MAGNETIQUE

● Objectifs pédagogiques.
- Donner les caractéristiques de la force de LORENTZ ;
- Etablir la nature du mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme ;
- Etudier quelques applications de la force de Lorentz ;

Introduction
L’image de télévision est formée l’impact des électrons qui frappent les éléments luminophores recouvrant la
face intérieure de l’écran. Ces électrons sont déviés par un champ magnétique.
A quelle loi obéit le mouvement d’un électron dans un champ magnétique ?

I- Action d’un champ magnétique sur une particule chargée


1- La force magnétique de Lorentz
Une particule de masse m, portant une charge q, se déplaçant à la vitesse 𝑣 dans une région de l’espace où
règne un champ magnétique 𝐵 ⃗ est soumise à une force magnétique 𝐹 telle que :
𝐅 = 𝐪𝐯⃗𝚲𝐁 ⃗⃗ ; 𝐅 est appelée force de Lorentz.
■ Les caractéristiques de la force de Lorentz sont :
- Point d’application : la particule supposée ponctuelle ;
- Direction : perpendiculaire au plan formé par v ⃗ c’est à dire (F
⃗ et B ⃗ ┴v ⃗ ┴B
⃗ ) et (F ⃗ );
⃗ est tel que le trièdre (qv
- Sens : le sens de F ⃗;F
⃗; B ⃗ ) soit direct. F
⃗ est donnée par le bras gauche du
bonhomme d’Ampère qui se couche suivant qv ⃗ et regardant dans le même sens que ⃗B.
(Majeur) (Pouce)
⃗F = qv ⃗
⃗ ΛB qv

⃗ (Index) ⃗ (Index)
B
𝐪>0 B 𝐪<0 α
α ⃗
v

v ⃗ = qv
F ⃗
⃗ ΛB
(Pouce) qv
⃗ (Majeur)

𝐪 > 0 ⇒ qv
⃗ et v
⃗ sont colinéaire de
𝐪 > 0 ⇒ qv
⃗ et v
⃗ sont colinéaire de Sens contraires
même sens ⃗ = qv
F ⃗ ┴v
⃗ ⇒ F
⃗ ΛB ⃗ et F⃗┴B

⃗ ΛB ⇒ ⃗F┴v
⃗F = qv ⃗ ⃗ et ⃗F┴B

⃗ et ⃗B, l’intensité F de la force ⃗F est donnée par :


- Intensité : Si α est l’angle formé par les vecteur v
𝐅 = |𝐪 𝐬𝐢𝐧 𝛂|𝐯𝐁
Remarque :
⃗ = ⃗0 et v
- Si v ⃗ = ⃗0
⃗ alors F
⃗ ⫽B
- Si v ⃗ ⇒ sin α = ±1 alors F = |q|vB.
⃗ ┴B
2- Puissance de la force de Lorentz
𝓟 = 𝐅 ∙ 𝐯⃗ = 𝐅 = 𝐪(𝐯⃗𝚲𝐁 ⃗ ) ∙ 𝐯⃗ = 𝟎 ⇒ 𝐯 = 𝐜𝐭𝐞
Dans un champ magnétique, le mouvement d’une particule chargée est uniforme. La force magnétique de
Lorentz ne modifie que la direction du vecteur vitesse de la particule.

18
II- Mouvement d’une particule chargée dans un champ
Magnétique uniforme
⃗k ⃗
Considérons le mouvement d’une particule de masse m, 𝑂 𝑖 ⃗0
v B
qv

de charge q (q < 0) pénétrant dans un champ magnétique 𝐪<0
𝑗
⃗ avec une vitesse initiale v
uniforme B ⃗ 0 telle que v ⃗.
⃗ 0 ┴B M
⃗ ) tel que : v
On choisi le repère (O; i; j; k ⃗ 0 = v0 i et B ⃗.
⃗ = Bk ⃗
v
⃗F = qv ⃗
⃗ ΛB
1- Montrons que le mouvement de la particule est plan
⃗𝑷⃗ = 𝒎𝒈⃗⃗ : Poids du solide
⃗ 𝒆𝒙𝒕
𝑭
⃗𝑭 = 𝒒𝒗
⃗ 𝜦𝑩⃗⃗ : Force magnétique de Lorentz
On suppose que l’effet du poids est négligeable devant celui de la force magnétique de Lorentz ⃗F.
𝐪
TCI : 𝐅 = 𝐦𝐚⃗ ⇒ 𝐦𝐚⃗ = 𝐪𝐯⃗𝚲𝐁 ⃗ ⇔ 𝐚⃗ = 𝐦 𝐯⃗𝚲𝐁 ⃗ ⇒ 𝐚⃗┴𝐯⃗ et 𝐚 ⃗ donc 𝐚⃗┴𝐤
⃗ ┴𝐁
az = a⃗ ∙ ⃗k = 0 ⇒ vz = v0z = 0 ⇒ z = z0 = 0
𝐳 = 𝟎 ⇒ le mouvement et plan et s’effectue dans le plan z=0 c'est-à-dire le plan (𝐢; 𝐣).
2- Montrons que le mouvement de la particule est uniforme
𝐝𝐯 𝐯𝟐
Dans la base de Frenet (τ⃗; n
⃗ ) on a : 𝐯⃗ = 𝐯𝛕 ⃗ est colinéaire à τ⃗ et 𝐚⃗ = 𝐚𝐭 𝛕
⃗ ⇒ v ⃗ =
⃗ + 𝐚𝐧 𝐧 ⃗ +
𝛕 ⃗.
𝐧
𝐝𝐭 𝛒
𝐝𝐯 𝐯𝟐 𝐝𝐯
𝐚𝐭 = 𝐚⃗ ∙ 𝐤 = ( 𝐝𝐭 𝛕
⃗ + ⃗ ) ∙ 𝐤 ⇒ 𝐚𝐭 =
𝐧 = 𝟎 ⇔ 𝐯 = 𝐜𝐭𝐞 d’où le mouvement est uniforme.
𝛒 𝐝𝐭

3- Montrons que le mouvement de la particule est circulaire


𝐯𝟐 |𝐪| 𝐯𝟐 |𝐪| 𝐦𝐯
Dans la base de Frenet (τ⃗; n
⃗ ) on a : 𝐚⃗ = 𝐚𝐧 𝐧
⃗ = ⃗ =
𝐧 ⃗ ⇒
𝐯𝐁𝐧 = 𝐯𝐁 ⇔ 𝛒 = |𝐪|𝐁
𝛒 𝐦 𝛒 𝐦
𝐦𝐯𝟎
𝐯 = 𝐯𝟎 = 𝐜𝐭𝐞 ⇒ 𝛒 = |𝐪|𝐁
= 𝐜𝐭𝐞 d’où le mouvement de la particule est circulaire.
■ Le mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme tel que 𝐯⃗𝟎 ┴𝐁 ⃗⃗ est
plan circulaire et uniforme. Le rayon du cercle décrit par la particule est donné par la relation :
𝐦𝐯𝟎
𝐑= |𝐪|𝐁

■ La quantité de mouvement de la particule est donnée par la relation : 𝐩 = |𝐪|𝐑𝐁.


