3571 090608 These Docuvir Levy
3571 090608 These Docuvir Levy
3571 090608 These Docuvir Levy
PARIS 6
Faculté de médecine Pierre et Marie Curie
DOCTORAT EN MEDECINE
GENERALE
PAR
DORA LEVY
DIRECTEURS DE THESE :
SANTANA Pascale et AUBERT Jean Pierre
PRESIDENT DE THESE :
YENI Patrick
REMERCIEMENTS
A Clémence MOIRON
Ce fut un grand plaisir de travailler avec toi, merci pour ta bonne humeur et ton
enthousiasme, d’avoir partagé avec moi aussi les moments de découragements
dans ce long travail, d’avoir conduit la Kangoo, de m’avoir souvent écoutée…
2
A ma famille
Mes parents, pour leur soutien, leur confiance et leur amour. A mon père, pour sa
relecture éclairée et attentive et ses conseils toujours pertinents. Merci de m’avoir
accompagnée jusqu’au bout de mes longues études.
A mes sœurs, Anna et Emmanuelle, à mon frère, Jean Marc, Virginie et mes neveux,
ainsi qu’à ma famille si loin au Brésil, mais très proche.
A Emilio
Pour ton encouragement, ta patiente et ton écoute, même quand je parle trop…
3
LISTE DES PU PH DE LA FACULTE
PARIS 6
4
DUSSAULE Jean Claude, Physiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
FAUROUX Brigitte, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
FERON Jean Marc, Chirurgie orthopédique et traumatologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
FLEJOU Jean François, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
FLORENT Christian, Hépato gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
FRANCES Camille, Dermatologie – Allergologie, Hôpital TENON
FUNCK BRENTANO Christian, Pharmacologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE
GARABEDIAN Eréa Noël, ORL et chirurgie cervico-faciale, Hôpital TROUSSEAU
GARBARG CHENON Antoine, Bactériologie virologie, Hôpital TROUSSEAU
GATTEGNO Bernard (surnombre), Urologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
GENDRE Jean Pierre (surnombre), Gastro-entérologie et nutrition, Hôpital SAINT-ANTOINE
GIRARD Pierre Marie, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-ANTOINE
GIRARDET Jean Philippe, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
GIROT Robert, Hématologie biologique, Hôpital TENON
GOLD Francis, Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU
GORIN Norbert, Hématologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE
GRATEAU Gilles, Médecine interne, Hôpital TENON
GRIMFELD Alain, surnombre, Pédiatrie orientation pneumologie et allergologie, Hôpital TROUSSEAU
GRIMPREL Emmanuel, Pédiatrie générale, Hôpital TROUSSEAU
GRUNENWALD Dominique, Chirurgie thoracique, Hôpital TENON
GUIDET Bertrand, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
HAAB François, Urologie, Hôpital TENON
HELARDOT Pierre Georges, Chirurgie viscérale infantile, Hôpital TROUSSEAU
HOURY Sidney, Chirurgie digestive et viscérale, Hôpital TENON
HOUSSET Chantal, Biologie cellulaire – Inserm U. 680, Faculté de Médecine P. & M. Curie
JAILLON Patrice, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie
JOUANNIC Jean-Marie, Gynécologie obstétrique, Hôpital TROUSSEAU
JUST Jocelyne, Pneumologie et allergologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
LACAINE François, Chirurgie digestive et viscérale, Hôpital TENON
LACAU SAINT GUILY Jean, ORL, Hôpital TENON
LACAVE Roger, Histologie biologie tumorale, Hôpital TENON
LANDMAN-PARKER Judith, Hématologie et oncologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
LAROCHE Laurent, Ophtalmologie, CHNO des Quinze-Vingts
LE BOUC Yves, Explorations fonctionnelles, Hôpital TROUSSEAU
LEBEAU Bernard, Pneumologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
LEGRAND Ollivier, Hématologie oncologie médicale, Hôpital HOTEL DIEU
LEVERGER Guy, Hématologie et oncologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
LEVY Richard, Neurologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
LIENHART André, Anesthésie – Réanimation, Hôpital SAINT-ANTOINE
LOTZ Jean Pierre, Cancérologie, Hôpital TENON
LOUVET Christophe, Oncologie médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
MARIE Jean Pierre, Hématologie, Hôpital HOTEL-DIEU
MARSAULT Claude, Radiologie, Hôpital TENON
MASLIAH Joëlle, Inserm U.538, Faculté de Médecine P. & M. Curie
MAURY Eric, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
MAYAUD Marie Yves, Pneumologie, Hôpital TENON
MENU Yves, Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
MEYER Bernard, ORL et chirurgie cervico-faciale, Hôpital TENON
MEYOHAS Marie Caroline, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-ANTOINE
MICHEL Pierre Louis, Cardiologie, Hôpital TENON
MILLIEZ Jacques, Gynécologie obstétrique, Hôpital SAINT-ANTOINE
MIMOUN Maurice, Chirurgie plastique, Hôpital ROTHSCHILD
MITANCHEZ Delphine, Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU
MONTRAVERS Françoise, Biophysique et médecine nucléaire, Hôpital TENON
MURAT Isabelle, Anesthésie réanimation, Hôpital TROUSSEAU
NICOLAS Jean Claude, Virologie, Hôpital TENON
OFFENSTADT Georges, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
PAQUES Michel, Ophtalmologie, CHNO des 15/20
PARC Yann, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE
PATERON Dominique, Service d'Accueil des Urgences, Hôpital SAINT-ANTOINE
PAYE François, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE
PERETTI Charles-Siegfried, Psychiatrie d’adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE
PERIE Sophie, ORL, Hôpital TENON
PETIT Jean Claude, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
5
PIALOUX Gilles, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital TENON
POUPON Raoul, Hépatologie et gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
RENOLLEAU Sylvain, Réanimation néonatale, Hôpital TROUSSEAU
RODRIGUEZ Diana, Neuro-pédiatrie, Hôpital TROUSSEAU
RONCO Pierre Marie, Néphrologie et dialyses, Hôpital TENON
RONDEAU Eric, Urgences néphrologiques – Transplantation rénale, Hôpital TENON
ROSMORDUC Olivier, Hépato gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
ROUGER Philippe, I.N.T.S., 6, rue Alexandre Cabanel 75739 Paris cedex 15
ROUZIER Roman, Gynécologie obstétrique, Hôpital TENON
ROZENBAUM Willy, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-LOUIS
SAHEL José Alain, Ophtalmologie, CHNO des 15/20
SAUTET Alain, Chirurgie orthopédique, Hôpital SAINT-ANTOINE
SEZEUR Alain, Chirurgie générale, Hôpital des DIACONESSES
SIFFROI Jean Pierre, Génétique et embryologie médicales, Hôpital TROUSSEAU
SOUBRIER Florent, Département de génétique, Groupe Hospitalier PITIE SALPETRIERE
TALBOT Jean Noël, Biophysique médecine nucléaire, Hôpital TENON
THIBAULT Philippe (surnombre), Urologie, Hôpital TENON
THOMAS Guy, Psychiatrie d’adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE
THOUMIE Philippe, Rééducation neuro-orthopédique, Hôpital ROTHSCHILD
TIRET Emmanuel, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE
TOUBOUL Emmanuel, Radiothérapie, Hôpital TENON
TOUNIAN Patrick, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
TRAXER Olivier, Urologie, Hôpital TENON
TRUGNAN Germain, Inserm U538, Faculté de Médecine P. & M. Curie
TUBIANA Jean Michel (surnombre), Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
UZAN Serge, Gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction, Hôpital TENON
VALLERON Alain Jacques, Unité de santé publique, Hôpital SAINT-ANTOINE
VAYSSAIRAT Michel, Cardiologie, Hôpital TENON
VAZQUEZ Marie Paule, Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Hôpital TROUSSEAU
WENDUM Dominique, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
WISLEZ Marie, Pneumologie, Hôpital TENON
Site PITIE
6
CATALA Martin, CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE (département de génétique)
CATONNE Yves, CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
CAUMES Eric, MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES
CESSELIN François, BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
CHAMBAZ Jean, BIOLOGIE CELLULAIRE
CHARTIER-KASTLER Emmanuel, UROLOGIE
CHASTRE Jean, REANIMATION MEDICALE
CHERIN Patrick, MEDECINE INTERNE
CHIGOT Jean-Paul, CHIRURGIE GENERALE (surnombre)
CHIRAS Jacques, RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III
CLEMENT-LAUSCH Karine, NUTRITION
CLUZEL Philippe, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II
COHEN David, PEDO-PSYCHIATRIE
COHEN Laurent, NEUROLOGIE
COMBES Alain, REANIMATION MEDICALE
CORIAT Pierre, ANESTHESIOLOGIE et REANIMATION CHIRURGICALE
CORNU Philippe, NEURO-CHIRURGIE
COURAUD François, BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
DANIS Martin, PARASITOLOGIE (surnombre)
DAUTZENBERG Bertrand, PNEUMOLOGIE
DAVI Frédéric, HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
DEBRE Patrice, IMMUNOLOGIE
DELATTRE Jean-Yves, NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)
DERAY Gilbert, NEPHROLOGIE
DERENNE Jean-Philippe, PNEUMOLOGIE (surnombre)
DOMMERGUES Marc, GYNECOLOGIE - OBSTETRIQUE
DORMONT Didier, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
DUBOIS Bruno, NEUROLOGIE
DURON Jean-Jacques, CHIRURGIE DIGESTIVE (surnombre)
DUGUET Alexandre, PNEUMOLOGIE
DUYCKAERTS Charles, ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
EYMARD Bruno, NEUROLOGIE
FAUTREL Bruno, RHUMATOLOGIE
FERRE Pascal, BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
FONTAINE Bertrand, FEDERATION DE NEUROLOGIE
FOSSATI Philippe, PSYCHIATRIE D’ADULTES
FOURET Pierre, ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
GANDJBAKHCH Iradj, CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE (surnombre)
GIRERD Xavier, THERAPEUTIQUE / ENDOCRINOLOGIE
GOROCHOV Guy, IMMUNOLOGIE
GRENIER Philippe, RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE II
GRIMALDI André, ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
HAERTIG Alain, MEDECINE LEGALE / UROLOGIE
HANNOUN Laurent, CHIRURGIE GENERALE
HAUW Jean-Jacques, ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES (surnombre)
HELFT Gérard, DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE
HERSON Serge, THERAPEUTIQUE /MEDECINE INTERNE
HEURTIER Agnès, ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
HOANG XUAN Khê, NEUROLOGIE
ISNARD Richard, CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES
ISNARD-BAGNIS Corinne, NEPHROLOGIE
JARLIER Vincent, BACTERIOLOGIE-HYGIENE
JOUVENT Roland, PSYCHIATRIE D'ADULTES
KATLAMA née WATY Christine, MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
KHAYAT David, ONCOLOGIE MEDICALE
KIEFFER Edouard, CHIRURGIE VASCULAIRE
KLATZMANN David, IMMUNOLOGIE
KOMAJDA Michel, CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES
KOSKAS Fabien, CHIRURGIE VASCULAIRE
LAMAS Georges, OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE
LANGERON Olivier, ANESTHESIOLOGIE
LAZENNEC Jean-Yves, ANATOMIE / CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE
LE FEUVRE Claude, DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE
LEBLOND Véronique, HEMATOLOGIE CLINIQUE
7
LEENHARDT Laurence, ENDOCRINOLOGIE / MEDECINE NUCLEAIRE
LEFRANC Jean-Pierre, CHIRURGIE GENERALE
LEHERICY Stéphane, RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III
LEHOANG Phuc, OPHTALMOLOGIE
LEMOINE François, IMMUNOLOGIE
LEPRINCE Pascal, CHIRURGIE THORACIQUE
LUBETZKI ép. ZALC Catherine, FEDERATION DE NEUROLOGIE
LYON-CAEN Olivier, FEDERATION DE NEUROLOGIE
MALLET Alain, BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE
MARIANI Jean, BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE
MAZERON Jean-Jacques, RADIOTHERAPIE
MAZIER Dominique, PARASITOLOGIE
MEININGER Vincent, NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)
MENEGAUX Fabrice, CHIRURGIE GENERALE
MERLE-BERAL Hélène, HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
METZGER Jean-Philippe, CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES
MONTALESCOT Gilles, CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
OPPERT Jean-Michel, NUTRITION
PASCAL-MOUSSELLARD Hugues, CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
PAVIE Alain, CHIR. THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE.
