TD Administratif
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: Considéré comme étant l’arrêt fondateur du droit administratif, l’arrêt Blanco, rendu
en France le 8 févier 1873 par le Tribunal des conflits, définit à la fois la compétence de la juridiction
administrative et le contenu du droit administratif :
« Considérant que la responsabilité, qui peut incomber à l’Etat pour les dommages causés aux
particuliers par le fait des personnes qu’il emploie dans le service public, ne peut être régie par les
principes qui sont établis dans le code civil, pour les rapports de particulier à particulier »
Suite à un accident causé par un wagonnet d’une manufacture gérée par l’Etat, une fillette (Agnès
Blanco) s’est fait amputée la jambe, son père, Mr Blanco, décide donc d’attaquer l’Etat comme étant
responsable de cet incident. L’affaire Blanco est lancée en premier temps auprès du tribunal civil puis
transmise vers le tribunal des conflits.
L’arrêt Blanco (généré suite à cette affaire) reconnait le service public comme le critère de la
compétence de la juridiction administrative, affirme la spécificité des règles applicables aux services
publics et établit un lien entre le fond du droit applicable et la compétence de la juridiction
administrative.
Arrêt Bac D’Eloka : l’arrêt Société Commercial de l’Ouest Africain est rendu le 22 janvier 1921 par le
tribunal des conflits, c’est l’un des arrêts les plus connus de la jurisprudence administrative.
Le tribunal des conflits avait admis l’existence de services publics fonctionnant dans les mêmes
conditions qu'une entreprise privée. Il a ainsi donné naissance à la notion de service public industriel
et commercial (SPIC), relevant d’un régime de droit privé et de la compétence du juge judiciaire.
Les relations des SPIC avec leurs usagers sont régies par le droit privé et les litiges qui en découlent
sont de la compétence du juge judiciaire, y compris lorsque l’usager est une personne publique, sauf
pour quelques cas où les SPIC peuvent relever, pour partie, de la compétence du juge administratif
(les activités telles que la réglementation ou la police par exemple.)
Tribunal des conflits : Le tribunal des conflits est une haute juridiction en France, il siège au Palais
Royal, son rôle est de trancher les conflits entre les juridictions d’ordre administratif et d’ordre
judiciaire.
Le tribunal des conflits permet de prévenir les dénis de justice pouvant naître à cause de la
contrariété es décisions rendues par les juridictions des deux ordres.
Plus 4 rapporteurs publics (2 maîtres de requête du Conseil d’Etat et 2 avocats généraux de la Cour
de Cassation.
Compétences : Sa première mission est de déterminer l’ordre juridictionnel compétent.
Le tribunal des conflits peut intervenir dans les types de conflits suivants :
Le conflit positif : Lorsque l’administration estime que l’ordre judiciaire s’est d’une affaire de
la compétence du juge administratif
Le conflit négatif : Lorsque les deux ordres se considère incompétent sur le même litige
Les conflits sur renoi : Lorsque l’une des deux juridictions a renvoyé au Tribunal des conflits la
question de compétence
Les conflits de décision : Lorsque les deux ordres de juridiction ont rendus des décisions
contradictoires sur une même affaire
Le recours en responsabilité pour une durée excessive du pouvoir : Pour contester la durée
excessive de procédure dans le cas où l’affaire est portée devant les deux ordres de
juridictions et que cette durée excessive est due à la répartition des compétences entre les
deux ordres.
Les juridictions administratives sont des tribunaux à part entière, distincts des tribunaux judiciaires.
Ils constituent un ordre de juridiction particulier : l’ordre administratif.
Ils jugent les litiges entre les particuliers et les administrations (État, collectivité territoriale,
établissement public)
Les tribunaux administratifs sont les juridictions compétentes de droit commun en première
instance. Il en existe 42, au moins un par région. C’est à eux que le requérant doit d’abord s’adresser.
Les cours administratives d’appel sont les juridictions compétentes pour statuer en appel, à la
demande d’une personne privée ou d’une administration, contre un jugement de tribunal
administratif. Elles sont au nombre de 8.
Le Conseil d’État : la juridiction suprême de l’ordre administratif, est le juge de cassation des arrêts
rendus par les cours administratives d’appel. Il ne juge pas une troisième fois le litige mais vérifie le
respect des règles de procédure et la correcte application des règles de droit par les tribunaux
administratifs et les cours administratives d’appel.
Le Conseil d’État est également compétent en premier et dernier ressort notamment pour les
recours contre les décrets et actes réglementaires des ministres (circulaires, …), pour les
protestations concernant les élections européennes et régionales, …
Enfin, le Conseil d’État est, à titre exceptionnel, juge d’appel notamment en matière électorale
(élections municipales et cantonales), …
- Il peut annuler une décision administrative contestée. Lorsqu’il constate qu’une décision
administrative est illégale (parce qu’elle n’a pas respecté une loi, parce que des moyens ont
été utilisés à d’autres fins que celles prévues par les textes…), il en prononce l’annulation.
- Il peut modifier la décision contestée. Il ne s’agit plus seulement d’annuler purement et
simplement une décision, mais de la modifier de manière à la rendre légale.
- Il peut condamner une administration à payer une somme d’argent à titre de dommages et
intérêts. Si le juge constate qu’une administration a causé un préjudice, il peut la condamner
à indemniser la victime.
- Il peut prononcer des mesures d’urgence. Il s’agit, dans ce cas, du juge des référés, qui peut
notamment demander la suspension de l’exécution d’un acte administratif, ordonner une
expertise ou enjoindre la communication d’un document.
- Enfin, à la demande des parties au litige, les tribunaux administratifs ou les cours
administratives d’appel peuvent transmettre une question prioritaire de constitutionnalité
au Conseil d’État, et ce dernier peut renvoyer la question au Conseil constitutionnel afin qu’il
se prononce sur la conformité d’une disposition législative aux droits et libertés protégés par
la Constitution.