III- Applications pratiques l
1- La déflexion magnétique ⃗
𝐵
O I ⃗0
v K O′
La particule est déviée d’un angle α à la sortie du champ 𝐪<0
𝛼
S
magnétique uniforme B ⃗. Y
𝐥 |𝐪|𝐥𝐁 𝐎′𝐌 𝐘
𝐬𝐢𝐧 𝛂 = 𝐑 = ou 𝐭𝐚𝐧 𝛂 = = 𝐋−𝐎𝐈 R M
𝐦𝐯𝟎 𝐈𝐎′
Dans les dispositifs utilisés, α est petit ; la distance OI est alors
très inférieure à L. Ainsi 𝐬𝐢𝐧 𝛂 = 𝐭𝐚𝐧 𝛂 ≈ 𝛂, et : α
𝐥 𝐘 𝐋𝐥 |𝐪|𝐋𝐥
=𝐋 ⇒ 𝐘= soit 𝐘= 𝐁 A L
𝐑 𝐑 𝐦𝐯𝟎

𝑃1 U 𝑃2
2- Le spectromètre de masse
Un spectrographe de masse est un appareil qui permet de trier des ⃗
E
ions de masse ou de charges différentes par utilisation d’un champ O ⃗0
v ⃗B
A
magnétique et d’un champ électrique.
Un spectromètre de masse de type Dempster comprend : R1
O1
- une chambre d’ionisation où sont produits les ions ; O2
R2
- une chambre d’accélération où les ions y pénètrent avec une
A1
vitesse quasiment nulle et sont accélérés par un champ électrique E ⃗, D
A2
sous une tension U ; ils en sortent ao point O avec une vitesse v
⃗ 0 telle que :
𝟏 𝟐
𝐦𝐯𝟎 = |𝐪|𝐔
𝟐
- une chambre de déviation où les particules y sont soumises
19
à l’action d’un champ magnétique uniforme ⃗B ; elles décrivent un demi-cercle dont le rayon R est tel que :
𝐦𝐯
𝐑 = |𝐪|𝐁𝟎
- un détecteur (plaque photographique, compteur, collecteur…) où sont recueillies les particules.

● Expressions des vitesses v01 et v02 des particules à l’entrée de la chambre de déviation.
𝟏 𝟐|𝐪|𝐔
En appliquant le TEC entre A et O avec vA = 0 on trouve : 𝐦𝐯𝟎𝟐 = 𝐪𝐔𝐏𝟏 𝐏𝟐 = |𝐪|𝐔 ⇒ 𝐯𝟎 = √
𝟐 𝐦
𝟐|𝐪|𝐔 𝟐|𝐪|𝐔
soit 𝐯𝟎𝟏 = √ et 𝐯𝟎𝟐 = √
𝐦𝟏 𝐦𝟏

● Expressions des rayons R1 et R 2 des particules dans la chambre de déviation.


mv0 1 2mU 𝟏 𝟐𝐦𝟏 𝐔 𝟏 𝟐𝐦𝟐 𝐔
R= |q|B
= B√ |q|
soit 𝐑𝟏 = 𝐁 √ |𝐪|
et 𝐑 𝟐 = 𝐁 √ |𝐪|
R1 1 2m1 U 1 |q| R1 m
= B√ |q|
∙ B √2m U ⇒ = √m1 donc m1 ≠ m2 ⇒ R1 ≠ R 2
R2 2 R2 2

Dans un champ magnétique uniforme ⃗B, des particules chargées de masses différentes ne sont pas déviées de
la même manière.
● Calcul de distance D séparant les points d’impact A1 et A2 sur l’écran.
1 2m2 U 1 2m1 U
D = A1 A2 = OA2 − OA1 ⇒ D = 2(R 2 − R1 ) = 2 (B √ |q|
− B√ |q|
)
𝟖𝐔
d’où 𝐃 = √|𝐪|𝐁𝟐 (√𝐦𝟐 − √𝐦𝟏 )

Le spectrographe de masse est un appareil très utile. Il permet :


- de mesurer la masse des isotopes ;
- d’identifier des isotopes d’un élément ;
- de déterminer le pourcentage de chaque isotope contenu dans un élément ;
- d’analyser un mélange gazeux ou solide ;
- de préciser la formule des composés organiques.
3- Le cyclotron
Un cyclotron est un accélérateur de particules chargées, les protons par exemple. Il est formé de deux demi-
cylindres creux D1 et D2 , appelés « dees » séparés par un intervalle dans lequel règne un champ
⃗ variable. Ce champ permet d’accélérer les particules à chaque fois qu’elles arrivent dans cet
électrostatique E
intervalle.

■ Temps mis par la particule pour effectuer un demi-tour.


En négligeant le temps de passage des particules entre les dees on a :
T πR
t = = où T est la durée d’un tour ou période.
2 v
mv0 𝛑𝐦
Or R = |q|B
donc 𝐭 = |𝐪|𝐁

20
𝟐𝛑𝐦
La période 𝐓 de ce mouvement est : 𝐓 = 𝟐𝐭 ⇒ 𝐓 = |𝐪|𝐁

■ Variation de l’énergie cinétique de la particule


Soit u = Um sin ωt la tension entre les deux dees.
L’énergie cinétique de la particule s’accroit après chaque tour de ∆EC telle que : ∆𝐄𝐂 = 𝟐|𝐪|𝐔𝐦.
Après n tours, on a donc : ∆𝐄𝐂 = 𝟐𝐧|𝐪|𝐔𝐦

4- Le filtre de vitesses ou sélecteur de vitesses


Il permet d’obtenir un faisceau homocinétique de particules à l’entrée d’un spectrographe de masse par
exemple. Pour l’obtenir, on superpose un champ électromagnétique uniforme ⃗B et un champ électrostatique
uniforme ⃗E de sorte que les deux champs soient orthogonaux.

P1

𝐪>0
⃗e
F
x’ 𝑂 ⃗0
v 𝑂′ x

E
⃗Fm

B
P2

Des particules de charge q sont lancées suivant l’axe (x’x).


⃗ = 𝐦𝐠
𝐏 ⃗ : Poids du solide
𝐅𝐞𝐱𝐭 ⃗ : Force électrostatique
𝐅𝐞 = 𝐪𝐄
𝐅𝐦 = 𝐪𝐯⃗𝚲𝐁⃗ : Force magnétique de Lorentz

On néglige le poids de la particule devant les deux autres forces (force magnétique et force électrostatique).
Pour que les particules passent par le point O’ sans subir de déviation il faut que :
𝐅𝐞 + 𝐅𝐦 = ⃗𝟎 ⇔ 𝐪(𝐄 ⃗ + 𝐯⃗𝚲𝐁⃗⃗ ) = ⃗𝟎 donc 𝐄
⃗ = −𝐯⃗𝚲𝐁
⃗⃗ = ⃗𝐁
⃗ 𝚲𝐯⃗
⃗ alors 𝐄 = 𝐯𝐁 ⇒ 𝐯 = 𝐄
⃗ ┴B
Comme v 𝐁
𝐄
■ Seules les particules ayant la vitesse 𝐯𝟎 = 𝐁 peuvent passer par le point O’ sans subir de déviation.
𝐄
- Si 𝐯 < 𝐁 alors 𝐅𝐞 > 𝐅𝐦 . La particule sera déviée dans le sens de la force électrostatique (vers la plaque
P1).
𝐄
- Si 𝐯 < 𝐁 alors 𝐅𝐞 < 𝐅𝐦 . La particule sera déviée dans le sens de la force magnétique (vers la plaque P2).