PERRIGOT Michel, REEDUCATION FONCTIONNELLE
PETITCLERC Thierry, BIOPHYSIQUE / NEPHROLOGIE
PIERROT-DESEILLIGNY Charles, NEUROLOGIE
PIETTE François, MEDECINE INTERNE - Ivry
PIETTE Jean-Charles, MEDECINE INTERNE
POIROT Catherine, CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
POYNARD Thierry, HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE
PUYBASSET Louis, ANESTHESIOLOGIE REANIMATION CHIRURGICALE
RATIU Vlad, HEPATO - GASTRO - ENTEROLOGIE
RICHARD François, UROLOGIE
RIOU Bruno, ANESTHESIOLOGIE/URGENCES MEDICO-CHIRURGICALE
ROBAIN Gilberte, REEDUCATION FONCTIONNELLE, Ivry
ROUBY Jean-Jacques, ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE
SAMSON Yves, NEUROLOGIE/URGENCES CEREBRO-VASCULAIRES
SIMILOWSKI Thomas, PNEUMOLOGIE
SPANO Jean-Philippe, ONCOLOGIE MEDICALE
THOMAS Daniel, CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
TOUITOU Yvan, NUTRITION / BIOCHIMIE (surnombre)
TOURAINE Philippe, ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
VAILLANT Jean-Christophe, CHIRURGIE GENERALE
VAN EFFENTERRE Rémy, NEURO-CHIRURGIE
VERNANT Jean-Paul, HEMATOLOGIE CLINIQUE
VERNY Marc, MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard)
VIDAILHET Marie-José, NEUROLOGIE
VOIT Thomas, PEDIATRIE NEUROLOGIQUE
WILLER Jean-Vincent, PHYSIOLOGIE
ZELTER Marc, PHYSIOLOGIE / EXPLORATIONS FONCTIONNELLES
8
TABLE DES MATIERES
I. INTRODUCTION ................................................................................. 12
II. GENERALITES ET ETAT DES LIEUX .............................................. 14
A. RAPPEL SUR LES MODES DE CONTAMINATIONS DES VIROSES CHRONIQUES ........... 14
1)
Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) .............................................. 14
2)
Hépatite B (VHB) ........................................................................................ 15
3)
Hépatite C (VHC) ....................................................................................... 15
B. ETAT DE LIEUX SUR LES IST ET LE VIH EN FRANCE ............................................ 16
1) Epidémiologie du VIH/Sida ......................................................................... 16
2) Epidémiologie des autres IST .................................................................... 18
3) L’épidémie de VIH/Sida : progrès des dernières années ........................... 21
4) Les limites aux progrès constatés .............................................................. 24
C. LE DEPISTAGE ................................................................................................. 27
1) Dépistage du VIH ....................................................................................... 27
2) Dépistage des autres IST ........................................................................... 29
D. LA PREVENTION DU VIH ET DES IST .................................................................. 32
1) Historique des campagnes de prévention VIH en France ......................... 32
2) Evolution des comportements sexuels en France ...................................... 35
3) Rôle des organismes institutionnels dans la prévention ............................. 36
4) Rôle des associations de patients .............................................................. 38
5) Rôle du médecin généraliste ...................................................................... 40
6) Objectifs et types des campagnes de prévention ....................................... 42
III. JUSTIFICATION ET MISE EN PLACE DU PROJET DOCUVIR...... 45
A. JUSTIFICATION ET PRESENTATION DU PROJET DOCUVIR ................................... 45
1) Justification du projet DOCUVIR ................................................................ 45
2) Présentation globale du projet .................................................................... 46
B. REALISATION DU PROJET DOCUVIR : LES CHOIX STRATEGIQUES ....................... 47
1) Lieux pilotes du projet ................................................................................ 47
2) Les populations étudiées............................................................................ 48
3) Le choix des thèmes et des brochures ....................................................... 48
4) Le déroulement du projet ........................................................................... 49
a) Dispositif mis en place................................................................................ 49
b) Le système de réassortiment ..................................................................... 49
c) Le calendrier prévisionnel du projet DOCUVIR .......................................... 50
5) Le rôle des différents acteurs du projet ...................................................... 51
IV. EVALUATION DU PROJET DOCUVIR ........................................... 52
A. JUSTIFICATION DE L’ETUDE ............................................................................... 52
B. HYPOTHESES DE DEPART .................................................................................. 53
C. OBJECTIFS DE L’ETUDE .................................................................................... 54
1) Objectifs principaux .................................................................................... 54
2) Objectifs secondaires ................................................................................. 54
D. METHODE D’EVALUATION .................................................................................. 55
1) Indicateur d’impact : la quantité de brochures utilisées .............................. 55
2) L’intérêt et la satisfaction ............................................................................ 55
3) Analyse des données ................................................................................. 57
9
E. RESULTATS ........................................................................................................ 58
1) Objectif 5 : Problèmes rencontrés lors de la mise en place du projet -
Respect de la stratégie et ressources prévues .......................................... 58
2) Objectif 1 : Quantification des brochures distribuées et consultées ........... 59
3) Objectifs 2, 3, 6 : Données de l’enquête auprès des patients .................... 69
4) Objectifs 3, 4, 6, 7, 8 : Données de l’enquête auprès des médecins .......... 78
5) Comparaison des données de l’enquête .................................................... 84
G. ENQUETE DANS LES HOPITAUX ............................................................................. 84
V. DISCUSSION..................................................................................... 85
A. PROBLEMES METHODOLOGIQUES DANS L’EVALUATION DU PROJET DOCUVIR ..... 85
1)
Précision des données de l’enquête........................................................... 85
2)
Biais de sélection ....................................................................................... 86
3)
Biais de confusion ...................................................................................... 87
4)
Dans les hôpitaux ....................................................................................... 88
B. ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE PAR RAPPORT AUX OBJECTIFS FIXES ET
HYPOTHESES INITIALEMENT FORMULEES ............................................................ 89
1) Un besoin d’information confirmé et une stratégie adaptée ....................... 89
2) Des attentes précises ................................................................................. 90
3) Ouvrir le dialogue ....................................................................................... 91
4) Les freins à la prévention ........................................................................... 92
5) Pertinence du moyen de diffusion d’information choisi : les brochures ...... 94
C. LIMITES DE NOTRE ENQUETE D’EVALUATION ....................................................... 95
D. PERSPECTIVES POUR L’AVENIR ......................................................................... 97
1) Proposition d’amélioration du projet ........................................................... 97
2) Propositions d’amélioration de l’enquête d’évaluation ................................ 98
VI. CONCLUSION .................................................................................. 99
VII. ANNEXES...................................................................................... 101
1) CARTE DE PREVALENCE DU SIDA EN 2008 ....................................................... 101
2) LISTE DES MEDECINS PARTICIPANTS AU PROJET ............................................... 102
3) DESCRIPTION DES BROCHURES ....................................................................... 102
4) LES PRESENTOIRS .......................................................................................... 104
5) QUESTIONNAIRE PATIENT ................................................................................ 104
6) QUESTIONNAIRE MEDECINS/PHARMACIENS ....................................................... 105
7) ENQUETE DANS LES HOPITAUX…………………………………………….106
X. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................ 110
10
LISTE DES SIGLES UTILISES
11
I. INTRODUCTION
Dès 1948, la santé est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
« aux populations le moyen d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et
d’améliorer celle-ci » 2 .
A l’heure des multimédias, les patients ont accès à de très nombreuses informations
sur la santé, à travers la télévision, internet, les journaux, ou encore des brochures.
Ces informations n’ont pas toujours un contenu validé par des experts, et leur
associations. Elles sont souvent distribuées dans des lieux spécifiques, mais
12
portée de tous, les informations nécessaires à des choix adaptés sur sa santé.
L’impact du médecin généraliste est facilité par la relation de confiance avec ses
d’informations sur les thèmes des IST et du VIH dans des lieux de soins de santé
L’objet de cette thèse est d’évaluer l’action et l’outil de prévention développé, afin de
A noter que la même constatation a été faite par le groupe de travail de DOCUVIR
en ce qui concerne les pharmacies, et que le projet concerne aussi ces lieux
d’accueil. Deux thèses ont donc été réalisées sur le même projet, l’une par une
pharmacie, l’autre étant le présent travail, centré sur l’analyse dans les cabinets de
médecine générale.
Le projet DOCUVIR, axé sur la prévention des IST, pourrait dépasser ce thème en
13
II. GENERALITES ET ETAT DES LIEUX
exposée et la personne source, ainsi que certaines pratiques sexuelles à haut risque,
sexuel 6 : rapport anal réceptif 0,3 à 3% ; rapport anal insertif 0,01 à 0,18% ; rapport
vaginal réceptif 0,05 à 0,15% ; rapport vaginal insertif 0,03 à 0,09%, rapport anal
transmission par contact percutané est de 0,3% et de 0,04% par contact muqueux.
pour 1 million.
