I-Les Origines Du Management Participatif
I-Les Origines Du Management Participatif
I-Les Origines Du Management Participatif
"L'art le plus difficile n'est pas de choisir les hommes mais de donner aux hommes qu'on
a choisis toute la valeur qu'ils peuvent avoir."
Napoléon Bonaparte.
Qu’est ce que le management participatif, quels sont ses objectifs, ses principes ses
avantages, ses limites et ses facteurs clés de succès ?
1. L'étymologie
Le management a une origine française « manège » (faire tourner, avoir en main) et une
origine italienne « maneggiare » (contrôler, manier, conduire).
Le terme « participatif » a une origine latine « participatio » (participation, prendre part
à, avoir sa part de, partager).
Kurt Lewin (1890-1947) apporte une dimension sociale et propose une vision de
l'homme comme sujet psycho-affectif.
Abraham Maslow (1908-1970) tente alors de tirer au clair les besoins de l'individu en
étudiant la psychologie de la motivation. Il met au point une pyramide des besoins en les
hiérarchisant et démontre qu’un besoin d'ordre supérieur ne peut être satisfait que si les
besoins inférieurs le sont.
Lester Coch et J.R.P. French ont mené des expériences au sein de l’usine Harwood
Manufacturing (1948), qui portaient sur l’attitude des travailleurs face aux changements
dans les méthodes de production. Ils ont ainsi fait émerger l’idée que les salariés
acceptaient mieux le changement lorsqu’ils participaient à la conception de celui-ci (La
résistance des salariés face au changement).
Philippe Hermel, dans son livre “Le management participatif”, 1988, décrit le
management participatif comme “une forme de management favorisant la
participation aux décisions, grâce à l'association du personnel à la définition et à la
mise en œuvre des objectifs le concernant.”
Il permet :
3. Les objectifs :
1. Mobiliser le personnel :
La mobilisation du personnel se fonde sur leur implication dans le processus de prise de
décision. A ce niveau, le manager incite ses collaborateurs à prendre des « décisions-objectifs »
qui leur permettront d’atteindre les objectifs réels fixés par l’entreprise.
2. Adopter une politique active de développement au sein de l’équipe :
Cela revient, en premier lieu, à créer des conditions de travail favorables en privilégiant le
contact direct, l’écoute et le partage. Créer une véritable collaboration au sein de l’équipe est, à
ce titre, primordiale. Appliquée, d’abord, à échelle individuelle, cette politique de développement
comportemental comprendra, ensuite, l’ensemble de l’équipe dans le cadre d’une réalisation
collective d’un objectif unifié.
Les autres principes du management participatif sont tout aussi importants et relèvent d’une
vision d’ensemble qui consiste à gérer son équipe, en quelque sorte, comme une mini-entreprise.
3. Déléguer du pouvoir :
Cette délégation du pouvoir doit respecter le principe de subsidiarité dans le sens où chaque
membre de l’équipe est habilité à prendre une décision à son niveau, sans l’intervention du
niveau supérieur. L’ensemble de ces « mini-décisions », si l’on peut dire, sera communiqué au
dirigeant, qui en tiendra compte lors de la prise de décision globale et finale.
La méthode du management participatif satisfait aussi bien les dirigeants que les salariés, en
effet, cette méthode apporte la satisfaction des besoins de chacun.
Dans un premier temps, le management participatif satisfait les nouveaux besoins fondamentaux
des salariés, c'est à dire les besoins de sécurité, d'établissement de liens sociaux, d'estime et
d'accomplissement de soi. Il rend l'entreprise plus humaine, plus sociale et accorde aux salariés
une plus grande autonomie ainsi qu'un droit à la parole. Le management participatif apporte ainsi
la reconnaissance du salarié.
L’implication de l'ensemble des partenaires entraîne une modification significative des facteurs
humains (considération, épanouissement, implication, ambiance, ..), et donc de la vie interne de
l'entreprise. Elle se traduit par une plus grande mobilisation, la motivation, la cohésion et l'esprit
d'équipe.