21
PHENOMENES D’AUTO-INDUCTION

● Objectifs pédagogiques.
- Etablir la cause du phénomène d’auto-induction ;
- Définir et calculer le flux propre à travers une bobine parcourue par un courant ;
- Définir et calculer l’inductance propre d’une bobine ;
- Définir et calculer la force électromotrice d’auto-induction d’une bobine parcourue par un
courant ;
- Enoncer la loi d’Ohm au borne d’une bobine parcourue par un courant ;
- Définir et calculer l’énergie magnétique emmagasinée dans une bobine ;
- Définir et calculer la constante de temps d’un circuit.

I- Mise en évidence du phénomène d’auto-induction


1- Première expérience

L1 K1 Les lampes L1 et L2 sont identiques.


R

L2

Bobine de
résistance R

Lorsqu’on ferme l’interrupteur K, la lampe L1 s’allume instantanément alors que la lampe L2 s’allume
progressivement en accusant un léger retard sur la lampe L1 .
A l’ouverture de l’interrupteur de l’interrupteur, la lampe L2 s’éteint progressivement en accusant un léger
retard sur la lampe L1 .
► La bobine s’oppose donc à l’établissement du courant ou à sa rupture dans la branche contenant
la lampe 𝐋𝟐 .
2- Visualisation à l’oscilloscope uAM

YA E

A
t
O T T 3T 2T
uAM uBM 2 2
Bobine
E

M R YB
B t
O T T 3T 2T
uBM
2 2

La tension uBM visualisée aux bornes du résistor de résistance R représente les variations de l’intensité i du
courant dans le circuit.
► Une bobine placée dans un circuit s’oppose à l’établissement du courant et à sa rupture. Ce
phénomène porte le nom d’auto-induction.

3- Interprétation

22
La variation du courant électrique dans la bobine crée un champ magnétique variable dans l’espace intérieur
à la bobine. La bobine est donc traversée par un flux magnétique variable, qui crée à son tour une force
électromotrice (f.e.m) induite qui a pour conséquence l’apparition d’un courant induit dans la bobine. Ce
courant induit va s’opposer à la variation du courant inducteur.
► Toute variation de flux magnétique ou toute variation du courant à travers une bobine
engendre une f.e.m. induite qui par ses effets va s’opposer à la cause qui lui donne naissance : c’est le
phénomène d’auto-induction.
II- Flux propre et inductance d’une bobine
1- Le flux propre à travers une bobine
Le flux propre est le flux envoyé à travers une bobine par le courant qui y circule.
■ Le flux propre φ d’auto-induction à travers un circuit parcouru par un courant est proportionnel à
l’intensité i de ce courant. Il est donné par l’expression :
𝐖𝐛 𝛗=𝐋∙𝐢 𝐀
(𝐖𝐞𝐛𝐞𝐫) (𝐀𝐦𝐩è𝐫𝐞)
𝐇
(𝐇𝐞𝐧𝐫𝐲)
l
La constante 𝐋 est appelée inductance de la bobine.
■ Expression du flux propre 𝛗 à travers une bobine R ⃗
B ⃗
n
Considérons une bobine de longueur l et de rayon R Face Sud Face Nord
comportant N spires qui est traversée par un courant
d’intensité i. i i
𝛗 = 𝐍𝐁 ⃗⃗ ∙ 𝐒 = 𝐍𝐒𝐁
⃗ ∙𝐧
⃗ = 𝐍𝐁𝐒
⃗ est le vecteur normal à la surface. Il est orienté de la face sud de la bobine vers sa face nord.
𝐧
N 𝛍𝟎 𝐍𝟐 𝐒 𝛑𝛍𝟎 𝐍𝟐 𝐑𝟐
or B = μ0 ni = μ0 l i et S = πR2 d’où 𝛗 = ∙𝐢= ∙𝐢
𝐥 𝐥

2- Inductance 𝐋 d’une bobine


μ0 N2 S πμ0 N2 R2 𝛍𝟎 𝐍𝟐 𝐒 𝛑𝛍𝟎 𝐍𝟐 𝐑𝟐
Par définition φ = L ∙ i. Donc on a: L ∙ i = ∙i= ∙i d’où 𝐋= =
l l 𝐥 𝐥
III- Tension aux bornes d’une bobine
1- Force électromotrice d’auto-induction
Lorsque l’intensité du courant varie, une bobine de résistance négligeable (inductance pure) se comporte
comme un générateur idéal de tension de f.e.m. e.
(L; r = 0) e
A i B A i B

Bobine de résistance Générateur de tension
négligeable équivalent

La force électromotrice 𝐞 de la bobine est défini par l’opposé de la dérivée par rapport au temps du flux
propre φ qui la traverse.
𝐝𝛗 𝐝𝐢 𝐝𝐢
𝐞=− or 𝛗 = 𝐋 ∙ 𝐢 donc 𝛗 = −𝐋 𝐝𝐭 d’où 𝐮𝐀𝐁 = −𝐞 = 𝐋 𝐝𝐭
𝐝𝐭
La force électromotrice 𝐞 s’exprime en 𝐯𝐨𝐥𝐭 (𝐕).
■ Si 𝐢 = 𝐜𝐭𝐞 ⇒ régime permanent (ou courant continu) alors 𝐞 = 𝟎.
Il n’y a donc pas de phénomène d’auto-induction en régime permanent ou en courant continu.

23
2- Tension aux bornes d’une bobine de résistance 𝐫

(L; r) e ri
A i B A i M B
⇔ r

uAB uAB
Bobine de résistance r Générateur de tension
équivalent
uAB = uAM + uMB
Or uAM = −uMA = −e et uMB = ri donc 𝐮𝐀𝐁 = 𝐫𝐢 − 𝐞
di 𝐝𝐢
Comme φ = −L dt alors 𝐮𝐀𝐁 = 𝐫𝐢 + 𝐋 𝐝𝐭
■ Aux bornes (𝐀 ; 𝐁) d’une bobine d’inductance 𝐋 et de résistance 𝐫, orientée de 𝐀 vers 𝐁 et
traversée par un courant d’intensité 𝐢, la tension est donnée par :
𝐝𝐢
𝐮𝐀𝐁 = 𝐫𝐢 − 𝐞 = 𝐋 𝐝𝐭 + 𝐫𝐢

IV- Energie magnétique emmagasinée dans une bobine


Soit le circuit électrique suivant constitué d’une bobine d’inductance L et de résistance r traversé par le
courant d’intensité i et maintenant la tension uAB entre ses bornes A et B.
(L; r)
A i B

𝐮𝐀𝐁
■ La puissance électrique reçue à chaque instant par la bobine est donnée par la relation
suivante :
𝓟 = 𝐮𝐀𝐁 ∙ 𝐢
■ L’énergie emmagasinée dans une bobine d’inductance L lorsqu’elle est parcourue par un
courant d’intensité i est donnée par la relation :
𝟏
J 𝓔𝐦 = 𝐋 ∙ 𝐢𝟐 A
𝟐
H

24
OSCILLATIONS ELECTRIQUES LIBRE
LE CIRCUIT OSCILLANT

● Objectifs pédagogiques.
- Connaitre l’expression de la période propre des oscillations d’un circuit (LC) ;
- Etablir l’équation différentielle régissant les oscillations d’un circuit électrique (LC) ;
- Etablir l’expression de la charge du condensateur dans le circuit (LC) ;
- Connaitre un dispositif d’entretien des oscillations électriques.