14
De manière générale, les femmes sont plus vulnérables en terme de transmission
sexuelle du VIH 7 . Or, dans le monde, elles sont souvent aussi dans les situations les
Il semble, qu’au niveau mondial (pas en France), le premier facteur de risque pour
une femme d’être contaminée, soit celui d’être mariée, donc d’avoir des relations
sexuelles.
risque », désignées par la plupart des campagnes de lutte contre l’infection par
2) Hépatite B (VHB)
Le risque de transmission lors d’un AES avec du sang contaminé (Antigène HBs
positif) est d’environ 30% (entre 10 et 40%), soit dix fois plus que pour l’hépatite C et
Le passage à la chronicité se fait dans 10% des cas, parmi lesquels environ 2% des
3) Hépatite C (VHC)
L’hépatite C n’est pas considérée comme une IST, mais la contamination par
voie sexuelle est, bien qu’exceptionnelle, possible par contact avec le sang du
partenaire infecté, en particulier chez les hommes ayant des rapports sexuels avec
des hommes (HSH). Elle concerne parfois les mêmes populations que celles
15
concernées par le VIH, et les co-infections nous amènent à aborder l’hépatite C dans
ce travail.
Le risque de transmission du VHC lors d’un AES avec du sang contaminé est
d’environ 3% (entre 1 et 10%), soit dix fois plus que pour le VIH.
1) Epidémiologie du VIH/Sida
Dans le monde 9
nouveaux cas d’infection par le VIH et un milliard de nouvelles IST 10 . Dans certains
pays d’Afrique du Sud, la prévalence de l’infection atteint jusqu’à 25% des adultes.
En France 11
La notification obligatoire des cas de Sida mise en place depuis 1986, et de tous les
Le nombre de patients pris en charge pour une infection par le VIH est en
augmentation moyenne de 3,5% par an depuis 1997. Entre 2004 et 2006, le nombre
de personnes qui bénéficient d’une Affection Longue Durée (ALD) au titre du VIH
16
(parmi les personnes sous le régime général de l’assurance maladie), est passé de
En 2007, la prévalence de l’infection par le VIH est estimée entre 113 000 et 141 000
début de l’épidémie, le nombre total de cas de Sida notifiés au 1er décembre 2007
parmi les personnes contaminées, puis en 2007, cette tendance s’inverse : 65% des
personnes nouvellement contaminées sont des hommes, contre 58% en 2003. Cette
rapport avec la reprise des pratiques sexuelles à risque chez les HSH. Toutefois, en
Plus de 23% des personnes infectées ont plus de 50 ans. L’âge moyen au diagnostic
de séropositivité dont la nationalité est connue (63 % chez les femmes et 28 % chez
17
les hommes). Parmi ces personnes, 71% sont originaires d’un pays d’Afrique sub-
intraveineuses (UDI).
Pour résumer
des pratiques sexuelles à risque chez les HSH, l’effondrement du nombre d’UDI
sub-saharienne infectées.
200511 13, et leur contrôle est essentiel pour limiter la propagation de l’infection
Hépatite B 16
La prévalence du VHB est de 0,65 % (portage de l’antigène HbS), soit 280 821
18
chronique sont en majorité des hommes (7 fois plus), souvent en situation de
l'incidence de l'infection depuis 10 ans chez les jeunes adultes. Cependant, on note
Hépatite C
En 2004, la prévalence du VHC est de 0,84 %, soit 367 055 personnes. Parmi les
personnes infectées, 57% connaissent leur séropositivité et 65% ont une hépatite
Dans la population infectée par le VIH, les co-infections virales sont fréquentes : en
2004, 24% de co-infections par le VHC, dont 70% chez les UDI, et 7 % par le VHB.
Par ailleurs, on observe, depuis 2001, la survenue d’hépatites aiguës C chez des
La résurgence de la syphilis
avec 2892 cas entre 2000 et 2007, dont 74% sont homosexuels et 45% séropositifs
19
(InVS) assure une surveillance nationale de l’épidémie, basée sur le volontariat 18 .
Les Gonococcies
augmentation des infections à gonocoques avec 653 cas sur la période 2000-2007,
dont 16% sont infectés par le VIH. La surveillance des Gonococcies se fait aussi
On assiste aussi à l’émergence de la LGV rectale depuis 2003 avec 567 cas entre
2000 et 2007, dont 90% sont séropositifs pour le VIH et tous sont des HSH.
Les Chlamydioses
20
3) L’épidémie de VIH/Sida : progrès des dernières années
Entre 1997 et 2002, la diminution des cas de Sida se situe entre 2 et 6% par
an, et elle s’accentue depuis 2003. En effet, l’incidence des nouveaux cas de Sida
Les raisons
1995, qui permettent d’obtenir des charges virales indétectables chez un nombre
croissant de patients qui étaient en échec thérapeutique. En 2006, plus de 88% des
certaines campagnes de prévention. Par exemple, chez les UDI, la libéralisation des
Stéribox, au milieu des années 1990. Entre 1994 et 1995, la mise à disposition de
21
Nb de cas de Sida par années de diagnostic de 1983 à2006 - INVS 2007
7000
1994
Arrivée des multithérapies
AMM Subutex
6000
1995
1991 Diffusion Méthadone
Mise en place des PES et Stéribox
5000
Nb de cas de Sida
4000
Nombre de cas de Sida
par années de
1987 diagnostic de 1983
3000
Créations des CDAG à2006
1996
1986-87
IP en association
AZT en monothérapie
2000
SIDA: maladie à DO
1999
Maladie à DO pour tous stades
1000
1985
Accessibilité au dépistage
1983
0
Découverte du VIH Années de diagnostic
Elle montre une diminution du nombre de cas de VIH dans la population des UDI,
avec une prévalence globale qui passe de 40% en 1988, à 20% en 1996, et 11% en
2005. En 2004, un usager de drogues sur dix est séropositif, mais la quasi totalité
L’impact des actions de prévention est particulièrement visible chez les UDI de moins
de trente ans. Parmi eux, la contamination par le VIH est quasi absente (0,3 %)
portée plus limitée pour le VHC. En effet, la prévalence du VHC chez les UDI est
beaucoup plus élevée, à 59,8 %, et chez les moins de 30 ans à 28%. Ces chiffres
s’expliquent par une transmission plus facile du VHC par rapport au VIH et par la
22
c) Dans le monde9
recule partout, sauf dans de rares zones géographiques (Ouganda, Europe de l’Est).
La diminution du nombre de cas de sida s’accentue depuis 2003, et atteint 12% par
an en 2007. Le nombre annuel de décès liés au sida diminue de 2,2 millions en 2005
à 2 millions en 2007.
accrus. En effet, entre 2006 et 2007, 950 000 personnes supplémentaires bénéficient
à faibles revenus, ne couvre que 31% des besoins. L’Afrique sub-saharienne, qui
abrite 67% des personnes vivant avec le VIH, permet à seulement 28% des
personnes d’accéder à un traitement. Mais, c’est aussi l’Afrique qui a aussi la plus
le nombre de personnes qui bénéficient d’un traitement, puisqu’en 2007, près de 2,5
millions de personnes ont été infectées par le VIH alors que le nombre de personnes
23
En décembre 2008, l’OMS a rédigé un texte sur « Les interventions prioritaires » 23
pour l’infection à VIH/Sida, comme une réponse préliminaire aux États membres du
afin de parvenir, dans la mesure du possible, à un accès universel d’ici 2010 pour
tous ceux qui en ont besoin. Elles incluent un large éventail d’activités pour connaître
les traitements et les soins du VIH/sida. Un autre rapport de l’OMS a définit les
les chiffres de prévalence de l’hépatite C chez les UDI (cités ci-dessus). Les
Les HSH restent la seule population pour laquelle on n’observe pas de diminution,
mais une stabilité des découvertes de séropositivité (29% en 2006) 26 . Mais, le retard
au dépistage est moins fréquent, avec 35% des découvertes au stade Sida (50%
chez les hétérosexuels), car les HSH ont plus souvent recours au dépistage (89%
L’augmentation des prises de risque dans cette population est rapportée par le
Baromètre Gay, en 2002 27 puis en 2005 28 , et dans l’enquête Presse Gay en 2004 29 .
Ces enquêtes montrent que 54% des répondants ont eu plus de 10 partenaires ;
24
33,2% des personnes ont eu au moins une pénétration anale non protégée avec des
du préservatif au cours des 12 derniers mois diminue, surtout chez les jeunes et les
Le mélange des groupes à risque, par âge, sexe, ethnie, ... ayant des prévalences
fixé lors de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida en 2001, qui était d’atteindre
95% de connaissances complètes sur le VIH chez les jeunes avant 2010.
D’autre part, les jeunes femmes sont moins bien informées que les jeunes hommes,
puisque plus de 70% des jeunes hommes et 55% des jeunes femmes savent que les
25
particuliers dans les populations précaires, qui abritent une partie importante des cas
d’infection par le VIH faits au stade Sida (24% en 2003). On note également que
33% des patients n’accèdent à une prise en charge hospitalière qu’à un stade
avancé, notamment les patients de plus de 50 ans11. Parmi les personnes atteignant
Les résultats de l’Enquête Retard 35 faite en 2006, montrent que parmi les nouveaux
cas de sida déclarés en 2002, 77% concernent des personnes qui n’ont pas
65% des cas les personnes ne connaissent pas leur séropositivité, et dans un tiers
des cas, elles connaissent leur séropositivité mais n’ont pas de traitement ARV.
comme étant les plus à risque de retard diagnostique dans cette enquête.
Or, le retard diagnostique, donc de prise en charge, est directement lié à un échec
les efforts pour un accès précoce au traitement doivent être accompagnés par
26
C. Le dépistage
1) Dépistage du VIH
En 2007, on estime que 5 millions de sérologies VIH sont réalisées, soit 79 pour
La proportion de sérologies positives est de 2,1 pour 1000 en 2007, soit 10 600, avec
une diminution de 9% depuis 2005. Ce chiffre est deux fois plus élevé pour les tests
faits dans les centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG), qui en réalisent au
total 8% 36 . Plus de la moitié des tests positifs sont faits en Ile de France 37 .
générale, ou dans les laboratoires d’analyses médicales, mais aussi dans les CDAG
(sous la responsabilité de l’Etat), dont la liste est donnée par Sida Info Service (180
hospitaliers et 159 en ville), dans les centres de dépistage et diagnostic des IST,
27
CID-DIST (sous la responsabilité des collectivités territoriales), les centres de
jeune, avec 51% d’âge inférieur à 25 ans, et elle déclare plus de comportements
Comment ? : La prescription d’un test doit être faite après information et obtention
du consentement oral de la personne. Elle doit aussi être l’occasion d’aborder les
National du Sida en 2006 ont allégé les exigences du counseling qui accompagne le
Les motifs ? : Ils reposent sur la proposition du test après une prise de risque
28
devant une exposition à risque. La population homosexuelle est plus souvent
Le nombre global de tests réalisés ne reflète pas toujours la demande et l’accès par
ceux pour qui il est le plus nécessaire. En effet, le nombre élevé de 36 000
personnes estimées en 2006 ne connaissant pas leur infection pour le VIH, confirme
proposer plus largement le test et d’en faire évoluer les pratiques. Il propose le
dépistage « hors les murs », la levée éventuelle d’anonymat dans les CDAG, et un
Les personnes concernées par le dépistage sont souvent les mêmes, et pour toucher
les personnes qui échappent au test, la Haute Autorité de Santé (HAS) a donné un
avis favorable, en octobre 2008, sur l’utilisation plus large de test de diagnostic
rapide (TDR)14. Leur facilité technique permettrait de réaliser ces tests dans des
structures décentralisées, hors les murs, près des populations cibles, voire par des
Les Chlamydioses
politique de dépistage est ciblée aux populations à risque. Or, ces infections sont
souvent asymptomatiques (dans 50% des cas), ce qui contribue à leur transmission.