C'est ainsi que le management participatif, à travers chacune de ces valeurs, contribue à une
meilleure motivation des salariés.
La mise en place d'un management participatif modifie les relations et les rapports au quotidien
entre les différents acteurs (patron, managers, salariés) dans la mesure ou chacun trouve une
place dans un mode coopératif, les choix stratégiques ou les évolutions nécessaires prennent en
compte les réalités et non simplement les rapports "moulinés" par le management. Ces choix sont
alors plus réalistes. Cette performance accrue, cette plus grande efficacité rend l'entreprise apte à
s'adapter rapidement, à améliorer sa réactivité par rapport au marché, à maîtriser le pilotage des
actions, à mettre en œuvre rapidement ses décisions.
L'ensemble de l'entreprise est responsabilisé par la gestion des compétences et des potentiels
humains, la délégation, la nécessité de transmettre etc. Elle devient alors "entreprise apprenante"
pour l'intérêt de tous.
Le management participatif implique évidemment la participation des salariés, cela permet donc
une fusion des différents points de vue pour ainsi rechercher les solutions optimales aux
problèmes posées. Ce management est aussi un moyen de gagner la confiance des salariés ainsi
qu'un moyen d'avoir l'accord des salariés par rapport aux objectifs. Une implication plus grande
des salariés résulte de ce management, ainsi que la diminution des conflits, les salariés sont ont
donc une meilleure intégration à l'organisation.
La participation demande du temps et peut coûter cher à l’entreprise. Faire participer tous les
collaborateurs de l’entreprise, à la résolution d’un problème par exemple, peut s’avérer inutile et
coûteux à l’entreprise car les ressources mobilisées ne détiennent pas forcément l'information
pertinente et/ou l’intérêt à la résolution de ce problème.
2.2. Résistance du personnel
Tout l’art est de savoir jusqu’à où souhaite-on faire participer les collaborateurs.
Le management participatif n’est pas accepté de la même manière par tout le monde, certaines
personnes n’éprouvent pas le besoin ni l’envie d’une participation plus grande dans leur travail.
Certains collaborateurs peuvent donc faire résistance à la mise en place d’un management
participatif.
Avec l’introduction des formes plus participatives dans le management, des changements sont à
opérer au niveau des relations hiérarchiques. La participation des collaborateurs introduit plus
d’autonomie, favorise l’émergence de leaders naturels et nécessite un recadrage des
responsabilités de chacun.
- Une volonté délibérée des dirigeants qui s’inscrit dans une stratégie durable de gouvernance ;
- Des méthodes relationnelles axées sur l’écoute des autres et la valorisation de chacun ;
Pour participer, il faut un certain nombre de compétences. Les nouvelles tâches comme la
récolte, le traitement et la diffusion de l’information, l’animation de réunions, etc. demandent
une formation spéciale. Les formations les plus adéquates sont celles qui utilisent les techniques
de dynamique de groupe, de gestion de l’information et de communication ou de résolution de
problème.
A. La responsabilisation
Aujourd’hui, il y a une nouvelle répartition des taches et des responsabilités, leur but est de
rendre le travail intéressant, plus motivant par le biais de l’autonomie, des responsabilités et de
l’initiative. On parle de rotation des postes. Cette méthode consiste à inter changer les opérateurs
de différents postes afin de rompre la monotonie. L’ouvrier apprend plusieurs tâches et devient
polyvalent. Il sera ainsi responsable de son travail, prendra des initiatives, s’autocontrôlera et
aura le droit à l’erreur pour en comprendre les raisons et éviter leur retour. C’est une nouvelle
forme d’organisation du travail : le salarié se retrouve avec plus de tâches à effectuer
qu’auparavant : il est chargé du contrôle, du déroulement du travail, de la qualité du produit et,
dans certains cas, de l’entretien des instruments de travail.