I- Oscillations électriques non amorties dans un circuit (𝐋𝐂)


1- Charge d’un condensateur
Soit un condensateur de capacité C chargé sous une tension continue U0 . La charge Q0 prise par le
condensateur à la fin de cette charge est donnée par la relation :
𝐶 𝑸𝟎 = 𝑪 ∙ 𝑼𝟎 𝑉

𝐹
2- Equation différentielle de la décharge du condensateur dans la bobine
Considérons un condensateur de capacité C, portant une charge Q0 . Relions les bornes de ce condensateur à
celles d’une bobine d’inductance L et de résistance négligeable.
𝐶 𝐴 𝑖 𝑞 𝐵
𝐴 𝐵
𝑢𝐶
𝑈0
𝐿
𝐿 𝑖
𝑢𝐿
𝐸𝑡𝑎𝑡 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑡 = 0
𝐸𝑡𝑎𝑡 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚é𝑑𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑡 ≠ 0
uAB (condensateur) + uBA (bobine) = 0 ⇔ 𝐮𝐂 + 𝐮𝐋 = 𝟎
dq q di d2 q
Or i = ; uC = C et uL = L dt = L dt2 .
dt
𝐝𝐢 𝐪 𝐝𝟐 𝐪 𝐪 𝐝𝟐 𝐪 𝟏 𝟏
Ainsi 𝐋 𝐝𝐭 + 𝐂 = 𝟎 donc 𝐋 𝐝𝐭 𝟐 + 𝐂 = 𝟎 soit + 𝐋𝐂 𝐪 = 𝟎 ou encore 𝐪̈ + 𝐋𝐂 𝐪 = 𝟎
𝐝𝐭 𝟐
d2 q d2 uC 𝐝𝟐 𝐮𝐂 𝟏
Comme q = CuC ⇒ =C alors on a : + 𝐋𝐂 𝐮𝐂 = 𝟎
dt2 dt2 𝐝𝐭 𝟐
𝟏 𝟏
En posant 𝛚𝟐𝟎 = 𝐋𝐂 ⇔ 𝐋𝐂𝛚𝟐𝟎 = 𝟏 soit 𝛚𝟎 = on trouve les équations différentielles suivantes :
√𝐋𝐂

𝐪̈ + 𝛚𝟐𝟎 𝐪 = 𝟎
| Equation différentielle d’un oscillateur harmonique.
𝐮̈ 𝐂 + 𝛚𝟐𝟎 𝐮𝐂 = 𝟎
■ La décharge d’un condensateur de capacité 𝐂 dans une bobine d’inductance 𝐋 et de résistance
négligeable donne lieu à des oscillations sinusoïdales de la tension 𝐮𝐂 entre les armatures du
condensateur.
3- Expression de la charge 𝐪 du condensateur et de l’intensité 𝐢 du courant dans le circuit
a) Pulsation 𝛚𝟎 , période 𝐓𝟎 , et fréquence 𝐍𝟎 propres du circuit (𝐋𝐂)
𝟏 𝟏
- Pulsation propre : 𝛚𝟐𝟎 = 𝐋𝐂 ⇔ 𝐋𝐂𝛚𝟐𝟎 = 𝟏 d’où 𝛚𝟎 =
√𝐋𝐂
𝟐𝛑
- Période propre : 𝐓𝟎 = 𝛚 ⇒ 𝐓𝟎 = 𝟐𝛑√𝐋𝐂
𝟎
𝟏 𝟏
- Fréquence propre : 𝐍𝟎 = 𝐟𝟎 = 𝐓 ⇒ 𝐍𝟎 = 𝐟𝟎 = 𝟐𝛑√𝐋𝐂
𝟎

b) Expressions de la charge 𝐪(𝐭), de la tension 𝐮𝐂 (𝐭) et de l’intensité 𝐢(𝐭) du courant


25
L’équation différentielle 𝐪̈ + 𝛚𝟐𝟎 𝐪 = 𝟎 admet, comme solution générale, une fonction de la forme :
𝑸𝒎 : Amplitude ou valeur charge maximale charge 𝒒
𝒒 = 𝑸𝒎 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝟎 𝒕 + 𝝋) 𝝋 : Phase à l’instant initial (𝒕 = 𝟎)
𝝎𝟎 𝒕 + 𝝋 : Phase à l’instant 𝒕 ≠ 𝟎

𝐢=
𝐝𝐪
= −𝛚𝟎 𝐐𝐦 𝐬𝐢𝐧(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗) 𝐴 𝑡 = 0 𝑜𝑛 𝑎 : 𝒒 = 𝑸𝒎 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝑸𝟎 = 𝑪𝑼𝟎 ⇒ 𝐜𝐨𝐬 𝝋 > 0
𝐝𝐭 𝒊 = −𝝎𝟎 𝑸𝒎 𝐬𝐢𝐧 𝝋 = 𝟎 ⇒ 𝐬𝐢𝐧 𝝋 = 𝟎

Donc 𝛗 = 𝟎 et 𝐐𝐦 = 𝐐𝟎 = 𝐂𝐔𝟎 d’où 𝐪(𝐭) = 𝐐𝟎 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭)


q 𝐐 𝐐
Par ailleurs : uC = C ⇒ 𝐮𝐂 (𝐭) = 𝐂𝟎 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭) = 𝐔𝟎 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭) avec 𝐔𝟎 = 𝐂𝟎
dq 𝛑
De même : i= ⇒ 𝐢(𝐭) = −𝛚𝟎 𝐐𝟎 𝐬𝐢𝐧(𝛚𝟎 𝐭) = 𝛚𝟎 𝐐𝟎 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝟎 𝐭 + 𝟐)
dt
𝛑 𝛑
Soit 𝐢(𝐭) = 𝛚𝟎 𝐐𝟎 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝟎 𝐭 + 𝟐) = 𝐂𝐔𝟎 𝛚𝟎 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝟎 𝐭 + 𝟐)
■ Représentation graphique des fonctions 𝐪(𝐭) et 𝐢(𝐭)
𝑞(𝑡)
𝑄0
𝑖(𝑡)
𝐼𝑚

L’intensité i(t) est maximale lorsque la tension uC (t) être les


𝑂 𝑇0
𝑡 armatures du condensateur s’annule de sorte que le
condensateur se charge à nouveau et ainsi de suite.
−𝐼𝑚
−𝑄0

II- Echanges d’énergie dans un circuit oscillant (𝐋𝐂)