29
risque (fréquentant les CDAG par exemple), notamment pour les femmes de moins
La Syphilis
Le dépistage de la syphilis est préconisé chez les personnes à risque et chez les
« peu rentable ». L’HAS 41 recommande donc de dépister les hommes ayant des
relations sexuelles non protégées avec des hommes, les personnes ayant des
C’est une des IST les plus fréquentes dans le monde 42 , souvent transitoire. Mais la
persistance d’un des huit génotypes à haut risque oncogène est le facteur de risque
principal du cancer du col de l’utérus. La prévention primaire de l’HPV est basée sur
30
Hépatite B
2006 43 , un guide sur la prise en charge des patients infectés par l’hépatite B à
l’attention des médecins généralistes. Dans ce rapport, l’HAS insiste sur la nécessité
proche avec une personne porteuse de l’antigène HbS, UDI,… Pour toutes les
Hépatite C
personnes ayant reçu des produits sanguins stables avant 1988 ou labiles avant
1992, celles ayant au moins une fois dans leur vie utilisé des drogues par voie
intraveineuse, les enfants nés de mère séropositive pour le VHC, les patients
Le dépistage est une étape indispensable devant être renforcée dans les
politiques de lutte contre les IST/VIH. Cependant, il n’est pas suffisant pour
31
D. La prévention du VIH et des IST
développerons ici les campagnes de prévention contre le Sida, qui peuvent être
Bien que le VIH ait été identifié en 1983, l’irruption de l’épidémie n’est pas
décrit comme une maladie touchant seulement certains groupes de personnes : « les
par le biais associatif afin de promouvoir le « safer sex », incluant la pratique du test
Entre 1987, l’Agence française de lutte contre le Sida (AFLS), lance la grande
campagne « le Sida ne passera pas par moi » 48 , axée sur l’utilisation du préservatif.
Les effets de ces campagnes sont notables, puisque le recours au préservatif, lors
32
sexuels des français) réalisée en 1992, auprès de 20 000 personnes de 18 à 69 ans.
Leurs objectifs sont de recueillir des informations utiles pour rendre plus adéquates
Par ailleurs, la solidarité à l’égard des personnes atteintes est forte comme en
En 1996, l’arrivée des multithérapies, avec les résultats des essais thérapeutiques
associant les antiprotéases, est largement relayée par les médias. La possibilité de
traiter les personnes malades modifie l’impact des campagnes de prévention, qui
sont alors facilitées par la proposition de dépistage pouvant être suivi d’un traitement.
49
Les résultats de l’enquête KABP de 1998 : Ils montrent une baisse de l’intérêt à
D’une manière générale, entre 1994 et 1998, les campagnes n’ont pas entraîné de
avoir été incités par les campagnes à utiliser les préservatifs, à prendre des
nombre d’appels reçus par Sida Info Service baisse régulièrement depuis 1995, avec
Les enquêtes KABP montrent une diminution régulière depuis 1994, de la crainte
33
L’augmentation des comportements à risque et la diminution de la vigilance mettent
santé publique. De nouvelles stratégies de lutte contre le VIH sont alors mises en
d’autres actions sur des populations ciblées, afin de renouveler les messages sur le
Sida et sur les IST résurgentes. L’amélioration de la qualité de vie des patients
infectés ne doit pas faire oublier qu’ « on en meurt encore ». En 2001, le nouveau
d’incitation au dépistage est menée en Ile de France. Elle a eu un impact net avec la
diminution du nombre des cas notifiés par l’InVS (448 en 2003 et 329 en 2005).
La campagne "koi koi koi koi koi", lancée en 2006 par l’Institut National de Prévention
contre la fragilisation de leurs connaissances. Il s’agit de spots radio qui diffusent des
attendre sagement les secours") et les jeunes doivent alors se rendre sur le site
34
2) Evolution des comportements sexuels en France
profondément modifiées au cours des dix dernières années. Or, pour anticiper les
évolutions de l’épidémie, il est important d’obtenir des données actualisées sur les
Réalisées tous les 3 ans depuis 1992, elles prennent en compte les nouveaux enjeux
des personnes sans opinion est en nette progression, pouvant traduire un certain
diminue le plaisir sexuel (38 %) et qu’il crée des doutes chez le partenaire (23%).
En mars 2007, cette nouvelle enquête réalisée par l’Institut National de la Santé et
augmentation du multi-partenariat, entre 2001 et 2004, surtout chez les jeunes et les
depuis 2000, et près de 90% des femmes et hommes de 18 à 24 ans ont utilisé un
préservatif lors du premier rapport. Cependant, 20% des personnes ayant au moins
trois partenaires ont eu des rapports non protégés dans les 12 derniers mois. Les
lorsqu’elles ont des relations avec de nouveaux partenaires, ce qui traduit une
35
Cette enquête récente montre donc la persistance de comportements à risques
• Réduire l’incidence du VIH de moins 20% en 5 ans et des IST dans les
partenariat avec la DGS. Les objectifs nationaux bénéficient alors d’une adaptation
La politique de lutte contre le sida s’est ainsi construite autour de l’alliance entre les
pouvoirs publics, les associations, et les professionnels de santé. L’Etat confie aux
36
associations de lutte contre le sida la mission d’agir sur le terrain, mais le Conseil
du 1er décembre, journée mondiale de la lutte contre le Sida. Par exemple, le 1er
décembre 2007 53 , une affiche et un film ont été diffusés : « le VIH est toujours là,
D’autres programmes, comme les campagnes produites par l’INPES, sont destinés à
des populations prioritaires, tel que les migrants, les HSH, les hétérosexuels ayant
des pratiques à risque, et les personnes vivant avec le VIH. L’INPES met à
« Repères pour votre pratique », qui donnent des informations de sensibilisation pour
et des IST, le document de cette édition datant de 2007, insiste sur l’utilité des
37
• Renforcer l’accès aux soins pour les personnes atteintes d’une hépatite virale
personnes à risque ou vivant avec le VIH. Leurs actions permettent de lever les
réduire les risques sur le long terme. Les comportements sexuels sont influencés par
les croyances avec une dimension psychologique et symbolique forte. Les enjeux
38
Quelques exemples d’actions associatives
De nouvelles actions ont été initiées par des associations, pour mieux cibler les lieux
outil original, « Positif? Gay et fier d’être responsable », avec le flyer et l’affiche
s’adressant tout particulièrement aux HSH séropositifs. L’objectif est de valoriser les
« safe ». Le CRIPS mène également des actions de proximité auprès des jeunes,
Le Kiosque Infos Sida conçoit un projet, depuis janvier 2008, « Trait d’Union », qui
consiste en l’ouverture d’un lieu de dépistage du VIH « hors les murs » utilisant un
autre type de structure répondant de façon plus adaptée aux attentes des usagers.
ARCAT, travaille auprès des personnes malades pour lutter contre l’exclusion sociale
et professionnelle. Elle organise tous les mois des groupes de parole sur les
le VIH, dans le but d’améliorer l’observance des traitements. Elle édite également le
39
En 2007, le Sidaction a collecté plus de 18 millions d'euros, dont une partie a permis
Les "années Sida" ont abouti à l’évolution de la relation du malade avec son
infectés, et la place du médecin ainsi que ses missions ont du être repensées.
considèrent leur pratique d'acteurs de prévention comme positive : 98% pensent que
65% pensent qu'ils peuvent aider les patients à changer leur comportement vis-à-vis
impliqués qu’en 1998 dans la prévention du VIH que dans d'autres domaines.
Le CNS confirme que de nombreux médecins ont des difficultés à aborder les
questions intrusives et intimes liées aux IST, préférant parfois éviter le sujet. Or, la
40
Les questions sur la sexualité sont rarement verbalisées par les patients, et
nécessitent une capacité d’écoute importante de la part du médecin, qui doit être
formé pour renforcer son implication dans la prise en charge de ces patients.
des personnes porteuses du VIH, pour aider les généralistes à suivre ces patients.
(SFLS), sur la prise en charge du VIH en médecine de ville, redéfinit les missions de
une prise en charge de ces patients, dans un cadre pluridisciplinaire, en intégrant les
Dans certaines populations, le dépistage du VIH est parfois freiné par une
stigmatisation de la maladie. Or, il pourrait être mieux accepté s’il était proposé plus
En effet, le CNS propose un bilan de santé global avec un test VIH, réalisé dans les
41
6) Objectifs et types des campagnes de prévention
L’OMS définit la prévention comme « une action de santé qui a pour objectif d’éviter
de portée collective ou individuelle ». Elle doit être pérennisée sur le long terme.
risque de transmission, informer sur les conséquences de ces maladies, alerter sur
Le public ciblé
des populations ciblées parfois plus vulnérables. La prévention doit être pensée avec
tous les aspects de santé publique, y compris la protection sociale et l’accès aux
La prévention collective
La prévention individuelle
prévention, qui comporte également des axes d’intervention auprès des individus,
42
Types de prévention
préservatifs, les entretiens individuels (counseling pré-test dans les CDAG, par
Les messages préventifs sont relayés par la télévision, la radio, les films, la presse
spécialisée, les brochures… Par exemple, certains films ont été conçus, dans la lutte
d’informations sur des supports « grand public » reste rare, et souvent limitée
43
Deux exemples distribution de brochures d'information
pour la santé dans les consultations médicales. Quatre thèmes ont été choisis pour
illustrer cette démarche : le tabac, l’alcool, la vaccination, et le mal de dos. Ces outils
peuvent inciter le patient à aborder ces sujets lors de la consultation. Ils peuvent
• La société IDS Santé diffuse depuis 1993 des brochures d'éducation pour la
site internet, avec un réassortiment régulier tous les trois mois et gratuit.
