Quelle Utilisation de L'intelligence Artificielle en Analyse Financière ?
Quelle Utilisation de L'intelligence Artificielle en Analyse Financière ?
Quelle Utilisation de L'intelligence Artificielle en Analyse Financière ?
analyse financière ?
On est donc loin d’une prise du pouvoir par une armée de robots
à la Asimov qui viendrait détrôner l’homme dans ses actions
intellectuelles.
La gestion de patrimoine “augmentée”
2. La proposition de solutions
Pour les producteurs : Parce que les coûts sont réduits et que du
temps humain est libéré pour d’autres tâches, alors que le
traitement de masse devient possible.
Pour les clients : parce que les frais globaux sont réduits, que le
service est accessible 24h sur 24 et 7 jours sur 7, qu’il devient
envisageable d’effectuer des placements avec un bon niveau de
conseil malgré un faible patrimoine financier.
La comparaison internationale
Le cas Français
La psychologie
Les contrôleurs de gestion ont pour but d’aider les managers à mieux comprendre et
piloter la performance de l’entreprise. En pratique, ils sont souvent confrontés à des
travaux fastidieux pour produire de très nombreux reporting. Les outils utilisés
communiquent difficilement entre eux en raison du manque de qualité des données ou de
référentiels non synchronisés. Le contrôleur de gestion se voit souvent contraint de
multiplier les travaux de réconciliation et les contrôles de cohérence, sans valeur ajoutée
apparente. Ainsi, on constate en général que les contrôleurs passent 80 % de leur temps
dans la production de chiffres et 20 % dans l’analyse. Trop souvent submergés par
l’analyse des performances passées, ils manquent de temps pour construire et affiner les
prévisions financières.
Les précurseurs de l’IA déjà largement adoptés en entreprise
Les fonctions marketing et commerciales ont déjà pris le virage de l’IA il y a quelques
années. Le marketing relationnel s’appuie sur l’utilisation de technologies d’apprentissage
(deep learning) permettant d’optimiser la compréhension des publications sur les réseaux
sociaux. Les banques et compagnies d’assurance déploient des chatbots (agents
conversationnels) et font appel à l’IA pour détecter les risques de fraude.
« La vague d’appropriation de l’IA est largement passée : l’ère de l’industrialisation
a déjà commencé ! »
Jean-Philippe Desbiolles – Vice-President – Data, Cognitive & AI – Financial
Services chez IBM
Dans les fonctions comptables, les cas d’usage des robots et de l’IA sont déjà nombreux :
Robotisation comptable : le traitement de la comptabilité fournisseurs poursuit
son automatisation grâce aux logiciels de RPA (Robotic Process Automation)
qui peuvent réaliser une grande partie des tâches relatives à l’enregistrement
d’une facture : connexion à la messagerie, ouverture du courriel contenant une
facture, lecture des informations, connexion à l’ERP et comptabilisation.
D’autres processus comptables chronophages comme la gestion des notes de
frais et le traitement des bulletins de paie utilisent également la RPA et des
procédés de reconnaissance optique. Notons aussi que les Directions de la
consolidation déploient des robots qui permettent d’industrialiser la collecte des
données et l’alimentation des liasses de reporting. Ces solutions permettent
aux Directions comptables d’orienter leurs équipes vers des tâches à plus forte
valeur ajoutée.
« L’intelligence artificielle, une chance historique de dés-automatisation du travail
humain : elle permet de développer des capacités proprement humaines ».
Cédric Villani
Data Analytics : les données comptables et financières des entreprises font
l’objet d’une analyse plus approfondie. Les grands cabinets d’audit utilisent
maintenant des outils de big data et data analytics pour la revue des FEC
(fichiers des écritures comptables), qui comptent souvent plusieurs millions de
lignes. L’exploitation des données issues du FEC est un enjeu majeur pour
passer d’un audit par sondage à un audit à partir de données exhaustives. Par
exemple, pour l’audit du chiffre d’affaires, les tests substantifs étaient
traditionnellement réalisés sur la base d’un échantillon de quelques centaines
de factures de vente. Grâce aux nouvelles technologies, les auditeurs ont la
possibilité d’analyser 100 % des opérations de vente et réaliser des tests
substantifs uniquement sur les anomalies ou incohérences relevées.