1- La résistance du circuit est supposée négligeable
L’énergie du circuit se présente sous deux formes :
𝟏 𝐪𝟐 𝟏 𝟏
- Sous forme d’énergie électrostatique emmagasinée dans le condensateur : 𝓔𝐞 = 𝟐 = 𝟐 𝐂 ∙ 𝐮𝐂 𝟐 = 𝟐 𝐪𝐮𝐂 .
𝐂
Q0 𝐐𝟐𝟎 𝟏 𝟐
Comme uC (t) = cos(ω0 t) = U0 cos(ω0 t) alors 𝓔𝐞 = 𝐜𝐨𝐬𝟐 (𝛚𝟎 𝐭) = 𝐂𝐔𝟎 𝐜𝐨𝐬𝟐 (𝛚𝟎 𝐭)
C 𝟐𝐂 𝟐
𝟏 𝟐
- Sous forme d’énergie magnétique emmagasinée dans la bobine : 𝓔𝐦 = 𝟐 𝐋 ∙ 𝐢
Comme i(t) = −ω0 Q0 sin(ω0 t) = −CU0 ω0 sin(ω0 t) alors :
𝐐𝟐𝟎 𝟏 𝐐𝟐 𝟏
𝓔𝐦 = 𝐋𝛚𝟐𝟎 𝐬𝐢𝐧𝟐 (𝛚𝟎 𝐭) = 𝟐 𝐋𝐂 𝟐 𝐔𝟎𝟐 𝛚𝟐𝟎 𝐬𝐢𝐧𝟐 (𝛚𝟎 𝐭) = 𝟐𝐂𝟎 𝐬𝐢𝐧𝟐 (𝛚𝟎 𝐭) avec 𝛚𝟐𝟎 = 𝐋𝐂
𝟐
𝟏 𝟏 𝐪𝟐
L’énergie électromagnétique du circuit (LC) vaut à chaque instant : 𝓔 = 𝓔𝐦 + 𝓔𝐞 = 𝟐 𝐋 ∙ 𝐢𝟐 + 𝟐 𝐂 .
Q2 Q2 Q2 𝐐𝟐
ℰ = 2C0 cos 2 (ω0 t) + 2C0 sin2(ω0 t) = 2C0 [cos2 (ω0 t) + sin2 (ω0 t)] ; soit 𝓔 = 𝟐𝐂𝟎
■ L’énergie de l’oscillateur (LC) est constante. C’est l’énergie initiale du condensateur chargé. Elle est
donnée par les relations :
𝟏 𝟏 𝐪𝟐 𝐐𝟐 𝟏 𝟏 𝟏
𝓔 = 𝟐 𝐋 ∙ 𝐢𝟐 + 𝟐 = 𝟐𝐂𝟎 = 𝟐 𝐂𝐔𝟎𝟐 = 𝟐 𝐐𝟎 𝐔𝟎 = 𝟐 𝐋 ∙ 𝐈𝐦
𝟐
𝐂
Lorsque la résistance du circuit est négligeable, l’énergie électromagnétique du circuit (LC) se conserve. Il y
a échange d’énergie entre le condensateur et la bobine.

2- Oscillations électriques amorties : circuit (𝐑𝐋𝐂)


a) Equation différentielle du circuit (𝐑𝐋𝐂)
En réalité la résistance interne de la bobine possède une résistance interne de valeur R.
𝐴 𝑖 𝑞 𝐵
uAB (condensateur) + uBA (bobine) = 0 ⇔ 𝐮𝐂 + 𝐮𝐋 = 𝟎
𝑢𝐶
26
(𝐿; 𝑅)
dq q di d2 q dq
Or i = ; uC = C et uL = L dt + Ri = L dt2 + R dt
dt
𝐝𝐢 𝐪 d2 q dq q
Ainsi 𝐋 𝐝𝐭 + 𝐑𝐢 + 𝐂 = 𝟎 donc L dt2 + R dt + C = 0
𝐝𝟐 𝐪 𝐑 𝐝𝐪 𝟏 𝐑 𝟏
soit + 𝐋 𝐝𝐭 + 𝐋𝐂 𝐪 = 𝟎 ou encore 𝐪̈ + 𝐋 𝐪̇ + 𝐋𝐂 𝐪 = 𝟎
𝐝𝐭 𝟐
d2 q d2 uC 𝐝𝟐 𝐮𝐂 𝐑 𝐝𝐮𝐂 𝟏
Comme q = CuC ⇒ =C alors on a : +𝐋 + 𝐋𝐂 𝐮𝐂 = 𝟎
dt2 dt2 𝐝𝐭 𝟐 𝐝𝐭
𝟏 𝟏
En posant 𝛚𝟐𝟎 = 𝐋𝐂 ⇔ 𝐋𝐂𝛚𝟐𝟎 = 𝟏 soit 𝛚𝟎 = on trouve les équations différentielles suivantes :
√𝐋𝐂
𝐑
𝐪̈ + 𝐋 𝐪̇ + 𝛚𝟐𝟎 𝐪 = 𝟎
| 𝐑 Equations différentielles d’un oscillateur harmonique amorti
𝐮̈ 𝐂 + 𝐋 𝐮̇ 𝐂 + 𝛚𝟐𝟎 𝐮𝐂 = 𝟎
𝐑 𝒖𝑪
𝛌= : coefficient d’amortissement 𝑼𝟎
𝐋
b) Les différents régimes
- Lorsque la résistance R du circuit est faible, les amplitudes 𝟎 𝑻𝟎 𝟐𝑻𝟎 𝑡
des oscillations diminue progressivement et fini par s’annuler.
On dit que le régime est pseudopériodique. −𝑼𝟎

𝑢𝐶
- Lorsque la résistance R du circuit est grande le système n’oscille
𝑈0
pas ; il revient dans sa position d’équilibre sans osciller : on dit
que le régime est apériodique.
𝑡
III- Entretien des oscillations 0
Un oscillateur électrique est entretenu si l’énergie électrique qu’il perd lui est restituée par un dispositif
annexe. On utilise en général un dispositif constitué d’un amplificateur opérationnel (AO).
1- Schéma de l’oscillateur entretenu

𝑢𝑆′𝐸 −
𝑅1
𝐴 𝑖 𝑆 𝑖

𝑖−
𝐸− − ∆∞
𝜀 𝑆′ Le montage avec un AO permet d’entretenir les
(𝐿; 𝑅) 𝑢𝐿 𝐸+ + oscillations d’un circuit oscillant en gardant la
𝑖+
période de ce dipôle.
𝑖’ 𝑖’
𝐶 𝑢𝐶 𝑅2
R0 𝑢𝐸 +𝑆′
M 𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
𝑎𝑢𝑥𝑖𝑙𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒
𝑖 + = 𝑖 − = 0 𝑒𝑡 𝜀 = 𝑢𝐸+𝐸− = 0

2- Montrons que le générateur auxiliaire est équivalent à une résistance négative


■ Relation entre 𝐢 et 𝐢′
𝐑
ε = uE+ E− = 0 ⇔ uE+ S′ + uS′S + uSE− = 0 ⇒ −R 2 i′ − R1 i = 0 donc 𝐢′ = − 𝐑𝟏 ∙ 𝐢
𝟐
► Pour 𝐑 𝟏 = 𝐑 𝟐 ; on a 𝐢′ = −𝐢 .
■ Expression de 𝐮𝐒𝐌 en fonction de 𝐑 𝟏 , 𝐑 𝟐 , 𝐑 𝟎 et 𝐢