44
III. JUSTIFICATION ET MISE EN PLACE DU PROJET
DOCUVIR
populations à risque et des lieux ciblés. Or, pour la population générale, les
informations de prévention sur les IST/VIH sont souvent peu accessibles, et les outils
Le Réseau Santé Paris Nord, conscient du rôle que peuvent jouer les médecins de
prévention à une population plus large, dans des lieux de soins de santé primaires.
45
Généralement, les messages d’information dans les officines et les cabinets
sexualité est rarement exprimée, donc difficile à évaluer, et les personnes ayant
justement des difficultés à exprimer leur demande, sont souvent plus susceptibles
d’avoir des comportements à risque. C’est donc pour elles que les messages de
de documents d’information sur les IST/VIH sont parfois présents dans les
pharmacies et les salles d’attente des cabinets médicaux, mais que leur contenu ne
fait en général pas l’objet d’une réflexion structurée, leur réapprovisionnement est
Or, ces outils de prévention sur les IST/VIH pourraient aider l’ouverture du dialogue
Il comprend des médecins et des pharmaciens de ville et hospitaliers, ainsi que des
Ils ont proposé qu’une étudiante en thèse de médecine générale (auteur du présent
document) soit associée au projet, ainsi qu’une étudiante en pharmacie. Les deux
46
Description du projet
DOCUVIR consiste en l’élaboration d’un outil de prévention sur les IST/VIH, qui
Les documents proposés, édités par des organismes institutionnels ou par des
Ce projet a été réalisé avec un financement public très réduit, du Plan Régional de
générale et des officines pharmaceutiques du Réseau Santé Paris Nord, dans les
Réseau a informé ses membres du projet, et les dix premiers pharmaciens et les dix
premiers médecins généralistes contactés par téléphone qui ont manifesté leur désir
individuels, avec une fréquentation moindre. Ces lieux sont également hétérogènes
par le type de patientèle suivie, plus ou moins concernée par les IST/VIH.
47
24 lieux pilotes (annexe 2) cabinets de médecine générale, pharmacies de ville,
L’Ile de France est la région choisie pour ce projet, car les partenaires
Les origines ethniques des personnes concernées par ce projet sont diverses. Les
nécessite une adaptation des messages aux connaissances et aux attentes de ces
patients. Or, avant le début du projet, leur niveau de connaissance sur les IST/VIH
n’est pas connu, et leurs attentes n’ont pas pu être évaluées. La notion du besoin
d’information repose donc sur les données des enquêtes citées précédemment, et
sur celles fournies par les acteurs de terrain des associations partenaires.
Les brochures sont choisies par le groupe de pilotage (les associatifs, les 2
médecins et la pharmacienne du Réseau Santé Paris Nord et les thésardes), sur les
thèmes des IST/VIH et leur prévention, parmi les documents édités par les
Le choix des documents est fait selon les critères d’intérêt et de qualité des
Les informations données dans les documents choisis sont axées à la fois sur la
sur les différentes maladies y sont données, sur leurs modes de contamination, leur
48
dépistage, et les moyens de les prévenir, notamment par l’utilisation du préservatif.
infectées), donnant alors des informations utiles sur les lieux d’accueil et d’écoute, ou
encore des outils pour une meilleure compréhension des traitements. (cf annexe 3)
4) Le déroulement du projet
Le contenu du présentoir est identique pour tous les participants, avec le même
b) Le système de réassortiment
Paris Nord, sous forme d’une page internet couplée à une messagerie électronique.
mesure qu’elles sont prises par les patients. Un mail est alors automatiquement
49
On prévoit aussi des passages systématiques pour réapprovisionner complètement
le présentoir, notamment pour les revues périodiques, qui ont une édition mensuelle.
Les médecins et les pharmaciens sont formés au logiciel lors d’une première réunion
1er décembre 2007 : Début simultané du projet pour tous les participants, avec
installation des présentoirs dans les 24 lieux pilotes.
Juin 2008 : Fin du projet après une durée prévue de six mois.
50
5) Le rôle des différents acteurs du projet
mis à sa disposition la logistique du Réseau, son site internet, et ses outils de gestion
Les associations
participation à ce projet. Elles se sont chargées du choix des présentoirs, et ont fait
Le groupe de pilotage
faits par les étudiantes thésardes, et le rendu des résultats aux investigateurs.
L’université
51
IV. EVALUATION DU PROJET DOCUVIR
A. Justification de l’étude
dégager les paramètres devant lui permettre d’être viable et pérenne à long terme.
Ce type d’évaluation est très difficile. La plupart des structures qui éditent des
brochures sur la santé s’appuient sur le postulat d’une certaine efficacité, malgré le
manque d’évaluation. Concernant le projet DOCUVIR, nous avons choisi des outils
• Evaluation de faisabilité
Nous avons choisi d’évaluer DOCUVIR avec des objectifs d’ordre logistique, afin
efficace, la question de son extension devrait se poser, afin d’en élargir la portée et
échelle régionale, ont besoin de résultats chiffrés, tel que le nombre de brochures à
faisabilité sur la diffusion de brochures d’information sur les IST/VIH dans les
52
B. Hypothèses de départ
• Les patients souhaitent avoir des informations sur les IST et le VIH.
• Les salles d’attente des cabinets médicaux et les pharmacies sont des lieux
• Les patients ont des difficultés à aborder ces sujets délicats et demander des
• Les patients et les professionnels de santé ont des attentes précises sur la
• Le manque d’une telle distribution dans les lieux de soins primaires, est lié à la
réassortiment.
53
C. Objectifs de l’étude
Nous avons construit les objectifs de l’étude d’évaluation de DOCUVIR en ciblant les
1) Objectifs principaux
à ce type d’outil.
2) Objectifs secondaires
Objectif 7 : Evaluer la capacité d’un tel dispositif à susciter l’ouverture d’un dialogue
54
D. Méthode d’évaluation
projet. A la fin de l’expérience, on déduit celles qui restent sur le présentoir pour
2) L’intérêt et la satisfaction
fermées, dont une seule comporte une partie ouverte aux commentaires.
On fixe le nombre de questionnaires à recueillir par cabinet à 10, soit 100 au total. Ils
sont laissés dans les salles d’attente, puis, une fois remplis, ils sont récoltés par le
médecin ou sa secrétaire, ou encore dans une enveloppe prévue à cet effet dans la
salle d’attente. Ils peuvent aussi être donnés par le médecin en fin de consultation.
Les patients interrogés sont tous volontaires mais pris de façon aléatoire, pour avoir
55
La première partie du questionnaire concerne les caractéristiques, âge et sexe, des
socioprofessionnelles.
Santé Paris Nord, sont inclus dans l’évaluation faite au terme des 6 mois.
Les 10 médecins sont interrogés à l’aide d’un questionnaire semi directif, fait sous
médecins interrogés, ainsi que celles de leur cabinet et leur pratique. Puis, les
documents proposés pour une ouverture au dialogue, leurs attentes et leur souhait
de poursuivre l’expérience.
Les enquêtes réalisées auprès des patients et auprès des médecins permettent
56
• L’enquête dans les hôpitaux
L’identification des médecins d’une consultation hospitalière est plus difficile que
dans un cabinet médical de ville : ils sont plus nombreux, et leur niveau d’implication
dans le fonctionnement du service est variable. Il a donc été choisi de ne pas faire
l’aide du logiciel Excel, sous forme de tableaux et de graphiques, avec une analyse
Une analyse complémentaire qualitative est faite à partir des commentaires des
regrouper des thèmes par unités de sens et de dégager des idées fortes.
A noter que le nombre de 10 questionnaires médecins est faible pour prétendre faire
57
E. Résultats
déçu certains participants, qui espéraient avoir le présentoir pour la journée mondiale
D’autre part, le choix initial des brochures a du être modifié, compte tenu de la
Un autre problème est apparu : le dispositif de réassortiment par internet n’a été
utilisé que par quatre des dix médecins, à cause de l’absence d’accès à internet pour
certains, ou du manque de temps pour faire les commandes. Nous les avons
souvent contactés par téléphone pour livrer les brochures manquantes, et les
livraisons régulières prévues n’ont pas pu être faites par manque de moyens
humains. Les retards de livraisons ont été fréquents, et les possibilités de faire appel
à un coursier ou à la voie postale ont été écartées pour des raisons économiques.
(telles que Le Journal du Sida et Tétu+) a été insuffisante. Les présentoirs sont
restés parfois plusieurs jours mal fournis en certaines brochures, notamment les plus
demandées. D’autres brochures (telle que Hépatite C et Vaincre le Sida) ont été
58
2) Objectif 1 : Quantification des brochures distribuées et consultées
Les quartiers de Paris dans lesquels les médecins de notre enquête exercent
sont les 9, 10, 11, 18, 19 et 20ème (3 dans le 18ème et 3 autres dans le 20ème
arrondissement).
La fréquentation de ces dix lieux de soins primaires est très hétérogène : entre 10 et
90 patients par jour, susceptibles de voir le présentoir lors de leur passage dans la
salle d’attente. Sur les 10 cabinets, 8 reçoivent plus de 30 patients par jour.
Deux sont des cabinets individuels et les 8 autres sont collectifs, avec d’autres
D’autre part, 7 des 10 médecins de l’étude suivent, dans leur patientèle, plus de 30
patients infectés par une hépatite chronique ou par le VIH (10 à 450 patients) et 3
L’origine ethnique des personnes suivies dans les cabinets n’a pas été précisément
Tableaux I :
59
• Nombre de brochures distribuées dans les cabinets
Au total, 4201 brochures ont été distribuées dans les dix cabinets pilotes.
brochures ont été réellement prises par les patients dans les cabinets, sur les
60
600
19è
500 486
18è
NOMBRE DE BROCHURES PRISES
440
400
9è
327
300
11è 10è 18è
260 255 254
200
20è 20è
160 147 18è
131
20è
100
83
r
h
t
lle
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a
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ou
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D
rM
D
rR
D
D
rB
D
D
D
D
D
NOMS DES MEDECINS
Figure 1
Par la suite, nous utiliserons les nombres de brochures prises par les patients (et non
leur distribution a dépassé largement leur utilisation par les patients. Les 4000
exemplaires de brochures prévus et 250 périodiques par mois ont été surestimés.
La répartition des brochures prises par arrondissements montre que les brochures
totalité des brochures prises sur les dix cabinets. Les autres quartiers sont le 9ème, le
Dans les autres arrondissements, 10ème, 11ème, et 19ème, environ 50% des brochures
distribuées ont été réellement prises par les patients, comme le montre la figure 2.