Maintenant, l’ouvrier doit faire face aux pannes et cela ne fait qu’accroître son poids de
responsabilité.
Il a un travail plus intéressant, l’ouvrier est plus motivé et donc plus productif.
B. La participation
Pour travailler en équipe, il faut un certain nombre de compétences ; les nouvelles taches comme
la diffusion des informations, l’animation des réunions ou la formation de membres demandent
une formation spéciale. Le groupe d’auto formation semble le plus intéressant, il utilise des
techniques de dynamique des groupes pour répondre à des difficultés de relations
interpersonnelles au travail. Après l’observation des relations entre chaque membre du groupe,
l’individu doit être capable d’analyser et d’interpréter le comportement d’autrui et d’informer
chaque personne des conséquences de son comportement sur les autres. Chaque membre doit
pouvoir exprimer ses émotions et sentiments et voir les influences sur ces réactions.
Il faut travailler, conseiller en tenant compte de l’opinion de tous les membres de l’organisation.
La meilleure méthode est de passer par l’intermédiaire des cercles de qualité. Cinq à dix ouvriers
spécialisés volontaires se retrouvent 1h par semaine pour repérer et résoudre des problèmes liés à
leur travail. Le plus souvent, ces groupes de personnes travaillant ensemble pour fournir un
produit ou un service spécifique. Pour qu’un cercle de qualité fonctionne, il faut planifier,
entraîner, initier… Après cela, le groupe peut faire un « vrai » travail qui implique
l’identification, la sélection et l’analyse du problème et ainsi trouver une solution cohérente. Il y
a une décentralisation des décisions qui ne fera qu’améliorer le fonctionnement de l’entreprise.
C. L'autonomie et le pouvoir
La participation vise à donner plus d’autonomie aux groupes dans la mesure où, dans les formes
de management participatif, ils deviennent responsables d’une certaine production. L’autonomie
est donc un facteur primordial pour le développement de la participation. Le principe
d’autonomie est un principe d’efficacité et de développement ; la réussite demande en effet
rapidité, compréhension et surtout innovation, c’est ainsi que l’on devient meilleur.
Le pouvoir est délégué, dans la mesure où chacun prend des décisions. Mais qu ‘est ce que le
pouvoir ? « C’est le fait de disposer de moyens naturels et occasionnels qui permettent une
action. » Le pouvoir a trois sources : le statut, l’information possédée et le rayonnement
personnel.
D. La communication
La communication est en grande partie responsable des relations individuelles entre les membres
de l’organisation et du groupe, ainsi que des relations entre entreprise et monde extérieur.
La communication évoque le modernisme, l’intérêt, la chaleur c’est à dire ce que l’on veut
trouver au sein d’une entreprise.
Afin de créer un véritable climat de participation, il est nécessaire de ne pas s’approprier les
idées des autres et se les approprier, de reconnaître les initiatives et les récompenser, de
mettre en avant les avantages concrets de la démarche pour chaque service (éliminer les
craintes), de s’appuyer sur les personnes motivées (effet boule de neige) ainsi que de
décliner la démarche participative en buts individuels pour une réussite collective. Il faut
aussi communiquer au maximum sur l'avancée du projet (rendre visible les résultats
rapidement).
Conclusion :
le management participatif peut, s'il est mis en place de façon rigoureuse et sensée, constituer
une bonne opportunité pour le service sur le plan organisationnel, social, technique, économique,
commercial et renforcer ainsi sa performance globale. La dynamique qu'il crée va permettre de
capitaliser les facteurs clés du succès et concourir à l'obtention d'un retour sur investissement
conséquent.
En d’autres termes il y a ceux qui veulent et peuvent participer à la prise de décision et ceux qui
ne pourront jamais, d’où le recours à d’autres types de management tel que le management
systémique ou lus encore ceux qui tiennent en compte tous les acheteurs de l’organisation.