27
uSM = uSS′ + uS′E+ + uE+ M ⇔ uSM = R1 i − R 2 i′ + R 0 i′
R R 𝐑
Comme i′ = − R1 ∙ i alors uSM = R1 i − R1 i − R 0 R1 ∙ i d’où 𝐮𝐒𝐌 = − 𝐑𝟏 𝐑 𝟎 ∙ 𝐢
2 2 𝟐
► Si 𝐑 𝟏 = 𝐑 𝟐 alors 𝐮𝐒𝐌 = −𝐑 𝟎 ∙ 𝐢

■ Montrons que le générateur auxiliaire est équivalent à une résistance négative


Remplaçons le générateur auxiliaire par une résistance fictive X et trouvons la valeur qu’il faut lui donner.
A i S

i
(L; R) uL R 𝐑
uSM = X ∙ i or uSM = − R1 R 0 ∙ i donc 𝐗 = − 𝐑𝟏 𝐑 𝟎
X uSM 2 𝟐
► Si R1 = R 2 alors 𝐗 = −𝐑 𝟎
C uC Le générateur auxiliaire simule une résistance négative.
q

3- Valeur de la résistance 𝐑 𝟎 pour que les oscillations du circuit (𝐋𝐂) soient entretenues

di d2 q dq q
uL + uC + uSM = 0 or uL = L dt + Ri = L dt2 + R dt ; uC = C et uSM = X ∙ i
di q d2 q dq q dq dq
Ainsi L dt + Ri + C + X ∙ i = 0 ⇔ L dt2 + R dt + C + X dt = 0 car i = dt
dq duC d2 q d2 uC
Par ailleurs : q = CuC ⇒ =C et =C
dt dt dt2 dt2
d2 uC duC 𝐝𝟐 𝐮𝐂 𝐑+𝐗 𝐝𝐮𝐂 𝟏
Donc : LC + C(R + X) + uC = 0 ⇔ +( ) + 𝐋𝐂 𝐮𝐂 = 𝟎
dt2 dt 𝐝𝐭 𝟐 𝐋 𝐝𝐭
1 𝐝𝟐 𝐮𝐂 𝐑+𝐗 𝐝𝐮𝐂
Comme LC = ω20 alors +( )∙ + 𝛚𝟐𝟎 ∙ 𝐮𝐂 = 𝟎
𝐝𝐭 𝟐 𝐋 𝐝𝐭
R 𝐑
Les oscillations sont entretenues si : 𝐑 + 𝐗 = 𝟎 ⇒ X = −R ⇔ − R1 R 0 = −R d’où 𝐑 𝟎 = 𝐑𝟐 𝐑
2 𝟏
► Pour R1 = R 2 on a 𝐑 𝟎 = 𝐑 .

28
OSCILLATIONS ELECTRIQUES FORCEES
D’UN CIRCUIT 𝑹𝑳𝑪

● Objectifs pédagogiques.
- Définir les grandeurs caractéristiques d’un circuit en régime sinusoïdal forcé.
- Transposer les lois du courant continu en régime sinusoïdal forcé.
- Utiliser la représentation de Fresnel.
- Comprendre la résonance d’intensité dans un circuit RLC série en régime sinusoïdal forcé.
- Connaitre les expressions de la puissance et l’énergie échangées en régime sinusoïdal forcé.

Introduction
Certains récepteurs radios possèdent un circuit d’accord permettant de détecter la fréquence d’une station
radio. Ce circuit utilise la résonance d’intensité.
- Qu’est ce que la résonance d’intensité ?
- Comment sélectionne-t-on une station de radio particulière ?

I- Généralités sur les grandeurs alternatives sinusoïdales


1- Intensité et tension alternatives sinusoïdales
■ Un courant alternatif sinusoïdal est un courant dont l’intensité est une fonction sinusoïdale du temps de
la forme :
𝐢(𝐭) = 𝐈𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗𝐢 ) ou 𝐢(𝐭) = 𝐈𝐦 𝐬𝐢𝐧(𝛚𝐭 + 𝛗𝐢 )
𝐈𝐦 : Amplitude de l’intensité ou intensité maximale (en 𝐀)
𝟐𝛑
𝛚 = 𝐓 = 𝟐𝛑𝐍: Pulsation (en 𝐫𝐚𝐝/𝐬) où T est la période et N la fréquence.
𝛚𝐭 + 𝛗𝐢 : Phase de l’intensité i(t) à l’instant 𝐭 en (en 𝐫𝐚𝐝)
𝛗𝐢 : Phase de l’intensité i(t) à l’instant 𝐭 = 𝟎 (en 𝐫𝐚𝐝)
● L’intensité efficace I du courant alternatif sinusoïdal est donnée par la relation :
𝐈
𝐈= 𝐦 ⇒ 𝐈𝐦 = 𝐈√𝟐
√𝟐
■ De même une tension alternative sinusoïdale se représente par des fonctions sous la forme :
𝐮(𝐭) = 𝐔𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗𝐮 ) ou 𝐮(𝐭) = 𝐔𝐦 𝐬𝐢𝐧(𝛚𝐭 + 𝛗𝐮 )
𝐈𝐦 : Amplitude de l’intensité ou intensité maximale (en 𝐀)
𝛗𝐮 : Phase de la tension u(t) à l’instant 𝐭 = 𝟎 (en 𝐫𝐚𝐝)
● La tension efficace U de la tension alternative sinusoïdale u(t) est donnée par la relation :
𝐔
𝐔= 𝐦 ⇒ 𝐔𝐦 = 𝐔√𝟐
√𝟐

Remarque
- Le multimètre, le voltmètre ou l’ampèremètre permettent de mesurer la tension ou l’intensité efficace.
- La valeur maximale d’une tension peut être mesurée à l’aide d’un oscilloscope.

2- Déphasage entre le tension et l’intensité du courant


En régime sinusoïdal, la tension u(t) = Um cos(ωt + φu ) aux bornes d’un dipôle et l’intensité
i(t) = Im cos(ωt + φi ) du courant qui le parcourt n’ont généralement pas la même phase.

■ La grandeur 𝛗 = 𝛗𝐮 + 𝛗𝐢 est appelée différence de phase ou déphasage entre le tension et


l’intensité du courant.
NB : L’intensité i(t) du courant à chaque instant étant la même en tous les points d’un circuit série la
phase de l’intensité est prise comme origine des phases.
Nous posons φi = 0 de sorte que : 𝛗 = 𝛗𝐮 + 𝛗𝐢 = 𝛗𝐮/𝐢 .
29
Ainsi : 𝐢(𝐭) = 𝐈𝐦 𝐜𝐨𝐬 𝛚𝐭 et 𝐮(𝐭) = 𝐔𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗)
∆𝐭
- Si 𝛗 > 0, la tension est en avance par rapport à l’intensité.
- Si 𝛗 < 0, la tension est en retard par rapport à l’intensité.
- Si 𝛗 = 𝟎, la tension et l’intensité sont en phase. 𝐢 𝐮
■ Calcul graphique du déphasage
𝐓
i(t) = Im cos ωt et u(t) = Um cos(ωt + φ)

|φ| =
2π∆t T ∶ Période de la tension ou de l′ intensité
T
∆t ∶ Décalage horaire entre tension ou de l′ intensité
𝟐𝛑∆𝐭
Comme u(t) est en retard par rapport à i(t) alors φ < 0. Donc on trouve 𝛗 = − 𝐓
3- Règle et construction de Fresnel
Fresnel propose que l’on représente la fonction sinusoïdale de la forme 𝐱 = 𝐗 𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗), par le vecteur
⃗ dans la position qu’il occupait à t = 0.
V
Grandeur sinusoïdale Vecteur de Fresnel
⃗ ‖ = Xm
‖V
x = Xm cos(ωt + φ) ⃗
V
(i ; ⃗V) = φ
⃗V
φ
φ ⃗
V
φ>0 φ=0 φ<0 V