61
80%
9ème
18ème
70%
20ème
% de brochures prises/distribuées au total
Moyenne
60%
19ème 10ème
50%
11ème
40%
30%
20%
10%
0%
Quartiers
Figure 2
patients par jour qui passent dans les salles d’attente des cabinets où se trouve le
Cependant, le nombre de patients par jour ne reflète pas à lui seul la fréquentation
de la salle d’attente, qui dépend aussi du temps d’attente des personnes. Or, celui-ci
62
Quantité de brochures prises comparé à la fréquentation des cabinets sur 465 patients au total
500 486
440
Nombre de patients par jour et nombre de brochures prises
450
400
350
327
300
260 Nb patient par jour
255 254
250
Total des brochures
100 90
83
75
60
45 50
50 35 35 40
15 20
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cabinets par ordre croissant de fréquentation
Figure 3
Le nombre de patients suivis pour une IST chronique ou le VIH dans les lieux pilotes
La figure 4 représente les cabinets médicaux classés par ordre croissant du nombre
63
Quantité de brochures prises comparé au nombre de patients suivis pour une virose chronique sur
1265 patients au total
500 486
450
Nombre de brochures prises et nombre de patients suivis
450 440
400
350
327
300
275
260 255
Nb patients suivis
254 250
250 Total des brochures
Cabinets patients suivis pour une virose
200
160
147
150 131
100 80 83
50 50 50
50
25 25
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cabinets par ordre croissant de patients suivis pour une virose chronique
Figure 4
Hépatite C 227
Tétu+ 103
Ikambere 94
Remaides 85
Protocoles 85
Brochure du Kiosque 65
Info traitements 48
Rencontres positives 46
Figure 5
64
Sur les 2543 brochures tous lieux confondus, les 5 plus utilisées sur les 17
sont :
- Filles/garçons = 385
- Hépatite C = 227
Les pourcentages de brochures prises parmi celles distribuées pour chacune d’entre
elles sont représentés sur la figure 6. On observe que parmi les cinq les plus
dépendances. Par contre, les brochures Hépatite C et Vaincre le Sida qui ont été
prises en grande quantité par les patients, ont un pourcentage de plus de 50% de
trop grande quantité par rapport à leur utilisation (stock très important).
Par ailleurs, d’autres documents moins pris par les patients dans cette étude en
nombre, comme Le Journal du Sida et Tétu+, ont été pris en quasi-totalité sur ceux
65
100 100%
96%
92%
90 88%
85%
80 77% 78%
74%
% brochures prises/distribuées
70
65%
61%
60 57%
56%
47% 49%
50
41% 41%
40
30
25%
22%
20
10
0
re
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hu
Fi
is
co
su
et
Q
pr
oc
en
on
es
L
Br
R
gu
TA
ro
Noms des brochures
TO
D
Figure 6
66
Les pourcentages de brochures prises par groupes cités précédemment, sont
- 68% des brochures prises par les patients donnent des informations de
- 32% des brochures prises sont destinées à un public ciblé, à risque (migrants
et personnes infectées).
Cependant, ces chiffres sont le reflet du choix des documents sélectionnés par le
Prévention primaire
tout public
Périodiques 36%
18%
Figure 7
La figure 8 montre les pourcentages de brochures prises par les patients parmi celles
23% respectivement.
67
Cependant, cette observation doit être nuancée par l’absence de prise en compte,
concernés, puisque ceux qui ne la lisent pas, ne peuvent accéder aux informations
des brochures.
Par contre, les documents de prévention primaire pour un public large ont été pris à
59% sur ceux distribués et les brochures destinées aux adolescents à 82%.
Ceci traduit un plus grand intérêt des patients pour les informations de
Par ailleurs, le pourcentage de périodiques pris est de 83%, bien que les
Ceci traduit un probable intérêt pour ces journaux, qui ont été peu distribués. Mais ce
réapprovisionnement régulier.
90
82% 83%
80
70
59% 60%
60
% prises/distribuées
50
41%
40
30
23%
20
10
0
Prévention Informations pour Prévention pour Périodiques Informations pour TOTAL
primaire tout les personnes les adolescents les migrants
public infectées
Thèmes des brochures
Figure 8
• Nombre de réassortiments
Le nombre de réassortiment sur les 5 mois de l’étude varie selon les cabinets
68
3) Objectifs 2, 3, 6 : Données de l’enquête auprès des patients
Certains cabinets médicaux ont été exclus de l’enquête auprès des patients,
pour diverses raisons : l’un d’entre eux pour sa faible fréquentation ; un autre par
nombre important de patients infectés suivis dans le cabinet risquant de biaiser les
le nombre de 10 questionnaires par cabinets n’a pas été respecté et certains en ont
Sexe
Hommes 37, 5%
Femmes
59,4%
NR
3, 1%
Figure a
69
Sur l’ensemble des personnes interrogées, 55% d’entre elles ont moins de 40 ans, et
Age
< 20ans 2, 1%
20 - 29ans 28, 1%
30 - 39ans 25%
40 - 49ans
21, 9%
Figure b
C’est dans la tranche d’âge 30 à 39 ans que la disparité entre le sexe des personnes
interrogées est la plus marquée, avec 19 femmes contre 5 hommes dans cette
19
Tranches d’âge par sexe
15
12 12
11
9
8
2 2
1
Figure c
70
Visibilité du présentoir
oui
86, 5%
non 12, 5%
NR
1%
Figure d
52% (IC95 entre 42 et 62%) des personnes ont consulté des brochures (figure
e), soit 59% parmi les personnes qui avaient vus le présentoir (figure f).
Il reste donc 41% des personnes qui ont vu le présentoir et pourtant n’ont pas
oui
52, 1%
non 46, 9%
NR 1%
Figure e
41%
Consulté
Non consulté
Vu le présentoir = 83
Figure f
71
• Objectif 3 : Satisfaction des patients face à cet outil
Le présentoir est jugé utile par 88% (IC95 entre 81 et 94%) patients interrogées
(figure g), qui souhaitent avoir des informations sur les IST/VIH dans les
cabinets médicaux.
Satisfaction
oui
88, 5%
non 11, 5%
Figure g
- D’autre part, concernant les moyens utilisés pour diffuser ces informations :
72
Pour la visibilité du présentoir : 86,1% chez les hommes versus 87,7% chez les
femmes, figure h ; la consultation des brochures : 52,8% chez les hommes et 50,9%
chez les femmes, figure i ; et le souhait des personnes d’être informé sur les
86, 1%
12, 3%
13, 9%
Hommes = 36 Femmes = 57
oui = 83 non = 12
Figure h
50, 9%
Consultation des brochures selon le sexe 49, 1%
52, 8%
47, 2%
Hommes = 36 Femmes = 57
oui = 50 non = 45
Figure i
87, 7%
Satisfaction selon le sexe
88, 9%
12, 3%
11, 1%
Hommes = 36 Femmes = 57
oui = 85 non = 11
Figure j
73
• Réponses par tranches d’âge
personnes qui répondent l’avoir vu se situe entre 71% et 100%, selon l’âge.
puisque 71% l’ont vu, alors que dans les autres tranches d’âge ce chiffre varie entre
de 50 ans ont vu le présentoir dans plus de 86% des cas (figure k).
86, 4%
71, 4%
28, 6%
14, 8%
100% 9, 1%
4, 5%
< 20ans = 2 20-29ans = 27 30-39ans = 24 40-49ans = 21
> 50ans = 22
oui = 83 non = 12 NR = 1
Figure k
C’est encore les personnes entre 40 et 49 ans qui ont le moins consulté, avec 43%
Les plus de 50 ans ont consulté une brochure dans 50% des cas (figure l).
44, 4% 57, 1%
50%
45, 5%
42, 9%
33, 3%
100%
4, 5%
non = 45 NR = 1
oui = 50 Figure l
74
Le souhait d’avoir des informations sur les IST/VIH est positif pour toutes les classes
d’âge, entre 86% et 92% sans différence significative selon l’âge (figure m).
Les personnes de moins de 20 ans ont vu et consulté les brochures dans 100% des
cas, et tous veulent avoir des informations sur ces thèmes, mais l’effectif n’était que
de 2 personnes.
13, 6%
12, 5% 14, 3%
100% 7, 4%
oui = 85 non = 11
Figure m
D’une manière générale, aucun des résultats par tranches d’âge ne peuvent être
comparés de manière significative, puisque les échantillons sont trop faibles pour
Cependant, on note une tendance qui montre que les personnes entre 40 et 49
Elles peuvent être interprétées par rapport au choix initial des brochures distribuées
75
- 50% des personnes veulent des informations concernant les traitements :
- 61% des personnes veulent des informations sur les autres IST :
- 22% des personnes veulent être informées sur les associations de malades :
Sur les autres IST, HPV, HCV, leurs modes de contamination, les vaccins, les
nouveaux traitements et l’état d’avancée de la médecine en France ou en
Afrique, ainsi que sur les actualités médicales.
Prévention/dépistage
84, 4%
Sur le VIH 64, 6%
Sur les traitements 50%
Sur les autres IST 61, 5%
Sexualité/contraception 60, 4%
Figure n
76
L’intérêt pour les documents de prévention primaire destinés un public large est
confirmé par le pourcentage de brochures prises à 59% parmi celles distribués (82%
En résumé
prévention primaire.
- 30 personnes sur les 67 réponses disent que ces documents sont utiles pour
- 11 pensent qu’elles sont utiles pour les jeunes, donc une population ciblée.
La bonne visibilité du présentoir dans la salle d’attente par les patients et leur souhait
d’être informés sur les IST/VIH ne sont pas des conditions suffisantes pour aboutir à
remplissant une de ces 2 conditions n’ont pourtant pas pris de brochures (figure o).
56, 5%
42, 3%
82%
18%
1%
Utile = 85 Non utile = 11
77
L’analyse qualitative des réponses à la question ouverte révèle que 10 personnes
D’autre part, 5 personnes disent que les documents distribués permettent d’avoir des
« démystifier » ces thèmes. Ce qui laisse penser que le fait d’aborder la sexualité
Tous les médecins ont été interrogés, et aucun n’a refusé l’enquête.
Parmi les dix médecins investigateurs, l’un d’entre eux semblait, au début, peu
médecins avaient fait part de leurs doutes sur l’utilité du présentoir, et certains
Au contraire, un autre qui suit un grand nombre de patients infectés, s’est finalement
peu investi dans le projet, tout en continuant à donner des informations sur les
78
Utilité du présentoir dans les salles d'attentes
5
Figure 1a
4
Satisfaction globale de l'expérience
2 2 2
Figure 1 b
Le choix du type de présentoir est mis en cause, car fragile (1 réponse), encombrant
79
Avis global sur l'intérêt des brochures proposées 6
médecins sont :
- Femmes et VIH
- Hépatite C
- Drogues et dépendances
- Filles/Garçons
- Questions d’ados
- Les premières fois.