Process mining : « l’exploration des processus » est utilisée au sein des
départements comptables afin de « radiographier » des processus transverses
grâce à l’analyse des données tracées dans les journaux d’évènements des
différents systèmes d’information. Par exemple, pour l’analyse du processus «
Achat » (de la demande d’achat au règlement de la facture fournisseur), le
process mining permet de cartographier les différentes transactions
enregistrées par les opérationnels et les comptables dans l’ERP et de mettre en
lumière les coûts cachés engendrés par des process non optimisés. Citons par
exemple la plateforme Celonis qui utilise un moteur d’intelligence artificielle
pour améliorer tous les processus de gestion de l’entreprise.
Le contrôle de gestion peut tirer profit de l’intelligence artificielle
Parmi les solutions qui mettent déjà en avant des modules d’apprentissage automatique
(Machine Learning) et d’IA, nous pouvons par exemple citer : Tagetik, SAP Analytics
Cloud, Anaplan, Onestream, IBM Planning Analytics, Pyramid Analytics, Oracle FCCS et
PBCS…
Ces outils d’analyse prédictive permettront ainsi aux contrôleurs de gestion de jouer
pleinement leur rôle de « Business Partners ». Concrètement, l’IA proposera ses
projections statistiques et le contrôleur pourra s’en inspirer pour ajuster ses propres
prévisions, réalisées de manière plus classique.
En intégrant le big data, l’IA pourra faciliter le traitement de données structurées (une
donnée financière dans un reporting) et non structurées (photos, like sur les réseaux
sociaux, tendances météorologiques…) et permettre de découvrir des corrélations
insoupçonnées jusqu’alors dans les analyses financières classiques. Comment rendre
légitime la décision proposée par la machine ? Un vrai défi qui s’annonce déjà pour le
contrôleur de gestion « augmenté » !
Dans le domaine du contrôle de gestion comme dans beaucoup d’autres domaines, il faut
considérer l’IA comme un auxiliaire et non comme un système pouvant remplacer l’être
humain. Comme le souligne Jean-Philippe Desbiolles dans son ouvrage L’IA sera ce que
tu en feras : « une IA sait ce que nous ne savons pas, anticipe des événements que nous
n’avions pas prévus et nous propose des options auxquelles nous ne pensions pas ».
Quels sont les facteurs de complexité à appréhender ?
Déployer l’IA au sein d’une direction financière suppose d’engager une démarche
structurée de gestion de projet : cadrage des besoins, sélection de la plateforme la plus
adaptée, collecte des données, mise en œuvre et déploiement de la solution, formation et
conduite du changement…
S’intéresser aux changements technologiques et s’y préparer est une priorité pour le
contrôle de gestion. Les premiers projets qui s’annoncent aideront à définir les bonnes
pratiques et les démarches les plus adaptées pour explorer les nouvelles frontières du
contrôle de gestion…
David Hatchuel est associé au sein du Cabinet Emerson Audit & Conseil. Diplômé du
Master Banque et Finance de Dauphine et d’expertise comptable, il accompagne la
transformation digitale des directions financières sur leurs projets d’évolution des
systèmes d’information, d’amélioration de l’efficacité des fonctions financières et de
pilotage de la performance.
Claire Filet est consultante junior au sein du Cabinet Emerson Audit & Conseil. Diplômée
du Master Contrôle, Gouvernance et Stratégie de Dauphine et passionnée par l’IA, elle
accompagne la transformation digitale des directions financières.
Constitué d’une équipe de 120 consultants, Emerson Audit & Conseil couvre à la fois les
métiers de l’expertise comptable, de l’audit et du conseil. Le cabinet, en fort
développement, accompagne les Directions Financières de tailles et de secteurs très
diversifiés, au travers de missions d’assistance fonctionnelle et de missions de gestion de
projets de transformation et d’amélioration des organisations et des systèmes
d’information.
L'impact de l'Intelligence Artificielle sur le Contrôle de
Gestion Achats
3. ETL
La mise en œuvre d’une technologie ETL (Extract, Transform and Load)
c’est la possibilité qui nous a été donnée de nettoyer, « redresser »,
consolider des données brutes issues de sources diverses, puis
d’industrialiser ces traitements.
4. AI
Nous nous sommes appuyés sur des algorithmes d’intelligence artificielle
pour analyser les données et rechercher des schémas récurrents (Machine
Learning). Ainsi, de nombreuses activités liées à la mesure de la
performance Achats ont pu être automatisées.
L'approche progressive
S’il est important de ne pas rater le train, nous recommandons cependant
une approche progressive tant les impacts sur le SI mais aussi sur le métier
sont potentiellement importants.