II- Etude d’un circuit RLC série en régime sinusoïdal forcé


1- Notion d’impédance
L’impédance 𝐙 d’un dipôle (AB) soumis à un régime sinusoïdal est le rapport entre les valeurs efficace de
la tension appliquée et de l’intensité du courant qui le parcourt.
𝐔𝐦 𝐔 V
Ω 𝐙= =
𝐈𝐦 𝐈 A

2- Etude des dipôles élémentaires en régime sinusoïdal forcé


a) Le conducteur ohmique ou résistor
URm RIm
i A B ⃗
V = ⃗V1
R φ 0
RIm
uR origine des
phases
i = Im cos ωt = I√2 cos ωt
Vecteur de Fresnel associé à uR
uR = URm cos(ωt + φ) = UR √2cos(ωt + φ)
U RI
uR = Ri ⇔ URm cos(ωt + φ) = RIm cos ωt d’où zR = IRm = I m ⇒ 𝐳𝐑 = 𝐑 et 𝛗 = 𝟎
m m
La tension 𝐮𝐑 et l’intensité i sont donc en phase.
b) Bobine purement inductive (𝐫 = 𝟎)
L UL LωI
i A B ⃗V = ⃗V1 𝜋
φ
2
uL
LωI
i = Im cos ωt = I√2 cos ωt
π/2
uL = ULm cos(ωt + φ) = UL √2cos(ωt + φ)
origine des phases
di d
uL = L = L (Im cos ωt) = −LωIm sin ωt Vecteur de Fresnel associé à uL
dt dt
π U LωI 𝛑
Donc UL cos(ωt + φ) = LωI cos (ωt + 2 ) d’où zL = IL = I ⇒ 𝐳𝐋 = 𝐋𝛚 et 𝛗 = 𝟐
La tension 𝐮𝐋 est en quadrature avance sur l’intensité i.
30
c) Bobine réelle (𝐋; 𝐫)
Une bobine réelle, d’inductance L et de résistance r, se comporte comme (L; r)
i A B
une bobine purement inductive d’inductance L en série avec un conducteur
ohmique de résistance r. u
i = Im cos ωt = I√2 cos ωt
u = Um cos(ωt + φ) = U√2cos(ωt + φ) UL = LωI
di U
u = ri + L dt ⇒ Um cos(ωt + φ) = rIm cos ωt − LωIm sin ωt
π φ π/2
donc Ucos(ωt + φ) = rI cos ωt + LωI cos (ωt + 2 ) Ur = rI origine des phases
UL = LωI
U Ur = rI 𝐔 𝐋𝛚 𝒓

V ⃗1
= V + V
⃗2 𝜋 𝐙= = √𝐫 𝟐 + 𝐋𝟐 𝛚𝟐 ; 𝐭𝐚𝐧𝛗 = et 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝒁
φ 0= RIm 2
𝐈 𝐫

La tension u aux bornes de la bobine est en avance sur l’intensité i.

I
d) Condensateur parfait UC Cω
⃗V = ⃗1
V
C φ 𝜋
A B −
2

uC
origine des phases
i = Im cos ωt = I√2 cos ωt
uC = UCm cos(ωt + φ) = UC √2 cos(ωt + φ) −π/2
q dq t 1 t
uC = C et i = dt ⇒ q = ∫0 idt donc uC = 𝐶 ∫0 idt LωI
I√2 I√2 π Vecteur de Fresnel associé à uC
Soit uC = sin ωt = cos (ωt − 2 )
Cω Cω
I π UC I 𝟏 𝛑
Donc UC cos(ωt + φ) = Cω cos (ωt − 2 ) d’où zC = = CωI ⇒ 𝐳𝐂 = 𝐂𝛚 et 𝛗 = − 𝟐
I
La tension 𝐮𝐂 est quadrature retard sur l’intensité i.

3- Tension aux bornes d’un circuit RLC série en régime sinusoïdal forcé
Y1 Y2
L C La voie Y2 donne la tension u = uAM aux bornes du générateur.
M
R B D
A La voie Y1 donne les uC = uBM aux bornes du conducteur ohmique,
uR uL uC i Donc un signal proportionnel à l’intensité i(t).
On donne : i = Im cos ωt = I√2 cos ωt
GBF
u = Um cos(ωt + φ) = U√2cos(ωt + φ)
u
𝐝𝐢 𝒒 𝐝𝐢 𝟏 𝐭
u = uR + uL + uC ⇒ 𝐮 = 𝐑𝐢 + 𝐋 𝐝𝐭 + 𝑪 ⇔ 𝐮 = 𝐑𝐢 + 𝐋 𝐝𝐭 + 𝑪 ∫𝟎 𝐢𝐝𝐭
di π t Im Im π
dt
= −ωIm sin ωt = ωIm cos (ωt + 2) et ∫0 idt = sin ωt = cos (ωt − 2 )
ω ω
m π I π
Donc u = RIm cos ωt + LωIm cos (ωt + 2 ) + Cω cos (ωt − 2 )
Comme u = Um cos(ωt + φ) = U√2cos(ωt + φ) alors
π Im π
Um cos(ωt + φ) = RIm cos ωt + LωIm cos (ωt + ) + cos (ωt − )
2 Cω 2
𝛑 𝛑 𝐈
𝐔𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗) = 𝐔𝐑 𝐜𝐨𝐬 𝛚𝐭 + 𝐔𝐋 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 + 𝟐) + 𝐔𝐂 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 − 𝟐) ; avec 𝐔𝐑 = 𝐑𝐈 ; 𝐔𝐋 = 𝐋𝛚𝐈 et 𝐔𝐂 = 𝐂𝛚
Par ailleurs en utilisant l’expression 𝐔 = 𝐙𝐈 on a :
𝛑 𝟏 𝛑
𝐙 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗) = 𝐑 𝐜𝐨𝐬 𝛚𝐭 + 𝐋𝛚 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 + 𝟐) + 𝐂𝛚 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 − 𝟐)
𝛑 𝛑 𝟏
soit 𝐙 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭 + 𝛗) = 𝐳𝐑 𝐜𝐨𝐬 𝛚𝐭 + 𝐳𝐋 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 + 𝟐) + 𝐳𝐂 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 − 𝟐) ; avec 𝐳𝐑 = 𝐑, 𝐳𝐋 = 𝐋𝛚 et 𝐳𝐂 = 𝐂𝛚