Tous les médecins interrogés aimeraient avoir des brochures sur d’autres thèmes, et
réponse), le temps nécessaire pour faire les commandes (2 réponses), les délais de
80
Avis global sur la procédure de réassortiment
4
5 médecins disent avoir eu peu de retours des patients sur l’intérêt porté au
présentoir.
Cependant, il ressort de cette enquête que 4 médecins ont utilisé les brochures dans
une discussion sur les IST/VIH avec un de leur patient, et que les patients ont profité
des ces documents dans les salles d’attente, pour engager une discussion avec leur
Les sujets de discussion alors déclenchées sont variés, et sont représentés dans la
figure 1e.
On note que les discussions avec le médecin ont souvent porté sur la sexualité et la
prévention ou le dépistage, dans 9 cas. Les hépatites ont été abordées à 2 reprises,
4 médecins pensent que les brochures les ont aidés à parler de sexualité lors des
3 médecins disent que ces documents sont une aide à la compréhension des
81
Thèmes d'éventuelles discussions déclenchées
5
4 4
Figure 1e
Quelles informations ?
A travers l’analyse qualitative des questions ouvertes, il semble que les messages de
Les informations jugées les plus pertinentes par les médecins sont celles destinées
Tous souhaitent avoir des documents sur des thèmes plus variés, comme la
que les IST (7 réponses) comme les personnes âgées, la nutrition, le diabète, …
Trois médecins aimeraient choisir les thèmes des brochures, ainsi que les langues
82
Pour qui ?
Les supports écrits distribués semblent être utiles pour fixer les messages de
ensuite être relus et conservés par le patient comme une référence (1 réponse).
avantage, et les cabinets médicaux semblent être des lieux appropriés (1 réponse).
Certains ont exprimé le problème ou leur refus de voir des documents « gênants »
sur la sexualité dans les salles d’attente des cabinets médicaux (3 réponses).
D’autre part, 4 médecins ne croient pas à l’utilité des brochures dans les campagnes
3 d’entre eux ont observé que les brochures distribuées sont généralement peu
utilisées, et que les supports écrits n’ont pas toujours de supériorité par rapport à une
prévoir un stock dans les cabinets par 2 autres, ou encore l’aide d’un coursier.
83
2 d’entre eux soulignent la nécessité de ne prévoir aucune contrainte de temps
Les brochures les plus prises par les patients sont également les mieux notées par
d’ado, et Les premières Fois (sauf Femmes et VIH). En effet, ces documents de
à l’attente des patients dans plus de 80% des cas. Les médecins confirment que ce
présentoir correspond à une attente de la part de leurs patients et que les messages
Le manque d’information, parmi les documents proposés, sur les autres IST et sur la
Par ailleurs, la notion de confidentialité de l’information donnée est évoquée par les
réalisation d’une enquête partielle avec un nombre réduit de patients et des risques
nombreux de biais, l’exploitation des résultats n’est pas détaillée dans ce travail,
mais en annexe 7.
84
V. Discussion
(médecins et patients) sont trop faibles pour obtenir des intervalles de confiance
discriminants.
L’enquête a été menée le plus indépendamment possible des enjeux et intérêts des
Les questionnaires n’ont pas été testés, ni validés par des professionnels, avant leur
exemple, l’avis des patients sur l’utilité des brochures pour déclencher un dialogue
L’évaluation d’un outil d’intervention en santé doit être rigoureuse. L’INPES, par
exemple, teste la qualité de ses outils, grâce à des grilles d’analyse conçues par des
85
2) Biais de sélection
Les patients interrogés n’ont pas été tirés au sort ni randomisés. Ils étaient
Les personnes ne voulant ou ne pouvant pas répondre ont donc été exclues de
l’enquête, mais les causes des refus de réponses ne sont pas connues.
Certains cabinets ayant peu participé à l’enquête malgré leur forte fréquentation, ont
une condition nécessaire à la fois pour accéder aux informations contenues dans les
Les médecins du Réseau Santé Paris Nord ont certaines caractéristiques, comme
tous volontaires pour participer au projet. Leur implication et motivation dans les
86
On peut comparer les caractéristiques de notre échantillon de médecins avec les
62
données du Baromètre santé médecins de 2003 :
• 78,5% des généralistes sont des hommes, dont l’âge moyen est de 47,9 ans.
3) Biais de confusion
Les résultats de l’enquête doivent être modulés selon des facteurs de confusion.
brochures expliquent que les présentoirs soient parfois restés vides plusieurs jours,
La présence d’autres présentoirs dans les salles d’attente a pu également biaiser les
Par ailleurs, l’évaluation faite ne tient pas compte des brochures prises puis remises
87
• Biais de subjectivité de l’enquêteur
dans l’élaboration du projet, n’étaient pas neutres dans leur manière de mener
Parmi les patients interrogés, on ne sait pas lesquels étaient concernés par une IST
ou le VIH, or le nombre de patients infectés suivis dans chacun des cabinets est très
Le projet DOCUVIR pourrait s’intègrer dans les activités des hôpitaux, dans le
cadre de leur mission préventive, comme l’indique le projet de loi, adopté par
Les besoins en termes d’informations sur les IST/VIH sont très importants mais
différents de ceux des patients fréquentant les cabinets de ville. Les difficultés de
des médecins ont empêché d’avoir une bonne évaluation du projet et des attentes.
Le temps d’attente passé dans ces lieux est souvent long et l’absence d’autres
Cependant, il ressort de notre évaluation que les patients ont pris très souvent les
88
La stratégie choisie pour diffuser ces informations devrait être repensée pour
s’adapter au mieux à chaque lieu. Or, le dispositif de DOCUVIR avait été pensé
d’information ont été diffusées avec succès, traduisant un réel besoin des patients et
La quantité de brochures prises par les patients a été importante, malgré une
Les patients ont pris les documents, quel que soit leur niveau d’information et de
connaissance sur le sujet, et souvent alors que leur médecin ne pensait pas qu’ils
Cependant, bien que le projet semble correspondre aux attentes de plus de 80% des
patients interrogés, 4 médecins sur 10 émettent des réserves sur l’utilité des
les liraient peu). Cette contradiction montre la difficulté de cibler les attentes des
personnes concernées, avec une différence manifeste entre les besoins des patients
89
2) Des attentes précises
l’intérêt des patients le plus fort, n’ont pas toujours été ceux attendus. En effet, les
lieux plus fréquentés, notamment par des patients concernés par les IST/VIH,
n’étaient pas toujours ceux où les documents ont été les plus utilisés.
confirme par le nombre de brochures prises sur ce thème (60 à 80% des brochures
distribuées), et par les données des enquêtes auprès des patients et médecins, qui
Les brochures les plus appréciées par les patients sont les mêmes que celles citées
Au contraire, les documents destinés aux personnes infectées ont été moins utilisés
Par ailleurs, les résultats de l’enquête montrent que certaines informations manquent
dans cette action de prévention, notamment sur la contraception, et les autres IST.
Les migrants
Nos résultats n’ont pas permis de préciser les attentes des migrants, qui n’avaient
pas été identifiés par notre questionnaire. Notons que la brochure Ikambere a été
très peu utilisée, y compris dans les cabinets fréquentés par de nombreux migrants.
90
Le choix de cette brochure peut être en cause, puisqu’elle cible uniquement un public
de femmes africaines infectées par le VIH, et que c’est une brochure de prévention
brochures distribuées) doit être nuancé par la nécessité d’une bonne maîtrise de la
langue française pour pouvoir lire les brochures. La pertinence du projet pour les
3) Ouvrir le dialogue
Une observation intéressante dans notre enquête est l’aide que semblent
apporter les brochures de DOCUVIR à certains médecins pour parler des IST et du
Dans le Baromètre Santé médecin de 200356, seuls 65% des médecins pensent que
la prévention des IST fait partie de leur rôle, et ils se sentent efficaces dans ce rôle
préventif à 65%.
permettent de renforcer les pratiques moins risquées chez les jeunes, mais que
91
4) Les freins à la prévention
d’autant plus que le nombre d’actes médicaux réalisés par jour est élevé.
Une autre enquête réalisée auprès de médecins généralistes, dans le cadre d’une
thèse sur la prévention des IST chez les adolescents 65 , montre que 54% des
médecins ont des brochures dans leur salle d’attente, et 47% les trouvent utiles.
D’autre part, 55% pensent ne pas faire assez de prévention sur les IST, et le frein
Celle-ci peut être facilitée grâce à des documents écrits qui permettent aux patients
de relire les informations données lors de la consultation, sans que le médecin ait
besoin d’insister longtemps. Il peut ainsi utiliser les brochures pour amorcer le
dialogue sur le sujet, puis renvoyer le patient à la brochure explicative, et si besoin lui
est pour 51,2 % des médecins la résistance des patients. En effet, notre enquête
met en évidence le refus de certains patients (mais aussi médecins) de voir des
documents « gênants » sur la sexualité dans les salles d’attente des cabinets
médicaux. L’intérêt des patients pour les informations du présentoir DOCUVIR n’est
92
pas suffisant pour aboutir à la consultation des brochures, puisque 60% d’entre eux
seulement surmontent les réticences pour prendre une brochure, alors que 88%
Parmi les 40% des personnes n’ayant pas pris de brochure, certains ne veulent pas
être informés (12%), et d’autres (28%) n’en ont pas pris bien qu’ils disent vouloir ces
informations. Cette discordance peut s’expliquer par la réticence que peuvent avoir
certains à prendre une brochure dans une salle d’attente, un lieu ouvert. Une autre
médecine générale. Dans ce travail, les jeunes font rarement appel à leurs médecins
d’aborder ces questions. Ils semblent parler plus facilement à leurs amis ou parents.
une condition nécessaire dans la démarche du patient d’information sur les IST/VIH.
Il est confirmé par l’INPES qui souligne le besoin de rassurer les patients sur la
Dans DOCUVIR, le désir exprimé par les patients de confidentialité est double :
prendre une brochure sans être gêné par le regard des autres dans la salle d’attente,
mais aussi sans aborder le sujet avec son médecin, ce qui est peu satisfaisant.
