CH12
CH12
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Source Charge
Lors de l’étude du redressement en 1ère année, on a vu que le pont tout thyristor était réversible : il
peut fonctionner en redresseur et onduleur. Dans ce 2ème cas, l’onduleur est qualifié d’onduleur assisté
car la charge (le réseau) lui impose la fréquence.
A contrario, les onduleurs autonomes permettent le réglage de la fréquence de la tension de sortie.
2. Quelle est la structure d’un onduleur autonome monophasé ?
Si la charge est inductive (source de courant) K1 et K3 ne peuvent pas être ouverts en même temps
car la charge serait en circuit ouvert.
Il en est de même pour K2 et K4.
K1 et K3 sont donc complémentaires et il en est de même pour K2 et K4.
Choix des interrupteurs :
La source étant continue, il faut des interrupteurs commandables à l’ouverture et à la fermeture
pour gérer le transfert de puissance. On utilise pour cela un transistor.
Si la charge est inductive (ce qui est le cas général), il faut permettre au courant de circuler dans
les 2 sens dans les interrupteurs afin que la bobine puisse se démagnétiser. On place pour cela une
diode en parallèle inverse.
K1 K2 K1 K2
i L i L
V R V R
uc uc
K3 K4 K3 K4
t
T/2 T 2T
-V
4. Quelle est la qualité du courant obtenu en sortie de l’onduleur ?
Si la charge est résistive, le courant à la même allure que la tension :
Dans ce cas, le spectre est analogue à celui de la tension : fortement pollué. Cela ne convient que pour
des charges peu exigeantes vis à vis de la qualité du courant.
Si la charge est inductive, on observe des charges et des décharges de la bobine (comme pour le
hacheur) :
t
T/2 T
-V
Il faut alors choisir C de manière à ce que la fréquence de résonance f0 du circuit RLC ainsi formé soit
égale à la fréquence de l’onduleur :
Soit : ω0=ω
1
Or : 𝜔0 2 =
𝐿𝐶
𝟏
𝑪=
𝑳𝝎𝟐
La charge joue alors le rôle de filtre passe-bande laissant passer le fondamental et atténuant les
harmoniques.
uC
7. Pourquoi utiliser un onduleur pour faire varier la vitesse d’un moteur asynchrone ?
La vitesse de synchronisme et donc la vitesse de rotation dépendent de la fréquence. En effet, on a :
𝟔𝟎𝒇
𝒏𝒔 = 𝒆𝒕 𝒏 = (𝟏 − 𝒈) × 𝒏𝒔
𝒑
Pour faire varier la vitesse d’un MAS, il faut donc un convertisseur statique pouvant être connecté sur
une charge alternative et dont la fréquence est réglable : l’onduleur autonome.
8. La commande décalée ou la résonance de la charge suffisent-elles pour un moteur asynchrone ?
Le stator d'une machine alternative (synchrone ou asynchrone) nécessite des courants les plus
sinusoïdaux possibles : le champ tournant créé doit être sans à-coup, pour éviter les à-coups de couple
et donc les vibrations pour le moteur.
Ces vibrations, en plus d'être gênantes dans l'utilisation du moteur, entraînent une diminution de son
espérance de vie.
La commande décalée n'est pas assez satisfaisante pour ces moteurs, et la charge résonnante est
difficile à mettre en œuvre, car la capacité du condensateur dépend de la fréquence de l'onduleur, et
celle-ci change lors de la commande de vitesse du moteur.
9. Qu’est-ce que la commande MLI ?
La MLI (Modulation de Largeur d’Impulsion) a été développée spécialement pour la commande des
moteurs alternatifs.
Elle utilise les charges et décharge que présente le courant lors des variations de tension de sortie.
Le principe est de créer un grand nombre de créneaux pendant une période (dans les autres commandes,
c'était un créneau positif et un créneau négatif pour une période). En choisissant judicieusement ces
temps de charge et décharge, le courant se rapproche de l’allure de sinusoïde peu polluée.
Cette stratégie sera facile à mettre en œuvre même si la fréquence de l'onduleur varie.
Plusieurs façons de moduler la largeur des créneaux
existent.
La plus simple à mettre en œuvre est de faire la
comparaison entre une tension sinusoïdale de
référence (par exemple issue d'un GBF) et un signal
triangulaire de fréquence plus importante.
Grâce à un comparateur, on commande K1 et K4 à la
fermeture quand le signal sinusoïdal est au-dessus du
signal triangulaire, dans ce cas u = V, sinon u = -V.
On obtient ainsi une série d'impulsions dont les largeurs sont modulées au rythme de la comparaison
entre la sinusoïde de référence et le signal triangulaire.
La tension de sortie ne prenant pour valeur que V ou -V, sa valeur efficace sera égale à V
Pour le courant, on peut obtenir les formes d’ondes suivantes :
A l’entrée : que ce soit pour l’onduleur monophasé ou triphasé, on a un régime continu à l’entrée. Donc
P=<vis>. Pour un onduleur de tension, V est parfaitement lissé, mais pas is. On en déduit :
𝑷 = 𝑽 < 𝒊𝒔 >
En sortie : La tension n’est pas sinusoïdale. Dans le cas d’un courant sinusoïdal on a :