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𝟏
𝐔𝐂 = 𝐔𝐋 = 𝐋𝛚
𝐂𝛚
𝐔𝐑 = 𝐑 origine des phases
𝐔 𝐔𝐋 = 𝐋𝛚 𝛗<0 𝟏
𝐔𝐂 =
𝛗>0 𝐔 𝐂𝛚

𝐔𝐑 = 𝐑 origine des phases


𝐂𝐢𝐫𝐜𝐮𝐢𝐭 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭𝐢𝐟
𝐂𝐢𝐫𝐜𝐮𝐢𝐭 𝐢𝐧𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐟

𝐔 𝟏 𝟐
■ L’impédance Z de la portion de circuit AM est : 𝐙 = = √𝐑𝟐 + (𝐋𝛚 − 𝐂𝛚)
𝐈
■ Le déphasage 𝛗 de la tension par rapport à l’intensité peut être donnée par :
𝟏
𝐔𝐋 −𝐔𝐂 𝐋𝛚− 𝐔𝐑 𝐑
𝐂𝛚
𝐭𝐚𝐧 𝛗 = = ou 𝐜𝐨𝐬 𝛗 = =
𝐔𝐑 𝐑 𝐔 𝐙
Remarque :
1
Si Lω > Cω ⇒ tan φ > 0 ⇔ φ > 0 alors le circuit est dit inductif. La tension 𝐮 est en avance sur
l’intensité 𝐢.
1
Si Lω < Cω ⇒ tan φ < 0 ⇔ φ < 0 alors le circuit est dit capacitif. La tension 𝐮 est en retard sur
l’intensité 𝐢.

III- Circuit RLC série à la résonance d’intensité


1- Valeur des grandeurs caractéristiques du circuit à la résonance
L’intensité efficace I ou l’intensité maximale Im est la réponse d’un circuit RLC série soumis à une
excitation sinusoïdale u = Um cos(ωt + φ) = U√2cos(ωt + φ).
■ Lorsque I (ou 𝐈𝐦 ) est maximale, on dit que le circuit RLC série est à la résonance d’intensité.
L’intensité et la tension sont donc en phase.
U 1 2
Nous savons que I = avec Z = √R2 + (Lω − Cω) .
Z
1 1
Pour U constante, I est maximale si Z est minimale donc Lω − Cω = 0 ⇒ LCω2 = 1 ⇔ ω = = ω0
√LC
■ A la résonance d’intensité, la fréquence de la tension imposée par le générateur est égale à la
fréquence propre du circuit RLC.
𝟏 𝛚 𝟏
𝛚𝟎 = soit 𝐍𝟎 = 𝟐𝛑𝟎 = 𝟐𝛑√𝐋𝐂
√𝐋𝐂
𝐔 𝐔𝐦
■ Dans un circuit série RLC à la résonance d’intensité : 𝐙 = 𝐑 ; 𝛗 = 𝟎; 𝐈(𝛚𝟎 ) = 𝐈𝟎 = 𝐑 ; 𝐈𝐦 (𝛚𝟎 ) = .
𝐑

2- Courbe de résonance d’intensité


On mesure l’intensité efficace I du courant dans le circuit en fonction de la fréquence en maintenant la
tension efficace U constante.
N(Hz) 0 100 160 180 185 190 196 198 200 202 206 210 220 260 300 350 400
I(mA) 0 16 50 90 107 126 145 149 150 149 141 128 96 43 28 20 16

■ Traçons la courbe de résonance d’intensité pour 𝐔 = 𝟑𝐕 ; 𝐑 = 𝟐𝟎𝛀 ; 𝐋 = 𝟎, 𝟏𝐇 et 𝐂 = 𝟔, 𝟒𝛍𝐅


C’est la courbe donnant les variations de l’intensité efficace I en fonction de la fréquence N ou f ou en
fonction de la pulsation ω soit 𝐈 = 𝐟(𝐍) ou 𝐈 = 𝐟(𝛚).

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■ La résonance est obtenue pour N = 200Hz. L’intensité efficace à la résonance vaut : I = 150mA.
1 1
La fréquence propre du circuit vaut : N0 = 2π√LC = −6
= 199Hz.
2π√0,1∙6,4∙10
U 3
L’intensité efficace à la résonance vaut : I0 = R = 20 = 150mA.
Ce qui est en accord avec la valeur expérimentale.
3- Acuité de la résonance
a) La bande passante à 3 décibels
I
La bande passante d’un circuit RLC série est l’ensemble des fréquences pour lesquelles I ≥ 0 , I0 étant
√2
l’intensité efficace à la résonance.
■ Détermination de la bande passante à partir de la courbe de résonance
I0 I0
I0 = 150mA ⇒ = 106mA. Les fréquences N1 et N2 correspondantes à valent respectivement N1 =
√2 √2
185Hz et N2 = 215Hz. La largeur de la bande passante est : ∆N = N2 − N1 = 30Hz.
■ Détermination de la bande passante par le calcul
ω1 ω2 I0 U U
La bande passante est limitée par les fréquences N1 = et N2 = pour lesquelles I = = R√2 car I0 = R.
2π 2π √2
I0 U
I= = R√2 ⇒ Z = R√2
√2
1 2 1 2 1 2
Comme Z = √R2 + (Lω − Cω) alors R2 + (Lω − Cω) =2R2 ⇔ (Lω − Cω) = R2 .
1 1
Soit (Lω − − R) (Lω − + R) = 0 ⇔ Lcω2 − RCω − 1 = 0 ou Lcω2 + RCω − 1 = 0
Cω Cω
La résolution de ces équations en ω donne ∆= (RC)2 + 4LC et fournit les limitesω1 eω2 t de la bande
−RC+√∆ RC+√∆
passante en pulsation, telles que : ω1 = 2LC et ω1 = 2LC .
● On appelle largeur de la bande passante, la grandeur ∆𝛚 = 𝛚𝟐 − 𝛚𝟏 ou ∆𝐍 = 𝐍𝟐 − 𝐍𝟏
donnée par la relation :
𝐑
∆𝛚 = 𝛚𝟐 − 𝛚𝟏 = 𝐋
∆𝛚 𝐑
Comme ω = 2πN alors ∆𝐍 = ⇒ ∆𝐍 = 𝟐𝛑𝐋
𝟐𝛑
Application numérique :
20 50
Pour R = 20Ω et L = 0,1H, ∆N = 2∙π∙0,1 = 31,8Hz et pour R = 50Ω et L = 0,1H, ∆N = 2∙π∙0,1 = 31,8Hz

b) Facteur de qualité
𝐍 𝛚
Par définition, le facteur de qualité 𝐐 du circuit 𝐑𝐋𝐂 est le rapport :𝐐 = ∆𝐍𝟎 =∆𝛚𝟎
R 𝟐𝛑𝐋𝐍𝟎 𝐋𝛚𝟎 𝟏
Remplaçons ∆N dans Q par 2πL et on a : Q = = = 𝐑𝐂𝝎 .
𝐑 𝐑 𝟎
Le facteur de qualité du circuit diminue lorsque la résistance augmente.
Le facteur de qualité Q d’un circuit RLC mesure l’acuité de la résonance.
 Si Q est élevé, la résonance est dite aiguë. La bande passante est étroite
 Si Q est faible, la résonance est floue.

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