93
5) Pertinence du moyen de diffusion d’information choisi : les
brochures
aisée et le lieu ouvert de la salle d’attente d’un cabinet médical, au regard de tous,
peut faire craindre pour certains d’être stigmatisés. Le support des brochures ne
Une autre thèse sur le rôle du médecin généraliste dans l’acquisition des
connaissances sur le sida chez les adolescents 67 , montre que les jeunes ont des
difficultés à aborder leur sexualité avec leur médecin, ne cherchent pas à s’informer
Une étude américaine 68 montre qu’en 2006, 80% des utilisateurs d’internet ont
consulté un site pour un problème de santé, et que seuls un tiers ont ensuite
consulté un médecin. Ces informations ont fait modifier leurs comportements (vis-à-
Nous n’avons pas d’étude française semblable sur l’impact des informations de santé
ligne et sur les supports papiers. Cependant, on peut supposer que l’impact en
général d’internet, notamment chez les jeunes, devrait faire repenser les stratégies
Par ailleurs, plusieurs études ont tenté d’apprécier l’efficacité d’une information écrite
donnée au patient par rapport à une information orale. Une étude anglaise 69 publiée
Weinman 71 , qui confirme le besoin et la valeur ajoutée des brochures pour la plupart
94
des patients, qui à 75% souhaitent une information écrite accompagnant un
traitement (80 % d’entre eux la lisent). Un autre travail 72 montre qu’en moyenne, les
patients ont oublié la moitié de ce qui s’est dit cinq minutes après avoir quitté la
consultation, que les patients retiennent 20 % de ce qu’ils ont entendu mais ceci
L’information écrite permet donc de renforcer ce qui a été dit durant la consultation 73 .
Dans l’ensemble, les travaux cités donnent l’impression globale que la transmission
d’information aux patients à travers des documents écrits est plutôt positive, à la fois
les messages ont été vus, compris, et qu’ils ont recueilli l’adhésion du public visé,
Notre évaluation n’a pas permis de mesurer l’effet et l’impact de l’outil de prévention
proposé. Les brochures distribuées sont prises par les patients, mais on ne sait pas
si elles sont lues. Nous n’avons pas évalué leur effet sur les connaissances des
Or, dans toute intervention en santé, il est important de réaliser une évaluation avant
et après l’intervention, pour tenter de montrer que l’action menée est responsable
95
de suivre la méthode PICOT : « Population – Intervention – Comparaison –
Outcomes – Time » 74 .
façon dont l’individu « peut être influencé par un changement de perception » d’une
conduites sociales sont parfois plus efficaces lors de décisions de groupe que de
soit dans le cadre individuel de la consultation médicale, soit comme le suggère Kurt
L'évaluation des campagnes de prévention sur le sida est un bon révélateur des
publique 76 .
Or, l’enjeu de ces campagnes est d’inciter la modification des comportements et non
96
D. Perspectives pour l’avenir
attentes des médecins et des patients, et qu’il semble avoir recueilli leur satisfaction.
les COREVIH dans le projet au niveau régional puis national ; en recrutant des
large et pour les adolescents, en simplifiant les messages, et en insistant sur les
informations générales sur la sexualité et sur les IST/VIH, ainsi que sur l’importance
• Modifier la brochure destinée aux migrants, avec des messages plus visuels.
97
2) Propositions d’amélioration de l’enquête d’évaluation
interrogés, leur langue parlée, et leur statut vis-à-vis des principales IST, VIH et
hépatites virales.
auprès des patients sous forme d’entretien, ce qui permettra de ne pas exclure et
• Evaluer les raisons de certains patients qui ont des difficultés à parler de
sexualité et des IST avec leur médecin, et apprécier l’aide que peut apporter le
• Identifier les obstacles présents pour prendre une brochure dans la salle
apprécier l’acquisition des connaissances par les patients, et identifier des éventuels
98
VI. CONCLUSION
Les médecins de ville sont des acteurs importants dans la prise en charge des
personnes atteintes du VIH et des IST. Ils jouent un rôle essentiel dans la prévention
permet une distribution efficace de brochures d’information dans les lieux de soins
primaires et les établissements de santé. Il répond aux attentes des patients et des
documents d’information de DOCUVIR semblent être une aide pour surmonter les
Les nombreux biais et insuffisances qu’elle comporte, devront être évités lors de
l’extension du projet à plus grande échelle, déjà en cours de mise en place dans trois
régions en France.
Par ailleurs, notre enquête confirme la nécessité d’évaluer les effets des campagnes
de cette action de prévention pour changer les comportements pourra faire l’objet de
prévention sur les IST et le VIH dans le cadre d’un réseau de professionnels de
99
Le rôle du médecin généraliste est non seulement de thérapeute, mais aussi
début des études médicales, afin de sensibiliser les futurs médecins et les préparer
le mieux possible à faire face à des questions aussi difficiles que la sexualité et les
100
VII. ANNEXES
101
2) Liste des médecins participants au projet
- JP AUBERT, 75018
- Pascale SANTANA, 75020
- Pierre DEMOOR, 75020
- Catherine MAJERHOLC, 75009
- Oliver TAULERA, 75019
- Nadine LAZIMI, 75020
- Maité LAVIELLE, 75010
- Rebecca ROTNEMER, 75011
- Jean Claude BOUROVITCH, 75018
- Danielle AVRAMOV, 75018
¾ Les premières fois : Editée par l’INPES, cette brochure donne des informations
générales sur la sexualité des adolescents, la grossesse, le
dépistage des IST, et montre des témoignages en s’adressant
à un public jeune.
¾ Les filles / les garçons : Editée par le CRIPS, cette brochure informe les
adolescents sur les problèmes liés à la sexualité, aux IST, à la
contraception et donne des numéros de téléphones utiles. Elle
est très visuelle et présente de nombreuses illustrations.
¾ Questions d’ado : Editée par l’INPES, cette brochure informe sur la sexualité,
la contraception, les IST et le Sida, et les conduites en cas de
prise de risque avec les téléphones utiles.
¾ CDAG : Editée par le CRIPS, elle donne des informations sur les dépistages
du VIH et des IST, avec toutes les adresses des centres de
dépistages anonymes et gratuits d’Ile de France.
¾ Vaincre le Sida : Edité par l’INPES, cette brochure informe sur les modes de
transmission du VIH, et de prévention, les lieux de dépistage
ainsi que les numéros de téléphones utiles.
102
¾ Drogues et dépendances : Edité par l’INPES, elle donne des informations
accessibles sur les drogues, leurs effets et leurs dangers, les
téléphones utiles pour être aidé, ainsi que quelques repères
épidémiologiques et législatifs.
¾ Rencontres positives : Editée par AIDES, cette brochure donne l’adresse d’un
espace de parole pour les personnes infectées.
¾ AIDS : Editée par Sida info service, cette brochure informe en anglais sur le
dépistage et sur les traitements ainsi que les téléphone utiles.
103
4) Les présentoirs
5) Questionnaire patient
2/ Age : < 20 ans □ 20-29 ans □ 30-39 ans □ 40-49 ans □ ≥ 50 ans □
Pourquoi :
6/ Sur le thème des MST/SIDA, quelles sont les informations que vous aimeriez avoir
dans les cabinets et les pharmacies ? (plusieurs réponses possibles)
VIH/Sida □
Autres maladies sexuellement transmissibles :
Hépatites □ Syphilis □ Herpès □ Gonococcies □ Condylomes □
Autres □
Prévention □ Dépistage □ Contraception □
Traitement □ Sexualité □
Associations de malades □ Informations dans d’autres langues □
Autres □
104
6) Questionnaire médecins/pharmaciens
1/Coordonnées :
Nom = Sexe = Age =
2/Etes-vous ?
Médecin □ Pharmacien □ Préparateur □
En ville □ à l’hôpital □
Commentaires :
7/ Notez de 0 (très peu pratique) à 3 (très pratique), votre avis global sur la
procédure de réassortiment :
0 1 2 3
Commentaires :
8/ Est-il arrivé que des patients utilisent un ou plusieurs de ces documents pour
engager une discussion avec vous? Oui □ Non □
9/ Est-il arrivé que vous utilisiez un ou plusieurs de ces documents comme support
lors d’un dialogue avec un patient ? Oui □ Non □
10/ Notez de 0 (très peu intéressant) à 3 (très intéressant) votre avis global sur
l’intérêt des brochures présentées :
0 1 2 3
Commentaires :
105
11/ Veuillez coter la pertinence des brochures proposées de 0 (pas pertinente) à 3
(très pertinente) :
Brochures : Périodiques :
Femmes et VIH = Info traitements =
Le Kiosque = Le Journal du sida =
Les filles, les garçons = Protocoles =
Hépatite C = Têtu + =
Questions d’ado = Remaides =
Aides– Sida Info Service =
Rencontres positives =
Ikambere =
Drogues et dépendances =
Premières fois =
Consultations CDAG =
Vaincre le Sida =
Commentaires :
Commentaires :
Commentaires ou suggestions :
106
7) Enquête dans les hôpitaux
de brochures très importante, empêchant d’assurer les livraisons dans les délais
Au total, 2105 brochures ont été distribuées sur toute la durée de l’étude dans
fin de l’étude, mais il en restait très peu. Nous supposerons donc que la quantité de
Les brochures les plus distribuées sont : Hépatite C, Vaincre le Sida, Aids, Premières
107
450
400 385
300
270
254
250 235 235 227
210
200
200 189
172 169 171
155 160 168
150
150
124
116 115
103 105
85 94
100 85 85
60 65
58
48 46
50 40
18 25 26
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Figure 1f
Les pourcentages de brochures prises par les patients (reflet du choix des brochures
- 66% des brochures prises par les patients donnent des informations de
- 34% des brochures prises sont destinées à un public ciblé à risque (migrants
et personnes infectées).
L’enquête n’a été réalisée que dans une des deux consultations hospitalières
Les patients interrogés diffèrent de ceux consultant les cabinets de ville, par le type
108
Sur les vingt réponses recueillies :
• 12 sur 20 ont plus de 40 ans, dont 7 plus de 50 ans (23% dans les cabinets), et la
moyenne d’âge est d’environ 50 ans (44 ans dans les cabinets)
20 répondent positivement, soit un peu moins que dans les cabinets (86%). Par
contre, parmi ceux qui ont vu le présentoir (14), 12 d’entre eux ont pris une brochure,
Bien que ces chiffres ne soient qu’indicatifs et non statistiquement significatifs, nous
observons que le présentoir DOCUVIR semble être moins visible dans une
consultation hospitalière, qui est un lieu plus ouvert et vaste que la salle d’attente
transite. Mais, les personnes ayant remarqué le présentoir, ont en grande majorité
été intéressées et n’ont pas rencontré de difficulté pour prendre les documents.
• Le présentoir est jugé utile pour 18 des 20 personnes interrogées (88% en ville),
• Les informations souhaitées par les personnes fréquentant ces lieux sont les
suivantes :
THEMES EFFECTIFS
Prévention et dépistage 10
Informations sur le VIH 7
Informations sur les traitements 3
Informations sur les autres IST 4
Informations sur la sexualité et la contraception 2
Informations sur les associations de malades 6
Informations en d'autres langues 5
Non renseigné 3
TOTAL INTERROGES 20
109
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